Une interprétation

Extrait de la Page Industria 04/01/2013

Du factuel au fictif

Le 04 janvier 2013 la page d’un site, inutile de le plébisciter en le citant, évoquait «Un astéroïde très intéres-sant à étudier en corroborant avec les licenciements massifs et la monté du chômage». Son nom Industria. Ain-si commence une série de malheurs classés en cinq catégories principales.

MALHEURS ANNONCÉS

- Le maléfice des licenciements

L’auteure expliquait : «Je viens de m’apercevoir que l’astéroïde « industria » se trouvait en conjonction avec le Cycle Uranus/Pluton dans le signe de la Vierge en Octobre 1965…» Quel est le rapport ?

Cette personne poursuivait ensuite son propos en ces termes : « le signe de la vierge est en correspon-dance avec le travail et plus particulière-

ment en industrie. »

Et d’ajouter : « Lorsque l’on sait que le signe de la vierge est en correspondance avec le travail et plus particuliè-rement en industrie (à la chaîne, travail répétitif est rattaché a ce signe) Ce qui veut dire encore que l’astéroïde «indus-tria» est relié avec le marché de l’industrie ».

La généralisation in-dustria/industrie, par l'usage de la variable

travail, est tout aussi extrapolatrice que celle consistant à dire, parce que les in-dustriels fument le cigare, industria est alors reliée au marché du havane. Parce que les patrons portent des costumes, industria se raccrocherait au secteur de la confection. Fumer le cigare n'a jamais été un signe caractérisant l'industriel. Quand au critère de "la chaîne", les em-ployés des Postes sur la chaîne de triage des plis et des colis sont-ils des ouvriers de l'industrie? Non, bien entendu, or ils effectuent un travail posté répétitif comme dans les usines. Donc le travail en mouvement continu est une forme de production, et d'organisation des taches, non spécifiquement caractéristique de l'emploi industriel dès lors que d'autres secteurs d'activités y recourent. En conséquence l'auteur utilise un cliché. Sous la forme du mauvais stéréotype arbitraire, comme prétexte facile à ratta-chement. L'extension exagérée. Dans la mesure où, toute entreprise employant du personnel est susceptible de recourir au travail posté, cet argument ne pré-sente aucun caractère justificatif spéci-fique, pour distinguer, ni identifier une catégorie industrie comme facteur de correspondance significatif déterminant. Le critère travail industriel nécessite une définition précise, absente du classe-ment vague donnée ici par l'auteure.

Industrie et travail où est le lien ? L'in-dustrie correspond d'abord à un mode d’exploitation d’entreprises lié à l’inves-tissement en capital, et le recours à l’or-ganisation rationnelle des taches mise en place en premier dans les manufactures dès le XVIIe siècle. Bien avant que ne se développent les activités capitalistes in-dustrielles, sous la forme correspondante à l’établissement d’usines à la fin du XIXe pour un important rendement financier de la transformation des matières premières. L’expression «le marché de l’industrie», au demeurant vague, est ici dépourvue de signification. Considérée notamment, et exclusivement, sous la forme de contrats de travail.

10 Astroemail n°126 Juillet 2013

Une interprétation

Extrait page Industria 15/05 La Vierge = travail à la chaîne ? Le Dic-tionnaire Larousse de l’Astrologie, page 218, signe de la Vierge, dément cette affirmation en précisant : - « le mercurien de la vierge parvient au succès dans des professions très diverses, ayant entre elles un trait commun, celui de demander une forte gymnastique in-tellectuelle et une grande souplesse men-tale…cela va du négoce à la représenta-tion, du courtage boursier au professorat, à la diplomatie et à la justice ». Étranger aux 3X8, ainsi qu' aux ouvriers affectés aux postes sur une chaîne de produc-tion.

La notion liant activité et emploi, est déve-loppée dans un second billet du 15 mai sous le titre «fermeture dans l’industrie avec l’astéroïde industria» en ces termes :

-Ce matin j’écoutais à la radio la ferme-ture d’usine à Dieppe, 112 emplois mena-cés et comme annoncé par le Figaro «Les fermetures d’usines s’accélèrent en France …. Hélas, pour l’instant elle (Industria) contribue à la fermeture des usines par manque de coopération » Et dénoncé lors de mon précédent article sur «industria» le 4 Janvier 2013.

Nouvelle extrapolation gratuite, consti-tuée uniquement par la triple répétition du mot usine, dépourvue d'exemples précis, notamment de secteur d'activité. Redondance en boucle d'imprécisions et de généralisations de titres de bulle-tins. Après industria au sens marché de l’industrie, voici industria au sens licen-ciement dans l’industrie, qualifiée de fac-teur de chômage. Sans justifications.

Le marché de l’industrie, aux contours géographiquement flous (national ou européen ?), est remplacé par la donnée "fermeture" toute aussi vague. Et l’auteur aux idées confuses de préciser le 15 mai :

- Il faut comprendre que cette crise in-dustrielle est un processus normal qui fait partie de l’évolution de l’industrie en elle-même… La Nouvelle Lune de juillet en Cancer devrait frapper fort de cette révolution industrielle nécessaire.."La nouvelle lune devrait frapper" ces mots n'ont aucun sens...

Un galimatias où tantôt industria est identifiée au marché, sans que l'on sache lequel. Tantôt à la crise du secteur sous la forme d’hémorragies d’emplois, sans indication de nombre ou de quantité.

Ce charabia repose sur la tentative de l’auteure de faire correspondre les infor-mations partielles, des notes de conjonc-ture, avec ses explications symboliques tirées par les cheveux.

Astroemail n°126 Juillet 2013 11

Une interprétation Ainsi, se référant le 15 mai, à un article

du Figaro sur les licenciements, l’auteure écrivait, rappel de la citation ci dessus :

« comme annoncé par le Figaro « Les fer-metures d’usines s’accélèrent en France …. Hélas, pour l’instant elle (Industria) contribue à la fermeture des usines par manque de coopération ».

Sans indication chiffrées, sans précisions en volume, ni en chiffre d'affaires, ni dis-tinction en secteurs d’activités concernés.

Après vérification il s’avère que le sup-port citait, partiellement, en tronquant les informations, une analyse de l’ob-servatoire Trendeo, établissant certes des disparitions de postes, mai aussi des créations nouvelles, en précisant le montant moyen des investissements en millions d’euros sur son site web. Des informations absentes dans le texte cité.

De ces données il ressort, depuis le dé-but 2013, 63 837 suppressions de postes pour 51 289 créations. Les annonces recensées de disparitions d’entreprise chiffrées à 1022, pour 1221 créations d’entreprises nouvelles.

En capital 26 684 ME détruits contre 19 744 ME en investissements nouveaux. Ce qui signifie que les nouvelles créations nécessitent moins de personnel, moins d’immobilisations financières, avec un solde positif de +199 créations d'entre-prises. Le pdf de cette étude distinguait, uniquement, pour 2012 les destructions industrielles avec un solde de -100 uni-tés. Le site internet donnant l’actualité de l’investissement en France depuis le début de 2013. Ces chiffres mettant en évidence une dynamique au moment où, mi mai, l’auteure délivrait un mes-sage incohérent selon lequel :

« l’évolution de l’industrie en elle-même arrive à terme de son évolution et c’est l’heure du bilan et de la fermeture défi-nitive… »

Le Figaro diffusait des données partielles de la note d'analyse de Trendeo, laquelle publiait un tableau pour l'industrie des produits manufacturés en 2012, non en 2013, avec des détails par secteurs d'activités

Pour 2013, année des billets relatifs à Industria Trendeo donnait des chiffres contredisant l'astro-logue

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Une interprétation

Statistiques d'Eurostat pour les pays européens de la progression de la production industrielle communau-taire pour les 4 premiers mois de 2013, au sens du marché de l'industrie pour l'ensemble des activités, sauf la construction.

Il résulte de ces éléments, d'une part une absence de vérification des don-nées disponibles de la part de l'auteure. D'autre part, un traitement superficiel des informations, consistant à propager un discours succinct, inconsistant, et anxiogène, ayant pour effet d'accréditer une impression, celle d'un astéroïde dé-ployant une influence se traduisant par des licenciements. Soit en définitive l'in-jection pure et simple d'un poison mental par la propagation de fausses nouvelles.

Conseillant aux Individus, d'adopter comme réponse à la situation, présumer se détériorer, une attitude sans lien ni rapports avec les licenciements, entière-ment déconnectée, celle de consommer bio, d’éviter les médicaments et de limi-ter les souffrances des animaux :

« Sur le plan individuel, l’astéroïde « indus-tria » va agir sur notre façon de consom-mer autrement. De revenir peut-être sur une nourriture plus naturelle ? de délaisser un peu plus les produits transformés ? Il y a trop de disparités et d’incohérence pour que la nature ne tente pas d’inversion vers un retour de son équilibre originel pour montrer à la face du monde les dangers de la pollution, de la prise de médicaments, de la souffrance des animaux »

Un texte dont le contenu incite à s'inter-roger sur les facultés mentales de son auteure. Notamment lorsqu'elle prête à Industria une action corrective "sur la nature" et ses tendances perturbées. Car après Industria industrie, et Industria licenciement, se profile cette fois Indus-tria équilibre naturel. Entre Industrie et écologie, cette auteure a vraisemblable-ment du mal à se fixer une ligne.

En tout cas les données économiques vérifiées, figurant avec cet article page précédente, contredisent les prévisions de malheurs annoncés par Industria , en terme de licenciements dans l'industrie, comme en mode catastrophique pour l'activité industrielle (cf le billet du 15 mai) pour la France. L’astéroïde Industria pourvoyeur hémorragique de destruc-tions industrielles et fossoyeur d’em-plois à la chaîne semant la désolation sur son passage.

Si l’on se réfère aux statistiques euro-péennes, la situation spécifique de l’in-dustrie, s’améliore encore nettement, montrant le caractère purement artificiel des propos de l’auteure des malheurs des licenciements présumés imputables à Industria.