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S ERVICE D EPARTEMENTAL D I NCENDIE ET DE S ECOURS DU V AR - G ROUPEMENT F ORMATION Formation chef d’agrès une équipe Formation chef d’agrès feux de forêts Techniques opérationnelles V 04 Page - 1 - sur 39 FORMATION FEUX DE FORETS UNITE DE VALEUR DE FORMATION FDF2 LE CHEF D’AGRES FEUX DE FORETS Fascicule stagiaire Version 03 Techniques opérationnelles

UNITE DE VALEUR DE FORMATION FDF2 - sdis83.fr · 5 TOPOGRAPHIE 5.1 Généralités 5.1.1 Définition de la carte La carte : représentation graphique plane en réduction de la surface

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UNITE DE VALEUR DE FORMATION FDF2

LE CHEF D’AGRES FEUX DE FORETS

Fascicule stagiaire

Version 03

Techniques opérationnelles

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SOMMAIRE

TECHNIQUES D’ETABLISSEMENT ET D’EXTINCTION

1. Prise en compte du personnel et du CCF

2. Règles de sécurité individuelle et collective

3. Manœuvres du CCF isolé

4. Marche générale des opérations appliquée au feu de forêt

5. Topographie

6. Zone d’intervention

TACTIQUE DE LUTTE CONTRE LES FEUX DE FORETS

7. Choix du type d’attaque

8. Transmissions

9. Communication avec les moyens aériens

10. Renseigner son autorité

11. Prise en compte de plusieurs CCF dans un cadre tactique

GROUPE D’INTERVENTION FEUX DE FORETS

12. Manœuvres de l’agrès au sein du groupe d’intervention

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1. LA CHAINE DE COMMANDEMENT ET LE ROLE DU CHEF D’A GRES

Emploi FDF Grade minimum Formation Commandement opérationnel

Equipier Sapeur

Chef d’équipe Sapeur

FDF1

1 binôme

Chef d’agrès Sergent FDF2 Moyens inférieurs à 1 GIFF

Chef de groupe Lieutenant FDF3 Moyens inférieurs à 3 GIFF

Chef de colonne Capitaine FDF4 Moyens équivalents à 3 GIFF ou plus.

Un détachement constitué en colonne FDF. Un secteur géographique ou fonctionnel.

Chef de site Commandant FDF5 Opérations nécessitant PS de site.

Un secteur géographique ou fonctionnel.

Le chef d’agrès feux de forêts commande l’équipage d’un CCF lors des manœuvres de

lutte et d’extinction et participe à la formation des personnels.

Il peut être amené à commander une opération engageant jusqu’à 3 CCF.

Il peut participer à la surveillance dissuasive dans le cadre des dispositifs préventifs.

Il peut suivre une formation complémentaire lui permettant d’exercer l’activité de chef

d’équipe DIH.

Le rôle du chef d’agrès est défini dans le document « fiche de tâches ».

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2 REGLES DE SECURITE INDIVIDUELLES ET COLLECTIVES 2.1 Sécurité individuelle La sécurité est un élément de base à tout sapeur-pompier dans le cadre de son travail journalier mais elle est aussi un élément MAJEUR dans le cadre des opérations.

Une négligence dans l’application des règles de sécurité peut hélas amener à "UN INCIDENT OU ACCIDENT MAJEUR".

Le respect des règles de base doit être le souci permanent du chef d’agrès. 2.1.1 Sécurité passive La sécurité passive concerne la tenue du personnel ainsi que les équipements de sécurité propre au véhicule. Le chef d’agrès doit avoir une parfaite connaissance de ces éléments, pour cela il fait en sorte que son personnel soit toujours en tenue réglementaire (aussi bien pendant le trajet que sur les lieux de l’intervention) et qu’ils possèdent les équipements de survie (si attribution) tels que poncho, masque de fuite etc.… Il doit d’autre part avoir une parfaite connaissance des équipements de sécurité du véhicule. Pour cela il s’assurera avec le conducteur de l’agrès, du parfait fonctionnement de ces dispositifs dès la prise en compte du véhicule (motopompe auxiliaire, dispositif d’autoprotection). 2.1.2 Sécurité dans la lutte Pendant le trajet : Choisir dans la mesure du possible les itinéraires peu encombrés car plus surs. Circuler à des vitesses raisonnables "VOUS ETES A BORD D’UN POIDS LOURD ET NON UN VEHICULE UTILITAIRE" respecter le code de la route !

Sur les pistes ou hors-pistes : Dans les passages difficiles, faire descendre le personnel et guider le conducteur dans le franchissement de celui-ci. Pendant l’attaque : S’assurer que l’ensemble du personnel est en tenue réglementaire, éviter la dispersion de celui-ci, être sur de la permanence de l’eau (avoir au préalable repérer ou se réalimenter) fermer l’ensemble des vitres du véhicule ainsi que les aérateurs, prévoir une éventuelle zone de repli.

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2.2 Sécurité collective La sécurité collective concerne l’agrès intégré au sein d’un groupe toutefois le chef d’agrès doit appliquer les consignes suivantes : ne pas quitter son groupe sauf sur ordre du chef de groupe pour une mission bien précise (noyage d’un brut, reconnaissance, etc.…) respecter les ordres donnés par celui-ci. Autodéfense du groupe : application du Guide de Manœuvres. 3 MANOEUVRES DU CCF ISOLE Se référer au guide départemental de référence – Techniques professionnelles – Manœuvres FDF 4 MARCHE GENERALE DES OPERATIONS

4.1 Définition C’est l’ensemble des actions décidées et coordonnées par le C.O.S., en vue de l’extinction du feu de forêt. Sa réussite nécessite la réunion de trois phases :

- la reconnaissance, - l’attaque, - la surveillance,

De celles-ci dépend la réussite ou l’échec de l’extinction d’un feu de forêt.

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4.2 La reconnaissance C’est une phase déterminante pour la suite de l’opération.

“Bonne reconnaissance = Bonne opération”. Un feu de forêt est un feu mobile et dangereux pour l’environnement et les secours. Son évolution est fonction de plusieurs critères qui ne doivent pas être négligés :

- le terrain, - la météo, - l’action des secours.

La reconnaissance doit être rapide et doit permettre :

- d’analyser la situation immédiate (la zone, la végétation, les risques, le sinistre), - de rechercher les premières dispositions et faire les choix prioritaires (renforts, défense de

points sensibles…). Elle peut être accomplie de différentes manières : - par l’information fournie par les autochtones, les comités feux de forêts, étude des cartes… - à pied : accès non praticable aux engins, reconnaissance approfondie de la zone d’intervention, - aérienne : avion de reconnaissance, hélicoptère, afin de donner des renseignements complémentaires sur l’ensemble du sinistre au C.O.S. Elle est à un instant donné forcément incomplète ; elle doit donc être permanente. Elle sera faite en vue d’atteindre trois objectifs :

- sauver les personnes qui courent un danger par une mise en sécurité, par un confinement ou par une évacuation si nécessaire,

- protéger les biens matériels, - lutter contre l’évolution du sinistre.

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4.3 L’attaque C’est la phase la plus active dans l’intervention, son action passe par trois stades successifs :

Fixer le feu, maîtriser le sinistre, éteindre les points incandescents. 4.3.1 Fixer le feu Cette première action a pour but d’arrêter la progression en portant l’effort des moyens engagés en priorité sur les endroits les plus virulents tels qu’à l’avant du feu, aux lisières sous le vent, aux lisières montantes, et ensuite sur l’ensemble du périmètre du feu. Dans cette partie de l’action, la manœuvre est généralement incertaine car les moyens sont encore insuffisants. Des fronts de feux secondaires sont souvent insuffisamment attaqués, des risques de débordement subsistent à partir des flancs ou l’arrière du feu et peuvent mettre en péril les sauveteurs. Il peut arriver que la première action d’extinction de lisière échoue et que le dispositif soit sauté. Le chef d’agrès doit prendre en compte toutes ces considérations dans le but de pouvoir :

- conserver au dispositif une certaine mobilité et rapidité de déplacement (liberté d’accès, établissement, etc…),

- prévoir des chemins de repli et une ligne de redéploiement en cas d’échec de l’opération en cours, Fixer le feu est une action considérée comme accomplie quand la propagation du sinistre est arrêtée ou réduite à l’état d’éventualité 4.3.2 Maîtriser le sinistre Cette action permet de supprimer toute flamme sur les lisières du feu, et en réduire les risques de propagation. Bien que le feu soit fixé par l’arrêt de la tête, la situation incertaine et le renforcement du dispositif doit se poursuivre en donnant la priorité aux flancs sous le vent et aux lisières montantes. Cette action s’achève lorsque celui-ci est circonscrit par un dispositif continu et qu’aucune flamme ne subsiste sur les lisières. 4.3.3. Eteindre les points incandescents Les nombreux points incandescents subsistants sur les lisières sont autant de reprises potentielles qui existent sous l'effet du vent (changement de direction, renforcement) et pendant les heures chaudes de la journée. Les liaisons doivent être traitées avec un maximum d'efficacité (noyée à l'eau et si possible additionnée de mouillant), grattées à l'outil (râteaux riches) jusqu'à disparition de tous les points chauds. Les souches et les fumerons seront traitées de la même manière. Cette action est longue et fastidieuse, mais indispensable pour ne plus avoir de dangers inhérent à l'incendie.

L'extinction est dite terminée lorsque l'ensemble des lisières a été traité et que plus aucune matière en ignition n'y subsiste.

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5 TOPOGRAPHIE

5.1 Généralités 5.1.1 Définition de la carte La carte : représentation graphique plane en réduction de la surface de la terre (échelle). Il existe de nombreux types de cartes adaptées à l’objet principal pour lequel cette carte a été établie. Ils diffèrent par :

- leur échelle, - le système de projection employé, - la nature et nombre de détails représentés, - la légende de la carte (indications marginales portées sur chaque feuillet donnant les

principaux renseignements et fixant les conventions. Il est très utile de les connaître pour ne pas demander à la carte plus qu’elle ne peut donner).

5.1.2 Représentation du terrain

� Planimétrie Il est intéressant de trouver sur une carte le maximum de renseignements sur ce qui se trouve à la surface du sol. Nous en distinguons généralement deux types :

- détails naturels du terrain : cours d’eau, végétation, - détails artificiels : construit par les hommes : routes, maisons, agglomérations, voies

ferrées, lignes haute tensions, etc.… Il est nécessaire d’adopter des signes conventionnels : routes, chemins, sentiers, rivières, canaux, lacs, bâtiments, églises, moulins, etc.… Une légende en marge de la carte rappelle la signification des différents signes et abréviations utilisés. Les couleurs employées doivent au maximum "parler aux yeux" :

- eau, rivières, lacs, canaux, mer en bleu, - végétation en vert.

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� Le nivellement

Le nivellement est la représentation sur la carte des mouvements de terrains et du relief. La connaissance des formes de terrain est d’une importance au moins aussi grande que celle des détails de planimétrie. Les formes de terrain sont représentées par le tracé et la disposition des courbes de niveau. Ce sont des lignes imaginaires joignant les points du terrain à une altitude donnée. On distingue deux courbes :

- la courbe maîtresse avec altitude indiquée, - la courbe secondaire sans altitude (il y a une courbe maîtresse toutes les cinq courbes).

L’équidistance : altitude entre deux courbes de niveau (10 m. ou 5 m. suivant l'échelle) Les courbes de niveau sont plus ou moins sinueuses, mais ne se coupent pas, plus elles sont serrées, plus la pente est raide et inversement, plus elles sont éloignées, plus le terrain est plat.

� Les formes du terrain - En hauteur : mamelon, croupe, plateau, éperon, pic, versant (pente, contre-pente). Ensembles des hauteurs = ligne de faîte ou ligne de crête = ligne de partage des eaux - Dépressions : talweg, vallée, bassin, cirque, confluent, cuvette, col, vallon, ravin, gorge, clue. Ensemble = ligne de talweg = ligne de récupération des eaux

5.2 L’échelle L’échelle est toujours précisée sur la carte. C’est le rapport constant entre les lignes de la carte et les dimensions réelles du terrain. Elle se présente sous forme de fractions dont le numérateur est toujours 1. Echelles utilisées : Exemple :

1 / 100 000 = 1mm / 100 000 mm soit 1mm sur la carte représente 100m sur le terrain. 1 / 25 000 = 1mm / 25 000mm soit 1mm représente 25m sur le terrain

La représentation graphique de la carte est d’autant plus grande que le dénominateur est petit.

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5.3 Orientation de la boussole 5.3.1 Orientation de la carte

5.3.2. Affichage AZM

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5.3.3 Coordonnées polaires

Coordonnées polaires =

AZM + Distance

Degré Km

Objectif dans le X° de…………………… pour X km. 5.4 Coordonnés D.F.C.I. (Défense de la Forêt Contre l'Incendie)

Désignation des carrés de 100 km sur l'ensemble de la France.

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Découpage carré D.F.C.I. carré 100 km

Découpage carré de 20 km. Découpage carré de 2 km

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5.5 Le tour d’horizon

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6 ANALYSE Z.I.

6.1 Synthèses des éléments étudiés 6.1.1. Eléments relatifs au terrain Il s’agit de reporter, ou de visualiser, sur la carte les éléments découlant de l’étude du terrain. Le chef d’agrès portera une attention particulière aux éléments qu’il aura définis comme contrainte ou comme impératif. 6.1.2. Eléments relatifs au sinistre Il s’agit de visualiser le sinistre sur une carte au moment de l’étude (schématisation du contour), puis d’évaluer en fonction de sa vitesse moyenne les zones qu’il atteindra dans le temps. 6.1.3. Estimation de l’évolution Il s’agit d’estimer l’évolution du sinistre en fonction de sa vitesse moyenne, des éléments relatifs au terrain (accélération, point de passage…), et des actions déjà entreprises.

6.2 Elaboration de l’idée de manœuvre 6.2.1. Manœuvre initiale C’est la manœuvre qu’il pourra engager avec les moyens dont il dispose au moment de l’étude. Elle se concrétisera par un mode d’action appliqué sur une zone à un moment donné. 6.2.2. Manœuvres futures Ce sont les manœuvres qui pourront êtres engagés par les moyens en renforts. Elles dépendront principalement du délai d’arrivée des moyens. Elles devront compléter la manœuvre engagée si cette dernière s'est avérée efficace, ou bien être basées sur une idée de manœuvre différente si la première manœuvre n’a pas été efficace.

6.2.3. Diffusion du compte-rendu Le terrain étant connu, le sinistre évalué et une manœuvre engagée, le chef d’agrès doit rendre compte de la situation. Il s’attachera à connaître la situation, l’évolution prévisible, la manœuvre engagée (si défense de bien ou auto protection), la quantification des renforts

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6.3 Les éléments à retenir au moment de la reconnai ssance La réaction immédiate Le chef d’agrès aura toujours à l’esprit que la protection des personnes reste la priorité absolue. Aussi est-il impératif lorsque le feu menace directement des personnes de réagir de manière immédiate. Ce premier dispositif mis en place, le chef procédera à la reconnaissance habituelle. Vitesse de propagation des incendies A titre indicatif la propagation des feux de forêts est qualifiée comme il suit :

Vitesse Propagation Vitesse < 150 m/h. Lente 150 m/h. < Vitesse < 500 m/h. Moyenne 500 m/h. < Vitesse < 1 000 m/h. Rapide Vitesse > 1 000 m/h. Très rapide

6.4. Détermination de la ZI Il s’agit de déterminer le périmètre de la zone à étudier. Quelle que soit l’importance du sinistre la zone comprendra obligatoirement le sinistre, sa zone environnante ainsi que les points particuliers nécessaires à la bonne marche des opérations. Marche à suivre Dès que la localisation du point de départ du feu et l’orientation du vent sont connues, cela permet de déterminer, en première approche, la zone concernée par l’évolution du sinistre. Il reste à inclure dans l’étude les voies permettant l’accès à cette zone et les points d’alimentation en eau.

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6.5 Le relief Le relief influe grandement l’axe et la vitesse de propagation du sinistre. Son étude (cƒ. annexe 2 : le chevelu) doit permettre de déterminer l’orientation de pentes ainsi que les zones de resserrement.

Eléments à étudier Influence sur le sinistre Conséquence sur l'étude Les zones montantes Augmentation de la vitesse du feu. Zones et manœuvres sont délicates.

Les zones descendantes Diminution de la vitesse du feu. Zones où les manœuvres sont aisées.

Les zones accidentées Perturbation de la vitesse du feu, et perturbation de l'homogénéité du sinistre.

Zone où le comportement du feu est difficile à prévoir et une manœuvre délicate à engager.

Les cols Zone de passage privilégié pour le sinistre. Zone dangereuse mais où une manœuvre peut être très efficace.

Les lignes de crêtes et les talwegs

Perpendiculaires à l'axe de propagation, ils changent la vitesse du feu. Parallèles à l'axe, ils peuvent diviser le sinistre.

Lignes pouvant déterminer des secteurs où les modes d'action sont différents.

A retenir Plus la pente sera à fort pourcentage plus la vitesse du feu sera modifiée (accélération ou ralentissement). Plus une zone sera resserrée plus la vitesse de passage du feu sera élevé et plus la zone sera dangereuse pour la concrétisation d’une manœuvre.

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6.6 La végétation Principal combustible, la végétation va permettre au feu de se développer. Il s’agira de déterminer les zones qui favoriseront le développement du sinistre et celle qui le diminueront.

Eléments à étudier Influence sur le sinistre Conséquences sur l'étude

Hauteur La hauteur de la végétation accroît la hauteur des flammes et la virulence du feu.

Elle rend les manœuvres offensives délicates à engager.

Densité Elle accroît la force et la virulence du feu. Elle rend les manœuvres offensives délicates à engager.

Sécheresse Elle accroît la rapidité d'inflammabilité. Elle rend les manœuvres offensives délicates à engager.

Discontinuité horizontale Elle perturbe la progression du feu. Elle facilite les manœuvres offensives.

Discontinuité verticale Elle perturbe la propagation verticale du feu. Elle facilite les manœuvres offensives, mais impose une grande attention.

Humus Il augmente le risque de reprise. Il impose une bonne alimentation en eau et/ou un traitement des lisières par du forestage.

A retenir Plus la végétation est haute, dense, sèche et continue plus le feu sera violent et les manœuvres défensives seront à privilégier. Plus la végétation est basse, éparse, verte et discontinue moins le feu sera violent et les manœuvres offensives seront à privilégier. Plus l’épaisseur d’humus ou de litières est importante plus l’extinction sera difficile à obtenir l’alimentation en eau et le matériel de forestage seront à privilégier

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6.7 La météorologie Il s’agit de voir l’orientation générale du sinistre qui sera donnée par le vent et/ou par le relief, ainsi que les capacités en renouvellement du comburant. Eléments à étudier Eléments à étudier Influence sur le sinistre Conséquences sur l'étude

Vitesse du vent Influe sur la vitesse du sinistre. Un vent violent oriente vers des manœuvres défensives.

Régularité du vent Irrégulière, la vitesse rend le feu plus difficile à prévoir et à combattre.

Impose une très grande attention pour la sécurité de l'unité.

Ensoleillement Sécheresse et chaleur

Augmente l'inflammation ou la ré- inflammation des végétaux et des zones non totalement traitées (reprises).

Impose une plus grande surveillance des zones fixées et non éteintes.

Conditions astronomiques

Le sinistre sera plus facile à traiter la nuit.

La nuit va permettre des actions impossibles à réaliser de jour, mais va réduire la mobilité des secours.

A retenir Plus le vent sera violent, plus l’axe de propagation du sinistre sera influencé, plus le feu sera rapide et plus les manœuvres défensives seront à privilégier. L’ensoleillement et la sécheresse influeront directement sur le comportement de la végétation face au feu ainsi que ses capacités à s’enflammer de nouveau.

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6.8 L’occupation humaine Il s’agit de recenser les hommes et les biens qui sont concernés par le sinistre ainsi que leur réaction ou comportement. Eléments à étudier

Eléments à étudier Influence sur le sinistre Conséquences sur l'étude

Les sinistrés Mobilisent les moyens pour le secours à victime et empêchent toute action sur la propagation du sinistre.

Action immédiate d'assistance et d'organisation des soins et d'évacuation des blessés.

Les sinistrables immédiats

Mobilisent les moyens pour la protection des personnes et des biens, réduit les possibilités d'action sur la propagation du sinistre.

Favorisent les manœuvres défensives.

Les sinistrables potentiels futurs

Imposent une réflexion sur leur mise en protection ou leur évacuation.

Suivant la virulence du sinistre et la présence des forces de l'ordre, l'organisation d'une évacuation peut être proposée à l'élu ou au préfet.

Les autorités et les médias

Mobilisent le chef pour des comptes- rendus.

Explication de la situation et implication des autorités dans les décisions relevant de leurs compétences. Désignation d'un correspondant pour les médias.

Les badauds Peuvent nuire aux actions sur la propagation du sinistre.

Demande des forces de l'ordre.

A retenir Le secours et la protection aux personnes primeront sur toute action, viendront ensuite la protection des biens et enfin la protection de la forêt. Le chef d’agrès cherchera à assurer respectivement ces impératifs. Néanmoins, il gardera toujours à l’esprit qu’une manœuvre défensive visant à protéger des personnes et des biens n’a bien souvent que peu d’influence sur la propagation du sinistre. Aussi devra-t-il privilégier, chaque fois que cela est possible l’engagement d’une manœuvre visant à fixer le sinistre avant qu’il n’atteigne les personnes et les biens à protéger.

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6.9 Les équipements du terrain Il s’agit de déterminer les zones d’appuis à partir desquelles une manœuvre peut être engagée, de visualiser les accès permettant la circulation sur le site ainsi que les capacités hydrauliques de la zone. Eléments à étudier

Eléments à étudier Influence sur le sinistre Conséquences sur l'étude

Les accès à la zone Ils vont influencer la rapidité avec laquelle les renforts vont pouvoir être acheminés.

Détermination du point de transit.

Les accès sur la zone Plus les voies seront nombreuses, plus le dispositif sera maillé et facile à adapter.

Détermination des points d'alimentation à utiliser dans les manœuvres et évaluation des besoins en véhicules de transport d'eau.

Les zones pyrorésistantes

Plus elles seront nombreuses, plus le dispositif sera maillé et facile à adapter.

Détermination des zones sur lesquelles les manœuvres vont pouvoir s'appuyer.

A retenir Cette partie de l’étude doit permettre de déterminer la zone où peut être porté des attaques ainsi que l’alimentation en eau le permettant. Elle devra également permettre au chef d’agrès de prévoir l’engagement futur des renforts avec comme priorité la détermination du point de transit.

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7 CHOIX DU TYPE D’ATTAQUE 7.1 L’attaque directe C’est l’attaque dans son sens le plus actif. On mise sur la rapidité.

Elle est employée aussi longtemps que la méthode indirecte ne s’avère pas nécessaire et plus avantageuse.

7.2 Attaque de front Consiste à casser la pointe et ensuite progresser sur les flancs. Possible si très peu de vent, moyens en matériel et en eau suffisant. 7.3 Attaque des flancs D’abord dans la mesure du possible, rétrécir le front puis, ensuite éteindre les flancs de façon à remonter sur la pointe du feu. Théoriquement la méthode idéale sous réserve d’un feu non violent et ayant un front accessible, et sans danger pour le personnel.

7.4 Attaque par percée de flancs Après avoir réalisée une trouée dans un flanc, progresser dans le brûlé de façon à casser la pointe par l’intérieur Intéressante si le terrain le permet, car on travaille avec le vent dans le dos. Dans toutes les configurations ne pas oublier que l’on travaille avec un ou deux engins, par conséquent éviter un type d’attaque qui peut amener des risques pour le personnel et le matériel. Demander des renforts n’est pas une honte.

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8 LES TRANSMISSIONS 8.1 Importance des transmissions Une opération de secours se déroule normalement si les critères de base sont respectés soit :

- une réaction immédiate efficace - intervention, - une bonne analyse de la zone d’intervention, - des messages radio brefs mais néanmoins complets.

C’est cette dernière remarque qui nous intéresse plus particulièrement, ceci nous amène à indiquer également qu’un réseau radio efficace ne peut s’appliquer qu’à une opération disposant d’une chaîne de commandement bien structurée. 8.2 Les réseaux transmissions Les réseaux les plus fréquemment utilisés en feux de forêts sont les réseaux tactiques. Ces réseaux sont utilisés uniquement en mono fréquence. Chaque département dispose de canaux pré-affectés pour les réseaux d’infrastructure et tactiques (niveau 1, 2, 3 et 4). Les réseaux tactiques Air-Sol sont, quant à eux, nationaux.

8.3 Réseaux tactiques 8.3.1 Généralités Il s’agit de réseaux ne présentant pas de caractère permanent et mis en place à l'initiative du Commandant des Opérations de Secours (C.O.S.).

� Réseaux tactiques de niveau 1/2 Ils permettent dans le cadre de la hiérarchisation des réseaux, les liaisons entre le P.C.O. et/ou le C.O.S. et les chefs de secteurs pour le niveau 1 et entre chefs de secteurs et chefs de sous-secteur pour le niveau 2. Ils sont exploités exclusivement à partir de stations mobiles ou portatives en A1F avec une puissance limitée à 100 w.

� Réseaux tactiques de niveau 3/4 Ils permettent essentiellement des liaisons de courte distance (puissance 1 w), entre les chefs de groupe et leurs engins. 8.4 Différents types d’OCT (Ordre Complémentaires d es Transmissions) Un O.C.T. est un schéma représentatif de l’organisation des réseaux de transmissions entre les différents niveaux opérationnels. Un O.C.T. peut évoluer en fonction de la montée en puissance des moyens et de la sectorisation du sinistre.

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8.5 Le plan de fréquence départemental Technologie analogique :

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Technologie numérique :

Voir OS 2016 06

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8.6 Procédure

� Procédure simplifiée des messages courts Certains messages systématiques qui ne peuvent prêter à confusion sont transmis sans demande de parole. Ils sont appelés messages courts.

Messages types Cadres d'emploi

Ici (origine) sur les lieux. Signale l'arrivée d'origine sur les lieux de l'intervention objet de son déplacement.

Ici (origine) disponible. Signale la disponibilité d'origine prête à effectuer une nouvelle mission.

Ici (origine) je prends le réseau. Signale l'arrivée d'origine sur le réseau.

Ici (origine) je quitte le réseau. Signale le départ d'origine du réseau.

Ici (origine) je passe sur le canal n°XXX

Signale le changement de canal d'origine (doit être suivi par une prise de réseau).

La réponse à ces messages est ORIGINE reçue. En l’absence de cette réponse, la station ORIGINE doit alors contacter la station DESTINATAIRE avec un échange complet d’indicatifs et passer ensuite son message court.

� Terminologie Essai des appareils et contrôle de la transmission. Pour répondre à des questions concernant la force des émissions et la lisibilité des communications, on utilise les termes de procédures suivants.

Terme de procédure Cadre d'emploi

Comment me recevez-vous ? Je demande la force et la lisibilité de mon émission.

Je vous reçois Réponse à la question précédente ; être suivi de l'expression indiquant la force du signal et la qualité d'écoute.

Forte Audition forte.

Force du signal

Faible Audition faible.

Claire Excellente qualité de compréhension.

Qualité d'écoute

Brouillée Compréhension difficile.

Les termes seront combinés deux à deux pour exprimer la qualité de la liaison (exemple : FORT et CLAIR).

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� Terme de procédure

Les termes de procédures sont des mots isolés ou des groupes de mots employés afin d’accélérer le trafic.

Terme de procédure Cadre d'emploi

ICI synonyme DE Utilisé dans le préambule de message. Sert à séparer l'indicatif destinataire de l'indicatif d'origine.

PARLEZ Utilisé par l'un des interlocuteurs pour inviter l'autre à prendre la parole.

REPETEZ Utilisé par l'un des interlocuteurs pour demander à l'autre de répéter mot pour mot le message et son préambule.

JE REPETE Utilisé pour signaler la répétition de tout ou partie du message.

COLLATIONNEZ Utilisée par la station émettrice pour une confirmation de la communication, la station réceptrice doit répéter mot pour mot le message et son préambule.

REPETEZ AVANT Utilisé par l'un des interlocuteurs pour demander à l'autre de répéter mot pour mot tout ce qui précède le mot indiqué.

REPETEZ DE … JUSQU'A … Utilisé par l'un des interlocuteurs pour demander à l'autre de répéter mot pour mot la partie du message indiquée.

REPETEZ APRES Utilisé par l'un des interlocuteurs pour demander à l'autre de répéter mot pour mot tout ce qui suit le mot indiqué.

JE CORRIGE Utilisé par l'un des interlocuteurs pour corriger une erreur de transmission.

J'EPELLE (MOTS) Epellation phonétique du mot qui précède immédiatement le terme «j’épelle » le mot doit être répété à la fin de l'épellation.

JE DECOMPOSE (NOMBRES) Décomposition du nombre qui précède immédiatement le terme "je décompose".

ATTENDEZ Signale une interruption dans la transmission d'un message, l'autre interlocuteur doit rester à l'écoute.

REÇU J'ai bien reçu votre dernière transmission.

TERMINE Utilisée pour signifier que la transmission est terminée.

SILENCE Cessez immédiatement toute transmission.

SILENCE SUSPENDU Vous pouvez reprendre le trafic normal. Le silence ne peut être suspendu que par l'autorité qui l'a ordonné.

PREND LE RESEAU Signale l'entrée d'une station sur le réseau.

QUITTE LE RESEAU Signale la sortie d'une station sur le réseau.

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� Alphabet phonétique

Son utilisation est rendue obligatoire pour épeler les noms propres, les groupes de lettres, les mots importants pouvant prêter à une confusion contenue dans le texte d’un message, pour donner avec précision l’orthographe d’un nom et d’un mot à un correspondant. Les mots sont épelés :

De même que pour certains mots, il peut être utile de décomposer les nombres, on emploie les décompositions suivantes.

Les nombres sont décomposés :

Chiffres Décomposition 0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

Zéro

Un

Deux

Trois

Quatre

Cinq

Six

Sept

Huit

Neuf

Un tout seul

Un et un Deux

et un

Deux fois deux

Trois et deux

Deux fois trois

Quatre et trois

Deux fois quatre

Cinq et quatre

L’utilisation de ces termes devra être précédée de "J’EPELLE" pour les lettres et de "JE DECOMPOSE" pour les chiffres.

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OCT (Ordre complémentaire des transmissions)

Au moment de cette phase, le ou les CCF engagés sont pris en compte par un chef d'agrès.

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9 COMMUNICATION AVEC LES MOYENS AERIENS 9.1 Prise en compte des moyens aériens La prise en compte des moyens aériens se présentant sur les lieux est une action importante dans la lutte contre un sinistre. Il est impératif d’établir rapidement le contact et surtout d’assurer sa permanence en conservant une veille de la fréquence utilisée pour les liaisons air-sol. La prise en compte des moyens aériens peut être réalisée à plusieurs stades de l’intervention par différentes personnes dont les responsabilités ne seront pas les mêmes en fonction de l’importance et du déroulement du sinistre. Le chef d’agrès du premier moyen aérien engagé pourra être le premier interlocuteur des aéronefs sur le terrain. La fréquence de contact est la fréquence départementale (sauf ordre contraire). Dès le contact établi, le chef d’agrès bascule sur la fréquence air- sol qui lui aura été attribuée par le CODIS.

9.2 Indicatifs des moyens aériens Moyens nationaux Dans le cadre de la lutte contre les feux de forêts, la Sécurité Civile utilise actuellement trois types d’appareils qui sont :

CL-415 : avion amphibie (et terrestre), indicatif Pélican n°… S2F ou Tracker : avion terrestre, indicatif Tracker n° DASH 8 – Q400 : avion terrestre indicatif Milan n° … Avion de coordination : indicatif Icare. Avion de reconnaissance : Bengale indicatif Bengale 97 ou 98 Moyens départementaux Le département du Var utilise des hélicoptères de type « ecureuil ». Indicatif : Ecureuil n° A son bord un pilote et un officier de sapeur-pompier.

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9.3 Conduite à tenir pour établir le contact En général les aéronefs vont annoncer leur arrivée sur zone en utilisant la fréquence départementale. Répondre en donnant son indicatif et basculer sur air/sol suivant consigne du CODIS.

Ex : Tracker 19 ou Pélican 36 de C.O.S. X passez sur air/sol n°…

Après que l’aéronef a donné son délai d’arrivée sur zone, lui faire si possible un point rapide de la situation, ou éventuellement si la reconnaissance n’est pas effectuée lui demander d’évaluer la situation et de vous renseigner. Ex. : « je suis à vos …… heures » (voir transparent) ; pour corriger la direction : « virer plus à gauche virer plus à droite » ; dès que l’axe de l’approche est bon : « Stabilisez » ; pour préciser votre position dès que l’avion va passer au-dessus: « Top vertical ».

La visualisation respective étant réalisée, la poursuite des échanges radio va dépendre du type d’aéronef concerné. 9.3.1 HBE départemental Echanger les éléments respectifs, relatifs à la perception du sinistre. En déduire les objectifs et/ou les actions prioritaires. Déterminer de concert le message de renseignements transmis au CODIS, et concernant la nature, la virulence, l’importance, ainsi que l’évolution prévisible du sinistre et la demande de renforts nécessaires. Se faire préciser si besoin les accès au feu et éventuellement lui demander un guidage des moyens au sol.

9.3.2 Aéronefs nationaux Sur votre proposition, sur ordre du CODIS, ou sur demande du pilote, basculer sur l’une des fréquences Air-Sol (canaux 18, 23 ou 35). Après avoir échangé les perceptions respectives du sinistre, et en l’absence d’idée de manœuvre précise, demander au pilote (ou chef de noria) de déterminer un premier objectif.

Demander au personnel situé au plus près de l’objectif choisi de se mettre en sécurité en raison des largages à venir. Signaler aux aéronefs les obstacles éventuels (lignes T.H.T., câbles de débardage, etc.…). Dès que les pilotes sont prêts pour le largage, leur donner "Autorisation de largage" si tous le personnel est en sécurité. Ils vont ensuite évoluer pour se présenter face à l’objectif et indiquer leurs délais pour

Ex : « TRACKER 11 en présentation à 30" du largage ».

Dès cet instant, il ne faudra plus les contacter jusqu’au largage sauf pour un problème d’extrême urgence lié à la sécurité (personnel au sol n’ayant pas dégagé ou en difficulté sur un secteur du sinistre). Le pilote ou chef de noria doit vous signaler qu’il va au ravitaillement et vous signale son délai de retour estimé. Garde le contact avec les moyens aériens jusqu’à ce que le chef de garde, l’officier de garde, ou un autre officier vous indique qu’il prend la gestion des moyens aériens.

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Dans la mesure du possible, noter l’heure d’arrivée des moyens aériens, leur nombre et indicatif, le nombre, la nature, le résultat éventuel des largages, et si possible le groupe horaire de ceux-ci.

Les avions peuvent effectuer des largages fractionnés. Avant de réengager votre personnel sur le feu, faites-vous confirmer que tous les avions ont bien largué leur charge. Penser que le pilote a une vue globale du feu il peut donc vous renseigner utilement, si vous le lui demandez. 10 RENSEIGNER SON AUTORITE (LE COMPTE-RENDU D’UNE SITUATION OPERATIONNELLE) 10.1 GENERALITES Le chef d’agrès du CCF, premier COS sur un feu naissant, a un rôle très important à jouer pour le bon déroulement de l’opération. Outre les actions qu’il va mener dans les premières minutes, la qualité de ses comptes rendus à l’autorité supérieure (CODIS, CTA, CIS) va conditionner la montée en puissance ou non des moyens. 10.2 LE COMPTE RENDU TYPE Les messages seront obligatoirement transmis au CODIS, CTA, CIS, par liaison radio, suivant un compte-rendu type conventionnel, qui va lui permettre de ne rien oublier : Je suis : indicatif et position,

Je vois : la zone d’intervention, le sinistre,

Je fais : les actions engagées,

Je prévois : évolution du sinistre à T + 30,

Je demande : renforts. En fonction du moment et de la situation, le message comprendra tout ou partie des éléments.

On peut distinguer cinq moments caractéristiques : à l’approche du sinistre, à l’arrivée sur les lieux, après reconnaissance, à chaque changement de situation, à la fin de l’intervention.

10.3 LES CINQ MOMENTS POUR RENDRE COMPTE 10.3.1 A l’approche du sinistre Tout renseignement complémentaire, durant le transit du premier CCF, permet au CODIS, CTA, CIS d’anticiper sur la gestion des renforts. Il est donc indispensable que le chef d’agrès, dès l’approche du feu, fasse un premier point de la situation. Je suis : Indicatif radio, Position par rapport au feu (géographique et délai de route avant arrivée). Je vois : Fumées (panache, couleur, violence), difficultés d’accès éventuelles. Je demande : Demande de renforts moyens terrestres, aériens autres services (gendarmerie, EDF).

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� Exemple 1

Je suis :"CODIS X de CCF Y, actuellement en transit sur le départ de feu en KD 46 B32, à environ 5 mn du lieu indiqué". Je vois :"Actuellement aucune fumée suspecte, terminé". Je fais : "Je poursuis ma route sur les lieux indiqués".

� Exemple 2 Je suis :"CODIS X de CCF Y, en transit sur le départ de feu en KD 46 B32, à environ 5 mn. du lieu indiqué" Je vois :"J’aperçois un gros panache de fumée noire en plein massif. Apparemment feu de forêt de grosse importance". Je demande :"Je demande plusieurs groupes en renforts et des moyens aériens, terminé". 4.3.2 Arrivée sur les lieux Arrivé sur les lieux, le chef d’agrès du CCF doit transmettre rapidement un "message flash" au CODIS afin de décrire la situation réelle. Je suis : Indicatif + position, confirmation de l’adresse. Je vois : Importance et violence, propagation. Je fais : Reconnaissance. Je demande : Confirmation ou annulation des renforts.

� Exemple 1 Je suis : "CODIS X de CCF Y, arrivé sur les lieux en KD 46 B32". Je vois : "Je suis en présence d’un feu d’herbes sèches d’environ 100 m2, aucun risque de propagation". Je fais : "Je procède à l’extinction". Je demande : "Secours suffisants, terminé".

� Exemple 2 Je suis : "CODIS X de CCF Y, arrivée sur les lieux en KD 46 B32". Je vois : "Je confirme qu’il s’agit d’un important feu de forêts d’environ 5000 m² avec propagation rapide". Je fais : "Je poursuis la reconnaissance". Je demande : "Je confirme la demande de renforts terrestres et aériens, message complémentaire suit, terminé"

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4.3.3 Après reconnaissance

Après reconnaissance (analyse de la zone d’intervention et du sinistre), le chef d’agrès du C.C.F. doit transmettre au C.O.D.I.S. un message de situation plus complet sur le sinistre, les actions menées ou à mener, et sa demande de renfort (qualité et quantité) s'il est en mesure de l’évaluer. Je suis : Indicatif radio et position par rapport au feu (flanc, tête ou queue). Je vois : Superficie en feu, type de végétation, météo (vent : force et direction), virulence et axe de propagation, surface menacée, points sensibles, accessibilités. Je fais : Actions menées (réactions immédiates). Je prévois : Évolution du sinistre à T + 30. Je demande : Qualité et quantité des renforts terrestres (nombre de groupe, porteurs d’eau, gendarmerie…) ; Confirmation ou annulation des moyens aériens (non quantifiés).

� Exemple 1 Je suis : "CODIS X de CCF Y". Je vois : "Feu éteint".

Je prévois : "Durée d’intervention de 10 minutes" Je fais : "Procédons au noyage". Je demande : "Néant, terminé".

� Exemple 2 Je suis : "CODIS X de CCF Y". Je vois : "Actuellement 1 ha de jeunes pins brûlés, il s’agit d’un feu montant extrêmement virulent attisé par un vent violent du nord. Plus de 400 ha menacés, une habitation menacée, aucun accès sur le flanc gauche et tête de feu". Je prévois : "Je pense que, dans 30 mn. le feu atteindra la ligne de crête". Je fais : " J’effectue la protection de l’habitation menacée". Je demande : "Je demande l’officier de garde". 4.3.4 A chaque changement de situation Il est important d’informer le CODIS, CTA, CIS de tout changement de situation :

- accidents ou incidents - arrivée de moyens en renfort (GAAR., etc.…), - évolution du sinistre.

Le message de situation comprendra les différents éléments étudiés précédemment.

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4.3.5 En fin d’intervention Le chef d’agrès du C.C.F. ne sera amené à émettre ce type de message au C.O.D.I.S., que lorsqu’il garde le commandement de l’opération jusqu’à son terme. Dans ce cas, le message doit préciser :

- la surface de végétation brûlée, - le type de végétation brûlée, - l’origine éventuelle du feu, - la disponibilité des engins et personnels.

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11 MANŒUVRES DE L’AGRES AU SEIN DU GROUPE D’INTERVENT ION Deux possibilités de constitution. Groupe constitué Les consignes précédentes sont applicables. Il se place sous les ordres directs du chef du GI. Le chef d’agrès se renseigne sur la nature de l’intervention auprès du chef du GI. (lieu, coordonnées, itinéraires, etc.…). Il vérifie et affiche la fréquence radio attribuée, enfin il essaie la radio. Groupe constitué à un point déterminé ou sur les lieux du sinistre (PC feu) Le chef d’agrès aura la même conduite à tenir que pour les départs isolés jusqu’au point de transit ou au PC feu. Pendant le trajet Groupe constitué à un point déterminé ou sur les lieux du sinistre (P.C. feu) Le chef d’agrès aura la même conduite à tenir que pour les départs isolés jusqu’au PC ou au point de transit.

Groupe constitué Il veille la radio. (Canal de transit 34) Fait conserver la distance de 50 m. avec l’engin qui les précède.

En cas d’incident empêchant l’un des engins de poursuivre sa route, les autres éléments du groupe continuent à attendre. Dans tous les cas A l’arrivée du feu Il attend les directives du chef du GI.

Pendant l’intervention Il reste calme. Il procède à une reconnaissance primaire avec le chef du G.I.

Si un point d’attaque est désigné par le chef du G.I., il participe et veille à la bonne exécution de la manœuvre. Il reste en contact radio permanent avec le chef du G.I. (fréquence tactique). Il signale au chef du G.I. tout changement du dispositif initial ainsi que tout incident ou accident. Il veille en permanence à la tenue et à la protection du personnel. Le chef d’agrès fait conserver dans la tonne des C.C.F. une réserve d’eau de sécurité.

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Avant le départ du lieu d’intervention Le chef d’agrès prend les dispositions de départ concernant son véhicule (Inventaire du matériel, plein de la tonne, etc.…).

Il rend compte au chef du G.I. de toute anomalie ou incident (perte de matériels, problème mécanique, etc.…).

Il ne quitte les lieux de l’intervention, que sur l’ordre du chef du G.I.

Après l’intervention : retour au centre Il prend les dispositions nécessaires pour la remise en état de l’engin

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Rédacteur en chef Commandant Jean Claude POPPI

Création

Rédacteurs et metteurs en forme

Eric ULRICH

Principales donnée(s) Source(s)

Sites internet

Crédit photographique SDIS 83

Mise à jour 17/05/2016

Version 02

Imprimeur Imprimé par nos soins

Direction départementale des services d’incendie et de secours du Var Centre Jacques Vion, 87 boulevard du colonel Michel Lafourcade

CS 30255 83007 DRAGUIGNAN Cedex