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TRIMESTRIEL - JUIN - JUILLET - AOÛT 2016 #135
P900090 - Bureau de dépôt : Namur Masspost
Université de PaixASBL
REPÈRES PÉDAGOGIQUES DU PROGRAMME
GRAINES DE MÉDIATEURS
TRAVAILLER LES ÉMOTIONS DANS L’ENSEIGNEMENT SPÉCIALISÉ
LE CERTIFICAT EN GESTION POSITIVE DES CONFLITS INTERPERSONNELS
2 n°135 Juin 2016 - Université de Paix asbl
ÉditorialLe gouvernement belge projette d’investir 15 milliards d’euros pour l’achat et l’entretien de 34 nouveaux avions chasseurs-bombardiers pour l’armée(1).
Au regard de ce projet, nous nous interrogeons sur l’incommensurabilité de ce montant financé avec l’argent public, alors que des « économies » sont réalisées ça-et-là, parfois au détriment de la liberté, du bien-être, de la cohésion sociale ou encore de l’éducation.
Dans le même temps, Francis Briquemont, lieutenant général belge, met en garde sur les dérives possibles d’une politique qui oublierait ses bases démocratiques et sacrifierait le vivre ensemble au profit d’un repli identitaire et du nationalisme(2).
S’appuyant sur sa lecture du livre du général français Jean Cot(3), Francis Briquemont se demande alors si un monde en paix est une utopie réaliste. Pour ces deux militaires, même s’il y a du chemin à faire, il existe en tout cas des erreurs à ne pas commettre, et des domaines dans lesquels investir. Ils appellent entre autres à une politique internationale plus juste, éthique et exemplaire (notamment à travers l’ONU). Ils soulignent aussi l’importance du développement de l’esprit critique (entre autres face à la propagande et aux nationalismes), de la philosophie morale et des sciences humaines, sociales et politiques.
L’Université de Paix travaille en ce sens depuis plusieurs années. En tant qu’organisation de jeunesse, nous éduquons les enfants et les adultes qui en ont la charge à gérer leurs conflits de manière autonome, notamment à travers le programme Graines de médiateurs, dont nous présentons ici des repères pédagogiques (pp. 4-6). Nous intervenons aussi dans l’enseignement secondaire spécialisé (pp. 7-8) de manière à développer l’empathie des jeunes et leur permettre d’exprimer leurs émotions. Nous formons également des adultes qui souhaitent développer leurs compétences en gestion de conflits (pp. 8-9). Dans ce trimestriel, vous trouverez enfin un espace documentaire (pp. 10-13) et des fiches d’activités directement réalisables avec des enfants (pp. 14-15).
Comme le disait Camus, la paix est « un ordre qui doit monter des peuples vers les gouvernements ». Nous ne disposons pas de milliards d’euros ou de puissants lobbies permettant d’influencer directement les gouvernements. Par contre, nous échangeons et informons à propos de méthodes, techniques et stratégies qui permettent de vivre ensemble, décoder les relations, communiquer et agir sans avoir recours à la violence. Nous faisons le maximum, avec votre aide, pour diffuser le plus possible ces grilles de lecture et les outils pour contribuer à un progrès humain, de manière à ce que chacun puisse se positionner en tant que citoyen critique, conscient et informé.
Bonne lecture à vous !
____________
(1) Pour plus d’informations à ce sujet, voir le site http://pasdavionsdechasse.be(2) Francis Briquemont, « Un monde en paix. Une utopie réaliste ? », La Libre Belgique, le 8 avril 2016.(3) Jean Cot, Un monde en paix. Une utopie réaliste ?, Paris, Editions Charles Léopold Mayer, 2016.
ÉD
ITO
SommaireARTICLES DE FOND
Repères pédagogiques du programme
Graines de médiateurs 3
Travailler les émotions
dans l’enseignement spécialisé 6
Le Certificat en gestion positive
des conflits interpersonnels 8
ESPACE DOCUMENTATION 10 BOÎTE À OUTILS 14
Fiches d’activités : Qui se ressemble s’assemble 14« Et si… » 15
AGENDA 16Formations, conférences et ateliers des 3 mois à venir 16
ACTIVITÉS ÉVÉNEMENTIELLES À VENIR, VIE DE L’INSTITUTION ET REVUE DE PRESSE 20 NOUVELLES « EN BREF » 22
RENOUVELER MA COTISATION 23
Les articles publiés n’engagent que leurs auteurs respectifsPublié avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles
Trimestriel n°135 de l’Université de Paix Bd du Nord, 4 - 5000 Namur
Editeur responsable : Isabelle Brouillard
Contributeurs : Nathalie Ballade (formatrice à l’UP), Julie Duelz (formatrice à l’UP), Julien Lecomte (chargé de communication et formateur à l’UP), .
Imprimeur : Mediascreen
Mise en page : COJ asbl
14 2210 DOCU BOÎTE À OUTILS VIE DE L’INSTITUTION
6 8 GESTION DES CONFLITS
GESTION DES ÉMOTIONS
GESTION DES CONFLITS3
n°135 Juin 2016 - Université de Paix asbl 3
Repères pédagogiques du programme Graines de médiateurs
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QU’EST-CE QUE LA GESTION DE CONFLITS ?
Avant d’aborder la mise en place concrète du programme, précisons quelques termes. À l’Université de Paix, nous choisissons d’envisager le conflit comme la traduction d’un désaccord ou d’une opposition. Nous invitons à le considérer comme étant neutre et pas nécessairement négatif. Le conflit est inévitable, mais le combat est optionnel.
Cela a du sens dans la mesure où les repré-sentations et croyances à l’égard du conflit ont une influence par rapport à la façon de les gérer. Si un enfant pense qu’un conflit en-gendre toujours un gagnant et un perdant, il va peut-être systématiquement l’aborder de manière compétitive ou le fuir. Si l’opposition est envisagée comme neutre, le champ des attitudes possibles est beaucoup plus ouvert. C’est la façon de réagir des parties en pré-sence qui va colorer ou non le désaccord et lui donner une issue positive ou négative.
Avant d’entamer la présentation propre-ment dite de la mise en place concrète sur le terrain, présentons encore un élément de contexte : les quatre engrenages à travailler pour une réflexion de fond sur la gestion de conflits.
SUR LE TERRAIN : ÉLÉMENTS DE MISE EN PLACE CONCRÈTE
La mise en place correspond à quelques grands principes.
Tout d’abord, un cadre de vie clair et justi-fié. Il comprend quelques grandes règles ba-siques, en lien au vivre-ensemble : « je parle quand j’ai la parole (que nous symbolisons par une balle-témoin) », « je ne blesse l’autre ni avec les gestes ni avec les mots », « j’ai le droit de ne pas faire une activité qui me met dans l’inconfort, mais je ne la perturbe pas (droit au « stop ») ». Nous indiquons égale-ment les conséquences en termes de sanc-tion ou réparation en cas de transgression de la règle : « trouver trois qualités à la per-sonne blessée avec les mots », par exemple.Toujours en lien avec ce vivre-ensemble, nous adoptons un dispositif « en cercle » dans les classes. L’animateur y prend place. Cela revient à donner la même place aux membres du groupe et à instaurer la même distance entre chaque individu. Il s’agit d’ins-taller la coopération dans le groupe.
Nous pratiquons par séances de deux pé-riodes de cours d’affilée (2×50 minutes) se-lon des rituels et des modules brefs.
Les séances débutent régulièrement par un rappel participatif des règles de vie et de leurs logiques.
Ensuite, une activité de communication est proposée : il s’agit pour les enfants d’expri-mer leurs émotions du moment, notam-ment via la « météo ». Les différentes émo-tions, agréables ou désagréables, sont sym-bolisées par des expressions faciales sur des images. Par exemple : un soleil avec le sou-rire (joie), un nuage qui pleure (tristesse), un
GRAINES DE MÉDIATEURS EST UN PROGRAMME PÉDAGOGIQUE MIS EN PLACE PAR L’UNIVERSITÉ DE PAIX AFIN D’APPRENDRE AUX ENFANTS ENTRE SIX ET DOUZE ANS À GÉRER LEURS CONFLITS DE MANIÈRE AUTONOME. L’OBJECTIF EST DE LES RENDRE PLUS À MÊME DE RÉSOUDRE LEURS DÉSACCORDS SANS AVOIR NÉCESSAIREMENT RECOURS À L’AIDE D’UN ADULTE. LES OUTILS PARTAGÉS AVEC LES ENFANTS ET LEURS ENSEIGNANTS CORRESPONDENT PAR AILLEURS À DES BASES DE LA MÉDIATION. CES MÉTHODES PEUVENT DONC ÉGALEMENT MENER À FORMER DE VÉRITABLES TIERS-INTERVENANTS, CAPABLES DE GÉRER DES CONFLITS DANS LESQUELS ILS NE SONT PAS PARTIE PRENANTE.
Université de Paix asbl
G R A I N E S D E M E D I A T E U R S I I
Accompagner les enfants dans l'apprentissage de la gestion positive des conflits
avec plus de 60 fiches d’ac
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Guide pratique
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éclair (colère) ou le vent qui s’enfuit (peur). Les enfants choisissent la météo qui leur correspond le mieux et expliquent pourquoi, s’ils le veulent. Il n’y a pas de commentaire : les émotions sont déposées « au centre du cercle » et ne le sont pas pour faire débat (Il arrive que des choses graves et/ou fort char-gées en émotions soient dites durant cette activité. Il convient alors pour l’enseignant de prendre un temps éventuel lors d’une pause pour en discuter). Ce genre d’activité peut se décliner avec des émoticônes sym-bolisant les quatre émotions de base ou via des exercices d’expression corporelle.
ATTITUDES EN CONFLITS
Un autre exemple d’outil correspond à la croix des animaux représentant des atti-tudes en conflit1.
Là encore, nous procédons par symboles et l’activité se veut participative. Plutôt que de se contenter d’inculquer en théorie ce que sont les quatre types de comportements (compétition – lion, coopération/compromis – dauphin, repli – tortue, accommodation – caméléon), nous proposons des situations dans lesquelles les enfants apprennent à reconnaître les différentes attitudes.
Par exemple, « Léo aimerait bien la der-nière tranche de gâteau et moi aussi : A. Je la prends et la mange : lion / B. Per-sonne ne la prend : tortue / C. Nous la coupons en deux : dauphin / D. Je la lui laisse, il y tient tellement : caméléon ».
Notons qu’aucune attitude n’est bonne ou mauvaise dans l’absolu (tout comme il n’est pas question de proscrire les jugements et les opinions, cf. ci-dessous). Certaines sont juste plus adaptées que d’autres en fonction des situations, des relations et objectifs en présence. L’idée consiste à ne pas se limi-ter à un seul type de réaction et à les choi-sir en conscience. En effet, certains enfants ont tendance à adopter des comportements compétitifs (argumenter, séduire, influencer, imposer), tandis que d’autres ont plus ten-dance à s’accommoder (s’effacer pour faire plaisir aux amies, s’écraser)…
FAITS, OPINIONS, SENTIMENTS
Un autre outil correspond à apprendre à distinguer les faits et les opinions. « Un tel est méchant » est un jugement. Il n’est pas précis, pas factuel. À l’enfant, nous de-mandons : « qu’est-ce qui te fait dire cela ? Qu’a-t-il dit, exactement ? Qu’est-ce qu’il t’a fait ? Qu’as-tu vu ? ». En conflit, tâcher de se limiter aux faits permet parfois d’éviter des malentendus et interprétations erronées. De plus, les faits donnent de l’information plus précise qu’une pensée : si vous dites à un enfant « je suis content(e) quand tu joues avec ta sœur », vous lui donnez plus d’infor-mations sur son comportement que si vous dites simplement « tu es gentil ». Là encore, il ne s’agit pas de se retenir de juger, mais de pouvoir distinguer ce que l’on pense de ce qui se passe effectivement. C’est aussi un moyen de distinguer les comportements (observables) des personnes : il est très dif-férent de dire que quelqu’un est violent que de lui dire qu’il a adopté à trois reprises un comportement que l’on peut qualifier de violent, qui a blessé (frapper, insulter…). Cet outil peut être relié entre autres à la CNV qui invite à exprimer des ressentis et des de-mandes en fonction de faits et de besoins : « Quand tu me fais un croche-pied et que je tombe (fait), je suis très en colère (senti-ment exprimé en « je »). Je voudrais que tu arrêtes ! ».
DÉVELOPPER L’INTELLIGENCE ÉMOTIONNELLE
Il s’agit notamment de pouvoir reconnaître les émotions (chez soi et chez l’autre), les identifier et les nommer, ainsi que de trouver des moyens pour les canaliser et les expri-mer de manière acceptable, constructive (les « gérer » positivement). Cela vise à dévelop-per l’empathie et les facultés à comprendre les ressentis au-delà des désaccords.
Il ne s’agit pas d’éliminer les émotions, au contraire. Nous travaillons pour cela plu-sieurs éléments : développement du vocabu-laire émotionnel, expression des émotions, exercices d’écoute permettant de faire des hypothèses sur l’émotion de l’autre, recon-
1. Réalisée sur base de l’ouvrage de K. L. THOMAS & R.H. KILMAN, The Thomas – Kilmann conflict model instrument (TKI), New-York : Xicom Inc, 1974
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naissance des mimiques et expressions faciales et corporelles, ou encore réflexion autour de solutions pour « se calmer » et/ou dire son émotion ou accueillir celle de l’autre…
VERS LA NÉGOCIATION ET LA MÉDIATION
Outre les quelques méthodes de gestion des émotions et de recherches de solutions créa-tives, le programme vise à l’appropriation des étapes suivantes dans la gestion auto-nome des conflits :
1. Instaurer un cadre de CONFIANCE.2. Identifier les FAITS observables.3. Exprimer et écouter les SENTIMENTS de
chacun.4. Identifier les BESOINS que les parties
cherchent à satisfaire.5. Imaginer des SOLUTIONS qui ren-
contrent les besoins de chacun.6. APPLIQUER des solutions.7. Terminer par L’ENTENTE.
Une autre manière de formaliser un dialogue
constructif est représenté par le « SIREP »2.
• S = Stop. Je respire. Marquer une pause et se calmer.
• I = Identifier le problème (les faits).• R = Rechercher plein d’idées (créativité).• E = Evaluer les solutions.• P = Planifier et décider.
Le processus de la médiation est similaire à celui de la négociation, sauf que la personne qui gère le déroulement de ces étapes est extérieure au conflit à régler. Cet appren-tissage nécessite de bonnes bases dans la compréhension des attitudes, l’expression et l’écoute des émotions, la distinction entre faits et pensées, l’identification des besoins et les exercices de créativité.
POUR ALLER PLUS LOIN
Université de Paix asbl (collectif), Graines de médiateurs II, Accompagner les enfants dans l’apprentissage de la gestion positive des conflits, Namur : Université de Paix asbl Fondation Bernheim, 2010.
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2. Sur base de l’ouvrage de E. CRARY, Négocier, ça s’apprend tôt !, Pratiques de résolution de problèmes avec les enfants de 3 à 12 ans, Seattle : Parenting Press Inc, 1984 (trad. Adelin, Namur : Rousseau, Université de Paix)
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Travailler les émotions dans l’enseignement spécialisé
Partant du constat de la difficulté de nos élèves à arriver à s’exprimer et à gérer leurs émotions, un collègue et moi avons décidé de passer cette année à travailler autour des émotions.
Selon Paul-Henri Content, notamment, la prévention de l’acte violent peut être prise en charge dès la reconnaissance d’un besoin inassouvi, d’une émotion désagréable.
Donner des moyens d’expression adaptés et permettre à nos élèves de se sentir écoutés représentent pour nous une priorité. Le but du projet est la réalisation d’un livre pour enfant sur la peur. Nous avons décidé d’uti-liser le thème de la peur pour l’élargir aux émotions. Ainsi, le travail effectué avec les élèves durant toute la première partie de
l’année s’articule autour de quatre émotions de base : la joie, la peur, la colère et la tris-tesse.
LA MÉTÉO
Nous avons choisi ces quatre émotions sans entrer dans plus de détails dans un premier temps. Il fallait que ces notions puissent par-ler à chacun. Nous avons instauré une « mé-téo » en chaque début de cours avec tous les élèves. Pour ce faire, chacun était invité à exprimer comment il se sentait. Rapidement, nous nous sommes rendu compte des diffi-cultés éprouvées par les élèves pour expri-mer comment ils se sentaient. Nous sommes partis de situations qu’ils vivaient tous les jours dans la cour de récréation, à l’école,
PAR PIERRE GARIN, ENSEIGNANT AYANT SUIVI UN MODULE DE FORMATION DE
L’UNIVERSITÉ DE PAIX SUR LA GESTION DE CONFLITS EN CLASSE.
Image du film d’animation « Vice Versa », traitant des émotions
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en famille et ensemble, nous avons mis des mots sur ce que nous ressentions face à ces situations. Dès lors, nous avons élaboré un langage commun autour des émotions. L’activité météo a commencé à se préciser. Pas encore au niveau des mots utilisés pour exprimer ses émotions, mais au niveau de la congruence entre la situation exprimée et l’émotion ressentie.
Cette activité sera continuée tout au long de l’année. Elle apparait comme un rituel pour commencer le cours. Les élèves sont de plus en plus conscients de l’importance de ce moment. Ils le demandent et sont très respectueux de la parole de l’autre sans qu’il n’y ait besoin de faire de remarque. Au-delà du cours, certains élèves vont en trouver d’autres à la récréation pour leur deman-der comment ils vont. Ainsi, lundi passé, un jeune est allé demander à une de ses cama-rades si ça allait, car elle avait dit se sentir triste lors de la météo.
Cette activité a pris énormément de temps à mettre en place, mais une fois rodée, elle tourne très bien. Nous avons essayé de faire de l’écoute active dans cette activité pour que l’élève puisse le mieux possible expri-mer ses émotions. Il n’est pas toujours aisé d’adopter cette posture, elle demande d’être présent de corps et d’esprit dans la conver-sation. Tous nos essais ne furent pas une grande réussite, mais au fur et à mesure, nous adoptons de plus en plus naturellement cette posture.
LES EXPRESSIONS DU VISAGE
Parallèlement à cela, nous avons travaillé sur la reconnaissance des émotions par les expressions du visage. Ce jeu permet aux élèves de travailler les muscles du visage pour une meilleure articulation et une prise de conscience de ses sentiments. Chaque expression du visage est accompagnée de signes distinctifs (lèvres, joues, front) carac-téristiques de chaque émotion.
Ce jeu a permis d’enrichir les représenta-tions des élèves sur les différentes émotions. Il apporte aussi une dimension supplémen-taire : se rendre compte qu’il n’est pas spé-cialement aisé de retrouver les émotions de chaque personne, parfois on peut en déceler plusieurs dans une même expression du vi-
sage. Le film « Inside Out » [Vice Versa, ndlr] a aussi été visionné dans cette optique.
Il était d’autant plus intéressant qu’il met l’accent sur le côté positif de chaque émo-tion. En discutant avec les élèves après le film, la plupart avaient compris que les émo-tions faisaient partie intégrante de notre per-sonne. Elles ne sont donc pas à cacher ou à refouler. Ils ont constaté qu’il était important de les exprimer.
LE LIVRE DES ÉMOTIONS
Pour garder une trace et partager nos dé-couvertes, nous avons créé un livre numé-rique pour expliquer aux autres classes ce qu’étaient les quatre émotions sur lesquelles nous avons travaillé. Ce livre comprend quatre chapitres (un par émotion) et chaque chapitre comporte une page sur les expres-sions du visage, une page écrite sur les situations dans lesquelles on peut éprouver l’émotion et une dernière page sur laquelle se trouve une situation dans laquelle l’émo-tion est mise en scène. La vidéo poursuit deux buts. Le premier est bien sûr de pouvoir déceler l’émotion de l’autre. Le deuxième est de permettre à l’élève de s’imaginer com-ment il pourrait réagir s’il se trouvait face à une personne dans un état émotionnel spé-cifique.
CONCLUSION
Les difficultés éprouvées par nos élèves nous ont poussés à travailler dans un pre-mier temps autour de la gestion des émo-tions. Il s’agit d’un premier pas vers la ges-tion de conflits. Les démarches effectuées à ce niveau dans l’enseignement spécialisé prennent parfois beaucoup plus de temps que dans l’enseignement ordinaire. Ainsi, cette année sera essentiellement consacrée aux émotions. Nous envisageons cependant un futur travail autour de l’expression des faits.
Ce travail devrait être plus laborieux, nos élèves étant souvent focalisés sur ce qu’ils éprouvent et non sur la situation en elle-même. Nous pensons que le travail de cette année autour des émotions permettra une transition plus facile lors de la découverte d’autres étapes dans la gestion de conflits.
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Le Certificat en gestion positive des conflits interpersonnels
Depuis 1998, l’Université de Paix propose une formation longue à la gestion des conflits inter-personnels.
Le processus de formation mis en place dans le cadre de la certification permet de recevoir et d’assimiler progressivement des savoirs, des savoir-faire et des savoir-être en gestion posi-tive des conflits interpersonnels au travers de 9 modules de formation, à la fréquence d’une formation par mois. En fin de parcours, le (la) participant(e) dispose ainsi d’outils cohérents et complets.
Il s’adresse à toute personne souhaitant réin-vestir les acquis de la formation dans un projet personnel, associatif ou professionnel.
Concrètement : réparti sur 10 mois, le tra-vail comprend 9 modules de formation (9 x 2 journées, soient 110 heures – 15 ECTS) avec remise d’un syllabus pour chaque session. Le Certificat propose un accompagnement indivi-duel par un retour sur les travaux demandés et se clôture par un entretien individuel en fin de formation.
La méthodologie est active et participative : alternance d’apports théoriques et expérimen-
tation des outils en groupe et sous-groupe. L’implication de chacun(e) dans le groupe per-met un apprentissage supplémentaire par le partage des réflexions et des expériences per-sonnelles durant les formations.
L’octroi du Certificat est conditionné par la participation à la totalité des sessions pro-grammées et la remise des travaux demandés, ainsi que la qualité du travail écrit d’analyse et l’entretien évaluatif consécutif.
CONTENU DÉTAILLÉ DES SESSIONS
1. Comprendre et expérimenter nos atti-tudes en conflit
2. Freins et leviers à la communication3. Accueillir les émotions et pratiquer
l’écoute4. Introduction à la Communication Nonvio-
lente5. Pouvoir s’affirmer6. Le pouvoir et moi7. Pratique de négociation8. Pratique de médiation9. Training - pratique intensive
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TÉMOIGNAGES DE CERTIFIÉS 2015
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Pendant les formations à l’Université de Paix, il règne un réel climat de bienveillance. J’ose me lancer, risquer, ex-périmenter une position inhabituelle pour moi, aller voir à l’intérieur, questionner. Le regard encourageant des autres participants soutient ce temps de gestation, où je m’émer-veille des changements qui s’opèrent en moi.Entre les week-ends, bien sûr, le quotidien reprend sa place et les différents types de savoirs abordés au cours des sessions semblent parfois bien loin. Alors, est-ce que ça sert vraiment à quelque chose ? Tout ça c’est beau, mais je ne parviens pas à mettre en pratique ce que j’apprends !Et puis, c’est encore une fois par les regards extérieurs que je me rends compte que si, quelque chose s’ouvre, change, bouge. Il paraît que les personnes de 80 ans se perçoivent à l’intérieur comme à leurs 30 ans. Voir le changement en soi, ce n’est manifestement pas si simple. Alors peut-être que oui, finalement, ça travaille ? Je pense que chacun puise dans la formation ce qui lui est le plus utile. Pour ma part, c’est l’assertivité et l’expression claire de demandes et de besoins qui m’ont le plus rejointe. Au terme de la formation, et dans les mois qui ont suivi, j’ai vécu différents types de conflits. De la petite bisbrouille suite à un malentendu, rapidement conscientisée, entendue puis résolue, à une situation pesante et pénible de conflit sourd de plus de 2 mois au travail, à présent dénouée. Dans ce vécu-là, il m’a été posée la question de savoir si la for-mation suivie en gestion positive des conflits interperson-nels m’avait servi à quelque chose, vu la longueur et la lourdeur de ce conflit. Ma première réponse a été « non ». Puis, en passant en revue ma position, les objectifs, les circonstances, la relation en jeu dans ce conflit, j’ai réa-lisé que finalement, j’avais entrepris ce qui était possible à mon niveau, et que j’avais pu faire montre d’assertivité et d’expression claire de mes limites, ce qui n’aurait peut-être pas été le cas sans la formation. Alors, ce certificat, c’est un peu comme un parfum délicat : il exprime sa puissance de façon subtile, difficilement éva-luable, presqu’à l’insu de celui qui le porte. Mais les per-sonnes environnantes le sentent et il laisse derrière lui un sillage qui donne envie…
Voici en quelques mots ce que le certificat m’a apporté et m’apporte encore. J’ai eu la sensation de vivre un par-cours personnel intense, fait de découvertes, de prises de conscience et de remises en question. Les apports de chaque formateur et des participants m’ont ouvert des perspectives dans la relation aux autres et à moi-même. Aujourd’hui encore, je sens que beaucoup de choses bougent. Je vis les conflits de plus en plus franchement, avec plus de confiance en moi et plus d’ouverture aux autres. J’éprouve encore une grande gratitude pour l’Université de Paix et ses intervenants. L’accueil et le partage dont ils font preuve est un vrai cadeau ! Je garde aussi le souvenir de leur présence chaleureuse apportée dans les moments difficiles.
Que dire sinon que cette forma-tion laisse des traces, et j’espère pour longtemps…Pour Pass-ages, ma collègue et moi avons employé de bâton de parole. Pour l’animation des gens dans le projet, je me réfère à la sociocratie et à la gestion posi-tive des conflits.Entre nous, nous faisons un DESC [technique d’assertivité, ndlr] quand cela est nécessaire. Quand l’un commence à parler en forme de DESC, l’autre com-prend directement de quoi il s’agit et l’écoute est différente, plus rapide. Personnellement, ça me permet de parler plus vite des problèmes. Vraiment intéressant d’avoir fait la formation à deux !Je crois que mon jugement sur les gens est moins hâtif et plus nuancé. Je comprends plus d’autres façons que la mienne de réagir.J’apprécie beaucoup le petit mémo/résumé envoyé avant l’examen. Ca me permet de re-trouver plus facilement un cha-pitre que je voudrais relire et qui pourrait me servir (ça m’est arrivé deux ou trois fois).
9 mois pour vivre en groupe une formation qui, mois après mois, enrichis des exposés et des tra-vaux pratiques en sous-groupes nous a permis de l’intégrer à notre vie courante.Pour moi en particulier, au tra-vail, dans les relations à la mai-son, et dans le groupe qui se construit pour notre projet Pass-ages où nous avons à construire et concrétiser un projet qui allie habitat groupé, naissance et mourance. C’est chaque jour apprendre à exprimer mes émo-tions, mes besoins, écouter ceux des autres, me positionner, aller jusqu’au bout de moi et jusqu’au bout de l’écoute des autres. Et inventer un nouveau vivre en-semble.Merci pour ce parcours... Je sens combien il continue ses « effets ».
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Espace documentationDANS CETTE RUBRIQUE, RETROUVEZ DES RÉSUMÉS ET RÉFÉRENCES DE RESSOURCES DOCUMENTAIRES « VUES AILLEURS » (ARTICLES, VIDÉOS, ETC.) SUR LA PRÉVENTION DE LA VIOLENCE, LA COMMUNICATION ET LA GESTION DES CONFLITS.
Les pratiques contemplatives sont accueillies par un nombre croissant d’entreprises en France et il faut bien sûr s’en réjouir à un moment où la connexion permanente via les outils digitaux laisse de moins en moins de moments de respiration et de retour à l’essentiel.Mais ces pratiques sont encore trop souvent présentées aux dirigeants comme des outils pour être moins stressé, plus concentré et plus efficace. Sont alors oubliées plusieurs dimensions essentielles de ces pratiques, tout aussi riches pour l’entreprise et pour les hommes et femmes qui y travaillent : la possibilité de trouver plus de justesse dans la prise de décision, une connaissance de soi plus fine, et le développement de la capacité à mieux « prendre soin » des collègues et collaborateurs de façon bienveillante.
Lire l’article complet (avec le lien vers l’étude - en anglais) : http://www.huffingtonpost.fr/2013/07/09/adolescents-attachent-importance-regard-autres_n_3567566.html
LA MINDFULNESS EN ENTREPRISE : RÉINTÉGRER UNE DIMENSION OUBLIÉE
Le burn-out, le fait de se consumer au travail, serait lié à notre relation avec les autres et non pas à notre charge de travail. Une révélation qui donne une autre dimension à cette maladie professionnelle reconnue par les autorités politiques.Dernièrement, un article circulant sur Facebook titrait « Bien-être au travail : votre fatigue n’est pas liée à ce que vous faites, mais à ce que vous ne dites pas ». Interpellant... Plusieurs études sur le sujet ont conclu que la qualité de
vie au travail est conditionnée presque exclusivement par la qualité des relations au travail, et quasiment pas par son cadre matériel ou les tâches à réaliser.
Lire l’article complet : http://www.cjc.be/La-qualite-de-vie-au-travail-et-si-nos-relations-y-jouaient-un-role-primordial.html
LA QUALITÉ DE VIE AU TRAVAIL : ET SI NOS RELATIONS Y JOUAIENT UN RÔLE PRIMORDIAL ?
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UEn tant que témoins, les « tiers » ont un rôle crucial par rapport aux phénomènes de harcèlement.
Les résultats de l’étude montrent que la dépression et l’anxiété diminuent significativement après neuf séances hebdomadaires.Une intervention préventive basée sur la «pleine conscience» présente un effet bénéfique sur la gestion des émotions et de la dépression chez les adolescents, ressort-il d’une recherche menée par le professeur Pierre Philippot, spécialiste des troubles dépressifs à l’UCL. La pleine conscience résulte du fait « d’orienter volon-tairement l’attention sur son expérience présente et de l’explorer avec ouverture, que nous la jugions agréable ou non, tout en développant une attitude de tolérance et de patience envers soi », comme l’a expliqué le Pr. Philippot.Intégrée à une intervention préventive, cette approche a pour objectif d’éviter l’apparition ou la rechute de la dépression. Elle s’inscrit aussi dans le souci de trouver des solutions non-médicamenteuses, notamment pour traiter les adolescents ou les personnes âgées déjà soumises à plusieurs traitements.
Lire l’article complet : http://www.lavenir.net/cnt/dmf20151020_00722449
« TÉMOINS DE HARCÈLEMENT, ILS ONT LA BONNE RÉACTION » (HUFFINGTON POST)
LA « PLEINE CONSCIENCE » POUR PRÉVENIR LA DÉPRESSION CHEZ LES ADOLESCENTS
Voir la conférence TED : https://www.youtube.com/watch?v=54s64PB0PC4
CONFÉRENCE TEDX : « L’INTÉRIORITÉ CITOYENNE », PAR THOMAS D’ANSEMBOURG
Voir la vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=cUd2XKdSLsQ
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L’ONE s’est associé au CSEM afin de me-ner une enquête sur l’usage des écrans numériques chez les jeunes enfants. Depuis quelques années, les technologies de l’information et de la communication ont littéralement envahi nos foyers. L’Of-fice de la Naissance et de l’Enfance (ONE) et le Conseil supérieur de l’éducation aux médias (CSEM) ont donc décidé de me-ner, au sein de la Fédération Wallonie-Bruxelles, une étude auprès des profes-sionnels de l’enfance et des familles avec de jeunes enfants (moins de 6 ans). Cette enquête, confiée au Centre d’Etudes de la Communication de l’UCL, visait à appré-hender les différents modes d’utilisation des écrans et leur imprégnation au sein des familles.
Lire l’article complet (ainsi que le dossier de presse et le rapport de recherche) : http://www.one.be/actualites-one/details-actualites-one/les-enfants-et-les-ecrans/
Il n’est pas toujours facile de commencer sa journée de façon complètement sereine avec ce qui se passe autour de soi et dans le monde. En particulier le trajet pour aller de chez soi au travail peut devenir une routine plutôt pénible pour certains d’entre nous.[...] Une fois arrivé sur votre lieu de travail, votre sérénité passera peut-être par une meilleure présence à vous même, mais aussi aux autres. Voici un défi du quotidien qui se reflète souvent dans chacun de vos compor-tements. Par exemple lorsque vous dites bon-jour à un ami, à un collègue, à un proche.
Lire l’article complet : http://www.huffingtonpost.fr/2015/12/21/comment-bien-commencer-journee-meditant-transports_n_8812084.html
LES ENFANTS ET LES ÉCRANS - USAGES DES ENFANTS DE 0 À 6 ANS, REPRÉSENTATIONS ET ATTITUDES DE LEURS PARENTS ET DES PROFESSIONNELS DE LA PETITE ENFANCE
COMMENT BIEN COMMENCER LA JOURNÉE ? EN MÉDITANT DANS LES TRANSPORTS
n°135 Juin 2016 - Université de Paix asbl 13
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Le burn-out, l’épuisement au travail en français, est un phénomène encore tabou en France. Invité sur le plateau de 13 Heures, le docteur Patrick Légeron affirme observer une recrudescence de l’épuisement au travail, notamment chez les patrons. Mais le phénomène ne concerne pas que les patrons. Il concerne tout le monde.
« On peut dire que le burn-out a deux facteurs de cause : le premier est l’environnement de travail […], mais aussi l’autre élément qu’il ne faut jamais oublier, c’est les aspects de personnalité, le surinvestissement, c’est-à-dire être complètement impliqué dans son travail »
Lire la suite sur le site de FranceTVinfo : http://www.francetvinfo.fr/societe/burn-out-quand-on-n-a-rien-d-autre-que-son-travail-on-ne-se-protege-pas_1267139.html
Dans cette émission des Décodeurs (RTBF) du 13/12/2015, les chroniqueurs traitent de la question du (cyber)harcèlement à l’école. Le programme de prévention réalisé à l’initiative de l’Université de Paix (et non par la FWB comme cela est déclaré dans l’émission) et soutenu par la Fondation Bernheim y est évoqué. Pascale Maljean, Directrice de l’Institut de la Providence à Wavre, explique les actions que nous avons mises en place en partenariat avec cette école.
Voir l’émission sur le site de la RTBF : http://www.rtbf.be/video/detail_le-debat-des-decodeurs-du-13-12-2015?id=2067504
Pour renforcer la motivation et les compétences des élèves, la clé du succès tient en un mot : empathie ! C’est ce que tend à démontrer une étude de grande ampleur menée par trois universités finlandaises (Université de l’Est de la Finlande, université de Jyväskylä, université de Turku).Depuis 2006 et jusqu’en 2016, les chercheurs suivent les parcours de plusieurs milliers d’enfants, en se focalisant sur les interactions avec leurs professeurs, ainsi que les coopérations entre parents et enseignants. Ces relations peuvent-elles expliquer les bons résultats du système scolaire finlandais dans le cadre du programme Pisa de l’OCDE ?
Voir l’émission sur le site de la RTBF : http://www.rtbf.be/video/detail_le-debat-des-decodeurs-du-13-12-2015?id=2067504
BURN-OUT : « QUAND ON N’A RIEN D’AUTRE QUE SON TRAVAIL, ON NE SE PROTÈGE PAS »
HARCÈLEMENT SCOLAIRE LE DÉBAT DES DÉCODEURS DU 13 DÉCEMBRE 2015 (VIDÉO)
SCIENCES HUMAINES : L’EMPATHIE DE L’ENSEIGNANT, SOURCE DE RÉUSSITE SCOLAIRE
14 n°135 Juin 2016 - Université de Paix asbl
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MATÉRIEL
Fiches sur lesquelles une émotion de base est inscrite (colère, tristesse, peur, joie).
DISPOSITION
Les participants circulent librement dans un espace délimité.
DÉROULEMENT
• Sur chaque fiche, une des émotions de base est indiquée.• L’animateur distribue une fiche à chaque participant. • Il demande aux participants d’exécuter l’attitude corporelle (mimique, posture, gestes,
voix…) qui, selon eux, correspond à l’émotion qui leur a été attribuée.• Tout en conservant sa mimique, chaque participant circule et recherche ceux qui, à son
avis, représentent la même émotion que lui. Dès qu’il pense avoir trouvé, il se relie à son homologue en lui prenant le bras. Des chaînes d’émotions identiques sont ainsi formées.
• L’animateur vérifie que les associations sont correctes.
OBJECTIFS
• Découvrir le langage non verbal propre aux émotions et aux senti-ments.
• Prendre conscience que les émotions peuvent s’exprimer de manière différente.
PISTES DE RÉFLEXION...
L’animateur demande aux participants s’il a été facile ou non de trouver ceux qui avaient la même émotion qu’eux. Comment ont-ils faits ? Quels sont les indices qui les ont guidés ?L’animateur propose éventuellement d’exécuter à nouveau les chaînes de mimiques et d’observer les visages. Les mimiques sont-elles vraiment identiques ? En quoi ? Y a-t-il des nuances ? Pourquoi ?
Qui se ressemble s’assemble
n°135 Juin 2016 - Université de Paix asbl 15
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ÎTE À
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DÉROULEMENT
• L’animateur montre les différents temps de la figure aux participants :o se tenir debout, bien droit, les pieds serrés ;o inspirer profondément et lentement en bombant le torse, en tirant les épaules vers
l’arrière, les bras légèrement écartés du corps ;o bloquer un court instant la respiration ;o expirer lentement en inclinant le buste au maximum vers le bas, les bras tendus vers le
sol ;o lorsque le buste est au plus bas, expirer deux fois rapidement pour expulser tout l’air
des poumons ;o se redresser en inspirant profondément, arquer le dos et les épaules vers l’arrière et
lever les bras en croix en les tendant vers l’arrière également ;o expirer rapidement par la bouche, en inclinant le torse vers l’avant. Les jambes sont
droites et les bras se tendent vers les pieds en se rejoignant, comme pour un plongeon.
• Au signal de l’animateur, les participants réalisent tous ensemble la figure.
Le saut de l’ange peut être exécuté plusieurs fois.
NOTES À L’ANIMATEUR
L’animateur peut rechercher avec les participants différents exercices qui leur permettraient d’évacuer rapidement leurs tensions. Une liste peut être dressée et affichée dans un espace réservé à l’évacuation du stress.
OBJECTIFS
• Se détendre.• Evacuer les tensions.
MATÉRIEL
Aucun
DISPOSITION
Les participants sont debout.
Saut de l’ange
PISTES DE RÉFLEXION...
L’animateur propose aux participants qui le souhaitent de dire comment ils se sentent au terme de l’exercice de respiration : mieux ? Détendu ? Encore sous tension ?
16 n°135 Juin 2016 - Université de Paix asbl
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DA Les rendez-vous du trimestre
Les formations, conférences et ateliers ont lieu à l’Université de Paix asbl, Boulevard du Nord, 4 à 5000 Namur, sauf indication contraire. Il arrive que des activités soient annulées, reportées ou ajoutées. Pour disposer de toutes les informations actualisées ou pour consulter les descriptifs détaillés des formations, conférences et ateliers à venir, rendez-vous sur www.universitedepaix.org/formations
TYPE D’ACTIVITÉ
NOM ET DESCRIPTION DE LA FORMATIONCONDITIONS
PRÉFÉRENTIELLES
Module de formation
Médiation créative à travers les arts Avec Silvia Casanovas Danès & Almudena Vaquerizo GilsanzJeudi 2 & vendredi 3 juin 2016Prix : 190 euros | Membre 170 euros Organisation : 250 euros | Référence : 1638
Module de formation
Introduction à la Communication NonViolente Avec Jean-François Lecocq & Claire StruelensLundi 6 & mardi 7 juin 2016Prix, syllabus compris : 190 euros | Membre 170 euros Organisation : 250 euros | Référence : 1639
Conférence
Les douces violences au quotidienAvec Patricia ZuccoMardi 7 juin 2016 à 19h30Prix d’entrée : 10 euros - Prix -26 ans : 7 euros | Référence : 1640
Module de formation
Des conflits et des groupesAvec Alexandre Castanheira & Gilles FossionJeudi 9 & vendredi 10 juin 2016Prix, syllabus compris : 170 euros | Membre 150 euros Organisation : 240 euros | Référence : 1641
Module de formation
De la déconstruction des préjugés au vivre-ensembleAvec Pierre BiélandeLundis 13 & 20 juin 2016Prix : 190 euros | Membre 170 euros Organisation : 250 euros | Référence : 1642
Module de formation
Faire face à la manipulationAvec Gilles Fossion & Christelle LacourMardis 14, 21 & mercredi 22 juin 2016Prix, syllabus compris : 260 euros | Membre 230 euros Organisation : 360 euros | Référence : 1643
Module de formation
Pratiquer l’écouteAvec Frédéric Duponcheel & Julien LecomteLundi 27 & mardi 28 juin 2016Prix, syllabus compris : 190 euros | Membre 170 euros Organisation : 250 euros | Référence : 1650
JUIN 2016
(3-12 ans)
(0-3 ans)
(3-12 ans)
(0-3 ans)
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TYPE D’ACTIVITÉ
NOM ET DESCRIPTION DE LA FORMATIONCONDITIONS
PRÉFÉRENTIELLES
Ateliers
« L’attention, ça marche ! » – Méthode Eline SnelAteliers de pleine conscience pour enfants (8-11 ans)Avec Alexandre Castanheira1) Atelier de découverte obligatoire pour les parents :
Mercredi 14 septembre 2016 de 19h30 à 21h30, à l’Université de Paix2) Cycle de 8 séances : Mercredis 21, 28 septembre + 5, 12, 19, 26
octobre + 9, 16, 23 novembre 2016, de 13h30 à 15h, avec Alexandre Castanheira
Prix, livre « Calme et attentif comme une grenouille » d’Éline Snel et CD compris : 125 euros | Référence : 1662
Ateliers
Mindful attitudes - Pleine conscience 12-18 ans Ateliers de pleine conscience pour adolescents (12-18 ans)Avec Alexandre Castanheira1) Atelier de découverte obligatoire pour les parents :
Mercredi 14 septembre 2016 de 19h30 à 21h30, à l’Université de Paix2) Cycle de 8 séances : Mercredis 21, 28 septembre + 5, 12, 19,
26 octobre + 9, 16, 23 novembre 2016, de 15h30 à 17h Prix, cahier et fichiers MP3 compris : 125 euros | Référence : 1663
Ateliers
Réduire son stress et apprivoiser ses émotions par la pleine conscienceAvec Alexandre Castanheira 1) Séance d’information obligatoire pour tous : mardi 13 septembre 2016,
de 19h30 à 21h302) 8 séances :
• Mercredis 28 septembre + 5, 12, 19, 26 octobre + 2, 9, 16 novembre 2016, de 9h30 à 12h30 (1664)
• Ou lundis en soirées (de 18h30 à 21h (21h30 les 1ere et 8e séance)) : 26 septembre + 3, 10, 17, 24, 31 octobre + 7, 14 novembre 2016
3) Journée d’intégration : le samedi 5 novembre 2016 (toute la journée)Prix, syllabus et fichier MP3 compris : 300 euros | Membre 270 euros Référence : 1664 ou 1665
Module de formation
Développer l’estime de soi Avec Lysiane Mottiaux & Frédéric DuponcheelMardis 13, 20 et 27 septembre et 4 octobre 2016 (matinées)
Prix, syllabus compris : 170 euros | Membre 150 euros Organisation : 240 euros | Référence : 1651
Module de formation
Introduction à la Communication NonViolente Avec Jean-François Lecocq & Claire Struelens Jeudi 22 et vendredi 23 septembre 2016 Prix, syllabus compris : 190 euros | Membre 170 euros Organisation : 250 euros | Référence : 1652
Module de formation
Développer l’estime de soi chez les enfantsAvec Gilles Fossion & Claire Struelens Jeudi 29 et vendredi 30 septembre 2016 Prix, syllabus compris : 170 euros | Membre 150 euros Organisation : 240 euros | Référence : 1653
SEPTEMBRE 2016
18 n°135 Juin 2016 - Université de Paix asbl
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TYPE D’ACTIVITÉ
NOM ET DESCRIPTION DE LA FORMATIONCONDITIONS
PRÉFÉRENTIELLES
Module de formation
AikiCom (aikido et communication) - Rester bienveillant sans se laisser faireAvec Christian VanhentenJeudi 13 & vendredi 14 octobre 2016Prix : 190 euros | Membre 170 euros Organisation : 250 euros | Référence : 1668
Module de formation
Développer un regard positif sur l’enfantAvec Mélanie ParidaensLundis 17 & 24 octobre 2016Prix : 190 euros | Membre 170 eurosOrganisation : 250 euros | Référence : 1669
Module de formation
Pratiquer l’affirmation de soiAvec Lysiane MottiauxMardis 18 & 25 octobre 2016Prix : 170 euros | Membre 150 eurosOrganisation : 240 euros | Référence : 1670
Module de formation
Introduction à la Communication NonviolenteVendredis 21 & 28 octobre 2016Prix : 190 euros | Membre 170 eurosOrganisation : 250 euros | Référence : 1671
Module de formation
Jeux coopératifs en maternelle Jeux coopératifs pour les enfants de 3 à 6 ansAvec Julie DuelzLundis 7 & 14 novembre 2016Prix : 170 euros | Membre 150 euros Organisation : 240 euros | Référence : 1672
Module de formation
Du ressentiment au ressentiMardis 8, 15, 22, 29 novembre 2016Prix : 190 euros | Membre 170 euros Organisation : 250 euros | Référence : 1673
Module de formation
Règles et sanctions dans les groupes d’adolescentsAvec Julien Lecomte et Solenne ThiryLundis 21 & 28 novembre 2016Référence : 1674
Module de formation
Systémique & changementAvec Gilles Fossion et Solenne ThiryJeudi 24 & vendredi 25 novembre 2016Prix : 170 euros | Membre 150 euros Organisation : 240 euros | Référence : 1675
Module de formation
Un conte pour aborder les émotions, du mouvement pour les vivre, des musiques pour en sortirAvec Murielle PhilippsSamedis 26 novembre & 3 décembre 2016Prix : 190 euros | Membre 170 euros Organisation : 250 euros | Référence : 1676
NOVEMBRE 2016
OCTOBRE 2016
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LÉGENDE DES PICTOS
Formation gratuite pour les professionnels de l’accueil de la petite enfance (0-3 ans) et ou de l’enfance (3-12 ans) - Infos et brochures ONE sur simple demande au 02 542 13 90. Les inscriptions se font également via l’Office de la Naissance et de l’Enfance - www.one.be
Les formations reprenant ce logo sont gratuites pour les travailleurs des associations qui relèvent des commissions paritaires 319.02, 327.02, 329.02 & 329.03 et 332. Infos et inscription : 02 229 20 23 [email protected] - www.apefasbl.org
Vous pouvez devenir membre adhérent (individuel) de l’Université de Paix, pour une somme de 25 euros (sur base annuelle, de date à date).En plus de témoigner votre soutien aux actions de l’Université de Paix asbl, vous avez accès à des prix préférentiels et des réductions par rapport à la plupart de nos formations et certains ouvrages pédagogiques. Vous êtes également tenu-e- au courant de nos actions et des avancées dans le domaine de la prévention de la violence et la gestion de conflits, par l’intermédiaire de notre catalogue d’activités (agenda annuel) et notre périodique trimestriel.Le versement de 25 euros s’effectue sur notre compte Fortis BE73 0010 4197 0360 avec la communication « affiliation individuelle + [vos coordonnées] ».
Ces conférences sont accessibles avec le ticket Article 27 pour la somme de 1,25 euros.
FORMATIONS À LA DEMANDEDes formations, des animations et des conférences peuvent être réalisées sur mesure pour des groupes de personnes (équipe de travail, maison de jeunes, classe d’élèves, groupe informel…) qui en font la demande. Vous pouvez nous faire parvenir vos demandes et projets en fonction des thématiques de nos formations courtes ou longues. Ceux-ci sont ensuite discutés lors de la réunion d’équipe mensuelle.
AUTRES CONDITIONS PRÉFÉRENTIELLESLes institutions relevant des CP 329.02 et 329.03 peuvent demander le remboursement des frais d’inscription pour les formations de l’Université de Paix au « Fonds social socioculturel et sportif » (http://www.fonds-4s.org/remboursement).
La plupart des formations, conférences et ateliers de l’Université de Paix sont également accessibles à des conditions préférentielles pour les jeunes de moins de 26 ans.
Forem : Depuis septembre 2015, toute personne ayant un contrat PTP (programme de transition professionnelle) via le Forem peut suivre des modules de formation de l’Université de Paix via le Forem. Infos et inscriptions : https://www.leforem.be/particuliers/aides-financieres-programme-transition-professionnelle.html
Visitez notre page « Conditions préférentielles » sur www.universitedepaix.org
POUR TOUTE INFORMATION COMPLÉMENTAIRE
Boulevard du Nord, 4 - 5000 NamurTél. +32(0) 81-55 41 40 [email protected]://www.universitedepaix.org
BE73 0010 4197 0360
POUR VOUS INSCRIRE AUX ACTIVITÉS DE L’UNIVERSITÉ DE PAIX
Complétez en ligne ou imprimez le formulaire disponible sur notre site (Onglet « formations » > « Inscriptions », également accessible à http://www.universitedepaix.org/inscriptions), et renvoyez-le nous.
Un accusé de réception vous est envoyé immédiatement lorsque vous complétez le formulaire en ligne (vérifiez votre dossier « Courrier indésirable » le cas échéant).
Si vous souhaitez d’autres nouvelles de votre inscription, vous pouvez téléphoner au 081/554140.
Les questions financières ne peuvent constituer un obstacle. Toute personne ayant des difficultés est invitée à nous en faire part dès l’inscription.
(3-12 ans) (0-3 ans)
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Vie de l’institution
> FORMATION À LA PRÉVENTION ET À L’INTERVENTION D’ADULTES FACE AU HARCÈLEMENT ENTRE ÉLÈVES
Le programme de formation a démarré durant l’année scolaire 2014-2015 dans un premier groupe de 12 écoles. Il est mis en œuvre pour un second groupe (composé de 7 écoles) depuis la fin du premier trimestre 2015.
> PROGRAMMES « MÉDIATION ENTRE JEUNES » ET « HARCÈLEMENT SCOLAIRE » 2015
Forts des apprentissages et éva-luations annuelles de Graines de médiateurs et de l’expérience pilote (de Médiation entre jeunes 10-18 ans) menée en 2011-2012 dans plusieurs établissements secondaires, les programmes relatifs d’une part à la création d’équipes de médiateurs et d’autre part au harcèlement entre jeunes et dans les écoles s’appuient sur un travail de fond avec un maximum d’acteurs concernés par l’éducation.
À la différence de Graines de médiateurs, le processus du programme « Médiation entre jeunes » concerne la création de cellules de médiation, avec des élèves et des adultes volon-taires.
Les médiateurs peuvent assister leurs camarades à trouver ensemble des solutions, si ces derniers souhaitent résoudre les différends qui les opposent. Au-delà de l’autonomie vis-à-vis de leurs propres conflits, ils disposent également de clefs leur permettant d’apporter leur aide en tant que tiers-intervenant.
Dans un souci de continuité des cellules installées, les médiateurs-volontaires sont également formés à transmettre leurs connaissances.
Le harcèlement scolaire représente une forme de violence spécifique, à laquelle 10 à 16 % des jeunes seraient confrontés en tant que victimes. Plutôt que d’intervenir en situation de crise, le programme est davantage envisagé sur la prévention : donner les informations re-quises pour mieux comprendre le harcèlement, l’identifier et former les professionnels de l’école à des protocoles d’intervention efficace. Il s’agit donc de prévenir ce type de violence, mais aussi de l’enrayer et de (re)construire les relations et le climat de groupe par la suite.L’un et l’autre programme se traduisent principalement par des actions de sensibilisation, des conférences d’information destinées entre autres aux parents, et des formations bénéficiant à l’ensemble de la communauté éducative.
n°135 Juin 2016 - Université de Paix asbl 21
> CAMPAGNE DE SENSIBILISATION POUR LA PRÉVENTION DU HARCÈLEMENT
L’Université de Paix reçoit et répond régulièrement à des demandes d’intervention en télé-vision ou dans la presse écrite. Cela constitue selon nous une autre manière d’attirer l’atten-tion de tous les adultes sur une problématique importante pour promouvoir et préserver le bien-être des jeunes dans notre société. En outre, ces derniers mois, nous avons adapté nos outils de formation afin d’y intégrer des réponses et des outils face aux questionnements des professionnels concernant la socialisation sur les réseaux sociaux et en particulier, la problé-matique du cyber-harcèlement.
> ANIMATIONS À DESTINATION DES ÉLÈVES DE SECONDAIRE DANS UNE CLASSE TEST PAR ÉCOLE
Ces animations sont mises en œuvre avec la présence de 3 enseignants et/ou éducateurs par classe. De cette manière, ils peuvent ensuite proposer ces animations dans d’autres classes de l’école avec d’autres adultes de l’équipe anti-harcèlement afin de démultiplier ce dispositif de prévention au sein de l’école.
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> CRÉATION D’UN MODULE DE PRÉVENTION DU HARCÈLEMENT À L’ÉCOLE
Afin d’élaborer les activités et les outils de prévention, l’équipe « ado » a rassemblé et identifié plus de 75 outils sur lesquels se baser pour construire les formations et animations de prévention. Parallèlement, une documentation a été constituée à partir de références théoriques récentes dans ce domaine : livres et études sur les thèmes du harcèlement et du cyber-harcèlement entre jeunes.
Cette phase a amené jusqu’à ce jour à élaborer :
• Un programme de 4 jours de formation à destination des professionnels de l’enseignement visant les objectifs suivants : o Se construire une représentation du phénomène de harcèlement en le distinguant
des autres formes de violences.o Distinguer les différents types de prévention, notamment pour éviter l’effet
inverse des actions menées pour prévenir les faits de harcèlement.o Expérimenter des outils de prévention du harcèlement et autres formes de
discrimination entre pairs : o Prendre conscience de la dynamique du phénomène d’exclusion basée sur la
différence.o Comprendre le concept de stéréotype et se questionner sur ceux que je colle à
des groupes et/ou des personnes.o Mieux comprendre ce que vivent les personnes exclues ou discriminées.o Constituer un groupe qui apprivoise les différences et apprend la coopération.o Identifier et expérimenter des actions pour intervenir dans les situations de
harcèlement.o Découvrir et élaborer des dispositifs de prévention spécifiques du harcèlement
entre pairs.• Un syllabus de formation pour les participants à la formation de 4 jours et la mise à
disposition de nos supports pédagogiques.
La phase suivante de création a consisté, après avoir testé les animations de prévention auprès des jeunes, à transposer, sur base de l’évaluation de cette expérience, les outils d’animation vers d’autres secteurs de la jeunesse : mouvements de jeunesse, maisons de jeunes, clubs sportifs, plaines de jeux, etc. Des lieux où les cas de harcèlement entre jeunes peuvent survenir aussi.
22 n°135 Juin 2016 - Université de Paix asbl
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Brèves & Promos> PROTÉGER L’ENFANT PAR-DELÀ LES FRONTIÈRES
Sous la direction de Bernard Balzani, Jean-Luc Deshayes, Marc Gillet, Jeanne Meyer, Jacques Rihoux
Face aux fragilités durables ou momentanées des familles, des acteurs de terrain et des chercheurs ont tenté, pendant dix ans, sur trois programmes INTERREG Grande Région (Wallonie, Lorraine, Luxembourg), par-delà les frontières d’Etat, de disciplines et de secteurs, de construire une intervention à géométrie variable qui associe les ressources familiales et professionnelles afin de répondre aux besoins fondamentaux de l’enfant.Cette recherche action collaborative met en évidence la persistance de multiples frontières politiques entre les Etats et internes aux Etats, mais aussi judiciaires
administratives, sociales, disciplinaires. Elle permet de dessiner des pistes de réponses trans-frontières destinées à améliorer la protection de l’enfant.L’ouvrage qui en résulte réunit les contributions d’auteurs aux statuts variés, travailleurs sociaux, de santé, du judiciaire et des chercheurs de diverses disciplines.
> PÉDAGOGIES DES RENCONTRES ET DES CONFLITS TRANSCULTURELS
Par Hervé Ott et Karl-Heinz Bittl
Le conflit, trop souvent perçu et vécu comme destructeur, peut être un formidable outil de transformation relationnelle, structurelle, sociale et culturelle. C’est à partir de nombreuses références des sciences sociales humanistes et d’une longue expérience des conflits, des rencontres, des formations transnationales et transculturelles, que les auteurs se positionnent. Ils nous proposent à la fois des clés et des outils de compréhension des situations conflictuelles et une série de jeux et d’exercices pour enfants et adultes. Ils sont conçus pour permettre de prendre conscience des comportements destructeurs et de s’entraîner à d’autres attitudes constructives qui renouvellent le désir et la possibilité de vivre des relations dynamiques par-delà la diversité des intérêts, des besoins et des origines de chacun et de chacune. Les animateurs, éducateurs, formateurs, enseignants, médiateurs, consultants/coach, thérapeutes et autres passionnés de pédagogie et de changement trouveront dans ce livre des moyens pour permettre à leur public de s’affirmer, de dialoguer et de négocier de façon constructive en vue de créer de nouveaux rapports sociaux et de nouvelles solidarités.
> DES MARIONNETTES POUR PARLER DES RELATIONS
Les animateurs de l’Université de Paix utilisent régulièrement des marionnettes lors de leurs interventions en classe. La girafe et le loup / chacal permettent d’illustrer deux manières de communiquer (permettant de comprendre la Communication NonViolente). Le caméléon, la tortue, le lion et le dauphin illustrent quant à eux
différentes attitudes en conflits (accommodation, repli, compétition et collaboration), sur base du modèle de Thomas et Kilmann.
Ces marionnettes sont en vente sur le site de l’Université de Paix : http://www.universitedepaix.org/boutique
D’autres marionnettes sont également disponibles.
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Renouveler ma cotisationChère amie, Cher ami,
Pour garantir notre indépendance et la qualité de nos outils, l’Université de Paix s’appuie sur les cotisations et les dons versés par ses sympathisants. Beaucoup d’entre vous ont répondu présents suite à notre précédente proposition de renouvellement de votre cotisation, et nous vous en remercions très chaleureusement.
Votre cotisation représente une aide précieuse pour nos actions éducatives pour diminuer la violence et résoudre les conflits, en favorisant l’écoute et le respect mutuel.
En contrepartie de votre cotisation, et ce en plus de témoigner votre soutien aux actions de l’Université de Paix asbl,
> vous avez accès à des prix préférentiels pour la plupart de nos formations
> vous bénéficiez de réductions sur certains ouvrages de la boutique
> vous recevez 4 numéros du périodique trimestriel et le catalogue d’activités 2016-2017
Le montant des cotisations est de 25 euros.
Pour effectuer votre cotisation, versez ce montant sur le compte Fortis de l’Université de Paix [ BE73 0010 4197 0360 ] avec la communication « cotisation 2016 - 2017 ».
Nous vous remercions d’ores et déjà pour votre geste !
Votre avis est important pour nous.
N’hésitez pas à nous contacter pour toute demande, remarque ou suggestion.
Isabelle Brouillard, Secrétaire générale
PS : Vous pouvez joindre un don à votre cotisation annuelle. Tout don annuel de 40 euros et plus donne droit à une exonération fiscale. Cette somme peut être versée en une ou plusieurs fois. Afin d’en bénéficier, inscrivez « Don + année » en communication de votre virement bancaire.
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Boulevard du Nord, 4 • 5000 Namur • BelgiqueTél + 32(0)81 55 41 40 • Fax + 32(0)81 23 18 82 n° de compte Fortis BE73 0010 4197 0360
[email protected] • n° national : 4161339-58
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TRIMESTRIEL - JUIN - JUILLET - AOÛT 2016 #135