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Place de la transfusion dans l Gy Sidiki Souleymane Ministère des Enseignements Secondaire Supérieur et de la Foi Recherche Scientifique UNIVERSITE ANNEE UNIVERSITAIR Présentée devant la F Pour obtenir le grade de (DIPLOME D’ETAT) Président : Pr. Membre : Pr. M Co-directeur : Dr. Directeur de thèse : Pr. Sy P PL LA AC CE E D DE E L LA A T TR RA AN NS S U UR RG GE EN NC CE ES S O OB BS ST T O OB B la prise en charge des urgences obstétricales ynéco-obstétrique de l’Hôpital de Gao Thèse de Médecine Répu Un Peup E DE BAMAKO RE : 2010 - 2011 et soutenue publiquement le…/…/201 Faculté de Médecine, de Pharmacie e d’Odonto-Stomatologie Par : Sidiki Souleymane docteur en Médecine Youssouf Coulibaly Mounirou Baby Alassane traoré y Assitan Sow S SF FU US SI I O ON N S SA AN NG GU UI I N NE E D DA AN NS S L LA A P PR RI I S SE E E EN N T TE ET TR RI I C CA AL L E ES S D DA AN NS S L LE E S SE ER RV VI I C CE E D DE E G GY YN NE E B BS ST TE ET TR RI I Q QU UE E D DE E L LH HÔ ÔP PT TA AL L D DE E G GA AO O : : A propos de 93 cas. s dans le service de 1 ublique du Mali ple – Un But – Une N°…………/ 11 et C CH HA AR RG GE E D DE ES S E EC CO OL LO OG GI I E E - -

UNIVERSITE DE BAMAKO

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Place de la transfusion dans la prise en charge des urgences obstétricales dans le service de Gynéco

Sidiki Souleymane

Ministère des Enseignements République du MaliSecondaire Supérieur et de la Foi Recherche Scientifique

UNIVERSITE DE BAMAKO

ANNEE UNIVERSITAIRE

Présentée et soutenue publiquement le…/…/2011devant la Faculté de Médecine, de Pharmacie et

Pour obtenir le grade de docteur en Médecine(DIPLOME D’ETAT)

Président : Pr. Youssouf CoulibalyMembre : Pr. Mounirou BabyCo-directeur : Dr. Alassane traoré

Directeur de thèse : Pr. Sy Assitan Sow

PPLLAACCEE DDEE LLAA TTRRAANNSS

UURRGGEENNCCEESS OOBBSSTT

OOBB

Place de la transfusion dans la prise en charge des urgences obstétricales dans le service de Gynéco-obstétrique de l’Hôpital de Gao

Thèse de Médecine

Ministère des Enseignements République du MaliSecondaire Supérieur et de la Un Peuple

UNIVERSITE DE BAMAKO

ANNEE UNIVERSITAIRE : 2010 - 2011

Présentée et soutenue publiquement le…/…/2011devant la Faculté de Médecine, de Pharmacie et

d’Odonto-Stomatologie

Par : Sidiki Souleymane

Pour obtenir le grade de docteur en Médecine

: Pr. Youssouf Coulibaly

: Pr. Mounirou Baby

: Dr. Alassane traoré

Directeur de thèse : Pr. Sy Assitan Sow

SSFFUUSSIIOONN SSAANNGGUUIINNEE DDAANNSS LLAA PPRRIISSEE EENN

TTEETTRRIICCAALLEESS DDAANNSS LLEE SSEERRVVIICCEE DDEE GGYYNNEE

BBSSTTEETTRRIIQQUUEE DDEE LL’’HHÔÔPPTTAALL DDEE GGAAOO ::

A propos de 93 cas.

Place de la transfusion dans la prise en charge des urgences obstétricales dans le service de

1

Ministère des Enseignements République du Mali Un Peuple – Un But – Une

N°…………/

Présentée et soutenue publiquement le…/…/2011 devant la Faculté de Médecine, de Pharmacie et

CCHHAARRGGEE DDEESS

EECCOOLLOOGGIIEE --

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Sidiki Souleymane Thèse de Médecine

2

Je dédis ce travail

A Allah le tout puissant, le clément, le miséricordieux

Merci d’avoir guidé mes pas vers les études médicales qui sont certes difficiles mais

permettent d’aider son prochain comme le Saint Coran nous le recommande.

Je loue son prophète Mohamed (paix et salut sur lui), qui nous incite à la

recherche.

Au prophète Mohamed (paix et salut sur lui) et à toutes la Ummah islamique

«Lis au nom de ton Seigneur qui a crée l’homme d’une adhérence ».

Lis ! Ton Seigneur est le très noble qui a enseigné par la plume (le calame), a

enseigné à l’homme ce qu’il ne savait pas.

Sourate 96 verset 1-5.

A mon père Feu Souleymane Mohomodou

Jamais je ne saurais te rendre honneur à la hauteur des efforts consentis pour

notre éducation basée sur la dignité et le respect de l’autre. Vous qui m’avez accepté

tel que je suis. Vous qui m’avez appris le pardon, la tolérance et le partage j’espère

que je serai à la hauteur de vos espérances.

C’est un regret pour moi de présenter ce travail en ton absence Dors en paix, que le

bon dieu t’accorde son paradis.

A ma mère feu : Balkissa Alhousseîni

Tu es la meilleure des mamans. Je ne saurai jamais te remercier pour tout ce que

tu fais pour mes frères et moi. Ton amour, ta tendresse, ton affection maternelle ne

nous a jamais manqué. Tu as tant souffert pour nous rendre heureux.

Tu as toujours été une mère courageuse et dévouée pour la cause de tes enfants.

Que ce travail soit un réconfort et une fierté pour toi mais aussi le témoignage de

ma plus grande reconnaissance. Je ne saurai jamais dire combien vous me

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Sidiki Souleymane Thèse de Médecine

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manquez depuis jadis, votre absence a laissé un grand vide dans mon cœur. Merci

pour tout ; que ton âme reposent en paix.

A ma famille : Ahamadou; Ahoudou ; Fatto ; Rakiétou ;Mohomodou ;Idrissa

Djibrilla,feu Ahamadou ; feu Hamidou Famille Minkeila(Côte d’ivoire) .

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Sidiki Souleymane Thèse de Médecine

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REMERCIEMENTS

Mes remerciements vont :

Dr Zakaria, Interne Dibo,Dr med lamine, Dr med Alhader, Dr Diamoye, Dr

Moulaye, Zakaria, Dr Djibril, Dr Harouna, Dr Moussa, Dr Salimata Dr Cissé, Int

King, Int Sourakat, int Abdoul Aziz,Diafar,Oumar, Med Seîdou, Dr Ismaeil, int

Zouheirou, int Moussa G, Dr Makan, CS cissé, Pélé, Dr Abdourazak, Int

Madigatou,Balkissa, Int Fatim, Dr Mariam, Int Oumou, Zoubeirou Int Moussa.

A mon logeur et grand père Dr Hassimi :

A mes oncles et tantes:

Mama, Diabri,Abderhamane, Vieux, Abdoulaye, Arbon, Alhassane, Harouna,

Ahamadou, Baba, Alhousseîni,Adama,Samaka, Ichata,Gambi, Fatim, Fatto Hawa,

Sawatou.

A tous les docteurs du service de Gynéco-obstétrique :

Dr Alassane,Dr Fané, Dr Macalou, Dr Sixto Dr Alassane : merci de votre

disponibilité ce travail est le votre cher maîtres.

A mes camarades et amies et grands frères :

Merci de m’avoir accepté comme votre fils. Vous avez été pour moi un père, un

maître, un conseiller, tout ce que je peux dire merci et encore merci pour tout.

Que le seigneur vous donne longue vie et exauce tous vos vœux.

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Sidiki Souleymane Thèse de Médecine

5

A tous les agents de l’Hôpital de Gao :

A tous les membres du service de laboratoire de l’hôpital de Gao :

Djamouténé, Karim, Dr Diallo. Merci pour votre disponibilité pour la réalisation de

ce travail.

A tous ceux qui me connaissent, qui me sont chers, et que je n’ai pas pu

nommer ici car vous êtes si nombreux, de même à tous ceux qui de près

ou de loin ont participé à la réalisation de ce travail, avec qui j’ai partagé

des moments de joie et de peine, Merci du fond du cœur.

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Sidiki Souleymane Thèse de Médecine

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A notre maître et président du jury:

Professeur Youssouf Coulibaly

Professeur agrégé en anesthésie réanimation

Chef du service d’anesthésie réanimation et urgence au CHU

du Point-G

Président de la société d’anesthésie-réanimation et de

médecine d’urgence du Mali (SARMU-Mali)

Cher maître, la facilité et la spontanéité par laquelle vous avez accepté de présider

ce jury malgré vos multiples occupations prouve votre générosité et votre modestie.

Votre grande pédagogie à transmettre vos connaissances et vos qualités humaines

font de vous l’un des maîtres les plus appréciés de la faculté.

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Sidiki Souleymane Thèse de Médecine

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A notre maître et juge

Pr Moumirou Baby

Directeur du centre national de transfusion sanguine(CNTS)

Maître de conférences en hématologie

Nous avons été très touchés par votre gentillesse, votre disponibilité et la vitalité qui

vous anime.

C’est un grand honneur pour nous de vous compter parmi nos juges.

Soyez rassurés de notre considération et notre estime.

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Sidiki Souleymane Thèse de Médecine

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A notre maître et directrice de thèse

Professeur Sy Aissitan Sow

Professeur honoraire en Gynécologie-obstétrique

Président de la société Malienne de Gynécologie-

Obstétrique(SOMAGO)

Chevalier de l’ordre national du Mali.

Cher maître nous vous remercions de l’honneur que vous nous faites en acceptant

de diriger ce travail malgré vos multiples occupations. Votre simplicité et votre

humanisme font de vous une mère et une formatrice exemplaire.

Honorable maître, votre rigueur scientifique, la rigueur dans le travail, l’amour du

travail bien fait, votre abord facile et votre simplicité sont autant de qualités qui

forcent notre estime et notre admiration.

Veuillez accepter cher Maître notre sincère considération.

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Sidiki Souleymane Thèse de Médecine

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A notre maître et co-directeur de thèse

Dr Alassane Traoré

Spécialiste en Gynécologie-Obstétrique

Chef de service de Gynécologie-obstétrique de l’hôpital de

Gao

Président de la commission médicale d’Etablissement(CME)

Vous inspirez, cher maître, le respect par votre humanisme profond, votre modestie,

votre simplicité et votre estime pour l’être humain.

Nous avons admiré vos qualités scientifiques et pédagogiques aussi bien pendant les

staffs que tout au long de cette thèse.

Durant ce travail, nous n’avons en aucun moment manqué de votre assistance et de

votre disponibilité.

Ce travail est le votre.

Permettez-nous, cher maître de vous exprimer notre gratitude et notre respectueux

attachement.

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ABREVIATION ET SIGLES

% : pourcentage

2-3DPG : 2-3 diphosphoglycérate

Ac : anticorps

ACD : acide citrique citrate dextrose

Ag HBs : antigène de surface du virus de l’hépatite B

Ag : antigène

ALAT : alanine amino-transférase

ATP : adénosine tri phosphate

BCF : Bruit du cœur Fœtal

CGR : concentré de globules rouges

CHU : Centre Hospitalier Universitaire

CIVD : coagulation intra vasculaire disséminée.

CMV : cytomégalovirus

CNTS : Centre National de transfusion sanguine

CPD : citrate phosphate dextrose

CPN : consultation prénatale

EDS : Enquête démographique et de santé

FMPOS : Faculté de Médecine de pharmacie et d’odontostomatologie.

GB : globule blanc

GEU : Grossesse extra utérine.

GR : globule rouge

Hb: hémoglobine

HLA : Human Leucocytes Antigen

HNA: Human Neutrophi l Antigen

HRP: Hématome rétro placentaire

HTA: Hypertension artérielle

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Hte : hématocrite

IG : immunoglobulines

mn : minute

Nbre : nombre

NFS : Numération formule sanguine

Nné: nouveau-né

OM: organisation mondiale de la santé

PFC: plasma frais congelé

PPH: placenta preavia hémorragique

PRP: Plasma riche en plaquettes

Rh: Rhésus

RU: Rupture utérine

SAGM : Sodium Adénine Glucose mannitol

ST: Sang Total

TCK: Temps de céphaline Kaolin

VIH = virus de l’immunodéficience humaine

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TABLE DES MATIERES

I INTRODUCTION :………………………………………………………………………......1

II Objectifs :……………………………………………………………………….……..3

1. Objectif général :…………………………………………………………………3

2. Objectifs spécifiques ;………………………………………………………………..3

III GENERALITES : ………………………………………………………………………….4 1. Tansfusion sanguin :…………………………………………………………………….4

1.1 Définition :……………………………………………….…………………....…………..4

1.2 Historique :…………………………………………………………………………….……..4

1.3 Produits sanguins :……………………..……………………….……………….….5

1.31 Produits sanguins labiles :…………………………………………..……..5

1.3.11 Sang total :……………………………………………………………..……..…….7

1.3.12 Les cellules :………………………………...…………………………………..….8

1.3.1.3 Plasma frais congelé (PFC) :………………………………………………….10

1.3.2. Produits sanguins stables : …………………………………….……………….11

1.4. Bases immunologiques de la transfusion sanguine :…………..…………….11

1.4.1. Le système ABO :………………………………………………….………….….11

1.4.2 Le système Rhésus :…………………………………………..………..….…….12

14.3 Les autres systèmes de groupes sanguins : ………………..…….………….13

1.4.3.1. Système Kell :…………………………………………….………………..……13

1.4.3.2. Système Duffy :………………………………………………..…....………….13

1.4.3.3. Système Kidd :………………………….………………………….……….……13

1.4.3.4. Systèmes MN Ss, Lewis :………………………………………………………….13

1.5. Surveillance de la transfusion :………………………………………….………………….13

1.5.1 Règles de la transfusion sanguine :………………………….……….….........14

1.5.2 Les risques de la transfusion sanguine :……………………….…………15

1.5.2.1 Les réactions post-transfusionnelles immunologiques :……………15

1.6. Accidents immunologiques non hémolytiques :……………………...………..16

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1.6.1 Surcharge circulatoire :………………………………………………….18

1.6.2 Intoxication au citrate :……………………………………………………………...18

1.6.3 Hémosidérose et Hémochromatose post-transfusionnelles :….18

1.6.4 Hyperkaliémie :………………………………………………………..………...19

1.6.2.5 Hypothermie :……………………………………… …………………….19

1.7. Accidents infectieux :…………………………………………………………...19

1.7.1. Choc septique ou choc endotoxinique (Gravissime) :……………19

1.7.2 Maladies virales:…………………………………………………………………20

1.7.3 Parasitoses :…………………...……………………………….…..………..22 1.7.4. Les mycoses :……………………………………………………….....………..23

1.7.5 Le prion :…………………………………………………………… …............23

1.8 Perspectives de la transfusion :…………………………………… ……….23

2 Urgences obstétricales :…………………………………………………………….24

2.1. Urgences Obstétricales avec spoliation sanguine au cours de la grossesse:..24

2.2. Urgences Obstétricales avec spoliation sanguine au cours de l’accouchement.25

2.3. Urgences Obstétricales du post-partum immédiat :………………………….25

IV . Méthodologie…………………………….……………….….…….……………………26

1. Cadre d’étude :…………………………………………………………. ……………….26

2. Description de l’hôpital de Gao :……………………………………………..…………26

2.1 Le service de gynécologie-obstétrique…………………………………….………..26

2.2 Service du laboratoire :……………………………..………………………………...27

3. Type d’étude………………………………………….………………………....…….28

4. Période d’étude :……………………………………...…………………………………..28

5. Population d’étude :………………………………………………………………..28

6. Critères d’inclusion et d’exclusion:………………………….…………………….…28

6.1 critères d’inclusion :………..……………………..…………..………………28

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6.2 critères d’exclusions :……………………………………………………………..28

7. Support de données :……………………………..……………………………28

8. Etude des variables :………………………..……….…………………………….28

9. Technique de collecte des données :……………….……….…………………………29

10. Traitement et analyse des données :……………………………..……..…………….30

11. Définitions opératoires :………………………………………..…………………….30

V. Resultats :…………………………………………………..……………………………………33

VI. Commentaires et discussion……...…………………………… ……….……….47

VII. Conclusion :………………………………………………..………………………51

VIII. Recommandations………………………………………………………………..52

IX. Références :……………………………………………………………………….53

X. Fiche d’enquête :………………………………………………………………….57

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I. INTRODUCTION :

La transfusion sanguine consiste à faire passer par voie veineuse le sang ou

l’un de ses composants cellulaires ou plasmatiques d’un ou plusieurs sujets

appelés « donneur (s) » à un sujet malade appelé « receveur ». On distingue

les produits sanguins labiles obtenus par séparation physique du sang, des

dérivés sanguins stables obtenus par fractionnement secondaire du plasma

[1].

La logique de la transfusion sélective est de proposer chaque produit

sanguin sous la forme la plus adaptée en pureté et en concentration [1] sur

la base d’un principe qui est : " le malade ne doit recevoir que le composant

sanguin dont il a besoin".

En dépit des moyens mis en œuvre pour améliorer la sécurité

transfusionnelle, la transfusion sanguine reste une thérapie à risque. C’est

pourquoi elle doit être observée avec une démarche, des règles de bonnes

pratiques (collecte, préparation, distribution, qualification) tant au niveau

des services de collecte qu’au niveau des services cliniques chargés de

l’administration des produits sanguins.

Toutes les femmes enceintes courent le risque de connaître des

complications obstétricales entraînant plus souvent le recours à un besoin

transfusionnel, la plupart des complications pouvant être mortelles, se

présentant pendant la grossesse, l’accouchement et/ou en post-partum [2].

Ces complications obstétricales se rencontrent partout dans le monde. Elles

sont fréquentes dans les pays en développement où elles sont responsables

d’une mortalité et d’une morbidité foeto-maternelles élevées [3]

La mortalité maternelle est liée aux complications obstétricales parmi

lesquelles les hémorragies et l’anémie en occupent une place importante.

L’OMS a estimé que chaque année dans le monde plus d’un demi million de

femmes meurt suite aux complications obstétricales, 30% des décès se

produisent en Afrique contre 6000 décès enregistrés dans les pays

développés par an [3].

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Au Mali, la mortalité maternelle est de 464 décès pour 100.000 naissances

vivantes [4].

Toute femme a besoin d’avoir accès à des établissements qui sont en mesure

de fournir des soins obstétricaux d’urgence. Ni les soins prénataux efficaces,

ni l’identification du risque n’aideront les femmes si les soins obstétricaux

d’urgence ne sont pas disponibles et accessibles [4].

En obstétrique, l’hémorragie est la première cause de mortalité maternelle

dans les pays en voie de développement [5].

La transfusion sanguine pourrait diminuer de façon considérable cette

mortalité maternelle.

La fréquence de la transfusion sanguine va de plus en plus croissante en

Afrique. En Abidjan, la fréquence hospitalière de la transfusion était de 17%

selon Febro en 1990 [6]. Sango J F a enregistré 22,69% de demande de

transfusion sur les hémorragies du post partum immédiat à la maternité de

l’hôpital général de Yaoundé [7], Camara L a trouvé 13,5% de demande de

transfusion sur les hémorragies du premier trimestre [8]. Traoré. A à trouvé

5,34% de demande de transfusion sur les attitudes transfusionnelles dans le

service de Gynécologie et d’obstétrique du CHU de Treichville [9]. Environ

90% de satisfaction des demandes de sang a été trouvée dans une étude

réalisée dans deux services : le service d’hémato-oncologie et le service de

médecine interne au CHU du Point G [10] et 100% de satisfaction des

demandes de sang a été trouvée par Samaké M [11].

Quelle est la fréquence de la transfusion sanguine au service ?

1 Les règles de sécurité transfusionnelles sont elles respectées au

service de gynécologie-obstétrique de l’hôpital de Gao ?

Aucun travail n’a été fait sur ce sujet dans notre structure. C’est ainsi que la

présente étude a été initiée pour combler ce vide.

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II. OBJECTIFS :

1. Objectif général :

� Déterminer la place de la transfusion sanguine dans la prise en

charge des urgences obstétricales dans le service de gynécologie

obstétrique de l’hôpital de Gao

2. Objectifs spécifiques :

� Déterminer la fréquence de la transfusion sanguine dans les

urgences obstétricales,

� Identifier les principales urgences obstétricales,

� Déterminer les complications liées à la transfusion sanguine,

� Proposer des mesures permettant d’améliorer la satisfaction des

besoins transfusionnels.

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Place de la transfusion dans la prise en charge des urgences obstétricales dans le service de Gynéco-obstétrique de l’Hôpital de Gao

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III. GENERALITES :

1. Transfusion sanguine :

1.1 Définition :

La transfusion sanguine est une thérapeutique substitutive du sang ou l’un

de ses composants, cellulaires ou plasmatiques, d’un ou plusieurs sujets

appelés «donneurs» à un sujet malade appelé «receveur». La transfusion doit

être sélective puisque les divers éléments cellulaires ou plasmatiques sont

disponibles à l’état séparé, leur utilisation doit être rationnelle [1].

Le terme produits ou dérivés sanguins regroupe les produits thérapeutiques

obtenus à partir d’un don de sang total, de plasma, ou de cellules sanguines

prélevées par aphérèse.

On distingue les produits sanguins labiles obtenus par séparation physique

du sang, des dérivés sanguins stables obtenus par fractionnement

secondaire du plasma [13].

La logique de la transfusion sélective est de proposer chaque produit

sanguin sous la forme la plus adaptée, en pureté et en concentration, sur la

base d’un principe qui est : le malade ne doit recevoir que le composant

sanguin dont il a besoin [1]. La grande utilité de ce moyen thérapeutique

tient aux fonctions oxyphonique, hémodynamiques, hémostatiques et

immunitaires du sang.

1.2 Historique :

Les vertus du sang sont reconnues depuis l’antiquité. C’est ainsi que depuis

1000 ans avant Jésus Christ, les chinois croyaient que l’âme était contenue

dans le sang. Les mêmes croyances amenaient les égyptiens à se laver dans

du sang pour avoir la santé ; tandis que les romains buvaient le sang des

gladiateurs tués pour avoir la force et la vitalité.

Après ces idées d’antiquité, la transfusion moderne a passé par plusieurs

étapes :

� Transfusion d’un animal à un animal réalisée par Richard Lower en

1665,

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19

� D’un animal à un être humain mis au point par Jean Denis en 1667

puis,

� D’un homme à un homme introduit par James Blundell en 1818.

C’est en 1900 que Landsteiner a découvert les groupes sanguins du système

ABO. Homme de science Landsteiner n’a jamais revendiqué formellement la

paternité d’une thérapeutique qui allait bouleverser la

médecine (l’hématologie clinique, la chirurgie, l’immunologie) et permettre

certaines audaces médicales et surtout chirurgicales.

En 1914 Lewisohn a utilisé le citrate pour la conservation du sang.

En 1930 Landsteiner et Weiner ont défini le système rhésus (Rh).

Dans la décennie quatre-vingt, la découverte d’une nouvelle maladie le SIDA

dont il fut vite démontré en 1985 qu’elle était due à un virus transmissible

par le sang, a obligé les centres chargés de fournir des produits sanguins, à

inclure dans leurs analyses le dépistage systématique de l’infection par le

VIH par la recherche des anticorps anti VIH chez le donneur.

Comme toute thérapeutique efficace, la transfusion sanguine peut présenter

des effets secondaires non encore entièrement et totalement maîtrisés [14]

Les transfusions sanguines doivent être réservées aux seules situations où il

n’existe de place pour aucune autre thérapeutique. En pratique dans notre

service celui de gynécologie obstétrique de l’hôpital de Gao la transfusion est

décidée lorsque le taux d’Hb est inférieur à 7g/dl ou d’Hte inférieur à 20%

associé à une intolérance clinique de l’anémie. Elle est aussi indiquée

lorsque le taux d’Hb inférieur ou égal à 9g/dl ou d’Hte inférieur à 27% mais

dans les situations d’hémorragie abondante et continue.

1.3 Produits sanguins :

1.3.1 Produits sanguins labiles :

� Phénotypage :

Les produits phénotypés tiennent compte en plus de la compatibilité ABO et

rhésus D, les antigènes C, c ; E, e ; du système rhésus et l’antigène Kell (Au

moins 5 Ag érythrocytaires).

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Le phénotypage peut être étendu aux autres systèmes : Duffy, Kidd, MN Ss

en cas de poly-allo immunisation [15].

Au Mali, sa réalisation se fait sur demande du médecin. Elle a été conduite

jusqu’à une période récente uniquement dans le cadre des travaux de

recherche chez quelques catégories de malades dont les drépanocytaires

majeurs et les insuffisants rénaux [3].

� Déleucocytation :

Elle se fait par filtration du sang.

Permet de réduire l’allo immunisation anti-HLA et ses conséquences : état

réfractaire aux transfusions de plaquettes [1].

Cette technique n’est pas disponible au Mali.

� Déplasmatisation :

Permet d’éliminer les protéines plasmatiques résiduelles car certains

malades (par exemple ayant des Ac anti IgA ou des hémophiles ayant des Ac

anti facteur VIII), ne tolèrent pas même de faible quantités de plasma.

Les globules rouges doivent être lavés en solution saline tamponnée [3].

� Irradiation :

A pour but de bloquer la potentialité de mitose des lymphocytes T,

empêchant ainsi une réaction type greffon contre l’hôte susceptible de

survenir chez les patients immunodéprimés et incapables d’éliminer les

lymphocytes transfusés [3].

Une irradiation Gamma de 25 à 45 grays (2500-4500 rads) va inactiver les

lymphocytes sans altérer la qualité des globules rouges, des polynucléaires

et des plaquettes [47]. Il n’existe pas de possibilités d’irradiation de produits

sanguins au Mali.

� Congélation :

Permet une conservation de longue durée voire même illimitée [1].

Elle se fait à -80ºC (congélateur électronique) ou à -150ºC (vapeur d’azote)

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1.3.1.1 Sang total :

� Sang total frais :

Le sang total est recueilli dans la poche plastique contenant la solution de

conservation anticoagulante. Les solutions utilisées en pratique sont l’acide

citrique, le citrate dextrose (ACD) et le citrate phosphate dextrose (CPD).

Elles permettent une conservation de 21 jours à 4ºC et de 35 jours si la

solution contient de l’adénine [1].

Le sang frais (après 24 heures) apporte au receveur tous les constituants du

sang sauf les plaquettes et les facteurs labiles de la coagulation (facteur V ou

pro-accélérine, facteur VIII ou facteur anti-hémophilique A) [16].

� Le sang total conservé :

C’est le sang conservé depuis plus de 48 heures. On distingue :

- Unité standard : poche de 500 ml contenant 300ml de sang pur

- Unité enfant : poche de 250 ml contenant 150 ml de sang pur

- Unité nourrisson : poche de 125 ml contenant 75 ml de sang

pur.

Des modifications peuvent survenir au cours de la conservation à savoir :

- Diminution du taux de 2-3DPG entraînant une augmentation de

l’affinité de l’Hb pour l’oxygène.

- Diminution de l’ATP qui rend les globules rouges plus rigides et

peu filtrables au niveau de la rate,

- Modification de la composition chimique du sang qui est

fonction de l’anticoagulant utilisé et de la durée de

conservation :

Le citrate qui complète le calcium,

Le potassium augmente progressivement pour atteindre 25

mmol/l à la troisième semaine de conservation,

L’ammonium augmente également pour atteindre 530 umol/l

vers la limite de la péremption du sang,

Le PH chute (de façon moins marquée en CPD qu’en ACD)

Les facteurs de la coagulation disparaissent rapidement.

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- Altération de la vitalité des hématies, conséquence du fonctionnement

défectueux des pompes à sodium qui rend le globule rouge sphérique

et rigide [16].

Le sang total frais ou conservé est le produit cellulaire le plus disponible au

Mali.

1.3.1.2 Les cellules :

� Le concentré de globules rouges (CGR) :

Le CGR est une suspension de globules rouges obtenue aseptiquement à

partir d’une unité de sang total après soustraction du plasma. Dans un

volume minimal de 175 ml, le contenu minimal en hémoglobine doit être de

45 g, hématocrite entre 60 et 80%. La conservation s’effectue entre +2 et

+8ºC. La durée de conservation est de 21 jours en absence d’adénine, 35

jours en présence d’adénine, et de 42 jours après adjonction d’une solution

de préservation, saline adénine glucose mannitol (SAGM, 60 à 100ml.) [1]

Le concentré de globules rouges est disponible à Bamako depuis quelques

années.

La quantité à transfuser sera fonction de l’augmentation souhaitée du taux

d’Hb ou d’Ht en sachant que chez l’adulte, un Concentré de globule rouge

augmente le taux d’H b de 1 à 2g/dl et le taux d’Ht de 2 à 4%.

Quantité (Q) à transfusion est égale :

Q=∆Hb x 6 x p si c’est le sang total ou Q=∆Hbx3xp si c’est du concentré

globulaire.

∆ Hb= différentielle entre le taux d’Hb du patient et le taux d’Hb souhaité.

6 et 3 sont des constantes.

P= poids du patient

Chez l’enfant, il est souvent nécessaire de calculer la quantité à transfuser

selon la formule ci-dessous :

H b × MS × P

V =

Q

v= volume à transfuser en ml

H b= augmentation souhaitée du chiffre de l’H b en g/dl

MS= masse sanguine en ml/kg (70 à 85 selon l’âge)

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p= poids de l’enfant en kg

Q= quantité d’H b apportée par le CGR (22g en CPD)

La transfusion d’un CGR chez un adulte de 70g sera dite sans bénéfice si

elle n’élève pas le taux d’H b de 1g/dl dans les 24heures.

La décision de transfuser repose sur un ensemble de critères parmi lesquels

on peut citer :

- le taux d’Hb ou d’hématocrite,

- taux d’Hb> 10g/dl, la transfusion est exceptionnelle sauf chez

les patients atteints de pathologies cardio-pulmonaires,

- taux d’Hb < 8g/dl la transfusion est rare sauf chez les patients

devant être actifs et limités dans leurs activités,

- taux d’Hb < 6g/dl les signes cliniques d’intolérance sont

fréquents et conduisent à transfuser.

� Les concentrés Plaquettaires :

Durée de vie des plaquettes : 7 jours

La commande est faite généralement par le médecin à l’établissement de

transfusion sanguine, la transfusion se fait immédiatement dès réception

des poches de sang (Ne se conserve pas) [5].

On distingue :

- Concentré plaquettaires standard (CPS) :

C’est une suspension de plaquettes baignant dans le plasma extrait d’une

unité de sang totale frais par double centrifugation.

Il est obtenu par plusieurs centrifugations d’un don de sang total. Son

volume est de 40 à 60 ml et contient au moins 0,5% de plaquettes. Il

contient également des globules rouges et des leucocytes résiduels dont on

tiendra compte pour la compatibilité antigénique. Son efficacité

thérapeutique se maintient pendant 5 jours s’il est conservé à +22ºC sous

agitation continue [13].

- Concentré d’unités plaquettaires (CUP) :

Il est préparé à partir d’un seul donneur au cours d’un don par aphérèse à

l’aide d’un appareil séparateur de cellules. Le volume est au maximum de

650ml et il contient au moins 2% de plaquettes, soit l’équivalent de 4 CPS.

Le nombre de leucocytes résiduels ne doit pas dépasser 0.6% [13].

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- Mini CUP :

Il est obtenu par aphérèse d’un donneur unique

Ils correspondent à l’équivalent de 4 à 6 unités de CPS

Volume : 200 à 300 ml

Le plasma riche en plaquettes obtenu par centrifugation d’une poche de

sang total et élimination des globules rouges [45].

� Concentré de granulocytes (CUG) :

Il est préparé à partir d’un seul donneur par leucophérèse, c'est-à-dire

aphérèse des leucocytes.

Le CUG contient 2.5 à 5.10 granulocytes dans un volume de 300 ml de

plasma. Le CUG contient également des globules rouges (Ht=1 à 5%) et des

plaquettes (2.10). Il doit être transfusé dans les 24 heures suivant le

prélèvement (conservation limitée à 12 heures à 22ºC) [13].

1.3.1.3 Plasma frais congelé (PFC) :

Il peut provenir soit :

De plasmas unitaires frais obtenus à partir d’une unité de sang total par

centrifugation dans les 6 heures qui suivent les prélèvements.

Volume : 200 à 250 ml contient 30 à 50 ml de solution anticoagulante,

Il est composé :

- Des facteurs II, V, VII VIII, IX, XI, XII, XIII,

- Du fibrinogène : environ 2.5g/l,

- Des protéines > 50g/l.

Il est disponible au Mali [1,3].

- de plasmas d’aphérèse : Equivaut à 3 PFC. Son volume est

d’environ 600 ml. Ses propriétés sont les mêmes que le PFC.

Il n’est pas disponible au Mali.

Ces produits sont congelés immédiatement à – 70° C puis conservés à une

température inférieure à moins 30 °C pendant 1 an. On distingue :

- Le PFC dit sécurisé : afin d’éviter les pièges liés à la phase pré

sérologique, il suffit d’avoir un contrôle du donneur 4 mois après le

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prélèvement, si les réactions sont négatives, le prélèvement fait 4

mois avant est plus sûrement négatif.

- Le PFC « viro-inactivé » par traitement au solvant détergent.

1.3.2 Produits sanguins stables :

Le fractionnement industriel du plasma permet l’isolement et la purification

des protéines d’intérêt thérapeutique majeur. Ces dérivés sont préparés à

partir de pools de plusieurs milliers de donneurs. Nous avons :

- L’albumine

- Les fractions coagulantes composées des facteurs anti –

hémophilique, le concentré de proconvertine, le concentré de

facteur VII activé, le fibrinogène, le cryoprecipite congelé,

- Les colles biologiques,

- Les anti – protéases représentés par : les anti-thrombines III, les

alpha 1 anti-trypsines, l’inhibiteur de la C1 estérase.

- La protéine C,

- Les immunoglobulines thérapeutiques représentées par : les Ig

polyvalentes pour injection intramusculaires, les Ig polyvalentes

pour injection intraveineuses et les Ig intraveineuses spécifiques.

1.4 Bases immunologiques de la transfusion sanguine :

1.4.1 Le système ABO :

Le sujet a dans son sérum des anticorps dirigés contre les antigènes qu’il n’a

pas :

- Le sujet de groupe A possède des anticorps anti B

- Le sujet de groupe B possède des anticorps anti A

- Le sujet de groupe O possède des anticorps anti A et anti B

- Le sujet de groupe AB ne possède aucun anticorps

Ces anticorps sont naturels, réguliers, de type IgM

Les anticorps ABO définissent un groupe tissulaire car ils sont présents non

seulement sur les hématies mais sur l’endothélium vasculaire au niveau du

foie et des reins.

La transfusion doit impérativement tenir compte de la compatibilité ABO :

- Un sujet de groupe O ne peut que recevoir du sang O

- Un sujet de groupe A ne peut recevoir du sang O ou A

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- Un sujet de groupe B ne peut que recevoir du sang O ou B

- Un sujet de groupe AB peut recevoir du sang O, A, B, AB

Cas particulier : donneur universel dangereux : Il s’agit de sujet O

immunisé contre l’antigène A de l’environnement par exemple par

vaccination ou par des stimulations foeto-maternelles ; les anticorps anti-A

qu’il fabrique alors présentent des propriétés qui les distingue des anticorps

naturels : en particulier, ils deviennent hémolysants in vivo. La transfusion

d’un tel plasma à un receveur de groupe A, provoquerait une hémolyse dont

les conséquences peuvent être dramatiques [13]

1.4.2 Le système Rhésus :

Il comporte de nombreux antigènes (Ag) distincts :

- Ag D : le plus immunogène,

- Ag C et c,

- Ag E et e.

Ces antigènes définissent uniquement un système de groupe sanguin car

présent seulement sur les hématies.

Les sujets possédant l’antigène D sont dits Rhésus positif. Ne sont

considérés comme Rhésus négatif en tant que donneur que les sujets ne

possédant pas les antigènes D, C, E.

A noter qu’il existe des hématies avec un antigène D faible (Du). En général,

elles sont considérées comme rhésus positif.

Un sujet rhésus positif peut recevoir du sang rhésus positif ou négatif.

Un sujet rhésus négatif ne doit recevoir que du sang rhésus négatif (sauf

situation d’extrême urgence transfusionnelle avec pénurie de sang Rhésus

négatif).

Le non-respect de ces règles conduit à une allo immunisation avec produit

d’anticorps immuns irrégulier [13].

La détection de l’antigène Rhésus D est systématique au Mali, mais, les

autres antigènes de ce groupe ne sont dépistés que sur demande du

médecin.

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1.4.3 Les autres systèmes de groupes sanguins :

Ces antigènes sont en règle moins immunogènes mais peuvent parfois

susciter en cas d’incompatibilité transfusionnelle, une allo immunisation

avec risque d’hémolyse.

1.4.3.1 Système Kell :

L’antigène Kell est le plus immunogène de ce groupe (90% de la population

est Kell négatif : Dépourvue de l’antigène K et donc susceptible de s’allo

immuniser) [15].

La compatibilité doit être respectée chez les femmes susceptibles de procréer.

Le dépistage n’est pas systématique au Mali.

1.4.3.2 Système Duffy :

Deux allèles produisant deux antigènes : Fya et Fyb.

Fya est le seul antigène Duffy qui soit véritablement immunogène. Un

problème important du point de vue théorique est que les sujets noirs Fy (a-

b) ne s’immunisent pas, alors que les très rares sujets blancs ou < non noir

> Fy (a-b) se sont immunisés [17].

1.4.3.3 Système Kidd :

Deux allèles produisant deux antigènes : JKa et JKb.

1.4.3.4 Systèmes MN Ss, Lewis :

La comptabilité doit être respectée chez les patients ayant acquis un

anticorps irrégulier contre un ou plusieurs de ces antigènes [13].

1.5 Surveillance de la transfusion :

� Une meilleure surveillance passe par 3 étapes :

- respect strict des règles de la transfusion

- la surveillance clinique des accidents et incidents pouvant

survenir au cours et après la transfusion.

- la prise en charge précoce des accidents et incidents

transfusionnels.

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1.5.1 Règles de la transfusion sanguine :

� Avant la transfusion :

- le prélèvement pour le groupage doit se faire par 2 agents

différents à des heures différentes.

- écrire lisiblement et complètement l’identité du malade sur les

étiquettes qui doivent être collés sur les tubes au lit du malade.

- Interroger le malade sur l’existence d’une transfusion antérieure

et sa tolérance,

- faire tous les examens de laboratoire nécessaire

- contrôler la confirmité des produits avec la prescription,

- respecter les conditions de conservation, de température et

d’utilisation du produit.

- avant la pose de la transfusion, vérifier la concordance des

identités portées sur le document transfusionnel et celle du

malade

- vérifier le matériel de transfusion

- faire un test ultime de compatibilité au lit du malade avec le

sang du donneur et celui du malade (cross match).

- choisir la voie d’abord compatible avec la quantité et la nature

du produit.

� Au cours de la transfusion sanguine :

- respecter le délai d’utilisation ainsi que le débit de la

transfusion à adapter à chaque type de produit en tenant

compte de l’état cardio-vasculaire et hémodynamique du

patient.

- ne pas injecter un autre produit dans la tubulure de

transfusion.

- surveiller cliniquement le patient.

� Après la transfusion sanguine :

- remplir un dossier clinique lisiblement en notant la date, l’heure

de début et fin de la transfusion, la nature du produit et son

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numéro de lot, l’existence d’incident ou d’accident au cours de la

transfusion, le nom du transfuseur

- surveillance biologique de l’efficacité transfusionnelle

- informer et suivre les malades transfusés (cela servira la santé

publique à travers d’éventuelles enquêtes épidémiologiques).

1.5.2 Les risques de la transfusion sanguine :

1.5.2.1 Les réactions post-transfusionnelles immunologiques :

� Accidents hémolytiques :

D’abord, il faut savoir que les sangs humains ne sont compatibles que dans

les mêmes groupes sanguins et il est indispensable de respecter les

groupes A, B, AB et O, mais aussi les groupes Rhésus. Il existe bien d’autres

sous groupes et la détermination du phénotype du sang décrit les groupes et

les sous groupes et permet de rechercher le meilleur sang compatible [18].

� Hémolyse aiguë post transfusionnelle :

La majorité de ces complications est due à une erreur au lit du patient, par

une mauvaise identification du produit sanguin ou par la transfusion au

mauvais patient. L’hémolyse intra vasculaire qui en découle est d’origine

immune, survenant quand le receveur possède des anticorps, présent avant

la transfusion, qui lysent les érythrocytes du donneur. Les iso agglutinines

ABO sont responsables de la majorité de ces réactions mais des allo

anticorps dirigés contre les antigènes des groupes Rhésus, Kell et Duffy

peuvent également induire une hémolyse.

La clinique est dominée par les céphalées, frissons, hyperthermie, inconfort

aux sites de la transfusion, chute de tension artérielle, douleurs lombaires,

hémoglobinurie.

A la biologie, on note une élévation de la bilirubine indirecte et du lactate

déshydrogénase (LDH) et un effondrement de l’haptoglobine [19].

Cet accident peut conduire à un syndrome hémorragique (CIVD), une

insuffisance rénale oligo-anurique ou même la mort [13].

� Hémolyse post transfusionnelle retardée :

Elle survient chez des patients sensibilisés auparavant à des allo antigènes.

Quand un tel patient est de nouveau transfusé avec du sang présentant

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l’antigène, une réponse immunitaire de type secondaire survient et les allo

anticorps se fixent aux globules rouges du donneur. Ces hématies couvertes

d’allo anticorps sont éliminées par le système réticulo-endothélial extra

vasculaire.

On note un ictère retardé (≤ 5 jours), une inefficacité de la transfusion (taux

d’hémoglobine stable.

Le test de Combe direct post transfusionnel peut être positif du fait de la

présence de globules rouges du donneur circulants [19].

1.5.2.2 Accidents immunologiques non hémolytiques :

� Syndrome frissons hyperthermie :

Il se caractérise par des frissons et une élévation de la température d’au

moins 1°C, sans état de choc.

Ces réactions sont dues à la présence des anticorps dirigés contre les

antigènes HLA leucocytaire du donneur (polytransfusés, femmes multipares.

La prévention repose sur la détection des anticorps anti-HLA chez le

receveur, la Déleucocytation des produits sanguins labiles [19].

� Manifestations allergiques :

- Réactions anaphylactiques :

Cette réaction sévère survient après la transfusion de quelques millilitres

seulement de composants sanguins. Elle résulte de la présence d’anticorps

anti-IgA développés chez les patients ayant un déficit congénital en IgA. Les

résidus plasmatiques des produits sanguins cellulaires apportant des IgA

pouvant entraîner des manifestations allergiques très graves :

bronchospasme, dyspnée, toux, nausées, vomissements, pertes de

connaissances, hypotensions, arrêt respiratoire et choc.

La prévention repose sur la prescription de produits sanguins cellulaires

déplasmatisés (par lavage) ou dépourvu d’IgA. En cas d’accident,

administration d’adrénaline avec parfois des glucocorticoïdes [19].

- Autres réactions :

� Les réactions urticariènnes sont liées à des protéines

plasmatiques présentes dans les produits transfusés.

� œdème de Quincke

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� crises d’asthme

Pour les patients très allergiques, les composants cellulaires peuvent être

lavés pour éliminer le plasma résiduel.

En cas d’accident, administration d’antihistaminiques ou de glucocorticoïdes

est indispensable [20].

� Purpura post-transfusionnel aigu (rare) :

Il se manifeste par un purpura cutanéo-muqueux associé à une

thrombopénie profonde, 7 à 10 jours après transfusion de produits sanguins

cellulaires contenant des plaquettes. Il survient de façon prédominante chez

les femmes.

Des anticorps anti-plaquettes spécifiques sont présents dans le sérum du

receveur et l’antigène le plus fréquemment reconnu est le HPA-1A (Human

Plate let Antigen) qui est présent sur le récepteur glycoprotéique IIIa des

plaquettes [19].

� Réaction du greffon contre l’hôte :

Il s’agit d’une complication grave de l’allogreffe de moelle ; les lymphocytes

issus de la moelle du donneur attaquent le receveur immunodéficient qui ne

peut pas les éliminer.

La maladie du greffon contre l’hôte post transfusionnelle est médié par les

lymphocytes T du donneur qui reconnaissent les antigènes HLA du receveur

comme étrangers et déclenche une réponse immunitaire se manifestant vers

le 8e – 10e jour après la fièvre, éruption cutanée caractéristique, diarrhée et

des anomalies du bilan hépatique.

La prévention repose sur l’irradiation des produits labiles destinés à des

patients immunodéprimés, en cas de greffe médullaire et de transfusion

intrafamiliale [19].

� Pneumopathies aiguës post-transfusionnelles :

Encore appelé TRALI (transfusion-related acute lung in jury), ce syndrome

est dû à la transfusion de plasma d’un donneur qui contient un titre élevé

d’anticorps anti-HLA qui se fixent sur les leucocytes du receveur [21].

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En réalité sa physiopathologie est très complexe, nécessitant d’une part une

stimulation préalable des polynucléaires neutrophiles et/ou des cellules

endothéliales. La conséquence est une libération de leurs granules qui

seraient directement responsables des lésions endothéliales et de l’œdème

pulmonaire. Survient alors un syndrome de détresse respiratoire et des

signes d’œdème pulmonaire non cardiogénique avec fièvre et à la

radiographie pulmonaire on note des opacités diffuses bilatérales souvent

contourner pouvant évoluer vers un aspect caractéristique de poumon blanc

[22].

Par la détection des anticorps anti-leucocytes présents chez le donneur (dans

la majorité des cas) ou chez le receveur (plus rarement) réagissant soit avec

les antigènes HLA de classe I ou II, soit avec les antigènes des neutrophiles

HNA (Human Neutrophil Antigen) [22].

1.6 Réactions post-transfusionnelles non immunologiques :

1.6.1 Surcharge circulatoire :

Transfusion trop rapide et massive chez un insuffisant cardiaque entraînant

un oedème pulmonaire : toux, dyspnée, cyanose, crépitants, expectoration

spumeuse et rosée [13]. La prévention repose sur une transfusion lente

(8ml/Kg/Heure), entrecoupée d’injection de furosémide (Lasilix®) [23]

1.6.2 Intoxication au citrate : Le citrate est utilisé dans les solutions anticoagulantes pour précipiter le

calcium ionisé plasmatique ; inhibant ainsi la cascade de la coagulation. En

cas de transfusion rapide et massive et sur des terrains particuliers

(altération de la fonction hépatique, hyperkaliémies chez les anuriques,

acidification par l’ACD chez les malades en hypo volémie, etc.), il peut y avoir

une hypocalcémie se manifestant par des crises tétaniques, tremblements,

troubles du rythme [24].

Ce phénomène peut être prévenu par des injections de gluconate de calcium.

1.6.3 Hémosidérose et Hémochromatose post-transfusionnelles : Il s’agit d’une complication tardive liée à une accumulation de fer dans les

tissus entraînant des atteintes hépatiques, cardiaques, et des

endocrinopathies. Elle survient chez les patients polytransfusés chroniques

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en concentrés globulaires sans perte sanguine. Un titre de sang apporte

500mg de fer [25].

On note une élévation de la ferritine plasmatique et du coefficient de

saturation.

La surveillance de la férritinémie permet de décider en connaissance de

cause d’un traitement chélateur du fer par le déféroxmine (desféral®) [25].

1.6.4 Hyperkaliémie : La conservation du sang entraîne une fuite du potassium des globules

rouges, augmentant ainsi sa concentration globulaire.

La transfusion d’un tel culot à un insuffisant rénal ou un nouveau-né peut

entraîner une hyperkaliémie.

La prévention repose sur l’utilisation de globules rouges frais ou lavés pour

ces patients à risque [26].

1.6.5 Hypothermie : Les produits sanguins réfrigérés (4ºC) ou congelés (-18ºC ou en dessous)

peuvent induire une hypothermie quand ils sont transfusés rapidement. Le

contact d’un liquide froid avec le nœud sino auriculaire est parfois

responsable d’arythmie cardiaque.

Le réchauffement des produits permet d’éviter cet accident [19].

1.7 Accidents infectieux :

1.7.1 Choc septique ou choc endotoxinique (Gravissime) : Les contaminations bactériennes sont en rapport avec l’infection de la poche

sanguine elle-même, conséquence des manipulations lors de la préparation,

de la conservation (chaîne du froid) ou de la technique transfusionnelle [27].

L’action des toxines bactériennes de certains germes (entérobactéries,

perfringens) est responsable directement ou par activation du complément

de cette hémolyse exceptionnelle. Il faut cependant l’envisager après

injection de globules rouges et surtout de concentrés plaquettaires car ces

produits sont conservés à température ambiante, favorisant la multiplication

des germes. On note des signes de choc avec vomissement, diarrhée et la

douleur n’est pas lombaire mais abdominale [27].

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Autre Infection bactérienne :

La syphilis : sa Prophylaxie est basée sur le dépistage systématique chez

tous les donneurs de sang.

1.7.2 Maladies Virales : � Hépatite virale B :

En France, le risque viral n’a cessé de diminuer. Il était de 53/100000 dons

en 1991[28] contre 1/450 000 en 2003[24]

Aux états unis, le risque viral est de 1/200000/unité en 1992 [26].

Au Mali, une étude réalisée au CNTS en 2003, trouvait une séroprévalence

de 14,9% [19].

Deux études réalisées dans le même établissement en 2004 et 2007

trouvaient respectivement une séroprévalence de 15,72% et de 13%

[40,baby31]. La prévention se fait par la sélection des donneurs, le dépistage

systématique de l’antigène HBs (AgHBs), de l’anticorps anti-HBc, du taux

d’alanine amino-transférase (ALAT), la vaccination des polytransfusées

chroniques, procédure d’inactivation virale des produits stables.

Au Mali, la recherche de l’AgHBs est systématique.

� Hépatite virale C :

En France le risque viral était de 230/100000 dons en 1991 [7] contre 1/5

000 000 en 2003 [1].

Aux états unis, l’incidence des infections post transfusionnelles à VHC est de

1/103 000 transfusions [19].

Au Mali, une étude du CNTS en 2003 trouvait une séroprévalence de 5,4%

chez les donneurs de sang [19]

Deux autres études réalisées, en 2004 et 2007 toujours au CNTS, notent

une séroprévalence respective de 4,96% et 3,3% [34,].

La prévention : sélection des donneurs, dépistage systématique de l’anticorps

anti-VHC, des procédures d’inactivation virale pour les produits stables. Le

dépistage est systématique au Mali.

� Infection par le VIH

En France le risque viral était de 8/100000 dons en 1991 [13] contre

0,5/500000 en 2003 [27]

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Aux Etats unis, le risque d’infection au VIH1 est de 1/676000 [13].

Depuis 1992, aucun cas d’infection au VIH2 n’a été rapporté aux états unis

et des anticorps anti-VIH2 ont été retrouvés seulement chez 3 donneurs.

Au Mali, deux études réalisées au CNTS, en 1998 et en 2002 trouvent

respectivement une séroprévalence chez les donneurs de 3,48% et 4,98%

[20 ; 4]. Ce taux est en diminution car une autre étude réalisé en 2007

trouvait une un taux de 2,6% chez les donneurs.

Prévention : sélection des donneurs, dépistage systématique des anticorps

anti-VIH, procédures d’inactivation virale par des procédés chimiques

(Solvant détergent)

Le dépistage est systématique au Mali.

� Infection par le virus HTLV-1 :

Premier virus pathogène et oncogène [13].

Le risque virale résiduel était de 1/8 000 000 de dons en 2003 [30].

Aux états unis le risque d’infection à HTLV1 par transfusion est de 1/641

000 [19].

La séroprévalence des anticorps anti HTLV est égal à 0,16% chez les

donneurs de sang à Dakar en 2003 [32].

Prévalence par la sélection des donneurs, dépistage systématique des

anticorps anti-HTLV-1.

� Infection par le parvovirus B19 :

Agent étiologique du mégalérythème épidémique ou cinquième maladie chez

l’enfant, le parvovirus B19 inhibe à la fois la production et la maturation des

érythrocytes 13] Infection grave chez les patients non immunisés ayant une

anémie hémolytique chronique (risque de déglobulisation par

érythroblastopénie transitoire) et chez les malades immunodéprimés.

Le foetus d’une mère séronégative peut développer un anasarque s’il est

infecté par le virus [13].

� Infection à cytomégalovirus (CMV) :

Ce virus ubiquitaire infecte au moins 50% de la population générale.

Infection grave chez les patients à risque (Immunodéprimés, greffés CMV

négatifs et les nouveaux nés.)

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36

Prévention par identification des donneurs «anticorps anti-CMV négatif» et

sur l’administration de produits déleucocytés (le CMV étant contenu

uniquement dans les leucocytes) ou séronégatifs [19].

� Autres Infections Virales :

Les fièvres hémorragiques virales telles que : ébola, Marburg, lassa, congo-

crimée sont également transmissibles au cours de la transfusion.

1.7.3 Parasitoses : � Paludisme :

Transmission possible par les produits contenant des hématies (Sang total le

plus souvent, mais aussi CGR et leuco plaquettaire voire du sang congelé.)

Il s’agit de formes schizogoniques qui parasitent directement les globules

rouges du receveur.

Classiquement, il s’agit d’un accès palustre sans rechute en raison de

l’absence de formes sexuées du parasite ; pas de stockage hépatique des

mérozoïtes au stade pré érythrocytaire [33].

Le diagnostic doit être systématiquement évoqué devant un syndrome fébrile

au décours d’une transfusion sanguine et après un intervalle libre de

quelques jours.

Infection grave et souvent méconnue du fait des formes cliniques non

caractéristiques : peu ou pas de fièvre, forme digestive, ictérique,

neurologique [13]

Aux états unis, en 1999, le risque était de 0,25/million d’unités de sang [56].

Au Mali, dans une étude réalisée au CNTS en 2003, sur 255 donneurs

testés, 65 sont porteurs du parasite soit 25,49% [38].

Prévention par élimination des donneurs ayant séjourné dans une zone à

risque.

� Toxoplasmose :

Les toxoplasmes sont fréquents dans nos régions et résistent plusieurs

semaines dans le sang conservé. La toxoplasmose est une infection grave

chez les immunodéprimés.

Au Mali, dans une étude réalisée en 1998 par Kiemtoré, la séropositivité à la

toxoplasmose était de 21% chez les donneurs de sang VIH négatif, 22,25%

chez les donneurs VIH positif et 60% chez les malades atteints du SIDA [34]

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37

� Autres parasitoses :

Parmi les autres parasitoses transmissibles par transfusion sanguine, on

peut citer la trypanosomiase et les filarioses.

1.7.4 Les mycoses : Concernant les champignons, malgré l’augmentation des cas de

cryptococcoses disséminées chez les sidéens, le risque de transmission par

voie sanguine reste hypothétique. En 1995, seule une localisation de

cryptococcose cutanée après piqûre avait été rapportée à partir d’un patient

atteint de SIDA. Le VIH n’avait pas été transmis simultanément.

1.7.5 Le prion : Cet agent transmissible non conventionnel (ATNC) serait responsable de

l’encéphalopathie spongiforme. Plusieurs cas supposés de transmission ont

été publiés aux Etats Unis, en France, en Australie.... [13].

Il n’existe pas de preuve formelle de cas de contamination par transfusion

néanmoins des mesures d’hémovigilance s’imposent [13].

1.8 Perspectives de la transfusion : Une équipe de spécialistes français d’hématologie a annoncé avoir pour la

première fois au monde réussi à fabriquer in vitro de très grandes quantités

de globules rouges humaines à la fois matures et fonctionnelles [35]. Ce

résultat marque une étape importante aussi bien dans l’histoire de la

science, de la recherche fondamentale que dans celle de la transfusion

sanguine ainsi que, peut être, dans celle de la thérapie génique, de la lutte

contre le paludisme.Selon ces chercheurs, à partir d’une seule cellule

souche dite CD34 – prélevée dans de simples prélèvements sanguins ou

encore à partir d’échantillon de cordon ombilical, ils seront capables

d’obtenir près de 2 millions de jeunes globules rouges.

Le sang du cordon ombilical est sécurisé par la congélation, le temps de faire

les sérologies virales et bactériologiques chez la mère.

� Avantage:

- Utile pour les transfusions itératives

- Utile dans les «impasses transfusionnelles»

- Groupe sanguins rares

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- Permet d’éviter les risques de contamination liés au «pool âge» des

échantillons sanguins

- Permet de ne transfuser que des réticulocytes ayant tous par

définition 120 jours d’espérance de vie contrairement aux culots de

globules rouges prélevés chez un «donneur» contenant des hématies

qui viennent de naître et d’autres qui sont à la fin de leur vie [21].

2. Urgences Obstétricales :

Les complications obstétricales sont fréquentes dans les pays en voie de

développement liées à l’insuffisance des ressources humaines.

Les urgences obstétricales ont un pronostic tant maternel que fœtal réservé.

La plupart des accidents sont liés à une méconnaissance du mécanisme de

la physiologie de l’accouchement, au retard d’évacuation, à la mauvaise

surveillance de la grossesse et à la non utilisation du partographe.

2.1 Urgences Obstétricales avec spoliation sanguine au cours de la grossesse :

Il peut s’agir :

� de grossesse extra-utérine rompue :

C’est l’implantation et le développement de l’œuf en dehors de la cavité

utérine et qui entraîne des complications obstétricales graves.

� des avortements :

C’est l’interruption d’une grossesse par l’expulsion du fœtus ou de l’embryon

avant 23 SA et/ un poids inférieur à 500g.

� de l’avortement môlaire :

La môle est un œuf pathologique caractérisé par la transformation kystique

des villosités choriales et par une prolifération trophoblastique se traduisant

par une sécrétion excessive de l’hormone chorionique gonadotrophique.

L’avortement molaire a des caractères particuliers :

- Il est hémorragique au point d’altérer plus ou moins l’état général

de la patiente,

- C’est un avortement parcellaire,

- L’expulsion se fait en plusieurs temps ce qui explique l’abondance

des hémorragies et la fréquence des rétentions.

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� du placenta praevia hémorragique :

C’est une anomalie de siège d’insertion du placenta en partie ou en totalité

sur le segment inférieur de l’utérus dont la muqueuse se transforme en

mauvaise caduque et qui saigne.

� de l’hématome rétro placentaire :

C’est un syndrome paroxystique des derniers mois de la grossesse ou du

travail caractérisé anatomiquement par un hématome situé entre le placenta

et la paroi utérine, allant du simple éclatement d’un infarctus à la surface du

placenta au raptus hémorragique atteignant toute la sphère génitale et

pouvant même la dépasser [2].

� de rupture utérine :

La rupture utérine est une solution de continuité non chirurgicale au niveau

de la paroi utérine. Elle peut être complète ou incomplète. Elle peut

intéresser tous les segments de l’utérus.

2.2 Urgences Obstétricales avec spoliation sanguine:

Il peut s’agir :

- de l’hématome retro-placentaire,

- de placenta prævia hémorragique,

- de rupture utérine.

2.3 Urgences Obstétricales du post-partum immédiat :

Il peut s’agir :

� des hémorragies de la délivrance :

Ce sont des pertes de sang ayant leur source dans les zones d’insertion

placentaire survenant au moment de la délivrance ou les 24h qui suivent

l’accouchement, anormale par leur abondance (plus 500ml) et leurs effets

secondaires sur l’Etat général [2].

� des hémorragies contemporaines de la délivrance :

Ceux sont des hémorragies liées aux lésions des parties molles.

IV. Méthodologie :

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1. Cadre d’étude :

Le service de Gynécologie obstétrique et le laboratoire de l’Hôpital de GAO

ont servi de cadre pour notre étude.

2. Description de l’Hôpital de Gao :

L’hôpital régional, créé en 1957 comme dispensaire colonial, a été érigé en

hôpital secondaire en 1960 puis en hôpital régional en 1972. Entièrement

rénové en 1996 il est aujourd’hui le centre hospitalier de référence pour les

régions de Gao et de Kidal. Il est situé dans le septième quartier (Sossokoïra)

sur la route de l’aéroport et couvre une superficie de 7730 m2. Il comprend

22 bâtiments répartis entre les différents services techniques et

administratifs dont deux blocs opératoires. La maternité ne dispose pas de

bloc opératoire à elle seule.

2.1 Le service de gynécologie-obstétrique :

Le service de gynécologie-obstétrique est dirigé par un gynécologue

obstétricien assisté par trois gynécologues - obstétriciens dont 2 maliens et

un cubain. Le reste du personnel est composé de :

- Une sage-femme, major du service ;

- Trois autres sages-femmes

- deux étudiants internes ;

- cinq infirmières obstétriciennes ;

- une infirmière de santé publique ;

- Une matrone ;

- Deux manœuvres.

Le service comprenait : Trois bureaux de consultations médecins ;

- Un bureau pour la sage-femme ;

- Une salle counseling VIH

- Une salle de consultations prénatales ;

- Une salle d’accouchement avec une salle de travail et une salle de

surveillance dans le post partum.

On y trouve comme équipement :

- Deux tables d’accouchement,

- Une table de réanimation du nouveau née

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- Un aspirateur de mucosité du nouveau née,

- Un tococardiographe,

- Deux robinets avec lavabo,

- Une armoire d’urgence,

- Deux bassinets pour récupérer les urines,

- Deux salles d’observation clinique ;

- Une salle de garde pour la sage-femme, les infirmières et la matrone;

- Six salles d’hospitalisation : 2 salles de 2 lits, 4 salles de 4 lits

- Une salle de pansement ;

- Une salle de planification familiale ;

- Une salle pour les garçons de salle ;

- Un magasin ;

- Deux toilettes (personnel – patientes).

- Deux lampes baladeuses dont une(1) de bonne qualité

Par ailleurs on déplore l’inexistence de cardiotocographe pour la prise en charge

efficientes des patientes en travail.

Le service organise cinq jours de consultations par semaine ; deux jours

d’interventions gynécologiques ou obstétricales programmées. Les activités

débutent tous les matins par un staff suivi d’une visite guidée aux malades

La garde est assurée par les internes, les sages-femmes et les infirmières qui

en cas de besoin sollicitent un des spécialistes de garde d’astreinte. Les

autres activités (CPN, PF) sont menées tous les jours ouvrables.

Sur le plan logistique, l’hôpital de Gao disposait de 3 ambulances pour faire

face au système de référence et évacuation et d’un véhicule de liaison.

2.2 Service du laboratoire :

- Salle d’hématologie : les examens réalisés sont l’hémogramme, le

groupage rhésus, le test d’Emel, Vs (vitesse de sédimentation).

- Salle biochimie sérologie : qui contient deux appareils dont le Visual

et le spectrolab utilisés pour les analyses biochimiques (glycémie,

créatinémie, acide urique, cholestérol, amylase, triglycéride,

transaminases, bilirubine, urée).

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Pour les analyses sérologiques : on utilise deux agitateurs dans le but

d’agiter les plaques de Widal pour le diagnostic de fièvre typhoïde, le BW

pour le diagnostic de syphilis.

Les analyses bactériologiques : l’uroculture, la coproculture, le BK (bacille

de koch), l’hémoculture la culture du LCR et du pus, la spermoculture, les

matériels utilisés sont les étuves (appareil qui permet la conservation des

milieux de cultures déjà ensemencées,

- Un magasin

- Une salle de prélèvement de sanguin

- Un mini Banque : obtenu à partir de quelques donneurs volontaires et

parentaux des malades.

- La chaîne de froid était constituée de deux réfrigérateurs vitrés d’une

capacité de 60 poches pour le plus grand et 30 poches pour le petit.

Ces deux réfrigérateurs sont minus chacun d’un thermomètre

électronique permettant de contoler la température à l’intérieur sans

ouvrir le réfrigérateur.

3. Type d’étude :

Il s’agissait d’une étude prospective, descriptive portant sur les cas de

transfusion sanguine dans le service de gynécologie-obstétrique.

4. Période d’étude :

Elle s’était déroulée du 01 janvier 2010 au 31 décembre 2010 soit une durée

de 12 mois.

5. Population d’étude : La population concernait toutes les urgences

obstétricales.

6. Critères d’inclusion et d’exclusion :

6.1 Critères d’inclusion :

� Il s’agissait de toutes les femmes enceintes et/ou du post-partum

admises en urgence, et qui ont étés transfusées.

6.2 Critères de non inclusion et d’exclusion :

� Transfusion en dehors des urgences obstétricales,

� Les femmes transfusées dans d’autres structures avant leur admission

à l’hôpital de Gao.

7. Support de données :

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Le recueil des données a été fait par des questionnaires individuels (fiches

d’enquête), complétés par la lecture des dossiers obstétricaux, du registre de

transfusion, du registre d’accouchement et du registre de compte rendu

opératoire.

8. Etude des variables :

Nos observations de la transfusion sanguine ont porté sur les variables

suivantes :

� La poche de sang à transfuser : les analyses effectuées, date de

prélèvement et de péremption.

� Les caractéristiques des patientes (âge, ethnie, gestité, parité, statut

matrimonial)

9. Technique de collecte des données :

La collecte des données était faite de la manière suivante :

Un questionnaire individuel élaboré pour le recueil des données, complétées

des données des différents registres(les dossiers médicaux, registre

d’accouchement, registre de compte rendu opératoire).

� Observation des prestataires pendant le prélèvement :

� Counseling du sujet

� Prise des paramètres (TA, Poids, Température)

� Surveillance clinique

� Remplissage des dossiers

� Description des différentes analyses sur la poche de sang :

(Groupe rhésus, AgHbs, VHC, Sérologie VIH et BW).

� Observation de la conservation des poches :

� Dispositif de la surveillance de la température du

réfrigérateur ;

� Disposition du sang dans le réfrigérateur ;

� L’existence du courant continu ;

� date de prélèvement et date de péremption.

� l’identification des patientes :

� Observation des prestataires pendant la transfusion :

� Consentement éclairé du patient ou de ses parents ;

� Réalisation du test de compatibilité ;

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� le groupage sanguin ABO/Rhésus ;

� le taux d’hémoglobine d’urgence ;

� Surveillance clinique ;

� Réglage du débit (75 gouttes/mn) la notification de l’heure de

début et de fin de la transfusion ;

� Remplissage des dossiers.

� Observation des patientes pendant et après la transfusion :

� Surveillance des patientes ;

� Réactions des patientes pendant et après la transfusion.

� La surveillance clinique et biologique des patientes pendant

l’hospitalisation.

10. Traitement et analyse des données :

Les données ont été saisies et analysées sur le logiciel spss12.0

11. Définitions opératoires :

Urgences obstétricales : Toutes les pathologies obstétricales pouvant

mettre le pronostic vital maternel et/ou fœtal à court, moyen.

Obstétrique : C’est une branche de la médecine qui se rapport à l’étude de

la procréation depuis la fusion des gamètes jusqu’au retour de l’organisme

maternel à l’état physiologique, qui lui permet une nouvelle conception [31].

Grossesse : C’est l’état de la femme, qui porte en son sein l’embryon ou le

fœtus, commençant avec la fécondation et se terminant avec l’accouchement

[10].

Accouchement : C’est l’ensemble des phénomènes (mécanique,

physiologique) qui ont pour conséquence la sortie du fœtus et de ses

annexes hors des voies génitales maternelles à partir du moment où la

grossesse a atteint le terme théorique de six mois (28 semaines

d’aménorrhées) [31].

L’évacuation : C’est le transfert en urgence vers une structure spécialisée

d’une patiente qui présente une complication au cours de la grossesse et/ou

du travail d’accouchement.

La référence : C’est le transfert d’un malade d’un service à un autre au sein

d’une même formation sanitaire ou d’un centre à un autre pour une prise en

charge adapté.

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Choc hypovolémique : C’est une insuffisance circulatoire aigüe consécutive

à une diminution rapide du volume sanguin circulant.

La transfusion sanguine : C’est la transfusion du sang ou l’un de ses

composants cellulaires, plasmatiques d’un ou plusieurs sujets appelés

«donneurs» à un sujet malade appelé receveur.

Les hémorragies de la délivrance : Ce sont des pertes de sang ayant leur

source dans les zones d’insertion placentaire survenant au moment de la

délivrance ou les 24h qui suivent l’accouchement, anormale par leur

abondance (plus 500ml) et leurs effets sur l’état général.

Etat général bon : Ensemble de signes associant diminution de l’appétit,

fatigue intense à la fois physique et psychique augmentant d’intensité

dans la journée, amaigrissement avec fonte musculaire et perte de poids [w].

Etat général altéré : Les signes vitaux peuvent être instables et hors des

limites normales. Le patient peut être inconscient et il souffre [41]

Primi geste : Une grossesse,

Pauci geste : 2-3 grossesses,

Multi geste : 4-5 grossesses,

Grande multi geste : 6 grossesses et plus,

Nullipare : Aucun accouchement,

Primipare : Un accouchement antérieur,

Pauci pare : 2-3 accouchements antérieurs,

Multipare : 4-5 accouchements antérieurs,

Grande multipare : 6 accouchements et plus.

Mortalité maternelle : se définit par ”le décès d’une femme pendant la

grossesse ou pendant les 42 jours suivant l’issue de la grossesse ; quelle

qu’en soient la durée ou la localisation, pour une cause quelconque

déterminée ou aggravée par la grossesse ou les soins qu’elle a motivés, mais

ni accidentelle ni fortuite [47] .̋

Bonne surveillance clinique : Le prestataire reste au lit de la patiente 5 à

10 minutes, après le début de la transfusion sanguine pour une surveillance

de la patiente, puis repasse à intervalle régulier jusqu’à la fin de la

transfusion.

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Mauvaise surveillance clinique : Le prestataire ne reste pas les 10

premières minutes de la transfusion ou ne repasse pas régulièrement

surveiller la patiente.

12. Aspect étique :

Ce travail est purement scientifique et les données de cette étude ne peuvent

pas être utilisées pour des fins juridiques.

Le consentement éclairé des patientes ou de leurs parents a été demandé

avant la transfusion sanguine.

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0.0%

2.0%

4.0%

6.0%

8.0%

10.0%

12.0%

14.0%

16.0%

18.0%

20.0%

V. RESULTATS : 1. Fréquences

- Le nombre total des urgences obstétricales était de 338 cas

- Le nombre total des transfusions sanguines était de 231 cas.

- Le nombre de patientes transfusées était de 93 soit 27,4%.

Figure 1 :

Graphique 1 : fréquence de la transfusion sanguine par mois.

La fréquence du mois d’août était la plus élevée avec 17,2% .

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2. Caractéristiques sociodémographiques des patientes :

Tableau I : Répartition des patientes selon l’âge.

Age (en année) Effectifs (N) Pourcentage (%)

≤19 ans 16 17,2

20 – 29 ans 39 41,9

30 – 39 ans 34 36,6

40 ans et plus 4 4,3

Total 93 100,0

La moyenne d’âge était de 25,84 ± 4,65

Tableau II : Répartition des patientes selon la profession.

Professions Effectifs (N) Pourcentage (%)

Ménagères 86 92,5

Elèves/Etudiantes 2 2,2

Fonctionnaires 2 2,2

Autres 3 3,2

Total 93 100,0

La majorité des patientes étaient des ménagères avec 92,5% des cas.

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Tableau III: Répartition des patientes selon le mode d’admission.

Mode d’admission Effectifs (N) Pourcentage (%)

Autoréférence 31 33,3

Evacuation 58 62,4

Référence 4 4,3

Total 93 100,0

1 /3 des patientes étaient venues d’elles-mêmes

Tableau IV: Répartition des patientes selon le motif d’admission

Motif

d’admission

Effectif (N) Pourcentage% Urgences

Hémorragie du

postpartum

36 39 124

Hémorragie sur

grossesse

22 23,5 73

Anémie dans le

post partum

18 19,4 45

Algie pelvienne 7 7,5 12

Pré éclampsie 6 6,5 80

Hyperthermie 2 2,2 4

Total 93 100 338

L’hémorragie du postpartum était la principale cause des urgences

obstétricales avec 39%.

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Tableau V: Répartition des patientes selon la provenance.

Provenance Effectifs (N) Pourcentage (%)

Cercle de Gao 60 64,5

cercle de Ménaka(320 kms) 7 7,5

cercle d'Ansongo (100 kms) 14 15,1

cercle de Bourem (80 kms) 11 11,8

Gossi (163kms) 1 1,1

Total 93 100,0

35% des patientes venaient hors du cercle de Gao.

Tableau VI: Répartition des patientes selon le statut matrimonial.

Statut matrimonial Effectifs (N) Pourcentage (%)

Célibataire 3 3,2

Mariée 88 94,6

Veuve 2 2,2

Total 93 100,0

94,6 %des patientes étaient mariées.

Tableau VII : Répartition des patientes selon la gestité.

Gestité Effectifs (N) Pourcentage (%)

Primi-geste 14 15,1

Pauci-geste 25 26,9

Multi-geste 30 32,3

Grand multi geste 24 25,8

Total 93 100,0

Les multi-gestes étaient les plus représentés soit 32,3%.

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Tableau VIII : Répartition des patientes selon la parité.

Parité Effectifs (N) Pourcentage (%)

Primipare 12 12,9

Pauci pare 36 38,7

Multipare 30 32,3

Grand multipare 15 16,1

Total 93 100,0

38,7% des patientes étaient des pauci pares.

Tableau IX : Répartition des patientes selon la réalisation des CPN

Consultation prénatale Effectifs (N) Pourcentage (%)

0 55 59,1

1 – 3 35 37,6

≥ 4 3 3,2

Total 93 100,0

59% des patientes n’ont réalisé aucune CPN

Tableau X : répartition des patientes selon le profil des prestataires des CPN

Auteur Effectif Pourcentage

Gynécologues 4 9

Sage femmes 18 40

Infirmière

Obstétriciennes

23 51

Total 45 100,0

51 % des patientes consultaient les infirmières.

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Tableau XI : Répartition des patientes selon les antécédents médicaux.

Antécédents médicaux Effectifs (N) Pourcentage (%)

HTA 15 16,1

Asthme 2 2,2

Anémie 73 78 ,4

Ulcère gastroduodénal 1 1,1

Insuffisance cardiaque 2 2 ,2

Total 93 100,0

16,1% étaient hypertendues connues.

Tableau XII : Répartition des patientes selon l’état général à l’admission

Etat général Nombre Fréquence

Bon 21 22 ,6%

Altéré 72 77,4

Total 93 100,0%

77 ,4% avaient un état général altéré

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3. qualification de l’agent de santé :

Tableau XIII : Répartition des patientes selon le prestataire qui a assuré

principalement la surveillance

Qualification Effectifs (N) Pourcentage (%)

Sage femme 48 20.8

Infirmière

obstétricienne 80 34,6

Interne 103 44,6

Total 231 100,0

La surveillance était assurée dans 44,6% par les internes

Tableau XIV : Répartition des patientes selon le moment de la transfusion.

Moment de transfusion Effectifs (N) Pourcentage (%)

Per-partum 25 26,8

post-partum 49 52,6

Pré-partum 11 12

Post abortum 8 8.6

Total 93 100,0

Le risque de la transfusion sanguine était important dans le post-partum

52,6%

Tableau XV : Répartition des patientes selon le score de GLASGOW.

Score Effectifs (N) Pourcentage (%)

13 – 15 90 96,8

8 – 12 3 3,2

Total 93 100,0

3,2% des patientes avaient un mauvais score de Glasgow

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Tableau XVI: Répartition des patientes selon le diagnostic retenu.

Diagnostic retenu Effectif (N) Pourcentage (%)

Hémorragie du post-partum 23 24,7

Anémie du post-partum 18 19,4

HRP 16 17,2

Anémie sur grossesse 11 11,8

H D 8 8,6

Placenta prævia 5 5,4

Rupture utérine 3 3,2

Avortement môlaire 3 3,2

Avortement provoqué

hémorragique

3 3,2

Avortement spontané 2 2,2

GEU 1 1,1

Total 93 100,0

Les hémorragies du post-partum étaient le diagnostic le plus retenu (soit

24,7%).

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Tableau XVII : Répartition des patientes selon les examens complémentaires

effectués à l’admission.

Variables Effectifs Fréquences

Groupe sanguin et facteur

rhésus

93 100

Taux d’hémoglobine

d’urgence

93 100

Glycémie 37 39,8

Temps de saignement ( TS ) 37 39,8

Temps de coagulation (TC) 37 39,8

Protéinurie à la bandelette 32 34,4

Le groupage rhésus et le taux d’Hb étaient demandés dans 100% des cas.

Tableau XVIII : Répartition des patientes selon les valeurs du taux

d’hémoglobine.

Plus de la moitié de nos patientes avait un taux d’hémoglobine (Hb) inférieur

à 7g /dl soit 73,1%.

Taux d’hémoglobine Fréquence Pourcentage

9-10 g/dl 11 11,8

7 – 8g/dl 14 15,1

4 – 6g/dl 53 57,0

≤ 3g/dl 15 16,1

Total 93 100,0

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4. Prise en charge :

Tableau XIX : Répartition des patientes selon le groupe rhésus.

Groupe rhésus Effectifs (N) Pourcentage (%)

O positif (+)

A positif (+)

B positif (+)

AB positif (+)

O negatif (-)

A negatif (-)

B negatif (-)

Total

53

16

12

5

3

3

1

93

57,0

17,2

12,9

5,4

3,2

3,2

1,1

100,0

Le groupe O était le plus transfusé avec 60,2%.

5. Surveillance transfusionnelle Tableau XX répartition selon la qualité de la surveillance clinique

Qualité de la surveillance Effectif Pourcentage

Bonne surveillance 218 94,0

Mauvaise surveilance 13 6,0

Total 231 100,0

La surveillance était mauvaise dans 6%des transfusions réalisées.

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Tableau XXI : Répartition des patientes selon le respect des règles de la

transfusion sanguine.

Variables Effectif Pourcentage

Vérification du groupe sanguin 231 100

Recherche d’antécédent de

transfusion

93 100

Test de compatibilité 231 100

Remplissage du registre 231 100

Réglage du débit ( 75

gouttes/minute)

223 96,77

Durée de la transfusion ( 2

heures)

231 100

Tableau XXII : Répartition des patientes selon la prise des constantes

hémodynamiques pendant la transfusion.

La prise de pouls est rare pendant la surveillance des patientes 10%.

Prise de constantes Fréquence Pourcentage

T A 231 100,0

Température 231 100,0

pouls 24 10,4

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6. Caractéristique du produit sanguin transfusé :

Tableau XXIII : Répartition des patientes selon le nombre d’unité de sang

transfusée.

Nombre d’unité Effectif Pourcentage

01 15 16,1

02 31 33,3

03 34 36,6

04 3 3,2

05 8 10,8

Total 93 100,0

(15*01)+(31*02)+(34*03)+(3*04)+(5*8)=231

1unité =450ml de sang total.

Tableau XXIV : Répartition des patientes selon la de nature de la

transfusion sanguine:

Groupe Effectif Pourcentage

iso groupe 227 98,3

Hétéro groupe 4 1,7

Total 231 100,0

La transfusion était hétérologue dans 1,7%

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Tableau XXV: Répartition selon les modalités de satisfaction de la demande

de sang.

Modalités de

satisfaction

Nombre Pourcentage de décès

Satisfaction totale 81 87,1

Non satisfaction 12 12,9

Total 93 100,0%

La satisfaction des demandes de sang était totale chez 81 patientes soit

87,1%

7. Durée d’hospitalisation :

Tableau XXVI : Répartition des patientes selon la durée d’hospitalisation.

Durée d’hospitalisation Effectif Fréquence

03-05 jours 54 58,11

06-10 jours 34 36,6

11-15 jours 5 5,4

Total 93 100,0

Plus de la moitié des patientes étaient sorties avant 6 jours

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8. Complications survenues au cours de la transfusion sanguine :

Tableau XXVII : Répartition des patientes transfusées selon les

complications.

Risque liés à la

transfusion effectif Pourcentage

Aucun 86 92,5

Paludisme 3 3,2

Syndrome frisson

hyperthermie 3 3,2

Choc anaphylactique 1 1,1

Total 93 100,0

Le syndrome frisson hyperthermie a représenté 3,2% des cas

9. Décès maternels :

Au total nous avons enregistré 4 décès soit un taux de 4,3 %.

Tableau XXVIII : Répartition des patientes selon la cause des décès.

Cause du décès Nombre Fréquence

Anémie sévère sur grossesse 1 25,0

septicémie 1 25

Choc hypovolémique 2 50

Total 4 100,0

Le décès maternel était dû au choc hypovolemique dans 50% des cas.

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VI. COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS :

Au cours de notre étude nous avons rencontré les difficultés suivantes :

- La surveillance biologique des patientes au moment et après la

transfusion ;

- L’indifférence des accompagnants à faire un don de sang ;

- Non disponibilité de produits sanguins autre que le sang total.

La fréquence de la demande de transfusion :

Sur un total de 338 urgences obstétricales, nous avons enregistré 231

transfusions sanguines. La demande de transfusion a concerné 27,5% des

urgences obstétricales. La quantité de produits sanguins demandés a été de

251 unités.

Le sang total était l’unique produit sanguin demandé soit 100% des

demandes taux qui est similaire à celui de Samaké.M [11] 99% et de

Traoré.M.L [37] 99% mais nettement supérieur à celui de Traoré A [9]

79,05%. Cela pourrait s’expliquer par le fait que ce produit était et reste

encore le produit sanguin le plus disponible au laboratoire qui est le seul

service qui délivre du sang à l’Hôpital de Gao.

Dans l’étude de Timbo [37] conduite en 1996 à l’hôpital Gabriel Touré de

Bamako tous les malades avaient reçu du sang total.

Analyse des caractéristiques sociodémographiques des patientes :

� Age : 59% des patientes transfusées sont des jeunes ; âge inferieur

ou égal 29.

L’âge moyen de nos patientes était de 25,84 ans avec un âge minimum de 15

ans et un maximum de 41 ans.

Dans la région de Gao, les accouchements à domicile sont fréquents, ces

accouchements chez les jeunes avec un bassin immature peuvent être longs

et prolongés entrainant un épuisement du muscle utérin (atonie) donc une

hémorragie dans le post-partum.

Ce taux est supérieur à celui de Traoré.A [9] 50,46% mais nettement

inférieur à celui de samake.M [11]76,2%.

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Nos patientes avaient moins de 20 ans dans 17,2% ce taux est inferieur a

celui de DIARRA.O [39] chez qui 34,4% des patientes avaient moins de 18

ans.

� Profession :

La transfusion sanguine a été fréquente chez les ménagères soit 92,5%.La

plupart des ménagères sont analphabètes, ignorent et négligent les signes de

dangers. Elles ne consultent les centres de santé que dans des situations

extrêmes.

� Mode d’admission :

31 patientes soit 33.3% étaient venues d’elles-mêmes ce qui retarde le début

de la prise en charge des patientes.

� Provenance :

35% de nos patientes ont parcouru plus de 100 kilomètres pour des besoins

transfusionnels. Ceci peut s’expliquer par le manque de sang dans la plupart

des centres de santé. En effet le don de sang à Gao est difficile et est entouré

de mythe (mort, maladie et péché).

� Etat général :

72 cas soit 77,4% des patientes avaient un état général altéré. La non

observance de prophylaxie anti anémique pendant la grossesse, la

malnutrition chronique et l’hémorragie pendant la grossesse ou dans le

postpartum entrainent une altération de l’état général.

Nous pensons que la précarité de la vie, les conditions socio-économiques

défavorables dans cette contré du pays expliquaient cet état.

� Consultation prénatale :

55 cas soit 59,1 des patientes transfusées n’ont pas fait de CPN. Les cas

d’anémies peuvent être détectés et traités. Ce résultat est supérieur à celui

de Samaké.M [11] 27,3%.

Indication de la transfusion sanguine :

Dans notre étude l’hémorragie dans le postpartum a été l’indication la plus

fréquente avec 24,7%, Ce résultat est comparable à celui de Traoré.M.L[37]

notant 21% des cas mais nettement inférieur à celui de Samaké.M [11]

43,0%. Les placentas prævia hémorragiques ont représentés 5,4% des cas.

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Ce taux est inferieur à celui de DIARRA .O [39] soit 8% des cas, à celui de

DISSA.L [40] 6,17% des cas et à celui retrouvé par Samaké.M [11]12% des

cas.

� Examens complémentaires :

Toutes les patientes ont bénéficié d’un taux d’Hb avant la transfusion

sanguine.la décision d’une transfusion sanguine dépend : du taux

d’hémoglobine (Hb) ou de l’hématocrite D’ou la nécessité de faire cet examen

complémentaire. 73,1% des patientes avaient un taux d’Hb inférieur à 7g.

� Respect des règles de la transfusion : La vérification du groupe sanguin, le test de compatibilité sont

systématiques. la transfusion de groupes incompatibles peut être

responsable de complications très graves. Cette vérification du groupe

sanguin et le test de compatibilité sont nécessaires et obligatoires.

Le remplissage du registre en matière de transfusion sanguine permet une

gestion rationnelle et en plus c’est un document médicolégal.

Les poches transfusées sont tous analysées avant la transfusion. Les 5

examens obligatoires avant la transfusion sanguine au Mali sont faits à

l’hôpital de Gao. Sur toutes les poches figurent une date de prélèvement et

de péremption. Notre étude révèle que 15 patientes soit 16,1% n’ont reçu

qu’une unité de sang total .la décision était elle nécessaire chez ces

patientes. La décision de la transfusion sanguine ne pas être banale et

repose sur les critères biologiques et clinique.

Ce résultat est inferieur à celui retrouvé par Traoré.M.L[37] 22 0% des cas.

� Sécurité transfusionnelle :

Dans notre série 98,3% des transfusions ont été pratiquées en iso-groupe(

ABO) et 100% en iso rhésus. Ces chiffres sont superposables à celui de

Traoré.A [9] notant 95,57% de transfusion iso groupe et 98,17% en iso

rhésus.

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Surveillance clinique des patientes : la majorité de nos patientes ont

bénéficié d’une bonne surveillance 94.0% de cas. Ce qui dénote l’importance

qu’accorde le personnelle à la transfusion sanguine.

La prise des constantes hémodynamiques (TA, T° et Pouls) : La prise du

pouls pendant la surveillance n’est pas systématique, hors le pouls est le

premier élément qui indique une complication éventuelle.il est nécessaire de

sensibiliser le personnel sur la prise du pouls afin de détecter précocement

les complications liées à la transfusion sanguine.

� Complications post transfusionnelles:

7 patientes soit 7,5% ont eu de complications post transfusionnelles. La

bonne surveillance des patientes à permis une détection précoce et une prise

en charge rapide.

� Causes du décès :

Nous déplorons 4 décès soit 4,3% des patientes transfusées. Ce taux est

supérieur à celui de Samaké.M [11] 1% et nettement inférieur à celui de

Traoré.M.L[36]17,8% des cas. La cause de décès, la plus fréquente a été le

choc hypovolémique 50% suivi de l’anémie sur grossesse 25% et la

septicémie 25%. La transfusion sanguine est un élément clé pour la

réduction de la mortalité maternelle ; d’autres éléments sont

importants (l’antibiothérapie, la césarienne etc).

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VII. CONCLUSION :

Notre étude a révélé que la fréquence des prescriptions de produits

sanguins était de 27,5%.

Les indications de la transfusion sanguine étaient dominées par les

hémorragies du postpartum et l’anémie du post partum qui ont représenté

successivement 24,7% et 19,4%.

L’étude a révélé que la fréquence des prescriptions de produits sanguins

était de 27,5%.

La transfusion a été iso rhésus dans 100% et iso groupe dans 98,3%.

Aussi rappelons-nous cette pensée du professeur TZANCK.

Il n’est de meilleure transfusion que celle que l’on ne fait pas’

Le taux de décès maternel observé au cours de l’étude était de 4,3%, le

choc hypovolémique en était la principale cause dans 50%.

Ainsi, dans la thérapeutique transfusionnelle, dans le souci de tendre vers le

maximum d’efficacité et le minimum de nuisance, nous formulons les

recommandations suivantes.

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VIII. RECOMMANDATIONS :

1. Aux autorités sanitaires et politiques :

- Assurer la formation de tous les cliniciens, infirmiers, personnels du

service de notre laboratoire et autres personnels impliqués dans la

transfusion sanguine,

- Mettre à la disposition des structures de santé les différents produits

sanguins (concentré plaquettaires concentré globulaire plasma frais

congelé et concentré globulaire).

2. A la population :

- Encourager le don de sang volontaire.

3. Aux personnels de santé :

- Renforcer les conseils pour le changement des comportements face à

la sous fréquentation des consultations prénatales,

- Renforcer la surveillance selon des règles de la transfusion sanguine,

- Renforcer la surveillance des accidents et incidents liés à la

transfusion sanguine,

- Renforcer la surveillance des patientes dans le postpartum pour éviter

l’hémorragie de la délivrance.

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[9]-Traore .A: Les attitudes transfusionnelles dans le service de gynécologie

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Adressé par____________________________________________________________

Pour ________________________________________________________________

I. Identification du malade Q1 Nom______________________________________________________________

Q2 Prénom____________________________________________________________

II. Caractéristiques sociodémographiques des patientes

Q3 : Age en année

1 :(15-19),2(20-29) ,3 :(30-39) ,4 :(Sup=40)

Q4 : Ethnie #

1-Sonrhaï ; 2-Tamashek ; 3-Peulh ; 4-Arabe ; 5-Bambara ; 6-Autres Q5 Provenance#

1-cercle de Gao ; 2-cercle de Ménaka ;3-cercle d’Ansongo ; 4-cercle de

Bourem ; 5-autres

Q6 Profession 1-Sans profession ; 1-Élève/Etudiant ; 2-Ménagère ; 3-

Fonctionnaire ; 4-Autres Q7 Statut Matrimonial

1-Célibataire ; 2- Mariée ; 3-Veuve

Q8 Gestité

1-Primigeste ; 2-Pauci geste ; 3- Multi geste; 4-Grand multi geste

Q9Parité

1-Primipare ;2-Pauci pare ; 3-Multipare ; 5- Grand multipare

Q10Méthodes d’admission

1-Venue d’elle-même ; 2-Evacuée ; 3-Référée

Q11Motif d’admission

1-Algies pelviennes ; 2-Hémorragie sur grossesse ; 3-Hémorragie du

postpartum ;4-Autres

Q12Antécédents Médicaux

1-HTA ; 2- Diabète ; 3-Cardiopathies ; 4-Drépanocytose ; 5-

Asthme ; 6-Aucun ; 5-Autres

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Q13Antécédents Chirurgicaux #

1-Césarienne ; 2-Myomectomie ; 3-Salpingectomie ; 4-Plastie

Tubaire ; 5-Aucun ;6-Autres

III. Caractéristiques de l’agent de santé ayant assuré la prise en charge

Q14Qualification de l’agent ayant assuré la prise en charge

1- Médecin généraliste ; 2-Gynéco obstétricien ; 3-Interne ; 4-

Sages femmes ; 5-Autres

IV. Examen clinique des patientes Q15 Examen général #

1-Apprécier l’état général ; 2-mesure de la taille ; 3-prise du

poids ; 4-prise de la Tension Artérielle ; 5-prise du pouls ; 6-prise

de la température ; 7-examen des conjonctives ; 8-recherche d’un OMI

Q16 Profil Obstétrical : 1-gestante ; 2-parturiente ; 3-

postpartum 4-autres Q17 Nombre de CPN #

1-0 ; 2-(1-3) ; 3-( 4)

V. Examens complémentaires Q18 Examens complémentaires effectués 1-Groupage sanguin rhésus ; 2-taux d’Hb ; 3- hématocrite ; 4-

Crase sanguine ; 5-protéinurie à la Bandelette Urinaire

VI. Diagnostiques Etiologiques Q19 Diagnostique retenu 1-HDD ; 2- Hémorragie du post partum( déchirure des parties

molles,déchirure du col utérin , déchirure du périnée ) ; 3- HRP ; 4-Placenta Prævia Hémorragique ; 5-Grossesse extra-utérine

rompue ; 6-Avortement molaire ; 7-Avortement provoqué Hémorragique ; 8-Avortement Spontané ; 9-Rupture Utérine

VII. Prise en Charge Q20 Bilans Minimum # 1-groupage sanguin rhésus ; 2-Taux d’Hb ; 3-

Hématocrite

Q21 Respect des règles avant la transfusion #

Q22 Vérification de l’identité du patient;

Q23 recherche d’antécédent de transfusion

Q24 prises de constantes hémodynamiques ; Q25prise de la température ;

Q26 Test de conformité

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Q27 Réglage du débit ;

Q28 Respect des règles pendant la transfusion sanguine #

Q26 remplissage du registre Q27surveillance clinique Q28réglage du

débit, Q29durée de la transfusion VIII. Caractéristiques du produit transfusé

Q29 Produit transfusé #

1-Sang total ; 2-plasma frais congelé ; 3- congelé de globule rouge ; 4-congelé de globule blanc ; 5-congelé plaquettaire ; 6-

congelé d’albumine.

Q30 Nombre d’unité de sang transfusé #

a)-1unité ; b) 2-unités ; c) 3unités ; d) 4unités

IX. Durée d’hospitalisation : Q31≤6jours) ; 2-(6-10jours) ; 3-(11-15jours)

X. Risques liés à la transfusion

Q32 Risques liés à la transfusion sanguine#

1-aucun ; 2-paludisme ; 3-syndrome frisson, hyperthermie ; 4-choc anaphylactique ; 5-OAP ; 6-décès ;7-VIH ; 8-HVC ;9-

HVB ; 10-BW

10-décès.

XI. Pronostic maternel de la transfusion Q33 1-bon ; 2-favorable ; 3-décès

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Fiche d’enquête

N° de la fiche

N° du dossier

Date d’entré __/__/_____/

Adressé par____________________________________________________________

Pour ________________________________________________________________

I. Identification du malade

Q1 Nom______________________________________________________________

Q2 Prénom____________________________________________________________

II. Caractéristiques sociodémographiques des patientes

Q3 : Age en année

1 :(15-19),2(20-29) ,3 :(30-39) ,4 :(Sup=40)

Q4 : Ethnie #

1-Sonrhaï ; 2-Tamashek ; 3-Peulh ; 4-Arabe ; 5-Bambara ; 6-Autres

Q5 Provenance#

1-cercle de Gao ; 2-cercle de Ménaka ;3-cercle d’Ansongo ; 4-cercle de

Bourem ; 5-autres

Q6 Profession

1-Sans profession ; 1-Élève/Etudiant ; 2-Ménagère ; 3-Fonctionnaire ; 4-

Autres Q7 Statut Matrimonial

1-Célibataire ; 2- Mariée ; 3-Veuve

Q8 Gestité

1-Primigeste ; 2-Pauci geste ; 3- Multi geste; 4-Grand multi geste

Q9Parité

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1-Primipare ;2-Pauci pare ; 3-Multipare ; 5- Grand multipare

Q10Méthodes d’admission

1-Venue d’elle-même ; 2-Evacuée ; 3-Référée

Q11Motif d’admission

1-Algies pelviennes ; 2-Hémorragie sur grossesse ; 3-Hémorragie du

postpartum ;4-Autres

Q12Antécédents Médicaux

1-HTA ; 2- Diabète ; 3-Cardiopathies ; 4-Drépanocytose ; 5-Asthme ; 6-

Aucun ; 5-Autres

Q13Antécédents Chirurgicaux #

1-Césarienne ; 2-Myomectomie ; 3-Salpingectomie ; 4-Plastie Tubaire ;

5-Aucun ;6-Autres

III. Caractéristiques de l’agent de santé ayant assuré la prise en charge

Q14Qualification de l’agent ayant assuré la prise en charge

1- Médecin généraliste ; 2-Gynéco obstétricien ; 3-Interne ; 4-Sages

femmes ; 5-Autres

IV. Examen clinique des patientes

Q15 Examen général #

1-Apprécier l’état général ; 2-mesure de la taille ; 3-prise du poids ; 4-

prise de la Tension Artérielle ; 5-prise du pouls ; 6-prise de la

température ; 7-examen des conjonctives ; 8-recherche d’un OMI

Q16 Profil Obstétrical : 1-gestante ; 2-parturiente ; 3-postpartum 4-

autres

Q17 Nombre de CPN #

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1-0 ; 2-(1-3) ; 3-( 4)

V. Examens complémentaires

Q18 Examens complémentaires effectués

1-Groupage sanguin rhésus ; 2-taux d’Hb ; 3- hématocrite ; 4-Crase

sanguine ; 5-protéinurie à la Bandelette Urinaire

VI. Diagnostiques Etiologiques

Q19 Diagnostique retenu

1-HDD ; 2- Hémorragie du post partum( déchirure des parties

molles,déchirure du col utérin , déchirure du périnée ) ; 3- HRP ;

4-Placenta Prævia Hémorragique ; 5-Grossesse extra-utérine rompue ;

6-Avortement molaire ; 7-Avortement provoqué Hémorragique ; 8-

Avortement Spontané ; 9-Rupture Utérine

VII. Prise en Charge

Q20 Bilans Minimum #

1-groupage sanguin rhésus ; 2-Taux d’Hb ; 3-Hématocrite

Q21 Respect des règles avant la transfusion #

Q22 Vérification de l’identité du patient;

Q23 recherche d’antécédent de transfusion

Q24 prises de constantes hémodynamiques ;

Q25prise de la température ;

Q26 Test de conformité

Q27 Réglage du débit ;

Q28 Respect des règles pendant la transfusion sanguine #

Q26 remplissage du registre Q27surveillance clinique Q28réglage du débit,

Q29durée de la transfusion

VIII. Caractéristiques du produit transfusé

Q29 Produit transfusé #

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1-Sang total ; 2-plasma frais congelé ; 3- congelé de globule rouge ; 4-

congelé de globule blanc ; 5-congelé plaquettaire ; 6-congelé d’albumine.

Q30 Nombre d’unité de sang transfusé #

a)-1unité ; b) 2-unités ; c) 3unités ; d) 4unités

IX. Durée d’hospitalisation :

Q31≤6jours) ; 2-(6-10jours) ; 3-(11-15jours)

X. Risques liés à la transfusion

Q32 Risques liés à la transfusion sanguine#

1-aucun ; 2-paludisme ; 3-syndrome frisson, hyperthermie ;

4-choc anaphylactique ; 5-OAP ; 6-décès ;7-VIH ; 8-HVC ;9-HVB ; 10-

BW

10-décès.

XI. Pronostic maternel de la transfusion

Q33 1-bon ; 2-favorable ; 3-décès

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Fiche signalétique :

Nom : SOULEYMANE

Prénom : SIDIKI

Titre de la thèse : Place de la transfusion sanguine dans la prise en charge

des urgences obstétricales dans le service de gynécologie et d’obstétrique du

service de Gynéco-obstétrique de l’hôpital de Gao.

Année Universitaire : 2010-2011.

Pays d’origine : République du Mali

Lieu de dépôt : Faculté de Médecine de Pharmacie et d’odontostomatologie

du Mali.

Secteur d’intérêt : Gynécologie obstétrique.

Résumé de la thèse : C’est une étude prospective effectuée au service de

gynécologie obstétrique de l’hôpital de Gao du 01Janvier 2010 au 31

Décembre 2010 soit une année.

L’objectif principal était de contribuer à l’étude de la place de transfusion

sanguine dans la prise en charge des urgences obstétricales.

Durant la période d’étude nous avons enregistré 338 cas d’urgences

obstétricales dont 93 cas relevaient d’une transfusion sanguine soit

27,5%. Les indications de la transfusion sanguine les plus fréquemment

retrouvées étaient :

L’hémorragie du postpartum 24,7%, l’anémie du postpartum 19,4%, les

hémorragies de la délivrance 8,6%,’hématome rétro placentaire 17,2%,

L’anémie sur grossesse 11,8%. Le placenta prævia hémorragique 5,4%,

Le test de compatibilité était effectué sur toutes les poches transfusées soit

100% des cas.

Toutes les poches transfusées ont subi les cinq analyses obligatoires

(sérologie VIH, Ang Hbs, HBC, BW et groupage rhésus).

La prise de la température et de la TA étaient effectuées au cours de chaque

transfusion soit 100%.

La prise en charge a été : la transfusion sang total iso rhésus

Les gestes obstétricaux : révision utérine, césarienne, accouchement par voie

basse, perfusion d’ocytociques, cytotec, délivrance artificielle, et l’AMIU .

MOTS CLES : urgences obstétricales, sécurité transfusionnelle.

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SERMENT D’HIPPOCRATE

En présence des maîtres de cette faculté et de mes chers condisciples,

devant l’effigie D’Hippocrate, je promets et je jure au nom de l’Etre suprême,

d’être fidèle Aux lois de l’honneur et de la probité dans l’exercice de la

médecine.

Je donnerai mes soins gratuits à l’indigent et n’exigerai Jamais un salaire

au-dessus de mon travail, je ne participerai à aucun partage clandestin

d’honoraires.

Admis à l’intérieur des maisons, mes yeux ne verront pas ce qui s’y passe,

ma langue taira les secrets qui me seront Confiés et mon état ne servira pas

à corrompre les mœurs, ni à favoriser le crime.

Je ne permettrai pas que des considérations de religion, de nation, de race,

de parti ou de classe sociale viennent s’interposer entre mon devoir et mon

patient.

Je garderai le secret absolu de la vie humaine dès la conception.

Même sous la menace, je n’admettrai pas de faire usage de mes

connaissances médicales contre les lois de L’humanité.

Respectueux et reconnaissant envers mes maîtres, Je rendrai à leurs enfants

l’instruction que j’ai reçu de leurs pères.

Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses.

Que je sois couvert d’opprobre et méprisé de tous si j’y manque.

Je le jure !