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UNIVERSITÉ DE NANTESIUT de La Roche-sur-Yon
Département Information et communication
Concours des bibliothèques
Aurélie BOUTINMélanie TRICHEREAU
Étudiantes en première année Métiers du livre
Mai 2008
UNIVERSITÉ DE NANTESIUT de La Roche-sur-Yon
Département Information et communication
Concours des bibliothèques
En quoi peut-on espérer, grâce aux nouvelles réformes de la fonction publique,
une meilleure adéquation entre les concours des bibliothèques, les formations
et la réalité des métiers ?
Aurélie BOUTINMélanie TRICHEREAU
Étudiantes en première année Métiers du livre
Sous la direction de Françoise NICOLMaître de conférences en langue et littérature françaises
Synthèse bibliographique
Mai 2008
Abstract
Les concours des bibliothèques sont nombreux et difficiles. Les formations post-concours ne répondent pas aux attentes des professionnels, elles-aussi multiples. Les administrations organisatrices sont méconnues et paraissent fort complexes pour les candidats. Le tout forme donc un ensemble confus dans lequel il est difficile de se retrouver. Des changements de la fonction publique sont cependant en cours et la question se pose de savoir en quoi, grâce à ces réformes, on peut espérer une meilleure adéquation entre les concours des bibliothèques, les formations et la réalité du métier. Les nouvelles lois mises en place ont pour but de simplifier l'organisation des administrations et de moderniser concours et formations en donnant d'avantage d'importance à l'expérience professionnelle. Suffisant ? Les concours demeurent trop généralistes, les formations sont toujours contestées et les critiques concernant l'avenir continuent à fuser. Reste que nous ne sommes encore qu'au début des changements, peut-être est-il préférable alors d'attendre de voir quelle sera leur finalité.
Concours, bibliothécaire, fonction publique, formation, réformes
Remerciements
Notre gratitude va à Fabienne SÉVERAC, directrice de la médiathèque « La Pléiade » à Ancenis, dont les informations nous ont permises de cerner le sujet de notre rapport.
Pour son accueil chaleureux et son empressement à nous renseigner, nous remercions Natacha DOLEUX, agent administratif chargée des concours à la maison des communes de La Roche-sur-Yon.
Nous exprimons également nos remerciements à Françoise NICOL, maître de conférences en langue et littérature françaises, pour ses conseils avisés qui ont facilité le bon déroulement de l'ensemble de l'atelier de synthèse bibliographique.
Enfin, nous sommes reconnaissantes de la précieuse aide qu'Olivier ERTZSCHEID, maître de conférences en sciences de l'information, nous a fournie afin de réaliser nos recherches et d'établir la bibliographie.
Sommaire
Introduction.............................................................................................................................................6
1. CONCOURS DES BIBLIOTHÈQUES : ATTENTION, CHANTIER ! .................................. 7
1.1. LE CAPHARNAÜM DES CONCOURS...............................................................................................71.1.1. DE MULTIPLES CONDITIONS D'ACCÈS.........................................................................................71.1.2. DES ADMINISTRATIONS DISPARATES..........................................................................................81.1.3. LA COMPLEXITÉ DU SYSTÈME DES CONCOURS...........................................................................91.2. LE LABYRINTHE DES FORMATIONS :.........................................................................................111.2.1. FORMATIONS ET ORGANISMES DE PRÉPARATION AUX CONCOURS : FAITES VOTRE CHOIX !....111.2.2. SE FORMER TOUT AU LONG DE LA VIE.....................................................................................121.3. LES RÉFORMES SUR LA TABLE DES DÉBATS.............................................................................151.3.1. DE NOUVELLES PIERRES AUX TEXTES FONDATEURS................................................................151.3.2. CE QU’IL RESTE À BÂTIR..........................................................................................................171.4. CONCOURS DE CONSERVATEUR : LES CHANGEMENTS.............................................................19
Conclusion............................................................................................................................................21
2. BIBLIOGRAPHIE RAISONNÉE .............................................................................................. 23
2.1. LES CONCOURS AU CŒUR DE L'ACTUALITÉ.............................................................................232.2. D’AUTRES PISTES À EXPLORER.................................................................................................232.3. NOTRE DÉMARCHE.....................................................................................................................242.4. BIBLIOGRAPHIE..........................................................................................................................262.4.1. LES CONCOURS DES BIBLIOTHÈQUES DE LA FONCTION PUBLIQUE...........................................262.4.2. LES FORMATIONS PERMETTANT D'ACCÉDER AUX CONCOURS..................................................272.4.3. CRITIQUES, DÉBATS ET RÉFORMES DES CONCOURS..................................................................28
Annexes................................................................................................................................................32Annexe n°1 : Glossaire des acronymes utilisés au sein du rapport................................................33Annexe n°2 : Les concours des bibliothèques dans la fonction publique.......................................34Annexe n°3 : Les concours d’État en fonction du niveau d’études................................................35Annexe n°4 : Les chiffres des résultats au concours de conservateur d’État................................36
Les acronymes utilisés dans le rapport, repérables grâce à l'astérisque qui les suit, sont détaillés en annexe n°1.
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Introduction
Les concours des bibliothèques sont nombreux, différents et les sources qui les présentent sont multiples : il est difficile de trouver les mêmes in-formations partout. Le système administratif est dans une situation iden-tique : les modalités sont difficiles d'accès, confuses et les candidats se trouvent souvent dépassés par la réglementation et les formalités. À qui s'adresser pour tel concours ? Quelles sont les épreuves pour celui-ci ? Quel est le centre organisateur ? Qui gère les formations et comment les lauréats sont-ils formés ? Tant de questions qui interpellent les candidats et font du concours une épreuve encore plus compliquée. Les modalités de recrutement dans la fonction publique n'ont pas été changées depuis qu'elle a été créée, en 1982. De ce fait, aujourd'hui, le gouvernement es-saye d'améliorer la situation. Des réformes sont mises en place pour mo-derniser le fonctionnement des concours et des administrations. En quoi peut-on espérer alors, grâce aux nouvelles réformes de la fonction pu-blique, une meilleure adéquation entre les concours des bibliothèques, les formations et la réalité du métier ?
Pour limiter le sujet et trouver un point de tension, il a fallu avant tout réaliser un état de la situation actuelle des concours et des formations. Il est ressorti de cette analyse une grande complexité du système. En cen-trant alors les recherches sur les évolutions des concours, il est apparu que des changements avaient été mis en place depuis seulement quelques années et que nous étions dans une période de nombreuses ré-formes. Il nous a donc semblé devoir engager notre recherche à partir de ce point.
La réflexion s'organise autour de quatre grands axes. Tout d'abord, il est important de montrer la complexité des concours, puis celle des forma-tions : cet état des lieux permet de situer clairement le contexte. Dans un second temps, nous avons fait le point sur les réformes en cours et ce qu'elles ont pour but d'améliorer. Enfin, le concours de conservateur ayant subi plusieurs changements récemment, une analyse plus précise a
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été menée pour étudier les réformes mises en place pour le moderniser et les conséquences qu'elles ont engendrées.
Les concours des bibliothèques est un sujet très large lié à la législation, l'administration et l'actualité du métier de bibliothécaire. Il faut cepen-dant préciser que de nombreux points ne sont pas encore établis définiti-vement : certains risquent d'être modifiés et d'autres de ne finalement pas être mis en place. De plus, il y aura certainement de nouveaux chan-gements dans un futur proche. Les concours des bibliothèques se ré-vèlent être un sujet d'aujourd'hui et de demain.
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1. Concours des bibliothèques : attention, chantier !
1.1. Le capharnaüm des concours
Les concours des bibliothèques se répartissent en trois catégories. On distingue les concours de la ville de Paris, ceux de la fonction publique d'État et enfin ceux de la fonction publique territoriale. Les recrutements pour accéder à l'une ou l'autre des fonctions publiques se font par concours, mais les organismes, les postes pourvus ainsi que les épreuves diffèrent. Il existe trois sortes de concours pour accéder à la fonction publique :
le concours externe : il est ouvert aux candidats détenteurs du diplôme requis pour le concours,
le concours interne : il permet aux fonctionnaires qui ont déjà travaillé dans la fonction publique de changer de corps ; il s'adresse aux employés qui sont titulaires de leur poste,
le troisième concours : il regroupe les candidats justifiant de l'exercice d'activités professionnelles, de mandats de membre d'une assemblée élue dans le cadre du développement culturel ou éducatif ou d'activités dans des structures à vocation culturelles1.
Ces concours permettent d'accéder à trois catégories hiérarchiques de postes. La catégorie A correspond aux fonctions de conception et de direction, la catégorie B s'apparente aux fonctions d'application et la C répond aux tâches d'exécution. Les candidats peuvent se présenter aux concours de la catégorie de leur choix mais en tenant compte des conditions d'accès.
1.1.1. De multiples conditions d'accès
Pour devenir fonctionnaire, il faut remplir un certain nombre de conditions générales valables pour les trois fonctions publiques. Tout d'abord, les candidats doivent répondre aux conditions de nationalité : posséder la nationalité française ou être ressortissant d'un État membre de l'Union européenne.
1 THIEBAULT-ROGER Françoise, Concours d'agent territorial qualifié du patrimoine, 2006, p. 12
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Ensuite, il faut que leur état de santé leur permette d'exercer effectivement le poste pour lequel ils sont candidats.Il est aussi nécessaire qu'ils n'aient pas subi de condamnations qui seraient incompatibles avec l'exercice de leur fonction.En ce qui concerne les conditions d'âge, les candidats doivent avoir seize ans au minimum. Des limites d'âge maximum avaient été fixées mais ont été supprimées en 2005, excepté pour certains concours qui nécessitent une formation initiale d'une durée supérieure ou égale à deux ans. Enfin, des conditions de diplôme ont été établies en fonction de la catégorie du concours. Pour les concours de catégorie A, le niveau requis est Bac +3 à Bac +5, pour la catégorie B, niveau Bac à Bac +2, pour la catégorie C, niveau BEP/CAP et pour certains concours aucune condition de diplôme n'est nécessaire2.Quelques situations exceptionnelles sont prises en compte pour devenir fonctionnaire. Les pères ou les mères qui ont élevé au moins trois enfants sont dispensés de toutes conditions de diplôme, de même que les sportifs de haut niveau. Les candidats qui n'ont pas le diplôme requis mais une formation équivalente peuvent faire une demande de dérogation auprès d'une commission.
1.1.2. Des administrations disparates
La fonction publique d'État
Elle se répartit entre les administrations centrales de l'État et les services déconcentrés. Il s’agit dans le premier cas des services centraux des ministères, situés généralement à Paris, ayant en charge la conception et la coordination des actions de l’État au niveau national. Dans le deuxième cas, ils concernent les actions de l’État au niveau de la région et du département -préfectures, rectorats, directions départementales, etc.3 Les concours sont organisés par le ministère de la Culture, de l'Éducation Nationale ou par l'ENSSIB*. La fonction publique d'État propose cinq concours permettant de travailler en bibliothèques :
Catégorie A : Conservateur des bibliothèques
2 Annexe n°3 Les concours d’État en fonction du niveau d’études3 Site de la fonction publique, www.fonction-public.gouv.fr
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Bibliothécaire Catégorie B : Bibliothécaire adjoint spécialisé
Assistant des bibliothèques Catégorie C : Magasinier principal 2e classe.
La réussite d'un concours de la fonction d'État donne un accès direct à un poste. Les candidats les mieux classés ont la possibilité de choisir en premier leur lieu d'affectation.
La fonction publique territoriale
Elle regroupe les emplois des collectivités territoriales (commune, département, région), des structures intercommunales et de leurs établissements et offices publics. Le recrutement se fait par le biais de concours organisés par le CNFPT* ou par les CDG*. Les postes proposés sont les suivants :
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Catégorie A : Conservateur de bibliothèqueBibliothécaire
Catégorie B : Assistant qualifié de conservation du patrimoine et des bibliothèques
Assistant de conservation du patrimoine et des bibliothèques
Catégorie C : Agent qualifié du patrimoine Agent territorial du patrimoine.
Si le candidat a réussi un de ces concours, il sera simplement inscrit sur une liste d'aptitude : il aura tout au plus trois ans pour trouver un emploi auprès d’une collectivité.
La ville de Paris
La ville de Paris fait partie de la fonction publique territoriale mais, par son statut de ville et de département, elle gère ses recrutements de manière indépendante. Elle a donc mis en place ses propres concours et ses propres épreuves. Ainsi, ses fonctionnaires sont régis par des dispositions spécifiques aussi bien en ce qui concerne le cadre général de leur activité que l’aspect individuel de leur carrière4. Six concours sont proposés par la ville de Paris :
Catégorie A : Conservateur de bibliothèque Bibliothécaire
Catégorie B : Bibliothécaire adjoint spécialiséBibliothécaire adjoint
Catégorie C : Adjoint administratif des bibliothèquesMagasinier spécialisé de 2e classe des bibliothèques.
De la même manière que pour la fonction d'État, si le concours est réussi, la nomination à un poste est immédiate, même si elle dépend de l'ordre de mérite déterminé par le jury.
1.1.3. La complexité du système des concours
Les concours des bibliothèques sont nombreux et diversifiés. Les épreuves sont différentes selon la fonction publique, puis selon la
4 Site de la ville de Paris, www.paris.fr
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catégorie hiérarchique du corps et le statut du concours (interne, externe, troisième voie). Enfin, suivant l'administration en charge de l'organisation, des variations existent. L'exemple de la fonction publique territoriale est le plus caractéristique de cette complexité. Si le CNFPT est chargé de l’organisation, alors le concours a un caractère national ; si ce sont les CDG alors les épreuves peuvent être différentes pour chaque département. De plus, depuis la loi du 19 février 2007, les compétences de chaque administration ont été modifiées. Désormais, seuls les concours de catégorie A+, comme celui de conservateur des bibliothèques, sont à la charge du CNFPT, les autres passent sous la responsabilité des CDG. Il y a malgré tout un système commun à tous les concours. Les candidats passent tout d'abord les épreuves écrites d'admissibilité. Dans cette première partie, au moins deux à trois exercices sont proposés tels que la composition, la note de synthèse, la traduction, la rédaction de notices bibliographiques, le résumé, l'étude d'un cas pratique, la rédaction d'un rapport, la résolution d'un exercice de mathématique, etc.Après cet examen écrit, une première sélection est faite pour choisir les candidats qui participeront à l'épreuve d'admission. Une ou deux épreuves peuvent être imposées aux candidats. Parmi elles figurent l'entretien, le commentaire d'un texte, l'interrogation sur un sujet de culture général ou sur les connaissances et les aptitudes du candidat, la traduction et le commentaire d'un texte en langue étrangère.Toutes ces épreuves sont diversifiées mais ne correspondent pas vraiment à la réalité du métier, qui est désormais de plus en plus tourné vers les nouvelles technologies. Ainsi, dès lors qu'ils ont été recrutés, selon la fonction publique et le poste concerné, les candidats admis partent en formation. La durée varie en fonction du cadre d'emploi occupé. Ces stages obligatoires ont pour but de favoriser leur entrée dans leur nouvel environnement professionnel.
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1.2. Le labyrinthe des formations :
Multiples sont les concours des bibliothèques, multiples sont également les formations qui permettent de préparer lesdits concours et d'accéder aux métiers correspondants. Voici une présentation des principaux organismes spécialisés. Certains dispensent des formations pré-concours, d'autres post-concours ou des deux types.
1.2.1.Formations et organismes de préparation aux concours : faites votre choix !
Les formations post-baccalauréat
Il existe en France deux diplômes universitaires agréés par l'État, homologués niveau IV, permettant de prétendre aux concours des bibliothèques de catégories B. Le premier est le DUT* Information et communication, option Métiers du livre. Toutes les unités d'enseignement validées, le diplôme est décerné aux étudiants à l'issu des deux ans de formation professionnalisante. Le second correspond au DEUST* Métiers des bibliothèques et de la documentation. Il est également délivré suite à la validation des deux ans d'enseignements théoriques et de stages pratiques. À partir d'un niveau Bac + 3, l'ENSSIB délivre trois Masters : Sciences de l'information et des bibliothèques, Culture de l'écrit et de l'image, Livre et savoirs. Les titulaires d'une licence apprennent en deux ans la gestion de l'information scientifique et technique, des services documentaires numériques, du fonds patrimonial, etc.
Les fonctions publiques
L'ENSSIB est l'organe majeur chargé de l'organisation des concours d'État mais l'école ne propose pas de formation à ces mêmes concours. Pour cela, il faut s'adresser aux différents organismes suivants :Les CFCBLD* sont au nombre de douze, répartis dans différentes régions de l'hexagone. Ils assurent principalement la préparation aux concours internes. Certains centres proposent également une formation aux concours externes. La sélection des candidats se fait sur dossier et
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entretien de motivation. À noter que le coût de la préparation aux concours s'élève à deux-cent cinquante euros.Le CNFPT s'occupe des formations aux concours territoriaux des catégories A et B. L'ABF* prépare au diplôme d'auxiliaire de bibliothèque, qu'elle délivre également. Homologué au niveau V, il propose une formation professionnelle de deux-cent heures, conclue par un stage pratique d'une semaine minimum. En France, une vingtaine de centres ABF proposent cette formation. Pour s'y inscrire il est nécessaire de travailler en bibliothèque en tant que salarié ou bénévole. Les étudiants peuvent ensuite se présenter au concours externe d'agent territorial qualifié du patrimoine.Les cadres A et A+ de l’administration, tels que les conservateurs et bibliothécaires, sont formés à L'IPAG*. Cette formation, qui se déroule sur six mois, à raison de dix heures par semaine, permet d'acquérir de solides connaissances en droit et en administration. Elle prépare également à la conversation avec le jury, aux épreuves du résumé de texte et de la note de synthèse. Pour suivre cette formation, au fort taux de réussite, il faut prévoir deux-cent trente euros.Enfin, il ne faut pas oublier le CNED* : cet organisme de formation à distance propose des préparations aux concours de catégories A, B et C des fonctions publiques.
1.2.2. Se former tout au long de la vie
Le lauréat devra suivre plusieurs formations au cours de sa carrière. Il commencera par la formation initiale puis participera aux séances de formation continue. Nul ne peut refuser une formation à un agent car celle-ci est inscrite dans la loi n°2007-209. Le CNFPT précise que « la loi institue un droit individuel à la formation (DIF) d’une durée de 20 heures par an. Ce nouveau droit personnel n’est pour le moment applicable qu’aux actions de perfectionnement ou de préparations aux concours »5.
La formation initiale
5 CNFPT, « La formation tout au long de la vie», www.premierecouronne.cnfpt.fr
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Suite à la réussite d’un concours, les nouveaux agents des catégories A et B deviennent stagiaires : ils doivent alors suivre une formation initiale. Celle ci présente « un caractère obligatoire, y compris pour les personnes nommées à la suite de la réussite à un concours interne. »6. À l'heure actuelle, la formation initiale des agents territoriaux, appelée FIA*, est organisée par le CNFPT. Les quatre ENACT* françaises sont chargées de former les cadres de la fonction publique territoriale, dont les bibliothécaires. La FIA se divise en deux parties : la formation avant titularisation (FAT) et la formation d’adaptation à l’emploi (FAE). La durée des différentes sessions théoriques et des stages pratiques est différente selon le cadre d’emploi. Généralement, pour ce qui est des cadres A, la FAT se réalise en cent soixante jours (soit environ quatre mille huit-cents heures) sur une période de un an. D’une part, certains enseignements sont communs à tous les stagiaires, d’autre part un parcours personnalisé est déterminé par un agent, le CNFPT et la collectivité en charge du lauréat. Les heureux élus doivent réaliser un stage de spécialité, établir un projet en lien avec leur situation professionnelle, rédiger un rapport de fin de FAT et le présenter devant un jury. S’ils surmontent toutes ces épreuves avec brio, ils seront titularisés et pourront bénéficier de la FAE. Le volume horaire est le même que celui de la FAT mais la période d’exécution varie de deux à trois ans. Tout comme les bibliothécaires d’État, les bibliothécaires de la fonction publique réaliseront une partie de leur formation en alternance à l’ENSSIB.Selon la convention que l'école a conclue en 1999 avec le CNFPT, les conservateurs, qu’ils appartiennent à la fonction d’État ou à la fonction territoriale doivent nécessairement suivre une formation de dix-huit mois, à plein temps, à l’ENSSIB. À la fin de leur scolarité, ils pourront prétendre au diplôme de conservateur des bibliothèques. Depuis la rentrée 2007, la formation initiale des bibliothécaires d'État -FIBE- est « intégrée dans le dispositif LMD. »7 Les emplois de catégorie C, quant à eux, ne bénéficient pas de formation post-recrutement.
6 « Les organismes de formation », in ABF, site de l’association des bibliothécaires français, http://www.abf.asso.fr7 LANCHA Catherine, « La formation initiale des bibliothécaires d'État », Bulletin des bibliothèques françaises, n°1, 2007, p.98
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La formation continue
Outre la formation initiale, nécessaire à la qualification des nouveaux bibliothécaires, ces derniers devront régulièrement partir en formation tout au long de leur carrière. Ce processus consiste à « remettre à niveau » les savoirs et savoir-faire des agents, étant donné que les techniques professionnelles et les exigences des collectivités évoluent sans cesse. Ainsi, par exemple, l’université de Paris X - Nanterre, Média Dix, propose en 2008 des stages dont les sujets traiteront du catalogage en UNIMARC, des bibliothèques numériques ou encore de l’accueil du public. De nouveau, l’organisme le plus à même de répondre aux besoins de formation des agents de la fonction publique territoriale est le CNFPT. Le centre national
« Répond à toute demande de formation en intra, exprimée par une médiathèque, dans le cadre du plan de formation de la collectivité territoriale d’appartenance. Ce partenariat permet aux équipes ayant un projet spécifique de trouver une réponse à leur besoin construite sur mesure. »8
Il est important de satisfaire les attentes de chacun : l’organisme se charge de former les fonctionnaires selon les demandes exprimées par les bibliothèques et médiathèques, suite à un constat réalisé au sein de la structure. Ce rapport entre l’offre et la demande est également à l’origine des formations proposées par les CFCB : « Les stages de formation continue organisés par le CFCB (...) sont programmés en fonction des besoins de formation exprimés par les correspondants – formation et directeurs des bibliothèques. »Il existe toutefois plusieurs autres organismes proposant des stages de formation continue, journées professionnelles et journées d’études. C’est le cas des BDP, de l’URFIST, de l’ABF, de la COBB, etc. Il faut noter que, pour ce qui est de la formation proposée par les BDP,« La plupart de ces stages, gratuits, sont réservés aux bibliothèques appartenant au réseau de la BDP ». Ainsi, seuls certains agents territoriaux peuvent y participer. Aussi, la formation de l’URFIST, dont les stages sont principalement axés sur l’information numérique, est gratuite pour le
8 Commission Évolution des Métiers de l'Agence de coopération des bibliothèques de Bretagne (COBB), Formation 2008, Combourg, ATIMCO, novembre 2007, 38 p.
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personnel de l’Éducation nationale mais payante pour les autres candidats.Enfin, en ce qui concerne la fonction d’État, il faut se diriger vers l’ENSSIB pour bénéficier de la formation continue. L’école justifie ses choix :
« Dans un contexte de rénovation de la fonction publique et du développement de la formation tout au long de la vie, la formation continue est au centre du développement des compétences de chacun. »9
Afin de répondre au mieux aux attentes des agents, l’ENSSIB a établi un large catalogue de stages. Ils sont « répartis selon quatre grands thèmes qui traversent les problématiques en jeu dans les établissements : Établissement et management, Collections et politiques documentaires, Publics, Informatique et technologies de l'information et de la communication ».10
L’univers des formations aux concours et métiers de bibliothèques est vaste, il y a de quoi s’y perdre. Nombre de professionnels du livre se plaignent de l’inadéquation de celles-ci avec la réalité. Ainsi, par exemple, Bernard Dreyfus insiste sur le fait que « les formations, par trop théoriques, dispensées dans les écoles, viennent en doublon de l’enseignement universitaire ou des connaissance déjà acquises par les agents. »11 Marine Bedel et Emmanuelle Blondiaux-Ting alertent sur le fait que
« la formation initiale post-recrutement des assistants territoriaux et assistants qualifiés (...) représente un investissement très lourd pour le CNFPT (...), son contenu est jugé inadéquat par rapport aux besoins réels de l’intéressé et de son établissement. »12
Les institutions, qui jusqu’à il y a peu de temps, semblaient ne pas entendre ces grognements, commencent à mettre en place des projets de grands travaux.
9 Site de l’ENSSIB, www.enssib.fr10 Ibid11 DREYFUS Bernard, « Rapport à monsieur le ministre de la fonction publique, de la réforme de l'État et de l'aménagement du territoire sur la mise en œuvre du dispositif législatif sur la fonction publique territoriale. »12 BEDEL Marine et BLONDIAUX-DING Emmanuelle, « La formation professionnelle en région : attention, chantier mobile ! », Bulletin des bibliothèques françaises, n° 1, 2003, p.46
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1.3. Les réformes sur la table des débats
Plus que jamais, les concours des bibliothèques et les formations proposées engendrent quantité de questions, réflexions et polémiques. Tandis que les professionnels et les collectivités territoriales s’insurgent de la vétusté de l’administration, le gouvernement prévoit des réformes, qui à nouveau soulèvent nombre de débats. Au sujet de la réforme de la fonction publique engagée dans le cadre du pacte « Service publique 2012 », le Président Nicolas Sarkozy souligne que « cela ne se fera pas en un jour »13. Il est grand temps de mettre en œuvre un plan efficace: « les départs massifs en retraite des fonctionnaires (...), la poursuite de la décentralisation, l’introduction massive des technologies de l’information » sont autant de facteurs obligeant la fonction publique à évoluer.
1.3.1. De nouvelles pierres aux textes fondateurs
Le statut des différents cadres d’emplois des métiers des bibliothèques sont, à ce jour, régis par les lois et décrets datant des années 1980. Il est évident que les tâches réalisées par les professionnels et les compétences qu’on leur demande d’avoir ont changé en plus de vingt-cinq ans. Depuis le début du millénaire, le gouvernement français réagit : en 2002, il annonce la préparation de la réforme de la fonction publique territoriale. Bernard Dreyfus est chargé de la rédaction d’un rapport14
dans lequel
« [Il] propose un série de réformes à engager déclinées en cinq points : l’entrée dans la fonction publique territoriale et les procédures de recrutement (multiplication des concours sur titres et des concours spéciaux prenant en compte la validation de l'expérience professionnelle, calendrier coordonné et centralisé des concours...) ; la formation (obligation de formation continue pour tous les agents, formation à l'adaptation à l'emploi de deux semaines par an, pendant les trois ou cinq premières années qui suivent la réussite au
13 Allocution du 19 septembre 2007 à l’occasion de la visite de l'Institut Régional d’Administration de Nantes14 DREYFUS Bernard, « Rapport à monsieur le ministre de la fonction publique, de la réforme de l'État et de l'aménagement du territoire sur la mise en œuvre du dispositif législatif sur la fonction publique territoriale. »
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concours...) ; le déroulement de la carrière ; les institutions ; les dispositions diverses. »15
Ces propositions sont cruciales car elles donnent la direction que l’État doit suivre. Le rapport aborde les principaux points de tensions : la gestion et l’organisation des concours, la durée de la formation. La machine est en route : la réforme des IRA*, datant du 26 octobre 2005, doit garantir « une formation adaptée à l’univers professionnel », se divise en trois projets :
une réforme du contenu des épreuves des concours permettra de diversifier les viviers de recrutement en insistant sur la gestion
une réforme des modalités d’organisation du concours. (...) Les candidats choisiront l’IRA dans lequel ils seront formés,
une réforme de la formation.16
Le 25 janvier 2006 un accord a été signé dans le but de moderniser « la gestion des ressources humaines dans la fonction publique en développant la promotion professionnelle et la mobilité. »17
Concrètement, ces accords prévoient :
une restructuration complète de la catégorie C pour diminuer les obstacles à la promotion et restaurer l’amplitude des carrières,
le doublement des possibilités de promotion de la catégorie C vers la catégorie B et de la catégorie B vers la catégorie A.18
Au fil des ans, les réformes s’enchaînent. Selon la loi du 19 février 2007, toutes les offres de formation de la fonction publique territoriale n’existeront plus au 1er janvier 2010. : « Il n’y a plus de formation initiale, de formation continue, il y a une formation professionnelle tout au long de la vie ».19
Dans le cadre de cette « formation tout au long de la vie » ont été mis en place les processus de validation des acquis de l’expérience -VAE- et de
15 « Rapport sur la mise en œuvre du dispositif législatif sur la fonction publique territoriale », La documentation française, http://www.ladocumentationfrancaise.fr 16 « Instituts régionaux d’administration », www.fonction-publique.gouv.fr 17 JACOB Christian, « Discours pour la conférence GRH et fonction publique », www.fonction-publique.fr 18 Ibid19 CNFPT, « La formation tout au long de la vie », www.premierecouronne.cnfpt.fr
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reconnaissance de l’expérience professionnelle -REP. Depuis le 17 janvier 2002 et la loi de modernisation sociale, ces deux systèmes permettent
« La reconnaissance officielle de l’expérience professionnelle [...] en vue d’obtenir un diplôme, un titre à finalité professionnelle ou un certificat de qualification professionnelle (CQP), sous condition que ceux-ci soient inscrits au Répertoire national des certifications professionnelles ».20
La REP, quant à elle, est une alternative non négligeable aux formations pré-concours : la loi du 19 février 2007 pose que tous les fonctionnaires et candidats aux concours de la fonction publique territoriale peuvent prétendre à la REP pour être dispensé du diplôme nécessaire à un concours. Ces deux dispositifs ont pour but de « favoriser le recrutement, la promotion et la mobilité » et d’aider « les collectivités territoriales à valoriser le potentiel humain ».21
Cette même loi détermine les fonctions respectives du CNFPT et des CDG quant à l’organisation des concours : seuls ceux des catégories A+ demeurent à la charge du CNFPT.Le transfert de pouvoirs du CNFPT aux CDG offre de nouvelles possibilités. De nouveaux centres d’écrit pour les candidats en région sont attendus ; chaque région sera plus libre dans l’organisation de ses concours. Pour l’instant le ministère de la fonction publique impose les intitulés des concours. Par la suite il pourra y avoir des changements au niveau des épreuves afin de les adapter au milieu local, selon les besoins. Pourtant, malgré le nombre de réformes en cours de réalisation et celles inscrites sur le planning du chantier, il reste encore beaucoup d’interrogations et d’attentes insatisfaites.
1.3.2. Ce qu’il reste à bâtir
En vue de la réforme du contenu des concours d’accès à la fonction publique d’État, le Gouvernement a demandé à Corinne Desforges et Jean-Guy Chalvron de rédiger un rapport. Publié en janvier 2008, ils déplorent les points suivants :
20 Ibid21 Ibid
20
La fonction publique n’a pas connu de modernisation depuis la fin des Trente Glorieuses,
Il existe trop de modes de recrutement différents, Il n’y a pas de communication interministérielle en ce qui concerne
l’organisation des concours, L’accès aux informations est difficiles, les sites Internet officiels
sont peu dynamiques voire inutiles, Le contenu des épreuves est trop académique, trop formel. Les postulants sont surqualifiés et il y a peu de renouvellement : ce
sont surtout des enfants de fonctionnaires qui participent aux concours,
Les formations pré et post-concours sont presque identiquesIl ressort principalement de ce rapport et de la plupart des critiques envers les concours que ceux-ci sanctionnent des connaissances et non pas des compétences. Les concours sont censés assurer l’égalité des chances, comme le précise Jean-Ludovic Silicani : « Je propose de maintenir le recrutement par concours, qui assure une impartialité des recrutements, mais de professionnaliser ces concours »22.Certes, le système des concours est impartial, mais pourtant seuls les surdiplômés réussissent. Ce problème naît de l’inadaptation des épreuves de concours à la réalité professionnelle ; à moins que ce ne soient les candidats qui ne se présentent pas aux bons concours. Marine Bedel et Emmanuelle Blondiaux-Ting constatent que « les niveaux d’études sont globalement élevés mais n’ont pas de correspondant direct, ni en termes de compétences professionnelles, ni en termes de cadre d’emploi. »23
Corinne Desforges et Jean-Guy Chalvron dénoncent, quant à eux, le fait que l’État « sélectionne ses agents au lieu de les recruter » car « la difficulté des épreuves, associée à un taux de sélectivité élevé, sert de stratégie de recrutement ». Les inspecteurs font remarquer que « l'épreuve de composition ou de culture général est quasi inexistante à l'étranger ». Comment expliquer l’importance que détiennent les 22 REUTERS, « Réformer la fonction publique pour la renforcer », 18 avril 2008, http://www.lexpress.fr 23 BEDEL Marine et BLONDIAUX-DING Emmanuelle, « La formation professionnelle en région : attention, chantier mobile ! », Bulletin des bibliothèques françaises, n° 1, 2003, p. 46
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épreuves administratives ? De nombreux bibliothécaires, journalistes et même ministres critiquent la bureaucratie française : en quoi est-ce indispensable qu’un magasinier principal de 2e classe maîtrise la note de synthèse ?Les intitulés des grades changent, certains cadres d’emplois fusionnent, mais les épreuves demeurent les mêmes.Aussi bien les concours que les formations ne sont pas adaptés. Le constat réalisé par l’ABF, l’ADBDP* et l’ADBGV* est effrayant :
« Une formation de professionnalisation lors de la première prise d’un premier emploi est bien prévue, mais elle est réduite à une fourchette de cinq à dix jours en catégorie A et B et trois à dix jours en catégorie C. Quant à la formation continue de deux à dix jours par tranche de cinq ans, elle relève de l’actualisation des connaissances, non de la formation initiale. »24
Pour toutes ces raisons, les rapports établis dans le but de réformer la fonction publique indiquent qu’il est nécessaire de professionnaliser les épreuves des concours et les formations aux métiers des bibliothèques. D’après le rapport de la mission préparatoire, Alison Cartier déduit les éventuelles mesures que le Gouvernement pourrait prendre après sa lecture :
pour rebâtir les concours, seraient redéfinis les fondamentaux, les connaissances "métier" et les valeurs attendues d'un candidat,
les auteurs préconisent que les épreuves soient professionnalisées et que leur contenu soit mieux greffé sur les compétences attendues,
ajouter la possibilité d'entretiens collectifs ainsi que des mises en situation,
pour lutter contre la place prise par les surdiplômés, il conviendrait pour commencer de supprimer les épreuves, programmes et sujets ne correspondant pas au niveau de diplôme requis pour le concours25
Le plan de réformes de la fonction publique engagé par le Président Nicolas Sarkozy s’étale sur cinq ans. Les nouvelles fonctions et modalités de chaque institution prendront effet au 1er janvier 2010. Qu’est-il prévu 24 Bibliofrance, « Formation obligatoire : migraine et peau de chagrin », www.bibliofrance.org 25 CARTIER Alison, « Concours de la fonction publique, attention chantier », http://www.boivigny.com
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pour les années 2011 et 2012 ? Quelles formations recevront les futurs bibliothécaires, quels concours passeront-ils lors de cette période de transition ? Nul ne peut le dire actuellement, il faut attendre encore quelques temps pour que les idées se décantent et que les projets aboutissent.
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1.4. Concours de conservateur : les changements
Conservateur d'État ou conservateur territorial ? Les dates des épreuves et les lieux d'inscription diffèrent mais la nature des épreuves est la même pour les deux fonctions publiques.Par l'arrêté du 5 octobre 2007, de nouvelles modalités d'organisation des épreuves du concours interne et externe de conservateur sont fixées26. Cette réforme a de nombreuses causes. Parmi elles, le fait qu'un nombre important de candidats se présente au concours sans préparation, que malgré le nombre élevé d'inscrits le niveau est faible pour une grande partie des candidats et enfin que les corrections des épreuves écrites sont coûteuses. À cela s'ajoute d'autres raisons spécifiques à chaque sorte de concours. Le concours externe, même s'il comporte des épreuves écrites dites spécialisées, ne permet pas de recruter des spécialistes. L'épreuve de langues pour l'admissibilité a un coefficient trop fort par rapport aux deux autres épreuves de l'écrit, les épreuves d'oral optionnelles sont trop disparates. Le concours interne, quant à lui, est méconnu de nombreux secteurs de l'administration et accuse ainsi un faible nombre d'inscrits : les candidats sont majoritairement enseignants ou bibliothécaires et les personnels d'autres filières ne sont donc pas attirées27.
26 Site de l’ENSSIB, www.enssib.fr 27 Site de l’Enseignement supérieur et Recherche www.sup.adc.education.fr/bib/
24
« Les concours en chiffres », session 2006, Conservateur d'Etat, site de l'ENSSIB,
http://www.enssib.fr. Pour plus d’informations voir l’annexe n°4 : Les chiffres des résultats au concours de conservateur d’État.
La réforme des épreuves du concours a pour but de diversifier le profil les lauréats et de favoriser le recrutement de personnes aptes à exercer des fonctions d'encadrement. Parmi les principales mesures, on retrouve la mise en place d'un programme de culture générale pour les épreuves écrites de composition et orales d'entretien avec le jury. Ce programme est réparti en quatre sections : Culture et société depuis le XIXe siècle en Europe, La France dans le monde contemporain, Organisations politiques et territoriales, Thématiques spécialisées. Il demande aux candidats une grande culture générale et élargit ainsi l'éventail disciplinaire des candidats. À ce programme est jointe une bibliographie non exhaustive qui présente certains ouvrages auxquels les candidats peuvent se référer pour compléter leurs connaissances.La réforme permet aussi un rééquilibrage de l'épreuve de langues. Elle est supprimée pour l'admissibilité. Pour le concours externe, lors de l'épreuve d'admission, le candidat doit faire une traduction écrite et orale et les langues doivent être différentes pour chaque partie. Le candidat interne, lui, est seulement confronté à la traduction orale d'un texte. Ce changement rend ainsi obligatoire la maîtrise de deux langues vivantes pour les externes et modifie le coefficient de l'épreuve porté à deux. Un nouvel entretien est mis en place : il a pour but d'évaluer la motivation du candidat pour le métier à travers le commentaire d'un texte relatif à une situation professionnelle. Il permet au jury de ne pas évaluer seulement les connaissances culturelles. À la suite des ces modifications des modalités du concours, le statut de conservateur a lui aussi subit des modifications. En ce qui concerne le concours interne, l’ancienneté requise est réduite de sept à quatre ans de services dans un emploi au moins du niveau de catégorie B28. De plus, les épreuves sont harmonisées avec celles des concours externes : les durées et coefficients sont désormais identiques.
28 FSU, bibliothèques en lutte, http://bibliothequesenlutte.wordpress.com
25
Le statut de conservateur des bibliothèques est aligné sur celui de conservateur du patrimoine avec la fusion des deux premiers grades. Ces changements sont importants pour le métier de conservateur. Avec la création d'un programme, les candidats savent désormais à quoi ils seront confrontés lors du concours. Cela facilite donc le travail de préparation au concours. Cependant, cette réforme est aussi contraignante car elle est fondée sur la culture générale et réduit le champ des connaissances professionnelles lors des épreuves.
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Conclusion
« "Un dispositif de recrutement relativement lourd, éclaté, peu et mal pi-loté, sans objectifs réellement spécifiés mais qui entame, lentement, sa mue": tel est le diagnostic sans appel dressé par Corinne Desforges et Jean-Guy de Chalvron. »29 Certes, les deux inspecteurs traitent dans leur rapport de la fonction publique d’État en général ; toutefois, ce constat, presqu’entièrement négatif, s’applique entièrement aux concours des bi-bliothèques. En effet, les intitulés de ces derniers sont variés et les mé-tiers visés nombreux : un concours permet d’accéder à un cadre d’em-ploi, dans lequel sont regroupés plusieurs grades. Le nom de chaque poste change régulièrement, ce n’est pourtant pas le cas des concours. Les CDG disposeront bientôt de libertés supplémentaires quant à la ges-tion et au choix des exercices proposés aux trois catégories, ils pourront s’accorder pour établir des concours communs à plusieurs régions. Ce-pendant, les intitulés et la nature des épreuves demeureront des déci-sions du ministère, applicables à la France entière. Les possibilités d’adaptation seront donc en réalité limitées.
Ces concours sont accusés, à raison semble-t-il, d’être excessivement théoriques. Faute de temps et d’argent, les candidats ne peuvent être évalués en situation réelle. Néanmoins, il est possible de professionnali-ser les épreuves : c’est le vœu de la majorité les employeurs en biblio-thèques. Selon l’avis général, les épreuves de type « composition sur un sujet d'ordre général relatif à la vie intellectuelle », devraient être sup-primées au profit d’exercices réellement pratiqués au quotidien par les professionnels.
De même, les formations dispensées par les différents organismes privés et nationaux sont fortement critiquées. Elles ne correspondent pas aux attentes des collectivités, ne font que préparer des fonctionnaires de l’administration, ce qui n’est pas la mission première d’un bibliothécaire. Les programmes devraient être revus de façon à axer les formations sur la réalisation de stages d’immersion en entreprise. À l’heure actuelle,
29 CARTIER Alison, « Concours de la fonction publique, attention chantier », http://www.boivigny.com
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leur objectif principal est d’inculquer aux futurs agents de la fonction pu-blique des savoirs universitaires utiles à la bureaucratie. Ces formations théoriques sont nécessaires, ne serait-ce que pour réussir des concours tout aussi abstraits. Mais ne dit- on pas que rien ne vaut les expé-riences ? Comment faire alors si les heures de formation et de stages sont réduites au minimum ? En ce qui concerne la FIA et la formation continue, une fois que le lauréat est en poste, il est vrai qu’une entre-prise ne peut pas toujours se permettre de laisser partir son stagiaire pendant une demie année.
La demande de la part du Gouvernement de rédaction de dossiers et bi-lans concernant la fonction publique prouvent la volonté de l’État d’amé-liorer la situation. Ces rapports insistent sur la nécessité de profession-naliser les formations et les concours. En revanche, ils ne détaillent pas de la façon dont il faudrait procéder.
Les réformes des concours des bibliothèques ne sont pour l’instant que des embryons. Il faut encore attendre quelques mois, quelques années avant de connaître tous les tenants et les aboutissants des plans enga-gés. Toujours est-il que ces réformes sont engagées et que, malgré cer-tains désaccords de la part de professionnels, elles feront nécessaire-ment évoluer la nature des concours. Comme le précisent Corinne Des-forges et Jean-Guy de Chalvron, ces concours « ont vocation à persis-ter ». Reste à savoir si des tâches telles que le catalogage sur ordinateur ou l’accueil d’enfants en bibliothèque municipale pourraient être éva-luées dans le cadre d’épreuves officielles avant titularisation. Peut-être verront-elles le jour dans un futur plus ou moins lointain.
« L’expérience immédiate de la vie résout les problèmes qui déconcertent le plus l’intelligence pure. »
W. JAMES, La volonté de croire
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2. Bibliographie raisonnée
2.1. Les concours au cœur de l'actualité
Ces dernières années, le gouvernement a mis en place de nombreuses ré-formes pour moderniser la fonction publique et les concours. Ces der-niers se sont donc retrouvés dans l'actualité au cours des derniers mois. Les sites officiels du gouvernement, des fonctions publiques et ceux re-transcrivant les lois -comme légifrance et la documentation française- sont les sources principales d'information permettant de suivre l'évolu-tion des concours. Ils exposent les réformes sous leur aspect législatif et de manière formelle. Aucun avis n'est suggéré, ils ont surtout un rôle descriptif et informatif. Le principal avantage de ces sources est leur offi-cialité : elles sont des valeurs sûres qui en font des références d'autorité.
De nombreux bibliothécaires et professionnels du livre présentent égale-ment l'actualité dans des sites et des blogs consacrés à ces métiers. Par-mi les sources de références, on trouve la revue BBF*, les sites de l'ABF, de Bibliofrance, de l'ADBDP. Les blogs servent aussi à puiser des infor-mations: bibliothèquesenlutte, concours.bibli, affordance, etc. Ils suivent tout ce qui touche aux bibliothèques et notamment les réformes. Ils ré-agissent surtout à ce qui est proposé par le gouvernement et donnent leur opinion.
2.2. D’autres pistes à explorer
Plusieurs autres thèmes sont liés aux concours des bibliothèques. Les nouvelles technologies et Internet sont de plus en plus présents et les livres tendent vers la numérisation. Mais est-il possible d'évaluer les compétences informatiques sur une feuille de papier ? L'évolution des concours et l'avenir des bibliothèques en lien avec ces problèmes est un sujet qui pose questionnement. Il est d'ailleurs lui-même rattaché à la problématique des formations : comment faire vivre la formation dans un milieu en constante évolution ? Les pays voisins de la France réflé-chissent eux-aussi au sujet car ils sont confrontés à des changements semblables. Des solutions novatrices sont envisagées dans plusieurs des
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pays frontaliers. Les pratiques instituées par des bibliothèques de pays diffèrent aurait pu être une voie à développer. Il aurait été intéressant d'établir la comparaison entre le système français de recrutement des bi-bliothécaires et celui d'un pays étranger. Enfin, alors que les biblio-thèques tendent de plus en plus à devenir des médiathèques, la question se pose de l'absence de formations pour la gestion de telles structures. Existe-il ou existera-t-il des médiathécaires ? De nombreux sujets sont donc liés à l'avenir des bibliothèques et se retrouvent au cœur de l'actua-lité de tous les professionnels.
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2.3. Notre démarche
Le rapport d'ASB est le premier rapport universitaire pour lequel nous disposons d'un temps relativement long. Après un premier aperçu du travail de groupe grâce au rapport de la semaine d'intégration, il s'agissait d'élaborer un planning et une méthode pour mener à bien nos recherches et notre synthèse bibliographique sur une période de quatre mois.Il est nécessaire de commencer par établir un plan d'orientation bibliographique. Cela permet de lister les questions que chacun se pose, les problèmes que suscite le sujet du rapport : quels sont les concours proposés par la fonction publique? Quelles sont les épreuves? À quels postes peut-on accéder grâce à ces concours? Y a-t-il eu une évolution dans les concours au fil du temps? Ces interrogations ne sont que des pistes de réflexions qui nécessitent un approfondissement tout au long des recherches. Nous avons préféré les limiter à la France des vingt dernières années. Suite à la lecture de quelques lois et articles du JO concernant les modifications des statuts des bibliothécaires et des concours, il s'est avéré que la plupart des changements importants avaient eu lieu depuis 1991. D'autre part, il était intéressant de se centrer sur le paysage des concours français - plutôt que d'étudier le cas d'autres pays européens- car ce rapport pourra être utile à de futurs étudiants aspirant aux métiers des bibliothèques.Afin de mener les recherches sur Internet le plus efficacement possible, des descripteurs doivent être insérés dans la barre « onebox ». Pour les concours des bibliothèques les mot-clé et expressions suivants ont été choisis en premier lieu :« concours des bibliothèques » ; concours+bibliothèques ; ENSSIB ; BNF ; ABF ; concours+fonction+publique ; date+création+concours+bibliothèques ; « concours d'assistant qualifié du patrimoine et des bibliothèques » ; « concours d'assistant territorial de conservation du patrimoine et des bibliothèques » ; concours +assistant+bibliothèques ; bibliothécaire +formation
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Les guillemets assurent de trouver des résultats correspondant à l'expression exacte recherchée : le hors sujet est évité. N'utiliser que ces termes serait trop restrictif, il faut explorer le maximum de pistes envisageables. Pour ce faire, il est possible d'utiliser la méthode du fil d’Ariane. Elle est indispensable à l’élaboration d’un corpus de données. L’approche cumulative permet de trouver des ressources spécifiques. L’approche systématique, quant à elle, assure la rigueur des recherches. On s’en sert très régulièrement car chaque résultat nous conduit à de nouveaux termes, de nouvelles questions. L'utilisation des liens RSS est également une aide très précieuse, assurant un gain de temps incomparable. Toutefois, cette méthode n'est pas infaillible et propose beaucoup de liens sans rapport avec notre sujet. La seule lecture du petit résumé évite bien souvent l'ouverture de tels articles. Ainsi se pose le problème des sources : comment juger de la qualité d'un site Internet ? Évidemment, la fiabilité d'un ouvrage ou d'un périodique est plus rarement mise en doute, car sa rédaction a été contrôlée avant parution. Ce n'est pas toujours le cas sur la toile. Sont alors à privilégier les sites institutionnels tels ceux du Gouvernement ou des organismes reconnus par l'État. Il faut être plus prudent avec les blogs personnels. Néanmoins, le fait que les concours des bibliothèques soient actuellement sujets de débats offre la possibilité de référencer de tels sites, où sont exposées les opinions de divers professionnels du livre.
Pour trouver les ouvrages concernant au plus près les concours des bibliothèques, des outils tels que le catalogue informatisé du SUDOC* ou l’annuaire Électre sont incontournables. Grâce aux références notées à partir de ces sites, il a été possible de demander les livres spécialisés en PEB* à la BU* de Nantes. Les annales des concours sont quant à elles indexées à la BU de l’IUT.
Une fois les premiers renseignements collectés, il est nécessaire de déterminer un axe de recherche à partir duquel sera définie une problématique. La tension semble facile à déceler en ce qui concerne les concours des bibliothèques : les épreuves ne correspondent pas à la réalité des métiers visés. Néanmoins, réunir des informations fiables
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s’est avéré d’une grande difficulté : personne ne veut parler des réformes en cours. Beaucoup s’insurgent des éventuel changements mais nul ne sait ce qu’il adviendra des concours de la fonction publique. Les sites Internet des ministères chargés de présenter les concours sont multiples et peu clairs. Les personnels des BM* et BDP* ne sont pas plus à même de répondre à nos questions : il semble que personne ne les ait prévenus des futures modifications. Comment savoir ce qu’il adviendra concrètement des concours si ce sujet est tabou ? Il faut glaner les informations petit à petit, les confronter, les vérifier, les disséquer, puis tenter de les synthétiser. L’élaboration d’un plan de rédaction permet de déterminer à nouveau les axes de recherches, de classer les informations trouvées afin de les utiliser au mieux et de répondre à la problématique. Le sujet « concours des bibliothèques » nous a paru nécessiter un plan technique en trois parties : fait d’actualité, il est intéressant d’établir en premier lieu un constat de la situation, puis de comprendre quels moyens ont été utilisés et enfin lesquels le seront pour quelle évolution. La bibliographie, quant à elle, est systématique car organisée autour des mêmes axes que la synthèse et signalétique car certaines références ont été détaillées.
Le travail en binôme permet de révéler et de connaître ses faiblesses et ses points forts. Faire le point dès le début assure une meilleure répartition des tâches. En gardant en tête le fait que le rapport d’ASB est un travail d’équipe, chacun apporte sa pierre à l’édifice.
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2.4. Bibliographie
2.4.1. Les concours des bibliothèques de la fonction publique
Ouvrages et monographies
BRUNET Jérôme, Assistant des bibliothèques, Paris, Vuibert, 2007, 373 p. (Collection Concours administration).
BRUNET Jérôme, Concours de magasinier en chef des bibliothèques, Pa-ris, Vuibert, 2005, 221 p. (Collection Concours administration).
CARON Valérie, DUERCKENS Laurent, Bibliothécaire adjoint spécialisé, Paris, Vuibert, 2007, 276 p. (Collection Concours administration).
Cet ouvrage décrit tous les concours des bibliothèques : fonction publique territoriale, fonction d'État et de la Ville de Paris. Pour chacun sont détaillées les conditions d'accès et la nature des épreuves.
COCULA Anne-Marie (coord. par), Concours de recrutement de conser-vateurs des bibliothèques, annales session 2001, Villeurbanne, ENSSIB, 2002, 300 p.
GINIES Marie-Lorène, Le guide des concours de la fonction publique, Le-vallois-Perret, Studyrama, 2007, 411 p. (Collection Guides J.).
PAULME Bernard, Les concours des bibliothèques et de la documenta-tion, Paris, Paris Bibliothèque, 2003, 165 p.
THIEBAULT Jean-Yves, THIEBAULT-ROGER Françoise, Concours d'assis-tant territorial (qualifié) conservation du patrimoine et des bibliothèques, Paris, Vuibert, 2006, 294 p. (Collection Concours administration).
THIEBAULT-ROGER Françoise, Concours d'agent territorial qualifié du patrimoine, Paris, Vuibert, 2006, 191 p. (Collection Concours administra-tion).
Sites Internet
Tous les liens sont actifs au 21 mars 2008
Association des Bibliothécaires Français, « Caractéristiques générales des épreuves des concours de recrutement », in ABF, site de l'association des bibliothécaires français, http://www.abf.asso.fr
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Calendrier des concours, Ministère du budget, des comptes publics et de la fonction publique, http://concours.fonction-publique.gouv.fr/
Centre national de la Fonction Publique, http://www.cnfpt.fr
Il s'agit d'un site offrant des informations essentielles aux futurs employés de la fonction publique territoriale et plus particulièrement à ceux qui se destinent à passer les concours. Y sont présentées les offres de formation initiale, à distance et celles qui concernent la « formation tout au long de la vie ». Nous y trouvons également le répertoire des métiers territoriaux décrivant précisément les fonctions des quatre métiers de bibliothèques et centres documentaires – directeur des bibliothèques, bibliothécaire, agent de bibliothèque, documentaliste. En ce qui concerne les concours, le site recense les centres de concours du CNFPT, il nous permet de rechercher les dates des prochaines sessions et de consulter les résultats des années précédentes.
Conditions d'accès aux concours, Ministère du budget, des comptes pu-blics et de la fonction publique, rubriques Être fonctionnaire, Entrer dans la fonction publique, Concours, http://www.fonction-publique.gouv.-fr
Mairie de Paris, rubriques municipalité, recrutement et concours, les concours de la ville de Paris, les concours des culture, enseignement, pé-riscolaire et action sportive, http://paris.fr
MARIA Adeline, site personnel de bibliothécaire, Concours.bib, http://concours.bib.free.fr. Pour plus d'informations consulter également l'an-cien site : http://concours.bibli.free.fr/index_bis.htm
Ministère de l'éducation nationale, rubrique Concours, emplois et car-rières, personnels administratifs et techniques, personnels des biblio-thèques, http://www.education.gouv.fr
2.4.2. Les formations permettant d'accéder aux concours
Revues et articles
BELAYCHE Claudine, « Métiers, formations et statuts des personnels des bibliothèques : Évolutions, adaptations, mutations », Bulletin des biblio-thèques françaises, n° 5, 2007, pp. 21-29
BERTRAND Anne-Marie, « La formation des bibliothécaires : Forcément continue », Bulletin des bibliothèques françaises, n° 5, 2007, pp. 5-8
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Commission Évolution des Métiers de l'Agence de coopération des biblio-thèques de Bretagne (COBB), Formation 2008, Combourg, ATIMCO, no-vembre 2007, 38 p. Également disponible en ligne et en version PDF sur le site de la Commission Évolution des Métiers, Britalis COBB, « Spécial formation 2008 », http://cobb.typepad.fr/evolution_des_metiers
La brochure, rédigée par des professionnels des bibliothèques, recense « toutes les actions de formation proposées aux bibliothécaires de Bretagne pour l’année 2008. » D'une part elle présente les organismes de formation, de préparation et d'accès aux métiers de bibliothèques ainsi qu'un aperçu de quelques concours de la fonction publique d'État et de la fonction territoriale. Dans une deuxième partie la brochure dénombre les organisations proposant une formation continue.
PAVLIDÈS Christophe, « Comment les CFCB sont devenus indispen-sables à la profession », BBF, n° 5, 2007, p. 51-54
Sites Internet
Tous les liens sont actifs au 21 mars 2008
Association des Bibliothécaires Français, « Les organismes de forma-tions », in ABF, site de l'association des bibliothécaires français, http://www.abf.asso.fr
Centre National du Livre, « Formation aux métiers du livre », in Centre national du livre, extrait du guide de formation aux métiers de la culture réalisé par le ministère de la culture et de la communication, http://www.centrenationaldulivre.fr/?Formation-aux-metiers-du-livre, modifié le 22 janvier 2007
EDB, Ecole de bibliothécaires documentalistes, http://www.ebd.fr ENACT Angers, site de l'École nationale d'application des cadres territo-
riaux de la ville d'Angers, http://www.enact-angers.cnfpt.fr ENSSIB, École nationale supérieure des sciences de l'information et des
bibliothèques, http://www.enssib.fr/concours
La partie intitulée « École » du site officiel de l'École nationale nous fournit des informations sur la formation continue, ses offres de formation, les concours des bibliothèques de la fonction publique d'État auxquels elle prépare. Au sein de la rubrique « Concours », l'internaute peut découvrir les conditions d'inscription aux concours, la nature des
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épreuves, le lieu de dépôt des dossiers. Le site donne également des conseils de façon à mieux se préparer aux concours, il décrit les missions auxquelles les professionnels du livre seront confrontés dans leurs métiers. Enfin, il est possible de consulter et de télécharger les résultats chiffrés des examens des sessions précédentes. Un site incontournable pour tout aspirant bibliothécaire de la fonction d'État !
Fonction publique.com,http://www.fonction-publique.com/concours/actualités/les-metiers-la-bibliotheque/4
Rennes 2 Université Haute Bretagne, rubriques Futurs étudiants, Forma-tions et Diplômes, Préparation aux concours, http://www.uhb.fr
Urfist Info, blog des sept unités régionales de formation et de promotion pour l'information scientifique et technique, traitant de l'actualité des sciences de l'information, http://urfistinfo.blogs.com
2.4.3. Critiques, débats et réformes des concours
Articles de journaux et revues
BEDEL Marine et BLONDIAUX-DING Emmanuelle, « La formation pro-fessionnelle en région : attention, chantier mobile ! », Bulletin des biblio-thèques françaises, n° 1, 2003, pp. 45-50
CÊTRE Nathalie, « Problèmes rencontrés par la formation continue des bibliothécaires : Constat d’une directrice d’un petit CFCB », Bulletin des bibliothèques françaises, n° 5, 2007, pp. 65-68
CHEVILLOTTE Sylvie, « Bibliothèques et formation, congrès des biblio-thèques oggi », Bulletin des bibliothèques françaises, n°4, 2007, p.99
FERSTENBERT Jacques, « Les concours de la fonction publique territo-riale », L'avenir de la fonction publique, cahier détaché de la Gazette des communes, n°2, 14 janvier 2008, pp.226-229
LANCHA Catherine, « La formation initiale des bibliothécaires d'État », Bulletin des bibliothèques françaises, n°1, 2007, p.98
SABY Marie-Madeleine, « Médiat Rhône-Alpes : Adapter l’offre de forma-tion au changement », Bulletin des bibliothèques françaises, n° 5, 2007, pp. 58-62
Marie-Madeleine Saby explique comment Médiat Rhône-Alpes, centre régional de formation aux métiers des bibliothèques, a fait évoluer son
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offre destinée aux professionnels. En effet, le bibliothécaire a besoin d'une formation continue car, avec les nouvelles technologies, son métier ne cesse de changer. Les CFCB doivent donc s'adapter à ces changements pour fournir aux bibliothécaires des formations spécifiques qui répondent à leurs besoins. Celui de Rhône-Alpes a trouvé une nouvelle orientation qui a permis de satisfaire les demandes et qui a amélioré la renommée du centre. Cet article fournit le détail de toutes les nouvelles actions mises en place.
TARIN Laurence, « Médiaquitaine : Formation continue : entre offre et demande », Bulletin des bibliothèques françaises, n° 5, 2007, pp. 55-57
Sites Internet
Tous les liens sont actifs au 21 mars 2008
ADBDP, association des directeurs des bibliothèques départementales et de province http://www.adbdp.asso.fr
Archivistes Français, « Projet de réforme de la fonction publique territo-riale - 2007 », in site de l'Association des Archivistes Français, http://www.archivistes.org
BERNARD Marie-Annick, « Journées d'étude – Les statuts des personnels de documentation dans la fonction publique », in ADBS, site de l'Associa-tion des professionnels de l'information et de la documentation, http://www.adbs.fr
Bibliofrance, « Formation obligatoire : migraine et peau de chagrin », in Bibliofrance, site d'un collectif de bibliothécaires issus de la fonction pu-blique territoriale, http://www.bibliofrance.org
Ce site traite principalement des bibliothèques. Il présente des dossiers concernant le métier, les réformes et de nombreux points de vue de professionnels du livre sur la culture, l’édition, l’Internet, les TIC, les sciences exactes, les sciences humaines, etc. Un des articles concerne un projet de décret visant à la réduction du temps de formation obligatoire avant titularisation à cinq jours. L'auteur dénonce ce projet jugé incompatible avec les concours généralistes qui ne valident en aucun cas les acquis fondamentaux indispensables à l'exercice des fonctions. Une personne qui sort d'une filière généraliste ne peut pas être formée en cinq jours et gérer ensuite un poste pour lequel elle n'aura pas suffisamment d'acquis. Les bibliothécaires dénoncent cette réforme et réouvrent la polémique au sujet du peu d'importance accordée aux formations.
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Bibliothèques en lutte, site animé par les militants de la FSU (Fédération Syndicale Unitaire), http://bibliothequesenlutte.wordpress.com/
CHAIMBAULT Thomas, « Changement de programme pour le concours de conservateur 2008 », in Vagabondages, blog d'un bibliothécaire d'un établissement d'enseignement supérieur, http://www.vagabondages.org
CNFPT, « Le contexte » et « La formation tout au long de la vie », in site annexe du CNFPT, www.premierecouronne.cnfpt.fr
DELHAYE Marlène, « Formation première », in Marlène's corner, site personnel d'une bibliothécaire intérimaire, http://marlenescorner.blog-spirit.com
DESFORGES Corinne, CHALVRON Jean-Guy, « Rapport de la mission préparatoire au réexamen général du contenu des concours d'accès à la fonction publique de l’État », Paris, Ministère du budget, janvier 2008, 46 p. « en ligne », http://www.budget.gouv.fr
DREYFUS Bernard, « Rapport à monsieur le ministre de la fonction pu-blique, de la réforme de l'État et de l'aménagement du territoire sur la mise en œuvre du dispositif législatif sur la fonction publique territo-riale. », Paris, Ministère de la fonction publique, de la réforme de l'État et de l'aménagement du territoire, 2003, 50 p. « en ligne », http://www.-ladocumentationfrancaise.fr
DURAND Jean-Pierre, « L'effet générationnel », Bulletin des biblio-thèques françaises, n°3, 2005, pp.22-29
DUREL Éric, «Formation obligatoire dans la FPT : vers une déqualifica-tion programmée ? », in Bibliofrance, site d'un collectif de bibliothécaires issus de la fonction publique territoriale, http://www.bibliofrance.org
Légifrance, « Arrêté du 3 janvier 2008 portant ouverture de concours pour l’accès au cadre d’emplois des conservateurs territoriaux de biblio-thèques (session 2008) », in JORF n°0026 du 31 janvier 2008, texte n° 53, « en ligne » http://www.legifrance.gouv.fr
Légifrance, « Décret n°91-841 du 2 septembre 1991 portant statut parti-culier du cadre d'emplois des conservateurs territoriaux de biblio-thèques », version consolidée au 1er janvier 2007, in Légifrance, http://www.legifrance.gouv.fr
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Ministère du Budget, des comptes publics et de la fonction publique, « Discours de Christian Jacob pour la conférence annuelle GHR, le 16 mai 2006 », in site de la fonction publique http://www.fonction-publique.-gouv.fr
Ministère du Budget, des comptes publics et de la fonction publique, « Instituts régionaux d'administration », in site de la fonction publique http://www.fonction-publique.gouv.fr
OPPETIT Danièle, « La réforme du concours de recrutement des conser-vateurs d'État », in sup.adc.education, site des bibliothèques universi-taires de l'Enseignement supérieur et de la recherche, http://www.-sup.adc.education.fr/bib/intro/reuDir/2008/DOppetit.ppt (diaporama en ligne)
40
Annexes
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Annexe n°1 : Glossaire des acronymes utilisés au sein du rapport
ABF Association des Bibliothécaires Français
ADBDP Association des directeurs des bibliothèques départementales de prêt
ADBGV Association des directeurs des bibliothèques municipales et intercommunales des grandes villes de France
BBF Bulletin des bibliothèques françaises
BDP Bibliothèque de prêt
BM Bibliothèque municipale
BU Bibliothèque universitaire
CDG Centre de gestion
CFCBLD ou CFCB Centre de formation aux carrières des bibliothèques, du livre et de la documentation
CNED Centre national d'enseignement à distance
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CNFPT Centre national de la fonction publique
DEUST Diplôme d'études universitaires scientifiques et technique
DUT Diplôme universitaire de technologie
ENACT École nationale d’application des cadres territoriaux
ENSSIB l'École Nationale Supérieure des Sciences de l'Information et des Bibliothèques
FIA Formation initiale d’application
IPAG Institut de préparation à l'administration générale
IRA Institut régional d’administration
PEB Prêt entre bibliothèques
SUDOC Système universitaire de documentation
URFIST Unité régionale de formation et de promotion pour l’information scientifique et technique
Tableau réalisé par les étudiantes
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Annexe n°2 : Les concours des bibliothèques dans la fonction publique
Catégorie A Catégorie B Catégorie C
Fonction publique d’État
Conservateur des bibliothèques
Bibliothécaire adjoint spécialisé
Magasinier principal 2e classe
Bibliothécaire Assistant des bibliothèques
Fonction publique territoriale
Conservateur des bibliothèques
Assistant qualifié de conservation du
patrimoine et des bibliothèques
Agent qualifié du patrimoine
Bibliothécaire
Assistant de conservation du
patrimoine et des bibliothèques
Agent territorial du patrimoine
Ville de Paris
Conservateur des bibliothèques
Bibliothécaire adjoint spécialisé
Adjoint administratif des bibliothèques
Bibliothécaire Bibliothécaire adjointMagasinier spécialisé
de 2e classe des bibliothèques
Tableau réalisé par les étudiantes
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Annexe n°3 : Les concours d’État en fonction du niveau d’études
Site de l’ENSSIB, rubrique « concours », http://www.enssib.fr
45
Annexe n°4 : Les chiffres des résultats au concours de conservateur d’État
Les chiffres du concours de conservateur d'Etat, de 2001 à 2006
01000200030004000
post
esof
fert
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scrit
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ésen
ts
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sibl
es
cand
idat
sad
mis
Situation
Nom
bre 2001
20042006
0,00%20,00%40,00%60,00%80,00%
Pourcentage
2001 2004 2006
Année
Pourcentages d'admis au concours de conservateur d'Etat par année
candidats présentscandidats admissiblescandidats admis
Graphiques réalisé par les étudiantes, d’après les chiffres publiés sur le site de l’ENSSIB, http://www.enssib.fr
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