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L’essentiel du sup - Edition universités - N°296 Vendredi 4 octobre 2019 - Copyright © HEADway Advisory 1 Le bachelor pour tous On ne s’y attendait pas : après les Grande écoles c’est au tour des instituts universitaires de technologie de s’emparer du bachelor pour en faire le « bachelor universitaire de technologie » (le « BUT » ?) en s’appuyant sur la création prochaine d’un « grade de licence ». Diplôme à forte dimension internationale et à finalité professionnelle dès le bac tout en restant relativement généraliste, étape possible à bac+3 (ou bac+4) tout en permettant une poursuite d’études, le bachelor a su synthétiser les attentes des jeunes et de leurs familles. N°296 | Vendredi 4 octobre 2019 Edition A LA UNE Écoles de management Écoles d’ingénieurs Universités Entretien Reportage AU SOMMAIRE Christophe Germain (Audencia BS) 1200 étudiants du Pôle Léonard de Vinci mobilisés par le changement climatique by Olivier Rollot (@ORollot) Rédacteur en chef Du DUT au BUT. Finalement le diplôme universitaire de technologie (DUT) ne va pas passer à trois ans – trop de branches professionnelles souhaitaient conserver un DUT en deux ans – mais cela ne va pas empêcher les IUT de construire une offre en 3 ans avec la création du « bachelor universitaire de technologie ». Comme le DEUG le DUT subsistera donc mais en tant que diplôme intermédiaire du BUT qui sera le diplôme – réservé aux seuls IUT - dans lequel s’inscriront les candidats. C’est la conclusion d’une longue discussion ponctuée par la remise successive en 2019 des rapports Germinet / Dalle et Biot / Lévy (jamais publié). Le premier portait sur le passage du DUT à trois ans et le second sur le bachelor et sa meilleure reconnaissance mais aussi sur le maintien du DUT à deux ans. Dans le détail les BUT reprendront les 24 spécialités de DUT « qui tiennent lieu de mention, et s’appuient sur des programmes nationaux (avec 2/3 cadrage national et 1/3 adaptation locale). Sélectifs ils n’en doivent pas moins accueillir au moins 50 % de bacheliers technologiques et assurer la réussite d’au moins 70 % d’entre eux. A qui sera attribué le grade de licence? Pour que les universités s’emparent du bachelor encore fallait-il qu’il soit reconnu comme une licence. D’où la création d’un « grade de licence » dont les contours restent flous. Rappelons la position de la Conférence des présidents d’université à ce propos : « La CPU s’était inquiétée du développement anarchique des bachelors et à ce titre, soutient aujourd’hui l’exigence de qualité et les conditions posées pour l’attribution du grade de licence à savoir : – un adossement à la recherche reposant sur la présence significative d’enseignants chercheurs dans des équipes permanentes ; – une politique sociale mise en œuvre ; – une inscription dans la politique de site ». Rien d’illogique dans la première demande pour un diplôme qui est censé permettre de poursuivre ses études dans l’enseignement supérieur. Mais une relative incohérence néanmoins avec la volonté historique affichée de créer des diplômes menant directement à l’emploi. L’IMT (Institut Mines Télécom) a par exemple créé voici deux ans, en partenariat avec l’Institut Régional Universitaire Polytechniques (IRUP) de Saint- Étienne, un bachelor de technologie en trois ans, en alternance dont l’objectif est de viser très majoritairement à un débouché des diplômés sur le marché de l’emploi. « Nous ne produisons pas assez de diplômés prêts à l’emploi à un niveau intermédiaire de licence ou bachelor. Aujourd’hui, selon la filière, ce sont entre la moitié et 80% des diplômés à ce niveau qui poursuivent leurs études alors que, par exemple, beaucoup d’ETI et de PME souffrent d’un déficit avéré de cadres intermédiaires polyvalents », expliquait Philippe Jamet il y a quelques mois quand il dirigeait encore l’IMT. Pour autant la Conférence des grandes écoles considérait – c’était avant la création du BUT - que l’adossement à la recherche et la promotion de l’ouverture sociale au sein des bachelors sont « justifiés mais méritent d’être définis de manière plus précise ». Oui mais les DUT sont- ils vraiment adossés à la recherche aujourd’hui ? Pas vraiment. Et encore moins et par définition les licences professionnelles. Qu’en sera-t-il du BUT dont on voit mal comment ils pourraient ne pas postuler au grade de licence ? Par ailleurs la CGE s’interrogeait sur l’« intégration à une politique de site » en arguant qu’il faut « prendre en considération les modalités de collaborations très diverses qui peuvent exister entre les universités et les Grandes écoles dans les territoires » et ne pas « refuser le grade de licence à un bachelor qui fournit toutes les garanties de qualité, au motif que son établissement ne ferait pas partie d’un regroupement régional ». Enfin le MESRI doit encore clarifier les critères et les procédures d’obtention du grade. Du côté des écoles de management sera-t-il géré par la Commission d’évaluation des formations et diplômes de gestion (CEFDG) ou le HCERES (Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur) ? Ou les deux LE PREMIER « EDTECH INVESTOR DAY » Organisé par HEADway Advisory » la première édition du Edtech Investor Day aura lieu le 24 octobre 2019 à Paris dans les locaux de ESCP Europe en partenariat avec Edtech France, ESCP Europe et l’EFMD et avec le soutien du Figaro Etudiant. Le Edtech Investor Day est le premier événement consacré à Paris au financement et au développement des Edtech. Il a pour objectif d’accélérer l’écosystème EdTech et de contribuer à faire de la France un pays de référence dans ces technologies essentielles. Il réunira dans un même lieu et en une même journée tout l’écosystème français des Edtech : - les start up ; - les investisseurs et les grandes entreprises ; - les établissements d’enseignement supérieur L’événement comprend : des conférences, des réunions business en one-to-one, des challenges EdTech / partenaires, du speed dating et des sessions de pitch. Un espace exposants sera également proposé avec un petit nombre de stands pour garantir une exposition maximale. Pour en savoir plus un site (http:// edtechinvestorday.com) et un contact ([email protected]). Pour participer en tant que visiteur, il est d’ores et déjà possible de s’inscrire sur https://www.weezevent.com/ edtechinvestorday . Universités Regard d’experts – L’enseignement supérieur à l’ère digitale Dans notre précédent article notre experte marketing et communication mobile campusM Mathilde est revenue sur l’importance d’engager vos étudiants ; notamment grâce aux smartphones, dès leur arrivée dans votre établissement. S’il est essentiel d’intégrer vos étudiants dès leur premier jour ; il est important de les accompagner tout au long de leur parcours étudiant. Les activités asso- ciatives ou sportives sont aujourd’hui par exemple l’un des moyens d’échanger ponctuellement avec les étudiants. Néanmoins afin de mieux interagir et de mieux les supporter quotidiennement ; le smartphone semble être l’outil incontournable. Mais pour que votre application mobile soit un vrai succès et n’entraine pas de difficultés supplémentaires pour vos équipes notre experte Mathilde partage ici avec vous quelques recommandations. Pour lire l’épisode 2 – Construire et maintenir l’engagement des étudiants grâce aux smartphones cliquez ici. Chronique Tech

Universités€¦ · encore fallait-il qu’il soit reconnu comme une licence. D’où la création d’un « grade de licence » dont les contours restent flous. Rappelons la position

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L’essentiel du sup - Edition universités - N°296 Vendredi 4 octobre 2019 - Copyright © HEADway Advisory1

Le bachelor pour tousOn ne s’y attendait pas : après les Grande écoles c’est au tour des instituts universitaires de technologie de s’emparer du bachelor pour en faire le « bachelor universitaire de technologie » (le « BUT » ?) en s’appuyant sur la création prochaine d’un « grade de licence ». Diplôme à forte dimension internationale et à finalité professionnelle dès le bac tout en restant relativement généraliste, étape possible à bac+3 (ou bac+4) tout en permettant une poursuite d’études, le bachelor a su synthétiser les attentes des jeunes et de leurs familles.

N°296 | Vendredi 4 octobre 2019

Edition

A LA UNE

Écoles de management

Écoles d’ingénieurs

Universités

Entretien

Reportage

AU SOMMAIRE

Christophe Germain (Audencia BS)

1200 étudiants du Pôle Léonard de Vinci mobilisés par le changement climatique

by

Olivier Rollot (@ORollot)Rédacteur en chef

Du DUT au BUT. Finalement le diplôme universitaire de technologie (DUT) ne va pas passer à trois ans – trop de branches professionnelles souhaitaient conserver un DUT en deux ans – mais cela ne va pas empêcher les IUT de construire une offre en 3 ans avec la création du « bachelor universitaire de technologie ». Comme le DEUG le DUT subsistera donc mais en tant que diplôme intermédiaire du BUT qui sera le diplôme – réservé aux seuls IUT - dans lequel s’inscriront les candidats. C’est la conclusion d’une longue discussion ponctuée par la remise successive en 2019 des rapports Germinet / Dalle et Biot / Lévy (jamais publié). Le premier portait sur le passage du DUT à trois ans et le second sur le bachelor et sa meilleure reconnaissance mais aussi sur le maintien du DUT à deux ans.Dans le détail les BUT reprendront les 24 spécialités de DUT « qui tiennent lieu de mention, et s’appuient sur des programmes nationaux (avec 2/3 cadrage national et 1/3 adaptation locale). Sélectifs ils n’en doivent pas moins accueillir au moins 50 % de bacheliers technologiques et assurer la réussite d’au moins 70 % d’entre eux.A qui sera attribué le grade de licence? Pour que les universités s’emparent du bachelor encore fallait-il qu’il soit reconnu comme une licence. D’où la création d’un « grade de  licence  »  dont  les  contours  restent  flous. Rappelons la position de la Conférence des présidents d’université à ce propos : « La CPU s’était inquiétée du développement anarchique des bachelors et à ce titre, soutient aujourd’hui l’exigence de qualité et les conditions posées pour l’attribution du grade de licence à savoir : – un adossement à la recherche reposant sur  la  présence  significative  d’enseignants chercheurs dans des équipes permanentes ; – une politique sociale mise en œuvre ; – une inscription dans la politique de site ».Rien d’illogique dans la première demande pour un diplôme qui est censé permettre de poursuivre ses études dans l’enseignement supérieur. Mais une relative incohérence néanmoins avec la volonté historique affichée de créer des diplômes 

menant directement à l’emploi. L’IMT (Institut Mines Télécom) a par exemple créé voici deux ans, en partenariat avec l’Institut Régional Universitaire Polytechniques (IRUP) de Saint-Étienne, un bachelor de technologie en trois ans, en alternance dont l’objectif est de viser très majoritairement à un débouché des diplômés sur le marché de l’emploi. « Nous ne produisons pas assez de diplômés prêts à l’emploi à un niveau intermédiaire de licence ou bachelor. Aujourd’hui, selon la filière, ce sont entre la moitié et 80% des diplômés à ce niveau qui poursuivent leurs études alors que, par exemple, beaucoup d’ETI et de PME souffrent d’un déficit avéré de cadres intermédiaires polyvalents », expliquait Philippe Jamet il y a quelques mois quand il dirigeait encore l’IMT. Pour autant la Conférence des grandes écoles considérait – c’était avant la création du BUT - que l’adossement à la recherche et la promotion de l’ouverture sociale au sein des bachelors sont  «  justifiés  mais  méritent  d’être  définis  de manière plus précise ». Oui mais les DUT sont-ils vraiment adossés à la recherche aujourd’hui ? Pas vraiment. Et encore moins et par définition les licences professionnelles. Qu’en sera-t-il du BUT dont on voit mal comment ils pourraient ne pas postuler au grade de licence ?Par ailleurs la CGE s’interrogeait sur l’« intégration à une politique de site » en arguant qu’il faut « prendre en considération les modalités de collaborations très diverses qui peuvent exister entre les universités et les Grandes écoles dans les territoires » et ne pas « refuser le grade de licence à un bachelor qui fournit toutes les garanties de qualité, au motif que son établissement ne ferait pas partie d’un regroupement régional ». Enfin  le MESRI doit encore clarifier  les critères et les procédures d’obtention du grade. Du côté des écoles de management sera-t-il géré par la Commission d’évaluation des formations et diplômes de gestion (CEFDG) ou le HCERES (Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur) ? Ou les deux

LE PREMIER « EDTECH INVESTOR DAY »

Organisé par HEADway Advisory » la première édition du Edtech Investor Day aura lieu le 24 octobre 2019 à Paris dans les locaux de ESCP Europe en partenariat avec Edtech France, ESCP Europe et l’EFMD et avec le soutien du Figaro Etudiant. Le Edtech Investor Day est le premier événement consacré à Paris  au  financement  et  au  développement des Edtech. Il a pour objectif d’accélérer l’écosystème EdTech et de contribuer à faire de la France un pays de référence dans ces technologies essentielles. Il réunira dans un même lieu et en une même journée tout l’écosystème français des Edtech :

- les start up ;- les investisseurs et les grandes

entreprises ;- les établissements d’enseignement

supérieurL’événement comprend : des conférences, des réunions business en one-to-one, des challenges EdTech / partenaires, du speed dating et des sessions de pitch. Un espace exposants sera également proposé avec un petit nombre de stands pour garantir une exposition maximale.

Pour en savoir plus un site (http://edtechinvestorday.com) et un contact ([email protected]). Pour participer en tant que visiteur, il est d’ores et déjà possible de s’inscrire sur https://www.weezevent.com/edtechinvestorday.

Universités

Regard d’experts – L’enseignement supérieur à l’ère digitale

Dans notre précédent article notre experte marketing et communication mobile campusM Mathilde est revenue sur l’importance d’engager vos étudiants ; notamment grâce aux smartphones, dès leur arrivée dans votre établissement.

S’il est essentiel d’intégrer vos étudiants dès leur premier jour ; il est important de les accompagner tout au long de leur parcours étudiant. Les activités asso-ciatives ou sportives sont aujourd’hui par exemple l’un des moyens d’échanger ponctuellement avec les étudiants. Néanmoins afin de mieux interagir et de mieux les supporter quotidiennement ; le smartphone semble être l’outil incontournable. Mais pour que votre application mobile soit un vrai succès et n’entraine pas de difficultés supplémentaires pour vos équipes notre experte Mathilde partage ici avec vous quelques recommandations. 

Pour lire l’épisode 2 – Construire et maintenir l’engagement des étudiants grâce aux smartphones cliquez ici.

Chronique Tech

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A LA UNE LA PERSONNALITE

Slim Khalbous, 48 ans, a été élu recteur de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF). Le 8 décembre 2019, il succèdera à Jean-Paul de Gaudemar, élu en2015. Ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique  de  la  République  Tunisienne depuis août 2016, Slim Khalbous a dirigé parallèlement le ministère de l’Éducation de la Tunisie pendant 5 mois en 2018. Professeur des Universités en sciences de gestion à l’Institut des Hautes Études Commerciales (IHEC) de Carthage, il enseigne depuis 1995 dans les universités tunisiennes, et en tant que professeur-invité, dans plusieurs universités en France, au Maroc et au Liban. Il a été directeur général - Doyen élu - de IHEC de l’Université de Carthage de 2011 à 2016. Entrepreneur, il est également le fondateur de deux entreprises dans le domaine du développement stratégique, des études de marché, de la communication et des TIC.

Slim Khalbous est titulaire d’un Doctorat en sciences de gestion en 2000 et d’un DEA en gestion d’entreprise, de l’Université Toulouse I en 1994 et d’un DEA en science politique à l’IEP de Toulouse en 1996.

Le Recteur assure la direction exécutive de l’Agence. Il est élu pour un mandat de quatre ans, renouvelable une fois.

ELLES/ILS BOUGENT…

Maria Pereira da Costa a été nommée administratrice provisoire de l’université Paris-Descartes suite à la nomination de Frédéric Dardel au cabinet de la Ministre de l’Enseignement

supérieur, de la recherche et de l’innovation. Elle assurera cette fonction jusqu’à la fusion des universités Paris Descartes et Paris Diderot, au sein d’Université de Paris, le 1er janvier 2020. Psychologue de formation elle y a fait toute sa carrière et en était jusqu’ici vice-présidente du conseil d’administration.

Cristel Esnault a été nommée directrice des activités communication, marketing, promotion et concours de l’ISC Paris. Elle succède à Delphine Cantat. Titulaire d’une

maîtrise de droit des affaires de Paris Ouest Nanterre et d’un MBA spécialisé en marketing et communication digitale (MCI) de l’Institut Léonard de Vinci, Cristel Esnault rejoint la filiale médias du Groupe LVMH pour prendre la direction commerciale des titres de presse financière  en  1999,  puis  devient  directrice 

Comment répondre aux besoins en nouvelles compétences des

organisations ?Exigences des « millenials », compétences transversales, nouveaux métiers liés au digital et à la data, transition écologique… l’étude « Mutations sociétales & nouvelles compétences : quels impacts sur les organisations ? » réalisée par le Comité 21, la Conférence des présidents d’université et la Conférence des grandes écoles présente les défis sociétaux actuels rencontrés par les organisations publiques et privées en tant qu’employeurs et les leviers qu’elles actionnent pour prendre le train des transformations. L’étude a une double ambition : « éclairer les universités et grandes écoles dans l’adaptation de  leur offre de formation afin de répondre aux besoins en nouvelles 

compétences des organisations », et identifier les principaux impacts des mutations sociétales sur les métiers des organisations de divers secteurs d’activité.Pour ce faire trente entretiens ont été réalisés par le Comité 21 avec des responsables des ressources humaines d’organisations issues du secteur privé (grandes entreprises, PME, ETI, Start up), des associations, des professionnels du recrutement et du conseil, de l’administration publique, des collectivités territoriales ainsi que des établissements d’enseignement supérieur et de recherche.

Gamification de l’enseignement : « Le Bus à l’envers »

UNIVERSITES

Pendant un an, un groupe d’enseignants issu de disciplines universitaires variées a tenté d’identifier  des  mécanismes  susceptibles d’amener des étudiants à générer un grand nombre d’idées créatives. Ce travail a conduit à la construction d’un jeu, « Le Bus à l’envers », qui amène à « adopter plusieurs points de vue sur une situation donnée, à imaginer un grand nombre de solutions à une même question, à dépasser ses cadres de pensée habituels, et à tisser des connexions entre des éléments sans lien apparent ». Composé de huit types de cartes, ce jeu de 48 cartes propose ainsi une pluralité des modes d’interrogations du problème en variant la sollicitation des participants. Dans l’exemple ci-dessous le problème à résoudre est le suivant : « comment donner envie aux adolescents de 12-16 ans d’aller visiter les musées et des expositions d’art ? »Si l’enseignant souhaite générer beaucoup d’idées par des mécanismes de correspondance, il peut partir du type de carte « cinq sens » qui s’appuie sur les cinq sens humains (odorat, goût, toucher, ouïe et vue). Mettons que le

participant tire la carte « goût épicé ». Première consigne : se laisser envahir par les sensations et exprimer les ressentis que procure le mot « épicé ».  Naturellement  et  sans  effort,  les mots suivants peuvent venir à l’esprit : piquant, brûlant, voyage en orient, piment, poivré, exotique, rouge... Deuxième consigne : associer un ou plusieurs des ressentis énumérés avec le problème à résoudre. C’est ainsi qu’émergent les pistes suivantes : « il faudrait rendre la visite plus « fun » en la pimentant avec des énigmes, piquer la curiosité des jeunes par des histoires à terminer en se fondant sur les tableaux présents, élire l’œuvre d’art la plus piquante... »

En bref…• Modalités d’élaboration et de délivrance

des diplômes nationaux et de certains diplômes d’État par les établissements d’enseignement supérieur relevant du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI)

• Rai honoré par l’université Paris-Nanterre (l’Equipe)

• Finale internationale de MT180 : la

Belgique remporte le premier prix ; Tom Mébarki sur le podium (CPU)

• Didier Gosset, doyen de la faculté de médecine de Lille: «Les études de santé vont  s’ouvrir  à  de  nouveaux  profils» (Le Figaro Etudiant)

• Comment vont être sélectionnés les futurs médecins (Le Monde)

concomitamment. Même question du côté des ingénieurs pour lesquels la Commission des titres d’ingénieurs ne gère que le titre d’ingénieur aujourd’hui.A quoi va servir le « grade licence ». Bien sûr il sera plus rassurant pour les Grandes écoles de pouvoir garantir à leurs étudiants que leur bachelor leur ouvrira bien toutes les portes. Evidemment le « grade licence » sera synonyme de garantie de leur qualité. Mais c’est surtout à l’international qu’il sera un grand atout. Aujourd’hui il est par exemple impossible pour un étudiant chinois d’obtenir un financement  de  son  gouvernement  pour  venir 

étudier dans un établissement dont le diplôme n’est pas reconnu par l’Etat. Avec le grade licence les portes s’ouvriront grandes. Du moins pour les bachelors en trois ans. « Demain, je pense que nous verrons peut-être des écoles concentrées d’un côté sur leurs bachelors, avec une quatrième année à l’international sanctionnée par un « Bachelor with Honors », et deux voies parallèles en 3 ans : l’une conduisant à l’emploi, l’autre au master Grande Ecole ou à des masters 1 et 2 ouverts sur toutes sortes de spécialités », analyse François Bonvalet tout juste parti de la direction de TBS.Olivier Rollot (@ORollot)

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ÉCOLES DE MANAGEMENT

Montpellier BS accréditée EquisL’EFMD (European Foundation for Management Development) vient d’attribuer son accréditation EQUIS (European Quality Improvement System) à Montpellier Business School (MBS). Déjà accréditée AACSB et AMBA, l’École rejoint le cercle des 1% de Business School mondiales triple accréditées AACSB/AMBA/EQUIS (la 91ème sur environ 14 000 business schools dans le monde). En France elle est la 14ème école de management française post-classe préparatoire. « Cette nouvelle accréditation est une reconnaissance de la stratégie de MBS, qui allie une

exigence de qualité académique répondant aux plus hauts standards mondiaux à la défense de valeurs fortes : l’ouverture sociale et la construction d’une économie et d’une société plus responsables. Ce n’est qu’un début, l’entrée dans un nouveau processus d’amélioration continue qui doit nous amener à poursuivre notre progression », réagit Bruno Ducasse, le directeur général de Montpellier Business School.

José Milano quitte la direction de Kedge Directeur depuis juillet 2018 de Kedge BS après en avoir été nommé directeur général adjoint en charge du développement corporate et de l’international en janvier 2016, José Milano quitte le 4 octobre la direction de Kedge BS. Présidé par Agnès Grangé, le conseil d’administration de KEDGE se réunira prochainement pour discuter de sa prochaine succession. Selon des sources concordantes il devrait rejoindre le groupe Inseec au poste de directeur des opérations début novembre

Passage de pouvoir à emlyonPrésident du conseil de surveillance de emlyon, Bruno Bonnel s’était livré à une critique à peine voilée de l’action de son nouveau directeur général, Tawhid Chtioui dans Le Journal des Entreprises le 25 septembre dernier. C’est finalement  lui qui est remplacé par Jean Eichenlaub, président de Qualium Investissement et principal actionnaire d’Early Makers Group, la holding du groupe emlyon, aux côtés de Bpifrance et de la CCI Lyon Métropole. «Je suis très honoré de m’implique dans ce rôle de président du conseil de surveillance d’Early Makers Group et de prendre la relève de Bruno Bonnell, qui laisse l’école dans une excellente situation académique et financière. Qualium Investissement et Bpifrance auront à cœur de poursuivre ce travail avec la nouvelle équipe de direction, et plus particulièrement avec le directeur général Tawhid Chtioui, pour poursuivre le projet de développement ambitieux de l’école en France et à l’international », confie Jean Eichenlaub alors que Tawhid Chtioui, Président du directoire et directeur général d’emlyon business school se dit « ravi de la confiance qui m’est aujourd’hui accordée par la CCI et nos nouveaux partenaires Qualium et Bpifrance et remercie

Bruno Bonnell pour le temps qu’il a consacré à l’école et le travail accompli durant ces dernières années. Les contributions complémentaires de nos différentes parties prenantes permettront sans doute à emlyon d’atteindre son ambition de figurer parmi les toutes meilleures business schools en Europe. »

Des discussions sont maintenant en cours  avec  des  personnalités  qualifiées qui viendront renforcer le conseil de surveillance au cours des prochaines semaines.

Jean Eichenlaub

L’Eslsca inaugure ses locaux à La Villette ESLSCA Business School Paris a inauguré cette semaine un tout nouveau campus situé près de La Villette. Sur 8 000 m2 et cinq étages, l’Eslsca se situe tout près d’entreprises comme le Club Med ou la MAIF. Rachetée en 2016 par le groupe Planeta, l’Eslsca fête également cette année ses 70 ans.

promotion admissions concours du Pôle Universitaire Léonard de Vinci en 2007. Elle est recrutée en 2016 par CCI Portes de Normandie pour prendre la direction du centre de formation CCI Formation Eure à Evreux. Elle a enfin assumé  la délégation par  intérim du Concours Link au printemps 2019 et mené des missions de conseil autour de l’expérience étudiante auprès d’écoles d’enseignement supérieur avant de rejoindre l’ISC Paris.

Les biographies des présidents d’université, directeurs de Grandes écoles et principaux responsables politiques de l’enseignement supérieur sont à consulter sur le blog d’HEADway.

MESRI : QUE FAUT-IL RETENIR DU BUDGET 2020 ?

La progression du budget du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) sera de 500 M€ en 2020 (soit 10 % de la hausse du budget de l’État). Depuis 2017, la hausse s’élève à 1,7Md€, soit près de 7%. Avec ses 25,49 Md€, le budget du MESRI est le 4ème budget de l’État (après l’Éducation nationale et la jeunesse, les Armées et la Transition écologique et solidaire) et représente environ 10 % des dépenses. Les effectifs autorisés sous plafond (259 000 « équivalents temps plein », ETPT) sont répartis entre l’enseignement supérieur (173 000 ETPT), la recherche (73 000 ETPT) et le réseau des œuvres universitaires et scolaires (13 000 ETPT). En tout le projet de loi  de  finances pour 2020 prévoit  175 M€ de moyens nouveaux pour les établissements d’enseignement supérieur. Ils sont destinés à financer essentiellement  la poursuite du Plan étudiants (142,5 M€) ainsi que la généralisation du dialogue stratégique et de gestion

Le budget 2020 du MESRI est composé de 25,35 Md€ auxquels s’ajouteront 140 M€ de recettes de la contribution à la vie étudiante et de campus (CVEC)

LES TWEETS DE LA SEMAINE

Jean-Michel Blanquer@jmblanquer Une minute de silence en hommage à #JacquesChirac dans les écoles et établissements. Ici au lycée Louis Le Grand où il fut élève après avoir été au Lycée Carnot.

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De nouveaux partenaires pour SkemaDès la rentrée 2020, une quarantaine d’étudiants du MSc « Entrepreneurship & Innovation » bénéficieront d’un parcours inédit grâce à un partenariat avec l’université de Berkeley. Un programme dont le coût est de 45 000€ par an auquel les étudiants du PGE qui auront eu la chance d’être sélectionnés pourront avoir accès sans supplément à leurs frais de scolarité. A la clé un double-diplôme : le MSc de Skema (ou le grade master pour les étudiants du PGE) et le « Diploma in entrepreneurship & start-up management » de UC Berkeley Extension,  sa filiale à  l’origine consacrée à  la  formation continue. « Ce n’est pas un degree car ils sont soumis à un numerus clausus ce qui n’est pas le cas des diploma », commente Patrice Houdayer, le vice dean de Skema qui a monté ce nouveau programme ainsi qu’un tout nouveau triple diplôme avec la Loyola University de La Nouvelle-Orléans) et la Ludwig Maximilians Universität de Munich. « Nous avons d’abord conclu un accord avec la LMU de Munich puis cherché un partenaire aux Etats-Unis. Pour la Loyola University c’est une véritable opportunité de monter un «junior MBA» qui peut être un vrai relais de croissance », analyse Patrice Houdayer. Les étudiants pourront obtenir simultanément le MBA américain, le Grade de Master du Programme Grande École et le Master allemand en administration des affaires.

GEM étudie le « sexisme et la violence » envers ses étudiants

Skema en mode augmentéSkema BS a inauguré le 10 septembre 2019 à Montréal son nouveau laboratoire en Intelligence Augmentée - plutôt qu’artificielle, car « l’humain reste au cœur des activités d’une école de management » - et son nouveau centre de R&D : le SKEMA Quantum Studio qui déploie ses outils sur l’ensemble des programmes de l’école. Le SKEMA Global Lab in AI. L’objectif : fournir à ses étudiants, du programme postbac Global BBA en 4 ans au programme Grande école jusqu’aux formations de 3e cycle (Masters of Science-MSc & Mastères Spécialisés®-MS), une trousse à outils, de nouveaux savoirs et compétences qui leur permettront de « diriger les entreprises du 21

ème siècle et d’exercer de nouveaux métiers ». Le tout sous l’égide du professeur en science des données appliquée aux entreprises et créateur d’une plateforme de visualisation de données internationales à Montréal (MondoInternational), Thierry Warin, qui a rejoint SKEMA début 2019 pour créer et diriger le laboratoire dans le cadre d’un joint-venture. « Le SKEMA Quantum Studio va devenir un coach personnel pour tous nos étudiants qui vont tous acquérir une connaissance hybride en management et technologie », assure la directrice générale de Skema, Alice Guilhon. Trois millions d’euros ont d’ores et déjà été investis dans le projet et cinq personnes y travaillent à Montréal dans un esprit d’« IA éthique ». L’intégralité des étudiants  passera  d’ailleurs  un  certificat  en  ce sens. « En étant présente à Montréal, SKEMA affirme son positionnement sur l’économie de la connaissance pour devenir l’un des tout premiers laboratoires mondiaux à créer et

appliquer les méthodes et outils d’IA au bénéfice des entreprises et des étudiants partout dans le monde », reprend Alice Guilhon.

A la clé sans doute une vraie compétence rare sur le marché de l’emploi. « Le «skemien augmenté» va être très recherché dans le monde. Nous avons déjà beaucoup de demandes pour les titulaires de notre master en IA », commente la présidente du Chapitre des écoles de management qui réfléchit maintenant à la création d’un PhD à Montréal pour former les professeurs nécessaires au développement de l’IA dans les écoles de management.

Les étudiants du Programme Grande Ecole auront de plus la possibilité de suivre un cours de stratégie industrielle basé sur les contenus développés par l’Institut de Stratégie et de Compétitivité de Harvard Business School, dirigé par l’une des grandes  figures  de  l’école:  le  professeur Michael Porter.

Philippe Warin concepteur du tout nouveau SKEMA Quantum Studio

Parce qu’elle voulait comprendre comment ses étudiants vivaient le harcèlement et les violences au quotidien à l’école comme en dehors, GEM a créé le baromètre « sexisme et violence envers les étudiants de GEM » il y a 3 ans. Cette année, le questionnaire a été rempli par plus de 25 % des étudiants (environ 800 répondants), tous programmes de formation confondus. Résultat : alors que, selon le baromètre Pros-Consulte 2018, 13,1% des salariés en entreprise se disent victimes de harcèlement, agressions ou incivilités ce taux tombe à 9,8% chez les étudiants de GEM. 80% des étudiants qui se sont sentis harcelés sont des femmes qui ont subi des remarques en rapport avec leur physique. 44% d’entre elles ont décidé d’ignorer la situation alors que plus de 50%

l’ont subie de visu. Une nette évolution par rapport au baromètre 2018 où la cyberviolence primait. Le baromètre identifie principalement deux lieux de harcèlement : les regroupements d’étudiants (intra et extérieurs à l’Ecole) et les lieux de vie et de déplacement des étudiants. La salle de cours, le corps professoral et le personnel administratif sont des lieux et des sources épargnés.

La chaire Femmes et Renouveau Economique (FERE) de GEM souhaite travailler  sur  la  création  d’un  certificat « leadership au féminin » pour aider les étudiantes à faire valoir leurs idées, à prendre la parole en groupe, etc.

ÉCOLES DE MANAGEMENT Frédérique Vidal@VidalFrederique Le campus Agro Paris-Saclay sort de terre ! Première visite avec @dguillaume26 et @AnjaKarliczek de ce nouveau campus de rang mondial qui accueillera à la rentrée 2021 3 500 étudiants, enseignants-chercheurs et salariés @AgroParisTech mais aussi l’@Inra_France. »

EdTech France@EdtechFrance Ils sont les visages d’#EdTech ! Découvrez le board de l’association à l’occasion de la sortie de notre nouveau site. https://edtechfrance.fr/a-propos/

Delphine Manceau@delphmanceau Passionnant article @lemondefr sur le rapport au travail avec une comparaison entre générations et une analyse des attentes et  comportements  spécifiques  des  jeunes face au travail https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/09/28/dans-le-monde-du-travail-jeunes-et-plus-ages-se-disent-confrontes-au-meme-probleme-le-manque-de-reconnaissance_6013454_3234.html

Frédéric Dardel@FDardel Petite récré au milieu d’une analyse des résultats 2018 de l’@AgenceRecherche: Distribution des prénoms des porteurs de projets lauréats (tous AAP confondus). Podium : Nicolas, Olivier & Philippe (peu de prénoms féminins…)

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Le campus Groupe IGS Toulouse-Blagnac s’agrandit

Le campus Groupe IGS Toulouse-Blagnac accueille près de 1 600 apprenants avec un tout nouveau bâtiment de 2 345 m² « nouvelle génération » qui jouxte l’existant (4 000 m²). Cette nouvelle infrastructure est composée de 15 salles de cours équipées des dernières technologies pour favoriser les classes inversées, 2 learning labs, 2 espaces de travail collaboratifs, un nouvel espace dédié à l’entrepreneuriat « Synapse » et un bureau destiné à la vie associative étudiante.

« Inspiring Guest » chez TBS

Cap sur l’entrepreneuriat pour ICN BSICN Business School propose dès cette rentrée un accompagnement professionnel à l’entrepreneuriat à ses étudiants. Ce nouveau dispositif se traduit notamment par la mise en place d’un nouveau référent accompagnement professionnel entrepreneuriat, David Gegonne, professeur affilié à ICN et directeur exécutif de Grand Nancy Innovation et le lancement du Prix de l’entrepreneuriat étudiant. De même il est dorénavant possible de rejoindre l’association ICN Entrepreneurs dès la 1ère année du programme Grande Ecole.

Kantar lance son premier mastère avec l’ICD

Leader mondial de la data, des études et du conseil Kantar accueille depuis cette semaine dans ses locaux les élèves de sa première promotion du Mastère « Architecte des Stratégies Insights & Data », une formation ouverte aux étudiants à bac+3. 12 étudiants bénéficieront d’un programme complet qui débouchera sur des propositions d’emploi au sein de deux divisions du groupe : Division Insights et Division Media. Ce Mastère s’opère en partenariat avec Human Experience et l’ICD, école de commerce et marketing du Groupe IGS.

L’ESG Tourisme ouvrira ses portes à la rentrée 2020

Du 16 au 20 septembre 2019, TBS a lancé la première édition de sonu projet «Inspiring Guest», un événement conçu pour « injecter de la créativité et du fun dans l’enseignement et l’apprentissage ». Pendant une semaine, les professeurs et étudiants ont travaillé en collaboration avec une « personnalité inspirante » pour stimuler à la fois le processus d’apprentissage et la motivation des étudiants.

Cette première édition du projet Inspiring Guest a mis en lumière l’humoriste Sammy Obei, diplômé de l’Université de Berkeley, Californie en Business et Mathématiques appliquées. Tous les collaborateurs et les étudiants de TBS

ont pu assister à un one-man show et à un atelier pédagogique. En parallèle, des vidéos pédagogiques ont été tournées tout le long de la semaine.

ÉCOLES DE MANAGEMENT

Après la création de l’ESG Sport en 2018 et de l’ESG  Luxe  en  2019,  l’ESG Tourisme  confirme la stratégie de Galileo Global Education de proposer  une  offre  de  formation  segmentée pour « répondre au plus près aux besoins des entreprises et à la volonté des jeunes d’intégrer des formations qui aient du sens pour eux ». L’ESG Tourisme proposera des formations en initial ou en alternance, du postbac au mastère :

- BTS tourisme- licence professionnelle en Marketing du Tourisme et de l’Hôtellerie, en partenariat avec l’Université de Paris-Est Marne-la-Vallée

- bachelor tourisme et hôtellerie

- deux M1 en Management du Tourisme et Management de l’Hôtellerie

- quatre mastères  pour  couvrir  les  différents métiers du management et de la gestion en hôtellerie, ainsi que l’organisation d’événements touristiques.

L’ESG Tourisme sera située à Paris, aux côtés de l’ESGCI et de l’ESG Finance. Elle sera dirigée par Olivier Sercq

Benoit Anger@Benoit_Anger La France est la 4ème destination mondiale pour les étudiants de business school Merci notamment à @CampusFrancepour leur soutien https://businessbecause.com/news/mba-degree/6269/top-10-best-countries-for-business-schools

HEADway est sur Twitter. A suivre sur @HEADwayAdvisory.

L’IGESER EST NEELa naissance de l’inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESER) a été actée par décret le 29 septembre. Elle regroupe les compétences jusqu’alors dévolues aux inspections générales des ministères chargés de l’Education (IGEN), de l’Enseignement supérieur et de la recherche (IGAENR), des Sports et de la jeunesse (IGJS) et de la culture (IGB).

Cette création devrait permettre « d’articuler mieux encore les politiques publiques à l’école, de la maternelle au doctorat, touchant aussi bien l’éducation, la formation et l’épanouissement de la jeunesse, l’engagement des élèves et des étudiants dans le sport, la vie associative ou encore la lecture publique, avec les politiques contribuant au lien social et à l’équilibre des territoires ».

Le décret établit essentiellement qui peut être inspecteur général et comment les carrières évoluent.

COURSERA LANCE « COURSERA FOR CAMPUS »

Avec Coursera for Campus, toutes les universités, même celles qui ne font pas partie de l’écosystème de partenaires de Coursera, pourront utiliser le contenu de Coursera. Les universités auront accès à plus de 3 600 cours qu’elles pourront intégrer dans leurs programmes d’études. Les universités pourront également utiliser les outils de Coursera pour rédiger des contenus et des évaluations, les laboratoires Coursera pour des projets pratiques, et l’analyse de l’apprentissage de Coursera pour améliorer et suivre les résultats des apprenants.

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ENTRETIEN

Toujours sixième du « classement Sigem », Audencia BS connaît de nouveaux développements sous l’égide de son directeur général Christophe Germain. Implantation en Chine, nouveaux accords avec des Sciences Po ou Le Wagon, création d’une alliance internationale dans l’agri-business les nouveautés sont nombreuses.

Olivier Rollot : Audencia conserve cette année sa sixième place dans l’ordre du choix des préparationnaires. La concurrence n’en est pas moins toujours plus rude. Comment faites-vous pour conserver ce rang qui vous fut un temps contesté.

Christophe Germain : Nous nous attachons à bien comprendre les aspirations des étudiants de classes préparatoires. Nous leur proposons une formation de qualité et les invitons à vivre l’« expérience » Audencia empreinte de valeurs, d’excellence et de proximité qui contribue à leur épanouissement personnel et professionnel.

O. R : Les élèves de prépas sont toujours au cœur de votre recrutement. Leur cursus va être réformé à la suite de la réforme du bac. Que souhaiteriez-vous voir évoluer en classe préparatoire ?

C. G : 100% des élèves de première année de notre programme Grande école (PGE) sont effectivement  issus  de  classes  préparatoires. L’histoire même d’Audencia est très liée aux classes préparatoires avec qui l’Ecole entretient des relations de proximité. A ce stade de formation, nous considérons que ce sont les meilleurs étudiants. Ce que nous attendons aujourd’hui et demain des classes préparatoires (et c’est le challenge qui se présente à elles), c’est de toujours former de très bons étudiants tout en reconnaissant et  intégrant  la diversité des profils qui se présenteront à elles dans le futur.

O. R : La réforme du lycée et du bac fait s’interroger sur le niveau en mathématiques qu’auront demain vos étudiants. Quel niveau vous paraît nécessaire pour intégrer une école de management ?

C. G : Les mathématiques sont un critère de sélection pour accéder aux CPGE et aux écoles de management. Est-ce toujours le bon critère ? Est-il nécessaire d’avoir tel ou tel niveau en mathématiques pour réussir en Ecoles de commerce et réussir son parcours professionnel ? Le débat est ouvert depuis longtemps et il n’est pas prêt d’être refermé ! Oui, dans certains cas,

« Le cœur du « réacteur » d’Audencia BS est l’hybridation des compétences »

ÉCOLES DE MANAGEMENT

En bref…

• Changement climatique, dérèglement éducatif : les écoles de management doivent faire leur mue (Aurélien Acquier, professeur à ESCP Europe signe une tribune sur Linkedin)

• Crédit Agricole Corporate and Investment Bank, HEC Paris et la Fondation HEC créent la première Corporate Initiative en fusions-acquisitions. Cette initiative pédagogique,  favorisant  la  diffusion  de savoirs et les échanges entre le monde académique et le monde de l’entreprise, est « destinée à promouvoir et à valoriser l’enseignement et la recherche appliquée dans ce domaine ».

• Le groupe Prada devient partenaire officiel de  l’International Master  in Luxury Management de NEOMA Business School

• Tessa Melkonian, professeure à emlyon business school publie « Pourquoi un leader doit être exemplaire » aux éditions UGA.

• Dans le cadre de la semaine de la finance responsable, CANDRIAM et KEDGE BS lancent une chaire de recherche « Finance Reconsidered : Addressing Sustainable Economic Development » pilotée par Christophe Revelli, professeur associé et directeur du Master Corporate & Sustainable Finance.

• EDHEC-Risk Institute, le centre de recherche en finance de l’EDHEC Business School, lance un nouveau programme de spécialisation accessible dès septembre sur Coursera : « Investment Management with Python and Machine Learning ».D’une durée de 4 à 6 mois, cette spécialisation permet « d’acquérir une solide base en data science et en méthodes de calcul appliquées au secteur de l’investissement, tout en mettant l’accent sur les dernières avancées en matière de gestion de portefeuille ».

HEADWAY ET L’ADETEM SE PENCHENT SUR « LE RECRUTEMENT POSTBAC A L’HEURE DE PARCOURSUP »

Alors que la rentrée est encore proche, les futurs bacheliers pensent déjà à la suite. Dès décembre, ils devront s’inscrire sur la plateforme Parcoursup qui leur permettra de postuler dans les formations qu’ils auront choisies. En 2020 et pour la première fois, c’est l’ensemble de l’enseignement supérieur qui est concerné. Alors que beaucoup d’écoles avaient décidé de ne pas être parties prenantes sur APB puis sur Parcoursup, l’ensemble des programmes visés par l’Etat ont en effet désormais l’obligation de participer à Parcoursup.

Pour beaucoup d’écoles, et notamment de management, c’est une petite révolution qui bouleverse l’organisation des recrutements. Comment se préparent-elles ? Quels sont les outils et astuces mis en place pour optimiser les concours ? Qu’est ce qui change vraiment pour les écoles ? Comment ont travaillé celles qui sont déjà passées sur Parcoursup. Autant de questions auxquelles vont répondre nos experts du Club Adetem des décideurs marketing, communication et digital de l’enseignement supérieur le 9 octobre à 8 h 30 dans les salons de l’Hôtel des Arts et Métiers 9 bis, avenue d’Iéna à Paris.

Les grands témoins seront Thomas Lagathu, le directeur du Concours Sesame, et Anne-Marie Patard, la directrice marketing et communication du Pôle Léonard de Vinci et Céline Verdrière, responsable recrutement France en concours à l’IÉSEG.

Inscriptions auprès d’Anaïs Salaün

LE CHIFFRE DE LA SEMAINE

Les derniers indicateurs de résultats des sociétés d’accélération du transfert de technologies (SATT) viennent d’être publiés. En voici les chiffres clés:

TROIS « RENCONTRES DE L’ORIENTATION » POUR « LE FIGARO ETUDIANT »

Après Paris et Lyon, c’est Lille qui vient compléter cette année l’offre salon du Figaro Etudiant. Les dates et les lieux :

- le samedi 5 octobre au Carrousel du Louvre de Paris de 9h à 18h

- le samedi 5 octobre au Palais de la bourse de Lille de 9h à 18h

- le samedi 12 octobre au Palais de la bourse de Lyon de 9h à 18h

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ENTRETIENpour ceux qui vont s’orienter vers des métiers du secteur de la finance par exemple, ou bien dans des domaines qui comportent une forte dimension d’ingénierie technique ou technologique. Mais il ne faut pas oublier que nous intégrons aussi aujourd’hui des élèves issus de classes préparatoires littéraires qui réussissent très bien dans nos Ecoles et qui font ensuite de magnifiques parcours professionnels.

O. R : Demain, faudrait-il instituer des quotas pour réserver des places aux meilleurs en mathématiques ?

C. G : Je ne suis pas favorable au principe des quotas quel que soit le domaine, car cela nie les lois du marché. La réforme du bac va permettre aux élèves d’avoir toute une diversité de parcours. Se placer dans une logique de quotas va à l’encontre de cette volonté d’ouverture. Il faut reconnaître la diversité. On ne peut pas dire aux élèves que le « champ des possibles » est large en seconde et puis contraindre leurs choix ensuite. L’important en revanche est que les « règles du jeu » soient équitables  entre  tous  les  profils  pour  éviter  que l’opportunisme guide les choix de parcours.

O. R : Audencia, c’est aussi un groupe avec notamment une école de communication, SciencesCom. Comment ces différentes entités cohabitent-elles ?

C. G : Historiquement, Audencia s’est construite autour de son PGE, puis a développé son portefeuille de programmes en management, mais l’Ecole délivre également des programmes en communication sous la marque Audencia SciencesCom. Le Mediacampus, qui abrite ces programmes, est aujourd’hui l’incarnation de ce que nous voulons développer en matière d’éco-système d’apprentissage et de formation. Les étudiants y côtoient, des professionnels de la communication et des médias, des start-ups évoluant dans le domaine des jeux vidéo et du cinéma d’animation, et ils peuvent également bénéficier des installations d’une chaîne de TV.

O. R : Cette hybridation est-elle aussi forte sur votre campus historique de La Jonelière, Atlantic Campus, qui est en pleine rénovation ?

C. G : Pas à ce jour, mais c’est l’idée directrice qui prévaut aux réaménagements et extensions qui y ont été engagés. En 2020, nous disposerons de nouveaux locaux dédiés aux associations étudiantes qui seront en proximité avec les espaces d’accueil des entreprises et nos activités de formation continue. Nous allons par ailleurs continuer à étendre nos campus à Nantes dans les trois / cinq ans à venir en faisant le choix rester en centre-ville.

O. R : Votre stratégie passe également par la signature de nombreux accords de partenariat. Récemment avec Sciences Po Aix et Sciences Po Saint-Germain, l’Epita et Le Wagon…

C. G : Le cœur de notre « réacteur » est l’hybridation des compétences qui est un des axes clés de notre stratégie reste l’Alliance Centrale – Audencia - ENSA. Dans ce cadre, nous allons d’ailleurs bientôt annoncer la création d’un nouveau programme qui s’ajoutera à ceux qui existent déjà, à l’incubateur et à tous les dispositifs mis en place pour favoriser le mixage des étudiants des trois écoles. Plus largement, nous souhaitons continuer à développer des parcours permettant aux étudiants de développer une double compétence. Nous voulons associer passion et professionnalisation, intérêt pour les métiers de l’image, les sciences politiques, l’ingénierie, l’architecture, les arts, la technologie,

etc… et le management. Demain, le pourcentage d’étudiants « hybrides » devrait avoisiner les 40%.

L’innovation se situe le plus souvent à l’intersection des disciplines. Former des étudiants innovants, cela nécessite de les ouvrir à d’autres domaines complémentaires de celui du management. C’est ce qui nous conduit à développer ces partenariats et ce qui nous a amené il y a quelques années à faire le choix « d’abriter » notre incubateur au sein de l’Alliance Centrale-Audencia-ENSA.

O. R : Les étudiants sont de plus en plus préoccupés par les questions de RSE (responsabilité sociale des entreprises). Que faites-vous pour la gérer ?

C. G : La RSE est un axe central du projet pédagogique d’Audencia depuis 2001.

Une spécialisation « managing sustainable impact » est proposée aux étudiants du PGE en troisième année, et la RSE est une thématique transversale à l’ensemble des enseignements. Nous créons à la rentrée prochaine un nouveau mastère spécialisé « Acteur Pour la Transition Energétique » en partenariat avec l’Ecole Centrale de Nantes.

Au-delà des formations, ce sujet concerne l’école dans sa globalité. C’est le cas pour le Triathlon Audencia que nous organisons chaque année à La Baule. Nous proposons à des jeunes en situation de handicap de vivre l’évènement de l’intérieur et nous nous engageons à ne générer aucune nuisance écologique. Un référent RSE est en charge de tout ce qui concerne le fonctionnement de l’école et l’engagement des parties prenantes : à la rentrée, nous proposerons par exemple à tous nos étudiants et au personnel d’avoir un contenant à recharger dans des fontaines à eau plutôt que des bouteilles en plastique. Nous nous devons d’ailleurs d’être exemplaires, notamment pour respecter nos engagements vis à vis du WWF avec qui nous avons un partenariat.

Enfin,  30  à  40%  de  la  recherche  produite  à Audencia traite de RSE. Au même titre que l’ouverture vers les arts et la culture, la RSE fait partie de l’ADN de l’Ecole. D’ailleurs, pendant les oraux du concours, la très grande majorité des candidats y font d’ailleurs référence.

O. R : Les écoles de management françaises sont de plus en plus internationales. Votre principale implantation à l’étranger se trouve en Chine, à Shenzhen, où vous avez créé en 2016 une école en commun avec l’université, la SABS (Shenzhen Audencia business school), au cœur de ce qui est aujourd’hui la métropole dont le développement est le plus dynamique dans le monde.

C. G : SABS est l’illustration de notre stratégie internationale : recruter des étudiants localement en nous associant avec des institutions sur place et proposer aux étudiants français qui effectuent  leurs  semestres  à  l’international  de s’immerger dans les écosystèmes locaux. Nous ne souhaitons pas développer de campus à l’étranger en « solo » pour y faire séjourner nos étudiants, considérant que la valeur ajoutée offerte à ces derniers en termes d’interculturalité et d’immersion dans l’environnement économique et social local est supérieure, dès lors que nos implantations se font en partenariat.

O. R : Votre modèle, c’est l’échange d’étudiants avec des universités partenaires

ETUDIANTS INTERNATIONAUX : LES RESEAUX SOCIAUX AU CŒUR DU RECRUTEMENT

Près de 83 % des étudiants utilisent les réseaux sociaux pour les aider à faire leur choix d’université, selon l’enquête auprès des étudiants internationaux (ISS) de 2017. Mention, plateforme spécialisée dans le marketing des réseaux sociaux et la veille en ligne publie un « Guide to Social Media Management for Higher Education Institutions » qui « compare la relation entre la motivation d’un étudiant à choisir une université, et le niveau d’engagement de l’établissement à construire sa réputation sur les réseaux sociaux ». Dans cette étude Mention a recueilli plus de 222 000 citations  auprès  de  28  universités  afin  de déterminer quels sont les sujets préférés des étudiants internationaux sur les réseaux. Arrivent en tête, les admissions et le recrutement, la présence internationale, ainsi que la sécurité sur le campus. Les principales conclusions de l’étude :

- sécurité sur les campus : les forums (41%) sont l’une des sources les plus populaires pour échanger sur la sécurité sur les campus (tant d’un point de vue positif que négatif) ;

- présence internationale : les 3 principales universités qui dominent les conversations internationales au Royaume-Uni sur Twitter sont l’Université de Cambridge, l’Université  de  Cardiff  et  l’Université de Northampton. Dans le top 5 des écoles américaines qui dominent les conversations internationales par le volume des citations sur Twitter sont: Harvard University, Ohio State University, Yale University, Penn State et New York University

- admissions et recrutement : les 5 principaux pays où des conversations sur les admissions et le recrutement ont eu lieu sont : les États-Unis, l’Allemagne, l’Inde, la France et le Canada

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ENTRETIENqui envoient également leurs étudiants à Audencia ?

C. G : Nous avons environ 300 partenaires universitaires dans le monde, ce qui nous permet d’envoyer tous nos étudiants suivre des semestres académiques en petits groupes. Chaque partenaire propose quelques places et ce sont nos étudiants qui choisissent. Dans certains cas, aux Etats-Unis notamment, ces places ont un coût pour l’école. Mais d’une façon générale, nous préférons privilégier des accords équilibrés. Les étudiants américains se déplacent peu pendant l’année universitaire mais apprécient les summer schools que nous pouvons leur proposer.

Nous développons également des partenariats stratégiques avec quelques institutions pour créer des programmes de formation ou de recherche communs. Pour ce qui est de SABS à Shenzhen, nous recrutons des étudiants chinois et proposons à quelques étudiants du programme Grande école (PGE) qui veulent suivre  par  exemple  une  spécialité  en  finance, l’un des axes très forts de la région, d’y effectuer leur période à l’international.

O. R : Implantée en Chine depuis plusieurs années, Audencia a également de très nombreux accords de coopération dans le monde. Récemment vous étiez en Afrique pour en signer de nouveaux.

C. G : Notre stratégie de développement international passe par l’Afrique. Après une tentative en Côte d’Ivoire, qui n’a pas été couronnée de succès et concluante, nous avons trouvé au Ghana et au Kenya des partenaires de qualité, proches de nos valeurs, pour développer des projets s’accordant avec nos axes d’expertise. Au Kenya, c’est à une université privée, créée initialement par une Université américaine, qui est aujourd’hui indépendante, la United States International University Africa, que nous nous sommes associés. Cette université dispose d’un campus au meilleur niveau international en plein centre de Nairobi.

O. R : Quel pourcentage d’étudiants étrangers recevez-vous ? Comment sont-ils recrutés ?

C. G : 35% des étudiants d’Audencia sont étrangers, tous programmes confondus. Certains sont « en échange » mais beaucoup viennent également en fee paying, c’est à dire en payant leur scolarité. Les équipes de la Direction des Relations Internationales sont en charge de ces recrutements, en collaboration parfois avec des agents à l’étranger qui présentent nos programmes aux étudiants. Nous sommes également présents sur les événements qu’organise Campus France.

O. R : Le niveau en langues des étudiants d’Audencia est-il toujours à la hauteur ? On entend régulièrement que les étudiants français ne sont pas au niveau…

C. G : Nos étudiants ont un très bon niveau en langues avec une moyenne globale de 899 au TOEIC. Entre leur premier semestre et le troisième, la moyenne grimpe d’ailleurs de 881 à 914 et ils doivent de toute façon avoir au moins 850 pour être diplômés. Nos étudiants du PGE – à 100% issus de classes préparatoires en première année - peuvent suivre des cours 100% en anglais dès leur première année. Ils sont rejoints par les étudiants étrangers en deuxième année.

O. R : Les étudiants d’Audencia sont tous des voyageurs dans l’âme ?

C. G : Le semestre d’études à l’international est obligatoire durant la scolarité, mais en revanche les étudiants ne sont pas toujours enclins à prolonger leur séjour pour obtenir les doubles diplômes qui leur sont proposés, préférant revenir à Audencia pour y suivre leur spécialisation.

O. R : Vous préparez spécifiquement vos étudiants à vivre cette dimension interculturelle ?

C. G : Dès leur première année de PGE, les étudiants suivent des parcours thématiques – Asie, Amérique latine, etc. – pour suivre des enseignements à la culture, l’histoire, la géographie et bien sûr la langue. Ils doivent effectuer ensuite à  la  fin  de  leur  première  année  un  stage  de  six semaines à l’international pour se « frotter » à des environnements  culturels  différents  et  vivre  une première  expérience  hors  de  France.  Enfin,  le semestre académique à l’international obligatoire est positionné en troisième année.

O. R : Beaucoup d’écoles s’interrogent sur leur modèle économique. Comment se porte Audencia financièrement ?

C. G : Nous sommes dans une situation financière remarquable car nous avons anticipé la disparition des subventions. Aujourd’hui, nous disposons de  réserves  et  nos  activités  sont  suffisamment bénéficiaires  pour  nous  permettre  d’engager les investissements nécessaires. Ce n’est pas comme  si  une  part  significative  de  notre  budget était encore lié à des subventions. D’ici à cinq ans, notre  chiffre  d’affaires  devrait  atteindre  les  90  à 100 millions d’euros pour 60 M€ aujourd’hui et 37 M€ il y a seulement cinq ans.

L’INTERNATIONAL EN BREF

• A looming disaster for HE and Brazil’s development : President Bolsonaro’s position on higher education and sciences is causing concern & confusion. His hostility towards academia could signal disaster for Brazil’s social & economic development (University World News)

• Boeing Wanted Better Engineers. Higher Education Would Never Be the Same. (The Chronicle of Higher Education)

• Harvard president apologises for comparing donors to slaves (Times Higher Education)

• Harvard Does Not Discriminate Against Asian-Americans in Admissions, Judge Rules (New York Times)

AGENDA3 et 4 octobre : Le congrès 2019 de la Conférence des grandes écoles se tient à Lyon sur le thème « Nouveaux métiers, nouvelles compétences : quelles attentes des entreprises ? »

4 au 6 octobre : La Job Fair for PhDs in Business and Management, organisée par l’EFMD et dont HEADway Advisory est partenaire, se déroule à Paris au sein des locaux de Neoma BS. Cet événement, unique en Europe, permet de réunir sur un même lieu doctorants de tous les domaines de la gestion et recruteurs des écoles européennes et internationales les plus prestigieuses.

10 octobre : Salesforce.org, la branche philanthropique de Salesforce, le n°1 de la relation client au niveau mondial, en partenariat avec l’ESSEC Business School, invite les établissements d’enseignement supérieur à la 2ème édition de son sommet annuel Européen Higher Ed Horizons au musée du quai Branly - Jacques Chirac.

10 au 12 octobre : Cette année, au moins 36 pays participeront aux #ErasmusDays en Europe, et également en Afrique et en Amérique du Nord. Près de 400 événements sont déjà inscrits sur le site www.erasmusdays.eu.

18 octobre : La 8ème édition du PhDTalent Career Fair a lieu au CENTQUATRE à Paris. Dédié à la collaboration entre les entreprises du secteur privé et les PhD - jeunes Ddocteurs et doctorants - il accueillera cette année plus de 150 entreprises. Parallèlement, le

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« T’es CAP’ d’être ingénieur.e BTP ? » : l’insertion made in ESITC Caen

Conçu et animé conjointement par l’équipe pédagogique de l’ESITC Caen, les associations d’élèves, les anciens élèves et les professionnels du BTP, le dispositif « CAP’ Capable d’être ingénieur.e ! » a pour objectif de sensibiliser les futures ingénieur.es aux valeurs de l’école, aux spécificités et à la culture des métiers du BTP. Organisées du 30 septembre au 11 octobre, après un premier mois de cours, ces deux semaines d’immersion sont l’occasion « d’accélérer l’intégration des nouveaux élèves et de les confronter à la réalité du métier d’ingénieur BTP ». Pour ce faire les futurs ingénieurs sont invités à sortir du cadre classique d’apprentissage et à participer activement à des activités ludiques et interactives.

« Enseigner dans le supérieur »

ÉCOLES D’INGÉNIEURS

Deux nouveaux directeurs dans les écoles de l’IMT

Après celui de Télécom Paris le conseil d’administration de l’IMT (Institut Mines Télécom) a voté en faveur de la nomination de Nicolas Glady à la direction de Télécom Paris. L’actuel directeur général adjoint de l’Essec n’attend plus  que  la  confirmation  de  sa  nomination  par le gouvernement pour succéder à Yves Poilane.

Autre nomination – ou plutôt confirmation, celle de Pascal Ray qui va se succéder à lui-même à la tête des Mines Saint-Étienne qu’il dirigeait depuis juillet dernier mais seulement en prolongeant son premier mandat. Selon NewsTank Higher Ed, le futur ex-directeur de Centrale Marseille, Frédéric Fotiadu, a en effet finalement renoncé au poste pour « se concentrer sur sa candidature à l’Insa Lyon ».

Nicolas Glady et Pascal Ray

Jean-François Parmentier, ingénieur pédagogique à Toulouse INP, vient de publier un livre sur les meilleurs pratiques pédagogiques dans l’Enseignement Supérieur. « Enseigner dans le Supérieur » recense 38 bonnes pratiques pédagogiques issues de la recherche internationale que certains établissements et enseignants français pourraient adopter. « Les changements que nous suggérons concernent aussi la prise de parole. Pour que les étudiants osent poser des questions, un enseignant doit savoir marquer des pauses et créer des moments de silence, laissant ainsi aux élèves le temps de formuler des interrogations judicieuses. Il doit également les interroger régulièrement sur des questions pertinentes et leur laisser le temps d’y répondre. Aujourd’hui, bien souvent encore, la partie questions est en réalité quasiment zappée », remarque l’auteur.

Enseigner dans le Supérieur, éditions Dunod, Jean-François Parmentier et Quentin Vicens, Enseignant-chercheur à l’Université du Colorado, Etats-Unis (24€ en version papier et 16,99€ en .pdf)

En bref…• CESI agrandit son campus de Nanterre en ouvrant deux nouveaux bâtiments qui seront

inaugurés le 14 octobre.

• À l’occasion de la semaine nationale de la Fête de la Science 2019, l’École des Ponts ParisTech accueillera, le 9 octobre, l’évènement « Mathématiques, nom féminin ? » organisé par la compagnie de théâtre LAPS/équipe du matin avec le soutien du Conseil Régional d’Île-de-France. Ce projet associe théâtre et rencontres-débat avec des chercheuses afin de « déconstruire les stéréotypes sur les femmes et les mathématiques et les idées reçues sur la recherche ».

concours « pitch de professionnels de l’ABG », permettra aux chercheurs d’exposer leurs travaux aux entreprises. Et le concours « Pitch & hire your Doctor », permettra quant à lui aux startups de présenter leur activité, afin d’attirer les talents au sein de leur structure.

24 octobre : Organisé par HEADway Advisory la première édition du Edtech Investor Day a lieu à Paris dans les locaux de ESCP Europe en partenariat avec Edtech France, ESCP Europe et l’EFMD.

19 au 21 novembre : Le Wise Summit consacre son congrès à la problématique “UnLearn, ReLearn: What it means to be Human” :

20 au 22 novembre : la 24ème édition du salon Educatec-Educatice se tient à Paris, Porte de Versailles. Plus de 200 exposants professionnels du supérieur et du scolaire sont attendus et plus de 12000 visiteurs.

27 novembre : AEF Sup Recherche organise la 2ème édition de ses « Rencontre de l’ESRI » à Paris sur le Campus Condorcet.

2 au 4 décembre : Le colloque IDEFI “IDEFI : Laboratoires d’innovations et de transformations pédagogiques ” se tient dans 3 lieux, l’université Paris II, Sciences Po (IEP Paris), le Centre de Recherche Interdisciplinaire (CRI – Université de Paris) qui représentent toutes les typologies d’établissements qui ont porté les IDEFI.

5 et 6 décembre : La 4ème Journées nationales de l’Innovation pédagogique dans l’Enseignement supérieur – JIPES 2019 sera consacrée à « L’approche par compétences, un levier pour la transformation pédagogique ? » au centre des Congrès de la Cité des Sciences et de l’Industrie.

2020

29 au 31 janvier : L’Université d’hiver de la formation  professionnelle  de Centre  Inffo se tient à Biarritz

Page 10: Universités€¦ · encore fallait-il qu’il soit reconnu comme une licence. D’où la création d’un « grade de licence » dont les contours restent flous. Rappelons la position

1200 étudiants du Pôle Léonard de Vinci mobilisés par le changement

climatique Chaque année les étudiants des trois écoles du Pôle Léonard de Vinci (de commerce, l’EMLV, d’ingénieurs, l’ESILV et d’Internet et multimédia, l’IIM) se réunissent lors des semaines transversales pour travailler ensemble sur des projets qui sont au cœur de la pédagogie du Pôle. Cette année le projet de rentrée des 1200 nouveaux étudiants des trois écoles était consacré au climat au travers de l’expérience La Fresque du Climat. Pendant une journée, encadrés par les bénévoles de l’association, les étudiants ont travaillé par groupe de six à faire émerger des idées explicitées ensuite sur des panneaux. Puis ont résumé leurs idées lors de rencontres avec l’association avant une conférence de restitution et un petit concert impromptu. Les photos de l’événement.

La Fresque a déjà été présentée à 20 000 jeunes cette année. Objectif maintenant : monter à 100 000 par an.

Les étudiants travaillent ensemble à définir la problématique. Beaucoup citent Jacques Chirac : « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs »

REPORTAGE

Le résultat : des fresques visuelles qui résument les enjeux

Créateur de La Fresque du Climat, Cédric Ringenbach fait le point en fin d’après-midi avec les étudiants sur les solutions qu’ils proposent

Tout finit en musique avec la chanson de la Fresque interprétée par des étudiants du Pôle

11 février : Le colloque 2020 de la Commission des titres d’ingénieurs (CTI) a lieu à Bordeaux, autour du thème « Approche(s), compétences, et alignement pédagogique ». C’est ENSEIRB-MATMECA (Bordeaux INP) qui accueille l’évènement.

17 au 19 mars : eLearningExpo : le salon de la formation et du digital learning se tient à Paris porte de Versailles.

25 et 26 avril : Consacré au « temps » la Cité de la Réussite fait son escale bisannuelle à La Sorbonne.

28 et 29 mai : Le congrès annuel de la Conférence des présidents d’université se tient à Dunkerque.

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