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Uslm aÏkibudo Guide du debutant

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Uslm aÏkibudo

Guide du debutant

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Historique de l’aïkibudo ..................................................................................... 3

L’étiquette dans le dõjõ .................................................................................... 12

Le dõjõ ............................................................................................................. 12

L’étiquette pendant les cours ........................................................................... 17

L’étiquette en général ...................................................................................... 21

EN RESUME ...................................................................................................... 23

Les débuts dans la technique ........................................................................... 24

Qui fait quoi .................................................................................................. 24

Les positions ................................................................................................. 24

Les différentes hauteurs ............................................................................... 25

Les différentes distances et temps de réaction ............................................. 25

Les atemi waza .............................................................................................. 26

Les keri waza ................................................................................................. 27

Les taï sabaki ................................................................................................. 28

Les ukemi ...................................................................................................... 28

Les hojo undo ................................................................................................ 29

Les Tsukami Kata et Te Hodoki ...................................................................... 29

Les nage ........................................................................................................ 30

Les osae ........................................................................................................ 30

Les techniques complémentaires .................................................................. 31

Les randori .................................................................................................... 31

Lexique ............................................................................................................. 32

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Historique de l’aïkibudo L'AÏKIBUDO est un Art Martial Traditionnel visant à

neutraliser un adversaire en utilisant des moyens aussi variés

qu'atémis, clefs articulaires suivis d’une projection ou d'une

immobilisation, ainsi que des étranglements.

Le travail à mains nues découlant directement du travail des

armes (KOBUDO), notre pratique s'enrichit de l'étude du

KATORI SHINTO RYU, l'une des écoles de KOBUDO les plus

vieilles du Japon.

L'AÏKIBUDO ne lui cède en rien en matière d'ancienneté

puisqu'il puise sa genèse dans la mythologie japonaise : la

lutte entre les dieux KATORI et KASHIMA relatée dans le

«livre des choses anciennes» (712) pouvant être considérée

comme une de ses premières manifestations.

La tradition martiale japonaise est codifiée au 10ème siècle

avec l'apparition du BUSHIDO (code d'honneur des

SAMOURAIS) et l'avènement des DAIMYO (grandes familles)

tels les MINAMOTO qui sont à l'origine du DAITO RYU

AÏKIJUJUTSU.

Installés à TAKEDA en pays de KAI, ils y fondèrent la célèbre

lignée éponyme, leur plus illustre descendant étant TAKEDA

Shingen.

Les techniques martiales se transmirent de générations en

générations. Après un passage, consécutif à un mariage, dans

la famille SAIGO, elles furent enseignées, en 1898, sous le

nom de DAITO RYU, à TAKEDA Sokaku (1860-1943).

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UESHIBA Morihei fut l'un des disciples de Sokaku.

En 1928, Maître KANO Jigoro, fondateur du JUDO, envoya ses

meilleurs élèves parmi lesquels SUGINO Yoshio et MOCHIZUKI

Minoru étudier le DAITO RYU AÏKIJUJUTSU chez Maître

UESHIBA.

Maître MOCHIZUKI acquit très vite une position importante

dans cette école si bien qu'après la 2ème guerre mondiale,

Maître UESHIBA le chargea de la développer en Europe et en

France.

L'histoire de l'AÏKIBUDO en France

Pour que vous soyez en pleine conscience de l'histoire de

l'Aïkibudo et ayez la certitude de son originalité.

Par Maître Alain Floquet

La pratique du maître Mochizuki s'appuie sur une expérience martiale hors du commun et pour une grande partie acquise avant que le Professeur Jigoro Kano ne lui confie la mission d'aller étudier le Daïto Ryu Jujutsu au Dõjõ du Maître Ueshiba en 1930. Après avoir pratiqué le Judo et le Kendo dans son enfance, il fut accepté en 1924 comme élève dans la section judo du dõjõ du Professeur Toku Sanpo, puissant judoka disciple du Judo Kodokan, par ailleurs escrimeur hors pair, avec qui il put pratiquer Le Kendo. Kendo qu'il étudia également avec Nakayama Hakudo Sensei élève du célèbre escrimeur Takano Sasaburo.

Il s'était également engagé dans l'école de Jujutsu « Gyokushin Ryu (玉心 : esprit sphérique) » où il étudia sous la

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direction du Soke Oshima Sanjuro et dont il reçut en 1925 le Mokuroku Menkyo. Ce fut pour lui une exceptionnelle occasion d'étudier les Te Waza (techniques de bras), les Koshi Waza (techniques de hanches) et ce qui deviendra une des richesses de l'Aïkido-Jujutsu du Yoseikan (et donc de l'Aïkibudo) les Sutemi Waza.

Dans l'environnement de Toku Sanpo Sensei, il devint disciple principal et Uchi Deshi du célèbre et raffiné Kyuzo Mifune Sensei, immense spécialiste du Sutemi Waza, et disciple du Professeur Jigoro Kano.

Au sein du Kodokan, Le Professeur Jigoro Kano avait créé en 1928 une section spécifique destinée à l'étude des Arts Martiaux anciens, le Kobudo Kenkyu Kaï. C'est dans ce cadre que certains de ses Yudansha, dont Minoru Mochizuki et Sugino Yoshio, avaient été chargés d'étudier notamment le Katori Shinto Ryu1 et Le Daïto Ryu Jujutsu, avec mission de lui rendre compte chaque mois.

Mochizuki Sensei étudia donc le Katori Shinto Ryu avec les Shihan historiques de cette école d'armes dès 1928, ainsi que, durant l’année 1930, Le Daïto Ryu Jujutsu avec le Maître Ueshiba Morihei, futur fondateur de l'Aïkido qui, l'ayant pris comme assistant, lui demandait d'expliquer aux autres élèves les techniques qu'il venait de démontrer. A ce propos, je me souviens qu'un jour, me rapportant quelques anecdotes sur cette période, Mochizuki Sensei me dit : « Ueshiba Sensei faisait les techniques mais ne les expliquait pas, alors il regardait les autres élèves en disant : « Mochizuki va vous expliquer » et je m'exécutais ».

Cette même année, il étudia également le Jodo Muso Shinto avec Shimizu Ryuji Sensei. En août 1931, gravement malade

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il rentre à Shizuoka où, en novembre, il enseigne le Judo, le Kobudo et l'Aïki-Jujutsu dans le Dõjõ fondé par son frère.

En 1933, Maître Ueshiba lui décerna le Kôde - Okuden - Menkyo de Daïto Ryu Jujutsu.

Après la guerre, à son retour de Chine, en 1946, et après avoir reconstruit le dõjõ de Shizuoka, dénommé le « Yoseikan », il reprit l'enseignement de ses disciplines - Judo, Katori Shinto Ryu, Kendo, Karaté, Jodo et l'Aïki-Jujutsu. Au cours du temps cette exceptionnelle expérience martiale fusionna en lui et donna naissance à l'Aïki-Jujutsu du Yoseikan.

De son côté, au cours des deux décennies qui se sont écoulées depuis 1931, l'enseignement et la pratique du maître Ueshiba Morihei avait évolué et donné naissance à un art nouveau, l'Aïkido, qui fut formalisé sous ce nom en 1947.

Aussi, lorsque Mochizuki Minoru Sensei, qui avait des liens affectifs très forts avec le Maître Ueshiba et un immense respect pour celui-ci, reçut de ce dernier le très haut titre - pour l'époque - de 8ème dan d'Aïkido, il donna le nom d'Aïkido-Jujutsu à son art de l'Aïki-Jujutsu. (Indûment mais souvent appelé en France Aïkido Yoseikan ou Aïkido Mochizuki) mais il ne fit jamais d'Aïkido.

De l'aïkido-jujutsu au Yoseikan-budo et à l'Aïkibudo.

Lorsque l’ACFA, dirigée techniquement par Tamura Nobuyoshi Sensei, a intégré la CNA au sein de la FFJDA, Hiroo Mochizuki Sensei (avec ma participation entre 1968 et

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1969) travaillait déjà au développement du Yoseikan-Budo, concrétisant dans cet art naissant l'unité de ses compétences martiales.

Quant à moi, je poursuivais mon action en faveur de l'Aïkido-Jujutsu du Maître Mochizuki Minoru. Toutefois, ma pratique se modifiait progressivement et prenait de plus en plus une forme en adéquation avec ma recherche qui se voulait traditionnelle, évolutive et pragmatique. Ma pratique, depuis 1963, n'était déjà plus la même que celle rapportée du Yoseikan par Jim Alcheik, en 1958. Elle avait évolué tout d'abord du vide entre le décès de Jim Alcheik et l’arrivée d'Hiroo Mochizuki, puis au contact de Mochizuki Hiroo Sensei et enfin progressivement à partir de 1969 sous l'effet de mes expériences martiales et de celles de ma vie professionnelle.

Vers le CERA et l'Aïkibudo.

En mars 1971 le CNA devint l'Union Nationale d'Aïkido (UNA). Au sein de cette UNA, Tamura Sensei avait mis en place une méthode « nationale » d'Aïkido. Cette méthode fut imposée à l'ensemble des pratiquants, annonce faite à I'INS le 1er décembre 1973 devant 300 représentants de l'ensemble des pratiquants.

Toutefois, l'Aïkido-Yoseikan n'étant pas de l'Aïkido, au sens de l'Art enseigné à l'Aïkikaï, nos pratiquants ne s'y retrouvaient pas. Par conséquent, après une ou deux années d'essais, un très grand nombre d'entre eux abandonnèrent progressivement la FFJDA pour se rassembler :

- soit au sein de l'association CERA, berceau de l'Aïkibudo, que je créai en décembre 1974, avec l'aide de Claude Jalbert et d'anciens tels que Bernard Ghesquière et Hervé Villers à

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l'administration, Alain Roinel, André Tellier, Edmond Royo et bien d'autres à la technique et en région,

- soit autour de Mochizuki Hiroo Sensei au sein de l'Association Yoseikan Budo, qu'il créa officiellement en 1975.

André Nocquet, destitué de sa légitimité à la tête de l'Aïkido Ueshiba, soutenu par son groupe, quitta également I'UNA et alla se réfugier au sein de la Fédération Française d'Aïkido (FFAD) association présidée par le Docteur Warcollier. En février 1976, notre groupe CERA rejoignait à son tour la FFAD sous l'appellation « Ecole CERA ».

En 1978, nous avons créé une nouvelle structure, la Fédération Française d'Aïkido et de Kobudo (FFAK), afin de répondre aux exigences ministérielles en vue d'une habilitation, qui regroupera alors trois écoles : le CAB (Cercle Aïki-Budo) de Me Nocquet, le Ki no Michi de Me Noro et le CERA.

Cette même année, le patron de la SEDIREP (matériel d'arts martiaux) me fit savoir que le président de I'UNA souhaitait s'entretenir avec moi. Il organisa donc une rencontre autour d'un amical déjeuner, ou le président de I'UNA m'a suggéré qu'il serait bien que je revienne au sein de I'UNA FFJDA où il serait concevable que je développerais une section Aïki-Jujutsu dont je serais le Directeur technique alors que Tamura Sensei serait le directeur technique de l’Aïkido. Pourquoi pas, mais j'avais dépassé la notion de jujutsu, ma pratique n'était pas de l'Aïki-Jujutsu et si elle devait changer de nom, celui-ci ne pouvait être qu'Aïkibudo.

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En 1978, Minoru Mochizuki Sensei m'avait demandé de m'occuper de I'IMAF (l'International Martial Art Fédération) France et Europe. Cette fédération de Budo Japonais regroupait de nombreuses personnalités de haut niveau, tels les Maîtres Mochizuki Sensei, Sugino Yoshio Sensei et était présidée par son Excellence Le Prince Naruhiko Higashi Kuni, oncle de l'Empereur du Japon et ancien 1er Ministre.

C'était une époque où ces Maîtres venaient diriger des stages en France et en divers pays Européens. C'est ainsi que le 19 mai 1983, lors d'un stage que nous avions organisé à Paris avec les Sensei Mochizuki Minoru, Sugino Yoshio, Torigai Yoshi, I'UNA FFJDA organisa en l'honneur de Mochizuki Sensei, dans les salons de l'hôtel Maillot, un cocktail auquel je fus invité. Sur place, je retrouvais Minoru Mochizuki Sensei, Mochizuki Hiroo, Tamura Nobuyoshi Sensei, Le président de I'UNA, diverses autres personnalités. A un moment, Mochizuki Minoru Sensei m'interpella et l'on se réuni autour de moi. Là il me dit : « Alain, ce que tu fais, ce n'est pas de l'Aïkido. II faut changer le nom. » II propose alors « Yoseikan Budo ? ». Bien sûr, Hiroo Mochizuki Sensei et moi répondons spontanément et en écho : « Non, ce n'est pas possible ! ». Le Sensei propose alors Aïki-¬Jujutsu. Ma réponse est : « Non, ça ne va pas ! », et nous échangeons sur ce sujet. Je dis alors : « Ce qui correspond à ce que je fais, c'est Aïkibudo. » Mochizuki Minoru Sensei répondit : « C'est bien. » puis les autres Sensei présents répondirent l'un après l'autre : « C'est bien ».

Dont acte, dès cet instant ma pratique et l'art qui en découlait prenaient officiellement le nom d'Aïkibudo. C'est ainsi que s'écrit l'histoire de l'Aïkibudo.

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Il est clair que cette réunion était organisée à cette fin, car sous le nom alors générique « d'Aïkido » je pratiquais, et ce depuis l'origine, un art différent issu de l'Aïkido-Jujutsu du Maître Minoru Mochizuki, art dont la nature profondément humaine et évolutive s'affirmait de décennie en décennie. Pour tous, tant pour le Maître Minoru Mochizuki, que pour mes élèves et moi-même, que pour les dirigeants de I'UNA et tous les pratiquants d'Aïkido, il fallait définitivement éclaircir cette situation et clore ce débat qui durait depuis le retour en France, en 1957, de Jim Alcheik et d'André Nocquet.

Mon évolution s'étant faite sous sa bienveillance et sur les bases de l'art, de l'esprit et de l'éthique du Maître Minoru Mochizuki, c'est lui qui avait l'autorité et la légitimité pour me demander de changer de dénomination pour designer ma pratique et cela publiquement.

Il peut être parfois dit, par simplification, généralisation ou ignorance, que l'Aïkibudo est un courant ou un style d'Aïkido. C'est comme si quelqu'un disait que l'Aïkido était un courant ou un style de Daïto Ryu Aïki-Jujutsu. Les faits que j'ai rapportés précédemment clarifieront peut-être les idées à ce sujet.

La source technique de l'Aïkibudo est différente de celle de l'Aïkido, même si dans les deux cas il s'agit du Budo japonais et de l'universalité de l'Homme. Elle est issue de la formation martiale du Maître Minoru Mochizuki (Judo, Kendo, Jujutsu, Katori Shinto Ryu, Daïto Ryu Jujutsu, Karaté) et de son expérience de vie. De mon côté, j'ai aussi pratiqué ces

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divers arts martiaux, certes bien plus modestement que le Sensei, tout cela est bien connu. C'est d'ailleurs avec Le Kendo que j'ai vécu ma plus importante expérience martiale (cette culture influe grandement et renforce la qualité du Katori Shinto Ryu de l'Aïkibudo) sur la disponibilité mentale. Cela aussi a déjà été rapporté par ailleurs. Enfin, l'Aïkibudo a également une nature et une construction pragmatique, issue de mon expérience de vie, construite mentalement et physiquement sur le terrain de la violence ou le geste (ou l'action) ne peut être simulé, l'intervention simplement tentée et la vigilance prise en défaut sous peine de risques irréversibles tant pour l'intégrité physique que pour la vie.

Aussi chaque pratiquant d'Aïkibudo doit être en connaissance de l'histoire et de l'originalité de son art.

Alain Floquet

Juillet 2013

©A.Floquet /Cera - les données peuvent être utilisées sous réserve d'autorisation écrite de son auteur et que la source en soit citée,

1 Le Katori Shinto Ryu est partie indissociable du programme et de la pratique de l'Aïkibudo.

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L’étiquette dans le dõjõ

Pour enseignants et pratiquants occidentaux, il n’est pas

forcement question de considérer l’aïkibudo comme une

‘’religion‘’, mais il est indéniable que le lieu où l’on pratique

est l’objet d’un ensemble de gestes, d’attitudes codifiées qui

créent un climat qu’on peut qualifier de significatif.

Le rituel en aïkibudo est issu des traditions japonaises.

Il est indissociable de la notion de dõjõ et ses

manifestations ont toutes une raison d’être ancrées dans une

civilisation différente, un art de vivre lointain dans le temps et

l’espace.

Le rejeter, c’est ramener l’art martial au rang de sport, de

simple activité physique, dénué de contexte culturel, sans

portée spirituelle, philosophique et mentale, c’est abandonner

le do (le chemin de la recherche supérieure) pour ne

s’intéresser qu’au waza (technique) constituant le bujutsu.

Nous cherchons plus loin, nous visons plus haut : L’aïkibudo

à travers la technique est une voie de réalisation de l’homme.

Le dõjõ Le lieu où l’on pratique est donc un lieu privilégié. Il serait

regrettable de considérer cet endroit comme une salle

d’entrainement où l’on vient transpirer, car en fait ce n’est

pas un endroit ordinaire : C’est là, qu’au travers d’un

enseignement (que maître ou moniteur auront à cœur de

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rendre aussi riche que possible) que l’on se trouvera amené,

par le travail commun, à trouver ensemble une harmonie

intérieure qui fera progresser chacun.

Dans un dõjõ, on accepte (la difficulté d’un art

déconcertant), on élimine (les tensions, tout ce qui bloque,

gène), on purifie (le geste, le souffle, l’esprit), on progresse sur

la voie que l’on a voulu suivre, puisque nous avons fait le

premier pas : s’y engager.

Et le chemin que l’on doit parcourir, seul dans son cœur,

mais avec l’aide des autres, toujours présent physiquement,

sur un chemin difficile, sans fin qui impose le respect d’une

certaine tenue de tout l’être si l’on veut aller loin sur cette

voie : on ne marche pas le long de la grande allée d’un édifice

vénérable de la même manière que dans une rue ordinaire.

Respect profond ne signifie pas que l’on ‘’déifie’’ l’aïkibudo,

mais que l’on s’incline devant la recherche de ceux qui nous

ont précédé, que l’on salue, dans le professeur, comme dans

les camarades pratiquants, la même recherche que celle que

l’on poursuit soi-même.

On l’appelait dõjõ, chez les bouddhistes, le lieu où l’on se

livrait à l’étude des textes sacrés, à la méditation.

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Les bushi (guerriers) qui vinrent apprendre auprès des

moines zen, le détachement de la vie, selon les exigences du

bushido (code d’honneur définissant la voie du guerrier),

étendirent l’usage du terme aux salles où ils s’entrainaient

aux bujutsu.

Actuellement, on pratique dans le dõjõ, les arts martiaux

anciens dans leurs formes modernes.

Mais le côté traditionnel du cérémonial lors des cours et

entrainements répond à plusieurs motivations : conserver

l’esprit donné par les fondateurs, mais aussi donner à une

recherche foncièrement individuelle, un cadre qui permette de

se situer lors des rencontres avec des pratiquants étrangers.

Indépendamment de la technique, il convient de

conserver les points de repère, le code qui est un gage d’unité,

de rigueur commune au sein d’une discipline qui s’étend à

travers le monde entier.

Le sentiment de continuité enrichit l’étude de la voie, le

dõjõ est à la base matérielle, concrète de la transmission,

l’attitude que l’on y adopte est l’image de la considération

portée au do.

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Nous ne nous étendrons pas sur l’aspect du dõjõ. Mais il est

bon de rappeler que chaque emplacement a sa finalité, même

si l’on doit parfois prendre des accommodements. Orné d’un

autel shinto ou d’un petit bouddha, le kamiza (où s’assoient

les kami (divinités familières)) se trouvait traditionnellement

au levant, coté sacré, où régnait la déesse du soleil

(Amaterasu).

Les dõjõ étaient donc orientés vers l’Est. Les impératifs

de l’urbanisation européenne ne permettent pas toujours de

respecter cette orientation, mais on a gardé le principe du

‘’mur d’honneur’’ généralement signalé par une calligraphie,

ou le portrait d’O sensei, devant lequel se place l’enseignant.

Théoriquement, l’entrée se trouve en face, à l’ouest, côté

du shimoza, où s’installent les élèves. On peut attribuer à

cette disposition un sens pratique. Eviter la différence de

luminosité Nord/Sud, lors des mouvements pendants

l’entrainement au combat.

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Toute l’étiquette se réfère au sabre, aux arts guerriers

originels. Par exemple, les élèves les plus gradés occuperont à

droite en entrant, une place qui, compte tenu qu’il serait plus

difficile au maître de dégainer pour se défendre sur la gauche,

témoigne la confiance qu’on leur accorde, alors que les

nouveaux seraient plus aisément contrôlés en cas de surprise.

Chez les Japonais, le shinto avait, par son panthéisme,

amené une attitude de respect envers ce qui les entourait, une

religiosité qui nous apparait peut-être proche de la

superstition dans ses manifestations quotidiennes.

Quoiqu’il en soit, ce respect pointilleux d’un rituel semble

atteindre, en ce qui nous concerne, son point culminant dans

la pratique des arts martiaux. Nous avons gardé une tradition

même s’il ne s’agit pas de nos dieux, nous honorons quelque

chose d’universel.

Le bouddhisme amène, à travers le respect d’un

formalisme à le transcender.

Le confucianisme, lui, a apporté avec la notion

d’interdépendance de tous les hommes, le sens profond de la

hiérarchie, de la dignité de soi et de l’humanité envers autrui.

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Sous une forme méticuleuse et surannée, le cérémonial

permet d’honorer des valeurs humaines dont la pérennité

n’est pas en doute. L’accepter, c’est reconnaître que le dõjõ

est un lieu ‘’autre’’, que la recherche qui s’y accomplit,

dépasse la dimension du geste, de l’individu, des lieux.

On peut se prêter au rituel par conviction, mais on doit s’y

prêter par courtoisie envers les autres pratiquants pour qui il

peut avoir une signification que l’on n’a pas découverte soi-

même.

L’étiquette pendant les cours

Lorsque l’on aborde le

tatami, on laisse ses zoori

(sandales) à l’extérieur,

posées de façon à pouvoir

les enfiler rapidement en

descendant, puis on se

retourne vers le kamiza et

on s’incline profondément.

On salue le dõjõ. C’est le

symbole du passage de la

vie ordinaire à un ‘’travail’’

dans une ambiance

différente.

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Si le Professeur (ou sensei) n’est pas encore arrivé, on peut

s’échauffer, s’entrainer entre camarades, mais dès qu’il

monte sur le tatami, tout le monde doit être en place suivant

l’ordre établi en attendant le seiza.

SEIZA

S’assoir correctement, est la posture d’attente de repos

dans un dõjõ, c’est le retour sur soi-même. On fléchit d’abord

le genou gauche, que l’on met à terre, puis le droit, enfin on

s’assied entre les talons. Les pieds sont côte à côte et ne se

croisent pas.

Encore une fois ici, référence est faite à l’art guerrier du

sabre : la saya (fourreau) reposait du côté gauche, il importait

donc de garder la jambe droite disponible le plus longtemps

possible, pour pouvoir faire face et dégainer en cas d’attaque

soudaine.

Cette même raison fait que pour se lever, comme pour

tirer le sabre, on dégage d’abord la jambe droite, les orteils du

pied gauche prenant immédiatement appui sur le sol, prêts à

donner l’élan. On se lève, le pied gauche est alors ramené vers

l’avant, au niveau de la droite.

On utilise deux sortes de salut :

- Zarei : Salut assis en seiza, la main gauche d’abord (le

sens du sabre toujours..), puis la droite sont portées au

sol, les pouces et index se touchant par l’extrémité,

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dessinent un triangle, les autres doigts sont joints. On

s’incline, sans courber le dos, ni décoller les fessiers

des talons, profondément (mais pas le front à terre)

pour un professeur, un ancien, un peu moins

profondément devant un camarade (vigilance).

Dans un sens moins combatif, il est aussi admis que les

deux mains soient posées au sol en même temps.

- Ritsurei : Salut debout, les pieds joints, les mains le

long des cuisses, on incline le buste sans courber la

nuque, ni fléchir les genoux. Il ne s’agit ni de s’humilier

(donc de s’aplatir) ni de rendre un culte (qui serait

déplacé).

Les saluts doivent être un signe de courtoisie sincère

Zarei se fait pour saluer :

a) Le kamiza et le professeur au début et à la fin des cours

b) Le professeur quand on est appelé comme uke ou quand

il vient de montrer une technique à l’ensemble des élèves

c) Parfois aussi, pour saluer le kamiza lorsqu’avec

l’autorisation de l’enseignant, on monte en retard sur le

tatami.

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Ritsurei sert :

a) A saluer le dõjõ en entrant et en sortant

b) A saluer le tatami en montant ou en descendant

c) A inviter un partenaire

d) A le remercier après chaque série d’exercices

e) A remercier le Professeur venu corriger un défaut

pendant l’exercice.

Dès que chacun est en place, le sampai (sorte de maître

de cérémonie) dont le rôle ici est joué par l’élève le plus ancien

au grade le plus élevé, annonce ensuite ‘’seiza’’ (assis). Le

professeur se tourne vers le kamiza, que l’on salut tous

ensemble, au signal ‘’ shinzen ni rei’’ (saluons en face du mur

d’honneur) (shomen ni rei est également accepté). Puis le

professeur s’étant retourné, on salut une nouvelle fois, en

disant ‘’ sensei ni rei’’ (saluons le professeur), puis on se salut

encore une nouvelle fois ‘’otagai ni rei’’ (saluons-nous). Le

professeur se redresse, puis sur ordre au sampai, fait relever

l’ensemble des élèves ‘’kiritsu’’ (debout). On se salue une

nouvelle fois, en disant ‘’onegai shimasu’’ (invitation travailler

ensemble).

A la fin du cours, nouveau salut comme au début du

cours et dernier salut ‘’domo arigato gozaimashita’’ (merci

beaucoup pour le travail qui a été fait).

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L’étiquette en général Par ailleurs, on retrouve l’étiquette, dans le vêtement, le rituel

du sabre, l’attitude générale envers le dõjõ.

Pour l’entrainement on porte un gi ou keikogi, blanc, dont on

croise toujours le pan gauche par-dessus le pan droit, que l’on

soit homme ou femme. Au Japon, au moment du décès, on

croise le kimono du défunt, côté droit par-dessus. Un gi croisé

de cette façon serait donc une incongruité dépourvue de sens,

voir profondément choquante.

La ceinture « OBI », de blanche jusque noire est attachée par

un nœud plat, dont les deux extrémités égales retombent

symétriquement.

Les anciens arborent un hakama généralement bleu foncé en

aïkibudo, qui présente sur le devant cinq plis ainsi que deux

plis sur l’arrière. Le total des sept plis symbolise les sept vertus

du budo.

1) JIN : bienveillance, générosité

2) GI : honneur, justice

3) REI : étiquette, courtoisie

4) CHI : sagesse, intelligence

5) SHIN : sincérité

6) CHÛ : loyauté

7) KOH : piété

Tous ces vêtements doivent être nets et en bon état. Cela fait

partie du respect élémentaire de soi et des autres.

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Les pratiquants utilisent des armes dont le JO, BOKUTÕ ou

BOKKEN, TANTO, TAMBO, etc… et les traitent dans le même

soin que leur tenue. Bien qu’elles soient en bois, elles

représentent les armes traditionnelles des bushi.

En ce qui concerne le sabre, il y aurait beaucoup à dire

puisqu’il était considéré comme l’âme du samouraï, son bien

le plus précieux. L’étiquette du katana remplirait un vaste

chapitre.

Nous ne traitons donc que des généralités ne touchant que le

bokutõ, la représentation du katana.

On ne pose pas son bokutõ n’importe comment, n’importe où.

On ne marche pas dessus et on ne s’appuie pas dessus.

L’enjamber était considéré comme un manquement grave au

respect.

Lorsque l’on tend son bokutõ à un camarade, comme lorsque

l’on tend un sabre, on ne regarde pas ailleurs. On le tient à

deux mains, en s’inclinant légèrement de même qu’en le

recevant. Autrefois, quand on avait l’honneur ou la chance

d’être invité à examiner une lame, on poussait même le

raffinement jusqu’à placer devant sa bouche un linge pour

éviter que la vapeur de l’haleine ne souille l’acier. On veillait

sur la lame comme sur son âme.

L’observance de nombreux détails du cérémonial imprime une

atmosphère particulière. Chacun y a sa place, son rôle dans

une hiérarchie où il progresse. Les anciens donnent le ton, leur

dynamisme lorsqu’ils sont appelés à servir d’uke, leur

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politesse, leur tenue, la sincérité, l’enthousiasme de leur

attitude positive vous seront contagieux.

Il leur appartiendra peut être de guider de nouveaux venus,

parmi des habitudes différentes de celles du quotidien, de

veiller à l’organisation du nettoyage du tatami, au port de

zoori entre les vestiaires et le tapis à leur rangement en ordre

sur le bord.

EN RESUME Dans la mesure où l’on entreprend de transmettre l’aïkibudo,

c’est qu’on lui prête une valeur réelle. C’est qu’on a ressenti sa

puissance formatrice de la personnalité en tant que do, et

qu’on désire que d’autres en bénéficient.

Les arts martiaux ne nous appartiennent pas. Ils ne procèdent

pas de la même pensée, ni de la même vision des choses. Il

nous incombe seulement de savoir si leur pratique correspond

à ce que nous cherchons. Mais comment se rendre compte de

leur efficacité, de leur valeur, si nous les transformons les

aménageons à notre goût avant même de les pratiquer

réellement ?

Une partie non négligeable du rôle de l’enseignant est donc

constituée par la présentation du dõjõ, du cérémonial.

L’attitude de l’enseignant et des anciens, dépendra de celle de

l’ensemble des élèves et il est donc important que ces notions

soient claires, bien comprises et acceptées par celui qui a la

charge de les transmettre.

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La raison d’être du rituel, comme certains l’appellent, tient à

la spécificité du dõjõ, qui dépourvue de règlementation et de

compétition, s’est constituée ainsi un cadre de pratique admis

par tous dans le respect, l’honnêteté et la rigueur.

Les débuts dans la technique

Qui fait quoi

Tori est le partenaire qui défend et qui riposte.

Seme est le partenaire qui attaque et qui subit la riposte

Uke veut dire recevoir ; subir

Les positions

Il existe en aïkibudo plusieurs types de position

1. Shizen taï : position naturelle. Les pieds sur un

même plan les bras le long du corps.

2. Kiba dachi : la position du cavalier. Les pieds sur un

même plan. Les jambes légèrement fléchies et les poings dans le

creux des hanches.

3. Hidari kamae : jambe gauche devant. Les mains devant le

buste.

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4. Migi kamae : jambe droite devant. Les mains devant le buste

Quand on est en même garde on se dit en aï hanmi no kamae

Quand on est en garde inverse on se dit en gyaku hanmi no

kamae.

Les différentes hauteurs

1. Jodan : partie haute. Des épaules au sommet de la tête.

2. Chudan : partie moyenne. Du haut du bassin jusqu’aux épaules

3. Gedan : partie basse. Des hanches jusqu’aux pieds.

Les différentes distances et temps de réaction Chaque distance correspond à un temps de réaction.

1. Chikama : distance courte inferieure à un pas. Elle correspond

à l’impact du coup ou à la saisie ferme. Le temps de réaction est

appelé machi no sen (sensation du dernier instant) ou go no

sen (sentir après).

2. MA : distance un pas. Le temps de réaction est appelé taï no

sen (agir durant le déroulement de l’attaque, quand l’action se

matérialise).

3. To Ma : grande distance. Supérieur à un pas. Le temps de

réaction est appelé sen no sen (perception de l’initiative

adverse). La marche ordinaire, normale, où les jambes se déplacent vers

l’avant alternativement se nomme ayumi ashi

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Le pas chassé, ramener le pied arrière à la hauteur du pied

avant et déplacer le pied avant vers l’avant se nomme tsugi

ashi

Les atemi waza

Atemi coup au corps

Waza ensemble de technique

1. Tchoku tsuki : coup de poing en avançant. Avec la force du

corps.

2. Yoko omote men uchi : frappe avec le tranchant de la main

sur le côté de la tête.

3. Ura yoko men uchi : frappe en revers avec le tranchant de la

main ou le poing sur le côté de la tête.

4. Gyaku tsuki : frappe avec le poing opposé au pied avancé (pied

droit / poing gauche ; pied gauche / poing droit)

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4. Ushiro geri : coup de pied arrière.

5. Ura mawashi : coup de pied circulaire en revers.

Les taï sabaki

Taï : le corps

Sabaki : esquiver

1. Irimi : avancer. Le corps se propulse vers l’avant avec la jambe

arrière en sortant de l’axe.

2. O irimi : grande avancée. Un pas et un pivot sur la jambe avant.

3. Hiraki : déplacement latéral.

4. Nagashi : pivot sur la jambe avant.

5. Hiki : retrait. La jambe avant chasse la jambe arrière.

6. Tenkan : certaines esquives se font en tenkan (négatif) sur la

jambe arrière. (nagashi tenkan et hiraki pour les principales).

Les ukemi

Ukemi : réception.

1. Mae ukemi : chute avant.

2. Ushiro ukemi : chute arrière.

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3. Yoko ukemi : chute latérale.

4. Chute brisée : chute avant en frappant le sol afin de casser la

vitesse.

5. Chute plaquée : chute avant avec réception plaquée.

Les hojo undo

Hojo undo : éléments fondamentaux. (Éducatifs)

1. Nigiri kaeshi. Deux formes possibles

2. Neji kaeshi. Deux formes possibles

3. Oshi kaeshi

4. Tsuppari

5. Shinogi

Les Tsukami Kata et Te Hodoki Communément appelé les saisies et dégagements.

Te : La main.

Hodoki : dégagement ; dénoué

Tsukami : saisir

1. Jyunte dori : main en vis à vis

2. Dosoku te dori : main en travers (mains gauche sur poignet

gauche)

3. Gyaku te dori : main en revers (jyunte dori avec pouce vers le

bas)

4. Ryote ippo dori : deux mains sur un poignet

5. Ryote dori : les deux poignets en vis à vis

6. Muna dori ou Mae eri dori : saisie du col par devant

7. Sode dori : saisie du haut de la manche

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8. Ushiro ryote dori : saisie arrière des deux poignets

9. Ushiro uwate dori : saisie arrière par encerclement au-dessus

des bras

10. Ushiro shitate dori : saisie arrière par encerclement

sous les bras

11. Ushiro eri dori : saisie arrière du col

12. Ushiro ryo sode dori : saisie arrière des deux manches

(niveau des épaules)

13. Ushiro kubi jime : saisie arrière avec étranglement par

prise du col et clé de coude

14. Ushiro katate dori : saisie arrière des deux épaules.

Les nage

Kihon nage waza : L’ensemble des techniques fondamentales de

projection

1. Mukae daoshi : aller au-devant et renverser.

2. Shiho nage : projeter dans les quatre directions.

3. Yuki chigae : se croiser sans se rencontrer.

4. Neji kote gaeshi : renverser le poignet par torsion.

5. Tenbim nage : projeter par la balance.

6. Hachi mawashi : tourner la bordure du casque.

7. Koshi nage : projeter par les hanches.

Les osae

Kihon osae waza : l’ensemble des techniques fondamentales

d’immobilisation.

1. Ushiro hiji kudaki : arrière le coude brisé en plusieurs

morceaux.

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2. Robuse : ramer.

3. Kote kudaki : le poignet brisé en plusieurs morceaux.

4. Yuki chigae : se croiser sans se rencontrer.

5. Shiho nage : projeter dans les quatre directions.

6. Mukae daoshi : aller au-devant et renverser.

Les techniques complémentaires

1. Ushiro kata otoshi : faire tomber en arrière par les épaules.

2. Ura ude nage : Projeter avec le coude en revers. (robuse en

projection)

3. Robuse tenkan : ramer avec déplacement arrière.

Les randori

1. Ju no randori : randori souple un contre un.

2. Futari no randori : randori réaliste à trois, un contre deux.

3. Taninzu no randori : un contre plusieurs partenaires.

4. Yaku soku geiko : alternativement une attaque et un

technique.

5. Kakari keiko : thème imposé.

6. Uchi komi : répétition d’une entrée sans aller jusqu’à la chute.

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Lexique A

AGE de bas en haut, en remontant, ascendant

AGERU lever, relever

AGO le menton

AI unir, rassembler, s’accorder, s’harmoniser

AI HANMI NO KAMAE les 2 partenaires ont la même position de garde

AÏKI C’est un principe et un état d’être

AÏKI TAISO exercices d’entraînement basés sur la respiration

AÏKIBUDO voie martiale des énergies unifiées

AÏKIBUDOKA pratiquant d’aïkibudo

AÏKIDO JUJUTSU forme de l’aïkibudo enseignée par Me Mochizuki Minoru

AKA rouge

AKI automne

AKIRESUKEN talon d’Achille

AOI Bleu

ARUKU Marcher

ASHI pied, jambe

ATAMA Tête

ATEMI coup au corps (de Atéru : frapper et Mi : corps)

ATEMI WAZA technique des atémis

AYUMI ASHI déplacement en marche normale, pas glissés, changeant de

garde

B

BARAI balayer, chasser

BASAMI Ciseaux

BATTO JUTSU art ancien de dégainer le sabre

BO grand bâton en bois de 1,80 m

BO JUTSU escrime au grand bâton

BOKKEN ou BOKUTÕ sabre de bois

BOKUSEKI art de la calligraphie

BU courage, vaillance, caractère martial

BUDO voie de la guerre, art martial

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BUDOKA adepte du budo

BUDOKAN salle de renommée internationale construite à Tokyo en 1962

BUKI DORI RANDORI randori contre des partenaires armés

BUSE coucher, poser

BUSHI guerrier, samouraï

BUSHIDO Voie des guerriers

C

CERA Cercle d'Etudes et de Recherche en Aïki et Kobudo, créé en 1973

CHADO voie du thé

CGU énergies vitales (en chinois)

CHIKA MA petite distance

CHIKARA Force

CHOKU force du corps, poussée du corps CHOKU TSUKI coup de poing direct CHUDAN niveau moyen

D

DACHI Posture

DAISHO grand ensemble

DAITO grand sabre

DAITO RYU école fondée par Me Takeda Sokaku

DAN degré, grade

DAOSHI Renverser

DO la voie, le chemin - flanc gauche / droit (anatomie)

DÕJÕ lieu de méditation, salle d'entraînement martial

DOKKO creux mastoïdien

DOOSHI Pousser

DORI saisir, tenir, prendre, agripper

DOSOKU opposé, diagonale

E

EMONO les armes

EMONO NO RANDORI randori contre partenaires armés

EMPI Coude

ERI col, revers

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F

FUDOSHIN cœur immuable

FUMIKOMI écrase au sol

FUTARI 1 contre 2 ou 3 partenaires

FUYU Hiver

G

GAESHI Gaeshi de Kaesu : renverser, retourner, contre attaquer

GARAMI Emmêler

GARI Faucher

GATAME Contrôle

GEDAN niveau bas

GEIKO exercice, entraînement

GENKO Poing

GERI keri : coup de pied

GO après, tard / cinq (5)

GO NO GEIKO entraînement fort

GO NO RANDORI randori ferme, soutenu

GO NO SEN sentir après

GOHO cinq directions

GOKKAYO cinq séries

GOSHI Hanche

GURUMA Roue

GYAKU contraire, inversé

GYAKU HANMI NO KAMAE les 2 partenaires sont en position de garde

inversée

H

HA Aile

HACHI dôme du casque

HACHI MAWASHI tourner la bordure du casque

HADAKA Nu

HAI Oui

HAITO sabre de main

HAJIME Commencez

HAKAMA jupe culotte

HAN demi, moitié

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HANE Bondir

HANMI Profil

HANMI HANTACHI un partenaire debout, l'autre à genoux

HANSHI grand maître : titre honorifique donné aux plus hauts gradés

(9ème et 10ème DAN)

HANZA assis en tailleur

HAPPO 8 directions / dans tous les sens

HARA ventre, abdomen

HARA KIRI couper le ventre

HARITE paume de la main

HASAMI de basami : ciseaux

HAZU flanc, côté de l'abdomen

HENKA pivot sur place de gauche à droite, sans déplacement des jambes

HIDARI Gauche

HIJI coude (en langue ancienne)

HIKI tirer, traîner, absorber ; mouvement de recul

HIKITATE entraîner, mener

HIKITE main, poing armé vers l'arrière

HINERI torsion, pivot des hanches dans le sens du mouvement

HIRAKI esquive latérale

HISHIGI casser

HIZA genou

HO côté, direction

HODOKI dégagements, dénoués

HOJO UNDO éléments fondamentaux et éducatifs

HON origine, racine, fondement

HONTAI état d'éveil et d'alerte permanente du combattant

I

IAIDO voie du sabre

IAITO sabre factice d'entraînement au IAÏ

IE non

IKKYO premier principe

IPPO même direction

IPPON un point

IPPON DORI RANDORI randori à 1 contre 1

IRIMI entrée, avance du corps

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J

JIGOTAI posture défensive

JIME étranglement

JIYU NO RANDORI randori libre

JO bâton court

JODAN niveau haut

JOSEKI mur d'honneur

JU souple, doux, adaptable

JU NO RANDORI randori souple, de style

JUDO voie de la souplesse

JUJI croix en forme de croix

JUNBI DOSA préparation

JUTSU technique

JYO série

JYUN direct, naturel

K

KAESHI renverser, retourner, contre attaquer

KAKAE embrasser / éteindre

KAKARI NO RANDORI le partenaire attaque sans cesse, l'autre se défend

KAKATO talon

KAKE accrocher, crocheter / exécution

KAMAE position de garde (à gauche ou à droite)

KAMBOHA bonne nuit

KAMI divinité, supérieur, au-dessus / cheveux

KAMIDANA autel des Kami

KAMIZA place d'honneur, siège des Kami

KANI crabe

KANNUKI verrou

KANSETSU jointure, articulation

KARA vide

KARATE voie de la main libre

KATA l'épaule, un côté / modèle, forme, enchaînement

KATANA sabre japonais

KEÏBO bâton de police

KEÏKOGI tenue d'entraînement (KIMONO)

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KEN le poing, le sabre / sabre ancien, droit et à 2 tranchants

KEN JUTSU escrime au sabre

KENDO voie du sabre

KERI de GERI : coup de pied

KESA GIRI action de couper en biais descendant

KI fluide vital, l'énergie, âme, esprit, etc.

KIAI cri puissant d'énergie

KIBA DACHI posture du cavalier

KIHON fondamental, de base

KIME décision

KINTEKI partie testiculaire

KIRI de KIRU : couper

KIRI AGE couper en montant

KIRITSU ordre donné pour se relever

KO petit, ancien

KOBORE tibia

KOBUDO arts martiaux anciens

KOGEIKI WAZA techniques d'attaque

KOHAI étudiant

KOKYU respiration

KOKYU HO force du ki

KOMI dedans, contre

KOSHI hanche

KOTAI changer de partenaire

KOTE poignet

KUATSU procédés de réanimation des personnes inconscientes

KUBI cou

KUDAKI briser en petits morceaux

KURUMA roue

KUTSU position

KUZUSHI détruire, déséquilibrer

KYO principe

KYU classe, rang inférieur au DAN

KYUSHO point douloureux

M

MA distance moyenne

MA AI la distance

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MACHI Attendre

MAE avant, devant, face

MAE GERI coup de pied direct de face

MAGE Plier

MAKI enrouler

MARU Cercle

MATA intérieur de la cuisse

MATCHI NO SEN sensation du dernier instant

MAWASHI tourner, en demi-cercle

MAWASHI GERI coup de pied circulaire

MEN face, visage

MIGI Droite

MOKUSO posture de repos et de méditation

MUKAE aller au-devant

MUKAE DAOSHI renversement en allant à la rencontre

MUNA saisie du col

MUNE poitrine

MUSHIN état d'esprit ouvert à toutes choses, non fixé

N

NANAME obliquement

NAGASHI pivot, rotation sur la jambe avant ou arrière

NAGE projection

NAGINATA arme longue de type hallebarde

NE WAZA techniques au sol

NEJI torsion / coucher

NIGIRI NIGIRI GAESHI : contrôle par encerclement

NUKI fer de lance

NUKITE main en forme de fer de lance (pique des 4 doigts)

NARBI côte à côte

NOGARE technique de respiration rapide utilisée dans les blocages

O

Ô grand

O IRIMI grande avancée du corps

OBI ceinture

OMOTE positif / entrée intérieure

OSAE immobilisation, contrôle au sol

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OSHI pousser

OTAGAI élèves

OTEN tourner sur le côté

OTOSHI faire tomber

OYAIOBI le pouce

OKUDEN enseignement caché délivré par le Maître à des disciples choisis

OKURI ASHI pas glissé vers l'adversaire

OTAGAI NI mutuellement

OTOKODATE homme à l'esprit chevaleresque

R

RANDORI exercice d'application réaliste

REI saluer

REISHIKI cérémonial, rituel du dõjõ

RENZOKU WAZA technique d'enchaînement

RITSU REI salut selon les règles

RITSUZAREI salut passage DAN

RO ramer

ROBUSE ramer

ROKKAJYO 6 séries

RYO les 2

RYO DORI saisie d'un poignet avec les 2 mains

RYOTO escrime aux 2 sabres

RYOTE DORI saisie des 2 poignets

RYU école (dans les arts martiaux)

S

SABAKI esquiver, tourner

SAKATE creux de la gorge

SAMURAÏ guerrier de haut rang, il est attaché à un seigneur

SANKAKU triangle

SATORI état d'ouverture d'esprit et du mental, d'éveil

SAYA fourreau du sabre

SEI force, puissance dans l'attitude, la posture du corps

SEIGAN garde moyenne au sabre et au bokken

SEISHIN esprit, âme

SEIZA position d'assise sur les talons

SEME partenaire qui attaque et subit la riposte

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SEMPAI élève le plus gradé

SEN avance, temps d'action

SEN NO SEN perception de l'initiative adverse

SENSEI professeur, maître

SEOI dos

SEPPUKU suicide rituel du samouraï

SHI position debout

SHIATSU technique de massage et de pression des doigts

SHIBORI étranglement

SHIHAN professeur de très haut rang

SHIHO 4 directions

SHIKKO déplacement à genoux

SHIMERU toute action entraînant un serrage des mains

SHIMOSEKI côté inférieur, place des moins élevés en grade

SHIMOZA côté opposé au mur d'honneur dans un dõjõ

SHINAÏ sabre constitué par 4 lamelles de bambou reliées entre elles

SHINOGI parade d'un direct au menton (canalisation)

SHINTAÏHO évolution, manière, déplacement

SHINTO religion principale au Japon

SHISEI posture parfaite, attitude droite et pure

SHITATE sous, dessous

SHIZEN NI REI salut au Kamiza

SHIZENTAI posture naturelle

SHODAN ceinture noire

SHOMEN sommet du crâne

SHOTEI paume de la main

SHUTO sabre de la main

SODE la manche

SOKUTO pied

SOTO extérieur

STUKOMI pousser

SUKUI mouvement de cuillère

SUMO lutte traditionnelle japonaise

SUMOTORI lutteur de sumo

SUNE tibia

SUTEMI projection en sacrifice

SUWARI à genoux

SUWARI WAZA techniques à genoux

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T

TACHI debout

TACHI REI salut debout

TAI le corps humain

TAI NO SEN agir durant le déroulement de l'attaque

TAI SABAKI déplacement du corps

TAMBO bâton court

TAMESHI GIRI entraînement de coupe avec le sabre

TANDEN abdomen

TANINZU RANDORI randori contre plusieurs partenaires

TANTO couteau

TAOSHI faire tomber

TATAMI natte de paille, tapis d'entraînement

TATE vertical, droit

TE la main

TE GATANA tranchant de la main (SHUTO)

TE HODOKI dégagement de saisie

TE KUBI le poignet

TE NO MICHI BIKI la main guide

TEISOKU plante du pied

TENBIM balance (en langue ancienne)

TENKAN négatif / entrée extérieure

TETTSUI marteau de fer

TO MA grande distance

TOBI sauter

TOBU tête (ATTAMA)

TOKUCHU WAZA techniques spéciales

TOMOE ligne courbe

TORI tenir / partenaire qui se défend et porte la riposte

TSUGI l'un après l'autre

TSUGI ASHI marche en pas glissés sans changer de garde

TSUKAMI saisir

TSUKI coup de poing direct

TSUPPARI canalisation d'une poussée par contrôle des forces opposées

TSURITE la main qui lève

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U

UCHI intérieur / frappe non directe

UDE bras

UKE recevoir, bloquer

UKEMI chute, réception au sol

UKI flottement

UMA cheval

URA contraire, opposé, à l'envers

URA KEN coup en revers

USHIRO arrière, derrière / hors du champ visuel

UWATE prise à bras le corps par-dessus les bras

W

WA paix, harmonie

WA NO SEISHIN esprit d'harmonie

WAKI aisselle

WARA enrouler

WAZA technique

Y

YAME arrêter

YARI lance

YOKO latéral, de côté

YOMI intuition, 6ème sens

YONKYO quatrième principe

YOSEIKAN créé par Me Minoru Mochizuki

YUBI doigt

YUDANSHA élève titulaire d'un grade DAN

YUKI CHIGAE se croiser sans se retourner

Z

ZA siège, position assise

ZANSHIN concentration, attention soutenue

ZAREI salut à genoux

ZAZEN position assise, de repos

ZOORI sandales en paille

ZUZUKI coup de tête

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QUELQUES FORMES DE POLITESSE

ANATA WA tu, vous

ARIGATO GOZAIMAZU merci beaucoup

AZUKARIJO vestiaire

BANGOHAN le diner

DO ITAMASHITE il n'y a pas de quoi

DOMO ARIGATO GOZAIMASHITA ? merci beaucoup pour le travail qui

vent d'être fait

DOZO s'il vous plaît / je vous en prie

GOMEN NASAI pardon, excusez-moi

IKAGA DESU KA comment allez-vous ?

ITADAKIMASU bon appétit

KAMPAÏ à la santé, vive l'empereur

KOMBA WA bonsoir

KONICHI WA bonjour (dans la journée)

OHAYO GOZAIMAZU bonjour (le matin)

ONEGAI SHIMAS je suis prêt

SAYONARA au revoir / à bientôt

SEITO élève

SUMIMASEN excusez-moi, je suis désolé

WATASHI WA je, moi

YASUMI NASAÏ bonne nuit

NOMBRES JAPONAIS

1 – ICHI 2 - NI 3 - SAN 4 - SHI - YON 5 - GO 6 - ROKU 7 - SHICHI - NANA 8 - HACHI 9 - KU 10 - JU