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VANDAL

VANDAL - French Culturefrenchculture.org/sites/default/files/vandal_-_fr_-_cs.pdf · interdit d’interdire », « Soyez réalistes, demandez l’impossible ! ») 8 DÉCOR . LA VILLE

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VANDAL

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SYNOPSIS

LE RÉALISATEUR

FICHE TECHNIQUE Vandal Hélier Cisterne / Fiction / France / 2013 / 1h24 Distribution France : Pyramide Sortie nationale : 9 octobre 2013

Propriété : Alsace Cinémas, Maison de l’image, 31 rue Kageneck 67000 Strasbourg Rédacteur du dossier : Jean-François Pey Iconographe : Jean-François Pey Conception graphique : Mickael Dard Achevé d’imprimer chez Gyss : septembre 2013

Zinedine BENCHENINE Chérif Chloé LECERF Elodie Emile BERLING Thomas Jean-Marc BARR Paul Brigitte SY Christine Kévin AZAÏS Johan Corinne MASIERO La juge Isabelle SADOYAN La grand-mère Sophie CATTANI Laure

Avec la participation de Ramzy Farid Marina FOÏS Hélène

Dossier réalisé par Jean-François Pey

Adaptation réalisée par l’Alliance Francaise de Porto Rico, janvier 2015

Chérif, 15 ans, vient de commettre un nouveau délit. Sa mère, qui vit en ménage avec un autre homme, n’en peut plus. Elle décide de l’envoyer à Strasbourg, chez son oncle et sa tante, où il devra reprendre son CAP Maçonnerie. Et où il pourra retrouver son père, ouvrier en bâtiment, avec qui il travaillera le temps d’un stage. Mais il est difficile d’échapper à ses démons. L’ennui, l’incompréhension, une bagarre dans son nouveau lycée hypothèquent vite ses chances de rachat.

Heureusement, son cousin Thomas lui fait découvrir un univers fascinant et inconnu de lui, celui des graffeurs qui, nuit après nuit, colorent les murs de la ville. Un univers où Chérif apprendra à se connaître…

SOMMAIRE

SYNOPSIS page 2 LE RÉALISATEUR page 3 NOTES SUR LE RÉCIT page 4 GRAFFITI page 6 DÉCOR page 8 ATELIER PÉDAGOGIQUE page 9 CORRIGÉS page 12

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Hélier Cisterne est un réalisateur et scénariste français. Il apparaît en tant que comédien dans plusieurs courts métrages et dans le long métrage L’hiver dernier de John Shank. Vandal est son premier long métrage.

Né en 1981, il est originaire du Lot. Il obtient son baccalauréat littéraire avec option cinéma audiovisuel au lycée de Brive-la-Gaillarde. Adolescent, il avoue avoir eu un choc cinématographique en découvrant Crash de David Cronenberg, qui agit comme un révélateur de sa pulsion filmique.

A l’université de Paris VII, il suit des études de philosophie. Il y rencontre Katell Quillévéré (co-scénariste de Vandal, réalisatrice des films Un poison violent et Suzanne) avec laquelle il forme un couple depuis. Hélier Cisterne réalise en 2003 son premier court métrage Dehors qui est très vite remarqué.

Hélier Cisterne a reçu le Prix Jean Vigo pour son court métrage Les paradis perdus et le Prix Louis-Delluc du premier film pour Vandal.

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Ouverture : Chérif commet, à nouveau, un acte irréfléchi, illégal. Il a enfreint la loi. Les lois. Celle, écrite, qui dit que le vol est un délit. Celle, tacite, qui rompt le contrat familial qui lui intime d’agir en conformité avec les valeurs de sa mère, d’être un modèle pour son jeune frère. On lui donne une dernière chance. Quelle chance ? La solitude ? Un environnement familial plus pesant encore que le précédent ? Le graffiti surgit. Chérif est happé. Une nouvelle activité illégale ? Oui. Mais si c’était là qu’était sa dernière chance ? Ou la première ?

NOTES SUR LE RÉCIT

Vandal est un film vif et foisonnant.

Suivant pas à pas le parcours d’un héros de quinze ans en prise avec les ambiguïtés du monde, Vandal peut être considéré d’abord comme un récit d’initiation ou d’apprentissage. Quoiqu’il se développe sur une durée relativement courte qui en réduit, volontairement, la portée. En effet, ce type de récit s’attache aux évolutions d’un personnage néophyte qui, confronté à un certain nombre d’épreuves, trouve sa place (intime, sociale, spirituelle...) dans le monde. Or, le parcours de Chérif, saisi en pleine crise, s’achève au moment où il pose un acte fondateur, qui, pour autant, ne le détermine pas exactement. Vandal n’est pas l’histoire d’un garçon rebelle qui devient un graffeur.

NOTES SUR LE RÉCIT

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Par l’ART

Si Vandal n’est pas un film sur le graffiti, cette pratique joue néanmoins un rôle central dans le récit. Centrale en tant que pratique adolescente, centrale en tant qu’activité illégale, centrale en tant qu’art. Envisageons ici l’art comme puissance narrative, dramatique et thématique. L’art est un lieu de conflits. D’abord quant à sa reconnaissance en tant qu’art, l’une des définitions communément admise pour définir l’art étant “ce qui est reconnu comme tel par un groupe” (Marcel Mauss). Les détracteurs du graffiti s’arqueboutent sur ce déni pour ranger cette pratique du côté des tares sociales. Interrogé dans le film documentaire Style Wars le maire de New York associe dans la même phrase “le graffiti bonneteau, les pickpockets et le vol à l’étalage... tout cela détruit NOTRE qualité de vie”. C’est bien un conflit de valeurs. C’est aussi un conflit d’espaces, le graffiti nie ou conteste la propriété du support sur lequel il s’inscrit, il déborde les frontières invisibles des espaces urbains. C’est enfin un conflit intérieur où l’intimité de l’artiste croise celle de l’autre, des autres, où se travaille un rapport au monde, toujours crucial mais plus encore pour l’adolescent en quête de langage. Chez Chérif le langage parlé est violent, lacunaire ou maladroit, il peine à traduire le sentiment, les contradictions, ou le chaos intérieur. L’action est son langage. Or l’action impulsive (voler, se bagarrer) ne produit pas de sens, elle est une nouvelle impasse. C’est alors qu’intervient la dimension thématique de l’art, car l’art est action. Le geste, le regard, la pensée en mouvement. L’art est une expérience de projection dans un espace mental où se mêlent les traces de l’aventure humaine et la matérialité des formes, le passé et le présent de la sensation.

Le Snark, Vandal, le super héros Son pseudonyme, son “blaze”, Chérif est allé le chercher chez Lewis Caroll, l’auteur des Aventures d’Alice au pays des merveilles (paru en 1865) et de La chasse au Snark (paru en 1876 et notamment traduit en français par Louis Aragon). Extravagant récit poétique, chef-d’œuvre du non-sens, l’ouvrage de Caroll met en scène le Snark, créature fantastique que personne n’a jamais vue, à mi-chemin entre le requin et l’escargot (son nom même est la contraction de snail et shark), que tout le monde cherche et qu’on n’attrape jamais. Le parallèle avec Vandal est évident. Il éclaire le personnage dans sa dimension fantasmagorique. Vandal est partout mais il est introuvable. Vandal est une légende. Ses “spots” impossibles, sa rapidité d’exécution, la dimension artistique de ses créations, son mépris de la loi et du danger, tout contribue à en faire une figure mythique.

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GRAFFITI

Le graffiti, une histoire

Le mot italien graffiti dérive du latin graphium (éraflure) qui tire son étymologie du grec graphein signifiant indifféremment écrire, dessiner ou peindre. Graffiti en langue française vient de l’italien graffito, terme désignant un stylet à écrire : c’est le nom donné aux dessins ou inscriptions calligraphiées, peintes, ou tracées de diverses manières (à différencier du tag, étiquette en anglais, qui correspond à

la signature d’un nom). Avant notre ère, on trouve des graffitis dans les pyramides d’Egypte, dans la Grèce antique à Ephèse, à Pompéi, à Rome. On trouve des graffitis vikings en Irlande, des graffitis mayas à Tikal au Guatemala. Mots ou signatures d’ouvriers, de soldats, de prostituées, d’amants, de prisonniers, de commerçants, de poètes, les graffitis sont des inscriptions populaires, on les distingue des inscriptions officielles, cérémonielles ou rituelles. Ce sont des témoignages précieux du langage populaire et de la vie quotidienne. De nombreuses églises romanes ont été gravées de graffitis recouverts immédiatement par l’enduit du décor peint.

“La destruction, la dégradation ou la détérioration d’un bien appartenant à autrui est punie de deux ans d’emprisonnement et de 30000 euros d’amende, sauf s’il n’en est résulté qu’un dommage léger. Le fait de tracer des inscriptions, des signes ou des dessins, sans autorisation préalable, sur les façades, les véhicules, les voies publiques ou le mobilier urbain est puni de 3750 euros d’amende et d’une peine de travail d’intérêt général lorsqu’il n’en est résulté qu’un dommage léger.”— Article L 322-1 du Code pénal. Dans “Le dinosaure et le bébé” (Cinéastes de notre temps – A.S. Labarthe, 1967), Fritz Lang et Jean-Luc Godard s’accordent pour considérer que le cinéma est l’art de la jeunesse. Le graffiti, pratique pourtant millénaire, dans la dimension qu’il a prise à partir des années 70 est certainement l’expression qui, aujourd’hui, incarne le plus fortement ce désir identitaire et contestataire propre à la jeunesse.

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Les périodes de tensions politiques donnent toujours lieu à un développement particulier du graffiti urbain : pendant les révolutions, sous l’occupation, pendant les guerres. Sous la Commune de Paris, en mai 1968, sur le mur de Berlin ou dans les régions où se posent des problèmes d’autonomie (Irlande du Nord, Palestine).

En 1941, depuis Londres, l’ancien ministre belge Victor de Laveleye lance la “campagne des V”. V pour « Victoire” mais aussi pour Vrijheid (“Liberté”). Le succès dépasse de loin les frontières de la Belgique et des “V” sont gravés, peints ou dessinés dans toute l’Europe. Le principe sera repris après-guerre, dans l’Espagne de Franco, où l’on pourra lire des “P”, pour “Protester”.

À la Libération, la progression des troupes alliées en Europe s’accompagne d’un célèbre graffiti Kilroy inscrit aux endroits les plus inaccessibles et les plus dangereux. Il se compose généralement d’un dessin schématique représentant un personnage à gros nez, timidement caché derrière un mur, et du texte «Kilroy was here». Après-guerre des slogans sauvages et militants s’affichent sur les murs parisiens (« Ne travaillez jamais », Guy Debord, 1952), la période culmine avec mai 1968 (« Sous les pavés la plage », « CRS SS », « Il est interdit d’interdire », « Soyez réalistes, demandez l’impossible ! »)

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DÉCOR LA VILLE DE VANDAL

Cette ville, c’est Strasbourg. Elle est citée comme lieu de destination de Chérif dès la deuxième séquence. Toute l’action est censée s’y dérouler à l’exception du week-end en famille. Pourtant, hormis la séquence de la grue où Chérif s’offre un panorama avec vue sur le Parlement européen et la cathédrale, rien ne permet de distinguer la capitale alsacienne. Le réalisateur a soigneusement évité de faire figurer dans le cadre toute typicité architecturale. Cette ville pourrait être n’importe quelle ville, car le décor urbain est le territoire du graffeur.

La ville des graffeurs, c’est la ville des bordures, celle des ponts et des tunnels, des murs, des boulevards périphériques et des voies ferrées. Ces espaces intermédiaires qui offrent des surfaces inégalées à conquérir. Ces espaces impersonnels pourtant traversés par tous, ce qui les rend particulièrement pertinents comme lieux d’expression libre. Au centre, le graffiti se fait moins présent, mais il est là également, au coin de la rue, sur un store, un panneau de circulation, parfois au sommet d’un immeuble.

Cette ville des graffeurs n’est pas seulement un espace, c’est aussi un temps. Souvent une ville du passé, des bâtiments industriels désaffectés, parfois une ville en devenir.

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ATELIER PÉDAGOGIQUE

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Ces activités pédagogiques ont été réalisées pour un public d’élèves de 16/18 ans en vue de les préparer à un futur visionnage du film dans son intégralité. L’exploitation pédagogique peut s’effectuer en langue maternelle ou en langue française selon le profil linguistique des élèves. Activité 1 : Qu’est-ce qu’un vandale ?

a) Donnez votre propre définition du vandalisme. b) Citez au moins 3 actes de vandalisme.

VANDAL, Vandale ?

Activité 2 : Art ou Vandalisme ?

a) Donnez votre définition de l’Art. b) Quelle est la différence entre la peinture et le graffiti ? c) Le graffiti est-il art, vandalisme ou les deux ? Discutez en classe. d) Pour quelles raisons les graffeurs taguent-ils les murs ? Que veulent-ils exprimer ?

Formez deux groupes A et B. Chaque groupe représentera l’opinion de l’affiche qui lui correspond et devra réfléchir à une liste d’arguments permettant de la défendre. Puis débattez en classe.

Les Vandales sont un peuple germanique oriental. Ils entrent en masse dans l’Empire romain occidental et participent aux grandes invasions au 5ème siècle. Dans de nombreuses langues, le qualificatif vandale a une connotation de terreur, de destruction aveugle, de pillage, de saccage. En français, le mot vandale est employé pour la première fois dans un sens péjoratif par Voltaire. Après la Révolution française, en 1794, l’Abbé Grégoire emploie le terme de vandalisme pour décrire la destruction des monuments et œuvres de l’ancien régime par les révolutionnaires. Les Vandales sont ainsi devenus le stéréotype des peuples barbares. Le graffiti vandale est celui qui s’effectue dans l’illégalité. VANDAL, tout en lignes obliques incisives, en perdant son E final, gagne en puissance

graphique.

IMAGE A IMAGE B

ATELIER PÉDAGOGIQUE

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Activité 3 : Adolescence et graffiti

L’adolescence est une période de libertés mais aussi d’interdits.

a) Observez l’affiche et dites quels sont les interdits qui ont été transgressés.

b) Commentez la posture et l’expression du personnage.

c) Quels sont les problèmes et les conflits que vivent généralement les adolescents?

ATELIER PÉDAGOGIQUE

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Activité 4 : Parlons GRAFF’ !

• Associez les mots du lexique des graffeurs avec leurs définitions. BUBBLE CANVAS CLOUDS CREW END TO END FLOP TAG THROW-UP TOP-TO-BOTTOM TOYER WHOLE-CAR WHOLE-TRAINS

graff fait de façon très rapide couleur de fond d’un graff signature d’un graffeur tous les wagons du trains sont entièrement peints graff qui va de haut en bas d’un wagon, d’un mur... fait de recouvrir un graff graff sur toute la surface d’un wagon graff simple sans remplissage graff allant d’un bout à l’autre d’un wagon groupe de graffeurs, taggeurs graff réalisé sur un support non urbain graff très épuré avec des formes très arrondies

Activité 5 : MISSION WEB 2.0 Faites une recherche sur un site communautaire de partage de photos (type Instagram, Pinterest, etc..) et trouvez au moins 3 graffitis de la liste ci-dessus. Affinez votre recherche à la zone géographique où vous résidez. Partagez vos trouvailles avec la classe et commentez-les.

ATELIER PÉDAGOGIQUE

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CORRIGÉS Activité 1 : Qu’est-ce qu’un vandale ? a) Donnez votre propre définition du vandalisme. Production libre. Proposition de définition : Comportement de celui qui détruit ou endommage gravement et gratuitement des œuvres d'art, des objets de valeur, des édifices publics, etc (Cf. Larousse)

b) Citez au moins 3 actes de vandalisme. Tout acte de destruction ou de dégradation gratuite visant des biens publics ou privés. Exemples : Casser une vitre, graver sur un arbre ou une table, peindre une statue, etc.

Activité 2 : Art ou Vandalisme ?

a) Donnez votre définition de l’Art. Production libre Proposition de définition : Création d'objets ou de mises en scène spécifiques destinées à produire chez l'homme un état particulier de sensibilité, plus ou moins lié au plaisir esthétique. (cf. Larousse) b) Quelle est la différence entre la peinture et le graffiti ? Le graffiti, contrairement à la peinture, est illégal et pénalisé par la loi. c) Le graffiti est-il art, vandalisme ou les deux ? Discutez en classe. Production libre. d) Pour quelles raisons les graffeurs taguent-ils les murs ? Que veulent-ils exprimer ? Production libre. Pistes de correction : Pour exprimer leur colère, dénoncer, pour l’attrait de l’interdit, pour se faire connaître, pour le goût du risque, parce qu’ils n’ont pas d’autres d’espaces d’expressions, parce que le coût du graffiti est modique comparé au matériel que requiert d’autres formes d’arts, etc… Formez deux groupes A et B. Chaque groupe représentera l’opinion de l’affiche qui lui correspond et devra réfléchir à une liste d’arguments permettant de la défendre. Puis débattez en classe.

Production libre.

ATELIER PÉDAGOGIQUE

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Activité 3 : Adolescence et graffiti L’adolescence est une période de libertés mais aussi d’interdits.

a) Observez l’affiche et dites quels sont les interdits qui ont été transgressés. Production libre Pistes de corrections : L’adolescent est grimpé sur un édifice en hauteur, il a franchi un espace interdit, le graffiti est illégal, il s’est peut-être réfugié là-haut pour d’autres raisons, il s’est peut-être enfui…etc.

b) Commentez la posture et l’expression du personnage. Il a l’air inquiet, tourmenté. Il a l’air de s’ennuyer. c) Quels sont les problèmes et les conflits que vivent généralement les adolescents? Production libre. Pistes de correction : Les conflits familiaux, avec l’autorité, avec les professeurs. Des problèmes de sociabilité avec les autres. Les problèmes dus aux changements physiques et hormonaux. Les premiers amours. Le manque de pouvoir d’achat et l’impossibilité de gagner sa vie ou de conduire. Les responsabilités d’adultes et les interdits liés à l’enfance. La pression de l’orientation professionnelle.

Activité 4 : Parlons GRAFF’ ! • Associez les mots du lexique des graffeurs avec leurs définitions

BUBBLE : graff très épuré avec des formes très arrondies CANVAS : graff réalisé sur un support non urbain CLOUDS : couleur de fond d’un graff CREW : groupe de graffeurs, tagueurs END TO END: graff allant d’un bout à l’autre d’un wagon FLOP: graff simple sans remplissage THROW UP : graff fait de façon très rapide TOP-TO-BOTTOM : graff qui va de haut en bas d’un wagon, d’un mur... TOYER : fait de recouvrir un graff WHOLE-CAR : graff sur toute la surface d’un wagon WHOLE-TRAINS : tous les wagons du train sont entièrement peints