DOSSIER PÉDAGOGIQUE Adama - frenchculture.orgfrenchculture.org/sites/default/files/adama_-_fr_-_cs_0.pdf · de les préparer au visionnage du long-métrage dans son intégralité

Dossier pédagogique réalisé par Azadée Tolooie. ADAMA de Simon Rouby 1

DOSSIER PÉDAGOGIQUE

Adama de Simon Rouby

Dossier réalisé par Azadée Tolooie

Dossier pédagogique réalisé par Azadée Tolooie. ADAMA de Simon Rouby

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TABLE DES MATIÈRES

I POUR MIEUX CONNAÎTRE LE FILM

Fiche technique …………………………………………………………………….3

Réalisateur et auteur ………………………………………………………………4

Résumé du film …………………………………………………………………….5

Le projet Adama …………………………………………………………………...6

Cadre pédagogique ……………………………………………………………….7

Contexte historique ………………………………………………………………..7

II TRAVAILLER LE FILM EN CLASSE : AVANT LA SÉANCE ……………………10

Fiche - Élève 1 : Découvrir le film par l’affiche ………………………………..12

Fiche - Professeur 1 : Découvrir le film par l’affiche ………………………….14

Fiche - Élève 2 : Comprendre la bande-annonce …………………………….16

Fiche - Professeur 2 : Comprendre la bande-annonce……………………….18

Fiche - Élève 3 : S’informer sur le contexte historique………………………. 20

Fiche - Professeur 3 : S’informer sur le contexte historique ……………….. 22

III TRAVAILLER LE FILM EN CLASSE : APRÈS LA SÉANCE …………………. 24

Fiche - Élève 4 : Reconstituer le voyage d’Adama …………………………. 25

Fiche - Professeur 4 : Reconstituer le voyage d’Adama …………………… 27

Fiche - Élève 5 : Narrer une scène du film …………………………………... 28

Fiche - Professeur 5 : Narrer une scène du film …………………….………. 31

BIBLIOGRAPHIE ET SITOGRAPHIE ……………………………………….……… 33


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I POUR MIEUX CONNAÎTRE LE FILM

FICHE TECHNIQUE

Titre : Adama, Le Monde des Souffles

Année : 2015

Pays : France

Durée : 82 minutes

Sortie au cinéma : le 21 octobre 2015

Un film de : Simon Rouby

Histoire originale : Julien Lilti

Adaptation et dialogues : Julien Lilti et Simon Rouby

Voix : Azize Diabate (ADAMA), Pascal Nzonzi (ABDOU), Oxmo Puccino (DJO),

Jack Mba (SAMBA)


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RÉALISATEUR ET AUTEUR

Simon Rouby

Julien Lilti

Le réalisateur

Simon Rouby, né en 1980, a fait ses classes une bombe aérosol à la main avant d’accéder à d’autres médiums comme la sculpture et la peinture. Il a étudié la réalisation de long-métrages, d’abord à Paris aux Gobelins, puis à Calarts, Los Angeles. Ses long-métrages ont été sélectionnés dans de nombreux festivals internationaux dont Cannes, Clermont, San Diego, Bucarest, Ottawa, Taiwan.

L’auteur

Avant 2002, Julien Lilti vit entre la France et le Burkina Faso. Après un Master en cinéma documentaire en 2003, il travaille plusieurs années comme JRI à Télé/Canal+ et comme cadreur pour des documentaires. En 2007, il quitte le journalisme pour le scénario. Il se forme au Conservatoire Européen d’Ecriture Audiovisuelle. Depuis, il écrit pour la télévision et le cinéma (notamment HIPPOCRATE de Thomas Lilti qui lui vaut une nomination aux Césars 2015).


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« Adama est une invitation à voir à travers des yeux nouveaux une histoire que l’on croit connaître. »

Julien Lilti et Simon Rouby.

RÉSUMÉ

Adama, 12 ans, vit dans un village isolé d’Afrique de l’Ouest. Au-delà des falaises s’étend

le Monde des Souffles. Quand Samba, son frère aîné, quitte brutalement le village, Adama

décide de partir à sa recherche. Aux côtés d’Abdou, un griot tragiquement lucide, puis de

Maximin, un gamin des rues, double de lui-même en négatif, sa quête le fera traverser

l'océan jusqu'aux confins d'une Europe en guerre. Avec l’énergie du désespoir et la poésie

de l’enfance, il ira jusqu’à l’enfer du front pour libérer son frère et mener à terme sa propre

initiation.


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LE PROJET ADAMA

A l’occasion de la célébration des 80 ans de la « victoire » de 1918, la République

Française et son Président, Jacques Chirac, décident de décerner la Légion d’honneur à

tous les derniers survivants de la Première Guerre mondiale.

Le 10 Novembre 1998, Abdoulaye N’Diaye, 104 ans, se prépare dans son village de

Thiowor, à 200 km au nord de Dakar. L’Ambassadeur de France au Sénégal est en route

pour honorer enfin le dernier survivant de la « Force Noire », ce contingent forgé au sein

de l’Empire colonial français. Mais il arrive trop tard : Abdoulaye meurt la veille de la

cérémonie d’un arrêt cardiaque.

Quelques semaines plus tard, Julien Lilti, auteur du film, rencontre au Burkina Faso, le

petit-fils d’Abdoulaye N’Diaye. Cet illustre aïeul avait toujours eu beaucoup de mal à

raconter son expérience et c’est seulement dans les derniers moments de sa vie qu’il

avait livré ses souvenirs. Ceux d’un homme contraint de quitter son village pour aller

combattre dans un monde étranger, contre et auprès d’hommes dont il ignorait tout.

Cette guerre fut un épisode crucial de la relation entre les Européens et les Africains. En

voyageant en France comme soldats indigènes, les « colonisés » se retrouvèrent dans la

position de l’observateur, de l’explorateur, de l’ethnologue, et apprirent à voir le monde

d’un nouvel œil. Et si la Première Guerre mondiale et ses tranchées ont été l’un des pires

épisodes de la barbarie contemporaine, ce fut aussi paradoxalement un immense creuset

où, pour la première fois de l’Histoire, tous les peuples se rencontrèrent. Une sorte d’acte

de naissance, bâclé certes, mais significatif de notre monde actuel.


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LE CADRE PÉDAGOGIQUE

Entre Afrique et Europe, entre magie et réalisme, entre conte et Histoire : le film s’inspire

de l’histoire vraie des tirailleurs sénégalais qui ont combattu dans les rangs français au

cours de la Première Guerre mondiale, mais prend le parti de la fiction en racontant

l'histoire d’Adama, un jeune africain de 12 ans, parti chercher son grand frère dans les

tranchées de Verdun en France.

En renversant la perspective habituelle (ici « l’Autre » c’est le blanc, le continent à

explorer, c’est l’Europe), le film de Simon Rouby nous invite à poser un regard neuf sur

notre histoire, et nous livre aussi un conte universel sur ce qui nous relie, à travers

l’espace et le temps.

Par la puissance et la richesse de sa narration, par son inventivité formelle, par le

message de paix et de tolérance qu’il délivre, Adama, Le Monde des Souffles est un

support pédagogique de premier choix de par sa transversalité.

CONTEXTE HISTORIQUE

L’idée d’utiliser en Europe des troupes

issues des colonies remonte au XVIIIe

siècle. Mais elle ne prendra véritablement

corps que dans les années qui précèdent

le premier conflit mondial : il s’agit pour la

France de compenser grâce à son

Empire l’infériorité numérique de sa

population comparée à celle de

l’Allemagne.

Dès 1914, deux bataillons de

combattants africains – le terme de


8

tirailleurs « sénégalais » désignant

l’ensemble des soldats noirs, quelle que

soit leur origine géographique – sont

engagés sur le front. Mais c’est surtout à

partir d’octobre 1915 qu’ont lieu

d’importantes levées, dans des

conditions souvent difficiles, notamment

dans l’ouest de la Haute-Volta, où une

véritable révolte éclate. Ces levées

emmenèrent trente et un bataillons

sénégalais sur le front de France.

L’imagerie militaire attribuait aux troupes

coloniales, notamment sénégalaises, des

vertus militaires exceptionnelles, décrites

parfois de façon lyrique et caricaturale,

souvent avec des mots à connotation

raciste qui ne choquaient guère à

l’époque.

Redoutables dans les combats au corps

à corps, les tirailleurs sénégalais étaient

souvent employés pour « nettoyer » les

tranchées prises à l’ennemi. Aussi celui-

ci éprouvait-il à l’égard de la «force

noire» des sentiments mêlés, où

l’admiration pour le courage des Africains

le disputait à la terreur et aux préjugés

racistes. Pour de nombreux Français

métropolitains, qui n’avaient qu’une idée

confuse des colonies, l’arrivée des

tirailleurs sénégalais fut l’occasion de

découvrir les Africains.

L’adaptation des recrues africaines à la

vie militaire fut souvent difficile.

Déconcertées par un mode de vie

nouveau, éprouvées par le climat, elles

étaient en outre confrontées à la maladie


9

: affections pulmonaires, gelures,

rougeole, sans parler de l’horreur des

combats. Cependant, les conditions de

vie des tirailleurs sénégalais évoluèrent

avec le temps. L’armée s’efforçait

de compenser le dépaysement en

regroupant les combattants par ethnie, et

en assurant leur encadrement immédiat

par des chefs traditionnels. Les tirailleurs

conservèrent leur religion. On s’efforça,

surtout à partir de 1917, d’adapter la

nourriture à leurs habitudes. Respectés

des poilus blancs pour leur courage, les

tirailleurs furent souvent agréablement

surpris par l’accueil qui leur était réservé.

Même si les préjugés raciaux

demeuraient importants – le Noir étant

représenté comme un grand enfant – les

tirailleurs sénégalais se sentirent mieux

considérés par les Blancs en métropole

qu’en Afrique. La participation des

colonies à l’effort de guerre constitua

donc une étape importante dans

l’évolution des rapports entre les

colonisés et la métropole. Il faudra

néanmoins encore cinquante ans – et un

autre conflit mondial – pour qu’un

véritable processus de décolonisation

soit engagé en Afrique noire.


10

II TRAVAILLER LE FILM EN CLASSE :

AVANT LA SÉANCE

Ces activités pédagogiques ont été réalisées pour un public scolaire de 13/15 ans en vue

de les préparer au visionnage du long-métrage dans son intégralité. L’exploitation

pédagogique peut s’effectuer en langue maternelle ou en langue française selon le profil

linguistique des élèves et l’objectif du professeur (FLE-FLS-FLI). Le niveau ciblé varie

selon le type d’activité proposé.

Dans ce dossier, les compétences langagières sont abrégées comme suit :

!! CE: Compréhension de l’écrit !! CO: Compréhension de l’oral !! PO: Production orale !! PE: Production écrite !! IO : Interaction orale


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12

FICHE - ÉLÈVE 1 : DÉCOUVRIR LE FILM PAR L’AFFICHE

Niveau A2/B1

1)!Zoom sur l’affiche

2)!Le synopsis

Le personnage principal

Le bateau

La terre

Le soldat

Par deux, décrivez avec précision les éléments de l’affiche présentés dans le tableau. À votre avis, quelle sera leur importance dans le film ?

C’est l’histoire d’un petit

garçon qui ….

a) En petits groupes, imaginez l’histoire du film à partir des éléments analysés.


13

b)! Lisez le synopsis et répondez aux questions :

!! Qu’apprend-on sur le personnage principal de l’histoire ?

!! Où part-il ? Pour quelle raison ?

!! Qui va-t-il rencontrer lors de sa quête ?

c)! Comparez votre histoire avec le synopsis du film. Quelle version préférez-vous ?

SYNOPSIS

En 1916, Adama, 12 ans, vit dans un village isolé d'Afrique

de l'Ouest. Un soir, il voit son grand frère Samba quitter

brutalement le Pays des Falaises pour le Monde des

Souffles où règnent les guerriers Nassaras. Inquiet, Adama

décide de partir à sa recherche. Plus déterminé que

jamais, il entame alors une quête, avec l’aide du griot

Abdou et de Maximin, un enfant des rues de Paris, qui va

le mener jusqu'aux lignes de front de la Première Guerre

mondiale, à Verdun, en France.


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FICHE – PROFESSEUR 1 : DÉCOUVRIR LE FILM PAR L’AFFICHE

Niveau A2 / B1

1)! Zoom sur l’affiche (PE)

Le personnage principal

On voit le visage d’un petit garçon africain déterminé et plein d’espoir. Son regard est

levé vers le ciel, vers l’oiseau qui semble le guider. Il porte des vêtements simples et

légers et tient dans sa main un objet qui semble être précieux et important pour lui.

Le bateau

Le bateau présage un voyage, une traversée entre deux mondes, l’Afrique et l’Europe.

Il peut également s’agir de la flotte militaire.

La terre

La couleur de la terre et son aspect aride nous donnent un indice sur l’origine du garçon :

l’Afrique. Le rouge nous fait penser au sang versé par les soldats au front.

Le soldat

Le soldat nous tourne le dos et fait face à une scène de guerre. Il porte un uniforme

différent de celui du soldat européen, l’uniforme du tirailleur de la « Force Noire » avec

son turban sur la tête, son manteau à capuchon, une large ceinture rouge. Il porte

également un fusil à baïonnette.

2)! Le synopsis (CE)

a)

o! Le personnage principal s’appelle Adama, il a 12 ans, il a un grand frère et vit dans

un village isolé en Afrique de l’Ouest, le Pays des Falaises.

o! Il part en Europe pour chercher son frère parti à la guerre, à Verdun en France.

o! Il va rencontrer Abdou, un griot, et Maximin, un enfant de la rue.


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b)

Les apprenants confirmeront leurs hypothèses en comparant leur histoire à celle

du synopsis. Il est essentiel que les élèves comprennent le mot "Nassaras" qui est utilisé

à plusieurs reprises. "Nassaras" signifie les étrangers, les blancs dans un dialecte africain.

Le Monde des Souffles évoquant les terres qui s’étendent au-delà du village d’Adama,

un monde interdit par les anciens. Quant au griot, il représente en Afrique le conteur,

le généalogiste et l’historien. Il est la mémoire d’une famille, d’un village, d’un pays.

Ce personnage va guider Adama tout au long de son périple.

Il est possible d’aborder ici le thème de la transmission de l’histoire dans une perspective

interculturelle et de comparer les modes de transferts de la mémoire d’une famille, d’une

ville ou d’un pays selon sa culture ou selon sa génération (mode écrit, oral, artistique,

médiatisé, sur les réseaux sociaux, etc.).


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FICHE - ÉLÈVE 2 : COMPRENDRE LA BANDE-ANNONCE

1)! Réalité ou imaginaire ?

a)! Écoutez la bande-son de la bande-annonce. Qu’entendez-vous ?

J’entends …

b)! Réécoutez la bande-annonce et complétez la prophétie du Sage Fou avec les mots suivants : nations – entraînera – oublié (x2) – statue – provinces – viennent – endroit – adorer.

« De toutes les _______ , de toutes les

_______ ,

Vous venez _______ une _______ d’or et

d’argent

(…)

Et quand elle s’effondrera elle vous_______

tous dans la fournaise

Sauf ceux qui n’auront pas _______

Qui n’auront pas _______

L’_______ d’où ils _______.

Une flûte peule

Un kalimba


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c)! Visionnez la bande-annonce. Répartissez dans les catégories Le r!cit

historique et Le conte les éléments sonores et visuels de la bande-annonce

et de l’affiche que vous avez notés lors des activités précédentes.

Ex : Un soldat Ex : Un petit garçon

d)! Quelle est la différence entre un récit historique et un conte ?

e)! Cochez la bonne réponse et justifiez votre réponse :

! L’histoire d’Adama est un conte.

! L’histoire d’Adama est un récit historique.

! L’histoire d’Adama est un conte basé sur un fait historique.

Le r!cit historique Le conte


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FICHE - PROFESSEUR 2 : COMPRENDRE LA BANDE-ANNONCE

1)! Réalité ou imaginaire ? (CO)

a)!

Les élèves sont invités à écouter la bande-son de la bande-annonce sans visionner la

vidéo dans un premier temps. On peut leur demander de fermer les yeux afin de se

concentrer sur ce qu’ils entendent et de noter les sons entendus.

Correction : Musique, des voix et cris (enfant, adolescents, hommes), des explosions,

instruments africains (kalimba, percussions), des avions, la mer, un train.

Lien de la bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=Q-yTF_M1rhI

b)!

Les élèves pourront écouter plusieurs fois la bande-annonce, toujours sans l’image afin

de se concentrer sur la compréhension orale de la prophétie déclamée par le Sage Fou.

Correction :

« De toutes les provinces, de toutes les nations / Vous venez adorer une statue d’or et

d’argent (…) / Et quand elle s’effondrera elle vous entraînera tous dans la fournaise / Sauf

ceux qui n’auront pas oublié / Qui n’auront pas oublié / L’endroit d’où ils viennent. »

Durant le futur visionnage du film, les élèves seront amenés à découvrir, au cours du

périple d’Adama, la désillusion des tirailleurs sénégalais venus soutenir la France pendant

cette guerre. Or la prophétie du sage pose une fois de plus la réflexion sur la tradition et

la modernité. Une thématique forte à laquelle devra faire face l’Afrique et en particularité

sa jeunesse.


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Pistes d’analyses de la prophétie :

o! À qui s’adresse la prophétie ? -> Aux soldats africains partis pour la France.

o! Quels mots rendent la prophétie menaçante ? -> Le verbe « s’effondrer », l’emploi

du futur simple prophétique, le mot « fournaise » faisant allusion à l’enfer,

l’expression « adorer une statue » évoquant les péchés d’idolâtrie et de la cupidité.

o! Qui sera épargné par la « fournaise » ? -> Ceux qui sont restés fidèles à leur patrie,

qui n’ont pas oublié leurs origines.

c)!

Cette activité vise à montrer aux apprenants que cette histoire appartient à la fois

au monde du conte traditionnel mais aussi à celui du récit historique.

Le vocabulaire mobilisé dans les activités précédentes sera ici réinvesti.

Éléments appartenant à la thématique historique : Un soldat, des avions de

chasse, le voyage, des bateaux, un fusil, la flotte militaire, des explosions, la

guerre, la destruction, etc.

Éléments appartenant à la thématique du conte : Un garçon, un oiseau, des

bateaux, le voyage, la quête, le griot, la prophétie, la mer, des instruments africains,

etc

d)!

Pistes de correction :

o! Le récit historique : Basé sur des événements retraçant le cours de l'Histoire, le

récit historique se caractérise par son réalisme, tant à travers les faits historiques

qu'il relate, qu’à travers la vie quotidienne qu'il raconte.

o! Le conte: Un conte est un texte généralement court, qui fait la part belle à

l'imaginaire. Il contient des éléments surnaturels et magiques (objets ou

personnages) qui jouent un rôle important dans l'histoire.

e)! Bonne réponse : L’histoire d’Adama est un conte basé sur un fait historique.


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FICHE ÉLÈVE 3 – S’INFORMER SUR LE CONTEXTE HISTORIQUE

1)! 1916, la bataille de Verdun.

Le film se déroule en 1916. Que s’est-il passé d’important cette année-là dans le monde?

Que savez-vous de cet événement historique ?

!!Par deux, associez les légendes aux images : La ville de Verdun - un soldat

français : un « poilu » - le No Man’s Land - L’Afrique Occidentale Française (AOF)

- un tirailleur sénégalais (Soldat de la Force Noire) - les tranchées.

1. _________________________ 2. _________________________ 3. _________________________

4. _________________________ 5. _________________________ 6. _________________________


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2)! À vous de jouer !

a)! Faites votre enquête !

Demandez à votre entourage et/ou à votre famille ce qu’ils savent de

la Première Guerre Mondiale de 1914-1918. Qu’avez-vous appris ?

Parlez-en en classe.

b)! En petits groupes, choisissez un des sujets de l’activité 1 en rapport avec

la Première Guerre Mondiale puis faites des recherches sur Internet.

o! Notez les informations qui vous semblent les plus intéressantes ou qui vous ont le

plus surpris, puis partagez-les avec la classe.


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FICHE PROFESSEUR 3 – S’INFORMER SUR LE CONTEXTE HISTORIQUE

Niveau B1/B2

1)! 1916, la bataille de Verdun (IO) (CE)

Cette activité vise à plonger les élèves dans le contexte historique du film, à savoir celui

de la Première Guerre Mondiale et des tirailleurs sénégalais issus de l’Afrique Occidentale

Française, envoyés au front en renfort des troupes françaises.

L’enseignant pourra écrire au tableau la date 1916 et procéder à un remue-méninges

avec la classe afin d’évaluer les connaissances du groupe et les sensibiliser au cadre

historique du film.

L’activité de recherche sur Internet peut se faire avant ou pendant le cours, selon les

ressources et le temps dont dispose l’enseignant. L’objectif étant de sensibiliser les

étudiants au cadre historique du film, de retenir et partager quelques informations clés.

Correction :

En 1916 avait lieu la Première Guerre Mondiale qui a débuté en 1914 et a pris fin en 1918.

Image 1 : les tranchées / Image 2 : le No Man’s Land / Image 3 : L’Afrique Occidentale

Française / Image 4 : La ville de Verdun / Image 5 : un tirailleur sénégalais / Image 6 :

Un soldat français : un « poilu ».

Les tranchées : À la guerre, les tranchées, parfois fortifiées et consolidées par des sacs

de sable, des branches et des barbelés, étaient utilisées comme lignes de défense et

comme chemins de bataille. Elles ont été particulièrement utilisées lors de la Première

Guerre mondiale, que certains dénomment comme « la guerre des tranchées ».


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Le No Man’s Land : Pendant la Première Guerre Mondiale, le No Man’s Land était la

zone située après les barbelés entre les deux tranchées opposées. Le No Man’s

Land indique que toute présence humaine dans cet espace est considérée comme une

agression : tout intrus sera abattu par l'une ou l'autre des factions.

L’AOF: L'Afrique-Occidentale française (A.-O.F.) était un gouvernement général

regroupant au sein d'une même fédération huit colonies françaises d'Afrique de

l'Ouest entre 1895 et 1958.

La ville de Verdun : Verdun est une commune française située dans le département de

la Meuse, en région Grand Est. Elle se trouve dans la région historique et culturelle

de Lorraine. La bataille de Verdun de 1916 est l'une des plus importantes du premier

conflit mondial. Avec la rotation importante des unités françaises (deux tiers des poilus y

ont combattu), Verdun devient le symbole de la guerre, et est connue aussi bien en France

qu'à l'étranger.

Les tirailleurs sénégalais de la Force Noire : Voir explication pages 7, 8 et 9.

Les poilus : Poilu est le surnom donné aux soldats français de la Première Guerre

mondiale qui étaient dans les tranchées. Le mot « poilu » désignait aussi à l’époque, dans

le langage familier ou argotique, quelqu’un de courageux, de viril. Une version populaire

de la signification prétend que le surnom fut donné pendant la Grande Guerre, du fait des

conditions de vie des soldats dans les tranchées. Ils se laissaient pousser barbe et

moustache et, de retour à l’arrière, paraissaient tous « poilus ».


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II TRAVAILLER LE FILM EN CLASSE :

APRÈS LA SÉANCE

Ces activités pédagogiques ont été réalisées pour un public scolaire de 13/15 ans en vue

de l’exploitation pédagogique du film Adama, le Monde des Souffles après son

visionnage. Elle peut s’effectuer en langue maternelle ou en langue française selon le

profil linguistique des élèves et l’objectif du professeur (FLE-FLS-FLI). Le niveau ciblé

peut varier de A1 à B2 selon le type d’activité proposé.

Dans ce dossier, les compétences langagières sont abrégées comme suit :

!! CE: Compréhension de l’écrit !! CO: Compréhension de l’oral !! PO: Production orale !! PE: Production écrite !! IO : Interaction orale


25

FICHE – ÉLÈVE 4 : RECONSTITUER LE VOYAGE D’ADAMA

Niveau A1/A2

1)! Le périple d’Adama

Tracez le trajet du voyage d’Adama. D’où part-il ? Où arrive-t-il ?

2)! Les étapes du voyage d’Adama

a)! À deux, associez les légendes aux images.

Légendes : Port français - Petit village français en haut d’une colline - Village africain -

Verdun - Paris - Ville africaine portuaire.


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b)! Écrivez dans chaque cercle la lettre correspondant au lieu de chaque étape du

voyage d’Adama dans l’ordre chronologique du film.

D!but du voyage Fin du voyage

A

B

C

D

E

F

A A


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FICHE – PROFESSEUR 4 : RECONSTITUER LE VOYAGE D’ADAMA

Niveau A1/A2

1)! Le périple d’Adama

a)!

Les élèves devront au préalable situer sur la carte du monde la France et l’Afrique.

L’enseignant peut leur demander ce qu’ils savent sur ces deux lieux et s’ils les ont déjà

visités.

Correction : le tracé s’initie sur la côte de l’Afrique de l’Ouest passe par l’ouest de la

France puis par Paris pour terminer enfin au nord-est de la France, à Verdun.

Correction : A : Village africain/ B : Paris/ C : Ville africaine portuaire/ D : Port français/

E : Verdun/ F : Village français en campagne

Correction : A -> C -> D -> F -> B -> E -> A

L’enseignant peut conclure l’activité par un débat sur la fin du film. Comment les élèves

l’interprètent-ils ?

Pistes de réflexion :

Comment Adama revient-il à son village ?

Avez-vous aimé la fin du film ? Pourquoi ?

À votre avis, est-ce une fin heureuse, poétique ou sombre ? Pourquoi ?

Que ressentez-vous lorsque Adama rentre au village ?


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FICHE – ÉLÈVE 5 : NARRER UNE SCÈNE DU FILM

Niveau B1/B2

1)! La vie des soldats

a)! Lisez ces extraits de lettres de soldats. Quels sont les éléments qui rendent la vie

des soldats insupportable ?

Extrait 1 : Voici comment se passent nos nuits. À 8 heures 1"2, la canonnade s’arrête peu à peu. Le silence

règne enfin. On entend les pas des soldats, les roulements des caissons de ravitaillement. Défense d’allumer

des feux. On mange froid et l’on se couche, à même le sol. On dort tout équipé. Pas de couverture. Des

loques humaines couchées en désordre. Une heure du matin. Bing ! Un coup de feu. Bing ! Un autre coup.

Une fusillade éclate. L’ennemi attaque comme toutes les nuits, pour nous fatiguer. Quel réveil de cauchemar!

Lettre de Jean de Pierrefeu à un ami, 1914

Extrait 2 : Voilà près d’un mois que je ne me suis ni déshabillé, ni déchaussé ; je me suis lavé deux fois : dans

une fontaine et dans un ruisseau près d’un cheval mort ; je n’ai jamais approché un matelas ; j’ai passé toutes

mes nuits sur la terre. On dort un quart d’heure de temps en temps. On dort debout, à genoux, assis, accroupis

et même couché. On dort sur les chemins, dans les taillis, dans les tranchées, dans les arbres, dans la boue.

On dort même sous la fusillade. Le silence seul réveille.


29

Lettre d’André Fribourg au journal L’Opinion, 1915

Extrait 3 : C’est l’averse. Accroupis dans la tranchée, nous attendons. Après trois heures, je sens comme un

doigt froid sur ma chair. C’est l’eau qui pénètre. Manteau, veste, chandails, chemise ont été traversés. Après

quinze heures, il pleut. La nuit froide glace l’eau dont nous sommes revêtus. Après vingt-quatre heures, il

pleut. La canonnade redouble. Je me baisse, je me couche au fond de la tranchée, dans l’eau.

Lettre d’André Fribourg au journal L’Opinion, 1915

Sources : Paroles de poilus, Tallandier, 1998, Extraits

b)! Notez dans le tableau les expressions tirées des extraits faisant appel aux cinq

sens.

Ex:

Le froid


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2)! À travers les yeux d’Adama : l’horreur de la guerre.

Adama n’est jamais sorti de son village africain, isolé au pied des falaises, protégé du

monde extérieur.

!!À vous d’imaginer ses pensées lors de son arrivée au front. Que voit-il ? Que

ressent-il ? Que sent-il ? Qu’entend-il ?

!! Individuellement, écrivez un petit texte narratif décrivant la scène d’arrivée

d’Adama en adoptant un point de vue interne. Aidez-vous du tableau des cinq

sens de l’activité précédente.

Ça y est, je suis arrivé à Verdun …

________________________________________

________________________________________

________________________________________


31

FICHE – PROFESSEUR 5 : NARRER LA SCÈNE DU FILM

Niveau B1/B2

1)! La vie des soldats (CE)

Correction : Ils mangent peu et froid, ils dorment très peu, dans des conditions terribles.

Ils subissent les intempéries (le froid, la neige, la pluie) et souffrent de l’absence

d’hygiène, du bruit assourdissant des fusillades et des explosions.

o! Odorat : Je me suis lavé deux fois / Des loques humaines / cheval mort.

o! Goût : On mange froid.

o! Vue : Des loques humaines / cheval mort/ il pleut/ c’est l’averse/ etc.

o! Toucher : J’ai passé mes nuits sur la terre/ la nuit froide glace/ je me couche dans

l’eau/ pas de couverture / on dort (couché, debout, etc.).

o! Ouïe : Un coup de feu/ bing!/ fusillade/ il pleut/ le silence règne/ on entend les pas

des soldats/ le roulement des caissons/ la canonnade, etc.

2)! À travers les yeux d’Adama : l’horreur de la guerre (PE)

Cette activité permettra aux élèves de développer de l’empathie envers le personnage et

de s’entraîner à la rédaction d’un texte narratif d’un point de vue interne.

Le professeur pourra les inviter à raconter une première expérience qui fut déroutante

pour eux, et les inciter à commenter leur ressenti. Il est possible de consigner les éléments

décrits en les catégorisant dans un tableau listant les cinq sens (la vue, l’ouïe, l’odorat, le

toucher et le goût).


32

En vue de la production écrite de l’activité, il est important de donner la définition du point

de vue narratif interne et de rappeler aux élèves qu’ils devront adopter le point de vue

subjectif d’Adama : un petit garçon qui a quitté son village, sa famille et tout ce qu’il

connaissait pour arriver dans un pays en guerre où il fait froid et où les conditions de vie

sont très dures.

Point de vue interne : Le narrateur perçoit la scène à travers un personnage. Ce qu’il

connaît de l’histoire se limite à ce que celui-ci voit, entend ou sent. Il est au courant du

passé, du présent du personnage, il entre parfois dans sa conscience.

Exemple de production :

Ça y est je suis arrivé à Verdun. Le ciel est gris. Je vois d’énormes oiseaux voler dans tous les

sens, ils font un bruit terrible que me fait mal aux oreilles. L’air sent mauvais et il fait très froid.

J’ai peur et je commence à avoir très faim…


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BIBLIOGRAPHIE

o! Marc MICHEL, Les Africains et la Grande Guerre. L'appel à l'Afrique (1914-1918),

Karthala, 2003 (source initiale de l'article)

o! Antoine CHAMPEAUX, Eric DEROO et Janos RIESZ, Forces noires des

puissances coloniales européennes, Lavauzelle, 2009

o! TALLANDIER, Paroles de poilus,1998, Extraits

o! Stéphane AUDOIN-ROUZEAU et Jean-Jacques BECKER, Encyclopédie de la

Grande guerre, 1914-1918, Paris, Bayard, 2004.

o! Jean-Luc PAMART, Le paysan des poilus, Sainte-Marguerite-sur-Mer, Éditions

des Équateurs, 2004.

SITOGRAPHIE

https://fr.wikipedia.org

http://www.zerodeconduite.net/adama/dossier_pedagogique.html

https://www.ocean-films.com/film/adama/

http://www.afca.asso.fr/ressources/repertoire-cinema-animation/593,Adama

Documents

DOSSIER PÉDAGOGIQUE Adama - frenchculture.orgfrenchculture.org/sites/default/files/adama_-_fr_-_cs_0.pdf · de les préparer au visionnage du long-métrage dans son intégralité