Verbatim, les fausses confidences

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  • 8/20/2019 Verbatim, les fausses confidences

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    Le président de la République et le prix Nobel de la paix prparaiet uivre d'etreties.Jacques Attai e a iséré 43 extraits as so« Vrbatim». E odat les dates et les lieux. Lequête d'Elisabeth Schemlaet la répoe de Jacques Attali

    'est Odie Jacob qui a mis e doigt sur'aaire en isant, e vendredi 30 avri,« e Nouve Observateur » numéro186paru a veie. A a une, uneinteview excusive de Jacques Attai

    pour a sortie de Veat», a d ss cinqpremières années éyséennes. Un passage de'entretien, conduit par Nicoe Leibowitz, attireen particuier 'attention de 'éditeur Interrogésur Mitterrand e a Bibe, Atai répond : , « Peupe juif », Guerre », Ecriture et ittérature >,  Déportation ». Attais'est approprié e meieur de ces diaogues, si bienque e ivre en préparation a été vidé de sasubstance. François Mierrand dépouié et trahi

    ré�ns d'AtliJ'ai paticipé à toutes es conversations entreFrançis tterran et Eie Wiese, sauf ue,d'aprs mon souvir Je savas qu'ees avaientieu r n ivre. Mas ees ont été ensteterrompues, et je suis resté sur e f "ncontrat n'avait ét sié. e u'Eie Wise m'aconé récment. Sr es mêmes sujets, j'ai emoi-même des entretens avec e président de aRépubique J'ai en eet épacé es dates desextraits ai utiisé ces deiers ·parce qu'isétaient meeurs que mes notes gronn sur sês sujets à a date retenue ea ne prêtait pasà conséquce, puisqu'is n'avaent as e ienaec ue auaité Je n'a ri it sans ac derançis Miterran, qui a reu ie à ie esépreuves de mon ire

    ].A

    par son ex-conseier spécia ?Eie Wiese, par sonami Jacques ? aaire est si énorme qu'OdieJacob décide immédiatement de communiquer àses iustres auteurs un dossier ompet.

     Accabant. Attai a sauf dans 4 cas sr 3 oùi rstite une existn e ·: lître Wiese et ses questions, puisque 'auteur des Juifs du sience » jouait e rôe d'interviewer deMitterrand. Les réponses du président au prixNobe sont seues reprises dans Verbatim », etprésentées comme des propos tenus directementà Jacques Attai On es retrouve soit in extenso,soit débarrassées de queques scories, soit découpées et ajustées pour en ire un déveoppementpus cohérent Ce n'est pas tout.

    En eet, es entretiens MitterrandWiese ontdébuté à a f de 1987, pendant a premièrecohabitation, aors que e chef de 'Etat avait unpeu pus de temps ibre. Is se sont poursuivis àongs intervaes jusqu'à afde 1989, ainsi qu'entémoient es agendas des deux auteurs. Is ontété ensuite suspendus. 19871989, donc Aorsque e ivre de 'actue président de a ERDtraite;rappeons-e, de a période 1981-1986Nonseuement i y a pagiat, mais aussi sication de

    'Histoire. Attai a dépacé dans e temps esmorceaux voés. Ainsi, des extraits de deuxconversations qui ont eu ieu es 6et 7 janvier1988se retrouvent éparpiés dans « Verbatim » auxmercredi 10 février, samedi 20 février, samedi10 avri 1982 ; aux mardi 13 septembre, vendredi16 septembre, undi 2 octobre 983; au mercredi2 octobre 198 ; aux vendredi 10 janvier, mardi11 février, dimanche 16 mars 1986, et a iste n'estpas exhaustive Qu'i s'agisse de textes évoquant,entre autres, Israë, e Liban ou 'écoe privée, amanipuation n'est pas neutre Par exempe, àpropos de a terre bibique, 'anayse de Mitterrand de janvier 1988 est décaée à février 1982,soit un mois avant e voyage historique duprésident de a Répubique à Jérusaem D u cop,

    e même aent, repris à a virgue près du

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    V  erba, p. 501, à dat e du ar 13 s   z   19

    - Elie

    Wiesel

    , ·dent a vec. du prs1Entrtns 6 . anvir 988) ( l . "La foCha tre 68

    Un d43expde mé util da "VetimC tre sur foi tre Franç MirrandElie Wilqui a  l l 6jnvr 1-dt da l livre de Jacq Ali du 13 tb 19.

     manuscrit, y prend une autre siication: 'je pense qui ut essayer de se dére de part etdautre [Israéliens et Palestiniens (NDLR)] de

     lesprit de domination. Israël doit êe intransi geant sur son doit à être sur cette terre-là, danscette patrie; mais l doit être beaucoup plus soupleet plus humble pour que lamour de sa patrie nese transrme pas en stinct de domation Etcest trè dicile parce que linstinct de domination est quelqueis conndu par les drigeants politiques, et même par les peuples, dans leur pndeu avec lnstct de survie : si on ne

    domine pas, on ne survit pas »Par ailleurs, e récitde Mitterrand sur son éducation dans un collègediocésain, it le 6 janvier 88 est rapporté au 2 janvier 84 le jour où 50 000 personnesdélent dans Lyon en veur de l'école privée!

    Dernière ntaisie de Jacques Attali: il inventedes lieux et des situations pour mettre en scène cesconvesations empruntées qui se sont toutes

    déroulées, sans exception, dans le bureau deFrançois itterrand Tantôt il évoque des pro menades dans Paris, un déjeuner chez René Sirat,aors grand rabbin de France (ui a bien eu lieu, mais les phrases du Président sont elles qui ontété dites à Wiesel), un regard rêveur du chef de'Etat sur le dôme des Invalides

    Reste à expliquer comment ce détouementd'œuvre a été possibe. Car Jacques Attali, malgréson insistance, n'a été autorisé par Mitterrad àassister, comme observateur, qu'à deux ou troisséances de travail C'est que es bandes enregistrées des entretiens ont été décryptées par sonsecrétariat, et qu'il a conservé un des trois exemplaires du texte, les deux autres étant remis à Elie Wiesel et à Odile Jacob

     Au regard de la loi sur la propiété littéraire de mars 57  modiée en 85 une uvre estprotégée dès qu'elle est créée, même si ele n'estpas divulguée Le text précise qu'une citationqui n'est pas repacée dans son contexte constitueune contreçon Ce déit péna es dni eréprimé par les artices 425 46 et 427 du Code,qui prévoit des peines de prison et d'amendesD'autre part, si cette uvre est colective, chacundes auteurs a sur elle des droits indivis, même en'absence d contrat écrit Ce qui est le cas dutandem Mitterrand-Wiesel, les deux amis ayantpréfééi d' �omun accndrue l'ou-_vrage soit prêt pour en sier un, quoique s modalités en aint été dénies dès le déJacques Attali ne pourait donc invoque, droit, une quelconque autorisation de l'auteuFrançois Mitterrand à utiliser son texte

    Cependant, dans a préce de « Verbatim », ilécrit 'Les épreuves de ce livre, une is achevées, neurent que deux lecteurs Claude Durand, monéditeu comme pour chacun de mes lvres et Je

     président de la Républque, qui eut le doit deyer ce qul voulait. Droit quil na pa exercé,sans que cela t constué pour moi une surpse»Qu'Attai ait remis des éprvs au chef de l'Etat,nul doute Mais ce deier ati épluché dans leurintégraité ces kilos de pagesou bien n'a-t-i rienrauré pour ne pas être éventueement accuséd'approuver tout ce qu'i n'aurait pas supprimé?La semaine deière, Mitterrand, mis devant leit accompi du plagiat, a armé 1]enaipas ,et e commence à en avor assez de cet Attal qui

     raconte partout que ai lu son livre Mais on l'aaussi entendu dire: 'Oui, ai lu Je livre dttal »Déjà en 83 e président de la BERD a été

    accusé de contreçon. A l'époque, il avait emprunté sans guillemets des pages à Krl Jünger età Jacques Le Go Cette is-ci, le président duConsil constitutionnel, Robert Badinter uiaussi alerté par e numéro du « Nouve Observateur » - a it savoir par un droit de réponse )qu'il n'avait jamais tenu en conseil des ministresles propos sur l'immigration que ui prête AaliComme le répète l'ex-conseiller de Mitterrand:' ]ai écrit une œuvre de référence pour les

     historiens, l plus onête possible i> ELISABET SCEMLA

    () Voi� Je Nov Obserte» nwé 14 d3 m 93 pag 67

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