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Vers le M-learning ? Quelques réflexions Alain Derycke Alain Derycke Professeur émérite Professeur émérite Laboratoire LIFL (CNRS, Université de Lille, Sciences et Technologies) et Laboratoire LIFL (CNRS, Université de Lille, Sciences et Technologies) et Laboratoire CIREL (équipe Trigone) Laboratoire CIREL (équipe Trigone)

Vers le M-learning ? Quelques réflexions · C’est le stockage des données, ... capacités de traitement, ... Favoriser la collecte d'informations sur le terrain avant

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Vers le M-learning ?Quelques réflexions

Alain DeryckeAlain DeryckeProfesseur émériteProfesseur émérite

Laboratoire LIFL (CNRS, Université de Lille, Sciences et Technologies) etLaboratoire LIFL (CNRS, Université de Lille, Sciences et Technologies) etLaboratoire CIREL (équipe Trigone)Laboratoire CIREL (équipe Trigone)

Plan● Ma position en tant qu'acteur dans les TICE● Tendances : qu'est-ce que le M dans le M-Learning

(choix thèmes, type de réflexions partagées)● Le Mobile-learning● Retour à l'interaction de proximité : l'Internet des

Objets, les lieux augmentés● Les MOOC : une analyse de la complexité du dispositif

sociotechnique, ébauche d'une analyse critique● Retour au local pour l'apprentissage : le concept de

Learning Center● Conclusion : articulation du global et du local via

les technologies

Quelques tendances récentes (source Rapport Horizon NMC 2013)

1- Le cloud computing (infonuagique)C’est le stockage des données, fichiers et autres de façon virtuelle plutôt que sur des disques durs, des cédéroms ou des clésUSB.2- L’apprentissage mobileL’exploitation des appareils intelligents (téléphones, tablettes, etc.) pour apprendre partout et en tout temps.3- Les tablettesElles remplacent les ordinateurs et portables de plus grande dimension pour atteindre les mêmes objectifs.4- Les MOOCCe sont des cours en ligne ouverts à tous, visant à démocratiser l’apprentissage et à favoriser la collaboration entre pairs.5- Le contenu ouvert (OER)Des initiatives permettant à la communauté de tenir à jour des manuels scolaires, de fabriquer des tutoriels vidéo et d’accéder àdes entrepôts de données primaires pour les exploiter selon les besoins et le contexte.6- L’analyse de données pour personnaliser l’apprentissage (learning analytics)On peut comme on analyse les données d’un site Web pour en améliorer la fréquentation, l’analyse des performances etdifficultés des élèves permet d’intervenir de façon plus précise auprès de chacun.7- Le jeu et la ludification (gamification)Source de motivation, le jeu en éducation permet de simuler des expériences du monde réel. Comme dans le monde dudivertissement, on accorde maintenant de l’importance à la culture du jeu et à l’architecture soignée.8- L’impression 3D (et les Fablabs)On peut désormais imprimer des objets en 3D ! Imaginez vos élèves imprimer des modèles de protéines et d’autres moléculescomplexes pour mieux les étudier, ou encore créer de nouveaux objets utiles au quotidien…9- Les laboratoires virtuels à distance ?Ils offrent une grande flexibilité puisque les élèves peuvent répéter des expériences aussi souvent que nécessaire dans desenvironnements sûrs et contrôlés, à la fois dans et hors de l’école.10- La technologie qu’on peut porter !Le cybervêtement tient peut-être plus du gadget que de la pédagogie, mais il est une tendance technologique qui fait coulerbeaucoup d’encre. Pensons aux Google Glasses, ces lunettes qui analysent en temps réel l’environnement qu’on regarde,fournissant une foule d’informations plus ou moins indispensables…

Le M du M-learning ?● M pour Mobilité

● La mobilité de usagers en interaction avec Internet● La mobilité des objets communicants : le triomphe

du sans-fil● La virtualisation des données et contenus

numériques (dans les nuages)● M pour Massif

● Les MOOC pour Massive Open Online Courses● Mais M aussi pour multitude : la logique de la

contribution, la sagesse des foules, la production de valeurs des réseaux sociaux...

● Ou M pour « monétarisation », « mondial »,

Les M-learning et la spatialité de la connaissance

Mob

ile-le

arni

ngM

OO

C

Le global (virtuel ?) Le local (le réel ?)

- Plus de distance !- Fluidité dans la circulation de l'information- Communication à l'échelle planétaire- Connaissance a-spatiale- globalisation de l'économie- Société de la connaissance

Les lieux ?Les territoires ?

La ville ?La proximité ?

La salle de classe ?Le campus ?

La bibliothèque universitaire ?

?

La Mobilité Digitale ? La communication mobile : le 7ème Media ? En 2015 Internet sera essentiellement mobile (si le réseau sans fil est

amélioré, 4G?)

Plus que 4 milliards de “mobiles” dans le monde (plus que le nombre courant d'utilisateurs d'Internet)

Succès des Smartphones (Iphone et Android) vers un super-ordinateur dans la poche et conjonction avec des resources distantes “élastiques” (Internet is my desk, cloud computing) >500 millions de smartphones en 2015.

Le “Mobile” Multifonction: Capteurs de l'environment (ex: camera) Contextes pour l'Interaction

(implicite/explicite)

Universal Media Player ?

Prothèse Cognitive : reminder, assistant, coach...

Télécommande Universelle, le controle de l'univers !!

“See Through World”, grâce à la Réalité Augmentée sur Mobile et la reconnaissance des formes

M-learning enjeux de conception● Contraintes technologiques

● Adapter les contenus numériques aux caractéristiques du terminal : format écran, type d'interaction (tactile), capacités de traitement, bande passante...

● Adapter l'activité aux contraintes de l'environnement : temporalité de l'interaction, durée des micro-activités..

● Contraintes pédagogiques● Adapter les approches du e-learning à la mobilité

(granularité, types d'activités proposées)● Tirer partie des nouveaux usages des mobiles : serious

game, interaction in situ , RA (exemple visite en forêt, musée...) ● Favoriser la collecte d'informations sur le terrain avant

exploitation dans le lieu de formation...

Mobilité Digitale & Informatique Ubiquitaire?● Les lois du sans-fil: n'importe où, n'importe quand avec

continuité (Universal Roaming) → validité?● Toujours connecté = Toujours atteignable● L'objet nomade communicant en tant qu'extension du corps: “Embodiment” et phénoménologie. Utilisation en mouvement , le nomadisme comme une culture (ketai au Japon)●Deux conséquences (paradoxales ?):

1) Mobilité du terminal/Usager → Continuité des liaisons sans fil → le Roaming universel → La promesse de l'ubiquité (omniprésence) → Incidences sur la temporalité de l'activité instrumentée → Estompage de la séparation sphères publiques/privées → Nouveaux comportements humains ? 2) Mobilité de la communication (activité) → différentes selon contextes → diversités des contextes (physiques, psychiques temporels, sociaux, culturels...) → Besoins d'une approche dite context-aware: adaptation dynamique des contenus et activités proposées

Mobilité Digitale & paradoxe de la continuité ?

La Continuité Technogologique conduit à une fragmentation des activités humaines: contraintes par des événements extérieurs, déclenchant un lot de micro-activités. De telles sollicitations sont stressantes et oppressantes.

Cela a un impact important sur l'attention possible , tout spécialement pour les jeunes personnes. – Est-ce que cela veut dire moins d'attention ? Ou la

transforme ? : Hyperattention ? – Relation entre attention et émotion ?

Influence sur la consommation des médias: temporalité, place, choix des formats et des accès... Hypersélectivité (on demand)

Les ordinateurs sont des machines temporelles, pouvant gérer en temps réel des micro-coordinations

Marketing et publicité : quels impacts de l'évolution de l'attention (son économie) et de l'hypersélectivité (on demand only), pouvoir de distraction ?

atelier plasticité IHM04

Mobilité Digitale & Dimensions Sociale de la Communication

Du « qui est-tu? » au « qu'est ce que tu fais là? »: communication and contextes (place) interêt grandissant pour la géolocalisation (la “place” transforme les communications)

“Social awareness” et importance du lien social: grace au Web social, toujours en contact aves sa tribu, instantanément, devenir son propre paparazzi (selfie) !

Vers la transparence totale de nos vies (digitales)? Et la fin de la sphère privée ? Surveillance & Sousveillance (urban sensing)… Gestion des multiples identités et de notre e-reputation...

Humains Hypermobiles : Ceux qui combinent mobilité physique and mobilité médiatique/communication .

Le mobile communicant comme outil des formes de nomadisme, pivot de l'existence ?

M-learning : - le retour au local, au territoire

- les interactions contextuelles et de proximité

atelier plasticité IHM04

La (géo)localisation n'est que l'une des facettes de l'informatique dite contextuelle

Source : PhD Bradley

atelier plasticité IHM04

Qu'est qui fait sens dans les contextes : situations et activités détectées ?

Source PhD Bradley

Services et/ou contenus fournis pour un usager singulier peuvent être adaptés aux contextes

Question de la pertinence: quelle situation est

signifiante ?

Services GéolocalisésMobilité numérique

Infrastructures de géolocalisation

TechnologiesQualité fiabilité

Coûts

Précision Exploitation

Privatique Sécurité

Context-Aware

User Experience

IHM

Guidage

Assistance

Intrusion

User Sensing

Cartes

Personnalisation

Smartphone

Capteurs mouvement

Batterie

Nomadisme

Sans-fil

Standards Caméra

Tactile

RFID

NFC

Calibration

Hétérogénéité

Requêtes spatialesRéalité Augmentée

Paiement (Wallet)

I-tablettes

Cloud

Internet des Choses (IoT) En informatique, l'IoT fait référence à un réseau de choses,

usuellement reliées par un système de communication sans fil, et auto-configuré. Ces choses pouvant être des objets, de l'électroménager, des véhicules, mais aussi des plantes ou des systèmes vivants, dont les humains...

Ceci signifie que toute chose peut contenir une capacité computationnelle, et peut entrer dans une “conversation” sur Internet avec les autres choses connectées ou les Web services.

Cela requiert, de manière à manager cette communication, que toute chose possède son propre identifiant unique (ID). C'est plus que les capacités des technologies usuelles de l'Internet, l'adressage dit IP. Internet doit évoluer pour supporter l'IoT, et les futurs flux de données (l'infodeluge ??).

L'Internet des choses devrait encoder de 50 to 100 000 milliards d'objets, et suivre le mouvement de ces objets! Chaque humain est entouré directement de 1000 à 5000 objets en moyenne!

IoT = Nouvelles Interactions (IHM)Chaque chose pourra être potentiellement un participant

dans une conversation digitale:Chaque objet pourra avoir sa contrepartie dans le monde

symbolique, et être tracé par les systèmes informatiques (géolocalisation, évolution, association...)

Dans certains cas les objets pourront communiquer directement entre eux, et former un réseau ad-hoc (par exemple: une grille de capteurs qui collaborent) .

Interaction sans Contact avec objets = tags intégrés (lisible sur smartphone ?) Tags RF: technologies RFID and NFCTags Optiques: barcode 1D, 2D... Chaque tag a un identifiant unique (standards ?) et peut porter

quelques données, telle une URL pour l'accès aux services Web ou les caractéristiques du produit...

Certains Tags sont à simple lecture, d'autres à lecture/écriture, certains sont passifs (le lecteur fournit l'énergie) d'autres sont actifs (autonomes en énergie)

M-learning et le retour du local● Des lieux accueillants pour les Objets nomades

communicants personnels ● Le concept de BYOD ● Les problèmes des infrastructures d'accueil (réseau Wifi,

administration simplifiée, sécurité, audit) ● Le modèle de la smart-home et standards type DLNA...● La diffusion des applications (Apps) pour l'apprentissage in

situ● Des lieux augmentées en interaction avec les

smartphones/tablettes connectés localement● Découverte automatique des services disponibles

(exemple : large écran numérique (TBI), imprimante, applications de collaboration via services web...)

● Interaction simplifiée avec des équipements (exemple en TP) via l'appariement automatique de type NFC

Quelques éléments pour une analyse critique des MOOC :

Massive Open Online Course

MOOC le Buzz et la courbe du Hype● Le Buzz

● Du jamais vu dans le domaine des TICE : en trois ans saturation de la sphère médiatique, relais de l'intelligentsia, exposition au grand public dans les médias généralistes...

● Titres de papiers : « la révolution la plus importante depuis deux siècles pour l'éducation » (MIT Tech review) , « Is Massive Open Online Research the Next Frontier for Education? » … souvent très positifs.

● La courbe du Hype, une évolution rapide des centres d'intérêt vers les vraies questions ?

● Plus stratégique et politique (avenir des universités, financement en période crise, classement de Shanghai )

● Plus business (quand Moody's applaudit, intérêt du WSJ)

Quelques éléments sur les MOOC

Les MOOC en Europe

Chiffres novembre 2013, source Europa

Les racines du MOOCMon hypothèse les MOOC ne seraient que la partie émergée de l'iceberg.

Il faut donc voir dans quels contextes multiples s'est développé le phénomène. Et poser la question de la nouveauté (Innovation radicale ou non)

et de la temporalité (maintenant ? Nouvelle ère?)

Ma position pour une analyse critique des MOOC

● Partir de la définition (déconstruction)● Le terme le plus important = Massive : pour parler du large

échelle. Mais le M pourrait être aussi pour Multiple accès, Multitude (ère de la contribution) voire Monétarisation ou Mondial (effet de la globalisation)

● Poser la question de l'innovation: type (incrémental ou de rupture) ? Objets (produits, procédés, services, relationnels, business...) ? Quoi de neuf dans les MOOC? anthropologie des techniques et regard historique (35 ans d'expérience des TICE)

● Développer une vision écologique de l'apprentissage humain : du micro-système au macrosystème, en passant par le mésosystème et l'hexosystème. Inter-influence, impact des infrastructures...● Conduire une méta-analyse : actions et dire des acteurs

Analyse critique des MOOC à la lumière de la nouvelle économie (EIAH 2013)

MOOC en tant que dispositifs situés (acteurs, économies, pensées dominantes...) confluent des économies : EnSup, Globalisation, Société de la Connaissance ;

Le rôle des grands promoteurs (trio MSH) dans le débat public sur les MOOC : forces, fascination, marketing, imitation...

Comprendre la motivation et la nature de ces acteurs : aspects capitalistiques, compétition mondiale, entre altruisme et stratégie marketing, dans un contexte éco. difficile pour EnSup.

Lien avec la nouvelle approche de l'Innovation (ascendante, participative, par les clients... ) pour la production de valeurs

Économie de l'Internet et MOOC : monétarisation, cross-média et numérique ; longue traine des produits; techniques dérivées du e-commerce : CRM, recommandations par les pairs, One-to-One, le Big-data (Learning Analytics) ...

Analyse critique des MOOC à la lumière de la nouvelle économie

Thème émergeant : celui “du travail du consommateur”. Dans la relation de service qui est sous-jacente à l'usage des MOOC, c'est toujours une coproduction entre l'offreur et l'usager qui est nécessaire, il est important d'en mesurer l'importance et son rôle dans les dispositifs (théorie des services) :

Quelle est la nature de ce travail du consommateur/apprenant en dehors de son activité d'apprentissage (par rapport à une taxinomie telle que celle de M. A. Dujarier) et comment est-il contrôlé?

Quelle rapport, tension entre ce travail et le contrat pédagogique (explicite ou implicite) ?

Que révèle ce travail des intentions affirmées ou cachées des promoteurs de MOOC (entre la défense de l'autonomie de l'apprenant vue comme positive et le refus d'être pleinement responsable des processus d'apprentissage ainsi déclenchés) ?

Quelle place prend ce travail du consommateur dans la viabilité, et la valorisation économique, escomptées pour le MOOC (sustainability) ?

Ce travail imposé ne repose-t-il pas sur une vision trop psychologisante de la société, centrée sur l'individu, libre, autonome ( vision néolibérale), sans prendre en compte les dimensions institutionnelles et politiques, qui régissent le vivre-ensemble ?

Il y a plate-forme et plate-forme● La plate-forme au sens technologique

● MOOC et instances de MOOC? Infrastructure ?● Les propositions technologiques comme Coursera,

OpenEdX, les géants du net en embuscade ?● La plate-forme au sens économique et les modèles d'affaires dans le monde de l'Internet

● Les exemples avec Itunes, Amazon (EC2/AWS), l'impact du cloud, ouverture à des tiers via d'API standardisés;

● Permet d'exploiter le facteur multiplicateur des réseaux pour la création d'écosystèmes vertueux pour attirer plus d'usagers et plus de contributeurs (complementors). Vers l'innovation ascendante...

● Inter-médiation et capture de la valeur produite : qui va payer quand les MOOC seront profitables (startup) ?

MOOC et le retour au local, proximité, lieux d'apprentissage :

- la classe inversée (flipped)- du e-learning au Blended-learning

- la conception des learning center au cœur des campus

MOOC vs Learning Center (LC)● Qu'est-ce qu'un LC ?: Il allie un lieu architectural, souvent emblématique, et l'intégration d'un ensemble de ressources et services également accessibles à distance. il met l'accent sur l'appropriation communautaire des connaissances. Évolution des BU (Digital Libraries), audience++, lieux augmentés, du conservateur au médiateur...

● Le LC est-il un MOOOC ? : Massive (en nombre de visites) Ouvert, Onsite & Online, Cours ou Connaissances (dont transverses ou tacites) avec une différence sur la médiation ? (pisteurs)

● Co-opétition MOOC/LC :● MOOC menace sur les Universités : externalisation croissante,

concurrence directe et internationale, financement, frais de scolarité...

● MOOC opportunité pour le LC : extension de la portée, accroissement de l'audience, 24/24 , 7/7, planétaire, personnalisable

● Faire dans les Learning Center ce que ne peuvent pas faire les MOOC : le tacite, la sérendipité, les connaissances émergentes, le faire et le geste (ce que la main apprends)...

Silos de Connaissances ?

Les M-learning et la spatialité de la connaissance : des articulations à trouver

Mob

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Le global (virtuel ?) Le local (le réel ?)

- Plus de distance !- Fluidité dans la circulation de l'information- Communication à l'échelle planétaire- Connaissance a-spatiale- globalisation de l'économie- Société de la connaissance

AUGMENTATIONLes lieux ?

Les territoires ?La ville

La proximité ?La salle de classe ?

Le campus ?La bibliothèque universitaire ?

Le concept de Learning Center (avec le faire et

les connaissances tacites)

contextualisation

Complémentarité ?

Un

oubl

i ?

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