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- PRECISE que le projet de- vra prendre en compte l'en- semble des aspects de pro- duction, stockage, réseau et consommation. Il devra en particulier, être mis en place un véritable réseau commu- nicant. - CHARGE Monsieur le Maire de soutenir toute initiative allant dans ce sens." Un point clé : la participation des habitants La gouvernance du projet est toute aussi importante que les résultats qui en sont attendus. L’idée est d’asso- cier le maximum possible la population, à tout niveau et à tout moment de la démar- che. Les Sénans ont été ainsi conviés au projet par la création de la société locale « Ile de Sein Énergie » (IDSE) le 9 juillet 2013. IDSE est une société par ac- tions simplifiées (SAS) regrou- pant 66 sociétaires, dont 60% d'habitants dits "usagers". La deuxième catégorie de so- ciétaires, celle des "non usa- gers", comprend des mem- bres de familles sénanes (certains habitant l’île) ou amis de l’île. Ces 66 membres ont apporté 69 000 € à travers des partici- pations financières allant de 250 € à 5 000 €. La société est présidée par un conseil de direction de neuf membres. Le projet a pour objectif, à échéance d'une dizaine d'années, de fournir en élec- tricité, au même coût qu'au- jourd'hui, la totalité de la po- pulation par une production d'énergie renouvelable loca- le. Les prochaines étapes Pour les années à venir, IDSE va pour l’essentiel analyser les besoins et ressources de l’île. Pour commencer, un dia- gnostic des consommations électriques des îliens va être lancé, pour mieux connaitre leurs habitudes. Les études techniques porte- ront sur trois axes : - Le premier concerne les économies d’énergies, com- me l’isolation de certaines maisons par exemple. - Le deuxième axe de travail concerne l’asservissement d’une partie de la consom- mation à la production, pour que les appareils se déclen- Vers une transition éner- gétique à l'île de Sein L’île de Sein, située au bout du Finistère, n’est pas reliée au continent pour son ap- provisionnement en électrici- té. Deux groupes électrogè- nes, alimentés par du fioul, produisent l’énergie néces- saire aux besoins de l’île. La consommation annuelle de cette ressource fossile s’élève à environ 420 000 L, ce qui, pour le conseil muni- cipal, est un exemple de si- tuation non durable... Tout comme les municipali- tés précédentes avaient ten- té de le faire, l’actuelle équi- pe a souhaité développer un nouveau projet énergétique, en partenariat étroit avec la population. Aussi, le 4 juillet 2012... : "Le Conseil Municipal après en avoir délibéré : - DECIDE de se rapprocher de l'objectif des 100% d'énergies renouvelables - AFFIRME que, pour attein- dre cet objectif, la partici- pation réelle et effective de la population est indis- pensable et doit être re- cherchée. Pour cela, la Commune décide d'initier un projet participatif et local impli- quant le plus grand nom- bre possible d'habitants de la Commune. Cela pourrait se faire par la création d'une société lo- cale dont la plus grande partie des habitants serait membre. Une attention particulière sera apportée à la gouvernance, les habi- tants devant conserver un pouvoir de décision signifi- catif. ENERGIES

Vers une transition éner- gétique à l'île de Sein · Grand-Anse, qui n’était plus rentable depuis longtemps, a connu moult batailles avant de se rendre à l’évi-dence en

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Page 1: Vers une transition éner- gétique à l'île de Sein · Grand-Anse, qui n’était plus rentable depuis longtemps, a connu moult batailles avant de se rendre à l’évi-dence en

- PRECISE que le projet de-

vra prendre en compte l'en-

semble des aspects de pro-

duction, stockage, réseau et

consommation. Il devra en

particulier, être mis en place

un véritable réseau commu-

nicant.

- CHARGE Monsieur le Maire

de soutenir toute initiative

allant dans ce sens."

Un point clé : la participation

des habitants

La gouvernance du projet

est toute aussi importante

que les résultats qui en sont

attendus. L’idée est d’asso-

cier le maximum possible la

population, à tout niveau et

à tout moment de la démar-

che.

Les Sénans ont été ainsi

conviés au projet par la

création de la société locale

« Ile de Sein Énergie » (IDSE)

le 9 juillet 2013.

IDSE est une société par ac-

tions simplifiées (SAS) regrou-

pant 66 sociétaires, dont 60%

d'habitants dits "usagers". La

deuxième catégorie de so-

ciétaires, celle des "non usa-

gers", comprend des mem-

bres de familles sénanes

(certains habitant l’île) ou

amis de l’île.

Ces 66 membres ont apporté

69 000 € à travers des partici-

pations financières allant de

250 € à 5 000 €. La société est

présidée par un conseil de

direction de neuf membres.

Le projet a pour objectif, à

échéance d'une dizaine

d'années, de fournir en élec-

tricité, au même coût qu'au-

jourd'hui, la totalité de la po-

pulation par une production

d'énergie renouvelable loca-

le.

Les prochaines étapes

Pour les années à venir, IDSE

va pour l’essentiel analyser les

besoins et ressources de l’île.

Pour commencer, un dia-

gnostic des consommations

électriques des îliens va être

lancé, pour mieux connaitre

leurs habitudes.

Les études techniques porte-

ront sur trois axes :

- Le premier concerne les

économies d’énergies, com-

me l’isolation de certaines

maisons par exemple.

- Le deuxième axe de travail

concerne l’asservissement

d’une partie de la consom-

mation à la production, pour

que les appareils se déclen-

Vers une transition éner-

gétique à l'île de Sein

L’île de Sein, située au bout

du Finistère, n’est pas reliée

au continent pour son ap-

provisionnement en électrici-

té. Deux groupes électrogè-

nes, alimentés par du fioul,

produisent l’énergie néces-

saire aux besoins de l’île.

La consommation annuelle

de cette ressource fossile

s’élève à environ 420 000 L,

ce qui, pour le conseil muni-

cipal, est un exemple de si-

tuation non durable...

Tout comme les municipali-

tés précédentes avaient ten-

té de le faire, l’actuelle équi-

pe a souhaité développer un

nouveau projet énergétique,

en partenariat étroit avec la

population.

Aussi, le 4 juillet 2012... :

"Le Conseil Municipal après

en avoir délibéré :

- DECIDE de se rapprocher

de l'objectif des 100%

d'énergies renouvelables

- AFFIRME que, pour attein-

dre cet objectif, la partici-

pation réelle et effective

de la population est indis-

pensable et doit être re-

cherchée. Pour cela, la Commune

décide d'initier un projet

participatif et local impli-

quant le plus grand nom-

bre possible d'habitants de

la Commune.

Cela pourrait se faire par la

création d'une société lo-

cale dont la plus grande

partie des habitants serait

membre. Une attention

particulière sera apportée

à la gouvernance, les habi-

tants devant conserver un

pouvoir de décision signifi-

catif.

ENERGIES

Page 2: Vers une transition éner- gétique à l'île de Sein · Grand-Anse, qui n’était plus rentable depuis longtemps, a connu moult batailles avant de se rendre à l’évi-dence en

Energies marines

renouvelables

Elle s’appelle D10 et va

peut-être révolutionner la

production d’énergie

marine.

10 m d’envergure, 400

tonnes, l’hydrolienne con-

çue par la PME quimperoi-

se Sabella va peut-être

révolutionner la production

d’électricité bretonne.

Le projet, soutenu par

l’Ademe et l’Etat, est

d’installer une ferme hy-

drolienne dans le passage

du Fromveur, entre Oues-

sant et Molène.

Le fort courant atlantique,

provoqué par l’effet d’en-

tonnoir peut atteindre

jusqu’à 9 nœuds (16,5 km/

h), ce qui en fait le second

gisement hydrolien du

territoire après le Raz Blan-

chard.

Une demi centrale

nucléaire

Une vaste concertation,

notamment auprès des

pêcheurs, a validé la zone.

Objectif : produire l’électri-

cité pour l’île, et à l’horizon

2020, pour toute la Breta-

gne avec près de 200

machines produisant l’équi-

valent d’une demi centrale

nucléaire !

D10 va être immergée cet

hiver, et auscultée de près

pour voir ses réactions à 55

m de profondeur. Pas d’in-

quiétude pour la faune, la

rotation des pales est trop

lente pour se transformer

en hachoir (10 tours / mn).

Le pari est de créer une

machine robuste, étanche

et fiable, pouvant produire

des années sans besoin de

maintenance. Une étape

très attendue au regard

des autres expérimenta-

tions en cours… Au large

de l’île de Bréhat, la turbine

« l’Arcouest » construite par

DCNS pour le compte

d’EDF vient d’être immer-

gée pour phase de test.

Pacte électrique breton

Energie des vagues en

baie d’Audierne avec

l’installation de 3 panneaux

oscillants de 20 m, éolien

flottant au large de Saint-

Brieuc, ainsi qu’entre Groix

et Quiberon (près des Birvi-

deaux). Une concertation y

est en cours pour l’installa-

tion d’un parc pilote de 4 à

6 machines de 70 m de

haut sur un flotteur de 40 m

de diamètre. D10 et les autres font en

effet partie du « Pacte

électrique breton » signé en

2010 par la Région avec

l’Etat, l’ADEME, l’ANAH et

RTE. Son ambition est de

devenir la 1ère région

française pour la produc-

tion d’électricité renouvela-

ble d’ici 2020, dont près de

la moitié en énergies mari-

nes renouvelables.

D10 n’a qu’à bien se tenir.

Carine Parant

chent préférentiellement en

cas de vent, de soleil ou de

« force marine » selon les

énergies retenues.

Associée aux économies

d’énergie, cette régulation

permettra de limiter les

moyens de production et/

ou de stockage.

Et bien sûr le troisième axe

concerne le développe-

ment d’énergies renouve-

lables (vent, soleil, force

marine seront à l’étude).

En parallèle, les différentes

solutions juridiques et régle-

mentaires sont également

étudiées. La Région Breta-

gne a décidé d’apporter

sa contribution au projet à

travers une subvention

dans le cadre de l’appel à

projets « Boucle énergéti-

que locale ».

Echange infos réseau

Afin de bénéficier des ex-

périences d’autres territoi-

res engagés dans de telles

dynamiques, la commune

est devenue membre du

réseau Taranis, réseau dont

l’objectif est de fédérer des

porteurs de projets enga-

gés dans le développe-

ment des énergies renou-

velables citoyennes en Bre-

tagne.

Afin également d’échan-

ger avec les autres mem-

bres de ce réseau, et d’en-

richir la démarche initiée

cette année à Belle-Ile au-

tour du groupe citoyen

« Energie » qu’il anime, le

CPIE a récemment adhéré

à Taranis.

Il sera ainsi particulièrement

intéressant dans les temps

qui viennent, d’échanger

avec nos amis sénans,

dans le cadre du dévelop-

pement de nos projets res-

pectifs.

Guillaume Février

Source: le télégramme

Page 3: Vers une transition éner- gétique à l'île de Sein · Grand-Anse, qui n’était plus rentable depuis longtemps, a connu moult batailles avant de se rendre à l’évi-dence en

Un collectif agricole

à l’île d’Yeu

Suite à un stage réalisé par

Martin Preuss sur l’adapta-

tion de l’agriculture de l’île

d’Yeu pour l’amélioration

de la gestion du territoire,

plusieurs agriculteurs, créa-

teurs d’activités et porteurs

de projets ayant en com-

mun les mêmes envies de

production locale, déci-

dent de créer un collectif

agricole sur l’île d’Yeu, en

octobre 2009.

Les objectifs du collectif

sont les suivants :

- Renouer avec un passé

agricole fort,

AGRICULTURE

Et de l’autre côté de l’A-

tlantique ? A Marie-

Galante se côtoient attela-

ges de bœufs, éoliennes,

panneaux solaires et bien-

tôt une centrale de cogé-

nération fonctionnant à la

« bagasse » (résidu de can-

ne à sucre).

Une évolution courageuse,

entre tradition et écologie

engagée par la Commu-

nauté de Communes de

Marie-Galante depuis une

quinzaine d’années, dans

le cadre du premier Agen-

da 21 local de Guadelou-

pe signé en 1999.

Bonheur des alizés

Baptisée autrefois « l'Ile aux

cent moulins », Marie-

Galante exploitait le vent,

la force animale et hydrau-

lique comme sources

d'énergie.

- Produire localement, afin

de tendre vers plus d’auto-

nomie alimentaire et d’évi-

ter les transports de matière

depuis et vers le continent,

- Limiter l’impact environne-

mental des activités agrico-

les et respecter la biodiver-

sité en promouvant notam-

ment les modes de produc-

tion biologiques,

- Renforcer l’ouverture de

l’agriculture à la société,

développer les liens entre

producteurs et consomma-

teurs,

- Favoriser l’entraide et dé-

fendre les intérêts du mon-

de agricole.

« Pour renouer des liens en-

tre les hommes et avec la

terre, une agriculture de

qualité et de proximité »

devise du collectif

… Et de nombreuses

actions collectives

Dès le départ, le collectif a

rassemblé l’ensemble des

actifs agricoles de l’île, et

s’est attaché à travailler sur

des problématiques majeu-

res comme la difficulté de

la maîtrise foncière.

En effet, un prix de la terre

de 5 à 10 fois plus élevé

que sur le continent et un

phénomène de rétention

foncière marqué rendent

compliquées installation et

transmission des fermes.

Mais les moulins tombèrent

progressivement à l'aban-

don vers 1900.

En 1997, le vent qui souffle

sur les falaises, à l'est de l'île,

est mis à profit à Capester-

re, au lieu dit Catherinette,

avec l'installation d’un parc

de 25 éoliennes de 15 m de

hauteur. En quinze ans a été

produit l’équivalent de la

consommation de 1600 ha-

bitants, soit 30% de l’énergie

de l’île.

La société exploitante a

misé cette année sur l’instal-

lation d’éoliennes de 275

kw, soit quatre fois plus puis-

santes, couplées avec un

programme pilote de prévi-

sion du vent pour anticiper

la production.

Cogénération sucrée

De l’autre côté de l’île, l’usi-

ne de canne à sucre de

Grand-Anse, qui n’était plus

rentable depuis longtemps,

a connu moult batailles

avant de se rendre à l’évi-

dence en décembre der-

nier: continuer à faire vivre

les 1600 planteurs de l’île en

transformant la canne non

plus en sucre mais en élec-

tricité !

La bagasse alimentera une

chaudière à haut rende-

ment, produisant de la va-

peur à haute pression qui

alimentera une turbine pro-

duisant une dizaine de mé-

gawatts revendus à EDF.

La distillerie Bellevue, au

cœur de l’île, a également

innové par la valorisation de

ses rejets et la construction

d’une centrale solaire en

2009, qui va être prochaine-

ment agrandie.

Au final, « la galette » (petit

nom de Marie-Galante)

produira plus de 40 Mw…

Sachant que les 10 000 ha-

bitants consomment en

moyenne 5 Mw, l’île antillai-

se sera non seulement auto-

nome, mais aussi exportatri-

ce d’une grande partie de

son électricité en 2015 !

Carine Parant

Marie Galante, territoire

à énergie positive

Page 4: Vers une transition éner- gétique à l'île de Sein · Grand-Anse, qui n’était plus rentable depuis longtemps, a connu moult batailles avant de se rendre à l’évi-dence en

Un chantier propre.. Seulement 3

sacs de déchets non recyclables!

Par exemple, le Collectif

Agricole a largement

contribué à développer

un partenariat avec l’as-

sociation Terre de Liens

dans l’objectif d’acquérir

collectivement des par-

celles exploitées par la

suite par une productrice

d’ovins, Emilie Sage.

Un autre exemple réside

dans la création, par le

collectif et l’association

Yeu Demain en 2011,

d’un fonds de soutien

destiné à faire face aux

problèmes liés au man-

que d’eau.

Le collectif a également

participé durant 5 an-

nées aux travaux d’éla-

boration du Plan Local

d’Urbanisme insulaire afin

de définir un réel projet

agricole durable pour

l’île, et de travailler à des

solutions concrètes pour

le foncier, telle que la

création éventuelle à

venir d’une Zone Agricole

Protégée.

Enfin, autre problémati-

que, celle du développe-

ment des friches agrico-

les, induisant une perte

de paysage traditionnel,

une diminution des surfa-

ces en prairie pourtant

nécessaires au dévelop-

pement de nouveaux

projets d’élevage, et per-

te locale de biodiversité.

Le collectif souhaite ren-

dre utile le fort potentiel

www.lafermedemilie.fr

de commercialisation des

productions, lié notam-

ment à la population sai-

sonnière, afin de consoli-

der les projets des uns et

des autres.

Belle-Ile-en-Mer, territoire

fortement agricole et bé-

néficiant de plusieurs orga-

nisations d’agriculteurs, ga

-gnerait à échanger avec

Yeu dans le cadre de ce

collectif.

Une façon de promouvoir

les bonnes initiatives des

deux territoires et de favori-

ser finalement une agri-

culture à taille humaine sur

des territoires contraints

par une géographie parti-

culière mais dont l’image

doit permettre d’assurer

une valorisation de pro-

ductions de qualité.

Guillaume Février

La maison en carton

La participation à l’agenda

21 a également fait naître

des envies du côté des Le-

noble à Borvran, qui se sont

lancé, forts de leurs expé-

riences en meubles en car-

ton, dans la réalisation de la

première maison en carton

en France !

Entièrement recyclée et re-

cyclable, 2 fois moins chère

qu’une maison traditionnelle,

montée en 10 jours grâce à

un assemblage astucieux de

panneaux de cartons ondu-

lés, la maison belliloise sera le

première chambre d’hôtes

en carton au monde et la

vitrine de l’entreprise Terra

Nova de Guérande !

ECO-HABITAT

Label national

Locmaria à Belle-île est la pre-

mière commune insulaire mé-

tropolitaine reconnue pour son

programme local de dévelop-

pement durable par le Ministère de l’écologie. 86 collecti-

vités françaises ont reçu ce label « Agenda 21 local » le 19

décembre 2013, portant à 470 le nombre total de collecti-

vités labellisées depuis 8 ans.

La municipalité de Locmaria a en effet élaboré puis appli-

qué son Agenda 21 local depuis 2008. Elle a été accompa-

gnée dans cette démarche par le CPIE..

Exemple d’actions phares :

- Interventions en matière d’éco-habitat et d’énergie : ex-

tension de l’école éco-construite, éco-matériaux favorisés

au sein du lotissement de Lannivrec, économies d’énergie

pour l’éclairage public…,

- Préservation du paysage agricole : sensibilisation des pro-

priétaires fonciers à la gestion des friches…,

- Sensibilisation aux enjeux de l’eau et des déchets,

- Valorisation des savoir-faire locaux à l’image de la créa-

tion de l’événement « Un jour à Locmaria ».

AGENDA 21