Version 2 Août 2018 - var.gouv.fr

Version 2 Août 2018

Aménagement de ouvrages écrêteurs de crues de Vaulongue et de l’Aspé

SOMMAIRE

1 PRINCIPAUX OBJECTIFS DU PROJET ..................................................................................................................... 1

2 BARRAGE DE L’ASPE ....................................................................................................................................... 2

2.1 Grands principes d’aménagement ............................................................................................................................... 2

2.2 Détail de l’ouvrage........................................................................................................................................................ 3

2.2.1 Description détaillée de la digue ........................................................................................................................ 3 2.2.2 Évacuateur de crues ........................................................................................................................................... 4 2.2.3 Pertuis de fond ................................................................................................................................................... 6 2.2.4 Accès .................................................................................................................................................................. 7 2.2.5 Entretien et surveillance .................................................................................................................................... 7

2.3 Insertion paysagère ...................................................................................................................................................... 8

3 LE BASSIN D’ORAGE DE VAULONGUE .................................................................................................................. 9

3.1 Grands principes d’aménagement ............................................................................................................................... 9

3.2 Détail de l’ouvrage...................................................................................................................................................... 10

3.2.1 Description détaillée des digues ...................................................................................................................... 10 3.2.2 Remblai de base de la digue ............................................................................................................................. 11 3.2.3 Dispositif d’étanchéité par palplanches ........................................................................................................... 12 3.2.4 Système de drainage ........................................................................................................................................ 12 3.2.5 Bassin de dissipation ........................................................................................................................................ 12 3.2.6 Pertuis de fond ................................................................................................................................................. 12 3.2.7 Accès ................................................................................................................................................................ 13 3.2.8 Entretien et surveillance .................................................................................................................................. 14 3.2.9 Réseaux ............................................................................................................................................................ 14

3.3 Insertion paysagère .................................................................................................................................................... 14

Aménagement des ouvrages écrêteurs de crues de Vaulongue et de l’Aspé

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1 PRINCIPAUX OBJECTIFS DU PROJET Le projet proposé a été élaboré suivant une perspective de développement durable. Il s’inscrit dans la volonté de la CAVEM de proposer des aménagements qualitatifs dont l’objectif de réduction de l’aléa répond aux besoins présents et futurs en matières sociale, économique et écologique.

Les principaux objectifs des aménagements étudiés sont :

- une réduction des inondations en zone périurbaine à l’aval immédiat des ouvrages et en zone urbaine où se produisent de nombreux débordements,

- une mise en sécurité des biens et des personnes, - une diminution des dégâts occasionnés, - la préservation du lit de la Garonne en aval : stabilisation et protection des chenaux d’écoulement en lit

mineur, fixation des sédiments et diminution du transport solide et des flottants qui perturbent l’écoulement et créent des embâcles,

- l’amélioration de la géomorphologie du lit en aval immédiat, au droit et en amont du projet et le développement de la végétation et de la renaturation,

- la préservation et l’amélioration de Zones d’Expansion de Crues (ZEC), - l’amélioration de la qualité des eaux par le dévoiement et la réfection de réseaux d’eaux usées.

Le projet prévoit la création de 2 ouvrages écrêteurs de crues sur deux affluents non permanents de la Garonne. Ils contrôlent à eux deux un bassin versant de près de 3,5 km² qui représente près de 27% de la surface du bassin versant de la Garonne au niveau du hameau de Vaulongue. Ces ouvrages constituent l’action n°43 du PAPI et ont pour objectif d’écrêter par un ralentissement dynamique les crues du bassin versant (BV) de la Garonne, afin de protéger les zones urbaines à l’aval.


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2 BARRAGE DE L’ASPE

2.1 Grands principes d’aménagement

Le barrage de l’Aspé se situe au Sud du lieudit de Montrouge.

Sa capacité maximale en exploitation normale est de 186 000 m3. Constitué d’une digue en remblai de 190 m de long et de 15,5 m de hauteur maximale par rapport au terrain naturel qui barre le cours d’eau des Crottes, il est alimenté par ce même cours d’eau des Crottes. Ses principales caractéristiques sont précisées dans le tableau ci-après.

Aspé

Cours d’eau concerné Vallon des Crottes

Type d’ouvrage Barrage

(digue barrant le cours d’eau) Classe de l’ouvrage C

Volume stocké sous cote déversoir 186 000 m3

Équipements techniques

1. Pertuis ouvert de section limité pour la vidange de l’ouvrage, fondé au rocher sous le remblai du barrage. 2. Déversoir de sécurité qui entre en fonction quand la

retenue est pleine. 3. Coursier accompagnant la vidange.

4. Évacuateur de crue de type frontal avec seuil libre fondé au rocher.

Situation d’optimisation du bassin (T = 55 ans)

Q entrant = 25 m³/s Q sortant = 5 m³/s

Situation exceptionnelle de crue (T = 1 000 ans)


Système de surveillance

1. Système de surveillance et d’auscultation. 2. Système est secouru en électricité et en

télécommunication pour un maintien du service par tout temps.

Étanchéité Dispositif d’étanchéité par géomembrane (DEG)

Accès en phase exploitation L’accès en crête du barrage et au pied de talus aval se

fait en rive droite, depuis le boulevard Baudino.


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Schéma de principe illustratif des caractéristiques principales de l’ouvrage

2.2 Détail de l’ouvrage

L’aménagement comprend principalement : - une digue en remblai zoné à masque amont de 190 m de long et de 15,5 m de hauteur maximale par

rapport au terrain naturel, - en rive gauche, un évacuateur en béton armé à seuil libre fondé au rocher, - un pertuis de fond Φ 1200 mm en béton armé de 80 m de longueur fondé au rocher au pied du versant

de rive gauche, sous le remblai du barrage.

2.2.1 Description détaillée de la digue

Composition de la digue de la digue

La digue est constituée par un remblai zoné en enrochements réalisé après déblai de la fondation jusqu’au rocher. Elle comprend :

- un dispositif d’étanchéité par géomembrane (DEG) en amont : l’étanchéité se prolonge en fondation par un rideau d’injection sur une profondeur maximale de 10 m,

- un rip-rap (au-dessus de la cote 25 m NGF) et une recharge en remblai (en dessous de la côte 25 NGF), assurant la protection de la membrane et la stabilité du talus,

- un drain incliné sous le DEG, constitué par une couche de matériau 20/80 mm prolongé par un cavalier drainant en pied de talus amont, constitué du même matériau : le drainage se prolonge en fondation par un voile de drainage sur une profondeur de 6m,

- un corps de digue en enrochements brut d’abattage 0/360 mm (matériau d’apport) sous la cote 25 m NGF et en remblai C1B5 (issu des fouilles) au-dessus de 25 m NGF,

- deux cordons drainants constitués de matériaux 20/80 mm, - un parement aval recouvert de pierres appareillées disposées sur un géotextile, - une piste en crête de 4 m de large en grave non traitée 0/31,5 mm compactée.

Fondation

La fondation de la digue correspond à la frange altérée du substratum gréseux. En fond de vallée, le plafond de cet horizon rocheux se situe à une cote variant entre 15,30 m NGF et 16,80 m NGF : le déblaiement d’une couche de sables limoneux (de classification GTR : C1B5) d’environ 4 m d’épaisseur est donc nécessaire avant l’édification de la digue. Sur les versants, le rocher est sub-affleurant, l’épaisseur de sol meuble à déblayer est moindre (de l’ordre de 1 m).

La plinthe en béton en pied de talus amont est fondée au rocher sain, cette plainte ayant pour fonction d’assurer la continuité de l’étanchéité du barrage entre le DEG et le rideau d’étanchéité.


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Le rideau d’injection est réalisé par injection de coulis d’étanchéité sur une profondeur maximale de 10 m et sur toute la largeur de l’ouvrage. L’espacement des forages d’injection est de 2,5 m.

Le voile de drainage, situé en aval immédiat du rideau d’injection, a une profondeur d’environ 6 m. En plan, le voile de drainage est interrompu lorsque la cote du pied de talus dépasse la cote 24 m NGF, correspondant à la demi-charge pour une crue extrême. Les forages du voile de drainage sont espacés de 4 m.

Remblai de base de la digue

Une analyse des enjeux environnementaux de la retenue a été menée pour la CAVEM par Biotope en 2015. La présence d’enjeux importants a conduit le maître d'ouvrage à privilégier l’édification du barrage avec des matériaux d’apports (c’est-à-dire sans les emprunter dans la retenue). Ce choix a également été dicté par la proximité de l’importante carrière des Grands Caous située à moins de 5 km du site du barrage.

En dessous de la cote 25m NGF (soit environ les ¾ du volume de la digue), la digue est constituée d’un remblai brut d’abattage 0/360 mm en provenance de la carrière des Grands Caous. Il s’agit de l’abattage d’Estérellite, roche magmatique caractéristique du massif de l’Estérel.

Au-dessus de la côte 25 m NGF, les sables gravelo-limoneux (0/80 mm) issus des déblais de la fondation sont réemployés. Les granulométries disponibles pour ces matériaux sont présentées ci-dessous. Elles apparaissent relativement homogènes avec une granulométrie étalée et continue qui permettra d’obtenir un remblai de qualité.

Dispositif d’étanchéité par géomembrane (DEG)

L’étanchéité du barrage est assurée par un DEG, mis en place sur le parement amont. Le DEG, de 4400 m² de surface, est constitué de sept couches, de l’intérieur vers la surface :

- une couche de matériaux 0/31,5 mm de 0,35 m d’épaisseur qui permet d’obtenir une surface plane pour faciliter la pose de la géomembrane et limiter le risque de poinçonnement de la membrane,

- une couche accroche-terre afin d’améliorer l’angle de frottement à l’interface, - un géotextile de support protégeant la membrane étanche contre les perforations, - une membrane PVC de plus de 3 mm d’épaisseur assurant l’étanchéité, - un second géotextile, - un second accroche-terre, - une seconde couche de protection de matériaux 0/31.5 mm.

La membrane PVC, les géotextiles et les accroches-terre sont solidarisés en usine. L’ancrage de la membrane en crête est assuré par une clé d’ancrage. En pied de talus, le DEG se raccorde à une plinthe en béton armé fondée au rocher sain.

Système de drainage

Le drainage des eaux d’infiltration est assuré par : - un drain incliné 20/80 mm de 0,9 m d’épaisseur situé sous le DEG, - un massif drainant en pied de talus amont, - deux cordons drainants, l’un en rive gauche le long de la conduite de vidange et l’autre en rive droite

qui permettent d’acheminer les eaux d’infiltration collectées vers l’aval du barrage, - un voile de drainage en fondation ayant pour exutoire le massif drainant de pied de talus amont.

Le système de drainage a pour vocation de collecter les eaux en provenance de la fondation et potentiellement au travers du masque en cas de défaillance (défaut de soudure, défaut de raccordement).

2.2.2 Évacuateur de crues

Présentation générale

L’évacuateur de crues est fondé au rocher sur le versant en rive gauche du barrage avec d’amont vers aval : - un entonnement suivi


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d’un seuil libre de type Creager à la cote 28,75 NGF pour la solution de base, d’un seuil libre plat à la cote 27,50 surmonté de hausses fusibles déversant à la cote 28,75

pour la solution alternative, - un coursier achevé par un saut de ski à la cote 18,0 NGF, - un bassin de réception dont le fond se situe à la cote 15,0 NGF.

Les spécificités du bassin de réception et des six plots constituant l’évacuateur de crues sont résumées dans le tableau suivant.

Géométrie Spécificité

Plot 1

Largeur intérieure = 10 m. Fruit extérieur à 1H/10V.

Voile en retour en rive gauche et bêche amont dans le rocher pour assurer l’étanchéité. Entonnement profilé. Béton de rattrapage sous la semelle. Garde-corps en crête. Fruit sur parements extérieurs pour assurer un bon compactage du remblai de la digue à l’interface

Plot 2 Largeur intérieure = 10 m. Seuil Creager :

- Niveau déversant = 28,75 NGF, - Pelle : 1,25 m.

Hausses fusibles : - Niveau déversant = 28,75 NGF, - Hauteur : 1,25 m.

Plot courbe. Béton de rattrapage sous la semelle. Solution de base : seuil Creager. Solution alternative : hausses fusibles. Parements extérieurs verticaux.

Plots 3 et 4 Largeur intérieure : convergente, de 10 m à 8 m. Pente = 17°.

Plots convergents. Béton poreux drainant sous le radier. Garde-corps en crête assuré par les bajoyers. Parements extérieurs verticaux.

Plot 5

Largeur intérieure = 8 m. Pente = 17°.

Plot droit. Béton poreux drainant sous le radier. Garde-corps en crête assuré par les bajoyers. Ancrage au rocher. Parements extérieurs verticaux.

Plot 6

Saut de ski : - Rayon = 3 m, - Angle de sortie = 30°.

Rampant : - Pente = 2H/1V.

Saut de ski. Rampant en béton armé en aval du saut de ski. Béton de rattrapage sous la semelle. Bêche aval et ancrage au rocher. Voiles en retour en rive droite et en rive gauche à l’extrémité de la cuillère pour soutenir les talus et prévenir leur érosion. Raccordement au bassin de dissipation.

Bassin de dissipation Fond du bassin = 15 m NGF Volume d’eau en crue exceptionnelle ≈ 1 000 m

3.

Volume d’eau en crue extrême ≈ 2 000 m3.

Enrochements bétonnés sur les talus sous la cote 18,0 NGF.

Caractéristiques de l’évacuateur de crues

Seuil de l’évacuateur

Solution de base : seuil libre de type Creager

Le déversoir de type Creager est un déversoir à seuil épais dont le profil est étudié pour ne produire ni sous-pression ni surpression sur le parement du seuil pour une charge déterminée correspondant à la crue exceptionnelle (T = 1000 ans). Afin d’assurer sa stabilité, le seuil est solidaire du radier du plot n°2. Variante : hausses-fusibles

L’utilisation de hausses fusibles à la place d’un seuil fixe de type Creager permet de limiter la cote des PHEE à 29,0 NGF. Deux hausses indépendantes de 1,25 m de haut et de 5 m de large sont juxtaposées sur un seuil plat à la cote 27,50, fixant la cote de déversement à 28,75 NGF. Des hausses simples sont préférées à des hausses labyrinthe pour des raisons de coût, la longueur déversante est donc inchangée par rapport à la solution de base (10 m).


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Coursier

L’axe du coursier a été choisi afin d’obtenir une pente suffisamment forte pour obtenir des vitesses d’écoulement compatibles avec le saut de ski tout en éloignant le bassin de réception du pied aval du barrage. Le coursier est constitué de trois plots en béton armé (plots n°3,4 et 5). Pour chacun des plots, une couche de béton de rattrapage permettra de rattraper les irrégularités du fond de fouille rocheux après terrassement (inévitable pour un terrassement dans un rocher sous forme de dalles). Le plot le plus en aval est ancré au rocher afin d’améliorer sa stabilité vis-à-vis du soulèvement dans un secteur susceptible d’être soumis à des pressions dynamiques ou statiques. L’étanchéité entre les plots est assurée par des joints de type waterstop continus. Des bèches et contre-bèches entre les plots permettent de limiter le risque de soulèvement. La convergence du coursier (de 10 m à 8 m de largeur) permet d’accélérer l’écoulement et de mieux répartir le jet après le saut de ski : la zone de dissipation de l’énergie dans le bassin de réception est plus étalée, évitant ainsi une érosion localisée de ce dernier. La largeur minimale du coursier est de 8m afin d’éviter le risque d’embâcles.

Remblais attenants

Le fruit extérieur au droit du plot amont permet de réaliser un compactage efficace des remblais attenants et de garantir ainsi un bon compactage au droit de cette interface. Les remblais attenants du coursier sont arasés 1,10 m sous le niveau des bajoyers afin d’assurer une fonction de garde-corps tout en prévenant la chute de pierres dans le coursier.

Saut de ski

Le saut de ski en bout de coursier permet de dissiper l’énergie de l’écoulement dans l’air et dans le bassin de réception tout en éloignant la zone de dissipation du pied de talus du barrage. Pour une même énergie dissipée, la longueur du bassin de dissipation du saut de ski est réduite par rapport à un bassin à ressaut. Le saut de ski présente un rayon de 3m et un angle de sortie de 30° par rapport à l’horizontale. Les bajoyers s’arrêtent au droit du saut de ski, afin de permettre une aération efficace du jet. En aval du saut de ski, un rampant en béton armé (ancré au rocher par des ancrages forés et par une bêche en pied) permet de protéger le massif supportant la cuillère de l’érosion. Les caractéristiques géométriques retenues permettent :

- d’éviter un fonctionnement noyé de la cuillère, - de dévier intégralement l’écoulement, - d’obtenir un angle d’incidence du jet dans le bassin de dissipation supérieur à 30°, - d’éviter que le niveau de l’eau en aval ne conduise à l’ennoiement de la cuillère.

Bassin de réception

Le bassin de dissipation est commun à l’évacuateur et à la galerie de fond. Il est à terrasser pour partie dans le rocher du versant et pour partie dans le remblai du site. Le fond du bassin est calé à la cote du fond du vallon des Crottes (15 m NGF). La longueur du bassin est d’environ 30 m depuis la sortie de la galerie et 25 m depuis l’extrémité de l’évacuateur. Les talus du bassin présentent des pentes douces (3H/1V). Ils sont revêtus de gros enrochements jusqu’à la cote 18 m NGF soigneusement appareillés puis maçonnés. Ces enrochements comprennent une bêche ancrée au rocher. Le fond du bassin, au rocher, n’est pas revêtu.

2.2.3 Pertuis de fond


Le pertuis de fond est une conduite en acier prise dans un ouvrage en béton armé fondé au rocher. Il permet d’évacuer sans dommage les débits issus du Vallon des Crottes. Le débit de sortie est limité à une valeur de l’ordre de 5 m3/s pour les crues courantes par un réducteur de section situé à l’extrémité amont de la conduite, après un raccord rond-carré.


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Les caractéristiques géométriques de la galerie sont les suivantes :

- Diamètre intérieur : 1200 mm, - Longueur : Environ 85 m (incluant les têtes amont et aval), - Fil d’eau amont : 16,5 m NGF, - Fil d’eau aval : 15,5 m NGF, - Section de contrôle L=1,20m, H=0,47m.

Les parements extérieurs présentent un fruit afin de permettre un compactage efficace des remblais attenants. Le diamètre de la conduite a été choisi afin que cette dernière soit visitable. De plus, un tel diamètre permet au pertuis de fond d’assurer le rôle de dérivation provisoire en phase chantier.

Protection contre les embâcles

L’ouvrage de tête comprend une grille en acier galvanisé mécanosoudé permettant de prévenir l’obturation du pertuis par les embâcles. La section amont au droit des grilles est d’environ 4 m² (hors barreaux). Elle est environ 6 fois plus importante que la section de contrôle ce qui offre une sécurité confortable vis-à-vis du risque d’obturation de la grille (une grille obturée à 80 % permet encore d’évacuer le débit recherché)

Réducteur de section

Le réducteur de section est réalisé en acier galvanisé mécanosoudé boulonné sur le génie civil de la galerie. En obturant la partie haute de la galerie, il limite la section d’écoulement à environ 0,6 m² (1,2m x 0,47m). Cette réduction permet de limiter le débit à 5 m³/s.

2.2.4 Accès

L’accès en crête du barrage se fait en rive droite, depuis le boulevard Jacques Baudino. Le pied de talus aval est également desservi par cette même route. L’accès au pied de talus amont est à définir ultérieurement. Il pourra se faire par une rampe en provenance de la crête de rive droite nécessaire en phase chantier qui sera conservée.

2.2.5 Entretien et surveillance

Le tableau suivant résume les obligations réglementaires pour un barrage de classe C.

Obligations réglementaires


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2.3 Insertion paysagère

Au droit de l’ouvrage de l’Aspé, le projet paysager se développe autour de 3 objectifs : - le traitement de la covisibilité en aval avec les résidences côté aval, et la plantation de sujets ayant un

développement important, tels que les pins parasols, les pins d’Alep, les chênes lièges, etc., - la revalorisation paysagère et arborée de la ripisylve côté aval avec la plantation, d’aulnes, de frênes, de

sorbiers, d’ormes et la suppression à court et à moyen terme des espèces invasives comme le mimosa le long du cours d’eau temporaire,

- le traitement du pourtour de l’ouvrage et la gestion des transitions et des lisières naturelles entre la végétation du site et les plantations liées à l’insertion paysagère. Ce traitement se développera sur le court, moyen et long terme dans le cadre de la gestion raisonnée du site.


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3 LE BASSIN D’ORAGE DE VAULONGUE

3.1 Grands principes d’aménagement

Le bassin de Vaulongue se situe en aval de la zone d’activités du Cerceron, en rive gauche de la Garonne.

L’objectif de l’aménagement est le stockage d’une partie de la crue centennale de l’affluent dit du Cerceron pour réduire le débit à l’exutoire du site à 5 m3/s. Sa capacité maximale en exploitation normale est de 25 000 m3. Constitué d’une digue qui longe la rive gauche de la Garonne, il sera alimenté par le dévoiement du ru du Cerceron, affluent de la Garonne. Ses principales caractéristiques sont précisées dans le tableau ci-après.

Vaulongue

Cours d’eau concerné Vallon du Cerceron

Type d’ouvrage Digue en remblais – bassin d’orage

(dévoiement du cours d’eau) Classe de l’ouvrage C

Volume stocké sous cote déversoir 25 000 m3

Équipements techniques

1. Pertuis ouvert de section limité pour la vidange de l’ouvrage.

2. Déversoir de sécurité qui entre en fonction quand la retenue est pleine.

3. Coursier accompagnant la vidange. 4. Évacuateur de crue de type frontal avec seuil libre.

Situation d’optimisation du bassin (T = 55 ans)


Situation exceptionnelle de crue (T = 1 000 ans)


Système de surveillance

1. Système de surveillance et d’auscultation. 2. Système est secouru en électricité et en

télécommunication pour un maintien du service par tout temps.

Étanchéité Dispositif d’étanchéité par palplanches

Accès en phase exploitation L’accès se fait par une rampe spécifique en rive gauche du déversoir, accessible depuis le depuis le Domaine de

Valescia.


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3.2 Détail de l’ouvrage

L’aménagement comprend principalement d’amont en aval : - une digue en remblai homogène de 2,7 m de hauteur maximale par rapport à la berge avec un

soutènement en gabion côté Garonne et une étanchéité centrale assurée par un rideau de palplanches, - une digue en remblai homogène de 3,7 m de hauteur maximale par rapport à la berge avec une

étanchéité centrale assurée par un rideau de palplanches, - une digue en remblai homogène de 5,2 m de hauteur maximale par rapport au fond du bassin de

dissipation avec un soutènement en gabion côté bassin de dissipation et une étanchéité centrale assurée par un rideau de palplanches,

- un pertuis de fond Φ 1100 mm de 23 m de longueur sous le remblai de la digue connexe au déversoir, - un déversoir en matelas de gabions et un couronnement constitué par une lierne en béton armé

coiffant le rideau de palplanches, - une digue en remblai homogène à étanchéité centrale assurée par un rideau de palplanches avec une

pente de talus amont à 2H / 1V et aval à 2,5H / 1V.

3.2.1 Description détaillée des digues

Digue avec mur de soutènement (PM 0 à PM 125)

La digue est constituée par : - un mur de soutènement en cage de gabions côté Garonne, - un corps de digue en remblai compacté des matériaux issus du site, - un talus côté bassin (pente 2H/1V) revêtu :

en partie inférieure, de matelas de gabions végétalisés (épaisseur 30 cm de gabions et 30 cm de terre végétale),

en partie supérieure d’un enherbement avec natte coco et grillage anti-fouisseur, - un rideau de palplanches de 10 m de longueur assurant l’étanchéité de la digue et de la fondation, - une piste d’entretien en crête de 3,70 m de large.

Des géotextiles sont disposés entre les matériaux fins et les matériaux grossiers ou gabions pour assurer la filtration.

Digue en remblai homogène (PM 125 à PM 329)

La digue est constituée par : - un corps de digue en remblai compacté des matériaux issus du site, - un rideau de palplanches de 10 m de longueur assurant l’étanchéité de la digue et de la fondation, - des deux côtés, un talus (pente 2H/1V) revêtu d’un enherbement avec natte coco et grillage anti-

fouisseur - d’une piste d’entretien en crête de 3,70 m de large.

Des géotextiles sont disposés entre le remblai de la digue et la terre végétale pour assurer la filtration.

Digue en remblai homogène avec soutènement en gabions (PM 329 à PM 344)

La digue est constituée par : - un corps de digue en remblai compacté des matériaux issus du site, - un rideau de palplanches de 10 m de longueur assurant l’étanchéité de la digue et de la fondation, - des talus à 2H/1V (coté bassin) et 2,5H/1V (coté Garonne) revêtus d’un enherbement avec natte coco

et grillage anti-fouisseur - un soutènement en gabions en pied de talus coté Garonne, MOE des ouvrages écrêteurs de l'Aspe, de

Vaulongue et des Crottes AVP du bassin de Vaulongue - un bassin de dissipation avec des talus protégés par 2 épaisseurs de matelas en gabions de 23 cm et le

fond du bassin revêtu d’enrochements bétonnés, l’ensemble étant végétalisé, - d’une piste d’entretien en crête de 3,70 m de large.


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Des géotextiles sont disposés entre les matériaux fins et les matériaux grossiers ou gabions pour assurer la filtration.

Coupe au droit du pertuis de fond (PM 344 à PM 347)

La digue comprend : - deux rideaux de palplanches perpendiculaires à la digue qui assurent la fonction de bajoyer mais aussi

la fondation de l’ouvrage, - un radier en béton armé sur lequel est déposée la conduite en acier de diamètre 1100 mm, - un corps de digue en remblai compacté des matériaux issus du site, - un voile en béton armé dans l’axe du rideau de 0,5 m d’épaisseur, connecté aux palplanches et assurant

l’étanchéité de la digue, - un rideau de palplanches sur environ 8 m de profondeur connecté au voile en béton armé assurant

l’étanchéité de la fondation, - des talus à 2H/1V (coté bassin) et 2,5H/1V (coté Garonne) revêtus d’un enherbement avec natte coco

et grillage anti-fouisseur, - le bassin de dissipation coté Garonne.

Des géotextiles sont disposés entre le remblai de la digue et la terre végétale pour assurer la filtration.

Déversoir (PM 346 à PM 378)

L’évacuateur de crues est présenté sur le plan 10-104. Il est fondé sur les remblais du site. La coupe-type prévoit :

- un corps de digue en remblai compacté des matériaux issus du site, - côté bassin, un talus (pente 2H/1V) revêtus d’un enherbement avec natte coco et grillage anti-

fouisseur, - une poutre en crête en béton armé réglant la cote de surverse à 13,5 m NGF coiffant le rideau de

palplanches de 12 m de profondeur assurant également l’étanchéité (et la sécurité ultime en cas d’érosion du parement aval),

- en crête, deux couches de matelas de gabions de 23 cm d’épaisseur permettant d’assurer une résistance à l’érosion lors des déversements,

- un talus à 2,5H/1V recouvert de deux couches de matelas de gabions de 23 cm d’épaisseur et couche de terre végétale de 30 cm,

- le bassin de dissipation - deux bajoyers en palplanches de part et d’autre du déversoir permettant d’assurer la transition entre le

déversoir et la digue (dont un est commun avec le pertuis de fond). Des géotextiles sont disposés entre les matériaux fins et les matériaux grossiers ou gabions pour assurer la filtration.

Digue en remblai homogène (PM 377 à PM 389)

Cette coupe-type est identique à celle de la digue entre les PM 329 et PM 344 à l’exception du soutènement de gabions qui n’est plus nécessaire.

3.2.2 Remblai de base de la digue

Les déblais du bassin seront réemployés pour réaliser les remblais de la digue. Selon la classification GTR, il s’agit de matériaux classés B5 à C1B5. Ces matériaux sont sensibles à l’eau et imposent des conditions de mise en œuvre adaptées : conditions climatiques favorables et ajustement éventuel des teneurs en eau pour permettre d’assurer un compactage efficace. Selon les sondages réalisés en mai 2011, le niveau de la nappe est proche du fond de la Garonne à une profondeur de 2 à 3 m. Les déblais concernent une épaisseur maximale d’environ 1,5 m.


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Les terrassements seront donc toujours réalisés 0,5 à 1,5 m au-dessus de la nappe. Au vu du caractère sableux des matériaux, l’ajustement de la teneur en eau ne devrait pas poser de problème particulier lors du compactage. Il est cependant recommandé d’éviter la période des pluies automnales (de septembre à décembre).

3.2.3 Dispositif d’étanchéité par palplanches

L’étanchéité de la digue est assurée par un rideau de palplanches qui se prolonge en fondation. La hauteur totale du rideau est de 10 m à 12 m pour une digue d’environ 3 à 5 m. Si la vocation première du rideau est l’étanchéité, le module conséquent des palplanches (type PU12) conduit à assurer une sécurité complémentaire vis-à-vis des autres modes de rupture à considérer (érosion externe, surverse, instabilité) en particulier au droit du déversoir.

3.2.4 Système de drainage

L’ouvrage est susceptible de fonctionner dans les deux sens et ne prête donc pas à l’emploi d’un dispositif de drainage. En conséquence, aucun dispositif particulier de drainage interne n’est mis en place en section courante. Un dispositif de filtration et de drainage sera mis en place au raccordement rive gauche entre la digue et le talus : la contrainte foncière locale risque en effet de rendre complexe l’ancrage du remblai dans la berge et cette disposition permettra de palier les incertitudes associées.

3.2.5 Bassin de dissipation

Le bassin de dissipation est commun à l’évacuateur et à la galerie de fond. Il est à terrasser dans les limons de couverture. Le fond du bassin est calé à la cote 9,50 m NGF, soit légèrement au-dessus du fond du lit de la Garonne. Le bassin a une largeur minimale de 5,0 m et s’élargit progressivement jusqu’à la connexion avec la Garonne. Les talus du bassin présentent des pentes douces (2,5H/1V), sauf au niveau du pied de digue où un soutènement de 2 cages de gabions de 1m de haut est disposé. Ils sont revêtus de matelas gabions végétalisés. Le fond du bassin est constitué par des enrochements bétonnés disposés sur un lit de matériaux drainants. En sortie de bassin, la dénivelée avec le fond de la Garonne est comblée par une marche en gabions boite. Au niveau du raccordement avec la Garonne, la berge opposée est protégée par des matelas de gabions végétalisés.

3.2.6 Pertuis de fond


Le pertuis de fond est une conduite en acier prise dans un ouvrage en béton armé. Il permet d’évacuer sans dommage les débits issus du thalweg d’Epsilon 2. Le débit de sortie est limité à une valeur de l’ordre de 5 m3/s pour les crues courantes. Les caractéristiques géométriques de la galerie sont les suivantes :

- Diamètre intérieur : 1100 mm, - Longueur : Environ 23 m (incluant les têtes amont et aval), - Fil d’eau amont : 9,5 m NGF, - Fil d’eau aval : 9,5 m NGF, - Section de contrôle 1 m².

Le diamètre de la conduite permet son inspection sans moyens spéciaux.


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Protection contre les embâcles

L’ouvrage de tête comprend une grille en acier galvanisé mécanosoudé permettant de prévenir l’obturation du pertuis par les embâcles. La section amont au droit des grilles est d’environ 6 m² (hors barreaux). Elle est environ 6 fois plus importante que la section de contrôle ce qui offre une sécurité confortable vis-à-vis du risque d’obturation de la grille (une grille obturée à 80 % permet encore d’évacuer le débit recherché)

Mode de fondation

Le pertuis de fond doit être réalisé dans une zone compressible et doit traverser le rideau de palplanches. Afin de prévenir tout désordre sur cet organe d’évacuation, des dispositions particulières doivent être prises en fondation. Pour assurer le monolithisme de la structure et l’absence de tassements différentiels pouvant cisailler la conduite, cette dernière est fondée sur un double rideau de palplanches solidaire du rideau de l’évacuateur de crue.

3.2.7 Accès

En phase travaux, le maître d'ouvrage a retenu un accès par la résidence du hameau de Vaulongue (depuis l’aval du bassin). En phase définitive, l’accès pour l’entretien et la surveillance est prévu en aval en rive gauche du déversoir via une rampe réalisée à cet effet. Cette rampe est accessible depuis le Domaine de Valescia. L’accès en crête est possible par une rampe accessible depuis le fond du bassin dans le prolongement de la rampe d’accès au bassin. Ces accès sont présentés sur l’extrait de carte suivant.

Accès au bassin de Vaulongue


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3.2.8 Entretien et surveillance

Le tableau suivant résume les obligations réglementaires pour un barrage de classe C.

Obligations réglementaires

3.2.9 Réseaux

Aucun réseau sec n’est présent dans l’emprise des travaux. Un pylône non relié à un réseau est présent en haut de berge de la Garonne. On peut observer la présence d’un réseau de pluvial qui traverse le terrain d’implantation du barrage et de sa retenue pour se rejeter dans la Garonne. Cet ouvrage sera interrompu et collecté directement dans le bassin. A ce niveau une purge de l’ouvrage sera réalisée sous la digue et la berge fera l’objet d’un confortement. Deux réseaux d’eaux usées sont également présents et se raccordent au niveau du collecteur principal situé sous la Garonne. Leur redéploiement sera réalisé.

3.3 Insertion paysagère

L’aménagement paysager de l’ouvrage de Vaulongue se développe ainsi : - le long de la ripisylve en reconstituant après la réalisation de l’ouvrage, des strates arborées et

arbustives entre le pied de l’ouvrage et la rive avec des aulnes, des frênes, du sureau noir, du peuplier blanc...,

- le traitement «naturel » du fond du bassin de rétention avec une prairie qui devra à moyen et long terme permettre de reconstituer un écosystème naturel en continuité avec le ruisseau et son environnement. Ce développement et la gestion de cette prairie sera détaillée dans un cahier de gestion et d’entretien «raisonné» par rapport au fonctionnement du bassin. Un des objectifs principaux consiste à valoriser une diversité faunistique et floristique dans le fonctionnement de cet ouvrage. Cela passe donc par des modes de gestion doux et espacés dans le temps pour accompagner les périodes de pollinisation, de fructification et de reproduction de la faune...,

- la structuration du fond du bassin avec des bosquets pour apporter une dynamique naturelle et des points structurants dans l’ouvrage pour à la fois les riverains et la faune locale,

- le traitement du fil d’eau dans le fond du bassin, pour créer un étagement plus fonctionnel et naturel pour accompagner et diversifier la qualité de la prairie dans la partie basse de l’ouvrage. Ce traitement par niveaux ou par strates permettra de diversifier la palette floristique ainsi que l’aspect général du site et de l’ouvrage.


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Documents

Version 2 Août 2018 - var.gouv.fr