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Le clip de la chanson Makeba, de Jain (qui remporte également la Victoire de l’artiste féminine de l’année), a reçu vendredi soir une Victoire de la musique. Cette ré- compense va à deux Alsaciens, Gre- gory Ohrel et Lionel Hirlé (alias « Greg et Lio »). Ce clip a été tourné à Johannesbourg. Il rend homma- ge à la chanteuse Miriam Makeba, militante des droits de l’Homme en Afrique du Sud, décédée en 2008. Les deux Alsaciens trentenaires sont aussi les auteurs d’un clip pour Céline Dion, Encore un soir. Ils ont réalisé beaucoup de spots pu- blicitaires, avec des sportifs de haut niveau. Céline Dion, Booba, Alain Bernard… Tous deux originaires de Stras- bourg, ils se sont rencontrés sur les bancs de l’ESRA (École supérieure de réalisation audiovisuelle), à Pa- ris. En 2009, ils signent leur pre- mier clip en commun, Hunt (Part 1) de Kn1ght. Une séquence de cour- se-poursuite dans les bois, tournée avec les moyens du bord, un copain chasseur et un autre, pilote, qui leur permet de tourner les plans aériens. « Greg & Lio » ont déjà dirigé le champion olympique de natation Alain Bernard ou le tennisman Jo- Wilfried Tsonga, ainsi que quel- ques rappeurs français (Orelsan, Kaaris et Booba). On a vu leurs noms apparaître au générique de clips de Jenifer ou James Morri- son. Leur collaboration avec Céline Dion fut un grand moment, les deux réalisateurs avaient salué le « grand sens de l’humour » de la chanteuse québécoise établie à Las Vegas. D.T. VICTOIRES DE LA MUSIQUE Le meilleur clip signé par deux Alsaciens Le clip de la chanson « Makeba » de Jain, réalisé par deux Strasbourgeois, Gregory Ohrel et Lionel Hirlé, a été primé vendredi soir lors des Victoires de la musique. Lionel Hirlé et Grégory Ohrel enchaînent depuis 2009 clips et pubs avec des grands noms de la musique et des champions sportifs. DR Le dessin Edgar Zeidler La difficulté de dire « aimer » en alsacien, alors que l’allemand a « lieben », serait-elle liée à la lé- gendaire retenue de ce peuple ef- facé ? Nathan Katz écrit pudiquement Ich hà di garn, je t’aime, d’autres vont jusqu’à écrire : ich hà di liab. Mais per- sonne ou presque n’emploie liawa, alors que le nom sous di- verses formes, d’Liabi/d’Liaba/ d’Liawa ou d’Liab est courant. Nul problème non plus pour dire le ou la bien-aimé(e), der Liabsch- terd’Liabschti, qui nous écrit une lettre d’amour dans le Haut- Rhin, a Liabesbriaf/Liawesbriaf, et dans le Bas-Rhin e Lìewesbrìef. Le chéri, le préféré, étant der Lia- blìng. Le verbe sundgauvien, liabschte- ra, avoir une amourette et l’ex- pression sundgauvienne Liabschterlis màcha, conter fleu- rette, sont tombés en désuétude et remplacés par l’anglicisme « flirta » qu’on pourrait écrire en new-elsassisch orthalisant « floerta », pour mieux évoquer la fleur. On a beau être amoureux, verlia- bt sì, le danger qu’on s’entiche, d’Gfohr àss mer sich vernàr (r) t, sich verknàllt, est réel, surtout si la personne en question a le dia- ble au corps, der Tèifel ìm Liib. Ce qui nous amène à évoquer le corps, der Liib, et l’expression, wia n’r liibt un labt, tel qu’il est. Corps et âme, mìt Liib un Laba/ Lawa (68) est une belle allitéra- tion qui nous rappelle que Liib et Liab sont très proches. Notons que dans le 67, nous avons mìt Leib ùn Seel ùntergeh, sombrer corps et âme. Autre allitération sundgauvien- ne : sìch bì Liibalaba währa, se défendre de toutes ses forces. Le Sundgauvien connaît encore s Lii- blé, le gilet, ainsi que der Liibléch- nopf/-knopf, le bouton de gilet et l’expression àlles àn der Liib han- ka, dépenser tout son argent pour la toilette. Les couples d’amoureux, d’Lia- bespaarlé/Liawespaarla, qui s’aiment de toutes leurs forces, wo sich üs Liibeskräfta garn han, pourraient être domiciliés à Lie- benswiller, dont les habitants sont surnommés d’Liabeslatta, mais ce n’est pas une obliga- tion… Liab ùn Liib CONFÉRENCE « Les ados, leurs amours, leurs emmerdes » à l’université de Strasbourg À l’occasion de la 5 e  édition de Strasbourg mon Amour, le Département du Bas-Rhin s’associe à l’événement et organise la conférence « Les ados, leurs amours, leurs emmerdes », animée par Thierry Goguel d’Allondans, docteur en anthropologie et chercheur associé à l’université de Stras- bourg, lundi 13 février de 18 h à 20 h, au cinéma Star à Strasbourg. Le Rotary club de Thann-Cernay, en partenariat avec son homologue de Tuttlingen (Allemagne), organise du 20 au 22 avril une rencontre entre jeunes Français et Allemands. Le but est de transmettre aux jeunes géné- rations la flamme de l’amitié franco- allemande et de mieux faire connaître l’ampleur de la coopéra- tion entre les deux pays. Cette rencontre est destinée à une vingtaine de jeunes âgés de 16 à 23 ans, une dizaine de Français et autant d’Allemands. Pour participer, il faut être capable de se débrouiller en allemand (ou en français pour les Allemands). Les jeunes seront hé- bergés en famille d’accueil à Thann. Cette première rencontre se dérou- lera en France, mais les suivantes se dérouleront en alternance dans cha- cun des deux pays. Au programme de cette première rencontre, la visite de l’entreprise thannoise Sacred Europe, celle de l’ISL (Institut franco-allemand de re- cherche pour la Défense) à Saint- Louis, suivi d’une rencontre avec le proviseur du lycée Jean-Mermoz et de la découverte du musée Unterlin- den de Colmar, visite de la collégiale de Thann, découverte des vins et ter- roirs locaux… La participation est gratuite, tous les frais étant pris en charge par le Rota- ry club. Les jeunes intéressés peu- vent contacter Antoine Zagari au 06.35.24.51.47 ou par mail à antoi- [email protected]. I.B. JEUNESSE Trois jours de rencontre franco-allemande Antoine Zagari, du Rotary club Thann- Cernay, est l’initiateur du projet de rencontre entre jeunes Français et Al- lemands. Photo L’Alsace/Vincent Voegtlin « Pour le septième mois consécutif, le bilan pluviométrique de janvier est déficitaire », constate l’Apronal dans son dernier bulletin menseul. Majori- tairement sous forme de neige, les cumuls sont compris entre 20 et 50 mm en plaine et entre 75 et 100 mm respectivement sur les reliefs bas-rhinois et haut-rhinois. De fait, « les débits moyens mensuels restent très bas sur tous les cours d’eau et s’inscrivent systématiquement en dessous des valeurs décennales sèches. Ce déficit est très important (entre 75 et 95 %) sur l’ensemble des affluents de l’Ill. Le Rhin ainsi que ses affluents accusent un déficit d’environ 60 % », indique l’Apronal. Même constat de baisse sur la plupart des sites de mesures du niveau des nappes. « Le peu de précipita- tions observées et les faibles débits des cours d’eau contribuent à maintenir les niveaux sous les normales saisonnières, surtout au nord du départe- ment (- 32 cm à Holtzwihr par rapport à janvier 2016) », souligne l’Apronal. MÉTÉO Peu de précipitations en janvier La famille des ours à lunettes du zoo de Zurich s’agrandit. La femelle Cocha a donné naissance à deux oursons le 31 janvier. Les deux oursons sont grands comme des cochons d’Inde et n’ont presque pas de poils, a indiqué jeudi le zoo de Zurich. Ils vont rester quelques semaines dans le compartiment isolé dans lequel ils sont nés. Une caméra permet au public de voir les deux nouveaux-nés. Avec ces deux naissances, six ours à lunettes vivent désormais au zoo de Zurich. L’ours à lunettes est la seule espèce d’ursidé d’Amérique du Sud. Il vit dans les Andes jusqu’à 4500 m d’altitude. Il s’agit d’une espèce menacée. ZOO Deux oursons à lunettes sont nés à Zurich 24h région DIMANCHE 12 FÉVRIER 2017 L'ALSACE 39 IRE04

VICTOIRES DE LA MUSIQUE Le meilleur clip signé par deux ......Le clip de la chanson Makeba, de Jain (qui remporte également la Victoire de l’artiste féminine de l’année), a

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Page 1: VICTOIRES DE LA MUSIQUE Le meilleur clip signé par deux ......Le clip de la chanson Makeba, de Jain (qui remporte également la Victoire de l’artiste féminine de l’année), a

Le clip de  la chanson Makeba, deJain  (qui  remporte  également  laVictoire  de  l’artiste  féminine  del’année), a reçu vendredi soir uneVictoire  de  la  musique.  Cette  ré-compense va à deux Alsaciens, Gre-gory  Ohrel  et  Lionel  Hirlé  (alias« Greg et Lio »). Ce clip a été tournéà Johannesbourg.  Il  rend homma-ge à la chanteuse Miriam Makeba,militante des droits de l’Homme enAfrique du Sud, décédée en 2008.

Les  deux  Alsaciens  trentenairessont  aussi  les  auteurs  d’un  clippour Céline Dion, Encore un soir. Ilsont réalisé beaucoup de spots pu-blicitaires,  avec  des  sportifs  dehaut niveau.

Céline Dion, Booba, Alain Bernard…

Tous  deux  originaires  de  Stras-bourg, ils se sont rencontrés sur lesbancs de  l’ESRA (École supérieurede réalisation audiovisuelle), à Pa-ris.  En  2009,  ils  signent  leur  pre-mier clip en commun, Hunt (Part 1)de Kn1ght. Une séquence de cour-se-poursuite dans les bois, tournée

avec les moyens du bord, un copainchasseur  et  un  autre,  pilote,  quileur  permet  de  tourner  les  plansaériens.

« Greg  &  Lio »  ont  déjà  dirigé  lechampion  olympique  de  natation

Alain Bernard ou le tennisman Jo-Wilfried  Tsonga,  ainsi  que  quel-ques  rappeurs  français  (Orelsan,Kaaris  et  Booba).  On  a  vu  leursnoms apparaître au générique declips  de  Jenifer  ou  James  Morri-son. Leur collaboration avec Céline

Dion  fut  un  grand  moment,  lesdeux réalisateurs avaient salué  le« grand  sens  de  l’humour »  de  lachanteuse québécoise établie à LasVegas.

D.T.

VICTOIRES DE LA MUSIQUE

Le meilleur clipsigné par deux Alsaciens

Le clip de la chanson « Makeba » de Jain, réalisé par deux Strasbourgeois, Gregory Ohrel et Lionel Hirlé,a été primé vendredi soir lors des Victoires de la musique.

Lionel Hirlé et Grégory Ohrel enchaînent depuis 2009 clips et pubs avec des grands noms de la musique et des champions sportifs. DR

Le dessin

Edgar Zeidler

La difficulté de dire « aimer » enalsacien, alors que l’allemand a« lieben », serait-elle liée à la lé-gendaire retenue de ce peuple ef-f a c é   ?   N a t h a n   K a t z   é c r i t pudiquement  Ich hà di garn,  jet’aime,  d’autres  vont  jusqu’àécrire :  ich hà di  liab. Mais per-sonne  ou  presque  n’emploie liawa, alors que le nom sous di-verses  formes,  d’Liabi/d’Liaba/d’Liawa  ou  d’Liab  est  courant. Nul problème non plus pour direle ou la bien-aimé(e), der Liabsch-ter,  d’Liabschti,  qui  nous  écritune lettre d’amour dans le Haut-Rhin, a Liabesbriaf/Liawesbriaf,et dans le Bas-Rhin e Lìewesbrìef.Le chéri, le préféré, étant der Lia-blìng.

Le verbe sundgauvien, liabschte-ra, avoir une amourette et  l’ex-p r e s s i o n   s u n d g a u v i e n n eLiabschterlis màcha, conter fleu-rette, sont tombés en désuétudeet  remplacés  par  l’anglicisme« flirta » qu’on pourrait écrire ennew-elsassisch  orthalisant« floerta », pour mieux évoquerla fleur.

On a beau être amoureux, verlia-bt sì, le danger qu’on s’entiche,

d’Gfohr àss mer sich vernàr (r) t,sich verknàllt, est réel, surtout sila personne en question a le dia-ble au corps, der Tèifel ìm Liib.

Ce qui nous amène à évoquer lecorps,  der  Liib,  et  l’expression, wia n’r liibt un labt, tel qu’il est.

Corps et âme, mìt Liib un Laba/Lawa (68) est une belle allitéra-tion qui nous rappelle que Liib etLiab  sont  très  proches.  Notons que dans  le 67, nous avons mìtLeib ùn Seel ùntergeh,  sombrercorps et âme.

Autre  allitération  sundgauvien-ne : sìch bì  Liibalaba währa,  sedéfendre de toutes ses forces. LeSundgauvien connaît encore s Lii-blé, le gilet, ainsi que der Liibléch-nopf/-knopf, le bouton de gilet etl’expression àlles àn der Liib han-ka,  dépenser  tout  son  argentpour la toilette.

Les  couples  d’amoureux,  d’Lia-bespaarlé/Liawespaarla,  qui s’aiment de toutes leurs forces,wo sich üs Liibeskräfta garn han,pourraient être domiciliés à Lie-benswiller,  dont  les  habitantssont  surnommés  d’Liabeslatta,mais  ce  n’est  pas  une  obliga-tion…

Liab ùn Liib

CONFÉRENCE  « Les ados, leurs amours, leurs emmerdes » à l’université de StrasbourgÀ l’occasion de la 5e édition de Strasbourg mon Amour, le Départementdu Bas-Rhin s’associe à l’événement et organise la conférence « Les ados,leurs amours, leurs emmerdes », animée par Thierry Goguel d’Allondans,docteur en anthropologie et  chercheur associé à  l’université de Stras-bourg, lundi 13 février de 18 h à 20 h, au cinéma Star à Strasbourg.

Le Rotary club de Thann-Cernay, en partenariat avec son homologue de Tuttlingen (Allemagne), organise du20 au 22 avril une rencontre entre jeunes Français et Allemands. Le butest de transmettre aux jeunes géné-rations la flamme de l’amitié franco-al lemande  et  de  mieux  faireconnaître  l’ampleur de la coopéra-tion entre les deux pays. 

Cette rencontre est destinée à unevingtaine de jeunes âgés de 16 à 23ans,  une  dizaine  de  Français  etautant d’Allemands. Pour participer,il faut être capable de se débrouilleren allemand (ou en français pour lesAllemands).  Les  jeunes  seront  hé-bergés en famille d’accueil à Thann. Cette première rencontre se dérou-lera en France, mais les suivantes se dérouleront en alternance dans cha-cun des deux pays.

Au  programme  de  cette  première rencontre,  la  visite  de  l’entreprise thannoise  Sacred  Europe,  celle  de l’ISL (Institut franco-allemand de re-cherche  pour  la  Défense)  à  Saint-Louis, suivi d’une rencontre avec le proviseur du lycée Jean-Mermoz et 

de la découverte du musée Unterlin-den de Colmar, visite de la collégialede Thann, découverte des vins et ter-roirs locaux…

La participation est gratuite, tous lesfrais étant pris en charge par le Rota-ry  club.  Les  jeunes  intéressés  peu-vent  contacter  Antoine  Zagari  au 06.35.24.51.47 ou par mail à [email protected].

I.B.

JEUNESSE

Trois jours de rencontre franco-allemande

Antoine Zagari, du Rotary club Thann-Cernay,  est  l’initiateur  du  projet  derencontre entre jeunes Français et Al-lemands. Photo L’Alsace/Vincent Voegtlin

« Pour le septième mois consécutif, le bilan pluviométrique de janvier estdéficitaire », constate l’Apronal dans son dernier bulletin menseul. Majori-tairement sous forme de neige, les cumuls sont compris entre 20 et 50 mmen plaine et entre 75 et 100 mm respectivement sur les reliefs bas-rhinois ethaut-rhinois. De fait, « les débits moyens mensuels restent très bas sur tousles cours d’eau et s’inscrivent systématiquement en dessous des valeursdécennales sèches. Ce déficit est  très  important  (entre 75 et 95 %) surl’ensemble des affluents de l’Ill. Le Rhin ainsi que ses affluents accusent undéficit d’environ 60 % », indique l’Apronal. Même constat de baisse sur laplupart des sites de mesures du niveau des nappes. « Le peu de précipita-tions observées et les faibles débits des cours d’eau contribuent à maintenirles niveaux sous les normales saisonnières, surtout au nord du départe-ment (- 32 cm à Holtzwihr par rapport à janvier 2016) », souligne l’Apronal.

MÉTÉO

Peu de précipitations en janvier

La  famille des ours à  lunettes du zoo de Zurich  s’agrandit.  La  femelleCocha a donné naissance à deux oursons le 31 janvier. Les deux oursonssont grands comme des cochons d’Inde et n’ont presque pas de poils, aindiqué jeudi le zoo de Zurich. Ils vont rester quelques semaines dans lecompartiment  isolé  dans  lequel  ils  sont  nés.  Une  caméra  permet  aupublic de voir les deux nouveaux-nés.

Avec ces deux naissances, six ours à lunettes vivent désormais au zoo deZurich. L’ours à lunettes est la seule espèce d’ursidé d’Amérique du Sud.Il  vit dans  les Andes  jusqu’à 4500 m d’altitude.  Il  s’agit d’une espècemenacée.

ZOO

Deux oursons à lunettes sont nés à Zurich

24h région DIMANCHE 12 FÉVRIER 2017 L'ALSACE39

IRE04