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Re ´sultats.– Aucune source de donne ´es n’enregistre spe ´cifiquement et de fac ¸on exhaustive les suicides en lien avec le travail, ni me ˆme ceux survenus sur un lieu de travail. Compte tenu des objectifs fixe ´s et des limites de chaque source, trois d’entre elles sont conside ´re ´es comme majeures (fichier de mortalite ´ du Ce ´piDC, donne ´es de re ´paration des principaux re ´gimes de se ´curite ´ sociale et donne ´es des Instituts me ´di- cole ´gaux) et trois comme plus secondaires (signalements de l’Inspec- tion du travail, donne ´es hospitalie `res des Urgences, source presse). La principale difficulte ´ pour l’utilisation de la me ´thode de capture recapture provient de l’he ´te ´roge ´ne ´ite ´ des populations couvertes et des de ´finitions entre les sources. L’e ´tude pilote est actuellement en cours de finalisation. Conclusion.– L’e ´tude de faisabilite ´ a permis d’identifier et d’explorer les sources de donne ´es potentiellement utilisables pour la mise en place du syste `me. Le recours a ` ces sources permettrait d’estimer un nombre de cas totaux, et de palier ainsi a ` l’absence de donne ´es sur le sujet. Cependant, les contraintes me ´thodologiques et les caracte ´ris- tiques des sources limitent leur utilisation. Des recommandations pour l’ame ´lioration de la qualite ´ des donne ´es recueillies permet- traient d’optimiser le syste ` me en vue d’une e ´ventuelle mise en œuvre. Celle-ci est assujettie aux re ´sultats du pilote et a ` l’accord de chacun des partenaires fournisseurs de donne ´es. doi: 10.1016/j.admp.2012.09.032 Relations entre le niveau de risque psychosocial et le niveau de stress professionnel perc ¸u chez les collaborateurs des agences commerciales d’un groupe industriel de fabrication de mate ´riel e ´lectrique en France F. Becker, J.-M. Weiss Hager Group, France Objectifs.– Estimer le risque psychosocial et le niveau de stress pro- fessionnel chez les personnels des agences commerciales d’un groupe industriel de fabrication de mate ´riel e ´lectrique. Me ´thodes.– Toutes les personnes concerne ´es ont e ´te ´ invite ´es par courriel a ` re ´pondre a ` un questionnaire en ligne en novembre 2011.Les items du questionnaire sont tire ´s du rapport du Colle `ge d’expertise sur le suivi statistique des risques psychosociaux : « indicateurs provisoires de facteurs de risques psychosocial au travail » http ://www.travailler- mieux.gouv.fr/IMG/pdf/rapport_08_10.pdf. Ils reprennent les six domaines principaux de ce risque. Une e ´chelle d’e ´valuation analogique du niveau de stress professionnel comple `te ce questionnaire. Re ´sultats.– Les re ´ponses de 181 personnes ont pu e ˆtre exploite ´es, cet e ´chantillon ne se distingue pas significativement des 274 salarie ´s de la population totale des personnels des agences en ce qui concerne l’a ˆge et la re ´partition par genre. Le tri a ` plat des donne ´es montre que plus de la moitie ´ des personnes conside `re que les contraintes lie ´es a ` la charge de travail sont fortes a ` tre ` s fortes. En ce qui concerne les contraintes e ´motionnelles, plus de la moitie ´ des personnes sont en contact direct ou indirect avec des clients, doivent cacher leurs e ´motions et apaiser des colle `gues. Pour les autres domaines explore ´s : autonomie et marges de manœu- vre, qualite ´ des relations dans le collectif de travail, reconnaissance, clarte ´ des fonctions, conflit de valeurs, inse ´curite ´ socio-e ´conomique moins de la moitie ´ des re ´pondants alle `guent un niveau de contrainte e ´leve ´ ou tre `s e ´leve ´. A ` noter que 67 % des personnes ne se sentent pas capables de faire le me ˆme travail qu’aujourd’hui jusqu’a ` leur retraite. Le niveau moyen de stress professionnel perc ¸u croı ˆt significativement en fonction du niveau des diffe ´rentes contraintes e ´tudie ´es a ` l’excep- tion du contact avec les clients. Apre `s transformation des variables alphanume ´riques en variables nume ´riques et regroupement par the `me, nous avons re ´alise ´ une re ´gression line ´aire multiple ascendante : la charge de travail, l’inse ´- curite ´ socioe ´conomique et la charge e ´motionnelle contribuent signi- ficativement et en ordre de ´croissant a ` l’augmentation du stress perc ¸u. Conclusions.– Ces premiers re ´sultats confirment la pertinence des outils propose ´s par le colle `ge d’expertise et leurs liens avec le stress professionnel perc ¸u. Dans l’entreprise, ces premiers e ´le ´ments d’e ´va- luation du risque psychosocial seront comple ´te ´s par une e ´tude ergo- nomique cible ´e. Des propositions d’ame ´lioration seront ensuite e ´labore ´es avec les de ´cideurs. doi: 10.1016/j.admp.2012.09.033 Vie, travail et sante ´ des salarie ´s de la sous-traitance du nucle ´aire J.-M. Hemery a,1 , C. Wargon a,c,1 , D. Barbat a,1 , D. Bejeau a,1 , F. Bergaut a,1 , M.-H. Boulay a,1 , M.-J. Devaux a,1 , L. Diem-Lam a,1 , B. Loussert b,2 , A. Meyer a,1 , P.-Y.Monte ´le ´on c,1 , A. Rousselet a,1 , J. Sauvage `re a,1 , R. Sud a,1 , B. Thomas a,1,2 , M.-L. Vibert b,2 , B. Wilbert b,2 , A.-M. Zimmermann a,1 a ACMS, 55, rue Rouget-De-Lisle, 92158, Suresnes cedex, France b APST, 110, rue du Ge ´ne ´ral-Leclerc, 92340 Bourg-la-Reine, France c Membres du comite ´ d’e ´tudes e ´pide ´miologiques de l’ACMS, France Objectifs.– Explorer les contraintes de travail, de vie, le ve ´cu, la sante ´ et les perspectives professionnelles. Me ´thode.– E ´ tude transversale a ` vise ´ exhaustive, descriptive, re ´alise ´e au moyen d’un questionnaire anonyme, conc ¸u (en tenant compte des re ´sultats significatifs de l’e ´tude STED) et propose ´ par 12 me ´de- cins du travail habilite ´s et volontaires, a ` tous les salarie ´s sous- traitants des installations nucle ´aires de base (INB) rec ¸us en visite me ´dicale en 2008 et 2009. Une partie a e ´te ´ comple ´te ´e en auto- questionnaire par le salarie ´, une autre, portant sur les donne ´es de l’examen clinique et du dossier me ´dico-professionnel, par le me ´decin. Re ´sultats.– Un total de 853 questionnaires a e ´te ´ analyse ´ (deux refus). Les salarie ´s e ´taient re ´partis entre : ouvriers (14,5 %), employe ´s, techniciens, agents de maı ˆtrise (55 %) et cadres (30,5 %). Deux tiers des salarie ´s ont travaille ´ en arre ˆt de tranche. Les temps d’attente, les horaires atypiques, le risque routier, le travail en espace confine ´ et dans l’urgence sont souvent signale ´s. Le nomadisme, un repos insuffisant, les conditions difficiles d’he ´bergement, de restau- ration et d’acce `s aux soins caracte ´risent une partie de ces salarie ´s. Les salarie ´s qui se prononcent sont 40,7 % a ` conside ´rer le travail en secteur nucle ´aire plus pe ´nible que hors nucle ´aire, 13,5 % pense qu’il n’est pas plus pe ´nible, et 45,8 % qu’il est moins pe ´nible. La majorite ´ des salarie ´s de ´clare ne pas s’e ˆtre sentie en se ´curite ´ lors du travail en zone contro ˆle ´e ou surveille ´e. La moitie ´ des salarie ´s estime ne pas avoir eu d’information radiologique fiable en de ´but de chantier (doses pre ´visionnelles individuelles, cartographie de leur zone de travail, pre ´sence de zones contamine ´es, etc.). On retrouve 18 fois plus de pathologies en rapport avec le travail si le salarie ´ souffre de troubles rhumatologiques ; trois fois plus, s’il juge son e ´tat de sante ´ mauvais ; autour de deux fois plus, s’il ne peut pas rentrer chez lui tous les soirs ou s’il estime avoir un repos quotidien insuffisant ; 36 % des salarie ´s ont des difficulte ´s d’acce `s aux soins. Ils sont 39 % a ` avoir de ´clare ´ qu’ils aimeraient changer de travail. Les me ´decins du travail ont estime ´ que les pathologies recense ´es repre ´- sentaient une ge ˆne pour le travail en nucle ´aire pour 15,5 % des salarie ´s. Archives des Maladies Professionnelles et de l’Environnement 2012;73:711-732 1 [email protected]. 2 [email protected]. 718

Vie, travail et santé des salariés de la sous-traitance du nucléaire

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Archives des Maladies Professionnelles et de l’Environnement 2012;73:711-732

Resultats.– Aucune source de donnees n’enregistre specifiquement etde facon exhaustive les suicides en lien avec le travail, ni meme ceuxsurvenus sur un lieu de travail. Compte tenu des objectifs fixes et deslimites de chaque source, trois d’entre elles sont considerees commemajeures (fichier de mortalite du CepiDC, donnees de reparation desprincipaux regimes de securite sociale et donnees des Instituts medi-colegaux) et trois comme plus secondaires (signalements de l’Inspec-tion du travail, donnees hospitalieres des Urgences, source presse). Laprincipale difficulte pour l’utilisation de la methode de capturerecapture provient de l’heterogeneite des populations couvertes etdes definitions entre les sources. L’etude pilote est actuellement encours de finalisation.Conclusion.– L’etude de faisabilite a permis d’identifier et d’explorerles sources de donnees potentiellement utilisables pour la mise enplace du systeme. Le recours a ces sources permettrait d’estimer unnombre de cas totaux, et de palier ainsi a l’absence de donnees sur lesujet. Cependant, les contraintes methodologiques et les caracteris-tiques des sources limitent leur utilisation. Des recommandationspour l’amelioration de la qualite des donnees recueillies permet-traient d’optimiser le systeme en vue d’une eventuelle mise en œuvre.Celle-ci est assujettie aux resultats du pilote et a l’accord de chacundes partenaires fournisseurs de donnees.

doi: 10.1016/j.admp.2012.09.032

1 [email protected] [email protected].

Relations entre le niveau de risque psychosocial et leniveau de stress professionnel percu chez lescollaborateurs des agences commerciales d’un groupeindustriel de fabrication de materiel electrique enFranceF. Becker, J.-M. WeissHager Group, France

Objectifs.– Estimer le risque psychosocial et le niveau de stress pro-fessionnel chez les personnels des agences commerciales d’un groupeindustriel de fabrication de materiel electrique.Methodes.– Toutes les personnes concernees ont ete invitees parcourriel a repondre a un questionnaire en ligne en novembre 2011.Lesitems du questionnaire sont tires du rapport du College d’expertise sur lesuivi statistique des risques psychosociaux : « indicateurs provisoires defacteurs de risques psychosocial au travail » http ://www.travailler-mieux.gouv.fr/IMG/pdf/rapport_08_10.pdf. Ils reprennent les sixdomaines principaux de ce risque. Une echelle d’evaluation analogiquedu niveau de stress professionnel complete ce questionnaire.Resultats.– Les reponses de 181 personnes ont pu etre exploitees, cetechantillon ne se distingue pas significativement des 274 salaries de lapopulation totale des personnels des agences en ce qui concerne l’ageet la repartition par genre.Le tri a plat des donnees montre que plus de la moitie des personnesconsidere que les contraintes liees a la charge de travail sont fortes atres fortes. En ce qui concerne les contraintes emotionnelles, plus de lamoitie des personnes sont en contact direct ou indirect avec desclients, doivent cacher leurs emotions et apaiser des collegues.Pour les autres domaines explores : autonomie et marges de manœu-vre, qualite des relations dans le collectif de travail, reconnaissance,clarte des fonctions, conflit de valeurs, insecurite socio-economiquemoins de la moitie des repondants alleguent un niveau de contrainteeleve ou tres eleve.A noter que 67 % des personnes ne se sentent pas capables de faire lememe travail qu’aujourd’hui jusqu’a leur retraite.Le niveau moyen de stress professionnel percu croıt significativementen fonction du niveau des differentes contraintes etudiees a l’excep-tion du contact avec les clients.

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Apres transformation des variables alphanumeriques en variablesnumeriques et regroupement par theme, nous avons realise uneregression lineaire multiple ascendante : la charge de travail, l’inse-curite socioeconomique et la charge emotionnelle contribuent signi-ficativement et en ordre decroissant a l’augmentation du stress percu.Conclusions.– Ces premiers resultats confirment la pertinence desoutils proposes par le college d’expertise et leurs liens avec le stressprofessionnel percu. Dans l’entreprise, ces premiers elements d’eva-luation du risque psychosocial seront completes par une etude ergo-nomique ciblee. Des propositions d’amelioration seront ensuiteelaborees avec les decideurs.

doi: 10.1016/j.admp.2012.09.033

Vie, travail et sante des salaries de la sous-traitancedu nucleaireJ.-M. Hemerya,1, C. Wargona,c,1, D. Barbata,1, D. Bejeaua,1, F. Bergauta,1,M.-H. Boulaya,1, M.-J. Devauxa,1, L. Diem-Lama,1, B. Loussertb,2,A. Meyera,1, P.-Y.Monteleonc,1, A. Rousseleta,1, J. Sauvagerea,1, R. Suda,1,B. Thomasa,1,2, M.-L. Vibertb,2, B. Wilbertb,2, A.-M. Zimmermanna,1

a ACMS, 55, rue Rouget-De-Lisle, 92158, Suresnes cedex, Franceb APST, 110, rue du General-Leclerc, 92340 Bourg-la-Reine, Francec Membres du comite d’etudes epidemiologiques de l’ACMS, France

Objectifs.– Explorer les contraintes de travail, de vie, le vecu, la sante etles perspectives professionnelles.Methode.– Etude transversale a vise exhaustive, descriptive, realiseeau moyen d’un questionnaire anonyme, concu (en tenant comptedes resultats significatifs de l’etude STED) et propose par 12 mede-cins du travail habilites et volontaires, a tous les salaries sous-traitants des installations nucleaires de base (INB) recus en visitemedicale en 2008 et 2009. Une partie a ete completee en auto-questionnaire par le salarie, une autre, portant sur les donneesde l’examen clinique et du dossier medico-professionnel, par lemedecin.Resultats.– Un total de 853 questionnaires a ete analyse (deux refus).Les salaries etaient repartis entre : ouvriers (14,5 %), employes,techniciens, agents de maıtrise (55 %) et cadres (30,5 %).Deux tiers des salaries ont travaille en arret de tranche. Les tempsd’attente, les horaires atypiques, le risque routier, le travail en espaceconfine et dans l’urgence sont souvent signales. Le nomadisme, unrepos insuffisant, les conditions difficiles d’hebergement, de restau-ration et d’acces aux soins caracterisent une partie de ces salaries.Les salaries qui se prononcent sont 40,7 % a considerer le travail ensecteur nucleaire plus penible que hors nucleaire, 13,5 % pense qu’iln’est pas plus penible, et 45,8 % qu’il est moins penible. La majoritedes salaries declare ne pas s’etre sentie en securite lors du travail enzone controlee ou surveillee. La moitie des salaries estime ne pas avoireu d’information radiologique fiable en debut de chantier (dosesprevisionnelles individuelles, cartographie de leur zone de travail,presence de zones contaminees, etc.).On retrouve 18 fois plus de pathologies en rapport avec le travail si lesalarie souffre de troubles rhumatologiques ; trois fois plus, s’il jugeson etat de sante mauvais ; autour de deux fois plus, s’il ne peut pasrentrer chez lui tous les soirs ou s’il estime avoir un repos quotidieninsuffisant ; 36 % des salaries ont des difficultes d’acces aux soins.Ils sont 39 % a avoir declare qu’ils aimeraient changer de travail. Lesmedecins du travail ont estime que les pathologies recensees repre-sentaient une gene pour le travail en nucleaire pour 15,5 % des salaries.

Ces pathologies etaient en rapport avec les conditions de travail pour10,6 % des salaries.Conclusion.– Notre etude repere des indicateurs potentiels de peni-bilite et de sante. Les problemes de sante sont preoccupants car lesconditions de vie et de travail ne permettent pas toujours une hygienede vie adequate et un suivi medical regulier.

doi: 10.1016/j.admp.2012.09.034

Etude des associations entre facteurs psychosociauxau travail et troubles de la sante mentale : resultatsde l’enquete nationale « Sante et ItineraireProfessionnel » (SIP)M. Murciaa,b, J.-F. Chastanga, S. Schuttea, I. Niedhammera

a Inserm, Franceb APST Centre, France

Objectifs.– L’objectif de cette etude etait d’examiner l’associationentre facteurs psychosociaux au travail et deux troubles de la santementale, depression et anxiete, en population au travail.Methodes.– L’etude porte sur un echantillon de 7709 travailleurs(3765 hommes, 3944 femmes) issu de l’enquete SIP realisee en2006 en face a face. L’episode depressif majeur (EDM) et le troubled’anxiete generalisee (TAG) ont ete mesures a l’aide du MINI DSM-IV(Mini International Neuropsychiatric Interview). Les facteurs psycho-sociaux au travail etudies comprennent un large ensemble de facteursclassiquement etudies (latitude decisionnelle, demande psycholo-gique, soutien social, recompenses, surinvestissement, travail de nuit,travail poste) et emergents (qualite empechee, exigences emotion-nelles, conflit ethique, conciliation vie professionnelle-vie familiale,temps de travail prolonge, insecurite de l’emploi). Des analysesbivariees et multivariees apres ajustement sur l’age, la profession,des expositions biomecaniques et physicochimiques ainsi que sur desfacteurs de risque classiques de l’anxiete-depression (vie en couple,soutien social, evenements de vie dans l’enfance et des 12 derniersmois) ont ete menees separement pour les hommes et les femmes.Des tests d’interactions ont egalement ete realises.Resultats.– Les analyses multivariees montrent qu’une faible latitudedecisionnelle, le surinvestissement et de fortes exigences emotion-nelles etaient des facteurs de risque d’EDM et de TAG pour les deuxgenres. D’autres facteurs de risque, differents selon le trouble mentalet le genre etudies, ont ete mis en evidence : insecurite de l’emploi(EDM-Femmes, TAG-Hommes), forte demande psychologique (TAG-Hommes), conflit ethique et faibles recompenses (EDM-Femmes). Destermes d’interaction significatifs avec le genre ont ete observes pourla latitude decisionnelle (EDM, TAG), la demande psychologique etl’insecurite de l’emploi (TAG) suggerant que les associations etaientplus marquees chez les hommes.Conclusion.– Cette etude souligne que certains facteurs psychoso-ciaux au travail constituent des facteurs de risque pour l’anxiete et ladepression. Le role de certains facteurs emergents peu etudies aegalement ete montre. Les associations observees etaient largementindependantes de facteurs de confusion potentiels. Les resultats decette etude qui s’appuie sur un instrument diagnostique mais qui esttransversale devront etre confirmes par d’autres travaux.

doi: 10.1016/j.admp.2012.09.035

Evaluation biologique de l’exposition professionnelleaux medicaments cytotoxiques au centre hospitalierde La RochelleE. Griesemanna, S. NDawb, M. Iglesiasc

a Unite de reconstitution des cytotoxiques (URC), centre hospitalierSaint-Louis, La Rochelle, Franceb Departement polluants et sante, INRS, Vandœuvre-les-Nancy, Francec Service de sante au travail, centre hospitalier Saint-Louis, LaRochelle, France

Objectif.– Le centre hospitalier de La Rochelle a participe en 2010 a uneetude menee par l’INRS concernant l’exposition professionnelle auxmedicaments cytotoxiques, avec des objectifs multiples : detecter etmesurer l’exposition, evaluer l’efficacite des moyens de prevention,determiner les groupes les plus exposes et les sources potentielles decontamination.Methode.– Elle a consiste a mesurer dans les urines du personnel, parchromatographie liquide couplee a la spectrometrie de masse, quatreanticancereux choisis comme traceurs biologiques d’exposition et amettre en relation les valeurs obtenues avec les fiches d’activiterecueillies aupres de chaque agent. Ces mesures ont ete completeespar des prelevements de surface afin de determiner la contaminationchimique de l’environnement et d’evaluer l’efficacite des moyens deprotection.Resultats et conclusion.– Les resultats montrent des niveaux biologi-ques d’exposition tres variables en fonction de la categorieprofessionnelle : tres faibles et peu frequents pour le personnel del’URC charge de la preparation, faibles mais plus frequents pour lesinfirmieres (IDE) en charge de l’administration des chimiotherapies,plus importants chez les aides-soignants et les ASH en charge destaches d’intendance et de l’elimination des vomissements et excretade patients. Croises avec ceux des prelevements d’environnement, cesresultats viennent corroborer l’hypothese d’une contamination pre-ferentielle du personnel par voie cutanee et permettent d’attesterl’efficacite des mesures de protection en vigueur dans l’etablissementpour les preparateurs et les IDE. Ils mettent l’accent sur la necessite desensibiliser toutes les categories professionnelles potentiellementexposees au risque cytotoxique et d’insister sur l’importance durespect de mesures elementaires de protection (port de gants, sur-blouses).Cette etude met egalement en evidence l’interet de suivre de faconlongitudinale l’exposition biologique du personnel aux agents cyto-toxiques, dans le cadre du suivi medical renforce, afin d’obtenir unemeilleure maıtrise du risque cytotoxique.

doi: 10.1016/j.admp.2012.09.036

Compte-rendu de Congres

Epidemie de fievre Q dans une usine de traitementde viande, Maine-et-Loire, fevrier 2009R. Ollivier, N. Leftah-Marie, B. HubertInVS-Cire des Pays-de-la-Loire, France

La cellule de l’InVS en region des Pays de la Loire a investigue uneepidemie de fievre Q survenue dans le Maine-et-Loire en debutd’annee 2009 dans un etablissement associant un abattoir de bovinset une usine de transformation de viande employant 1000 salaries.L’enquete s’est attachee a rechercher activement des cas dans l’entre-prise pendant les mois de janvier a mars 2009 et a rechercher lessources potentielles de contamination et les modalites de transmis-sion.Au cours de la periode epidemique en fevrier 2009, 50 cas ont eteconfirmes par la presence d’IgM specifique de Coxiella burnetii. Lacourbe epidemique presentait un aspect log-normal, en faveurd’une exposition ponctuelle ou tres limitee dans le temps. Laperiode de contamination probable se situait au cours de la deu-xieme quinzaine de janvier. Le taux d’attaque des cas confirmesparmi les salaries de l’entreprise etait de 5,4 %. Les taux d’attaqueles plus eleves etaient observes dans les ateliers de traitement de la

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