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Claudine Rey, Annie Gayat, Sylvie Pepino Petit dictionnaire des femmes de la Commune Les oubliées de l’histoire Les Amis de la Commune de Paris 1871 Editions Le bruit des autres, 2013 Un dictionnaire, d’ordinaire, on le consulte. Celui-ci, on le lit page après page avec une émotion grandissante. Car, autour de Louise Michel et d’André Léo, ce sont plus de 800 femmes que ses trois auteures font peu à peu sortir de l’oubli. Elles sont cardeuse de matelas, piqueuse de bottine, blanchisseuse ou limonadière, tous ces métiers aujourd’hui disparus, mais aussi institutrices ou artistes. Mères de famille pour beaucoup, elles n’hésitent pas à s’engager, parfois les armes à la main [telle Marie Augustine Gaboriaud originaire d’Ardelay, entraînant son mari sur les barricades !] Plusieurs deviennent brancardières ou ambulancières. Les artistes organisent des spectacles au bénéfice des combattants. Elles participent (surtout) activement aux différents Comités, avançant Félicité PAUL

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Claudine Rey, Annie Gayat, Sylvie Pepino

Petit dictionnaire des femmes de la Commune

Les oubliées de l’histoire

Les Amis de la Commune de Paris 1871Editions Le bruit des autres, 2013

Un dictionnaire, d’ordinaire, on le consulte. Celui-ci, on le lit page après page avec une émotion grandissante. Car, autour de Louise Michel et d’André Léo, ce sont plus de 800 femmes que ses trois auteures font peu à peu sortir de l’oubli.

Elles sont cardeuse de matelas, piqueuse de bottine, blanchisseuse ou limonadière, tous ces métiers aujourd’hui disparus, mais aussi institutrices ou artistes.

Mères de famille pour beaucoup, elles n’hésitent pas à s’engager, parfois les armes à la main [telle Marie Augustine Gaboriaud originaire d’Ardelay, entraînant son mari sur les barricades !]

Plusieurs deviennent brancardières ou ambulancières. Les artistes organisent des spectacles au bénéfice des combattants. Elles participent (surtout) activement aux différents Comités, avançant des idées novatrices, réclamant notamment la laïcisation de l’école et de l’hôpital.

Mais, pour toutes ces femmes, s’en suit la litanie des condamnations : prison, travaux forcés, déportation…

Au fil de la lecture, à l’émotion s’ajoute l’admiration, mais aussi l’incompréhension devant l’oubli dont elles ont été victimes. Aussi ne peut-on que remercier les auteures d’avoir réparé cette injustice.

Félicité PAUL