24
8. Deuxième Appée. Samedi 27 Février 1909. Gazette bi-n?ei?suelle illustrée. Le Nuipéro : 20 Ceptinpes. VILLE blï * *-* c 1 *) 1 Mais IVt/y ai o u m. Henri GUTTON, Conseiller Municipal Ancien Fifo, Architecte, Ingénieur Membre du Comité Permanent de l'Exposition Président du Syndicat d'Initiative des Vosges et de Nancv

VILLE blï**-* c 1 *) - Kiosque Lorrain · LesVêtements "&illeî-Lalonù" [ Confortables SONT Elégants ( Bon Marché 34, rue Stanislas - 2, rue d'Amerval ONT A.INTC-ST sf FIC H

Embed Size (px)

Citation preview

N° 8. — Deuxième Appée.

Samedi 27 Février 1909.

Gazette bi-n?ei?suelle illustrée.

Le Nuipéro : 20 Ceptinpes.

VILLE blï **-* c 1

*)

1 Mais IVt/y

ai

ou

m. Henri GUTTON, Conseiller MunicipalAncien Fifo, Architecte, Ingénieur

Membre du Comité Permanent de l'ExpositionPrésident du Syndicat d'Initiative des Vosges et de Nancv

NOS MAIRES SUBURBAINS

m. Antoni IMCXJX^XA.EIJS9 Maire de BoudonvilleConseiller Municipal de Nancy

Horticulteur

LesVêtements "&illeî-Lalonù"[ Confortables

SONT Elégants

( Bon Marché34, rue Stanislas - 2, rue d'Amerval

ONT A.INTC-ST

sf FIC H ETet l'Incendie A. \A X A i~U A

COFFRES-FORTSIncombustibles et Blindés

U xiolcl lllipcl lui cUJlc

S, rue Saint-Georges

NANCY

Applications générales

& de l'ÉLECTRICITÉ

A.HELMREICH30, ru_e Saint-Jean, 30

NANCY

T.PQ nhanpaiiY îiF.YNATiriuco uiiapcaLiA lllj 1 li il U JJ

sont irréprochables

GRANDE

Brasserie de Ghampigneulles

La plus grande et la plus belle

Installation de France

FARRIPATIflM PARAMTIF Q M D PAPT1IRFr ADnlLiA 1 lUrl b A n A n 1 IL oUn rAlilUnLAvec Malt et Houblon exclusivement

Vente en 1908: 1 20.000 hectol.

HORLOGERIE - BIJOUTERIE - ORFÈVRERIE

A In Mnnrnn An DnnnimnnA la lilOflIPB 06 rPBCISlOf]J. MARTEL

18, rue Raugraff, 18 - NANCY

NANCY-ÉLÉGANTRAFFY, 16, rue St-C-eorps, NANCY

PARAPLUIES - GANTERIE - CHEMISES

Hôtel d'AN &LETERREEn face la Gare et à gauche

H* RESTAURANT

LES HOTELS RÉUNISTERMINUS & DEUX HÉMISPHÈRES

E. KIEFFER, Propriétaire, place TMers, NANCY

Macareijs des Dornii?icaips

%^h. Charpentier2, rue des Dominicains

Téléphone 4.08

CAFÉ ET THÉ DE PREMIER CHOIXG. ENGELMANN

lé, Rue Rau^raff

Laiterie Saint - H ubert •:■ >^ "a—r—: Télépljope ii .94,

A. BlîQUET20, rue des Carmes

NANCY

CHAPELLERIE X-

ÉLÉGANTE

CHOIX

Nouveautés . v*" ,

. Ky // PremièresY* V /7' o /jr Marques

y? Françaises/ et Etrangères

SIO§JEDS3 'saa)in<i 'sassiAajD^i

ajjE3 B[ G sjauja 13 sjaunajsQ

^ -£» - -, .e ;

AONVN^ 9/7 9/?^/ 'S9///S9 (J 9fJ0(J

A S31PHD Mra-anHs™

J^TJ PARACHUTE27, rue St-Georges, 27

Parapluies grand ChicCannes dernière Nouveauté

RESTAURATIONDE TABLEAUX

Imitation et Réparation

de vieille dorure

ENCADREMENTS DE STrLE

SIMONIN FILS11, Rue Saint-Nicolas, 11

NANCY

Coupons et Tissus en tous genres

DITHOG^APHIE - TYPOGRAPHIE lq[ CHRISTOPHE:

Fondée ei> 1822 _ AiATTT»ri <~<Tsnssrx^M. ^ o. COUBE, Sueer"

uLR

, N"us°rEERCE ^ 1{ue de la Pépinière, 25, TSIA1SICT

Brasserie-Restaurant TliersPlace Thiers

CRAND HOTEL DE L'EUROPE siH™SRMaison de I er ordre entièrement transformée (100 Chambres et Salons)

RESTAURANT A LA CARTE & A PRIX FIXE

OMNIBUS ' ' frK . ' TÉLÉPHONE 2.06

Déjeuner : 3 fr.

Dîner : 3 fr. 50

Grand Café Glacier

Jfl. IWflRVmitET, Propriétaire

PLACE STANISLAS

FLEURS NATURELLESBouquets et Corbeilles pour Mariages

Ch. GRANDJEAN FilsNANCY, 42, rue Saint-Jean, 42 s Téiéph. 1.1e

Automobiles PEUGEOTUsines à Aûdincoiirt, Lille, Levallois

SUCCURSALES :

Nancy, Bordeaux, Lyon, Marseille, Paris

Succursale de Nancy :

6, Rue Claude-Charles, 6TÉLÉPH. 5 .2^

Tous les SoirsConcerts SymphoniquesSOUS LA DIRECTION DE

M. Marcel OLIGER

CENTRAL-HOTEL* NANCY

GRAND, OpticienPoint-Central, Nancy

-t- OPTIÛUE DE PRÉCISION ^

Lunettes et Pince-Nez

BAINS DU CASINORei?é DIDIER, Suce

21, Rue Saint-Dizier40, Rue des Dominicains

Bains Turco-Romains et RussesEtablissement Hydrothérapique de 1 er Ordre

Doucheurs et Masseurs des deux sexes

Installation Moderne m Bains à Domicile

Ch. DONDERSRue de la République, 1, 3 et 5

CUIVRERIE D'ARTChauffage à Vapeur •

Etalages en Cuivre et Vitrines

POSTICHES EN TOUS GENRESPerruques et Grimes

BL, A.X SEParfumeur-Coiffeur pour Hommes et pour Dames

9, RUE DES DOMINICAINS, 9

MIROITERIE ® VITRERIE

= ENCADREMENTS =

Ch. Righetti4042, Ifte Stanislas, 40>42

TÉLÉPHONE 9.Q4

Installations de Magasins

Les Cafés

les plus appréciés

les plus fins et

les moins chers

sont ceux de la Maison

Ch. ROBARDELLE<-©-• TNT A. r><tf C Y • ® ■

MACARONS de la VISITATION

RÉMONDTélépîi. 9.25 - 32, Rue St-Jean -Téïéph. 9.25

PATISSERIE FINE

GLACES " Five O'Clock Teas "

* DUFEY #PORTRAITISTE

9bis, Rue de la Constitution

NANCY

Pianos, Musique, Instruments

E. PEFFERFournisseur de l'Armée et du

Conservatoire de Musique de Nancy

2-2"", rue d'Amerval, NANCY

LUTHERIE & ACCESSOIRES

Location & Réparation de tous Instruments

VITTELGRANDE SOURCEGS-ou-tte

Diabète

Gravelle

Arthritisme

Exiger la tête du Buveursur les étiquettes du goulot

de la Bouteille

SOURCE SALEEColiques Hépatiques

Congestion du Foie

La Cii^ixacle Source et la^Source Salée

sont les seules Sources de Vittel déclarées d'utilité publique

LA PLUS

Importante Spécialité

de la Région de l'Est £

Grands Magasins ~

de

Nouveautés

pour Dames

F.VAXELAIRE & C ieRue Saint-Jean

NANCY

CUISINE AU GAZRAPIDITÉ - ÉCONOMIE - PROPRETÉ

CUISINIÈRES A GAZ - Rôtissoires - GrilloiresRéchauds à Gaufres — Brûloir's à Café

FOHBS L. PATISSERIE

Fers à Repasser (Tailleurs, Couturières, Chapeliers, Lingères)

CHAUFFE - BAINS - CHAUFFE - EAU

Réchauds pour Coiffeurs — Réchauds pour Fers à Friser

CHAUFFAGE INDUSTRIEL

Chalumeaux, Fours de Laboratoires, Fours à tremper, Fours à émailler, Étuves pour Hôpitaux

APPAREILS DE STÉRILISATION

lP©MMAt>E

MOTRI HïlTIillI DlilL'Entei>te Fraijco-Fraijcaise

sur le ter rail? patriotique et militaire.

Nos lecteurs connaissent certainement

l'existence de la Fédération des Sociétés de

Tir et de 'Préparation Militaire de l'Est.

Ce puissant groupement réunissant

12,000 tireurs et de nombreux pupilles,

sous la présidence infatigable et brillante

de notre ami Albert Maringer, Président

de la Fédération et de la vigoureuse Société

de Tir de çNjincy (Grcmillon).

Les écrivains militaires les plus compé-

tents, les chefs de corps, le Ministre de la

Guerre lui-même, ont compris la nécessité

absolue de ces groupements pour compen-

ser la réduction de durée de notre service

militaire et contrebalancer les gros effectifs

allemands.

Si nos jeunes générations françaises en-

trent toutes dans les Sociétés de Tir et de

Préparation, nos soldats deviendront bien-

tôt capables de lutter victorieusement,

même contre un adversaire supérieur en

nombre.

La Fédération des Sociétés de Tir de l'Est a

merveilleusement compris son rôle patrio-

tique, et son dévoué Secrétaire Général,

M. Cordonnier, dans sa vibrante allocution

prononcée à l'Assemblée Générale de di-

manche dernier, exprimait sa confiance en

l'avenir de notre Patrie.

Pour grouper ces diverses sociétés de

nos départements lorrains, la Fédération

avait patronné en 1908, un journal inté-

ressant : la c

Revue du Tir, fondé par nos

amis et confrères Gérardin et. Equoy.

Comme ces derniers, après avoir main-

tenu la Revue du Tir, en abandonnent la

direction pour des motifs personnels, la

Société de Tir de N^ancy, désireuse de conser-

ver la vie à cet organe indispensable, réso-

lut d'en assumer l'administration et de de-

mander à la Fédération des Sociétés de Tir de

l'Est de lui continuer son patronage.

Puis, élargissant son terrain d'action,

la Société de tir de Nancy fit officiellement

appel à l'Union des Sociétés militaires de Nancy,

groupement très vivant, formé par les Vé-

térans, les Médaillés militaires, les diverses

Prolonges régimentaires, les Associations

d'anciens légionnaires ou militaires, au

nombre de quatre mille.

L'Union des Sociétés militaires, présidée par

M. Je général Le Coat de Saint-Haoûen,

cette sympathique personnalité et vice-

présidée par M. le L^Colonel Coquinet,

écrivain militaire distingué, commandant

le 42 e territorial, accepta de donner son

patronage à la nouvelle Revue du tir, tirée

désormais sur plus grand format, illustrée

182 Le Cri de Nancy

de nombreux clichés relatifs au tir et à

l'armée.

La Revue du tir, mensuelle, transformée,

organe des deux groupements mentionnés

plus haut, paraîtra au début de mars (i).

N'oublions pas que ces Sociétés de tir

et de Préparation militaire, ces Sections

de Vétérans et d'Anciens soldats, ces Pro-

longes régimentaires sont formés d'élé-

ments variés, de Lorrains séparés politi-

quement et parfois socialement, mais

étroitement unis sur le terrain militaire et

patriotique.

Ralliement au Drapeau ! voilà leur de-

vise et le Cri de Nancy, modeste défenseur

de l'Entente Franco-Française, bienfaisante

trêve nationale, souhaite une longue car-

rière à la Revue du tir, solidement cons-

tituée, prête à soutenir les initiatives heu-

reuses de M. Albert Maringer, de M. Cor-

donnier et de M. le général de Saint-

Haoûen.

LE CRI DE NANCY.

(i) La. Revue du tir,, orfrane de la Fédération des Sociétés de tir et

de Préparation militaire de l'Est et de V Union Fraternelle des Sociétés

militaires, Rédacteur en chef : Marcel Knecht ; Administrateur :

L. Girardot. (Abonnement, 3 fr. par an. Imprimerie Nanccïenne,

rue de la Pépinière. )

LE COIN DES POÈTES

Paysages industriels

VIII. — La Saline

Le puits s'ouvre profond, au fil de la colline

Où le soleil verse à flots ses métaux ;

Sa cage, haute et frêle — une tour ! — avoisine

L'indolente fumée et les calmes bateaux.

Tous les matins, l'homme descend à la saline,

Cité d'ombre, d'où naît la clarté des cristaux ;

Robuste et sain, l'œil clair, sur le rail il chemine

En cette énorme ville aux arcs monumentaux. .

... Une foule mouvante emplit la grande artère ;

Car c'est Midi qui sonne aux clochers de la terre ;

Chaque-lampe qui flotte éclaire un Aladin.

Et le mineur, soigneux du bloc noir à sa chute,

Sifflant un air — ainsi qu'un berger dans sa flûte —

Revoit le jour et songe à chérir son jardin.

René d 'AvRiL.

NOS CHARGES

LE BON WATTMAN LORRAIN

M. Henri GUTTON

Conseiller municipal, ancien Pipo, Architecte et Ingénieur

Membre du Comité permanent de l'Exposition de Nancy

Nous savons tous qu'il est généralement inter-

dit, sur les tramways, de parler au wattman : notre

reporter-détective spécial a cependant pu obtenir

un bref interview du bon wattman lorrain M.Henri

Gutton et s'est empressé de compléter ses notes

rapides en visitant quelques amis personnels de

l'architecte-ingénieur.

M. H. Gutton n'a-t-il pas acquis une popularité

comparable à celle de nos parlementaires les plus

sympathiques, en dotant ce précieux joyau des

Vosges qu'est la Schlucht d'un tramway devenu

célèbre.

Grâce à M. Henri Gutton, les Vosges et leurs

visiteurs sont maintenant dans le « tram » I et

voici que Pont-Saint-Vineent-sur-Moselle et Dom-

basle-sur-Meurthe vont être les terminus de lignes

suburbaines nancéiennes.

Originaire d'une vieille famille lyonnaise,

M. H. Gutton naquit à Paris en i S 5 1 et, fils du

directeur de la Manufacture des Tabacs de Nancy,

entra au lycée de notre ville en 1861.

C'est dans cette excellente maison universitaire,

encore et toujours plus florissante que M. H.

Gutton prépara ses divers examens et particulière-

ment Polytechnique, où il entra victorieusement.

Il étudia successivement à Pipo, à l'Ecole d'Ap-

plication de Fontainebleau, aux Beaux-Arts, et

dans l'armée, sous-lieutenant de réserve du génie,

devint plus tard lieutenant d'artillerie territoriale.

Encore vibrant des souvenirs classiques des Beaux-

Arts et cependant épris des réalités modernes, le

jeune Pipo abandonna le bicorne et l'épée pour se

consacrer à l'exercice de Péquerre et du crayon et,

architecte bientôt régional, collabora à la création

de nombreuses industries nouvelles.

Grand maître de l'électricité qu'il régit sur nos

ballons comme dans nos vallées, il contribua à

fonder la Société Générale Electrique, etc., etc.

Conseiller municipal depuis quatorze ans, sous

les municipalités Maringer et Beauchet, M. H. Gut-

ton s'efforça de maintenir son intervention "dans le

domaine purement économique : plusieurs de ses

Le Cri de Nancy 183

collègues l'auraient désiré ceint d'une écharpe

d'adjoint, que M. Gutton refusa toujours.

Ennemi des chinoiseries administratives et du

gâchis, M. Gutton témoigna parfois son hostilité à

des projets mesquins et livra bataille à son adver-

saire particulier : les rues particulières.

Président de la Société Industrielle de l'Est, quand

cette Société, maintenant la plus puissante de

toute la France, faisait ses premiers pas, M. Gut-

ton quitta le fauteuil pour redevenir trésorier : il y

a quelques années, il accepta la présidence du

Syndicat d'initiative des Vosges et de Nancy, et mena

hardiment la barque, avec le concours d'un orga-

nisateur éclairé, M. Collin, et de notre ami

Charles Sadoul.

C'est le Syndicat d'Initiative des Vosges et de Nancy,

qui développa considérablement le tourisme dans

nos stations thermales et œstivales de Lorraine et

qui manifesta brillamment sa vitalité en faisant

réussir le grand Congrès des Syndicats d'Initiative

de France tenu à Nancy en 1908.

Malgré cette activité, M. H. Gutton n'est pas

encore décoré et sa douce philosophie, parfois

souriante, l'en console aisément.

M. Henri Gutton, officiel, a quelque chose de

grave, de froid dans l'attitude : c'est Pipo encore

hanté par les durs X, c'est Minerve, pensive déesse

de la sagesse, qui caresse une chouette mystérieuse.

Il existe un aimable causeur, aux plaisanteries

enjouées, à l'humour renouvelé de Swift, qui fut

un talentueux ténor, heureux de prêter son assis-

tance artistique aux concerts et aux messes de

bienfaisance : M. Henri Gutton découvre cette

personnalité au milieu d'amis, de collègues, aux

réunions intimes de la Société Industrielle et du

Conseil municipal.

Ténor léger, chanteur aimé, dit une vieille chan-

sonnette : M. H. Gutton est plus qu'un ténor

léger, sans être cependant une basse : ,ce qu'il

regrette lors de ses arrivées, en tram, au sommet

de la Schlucht, puisqu'il ne peut alors chanter le

fameux grand air du Chalet : « Arrêtons-nous ici !

l'aspect de ces montagnes, d'ivresse et de plaisir fait

tressaillir mon cœur ! »

Toujours est-il que bon wattman ou excellent

ténor, il joue un rôle important dans la quintette,

plus prosaïquement appelée Comité Permanent de

l'Exposition de Nancy et préside régulièrement le

Groupe VI des Transports.

Disons pour terminer que M. H. Gutton refusa

gentiment, pour sa charge, le concours de notre

collaborateur Tom et prétèra celui de P.-R. Clau-

din ; M. Gutton nous en expliquait finement la

raison : « Vous savez que les étudiants et beau-

coup d'autres • surnomment mon fils To-Tom :

certains pourraient lui attribuer la caricature de

son père et le traiter de fils irrespectueux.

Son ami Collot ne lui ménagerait pas ses spiri-

tuels lazzis ! ». To-Tom a lui aussi du sang d'ad-

ministrateur et d'argentier : ne fut-il pas, pendant

longtemps le parfait trésorier de la Société géné-

rale des Etudiants ?

Nous avons donc évité Tom, pour ne pas gêner

To-Tom.

M. K.

LE COESr LES POÈTES

A Charles GUÉRIN M

Tel Adonis couché sur un lit d'asphodèles,

Tu dors au seuil d'avril parmi le buis nouveau ;

Mais en toi la pensée a tu ses frissons d'ailes

Quand s'est voilé l'azur qui hantait ton cerveau.

Ton ombre élyséenne erre peut-être encor

Dans les feux violets d'un couchant radieux,

A moins qu'hostie ardente aux lèvres de l'aurore

Ton âme communie avec l'âme des dieux.

Non point ; tu fus chrétien. Frère attristé de Jammes

Ton front pur s'inclinait à l'ombre du clocher,

Et le vol des ramiers au bleu pays des âmes

T'incitait à l'essor... Soudain, las de marcher.

Tu t'arrêtas, plus pâle, et baissas les paupières ;

Sur ton coeur de croyant la mort joignit tes mains

Et, dans l'endos pieux où se signent les pierres,

T'accorda de dormir, sourd aux fracas humains.

Rameau de buis fidèle au crucifix d'ivoire,

Tu t'es pensivement desséché, peu à peu...

Sans regret de la Vie ou souci de la Gloire,

Ton beau rêve expira jeune et beau comme un dieu.

Parmi les lys hautains, ta gravité sereine

Au clair jardin natal ne méditera plus

Sur la douceur d'aimer la campagne lorraine

A l'heure où dans le soir tinte au loin l'angélus.

Jamais plus ton regard contemplatif d'artiste

N'ira de l'herbe en fleur au frêle insecte ailé.

Mais ceux dont la foi prie et dont l'espoir persiste

Se font un idéal du poète en allé.

D'autres qui, comme moi, n'ont pas ton évangile

Et que la beauté seule émeut dans l'univers,

En disciples fervents d'Homère et de Virgile

Respectent ta croyance en admirant tes vers.

Le sillon du néant s'ouvre au Semeur de Cendre,

Mais féconde est la mort quand l'esprit a semé.

Que l'Homme intérieur sorte et daigne descendre !

Le tertre funéraire est un rosier de mai.

Léon TONNELIER.(il Extrait do !a FlttU tfÈbLnc.

184 Le Cri de Nancy

Une salle de fêtes nécessaire.

Après l'incendie du théâtre de Nancy, et lors des

projets de l'ancien Evêché, le Cercle militaire avait

discrètement prévenu la municipalité qu'il serait

heureux de collaborer à la création, sur l'emplace-

ment actuel, d'une vaste salle de fêtes, de bals, de

concerts d'été, de distractions diverses.

L'Union des Syndicats d'Alimentation et la

F. C. N., de leur côté, désireux de provoquer les

sorties et les fêtes, faisaient de semblables démar-

ches.

Maintenant que le Théâtre s'installe à l'Evêché,

la municipalité devrait examiner d'urgence la réali-

sation pratique de ce projet.

Nancy .a été particulièrement privée de fêtes

brillantes, au cours de cet hiver : d'impérieux

deuils ont empêché les autorités civiles et mili-

taires de recevoir et les concerts de gala et les bals

ont été remplacés par de nombreux « dîners en

ville » d'un caractère plus intime.

Les divers commerçants de luxe, tailleurs, cou-

turiers, bottiers, coiffeurs, chemisiers, etc., etc.,

en ont beaucoup souffert.

Depuis que le théâtre est brûlé, les bals somp-

tueux des Jours gras et de la Mi-Carême ne peu-

vent plus s'abriter dans une salle suffisamment

vaste ; cependant, en 1906, le joli bal masqué

organisé chez Walter, au profit des sinistrés de

Courrières, et en 1907, 1908, les deux beaux bals

offerts par les étudiants dans, les salons du Grand

Hôtel ont maintenu ce prestige d'antan.

Mais les salles de J. Walter et du Grand Hôtel

sont relativement petites et ne possèdent ni loges,

ni promenoirs.

■ Un bal masqué et travesti nécessite surtout une

grande enceinte de danse et, au-dessus, divers

balcons d'où gens du monde masqués de loups

noirs et jeunes ménages bourgeois, curieux et

mystérieux, sont heureux de contempler, en

sûreté, les chahuts et les mattehiches des indépen-

dantes.

Nous n'avons à Nancy aucune salle réellement

accessible à toutes et à tous : les salons de l'Hôtel

de Ville sont justement puritains, les salons

Walter sont coquets, excellents pour les mariages

et les banquets, mais trop exigus.

Ce que les commerçants et les Nancéiens dési-

rent, c'est une vaste salle, avec étages de balcons

et de loges, pouvant contenir, huit cents à mille

personnes.

La municipalité de Nancy ne peut qu'obtenir

l'approbation de tous en dotant notre cité de cette

salle NÉCESSAIRE.

SHERLOCK HOLMES.

LE OOHST DES POETES

Ballade de la Mort

A Pierre Weiss.

Quoi qu'on en dise, l'on y pense,

A la Dame du Dernier jour ;

Chaque seconde qu'on dépense

Nous en rapproche sans retour...'

Elle apparaît, vierge d'atour,

Et nous prend, d'un geste de brute :

« Allons, mon petit, c'est ton tour ;

« Au bout du fossé, la culbute ! »

Lucullus, quittez la bombance !

Armide, votre doux séjour !

Vous, parias à maigre panse,

Votre triste et noir carrefour !

Tant pis ou tant mieux, contre ou pour,

Il faut que chacun s'exécute

Quand la mort parle, sans détour :

Au bout du fossé, la culbute !

C'est l'identique récompense

De l'honnête homme et du pandour,

Car tout mérite se compense

Aux yeux du funèbre vautour.

Que l'on soit prince ou troubadour,

Qu'on chante, qu'on dorme, ou qu'on lutte,

A la Mecque comme à Saint-Flour,

Au bout du fossé, la culbute !

ENVOI

Belles à qui l'on fait la cour,

N'attendez pas l'autre minute :

Il n'est rien de bon que l'amour !

Au bout du fossé, la culbute...

PAUL EVERARD.

Le Cri de Nancy 185

NOS ANCIENS MAITRES

M. ALEXANDRE de Rocl>e du Teilloy, a LMembre de I' « Académie de Stanislas

Professeur Honoraire au Lycée de Nancy

Secrétaire Général de l'A. des Anciens Elèves des Lycées de

Metz, Nancy, Strasbourg et Golmar

Au temps des gilets à fleurs et des jabots de

dentelle il existait de par la France, juxtaposée à

l'aristocratie de Versailles, moins tapageuse sans

doute, moins brillante, mais de vie intérieure infi-

niment plus riche, une autre aristocratie.

Laïques ou ecclésiastiques, nobles ou bour-

geois, gallicans ou ultramontains, ses membres

coulaient des jours heureux dans la fréquentation

silencieuse des bons auteurs, écrivaient avec aisance

le style le plus pur, et, charmants causeurs,

ironistes délicats, entretenaient vivaces en nos

provinces les fortes traditions de notre humanisme.

Bons fils, bons époux, bons pères, amis sûrs,

confrères obligeants, chrétiens effectifs, ils savaient

d'ailleurs valoir autrement encore que par leur

esprit, et chaque année nouvelle n'était qu'une

strophe de plus au beau poème de noblesse et de

loyauté que, jusqu'à leur dernier soupir, rythmait

le battement de leur cœur.

N'en déplaise à son ombrageuse modestie, nous

devons le proclamer ici : M. Alexandre de Roche

du Teilloy réalise à nos yeux une survivance par-

faite de ce type — trop rare aujourd'hui — de

lettrés honnêtes hommes (i).

** *

Loin de Xarrivisme, et du hallage (2), en une rue

discrète, peuplée de rossignols au printemps et en

toutes saisons de ménages bourgeois, une maison

claire l'abrite parmi les feuillages, et dans son

bureau paré de portraits de famille, d'armoiries

sculptées et peintes, de gravures de Callot, d'effigies

de Boileau, de Molière, de Racine, de Voltaire,

de Chateaubriand et de Lamartine, dominé par les

six mille volumes de sa bibliothèque, paisible et

attentif, au ronflement de sa petite chienne Chape

qui dort sur un coussin, il lit.

Il lit des ouvrages anciens splendidement gaufrés

d'or.

Il lit des ouvrages modernes, avec dédicaces,

d'Edmond de Goncourt ou d'Emile Gebhart, de

Henri de Régnier ou de Maurice Barrés.

(1) L'honnête homme est un homme poli et qui sait

vivre ( BUSSY).

On n'apprend pas aux hommes à être honnêtes hommes

(PASCAL).

(2) Que M. de Roche du Teilloy nous pardonne ces néo-

logismes barbares, encore inconnus à l'Académie Française!

Mais ses préférences vont aux' auteurs classiques

du Grand Siècle, et, entre tous ceux-ci, à Racine.

Les jeunes filles, parfois, s'en étonnent, car la

grandiloquence cornélienne leur plaît davantage.

Mais M. Alexandre de Roche en sourit. « C'est

de leur âge, pense-t-il, car elles n'ont point aimé.

D'ailleurs, pour qu'elles apprécient la pureté d'un

style, il leur reste encore tant à apprendre ! »

Et, avec un soupir, de sa grande écriture qui

rappelle celle de Bossuet, M. Alexandre de Roche,

impitoyable, barre quelque énorme faute de fran-

çais étourdiment calligraphiée de quelque char-

mante petite main.

M. de Roche professe en effet la littérature

française en de virginales pensions, et telles et telles

de nos jolies compatriotes qui s'appliquent à

dauber spirituellement l'inoffensif Cri de Nancy,

le feraient . sans doute en langage moins

châtié si jadis, dans la chaleur de ses improvi-

sations, M. de Roche n'avait, mainte fois, du fin

tabac de ses prises, saupoudré leurs copies.

*

Les jeunes filles n'ont d'ailleurs pas toujours

accaparé l'activité intellectuelle de M. de Roche,

car de 1865 à 1897 I e Lycée de Nancy, où du

reste il avait fait toutes ses études de 1849 à 1857,

le compta parmi ses professeurs, et durant des étés

et des étés, il prépara au baccalauréat ès lettres des

centaines et des centaines de candidats.

Il faut l'entendre, avec quel légitime orgueil

sous une nuance d'ironie bien lorraine ! évoquer

les temps lointains où Henri Poincaré, déjà remar-

quable, s'évertuait à énoncer littérairement les

« Différences entre l'homme et les animaux », et

où Maurice Barrés, pas encore régionaliste, vantait

ses origines mexicaines à son ami Stanislas de

Guaïta, lequel à son tour se disait issu des

Borgia.

... Eheu! fugaces, Poslume, labuniur anni... La

voix plaisante, mais, derrière les verres du lorgnon

à cordonnet de soie, quelque chose voile le regard :

un peu, beaucoup d'attendrissement...

** *

Conformément à la définition qu'Aristote donne

de l'homme complet, M. de Roche est des plus

sociables.

La Société d'Archéologie Lorraine, dont il est

membre, met parfois à contribution sa science de

la versification latine pour ses réponses, en hexa-

mètres nancéiens, aux hexamètres montalbanais

par lesquels une Société savante de Tarn-et-

186 Le Cri de Nancy

Garonne, tous les douze mois, souhaite la bonne

année à ses sœurs de France.

L'Académie de Stanislas, tous les quinze jours,

le Vendredi, à huit heures précises du soir, n'a

pas de fidèle plus régulier, ni de lecteur plus

assidu à pratiquer immortellement le culte des

morts.

Le Couarail, Académie Lorraine, dont M. de Roche

est membre d'honneur, éprouve en toute circons-

tance le bienfait de sa sympathie.

De son côté, le Comité du Nouveau Nancy se

félicite de le voir s'intéresser si juvénilement aux

destinées de Nancy Ouest, et s'employer avec tant

de bonne grâce à en baptiser des noms histori-

ques les plus glorieux tels que Godefroy de

Bouillon ou Marguerite d'Anjou les artères les

plus quelconques.

Mais le royaume incontesté de M. de Roche est

l'Association des Anciens Elèves des Lycées de

Nancy, Strasbourg, Metz et Colmar où il remplit,

depuis la mort du regretté docteur Friot, les fonc-

tions de Secrétaire général. Maint malade, maint

orphelin, mainte veuve savent tout le bien qu'à

ce titre il a pu leur faire.

Enfin et surtout, en dehors de ces sociétés par-

ticulières, la grande société des pauvres connaît

M. de Roche pour un philanthrope éclairé, intelli-

gemment pitoyable à toute misère vertueuse et le

plus bel éloge qu'on puisse faire de lui, c'est qu'à

son nom, sous plus d'un humble toit, plus d'un

cœur humble vibre.

IGNOTUS.

EE COIN DES POÈTES

À Madame René Fernand-Lafargue.

Si vous voulez prêter l'oreille,

Vous entendrez un bruit d'abeille,

Un immatériel frisson...

Comme la plainte d'une eau pure,

Que trouble le vent qui murmure ;

De mon âme c'est la chanson.

Un frémissement se dessine

Sur la surface qui s'incline

De cette onde calme toujours,

Sous votre haleine de délice,

Le cristal sans rides se plisse

Et s'élève en vagues d'amour.

Ce souffle de rose entrecroise

Agités des flots de turquoise

Qui viennent en chantant mourir,

Sur le rivage de mes lèvres,

Puis retomber dans la fièvre

Innombrable des souvenirs.

Pierre WEISS.

(I) Extrait des Navres Légères.

1 5 Février 1909.

Je n'ai qu'à lermer les yeux pour revivre le merveilleux

cotillon auquel j'ai assisté la nuit dernière et dont je gar-

derai toujours l'enchantant souvenir.

Je revois le conducteur agiter son tambourin dont les

grelots tintent joyeusement, et valser sous la grande

ombrelle japonaise dont l'abrite sa danseuse. Toutes ont de

ces légers parasols aux couleurs vives, et ils s'èutrechoquent

avec un crissement de papier froissé. Elles ont aussi des

fleurs attachées à leurs corsages, fleurs un peu pâles sous la

lumière, et si délicates qu'elles semblent naturelles : grappes

de glycine ou d'acacias, touffes de roses de mai, pavots

étincelants de filigrane qui pleure, coucous et pâquerettes.

Les jeunes gens, eux, ont des décorations bkarres dont

s'étonnent leurs sévères habits noirs, et portent au bout de

longues baguettes, des petites lanternes qui tremblent.

Mais voici qu'on distribue d'autres fleurs, étranges et

monstrueuses, celles-là : ce sont d'énormes bleuets, coque-

licots et soleils, montés sur une haute tige enrubannée, et

cela me rappelle soudain une phrase d'un vieux conte que je

me plaisais à relire étant enfant :

« Et chacune de ces petites personnes, qui étaient des fées,

tenait à la main une grande fleur qui montait droit vers le

ciel, et leurs légères robes flottant au vent, elles dansaient

jusqu'à l'aube. »

Les grelots du tambourin interrompent ma rêverie ; les

« petites personnes » ont abandonné leurs sceptres et posé

sur leurs têtes des chapeaux aussi amusants qu'inattendus. Je

vois un gainsborough empanaché de rose, danser avec un

hussard de l'empire aux cheveux soigneusement nattés. Puis

voici une petite châtelaine moyenâgeuse, dont le très grave

cavalier porte les deux longues plumes de Méphisto. Plus

loin un toréador cause avec une bergère, pendant qu'un

incroyable ébauche un brin de cour à une « princesse loin-

taine ».

Après, le piano s'arrête, et le chocolat traditionnel fait son

apparition.

Les salons se vident Je rouvre les yeux

Ida CARTER.

Le Concert de 1' « Harn?onie Nancéienoe. »

Le 3 février dernier, salle Poirel, l'Harmonie

Nancéienne, dont Nancy aura tant besoin d'ici peu,

offrait à ses membres honoraires un concert fort

brillant et réussi.

M. René Payelle, qui préside YHarmonic avec

une autorité et un tact louables, MM. Busselot et

Deldemme, vice-présidents, firent aimablement les

Le Cri de Nancy 187

honneurs, de la loge .officielle à MM. Beauchet,

maire, Michaut, premier adjoint, Herbier, général

de Saint-Haoûen, Marc, Millot, Lalitte.

La salle Poirel était comble et de longs applau-

dissements saluèrent l'excellent baryton de notre

théâtre, M. Danse, Mmcs Chambéry et Richard,

M. Borel, la toujours vaillante Chorale de l'Est et

surtout l'Harmonie, particulièrement en forme.

Les dévoués MM. Jullien et Lalance méritent

une large part de ces bravos.

Les nouveaux Evêques.

MM. Théophile Brichon, maire de Pagny-sur-

Moselle, Président de la Vedette et Charles Fern-

bach, Conseiller du Commerce Extérieur, viennent

d'être promus évêques violets, ou plutôt officiers

d'Académie.

Mgr Th. Brichon, évêque quelque peu

moderniste, a rendu de grands services à la cause

du tir scolaire et Mgr Charles Fernbach s'occupe

activement de questions économiques.

La seule différence entre leurs nominations,

c'est que Mgr Théophile a été palmé, sur la de-

mande de son Eminence Bonnet, Cardinal Préfec-

toral, tandis que Mgr Charles, ancien directeur de

la Rafale, concurrent du docteur Aimé, peu intime

avec la Préfecture, a été violette par Sa Sainteté

le Pape Berteaux, futur Président de la Répu-

blique.

Et, jolie coïncidence, tandis que ces jours der-

niers, on célébrait le mariage de M. le Dr Aimé à

Mantes, sous la pluie odorante des fleurs, des

félicitations et des vœux (que nous lui adressons

ici) une violette républicaine, toute ministérielle,

donnait à Charles Fernbach, adversaire des Pon-

tifes, le. premier galon du Pontificat.

NICK CARTER.

La Municipalité et le Théâtre.

Maintenant que M. Caillaux vend l'Evêché à la

ville et que la décision des héritiers Lejeune met

.fin à la polémique du Bastion de Vaudémont,

souhaitons que nos confrères de la Presse quoti-

dienne, généralement unis pour défendre les inté-

rêts de Nancy, oublient les querelles récentes et

permettent à la municipalité d'employer toute sa

bonne volonté à nous reconstruire rapidement un

nouveau Théâtre.

M. Brisson et le Musée des Postes.

L'aimable M. Brisson, Directeur des P. T. T.,

qui a bien voulu nous donner récemment satis-

faction en prescrivant d'urgentes réparations chez

les abonnés au téléphone, prépare pour l'Exposition

un intéressant Musée Postal, avec reconstitution

d'uniformes anciens.

Nous faisons appel à tous les collectionneurs et

amateurs pour prêter leurs collections à M. Brisson

et contribuer ainsi à créer le Musée des Postes.

Le Musée de la Gendarmerie.

M. le député Jean Grillon, aidé du comman-

dant Bonnefoy, s'efforce de mettre sur pied un

Musée de la Gendarmerie, qu'il installerait dans

les locaux de l'ancienne Ecole des Beaux-Arts, rue

Ville-Vieille, à proximité du Musée Lorrain.

Cette initiative est intéressante : mais n'enga-

geons pas M. Jean Grillon à y exposer la boîte de

Pandore, origine de toutes les calamités.

[5177777?-; 2352111

Voysz chez Samat, chemisier chic, n, rue Suint-Dmer, son joli

choi\ de ouyeaux tissus en zéphyr rinçais.

Coupe impeccable ; élégance parfaite.

| LE GRAND BON MARCHÉ j42, rue des Dominicains fjj

H Suit toujours les Dernières MODES WR i

188 Le Cri de Nancy

Notre "Alliance Française" de.NancY Moire Barreau

IVJ:C Louis LESPINE,-WO* *

Avocat à la Cour

Vice-Président et Délégué Régional de Y Alliance Française, Directeur du Pays H'essinSecrétaire Général du Congrès de la Mutualité de 1909

Organisant des Cours de français parmi les peuplades d'Afrique, d'Amérique et d'Asie

Le Cri de Nancy 189

ISTOS CHAEGES

NOS AVOCATS

Me Louis LESPINE <», o. #, *

Vice-Président de 1' « Alliance Française »

Rédacteur en Chef du « Pays Messin »

Il est à Nancy un certain nombre d'œuvres des

plus intéressantes qui, modestement, accomplissent

une tâche très noble et très patriotique, et parmi

ces œuvres, au premier rang, se place 1' « Alliance

Française ».

M. Louis Lespine s'occupe depuis longtemps

déjà de 1' « Alliance Française ». Il le fait avec

autant d'intelligence que de cœur.

Ce fut lui qui, vers 1898, organisa son premier

bal à Nancy alors que son Président, dans notre

ville, était M. Lejeune, dont bien de nos conci-

toyens conservent encore le souvenir du visage

souriant et de la politesse raffinée.

Secrétaire général de 1' « Alliance Française »

en 1903, délégué régional du Comité central de

Paris en 1907, Vice-Président en 1908, de concert

avec MM. Gavet, Président et Collignon, Vice-

Président, M. Louis Lespine n'a cessé d'accroître

l'activité heureuse de 1' « Alliance Française ».

Celle-ci ne donne-t-elle point des cours très

suivis à l'Université de Nancy ! Mais il est une

autre entreprise des plus louables dont M. Louis

Lespine s'est occupé tout particulièrement. Ce fut

la création de cours de français pour les ouvriers

italiens dans l'arrondissement de Briey.

Pour ces cours, M. Louis Lespine a trouvé

l'aide empressée de l'inspection académique et des

industriels de la région.

Lorsqu'on connaît bien, en effet, la langue d'un

pays, on n'est pas loin de l'aimer et d'y être

attaché par les liens d'une affection indissoluble.

L' « Alliance Française » de Nancy a lancé

également des ramifications puissantes dans le

Luxembourg et elle a pris une part des plus

actives et des plus remarquées au récent Congrès

d'Arlon.,

Au physique, M. Louis Lespine a conservé la

maigreur élégante, le teint mat et la voix grave

qu'il avait déjà au Lycée de Nancy où il fit de

sérieuses études.

C'est un lorrain de la Meuse ; il est né dans cette

vieille ville épiscopale de Verdun aux mes étroites,

emplies du son des cloches.

Verdun ressemble étrangement à Metz. Aussi

M. Louis Lespine a-t-il profondément au cœur

l'amour de la cité messine, de son passé glorieux

et des paysages clairs et harmonieux qu'on découvre

des collines qui l'entourent.

Directeur du « Pays Messin », confondu avec

le « Pays Lorrain », il apportera dans une œuvre

commune, mais cependant distincte les qualités

d'un esprit avisé et chez qui le souci du passé n'est

point un obstacle à la saine compréhension des

réalités du présent.

*

M. Louis Lespine est aussi un fervent de la

mutualité et il est le Secrétaire général du grand

Congrès mutualiste qui aura lieu à Nancy au

cours de l'Exposition.

Signe particulier : possède trois décorations : les

palmes, le Nicham-Iftikhar et le Moni-Seraphon,

qui lui fut décerné par le Roi Sisowath en raison

de la part si active qu'il prit aux fêtes de 1907.

Et M. Louis Lespine, dans les soirées mondaines

qu'il affectionne, porte déjà une brochette de déco-

rations, tout comme M. Brisson, notre sympathique

« post-master ».

M e Louis Lespine fréquente volontiers, l'été,

la terrasse du café Chapellu, situé près du Palais

de Justice où il a acquis, comme avocat, une

situation enviable dans le jeune barreau.

.* *

C'est un de nos Nancéiens d'avenir. Il appartient

à cette génération qui, dans la paix du travail,

attend, sans fébriles impatiences, une ascension

normale à la vie publique.

Et ceci constitue un légitime désir de bon

citoyen.

G. D.

Notre prochaine Charge.

Nous publierons dans notre prochain numéro

la charge de notre excellent doyen et confrère,

M. Victor Hinzelin, Directeur de l'Impartial de

l'Est, Trésorier du Syndicat des Journalistes répu-

blicains départementaux.

190 Le Cri de Nancy

Notre confrère Le Moyne.

M. Le Moyne, de l'Eclair de l'Est, vient de

quitter le journalisme et d être attaché à la mairie

de Nancy. Le public se louera certainement de

l'amabilité de. ce confrère si courtois.

NOS ÉDILES

M. Antoni MULLER

Maire de Boudonuille

Nous sommes heureux de publier dans notre n° 8 la charge

de notre sympathique maire de Boudonville, que nous devions

faire paraître au début de janvier : l'article était déjà com-

posé au Nouvel-An.

« Antoni I er , par la grâce de Luther, Calvin,

Zwïngle, Mélanchton et iFcolampade, maire de

Boudonville, seigneur de la Culotte, Teulotte,

Foucotte, Carotte, etc., marquis de la Renaudine

et des Sifflets, baron de Montreville, comte sau-

vage de la. Colline, etc., etc., etc., à tous présents

et à venir, salut ! »

Ainsi s'exprimera quelque jour M. Muller de

Boudonville, conseiller municipal de Nancy, arbo-

riculteur émérite, lorsque les bonnes gens de son

lointain quartier lui auront édifié un superbe

hôtel de ville, sur la place Godefroy de Bouillon.

Et un jour encore jour faste entre tous, la

statue d'Antoni Muller se dressera devant la

façade du nouveau municipe faubourien, la statue

du premier maire, en costume de jardinier, tenant

une stringue à la main et aspergeant de toutes ses

forces son éternel adversaire, M. Bretagne de la

Ravinelle.*

* *

Antoni Muller est né voilà bientôt douze lus-

tres et il n'a cessé de grandir dans l'estime et

l'affection des gens du plus ancien faubourg de

Nancy, antique village de Saint-Dizier, où les

belles dames des siècles écoulés venaient joyeuse-

ment se pourmener, où les riches robins et bour-

geois avaient de charmantes villas et d'agréables

maisons des champs.

Et tout gamin, quand il n'était pas plus haut

que çà, le petit Antoni faisait la gloire de Bou-

donville ; il rôdaillait dans le sentier des Plantes,

et se baignait dans la fontaine de la Teulotte, in

naluralibus et ultra !

Il grimpait à l'assaut de la Renaudine et de la

Croix-Gagnée, dénichant les nids, hôlant les ceri-

siers et les mirabelliers, et enragé, je ne vous dis

que çà, des quat'pattes et du mezé. ».

C'était lui qui menait la branle par toute la

région des vignes et des enclos ; c'était lui, aux

beaux soirs des dimanches, qui s'en allait à la

chasse aux misserons sur les hauteurs dénudées du

Haut de Lièvre.

Grandissant, le bel Antoni devint la coqueluche

de son Boudonville. En haut, en bas, sur lescôtes,

à travers les paisseaux, dans les vergers, partout où

les gens fouillaient la terre, entre la route de Toul

et le chemin de Saint-Jacques, on célébrait ses

mérites précoces, précoces comme les primeurs

qu'il faisait naître dans ses jardins et sous ses

cloches et vitraux.

Antoni, de plus en plus, incarnait Boudonville.

Si bienveillant, si libéral et si amène, cet autoch-

tone eut un jour comme des idées séparatistes et

autonomes.

Il tint des meetings, il présida des réunions, il

souleva les foules, enthousiasma les pucelles,

pénétra jusqu'au cœur des mères et conquit la

vallée tout entière, de haut vol et de haut verbe.

Et un jour, jour béni, jour auguste entre tous,

Antoni Muller devint à la fois père et maire, père

d'un joli bébé rose, maire de Boudonville, et maire

incontesté, inamovible, irréductible. Sur le plus

haut des arbres, il arbora son drapeau... Une devise

courait, flamboyante : Tout par et pour Boudonville.

Pour un peu, ce diable d'homme aurait, à son

profit, réédité la phrase célèbre de nos pères :

« Sans Boudonville, avec un peu Nancy (oh ! si

peu), qu'est-ce que ce serait que la Lorraine ? »

** *

Les années ont passé, comme passe un rêve.

Les municipalités ont disparu, tombées dans le

sombre oubli... des rues ont poussé avec des mai-

sons, le quartier de Boudonville s'est transformé

rasibus, et M. le Maire est toujours là.

Il a neigé sur sa tête, mais ses joues ont gardé

leur fraîcheur... telles les joues des pèches velou-

tées ou des pucelles en fleur. Dans sa barbe,

M. Muller a mélangé savamment le sel attique

de l'éloquence persuasive et le poivre des piquantes

allusions ; on s'en souvient à Windsor, dans un

jour de Cordiale Entente ; sur son cœur, un ruban

vert fileté de rouge étincelle à des jours de solen-

nités champêtres.

M. Muller, resté maire de Boudonville, est

devenu conseiller municipal de Nancy et sa bonne

humeur légendaire n'a d'égale que sa volonté

tenace quand il s'agit de son Boudonville.

Ce diable d'homme — oh ! les taquins, qu'il

répète souvent, en parlant de ses adjoints — ne

quitte pas la mairie — l'autre, celle qui est sur la

place Royale de Stanislas.

Le Cri de Nancy 191

Il houspille l'un, déclame contre un autre, atta-

que les abus et signale les lenteurs de l'adminis-

tration, architecture, voirie... et tout le bazar.

Il en veut à M. Bretagne qui a relusé

de donner à sa rue le nom pourtant si

glorieux d'Odebric ou de Saint-Bodon ; il

en veut à ceux qui abattent les arbres et ne

savent pas les remplacer ; il en veut surtout à

ces édiles théâtrophiles qui dépensent des millions

pour construire une Salle de Voluptés et un Foyer

de Corruption au centre de Nancy.

Est-ce qu'il y a un théâtre à Boudonville, voyons

donc ? Quelle drôle d'idée, n'est-ce pas !

Mais taisez-vous donc avec vos histoires de

comédie ; le plus beau théâtre du monde ne vaut

pas celui de la nature à Boudonville.

Le bruit a couru que M. Muller aspirait à

1 echarpe d'adjoint des promenades de la ville de

Nancy.

— Oh ! les tarquins (M. Muller voulait se

donner de IV pour une fois et luthier avec les

Egéries des rois de Rome antique), disait-il, pen-

sez-vous !... quand on est maire de Boudonville,

eh ! bien, on y reste, et s'il n'en reste qu'un, je

serai celui-là !

* *

J'ai rencontré l'autre jour M. Muller de Bou-

donville en train d'escalader le chemin des Sifflets,

avec un vieil ami, sculpteur de son métier.

M. Muller avait eu une idée, une idée géniale.

Sur le plus haut du mont, il avait projeté d'élever

une statue colossale du Père Eternel protégeant, ou

mieux, créant Nancy et Boudonville, sous les

espèces et apparences de M. Antoni Muller.

Et le sculpteur œuvrait une maquette minuscule

dans une glaise informe et molle.

Et je demandai à M. Muller : « Que faites-vous

donc là-haut, hommes de Boudonville au grand

cœur ? » Et M. Muller répondit : « Nous sommes

en train de masser le Père Eternel ! »

— Quel dur travail... et combien difficultueux,

m'écriai-je. C'est maintenant, ô maire de Boudon-

ville, père et maire à la fois, qu'on va pouvoir

redire à tous les échos de ces lieux : Continuez,

masseur !

L'ERMITE DE LA RENAUDINE.

Les Arts graphiques modernes. — Photogravure, cliché simili

e traits. Reproduction des couleurs. Exécution parfaite. Prix très modé-

rés. — 77, Hue Saint-Dizier, 77. — Téléphone 10. 11.

AMEUBLEMENT. — Paul Weiller et Fils, tapissier-décorateurs

de la ville de Nancy, 38, rue Saint-Dizier {Point-Centnil), Xarxy.

Grande Brasserie -Restaurant LA LORRAINE. —

G. LlTTlNGER, rue Saint-Dizier et rue Saint-Jean. — Res-

taurant à prix fixe et à la carte. — Orchestre sympHbnique.

M. Jean Grillon se ûendarine...

M. Jean Grillon, député de Nancy, est en train

d'organiser à Nancy un Musée de la Gendarmerie.

Pendant ce temps, ses adversaires politiques

annoncent les candidatures dans la 3 e circonscrip-

tion tle M. l'adjoint Ruttinger, du Général de

N , de M. Bernard de Jandin : ce sont

probablement des bruits vagues. On parle aussi

d'une candidature, posée presque officiellement....

M. Jean Grillon va bientôt se gendarmer.

Mais est-il vrai qu'en outre des candidats d'op-

position, un radical-socialiste se présenterait aussi ?

M. de Ludre et le Dr Aimé.

AL de Ludre, député de Nancy, se représentera

aux élections législatives de 19 10, et aura pour

concurrent M. le Dr Aimé. Tels sont, du moins,

nos renseignements.

Le Cri de Nancy publiera donc, dans ses deux

pages de couverture du n° 9, les charges de M.

Ferri de Ludre, député, et de M. le Dr Aimé.

M. le Député Louis Marin.

M. le député Louis Marin vient d'être nommé

secrétaire du Comité du monument de Wagram,

en souvenir des Français morts sur ce glorieux

champ de bataille.

L'actif M. L. Marin ne craint pas le travail :

membre de plusieurs Commissions de la Chambre,

auteur de nombreux projets de lois, il viendra,

en Président de la Fédération Régionalisle Fran-

çaise, assister officiellement au Congrès Régiona-

liste de juin prochain.

Dans les milieux républicains radicaux, on

chuchotte le nom d'un jeune membre du Barreau

nancéien, prêt à se présenter contre M. Marin.

Cet avocat, ardent et débrouillard, s'attend à

trouver en M. Marin un adversaire remuant et

dispos.

La lutte sera intéressante, et, souhaitons-le,

courtoise.

Les élégants n'auront plus d'inquiétude, quand ils

porteront le PANTALON BREVETE VAXELAIRE, PIGNOTet Cie.

192 Le Cri de Nancy

Méquillet, Castara ou Turcljbeiîp ?

Méquillet, Castara ou Turckheim sont les trois

noms de candidats lunévillois éventuels.

Avec des opinions opposées, tous trois sont des

hommes intelligents, capables de donner au Crois-

sant de Lunéville une heureuse croissance!

Qui vivra, verra !

MONSIEUR LECOQ.

Autour de l'Cijiversité

Dans son beau discours prononcé à la séance de

rentrée de l'Université et édité récemment en une

élégante plaquette, M. le Recteur Charles Adam

expose magistralement la vie intense de l'Univer-

sité de Nancy et joint aux graves considérations

générales une documentation précise, pittoresque,

sur les détails de l'organisme.

Nous pensons que les charmantes lignes consa-

crées à l'émincnt professeur M. Albert Collignon,

seront particulièrement goûtées par nos lecteurs :

« Après avoir rappelé nos deuils, je dois mentionner aussi

nos sujets de joie. Nous avons applaudi d'abord à la décora-

tion de M. Albert Collignon, celui de nos collègues peut-être

qui est. le plus populaire. Depuis plus de trente ans, il ensei-

gne à Nancy, au Lycée d'abord, puis à la Faculté des Lettres.

Tous les lettrés connaissent ses ouvrages de littérature

latine, en particulier son Etude sur Pétrone ; et les érudits,

qu'intéresse l'histoire littéraire de la Lorraine, savent ce

qu'elle doit à ses savantes publications. Mais surtout, les

légions d'élèves qui ont suivi sa classe de rhétorique, ont été

heureux de retrouver le nom de leur maître parmi les déco-

rés de janvier (décret du 17 janvier 1908) ; et nul d'entre

ceux-ci, j'en suis sûr, n'a reçu, avec des félicitations aussi

vives, autant et de si sincères témoignages de reconnaissance.

Quel conseiller, d'ailleurs, et quel guide pour la jeunesse !

Je n'en citerai que deux exemples. Un jour M. Collignon fut

consulté par une famille bien connue de Nancy sur l'avenir

d'un jeune homme dans la littérature. Le maître se porta

garant du talent de son élève, qui, en effet, en 1906, à l'âge

de 43 ans, entrait à l'Académie française. Plus récemment,

l'Académie de Stanislas à Nancy avait à décerner un de ses

prix à une œuvre littéraire : M. Collignon désigna Terres

lorraines d'Emile Moselly, et six mois plus tard la même

œuvre était jugée digne de la plus haute récompense par

une autre Académie, celle des Goncourt. Une Société pari-

sienne d'hommes de lettres, et qui se pique d'être ultra-

moderne, se trouvait avoir été devancée dans ses jugements

par une antique et vénérable Compagnie de province, grâce

à la clairvoyance de notre collègue. »

Colette Baudoche

Notre' ami et éminent compatriote Maurice

Barrés vient de faire paraître chez Juven une édi-

tion in- 12 de Colette Baudoche, que beaucoup

avaient déjà lu dans la Revue Hebdomadaire.

Maurice Barrés nous raconte en un style sobre,

de belle architecture française, la touchante his-

toire d'une jeune fille de Metz, Colette Baudoche.

Jamais l'académicien et écrivain lorrain n'a fait

preuve d'une aussi délicate psychologie et' n'a

décrit notre province annexée d'une manière aussi

touchante.

Le Cri de Nancy, humble gazette de jeunes,

s'associe respectueusement à la grande critique

provinciale et parisienne, qui classe Colette Bau-

doche parmi les plus purs chefs-d'œuvre de notre

littérature contemporaine.

Me X..., avocat nancéieti très en vue, n'esl

jamais de bonne humeur quand il vient à l'hôte

des P. T. T.

L'autre jour, pestant contre un employé qui

s'était absenté deux minutes, pour raisons ma-

jeures, il s'écriait avec l'accent lorrain qui l'a rendu

légendaire :

« Encore un qui fait l'école brissonnière ! »

* *

Rue de la Hache noté cette affiche :

Madame Kriegskopf

carde les matelas et les enfants

et plus loin, dans une agence de location :

« Appartement à louer sur le derrière d'un bou-

langer qui peut facilement se couper en deux. »

** *

La dernière de notre concitoyen : « C'est une

travailleuse, cette fille-là, c'est la chenille ouvrière

de la maison. »

LE FLÂNEUR.

Toute personne soucieuse de ses intérêts ne doit contracter aucune

assurance sur la Vie, aucune assurance Dotale, aucune Rente Viagère

sans consulter les tarifs de la Norwich-Unzon, fondée en 1808, la plus

ancienne, la plus importante Compagnie anglaise d' « Assurances sur la

Vie ». Fonds de garantie pour : Assurances, i63 millions ; Rentes

Viagères, 22 millions.

M. PETITCOLLOT, inspecteur général pour Meurthe-et-Moselle et

Vosges, 5r, rue de Strasbourg, Nancy. — Téléphone 5.99. \

Chocolat Lorrain

Le Cri de Nancy

NOT^E BARBEAU

193

lVIe Charles JACOB, Avocat à la Cour

Une fin de non recevoir .

Me Charles JACOB

Auocat, Artiste et Horticulteur

La superbe barbe de Mc Jacob a contribué dans

une certaine mesure à la popularité de ce membre

distingué du barreau de Nancy. En effet, porter

un nom auquel vient s'accoler une si abondante

toison du visage, est une rencontre peu commune.

Cette rencontre devait faire nécessairement naître,

dans l'esprit de 'beaucoup, un rapprochement avec

un type populaire qu'un céramiste utililitaire im-

mortalisa parmi le monde des fumeurs. Mc Jacob

a trop bon caractère pour se fâcher de ce rappro-

chement que ses adversaires politiques ont fait trop

souvent avec lourdeur et manque d'esprit.

Comme bon nombre de ses confrères, Mc Char-

les Jacob possède de multiples soupapes pour

donner libre cours à son activité. Indépendam-

ment des causes variées et diverses qu'il suit avec

assiduité, il consacre une partie de ses loisirs à la

culture des arts les plus divers. Ce sont d'abord la

peinture et le dessin qui furent ses premières

amours. Il fut même sur le point de bifurquer ét

de s'adonner à la pratique exclusive du pinceau.

Nous lui connaissons un crayon très habile autant

que spirituel, quelques-uns prétendent même qu'il

collabore à l'illustration de notre Cri, ce que j'ignore.

Quand les tribunaux prennent leurs vacances en

donnant les leurs aux hommes de loi, Mc Jacob se

dirige avec ardeur vers la vallée de la douce Mortagne

où il possède à Xermaménil un logis familial. Par

les jours ensoleillés d'août, il taquine le goujon et

harcèle le brochet, en attendant qu'il dirige ses pas

vers les cultures et les forêts où les lièvres essaient

en vain de dépister les investigations de ce chasseur

consommé. Après une journée de fatigue, il aime

aussi parfois laisser vagabonder son âme esthétique

sur les ciels triomphants qu'illuminent les derniers

rayons du soleil couchant. Il regrette parfois devant

ces spectacles grandioses d'avoir abandonné l'art

du peintre pour le prosaïque prétoire.

M° Jacob a voulu essayer aussi de convaincre

ses concitoyens qu'il pourrait leur rendre quel-

ques services dans une fonction élective. Trouvant

sans doute que le mandat municipal était trop

restreint pour déployer les ressources de sa com-

pétence, il essaya à deux reprises de forcer les

portes de la préfecture et de s'asseoir parmi les

conseillers généraux. Il échoua dans ses deux ten-

tatives, mais avec l'application des circonstances

atténuantes comme on pourrait s'exprimer en

langage judiciaire.

Depuis lors, il se retira de la vie politique et pour

le consoler et consacrer son talent de cultivateur

de carottes, la Société lorraine d'Horticulture le

choisit comme avocat-conseil et lui fit dessiner

l'affiche annonciatrice de ses concours.

194 Le Cri

M= Jacob est un homme heureux qui sait refré-

ner les déconvenues qui peuvent l'assaillir. Tou-

jours il conserve un stoïcisme souriant et le carac-

tère le plus bienveillant, ce qui désarme les adver-

saires qu'il a pu malmener par sa parole incisive et

vibrante.

HORTUS.

Permettez-moi, chères lectrices, de jeter un cri... d'alarme !

Comme vous habituée aux modes Empire, j'admirais

l'étalage d'un de nos plus grands couturiers parisiens, lorsque

j'y découvris une robe à taille, que dis-je ! froncée à la taille !

Intriguée par ce changement, j'entrais et dans un . court

interview, j'appris les nouvelles suivantes : nous retournons

aux corsages « cuirasse »' et aux robes à draperies, horrible

acheminement vers la crinoline, les paniers !

La mode des chapeaux concorde bien, hélas ! avec ces re-

nouveautés : plus de grands bords comme nous eûmes cou-

tume d'en voir aux derniers chapeaux de paille. Le chapeau

actuel se compose d'nne grosse calotte. Leur forme est

encore bien indécise et l'on en voit de bien des façons. Ils

sont parfois rehaussés de larges brides prêtes à nouer au cou.

— .Un de ces modèles excita ma curiosité : retourné, il avait

l'aspect d'un panier à bras !

Réagissons, chères lectrices ! et que nos efforts tendent à

étouffer ces élégances de mauvais goût dont les « maîtres »

nous annoncent la vogue pour le printemps !

CHIFFON.

Après l'Amiral Housseaux, le JVIaréehal Ney

M. Antoine-Michel NEY

Conseiller municipal, Vice-Président de la F. C. N.

(Au 85 de la Grande-Rue, Ville-Vieille, aux vitrines.) -

La Pantoufle riche. — « Vous aviez vu dans le

Cri de Nancy la jolie charge du sympathique Ami-

ral Housseaux ? et quel charmant article en 'patois,

de Nancy

dit-on ? L'Amiral Housseaux a été enchanté de

l'article et du dessin également.

Le Sabot d'enfant. — « Mais, le Cri de Nancy

qui publie la charge de l'Etat-Major. de la F. C.N.,

devrait faire paraître son deuxième Vice-Président,

notre bon patron Antoine Ney en Maréchal Ney.

Le Lacet jaune (d'un ton liant). — « Mais, du

reste, M. Ney,- d'origine presque messine, est des-

cendant du grand soldat, gloire de la Lorraine.

La Molletière (déjà vieille). — « Mais certes

oui, jeune ignorant, M. Ney est né en Lorraine

en 1862 : venu en 187 1 à Nancy, il fit ses pre-

mières études à l'Ecole Loritz, avec les Staub, les

Kronberg

Son père, un bon mécanicien de la Compagnie

de l'Est, le dirigea ensuite vers la cordonnerie, où

il fit son apprentissage. C'est un véritable fils du

peuple

La Botte. — « Et c'est aussi un militaire, scron-

gnieugneu !

Après avoir servi quatre ans au 102 e de ligne, à

Paris, le sergent-major Ney devint sous-lieutenant

de réserve au 69 e, puis lieutenant au 42 e territo-

rial, où il accomplit une période en 1908 sous les

ordres du lieutenant-colonel Coquinet et à la

1 I E compagnie, commandée par le capitaine Albert

Maringer.

La Boite de cirage (avec éclat). — « Et ses vic-

toires aux élections municipales ! entré avec succès

au Conseil municipal de Nancy aux élections par-

tielles de 1901, réélu en 1904, puis en 1908,

M. Nev soutient à l'Hôtel de Ville les intérêts

toujours plus importants de la Fédération des

Commerçants de Nancy, qu'il fonda récemment

avec ses collègues Pignot et Housseaux.

Le Soulier noir. — « Et malgré ses opinions poli-

tiques bien connues, notre patron veut I'ENTENTE

FRANCO-FRANÇAISE à la F. C. N., il fraternise avec

ses collègues républicains radicaux et, dans sa vaste

fabrique d'outillage moderne, du 18 de la rue des

Tanneries, il possède en commun avec son ami

et concurrent aux Elections municipales de 1901,

M. Edmond Gérard une large cheminée, où leurs

feux brûlent et fument, unis.

La Bottine de femme. — « C'est vrai ! le petit

cordonnier Antoine Ney, tenant humble boutique

en lace du vénérable Musée Lorrain, a mis du

foin dans ses bottes, puisque, depuis 1904, il

occupe 100 ouvriers, et de caporal-bottier, aspire

au titre, non de Napoléon, mais de Maréchal Ney

de la chaussure.

La démocratie laborieuse et économe est en

marche : rien ne l'arrêtera plus !

Le Crochet à boutons (ironique et subtil). — « Et

Le Cri de Nancy 193

puis M. Ney possède deux grands patrons :

Saint Antoine, et son animal, symbole de pros-

périté ; Saint Michel, à la lance victorieuse.

De tels patrons peuvent inspirer à M. Ney assez

de confiance en lui pour peindre ses magasins en

vert, couleur d'espérance !

L'Escarpin. — « Et le Comité supérieur de

l'Exposition de Nancy vient de le nommer Secré-

taire de la classe 60 (chaussures), on dit même

qu'il assistera aux Fêtes de l'Exposition, non pas

en habit noir, médiocre livrée bourgeoise, mais en

tenue de Maréchal.

C'est le chroniqueur de la Fashion du Cri, qui

sera content !

Le Tire-pied. — « Ecoutez un doyen de la

cordonnerie : la F. C. N. peut être fière.

M c G. Boulay, son distingué avocat, n'aurait-il

pas dit à peu près en ces termes, au banquet offert

en juillet 1908 par M. Pignot :

« Votre Président vous offrira Pignot sur rue,

mais votre Vice-Président vous donnera, sinon du

flair, du moins du nez ! »

Sténographié par Arsène Lupin.

L'orchestre est réorganisé et les premières.répé-

titions ont donné d'excellents résultats d'ensemble.

Dry et Dherbois, improvisés chefs d'orchestre,

sont vaillamment secondés par une vingtaine de

camarades pleins de bonne volonté et d'entrain.

Bravo !*

* *

Le sympathique trioCollot-Hogard-Grandgérard

compose actuellement une revuette qui sera don-

née au cercle, en séance intime, lors du Congrès

des Etudiants.

Dans cette revue intitulée Nancy uni vers

Cyihère seront intercalées les chansonnettes pri-

mées au concours organisé par le Comité sur des

sujets intéressant la vie d'étudiant ou l'Université.

Et enfin le dévoué Duret écrit la partition d'une

« Marche des étudiants lorrains ». Toutes nos

félicitations pour ces heureuses initiatives.

Grimai, postichéur et coiffeur «tu théâtre, 14, rue des Mitéchaux,

est en mesure de préparer toutes perruque, tète grimée-,- ne^ mastiqué

sur commande. "

Grimai possède un grand choix de têtes inédites pour les jours graset la Mi-Caréme.

Le Bal de Gala de la Mi-Carêrrçe.

Le Bal de Gala du dimanche 21 mars, organisé

par les Etudiants, aura lieu dans les brillants Salons

Walter, Place Stanislas. L'entrée sera de cinq francs

pour les cavaliers et de trois francs pour les dames.

Les Etudiants font dès maintenant un pressant

appel au public pour donner à ce bal de bienfai-

sance, paré, masqué et travesti un caractère ori-

ginal.

A signaler déjà parmi les cortèges déguisés de

la soirée : i° Les Statues de Nancy suivies des

personnages de leur époque ; 2° Réception des

visiteurs étrangers par la Lorraine, la Ville de

Nancy et l'Exposition ; 3 0 Congrès des Etudiants

internationaux.

De très beaux prix artistiques, vases Majorelle,

Gallé, Daum, Veissières, d'une valeur de mille

francs récompenseront les travestis les plus origi-

naux et luxueux.

Les moindres têtes grimées recevront de petits

prix.

Nancéiennes et Nancéiens, déguisez-vous toutes

et tous pour assister au Bal de la Mi-Carême.

QUASIMODO.

J. Biaise, coiffeur,- o' rue des Dominicains, prépare de nombreuses

tètes grinl :es et des perruques de genre en vue du grand bil musqué eltrave*ti du dimanche 21 mars.

A l'occasion du Bat des Etudiants de la Mi-Carême, le c )stumier bien

connu Monrose, 16, rue Cornillon, à Meaux (Seine-et-Marne), secharge de l'exécution artistique et rapide de tous costumes, oiiginauxou classiques.

Location de costumes neufs ou déjà portés à des prix avantageux.- (Jrande variété de costumes.

Les Bals des Jours Gras.

M. Pajol, notre spirituel imprésario du Casino

et de l'Edeh, vient de donner, les dimanche et

mardi Gras, deux jolis bals. Une quête fructueuse

au profit des pauvres fut faite par la gracieuse

Mrac N. Nos félicitations.

Les Tsiganes de la Rctopde.

La Rotonde ne peut plus se priver du brillant

concours des artistes du maestro Gallozzi : les

concerts sont très suivis en ce moment.

196 Le Cri de Nancy

Bulletin bibliographique de Victor Berger, libraire, succes-

seur de A. Buvignier, 13, rue Saint-Georges, à Nancy,

Téléphone 5.91.Virely. R.-C. Guilbert de Pixerécourt, 10 fr.

Galoux. Le reste est silence, 3 fr. 50.

Le Dantcc. La crise du transformisme.

Hackel. Histoire de la création.

Lanson. Manuel bibliographique de la littérature française

moderne, 4 fr.

Maurel. Un mois à Rome.

Wells. Douze histoires et un rêve, 3 fr. 50.

Dutrait-Crozon. Précis de l'aflaire Dreyfus, 6 fr.

Franié. M'ame Préciat, 3 fr. 50.

Salomon Reinach. Orphcus, histoire générale des reli-

gions, 6 fr.La librairie V. Berger prend toujours des souscriptions

pour « l'Histoire de France », publiée par la Maison La-

rousse.Facilité de paiement. Spécimen gratuit sur demande.

La séance récréative du Lycée de Nancy

Le jeudi 18 février, les élèves internes du Lycée de

Nancy ont offert à leurs maîtres et à leurs camarades

une séance récréative qui fut fort réussie. Dès 4 heu-

res, les invités prenaient place dans la coquette salle

des fêtes de l'établissement, conduits par de corrects

commissaires. Quelques jeunes gens vendaient d'élé-

gants programmes, et, à 4 h. 1/2, l'orchestre dirigé

par M. Stolz père, ouvrait la fête par « Le Voyage en

Chine », de F. Bazin. Disons de suite, l'orchestre du

Lycée mérite une mention toute spéciale pour son

ensemble parfait. Tout le monde a admiré le réel

talent des musiciens qui furent fort applaudis. Ensuite

eut lieu la représentation de « Jean-Marie », le célèbre

drame en un acte, d'André Theuriet.

M lle Krug-Basse. . . eh ! que dis-je ? M. Krug-Basse

a joué très gentiment son rôle de Thérèse. « Elle est

un peu calme » me disait une personne de ma con-

naissance ; c'est peut-être vrai, mais franchement,

doit-on demander à un jeune homme de 16 ans d'in-

terpréter ce difficile personnage à la perfection ? Non.

Moi, j'ai beaucoup et sincèrement applaudi Thérèse

et bien d'autres l'ont fait aussi. -— Jean-Marie fut tenu

par M. Mameluch qui a joué « en acteur ». Il vivait

son rôle et sa diction fut excellente. — M. Boy rem-

plissait le rôle de Joël et ne joua pas moins bien que

les deux autres.

La seconde partie de la séance comprenait d'abord

un morceau d'orchestre : « Premier Bonheur », de

Salabert ; puis, « Le voyage de M. Perrichon », comédie

en 4 actes de Labiche. Les décors représentant une

gare, une auberge, un salon et un jardin, furent

entièrement faits au Lycée. Vives félicitations aux

décorateurs.

Le rôle principal de la pièce, celui de M. Perrichon

était rempli par M. Grosjean. On n'aurait pas mieux

pu interpréter Perrichon : le jour où M. Grosjean

cherchera sa voie, je lui conseille d'aller s'engager au

théâtre : « il y fera certainement son chemin. » Ses

succès au lycée, les applaudissements que nul ne lui

a ménagés, surtout lors de la tirade de la fin, lui

suffisent, et je crois inutile de le féliciter encore ici.

— M. Schlumberger jouant le rôle du commandant

Mathieu me sembla d'abord être un peu intimidé,

mais brûla bientôt les planches. — MM. Didierjean et

Mameluch interprétant l'un, le rôle d'Armand Desro-

ches ; l'autre, de Daniel Savary, jouèrent avec beau-

coup de talent. M. Mameluch surtout fut très remar-

qué. M. Gérard tenant le rôle de Majorin a légèrement

chargé .

. Citons aussi MM. François et Krug-Basse, l'un

jouant Mme Perrichon, et qui fit rire tant l'auditoire,

l'autre, Henriette, gracieuse et enjouée.

L'orchestre interpréta plusieurs morceaux et parti-

culièrement une « Sérénade », de J. Guy Ropartz.

Parmi la nombreuse et élégante assistance, remar-

qué :

MM. Adam, recteur; Barrabino, Déroches, Parisot,

Rohmer.

Mmcs Beauchet, Grosjean, Leitienne, Parisot, Mo-

reau, Grûber.

M"" Campaùx, Grante, Martin, Paquy, Gegout.

Vives félicitations à M. Campaux, le sympathique

censeur du Lycée qui, malgré ses nombreuses occu-

pations, a su organiser une matinée aussi charmante

et aussi réussie ; bien sincèrement remercions aussi

M. le proviseur Chacornac, qui reçut ses invités avec

une charmante amabilité, et encore une dernière fois :

« Bravo les Artistes ! »

René D'ALSACE.

Chez Majorelle.

Majorelle expose actuellement de forts jolis

meubles, des bibelots gracieux et élégants, de belles

séries signées Daum.

Dorures anciennes.

M. Mosser (anciennement Olivier), 43, rue

Saint-Dizier, restaure les vieilles glaces et les

cadres de style et dessine des maquettes originales

pour ses encadrements importants.

A ses vitrines, chatoyent des glaces éblouissantes

et les ors des cadres aux moulures distinguées.

Champagne

DELBECK & Co

^ Reims *tf

Le Gérant : P. DURAND.

Nancy, imp. J.COUBÉ, 25, rue de la Pépinière.

MAISON DES

Magasins Réunis ,

Son TEA-ROOM

SPÉCIALITÉ DE JOUETSJeux de< Sports et de Jardins

Ancienne Maison ALAIN-BRAYE

A. SCHMITTBUHLSUCCESSEUR

1 27, rue Saint-Dizieret 5, rue Drouot

nsr J± ILST G

HORLOGEHXE ° ° ° ° °

° ° ° BIJOUTïïEXïî ° ° °

o o o o o o JOAILLERIE

Jules PREVOT4, Rue Saint-Georges

NANCY —=

PHARMACIE - DROGUERIE NORMALE

Au Point Central(Téléph. 4.84) ® NANCY @ (Téléph. 4.84)

ES. RUTTINGBRPharmacien de l re Classe

Droguerie Médicinale c*—

et Vétérinaire

Grands Magasins de Nouveautés

AU com DE BUE

i, rue Si-Didier NANCY 25, rue Stanislas

CONFECTIONS, COSTUMES, CHAPEAUX, TISSUS

GRANDS BAINS MARCEAUHydrothérapie rationnelle - Bains de vapeur

DOUGHEURS, MASSEURS des deux Sexes

NANCY - Passage Marceau - NANCY

FLEURS NATURELLES

BLAISON - FORÊT6, rue Saint-Georges, NANCY

(EN FACE LE CRÉDIT LYONNAIS)

GRANDE FABRIQUE, 21, rue SaiitSuccursale: X O, Rue des Capucins, T .TTTVTn.VTT T ,l=n

Vêtements pour Hommes et Jeunes Gens Bénéfice au profit de l'Acheteur 4P O/p

GRANDES BRASSERIES RÉGIES DE |«AXÉVlIiIiELA REINE DES BIÈRES FRANÇAISES

HUILE DE FOIE DE MORUE PURE NATURELLEimportée directement

de BERGEN (Norvège)

PriZ aVantapUX .-Pharmacie-Droguerie RfSONAL FRÈRES, 6, Rue des Dominicains .NANCYMAISON DE CONFIANCE RECOMMANDÉE — Ouverte le Dimanche toute la journée — TÉLÉPHONE 2-31.

Les plus hautes Récompenses

obtenues depuis 1889

aux Expositions Universelles

Internationales

HOUILLES Mil BfiQttIANTHRACITES

Iules KRÔNBERG33, boulevard Lobau, 33, NANCY

Téléphone 6.37

DÉSIGNATION DE DIFFÉRENTES SORTES

CHARLEROI :

Têtes de Moineaux, Gailletins, GailleteriesNoix, Menu pour calorifères

M ARLES :

Gros, Criblé et Tout-Venant

SARRE :

Criblé, Têtes de Moineaux, Gailletinset Menu

ANTHRACITE :

Têtes de Moineaux, Gailletins, Braisettes, Menu

BRIQUETTES :

Grosses pour calorifères, Perforées, BouletsOvoides, Briquettes de lignite Union

COKES DE GAZ et COKES DE MINESGros, Cassé, Zéro, Grèsillon, Poussier

NOUVEL HOTEL (Meublé)Récemment ouvert Téléphone 70 .61

50, rue de la Commanderie (près des Bains Marceau], ÎMCY

COURTOIS-SPONCET, propriétaire

Fleurs Naturelles, Décoration Florale et ArtistipeCHARLES COQUELET

Fleuriste

Angle de la rue Jeanne-d'ArcNANCY et du faubourg Stanislas

BOUCHERIE j»

Simon WOLFF92, rue Saint-Dizier, NANCY

(entre la rue de la Hache et la rue du Fourj

SERVICE DE LIVRAISON RAPIDE DANS TOUTE LA VILLEExpéditions - Téléphone 5.55

Restaurant du PETIT VATEL

NANCY - s'Si Rue des Dominicains - NANCY

Restaurant à la Carte et à Prix fixe

Déjeuner, 2.50. Diner, 3 fr. Cachets à 2.25 (par dix)

SALONS POUR NOCES ET SOCIÉTÉS

Librairie SIDOT Frères

V. .VAGNER & J. LAMBERTNeveux et Successeurs

NANCY — 3, rue Raugraff — NANCY

LIVRES CLASSIQUES & LITTÉRAIRES, DROIT, MÉDECINE, SCIENCES k ARTS

CAFÉ CONTINENTALtenu par

M. Emile POIROT-LATASSEPlace Thiers

LUTHERIE - PIANOS - MUSIQUE

DUPONT-METZNERFournisseur du Conservatoire de Nancy.

7, rue Gambetta, 7ACCORDS & RÉPARATIONS

STATION CENTRALE D'ÉLECTRICITÉTÉLÉPHONE 2.51 Ft^i < ■ a.xi Tapis-Vert, NANCY TÉLÉPHONE 2.51

LUMIERE ELECTRIQUEEconomie - Sécurité - Hygiène - Propreté

La lumière électrique permet l'éclairage rationnel par la dispositonjudicieuse des points-lumineux^supprime les buées, ne dégage ni odeur,ni chaleur, ne vicie pas l'air.

FORCE MOTRICE ÉLECTRIQUEEconomie d'argent, Economie de place, Facilité d'entretien, Facilité de surveillance

La force motrice électrique est l'auxiliaire indispensable de la petiteindustrie. Supprime la main-d'œuvre pénible chez MM. les Boulangers,Bouchers, Charcutiers, Laitiers, Tourneurs, etc.

RENSEIGNEMENTS & DEVIS GRATUITS

APRÈS L'AMIRAL HOUSSEAUX, LE MARÉCHAL NEY.

JXK, Antoine-Micliel NEY

Conseiller Municipal

Vice-Président de la Fédération des Commerçants

ISTOS ArSTCIENS MAITRES

M» J3LI^ErXJE5LlWI>IiE: de Roche du Teilloy, t» t,Membre de X Académie de Stanislas

Professeur Honoraire nu Lycée de NancySecrétaire Général de l'A. des Anciens Kièves des Lycées de Metz, Nancv, Strasbourg et Colmar