Visitez le Musée lorrain à Nancy - doSSIeR · 2016. 7. 18. · Il abandonne la politique de neutralité de ses prédécesseurs en choisissant le camp impérial et en accueillant

palais des ducs de lorraine • musée lorrain

18 juin31 déc. 2016 La France et les duchés, de René II à Stanislas

la lorraine pour horizon

doSSIeR– enseignants —

2 | LA LORRAINE POUR HORIZON | DOSSIER ENSEIGNANTS

1766 — 2016

la lorraine est française depuis 250 ans…

À l’occasion de cet anniversaire, l’exposition la lorraine pour horizon propose de remonter le fil du temps pour découvrir une histoire tumultueuse entre la Lorraine et la France, quatre siècles durant lesquels les ducs ont tenté de mener une politique

d’indépendance afin de défendre leurs États.Le présent dossier est construit en deux parties : le premier volet propose aux enseignants des clés de compréhension de l’exposition à travers une présentation synthétique de son propos, des focus sur les œuvres majeures ainsi que des repères pédagogiques. Dans une deuxième partie, un support élève élaboré selon le niveau, propose un accompagnement pour une découverte de l’exposition en autonomie et des

pistes pour prolonger son exploitation à l’issue de la visite

Armes pleines de Lorraine, 1596 © Palais des ducs de Lorraine-Musée lorrain, Nancy

RENSEIGNEmENTS ET RéSERvATIONS

Pour toute demande de visite en autonomie ou guidée, connectez-vous sur le site

www.nancyenligne.fr (rubrique musées-scolaires)

Service des publics des musées au 03 83 17 86 77

[email protected]


Le 23 février 1766, Stanislas meurt à 89 ans à Lunéville des suites d’une chute dans une des cheminées du château. Le lendemain, Antoine Chaumont de La Galaizière, représentant de la France, annonce que la Lorraine est réunie au royaume de France. Avec la Corse (1768), le Comtat Venaissin (1791), le comté de Nice et la Savoie (1860), la Lorraine fait partie des dernières régions à rejoindre le territoire national. Le lent processus d’incorporation du royaume mis en place par la France dès le XVIe siècle était

arrivé à son terme.

p ro p o s d e l ' e x p o s i t i o n

4 | LA LORRAINE POUR HORIZON | DOSSIER ENSEIGNANTS | ProPos

Au XVe siècle, la Lorraine constitue un espace frontière entre deux puissances rivales : le royaume de France à l’ouest, le Saint-Empire romain germanique à l’est. C’est un territoire complexe, composé d’une multitude d’entités politiques :

— trois évêchés : Metz, Toul et Verdun, qui dépendent du Saint-Empire Romain germanique,— deux duchés indépendants : le duché de Lorraine et le duché de Bar autour de leurs capitales respectives, Nancy et Bar-le-Duc. Depuis 1301, les terres de la rive gauche de la Meuse forment le Barrois mouvant, pour lequel le duc de Bar, se reconnaît vassal du roi de France.— et des anciennes possessions bourguignonnes devenues espagnoles.

(Cf. carte p. 13)

Claude Déruet, Le Palais ducal, 1640 © Palais des ducs de Lorraine-Musée lorrain, NancyPhoto P. Buren

av ec les élè v es

Observer les œuvres provenant d’édifices construits sous le règne de René II : nature de l’objet, forme, fonction, … de quels types de bâti-ments proviennent-ils ? En quoi le mécénat renforce-t-il la puissance des ducs ?

La victoire de René II sur le duc de Bourgogne Charles le Téméraire, tué lors de la bataille de Nancy le 5 janvier 1477, représente un événement fondateur dans la naissance de l'État lorrain. Le duc René II scelle également l’union des duchés de Lorraine et de Bar dont il devient par héritage l’unique prince souverain. Même s’il est un prince français par son grand-père maternel, René d’Anjou, il entreprend une politique de neutralité face à ses puissants voisins et continue de maintenir des liens avec le Saint Empire dont la Lorraine fait toujours partie. Son fils, Antoine (1508-1544) poursuit cette politique de neutralité. Élevé à la cour de France où il tisse des liens avec le futur François Ier,, il participe aux guerres d’Italie, notamment à la bataille de Marignan (1515). Il épouse une princesse française en la personne de Renée de Bourbon. Le 26 août 1542, le traité de Nuremberg déclare la Lorraine « duché libre et non incorporable ». Elle n’est plus membre du Saint-Empire germanique.

(1477 – 1572) l’affirMation de la souveraineté des ducHés de lorraine & de Bar


(1552 – 1648)

une preMière lorraine francaise

Après la mort d’Antoine en 1544, l’équilibre de la Lorraine entre la France et le Saint-Empire va être remis en question. En 1552, le roi de France Henri II, craignant un rapprochement de la Lorraine avec l’Empire, occupe les Trois-Evêchés de Metz, Toul et Verdun, qui font encore partie intégrante du Saint-Empire. Face à l’occupation française, Charles Quint veut reprendre Metz et assiège la ville en 1552. C’est un échec qui marque l’entrée des Trois-Evêchés dans le giron français, officialisée un siècle plus tard. Les différents ducs Charles III puis son fils Henri II poursuivent la politique de neutralité de leurs prédécesseurs. À partir de 1618, la guerre de Trente Ans touche les duchés et compromet l’avenir de la Lorraine comme État souverain.

Demi-armure attribuée à Henri II, vers 1550 © Paris, Musée de l'armée, dist. RMN-

Grand Palais / émilie Cambier

Mousquet © Palais des ducs de Lorraine-

Musée lorrain, Nancy


Comparer l’armure d’Henri II et celle portée par François de Guise sur le portrait qui lui fait face : évoquer le vocabulaire des différents éléments, les caractéristiques techniques (lames articulées) et le souci esthétique (contraste entre fond sombre et parties argentées ou dorées).

FOCUS [salles 2 et 3]

ARMES Et ARMURES dE LA GUERRE dE tRENtE ANS

L’armement à l’époque moderne est marqué par une triple évolution :

L’équipement défensif individuel est plus légerAu XVIe siècle, les gens d’armes sont encore lourdement cuirassés (casques ou heaumes, armures, boucliers). Le développement des armes à feu rend inutile un tel équipement qui disparait à l’époque de Louis XIV.

Les armes blanches sont progressivement remplacées par les armes à feu Au XVIe siècle, les corps d’infanterie se partagent entre piquiers et hallebardiers ; les seconds attaquent les cavaliers freinés dans leur élan par les longues piques des premiers (jusqu’à 6 m de long). D’autres armes apparentées aux lances comme la hallebarde équipaient les fantassins (1,80 m de long). L’arquebuse, arme à mèche du XVe siècle, est remplacée vers 1535 par le mousquet

plus léger et plus maniable (entre 1,2 et 1,5 m de long pour un poids de 7 kg). sa portée était d’environ 300 m mais le chargement était long et fastidieux. Un mousquetaire pouvait espérer tirer une balle toutes les deux minutes. Les armes à mèche laissent progressivement place à l’arquebuse à rouet dont l’allumage reproduit le principe du briquet.

L’artillerie se développeDepuis la fin du XVe siècle, l’artillerie se développe et change les manières de pratiquer la guerre ; ses spectaculaires effets de bruit, de flammes et de fumées, alimentés par des mystères persistants comme le mode d’action de la poudre à canon, lui confèrent une aura mythique. Les bouches à feu sont désignées par des noms issus de la famille des reptiles pour les gros calibres (canon serpentin, couleuvrine…) de celle des oiseaux pour les pièces plus légères (faucon, fauconneau, …).


(1632 – 1697) les ducHés occupés par la france

La France de Louis XIII entre en conflit ouvert avec les Habsbourg, dans le contexte de la guerre de Trente Ans (1618-1648). Plus que jamais, le cardinal de Richelieu souhaite intégrer le territoire lorrain et donner ainsi à la France des « portes » sur le Rhin dont la route passe par les duchés. Charles IV devient duc de Lorraine par les droits de son épouse Nicole. Il abandonne la politique de neutralité de ses prédécesseurs en choisissant le camp impérial et en accueillant à Nancy tout ce que la France compte d’opposants à Louis XIII. Le roi et Richelieu, excédée par les multiples provocations de Charles IV décident d’intervenir. Les troupes françaises pénètrent en Lorraine au cours de l’été 1633. Le 25 septembre, Louis XIII et Richelieu font leur entrée solennelle à Nancy. Charles IV part rejoindre les Impériaux. À partir de 1635, la France s’engage dans la guerre de Trente Ans en déclarant la guerre à l’Espagne. La Lorraine est menacée de toutes parts et devient avec l’Alsace, la Franche-Comté et l’Allemagne, l’une des régions les plus meurtries d’Europe. Lassés de la guerre, Français et Lorrains acceptent de signer la paix à Saint-Germain (29 mars 1641). Charles IV retrouve ses États amputés après s’être reconnu vassal du roi de France. La « petite paix » de Saint-Germain ne dure qu’un mois, les hostilités reprenant fin avril. Charles IV continue son double jeu. Les morts de Richelieu (décembre 1642) et de Louis XIII (mai 1643) ne changent rien. Mazarin poursuit la politique française de son prédécesseur. Les forteresses ducales tombent les unes après les autres : second siège de La Mothe en 1645, Longwy en 1646 et Marville en 1647. Charles IV, à la suite du traité de Vincennes, signé avec la France en 1661, retrouve ses États. La première occupation de la Lorraine a duré vingt-huit ans. De 1661 à 1670, Charles IV peut gouverner ses États.

Que voit-on?Cette tapisserie représente la remise des clés de la ville de Marsal à Louis XIV, le 1er septembre 1663. Au 1er plan, on aperçoit Louis XIV (la tapisserie prend des libertés avec la réalité historique puisque le roi n’était pas à Marsal ce jour-là). Il est entouré par sa suite où l’on reconnaît son frère, Monsieur (Philippe d’orléans), le duc de Guiche, le maréchal de La Ferté (gouverneur de Lorraine) ainsi que Vauban qui a dirigé les travaux de siège. Les émissaires de Marsal s’avancent vers le roi, chapeau bas en signe de soumission. Le marquis d’Haraucourt, gouverneur de la place forte, tend les clés de la ville au roi.

Le contexte de l’événementLe 6 février 1662, le duc Charles IV signe le désastreux traité de Montmartre par lequel il cède, à son décès, la Lorraine à Louis XIV à

l’exception de la ville de Marsal qui doit être remise immédiatement au roi de France. Néanmoins, le duc tarde à livrer la cité aux armées royales, ce qui conduit Louis XIV, lassé par ses tergiversations, à en ordonner le siège en août 1663. Après seulement onze jours d’un siège sans effusion de sang, les assiégés capitulent devant l’armée royale.

Une image de propagandeCette victoire constitue le premier épisode militaire glorieux de Louis XIV après le début de son gouvernement personnel ; c’est de ce fait un événement symbolique important célébré par de nombreux artistes. La tapisserie est le premier épisode d’une série de treize, la tenture de l’Histoire du roi, élaborée par Charles Le Brun qui raconte les hauts faits des premières années de règne de Louis XIV.


Observer la composition du tableau. Les différents plans (personnages / troupes / place forte), la construction de la profon-deur, la scène principale. Comment Louis XIV est-il mis en valeur ? Quels éléments appartiennent à la réalité historique et quels sont ceux propre à une œuvre de propagande ?

Charles Le Brun, Manufacture des Gobelins, La réduction de Marsal par Louis XIV, 1731© Collection du Mobilier national/ cliché Philippe sébert

FOCUS [salle 3]

tAPIssERIE dE LA RédUCtION dE MARSAL PAR LOUIS XIV



Attirer l’attention des élèves sur l’originalité de ce tableau : le format, la composi-tion, le personnage à qui il est consacré. Quels détails nous renseignent sur la vie de Mme de Saint-Baslemont ? Sa personnalité ? Ses goûts et ses engagements ?

pouvait que susciter la surprise, voire l’indignation. on y voit une femme devenue chef de guerre qui brave tous les usages : sous un costume masculin, avec des attributs militaires (bâton de commandement), elle monte un magnifique cheval de bataille. Le très grand format de l’œuvre en fait un portrait digne d’une souveraine.

Un tableau narratifLe tableau montre les différents châteaux qu’elle a occupés ainsi que certains des épisodes remarquables de sa vie. Madame de saint-Baslemont y apparaît simultanément dans au moins vingt lieux différents, se déplaçant parmi plus de 700 personnages. on peut voir ainsi en bas à droite la surprise de Woinville où, pour

libérer trois marchands rançonnés sur la route de saint-Mihiel, Madame de saint-Baslemont organisa une marche nocturne avec 120 personnes.

Une héroïne chrétienneLe tableau rappelle que Madame de saint-Baslemont était aussi une grande chrétienne. En haut, à gauche, figure la statue de Notre-Dame de Benoîte-Vaux que Madame de saint-Baslemont avait transportée en 1638 à Neuville pour la protéger des actes de violence commis par les soldats. Elle la ramena en le 25 mars 1641 à Benoîte-Vaux au cours d’une procession solennelle qui allait être suivie d’une série de nombreux pèlerinages.

Claude déruet, Portrait équestre de Madame de Saint-Baslemont, 1646© Palais des ducs de Lorraine-Musée lorrain, Nancy / photo R.Gindroz

FOCUS [salle 5]

MAdAME dE SAINt-BASLEMONt

Qui est-elle ?Née en 1607, Alberte-Barbe d’Ernecourt est issue d’une riche famille de marchands anoblis. on la marie à 16 ans à Jean-Jacques de Haraucourt, seigneur de saint-Baslemont, chevalier lorrain de haut lignage. L’âge et le caractère, puis la guerre les séparent.

Ses engagementsEn 1632, Haraucourt part combattre aux côtés du duc de Lorraine Charles IV, qui a fait le choix de s’allier aux Habsbourg. Il meurt au combat en 1644. Fidèle à la France, Madame de saint-Baslemont ne quitte plus ses terres de Neuville-en-Verdunois. Entre 1635 et 1643, préoccupée par la défense de son fief et de ses sujets, elle affronte les bandes de mercenaires qui pillent la région. Elle meurt à Neuville en 1660.

Une femme chef de guerreAu XVIIe siècle, le portrait équestre de Madame de saint-Baslemont ne

(1632 – 1697)

les ducHés occupés par la france

La guerre de Trente Ans est une période noire pour les duchés : les exactions commises par les soldats mercenaires, les massacres et les dévastations laissent le pays exsangue pour de longues années. Saint-Nicolas-de-Port, la capitale économique des duchés, est mise à sac. Les épidémies successives entrainent une mortalité effroyable. La Lorraine perd la moitié de sa population entre 1618 et 1648.

En 1670, à la faveur de la guerre de Hollande, Louis XIV qui veut neutraliser les frontières orientales du royaume ordonne une nouvelle occupation des duchés. Le 26 août 1670, les Français entrent dans Nancy. Cette fois, l’occupation dure 17 ans. Charles IV, une nouvelle fois chassé de ses États, part pour l’exil où il meurt en 1675. Son neveu lui succède sous le nom de Charles V. Duc sans duché, ce généralissime des armées impériales se rend célèbre dans toute l’Europe en stoppant l’invasion turque.



Qu’est-ce qui fait du portrait de Léopold un véritable portrait de souve-rain ? Observer la mise en scène et identifier les symboles du pouvoir que l’on retrouve sur les portraits de roi (trône, couronne, manteau, sceptre) et les symboles propres à un duc de Lorraine (alérions sur le sceptre et sur le manteau, bars sur la couronne, armes de Lorraine sur le cadre).

(1697 – 1737) une indépendance retrouvée ?

À la mort de Charles V en 1690, son fils aîné Léopold (1690 – 1729) lui succède. En 1697, les traités de Ryswick contraignent Louis XIV à rendre ses duchés au duc Léopold. En 1698, les Français évacuent les duchés et mettent fin à la seconde occupation de la Lorraine. Mais à l’occasion de la guerre de succession d’Espagne, la France occupe à nouveau préventivement la Lorraine (de 1702 à 1714). Léopold reprend une politique de sage neutralité entre Versailles et Vienne. Marié à Élisabeth-Charlotte d’Orléans, nièce de Louis XIV, il construit un système de gouvernement proche de celui de la France. En même temps, le duc renforce ses liens avec la maison d’Autriche : François-Étienne, l’héritier du trône, est envoyé à Vienne dès 1723 pour y être éduqué. Il y fait la connais-sance de l’épouse qui lui est destinée : l’archiduchesse Marie-Thérèse, qui doit succéder à son père sur le trône impérial. A la mort de Léopold en 1729, son fils lui succède sous le nom de François III. Les ministres français tentent alors de s’opposer par tous les moyens à l’union entre le nouveau duc de Lorraine et l’héritière de la couronne impériale, par crainte de voir la Lorraine et la couronne impériale réunies sous la même main. Les diplomates français et autrichiens s’entendent alors pour proposer que François III cède ses duchés au roi déchu de Pologne Stanislas Leszczynski, en échange du grand-duché de Toscane et de l’acceptation de son mariage par le roi de France. La duchesse douairière Élisabeth-Charlotte supplie son fils de refuser cette proposition mais François III signe finalement en 1737 la cession de ses duchés.

Nicolas dupuy, Léopold Ier, duc de Lorraine, 1703© Palais des ducs de Lorraine-Musée lorrain, Nancy,

dépôt du Musée des Beaux-Arts de Nancy / Photo M. Bourguet

La question lorraine est réglée à l’occasion des préliminaires de paix de Vienne (octobre 1735) qui mettent fin à la guerre de succession de Pologne. Stanislas Leszczynski, roi de Pologne déchu et beau-père de Louis XV, renonce au trône polonais. En compensation, il se voit confier les duchés de Lorraine et de Bar à titre viager. À sa mort, ils reviendront à la couronne de France. Son pouvoir est délimité par la déclaration secrète de Meudon (30 septembre 1736) par laquelle il s’engage à abandonner les pouvoirs de justice, de

(1737 – 1766) stanislas ou la préparation de la réunion À la france

police et de finance aux mains d’un chancelier qui obéit directement à Versailles. Bien que le pouvoir lui échappe, Stanislas va réaliser une œuvre architecturale, sociale et intellectuelle originale. Le pouvoir réel est donc confié au chancelier Antoine-Martin Chaumont de La Galaizière (1697 – 1783) tandis que le maréchal de Belle-Isle détient la force militaire. Chargé de préparer l’assimilation en douceur des Lorrains dans le royaume de France, le chancelier procède à plusieurs changements dans l’administration des duchés. Les Français peuvent désormais occuper librement les emplois et offices en Lorraine, la langue allemande est interdite pour les actes administratifs et la population est soumise à des impôts français et à des corvées destinées à améliorer le réseau routier afin de permettre des échanges et des circulations de troupes.


sur un fauteuil et la tête recouverte de sa toque, qui reçoit à Nancy, au nom de Louis XV, le serment de fidélité du premier président de la Cour souveraine, entouré de vingt magistrats. stanislas apparaît ici de manière beaucoup plus discrète à travers un portrait accroché au mur derrière La Galaizière.

Le contexte de réalisation de l’œuvrerevenu à Paris après la mort de stanislas, La Galaizière s’installe en 1777 dans un hôtel particulier situé au 56 rue de Varennes. C’est pour orner cette résidence qu’il commande en 1778 au peintre Vincent, élève de Vien et rival de David, deux grandes toiles évoquant son investiture comme chancelier de Lorraine. Le peintre représente un épisode antérieur de quarante ans à l’exécution du tableau. La scène a donc donné lieu à un important travail de documentation ; la minutie portée aux détails des portraits, des costumes et des accessoires illustre le souci de réalisme historique de l’artiste.

Un tableau de familleIssu d’une famille de négociants de Namur, Antoine-Martin Chaumont de La Galaizière a mené une brillante carrière au sein de l’administration royale française. Ces tableaux, commandés à la fin de sa vie, témoignent de l’apogée de sa carrière puisqu’il a été chancelier et garde des sceaux de stanislas durant presque trente ans. C’est également la réussite de toute une famille qui se lit sur cette toile. Derrière le trône apparaissent ainsi le frère du chancelier, abbé de Mareil, et son beau-frère Philibert orry, contrôleur général des finances de Louis XV, portant l’écharpe bleue de l’ordre du saint-Esprit. Dans le groupe des courtisans assistant à la scène, apparaissent également plusieurs membres de la famille du chancelier : les mains croisées sur son habit, le président de Marguerit, son beau-frère et à sa gauche deux autres frères : l’abbé de La Galaizière, et l’élégant Jacques-Louis Chaumont de la Millière, futur intendant du Limousin, en habit bleu et en chaussures à talons rouges.

Que voit-on?Le peintre montre l’hommage rendu à stanislas par Antoine-Martin Chaumont de La Galaizière (1697-1783) dans le cadre d’un palais majestueux censé être le château de Meudon. Le chancelier est représenté à genoux, mettant ses mains dans celles du roi en signe d’allégeance. sur une table figurent les symboles de la fonction du chancelier : le coffret, le document scellé et les deux masses d’armes. Le roi est vêtu d’un habit fourré d’hermine et porte l’écharpe de l’ordre du saint-Esprit dont il a été fait chevalier par Louis XV. sur la table à ses côtés se trouvent une couronne royale, un sceptre, une cassette aux emblèmes de la Lorraine. on a longtemps pensé que les deux femmes à la tribune étaient l’épouse et de la mère du chancelier. Mais leur position centrale sous un spectaculaire dais de velours et la présence d’un diadème et d’un manteau bordé d’hermine sur la figure de gauche suggèrent une autre identification : il pourrait s’agir de la reine de France Marie Leszczynska accompagnée de sa mère Catherine opalinksa.

L’événementLa scène se déroula à Meudon le 18 janvier 1737. Le 30 septembre 1736, stanislas avait signé une convention secrète qui délimitait ses pouvoirs. L’administration des duchés est confiée à la France par le biais de Chaumont de La Galaizière. Le nouveau duc se contentera de recevoir un revenu de deux millions de livres. si cette première toile donne l’impression que le pouvoir est entre les mains de stanislas, une seconde œuvre exécutée pour former son pendant montre bien que le nouveau duc de Lorraine ne possède en réalité qu’un pouvoir d’apparat et que son chancelier détient le pouvoir réel au nom du roi de France. Ce second tableau représente le chancelier La Galaizière reçevant l’hommage du premier président de la cour souveraine de Nancy. Cette fois, c’est le chancelier lui-même, assis

François-André Vincent, Antoine-Martin Chaumont de La Galaizière est créé chancelier de Lorraine et Barrois par le roi Stanislas le 18 janvier 1737

© Palais des ducs de Lorraine-Musée lorrain, Nancy, dépôt de l’Etablissement public du musée et du domaine national de Versailles / Photo P. Mignot


Comparer la construction en miroir des deux tableaux. décrire le lieu / le décor, les groupes de personnages et leur attitude. Quels sont les personnages centraux ? Que font-ils ? Comment sont-ils mis en valeur ?

FOCUS [salle 5]

ANtOINE CHAUMONt dE LA GALAIzIèRE CRéé CHANCELIER dE LORRAINE



Sensibiliser à la scénographie d’une exposition. Faire observer les cou-leurs des murs et du sol, les lumières, la nature des œuvres et la manière de les présenter. Quelle œuvre est mise en valeur ? Quelle atmosphère se dégage de cet espace ? Quel est le thème évoqué ?

(1766 – 1790)

la Mort du dernier duc de lorraine

Au matin du 5 février 1766, Stanislas âgé de quatre-vingt-neuf ans fait une terrible chute au pied de sa cheminée et se brûle grièvement. Il s’éteint le 23 février. Sa dépouille est transportée dans l’église Notre-Dame de Bonsecours à Nancy où se trouve déjà le tombeau de son épouse, Catherine Opalinska. La Galaizière convoque la cour souveraine et proclame la réunion définitive des duchés à la France. Par des lettres patentes en forme d’édit, Louis XV prend officiellement possessions des duchés. Sans heurs, grâce à la longévité de Stanislas qui avait favorisé une profonde assimilation, Lorrains et Barrois deviennent officiellement des sujets du roi de France.

Les duchés et les évêchés conservent leur dénomination jusqu’à la Révolution française. Ce n’est qu’en 1790 qu’ils laissent place à quatre départements : la Meurthe, la Meuse, la Moselle et les Vosges.

Vue de la salle d’exposition / Salle 6

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le catalogue numériquede l'exposition (90 oeuvres majeures avec notices et visuels) sur le site internet du musée : www.musee-lorrain.nancy.fr


R E P È R E S

plan

12 | LA LORRAINE POUR HORIZON | DOSSIER ENSEIGNANTS | PLAN

6La mort du dernier

duc de Lorraine

5Stanislas ou la

préparation de la réunion à la France

4Une indépendance

retrouvée ?

3Les duchés de

Lorraine et de Bar occupés par la France

2Une première

Lorraine française

1L’affirmation

de la souveraineté des duchés de

Lorraine et de Bar

entrée

sortieFOCUS

quelques dates clés…

13 | LA LORRAINE POUR HORIZON | DOSSIER ENSEIGNANTS | rEPÈrEs

5 janvier 1477 ↦ Bataille de Nancy

1542 ↦ Traité de Nuremberg. Charles Quint accepte que la Lorraine devienne un duché libre et indépendant.

1552 ↦ Voyage d’Allemagne du roi Henri II et échec du siège de Metz par Charles Quint. Occupation des trois évêchés de Metz, Toul et Verdun par la France.

1633 ↦ Création du parlement de MetzElément fondateur de l’intégration des duchés à la France, le parlement est une cour souveraine qui siège au-dessus de toutes les justices locales.

1648 ↦ Traités de Westphalie Confirmation de la possession des Trois Evêchés par la France.

1661 ↦ Traité de Vincennes Il rend à Charles IV ses duchés amputés de la « route de France ».

1670 ↦ Nouvelle occupation française sous le règne de Louis XIV.

Aisne Meuse

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France

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Saint-Empire

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•Nancy

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Longwy•

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Bar-le-Duc•

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Commercy•

Vaucouleurs•

St-Dizier•

Chaumont•

Langres•

Neufchâteau•

Lunéville•

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Colmar•

• Toul

Pont-à-Mousson•

•sedan

•Joinville

duché de Lorraine

évêché de Metz

évêché de Verdun

Barrois mouvant

Barrois non-mouvant

évêché de toul

Seigneurie de Commercy

duché de Bar

0 km 50 km

LA LorrAIne Au XVIe SIèCLe

n

Royaume de France

1697 ↦ Traités de ryswickLouis XIV restitue ses États au duc Léopold.

5 septembre 1725 ↦ Mariage de Louis XV avec Marie Leszczynska.

30 septembre 1736 ↦ Déclaration de Meudon

18 janvier 1737 ↦ Chaumont de La Galaizière est créé chancelier de Lorraine et Barrois.

13 février 1737 ↦ Le duc François III cède ses duchés.

1755 ↦ Inauguration de la Place royale à Nancy.

23 février 1766 ↦ Mort de stanislas Rattachement du Barrois et de la Lorraine à la France.

1790 ↦ Création des quatre départements lorrains.

P i S t E S P é d a g o g i q u E S


15 | LA LORRAINE POUR HORIZON | DOSSIER ENSEIGNANTS | PIsTEs PéDAGoGIQUEs

éléMentaire Liens avec les programmes scolaires

La diversité des documents présentés dans l’exposition La Lorraine pour horizon permet aux élèves d’interroger des événements his-toriques qui construisent l’histoire de France dans le cadre de la thématique propre au temps des rois.Les activités proposées dans le carnet de visite, en lien avec les programmes scolaires, permettent aux élèves de s’arrêter plus lon-guement sur quatre œuvres représentatives d’une thématique de l’exposition. En fin de parcours, le questionnement autour du modèle de la statue de Louis XV incite à prolonger la visite place stanislas en s’ap-puyant sur les activités proposées.

CLAssE dE CINQUIèME

Thème 3

transformations de l’Europe et ouverture sur le monde aux XVIe et XVIIe siècles.

3e question

Du Prince de la renaissance au roi absolu (François 1er, Henri IV, Louis XIV) : « à tra-vers l’exemple français, on approfondit l’étude de la figure royale du XVIe au XVIIe siècles ».

↦ on peut s’appuyer sur la tapisserie de la Réduction de Marsal produite par les ateliers des Gobelins en 1669 comme exemple de la politique de propagande mise en place par Louis XIV qui souhaite faire accepter, en mettant en avant ses exploits militaires, les impôts et la surmortalité liés aux guerres.

CLAssE dE QUAtRIèME

Thème 1

Le XVIIIe siècle. Expansions, Lumières et révolution.

2e question

L’Europe des Lumières : circulation des idées, despotisme éclairé et contestation de l’absolutisme on étudiera : « les changements politiques, sociaux, économiques majeurs qu’ont connus l’Europe et la France de la mort de Louis XIV à l’installation de la IIIe république. Il s’agit notamment d’identi-fier les acteurs de ces changements, sans réduire cette analyse aux seuls personnages politiques ».

↦ Il est possible d’évoquer en histoire des arts la notion de place royale à partir de la réduction de la statue de Louis XV qui se trouvait au centre de l’actuelle place stanislas. Elle était destinée, comme le décor de la place, à préparer les Nancéiens à la future annexion. on peut comparer la place stanislas à d’autres places royales (pari-siennes : place de la Concorde, 1772 ; provin-ciales : place royale de reims, 1758 ; étran-gères : place royale de Bruxelles, 1775). Une place royale a trois caractéristiques : elle est fermée, elle comprend au centre une statue princière ou royale et elle est entourée par un ensemble de maisons toutes identiques. La place du Capitole dessinée par Michel Ange en 1536 avec la statue de Marc-Aurèle en son centre peut être considérée comme le prototype des places royales (classe de cinquième ↦ Thème 3 : Transformations de l'Europe et ouverture sur le monde aux XVIe et XVIIe siècles).

CLAssE dE SECONdE

Thème 5

La Révolution française : l’affirmation d’un nouvel univers politique.

1re question

La révolution française : l’affirmation d’un nouvel univers politique. Le programme invite les professeurs à montrer « l’enchaî-nement qui conduit au déclenchement de la révolution française : la crise d’un système politique et social, qui se manifeste dès le milieu du XVIIIe siècle » ainsi que « la diver-sité des influences intellectuelles à l’origine de la notion, de république (humanisme, révolution anglaise, Lumières) ».

↦ on peut s’appuyer sur le tableau de François-André Vincent, Antoine-Martin Chaumont de La Galaizière créé chancelier de Lorraine par le roi Stanislas. Le parcours de Chaumont de La Galaizière témoigne d’une société qui est en train de changer. L’enrichissement de ses parents (de modestes commerçants) pendant la régence grâce au système de Law montre le développement d’une économie précapitaliste. La conduite du chancelier (augmentation des impôts et surtout des corvées) est très mal acceptée par les Lorrains. Leurs protestations sont celles que l’on retrouvera dans les cahiers de doléance en 1789.

secondaire Liens avec les programmes scolaires

Françaisécouter pour comprendre un message oral, un propos, un texte lu. Participer à des échanges dans des situa-tions diversifiées.Enseignements artistiquesIdentifier quelques caractéristiques qui ins-crivent une œuvre d’art dans une aire géo-graphique ou culturelle et dans un temps historique, contemporain, proche ou lointain.Histoire des arts Donner un avis argumenté sur ce que représente ou exprime une œuvre d’art. Dégager d’une œuvre d’art, par l’observation et l’écoute, ses principales caractéristiques techniques et formelles. se repérer dans un musée, un lieu d’art, un site patrimonial.

Histoire et géographie situer chronologiquement de grandes périodes historiques.ordonner des faits les uns par rapport aux autres et les situer dans une époque ou une période donnée.Utiliser des documents donnant à voir une représentation du temps.Trouver, sélectionner et exploiter des infor-mations dans une ressource numérique. Identifier les ressources numériques utilisées. Ident if ier un document et savoir qu’i l exprime un point de vue. Utiliser des cartes analogiques et numériques à différentes échelles.

Compétences du socle commun – BO du 26 novembre 2015




caRnet de vISIte– élémentaire —

Prénom : ........................................................

Nom : ..............................................................

Date de visite : .............................................

plan

LA LORRAINE POUR HORIZON LA LORRAINE POUR HORIZON

6La mort du dernier

duc de Lorraine

5Stanislas ou la


4Une indépendance

retrouvée ?

3Les duchés de


2Une première

Lorraine française

1L’affirmation


Lorraine et de Bar

entrée

sortie

1

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3

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1


✷

En t'aidant du schéma ci-dessous,cite les éléments que tu retrouves sur le portrait du duc de Guise situé en face de l'armure ?

Demi-armure attribuée à Henri II© Paris, Musée de l'armée, dist. RMN-Grand Palais

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brillante

ancienne

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✷

Entoure les mots qui expriment le mieux ce que tu ressens en regardant cette armure

soleret

genouillère

cuissard

épée

baudrier

cubitière

plastron

spallière

armet (casque)

2


✷

Les détails du tableau illustrent les différentes passions de Madame de Saint Baslemont.

Inscris leur numéro au bon endroit sur le tableau.

1 Passionnée par l’équitation, elle est une parfaite cavalière.

2 Passionnée par la guerre,elle dirige une petite armée.

3 Passionnée de littérature ancienne,elle est propriétaire d’une riche bibliothèque et elle écrit des poèmes.

4 Passionnée par les arts, elle compose desmorceaux de musique pour le chœur de sa chapelle.

5 Catholique, elle a protégé la statue de Notre-Dame de Benoite-Vaux des attaques ennemies.

Claude Déruet, Portrait équestre de Madame de Saint-Baslemont, 1646

© Palais des ducs de Lorraine-Musée lorrain, Nancy

✷

Ces deux dessins représentent la façon dont étaient vêtus les nobles à la fin du XVIIe siècle. Entoure les noms des vêtements que porte Madame de Saint Baslemont.

Jacques Callot, Le gentilhomme au manteau de fourrure (détail), série La Noblesse, 1624


Jacques Callot, La dame à la petite coiffe (détail), La Noblesse, 1624


Coiffe

Col en dentelle

Corsage en pointeManchettes en dentelles

Jupe de dessus (cote)

Jupe de dessous

Chapeau à plumes

Manteau

Gants

Epée

Hauts-de-chausses

Bottes à éperons

à l’époque, aucune femme ne portrait de vêtements masculins. Vêtues d’une jupe, elles montaient à cheval en amazone (les deux jambes du même côté de la selle).

3


✷

Ce tableau est un portrait officiel du duc Léopold. Quels éléments montrent la

puissance du personnage ?

✷

Quel détail du manteau du duc retrouves-tu dans le cadre ?

✷

Reproduis le blason de la Lorraine

Nicolas Dupuy, Léopold Ier, duc de Lorraine, 1703© Palais des ducs de Lorraine-Musée lorrain, Nancy,

Dépôt du Musée des Beaux-Arts de Nancy / Photo M. Bourguet

4


✷

Dans cette salle se trouvent les portraits de l’architecte Emmanuel Héréet du sculpteur Barthélémy Guibal. à quoi les reconnaît-on ?

Emmanuel Héré :

Barthélémy Guibal :

Paul-Louis Cyfflé, Modèle de la statue de Louis XV © Palais des ducs de Lorraine-Musée lorrain,

Nancy / Photo M. Bourguet

✷

La statue du roi de France Louis XV était située au centre de la place Royale

(actuelle place Stanislas). D'après les représentations de Nancy à cette époque

(qui sont dans cette salle), comment l’architecte a-t-il mis en valeur la statue ?

Coche les bonnes réponses :

elle est colorée

elle est au centre

elle est entourée par un jardin

elle est sur un piédestal sculpté

elle est entourée de grilles


5

Place Royale de Nancy, vers 1760 © Palais des ducs de Lorraine-Musée lorrain, Nancy / Photo. P. Caron

✷

Stanislas a joué un rôle important en Lorraine. Sur quel bâtiment peut-on voir ce détail représentant l’aigle et le buffle

symboles de sa famille ?

sur le Musée des Beaux-Arts

sur un restaurant

sur l’Hôtel de Ville

sur l’opéra

✷

La place n’a pas beaucoup changé depuis sa création en 1755.à quoi servent aujourd’hui les différents bâtiments qui entourent la place ?

poursuivons la visite place stanislas

En 1755 : Hôtel des fermesAujourd'hui :

En 1755 : Hôtel particulierAujourd'hui :

En 1755 : Hôtel de VilleAujourd'hui :

En 1755 : Collège de médecineAujourd'hui :

En 1755 : Hôtel particulierAujourd'hui :

5

LA LORRAINE POUR HORIZON

✷

Les symboles du pouvoir royal sont représentés sur les ferronneries. Observe-les puis essaye de les reproduire.

✷

L’arc de triomphe célèbre Louis XV, roi de France et gendre de Stanislas. Il est représenté de profil sur le médaillon au sommet de l’arc. Observe les décors présents

sur ce monument. Certains symbolisent plutôt la paix et d’autres, la guerre. Indique l’emplacement de chaque détail.

La fleur de lys La couronneL’initiale de Louis XV




caRnet de vISIte– Secondaire —

Dossier appartenant à :

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plan


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2

3

4

6La mort du dernier

duc de Lorraine

5Stanislas ou la


4Une indépendance

retrouvée ?

3Les duchés de


2Une première

Lorraine française

1L’affirmation


Lorraine et de Bar

entrée

sortie

1

3

4

4

21

1


La Lorraine dans La guerre de TrenTe ans

✷ à quoi te fait penser la disposition de l'espace et la mise en scène ?

✷ Observe et note la variété de la nature des œuvres (peinture, monnaies, gravure etc.)

✷ Comment les œuvres sont-elles présentées? (socle, vitrine etc.)

✷ Quelles sont les couleurs utilisées sur les murs et le sol ? Que suggèrent-elles ?

✷ Finalement, quelle est la thématique développée dans ces espaces ?

✷

Relie chaque image à sa désignation, puis au type d’arme dont il s’agit.

✷

Classe ces armes selon leur date de création. Quel constat peut-on dresser ?

● un mousquet ●

●   une hallbarde ●

● un pistolet à rouet ●

● une couleuvrine  ●

● arme de combat rapproché

● arme à feu

● arme lourde

●

●

●

●

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2L'affirmaTion de La figure royaLe

LA LORRAINE POUR HORIZON LA LORRAINE POUR HORIZON LA LORRAINE POUR HORIZON

Une reddition (ou « réduction », terme employé au XVIIe siècle) est l’action de se rendre ; c’est un acte par lequel on met bas les armes, conformément à une capitulation signée ou non avec l’ennemi.

✷

Observe le tableau de la reddition de Marsal pour répondre aux questions suivantes : Quel personnage est mis en valeur ? Quelles couleurs et accessoires sont utilisés pour le mettre en avant ?

Observe l’attitude de cet homme. Quel sentiment émane de sa personne ? Pourquoi ?

Charles Le Brun, Manufacture des Gobelins, La réduction de Marsal par Louis XIV, 1731© Collection du Mobilier national/ cliché Philippe Sébert

2


✷

Comment l’autorité de ce personnage ressort-elle dans cette tapisserie ?Aide-toi aussi des lignes de composition.

✷

Quels accessoires accentuent son autorité royale ?

✷

Comment se tient M. d’Haraucourt ? Quel geste fait-il de sa main droite ? Que symbolise-t-il ?

✷

Cette tapisserie témoigne de la conquête de la Lorraine par Louis XIV. Pourtant, le monarque n’était pas à Marsal le jour de la capitulation de la ville : il présidait un conseil des ministres à Versailles. Pourquoi selon toi l’a-t-on malgré tout représenté sur cette tapisserie lors de la reddition de la ville de Marsal ?

✷

Quelle est la fonction de cette tapisserie auprès des contemporains de Louis XIV ?

pour aller plus loin


un Témoignage hisTorique On retrouve sur cette tapisserie les acteurs majeurs de la reddition de la ville Marsal, ville qui se situe à

moins de quarante kilomètres de Nancy.

✷

Raconte la scène de la reddition de Marsal en évoquant les sentiments qui auraient pu être ceux du Marquis d’Haraucourt ou des habitants de cette ville lorraine, désormais soumis à la France.

Exploite le champ lexical de ton choix (la tristesse, le soulagement, etc.).

3PorTraiT d’une femme du XVie siècLe


1

2

4

3

56

87

9

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11

Madame de Saint-Baslemont porte un costume masculin de la fin du règne de Louis XIII. En s’habillant ainsi, elle défiait les usages.

✷

Reporte le numéro correspondant aux vêtements et accessoires de Madame de Saint-Baslemont

en face de leur désignation :

✷

Observe attentivement l’arrière-plan du portrait équestre de Mme de Saint-Baslemont. Retrouve, notamment à travers les saynètes montrant cette femme en action, des indices de son intérêt pour les arts, la guerre et la religion. Entoure-les sur l’image ci-contre.

✷

Que penses-tu de la personnalité d’Alberte-Barbe de Saint-Baslemont ?

: un couvre-chef paré de pleureuses blanches et cramoisies (plumes d’autruche)

: une chemise à rabat à large dentelle

: une paire de gants

: une épée

: une écharpe blanche (insigne du commandement

des officiers français)

: le bâton de commandement

: un pourpoint à longues basques évasé sur les hanches

: un baudrier de passementerie

: un haut de chausse

: des lazzarines ou ladrines (bottes courtes à revers épanoui)

: des éperons

pour aller plus loin


Mme de Saint-Baslemont se rend au quartier général du duc d’Angoulême pour s’excuser de la mort d’un pillard français et défendre l’un de ses hommes qui l’avait tué. Quatre cents gentilshommes du royaume

forment son escorte d’honneur. Quand elle remonte à cheval, tous l’observent, intrigués et admiratifs.

✷

Imagine cette femme, ainsi vêtue, rencontrant le duc d’Angoulême !

Rédige son portrait en t’aidant du lexique étudié tout en y intégrant des éléments propres au portrait psychologique. Conclus ton texte par une remarque qu’aurait pu formuler le duc sur cette femme. Pense

à employer des comparatifs et des superlatifs.

4Le PouVoir auX français

LA LORRAINE POUR HORIZON

✷

Comparons les deux tableaux

de François-André Vincent…

✷ Entoure sur la reproduction de la toile intitulée Antoine-Martin Chaumont de La Galaizière créé Chancelier de Lorraine par le Roi Stanislas trois insignes du pouvoir ducal de Stanislas Leszczynski.

✷ Qu’indique la gestuelle entre Stanislas Leszczynski et Antoine-Martin Chaumont de La Galaizière ?

✷ Cite deux objets différents qui se réfèrent à la fonction future du chancelier de La Galaizière :

✷ Au vu du texte ci-contre, comment se répartit le pouvoir entre La Galaizière et Stanislas ?

La décLaraTion de meudon (1736)

La déclaration secrète de Meudon délimite les pouvoirs de Stanislas. L’administration du duché est désormais confiée à la France. La justice, la police et les finances sont aux mains de La Galaizière nommé par Louis XV. Stanislas ne dispose d’aucun pouvoir effectif. Son talent a été d’utiliser le peu de pouvoir dont il disposait pour réaliser une œuvre sociale et artistique originale.

Antoine-Martin Chaumont de La Galaizière créé Chancelier de Lorraine par le Roi Stanislas

Le Chancelier Antoine-Martin Chaumont de La Galaizière reçoit l’hommage du Premier Président

de la cour de Lorraine de Nancy le 21 mars 1738

De quel événement s’agit-il ?

Qui est la personne assise ?

Qui est agenouillé ?

Qui constitue l’assistance ?Quel est l’état d’esprit dominant de ces personnes ?

D’après l’architecture où semble se dérouler cette scène ? Pourquoi ?

Quelle atmosphère se dégage ?

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Documents

Visitez le Musée lorrain à Nancy - doSSIeR · 2016. 7. 18. · Il abandonne la politique de neutralité de ses prédécesseurs en choisissant le camp impérial et en accueillant