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à JOURNAL COMMUNAL La vido vidanto à Lorgue lLE MOT DU MAIRE p. 1 lCITE SCOLAIRE Concours d’Eloquence au Collège. p. 2 lPATRIMOINE Honorée de Lorgues. p. 3,4,5 lAU HASARD DES RUES... A la découverte de l’Embarqu’Adhère. p. 6,7,8 lQUAND LA POSTE... L‘équipe de bénévoles de Nervi père et fils - Le canal du moulin du milieu - Youki. p. 9 lN’OUBLIONS PAS... La catastrophe du barrage de Malpasset - Paulette et Claude rescapés de la catastrophe de Malpasset, racontent... p.10,11,12,13 lDECOUVERTE Autour de l’Olivier. p.14,15,16,17 lHISTOIRE Le bagne du Levant. p. 18,19,20 lSANTE Les bonnes armes pour affronter l’hiver. p. 21,22 Erratum à propos de la Cigale p. 22 lHOMMAGE Au revoir Doris... p. 23 Adresses utiles. p. 24 Le mot du maire CLAUDE ALEMAGNA ous avons créé dans notre centre ancien historique une nouvelle place après acquisition d'un espace foncier sur lequel avait été construit un immeuble en ruine et depuis démoli. Cette place ou placette exclusive aux piétons nous allons la bap- tiser : place de la reine Jeanne. La place de la reine Jeanne est située tout près de la Tour de la Citadelle (aussi appelée Tour de la Reine Jeanne) et tout à côté de la maison où elle a séjourné à l'occasion de son passage à Lorgues en 1348. Cette histoire a été très largement narrée et mise en scène par l'association Vivre l'Histoire Lorguaise devenue désormais les Baladins du Var. Qui était la reine Jeanne ? Jeanne I er de Naples, dite la Reine Jeanne est née vers 1326 à Naples. Elle était reine, comtesse de Provence et princesse d'Achaïe. Fille de Charles, duc de Calabre et de Marie de Valois, sœur du roi de France Philippe VI et petite-fille de Robert le Sage roi de Naples qui descendait du roi de France Louis VIII le Lion. Quel était le lien avec la ville de Lorgues ? Devant la menace d'invasion de son royaume de Naples et confiante en la fidélité de Marseille, elle embarque le 15 janvier 1348 sur deux galères à destination de la Provence dont elle est comtesse. Elle arriva ensuite le 15 mars en Avignon véritable but de son voyage pour y rencontrer le pape et obtenir son soutien. C'est au cours de son voyage en Provence que la reine de Naples et com- tesse de Provence a séjourné en janvier 1348 lors d'un passage à Lorgues dans une maison qui se trouvait à côté de la tour. Ce fut un véritable évé- nement pour la ville. La Reine Jeanne est morte tragiquement assassinée en 1388 à l'âge de cin- quante-quatre ans sur ordre de son cousin Charles de Duras, ce qui a eu pour effet d'entraîner la dédition, c'est-à-dire la soumission volontaire avec protection militaire et juridique de Nice à la Savoie. Les troupes des pré- tendants héritiers s'affrontèrent dans des guerres de succession dites de l'Union d'Aix, une confédération de villes provençales. Un conflit long et douloureux. La Provence était déchirée entre Marseille tenant pour les Anjou et Aix-en- Provence se déclarant pour les Duras. La majorité des communes, dont Nice, étaient également favorables aux Duras. À ces troubles politiques vint s'ajouter le Grand Schisme de l'Église catholique, les Angevins choisissant le pape d'Avignon Clément VII et les Duras celui de Rome, Urbain VI.* Cette place de la Reine Jeanne a été réalisée en régie municipale par nos maçons de la ville que je remercie vivement : Antoine Lamasa, Michel Damiani, Eric Sauvaire et Vincent Delsocoro, qui ont su, à tour de rôle, avec beaucoup de goûts et de talents lui donner un cachet véritablement historique. * Encyclopédie départementale des Bouches-du-Rhône, vol. II : Antiquité et Moyen Âge, Marseille, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, 1924, 966 p., chap. XVII (L'ère des troubles : la reine Jeanne (1343-1382), établissement de la seconde maison d'Anjou : Louis Ier (1382-1384). n°143 1 er trimestre 2020 N Vivre à Lorgues sommaire

Vivre Lorgues à · oraux, eux, nous obligent à vaincre notre timidité, à gérer notre stress et font peu à peu grandir notre confiance en nous. Cela nous ouvre l’esprit sur

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àJ O U R N A L C O M M U N A L L a v i d o v i d a n t o à L o r g u e

lLE MOT DU MAIRE p. 1

lCITE SCOLAIREConcours d’Eloquence au Collège. p. 2

lPATRIMOINEHonorée de Lorgues. p. 3,4,5

lAU HASARD DES RUES...A la découverte de l’Embarqu’Adhère. p. 6,7,8

lQUAND LA POSTE...L‘équipe de bénévoles de Nervi père et fils - Le canaldu moulin du milieu - Youki.

p. 9

lN’OUBLIONS PAS...La catastrophe du barrage deMalpasset - Paulette et Clauderescapés de la catastrophe deMalpasset, racontent...

p.10,11,12,13

lDECOUVERTEAutour de l’Olivier.

p. 14,15,16,17

lHISTOIRELe bagne du Levant.

p. 18,19,20

lSANTELes bonnes armes pour affronter l’hiver. p. 21,22

Erratum à propos de la Cigale p. 22

lHOMMAGEAu revoir Doris... p. 23

Adresses utiles. p. 24

Le mot du maireCLAUDE ALEMAGNA

ous avons créé dans notre centre ancien historique une nouvelleplace après acquisition d'un espace foncier sur lequel avait étéconstruit un immeuble en ruine et depuis démoli.Cette place ou placette exclusive aux piétons nous allons la bap-

tiser : place de la reine Jeanne. La place de la reine Jeanne est située tout près de la Tour de la Citadelle(aussi appelée Tour de la Reine Jeanne) et tout à côté de la maison où ellea séjourné à l'occasion de son passage à Lorgues en 1348. Cette histoire aété très largement narrée et mise en scène par l'association Vivre l'HistoireLorguaise devenue désormais les Baladins du Var. Qui était la reine Jeanne ?

Jeanne Ier de Naples, dite la Reine Jeanne est née vers 1326 à Naples. Elleétait reine, comtesse de Provence et princesse d'Achaïe. Fille de Charles,duc de Calabre et de Marie de Valois, sœur du roi de France Philippe VI etpetite-fille de Robert le Sage roi de Naples qui descendait du roi de FranceLouis VIII le Lion.Quel était le lien avec la ville de Lorgues ?

Devant la menace d'invasion de son royaume de Naples et confiante en lafidélité de Marseille, elle embarque le 15 janvier 1348 sur deux galères àdestination de la Provence dont elle est comtesse.Elle arriva ensuite le 15 mars en Avignon véritable but de son voyage poury rencontrer le pape et obtenir son soutien. C'est au cours de son voyage en Provence que la reine de Naples et com-tesse de Provence a séjourné en janvier 1348 lors d'un passage à Lorguesdans une maison qui se trouvait à côté de la tour. Ce fut un véritable évé-nement pour la ville. La Reine Jeanne est morte tragiquement assassinée en 1388 à l'âge de cin-quante-quatre ans sur ordre de son cousin Charles de Duras, ce qui a eupour effet d'entraîner la dédition, c'est-à-dire la soumission volontaire avecprotection militaire et juridique de Nice à la Savoie. Les troupes des pré-tendants héritiers s'affrontèrent dans des guerres de succession dites del'Union d'Aix, une confédération de villes provençales. Un conflit long etdouloureux. La Provence était déchirée entre Marseille tenant pour les Anjou et Aix-en-Provence se déclarant pour les Duras. La majorité des communes, dontNice, étaient également favorables aux Duras. À ces troubles politiques vints'ajouter le Grand Schisme de l'Église catholique, les Angevins choisissantle pape d'Avignon Clément VII et les Duras celui de Rome, Urbain VI.*Cette place de la Reine Jeanne a été réalisée en régie municipale par nosmaçons de la ville que je remercie vivement : Antoine Lamasa, MichelDamiani, Eric Sauvaire et Vincent Delsocoro, qui ont su, à tour de rôle, avecbeaucoup de goûts et de talents lui donner un cachet véritablement historique.

* Encyclopédie départementale des Bouches-du-Rhône, vol. II : Antiquité et Moyen Âge, Marseille, Archivesdépartementales des Bouches-du-Rhône, 1924, 966 p., chap. XVII (L'ère des troubles : la reine Jeanne(1343-1382), établissement de la seconde maison d'Anjou : Louis Ier (1382-1384).

n°143 1er trimestre 2020

N

VivreàLorguess omma i r e

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C I T É S C O L A I R E

Vivre à Lorgues

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L

Concoursd’Eloquence au Collège

Nous sommes la 5eD. Cette année, avec notreprofesseur de français Mme Lapinsonnière,nous préparons un concours d’éloquence.

L’éloquence, c’est l’art de bien parler, avoir les motsjustes au bon moment pour exprimer nos idées etnotre ressenti, défendre nos opinions, débattre, échan-ger avec les autres… Elle sert donc principalement auxavocats ou aux politiciens, mais pas seulement… Dansnotre quotidien, les mots peuvent être des armes trèsefficaces pour se faire entendre et respecter.Travailler notre éloquence nous a permis d’acquérirdavantage de vocabulaire pour avoir plus de ressourcespour formuler nos pensées, décrypter le monde quinous entoure, comprendre les autres. Les exercicesoraux, eux, nous obligent à vaincre notre timidité, àgérer notre stress et font peu à peu grandir notreconfiance en nous. Cela nous ouvre l’esprit sur certainsthèmes de la vie et nous donne envie de défendre leschoses qui nous tiennent à cœur.Nous avons découvert l’éloquence au travers du film

intitulé « A voix haute », réalisé par Stéphane deFreitas et Ladj Ly. Il s’agit d’un documentaire

qui retrace le parcours de candidats parti-cipant à un concours visant à élire lemeilleur orateur de Seine Saint Denis. Ilnous a permis de comprendre l’impor-tance des mots, le pouvoir qu’ils ont,la confiance et la force qu’ils peu-vent nous apporter, leur magie.Nous y avons découvert un slamde Loubaki « J’invoque l’eau »,qui nous a permis de comprendrecomment les jeux de mots et lessonorités enrichissent un texte,et comment la prononciation et lerythme mettent en valeur l’es-sence des mots. Nous avonsdonc travaillé la déclamationd’un poème de Paul Eluard, « Liberté ». M. Noël nous a gui-dés pour nous faire prendre cons-cience de notre corps. En effet, cedernier est un instrument qui,bien positionné, peut, s’il estaccompagné d’une bonne respi-ration, faire résonner notre voix.Il nous a aussi fait travailler dif-férentes intonations et gestuel-les pour donner vie au texte.

Elèves de 5eD du Collège Thomas Edison

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a dernière à Lorguesfut la Martine, prove-nant de la fonderie

Paccard d'Annecy, qui vintrejoindre en l'an 2000 lepatrimoine campanaire auclocher de la Collégiale.Quartier du Real Calamar, lacloche de la Chapelle Saint-Honorat aurait- elle été vic-time des vols en série que lesmédia ont relatés cet été2019 dans les chapelles iso-lées de trois villages proven-çaux? (Ginasservis, Esparronet Brue-Auriac).Des précédents remontent àla Révolution, qui fondit tou-tes les cloches pour le métal,défense de la Patrie oblige : ilfallait des canons et desmunitions. Seule la cloche duBeffroi resta en place àLorgues, pour donner l'heurepublique et sonner le tocsin.Le XIXe siècle, sous LouisXVIII, garnit à nouveau clo-chers et clochetons des égli-ses et chapelles, mais en rai-son des aléas de la vie et del'Histoire, et de la séparationde l'Eglise et de l'Etat, plu-sieurs édifices religieux furentabandonnés et tombèrent enruine.A Lorgues, l'Association desAmis de Saint Ferréol et duVieux Lorgues (ASFVL) entre-prit à partir de 1972 la res-tauration des chapelles. Lechantier de la chapelle Saint-Honorat dura de 1973 à 1982.Si l'inventaire de 1906 précisebien « Une cloche », avec lemobilier liturgique, l'ensem-ble avait disparu en 1973 aumoment de la restauration dela chapelle.Une cloche pour Saint-HonoratDepuis, les ASFVL avaient entête de remédier à cette

P A T R I M O I N E

Vivre à Lorgues

années à la remplacer auhasard des brocantes et vide-greniers, que laissaient espé-rer les dimensions modestesdu clocheton et de la cloche.En désespoir de cause, lesAmis de Saint-Ferréol entre-prirent d'en refaire une nou-velle. Par chance, une fonde-rie d'art de Carcès, l'Atelier

absence et redonner une voixà cette chapelle qui abrite lesculte Catholique et Réformé.Aussi, avec la collaboration deSerge Porre, le campanologueauquel aucune cloche du Varn'est inconnue, et les prochesvoisins de la chapelle, M. etMme Rousseau, les ASFVLcherchèrent durant quelques

L

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Honorée de LorguesHonorée de LorguesLa cloche de Saint-Honorat

Ce n'est pas tous les jours que l'on coule une cloche pour une chapelle.

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Photo de Laurent Inquimbert

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Vivre à Lorgues960, dirigée par LaurentInquimbert, proposait sonsavoir-faire dans notrerégion, à des prix compétitifs.La fonderie réalisait de petitescloches, comme celle d'unechapelle de Sillans la Cas-cade. Compagnon du devoir,artiste plasticien et fondeurd'art, meilleur ouvrier deFrance en 2015, et formateurà l'Atelier 960°, LaurentInquimbert parut digne deredonner une cloche à la cha-pelle Lorguaise.Grâce aux Services Munici-paux qui apportèrent unenacelle à l'occasion de tra-vaux sur le toit, les mesuresprécises du clocheton furentrapidement prises pour caserla cloche et son mouton, lapièce de bois qui la surmonte,ainsi que la corde servant àsonner.Il restait aux Amis de SaintFerréol à déterminer la déco-ration ainsi que l'inscription.Pour exemple et pour l'anec-dote, l'inscription de la clocheépargnée du campanile de laTour de l'Horloge précise :

16 Mai en distribuant tradi-tionnellement des gâteaux àla sortie de la messe.Cette association évoquant le blé et la vigne, laMéditerranée et la terre, for-mera le décor extérieur de lacloche, reprenant la frise depains, de raisins et de feuille,de broderies décorant unechasuble du XVIIIe siècleexposée au Mu-sée d'artsacré de Saint-Ferréol. Ellesera traditionnellement sur-montée d'une croix.L'inscription intérieure men-tionnera : « Je suis Honorée,voix du quartier du RéalCalamar. J'ai été fondue en2019 à l'initiative des Amis deSaint Ferréol. C. Alemagnamaire, A. Boussand chanoine.Le devis proposé ayant étéaccepté, rendez-vous est prispour le Baptême de la clochele 24 Octobre 2019 à laFonderie d'Art de Carcès avecLaurent Inquimbert, le sain-tier (ou fondeur de cloches).En effet, contrairement auxbateaux que l'on baptise avecune bouteille de champagne à

« du règne de Louis XIII leJuste, très triomphant, trèsauguste, je suis été faicte unevoix à Lorgues » (sic). LaTradition veut que Le Juste aitsimplement signifié que le Roiétait du signe de la Balance!La royauté étant remplacéepar la République, il est d'u-sage à l'heure actuelle deciter les noms du Maire et duCuré en exercice à la consé-cration de la cloche. La dédi-cace indique également ladate et le nom du donateur.On baptise la cloche d'un pré-nom : Honorée fut choisi enl'honneur de Saint Honorat,puisqu'en cette petite cha-pelle on vénère SantOunourat depuis le XIVe siè-cle, patronage qui ne va passans créer la confusion entredeux saints. D'une part St Honorat (350-429), l'er-mite fondateur du monastèrede l'île de Lérins et arche-vêque d'Arles (fêté le 16Janvier), - et St Honoré,évêque d'Amiens au VIe siè-cle, patron des boulangers etdes pâtissiers, que l'on fête le

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Vivre à Lorguesleur lancement, le baptêmeen fonderie a lieu à la fonte dela cloche. Portée sur les fontsbaptismaux en présence duPère Alain Boussand, garantque le côté spirituel y soitassocié, aux côtés de laPrésidente des ASFVL, Mme

Sabine Grouiller, et de sonpetit-fils de deux ans et demi-il n'est jamais trop tôt pourêtre initié au Patrimoine!-ainsi que d'un membre desASFVL, le coulage de la clochepeut commencer.Le baptême d'Honorée de LorguesCe n'est pas rien que dedevoir être fondue en airain.Cet alliage comprend essen-tiellement du cuivre et 17%d'étain. Il est porté à 1180°dans un four.L'atelier de la Fonderie nousattend. C'est une sorte dehangar ouvert. Sur le toit del'appentis voisin un chatcurieux se promène pares-seusement au soleil, tout estcalme. Tout est prêt.Le feu allumé, pour atteindrela température de près de

On s'inquiète d'un petit bruitde grésillement entendu aucoulage…Mais non, les nouvelles sontbonnes le lendemain, ledémoulage s'est bien passé etla première photo de bébéHonorée nous émerveille,toute argentée bien que brutede décoffrage et non ébarbée.Elle va être patinée en vert,une couleur que l'oxydationdonne naturellement à unecloche dans la Nature, etnoire en ville.Il reste à la polir. Le décor doitêtre brillant, car on le voitd'en bas lorsqu'elle sera enplace dans son clocheton.La Fonderie fabrique elle-même les accessoires etmécanismes, tel le mouton,accessoire de suspension,dont les plans attendent dansl'Atelier avec la pièce de bois,et le battant, qui fait sonner lacloche à la volée.Projets et inaugurationL'Abbé Boussand est ravi. Ilespère déjà qu'une nouvellecloche soit coulée pour le clo-cheton de la chapelle deFlorieyes, vide depuis le volde sa cloche en 1973... Amettre en projet dans le bud-get ASFVL des prochainesannées? La chapelle SaintJean-Baptiste aurait elle aussibesoin de retrouver une clo-che, volée au début du XXe

siècle.Pas d'inquiétude pour notrenouvelle Honorée, la chapelleSaint-Honorat a pour angesgardiens de proches voisins.L'inauguration, réjouissance àlaquelle bien entendu lesLorguais seront conviés à lachapelle Saint-Honorat, com-prendra la bénédictiond'Honorée et son hissagepour l'installer dans le cloche-ton, enfin la découverte duson de la cloche mue par unecorde.Des moments émouvants enperspective, grâce à l'actionconjuguée de la Mairie, de laParoisse, et de l'associationdes Amis de Saint-Ferréol, quia permis de redonner à cequartier du Réal Calamar et àLorgues un Patrimoine vivantpour ses habitants.

Gisèle Esplandiu

1200°, le moule dans uncylindre attendant que lemétal soit versé comme de lalave en fusion, le sable l'en-tourant pour ne pas qu'iléclate.C'est tout près, ça chauffe, etça se fait avec la maîtrise d'ungrand savoir-faire. LaurentInquimbert assisté d'une aideportant un long tablier de pro-tection, sort le métal enfusion du four et le portentensemble à l'aide d'une sortede brancard pour le verserdans le moule. Quelques pro-jections incandescentes fu-sent. Ça y est. On laisserarefroidir une journée, plus lanuit, la cloche n'étant pas degrandes dimensions . Pourdes cloches plus importantescela peut mettre plusieursjours. Honorée faisant moinsde 15 kilos, on ne peut calcu-ler avec précision la noted'une cloche de cette dimen-sion. Jusqu'à 30 cm, on peutprévoirmathématiquement la fré-quence du son. Honoréemesure 24 cm de diamètre.

La chapelle Saint-Honoratet ses proches voisins Mret Mme Rousseau

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A U H A S A R D D E S R U E S . . .

Vivre à Lorgues

A la découverte de

Hissez haut moussaillons et hardis corsaires! Nous allons, Lorguais, larguer les amarres et nous embarquer à

la découverte du Café Associatif L'embarqu’Adhère,Place d'Antrechaus

LEMBARQUADHÈRE

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Vivre à LorguesL'Embarqu'Adhère n'a pas débarquépar l'opération du Saint-Esprit. Ce caféest un outil de l'Association « Lorguais

les Amarres ». Il a vu le jour suite à un dia-gnostic visant à identifier les besoins du terri-toire auxquels aucune structure ne répondait.Tous bénévoles, tous solidaires pour un besoinde partage et de bien vivre ensemble.Apolitique, laïque et ouverte à tous, c'est lemot d'ordre. L'idée est de créer du lien et dela vie.Lorsqu'on y accoste, c'est sympathique et chaleureux. A l'extérieur, terrasse colorée,ouverte si le temps le permet, petites tables.A l'intérieur, même esprit coloré avec divans,tables, bar, affiches et même quelques jeuxdans un coin signalant la présence d'enfants.Pas de chichi, pas d'argenterie, pas de cristal.A noter au passage et en levant les yeux, le

drôle de « café suspendu » : c'est une boissonofferte à celui qui en aurait besoin, une maintendue, un geste amical.On a vraiment envie de se caler dans un sofapour siroter un petit thé ou une petite bièretranquillement… Mais halte-là : tu ne sirotesque si tu adhères ! Elémentaire mon cher lor-guais ! Comment ferait cette association poursurvivre si les petits sous venaient à manquer ?? Donc tu cotises et tu adhères, tune cotises pas et tu n'adhères pas... Les tarifsde consommation sont affichés.Combien coûte la cotisation ? Elle estannuelle, libre et consciente. Des adhésions « de passage » peuvent être faites. L'association n'est pas subventionnée.Cependant, elle espère avoir la reconnais-sance des institutions ainsi que leur soutiencar elle contribue à la dynamique locale. CeCAFE ASSOCIATIF ne s'apparente à aucuneactivité commerciale.Cependant, les frais ponctuels sont bien pré-sents. Alors, tous les soutiens sont bien-venus : adhésions, dons, mécénats.L'association arrive à ses trois ans d'ancien-neté. Ceci signifie qu'elle peut entreprendreune recherche de subventions auprès desinstitutions afin de maintenir et étendre sesoffres d'activité.Les forces vives sont toujours indispensables.Lors de sa création, on comptait environ 900adhérents. Aujourd'hui, on en compte environ300. Moralité : il faut que ça remonte !Hissons les voiles! Pourquoi ne pas venir etadhérer ?Nous allons décortiquer le programme del'Embarqu'Adhère :l Il s'agit bien d'une Association gérée par desbénévoles.l On peut y partager une boisson, participer àdes ateliers, écouter de la musique, etc….l Il incombe donc à chacun de construire lavie du café.l Le but : créer des liens entre les personneset les générationsl Vous pouvez rejoindre l'équipe en devenantbénévole. Donc vous pouvez organiser desateliers, tenir le bar, venir chanter, lire descontes, déployer vos dons cachés… bref, tou-tes les idées sont bienvenues !Des actions « Hors les murs » peuvent êtreproposées. Un exemple réussi est celui du « Jardin Partagé ». Là s'étalent une dizaine deparcelles individuelles de 15m2 et une parcellecollective. Petit rappel : tu adhères et tu peuxdemander à cultiver une parcelle en fonctionde la disponibilité. En contrepartie, tu fais lebénévolat que tu choisis.Et si on parlait maintenant du personnel ? Audépart, il y avait 2 salariés en contrats aidés.L'objectif était de créer des emplois.Aujourd'hui, il ne reste qu'un seul salarié, tra-vaillant 15 heures. Le Service Civique, mis enplace pour les jeunes de 18 à 25 ans, seraitune alternative attrayante pour de nouvellesembauches. Chose certaine, l'Embarqu'Adhère

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● ● ● aimerait recruter 2 jeunes dans le cadre duService Civique…Et en parlant de jeunes, sur quelle fréquenceen voit-on pointer leur nez ici ? Les lycéens etles collégiens ne s'arrêtent pas spontané-ment… Ils le font si un autre jeune de leurconnaissance travaille au sein de la structure :c'est fédérateur… autrement, ils ne font quepasser, oreillettes collées sur leurs oreilles d'a-dos… Cependant, on en voit surgir certainslors de soirées de jeux vidéo car ils sont alorsdans leur monde.Revenons en détail sur les ateliers proposés.Certains sont payants à prix fixés. D'autressont à participation « libre et consciente »,d'autres encore sont gratuits (voir le pro-gramme bimensuel en libre accès au café,maison des associations, médiathèque, com-merçants).Je remarque que le mercredi, à 17h30, uneaide aux devoirs est proposée. Le café aime-rait développer cette activité plus intensé-ment. Des bénévoles supplémentairesseraient accueillis les bras ouverts. A bonentendeur, salut ! Des suggestions ???Côté musique, de nombreux concerts sontorganisés, au moins 2 fois par mois. Les adhé-rents et le salarié se chargent de trouver desgroupes. Les musiciens qui veulent se pro-duire peuvent aussi contacter l'organisation.Ils travaillent « au chapeau » (i.e. à votre boncœur !).Le café est ouvert aux jeunes qui voudraientutiliser la salle. Un espace de répétition a étéaménagé.Des ateliers consacrés à l'environnement etl'écologie sont mis en place (Collectif « Al'Abord'Ages »)Une idée phare et combien d'actualité : le « Répar'Café ». Le but est de redonner vie aupetit électro -ménager en mettant en place dupetit bricolage. Là, dans ce domaine précis,l'Embarqu'Adhère a vraiment besoin de quel-qu'un. Si vous êtes motivé, faîtes-vousconnaître. On vous attend de pied ferme !Un atelier de conversation en français peuts'animer si des bénévoles le proposent. Desconversations anglaises sont en place. Le Café

manque de bénévoles pour les autres lan-gues… Alors, si vous avez la langue bien pen-due, foncez et donnez votre langue au chat !On vous attend !Les organisateurs sont très intéressés par defuturs ateliers « à la découverte des plantessauvages ». L'idée mijote fort mais il manquela marmite…Petit retour sur l'agenda et les autres activités :yoga du rire, vannerie, atelier cuisine Vegan,jeux et échecs, Arts Papiers pour les enfants,conférences, théâtre musical, lectures sonores :le choix est vaste. Ce lieu de rencontre peut être considérécomme un « sympathique refuge »… On medit que des personnes seules ont été sauvéesgrâce aux rencontres qu'elles ont pu y faire…Et figurez-vous qu'un « speed dating » a étéorganisé ! Coup d'épée dans l'eau. Cela n'apas marché car… trop de femmes ! AlorsMessieurs, on vous attend pour déployer voscharmes et partir à l'abordage de nouvellesconquêtes féminines !L'Embarqu'Adhère arrive à ses trois ans d'an-cienneté. Ceci signifie que l'Association aentrepris des démarches en vue d'obtenir unagrément de la CAF. Le Conseil Général pour-rait donc apporter une aide financière pourremettre le navire bien à flots.Trois fois dans l'année, le quartier est ferméautour de la Place d'Entrechaux pour faireplace aux traditionnelles animations. La pluspopulaire est le fameux « bal trad » Provence.Ce bal connaît un franc succès auprès des jeu-nes.Et voilà nous revenons à quai. La pêche auxinformations a été bonne et instructive. Onpeut constater encore une fois que beaucoupde lorguais sont très impliqués dans le réseauassociatif. Leur courage et leur énergie fontbattre le cœur de la cité.Les bénévoles vous invitent à prendre un petitcafé au 22 Place d'Antrechaus.Lien :www.lembarquadhere.fr

Béatrice Desbuissons avec ses remerciements pour la contribution de

Denyse et d'Annabelle.

Vivre à Lorgues

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Dans le précédent numéro de Vivre à Lorgues sousle titre « Auprès de mon arbre, je vivais heureux »,je signalais le nouveau « chantier » de sauvegarde

d'un chêne blanc (chêne rouvre) sis aux Bastides Neuves-Sainte Foy. Chêne blanc, qui avec ses 5,25 mètres de «tour de taille » en fait, à notre connaissance, le plus groschêne et le plus vieux de Lorgues, puisque les Nervi, pèreet fils estiment qu'il doit avoir environ 400 ans d'âge.L'équipe de bénévoles qui forme le « fer de lance » desrestaurations du patrimoine secondaire est en attente. Eneffet, l'agent de l'Office National des Forêts contacté pourétudier l'ampleur de l'attaque du « capricorne » sur lechêne estime que l'étude sur celui-ci va coûter 1000 eurosBien évidemment la somme ne peut être réunie. Donc,dans l'attente de jours meilleurs, la brigade des bénévo-les reste « l'arme aux pieds ». Patience... patience.

J.-L. C.

Vivre à LorguesQ U A N D L A P O S T E S ’ A P P E L A I T P T T

Revers de fortune, les pluies diluviennes qui sesont abattues sur notre commune(en particulier)les deux dernières semaines du mois de Novembre

ont, quant à elles, emporté une nouvelle fois le canal quiamène l'eau de la rivière Floriéyes au Moulin du Milieu etqui faute de le faire tourner- puisqu'il n'existe plus- per-met de créer une magnifique cascade par son canal dedérivation. L'équipe de bénévoles va être une nouvelle foismise sur la brèche avec ce nouveau coup du sort. Le canald'arrivée d'eau à la cascade aura sollicité beaucoup de tra-vail et aujourd'hui tout est à refaire.A vos pelles et pioches, messieurs, et un grand, unénorme : MERCI pour votre Travail.

JEAN-LOUIS CASCETTA

L’équipe de bénévoles de Nervi, père et fils

Le canal du moulin du milieu

MOI,YOUKI,CHIEN DE GARDE

MOI, JEAN-LOUIS,FACTEUR DES POSTES

Voila un chien

qui ne mordra pas !

remarquez la prestance,

la distinction et le sens

de l’accueuil... du café

associatif l’Embarqu’Adhère

au 22 place d’Entrechaus.

Enfin un chien acceuillant...

il était temps !!

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Vivre à LorguesN ’ O U B L I O N S P A S

La catastrophe du barrage

Le 2 Décembre 1959 vers 21h15,

le barrage de Malpasset,

situé à une douzaine de kilomètres

de Fréjus, céda et 50 millions de m3

d'eau déferlèrent sur la vallée,

emportant tout jusqu'à la mer.

423 personnes perdirent la vie.

Des hommes, des femmes

et 135 enfants.

Il s'agit de la plus importante

catastrophe civile

que la France ait connue.

C’était il y a 60 ans,c’était bien loin dechez moi et pourtant,

je n’ai jamais oublié la cata-strophe de Malpasset. J’avais12 ans, j’étais lycéen à Douaidans le Nord de la France, cesoir là, je m’apprête à rejoin-dre ma chambre quand jevois mon père se précipiter àl’écoute de la radio (nous n’a-

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Vivre à Lorgues

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barrage de Malpasset

contre, il sollicite fortementses appuis et exige donc unrocher de bonne qualité pourrester dans le domaine élas-tique. Hors précisément, lebarrage de Malpasset était dutype barrage-voûte et sa rup-ture plongera mon père dansle désarroi et le doute sur l’a-venir de ces nouvelles tech-nologie et m’invitera à la plusgrande prudence. Revenons quelques joursaprès la catastrophe, notrePrésident de la République, leGénéral de Gaulle lance l’ap-pel suivant :« Devant la catastrophe quifrappe le département du Varla solidarité nationale doit semanifester. Les Françaises etles Français auront à cœur,j’en suis sûr, de portersecours à celles et à ceux quisont dans la peine ».Notre famille participera à ceteffort de solidarité par unemodeste contribution finan-cière… en rognant, quelquesjours plus tard, sur… lescadeaux de Noel.Enfin, c’est en préparant cetexte que j’ai appris qu’undictionnaire du XVIIIe siècleprécisait que l’appellationtoponymique de Malpassetsignifiait « éboulement, ter-rain dangereux, friable »,une signification malheureu-sement oubliée lors de laconception de l’ouvrage.

François LengletSources:archives du journal Le MondeSite gouvernemental :http://www.ecolo.org/documents/documents_in_french/malpasset/malpasset.htmInternet : http://malpasset.eusop.fr/ ; http://frejus59.fr/;https://parciparla.fr/barrage-de-malpasset-frejus/

nombreux à Malpasset là basoù le soleil brillait toujours, oùla mer et le ciel étaient tou-jours si bleus, là bas où jerêvais d’aller pour enfin voirautre chose que les terrils duNord si noirs et ce ciel si gris. Je revois mon père traumatisépar cette catastrophe : pro-fesseur de physique, il suitavec passion la façon dontl’industrie française s’est rele-vée depuis la fin de la secon-de guerre mondiale, il y a par-ticipé, à sa manière, en re-constituant le laboratoire dephysique de l’Ecole des Minesde Douai totalement détruitependant la guerre. Il m’expli-quera que dans le domainedes barrages hydrauliques, laFrance a acquis une réputa-tion internationale en particu-lier grâce au principe du « barrage-voûte » qui résis-te à la pression de l’eau parl’effet voûte, c’est à dire ens’arc-boutant sur les flancs dela vallée. Il permet au barraged’avoir une paroi mince par

vons toujours pas la télévi-sion) : une nouvelle vient detomber « un barrage hy-draulique vient de céder dansle sud de la France et la villede Fréjus est envahie par leseaux ». Le lendemain nousretrouvons mon père bienpale après une nuit passée àl’écoute de la radio, il nousconfirme que la rupture dubarrage a provoqué de nomb-reux morts et de très grosdégâts. Les jours suivants, enregardant les journaux mon-trant les images de l’horreur,j’ai compris que je venais deperdre l’insouciance de l’en-fance en prenant conscienceque la mort pouvait touchern’importe qui, n’importequand. Quelle stupeur de voirdes enfants mourir de façonaussi stupide, ils étaient si

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Nous sommes en1957, Paulette, origi-naire du centre de la

France, vient à la recherchedu soleil du midi, elle trouveune place dans une poupon-nière de Boulouris et s’installeà Fréjus. C’est là qu’elle ren-contre Claude le plombier etcommence alors une histoired’amour qui dure toujours…Claude, originaire de SaintRaphael, ne va pas tarder àemmener Paulette sur saVespa, lui faire découvrir lesmerveilles de sa région et lesrichesses de la belle natureprovençale. Paulette raconte :« Je me souviens en particu-lier de la vallée du Reyran,cette vallée où poussaient debeaux légumes et surtout debelles pêches bien rondes etcolorées, d’ailleurs on appe-lait cette vallée, la vallée rose,rose comme les fleurs depêchers au printemps. Puis, ily avait ce lac en pleinenature, derrière le barrageaux eaux si calmes. Je medemandais Pourquoi n’y a-t-ilpas de guinguette au bord del’eau et quelques pédalos ? ».Claude lui expliquera que,bien que le barrage soit enservice depuis plusieursannées, il n’a toujours pasatteint le niveau prévu etqu’une bonne partie du pay-sage est destinée à disparaî-tre sous les eaux.Claude et Paulette se marientle 10 Octobre 1959 et, aprèsun voyage de noces dans leHaut Var avec l’incontourna-ble Vespa, s’installent dansune petite maison annexed’une belle résidence, cons-truite dans les années 1920,la Villa Pitchoun Cigalonsituée à quelques mètres dela plage de Fréjus, rue RollandGarros.

Vivre à Lorgues

Fin Novembre, début décem-bre une pluie intense s’abatsur le midi de la France,Claude prend la précaution delaisser sa Vespa sous unebâche le long de la maison. Le soir du 2 décembre 1959,vers 21h30 le couple vient dese coucher lorsqu’un grandbruit et des cris affolés per-turbent le début de leur som-meil puis, brusquement, l’é-lectricité est coupée. Aumilieu de ces bruits, Claudecroit entendre « le barragevient de céder », il décideaussitôt de fuir avec Paulette. Claude raconte : « Nousétions en pyjama et l’eaucommençait à rentrer dans lamaison, je saisis à tâtons lesvêtements restés sur unechaise et, Paulette, se souve-nant des recommandations deson père, a le reflexe de saisirle tiroir contenant les papiersde famille et a juste le tempsde le placer au dessus de l’ar-moire. Une fois dehors, jeprends la Vespa et, les piedsdans l’eau, j’entraine Pauletteà quelques dizaines de mètresde la maison vers l’anciennevoie du train des Pignes1.Cette voie est surélevée parrapport au reste de la ville carsi à l’époque, le trafic ferro-viaire est arrêté depuis 10 anset les rails ont été retirés, leballast lui est resté en place.Nous évitons ainsi la montéedes eaux et nous dirigeonsvers Saint Raphael »En chemin, ils rencontrentd’autres familles fuyant ledanger. La plupart prennent ladirection de Fréjus, maisClaude parvient à les convain-cre qu’il faut fuir l’embou-chure de l’Argens et aller versSaint Raphael. Seule unemaman en voiture avec sesdeux filles n’est pas convain-

cue et continue sa route versFréjus …on les retrouvera lelendemain noyées dans leurvéhicule.A la sortie de Fréjus Plage,Paulette et Claude retrouventdes amis épiciers et les aidentà remonter les fournitures àl’étage.Toujours sur la Vespa, ils pas-sent devant une station ser-vice totalement vide, l’électri-cité coupée, mais, la lumièrede la pleine lune, leur permetde voir la caisse de l’entre-prise abandonnée sur unetable. Les propriétaires l’a-vaient oubliée là, dans la pré-cipitation. Ils vont se dépê-

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Paulette et Claud e, rescapés de laNous avons retrouvé deux Lorguais qui, le 2 décembre 1959,

furent victimes de la catastrophe de Malpasset provoquée par la rupture du barrage hydraulique construit

dans la Vallée du Reyran, à quelques kilomètres au nord de Fréjus.Voici leur histoire.

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cher de la cacher.En progressant vers SaintRaphael, ils sont surpris devoir les rues vides, puis detrouver la maison de leursparents abandonnée. Ilsapprendront que, entretemps, la police a fait le tourde la ville et a incité les habi-tants à se réfugier en hauteur,vers l’avenue Général Leclerc.Finalement, le couple retro-uvera les parents de Claudeet terminera la nuit chez eux. Le lendemain, l’énorme vaguevenant du barrage s’est éva-nouie, Claude reprend saVespa et, le cœur serré,revient chez lui. Il raconte : « En me rapprochant de lamaison, je suis d’abord sur-pris de voir quelques avionsde la base aéronavale voisineperdus, isolés au milieu de labaie; ils ont été emmenés

vers la mer par l’énormevague comme des fétus depaille. Puis un spectacle horri-ble m’attend à l’entrée de lavilla : la grille principaleretient le cadavre d’une trèsjeune femme que les secoursenlèvent dans les minutes quisuivent.Je retrouve ensuite ma mai-son qui, au premier abord,semble intacte mais, en péné-trant à l’intérieur, c’est untout autre spectacle qui m’at-tend : je constate que l’eauest montée jusqu’au plafond,le mobilier trempé est boule-versé dans tous les sens.Heureusement, le tiroir avecles papiers de famille est bienresté sur le meuble, en revan-che, les papiers ont été trem-pés et déformés. Enfin lescartons contenant noscadeaux de mariage laissésdans un coin de la pièce etque nous n’avions pas encoreeu le temps d’ouvrir se sontentrechoqués, gonflés d’eauet déformés. Plus tard, quandnous les ouvrirons et feronsl’inventaire de ces cadeaux,nous serons surpris « Omiracle ! » de constater quefinalement, nous n’avionscassé qu’un seul verre ».Dans les jours qui suivent,Paulette et Claude découvri-ront l’horreur des dégâts enallant vers l’embouchure del’Argens et en remontant lecours du Reyran : les amas devéhicules et d’objets divers,les maisons éventrées, et laboue partout.Ils apercevront pour la pre-mière fois les ruines des arè-nes romaines qui, jusqu’àprésent, étaient enseveliessous de la terre et se révé-laient au regard simplementsous l’aspect d’une petite col-line. Toute cette terre, ce pré-cieux limon de la vallée rose,avait été emporté par l’im-mense vague.Il faut d’abord retrouver lesvictimes, chaque jour on enretrouve plus d’une centaine

et l’horrible compte ne s’arrê-tera qu’au-delà de 420 cadav-res. Puis vient le temps de l’émo-tion, il faut enterrer les mal-heureuses victimes. Pauletteet Claude assistent aux céré-monies, heureux de constaterque leur propre famille a étéépargnée dans la cata-strophe.Il reste maintenant le net-toyage et la reconstruction.Paulette et Claude sont surprispar l’importance des dons pro-venant de nombreux pays quifait suite à l’appel à la généro-sité internationale lancé, entreautre, par notre président de laRépublique, le Général DeGaulle. Ils admirent en particu-lier l’action et la probité duMaire de Fréjus, AndréLéotard, qui contacte toutes lespersonnalités de Fréjus et créeun « Comité de surveillance »dont l’objectif est de s’assurerque les fonds recueillis sontbien distribués aux sinistrésconcernés et que l’équité estrespectée. C’est ainsi quePaulette et Claude vont rece-voir une « carte de sinistré »et le montant de leur indem-nité sera établi à partir d’unconstat d’huissier2

Merci à Paulette et Claudepour leur accueil et leurtémoignage si vivant 60années après la catastrophede Malpasset.

Souvenirs recueillis par François Lenglet

Notes :1- En effet, en 1959, subsistaient tout prèsde la cote les voies d’une ligne de cheminde fer reliant Toulon-St-Raphaël-Cogolin-St-Tropez, qui appartenaient aux cheminsde fer du Sud-France. Cette ligne créée àla fin du XIXème siècle avait été surnom-mée ‘le train des Pignes’ mais avait cesséde circuler à la fin de 1948. A Fréjus, ellepassait dans ce qui sont devenues en2019, les avenues Victor Hugo, deProvence etc.… 2- En ce qui concerne l’implication de laville de Lorgues dans l’organisation et lamise en œuvre des secours, nous avonsretrouvé le responsable des pompiers decette époque : il nous a précisé que lespompiers de Lorgues avaient surtout étésollicités pour distribuer l’eau potable auxsinistrés de Fréjus, ceci pendant plusieurssemaines.

Vivre à Lorgues

catastrophe de Malpasse t, racontent ...

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Vivre à LorguesD E C O U V E R T E

Qui est l’olivier?On devrait plutôt écrire les oliviers. En effet, legenre Olea de la famille des Oleacées1 estreprésenté par de nombreuses espèces répar-ties à la surface de la Terre, y compris desespèces insulaires des océans Indien etPacifique, exception faite de l’Amérique. Laplupart ne forme pas de fruits utilisables parl’Homme, l’espèce Olea europea L.2 est culti-vée pour la production d’huile d’olives et d’oli-ves de table.Aujourd’hui, la culture en est répandue par-tout où le climat le permet, soit en zone de cli-mat méditerranéen, c’est d’ailleurs avec leChêne vert (Quercus ilex L.) l’espèce caracté-risant le mieux ce climat. C’est par exemple lecas sur la plaine côtière entre Santiago et

Valparaiso au Chili, où l’olivier voisine avec lavigne.Les originesL’ancêtre de toutes les variétés actuelles, cul-tivées ou sauvages, serait Olea chrysophyllaLamk3, encore présent aujourd’hui du sudouest de l’Asie à l’Afrique australe, aussi biensous forme cultivée, sauvage ou subsponta-née4 appelée oléastre.D’après de Candolle5, la domestication seraitsurvenue en Syrie et dans les pays voisins deMésopotamie il y a 6000 ans. Beaucoup determes concernant l’olivier ont une originesémitique6.D’autres formes dérivées d’Olea chrysophylla(olivier à feuilles dorées) sont cultivées en Indeet en Afrique pour fournir du fourrage au bétail.

Autour de

l’olivierl’olivier

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climats.Jadis on plantait au bord desrestanques, là où le sol meubleest plus profond mais aussi oùle drainage est le plus efficace.Le reste de l’espace était ense-mencé en légumineuses ou en blé. Aujourd’hui, pour une oliveraieimportante, au moins de 50 à100 plants, après avoir défoncéet fumé le sol, on plante desscions de 3 ans à 4 m. Pendantles 3 années qui suivent, onsupprime les boutons à fleurs etles brins intérieurs en ne gar-dant que 3 ou 4 charpentières. On trouve dans le commercespécialisé des engrais orga-niques titrés à 5/5/8,9 en sacsde 25 kg : on compte environ 2 kg par arbre adulte, que l’onenfoui au labour. Cet apport est

prolongé chaque année au printemps. Tous les 2 ans on taille : on supprime les « gourmands », on éclaircit l’intérieur de l’ar-bre et éventuellement on raccourcit les brinsayant produit, il est aussi utile de limiter lahauteur ce qui facilite la récolte. Il est impéra-tif de brûler les rémanents ou de s’en débar-rasser à la déchèterie pour éviter l’invasion du« neiroun » (voir plus haut les parasites).On dit que « de l’olivier taillé, la colombe doits’envoler sans ses ailes froisser ».La production des plants est affaire de spécia-liste. 2 méthodes sont utilisées : le greffageet le bouturage. La greffe est souvent prati-quée sur de vieux arbres abandonnés pour lesrégénérer. On pratique la greffe en couronnesur un sujet assez gros, après l’avoir étêté; lagreffe en placage est plus fréquente : c’estune technique complexe, peu utilisée par lesnon professionnels. Le bouturage de plantsherbacés permet d’obtenir une variété précise.C’est le procédé utilisé par les pépiniéristes. Larégénération de plants issus de bouturagereproduit la variété choisie, a contrario, lesplants greffés qui dégénèrent produisent l’o-léastre.La production d’huilePour la production d’huile, il est préférable derécolter des olives bien mûres de novembre àjanvier : l’huile en sera de meilleure qualitémais de conservation moindre.Lorgues a compté plus de 20 moulins au débutdu XIXe siècle. On distinguait les moulins àeau : l’énergie hydraulique était fournie parl’eau du canal. La rue du docteur Cordouanétait autrefois appelée rue des moulins. L’un aété transformé en restaurant, d’autres aména-gés avec goût en habitations confortables etchaleureuses. Les moulins à sang, peu nomb-reux à Lorgues étaient actionnés par un che-val ou un mulet.Le moulin était composé d’une piste, le che-min de la meule, sur laquelle on disposait

La biologieL’olivier est un arbre à feuillespersistantes, elles ont une duréede vie de 2 ans. C’est un arbre depleine lumière, il supporte bien lasécheresse mais est très sensibleà la stagnation de l’eau. Nontaillé, il peut atteindre 10 à 12 mde hauteur. On le considèreimmortel, en effet, il émet desrejets, appelés souquets, enProvence, lesquels en conditionde culture sont éliminés, mais quipeuvent régénérer la souche si leplant d’origine vient à mourir. Lesfleurs, insignifiantes, sont de cou-leur blanc et jaune à maturité. Lefruit est une drupe7. La féconda-tion est essentiellement due auvent, beaucoup de variétés nesont que peu autofécondes8.C’est la raison pour laquelle onplante les races pollinisatrices auvent dominant, ici à l’ouest, au mistral.Les parasitesParmi les Insectes, le neiroun (Scolyte de l’o-livier), se développe sur les bois morts, c’estpourquoi il est nécessaire de se débarrasserdes rémanents après la taille ; la mouche del’olivier (Bactrocera olea) est redoutable : lesolives investies par la larve sont impropres àla consommation et donnent un goût désagré-able à l’huile. L’oeil de Paon (Cycloconium) et la Fumaginesont les principales atteintes mycologiques, letraitement printanier à la bouillie bordelaise yest très efficace.Concernant les insectes la lutte par des insec-ticides de synthèse est devenue aujourd’huiinterdite, autant prévenir. L’abonnement, gra-tuit à l’AFIDOL permet d’être tenu informé desdifférentes infestations et d’y trouver unremède.La cultureA Lorgues, près de la moitié de la superficieétait plantée de plus de 200000 arbres au XIXe

siècle, aujourd’hui, beaucoup d’olivettes ontété abandonnées : la Pinède et la Chênaie ontenvahi les restanques. La variété utilisée étaitle Gros Ribiers, dont les fruits étaient malaisésà cueillir en raison de sa grande taille, il pro-duisait beaucoup et peu sensible au froid étaitde culture facile. Il a été remplacé par le Bécude Lorgues et le Mellegrand ,de plus petitetaille et de production plus régulière.Aujourd’hui on préfère le Cayet roux, dit aussiplant de Figanières qui donne « l’huile desseigneurs » et le Cayon, ou Entrecastelen,lequel est également pollinisateur du Cayetroux, on utilise aussi l’Aglandau, le Bouteillanet la Picholine.On peut remarquer que dans le Var, beaucoupde races portent le nom d’une localité en rai-son probablement de la variété des terroirs.En réalité le nombre de variétés, très impor-tant est dû à l’adaptation au sol et aux micro-

Vivre à Lorgues

La colombe ayant dansson bec un brin d’olivier,

symbole depaix

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environ 250 kg d’olives ; La meule10 mise enroute, il fallait compter environ 2 heures detrituration, la pâte obtenue était disposéedans les scourtins11, eux-mêmes empilés sousla presse à vis. Sous le propre poids des olivesil s’écoulait de 10 à 20 kg d’huile « vierge ».La presse était mise en action, alors s’écou-laient les margines, mélange d’eau, d’huile etd’impuretés, dans un bac rempli aux 2/3 d’eauchaude On tapotait, à l’aide d’un balai debruyère la surface de ce liquide afin de facili-ter la décantation. L’huile, moins dense, sur-nageait ; pour la récupérer on utilisait lafeuille, sorte de louche aplatie Après 1 moisde stockage, il subsistait un dépôt que l’on uti-lisait en tartine sur du pain, j’y ai goûté :savoureux avec quelques filets d’anchois !Les résidus de la première pression, appelésgrignons gris étaient à nouveau broyés etpressés, après décantation on obtenait unehuile de qualité médiocre destinée à la fabri-cation du savon de Marseille, elle pouvait êtreutilisée comme lubrifiant et accessoirementdans des lampes à huile c’est l’huile derecense. A Hyères, un quartier est appelé laRecense, souvenir de pratiques aujourd’huidésuètes. Les restes, grignons blancs, ser-vaient aux boulangers pour saupoudrer la soledu four, évitant ainsi à la pâte de coller.A Draguignan, à Flayosc, il existe encore desmoulins traditionnels où l’énergie est fourniepar l’électricité.A Lorgues subsistent 2 moulins entièrementmécanisés, l’un dans les locaux de la coopéra-

tive, l’autre, propriété de Pierre et Liliane Brunsur le Plan.Un entretien avec Pierre BrunD’abord, un accueil sympathique, de mêmeque lorsque l’on apporte sa récolte pour la tri-turation. Pierre Brun m’explique le fonctionne-ment du moulin. Les olives sont d’abordpesées : 150 kg pour chaque trituration. Unemachine, entièrement automatisée, fabriquéeen Italie, prend alors en charge la récolte. Lesolives sont d’abord lavées, ce qui permet deles débarrasser des principales impuretés.Elles passent ensuite dans l’équivalent d’unebétonnière qui en extrait le jus, celui-ci estalors automatiquement trié passant par desbuses : l’huile et les margines sont ainsi sépa-rées. Les manipulations sont donc limitées parrapport aux pratiques anciennes et là ou plu-sieurs personnes travaillaient, une seule suffit,plus de décantation, ni même de centrifu-geuse. Annuellement, le moulin traite ainsi environ20 tonnes de fruits.J’apprends aussi que la récolte médiocre encours n’a pas de rapport avec la sécheresse,mais est due à la faible pollinisation.Les olives de tableCertaines olives se prêtent à la conservation,c’est le cas localement pour l’Entrecastelen ennoire et la Picholine en verte.Jadis on désamérisait les olives en utilisant lacendre de bois qui contient de la potasse,aujourd’hui on utilise la potasse liquide, pro-duit alcalin corrosif. Le maniement en est diffi-

Vivre à Lorgues

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Le Chichoulier, moulin à huile du XVIIIe siècle rue du docteur Cordouan. Extérieur et interieur.

Les moulins à huiledit moulin

« à sang » il estmanoeuvré par

des animaux.

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Vivre à Lorguescile car il faut minuter son action sous peine derendre les olives inutilisables. Le plus simpleest de laisser les olives dans l’eau pendant 2 semaines en changeant l’eau tous les jours :l’oléopicrine, qui rend les olives amères étantsoluble dans l’eau on en élimine ainsi la plusgrande partie.En vert, on prépare une saumure dosée à 100 gde sel pat litre, avec thym, laurier et ½ bulbede fenouil, bouillie pendant 5 minutes. On fil-tre et plonge les olives dans cette préparationencore très chaude pendant 10 jours. Onretire les olives après ce temps, on prépareune saumure dans les mêmes proportions etaprès avoir mis les olives en bocaux, on com-plète avec la saumure refroidie.On peut également conserver les olives noiresdans les mêmes conditions, mais il suffit,après avoir placé les olives en bocaux de lescouvrir de saumure refroidie. On peut égale-ment, piquer ces olives pour cela, on utilise unbouchon percé de plusieurs aiguilles. On sau-poudre les olives de sel fin marin et on débar-rasse chaque jour le liquide rendu. Enfin onplace les olives dans un récipient en grès ouen terre avec huile, thym, laurier et poivremoulu.Situation de l’oliveraie varoise en France en 1996Le Var cultivait alors le plus grand nombre deplants, deux millions quatre cent milles oli-viers, avec 10 212 kg d’huile, soit encore,... etde loin la plus importante production natio-nale. La production d’olives de table y étaitmoindre 1500 kg ; au total, la production

représentait 10360 kg, première productionfrançaise, avec une moyenne confortable de4,3 kg par arbre.AddendumLe moulin dit du chichourlier (voir photo), duProvençal désignant le Jujubier : Zizyphusjujuba Miller. Jean-Marie Cavallo

Notes 1 - Oléacées : famille de l’olivier, comprend aussi le Troëne et leLilas2 - Olea europea L : tous les êtres vivants sont classés demanière binomiale, en latin, nom en majuscule, qualificatif enminuscule et l’initiale du naturaliste qui l’a décrite ; à l’initiativede Carl von Linné, naturaliste Suédois du XVIIIe siècle.3 - pour Lamark naturaliste Français du XIXe siècle.4 - subspontané : issu de graines de végétaux plantés parl’homme ; dans le cas de l’olivier, il s’agit aussi de plants greffésqui reprennent sous la greffe.5 - de Candolle naturaliste Suisse du XIXe siècle.6 - sémitique : qualifie un groupe de langues parlées enMésopotamie pendant l’antiquité et apparentées à l’arabe et àl’hébreu actuels.7 - drupe : fruit charnu à noyau : cerise.8 - autofécond : végétal portant sur un même sujet les fleursmâles et femelles et se fécondant mutuellement.9 - les engrais sont nommés en fonction du pourcentage d’azote,de phosphate et de potassium qu’ils recèlent, respectivement , ici5%, 5%, 8%.10 - meule : disque en matériau dur permettant d’écraser les oli-ves, on trouve au bout du « Chemin de la Table Ronde » unemeule en calcaire dur, abandonnée et qui a donné, à tort, son nomau chemin ; les moulières situent les endroits où on les extrayait,dans les collines du Cannet des meules dont l’extraction estinachevée peuvent encore être observées.11 - scourtins: paniers en osier contenant 12,5 kg d’olives.

BibliographieLorgues le temps retrouvé Alain Marcel édition EquinoxeL’olivier Félix Ereteo édition Solar natureL’olivier Comment relever notre oléiculture R. Marsolat éditionLacour /RedivaL’origine de l’olivier cultivé et ses variations Amg.Chevallier Persée(voir sur Internet)voir VAL N°50

Pressoir du XVe siècle.

Les moulins à huile dit moulin « à eau »manoeuvrégrace à l’énergiehydraulique.

Moulin de Pierre Brun à Lorgues.

Pressoir du XIXe siècle.

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En février 1861 unconvoi de 60 enfants de5 à 21 ans sort de la

prison de la Roquette à Paris,pour aller créer la colonie

agricole de Sainte Anne dansl’île du Levant.Qu’avaient fait ces enfants desi grave ? Le plus souvent ils’agissait tout simplement

d’orphelins, de vagabonds,d’enfants abandonnés ; maisils pouvaient être aussi desenfants mêlés à des bagarresC’est Napoléon III qui auto-

H I S T O I R EVivre à Lorgues

Qui sait qu’au XIXe siècle la plus sauvage et la plus

éloignée du continent des îles d’Or fut un (bagne privé) pour enfants ?

Lebagne

duLevant

Lebagne

duLevant

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rise ces « bagnes privés »pour mineurs. Ils étaient cen-sés apprendre les vertus dutravail et un métier à ces jeu-nes qui vivaient dans la rue etqui survivaient grâce aux cha-pardages. En outre, les pro-priétaires étaient trèscontents d’avoir une maind’œuvre bon marché. Cescolonies agricoles devenues‘bagnes privés’ ont souventété créées dans des îles: l’eauqui les entourait servait debarrière naturelle.Les premiers enfants sontarrivés de Paris, puis, ils sontvenus de toute la FranceEn effet, vers 1860 il futdécidé de fermer la sectioncorrectionnelle de Clairvauxoù s’entassait « toute laracaille » qui peuplait Paris àcette époque et de répartir lesenfants selon la gravité desfaits qui leur étaient repro-chés dans les différentes colo-nies agricoles. Ainsi, la colo-nie de Saint Antoine d’Ajacciodevait être une colonie disci-plinaire et accueillir les cas lesplus difficiles.Pour aller au Levant lesenfants voyagèrent à pied parétapes successives jusqu’àToulon. Ceux qui essayaientde s’échapper étaient vite rat-trapés. Les enfants étaientnourris essentiellement depain trempé dans de l’eauchaude. Comme leur voyages’effectuait en plein hiver, ilssouffraient du froid et desvents violents et leurs sabotsétaient alourdis par la boue.Le soir, ils s’entassaient dansles dortoirs de casernes ou deprisons. A Toulon, les enfantsfurent transportés jusqu’àPort Cros et c’est dans plu-sieurs barques de pêcheursqu’on les amena au Levant.Pendant des siècles l’île duLevant comme Port Cros savoisine avaient été entière-ment livrées aux barba-resques. A l’époque deNapoléon Ier elles servirent derefuge aux anglais pour sur-veiller Toulon. Puis on fit destentatives d’exploitation agri-cole mais le manque de maind’œuvre les voua à l’échec.Les îles avaient une très mau-vaise réputation : ellesavaient été le territoire des

bateaux pirates depuis silongtemps que la populationde la côte craignait de s’yinstaller.Vers 1860, ne vivaient que 2familles de paysans sur l’îledu Levant, et, les pêcheurs yfaisaient escale mais il n’yavait aucun commerce. Lepropriétaire de l’île était lecomte de Pourtales un Suisserichissime. Il l’avait rachetéeen 1857 et posé aussitôt sacandidature à la créationd’une colonie agricole pourenfants. Il pensait réellementaider ces enfants à sortir de lamisère. Il pensait avoir pourmission de défendre et proté-ger ces enfants. Par ailleurs,

pour lui il était normal de fairefructifier son œuvre et derecevoir de la part de l’état 75centimes par jour et parenfant.Le comte embaucha quatreouvriers de la fabrique depipes de Cogolin pour créerun atelier au Levant et exploi-ter sur place les souches debruyère que les «bousca-tiers» piémontais arrachaientchaque jour. Les ouvrierspipiers apprendraient leurmétier à une centaine d’en-fants.La colonie agricole se compo-sait d’un bâtiment centraldans lequel se trouvaient lesdortoirs, les réfectoires, lescellules, les chambres desgardiens, les locaux adminis-tratifs et une infirmerie. De

l’autre côté de la cour, setrouvait la ferme, la bergerie,la boulangerie, la forge, lacordonnerie, et le logementdu gardien chef. En plus desgardiens et du directeur lepersonnel comprenait un for-geron, un cordonnier, un bou-langer et un cuisinier.Revenons à nos enfants pari-siens : aussitôt arrivés ondistribua aux enfants untrousseau et on leur affectaun numéro par lequel on lesappelait lAvec les enfants venant d’au-tres prisons, ce sont 82enfants qu’il avait fallu affec-ter:10 aux différents corps de

métier, 10 à la ferme, 10 à l’a-telier de pipes, 2 à la boulan-gerie et 2 à la buanderie. Les50 restants étaient divisés en2 brigades l’une affectée audéfrichage des terres agrico-les, l’autre à la récolte dessouches de bruyère.Ce sont les enfants qui tra-vaillaient dans ces brigadesqui souffraient le plus. Pourl’arrachage des souches debruyère, ils travaillaient par 2l’un coupait et arrachait, lesecond ébarbait et enfouissaitla souche dans la terre pour nepas qu’elle éclate. La plupartdes jeunes enfants n’arrivaientpas à soulever la pioche. Il fal-lait récolter les bruyères malespour les pipes et les bruyèresfemelles pour faire des balaisou des paillassons.

Vivre à Lorgues

Ruines du bagne du Levant

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La quantité et la qualité de lanourriture fournie dépendaitde la présence du proprié-taire. Dès que Monsieur dePourtalès quittait l’île lesdoses diminuaient. On leurdonnait moins de pommes deterre et de légumes secs Ilsétaient nourris de painmouillé avec de l’eau chaudeet de soupe de fèves séchéesremplies de vers, de la farineou des biscuits de mer sou-vent véreux. Le dimanchearrivait la viande par bateau 3kilos pour 82 enfants et étaitbien souvent avariée.Les enfants avaient faim etles chapardages étaient sévè-rement punis: 15 coups de « férule » pour 3 tomatescueillies dans le jardin de l’au-mônier, 25 pour le vol dudéjeuner d’un gardien. Sil’enfant se plaignait : 6 coupsde « férule » et pour uneremarque 2 jours de cachot.L’infirmerie était toujourspleine, le médecin aidé par unenfant comme infirmier nesavait pas comment soignerles fréquents épisodes dedysenterie et la malnutritionchronique. Nombreux étaientles enfants qui mourraient.Certains ont essayé de s’é-chapper en empruntant lebateau de la colonie, peuréussirent. Mais ce sont les révoltes quifurent les plus spectaculaireset les plus sanglantes.La révolte la plus spectaculaireeu lieu en 1866. Le 28 sep-tembre arrivèrent au Levant68 enfants de la colonie péni-tentiaire d’Ajaccio qui fermaitses portes. Ce fut le prétextequi servit de déclencheur : 14enfants furent brûlés vifs,enfermés dans une grange pardes mutins, soit disant des «espies ». Le gardien du séma-phore, pourtant un bravehomme apprécié des enfants,qui voulait s’interposer et sau-ver ceux qui brulaient, fut pro-jeté du haut d’un mur et il nes’est jamais remis de ses bles-sures il devait décéder peu detemps après. 16 enfants furentjugés à Draguignan, trois moisaprès la révolte, 4 furentenvoyés aux travaux forcés àperpétuité, les autres furentcondamnés à un allongement

de leur séjour en centre péni-tentiaire.Le bagne de l’île du Levant aexisté de 1861 à 1878, il aaccueilli plus de 1000 enfantset en tout 99 y sont morts.Pendant une période ils furent300 à y séjourner en mêmetemps.Un jeune Lorguais, JosephCordouan y séjournera. Né àLorgues quartier de Mappe le29 janvier 1862 son père étaitfabricant de plâtre, il mourutau Levant le 15 avril 1874 àl’âge de 12 ans. Le derniermort fut un enfant de BarjolsVictorin Beaussier en 1876, ilavait 15 ans.Un autr e« bagne privé » situésur Belle île, qui durera jus-qu’en 1940 vit en 1934 uneévasion massive : 56 enfants

s’éparpillèrent dans l’île, onproposa de l’argent à ceux quiles récupèreraient Cela fut àl’origine du poème de JacquesPrévert : « La chasse à l’enfant »Bandit ! Voyou ! Voleur !Chenapan !...Claude Gritti, qui a fouillé lesîles d’Hyères de font en com-ble, a découvert, sur l’île duLevant, les restes du bagnepour enfants. Il a fait unénorme travail de recherchesur l’histoire de ces enfants etc’est lui qui a fait édifier surl’île un monument où sontinscrits 99 noms : les 99enfants morts au Levant etparmi eux Joseph Cordouande Lorgues. Je me suis inspiréde son ouvrage pour écrire cetexte. Joëlle Cavallo

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Vivre à Lorgues

La chasse à l’enfant de Jacques Prévert

Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !Au-dessus de l’île on voit des oiseauxTout autour de l’île il y a de l’eauBandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !Qu’est-ce que c’est que ces hurlementsBandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !C’est la meute des honnêtes gensQui fait la chasse à l’enfantIl avait dit J’en ai assez de la maison de redressementEt les gardiens à coups de clefs lui avaient brisé les dentsEt puis ils l’avaient laissé étendu sur le cimentBandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !Maintenant il s’est sauvéEt comme une bête traquéeIl galope dans la nuitEt tous galopent après luiLes gendarmes les touristes les rentiers les artistesBandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !C’est la meute des honnêtes gensQui fait la chasse à l’enfantPour chasser l’enfant pas besoin de permisTous les braves gens s’y sont misQu’est-ce qui nage dans la nuitQuels sont ces éclairs ces bruitsC’est un enfant qui s’enfuitOn tire sur lui à coups de fusilBandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !Tous ces messieurs sur le rivageSont bredouilles et verts de rageBandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !Rejoindras-tu le continent rejoindras-tu le continentAu-dessus de l’île on voit des oiseauxTout autour de l’île il y a de l’eau.

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ans l’hémisphère nord la plupart desépidémies sévissent surtout en hiver.Mais le froid à lui seul ne rend pas

malade, il influence notre comportement etnotre organisme de telle façon que nouscontractons plus facilement des maladiesinfectieuses. Le froid sec fragilise les muqueu-ses respiratoires (nez, gorge, voire poumons)et diminue leur rôle de barrière immunitaire.Enfin il semblerait que l’hiver, les virus soientplus résistants à l’air libre.Des symptômes respiratoires et digestifsLa sphère ORL (oreilles, nez, gorge) et lesvoies respiratoires sont la première cible desvirus hivernaux, ils provoquent différentesmaladies selon la profondeur à laquelle ilspénètrent dans l’organisme : rhumes ou rhi-nopharyngites, angines, bronchites, et otites.Les symptômes sont souvent les mêmes àdivers degrés : toux, maux de gorge, nez quicoule, fièvre, fatigue, maux de têtes…Coté système digestif la majorité des gas-troentérites sont dues à deux groupes de virus(norovirus et rotavirus). Elles se manifestentpar des douleurs abdominales, des diarrhées,nausées ou vomissements.Elles sont plus souvent transmises par unecontamination interhumaine que par des ali-ments infectés.Les bons gestes à adopterLes mesures sont simples :1- Se laver les mains avec de l’eau et du savon

chaque fois que l’on rentre chez soi, avant depréparer un repas, de s’occuper d’un enfant,après être allé aux toilettes, s’être mouché, ouavoir éternué.2- Se couvrir le nez et la bouche lorsque l’ontousse ou que l’on éternue de préférence avecun mouchoir jetable ou le coude plutôt que lamain nue. Utiliser des mouchoirs en papier etles jeter dans une poubelle fermée (et se laverles mains).3- éviter de se toucher le nez et la bouchesans s’être lavé les mains auparavant.En plus des précautions précédentes : porterun masque chirurgical (en vente en pharma-cie)(1), soit pour se protéger, ou pour ne pascontaminer son entourage.D’autres bonnes habitudes sont à adopter: nepas surchauffer les habitations (20°) et lesaérer pendant au moins 10 minutes.4- La vaccination contre la grippe.Elle est recommandée par le corps médical.La composition du vaccin est renouveléechaque année et, si elle ne permet pas tou-jours d’éviter la maladie, elle réduit le risquede complications graves ou de décès. Le vac-cin est fortement recommandé pour les per-sonnes âgées de plus de 65 ans, les femmesenceintes, les personnes souffrant de mal-adies chroniques (diabète, maladies cardio-vasculaires).Se soigner sans risquesSi malgré toutes ces précautions on tombe

S A N T EVivre à Lorgues

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Les bonnes armes pour affronter l’hiver

Chaque année les épidémies hivernales touchent des millions de français.

Pour s’en prémunir mieux vaut bien les connaître et adopter les gestes de prévention nécessaires.

bonnes armesaffronter l’hiver

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malade ? il faut s’armer de patience et sereposer.Des médicaments sans ordonnance peuventtoutefois soulager certains symptômes.Dans tous les cas demander conseil au phar-macien, surtout si l’on suit un traitement pourmaladie chronique. Prudence.L’infusion du soir : autrefois nos aïeux qui nedisposaient pas de la pharmacopée actuelle sesoignaient beaucoup avec des tisanes.La « tisane de fleurs pectorales », composéed’un mélange de tilleul, verveine, bourrache etautre camomille, accompagnée souvent d’un «cachet d’aspirine » et bue la plus chaude pos-sible avant le coucher, avait pour but de pro-voquer la transpiration pendant la nuit, quifacilitait la guérison en éliminant les toxines.Cinq jours de ce traitement et c’était la guéri-son… espérée.E virus était-il moins virulent qu’aujourd’hui ?.Bien se nourrir pour renforcer ses défensesQuand les températures chutent notre assiettenous fournit le carburant nécessaire pourréchauffer notre organisme.Penser aux nutriments. Préférer les produitsde saison plutôt que de chercher des produitsmiracles, mieux vaut coller à l’offre de saison.Elle suffit largement pour donner à son corpsce dont il a besoin, des fibres et nutrimentsdans les pommes, poires, ou choux, desoméga3 dans les fruits secs… Cette alimenta-tion protectrice passe aussi par une cuisineplus saine et raisonnée. Il faut savoir que la

présence de sucre dans le sang à raison de50g de glucides rapides (sodas, pâtisseries,chocolat…) peut affaiblir les défenses de notreorganisme pendant 5 heures.Les aliments protecteursL’ail : certainement l’aliment dont les bienfaitssont les plus connus grâce à la molécule d’al-licine, à l’origine de l’odeur si particulière.Ce composé agit par ses effets « bouclier »en particulier il permet un meilleur rétablisse-ment après une période de rhume.Les fruits secs : Leurs vertus sont souventméconnues. Riches en oméga3 et en fibres, ilsapportent également des vitamines E et despolyphénols (dans la peau des amandes) pro-tecteur des globules blancs.Le thé vert : En plus de réchauffer le corps, ilapporte également des polyphénols. Uneétude japonaise atteste qu’il a un effet pré-ventif contre la grippe saisonnière.Maquereaux et sardines : Poissons gras lesmoins pollués, ils procurent des oméga3 etsont l’une des rares sources alimentaires devitamine D.Si après toutes ces précautions vous êtesquand même enrhumés, vous pourriezadopter la méthode Saint-Exupéry, il écri-vait : « Je lui ferai faire un grog chargé etbien chaud… Je l’envelopperai de couvertu-res »…

Publication de Caroline Brum – condensée et complétée par Robert BADIN

1- Le port du masque chirurgical n’est pas l’apanage des Français !

Vivre à Lorgues

ErratumA propos de la CigaleLes rédacteurs de Vivre à Lorgues sont décidément plutôt «pinces sans rire ». Dans le numéro 142, nous vous avons pro-posé un article humoristique sur la cigale, ce symbole de notrebelle Provence et de Lorgues… et nous avons présenté uneimage de… « grillon ». Voici donc une photo de cigale, celle du monument que l’ontrouve depuis quelques années en bonne place sur un rondpoint à l’entrée de Lorgues.avec toutes nos excuses…

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La rédaction devous souhaite une bonne

et heureuse année 2020

Vivre à Lorgues

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H O M M A G E

Vivre à Lorgues

Michel Chapelain, Frédéric Tendille,Jacques Gauneau, Doris Bonardi, le sort est biencruel pour l’équipe de VAL?Le départ de notre secrétaire nous plonge dans latristesse. Nous n’oublierons pas le travail méticuleux et efficace qu’elle a accompli pendant une dizaine d’années. C’était une tâcheexigeante, fastidieuse parfois, dans laquelle elle s’était pleinement investie, sans jamais se départir de sa gaieté et de son humour.Nous nous associons à la douleur de son époux,Alain, l’autre cheville ouvrière du journal. C’est grâce à eux que VAL a pu paraître régulièrement. La rédaction de VAL

Chère Doris.

Ils se sont fermés tes yeux plein de malice.Tous nous admirions ton énergie, Ta fantaisie,Ta déterminationEt tes passions.Pétillante, colorée, enjouée,Tu étais le reflet de la pure gaîté.Tu t’es battue, tu as été gagnanteEt quand tu te sentais défaillante,Tu repartais au combatSans baisser les bras.Finalement tu as perduMais nous perdons tous c’est bien connu.Tu es partie discrètement sans crier gare,Sans tambour ni fanfare.Tu vas nous manquerSans toi il faudra bien conjuguer,Eviter les fautes d’accord, les erreurs de ponctuations,Les répétitions.Alors séchons nos larmes et adieu l’artiste… Tu n’aurais pas aimé que l’on soit triste….

Béatrice Desbuissons

Au revoir Doris...

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A D R E S S E S U T I L E S

R é d a c t e u r s

Robert Badin,

Béatrice Bedin,

Jean-Louis Cascetta,

Jean-Marie Cavallo,

Joëlle Cavallo,

Gisèle Esplandiu,

Jean-François Humblot,

André Lagier,

François Lenglet,

Alain Marcel,

Michel Mathieu,

Antoine Payet,

Marc Tendille,

Barthélémy Tornior,

Fabrice Tosi,Les élèves

de la cité scolaireThomas Edison,

Gilbert Viale.

Directeur de publication

Claude Alemagna

Secrétariat

Doris Bonardi.

04 94 60 13 02

Maquette

Alain Bonardi.

06 85 87 34 50

Imprimerie

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Mairie de LorguesTél : 04 94 85 92 92www.lorgues.frC.C Action [email protected]édicaux Para MédicauxMédecins

Lebon H.Magnier A.Grouiller G.Isvanca E.Laure Ch.Richez FThirion F.

RhumatologueJoïta M.

Chirurgiens-dentistesClément-Ricard M.Domart F.Lion J.F.Risso X.Roguet J.F.

Laboratoire d’analysesmédicalesPharmacies

Barthélemy F.X.De L’ArsenalSaint-Férréol

Infirmiers (es) à domicileBardaji P.Bellus L.Bianco N.Boulleret L.Brunet P.Delattre M.F.Doublet S.Duclerc W.Ferrero L.Frere D.Guedon N.Habary C.Lakhal R.D.Legendre M.P.Magnan M.M.Marivoët C.Pedroni S.Pichot Q.PilalasPonchan S.Smith R.Tesson C.Truisi R.Urquiza M.J.Van Rompaey M.Wispelaere J.P.

S.S.I A.D. (service desoins infirmiers à domicile)Service de soins à domicilepour personnes âgées et handicapées

PsychanalystesHardouin G.Tosi E.

PsychothérapeutesAmand-Jules C.Rougemont C.Psychothérapeutes

hors du cadre réglementéBruyant M.Massei C.Sabben M.

PsychologuePerez J.Petit M.Rougemont C.Stoffaneller E.

Orthopédistepodoorthesiste

Guillemard M.Orthophonistes

Galy I.Ludier-Mrani A.

EtiopatheBoitard J.M.

KinésithérapeutesOstéopathes

Bernard F.Dardenne L.

KinésithérapeutesAumonier P.Jean E.

Gauriat H.Losson P.Méhois Y.Silvy O.Stoffaneller M.J.Marchenoir I.

OstéopathesChastanier M.Combes S.Dallée A.C.Guillet-Lhermitte J.F.

Pédicure PodologueErnoux F.Toulliou C.

Médecine traditionnelleChinoise

Moulard J.P.Audioprothésiste

Metzinger M.Diététicienne

Allègre M.NutrithérapeuteNaturodiététicienne

Buwaj K.Prothésiste capilaire

Moulet B.Réflexologue

Campion A.M.Robion H.

Déblocage musculaireMortelette J.

Thérapies manuelles &énergétique traditionnellechinoise

Bonvalot V.Hypnothérapeute

Dambra J.M. Duding S.

HYPNO PROGRESSNaturopathe/iridologue

Bernard C.

VétérinairesChabaud M., Feremaz I.,

Jean É., Postec R.Gendarmerie

Police Municipale

PompiersCentre de secoursCentre anti-poisonLa PosteMulti-accueilLou PitchounetTrésor PublicMédecins de gardeUrgences nocturneset jours fériésTransports

Ambullances DracénoisesTaxi Christophe TaxicoTaxi VincentS.N.C.F. (Renseignements)TED petit Bus :

04 94 85 92 7778 ou 79

04 94 73 70 2704 94 73 95 7404 94 73 70 2704 94 73 70 3004 94 73 70 2704 94 73 70 2704 94 73 95 95

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04 94 67 66 2704 94 85 10 17

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VivreàLorgues

Vivre à Lorgues

Office de Tourisme-Syndicat d’Initiative Tél. : 04 94 73 92 37 [email protected] Fax : 04 94 84 34 09www.lorgues-tourisme.frSecours Catholique 7, rue du Collège (répondeur) 04 94 84 04 87Secours Lorguais 22, rue de la Trinité 06 17 47 62 18Sécurité Sociale mairie annexe, Place Neuve(Voir calendrier du mois) 04 94 85 92 77Centre Départemental pour l’Insertion Locale(C.E.D.I.S.) : mairie annexe, Place Neuve Sur rendez-vous 04 94 85 92 77Centre de Solidarité SocialeSur rendez-vous 04 94 99 79 10Consultation de nourrissons, P.M.I.Sur rendez-vous : 04 94 50 90 55Conciliateur de Justice mairie annexe, Place Neuve Sur rendez-vous 04 94 85 92 77Mission d’Animation, C.L.S.H.Rue de la Trinité. 04 94 73 99 18 Mission Locale Relais Jeunes, Place d’Entrechausmardi matin de 9h à 12h. 04 94 76 96 89DÉCHETSRamassage des « encombrants »Sur rendez-vous 0800 18 34 13Nouvelle décheterieDu ludi au samedi 8h-12h/14h-17h - Dimanche 9h-12h 06 79 13 55 65

04 94 85 22 5304 94 70 84 5704 94 84 37 9906 63 37 82 7004 94 73 72 3206 12 05 20 36

04 94 73 94 7804 94 68 00 1404 94 68 04 1704 94 73 94 78

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06 80 65 47 6306 07 34 82 8006 32 60 47 16

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04 94 67 62 6904 94 39 00 40

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04 94 73 77 3806 09 57 43 1606 08 63 13 4306 85 11 03 8436 35 Appel gratuit0800 65 12 20