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1 L’ARBRE QUI CACHE LA FORET ! Enquête sécurité SNCF… Sous l’impulsion de Guillaume Pépy, la SNCF a décidé unilatéralement de lancer à l’échelle nationale une « enquête » interne sur la sécurité auprès de l’ensemble de ses agents. Après Brétigny et Denguin, la Direction de l’entreprise aurait-elle pris conscience de l’incompatibilité de sa politique « business » avec le haut niveau de sécurité requis pour faire circuler les trains ? Simple outil de communication ou volonté réelle d’améliorer la sécurité des personnels et des circulations ? Analyse de la CGT « Parce que la sécurité est notre valeur fondamentale, Brétigny et dernièrement Denguin, nous conduisent nécessairement à nous réinterroger » (propos du Directeur général sécurité et qualité de service ferroviaire dans le message adressé aux cheminots pour annoncer le lancement de cette enquête sécurité). Au regard des conditions de travail et de sécurité vécues au quotidien, quels que soient le service et le métier, chacun d’entre nous est en droit de s’interroger sur la sincérité de la Direction de l’entreprise et ses objectifs. Car le sentiment profond que les premiers dirigeants de la SNCF n’ont pas toujours intégré les impacts de leur politique sur la sécurité des circulations ferroviaires, des usagers et des cheminots est largement partagé. Pour la CGT, cette enquête n’a rien d’une enquête et n’est, qu’une fois de plus, qu’un coup de « com » visant à accompagner l’image de marque de ces mêmes premiers dirigeants. La SNCF se donne visiblement le temps et les moyens de mener cette réflexion. Mais, à aucun moment, n’est mentionnée dans le document « voie libre, modernisons notre sécurité », la question des moyens humains et financiers qui pourrait être apportés pour faire face aux réels besoins. A aucun moment, il est fait référence aux CHSCT, à leur rôle, à leur mission, aux enquêtes menées par cette instance de proximité, aux préconisations formulées pour respecter un haut niveau de sécurité, ce qui en dit long sur les véritables intentions de cette enquête. Dans ces conditions, il y a tout lieu de croire que cette initiative est simplement mise en place pour adapter le niveau de sécurité à des procédures simples qui pourraient être exécutées par l’opérateur « lambda », sans formation et sans en comprendre le fonctionnement… Plus d’un an après la catastrophe de Brétigny-sur-Orge, rien n’a changé… les réorganisations se poursuivent avec les mêmes orientations. SECTEUR FEDERAL CGT DES CHEMINOTS DE PARIS RIVE GAUCHE 1 rue Georges DUHAMEL – 75015 PARIS Tél PTT: 01 40 48 04 64 Tél SNCF: 32 04 64 FAX: 01 43 27 62 04 Site internet : cgtprg.org --- Email: [email protected] Secteur Fédéral de Paris Rive Gauche

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L’ARBRE QUI CACHE LA FORET ! Enquête sécurité SNCF…

Sous l’impulsion de

Guillaume Pépy, la SNCF

a décidé unilatéralement

de lancer à l’échelle

nationale une

« enquête » interne sur

la sécurité auprès de

l’ensemble de ses

agents.

Après Brétigny et

Denguin, la Direction de

l’entreprise aurait-elle

pris conscience de

l’incompatibilité de sa

politique « business »

avec le haut niveau de

sécurité requis pour faire

circuler les trains ?

Simple outil de

communication ou

volonté réelle

d’améliorer la sécurité

des personnels et des

circulations ?

Analyse de la CGT

« Parce que la sécurité est notre valeur fondamentale, Brétigny et

dernièrement Denguin, nous conduisent nécessairement à nous

réinterroger » (propos du Directeur général sécurité et qualité de

service ferroviaire dans le message adressé aux cheminots pour

annoncer le lancement de cette enquête sécurité).

Au regard des conditions de travail et de sécurité vécues au

quotidien, quels que soient le service et le métier, chacun d’entre

nous est en droit de s’interroger sur la sincérité de la Direction de

l’entreprise et ses objectifs.

Car le sentiment profond que les premiers dirigeants de la SNCF

n’ont pas toujours intégré les impacts de leur politique sur la

sécurité des circulations ferroviaires, des usagers et des cheminots

est largement partagé.

Pour la CGT, cette enquête n’a rien d’une enquête et n’est,

qu’une fois de plus, qu’un coup de « com » visant à accompagner

l’image de marque de ces mêmes premiers dirigeants.

La SNCF se donne visiblement le temps et les moyens de mener

cette réflexion. Mais, à aucun moment, n’est mentionnée dans le

document « voie libre, modernisons notre sécurité », la question

des moyens humains et financiers qui pourrait être apportés pour

faire face aux réels besoins.

A aucun moment, il est fait référence aux CHSCT, à leur rôle, à leur

mission, aux enquêtes menées par cette instance de proximité,

aux préconisations formulées pour respecter un haut niveau de

sécurité, ce qui en dit long sur les véritables intentions de cette

enquête.

Dans ces conditions, il y a tout lieu de croire que cette initiative

est simplement mise en place pour adapter le niveau de sécurité à

des procédures simples qui pourraient être exécutées par

l’opérateur « lambda », sans formation et sans en comprendre le

fonctionnement…

Plus d’un an après la catastrophe de Brétigny-sur-Orge, rien n’a

changé… les réorganisations se poursuivent avec les mêmes

orientations.

SECTEUR FEDERAL CGT DES CHEMINOTS DE PARIS RIVE GAUCHE

1 rue Georges DUHAMEL – 75015 PARIS

Tél PTT: 01 40 48 04 64 – Tél SNCF: 32 04 64 – FAX: 01 43 27 62 04

Site internet : cgtprg.org --- Email: [email protected] Secteur Fédéral

de Paris Rive

Gauche

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Paris, le 18 septembre 2014

Focus sur l’infra V

Les moyens mis à dispo des

travaux de régénération et

d’entretien courant du

réseau sont toujours en

déficit.

Même si la Direction

respectait ses prévisions

d’augmenter de 1 000 agents

ses effectifs pour cette

année, nous sommes loin de

compenser les 4 200

suppressions d’emplois

opérées sur le seul domaine

de l’infrastructure depuis

2008.

Parallèlement, le recours, de

plus en plus fréquent, à des

entreprises extérieures et à

l’intérim, avec des salariés,

sans formation, ni

qualification, n’est pas non

plus sans conséquence sur le

niveau de sécurité des

personnes et des

circulations.

Ajoutons à cela les brigades

supprimées, les unes après

les autres, les conditions

pour intervenir (les plages

travaux) pas toujours

adaptées, sans oublier les

référentiels, sans cesse

modifiés ou encore les cycles

de maintenance rallongés…

… Et ils osent dire « priorité

à la sécurité » ?

Comment peut-on se satisfaire d’un grand plan de

communication sur la visite de 10 000 guérites de signalisation ?

Comment peut-on admettre que nos premiers dirigeants se

dédouanent suite à la collision ferroviaire de Denguin de toute

responsabilité sur la voracité de rongeurs comme si les rats des

champs étaient une nouvelle espèce en France ?

Pour la CGT, la sécurité ferroviaire ne

s’improvise pas, n’a pas de prix et doit être une

préoccupation de tous les instants !

Les cheminots ne sont pas responsables !

Encore moins coupables !

Exigeons, ensemble,

les moyens humains et matériels

nécessaires pour assurer dans les

meilleures conditions et en toute

sécurité le service public ferroviaire !

Le 16 octobre prochain, la journée d’action nationale interprofessionnelle

doit être une occasion de remettre en avant nos propositions et nos

revendications en matière de sécurité, de service public.

La sécurité, une priorité !

Alors des emplois à statut dans tous les services de La SNCF