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Vos lusus un bilan et quelques explications
Dans la nature c‟est-agrave-dire sur le terrain les tregraves nombreux amateurs orchidophiles observent
avec beaucoup d‟attention et soigneusement depuis des anneacutees les diffeacuterentes orchideacutees
sauvages Ils ont donc mis en eacutevidence des diffeacuterences des anomalies au sein des populations
de chaque espegravece Certains observateurs qui en notent l‟emplacement retrouvent la mecircme
anomalie sur le mecircme individu danneacutees en anneacutees comme par exemple des plantes
posseacutedant des fleurs agrave 3 peacutetales et 3 seacutepales C‟est le signe quil sagit tregraves probablement dune
mutation Comme le dit avec justesse pmb laquo On suit un Ophrys provincialis de mecircme type
depuis 8 ans au Bois du Rouquan Il revient danneacutee en anneacutee (enfin les bonnes anneacutees agrave
Ophrys ) raquo De plus lorsque la mecircme anomalie est rencontreacutee chez plusieurs laquo espegraveces raquo
distantes voire chez plusieurs genres eacuteloigneacutes cela rend tregraves vraisemblable la possibiliteacute qu‟il
s‟agisse de la mutation d‟un mecircme gegravene (exemples des fleurs agrave deux labelles ou agrave trois
labelles des fleurs agrave 3 seacutepales -3 peacutetales ou agrave 6 teacutepales etchellip)
Nous nommerons lusus toute anomalie morphologique pouvant affecter le deacuteveloppement la
coloration etchellip mais le plus souvent susceptible de modifier la fleur dans toutes ses
composantes Ces malformations parfois spectaculaires ont geacuteneacuteralement une origine
geacuteneacutetique (mutation alteacuteration du niveau d‟expression des gegravenes) Elles se retrouveront donc
quasi identiques sur toutes les fleurs d‟un individu et resteront inchangeacutees d‟une anneacutee sur
l‟autre pour un individu donneacute Nous ne nous inteacuteresseront ici qu‟agrave ce seul type de cause
Bien eacutevidemment divers pheacutenomegravenes peuvent eacutegalement entrainer des anomalies notamment
les traumatismes tels que le pieacutetinement ou la consommation (insectes escargots limaces
petits mammifegraveres etchellip) les maladies (parasites virus bacteacuteries) les accidents (traitements
chimiques des parcelles voisines excegraves d‟engrais l‟environnement (gel hellip) En tout eacutetat de
cause il faut eacuteviter de parler de monstruositeacutes d‟aberrations il ne s‟agit en fait dans le pire
des cas qu‟un dysfonctionnement geacuteneacutetique comme par exemple l‟expression d‟un gegravene agrave un
endroit inhabituel et au mieux qu‟une petite diffeacuterence alleacutelique (du style yeux bleus calvitie
canitie preacutecoce lobe de l‟oreille soudeacute) Vous verrez que certains lusus sont plus beaux que
les pieds normaux (cf un double labelle chez Ophrys araneola ou un triple labelle de
Serapias lingua)
Lanalyse des lusus (Gaffiot 1934) permet de formuler des hypothegraveses explicatives d‟autant
plus vraisemblables que nous connaissons mieux un certain nombre des meacutecanismes qui
concourent au deacuteveloppement et notamment agrave la mise en place de la fleur Les lusus que les
participants de ce forum ont la gentillesse de nous preacutesenter sont tregraves inteacuteressants agrave plus d‟un
titre Ils constituent un formidable outil pour tenter de mieux comprendre le deacuteveloppement
Cependant pour ne rien vous cacher pour certains lusus lexplication est assez complexe
(eupheacutemisme pour dire quon ne comprend rien ou tregraves mal)
Les plus de 900 photos (907) collecteacutees qui proviennent pour une tregraves large majoriteacute du site
httpophrysbbactifcom concernent 21 genres et 119 laquo espegraveces raquo Si la majoriteacute des
anomalies affectent les caracteacuteristiques florales il a eacuteteacute possible assez facilement d‟effectuer
des regroupementss en plusieurs ensembles coheacuterents Quelques remarques geacuteneacuterales
- Sur les photos de lusus montrant une inflorescence de plusieurs fleurs nous n‟avons le plus
souvent pas pris en compte celles dont une seule fleur est anormale mais nous avons conserveacute
les cas dans lesquels l‟anomalie montre plusieurs niveaux d‟atteinte
- J‟ai eacuteteacute particuliegraverement surpris par la relative rareteacute des lusus affectant les Pseudophrys
seulement 9 des photos d‟Ophrys mais il s‟agit en fait probablement du pourcentage
d‟espegraveces de Pseudophrys preacutesentes en France Ce qui est eacutegalement significatif est la tregraves
grande abondance (35 soit un peu plus d‟13) des lusus affectant la couleur (nommeacutes ici par
pure commoditeacute hypochromes) Probablement est-ce lieacute agrave leur plus grande faciliteacute de
deacutetection et surtout au grand nombre de mutations susceptibles d‟affecter ce trait Apregraves les
hypochromes ce sont les peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles (95 ) et la preacutesence
de deux labelles (8 ) qui constituent les classes les plus nombreuses
- Le genre Ophrys (54 laquo espegraveces raquo dont 12 Pseudophrys) est de tregraves loin le plus preacutesent pour
ses lusus il repreacutesente pratiquement 23 des photos de lusus Les laquo espegraveces raquo les plus souvent
repreacutesenteacutees sont les Ophrys scolopax (55 fois) fuciflora (48 fois) drumana (43 fois) et
araneola (43 fois) En fait bon nombre d‟Ophrys spectaculaires donc plus souvent observeacutes
comme aveyronensis drumana fuciflora passionis splendida scolopax voire lutea et
araneola permettent la deacutetection de lusus plus nombreux Chacune des 9 macroespegraveces
d‟Ophrys selon Devey et al (2008) preacutesentes en France est repreacutesenteacutee dans notre eacutechantillon
presque aleacuteatoire avec un tregraves fort excegraves d‟observations pour le large complexe sphegodes
(plus de 50 des photos d‟Ophrys)
- La plus grande rareteacute des hybrides explique le petit nombre (huit) des observations de lusus
chez les hybrides interspeacutecifiques dont 6 dans le genre Ophrys mais une seule dans les
genres Orchis et Gymnadenia Par ailleurs notons les observations de lusus chez des hybrides
intergeacuteneacuteriques une de Serapicamptis et 4 observations de l‟hybride intergeacuteneacuterique
Pseudorhiza bruniana (Dactylorhiza maculata times Pseudorchis albida) la plupart concernant
l‟absence d‟une coloration normale
Quelques groupes inteacuteressants
Hypochromes hyperchromes
C‟est de loin la cateacutegorie la plus nombreuse (Figures 1 et 2) et pour ceux qui sinterrogent
sur labsence d‟une partie ou de toute la coloration (hypochrome chlorantha flava albiflora
alba albinos blanche hellip) rappelons ce que me disait un professeur de geacuteneacutetique
1) la mutation albinos est la plus freacutequente chez les Angiospermes
et 2) les plantes possegravedent plusieurs voies de biosynthegravese pour leurs diffeacuterents types de
pigments Les mutations des gegravenes codant pour les diffeacuterentes enzymes de ces voies de
biosynthegravese expliquent en grande partie les pertes de colorations Parmi les diffeacuterents
pigments anthocyanes (couleurs rouge rose bleu pourpre) caroteacutenoiumldes (jaune orange
rouge) chlorophylles (vert) flavonoiumldes (jaune ou cregraveme) et meacutelanine (jaune agrave brun noir) la
plupart peuvent amener diffeacuterentes couleurs en fonction de la quantiteacute preacutesente (en geacuteneacuteral
dans les vacuoles mais pour les chlorophylles dans les chloroplastes) Sans compter quinone
betacyanine betaxanthine indigoiumldehellip Des hypochromes (alba albiflora albinos blanc
chlorantha clair doreacutes flava flavescens flavicans jaunatres jaunes ochranta roses pacircles
etchellipont eacuteteacute deacuteceleacutes chez 17 genres deux hybrides intergeacuteneacuteriques (Orchis x spurium et
Gymnadenia rhellicani x Gymnadenia conopsea) et un hybride intergeacuteneacuterique (x
Pseudorhiza) soit 83 espegraveces mais seuls quelques exemples sont montreacutes sur la Figure 1 De
plus l‟hypochromie de la seule fleur est illustreacutee sur la Figure 2
Il faut noter que si les observateurs ont mis en eacutevidence des pertes de coloration au niveau de
l‟inflorescence ils ont en outre deacutetecteacute des pertes de coloration plus localiseacutees (seacutepales
peacutetales labelles hampe florale) dont quelques unes sont indiqueacutees sur la Figure 3 Ceci
suggegravere que l‟expression laquo organe speacutecifique raquo de certains gegravenes de coloration serait
supprimeacutee par exemple seulement dans toute la fleur (Ophrys speculum) dans les seacutepales
(Ophrys lutea) dans le labelle (Anacamptis morio) dans la hampe florale (Ophrys fuciflora)
ou entrainerait l‟absence de poils (ou laquo trichomes raquo) sur le labelle d‟Orchis militaris
Pour ce qui est des plus rares hyperchromes qui preacutesentent soit des colorations plus intenses
soit une localisation de la coloration plus eacutetendue ils neacutecessitent une accumulation de
pigment plus eacuteleveacutee que la normale donc probablement une expression plus forte de certains
gegravenes ou un stockage plus massif Bien qu‟ils soient plus difficilement deacutetectables nous
avons quelques exemples nets sur la Figure 4 notamment chez Anacamptis morio Neotinea
ustulata Orchis militaris et Orchis purpurea
Dans la mesure ou hypochromie et hyperchromie participent agrave la variabiliteacute geacuteneacutetique des
diffeacuterentes espegraveces il est tout agrave fait logique de les consideacuterer comme des lusus sensu stricto
Cela signifie qu‟il ne faut pas abandonner leur notation
Reacutesupination
Si vous observez des inflorescences de Dendrobium en regardant la position des eacuteperons de
jeunes fleurs et de fleurs ouvertes vous comprendrez facilement ce qu‟est la reacutesupination Les
fleurs des Orchidaceae sont freacutequemment ldquoreacutesupineacuteesrdquo c‟est agrave dire que le peacutedicelle se tord
d‟environ 180deg le labelle passant en position abaxiale (concregravetement du cocircteacute de la bracteacutee
c‟est-agrave-dire positionneacute en bas) Dans la sous-famille des Apostasioideae les plus
laquo primitives raquo des Orchidaceae les fleurs des Apostasia ne sont pas reacutesupineacutees mais celles
des Neuwiedia le sont Chez certaines orchideacutees comme Calopogon (Arethuseae) ou
Nigritella (Orchidinae) les fleurs ne sont pas reacutesupineacutees et sur l‟inflorescence toutes les
fleurs preacutesentent l‟orientation normale des monocotyleacutedones agrave savoir un labelle en position
adaxiale (ie orienteacute vers le haut) Durant l‟eacutevolution la transition fleur non reacutesupineacutee
reacutesupineacutee est survenue plusieurs fois dans la famille des Orchidaceae la premiegravere fois au sein
mecircme des Apostasioideae La transition non reacutesupineacute reacutesupineacute a neacutecessiteacute une seule eacutetape
dans la tribu des Cranichidieae entre les sous-tribus des Goodyerinae (reacutesupineacutees) et des
Cranichidinae (non reacutesupineacutees) (Salazar et al 2009) De mecircme dans le genre Gymnadenia
une partie des espegraveces de la section Gymnadenia Gymnadenia conopsea odoratissima
pyrenaica possegravedent des fleurs reacutesupineacutees alors que les espegraveces de la section Nigritella
Gymnadenia corneliana austriaca rhellicani cenisia ont leurs fleurs non reacutesupineacutees
Il faut garder preacutesent agrave l‟esprit le fait que chez des espegraveces dont les fleurs sont habituellement
reacutesupineacutees les observateurs notent mais tregraves rarement des inflorescences entiegraverement non
reacutesupineacutees (Figure 5 a b c) particuliegraverement spectaculaires (Listera ovata Ophrys
virescens Orchis purpurea) suggeacuterant que les meacutecanismes mis en œuvre pour la reacutesupination
ne sont pas actifs On sait chez les veacutegeacutetaux que des torsions interviennent (racines
peacutedoncules tiges) gracircce agrave des meacutecanismes mettant en œuvre une croissance diffeacuterentielle
sous le controcircle de l‟auxine (une phytohormone)
Ramification
Les photographes nous ont deacutenicheacute des rareteacutes les deux hampes florales soudeacutees de
Gymnadenia rhellicani et Anacamptis pyramidalis (Figure 5 d e) et la hampe florale
ramifieacutee chez Listera ovata (Figure 5 f) D‟autres tregraves rares exemples sont Cephalanthera
longifolia Dactylorhiza fuchsii Gymnadenia rhellicani Ophrys araneola Ophrys passionis
et Spiranthes spiralis L‟origine de ce deacutedoublement de la hampe florale se situe dans le
meacuteristegraveme inflorescentiel mais l‟incertitude demeure quant agrave une origine geacuteneacutetique Je me
souviens d‟un professeur de botanique d‟Orsay qui recherchait les palmiers dattiers agrave deux
tecirctes dans les palmeraies de Tunisiehellip
L‟origine d‟un nouveau meacuteristegraveme est sous le controcircle de l‟accumulation d‟une
phytohormone l‟auxine en un point Cette accumulation entraine une augmentation des
divisions cellulaires dans cette zone puis une certaine organisation probablement sous le
controcircle du gegravene LEAFY permet la formation d‟un nouveau meacuteristegraveme
Un exemple rarissime de ramification plus curieux encore a eacuteteacute noteacute chez Epipactis distans
et Serapias lingua (cf Figure 16 a) Il s‟agit de l‟observation de plantes posseacutedant deux fleurs
agrave l‟aisselle de chaque bracteacutee lagrave ou habituellement il n‟en existe qu‟une
Taille des plantes
Doit-on qualifier de lusus l‟observation de plantes geacuteantes ou celle de plantes naines La
reacuteponse est que ces diffeacuterences de taille font simplement partie de la variabiliteacute geacuteneacutetique des
taxons puisque comme dans tout le regravegne vivant existent au sein des espegraveces des individus
nains (les pygmeacutees pour l‟espegravece humaine) et des geacuteants (pensez aux joueurs de basket) et
puisque la taille deacutepend agrave 80 de l‟heacutereacutediteacute Comme je l‟explique agrave mes deux filles votre
laquo gegravene de nanisme raquo breton ne vous a pas permis de deacutepasser 1m61hellip
Il est donc possible d‟observer chez nos orchideacutees sauvages des individus d‟une part
remarquablement grands par exemple plus de 50 cm chez Ophrys insectifera et Ophrys
arachnitiformis ou 1 m 07 chez l‟Orchis bouc et d‟autre part une minuscule Neotinea
maculata (Figure 6 a) ou des plantes mesurant agrave peine trente millimegravetres chez Chamorchis
alpina On reste cependant loin au-dessus de la minuscule Stelis pygmaea haute de 15-16 mm
et dont la fleur mesure 2 mm (Feldmann 2011)
Nous consideacutererons eacutegalement ici que la relative rareteacute des peacutetales et des seacutepales de plus ou
moins grandes tailles (Figure 6 b) constituent des lusus rares bien qu‟il procegravedent de la
variabiliteacute naturelle des taxons comme il est possible de l‟observer pour les peacutetales dans les
diffeacuterents Ophrys apifera (friburgensis)
Anomalies des peacutetales et seacutepales
Parmi les lusus observeacutes nous avons retenu quelques cas rares notamment l‟absence de
peacutetales sur des fleurs normales par ailleurs (ie avec 3 seacutepales un labelle et un gynostegraveme)
chez les Ophrys splendida (Figure 6 c) et arachnitiformis (Figure 6 d) ou encore la preacutesence
de taches de couleur sur les seacutepales chez Ophrys fuciflora subsp montiliensis (Figure 6 e) et
Ophrys scolopax (Figure 6 f)
Anomalies du labelle
Il est possible de noter quelques variations des caracteacuteristiques du labelle en termes de
preacutesence ou non d‟une macule chez l‟Ophrys du tricastin (Figure 7 f) de coloration du labelle
chez Ophrys aveyronensis (Figure 7 e) de macule chez Ophrys splendida (Figure 7 a) de
taille de l‟eacuteperon chez Orchis provincialis long (Figure 7 l1) en comparaison avec un
exemplaire laquo normal raquo (Figure 7 l2) de forme du labelle entier ici chez Gymandenia
conopsea (Figure 7 b) au lieu d‟ecirctre trilobeacute (voir eacutegalement Ophrys apifera trollii Figure 7
g) de forme plus ou moins deacutecoupeacutee chez Ophrys insectifera et splendida Orchis purpurea
(Figure 7 c d k) tregraves rond chez l‟Ophrys du tricastin (Figure 7 f) sans trichomes chez
Neotinea ustulata et Orchis militaris (voir Figure 1 i et Figure 3 g) le preacutesence d‟une large
tache blanche a eacuteteacute noteacutee chez pas mal d‟Ophrys (arachnitiformis araneola aranifera
drumana du tricastin exaltata marzuola=occidentalis provincialis scolopax) enfin la
preacutesence de plusieurs appendices est claire chez Ophrys apifera (Figure 7 h) de mecircme que
celle d‟un appendice denteleacute chez Ophrys scolopax (Figure 7 i) Les variations de coloration
sont freacutequentes agrave l‟exemple du labelle bicolore d‟Ophrys apifera bicolor
Il est difficile en l‟absence de donneacutees geacuteneacutetiques (croisements descendances) d‟ecirctre certain
de l‟heacuteritabiliteacute de certains lusus affectant le labelle De plus nous n‟avons pas ici analyseacute en
deacutetail les macules de nos Ophrys mais sur ce point les travaux de J-P Ring (2002 2007)
constituent la laquo reacutefeacuterence raquo
Lusus affectant lrsquoorganisation florale
Pour que l‟analyse des lusus affectant la fleur soit bien comprise nous deacutetaillerons dans un
premier temps le fonctionnement disons normal de certains gegravenes bien particuliers
Gegravenes drsquoidentiteacute des organes floraux
Gracircce agrave des mutants d‟une Brassicaceae (ex Crucifegraveres) l‟Arabette des dames (Arabidopsis
thaliana) Coen et Meyerowitz ont construit en 1991 un modegravele ABC montrant l‟action
combineacutee de gegravenes d‟identiteacute florale dans la construction de la fleur Nous sommes deacutesormais
sur un modegravele ABCDE d‟expression de ces gegravenes dans les tissus agrave l‟origine de certains
organes de la fleur (Figure 8) Il s‟agit de gegravenes homeacuteotiques cest-agrave-dire de gegravenes codant
chez les veacutegeacutetaux pour des proteacuteines agrave MADS-box (domaine capable de se lier agrave l‟ADN et
permettant la dimeacuterisation) Ce type de gegravene est impliqueacute dans la transition
veacutegeacutetatifreproducteur le deacuteveloppement des racines l‟identiteacute des organes floraux seacutepales
peacutetales eacutetamines carpelles ovules et chez nos Orchideacutees le gynostegraveme (Theien et al 2000)
Les gegravenes homeacuteotiques participent agrave la mise en place de reacutegions diverses comme par exemple
les segments des insectes leurs antennes leurs pattes les membres des mammifegraveres Le
groupe de recherche de Theien qui s‟inteacuteresse agrave la fleur des Orchidaceae a pu montrer une
eacutevolution du modegravele ABCDE dans les diffeacuterents clades Angiospermes (Nympheales Liliales
etchellip) permettant d‟expliquer la preacutesence de teacutepales chez les Liliaceae (cf Figure 8)
(Theien et al 2007) et d‟un labelle chez les Orchidaceae
Arabidopsis thaliana possegravede 4 verticilles d‟organes faisant intervenir diffeacuterents gegravenes
d‟identiteacute florale
- L‟identiteacute laquo seacutepale raquo reacutesulte de l‟action combineacutee de gegravenes de classe A (Apetala 1 et 2) et de
classe E (Sepallata) Imaginons cette action combineacutee comme des proteacuteines qui s‟associent
pour assurer une fonction Les mutants des gegravenes de classe A entrainent la transformation
homeacuteotique des seacutepales en carpelles et des peacutetales en eacutetamines
- L‟identiteacute laquo peacutetale raquo met en œuvre l‟action commune de gegravenes de classe B (Apetala 3 et
Pistillata) et de classe E Les mutants des gegravenes de classe B entrainent la transformation
homeacuteotique des peacutetales en seacutepales et des eacutetamines en carpelles
- L‟identiteacute laquo eacutetamine raquo provient de l‟action conjugueacutee de gegravenes de classe B de classe C
(Agamous) et de classe E Les mutants des gegravenes de classe C entrainent la transformation
homeacuteotique des eacutetamines en peacutetales et des carpelles en seacutepales
- L‟identiteacute laquo carpelle raquo est le fruit de l‟action conjointe de gegravenes de classe C et de classe E
- L‟identiteacute laquo ovule est confeacutereacutee par l‟action reacuteunie de gegravenes de classe D (Seedstick et
Shaterproof) et de gegravenes de classe E
La speacutecification des quatre types d‟organes (seacutepales peacutetales eacutetamines et carpelles) requiert
l‟activiteacute des gegravenes de classe E (Sepallata) D‟une faccedilon geacuteneacuterale il apparaicirct que certains
allegraveles mutants (allegravele dits faibles) conduisent agrave des transformations homeacuteotiques
incomplegravetes entrainant des pheacutenotypes moins marqueacutes
Particulariteacutes de ces gegravenes homeacuteotiques chez les Orchidaceae le laquo Code Orchideacutee raquo
Les nombreux eacuteveacutenements de polyploiumldisation qui ont permis l‟eacutevolution des Angiospermes
(Abrouk et al 2010 Charon et al 2012 Henry 2014) ont entraineacute la preacutesence de plusieurs
copies de nombreux gegravenes Une polyploiumldisation a eacuteteacute deacutetecteacutee pregraves de l‟origine des
Monocotyleacutedones (Abrouk et al 2010) Chez les Orchidaceae deux autres polyploiumldisations
au moins se sont produites durant leur histoire eacutevolutive mais plusieurs autres
polyploiumldisations additionnelles sont intervenues chez certaines tribus certains genres ou
certaines espegraveces pour permettre des Orchis agrave 2n=80 chromosomes des Ophrys et des
Serapias agrave 2n=72 et jusqu‟agrave 2n=168 dans la sous-tribu des Oncidinae (Felix et Guerra 2000)
Un des eacuteleacutements les plus originaux et variables de la fleur des Orchideacutees de nos reacutegions est le
labelle un membre diffeacuterencieacute du verticille des teacutepales internes (peacutetales) Il preacutesente une tregraves
grande diversiteacute en termes de forme de taille de couleur et de macule Mondragoacuten-Palomino
et Theiszligen (2008) ont montreacute que la mise en place de ce peacutetale particulier reacutesultait de la
preacutesence chez les Epidendroideae de 4 exemplaires d‟un gegravene de classe B d‟identiteacute florale
Ces quatre copies reacutesultent de deux duplications (polyploiumldisations) puisqu‟ils ne sont
preacutesents qu‟en un seul exemplaire chez les Monocotyleacutedones ancestrales Une premiegravere
polyploiumldisation anteacuterieure agrave l‟origine des Angiospermes a dupliqueacute les gegravenes codant pour
des MADS-box de classe B en gegravene de type DEF- (pour deficiens) et de type GLO- (pour
globosa) Ce sont les gegravenes homeacuteotiques de classe B de type DEF qui deacuteterminent l‟identiteacute
des organes de la fleur Mondragon-Palomino et Theiszligen (2008 et 2011) ainsi que
Mondragon-Palomino et al (2009) ont montreacute que les Orchidaceae en possegravedent
geacuteneacuteralement 4 copies (Figure 9) En fait 3 ont eacuteteacute identifieacutees chez Vanilla planifolia
(Vanilloideae) mais 4 chez Phragmipedium longifolium (Cypripedioideae) Spiranthes
odorata (Orchidoideae) Gongora galeata (Epidendroideae) et Phalaenopsis equestris
(Epidendroideae) Par contre Hypoxis villosa (famille des Hypoxidaceae proche des
Orchidaceae) dispose seulement de deux copies des gegravenes de classe B et Asparagus
officinalis (Asparagaceae Asparagales) d‟une seule Ceci montre que la plus ancienne des
deux polyploiumldisations conduisant aux deux premiegraveres copies des gegravenes de classe B de type
DEF est anteacuterieure agrave la seacuteparation des Hypoxidaceae et des Orchidaceae alors que la seconde
polyploiumldisation propre aux seules Orchidaceae pourrait ecirctre posteacuterieure agrave la seacuteparation des
Apostasioideae d‟avec les quatre autres sous-familles C‟est le maintien de plusieurs copies
(quatre) d‟un gegravene homeacuteotique (DEF) et l‟acquisition de nouvelles fonctionnaliteacutes pour
certaines de ces copies qui ont permis le deacuteveloppement du peacuterianthe tel que nous le
connaissons actuellement chez les Vanilloideae Cypripedioideae Orchidoideae
Epidendroideae avec ses 3 seacutepales ndash ie teacutepales externes - 2 peacutetales lateacuteraux ndash ie teacutepales
lateacuteraux internes - et un teacutepale interne (= peacutetale) particulier le labelle (Mondragoacuten-Palomino
et Theiszligen 2008 et 2011 Mondragoacuten-Palomino et al 2009) Nous savons que dans la fleur
normale
- la speacutecification du labelle deacutepend de l‟expression forte des gegravenes PMADS3 et PMADS4 et de
l‟expression faible des gegravenes PMADS1 et PMADS2 dans le territoire du meacuteristegraveme floral ougrave
ce peacutetale particulier va se former (Mondragon-Palomino 2013)
- la speacutecification des deux peacutetales lateacuteraux deacutepend de l‟expression forte des gegravenes PMADS1 et
PMADS2 et de l‟expression faible des gegravenes PMADS3 et PMADS4 (Mondragon-Palomino
2013)
- la speacutecification des trois seacutepales deacutepend de la seule expression forte des gegravenes PMADS1 et
PMADS2 (Mondragon-Palomino 2013)
Ainsi c‟est une combinaison de l‟expression diffeacuterentielle de ces gegravenes codant pour des
MADS-box qui deacutetermine l‟identiteacute des seacutepales des peacutetales et du labelle c‟est-agrave-dire du
laquo code orchideacutee raquo tel que deacutefini par Mondragoacuten-Palomino et Theiszligen (2008 2011) et Tsai et
al (2008)
De plus les Epidendroideae ont maintenu deux copies des gegravenes de classe C qui participent agrave
la mise en place du gynostegraveme (Wang et al 2011) De fait Chen et al (2012) ont pu montrer
qu‟un gegravene de classe C et un gegravene de classe D coopegraverent pour assurer le deacuteveloppement du
gynostegraveme et des ovules D‟une part les mutants multitepal n‟expriment plus le gegravene de
classe C et ne possegravedent plus de gynostegraveme qui est remplaceacute par un peacuterianthe (seacutepales et
peacutetales) On observe donc de l‟exteacuterieur vers l‟inteacuterieur de la fleur seacutepales peacutetales seacutepales
peacutetales seacutepales etchellipde la mecircme maniegravere que cela avait eacuteteacute deacutecrit chez le mutant agamous
d‟Arabidopsis thaliana D‟autre part dans le mutant gylp (pour gynostemium-like petals) le
gegravene de classe C est exprimeacute en position anormale dans les peacutetales qui sont alors en partie
transformeacutes en structures de type gynostegraveme
Interpreacutetations des anomalies florales de nos Orchidaceae europeacuteennes
Lorsque l‟on s‟inteacuteresse aux profils d‟expression des quatre copies des gegravenes DEF dans la
fleur normale on note que
- la speacutecification de l‟identiteacute laquo teacutepales externes raquo (seacutepales) reacutesulte de la forte expression des
seuls gegravenes PMADS1 et PMADS2
- la speacutecification de l‟identiteacute laquo teacutepales lateacuteraux internes raquo (peacutetales) associe la forte expression
des gegravenes PMADS1 et PMADS2 et l‟expression faible des gegravenes PMADS3 et PMADS4
- Enfin la speacutecification de l‟identiteacute laquo labelle raquo deacutepend de l‟expression forte des gegravenes
PMADS3 et PMADS4 avec celle faible des gegravenes PMADS1 et PMADS2
Ainsi ces quatre copies de gegravenes associeacutees au modegravele ABCDE des Orchidaceae (Figure 9)
permettent de proposer une explication pour certains lusus reacuteguliegraverement observeacutes chez nos
Orchideacutees europeacuteennes (Figure 10) Sur cette base les lusus s‟expliqueraient par des
modifications dans l‟expression des quatre gegravenes de type DEF parfois associeacutees au fait que
ces gegravenes ne s‟expriment pas dans leurs territoires habituels au sein du meacuteristegraveme floral
Peacutelorie
Tregraves geacuteneacuteralement les fleurs des Orchidaceae (Apostasia exclue) preacutesentent une symeacutetrie
bilateacuterale (on parle de fleur zygomorphe) Cependant certaines fleurs (Figures 10 et 11)
montrent une symeacutetrie radiale (fleur actinomorphe) avec soit 3 peacutetales (P) 3 seacutepales (S) ou 6
teacutepales (T) donc sans labelle diffeacuterencieacute ou encore posseacutedant 3 seacutepales et 3 labelles (les deux
peacutetales lateacuteraux eacutetant transformeacutes en labelles) Le passage de la symeacutetrie bilateacuterale agrave la
symeacutetrie radiale (fleurs agrave 6T ou fleurs agrave 3S et 3P voire certaines des fleurs agrave 3S et 3 labelles)
donne ce que l‟on nomme une fleur peacutelorique mot qui qualifie une fleur se preacutesentant avec
une symeacutetrie non conforme agrave la symeacutetrie habituelle de lespegravece
- fleurs agrave 6T sans labelle
Dans ce lusus finalement assez rare (Figure 11 a b c) les fleurs possegravedent six teacutepales
identiques de type peacutetaloiumldes (3 internes et 3 externes) Il est eacutegalement possible d‟observer
des fleurs agrave six teacutepales identiques mais de type seacutepaloiumldes (verts) Si lon compare agrave une fleur
normale ce lusus chez Platanthera bifolia il ne s‟agit pas seulement d‟un labelle peacutetaloiumlde
En fait toutes les piegraveces du peacuterianthe semblent modifieacutees et on observe 6 teacutepales et non plus 3
seacutepales et 3 peacutetales Il n‟existe plus de labelle donc plus deacuteperon Ceci reflegravete le fait que ce
sont les gegravenes d‟identiteacute florale exprimeacutes dans le labelle (donc agrave un emplacement bien preacutecis)
qui sont responsables de l‟identiteacute laquo labelle avec eacuteperon raquo Cet exemple illustre au mieux cette
speacutecificiteacute d‟expression Chez ces lusus les gegravenes PMADS1 et PMADS2 sont fortement
exprimeacutes et les gegravenes PMADS3 et PMADS4 faiblement exprimeacutes dans tous les territoires qui
donneront les piegraveces florales du peacuterianthe (calice et corolle) Il n‟y a donc pas dans ce cas de
speacutecification seacutepale ni de speacutecification labelle
Cet type de lusus possegravede des fleurs identiques agrave celles de certaines Orchidaceae notamment
le genre Apostasia de la tribu des Apostasioideae mais eacutegalement de quelques autres genres
En effet il me semble (eupheacutemisme pour dire que jen suis certain) que des Orchideacutees de la
sous-famille des Orchidoideae tribu des Diurideae sous-tribu des Thelymitrinae appartenant
aux genres Thelymitra et Epiblema possegravedent naturellement 6 teacutepales comme certains lusus
que nous venons de citer Ce seraient donc des plantes dans lesquelles les gegravenes homeacuteotiques
qui speacutecifient le labelle et qui speacutecifient les seacutepales ne sexprimeraient plus permettant donc
de retrouver les caracteacuteristiques florales ancestrales (Apostasia Liliales)
- fleurs agrave 3 P 3S donc sans labelle
Les deux Ophrys de mars avec son labelle agrave peine esquisseacute et arachnitiformis avec une piegravece
florale agrave demi labelle et agrave demi peacutetale (Figure 11 d e) constituent des intermeacutediaires entre
les fleurs normales agrave 3 seacutepales 2 peacutetales et 1 labelle et les fleurs peacuteloriques agrave 3 seacutepales et 3
peacutetales De mecircme la Figure 11 f preacutesente un autre type d‟intermeacutediaire mais agrave 2 peacutetales et 4
seacutepales
Les Figures 11 g h i j montrent des fleurs agrave trois seacutepales et agrave trois peacutetales dans lesquelles
le labelle ne se diffeacuterencie plus des deux teacutepales lateacuteraux Lorsqu‟il existe 3 peacutetales
identiques il ne s‟agit pas d‟un labelle transformeacute en peacutetale mais au contraire le labelle ne
s‟est pas diffeacuterencieacute des autres peacutetales En fait ce peacutetale particulier qu‟est le labelle nexprime
plus (ou de faccedilon insuffisante) certains gegravenes homeacuteotiques lesquels speacutecifient lidentiteacute
labelle Des intermeacutediaires existent avec un labelle partiellement diffeacuterencieacute (Ophrys
arachnitiformis scolopax marzuola) Cette perturbation dans lexpression de certains gegravenes
homeacuteotiques permet en quelque sorte un retour en arriegravere vers des fleurs de type Apostasia
voire Liliales Dans ce type de lusus la speacutecification de l‟identiteacute seacutepales reacutesulte de la forte
expression des gegravenes PMADS1 et PMADS2 dans tous les territoires qui donneront les seacutepales
comme pour la fleur normale Tous les peacutetales (labelle inclus) preacutesentent la mecircme
speacutecification de l‟identiteacute peacutetale associant la forte expression des gegravenes PMADS1 et PMADS2
et l‟expression faible des gegravenes PMADS3 et PMADS4 dans tous les territoires qui donneront
les seacutepales (labelle inclus) Il n‟existe plus de territoire d‟expression speacutecifique du labelle Il
est inteacuteressant de noter qu‟au moins un genre de la sous-tribu de Orchidinae (incluant
Anacamptis Serapias Ophrys etchellip) le genre Benthamia possegravede des espegraveces (chlorantha
nigrescens) dont les fleurs sont extrecircmement proches des trois seacutepales et trois peacutetales
suggeacuterant que les gegravenes qui permettent la diffeacuterenciation du labelle soit sont muteacutes soit
s‟expriment faiblement
Les modifications des territoires d‟expression (on parle d‟expression cadastrale) observeacutees
dans ces lusus peuvent avoir diffeacuterentes causes des mutations dans les gegravenes PMADS (ou
dans leur promoteur) modifiant soit leur niveau expression soit l‟endroit ou ces gegravenes sont
exprimeacutes (territoire d‟expression) ou des mutations dans les gegravenes qui deacuteterminent les
frontiegraveres entre les diffeacuterents territoires d‟expression entrainant ainsi des deacuteplacements de
frontiegravere suppressions de frontiegravere ou creacuteant de nouvelles frontiegraveres
le type multitepal
Les travaux de Wang et al (2011) montrent que les Epidendroideae possegravedent deux copies
des gegravenes homeacuteotiques de classe C dont les profils d‟expression sont diffeacuterents mais
suggegraverent un rocircle dans le deacuteveloppement du gynostegraveme En effet les mutants multitepal de
Cymbidium ensifolium n‟expriment plus l‟un de ces deux gegravenes et n‟ont plus de gynostegraveme
qui est remplaceacute par un peacuterianthe (seacutepales peacutetales) qui produit en continu seacutepales et peacutetales
On observe donc de l‟exteacuterieur vers l‟inteacuterieur de la fleur seacutepales peacutetales seacutepales peacutetales
seacutepales etchellipde la mecircme maniegravere que cela avait eacuteteacute deacutecrit pour le mutant agamous
d‟Arabidopsis thaliana Il semble exister deux types de mutants multitepal chez Cymbidium
l‟un produisant des piegraveces florales essentiellement chlorophylliennes difficiles agrave caracteacuteriser
et l‟autre des piegraveces florales seacutepaloiumldes et peacutetaloiumldes Les Figure 12 a d pour les piegraveces
florales chlorophylliennes et les Figure 12 b c e f pour les piegraveces florales seacutepaloiumldes et
peacutetaloiumldes confirment la reacutealiteacute de ces deux cateacutegories Ces deux types de mutants montrent
que contrairement au meacuteristegraveme floral qui possegravede habituellement une croissance deacutetermineacutee
chez ces mutants le meacuteristegraveme floral continue plus longtemps de maintenir la mise en place de
piegraveces florales
Un Ophrys (non identifiable) photographieacute par pmb (la Figure 12 a) montre une plante
exhibant une profusion de piegraveces florales plutocirct seacutepaloides chlorophylliennes qui paraicirct bien
ressembler au mutant multitepal de Wang et al (2011) De mecircme plusieurs observations
d‟Ophrys scolopax (Figure 12 b c e f) une de tenthredinifera et une d‟Orchis
anthropophora (Figure 12 d) montrent eacutegalement des individus posseacutedant un grand nombre
de teacutepales (1011) plutocirct peacutetaloiumldes dont un parfois leacutegegraverement laquo labelliseacute raquo avec un nombre
variable de gynostegravemes Il est probable que ces lusus reacutesultent du dysfontionnement de gegravenes
d‟identiteacute florale probablement les gegravenes de classe C de type Agamous comme cela avait eacuteteacute
observeacute par Wang et al (2011) chez Cymbidium De plus la preacutesence de plusieurs gynostegravemes
suggegravere que ces mutants multitepal conduisent agrave une transformation homeacuteotique incomplegravete
le lien peacutetale ndash gynostegraveme (Figure 13)
Plusieurs Ophrys preacutesentent des pheacutenotypes s‟eacutecartant peu de la normale et finalement plutocirct
beaux un peacutetale et deux gynostegravemes le second du cocircteacute ou le peacutetale est absent (Figure 13 a
b) trois gynostegravemes mais sans peacutetale (Figure 13 e f) et des formes plus ou moins
interneacutediaires (Figure 13 c d) Pour les fleurs agrave deux gynostegravemes avec un peacutetale manquant
on se retrouve dans la situation du mutant gylp (gynostemium like petals) de Phalaenopsis
pour lequel un gegravene (MADS box de classe C) est exprimeacute en position anormale dans les
peacutetales qui sont alors en partie transformeacutes en structures de type gynostegraveme (Chen et al
2012) Il semble bien que les lusus observeacutes confirment la reacutealiteacute d‟une relation peacutetale
gynostegraveme relation encore souligne par la Figure 13 g montrant des gynostegravemes en partie
transformeacutes en labelles soulignant ainsi le lien entre peacutetale (labelle ici) et gynostegraveme
Nous retrouvons toutes les situations avec l‟absence des peacutetales et 3 gynostegravemes chez Ophrys
passionis araneola apifera et drumana un seul peacutetale et deux gynostegravemes (un situeacute du cocircteacute
du peacutetale absent) chez Ophrys passionis bertolonii et fuciflora Ces lusus d‟Ophrys
manifestement pourraient exprimer un gegravene de classe C en position anormale (dans ce qui
aurait du donner des peacutetales lateacuteraux) ce qui a pour effet dajouter deux gynostegravemes chacun
remplaccedilant un peacutetale lateacuteral
Les frontiegraveres (entre organe entre territoires drsquoexpression)
Soudures (ou absence de seacuteparation) frontiegraveres
Parmi les lusus observeacutes un petit nombre montrent des soudures (agrave moins qu‟il ne s‟agisse
parfois d‟absences de seacuteparation) entre divers organes par exemple (Figure 14 a b) chez
Ophrys bombyliflora entre seacutepale lateacuteral seacutepale dorsal et un peacutetale lateacuteral formant ainsi une
piegravece florale imposante chez Ophrys provincialis entre seacutepale lateacuteral et seacutepale dorsal Un
Ophrys scolopax (Figure 14 c) montre une soudure peacutetale lateacuteral seacutepale lateacuteral et une partie
du seacutepale dorsal formant deux tregraves imposants peacutetalo-seacutepales Un Ophrys arachnitiformis
(Figure 14 d) possegravede un double seacutepale lateacuteral Les Ophrys aranifera insectifera aurelia
bombyliflora arachnitiformis fusca drumana fuciflora (Figure 14 e f g h i j k l) ainsi
que Epipactis helleborine Ophrys exaltata marzuola aveyronensis riojana scolopax
montrent outre l‟absence de labelle la preacutesence d‟un seacutepale dorsal et de deux peacutetales la
mecircme soudure (ou l‟absence de seacuteparation) des deux seacutepales lateacuteraux Dans cet ensemble
seul Ophrys arachnitiformis (Figure 14 i) preacutesente une tregraves mince esquisse de labelle On
notera chez un Ophrys drumana (Figure 14 m) une eacutebauche de seacuteparation entre les seacutepales
lateacuteraux Enfin un Ophrys non deacutetermineacute (Figure 14 n) possegravede un labelle positionneacute dans le
large seacutepale basal (le photographe le notait laquo comme dans son berceau raquo)
Il faut noter pour ce type de soudure (2S 2P pas de labelle) qu‟il ne s‟agit probablement pas
d‟un lusus heacutereacuteditaire en effet plusieurs photos montrent des fleurs normales sur les
inflorescences posseacutedant une fleur agrave 2 seacutepales et 2 peacutetales
Signalons enfin l‟exceptionnelle observation d‟une fleur d‟Ophrys araneola gamoseacutepale
cest-agrave-dire dont les seacutepales sont soudeacutes agrave la base
Les fleurs des Orchidaceae permettent d‟observer diverses soudures (ou non seacuteparation) entre
organes de la fleur contribuant ainsi agrave la tregraves grande diversiteacute florale des Orchidaceae
- la plus connue est la soudure complexe (fusion) style ndash stigmate ndash eacutetamine(s) formant le
gynostegraveme sauf chez les Apostasioideae ou il se limite agrave une soudure agrave la base
- soudure (ou non seacuteparation) des seacutepales lateacuteraux (synseacutepalie) par leur marges voisines chez
les Cypripedioideae et dans le genre Serapias comme nous venons de le noter pour plusieurs
Ophrys Et de la mecircme maniegravere soudure des deux teacutepales lateacuteraux externes (seacutepales) chez
quelques Pleurothallidinae (Restrepia et genres voisins comme Barbosella Dresslerella
Brachionidium Restrepiopsis) soudure des 3 teacutepales externes chez d‟autres Pleurothallidinae
comme Masdevallia et quelques genres apparenteacutes Dracula Porroglossum Trisetella
Les lusus correspondant agrave des soudures (ou non seacuteparation) indiquent que le type de mutation
observeacutee chez ces lusus est la reacuteminiscence de mutations conserveacutees dans certains genres
d‟Orchidaceae
Piegraveces en surnombre
A l‟inverse des fusions nous avons pu noter un tout petit nombre d‟exemples de piegraveces
florales additionnelles correspondant pour une part agrave des seacuteparations additionnelles reacutesultant
probablement de creacuteations de nouvelles frontiegraveres entre organes ou de l‟absence de soudure
absence de soudure des seacutepales lateacuteraux chez Cypripedium calceolus (Figure 15 a) seacutepales et
peacutetales additionnels chez un Ophrys non deacutetermineacute (Figure 15 b) un seacutepale additionnel et un
labelle additionnel chez Ophrys splendida (Figure 15 c) piegraveces du peacuterianthe additionnelles et
gynostegravemes additionnels chez Ophrys aranifera (Figure 15 d) deux seacutepales un peacutetale un
gynostegraveme et un labelle additionnels chez Ophrys scolopax (Figure 15 e) deux gynostegravemes
additionnels plus ou moins labelliseacutes chez Ophrys drumana (Figure 15 f) un seacutepale et un
peacutetale surnumeacuteraires chez Ophrys drumana (Figure 15 h) un seacutepale additionnel chez Ophyrs
x chiesesica (saratoi x pseudoscolopax) Ophrys fuciflora et splendida (Figure 15 g i j) un
gynostegraveme additionnel chez Ophrys philippi (Figure 15 k) Enfin une structure complexe
qui pourrait ecirctre la fusion de deux fleurs a eacuteteacute noteacutee chez Ophrys aranifera (Figure 15 l) la
vraisemblance d‟une telle fusion est conforteacutee par l‟observation exceptionnelle chez Epipactis
phyllanthes d‟un double ovaire avec un doublement du nombre des piegraveces florales
Deux observations rarissimes de double piegravece florale ont eacuteteacute effectueacutees l‟une chez Epipactis
helleborine et l‟autre chez Ophrys scolopax Il s‟agit dans le cas d‟Epipactis helleborine de
deux gynostegravemes superposeacutes et pour Ophrys scolopax de la preacutesence de deux labelles
superposeacutes
Un type d‟organe additionnel freacutequent (8 genres 33 espegraveces) est la preacutesence de deux labelles
(Fig 16) parfois accompagneacutee de plusieurs gynostegravemes Entre les deux labelles complets avec
deux gynostegravemes des Anacamptis morio Cephalanthera damasonium Platanthera bifolia
Serapias neglecta Ophrys fuciflora et speculum (Figure 16 b c d e h i) et les deux demi-
labelles d‟Ophrys araneola et fuciflora (Figure 16 m n) on observe des bilabelles avec une
seule caviteacute stigmatique d‟Ophrys bombyliflora (Figure 16 k)
Les laquo double labelle raquo possegravedent probablement une origine relativement simple Il peut s‟agir
de la mise en place d‟une frontiegravere additionnelle au milieu de la zone du meacuteristegraveme floral qui
doit donner le labelle du coup cette zone en donne deux Vous noterez que dans les doubles
labelles existe toute une gamme allant de deux labelles avec leurs macules agrave deux-demi
labelles posseacutedant des demi-macules Il est eacutegalement possible d‟imaginer que certains des
bilabelles reacutesultent d‟une division du meacuteristegraveme floral en deux parties ou presque avec des
espegraveces preacutesentant eacutegalement seacutepales peacutetales et gynostegravemes en surnombre Quelques cas dans
lesquels existe un large surnombre de plusieurs piegraveces florales (peacuterianthe et gynostegraveme) chez
les Ophrys aranifera aurelia drumana fuciflora scolopax et splendida peuvent ecirctre
compris comme eacutetant deux fleurs soudeacutees ou regroupeacutees par contraction sur la base des
doubles fleurs d‟Epipactis distans et de Serapias lingua (Figure 16 a) situeacutees agrave l‟aisselle
d‟une bracteacutee
La preacutesence de trois labelles pourrait ecirctre consideacutereacutee comme faisant partie de l‟ensemble
laquo piegraveces florales additionnelles raquo Cela n‟est pas toujours vrai En effet l‟observation des
espegraveces preacutesentant 3 labelles montre en reacutealiteacute deux pheacutenomegravenes diffeacuterents selon que les 3
labelles sont disposeacutes en Y (Figure 17 a b c d e f) ou selon que ces trois labelles sont
positionneacutes cocircte agrave cocircte (Figure 17 h i j ) Manifestement cela reflegravete deux types de
pheacutenomegravenes avec lorsque les labelles sont cocircte agrave cocircte un positionnement du type de celui des
bilabelles donc appartenant bien agrave la cateacutegorie des piegraveces florales additionnelles c‟est le type
le plus rare (21 photos) (Ophrys aveyronensis drumana exaltata marzuola ficalhoana
fuciflora funerea lutea magniflora occidentalis splendida) Dans ce cas il est possible et
mecircme probable que l‟on soit dans le cas de figure du double labelle notamment lorsqu‟il
n‟existe qu‟un seul gynostegraveme avec la mise en place de frontiegraveres nouvelles dans la zone ou
s‟expriment les gegravenes propres au labelle Dans ces trilabelles cocircte agrave cocircte on notera la preacutesence
reacuteguliegravere de 2 peacutetales et 3 seacutepales aussi lorsque l‟on considegravere l‟exemple d‟Ophrys exaltata
marzuola (Figure 17 g) avec peut ecirctre des gynostegravemes potentiels en partie labelliseacutes il est
possible d‟imaginer que cela peut expliquer une des origines des triples labelles ceux de type
cocircte agrave cocircte Ce type de labelle se poursuit avec des fleurs qui peuvent exhiber 4 ou 5 labelles
(Figure 17 k)
Chez plusieurs Ophrys (passionis drumana bertolonii insectifera magniflora) notamment
ceux des Figures 13 g 15 f et 17 g en avant (plus central) du verticille de peacutetales il est
parfois possible d‟observer de part et d‟autre du gynostegraveme habituel des structures plus ou
moins de type labelle S‟agit-il de gynostegravemes additionnels labelliseacutes ou bien ces structures
correspondent-elles au deacuteveloppement des 2 staminodes vestigiales du verticille interne des
eacutetamines (a1 et a2) (rappelons ici que le gynostegraveme reacutesulte de la fusion du filet de l‟eacutetamine
et du style et que les Orchideae peuvent posseacuteder des vestiges de ces deux staminodes du
verticille interne des eacutetamines habituellement incorporeacutes au gynostegraveme) ou encore s‟agit-il
d‟auricules (au plan ontogeacutenie ce sont des piegraveces florales deacuteriveacutees de l‟anthegravere fertile) qui se
deacuteveloppent en formant des pseudo-labelles
Par contre pour la disposition en Y ce sont les peacutetales lateacuteraux qui sont transformeacutes en
labelles (Anacamptis pyramidalis Neotinea ustulata Himantoglossum robertianum
Dactylorhiza majalis Serapias lingua Ophrys arachnitiformis aranifera aymoninii
drumana fuciflora marzuola passionis pseudoscolopax scolopax purpurea) et c‟est le cas
le plus freacutequent (22 photos) car il est abondeacute par les exemples de seacutepales plus ou moins
transformeacutes en labelles (87 photos) Notons que les deux types de trilabelle existent chez
Ophrys drumana et fuciflora Chez ce type de lusus nous observons des fleurs peacuteloriques agrave
trois labelles et trois seacutepales dans lesquelles les deux peacutetales lateacuteraux sont transformeacutes en
labelles Dans ce lusus la speacutecification de l‟identiteacute seacutepales reacutesulte de la forte expression des
gegravenes PMADS1 et PMADS2 dans tous les territoires qui donneront les seacutepales Par contre et
contrairement aux plantes normales dans ce lusus tous les peacutetales (labelle inclus) preacutesentent
la speacutecification de l‟identiteacute laquo labelle raquo c‟est-agrave-dire une expression forte des gegravenes PMADS3
et PMADS4 et faible des gegravenes PMADS1 et PMADS2 et ce dans tous les territoires qui
donneront les peacutetales (labelle inclus) Il n‟existe plus de territoire dans lequel les gegravenes
PMADS3 et PMADS4 s‟expriment faiblement et les gegravenes PMADS1 et PMADS2 fortement
pour speacutecifier les peacutetales lateacuteraux Les intermeacutediaires (baptiseacutes ici laquo peacutetales labelliseacutes raquo) entre
3 seacutepales 2 peacutetales 1 labelle et 3 seacutepales 3 labelles vont d‟une expression extrecircmement
limiteacutee de gegravenes du labelle dans les peacutetales lateacuteraux (Ophrys aranifera Figure 18 a) agrave presque
trois labelles en termes de forme et de coloration (Ophrys aranifera Figure 18 m) Ces
intermeacutediaires pourraient avoir plusieurs origines forte expression des gegravenes speacutecifiques du
labelle qui s‟eacutetend au-delagrave aux autres peacutetales frontiegravere mal deacutefinie Profitons de ces
magnifiques fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles pour montrer chez Ophrys
passionis que les fleurs de cette inflorescence sont toutes de mecircme type (Figure 18 o)
indiquant ainsi un lusus probablement d‟origine geacuteneacutetique
Chez un Ophrys passionis nous avons noteacute un cas dans lequel toutes les piegraveces du peacuterianthe
sont plus ou moins transformeacutees en labelles On peut penser que tout le meacuteristegraveme floral
exprime fortement les gegravenes PMADS3 et PMADS4 et faiblement les gegravenes PMADS1 et
PMADS2 c‟est-agrave-dire speacutecifie partout dans le peacuterianthe l‟identiteacute labelle
Frontiegravere en position anormale (Figure 19)
Pour faciliter les explications deacutemarrons avec un exemple assez simple un Ophrys
aveyronensis posseacutedant 2 seacutepales un labelle et 2 gynostegravemes (Figure 19 a) Dans la mesure
ou les seacutepales preacutesentent deux nervures centrales parallegraveles il est quasi certain qu‟il s‟agit de
piegraveces soudeacutees (ou non seacutepareacutees) la preacutesence de 2 (peut ecirctre trois) gynostegravemes suggegravere que
les peacutetales sont transformeacutes en gynostegravemes (mutation gylp vu preacuteceacutedemment) ce qui
montrerait que chacune des deux importantes piegraveces florales serait un double seacutepale On peut
alors penser agrave une anomalie dans la frontiegravere seacuteparant les seacutepales entrainant la creacuteation de
seulement deux zones de seacutepales Un second exemple plus subtil chez Ophrys apifera
(Figure 19 b) montre un lusus avec 2 gynostegravemes 3 seacutepales 1 peacutetale bien individualiseacute et
une piegravece mixte peacutetaleseacutepale (la partie peacutetale reconnaissable agrave la couleur) Une frontiegravere
nouvelle a permis aux gegravenes homeacuteotiques de speacutecifier un quatriegraveme seacutepale mais l‟absence de
frontiegravere seacutepale peacutetale de ce cocircteacute a permis la creacuteation d‟une piegravece mixte Un troisiegraveme
exemple encore chez Ophrys aveyronensis (Figure 19 c) montre une fleur posseacutedant un
gigantesque disons seacutepale un labelle montrant une macule incomplegravete une caviteacute stigmatique
incomplegravete et une partie du labelle qui pourrait ecirctre disons un morceau de peacutetale Dans ce
cas plusieurs anomalies reacuteduction de la frontiegravere du territoire d‟expression des gegravenes
homeacuteotiques speacutecifiant le labelle absence de frontiegraveres pour les gegravenes homeacuteotiques speacutecifiant
seacutepales et peacutetales
Dans les quatre exemples qui suivent nous observerons quelques jolis lusus chez Ophrys
forestieri riojana et bertolonii ainsi que chez O fuciflora mais de faccedilon unilateacuterale (Figure
19 d e f g) chez lesquels les seacutepales lateacuteraux sont pour une grande part de type labelle et
pour une petite part de type peacutetale lateacuteral en sorte que les seacutepales lateacuteraux sont aggrandis
Labelle peacutetales lateacuteraux et seacutepales sont habituellement mis en place sur les territoires deacutefinis
par les gegravenes homeacuteotiques Cependant dans ces lusus ces territoires ne coiumlncident plus que
partiellement avec les territoires d‟expression des gegravenes homeacuteotiques et des gegravenes
speacutecifiquement exprimeacutes dans le labelle et dans les peacutetales lateacuteraux mais preacutesentent une
expression eacutetendue aux seacutepales lateacuteraux (cf figure 20) Ceci pourrait traduire une anomalie de
position de la frontiegravere entre territoires d‟expression des gegravenes homeacuteotiques destineacutes agrave
speacutecifier le labelle et des gegravenes destineacutes agrave s‟exprimer d‟une part dans le labelle (macule
coloration) et d‟autre part dans les peacutetales lateacuteraux (coloration) Un autre lusus chez Ophrys
drumana (Figure 19 h) mais eacutegalement deacutetecteacute chez O araneola et O exaltata marzuola)
ressemble tregraves fortement aux quatre preacuteceacutedents agrave ceci pregraves que les territoires d‟expression des
gegravenes homeacuteotiques speacutecifiant labelle additionnel et peacutetale ne sont pas seacutepareacutes d‟ougrave l‟absence
de peacutetales
Le somptueux lusus d‟Ophrys aurelia (Figure 19 i) apparait dans la continuiteacute des
preacuteceacutedents Tout y est cependant assez complexe Trois seacutepales existent mais les deux
lateacuteraux expriment des gegravenes de coloration rappelant d‟une part le labelle et d‟autre part dans
la partie supeacuterieure les peacutetales Deux peacutetales sont preacutesents ainsi qu‟un gynostegraveme mais dans
cet exemplaire une sorte de labelle est diviseacute en deux piegraveces florales disons partiellement
labelliseacutee (sans macule) Donc des gegravenes du labelle sont exprimeacutes dans les seacutepales (frontiegravere
floue) et ces seacutepales ont une petite partie commune peacutetaloiumlde (la frontiegravere entre gegravenes
homeacuteotiques speacutecifiant les peacutetales n‟est pas la mecircme que la frontiegravere qui deacutelimite l‟expression
des gegravenes permettant la coloration des peacutetales) Enfin une frontiegravere additionnelle existe qui
seacutepare le labelle en deux
Ophrys aveyronensis et O magniflora (respectivement Figure 19 j k) illustrent un type de
lusus que nous avons deacutejagrave observeacute (paragraphe soudure) avec deux seacutepales (dont un
largebasal) et deux peacutetales mais sans labelle alors que ces deux exemples possegravedent des
piegraveces florales mixtes peacutetaledemi-labelle Comme dans le lusus d‟Ophrys aurelia preacuteceacutedent
il ne s‟agit pas reacuteellement d‟un labelle mais de piegraveces florales exprimant une partie des gegravenes
speacutecifiques du labelle Neacuteanmoins lagrave aussi existe une frontiegravere additionnelle qui seacutepare le
labelle en deux mais il n‟existe pas de frontiegravere seacuteparant peacutetale et demi-labelle
Enfin j‟ai un faible pour cet adorable petit lusus chez un Ophrys indeacutetermineacute (Figure 19 l) Il
n‟est pas si eacuteloigneacute que cela des lusus agrave fleur peacutelorique deacutejagrave preacutesenteacutes avec 3 seacutepales et 3
peacutetales Cependant il possegravede des piegraveces florales mixtes inhabituelles un seacutepale lateacuteral dont
une partie est peacutetaloiumlde et qui est sur un verticille plus central que la derniegravere piegravece florale
50 peacutetale 50 seacutepale positionneacutee comme un labelle La frontiegravere peacutetaleseacutepale est dans les
deux cas marqueacutee par une bande de coloration fonceacutee
Conclusions
Comme toutes les Angiospermes les Orchidaceae sont d‟origine polyploiumlde Des duplications
geacutenomiques ont permis aux Vanilloideae Cypripedioideae Orchidoideae et Epidendroideae
de conserver 4 (rarement 3) copies des gegravenes homeacuteotiques d‟identiteacute florale de type DEF
(classe B) permettant de produire ce peacutetale particulier quest le labelle et 2 copies de gegravenes
homeacuteotiques de classe C permettant le deacuteveloppement d‟un gynostegraveme complexe
(Mondragoacuten-Palomino et al 2009 Mondragoacuten-Palomino 2013 Wang et al 2011 Chen
et al 2012) Ces deux aspects particuliers majeurs de la fleur de la plupart des Orchideacutees
(labelle gynostegraveme) sont donc uniquement lieacutes au fait quelles disposent de plusieurs copies
de certains gegravenes alors que lorsquil ny en a quun seul comme chez les Apostasia il n‟y a
pas de labelle ni de gynostegraveme complexe mais tout au plus une petite soudure basale de
parties dorganes Ainsi dans cette famille des Orchidaceae le modegravele ABCDE permet d‟une
part de deacutefinir les teacutepales externes (seacutepales) les teacutepales internes (peacutetales) le labelle le
gynostegraveme et d‟autre part d‟expliquer bon nombre des nombreuses anomalies (lusus)
observeacutees dans la nature
Les remarquables observations des nombreux participants au forum
laquo ophrysbbactifcom raquo ont identifieacute un grand nombre de lusus leurs photos confirment
souvent la preacutesence de la mecircme anomalie sur les fleurs d‟une hampe florale et dans les
meilleurs des cas sur la mecircme plante retrouveacutee d‟anneacutees en anneacutees C‟est l‟indice (quasi)
certain d‟une modification geacuteneacutetique L‟eacutechantillon de lusus releveacutes est de taille satisfaisante
(907 photos) Il a donc permis de deacuteceler des rareteacutes (inflorescences ramifieacutees fleurs non
reacutesupineacutees tailles extrecircmes) voire mecircme des situations exceptionnelles comme ces fleurs
soudeacutees de Serapias De plus la plupart des lusus observeacutes se retrouvent identiques chez des
genres diffeacuterents ou des laquo espegraveces raquo diffeacuterentes soulignant ainsi un probable support
geacuteneacutetique agrave ces anomalies Ces lusus sont eacutegalement spectaculaires (hypochromes
inflorescences non reacutesupineacutes soudure ou absence de seacuteparation de piegraveces florales bi- et
mecircme tri- labelles fleurs peacuteloriques frontiegraveres et territoires d‟expression deacuteplaceacutes)
Nous sommes neacuteanmoins en manque d‟explications solides pour les hyperchromes pour
l‟origine des inflorescences ramifieacutees et pour les limites entre territoires d‟expression Cela
laisse pas mal d‟espace pour ceux qui travaillent en amont de nos preacuteoccupations agrave la
recherche des meacutecanismes deacutetailleacutes Neacuteanmoins il ne faut faire aucun complexe
l‟accumulation des donneacutees a permis quelques petites avanceacutees notamment en ce qui concerne
le lien entre gynostegraveme et peacutetale eacutelargi ici ou encore la relation gynostegraveme-labelle ou la
mise en eacutevidence de deux cateacutegories de fleurs agrave trois labelles De plus nous aurons agrave eacutelargir la
liste des lusus qui correspondent agrave des formes laquo normales raquo chez d‟autres espegraveces ou tribus
d‟Orchideacutees sauvages comme nous avons pu le faire avec les fleurs agrave 6 teacutepales chez
Thelymitra ou Apostasia les fleurs agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales chez des espegraveces du genre
Benthamia ou avec certaines soudures entre seacutepales Ces observations rendent tregraves
vraisemblable le fait que l‟apparition de nouvelles formes de fleurs puisse reacutesulter du
mpaintien de mutations de ces gegravenes homeacuteotiques
Comme l‟expliquent Duttke et al (2012) plusieurs pays d‟Asie se sont inteacuteresseacutes agrave la culture
des Orchideacutees depuis tregraves longtemps par exemple degraves 1600 au Japon ce qui a eu notamment
comme conseacutequence de permettre l‟observation de nombreux mutants Duttke et al (2012)
deacutecrivent ainsi des laquo mutants raquo chez une Aeridinae Neofinetia falcata (anciennement
Nipponorchis) dont plusieurs correspondent parfaitement agrave 6 des lusus que nous avons
deacutecrits
- variations homeacuteotiques des piegraveces florales fleurs peacuteloriques avec les 3 seacutepales3 peacutetales et 3
seacutepales3 labelles
- variations du nombre de piegraveces florales 3 seacutepales 1 labelle (perte des 2 peacutetales) 3 seacutepales 2
peacutetales 2 labelles
- maintien de l‟activiteacute meacuteristeacutematique du meacuteristegraveme floral qui continue de mettre en place
des seacutepales et des peacutetales deux types de mutants multitepal mettant en place soit de
nombreuses piegraveces florales chlorophylliennes soit de nombreux seacutepales et peacutetales (avec ou
sans labelles)
- notons eacutegalement que Neofinetia falcata possegravede un labelle avec eacuteperon preacutesentant
plusieurs tailles comme noteacute ici chez Orchis provincialis
Les donneacutees de Duttke et al (2012) confortent l‟importante question de la laquo stabiliteacute raquo
d‟une partie des lusus que nous avons preacutesenteacutes Les donneacutees tregraves anciennes de Reychler
(1928) auteur citeacute par Rudall et Bateman (2003) indiquaient que les fleurs de certains
mutants changeaient parfois morphologiquement dans les floraisons successives Nous savons
deacutesormais que des eacutepimutants du type de celui observeacute chez des Linaires pour le gegravene LCYC
(pour Linaria Cycloidea) entrainent la transition fleur agrave symeacutetrie bilateacuterale fleur agrave symeacutetrie
radiale Cet eacutepimutant Lcyc correspond agrave un gegravene dont la seacutequence nucleacuteotidique demeure
inchangeacutee mais dont certaines cytosines sont meacutethyleacutees ce qui eacuteteint l‟expression du gegravene
Plus la seacutequence est meacutethyleacutee plus le pheacutenotype est fort Cubas et al (1999) montrent que
cette eacutepimutation est assez stable mais reacuteverte occasionnellement permettant le retour agrave un
pheacutenotype sauvage Il est possible de penser que cette reacuteversion puisse ecirctre lieacutee agrave une
variation de l‟environnement Il est possible que certains des lusus observeacutes reacutesultent de tels
meacutecanismes par exemple lorsque nous observons une hampe florale montrant des fleurs agrave 2
seacutepales et 2 peacutetales avec eacutegalement une fleur laquo normale raquo chez Ophys scolopax et Ophrys
riojana une hampe florale chez Ophrys insectifera montrant une fleur agrave seacutepales labelliseacutes et
une fleur agrave 3 seacutepales 2 peacutetales et 2 piegraveces florales ressemblant agrave des peacutetales en partie
labelliseacutes
Les lusus ont ceci dinteacuteressant quils montrent des situations singuliegraveres permettant
souvent d‟interpreacuteter les meacutecanismes sous-jacents en s‟aidant des travaux reacutealiseacutes chez des
espegraveces modegraveles (mutant agamous d‟Arabidopsis mutants gylp et multitepal de Phalaenopsis
laquo mutants raquo de Neofinetia falcata) Bien des avanceacutees ont eacuteteacute obtenues depuis la publication
d‟Emberger (1951) sur l‟origine de la fleur Aucun doute n‟est permis les 20 prochaines
anneacutees devraient nous permettre de disposer de tregraves abondantes donneacutees relatives agrave
l‟organisation des geacutenomes des Orchideacutees leur contenu en gegravenes leur eacutetat de meacutethylation ce
qui nous aideras agrave comprendre les meacutecanismes qui sont agrave la base de la construction de la fleur
permettant ainsi d‟expliquer ses anomalies
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fed
i
g
j
k
l m
Figure 1 Hypochromes
ab
h
c
a
b
c
d
f gh
e
Figure 2 Fleurs hypochromes
a
f
b
a
c d
i
e
h
g
Figure 3 Hypochromes partiels
a
b
c
f
d
Figure 4 Hyperchromes
e
a b
c
c
fe
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et inflorescences ramifieacutees
d
Figure 6 Anomalies diverses
a b
c
d
ef
e
a b
dc
f
g h
i j k
l1
l2
Figure 7 Anomalies du labelle
Figure 8 Le modegravele ABCDE de la constructionflorale
seacutepale peacutetale eacutetamine carpelle ovule
B
ECA D
teacutepale teacutepale eacutetamine carpelle ovule
B
ECA D
Eudicotyleacutedones
Liliaceae et Apostasioideae
Figure 9 Gegravenes drsquoidentiteacute floraleLes Orchideacutees possegravedent 4 copies des gegravenes de classe B ce quileur permet de speacutecifier labelle seacutepales et peacutetales
AE
C
S P L Et Ca O
D
S = teacutepale externe (seacutepale)P = teacutepale lateacuteral interne (peacutetale)L = labelle (teacutepale interne)Et = eacutetamineCa = carpelleO = ovule
B4B3
B2B1
L
PP
S
S S
TE
TITI
TETE TI
S P L
TEMOIN
B4B3
B2B1
3S - 3P
6T
B2B1
B3B4
S P
B2B1
B3B4
P
Figure 10 Gegravenes drsquoidentiteacute florale chez quelques lusus
P P
PSS
S
B4
B2B1
B3B4
S L
3S ndash 3L
L
L L
S
S
S
a
b c
d
f
j
e
g i
Figure 11 Fleurs peacuteloriques
h
a
c
e
d
b
f
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a cb
d
e
g
f
Figure 13 Peacutetales gynostegravemes
a
c
b d
e g
i
j lk
n
f
h
m
Figure 14 Les laquo soudures raquo
eg
a
f
b
h
i
c
kl
d
j
Figure 15 Preacutesence de piegraveces florales surnumeacuteraires
a b
c e
f
g j
k
l
m
d
ih
n
Figure 16 Deux labelles
c
d
a
b
g
h j
i
e
f
Figure 17 Trois labelles
k
ea
f
k nm
dc
g h i j
l
Figure 18 Peacutetales laquo labelliseacutes raquo
o
b
e
a b dc
fg
h i
lkj
Figure 19 Les frontiegraveres
L
SD
SL SL
PL PL
Labelle (L) peacutetales lateacuteraux (PL) seacutepales
lateacuteraux et dorsal (SL SD) sont mis en place sur
les territoires deacutefinis par les gegravenes homeacuteotiques
Par contre dans un type de lusus preacutesent chez
diffeacuterents Ophrys les gegravenes speacutecifiquement
exprimeacutes dans le labelle et les peacutetales lateacuteraux
ont une expression eacutetendue aux seacutepales lateacuteraux
La position des frontiegraveres entre territoires
destineacutes agrave devenir labelle et seacutepale lateacuteral ou
encore peacutetale lateacuteral et seacutepale lateacuteral est
modifieacutee
Figure 20 Scheacutematisation drsquoun meacuteristegraveme floralpreacutesentant une anomalie dans les frontiegraveres entre territoires
Figure 1 laquo Hypochromes raquo
a) Epipactis helleborine hypochrome (photo malawi38) b) Anacamptis fragrans hypochrome
(photo BerniScarosi) c) Epipactis purpurata hypochrome rosea (photo Herveacute88) d) Orchis
purpurea hypochrome (photo Philippe) e) Anacamptis morio hypochrome (photo gilles) f)
Traunsteinera globosa blanc (photo damien_3l2) g) Epipactis palustris hypochrome (photo
Jean Pierre Pepin) h) Orchis militaris albiflora (photo Pascale73) i) Neotinea ustulata
hypochrome (photo Herveacute88) j) Neotinea conica blanche (photo Franccedilois) k) Serapias
cordigera albinos (photo aline) l) Orchis antropophora hypochrome (photo ClaudeVincent)
m) Neottia nidus-avis hypochrome (photo gybsy)
Figure 2 Hypochromie de la fleur
a) Ophrys aurelia hypochrome (photo jean) b) Ophrys insectifera hypochrome (photo fred)
c) Ophrys lutea labelle entiegraverement jaune (photo Eric VK) d) Ophrys drumana hypochrome
(photo bentiquouille) e) Ophrys exaltata marzuola chlorantha (photo Herveacute88) f) Ophrys
apifera var chlorantha (photo Oliv) g) Ophrys bombyliflora hypochrome (photo GL) h)
Ophrys occidentalis chlorantha (photo GL)
Figure 3 laquo Hypochromes partiels raquo
a) Anacamptis morio agrave labelle blanc (photo Pascale73) b) Cypripedium calceolus agrave seacutepale
non coloreacute 2012 (photo ISA91) c) Ophrys fuciflora agrave hampe chlorantha (photo jft2607) d)
Orchis purpurea agrave labelle blanc (Photo erebus) e) Himantoglossum robertianum (barlia)
hypochrome (photo Phil) f) Serapias neglecta agrave labelle hypochrome 2012 (photo ISA91) g)
Orchis militaris hypochrome et sans poils sur le labelle (photo Fred29) h) Ophrys lutea
verdatre (photo Eric VK) i) Anacamptis papilionacea agrave labelle hypochrome (photo GL)
Figure 4 Hyperchromes
a) Neotinea ustulata (Photos quenting) b) Orchis militaris (photo Jean-Pierre Imhof) c)
Gymnadenia rhellicani (photo GL) d) Orchis purpurea (photo pmb) e) Anacamptis morio
hyperchrome (photo Pascale73) f) Orchis simia (photo JP Imhof)
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et Inflorescences ramifieacutees
a) Listera ovata non reacutesupineacutee (photo Pascale73) b) Ophrys virescens non reacutesupineacutee (photo
masterpeaz) c) Orchis purpurea mal reacutesupineacute (photo Pascale73) d) Gymnadenia rhellicani agrave
deux hampes florales soudeacutees (photo Herveacute88) e) Listera ovata inflorescence bifide (photo
pmb) e) Anacamptis pyramidalis hampe deacutedoubleacutee (photo Stephanie)
Figure 6 Taille des plantes et anomalie des peacutetales
a) Neotinea maculata minuscule (photo alain51) b) Ophrys fuciflora agrave seacutepales immenses
(photo ISA91) c) Ophrys splendida sans peacutetales (photo pmb) d) Ophrys arachnitiformis sans
peacutetales (photo Bernard Ginesy) e) Ophrys fuciflora subsp montiliensis tache sur les seacutepales
(photo pmb) f) Ophrys scolopax taches sur les seacutepales (photo kasala)
Figure 7 Exemples de labelles anormaux
a) Ophrys splendida macule blanche (photo pmb) b) Gymnadenia conopsea labelle entier
ie non diviseacute en trois lobes (photo jp95) c) Ophrys insectifera labelle deacutecoupeacute (photo
Thierry) d) Ophrys splendida labelle inhabituel (photo pmb) e) Ophrys aveyronensis labelle
anormal (photo ISA91) f) Ophrys du tricastin labelle anormal (photo jft2607) g) Ophrys
apifera trollii (photo Denis CB) h) Ophrys apifera avec plusieurs appendices (Olivier
Gerbaud) i) Ophrys corbariensis appendice denteleacute (photo pmb) j) Ophrys pseudoscolopax
(fucipax) peacutetales un peu labelliseacutes et labelle original (photo Denis CB) k) Orchis purpurea
labelle denteleacute (photo ecolojon) l1) Orchis provincialis eacuteperon grand en bas (photo
Pascale73) en comparaison avec un eacuteperon normal (l2) en haut (photo reacutemi) lrsquoeacutechelle est
quasiment identique
Figure 11 Fleurs peacuteloriques agrave 6 teacutepales et agrave 3seacutepales 3 peacutetales sans labelle
a) Platanthera bifolia agrave 6 teacutepales sans labelle ni eacuteperon (photo Thierry) b) Ophrys scolopax
avec 6 piegraveces peacutetaloides (photo catalonensis) c) Ophrys lutea agrave 6 teacutepales (photo reacutemi) Les
deux Ophrys suivants sont d) Ophrys de mars (exaltata marzuola) et son labelle agrave peine
esquisseacute (photo Steacutephanie) et e) Ophrys arachnitiformis ( ) avec un demi labelle demi peacutetale
(photo Franccedilois) f) Ophrys drumana avec 2 peacutetales et 4 seacutepales (un dorsal additionnel) mais
sans labelle (photo jft2607) g) Ophrys aveyronensis 3S et 3P (photo Inviteacute du 11 juillet
2007) h) Epipactis helleborine 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo Nico55) i) Ophrys araneola agrave 3
seacutepales et 3 peacutetales (photo Morgan C) j) Ophrys provincialis agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo
pmb)
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a) Ophrys non deacutetermineacute de type multiteacutepales (photo pmb) b) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales avec plusieurs gynostegravemes (photos ISA91) c) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo FG) d) Orchis anthropophora de type multiteacutepales (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys scolopax de type multiteacutepales (photo Oliv) f) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo Franccedilois)
Figure 13 Mise en eacutevidence drsquoune correacutelation entre peacutetale et gynostegraveme
a) Ophrys araneola 1 peacutetale et 2 gynostegravemes (photo Philippe) b) Ophrys fuciflora 1 peacutetale et
2 gynostegravemes (photo Annie) c) Ophrys araneola agrave triple gynostegraveme et un peacutetale manquant
(photo Oliv) d) Ophrys apifera avec 2 gynostegravemes mais sans peacutetales (photo Vincent) e)
Ophrys drumana sans peacutetale mais agrave 3 gynostegravemes (photo CUOQ) f) Ophrys passionis agrave 3
gynostegravemes mais sans peacutetale (photo Eric VK) La derniegravere photo (g) montre deux fleurs drsquo
Ophrys passionis posseacutedant des gynostegravemes () partiellement labelliseacutes (photo ISA91)
Figure 14 Soudures (ou absence de seacuteparation) entre piegraveces florales
a) Ophrys bombyliflora eacutenorme seacutepale provenant de la reacuteunion drsquounn seacutepale dorsal drsquoun
seacutepale lateacuteral et peut-ecirctre drsquoun peacutetale (photo pmb) b) Ophrys provincialis ou possible hybride
avec Ophrys incubacea Seacutepale lateacuteral et dorsal reacuteunis (photo Olivier Tourillon) c) Ophrys
scolopax 2 seacutepales issus de lrsquounion entre seacutepales lateacuteraux et dorsal et probablement des
peacutetales (photo L Pessoto) d) Ophrys arachnitiformis double seacutepale dorsal (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys aranifera 2 seacutepales 2 peacutetales 1 gynostegraveme noter le peacutetale gauche tregraves
large probablement issu de la reacuteunion drsquoun peacutetale avec un seacutepale lateacuteral (photo Oliv) f)
Ophrys insectifera 2 seacutepales dont celui du bas large par reacuteunion des seacutepales lateacuteraux 2 peacutetales
(photo Stephanie) g) Ophrys aurelia idem (photo reacutemi) h) Ophrys bombyliflora idem avec
les seacutepales lateacuteraux leacutegegraverement labelliseacutes (photo reacutemi) i) Ophrys arachnitiformis idem avec
un vague labelle (photo Gaeumll) j) Ophrys fusca idem (photo Bernard Ginesy) k) Ophrys
drumana idem(photo Robert le diable) l) Ophrys fuciflora subsp souchei idem (photo pmb)
m) Ophrys drumana presque 3 seacutepales lrsquounion entre les seacutepales lateacuteraux eacutetant partielle photo
Nico55) n) Ophrys indeacutetermineacute mecircme cas de figure que les 8 preacuteceacutedents avec le labelle
positionneacute dans le large seacutepale basal (photo Bernard Ginesy)
Figure 15 Piegraveces florales en surnombre
a) Cypripedium calceolus fleur du bas agrave seacutepales lateacuteraux non soudeacutes (photo Pascale73) b)
Ophrys indeacutetermineacute 1 seacutepale et 2 peacutetales surnumeacuteraires (photo Patrick Merienne) c) Ophrys
splendida 4 seacutepales 2 peacutetales 2 labelles (photo Philippe) d) Ophrys aranifera 4 gynostegravemes
n piegraveces du peacuterianthe dont 2 probables peacutetales lateacuteraux (photos Oliv) e) Ophrys scolopax
double labelle 5 seacutepales 3 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo Franccedilois) f) O drumana 3
gynostegravemes dont 2 plus ou moins soudeacutes agrave des fragments de labelle (photo CP26) g) Ophrys
x chiesesica (saratoi x pseudoscolopax) 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo pmb) h) Ophrys
drumana 4 seacutepales 3 peacutetales (photo reacutemi) i) Ophrys fuciflora 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo
ttdu67) j) Ophrys splendida 1 seacutepale additionnel (photo Olivier Tourillon) k) Ophrys philippi
2 gynostegravemes (photo pmb) l) Ophrys aranifera structure complexe (photo ISA91)
Figure 16 Fleurs agrave 2 labelles
a) Serapias lingua fleur double (photo Thierry) b) Anacamptis morio picta (photo pmb) c)
Cephalanthera damasonium (photo ttdu67) d) Platanthera bifolia (photo jp imhof) e)
Serapias neglecta (photo Pierre63) f) Cypripedium calceolus (photo GL) g) Ophrys sulcata
(photo Eric VK) h) Ophrys fuciflora 4 seacutepales (photo Herveacute88) i) Ophrys speculum Rioja
(photos Oliv) j) Ophrys insectifera 3 gynostegravemes 5 seacutepales et 4 peacutetales (photo jft2607) k)
Ophrys bombyliflora une seule caviteacute stigmatique (photo aline) l) Ophrys apifera (photo
Alain51) m) Ophrys araneola presque deux demi-labelle (photo CP26) n) Ophrys fuciflora
quasiment deux demi-labelles (photo Herveacute88)
Figure 17 Fleurs agrave 3 labelles (disposeacutes en Y ou cocircte agrave cocircte)
a) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes expliquant lrsquoorigine des fleurs agrave 3 labelles disposeacutes en
Y (photos Oliv) b) Serapias lingua en Y (photo erebus) c) Dactylorhiza majalis en Y (photo
fred29) d) Ophrys aymoninii en Y (photo lisa) e) Ophrys arachnitiformis en Y (photo reacutemi)
f) Ophrys scolopax en Y mais un labelle incomplet (photo Stephanie)
g) Ophrys exaltata marzuola sur les bords de la caviteacute stigmatique en avant des peacutetales des
gynostegravemes () sont en partie labelliseacutes (photo OlivierGallien) h) Ophrys drumana 3
labelles cocircte agrave cocircte (photo Nico55) i) Ophrys lutea 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) j)
Ophrys aveyronensis 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) k) Ophrys fuciflora trop de labelles
(photo jp95)
Figure 18 Fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles
a) Ophrys aranifera peacutetale agrave peine labelliseacute (photo GL) b) Neotinea ustulata peacutetales labelliseacutes
(photo Nico55) c) Anacamptis papilionacea 1 fragment de labelle unis agrave un peacutetale (photo
Gaeumll) d) Ophrys fucipax peacutetales un peu labelliseacutes (photo reacutemi) e) Ophrys aveyronensis 1 seul
peacutetale est presque entiegraverement labelliseacute (photo michcool2) f) Ophrys splendida peacutetales en
partie labelliseacutes (photo ISA91) g) Ophrys exaltata marzuola peacutetales en partie labelliseacutes
(photo catalonensis) h) Ophrys aymoninii peacutetales labelliseacutes (photo lisa) i) Ophrys aranifera
peacutetales labelliseacutes (photo Oliv) j) Ophys forestieri peacutetales labelliseacutes (photo GL) k) Ophrys
passionis peacutetales labelliseacutes (photo geo_lh) l) Ophrys exaltata marzuola peacutetales bien labelliseacutes
(photo Xio) m) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes (photos Oliv) n) Ophrys insectifera
peacutetales labelliseacutes (photo Nico55) o) Ophrys passionis agrave peacutetales labelliseacutes sur toutes les fleurs
de lrsquoinflorescence (photo geo_lh)
Figure 19 Anomalies des frontiegraveres entre territoires
a) Ophrys aveyronensis 2 gynostegravemes pas de peacutetales seulement 2 eacutenormes seacutepales (photo
ISA91) b) Ophrys apifera 2 gynostegravemes avec 1 peacutetale lateacuteral seacutepaloide fusionneacute agrave un seacutepale
(photo ISA91) c) Ophrys aveyronensis laquo soudures raquo (photo ISA91) d) Ophrys forestieri
seacutepales plus ou moins labelliseacutes (photo Antoni) e) Ophrys riojana seacutepales labelliseacutes (photo
Oliv) f) Ophrys bertolonii drumana seacutepales labelliseacutes 2012 (photo Vincent) g) Ophrys
fuciflora un seacutepale en partie labelliseacute 2012 (photo Fred) h) Ophrys drumana seacutepales en partie
labelliseacutes avec soudure seacutepale lateacuterauxpeacutetales lateacuteraux (photo CP26) i) Ophrys aurelia 3
seacutepales 2 peacutetales et labelle en deux parties soudeacutees chacune agrave un seacutepale lateacuteral (photo reacutemi)
j) Ophrys aveyronensis 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de
labelles (photo ClaudeVincent) k) Ophrys magniflora pas de labelle 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes
et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de labelles (photo bentiquouille) l) Ophrys indeacutetermineacute
sans labelle avec 4 seacutepales dont 2 avec labellisation partielle 2 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo
Marine)
anomalies affectent les caracteacuteristiques florales il a eacuteteacute possible assez facilement d‟effectuer
des regroupementss en plusieurs ensembles coheacuterents Quelques remarques geacuteneacuterales
- Sur les photos de lusus montrant une inflorescence de plusieurs fleurs nous n‟avons le plus
souvent pas pris en compte celles dont une seule fleur est anormale mais nous avons conserveacute
les cas dans lesquels l‟anomalie montre plusieurs niveaux d‟atteinte
- J‟ai eacuteteacute particuliegraverement surpris par la relative rareteacute des lusus affectant les Pseudophrys
seulement 9 des photos d‟Ophrys mais il s‟agit en fait probablement du pourcentage
d‟espegraveces de Pseudophrys preacutesentes en France Ce qui est eacutegalement significatif est la tregraves
grande abondance (35 soit un peu plus d‟13) des lusus affectant la couleur (nommeacutes ici par
pure commoditeacute hypochromes) Probablement est-ce lieacute agrave leur plus grande faciliteacute de
deacutetection et surtout au grand nombre de mutations susceptibles d‟affecter ce trait Apregraves les
hypochromes ce sont les peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles (95 ) et la preacutesence
de deux labelles (8 ) qui constituent les classes les plus nombreuses
- Le genre Ophrys (54 laquo espegraveces raquo dont 12 Pseudophrys) est de tregraves loin le plus preacutesent pour
ses lusus il repreacutesente pratiquement 23 des photos de lusus Les laquo espegraveces raquo les plus souvent
repreacutesenteacutees sont les Ophrys scolopax (55 fois) fuciflora (48 fois) drumana (43 fois) et
araneola (43 fois) En fait bon nombre d‟Ophrys spectaculaires donc plus souvent observeacutes
comme aveyronensis drumana fuciflora passionis splendida scolopax voire lutea et
araneola permettent la deacutetection de lusus plus nombreux Chacune des 9 macroespegraveces
d‟Ophrys selon Devey et al (2008) preacutesentes en France est repreacutesenteacutee dans notre eacutechantillon
presque aleacuteatoire avec un tregraves fort excegraves d‟observations pour le large complexe sphegodes
(plus de 50 des photos d‟Ophrys)
- La plus grande rareteacute des hybrides explique le petit nombre (huit) des observations de lusus
chez les hybrides interspeacutecifiques dont 6 dans le genre Ophrys mais une seule dans les
genres Orchis et Gymnadenia Par ailleurs notons les observations de lusus chez des hybrides
intergeacuteneacuteriques une de Serapicamptis et 4 observations de l‟hybride intergeacuteneacuterique
Pseudorhiza bruniana (Dactylorhiza maculata times Pseudorchis albida) la plupart concernant
l‟absence d‟une coloration normale
Quelques groupes inteacuteressants
Hypochromes hyperchromes
C‟est de loin la cateacutegorie la plus nombreuse (Figures 1 et 2) et pour ceux qui sinterrogent
sur labsence d‟une partie ou de toute la coloration (hypochrome chlorantha flava albiflora
alba albinos blanche hellip) rappelons ce que me disait un professeur de geacuteneacutetique
1) la mutation albinos est la plus freacutequente chez les Angiospermes
et 2) les plantes possegravedent plusieurs voies de biosynthegravese pour leurs diffeacuterents types de
pigments Les mutations des gegravenes codant pour les diffeacuterentes enzymes de ces voies de
biosynthegravese expliquent en grande partie les pertes de colorations Parmi les diffeacuterents
pigments anthocyanes (couleurs rouge rose bleu pourpre) caroteacutenoiumldes (jaune orange
rouge) chlorophylles (vert) flavonoiumldes (jaune ou cregraveme) et meacutelanine (jaune agrave brun noir) la
plupart peuvent amener diffeacuterentes couleurs en fonction de la quantiteacute preacutesente (en geacuteneacuteral
dans les vacuoles mais pour les chlorophylles dans les chloroplastes) Sans compter quinone
betacyanine betaxanthine indigoiumldehellip Des hypochromes (alba albiflora albinos blanc
chlorantha clair doreacutes flava flavescens flavicans jaunatres jaunes ochranta roses pacircles
etchellipont eacuteteacute deacuteceleacutes chez 17 genres deux hybrides intergeacuteneacuteriques (Orchis x spurium et
Gymnadenia rhellicani x Gymnadenia conopsea) et un hybride intergeacuteneacuterique (x
Pseudorhiza) soit 83 espegraveces mais seuls quelques exemples sont montreacutes sur la Figure 1 De
plus l‟hypochromie de la seule fleur est illustreacutee sur la Figure 2
Il faut noter que si les observateurs ont mis en eacutevidence des pertes de coloration au niveau de
l‟inflorescence ils ont en outre deacutetecteacute des pertes de coloration plus localiseacutees (seacutepales
peacutetales labelles hampe florale) dont quelques unes sont indiqueacutees sur la Figure 3 Ceci
suggegravere que l‟expression laquo organe speacutecifique raquo de certains gegravenes de coloration serait
supprimeacutee par exemple seulement dans toute la fleur (Ophrys speculum) dans les seacutepales
(Ophrys lutea) dans le labelle (Anacamptis morio) dans la hampe florale (Ophrys fuciflora)
ou entrainerait l‟absence de poils (ou laquo trichomes raquo) sur le labelle d‟Orchis militaris
Pour ce qui est des plus rares hyperchromes qui preacutesentent soit des colorations plus intenses
soit une localisation de la coloration plus eacutetendue ils neacutecessitent une accumulation de
pigment plus eacuteleveacutee que la normale donc probablement une expression plus forte de certains
gegravenes ou un stockage plus massif Bien qu‟ils soient plus difficilement deacutetectables nous
avons quelques exemples nets sur la Figure 4 notamment chez Anacamptis morio Neotinea
ustulata Orchis militaris et Orchis purpurea
Dans la mesure ou hypochromie et hyperchromie participent agrave la variabiliteacute geacuteneacutetique des
diffeacuterentes espegraveces il est tout agrave fait logique de les consideacuterer comme des lusus sensu stricto
Cela signifie qu‟il ne faut pas abandonner leur notation
Reacutesupination
Si vous observez des inflorescences de Dendrobium en regardant la position des eacuteperons de
jeunes fleurs et de fleurs ouvertes vous comprendrez facilement ce qu‟est la reacutesupination Les
fleurs des Orchidaceae sont freacutequemment ldquoreacutesupineacuteesrdquo c‟est agrave dire que le peacutedicelle se tord
d‟environ 180deg le labelle passant en position abaxiale (concregravetement du cocircteacute de la bracteacutee
c‟est-agrave-dire positionneacute en bas) Dans la sous-famille des Apostasioideae les plus
laquo primitives raquo des Orchidaceae les fleurs des Apostasia ne sont pas reacutesupineacutees mais celles
des Neuwiedia le sont Chez certaines orchideacutees comme Calopogon (Arethuseae) ou
Nigritella (Orchidinae) les fleurs ne sont pas reacutesupineacutees et sur l‟inflorescence toutes les
fleurs preacutesentent l‟orientation normale des monocotyleacutedones agrave savoir un labelle en position
adaxiale (ie orienteacute vers le haut) Durant l‟eacutevolution la transition fleur non reacutesupineacutee
reacutesupineacutee est survenue plusieurs fois dans la famille des Orchidaceae la premiegravere fois au sein
mecircme des Apostasioideae La transition non reacutesupineacute reacutesupineacute a neacutecessiteacute une seule eacutetape
dans la tribu des Cranichidieae entre les sous-tribus des Goodyerinae (reacutesupineacutees) et des
Cranichidinae (non reacutesupineacutees) (Salazar et al 2009) De mecircme dans le genre Gymnadenia
une partie des espegraveces de la section Gymnadenia Gymnadenia conopsea odoratissima
pyrenaica possegravedent des fleurs reacutesupineacutees alors que les espegraveces de la section Nigritella
Gymnadenia corneliana austriaca rhellicani cenisia ont leurs fleurs non reacutesupineacutees
Il faut garder preacutesent agrave l‟esprit le fait que chez des espegraveces dont les fleurs sont habituellement
reacutesupineacutees les observateurs notent mais tregraves rarement des inflorescences entiegraverement non
reacutesupineacutees (Figure 5 a b c) particuliegraverement spectaculaires (Listera ovata Ophrys
virescens Orchis purpurea) suggeacuterant que les meacutecanismes mis en œuvre pour la reacutesupination
ne sont pas actifs On sait chez les veacutegeacutetaux que des torsions interviennent (racines
peacutedoncules tiges) gracircce agrave des meacutecanismes mettant en œuvre une croissance diffeacuterentielle
sous le controcircle de l‟auxine (une phytohormone)
Ramification
Les photographes nous ont deacutenicheacute des rareteacutes les deux hampes florales soudeacutees de
Gymnadenia rhellicani et Anacamptis pyramidalis (Figure 5 d e) et la hampe florale
ramifieacutee chez Listera ovata (Figure 5 f) D‟autres tregraves rares exemples sont Cephalanthera
longifolia Dactylorhiza fuchsii Gymnadenia rhellicani Ophrys araneola Ophrys passionis
et Spiranthes spiralis L‟origine de ce deacutedoublement de la hampe florale se situe dans le
meacuteristegraveme inflorescentiel mais l‟incertitude demeure quant agrave une origine geacuteneacutetique Je me
souviens d‟un professeur de botanique d‟Orsay qui recherchait les palmiers dattiers agrave deux
tecirctes dans les palmeraies de Tunisiehellip
L‟origine d‟un nouveau meacuteristegraveme est sous le controcircle de l‟accumulation d‟une
phytohormone l‟auxine en un point Cette accumulation entraine une augmentation des
divisions cellulaires dans cette zone puis une certaine organisation probablement sous le
controcircle du gegravene LEAFY permet la formation d‟un nouveau meacuteristegraveme
Un exemple rarissime de ramification plus curieux encore a eacuteteacute noteacute chez Epipactis distans
et Serapias lingua (cf Figure 16 a) Il s‟agit de l‟observation de plantes posseacutedant deux fleurs
agrave l‟aisselle de chaque bracteacutee lagrave ou habituellement il n‟en existe qu‟une
Taille des plantes
Doit-on qualifier de lusus l‟observation de plantes geacuteantes ou celle de plantes naines La
reacuteponse est que ces diffeacuterences de taille font simplement partie de la variabiliteacute geacuteneacutetique des
taxons puisque comme dans tout le regravegne vivant existent au sein des espegraveces des individus
nains (les pygmeacutees pour l‟espegravece humaine) et des geacuteants (pensez aux joueurs de basket) et
puisque la taille deacutepend agrave 80 de l‟heacutereacutediteacute Comme je l‟explique agrave mes deux filles votre
laquo gegravene de nanisme raquo breton ne vous a pas permis de deacutepasser 1m61hellip
Il est donc possible d‟observer chez nos orchideacutees sauvages des individus d‟une part
remarquablement grands par exemple plus de 50 cm chez Ophrys insectifera et Ophrys
arachnitiformis ou 1 m 07 chez l‟Orchis bouc et d‟autre part une minuscule Neotinea
maculata (Figure 6 a) ou des plantes mesurant agrave peine trente millimegravetres chez Chamorchis
alpina On reste cependant loin au-dessus de la minuscule Stelis pygmaea haute de 15-16 mm
et dont la fleur mesure 2 mm (Feldmann 2011)
Nous consideacutererons eacutegalement ici que la relative rareteacute des peacutetales et des seacutepales de plus ou
moins grandes tailles (Figure 6 b) constituent des lusus rares bien qu‟il procegravedent de la
variabiliteacute naturelle des taxons comme il est possible de l‟observer pour les peacutetales dans les
diffeacuterents Ophrys apifera (friburgensis)
Anomalies des peacutetales et seacutepales
Parmi les lusus observeacutes nous avons retenu quelques cas rares notamment l‟absence de
peacutetales sur des fleurs normales par ailleurs (ie avec 3 seacutepales un labelle et un gynostegraveme)
chez les Ophrys splendida (Figure 6 c) et arachnitiformis (Figure 6 d) ou encore la preacutesence
de taches de couleur sur les seacutepales chez Ophrys fuciflora subsp montiliensis (Figure 6 e) et
Ophrys scolopax (Figure 6 f)
Anomalies du labelle
Il est possible de noter quelques variations des caracteacuteristiques du labelle en termes de
preacutesence ou non d‟une macule chez l‟Ophrys du tricastin (Figure 7 f) de coloration du labelle
chez Ophrys aveyronensis (Figure 7 e) de macule chez Ophrys splendida (Figure 7 a) de
taille de l‟eacuteperon chez Orchis provincialis long (Figure 7 l1) en comparaison avec un
exemplaire laquo normal raquo (Figure 7 l2) de forme du labelle entier ici chez Gymandenia
conopsea (Figure 7 b) au lieu d‟ecirctre trilobeacute (voir eacutegalement Ophrys apifera trollii Figure 7
g) de forme plus ou moins deacutecoupeacutee chez Ophrys insectifera et splendida Orchis purpurea
(Figure 7 c d k) tregraves rond chez l‟Ophrys du tricastin (Figure 7 f) sans trichomes chez
Neotinea ustulata et Orchis militaris (voir Figure 1 i et Figure 3 g) le preacutesence d‟une large
tache blanche a eacuteteacute noteacutee chez pas mal d‟Ophrys (arachnitiformis araneola aranifera
drumana du tricastin exaltata marzuola=occidentalis provincialis scolopax) enfin la
preacutesence de plusieurs appendices est claire chez Ophrys apifera (Figure 7 h) de mecircme que
celle d‟un appendice denteleacute chez Ophrys scolopax (Figure 7 i) Les variations de coloration
sont freacutequentes agrave l‟exemple du labelle bicolore d‟Ophrys apifera bicolor
Il est difficile en l‟absence de donneacutees geacuteneacutetiques (croisements descendances) d‟ecirctre certain
de l‟heacuteritabiliteacute de certains lusus affectant le labelle De plus nous n‟avons pas ici analyseacute en
deacutetail les macules de nos Ophrys mais sur ce point les travaux de J-P Ring (2002 2007)
constituent la laquo reacutefeacuterence raquo
Lusus affectant lrsquoorganisation florale
Pour que l‟analyse des lusus affectant la fleur soit bien comprise nous deacutetaillerons dans un
premier temps le fonctionnement disons normal de certains gegravenes bien particuliers
Gegravenes drsquoidentiteacute des organes floraux
Gracircce agrave des mutants d‟une Brassicaceae (ex Crucifegraveres) l‟Arabette des dames (Arabidopsis
thaliana) Coen et Meyerowitz ont construit en 1991 un modegravele ABC montrant l‟action
combineacutee de gegravenes d‟identiteacute florale dans la construction de la fleur Nous sommes deacutesormais
sur un modegravele ABCDE d‟expression de ces gegravenes dans les tissus agrave l‟origine de certains
organes de la fleur (Figure 8) Il s‟agit de gegravenes homeacuteotiques cest-agrave-dire de gegravenes codant
chez les veacutegeacutetaux pour des proteacuteines agrave MADS-box (domaine capable de se lier agrave l‟ADN et
permettant la dimeacuterisation) Ce type de gegravene est impliqueacute dans la transition
veacutegeacutetatifreproducteur le deacuteveloppement des racines l‟identiteacute des organes floraux seacutepales
peacutetales eacutetamines carpelles ovules et chez nos Orchideacutees le gynostegraveme (Theien et al 2000)
Les gegravenes homeacuteotiques participent agrave la mise en place de reacutegions diverses comme par exemple
les segments des insectes leurs antennes leurs pattes les membres des mammifegraveres Le
groupe de recherche de Theien qui s‟inteacuteresse agrave la fleur des Orchidaceae a pu montrer une
eacutevolution du modegravele ABCDE dans les diffeacuterents clades Angiospermes (Nympheales Liliales
etchellip) permettant d‟expliquer la preacutesence de teacutepales chez les Liliaceae (cf Figure 8)
(Theien et al 2007) et d‟un labelle chez les Orchidaceae
Arabidopsis thaliana possegravede 4 verticilles d‟organes faisant intervenir diffeacuterents gegravenes
d‟identiteacute florale
- L‟identiteacute laquo seacutepale raquo reacutesulte de l‟action combineacutee de gegravenes de classe A (Apetala 1 et 2) et de
classe E (Sepallata) Imaginons cette action combineacutee comme des proteacuteines qui s‟associent
pour assurer une fonction Les mutants des gegravenes de classe A entrainent la transformation
homeacuteotique des seacutepales en carpelles et des peacutetales en eacutetamines
- L‟identiteacute laquo peacutetale raquo met en œuvre l‟action commune de gegravenes de classe B (Apetala 3 et
Pistillata) et de classe E Les mutants des gegravenes de classe B entrainent la transformation
homeacuteotique des peacutetales en seacutepales et des eacutetamines en carpelles
- L‟identiteacute laquo eacutetamine raquo provient de l‟action conjugueacutee de gegravenes de classe B de classe C
(Agamous) et de classe E Les mutants des gegravenes de classe C entrainent la transformation
homeacuteotique des eacutetamines en peacutetales et des carpelles en seacutepales
- L‟identiteacute laquo carpelle raquo est le fruit de l‟action conjointe de gegravenes de classe C et de classe E
- L‟identiteacute laquo ovule est confeacutereacutee par l‟action reacuteunie de gegravenes de classe D (Seedstick et
Shaterproof) et de gegravenes de classe E
La speacutecification des quatre types d‟organes (seacutepales peacutetales eacutetamines et carpelles) requiert
l‟activiteacute des gegravenes de classe E (Sepallata) D‟une faccedilon geacuteneacuterale il apparaicirct que certains
allegraveles mutants (allegravele dits faibles) conduisent agrave des transformations homeacuteotiques
incomplegravetes entrainant des pheacutenotypes moins marqueacutes
Particulariteacutes de ces gegravenes homeacuteotiques chez les Orchidaceae le laquo Code Orchideacutee raquo
Les nombreux eacuteveacutenements de polyploiumldisation qui ont permis l‟eacutevolution des Angiospermes
(Abrouk et al 2010 Charon et al 2012 Henry 2014) ont entraineacute la preacutesence de plusieurs
copies de nombreux gegravenes Une polyploiumldisation a eacuteteacute deacutetecteacutee pregraves de l‟origine des
Monocotyleacutedones (Abrouk et al 2010) Chez les Orchidaceae deux autres polyploiumldisations
au moins se sont produites durant leur histoire eacutevolutive mais plusieurs autres
polyploiumldisations additionnelles sont intervenues chez certaines tribus certains genres ou
certaines espegraveces pour permettre des Orchis agrave 2n=80 chromosomes des Ophrys et des
Serapias agrave 2n=72 et jusqu‟agrave 2n=168 dans la sous-tribu des Oncidinae (Felix et Guerra 2000)
Un des eacuteleacutements les plus originaux et variables de la fleur des Orchideacutees de nos reacutegions est le
labelle un membre diffeacuterencieacute du verticille des teacutepales internes (peacutetales) Il preacutesente une tregraves
grande diversiteacute en termes de forme de taille de couleur et de macule Mondragoacuten-Palomino
et Theiszligen (2008) ont montreacute que la mise en place de ce peacutetale particulier reacutesultait de la
preacutesence chez les Epidendroideae de 4 exemplaires d‟un gegravene de classe B d‟identiteacute florale
Ces quatre copies reacutesultent de deux duplications (polyploiumldisations) puisqu‟ils ne sont
preacutesents qu‟en un seul exemplaire chez les Monocotyleacutedones ancestrales Une premiegravere
polyploiumldisation anteacuterieure agrave l‟origine des Angiospermes a dupliqueacute les gegravenes codant pour
des MADS-box de classe B en gegravene de type DEF- (pour deficiens) et de type GLO- (pour
globosa) Ce sont les gegravenes homeacuteotiques de classe B de type DEF qui deacuteterminent l‟identiteacute
des organes de la fleur Mondragon-Palomino et Theiszligen (2008 et 2011) ainsi que
Mondragon-Palomino et al (2009) ont montreacute que les Orchidaceae en possegravedent
geacuteneacuteralement 4 copies (Figure 9) En fait 3 ont eacuteteacute identifieacutees chez Vanilla planifolia
(Vanilloideae) mais 4 chez Phragmipedium longifolium (Cypripedioideae) Spiranthes
odorata (Orchidoideae) Gongora galeata (Epidendroideae) et Phalaenopsis equestris
(Epidendroideae) Par contre Hypoxis villosa (famille des Hypoxidaceae proche des
Orchidaceae) dispose seulement de deux copies des gegravenes de classe B et Asparagus
officinalis (Asparagaceae Asparagales) d‟une seule Ceci montre que la plus ancienne des
deux polyploiumldisations conduisant aux deux premiegraveres copies des gegravenes de classe B de type
DEF est anteacuterieure agrave la seacuteparation des Hypoxidaceae et des Orchidaceae alors que la seconde
polyploiumldisation propre aux seules Orchidaceae pourrait ecirctre posteacuterieure agrave la seacuteparation des
Apostasioideae d‟avec les quatre autres sous-familles C‟est le maintien de plusieurs copies
(quatre) d‟un gegravene homeacuteotique (DEF) et l‟acquisition de nouvelles fonctionnaliteacutes pour
certaines de ces copies qui ont permis le deacuteveloppement du peacuterianthe tel que nous le
connaissons actuellement chez les Vanilloideae Cypripedioideae Orchidoideae
Epidendroideae avec ses 3 seacutepales ndash ie teacutepales externes - 2 peacutetales lateacuteraux ndash ie teacutepales
lateacuteraux internes - et un teacutepale interne (= peacutetale) particulier le labelle (Mondragoacuten-Palomino
et Theiszligen 2008 et 2011 Mondragoacuten-Palomino et al 2009) Nous savons que dans la fleur
normale
- la speacutecification du labelle deacutepend de l‟expression forte des gegravenes PMADS3 et PMADS4 et de
l‟expression faible des gegravenes PMADS1 et PMADS2 dans le territoire du meacuteristegraveme floral ougrave
ce peacutetale particulier va se former (Mondragon-Palomino 2013)
- la speacutecification des deux peacutetales lateacuteraux deacutepend de l‟expression forte des gegravenes PMADS1 et
PMADS2 et de l‟expression faible des gegravenes PMADS3 et PMADS4 (Mondragon-Palomino
2013)
- la speacutecification des trois seacutepales deacutepend de la seule expression forte des gegravenes PMADS1 et
PMADS2 (Mondragon-Palomino 2013)
Ainsi c‟est une combinaison de l‟expression diffeacuterentielle de ces gegravenes codant pour des
MADS-box qui deacutetermine l‟identiteacute des seacutepales des peacutetales et du labelle c‟est-agrave-dire du
laquo code orchideacutee raquo tel que deacutefini par Mondragoacuten-Palomino et Theiszligen (2008 2011) et Tsai et
al (2008)
De plus les Epidendroideae ont maintenu deux copies des gegravenes de classe C qui participent agrave
la mise en place du gynostegraveme (Wang et al 2011) De fait Chen et al (2012) ont pu montrer
qu‟un gegravene de classe C et un gegravene de classe D coopegraverent pour assurer le deacuteveloppement du
gynostegraveme et des ovules D‟une part les mutants multitepal n‟expriment plus le gegravene de
classe C et ne possegravedent plus de gynostegraveme qui est remplaceacute par un peacuterianthe (seacutepales et
peacutetales) On observe donc de l‟exteacuterieur vers l‟inteacuterieur de la fleur seacutepales peacutetales seacutepales
peacutetales seacutepales etchellipde la mecircme maniegravere que cela avait eacuteteacute deacutecrit chez le mutant agamous
d‟Arabidopsis thaliana D‟autre part dans le mutant gylp (pour gynostemium-like petals) le
gegravene de classe C est exprimeacute en position anormale dans les peacutetales qui sont alors en partie
transformeacutes en structures de type gynostegraveme
Interpreacutetations des anomalies florales de nos Orchidaceae europeacuteennes
Lorsque l‟on s‟inteacuteresse aux profils d‟expression des quatre copies des gegravenes DEF dans la
fleur normale on note que
- la speacutecification de l‟identiteacute laquo teacutepales externes raquo (seacutepales) reacutesulte de la forte expression des
seuls gegravenes PMADS1 et PMADS2
- la speacutecification de l‟identiteacute laquo teacutepales lateacuteraux internes raquo (peacutetales) associe la forte expression
des gegravenes PMADS1 et PMADS2 et l‟expression faible des gegravenes PMADS3 et PMADS4
- Enfin la speacutecification de l‟identiteacute laquo labelle raquo deacutepend de l‟expression forte des gegravenes
PMADS3 et PMADS4 avec celle faible des gegravenes PMADS1 et PMADS2
Ainsi ces quatre copies de gegravenes associeacutees au modegravele ABCDE des Orchidaceae (Figure 9)
permettent de proposer une explication pour certains lusus reacuteguliegraverement observeacutes chez nos
Orchideacutees europeacuteennes (Figure 10) Sur cette base les lusus s‟expliqueraient par des
modifications dans l‟expression des quatre gegravenes de type DEF parfois associeacutees au fait que
ces gegravenes ne s‟expriment pas dans leurs territoires habituels au sein du meacuteristegraveme floral
Peacutelorie
Tregraves geacuteneacuteralement les fleurs des Orchidaceae (Apostasia exclue) preacutesentent une symeacutetrie
bilateacuterale (on parle de fleur zygomorphe) Cependant certaines fleurs (Figures 10 et 11)
montrent une symeacutetrie radiale (fleur actinomorphe) avec soit 3 peacutetales (P) 3 seacutepales (S) ou 6
teacutepales (T) donc sans labelle diffeacuterencieacute ou encore posseacutedant 3 seacutepales et 3 labelles (les deux
peacutetales lateacuteraux eacutetant transformeacutes en labelles) Le passage de la symeacutetrie bilateacuterale agrave la
symeacutetrie radiale (fleurs agrave 6T ou fleurs agrave 3S et 3P voire certaines des fleurs agrave 3S et 3 labelles)
donne ce que l‟on nomme une fleur peacutelorique mot qui qualifie une fleur se preacutesentant avec
une symeacutetrie non conforme agrave la symeacutetrie habituelle de lespegravece
- fleurs agrave 6T sans labelle
Dans ce lusus finalement assez rare (Figure 11 a b c) les fleurs possegravedent six teacutepales
identiques de type peacutetaloiumldes (3 internes et 3 externes) Il est eacutegalement possible d‟observer
des fleurs agrave six teacutepales identiques mais de type seacutepaloiumldes (verts) Si lon compare agrave une fleur
normale ce lusus chez Platanthera bifolia il ne s‟agit pas seulement d‟un labelle peacutetaloiumlde
En fait toutes les piegraveces du peacuterianthe semblent modifieacutees et on observe 6 teacutepales et non plus 3
seacutepales et 3 peacutetales Il n‟existe plus de labelle donc plus deacuteperon Ceci reflegravete le fait que ce
sont les gegravenes d‟identiteacute florale exprimeacutes dans le labelle (donc agrave un emplacement bien preacutecis)
qui sont responsables de l‟identiteacute laquo labelle avec eacuteperon raquo Cet exemple illustre au mieux cette
speacutecificiteacute d‟expression Chez ces lusus les gegravenes PMADS1 et PMADS2 sont fortement
exprimeacutes et les gegravenes PMADS3 et PMADS4 faiblement exprimeacutes dans tous les territoires qui
donneront les piegraveces florales du peacuterianthe (calice et corolle) Il n‟y a donc pas dans ce cas de
speacutecification seacutepale ni de speacutecification labelle
Cet type de lusus possegravede des fleurs identiques agrave celles de certaines Orchidaceae notamment
le genre Apostasia de la tribu des Apostasioideae mais eacutegalement de quelques autres genres
En effet il me semble (eupheacutemisme pour dire que jen suis certain) que des Orchideacutees de la
sous-famille des Orchidoideae tribu des Diurideae sous-tribu des Thelymitrinae appartenant
aux genres Thelymitra et Epiblema possegravedent naturellement 6 teacutepales comme certains lusus
que nous venons de citer Ce seraient donc des plantes dans lesquelles les gegravenes homeacuteotiques
qui speacutecifient le labelle et qui speacutecifient les seacutepales ne sexprimeraient plus permettant donc
de retrouver les caracteacuteristiques florales ancestrales (Apostasia Liliales)
- fleurs agrave 3 P 3S donc sans labelle
Les deux Ophrys de mars avec son labelle agrave peine esquisseacute et arachnitiformis avec une piegravece
florale agrave demi labelle et agrave demi peacutetale (Figure 11 d e) constituent des intermeacutediaires entre
les fleurs normales agrave 3 seacutepales 2 peacutetales et 1 labelle et les fleurs peacuteloriques agrave 3 seacutepales et 3
peacutetales De mecircme la Figure 11 f preacutesente un autre type d‟intermeacutediaire mais agrave 2 peacutetales et 4
seacutepales
Les Figures 11 g h i j montrent des fleurs agrave trois seacutepales et agrave trois peacutetales dans lesquelles
le labelle ne se diffeacuterencie plus des deux teacutepales lateacuteraux Lorsqu‟il existe 3 peacutetales
identiques il ne s‟agit pas d‟un labelle transformeacute en peacutetale mais au contraire le labelle ne
s‟est pas diffeacuterencieacute des autres peacutetales En fait ce peacutetale particulier qu‟est le labelle nexprime
plus (ou de faccedilon insuffisante) certains gegravenes homeacuteotiques lesquels speacutecifient lidentiteacute
labelle Des intermeacutediaires existent avec un labelle partiellement diffeacuterencieacute (Ophrys
arachnitiformis scolopax marzuola) Cette perturbation dans lexpression de certains gegravenes
homeacuteotiques permet en quelque sorte un retour en arriegravere vers des fleurs de type Apostasia
voire Liliales Dans ce type de lusus la speacutecification de l‟identiteacute seacutepales reacutesulte de la forte
expression des gegravenes PMADS1 et PMADS2 dans tous les territoires qui donneront les seacutepales
comme pour la fleur normale Tous les peacutetales (labelle inclus) preacutesentent la mecircme
speacutecification de l‟identiteacute peacutetale associant la forte expression des gegravenes PMADS1 et PMADS2
et l‟expression faible des gegravenes PMADS3 et PMADS4 dans tous les territoires qui donneront
les seacutepales (labelle inclus) Il n‟existe plus de territoire d‟expression speacutecifique du labelle Il
est inteacuteressant de noter qu‟au moins un genre de la sous-tribu de Orchidinae (incluant
Anacamptis Serapias Ophrys etchellip) le genre Benthamia possegravede des espegraveces (chlorantha
nigrescens) dont les fleurs sont extrecircmement proches des trois seacutepales et trois peacutetales
suggeacuterant que les gegravenes qui permettent la diffeacuterenciation du labelle soit sont muteacutes soit
s‟expriment faiblement
Les modifications des territoires d‟expression (on parle d‟expression cadastrale) observeacutees
dans ces lusus peuvent avoir diffeacuterentes causes des mutations dans les gegravenes PMADS (ou
dans leur promoteur) modifiant soit leur niveau expression soit l‟endroit ou ces gegravenes sont
exprimeacutes (territoire d‟expression) ou des mutations dans les gegravenes qui deacuteterminent les
frontiegraveres entre les diffeacuterents territoires d‟expression entrainant ainsi des deacuteplacements de
frontiegravere suppressions de frontiegravere ou creacuteant de nouvelles frontiegraveres
le type multitepal
Les travaux de Wang et al (2011) montrent que les Epidendroideae possegravedent deux copies
des gegravenes homeacuteotiques de classe C dont les profils d‟expression sont diffeacuterents mais
suggegraverent un rocircle dans le deacuteveloppement du gynostegraveme En effet les mutants multitepal de
Cymbidium ensifolium n‟expriment plus l‟un de ces deux gegravenes et n‟ont plus de gynostegraveme
qui est remplaceacute par un peacuterianthe (seacutepales peacutetales) qui produit en continu seacutepales et peacutetales
On observe donc de l‟exteacuterieur vers l‟inteacuterieur de la fleur seacutepales peacutetales seacutepales peacutetales
seacutepales etchellipde la mecircme maniegravere que cela avait eacuteteacute deacutecrit pour le mutant agamous
d‟Arabidopsis thaliana Il semble exister deux types de mutants multitepal chez Cymbidium
l‟un produisant des piegraveces florales essentiellement chlorophylliennes difficiles agrave caracteacuteriser
et l‟autre des piegraveces florales seacutepaloiumldes et peacutetaloiumldes Les Figure 12 a d pour les piegraveces
florales chlorophylliennes et les Figure 12 b c e f pour les piegraveces florales seacutepaloiumldes et
peacutetaloiumldes confirment la reacutealiteacute de ces deux cateacutegories Ces deux types de mutants montrent
que contrairement au meacuteristegraveme floral qui possegravede habituellement une croissance deacutetermineacutee
chez ces mutants le meacuteristegraveme floral continue plus longtemps de maintenir la mise en place de
piegraveces florales
Un Ophrys (non identifiable) photographieacute par pmb (la Figure 12 a) montre une plante
exhibant une profusion de piegraveces florales plutocirct seacutepaloides chlorophylliennes qui paraicirct bien
ressembler au mutant multitepal de Wang et al (2011) De mecircme plusieurs observations
d‟Ophrys scolopax (Figure 12 b c e f) une de tenthredinifera et une d‟Orchis
anthropophora (Figure 12 d) montrent eacutegalement des individus posseacutedant un grand nombre
de teacutepales (1011) plutocirct peacutetaloiumldes dont un parfois leacutegegraverement laquo labelliseacute raquo avec un nombre
variable de gynostegravemes Il est probable que ces lusus reacutesultent du dysfontionnement de gegravenes
d‟identiteacute florale probablement les gegravenes de classe C de type Agamous comme cela avait eacuteteacute
observeacute par Wang et al (2011) chez Cymbidium De plus la preacutesence de plusieurs gynostegravemes
suggegravere que ces mutants multitepal conduisent agrave une transformation homeacuteotique incomplegravete
le lien peacutetale ndash gynostegraveme (Figure 13)
Plusieurs Ophrys preacutesentent des pheacutenotypes s‟eacutecartant peu de la normale et finalement plutocirct
beaux un peacutetale et deux gynostegravemes le second du cocircteacute ou le peacutetale est absent (Figure 13 a
b) trois gynostegravemes mais sans peacutetale (Figure 13 e f) et des formes plus ou moins
interneacutediaires (Figure 13 c d) Pour les fleurs agrave deux gynostegravemes avec un peacutetale manquant
on se retrouve dans la situation du mutant gylp (gynostemium like petals) de Phalaenopsis
pour lequel un gegravene (MADS box de classe C) est exprimeacute en position anormale dans les
peacutetales qui sont alors en partie transformeacutes en structures de type gynostegraveme (Chen et al
2012) Il semble bien que les lusus observeacutes confirment la reacutealiteacute d‟une relation peacutetale
gynostegraveme relation encore souligne par la Figure 13 g montrant des gynostegravemes en partie
transformeacutes en labelles soulignant ainsi le lien entre peacutetale (labelle ici) et gynostegraveme
Nous retrouvons toutes les situations avec l‟absence des peacutetales et 3 gynostegravemes chez Ophrys
passionis araneola apifera et drumana un seul peacutetale et deux gynostegravemes (un situeacute du cocircteacute
du peacutetale absent) chez Ophrys passionis bertolonii et fuciflora Ces lusus d‟Ophrys
manifestement pourraient exprimer un gegravene de classe C en position anormale (dans ce qui
aurait du donner des peacutetales lateacuteraux) ce qui a pour effet dajouter deux gynostegravemes chacun
remplaccedilant un peacutetale lateacuteral
Les frontiegraveres (entre organe entre territoires drsquoexpression)
Soudures (ou absence de seacuteparation) frontiegraveres
Parmi les lusus observeacutes un petit nombre montrent des soudures (agrave moins qu‟il ne s‟agisse
parfois d‟absences de seacuteparation) entre divers organes par exemple (Figure 14 a b) chez
Ophrys bombyliflora entre seacutepale lateacuteral seacutepale dorsal et un peacutetale lateacuteral formant ainsi une
piegravece florale imposante chez Ophrys provincialis entre seacutepale lateacuteral et seacutepale dorsal Un
Ophrys scolopax (Figure 14 c) montre une soudure peacutetale lateacuteral seacutepale lateacuteral et une partie
du seacutepale dorsal formant deux tregraves imposants peacutetalo-seacutepales Un Ophrys arachnitiformis
(Figure 14 d) possegravede un double seacutepale lateacuteral Les Ophrys aranifera insectifera aurelia
bombyliflora arachnitiformis fusca drumana fuciflora (Figure 14 e f g h i j k l) ainsi
que Epipactis helleborine Ophrys exaltata marzuola aveyronensis riojana scolopax
montrent outre l‟absence de labelle la preacutesence d‟un seacutepale dorsal et de deux peacutetales la
mecircme soudure (ou l‟absence de seacuteparation) des deux seacutepales lateacuteraux Dans cet ensemble
seul Ophrys arachnitiformis (Figure 14 i) preacutesente une tregraves mince esquisse de labelle On
notera chez un Ophrys drumana (Figure 14 m) une eacutebauche de seacuteparation entre les seacutepales
lateacuteraux Enfin un Ophrys non deacutetermineacute (Figure 14 n) possegravede un labelle positionneacute dans le
large seacutepale basal (le photographe le notait laquo comme dans son berceau raquo)
Il faut noter pour ce type de soudure (2S 2P pas de labelle) qu‟il ne s‟agit probablement pas
d‟un lusus heacutereacuteditaire en effet plusieurs photos montrent des fleurs normales sur les
inflorescences posseacutedant une fleur agrave 2 seacutepales et 2 peacutetales
Signalons enfin l‟exceptionnelle observation d‟une fleur d‟Ophrys araneola gamoseacutepale
cest-agrave-dire dont les seacutepales sont soudeacutes agrave la base
Les fleurs des Orchidaceae permettent d‟observer diverses soudures (ou non seacuteparation) entre
organes de la fleur contribuant ainsi agrave la tregraves grande diversiteacute florale des Orchidaceae
- la plus connue est la soudure complexe (fusion) style ndash stigmate ndash eacutetamine(s) formant le
gynostegraveme sauf chez les Apostasioideae ou il se limite agrave une soudure agrave la base
- soudure (ou non seacuteparation) des seacutepales lateacuteraux (synseacutepalie) par leur marges voisines chez
les Cypripedioideae et dans le genre Serapias comme nous venons de le noter pour plusieurs
Ophrys Et de la mecircme maniegravere soudure des deux teacutepales lateacuteraux externes (seacutepales) chez
quelques Pleurothallidinae (Restrepia et genres voisins comme Barbosella Dresslerella
Brachionidium Restrepiopsis) soudure des 3 teacutepales externes chez d‟autres Pleurothallidinae
comme Masdevallia et quelques genres apparenteacutes Dracula Porroglossum Trisetella
Les lusus correspondant agrave des soudures (ou non seacuteparation) indiquent que le type de mutation
observeacutee chez ces lusus est la reacuteminiscence de mutations conserveacutees dans certains genres
d‟Orchidaceae
Piegraveces en surnombre
A l‟inverse des fusions nous avons pu noter un tout petit nombre d‟exemples de piegraveces
florales additionnelles correspondant pour une part agrave des seacuteparations additionnelles reacutesultant
probablement de creacuteations de nouvelles frontiegraveres entre organes ou de l‟absence de soudure
absence de soudure des seacutepales lateacuteraux chez Cypripedium calceolus (Figure 15 a) seacutepales et
peacutetales additionnels chez un Ophrys non deacutetermineacute (Figure 15 b) un seacutepale additionnel et un
labelle additionnel chez Ophrys splendida (Figure 15 c) piegraveces du peacuterianthe additionnelles et
gynostegravemes additionnels chez Ophrys aranifera (Figure 15 d) deux seacutepales un peacutetale un
gynostegraveme et un labelle additionnels chez Ophrys scolopax (Figure 15 e) deux gynostegravemes
additionnels plus ou moins labelliseacutes chez Ophrys drumana (Figure 15 f) un seacutepale et un
peacutetale surnumeacuteraires chez Ophrys drumana (Figure 15 h) un seacutepale additionnel chez Ophyrs
x chiesesica (saratoi x pseudoscolopax) Ophrys fuciflora et splendida (Figure 15 g i j) un
gynostegraveme additionnel chez Ophrys philippi (Figure 15 k) Enfin une structure complexe
qui pourrait ecirctre la fusion de deux fleurs a eacuteteacute noteacutee chez Ophrys aranifera (Figure 15 l) la
vraisemblance d‟une telle fusion est conforteacutee par l‟observation exceptionnelle chez Epipactis
phyllanthes d‟un double ovaire avec un doublement du nombre des piegraveces florales
Deux observations rarissimes de double piegravece florale ont eacuteteacute effectueacutees l‟une chez Epipactis
helleborine et l‟autre chez Ophrys scolopax Il s‟agit dans le cas d‟Epipactis helleborine de
deux gynostegravemes superposeacutes et pour Ophrys scolopax de la preacutesence de deux labelles
superposeacutes
Un type d‟organe additionnel freacutequent (8 genres 33 espegraveces) est la preacutesence de deux labelles
(Fig 16) parfois accompagneacutee de plusieurs gynostegravemes Entre les deux labelles complets avec
deux gynostegravemes des Anacamptis morio Cephalanthera damasonium Platanthera bifolia
Serapias neglecta Ophrys fuciflora et speculum (Figure 16 b c d e h i) et les deux demi-
labelles d‟Ophrys araneola et fuciflora (Figure 16 m n) on observe des bilabelles avec une
seule caviteacute stigmatique d‟Ophrys bombyliflora (Figure 16 k)
Les laquo double labelle raquo possegravedent probablement une origine relativement simple Il peut s‟agir
de la mise en place d‟une frontiegravere additionnelle au milieu de la zone du meacuteristegraveme floral qui
doit donner le labelle du coup cette zone en donne deux Vous noterez que dans les doubles
labelles existe toute une gamme allant de deux labelles avec leurs macules agrave deux-demi
labelles posseacutedant des demi-macules Il est eacutegalement possible d‟imaginer que certains des
bilabelles reacutesultent d‟une division du meacuteristegraveme floral en deux parties ou presque avec des
espegraveces preacutesentant eacutegalement seacutepales peacutetales et gynostegravemes en surnombre Quelques cas dans
lesquels existe un large surnombre de plusieurs piegraveces florales (peacuterianthe et gynostegraveme) chez
les Ophrys aranifera aurelia drumana fuciflora scolopax et splendida peuvent ecirctre
compris comme eacutetant deux fleurs soudeacutees ou regroupeacutees par contraction sur la base des
doubles fleurs d‟Epipactis distans et de Serapias lingua (Figure 16 a) situeacutees agrave l‟aisselle
d‟une bracteacutee
La preacutesence de trois labelles pourrait ecirctre consideacutereacutee comme faisant partie de l‟ensemble
laquo piegraveces florales additionnelles raquo Cela n‟est pas toujours vrai En effet l‟observation des
espegraveces preacutesentant 3 labelles montre en reacutealiteacute deux pheacutenomegravenes diffeacuterents selon que les 3
labelles sont disposeacutes en Y (Figure 17 a b c d e f) ou selon que ces trois labelles sont
positionneacutes cocircte agrave cocircte (Figure 17 h i j ) Manifestement cela reflegravete deux types de
pheacutenomegravenes avec lorsque les labelles sont cocircte agrave cocircte un positionnement du type de celui des
bilabelles donc appartenant bien agrave la cateacutegorie des piegraveces florales additionnelles c‟est le type
le plus rare (21 photos) (Ophrys aveyronensis drumana exaltata marzuola ficalhoana
fuciflora funerea lutea magniflora occidentalis splendida) Dans ce cas il est possible et
mecircme probable que l‟on soit dans le cas de figure du double labelle notamment lorsqu‟il
n‟existe qu‟un seul gynostegraveme avec la mise en place de frontiegraveres nouvelles dans la zone ou
s‟expriment les gegravenes propres au labelle Dans ces trilabelles cocircte agrave cocircte on notera la preacutesence
reacuteguliegravere de 2 peacutetales et 3 seacutepales aussi lorsque l‟on considegravere l‟exemple d‟Ophrys exaltata
marzuola (Figure 17 g) avec peut ecirctre des gynostegravemes potentiels en partie labelliseacutes il est
possible d‟imaginer que cela peut expliquer une des origines des triples labelles ceux de type
cocircte agrave cocircte Ce type de labelle se poursuit avec des fleurs qui peuvent exhiber 4 ou 5 labelles
(Figure 17 k)
Chez plusieurs Ophrys (passionis drumana bertolonii insectifera magniflora) notamment
ceux des Figures 13 g 15 f et 17 g en avant (plus central) du verticille de peacutetales il est
parfois possible d‟observer de part et d‟autre du gynostegraveme habituel des structures plus ou
moins de type labelle S‟agit-il de gynostegravemes additionnels labelliseacutes ou bien ces structures
correspondent-elles au deacuteveloppement des 2 staminodes vestigiales du verticille interne des
eacutetamines (a1 et a2) (rappelons ici que le gynostegraveme reacutesulte de la fusion du filet de l‟eacutetamine
et du style et que les Orchideae peuvent posseacuteder des vestiges de ces deux staminodes du
verticille interne des eacutetamines habituellement incorporeacutes au gynostegraveme) ou encore s‟agit-il
d‟auricules (au plan ontogeacutenie ce sont des piegraveces florales deacuteriveacutees de l‟anthegravere fertile) qui se
deacuteveloppent en formant des pseudo-labelles
Par contre pour la disposition en Y ce sont les peacutetales lateacuteraux qui sont transformeacutes en
labelles (Anacamptis pyramidalis Neotinea ustulata Himantoglossum robertianum
Dactylorhiza majalis Serapias lingua Ophrys arachnitiformis aranifera aymoninii
drumana fuciflora marzuola passionis pseudoscolopax scolopax purpurea) et c‟est le cas
le plus freacutequent (22 photos) car il est abondeacute par les exemples de seacutepales plus ou moins
transformeacutes en labelles (87 photos) Notons que les deux types de trilabelle existent chez
Ophrys drumana et fuciflora Chez ce type de lusus nous observons des fleurs peacuteloriques agrave
trois labelles et trois seacutepales dans lesquelles les deux peacutetales lateacuteraux sont transformeacutes en
labelles Dans ce lusus la speacutecification de l‟identiteacute seacutepales reacutesulte de la forte expression des
gegravenes PMADS1 et PMADS2 dans tous les territoires qui donneront les seacutepales Par contre et
contrairement aux plantes normales dans ce lusus tous les peacutetales (labelle inclus) preacutesentent
la speacutecification de l‟identiteacute laquo labelle raquo c‟est-agrave-dire une expression forte des gegravenes PMADS3
et PMADS4 et faible des gegravenes PMADS1 et PMADS2 et ce dans tous les territoires qui
donneront les peacutetales (labelle inclus) Il n‟existe plus de territoire dans lequel les gegravenes
PMADS3 et PMADS4 s‟expriment faiblement et les gegravenes PMADS1 et PMADS2 fortement
pour speacutecifier les peacutetales lateacuteraux Les intermeacutediaires (baptiseacutes ici laquo peacutetales labelliseacutes raquo) entre
3 seacutepales 2 peacutetales 1 labelle et 3 seacutepales 3 labelles vont d‟une expression extrecircmement
limiteacutee de gegravenes du labelle dans les peacutetales lateacuteraux (Ophrys aranifera Figure 18 a) agrave presque
trois labelles en termes de forme et de coloration (Ophrys aranifera Figure 18 m) Ces
intermeacutediaires pourraient avoir plusieurs origines forte expression des gegravenes speacutecifiques du
labelle qui s‟eacutetend au-delagrave aux autres peacutetales frontiegravere mal deacutefinie Profitons de ces
magnifiques fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles pour montrer chez Ophrys
passionis que les fleurs de cette inflorescence sont toutes de mecircme type (Figure 18 o)
indiquant ainsi un lusus probablement d‟origine geacuteneacutetique
Chez un Ophrys passionis nous avons noteacute un cas dans lequel toutes les piegraveces du peacuterianthe
sont plus ou moins transformeacutees en labelles On peut penser que tout le meacuteristegraveme floral
exprime fortement les gegravenes PMADS3 et PMADS4 et faiblement les gegravenes PMADS1 et
PMADS2 c‟est-agrave-dire speacutecifie partout dans le peacuterianthe l‟identiteacute labelle
Frontiegravere en position anormale (Figure 19)
Pour faciliter les explications deacutemarrons avec un exemple assez simple un Ophrys
aveyronensis posseacutedant 2 seacutepales un labelle et 2 gynostegravemes (Figure 19 a) Dans la mesure
ou les seacutepales preacutesentent deux nervures centrales parallegraveles il est quasi certain qu‟il s‟agit de
piegraveces soudeacutees (ou non seacutepareacutees) la preacutesence de 2 (peut ecirctre trois) gynostegravemes suggegravere que
les peacutetales sont transformeacutes en gynostegravemes (mutation gylp vu preacuteceacutedemment) ce qui
montrerait que chacune des deux importantes piegraveces florales serait un double seacutepale On peut
alors penser agrave une anomalie dans la frontiegravere seacuteparant les seacutepales entrainant la creacuteation de
seulement deux zones de seacutepales Un second exemple plus subtil chez Ophrys apifera
(Figure 19 b) montre un lusus avec 2 gynostegravemes 3 seacutepales 1 peacutetale bien individualiseacute et
une piegravece mixte peacutetaleseacutepale (la partie peacutetale reconnaissable agrave la couleur) Une frontiegravere
nouvelle a permis aux gegravenes homeacuteotiques de speacutecifier un quatriegraveme seacutepale mais l‟absence de
frontiegravere seacutepale peacutetale de ce cocircteacute a permis la creacuteation d‟une piegravece mixte Un troisiegraveme
exemple encore chez Ophrys aveyronensis (Figure 19 c) montre une fleur posseacutedant un
gigantesque disons seacutepale un labelle montrant une macule incomplegravete une caviteacute stigmatique
incomplegravete et une partie du labelle qui pourrait ecirctre disons un morceau de peacutetale Dans ce
cas plusieurs anomalies reacuteduction de la frontiegravere du territoire d‟expression des gegravenes
homeacuteotiques speacutecifiant le labelle absence de frontiegraveres pour les gegravenes homeacuteotiques speacutecifiant
seacutepales et peacutetales
Dans les quatre exemples qui suivent nous observerons quelques jolis lusus chez Ophrys
forestieri riojana et bertolonii ainsi que chez O fuciflora mais de faccedilon unilateacuterale (Figure
19 d e f g) chez lesquels les seacutepales lateacuteraux sont pour une grande part de type labelle et
pour une petite part de type peacutetale lateacuteral en sorte que les seacutepales lateacuteraux sont aggrandis
Labelle peacutetales lateacuteraux et seacutepales sont habituellement mis en place sur les territoires deacutefinis
par les gegravenes homeacuteotiques Cependant dans ces lusus ces territoires ne coiumlncident plus que
partiellement avec les territoires d‟expression des gegravenes homeacuteotiques et des gegravenes
speacutecifiquement exprimeacutes dans le labelle et dans les peacutetales lateacuteraux mais preacutesentent une
expression eacutetendue aux seacutepales lateacuteraux (cf figure 20) Ceci pourrait traduire une anomalie de
position de la frontiegravere entre territoires d‟expression des gegravenes homeacuteotiques destineacutes agrave
speacutecifier le labelle et des gegravenes destineacutes agrave s‟exprimer d‟une part dans le labelle (macule
coloration) et d‟autre part dans les peacutetales lateacuteraux (coloration) Un autre lusus chez Ophrys
drumana (Figure 19 h) mais eacutegalement deacutetecteacute chez O araneola et O exaltata marzuola)
ressemble tregraves fortement aux quatre preacuteceacutedents agrave ceci pregraves que les territoires d‟expression des
gegravenes homeacuteotiques speacutecifiant labelle additionnel et peacutetale ne sont pas seacutepareacutes d‟ougrave l‟absence
de peacutetales
Le somptueux lusus d‟Ophrys aurelia (Figure 19 i) apparait dans la continuiteacute des
preacuteceacutedents Tout y est cependant assez complexe Trois seacutepales existent mais les deux
lateacuteraux expriment des gegravenes de coloration rappelant d‟une part le labelle et d‟autre part dans
la partie supeacuterieure les peacutetales Deux peacutetales sont preacutesents ainsi qu‟un gynostegraveme mais dans
cet exemplaire une sorte de labelle est diviseacute en deux piegraveces florales disons partiellement
labelliseacutee (sans macule) Donc des gegravenes du labelle sont exprimeacutes dans les seacutepales (frontiegravere
floue) et ces seacutepales ont une petite partie commune peacutetaloiumlde (la frontiegravere entre gegravenes
homeacuteotiques speacutecifiant les peacutetales n‟est pas la mecircme que la frontiegravere qui deacutelimite l‟expression
des gegravenes permettant la coloration des peacutetales) Enfin une frontiegravere additionnelle existe qui
seacutepare le labelle en deux
Ophrys aveyronensis et O magniflora (respectivement Figure 19 j k) illustrent un type de
lusus que nous avons deacutejagrave observeacute (paragraphe soudure) avec deux seacutepales (dont un
largebasal) et deux peacutetales mais sans labelle alors que ces deux exemples possegravedent des
piegraveces florales mixtes peacutetaledemi-labelle Comme dans le lusus d‟Ophrys aurelia preacuteceacutedent
il ne s‟agit pas reacuteellement d‟un labelle mais de piegraveces florales exprimant une partie des gegravenes
speacutecifiques du labelle Neacuteanmoins lagrave aussi existe une frontiegravere additionnelle qui seacutepare le
labelle en deux mais il n‟existe pas de frontiegravere seacuteparant peacutetale et demi-labelle
Enfin j‟ai un faible pour cet adorable petit lusus chez un Ophrys indeacutetermineacute (Figure 19 l) Il
n‟est pas si eacuteloigneacute que cela des lusus agrave fleur peacutelorique deacutejagrave preacutesenteacutes avec 3 seacutepales et 3
peacutetales Cependant il possegravede des piegraveces florales mixtes inhabituelles un seacutepale lateacuteral dont
une partie est peacutetaloiumlde et qui est sur un verticille plus central que la derniegravere piegravece florale
50 peacutetale 50 seacutepale positionneacutee comme un labelle La frontiegravere peacutetaleseacutepale est dans les
deux cas marqueacutee par une bande de coloration fonceacutee
Conclusions
Comme toutes les Angiospermes les Orchidaceae sont d‟origine polyploiumlde Des duplications
geacutenomiques ont permis aux Vanilloideae Cypripedioideae Orchidoideae et Epidendroideae
de conserver 4 (rarement 3) copies des gegravenes homeacuteotiques d‟identiteacute florale de type DEF
(classe B) permettant de produire ce peacutetale particulier quest le labelle et 2 copies de gegravenes
homeacuteotiques de classe C permettant le deacuteveloppement d‟un gynostegraveme complexe
(Mondragoacuten-Palomino et al 2009 Mondragoacuten-Palomino 2013 Wang et al 2011 Chen
et al 2012) Ces deux aspects particuliers majeurs de la fleur de la plupart des Orchideacutees
(labelle gynostegraveme) sont donc uniquement lieacutes au fait quelles disposent de plusieurs copies
de certains gegravenes alors que lorsquil ny en a quun seul comme chez les Apostasia il n‟y a
pas de labelle ni de gynostegraveme complexe mais tout au plus une petite soudure basale de
parties dorganes Ainsi dans cette famille des Orchidaceae le modegravele ABCDE permet d‟une
part de deacutefinir les teacutepales externes (seacutepales) les teacutepales internes (peacutetales) le labelle le
gynostegraveme et d‟autre part d‟expliquer bon nombre des nombreuses anomalies (lusus)
observeacutees dans la nature
Les remarquables observations des nombreux participants au forum
laquo ophrysbbactifcom raquo ont identifieacute un grand nombre de lusus leurs photos confirment
souvent la preacutesence de la mecircme anomalie sur les fleurs d‟une hampe florale et dans les
meilleurs des cas sur la mecircme plante retrouveacutee d‟anneacutees en anneacutees C‟est l‟indice (quasi)
certain d‟une modification geacuteneacutetique L‟eacutechantillon de lusus releveacutes est de taille satisfaisante
(907 photos) Il a donc permis de deacuteceler des rareteacutes (inflorescences ramifieacutees fleurs non
reacutesupineacutees tailles extrecircmes) voire mecircme des situations exceptionnelles comme ces fleurs
soudeacutees de Serapias De plus la plupart des lusus observeacutes se retrouvent identiques chez des
genres diffeacuterents ou des laquo espegraveces raquo diffeacuterentes soulignant ainsi un probable support
geacuteneacutetique agrave ces anomalies Ces lusus sont eacutegalement spectaculaires (hypochromes
inflorescences non reacutesupineacutes soudure ou absence de seacuteparation de piegraveces florales bi- et
mecircme tri- labelles fleurs peacuteloriques frontiegraveres et territoires d‟expression deacuteplaceacutes)
Nous sommes neacuteanmoins en manque d‟explications solides pour les hyperchromes pour
l‟origine des inflorescences ramifieacutees et pour les limites entre territoires d‟expression Cela
laisse pas mal d‟espace pour ceux qui travaillent en amont de nos preacuteoccupations agrave la
recherche des meacutecanismes deacutetailleacutes Neacuteanmoins il ne faut faire aucun complexe
l‟accumulation des donneacutees a permis quelques petites avanceacutees notamment en ce qui concerne
le lien entre gynostegraveme et peacutetale eacutelargi ici ou encore la relation gynostegraveme-labelle ou la
mise en eacutevidence de deux cateacutegories de fleurs agrave trois labelles De plus nous aurons agrave eacutelargir la
liste des lusus qui correspondent agrave des formes laquo normales raquo chez d‟autres espegraveces ou tribus
d‟Orchideacutees sauvages comme nous avons pu le faire avec les fleurs agrave 6 teacutepales chez
Thelymitra ou Apostasia les fleurs agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales chez des espegraveces du genre
Benthamia ou avec certaines soudures entre seacutepales Ces observations rendent tregraves
vraisemblable le fait que l‟apparition de nouvelles formes de fleurs puisse reacutesulter du
mpaintien de mutations de ces gegravenes homeacuteotiques
Comme l‟expliquent Duttke et al (2012) plusieurs pays d‟Asie se sont inteacuteresseacutes agrave la culture
des Orchideacutees depuis tregraves longtemps par exemple degraves 1600 au Japon ce qui a eu notamment
comme conseacutequence de permettre l‟observation de nombreux mutants Duttke et al (2012)
deacutecrivent ainsi des laquo mutants raquo chez une Aeridinae Neofinetia falcata (anciennement
Nipponorchis) dont plusieurs correspondent parfaitement agrave 6 des lusus que nous avons
deacutecrits
- variations homeacuteotiques des piegraveces florales fleurs peacuteloriques avec les 3 seacutepales3 peacutetales et 3
seacutepales3 labelles
- variations du nombre de piegraveces florales 3 seacutepales 1 labelle (perte des 2 peacutetales) 3 seacutepales 2
peacutetales 2 labelles
- maintien de l‟activiteacute meacuteristeacutematique du meacuteristegraveme floral qui continue de mettre en place
des seacutepales et des peacutetales deux types de mutants multitepal mettant en place soit de
nombreuses piegraveces florales chlorophylliennes soit de nombreux seacutepales et peacutetales (avec ou
sans labelles)
- notons eacutegalement que Neofinetia falcata possegravede un labelle avec eacuteperon preacutesentant
plusieurs tailles comme noteacute ici chez Orchis provincialis
Les donneacutees de Duttke et al (2012) confortent l‟importante question de la laquo stabiliteacute raquo
d‟une partie des lusus que nous avons preacutesenteacutes Les donneacutees tregraves anciennes de Reychler
(1928) auteur citeacute par Rudall et Bateman (2003) indiquaient que les fleurs de certains
mutants changeaient parfois morphologiquement dans les floraisons successives Nous savons
deacutesormais que des eacutepimutants du type de celui observeacute chez des Linaires pour le gegravene LCYC
(pour Linaria Cycloidea) entrainent la transition fleur agrave symeacutetrie bilateacuterale fleur agrave symeacutetrie
radiale Cet eacutepimutant Lcyc correspond agrave un gegravene dont la seacutequence nucleacuteotidique demeure
inchangeacutee mais dont certaines cytosines sont meacutethyleacutees ce qui eacuteteint l‟expression du gegravene
Plus la seacutequence est meacutethyleacutee plus le pheacutenotype est fort Cubas et al (1999) montrent que
cette eacutepimutation est assez stable mais reacuteverte occasionnellement permettant le retour agrave un
pheacutenotype sauvage Il est possible de penser que cette reacuteversion puisse ecirctre lieacutee agrave une
variation de l‟environnement Il est possible que certains des lusus observeacutes reacutesultent de tels
meacutecanismes par exemple lorsque nous observons une hampe florale montrant des fleurs agrave 2
seacutepales et 2 peacutetales avec eacutegalement une fleur laquo normale raquo chez Ophys scolopax et Ophrys
riojana une hampe florale chez Ophrys insectifera montrant une fleur agrave seacutepales labelliseacutes et
une fleur agrave 3 seacutepales 2 peacutetales et 2 piegraveces florales ressemblant agrave des peacutetales en partie
labelliseacutes
Les lusus ont ceci dinteacuteressant quils montrent des situations singuliegraveres permettant
souvent d‟interpreacuteter les meacutecanismes sous-jacents en s‟aidant des travaux reacutealiseacutes chez des
espegraveces modegraveles (mutant agamous d‟Arabidopsis mutants gylp et multitepal de Phalaenopsis
laquo mutants raquo de Neofinetia falcata) Bien des avanceacutees ont eacuteteacute obtenues depuis la publication
d‟Emberger (1951) sur l‟origine de la fleur Aucun doute n‟est permis les 20 prochaines
anneacutees devraient nous permettre de disposer de tregraves abondantes donneacutees relatives agrave
l‟organisation des geacutenomes des Orchideacutees leur contenu en gegravenes leur eacutetat de meacutethylation ce
qui nous aideras agrave comprendre les meacutecanismes qui sont agrave la base de la construction de la fleur
permettant ainsi d‟expliquer ses anomalies
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fed
i
g
j
k
l m
Figure 1 Hypochromes
ab
h
c
a
b
c
d
f gh
e
Figure 2 Fleurs hypochromes
a
f
b
a
c d
i
e
h
g
Figure 3 Hypochromes partiels
a
b
c
f
d
Figure 4 Hyperchromes
e
a b
c
c
fe
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et inflorescences ramifieacutees
d
Figure 6 Anomalies diverses
a b
c
d
ef
e
a b
dc
f
g h
i j k
l1
l2
Figure 7 Anomalies du labelle
Figure 8 Le modegravele ABCDE de la constructionflorale
seacutepale peacutetale eacutetamine carpelle ovule
B
ECA D
teacutepale teacutepale eacutetamine carpelle ovule
B
ECA D
Eudicotyleacutedones
Liliaceae et Apostasioideae
Figure 9 Gegravenes drsquoidentiteacute floraleLes Orchideacutees possegravedent 4 copies des gegravenes de classe B ce quileur permet de speacutecifier labelle seacutepales et peacutetales
AE
C
S P L Et Ca O
D
S = teacutepale externe (seacutepale)P = teacutepale lateacuteral interne (peacutetale)L = labelle (teacutepale interne)Et = eacutetamineCa = carpelleO = ovule
B4B3
B2B1
L
PP
S
S S
TE
TITI
TETE TI
S P L
TEMOIN
B4B3
B2B1
3S - 3P
6T
B2B1
B3B4
S P
B2B1
B3B4
P
Figure 10 Gegravenes drsquoidentiteacute florale chez quelques lusus
P P
PSS
S
B4
B2B1
B3B4
S L
3S ndash 3L
L
L L
S
S
S
a
b c
d
f
j
e
g i
Figure 11 Fleurs peacuteloriques
h
a
c
e
d
b
f
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a cb
d
e
g
f
Figure 13 Peacutetales gynostegravemes
a
c
b d
e g
i
j lk
n
f
h
m
Figure 14 Les laquo soudures raquo
eg
a
f
b
h
i
c
kl
d
j
Figure 15 Preacutesence de piegraveces florales surnumeacuteraires
a b
c e
f
g j
k
l
m
d
ih
n
Figure 16 Deux labelles
c
d
a
b
g
h j
i
e
f
Figure 17 Trois labelles
k
ea
f
k nm
dc
g h i j
l
Figure 18 Peacutetales laquo labelliseacutes raquo
o
b
e
a b dc
fg
h i
lkj
Figure 19 Les frontiegraveres
L
SD
SL SL
PL PL
Labelle (L) peacutetales lateacuteraux (PL) seacutepales
lateacuteraux et dorsal (SL SD) sont mis en place sur
les territoires deacutefinis par les gegravenes homeacuteotiques
Par contre dans un type de lusus preacutesent chez
diffeacuterents Ophrys les gegravenes speacutecifiquement
exprimeacutes dans le labelle et les peacutetales lateacuteraux
ont une expression eacutetendue aux seacutepales lateacuteraux
La position des frontiegraveres entre territoires
destineacutes agrave devenir labelle et seacutepale lateacuteral ou
encore peacutetale lateacuteral et seacutepale lateacuteral est
modifieacutee
Figure 20 Scheacutematisation drsquoun meacuteristegraveme floralpreacutesentant une anomalie dans les frontiegraveres entre territoires
Figure 1 laquo Hypochromes raquo
a) Epipactis helleborine hypochrome (photo malawi38) b) Anacamptis fragrans hypochrome
(photo BerniScarosi) c) Epipactis purpurata hypochrome rosea (photo Herveacute88) d) Orchis
purpurea hypochrome (photo Philippe) e) Anacamptis morio hypochrome (photo gilles) f)
Traunsteinera globosa blanc (photo damien_3l2) g) Epipactis palustris hypochrome (photo
Jean Pierre Pepin) h) Orchis militaris albiflora (photo Pascale73) i) Neotinea ustulata
hypochrome (photo Herveacute88) j) Neotinea conica blanche (photo Franccedilois) k) Serapias
cordigera albinos (photo aline) l) Orchis antropophora hypochrome (photo ClaudeVincent)
m) Neottia nidus-avis hypochrome (photo gybsy)
Figure 2 Hypochromie de la fleur
a) Ophrys aurelia hypochrome (photo jean) b) Ophrys insectifera hypochrome (photo fred)
c) Ophrys lutea labelle entiegraverement jaune (photo Eric VK) d) Ophrys drumana hypochrome
(photo bentiquouille) e) Ophrys exaltata marzuola chlorantha (photo Herveacute88) f) Ophrys
apifera var chlorantha (photo Oliv) g) Ophrys bombyliflora hypochrome (photo GL) h)
Ophrys occidentalis chlorantha (photo GL)
Figure 3 laquo Hypochromes partiels raquo
a) Anacamptis morio agrave labelle blanc (photo Pascale73) b) Cypripedium calceolus agrave seacutepale
non coloreacute 2012 (photo ISA91) c) Ophrys fuciflora agrave hampe chlorantha (photo jft2607) d)
Orchis purpurea agrave labelle blanc (Photo erebus) e) Himantoglossum robertianum (barlia)
hypochrome (photo Phil) f) Serapias neglecta agrave labelle hypochrome 2012 (photo ISA91) g)
Orchis militaris hypochrome et sans poils sur le labelle (photo Fred29) h) Ophrys lutea
verdatre (photo Eric VK) i) Anacamptis papilionacea agrave labelle hypochrome (photo GL)
Figure 4 Hyperchromes
a) Neotinea ustulata (Photos quenting) b) Orchis militaris (photo Jean-Pierre Imhof) c)
Gymnadenia rhellicani (photo GL) d) Orchis purpurea (photo pmb) e) Anacamptis morio
hyperchrome (photo Pascale73) f) Orchis simia (photo JP Imhof)
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et Inflorescences ramifieacutees
a) Listera ovata non reacutesupineacutee (photo Pascale73) b) Ophrys virescens non reacutesupineacutee (photo
masterpeaz) c) Orchis purpurea mal reacutesupineacute (photo Pascale73) d) Gymnadenia rhellicani agrave
deux hampes florales soudeacutees (photo Herveacute88) e) Listera ovata inflorescence bifide (photo
pmb) e) Anacamptis pyramidalis hampe deacutedoubleacutee (photo Stephanie)
Figure 6 Taille des plantes et anomalie des peacutetales
a) Neotinea maculata minuscule (photo alain51) b) Ophrys fuciflora agrave seacutepales immenses
(photo ISA91) c) Ophrys splendida sans peacutetales (photo pmb) d) Ophrys arachnitiformis sans
peacutetales (photo Bernard Ginesy) e) Ophrys fuciflora subsp montiliensis tache sur les seacutepales
(photo pmb) f) Ophrys scolopax taches sur les seacutepales (photo kasala)
Figure 7 Exemples de labelles anormaux
a) Ophrys splendida macule blanche (photo pmb) b) Gymnadenia conopsea labelle entier
ie non diviseacute en trois lobes (photo jp95) c) Ophrys insectifera labelle deacutecoupeacute (photo
Thierry) d) Ophrys splendida labelle inhabituel (photo pmb) e) Ophrys aveyronensis labelle
anormal (photo ISA91) f) Ophrys du tricastin labelle anormal (photo jft2607) g) Ophrys
apifera trollii (photo Denis CB) h) Ophrys apifera avec plusieurs appendices (Olivier
Gerbaud) i) Ophrys corbariensis appendice denteleacute (photo pmb) j) Ophrys pseudoscolopax
(fucipax) peacutetales un peu labelliseacutes et labelle original (photo Denis CB) k) Orchis purpurea
labelle denteleacute (photo ecolojon) l1) Orchis provincialis eacuteperon grand en bas (photo
Pascale73) en comparaison avec un eacuteperon normal (l2) en haut (photo reacutemi) lrsquoeacutechelle est
quasiment identique
Figure 11 Fleurs peacuteloriques agrave 6 teacutepales et agrave 3seacutepales 3 peacutetales sans labelle
a) Platanthera bifolia agrave 6 teacutepales sans labelle ni eacuteperon (photo Thierry) b) Ophrys scolopax
avec 6 piegraveces peacutetaloides (photo catalonensis) c) Ophrys lutea agrave 6 teacutepales (photo reacutemi) Les
deux Ophrys suivants sont d) Ophrys de mars (exaltata marzuola) et son labelle agrave peine
esquisseacute (photo Steacutephanie) et e) Ophrys arachnitiformis ( ) avec un demi labelle demi peacutetale
(photo Franccedilois) f) Ophrys drumana avec 2 peacutetales et 4 seacutepales (un dorsal additionnel) mais
sans labelle (photo jft2607) g) Ophrys aveyronensis 3S et 3P (photo Inviteacute du 11 juillet
2007) h) Epipactis helleborine 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo Nico55) i) Ophrys araneola agrave 3
seacutepales et 3 peacutetales (photo Morgan C) j) Ophrys provincialis agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo
pmb)
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a) Ophrys non deacutetermineacute de type multiteacutepales (photo pmb) b) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales avec plusieurs gynostegravemes (photos ISA91) c) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo FG) d) Orchis anthropophora de type multiteacutepales (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys scolopax de type multiteacutepales (photo Oliv) f) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo Franccedilois)
Figure 13 Mise en eacutevidence drsquoune correacutelation entre peacutetale et gynostegraveme
a) Ophrys araneola 1 peacutetale et 2 gynostegravemes (photo Philippe) b) Ophrys fuciflora 1 peacutetale et
2 gynostegravemes (photo Annie) c) Ophrys araneola agrave triple gynostegraveme et un peacutetale manquant
(photo Oliv) d) Ophrys apifera avec 2 gynostegravemes mais sans peacutetales (photo Vincent) e)
Ophrys drumana sans peacutetale mais agrave 3 gynostegravemes (photo CUOQ) f) Ophrys passionis agrave 3
gynostegravemes mais sans peacutetale (photo Eric VK) La derniegravere photo (g) montre deux fleurs drsquo
Ophrys passionis posseacutedant des gynostegravemes () partiellement labelliseacutes (photo ISA91)
Figure 14 Soudures (ou absence de seacuteparation) entre piegraveces florales
a) Ophrys bombyliflora eacutenorme seacutepale provenant de la reacuteunion drsquounn seacutepale dorsal drsquoun
seacutepale lateacuteral et peut-ecirctre drsquoun peacutetale (photo pmb) b) Ophrys provincialis ou possible hybride
avec Ophrys incubacea Seacutepale lateacuteral et dorsal reacuteunis (photo Olivier Tourillon) c) Ophrys
scolopax 2 seacutepales issus de lrsquounion entre seacutepales lateacuteraux et dorsal et probablement des
peacutetales (photo L Pessoto) d) Ophrys arachnitiformis double seacutepale dorsal (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys aranifera 2 seacutepales 2 peacutetales 1 gynostegraveme noter le peacutetale gauche tregraves
large probablement issu de la reacuteunion drsquoun peacutetale avec un seacutepale lateacuteral (photo Oliv) f)
Ophrys insectifera 2 seacutepales dont celui du bas large par reacuteunion des seacutepales lateacuteraux 2 peacutetales
(photo Stephanie) g) Ophrys aurelia idem (photo reacutemi) h) Ophrys bombyliflora idem avec
les seacutepales lateacuteraux leacutegegraverement labelliseacutes (photo reacutemi) i) Ophrys arachnitiformis idem avec
un vague labelle (photo Gaeumll) j) Ophrys fusca idem (photo Bernard Ginesy) k) Ophrys
drumana idem(photo Robert le diable) l) Ophrys fuciflora subsp souchei idem (photo pmb)
m) Ophrys drumana presque 3 seacutepales lrsquounion entre les seacutepales lateacuteraux eacutetant partielle photo
Nico55) n) Ophrys indeacutetermineacute mecircme cas de figure que les 8 preacuteceacutedents avec le labelle
positionneacute dans le large seacutepale basal (photo Bernard Ginesy)
Figure 15 Piegraveces florales en surnombre
a) Cypripedium calceolus fleur du bas agrave seacutepales lateacuteraux non soudeacutes (photo Pascale73) b)
Ophrys indeacutetermineacute 1 seacutepale et 2 peacutetales surnumeacuteraires (photo Patrick Merienne) c) Ophrys
splendida 4 seacutepales 2 peacutetales 2 labelles (photo Philippe) d) Ophrys aranifera 4 gynostegravemes
n piegraveces du peacuterianthe dont 2 probables peacutetales lateacuteraux (photos Oliv) e) Ophrys scolopax
double labelle 5 seacutepales 3 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo Franccedilois) f) O drumana 3
gynostegravemes dont 2 plus ou moins soudeacutes agrave des fragments de labelle (photo CP26) g) Ophrys
x chiesesica (saratoi x pseudoscolopax) 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo pmb) h) Ophrys
drumana 4 seacutepales 3 peacutetales (photo reacutemi) i) Ophrys fuciflora 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo
ttdu67) j) Ophrys splendida 1 seacutepale additionnel (photo Olivier Tourillon) k) Ophrys philippi
2 gynostegravemes (photo pmb) l) Ophrys aranifera structure complexe (photo ISA91)
Figure 16 Fleurs agrave 2 labelles
a) Serapias lingua fleur double (photo Thierry) b) Anacamptis morio picta (photo pmb) c)
Cephalanthera damasonium (photo ttdu67) d) Platanthera bifolia (photo jp imhof) e)
Serapias neglecta (photo Pierre63) f) Cypripedium calceolus (photo GL) g) Ophrys sulcata
(photo Eric VK) h) Ophrys fuciflora 4 seacutepales (photo Herveacute88) i) Ophrys speculum Rioja
(photos Oliv) j) Ophrys insectifera 3 gynostegravemes 5 seacutepales et 4 peacutetales (photo jft2607) k)
Ophrys bombyliflora une seule caviteacute stigmatique (photo aline) l) Ophrys apifera (photo
Alain51) m) Ophrys araneola presque deux demi-labelle (photo CP26) n) Ophrys fuciflora
quasiment deux demi-labelles (photo Herveacute88)
Figure 17 Fleurs agrave 3 labelles (disposeacutes en Y ou cocircte agrave cocircte)
a) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes expliquant lrsquoorigine des fleurs agrave 3 labelles disposeacutes en
Y (photos Oliv) b) Serapias lingua en Y (photo erebus) c) Dactylorhiza majalis en Y (photo
fred29) d) Ophrys aymoninii en Y (photo lisa) e) Ophrys arachnitiformis en Y (photo reacutemi)
f) Ophrys scolopax en Y mais un labelle incomplet (photo Stephanie)
g) Ophrys exaltata marzuola sur les bords de la caviteacute stigmatique en avant des peacutetales des
gynostegravemes () sont en partie labelliseacutes (photo OlivierGallien) h) Ophrys drumana 3
labelles cocircte agrave cocircte (photo Nico55) i) Ophrys lutea 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) j)
Ophrys aveyronensis 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) k) Ophrys fuciflora trop de labelles
(photo jp95)
Figure 18 Fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles
a) Ophrys aranifera peacutetale agrave peine labelliseacute (photo GL) b) Neotinea ustulata peacutetales labelliseacutes
(photo Nico55) c) Anacamptis papilionacea 1 fragment de labelle unis agrave un peacutetale (photo
Gaeumll) d) Ophrys fucipax peacutetales un peu labelliseacutes (photo reacutemi) e) Ophrys aveyronensis 1 seul
peacutetale est presque entiegraverement labelliseacute (photo michcool2) f) Ophrys splendida peacutetales en
partie labelliseacutes (photo ISA91) g) Ophrys exaltata marzuola peacutetales en partie labelliseacutes
(photo catalonensis) h) Ophrys aymoninii peacutetales labelliseacutes (photo lisa) i) Ophrys aranifera
peacutetales labelliseacutes (photo Oliv) j) Ophys forestieri peacutetales labelliseacutes (photo GL) k) Ophrys
passionis peacutetales labelliseacutes (photo geo_lh) l) Ophrys exaltata marzuola peacutetales bien labelliseacutes
(photo Xio) m) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes (photos Oliv) n) Ophrys insectifera
peacutetales labelliseacutes (photo Nico55) o) Ophrys passionis agrave peacutetales labelliseacutes sur toutes les fleurs
de lrsquoinflorescence (photo geo_lh)
Figure 19 Anomalies des frontiegraveres entre territoires
a) Ophrys aveyronensis 2 gynostegravemes pas de peacutetales seulement 2 eacutenormes seacutepales (photo
ISA91) b) Ophrys apifera 2 gynostegravemes avec 1 peacutetale lateacuteral seacutepaloide fusionneacute agrave un seacutepale
(photo ISA91) c) Ophrys aveyronensis laquo soudures raquo (photo ISA91) d) Ophrys forestieri
seacutepales plus ou moins labelliseacutes (photo Antoni) e) Ophrys riojana seacutepales labelliseacutes (photo
Oliv) f) Ophrys bertolonii drumana seacutepales labelliseacutes 2012 (photo Vincent) g) Ophrys
fuciflora un seacutepale en partie labelliseacute 2012 (photo Fred) h) Ophrys drumana seacutepales en partie
labelliseacutes avec soudure seacutepale lateacuterauxpeacutetales lateacuteraux (photo CP26) i) Ophrys aurelia 3
seacutepales 2 peacutetales et labelle en deux parties soudeacutees chacune agrave un seacutepale lateacuteral (photo reacutemi)
j) Ophrys aveyronensis 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de
labelles (photo ClaudeVincent) k) Ophrys magniflora pas de labelle 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes
et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de labelles (photo bentiquouille) l) Ophrys indeacutetermineacute
sans labelle avec 4 seacutepales dont 2 avec labellisation partielle 2 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo
Marine)
biosynthegravese expliquent en grande partie les pertes de colorations Parmi les diffeacuterents
pigments anthocyanes (couleurs rouge rose bleu pourpre) caroteacutenoiumldes (jaune orange
rouge) chlorophylles (vert) flavonoiumldes (jaune ou cregraveme) et meacutelanine (jaune agrave brun noir) la
plupart peuvent amener diffeacuterentes couleurs en fonction de la quantiteacute preacutesente (en geacuteneacuteral
dans les vacuoles mais pour les chlorophylles dans les chloroplastes) Sans compter quinone
betacyanine betaxanthine indigoiumldehellip Des hypochromes (alba albiflora albinos blanc
chlorantha clair doreacutes flava flavescens flavicans jaunatres jaunes ochranta roses pacircles
etchellipont eacuteteacute deacuteceleacutes chez 17 genres deux hybrides intergeacuteneacuteriques (Orchis x spurium et
Gymnadenia rhellicani x Gymnadenia conopsea) et un hybride intergeacuteneacuterique (x
Pseudorhiza) soit 83 espegraveces mais seuls quelques exemples sont montreacutes sur la Figure 1 De
plus l‟hypochromie de la seule fleur est illustreacutee sur la Figure 2
Il faut noter que si les observateurs ont mis en eacutevidence des pertes de coloration au niveau de
l‟inflorescence ils ont en outre deacutetecteacute des pertes de coloration plus localiseacutees (seacutepales
peacutetales labelles hampe florale) dont quelques unes sont indiqueacutees sur la Figure 3 Ceci
suggegravere que l‟expression laquo organe speacutecifique raquo de certains gegravenes de coloration serait
supprimeacutee par exemple seulement dans toute la fleur (Ophrys speculum) dans les seacutepales
(Ophrys lutea) dans le labelle (Anacamptis morio) dans la hampe florale (Ophrys fuciflora)
ou entrainerait l‟absence de poils (ou laquo trichomes raquo) sur le labelle d‟Orchis militaris
Pour ce qui est des plus rares hyperchromes qui preacutesentent soit des colorations plus intenses
soit une localisation de la coloration plus eacutetendue ils neacutecessitent une accumulation de
pigment plus eacuteleveacutee que la normale donc probablement une expression plus forte de certains
gegravenes ou un stockage plus massif Bien qu‟ils soient plus difficilement deacutetectables nous
avons quelques exemples nets sur la Figure 4 notamment chez Anacamptis morio Neotinea
ustulata Orchis militaris et Orchis purpurea
Dans la mesure ou hypochromie et hyperchromie participent agrave la variabiliteacute geacuteneacutetique des
diffeacuterentes espegraveces il est tout agrave fait logique de les consideacuterer comme des lusus sensu stricto
Cela signifie qu‟il ne faut pas abandonner leur notation
Reacutesupination
Si vous observez des inflorescences de Dendrobium en regardant la position des eacuteperons de
jeunes fleurs et de fleurs ouvertes vous comprendrez facilement ce qu‟est la reacutesupination Les
fleurs des Orchidaceae sont freacutequemment ldquoreacutesupineacuteesrdquo c‟est agrave dire que le peacutedicelle se tord
d‟environ 180deg le labelle passant en position abaxiale (concregravetement du cocircteacute de la bracteacutee
c‟est-agrave-dire positionneacute en bas) Dans la sous-famille des Apostasioideae les plus
laquo primitives raquo des Orchidaceae les fleurs des Apostasia ne sont pas reacutesupineacutees mais celles
des Neuwiedia le sont Chez certaines orchideacutees comme Calopogon (Arethuseae) ou
Nigritella (Orchidinae) les fleurs ne sont pas reacutesupineacutees et sur l‟inflorescence toutes les
fleurs preacutesentent l‟orientation normale des monocotyleacutedones agrave savoir un labelle en position
adaxiale (ie orienteacute vers le haut) Durant l‟eacutevolution la transition fleur non reacutesupineacutee
reacutesupineacutee est survenue plusieurs fois dans la famille des Orchidaceae la premiegravere fois au sein
mecircme des Apostasioideae La transition non reacutesupineacute reacutesupineacute a neacutecessiteacute une seule eacutetape
dans la tribu des Cranichidieae entre les sous-tribus des Goodyerinae (reacutesupineacutees) et des
Cranichidinae (non reacutesupineacutees) (Salazar et al 2009) De mecircme dans le genre Gymnadenia
une partie des espegraveces de la section Gymnadenia Gymnadenia conopsea odoratissima
pyrenaica possegravedent des fleurs reacutesupineacutees alors que les espegraveces de la section Nigritella
Gymnadenia corneliana austriaca rhellicani cenisia ont leurs fleurs non reacutesupineacutees
Il faut garder preacutesent agrave l‟esprit le fait que chez des espegraveces dont les fleurs sont habituellement
reacutesupineacutees les observateurs notent mais tregraves rarement des inflorescences entiegraverement non
reacutesupineacutees (Figure 5 a b c) particuliegraverement spectaculaires (Listera ovata Ophrys
virescens Orchis purpurea) suggeacuterant que les meacutecanismes mis en œuvre pour la reacutesupination
ne sont pas actifs On sait chez les veacutegeacutetaux que des torsions interviennent (racines
peacutedoncules tiges) gracircce agrave des meacutecanismes mettant en œuvre une croissance diffeacuterentielle
sous le controcircle de l‟auxine (une phytohormone)
Ramification
Les photographes nous ont deacutenicheacute des rareteacutes les deux hampes florales soudeacutees de
Gymnadenia rhellicani et Anacamptis pyramidalis (Figure 5 d e) et la hampe florale
ramifieacutee chez Listera ovata (Figure 5 f) D‟autres tregraves rares exemples sont Cephalanthera
longifolia Dactylorhiza fuchsii Gymnadenia rhellicani Ophrys araneola Ophrys passionis
et Spiranthes spiralis L‟origine de ce deacutedoublement de la hampe florale se situe dans le
meacuteristegraveme inflorescentiel mais l‟incertitude demeure quant agrave une origine geacuteneacutetique Je me
souviens d‟un professeur de botanique d‟Orsay qui recherchait les palmiers dattiers agrave deux
tecirctes dans les palmeraies de Tunisiehellip
L‟origine d‟un nouveau meacuteristegraveme est sous le controcircle de l‟accumulation d‟une
phytohormone l‟auxine en un point Cette accumulation entraine une augmentation des
divisions cellulaires dans cette zone puis une certaine organisation probablement sous le
controcircle du gegravene LEAFY permet la formation d‟un nouveau meacuteristegraveme
Un exemple rarissime de ramification plus curieux encore a eacuteteacute noteacute chez Epipactis distans
et Serapias lingua (cf Figure 16 a) Il s‟agit de l‟observation de plantes posseacutedant deux fleurs
agrave l‟aisselle de chaque bracteacutee lagrave ou habituellement il n‟en existe qu‟une
Taille des plantes
Doit-on qualifier de lusus l‟observation de plantes geacuteantes ou celle de plantes naines La
reacuteponse est que ces diffeacuterences de taille font simplement partie de la variabiliteacute geacuteneacutetique des
taxons puisque comme dans tout le regravegne vivant existent au sein des espegraveces des individus
nains (les pygmeacutees pour l‟espegravece humaine) et des geacuteants (pensez aux joueurs de basket) et
puisque la taille deacutepend agrave 80 de l‟heacutereacutediteacute Comme je l‟explique agrave mes deux filles votre
laquo gegravene de nanisme raquo breton ne vous a pas permis de deacutepasser 1m61hellip
Il est donc possible d‟observer chez nos orchideacutees sauvages des individus d‟une part
remarquablement grands par exemple plus de 50 cm chez Ophrys insectifera et Ophrys
arachnitiformis ou 1 m 07 chez l‟Orchis bouc et d‟autre part une minuscule Neotinea
maculata (Figure 6 a) ou des plantes mesurant agrave peine trente millimegravetres chez Chamorchis
alpina On reste cependant loin au-dessus de la minuscule Stelis pygmaea haute de 15-16 mm
et dont la fleur mesure 2 mm (Feldmann 2011)
Nous consideacutererons eacutegalement ici que la relative rareteacute des peacutetales et des seacutepales de plus ou
moins grandes tailles (Figure 6 b) constituent des lusus rares bien qu‟il procegravedent de la
variabiliteacute naturelle des taxons comme il est possible de l‟observer pour les peacutetales dans les
diffeacuterents Ophrys apifera (friburgensis)
Anomalies des peacutetales et seacutepales
Parmi les lusus observeacutes nous avons retenu quelques cas rares notamment l‟absence de
peacutetales sur des fleurs normales par ailleurs (ie avec 3 seacutepales un labelle et un gynostegraveme)
chez les Ophrys splendida (Figure 6 c) et arachnitiformis (Figure 6 d) ou encore la preacutesence
de taches de couleur sur les seacutepales chez Ophrys fuciflora subsp montiliensis (Figure 6 e) et
Ophrys scolopax (Figure 6 f)
Anomalies du labelle
Il est possible de noter quelques variations des caracteacuteristiques du labelle en termes de
preacutesence ou non d‟une macule chez l‟Ophrys du tricastin (Figure 7 f) de coloration du labelle
chez Ophrys aveyronensis (Figure 7 e) de macule chez Ophrys splendida (Figure 7 a) de
taille de l‟eacuteperon chez Orchis provincialis long (Figure 7 l1) en comparaison avec un
exemplaire laquo normal raquo (Figure 7 l2) de forme du labelle entier ici chez Gymandenia
conopsea (Figure 7 b) au lieu d‟ecirctre trilobeacute (voir eacutegalement Ophrys apifera trollii Figure 7
g) de forme plus ou moins deacutecoupeacutee chez Ophrys insectifera et splendida Orchis purpurea
(Figure 7 c d k) tregraves rond chez l‟Ophrys du tricastin (Figure 7 f) sans trichomes chez
Neotinea ustulata et Orchis militaris (voir Figure 1 i et Figure 3 g) le preacutesence d‟une large
tache blanche a eacuteteacute noteacutee chez pas mal d‟Ophrys (arachnitiformis araneola aranifera
drumana du tricastin exaltata marzuola=occidentalis provincialis scolopax) enfin la
preacutesence de plusieurs appendices est claire chez Ophrys apifera (Figure 7 h) de mecircme que
celle d‟un appendice denteleacute chez Ophrys scolopax (Figure 7 i) Les variations de coloration
sont freacutequentes agrave l‟exemple du labelle bicolore d‟Ophrys apifera bicolor
Il est difficile en l‟absence de donneacutees geacuteneacutetiques (croisements descendances) d‟ecirctre certain
de l‟heacuteritabiliteacute de certains lusus affectant le labelle De plus nous n‟avons pas ici analyseacute en
deacutetail les macules de nos Ophrys mais sur ce point les travaux de J-P Ring (2002 2007)
constituent la laquo reacutefeacuterence raquo
Lusus affectant lrsquoorganisation florale
Pour que l‟analyse des lusus affectant la fleur soit bien comprise nous deacutetaillerons dans un
premier temps le fonctionnement disons normal de certains gegravenes bien particuliers
Gegravenes drsquoidentiteacute des organes floraux
Gracircce agrave des mutants d‟une Brassicaceae (ex Crucifegraveres) l‟Arabette des dames (Arabidopsis
thaliana) Coen et Meyerowitz ont construit en 1991 un modegravele ABC montrant l‟action
combineacutee de gegravenes d‟identiteacute florale dans la construction de la fleur Nous sommes deacutesormais
sur un modegravele ABCDE d‟expression de ces gegravenes dans les tissus agrave l‟origine de certains
organes de la fleur (Figure 8) Il s‟agit de gegravenes homeacuteotiques cest-agrave-dire de gegravenes codant
chez les veacutegeacutetaux pour des proteacuteines agrave MADS-box (domaine capable de se lier agrave l‟ADN et
permettant la dimeacuterisation) Ce type de gegravene est impliqueacute dans la transition
veacutegeacutetatifreproducteur le deacuteveloppement des racines l‟identiteacute des organes floraux seacutepales
peacutetales eacutetamines carpelles ovules et chez nos Orchideacutees le gynostegraveme (Theien et al 2000)
Les gegravenes homeacuteotiques participent agrave la mise en place de reacutegions diverses comme par exemple
les segments des insectes leurs antennes leurs pattes les membres des mammifegraveres Le
groupe de recherche de Theien qui s‟inteacuteresse agrave la fleur des Orchidaceae a pu montrer une
eacutevolution du modegravele ABCDE dans les diffeacuterents clades Angiospermes (Nympheales Liliales
etchellip) permettant d‟expliquer la preacutesence de teacutepales chez les Liliaceae (cf Figure 8)
(Theien et al 2007) et d‟un labelle chez les Orchidaceae
Arabidopsis thaliana possegravede 4 verticilles d‟organes faisant intervenir diffeacuterents gegravenes
d‟identiteacute florale
- L‟identiteacute laquo seacutepale raquo reacutesulte de l‟action combineacutee de gegravenes de classe A (Apetala 1 et 2) et de
classe E (Sepallata) Imaginons cette action combineacutee comme des proteacuteines qui s‟associent
pour assurer une fonction Les mutants des gegravenes de classe A entrainent la transformation
homeacuteotique des seacutepales en carpelles et des peacutetales en eacutetamines
- L‟identiteacute laquo peacutetale raquo met en œuvre l‟action commune de gegravenes de classe B (Apetala 3 et
Pistillata) et de classe E Les mutants des gegravenes de classe B entrainent la transformation
homeacuteotique des peacutetales en seacutepales et des eacutetamines en carpelles
- L‟identiteacute laquo eacutetamine raquo provient de l‟action conjugueacutee de gegravenes de classe B de classe C
(Agamous) et de classe E Les mutants des gegravenes de classe C entrainent la transformation
homeacuteotique des eacutetamines en peacutetales et des carpelles en seacutepales
- L‟identiteacute laquo carpelle raquo est le fruit de l‟action conjointe de gegravenes de classe C et de classe E
- L‟identiteacute laquo ovule est confeacutereacutee par l‟action reacuteunie de gegravenes de classe D (Seedstick et
Shaterproof) et de gegravenes de classe E
La speacutecification des quatre types d‟organes (seacutepales peacutetales eacutetamines et carpelles) requiert
l‟activiteacute des gegravenes de classe E (Sepallata) D‟une faccedilon geacuteneacuterale il apparaicirct que certains
allegraveles mutants (allegravele dits faibles) conduisent agrave des transformations homeacuteotiques
incomplegravetes entrainant des pheacutenotypes moins marqueacutes
Particulariteacutes de ces gegravenes homeacuteotiques chez les Orchidaceae le laquo Code Orchideacutee raquo
Les nombreux eacuteveacutenements de polyploiumldisation qui ont permis l‟eacutevolution des Angiospermes
(Abrouk et al 2010 Charon et al 2012 Henry 2014) ont entraineacute la preacutesence de plusieurs
copies de nombreux gegravenes Une polyploiumldisation a eacuteteacute deacutetecteacutee pregraves de l‟origine des
Monocotyleacutedones (Abrouk et al 2010) Chez les Orchidaceae deux autres polyploiumldisations
au moins se sont produites durant leur histoire eacutevolutive mais plusieurs autres
polyploiumldisations additionnelles sont intervenues chez certaines tribus certains genres ou
certaines espegraveces pour permettre des Orchis agrave 2n=80 chromosomes des Ophrys et des
Serapias agrave 2n=72 et jusqu‟agrave 2n=168 dans la sous-tribu des Oncidinae (Felix et Guerra 2000)
Un des eacuteleacutements les plus originaux et variables de la fleur des Orchideacutees de nos reacutegions est le
labelle un membre diffeacuterencieacute du verticille des teacutepales internes (peacutetales) Il preacutesente une tregraves
grande diversiteacute en termes de forme de taille de couleur et de macule Mondragoacuten-Palomino
et Theiszligen (2008) ont montreacute que la mise en place de ce peacutetale particulier reacutesultait de la
preacutesence chez les Epidendroideae de 4 exemplaires d‟un gegravene de classe B d‟identiteacute florale
Ces quatre copies reacutesultent de deux duplications (polyploiumldisations) puisqu‟ils ne sont
preacutesents qu‟en un seul exemplaire chez les Monocotyleacutedones ancestrales Une premiegravere
polyploiumldisation anteacuterieure agrave l‟origine des Angiospermes a dupliqueacute les gegravenes codant pour
des MADS-box de classe B en gegravene de type DEF- (pour deficiens) et de type GLO- (pour
globosa) Ce sont les gegravenes homeacuteotiques de classe B de type DEF qui deacuteterminent l‟identiteacute
des organes de la fleur Mondragon-Palomino et Theiszligen (2008 et 2011) ainsi que
Mondragon-Palomino et al (2009) ont montreacute que les Orchidaceae en possegravedent
geacuteneacuteralement 4 copies (Figure 9) En fait 3 ont eacuteteacute identifieacutees chez Vanilla planifolia
(Vanilloideae) mais 4 chez Phragmipedium longifolium (Cypripedioideae) Spiranthes
odorata (Orchidoideae) Gongora galeata (Epidendroideae) et Phalaenopsis equestris
(Epidendroideae) Par contre Hypoxis villosa (famille des Hypoxidaceae proche des
Orchidaceae) dispose seulement de deux copies des gegravenes de classe B et Asparagus
officinalis (Asparagaceae Asparagales) d‟une seule Ceci montre que la plus ancienne des
deux polyploiumldisations conduisant aux deux premiegraveres copies des gegravenes de classe B de type
DEF est anteacuterieure agrave la seacuteparation des Hypoxidaceae et des Orchidaceae alors que la seconde
polyploiumldisation propre aux seules Orchidaceae pourrait ecirctre posteacuterieure agrave la seacuteparation des
Apostasioideae d‟avec les quatre autres sous-familles C‟est le maintien de plusieurs copies
(quatre) d‟un gegravene homeacuteotique (DEF) et l‟acquisition de nouvelles fonctionnaliteacutes pour
certaines de ces copies qui ont permis le deacuteveloppement du peacuterianthe tel que nous le
connaissons actuellement chez les Vanilloideae Cypripedioideae Orchidoideae
Epidendroideae avec ses 3 seacutepales ndash ie teacutepales externes - 2 peacutetales lateacuteraux ndash ie teacutepales
lateacuteraux internes - et un teacutepale interne (= peacutetale) particulier le labelle (Mondragoacuten-Palomino
et Theiszligen 2008 et 2011 Mondragoacuten-Palomino et al 2009) Nous savons que dans la fleur
normale
- la speacutecification du labelle deacutepend de l‟expression forte des gegravenes PMADS3 et PMADS4 et de
l‟expression faible des gegravenes PMADS1 et PMADS2 dans le territoire du meacuteristegraveme floral ougrave
ce peacutetale particulier va se former (Mondragon-Palomino 2013)
- la speacutecification des deux peacutetales lateacuteraux deacutepend de l‟expression forte des gegravenes PMADS1 et
PMADS2 et de l‟expression faible des gegravenes PMADS3 et PMADS4 (Mondragon-Palomino
2013)
- la speacutecification des trois seacutepales deacutepend de la seule expression forte des gegravenes PMADS1 et
PMADS2 (Mondragon-Palomino 2013)
Ainsi c‟est une combinaison de l‟expression diffeacuterentielle de ces gegravenes codant pour des
MADS-box qui deacutetermine l‟identiteacute des seacutepales des peacutetales et du labelle c‟est-agrave-dire du
laquo code orchideacutee raquo tel que deacutefini par Mondragoacuten-Palomino et Theiszligen (2008 2011) et Tsai et
al (2008)
De plus les Epidendroideae ont maintenu deux copies des gegravenes de classe C qui participent agrave
la mise en place du gynostegraveme (Wang et al 2011) De fait Chen et al (2012) ont pu montrer
qu‟un gegravene de classe C et un gegravene de classe D coopegraverent pour assurer le deacuteveloppement du
gynostegraveme et des ovules D‟une part les mutants multitepal n‟expriment plus le gegravene de
classe C et ne possegravedent plus de gynostegraveme qui est remplaceacute par un peacuterianthe (seacutepales et
peacutetales) On observe donc de l‟exteacuterieur vers l‟inteacuterieur de la fleur seacutepales peacutetales seacutepales
peacutetales seacutepales etchellipde la mecircme maniegravere que cela avait eacuteteacute deacutecrit chez le mutant agamous
d‟Arabidopsis thaliana D‟autre part dans le mutant gylp (pour gynostemium-like petals) le
gegravene de classe C est exprimeacute en position anormale dans les peacutetales qui sont alors en partie
transformeacutes en structures de type gynostegraveme
Interpreacutetations des anomalies florales de nos Orchidaceae europeacuteennes
Lorsque l‟on s‟inteacuteresse aux profils d‟expression des quatre copies des gegravenes DEF dans la
fleur normale on note que
- la speacutecification de l‟identiteacute laquo teacutepales externes raquo (seacutepales) reacutesulte de la forte expression des
seuls gegravenes PMADS1 et PMADS2
- la speacutecification de l‟identiteacute laquo teacutepales lateacuteraux internes raquo (peacutetales) associe la forte expression
des gegravenes PMADS1 et PMADS2 et l‟expression faible des gegravenes PMADS3 et PMADS4
- Enfin la speacutecification de l‟identiteacute laquo labelle raquo deacutepend de l‟expression forte des gegravenes
PMADS3 et PMADS4 avec celle faible des gegravenes PMADS1 et PMADS2
Ainsi ces quatre copies de gegravenes associeacutees au modegravele ABCDE des Orchidaceae (Figure 9)
permettent de proposer une explication pour certains lusus reacuteguliegraverement observeacutes chez nos
Orchideacutees europeacuteennes (Figure 10) Sur cette base les lusus s‟expliqueraient par des
modifications dans l‟expression des quatre gegravenes de type DEF parfois associeacutees au fait que
ces gegravenes ne s‟expriment pas dans leurs territoires habituels au sein du meacuteristegraveme floral
Peacutelorie
Tregraves geacuteneacuteralement les fleurs des Orchidaceae (Apostasia exclue) preacutesentent une symeacutetrie
bilateacuterale (on parle de fleur zygomorphe) Cependant certaines fleurs (Figures 10 et 11)
montrent une symeacutetrie radiale (fleur actinomorphe) avec soit 3 peacutetales (P) 3 seacutepales (S) ou 6
teacutepales (T) donc sans labelle diffeacuterencieacute ou encore posseacutedant 3 seacutepales et 3 labelles (les deux
peacutetales lateacuteraux eacutetant transformeacutes en labelles) Le passage de la symeacutetrie bilateacuterale agrave la
symeacutetrie radiale (fleurs agrave 6T ou fleurs agrave 3S et 3P voire certaines des fleurs agrave 3S et 3 labelles)
donne ce que l‟on nomme une fleur peacutelorique mot qui qualifie une fleur se preacutesentant avec
une symeacutetrie non conforme agrave la symeacutetrie habituelle de lespegravece
- fleurs agrave 6T sans labelle
Dans ce lusus finalement assez rare (Figure 11 a b c) les fleurs possegravedent six teacutepales
identiques de type peacutetaloiumldes (3 internes et 3 externes) Il est eacutegalement possible d‟observer
des fleurs agrave six teacutepales identiques mais de type seacutepaloiumldes (verts) Si lon compare agrave une fleur
normale ce lusus chez Platanthera bifolia il ne s‟agit pas seulement d‟un labelle peacutetaloiumlde
En fait toutes les piegraveces du peacuterianthe semblent modifieacutees et on observe 6 teacutepales et non plus 3
seacutepales et 3 peacutetales Il n‟existe plus de labelle donc plus deacuteperon Ceci reflegravete le fait que ce
sont les gegravenes d‟identiteacute florale exprimeacutes dans le labelle (donc agrave un emplacement bien preacutecis)
qui sont responsables de l‟identiteacute laquo labelle avec eacuteperon raquo Cet exemple illustre au mieux cette
speacutecificiteacute d‟expression Chez ces lusus les gegravenes PMADS1 et PMADS2 sont fortement
exprimeacutes et les gegravenes PMADS3 et PMADS4 faiblement exprimeacutes dans tous les territoires qui
donneront les piegraveces florales du peacuterianthe (calice et corolle) Il n‟y a donc pas dans ce cas de
speacutecification seacutepale ni de speacutecification labelle
Cet type de lusus possegravede des fleurs identiques agrave celles de certaines Orchidaceae notamment
le genre Apostasia de la tribu des Apostasioideae mais eacutegalement de quelques autres genres
En effet il me semble (eupheacutemisme pour dire que jen suis certain) que des Orchideacutees de la
sous-famille des Orchidoideae tribu des Diurideae sous-tribu des Thelymitrinae appartenant
aux genres Thelymitra et Epiblema possegravedent naturellement 6 teacutepales comme certains lusus
que nous venons de citer Ce seraient donc des plantes dans lesquelles les gegravenes homeacuteotiques
qui speacutecifient le labelle et qui speacutecifient les seacutepales ne sexprimeraient plus permettant donc
de retrouver les caracteacuteristiques florales ancestrales (Apostasia Liliales)
- fleurs agrave 3 P 3S donc sans labelle
Les deux Ophrys de mars avec son labelle agrave peine esquisseacute et arachnitiformis avec une piegravece
florale agrave demi labelle et agrave demi peacutetale (Figure 11 d e) constituent des intermeacutediaires entre
les fleurs normales agrave 3 seacutepales 2 peacutetales et 1 labelle et les fleurs peacuteloriques agrave 3 seacutepales et 3
peacutetales De mecircme la Figure 11 f preacutesente un autre type d‟intermeacutediaire mais agrave 2 peacutetales et 4
seacutepales
Les Figures 11 g h i j montrent des fleurs agrave trois seacutepales et agrave trois peacutetales dans lesquelles
le labelle ne se diffeacuterencie plus des deux teacutepales lateacuteraux Lorsqu‟il existe 3 peacutetales
identiques il ne s‟agit pas d‟un labelle transformeacute en peacutetale mais au contraire le labelle ne
s‟est pas diffeacuterencieacute des autres peacutetales En fait ce peacutetale particulier qu‟est le labelle nexprime
plus (ou de faccedilon insuffisante) certains gegravenes homeacuteotiques lesquels speacutecifient lidentiteacute
labelle Des intermeacutediaires existent avec un labelle partiellement diffeacuterencieacute (Ophrys
arachnitiformis scolopax marzuola) Cette perturbation dans lexpression de certains gegravenes
homeacuteotiques permet en quelque sorte un retour en arriegravere vers des fleurs de type Apostasia
voire Liliales Dans ce type de lusus la speacutecification de l‟identiteacute seacutepales reacutesulte de la forte
expression des gegravenes PMADS1 et PMADS2 dans tous les territoires qui donneront les seacutepales
comme pour la fleur normale Tous les peacutetales (labelle inclus) preacutesentent la mecircme
speacutecification de l‟identiteacute peacutetale associant la forte expression des gegravenes PMADS1 et PMADS2
et l‟expression faible des gegravenes PMADS3 et PMADS4 dans tous les territoires qui donneront
les seacutepales (labelle inclus) Il n‟existe plus de territoire d‟expression speacutecifique du labelle Il
est inteacuteressant de noter qu‟au moins un genre de la sous-tribu de Orchidinae (incluant
Anacamptis Serapias Ophrys etchellip) le genre Benthamia possegravede des espegraveces (chlorantha
nigrescens) dont les fleurs sont extrecircmement proches des trois seacutepales et trois peacutetales
suggeacuterant que les gegravenes qui permettent la diffeacuterenciation du labelle soit sont muteacutes soit
s‟expriment faiblement
Les modifications des territoires d‟expression (on parle d‟expression cadastrale) observeacutees
dans ces lusus peuvent avoir diffeacuterentes causes des mutations dans les gegravenes PMADS (ou
dans leur promoteur) modifiant soit leur niveau expression soit l‟endroit ou ces gegravenes sont
exprimeacutes (territoire d‟expression) ou des mutations dans les gegravenes qui deacuteterminent les
frontiegraveres entre les diffeacuterents territoires d‟expression entrainant ainsi des deacuteplacements de
frontiegravere suppressions de frontiegravere ou creacuteant de nouvelles frontiegraveres
le type multitepal
Les travaux de Wang et al (2011) montrent que les Epidendroideae possegravedent deux copies
des gegravenes homeacuteotiques de classe C dont les profils d‟expression sont diffeacuterents mais
suggegraverent un rocircle dans le deacuteveloppement du gynostegraveme En effet les mutants multitepal de
Cymbidium ensifolium n‟expriment plus l‟un de ces deux gegravenes et n‟ont plus de gynostegraveme
qui est remplaceacute par un peacuterianthe (seacutepales peacutetales) qui produit en continu seacutepales et peacutetales
On observe donc de l‟exteacuterieur vers l‟inteacuterieur de la fleur seacutepales peacutetales seacutepales peacutetales
seacutepales etchellipde la mecircme maniegravere que cela avait eacuteteacute deacutecrit pour le mutant agamous
d‟Arabidopsis thaliana Il semble exister deux types de mutants multitepal chez Cymbidium
l‟un produisant des piegraveces florales essentiellement chlorophylliennes difficiles agrave caracteacuteriser
et l‟autre des piegraveces florales seacutepaloiumldes et peacutetaloiumldes Les Figure 12 a d pour les piegraveces
florales chlorophylliennes et les Figure 12 b c e f pour les piegraveces florales seacutepaloiumldes et
peacutetaloiumldes confirment la reacutealiteacute de ces deux cateacutegories Ces deux types de mutants montrent
que contrairement au meacuteristegraveme floral qui possegravede habituellement une croissance deacutetermineacutee
chez ces mutants le meacuteristegraveme floral continue plus longtemps de maintenir la mise en place de
piegraveces florales
Un Ophrys (non identifiable) photographieacute par pmb (la Figure 12 a) montre une plante
exhibant une profusion de piegraveces florales plutocirct seacutepaloides chlorophylliennes qui paraicirct bien
ressembler au mutant multitepal de Wang et al (2011) De mecircme plusieurs observations
d‟Ophrys scolopax (Figure 12 b c e f) une de tenthredinifera et une d‟Orchis
anthropophora (Figure 12 d) montrent eacutegalement des individus posseacutedant un grand nombre
de teacutepales (1011) plutocirct peacutetaloiumldes dont un parfois leacutegegraverement laquo labelliseacute raquo avec un nombre
variable de gynostegravemes Il est probable que ces lusus reacutesultent du dysfontionnement de gegravenes
d‟identiteacute florale probablement les gegravenes de classe C de type Agamous comme cela avait eacuteteacute
observeacute par Wang et al (2011) chez Cymbidium De plus la preacutesence de plusieurs gynostegravemes
suggegravere que ces mutants multitepal conduisent agrave une transformation homeacuteotique incomplegravete
le lien peacutetale ndash gynostegraveme (Figure 13)
Plusieurs Ophrys preacutesentent des pheacutenotypes s‟eacutecartant peu de la normale et finalement plutocirct
beaux un peacutetale et deux gynostegravemes le second du cocircteacute ou le peacutetale est absent (Figure 13 a
b) trois gynostegravemes mais sans peacutetale (Figure 13 e f) et des formes plus ou moins
interneacutediaires (Figure 13 c d) Pour les fleurs agrave deux gynostegravemes avec un peacutetale manquant
on se retrouve dans la situation du mutant gylp (gynostemium like petals) de Phalaenopsis
pour lequel un gegravene (MADS box de classe C) est exprimeacute en position anormale dans les
peacutetales qui sont alors en partie transformeacutes en structures de type gynostegraveme (Chen et al
2012) Il semble bien que les lusus observeacutes confirment la reacutealiteacute d‟une relation peacutetale
gynostegraveme relation encore souligne par la Figure 13 g montrant des gynostegravemes en partie
transformeacutes en labelles soulignant ainsi le lien entre peacutetale (labelle ici) et gynostegraveme
Nous retrouvons toutes les situations avec l‟absence des peacutetales et 3 gynostegravemes chez Ophrys
passionis araneola apifera et drumana un seul peacutetale et deux gynostegravemes (un situeacute du cocircteacute
du peacutetale absent) chez Ophrys passionis bertolonii et fuciflora Ces lusus d‟Ophrys
manifestement pourraient exprimer un gegravene de classe C en position anormale (dans ce qui
aurait du donner des peacutetales lateacuteraux) ce qui a pour effet dajouter deux gynostegravemes chacun
remplaccedilant un peacutetale lateacuteral
Les frontiegraveres (entre organe entre territoires drsquoexpression)
Soudures (ou absence de seacuteparation) frontiegraveres
Parmi les lusus observeacutes un petit nombre montrent des soudures (agrave moins qu‟il ne s‟agisse
parfois d‟absences de seacuteparation) entre divers organes par exemple (Figure 14 a b) chez
Ophrys bombyliflora entre seacutepale lateacuteral seacutepale dorsal et un peacutetale lateacuteral formant ainsi une
piegravece florale imposante chez Ophrys provincialis entre seacutepale lateacuteral et seacutepale dorsal Un
Ophrys scolopax (Figure 14 c) montre une soudure peacutetale lateacuteral seacutepale lateacuteral et une partie
du seacutepale dorsal formant deux tregraves imposants peacutetalo-seacutepales Un Ophrys arachnitiformis
(Figure 14 d) possegravede un double seacutepale lateacuteral Les Ophrys aranifera insectifera aurelia
bombyliflora arachnitiformis fusca drumana fuciflora (Figure 14 e f g h i j k l) ainsi
que Epipactis helleborine Ophrys exaltata marzuola aveyronensis riojana scolopax
montrent outre l‟absence de labelle la preacutesence d‟un seacutepale dorsal et de deux peacutetales la
mecircme soudure (ou l‟absence de seacuteparation) des deux seacutepales lateacuteraux Dans cet ensemble
seul Ophrys arachnitiformis (Figure 14 i) preacutesente une tregraves mince esquisse de labelle On
notera chez un Ophrys drumana (Figure 14 m) une eacutebauche de seacuteparation entre les seacutepales
lateacuteraux Enfin un Ophrys non deacutetermineacute (Figure 14 n) possegravede un labelle positionneacute dans le
large seacutepale basal (le photographe le notait laquo comme dans son berceau raquo)
Il faut noter pour ce type de soudure (2S 2P pas de labelle) qu‟il ne s‟agit probablement pas
d‟un lusus heacutereacuteditaire en effet plusieurs photos montrent des fleurs normales sur les
inflorescences posseacutedant une fleur agrave 2 seacutepales et 2 peacutetales
Signalons enfin l‟exceptionnelle observation d‟une fleur d‟Ophrys araneola gamoseacutepale
cest-agrave-dire dont les seacutepales sont soudeacutes agrave la base
Les fleurs des Orchidaceae permettent d‟observer diverses soudures (ou non seacuteparation) entre
organes de la fleur contribuant ainsi agrave la tregraves grande diversiteacute florale des Orchidaceae
- la plus connue est la soudure complexe (fusion) style ndash stigmate ndash eacutetamine(s) formant le
gynostegraveme sauf chez les Apostasioideae ou il se limite agrave une soudure agrave la base
- soudure (ou non seacuteparation) des seacutepales lateacuteraux (synseacutepalie) par leur marges voisines chez
les Cypripedioideae et dans le genre Serapias comme nous venons de le noter pour plusieurs
Ophrys Et de la mecircme maniegravere soudure des deux teacutepales lateacuteraux externes (seacutepales) chez
quelques Pleurothallidinae (Restrepia et genres voisins comme Barbosella Dresslerella
Brachionidium Restrepiopsis) soudure des 3 teacutepales externes chez d‟autres Pleurothallidinae
comme Masdevallia et quelques genres apparenteacutes Dracula Porroglossum Trisetella
Les lusus correspondant agrave des soudures (ou non seacuteparation) indiquent que le type de mutation
observeacutee chez ces lusus est la reacuteminiscence de mutations conserveacutees dans certains genres
d‟Orchidaceae
Piegraveces en surnombre
A l‟inverse des fusions nous avons pu noter un tout petit nombre d‟exemples de piegraveces
florales additionnelles correspondant pour une part agrave des seacuteparations additionnelles reacutesultant
probablement de creacuteations de nouvelles frontiegraveres entre organes ou de l‟absence de soudure
absence de soudure des seacutepales lateacuteraux chez Cypripedium calceolus (Figure 15 a) seacutepales et
peacutetales additionnels chez un Ophrys non deacutetermineacute (Figure 15 b) un seacutepale additionnel et un
labelle additionnel chez Ophrys splendida (Figure 15 c) piegraveces du peacuterianthe additionnelles et
gynostegravemes additionnels chez Ophrys aranifera (Figure 15 d) deux seacutepales un peacutetale un
gynostegraveme et un labelle additionnels chez Ophrys scolopax (Figure 15 e) deux gynostegravemes
additionnels plus ou moins labelliseacutes chez Ophrys drumana (Figure 15 f) un seacutepale et un
peacutetale surnumeacuteraires chez Ophrys drumana (Figure 15 h) un seacutepale additionnel chez Ophyrs
x chiesesica (saratoi x pseudoscolopax) Ophrys fuciflora et splendida (Figure 15 g i j) un
gynostegraveme additionnel chez Ophrys philippi (Figure 15 k) Enfin une structure complexe
qui pourrait ecirctre la fusion de deux fleurs a eacuteteacute noteacutee chez Ophrys aranifera (Figure 15 l) la
vraisemblance d‟une telle fusion est conforteacutee par l‟observation exceptionnelle chez Epipactis
phyllanthes d‟un double ovaire avec un doublement du nombre des piegraveces florales
Deux observations rarissimes de double piegravece florale ont eacuteteacute effectueacutees l‟une chez Epipactis
helleborine et l‟autre chez Ophrys scolopax Il s‟agit dans le cas d‟Epipactis helleborine de
deux gynostegravemes superposeacutes et pour Ophrys scolopax de la preacutesence de deux labelles
superposeacutes
Un type d‟organe additionnel freacutequent (8 genres 33 espegraveces) est la preacutesence de deux labelles
(Fig 16) parfois accompagneacutee de plusieurs gynostegravemes Entre les deux labelles complets avec
deux gynostegravemes des Anacamptis morio Cephalanthera damasonium Platanthera bifolia
Serapias neglecta Ophrys fuciflora et speculum (Figure 16 b c d e h i) et les deux demi-
labelles d‟Ophrys araneola et fuciflora (Figure 16 m n) on observe des bilabelles avec une
seule caviteacute stigmatique d‟Ophrys bombyliflora (Figure 16 k)
Les laquo double labelle raquo possegravedent probablement une origine relativement simple Il peut s‟agir
de la mise en place d‟une frontiegravere additionnelle au milieu de la zone du meacuteristegraveme floral qui
doit donner le labelle du coup cette zone en donne deux Vous noterez que dans les doubles
labelles existe toute une gamme allant de deux labelles avec leurs macules agrave deux-demi
labelles posseacutedant des demi-macules Il est eacutegalement possible d‟imaginer que certains des
bilabelles reacutesultent d‟une division du meacuteristegraveme floral en deux parties ou presque avec des
espegraveces preacutesentant eacutegalement seacutepales peacutetales et gynostegravemes en surnombre Quelques cas dans
lesquels existe un large surnombre de plusieurs piegraveces florales (peacuterianthe et gynostegraveme) chez
les Ophrys aranifera aurelia drumana fuciflora scolopax et splendida peuvent ecirctre
compris comme eacutetant deux fleurs soudeacutees ou regroupeacutees par contraction sur la base des
doubles fleurs d‟Epipactis distans et de Serapias lingua (Figure 16 a) situeacutees agrave l‟aisselle
d‟une bracteacutee
La preacutesence de trois labelles pourrait ecirctre consideacutereacutee comme faisant partie de l‟ensemble
laquo piegraveces florales additionnelles raquo Cela n‟est pas toujours vrai En effet l‟observation des
espegraveces preacutesentant 3 labelles montre en reacutealiteacute deux pheacutenomegravenes diffeacuterents selon que les 3
labelles sont disposeacutes en Y (Figure 17 a b c d e f) ou selon que ces trois labelles sont
positionneacutes cocircte agrave cocircte (Figure 17 h i j ) Manifestement cela reflegravete deux types de
pheacutenomegravenes avec lorsque les labelles sont cocircte agrave cocircte un positionnement du type de celui des
bilabelles donc appartenant bien agrave la cateacutegorie des piegraveces florales additionnelles c‟est le type
le plus rare (21 photos) (Ophrys aveyronensis drumana exaltata marzuola ficalhoana
fuciflora funerea lutea magniflora occidentalis splendida) Dans ce cas il est possible et
mecircme probable que l‟on soit dans le cas de figure du double labelle notamment lorsqu‟il
n‟existe qu‟un seul gynostegraveme avec la mise en place de frontiegraveres nouvelles dans la zone ou
s‟expriment les gegravenes propres au labelle Dans ces trilabelles cocircte agrave cocircte on notera la preacutesence
reacuteguliegravere de 2 peacutetales et 3 seacutepales aussi lorsque l‟on considegravere l‟exemple d‟Ophrys exaltata
marzuola (Figure 17 g) avec peut ecirctre des gynostegravemes potentiels en partie labelliseacutes il est
possible d‟imaginer que cela peut expliquer une des origines des triples labelles ceux de type
cocircte agrave cocircte Ce type de labelle se poursuit avec des fleurs qui peuvent exhiber 4 ou 5 labelles
(Figure 17 k)
Chez plusieurs Ophrys (passionis drumana bertolonii insectifera magniflora) notamment
ceux des Figures 13 g 15 f et 17 g en avant (plus central) du verticille de peacutetales il est
parfois possible d‟observer de part et d‟autre du gynostegraveme habituel des structures plus ou
moins de type labelle S‟agit-il de gynostegravemes additionnels labelliseacutes ou bien ces structures
correspondent-elles au deacuteveloppement des 2 staminodes vestigiales du verticille interne des
eacutetamines (a1 et a2) (rappelons ici que le gynostegraveme reacutesulte de la fusion du filet de l‟eacutetamine
et du style et que les Orchideae peuvent posseacuteder des vestiges de ces deux staminodes du
verticille interne des eacutetamines habituellement incorporeacutes au gynostegraveme) ou encore s‟agit-il
d‟auricules (au plan ontogeacutenie ce sont des piegraveces florales deacuteriveacutees de l‟anthegravere fertile) qui se
deacuteveloppent en formant des pseudo-labelles
Par contre pour la disposition en Y ce sont les peacutetales lateacuteraux qui sont transformeacutes en
labelles (Anacamptis pyramidalis Neotinea ustulata Himantoglossum robertianum
Dactylorhiza majalis Serapias lingua Ophrys arachnitiformis aranifera aymoninii
drumana fuciflora marzuola passionis pseudoscolopax scolopax purpurea) et c‟est le cas
le plus freacutequent (22 photos) car il est abondeacute par les exemples de seacutepales plus ou moins
transformeacutes en labelles (87 photos) Notons que les deux types de trilabelle existent chez
Ophrys drumana et fuciflora Chez ce type de lusus nous observons des fleurs peacuteloriques agrave
trois labelles et trois seacutepales dans lesquelles les deux peacutetales lateacuteraux sont transformeacutes en
labelles Dans ce lusus la speacutecification de l‟identiteacute seacutepales reacutesulte de la forte expression des
gegravenes PMADS1 et PMADS2 dans tous les territoires qui donneront les seacutepales Par contre et
contrairement aux plantes normales dans ce lusus tous les peacutetales (labelle inclus) preacutesentent
la speacutecification de l‟identiteacute laquo labelle raquo c‟est-agrave-dire une expression forte des gegravenes PMADS3
et PMADS4 et faible des gegravenes PMADS1 et PMADS2 et ce dans tous les territoires qui
donneront les peacutetales (labelle inclus) Il n‟existe plus de territoire dans lequel les gegravenes
PMADS3 et PMADS4 s‟expriment faiblement et les gegravenes PMADS1 et PMADS2 fortement
pour speacutecifier les peacutetales lateacuteraux Les intermeacutediaires (baptiseacutes ici laquo peacutetales labelliseacutes raquo) entre
3 seacutepales 2 peacutetales 1 labelle et 3 seacutepales 3 labelles vont d‟une expression extrecircmement
limiteacutee de gegravenes du labelle dans les peacutetales lateacuteraux (Ophrys aranifera Figure 18 a) agrave presque
trois labelles en termes de forme et de coloration (Ophrys aranifera Figure 18 m) Ces
intermeacutediaires pourraient avoir plusieurs origines forte expression des gegravenes speacutecifiques du
labelle qui s‟eacutetend au-delagrave aux autres peacutetales frontiegravere mal deacutefinie Profitons de ces
magnifiques fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles pour montrer chez Ophrys
passionis que les fleurs de cette inflorescence sont toutes de mecircme type (Figure 18 o)
indiquant ainsi un lusus probablement d‟origine geacuteneacutetique
Chez un Ophrys passionis nous avons noteacute un cas dans lequel toutes les piegraveces du peacuterianthe
sont plus ou moins transformeacutees en labelles On peut penser que tout le meacuteristegraveme floral
exprime fortement les gegravenes PMADS3 et PMADS4 et faiblement les gegravenes PMADS1 et
PMADS2 c‟est-agrave-dire speacutecifie partout dans le peacuterianthe l‟identiteacute labelle
Frontiegravere en position anormale (Figure 19)
Pour faciliter les explications deacutemarrons avec un exemple assez simple un Ophrys
aveyronensis posseacutedant 2 seacutepales un labelle et 2 gynostegravemes (Figure 19 a) Dans la mesure
ou les seacutepales preacutesentent deux nervures centrales parallegraveles il est quasi certain qu‟il s‟agit de
piegraveces soudeacutees (ou non seacutepareacutees) la preacutesence de 2 (peut ecirctre trois) gynostegravemes suggegravere que
les peacutetales sont transformeacutes en gynostegravemes (mutation gylp vu preacuteceacutedemment) ce qui
montrerait que chacune des deux importantes piegraveces florales serait un double seacutepale On peut
alors penser agrave une anomalie dans la frontiegravere seacuteparant les seacutepales entrainant la creacuteation de
seulement deux zones de seacutepales Un second exemple plus subtil chez Ophrys apifera
(Figure 19 b) montre un lusus avec 2 gynostegravemes 3 seacutepales 1 peacutetale bien individualiseacute et
une piegravece mixte peacutetaleseacutepale (la partie peacutetale reconnaissable agrave la couleur) Une frontiegravere
nouvelle a permis aux gegravenes homeacuteotiques de speacutecifier un quatriegraveme seacutepale mais l‟absence de
frontiegravere seacutepale peacutetale de ce cocircteacute a permis la creacuteation d‟une piegravece mixte Un troisiegraveme
exemple encore chez Ophrys aveyronensis (Figure 19 c) montre une fleur posseacutedant un
gigantesque disons seacutepale un labelle montrant une macule incomplegravete une caviteacute stigmatique
incomplegravete et une partie du labelle qui pourrait ecirctre disons un morceau de peacutetale Dans ce
cas plusieurs anomalies reacuteduction de la frontiegravere du territoire d‟expression des gegravenes
homeacuteotiques speacutecifiant le labelle absence de frontiegraveres pour les gegravenes homeacuteotiques speacutecifiant
seacutepales et peacutetales
Dans les quatre exemples qui suivent nous observerons quelques jolis lusus chez Ophrys
forestieri riojana et bertolonii ainsi que chez O fuciflora mais de faccedilon unilateacuterale (Figure
19 d e f g) chez lesquels les seacutepales lateacuteraux sont pour une grande part de type labelle et
pour une petite part de type peacutetale lateacuteral en sorte que les seacutepales lateacuteraux sont aggrandis
Labelle peacutetales lateacuteraux et seacutepales sont habituellement mis en place sur les territoires deacutefinis
par les gegravenes homeacuteotiques Cependant dans ces lusus ces territoires ne coiumlncident plus que
partiellement avec les territoires d‟expression des gegravenes homeacuteotiques et des gegravenes
speacutecifiquement exprimeacutes dans le labelle et dans les peacutetales lateacuteraux mais preacutesentent une
expression eacutetendue aux seacutepales lateacuteraux (cf figure 20) Ceci pourrait traduire une anomalie de
position de la frontiegravere entre territoires d‟expression des gegravenes homeacuteotiques destineacutes agrave
speacutecifier le labelle et des gegravenes destineacutes agrave s‟exprimer d‟une part dans le labelle (macule
coloration) et d‟autre part dans les peacutetales lateacuteraux (coloration) Un autre lusus chez Ophrys
drumana (Figure 19 h) mais eacutegalement deacutetecteacute chez O araneola et O exaltata marzuola)
ressemble tregraves fortement aux quatre preacuteceacutedents agrave ceci pregraves que les territoires d‟expression des
gegravenes homeacuteotiques speacutecifiant labelle additionnel et peacutetale ne sont pas seacutepareacutes d‟ougrave l‟absence
de peacutetales
Le somptueux lusus d‟Ophrys aurelia (Figure 19 i) apparait dans la continuiteacute des
preacuteceacutedents Tout y est cependant assez complexe Trois seacutepales existent mais les deux
lateacuteraux expriment des gegravenes de coloration rappelant d‟une part le labelle et d‟autre part dans
la partie supeacuterieure les peacutetales Deux peacutetales sont preacutesents ainsi qu‟un gynostegraveme mais dans
cet exemplaire une sorte de labelle est diviseacute en deux piegraveces florales disons partiellement
labelliseacutee (sans macule) Donc des gegravenes du labelle sont exprimeacutes dans les seacutepales (frontiegravere
floue) et ces seacutepales ont une petite partie commune peacutetaloiumlde (la frontiegravere entre gegravenes
homeacuteotiques speacutecifiant les peacutetales n‟est pas la mecircme que la frontiegravere qui deacutelimite l‟expression
des gegravenes permettant la coloration des peacutetales) Enfin une frontiegravere additionnelle existe qui
seacutepare le labelle en deux
Ophrys aveyronensis et O magniflora (respectivement Figure 19 j k) illustrent un type de
lusus que nous avons deacutejagrave observeacute (paragraphe soudure) avec deux seacutepales (dont un
largebasal) et deux peacutetales mais sans labelle alors que ces deux exemples possegravedent des
piegraveces florales mixtes peacutetaledemi-labelle Comme dans le lusus d‟Ophrys aurelia preacuteceacutedent
il ne s‟agit pas reacuteellement d‟un labelle mais de piegraveces florales exprimant une partie des gegravenes
speacutecifiques du labelle Neacuteanmoins lagrave aussi existe une frontiegravere additionnelle qui seacutepare le
labelle en deux mais il n‟existe pas de frontiegravere seacuteparant peacutetale et demi-labelle
Enfin j‟ai un faible pour cet adorable petit lusus chez un Ophrys indeacutetermineacute (Figure 19 l) Il
n‟est pas si eacuteloigneacute que cela des lusus agrave fleur peacutelorique deacutejagrave preacutesenteacutes avec 3 seacutepales et 3
peacutetales Cependant il possegravede des piegraveces florales mixtes inhabituelles un seacutepale lateacuteral dont
une partie est peacutetaloiumlde et qui est sur un verticille plus central que la derniegravere piegravece florale
50 peacutetale 50 seacutepale positionneacutee comme un labelle La frontiegravere peacutetaleseacutepale est dans les
deux cas marqueacutee par une bande de coloration fonceacutee
Conclusions
Comme toutes les Angiospermes les Orchidaceae sont d‟origine polyploiumlde Des duplications
geacutenomiques ont permis aux Vanilloideae Cypripedioideae Orchidoideae et Epidendroideae
de conserver 4 (rarement 3) copies des gegravenes homeacuteotiques d‟identiteacute florale de type DEF
(classe B) permettant de produire ce peacutetale particulier quest le labelle et 2 copies de gegravenes
homeacuteotiques de classe C permettant le deacuteveloppement d‟un gynostegraveme complexe
(Mondragoacuten-Palomino et al 2009 Mondragoacuten-Palomino 2013 Wang et al 2011 Chen
et al 2012) Ces deux aspects particuliers majeurs de la fleur de la plupart des Orchideacutees
(labelle gynostegraveme) sont donc uniquement lieacutes au fait quelles disposent de plusieurs copies
de certains gegravenes alors que lorsquil ny en a quun seul comme chez les Apostasia il n‟y a
pas de labelle ni de gynostegraveme complexe mais tout au plus une petite soudure basale de
parties dorganes Ainsi dans cette famille des Orchidaceae le modegravele ABCDE permet d‟une
part de deacutefinir les teacutepales externes (seacutepales) les teacutepales internes (peacutetales) le labelle le
gynostegraveme et d‟autre part d‟expliquer bon nombre des nombreuses anomalies (lusus)
observeacutees dans la nature
Les remarquables observations des nombreux participants au forum
laquo ophrysbbactifcom raquo ont identifieacute un grand nombre de lusus leurs photos confirment
souvent la preacutesence de la mecircme anomalie sur les fleurs d‟une hampe florale et dans les
meilleurs des cas sur la mecircme plante retrouveacutee d‟anneacutees en anneacutees C‟est l‟indice (quasi)
certain d‟une modification geacuteneacutetique L‟eacutechantillon de lusus releveacutes est de taille satisfaisante
(907 photos) Il a donc permis de deacuteceler des rareteacutes (inflorescences ramifieacutees fleurs non
reacutesupineacutees tailles extrecircmes) voire mecircme des situations exceptionnelles comme ces fleurs
soudeacutees de Serapias De plus la plupart des lusus observeacutes se retrouvent identiques chez des
genres diffeacuterents ou des laquo espegraveces raquo diffeacuterentes soulignant ainsi un probable support
geacuteneacutetique agrave ces anomalies Ces lusus sont eacutegalement spectaculaires (hypochromes
inflorescences non reacutesupineacutes soudure ou absence de seacuteparation de piegraveces florales bi- et
mecircme tri- labelles fleurs peacuteloriques frontiegraveres et territoires d‟expression deacuteplaceacutes)
Nous sommes neacuteanmoins en manque d‟explications solides pour les hyperchromes pour
l‟origine des inflorescences ramifieacutees et pour les limites entre territoires d‟expression Cela
laisse pas mal d‟espace pour ceux qui travaillent en amont de nos preacuteoccupations agrave la
recherche des meacutecanismes deacutetailleacutes Neacuteanmoins il ne faut faire aucun complexe
l‟accumulation des donneacutees a permis quelques petites avanceacutees notamment en ce qui concerne
le lien entre gynostegraveme et peacutetale eacutelargi ici ou encore la relation gynostegraveme-labelle ou la
mise en eacutevidence de deux cateacutegories de fleurs agrave trois labelles De plus nous aurons agrave eacutelargir la
liste des lusus qui correspondent agrave des formes laquo normales raquo chez d‟autres espegraveces ou tribus
d‟Orchideacutees sauvages comme nous avons pu le faire avec les fleurs agrave 6 teacutepales chez
Thelymitra ou Apostasia les fleurs agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales chez des espegraveces du genre
Benthamia ou avec certaines soudures entre seacutepales Ces observations rendent tregraves
vraisemblable le fait que l‟apparition de nouvelles formes de fleurs puisse reacutesulter du
mpaintien de mutations de ces gegravenes homeacuteotiques
Comme l‟expliquent Duttke et al (2012) plusieurs pays d‟Asie se sont inteacuteresseacutes agrave la culture
des Orchideacutees depuis tregraves longtemps par exemple degraves 1600 au Japon ce qui a eu notamment
comme conseacutequence de permettre l‟observation de nombreux mutants Duttke et al (2012)
deacutecrivent ainsi des laquo mutants raquo chez une Aeridinae Neofinetia falcata (anciennement
Nipponorchis) dont plusieurs correspondent parfaitement agrave 6 des lusus que nous avons
deacutecrits
- variations homeacuteotiques des piegraveces florales fleurs peacuteloriques avec les 3 seacutepales3 peacutetales et 3
seacutepales3 labelles
- variations du nombre de piegraveces florales 3 seacutepales 1 labelle (perte des 2 peacutetales) 3 seacutepales 2
peacutetales 2 labelles
- maintien de l‟activiteacute meacuteristeacutematique du meacuteristegraveme floral qui continue de mettre en place
des seacutepales et des peacutetales deux types de mutants multitepal mettant en place soit de
nombreuses piegraveces florales chlorophylliennes soit de nombreux seacutepales et peacutetales (avec ou
sans labelles)
- notons eacutegalement que Neofinetia falcata possegravede un labelle avec eacuteperon preacutesentant
plusieurs tailles comme noteacute ici chez Orchis provincialis
Les donneacutees de Duttke et al (2012) confortent l‟importante question de la laquo stabiliteacute raquo
d‟une partie des lusus que nous avons preacutesenteacutes Les donneacutees tregraves anciennes de Reychler
(1928) auteur citeacute par Rudall et Bateman (2003) indiquaient que les fleurs de certains
mutants changeaient parfois morphologiquement dans les floraisons successives Nous savons
deacutesormais que des eacutepimutants du type de celui observeacute chez des Linaires pour le gegravene LCYC
(pour Linaria Cycloidea) entrainent la transition fleur agrave symeacutetrie bilateacuterale fleur agrave symeacutetrie
radiale Cet eacutepimutant Lcyc correspond agrave un gegravene dont la seacutequence nucleacuteotidique demeure
inchangeacutee mais dont certaines cytosines sont meacutethyleacutees ce qui eacuteteint l‟expression du gegravene
Plus la seacutequence est meacutethyleacutee plus le pheacutenotype est fort Cubas et al (1999) montrent que
cette eacutepimutation est assez stable mais reacuteverte occasionnellement permettant le retour agrave un
pheacutenotype sauvage Il est possible de penser que cette reacuteversion puisse ecirctre lieacutee agrave une
variation de l‟environnement Il est possible que certains des lusus observeacutes reacutesultent de tels
meacutecanismes par exemple lorsque nous observons une hampe florale montrant des fleurs agrave 2
seacutepales et 2 peacutetales avec eacutegalement une fleur laquo normale raquo chez Ophys scolopax et Ophrys
riojana une hampe florale chez Ophrys insectifera montrant une fleur agrave seacutepales labelliseacutes et
une fleur agrave 3 seacutepales 2 peacutetales et 2 piegraveces florales ressemblant agrave des peacutetales en partie
labelliseacutes
Les lusus ont ceci dinteacuteressant quils montrent des situations singuliegraveres permettant
souvent d‟interpreacuteter les meacutecanismes sous-jacents en s‟aidant des travaux reacutealiseacutes chez des
espegraveces modegraveles (mutant agamous d‟Arabidopsis mutants gylp et multitepal de Phalaenopsis
laquo mutants raquo de Neofinetia falcata) Bien des avanceacutees ont eacuteteacute obtenues depuis la publication
d‟Emberger (1951) sur l‟origine de la fleur Aucun doute n‟est permis les 20 prochaines
anneacutees devraient nous permettre de disposer de tregraves abondantes donneacutees relatives agrave
l‟organisation des geacutenomes des Orchideacutees leur contenu en gegravenes leur eacutetat de meacutethylation ce
qui nous aideras agrave comprendre les meacutecanismes qui sont agrave la base de la construction de la fleur
permettant ainsi d‟expliquer ses anomalies
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fed
i
g
j
k
l m
Figure 1 Hypochromes
ab
h
c
a
b
c
d
f gh
e
Figure 2 Fleurs hypochromes
a
f
b
a
c d
i
e
h
g
Figure 3 Hypochromes partiels
a
b
c
f
d
Figure 4 Hyperchromes
e
a b
c
c
fe
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et inflorescences ramifieacutees
d
Figure 6 Anomalies diverses
a b
c
d
ef
e
a b
dc
f
g h
i j k
l1
l2
Figure 7 Anomalies du labelle
Figure 8 Le modegravele ABCDE de la constructionflorale
seacutepale peacutetale eacutetamine carpelle ovule
B
ECA D
teacutepale teacutepale eacutetamine carpelle ovule
B
ECA D
Eudicotyleacutedones
Liliaceae et Apostasioideae
Figure 9 Gegravenes drsquoidentiteacute floraleLes Orchideacutees possegravedent 4 copies des gegravenes de classe B ce quileur permet de speacutecifier labelle seacutepales et peacutetales
AE
C
S P L Et Ca O
D
S = teacutepale externe (seacutepale)P = teacutepale lateacuteral interne (peacutetale)L = labelle (teacutepale interne)Et = eacutetamineCa = carpelleO = ovule
B4B3
B2B1
L
PP
S
S S
TE
TITI
TETE TI
S P L
TEMOIN
B4B3
B2B1
3S - 3P
6T
B2B1
B3B4
S P
B2B1
B3B4
P
Figure 10 Gegravenes drsquoidentiteacute florale chez quelques lusus
P P
PSS
S
B4
B2B1
B3B4
S L
3S ndash 3L
L
L L
S
S
S
a
b c
d
f
j
e
g i
Figure 11 Fleurs peacuteloriques
h
a
c
e
d
b
f
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a cb
d
e
g
f
Figure 13 Peacutetales gynostegravemes
a
c
b d
e g
i
j lk
n
f
h
m
Figure 14 Les laquo soudures raquo
eg
a
f
b
h
i
c
kl
d
j
Figure 15 Preacutesence de piegraveces florales surnumeacuteraires
a b
c e
f
g j
k
l
m
d
ih
n
Figure 16 Deux labelles
c
d
a
b
g
h j
i
e
f
Figure 17 Trois labelles
k
ea
f
k nm
dc
g h i j
l
Figure 18 Peacutetales laquo labelliseacutes raquo
o
b
e
a b dc
fg
h i
lkj
Figure 19 Les frontiegraveres
L
SD
SL SL
PL PL
Labelle (L) peacutetales lateacuteraux (PL) seacutepales
lateacuteraux et dorsal (SL SD) sont mis en place sur
les territoires deacutefinis par les gegravenes homeacuteotiques
Par contre dans un type de lusus preacutesent chez
diffeacuterents Ophrys les gegravenes speacutecifiquement
exprimeacutes dans le labelle et les peacutetales lateacuteraux
ont une expression eacutetendue aux seacutepales lateacuteraux
La position des frontiegraveres entre territoires
destineacutes agrave devenir labelle et seacutepale lateacuteral ou
encore peacutetale lateacuteral et seacutepale lateacuteral est
modifieacutee
Figure 20 Scheacutematisation drsquoun meacuteristegraveme floralpreacutesentant une anomalie dans les frontiegraveres entre territoires
Figure 1 laquo Hypochromes raquo
a) Epipactis helleborine hypochrome (photo malawi38) b) Anacamptis fragrans hypochrome
(photo BerniScarosi) c) Epipactis purpurata hypochrome rosea (photo Herveacute88) d) Orchis
purpurea hypochrome (photo Philippe) e) Anacamptis morio hypochrome (photo gilles) f)
Traunsteinera globosa blanc (photo damien_3l2) g) Epipactis palustris hypochrome (photo
Jean Pierre Pepin) h) Orchis militaris albiflora (photo Pascale73) i) Neotinea ustulata
hypochrome (photo Herveacute88) j) Neotinea conica blanche (photo Franccedilois) k) Serapias
cordigera albinos (photo aline) l) Orchis antropophora hypochrome (photo ClaudeVincent)
m) Neottia nidus-avis hypochrome (photo gybsy)
Figure 2 Hypochromie de la fleur
a) Ophrys aurelia hypochrome (photo jean) b) Ophrys insectifera hypochrome (photo fred)
c) Ophrys lutea labelle entiegraverement jaune (photo Eric VK) d) Ophrys drumana hypochrome
(photo bentiquouille) e) Ophrys exaltata marzuola chlorantha (photo Herveacute88) f) Ophrys
apifera var chlorantha (photo Oliv) g) Ophrys bombyliflora hypochrome (photo GL) h)
Ophrys occidentalis chlorantha (photo GL)
Figure 3 laquo Hypochromes partiels raquo
a) Anacamptis morio agrave labelle blanc (photo Pascale73) b) Cypripedium calceolus agrave seacutepale
non coloreacute 2012 (photo ISA91) c) Ophrys fuciflora agrave hampe chlorantha (photo jft2607) d)
Orchis purpurea agrave labelle blanc (Photo erebus) e) Himantoglossum robertianum (barlia)
hypochrome (photo Phil) f) Serapias neglecta agrave labelle hypochrome 2012 (photo ISA91) g)
Orchis militaris hypochrome et sans poils sur le labelle (photo Fred29) h) Ophrys lutea
verdatre (photo Eric VK) i) Anacamptis papilionacea agrave labelle hypochrome (photo GL)
Figure 4 Hyperchromes
a) Neotinea ustulata (Photos quenting) b) Orchis militaris (photo Jean-Pierre Imhof) c)
Gymnadenia rhellicani (photo GL) d) Orchis purpurea (photo pmb) e) Anacamptis morio
hyperchrome (photo Pascale73) f) Orchis simia (photo JP Imhof)
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et Inflorescences ramifieacutees
a) Listera ovata non reacutesupineacutee (photo Pascale73) b) Ophrys virescens non reacutesupineacutee (photo
masterpeaz) c) Orchis purpurea mal reacutesupineacute (photo Pascale73) d) Gymnadenia rhellicani agrave
deux hampes florales soudeacutees (photo Herveacute88) e) Listera ovata inflorescence bifide (photo
pmb) e) Anacamptis pyramidalis hampe deacutedoubleacutee (photo Stephanie)
Figure 6 Taille des plantes et anomalie des peacutetales
a) Neotinea maculata minuscule (photo alain51) b) Ophrys fuciflora agrave seacutepales immenses
(photo ISA91) c) Ophrys splendida sans peacutetales (photo pmb) d) Ophrys arachnitiformis sans
peacutetales (photo Bernard Ginesy) e) Ophrys fuciflora subsp montiliensis tache sur les seacutepales
(photo pmb) f) Ophrys scolopax taches sur les seacutepales (photo kasala)
Figure 7 Exemples de labelles anormaux
a) Ophrys splendida macule blanche (photo pmb) b) Gymnadenia conopsea labelle entier
ie non diviseacute en trois lobes (photo jp95) c) Ophrys insectifera labelle deacutecoupeacute (photo
Thierry) d) Ophrys splendida labelle inhabituel (photo pmb) e) Ophrys aveyronensis labelle
anormal (photo ISA91) f) Ophrys du tricastin labelle anormal (photo jft2607) g) Ophrys
apifera trollii (photo Denis CB) h) Ophrys apifera avec plusieurs appendices (Olivier
Gerbaud) i) Ophrys corbariensis appendice denteleacute (photo pmb) j) Ophrys pseudoscolopax
(fucipax) peacutetales un peu labelliseacutes et labelle original (photo Denis CB) k) Orchis purpurea
labelle denteleacute (photo ecolojon) l1) Orchis provincialis eacuteperon grand en bas (photo
Pascale73) en comparaison avec un eacuteperon normal (l2) en haut (photo reacutemi) lrsquoeacutechelle est
quasiment identique
Figure 11 Fleurs peacuteloriques agrave 6 teacutepales et agrave 3seacutepales 3 peacutetales sans labelle
a) Platanthera bifolia agrave 6 teacutepales sans labelle ni eacuteperon (photo Thierry) b) Ophrys scolopax
avec 6 piegraveces peacutetaloides (photo catalonensis) c) Ophrys lutea agrave 6 teacutepales (photo reacutemi) Les
deux Ophrys suivants sont d) Ophrys de mars (exaltata marzuola) et son labelle agrave peine
esquisseacute (photo Steacutephanie) et e) Ophrys arachnitiformis ( ) avec un demi labelle demi peacutetale
(photo Franccedilois) f) Ophrys drumana avec 2 peacutetales et 4 seacutepales (un dorsal additionnel) mais
sans labelle (photo jft2607) g) Ophrys aveyronensis 3S et 3P (photo Inviteacute du 11 juillet
2007) h) Epipactis helleborine 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo Nico55) i) Ophrys araneola agrave 3
seacutepales et 3 peacutetales (photo Morgan C) j) Ophrys provincialis agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo
pmb)
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a) Ophrys non deacutetermineacute de type multiteacutepales (photo pmb) b) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales avec plusieurs gynostegravemes (photos ISA91) c) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo FG) d) Orchis anthropophora de type multiteacutepales (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys scolopax de type multiteacutepales (photo Oliv) f) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo Franccedilois)
Figure 13 Mise en eacutevidence drsquoune correacutelation entre peacutetale et gynostegraveme
a) Ophrys araneola 1 peacutetale et 2 gynostegravemes (photo Philippe) b) Ophrys fuciflora 1 peacutetale et
2 gynostegravemes (photo Annie) c) Ophrys araneola agrave triple gynostegraveme et un peacutetale manquant
(photo Oliv) d) Ophrys apifera avec 2 gynostegravemes mais sans peacutetales (photo Vincent) e)
Ophrys drumana sans peacutetale mais agrave 3 gynostegravemes (photo CUOQ) f) Ophrys passionis agrave 3
gynostegravemes mais sans peacutetale (photo Eric VK) La derniegravere photo (g) montre deux fleurs drsquo
Ophrys passionis posseacutedant des gynostegravemes () partiellement labelliseacutes (photo ISA91)
Figure 14 Soudures (ou absence de seacuteparation) entre piegraveces florales
a) Ophrys bombyliflora eacutenorme seacutepale provenant de la reacuteunion drsquounn seacutepale dorsal drsquoun
seacutepale lateacuteral et peut-ecirctre drsquoun peacutetale (photo pmb) b) Ophrys provincialis ou possible hybride
avec Ophrys incubacea Seacutepale lateacuteral et dorsal reacuteunis (photo Olivier Tourillon) c) Ophrys
scolopax 2 seacutepales issus de lrsquounion entre seacutepales lateacuteraux et dorsal et probablement des
peacutetales (photo L Pessoto) d) Ophrys arachnitiformis double seacutepale dorsal (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys aranifera 2 seacutepales 2 peacutetales 1 gynostegraveme noter le peacutetale gauche tregraves
large probablement issu de la reacuteunion drsquoun peacutetale avec un seacutepale lateacuteral (photo Oliv) f)
Ophrys insectifera 2 seacutepales dont celui du bas large par reacuteunion des seacutepales lateacuteraux 2 peacutetales
(photo Stephanie) g) Ophrys aurelia idem (photo reacutemi) h) Ophrys bombyliflora idem avec
les seacutepales lateacuteraux leacutegegraverement labelliseacutes (photo reacutemi) i) Ophrys arachnitiformis idem avec
un vague labelle (photo Gaeumll) j) Ophrys fusca idem (photo Bernard Ginesy) k) Ophrys
drumana idem(photo Robert le diable) l) Ophrys fuciflora subsp souchei idem (photo pmb)
m) Ophrys drumana presque 3 seacutepales lrsquounion entre les seacutepales lateacuteraux eacutetant partielle photo
Nico55) n) Ophrys indeacutetermineacute mecircme cas de figure que les 8 preacuteceacutedents avec le labelle
positionneacute dans le large seacutepale basal (photo Bernard Ginesy)
Figure 15 Piegraveces florales en surnombre
a) Cypripedium calceolus fleur du bas agrave seacutepales lateacuteraux non soudeacutes (photo Pascale73) b)
Ophrys indeacutetermineacute 1 seacutepale et 2 peacutetales surnumeacuteraires (photo Patrick Merienne) c) Ophrys
splendida 4 seacutepales 2 peacutetales 2 labelles (photo Philippe) d) Ophrys aranifera 4 gynostegravemes
n piegraveces du peacuterianthe dont 2 probables peacutetales lateacuteraux (photos Oliv) e) Ophrys scolopax
double labelle 5 seacutepales 3 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo Franccedilois) f) O drumana 3
gynostegravemes dont 2 plus ou moins soudeacutes agrave des fragments de labelle (photo CP26) g) Ophrys
x chiesesica (saratoi x pseudoscolopax) 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo pmb) h) Ophrys
drumana 4 seacutepales 3 peacutetales (photo reacutemi) i) Ophrys fuciflora 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo
ttdu67) j) Ophrys splendida 1 seacutepale additionnel (photo Olivier Tourillon) k) Ophrys philippi
2 gynostegravemes (photo pmb) l) Ophrys aranifera structure complexe (photo ISA91)
Figure 16 Fleurs agrave 2 labelles
a) Serapias lingua fleur double (photo Thierry) b) Anacamptis morio picta (photo pmb) c)
Cephalanthera damasonium (photo ttdu67) d) Platanthera bifolia (photo jp imhof) e)
Serapias neglecta (photo Pierre63) f) Cypripedium calceolus (photo GL) g) Ophrys sulcata
(photo Eric VK) h) Ophrys fuciflora 4 seacutepales (photo Herveacute88) i) Ophrys speculum Rioja
(photos Oliv) j) Ophrys insectifera 3 gynostegravemes 5 seacutepales et 4 peacutetales (photo jft2607) k)
Ophrys bombyliflora une seule caviteacute stigmatique (photo aline) l) Ophrys apifera (photo
Alain51) m) Ophrys araneola presque deux demi-labelle (photo CP26) n) Ophrys fuciflora
quasiment deux demi-labelles (photo Herveacute88)
Figure 17 Fleurs agrave 3 labelles (disposeacutes en Y ou cocircte agrave cocircte)
a) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes expliquant lrsquoorigine des fleurs agrave 3 labelles disposeacutes en
Y (photos Oliv) b) Serapias lingua en Y (photo erebus) c) Dactylorhiza majalis en Y (photo
fred29) d) Ophrys aymoninii en Y (photo lisa) e) Ophrys arachnitiformis en Y (photo reacutemi)
f) Ophrys scolopax en Y mais un labelle incomplet (photo Stephanie)
g) Ophrys exaltata marzuola sur les bords de la caviteacute stigmatique en avant des peacutetales des
gynostegravemes () sont en partie labelliseacutes (photo OlivierGallien) h) Ophrys drumana 3
labelles cocircte agrave cocircte (photo Nico55) i) Ophrys lutea 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) j)
Ophrys aveyronensis 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) k) Ophrys fuciflora trop de labelles
(photo jp95)
Figure 18 Fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles
a) Ophrys aranifera peacutetale agrave peine labelliseacute (photo GL) b) Neotinea ustulata peacutetales labelliseacutes
(photo Nico55) c) Anacamptis papilionacea 1 fragment de labelle unis agrave un peacutetale (photo
Gaeumll) d) Ophrys fucipax peacutetales un peu labelliseacutes (photo reacutemi) e) Ophrys aveyronensis 1 seul
peacutetale est presque entiegraverement labelliseacute (photo michcool2) f) Ophrys splendida peacutetales en
partie labelliseacutes (photo ISA91) g) Ophrys exaltata marzuola peacutetales en partie labelliseacutes
(photo catalonensis) h) Ophrys aymoninii peacutetales labelliseacutes (photo lisa) i) Ophrys aranifera
peacutetales labelliseacutes (photo Oliv) j) Ophys forestieri peacutetales labelliseacutes (photo GL) k) Ophrys
passionis peacutetales labelliseacutes (photo geo_lh) l) Ophrys exaltata marzuola peacutetales bien labelliseacutes
(photo Xio) m) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes (photos Oliv) n) Ophrys insectifera
peacutetales labelliseacutes (photo Nico55) o) Ophrys passionis agrave peacutetales labelliseacutes sur toutes les fleurs
de lrsquoinflorescence (photo geo_lh)
Figure 19 Anomalies des frontiegraveres entre territoires
a) Ophrys aveyronensis 2 gynostegravemes pas de peacutetales seulement 2 eacutenormes seacutepales (photo
ISA91) b) Ophrys apifera 2 gynostegravemes avec 1 peacutetale lateacuteral seacutepaloide fusionneacute agrave un seacutepale
(photo ISA91) c) Ophrys aveyronensis laquo soudures raquo (photo ISA91) d) Ophrys forestieri
seacutepales plus ou moins labelliseacutes (photo Antoni) e) Ophrys riojana seacutepales labelliseacutes (photo
Oliv) f) Ophrys bertolonii drumana seacutepales labelliseacutes 2012 (photo Vincent) g) Ophrys
fuciflora un seacutepale en partie labelliseacute 2012 (photo Fred) h) Ophrys drumana seacutepales en partie
labelliseacutes avec soudure seacutepale lateacuterauxpeacutetales lateacuteraux (photo CP26) i) Ophrys aurelia 3
seacutepales 2 peacutetales et labelle en deux parties soudeacutees chacune agrave un seacutepale lateacuteral (photo reacutemi)
j) Ophrys aveyronensis 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de
labelles (photo ClaudeVincent) k) Ophrys magniflora pas de labelle 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes
et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de labelles (photo bentiquouille) l) Ophrys indeacutetermineacute
sans labelle avec 4 seacutepales dont 2 avec labellisation partielle 2 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo
Marine)
adaxiale (ie orienteacute vers le haut) Durant l‟eacutevolution la transition fleur non reacutesupineacutee
reacutesupineacutee est survenue plusieurs fois dans la famille des Orchidaceae la premiegravere fois au sein
mecircme des Apostasioideae La transition non reacutesupineacute reacutesupineacute a neacutecessiteacute une seule eacutetape
dans la tribu des Cranichidieae entre les sous-tribus des Goodyerinae (reacutesupineacutees) et des
Cranichidinae (non reacutesupineacutees) (Salazar et al 2009) De mecircme dans le genre Gymnadenia
une partie des espegraveces de la section Gymnadenia Gymnadenia conopsea odoratissima
pyrenaica possegravedent des fleurs reacutesupineacutees alors que les espegraveces de la section Nigritella
Gymnadenia corneliana austriaca rhellicani cenisia ont leurs fleurs non reacutesupineacutees
Il faut garder preacutesent agrave l‟esprit le fait que chez des espegraveces dont les fleurs sont habituellement
reacutesupineacutees les observateurs notent mais tregraves rarement des inflorescences entiegraverement non
reacutesupineacutees (Figure 5 a b c) particuliegraverement spectaculaires (Listera ovata Ophrys
virescens Orchis purpurea) suggeacuterant que les meacutecanismes mis en œuvre pour la reacutesupination
ne sont pas actifs On sait chez les veacutegeacutetaux que des torsions interviennent (racines
peacutedoncules tiges) gracircce agrave des meacutecanismes mettant en œuvre une croissance diffeacuterentielle
sous le controcircle de l‟auxine (une phytohormone)
Ramification
Les photographes nous ont deacutenicheacute des rareteacutes les deux hampes florales soudeacutees de
Gymnadenia rhellicani et Anacamptis pyramidalis (Figure 5 d e) et la hampe florale
ramifieacutee chez Listera ovata (Figure 5 f) D‟autres tregraves rares exemples sont Cephalanthera
longifolia Dactylorhiza fuchsii Gymnadenia rhellicani Ophrys araneola Ophrys passionis
et Spiranthes spiralis L‟origine de ce deacutedoublement de la hampe florale se situe dans le
meacuteristegraveme inflorescentiel mais l‟incertitude demeure quant agrave une origine geacuteneacutetique Je me
souviens d‟un professeur de botanique d‟Orsay qui recherchait les palmiers dattiers agrave deux
tecirctes dans les palmeraies de Tunisiehellip
L‟origine d‟un nouveau meacuteristegraveme est sous le controcircle de l‟accumulation d‟une
phytohormone l‟auxine en un point Cette accumulation entraine une augmentation des
divisions cellulaires dans cette zone puis une certaine organisation probablement sous le
controcircle du gegravene LEAFY permet la formation d‟un nouveau meacuteristegraveme
Un exemple rarissime de ramification plus curieux encore a eacuteteacute noteacute chez Epipactis distans
et Serapias lingua (cf Figure 16 a) Il s‟agit de l‟observation de plantes posseacutedant deux fleurs
agrave l‟aisselle de chaque bracteacutee lagrave ou habituellement il n‟en existe qu‟une
Taille des plantes
Doit-on qualifier de lusus l‟observation de plantes geacuteantes ou celle de plantes naines La
reacuteponse est que ces diffeacuterences de taille font simplement partie de la variabiliteacute geacuteneacutetique des
taxons puisque comme dans tout le regravegne vivant existent au sein des espegraveces des individus
nains (les pygmeacutees pour l‟espegravece humaine) et des geacuteants (pensez aux joueurs de basket) et
puisque la taille deacutepend agrave 80 de l‟heacutereacutediteacute Comme je l‟explique agrave mes deux filles votre
laquo gegravene de nanisme raquo breton ne vous a pas permis de deacutepasser 1m61hellip
Il est donc possible d‟observer chez nos orchideacutees sauvages des individus d‟une part
remarquablement grands par exemple plus de 50 cm chez Ophrys insectifera et Ophrys
arachnitiformis ou 1 m 07 chez l‟Orchis bouc et d‟autre part une minuscule Neotinea
maculata (Figure 6 a) ou des plantes mesurant agrave peine trente millimegravetres chez Chamorchis
alpina On reste cependant loin au-dessus de la minuscule Stelis pygmaea haute de 15-16 mm
et dont la fleur mesure 2 mm (Feldmann 2011)
Nous consideacutererons eacutegalement ici que la relative rareteacute des peacutetales et des seacutepales de plus ou
moins grandes tailles (Figure 6 b) constituent des lusus rares bien qu‟il procegravedent de la
variabiliteacute naturelle des taxons comme il est possible de l‟observer pour les peacutetales dans les
diffeacuterents Ophrys apifera (friburgensis)
Anomalies des peacutetales et seacutepales
Parmi les lusus observeacutes nous avons retenu quelques cas rares notamment l‟absence de
peacutetales sur des fleurs normales par ailleurs (ie avec 3 seacutepales un labelle et un gynostegraveme)
chez les Ophrys splendida (Figure 6 c) et arachnitiformis (Figure 6 d) ou encore la preacutesence
de taches de couleur sur les seacutepales chez Ophrys fuciflora subsp montiliensis (Figure 6 e) et
Ophrys scolopax (Figure 6 f)
Anomalies du labelle
Il est possible de noter quelques variations des caracteacuteristiques du labelle en termes de
preacutesence ou non d‟une macule chez l‟Ophrys du tricastin (Figure 7 f) de coloration du labelle
chez Ophrys aveyronensis (Figure 7 e) de macule chez Ophrys splendida (Figure 7 a) de
taille de l‟eacuteperon chez Orchis provincialis long (Figure 7 l1) en comparaison avec un
exemplaire laquo normal raquo (Figure 7 l2) de forme du labelle entier ici chez Gymandenia
conopsea (Figure 7 b) au lieu d‟ecirctre trilobeacute (voir eacutegalement Ophrys apifera trollii Figure 7
g) de forme plus ou moins deacutecoupeacutee chez Ophrys insectifera et splendida Orchis purpurea
(Figure 7 c d k) tregraves rond chez l‟Ophrys du tricastin (Figure 7 f) sans trichomes chez
Neotinea ustulata et Orchis militaris (voir Figure 1 i et Figure 3 g) le preacutesence d‟une large
tache blanche a eacuteteacute noteacutee chez pas mal d‟Ophrys (arachnitiformis araneola aranifera
drumana du tricastin exaltata marzuola=occidentalis provincialis scolopax) enfin la
preacutesence de plusieurs appendices est claire chez Ophrys apifera (Figure 7 h) de mecircme que
celle d‟un appendice denteleacute chez Ophrys scolopax (Figure 7 i) Les variations de coloration
sont freacutequentes agrave l‟exemple du labelle bicolore d‟Ophrys apifera bicolor
Il est difficile en l‟absence de donneacutees geacuteneacutetiques (croisements descendances) d‟ecirctre certain
de l‟heacuteritabiliteacute de certains lusus affectant le labelle De plus nous n‟avons pas ici analyseacute en
deacutetail les macules de nos Ophrys mais sur ce point les travaux de J-P Ring (2002 2007)
constituent la laquo reacutefeacuterence raquo
Lusus affectant lrsquoorganisation florale
Pour que l‟analyse des lusus affectant la fleur soit bien comprise nous deacutetaillerons dans un
premier temps le fonctionnement disons normal de certains gegravenes bien particuliers
Gegravenes drsquoidentiteacute des organes floraux
Gracircce agrave des mutants d‟une Brassicaceae (ex Crucifegraveres) l‟Arabette des dames (Arabidopsis
thaliana) Coen et Meyerowitz ont construit en 1991 un modegravele ABC montrant l‟action
combineacutee de gegravenes d‟identiteacute florale dans la construction de la fleur Nous sommes deacutesormais
sur un modegravele ABCDE d‟expression de ces gegravenes dans les tissus agrave l‟origine de certains
organes de la fleur (Figure 8) Il s‟agit de gegravenes homeacuteotiques cest-agrave-dire de gegravenes codant
chez les veacutegeacutetaux pour des proteacuteines agrave MADS-box (domaine capable de se lier agrave l‟ADN et
permettant la dimeacuterisation) Ce type de gegravene est impliqueacute dans la transition
veacutegeacutetatifreproducteur le deacuteveloppement des racines l‟identiteacute des organes floraux seacutepales
peacutetales eacutetamines carpelles ovules et chez nos Orchideacutees le gynostegraveme (Theien et al 2000)
Les gegravenes homeacuteotiques participent agrave la mise en place de reacutegions diverses comme par exemple
les segments des insectes leurs antennes leurs pattes les membres des mammifegraveres Le
groupe de recherche de Theien qui s‟inteacuteresse agrave la fleur des Orchidaceae a pu montrer une
eacutevolution du modegravele ABCDE dans les diffeacuterents clades Angiospermes (Nympheales Liliales
etchellip) permettant d‟expliquer la preacutesence de teacutepales chez les Liliaceae (cf Figure 8)
(Theien et al 2007) et d‟un labelle chez les Orchidaceae
Arabidopsis thaliana possegravede 4 verticilles d‟organes faisant intervenir diffeacuterents gegravenes
d‟identiteacute florale
- L‟identiteacute laquo seacutepale raquo reacutesulte de l‟action combineacutee de gegravenes de classe A (Apetala 1 et 2) et de
classe E (Sepallata) Imaginons cette action combineacutee comme des proteacuteines qui s‟associent
pour assurer une fonction Les mutants des gegravenes de classe A entrainent la transformation
homeacuteotique des seacutepales en carpelles et des peacutetales en eacutetamines
- L‟identiteacute laquo peacutetale raquo met en œuvre l‟action commune de gegravenes de classe B (Apetala 3 et
Pistillata) et de classe E Les mutants des gegravenes de classe B entrainent la transformation
homeacuteotique des peacutetales en seacutepales et des eacutetamines en carpelles
- L‟identiteacute laquo eacutetamine raquo provient de l‟action conjugueacutee de gegravenes de classe B de classe C
(Agamous) et de classe E Les mutants des gegravenes de classe C entrainent la transformation
homeacuteotique des eacutetamines en peacutetales et des carpelles en seacutepales
- L‟identiteacute laquo carpelle raquo est le fruit de l‟action conjointe de gegravenes de classe C et de classe E
- L‟identiteacute laquo ovule est confeacutereacutee par l‟action reacuteunie de gegravenes de classe D (Seedstick et
Shaterproof) et de gegravenes de classe E
La speacutecification des quatre types d‟organes (seacutepales peacutetales eacutetamines et carpelles) requiert
l‟activiteacute des gegravenes de classe E (Sepallata) D‟une faccedilon geacuteneacuterale il apparaicirct que certains
allegraveles mutants (allegravele dits faibles) conduisent agrave des transformations homeacuteotiques
incomplegravetes entrainant des pheacutenotypes moins marqueacutes
Particulariteacutes de ces gegravenes homeacuteotiques chez les Orchidaceae le laquo Code Orchideacutee raquo
Les nombreux eacuteveacutenements de polyploiumldisation qui ont permis l‟eacutevolution des Angiospermes
(Abrouk et al 2010 Charon et al 2012 Henry 2014) ont entraineacute la preacutesence de plusieurs
copies de nombreux gegravenes Une polyploiumldisation a eacuteteacute deacutetecteacutee pregraves de l‟origine des
Monocotyleacutedones (Abrouk et al 2010) Chez les Orchidaceae deux autres polyploiumldisations
au moins se sont produites durant leur histoire eacutevolutive mais plusieurs autres
polyploiumldisations additionnelles sont intervenues chez certaines tribus certains genres ou
certaines espegraveces pour permettre des Orchis agrave 2n=80 chromosomes des Ophrys et des
Serapias agrave 2n=72 et jusqu‟agrave 2n=168 dans la sous-tribu des Oncidinae (Felix et Guerra 2000)
Un des eacuteleacutements les plus originaux et variables de la fleur des Orchideacutees de nos reacutegions est le
labelle un membre diffeacuterencieacute du verticille des teacutepales internes (peacutetales) Il preacutesente une tregraves
grande diversiteacute en termes de forme de taille de couleur et de macule Mondragoacuten-Palomino
et Theiszligen (2008) ont montreacute que la mise en place de ce peacutetale particulier reacutesultait de la
preacutesence chez les Epidendroideae de 4 exemplaires d‟un gegravene de classe B d‟identiteacute florale
Ces quatre copies reacutesultent de deux duplications (polyploiumldisations) puisqu‟ils ne sont
preacutesents qu‟en un seul exemplaire chez les Monocotyleacutedones ancestrales Une premiegravere
polyploiumldisation anteacuterieure agrave l‟origine des Angiospermes a dupliqueacute les gegravenes codant pour
des MADS-box de classe B en gegravene de type DEF- (pour deficiens) et de type GLO- (pour
globosa) Ce sont les gegravenes homeacuteotiques de classe B de type DEF qui deacuteterminent l‟identiteacute
des organes de la fleur Mondragon-Palomino et Theiszligen (2008 et 2011) ainsi que
Mondragon-Palomino et al (2009) ont montreacute que les Orchidaceae en possegravedent
geacuteneacuteralement 4 copies (Figure 9) En fait 3 ont eacuteteacute identifieacutees chez Vanilla planifolia
(Vanilloideae) mais 4 chez Phragmipedium longifolium (Cypripedioideae) Spiranthes
odorata (Orchidoideae) Gongora galeata (Epidendroideae) et Phalaenopsis equestris
(Epidendroideae) Par contre Hypoxis villosa (famille des Hypoxidaceae proche des
Orchidaceae) dispose seulement de deux copies des gegravenes de classe B et Asparagus
officinalis (Asparagaceae Asparagales) d‟une seule Ceci montre que la plus ancienne des
deux polyploiumldisations conduisant aux deux premiegraveres copies des gegravenes de classe B de type
DEF est anteacuterieure agrave la seacuteparation des Hypoxidaceae et des Orchidaceae alors que la seconde
polyploiumldisation propre aux seules Orchidaceae pourrait ecirctre posteacuterieure agrave la seacuteparation des
Apostasioideae d‟avec les quatre autres sous-familles C‟est le maintien de plusieurs copies
(quatre) d‟un gegravene homeacuteotique (DEF) et l‟acquisition de nouvelles fonctionnaliteacutes pour
certaines de ces copies qui ont permis le deacuteveloppement du peacuterianthe tel que nous le
connaissons actuellement chez les Vanilloideae Cypripedioideae Orchidoideae
Epidendroideae avec ses 3 seacutepales ndash ie teacutepales externes - 2 peacutetales lateacuteraux ndash ie teacutepales
lateacuteraux internes - et un teacutepale interne (= peacutetale) particulier le labelle (Mondragoacuten-Palomino
et Theiszligen 2008 et 2011 Mondragoacuten-Palomino et al 2009) Nous savons que dans la fleur
normale
- la speacutecification du labelle deacutepend de l‟expression forte des gegravenes PMADS3 et PMADS4 et de
l‟expression faible des gegravenes PMADS1 et PMADS2 dans le territoire du meacuteristegraveme floral ougrave
ce peacutetale particulier va se former (Mondragon-Palomino 2013)
- la speacutecification des deux peacutetales lateacuteraux deacutepend de l‟expression forte des gegravenes PMADS1 et
PMADS2 et de l‟expression faible des gegravenes PMADS3 et PMADS4 (Mondragon-Palomino
2013)
- la speacutecification des trois seacutepales deacutepend de la seule expression forte des gegravenes PMADS1 et
PMADS2 (Mondragon-Palomino 2013)
Ainsi c‟est une combinaison de l‟expression diffeacuterentielle de ces gegravenes codant pour des
MADS-box qui deacutetermine l‟identiteacute des seacutepales des peacutetales et du labelle c‟est-agrave-dire du
laquo code orchideacutee raquo tel que deacutefini par Mondragoacuten-Palomino et Theiszligen (2008 2011) et Tsai et
al (2008)
De plus les Epidendroideae ont maintenu deux copies des gegravenes de classe C qui participent agrave
la mise en place du gynostegraveme (Wang et al 2011) De fait Chen et al (2012) ont pu montrer
qu‟un gegravene de classe C et un gegravene de classe D coopegraverent pour assurer le deacuteveloppement du
gynostegraveme et des ovules D‟une part les mutants multitepal n‟expriment plus le gegravene de
classe C et ne possegravedent plus de gynostegraveme qui est remplaceacute par un peacuterianthe (seacutepales et
peacutetales) On observe donc de l‟exteacuterieur vers l‟inteacuterieur de la fleur seacutepales peacutetales seacutepales
peacutetales seacutepales etchellipde la mecircme maniegravere que cela avait eacuteteacute deacutecrit chez le mutant agamous
d‟Arabidopsis thaliana D‟autre part dans le mutant gylp (pour gynostemium-like petals) le
gegravene de classe C est exprimeacute en position anormale dans les peacutetales qui sont alors en partie
transformeacutes en structures de type gynostegraveme
Interpreacutetations des anomalies florales de nos Orchidaceae europeacuteennes
Lorsque l‟on s‟inteacuteresse aux profils d‟expression des quatre copies des gegravenes DEF dans la
fleur normale on note que
- la speacutecification de l‟identiteacute laquo teacutepales externes raquo (seacutepales) reacutesulte de la forte expression des
seuls gegravenes PMADS1 et PMADS2
- la speacutecification de l‟identiteacute laquo teacutepales lateacuteraux internes raquo (peacutetales) associe la forte expression
des gegravenes PMADS1 et PMADS2 et l‟expression faible des gegravenes PMADS3 et PMADS4
- Enfin la speacutecification de l‟identiteacute laquo labelle raquo deacutepend de l‟expression forte des gegravenes
PMADS3 et PMADS4 avec celle faible des gegravenes PMADS1 et PMADS2
Ainsi ces quatre copies de gegravenes associeacutees au modegravele ABCDE des Orchidaceae (Figure 9)
permettent de proposer une explication pour certains lusus reacuteguliegraverement observeacutes chez nos
Orchideacutees europeacuteennes (Figure 10) Sur cette base les lusus s‟expliqueraient par des
modifications dans l‟expression des quatre gegravenes de type DEF parfois associeacutees au fait que
ces gegravenes ne s‟expriment pas dans leurs territoires habituels au sein du meacuteristegraveme floral
Peacutelorie
Tregraves geacuteneacuteralement les fleurs des Orchidaceae (Apostasia exclue) preacutesentent une symeacutetrie
bilateacuterale (on parle de fleur zygomorphe) Cependant certaines fleurs (Figures 10 et 11)
montrent une symeacutetrie radiale (fleur actinomorphe) avec soit 3 peacutetales (P) 3 seacutepales (S) ou 6
teacutepales (T) donc sans labelle diffeacuterencieacute ou encore posseacutedant 3 seacutepales et 3 labelles (les deux
peacutetales lateacuteraux eacutetant transformeacutes en labelles) Le passage de la symeacutetrie bilateacuterale agrave la
symeacutetrie radiale (fleurs agrave 6T ou fleurs agrave 3S et 3P voire certaines des fleurs agrave 3S et 3 labelles)
donne ce que l‟on nomme une fleur peacutelorique mot qui qualifie une fleur se preacutesentant avec
une symeacutetrie non conforme agrave la symeacutetrie habituelle de lespegravece
- fleurs agrave 6T sans labelle
Dans ce lusus finalement assez rare (Figure 11 a b c) les fleurs possegravedent six teacutepales
identiques de type peacutetaloiumldes (3 internes et 3 externes) Il est eacutegalement possible d‟observer
des fleurs agrave six teacutepales identiques mais de type seacutepaloiumldes (verts) Si lon compare agrave une fleur
normale ce lusus chez Platanthera bifolia il ne s‟agit pas seulement d‟un labelle peacutetaloiumlde
En fait toutes les piegraveces du peacuterianthe semblent modifieacutees et on observe 6 teacutepales et non plus 3
seacutepales et 3 peacutetales Il n‟existe plus de labelle donc plus deacuteperon Ceci reflegravete le fait que ce
sont les gegravenes d‟identiteacute florale exprimeacutes dans le labelle (donc agrave un emplacement bien preacutecis)
qui sont responsables de l‟identiteacute laquo labelle avec eacuteperon raquo Cet exemple illustre au mieux cette
speacutecificiteacute d‟expression Chez ces lusus les gegravenes PMADS1 et PMADS2 sont fortement
exprimeacutes et les gegravenes PMADS3 et PMADS4 faiblement exprimeacutes dans tous les territoires qui
donneront les piegraveces florales du peacuterianthe (calice et corolle) Il n‟y a donc pas dans ce cas de
speacutecification seacutepale ni de speacutecification labelle
Cet type de lusus possegravede des fleurs identiques agrave celles de certaines Orchidaceae notamment
le genre Apostasia de la tribu des Apostasioideae mais eacutegalement de quelques autres genres
En effet il me semble (eupheacutemisme pour dire que jen suis certain) que des Orchideacutees de la
sous-famille des Orchidoideae tribu des Diurideae sous-tribu des Thelymitrinae appartenant
aux genres Thelymitra et Epiblema possegravedent naturellement 6 teacutepales comme certains lusus
que nous venons de citer Ce seraient donc des plantes dans lesquelles les gegravenes homeacuteotiques
qui speacutecifient le labelle et qui speacutecifient les seacutepales ne sexprimeraient plus permettant donc
de retrouver les caracteacuteristiques florales ancestrales (Apostasia Liliales)
- fleurs agrave 3 P 3S donc sans labelle
Les deux Ophrys de mars avec son labelle agrave peine esquisseacute et arachnitiformis avec une piegravece
florale agrave demi labelle et agrave demi peacutetale (Figure 11 d e) constituent des intermeacutediaires entre
les fleurs normales agrave 3 seacutepales 2 peacutetales et 1 labelle et les fleurs peacuteloriques agrave 3 seacutepales et 3
peacutetales De mecircme la Figure 11 f preacutesente un autre type d‟intermeacutediaire mais agrave 2 peacutetales et 4
seacutepales
Les Figures 11 g h i j montrent des fleurs agrave trois seacutepales et agrave trois peacutetales dans lesquelles
le labelle ne se diffeacuterencie plus des deux teacutepales lateacuteraux Lorsqu‟il existe 3 peacutetales
identiques il ne s‟agit pas d‟un labelle transformeacute en peacutetale mais au contraire le labelle ne
s‟est pas diffeacuterencieacute des autres peacutetales En fait ce peacutetale particulier qu‟est le labelle nexprime
plus (ou de faccedilon insuffisante) certains gegravenes homeacuteotiques lesquels speacutecifient lidentiteacute
labelle Des intermeacutediaires existent avec un labelle partiellement diffeacuterencieacute (Ophrys
arachnitiformis scolopax marzuola) Cette perturbation dans lexpression de certains gegravenes
homeacuteotiques permet en quelque sorte un retour en arriegravere vers des fleurs de type Apostasia
voire Liliales Dans ce type de lusus la speacutecification de l‟identiteacute seacutepales reacutesulte de la forte
expression des gegravenes PMADS1 et PMADS2 dans tous les territoires qui donneront les seacutepales
comme pour la fleur normale Tous les peacutetales (labelle inclus) preacutesentent la mecircme
speacutecification de l‟identiteacute peacutetale associant la forte expression des gegravenes PMADS1 et PMADS2
et l‟expression faible des gegravenes PMADS3 et PMADS4 dans tous les territoires qui donneront
les seacutepales (labelle inclus) Il n‟existe plus de territoire d‟expression speacutecifique du labelle Il
est inteacuteressant de noter qu‟au moins un genre de la sous-tribu de Orchidinae (incluant
Anacamptis Serapias Ophrys etchellip) le genre Benthamia possegravede des espegraveces (chlorantha
nigrescens) dont les fleurs sont extrecircmement proches des trois seacutepales et trois peacutetales
suggeacuterant que les gegravenes qui permettent la diffeacuterenciation du labelle soit sont muteacutes soit
s‟expriment faiblement
Les modifications des territoires d‟expression (on parle d‟expression cadastrale) observeacutees
dans ces lusus peuvent avoir diffeacuterentes causes des mutations dans les gegravenes PMADS (ou
dans leur promoteur) modifiant soit leur niveau expression soit l‟endroit ou ces gegravenes sont
exprimeacutes (territoire d‟expression) ou des mutations dans les gegravenes qui deacuteterminent les
frontiegraveres entre les diffeacuterents territoires d‟expression entrainant ainsi des deacuteplacements de
frontiegravere suppressions de frontiegravere ou creacuteant de nouvelles frontiegraveres
le type multitepal
Les travaux de Wang et al (2011) montrent que les Epidendroideae possegravedent deux copies
des gegravenes homeacuteotiques de classe C dont les profils d‟expression sont diffeacuterents mais
suggegraverent un rocircle dans le deacuteveloppement du gynostegraveme En effet les mutants multitepal de
Cymbidium ensifolium n‟expriment plus l‟un de ces deux gegravenes et n‟ont plus de gynostegraveme
qui est remplaceacute par un peacuterianthe (seacutepales peacutetales) qui produit en continu seacutepales et peacutetales
On observe donc de l‟exteacuterieur vers l‟inteacuterieur de la fleur seacutepales peacutetales seacutepales peacutetales
seacutepales etchellipde la mecircme maniegravere que cela avait eacuteteacute deacutecrit pour le mutant agamous
d‟Arabidopsis thaliana Il semble exister deux types de mutants multitepal chez Cymbidium
l‟un produisant des piegraveces florales essentiellement chlorophylliennes difficiles agrave caracteacuteriser
et l‟autre des piegraveces florales seacutepaloiumldes et peacutetaloiumldes Les Figure 12 a d pour les piegraveces
florales chlorophylliennes et les Figure 12 b c e f pour les piegraveces florales seacutepaloiumldes et
peacutetaloiumldes confirment la reacutealiteacute de ces deux cateacutegories Ces deux types de mutants montrent
que contrairement au meacuteristegraveme floral qui possegravede habituellement une croissance deacutetermineacutee
chez ces mutants le meacuteristegraveme floral continue plus longtemps de maintenir la mise en place de
piegraveces florales
Un Ophrys (non identifiable) photographieacute par pmb (la Figure 12 a) montre une plante
exhibant une profusion de piegraveces florales plutocirct seacutepaloides chlorophylliennes qui paraicirct bien
ressembler au mutant multitepal de Wang et al (2011) De mecircme plusieurs observations
d‟Ophrys scolopax (Figure 12 b c e f) une de tenthredinifera et une d‟Orchis
anthropophora (Figure 12 d) montrent eacutegalement des individus posseacutedant un grand nombre
de teacutepales (1011) plutocirct peacutetaloiumldes dont un parfois leacutegegraverement laquo labelliseacute raquo avec un nombre
variable de gynostegravemes Il est probable que ces lusus reacutesultent du dysfontionnement de gegravenes
d‟identiteacute florale probablement les gegravenes de classe C de type Agamous comme cela avait eacuteteacute
observeacute par Wang et al (2011) chez Cymbidium De plus la preacutesence de plusieurs gynostegravemes
suggegravere que ces mutants multitepal conduisent agrave une transformation homeacuteotique incomplegravete
le lien peacutetale ndash gynostegraveme (Figure 13)
Plusieurs Ophrys preacutesentent des pheacutenotypes s‟eacutecartant peu de la normale et finalement plutocirct
beaux un peacutetale et deux gynostegravemes le second du cocircteacute ou le peacutetale est absent (Figure 13 a
b) trois gynostegravemes mais sans peacutetale (Figure 13 e f) et des formes plus ou moins
interneacutediaires (Figure 13 c d) Pour les fleurs agrave deux gynostegravemes avec un peacutetale manquant
on se retrouve dans la situation du mutant gylp (gynostemium like petals) de Phalaenopsis
pour lequel un gegravene (MADS box de classe C) est exprimeacute en position anormale dans les
peacutetales qui sont alors en partie transformeacutes en structures de type gynostegraveme (Chen et al
2012) Il semble bien que les lusus observeacutes confirment la reacutealiteacute d‟une relation peacutetale
gynostegraveme relation encore souligne par la Figure 13 g montrant des gynostegravemes en partie
transformeacutes en labelles soulignant ainsi le lien entre peacutetale (labelle ici) et gynostegraveme
Nous retrouvons toutes les situations avec l‟absence des peacutetales et 3 gynostegravemes chez Ophrys
passionis araneola apifera et drumana un seul peacutetale et deux gynostegravemes (un situeacute du cocircteacute
du peacutetale absent) chez Ophrys passionis bertolonii et fuciflora Ces lusus d‟Ophrys
manifestement pourraient exprimer un gegravene de classe C en position anormale (dans ce qui
aurait du donner des peacutetales lateacuteraux) ce qui a pour effet dajouter deux gynostegravemes chacun
remplaccedilant un peacutetale lateacuteral
Les frontiegraveres (entre organe entre territoires drsquoexpression)
Soudures (ou absence de seacuteparation) frontiegraveres
Parmi les lusus observeacutes un petit nombre montrent des soudures (agrave moins qu‟il ne s‟agisse
parfois d‟absences de seacuteparation) entre divers organes par exemple (Figure 14 a b) chez
Ophrys bombyliflora entre seacutepale lateacuteral seacutepale dorsal et un peacutetale lateacuteral formant ainsi une
piegravece florale imposante chez Ophrys provincialis entre seacutepale lateacuteral et seacutepale dorsal Un
Ophrys scolopax (Figure 14 c) montre une soudure peacutetale lateacuteral seacutepale lateacuteral et une partie
du seacutepale dorsal formant deux tregraves imposants peacutetalo-seacutepales Un Ophrys arachnitiformis
(Figure 14 d) possegravede un double seacutepale lateacuteral Les Ophrys aranifera insectifera aurelia
bombyliflora arachnitiformis fusca drumana fuciflora (Figure 14 e f g h i j k l) ainsi
que Epipactis helleborine Ophrys exaltata marzuola aveyronensis riojana scolopax
montrent outre l‟absence de labelle la preacutesence d‟un seacutepale dorsal et de deux peacutetales la
mecircme soudure (ou l‟absence de seacuteparation) des deux seacutepales lateacuteraux Dans cet ensemble
seul Ophrys arachnitiformis (Figure 14 i) preacutesente une tregraves mince esquisse de labelle On
notera chez un Ophrys drumana (Figure 14 m) une eacutebauche de seacuteparation entre les seacutepales
lateacuteraux Enfin un Ophrys non deacutetermineacute (Figure 14 n) possegravede un labelle positionneacute dans le
large seacutepale basal (le photographe le notait laquo comme dans son berceau raquo)
Il faut noter pour ce type de soudure (2S 2P pas de labelle) qu‟il ne s‟agit probablement pas
d‟un lusus heacutereacuteditaire en effet plusieurs photos montrent des fleurs normales sur les
inflorescences posseacutedant une fleur agrave 2 seacutepales et 2 peacutetales
Signalons enfin l‟exceptionnelle observation d‟une fleur d‟Ophrys araneola gamoseacutepale
cest-agrave-dire dont les seacutepales sont soudeacutes agrave la base
Les fleurs des Orchidaceae permettent d‟observer diverses soudures (ou non seacuteparation) entre
organes de la fleur contribuant ainsi agrave la tregraves grande diversiteacute florale des Orchidaceae
- la plus connue est la soudure complexe (fusion) style ndash stigmate ndash eacutetamine(s) formant le
gynostegraveme sauf chez les Apostasioideae ou il se limite agrave une soudure agrave la base
- soudure (ou non seacuteparation) des seacutepales lateacuteraux (synseacutepalie) par leur marges voisines chez
les Cypripedioideae et dans le genre Serapias comme nous venons de le noter pour plusieurs
Ophrys Et de la mecircme maniegravere soudure des deux teacutepales lateacuteraux externes (seacutepales) chez
quelques Pleurothallidinae (Restrepia et genres voisins comme Barbosella Dresslerella
Brachionidium Restrepiopsis) soudure des 3 teacutepales externes chez d‟autres Pleurothallidinae
comme Masdevallia et quelques genres apparenteacutes Dracula Porroglossum Trisetella
Les lusus correspondant agrave des soudures (ou non seacuteparation) indiquent que le type de mutation
observeacutee chez ces lusus est la reacuteminiscence de mutations conserveacutees dans certains genres
d‟Orchidaceae
Piegraveces en surnombre
A l‟inverse des fusions nous avons pu noter un tout petit nombre d‟exemples de piegraveces
florales additionnelles correspondant pour une part agrave des seacuteparations additionnelles reacutesultant
probablement de creacuteations de nouvelles frontiegraveres entre organes ou de l‟absence de soudure
absence de soudure des seacutepales lateacuteraux chez Cypripedium calceolus (Figure 15 a) seacutepales et
peacutetales additionnels chez un Ophrys non deacutetermineacute (Figure 15 b) un seacutepale additionnel et un
labelle additionnel chez Ophrys splendida (Figure 15 c) piegraveces du peacuterianthe additionnelles et
gynostegravemes additionnels chez Ophrys aranifera (Figure 15 d) deux seacutepales un peacutetale un
gynostegraveme et un labelle additionnels chez Ophrys scolopax (Figure 15 e) deux gynostegravemes
additionnels plus ou moins labelliseacutes chez Ophrys drumana (Figure 15 f) un seacutepale et un
peacutetale surnumeacuteraires chez Ophrys drumana (Figure 15 h) un seacutepale additionnel chez Ophyrs
x chiesesica (saratoi x pseudoscolopax) Ophrys fuciflora et splendida (Figure 15 g i j) un
gynostegraveme additionnel chez Ophrys philippi (Figure 15 k) Enfin une structure complexe
qui pourrait ecirctre la fusion de deux fleurs a eacuteteacute noteacutee chez Ophrys aranifera (Figure 15 l) la
vraisemblance d‟une telle fusion est conforteacutee par l‟observation exceptionnelle chez Epipactis
phyllanthes d‟un double ovaire avec un doublement du nombre des piegraveces florales
Deux observations rarissimes de double piegravece florale ont eacuteteacute effectueacutees l‟une chez Epipactis
helleborine et l‟autre chez Ophrys scolopax Il s‟agit dans le cas d‟Epipactis helleborine de
deux gynostegravemes superposeacutes et pour Ophrys scolopax de la preacutesence de deux labelles
superposeacutes
Un type d‟organe additionnel freacutequent (8 genres 33 espegraveces) est la preacutesence de deux labelles
(Fig 16) parfois accompagneacutee de plusieurs gynostegravemes Entre les deux labelles complets avec
deux gynostegravemes des Anacamptis morio Cephalanthera damasonium Platanthera bifolia
Serapias neglecta Ophrys fuciflora et speculum (Figure 16 b c d e h i) et les deux demi-
labelles d‟Ophrys araneola et fuciflora (Figure 16 m n) on observe des bilabelles avec une
seule caviteacute stigmatique d‟Ophrys bombyliflora (Figure 16 k)
Les laquo double labelle raquo possegravedent probablement une origine relativement simple Il peut s‟agir
de la mise en place d‟une frontiegravere additionnelle au milieu de la zone du meacuteristegraveme floral qui
doit donner le labelle du coup cette zone en donne deux Vous noterez que dans les doubles
labelles existe toute une gamme allant de deux labelles avec leurs macules agrave deux-demi
labelles posseacutedant des demi-macules Il est eacutegalement possible d‟imaginer que certains des
bilabelles reacutesultent d‟une division du meacuteristegraveme floral en deux parties ou presque avec des
espegraveces preacutesentant eacutegalement seacutepales peacutetales et gynostegravemes en surnombre Quelques cas dans
lesquels existe un large surnombre de plusieurs piegraveces florales (peacuterianthe et gynostegraveme) chez
les Ophrys aranifera aurelia drumana fuciflora scolopax et splendida peuvent ecirctre
compris comme eacutetant deux fleurs soudeacutees ou regroupeacutees par contraction sur la base des
doubles fleurs d‟Epipactis distans et de Serapias lingua (Figure 16 a) situeacutees agrave l‟aisselle
d‟une bracteacutee
La preacutesence de trois labelles pourrait ecirctre consideacutereacutee comme faisant partie de l‟ensemble
laquo piegraveces florales additionnelles raquo Cela n‟est pas toujours vrai En effet l‟observation des
espegraveces preacutesentant 3 labelles montre en reacutealiteacute deux pheacutenomegravenes diffeacuterents selon que les 3
labelles sont disposeacutes en Y (Figure 17 a b c d e f) ou selon que ces trois labelles sont
positionneacutes cocircte agrave cocircte (Figure 17 h i j ) Manifestement cela reflegravete deux types de
pheacutenomegravenes avec lorsque les labelles sont cocircte agrave cocircte un positionnement du type de celui des
bilabelles donc appartenant bien agrave la cateacutegorie des piegraveces florales additionnelles c‟est le type
le plus rare (21 photos) (Ophrys aveyronensis drumana exaltata marzuola ficalhoana
fuciflora funerea lutea magniflora occidentalis splendida) Dans ce cas il est possible et
mecircme probable que l‟on soit dans le cas de figure du double labelle notamment lorsqu‟il
n‟existe qu‟un seul gynostegraveme avec la mise en place de frontiegraveres nouvelles dans la zone ou
s‟expriment les gegravenes propres au labelle Dans ces trilabelles cocircte agrave cocircte on notera la preacutesence
reacuteguliegravere de 2 peacutetales et 3 seacutepales aussi lorsque l‟on considegravere l‟exemple d‟Ophrys exaltata
marzuola (Figure 17 g) avec peut ecirctre des gynostegravemes potentiels en partie labelliseacutes il est
possible d‟imaginer que cela peut expliquer une des origines des triples labelles ceux de type
cocircte agrave cocircte Ce type de labelle se poursuit avec des fleurs qui peuvent exhiber 4 ou 5 labelles
(Figure 17 k)
Chez plusieurs Ophrys (passionis drumana bertolonii insectifera magniflora) notamment
ceux des Figures 13 g 15 f et 17 g en avant (plus central) du verticille de peacutetales il est
parfois possible d‟observer de part et d‟autre du gynostegraveme habituel des structures plus ou
moins de type labelle S‟agit-il de gynostegravemes additionnels labelliseacutes ou bien ces structures
correspondent-elles au deacuteveloppement des 2 staminodes vestigiales du verticille interne des
eacutetamines (a1 et a2) (rappelons ici que le gynostegraveme reacutesulte de la fusion du filet de l‟eacutetamine
et du style et que les Orchideae peuvent posseacuteder des vestiges de ces deux staminodes du
verticille interne des eacutetamines habituellement incorporeacutes au gynostegraveme) ou encore s‟agit-il
d‟auricules (au plan ontogeacutenie ce sont des piegraveces florales deacuteriveacutees de l‟anthegravere fertile) qui se
deacuteveloppent en formant des pseudo-labelles
Par contre pour la disposition en Y ce sont les peacutetales lateacuteraux qui sont transformeacutes en
labelles (Anacamptis pyramidalis Neotinea ustulata Himantoglossum robertianum
Dactylorhiza majalis Serapias lingua Ophrys arachnitiformis aranifera aymoninii
drumana fuciflora marzuola passionis pseudoscolopax scolopax purpurea) et c‟est le cas
le plus freacutequent (22 photos) car il est abondeacute par les exemples de seacutepales plus ou moins
transformeacutes en labelles (87 photos) Notons que les deux types de trilabelle existent chez
Ophrys drumana et fuciflora Chez ce type de lusus nous observons des fleurs peacuteloriques agrave
trois labelles et trois seacutepales dans lesquelles les deux peacutetales lateacuteraux sont transformeacutes en
labelles Dans ce lusus la speacutecification de l‟identiteacute seacutepales reacutesulte de la forte expression des
gegravenes PMADS1 et PMADS2 dans tous les territoires qui donneront les seacutepales Par contre et
contrairement aux plantes normales dans ce lusus tous les peacutetales (labelle inclus) preacutesentent
la speacutecification de l‟identiteacute laquo labelle raquo c‟est-agrave-dire une expression forte des gegravenes PMADS3
et PMADS4 et faible des gegravenes PMADS1 et PMADS2 et ce dans tous les territoires qui
donneront les peacutetales (labelle inclus) Il n‟existe plus de territoire dans lequel les gegravenes
PMADS3 et PMADS4 s‟expriment faiblement et les gegravenes PMADS1 et PMADS2 fortement
pour speacutecifier les peacutetales lateacuteraux Les intermeacutediaires (baptiseacutes ici laquo peacutetales labelliseacutes raquo) entre
3 seacutepales 2 peacutetales 1 labelle et 3 seacutepales 3 labelles vont d‟une expression extrecircmement
limiteacutee de gegravenes du labelle dans les peacutetales lateacuteraux (Ophrys aranifera Figure 18 a) agrave presque
trois labelles en termes de forme et de coloration (Ophrys aranifera Figure 18 m) Ces
intermeacutediaires pourraient avoir plusieurs origines forte expression des gegravenes speacutecifiques du
labelle qui s‟eacutetend au-delagrave aux autres peacutetales frontiegravere mal deacutefinie Profitons de ces
magnifiques fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles pour montrer chez Ophrys
passionis que les fleurs de cette inflorescence sont toutes de mecircme type (Figure 18 o)
indiquant ainsi un lusus probablement d‟origine geacuteneacutetique
Chez un Ophrys passionis nous avons noteacute un cas dans lequel toutes les piegraveces du peacuterianthe
sont plus ou moins transformeacutees en labelles On peut penser que tout le meacuteristegraveme floral
exprime fortement les gegravenes PMADS3 et PMADS4 et faiblement les gegravenes PMADS1 et
PMADS2 c‟est-agrave-dire speacutecifie partout dans le peacuterianthe l‟identiteacute labelle
Frontiegravere en position anormale (Figure 19)
Pour faciliter les explications deacutemarrons avec un exemple assez simple un Ophrys
aveyronensis posseacutedant 2 seacutepales un labelle et 2 gynostegravemes (Figure 19 a) Dans la mesure
ou les seacutepales preacutesentent deux nervures centrales parallegraveles il est quasi certain qu‟il s‟agit de
piegraveces soudeacutees (ou non seacutepareacutees) la preacutesence de 2 (peut ecirctre trois) gynostegravemes suggegravere que
les peacutetales sont transformeacutes en gynostegravemes (mutation gylp vu preacuteceacutedemment) ce qui
montrerait que chacune des deux importantes piegraveces florales serait un double seacutepale On peut
alors penser agrave une anomalie dans la frontiegravere seacuteparant les seacutepales entrainant la creacuteation de
seulement deux zones de seacutepales Un second exemple plus subtil chez Ophrys apifera
(Figure 19 b) montre un lusus avec 2 gynostegravemes 3 seacutepales 1 peacutetale bien individualiseacute et
une piegravece mixte peacutetaleseacutepale (la partie peacutetale reconnaissable agrave la couleur) Une frontiegravere
nouvelle a permis aux gegravenes homeacuteotiques de speacutecifier un quatriegraveme seacutepale mais l‟absence de
frontiegravere seacutepale peacutetale de ce cocircteacute a permis la creacuteation d‟une piegravece mixte Un troisiegraveme
exemple encore chez Ophrys aveyronensis (Figure 19 c) montre une fleur posseacutedant un
gigantesque disons seacutepale un labelle montrant une macule incomplegravete une caviteacute stigmatique
incomplegravete et une partie du labelle qui pourrait ecirctre disons un morceau de peacutetale Dans ce
cas plusieurs anomalies reacuteduction de la frontiegravere du territoire d‟expression des gegravenes
homeacuteotiques speacutecifiant le labelle absence de frontiegraveres pour les gegravenes homeacuteotiques speacutecifiant
seacutepales et peacutetales
Dans les quatre exemples qui suivent nous observerons quelques jolis lusus chez Ophrys
forestieri riojana et bertolonii ainsi que chez O fuciflora mais de faccedilon unilateacuterale (Figure
19 d e f g) chez lesquels les seacutepales lateacuteraux sont pour une grande part de type labelle et
pour une petite part de type peacutetale lateacuteral en sorte que les seacutepales lateacuteraux sont aggrandis
Labelle peacutetales lateacuteraux et seacutepales sont habituellement mis en place sur les territoires deacutefinis
par les gegravenes homeacuteotiques Cependant dans ces lusus ces territoires ne coiumlncident plus que
partiellement avec les territoires d‟expression des gegravenes homeacuteotiques et des gegravenes
speacutecifiquement exprimeacutes dans le labelle et dans les peacutetales lateacuteraux mais preacutesentent une
expression eacutetendue aux seacutepales lateacuteraux (cf figure 20) Ceci pourrait traduire une anomalie de
position de la frontiegravere entre territoires d‟expression des gegravenes homeacuteotiques destineacutes agrave
speacutecifier le labelle et des gegravenes destineacutes agrave s‟exprimer d‟une part dans le labelle (macule
coloration) et d‟autre part dans les peacutetales lateacuteraux (coloration) Un autre lusus chez Ophrys
drumana (Figure 19 h) mais eacutegalement deacutetecteacute chez O araneola et O exaltata marzuola)
ressemble tregraves fortement aux quatre preacuteceacutedents agrave ceci pregraves que les territoires d‟expression des
gegravenes homeacuteotiques speacutecifiant labelle additionnel et peacutetale ne sont pas seacutepareacutes d‟ougrave l‟absence
de peacutetales
Le somptueux lusus d‟Ophrys aurelia (Figure 19 i) apparait dans la continuiteacute des
preacuteceacutedents Tout y est cependant assez complexe Trois seacutepales existent mais les deux
lateacuteraux expriment des gegravenes de coloration rappelant d‟une part le labelle et d‟autre part dans
la partie supeacuterieure les peacutetales Deux peacutetales sont preacutesents ainsi qu‟un gynostegraveme mais dans
cet exemplaire une sorte de labelle est diviseacute en deux piegraveces florales disons partiellement
labelliseacutee (sans macule) Donc des gegravenes du labelle sont exprimeacutes dans les seacutepales (frontiegravere
floue) et ces seacutepales ont une petite partie commune peacutetaloiumlde (la frontiegravere entre gegravenes
homeacuteotiques speacutecifiant les peacutetales n‟est pas la mecircme que la frontiegravere qui deacutelimite l‟expression
des gegravenes permettant la coloration des peacutetales) Enfin une frontiegravere additionnelle existe qui
seacutepare le labelle en deux
Ophrys aveyronensis et O magniflora (respectivement Figure 19 j k) illustrent un type de
lusus que nous avons deacutejagrave observeacute (paragraphe soudure) avec deux seacutepales (dont un
largebasal) et deux peacutetales mais sans labelle alors que ces deux exemples possegravedent des
piegraveces florales mixtes peacutetaledemi-labelle Comme dans le lusus d‟Ophrys aurelia preacuteceacutedent
il ne s‟agit pas reacuteellement d‟un labelle mais de piegraveces florales exprimant une partie des gegravenes
speacutecifiques du labelle Neacuteanmoins lagrave aussi existe une frontiegravere additionnelle qui seacutepare le
labelle en deux mais il n‟existe pas de frontiegravere seacuteparant peacutetale et demi-labelle
Enfin j‟ai un faible pour cet adorable petit lusus chez un Ophrys indeacutetermineacute (Figure 19 l) Il
n‟est pas si eacuteloigneacute que cela des lusus agrave fleur peacutelorique deacutejagrave preacutesenteacutes avec 3 seacutepales et 3
peacutetales Cependant il possegravede des piegraveces florales mixtes inhabituelles un seacutepale lateacuteral dont
une partie est peacutetaloiumlde et qui est sur un verticille plus central que la derniegravere piegravece florale
50 peacutetale 50 seacutepale positionneacutee comme un labelle La frontiegravere peacutetaleseacutepale est dans les
deux cas marqueacutee par une bande de coloration fonceacutee
Conclusions
Comme toutes les Angiospermes les Orchidaceae sont d‟origine polyploiumlde Des duplications
geacutenomiques ont permis aux Vanilloideae Cypripedioideae Orchidoideae et Epidendroideae
de conserver 4 (rarement 3) copies des gegravenes homeacuteotiques d‟identiteacute florale de type DEF
(classe B) permettant de produire ce peacutetale particulier quest le labelle et 2 copies de gegravenes
homeacuteotiques de classe C permettant le deacuteveloppement d‟un gynostegraveme complexe
(Mondragoacuten-Palomino et al 2009 Mondragoacuten-Palomino 2013 Wang et al 2011 Chen
et al 2012) Ces deux aspects particuliers majeurs de la fleur de la plupart des Orchideacutees
(labelle gynostegraveme) sont donc uniquement lieacutes au fait quelles disposent de plusieurs copies
de certains gegravenes alors que lorsquil ny en a quun seul comme chez les Apostasia il n‟y a
pas de labelle ni de gynostegraveme complexe mais tout au plus une petite soudure basale de
parties dorganes Ainsi dans cette famille des Orchidaceae le modegravele ABCDE permet d‟une
part de deacutefinir les teacutepales externes (seacutepales) les teacutepales internes (peacutetales) le labelle le
gynostegraveme et d‟autre part d‟expliquer bon nombre des nombreuses anomalies (lusus)
observeacutees dans la nature
Les remarquables observations des nombreux participants au forum
laquo ophrysbbactifcom raquo ont identifieacute un grand nombre de lusus leurs photos confirment
souvent la preacutesence de la mecircme anomalie sur les fleurs d‟une hampe florale et dans les
meilleurs des cas sur la mecircme plante retrouveacutee d‟anneacutees en anneacutees C‟est l‟indice (quasi)
certain d‟une modification geacuteneacutetique L‟eacutechantillon de lusus releveacutes est de taille satisfaisante
(907 photos) Il a donc permis de deacuteceler des rareteacutes (inflorescences ramifieacutees fleurs non
reacutesupineacutees tailles extrecircmes) voire mecircme des situations exceptionnelles comme ces fleurs
soudeacutees de Serapias De plus la plupart des lusus observeacutes se retrouvent identiques chez des
genres diffeacuterents ou des laquo espegraveces raquo diffeacuterentes soulignant ainsi un probable support
geacuteneacutetique agrave ces anomalies Ces lusus sont eacutegalement spectaculaires (hypochromes
inflorescences non reacutesupineacutes soudure ou absence de seacuteparation de piegraveces florales bi- et
mecircme tri- labelles fleurs peacuteloriques frontiegraveres et territoires d‟expression deacuteplaceacutes)
Nous sommes neacuteanmoins en manque d‟explications solides pour les hyperchromes pour
l‟origine des inflorescences ramifieacutees et pour les limites entre territoires d‟expression Cela
laisse pas mal d‟espace pour ceux qui travaillent en amont de nos preacuteoccupations agrave la
recherche des meacutecanismes deacutetailleacutes Neacuteanmoins il ne faut faire aucun complexe
l‟accumulation des donneacutees a permis quelques petites avanceacutees notamment en ce qui concerne
le lien entre gynostegraveme et peacutetale eacutelargi ici ou encore la relation gynostegraveme-labelle ou la
mise en eacutevidence de deux cateacutegories de fleurs agrave trois labelles De plus nous aurons agrave eacutelargir la
liste des lusus qui correspondent agrave des formes laquo normales raquo chez d‟autres espegraveces ou tribus
d‟Orchideacutees sauvages comme nous avons pu le faire avec les fleurs agrave 6 teacutepales chez
Thelymitra ou Apostasia les fleurs agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales chez des espegraveces du genre
Benthamia ou avec certaines soudures entre seacutepales Ces observations rendent tregraves
vraisemblable le fait que l‟apparition de nouvelles formes de fleurs puisse reacutesulter du
mpaintien de mutations de ces gegravenes homeacuteotiques
Comme l‟expliquent Duttke et al (2012) plusieurs pays d‟Asie se sont inteacuteresseacutes agrave la culture
des Orchideacutees depuis tregraves longtemps par exemple degraves 1600 au Japon ce qui a eu notamment
comme conseacutequence de permettre l‟observation de nombreux mutants Duttke et al (2012)
deacutecrivent ainsi des laquo mutants raquo chez une Aeridinae Neofinetia falcata (anciennement
Nipponorchis) dont plusieurs correspondent parfaitement agrave 6 des lusus que nous avons
deacutecrits
- variations homeacuteotiques des piegraveces florales fleurs peacuteloriques avec les 3 seacutepales3 peacutetales et 3
seacutepales3 labelles
- variations du nombre de piegraveces florales 3 seacutepales 1 labelle (perte des 2 peacutetales) 3 seacutepales 2
peacutetales 2 labelles
- maintien de l‟activiteacute meacuteristeacutematique du meacuteristegraveme floral qui continue de mettre en place
des seacutepales et des peacutetales deux types de mutants multitepal mettant en place soit de
nombreuses piegraveces florales chlorophylliennes soit de nombreux seacutepales et peacutetales (avec ou
sans labelles)
- notons eacutegalement que Neofinetia falcata possegravede un labelle avec eacuteperon preacutesentant
plusieurs tailles comme noteacute ici chez Orchis provincialis
Les donneacutees de Duttke et al (2012) confortent l‟importante question de la laquo stabiliteacute raquo
d‟une partie des lusus que nous avons preacutesenteacutes Les donneacutees tregraves anciennes de Reychler
(1928) auteur citeacute par Rudall et Bateman (2003) indiquaient que les fleurs de certains
mutants changeaient parfois morphologiquement dans les floraisons successives Nous savons
deacutesormais que des eacutepimutants du type de celui observeacute chez des Linaires pour le gegravene LCYC
(pour Linaria Cycloidea) entrainent la transition fleur agrave symeacutetrie bilateacuterale fleur agrave symeacutetrie
radiale Cet eacutepimutant Lcyc correspond agrave un gegravene dont la seacutequence nucleacuteotidique demeure
inchangeacutee mais dont certaines cytosines sont meacutethyleacutees ce qui eacuteteint l‟expression du gegravene
Plus la seacutequence est meacutethyleacutee plus le pheacutenotype est fort Cubas et al (1999) montrent que
cette eacutepimutation est assez stable mais reacuteverte occasionnellement permettant le retour agrave un
pheacutenotype sauvage Il est possible de penser que cette reacuteversion puisse ecirctre lieacutee agrave une
variation de l‟environnement Il est possible que certains des lusus observeacutes reacutesultent de tels
meacutecanismes par exemple lorsque nous observons une hampe florale montrant des fleurs agrave 2
seacutepales et 2 peacutetales avec eacutegalement une fleur laquo normale raquo chez Ophys scolopax et Ophrys
riojana une hampe florale chez Ophrys insectifera montrant une fleur agrave seacutepales labelliseacutes et
une fleur agrave 3 seacutepales 2 peacutetales et 2 piegraveces florales ressemblant agrave des peacutetales en partie
labelliseacutes
Les lusus ont ceci dinteacuteressant quils montrent des situations singuliegraveres permettant
souvent d‟interpreacuteter les meacutecanismes sous-jacents en s‟aidant des travaux reacutealiseacutes chez des
espegraveces modegraveles (mutant agamous d‟Arabidopsis mutants gylp et multitepal de Phalaenopsis
laquo mutants raquo de Neofinetia falcata) Bien des avanceacutees ont eacuteteacute obtenues depuis la publication
d‟Emberger (1951) sur l‟origine de la fleur Aucun doute n‟est permis les 20 prochaines
anneacutees devraient nous permettre de disposer de tregraves abondantes donneacutees relatives agrave
l‟organisation des geacutenomes des Orchideacutees leur contenu en gegravenes leur eacutetat de meacutethylation ce
qui nous aideras agrave comprendre les meacutecanismes qui sont agrave la base de la construction de la fleur
permettant ainsi d‟expliquer ses anomalies
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fed
i
g
j
k
l m
Figure 1 Hypochromes
ab
h
c
a
b
c
d
f gh
e
Figure 2 Fleurs hypochromes
a
f
b
a
c d
i
e
h
g
Figure 3 Hypochromes partiels
a
b
c
f
d
Figure 4 Hyperchromes
e
a b
c
c
fe
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et inflorescences ramifieacutees
d
Figure 6 Anomalies diverses
a b
c
d
ef
e
a b
dc
f
g h
i j k
l1
l2
Figure 7 Anomalies du labelle
Figure 8 Le modegravele ABCDE de la constructionflorale
seacutepale peacutetale eacutetamine carpelle ovule
B
ECA D
teacutepale teacutepale eacutetamine carpelle ovule
B
ECA D
Eudicotyleacutedones
Liliaceae et Apostasioideae
Figure 9 Gegravenes drsquoidentiteacute floraleLes Orchideacutees possegravedent 4 copies des gegravenes de classe B ce quileur permet de speacutecifier labelle seacutepales et peacutetales
AE
C
S P L Et Ca O
D
S = teacutepale externe (seacutepale)P = teacutepale lateacuteral interne (peacutetale)L = labelle (teacutepale interne)Et = eacutetamineCa = carpelleO = ovule
B4B3
B2B1
L
PP
S
S S
TE
TITI
TETE TI
S P L
TEMOIN
B4B3
B2B1
3S - 3P
6T
B2B1
B3B4
S P
B2B1
B3B4
P
Figure 10 Gegravenes drsquoidentiteacute florale chez quelques lusus
P P
PSS
S
B4
B2B1
B3B4
S L
3S ndash 3L
L
L L
S
S
S
a
b c
d
f
j
e
g i
Figure 11 Fleurs peacuteloriques
h
a
c
e
d
b
f
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a cb
d
e
g
f
Figure 13 Peacutetales gynostegravemes
a
c
b d
e g
i
j lk
n
f
h
m
Figure 14 Les laquo soudures raquo
eg
a
f
b
h
i
c
kl
d
j
Figure 15 Preacutesence de piegraveces florales surnumeacuteraires
a b
c e
f
g j
k
l
m
d
ih
n
Figure 16 Deux labelles
c
d
a
b
g
h j
i
e
f
Figure 17 Trois labelles
k
ea
f
k nm
dc
g h i j
l
Figure 18 Peacutetales laquo labelliseacutes raquo
o
b
e
a b dc
fg
h i
lkj
Figure 19 Les frontiegraveres
L
SD
SL SL
PL PL
Labelle (L) peacutetales lateacuteraux (PL) seacutepales
lateacuteraux et dorsal (SL SD) sont mis en place sur
les territoires deacutefinis par les gegravenes homeacuteotiques
Par contre dans un type de lusus preacutesent chez
diffeacuterents Ophrys les gegravenes speacutecifiquement
exprimeacutes dans le labelle et les peacutetales lateacuteraux
ont une expression eacutetendue aux seacutepales lateacuteraux
La position des frontiegraveres entre territoires
destineacutes agrave devenir labelle et seacutepale lateacuteral ou
encore peacutetale lateacuteral et seacutepale lateacuteral est
modifieacutee
Figure 20 Scheacutematisation drsquoun meacuteristegraveme floralpreacutesentant une anomalie dans les frontiegraveres entre territoires
Figure 1 laquo Hypochromes raquo
a) Epipactis helleborine hypochrome (photo malawi38) b) Anacamptis fragrans hypochrome
(photo BerniScarosi) c) Epipactis purpurata hypochrome rosea (photo Herveacute88) d) Orchis
purpurea hypochrome (photo Philippe) e) Anacamptis morio hypochrome (photo gilles) f)
Traunsteinera globosa blanc (photo damien_3l2) g) Epipactis palustris hypochrome (photo
Jean Pierre Pepin) h) Orchis militaris albiflora (photo Pascale73) i) Neotinea ustulata
hypochrome (photo Herveacute88) j) Neotinea conica blanche (photo Franccedilois) k) Serapias
cordigera albinos (photo aline) l) Orchis antropophora hypochrome (photo ClaudeVincent)
m) Neottia nidus-avis hypochrome (photo gybsy)
Figure 2 Hypochromie de la fleur
a) Ophrys aurelia hypochrome (photo jean) b) Ophrys insectifera hypochrome (photo fred)
c) Ophrys lutea labelle entiegraverement jaune (photo Eric VK) d) Ophrys drumana hypochrome
(photo bentiquouille) e) Ophrys exaltata marzuola chlorantha (photo Herveacute88) f) Ophrys
apifera var chlorantha (photo Oliv) g) Ophrys bombyliflora hypochrome (photo GL) h)
Ophrys occidentalis chlorantha (photo GL)
Figure 3 laquo Hypochromes partiels raquo
a) Anacamptis morio agrave labelle blanc (photo Pascale73) b) Cypripedium calceolus agrave seacutepale
non coloreacute 2012 (photo ISA91) c) Ophrys fuciflora agrave hampe chlorantha (photo jft2607) d)
Orchis purpurea agrave labelle blanc (Photo erebus) e) Himantoglossum robertianum (barlia)
hypochrome (photo Phil) f) Serapias neglecta agrave labelle hypochrome 2012 (photo ISA91) g)
Orchis militaris hypochrome et sans poils sur le labelle (photo Fred29) h) Ophrys lutea
verdatre (photo Eric VK) i) Anacamptis papilionacea agrave labelle hypochrome (photo GL)
Figure 4 Hyperchromes
a) Neotinea ustulata (Photos quenting) b) Orchis militaris (photo Jean-Pierre Imhof) c)
Gymnadenia rhellicani (photo GL) d) Orchis purpurea (photo pmb) e) Anacamptis morio
hyperchrome (photo Pascale73) f) Orchis simia (photo JP Imhof)
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et Inflorescences ramifieacutees
a) Listera ovata non reacutesupineacutee (photo Pascale73) b) Ophrys virescens non reacutesupineacutee (photo
masterpeaz) c) Orchis purpurea mal reacutesupineacute (photo Pascale73) d) Gymnadenia rhellicani agrave
deux hampes florales soudeacutees (photo Herveacute88) e) Listera ovata inflorescence bifide (photo
pmb) e) Anacamptis pyramidalis hampe deacutedoubleacutee (photo Stephanie)
Figure 6 Taille des plantes et anomalie des peacutetales
a) Neotinea maculata minuscule (photo alain51) b) Ophrys fuciflora agrave seacutepales immenses
(photo ISA91) c) Ophrys splendida sans peacutetales (photo pmb) d) Ophrys arachnitiformis sans
peacutetales (photo Bernard Ginesy) e) Ophrys fuciflora subsp montiliensis tache sur les seacutepales
(photo pmb) f) Ophrys scolopax taches sur les seacutepales (photo kasala)
Figure 7 Exemples de labelles anormaux
a) Ophrys splendida macule blanche (photo pmb) b) Gymnadenia conopsea labelle entier
ie non diviseacute en trois lobes (photo jp95) c) Ophrys insectifera labelle deacutecoupeacute (photo
Thierry) d) Ophrys splendida labelle inhabituel (photo pmb) e) Ophrys aveyronensis labelle
anormal (photo ISA91) f) Ophrys du tricastin labelle anormal (photo jft2607) g) Ophrys
apifera trollii (photo Denis CB) h) Ophrys apifera avec plusieurs appendices (Olivier
Gerbaud) i) Ophrys corbariensis appendice denteleacute (photo pmb) j) Ophrys pseudoscolopax
(fucipax) peacutetales un peu labelliseacutes et labelle original (photo Denis CB) k) Orchis purpurea
labelle denteleacute (photo ecolojon) l1) Orchis provincialis eacuteperon grand en bas (photo
Pascale73) en comparaison avec un eacuteperon normal (l2) en haut (photo reacutemi) lrsquoeacutechelle est
quasiment identique
Figure 11 Fleurs peacuteloriques agrave 6 teacutepales et agrave 3seacutepales 3 peacutetales sans labelle
a) Platanthera bifolia agrave 6 teacutepales sans labelle ni eacuteperon (photo Thierry) b) Ophrys scolopax
avec 6 piegraveces peacutetaloides (photo catalonensis) c) Ophrys lutea agrave 6 teacutepales (photo reacutemi) Les
deux Ophrys suivants sont d) Ophrys de mars (exaltata marzuola) et son labelle agrave peine
esquisseacute (photo Steacutephanie) et e) Ophrys arachnitiformis ( ) avec un demi labelle demi peacutetale
(photo Franccedilois) f) Ophrys drumana avec 2 peacutetales et 4 seacutepales (un dorsal additionnel) mais
sans labelle (photo jft2607) g) Ophrys aveyronensis 3S et 3P (photo Inviteacute du 11 juillet
2007) h) Epipactis helleborine 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo Nico55) i) Ophrys araneola agrave 3
seacutepales et 3 peacutetales (photo Morgan C) j) Ophrys provincialis agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo
pmb)
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a) Ophrys non deacutetermineacute de type multiteacutepales (photo pmb) b) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales avec plusieurs gynostegravemes (photos ISA91) c) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo FG) d) Orchis anthropophora de type multiteacutepales (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys scolopax de type multiteacutepales (photo Oliv) f) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo Franccedilois)
Figure 13 Mise en eacutevidence drsquoune correacutelation entre peacutetale et gynostegraveme
a) Ophrys araneola 1 peacutetale et 2 gynostegravemes (photo Philippe) b) Ophrys fuciflora 1 peacutetale et
2 gynostegravemes (photo Annie) c) Ophrys araneola agrave triple gynostegraveme et un peacutetale manquant
(photo Oliv) d) Ophrys apifera avec 2 gynostegravemes mais sans peacutetales (photo Vincent) e)
Ophrys drumana sans peacutetale mais agrave 3 gynostegravemes (photo CUOQ) f) Ophrys passionis agrave 3
gynostegravemes mais sans peacutetale (photo Eric VK) La derniegravere photo (g) montre deux fleurs drsquo
Ophrys passionis posseacutedant des gynostegravemes () partiellement labelliseacutes (photo ISA91)
Figure 14 Soudures (ou absence de seacuteparation) entre piegraveces florales
a) Ophrys bombyliflora eacutenorme seacutepale provenant de la reacuteunion drsquounn seacutepale dorsal drsquoun
seacutepale lateacuteral et peut-ecirctre drsquoun peacutetale (photo pmb) b) Ophrys provincialis ou possible hybride
avec Ophrys incubacea Seacutepale lateacuteral et dorsal reacuteunis (photo Olivier Tourillon) c) Ophrys
scolopax 2 seacutepales issus de lrsquounion entre seacutepales lateacuteraux et dorsal et probablement des
peacutetales (photo L Pessoto) d) Ophrys arachnitiformis double seacutepale dorsal (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys aranifera 2 seacutepales 2 peacutetales 1 gynostegraveme noter le peacutetale gauche tregraves
large probablement issu de la reacuteunion drsquoun peacutetale avec un seacutepale lateacuteral (photo Oliv) f)
Ophrys insectifera 2 seacutepales dont celui du bas large par reacuteunion des seacutepales lateacuteraux 2 peacutetales
(photo Stephanie) g) Ophrys aurelia idem (photo reacutemi) h) Ophrys bombyliflora idem avec
les seacutepales lateacuteraux leacutegegraverement labelliseacutes (photo reacutemi) i) Ophrys arachnitiformis idem avec
un vague labelle (photo Gaeumll) j) Ophrys fusca idem (photo Bernard Ginesy) k) Ophrys
drumana idem(photo Robert le diable) l) Ophrys fuciflora subsp souchei idem (photo pmb)
m) Ophrys drumana presque 3 seacutepales lrsquounion entre les seacutepales lateacuteraux eacutetant partielle photo
Nico55) n) Ophrys indeacutetermineacute mecircme cas de figure que les 8 preacuteceacutedents avec le labelle
positionneacute dans le large seacutepale basal (photo Bernard Ginesy)
Figure 15 Piegraveces florales en surnombre
a) Cypripedium calceolus fleur du bas agrave seacutepales lateacuteraux non soudeacutes (photo Pascale73) b)
Ophrys indeacutetermineacute 1 seacutepale et 2 peacutetales surnumeacuteraires (photo Patrick Merienne) c) Ophrys
splendida 4 seacutepales 2 peacutetales 2 labelles (photo Philippe) d) Ophrys aranifera 4 gynostegravemes
n piegraveces du peacuterianthe dont 2 probables peacutetales lateacuteraux (photos Oliv) e) Ophrys scolopax
double labelle 5 seacutepales 3 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo Franccedilois) f) O drumana 3
gynostegravemes dont 2 plus ou moins soudeacutes agrave des fragments de labelle (photo CP26) g) Ophrys
x chiesesica (saratoi x pseudoscolopax) 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo pmb) h) Ophrys
drumana 4 seacutepales 3 peacutetales (photo reacutemi) i) Ophrys fuciflora 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo
ttdu67) j) Ophrys splendida 1 seacutepale additionnel (photo Olivier Tourillon) k) Ophrys philippi
2 gynostegravemes (photo pmb) l) Ophrys aranifera structure complexe (photo ISA91)
Figure 16 Fleurs agrave 2 labelles
a) Serapias lingua fleur double (photo Thierry) b) Anacamptis morio picta (photo pmb) c)
Cephalanthera damasonium (photo ttdu67) d) Platanthera bifolia (photo jp imhof) e)
Serapias neglecta (photo Pierre63) f) Cypripedium calceolus (photo GL) g) Ophrys sulcata
(photo Eric VK) h) Ophrys fuciflora 4 seacutepales (photo Herveacute88) i) Ophrys speculum Rioja
(photos Oliv) j) Ophrys insectifera 3 gynostegravemes 5 seacutepales et 4 peacutetales (photo jft2607) k)
Ophrys bombyliflora une seule caviteacute stigmatique (photo aline) l) Ophrys apifera (photo
Alain51) m) Ophrys araneola presque deux demi-labelle (photo CP26) n) Ophrys fuciflora
quasiment deux demi-labelles (photo Herveacute88)
Figure 17 Fleurs agrave 3 labelles (disposeacutes en Y ou cocircte agrave cocircte)
a) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes expliquant lrsquoorigine des fleurs agrave 3 labelles disposeacutes en
Y (photos Oliv) b) Serapias lingua en Y (photo erebus) c) Dactylorhiza majalis en Y (photo
fred29) d) Ophrys aymoninii en Y (photo lisa) e) Ophrys arachnitiformis en Y (photo reacutemi)
f) Ophrys scolopax en Y mais un labelle incomplet (photo Stephanie)
g) Ophrys exaltata marzuola sur les bords de la caviteacute stigmatique en avant des peacutetales des
gynostegravemes () sont en partie labelliseacutes (photo OlivierGallien) h) Ophrys drumana 3
labelles cocircte agrave cocircte (photo Nico55) i) Ophrys lutea 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) j)
Ophrys aveyronensis 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) k) Ophrys fuciflora trop de labelles
(photo jp95)
Figure 18 Fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles
a) Ophrys aranifera peacutetale agrave peine labelliseacute (photo GL) b) Neotinea ustulata peacutetales labelliseacutes
(photo Nico55) c) Anacamptis papilionacea 1 fragment de labelle unis agrave un peacutetale (photo
Gaeumll) d) Ophrys fucipax peacutetales un peu labelliseacutes (photo reacutemi) e) Ophrys aveyronensis 1 seul
peacutetale est presque entiegraverement labelliseacute (photo michcool2) f) Ophrys splendida peacutetales en
partie labelliseacutes (photo ISA91) g) Ophrys exaltata marzuola peacutetales en partie labelliseacutes
(photo catalonensis) h) Ophrys aymoninii peacutetales labelliseacutes (photo lisa) i) Ophrys aranifera
peacutetales labelliseacutes (photo Oliv) j) Ophys forestieri peacutetales labelliseacutes (photo GL) k) Ophrys
passionis peacutetales labelliseacutes (photo geo_lh) l) Ophrys exaltata marzuola peacutetales bien labelliseacutes
(photo Xio) m) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes (photos Oliv) n) Ophrys insectifera
peacutetales labelliseacutes (photo Nico55) o) Ophrys passionis agrave peacutetales labelliseacutes sur toutes les fleurs
de lrsquoinflorescence (photo geo_lh)
Figure 19 Anomalies des frontiegraveres entre territoires
a) Ophrys aveyronensis 2 gynostegravemes pas de peacutetales seulement 2 eacutenormes seacutepales (photo
ISA91) b) Ophrys apifera 2 gynostegravemes avec 1 peacutetale lateacuteral seacutepaloide fusionneacute agrave un seacutepale
(photo ISA91) c) Ophrys aveyronensis laquo soudures raquo (photo ISA91) d) Ophrys forestieri
seacutepales plus ou moins labelliseacutes (photo Antoni) e) Ophrys riojana seacutepales labelliseacutes (photo
Oliv) f) Ophrys bertolonii drumana seacutepales labelliseacutes 2012 (photo Vincent) g) Ophrys
fuciflora un seacutepale en partie labelliseacute 2012 (photo Fred) h) Ophrys drumana seacutepales en partie
labelliseacutes avec soudure seacutepale lateacuterauxpeacutetales lateacuteraux (photo CP26) i) Ophrys aurelia 3
seacutepales 2 peacutetales et labelle en deux parties soudeacutees chacune agrave un seacutepale lateacuteral (photo reacutemi)
j) Ophrys aveyronensis 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de
labelles (photo ClaudeVincent) k) Ophrys magniflora pas de labelle 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes
et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de labelles (photo bentiquouille) l) Ophrys indeacutetermineacute
sans labelle avec 4 seacutepales dont 2 avec labellisation partielle 2 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo
Marine)
nains (les pygmeacutees pour l‟espegravece humaine) et des geacuteants (pensez aux joueurs de basket) et
puisque la taille deacutepend agrave 80 de l‟heacutereacutediteacute Comme je l‟explique agrave mes deux filles votre
laquo gegravene de nanisme raquo breton ne vous a pas permis de deacutepasser 1m61hellip
Il est donc possible d‟observer chez nos orchideacutees sauvages des individus d‟une part
remarquablement grands par exemple plus de 50 cm chez Ophrys insectifera et Ophrys
arachnitiformis ou 1 m 07 chez l‟Orchis bouc et d‟autre part une minuscule Neotinea
maculata (Figure 6 a) ou des plantes mesurant agrave peine trente millimegravetres chez Chamorchis
alpina On reste cependant loin au-dessus de la minuscule Stelis pygmaea haute de 15-16 mm
et dont la fleur mesure 2 mm (Feldmann 2011)
Nous consideacutererons eacutegalement ici que la relative rareteacute des peacutetales et des seacutepales de plus ou
moins grandes tailles (Figure 6 b) constituent des lusus rares bien qu‟il procegravedent de la
variabiliteacute naturelle des taxons comme il est possible de l‟observer pour les peacutetales dans les
diffeacuterents Ophrys apifera (friburgensis)
Anomalies des peacutetales et seacutepales
Parmi les lusus observeacutes nous avons retenu quelques cas rares notamment l‟absence de
peacutetales sur des fleurs normales par ailleurs (ie avec 3 seacutepales un labelle et un gynostegraveme)
chez les Ophrys splendida (Figure 6 c) et arachnitiformis (Figure 6 d) ou encore la preacutesence
de taches de couleur sur les seacutepales chez Ophrys fuciflora subsp montiliensis (Figure 6 e) et
Ophrys scolopax (Figure 6 f)
Anomalies du labelle
Il est possible de noter quelques variations des caracteacuteristiques du labelle en termes de
preacutesence ou non d‟une macule chez l‟Ophrys du tricastin (Figure 7 f) de coloration du labelle
chez Ophrys aveyronensis (Figure 7 e) de macule chez Ophrys splendida (Figure 7 a) de
taille de l‟eacuteperon chez Orchis provincialis long (Figure 7 l1) en comparaison avec un
exemplaire laquo normal raquo (Figure 7 l2) de forme du labelle entier ici chez Gymandenia
conopsea (Figure 7 b) au lieu d‟ecirctre trilobeacute (voir eacutegalement Ophrys apifera trollii Figure 7
g) de forme plus ou moins deacutecoupeacutee chez Ophrys insectifera et splendida Orchis purpurea
(Figure 7 c d k) tregraves rond chez l‟Ophrys du tricastin (Figure 7 f) sans trichomes chez
Neotinea ustulata et Orchis militaris (voir Figure 1 i et Figure 3 g) le preacutesence d‟une large
tache blanche a eacuteteacute noteacutee chez pas mal d‟Ophrys (arachnitiformis araneola aranifera
drumana du tricastin exaltata marzuola=occidentalis provincialis scolopax) enfin la
preacutesence de plusieurs appendices est claire chez Ophrys apifera (Figure 7 h) de mecircme que
celle d‟un appendice denteleacute chez Ophrys scolopax (Figure 7 i) Les variations de coloration
sont freacutequentes agrave l‟exemple du labelle bicolore d‟Ophrys apifera bicolor
Il est difficile en l‟absence de donneacutees geacuteneacutetiques (croisements descendances) d‟ecirctre certain
de l‟heacuteritabiliteacute de certains lusus affectant le labelle De plus nous n‟avons pas ici analyseacute en
deacutetail les macules de nos Ophrys mais sur ce point les travaux de J-P Ring (2002 2007)
constituent la laquo reacutefeacuterence raquo
Lusus affectant lrsquoorganisation florale
Pour que l‟analyse des lusus affectant la fleur soit bien comprise nous deacutetaillerons dans un
premier temps le fonctionnement disons normal de certains gegravenes bien particuliers
Gegravenes drsquoidentiteacute des organes floraux
Gracircce agrave des mutants d‟une Brassicaceae (ex Crucifegraveres) l‟Arabette des dames (Arabidopsis
thaliana) Coen et Meyerowitz ont construit en 1991 un modegravele ABC montrant l‟action
combineacutee de gegravenes d‟identiteacute florale dans la construction de la fleur Nous sommes deacutesormais
sur un modegravele ABCDE d‟expression de ces gegravenes dans les tissus agrave l‟origine de certains
organes de la fleur (Figure 8) Il s‟agit de gegravenes homeacuteotiques cest-agrave-dire de gegravenes codant
chez les veacutegeacutetaux pour des proteacuteines agrave MADS-box (domaine capable de se lier agrave l‟ADN et
permettant la dimeacuterisation) Ce type de gegravene est impliqueacute dans la transition
veacutegeacutetatifreproducteur le deacuteveloppement des racines l‟identiteacute des organes floraux seacutepales
peacutetales eacutetamines carpelles ovules et chez nos Orchideacutees le gynostegraveme (Theien et al 2000)
Les gegravenes homeacuteotiques participent agrave la mise en place de reacutegions diverses comme par exemple
les segments des insectes leurs antennes leurs pattes les membres des mammifegraveres Le
groupe de recherche de Theien qui s‟inteacuteresse agrave la fleur des Orchidaceae a pu montrer une
eacutevolution du modegravele ABCDE dans les diffeacuterents clades Angiospermes (Nympheales Liliales
etchellip) permettant d‟expliquer la preacutesence de teacutepales chez les Liliaceae (cf Figure 8)
(Theien et al 2007) et d‟un labelle chez les Orchidaceae
Arabidopsis thaliana possegravede 4 verticilles d‟organes faisant intervenir diffeacuterents gegravenes
d‟identiteacute florale
- L‟identiteacute laquo seacutepale raquo reacutesulte de l‟action combineacutee de gegravenes de classe A (Apetala 1 et 2) et de
classe E (Sepallata) Imaginons cette action combineacutee comme des proteacuteines qui s‟associent
pour assurer une fonction Les mutants des gegravenes de classe A entrainent la transformation
homeacuteotique des seacutepales en carpelles et des peacutetales en eacutetamines
- L‟identiteacute laquo peacutetale raquo met en œuvre l‟action commune de gegravenes de classe B (Apetala 3 et
Pistillata) et de classe E Les mutants des gegravenes de classe B entrainent la transformation
homeacuteotique des peacutetales en seacutepales et des eacutetamines en carpelles
- L‟identiteacute laquo eacutetamine raquo provient de l‟action conjugueacutee de gegravenes de classe B de classe C
(Agamous) et de classe E Les mutants des gegravenes de classe C entrainent la transformation
homeacuteotique des eacutetamines en peacutetales et des carpelles en seacutepales
- L‟identiteacute laquo carpelle raquo est le fruit de l‟action conjointe de gegravenes de classe C et de classe E
- L‟identiteacute laquo ovule est confeacutereacutee par l‟action reacuteunie de gegravenes de classe D (Seedstick et
Shaterproof) et de gegravenes de classe E
La speacutecification des quatre types d‟organes (seacutepales peacutetales eacutetamines et carpelles) requiert
l‟activiteacute des gegravenes de classe E (Sepallata) D‟une faccedilon geacuteneacuterale il apparaicirct que certains
allegraveles mutants (allegravele dits faibles) conduisent agrave des transformations homeacuteotiques
incomplegravetes entrainant des pheacutenotypes moins marqueacutes
Particulariteacutes de ces gegravenes homeacuteotiques chez les Orchidaceae le laquo Code Orchideacutee raquo
Les nombreux eacuteveacutenements de polyploiumldisation qui ont permis l‟eacutevolution des Angiospermes
(Abrouk et al 2010 Charon et al 2012 Henry 2014) ont entraineacute la preacutesence de plusieurs
copies de nombreux gegravenes Une polyploiumldisation a eacuteteacute deacutetecteacutee pregraves de l‟origine des
Monocotyleacutedones (Abrouk et al 2010) Chez les Orchidaceae deux autres polyploiumldisations
au moins se sont produites durant leur histoire eacutevolutive mais plusieurs autres
polyploiumldisations additionnelles sont intervenues chez certaines tribus certains genres ou
certaines espegraveces pour permettre des Orchis agrave 2n=80 chromosomes des Ophrys et des
Serapias agrave 2n=72 et jusqu‟agrave 2n=168 dans la sous-tribu des Oncidinae (Felix et Guerra 2000)
Un des eacuteleacutements les plus originaux et variables de la fleur des Orchideacutees de nos reacutegions est le
labelle un membre diffeacuterencieacute du verticille des teacutepales internes (peacutetales) Il preacutesente une tregraves
grande diversiteacute en termes de forme de taille de couleur et de macule Mondragoacuten-Palomino
et Theiszligen (2008) ont montreacute que la mise en place de ce peacutetale particulier reacutesultait de la
preacutesence chez les Epidendroideae de 4 exemplaires d‟un gegravene de classe B d‟identiteacute florale
Ces quatre copies reacutesultent de deux duplications (polyploiumldisations) puisqu‟ils ne sont
preacutesents qu‟en un seul exemplaire chez les Monocotyleacutedones ancestrales Une premiegravere
polyploiumldisation anteacuterieure agrave l‟origine des Angiospermes a dupliqueacute les gegravenes codant pour
des MADS-box de classe B en gegravene de type DEF- (pour deficiens) et de type GLO- (pour
globosa) Ce sont les gegravenes homeacuteotiques de classe B de type DEF qui deacuteterminent l‟identiteacute
des organes de la fleur Mondragon-Palomino et Theiszligen (2008 et 2011) ainsi que
Mondragon-Palomino et al (2009) ont montreacute que les Orchidaceae en possegravedent
geacuteneacuteralement 4 copies (Figure 9) En fait 3 ont eacuteteacute identifieacutees chez Vanilla planifolia
(Vanilloideae) mais 4 chez Phragmipedium longifolium (Cypripedioideae) Spiranthes
odorata (Orchidoideae) Gongora galeata (Epidendroideae) et Phalaenopsis equestris
(Epidendroideae) Par contre Hypoxis villosa (famille des Hypoxidaceae proche des
Orchidaceae) dispose seulement de deux copies des gegravenes de classe B et Asparagus
officinalis (Asparagaceae Asparagales) d‟une seule Ceci montre que la plus ancienne des
deux polyploiumldisations conduisant aux deux premiegraveres copies des gegravenes de classe B de type
DEF est anteacuterieure agrave la seacuteparation des Hypoxidaceae et des Orchidaceae alors que la seconde
polyploiumldisation propre aux seules Orchidaceae pourrait ecirctre posteacuterieure agrave la seacuteparation des
Apostasioideae d‟avec les quatre autres sous-familles C‟est le maintien de plusieurs copies
(quatre) d‟un gegravene homeacuteotique (DEF) et l‟acquisition de nouvelles fonctionnaliteacutes pour
certaines de ces copies qui ont permis le deacuteveloppement du peacuterianthe tel que nous le
connaissons actuellement chez les Vanilloideae Cypripedioideae Orchidoideae
Epidendroideae avec ses 3 seacutepales ndash ie teacutepales externes - 2 peacutetales lateacuteraux ndash ie teacutepales
lateacuteraux internes - et un teacutepale interne (= peacutetale) particulier le labelle (Mondragoacuten-Palomino
et Theiszligen 2008 et 2011 Mondragoacuten-Palomino et al 2009) Nous savons que dans la fleur
normale
- la speacutecification du labelle deacutepend de l‟expression forte des gegravenes PMADS3 et PMADS4 et de
l‟expression faible des gegravenes PMADS1 et PMADS2 dans le territoire du meacuteristegraveme floral ougrave
ce peacutetale particulier va se former (Mondragon-Palomino 2013)
- la speacutecification des deux peacutetales lateacuteraux deacutepend de l‟expression forte des gegravenes PMADS1 et
PMADS2 et de l‟expression faible des gegravenes PMADS3 et PMADS4 (Mondragon-Palomino
2013)
- la speacutecification des trois seacutepales deacutepend de la seule expression forte des gegravenes PMADS1 et
PMADS2 (Mondragon-Palomino 2013)
Ainsi c‟est une combinaison de l‟expression diffeacuterentielle de ces gegravenes codant pour des
MADS-box qui deacutetermine l‟identiteacute des seacutepales des peacutetales et du labelle c‟est-agrave-dire du
laquo code orchideacutee raquo tel que deacutefini par Mondragoacuten-Palomino et Theiszligen (2008 2011) et Tsai et
al (2008)
De plus les Epidendroideae ont maintenu deux copies des gegravenes de classe C qui participent agrave
la mise en place du gynostegraveme (Wang et al 2011) De fait Chen et al (2012) ont pu montrer
qu‟un gegravene de classe C et un gegravene de classe D coopegraverent pour assurer le deacuteveloppement du
gynostegraveme et des ovules D‟une part les mutants multitepal n‟expriment plus le gegravene de
classe C et ne possegravedent plus de gynostegraveme qui est remplaceacute par un peacuterianthe (seacutepales et
peacutetales) On observe donc de l‟exteacuterieur vers l‟inteacuterieur de la fleur seacutepales peacutetales seacutepales
peacutetales seacutepales etchellipde la mecircme maniegravere que cela avait eacuteteacute deacutecrit chez le mutant agamous
d‟Arabidopsis thaliana D‟autre part dans le mutant gylp (pour gynostemium-like petals) le
gegravene de classe C est exprimeacute en position anormale dans les peacutetales qui sont alors en partie
transformeacutes en structures de type gynostegraveme
Interpreacutetations des anomalies florales de nos Orchidaceae europeacuteennes
Lorsque l‟on s‟inteacuteresse aux profils d‟expression des quatre copies des gegravenes DEF dans la
fleur normale on note que
- la speacutecification de l‟identiteacute laquo teacutepales externes raquo (seacutepales) reacutesulte de la forte expression des
seuls gegravenes PMADS1 et PMADS2
- la speacutecification de l‟identiteacute laquo teacutepales lateacuteraux internes raquo (peacutetales) associe la forte expression
des gegravenes PMADS1 et PMADS2 et l‟expression faible des gegravenes PMADS3 et PMADS4
- Enfin la speacutecification de l‟identiteacute laquo labelle raquo deacutepend de l‟expression forte des gegravenes
PMADS3 et PMADS4 avec celle faible des gegravenes PMADS1 et PMADS2
Ainsi ces quatre copies de gegravenes associeacutees au modegravele ABCDE des Orchidaceae (Figure 9)
permettent de proposer une explication pour certains lusus reacuteguliegraverement observeacutes chez nos
Orchideacutees europeacuteennes (Figure 10) Sur cette base les lusus s‟expliqueraient par des
modifications dans l‟expression des quatre gegravenes de type DEF parfois associeacutees au fait que
ces gegravenes ne s‟expriment pas dans leurs territoires habituels au sein du meacuteristegraveme floral
Peacutelorie
Tregraves geacuteneacuteralement les fleurs des Orchidaceae (Apostasia exclue) preacutesentent une symeacutetrie
bilateacuterale (on parle de fleur zygomorphe) Cependant certaines fleurs (Figures 10 et 11)
montrent une symeacutetrie radiale (fleur actinomorphe) avec soit 3 peacutetales (P) 3 seacutepales (S) ou 6
teacutepales (T) donc sans labelle diffeacuterencieacute ou encore posseacutedant 3 seacutepales et 3 labelles (les deux
peacutetales lateacuteraux eacutetant transformeacutes en labelles) Le passage de la symeacutetrie bilateacuterale agrave la
symeacutetrie radiale (fleurs agrave 6T ou fleurs agrave 3S et 3P voire certaines des fleurs agrave 3S et 3 labelles)
donne ce que l‟on nomme une fleur peacutelorique mot qui qualifie une fleur se preacutesentant avec
une symeacutetrie non conforme agrave la symeacutetrie habituelle de lespegravece
- fleurs agrave 6T sans labelle
Dans ce lusus finalement assez rare (Figure 11 a b c) les fleurs possegravedent six teacutepales
identiques de type peacutetaloiumldes (3 internes et 3 externes) Il est eacutegalement possible d‟observer
des fleurs agrave six teacutepales identiques mais de type seacutepaloiumldes (verts) Si lon compare agrave une fleur
normale ce lusus chez Platanthera bifolia il ne s‟agit pas seulement d‟un labelle peacutetaloiumlde
En fait toutes les piegraveces du peacuterianthe semblent modifieacutees et on observe 6 teacutepales et non plus 3
seacutepales et 3 peacutetales Il n‟existe plus de labelle donc plus deacuteperon Ceci reflegravete le fait que ce
sont les gegravenes d‟identiteacute florale exprimeacutes dans le labelle (donc agrave un emplacement bien preacutecis)
qui sont responsables de l‟identiteacute laquo labelle avec eacuteperon raquo Cet exemple illustre au mieux cette
speacutecificiteacute d‟expression Chez ces lusus les gegravenes PMADS1 et PMADS2 sont fortement
exprimeacutes et les gegravenes PMADS3 et PMADS4 faiblement exprimeacutes dans tous les territoires qui
donneront les piegraveces florales du peacuterianthe (calice et corolle) Il n‟y a donc pas dans ce cas de
speacutecification seacutepale ni de speacutecification labelle
Cet type de lusus possegravede des fleurs identiques agrave celles de certaines Orchidaceae notamment
le genre Apostasia de la tribu des Apostasioideae mais eacutegalement de quelques autres genres
En effet il me semble (eupheacutemisme pour dire que jen suis certain) que des Orchideacutees de la
sous-famille des Orchidoideae tribu des Diurideae sous-tribu des Thelymitrinae appartenant
aux genres Thelymitra et Epiblema possegravedent naturellement 6 teacutepales comme certains lusus
que nous venons de citer Ce seraient donc des plantes dans lesquelles les gegravenes homeacuteotiques
qui speacutecifient le labelle et qui speacutecifient les seacutepales ne sexprimeraient plus permettant donc
de retrouver les caracteacuteristiques florales ancestrales (Apostasia Liliales)
- fleurs agrave 3 P 3S donc sans labelle
Les deux Ophrys de mars avec son labelle agrave peine esquisseacute et arachnitiformis avec une piegravece
florale agrave demi labelle et agrave demi peacutetale (Figure 11 d e) constituent des intermeacutediaires entre
les fleurs normales agrave 3 seacutepales 2 peacutetales et 1 labelle et les fleurs peacuteloriques agrave 3 seacutepales et 3
peacutetales De mecircme la Figure 11 f preacutesente un autre type d‟intermeacutediaire mais agrave 2 peacutetales et 4
seacutepales
Les Figures 11 g h i j montrent des fleurs agrave trois seacutepales et agrave trois peacutetales dans lesquelles
le labelle ne se diffeacuterencie plus des deux teacutepales lateacuteraux Lorsqu‟il existe 3 peacutetales
identiques il ne s‟agit pas d‟un labelle transformeacute en peacutetale mais au contraire le labelle ne
s‟est pas diffeacuterencieacute des autres peacutetales En fait ce peacutetale particulier qu‟est le labelle nexprime
plus (ou de faccedilon insuffisante) certains gegravenes homeacuteotiques lesquels speacutecifient lidentiteacute
labelle Des intermeacutediaires existent avec un labelle partiellement diffeacuterencieacute (Ophrys
arachnitiformis scolopax marzuola) Cette perturbation dans lexpression de certains gegravenes
homeacuteotiques permet en quelque sorte un retour en arriegravere vers des fleurs de type Apostasia
voire Liliales Dans ce type de lusus la speacutecification de l‟identiteacute seacutepales reacutesulte de la forte
expression des gegravenes PMADS1 et PMADS2 dans tous les territoires qui donneront les seacutepales
comme pour la fleur normale Tous les peacutetales (labelle inclus) preacutesentent la mecircme
speacutecification de l‟identiteacute peacutetale associant la forte expression des gegravenes PMADS1 et PMADS2
et l‟expression faible des gegravenes PMADS3 et PMADS4 dans tous les territoires qui donneront
les seacutepales (labelle inclus) Il n‟existe plus de territoire d‟expression speacutecifique du labelle Il
est inteacuteressant de noter qu‟au moins un genre de la sous-tribu de Orchidinae (incluant
Anacamptis Serapias Ophrys etchellip) le genre Benthamia possegravede des espegraveces (chlorantha
nigrescens) dont les fleurs sont extrecircmement proches des trois seacutepales et trois peacutetales
suggeacuterant que les gegravenes qui permettent la diffeacuterenciation du labelle soit sont muteacutes soit
s‟expriment faiblement
Les modifications des territoires d‟expression (on parle d‟expression cadastrale) observeacutees
dans ces lusus peuvent avoir diffeacuterentes causes des mutations dans les gegravenes PMADS (ou
dans leur promoteur) modifiant soit leur niveau expression soit l‟endroit ou ces gegravenes sont
exprimeacutes (territoire d‟expression) ou des mutations dans les gegravenes qui deacuteterminent les
frontiegraveres entre les diffeacuterents territoires d‟expression entrainant ainsi des deacuteplacements de
frontiegravere suppressions de frontiegravere ou creacuteant de nouvelles frontiegraveres
le type multitepal
Les travaux de Wang et al (2011) montrent que les Epidendroideae possegravedent deux copies
des gegravenes homeacuteotiques de classe C dont les profils d‟expression sont diffeacuterents mais
suggegraverent un rocircle dans le deacuteveloppement du gynostegraveme En effet les mutants multitepal de
Cymbidium ensifolium n‟expriment plus l‟un de ces deux gegravenes et n‟ont plus de gynostegraveme
qui est remplaceacute par un peacuterianthe (seacutepales peacutetales) qui produit en continu seacutepales et peacutetales
On observe donc de l‟exteacuterieur vers l‟inteacuterieur de la fleur seacutepales peacutetales seacutepales peacutetales
seacutepales etchellipde la mecircme maniegravere que cela avait eacuteteacute deacutecrit pour le mutant agamous
d‟Arabidopsis thaliana Il semble exister deux types de mutants multitepal chez Cymbidium
l‟un produisant des piegraveces florales essentiellement chlorophylliennes difficiles agrave caracteacuteriser
et l‟autre des piegraveces florales seacutepaloiumldes et peacutetaloiumldes Les Figure 12 a d pour les piegraveces
florales chlorophylliennes et les Figure 12 b c e f pour les piegraveces florales seacutepaloiumldes et
peacutetaloiumldes confirment la reacutealiteacute de ces deux cateacutegories Ces deux types de mutants montrent
que contrairement au meacuteristegraveme floral qui possegravede habituellement une croissance deacutetermineacutee
chez ces mutants le meacuteristegraveme floral continue plus longtemps de maintenir la mise en place de
piegraveces florales
Un Ophrys (non identifiable) photographieacute par pmb (la Figure 12 a) montre une plante
exhibant une profusion de piegraveces florales plutocirct seacutepaloides chlorophylliennes qui paraicirct bien
ressembler au mutant multitepal de Wang et al (2011) De mecircme plusieurs observations
d‟Ophrys scolopax (Figure 12 b c e f) une de tenthredinifera et une d‟Orchis
anthropophora (Figure 12 d) montrent eacutegalement des individus posseacutedant un grand nombre
de teacutepales (1011) plutocirct peacutetaloiumldes dont un parfois leacutegegraverement laquo labelliseacute raquo avec un nombre
variable de gynostegravemes Il est probable que ces lusus reacutesultent du dysfontionnement de gegravenes
d‟identiteacute florale probablement les gegravenes de classe C de type Agamous comme cela avait eacuteteacute
observeacute par Wang et al (2011) chez Cymbidium De plus la preacutesence de plusieurs gynostegravemes
suggegravere que ces mutants multitepal conduisent agrave une transformation homeacuteotique incomplegravete
le lien peacutetale ndash gynostegraveme (Figure 13)
Plusieurs Ophrys preacutesentent des pheacutenotypes s‟eacutecartant peu de la normale et finalement plutocirct
beaux un peacutetale et deux gynostegravemes le second du cocircteacute ou le peacutetale est absent (Figure 13 a
b) trois gynostegravemes mais sans peacutetale (Figure 13 e f) et des formes plus ou moins
interneacutediaires (Figure 13 c d) Pour les fleurs agrave deux gynostegravemes avec un peacutetale manquant
on se retrouve dans la situation du mutant gylp (gynostemium like petals) de Phalaenopsis
pour lequel un gegravene (MADS box de classe C) est exprimeacute en position anormale dans les
peacutetales qui sont alors en partie transformeacutes en structures de type gynostegraveme (Chen et al
2012) Il semble bien que les lusus observeacutes confirment la reacutealiteacute d‟une relation peacutetale
gynostegraveme relation encore souligne par la Figure 13 g montrant des gynostegravemes en partie
transformeacutes en labelles soulignant ainsi le lien entre peacutetale (labelle ici) et gynostegraveme
Nous retrouvons toutes les situations avec l‟absence des peacutetales et 3 gynostegravemes chez Ophrys
passionis araneola apifera et drumana un seul peacutetale et deux gynostegravemes (un situeacute du cocircteacute
du peacutetale absent) chez Ophrys passionis bertolonii et fuciflora Ces lusus d‟Ophrys
manifestement pourraient exprimer un gegravene de classe C en position anormale (dans ce qui
aurait du donner des peacutetales lateacuteraux) ce qui a pour effet dajouter deux gynostegravemes chacun
remplaccedilant un peacutetale lateacuteral
Les frontiegraveres (entre organe entre territoires drsquoexpression)
Soudures (ou absence de seacuteparation) frontiegraveres
Parmi les lusus observeacutes un petit nombre montrent des soudures (agrave moins qu‟il ne s‟agisse
parfois d‟absences de seacuteparation) entre divers organes par exemple (Figure 14 a b) chez
Ophrys bombyliflora entre seacutepale lateacuteral seacutepale dorsal et un peacutetale lateacuteral formant ainsi une
piegravece florale imposante chez Ophrys provincialis entre seacutepale lateacuteral et seacutepale dorsal Un
Ophrys scolopax (Figure 14 c) montre une soudure peacutetale lateacuteral seacutepale lateacuteral et une partie
du seacutepale dorsal formant deux tregraves imposants peacutetalo-seacutepales Un Ophrys arachnitiformis
(Figure 14 d) possegravede un double seacutepale lateacuteral Les Ophrys aranifera insectifera aurelia
bombyliflora arachnitiformis fusca drumana fuciflora (Figure 14 e f g h i j k l) ainsi
que Epipactis helleborine Ophrys exaltata marzuola aveyronensis riojana scolopax
montrent outre l‟absence de labelle la preacutesence d‟un seacutepale dorsal et de deux peacutetales la
mecircme soudure (ou l‟absence de seacuteparation) des deux seacutepales lateacuteraux Dans cet ensemble
seul Ophrys arachnitiformis (Figure 14 i) preacutesente une tregraves mince esquisse de labelle On
notera chez un Ophrys drumana (Figure 14 m) une eacutebauche de seacuteparation entre les seacutepales
lateacuteraux Enfin un Ophrys non deacutetermineacute (Figure 14 n) possegravede un labelle positionneacute dans le
large seacutepale basal (le photographe le notait laquo comme dans son berceau raquo)
Il faut noter pour ce type de soudure (2S 2P pas de labelle) qu‟il ne s‟agit probablement pas
d‟un lusus heacutereacuteditaire en effet plusieurs photos montrent des fleurs normales sur les
inflorescences posseacutedant une fleur agrave 2 seacutepales et 2 peacutetales
Signalons enfin l‟exceptionnelle observation d‟une fleur d‟Ophrys araneola gamoseacutepale
cest-agrave-dire dont les seacutepales sont soudeacutes agrave la base
Les fleurs des Orchidaceae permettent d‟observer diverses soudures (ou non seacuteparation) entre
organes de la fleur contribuant ainsi agrave la tregraves grande diversiteacute florale des Orchidaceae
- la plus connue est la soudure complexe (fusion) style ndash stigmate ndash eacutetamine(s) formant le
gynostegraveme sauf chez les Apostasioideae ou il se limite agrave une soudure agrave la base
- soudure (ou non seacuteparation) des seacutepales lateacuteraux (synseacutepalie) par leur marges voisines chez
les Cypripedioideae et dans le genre Serapias comme nous venons de le noter pour plusieurs
Ophrys Et de la mecircme maniegravere soudure des deux teacutepales lateacuteraux externes (seacutepales) chez
quelques Pleurothallidinae (Restrepia et genres voisins comme Barbosella Dresslerella
Brachionidium Restrepiopsis) soudure des 3 teacutepales externes chez d‟autres Pleurothallidinae
comme Masdevallia et quelques genres apparenteacutes Dracula Porroglossum Trisetella
Les lusus correspondant agrave des soudures (ou non seacuteparation) indiquent que le type de mutation
observeacutee chez ces lusus est la reacuteminiscence de mutations conserveacutees dans certains genres
d‟Orchidaceae
Piegraveces en surnombre
A l‟inverse des fusions nous avons pu noter un tout petit nombre d‟exemples de piegraveces
florales additionnelles correspondant pour une part agrave des seacuteparations additionnelles reacutesultant
probablement de creacuteations de nouvelles frontiegraveres entre organes ou de l‟absence de soudure
absence de soudure des seacutepales lateacuteraux chez Cypripedium calceolus (Figure 15 a) seacutepales et
peacutetales additionnels chez un Ophrys non deacutetermineacute (Figure 15 b) un seacutepale additionnel et un
labelle additionnel chez Ophrys splendida (Figure 15 c) piegraveces du peacuterianthe additionnelles et
gynostegravemes additionnels chez Ophrys aranifera (Figure 15 d) deux seacutepales un peacutetale un
gynostegraveme et un labelle additionnels chez Ophrys scolopax (Figure 15 e) deux gynostegravemes
additionnels plus ou moins labelliseacutes chez Ophrys drumana (Figure 15 f) un seacutepale et un
peacutetale surnumeacuteraires chez Ophrys drumana (Figure 15 h) un seacutepale additionnel chez Ophyrs
x chiesesica (saratoi x pseudoscolopax) Ophrys fuciflora et splendida (Figure 15 g i j) un
gynostegraveme additionnel chez Ophrys philippi (Figure 15 k) Enfin une structure complexe
qui pourrait ecirctre la fusion de deux fleurs a eacuteteacute noteacutee chez Ophrys aranifera (Figure 15 l) la
vraisemblance d‟une telle fusion est conforteacutee par l‟observation exceptionnelle chez Epipactis
phyllanthes d‟un double ovaire avec un doublement du nombre des piegraveces florales
Deux observations rarissimes de double piegravece florale ont eacuteteacute effectueacutees l‟une chez Epipactis
helleborine et l‟autre chez Ophrys scolopax Il s‟agit dans le cas d‟Epipactis helleborine de
deux gynostegravemes superposeacutes et pour Ophrys scolopax de la preacutesence de deux labelles
superposeacutes
Un type d‟organe additionnel freacutequent (8 genres 33 espegraveces) est la preacutesence de deux labelles
(Fig 16) parfois accompagneacutee de plusieurs gynostegravemes Entre les deux labelles complets avec
deux gynostegravemes des Anacamptis morio Cephalanthera damasonium Platanthera bifolia
Serapias neglecta Ophrys fuciflora et speculum (Figure 16 b c d e h i) et les deux demi-
labelles d‟Ophrys araneola et fuciflora (Figure 16 m n) on observe des bilabelles avec une
seule caviteacute stigmatique d‟Ophrys bombyliflora (Figure 16 k)
Les laquo double labelle raquo possegravedent probablement une origine relativement simple Il peut s‟agir
de la mise en place d‟une frontiegravere additionnelle au milieu de la zone du meacuteristegraveme floral qui
doit donner le labelle du coup cette zone en donne deux Vous noterez que dans les doubles
labelles existe toute une gamme allant de deux labelles avec leurs macules agrave deux-demi
labelles posseacutedant des demi-macules Il est eacutegalement possible d‟imaginer que certains des
bilabelles reacutesultent d‟une division du meacuteristegraveme floral en deux parties ou presque avec des
espegraveces preacutesentant eacutegalement seacutepales peacutetales et gynostegravemes en surnombre Quelques cas dans
lesquels existe un large surnombre de plusieurs piegraveces florales (peacuterianthe et gynostegraveme) chez
les Ophrys aranifera aurelia drumana fuciflora scolopax et splendida peuvent ecirctre
compris comme eacutetant deux fleurs soudeacutees ou regroupeacutees par contraction sur la base des
doubles fleurs d‟Epipactis distans et de Serapias lingua (Figure 16 a) situeacutees agrave l‟aisselle
d‟une bracteacutee
La preacutesence de trois labelles pourrait ecirctre consideacutereacutee comme faisant partie de l‟ensemble
laquo piegraveces florales additionnelles raquo Cela n‟est pas toujours vrai En effet l‟observation des
espegraveces preacutesentant 3 labelles montre en reacutealiteacute deux pheacutenomegravenes diffeacuterents selon que les 3
labelles sont disposeacutes en Y (Figure 17 a b c d e f) ou selon que ces trois labelles sont
positionneacutes cocircte agrave cocircte (Figure 17 h i j ) Manifestement cela reflegravete deux types de
pheacutenomegravenes avec lorsque les labelles sont cocircte agrave cocircte un positionnement du type de celui des
bilabelles donc appartenant bien agrave la cateacutegorie des piegraveces florales additionnelles c‟est le type
le plus rare (21 photos) (Ophrys aveyronensis drumana exaltata marzuola ficalhoana
fuciflora funerea lutea magniflora occidentalis splendida) Dans ce cas il est possible et
mecircme probable que l‟on soit dans le cas de figure du double labelle notamment lorsqu‟il
n‟existe qu‟un seul gynostegraveme avec la mise en place de frontiegraveres nouvelles dans la zone ou
s‟expriment les gegravenes propres au labelle Dans ces trilabelles cocircte agrave cocircte on notera la preacutesence
reacuteguliegravere de 2 peacutetales et 3 seacutepales aussi lorsque l‟on considegravere l‟exemple d‟Ophrys exaltata
marzuola (Figure 17 g) avec peut ecirctre des gynostegravemes potentiels en partie labelliseacutes il est
possible d‟imaginer que cela peut expliquer une des origines des triples labelles ceux de type
cocircte agrave cocircte Ce type de labelle se poursuit avec des fleurs qui peuvent exhiber 4 ou 5 labelles
(Figure 17 k)
Chez plusieurs Ophrys (passionis drumana bertolonii insectifera magniflora) notamment
ceux des Figures 13 g 15 f et 17 g en avant (plus central) du verticille de peacutetales il est
parfois possible d‟observer de part et d‟autre du gynostegraveme habituel des structures plus ou
moins de type labelle S‟agit-il de gynostegravemes additionnels labelliseacutes ou bien ces structures
correspondent-elles au deacuteveloppement des 2 staminodes vestigiales du verticille interne des
eacutetamines (a1 et a2) (rappelons ici que le gynostegraveme reacutesulte de la fusion du filet de l‟eacutetamine
et du style et que les Orchideae peuvent posseacuteder des vestiges de ces deux staminodes du
verticille interne des eacutetamines habituellement incorporeacutes au gynostegraveme) ou encore s‟agit-il
d‟auricules (au plan ontogeacutenie ce sont des piegraveces florales deacuteriveacutees de l‟anthegravere fertile) qui se
deacuteveloppent en formant des pseudo-labelles
Par contre pour la disposition en Y ce sont les peacutetales lateacuteraux qui sont transformeacutes en
labelles (Anacamptis pyramidalis Neotinea ustulata Himantoglossum robertianum
Dactylorhiza majalis Serapias lingua Ophrys arachnitiformis aranifera aymoninii
drumana fuciflora marzuola passionis pseudoscolopax scolopax purpurea) et c‟est le cas
le plus freacutequent (22 photos) car il est abondeacute par les exemples de seacutepales plus ou moins
transformeacutes en labelles (87 photos) Notons que les deux types de trilabelle existent chez
Ophrys drumana et fuciflora Chez ce type de lusus nous observons des fleurs peacuteloriques agrave
trois labelles et trois seacutepales dans lesquelles les deux peacutetales lateacuteraux sont transformeacutes en
labelles Dans ce lusus la speacutecification de l‟identiteacute seacutepales reacutesulte de la forte expression des
gegravenes PMADS1 et PMADS2 dans tous les territoires qui donneront les seacutepales Par contre et
contrairement aux plantes normales dans ce lusus tous les peacutetales (labelle inclus) preacutesentent
la speacutecification de l‟identiteacute laquo labelle raquo c‟est-agrave-dire une expression forte des gegravenes PMADS3
et PMADS4 et faible des gegravenes PMADS1 et PMADS2 et ce dans tous les territoires qui
donneront les peacutetales (labelle inclus) Il n‟existe plus de territoire dans lequel les gegravenes
PMADS3 et PMADS4 s‟expriment faiblement et les gegravenes PMADS1 et PMADS2 fortement
pour speacutecifier les peacutetales lateacuteraux Les intermeacutediaires (baptiseacutes ici laquo peacutetales labelliseacutes raquo) entre
3 seacutepales 2 peacutetales 1 labelle et 3 seacutepales 3 labelles vont d‟une expression extrecircmement
limiteacutee de gegravenes du labelle dans les peacutetales lateacuteraux (Ophrys aranifera Figure 18 a) agrave presque
trois labelles en termes de forme et de coloration (Ophrys aranifera Figure 18 m) Ces
intermeacutediaires pourraient avoir plusieurs origines forte expression des gegravenes speacutecifiques du
labelle qui s‟eacutetend au-delagrave aux autres peacutetales frontiegravere mal deacutefinie Profitons de ces
magnifiques fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles pour montrer chez Ophrys
passionis que les fleurs de cette inflorescence sont toutes de mecircme type (Figure 18 o)
indiquant ainsi un lusus probablement d‟origine geacuteneacutetique
Chez un Ophrys passionis nous avons noteacute un cas dans lequel toutes les piegraveces du peacuterianthe
sont plus ou moins transformeacutees en labelles On peut penser que tout le meacuteristegraveme floral
exprime fortement les gegravenes PMADS3 et PMADS4 et faiblement les gegravenes PMADS1 et
PMADS2 c‟est-agrave-dire speacutecifie partout dans le peacuterianthe l‟identiteacute labelle
Frontiegravere en position anormale (Figure 19)
Pour faciliter les explications deacutemarrons avec un exemple assez simple un Ophrys
aveyronensis posseacutedant 2 seacutepales un labelle et 2 gynostegravemes (Figure 19 a) Dans la mesure
ou les seacutepales preacutesentent deux nervures centrales parallegraveles il est quasi certain qu‟il s‟agit de
piegraveces soudeacutees (ou non seacutepareacutees) la preacutesence de 2 (peut ecirctre trois) gynostegravemes suggegravere que
les peacutetales sont transformeacutes en gynostegravemes (mutation gylp vu preacuteceacutedemment) ce qui
montrerait que chacune des deux importantes piegraveces florales serait un double seacutepale On peut
alors penser agrave une anomalie dans la frontiegravere seacuteparant les seacutepales entrainant la creacuteation de
seulement deux zones de seacutepales Un second exemple plus subtil chez Ophrys apifera
(Figure 19 b) montre un lusus avec 2 gynostegravemes 3 seacutepales 1 peacutetale bien individualiseacute et
une piegravece mixte peacutetaleseacutepale (la partie peacutetale reconnaissable agrave la couleur) Une frontiegravere
nouvelle a permis aux gegravenes homeacuteotiques de speacutecifier un quatriegraveme seacutepale mais l‟absence de
frontiegravere seacutepale peacutetale de ce cocircteacute a permis la creacuteation d‟une piegravece mixte Un troisiegraveme
exemple encore chez Ophrys aveyronensis (Figure 19 c) montre une fleur posseacutedant un
gigantesque disons seacutepale un labelle montrant une macule incomplegravete une caviteacute stigmatique
incomplegravete et une partie du labelle qui pourrait ecirctre disons un morceau de peacutetale Dans ce
cas plusieurs anomalies reacuteduction de la frontiegravere du territoire d‟expression des gegravenes
homeacuteotiques speacutecifiant le labelle absence de frontiegraveres pour les gegravenes homeacuteotiques speacutecifiant
seacutepales et peacutetales
Dans les quatre exemples qui suivent nous observerons quelques jolis lusus chez Ophrys
forestieri riojana et bertolonii ainsi que chez O fuciflora mais de faccedilon unilateacuterale (Figure
19 d e f g) chez lesquels les seacutepales lateacuteraux sont pour une grande part de type labelle et
pour une petite part de type peacutetale lateacuteral en sorte que les seacutepales lateacuteraux sont aggrandis
Labelle peacutetales lateacuteraux et seacutepales sont habituellement mis en place sur les territoires deacutefinis
par les gegravenes homeacuteotiques Cependant dans ces lusus ces territoires ne coiumlncident plus que
partiellement avec les territoires d‟expression des gegravenes homeacuteotiques et des gegravenes
speacutecifiquement exprimeacutes dans le labelle et dans les peacutetales lateacuteraux mais preacutesentent une
expression eacutetendue aux seacutepales lateacuteraux (cf figure 20) Ceci pourrait traduire une anomalie de
position de la frontiegravere entre territoires d‟expression des gegravenes homeacuteotiques destineacutes agrave
speacutecifier le labelle et des gegravenes destineacutes agrave s‟exprimer d‟une part dans le labelle (macule
coloration) et d‟autre part dans les peacutetales lateacuteraux (coloration) Un autre lusus chez Ophrys
drumana (Figure 19 h) mais eacutegalement deacutetecteacute chez O araneola et O exaltata marzuola)
ressemble tregraves fortement aux quatre preacuteceacutedents agrave ceci pregraves que les territoires d‟expression des
gegravenes homeacuteotiques speacutecifiant labelle additionnel et peacutetale ne sont pas seacutepareacutes d‟ougrave l‟absence
de peacutetales
Le somptueux lusus d‟Ophrys aurelia (Figure 19 i) apparait dans la continuiteacute des
preacuteceacutedents Tout y est cependant assez complexe Trois seacutepales existent mais les deux
lateacuteraux expriment des gegravenes de coloration rappelant d‟une part le labelle et d‟autre part dans
la partie supeacuterieure les peacutetales Deux peacutetales sont preacutesents ainsi qu‟un gynostegraveme mais dans
cet exemplaire une sorte de labelle est diviseacute en deux piegraveces florales disons partiellement
labelliseacutee (sans macule) Donc des gegravenes du labelle sont exprimeacutes dans les seacutepales (frontiegravere
floue) et ces seacutepales ont une petite partie commune peacutetaloiumlde (la frontiegravere entre gegravenes
homeacuteotiques speacutecifiant les peacutetales n‟est pas la mecircme que la frontiegravere qui deacutelimite l‟expression
des gegravenes permettant la coloration des peacutetales) Enfin une frontiegravere additionnelle existe qui
seacutepare le labelle en deux
Ophrys aveyronensis et O magniflora (respectivement Figure 19 j k) illustrent un type de
lusus que nous avons deacutejagrave observeacute (paragraphe soudure) avec deux seacutepales (dont un
largebasal) et deux peacutetales mais sans labelle alors que ces deux exemples possegravedent des
piegraveces florales mixtes peacutetaledemi-labelle Comme dans le lusus d‟Ophrys aurelia preacuteceacutedent
il ne s‟agit pas reacuteellement d‟un labelle mais de piegraveces florales exprimant une partie des gegravenes
speacutecifiques du labelle Neacuteanmoins lagrave aussi existe une frontiegravere additionnelle qui seacutepare le
labelle en deux mais il n‟existe pas de frontiegravere seacuteparant peacutetale et demi-labelle
Enfin j‟ai un faible pour cet adorable petit lusus chez un Ophrys indeacutetermineacute (Figure 19 l) Il
n‟est pas si eacuteloigneacute que cela des lusus agrave fleur peacutelorique deacutejagrave preacutesenteacutes avec 3 seacutepales et 3
peacutetales Cependant il possegravede des piegraveces florales mixtes inhabituelles un seacutepale lateacuteral dont
une partie est peacutetaloiumlde et qui est sur un verticille plus central que la derniegravere piegravece florale
50 peacutetale 50 seacutepale positionneacutee comme un labelle La frontiegravere peacutetaleseacutepale est dans les
deux cas marqueacutee par une bande de coloration fonceacutee
Conclusions
Comme toutes les Angiospermes les Orchidaceae sont d‟origine polyploiumlde Des duplications
geacutenomiques ont permis aux Vanilloideae Cypripedioideae Orchidoideae et Epidendroideae
de conserver 4 (rarement 3) copies des gegravenes homeacuteotiques d‟identiteacute florale de type DEF
(classe B) permettant de produire ce peacutetale particulier quest le labelle et 2 copies de gegravenes
homeacuteotiques de classe C permettant le deacuteveloppement d‟un gynostegraveme complexe
(Mondragoacuten-Palomino et al 2009 Mondragoacuten-Palomino 2013 Wang et al 2011 Chen
et al 2012) Ces deux aspects particuliers majeurs de la fleur de la plupart des Orchideacutees
(labelle gynostegraveme) sont donc uniquement lieacutes au fait quelles disposent de plusieurs copies
de certains gegravenes alors que lorsquil ny en a quun seul comme chez les Apostasia il n‟y a
pas de labelle ni de gynostegraveme complexe mais tout au plus une petite soudure basale de
parties dorganes Ainsi dans cette famille des Orchidaceae le modegravele ABCDE permet d‟une
part de deacutefinir les teacutepales externes (seacutepales) les teacutepales internes (peacutetales) le labelle le
gynostegraveme et d‟autre part d‟expliquer bon nombre des nombreuses anomalies (lusus)
observeacutees dans la nature
Les remarquables observations des nombreux participants au forum
laquo ophrysbbactifcom raquo ont identifieacute un grand nombre de lusus leurs photos confirment
souvent la preacutesence de la mecircme anomalie sur les fleurs d‟une hampe florale et dans les
meilleurs des cas sur la mecircme plante retrouveacutee d‟anneacutees en anneacutees C‟est l‟indice (quasi)
certain d‟une modification geacuteneacutetique L‟eacutechantillon de lusus releveacutes est de taille satisfaisante
(907 photos) Il a donc permis de deacuteceler des rareteacutes (inflorescences ramifieacutees fleurs non
reacutesupineacutees tailles extrecircmes) voire mecircme des situations exceptionnelles comme ces fleurs
soudeacutees de Serapias De plus la plupart des lusus observeacutes se retrouvent identiques chez des
genres diffeacuterents ou des laquo espegraveces raquo diffeacuterentes soulignant ainsi un probable support
geacuteneacutetique agrave ces anomalies Ces lusus sont eacutegalement spectaculaires (hypochromes
inflorescences non reacutesupineacutes soudure ou absence de seacuteparation de piegraveces florales bi- et
mecircme tri- labelles fleurs peacuteloriques frontiegraveres et territoires d‟expression deacuteplaceacutes)
Nous sommes neacuteanmoins en manque d‟explications solides pour les hyperchromes pour
l‟origine des inflorescences ramifieacutees et pour les limites entre territoires d‟expression Cela
laisse pas mal d‟espace pour ceux qui travaillent en amont de nos preacuteoccupations agrave la
recherche des meacutecanismes deacutetailleacutes Neacuteanmoins il ne faut faire aucun complexe
l‟accumulation des donneacutees a permis quelques petites avanceacutees notamment en ce qui concerne
le lien entre gynostegraveme et peacutetale eacutelargi ici ou encore la relation gynostegraveme-labelle ou la
mise en eacutevidence de deux cateacutegories de fleurs agrave trois labelles De plus nous aurons agrave eacutelargir la
liste des lusus qui correspondent agrave des formes laquo normales raquo chez d‟autres espegraveces ou tribus
d‟Orchideacutees sauvages comme nous avons pu le faire avec les fleurs agrave 6 teacutepales chez
Thelymitra ou Apostasia les fleurs agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales chez des espegraveces du genre
Benthamia ou avec certaines soudures entre seacutepales Ces observations rendent tregraves
vraisemblable le fait que l‟apparition de nouvelles formes de fleurs puisse reacutesulter du
mpaintien de mutations de ces gegravenes homeacuteotiques
Comme l‟expliquent Duttke et al (2012) plusieurs pays d‟Asie se sont inteacuteresseacutes agrave la culture
des Orchideacutees depuis tregraves longtemps par exemple degraves 1600 au Japon ce qui a eu notamment
comme conseacutequence de permettre l‟observation de nombreux mutants Duttke et al (2012)
deacutecrivent ainsi des laquo mutants raquo chez une Aeridinae Neofinetia falcata (anciennement
Nipponorchis) dont plusieurs correspondent parfaitement agrave 6 des lusus que nous avons
deacutecrits
- variations homeacuteotiques des piegraveces florales fleurs peacuteloriques avec les 3 seacutepales3 peacutetales et 3
seacutepales3 labelles
- variations du nombre de piegraveces florales 3 seacutepales 1 labelle (perte des 2 peacutetales) 3 seacutepales 2
peacutetales 2 labelles
- maintien de l‟activiteacute meacuteristeacutematique du meacuteristegraveme floral qui continue de mettre en place
des seacutepales et des peacutetales deux types de mutants multitepal mettant en place soit de
nombreuses piegraveces florales chlorophylliennes soit de nombreux seacutepales et peacutetales (avec ou
sans labelles)
- notons eacutegalement que Neofinetia falcata possegravede un labelle avec eacuteperon preacutesentant
plusieurs tailles comme noteacute ici chez Orchis provincialis
Les donneacutees de Duttke et al (2012) confortent l‟importante question de la laquo stabiliteacute raquo
d‟une partie des lusus que nous avons preacutesenteacutes Les donneacutees tregraves anciennes de Reychler
(1928) auteur citeacute par Rudall et Bateman (2003) indiquaient que les fleurs de certains
mutants changeaient parfois morphologiquement dans les floraisons successives Nous savons
deacutesormais que des eacutepimutants du type de celui observeacute chez des Linaires pour le gegravene LCYC
(pour Linaria Cycloidea) entrainent la transition fleur agrave symeacutetrie bilateacuterale fleur agrave symeacutetrie
radiale Cet eacutepimutant Lcyc correspond agrave un gegravene dont la seacutequence nucleacuteotidique demeure
inchangeacutee mais dont certaines cytosines sont meacutethyleacutees ce qui eacuteteint l‟expression du gegravene
Plus la seacutequence est meacutethyleacutee plus le pheacutenotype est fort Cubas et al (1999) montrent que
cette eacutepimutation est assez stable mais reacuteverte occasionnellement permettant le retour agrave un
pheacutenotype sauvage Il est possible de penser que cette reacuteversion puisse ecirctre lieacutee agrave une
variation de l‟environnement Il est possible que certains des lusus observeacutes reacutesultent de tels
meacutecanismes par exemple lorsque nous observons une hampe florale montrant des fleurs agrave 2
seacutepales et 2 peacutetales avec eacutegalement une fleur laquo normale raquo chez Ophys scolopax et Ophrys
riojana une hampe florale chez Ophrys insectifera montrant une fleur agrave seacutepales labelliseacutes et
une fleur agrave 3 seacutepales 2 peacutetales et 2 piegraveces florales ressemblant agrave des peacutetales en partie
labelliseacutes
Les lusus ont ceci dinteacuteressant quils montrent des situations singuliegraveres permettant
souvent d‟interpreacuteter les meacutecanismes sous-jacents en s‟aidant des travaux reacutealiseacutes chez des
espegraveces modegraveles (mutant agamous d‟Arabidopsis mutants gylp et multitepal de Phalaenopsis
laquo mutants raquo de Neofinetia falcata) Bien des avanceacutees ont eacuteteacute obtenues depuis la publication
d‟Emberger (1951) sur l‟origine de la fleur Aucun doute n‟est permis les 20 prochaines
anneacutees devraient nous permettre de disposer de tregraves abondantes donneacutees relatives agrave
l‟organisation des geacutenomes des Orchideacutees leur contenu en gegravenes leur eacutetat de meacutethylation ce
qui nous aideras agrave comprendre les meacutecanismes qui sont agrave la base de la construction de la fleur
permettant ainsi d‟expliquer ses anomalies
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fed
i
g
j
k
l m
Figure 1 Hypochromes
ab
h
c
a
b
c
d
f gh
e
Figure 2 Fleurs hypochromes
a
f
b
a
c d
i
e
h
g
Figure 3 Hypochromes partiels
a
b
c
f
d
Figure 4 Hyperchromes
e
a b
c
c
fe
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et inflorescences ramifieacutees
d
Figure 6 Anomalies diverses
a b
c
d
ef
e
a b
dc
f
g h
i j k
l1
l2
Figure 7 Anomalies du labelle
Figure 8 Le modegravele ABCDE de la constructionflorale
seacutepale peacutetale eacutetamine carpelle ovule
B
ECA D
teacutepale teacutepale eacutetamine carpelle ovule
B
ECA D
Eudicotyleacutedones
Liliaceae et Apostasioideae
Figure 9 Gegravenes drsquoidentiteacute floraleLes Orchideacutees possegravedent 4 copies des gegravenes de classe B ce quileur permet de speacutecifier labelle seacutepales et peacutetales
AE
C
S P L Et Ca O
D
S = teacutepale externe (seacutepale)P = teacutepale lateacuteral interne (peacutetale)L = labelle (teacutepale interne)Et = eacutetamineCa = carpelleO = ovule
B4B3
B2B1
L
PP
S
S S
TE
TITI
TETE TI
S P L
TEMOIN
B4B3
B2B1
3S - 3P
6T
B2B1
B3B4
S P
B2B1
B3B4
P
Figure 10 Gegravenes drsquoidentiteacute florale chez quelques lusus
P P
PSS
S
B4
B2B1
B3B4
S L
3S ndash 3L
L
L L
S
S
S
a
b c
d
f
j
e
g i
Figure 11 Fleurs peacuteloriques
h
a
c
e
d
b
f
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a cb
d
e
g
f
Figure 13 Peacutetales gynostegravemes
a
c
b d
e g
i
j lk
n
f
h
m
Figure 14 Les laquo soudures raquo
eg
a
f
b
h
i
c
kl
d
j
Figure 15 Preacutesence de piegraveces florales surnumeacuteraires
a b
c e
f
g j
k
l
m
d
ih
n
Figure 16 Deux labelles
c
d
a
b
g
h j
i
e
f
Figure 17 Trois labelles
k
ea
f
k nm
dc
g h i j
l
Figure 18 Peacutetales laquo labelliseacutes raquo
o
b
e
a b dc
fg
h i
lkj
Figure 19 Les frontiegraveres
L
SD
SL SL
PL PL
Labelle (L) peacutetales lateacuteraux (PL) seacutepales
lateacuteraux et dorsal (SL SD) sont mis en place sur
les territoires deacutefinis par les gegravenes homeacuteotiques
Par contre dans un type de lusus preacutesent chez
diffeacuterents Ophrys les gegravenes speacutecifiquement
exprimeacutes dans le labelle et les peacutetales lateacuteraux
ont une expression eacutetendue aux seacutepales lateacuteraux
La position des frontiegraveres entre territoires
destineacutes agrave devenir labelle et seacutepale lateacuteral ou
encore peacutetale lateacuteral et seacutepale lateacuteral est
modifieacutee
Figure 20 Scheacutematisation drsquoun meacuteristegraveme floralpreacutesentant une anomalie dans les frontiegraveres entre territoires
Figure 1 laquo Hypochromes raquo
a) Epipactis helleborine hypochrome (photo malawi38) b) Anacamptis fragrans hypochrome
(photo BerniScarosi) c) Epipactis purpurata hypochrome rosea (photo Herveacute88) d) Orchis
purpurea hypochrome (photo Philippe) e) Anacamptis morio hypochrome (photo gilles) f)
Traunsteinera globosa blanc (photo damien_3l2) g) Epipactis palustris hypochrome (photo
Jean Pierre Pepin) h) Orchis militaris albiflora (photo Pascale73) i) Neotinea ustulata
hypochrome (photo Herveacute88) j) Neotinea conica blanche (photo Franccedilois) k) Serapias
cordigera albinos (photo aline) l) Orchis antropophora hypochrome (photo ClaudeVincent)
m) Neottia nidus-avis hypochrome (photo gybsy)
Figure 2 Hypochromie de la fleur
a) Ophrys aurelia hypochrome (photo jean) b) Ophrys insectifera hypochrome (photo fred)
c) Ophrys lutea labelle entiegraverement jaune (photo Eric VK) d) Ophrys drumana hypochrome
(photo bentiquouille) e) Ophrys exaltata marzuola chlorantha (photo Herveacute88) f) Ophrys
apifera var chlorantha (photo Oliv) g) Ophrys bombyliflora hypochrome (photo GL) h)
Ophrys occidentalis chlorantha (photo GL)
Figure 3 laquo Hypochromes partiels raquo
a) Anacamptis morio agrave labelle blanc (photo Pascale73) b) Cypripedium calceolus agrave seacutepale
non coloreacute 2012 (photo ISA91) c) Ophrys fuciflora agrave hampe chlorantha (photo jft2607) d)
Orchis purpurea agrave labelle blanc (Photo erebus) e) Himantoglossum robertianum (barlia)
hypochrome (photo Phil) f) Serapias neglecta agrave labelle hypochrome 2012 (photo ISA91) g)
Orchis militaris hypochrome et sans poils sur le labelle (photo Fred29) h) Ophrys lutea
verdatre (photo Eric VK) i) Anacamptis papilionacea agrave labelle hypochrome (photo GL)
Figure 4 Hyperchromes
a) Neotinea ustulata (Photos quenting) b) Orchis militaris (photo Jean-Pierre Imhof) c)
Gymnadenia rhellicani (photo GL) d) Orchis purpurea (photo pmb) e) Anacamptis morio
hyperchrome (photo Pascale73) f) Orchis simia (photo JP Imhof)
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et Inflorescences ramifieacutees
a) Listera ovata non reacutesupineacutee (photo Pascale73) b) Ophrys virescens non reacutesupineacutee (photo
masterpeaz) c) Orchis purpurea mal reacutesupineacute (photo Pascale73) d) Gymnadenia rhellicani agrave
deux hampes florales soudeacutees (photo Herveacute88) e) Listera ovata inflorescence bifide (photo
pmb) e) Anacamptis pyramidalis hampe deacutedoubleacutee (photo Stephanie)
Figure 6 Taille des plantes et anomalie des peacutetales
a) Neotinea maculata minuscule (photo alain51) b) Ophrys fuciflora agrave seacutepales immenses
(photo ISA91) c) Ophrys splendida sans peacutetales (photo pmb) d) Ophrys arachnitiformis sans
peacutetales (photo Bernard Ginesy) e) Ophrys fuciflora subsp montiliensis tache sur les seacutepales
(photo pmb) f) Ophrys scolopax taches sur les seacutepales (photo kasala)
Figure 7 Exemples de labelles anormaux
a) Ophrys splendida macule blanche (photo pmb) b) Gymnadenia conopsea labelle entier
ie non diviseacute en trois lobes (photo jp95) c) Ophrys insectifera labelle deacutecoupeacute (photo
Thierry) d) Ophrys splendida labelle inhabituel (photo pmb) e) Ophrys aveyronensis labelle
anormal (photo ISA91) f) Ophrys du tricastin labelle anormal (photo jft2607) g) Ophrys
apifera trollii (photo Denis CB) h) Ophrys apifera avec plusieurs appendices (Olivier
Gerbaud) i) Ophrys corbariensis appendice denteleacute (photo pmb) j) Ophrys pseudoscolopax
(fucipax) peacutetales un peu labelliseacutes et labelle original (photo Denis CB) k) Orchis purpurea
labelle denteleacute (photo ecolojon) l1) Orchis provincialis eacuteperon grand en bas (photo
Pascale73) en comparaison avec un eacuteperon normal (l2) en haut (photo reacutemi) lrsquoeacutechelle est
quasiment identique
Figure 11 Fleurs peacuteloriques agrave 6 teacutepales et agrave 3seacutepales 3 peacutetales sans labelle
a) Platanthera bifolia agrave 6 teacutepales sans labelle ni eacuteperon (photo Thierry) b) Ophrys scolopax
avec 6 piegraveces peacutetaloides (photo catalonensis) c) Ophrys lutea agrave 6 teacutepales (photo reacutemi) Les
deux Ophrys suivants sont d) Ophrys de mars (exaltata marzuola) et son labelle agrave peine
esquisseacute (photo Steacutephanie) et e) Ophrys arachnitiformis ( ) avec un demi labelle demi peacutetale
(photo Franccedilois) f) Ophrys drumana avec 2 peacutetales et 4 seacutepales (un dorsal additionnel) mais
sans labelle (photo jft2607) g) Ophrys aveyronensis 3S et 3P (photo Inviteacute du 11 juillet
2007) h) Epipactis helleborine 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo Nico55) i) Ophrys araneola agrave 3
seacutepales et 3 peacutetales (photo Morgan C) j) Ophrys provincialis agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo
pmb)
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a) Ophrys non deacutetermineacute de type multiteacutepales (photo pmb) b) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales avec plusieurs gynostegravemes (photos ISA91) c) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo FG) d) Orchis anthropophora de type multiteacutepales (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys scolopax de type multiteacutepales (photo Oliv) f) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo Franccedilois)
Figure 13 Mise en eacutevidence drsquoune correacutelation entre peacutetale et gynostegraveme
a) Ophrys araneola 1 peacutetale et 2 gynostegravemes (photo Philippe) b) Ophrys fuciflora 1 peacutetale et
2 gynostegravemes (photo Annie) c) Ophrys araneola agrave triple gynostegraveme et un peacutetale manquant
(photo Oliv) d) Ophrys apifera avec 2 gynostegravemes mais sans peacutetales (photo Vincent) e)
Ophrys drumana sans peacutetale mais agrave 3 gynostegravemes (photo CUOQ) f) Ophrys passionis agrave 3
gynostegravemes mais sans peacutetale (photo Eric VK) La derniegravere photo (g) montre deux fleurs drsquo
Ophrys passionis posseacutedant des gynostegravemes () partiellement labelliseacutes (photo ISA91)
Figure 14 Soudures (ou absence de seacuteparation) entre piegraveces florales
a) Ophrys bombyliflora eacutenorme seacutepale provenant de la reacuteunion drsquounn seacutepale dorsal drsquoun
seacutepale lateacuteral et peut-ecirctre drsquoun peacutetale (photo pmb) b) Ophrys provincialis ou possible hybride
avec Ophrys incubacea Seacutepale lateacuteral et dorsal reacuteunis (photo Olivier Tourillon) c) Ophrys
scolopax 2 seacutepales issus de lrsquounion entre seacutepales lateacuteraux et dorsal et probablement des
peacutetales (photo L Pessoto) d) Ophrys arachnitiformis double seacutepale dorsal (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys aranifera 2 seacutepales 2 peacutetales 1 gynostegraveme noter le peacutetale gauche tregraves
large probablement issu de la reacuteunion drsquoun peacutetale avec un seacutepale lateacuteral (photo Oliv) f)
Ophrys insectifera 2 seacutepales dont celui du bas large par reacuteunion des seacutepales lateacuteraux 2 peacutetales
(photo Stephanie) g) Ophrys aurelia idem (photo reacutemi) h) Ophrys bombyliflora idem avec
les seacutepales lateacuteraux leacutegegraverement labelliseacutes (photo reacutemi) i) Ophrys arachnitiformis idem avec
un vague labelle (photo Gaeumll) j) Ophrys fusca idem (photo Bernard Ginesy) k) Ophrys
drumana idem(photo Robert le diable) l) Ophrys fuciflora subsp souchei idem (photo pmb)
m) Ophrys drumana presque 3 seacutepales lrsquounion entre les seacutepales lateacuteraux eacutetant partielle photo
Nico55) n) Ophrys indeacutetermineacute mecircme cas de figure que les 8 preacuteceacutedents avec le labelle
positionneacute dans le large seacutepale basal (photo Bernard Ginesy)
Figure 15 Piegraveces florales en surnombre
a) Cypripedium calceolus fleur du bas agrave seacutepales lateacuteraux non soudeacutes (photo Pascale73) b)
Ophrys indeacutetermineacute 1 seacutepale et 2 peacutetales surnumeacuteraires (photo Patrick Merienne) c) Ophrys
splendida 4 seacutepales 2 peacutetales 2 labelles (photo Philippe) d) Ophrys aranifera 4 gynostegravemes
n piegraveces du peacuterianthe dont 2 probables peacutetales lateacuteraux (photos Oliv) e) Ophrys scolopax
double labelle 5 seacutepales 3 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo Franccedilois) f) O drumana 3
gynostegravemes dont 2 plus ou moins soudeacutes agrave des fragments de labelle (photo CP26) g) Ophrys
x chiesesica (saratoi x pseudoscolopax) 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo pmb) h) Ophrys
drumana 4 seacutepales 3 peacutetales (photo reacutemi) i) Ophrys fuciflora 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo
ttdu67) j) Ophrys splendida 1 seacutepale additionnel (photo Olivier Tourillon) k) Ophrys philippi
2 gynostegravemes (photo pmb) l) Ophrys aranifera structure complexe (photo ISA91)
Figure 16 Fleurs agrave 2 labelles
a) Serapias lingua fleur double (photo Thierry) b) Anacamptis morio picta (photo pmb) c)
Cephalanthera damasonium (photo ttdu67) d) Platanthera bifolia (photo jp imhof) e)
Serapias neglecta (photo Pierre63) f) Cypripedium calceolus (photo GL) g) Ophrys sulcata
(photo Eric VK) h) Ophrys fuciflora 4 seacutepales (photo Herveacute88) i) Ophrys speculum Rioja
(photos Oliv) j) Ophrys insectifera 3 gynostegravemes 5 seacutepales et 4 peacutetales (photo jft2607) k)
Ophrys bombyliflora une seule caviteacute stigmatique (photo aline) l) Ophrys apifera (photo
Alain51) m) Ophrys araneola presque deux demi-labelle (photo CP26) n) Ophrys fuciflora
quasiment deux demi-labelles (photo Herveacute88)
Figure 17 Fleurs agrave 3 labelles (disposeacutes en Y ou cocircte agrave cocircte)
a) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes expliquant lrsquoorigine des fleurs agrave 3 labelles disposeacutes en
Y (photos Oliv) b) Serapias lingua en Y (photo erebus) c) Dactylorhiza majalis en Y (photo
fred29) d) Ophrys aymoninii en Y (photo lisa) e) Ophrys arachnitiformis en Y (photo reacutemi)
f) Ophrys scolopax en Y mais un labelle incomplet (photo Stephanie)
g) Ophrys exaltata marzuola sur les bords de la caviteacute stigmatique en avant des peacutetales des
gynostegravemes () sont en partie labelliseacutes (photo OlivierGallien) h) Ophrys drumana 3
labelles cocircte agrave cocircte (photo Nico55) i) Ophrys lutea 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) j)
Ophrys aveyronensis 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) k) Ophrys fuciflora trop de labelles
(photo jp95)
Figure 18 Fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles
a) Ophrys aranifera peacutetale agrave peine labelliseacute (photo GL) b) Neotinea ustulata peacutetales labelliseacutes
(photo Nico55) c) Anacamptis papilionacea 1 fragment de labelle unis agrave un peacutetale (photo
Gaeumll) d) Ophrys fucipax peacutetales un peu labelliseacutes (photo reacutemi) e) Ophrys aveyronensis 1 seul
peacutetale est presque entiegraverement labelliseacute (photo michcool2) f) Ophrys splendida peacutetales en
partie labelliseacutes (photo ISA91) g) Ophrys exaltata marzuola peacutetales en partie labelliseacutes
(photo catalonensis) h) Ophrys aymoninii peacutetales labelliseacutes (photo lisa) i) Ophrys aranifera
peacutetales labelliseacutes (photo Oliv) j) Ophys forestieri peacutetales labelliseacutes (photo GL) k) Ophrys
passionis peacutetales labelliseacutes (photo geo_lh) l) Ophrys exaltata marzuola peacutetales bien labelliseacutes
(photo Xio) m) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes (photos Oliv) n) Ophrys insectifera
peacutetales labelliseacutes (photo Nico55) o) Ophrys passionis agrave peacutetales labelliseacutes sur toutes les fleurs
de lrsquoinflorescence (photo geo_lh)
Figure 19 Anomalies des frontiegraveres entre territoires
a) Ophrys aveyronensis 2 gynostegravemes pas de peacutetales seulement 2 eacutenormes seacutepales (photo
ISA91) b) Ophrys apifera 2 gynostegravemes avec 1 peacutetale lateacuteral seacutepaloide fusionneacute agrave un seacutepale
(photo ISA91) c) Ophrys aveyronensis laquo soudures raquo (photo ISA91) d) Ophrys forestieri
seacutepales plus ou moins labelliseacutes (photo Antoni) e) Ophrys riojana seacutepales labelliseacutes (photo
Oliv) f) Ophrys bertolonii drumana seacutepales labelliseacutes 2012 (photo Vincent) g) Ophrys
fuciflora un seacutepale en partie labelliseacute 2012 (photo Fred) h) Ophrys drumana seacutepales en partie
labelliseacutes avec soudure seacutepale lateacuterauxpeacutetales lateacuteraux (photo CP26) i) Ophrys aurelia 3
seacutepales 2 peacutetales et labelle en deux parties soudeacutees chacune agrave un seacutepale lateacuteral (photo reacutemi)
j) Ophrys aveyronensis 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de
labelles (photo ClaudeVincent) k) Ophrys magniflora pas de labelle 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes
et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de labelles (photo bentiquouille) l) Ophrys indeacutetermineacute
sans labelle avec 4 seacutepales dont 2 avec labellisation partielle 2 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo
Marine)
deacutetail les macules de nos Ophrys mais sur ce point les travaux de J-P Ring (2002 2007)
constituent la laquo reacutefeacuterence raquo
Lusus affectant lrsquoorganisation florale
Pour que l‟analyse des lusus affectant la fleur soit bien comprise nous deacutetaillerons dans un
premier temps le fonctionnement disons normal de certains gegravenes bien particuliers
Gegravenes drsquoidentiteacute des organes floraux
Gracircce agrave des mutants d‟une Brassicaceae (ex Crucifegraveres) l‟Arabette des dames (Arabidopsis
thaliana) Coen et Meyerowitz ont construit en 1991 un modegravele ABC montrant l‟action
combineacutee de gegravenes d‟identiteacute florale dans la construction de la fleur Nous sommes deacutesormais
sur un modegravele ABCDE d‟expression de ces gegravenes dans les tissus agrave l‟origine de certains
organes de la fleur (Figure 8) Il s‟agit de gegravenes homeacuteotiques cest-agrave-dire de gegravenes codant
chez les veacutegeacutetaux pour des proteacuteines agrave MADS-box (domaine capable de se lier agrave l‟ADN et
permettant la dimeacuterisation) Ce type de gegravene est impliqueacute dans la transition
veacutegeacutetatifreproducteur le deacuteveloppement des racines l‟identiteacute des organes floraux seacutepales
peacutetales eacutetamines carpelles ovules et chez nos Orchideacutees le gynostegraveme (Theien et al 2000)
Les gegravenes homeacuteotiques participent agrave la mise en place de reacutegions diverses comme par exemple
les segments des insectes leurs antennes leurs pattes les membres des mammifegraveres Le
groupe de recherche de Theien qui s‟inteacuteresse agrave la fleur des Orchidaceae a pu montrer une
eacutevolution du modegravele ABCDE dans les diffeacuterents clades Angiospermes (Nympheales Liliales
etchellip) permettant d‟expliquer la preacutesence de teacutepales chez les Liliaceae (cf Figure 8)
(Theien et al 2007) et d‟un labelle chez les Orchidaceae
Arabidopsis thaliana possegravede 4 verticilles d‟organes faisant intervenir diffeacuterents gegravenes
d‟identiteacute florale
- L‟identiteacute laquo seacutepale raquo reacutesulte de l‟action combineacutee de gegravenes de classe A (Apetala 1 et 2) et de
classe E (Sepallata) Imaginons cette action combineacutee comme des proteacuteines qui s‟associent
pour assurer une fonction Les mutants des gegravenes de classe A entrainent la transformation
homeacuteotique des seacutepales en carpelles et des peacutetales en eacutetamines
- L‟identiteacute laquo peacutetale raquo met en œuvre l‟action commune de gegravenes de classe B (Apetala 3 et
Pistillata) et de classe E Les mutants des gegravenes de classe B entrainent la transformation
homeacuteotique des peacutetales en seacutepales et des eacutetamines en carpelles
- L‟identiteacute laquo eacutetamine raquo provient de l‟action conjugueacutee de gegravenes de classe B de classe C
(Agamous) et de classe E Les mutants des gegravenes de classe C entrainent la transformation
homeacuteotique des eacutetamines en peacutetales et des carpelles en seacutepales
- L‟identiteacute laquo carpelle raquo est le fruit de l‟action conjointe de gegravenes de classe C et de classe E
- L‟identiteacute laquo ovule est confeacutereacutee par l‟action reacuteunie de gegravenes de classe D (Seedstick et
Shaterproof) et de gegravenes de classe E
La speacutecification des quatre types d‟organes (seacutepales peacutetales eacutetamines et carpelles) requiert
l‟activiteacute des gegravenes de classe E (Sepallata) D‟une faccedilon geacuteneacuterale il apparaicirct que certains
allegraveles mutants (allegravele dits faibles) conduisent agrave des transformations homeacuteotiques
incomplegravetes entrainant des pheacutenotypes moins marqueacutes
Particulariteacutes de ces gegravenes homeacuteotiques chez les Orchidaceae le laquo Code Orchideacutee raquo
Les nombreux eacuteveacutenements de polyploiumldisation qui ont permis l‟eacutevolution des Angiospermes
(Abrouk et al 2010 Charon et al 2012 Henry 2014) ont entraineacute la preacutesence de plusieurs
copies de nombreux gegravenes Une polyploiumldisation a eacuteteacute deacutetecteacutee pregraves de l‟origine des
Monocotyleacutedones (Abrouk et al 2010) Chez les Orchidaceae deux autres polyploiumldisations
au moins se sont produites durant leur histoire eacutevolutive mais plusieurs autres
polyploiumldisations additionnelles sont intervenues chez certaines tribus certains genres ou
certaines espegraveces pour permettre des Orchis agrave 2n=80 chromosomes des Ophrys et des
Serapias agrave 2n=72 et jusqu‟agrave 2n=168 dans la sous-tribu des Oncidinae (Felix et Guerra 2000)
Un des eacuteleacutements les plus originaux et variables de la fleur des Orchideacutees de nos reacutegions est le
labelle un membre diffeacuterencieacute du verticille des teacutepales internes (peacutetales) Il preacutesente une tregraves
grande diversiteacute en termes de forme de taille de couleur et de macule Mondragoacuten-Palomino
et Theiszligen (2008) ont montreacute que la mise en place de ce peacutetale particulier reacutesultait de la
preacutesence chez les Epidendroideae de 4 exemplaires d‟un gegravene de classe B d‟identiteacute florale
Ces quatre copies reacutesultent de deux duplications (polyploiumldisations) puisqu‟ils ne sont
preacutesents qu‟en un seul exemplaire chez les Monocotyleacutedones ancestrales Une premiegravere
polyploiumldisation anteacuterieure agrave l‟origine des Angiospermes a dupliqueacute les gegravenes codant pour
des MADS-box de classe B en gegravene de type DEF- (pour deficiens) et de type GLO- (pour
globosa) Ce sont les gegravenes homeacuteotiques de classe B de type DEF qui deacuteterminent l‟identiteacute
des organes de la fleur Mondragon-Palomino et Theiszligen (2008 et 2011) ainsi que
Mondragon-Palomino et al (2009) ont montreacute que les Orchidaceae en possegravedent
geacuteneacuteralement 4 copies (Figure 9) En fait 3 ont eacuteteacute identifieacutees chez Vanilla planifolia
(Vanilloideae) mais 4 chez Phragmipedium longifolium (Cypripedioideae) Spiranthes
odorata (Orchidoideae) Gongora galeata (Epidendroideae) et Phalaenopsis equestris
(Epidendroideae) Par contre Hypoxis villosa (famille des Hypoxidaceae proche des
Orchidaceae) dispose seulement de deux copies des gegravenes de classe B et Asparagus
officinalis (Asparagaceae Asparagales) d‟une seule Ceci montre que la plus ancienne des
deux polyploiumldisations conduisant aux deux premiegraveres copies des gegravenes de classe B de type
DEF est anteacuterieure agrave la seacuteparation des Hypoxidaceae et des Orchidaceae alors que la seconde
polyploiumldisation propre aux seules Orchidaceae pourrait ecirctre posteacuterieure agrave la seacuteparation des
Apostasioideae d‟avec les quatre autres sous-familles C‟est le maintien de plusieurs copies
(quatre) d‟un gegravene homeacuteotique (DEF) et l‟acquisition de nouvelles fonctionnaliteacutes pour
certaines de ces copies qui ont permis le deacuteveloppement du peacuterianthe tel que nous le
connaissons actuellement chez les Vanilloideae Cypripedioideae Orchidoideae
Epidendroideae avec ses 3 seacutepales ndash ie teacutepales externes - 2 peacutetales lateacuteraux ndash ie teacutepales
lateacuteraux internes - et un teacutepale interne (= peacutetale) particulier le labelle (Mondragoacuten-Palomino
et Theiszligen 2008 et 2011 Mondragoacuten-Palomino et al 2009) Nous savons que dans la fleur
normale
- la speacutecification du labelle deacutepend de l‟expression forte des gegravenes PMADS3 et PMADS4 et de
l‟expression faible des gegravenes PMADS1 et PMADS2 dans le territoire du meacuteristegraveme floral ougrave
ce peacutetale particulier va se former (Mondragon-Palomino 2013)
- la speacutecification des deux peacutetales lateacuteraux deacutepend de l‟expression forte des gegravenes PMADS1 et
PMADS2 et de l‟expression faible des gegravenes PMADS3 et PMADS4 (Mondragon-Palomino
2013)
- la speacutecification des trois seacutepales deacutepend de la seule expression forte des gegravenes PMADS1 et
PMADS2 (Mondragon-Palomino 2013)
Ainsi c‟est une combinaison de l‟expression diffeacuterentielle de ces gegravenes codant pour des
MADS-box qui deacutetermine l‟identiteacute des seacutepales des peacutetales et du labelle c‟est-agrave-dire du
laquo code orchideacutee raquo tel que deacutefini par Mondragoacuten-Palomino et Theiszligen (2008 2011) et Tsai et
al (2008)
De plus les Epidendroideae ont maintenu deux copies des gegravenes de classe C qui participent agrave
la mise en place du gynostegraveme (Wang et al 2011) De fait Chen et al (2012) ont pu montrer
qu‟un gegravene de classe C et un gegravene de classe D coopegraverent pour assurer le deacuteveloppement du
gynostegraveme et des ovules D‟une part les mutants multitepal n‟expriment plus le gegravene de
classe C et ne possegravedent plus de gynostegraveme qui est remplaceacute par un peacuterianthe (seacutepales et
peacutetales) On observe donc de l‟exteacuterieur vers l‟inteacuterieur de la fleur seacutepales peacutetales seacutepales
peacutetales seacutepales etchellipde la mecircme maniegravere que cela avait eacuteteacute deacutecrit chez le mutant agamous
d‟Arabidopsis thaliana D‟autre part dans le mutant gylp (pour gynostemium-like petals) le
gegravene de classe C est exprimeacute en position anormale dans les peacutetales qui sont alors en partie
transformeacutes en structures de type gynostegraveme
Interpreacutetations des anomalies florales de nos Orchidaceae europeacuteennes
Lorsque l‟on s‟inteacuteresse aux profils d‟expression des quatre copies des gegravenes DEF dans la
fleur normale on note que
- la speacutecification de l‟identiteacute laquo teacutepales externes raquo (seacutepales) reacutesulte de la forte expression des
seuls gegravenes PMADS1 et PMADS2
- la speacutecification de l‟identiteacute laquo teacutepales lateacuteraux internes raquo (peacutetales) associe la forte expression
des gegravenes PMADS1 et PMADS2 et l‟expression faible des gegravenes PMADS3 et PMADS4
- Enfin la speacutecification de l‟identiteacute laquo labelle raquo deacutepend de l‟expression forte des gegravenes
PMADS3 et PMADS4 avec celle faible des gegravenes PMADS1 et PMADS2
Ainsi ces quatre copies de gegravenes associeacutees au modegravele ABCDE des Orchidaceae (Figure 9)
permettent de proposer une explication pour certains lusus reacuteguliegraverement observeacutes chez nos
Orchideacutees europeacuteennes (Figure 10) Sur cette base les lusus s‟expliqueraient par des
modifications dans l‟expression des quatre gegravenes de type DEF parfois associeacutees au fait que
ces gegravenes ne s‟expriment pas dans leurs territoires habituels au sein du meacuteristegraveme floral
Peacutelorie
Tregraves geacuteneacuteralement les fleurs des Orchidaceae (Apostasia exclue) preacutesentent une symeacutetrie
bilateacuterale (on parle de fleur zygomorphe) Cependant certaines fleurs (Figures 10 et 11)
montrent une symeacutetrie radiale (fleur actinomorphe) avec soit 3 peacutetales (P) 3 seacutepales (S) ou 6
teacutepales (T) donc sans labelle diffeacuterencieacute ou encore posseacutedant 3 seacutepales et 3 labelles (les deux
peacutetales lateacuteraux eacutetant transformeacutes en labelles) Le passage de la symeacutetrie bilateacuterale agrave la
symeacutetrie radiale (fleurs agrave 6T ou fleurs agrave 3S et 3P voire certaines des fleurs agrave 3S et 3 labelles)
donne ce que l‟on nomme une fleur peacutelorique mot qui qualifie une fleur se preacutesentant avec
une symeacutetrie non conforme agrave la symeacutetrie habituelle de lespegravece
- fleurs agrave 6T sans labelle
Dans ce lusus finalement assez rare (Figure 11 a b c) les fleurs possegravedent six teacutepales
identiques de type peacutetaloiumldes (3 internes et 3 externes) Il est eacutegalement possible d‟observer
des fleurs agrave six teacutepales identiques mais de type seacutepaloiumldes (verts) Si lon compare agrave une fleur
normale ce lusus chez Platanthera bifolia il ne s‟agit pas seulement d‟un labelle peacutetaloiumlde
En fait toutes les piegraveces du peacuterianthe semblent modifieacutees et on observe 6 teacutepales et non plus 3
seacutepales et 3 peacutetales Il n‟existe plus de labelle donc plus deacuteperon Ceci reflegravete le fait que ce
sont les gegravenes d‟identiteacute florale exprimeacutes dans le labelle (donc agrave un emplacement bien preacutecis)
qui sont responsables de l‟identiteacute laquo labelle avec eacuteperon raquo Cet exemple illustre au mieux cette
speacutecificiteacute d‟expression Chez ces lusus les gegravenes PMADS1 et PMADS2 sont fortement
exprimeacutes et les gegravenes PMADS3 et PMADS4 faiblement exprimeacutes dans tous les territoires qui
donneront les piegraveces florales du peacuterianthe (calice et corolle) Il n‟y a donc pas dans ce cas de
speacutecification seacutepale ni de speacutecification labelle
Cet type de lusus possegravede des fleurs identiques agrave celles de certaines Orchidaceae notamment
le genre Apostasia de la tribu des Apostasioideae mais eacutegalement de quelques autres genres
En effet il me semble (eupheacutemisme pour dire que jen suis certain) que des Orchideacutees de la
sous-famille des Orchidoideae tribu des Diurideae sous-tribu des Thelymitrinae appartenant
aux genres Thelymitra et Epiblema possegravedent naturellement 6 teacutepales comme certains lusus
que nous venons de citer Ce seraient donc des plantes dans lesquelles les gegravenes homeacuteotiques
qui speacutecifient le labelle et qui speacutecifient les seacutepales ne sexprimeraient plus permettant donc
de retrouver les caracteacuteristiques florales ancestrales (Apostasia Liliales)
- fleurs agrave 3 P 3S donc sans labelle
Les deux Ophrys de mars avec son labelle agrave peine esquisseacute et arachnitiformis avec une piegravece
florale agrave demi labelle et agrave demi peacutetale (Figure 11 d e) constituent des intermeacutediaires entre
les fleurs normales agrave 3 seacutepales 2 peacutetales et 1 labelle et les fleurs peacuteloriques agrave 3 seacutepales et 3
peacutetales De mecircme la Figure 11 f preacutesente un autre type d‟intermeacutediaire mais agrave 2 peacutetales et 4
seacutepales
Les Figures 11 g h i j montrent des fleurs agrave trois seacutepales et agrave trois peacutetales dans lesquelles
le labelle ne se diffeacuterencie plus des deux teacutepales lateacuteraux Lorsqu‟il existe 3 peacutetales
identiques il ne s‟agit pas d‟un labelle transformeacute en peacutetale mais au contraire le labelle ne
s‟est pas diffeacuterencieacute des autres peacutetales En fait ce peacutetale particulier qu‟est le labelle nexprime
plus (ou de faccedilon insuffisante) certains gegravenes homeacuteotiques lesquels speacutecifient lidentiteacute
labelle Des intermeacutediaires existent avec un labelle partiellement diffeacuterencieacute (Ophrys
arachnitiformis scolopax marzuola) Cette perturbation dans lexpression de certains gegravenes
homeacuteotiques permet en quelque sorte un retour en arriegravere vers des fleurs de type Apostasia
voire Liliales Dans ce type de lusus la speacutecification de l‟identiteacute seacutepales reacutesulte de la forte
expression des gegravenes PMADS1 et PMADS2 dans tous les territoires qui donneront les seacutepales
comme pour la fleur normale Tous les peacutetales (labelle inclus) preacutesentent la mecircme
speacutecification de l‟identiteacute peacutetale associant la forte expression des gegravenes PMADS1 et PMADS2
et l‟expression faible des gegravenes PMADS3 et PMADS4 dans tous les territoires qui donneront
les seacutepales (labelle inclus) Il n‟existe plus de territoire d‟expression speacutecifique du labelle Il
est inteacuteressant de noter qu‟au moins un genre de la sous-tribu de Orchidinae (incluant
Anacamptis Serapias Ophrys etchellip) le genre Benthamia possegravede des espegraveces (chlorantha
nigrescens) dont les fleurs sont extrecircmement proches des trois seacutepales et trois peacutetales
suggeacuterant que les gegravenes qui permettent la diffeacuterenciation du labelle soit sont muteacutes soit
s‟expriment faiblement
Les modifications des territoires d‟expression (on parle d‟expression cadastrale) observeacutees
dans ces lusus peuvent avoir diffeacuterentes causes des mutations dans les gegravenes PMADS (ou
dans leur promoteur) modifiant soit leur niveau expression soit l‟endroit ou ces gegravenes sont
exprimeacutes (territoire d‟expression) ou des mutations dans les gegravenes qui deacuteterminent les
frontiegraveres entre les diffeacuterents territoires d‟expression entrainant ainsi des deacuteplacements de
frontiegravere suppressions de frontiegravere ou creacuteant de nouvelles frontiegraveres
le type multitepal
Les travaux de Wang et al (2011) montrent que les Epidendroideae possegravedent deux copies
des gegravenes homeacuteotiques de classe C dont les profils d‟expression sont diffeacuterents mais
suggegraverent un rocircle dans le deacuteveloppement du gynostegraveme En effet les mutants multitepal de
Cymbidium ensifolium n‟expriment plus l‟un de ces deux gegravenes et n‟ont plus de gynostegraveme
qui est remplaceacute par un peacuterianthe (seacutepales peacutetales) qui produit en continu seacutepales et peacutetales
On observe donc de l‟exteacuterieur vers l‟inteacuterieur de la fleur seacutepales peacutetales seacutepales peacutetales
seacutepales etchellipde la mecircme maniegravere que cela avait eacuteteacute deacutecrit pour le mutant agamous
d‟Arabidopsis thaliana Il semble exister deux types de mutants multitepal chez Cymbidium
l‟un produisant des piegraveces florales essentiellement chlorophylliennes difficiles agrave caracteacuteriser
et l‟autre des piegraveces florales seacutepaloiumldes et peacutetaloiumldes Les Figure 12 a d pour les piegraveces
florales chlorophylliennes et les Figure 12 b c e f pour les piegraveces florales seacutepaloiumldes et
peacutetaloiumldes confirment la reacutealiteacute de ces deux cateacutegories Ces deux types de mutants montrent
que contrairement au meacuteristegraveme floral qui possegravede habituellement une croissance deacutetermineacutee
chez ces mutants le meacuteristegraveme floral continue plus longtemps de maintenir la mise en place de
piegraveces florales
Un Ophrys (non identifiable) photographieacute par pmb (la Figure 12 a) montre une plante
exhibant une profusion de piegraveces florales plutocirct seacutepaloides chlorophylliennes qui paraicirct bien
ressembler au mutant multitepal de Wang et al (2011) De mecircme plusieurs observations
d‟Ophrys scolopax (Figure 12 b c e f) une de tenthredinifera et une d‟Orchis
anthropophora (Figure 12 d) montrent eacutegalement des individus posseacutedant un grand nombre
de teacutepales (1011) plutocirct peacutetaloiumldes dont un parfois leacutegegraverement laquo labelliseacute raquo avec un nombre
variable de gynostegravemes Il est probable que ces lusus reacutesultent du dysfontionnement de gegravenes
d‟identiteacute florale probablement les gegravenes de classe C de type Agamous comme cela avait eacuteteacute
observeacute par Wang et al (2011) chez Cymbidium De plus la preacutesence de plusieurs gynostegravemes
suggegravere que ces mutants multitepal conduisent agrave une transformation homeacuteotique incomplegravete
le lien peacutetale ndash gynostegraveme (Figure 13)
Plusieurs Ophrys preacutesentent des pheacutenotypes s‟eacutecartant peu de la normale et finalement plutocirct
beaux un peacutetale et deux gynostegravemes le second du cocircteacute ou le peacutetale est absent (Figure 13 a
b) trois gynostegravemes mais sans peacutetale (Figure 13 e f) et des formes plus ou moins
interneacutediaires (Figure 13 c d) Pour les fleurs agrave deux gynostegravemes avec un peacutetale manquant
on se retrouve dans la situation du mutant gylp (gynostemium like petals) de Phalaenopsis
pour lequel un gegravene (MADS box de classe C) est exprimeacute en position anormale dans les
peacutetales qui sont alors en partie transformeacutes en structures de type gynostegraveme (Chen et al
2012) Il semble bien que les lusus observeacutes confirment la reacutealiteacute d‟une relation peacutetale
gynostegraveme relation encore souligne par la Figure 13 g montrant des gynostegravemes en partie
transformeacutes en labelles soulignant ainsi le lien entre peacutetale (labelle ici) et gynostegraveme
Nous retrouvons toutes les situations avec l‟absence des peacutetales et 3 gynostegravemes chez Ophrys
passionis araneola apifera et drumana un seul peacutetale et deux gynostegravemes (un situeacute du cocircteacute
du peacutetale absent) chez Ophrys passionis bertolonii et fuciflora Ces lusus d‟Ophrys
manifestement pourraient exprimer un gegravene de classe C en position anormale (dans ce qui
aurait du donner des peacutetales lateacuteraux) ce qui a pour effet dajouter deux gynostegravemes chacun
remplaccedilant un peacutetale lateacuteral
Les frontiegraveres (entre organe entre territoires drsquoexpression)
Soudures (ou absence de seacuteparation) frontiegraveres
Parmi les lusus observeacutes un petit nombre montrent des soudures (agrave moins qu‟il ne s‟agisse
parfois d‟absences de seacuteparation) entre divers organes par exemple (Figure 14 a b) chez
Ophrys bombyliflora entre seacutepale lateacuteral seacutepale dorsal et un peacutetale lateacuteral formant ainsi une
piegravece florale imposante chez Ophrys provincialis entre seacutepale lateacuteral et seacutepale dorsal Un
Ophrys scolopax (Figure 14 c) montre une soudure peacutetale lateacuteral seacutepale lateacuteral et une partie
du seacutepale dorsal formant deux tregraves imposants peacutetalo-seacutepales Un Ophrys arachnitiformis
(Figure 14 d) possegravede un double seacutepale lateacuteral Les Ophrys aranifera insectifera aurelia
bombyliflora arachnitiformis fusca drumana fuciflora (Figure 14 e f g h i j k l) ainsi
que Epipactis helleborine Ophrys exaltata marzuola aveyronensis riojana scolopax
montrent outre l‟absence de labelle la preacutesence d‟un seacutepale dorsal et de deux peacutetales la
mecircme soudure (ou l‟absence de seacuteparation) des deux seacutepales lateacuteraux Dans cet ensemble
seul Ophrys arachnitiformis (Figure 14 i) preacutesente une tregraves mince esquisse de labelle On
notera chez un Ophrys drumana (Figure 14 m) une eacutebauche de seacuteparation entre les seacutepales
lateacuteraux Enfin un Ophrys non deacutetermineacute (Figure 14 n) possegravede un labelle positionneacute dans le
large seacutepale basal (le photographe le notait laquo comme dans son berceau raquo)
Il faut noter pour ce type de soudure (2S 2P pas de labelle) qu‟il ne s‟agit probablement pas
d‟un lusus heacutereacuteditaire en effet plusieurs photos montrent des fleurs normales sur les
inflorescences posseacutedant une fleur agrave 2 seacutepales et 2 peacutetales
Signalons enfin l‟exceptionnelle observation d‟une fleur d‟Ophrys araneola gamoseacutepale
cest-agrave-dire dont les seacutepales sont soudeacutes agrave la base
Les fleurs des Orchidaceae permettent d‟observer diverses soudures (ou non seacuteparation) entre
organes de la fleur contribuant ainsi agrave la tregraves grande diversiteacute florale des Orchidaceae
- la plus connue est la soudure complexe (fusion) style ndash stigmate ndash eacutetamine(s) formant le
gynostegraveme sauf chez les Apostasioideae ou il se limite agrave une soudure agrave la base
- soudure (ou non seacuteparation) des seacutepales lateacuteraux (synseacutepalie) par leur marges voisines chez
les Cypripedioideae et dans le genre Serapias comme nous venons de le noter pour plusieurs
Ophrys Et de la mecircme maniegravere soudure des deux teacutepales lateacuteraux externes (seacutepales) chez
quelques Pleurothallidinae (Restrepia et genres voisins comme Barbosella Dresslerella
Brachionidium Restrepiopsis) soudure des 3 teacutepales externes chez d‟autres Pleurothallidinae
comme Masdevallia et quelques genres apparenteacutes Dracula Porroglossum Trisetella
Les lusus correspondant agrave des soudures (ou non seacuteparation) indiquent que le type de mutation
observeacutee chez ces lusus est la reacuteminiscence de mutations conserveacutees dans certains genres
d‟Orchidaceae
Piegraveces en surnombre
A l‟inverse des fusions nous avons pu noter un tout petit nombre d‟exemples de piegraveces
florales additionnelles correspondant pour une part agrave des seacuteparations additionnelles reacutesultant
probablement de creacuteations de nouvelles frontiegraveres entre organes ou de l‟absence de soudure
absence de soudure des seacutepales lateacuteraux chez Cypripedium calceolus (Figure 15 a) seacutepales et
peacutetales additionnels chez un Ophrys non deacutetermineacute (Figure 15 b) un seacutepale additionnel et un
labelle additionnel chez Ophrys splendida (Figure 15 c) piegraveces du peacuterianthe additionnelles et
gynostegravemes additionnels chez Ophrys aranifera (Figure 15 d) deux seacutepales un peacutetale un
gynostegraveme et un labelle additionnels chez Ophrys scolopax (Figure 15 e) deux gynostegravemes
additionnels plus ou moins labelliseacutes chez Ophrys drumana (Figure 15 f) un seacutepale et un
peacutetale surnumeacuteraires chez Ophrys drumana (Figure 15 h) un seacutepale additionnel chez Ophyrs
x chiesesica (saratoi x pseudoscolopax) Ophrys fuciflora et splendida (Figure 15 g i j) un
gynostegraveme additionnel chez Ophrys philippi (Figure 15 k) Enfin une structure complexe
qui pourrait ecirctre la fusion de deux fleurs a eacuteteacute noteacutee chez Ophrys aranifera (Figure 15 l) la
vraisemblance d‟une telle fusion est conforteacutee par l‟observation exceptionnelle chez Epipactis
phyllanthes d‟un double ovaire avec un doublement du nombre des piegraveces florales
Deux observations rarissimes de double piegravece florale ont eacuteteacute effectueacutees l‟une chez Epipactis
helleborine et l‟autre chez Ophrys scolopax Il s‟agit dans le cas d‟Epipactis helleborine de
deux gynostegravemes superposeacutes et pour Ophrys scolopax de la preacutesence de deux labelles
superposeacutes
Un type d‟organe additionnel freacutequent (8 genres 33 espegraveces) est la preacutesence de deux labelles
(Fig 16) parfois accompagneacutee de plusieurs gynostegravemes Entre les deux labelles complets avec
deux gynostegravemes des Anacamptis morio Cephalanthera damasonium Platanthera bifolia
Serapias neglecta Ophrys fuciflora et speculum (Figure 16 b c d e h i) et les deux demi-
labelles d‟Ophrys araneola et fuciflora (Figure 16 m n) on observe des bilabelles avec une
seule caviteacute stigmatique d‟Ophrys bombyliflora (Figure 16 k)
Les laquo double labelle raquo possegravedent probablement une origine relativement simple Il peut s‟agir
de la mise en place d‟une frontiegravere additionnelle au milieu de la zone du meacuteristegraveme floral qui
doit donner le labelle du coup cette zone en donne deux Vous noterez que dans les doubles
labelles existe toute une gamme allant de deux labelles avec leurs macules agrave deux-demi
labelles posseacutedant des demi-macules Il est eacutegalement possible d‟imaginer que certains des
bilabelles reacutesultent d‟une division du meacuteristegraveme floral en deux parties ou presque avec des
espegraveces preacutesentant eacutegalement seacutepales peacutetales et gynostegravemes en surnombre Quelques cas dans
lesquels existe un large surnombre de plusieurs piegraveces florales (peacuterianthe et gynostegraveme) chez
les Ophrys aranifera aurelia drumana fuciflora scolopax et splendida peuvent ecirctre
compris comme eacutetant deux fleurs soudeacutees ou regroupeacutees par contraction sur la base des
doubles fleurs d‟Epipactis distans et de Serapias lingua (Figure 16 a) situeacutees agrave l‟aisselle
d‟une bracteacutee
La preacutesence de trois labelles pourrait ecirctre consideacutereacutee comme faisant partie de l‟ensemble
laquo piegraveces florales additionnelles raquo Cela n‟est pas toujours vrai En effet l‟observation des
espegraveces preacutesentant 3 labelles montre en reacutealiteacute deux pheacutenomegravenes diffeacuterents selon que les 3
labelles sont disposeacutes en Y (Figure 17 a b c d e f) ou selon que ces trois labelles sont
positionneacutes cocircte agrave cocircte (Figure 17 h i j ) Manifestement cela reflegravete deux types de
pheacutenomegravenes avec lorsque les labelles sont cocircte agrave cocircte un positionnement du type de celui des
bilabelles donc appartenant bien agrave la cateacutegorie des piegraveces florales additionnelles c‟est le type
le plus rare (21 photos) (Ophrys aveyronensis drumana exaltata marzuola ficalhoana
fuciflora funerea lutea magniflora occidentalis splendida) Dans ce cas il est possible et
mecircme probable que l‟on soit dans le cas de figure du double labelle notamment lorsqu‟il
n‟existe qu‟un seul gynostegraveme avec la mise en place de frontiegraveres nouvelles dans la zone ou
s‟expriment les gegravenes propres au labelle Dans ces trilabelles cocircte agrave cocircte on notera la preacutesence
reacuteguliegravere de 2 peacutetales et 3 seacutepales aussi lorsque l‟on considegravere l‟exemple d‟Ophrys exaltata
marzuola (Figure 17 g) avec peut ecirctre des gynostegravemes potentiels en partie labelliseacutes il est
possible d‟imaginer que cela peut expliquer une des origines des triples labelles ceux de type
cocircte agrave cocircte Ce type de labelle se poursuit avec des fleurs qui peuvent exhiber 4 ou 5 labelles
(Figure 17 k)
Chez plusieurs Ophrys (passionis drumana bertolonii insectifera magniflora) notamment
ceux des Figures 13 g 15 f et 17 g en avant (plus central) du verticille de peacutetales il est
parfois possible d‟observer de part et d‟autre du gynostegraveme habituel des structures plus ou
moins de type labelle S‟agit-il de gynostegravemes additionnels labelliseacutes ou bien ces structures
correspondent-elles au deacuteveloppement des 2 staminodes vestigiales du verticille interne des
eacutetamines (a1 et a2) (rappelons ici que le gynostegraveme reacutesulte de la fusion du filet de l‟eacutetamine
et du style et que les Orchideae peuvent posseacuteder des vestiges de ces deux staminodes du
verticille interne des eacutetamines habituellement incorporeacutes au gynostegraveme) ou encore s‟agit-il
d‟auricules (au plan ontogeacutenie ce sont des piegraveces florales deacuteriveacutees de l‟anthegravere fertile) qui se
deacuteveloppent en formant des pseudo-labelles
Par contre pour la disposition en Y ce sont les peacutetales lateacuteraux qui sont transformeacutes en
labelles (Anacamptis pyramidalis Neotinea ustulata Himantoglossum robertianum
Dactylorhiza majalis Serapias lingua Ophrys arachnitiformis aranifera aymoninii
drumana fuciflora marzuola passionis pseudoscolopax scolopax purpurea) et c‟est le cas
le plus freacutequent (22 photos) car il est abondeacute par les exemples de seacutepales plus ou moins
transformeacutes en labelles (87 photos) Notons que les deux types de trilabelle existent chez
Ophrys drumana et fuciflora Chez ce type de lusus nous observons des fleurs peacuteloriques agrave
trois labelles et trois seacutepales dans lesquelles les deux peacutetales lateacuteraux sont transformeacutes en
labelles Dans ce lusus la speacutecification de l‟identiteacute seacutepales reacutesulte de la forte expression des
gegravenes PMADS1 et PMADS2 dans tous les territoires qui donneront les seacutepales Par contre et
contrairement aux plantes normales dans ce lusus tous les peacutetales (labelle inclus) preacutesentent
la speacutecification de l‟identiteacute laquo labelle raquo c‟est-agrave-dire une expression forte des gegravenes PMADS3
et PMADS4 et faible des gegravenes PMADS1 et PMADS2 et ce dans tous les territoires qui
donneront les peacutetales (labelle inclus) Il n‟existe plus de territoire dans lequel les gegravenes
PMADS3 et PMADS4 s‟expriment faiblement et les gegravenes PMADS1 et PMADS2 fortement
pour speacutecifier les peacutetales lateacuteraux Les intermeacutediaires (baptiseacutes ici laquo peacutetales labelliseacutes raquo) entre
3 seacutepales 2 peacutetales 1 labelle et 3 seacutepales 3 labelles vont d‟une expression extrecircmement
limiteacutee de gegravenes du labelle dans les peacutetales lateacuteraux (Ophrys aranifera Figure 18 a) agrave presque
trois labelles en termes de forme et de coloration (Ophrys aranifera Figure 18 m) Ces
intermeacutediaires pourraient avoir plusieurs origines forte expression des gegravenes speacutecifiques du
labelle qui s‟eacutetend au-delagrave aux autres peacutetales frontiegravere mal deacutefinie Profitons de ces
magnifiques fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles pour montrer chez Ophrys
passionis que les fleurs de cette inflorescence sont toutes de mecircme type (Figure 18 o)
indiquant ainsi un lusus probablement d‟origine geacuteneacutetique
Chez un Ophrys passionis nous avons noteacute un cas dans lequel toutes les piegraveces du peacuterianthe
sont plus ou moins transformeacutees en labelles On peut penser que tout le meacuteristegraveme floral
exprime fortement les gegravenes PMADS3 et PMADS4 et faiblement les gegravenes PMADS1 et
PMADS2 c‟est-agrave-dire speacutecifie partout dans le peacuterianthe l‟identiteacute labelle
Frontiegravere en position anormale (Figure 19)
Pour faciliter les explications deacutemarrons avec un exemple assez simple un Ophrys
aveyronensis posseacutedant 2 seacutepales un labelle et 2 gynostegravemes (Figure 19 a) Dans la mesure
ou les seacutepales preacutesentent deux nervures centrales parallegraveles il est quasi certain qu‟il s‟agit de
piegraveces soudeacutees (ou non seacutepareacutees) la preacutesence de 2 (peut ecirctre trois) gynostegravemes suggegravere que
les peacutetales sont transformeacutes en gynostegravemes (mutation gylp vu preacuteceacutedemment) ce qui
montrerait que chacune des deux importantes piegraveces florales serait un double seacutepale On peut
alors penser agrave une anomalie dans la frontiegravere seacuteparant les seacutepales entrainant la creacuteation de
seulement deux zones de seacutepales Un second exemple plus subtil chez Ophrys apifera
(Figure 19 b) montre un lusus avec 2 gynostegravemes 3 seacutepales 1 peacutetale bien individualiseacute et
une piegravece mixte peacutetaleseacutepale (la partie peacutetale reconnaissable agrave la couleur) Une frontiegravere
nouvelle a permis aux gegravenes homeacuteotiques de speacutecifier un quatriegraveme seacutepale mais l‟absence de
frontiegravere seacutepale peacutetale de ce cocircteacute a permis la creacuteation d‟une piegravece mixte Un troisiegraveme
exemple encore chez Ophrys aveyronensis (Figure 19 c) montre une fleur posseacutedant un
gigantesque disons seacutepale un labelle montrant une macule incomplegravete une caviteacute stigmatique
incomplegravete et une partie du labelle qui pourrait ecirctre disons un morceau de peacutetale Dans ce
cas plusieurs anomalies reacuteduction de la frontiegravere du territoire d‟expression des gegravenes
homeacuteotiques speacutecifiant le labelle absence de frontiegraveres pour les gegravenes homeacuteotiques speacutecifiant
seacutepales et peacutetales
Dans les quatre exemples qui suivent nous observerons quelques jolis lusus chez Ophrys
forestieri riojana et bertolonii ainsi que chez O fuciflora mais de faccedilon unilateacuterale (Figure
19 d e f g) chez lesquels les seacutepales lateacuteraux sont pour une grande part de type labelle et
pour une petite part de type peacutetale lateacuteral en sorte que les seacutepales lateacuteraux sont aggrandis
Labelle peacutetales lateacuteraux et seacutepales sont habituellement mis en place sur les territoires deacutefinis
par les gegravenes homeacuteotiques Cependant dans ces lusus ces territoires ne coiumlncident plus que
partiellement avec les territoires d‟expression des gegravenes homeacuteotiques et des gegravenes
speacutecifiquement exprimeacutes dans le labelle et dans les peacutetales lateacuteraux mais preacutesentent une
expression eacutetendue aux seacutepales lateacuteraux (cf figure 20) Ceci pourrait traduire une anomalie de
position de la frontiegravere entre territoires d‟expression des gegravenes homeacuteotiques destineacutes agrave
speacutecifier le labelle et des gegravenes destineacutes agrave s‟exprimer d‟une part dans le labelle (macule
coloration) et d‟autre part dans les peacutetales lateacuteraux (coloration) Un autre lusus chez Ophrys
drumana (Figure 19 h) mais eacutegalement deacutetecteacute chez O araneola et O exaltata marzuola)
ressemble tregraves fortement aux quatre preacuteceacutedents agrave ceci pregraves que les territoires d‟expression des
gegravenes homeacuteotiques speacutecifiant labelle additionnel et peacutetale ne sont pas seacutepareacutes d‟ougrave l‟absence
de peacutetales
Le somptueux lusus d‟Ophrys aurelia (Figure 19 i) apparait dans la continuiteacute des
preacuteceacutedents Tout y est cependant assez complexe Trois seacutepales existent mais les deux
lateacuteraux expriment des gegravenes de coloration rappelant d‟une part le labelle et d‟autre part dans
la partie supeacuterieure les peacutetales Deux peacutetales sont preacutesents ainsi qu‟un gynostegraveme mais dans
cet exemplaire une sorte de labelle est diviseacute en deux piegraveces florales disons partiellement
labelliseacutee (sans macule) Donc des gegravenes du labelle sont exprimeacutes dans les seacutepales (frontiegravere
floue) et ces seacutepales ont une petite partie commune peacutetaloiumlde (la frontiegravere entre gegravenes
homeacuteotiques speacutecifiant les peacutetales n‟est pas la mecircme que la frontiegravere qui deacutelimite l‟expression
des gegravenes permettant la coloration des peacutetales) Enfin une frontiegravere additionnelle existe qui
seacutepare le labelle en deux
Ophrys aveyronensis et O magniflora (respectivement Figure 19 j k) illustrent un type de
lusus que nous avons deacutejagrave observeacute (paragraphe soudure) avec deux seacutepales (dont un
largebasal) et deux peacutetales mais sans labelle alors que ces deux exemples possegravedent des
piegraveces florales mixtes peacutetaledemi-labelle Comme dans le lusus d‟Ophrys aurelia preacuteceacutedent
il ne s‟agit pas reacuteellement d‟un labelle mais de piegraveces florales exprimant une partie des gegravenes
speacutecifiques du labelle Neacuteanmoins lagrave aussi existe une frontiegravere additionnelle qui seacutepare le
labelle en deux mais il n‟existe pas de frontiegravere seacuteparant peacutetale et demi-labelle
Enfin j‟ai un faible pour cet adorable petit lusus chez un Ophrys indeacutetermineacute (Figure 19 l) Il
n‟est pas si eacuteloigneacute que cela des lusus agrave fleur peacutelorique deacutejagrave preacutesenteacutes avec 3 seacutepales et 3
peacutetales Cependant il possegravede des piegraveces florales mixtes inhabituelles un seacutepale lateacuteral dont
une partie est peacutetaloiumlde et qui est sur un verticille plus central que la derniegravere piegravece florale
50 peacutetale 50 seacutepale positionneacutee comme un labelle La frontiegravere peacutetaleseacutepale est dans les
deux cas marqueacutee par une bande de coloration fonceacutee
Conclusions
Comme toutes les Angiospermes les Orchidaceae sont d‟origine polyploiumlde Des duplications
geacutenomiques ont permis aux Vanilloideae Cypripedioideae Orchidoideae et Epidendroideae
de conserver 4 (rarement 3) copies des gegravenes homeacuteotiques d‟identiteacute florale de type DEF
(classe B) permettant de produire ce peacutetale particulier quest le labelle et 2 copies de gegravenes
homeacuteotiques de classe C permettant le deacuteveloppement d‟un gynostegraveme complexe
(Mondragoacuten-Palomino et al 2009 Mondragoacuten-Palomino 2013 Wang et al 2011 Chen
et al 2012) Ces deux aspects particuliers majeurs de la fleur de la plupart des Orchideacutees
(labelle gynostegraveme) sont donc uniquement lieacutes au fait quelles disposent de plusieurs copies
de certains gegravenes alors que lorsquil ny en a quun seul comme chez les Apostasia il n‟y a
pas de labelle ni de gynostegraveme complexe mais tout au plus une petite soudure basale de
parties dorganes Ainsi dans cette famille des Orchidaceae le modegravele ABCDE permet d‟une
part de deacutefinir les teacutepales externes (seacutepales) les teacutepales internes (peacutetales) le labelle le
gynostegraveme et d‟autre part d‟expliquer bon nombre des nombreuses anomalies (lusus)
observeacutees dans la nature
Les remarquables observations des nombreux participants au forum
laquo ophrysbbactifcom raquo ont identifieacute un grand nombre de lusus leurs photos confirment
souvent la preacutesence de la mecircme anomalie sur les fleurs d‟une hampe florale et dans les
meilleurs des cas sur la mecircme plante retrouveacutee d‟anneacutees en anneacutees C‟est l‟indice (quasi)
certain d‟une modification geacuteneacutetique L‟eacutechantillon de lusus releveacutes est de taille satisfaisante
(907 photos) Il a donc permis de deacuteceler des rareteacutes (inflorescences ramifieacutees fleurs non
reacutesupineacutees tailles extrecircmes) voire mecircme des situations exceptionnelles comme ces fleurs
soudeacutees de Serapias De plus la plupart des lusus observeacutes se retrouvent identiques chez des
genres diffeacuterents ou des laquo espegraveces raquo diffeacuterentes soulignant ainsi un probable support
geacuteneacutetique agrave ces anomalies Ces lusus sont eacutegalement spectaculaires (hypochromes
inflorescences non reacutesupineacutes soudure ou absence de seacuteparation de piegraveces florales bi- et
mecircme tri- labelles fleurs peacuteloriques frontiegraveres et territoires d‟expression deacuteplaceacutes)
Nous sommes neacuteanmoins en manque d‟explications solides pour les hyperchromes pour
l‟origine des inflorescences ramifieacutees et pour les limites entre territoires d‟expression Cela
laisse pas mal d‟espace pour ceux qui travaillent en amont de nos preacuteoccupations agrave la
recherche des meacutecanismes deacutetailleacutes Neacuteanmoins il ne faut faire aucun complexe
l‟accumulation des donneacutees a permis quelques petites avanceacutees notamment en ce qui concerne
le lien entre gynostegraveme et peacutetale eacutelargi ici ou encore la relation gynostegraveme-labelle ou la
mise en eacutevidence de deux cateacutegories de fleurs agrave trois labelles De plus nous aurons agrave eacutelargir la
liste des lusus qui correspondent agrave des formes laquo normales raquo chez d‟autres espegraveces ou tribus
d‟Orchideacutees sauvages comme nous avons pu le faire avec les fleurs agrave 6 teacutepales chez
Thelymitra ou Apostasia les fleurs agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales chez des espegraveces du genre
Benthamia ou avec certaines soudures entre seacutepales Ces observations rendent tregraves
vraisemblable le fait que l‟apparition de nouvelles formes de fleurs puisse reacutesulter du
mpaintien de mutations de ces gegravenes homeacuteotiques
Comme l‟expliquent Duttke et al (2012) plusieurs pays d‟Asie se sont inteacuteresseacutes agrave la culture
des Orchideacutees depuis tregraves longtemps par exemple degraves 1600 au Japon ce qui a eu notamment
comme conseacutequence de permettre l‟observation de nombreux mutants Duttke et al (2012)
deacutecrivent ainsi des laquo mutants raquo chez une Aeridinae Neofinetia falcata (anciennement
Nipponorchis) dont plusieurs correspondent parfaitement agrave 6 des lusus que nous avons
deacutecrits
- variations homeacuteotiques des piegraveces florales fleurs peacuteloriques avec les 3 seacutepales3 peacutetales et 3
seacutepales3 labelles
- variations du nombre de piegraveces florales 3 seacutepales 1 labelle (perte des 2 peacutetales) 3 seacutepales 2
peacutetales 2 labelles
- maintien de l‟activiteacute meacuteristeacutematique du meacuteristegraveme floral qui continue de mettre en place
des seacutepales et des peacutetales deux types de mutants multitepal mettant en place soit de
nombreuses piegraveces florales chlorophylliennes soit de nombreux seacutepales et peacutetales (avec ou
sans labelles)
- notons eacutegalement que Neofinetia falcata possegravede un labelle avec eacuteperon preacutesentant
plusieurs tailles comme noteacute ici chez Orchis provincialis
Les donneacutees de Duttke et al (2012) confortent l‟importante question de la laquo stabiliteacute raquo
d‟une partie des lusus que nous avons preacutesenteacutes Les donneacutees tregraves anciennes de Reychler
(1928) auteur citeacute par Rudall et Bateman (2003) indiquaient que les fleurs de certains
mutants changeaient parfois morphologiquement dans les floraisons successives Nous savons
deacutesormais que des eacutepimutants du type de celui observeacute chez des Linaires pour le gegravene LCYC
(pour Linaria Cycloidea) entrainent la transition fleur agrave symeacutetrie bilateacuterale fleur agrave symeacutetrie
radiale Cet eacutepimutant Lcyc correspond agrave un gegravene dont la seacutequence nucleacuteotidique demeure
inchangeacutee mais dont certaines cytosines sont meacutethyleacutees ce qui eacuteteint l‟expression du gegravene
Plus la seacutequence est meacutethyleacutee plus le pheacutenotype est fort Cubas et al (1999) montrent que
cette eacutepimutation est assez stable mais reacuteverte occasionnellement permettant le retour agrave un
pheacutenotype sauvage Il est possible de penser que cette reacuteversion puisse ecirctre lieacutee agrave une
variation de l‟environnement Il est possible que certains des lusus observeacutes reacutesultent de tels
meacutecanismes par exemple lorsque nous observons une hampe florale montrant des fleurs agrave 2
seacutepales et 2 peacutetales avec eacutegalement une fleur laquo normale raquo chez Ophys scolopax et Ophrys
riojana une hampe florale chez Ophrys insectifera montrant une fleur agrave seacutepales labelliseacutes et
une fleur agrave 3 seacutepales 2 peacutetales et 2 piegraveces florales ressemblant agrave des peacutetales en partie
labelliseacutes
Les lusus ont ceci dinteacuteressant quils montrent des situations singuliegraveres permettant
souvent d‟interpreacuteter les meacutecanismes sous-jacents en s‟aidant des travaux reacutealiseacutes chez des
espegraveces modegraveles (mutant agamous d‟Arabidopsis mutants gylp et multitepal de Phalaenopsis
laquo mutants raquo de Neofinetia falcata) Bien des avanceacutees ont eacuteteacute obtenues depuis la publication
d‟Emberger (1951) sur l‟origine de la fleur Aucun doute n‟est permis les 20 prochaines
anneacutees devraient nous permettre de disposer de tregraves abondantes donneacutees relatives agrave
l‟organisation des geacutenomes des Orchideacutees leur contenu en gegravenes leur eacutetat de meacutethylation ce
qui nous aideras agrave comprendre les meacutecanismes qui sont agrave la base de la construction de la fleur
permettant ainsi d‟expliquer ses anomalies
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fed
i
g
j
k
l m
Figure 1 Hypochromes
ab
h
c
a
b
c
d
f gh
e
Figure 2 Fleurs hypochromes
a
f
b
a
c d
i
e
h
g
Figure 3 Hypochromes partiels
a
b
c
f
d
Figure 4 Hyperchromes
e
a b
c
c
fe
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et inflorescences ramifieacutees
d
Figure 6 Anomalies diverses
a b
c
d
ef
e
a b
dc
f
g h
i j k
l1
l2
Figure 7 Anomalies du labelle
Figure 8 Le modegravele ABCDE de la constructionflorale
seacutepale peacutetale eacutetamine carpelle ovule
B
ECA D
teacutepale teacutepale eacutetamine carpelle ovule
B
ECA D
Eudicotyleacutedones
Liliaceae et Apostasioideae
Figure 9 Gegravenes drsquoidentiteacute floraleLes Orchideacutees possegravedent 4 copies des gegravenes de classe B ce quileur permet de speacutecifier labelle seacutepales et peacutetales
AE
C
S P L Et Ca O
D
S = teacutepale externe (seacutepale)P = teacutepale lateacuteral interne (peacutetale)L = labelle (teacutepale interne)Et = eacutetamineCa = carpelleO = ovule
B4B3
B2B1
L
PP
S
S S
TE
TITI
TETE TI
S P L
TEMOIN
B4B3
B2B1
3S - 3P
6T
B2B1
B3B4
S P
B2B1
B3B4
P
Figure 10 Gegravenes drsquoidentiteacute florale chez quelques lusus
P P
PSS
S
B4
B2B1
B3B4
S L
3S ndash 3L
L
L L
S
S
S
a
b c
d
f
j
e
g i
Figure 11 Fleurs peacuteloriques
h
a
c
e
d
b
f
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a cb
d
e
g
f
Figure 13 Peacutetales gynostegravemes
a
c
b d
e g
i
j lk
n
f
h
m
Figure 14 Les laquo soudures raquo
eg
a
f
b
h
i
c
kl
d
j
Figure 15 Preacutesence de piegraveces florales surnumeacuteraires
a b
c e
f
g j
k
l
m
d
ih
n
Figure 16 Deux labelles
c
d
a
b
g
h j
i
e
f
Figure 17 Trois labelles
k
ea
f
k nm
dc
g h i j
l
Figure 18 Peacutetales laquo labelliseacutes raquo
o
b
e
a b dc
fg
h i
lkj
Figure 19 Les frontiegraveres
L
SD
SL SL
PL PL
Labelle (L) peacutetales lateacuteraux (PL) seacutepales
lateacuteraux et dorsal (SL SD) sont mis en place sur
les territoires deacutefinis par les gegravenes homeacuteotiques
Par contre dans un type de lusus preacutesent chez
diffeacuterents Ophrys les gegravenes speacutecifiquement
exprimeacutes dans le labelle et les peacutetales lateacuteraux
ont une expression eacutetendue aux seacutepales lateacuteraux
La position des frontiegraveres entre territoires
destineacutes agrave devenir labelle et seacutepale lateacuteral ou
encore peacutetale lateacuteral et seacutepale lateacuteral est
modifieacutee
Figure 20 Scheacutematisation drsquoun meacuteristegraveme floralpreacutesentant une anomalie dans les frontiegraveres entre territoires
Figure 1 laquo Hypochromes raquo
a) Epipactis helleborine hypochrome (photo malawi38) b) Anacamptis fragrans hypochrome
(photo BerniScarosi) c) Epipactis purpurata hypochrome rosea (photo Herveacute88) d) Orchis
purpurea hypochrome (photo Philippe) e) Anacamptis morio hypochrome (photo gilles) f)
Traunsteinera globosa blanc (photo damien_3l2) g) Epipactis palustris hypochrome (photo
Jean Pierre Pepin) h) Orchis militaris albiflora (photo Pascale73) i) Neotinea ustulata
hypochrome (photo Herveacute88) j) Neotinea conica blanche (photo Franccedilois) k) Serapias
cordigera albinos (photo aline) l) Orchis antropophora hypochrome (photo ClaudeVincent)
m) Neottia nidus-avis hypochrome (photo gybsy)
Figure 2 Hypochromie de la fleur
a) Ophrys aurelia hypochrome (photo jean) b) Ophrys insectifera hypochrome (photo fred)
c) Ophrys lutea labelle entiegraverement jaune (photo Eric VK) d) Ophrys drumana hypochrome
(photo bentiquouille) e) Ophrys exaltata marzuola chlorantha (photo Herveacute88) f) Ophrys
apifera var chlorantha (photo Oliv) g) Ophrys bombyliflora hypochrome (photo GL) h)
Ophrys occidentalis chlorantha (photo GL)
Figure 3 laquo Hypochromes partiels raquo
a) Anacamptis morio agrave labelle blanc (photo Pascale73) b) Cypripedium calceolus agrave seacutepale
non coloreacute 2012 (photo ISA91) c) Ophrys fuciflora agrave hampe chlorantha (photo jft2607) d)
Orchis purpurea agrave labelle blanc (Photo erebus) e) Himantoglossum robertianum (barlia)
hypochrome (photo Phil) f) Serapias neglecta agrave labelle hypochrome 2012 (photo ISA91) g)
Orchis militaris hypochrome et sans poils sur le labelle (photo Fred29) h) Ophrys lutea
verdatre (photo Eric VK) i) Anacamptis papilionacea agrave labelle hypochrome (photo GL)
Figure 4 Hyperchromes
a) Neotinea ustulata (Photos quenting) b) Orchis militaris (photo Jean-Pierre Imhof) c)
Gymnadenia rhellicani (photo GL) d) Orchis purpurea (photo pmb) e) Anacamptis morio
hyperchrome (photo Pascale73) f) Orchis simia (photo JP Imhof)
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et Inflorescences ramifieacutees
a) Listera ovata non reacutesupineacutee (photo Pascale73) b) Ophrys virescens non reacutesupineacutee (photo
masterpeaz) c) Orchis purpurea mal reacutesupineacute (photo Pascale73) d) Gymnadenia rhellicani agrave
deux hampes florales soudeacutees (photo Herveacute88) e) Listera ovata inflorescence bifide (photo
pmb) e) Anacamptis pyramidalis hampe deacutedoubleacutee (photo Stephanie)
Figure 6 Taille des plantes et anomalie des peacutetales
a) Neotinea maculata minuscule (photo alain51) b) Ophrys fuciflora agrave seacutepales immenses
(photo ISA91) c) Ophrys splendida sans peacutetales (photo pmb) d) Ophrys arachnitiformis sans
peacutetales (photo Bernard Ginesy) e) Ophrys fuciflora subsp montiliensis tache sur les seacutepales
(photo pmb) f) Ophrys scolopax taches sur les seacutepales (photo kasala)
Figure 7 Exemples de labelles anormaux
a) Ophrys splendida macule blanche (photo pmb) b) Gymnadenia conopsea labelle entier
ie non diviseacute en trois lobes (photo jp95) c) Ophrys insectifera labelle deacutecoupeacute (photo
Thierry) d) Ophrys splendida labelle inhabituel (photo pmb) e) Ophrys aveyronensis labelle
anormal (photo ISA91) f) Ophrys du tricastin labelle anormal (photo jft2607) g) Ophrys
apifera trollii (photo Denis CB) h) Ophrys apifera avec plusieurs appendices (Olivier
Gerbaud) i) Ophrys corbariensis appendice denteleacute (photo pmb) j) Ophrys pseudoscolopax
(fucipax) peacutetales un peu labelliseacutes et labelle original (photo Denis CB) k) Orchis purpurea
labelle denteleacute (photo ecolojon) l1) Orchis provincialis eacuteperon grand en bas (photo
Pascale73) en comparaison avec un eacuteperon normal (l2) en haut (photo reacutemi) lrsquoeacutechelle est
quasiment identique
Figure 11 Fleurs peacuteloriques agrave 6 teacutepales et agrave 3seacutepales 3 peacutetales sans labelle
a) Platanthera bifolia agrave 6 teacutepales sans labelle ni eacuteperon (photo Thierry) b) Ophrys scolopax
avec 6 piegraveces peacutetaloides (photo catalonensis) c) Ophrys lutea agrave 6 teacutepales (photo reacutemi) Les
deux Ophrys suivants sont d) Ophrys de mars (exaltata marzuola) et son labelle agrave peine
esquisseacute (photo Steacutephanie) et e) Ophrys arachnitiformis ( ) avec un demi labelle demi peacutetale
(photo Franccedilois) f) Ophrys drumana avec 2 peacutetales et 4 seacutepales (un dorsal additionnel) mais
sans labelle (photo jft2607) g) Ophrys aveyronensis 3S et 3P (photo Inviteacute du 11 juillet
2007) h) Epipactis helleborine 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo Nico55) i) Ophrys araneola agrave 3
seacutepales et 3 peacutetales (photo Morgan C) j) Ophrys provincialis agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo
pmb)
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a) Ophrys non deacutetermineacute de type multiteacutepales (photo pmb) b) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales avec plusieurs gynostegravemes (photos ISA91) c) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo FG) d) Orchis anthropophora de type multiteacutepales (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys scolopax de type multiteacutepales (photo Oliv) f) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo Franccedilois)
Figure 13 Mise en eacutevidence drsquoune correacutelation entre peacutetale et gynostegraveme
a) Ophrys araneola 1 peacutetale et 2 gynostegravemes (photo Philippe) b) Ophrys fuciflora 1 peacutetale et
2 gynostegravemes (photo Annie) c) Ophrys araneola agrave triple gynostegraveme et un peacutetale manquant
(photo Oliv) d) Ophrys apifera avec 2 gynostegravemes mais sans peacutetales (photo Vincent) e)
Ophrys drumana sans peacutetale mais agrave 3 gynostegravemes (photo CUOQ) f) Ophrys passionis agrave 3
gynostegravemes mais sans peacutetale (photo Eric VK) La derniegravere photo (g) montre deux fleurs drsquo
Ophrys passionis posseacutedant des gynostegravemes () partiellement labelliseacutes (photo ISA91)
Figure 14 Soudures (ou absence de seacuteparation) entre piegraveces florales
a) Ophrys bombyliflora eacutenorme seacutepale provenant de la reacuteunion drsquounn seacutepale dorsal drsquoun
seacutepale lateacuteral et peut-ecirctre drsquoun peacutetale (photo pmb) b) Ophrys provincialis ou possible hybride
avec Ophrys incubacea Seacutepale lateacuteral et dorsal reacuteunis (photo Olivier Tourillon) c) Ophrys
scolopax 2 seacutepales issus de lrsquounion entre seacutepales lateacuteraux et dorsal et probablement des
peacutetales (photo L Pessoto) d) Ophrys arachnitiformis double seacutepale dorsal (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys aranifera 2 seacutepales 2 peacutetales 1 gynostegraveme noter le peacutetale gauche tregraves
large probablement issu de la reacuteunion drsquoun peacutetale avec un seacutepale lateacuteral (photo Oliv) f)
Ophrys insectifera 2 seacutepales dont celui du bas large par reacuteunion des seacutepales lateacuteraux 2 peacutetales
(photo Stephanie) g) Ophrys aurelia idem (photo reacutemi) h) Ophrys bombyliflora idem avec
les seacutepales lateacuteraux leacutegegraverement labelliseacutes (photo reacutemi) i) Ophrys arachnitiformis idem avec
un vague labelle (photo Gaeumll) j) Ophrys fusca idem (photo Bernard Ginesy) k) Ophrys
drumana idem(photo Robert le diable) l) Ophrys fuciflora subsp souchei idem (photo pmb)
m) Ophrys drumana presque 3 seacutepales lrsquounion entre les seacutepales lateacuteraux eacutetant partielle photo
Nico55) n) Ophrys indeacutetermineacute mecircme cas de figure que les 8 preacuteceacutedents avec le labelle
positionneacute dans le large seacutepale basal (photo Bernard Ginesy)
Figure 15 Piegraveces florales en surnombre
a) Cypripedium calceolus fleur du bas agrave seacutepales lateacuteraux non soudeacutes (photo Pascale73) b)
Ophrys indeacutetermineacute 1 seacutepale et 2 peacutetales surnumeacuteraires (photo Patrick Merienne) c) Ophrys
splendida 4 seacutepales 2 peacutetales 2 labelles (photo Philippe) d) Ophrys aranifera 4 gynostegravemes
n piegraveces du peacuterianthe dont 2 probables peacutetales lateacuteraux (photos Oliv) e) Ophrys scolopax
double labelle 5 seacutepales 3 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo Franccedilois) f) O drumana 3
gynostegravemes dont 2 plus ou moins soudeacutes agrave des fragments de labelle (photo CP26) g) Ophrys
x chiesesica (saratoi x pseudoscolopax) 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo pmb) h) Ophrys
drumana 4 seacutepales 3 peacutetales (photo reacutemi) i) Ophrys fuciflora 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo
ttdu67) j) Ophrys splendida 1 seacutepale additionnel (photo Olivier Tourillon) k) Ophrys philippi
2 gynostegravemes (photo pmb) l) Ophrys aranifera structure complexe (photo ISA91)
Figure 16 Fleurs agrave 2 labelles
a) Serapias lingua fleur double (photo Thierry) b) Anacamptis morio picta (photo pmb) c)
Cephalanthera damasonium (photo ttdu67) d) Platanthera bifolia (photo jp imhof) e)
Serapias neglecta (photo Pierre63) f) Cypripedium calceolus (photo GL) g) Ophrys sulcata
(photo Eric VK) h) Ophrys fuciflora 4 seacutepales (photo Herveacute88) i) Ophrys speculum Rioja
(photos Oliv) j) Ophrys insectifera 3 gynostegravemes 5 seacutepales et 4 peacutetales (photo jft2607) k)
Ophrys bombyliflora une seule caviteacute stigmatique (photo aline) l) Ophrys apifera (photo
Alain51) m) Ophrys araneola presque deux demi-labelle (photo CP26) n) Ophrys fuciflora
quasiment deux demi-labelles (photo Herveacute88)
Figure 17 Fleurs agrave 3 labelles (disposeacutes en Y ou cocircte agrave cocircte)
a) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes expliquant lrsquoorigine des fleurs agrave 3 labelles disposeacutes en
Y (photos Oliv) b) Serapias lingua en Y (photo erebus) c) Dactylorhiza majalis en Y (photo
fred29) d) Ophrys aymoninii en Y (photo lisa) e) Ophrys arachnitiformis en Y (photo reacutemi)
f) Ophrys scolopax en Y mais un labelle incomplet (photo Stephanie)
g) Ophrys exaltata marzuola sur les bords de la caviteacute stigmatique en avant des peacutetales des
gynostegravemes () sont en partie labelliseacutes (photo OlivierGallien) h) Ophrys drumana 3
labelles cocircte agrave cocircte (photo Nico55) i) Ophrys lutea 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) j)
Ophrys aveyronensis 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) k) Ophrys fuciflora trop de labelles
(photo jp95)
Figure 18 Fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles
a) Ophrys aranifera peacutetale agrave peine labelliseacute (photo GL) b) Neotinea ustulata peacutetales labelliseacutes
(photo Nico55) c) Anacamptis papilionacea 1 fragment de labelle unis agrave un peacutetale (photo
Gaeumll) d) Ophrys fucipax peacutetales un peu labelliseacutes (photo reacutemi) e) Ophrys aveyronensis 1 seul
peacutetale est presque entiegraverement labelliseacute (photo michcool2) f) Ophrys splendida peacutetales en
partie labelliseacutes (photo ISA91) g) Ophrys exaltata marzuola peacutetales en partie labelliseacutes
(photo catalonensis) h) Ophrys aymoninii peacutetales labelliseacutes (photo lisa) i) Ophrys aranifera
peacutetales labelliseacutes (photo Oliv) j) Ophys forestieri peacutetales labelliseacutes (photo GL) k) Ophrys
passionis peacutetales labelliseacutes (photo geo_lh) l) Ophrys exaltata marzuola peacutetales bien labelliseacutes
(photo Xio) m) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes (photos Oliv) n) Ophrys insectifera
peacutetales labelliseacutes (photo Nico55) o) Ophrys passionis agrave peacutetales labelliseacutes sur toutes les fleurs
de lrsquoinflorescence (photo geo_lh)
Figure 19 Anomalies des frontiegraveres entre territoires
a) Ophrys aveyronensis 2 gynostegravemes pas de peacutetales seulement 2 eacutenormes seacutepales (photo
ISA91) b) Ophrys apifera 2 gynostegravemes avec 1 peacutetale lateacuteral seacutepaloide fusionneacute agrave un seacutepale
(photo ISA91) c) Ophrys aveyronensis laquo soudures raquo (photo ISA91) d) Ophrys forestieri
seacutepales plus ou moins labelliseacutes (photo Antoni) e) Ophrys riojana seacutepales labelliseacutes (photo
Oliv) f) Ophrys bertolonii drumana seacutepales labelliseacutes 2012 (photo Vincent) g) Ophrys
fuciflora un seacutepale en partie labelliseacute 2012 (photo Fred) h) Ophrys drumana seacutepales en partie
labelliseacutes avec soudure seacutepale lateacuterauxpeacutetales lateacuteraux (photo CP26) i) Ophrys aurelia 3
seacutepales 2 peacutetales et labelle en deux parties soudeacutees chacune agrave un seacutepale lateacuteral (photo reacutemi)
j) Ophrys aveyronensis 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de
labelles (photo ClaudeVincent) k) Ophrys magniflora pas de labelle 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes
et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de labelles (photo bentiquouille) l) Ophrys indeacutetermineacute
sans labelle avec 4 seacutepales dont 2 avec labellisation partielle 2 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo
Marine)
La speacutecification des quatre types d‟organes (seacutepales peacutetales eacutetamines et carpelles) requiert
l‟activiteacute des gegravenes de classe E (Sepallata) D‟une faccedilon geacuteneacuterale il apparaicirct que certains
allegraveles mutants (allegravele dits faibles) conduisent agrave des transformations homeacuteotiques
incomplegravetes entrainant des pheacutenotypes moins marqueacutes
Particulariteacutes de ces gegravenes homeacuteotiques chez les Orchidaceae le laquo Code Orchideacutee raquo
Les nombreux eacuteveacutenements de polyploiumldisation qui ont permis l‟eacutevolution des Angiospermes
(Abrouk et al 2010 Charon et al 2012 Henry 2014) ont entraineacute la preacutesence de plusieurs
copies de nombreux gegravenes Une polyploiumldisation a eacuteteacute deacutetecteacutee pregraves de l‟origine des
Monocotyleacutedones (Abrouk et al 2010) Chez les Orchidaceae deux autres polyploiumldisations
au moins se sont produites durant leur histoire eacutevolutive mais plusieurs autres
polyploiumldisations additionnelles sont intervenues chez certaines tribus certains genres ou
certaines espegraveces pour permettre des Orchis agrave 2n=80 chromosomes des Ophrys et des
Serapias agrave 2n=72 et jusqu‟agrave 2n=168 dans la sous-tribu des Oncidinae (Felix et Guerra 2000)
Un des eacuteleacutements les plus originaux et variables de la fleur des Orchideacutees de nos reacutegions est le
labelle un membre diffeacuterencieacute du verticille des teacutepales internes (peacutetales) Il preacutesente une tregraves
grande diversiteacute en termes de forme de taille de couleur et de macule Mondragoacuten-Palomino
et Theiszligen (2008) ont montreacute que la mise en place de ce peacutetale particulier reacutesultait de la
preacutesence chez les Epidendroideae de 4 exemplaires d‟un gegravene de classe B d‟identiteacute florale
Ces quatre copies reacutesultent de deux duplications (polyploiumldisations) puisqu‟ils ne sont
preacutesents qu‟en un seul exemplaire chez les Monocotyleacutedones ancestrales Une premiegravere
polyploiumldisation anteacuterieure agrave l‟origine des Angiospermes a dupliqueacute les gegravenes codant pour
des MADS-box de classe B en gegravene de type DEF- (pour deficiens) et de type GLO- (pour
globosa) Ce sont les gegravenes homeacuteotiques de classe B de type DEF qui deacuteterminent l‟identiteacute
des organes de la fleur Mondragon-Palomino et Theiszligen (2008 et 2011) ainsi que
Mondragon-Palomino et al (2009) ont montreacute que les Orchidaceae en possegravedent
geacuteneacuteralement 4 copies (Figure 9) En fait 3 ont eacuteteacute identifieacutees chez Vanilla planifolia
(Vanilloideae) mais 4 chez Phragmipedium longifolium (Cypripedioideae) Spiranthes
odorata (Orchidoideae) Gongora galeata (Epidendroideae) et Phalaenopsis equestris
(Epidendroideae) Par contre Hypoxis villosa (famille des Hypoxidaceae proche des
Orchidaceae) dispose seulement de deux copies des gegravenes de classe B et Asparagus
officinalis (Asparagaceae Asparagales) d‟une seule Ceci montre que la plus ancienne des
deux polyploiumldisations conduisant aux deux premiegraveres copies des gegravenes de classe B de type
DEF est anteacuterieure agrave la seacuteparation des Hypoxidaceae et des Orchidaceae alors que la seconde
polyploiumldisation propre aux seules Orchidaceae pourrait ecirctre posteacuterieure agrave la seacuteparation des
Apostasioideae d‟avec les quatre autres sous-familles C‟est le maintien de plusieurs copies
(quatre) d‟un gegravene homeacuteotique (DEF) et l‟acquisition de nouvelles fonctionnaliteacutes pour
certaines de ces copies qui ont permis le deacuteveloppement du peacuterianthe tel que nous le
connaissons actuellement chez les Vanilloideae Cypripedioideae Orchidoideae
Epidendroideae avec ses 3 seacutepales ndash ie teacutepales externes - 2 peacutetales lateacuteraux ndash ie teacutepales
lateacuteraux internes - et un teacutepale interne (= peacutetale) particulier le labelle (Mondragoacuten-Palomino
et Theiszligen 2008 et 2011 Mondragoacuten-Palomino et al 2009) Nous savons que dans la fleur
normale
- la speacutecification du labelle deacutepend de l‟expression forte des gegravenes PMADS3 et PMADS4 et de
l‟expression faible des gegravenes PMADS1 et PMADS2 dans le territoire du meacuteristegraveme floral ougrave
ce peacutetale particulier va se former (Mondragon-Palomino 2013)
- la speacutecification des deux peacutetales lateacuteraux deacutepend de l‟expression forte des gegravenes PMADS1 et
PMADS2 et de l‟expression faible des gegravenes PMADS3 et PMADS4 (Mondragon-Palomino
2013)
- la speacutecification des trois seacutepales deacutepend de la seule expression forte des gegravenes PMADS1 et
PMADS2 (Mondragon-Palomino 2013)
Ainsi c‟est une combinaison de l‟expression diffeacuterentielle de ces gegravenes codant pour des
MADS-box qui deacutetermine l‟identiteacute des seacutepales des peacutetales et du labelle c‟est-agrave-dire du
laquo code orchideacutee raquo tel que deacutefini par Mondragoacuten-Palomino et Theiszligen (2008 2011) et Tsai et
al (2008)
De plus les Epidendroideae ont maintenu deux copies des gegravenes de classe C qui participent agrave
la mise en place du gynostegraveme (Wang et al 2011) De fait Chen et al (2012) ont pu montrer
qu‟un gegravene de classe C et un gegravene de classe D coopegraverent pour assurer le deacuteveloppement du
gynostegraveme et des ovules D‟une part les mutants multitepal n‟expriment plus le gegravene de
classe C et ne possegravedent plus de gynostegraveme qui est remplaceacute par un peacuterianthe (seacutepales et
peacutetales) On observe donc de l‟exteacuterieur vers l‟inteacuterieur de la fleur seacutepales peacutetales seacutepales
peacutetales seacutepales etchellipde la mecircme maniegravere que cela avait eacuteteacute deacutecrit chez le mutant agamous
d‟Arabidopsis thaliana D‟autre part dans le mutant gylp (pour gynostemium-like petals) le
gegravene de classe C est exprimeacute en position anormale dans les peacutetales qui sont alors en partie
transformeacutes en structures de type gynostegraveme
Interpreacutetations des anomalies florales de nos Orchidaceae europeacuteennes
Lorsque l‟on s‟inteacuteresse aux profils d‟expression des quatre copies des gegravenes DEF dans la
fleur normale on note que
- la speacutecification de l‟identiteacute laquo teacutepales externes raquo (seacutepales) reacutesulte de la forte expression des
seuls gegravenes PMADS1 et PMADS2
- la speacutecification de l‟identiteacute laquo teacutepales lateacuteraux internes raquo (peacutetales) associe la forte expression
des gegravenes PMADS1 et PMADS2 et l‟expression faible des gegravenes PMADS3 et PMADS4
- Enfin la speacutecification de l‟identiteacute laquo labelle raquo deacutepend de l‟expression forte des gegravenes
PMADS3 et PMADS4 avec celle faible des gegravenes PMADS1 et PMADS2
Ainsi ces quatre copies de gegravenes associeacutees au modegravele ABCDE des Orchidaceae (Figure 9)
permettent de proposer une explication pour certains lusus reacuteguliegraverement observeacutes chez nos
Orchideacutees europeacuteennes (Figure 10) Sur cette base les lusus s‟expliqueraient par des
modifications dans l‟expression des quatre gegravenes de type DEF parfois associeacutees au fait que
ces gegravenes ne s‟expriment pas dans leurs territoires habituels au sein du meacuteristegraveme floral
Peacutelorie
Tregraves geacuteneacuteralement les fleurs des Orchidaceae (Apostasia exclue) preacutesentent une symeacutetrie
bilateacuterale (on parle de fleur zygomorphe) Cependant certaines fleurs (Figures 10 et 11)
montrent une symeacutetrie radiale (fleur actinomorphe) avec soit 3 peacutetales (P) 3 seacutepales (S) ou 6
teacutepales (T) donc sans labelle diffeacuterencieacute ou encore posseacutedant 3 seacutepales et 3 labelles (les deux
peacutetales lateacuteraux eacutetant transformeacutes en labelles) Le passage de la symeacutetrie bilateacuterale agrave la
symeacutetrie radiale (fleurs agrave 6T ou fleurs agrave 3S et 3P voire certaines des fleurs agrave 3S et 3 labelles)
donne ce que l‟on nomme une fleur peacutelorique mot qui qualifie une fleur se preacutesentant avec
une symeacutetrie non conforme agrave la symeacutetrie habituelle de lespegravece
- fleurs agrave 6T sans labelle
Dans ce lusus finalement assez rare (Figure 11 a b c) les fleurs possegravedent six teacutepales
identiques de type peacutetaloiumldes (3 internes et 3 externes) Il est eacutegalement possible d‟observer
des fleurs agrave six teacutepales identiques mais de type seacutepaloiumldes (verts) Si lon compare agrave une fleur
normale ce lusus chez Platanthera bifolia il ne s‟agit pas seulement d‟un labelle peacutetaloiumlde
En fait toutes les piegraveces du peacuterianthe semblent modifieacutees et on observe 6 teacutepales et non plus 3
seacutepales et 3 peacutetales Il n‟existe plus de labelle donc plus deacuteperon Ceci reflegravete le fait que ce
sont les gegravenes d‟identiteacute florale exprimeacutes dans le labelle (donc agrave un emplacement bien preacutecis)
qui sont responsables de l‟identiteacute laquo labelle avec eacuteperon raquo Cet exemple illustre au mieux cette
speacutecificiteacute d‟expression Chez ces lusus les gegravenes PMADS1 et PMADS2 sont fortement
exprimeacutes et les gegravenes PMADS3 et PMADS4 faiblement exprimeacutes dans tous les territoires qui
donneront les piegraveces florales du peacuterianthe (calice et corolle) Il n‟y a donc pas dans ce cas de
speacutecification seacutepale ni de speacutecification labelle
Cet type de lusus possegravede des fleurs identiques agrave celles de certaines Orchidaceae notamment
le genre Apostasia de la tribu des Apostasioideae mais eacutegalement de quelques autres genres
En effet il me semble (eupheacutemisme pour dire que jen suis certain) que des Orchideacutees de la
sous-famille des Orchidoideae tribu des Diurideae sous-tribu des Thelymitrinae appartenant
aux genres Thelymitra et Epiblema possegravedent naturellement 6 teacutepales comme certains lusus
que nous venons de citer Ce seraient donc des plantes dans lesquelles les gegravenes homeacuteotiques
qui speacutecifient le labelle et qui speacutecifient les seacutepales ne sexprimeraient plus permettant donc
de retrouver les caracteacuteristiques florales ancestrales (Apostasia Liliales)
- fleurs agrave 3 P 3S donc sans labelle
Les deux Ophrys de mars avec son labelle agrave peine esquisseacute et arachnitiformis avec une piegravece
florale agrave demi labelle et agrave demi peacutetale (Figure 11 d e) constituent des intermeacutediaires entre
les fleurs normales agrave 3 seacutepales 2 peacutetales et 1 labelle et les fleurs peacuteloriques agrave 3 seacutepales et 3
peacutetales De mecircme la Figure 11 f preacutesente un autre type d‟intermeacutediaire mais agrave 2 peacutetales et 4
seacutepales
Les Figures 11 g h i j montrent des fleurs agrave trois seacutepales et agrave trois peacutetales dans lesquelles
le labelle ne se diffeacuterencie plus des deux teacutepales lateacuteraux Lorsqu‟il existe 3 peacutetales
identiques il ne s‟agit pas d‟un labelle transformeacute en peacutetale mais au contraire le labelle ne
s‟est pas diffeacuterencieacute des autres peacutetales En fait ce peacutetale particulier qu‟est le labelle nexprime
plus (ou de faccedilon insuffisante) certains gegravenes homeacuteotiques lesquels speacutecifient lidentiteacute
labelle Des intermeacutediaires existent avec un labelle partiellement diffeacuterencieacute (Ophrys
arachnitiformis scolopax marzuola) Cette perturbation dans lexpression de certains gegravenes
homeacuteotiques permet en quelque sorte un retour en arriegravere vers des fleurs de type Apostasia
voire Liliales Dans ce type de lusus la speacutecification de l‟identiteacute seacutepales reacutesulte de la forte
expression des gegravenes PMADS1 et PMADS2 dans tous les territoires qui donneront les seacutepales
comme pour la fleur normale Tous les peacutetales (labelle inclus) preacutesentent la mecircme
speacutecification de l‟identiteacute peacutetale associant la forte expression des gegravenes PMADS1 et PMADS2
et l‟expression faible des gegravenes PMADS3 et PMADS4 dans tous les territoires qui donneront
les seacutepales (labelle inclus) Il n‟existe plus de territoire d‟expression speacutecifique du labelle Il
est inteacuteressant de noter qu‟au moins un genre de la sous-tribu de Orchidinae (incluant
Anacamptis Serapias Ophrys etchellip) le genre Benthamia possegravede des espegraveces (chlorantha
nigrescens) dont les fleurs sont extrecircmement proches des trois seacutepales et trois peacutetales
suggeacuterant que les gegravenes qui permettent la diffeacuterenciation du labelle soit sont muteacutes soit
s‟expriment faiblement
Les modifications des territoires d‟expression (on parle d‟expression cadastrale) observeacutees
dans ces lusus peuvent avoir diffeacuterentes causes des mutations dans les gegravenes PMADS (ou
dans leur promoteur) modifiant soit leur niveau expression soit l‟endroit ou ces gegravenes sont
exprimeacutes (territoire d‟expression) ou des mutations dans les gegravenes qui deacuteterminent les
frontiegraveres entre les diffeacuterents territoires d‟expression entrainant ainsi des deacuteplacements de
frontiegravere suppressions de frontiegravere ou creacuteant de nouvelles frontiegraveres
le type multitepal
Les travaux de Wang et al (2011) montrent que les Epidendroideae possegravedent deux copies
des gegravenes homeacuteotiques de classe C dont les profils d‟expression sont diffeacuterents mais
suggegraverent un rocircle dans le deacuteveloppement du gynostegraveme En effet les mutants multitepal de
Cymbidium ensifolium n‟expriment plus l‟un de ces deux gegravenes et n‟ont plus de gynostegraveme
qui est remplaceacute par un peacuterianthe (seacutepales peacutetales) qui produit en continu seacutepales et peacutetales
On observe donc de l‟exteacuterieur vers l‟inteacuterieur de la fleur seacutepales peacutetales seacutepales peacutetales
seacutepales etchellipde la mecircme maniegravere que cela avait eacuteteacute deacutecrit pour le mutant agamous
d‟Arabidopsis thaliana Il semble exister deux types de mutants multitepal chez Cymbidium
l‟un produisant des piegraveces florales essentiellement chlorophylliennes difficiles agrave caracteacuteriser
et l‟autre des piegraveces florales seacutepaloiumldes et peacutetaloiumldes Les Figure 12 a d pour les piegraveces
florales chlorophylliennes et les Figure 12 b c e f pour les piegraveces florales seacutepaloiumldes et
peacutetaloiumldes confirment la reacutealiteacute de ces deux cateacutegories Ces deux types de mutants montrent
que contrairement au meacuteristegraveme floral qui possegravede habituellement une croissance deacutetermineacutee
chez ces mutants le meacuteristegraveme floral continue plus longtemps de maintenir la mise en place de
piegraveces florales
Un Ophrys (non identifiable) photographieacute par pmb (la Figure 12 a) montre une plante
exhibant une profusion de piegraveces florales plutocirct seacutepaloides chlorophylliennes qui paraicirct bien
ressembler au mutant multitepal de Wang et al (2011) De mecircme plusieurs observations
d‟Ophrys scolopax (Figure 12 b c e f) une de tenthredinifera et une d‟Orchis
anthropophora (Figure 12 d) montrent eacutegalement des individus posseacutedant un grand nombre
de teacutepales (1011) plutocirct peacutetaloiumldes dont un parfois leacutegegraverement laquo labelliseacute raquo avec un nombre
variable de gynostegravemes Il est probable que ces lusus reacutesultent du dysfontionnement de gegravenes
d‟identiteacute florale probablement les gegravenes de classe C de type Agamous comme cela avait eacuteteacute
observeacute par Wang et al (2011) chez Cymbidium De plus la preacutesence de plusieurs gynostegravemes
suggegravere que ces mutants multitepal conduisent agrave une transformation homeacuteotique incomplegravete
le lien peacutetale ndash gynostegraveme (Figure 13)
Plusieurs Ophrys preacutesentent des pheacutenotypes s‟eacutecartant peu de la normale et finalement plutocirct
beaux un peacutetale et deux gynostegravemes le second du cocircteacute ou le peacutetale est absent (Figure 13 a
b) trois gynostegravemes mais sans peacutetale (Figure 13 e f) et des formes plus ou moins
interneacutediaires (Figure 13 c d) Pour les fleurs agrave deux gynostegravemes avec un peacutetale manquant
on se retrouve dans la situation du mutant gylp (gynostemium like petals) de Phalaenopsis
pour lequel un gegravene (MADS box de classe C) est exprimeacute en position anormale dans les
peacutetales qui sont alors en partie transformeacutes en structures de type gynostegraveme (Chen et al
2012) Il semble bien que les lusus observeacutes confirment la reacutealiteacute d‟une relation peacutetale
gynostegraveme relation encore souligne par la Figure 13 g montrant des gynostegravemes en partie
transformeacutes en labelles soulignant ainsi le lien entre peacutetale (labelle ici) et gynostegraveme
Nous retrouvons toutes les situations avec l‟absence des peacutetales et 3 gynostegravemes chez Ophrys
passionis araneola apifera et drumana un seul peacutetale et deux gynostegravemes (un situeacute du cocircteacute
du peacutetale absent) chez Ophrys passionis bertolonii et fuciflora Ces lusus d‟Ophrys
manifestement pourraient exprimer un gegravene de classe C en position anormale (dans ce qui
aurait du donner des peacutetales lateacuteraux) ce qui a pour effet dajouter deux gynostegravemes chacun
remplaccedilant un peacutetale lateacuteral
Les frontiegraveres (entre organe entre territoires drsquoexpression)
Soudures (ou absence de seacuteparation) frontiegraveres
Parmi les lusus observeacutes un petit nombre montrent des soudures (agrave moins qu‟il ne s‟agisse
parfois d‟absences de seacuteparation) entre divers organes par exemple (Figure 14 a b) chez
Ophrys bombyliflora entre seacutepale lateacuteral seacutepale dorsal et un peacutetale lateacuteral formant ainsi une
piegravece florale imposante chez Ophrys provincialis entre seacutepale lateacuteral et seacutepale dorsal Un
Ophrys scolopax (Figure 14 c) montre une soudure peacutetale lateacuteral seacutepale lateacuteral et une partie
du seacutepale dorsal formant deux tregraves imposants peacutetalo-seacutepales Un Ophrys arachnitiformis
(Figure 14 d) possegravede un double seacutepale lateacuteral Les Ophrys aranifera insectifera aurelia
bombyliflora arachnitiformis fusca drumana fuciflora (Figure 14 e f g h i j k l) ainsi
que Epipactis helleborine Ophrys exaltata marzuola aveyronensis riojana scolopax
montrent outre l‟absence de labelle la preacutesence d‟un seacutepale dorsal et de deux peacutetales la
mecircme soudure (ou l‟absence de seacuteparation) des deux seacutepales lateacuteraux Dans cet ensemble
seul Ophrys arachnitiformis (Figure 14 i) preacutesente une tregraves mince esquisse de labelle On
notera chez un Ophrys drumana (Figure 14 m) une eacutebauche de seacuteparation entre les seacutepales
lateacuteraux Enfin un Ophrys non deacutetermineacute (Figure 14 n) possegravede un labelle positionneacute dans le
large seacutepale basal (le photographe le notait laquo comme dans son berceau raquo)
Il faut noter pour ce type de soudure (2S 2P pas de labelle) qu‟il ne s‟agit probablement pas
d‟un lusus heacutereacuteditaire en effet plusieurs photos montrent des fleurs normales sur les
inflorescences posseacutedant une fleur agrave 2 seacutepales et 2 peacutetales
Signalons enfin l‟exceptionnelle observation d‟une fleur d‟Ophrys araneola gamoseacutepale
cest-agrave-dire dont les seacutepales sont soudeacutes agrave la base
Les fleurs des Orchidaceae permettent d‟observer diverses soudures (ou non seacuteparation) entre
organes de la fleur contribuant ainsi agrave la tregraves grande diversiteacute florale des Orchidaceae
- la plus connue est la soudure complexe (fusion) style ndash stigmate ndash eacutetamine(s) formant le
gynostegraveme sauf chez les Apostasioideae ou il se limite agrave une soudure agrave la base
- soudure (ou non seacuteparation) des seacutepales lateacuteraux (synseacutepalie) par leur marges voisines chez
les Cypripedioideae et dans le genre Serapias comme nous venons de le noter pour plusieurs
Ophrys Et de la mecircme maniegravere soudure des deux teacutepales lateacuteraux externes (seacutepales) chez
quelques Pleurothallidinae (Restrepia et genres voisins comme Barbosella Dresslerella
Brachionidium Restrepiopsis) soudure des 3 teacutepales externes chez d‟autres Pleurothallidinae
comme Masdevallia et quelques genres apparenteacutes Dracula Porroglossum Trisetella
Les lusus correspondant agrave des soudures (ou non seacuteparation) indiquent que le type de mutation
observeacutee chez ces lusus est la reacuteminiscence de mutations conserveacutees dans certains genres
d‟Orchidaceae
Piegraveces en surnombre
A l‟inverse des fusions nous avons pu noter un tout petit nombre d‟exemples de piegraveces
florales additionnelles correspondant pour une part agrave des seacuteparations additionnelles reacutesultant
probablement de creacuteations de nouvelles frontiegraveres entre organes ou de l‟absence de soudure
absence de soudure des seacutepales lateacuteraux chez Cypripedium calceolus (Figure 15 a) seacutepales et
peacutetales additionnels chez un Ophrys non deacutetermineacute (Figure 15 b) un seacutepale additionnel et un
labelle additionnel chez Ophrys splendida (Figure 15 c) piegraveces du peacuterianthe additionnelles et
gynostegravemes additionnels chez Ophrys aranifera (Figure 15 d) deux seacutepales un peacutetale un
gynostegraveme et un labelle additionnels chez Ophrys scolopax (Figure 15 e) deux gynostegravemes
additionnels plus ou moins labelliseacutes chez Ophrys drumana (Figure 15 f) un seacutepale et un
peacutetale surnumeacuteraires chez Ophrys drumana (Figure 15 h) un seacutepale additionnel chez Ophyrs
x chiesesica (saratoi x pseudoscolopax) Ophrys fuciflora et splendida (Figure 15 g i j) un
gynostegraveme additionnel chez Ophrys philippi (Figure 15 k) Enfin une structure complexe
qui pourrait ecirctre la fusion de deux fleurs a eacuteteacute noteacutee chez Ophrys aranifera (Figure 15 l) la
vraisemblance d‟une telle fusion est conforteacutee par l‟observation exceptionnelle chez Epipactis
phyllanthes d‟un double ovaire avec un doublement du nombre des piegraveces florales
Deux observations rarissimes de double piegravece florale ont eacuteteacute effectueacutees l‟une chez Epipactis
helleborine et l‟autre chez Ophrys scolopax Il s‟agit dans le cas d‟Epipactis helleborine de
deux gynostegravemes superposeacutes et pour Ophrys scolopax de la preacutesence de deux labelles
superposeacutes
Un type d‟organe additionnel freacutequent (8 genres 33 espegraveces) est la preacutesence de deux labelles
(Fig 16) parfois accompagneacutee de plusieurs gynostegravemes Entre les deux labelles complets avec
deux gynostegravemes des Anacamptis morio Cephalanthera damasonium Platanthera bifolia
Serapias neglecta Ophrys fuciflora et speculum (Figure 16 b c d e h i) et les deux demi-
labelles d‟Ophrys araneola et fuciflora (Figure 16 m n) on observe des bilabelles avec une
seule caviteacute stigmatique d‟Ophrys bombyliflora (Figure 16 k)
Les laquo double labelle raquo possegravedent probablement une origine relativement simple Il peut s‟agir
de la mise en place d‟une frontiegravere additionnelle au milieu de la zone du meacuteristegraveme floral qui
doit donner le labelle du coup cette zone en donne deux Vous noterez que dans les doubles
labelles existe toute une gamme allant de deux labelles avec leurs macules agrave deux-demi
labelles posseacutedant des demi-macules Il est eacutegalement possible d‟imaginer que certains des
bilabelles reacutesultent d‟une division du meacuteristegraveme floral en deux parties ou presque avec des
espegraveces preacutesentant eacutegalement seacutepales peacutetales et gynostegravemes en surnombre Quelques cas dans
lesquels existe un large surnombre de plusieurs piegraveces florales (peacuterianthe et gynostegraveme) chez
les Ophrys aranifera aurelia drumana fuciflora scolopax et splendida peuvent ecirctre
compris comme eacutetant deux fleurs soudeacutees ou regroupeacutees par contraction sur la base des
doubles fleurs d‟Epipactis distans et de Serapias lingua (Figure 16 a) situeacutees agrave l‟aisselle
d‟une bracteacutee
La preacutesence de trois labelles pourrait ecirctre consideacutereacutee comme faisant partie de l‟ensemble
laquo piegraveces florales additionnelles raquo Cela n‟est pas toujours vrai En effet l‟observation des
espegraveces preacutesentant 3 labelles montre en reacutealiteacute deux pheacutenomegravenes diffeacuterents selon que les 3
labelles sont disposeacutes en Y (Figure 17 a b c d e f) ou selon que ces trois labelles sont
positionneacutes cocircte agrave cocircte (Figure 17 h i j ) Manifestement cela reflegravete deux types de
pheacutenomegravenes avec lorsque les labelles sont cocircte agrave cocircte un positionnement du type de celui des
bilabelles donc appartenant bien agrave la cateacutegorie des piegraveces florales additionnelles c‟est le type
le plus rare (21 photos) (Ophrys aveyronensis drumana exaltata marzuola ficalhoana
fuciflora funerea lutea magniflora occidentalis splendida) Dans ce cas il est possible et
mecircme probable que l‟on soit dans le cas de figure du double labelle notamment lorsqu‟il
n‟existe qu‟un seul gynostegraveme avec la mise en place de frontiegraveres nouvelles dans la zone ou
s‟expriment les gegravenes propres au labelle Dans ces trilabelles cocircte agrave cocircte on notera la preacutesence
reacuteguliegravere de 2 peacutetales et 3 seacutepales aussi lorsque l‟on considegravere l‟exemple d‟Ophrys exaltata
marzuola (Figure 17 g) avec peut ecirctre des gynostegravemes potentiels en partie labelliseacutes il est
possible d‟imaginer que cela peut expliquer une des origines des triples labelles ceux de type
cocircte agrave cocircte Ce type de labelle se poursuit avec des fleurs qui peuvent exhiber 4 ou 5 labelles
(Figure 17 k)
Chez plusieurs Ophrys (passionis drumana bertolonii insectifera magniflora) notamment
ceux des Figures 13 g 15 f et 17 g en avant (plus central) du verticille de peacutetales il est
parfois possible d‟observer de part et d‟autre du gynostegraveme habituel des structures plus ou
moins de type labelle S‟agit-il de gynostegravemes additionnels labelliseacutes ou bien ces structures
correspondent-elles au deacuteveloppement des 2 staminodes vestigiales du verticille interne des
eacutetamines (a1 et a2) (rappelons ici que le gynostegraveme reacutesulte de la fusion du filet de l‟eacutetamine
et du style et que les Orchideae peuvent posseacuteder des vestiges de ces deux staminodes du
verticille interne des eacutetamines habituellement incorporeacutes au gynostegraveme) ou encore s‟agit-il
d‟auricules (au plan ontogeacutenie ce sont des piegraveces florales deacuteriveacutees de l‟anthegravere fertile) qui se
deacuteveloppent en formant des pseudo-labelles
Par contre pour la disposition en Y ce sont les peacutetales lateacuteraux qui sont transformeacutes en
labelles (Anacamptis pyramidalis Neotinea ustulata Himantoglossum robertianum
Dactylorhiza majalis Serapias lingua Ophrys arachnitiformis aranifera aymoninii
drumana fuciflora marzuola passionis pseudoscolopax scolopax purpurea) et c‟est le cas
le plus freacutequent (22 photos) car il est abondeacute par les exemples de seacutepales plus ou moins
transformeacutes en labelles (87 photos) Notons que les deux types de trilabelle existent chez
Ophrys drumana et fuciflora Chez ce type de lusus nous observons des fleurs peacuteloriques agrave
trois labelles et trois seacutepales dans lesquelles les deux peacutetales lateacuteraux sont transformeacutes en
labelles Dans ce lusus la speacutecification de l‟identiteacute seacutepales reacutesulte de la forte expression des
gegravenes PMADS1 et PMADS2 dans tous les territoires qui donneront les seacutepales Par contre et
contrairement aux plantes normales dans ce lusus tous les peacutetales (labelle inclus) preacutesentent
la speacutecification de l‟identiteacute laquo labelle raquo c‟est-agrave-dire une expression forte des gegravenes PMADS3
et PMADS4 et faible des gegravenes PMADS1 et PMADS2 et ce dans tous les territoires qui
donneront les peacutetales (labelle inclus) Il n‟existe plus de territoire dans lequel les gegravenes
PMADS3 et PMADS4 s‟expriment faiblement et les gegravenes PMADS1 et PMADS2 fortement
pour speacutecifier les peacutetales lateacuteraux Les intermeacutediaires (baptiseacutes ici laquo peacutetales labelliseacutes raquo) entre
3 seacutepales 2 peacutetales 1 labelle et 3 seacutepales 3 labelles vont d‟une expression extrecircmement
limiteacutee de gegravenes du labelle dans les peacutetales lateacuteraux (Ophrys aranifera Figure 18 a) agrave presque
trois labelles en termes de forme et de coloration (Ophrys aranifera Figure 18 m) Ces
intermeacutediaires pourraient avoir plusieurs origines forte expression des gegravenes speacutecifiques du
labelle qui s‟eacutetend au-delagrave aux autres peacutetales frontiegravere mal deacutefinie Profitons de ces
magnifiques fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles pour montrer chez Ophrys
passionis que les fleurs de cette inflorescence sont toutes de mecircme type (Figure 18 o)
indiquant ainsi un lusus probablement d‟origine geacuteneacutetique
Chez un Ophrys passionis nous avons noteacute un cas dans lequel toutes les piegraveces du peacuterianthe
sont plus ou moins transformeacutees en labelles On peut penser que tout le meacuteristegraveme floral
exprime fortement les gegravenes PMADS3 et PMADS4 et faiblement les gegravenes PMADS1 et
PMADS2 c‟est-agrave-dire speacutecifie partout dans le peacuterianthe l‟identiteacute labelle
Frontiegravere en position anormale (Figure 19)
Pour faciliter les explications deacutemarrons avec un exemple assez simple un Ophrys
aveyronensis posseacutedant 2 seacutepales un labelle et 2 gynostegravemes (Figure 19 a) Dans la mesure
ou les seacutepales preacutesentent deux nervures centrales parallegraveles il est quasi certain qu‟il s‟agit de
piegraveces soudeacutees (ou non seacutepareacutees) la preacutesence de 2 (peut ecirctre trois) gynostegravemes suggegravere que
les peacutetales sont transformeacutes en gynostegravemes (mutation gylp vu preacuteceacutedemment) ce qui
montrerait que chacune des deux importantes piegraveces florales serait un double seacutepale On peut
alors penser agrave une anomalie dans la frontiegravere seacuteparant les seacutepales entrainant la creacuteation de
seulement deux zones de seacutepales Un second exemple plus subtil chez Ophrys apifera
(Figure 19 b) montre un lusus avec 2 gynostegravemes 3 seacutepales 1 peacutetale bien individualiseacute et
une piegravece mixte peacutetaleseacutepale (la partie peacutetale reconnaissable agrave la couleur) Une frontiegravere
nouvelle a permis aux gegravenes homeacuteotiques de speacutecifier un quatriegraveme seacutepale mais l‟absence de
frontiegravere seacutepale peacutetale de ce cocircteacute a permis la creacuteation d‟une piegravece mixte Un troisiegraveme
exemple encore chez Ophrys aveyronensis (Figure 19 c) montre une fleur posseacutedant un
gigantesque disons seacutepale un labelle montrant une macule incomplegravete une caviteacute stigmatique
incomplegravete et une partie du labelle qui pourrait ecirctre disons un morceau de peacutetale Dans ce
cas plusieurs anomalies reacuteduction de la frontiegravere du territoire d‟expression des gegravenes
homeacuteotiques speacutecifiant le labelle absence de frontiegraveres pour les gegravenes homeacuteotiques speacutecifiant
seacutepales et peacutetales
Dans les quatre exemples qui suivent nous observerons quelques jolis lusus chez Ophrys
forestieri riojana et bertolonii ainsi que chez O fuciflora mais de faccedilon unilateacuterale (Figure
19 d e f g) chez lesquels les seacutepales lateacuteraux sont pour une grande part de type labelle et
pour une petite part de type peacutetale lateacuteral en sorte que les seacutepales lateacuteraux sont aggrandis
Labelle peacutetales lateacuteraux et seacutepales sont habituellement mis en place sur les territoires deacutefinis
par les gegravenes homeacuteotiques Cependant dans ces lusus ces territoires ne coiumlncident plus que
partiellement avec les territoires d‟expression des gegravenes homeacuteotiques et des gegravenes
speacutecifiquement exprimeacutes dans le labelle et dans les peacutetales lateacuteraux mais preacutesentent une
expression eacutetendue aux seacutepales lateacuteraux (cf figure 20) Ceci pourrait traduire une anomalie de
position de la frontiegravere entre territoires d‟expression des gegravenes homeacuteotiques destineacutes agrave
speacutecifier le labelle et des gegravenes destineacutes agrave s‟exprimer d‟une part dans le labelle (macule
coloration) et d‟autre part dans les peacutetales lateacuteraux (coloration) Un autre lusus chez Ophrys
drumana (Figure 19 h) mais eacutegalement deacutetecteacute chez O araneola et O exaltata marzuola)
ressemble tregraves fortement aux quatre preacuteceacutedents agrave ceci pregraves que les territoires d‟expression des
gegravenes homeacuteotiques speacutecifiant labelle additionnel et peacutetale ne sont pas seacutepareacutes d‟ougrave l‟absence
de peacutetales
Le somptueux lusus d‟Ophrys aurelia (Figure 19 i) apparait dans la continuiteacute des
preacuteceacutedents Tout y est cependant assez complexe Trois seacutepales existent mais les deux
lateacuteraux expriment des gegravenes de coloration rappelant d‟une part le labelle et d‟autre part dans
la partie supeacuterieure les peacutetales Deux peacutetales sont preacutesents ainsi qu‟un gynostegraveme mais dans
cet exemplaire une sorte de labelle est diviseacute en deux piegraveces florales disons partiellement
labelliseacutee (sans macule) Donc des gegravenes du labelle sont exprimeacutes dans les seacutepales (frontiegravere
floue) et ces seacutepales ont une petite partie commune peacutetaloiumlde (la frontiegravere entre gegravenes
homeacuteotiques speacutecifiant les peacutetales n‟est pas la mecircme que la frontiegravere qui deacutelimite l‟expression
des gegravenes permettant la coloration des peacutetales) Enfin une frontiegravere additionnelle existe qui
seacutepare le labelle en deux
Ophrys aveyronensis et O magniflora (respectivement Figure 19 j k) illustrent un type de
lusus que nous avons deacutejagrave observeacute (paragraphe soudure) avec deux seacutepales (dont un
largebasal) et deux peacutetales mais sans labelle alors que ces deux exemples possegravedent des
piegraveces florales mixtes peacutetaledemi-labelle Comme dans le lusus d‟Ophrys aurelia preacuteceacutedent
il ne s‟agit pas reacuteellement d‟un labelle mais de piegraveces florales exprimant une partie des gegravenes
speacutecifiques du labelle Neacuteanmoins lagrave aussi existe une frontiegravere additionnelle qui seacutepare le
labelle en deux mais il n‟existe pas de frontiegravere seacuteparant peacutetale et demi-labelle
Enfin j‟ai un faible pour cet adorable petit lusus chez un Ophrys indeacutetermineacute (Figure 19 l) Il
n‟est pas si eacuteloigneacute que cela des lusus agrave fleur peacutelorique deacutejagrave preacutesenteacutes avec 3 seacutepales et 3
peacutetales Cependant il possegravede des piegraveces florales mixtes inhabituelles un seacutepale lateacuteral dont
une partie est peacutetaloiumlde et qui est sur un verticille plus central que la derniegravere piegravece florale
50 peacutetale 50 seacutepale positionneacutee comme un labelle La frontiegravere peacutetaleseacutepale est dans les
deux cas marqueacutee par une bande de coloration fonceacutee
Conclusions
Comme toutes les Angiospermes les Orchidaceae sont d‟origine polyploiumlde Des duplications
geacutenomiques ont permis aux Vanilloideae Cypripedioideae Orchidoideae et Epidendroideae
de conserver 4 (rarement 3) copies des gegravenes homeacuteotiques d‟identiteacute florale de type DEF
(classe B) permettant de produire ce peacutetale particulier quest le labelle et 2 copies de gegravenes
homeacuteotiques de classe C permettant le deacuteveloppement d‟un gynostegraveme complexe
(Mondragoacuten-Palomino et al 2009 Mondragoacuten-Palomino 2013 Wang et al 2011 Chen
et al 2012) Ces deux aspects particuliers majeurs de la fleur de la plupart des Orchideacutees
(labelle gynostegraveme) sont donc uniquement lieacutes au fait quelles disposent de plusieurs copies
de certains gegravenes alors que lorsquil ny en a quun seul comme chez les Apostasia il n‟y a
pas de labelle ni de gynostegraveme complexe mais tout au plus une petite soudure basale de
parties dorganes Ainsi dans cette famille des Orchidaceae le modegravele ABCDE permet d‟une
part de deacutefinir les teacutepales externes (seacutepales) les teacutepales internes (peacutetales) le labelle le
gynostegraveme et d‟autre part d‟expliquer bon nombre des nombreuses anomalies (lusus)
observeacutees dans la nature
Les remarquables observations des nombreux participants au forum
laquo ophrysbbactifcom raquo ont identifieacute un grand nombre de lusus leurs photos confirment
souvent la preacutesence de la mecircme anomalie sur les fleurs d‟une hampe florale et dans les
meilleurs des cas sur la mecircme plante retrouveacutee d‟anneacutees en anneacutees C‟est l‟indice (quasi)
certain d‟une modification geacuteneacutetique L‟eacutechantillon de lusus releveacutes est de taille satisfaisante
(907 photos) Il a donc permis de deacuteceler des rareteacutes (inflorescences ramifieacutees fleurs non
reacutesupineacutees tailles extrecircmes) voire mecircme des situations exceptionnelles comme ces fleurs
soudeacutees de Serapias De plus la plupart des lusus observeacutes se retrouvent identiques chez des
genres diffeacuterents ou des laquo espegraveces raquo diffeacuterentes soulignant ainsi un probable support
geacuteneacutetique agrave ces anomalies Ces lusus sont eacutegalement spectaculaires (hypochromes
inflorescences non reacutesupineacutes soudure ou absence de seacuteparation de piegraveces florales bi- et
mecircme tri- labelles fleurs peacuteloriques frontiegraveres et territoires d‟expression deacuteplaceacutes)
Nous sommes neacuteanmoins en manque d‟explications solides pour les hyperchromes pour
l‟origine des inflorescences ramifieacutees et pour les limites entre territoires d‟expression Cela
laisse pas mal d‟espace pour ceux qui travaillent en amont de nos preacuteoccupations agrave la
recherche des meacutecanismes deacutetailleacutes Neacuteanmoins il ne faut faire aucun complexe
l‟accumulation des donneacutees a permis quelques petites avanceacutees notamment en ce qui concerne
le lien entre gynostegraveme et peacutetale eacutelargi ici ou encore la relation gynostegraveme-labelle ou la
mise en eacutevidence de deux cateacutegories de fleurs agrave trois labelles De plus nous aurons agrave eacutelargir la
liste des lusus qui correspondent agrave des formes laquo normales raquo chez d‟autres espegraveces ou tribus
d‟Orchideacutees sauvages comme nous avons pu le faire avec les fleurs agrave 6 teacutepales chez
Thelymitra ou Apostasia les fleurs agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales chez des espegraveces du genre
Benthamia ou avec certaines soudures entre seacutepales Ces observations rendent tregraves
vraisemblable le fait que l‟apparition de nouvelles formes de fleurs puisse reacutesulter du
mpaintien de mutations de ces gegravenes homeacuteotiques
Comme l‟expliquent Duttke et al (2012) plusieurs pays d‟Asie se sont inteacuteresseacutes agrave la culture
des Orchideacutees depuis tregraves longtemps par exemple degraves 1600 au Japon ce qui a eu notamment
comme conseacutequence de permettre l‟observation de nombreux mutants Duttke et al (2012)
deacutecrivent ainsi des laquo mutants raquo chez une Aeridinae Neofinetia falcata (anciennement
Nipponorchis) dont plusieurs correspondent parfaitement agrave 6 des lusus que nous avons
deacutecrits
- variations homeacuteotiques des piegraveces florales fleurs peacuteloriques avec les 3 seacutepales3 peacutetales et 3
seacutepales3 labelles
- variations du nombre de piegraveces florales 3 seacutepales 1 labelle (perte des 2 peacutetales) 3 seacutepales 2
peacutetales 2 labelles
- maintien de l‟activiteacute meacuteristeacutematique du meacuteristegraveme floral qui continue de mettre en place
des seacutepales et des peacutetales deux types de mutants multitepal mettant en place soit de
nombreuses piegraveces florales chlorophylliennes soit de nombreux seacutepales et peacutetales (avec ou
sans labelles)
- notons eacutegalement que Neofinetia falcata possegravede un labelle avec eacuteperon preacutesentant
plusieurs tailles comme noteacute ici chez Orchis provincialis
Les donneacutees de Duttke et al (2012) confortent l‟importante question de la laquo stabiliteacute raquo
d‟une partie des lusus que nous avons preacutesenteacutes Les donneacutees tregraves anciennes de Reychler
(1928) auteur citeacute par Rudall et Bateman (2003) indiquaient que les fleurs de certains
mutants changeaient parfois morphologiquement dans les floraisons successives Nous savons
deacutesormais que des eacutepimutants du type de celui observeacute chez des Linaires pour le gegravene LCYC
(pour Linaria Cycloidea) entrainent la transition fleur agrave symeacutetrie bilateacuterale fleur agrave symeacutetrie
radiale Cet eacutepimutant Lcyc correspond agrave un gegravene dont la seacutequence nucleacuteotidique demeure
inchangeacutee mais dont certaines cytosines sont meacutethyleacutees ce qui eacuteteint l‟expression du gegravene
Plus la seacutequence est meacutethyleacutee plus le pheacutenotype est fort Cubas et al (1999) montrent que
cette eacutepimutation est assez stable mais reacuteverte occasionnellement permettant le retour agrave un
pheacutenotype sauvage Il est possible de penser que cette reacuteversion puisse ecirctre lieacutee agrave une
variation de l‟environnement Il est possible que certains des lusus observeacutes reacutesultent de tels
meacutecanismes par exemple lorsque nous observons une hampe florale montrant des fleurs agrave 2
seacutepales et 2 peacutetales avec eacutegalement une fleur laquo normale raquo chez Ophys scolopax et Ophrys
riojana une hampe florale chez Ophrys insectifera montrant une fleur agrave seacutepales labelliseacutes et
une fleur agrave 3 seacutepales 2 peacutetales et 2 piegraveces florales ressemblant agrave des peacutetales en partie
labelliseacutes
Les lusus ont ceci dinteacuteressant quils montrent des situations singuliegraveres permettant
souvent d‟interpreacuteter les meacutecanismes sous-jacents en s‟aidant des travaux reacutealiseacutes chez des
espegraveces modegraveles (mutant agamous d‟Arabidopsis mutants gylp et multitepal de Phalaenopsis
laquo mutants raquo de Neofinetia falcata) Bien des avanceacutees ont eacuteteacute obtenues depuis la publication
d‟Emberger (1951) sur l‟origine de la fleur Aucun doute n‟est permis les 20 prochaines
anneacutees devraient nous permettre de disposer de tregraves abondantes donneacutees relatives agrave
l‟organisation des geacutenomes des Orchideacutees leur contenu en gegravenes leur eacutetat de meacutethylation ce
qui nous aideras agrave comprendre les meacutecanismes qui sont agrave la base de la construction de la fleur
permettant ainsi d‟expliquer ses anomalies
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fed
i
g
j
k
l m
Figure 1 Hypochromes
ab
h
c
a
b
c
d
f gh
e
Figure 2 Fleurs hypochromes
a
f
b
a
c d
i
e
h
g
Figure 3 Hypochromes partiels
a
b
c
f
d
Figure 4 Hyperchromes
e
a b
c
c
fe
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et inflorescences ramifieacutees
d
Figure 6 Anomalies diverses
a b
c
d
ef
e
a b
dc
f
g h
i j k
l1
l2
Figure 7 Anomalies du labelle
Figure 8 Le modegravele ABCDE de la constructionflorale
seacutepale peacutetale eacutetamine carpelle ovule
B
ECA D
teacutepale teacutepale eacutetamine carpelle ovule
B
ECA D
Eudicotyleacutedones
Liliaceae et Apostasioideae
Figure 9 Gegravenes drsquoidentiteacute floraleLes Orchideacutees possegravedent 4 copies des gegravenes de classe B ce quileur permet de speacutecifier labelle seacutepales et peacutetales
AE
C
S P L Et Ca O
D
S = teacutepale externe (seacutepale)P = teacutepale lateacuteral interne (peacutetale)L = labelle (teacutepale interne)Et = eacutetamineCa = carpelleO = ovule
B4B3
B2B1
L
PP
S
S S
TE
TITI
TETE TI
S P L
TEMOIN
B4B3
B2B1
3S - 3P
6T
B2B1
B3B4
S P
B2B1
B3B4
P
Figure 10 Gegravenes drsquoidentiteacute florale chez quelques lusus
P P
PSS
S
B4
B2B1
B3B4
S L
3S ndash 3L
L
L L
S
S
S
a
b c
d
f
j
e
g i
Figure 11 Fleurs peacuteloriques
h
a
c
e
d
b
f
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a cb
d
e
g
f
Figure 13 Peacutetales gynostegravemes
a
c
b d
e g
i
j lk
n
f
h
m
Figure 14 Les laquo soudures raquo
eg
a
f
b
h
i
c
kl
d
j
Figure 15 Preacutesence de piegraveces florales surnumeacuteraires
a b
c e
f
g j
k
l
m
d
ih
n
Figure 16 Deux labelles
c
d
a
b
g
h j
i
e
f
Figure 17 Trois labelles
k
ea
f
k nm
dc
g h i j
l
Figure 18 Peacutetales laquo labelliseacutes raquo
o
b
e
a b dc
fg
h i
lkj
Figure 19 Les frontiegraveres
L
SD
SL SL
PL PL
Labelle (L) peacutetales lateacuteraux (PL) seacutepales
lateacuteraux et dorsal (SL SD) sont mis en place sur
les territoires deacutefinis par les gegravenes homeacuteotiques
Par contre dans un type de lusus preacutesent chez
diffeacuterents Ophrys les gegravenes speacutecifiquement
exprimeacutes dans le labelle et les peacutetales lateacuteraux
ont une expression eacutetendue aux seacutepales lateacuteraux
La position des frontiegraveres entre territoires
destineacutes agrave devenir labelle et seacutepale lateacuteral ou
encore peacutetale lateacuteral et seacutepale lateacuteral est
modifieacutee
Figure 20 Scheacutematisation drsquoun meacuteristegraveme floralpreacutesentant une anomalie dans les frontiegraveres entre territoires
Figure 1 laquo Hypochromes raquo
a) Epipactis helleborine hypochrome (photo malawi38) b) Anacamptis fragrans hypochrome
(photo BerniScarosi) c) Epipactis purpurata hypochrome rosea (photo Herveacute88) d) Orchis
purpurea hypochrome (photo Philippe) e) Anacamptis morio hypochrome (photo gilles) f)
Traunsteinera globosa blanc (photo damien_3l2) g) Epipactis palustris hypochrome (photo
Jean Pierre Pepin) h) Orchis militaris albiflora (photo Pascale73) i) Neotinea ustulata
hypochrome (photo Herveacute88) j) Neotinea conica blanche (photo Franccedilois) k) Serapias
cordigera albinos (photo aline) l) Orchis antropophora hypochrome (photo ClaudeVincent)
m) Neottia nidus-avis hypochrome (photo gybsy)
Figure 2 Hypochromie de la fleur
a) Ophrys aurelia hypochrome (photo jean) b) Ophrys insectifera hypochrome (photo fred)
c) Ophrys lutea labelle entiegraverement jaune (photo Eric VK) d) Ophrys drumana hypochrome
(photo bentiquouille) e) Ophrys exaltata marzuola chlorantha (photo Herveacute88) f) Ophrys
apifera var chlorantha (photo Oliv) g) Ophrys bombyliflora hypochrome (photo GL) h)
Ophrys occidentalis chlorantha (photo GL)
Figure 3 laquo Hypochromes partiels raquo
a) Anacamptis morio agrave labelle blanc (photo Pascale73) b) Cypripedium calceolus agrave seacutepale
non coloreacute 2012 (photo ISA91) c) Ophrys fuciflora agrave hampe chlorantha (photo jft2607) d)
Orchis purpurea agrave labelle blanc (Photo erebus) e) Himantoglossum robertianum (barlia)
hypochrome (photo Phil) f) Serapias neglecta agrave labelle hypochrome 2012 (photo ISA91) g)
Orchis militaris hypochrome et sans poils sur le labelle (photo Fred29) h) Ophrys lutea
verdatre (photo Eric VK) i) Anacamptis papilionacea agrave labelle hypochrome (photo GL)
Figure 4 Hyperchromes
a) Neotinea ustulata (Photos quenting) b) Orchis militaris (photo Jean-Pierre Imhof) c)
Gymnadenia rhellicani (photo GL) d) Orchis purpurea (photo pmb) e) Anacamptis morio
hyperchrome (photo Pascale73) f) Orchis simia (photo JP Imhof)
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et Inflorescences ramifieacutees
a) Listera ovata non reacutesupineacutee (photo Pascale73) b) Ophrys virescens non reacutesupineacutee (photo
masterpeaz) c) Orchis purpurea mal reacutesupineacute (photo Pascale73) d) Gymnadenia rhellicani agrave
deux hampes florales soudeacutees (photo Herveacute88) e) Listera ovata inflorescence bifide (photo
pmb) e) Anacamptis pyramidalis hampe deacutedoubleacutee (photo Stephanie)
Figure 6 Taille des plantes et anomalie des peacutetales
a) Neotinea maculata minuscule (photo alain51) b) Ophrys fuciflora agrave seacutepales immenses
(photo ISA91) c) Ophrys splendida sans peacutetales (photo pmb) d) Ophrys arachnitiformis sans
peacutetales (photo Bernard Ginesy) e) Ophrys fuciflora subsp montiliensis tache sur les seacutepales
(photo pmb) f) Ophrys scolopax taches sur les seacutepales (photo kasala)
Figure 7 Exemples de labelles anormaux
a) Ophrys splendida macule blanche (photo pmb) b) Gymnadenia conopsea labelle entier
ie non diviseacute en trois lobes (photo jp95) c) Ophrys insectifera labelle deacutecoupeacute (photo
Thierry) d) Ophrys splendida labelle inhabituel (photo pmb) e) Ophrys aveyronensis labelle
anormal (photo ISA91) f) Ophrys du tricastin labelle anormal (photo jft2607) g) Ophrys
apifera trollii (photo Denis CB) h) Ophrys apifera avec plusieurs appendices (Olivier
Gerbaud) i) Ophrys corbariensis appendice denteleacute (photo pmb) j) Ophrys pseudoscolopax
(fucipax) peacutetales un peu labelliseacutes et labelle original (photo Denis CB) k) Orchis purpurea
labelle denteleacute (photo ecolojon) l1) Orchis provincialis eacuteperon grand en bas (photo
Pascale73) en comparaison avec un eacuteperon normal (l2) en haut (photo reacutemi) lrsquoeacutechelle est
quasiment identique
Figure 11 Fleurs peacuteloriques agrave 6 teacutepales et agrave 3seacutepales 3 peacutetales sans labelle
a) Platanthera bifolia agrave 6 teacutepales sans labelle ni eacuteperon (photo Thierry) b) Ophrys scolopax
avec 6 piegraveces peacutetaloides (photo catalonensis) c) Ophrys lutea agrave 6 teacutepales (photo reacutemi) Les
deux Ophrys suivants sont d) Ophrys de mars (exaltata marzuola) et son labelle agrave peine
esquisseacute (photo Steacutephanie) et e) Ophrys arachnitiformis ( ) avec un demi labelle demi peacutetale
(photo Franccedilois) f) Ophrys drumana avec 2 peacutetales et 4 seacutepales (un dorsal additionnel) mais
sans labelle (photo jft2607) g) Ophrys aveyronensis 3S et 3P (photo Inviteacute du 11 juillet
2007) h) Epipactis helleborine 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo Nico55) i) Ophrys araneola agrave 3
seacutepales et 3 peacutetales (photo Morgan C) j) Ophrys provincialis agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo
pmb)
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a) Ophrys non deacutetermineacute de type multiteacutepales (photo pmb) b) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales avec plusieurs gynostegravemes (photos ISA91) c) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo FG) d) Orchis anthropophora de type multiteacutepales (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys scolopax de type multiteacutepales (photo Oliv) f) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo Franccedilois)
Figure 13 Mise en eacutevidence drsquoune correacutelation entre peacutetale et gynostegraveme
a) Ophrys araneola 1 peacutetale et 2 gynostegravemes (photo Philippe) b) Ophrys fuciflora 1 peacutetale et
2 gynostegravemes (photo Annie) c) Ophrys araneola agrave triple gynostegraveme et un peacutetale manquant
(photo Oliv) d) Ophrys apifera avec 2 gynostegravemes mais sans peacutetales (photo Vincent) e)
Ophrys drumana sans peacutetale mais agrave 3 gynostegravemes (photo CUOQ) f) Ophrys passionis agrave 3
gynostegravemes mais sans peacutetale (photo Eric VK) La derniegravere photo (g) montre deux fleurs drsquo
Ophrys passionis posseacutedant des gynostegravemes () partiellement labelliseacutes (photo ISA91)
Figure 14 Soudures (ou absence de seacuteparation) entre piegraveces florales
a) Ophrys bombyliflora eacutenorme seacutepale provenant de la reacuteunion drsquounn seacutepale dorsal drsquoun
seacutepale lateacuteral et peut-ecirctre drsquoun peacutetale (photo pmb) b) Ophrys provincialis ou possible hybride
avec Ophrys incubacea Seacutepale lateacuteral et dorsal reacuteunis (photo Olivier Tourillon) c) Ophrys
scolopax 2 seacutepales issus de lrsquounion entre seacutepales lateacuteraux et dorsal et probablement des
peacutetales (photo L Pessoto) d) Ophrys arachnitiformis double seacutepale dorsal (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys aranifera 2 seacutepales 2 peacutetales 1 gynostegraveme noter le peacutetale gauche tregraves
large probablement issu de la reacuteunion drsquoun peacutetale avec un seacutepale lateacuteral (photo Oliv) f)
Ophrys insectifera 2 seacutepales dont celui du bas large par reacuteunion des seacutepales lateacuteraux 2 peacutetales
(photo Stephanie) g) Ophrys aurelia idem (photo reacutemi) h) Ophrys bombyliflora idem avec
les seacutepales lateacuteraux leacutegegraverement labelliseacutes (photo reacutemi) i) Ophrys arachnitiformis idem avec
un vague labelle (photo Gaeumll) j) Ophrys fusca idem (photo Bernard Ginesy) k) Ophrys
drumana idem(photo Robert le diable) l) Ophrys fuciflora subsp souchei idem (photo pmb)
m) Ophrys drumana presque 3 seacutepales lrsquounion entre les seacutepales lateacuteraux eacutetant partielle photo
Nico55) n) Ophrys indeacutetermineacute mecircme cas de figure que les 8 preacuteceacutedents avec le labelle
positionneacute dans le large seacutepale basal (photo Bernard Ginesy)
Figure 15 Piegraveces florales en surnombre
a) Cypripedium calceolus fleur du bas agrave seacutepales lateacuteraux non soudeacutes (photo Pascale73) b)
Ophrys indeacutetermineacute 1 seacutepale et 2 peacutetales surnumeacuteraires (photo Patrick Merienne) c) Ophrys
splendida 4 seacutepales 2 peacutetales 2 labelles (photo Philippe) d) Ophrys aranifera 4 gynostegravemes
n piegraveces du peacuterianthe dont 2 probables peacutetales lateacuteraux (photos Oliv) e) Ophrys scolopax
double labelle 5 seacutepales 3 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo Franccedilois) f) O drumana 3
gynostegravemes dont 2 plus ou moins soudeacutes agrave des fragments de labelle (photo CP26) g) Ophrys
x chiesesica (saratoi x pseudoscolopax) 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo pmb) h) Ophrys
drumana 4 seacutepales 3 peacutetales (photo reacutemi) i) Ophrys fuciflora 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo
ttdu67) j) Ophrys splendida 1 seacutepale additionnel (photo Olivier Tourillon) k) Ophrys philippi
2 gynostegravemes (photo pmb) l) Ophrys aranifera structure complexe (photo ISA91)
Figure 16 Fleurs agrave 2 labelles
a) Serapias lingua fleur double (photo Thierry) b) Anacamptis morio picta (photo pmb) c)
Cephalanthera damasonium (photo ttdu67) d) Platanthera bifolia (photo jp imhof) e)
Serapias neglecta (photo Pierre63) f) Cypripedium calceolus (photo GL) g) Ophrys sulcata
(photo Eric VK) h) Ophrys fuciflora 4 seacutepales (photo Herveacute88) i) Ophrys speculum Rioja
(photos Oliv) j) Ophrys insectifera 3 gynostegravemes 5 seacutepales et 4 peacutetales (photo jft2607) k)
Ophrys bombyliflora une seule caviteacute stigmatique (photo aline) l) Ophrys apifera (photo
Alain51) m) Ophrys araneola presque deux demi-labelle (photo CP26) n) Ophrys fuciflora
quasiment deux demi-labelles (photo Herveacute88)
Figure 17 Fleurs agrave 3 labelles (disposeacutes en Y ou cocircte agrave cocircte)
a) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes expliquant lrsquoorigine des fleurs agrave 3 labelles disposeacutes en
Y (photos Oliv) b) Serapias lingua en Y (photo erebus) c) Dactylorhiza majalis en Y (photo
fred29) d) Ophrys aymoninii en Y (photo lisa) e) Ophrys arachnitiformis en Y (photo reacutemi)
f) Ophrys scolopax en Y mais un labelle incomplet (photo Stephanie)
g) Ophrys exaltata marzuola sur les bords de la caviteacute stigmatique en avant des peacutetales des
gynostegravemes () sont en partie labelliseacutes (photo OlivierGallien) h) Ophrys drumana 3
labelles cocircte agrave cocircte (photo Nico55) i) Ophrys lutea 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) j)
Ophrys aveyronensis 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) k) Ophrys fuciflora trop de labelles
(photo jp95)
Figure 18 Fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles
a) Ophrys aranifera peacutetale agrave peine labelliseacute (photo GL) b) Neotinea ustulata peacutetales labelliseacutes
(photo Nico55) c) Anacamptis papilionacea 1 fragment de labelle unis agrave un peacutetale (photo
Gaeumll) d) Ophrys fucipax peacutetales un peu labelliseacutes (photo reacutemi) e) Ophrys aveyronensis 1 seul
peacutetale est presque entiegraverement labelliseacute (photo michcool2) f) Ophrys splendida peacutetales en
partie labelliseacutes (photo ISA91) g) Ophrys exaltata marzuola peacutetales en partie labelliseacutes
(photo catalonensis) h) Ophrys aymoninii peacutetales labelliseacutes (photo lisa) i) Ophrys aranifera
peacutetales labelliseacutes (photo Oliv) j) Ophys forestieri peacutetales labelliseacutes (photo GL) k) Ophrys
passionis peacutetales labelliseacutes (photo geo_lh) l) Ophrys exaltata marzuola peacutetales bien labelliseacutes
(photo Xio) m) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes (photos Oliv) n) Ophrys insectifera
peacutetales labelliseacutes (photo Nico55) o) Ophrys passionis agrave peacutetales labelliseacutes sur toutes les fleurs
de lrsquoinflorescence (photo geo_lh)
Figure 19 Anomalies des frontiegraveres entre territoires
a) Ophrys aveyronensis 2 gynostegravemes pas de peacutetales seulement 2 eacutenormes seacutepales (photo
ISA91) b) Ophrys apifera 2 gynostegravemes avec 1 peacutetale lateacuteral seacutepaloide fusionneacute agrave un seacutepale
(photo ISA91) c) Ophrys aveyronensis laquo soudures raquo (photo ISA91) d) Ophrys forestieri
seacutepales plus ou moins labelliseacutes (photo Antoni) e) Ophrys riojana seacutepales labelliseacutes (photo
Oliv) f) Ophrys bertolonii drumana seacutepales labelliseacutes 2012 (photo Vincent) g) Ophrys
fuciflora un seacutepale en partie labelliseacute 2012 (photo Fred) h) Ophrys drumana seacutepales en partie
labelliseacutes avec soudure seacutepale lateacuterauxpeacutetales lateacuteraux (photo CP26) i) Ophrys aurelia 3
seacutepales 2 peacutetales et labelle en deux parties soudeacutees chacune agrave un seacutepale lateacuteral (photo reacutemi)
j) Ophrys aveyronensis 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de
labelles (photo ClaudeVincent) k) Ophrys magniflora pas de labelle 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes
et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de labelles (photo bentiquouille) l) Ophrys indeacutetermineacute
sans labelle avec 4 seacutepales dont 2 avec labellisation partielle 2 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo
Marine)
et Theiszligen 2008 et 2011 Mondragoacuten-Palomino et al 2009) Nous savons que dans la fleur
normale
- la speacutecification du labelle deacutepend de l‟expression forte des gegravenes PMADS3 et PMADS4 et de
l‟expression faible des gegravenes PMADS1 et PMADS2 dans le territoire du meacuteristegraveme floral ougrave
ce peacutetale particulier va se former (Mondragon-Palomino 2013)
- la speacutecification des deux peacutetales lateacuteraux deacutepend de l‟expression forte des gegravenes PMADS1 et
PMADS2 et de l‟expression faible des gegravenes PMADS3 et PMADS4 (Mondragon-Palomino
2013)
- la speacutecification des trois seacutepales deacutepend de la seule expression forte des gegravenes PMADS1 et
PMADS2 (Mondragon-Palomino 2013)
Ainsi c‟est une combinaison de l‟expression diffeacuterentielle de ces gegravenes codant pour des
MADS-box qui deacutetermine l‟identiteacute des seacutepales des peacutetales et du labelle c‟est-agrave-dire du
laquo code orchideacutee raquo tel que deacutefini par Mondragoacuten-Palomino et Theiszligen (2008 2011) et Tsai et
al (2008)
De plus les Epidendroideae ont maintenu deux copies des gegravenes de classe C qui participent agrave
la mise en place du gynostegraveme (Wang et al 2011) De fait Chen et al (2012) ont pu montrer
qu‟un gegravene de classe C et un gegravene de classe D coopegraverent pour assurer le deacuteveloppement du
gynostegraveme et des ovules D‟une part les mutants multitepal n‟expriment plus le gegravene de
classe C et ne possegravedent plus de gynostegraveme qui est remplaceacute par un peacuterianthe (seacutepales et
peacutetales) On observe donc de l‟exteacuterieur vers l‟inteacuterieur de la fleur seacutepales peacutetales seacutepales
peacutetales seacutepales etchellipde la mecircme maniegravere que cela avait eacuteteacute deacutecrit chez le mutant agamous
d‟Arabidopsis thaliana D‟autre part dans le mutant gylp (pour gynostemium-like petals) le
gegravene de classe C est exprimeacute en position anormale dans les peacutetales qui sont alors en partie
transformeacutes en structures de type gynostegraveme
Interpreacutetations des anomalies florales de nos Orchidaceae europeacuteennes
Lorsque l‟on s‟inteacuteresse aux profils d‟expression des quatre copies des gegravenes DEF dans la
fleur normale on note que
- la speacutecification de l‟identiteacute laquo teacutepales externes raquo (seacutepales) reacutesulte de la forte expression des
seuls gegravenes PMADS1 et PMADS2
- la speacutecification de l‟identiteacute laquo teacutepales lateacuteraux internes raquo (peacutetales) associe la forte expression
des gegravenes PMADS1 et PMADS2 et l‟expression faible des gegravenes PMADS3 et PMADS4
- Enfin la speacutecification de l‟identiteacute laquo labelle raquo deacutepend de l‟expression forte des gegravenes
PMADS3 et PMADS4 avec celle faible des gegravenes PMADS1 et PMADS2
Ainsi ces quatre copies de gegravenes associeacutees au modegravele ABCDE des Orchidaceae (Figure 9)
permettent de proposer une explication pour certains lusus reacuteguliegraverement observeacutes chez nos
Orchideacutees europeacuteennes (Figure 10) Sur cette base les lusus s‟expliqueraient par des
modifications dans l‟expression des quatre gegravenes de type DEF parfois associeacutees au fait que
ces gegravenes ne s‟expriment pas dans leurs territoires habituels au sein du meacuteristegraveme floral
Peacutelorie
Tregraves geacuteneacuteralement les fleurs des Orchidaceae (Apostasia exclue) preacutesentent une symeacutetrie
bilateacuterale (on parle de fleur zygomorphe) Cependant certaines fleurs (Figures 10 et 11)
montrent une symeacutetrie radiale (fleur actinomorphe) avec soit 3 peacutetales (P) 3 seacutepales (S) ou 6
teacutepales (T) donc sans labelle diffeacuterencieacute ou encore posseacutedant 3 seacutepales et 3 labelles (les deux
peacutetales lateacuteraux eacutetant transformeacutes en labelles) Le passage de la symeacutetrie bilateacuterale agrave la
symeacutetrie radiale (fleurs agrave 6T ou fleurs agrave 3S et 3P voire certaines des fleurs agrave 3S et 3 labelles)
donne ce que l‟on nomme une fleur peacutelorique mot qui qualifie une fleur se preacutesentant avec
une symeacutetrie non conforme agrave la symeacutetrie habituelle de lespegravece
- fleurs agrave 6T sans labelle
Dans ce lusus finalement assez rare (Figure 11 a b c) les fleurs possegravedent six teacutepales
identiques de type peacutetaloiumldes (3 internes et 3 externes) Il est eacutegalement possible d‟observer
des fleurs agrave six teacutepales identiques mais de type seacutepaloiumldes (verts) Si lon compare agrave une fleur
normale ce lusus chez Platanthera bifolia il ne s‟agit pas seulement d‟un labelle peacutetaloiumlde
En fait toutes les piegraveces du peacuterianthe semblent modifieacutees et on observe 6 teacutepales et non plus 3
seacutepales et 3 peacutetales Il n‟existe plus de labelle donc plus deacuteperon Ceci reflegravete le fait que ce
sont les gegravenes d‟identiteacute florale exprimeacutes dans le labelle (donc agrave un emplacement bien preacutecis)
qui sont responsables de l‟identiteacute laquo labelle avec eacuteperon raquo Cet exemple illustre au mieux cette
speacutecificiteacute d‟expression Chez ces lusus les gegravenes PMADS1 et PMADS2 sont fortement
exprimeacutes et les gegravenes PMADS3 et PMADS4 faiblement exprimeacutes dans tous les territoires qui
donneront les piegraveces florales du peacuterianthe (calice et corolle) Il n‟y a donc pas dans ce cas de
speacutecification seacutepale ni de speacutecification labelle
Cet type de lusus possegravede des fleurs identiques agrave celles de certaines Orchidaceae notamment
le genre Apostasia de la tribu des Apostasioideae mais eacutegalement de quelques autres genres
En effet il me semble (eupheacutemisme pour dire que jen suis certain) que des Orchideacutees de la
sous-famille des Orchidoideae tribu des Diurideae sous-tribu des Thelymitrinae appartenant
aux genres Thelymitra et Epiblema possegravedent naturellement 6 teacutepales comme certains lusus
que nous venons de citer Ce seraient donc des plantes dans lesquelles les gegravenes homeacuteotiques
qui speacutecifient le labelle et qui speacutecifient les seacutepales ne sexprimeraient plus permettant donc
de retrouver les caracteacuteristiques florales ancestrales (Apostasia Liliales)
- fleurs agrave 3 P 3S donc sans labelle
Les deux Ophrys de mars avec son labelle agrave peine esquisseacute et arachnitiformis avec une piegravece
florale agrave demi labelle et agrave demi peacutetale (Figure 11 d e) constituent des intermeacutediaires entre
les fleurs normales agrave 3 seacutepales 2 peacutetales et 1 labelle et les fleurs peacuteloriques agrave 3 seacutepales et 3
peacutetales De mecircme la Figure 11 f preacutesente un autre type d‟intermeacutediaire mais agrave 2 peacutetales et 4
seacutepales
Les Figures 11 g h i j montrent des fleurs agrave trois seacutepales et agrave trois peacutetales dans lesquelles
le labelle ne se diffeacuterencie plus des deux teacutepales lateacuteraux Lorsqu‟il existe 3 peacutetales
identiques il ne s‟agit pas d‟un labelle transformeacute en peacutetale mais au contraire le labelle ne
s‟est pas diffeacuterencieacute des autres peacutetales En fait ce peacutetale particulier qu‟est le labelle nexprime
plus (ou de faccedilon insuffisante) certains gegravenes homeacuteotiques lesquels speacutecifient lidentiteacute
labelle Des intermeacutediaires existent avec un labelle partiellement diffeacuterencieacute (Ophrys
arachnitiformis scolopax marzuola) Cette perturbation dans lexpression de certains gegravenes
homeacuteotiques permet en quelque sorte un retour en arriegravere vers des fleurs de type Apostasia
voire Liliales Dans ce type de lusus la speacutecification de l‟identiteacute seacutepales reacutesulte de la forte
expression des gegravenes PMADS1 et PMADS2 dans tous les territoires qui donneront les seacutepales
comme pour la fleur normale Tous les peacutetales (labelle inclus) preacutesentent la mecircme
speacutecification de l‟identiteacute peacutetale associant la forte expression des gegravenes PMADS1 et PMADS2
et l‟expression faible des gegravenes PMADS3 et PMADS4 dans tous les territoires qui donneront
les seacutepales (labelle inclus) Il n‟existe plus de territoire d‟expression speacutecifique du labelle Il
est inteacuteressant de noter qu‟au moins un genre de la sous-tribu de Orchidinae (incluant
Anacamptis Serapias Ophrys etchellip) le genre Benthamia possegravede des espegraveces (chlorantha
nigrescens) dont les fleurs sont extrecircmement proches des trois seacutepales et trois peacutetales
suggeacuterant que les gegravenes qui permettent la diffeacuterenciation du labelle soit sont muteacutes soit
s‟expriment faiblement
Les modifications des territoires d‟expression (on parle d‟expression cadastrale) observeacutees
dans ces lusus peuvent avoir diffeacuterentes causes des mutations dans les gegravenes PMADS (ou
dans leur promoteur) modifiant soit leur niveau expression soit l‟endroit ou ces gegravenes sont
exprimeacutes (territoire d‟expression) ou des mutations dans les gegravenes qui deacuteterminent les
frontiegraveres entre les diffeacuterents territoires d‟expression entrainant ainsi des deacuteplacements de
frontiegravere suppressions de frontiegravere ou creacuteant de nouvelles frontiegraveres
le type multitepal
Les travaux de Wang et al (2011) montrent que les Epidendroideae possegravedent deux copies
des gegravenes homeacuteotiques de classe C dont les profils d‟expression sont diffeacuterents mais
suggegraverent un rocircle dans le deacuteveloppement du gynostegraveme En effet les mutants multitepal de
Cymbidium ensifolium n‟expriment plus l‟un de ces deux gegravenes et n‟ont plus de gynostegraveme
qui est remplaceacute par un peacuterianthe (seacutepales peacutetales) qui produit en continu seacutepales et peacutetales
On observe donc de l‟exteacuterieur vers l‟inteacuterieur de la fleur seacutepales peacutetales seacutepales peacutetales
seacutepales etchellipde la mecircme maniegravere que cela avait eacuteteacute deacutecrit pour le mutant agamous
d‟Arabidopsis thaliana Il semble exister deux types de mutants multitepal chez Cymbidium
l‟un produisant des piegraveces florales essentiellement chlorophylliennes difficiles agrave caracteacuteriser
et l‟autre des piegraveces florales seacutepaloiumldes et peacutetaloiumldes Les Figure 12 a d pour les piegraveces
florales chlorophylliennes et les Figure 12 b c e f pour les piegraveces florales seacutepaloiumldes et
peacutetaloiumldes confirment la reacutealiteacute de ces deux cateacutegories Ces deux types de mutants montrent
que contrairement au meacuteristegraveme floral qui possegravede habituellement une croissance deacutetermineacutee
chez ces mutants le meacuteristegraveme floral continue plus longtemps de maintenir la mise en place de
piegraveces florales
Un Ophrys (non identifiable) photographieacute par pmb (la Figure 12 a) montre une plante
exhibant une profusion de piegraveces florales plutocirct seacutepaloides chlorophylliennes qui paraicirct bien
ressembler au mutant multitepal de Wang et al (2011) De mecircme plusieurs observations
d‟Ophrys scolopax (Figure 12 b c e f) une de tenthredinifera et une d‟Orchis
anthropophora (Figure 12 d) montrent eacutegalement des individus posseacutedant un grand nombre
de teacutepales (1011) plutocirct peacutetaloiumldes dont un parfois leacutegegraverement laquo labelliseacute raquo avec un nombre
variable de gynostegravemes Il est probable que ces lusus reacutesultent du dysfontionnement de gegravenes
d‟identiteacute florale probablement les gegravenes de classe C de type Agamous comme cela avait eacuteteacute
observeacute par Wang et al (2011) chez Cymbidium De plus la preacutesence de plusieurs gynostegravemes
suggegravere que ces mutants multitepal conduisent agrave une transformation homeacuteotique incomplegravete
le lien peacutetale ndash gynostegraveme (Figure 13)
Plusieurs Ophrys preacutesentent des pheacutenotypes s‟eacutecartant peu de la normale et finalement plutocirct
beaux un peacutetale et deux gynostegravemes le second du cocircteacute ou le peacutetale est absent (Figure 13 a
b) trois gynostegravemes mais sans peacutetale (Figure 13 e f) et des formes plus ou moins
interneacutediaires (Figure 13 c d) Pour les fleurs agrave deux gynostegravemes avec un peacutetale manquant
on se retrouve dans la situation du mutant gylp (gynostemium like petals) de Phalaenopsis
pour lequel un gegravene (MADS box de classe C) est exprimeacute en position anormale dans les
peacutetales qui sont alors en partie transformeacutes en structures de type gynostegraveme (Chen et al
2012) Il semble bien que les lusus observeacutes confirment la reacutealiteacute d‟une relation peacutetale
gynostegraveme relation encore souligne par la Figure 13 g montrant des gynostegravemes en partie
transformeacutes en labelles soulignant ainsi le lien entre peacutetale (labelle ici) et gynostegraveme
Nous retrouvons toutes les situations avec l‟absence des peacutetales et 3 gynostegravemes chez Ophrys
passionis araneola apifera et drumana un seul peacutetale et deux gynostegravemes (un situeacute du cocircteacute
du peacutetale absent) chez Ophrys passionis bertolonii et fuciflora Ces lusus d‟Ophrys
manifestement pourraient exprimer un gegravene de classe C en position anormale (dans ce qui
aurait du donner des peacutetales lateacuteraux) ce qui a pour effet dajouter deux gynostegravemes chacun
remplaccedilant un peacutetale lateacuteral
Les frontiegraveres (entre organe entre territoires drsquoexpression)
Soudures (ou absence de seacuteparation) frontiegraveres
Parmi les lusus observeacutes un petit nombre montrent des soudures (agrave moins qu‟il ne s‟agisse
parfois d‟absences de seacuteparation) entre divers organes par exemple (Figure 14 a b) chez
Ophrys bombyliflora entre seacutepale lateacuteral seacutepale dorsal et un peacutetale lateacuteral formant ainsi une
piegravece florale imposante chez Ophrys provincialis entre seacutepale lateacuteral et seacutepale dorsal Un
Ophrys scolopax (Figure 14 c) montre une soudure peacutetale lateacuteral seacutepale lateacuteral et une partie
du seacutepale dorsal formant deux tregraves imposants peacutetalo-seacutepales Un Ophrys arachnitiformis
(Figure 14 d) possegravede un double seacutepale lateacuteral Les Ophrys aranifera insectifera aurelia
bombyliflora arachnitiformis fusca drumana fuciflora (Figure 14 e f g h i j k l) ainsi
que Epipactis helleborine Ophrys exaltata marzuola aveyronensis riojana scolopax
montrent outre l‟absence de labelle la preacutesence d‟un seacutepale dorsal et de deux peacutetales la
mecircme soudure (ou l‟absence de seacuteparation) des deux seacutepales lateacuteraux Dans cet ensemble
seul Ophrys arachnitiformis (Figure 14 i) preacutesente une tregraves mince esquisse de labelle On
notera chez un Ophrys drumana (Figure 14 m) une eacutebauche de seacuteparation entre les seacutepales
lateacuteraux Enfin un Ophrys non deacutetermineacute (Figure 14 n) possegravede un labelle positionneacute dans le
large seacutepale basal (le photographe le notait laquo comme dans son berceau raquo)
Il faut noter pour ce type de soudure (2S 2P pas de labelle) qu‟il ne s‟agit probablement pas
d‟un lusus heacutereacuteditaire en effet plusieurs photos montrent des fleurs normales sur les
inflorescences posseacutedant une fleur agrave 2 seacutepales et 2 peacutetales
Signalons enfin l‟exceptionnelle observation d‟une fleur d‟Ophrys araneola gamoseacutepale
cest-agrave-dire dont les seacutepales sont soudeacutes agrave la base
Les fleurs des Orchidaceae permettent d‟observer diverses soudures (ou non seacuteparation) entre
organes de la fleur contribuant ainsi agrave la tregraves grande diversiteacute florale des Orchidaceae
- la plus connue est la soudure complexe (fusion) style ndash stigmate ndash eacutetamine(s) formant le
gynostegraveme sauf chez les Apostasioideae ou il se limite agrave une soudure agrave la base
- soudure (ou non seacuteparation) des seacutepales lateacuteraux (synseacutepalie) par leur marges voisines chez
les Cypripedioideae et dans le genre Serapias comme nous venons de le noter pour plusieurs
Ophrys Et de la mecircme maniegravere soudure des deux teacutepales lateacuteraux externes (seacutepales) chez
quelques Pleurothallidinae (Restrepia et genres voisins comme Barbosella Dresslerella
Brachionidium Restrepiopsis) soudure des 3 teacutepales externes chez d‟autres Pleurothallidinae
comme Masdevallia et quelques genres apparenteacutes Dracula Porroglossum Trisetella
Les lusus correspondant agrave des soudures (ou non seacuteparation) indiquent que le type de mutation
observeacutee chez ces lusus est la reacuteminiscence de mutations conserveacutees dans certains genres
d‟Orchidaceae
Piegraveces en surnombre
A l‟inverse des fusions nous avons pu noter un tout petit nombre d‟exemples de piegraveces
florales additionnelles correspondant pour une part agrave des seacuteparations additionnelles reacutesultant
probablement de creacuteations de nouvelles frontiegraveres entre organes ou de l‟absence de soudure
absence de soudure des seacutepales lateacuteraux chez Cypripedium calceolus (Figure 15 a) seacutepales et
peacutetales additionnels chez un Ophrys non deacutetermineacute (Figure 15 b) un seacutepale additionnel et un
labelle additionnel chez Ophrys splendida (Figure 15 c) piegraveces du peacuterianthe additionnelles et
gynostegravemes additionnels chez Ophrys aranifera (Figure 15 d) deux seacutepales un peacutetale un
gynostegraveme et un labelle additionnels chez Ophrys scolopax (Figure 15 e) deux gynostegravemes
additionnels plus ou moins labelliseacutes chez Ophrys drumana (Figure 15 f) un seacutepale et un
peacutetale surnumeacuteraires chez Ophrys drumana (Figure 15 h) un seacutepale additionnel chez Ophyrs
x chiesesica (saratoi x pseudoscolopax) Ophrys fuciflora et splendida (Figure 15 g i j) un
gynostegraveme additionnel chez Ophrys philippi (Figure 15 k) Enfin une structure complexe
qui pourrait ecirctre la fusion de deux fleurs a eacuteteacute noteacutee chez Ophrys aranifera (Figure 15 l) la
vraisemblance d‟une telle fusion est conforteacutee par l‟observation exceptionnelle chez Epipactis
phyllanthes d‟un double ovaire avec un doublement du nombre des piegraveces florales
Deux observations rarissimes de double piegravece florale ont eacuteteacute effectueacutees l‟une chez Epipactis
helleborine et l‟autre chez Ophrys scolopax Il s‟agit dans le cas d‟Epipactis helleborine de
deux gynostegravemes superposeacutes et pour Ophrys scolopax de la preacutesence de deux labelles
superposeacutes
Un type d‟organe additionnel freacutequent (8 genres 33 espegraveces) est la preacutesence de deux labelles
(Fig 16) parfois accompagneacutee de plusieurs gynostegravemes Entre les deux labelles complets avec
deux gynostegravemes des Anacamptis morio Cephalanthera damasonium Platanthera bifolia
Serapias neglecta Ophrys fuciflora et speculum (Figure 16 b c d e h i) et les deux demi-
labelles d‟Ophrys araneola et fuciflora (Figure 16 m n) on observe des bilabelles avec une
seule caviteacute stigmatique d‟Ophrys bombyliflora (Figure 16 k)
Les laquo double labelle raquo possegravedent probablement une origine relativement simple Il peut s‟agir
de la mise en place d‟une frontiegravere additionnelle au milieu de la zone du meacuteristegraveme floral qui
doit donner le labelle du coup cette zone en donne deux Vous noterez que dans les doubles
labelles existe toute une gamme allant de deux labelles avec leurs macules agrave deux-demi
labelles posseacutedant des demi-macules Il est eacutegalement possible d‟imaginer que certains des
bilabelles reacutesultent d‟une division du meacuteristegraveme floral en deux parties ou presque avec des
espegraveces preacutesentant eacutegalement seacutepales peacutetales et gynostegravemes en surnombre Quelques cas dans
lesquels existe un large surnombre de plusieurs piegraveces florales (peacuterianthe et gynostegraveme) chez
les Ophrys aranifera aurelia drumana fuciflora scolopax et splendida peuvent ecirctre
compris comme eacutetant deux fleurs soudeacutees ou regroupeacutees par contraction sur la base des
doubles fleurs d‟Epipactis distans et de Serapias lingua (Figure 16 a) situeacutees agrave l‟aisselle
d‟une bracteacutee
La preacutesence de trois labelles pourrait ecirctre consideacutereacutee comme faisant partie de l‟ensemble
laquo piegraveces florales additionnelles raquo Cela n‟est pas toujours vrai En effet l‟observation des
espegraveces preacutesentant 3 labelles montre en reacutealiteacute deux pheacutenomegravenes diffeacuterents selon que les 3
labelles sont disposeacutes en Y (Figure 17 a b c d e f) ou selon que ces trois labelles sont
positionneacutes cocircte agrave cocircte (Figure 17 h i j ) Manifestement cela reflegravete deux types de
pheacutenomegravenes avec lorsque les labelles sont cocircte agrave cocircte un positionnement du type de celui des
bilabelles donc appartenant bien agrave la cateacutegorie des piegraveces florales additionnelles c‟est le type
le plus rare (21 photos) (Ophrys aveyronensis drumana exaltata marzuola ficalhoana
fuciflora funerea lutea magniflora occidentalis splendida) Dans ce cas il est possible et
mecircme probable que l‟on soit dans le cas de figure du double labelle notamment lorsqu‟il
n‟existe qu‟un seul gynostegraveme avec la mise en place de frontiegraveres nouvelles dans la zone ou
s‟expriment les gegravenes propres au labelle Dans ces trilabelles cocircte agrave cocircte on notera la preacutesence
reacuteguliegravere de 2 peacutetales et 3 seacutepales aussi lorsque l‟on considegravere l‟exemple d‟Ophrys exaltata
marzuola (Figure 17 g) avec peut ecirctre des gynostegravemes potentiels en partie labelliseacutes il est
possible d‟imaginer que cela peut expliquer une des origines des triples labelles ceux de type
cocircte agrave cocircte Ce type de labelle se poursuit avec des fleurs qui peuvent exhiber 4 ou 5 labelles
(Figure 17 k)
Chez plusieurs Ophrys (passionis drumana bertolonii insectifera magniflora) notamment
ceux des Figures 13 g 15 f et 17 g en avant (plus central) du verticille de peacutetales il est
parfois possible d‟observer de part et d‟autre du gynostegraveme habituel des structures plus ou
moins de type labelle S‟agit-il de gynostegravemes additionnels labelliseacutes ou bien ces structures
correspondent-elles au deacuteveloppement des 2 staminodes vestigiales du verticille interne des
eacutetamines (a1 et a2) (rappelons ici que le gynostegraveme reacutesulte de la fusion du filet de l‟eacutetamine
et du style et que les Orchideae peuvent posseacuteder des vestiges de ces deux staminodes du
verticille interne des eacutetamines habituellement incorporeacutes au gynostegraveme) ou encore s‟agit-il
d‟auricules (au plan ontogeacutenie ce sont des piegraveces florales deacuteriveacutees de l‟anthegravere fertile) qui se
deacuteveloppent en formant des pseudo-labelles
Par contre pour la disposition en Y ce sont les peacutetales lateacuteraux qui sont transformeacutes en
labelles (Anacamptis pyramidalis Neotinea ustulata Himantoglossum robertianum
Dactylorhiza majalis Serapias lingua Ophrys arachnitiformis aranifera aymoninii
drumana fuciflora marzuola passionis pseudoscolopax scolopax purpurea) et c‟est le cas
le plus freacutequent (22 photos) car il est abondeacute par les exemples de seacutepales plus ou moins
transformeacutes en labelles (87 photos) Notons que les deux types de trilabelle existent chez
Ophrys drumana et fuciflora Chez ce type de lusus nous observons des fleurs peacuteloriques agrave
trois labelles et trois seacutepales dans lesquelles les deux peacutetales lateacuteraux sont transformeacutes en
labelles Dans ce lusus la speacutecification de l‟identiteacute seacutepales reacutesulte de la forte expression des
gegravenes PMADS1 et PMADS2 dans tous les territoires qui donneront les seacutepales Par contre et
contrairement aux plantes normales dans ce lusus tous les peacutetales (labelle inclus) preacutesentent
la speacutecification de l‟identiteacute laquo labelle raquo c‟est-agrave-dire une expression forte des gegravenes PMADS3
et PMADS4 et faible des gegravenes PMADS1 et PMADS2 et ce dans tous les territoires qui
donneront les peacutetales (labelle inclus) Il n‟existe plus de territoire dans lequel les gegravenes
PMADS3 et PMADS4 s‟expriment faiblement et les gegravenes PMADS1 et PMADS2 fortement
pour speacutecifier les peacutetales lateacuteraux Les intermeacutediaires (baptiseacutes ici laquo peacutetales labelliseacutes raquo) entre
3 seacutepales 2 peacutetales 1 labelle et 3 seacutepales 3 labelles vont d‟une expression extrecircmement
limiteacutee de gegravenes du labelle dans les peacutetales lateacuteraux (Ophrys aranifera Figure 18 a) agrave presque
trois labelles en termes de forme et de coloration (Ophrys aranifera Figure 18 m) Ces
intermeacutediaires pourraient avoir plusieurs origines forte expression des gegravenes speacutecifiques du
labelle qui s‟eacutetend au-delagrave aux autres peacutetales frontiegravere mal deacutefinie Profitons de ces
magnifiques fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles pour montrer chez Ophrys
passionis que les fleurs de cette inflorescence sont toutes de mecircme type (Figure 18 o)
indiquant ainsi un lusus probablement d‟origine geacuteneacutetique
Chez un Ophrys passionis nous avons noteacute un cas dans lequel toutes les piegraveces du peacuterianthe
sont plus ou moins transformeacutees en labelles On peut penser que tout le meacuteristegraveme floral
exprime fortement les gegravenes PMADS3 et PMADS4 et faiblement les gegravenes PMADS1 et
PMADS2 c‟est-agrave-dire speacutecifie partout dans le peacuterianthe l‟identiteacute labelle
Frontiegravere en position anormale (Figure 19)
Pour faciliter les explications deacutemarrons avec un exemple assez simple un Ophrys
aveyronensis posseacutedant 2 seacutepales un labelle et 2 gynostegravemes (Figure 19 a) Dans la mesure
ou les seacutepales preacutesentent deux nervures centrales parallegraveles il est quasi certain qu‟il s‟agit de
piegraveces soudeacutees (ou non seacutepareacutees) la preacutesence de 2 (peut ecirctre trois) gynostegravemes suggegravere que
les peacutetales sont transformeacutes en gynostegravemes (mutation gylp vu preacuteceacutedemment) ce qui
montrerait que chacune des deux importantes piegraveces florales serait un double seacutepale On peut
alors penser agrave une anomalie dans la frontiegravere seacuteparant les seacutepales entrainant la creacuteation de
seulement deux zones de seacutepales Un second exemple plus subtil chez Ophrys apifera
(Figure 19 b) montre un lusus avec 2 gynostegravemes 3 seacutepales 1 peacutetale bien individualiseacute et
une piegravece mixte peacutetaleseacutepale (la partie peacutetale reconnaissable agrave la couleur) Une frontiegravere
nouvelle a permis aux gegravenes homeacuteotiques de speacutecifier un quatriegraveme seacutepale mais l‟absence de
frontiegravere seacutepale peacutetale de ce cocircteacute a permis la creacuteation d‟une piegravece mixte Un troisiegraveme
exemple encore chez Ophrys aveyronensis (Figure 19 c) montre une fleur posseacutedant un
gigantesque disons seacutepale un labelle montrant une macule incomplegravete une caviteacute stigmatique
incomplegravete et une partie du labelle qui pourrait ecirctre disons un morceau de peacutetale Dans ce
cas plusieurs anomalies reacuteduction de la frontiegravere du territoire d‟expression des gegravenes
homeacuteotiques speacutecifiant le labelle absence de frontiegraveres pour les gegravenes homeacuteotiques speacutecifiant
seacutepales et peacutetales
Dans les quatre exemples qui suivent nous observerons quelques jolis lusus chez Ophrys
forestieri riojana et bertolonii ainsi que chez O fuciflora mais de faccedilon unilateacuterale (Figure
19 d e f g) chez lesquels les seacutepales lateacuteraux sont pour une grande part de type labelle et
pour une petite part de type peacutetale lateacuteral en sorte que les seacutepales lateacuteraux sont aggrandis
Labelle peacutetales lateacuteraux et seacutepales sont habituellement mis en place sur les territoires deacutefinis
par les gegravenes homeacuteotiques Cependant dans ces lusus ces territoires ne coiumlncident plus que
partiellement avec les territoires d‟expression des gegravenes homeacuteotiques et des gegravenes
speacutecifiquement exprimeacutes dans le labelle et dans les peacutetales lateacuteraux mais preacutesentent une
expression eacutetendue aux seacutepales lateacuteraux (cf figure 20) Ceci pourrait traduire une anomalie de
position de la frontiegravere entre territoires d‟expression des gegravenes homeacuteotiques destineacutes agrave
speacutecifier le labelle et des gegravenes destineacutes agrave s‟exprimer d‟une part dans le labelle (macule
coloration) et d‟autre part dans les peacutetales lateacuteraux (coloration) Un autre lusus chez Ophrys
drumana (Figure 19 h) mais eacutegalement deacutetecteacute chez O araneola et O exaltata marzuola)
ressemble tregraves fortement aux quatre preacuteceacutedents agrave ceci pregraves que les territoires d‟expression des
gegravenes homeacuteotiques speacutecifiant labelle additionnel et peacutetale ne sont pas seacutepareacutes d‟ougrave l‟absence
de peacutetales
Le somptueux lusus d‟Ophrys aurelia (Figure 19 i) apparait dans la continuiteacute des
preacuteceacutedents Tout y est cependant assez complexe Trois seacutepales existent mais les deux
lateacuteraux expriment des gegravenes de coloration rappelant d‟une part le labelle et d‟autre part dans
la partie supeacuterieure les peacutetales Deux peacutetales sont preacutesents ainsi qu‟un gynostegraveme mais dans
cet exemplaire une sorte de labelle est diviseacute en deux piegraveces florales disons partiellement
labelliseacutee (sans macule) Donc des gegravenes du labelle sont exprimeacutes dans les seacutepales (frontiegravere
floue) et ces seacutepales ont une petite partie commune peacutetaloiumlde (la frontiegravere entre gegravenes
homeacuteotiques speacutecifiant les peacutetales n‟est pas la mecircme que la frontiegravere qui deacutelimite l‟expression
des gegravenes permettant la coloration des peacutetales) Enfin une frontiegravere additionnelle existe qui
seacutepare le labelle en deux
Ophrys aveyronensis et O magniflora (respectivement Figure 19 j k) illustrent un type de
lusus que nous avons deacutejagrave observeacute (paragraphe soudure) avec deux seacutepales (dont un
largebasal) et deux peacutetales mais sans labelle alors que ces deux exemples possegravedent des
piegraveces florales mixtes peacutetaledemi-labelle Comme dans le lusus d‟Ophrys aurelia preacuteceacutedent
il ne s‟agit pas reacuteellement d‟un labelle mais de piegraveces florales exprimant une partie des gegravenes
speacutecifiques du labelle Neacuteanmoins lagrave aussi existe une frontiegravere additionnelle qui seacutepare le
labelle en deux mais il n‟existe pas de frontiegravere seacuteparant peacutetale et demi-labelle
Enfin j‟ai un faible pour cet adorable petit lusus chez un Ophrys indeacutetermineacute (Figure 19 l) Il
n‟est pas si eacuteloigneacute que cela des lusus agrave fleur peacutelorique deacutejagrave preacutesenteacutes avec 3 seacutepales et 3
peacutetales Cependant il possegravede des piegraveces florales mixtes inhabituelles un seacutepale lateacuteral dont
une partie est peacutetaloiumlde et qui est sur un verticille plus central que la derniegravere piegravece florale
50 peacutetale 50 seacutepale positionneacutee comme un labelle La frontiegravere peacutetaleseacutepale est dans les
deux cas marqueacutee par une bande de coloration fonceacutee
Conclusions
Comme toutes les Angiospermes les Orchidaceae sont d‟origine polyploiumlde Des duplications
geacutenomiques ont permis aux Vanilloideae Cypripedioideae Orchidoideae et Epidendroideae
de conserver 4 (rarement 3) copies des gegravenes homeacuteotiques d‟identiteacute florale de type DEF
(classe B) permettant de produire ce peacutetale particulier quest le labelle et 2 copies de gegravenes
homeacuteotiques de classe C permettant le deacuteveloppement d‟un gynostegraveme complexe
(Mondragoacuten-Palomino et al 2009 Mondragoacuten-Palomino 2013 Wang et al 2011 Chen
et al 2012) Ces deux aspects particuliers majeurs de la fleur de la plupart des Orchideacutees
(labelle gynostegraveme) sont donc uniquement lieacutes au fait quelles disposent de plusieurs copies
de certains gegravenes alors que lorsquil ny en a quun seul comme chez les Apostasia il n‟y a
pas de labelle ni de gynostegraveme complexe mais tout au plus une petite soudure basale de
parties dorganes Ainsi dans cette famille des Orchidaceae le modegravele ABCDE permet d‟une
part de deacutefinir les teacutepales externes (seacutepales) les teacutepales internes (peacutetales) le labelle le
gynostegraveme et d‟autre part d‟expliquer bon nombre des nombreuses anomalies (lusus)
observeacutees dans la nature
Les remarquables observations des nombreux participants au forum
laquo ophrysbbactifcom raquo ont identifieacute un grand nombre de lusus leurs photos confirment
souvent la preacutesence de la mecircme anomalie sur les fleurs d‟une hampe florale et dans les
meilleurs des cas sur la mecircme plante retrouveacutee d‟anneacutees en anneacutees C‟est l‟indice (quasi)
certain d‟une modification geacuteneacutetique L‟eacutechantillon de lusus releveacutes est de taille satisfaisante
(907 photos) Il a donc permis de deacuteceler des rareteacutes (inflorescences ramifieacutees fleurs non
reacutesupineacutees tailles extrecircmes) voire mecircme des situations exceptionnelles comme ces fleurs
soudeacutees de Serapias De plus la plupart des lusus observeacutes se retrouvent identiques chez des
genres diffeacuterents ou des laquo espegraveces raquo diffeacuterentes soulignant ainsi un probable support
geacuteneacutetique agrave ces anomalies Ces lusus sont eacutegalement spectaculaires (hypochromes
inflorescences non reacutesupineacutes soudure ou absence de seacuteparation de piegraveces florales bi- et
mecircme tri- labelles fleurs peacuteloriques frontiegraveres et territoires d‟expression deacuteplaceacutes)
Nous sommes neacuteanmoins en manque d‟explications solides pour les hyperchromes pour
l‟origine des inflorescences ramifieacutees et pour les limites entre territoires d‟expression Cela
laisse pas mal d‟espace pour ceux qui travaillent en amont de nos preacuteoccupations agrave la
recherche des meacutecanismes deacutetailleacutes Neacuteanmoins il ne faut faire aucun complexe
l‟accumulation des donneacutees a permis quelques petites avanceacutees notamment en ce qui concerne
le lien entre gynostegraveme et peacutetale eacutelargi ici ou encore la relation gynostegraveme-labelle ou la
mise en eacutevidence de deux cateacutegories de fleurs agrave trois labelles De plus nous aurons agrave eacutelargir la
liste des lusus qui correspondent agrave des formes laquo normales raquo chez d‟autres espegraveces ou tribus
d‟Orchideacutees sauvages comme nous avons pu le faire avec les fleurs agrave 6 teacutepales chez
Thelymitra ou Apostasia les fleurs agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales chez des espegraveces du genre
Benthamia ou avec certaines soudures entre seacutepales Ces observations rendent tregraves
vraisemblable le fait que l‟apparition de nouvelles formes de fleurs puisse reacutesulter du
mpaintien de mutations de ces gegravenes homeacuteotiques
Comme l‟expliquent Duttke et al (2012) plusieurs pays d‟Asie se sont inteacuteresseacutes agrave la culture
des Orchideacutees depuis tregraves longtemps par exemple degraves 1600 au Japon ce qui a eu notamment
comme conseacutequence de permettre l‟observation de nombreux mutants Duttke et al (2012)
deacutecrivent ainsi des laquo mutants raquo chez une Aeridinae Neofinetia falcata (anciennement
Nipponorchis) dont plusieurs correspondent parfaitement agrave 6 des lusus que nous avons
deacutecrits
- variations homeacuteotiques des piegraveces florales fleurs peacuteloriques avec les 3 seacutepales3 peacutetales et 3
seacutepales3 labelles
- variations du nombre de piegraveces florales 3 seacutepales 1 labelle (perte des 2 peacutetales) 3 seacutepales 2
peacutetales 2 labelles
- maintien de l‟activiteacute meacuteristeacutematique du meacuteristegraveme floral qui continue de mettre en place
des seacutepales et des peacutetales deux types de mutants multitepal mettant en place soit de
nombreuses piegraveces florales chlorophylliennes soit de nombreux seacutepales et peacutetales (avec ou
sans labelles)
- notons eacutegalement que Neofinetia falcata possegravede un labelle avec eacuteperon preacutesentant
plusieurs tailles comme noteacute ici chez Orchis provincialis
Les donneacutees de Duttke et al (2012) confortent l‟importante question de la laquo stabiliteacute raquo
d‟une partie des lusus que nous avons preacutesenteacutes Les donneacutees tregraves anciennes de Reychler
(1928) auteur citeacute par Rudall et Bateman (2003) indiquaient que les fleurs de certains
mutants changeaient parfois morphologiquement dans les floraisons successives Nous savons
deacutesormais que des eacutepimutants du type de celui observeacute chez des Linaires pour le gegravene LCYC
(pour Linaria Cycloidea) entrainent la transition fleur agrave symeacutetrie bilateacuterale fleur agrave symeacutetrie
radiale Cet eacutepimutant Lcyc correspond agrave un gegravene dont la seacutequence nucleacuteotidique demeure
inchangeacutee mais dont certaines cytosines sont meacutethyleacutees ce qui eacuteteint l‟expression du gegravene
Plus la seacutequence est meacutethyleacutee plus le pheacutenotype est fort Cubas et al (1999) montrent que
cette eacutepimutation est assez stable mais reacuteverte occasionnellement permettant le retour agrave un
pheacutenotype sauvage Il est possible de penser que cette reacuteversion puisse ecirctre lieacutee agrave une
variation de l‟environnement Il est possible que certains des lusus observeacutes reacutesultent de tels
meacutecanismes par exemple lorsque nous observons une hampe florale montrant des fleurs agrave 2
seacutepales et 2 peacutetales avec eacutegalement une fleur laquo normale raquo chez Ophys scolopax et Ophrys
riojana une hampe florale chez Ophrys insectifera montrant une fleur agrave seacutepales labelliseacutes et
une fleur agrave 3 seacutepales 2 peacutetales et 2 piegraveces florales ressemblant agrave des peacutetales en partie
labelliseacutes
Les lusus ont ceci dinteacuteressant quils montrent des situations singuliegraveres permettant
souvent d‟interpreacuteter les meacutecanismes sous-jacents en s‟aidant des travaux reacutealiseacutes chez des
espegraveces modegraveles (mutant agamous d‟Arabidopsis mutants gylp et multitepal de Phalaenopsis
laquo mutants raquo de Neofinetia falcata) Bien des avanceacutees ont eacuteteacute obtenues depuis la publication
d‟Emberger (1951) sur l‟origine de la fleur Aucun doute n‟est permis les 20 prochaines
anneacutees devraient nous permettre de disposer de tregraves abondantes donneacutees relatives agrave
l‟organisation des geacutenomes des Orchideacutees leur contenu en gegravenes leur eacutetat de meacutethylation ce
qui nous aideras agrave comprendre les meacutecanismes qui sont agrave la base de la construction de la fleur
permettant ainsi d‟expliquer ses anomalies
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fed
i
g
j
k
l m
Figure 1 Hypochromes
ab
h
c
a
b
c
d
f gh
e
Figure 2 Fleurs hypochromes
a
f
b
a
c d
i
e
h
g
Figure 3 Hypochromes partiels
a
b
c
f
d
Figure 4 Hyperchromes
e
a b
c
c
fe
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et inflorescences ramifieacutees
d
Figure 6 Anomalies diverses
a b
c
d
ef
e
a b
dc
f
g h
i j k
l1
l2
Figure 7 Anomalies du labelle
Figure 8 Le modegravele ABCDE de la constructionflorale
seacutepale peacutetale eacutetamine carpelle ovule
B
ECA D
teacutepale teacutepale eacutetamine carpelle ovule
B
ECA D
Eudicotyleacutedones
Liliaceae et Apostasioideae
Figure 9 Gegravenes drsquoidentiteacute floraleLes Orchideacutees possegravedent 4 copies des gegravenes de classe B ce quileur permet de speacutecifier labelle seacutepales et peacutetales
AE
C
S P L Et Ca O
D
S = teacutepale externe (seacutepale)P = teacutepale lateacuteral interne (peacutetale)L = labelle (teacutepale interne)Et = eacutetamineCa = carpelleO = ovule
B4B3
B2B1
L
PP
S
S S
TE
TITI
TETE TI
S P L
TEMOIN
B4B3
B2B1
3S - 3P
6T
B2B1
B3B4
S P
B2B1
B3B4
P
Figure 10 Gegravenes drsquoidentiteacute florale chez quelques lusus
P P
PSS
S
B4
B2B1
B3B4
S L
3S ndash 3L
L
L L
S
S
S
a
b c
d
f
j
e
g i
Figure 11 Fleurs peacuteloriques
h
a
c
e
d
b
f
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a cb
d
e
g
f
Figure 13 Peacutetales gynostegravemes
a
c
b d
e g
i
j lk
n
f
h
m
Figure 14 Les laquo soudures raquo
eg
a
f
b
h
i
c
kl
d
j
Figure 15 Preacutesence de piegraveces florales surnumeacuteraires
a b
c e
f
g j
k
l
m
d
ih
n
Figure 16 Deux labelles
c
d
a
b
g
h j
i
e
f
Figure 17 Trois labelles
k
ea
f
k nm
dc
g h i j
l
Figure 18 Peacutetales laquo labelliseacutes raquo
o
b
e
a b dc
fg
h i
lkj
Figure 19 Les frontiegraveres
L
SD
SL SL
PL PL
Labelle (L) peacutetales lateacuteraux (PL) seacutepales
lateacuteraux et dorsal (SL SD) sont mis en place sur
les territoires deacutefinis par les gegravenes homeacuteotiques
Par contre dans un type de lusus preacutesent chez
diffeacuterents Ophrys les gegravenes speacutecifiquement
exprimeacutes dans le labelle et les peacutetales lateacuteraux
ont une expression eacutetendue aux seacutepales lateacuteraux
La position des frontiegraveres entre territoires
destineacutes agrave devenir labelle et seacutepale lateacuteral ou
encore peacutetale lateacuteral et seacutepale lateacuteral est
modifieacutee
Figure 20 Scheacutematisation drsquoun meacuteristegraveme floralpreacutesentant une anomalie dans les frontiegraveres entre territoires
Figure 1 laquo Hypochromes raquo
a) Epipactis helleborine hypochrome (photo malawi38) b) Anacamptis fragrans hypochrome
(photo BerniScarosi) c) Epipactis purpurata hypochrome rosea (photo Herveacute88) d) Orchis
purpurea hypochrome (photo Philippe) e) Anacamptis morio hypochrome (photo gilles) f)
Traunsteinera globosa blanc (photo damien_3l2) g) Epipactis palustris hypochrome (photo
Jean Pierre Pepin) h) Orchis militaris albiflora (photo Pascale73) i) Neotinea ustulata
hypochrome (photo Herveacute88) j) Neotinea conica blanche (photo Franccedilois) k) Serapias
cordigera albinos (photo aline) l) Orchis antropophora hypochrome (photo ClaudeVincent)
m) Neottia nidus-avis hypochrome (photo gybsy)
Figure 2 Hypochromie de la fleur
a) Ophrys aurelia hypochrome (photo jean) b) Ophrys insectifera hypochrome (photo fred)
c) Ophrys lutea labelle entiegraverement jaune (photo Eric VK) d) Ophrys drumana hypochrome
(photo bentiquouille) e) Ophrys exaltata marzuola chlorantha (photo Herveacute88) f) Ophrys
apifera var chlorantha (photo Oliv) g) Ophrys bombyliflora hypochrome (photo GL) h)
Ophrys occidentalis chlorantha (photo GL)
Figure 3 laquo Hypochromes partiels raquo
a) Anacamptis morio agrave labelle blanc (photo Pascale73) b) Cypripedium calceolus agrave seacutepale
non coloreacute 2012 (photo ISA91) c) Ophrys fuciflora agrave hampe chlorantha (photo jft2607) d)
Orchis purpurea agrave labelle blanc (Photo erebus) e) Himantoglossum robertianum (barlia)
hypochrome (photo Phil) f) Serapias neglecta agrave labelle hypochrome 2012 (photo ISA91) g)
Orchis militaris hypochrome et sans poils sur le labelle (photo Fred29) h) Ophrys lutea
verdatre (photo Eric VK) i) Anacamptis papilionacea agrave labelle hypochrome (photo GL)
Figure 4 Hyperchromes
a) Neotinea ustulata (Photos quenting) b) Orchis militaris (photo Jean-Pierre Imhof) c)
Gymnadenia rhellicani (photo GL) d) Orchis purpurea (photo pmb) e) Anacamptis morio
hyperchrome (photo Pascale73) f) Orchis simia (photo JP Imhof)
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et Inflorescences ramifieacutees
a) Listera ovata non reacutesupineacutee (photo Pascale73) b) Ophrys virescens non reacutesupineacutee (photo
masterpeaz) c) Orchis purpurea mal reacutesupineacute (photo Pascale73) d) Gymnadenia rhellicani agrave
deux hampes florales soudeacutees (photo Herveacute88) e) Listera ovata inflorescence bifide (photo
pmb) e) Anacamptis pyramidalis hampe deacutedoubleacutee (photo Stephanie)
Figure 6 Taille des plantes et anomalie des peacutetales
a) Neotinea maculata minuscule (photo alain51) b) Ophrys fuciflora agrave seacutepales immenses
(photo ISA91) c) Ophrys splendida sans peacutetales (photo pmb) d) Ophrys arachnitiformis sans
peacutetales (photo Bernard Ginesy) e) Ophrys fuciflora subsp montiliensis tache sur les seacutepales
(photo pmb) f) Ophrys scolopax taches sur les seacutepales (photo kasala)
Figure 7 Exemples de labelles anormaux
a) Ophrys splendida macule blanche (photo pmb) b) Gymnadenia conopsea labelle entier
ie non diviseacute en trois lobes (photo jp95) c) Ophrys insectifera labelle deacutecoupeacute (photo
Thierry) d) Ophrys splendida labelle inhabituel (photo pmb) e) Ophrys aveyronensis labelle
anormal (photo ISA91) f) Ophrys du tricastin labelle anormal (photo jft2607) g) Ophrys
apifera trollii (photo Denis CB) h) Ophrys apifera avec plusieurs appendices (Olivier
Gerbaud) i) Ophrys corbariensis appendice denteleacute (photo pmb) j) Ophrys pseudoscolopax
(fucipax) peacutetales un peu labelliseacutes et labelle original (photo Denis CB) k) Orchis purpurea
labelle denteleacute (photo ecolojon) l1) Orchis provincialis eacuteperon grand en bas (photo
Pascale73) en comparaison avec un eacuteperon normal (l2) en haut (photo reacutemi) lrsquoeacutechelle est
quasiment identique
Figure 11 Fleurs peacuteloriques agrave 6 teacutepales et agrave 3seacutepales 3 peacutetales sans labelle
a) Platanthera bifolia agrave 6 teacutepales sans labelle ni eacuteperon (photo Thierry) b) Ophrys scolopax
avec 6 piegraveces peacutetaloides (photo catalonensis) c) Ophrys lutea agrave 6 teacutepales (photo reacutemi) Les
deux Ophrys suivants sont d) Ophrys de mars (exaltata marzuola) et son labelle agrave peine
esquisseacute (photo Steacutephanie) et e) Ophrys arachnitiformis ( ) avec un demi labelle demi peacutetale
(photo Franccedilois) f) Ophrys drumana avec 2 peacutetales et 4 seacutepales (un dorsal additionnel) mais
sans labelle (photo jft2607) g) Ophrys aveyronensis 3S et 3P (photo Inviteacute du 11 juillet
2007) h) Epipactis helleborine 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo Nico55) i) Ophrys araneola agrave 3
seacutepales et 3 peacutetales (photo Morgan C) j) Ophrys provincialis agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo
pmb)
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a) Ophrys non deacutetermineacute de type multiteacutepales (photo pmb) b) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales avec plusieurs gynostegravemes (photos ISA91) c) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo FG) d) Orchis anthropophora de type multiteacutepales (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys scolopax de type multiteacutepales (photo Oliv) f) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo Franccedilois)
Figure 13 Mise en eacutevidence drsquoune correacutelation entre peacutetale et gynostegraveme
a) Ophrys araneola 1 peacutetale et 2 gynostegravemes (photo Philippe) b) Ophrys fuciflora 1 peacutetale et
2 gynostegravemes (photo Annie) c) Ophrys araneola agrave triple gynostegraveme et un peacutetale manquant
(photo Oliv) d) Ophrys apifera avec 2 gynostegravemes mais sans peacutetales (photo Vincent) e)
Ophrys drumana sans peacutetale mais agrave 3 gynostegravemes (photo CUOQ) f) Ophrys passionis agrave 3
gynostegravemes mais sans peacutetale (photo Eric VK) La derniegravere photo (g) montre deux fleurs drsquo
Ophrys passionis posseacutedant des gynostegravemes () partiellement labelliseacutes (photo ISA91)
Figure 14 Soudures (ou absence de seacuteparation) entre piegraveces florales
a) Ophrys bombyliflora eacutenorme seacutepale provenant de la reacuteunion drsquounn seacutepale dorsal drsquoun
seacutepale lateacuteral et peut-ecirctre drsquoun peacutetale (photo pmb) b) Ophrys provincialis ou possible hybride
avec Ophrys incubacea Seacutepale lateacuteral et dorsal reacuteunis (photo Olivier Tourillon) c) Ophrys
scolopax 2 seacutepales issus de lrsquounion entre seacutepales lateacuteraux et dorsal et probablement des
peacutetales (photo L Pessoto) d) Ophrys arachnitiformis double seacutepale dorsal (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys aranifera 2 seacutepales 2 peacutetales 1 gynostegraveme noter le peacutetale gauche tregraves
large probablement issu de la reacuteunion drsquoun peacutetale avec un seacutepale lateacuteral (photo Oliv) f)
Ophrys insectifera 2 seacutepales dont celui du bas large par reacuteunion des seacutepales lateacuteraux 2 peacutetales
(photo Stephanie) g) Ophrys aurelia idem (photo reacutemi) h) Ophrys bombyliflora idem avec
les seacutepales lateacuteraux leacutegegraverement labelliseacutes (photo reacutemi) i) Ophrys arachnitiformis idem avec
un vague labelle (photo Gaeumll) j) Ophrys fusca idem (photo Bernard Ginesy) k) Ophrys
drumana idem(photo Robert le diable) l) Ophrys fuciflora subsp souchei idem (photo pmb)
m) Ophrys drumana presque 3 seacutepales lrsquounion entre les seacutepales lateacuteraux eacutetant partielle photo
Nico55) n) Ophrys indeacutetermineacute mecircme cas de figure que les 8 preacuteceacutedents avec le labelle
positionneacute dans le large seacutepale basal (photo Bernard Ginesy)
Figure 15 Piegraveces florales en surnombre
a) Cypripedium calceolus fleur du bas agrave seacutepales lateacuteraux non soudeacutes (photo Pascale73) b)
Ophrys indeacutetermineacute 1 seacutepale et 2 peacutetales surnumeacuteraires (photo Patrick Merienne) c) Ophrys
splendida 4 seacutepales 2 peacutetales 2 labelles (photo Philippe) d) Ophrys aranifera 4 gynostegravemes
n piegraveces du peacuterianthe dont 2 probables peacutetales lateacuteraux (photos Oliv) e) Ophrys scolopax
double labelle 5 seacutepales 3 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo Franccedilois) f) O drumana 3
gynostegravemes dont 2 plus ou moins soudeacutes agrave des fragments de labelle (photo CP26) g) Ophrys
x chiesesica (saratoi x pseudoscolopax) 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo pmb) h) Ophrys
drumana 4 seacutepales 3 peacutetales (photo reacutemi) i) Ophrys fuciflora 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo
ttdu67) j) Ophrys splendida 1 seacutepale additionnel (photo Olivier Tourillon) k) Ophrys philippi
2 gynostegravemes (photo pmb) l) Ophrys aranifera structure complexe (photo ISA91)
Figure 16 Fleurs agrave 2 labelles
a) Serapias lingua fleur double (photo Thierry) b) Anacamptis morio picta (photo pmb) c)
Cephalanthera damasonium (photo ttdu67) d) Platanthera bifolia (photo jp imhof) e)
Serapias neglecta (photo Pierre63) f) Cypripedium calceolus (photo GL) g) Ophrys sulcata
(photo Eric VK) h) Ophrys fuciflora 4 seacutepales (photo Herveacute88) i) Ophrys speculum Rioja
(photos Oliv) j) Ophrys insectifera 3 gynostegravemes 5 seacutepales et 4 peacutetales (photo jft2607) k)
Ophrys bombyliflora une seule caviteacute stigmatique (photo aline) l) Ophrys apifera (photo
Alain51) m) Ophrys araneola presque deux demi-labelle (photo CP26) n) Ophrys fuciflora
quasiment deux demi-labelles (photo Herveacute88)
Figure 17 Fleurs agrave 3 labelles (disposeacutes en Y ou cocircte agrave cocircte)
a) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes expliquant lrsquoorigine des fleurs agrave 3 labelles disposeacutes en
Y (photos Oliv) b) Serapias lingua en Y (photo erebus) c) Dactylorhiza majalis en Y (photo
fred29) d) Ophrys aymoninii en Y (photo lisa) e) Ophrys arachnitiformis en Y (photo reacutemi)
f) Ophrys scolopax en Y mais un labelle incomplet (photo Stephanie)
g) Ophrys exaltata marzuola sur les bords de la caviteacute stigmatique en avant des peacutetales des
gynostegravemes () sont en partie labelliseacutes (photo OlivierGallien) h) Ophrys drumana 3
labelles cocircte agrave cocircte (photo Nico55) i) Ophrys lutea 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) j)
Ophrys aveyronensis 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) k) Ophrys fuciflora trop de labelles
(photo jp95)
Figure 18 Fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles
a) Ophrys aranifera peacutetale agrave peine labelliseacute (photo GL) b) Neotinea ustulata peacutetales labelliseacutes
(photo Nico55) c) Anacamptis papilionacea 1 fragment de labelle unis agrave un peacutetale (photo
Gaeumll) d) Ophrys fucipax peacutetales un peu labelliseacutes (photo reacutemi) e) Ophrys aveyronensis 1 seul
peacutetale est presque entiegraverement labelliseacute (photo michcool2) f) Ophrys splendida peacutetales en
partie labelliseacutes (photo ISA91) g) Ophrys exaltata marzuola peacutetales en partie labelliseacutes
(photo catalonensis) h) Ophrys aymoninii peacutetales labelliseacutes (photo lisa) i) Ophrys aranifera
peacutetales labelliseacutes (photo Oliv) j) Ophys forestieri peacutetales labelliseacutes (photo GL) k) Ophrys
passionis peacutetales labelliseacutes (photo geo_lh) l) Ophrys exaltata marzuola peacutetales bien labelliseacutes
(photo Xio) m) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes (photos Oliv) n) Ophrys insectifera
peacutetales labelliseacutes (photo Nico55) o) Ophrys passionis agrave peacutetales labelliseacutes sur toutes les fleurs
de lrsquoinflorescence (photo geo_lh)
Figure 19 Anomalies des frontiegraveres entre territoires
a) Ophrys aveyronensis 2 gynostegravemes pas de peacutetales seulement 2 eacutenormes seacutepales (photo
ISA91) b) Ophrys apifera 2 gynostegravemes avec 1 peacutetale lateacuteral seacutepaloide fusionneacute agrave un seacutepale
(photo ISA91) c) Ophrys aveyronensis laquo soudures raquo (photo ISA91) d) Ophrys forestieri
seacutepales plus ou moins labelliseacutes (photo Antoni) e) Ophrys riojana seacutepales labelliseacutes (photo
Oliv) f) Ophrys bertolonii drumana seacutepales labelliseacutes 2012 (photo Vincent) g) Ophrys
fuciflora un seacutepale en partie labelliseacute 2012 (photo Fred) h) Ophrys drumana seacutepales en partie
labelliseacutes avec soudure seacutepale lateacuterauxpeacutetales lateacuteraux (photo CP26) i) Ophrys aurelia 3
seacutepales 2 peacutetales et labelle en deux parties soudeacutees chacune agrave un seacutepale lateacuteral (photo reacutemi)
j) Ophrys aveyronensis 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de
labelles (photo ClaudeVincent) k) Ophrys magniflora pas de labelle 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes
et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de labelles (photo bentiquouille) l) Ophrys indeacutetermineacute
sans labelle avec 4 seacutepales dont 2 avec labellisation partielle 2 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo
Marine)
Peacutelorie
Tregraves geacuteneacuteralement les fleurs des Orchidaceae (Apostasia exclue) preacutesentent une symeacutetrie
bilateacuterale (on parle de fleur zygomorphe) Cependant certaines fleurs (Figures 10 et 11)
montrent une symeacutetrie radiale (fleur actinomorphe) avec soit 3 peacutetales (P) 3 seacutepales (S) ou 6
teacutepales (T) donc sans labelle diffeacuterencieacute ou encore posseacutedant 3 seacutepales et 3 labelles (les deux
peacutetales lateacuteraux eacutetant transformeacutes en labelles) Le passage de la symeacutetrie bilateacuterale agrave la
symeacutetrie radiale (fleurs agrave 6T ou fleurs agrave 3S et 3P voire certaines des fleurs agrave 3S et 3 labelles)
donne ce que l‟on nomme une fleur peacutelorique mot qui qualifie une fleur se preacutesentant avec
une symeacutetrie non conforme agrave la symeacutetrie habituelle de lespegravece
- fleurs agrave 6T sans labelle
Dans ce lusus finalement assez rare (Figure 11 a b c) les fleurs possegravedent six teacutepales
identiques de type peacutetaloiumldes (3 internes et 3 externes) Il est eacutegalement possible d‟observer
des fleurs agrave six teacutepales identiques mais de type seacutepaloiumldes (verts) Si lon compare agrave une fleur
normale ce lusus chez Platanthera bifolia il ne s‟agit pas seulement d‟un labelle peacutetaloiumlde
En fait toutes les piegraveces du peacuterianthe semblent modifieacutees et on observe 6 teacutepales et non plus 3
seacutepales et 3 peacutetales Il n‟existe plus de labelle donc plus deacuteperon Ceci reflegravete le fait que ce
sont les gegravenes d‟identiteacute florale exprimeacutes dans le labelle (donc agrave un emplacement bien preacutecis)
qui sont responsables de l‟identiteacute laquo labelle avec eacuteperon raquo Cet exemple illustre au mieux cette
speacutecificiteacute d‟expression Chez ces lusus les gegravenes PMADS1 et PMADS2 sont fortement
exprimeacutes et les gegravenes PMADS3 et PMADS4 faiblement exprimeacutes dans tous les territoires qui
donneront les piegraveces florales du peacuterianthe (calice et corolle) Il n‟y a donc pas dans ce cas de
speacutecification seacutepale ni de speacutecification labelle
Cet type de lusus possegravede des fleurs identiques agrave celles de certaines Orchidaceae notamment
le genre Apostasia de la tribu des Apostasioideae mais eacutegalement de quelques autres genres
En effet il me semble (eupheacutemisme pour dire que jen suis certain) que des Orchideacutees de la
sous-famille des Orchidoideae tribu des Diurideae sous-tribu des Thelymitrinae appartenant
aux genres Thelymitra et Epiblema possegravedent naturellement 6 teacutepales comme certains lusus
que nous venons de citer Ce seraient donc des plantes dans lesquelles les gegravenes homeacuteotiques
qui speacutecifient le labelle et qui speacutecifient les seacutepales ne sexprimeraient plus permettant donc
de retrouver les caracteacuteristiques florales ancestrales (Apostasia Liliales)
- fleurs agrave 3 P 3S donc sans labelle
Les deux Ophrys de mars avec son labelle agrave peine esquisseacute et arachnitiformis avec une piegravece
florale agrave demi labelle et agrave demi peacutetale (Figure 11 d e) constituent des intermeacutediaires entre
les fleurs normales agrave 3 seacutepales 2 peacutetales et 1 labelle et les fleurs peacuteloriques agrave 3 seacutepales et 3
peacutetales De mecircme la Figure 11 f preacutesente un autre type d‟intermeacutediaire mais agrave 2 peacutetales et 4
seacutepales
Les Figures 11 g h i j montrent des fleurs agrave trois seacutepales et agrave trois peacutetales dans lesquelles
le labelle ne se diffeacuterencie plus des deux teacutepales lateacuteraux Lorsqu‟il existe 3 peacutetales
identiques il ne s‟agit pas d‟un labelle transformeacute en peacutetale mais au contraire le labelle ne
s‟est pas diffeacuterencieacute des autres peacutetales En fait ce peacutetale particulier qu‟est le labelle nexprime
plus (ou de faccedilon insuffisante) certains gegravenes homeacuteotiques lesquels speacutecifient lidentiteacute
labelle Des intermeacutediaires existent avec un labelle partiellement diffeacuterencieacute (Ophrys
arachnitiformis scolopax marzuola) Cette perturbation dans lexpression de certains gegravenes
homeacuteotiques permet en quelque sorte un retour en arriegravere vers des fleurs de type Apostasia
voire Liliales Dans ce type de lusus la speacutecification de l‟identiteacute seacutepales reacutesulte de la forte
expression des gegravenes PMADS1 et PMADS2 dans tous les territoires qui donneront les seacutepales
comme pour la fleur normale Tous les peacutetales (labelle inclus) preacutesentent la mecircme
speacutecification de l‟identiteacute peacutetale associant la forte expression des gegravenes PMADS1 et PMADS2
et l‟expression faible des gegravenes PMADS3 et PMADS4 dans tous les territoires qui donneront
les seacutepales (labelle inclus) Il n‟existe plus de territoire d‟expression speacutecifique du labelle Il
est inteacuteressant de noter qu‟au moins un genre de la sous-tribu de Orchidinae (incluant
Anacamptis Serapias Ophrys etchellip) le genre Benthamia possegravede des espegraveces (chlorantha
nigrescens) dont les fleurs sont extrecircmement proches des trois seacutepales et trois peacutetales
suggeacuterant que les gegravenes qui permettent la diffeacuterenciation du labelle soit sont muteacutes soit
s‟expriment faiblement
Les modifications des territoires d‟expression (on parle d‟expression cadastrale) observeacutees
dans ces lusus peuvent avoir diffeacuterentes causes des mutations dans les gegravenes PMADS (ou
dans leur promoteur) modifiant soit leur niveau expression soit l‟endroit ou ces gegravenes sont
exprimeacutes (territoire d‟expression) ou des mutations dans les gegravenes qui deacuteterminent les
frontiegraveres entre les diffeacuterents territoires d‟expression entrainant ainsi des deacuteplacements de
frontiegravere suppressions de frontiegravere ou creacuteant de nouvelles frontiegraveres
le type multitepal
Les travaux de Wang et al (2011) montrent que les Epidendroideae possegravedent deux copies
des gegravenes homeacuteotiques de classe C dont les profils d‟expression sont diffeacuterents mais
suggegraverent un rocircle dans le deacuteveloppement du gynostegraveme En effet les mutants multitepal de
Cymbidium ensifolium n‟expriment plus l‟un de ces deux gegravenes et n‟ont plus de gynostegraveme
qui est remplaceacute par un peacuterianthe (seacutepales peacutetales) qui produit en continu seacutepales et peacutetales
On observe donc de l‟exteacuterieur vers l‟inteacuterieur de la fleur seacutepales peacutetales seacutepales peacutetales
seacutepales etchellipde la mecircme maniegravere que cela avait eacuteteacute deacutecrit pour le mutant agamous
d‟Arabidopsis thaliana Il semble exister deux types de mutants multitepal chez Cymbidium
l‟un produisant des piegraveces florales essentiellement chlorophylliennes difficiles agrave caracteacuteriser
et l‟autre des piegraveces florales seacutepaloiumldes et peacutetaloiumldes Les Figure 12 a d pour les piegraveces
florales chlorophylliennes et les Figure 12 b c e f pour les piegraveces florales seacutepaloiumldes et
peacutetaloiumldes confirment la reacutealiteacute de ces deux cateacutegories Ces deux types de mutants montrent
que contrairement au meacuteristegraveme floral qui possegravede habituellement une croissance deacutetermineacutee
chez ces mutants le meacuteristegraveme floral continue plus longtemps de maintenir la mise en place de
piegraveces florales
Un Ophrys (non identifiable) photographieacute par pmb (la Figure 12 a) montre une plante
exhibant une profusion de piegraveces florales plutocirct seacutepaloides chlorophylliennes qui paraicirct bien
ressembler au mutant multitepal de Wang et al (2011) De mecircme plusieurs observations
d‟Ophrys scolopax (Figure 12 b c e f) une de tenthredinifera et une d‟Orchis
anthropophora (Figure 12 d) montrent eacutegalement des individus posseacutedant un grand nombre
de teacutepales (1011) plutocirct peacutetaloiumldes dont un parfois leacutegegraverement laquo labelliseacute raquo avec un nombre
variable de gynostegravemes Il est probable que ces lusus reacutesultent du dysfontionnement de gegravenes
d‟identiteacute florale probablement les gegravenes de classe C de type Agamous comme cela avait eacuteteacute
observeacute par Wang et al (2011) chez Cymbidium De plus la preacutesence de plusieurs gynostegravemes
suggegravere que ces mutants multitepal conduisent agrave une transformation homeacuteotique incomplegravete
le lien peacutetale ndash gynostegraveme (Figure 13)
Plusieurs Ophrys preacutesentent des pheacutenotypes s‟eacutecartant peu de la normale et finalement plutocirct
beaux un peacutetale et deux gynostegravemes le second du cocircteacute ou le peacutetale est absent (Figure 13 a
b) trois gynostegravemes mais sans peacutetale (Figure 13 e f) et des formes plus ou moins
interneacutediaires (Figure 13 c d) Pour les fleurs agrave deux gynostegravemes avec un peacutetale manquant
on se retrouve dans la situation du mutant gylp (gynostemium like petals) de Phalaenopsis
pour lequel un gegravene (MADS box de classe C) est exprimeacute en position anormale dans les
peacutetales qui sont alors en partie transformeacutes en structures de type gynostegraveme (Chen et al
2012) Il semble bien que les lusus observeacutes confirment la reacutealiteacute d‟une relation peacutetale
gynostegraveme relation encore souligne par la Figure 13 g montrant des gynostegravemes en partie
transformeacutes en labelles soulignant ainsi le lien entre peacutetale (labelle ici) et gynostegraveme
Nous retrouvons toutes les situations avec l‟absence des peacutetales et 3 gynostegravemes chez Ophrys
passionis araneola apifera et drumana un seul peacutetale et deux gynostegravemes (un situeacute du cocircteacute
du peacutetale absent) chez Ophrys passionis bertolonii et fuciflora Ces lusus d‟Ophrys
manifestement pourraient exprimer un gegravene de classe C en position anormale (dans ce qui
aurait du donner des peacutetales lateacuteraux) ce qui a pour effet dajouter deux gynostegravemes chacun
remplaccedilant un peacutetale lateacuteral
Les frontiegraveres (entre organe entre territoires drsquoexpression)
Soudures (ou absence de seacuteparation) frontiegraveres
Parmi les lusus observeacutes un petit nombre montrent des soudures (agrave moins qu‟il ne s‟agisse
parfois d‟absences de seacuteparation) entre divers organes par exemple (Figure 14 a b) chez
Ophrys bombyliflora entre seacutepale lateacuteral seacutepale dorsal et un peacutetale lateacuteral formant ainsi une
piegravece florale imposante chez Ophrys provincialis entre seacutepale lateacuteral et seacutepale dorsal Un
Ophrys scolopax (Figure 14 c) montre une soudure peacutetale lateacuteral seacutepale lateacuteral et une partie
du seacutepale dorsal formant deux tregraves imposants peacutetalo-seacutepales Un Ophrys arachnitiformis
(Figure 14 d) possegravede un double seacutepale lateacuteral Les Ophrys aranifera insectifera aurelia
bombyliflora arachnitiformis fusca drumana fuciflora (Figure 14 e f g h i j k l) ainsi
que Epipactis helleborine Ophrys exaltata marzuola aveyronensis riojana scolopax
montrent outre l‟absence de labelle la preacutesence d‟un seacutepale dorsal et de deux peacutetales la
mecircme soudure (ou l‟absence de seacuteparation) des deux seacutepales lateacuteraux Dans cet ensemble
seul Ophrys arachnitiformis (Figure 14 i) preacutesente une tregraves mince esquisse de labelle On
notera chez un Ophrys drumana (Figure 14 m) une eacutebauche de seacuteparation entre les seacutepales
lateacuteraux Enfin un Ophrys non deacutetermineacute (Figure 14 n) possegravede un labelle positionneacute dans le
large seacutepale basal (le photographe le notait laquo comme dans son berceau raquo)
Il faut noter pour ce type de soudure (2S 2P pas de labelle) qu‟il ne s‟agit probablement pas
d‟un lusus heacutereacuteditaire en effet plusieurs photos montrent des fleurs normales sur les
inflorescences posseacutedant une fleur agrave 2 seacutepales et 2 peacutetales
Signalons enfin l‟exceptionnelle observation d‟une fleur d‟Ophrys araneola gamoseacutepale
cest-agrave-dire dont les seacutepales sont soudeacutes agrave la base
Les fleurs des Orchidaceae permettent d‟observer diverses soudures (ou non seacuteparation) entre
organes de la fleur contribuant ainsi agrave la tregraves grande diversiteacute florale des Orchidaceae
- la plus connue est la soudure complexe (fusion) style ndash stigmate ndash eacutetamine(s) formant le
gynostegraveme sauf chez les Apostasioideae ou il se limite agrave une soudure agrave la base
- soudure (ou non seacuteparation) des seacutepales lateacuteraux (synseacutepalie) par leur marges voisines chez
les Cypripedioideae et dans le genre Serapias comme nous venons de le noter pour plusieurs
Ophrys Et de la mecircme maniegravere soudure des deux teacutepales lateacuteraux externes (seacutepales) chez
quelques Pleurothallidinae (Restrepia et genres voisins comme Barbosella Dresslerella
Brachionidium Restrepiopsis) soudure des 3 teacutepales externes chez d‟autres Pleurothallidinae
comme Masdevallia et quelques genres apparenteacutes Dracula Porroglossum Trisetella
Les lusus correspondant agrave des soudures (ou non seacuteparation) indiquent que le type de mutation
observeacutee chez ces lusus est la reacuteminiscence de mutations conserveacutees dans certains genres
d‟Orchidaceae
Piegraveces en surnombre
A l‟inverse des fusions nous avons pu noter un tout petit nombre d‟exemples de piegraveces
florales additionnelles correspondant pour une part agrave des seacuteparations additionnelles reacutesultant
probablement de creacuteations de nouvelles frontiegraveres entre organes ou de l‟absence de soudure
absence de soudure des seacutepales lateacuteraux chez Cypripedium calceolus (Figure 15 a) seacutepales et
peacutetales additionnels chez un Ophrys non deacutetermineacute (Figure 15 b) un seacutepale additionnel et un
labelle additionnel chez Ophrys splendida (Figure 15 c) piegraveces du peacuterianthe additionnelles et
gynostegravemes additionnels chez Ophrys aranifera (Figure 15 d) deux seacutepales un peacutetale un
gynostegraveme et un labelle additionnels chez Ophrys scolopax (Figure 15 e) deux gynostegravemes
additionnels plus ou moins labelliseacutes chez Ophrys drumana (Figure 15 f) un seacutepale et un
peacutetale surnumeacuteraires chez Ophrys drumana (Figure 15 h) un seacutepale additionnel chez Ophyrs
x chiesesica (saratoi x pseudoscolopax) Ophrys fuciflora et splendida (Figure 15 g i j) un
gynostegraveme additionnel chez Ophrys philippi (Figure 15 k) Enfin une structure complexe
qui pourrait ecirctre la fusion de deux fleurs a eacuteteacute noteacutee chez Ophrys aranifera (Figure 15 l) la
vraisemblance d‟une telle fusion est conforteacutee par l‟observation exceptionnelle chez Epipactis
phyllanthes d‟un double ovaire avec un doublement du nombre des piegraveces florales
Deux observations rarissimes de double piegravece florale ont eacuteteacute effectueacutees l‟une chez Epipactis
helleborine et l‟autre chez Ophrys scolopax Il s‟agit dans le cas d‟Epipactis helleborine de
deux gynostegravemes superposeacutes et pour Ophrys scolopax de la preacutesence de deux labelles
superposeacutes
Un type d‟organe additionnel freacutequent (8 genres 33 espegraveces) est la preacutesence de deux labelles
(Fig 16) parfois accompagneacutee de plusieurs gynostegravemes Entre les deux labelles complets avec
deux gynostegravemes des Anacamptis morio Cephalanthera damasonium Platanthera bifolia
Serapias neglecta Ophrys fuciflora et speculum (Figure 16 b c d e h i) et les deux demi-
labelles d‟Ophrys araneola et fuciflora (Figure 16 m n) on observe des bilabelles avec une
seule caviteacute stigmatique d‟Ophrys bombyliflora (Figure 16 k)
Les laquo double labelle raquo possegravedent probablement une origine relativement simple Il peut s‟agir
de la mise en place d‟une frontiegravere additionnelle au milieu de la zone du meacuteristegraveme floral qui
doit donner le labelle du coup cette zone en donne deux Vous noterez que dans les doubles
labelles existe toute une gamme allant de deux labelles avec leurs macules agrave deux-demi
labelles posseacutedant des demi-macules Il est eacutegalement possible d‟imaginer que certains des
bilabelles reacutesultent d‟une division du meacuteristegraveme floral en deux parties ou presque avec des
espegraveces preacutesentant eacutegalement seacutepales peacutetales et gynostegravemes en surnombre Quelques cas dans
lesquels existe un large surnombre de plusieurs piegraveces florales (peacuterianthe et gynostegraveme) chez
les Ophrys aranifera aurelia drumana fuciflora scolopax et splendida peuvent ecirctre
compris comme eacutetant deux fleurs soudeacutees ou regroupeacutees par contraction sur la base des
doubles fleurs d‟Epipactis distans et de Serapias lingua (Figure 16 a) situeacutees agrave l‟aisselle
d‟une bracteacutee
La preacutesence de trois labelles pourrait ecirctre consideacutereacutee comme faisant partie de l‟ensemble
laquo piegraveces florales additionnelles raquo Cela n‟est pas toujours vrai En effet l‟observation des
espegraveces preacutesentant 3 labelles montre en reacutealiteacute deux pheacutenomegravenes diffeacuterents selon que les 3
labelles sont disposeacutes en Y (Figure 17 a b c d e f) ou selon que ces trois labelles sont
positionneacutes cocircte agrave cocircte (Figure 17 h i j ) Manifestement cela reflegravete deux types de
pheacutenomegravenes avec lorsque les labelles sont cocircte agrave cocircte un positionnement du type de celui des
bilabelles donc appartenant bien agrave la cateacutegorie des piegraveces florales additionnelles c‟est le type
le plus rare (21 photos) (Ophrys aveyronensis drumana exaltata marzuola ficalhoana
fuciflora funerea lutea magniflora occidentalis splendida) Dans ce cas il est possible et
mecircme probable que l‟on soit dans le cas de figure du double labelle notamment lorsqu‟il
n‟existe qu‟un seul gynostegraveme avec la mise en place de frontiegraveres nouvelles dans la zone ou
s‟expriment les gegravenes propres au labelle Dans ces trilabelles cocircte agrave cocircte on notera la preacutesence
reacuteguliegravere de 2 peacutetales et 3 seacutepales aussi lorsque l‟on considegravere l‟exemple d‟Ophrys exaltata
marzuola (Figure 17 g) avec peut ecirctre des gynostegravemes potentiels en partie labelliseacutes il est
possible d‟imaginer que cela peut expliquer une des origines des triples labelles ceux de type
cocircte agrave cocircte Ce type de labelle se poursuit avec des fleurs qui peuvent exhiber 4 ou 5 labelles
(Figure 17 k)
Chez plusieurs Ophrys (passionis drumana bertolonii insectifera magniflora) notamment
ceux des Figures 13 g 15 f et 17 g en avant (plus central) du verticille de peacutetales il est
parfois possible d‟observer de part et d‟autre du gynostegraveme habituel des structures plus ou
moins de type labelle S‟agit-il de gynostegravemes additionnels labelliseacutes ou bien ces structures
correspondent-elles au deacuteveloppement des 2 staminodes vestigiales du verticille interne des
eacutetamines (a1 et a2) (rappelons ici que le gynostegraveme reacutesulte de la fusion du filet de l‟eacutetamine
et du style et que les Orchideae peuvent posseacuteder des vestiges de ces deux staminodes du
verticille interne des eacutetamines habituellement incorporeacutes au gynostegraveme) ou encore s‟agit-il
d‟auricules (au plan ontogeacutenie ce sont des piegraveces florales deacuteriveacutees de l‟anthegravere fertile) qui se
deacuteveloppent en formant des pseudo-labelles
Par contre pour la disposition en Y ce sont les peacutetales lateacuteraux qui sont transformeacutes en
labelles (Anacamptis pyramidalis Neotinea ustulata Himantoglossum robertianum
Dactylorhiza majalis Serapias lingua Ophrys arachnitiformis aranifera aymoninii
drumana fuciflora marzuola passionis pseudoscolopax scolopax purpurea) et c‟est le cas
le plus freacutequent (22 photos) car il est abondeacute par les exemples de seacutepales plus ou moins
transformeacutes en labelles (87 photos) Notons que les deux types de trilabelle existent chez
Ophrys drumana et fuciflora Chez ce type de lusus nous observons des fleurs peacuteloriques agrave
trois labelles et trois seacutepales dans lesquelles les deux peacutetales lateacuteraux sont transformeacutes en
labelles Dans ce lusus la speacutecification de l‟identiteacute seacutepales reacutesulte de la forte expression des
gegravenes PMADS1 et PMADS2 dans tous les territoires qui donneront les seacutepales Par contre et
contrairement aux plantes normales dans ce lusus tous les peacutetales (labelle inclus) preacutesentent
la speacutecification de l‟identiteacute laquo labelle raquo c‟est-agrave-dire une expression forte des gegravenes PMADS3
et PMADS4 et faible des gegravenes PMADS1 et PMADS2 et ce dans tous les territoires qui
donneront les peacutetales (labelle inclus) Il n‟existe plus de territoire dans lequel les gegravenes
PMADS3 et PMADS4 s‟expriment faiblement et les gegravenes PMADS1 et PMADS2 fortement
pour speacutecifier les peacutetales lateacuteraux Les intermeacutediaires (baptiseacutes ici laquo peacutetales labelliseacutes raquo) entre
3 seacutepales 2 peacutetales 1 labelle et 3 seacutepales 3 labelles vont d‟une expression extrecircmement
limiteacutee de gegravenes du labelle dans les peacutetales lateacuteraux (Ophrys aranifera Figure 18 a) agrave presque
trois labelles en termes de forme et de coloration (Ophrys aranifera Figure 18 m) Ces
intermeacutediaires pourraient avoir plusieurs origines forte expression des gegravenes speacutecifiques du
labelle qui s‟eacutetend au-delagrave aux autres peacutetales frontiegravere mal deacutefinie Profitons de ces
magnifiques fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles pour montrer chez Ophrys
passionis que les fleurs de cette inflorescence sont toutes de mecircme type (Figure 18 o)
indiquant ainsi un lusus probablement d‟origine geacuteneacutetique
Chez un Ophrys passionis nous avons noteacute un cas dans lequel toutes les piegraveces du peacuterianthe
sont plus ou moins transformeacutees en labelles On peut penser que tout le meacuteristegraveme floral
exprime fortement les gegravenes PMADS3 et PMADS4 et faiblement les gegravenes PMADS1 et
PMADS2 c‟est-agrave-dire speacutecifie partout dans le peacuterianthe l‟identiteacute labelle
Frontiegravere en position anormale (Figure 19)
Pour faciliter les explications deacutemarrons avec un exemple assez simple un Ophrys
aveyronensis posseacutedant 2 seacutepales un labelle et 2 gynostegravemes (Figure 19 a) Dans la mesure
ou les seacutepales preacutesentent deux nervures centrales parallegraveles il est quasi certain qu‟il s‟agit de
piegraveces soudeacutees (ou non seacutepareacutees) la preacutesence de 2 (peut ecirctre trois) gynostegravemes suggegravere que
les peacutetales sont transformeacutes en gynostegravemes (mutation gylp vu preacuteceacutedemment) ce qui
montrerait que chacune des deux importantes piegraveces florales serait un double seacutepale On peut
alors penser agrave une anomalie dans la frontiegravere seacuteparant les seacutepales entrainant la creacuteation de
seulement deux zones de seacutepales Un second exemple plus subtil chez Ophrys apifera
(Figure 19 b) montre un lusus avec 2 gynostegravemes 3 seacutepales 1 peacutetale bien individualiseacute et
une piegravece mixte peacutetaleseacutepale (la partie peacutetale reconnaissable agrave la couleur) Une frontiegravere
nouvelle a permis aux gegravenes homeacuteotiques de speacutecifier un quatriegraveme seacutepale mais l‟absence de
frontiegravere seacutepale peacutetale de ce cocircteacute a permis la creacuteation d‟une piegravece mixte Un troisiegraveme
exemple encore chez Ophrys aveyronensis (Figure 19 c) montre une fleur posseacutedant un
gigantesque disons seacutepale un labelle montrant une macule incomplegravete une caviteacute stigmatique
incomplegravete et une partie du labelle qui pourrait ecirctre disons un morceau de peacutetale Dans ce
cas plusieurs anomalies reacuteduction de la frontiegravere du territoire d‟expression des gegravenes
homeacuteotiques speacutecifiant le labelle absence de frontiegraveres pour les gegravenes homeacuteotiques speacutecifiant
seacutepales et peacutetales
Dans les quatre exemples qui suivent nous observerons quelques jolis lusus chez Ophrys
forestieri riojana et bertolonii ainsi que chez O fuciflora mais de faccedilon unilateacuterale (Figure
19 d e f g) chez lesquels les seacutepales lateacuteraux sont pour une grande part de type labelle et
pour une petite part de type peacutetale lateacuteral en sorte que les seacutepales lateacuteraux sont aggrandis
Labelle peacutetales lateacuteraux et seacutepales sont habituellement mis en place sur les territoires deacutefinis
par les gegravenes homeacuteotiques Cependant dans ces lusus ces territoires ne coiumlncident plus que
partiellement avec les territoires d‟expression des gegravenes homeacuteotiques et des gegravenes
speacutecifiquement exprimeacutes dans le labelle et dans les peacutetales lateacuteraux mais preacutesentent une
expression eacutetendue aux seacutepales lateacuteraux (cf figure 20) Ceci pourrait traduire une anomalie de
position de la frontiegravere entre territoires d‟expression des gegravenes homeacuteotiques destineacutes agrave
speacutecifier le labelle et des gegravenes destineacutes agrave s‟exprimer d‟une part dans le labelle (macule
coloration) et d‟autre part dans les peacutetales lateacuteraux (coloration) Un autre lusus chez Ophrys
drumana (Figure 19 h) mais eacutegalement deacutetecteacute chez O araneola et O exaltata marzuola)
ressemble tregraves fortement aux quatre preacuteceacutedents agrave ceci pregraves que les territoires d‟expression des
gegravenes homeacuteotiques speacutecifiant labelle additionnel et peacutetale ne sont pas seacutepareacutes d‟ougrave l‟absence
de peacutetales
Le somptueux lusus d‟Ophrys aurelia (Figure 19 i) apparait dans la continuiteacute des
preacuteceacutedents Tout y est cependant assez complexe Trois seacutepales existent mais les deux
lateacuteraux expriment des gegravenes de coloration rappelant d‟une part le labelle et d‟autre part dans
la partie supeacuterieure les peacutetales Deux peacutetales sont preacutesents ainsi qu‟un gynostegraveme mais dans
cet exemplaire une sorte de labelle est diviseacute en deux piegraveces florales disons partiellement
labelliseacutee (sans macule) Donc des gegravenes du labelle sont exprimeacutes dans les seacutepales (frontiegravere
floue) et ces seacutepales ont une petite partie commune peacutetaloiumlde (la frontiegravere entre gegravenes
homeacuteotiques speacutecifiant les peacutetales n‟est pas la mecircme que la frontiegravere qui deacutelimite l‟expression
des gegravenes permettant la coloration des peacutetales) Enfin une frontiegravere additionnelle existe qui
seacutepare le labelle en deux
Ophrys aveyronensis et O magniflora (respectivement Figure 19 j k) illustrent un type de
lusus que nous avons deacutejagrave observeacute (paragraphe soudure) avec deux seacutepales (dont un
largebasal) et deux peacutetales mais sans labelle alors que ces deux exemples possegravedent des
piegraveces florales mixtes peacutetaledemi-labelle Comme dans le lusus d‟Ophrys aurelia preacuteceacutedent
il ne s‟agit pas reacuteellement d‟un labelle mais de piegraveces florales exprimant une partie des gegravenes
speacutecifiques du labelle Neacuteanmoins lagrave aussi existe une frontiegravere additionnelle qui seacutepare le
labelle en deux mais il n‟existe pas de frontiegravere seacuteparant peacutetale et demi-labelle
Enfin j‟ai un faible pour cet adorable petit lusus chez un Ophrys indeacutetermineacute (Figure 19 l) Il
n‟est pas si eacuteloigneacute que cela des lusus agrave fleur peacutelorique deacutejagrave preacutesenteacutes avec 3 seacutepales et 3
peacutetales Cependant il possegravede des piegraveces florales mixtes inhabituelles un seacutepale lateacuteral dont
une partie est peacutetaloiumlde et qui est sur un verticille plus central que la derniegravere piegravece florale
50 peacutetale 50 seacutepale positionneacutee comme un labelle La frontiegravere peacutetaleseacutepale est dans les
deux cas marqueacutee par une bande de coloration fonceacutee
Conclusions
Comme toutes les Angiospermes les Orchidaceae sont d‟origine polyploiumlde Des duplications
geacutenomiques ont permis aux Vanilloideae Cypripedioideae Orchidoideae et Epidendroideae
de conserver 4 (rarement 3) copies des gegravenes homeacuteotiques d‟identiteacute florale de type DEF
(classe B) permettant de produire ce peacutetale particulier quest le labelle et 2 copies de gegravenes
homeacuteotiques de classe C permettant le deacuteveloppement d‟un gynostegraveme complexe
(Mondragoacuten-Palomino et al 2009 Mondragoacuten-Palomino 2013 Wang et al 2011 Chen
et al 2012) Ces deux aspects particuliers majeurs de la fleur de la plupart des Orchideacutees
(labelle gynostegraveme) sont donc uniquement lieacutes au fait quelles disposent de plusieurs copies
de certains gegravenes alors que lorsquil ny en a quun seul comme chez les Apostasia il n‟y a
pas de labelle ni de gynostegraveme complexe mais tout au plus une petite soudure basale de
parties dorganes Ainsi dans cette famille des Orchidaceae le modegravele ABCDE permet d‟une
part de deacutefinir les teacutepales externes (seacutepales) les teacutepales internes (peacutetales) le labelle le
gynostegraveme et d‟autre part d‟expliquer bon nombre des nombreuses anomalies (lusus)
observeacutees dans la nature
Les remarquables observations des nombreux participants au forum
laquo ophrysbbactifcom raquo ont identifieacute un grand nombre de lusus leurs photos confirment
souvent la preacutesence de la mecircme anomalie sur les fleurs d‟une hampe florale et dans les
meilleurs des cas sur la mecircme plante retrouveacutee d‟anneacutees en anneacutees C‟est l‟indice (quasi)
certain d‟une modification geacuteneacutetique L‟eacutechantillon de lusus releveacutes est de taille satisfaisante
(907 photos) Il a donc permis de deacuteceler des rareteacutes (inflorescences ramifieacutees fleurs non
reacutesupineacutees tailles extrecircmes) voire mecircme des situations exceptionnelles comme ces fleurs
soudeacutees de Serapias De plus la plupart des lusus observeacutes se retrouvent identiques chez des
genres diffeacuterents ou des laquo espegraveces raquo diffeacuterentes soulignant ainsi un probable support
geacuteneacutetique agrave ces anomalies Ces lusus sont eacutegalement spectaculaires (hypochromes
inflorescences non reacutesupineacutes soudure ou absence de seacuteparation de piegraveces florales bi- et
mecircme tri- labelles fleurs peacuteloriques frontiegraveres et territoires d‟expression deacuteplaceacutes)
Nous sommes neacuteanmoins en manque d‟explications solides pour les hyperchromes pour
l‟origine des inflorescences ramifieacutees et pour les limites entre territoires d‟expression Cela
laisse pas mal d‟espace pour ceux qui travaillent en amont de nos preacuteoccupations agrave la
recherche des meacutecanismes deacutetailleacutes Neacuteanmoins il ne faut faire aucun complexe
l‟accumulation des donneacutees a permis quelques petites avanceacutees notamment en ce qui concerne
le lien entre gynostegraveme et peacutetale eacutelargi ici ou encore la relation gynostegraveme-labelle ou la
mise en eacutevidence de deux cateacutegories de fleurs agrave trois labelles De plus nous aurons agrave eacutelargir la
liste des lusus qui correspondent agrave des formes laquo normales raquo chez d‟autres espegraveces ou tribus
d‟Orchideacutees sauvages comme nous avons pu le faire avec les fleurs agrave 6 teacutepales chez
Thelymitra ou Apostasia les fleurs agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales chez des espegraveces du genre
Benthamia ou avec certaines soudures entre seacutepales Ces observations rendent tregraves
vraisemblable le fait que l‟apparition de nouvelles formes de fleurs puisse reacutesulter du
mpaintien de mutations de ces gegravenes homeacuteotiques
Comme l‟expliquent Duttke et al (2012) plusieurs pays d‟Asie se sont inteacuteresseacutes agrave la culture
des Orchideacutees depuis tregraves longtemps par exemple degraves 1600 au Japon ce qui a eu notamment
comme conseacutequence de permettre l‟observation de nombreux mutants Duttke et al (2012)
deacutecrivent ainsi des laquo mutants raquo chez une Aeridinae Neofinetia falcata (anciennement
Nipponorchis) dont plusieurs correspondent parfaitement agrave 6 des lusus que nous avons
deacutecrits
- variations homeacuteotiques des piegraveces florales fleurs peacuteloriques avec les 3 seacutepales3 peacutetales et 3
seacutepales3 labelles
- variations du nombre de piegraveces florales 3 seacutepales 1 labelle (perte des 2 peacutetales) 3 seacutepales 2
peacutetales 2 labelles
- maintien de l‟activiteacute meacuteristeacutematique du meacuteristegraveme floral qui continue de mettre en place
des seacutepales et des peacutetales deux types de mutants multitepal mettant en place soit de
nombreuses piegraveces florales chlorophylliennes soit de nombreux seacutepales et peacutetales (avec ou
sans labelles)
- notons eacutegalement que Neofinetia falcata possegravede un labelle avec eacuteperon preacutesentant
plusieurs tailles comme noteacute ici chez Orchis provincialis
Les donneacutees de Duttke et al (2012) confortent l‟importante question de la laquo stabiliteacute raquo
d‟une partie des lusus que nous avons preacutesenteacutes Les donneacutees tregraves anciennes de Reychler
(1928) auteur citeacute par Rudall et Bateman (2003) indiquaient que les fleurs de certains
mutants changeaient parfois morphologiquement dans les floraisons successives Nous savons
deacutesormais que des eacutepimutants du type de celui observeacute chez des Linaires pour le gegravene LCYC
(pour Linaria Cycloidea) entrainent la transition fleur agrave symeacutetrie bilateacuterale fleur agrave symeacutetrie
radiale Cet eacutepimutant Lcyc correspond agrave un gegravene dont la seacutequence nucleacuteotidique demeure
inchangeacutee mais dont certaines cytosines sont meacutethyleacutees ce qui eacuteteint l‟expression du gegravene
Plus la seacutequence est meacutethyleacutee plus le pheacutenotype est fort Cubas et al (1999) montrent que
cette eacutepimutation est assez stable mais reacuteverte occasionnellement permettant le retour agrave un
pheacutenotype sauvage Il est possible de penser que cette reacuteversion puisse ecirctre lieacutee agrave une
variation de l‟environnement Il est possible que certains des lusus observeacutes reacutesultent de tels
meacutecanismes par exemple lorsque nous observons une hampe florale montrant des fleurs agrave 2
seacutepales et 2 peacutetales avec eacutegalement une fleur laquo normale raquo chez Ophys scolopax et Ophrys
riojana une hampe florale chez Ophrys insectifera montrant une fleur agrave seacutepales labelliseacutes et
une fleur agrave 3 seacutepales 2 peacutetales et 2 piegraveces florales ressemblant agrave des peacutetales en partie
labelliseacutes
Les lusus ont ceci dinteacuteressant quils montrent des situations singuliegraveres permettant
souvent d‟interpreacuteter les meacutecanismes sous-jacents en s‟aidant des travaux reacutealiseacutes chez des
espegraveces modegraveles (mutant agamous d‟Arabidopsis mutants gylp et multitepal de Phalaenopsis
laquo mutants raquo de Neofinetia falcata) Bien des avanceacutees ont eacuteteacute obtenues depuis la publication
d‟Emberger (1951) sur l‟origine de la fleur Aucun doute n‟est permis les 20 prochaines
anneacutees devraient nous permettre de disposer de tregraves abondantes donneacutees relatives agrave
l‟organisation des geacutenomes des Orchideacutees leur contenu en gegravenes leur eacutetat de meacutethylation ce
qui nous aideras agrave comprendre les meacutecanismes qui sont agrave la base de la construction de la fleur
permettant ainsi d‟expliquer ses anomalies
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fed
i
g
j
k
l m
Figure 1 Hypochromes
ab
h
c
a
b
c
d
f gh
e
Figure 2 Fleurs hypochromes
a
f
b
a
c d
i
e
h
g
Figure 3 Hypochromes partiels
a
b
c
f
d
Figure 4 Hyperchromes
e
a b
c
c
fe
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et inflorescences ramifieacutees
d
Figure 6 Anomalies diverses
a b
c
d
ef
e
a b
dc
f
g h
i j k
l1
l2
Figure 7 Anomalies du labelle
Figure 8 Le modegravele ABCDE de la constructionflorale
seacutepale peacutetale eacutetamine carpelle ovule
B
ECA D
teacutepale teacutepale eacutetamine carpelle ovule
B
ECA D
Eudicotyleacutedones
Liliaceae et Apostasioideae
Figure 9 Gegravenes drsquoidentiteacute floraleLes Orchideacutees possegravedent 4 copies des gegravenes de classe B ce quileur permet de speacutecifier labelle seacutepales et peacutetales
AE
C
S P L Et Ca O
D
S = teacutepale externe (seacutepale)P = teacutepale lateacuteral interne (peacutetale)L = labelle (teacutepale interne)Et = eacutetamineCa = carpelleO = ovule
B4B3
B2B1
L
PP
S
S S
TE
TITI
TETE TI
S P L
TEMOIN
B4B3
B2B1
3S - 3P
6T
B2B1
B3B4
S P
B2B1
B3B4
P
Figure 10 Gegravenes drsquoidentiteacute florale chez quelques lusus
P P
PSS
S
B4
B2B1
B3B4
S L
3S ndash 3L
L
L L
S
S
S
a
b c
d
f
j
e
g i
Figure 11 Fleurs peacuteloriques
h
a
c
e
d
b
f
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a cb
d
e
g
f
Figure 13 Peacutetales gynostegravemes
a
c
b d
e g
i
j lk
n
f
h
m
Figure 14 Les laquo soudures raquo
eg
a
f
b
h
i
c
kl
d
j
Figure 15 Preacutesence de piegraveces florales surnumeacuteraires
a b
c e
f
g j
k
l
m
d
ih
n
Figure 16 Deux labelles
c
d
a
b
g
h j
i
e
f
Figure 17 Trois labelles
k
ea
f
k nm
dc
g h i j
l
Figure 18 Peacutetales laquo labelliseacutes raquo
o
b
e
a b dc
fg
h i
lkj
Figure 19 Les frontiegraveres
L
SD
SL SL
PL PL
Labelle (L) peacutetales lateacuteraux (PL) seacutepales
lateacuteraux et dorsal (SL SD) sont mis en place sur
les territoires deacutefinis par les gegravenes homeacuteotiques
Par contre dans un type de lusus preacutesent chez
diffeacuterents Ophrys les gegravenes speacutecifiquement
exprimeacutes dans le labelle et les peacutetales lateacuteraux
ont une expression eacutetendue aux seacutepales lateacuteraux
La position des frontiegraveres entre territoires
destineacutes agrave devenir labelle et seacutepale lateacuteral ou
encore peacutetale lateacuteral et seacutepale lateacuteral est
modifieacutee
Figure 20 Scheacutematisation drsquoun meacuteristegraveme floralpreacutesentant une anomalie dans les frontiegraveres entre territoires
Figure 1 laquo Hypochromes raquo
a) Epipactis helleborine hypochrome (photo malawi38) b) Anacamptis fragrans hypochrome
(photo BerniScarosi) c) Epipactis purpurata hypochrome rosea (photo Herveacute88) d) Orchis
purpurea hypochrome (photo Philippe) e) Anacamptis morio hypochrome (photo gilles) f)
Traunsteinera globosa blanc (photo damien_3l2) g) Epipactis palustris hypochrome (photo
Jean Pierre Pepin) h) Orchis militaris albiflora (photo Pascale73) i) Neotinea ustulata
hypochrome (photo Herveacute88) j) Neotinea conica blanche (photo Franccedilois) k) Serapias
cordigera albinos (photo aline) l) Orchis antropophora hypochrome (photo ClaudeVincent)
m) Neottia nidus-avis hypochrome (photo gybsy)
Figure 2 Hypochromie de la fleur
a) Ophrys aurelia hypochrome (photo jean) b) Ophrys insectifera hypochrome (photo fred)
c) Ophrys lutea labelle entiegraverement jaune (photo Eric VK) d) Ophrys drumana hypochrome
(photo bentiquouille) e) Ophrys exaltata marzuola chlorantha (photo Herveacute88) f) Ophrys
apifera var chlorantha (photo Oliv) g) Ophrys bombyliflora hypochrome (photo GL) h)
Ophrys occidentalis chlorantha (photo GL)
Figure 3 laquo Hypochromes partiels raquo
a) Anacamptis morio agrave labelle blanc (photo Pascale73) b) Cypripedium calceolus agrave seacutepale
non coloreacute 2012 (photo ISA91) c) Ophrys fuciflora agrave hampe chlorantha (photo jft2607) d)
Orchis purpurea agrave labelle blanc (Photo erebus) e) Himantoglossum robertianum (barlia)
hypochrome (photo Phil) f) Serapias neglecta agrave labelle hypochrome 2012 (photo ISA91) g)
Orchis militaris hypochrome et sans poils sur le labelle (photo Fred29) h) Ophrys lutea
verdatre (photo Eric VK) i) Anacamptis papilionacea agrave labelle hypochrome (photo GL)
Figure 4 Hyperchromes
a) Neotinea ustulata (Photos quenting) b) Orchis militaris (photo Jean-Pierre Imhof) c)
Gymnadenia rhellicani (photo GL) d) Orchis purpurea (photo pmb) e) Anacamptis morio
hyperchrome (photo Pascale73) f) Orchis simia (photo JP Imhof)
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et Inflorescences ramifieacutees
a) Listera ovata non reacutesupineacutee (photo Pascale73) b) Ophrys virescens non reacutesupineacutee (photo
masterpeaz) c) Orchis purpurea mal reacutesupineacute (photo Pascale73) d) Gymnadenia rhellicani agrave
deux hampes florales soudeacutees (photo Herveacute88) e) Listera ovata inflorescence bifide (photo
pmb) e) Anacamptis pyramidalis hampe deacutedoubleacutee (photo Stephanie)
Figure 6 Taille des plantes et anomalie des peacutetales
a) Neotinea maculata minuscule (photo alain51) b) Ophrys fuciflora agrave seacutepales immenses
(photo ISA91) c) Ophrys splendida sans peacutetales (photo pmb) d) Ophrys arachnitiformis sans
peacutetales (photo Bernard Ginesy) e) Ophrys fuciflora subsp montiliensis tache sur les seacutepales
(photo pmb) f) Ophrys scolopax taches sur les seacutepales (photo kasala)
Figure 7 Exemples de labelles anormaux
a) Ophrys splendida macule blanche (photo pmb) b) Gymnadenia conopsea labelle entier
ie non diviseacute en trois lobes (photo jp95) c) Ophrys insectifera labelle deacutecoupeacute (photo
Thierry) d) Ophrys splendida labelle inhabituel (photo pmb) e) Ophrys aveyronensis labelle
anormal (photo ISA91) f) Ophrys du tricastin labelle anormal (photo jft2607) g) Ophrys
apifera trollii (photo Denis CB) h) Ophrys apifera avec plusieurs appendices (Olivier
Gerbaud) i) Ophrys corbariensis appendice denteleacute (photo pmb) j) Ophrys pseudoscolopax
(fucipax) peacutetales un peu labelliseacutes et labelle original (photo Denis CB) k) Orchis purpurea
labelle denteleacute (photo ecolojon) l1) Orchis provincialis eacuteperon grand en bas (photo
Pascale73) en comparaison avec un eacuteperon normal (l2) en haut (photo reacutemi) lrsquoeacutechelle est
quasiment identique
Figure 11 Fleurs peacuteloriques agrave 6 teacutepales et agrave 3seacutepales 3 peacutetales sans labelle
a) Platanthera bifolia agrave 6 teacutepales sans labelle ni eacuteperon (photo Thierry) b) Ophrys scolopax
avec 6 piegraveces peacutetaloides (photo catalonensis) c) Ophrys lutea agrave 6 teacutepales (photo reacutemi) Les
deux Ophrys suivants sont d) Ophrys de mars (exaltata marzuola) et son labelle agrave peine
esquisseacute (photo Steacutephanie) et e) Ophrys arachnitiformis ( ) avec un demi labelle demi peacutetale
(photo Franccedilois) f) Ophrys drumana avec 2 peacutetales et 4 seacutepales (un dorsal additionnel) mais
sans labelle (photo jft2607) g) Ophrys aveyronensis 3S et 3P (photo Inviteacute du 11 juillet
2007) h) Epipactis helleborine 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo Nico55) i) Ophrys araneola agrave 3
seacutepales et 3 peacutetales (photo Morgan C) j) Ophrys provincialis agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo
pmb)
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a) Ophrys non deacutetermineacute de type multiteacutepales (photo pmb) b) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales avec plusieurs gynostegravemes (photos ISA91) c) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo FG) d) Orchis anthropophora de type multiteacutepales (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys scolopax de type multiteacutepales (photo Oliv) f) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo Franccedilois)
Figure 13 Mise en eacutevidence drsquoune correacutelation entre peacutetale et gynostegraveme
a) Ophrys araneola 1 peacutetale et 2 gynostegravemes (photo Philippe) b) Ophrys fuciflora 1 peacutetale et
2 gynostegravemes (photo Annie) c) Ophrys araneola agrave triple gynostegraveme et un peacutetale manquant
(photo Oliv) d) Ophrys apifera avec 2 gynostegravemes mais sans peacutetales (photo Vincent) e)
Ophrys drumana sans peacutetale mais agrave 3 gynostegravemes (photo CUOQ) f) Ophrys passionis agrave 3
gynostegravemes mais sans peacutetale (photo Eric VK) La derniegravere photo (g) montre deux fleurs drsquo
Ophrys passionis posseacutedant des gynostegravemes () partiellement labelliseacutes (photo ISA91)
Figure 14 Soudures (ou absence de seacuteparation) entre piegraveces florales
a) Ophrys bombyliflora eacutenorme seacutepale provenant de la reacuteunion drsquounn seacutepale dorsal drsquoun
seacutepale lateacuteral et peut-ecirctre drsquoun peacutetale (photo pmb) b) Ophrys provincialis ou possible hybride
avec Ophrys incubacea Seacutepale lateacuteral et dorsal reacuteunis (photo Olivier Tourillon) c) Ophrys
scolopax 2 seacutepales issus de lrsquounion entre seacutepales lateacuteraux et dorsal et probablement des
peacutetales (photo L Pessoto) d) Ophrys arachnitiformis double seacutepale dorsal (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys aranifera 2 seacutepales 2 peacutetales 1 gynostegraveme noter le peacutetale gauche tregraves
large probablement issu de la reacuteunion drsquoun peacutetale avec un seacutepale lateacuteral (photo Oliv) f)
Ophrys insectifera 2 seacutepales dont celui du bas large par reacuteunion des seacutepales lateacuteraux 2 peacutetales
(photo Stephanie) g) Ophrys aurelia idem (photo reacutemi) h) Ophrys bombyliflora idem avec
les seacutepales lateacuteraux leacutegegraverement labelliseacutes (photo reacutemi) i) Ophrys arachnitiformis idem avec
un vague labelle (photo Gaeumll) j) Ophrys fusca idem (photo Bernard Ginesy) k) Ophrys
drumana idem(photo Robert le diable) l) Ophrys fuciflora subsp souchei idem (photo pmb)
m) Ophrys drumana presque 3 seacutepales lrsquounion entre les seacutepales lateacuteraux eacutetant partielle photo
Nico55) n) Ophrys indeacutetermineacute mecircme cas de figure que les 8 preacuteceacutedents avec le labelle
positionneacute dans le large seacutepale basal (photo Bernard Ginesy)
Figure 15 Piegraveces florales en surnombre
a) Cypripedium calceolus fleur du bas agrave seacutepales lateacuteraux non soudeacutes (photo Pascale73) b)
Ophrys indeacutetermineacute 1 seacutepale et 2 peacutetales surnumeacuteraires (photo Patrick Merienne) c) Ophrys
splendida 4 seacutepales 2 peacutetales 2 labelles (photo Philippe) d) Ophrys aranifera 4 gynostegravemes
n piegraveces du peacuterianthe dont 2 probables peacutetales lateacuteraux (photos Oliv) e) Ophrys scolopax
double labelle 5 seacutepales 3 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo Franccedilois) f) O drumana 3
gynostegravemes dont 2 plus ou moins soudeacutes agrave des fragments de labelle (photo CP26) g) Ophrys
x chiesesica (saratoi x pseudoscolopax) 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo pmb) h) Ophrys
drumana 4 seacutepales 3 peacutetales (photo reacutemi) i) Ophrys fuciflora 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo
ttdu67) j) Ophrys splendida 1 seacutepale additionnel (photo Olivier Tourillon) k) Ophrys philippi
2 gynostegravemes (photo pmb) l) Ophrys aranifera structure complexe (photo ISA91)
Figure 16 Fleurs agrave 2 labelles
a) Serapias lingua fleur double (photo Thierry) b) Anacamptis morio picta (photo pmb) c)
Cephalanthera damasonium (photo ttdu67) d) Platanthera bifolia (photo jp imhof) e)
Serapias neglecta (photo Pierre63) f) Cypripedium calceolus (photo GL) g) Ophrys sulcata
(photo Eric VK) h) Ophrys fuciflora 4 seacutepales (photo Herveacute88) i) Ophrys speculum Rioja
(photos Oliv) j) Ophrys insectifera 3 gynostegravemes 5 seacutepales et 4 peacutetales (photo jft2607) k)
Ophrys bombyliflora une seule caviteacute stigmatique (photo aline) l) Ophrys apifera (photo
Alain51) m) Ophrys araneola presque deux demi-labelle (photo CP26) n) Ophrys fuciflora
quasiment deux demi-labelles (photo Herveacute88)
Figure 17 Fleurs agrave 3 labelles (disposeacutes en Y ou cocircte agrave cocircte)
a) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes expliquant lrsquoorigine des fleurs agrave 3 labelles disposeacutes en
Y (photos Oliv) b) Serapias lingua en Y (photo erebus) c) Dactylorhiza majalis en Y (photo
fred29) d) Ophrys aymoninii en Y (photo lisa) e) Ophrys arachnitiformis en Y (photo reacutemi)
f) Ophrys scolopax en Y mais un labelle incomplet (photo Stephanie)
g) Ophrys exaltata marzuola sur les bords de la caviteacute stigmatique en avant des peacutetales des
gynostegravemes () sont en partie labelliseacutes (photo OlivierGallien) h) Ophrys drumana 3
labelles cocircte agrave cocircte (photo Nico55) i) Ophrys lutea 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) j)
Ophrys aveyronensis 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) k) Ophrys fuciflora trop de labelles
(photo jp95)
Figure 18 Fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles
a) Ophrys aranifera peacutetale agrave peine labelliseacute (photo GL) b) Neotinea ustulata peacutetales labelliseacutes
(photo Nico55) c) Anacamptis papilionacea 1 fragment de labelle unis agrave un peacutetale (photo
Gaeumll) d) Ophrys fucipax peacutetales un peu labelliseacutes (photo reacutemi) e) Ophrys aveyronensis 1 seul
peacutetale est presque entiegraverement labelliseacute (photo michcool2) f) Ophrys splendida peacutetales en
partie labelliseacutes (photo ISA91) g) Ophrys exaltata marzuola peacutetales en partie labelliseacutes
(photo catalonensis) h) Ophrys aymoninii peacutetales labelliseacutes (photo lisa) i) Ophrys aranifera
peacutetales labelliseacutes (photo Oliv) j) Ophys forestieri peacutetales labelliseacutes (photo GL) k) Ophrys
passionis peacutetales labelliseacutes (photo geo_lh) l) Ophrys exaltata marzuola peacutetales bien labelliseacutes
(photo Xio) m) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes (photos Oliv) n) Ophrys insectifera
peacutetales labelliseacutes (photo Nico55) o) Ophrys passionis agrave peacutetales labelliseacutes sur toutes les fleurs
de lrsquoinflorescence (photo geo_lh)
Figure 19 Anomalies des frontiegraveres entre territoires
a) Ophrys aveyronensis 2 gynostegravemes pas de peacutetales seulement 2 eacutenormes seacutepales (photo
ISA91) b) Ophrys apifera 2 gynostegravemes avec 1 peacutetale lateacuteral seacutepaloide fusionneacute agrave un seacutepale
(photo ISA91) c) Ophrys aveyronensis laquo soudures raquo (photo ISA91) d) Ophrys forestieri
seacutepales plus ou moins labelliseacutes (photo Antoni) e) Ophrys riojana seacutepales labelliseacutes (photo
Oliv) f) Ophrys bertolonii drumana seacutepales labelliseacutes 2012 (photo Vincent) g) Ophrys
fuciflora un seacutepale en partie labelliseacute 2012 (photo Fred) h) Ophrys drumana seacutepales en partie
labelliseacutes avec soudure seacutepale lateacuterauxpeacutetales lateacuteraux (photo CP26) i) Ophrys aurelia 3
seacutepales 2 peacutetales et labelle en deux parties soudeacutees chacune agrave un seacutepale lateacuteral (photo reacutemi)
j) Ophrys aveyronensis 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de
labelles (photo ClaudeVincent) k) Ophrys magniflora pas de labelle 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes
et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de labelles (photo bentiquouille) l) Ophrys indeacutetermineacute
sans labelle avec 4 seacutepales dont 2 avec labellisation partielle 2 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo
Marine)
identiques il ne s‟agit pas d‟un labelle transformeacute en peacutetale mais au contraire le labelle ne
s‟est pas diffeacuterencieacute des autres peacutetales En fait ce peacutetale particulier qu‟est le labelle nexprime
plus (ou de faccedilon insuffisante) certains gegravenes homeacuteotiques lesquels speacutecifient lidentiteacute
labelle Des intermeacutediaires existent avec un labelle partiellement diffeacuterencieacute (Ophrys
arachnitiformis scolopax marzuola) Cette perturbation dans lexpression de certains gegravenes
homeacuteotiques permet en quelque sorte un retour en arriegravere vers des fleurs de type Apostasia
voire Liliales Dans ce type de lusus la speacutecification de l‟identiteacute seacutepales reacutesulte de la forte
expression des gegravenes PMADS1 et PMADS2 dans tous les territoires qui donneront les seacutepales
comme pour la fleur normale Tous les peacutetales (labelle inclus) preacutesentent la mecircme
speacutecification de l‟identiteacute peacutetale associant la forte expression des gegravenes PMADS1 et PMADS2
et l‟expression faible des gegravenes PMADS3 et PMADS4 dans tous les territoires qui donneront
les seacutepales (labelle inclus) Il n‟existe plus de territoire d‟expression speacutecifique du labelle Il
est inteacuteressant de noter qu‟au moins un genre de la sous-tribu de Orchidinae (incluant
Anacamptis Serapias Ophrys etchellip) le genre Benthamia possegravede des espegraveces (chlorantha
nigrescens) dont les fleurs sont extrecircmement proches des trois seacutepales et trois peacutetales
suggeacuterant que les gegravenes qui permettent la diffeacuterenciation du labelle soit sont muteacutes soit
s‟expriment faiblement
Les modifications des territoires d‟expression (on parle d‟expression cadastrale) observeacutees
dans ces lusus peuvent avoir diffeacuterentes causes des mutations dans les gegravenes PMADS (ou
dans leur promoteur) modifiant soit leur niveau expression soit l‟endroit ou ces gegravenes sont
exprimeacutes (territoire d‟expression) ou des mutations dans les gegravenes qui deacuteterminent les
frontiegraveres entre les diffeacuterents territoires d‟expression entrainant ainsi des deacuteplacements de
frontiegravere suppressions de frontiegravere ou creacuteant de nouvelles frontiegraveres
le type multitepal
Les travaux de Wang et al (2011) montrent que les Epidendroideae possegravedent deux copies
des gegravenes homeacuteotiques de classe C dont les profils d‟expression sont diffeacuterents mais
suggegraverent un rocircle dans le deacuteveloppement du gynostegraveme En effet les mutants multitepal de
Cymbidium ensifolium n‟expriment plus l‟un de ces deux gegravenes et n‟ont plus de gynostegraveme
qui est remplaceacute par un peacuterianthe (seacutepales peacutetales) qui produit en continu seacutepales et peacutetales
On observe donc de l‟exteacuterieur vers l‟inteacuterieur de la fleur seacutepales peacutetales seacutepales peacutetales
seacutepales etchellipde la mecircme maniegravere que cela avait eacuteteacute deacutecrit pour le mutant agamous
d‟Arabidopsis thaliana Il semble exister deux types de mutants multitepal chez Cymbidium
l‟un produisant des piegraveces florales essentiellement chlorophylliennes difficiles agrave caracteacuteriser
et l‟autre des piegraveces florales seacutepaloiumldes et peacutetaloiumldes Les Figure 12 a d pour les piegraveces
florales chlorophylliennes et les Figure 12 b c e f pour les piegraveces florales seacutepaloiumldes et
peacutetaloiumldes confirment la reacutealiteacute de ces deux cateacutegories Ces deux types de mutants montrent
que contrairement au meacuteristegraveme floral qui possegravede habituellement une croissance deacutetermineacutee
chez ces mutants le meacuteristegraveme floral continue plus longtemps de maintenir la mise en place de
piegraveces florales
Un Ophrys (non identifiable) photographieacute par pmb (la Figure 12 a) montre une plante
exhibant une profusion de piegraveces florales plutocirct seacutepaloides chlorophylliennes qui paraicirct bien
ressembler au mutant multitepal de Wang et al (2011) De mecircme plusieurs observations
d‟Ophrys scolopax (Figure 12 b c e f) une de tenthredinifera et une d‟Orchis
anthropophora (Figure 12 d) montrent eacutegalement des individus posseacutedant un grand nombre
de teacutepales (1011) plutocirct peacutetaloiumldes dont un parfois leacutegegraverement laquo labelliseacute raquo avec un nombre
variable de gynostegravemes Il est probable que ces lusus reacutesultent du dysfontionnement de gegravenes
d‟identiteacute florale probablement les gegravenes de classe C de type Agamous comme cela avait eacuteteacute
observeacute par Wang et al (2011) chez Cymbidium De plus la preacutesence de plusieurs gynostegravemes
suggegravere que ces mutants multitepal conduisent agrave une transformation homeacuteotique incomplegravete
le lien peacutetale ndash gynostegraveme (Figure 13)
Plusieurs Ophrys preacutesentent des pheacutenotypes s‟eacutecartant peu de la normale et finalement plutocirct
beaux un peacutetale et deux gynostegravemes le second du cocircteacute ou le peacutetale est absent (Figure 13 a
b) trois gynostegravemes mais sans peacutetale (Figure 13 e f) et des formes plus ou moins
interneacutediaires (Figure 13 c d) Pour les fleurs agrave deux gynostegravemes avec un peacutetale manquant
on se retrouve dans la situation du mutant gylp (gynostemium like petals) de Phalaenopsis
pour lequel un gegravene (MADS box de classe C) est exprimeacute en position anormale dans les
peacutetales qui sont alors en partie transformeacutes en structures de type gynostegraveme (Chen et al
2012) Il semble bien que les lusus observeacutes confirment la reacutealiteacute d‟une relation peacutetale
gynostegraveme relation encore souligne par la Figure 13 g montrant des gynostegravemes en partie
transformeacutes en labelles soulignant ainsi le lien entre peacutetale (labelle ici) et gynostegraveme
Nous retrouvons toutes les situations avec l‟absence des peacutetales et 3 gynostegravemes chez Ophrys
passionis araneola apifera et drumana un seul peacutetale et deux gynostegravemes (un situeacute du cocircteacute
du peacutetale absent) chez Ophrys passionis bertolonii et fuciflora Ces lusus d‟Ophrys
manifestement pourraient exprimer un gegravene de classe C en position anormale (dans ce qui
aurait du donner des peacutetales lateacuteraux) ce qui a pour effet dajouter deux gynostegravemes chacun
remplaccedilant un peacutetale lateacuteral
Les frontiegraveres (entre organe entre territoires drsquoexpression)
Soudures (ou absence de seacuteparation) frontiegraveres
Parmi les lusus observeacutes un petit nombre montrent des soudures (agrave moins qu‟il ne s‟agisse
parfois d‟absences de seacuteparation) entre divers organes par exemple (Figure 14 a b) chez
Ophrys bombyliflora entre seacutepale lateacuteral seacutepale dorsal et un peacutetale lateacuteral formant ainsi une
piegravece florale imposante chez Ophrys provincialis entre seacutepale lateacuteral et seacutepale dorsal Un
Ophrys scolopax (Figure 14 c) montre une soudure peacutetale lateacuteral seacutepale lateacuteral et une partie
du seacutepale dorsal formant deux tregraves imposants peacutetalo-seacutepales Un Ophrys arachnitiformis
(Figure 14 d) possegravede un double seacutepale lateacuteral Les Ophrys aranifera insectifera aurelia
bombyliflora arachnitiformis fusca drumana fuciflora (Figure 14 e f g h i j k l) ainsi
que Epipactis helleborine Ophrys exaltata marzuola aveyronensis riojana scolopax
montrent outre l‟absence de labelle la preacutesence d‟un seacutepale dorsal et de deux peacutetales la
mecircme soudure (ou l‟absence de seacuteparation) des deux seacutepales lateacuteraux Dans cet ensemble
seul Ophrys arachnitiformis (Figure 14 i) preacutesente une tregraves mince esquisse de labelle On
notera chez un Ophrys drumana (Figure 14 m) une eacutebauche de seacuteparation entre les seacutepales
lateacuteraux Enfin un Ophrys non deacutetermineacute (Figure 14 n) possegravede un labelle positionneacute dans le
large seacutepale basal (le photographe le notait laquo comme dans son berceau raquo)
Il faut noter pour ce type de soudure (2S 2P pas de labelle) qu‟il ne s‟agit probablement pas
d‟un lusus heacutereacuteditaire en effet plusieurs photos montrent des fleurs normales sur les
inflorescences posseacutedant une fleur agrave 2 seacutepales et 2 peacutetales
Signalons enfin l‟exceptionnelle observation d‟une fleur d‟Ophrys araneola gamoseacutepale
cest-agrave-dire dont les seacutepales sont soudeacutes agrave la base
Les fleurs des Orchidaceae permettent d‟observer diverses soudures (ou non seacuteparation) entre
organes de la fleur contribuant ainsi agrave la tregraves grande diversiteacute florale des Orchidaceae
- la plus connue est la soudure complexe (fusion) style ndash stigmate ndash eacutetamine(s) formant le
gynostegraveme sauf chez les Apostasioideae ou il se limite agrave une soudure agrave la base
- soudure (ou non seacuteparation) des seacutepales lateacuteraux (synseacutepalie) par leur marges voisines chez
les Cypripedioideae et dans le genre Serapias comme nous venons de le noter pour plusieurs
Ophrys Et de la mecircme maniegravere soudure des deux teacutepales lateacuteraux externes (seacutepales) chez
quelques Pleurothallidinae (Restrepia et genres voisins comme Barbosella Dresslerella
Brachionidium Restrepiopsis) soudure des 3 teacutepales externes chez d‟autres Pleurothallidinae
comme Masdevallia et quelques genres apparenteacutes Dracula Porroglossum Trisetella
Les lusus correspondant agrave des soudures (ou non seacuteparation) indiquent que le type de mutation
observeacutee chez ces lusus est la reacuteminiscence de mutations conserveacutees dans certains genres
d‟Orchidaceae
Piegraveces en surnombre
A l‟inverse des fusions nous avons pu noter un tout petit nombre d‟exemples de piegraveces
florales additionnelles correspondant pour une part agrave des seacuteparations additionnelles reacutesultant
probablement de creacuteations de nouvelles frontiegraveres entre organes ou de l‟absence de soudure
absence de soudure des seacutepales lateacuteraux chez Cypripedium calceolus (Figure 15 a) seacutepales et
peacutetales additionnels chez un Ophrys non deacutetermineacute (Figure 15 b) un seacutepale additionnel et un
labelle additionnel chez Ophrys splendida (Figure 15 c) piegraveces du peacuterianthe additionnelles et
gynostegravemes additionnels chez Ophrys aranifera (Figure 15 d) deux seacutepales un peacutetale un
gynostegraveme et un labelle additionnels chez Ophrys scolopax (Figure 15 e) deux gynostegravemes
additionnels plus ou moins labelliseacutes chez Ophrys drumana (Figure 15 f) un seacutepale et un
peacutetale surnumeacuteraires chez Ophrys drumana (Figure 15 h) un seacutepale additionnel chez Ophyrs
x chiesesica (saratoi x pseudoscolopax) Ophrys fuciflora et splendida (Figure 15 g i j) un
gynostegraveme additionnel chez Ophrys philippi (Figure 15 k) Enfin une structure complexe
qui pourrait ecirctre la fusion de deux fleurs a eacuteteacute noteacutee chez Ophrys aranifera (Figure 15 l) la
vraisemblance d‟une telle fusion est conforteacutee par l‟observation exceptionnelle chez Epipactis
phyllanthes d‟un double ovaire avec un doublement du nombre des piegraveces florales
Deux observations rarissimes de double piegravece florale ont eacuteteacute effectueacutees l‟une chez Epipactis
helleborine et l‟autre chez Ophrys scolopax Il s‟agit dans le cas d‟Epipactis helleborine de
deux gynostegravemes superposeacutes et pour Ophrys scolopax de la preacutesence de deux labelles
superposeacutes
Un type d‟organe additionnel freacutequent (8 genres 33 espegraveces) est la preacutesence de deux labelles
(Fig 16) parfois accompagneacutee de plusieurs gynostegravemes Entre les deux labelles complets avec
deux gynostegravemes des Anacamptis morio Cephalanthera damasonium Platanthera bifolia
Serapias neglecta Ophrys fuciflora et speculum (Figure 16 b c d e h i) et les deux demi-
labelles d‟Ophrys araneola et fuciflora (Figure 16 m n) on observe des bilabelles avec une
seule caviteacute stigmatique d‟Ophrys bombyliflora (Figure 16 k)
Les laquo double labelle raquo possegravedent probablement une origine relativement simple Il peut s‟agir
de la mise en place d‟une frontiegravere additionnelle au milieu de la zone du meacuteristegraveme floral qui
doit donner le labelle du coup cette zone en donne deux Vous noterez que dans les doubles
labelles existe toute une gamme allant de deux labelles avec leurs macules agrave deux-demi
labelles posseacutedant des demi-macules Il est eacutegalement possible d‟imaginer que certains des
bilabelles reacutesultent d‟une division du meacuteristegraveme floral en deux parties ou presque avec des
espegraveces preacutesentant eacutegalement seacutepales peacutetales et gynostegravemes en surnombre Quelques cas dans
lesquels existe un large surnombre de plusieurs piegraveces florales (peacuterianthe et gynostegraveme) chez
les Ophrys aranifera aurelia drumana fuciflora scolopax et splendida peuvent ecirctre
compris comme eacutetant deux fleurs soudeacutees ou regroupeacutees par contraction sur la base des
doubles fleurs d‟Epipactis distans et de Serapias lingua (Figure 16 a) situeacutees agrave l‟aisselle
d‟une bracteacutee
La preacutesence de trois labelles pourrait ecirctre consideacutereacutee comme faisant partie de l‟ensemble
laquo piegraveces florales additionnelles raquo Cela n‟est pas toujours vrai En effet l‟observation des
espegraveces preacutesentant 3 labelles montre en reacutealiteacute deux pheacutenomegravenes diffeacuterents selon que les 3
labelles sont disposeacutes en Y (Figure 17 a b c d e f) ou selon que ces trois labelles sont
positionneacutes cocircte agrave cocircte (Figure 17 h i j ) Manifestement cela reflegravete deux types de
pheacutenomegravenes avec lorsque les labelles sont cocircte agrave cocircte un positionnement du type de celui des
bilabelles donc appartenant bien agrave la cateacutegorie des piegraveces florales additionnelles c‟est le type
le plus rare (21 photos) (Ophrys aveyronensis drumana exaltata marzuola ficalhoana
fuciflora funerea lutea magniflora occidentalis splendida) Dans ce cas il est possible et
mecircme probable que l‟on soit dans le cas de figure du double labelle notamment lorsqu‟il
n‟existe qu‟un seul gynostegraveme avec la mise en place de frontiegraveres nouvelles dans la zone ou
s‟expriment les gegravenes propres au labelle Dans ces trilabelles cocircte agrave cocircte on notera la preacutesence
reacuteguliegravere de 2 peacutetales et 3 seacutepales aussi lorsque l‟on considegravere l‟exemple d‟Ophrys exaltata
marzuola (Figure 17 g) avec peut ecirctre des gynostegravemes potentiels en partie labelliseacutes il est
possible d‟imaginer que cela peut expliquer une des origines des triples labelles ceux de type
cocircte agrave cocircte Ce type de labelle se poursuit avec des fleurs qui peuvent exhiber 4 ou 5 labelles
(Figure 17 k)
Chez plusieurs Ophrys (passionis drumana bertolonii insectifera magniflora) notamment
ceux des Figures 13 g 15 f et 17 g en avant (plus central) du verticille de peacutetales il est
parfois possible d‟observer de part et d‟autre du gynostegraveme habituel des structures plus ou
moins de type labelle S‟agit-il de gynostegravemes additionnels labelliseacutes ou bien ces structures
correspondent-elles au deacuteveloppement des 2 staminodes vestigiales du verticille interne des
eacutetamines (a1 et a2) (rappelons ici que le gynostegraveme reacutesulte de la fusion du filet de l‟eacutetamine
et du style et que les Orchideae peuvent posseacuteder des vestiges de ces deux staminodes du
verticille interne des eacutetamines habituellement incorporeacutes au gynostegraveme) ou encore s‟agit-il
d‟auricules (au plan ontogeacutenie ce sont des piegraveces florales deacuteriveacutees de l‟anthegravere fertile) qui se
deacuteveloppent en formant des pseudo-labelles
Par contre pour la disposition en Y ce sont les peacutetales lateacuteraux qui sont transformeacutes en
labelles (Anacamptis pyramidalis Neotinea ustulata Himantoglossum robertianum
Dactylorhiza majalis Serapias lingua Ophrys arachnitiformis aranifera aymoninii
drumana fuciflora marzuola passionis pseudoscolopax scolopax purpurea) et c‟est le cas
le plus freacutequent (22 photos) car il est abondeacute par les exemples de seacutepales plus ou moins
transformeacutes en labelles (87 photos) Notons que les deux types de trilabelle existent chez
Ophrys drumana et fuciflora Chez ce type de lusus nous observons des fleurs peacuteloriques agrave
trois labelles et trois seacutepales dans lesquelles les deux peacutetales lateacuteraux sont transformeacutes en
labelles Dans ce lusus la speacutecification de l‟identiteacute seacutepales reacutesulte de la forte expression des
gegravenes PMADS1 et PMADS2 dans tous les territoires qui donneront les seacutepales Par contre et
contrairement aux plantes normales dans ce lusus tous les peacutetales (labelle inclus) preacutesentent
la speacutecification de l‟identiteacute laquo labelle raquo c‟est-agrave-dire une expression forte des gegravenes PMADS3
et PMADS4 et faible des gegravenes PMADS1 et PMADS2 et ce dans tous les territoires qui
donneront les peacutetales (labelle inclus) Il n‟existe plus de territoire dans lequel les gegravenes
PMADS3 et PMADS4 s‟expriment faiblement et les gegravenes PMADS1 et PMADS2 fortement
pour speacutecifier les peacutetales lateacuteraux Les intermeacutediaires (baptiseacutes ici laquo peacutetales labelliseacutes raquo) entre
3 seacutepales 2 peacutetales 1 labelle et 3 seacutepales 3 labelles vont d‟une expression extrecircmement
limiteacutee de gegravenes du labelle dans les peacutetales lateacuteraux (Ophrys aranifera Figure 18 a) agrave presque
trois labelles en termes de forme et de coloration (Ophrys aranifera Figure 18 m) Ces
intermeacutediaires pourraient avoir plusieurs origines forte expression des gegravenes speacutecifiques du
labelle qui s‟eacutetend au-delagrave aux autres peacutetales frontiegravere mal deacutefinie Profitons de ces
magnifiques fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles pour montrer chez Ophrys
passionis que les fleurs de cette inflorescence sont toutes de mecircme type (Figure 18 o)
indiquant ainsi un lusus probablement d‟origine geacuteneacutetique
Chez un Ophrys passionis nous avons noteacute un cas dans lequel toutes les piegraveces du peacuterianthe
sont plus ou moins transformeacutees en labelles On peut penser que tout le meacuteristegraveme floral
exprime fortement les gegravenes PMADS3 et PMADS4 et faiblement les gegravenes PMADS1 et
PMADS2 c‟est-agrave-dire speacutecifie partout dans le peacuterianthe l‟identiteacute labelle
Frontiegravere en position anormale (Figure 19)
Pour faciliter les explications deacutemarrons avec un exemple assez simple un Ophrys
aveyronensis posseacutedant 2 seacutepales un labelle et 2 gynostegravemes (Figure 19 a) Dans la mesure
ou les seacutepales preacutesentent deux nervures centrales parallegraveles il est quasi certain qu‟il s‟agit de
piegraveces soudeacutees (ou non seacutepareacutees) la preacutesence de 2 (peut ecirctre trois) gynostegravemes suggegravere que
les peacutetales sont transformeacutes en gynostegravemes (mutation gylp vu preacuteceacutedemment) ce qui
montrerait que chacune des deux importantes piegraveces florales serait un double seacutepale On peut
alors penser agrave une anomalie dans la frontiegravere seacuteparant les seacutepales entrainant la creacuteation de
seulement deux zones de seacutepales Un second exemple plus subtil chez Ophrys apifera
(Figure 19 b) montre un lusus avec 2 gynostegravemes 3 seacutepales 1 peacutetale bien individualiseacute et
une piegravece mixte peacutetaleseacutepale (la partie peacutetale reconnaissable agrave la couleur) Une frontiegravere
nouvelle a permis aux gegravenes homeacuteotiques de speacutecifier un quatriegraveme seacutepale mais l‟absence de
frontiegravere seacutepale peacutetale de ce cocircteacute a permis la creacuteation d‟une piegravece mixte Un troisiegraveme
exemple encore chez Ophrys aveyronensis (Figure 19 c) montre une fleur posseacutedant un
gigantesque disons seacutepale un labelle montrant une macule incomplegravete une caviteacute stigmatique
incomplegravete et une partie du labelle qui pourrait ecirctre disons un morceau de peacutetale Dans ce
cas plusieurs anomalies reacuteduction de la frontiegravere du territoire d‟expression des gegravenes
homeacuteotiques speacutecifiant le labelle absence de frontiegraveres pour les gegravenes homeacuteotiques speacutecifiant
seacutepales et peacutetales
Dans les quatre exemples qui suivent nous observerons quelques jolis lusus chez Ophrys
forestieri riojana et bertolonii ainsi que chez O fuciflora mais de faccedilon unilateacuterale (Figure
19 d e f g) chez lesquels les seacutepales lateacuteraux sont pour une grande part de type labelle et
pour une petite part de type peacutetale lateacuteral en sorte que les seacutepales lateacuteraux sont aggrandis
Labelle peacutetales lateacuteraux et seacutepales sont habituellement mis en place sur les territoires deacutefinis
par les gegravenes homeacuteotiques Cependant dans ces lusus ces territoires ne coiumlncident plus que
partiellement avec les territoires d‟expression des gegravenes homeacuteotiques et des gegravenes
speacutecifiquement exprimeacutes dans le labelle et dans les peacutetales lateacuteraux mais preacutesentent une
expression eacutetendue aux seacutepales lateacuteraux (cf figure 20) Ceci pourrait traduire une anomalie de
position de la frontiegravere entre territoires d‟expression des gegravenes homeacuteotiques destineacutes agrave
speacutecifier le labelle et des gegravenes destineacutes agrave s‟exprimer d‟une part dans le labelle (macule
coloration) et d‟autre part dans les peacutetales lateacuteraux (coloration) Un autre lusus chez Ophrys
drumana (Figure 19 h) mais eacutegalement deacutetecteacute chez O araneola et O exaltata marzuola)
ressemble tregraves fortement aux quatre preacuteceacutedents agrave ceci pregraves que les territoires d‟expression des
gegravenes homeacuteotiques speacutecifiant labelle additionnel et peacutetale ne sont pas seacutepareacutes d‟ougrave l‟absence
de peacutetales
Le somptueux lusus d‟Ophrys aurelia (Figure 19 i) apparait dans la continuiteacute des
preacuteceacutedents Tout y est cependant assez complexe Trois seacutepales existent mais les deux
lateacuteraux expriment des gegravenes de coloration rappelant d‟une part le labelle et d‟autre part dans
la partie supeacuterieure les peacutetales Deux peacutetales sont preacutesents ainsi qu‟un gynostegraveme mais dans
cet exemplaire une sorte de labelle est diviseacute en deux piegraveces florales disons partiellement
labelliseacutee (sans macule) Donc des gegravenes du labelle sont exprimeacutes dans les seacutepales (frontiegravere
floue) et ces seacutepales ont une petite partie commune peacutetaloiumlde (la frontiegravere entre gegravenes
homeacuteotiques speacutecifiant les peacutetales n‟est pas la mecircme que la frontiegravere qui deacutelimite l‟expression
des gegravenes permettant la coloration des peacutetales) Enfin une frontiegravere additionnelle existe qui
seacutepare le labelle en deux
Ophrys aveyronensis et O magniflora (respectivement Figure 19 j k) illustrent un type de
lusus que nous avons deacutejagrave observeacute (paragraphe soudure) avec deux seacutepales (dont un
largebasal) et deux peacutetales mais sans labelle alors que ces deux exemples possegravedent des
piegraveces florales mixtes peacutetaledemi-labelle Comme dans le lusus d‟Ophrys aurelia preacuteceacutedent
il ne s‟agit pas reacuteellement d‟un labelle mais de piegraveces florales exprimant une partie des gegravenes
speacutecifiques du labelle Neacuteanmoins lagrave aussi existe une frontiegravere additionnelle qui seacutepare le
labelle en deux mais il n‟existe pas de frontiegravere seacuteparant peacutetale et demi-labelle
Enfin j‟ai un faible pour cet adorable petit lusus chez un Ophrys indeacutetermineacute (Figure 19 l) Il
n‟est pas si eacuteloigneacute que cela des lusus agrave fleur peacutelorique deacutejagrave preacutesenteacutes avec 3 seacutepales et 3
peacutetales Cependant il possegravede des piegraveces florales mixtes inhabituelles un seacutepale lateacuteral dont
une partie est peacutetaloiumlde et qui est sur un verticille plus central que la derniegravere piegravece florale
50 peacutetale 50 seacutepale positionneacutee comme un labelle La frontiegravere peacutetaleseacutepale est dans les
deux cas marqueacutee par une bande de coloration fonceacutee
Conclusions
Comme toutes les Angiospermes les Orchidaceae sont d‟origine polyploiumlde Des duplications
geacutenomiques ont permis aux Vanilloideae Cypripedioideae Orchidoideae et Epidendroideae
de conserver 4 (rarement 3) copies des gegravenes homeacuteotiques d‟identiteacute florale de type DEF
(classe B) permettant de produire ce peacutetale particulier quest le labelle et 2 copies de gegravenes
homeacuteotiques de classe C permettant le deacuteveloppement d‟un gynostegraveme complexe
(Mondragoacuten-Palomino et al 2009 Mondragoacuten-Palomino 2013 Wang et al 2011 Chen
et al 2012) Ces deux aspects particuliers majeurs de la fleur de la plupart des Orchideacutees
(labelle gynostegraveme) sont donc uniquement lieacutes au fait quelles disposent de plusieurs copies
de certains gegravenes alors que lorsquil ny en a quun seul comme chez les Apostasia il n‟y a
pas de labelle ni de gynostegraveme complexe mais tout au plus une petite soudure basale de
parties dorganes Ainsi dans cette famille des Orchidaceae le modegravele ABCDE permet d‟une
part de deacutefinir les teacutepales externes (seacutepales) les teacutepales internes (peacutetales) le labelle le
gynostegraveme et d‟autre part d‟expliquer bon nombre des nombreuses anomalies (lusus)
observeacutees dans la nature
Les remarquables observations des nombreux participants au forum
laquo ophrysbbactifcom raquo ont identifieacute un grand nombre de lusus leurs photos confirment
souvent la preacutesence de la mecircme anomalie sur les fleurs d‟une hampe florale et dans les
meilleurs des cas sur la mecircme plante retrouveacutee d‟anneacutees en anneacutees C‟est l‟indice (quasi)
certain d‟une modification geacuteneacutetique L‟eacutechantillon de lusus releveacutes est de taille satisfaisante
(907 photos) Il a donc permis de deacuteceler des rareteacutes (inflorescences ramifieacutees fleurs non
reacutesupineacutees tailles extrecircmes) voire mecircme des situations exceptionnelles comme ces fleurs
soudeacutees de Serapias De plus la plupart des lusus observeacutes se retrouvent identiques chez des
genres diffeacuterents ou des laquo espegraveces raquo diffeacuterentes soulignant ainsi un probable support
geacuteneacutetique agrave ces anomalies Ces lusus sont eacutegalement spectaculaires (hypochromes
inflorescences non reacutesupineacutes soudure ou absence de seacuteparation de piegraveces florales bi- et
mecircme tri- labelles fleurs peacuteloriques frontiegraveres et territoires d‟expression deacuteplaceacutes)
Nous sommes neacuteanmoins en manque d‟explications solides pour les hyperchromes pour
l‟origine des inflorescences ramifieacutees et pour les limites entre territoires d‟expression Cela
laisse pas mal d‟espace pour ceux qui travaillent en amont de nos preacuteoccupations agrave la
recherche des meacutecanismes deacutetailleacutes Neacuteanmoins il ne faut faire aucun complexe
l‟accumulation des donneacutees a permis quelques petites avanceacutees notamment en ce qui concerne
le lien entre gynostegraveme et peacutetale eacutelargi ici ou encore la relation gynostegraveme-labelle ou la
mise en eacutevidence de deux cateacutegories de fleurs agrave trois labelles De plus nous aurons agrave eacutelargir la
liste des lusus qui correspondent agrave des formes laquo normales raquo chez d‟autres espegraveces ou tribus
d‟Orchideacutees sauvages comme nous avons pu le faire avec les fleurs agrave 6 teacutepales chez
Thelymitra ou Apostasia les fleurs agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales chez des espegraveces du genre
Benthamia ou avec certaines soudures entre seacutepales Ces observations rendent tregraves
vraisemblable le fait que l‟apparition de nouvelles formes de fleurs puisse reacutesulter du
mpaintien de mutations de ces gegravenes homeacuteotiques
Comme l‟expliquent Duttke et al (2012) plusieurs pays d‟Asie se sont inteacuteresseacutes agrave la culture
des Orchideacutees depuis tregraves longtemps par exemple degraves 1600 au Japon ce qui a eu notamment
comme conseacutequence de permettre l‟observation de nombreux mutants Duttke et al (2012)
deacutecrivent ainsi des laquo mutants raquo chez une Aeridinae Neofinetia falcata (anciennement
Nipponorchis) dont plusieurs correspondent parfaitement agrave 6 des lusus que nous avons
deacutecrits
- variations homeacuteotiques des piegraveces florales fleurs peacuteloriques avec les 3 seacutepales3 peacutetales et 3
seacutepales3 labelles
- variations du nombre de piegraveces florales 3 seacutepales 1 labelle (perte des 2 peacutetales) 3 seacutepales 2
peacutetales 2 labelles
- maintien de l‟activiteacute meacuteristeacutematique du meacuteristegraveme floral qui continue de mettre en place
des seacutepales et des peacutetales deux types de mutants multitepal mettant en place soit de
nombreuses piegraveces florales chlorophylliennes soit de nombreux seacutepales et peacutetales (avec ou
sans labelles)
- notons eacutegalement que Neofinetia falcata possegravede un labelle avec eacuteperon preacutesentant
plusieurs tailles comme noteacute ici chez Orchis provincialis
Les donneacutees de Duttke et al (2012) confortent l‟importante question de la laquo stabiliteacute raquo
d‟une partie des lusus que nous avons preacutesenteacutes Les donneacutees tregraves anciennes de Reychler
(1928) auteur citeacute par Rudall et Bateman (2003) indiquaient que les fleurs de certains
mutants changeaient parfois morphologiquement dans les floraisons successives Nous savons
deacutesormais que des eacutepimutants du type de celui observeacute chez des Linaires pour le gegravene LCYC
(pour Linaria Cycloidea) entrainent la transition fleur agrave symeacutetrie bilateacuterale fleur agrave symeacutetrie
radiale Cet eacutepimutant Lcyc correspond agrave un gegravene dont la seacutequence nucleacuteotidique demeure
inchangeacutee mais dont certaines cytosines sont meacutethyleacutees ce qui eacuteteint l‟expression du gegravene
Plus la seacutequence est meacutethyleacutee plus le pheacutenotype est fort Cubas et al (1999) montrent que
cette eacutepimutation est assez stable mais reacuteverte occasionnellement permettant le retour agrave un
pheacutenotype sauvage Il est possible de penser que cette reacuteversion puisse ecirctre lieacutee agrave une
variation de l‟environnement Il est possible que certains des lusus observeacutes reacutesultent de tels
meacutecanismes par exemple lorsque nous observons une hampe florale montrant des fleurs agrave 2
seacutepales et 2 peacutetales avec eacutegalement une fleur laquo normale raquo chez Ophys scolopax et Ophrys
riojana une hampe florale chez Ophrys insectifera montrant une fleur agrave seacutepales labelliseacutes et
une fleur agrave 3 seacutepales 2 peacutetales et 2 piegraveces florales ressemblant agrave des peacutetales en partie
labelliseacutes
Les lusus ont ceci dinteacuteressant quils montrent des situations singuliegraveres permettant
souvent d‟interpreacuteter les meacutecanismes sous-jacents en s‟aidant des travaux reacutealiseacutes chez des
espegraveces modegraveles (mutant agamous d‟Arabidopsis mutants gylp et multitepal de Phalaenopsis
laquo mutants raquo de Neofinetia falcata) Bien des avanceacutees ont eacuteteacute obtenues depuis la publication
d‟Emberger (1951) sur l‟origine de la fleur Aucun doute n‟est permis les 20 prochaines
anneacutees devraient nous permettre de disposer de tregraves abondantes donneacutees relatives agrave
l‟organisation des geacutenomes des Orchideacutees leur contenu en gegravenes leur eacutetat de meacutethylation ce
qui nous aideras agrave comprendre les meacutecanismes qui sont agrave la base de la construction de la fleur
permettant ainsi d‟expliquer ses anomalies
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fed
i
g
j
k
l m
Figure 1 Hypochromes
ab
h
c
a
b
c
d
f gh
e
Figure 2 Fleurs hypochromes
a
f
b
a
c d
i
e
h
g
Figure 3 Hypochromes partiels
a
b
c
f
d
Figure 4 Hyperchromes
e
a b
c
c
fe
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et inflorescences ramifieacutees
d
Figure 6 Anomalies diverses
a b
c
d
ef
e
a b
dc
f
g h
i j k
l1
l2
Figure 7 Anomalies du labelle
Figure 8 Le modegravele ABCDE de la constructionflorale
seacutepale peacutetale eacutetamine carpelle ovule
B
ECA D
teacutepale teacutepale eacutetamine carpelle ovule
B
ECA D
Eudicotyleacutedones
Liliaceae et Apostasioideae
Figure 9 Gegravenes drsquoidentiteacute floraleLes Orchideacutees possegravedent 4 copies des gegravenes de classe B ce quileur permet de speacutecifier labelle seacutepales et peacutetales
AE
C
S P L Et Ca O
D
S = teacutepale externe (seacutepale)P = teacutepale lateacuteral interne (peacutetale)L = labelle (teacutepale interne)Et = eacutetamineCa = carpelleO = ovule
B4B3
B2B1
L
PP
S
S S
TE
TITI
TETE TI
S P L
TEMOIN
B4B3
B2B1
3S - 3P
6T
B2B1
B3B4
S P
B2B1
B3B4
P
Figure 10 Gegravenes drsquoidentiteacute florale chez quelques lusus
P P
PSS
S
B4
B2B1
B3B4
S L
3S ndash 3L
L
L L
S
S
S
a
b c
d
f
j
e
g i
Figure 11 Fleurs peacuteloriques
h
a
c
e
d
b
f
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a cb
d
e
g
f
Figure 13 Peacutetales gynostegravemes
a
c
b d
e g
i
j lk
n
f
h
m
Figure 14 Les laquo soudures raquo
eg
a
f
b
h
i
c
kl
d
j
Figure 15 Preacutesence de piegraveces florales surnumeacuteraires
a b
c e
f
g j
k
l
m
d
ih
n
Figure 16 Deux labelles
c
d
a
b
g
h j
i
e
f
Figure 17 Trois labelles
k
ea
f
k nm
dc
g h i j
l
Figure 18 Peacutetales laquo labelliseacutes raquo
o
b
e
a b dc
fg
h i
lkj
Figure 19 Les frontiegraveres
L
SD
SL SL
PL PL
Labelle (L) peacutetales lateacuteraux (PL) seacutepales
lateacuteraux et dorsal (SL SD) sont mis en place sur
les territoires deacutefinis par les gegravenes homeacuteotiques
Par contre dans un type de lusus preacutesent chez
diffeacuterents Ophrys les gegravenes speacutecifiquement
exprimeacutes dans le labelle et les peacutetales lateacuteraux
ont une expression eacutetendue aux seacutepales lateacuteraux
La position des frontiegraveres entre territoires
destineacutes agrave devenir labelle et seacutepale lateacuteral ou
encore peacutetale lateacuteral et seacutepale lateacuteral est
modifieacutee
Figure 20 Scheacutematisation drsquoun meacuteristegraveme floralpreacutesentant une anomalie dans les frontiegraveres entre territoires
Figure 1 laquo Hypochromes raquo
a) Epipactis helleborine hypochrome (photo malawi38) b) Anacamptis fragrans hypochrome
(photo BerniScarosi) c) Epipactis purpurata hypochrome rosea (photo Herveacute88) d) Orchis
purpurea hypochrome (photo Philippe) e) Anacamptis morio hypochrome (photo gilles) f)
Traunsteinera globosa blanc (photo damien_3l2) g) Epipactis palustris hypochrome (photo
Jean Pierre Pepin) h) Orchis militaris albiflora (photo Pascale73) i) Neotinea ustulata
hypochrome (photo Herveacute88) j) Neotinea conica blanche (photo Franccedilois) k) Serapias
cordigera albinos (photo aline) l) Orchis antropophora hypochrome (photo ClaudeVincent)
m) Neottia nidus-avis hypochrome (photo gybsy)
Figure 2 Hypochromie de la fleur
a) Ophrys aurelia hypochrome (photo jean) b) Ophrys insectifera hypochrome (photo fred)
c) Ophrys lutea labelle entiegraverement jaune (photo Eric VK) d) Ophrys drumana hypochrome
(photo bentiquouille) e) Ophrys exaltata marzuola chlorantha (photo Herveacute88) f) Ophrys
apifera var chlorantha (photo Oliv) g) Ophrys bombyliflora hypochrome (photo GL) h)
Ophrys occidentalis chlorantha (photo GL)
Figure 3 laquo Hypochromes partiels raquo
a) Anacamptis morio agrave labelle blanc (photo Pascale73) b) Cypripedium calceolus agrave seacutepale
non coloreacute 2012 (photo ISA91) c) Ophrys fuciflora agrave hampe chlorantha (photo jft2607) d)
Orchis purpurea agrave labelle blanc (Photo erebus) e) Himantoglossum robertianum (barlia)
hypochrome (photo Phil) f) Serapias neglecta agrave labelle hypochrome 2012 (photo ISA91) g)
Orchis militaris hypochrome et sans poils sur le labelle (photo Fred29) h) Ophrys lutea
verdatre (photo Eric VK) i) Anacamptis papilionacea agrave labelle hypochrome (photo GL)
Figure 4 Hyperchromes
a) Neotinea ustulata (Photos quenting) b) Orchis militaris (photo Jean-Pierre Imhof) c)
Gymnadenia rhellicani (photo GL) d) Orchis purpurea (photo pmb) e) Anacamptis morio
hyperchrome (photo Pascale73) f) Orchis simia (photo JP Imhof)
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et Inflorescences ramifieacutees
a) Listera ovata non reacutesupineacutee (photo Pascale73) b) Ophrys virescens non reacutesupineacutee (photo
masterpeaz) c) Orchis purpurea mal reacutesupineacute (photo Pascale73) d) Gymnadenia rhellicani agrave
deux hampes florales soudeacutees (photo Herveacute88) e) Listera ovata inflorescence bifide (photo
pmb) e) Anacamptis pyramidalis hampe deacutedoubleacutee (photo Stephanie)
Figure 6 Taille des plantes et anomalie des peacutetales
a) Neotinea maculata minuscule (photo alain51) b) Ophrys fuciflora agrave seacutepales immenses
(photo ISA91) c) Ophrys splendida sans peacutetales (photo pmb) d) Ophrys arachnitiformis sans
peacutetales (photo Bernard Ginesy) e) Ophrys fuciflora subsp montiliensis tache sur les seacutepales
(photo pmb) f) Ophrys scolopax taches sur les seacutepales (photo kasala)
Figure 7 Exemples de labelles anormaux
a) Ophrys splendida macule blanche (photo pmb) b) Gymnadenia conopsea labelle entier
ie non diviseacute en trois lobes (photo jp95) c) Ophrys insectifera labelle deacutecoupeacute (photo
Thierry) d) Ophrys splendida labelle inhabituel (photo pmb) e) Ophrys aveyronensis labelle
anormal (photo ISA91) f) Ophrys du tricastin labelle anormal (photo jft2607) g) Ophrys
apifera trollii (photo Denis CB) h) Ophrys apifera avec plusieurs appendices (Olivier
Gerbaud) i) Ophrys corbariensis appendice denteleacute (photo pmb) j) Ophrys pseudoscolopax
(fucipax) peacutetales un peu labelliseacutes et labelle original (photo Denis CB) k) Orchis purpurea
labelle denteleacute (photo ecolojon) l1) Orchis provincialis eacuteperon grand en bas (photo
Pascale73) en comparaison avec un eacuteperon normal (l2) en haut (photo reacutemi) lrsquoeacutechelle est
quasiment identique
Figure 11 Fleurs peacuteloriques agrave 6 teacutepales et agrave 3seacutepales 3 peacutetales sans labelle
a) Platanthera bifolia agrave 6 teacutepales sans labelle ni eacuteperon (photo Thierry) b) Ophrys scolopax
avec 6 piegraveces peacutetaloides (photo catalonensis) c) Ophrys lutea agrave 6 teacutepales (photo reacutemi) Les
deux Ophrys suivants sont d) Ophrys de mars (exaltata marzuola) et son labelle agrave peine
esquisseacute (photo Steacutephanie) et e) Ophrys arachnitiformis ( ) avec un demi labelle demi peacutetale
(photo Franccedilois) f) Ophrys drumana avec 2 peacutetales et 4 seacutepales (un dorsal additionnel) mais
sans labelle (photo jft2607) g) Ophrys aveyronensis 3S et 3P (photo Inviteacute du 11 juillet
2007) h) Epipactis helleborine 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo Nico55) i) Ophrys araneola agrave 3
seacutepales et 3 peacutetales (photo Morgan C) j) Ophrys provincialis agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo
pmb)
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a) Ophrys non deacutetermineacute de type multiteacutepales (photo pmb) b) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales avec plusieurs gynostegravemes (photos ISA91) c) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo FG) d) Orchis anthropophora de type multiteacutepales (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys scolopax de type multiteacutepales (photo Oliv) f) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo Franccedilois)
Figure 13 Mise en eacutevidence drsquoune correacutelation entre peacutetale et gynostegraveme
a) Ophrys araneola 1 peacutetale et 2 gynostegravemes (photo Philippe) b) Ophrys fuciflora 1 peacutetale et
2 gynostegravemes (photo Annie) c) Ophrys araneola agrave triple gynostegraveme et un peacutetale manquant
(photo Oliv) d) Ophrys apifera avec 2 gynostegravemes mais sans peacutetales (photo Vincent) e)
Ophrys drumana sans peacutetale mais agrave 3 gynostegravemes (photo CUOQ) f) Ophrys passionis agrave 3
gynostegravemes mais sans peacutetale (photo Eric VK) La derniegravere photo (g) montre deux fleurs drsquo
Ophrys passionis posseacutedant des gynostegravemes () partiellement labelliseacutes (photo ISA91)
Figure 14 Soudures (ou absence de seacuteparation) entre piegraveces florales
a) Ophrys bombyliflora eacutenorme seacutepale provenant de la reacuteunion drsquounn seacutepale dorsal drsquoun
seacutepale lateacuteral et peut-ecirctre drsquoun peacutetale (photo pmb) b) Ophrys provincialis ou possible hybride
avec Ophrys incubacea Seacutepale lateacuteral et dorsal reacuteunis (photo Olivier Tourillon) c) Ophrys
scolopax 2 seacutepales issus de lrsquounion entre seacutepales lateacuteraux et dorsal et probablement des
peacutetales (photo L Pessoto) d) Ophrys arachnitiformis double seacutepale dorsal (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys aranifera 2 seacutepales 2 peacutetales 1 gynostegraveme noter le peacutetale gauche tregraves
large probablement issu de la reacuteunion drsquoun peacutetale avec un seacutepale lateacuteral (photo Oliv) f)
Ophrys insectifera 2 seacutepales dont celui du bas large par reacuteunion des seacutepales lateacuteraux 2 peacutetales
(photo Stephanie) g) Ophrys aurelia idem (photo reacutemi) h) Ophrys bombyliflora idem avec
les seacutepales lateacuteraux leacutegegraverement labelliseacutes (photo reacutemi) i) Ophrys arachnitiformis idem avec
un vague labelle (photo Gaeumll) j) Ophrys fusca idem (photo Bernard Ginesy) k) Ophrys
drumana idem(photo Robert le diable) l) Ophrys fuciflora subsp souchei idem (photo pmb)
m) Ophrys drumana presque 3 seacutepales lrsquounion entre les seacutepales lateacuteraux eacutetant partielle photo
Nico55) n) Ophrys indeacutetermineacute mecircme cas de figure que les 8 preacuteceacutedents avec le labelle
positionneacute dans le large seacutepale basal (photo Bernard Ginesy)
Figure 15 Piegraveces florales en surnombre
a) Cypripedium calceolus fleur du bas agrave seacutepales lateacuteraux non soudeacutes (photo Pascale73) b)
Ophrys indeacutetermineacute 1 seacutepale et 2 peacutetales surnumeacuteraires (photo Patrick Merienne) c) Ophrys
splendida 4 seacutepales 2 peacutetales 2 labelles (photo Philippe) d) Ophrys aranifera 4 gynostegravemes
n piegraveces du peacuterianthe dont 2 probables peacutetales lateacuteraux (photos Oliv) e) Ophrys scolopax
double labelle 5 seacutepales 3 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo Franccedilois) f) O drumana 3
gynostegravemes dont 2 plus ou moins soudeacutes agrave des fragments de labelle (photo CP26) g) Ophrys
x chiesesica (saratoi x pseudoscolopax) 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo pmb) h) Ophrys
drumana 4 seacutepales 3 peacutetales (photo reacutemi) i) Ophrys fuciflora 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo
ttdu67) j) Ophrys splendida 1 seacutepale additionnel (photo Olivier Tourillon) k) Ophrys philippi
2 gynostegravemes (photo pmb) l) Ophrys aranifera structure complexe (photo ISA91)
Figure 16 Fleurs agrave 2 labelles
a) Serapias lingua fleur double (photo Thierry) b) Anacamptis morio picta (photo pmb) c)
Cephalanthera damasonium (photo ttdu67) d) Platanthera bifolia (photo jp imhof) e)
Serapias neglecta (photo Pierre63) f) Cypripedium calceolus (photo GL) g) Ophrys sulcata
(photo Eric VK) h) Ophrys fuciflora 4 seacutepales (photo Herveacute88) i) Ophrys speculum Rioja
(photos Oliv) j) Ophrys insectifera 3 gynostegravemes 5 seacutepales et 4 peacutetales (photo jft2607) k)
Ophrys bombyliflora une seule caviteacute stigmatique (photo aline) l) Ophrys apifera (photo
Alain51) m) Ophrys araneola presque deux demi-labelle (photo CP26) n) Ophrys fuciflora
quasiment deux demi-labelles (photo Herveacute88)
Figure 17 Fleurs agrave 3 labelles (disposeacutes en Y ou cocircte agrave cocircte)
a) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes expliquant lrsquoorigine des fleurs agrave 3 labelles disposeacutes en
Y (photos Oliv) b) Serapias lingua en Y (photo erebus) c) Dactylorhiza majalis en Y (photo
fred29) d) Ophrys aymoninii en Y (photo lisa) e) Ophrys arachnitiformis en Y (photo reacutemi)
f) Ophrys scolopax en Y mais un labelle incomplet (photo Stephanie)
g) Ophrys exaltata marzuola sur les bords de la caviteacute stigmatique en avant des peacutetales des
gynostegravemes () sont en partie labelliseacutes (photo OlivierGallien) h) Ophrys drumana 3
labelles cocircte agrave cocircte (photo Nico55) i) Ophrys lutea 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) j)
Ophrys aveyronensis 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) k) Ophrys fuciflora trop de labelles
(photo jp95)
Figure 18 Fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles
a) Ophrys aranifera peacutetale agrave peine labelliseacute (photo GL) b) Neotinea ustulata peacutetales labelliseacutes
(photo Nico55) c) Anacamptis papilionacea 1 fragment de labelle unis agrave un peacutetale (photo
Gaeumll) d) Ophrys fucipax peacutetales un peu labelliseacutes (photo reacutemi) e) Ophrys aveyronensis 1 seul
peacutetale est presque entiegraverement labelliseacute (photo michcool2) f) Ophrys splendida peacutetales en
partie labelliseacutes (photo ISA91) g) Ophrys exaltata marzuola peacutetales en partie labelliseacutes
(photo catalonensis) h) Ophrys aymoninii peacutetales labelliseacutes (photo lisa) i) Ophrys aranifera
peacutetales labelliseacutes (photo Oliv) j) Ophys forestieri peacutetales labelliseacutes (photo GL) k) Ophrys
passionis peacutetales labelliseacutes (photo geo_lh) l) Ophrys exaltata marzuola peacutetales bien labelliseacutes
(photo Xio) m) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes (photos Oliv) n) Ophrys insectifera
peacutetales labelliseacutes (photo Nico55) o) Ophrys passionis agrave peacutetales labelliseacutes sur toutes les fleurs
de lrsquoinflorescence (photo geo_lh)
Figure 19 Anomalies des frontiegraveres entre territoires
a) Ophrys aveyronensis 2 gynostegravemes pas de peacutetales seulement 2 eacutenormes seacutepales (photo
ISA91) b) Ophrys apifera 2 gynostegravemes avec 1 peacutetale lateacuteral seacutepaloide fusionneacute agrave un seacutepale
(photo ISA91) c) Ophrys aveyronensis laquo soudures raquo (photo ISA91) d) Ophrys forestieri
seacutepales plus ou moins labelliseacutes (photo Antoni) e) Ophrys riojana seacutepales labelliseacutes (photo
Oliv) f) Ophrys bertolonii drumana seacutepales labelliseacutes 2012 (photo Vincent) g) Ophrys
fuciflora un seacutepale en partie labelliseacute 2012 (photo Fred) h) Ophrys drumana seacutepales en partie
labelliseacutes avec soudure seacutepale lateacuterauxpeacutetales lateacuteraux (photo CP26) i) Ophrys aurelia 3
seacutepales 2 peacutetales et labelle en deux parties soudeacutees chacune agrave un seacutepale lateacuteral (photo reacutemi)
j) Ophrys aveyronensis 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de
labelles (photo ClaudeVincent) k) Ophrys magniflora pas de labelle 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes
et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de labelles (photo bentiquouille) l) Ophrys indeacutetermineacute
sans labelle avec 4 seacutepales dont 2 avec labellisation partielle 2 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo
Marine)
chez ces mutants le meacuteristegraveme floral continue plus longtemps de maintenir la mise en place de
piegraveces florales
Un Ophrys (non identifiable) photographieacute par pmb (la Figure 12 a) montre une plante
exhibant une profusion de piegraveces florales plutocirct seacutepaloides chlorophylliennes qui paraicirct bien
ressembler au mutant multitepal de Wang et al (2011) De mecircme plusieurs observations
d‟Ophrys scolopax (Figure 12 b c e f) une de tenthredinifera et une d‟Orchis
anthropophora (Figure 12 d) montrent eacutegalement des individus posseacutedant un grand nombre
de teacutepales (1011) plutocirct peacutetaloiumldes dont un parfois leacutegegraverement laquo labelliseacute raquo avec un nombre
variable de gynostegravemes Il est probable que ces lusus reacutesultent du dysfontionnement de gegravenes
d‟identiteacute florale probablement les gegravenes de classe C de type Agamous comme cela avait eacuteteacute
observeacute par Wang et al (2011) chez Cymbidium De plus la preacutesence de plusieurs gynostegravemes
suggegravere que ces mutants multitepal conduisent agrave une transformation homeacuteotique incomplegravete
le lien peacutetale ndash gynostegraveme (Figure 13)
Plusieurs Ophrys preacutesentent des pheacutenotypes s‟eacutecartant peu de la normale et finalement plutocirct
beaux un peacutetale et deux gynostegravemes le second du cocircteacute ou le peacutetale est absent (Figure 13 a
b) trois gynostegravemes mais sans peacutetale (Figure 13 e f) et des formes plus ou moins
interneacutediaires (Figure 13 c d) Pour les fleurs agrave deux gynostegravemes avec un peacutetale manquant
on se retrouve dans la situation du mutant gylp (gynostemium like petals) de Phalaenopsis
pour lequel un gegravene (MADS box de classe C) est exprimeacute en position anormale dans les
peacutetales qui sont alors en partie transformeacutes en structures de type gynostegraveme (Chen et al
2012) Il semble bien que les lusus observeacutes confirment la reacutealiteacute d‟une relation peacutetale
gynostegraveme relation encore souligne par la Figure 13 g montrant des gynostegravemes en partie
transformeacutes en labelles soulignant ainsi le lien entre peacutetale (labelle ici) et gynostegraveme
Nous retrouvons toutes les situations avec l‟absence des peacutetales et 3 gynostegravemes chez Ophrys
passionis araneola apifera et drumana un seul peacutetale et deux gynostegravemes (un situeacute du cocircteacute
du peacutetale absent) chez Ophrys passionis bertolonii et fuciflora Ces lusus d‟Ophrys
manifestement pourraient exprimer un gegravene de classe C en position anormale (dans ce qui
aurait du donner des peacutetales lateacuteraux) ce qui a pour effet dajouter deux gynostegravemes chacun
remplaccedilant un peacutetale lateacuteral
Les frontiegraveres (entre organe entre territoires drsquoexpression)
Soudures (ou absence de seacuteparation) frontiegraveres
Parmi les lusus observeacutes un petit nombre montrent des soudures (agrave moins qu‟il ne s‟agisse
parfois d‟absences de seacuteparation) entre divers organes par exemple (Figure 14 a b) chez
Ophrys bombyliflora entre seacutepale lateacuteral seacutepale dorsal et un peacutetale lateacuteral formant ainsi une
piegravece florale imposante chez Ophrys provincialis entre seacutepale lateacuteral et seacutepale dorsal Un
Ophrys scolopax (Figure 14 c) montre une soudure peacutetale lateacuteral seacutepale lateacuteral et une partie
du seacutepale dorsal formant deux tregraves imposants peacutetalo-seacutepales Un Ophrys arachnitiformis
(Figure 14 d) possegravede un double seacutepale lateacuteral Les Ophrys aranifera insectifera aurelia
bombyliflora arachnitiformis fusca drumana fuciflora (Figure 14 e f g h i j k l) ainsi
que Epipactis helleborine Ophrys exaltata marzuola aveyronensis riojana scolopax
montrent outre l‟absence de labelle la preacutesence d‟un seacutepale dorsal et de deux peacutetales la
mecircme soudure (ou l‟absence de seacuteparation) des deux seacutepales lateacuteraux Dans cet ensemble
seul Ophrys arachnitiformis (Figure 14 i) preacutesente une tregraves mince esquisse de labelle On
notera chez un Ophrys drumana (Figure 14 m) une eacutebauche de seacuteparation entre les seacutepales
lateacuteraux Enfin un Ophrys non deacutetermineacute (Figure 14 n) possegravede un labelle positionneacute dans le
large seacutepale basal (le photographe le notait laquo comme dans son berceau raquo)
Il faut noter pour ce type de soudure (2S 2P pas de labelle) qu‟il ne s‟agit probablement pas
d‟un lusus heacutereacuteditaire en effet plusieurs photos montrent des fleurs normales sur les
inflorescences posseacutedant une fleur agrave 2 seacutepales et 2 peacutetales
Signalons enfin l‟exceptionnelle observation d‟une fleur d‟Ophrys araneola gamoseacutepale
cest-agrave-dire dont les seacutepales sont soudeacutes agrave la base
Les fleurs des Orchidaceae permettent d‟observer diverses soudures (ou non seacuteparation) entre
organes de la fleur contribuant ainsi agrave la tregraves grande diversiteacute florale des Orchidaceae
- la plus connue est la soudure complexe (fusion) style ndash stigmate ndash eacutetamine(s) formant le
gynostegraveme sauf chez les Apostasioideae ou il se limite agrave une soudure agrave la base
- soudure (ou non seacuteparation) des seacutepales lateacuteraux (synseacutepalie) par leur marges voisines chez
les Cypripedioideae et dans le genre Serapias comme nous venons de le noter pour plusieurs
Ophrys Et de la mecircme maniegravere soudure des deux teacutepales lateacuteraux externes (seacutepales) chez
quelques Pleurothallidinae (Restrepia et genres voisins comme Barbosella Dresslerella
Brachionidium Restrepiopsis) soudure des 3 teacutepales externes chez d‟autres Pleurothallidinae
comme Masdevallia et quelques genres apparenteacutes Dracula Porroglossum Trisetella
Les lusus correspondant agrave des soudures (ou non seacuteparation) indiquent que le type de mutation
observeacutee chez ces lusus est la reacuteminiscence de mutations conserveacutees dans certains genres
d‟Orchidaceae
Piegraveces en surnombre
A l‟inverse des fusions nous avons pu noter un tout petit nombre d‟exemples de piegraveces
florales additionnelles correspondant pour une part agrave des seacuteparations additionnelles reacutesultant
probablement de creacuteations de nouvelles frontiegraveres entre organes ou de l‟absence de soudure
absence de soudure des seacutepales lateacuteraux chez Cypripedium calceolus (Figure 15 a) seacutepales et
peacutetales additionnels chez un Ophrys non deacutetermineacute (Figure 15 b) un seacutepale additionnel et un
labelle additionnel chez Ophrys splendida (Figure 15 c) piegraveces du peacuterianthe additionnelles et
gynostegravemes additionnels chez Ophrys aranifera (Figure 15 d) deux seacutepales un peacutetale un
gynostegraveme et un labelle additionnels chez Ophrys scolopax (Figure 15 e) deux gynostegravemes
additionnels plus ou moins labelliseacutes chez Ophrys drumana (Figure 15 f) un seacutepale et un
peacutetale surnumeacuteraires chez Ophrys drumana (Figure 15 h) un seacutepale additionnel chez Ophyrs
x chiesesica (saratoi x pseudoscolopax) Ophrys fuciflora et splendida (Figure 15 g i j) un
gynostegraveme additionnel chez Ophrys philippi (Figure 15 k) Enfin une structure complexe
qui pourrait ecirctre la fusion de deux fleurs a eacuteteacute noteacutee chez Ophrys aranifera (Figure 15 l) la
vraisemblance d‟une telle fusion est conforteacutee par l‟observation exceptionnelle chez Epipactis
phyllanthes d‟un double ovaire avec un doublement du nombre des piegraveces florales
Deux observations rarissimes de double piegravece florale ont eacuteteacute effectueacutees l‟une chez Epipactis
helleborine et l‟autre chez Ophrys scolopax Il s‟agit dans le cas d‟Epipactis helleborine de
deux gynostegravemes superposeacutes et pour Ophrys scolopax de la preacutesence de deux labelles
superposeacutes
Un type d‟organe additionnel freacutequent (8 genres 33 espegraveces) est la preacutesence de deux labelles
(Fig 16) parfois accompagneacutee de plusieurs gynostegravemes Entre les deux labelles complets avec
deux gynostegravemes des Anacamptis morio Cephalanthera damasonium Platanthera bifolia
Serapias neglecta Ophrys fuciflora et speculum (Figure 16 b c d e h i) et les deux demi-
labelles d‟Ophrys araneola et fuciflora (Figure 16 m n) on observe des bilabelles avec une
seule caviteacute stigmatique d‟Ophrys bombyliflora (Figure 16 k)
Les laquo double labelle raquo possegravedent probablement une origine relativement simple Il peut s‟agir
de la mise en place d‟une frontiegravere additionnelle au milieu de la zone du meacuteristegraveme floral qui
doit donner le labelle du coup cette zone en donne deux Vous noterez que dans les doubles
labelles existe toute une gamme allant de deux labelles avec leurs macules agrave deux-demi
labelles posseacutedant des demi-macules Il est eacutegalement possible d‟imaginer que certains des
bilabelles reacutesultent d‟une division du meacuteristegraveme floral en deux parties ou presque avec des
espegraveces preacutesentant eacutegalement seacutepales peacutetales et gynostegravemes en surnombre Quelques cas dans
lesquels existe un large surnombre de plusieurs piegraveces florales (peacuterianthe et gynostegraveme) chez
les Ophrys aranifera aurelia drumana fuciflora scolopax et splendida peuvent ecirctre
compris comme eacutetant deux fleurs soudeacutees ou regroupeacutees par contraction sur la base des
doubles fleurs d‟Epipactis distans et de Serapias lingua (Figure 16 a) situeacutees agrave l‟aisselle
d‟une bracteacutee
La preacutesence de trois labelles pourrait ecirctre consideacutereacutee comme faisant partie de l‟ensemble
laquo piegraveces florales additionnelles raquo Cela n‟est pas toujours vrai En effet l‟observation des
espegraveces preacutesentant 3 labelles montre en reacutealiteacute deux pheacutenomegravenes diffeacuterents selon que les 3
labelles sont disposeacutes en Y (Figure 17 a b c d e f) ou selon que ces trois labelles sont
positionneacutes cocircte agrave cocircte (Figure 17 h i j ) Manifestement cela reflegravete deux types de
pheacutenomegravenes avec lorsque les labelles sont cocircte agrave cocircte un positionnement du type de celui des
bilabelles donc appartenant bien agrave la cateacutegorie des piegraveces florales additionnelles c‟est le type
le plus rare (21 photos) (Ophrys aveyronensis drumana exaltata marzuola ficalhoana
fuciflora funerea lutea magniflora occidentalis splendida) Dans ce cas il est possible et
mecircme probable que l‟on soit dans le cas de figure du double labelle notamment lorsqu‟il
n‟existe qu‟un seul gynostegraveme avec la mise en place de frontiegraveres nouvelles dans la zone ou
s‟expriment les gegravenes propres au labelle Dans ces trilabelles cocircte agrave cocircte on notera la preacutesence
reacuteguliegravere de 2 peacutetales et 3 seacutepales aussi lorsque l‟on considegravere l‟exemple d‟Ophrys exaltata
marzuola (Figure 17 g) avec peut ecirctre des gynostegravemes potentiels en partie labelliseacutes il est
possible d‟imaginer que cela peut expliquer une des origines des triples labelles ceux de type
cocircte agrave cocircte Ce type de labelle se poursuit avec des fleurs qui peuvent exhiber 4 ou 5 labelles
(Figure 17 k)
Chez plusieurs Ophrys (passionis drumana bertolonii insectifera magniflora) notamment
ceux des Figures 13 g 15 f et 17 g en avant (plus central) du verticille de peacutetales il est
parfois possible d‟observer de part et d‟autre du gynostegraveme habituel des structures plus ou
moins de type labelle S‟agit-il de gynostegravemes additionnels labelliseacutes ou bien ces structures
correspondent-elles au deacuteveloppement des 2 staminodes vestigiales du verticille interne des
eacutetamines (a1 et a2) (rappelons ici que le gynostegraveme reacutesulte de la fusion du filet de l‟eacutetamine
et du style et que les Orchideae peuvent posseacuteder des vestiges de ces deux staminodes du
verticille interne des eacutetamines habituellement incorporeacutes au gynostegraveme) ou encore s‟agit-il
d‟auricules (au plan ontogeacutenie ce sont des piegraveces florales deacuteriveacutees de l‟anthegravere fertile) qui se
deacuteveloppent en formant des pseudo-labelles
Par contre pour la disposition en Y ce sont les peacutetales lateacuteraux qui sont transformeacutes en
labelles (Anacamptis pyramidalis Neotinea ustulata Himantoglossum robertianum
Dactylorhiza majalis Serapias lingua Ophrys arachnitiformis aranifera aymoninii
drumana fuciflora marzuola passionis pseudoscolopax scolopax purpurea) et c‟est le cas
le plus freacutequent (22 photos) car il est abondeacute par les exemples de seacutepales plus ou moins
transformeacutes en labelles (87 photos) Notons que les deux types de trilabelle existent chez
Ophrys drumana et fuciflora Chez ce type de lusus nous observons des fleurs peacuteloriques agrave
trois labelles et trois seacutepales dans lesquelles les deux peacutetales lateacuteraux sont transformeacutes en
labelles Dans ce lusus la speacutecification de l‟identiteacute seacutepales reacutesulte de la forte expression des
gegravenes PMADS1 et PMADS2 dans tous les territoires qui donneront les seacutepales Par contre et
contrairement aux plantes normales dans ce lusus tous les peacutetales (labelle inclus) preacutesentent
la speacutecification de l‟identiteacute laquo labelle raquo c‟est-agrave-dire une expression forte des gegravenes PMADS3
et PMADS4 et faible des gegravenes PMADS1 et PMADS2 et ce dans tous les territoires qui
donneront les peacutetales (labelle inclus) Il n‟existe plus de territoire dans lequel les gegravenes
PMADS3 et PMADS4 s‟expriment faiblement et les gegravenes PMADS1 et PMADS2 fortement
pour speacutecifier les peacutetales lateacuteraux Les intermeacutediaires (baptiseacutes ici laquo peacutetales labelliseacutes raquo) entre
3 seacutepales 2 peacutetales 1 labelle et 3 seacutepales 3 labelles vont d‟une expression extrecircmement
limiteacutee de gegravenes du labelle dans les peacutetales lateacuteraux (Ophrys aranifera Figure 18 a) agrave presque
trois labelles en termes de forme et de coloration (Ophrys aranifera Figure 18 m) Ces
intermeacutediaires pourraient avoir plusieurs origines forte expression des gegravenes speacutecifiques du
labelle qui s‟eacutetend au-delagrave aux autres peacutetales frontiegravere mal deacutefinie Profitons de ces
magnifiques fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles pour montrer chez Ophrys
passionis que les fleurs de cette inflorescence sont toutes de mecircme type (Figure 18 o)
indiquant ainsi un lusus probablement d‟origine geacuteneacutetique
Chez un Ophrys passionis nous avons noteacute un cas dans lequel toutes les piegraveces du peacuterianthe
sont plus ou moins transformeacutees en labelles On peut penser que tout le meacuteristegraveme floral
exprime fortement les gegravenes PMADS3 et PMADS4 et faiblement les gegravenes PMADS1 et
PMADS2 c‟est-agrave-dire speacutecifie partout dans le peacuterianthe l‟identiteacute labelle
Frontiegravere en position anormale (Figure 19)
Pour faciliter les explications deacutemarrons avec un exemple assez simple un Ophrys
aveyronensis posseacutedant 2 seacutepales un labelle et 2 gynostegravemes (Figure 19 a) Dans la mesure
ou les seacutepales preacutesentent deux nervures centrales parallegraveles il est quasi certain qu‟il s‟agit de
piegraveces soudeacutees (ou non seacutepareacutees) la preacutesence de 2 (peut ecirctre trois) gynostegravemes suggegravere que
les peacutetales sont transformeacutes en gynostegravemes (mutation gylp vu preacuteceacutedemment) ce qui
montrerait que chacune des deux importantes piegraveces florales serait un double seacutepale On peut
alors penser agrave une anomalie dans la frontiegravere seacuteparant les seacutepales entrainant la creacuteation de
seulement deux zones de seacutepales Un second exemple plus subtil chez Ophrys apifera
(Figure 19 b) montre un lusus avec 2 gynostegravemes 3 seacutepales 1 peacutetale bien individualiseacute et
une piegravece mixte peacutetaleseacutepale (la partie peacutetale reconnaissable agrave la couleur) Une frontiegravere
nouvelle a permis aux gegravenes homeacuteotiques de speacutecifier un quatriegraveme seacutepale mais l‟absence de
frontiegravere seacutepale peacutetale de ce cocircteacute a permis la creacuteation d‟une piegravece mixte Un troisiegraveme
exemple encore chez Ophrys aveyronensis (Figure 19 c) montre une fleur posseacutedant un
gigantesque disons seacutepale un labelle montrant une macule incomplegravete une caviteacute stigmatique
incomplegravete et une partie du labelle qui pourrait ecirctre disons un morceau de peacutetale Dans ce
cas plusieurs anomalies reacuteduction de la frontiegravere du territoire d‟expression des gegravenes
homeacuteotiques speacutecifiant le labelle absence de frontiegraveres pour les gegravenes homeacuteotiques speacutecifiant
seacutepales et peacutetales
Dans les quatre exemples qui suivent nous observerons quelques jolis lusus chez Ophrys
forestieri riojana et bertolonii ainsi que chez O fuciflora mais de faccedilon unilateacuterale (Figure
19 d e f g) chez lesquels les seacutepales lateacuteraux sont pour une grande part de type labelle et
pour une petite part de type peacutetale lateacuteral en sorte que les seacutepales lateacuteraux sont aggrandis
Labelle peacutetales lateacuteraux et seacutepales sont habituellement mis en place sur les territoires deacutefinis
par les gegravenes homeacuteotiques Cependant dans ces lusus ces territoires ne coiumlncident plus que
partiellement avec les territoires d‟expression des gegravenes homeacuteotiques et des gegravenes
speacutecifiquement exprimeacutes dans le labelle et dans les peacutetales lateacuteraux mais preacutesentent une
expression eacutetendue aux seacutepales lateacuteraux (cf figure 20) Ceci pourrait traduire une anomalie de
position de la frontiegravere entre territoires d‟expression des gegravenes homeacuteotiques destineacutes agrave
speacutecifier le labelle et des gegravenes destineacutes agrave s‟exprimer d‟une part dans le labelle (macule
coloration) et d‟autre part dans les peacutetales lateacuteraux (coloration) Un autre lusus chez Ophrys
drumana (Figure 19 h) mais eacutegalement deacutetecteacute chez O araneola et O exaltata marzuola)
ressemble tregraves fortement aux quatre preacuteceacutedents agrave ceci pregraves que les territoires d‟expression des
gegravenes homeacuteotiques speacutecifiant labelle additionnel et peacutetale ne sont pas seacutepareacutes d‟ougrave l‟absence
de peacutetales
Le somptueux lusus d‟Ophrys aurelia (Figure 19 i) apparait dans la continuiteacute des
preacuteceacutedents Tout y est cependant assez complexe Trois seacutepales existent mais les deux
lateacuteraux expriment des gegravenes de coloration rappelant d‟une part le labelle et d‟autre part dans
la partie supeacuterieure les peacutetales Deux peacutetales sont preacutesents ainsi qu‟un gynostegraveme mais dans
cet exemplaire une sorte de labelle est diviseacute en deux piegraveces florales disons partiellement
labelliseacutee (sans macule) Donc des gegravenes du labelle sont exprimeacutes dans les seacutepales (frontiegravere
floue) et ces seacutepales ont une petite partie commune peacutetaloiumlde (la frontiegravere entre gegravenes
homeacuteotiques speacutecifiant les peacutetales n‟est pas la mecircme que la frontiegravere qui deacutelimite l‟expression
des gegravenes permettant la coloration des peacutetales) Enfin une frontiegravere additionnelle existe qui
seacutepare le labelle en deux
Ophrys aveyronensis et O magniflora (respectivement Figure 19 j k) illustrent un type de
lusus que nous avons deacutejagrave observeacute (paragraphe soudure) avec deux seacutepales (dont un
largebasal) et deux peacutetales mais sans labelle alors que ces deux exemples possegravedent des
piegraveces florales mixtes peacutetaledemi-labelle Comme dans le lusus d‟Ophrys aurelia preacuteceacutedent
il ne s‟agit pas reacuteellement d‟un labelle mais de piegraveces florales exprimant une partie des gegravenes
speacutecifiques du labelle Neacuteanmoins lagrave aussi existe une frontiegravere additionnelle qui seacutepare le
labelle en deux mais il n‟existe pas de frontiegravere seacuteparant peacutetale et demi-labelle
Enfin j‟ai un faible pour cet adorable petit lusus chez un Ophrys indeacutetermineacute (Figure 19 l) Il
n‟est pas si eacuteloigneacute que cela des lusus agrave fleur peacutelorique deacutejagrave preacutesenteacutes avec 3 seacutepales et 3
peacutetales Cependant il possegravede des piegraveces florales mixtes inhabituelles un seacutepale lateacuteral dont
une partie est peacutetaloiumlde et qui est sur un verticille plus central que la derniegravere piegravece florale
50 peacutetale 50 seacutepale positionneacutee comme un labelle La frontiegravere peacutetaleseacutepale est dans les
deux cas marqueacutee par une bande de coloration fonceacutee
Conclusions
Comme toutes les Angiospermes les Orchidaceae sont d‟origine polyploiumlde Des duplications
geacutenomiques ont permis aux Vanilloideae Cypripedioideae Orchidoideae et Epidendroideae
de conserver 4 (rarement 3) copies des gegravenes homeacuteotiques d‟identiteacute florale de type DEF
(classe B) permettant de produire ce peacutetale particulier quest le labelle et 2 copies de gegravenes
homeacuteotiques de classe C permettant le deacuteveloppement d‟un gynostegraveme complexe
(Mondragoacuten-Palomino et al 2009 Mondragoacuten-Palomino 2013 Wang et al 2011 Chen
et al 2012) Ces deux aspects particuliers majeurs de la fleur de la plupart des Orchideacutees
(labelle gynostegraveme) sont donc uniquement lieacutes au fait quelles disposent de plusieurs copies
de certains gegravenes alors que lorsquil ny en a quun seul comme chez les Apostasia il n‟y a
pas de labelle ni de gynostegraveme complexe mais tout au plus une petite soudure basale de
parties dorganes Ainsi dans cette famille des Orchidaceae le modegravele ABCDE permet d‟une
part de deacutefinir les teacutepales externes (seacutepales) les teacutepales internes (peacutetales) le labelle le
gynostegraveme et d‟autre part d‟expliquer bon nombre des nombreuses anomalies (lusus)
observeacutees dans la nature
Les remarquables observations des nombreux participants au forum
laquo ophrysbbactifcom raquo ont identifieacute un grand nombre de lusus leurs photos confirment
souvent la preacutesence de la mecircme anomalie sur les fleurs d‟une hampe florale et dans les
meilleurs des cas sur la mecircme plante retrouveacutee d‟anneacutees en anneacutees C‟est l‟indice (quasi)
certain d‟une modification geacuteneacutetique L‟eacutechantillon de lusus releveacutes est de taille satisfaisante
(907 photos) Il a donc permis de deacuteceler des rareteacutes (inflorescences ramifieacutees fleurs non
reacutesupineacutees tailles extrecircmes) voire mecircme des situations exceptionnelles comme ces fleurs
soudeacutees de Serapias De plus la plupart des lusus observeacutes se retrouvent identiques chez des
genres diffeacuterents ou des laquo espegraveces raquo diffeacuterentes soulignant ainsi un probable support
geacuteneacutetique agrave ces anomalies Ces lusus sont eacutegalement spectaculaires (hypochromes
inflorescences non reacutesupineacutes soudure ou absence de seacuteparation de piegraveces florales bi- et
mecircme tri- labelles fleurs peacuteloriques frontiegraveres et territoires d‟expression deacuteplaceacutes)
Nous sommes neacuteanmoins en manque d‟explications solides pour les hyperchromes pour
l‟origine des inflorescences ramifieacutees et pour les limites entre territoires d‟expression Cela
laisse pas mal d‟espace pour ceux qui travaillent en amont de nos preacuteoccupations agrave la
recherche des meacutecanismes deacutetailleacutes Neacuteanmoins il ne faut faire aucun complexe
l‟accumulation des donneacutees a permis quelques petites avanceacutees notamment en ce qui concerne
le lien entre gynostegraveme et peacutetale eacutelargi ici ou encore la relation gynostegraveme-labelle ou la
mise en eacutevidence de deux cateacutegories de fleurs agrave trois labelles De plus nous aurons agrave eacutelargir la
liste des lusus qui correspondent agrave des formes laquo normales raquo chez d‟autres espegraveces ou tribus
d‟Orchideacutees sauvages comme nous avons pu le faire avec les fleurs agrave 6 teacutepales chez
Thelymitra ou Apostasia les fleurs agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales chez des espegraveces du genre
Benthamia ou avec certaines soudures entre seacutepales Ces observations rendent tregraves
vraisemblable le fait que l‟apparition de nouvelles formes de fleurs puisse reacutesulter du
mpaintien de mutations de ces gegravenes homeacuteotiques
Comme l‟expliquent Duttke et al (2012) plusieurs pays d‟Asie se sont inteacuteresseacutes agrave la culture
des Orchideacutees depuis tregraves longtemps par exemple degraves 1600 au Japon ce qui a eu notamment
comme conseacutequence de permettre l‟observation de nombreux mutants Duttke et al (2012)
deacutecrivent ainsi des laquo mutants raquo chez une Aeridinae Neofinetia falcata (anciennement
Nipponorchis) dont plusieurs correspondent parfaitement agrave 6 des lusus que nous avons
deacutecrits
- variations homeacuteotiques des piegraveces florales fleurs peacuteloriques avec les 3 seacutepales3 peacutetales et 3
seacutepales3 labelles
- variations du nombre de piegraveces florales 3 seacutepales 1 labelle (perte des 2 peacutetales) 3 seacutepales 2
peacutetales 2 labelles
- maintien de l‟activiteacute meacuteristeacutematique du meacuteristegraveme floral qui continue de mettre en place
des seacutepales et des peacutetales deux types de mutants multitepal mettant en place soit de
nombreuses piegraveces florales chlorophylliennes soit de nombreux seacutepales et peacutetales (avec ou
sans labelles)
- notons eacutegalement que Neofinetia falcata possegravede un labelle avec eacuteperon preacutesentant
plusieurs tailles comme noteacute ici chez Orchis provincialis
Les donneacutees de Duttke et al (2012) confortent l‟importante question de la laquo stabiliteacute raquo
d‟une partie des lusus que nous avons preacutesenteacutes Les donneacutees tregraves anciennes de Reychler
(1928) auteur citeacute par Rudall et Bateman (2003) indiquaient que les fleurs de certains
mutants changeaient parfois morphologiquement dans les floraisons successives Nous savons
deacutesormais que des eacutepimutants du type de celui observeacute chez des Linaires pour le gegravene LCYC
(pour Linaria Cycloidea) entrainent la transition fleur agrave symeacutetrie bilateacuterale fleur agrave symeacutetrie
radiale Cet eacutepimutant Lcyc correspond agrave un gegravene dont la seacutequence nucleacuteotidique demeure
inchangeacutee mais dont certaines cytosines sont meacutethyleacutees ce qui eacuteteint l‟expression du gegravene
Plus la seacutequence est meacutethyleacutee plus le pheacutenotype est fort Cubas et al (1999) montrent que
cette eacutepimutation est assez stable mais reacuteverte occasionnellement permettant le retour agrave un
pheacutenotype sauvage Il est possible de penser que cette reacuteversion puisse ecirctre lieacutee agrave une
variation de l‟environnement Il est possible que certains des lusus observeacutes reacutesultent de tels
meacutecanismes par exemple lorsque nous observons une hampe florale montrant des fleurs agrave 2
seacutepales et 2 peacutetales avec eacutegalement une fleur laquo normale raquo chez Ophys scolopax et Ophrys
riojana une hampe florale chez Ophrys insectifera montrant une fleur agrave seacutepales labelliseacutes et
une fleur agrave 3 seacutepales 2 peacutetales et 2 piegraveces florales ressemblant agrave des peacutetales en partie
labelliseacutes
Les lusus ont ceci dinteacuteressant quils montrent des situations singuliegraveres permettant
souvent d‟interpreacuteter les meacutecanismes sous-jacents en s‟aidant des travaux reacutealiseacutes chez des
espegraveces modegraveles (mutant agamous d‟Arabidopsis mutants gylp et multitepal de Phalaenopsis
laquo mutants raquo de Neofinetia falcata) Bien des avanceacutees ont eacuteteacute obtenues depuis la publication
d‟Emberger (1951) sur l‟origine de la fleur Aucun doute n‟est permis les 20 prochaines
anneacutees devraient nous permettre de disposer de tregraves abondantes donneacutees relatives agrave
l‟organisation des geacutenomes des Orchideacutees leur contenu en gegravenes leur eacutetat de meacutethylation ce
qui nous aideras agrave comprendre les meacutecanismes qui sont agrave la base de la construction de la fleur
permettant ainsi d‟expliquer ses anomalies
Bibliographie
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fed
i
g
j
k
l m
Figure 1 Hypochromes
ab
h
c
a
b
c
d
f gh
e
Figure 2 Fleurs hypochromes
a
f
b
a
c d
i
e
h
g
Figure 3 Hypochromes partiels
a
b
c
f
d
Figure 4 Hyperchromes
e
a b
c
c
fe
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et inflorescences ramifieacutees
d
Figure 6 Anomalies diverses
a b
c
d
ef
e
a b
dc
f
g h
i j k
l1
l2
Figure 7 Anomalies du labelle
Figure 8 Le modegravele ABCDE de la constructionflorale
seacutepale peacutetale eacutetamine carpelle ovule
B
ECA D
teacutepale teacutepale eacutetamine carpelle ovule
B
ECA D
Eudicotyleacutedones
Liliaceae et Apostasioideae
Figure 9 Gegravenes drsquoidentiteacute floraleLes Orchideacutees possegravedent 4 copies des gegravenes de classe B ce quileur permet de speacutecifier labelle seacutepales et peacutetales
AE
C
S P L Et Ca O
D
S = teacutepale externe (seacutepale)P = teacutepale lateacuteral interne (peacutetale)L = labelle (teacutepale interne)Et = eacutetamineCa = carpelleO = ovule
B4B3
B2B1
L
PP
S
S S
TE
TITI
TETE TI
S P L
TEMOIN
B4B3
B2B1
3S - 3P
6T
B2B1
B3B4
S P
B2B1
B3B4
P
Figure 10 Gegravenes drsquoidentiteacute florale chez quelques lusus
P P
PSS
S
B4
B2B1
B3B4
S L
3S ndash 3L
L
L L
S
S
S
a
b c
d
f
j
e
g i
Figure 11 Fleurs peacuteloriques
h
a
c
e
d
b
f
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a cb
d
e
g
f
Figure 13 Peacutetales gynostegravemes
a
c
b d
e g
i
j lk
n
f
h
m
Figure 14 Les laquo soudures raquo
eg
a
f
b
h
i
c
kl
d
j
Figure 15 Preacutesence de piegraveces florales surnumeacuteraires
a b
c e
f
g j
k
l
m
d
ih
n
Figure 16 Deux labelles
c
d
a
b
g
h j
i
e
f
Figure 17 Trois labelles
k
ea
f
k nm
dc
g h i j
l
Figure 18 Peacutetales laquo labelliseacutes raquo
o
b
e
a b dc
fg
h i
lkj
Figure 19 Les frontiegraveres
L
SD
SL SL
PL PL
Labelle (L) peacutetales lateacuteraux (PL) seacutepales
lateacuteraux et dorsal (SL SD) sont mis en place sur
les territoires deacutefinis par les gegravenes homeacuteotiques
Par contre dans un type de lusus preacutesent chez
diffeacuterents Ophrys les gegravenes speacutecifiquement
exprimeacutes dans le labelle et les peacutetales lateacuteraux
ont une expression eacutetendue aux seacutepales lateacuteraux
La position des frontiegraveres entre territoires
destineacutes agrave devenir labelle et seacutepale lateacuteral ou
encore peacutetale lateacuteral et seacutepale lateacuteral est
modifieacutee
Figure 20 Scheacutematisation drsquoun meacuteristegraveme floralpreacutesentant une anomalie dans les frontiegraveres entre territoires
Figure 1 laquo Hypochromes raquo
a) Epipactis helleborine hypochrome (photo malawi38) b) Anacamptis fragrans hypochrome
(photo BerniScarosi) c) Epipactis purpurata hypochrome rosea (photo Herveacute88) d) Orchis
purpurea hypochrome (photo Philippe) e) Anacamptis morio hypochrome (photo gilles) f)
Traunsteinera globosa blanc (photo damien_3l2) g) Epipactis palustris hypochrome (photo
Jean Pierre Pepin) h) Orchis militaris albiflora (photo Pascale73) i) Neotinea ustulata
hypochrome (photo Herveacute88) j) Neotinea conica blanche (photo Franccedilois) k) Serapias
cordigera albinos (photo aline) l) Orchis antropophora hypochrome (photo ClaudeVincent)
m) Neottia nidus-avis hypochrome (photo gybsy)
Figure 2 Hypochromie de la fleur
a) Ophrys aurelia hypochrome (photo jean) b) Ophrys insectifera hypochrome (photo fred)
c) Ophrys lutea labelle entiegraverement jaune (photo Eric VK) d) Ophrys drumana hypochrome
(photo bentiquouille) e) Ophrys exaltata marzuola chlorantha (photo Herveacute88) f) Ophrys
apifera var chlorantha (photo Oliv) g) Ophrys bombyliflora hypochrome (photo GL) h)
Ophrys occidentalis chlorantha (photo GL)
Figure 3 laquo Hypochromes partiels raquo
a) Anacamptis morio agrave labelle blanc (photo Pascale73) b) Cypripedium calceolus agrave seacutepale
non coloreacute 2012 (photo ISA91) c) Ophrys fuciflora agrave hampe chlorantha (photo jft2607) d)
Orchis purpurea agrave labelle blanc (Photo erebus) e) Himantoglossum robertianum (barlia)
hypochrome (photo Phil) f) Serapias neglecta agrave labelle hypochrome 2012 (photo ISA91) g)
Orchis militaris hypochrome et sans poils sur le labelle (photo Fred29) h) Ophrys lutea
verdatre (photo Eric VK) i) Anacamptis papilionacea agrave labelle hypochrome (photo GL)
Figure 4 Hyperchromes
a) Neotinea ustulata (Photos quenting) b) Orchis militaris (photo Jean-Pierre Imhof) c)
Gymnadenia rhellicani (photo GL) d) Orchis purpurea (photo pmb) e) Anacamptis morio
hyperchrome (photo Pascale73) f) Orchis simia (photo JP Imhof)
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et Inflorescences ramifieacutees
a) Listera ovata non reacutesupineacutee (photo Pascale73) b) Ophrys virescens non reacutesupineacutee (photo
masterpeaz) c) Orchis purpurea mal reacutesupineacute (photo Pascale73) d) Gymnadenia rhellicani agrave
deux hampes florales soudeacutees (photo Herveacute88) e) Listera ovata inflorescence bifide (photo
pmb) e) Anacamptis pyramidalis hampe deacutedoubleacutee (photo Stephanie)
Figure 6 Taille des plantes et anomalie des peacutetales
a) Neotinea maculata minuscule (photo alain51) b) Ophrys fuciflora agrave seacutepales immenses
(photo ISA91) c) Ophrys splendida sans peacutetales (photo pmb) d) Ophrys arachnitiformis sans
peacutetales (photo Bernard Ginesy) e) Ophrys fuciflora subsp montiliensis tache sur les seacutepales
(photo pmb) f) Ophrys scolopax taches sur les seacutepales (photo kasala)
Figure 7 Exemples de labelles anormaux
a) Ophrys splendida macule blanche (photo pmb) b) Gymnadenia conopsea labelle entier
ie non diviseacute en trois lobes (photo jp95) c) Ophrys insectifera labelle deacutecoupeacute (photo
Thierry) d) Ophrys splendida labelle inhabituel (photo pmb) e) Ophrys aveyronensis labelle
anormal (photo ISA91) f) Ophrys du tricastin labelle anormal (photo jft2607) g) Ophrys
apifera trollii (photo Denis CB) h) Ophrys apifera avec plusieurs appendices (Olivier
Gerbaud) i) Ophrys corbariensis appendice denteleacute (photo pmb) j) Ophrys pseudoscolopax
(fucipax) peacutetales un peu labelliseacutes et labelle original (photo Denis CB) k) Orchis purpurea
labelle denteleacute (photo ecolojon) l1) Orchis provincialis eacuteperon grand en bas (photo
Pascale73) en comparaison avec un eacuteperon normal (l2) en haut (photo reacutemi) lrsquoeacutechelle est
quasiment identique
Figure 11 Fleurs peacuteloriques agrave 6 teacutepales et agrave 3seacutepales 3 peacutetales sans labelle
a) Platanthera bifolia agrave 6 teacutepales sans labelle ni eacuteperon (photo Thierry) b) Ophrys scolopax
avec 6 piegraveces peacutetaloides (photo catalonensis) c) Ophrys lutea agrave 6 teacutepales (photo reacutemi) Les
deux Ophrys suivants sont d) Ophrys de mars (exaltata marzuola) et son labelle agrave peine
esquisseacute (photo Steacutephanie) et e) Ophrys arachnitiformis ( ) avec un demi labelle demi peacutetale
(photo Franccedilois) f) Ophrys drumana avec 2 peacutetales et 4 seacutepales (un dorsal additionnel) mais
sans labelle (photo jft2607) g) Ophrys aveyronensis 3S et 3P (photo Inviteacute du 11 juillet
2007) h) Epipactis helleborine 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo Nico55) i) Ophrys araneola agrave 3
seacutepales et 3 peacutetales (photo Morgan C) j) Ophrys provincialis agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo
pmb)
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a) Ophrys non deacutetermineacute de type multiteacutepales (photo pmb) b) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales avec plusieurs gynostegravemes (photos ISA91) c) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo FG) d) Orchis anthropophora de type multiteacutepales (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys scolopax de type multiteacutepales (photo Oliv) f) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo Franccedilois)
Figure 13 Mise en eacutevidence drsquoune correacutelation entre peacutetale et gynostegraveme
a) Ophrys araneola 1 peacutetale et 2 gynostegravemes (photo Philippe) b) Ophrys fuciflora 1 peacutetale et
2 gynostegravemes (photo Annie) c) Ophrys araneola agrave triple gynostegraveme et un peacutetale manquant
(photo Oliv) d) Ophrys apifera avec 2 gynostegravemes mais sans peacutetales (photo Vincent) e)
Ophrys drumana sans peacutetale mais agrave 3 gynostegravemes (photo CUOQ) f) Ophrys passionis agrave 3
gynostegravemes mais sans peacutetale (photo Eric VK) La derniegravere photo (g) montre deux fleurs drsquo
Ophrys passionis posseacutedant des gynostegravemes () partiellement labelliseacutes (photo ISA91)
Figure 14 Soudures (ou absence de seacuteparation) entre piegraveces florales
a) Ophrys bombyliflora eacutenorme seacutepale provenant de la reacuteunion drsquounn seacutepale dorsal drsquoun
seacutepale lateacuteral et peut-ecirctre drsquoun peacutetale (photo pmb) b) Ophrys provincialis ou possible hybride
avec Ophrys incubacea Seacutepale lateacuteral et dorsal reacuteunis (photo Olivier Tourillon) c) Ophrys
scolopax 2 seacutepales issus de lrsquounion entre seacutepales lateacuteraux et dorsal et probablement des
peacutetales (photo L Pessoto) d) Ophrys arachnitiformis double seacutepale dorsal (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys aranifera 2 seacutepales 2 peacutetales 1 gynostegraveme noter le peacutetale gauche tregraves
large probablement issu de la reacuteunion drsquoun peacutetale avec un seacutepale lateacuteral (photo Oliv) f)
Ophrys insectifera 2 seacutepales dont celui du bas large par reacuteunion des seacutepales lateacuteraux 2 peacutetales
(photo Stephanie) g) Ophrys aurelia idem (photo reacutemi) h) Ophrys bombyliflora idem avec
les seacutepales lateacuteraux leacutegegraverement labelliseacutes (photo reacutemi) i) Ophrys arachnitiformis idem avec
un vague labelle (photo Gaeumll) j) Ophrys fusca idem (photo Bernard Ginesy) k) Ophrys
drumana idem(photo Robert le diable) l) Ophrys fuciflora subsp souchei idem (photo pmb)
m) Ophrys drumana presque 3 seacutepales lrsquounion entre les seacutepales lateacuteraux eacutetant partielle photo
Nico55) n) Ophrys indeacutetermineacute mecircme cas de figure que les 8 preacuteceacutedents avec le labelle
positionneacute dans le large seacutepale basal (photo Bernard Ginesy)
Figure 15 Piegraveces florales en surnombre
a) Cypripedium calceolus fleur du bas agrave seacutepales lateacuteraux non soudeacutes (photo Pascale73) b)
Ophrys indeacutetermineacute 1 seacutepale et 2 peacutetales surnumeacuteraires (photo Patrick Merienne) c) Ophrys
splendida 4 seacutepales 2 peacutetales 2 labelles (photo Philippe) d) Ophrys aranifera 4 gynostegravemes
n piegraveces du peacuterianthe dont 2 probables peacutetales lateacuteraux (photos Oliv) e) Ophrys scolopax
double labelle 5 seacutepales 3 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo Franccedilois) f) O drumana 3
gynostegravemes dont 2 plus ou moins soudeacutes agrave des fragments de labelle (photo CP26) g) Ophrys
x chiesesica (saratoi x pseudoscolopax) 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo pmb) h) Ophrys
drumana 4 seacutepales 3 peacutetales (photo reacutemi) i) Ophrys fuciflora 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo
ttdu67) j) Ophrys splendida 1 seacutepale additionnel (photo Olivier Tourillon) k) Ophrys philippi
2 gynostegravemes (photo pmb) l) Ophrys aranifera structure complexe (photo ISA91)
Figure 16 Fleurs agrave 2 labelles
a) Serapias lingua fleur double (photo Thierry) b) Anacamptis morio picta (photo pmb) c)
Cephalanthera damasonium (photo ttdu67) d) Platanthera bifolia (photo jp imhof) e)
Serapias neglecta (photo Pierre63) f) Cypripedium calceolus (photo GL) g) Ophrys sulcata
(photo Eric VK) h) Ophrys fuciflora 4 seacutepales (photo Herveacute88) i) Ophrys speculum Rioja
(photos Oliv) j) Ophrys insectifera 3 gynostegravemes 5 seacutepales et 4 peacutetales (photo jft2607) k)
Ophrys bombyliflora une seule caviteacute stigmatique (photo aline) l) Ophrys apifera (photo
Alain51) m) Ophrys araneola presque deux demi-labelle (photo CP26) n) Ophrys fuciflora
quasiment deux demi-labelles (photo Herveacute88)
Figure 17 Fleurs agrave 3 labelles (disposeacutes en Y ou cocircte agrave cocircte)
a) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes expliquant lrsquoorigine des fleurs agrave 3 labelles disposeacutes en
Y (photos Oliv) b) Serapias lingua en Y (photo erebus) c) Dactylorhiza majalis en Y (photo
fred29) d) Ophrys aymoninii en Y (photo lisa) e) Ophrys arachnitiformis en Y (photo reacutemi)
f) Ophrys scolopax en Y mais un labelle incomplet (photo Stephanie)
g) Ophrys exaltata marzuola sur les bords de la caviteacute stigmatique en avant des peacutetales des
gynostegravemes () sont en partie labelliseacutes (photo OlivierGallien) h) Ophrys drumana 3
labelles cocircte agrave cocircte (photo Nico55) i) Ophrys lutea 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) j)
Ophrys aveyronensis 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) k) Ophrys fuciflora trop de labelles
(photo jp95)
Figure 18 Fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles
a) Ophrys aranifera peacutetale agrave peine labelliseacute (photo GL) b) Neotinea ustulata peacutetales labelliseacutes
(photo Nico55) c) Anacamptis papilionacea 1 fragment de labelle unis agrave un peacutetale (photo
Gaeumll) d) Ophrys fucipax peacutetales un peu labelliseacutes (photo reacutemi) e) Ophrys aveyronensis 1 seul
peacutetale est presque entiegraverement labelliseacute (photo michcool2) f) Ophrys splendida peacutetales en
partie labelliseacutes (photo ISA91) g) Ophrys exaltata marzuola peacutetales en partie labelliseacutes
(photo catalonensis) h) Ophrys aymoninii peacutetales labelliseacutes (photo lisa) i) Ophrys aranifera
peacutetales labelliseacutes (photo Oliv) j) Ophys forestieri peacutetales labelliseacutes (photo GL) k) Ophrys
passionis peacutetales labelliseacutes (photo geo_lh) l) Ophrys exaltata marzuola peacutetales bien labelliseacutes
(photo Xio) m) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes (photos Oliv) n) Ophrys insectifera
peacutetales labelliseacutes (photo Nico55) o) Ophrys passionis agrave peacutetales labelliseacutes sur toutes les fleurs
de lrsquoinflorescence (photo geo_lh)
Figure 19 Anomalies des frontiegraveres entre territoires
a) Ophrys aveyronensis 2 gynostegravemes pas de peacutetales seulement 2 eacutenormes seacutepales (photo
ISA91) b) Ophrys apifera 2 gynostegravemes avec 1 peacutetale lateacuteral seacutepaloide fusionneacute agrave un seacutepale
(photo ISA91) c) Ophrys aveyronensis laquo soudures raquo (photo ISA91) d) Ophrys forestieri
seacutepales plus ou moins labelliseacutes (photo Antoni) e) Ophrys riojana seacutepales labelliseacutes (photo
Oliv) f) Ophrys bertolonii drumana seacutepales labelliseacutes 2012 (photo Vincent) g) Ophrys
fuciflora un seacutepale en partie labelliseacute 2012 (photo Fred) h) Ophrys drumana seacutepales en partie
labelliseacutes avec soudure seacutepale lateacuterauxpeacutetales lateacuteraux (photo CP26) i) Ophrys aurelia 3
seacutepales 2 peacutetales et labelle en deux parties soudeacutees chacune agrave un seacutepale lateacuteral (photo reacutemi)
j) Ophrys aveyronensis 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de
labelles (photo ClaudeVincent) k) Ophrys magniflora pas de labelle 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes
et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de labelles (photo bentiquouille) l) Ophrys indeacutetermineacute
sans labelle avec 4 seacutepales dont 2 avec labellisation partielle 2 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo
Marine)
Ophrys bombyliflora entre seacutepale lateacuteral seacutepale dorsal et un peacutetale lateacuteral formant ainsi une
piegravece florale imposante chez Ophrys provincialis entre seacutepale lateacuteral et seacutepale dorsal Un
Ophrys scolopax (Figure 14 c) montre une soudure peacutetale lateacuteral seacutepale lateacuteral et une partie
du seacutepale dorsal formant deux tregraves imposants peacutetalo-seacutepales Un Ophrys arachnitiformis
(Figure 14 d) possegravede un double seacutepale lateacuteral Les Ophrys aranifera insectifera aurelia
bombyliflora arachnitiformis fusca drumana fuciflora (Figure 14 e f g h i j k l) ainsi
que Epipactis helleborine Ophrys exaltata marzuola aveyronensis riojana scolopax
montrent outre l‟absence de labelle la preacutesence d‟un seacutepale dorsal et de deux peacutetales la
mecircme soudure (ou l‟absence de seacuteparation) des deux seacutepales lateacuteraux Dans cet ensemble
seul Ophrys arachnitiformis (Figure 14 i) preacutesente une tregraves mince esquisse de labelle On
notera chez un Ophrys drumana (Figure 14 m) une eacutebauche de seacuteparation entre les seacutepales
lateacuteraux Enfin un Ophrys non deacutetermineacute (Figure 14 n) possegravede un labelle positionneacute dans le
large seacutepale basal (le photographe le notait laquo comme dans son berceau raquo)
Il faut noter pour ce type de soudure (2S 2P pas de labelle) qu‟il ne s‟agit probablement pas
d‟un lusus heacutereacuteditaire en effet plusieurs photos montrent des fleurs normales sur les
inflorescences posseacutedant une fleur agrave 2 seacutepales et 2 peacutetales
Signalons enfin l‟exceptionnelle observation d‟une fleur d‟Ophrys araneola gamoseacutepale
cest-agrave-dire dont les seacutepales sont soudeacutes agrave la base
Les fleurs des Orchidaceae permettent d‟observer diverses soudures (ou non seacuteparation) entre
organes de la fleur contribuant ainsi agrave la tregraves grande diversiteacute florale des Orchidaceae
- la plus connue est la soudure complexe (fusion) style ndash stigmate ndash eacutetamine(s) formant le
gynostegraveme sauf chez les Apostasioideae ou il se limite agrave une soudure agrave la base
- soudure (ou non seacuteparation) des seacutepales lateacuteraux (synseacutepalie) par leur marges voisines chez
les Cypripedioideae et dans le genre Serapias comme nous venons de le noter pour plusieurs
Ophrys Et de la mecircme maniegravere soudure des deux teacutepales lateacuteraux externes (seacutepales) chez
quelques Pleurothallidinae (Restrepia et genres voisins comme Barbosella Dresslerella
Brachionidium Restrepiopsis) soudure des 3 teacutepales externes chez d‟autres Pleurothallidinae
comme Masdevallia et quelques genres apparenteacutes Dracula Porroglossum Trisetella
Les lusus correspondant agrave des soudures (ou non seacuteparation) indiquent que le type de mutation
observeacutee chez ces lusus est la reacuteminiscence de mutations conserveacutees dans certains genres
d‟Orchidaceae
Piegraveces en surnombre
A l‟inverse des fusions nous avons pu noter un tout petit nombre d‟exemples de piegraveces
florales additionnelles correspondant pour une part agrave des seacuteparations additionnelles reacutesultant
probablement de creacuteations de nouvelles frontiegraveres entre organes ou de l‟absence de soudure
absence de soudure des seacutepales lateacuteraux chez Cypripedium calceolus (Figure 15 a) seacutepales et
peacutetales additionnels chez un Ophrys non deacutetermineacute (Figure 15 b) un seacutepale additionnel et un
labelle additionnel chez Ophrys splendida (Figure 15 c) piegraveces du peacuterianthe additionnelles et
gynostegravemes additionnels chez Ophrys aranifera (Figure 15 d) deux seacutepales un peacutetale un
gynostegraveme et un labelle additionnels chez Ophrys scolopax (Figure 15 e) deux gynostegravemes
additionnels plus ou moins labelliseacutes chez Ophrys drumana (Figure 15 f) un seacutepale et un
peacutetale surnumeacuteraires chez Ophrys drumana (Figure 15 h) un seacutepale additionnel chez Ophyrs
x chiesesica (saratoi x pseudoscolopax) Ophrys fuciflora et splendida (Figure 15 g i j) un
gynostegraveme additionnel chez Ophrys philippi (Figure 15 k) Enfin une structure complexe
qui pourrait ecirctre la fusion de deux fleurs a eacuteteacute noteacutee chez Ophrys aranifera (Figure 15 l) la
vraisemblance d‟une telle fusion est conforteacutee par l‟observation exceptionnelle chez Epipactis
phyllanthes d‟un double ovaire avec un doublement du nombre des piegraveces florales
Deux observations rarissimes de double piegravece florale ont eacuteteacute effectueacutees l‟une chez Epipactis
helleborine et l‟autre chez Ophrys scolopax Il s‟agit dans le cas d‟Epipactis helleborine de
deux gynostegravemes superposeacutes et pour Ophrys scolopax de la preacutesence de deux labelles
superposeacutes
Un type d‟organe additionnel freacutequent (8 genres 33 espegraveces) est la preacutesence de deux labelles
(Fig 16) parfois accompagneacutee de plusieurs gynostegravemes Entre les deux labelles complets avec
deux gynostegravemes des Anacamptis morio Cephalanthera damasonium Platanthera bifolia
Serapias neglecta Ophrys fuciflora et speculum (Figure 16 b c d e h i) et les deux demi-
labelles d‟Ophrys araneola et fuciflora (Figure 16 m n) on observe des bilabelles avec une
seule caviteacute stigmatique d‟Ophrys bombyliflora (Figure 16 k)
Les laquo double labelle raquo possegravedent probablement une origine relativement simple Il peut s‟agir
de la mise en place d‟une frontiegravere additionnelle au milieu de la zone du meacuteristegraveme floral qui
doit donner le labelle du coup cette zone en donne deux Vous noterez que dans les doubles
labelles existe toute une gamme allant de deux labelles avec leurs macules agrave deux-demi
labelles posseacutedant des demi-macules Il est eacutegalement possible d‟imaginer que certains des
bilabelles reacutesultent d‟une division du meacuteristegraveme floral en deux parties ou presque avec des
espegraveces preacutesentant eacutegalement seacutepales peacutetales et gynostegravemes en surnombre Quelques cas dans
lesquels existe un large surnombre de plusieurs piegraveces florales (peacuterianthe et gynostegraveme) chez
les Ophrys aranifera aurelia drumana fuciflora scolopax et splendida peuvent ecirctre
compris comme eacutetant deux fleurs soudeacutees ou regroupeacutees par contraction sur la base des
doubles fleurs d‟Epipactis distans et de Serapias lingua (Figure 16 a) situeacutees agrave l‟aisselle
d‟une bracteacutee
La preacutesence de trois labelles pourrait ecirctre consideacutereacutee comme faisant partie de l‟ensemble
laquo piegraveces florales additionnelles raquo Cela n‟est pas toujours vrai En effet l‟observation des
espegraveces preacutesentant 3 labelles montre en reacutealiteacute deux pheacutenomegravenes diffeacuterents selon que les 3
labelles sont disposeacutes en Y (Figure 17 a b c d e f) ou selon que ces trois labelles sont
positionneacutes cocircte agrave cocircte (Figure 17 h i j ) Manifestement cela reflegravete deux types de
pheacutenomegravenes avec lorsque les labelles sont cocircte agrave cocircte un positionnement du type de celui des
bilabelles donc appartenant bien agrave la cateacutegorie des piegraveces florales additionnelles c‟est le type
le plus rare (21 photos) (Ophrys aveyronensis drumana exaltata marzuola ficalhoana
fuciflora funerea lutea magniflora occidentalis splendida) Dans ce cas il est possible et
mecircme probable que l‟on soit dans le cas de figure du double labelle notamment lorsqu‟il
n‟existe qu‟un seul gynostegraveme avec la mise en place de frontiegraveres nouvelles dans la zone ou
s‟expriment les gegravenes propres au labelle Dans ces trilabelles cocircte agrave cocircte on notera la preacutesence
reacuteguliegravere de 2 peacutetales et 3 seacutepales aussi lorsque l‟on considegravere l‟exemple d‟Ophrys exaltata
marzuola (Figure 17 g) avec peut ecirctre des gynostegravemes potentiels en partie labelliseacutes il est
possible d‟imaginer que cela peut expliquer une des origines des triples labelles ceux de type
cocircte agrave cocircte Ce type de labelle se poursuit avec des fleurs qui peuvent exhiber 4 ou 5 labelles
(Figure 17 k)
Chez plusieurs Ophrys (passionis drumana bertolonii insectifera magniflora) notamment
ceux des Figures 13 g 15 f et 17 g en avant (plus central) du verticille de peacutetales il est
parfois possible d‟observer de part et d‟autre du gynostegraveme habituel des structures plus ou
moins de type labelle S‟agit-il de gynostegravemes additionnels labelliseacutes ou bien ces structures
correspondent-elles au deacuteveloppement des 2 staminodes vestigiales du verticille interne des
eacutetamines (a1 et a2) (rappelons ici que le gynostegraveme reacutesulte de la fusion du filet de l‟eacutetamine
et du style et que les Orchideae peuvent posseacuteder des vestiges de ces deux staminodes du
verticille interne des eacutetamines habituellement incorporeacutes au gynostegraveme) ou encore s‟agit-il
d‟auricules (au plan ontogeacutenie ce sont des piegraveces florales deacuteriveacutees de l‟anthegravere fertile) qui se
deacuteveloppent en formant des pseudo-labelles
Par contre pour la disposition en Y ce sont les peacutetales lateacuteraux qui sont transformeacutes en
labelles (Anacamptis pyramidalis Neotinea ustulata Himantoglossum robertianum
Dactylorhiza majalis Serapias lingua Ophrys arachnitiformis aranifera aymoninii
drumana fuciflora marzuola passionis pseudoscolopax scolopax purpurea) et c‟est le cas
le plus freacutequent (22 photos) car il est abondeacute par les exemples de seacutepales plus ou moins
transformeacutes en labelles (87 photos) Notons que les deux types de trilabelle existent chez
Ophrys drumana et fuciflora Chez ce type de lusus nous observons des fleurs peacuteloriques agrave
trois labelles et trois seacutepales dans lesquelles les deux peacutetales lateacuteraux sont transformeacutes en
labelles Dans ce lusus la speacutecification de l‟identiteacute seacutepales reacutesulte de la forte expression des
gegravenes PMADS1 et PMADS2 dans tous les territoires qui donneront les seacutepales Par contre et
contrairement aux plantes normales dans ce lusus tous les peacutetales (labelle inclus) preacutesentent
la speacutecification de l‟identiteacute laquo labelle raquo c‟est-agrave-dire une expression forte des gegravenes PMADS3
et PMADS4 et faible des gegravenes PMADS1 et PMADS2 et ce dans tous les territoires qui
donneront les peacutetales (labelle inclus) Il n‟existe plus de territoire dans lequel les gegravenes
PMADS3 et PMADS4 s‟expriment faiblement et les gegravenes PMADS1 et PMADS2 fortement
pour speacutecifier les peacutetales lateacuteraux Les intermeacutediaires (baptiseacutes ici laquo peacutetales labelliseacutes raquo) entre
3 seacutepales 2 peacutetales 1 labelle et 3 seacutepales 3 labelles vont d‟une expression extrecircmement
limiteacutee de gegravenes du labelle dans les peacutetales lateacuteraux (Ophrys aranifera Figure 18 a) agrave presque
trois labelles en termes de forme et de coloration (Ophrys aranifera Figure 18 m) Ces
intermeacutediaires pourraient avoir plusieurs origines forte expression des gegravenes speacutecifiques du
labelle qui s‟eacutetend au-delagrave aux autres peacutetales frontiegravere mal deacutefinie Profitons de ces
magnifiques fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles pour montrer chez Ophrys
passionis que les fleurs de cette inflorescence sont toutes de mecircme type (Figure 18 o)
indiquant ainsi un lusus probablement d‟origine geacuteneacutetique
Chez un Ophrys passionis nous avons noteacute un cas dans lequel toutes les piegraveces du peacuterianthe
sont plus ou moins transformeacutees en labelles On peut penser que tout le meacuteristegraveme floral
exprime fortement les gegravenes PMADS3 et PMADS4 et faiblement les gegravenes PMADS1 et
PMADS2 c‟est-agrave-dire speacutecifie partout dans le peacuterianthe l‟identiteacute labelle
Frontiegravere en position anormale (Figure 19)
Pour faciliter les explications deacutemarrons avec un exemple assez simple un Ophrys
aveyronensis posseacutedant 2 seacutepales un labelle et 2 gynostegravemes (Figure 19 a) Dans la mesure
ou les seacutepales preacutesentent deux nervures centrales parallegraveles il est quasi certain qu‟il s‟agit de
piegraveces soudeacutees (ou non seacutepareacutees) la preacutesence de 2 (peut ecirctre trois) gynostegravemes suggegravere que
les peacutetales sont transformeacutes en gynostegravemes (mutation gylp vu preacuteceacutedemment) ce qui
montrerait que chacune des deux importantes piegraveces florales serait un double seacutepale On peut
alors penser agrave une anomalie dans la frontiegravere seacuteparant les seacutepales entrainant la creacuteation de
seulement deux zones de seacutepales Un second exemple plus subtil chez Ophrys apifera
(Figure 19 b) montre un lusus avec 2 gynostegravemes 3 seacutepales 1 peacutetale bien individualiseacute et
une piegravece mixte peacutetaleseacutepale (la partie peacutetale reconnaissable agrave la couleur) Une frontiegravere
nouvelle a permis aux gegravenes homeacuteotiques de speacutecifier un quatriegraveme seacutepale mais l‟absence de
frontiegravere seacutepale peacutetale de ce cocircteacute a permis la creacuteation d‟une piegravece mixte Un troisiegraveme
exemple encore chez Ophrys aveyronensis (Figure 19 c) montre une fleur posseacutedant un
gigantesque disons seacutepale un labelle montrant une macule incomplegravete une caviteacute stigmatique
incomplegravete et une partie du labelle qui pourrait ecirctre disons un morceau de peacutetale Dans ce
cas plusieurs anomalies reacuteduction de la frontiegravere du territoire d‟expression des gegravenes
homeacuteotiques speacutecifiant le labelle absence de frontiegraveres pour les gegravenes homeacuteotiques speacutecifiant
seacutepales et peacutetales
Dans les quatre exemples qui suivent nous observerons quelques jolis lusus chez Ophrys
forestieri riojana et bertolonii ainsi que chez O fuciflora mais de faccedilon unilateacuterale (Figure
19 d e f g) chez lesquels les seacutepales lateacuteraux sont pour une grande part de type labelle et
pour une petite part de type peacutetale lateacuteral en sorte que les seacutepales lateacuteraux sont aggrandis
Labelle peacutetales lateacuteraux et seacutepales sont habituellement mis en place sur les territoires deacutefinis
par les gegravenes homeacuteotiques Cependant dans ces lusus ces territoires ne coiumlncident plus que
partiellement avec les territoires d‟expression des gegravenes homeacuteotiques et des gegravenes
speacutecifiquement exprimeacutes dans le labelle et dans les peacutetales lateacuteraux mais preacutesentent une
expression eacutetendue aux seacutepales lateacuteraux (cf figure 20) Ceci pourrait traduire une anomalie de
position de la frontiegravere entre territoires d‟expression des gegravenes homeacuteotiques destineacutes agrave
speacutecifier le labelle et des gegravenes destineacutes agrave s‟exprimer d‟une part dans le labelle (macule
coloration) et d‟autre part dans les peacutetales lateacuteraux (coloration) Un autre lusus chez Ophrys
drumana (Figure 19 h) mais eacutegalement deacutetecteacute chez O araneola et O exaltata marzuola)
ressemble tregraves fortement aux quatre preacuteceacutedents agrave ceci pregraves que les territoires d‟expression des
gegravenes homeacuteotiques speacutecifiant labelle additionnel et peacutetale ne sont pas seacutepareacutes d‟ougrave l‟absence
de peacutetales
Le somptueux lusus d‟Ophrys aurelia (Figure 19 i) apparait dans la continuiteacute des
preacuteceacutedents Tout y est cependant assez complexe Trois seacutepales existent mais les deux
lateacuteraux expriment des gegravenes de coloration rappelant d‟une part le labelle et d‟autre part dans
la partie supeacuterieure les peacutetales Deux peacutetales sont preacutesents ainsi qu‟un gynostegraveme mais dans
cet exemplaire une sorte de labelle est diviseacute en deux piegraveces florales disons partiellement
labelliseacutee (sans macule) Donc des gegravenes du labelle sont exprimeacutes dans les seacutepales (frontiegravere
floue) et ces seacutepales ont une petite partie commune peacutetaloiumlde (la frontiegravere entre gegravenes
homeacuteotiques speacutecifiant les peacutetales n‟est pas la mecircme que la frontiegravere qui deacutelimite l‟expression
des gegravenes permettant la coloration des peacutetales) Enfin une frontiegravere additionnelle existe qui
seacutepare le labelle en deux
Ophrys aveyronensis et O magniflora (respectivement Figure 19 j k) illustrent un type de
lusus que nous avons deacutejagrave observeacute (paragraphe soudure) avec deux seacutepales (dont un
largebasal) et deux peacutetales mais sans labelle alors que ces deux exemples possegravedent des
piegraveces florales mixtes peacutetaledemi-labelle Comme dans le lusus d‟Ophrys aurelia preacuteceacutedent
il ne s‟agit pas reacuteellement d‟un labelle mais de piegraveces florales exprimant une partie des gegravenes
speacutecifiques du labelle Neacuteanmoins lagrave aussi existe une frontiegravere additionnelle qui seacutepare le
labelle en deux mais il n‟existe pas de frontiegravere seacuteparant peacutetale et demi-labelle
Enfin j‟ai un faible pour cet adorable petit lusus chez un Ophrys indeacutetermineacute (Figure 19 l) Il
n‟est pas si eacuteloigneacute que cela des lusus agrave fleur peacutelorique deacutejagrave preacutesenteacutes avec 3 seacutepales et 3
peacutetales Cependant il possegravede des piegraveces florales mixtes inhabituelles un seacutepale lateacuteral dont
une partie est peacutetaloiumlde et qui est sur un verticille plus central que la derniegravere piegravece florale
50 peacutetale 50 seacutepale positionneacutee comme un labelle La frontiegravere peacutetaleseacutepale est dans les
deux cas marqueacutee par une bande de coloration fonceacutee
Conclusions
Comme toutes les Angiospermes les Orchidaceae sont d‟origine polyploiumlde Des duplications
geacutenomiques ont permis aux Vanilloideae Cypripedioideae Orchidoideae et Epidendroideae
de conserver 4 (rarement 3) copies des gegravenes homeacuteotiques d‟identiteacute florale de type DEF
(classe B) permettant de produire ce peacutetale particulier quest le labelle et 2 copies de gegravenes
homeacuteotiques de classe C permettant le deacuteveloppement d‟un gynostegraveme complexe
(Mondragoacuten-Palomino et al 2009 Mondragoacuten-Palomino 2013 Wang et al 2011 Chen
et al 2012) Ces deux aspects particuliers majeurs de la fleur de la plupart des Orchideacutees
(labelle gynostegraveme) sont donc uniquement lieacutes au fait quelles disposent de plusieurs copies
de certains gegravenes alors que lorsquil ny en a quun seul comme chez les Apostasia il n‟y a
pas de labelle ni de gynostegraveme complexe mais tout au plus une petite soudure basale de
parties dorganes Ainsi dans cette famille des Orchidaceae le modegravele ABCDE permet d‟une
part de deacutefinir les teacutepales externes (seacutepales) les teacutepales internes (peacutetales) le labelle le
gynostegraveme et d‟autre part d‟expliquer bon nombre des nombreuses anomalies (lusus)
observeacutees dans la nature
Les remarquables observations des nombreux participants au forum
laquo ophrysbbactifcom raquo ont identifieacute un grand nombre de lusus leurs photos confirment
souvent la preacutesence de la mecircme anomalie sur les fleurs d‟une hampe florale et dans les
meilleurs des cas sur la mecircme plante retrouveacutee d‟anneacutees en anneacutees C‟est l‟indice (quasi)
certain d‟une modification geacuteneacutetique L‟eacutechantillon de lusus releveacutes est de taille satisfaisante
(907 photos) Il a donc permis de deacuteceler des rareteacutes (inflorescences ramifieacutees fleurs non
reacutesupineacutees tailles extrecircmes) voire mecircme des situations exceptionnelles comme ces fleurs
soudeacutees de Serapias De plus la plupart des lusus observeacutes se retrouvent identiques chez des
genres diffeacuterents ou des laquo espegraveces raquo diffeacuterentes soulignant ainsi un probable support
geacuteneacutetique agrave ces anomalies Ces lusus sont eacutegalement spectaculaires (hypochromes
inflorescences non reacutesupineacutes soudure ou absence de seacuteparation de piegraveces florales bi- et
mecircme tri- labelles fleurs peacuteloriques frontiegraveres et territoires d‟expression deacuteplaceacutes)
Nous sommes neacuteanmoins en manque d‟explications solides pour les hyperchromes pour
l‟origine des inflorescences ramifieacutees et pour les limites entre territoires d‟expression Cela
laisse pas mal d‟espace pour ceux qui travaillent en amont de nos preacuteoccupations agrave la
recherche des meacutecanismes deacutetailleacutes Neacuteanmoins il ne faut faire aucun complexe
l‟accumulation des donneacutees a permis quelques petites avanceacutees notamment en ce qui concerne
le lien entre gynostegraveme et peacutetale eacutelargi ici ou encore la relation gynostegraveme-labelle ou la
mise en eacutevidence de deux cateacutegories de fleurs agrave trois labelles De plus nous aurons agrave eacutelargir la
liste des lusus qui correspondent agrave des formes laquo normales raquo chez d‟autres espegraveces ou tribus
d‟Orchideacutees sauvages comme nous avons pu le faire avec les fleurs agrave 6 teacutepales chez
Thelymitra ou Apostasia les fleurs agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales chez des espegraveces du genre
Benthamia ou avec certaines soudures entre seacutepales Ces observations rendent tregraves
vraisemblable le fait que l‟apparition de nouvelles formes de fleurs puisse reacutesulter du
mpaintien de mutations de ces gegravenes homeacuteotiques
Comme l‟expliquent Duttke et al (2012) plusieurs pays d‟Asie se sont inteacuteresseacutes agrave la culture
des Orchideacutees depuis tregraves longtemps par exemple degraves 1600 au Japon ce qui a eu notamment
comme conseacutequence de permettre l‟observation de nombreux mutants Duttke et al (2012)
deacutecrivent ainsi des laquo mutants raquo chez une Aeridinae Neofinetia falcata (anciennement
Nipponorchis) dont plusieurs correspondent parfaitement agrave 6 des lusus que nous avons
deacutecrits
- variations homeacuteotiques des piegraveces florales fleurs peacuteloriques avec les 3 seacutepales3 peacutetales et 3
seacutepales3 labelles
- variations du nombre de piegraveces florales 3 seacutepales 1 labelle (perte des 2 peacutetales) 3 seacutepales 2
peacutetales 2 labelles
- maintien de l‟activiteacute meacuteristeacutematique du meacuteristegraveme floral qui continue de mettre en place
des seacutepales et des peacutetales deux types de mutants multitepal mettant en place soit de
nombreuses piegraveces florales chlorophylliennes soit de nombreux seacutepales et peacutetales (avec ou
sans labelles)
- notons eacutegalement que Neofinetia falcata possegravede un labelle avec eacuteperon preacutesentant
plusieurs tailles comme noteacute ici chez Orchis provincialis
Les donneacutees de Duttke et al (2012) confortent l‟importante question de la laquo stabiliteacute raquo
d‟une partie des lusus que nous avons preacutesenteacutes Les donneacutees tregraves anciennes de Reychler
(1928) auteur citeacute par Rudall et Bateman (2003) indiquaient que les fleurs de certains
mutants changeaient parfois morphologiquement dans les floraisons successives Nous savons
deacutesormais que des eacutepimutants du type de celui observeacute chez des Linaires pour le gegravene LCYC
(pour Linaria Cycloidea) entrainent la transition fleur agrave symeacutetrie bilateacuterale fleur agrave symeacutetrie
radiale Cet eacutepimutant Lcyc correspond agrave un gegravene dont la seacutequence nucleacuteotidique demeure
inchangeacutee mais dont certaines cytosines sont meacutethyleacutees ce qui eacuteteint l‟expression du gegravene
Plus la seacutequence est meacutethyleacutee plus le pheacutenotype est fort Cubas et al (1999) montrent que
cette eacutepimutation est assez stable mais reacuteverte occasionnellement permettant le retour agrave un
pheacutenotype sauvage Il est possible de penser que cette reacuteversion puisse ecirctre lieacutee agrave une
variation de l‟environnement Il est possible que certains des lusus observeacutes reacutesultent de tels
meacutecanismes par exemple lorsque nous observons une hampe florale montrant des fleurs agrave 2
seacutepales et 2 peacutetales avec eacutegalement une fleur laquo normale raquo chez Ophys scolopax et Ophrys
riojana une hampe florale chez Ophrys insectifera montrant une fleur agrave seacutepales labelliseacutes et
une fleur agrave 3 seacutepales 2 peacutetales et 2 piegraveces florales ressemblant agrave des peacutetales en partie
labelliseacutes
Les lusus ont ceci dinteacuteressant quils montrent des situations singuliegraveres permettant
souvent d‟interpreacuteter les meacutecanismes sous-jacents en s‟aidant des travaux reacutealiseacutes chez des
espegraveces modegraveles (mutant agamous d‟Arabidopsis mutants gylp et multitepal de Phalaenopsis
laquo mutants raquo de Neofinetia falcata) Bien des avanceacutees ont eacuteteacute obtenues depuis la publication
d‟Emberger (1951) sur l‟origine de la fleur Aucun doute n‟est permis les 20 prochaines
anneacutees devraient nous permettre de disposer de tregraves abondantes donneacutees relatives agrave
l‟organisation des geacutenomes des Orchideacutees leur contenu en gegravenes leur eacutetat de meacutethylation ce
qui nous aideras agrave comprendre les meacutecanismes qui sont agrave la base de la construction de la fleur
permettant ainsi d‟expliquer ses anomalies
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fed
i
g
j
k
l m
Figure 1 Hypochromes
ab
h
c
a
b
c
d
f gh
e
Figure 2 Fleurs hypochromes
a
f
b
a
c d
i
e
h
g
Figure 3 Hypochromes partiels
a
b
c
f
d
Figure 4 Hyperchromes
e
a b
c
c
fe
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et inflorescences ramifieacutees
d
Figure 6 Anomalies diverses
a b
c
d
ef
e
a b
dc
f
g h
i j k
l1
l2
Figure 7 Anomalies du labelle
Figure 8 Le modegravele ABCDE de la constructionflorale
seacutepale peacutetale eacutetamine carpelle ovule
B
ECA D
teacutepale teacutepale eacutetamine carpelle ovule
B
ECA D
Eudicotyleacutedones
Liliaceae et Apostasioideae
Figure 9 Gegravenes drsquoidentiteacute floraleLes Orchideacutees possegravedent 4 copies des gegravenes de classe B ce quileur permet de speacutecifier labelle seacutepales et peacutetales
AE
C
S P L Et Ca O
D
S = teacutepale externe (seacutepale)P = teacutepale lateacuteral interne (peacutetale)L = labelle (teacutepale interne)Et = eacutetamineCa = carpelleO = ovule
B4B3
B2B1
L
PP
S
S S
TE
TITI
TETE TI
S P L
TEMOIN
B4B3
B2B1
3S - 3P
6T
B2B1
B3B4
S P
B2B1
B3B4
P
Figure 10 Gegravenes drsquoidentiteacute florale chez quelques lusus
P P
PSS
S
B4
B2B1
B3B4
S L
3S ndash 3L
L
L L
S
S
S
a
b c
d
f
j
e
g i
Figure 11 Fleurs peacuteloriques
h
a
c
e
d
b
f
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a cb
d
e
g
f
Figure 13 Peacutetales gynostegravemes
a
c
b d
e g
i
j lk
n
f
h
m
Figure 14 Les laquo soudures raquo
eg
a
f
b
h
i
c
kl
d
j
Figure 15 Preacutesence de piegraveces florales surnumeacuteraires
a b
c e
f
g j
k
l
m
d
ih
n
Figure 16 Deux labelles
c
d
a
b
g
h j
i
e
f
Figure 17 Trois labelles
k
ea
f
k nm
dc
g h i j
l
Figure 18 Peacutetales laquo labelliseacutes raquo
o
b
e
a b dc
fg
h i
lkj
Figure 19 Les frontiegraveres
L
SD
SL SL
PL PL
Labelle (L) peacutetales lateacuteraux (PL) seacutepales
lateacuteraux et dorsal (SL SD) sont mis en place sur
les territoires deacutefinis par les gegravenes homeacuteotiques
Par contre dans un type de lusus preacutesent chez
diffeacuterents Ophrys les gegravenes speacutecifiquement
exprimeacutes dans le labelle et les peacutetales lateacuteraux
ont une expression eacutetendue aux seacutepales lateacuteraux
La position des frontiegraveres entre territoires
destineacutes agrave devenir labelle et seacutepale lateacuteral ou
encore peacutetale lateacuteral et seacutepale lateacuteral est
modifieacutee
Figure 20 Scheacutematisation drsquoun meacuteristegraveme floralpreacutesentant une anomalie dans les frontiegraveres entre territoires
Figure 1 laquo Hypochromes raquo
a) Epipactis helleborine hypochrome (photo malawi38) b) Anacamptis fragrans hypochrome
(photo BerniScarosi) c) Epipactis purpurata hypochrome rosea (photo Herveacute88) d) Orchis
purpurea hypochrome (photo Philippe) e) Anacamptis morio hypochrome (photo gilles) f)
Traunsteinera globosa blanc (photo damien_3l2) g) Epipactis palustris hypochrome (photo
Jean Pierre Pepin) h) Orchis militaris albiflora (photo Pascale73) i) Neotinea ustulata
hypochrome (photo Herveacute88) j) Neotinea conica blanche (photo Franccedilois) k) Serapias
cordigera albinos (photo aline) l) Orchis antropophora hypochrome (photo ClaudeVincent)
m) Neottia nidus-avis hypochrome (photo gybsy)
Figure 2 Hypochromie de la fleur
a) Ophrys aurelia hypochrome (photo jean) b) Ophrys insectifera hypochrome (photo fred)
c) Ophrys lutea labelle entiegraverement jaune (photo Eric VK) d) Ophrys drumana hypochrome
(photo bentiquouille) e) Ophrys exaltata marzuola chlorantha (photo Herveacute88) f) Ophrys
apifera var chlorantha (photo Oliv) g) Ophrys bombyliflora hypochrome (photo GL) h)
Ophrys occidentalis chlorantha (photo GL)
Figure 3 laquo Hypochromes partiels raquo
a) Anacamptis morio agrave labelle blanc (photo Pascale73) b) Cypripedium calceolus agrave seacutepale
non coloreacute 2012 (photo ISA91) c) Ophrys fuciflora agrave hampe chlorantha (photo jft2607) d)
Orchis purpurea agrave labelle blanc (Photo erebus) e) Himantoglossum robertianum (barlia)
hypochrome (photo Phil) f) Serapias neglecta agrave labelle hypochrome 2012 (photo ISA91) g)
Orchis militaris hypochrome et sans poils sur le labelle (photo Fred29) h) Ophrys lutea
verdatre (photo Eric VK) i) Anacamptis papilionacea agrave labelle hypochrome (photo GL)
Figure 4 Hyperchromes
a) Neotinea ustulata (Photos quenting) b) Orchis militaris (photo Jean-Pierre Imhof) c)
Gymnadenia rhellicani (photo GL) d) Orchis purpurea (photo pmb) e) Anacamptis morio
hyperchrome (photo Pascale73) f) Orchis simia (photo JP Imhof)
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et Inflorescences ramifieacutees
a) Listera ovata non reacutesupineacutee (photo Pascale73) b) Ophrys virescens non reacutesupineacutee (photo
masterpeaz) c) Orchis purpurea mal reacutesupineacute (photo Pascale73) d) Gymnadenia rhellicani agrave
deux hampes florales soudeacutees (photo Herveacute88) e) Listera ovata inflorescence bifide (photo
pmb) e) Anacamptis pyramidalis hampe deacutedoubleacutee (photo Stephanie)
Figure 6 Taille des plantes et anomalie des peacutetales
a) Neotinea maculata minuscule (photo alain51) b) Ophrys fuciflora agrave seacutepales immenses
(photo ISA91) c) Ophrys splendida sans peacutetales (photo pmb) d) Ophrys arachnitiformis sans
peacutetales (photo Bernard Ginesy) e) Ophrys fuciflora subsp montiliensis tache sur les seacutepales
(photo pmb) f) Ophrys scolopax taches sur les seacutepales (photo kasala)
Figure 7 Exemples de labelles anormaux
a) Ophrys splendida macule blanche (photo pmb) b) Gymnadenia conopsea labelle entier
ie non diviseacute en trois lobes (photo jp95) c) Ophrys insectifera labelle deacutecoupeacute (photo
Thierry) d) Ophrys splendida labelle inhabituel (photo pmb) e) Ophrys aveyronensis labelle
anormal (photo ISA91) f) Ophrys du tricastin labelle anormal (photo jft2607) g) Ophrys
apifera trollii (photo Denis CB) h) Ophrys apifera avec plusieurs appendices (Olivier
Gerbaud) i) Ophrys corbariensis appendice denteleacute (photo pmb) j) Ophrys pseudoscolopax
(fucipax) peacutetales un peu labelliseacutes et labelle original (photo Denis CB) k) Orchis purpurea
labelle denteleacute (photo ecolojon) l1) Orchis provincialis eacuteperon grand en bas (photo
Pascale73) en comparaison avec un eacuteperon normal (l2) en haut (photo reacutemi) lrsquoeacutechelle est
quasiment identique
Figure 11 Fleurs peacuteloriques agrave 6 teacutepales et agrave 3seacutepales 3 peacutetales sans labelle
a) Platanthera bifolia agrave 6 teacutepales sans labelle ni eacuteperon (photo Thierry) b) Ophrys scolopax
avec 6 piegraveces peacutetaloides (photo catalonensis) c) Ophrys lutea agrave 6 teacutepales (photo reacutemi) Les
deux Ophrys suivants sont d) Ophrys de mars (exaltata marzuola) et son labelle agrave peine
esquisseacute (photo Steacutephanie) et e) Ophrys arachnitiformis ( ) avec un demi labelle demi peacutetale
(photo Franccedilois) f) Ophrys drumana avec 2 peacutetales et 4 seacutepales (un dorsal additionnel) mais
sans labelle (photo jft2607) g) Ophrys aveyronensis 3S et 3P (photo Inviteacute du 11 juillet
2007) h) Epipactis helleborine 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo Nico55) i) Ophrys araneola agrave 3
seacutepales et 3 peacutetales (photo Morgan C) j) Ophrys provincialis agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo
pmb)
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a) Ophrys non deacutetermineacute de type multiteacutepales (photo pmb) b) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales avec plusieurs gynostegravemes (photos ISA91) c) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo FG) d) Orchis anthropophora de type multiteacutepales (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys scolopax de type multiteacutepales (photo Oliv) f) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo Franccedilois)
Figure 13 Mise en eacutevidence drsquoune correacutelation entre peacutetale et gynostegraveme
a) Ophrys araneola 1 peacutetale et 2 gynostegravemes (photo Philippe) b) Ophrys fuciflora 1 peacutetale et
2 gynostegravemes (photo Annie) c) Ophrys araneola agrave triple gynostegraveme et un peacutetale manquant
(photo Oliv) d) Ophrys apifera avec 2 gynostegravemes mais sans peacutetales (photo Vincent) e)
Ophrys drumana sans peacutetale mais agrave 3 gynostegravemes (photo CUOQ) f) Ophrys passionis agrave 3
gynostegravemes mais sans peacutetale (photo Eric VK) La derniegravere photo (g) montre deux fleurs drsquo
Ophrys passionis posseacutedant des gynostegravemes () partiellement labelliseacutes (photo ISA91)
Figure 14 Soudures (ou absence de seacuteparation) entre piegraveces florales
a) Ophrys bombyliflora eacutenorme seacutepale provenant de la reacuteunion drsquounn seacutepale dorsal drsquoun
seacutepale lateacuteral et peut-ecirctre drsquoun peacutetale (photo pmb) b) Ophrys provincialis ou possible hybride
avec Ophrys incubacea Seacutepale lateacuteral et dorsal reacuteunis (photo Olivier Tourillon) c) Ophrys
scolopax 2 seacutepales issus de lrsquounion entre seacutepales lateacuteraux et dorsal et probablement des
peacutetales (photo L Pessoto) d) Ophrys arachnitiformis double seacutepale dorsal (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys aranifera 2 seacutepales 2 peacutetales 1 gynostegraveme noter le peacutetale gauche tregraves
large probablement issu de la reacuteunion drsquoun peacutetale avec un seacutepale lateacuteral (photo Oliv) f)
Ophrys insectifera 2 seacutepales dont celui du bas large par reacuteunion des seacutepales lateacuteraux 2 peacutetales
(photo Stephanie) g) Ophrys aurelia idem (photo reacutemi) h) Ophrys bombyliflora idem avec
les seacutepales lateacuteraux leacutegegraverement labelliseacutes (photo reacutemi) i) Ophrys arachnitiformis idem avec
un vague labelle (photo Gaeumll) j) Ophrys fusca idem (photo Bernard Ginesy) k) Ophrys
drumana idem(photo Robert le diable) l) Ophrys fuciflora subsp souchei idem (photo pmb)
m) Ophrys drumana presque 3 seacutepales lrsquounion entre les seacutepales lateacuteraux eacutetant partielle photo
Nico55) n) Ophrys indeacutetermineacute mecircme cas de figure que les 8 preacuteceacutedents avec le labelle
positionneacute dans le large seacutepale basal (photo Bernard Ginesy)
Figure 15 Piegraveces florales en surnombre
a) Cypripedium calceolus fleur du bas agrave seacutepales lateacuteraux non soudeacutes (photo Pascale73) b)
Ophrys indeacutetermineacute 1 seacutepale et 2 peacutetales surnumeacuteraires (photo Patrick Merienne) c) Ophrys
splendida 4 seacutepales 2 peacutetales 2 labelles (photo Philippe) d) Ophrys aranifera 4 gynostegravemes
n piegraveces du peacuterianthe dont 2 probables peacutetales lateacuteraux (photos Oliv) e) Ophrys scolopax
double labelle 5 seacutepales 3 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo Franccedilois) f) O drumana 3
gynostegravemes dont 2 plus ou moins soudeacutes agrave des fragments de labelle (photo CP26) g) Ophrys
x chiesesica (saratoi x pseudoscolopax) 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo pmb) h) Ophrys
drumana 4 seacutepales 3 peacutetales (photo reacutemi) i) Ophrys fuciflora 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo
ttdu67) j) Ophrys splendida 1 seacutepale additionnel (photo Olivier Tourillon) k) Ophrys philippi
2 gynostegravemes (photo pmb) l) Ophrys aranifera structure complexe (photo ISA91)
Figure 16 Fleurs agrave 2 labelles
a) Serapias lingua fleur double (photo Thierry) b) Anacamptis morio picta (photo pmb) c)
Cephalanthera damasonium (photo ttdu67) d) Platanthera bifolia (photo jp imhof) e)
Serapias neglecta (photo Pierre63) f) Cypripedium calceolus (photo GL) g) Ophrys sulcata
(photo Eric VK) h) Ophrys fuciflora 4 seacutepales (photo Herveacute88) i) Ophrys speculum Rioja
(photos Oliv) j) Ophrys insectifera 3 gynostegravemes 5 seacutepales et 4 peacutetales (photo jft2607) k)
Ophrys bombyliflora une seule caviteacute stigmatique (photo aline) l) Ophrys apifera (photo
Alain51) m) Ophrys araneola presque deux demi-labelle (photo CP26) n) Ophrys fuciflora
quasiment deux demi-labelles (photo Herveacute88)
Figure 17 Fleurs agrave 3 labelles (disposeacutes en Y ou cocircte agrave cocircte)
a) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes expliquant lrsquoorigine des fleurs agrave 3 labelles disposeacutes en
Y (photos Oliv) b) Serapias lingua en Y (photo erebus) c) Dactylorhiza majalis en Y (photo
fred29) d) Ophrys aymoninii en Y (photo lisa) e) Ophrys arachnitiformis en Y (photo reacutemi)
f) Ophrys scolopax en Y mais un labelle incomplet (photo Stephanie)
g) Ophrys exaltata marzuola sur les bords de la caviteacute stigmatique en avant des peacutetales des
gynostegravemes () sont en partie labelliseacutes (photo OlivierGallien) h) Ophrys drumana 3
labelles cocircte agrave cocircte (photo Nico55) i) Ophrys lutea 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) j)
Ophrys aveyronensis 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) k) Ophrys fuciflora trop de labelles
(photo jp95)
Figure 18 Fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles
a) Ophrys aranifera peacutetale agrave peine labelliseacute (photo GL) b) Neotinea ustulata peacutetales labelliseacutes
(photo Nico55) c) Anacamptis papilionacea 1 fragment de labelle unis agrave un peacutetale (photo
Gaeumll) d) Ophrys fucipax peacutetales un peu labelliseacutes (photo reacutemi) e) Ophrys aveyronensis 1 seul
peacutetale est presque entiegraverement labelliseacute (photo michcool2) f) Ophrys splendida peacutetales en
partie labelliseacutes (photo ISA91) g) Ophrys exaltata marzuola peacutetales en partie labelliseacutes
(photo catalonensis) h) Ophrys aymoninii peacutetales labelliseacutes (photo lisa) i) Ophrys aranifera
peacutetales labelliseacutes (photo Oliv) j) Ophys forestieri peacutetales labelliseacutes (photo GL) k) Ophrys
passionis peacutetales labelliseacutes (photo geo_lh) l) Ophrys exaltata marzuola peacutetales bien labelliseacutes
(photo Xio) m) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes (photos Oliv) n) Ophrys insectifera
peacutetales labelliseacutes (photo Nico55) o) Ophrys passionis agrave peacutetales labelliseacutes sur toutes les fleurs
de lrsquoinflorescence (photo geo_lh)
Figure 19 Anomalies des frontiegraveres entre territoires
a) Ophrys aveyronensis 2 gynostegravemes pas de peacutetales seulement 2 eacutenormes seacutepales (photo
ISA91) b) Ophrys apifera 2 gynostegravemes avec 1 peacutetale lateacuteral seacutepaloide fusionneacute agrave un seacutepale
(photo ISA91) c) Ophrys aveyronensis laquo soudures raquo (photo ISA91) d) Ophrys forestieri
seacutepales plus ou moins labelliseacutes (photo Antoni) e) Ophrys riojana seacutepales labelliseacutes (photo
Oliv) f) Ophrys bertolonii drumana seacutepales labelliseacutes 2012 (photo Vincent) g) Ophrys
fuciflora un seacutepale en partie labelliseacute 2012 (photo Fred) h) Ophrys drumana seacutepales en partie
labelliseacutes avec soudure seacutepale lateacuterauxpeacutetales lateacuteraux (photo CP26) i) Ophrys aurelia 3
seacutepales 2 peacutetales et labelle en deux parties soudeacutees chacune agrave un seacutepale lateacuteral (photo reacutemi)
j) Ophrys aveyronensis 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de
labelles (photo ClaudeVincent) k) Ophrys magniflora pas de labelle 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes
et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de labelles (photo bentiquouille) l) Ophrys indeacutetermineacute
sans labelle avec 4 seacutepales dont 2 avec labellisation partielle 2 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo
Marine)
gynostegraveme et un labelle additionnels chez Ophrys scolopax (Figure 15 e) deux gynostegravemes
additionnels plus ou moins labelliseacutes chez Ophrys drumana (Figure 15 f) un seacutepale et un
peacutetale surnumeacuteraires chez Ophrys drumana (Figure 15 h) un seacutepale additionnel chez Ophyrs
x chiesesica (saratoi x pseudoscolopax) Ophrys fuciflora et splendida (Figure 15 g i j) un
gynostegraveme additionnel chez Ophrys philippi (Figure 15 k) Enfin une structure complexe
qui pourrait ecirctre la fusion de deux fleurs a eacuteteacute noteacutee chez Ophrys aranifera (Figure 15 l) la
vraisemblance d‟une telle fusion est conforteacutee par l‟observation exceptionnelle chez Epipactis
phyllanthes d‟un double ovaire avec un doublement du nombre des piegraveces florales
Deux observations rarissimes de double piegravece florale ont eacuteteacute effectueacutees l‟une chez Epipactis
helleborine et l‟autre chez Ophrys scolopax Il s‟agit dans le cas d‟Epipactis helleborine de
deux gynostegravemes superposeacutes et pour Ophrys scolopax de la preacutesence de deux labelles
superposeacutes
Un type d‟organe additionnel freacutequent (8 genres 33 espegraveces) est la preacutesence de deux labelles
(Fig 16) parfois accompagneacutee de plusieurs gynostegravemes Entre les deux labelles complets avec
deux gynostegravemes des Anacamptis morio Cephalanthera damasonium Platanthera bifolia
Serapias neglecta Ophrys fuciflora et speculum (Figure 16 b c d e h i) et les deux demi-
labelles d‟Ophrys araneola et fuciflora (Figure 16 m n) on observe des bilabelles avec une
seule caviteacute stigmatique d‟Ophrys bombyliflora (Figure 16 k)
Les laquo double labelle raquo possegravedent probablement une origine relativement simple Il peut s‟agir
de la mise en place d‟une frontiegravere additionnelle au milieu de la zone du meacuteristegraveme floral qui
doit donner le labelle du coup cette zone en donne deux Vous noterez que dans les doubles
labelles existe toute une gamme allant de deux labelles avec leurs macules agrave deux-demi
labelles posseacutedant des demi-macules Il est eacutegalement possible d‟imaginer que certains des
bilabelles reacutesultent d‟une division du meacuteristegraveme floral en deux parties ou presque avec des
espegraveces preacutesentant eacutegalement seacutepales peacutetales et gynostegravemes en surnombre Quelques cas dans
lesquels existe un large surnombre de plusieurs piegraveces florales (peacuterianthe et gynostegraveme) chez
les Ophrys aranifera aurelia drumana fuciflora scolopax et splendida peuvent ecirctre
compris comme eacutetant deux fleurs soudeacutees ou regroupeacutees par contraction sur la base des
doubles fleurs d‟Epipactis distans et de Serapias lingua (Figure 16 a) situeacutees agrave l‟aisselle
d‟une bracteacutee
La preacutesence de trois labelles pourrait ecirctre consideacutereacutee comme faisant partie de l‟ensemble
laquo piegraveces florales additionnelles raquo Cela n‟est pas toujours vrai En effet l‟observation des
espegraveces preacutesentant 3 labelles montre en reacutealiteacute deux pheacutenomegravenes diffeacuterents selon que les 3
labelles sont disposeacutes en Y (Figure 17 a b c d e f) ou selon que ces trois labelles sont
positionneacutes cocircte agrave cocircte (Figure 17 h i j ) Manifestement cela reflegravete deux types de
pheacutenomegravenes avec lorsque les labelles sont cocircte agrave cocircte un positionnement du type de celui des
bilabelles donc appartenant bien agrave la cateacutegorie des piegraveces florales additionnelles c‟est le type
le plus rare (21 photos) (Ophrys aveyronensis drumana exaltata marzuola ficalhoana
fuciflora funerea lutea magniflora occidentalis splendida) Dans ce cas il est possible et
mecircme probable que l‟on soit dans le cas de figure du double labelle notamment lorsqu‟il
n‟existe qu‟un seul gynostegraveme avec la mise en place de frontiegraveres nouvelles dans la zone ou
s‟expriment les gegravenes propres au labelle Dans ces trilabelles cocircte agrave cocircte on notera la preacutesence
reacuteguliegravere de 2 peacutetales et 3 seacutepales aussi lorsque l‟on considegravere l‟exemple d‟Ophrys exaltata
marzuola (Figure 17 g) avec peut ecirctre des gynostegravemes potentiels en partie labelliseacutes il est
possible d‟imaginer que cela peut expliquer une des origines des triples labelles ceux de type
cocircte agrave cocircte Ce type de labelle se poursuit avec des fleurs qui peuvent exhiber 4 ou 5 labelles
(Figure 17 k)
Chez plusieurs Ophrys (passionis drumana bertolonii insectifera magniflora) notamment
ceux des Figures 13 g 15 f et 17 g en avant (plus central) du verticille de peacutetales il est
parfois possible d‟observer de part et d‟autre du gynostegraveme habituel des structures plus ou
moins de type labelle S‟agit-il de gynostegravemes additionnels labelliseacutes ou bien ces structures
correspondent-elles au deacuteveloppement des 2 staminodes vestigiales du verticille interne des
eacutetamines (a1 et a2) (rappelons ici que le gynostegraveme reacutesulte de la fusion du filet de l‟eacutetamine
et du style et que les Orchideae peuvent posseacuteder des vestiges de ces deux staminodes du
verticille interne des eacutetamines habituellement incorporeacutes au gynostegraveme) ou encore s‟agit-il
d‟auricules (au plan ontogeacutenie ce sont des piegraveces florales deacuteriveacutees de l‟anthegravere fertile) qui se
deacuteveloppent en formant des pseudo-labelles
Par contre pour la disposition en Y ce sont les peacutetales lateacuteraux qui sont transformeacutes en
labelles (Anacamptis pyramidalis Neotinea ustulata Himantoglossum robertianum
Dactylorhiza majalis Serapias lingua Ophrys arachnitiformis aranifera aymoninii
drumana fuciflora marzuola passionis pseudoscolopax scolopax purpurea) et c‟est le cas
le plus freacutequent (22 photos) car il est abondeacute par les exemples de seacutepales plus ou moins
transformeacutes en labelles (87 photos) Notons que les deux types de trilabelle existent chez
Ophrys drumana et fuciflora Chez ce type de lusus nous observons des fleurs peacuteloriques agrave
trois labelles et trois seacutepales dans lesquelles les deux peacutetales lateacuteraux sont transformeacutes en
labelles Dans ce lusus la speacutecification de l‟identiteacute seacutepales reacutesulte de la forte expression des
gegravenes PMADS1 et PMADS2 dans tous les territoires qui donneront les seacutepales Par contre et
contrairement aux plantes normales dans ce lusus tous les peacutetales (labelle inclus) preacutesentent
la speacutecification de l‟identiteacute laquo labelle raquo c‟est-agrave-dire une expression forte des gegravenes PMADS3
et PMADS4 et faible des gegravenes PMADS1 et PMADS2 et ce dans tous les territoires qui
donneront les peacutetales (labelle inclus) Il n‟existe plus de territoire dans lequel les gegravenes
PMADS3 et PMADS4 s‟expriment faiblement et les gegravenes PMADS1 et PMADS2 fortement
pour speacutecifier les peacutetales lateacuteraux Les intermeacutediaires (baptiseacutes ici laquo peacutetales labelliseacutes raquo) entre
3 seacutepales 2 peacutetales 1 labelle et 3 seacutepales 3 labelles vont d‟une expression extrecircmement
limiteacutee de gegravenes du labelle dans les peacutetales lateacuteraux (Ophrys aranifera Figure 18 a) agrave presque
trois labelles en termes de forme et de coloration (Ophrys aranifera Figure 18 m) Ces
intermeacutediaires pourraient avoir plusieurs origines forte expression des gegravenes speacutecifiques du
labelle qui s‟eacutetend au-delagrave aux autres peacutetales frontiegravere mal deacutefinie Profitons de ces
magnifiques fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles pour montrer chez Ophrys
passionis que les fleurs de cette inflorescence sont toutes de mecircme type (Figure 18 o)
indiquant ainsi un lusus probablement d‟origine geacuteneacutetique
Chez un Ophrys passionis nous avons noteacute un cas dans lequel toutes les piegraveces du peacuterianthe
sont plus ou moins transformeacutees en labelles On peut penser que tout le meacuteristegraveme floral
exprime fortement les gegravenes PMADS3 et PMADS4 et faiblement les gegravenes PMADS1 et
PMADS2 c‟est-agrave-dire speacutecifie partout dans le peacuterianthe l‟identiteacute labelle
Frontiegravere en position anormale (Figure 19)
Pour faciliter les explications deacutemarrons avec un exemple assez simple un Ophrys
aveyronensis posseacutedant 2 seacutepales un labelle et 2 gynostegravemes (Figure 19 a) Dans la mesure
ou les seacutepales preacutesentent deux nervures centrales parallegraveles il est quasi certain qu‟il s‟agit de
piegraveces soudeacutees (ou non seacutepareacutees) la preacutesence de 2 (peut ecirctre trois) gynostegravemes suggegravere que
les peacutetales sont transformeacutes en gynostegravemes (mutation gylp vu preacuteceacutedemment) ce qui
montrerait que chacune des deux importantes piegraveces florales serait un double seacutepale On peut
alors penser agrave une anomalie dans la frontiegravere seacuteparant les seacutepales entrainant la creacuteation de
seulement deux zones de seacutepales Un second exemple plus subtil chez Ophrys apifera
(Figure 19 b) montre un lusus avec 2 gynostegravemes 3 seacutepales 1 peacutetale bien individualiseacute et
une piegravece mixte peacutetaleseacutepale (la partie peacutetale reconnaissable agrave la couleur) Une frontiegravere
nouvelle a permis aux gegravenes homeacuteotiques de speacutecifier un quatriegraveme seacutepale mais l‟absence de
frontiegravere seacutepale peacutetale de ce cocircteacute a permis la creacuteation d‟une piegravece mixte Un troisiegraveme
exemple encore chez Ophrys aveyronensis (Figure 19 c) montre une fleur posseacutedant un
gigantesque disons seacutepale un labelle montrant une macule incomplegravete une caviteacute stigmatique
incomplegravete et une partie du labelle qui pourrait ecirctre disons un morceau de peacutetale Dans ce
cas plusieurs anomalies reacuteduction de la frontiegravere du territoire d‟expression des gegravenes
homeacuteotiques speacutecifiant le labelle absence de frontiegraveres pour les gegravenes homeacuteotiques speacutecifiant
seacutepales et peacutetales
Dans les quatre exemples qui suivent nous observerons quelques jolis lusus chez Ophrys
forestieri riojana et bertolonii ainsi que chez O fuciflora mais de faccedilon unilateacuterale (Figure
19 d e f g) chez lesquels les seacutepales lateacuteraux sont pour une grande part de type labelle et
pour une petite part de type peacutetale lateacuteral en sorte que les seacutepales lateacuteraux sont aggrandis
Labelle peacutetales lateacuteraux et seacutepales sont habituellement mis en place sur les territoires deacutefinis
par les gegravenes homeacuteotiques Cependant dans ces lusus ces territoires ne coiumlncident plus que
partiellement avec les territoires d‟expression des gegravenes homeacuteotiques et des gegravenes
speacutecifiquement exprimeacutes dans le labelle et dans les peacutetales lateacuteraux mais preacutesentent une
expression eacutetendue aux seacutepales lateacuteraux (cf figure 20) Ceci pourrait traduire une anomalie de
position de la frontiegravere entre territoires d‟expression des gegravenes homeacuteotiques destineacutes agrave
speacutecifier le labelle et des gegravenes destineacutes agrave s‟exprimer d‟une part dans le labelle (macule
coloration) et d‟autre part dans les peacutetales lateacuteraux (coloration) Un autre lusus chez Ophrys
drumana (Figure 19 h) mais eacutegalement deacutetecteacute chez O araneola et O exaltata marzuola)
ressemble tregraves fortement aux quatre preacuteceacutedents agrave ceci pregraves que les territoires d‟expression des
gegravenes homeacuteotiques speacutecifiant labelle additionnel et peacutetale ne sont pas seacutepareacutes d‟ougrave l‟absence
de peacutetales
Le somptueux lusus d‟Ophrys aurelia (Figure 19 i) apparait dans la continuiteacute des
preacuteceacutedents Tout y est cependant assez complexe Trois seacutepales existent mais les deux
lateacuteraux expriment des gegravenes de coloration rappelant d‟une part le labelle et d‟autre part dans
la partie supeacuterieure les peacutetales Deux peacutetales sont preacutesents ainsi qu‟un gynostegraveme mais dans
cet exemplaire une sorte de labelle est diviseacute en deux piegraveces florales disons partiellement
labelliseacutee (sans macule) Donc des gegravenes du labelle sont exprimeacutes dans les seacutepales (frontiegravere
floue) et ces seacutepales ont une petite partie commune peacutetaloiumlde (la frontiegravere entre gegravenes
homeacuteotiques speacutecifiant les peacutetales n‟est pas la mecircme que la frontiegravere qui deacutelimite l‟expression
des gegravenes permettant la coloration des peacutetales) Enfin une frontiegravere additionnelle existe qui
seacutepare le labelle en deux
Ophrys aveyronensis et O magniflora (respectivement Figure 19 j k) illustrent un type de
lusus que nous avons deacutejagrave observeacute (paragraphe soudure) avec deux seacutepales (dont un
largebasal) et deux peacutetales mais sans labelle alors que ces deux exemples possegravedent des
piegraveces florales mixtes peacutetaledemi-labelle Comme dans le lusus d‟Ophrys aurelia preacuteceacutedent
il ne s‟agit pas reacuteellement d‟un labelle mais de piegraveces florales exprimant une partie des gegravenes
speacutecifiques du labelle Neacuteanmoins lagrave aussi existe une frontiegravere additionnelle qui seacutepare le
labelle en deux mais il n‟existe pas de frontiegravere seacuteparant peacutetale et demi-labelle
Enfin j‟ai un faible pour cet adorable petit lusus chez un Ophrys indeacutetermineacute (Figure 19 l) Il
n‟est pas si eacuteloigneacute que cela des lusus agrave fleur peacutelorique deacutejagrave preacutesenteacutes avec 3 seacutepales et 3
peacutetales Cependant il possegravede des piegraveces florales mixtes inhabituelles un seacutepale lateacuteral dont
une partie est peacutetaloiumlde et qui est sur un verticille plus central que la derniegravere piegravece florale
50 peacutetale 50 seacutepale positionneacutee comme un labelle La frontiegravere peacutetaleseacutepale est dans les
deux cas marqueacutee par une bande de coloration fonceacutee
Conclusions
Comme toutes les Angiospermes les Orchidaceae sont d‟origine polyploiumlde Des duplications
geacutenomiques ont permis aux Vanilloideae Cypripedioideae Orchidoideae et Epidendroideae
de conserver 4 (rarement 3) copies des gegravenes homeacuteotiques d‟identiteacute florale de type DEF
(classe B) permettant de produire ce peacutetale particulier quest le labelle et 2 copies de gegravenes
homeacuteotiques de classe C permettant le deacuteveloppement d‟un gynostegraveme complexe
(Mondragoacuten-Palomino et al 2009 Mondragoacuten-Palomino 2013 Wang et al 2011 Chen
et al 2012) Ces deux aspects particuliers majeurs de la fleur de la plupart des Orchideacutees
(labelle gynostegraveme) sont donc uniquement lieacutes au fait quelles disposent de plusieurs copies
de certains gegravenes alors que lorsquil ny en a quun seul comme chez les Apostasia il n‟y a
pas de labelle ni de gynostegraveme complexe mais tout au plus une petite soudure basale de
parties dorganes Ainsi dans cette famille des Orchidaceae le modegravele ABCDE permet d‟une
part de deacutefinir les teacutepales externes (seacutepales) les teacutepales internes (peacutetales) le labelle le
gynostegraveme et d‟autre part d‟expliquer bon nombre des nombreuses anomalies (lusus)
observeacutees dans la nature
Les remarquables observations des nombreux participants au forum
laquo ophrysbbactifcom raquo ont identifieacute un grand nombre de lusus leurs photos confirment
souvent la preacutesence de la mecircme anomalie sur les fleurs d‟une hampe florale et dans les
meilleurs des cas sur la mecircme plante retrouveacutee d‟anneacutees en anneacutees C‟est l‟indice (quasi)
certain d‟une modification geacuteneacutetique L‟eacutechantillon de lusus releveacutes est de taille satisfaisante
(907 photos) Il a donc permis de deacuteceler des rareteacutes (inflorescences ramifieacutees fleurs non
reacutesupineacutees tailles extrecircmes) voire mecircme des situations exceptionnelles comme ces fleurs
soudeacutees de Serapias De plus la plupart des lusus observeacutes se retrouvent identiques chez des
genres diffeacuterents ou des laquo espegraveces raquo diffeacuterentes soulignant ainsi un probable support
geacuteneacutetique agrave ces anomalies Ces lusus sont eacutegalement spectaculaires (hypochromes
inflorescences non reacutesupineacutes soudure ou absence de seacuteparation de piegraveces florales bi- et
mecircme tri- labelles fleurs peacuteloriques frontiegraveres et territoires d‟expression deacuteplaceacutes)
Nous sommes neacuteanmoins en manque d‟explications solides pour les hyperchromes pour
l‟origine des inflorescences ramifieacutees et pour les limites entre territoires d‟expression Cela
laisse pas mal d‟espace pour ceux qui travaillent en amont de nos preacuteoccupations agrave la
recherche des meacutecanismes deacutetailleacutes Neacuteanmoins il ne faut faire aucun complexe
l‟accumulation des donneacutees a permis quelques petites avanceacutees notamment en ce qui concerne
le lien entre gynostegraveme et peacutetale eacutelargi ici ou encore la relation gynostegraveme-labelle ou la
mise en eacutevidence de deux cateacutegories de fleurs agrave trois labelles De plus nous aurons agrave eacutelargir la
liste des lusus qui correspondent agrave des formes laquo normales raquo chez d‟autres espegraveces ou tribus
d‟Orchideacutees sauvages comme nous avons pu le faire avec les fleurs agrave 6 teacutepales chez
Thelymitra ou Apostasia les fleurs agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales chez des espegraveces du genre
Benthamia ou avec certaines soudures entre seacutepales Ces observations rendent tregraves
vraisemblable le fait que l‟apparition de nouvelles formes de fleurs puisse reacutesulter du
mpaintien de mutations de ces gegravenes homeacuteotiques
Comme l‟expliquent Duttke et al (2012) plusieurs pays d‟Asie se sont inteacuteresseacutes agrave la culture
des Orchideacutees depuis tregraves longtemps par exemple degraves 1600 au Japon ce qui a eu notamment
comme conseacutequence de permettre l‟observation de nombreux mutants Duttke et al (2012)
deacutecrivent ainsi des laquo mutants raquo chez une Aeridinae Neofinetia falcata (anciennement
Nipponorchis) dont plusieurs correspondent parfaitement agrave 6 des lusus que nous avons
deacutecrits
- variations homeacuteotiques des piegraveces florales fleurs peacuteloriques avec les 3 seacutepales3 peacutetales et 3
seacutepales3 labelles
- variations du nombre de piegraveces florales 3 seacutepales 1 labelle (perte des 2 peacutetales) 3 seacutepales 2
peacutetales 2 labelles
- maintien de l‟activiteacute meacuteristeacutematique du meacuteristegraveme floral qui continue de mettre en place
des seacutepales et des peacutetales deux types de mutants multitepal mettant en place soit de
nombreuses piegraveces florales chlorophylliennes soit de nombreux seacutepales et peacutetales (avec ou
sans labelles)
- notons eacutegalement que Neofinetia falcata possegravede un labelle avec eacuteperon preacutesentant
plusieurs tailles comme noteacute ici chez Orchis provincialis
Les donneacutees de Duttke et al (2012) confortent l‟importante question de la laquo stabiliteacute raquo
d‟une partie des lusus que nous avons preacutesenteacutes Les donneacutees tregraves anciennes de Reychler
(1928) auteur citeacute par Rudall et Bateman (2003) indiquaient que les fleurs de certains
mutants changeaient parfois morphologiquement dans les floraisons successives Nous savons
deacutesormais que des eacutepimutants du type de celui observeacute chez des Linaires pour le gegravene LCYC
(pour Linaria Cycloidea) entrainent la transition fleur agrave symeacutetrie bilateacuterale fleur agrave symeacutetrie
radiale Cet eacutepimutant Lcyc correspond agrave un gegravene dont la seacutequence nucleacuteotidique demeure
inchangeacutee mais dont certaines cytosines sont meacutethyleacutees ce qui eacuteteint l‟expression du gegravene
Plus la seacutequence est meacutethyleacutee plus le pheacutenotype est fort Cubas et al (1999) montrent que
cette eacutepimutation est assez stable mais reacuteverte occasionnellement permettant le retour agrave un
pheacutenotype sauvage Il est possible de penser que cette reacuteversion puisse ecirctre lieacutee agrave une
variation de l‟environnement Il est possible que certains des lusus observeacutes reacutesultent de tels
meacutecanismes par exemple lorsque nous observons une hampe florale montrant des fleurs agrave 2
seacutepales et 2 peacutetales avec eacutegalement une fleur laquo normale raquo chez Ophys scolopax et Ophrys
riojana une hampe florale chez Ophrys insectifera montrant une fleur agrave seacutepales labelliseacutes et
une fleur agrave 3 seacutepales 2 peacutetales et 2 piegraveces florales ressemblant agrave des peacutetales en partie
labelliseacutes
Les lusus ont ceci dinteacuteressant quils montrent des situations singuliegraveres permettant
souvent d‟interpreacuteter les meacutecanismes sous-jacents en s‟aidant des travaux reacutealiseacutes chez des
espegraveces modegraveles (mutant agamous d‟Arabidopsis mutants gylp et multitepal de Phalaenopsis
laquo mutants raquo de Neofinetia falcata) Bien des avanceacutees ont eacuteteacute obtenues depuis la publication
d‟Emberger (1951) sur l‟origine de la fleur Aucun doute n‟est permis les 20 prochaines
anneacutees devraient nous permettre de disposer de tregraves abondantes donneacutees relatives agrave
l‟organisation des geacutenomes des Orchideacutees leur contenu en gegravenes leur eacutetat de meacutethylation ce
qui nous aideras agrave comprendre les meacutecanismes qui sont agrave la base de la construction de la fleur
permettant ainsi d‟expliquer ses anomalies
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fed
i
g
j
k
l m
Figure 1 Hypochromes
ab
h
c
a
b
c
d
f gh
e
Figure 2 Fleurs hypochromes
a
f
b
a
c d
i
e
h
g
Figure 3 Hypochromes partiels
a
b
c
f
d
Figure 4 Hyperchromes
e
a b
c
c
fe
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et inflorescences ramifieacutees
d
Figure 6 Anomalies diverses
a b
c
d
ef
e
a b
dc
f
g h
i j k
l1
l2
Figure 7 Anomalies du labelle
Figure 8 Le modegravele ABCDE de la constructionflorale
seacutepale peacutetale eacutetamine carpelle ovule
B
ECA D
teacutepale teacutepale eacutetamine carpelle ovule
B
ECA D
Eudicotyleacutedones
Liliaceae et Apostasioideae
Figure 9 Gegravenes drsquoidentiteacute floraleLes Orchideacutees possegravedent 4 copies des gegravenes de classe B ce quileur permet de speacutecifier labelle seacutepales et peacutetales
AE
C
S P L Et Ca O
D
S = teacutepale externe (seacutepale)P = teacutepale lateacuteral interne (peacutetale)L = labelle (teacutepale interne)Et = eacutetamineCa = carpelleO = ovule
B4B3
B2B1
L
PP
S
S S
TE
TITI
TETE TI
S P L
TEMOIN
B4B3
B2B1
3S - 3P
6T
B2B1
B3B4
S P
B2B1
B3B4
P
Figure 10 Gegravenes drsquoidentiteacute florale chez quelques lusus
P P
PSS
S
B4
B2B1
B3B4
S L
3S ndash 3L
L
L L
S
S
S
a
b c
d
f
j
e
g i
Figure 11 Fleurs peacuteloriques
h
a
c
e
d
b
f
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a cb
d
e
g
f
Figure 13 Peacutetales gynostegravemes
a
c
b d
e g
i
j lk
n
f
h
m
Figure 14 Les laquo soudures raquo
eg
a
f
b
h
i
c
kl
d
j
Figure 15 Preacutesence de piegraveces florales surnumeacuteraires
a b
c e
f
g j
k
l
m
d
ih
n
Figure 16 Deux labelles
c
d
a
b
g
h j
i
e
f
Figure 17 Trois labelles
k
ea
f
k nm
dc
g h i j
l
Figure 18 Peacutetales laquo labelliseacutes raquo
o
b
e
a b dc
fg
h i
lkj
Figure 19 Les frontiegraveres
L
SD
SL SL
PL PL
Labelle (L) peacutetales lateacuteraux (PL) seacutepales
lateacuteraux et dorsal (SL SD) sont mis en place sur
les territoires deacutefinis par les gegravenes homeacuteotiques
Par contre dans un type de lusus preacutesent chez
diffeacuterents Ophrys les gegravenes speacutecifiquement
exprimeacutes dans le labelle et les peacutetales lateacuteraux
ont une expression eacutetendue aux seacutepales lateacuteraux
La position des frontiegraveres entre territoires
destineacutes agrave devenir labelle et seacutepale lateacuteral ou
encore peacutetale lateacuteral et seacutepale lateacuteral est
modifieacutee
Figure 20 Scheacutematisation drsquoun meacuteristegraveme floralpreacutesentant une anomalie dans les frontiegraveres entre territoires
Figure 1 laquo Hypochromes raquo
a) Epipactis helleborine hypochrome (photo malawi38) b) Anacamptis fragrans hypochrome
(photo BerniScarosi) c) Epipactis purpurata hypochrome rosea (photo Herveacute88) d) Orchis
purpurea hypochrome (photo Philippe) e) Anacamptis morio hypochrome (photo gilles) f)
Traunsteinera globosa blanc (photo damien_3l2) g) Epipactis palustris hypochrome (photo
Jean Pierre Pepin) h) Orchis militaris albiflora (photo Pascale73) i) Neotinea ustulata
hypochrome (photo Herveacute88) j) Neotinea conica blanche (photo Franccedilois) k) Serapias
cordigera albinos (photo aline) l) Orchis antropophora hypochrome (photo ClaudeVincent)
m) Neottia nidus-avis hypochrome (photo gybsy)
Figure 2 Hypochromie de la fleur
a) Ophrys aurelia hypochrome (photo jean) b) Ophrys insectifera hypochrome (photo fred)
c) Ophrys lutea labelle entiegraverement jaune (photo Eric VK) d) Ophrys drumana hypochrome
(photo bentiquouille) e) Ophrys exaltata marzuola chlorantha (photo Herveacute88) f) Ophrys
apifera var chlorantha (photo Oliv) g) Ophrys bombyliflora hypochrome (photo GL) h)
Ophrys occidentalis chlorantha (photo GL)
Figure 3 laquo Hypochromes partiels raquo
a) Anacamptis morio agrave labelle blanc (photo Pascale73) b) Cypripedium calceolus agrave seacutepale
non coloreacute 2012 (photo ISA91) c) Ophrys fuciflora agrave hampe chlorantha (photo jft2607) d)
Orchis purpurea agrave labelle blanc (Photo erebus) e) Himantoglossum robertianum (barlia)
hypochrome (photo Phil) f) Serapias neglecta agrave labelle hypochrome 2012 (photo ISA91) g)
Orchis militaris hypochrome et sans poils sur le labelle (photo Fred29) h) Ophrys lutea
verdatre (photo Eric VK) i) Anacamptis papilionacea agrave labelle hypochrome (photo GL)
Figure 4 Hyperchromes
a) Neotinea ustulata (Photos quenting) b) Orchis militaris (photo Jean-Pierre Imhof) c)
Gymnadenia rhellicani (photo GL) d) Orchis purpurea (photo pmb) e) Anacamptis morio
hyperchrome (photo Pascale73) f) Orchis simia (photo JP Imhof)
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et Inflorescences ramifieacutees
a) Listera ovata non reacutesupineacutee (photo Pascale73) b) Ophrys virescens non reacutesupineacutee (photo
masterpeaz) c) Orchis purpurea mal reacutesupineacute (photo Pascale73) d) Gymnadenia rhellicani agrave
deux hampes florales soudeacutees (photo Herveacute88) e) Listera ovata inflorescence bifide (photo
pmb) e) Anacamptis pyramidalis hampe deacutedoubleacutee (photo Stephanie)
Figure 6 Taille des plantes et anomalie des peacutetales
a) Neotinea maculata minuscule (photo alain51) b) Ophrys fuciflora agrave seacutepales immenses
(photo ISA91) c) Ophrys splendida sans peacutetales (photo pmb) d) Ophrys arachnitiformis sans
peacutetales (photo Bernard Ginesy) e) Ophrys fuciflora subsp montiliensis tache sur les seacutepales
(photo pmb) f) Ophrys scolopax taches sur les seacutepales (photo kasala)
Figure 7 Exemples de labelles anormaux
a) Ophrys splendida macule blanche (photo pmb) b) Gymnadenia conopsea labelle entier
ie non diviseacute en trois lobes (photo jp95) c) Ophrys insectifera labelle deacutecoupeacute (photo
Thierry) d) Ophrys splendida labelle inhabituel (photo pmb) e) Ophrys aveyronensis labelle
anormal (photo ISA91) f) Ophrys du tricastin labelle anormal (photo jft2607) g) Ophrys
apifera trollii (photo Denis CB) h) Ophrys apifera avec plusieurs appendices (Olivier
Gerbaud) i) Ophrys corbariensis appendice denteleacute (photo pmb) j) Ophrys pseudoscolopax
(fucipax) peacutetales un peu labelliseacutes et labelle original (photo Denis CB) k) Orchis purpurea
labelle denteleacute (photo ecolojon) l1) Orchis provincialis eacuteperon grand en bas (photo
Pascale73) en comparaison avec un eacuteperon normal (l2) en haut (photo reacutemi) lrsquoeacutechelle est
quasiment identique
Figure 11 Fleurs peacuteloriques agrave 6 teacutepales et agrave 3seacutepales 3 peacutetales sans labelle
a) Platanthera bifolia agrave 6 teacutepales sans labelle ni eacuteperon (photo Thierry) b) Ophrys scolopax
avec 6 piegraveces peacutetaloides (photo catalonensis) c) Ophrys lutea agrave 6 teacutepales (photo reacutemi) Les
deux Ophrys suivants sont d) Ophrys de mars (exaltata marzuola) et son labelle agrave peine
esquisseacute (photo Steacutephanie) et e) Ophrys arachnitiformis ( ) avec un demi labelle demi peacutetale
(photo Franccedilois) f) Ophrys drumana avec 2 peacutetales et 4 seacutepales (un dorsal additionnel) mais
sans labelle (photo jft2607) g) Ophrys aveyronensis 3S et 3P (photo Inviteacute du 11 juillet
2007) h) Epipactis helleborine 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo Nico55) i) Ophrys araneola agrave 3
seacutepales et 3 peacutetales (photo Morgan C) j) Ophrys provincialis agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo
pmb)
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a) Ophrys non deacutetermineacute de type multiteacutepales (photo pmb) b) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales avec plusieurs gynostegravemes (photos ISA91) c) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo FG) d) Orchis anthropophora de type multiteacutepales (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys scolopax de type multiteacutepales (photo Oliv) f) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo Franccedilois)
Figure 13 Mise en eacutevidence drsquoune correacutelation entre peacutetale et gynostegraveme
a) Ophrys araneola 1 peacutetale et 2 gynostegravemes (photo Philippe) b) Ophrys fuciflora 1 peacutetale et
2 gynostegravemes (photo Annie) c) Ophrys araneola agrave triple gynostegraveme et un peacutetale manquant
(photo Oliv) d) Ophrys apifera avec 2 gynostegravemes mais sans peacutetales (photo Vincent) e)
Ophrys drumana sans peacutetale mais agrave 3 gynostegravemes (photo CUOQ) f) Ophrys passionis agrave 3
gynostegravemes mais sans peacutetale (photo Eric VK) La derniegravere photo (g) montre deux fleurs drsquo
Ophrys passionis posseacutedant des gynostegravemes () partiellement labelliseacutes (photo ISA91)
Figure 14 Soudures (ou absence de seacuteparation) entre piegraveces florales
a) Ophrys bombyliflora eacutenorme seacutepale provenant de la reacuteunion drsquounn seacutepale dorsal drsquoun
seacutepale lateacuteral et peut-ecirctre drsquoun peacutetale (photo pmb) b) Ophrys provincialis ou possible hybride
avec Ophrys incubacea Seacutepale lateacuteral et dorsal reacuteunis (photo Olivier Tourillon) c) Ophrys
scolopax 2 seacutepales issus de lrsquounion entre seacutepales lateacuteraux et dorsal et probablement des
peacutetales (photo L Pessoto) d) Ophrys arachnitiformis double seacutepale dorsal (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys aranifera 2 seacutepales 2 peacutetales 1 gynostegraveme noter le peacutetale gauche tregraves
large probablement issu de la reacuteunion drsquoun peacutetale avec un seacutepale lateacuteral (photo Oliv) f)
Ophrys insectifera 2 seacutepales dont celui du bas large par reacuteunion des seacutepales lateacuteraux 2 peacutetales
(photo Stephanie) g) Ophrys aurelia idem (photo reacutemi) h) Ophrys bombyliflora idem avec
les seacutepales lateacuteraux leacutegegraverement labelliseacutes (photo reacutemi) i) Ophrys arachnitiformis idem avec
un vague labelle (photo Gaeumll) j) Ophrys fusca idem (photo Bernard Ginesy) k) Ophrys
drumana idem(photo Robert le diable) l) Ophrys fuciflora subsp souchei idem (photo pmb)
m) Ophrys drumana presque 3 seacutepales lrsquounion entre les seacutepales lateacuteraux eacutetant partielle photo
Nico55) n) Ophrys indeacutetermineacute mecircme cas de figure que les 8 preacuteceacutedents avec le labelle
positionneacute dans le large seacutepale basal (photo Bernard Ginesy)
Figure 15 Piegraveces florales en surnombre
a) Cypripedium calceolus fleur du bas agrave seacutepales lateacuteraux non soudeacutes (photo Pascale73) b)
Ophrys indeacutetermineacute 1 seacutepale et 2 peacutetales surnumeacuteraires (photo Patrick Merienne) c) Ophrys
splendida 4 seacutepales 2 peacutetales 2 labelles (photo Philippe) d) Ophrys aranifera 4 gynostegravemes
n piegraveces du peacuterianthe dont 2 probables peacutetales lateacuteraux (photos Oliv) e) Ophrys scolopax
double labelle 5 seacutepales 3 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo Franccedilois) f) O drumana 3
gynostegravemes dont 2 plus ou moins soudeacutes agrave des fragments de labelle (photo CP26) g) Ophrys
x chiesesica (saratoi x pseudoscolopax) 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo pmb) h) Ophrys
drumana 4 seacutepales 3 peacutetales (photo reacutemi) i) Ophrys fuciflora 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo
ttdu67) j) Ophrys splendida 1 seacutepale additionnel (photo Olivier Tourillon) k) Ophrys philippi
2 gynostegravemes (photo pmb) l) Ophrys aranifera structure complexe (photo ISA91)
Figure 16 Fleurs agrave 2 labelles
a) Serapias lingua fleur double (photo Thierry) b) Anacamptis morio picta (photo pmb) c)
Cephalanthera damasonium (photo ttdu67) d) Platanthera bifolia (photo jp imhof) e)
Serapias neglecta (photo Pierre63) f) Cypripedium calceolus (photo GL) g) Ophrys sulcata
(photo Eric VK) h) Ophrys fuciflora 4 seacutepales (photo Herveacute88) i) Ophrys speculum Rioja
(photos Oliv) j) Ophrys insectifera 3 gynostegravemes 5 seacutepales et 4 peacutetales (photo jft2607) k)
Ophrys bombyliflora une seule caviteacute stigmatique (photo aline) l) Ophrys apifera (photo
Alain51) m) Ophrys araneola presque deux demi-labelle (photo CP26) n) Ophrys fuciflora
quasiment deux demi-labelles (photo Herveacute88)
Figure 17 Fleurs agrave 3 labelles (disposeacutes en Y ou cocircte agrave cocircte)
a) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes expliquant lrsquoorigine des fleurs agrave 3 labelles disposeacutes en
Y (photos Oliv) b) Serapias lingua en Y (photo erebus) c) Dactylorhiza majalis en Y (photo
fred29) d) Ophrys aymoninii en Y (photo lisa) e) Ophrys arachnitiformis en Y (photo reacutemi)
f) Ophrys scolopax en Y mais un labelle incomplet (photo Stephanie)
g) Ophrys exaltata marzuola sur les bords de la caviteacute stigmatique en avant des peacutetales des
gynostegravemes () sont en partie labelliseacutes (photo OlivierGallien) h) Ophrys drumana 3
labelles cocircte agrave cocircte (photo Nico55) i) Ophrys lutea 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) j)
Ophrys aveyronensis 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) k) Ophrys fuciflora trop de labelles
(photo jp95)
Figure 18 Fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles
a) Ophrys aranifera peacutetale agrave peine labelliseacute (photo GL) b) Neotinea ustulata peacutetales labelliseacutes
(photo Nico55) c) Anacamptis papilionacea 1 fragment de labelle unis agrave un peacutetale (photo
Gaeumll) d) Ophrys fucipax peacutetales un peu labelliseacutes (photo reacutemi) e) Ophrys aveyronensis 1 seul
peacutetale est presque entiegraverement labelliseacute (photo michcool2) f) Ophrys splendida peacutetales en
partie labelliseacutes (photo ISA91) g) Ophrys exaltata marzuola peacutetales en partie labelliseacutes
(photo catalonensis) h) Ophrys aymoninii peacutetales labelliseacutes (photo lisa) i) Ophrys aranifera
peacutetales labelliseacutes (photo Oliv) j) Ophys forestieri peacutetales labelliseacutes (photo GL) k) Ophrys
passionis peacutetales labelliseacutes (photo geo_lh) l) Ophrys exaltata marzuola peacutetales bien labelliseacutes
(photo Xio) m) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes (photos Oliv) n) Ophrys insectifera
peacutetales labelliseacutes (photo Nico55) o) Ophrys passionis agrave peacutetales labelliseacutes sur toutes les fleurs
de lrsquoinflorescence (photo geo_lh)
Figure 19 Anomalies des frontiegraveres entre territoires
a) Ophrys aveyronensis 2 gynostegravemes pas de peacutetales seulement 2 eacutenormes seacutepales (photo
ISA91) b) Ophrys apifera 2 gynostegravemes avec 1 peacutetale lateacuteral seacutepaloide fusionneacute agrave un seacutepale
(photo ISA91) c) Ophrys aveyronensis laquo soudures raquo (photo ISA91) d) Ophrys forestieri
seacutepales plus ou moins labelliseacutes (photo Antoni) e) Ophrys riojana seacutepales labelliseacutes (photo
Oliv) f) Ophrys bertolonii drumana seacutepales labelliseacutes 2012 (photo Vincent) g) Ophrys
fuciflora un seacutepale en partie labelliseacute 2012 (photo Fred) h) Ophrys drumana seacutepales en partie
labelliseacutes avec soudure seacutepale lateacuterauxpeacutetales lateacuteraux (photo CP26) i) Ophrys aurelia 3
seacutepales 2 peacutetales et labelle en deux parties soudeacutees chacune agrave un seacutepale lateacuteral (photo reacutemi)
j) Ophrys aveyronensis 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de
labelles (photo ClaudeVincent) k) Ophrys magniflora pas de labelle 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes
et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de labelles (photo bentiquouille) l) Ophrys indeacutetermineacute
sans labelle avec 4 seacutepales dont 2 avec labellisation partielle 2 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo
Marine)
fuciflora funerea lutea magniflora occidentalis splendida) Dans ce cas il est possible et
mecircme probable que l‟on soit dans le cas de figure du double labelle notamment lorsqu‟il
n‟existe qu‟un seul gynostegraveme avec la mise en place de frontiegraveres nouvelles dans la zone ou
s‟expriment les gegravenes propres au labelle Dans ces trilabelles cocircte agrave cocircte on notera la preacutesence
reacuteguliegravere de 2 peacutetales et 3 seacutepales aussi lorsque l‟on considegravere l‟exemple d‟Ophrys exaltata
marzuola (Figure 17 g) avec peut ecirctre des gynostegravemes potentiels en partie labelliseacutes il est
possible d‟imaginer que cela peut expliquer une des origines des triples labelles ceux de type
cocircte agrave cocircte Ce type de labelle se poursuit avec des fleurs qui peuvent exhiber 4 ou 5 labelles
(Figure 17 k)
Chez plusieurs Ophrys (passionis drumana bertolonii insectifera magniflora) notamment
ceux des Figures 13 g 15 f et 17 g en avant (plus central) du verticille de peacutetales il est
parfois possible d‟observer de part et d‟autre du gynostegraveme habituel des structures plus ou
moins de type labelle S‟agit-il de gynostegravemes additionnels labelliseacutes ou bien ces structures
correspondent-elles au deacuteveloppement des 2 staminodes vestigiales du verticille interne des
eacutetamines (a1 et a2) (rappelons ici que le gynostegraveme reacutesulte de la fusion du filet de l‟eacutetamine
et du style et que les Orchideae peuvent posseacuteder des vestiges de ces deux staminodes du
verticille interne des eacutetamines habituellement incorporeacutes au gynostegraveme) ou encore s‟agit-il
d‟auricules (au plan ontogeacutenie ce sont des piegraveces florales deacuteriveacutees de l‟anthegravere fertile) qui se
deacuteveloppent en formant des pseudo-labelles
Par contre pour la disposition en Y ce sont les peacutetales lateacuteraux qui sont transformeacutes en
labelles (Anacamptis pyramidalis Neotinea ustulata Himantoglossum robertianum
Dactylorhiza majalis Serapias lingua Ophrys arachnitiformis aranifera aymoninii
drumana fuciflora marzuola passionis pseudoscolopax scolopax purpurea) et c‟est le cas
le plus freacutequent (22 photos) car il est abondeacute par les exemples de seacutepales plus ou moins
transformeacutes en labelles (87 photos) Notons que les deux types de trilabelle existent chez
Ophrys drumana et fuciflora Chez ce type de lusus nous observons des fleurs peacuteloriques agrave
trois labelles et trois seacutepales dans lesquelles les deux peacutetales lateacuteraux sont transformeacutes en
labelles Dans ce lusus la speacutecification de l‟identiteacute seacutepales reacutesulte de la forte expression des
gegravenes PMADS1 et PMADS2 dans tous les territoires qui donneront les seacutepales Par contre et
contrairement aux plantes normales dans ce lusus tous les peacutetales (labelle inclus) preacutesentent
la speacutecification de l‟identiteacute laquo labelle raquo c‟est-agrave-dire une expression forte des gegravenes PMADS3
et PMADS4 et faible des gegravenes PMADS1 et PMADS2 et ce dans tous les territoires qui
donneront les peacutetales (labelle inclus) Il n‟existe plus de territoire dans lequel les gegravenes
PMADS3 et PMADS4 s‟expriment faiblement et les gegravenes PMADS1 et PMADS2 fortement
pour speacutecifier les peacutetales lateacuteraux Les intermeacutediaires (baptiseacutes ici laquo peacutetales labelliseacutes raquo) entre
3 seacutepales 2 peacutetales 1 labelle et 3 seacutepales 3 labelles vont d‟une expression extrecircmement
limiteacutee de gegravenes du labelle dans les peacutetales lateacuteraux (Ophrys aranifera Figure 18 a) agrave presque
trois labelles en termes de forme et de coloration (Ophrys aranifera Figure 18 m) Ces
intermeacutediaires pourraient avoir plusieurs origines forte expression des gegravenes speacutecifiques du
labelle qui s‟eacutetend au-delagrave aux autres peacutetales frontiegravere mal deacutefinie Profitons de ces
magnifiques fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles pour montrer chez Ophrys
passionis que les fleurs de cette inflorescence sont toutes de mecircme type (Figure 18 o)
indiquant ainsi un lusus probablement d‟origine geacuteneacutetique
Chez un Ophrys passionis nous avons noteacute un cas dans lequel toutes les piegraveces du peacuterianthe
sont plus ou moins transformeacutees en labelles On peut penser que tout le meacuteristegraveme floral
exprime fortement les gegravenes PMADS3 et PMADS4 et faiblement les gegravenes PMADS1 et
PMADS2 c‟est-agrave-dire speacutecifie partout dans le peacuterianthe l‟identiteacute labelle
Frontiegravere en position anormale (Figure 19)
Pour faciliter les explications deacutemarrons avec un exemple assez simple un Ophrys
aveyronensis posseacutedant 2 seacutepales un labelle et 2 gynostegravemes (Figure 19 a) Dans la mesure
ou les seacutepales preacutesentent deux nervures centrales parallegraveles il est quasi certain qu‟il s‟agit de
piegraveces soudeacutees (ou non seacutepareacutees) la preacutesence de 2 (peut ecirctre trois) gynostegravemes suggegravere que
les peacutetales sont transformeacutes en gynostegravemes (mutation gylp vu preacuteceacutedemment) ce qui
montrerait que chacune des deux importantes piegraveces florales serait un double seacutepale On peut
alors penser agrave une anomalie dans la frontiegravere seacuteparant les seacutepales entrainant la creacuteation de
seulement deux zones de seacutepales Un second exemple plus subtil chez Ophrys apifera
(Figure 19 b) montre un lusus avec 2 gynostegravemes 3 seacutepales 1 peacutetale bien individualiseacute et
une piegravece mixte peacutetaleseacutepale (la partie peacutetale reconnaissable agrave la couleur) Une frontiegravere
nouvelle a permis aux gegravenes homeacuteotiques de speacutecifier un quatriegraveme seacutepale mais l‟absence de
frontiegravere seacutepale peacutetale de ce cocircteacute a permis la creacuteation d‟une piegravece mixte Un troisiegraveme
exemple encore chez Ophrys aveyronensis (Figure 19 c) montre une fleur posseacutedant un
gigantesque disons seacutepale un labelle montrant une macule incomplegravete une caviteacute stigmatique
incomplegravete et une partie du labelle qui pourrait ecirctre disons un morceau de peacutetale Dans ce
cas plusieurs anomalies reacuteduction de la frontiegravere du territoire d‟expression des gegravenes
homeacuteotiques speacutecifiant le labelle absence de frontiegraveres pour les gegravenes homeacuteotiques speacutecifiant
seacutepales et peacutetales
Dans les quatre exemples qui suivent nous observerons quelques jolis lusus chez Ophrys
forestieri riojana et bertolonii ainsi que chez O fuciflora mais de faccedilon unilateacuterale (Figure
19 d e f g) chez lesquels les seacutepales lateacuteraux sont pour une grande part de type labelle et
pour une petite part de type peacutetale lateacuteral en sorte que les seacutepales lateacuteraux sont aggrandis
Labelle peacutetales lateacuteraux et seacutepales sont habituellement mis en place sur les territoires deacutefinis
par les gegravenes homeacuteotiques Cependant dans ces lusus ces territoires ne coiumlncident plus que
partiellement avec les territoires d‟expression des gegravenes homeacuteotiques et des gegravenes
speacutecifiquement exprimeacutes dans le labelle et dans les peacutetales lateacuteraux mais preacutesentent une
expression eacutetendue aux seacutepales lateacuteraux (cf figure 20) Ceci pourrait traduire une anomalie de
position de la frontiegravere entre territoires d‟expression des gegravenes homeacuteotiques destineacutes agrave
speacutecifier le labelle et des gegravenes destineacutes agrave s‟exprimer d‟une part dans le labelle (macule
coloration) et d‟autre part dans les peacutetales lateacuteraux (coloration) Un autre lusus chez Ophrys
drumana (Figure 19 h) mais eacutegalement deacutetecteacute chez O araneola et O exaltata marzuola)
ressemble tregraves fortement aux quatre preacuteceacutedents agrave ceci pregraves que les territoires d‟expression des
gegravenes homeacuteotiques speacutecifiant labelle additionnel et peacutetale ne sont pas seacutepareacutes d‟ougrave l‟absence
de peacutetales
Le somptueux lusus d‟Ophrys aurelia (Figure 19 i) apparait dans la continuiteacute des
preacuteceacutedents Tout y est cependant assez complexe Trois seacutepales existent mais les deux
lateacuteraux expriment des gegravenes de coloration rappelant d‟une part le labelle et d‟autre part dans
la partie supeacuterieure les peacutetales Deux peacutetales sont preacutesents ainsi qu‟un gynostegraveme mais dans
cet exemplaire une sorte de labelle est diviseacute en deux piegraveces florales disons partiellement
labelliseacutee (sans macule) Donc des gegravenes du labelle sont exprimeacutes dans les seacutepales (frontiegravere
floue) et ces seacutepales ont une petite partie commune peacutetaloiumlde (la frontiegravere entre gegravenes
homeacuteotiques speacutecifiant les peacutetales n‟est pas la mecircme que la frontiegravere qui deacutelimite l‟expression
des gegravenes permettant la coloration des peacutetales) Enfin une frontiegravere additionnelle existe qui
seacutepare le labelle en deux
Ophrys aveyronensis et O magniflora (respectivement Figure 19 j k) illustrent un type de
lusus que nous avons deacutejagrave observeacute (paragraphe soudure) avec deux seacutepales (dont un
largebasal) et deux peacutetales mais sans labelle alors que ces deux exemples possegravedent des
piegraveces florales mixtes peacutetaledemi-labelle Comme dans le lusus d‟Ophrys aurelia preacuteceacutedent
il ne s‟agit pas reacuteellement d‟un labelle mais de piegraveces florales exprimant une partie des gegravenes
speacutecifiques du labelle Neacuteanmoins lagrave aussi existe une frontiegravere additionnelle qui seacutepare le
labelle en deux mais il n‟existe pas de frontiegravere seacuteparant peacutetale et demi-labelle
Enfin j‟ai un faible pour cet adorable petit lusus chez un Ophrys indeacutetermineacute (Figure 19 l) Il
n‟est pas si eacuteloigneacute que cela des lusus agrave fleur peacutelorique deacutejagrave preacutesenteacutes avec 3 seacutepales et 3
peacutetales Cependant il possegravede des piegraveces florales mixtes inhabituelles un seacutepale lateacuteral dont
une partie est peacutetaloiumlde et qui est sur un verticille plus central que la derniegravere piegravece florale
50 peacutetale 50 seacutepale positionneacutee comme un labelle La frontiegravere peacutetaleseacutepale est dans les
deux cas marqueacutee par une bande de coloration fonceacutee
Conclusions
Comme toutes les Angiospermes les Orchidaceae sont d‟origine polyploiumlde Des duplications
geacutenomiques ont permis aux Vanilloideae Cypripedioideae Orchidoideae et Epidendroideae
de conserver 4 (rarement 3) copies des gegravenes homeacuteotiques d‟identiteacute florale de type DEF
(classe B) permettant de produire ce peacutetale particulier quest le labelle et 2 copies de gegravenes
homeacuteotiques de classe C permettant le deacuteveloppement d‟un gynostegraveme complexe
(Mondragoacuten-Palomino et al 2009 Mondragoacuten-Palomino 2013 Wang et al 2011 Chen
et al 2012) Ces deux aspects particuliers majeurs de la fleur de la plupart des Orchideacutees
(labelle gynostegraveme) sont donc uniquement lieacutes au fait quelles disposent de plusieurs copies
de certains gegravenes alors que lorsquil ny en a quun seul comme chez les Apostasia il n‟y a
pas de labelle ni de gynostegraveme complexe mais tout au plus une petite soudure basale de
parties dorganes Ainsi dans cette famille des Orchidaceae le modegravele ABCDE permet d‟une
part de deacutefinir les teacutepales externes (seacutepales) les teacutepales internes (peacutetales) le labelle le
gynostegraveme et d‟autre part d‟expliquer bon nombre des nombreuses anomalies (lusus)
observeacutees dans la nature
Les remarquables observations des nombreux participants au forum
laquo ophrysbbactifcom raquo ont identifieacute un grand nombre de lusus leurs photos confirment
souvent la preacutesence de la mecircme anomalie sur les fleurs d‟une hampe florale et dans les
meilleurs des cas sur la mecircme plante retrouveacutee d‟anneacutees en anneacutees C‟est l‟indice (quasi)
certain d‟une modification geacuteneacutetique L‟eacutechantillon de lusus releveacutes est de taille satisfaisante
(907 photos) Il a donc permis de deacuteceler des rareteacutes (inflorescences ramifieacutees fleurs non
reacutesupineacutees tailles extrecircmes) voire mecircme des situations exceptionnelles comme ces fleurs
soudeacutees de Serapias De plus la plupart des lusus observeacutes se retrouvent identiques chez des
genres diffeacuterents ou des laquo espegraveces raquo diffeacuterentes soulignant ainsi un probable support
geacuteneacutetique agrave ces anomalies Ces lusus sont eacutegalement spectaculaires (hypochromes
inflorescences non reacutesupineacutes soudure ou absence de seacuteparation de piegraveces florales bi- et
mecircme tri- labelles fleurs peacuteloriques frontiegraveres et territoires d‟expression deacuteplaceacutes)
Nous sommes neacuteanmoins en manque d‟explications solides pour les hyperchromes pour
l‟origine des inflorescences ramifieacutees et pour les limites entre territoires d‟expression Cela
laisse pas mal d‟espace pour ceux qui travaillent en amont de nos preacuteoccupations agrave la
recherche des meacutecanismes deacutetailleacutes Neacuteanmoins il ne faut faire aucun complexe
l‟accumulation des donneacutees a permis quelques petites avanceacutees notamment en ce qui concerne
le lien entre gynostegraveme et peacutetale eacutelargi ici ou encore la relation gynostegraveme-labelle ou la
mise en eacutevidence de deux cateacutegories de fleurs agrave trois labelles De plus nous aurons agrave eacutelargir la
liste des lusus qui correspondent agrave des formes laquo normales raquo chez d‟autres espegraveces ou tribus
d‟Orchideacutees sauvages comme nous avons pu le faire avec les fleurs agrave 6 teacutepales chez
Thelymitra ou Apostasia les fleurs agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales chez des espegraveces du genre
Benthamia ou avec certaines soudures entre seacutepales Ces observations rendent tregraves
vraisemblable le fait que l‟apparition de nouvelles formes de fleurs puisse reacutesulter du
mpaintien de mutations de ces gegravenes homeacuteotiques
Comme l‟expliquent Duttke et al (2012) plusieurs pays d‟Asie se sont inteacuteresseacutes agrave la culture
des Orchideacutees depuis tregraves longtemps par exemple degraves 1600 au Japon ce qui a eu notamment
comme conseacutequence de permettre l‟observation de nombreux mutants Duttke et al (2012)
deacutecrivent ainsi des laquo mutants raquo chez une Aeridinae Neofinetia falcata (anciennement
Nipponorchis) dont plusieurs correspondent parfaitement agrave 6 des lusus que nous avons
deacutecrits
- variations homeacuteotiques des piegraveces florales fleurs peacuteloriques avec les 3 seacutepales3 peacutetales et 3
seacutepales3 labelles
- variations du nombre de piegraveces florales 3 seacutepales 1 labelle (perte des 2 peacutetales) 3 seacutepales 2
peacutetales 2 labelles
- maintien de l‟activiteacute meacuteristeacutematique du meacuteristegraveme floral qui continue de mettre en place
des seacutepales et des peacutetales deux types de mutants multitepal mettant en place soit de
nombreuses piegraveces florales chlorophylliennes soit de nombreux seacutepales et peacutetales (avec ou
sans labelles)
- notons eacutegalement que Neofinetia falcata possegravede un labelle avec eacuteperon preacutesentant
plusieurs tailles comme noteacute ici chez Orchis provincialis
Les donneacutees de Duttke et al (2012) confortent l‟importante question de la laquo stabiliteacute raquo
d‟une partie des lusus que nous avons preacutesenteacutes Les donneacutees tregraves anciennes de Reychler
(1928) auteur citeacute par Rudall et Bateman (2003) indiquaient que les fleurs de certains
mutants changeaient parfois morphologiquement dans les floraisons successives Nous savons
deacutesormais que des eacutepimutants du type de celui observeacute chez des Linaires pour le gegravene LCYC
(pour Linaria Cycloidea) entrainent la transition fleur agrave symeacutetrie bilateacuterale fleur agrave symeacutetrie
radiale Cet eacutepimutant Lcyc correspond agrave un gegravene dont la seacutequence nucleacuteotidique demeure
inchangeacutee mais dont certaines cytosines sont meacutethyleacutees ce qui eacuteteint l‟expression du gegravene
Plus la seacutequence est meacutethyleacutee plus le pheacutenotype est fort Cubas et al (1999) montrent que
cette eacutepimutation est assez stable mais reacuteverte occasionnellement permettant le retour agrave un
pheacutenotype sauvage Il est possible de penser que cette reacuteversion puisse ecirctre lieacutee agrave une
variation de l‟environnement Il est possible que certains des lusus observeacutes reacutesultent de tels
meacutecanismes par exemple lorsque nous observons une hampe florale montrant des fleurs agrave 2
seacutepales et 2 peacutetales avec eacutegalement une fleur laquo normale raquo chez Ophys scolopax et Ophrys
riojana une hampe florale chez Ophrys insectifera montrant une fleur agrave seacutepales labelliseacutes et
une fleur agrave 3 seacutepales 2 peacutetales et 2 piegraveces florales ressemblant agrave des peacutetales en partie
labelliseacutes
Les lusus ont ceci dinteacuteressant quils montrent des situations singuliegraveres permettant
souvent d‟interpreacuteter les meacutecanismes sous-jacents en s‟aidant des travaux reacutealiseacutes chez des
espegraveces modegraveles (mutant agamous d‟Arabidopsis mutants gylp et multitepal de Phalaenopsis
laquo mutants raquo de Neofinetia falcata) Bien des avanceacutees ont eacuteteacute obtenues depuis la publication
d‟Emberger (1951) sur l‟origine de la fleur Aucun doute n‟est permis les 20 prochaines
anneacutees devraient nous permettre de disposer de tregraves abondantes donneacutees relatives agrave
l‟organisation des geacutenomes des Orchideacutees leur contenu en gegravenes leur eacutetat de meacutethylation ce
qui nous aideras agrave comprendre les meacutecanismes qui sont agrave la base de la construction de la fleur
permettant ainsi d‟expliquer ses anomalies
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fed
i
g
j
k
l m
Figure 1 Hypochromes
ab
h
c
a
b
c
d
f gh
e
Figure 2 Fleurs hypochromes
a
f
b
a
c d
i
e
h
g
Figure 3 Hypochromes partiels
a
b
c
f
d
Figure 4 Hyperchromes
e
a b
c
c
fe
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et inflorescences ramifieacutees
d
Figure 6 Anomalies diverses
a b
c
d
ef
e
a b
dc
f
g h
i j k
l1
l2
Figure 7 Anomalies du labelle
Figure 8 Le modegravele ABCDE de la constructionflorale
seacutepale peacutetale eacutetamine carpelle ovule
B
ECA D
teacutepale teacutepale eacutetamine carpelle ovule
B
ECA D
Eudicotyleacutedones
Liliaceae et Apostasioideae
Figure 9 Gegravenes drsquoidentiteacute floraleLes Orchideacutees possegravedent 4 copies des gegravenes de classe B ce quileur permet de speacutecifier labelle seacutepales et peacutetales
AE
C
S P L Et Ca O
D
S = teacutepale externe (seacutepale)P = teacutepale lateacuteral interne (peacutetale)L = labelle (teacutepale interne)Et = eacutetamineCa = carpelleO = ovule
B4B3
B2B1
L
PP
S
S S
TE
TITI
TETE TI
S P L
TEMOIN
B4B3
B2B1
3S - 3P
6T
B2B1
B3B4
S P
B2B1
B3B4
P
Figure 10 Gegravenes drsquoidentiteacute florale chez quelques lusus
P P
PSS
S
B4
B2B1
B3B4
S L
3S ndash 3L
L
L L
S
S
S
a
b c
d
f
j
e
g i
Figure 11 Fleurs peacuteloriques
h
a
c
e
d
b
f
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a cb
d
e
g
f
Figure 13 Peacutetales gynostegravemes
a
c
b d
e g
i
j lk
n
f
h
m
Figure 14 Les laquo soudures raquo
eg
a
f
b
h
i
c
kl
d
j
Figure 15 Preacutesence de piegraveces florales surnumeacuteraires
a b
c e
f
g j
k
l
m
d
ih
n
Figure 16 Deux labelles
c
d
a
b
g
h j
i
e
f
Figure 17 Trois labelles
k
ea
f
k nm
dc
g h i j
l
Figure 18 Peacutetales laquo labelliseacutes raquo
o
b
e
a b dc
fg
h i
lkj
Figure 19 Les frontiegraveres
L
SD
SL SL
PL PL
Labelle (L) peacutetales lateacuteraux (PL) seacutepales
lateacuteraux et dorsal (SL SD) sont mis en place sur
les territoires deacutefinis par les gegravenes homeacuteotiques
Par contre dans un type de lusus preacutesent chez
diffeacuterents Ophrys les gegravenes speacutecifiquement
exprimeacutes dans le labelle et les peacutetales lateacuteraux
ont une expression eacutetendue aux seacutepales lateacuteraux
La position des frontiegraveres entre territoires
destineacutes agrave devenir labelle et seacutepale lateacuteral ou
encore peacutetale lateacuteral et seacutepale lateacuteral est
modifieacutee
Figure 20 Scheacutematisation drsquoun meacuteristegraveme floralpreacutesentant une anomalie dans les frontiegraveres entre territoires
Figure 1 laquo Hypochromes raquo
a) Epipactis helleborine hypochrome (photo malawi38) b) Anacamptis fragrans hypochrome
(photo BerniScarosi) c) Epipactis purpurata hypochrome rosea (photo Herveacute88) d) Orchis
purpurea hypochrome (photo Philippe) e) Anacamptis morio hypochrome (photo gilles) f)
Traunsteinera globosa blanc (photo damien_3l2) g) Epipactis palustris hypochrome (photo
Jean Pierre Pepin) h) Orchis militaris albiflora (photo Pascale73) i) Neotinea ustulata
hypochrome (photo Herveacute88) j) Neotinea conica blanche (photo Franccedilois) k) Serapias
cordigera albinos (photo aline) l) Orchis antropophora hypochrome (photo ClaudeVincent)
m) Neottia nidus-avis hypochrome (photo gybsy)
Figure 2 Hypochromie de la fleur
a) Ophrys aurelia hypochrome (photo jean) b) Ophrys insectifera hypochrome (photo fred)
c) Ophrys lutea labelle entiegraverement jaune (photo Eric VK) d) Ophrys drumana hypochrome
(photo bentiquouille) e) Ophrys exaltata marzuola chlorantha (photo Herveacute88) f) Ophrys
apifera var chlorantha (photo Oliv) g) Ophrys bombyliflora hypochrome (photo GL) h)
Ophrys occidentalis chlorantha (photo GL)
Figure 3 laquo Hypochromes partiels raquo
a) Anacamptis morio agrave labelle blanc (photo Pascale73) b) Cypripedium calceolus agrave seacutepale
non coloreacute 2012 (photo ISA91) c) Ophrys fuciflora agrave hampe chlorantha (photo jft2607) d)
Orchis purpurea agrave labelle blanc (Photo erebus) e) Himantoglossum robertianum (barlia)
hypochrome (photo Phil) f) Serapias neglecta agrave labelle hypochrome 2012 (photo ISA91) g)
Orchis militaris hypochrome et sans poils sur le labelle (photo Fred29) h) Ophrys lutea
verdatre (photo Eric VK) i) Anacamptis papilionacea agrave labelle hypochrome (photo GL)
Figure 4 Hyperchromes
a) Neotinea ustulata (Photos quenting) b) Orchis militaris (photo Jean-Pierre Imhof) c)
Gymnadenia rhellicani (photo GL) d) Orchis purpurea (photo pmb) e) Anacamptis morio
hyperchrome (photo Pascale73) f) Orchis simia (photo JP Imhof)
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et Inflorescences ramifieacutees
a) Listera ovata non reacutesupineacutee (photo Pascale73) b) Ophrys virescens non reacutesupineacutee (photo
masterpeaz) c) Orchis purpurea mal reacutesupineacute (photo Pascale73) d) Gymnadenia rhellicani agrave
deux hampes florales soudeacutees (photo Herveacute88) e) Listera ovata inflorescence bifide (photo
pmb) e) Anacamptis pyramidalis hampe deacutedoubleacutee (photo Stephanie)
Figure 6 Taille des plantes et anomalie des peacutetales
a) Neotinea maculata minuscule (photo alain51) b) Ophrys fuciflora agrave seacutepales immenses
(photo ISA91) c) Ophrys splendida sans peacutetales (photo pmb) d) Ophrys arachnitiformis sans
peacutetales (photo Bernard Ginesy) e) Ophrys fuciflora subsp montiliensis tache sur les seacutepales
(photo pmb) f) Ophrys scolopax taches sur les seacutepales (photo kasala)
Figure 7 Exemples de labelles anormaux
a) Ophrys splendida macule blanche (photo pmb) b) Gymnadenia conopsea labelle entier
ie non diviseacute en trois lobes (photo jp95) c) Ophrys insectifera labelle deacutecoupeacute (photo
Thierry) d) Ophrys splendida labelle inhabituel (photo pmb) e) Ophrys aveyronensis labelle
anormal (photo ISA91) f) Ophrys du tricastin labelle anormal (photo jft2607) g) Ophrys
apifera trollii (photo Denis CB) h) Ophrys apifera avec plusieurs appendices (Olivier
Gerbaud) i) Ophrys corbariensis appendice denteleacute (photo pmb) j) Ophrys pseudoscolopax
(fucipax) peacutetales un peu labelliseacutes et labelle original (photo Denis CB) k) Orchis purpurea
labelle denteleacute (photo ecolojon) l1) Orchis provincialis eacuteperon grand en bas (photo
Pascale73) en comparaison avec un eacuteperon normal (l2) en haut (photo reacutemi) lrsquoeacutechelle est
quasiment identique
Figure 11 Fleurs peacuteloriques agrave 6 teacutepales et agrave 3seacutepales 3 peacutetales sans labelle
a) Platanthera bifolia agrave 6 teacutepales sans labelle ni eacuteperon (photo Thierry) b) Ophrys scolopax
avec 6 piegraveces peacutetaloides (photo catalonensis) c) Ophrys lutea agrave 6 teacutepales (photo reacutemi) Les
deux Ophrys suivants sont d) Ophrys de mars (exaltata marzuola) et son labelle agrave peine
esquisseacute (photo Steacutephanie) et e) Ophrys arachnitiformis ( ) avec un demi labelle demi peacutetale
(photo Franccedilois) f) Ophrys drumana avec 2 peacutetales et 4 seacutepales (un dorsal additionnel) mais
sans labelle (photo jft2607) g) Ophrys aveyronensis 3S et 3P (photo Inviteacute du 11 juillet
2007) h) Epipactis helleborine 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo Nico55) i) Ophrys araneola agrave 3
seacutepales et 3 peacutetales (photo Morgan C) j) Ophrys provincialis agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo
pmb)
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a) Ophrys non deacutetermineacute de type multiteacutepales (photo pmb) b) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales avec plusieurs gynostegravemes (photos ISA91) c) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo FG) d) Orchis anthropophora de type multiteacutepales (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys scolopax de type multiteacutepales (photo Oliv) f) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo Franccedilois)
Figure 13 Mise en eacutevidence drsquoune correacutelation entre peacutetale et gynostegraveme
a) Ophrys araneola 1 peacutetale et 2 gynostegravemes (photo Philippe) b) Ophrys fuciflora 1 peacutetale et
2 gynostegravemes (photo Annie) c) Ophrys araneola agrave triple gynostegraveme et un peacutetale manquant
(photo Oliv) d) Ophrys apifera avec 2 gynostegravemes mais sans peacutetales (photo Vincent) e)
Ophrys drumana sans peacutetale mais agrave 3 gynostegravemes (photo CUOQ) f) Ophrys passionis agrave 3
gynostegravemes mais sans peacutetale (photo Eric VK) La derniegravere photo (g) montre deux fleurs drsquo
Ophrys passionis posseacutedant des gynostegravemes () partiellement labelliseacutes (photo ISA91)
Figure 14 Soudures (ou absence de seacuteparation) entre piegraveces florales
a) Ophrys bombyliflora eacutenorme seacutepale provenant de la reacuteunion drsquounn seacutepale dorsal drsquoun
seacutepale lateacuteral et peut-ecirctre drsquoun peacutetale (photo pmb) b) Ophrys provincialis ou possible hybride
avec Ophrys incubacea Seacutepale lateacuteral et dorsal reacuteunis (photo Olivier Tourillon) c) Ophrys
scolopax 2 seacutepales issus de lrsquounion entre seacutepales lateacuteraux et dorsal et probablement des
peacutetales (photo L Pessoto) d) Ophrys arachnitiformis double seacutepale dorsal (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys aranifera 2 seacutepales 2 peacutetales 1 gynostegraveme noter le peacutetale gauche tregraves
large probablement issu de la reacuteunion drsquoun peacutetale avec un seacutepale lateacuteral (photo Oliv) f)
Ophrys insectifera 2 seacutepales dont celui du bas large par reacuteunion des seacutepales lateacuteraux 2 peacutetales
(photo Stephanie) g) Ophrys aurelia idem (photo reacutemi) h) Ophrys bombyliflora idem avec
les seacutepales lateacuteraux leacutegegraverement labelliseacutes (photo reacutemi) i) Ophrys arachnitiformis idem avec
un vague labelle (photo Gaeumll) j) Ophrys fusca idem (photo Bernard Ginesy) k) Ophrys
drumana idem(photo Robert le diable) l) Ophrys fuciflora subsp souchei idem (photo pmb)
m) Ophrys drumana presque 3 seacutepales lrsquounion entre les seacutepales lateacuteraux eacutetant partielle photo
Nico55) n) Ophrys indeacutetermineacute mecircme cas de figure que les 8 preacuteceacutedents avec le labelle
positionneacute dans le large seacutepale basal (photo Bernard Ginesy)
Figure 15 Piegraveces florales en surnombre
a) Cypripedium calceolus fleur du bas agrave seacutepales lateacuteraux non soudeacutes (photo Pascale73) b)
Ophrys indeacutetermineacute 1 seacutepale et 2 peacutetales surnumeacuteraires (photo Patrick Merienne) c) Ophrys
splendida 4 seacutepales 2 peacutetales 2 labelles (photo Philippe) d) Ophrys aranifera 4 gynostegravemes
n piegraveces du peacuterianthe dont 2 probables peacutetales lateacuteraux (photos Oliv) e) Ophrys scolopax
double labelle 5 seacutepales 3 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo Franccedilois) f) O drumana 3
gynostegravemes dont 2 plus ou moins soudeacutes agrave des fragments de labelle (photo CP26) g) Ophrys
x chiesesica (saratoi x pseudoscolopax) 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo pmb) h) Ophrys
drumana 4 seacutepales 3 peacutetales (photo reacutemi) i) Ophrys fuciflora 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo
ttdu67) j) Ophrys splendida 1 seacutepale additionnel (photo Olivier Tourillon) k) Ophrys philippi
2 gynostegravemes (photo pmb) l) Ophrys aranifera structure complexe (photo ISA91)
Figure 16 Fleurs agrave 2 labelles
a) Serapias lingua fleur double (photo Thierry) b) Anacamptis morio picta (photo pmb) c)
Cephalanthera damasonium (photo ttdu67) d) Platanthera bifolia (photo jp imhof) e)
Serapias neglecta (photo Pierre63) f) Cypripedium calceolus (photo GL) g) Ophrys sulcata
(photo Eric VK) h) Ophrys fuciflora 4 seacutepales (photo Herveacute88) i) Ophrys speculum Rioja
(photos Oliv) j) Ophrys insectifera 3 gynostegravemes 5 seacutepales et 4 peacutetales (photo jft2607) k)
Ophrys bombyliflora une seule caviteacute stigmatique (photo aline) l) Ophrys apifera (photo
Alain51) m) Ophrys araneola presque deux demi-labelle (photo CP26) n) Ophrys fuciflora
quasiment deux demi-labelles (photo Herveacute88)
Figure 17 Fleurs agrave 3 labelles (disposeacutes en Y ou cocircte agrave cocircte)
a) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes expliquant lrsquoorigine des fleurs agrave 3 labelles disposeacutes en
Y (photos Oliv) b) Serapias lingua en Y (photo erebus) c) Dactylorhiza majalis en Y (photo
fred29) d) Ophrys aymoninii en Y (photo lisa) e) Ophrys arachnitiformis en Y (photo reacutemi)
f) Ophrys scolopax en Y mais un labelle incomplet (photo Stephanie)
g) Ophrys exaltata marzuola sur les bords de la caviteacute stigmatique en avant des peacutetales des
gynostegravemes () sont en partie labelliseacutes (photo OlivierGallien) h) Ophrys drumana 3
labelles cocircte agrave cocircte (photo Nico55) i) Ophrys lutea 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) j)
Ophrys aveyronensis 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) k) Ophrys fuciflora trop de labelles
(photo jp95)
Figure 18 Fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles
a) Ophrys aranifera peacutetale agrave peine labelliseacute (photo GL) b) Neotinea ustulata peacutetales labelliseacutes
(photo Nico55) c) Anacamptis papilionacea 1 fragment de labelle unis agrave un peacutetale (photo
Gaeumll) d) Ophrys fucipax peacutetales un peu labelliseacutes (photo reacutemi) e) Ophrys aveyronensis 1 seul
peacutetale est presque entiegraverement labelliseacute (photo michcool2) f) Ophrys splendida peacutetales en
partie labelliseacutes (photo ISA91) g) Ophrys exaltata marzuola peacutetales en partie labelliseacutes
(photo catalonensis) h) Ophrys aymoninii peacutetales labelliseacutes (photo lisa) i) Ophrys aranifera
peacutetales labelliseacutes (photo Oliv) j) Ophys forestieri peacutetales labelliseacutes (photo GL) k) Ophrys
passionis peacutetales labelliseacutes (photo geo_lh) l) Ophrys exaltata marzuola peacutetales bien labelliseacutes
(photo Xio) m) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes (photos Oliv) n) Ophrys insectifera
peacutetales labelliseacutes (photo Nico55) o) Ophrys passionis agrave peacutetales labelliseacutes sur toutes les fleurs
de lrsquoinflorescence (photo geo_lh)
Figure 19 Anomalies des frontiegraveres entre territoires
a) Ophrys aveyronensis 2 gynostegravemes pas de peacutetales seulement 2 eacutenormes seacutepales (photo
ISA91) b) Ophrys apifera 2 gynostegravemes avec 1 peacutetale lateacuteral seacutepaloide fusionneacute agrave un seacutepale
(photo ISA91) c) Ophrys aveyronensis laquo soudures raquo (photo ISA91) d) Ophrys forestieri
seacutepales plus ou moins labelliseacutes (photo Antoni) e) Ophrys riojana seacutepales labelliseacutes (photo
Oliv) f) Ophrys bertolonii drumana seacutepales labelliseacutes 2012 (photo Vincent) g) Ophrys
fuciflora un seacutepale en partie labelliseacute 2012 (photo Fred) h) Ophrys drumana seacutepales en partie
labelliseacutes avec soudure seacutepale lateacuterauxpeacutetales lateacuteraux (photo CP26) i) Ophrys aurelia 3
seacutepales 2 peacutetales et labelle en deux parties soudeacutees chacune agrave un seacutepale lateacuteral (photo reacutemi)
j) Ophrys aveyronensis 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de
labelles (photo ClaudeVincent) k) Ophrys magniflora pas de labelle 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes
et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de labelles (photo bentiquouille) l) Ophrys indeacutetermineacute
sans labelle avec 4 seacutepales dont 2 avec labellisation partielle 2 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo
Marine)
Chez un Ophrys passionis nous avons noteacute un cas dans lequel toutes les piegraveces du peacuterianthe
sont plus ou moins transformeacutees en labelles On peut penser que tout le meacuteristegraveme floral
exprime fortement les gegravenes PMADS3 et PMADS4 et faiblement les gegravenes PMADS1 et
PMADS2 c‟est-agrave-dire speacutecifie partout dans le peacuterianthe l‟identiteacute labelle
Frontiegravere en position anormale (Figure 19)
Pour faciliter les explications deacutemarrons avec un exemple assez simple un Ophrys
aveyronensis posseacutedant 2 seacutepales un labelle et 2 gynostegravemes (Figure 19 a) Dans la mesure
ou les seacutepales preacutesentent deux nervures centrales parallegraveles il est quasi certain qu‟il s‟agit de
piegraveces soudeacutees (ou non seacutepareacutees) la preacutesence de 2 (peut ecirctre trois) gynostegravemes suggegravere que
les peacutetales sont transformeacutes en gynostegravemes (mutation gylp vu preacuteceacutedemment) ce qui
montrerait que chacune des deux importantes piegraveces florales serait un double seacutepale On peut
alors penser agrave une anomalie dans la frontiegravere seacuteparant les seacutepales entrainant la creacuteation de
seulement deux zones de seacutepales Un second exemple plus subtil chez Ophrys apifera
(Figure 19 b) montre un lusus avec 2 gynostegravemes 3 seacutepales 1 peacutetale bien individualiseacute et
une piegravece mixte peacutetaleseacutepale (la partie peacutetale reconnaissable agrave la couleur) Une frontiegravere
nouvelle a permis aux gegravenes homeacuteotiques de speacutecifier un quatriegraveme seacutepale mais l‟absence de
frontiegravere seacutepale peacutetale de ce cocircteacute a permis la creacuteation d‟une piegravece mixte Un troisiegraveme
exemple encore chez Ophrys aveyronensis (Figure 19 c) montre une fleur posseacutedant un
gigantesque disons seacutepale un labelle montrant une macule incomplegravete une caviteacute stigmatique
incomplegravete et une partie du labelle qui pourrait ecirctre disons un morceau de peacutetale Dans ce
cas plusieurs anomalies reacuteduction de la frontiegravere du territoire d‟expression des gegravenes
homeacuteotiques speacutecifiant le labelle absence de frontiegraveres pour les gegravenes homeacuteotiques speacutecifiant
seacutepales et peacutetales
Dans les quatre exemples qui suivent nous observerons quelques jolis lusus chez Ophrys
forestieri riojana et bertolonii ainsi que chez O fuciflora mais de faccedilon unilateacuterale (Figure
19 d e f g) chez lesquels les seacutepales lateacuteraux sont pour une grande part de type labelle et
pour une petite part de type peacutetale lateacuteral en sorte que les seacutepales lateacuteraux sont aggrandis
Labelle peacutetales lateacuteraux et seacutepales sont habituellement mis en place sur les territoires deacutefinis
par les gegravenes homeacuteotiques Cependant dans ces lusus ces territoires ne coiumlncident plus que
partiellement avec les territoires d‟expression des gegravenes homeacuteotiques et des gegravenes
speacutecifiquement exprimeacutes dans le labelle et dans les peacutetales lateacuteraux mais preacutesentent une
expression eacutetendue aux seacutepales lateacuteraux (cf figure 20) Ceci pourrait traduire une anomalie de
position de la frontiegravere entre territoires d‟expression des gegravenes homeacuteotiques destineacutes agrave
speacutecifier le labelle et des gegravenes destineacutes agrave s‟exprimer d‟une part dans le labelle (macule
coloration) et d‟autre part dans les peacutetales lateacuteraux (coloration) Un autre lusus chez Ophrys
drumana (Figure 19 h) mais eacutegalement deacutetecteacute chez O araneola et O exaltata marzuola)
ressemble tregraves fortement aux quatre preacuteceacutedents agrave ceci pregraves que les territoires d‟expression des
gegravenes homeacuteotiques speacutecifiant labelle additionnel et peacutetale ne sont pas seacutepareacutes d‟ougrave l‟absence
de peacutetales
Le somptueux lusus d‟Ophrys aurelia (Figure 19 i) apparait dans la continuiteacute des
preacuteceacutedents Tout y est cependant assez complexe Trois seacutepales existent mais les deux
lateacuteraux expriment des gegravenes de coloration rappelant d‟une part le labelle et d‟autre part dans
la partie supeacuterieure les peacutetales Deux peacutetales sont preacutesents ainsi qu‟un gynostegraveme mais dans
cet exemplaire une sorte de labelle est diviseacute en deux piegraveces florales disons partiellement
labelliseacutee (sans macule) Donc des gegravenes du labelle sont exprimeacutes dans les seacutepales (frontiegravere
floue) et ces seacutepales ont une petite partie commune peacutetaloiumlde (la frontiegravere entre gegravenes
homeacuteotiques speacutecifiant les peacutetales n‟est pas la mecircme que la frontiegravere qui deacutelimite l‟expression
des gegravenes permettant la coloration des peacutetales) Enfin une frontiegravere additionnelle existe qui
seacutepare le labelle en deux
Ophrys aveyronensis et O magniflora (respectivement Figure 19 j k) illustrent un type de
lusus que nous avons deacutejagrave observeacute (paragraphe soudure) avec deux seacutepales (dont un
largebasal) et deux peacutetales mais sans labelle alors que ces deux exemples possegravedent des
piegraveces florales mixtes peacutetaledemi-labelle Comme dans le lusus d‟Ophrys aurelia preacuteceacutedent
il ne s‟agit pas reacuteellement d‟un labelle mais de piegraveces florales exprimant une partie des gegravenes
speacutecifiques du labelle Neacuteanmoins lagrave aussi existe une frontiegravere additionnelle qui seacutepare le
labelle en deux mais il n‟existe pas de frontiegravere seacuteparant peacutetale et demi-labelle
Enfin j‟ai un faible pour cet adorable petit lusus chez un Ophrys indeacutetermineacute (Figure 19 l) Il
n‟est pas si eacuteloigneacute que cela des lusus agrave fleur peacutelorique deacutejagrave preacutesenteacutes avec 3 seacutepales et 3
peacutetales Cependant il possegravede des piegraveces florales mixtes inhabituelles un seacutepale lateacuteral dont
une partie est peacutetaloiumlde et qui est sur un verticille plus central que la derniegravere piegravece florale
50 peacutetale 50 seacutepale positionneacutee comme un labelle La frontiegravere peacutetaleseacutepale est dans les
deux cas marqueacutee par une bande de coloration fonceacutee
Conclusions
Comme toutes les Angiospermes les Orchidaceae sont d‟origine polyploiumlde Des duplications
geacutenomiques ont permis aux Vanilloideae Cypripedioideae Orchidoideae et Epidendroideae
de conserver 4 (rarement 3) copies des gegravenes homeacuteotiques d‟identiteacute florale de type DEF
(classe B) permettant de produire ce peacutetale particulier quest le labelle et 2 copies de gegravenes
homeacuteotiques de classe C permettant le deacuteveloppement d‟un gynostegraveme complexe
(Mondragoacuten-Palomino et al 2009 Mondragoacuten-Palomino 2013 Wang et al 2011 Chen
et al 2012) Ces deux aspects particuliers majeurs de la fleur de la plupart des Orchideacutees
(labelle gynostegraveme) sont donc uniquement lieacutes au fait quelles disposent de plusieurs copies
de certains gegravenes alors que lorsquil ny en a quun seul comme chez les Apostasia il n‟y a
pas de labelle ni de gynostegraveme complexe mais tout au plus une petite soudure basale de
parties dorganes Ainsi dans cette famille des Orchidaceae le modegravele ABCDE permet d‟une
part de deacutefinir les teacutepales externes (seacutepales) les teacutepales internes (peacutetales) le labelle le
gynostegraveme et d‟autre part d‟expliquer bon nombre des nombreuses anomalies (lusus)
observeacutees dans la nature
Les remarquables observations des nombreux participants au forum
laquo ophrysbbactifcom raquo ont identifieacute un grand nombre de lusus leurs photos confirment
souvent la preacutesence de la mecircme anomalie sur les fleurs d‟une hampe florale et dans les
meilleurs des cas sur la mecircme plante retrouveacutee d‟anneacutees en anneacutees C‟est l‟indice (quasi)
certain d‟une modification geacuteneacutetique L‟eacutechantillon de lusus releveacutes est de taille satisfaisante
(907 photos) Il a donc permis de deacuteceler des rareteacutes (inflorescences ramifieacutees fleurs non
reacutesupineacutees tailles extrecircmes) voire mecircme des situations exceptionnelles comme ces fleurs
soudeacutees de Serapias De plus la plupart des lusus observeacutes se retrouvent identiques chez des
genres diffeacuterents ou des laquo espegraveces raquo diffeacuterentes soulignant ainsi un probable support
geacuteneacutetique agrave ces anomalies Ces lusus sont eacutegalement spectaculaires (hypochromes
inflorescences non reacutesupineacutes soudure ou absence de seacuteparation de piegraveces florales bi- et
mecircme tri- labelles fleurs peacuteloriques frontiegraveres et territoires d‟expression deacuteplaceacutes)
Nous sommes neacuteanmoins en manque d‟explications solides pour les hyperchromes pour
l‟origine des inflorescences ramifieacutees et pour les limites entre territoires d‟expression Cela
laisse pas mal d‟espace pour ceux qui travaillent en amont de nos preacuteoccupations agrave la
recherche des meacutecanismes deacutetailleacutes Neacuteanmoins il ne faut faire aucun complexe
l‟accumulation des donneacutees a permis quelques petites avanceacutees notamment en ce qui concerne
le lien entre gynostegraveme et peacutetale eacutelargi ici ou encore la relation gynostegraveme-labelle ou la
mise en eacutevidence de deux cateacutegories de fleurs agrave trois labelles De plus nous aurons agrave eacutelargir la
liste des lusus qui correspondent agrave des formes laquo normales raquo chez d‟autres espegraveces ou tribus
d‟Orchideacutees sauvages comme nous avons pu le faire avec les fleurs agrave 6 teacutepales chez
Thelymitra ou Apostasia les fleurs agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales chez des espegraveces du genre
Benthamia ou avec certaines soudures entre seacutepales Ces observations rendent tregraves
vraisemblable le fait que l‟apparition de nouvelles formes de fleurs puisse reacutesulter du
mpaintien de mutations de ces gegravenes homeacuteotiques
Comme l‟expliquent Duttke et al (2012) plusieurs pays d‟Asie se sont inteacuteresseacutes agrave la culture
des Orchideacutees depuis tregraves longtemps par exemple degraves 1600 au Japon ce qui a eu notamment
comme conseacutequence de permettre l‟observation de nombreux mutants Duttke et al (2012)
deacutecrivent ainsi des laquo mutants raquo chez une Aeridinae Neofinetia falcata (anciennement
Nipponorchis) dont plusieurs correspondent parfaitement agrave 6 des lusus que nous avons
deacutecrits
- variations homeacuteotiques des piegraveces florales fleurs peacuteloriques avec les 3 seacutepales3 peacutetales et 3
seacutepales3 labelles
- variations du nombre de piegraveces florales 3 seacutepales 1 labelle (perte des 2 peacutetales) 3 seacutepales 2
peacutetales 2 labelles
- maintien de l‟activiteacute meacuteristeacutematique du meacuteristegraveme floral qui continue de mettre en place
des seacutepales et des peacutetales deux types de mutants multitepal mettant en place soit de
nombreuses piegraveces florales chlorophylliennes soit de nombreux seacutepales et peacutetales (avec ou
sans labelles)
- notons eacutegalement que Neofinetia falcata possegravede un labelle avec eacuteperon preacutesentant
plusieurs tailles comme noteacute ici chez Orchis provincialis
Les donneacutees de Duttke et al (2012) confortent l‟importante question de la laquo stabiliteacute raquo
d‟une partie des lusus que nous avons preacutesenteacutes Les donneacutees tregraves anciennes de Reychler
(1928) auteur citeacute par Rudall et Bateman (2003) indiquaient que les fleurs de certains
mutants changeaient parfois morphologiquement dans les floraisons successives Nous savons
deacutesormais que des eacutepimutants du type de celui observeacute chez des Linaires pour le gegravene LCYC
(pour Linaria Cycloidea) entrainent la transition fleur agrave symeacutetrie bilateacuterale fleur agrave symeacutetrie
radiale Cet eacutepimutant Lcyc correspond agrave un gegravene dont la seacutequence nucleacuteotidique demeure
inchangeacutee mais dont certaines cytosines sont meacutethyleacutees ce qui eacuteteint l‟expression du gegravene
Plus la seacutequence est meacutethyleacutee plus le pheacutenotype est fort Cubas et al (1999) montrent que
cette eacutepimutation est assez stable mais reacuteverte occasionnellement permettant le retour agrave un
pheacutenotype sauvage Il est possible de penser que cette reacuteversion puisse ecirctre lieacutee agrave une
variation de l‟environnement Il est possible que certains des lusus observeacutes reacutesultent de tels
meacutecanismes par exemple lorsque nous observons une hampe florale montrant des fleurs agrave 2
seacutepales et 2 peacutetales avec eacutegalement une fleur laquo normale raquo chez Ophys scolopax et Ophrys
riojana une hampe florale chez Ophrys insectifera montrant une fleur agrave seacutepales labelliseacutes et
une fleur agrave 3 seacutepales 2 peacutetales et 2 piegraveces florales ressemblant agrave des peacutetales en partie
labelliseacutes
Les lusus ont ceci dinteacuteressant quils montrent des situations singuliegraveres permettant
souvent d‟interpreacuteter les meacutecanismes sous-jacents en s‟aidant des travaux reacutealiseacutes chez des
espegraveces modegraveles (mutant agamous d‟Arabidopsis mutants gylp et multitepal de Phalaenopsis
laquo mutants raquo de Neofinetia falcata) Bien des avanceacutees ont eacuteteacute obtenues depuis la publication
d‟Emberger (1951) sur l‟origine de la fleur Aucun doute n‟est permis les 20 prochaines
anneacutees devraient nous permettre de disposer de tregraves abondantes donneacutees relatives agrave
l‟organisation des geacutenomes des Orchideacutees leur contenu en gegravenes leur eacutetat de meacutethylation ce
qui nous aideras agrave comprendre les meacutecanismes qui sont agrave la base de la construction de la fleur
permettant ainsi d‟expliquer ses anomalies
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fed
i
g
j
k
l m
Figure 1 Hypochromes
ab
h
c
a
b
c
d
f gh
e
Figure 2 Fleurs hypochromes
a
f
b
a
c d
i
e
h
g
Figure 3 Hypochromes partiels
a
b
c
f
d
Figure 4 Hyperchromes
e
a b
c
c
fe
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et inflorescences ramifieacutees
d
Figure 6 Anomalies diverses
a b
c
d
ef
e
a b
dc
f
g h
i j k
l1
l2
Figure 7 Anomalies du labelle
Figure 8 Le modegravele ABCDE de la constructionflorale
seacutepale peacutetale eacutetamine carpelle ovule
B
ECA D
teacutepale teacutepale eacutetamine carpelle ovule
B
ECA D
Eudicotyleacutedones
Liliaceae et Apostasioideae
Figure 9 Gegravenes drsquoidentiteacute floraleLes Orchideacutees possegravedent 4 copies des gegravenes de classe B ce quileur permet de speacutecifier labelle seacutepales et peacutetales
AE
C
S P L Et Ca O
D
S = teacutepale externe (seacutepale)P = teacutepale lateacuteral interne (peacutetale)L = labelle (teacutepale interne)Et = eacutetamineCa = carpelleO = ovule
B4B3
B2B1
L
PP
S
S S
TE
TITI
TETE TI
S P L
TEMOIN
B4B3
B2B1
3S - 3P
6T
B2B1
B3B4
S P
B2B1
B3B4
P
Figure 10 Gegravenes drsquoidentiteacute florale chez quelques lusus
P P
PSS
S
B4
B2B1
B3B4
S L
3S ndash 3L
L
L L
S
S
S
a
b c
d
f
j
e
g i
Figure 11 Fleurs peacuteloriques
h
a
c
e
d
b
f
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a cb
d
e
g
f
Figure 13 Peacutetales gynostegravemes
a
c
b d
e g
i
j lk
n
f
h
m
Figure 14 Les laquo soudures raquo
eg
a
f
b
h
i
c
kl
d
j
Figure 15 Preacutesence de piegraveces florales surnumeacuteraires
a b
c e
f
g j
k
l
m
d
ih
n
Figure 16 Deux labelles
c
d
a
b
g
h j
i
e
f
Figure 17 Trois labelles
k
ea
f
k nm
dc
g h i j
l
Figure 18 Peacutetales laquo labelliseacutes raquo
o
b
e
a b dc
fg
h i
lkj
Figure 19 Les frontiegraveres
L
SD
SL SL
PL PL
Labelle (L) peacutetales lateacuteraux (PL) seacutepales
lateacuteraux et dorsal (SL SD) sont mis en place sur
les territoires deacutefinis par les gegravenes homeacuteotiques
Par contre dans un type de lusus preacutesent chez
diffeacuterents Ophrys les gegravenes speacutecifiquement
exprimeacutes dans le labelle et les peacutetales lateacuteraux
ont une expression eacutetendue aux seacutepales lateacuteraux
La position des frontiegraveres entre territoires
destineacutes agrave devenir labelle et seacutepale lateacuteral ou
encore peacutetale lateacuteral et seacutepale lateacuteral est
modifieacutee
Figure 20 Scheacutematisation drsquoun meacuteristegraveme floralpreacutesentant une anomalie dans les frontiegraveres entre territoires
Figure 1 laquo Hypochromes raquo
a) Epipactis helleborine hypochrome (photo malawi38) b) Anacamptis fragrans hypochrome
(photo BerniScarosi) c) Epipactis purpurata hypochrome rosea (photo Herveacute88) d) Orchis
purpurea hypochrome (photo Philippe) e) Anacamptis morio hypochrome (photo gilles) f)
Traunsteinera globosa blanc (photo damien_3l2) g) Epipactis palustris hypochrome (photo
Jean Pierre Pepin) h) Orchis militaris albiflora (photo Pascale73) i) Neotinea ustulata
hypochrome (photo Herveacute88) j) Neotinea conica blanche (photo Franccedilois) k) Serapias
cordigera albinos (photo aline) l) Orchis antropophora hypochrome (photo ClaudeVincent)
m) Neottia nidus-avis hypochrome (photo gybsy)
Figure 2 Hypochromie de la fleur
a) Ophrys aurelia hypochrome (photo jean) b) Ophrys insectifera hypochrome (photo fred)
c) Ophrys lutea labelle entiegraverement jaune (photo Eric VK) d) Ophrys drumana hypochrome
(photo bentiquouille) e) Ophrys exaltata marzuola chlorantha (photo Herveacute88) f) Ophrys
apifera var chlorantha (photo Oliv) g) Ophrys bombyliflora hypochrome (photo GL) h)
Ophrys occidentalis chlorantha (photo GL)
Figure 3 laquo Hypochromes partiels raquo
a) Anacamptis morio agrave labelle blanc (photo Pascale73) b) Cypripedium calceolus agrave seacutepale
non coloreacute 2012 (photo ISA91) c) Ophrys fuciflora agrave hampe chlorantha (photo jft2607) d)
Orchis purpurea agrave labelle blanc (Photo erebus) e) Himantoglossum robertianum (barlia)
hypochrome (photo Phil) f) Serapias neglecta agrave labelle hypochrome 2012 (photo ISA91) g)
Orchis militaris hypochrome et sans poils sur le labelle (photo Fred29) h) Ophrys lutea
verdatre (photo Eric VK) i) Anacamptis papilionacea agrave labelle hypochrome (photo GL)
Figure 4 Hyperchromes
a) Neotinea ustulata (Photos quenting) b) Orchis militaris (photo Jean-Pierre Imhof) c)
Gymnadenia rhellicani (photo GL) d) Orchis purpurea (photo pmb) e) Anacamptis morio
hyperchrome (photo Pascale73) f) Orchis simia (photo JP Imhof)
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et Inflorescences ramifieacutees
a) Listera ovata non reacutesupineacutee (photo Pascale73) b) Ophrys virescens non reacutesupineacutee (photo
masterpeaz) c) Orchis purpurea mal reacutesupineacute (photo Pascale73) d) Gymnadenia rhellicani agrave
deux hampes florales soudeacutees (photo Herveacute88) e) Listera ovata inflorescence bifide (photo
pmb) e) Anacamptis pyramidalis hampe deacutedoubleacutee (photo Stephanie)
Figure 6 Taille des plantes et anomalie des peacutetales
a) Neotinea maculata minuscule (photo alain51) b) Ophrys fuciflora agrave seacutepales immenses
(photo ISA91) c) Ophrys splendida sans peacutetales (photo pmb) d) Ophrys arachnitiformis sans
peacutetales (photo Bernard Ginesy) e) Ophrys fuciflora subsp montiliensis tache sur les seacutepales
(photo pmb) f) Ophrys scolopax taches sur les seacutepales (photo kasala)
Figure 7 Exemples de labelles anormaux
a) Ophrys splendida macule blanche (photo pmb) b) Gymnadenia conopsea labelle entier
ie non diviseacute en trois lobes (photo jp95) c) Ophrys insectifera labelle deacutecoupeacute (photo
Thierry) d) Ophrys splendida labelle inhabituel (photo pmb) e) Ophrys aveyronensis labelle
anormal (photo ISA91) f) Ophrys du tricastin labelle anormal (photo jft2607) g) Ophrys
apifera trollii (photo Denis CB) h) Ophrys apifera avec plusieurs appendices (Olivier
Gerbaud) i) Ophrys corbariensis appendice denteleacute (photo pmb) j) Ophrys pseudoscolopax
(fucipax) peacutetales un peu labelliseacutes et labelle original (photo Denis CB) k) Orchis purpurea
labelle denteleacute (photo ecolojon) l1) Orchis provincialis eacuteperon grand en bas (photo
Pascale73) en comparaison avec un eacuteperon normal (l2) en haut (photo reacutemi) lrsquoeacutechelle est
quasiment identique
Figure 11 Fleurs peacuteloriques agrave 6 teacutepales et agrave 3seacutepales 3 peacutetales sans labelle
a) Platanthera bifolia agrave 6 teacutepales sans labelle ni eacuteperon (photo Thierry) b) Ophrys scolopax
avec 6 piegraveces peacutetaloides (photo catalonensis) c) Ophrys lutea agrave 6 teacutepales (photo reacutemi) Les
deux Ophrys suivants sont d) Ophrys de mars (exaltata marzuola) et son labelle agrave peine
esquisseacute (photo Steacutephanie) et e) Ophrys arachnitiformis ( ) avec un demi labelle demi peacutetale
(photo Franccedilois) f) Ophrys drumana avec 2 peacutetales et 4 seacutepales (un dorsal additionnel) mais
sans labelle (photo jft2607) g) Ophrys aveyronensis 3S et 3P (photo Inviteacute du 11 juillet
2007) h) Epipactis helleborine 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo Nico55) i) Ophrys araneola agrave 3
seacutepales et 3 peacutetales (photo Morgan C) j) Ophrys provincialis agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo
pmb)
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a) Ophrys non deacutetermineacute de type multiteacutepales (photo pmb) b) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales avec plusieurs gynostegravemes (photos ISA91) c) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo FG) d) Orchis anthropophora de type multiteacutepales (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys scolopax de type multiteacutepales (photo Oliv) f) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo Franccedilois)
Figure 13 Mise en eacutevidence drsquoune correacutelation entre peacutetale et gynostegraveme
a) Ophrys araneola 1 peacutetale et 2 gynostegravemes (photo Philippe) b) Ophrys fuciflora 1 peacutetale et
2 gynostegravemes (photo Annie) c) Ophrys araneola agrave triple gynostegraveme et un peacutetale manquant
(photo Oliv) d) Ophrys apifera avec 2 gynostegravemes mais sans peacutetales (photo Vincent) e)
Ophrys drumana sans peacutetale mais agrave 3 gynostegravemes (photo CUOQ) f) Ophrys passionis agrave 3
gynostegravemes mais sans peacutetale (photo Eric VK) La derniegravere photo (g) montre deux fleurs drsquo
Ophrys passionis posseacutedant des gynostegravemes () partiellement labelliseacutes (photo ISA91)
Figure 14 Soudures (ou absence de seacuteparation) entre piegraveces florales
a) Ophrys bombyliflora eacutenorme seacutepale provenant de la reacuteunion drsquounn seacutepale dorsal drsquoun
seacutepale lateacuteral et peut-ecirctre drsquoun peacutetale (photo pmb) b) Ophrys provincialis ou possible hybride
avec Ophrys incubacea Seacutepale lateacuteral et dorsal reacuteunis (photo Olivier Tourillon) c) Ophrys
scolopax 2 seacutepales issus de lrsquounion entre seacutepales lateacuteraux et dorsal et probablement des
peacutetales (photo L Pessoto) d) Ophrys arachnitiformis double seacutepale dorsal (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys aranifera 2 seacutepales 2 peacutetales 1 gynostegraveme noter le peacutetale gauche tregraves
large probablement issu de la reacuteunion drsquoun peacutetale avec un seacutepale lateacuteral (photo Oliv) f)
Ophrys insectifera 2 seacutepales dont celui du bas large par reacuteunion des seacutepales lateacuteraux 2 peacutetales
(photo Stephanie) g) Ophrys aurelia idem (photo reacutemi) h) Ophrys bombyliflora idem avec
les seacutepales lateacuteraux leacutegegraverement labelliseacutes (photo reacutemi) i) Ophrys arachnitiformis idem avec
un vague labelle (photo Gaeumll) j) Ophrys fusca idem (photo Bernard Ginesy) k) Ophrys
drumana idem(photo Robert le diable) l) Ophrys fuciflora subsp souchei idem (photo pmb)
m) Ophrys drumana presque 3 seacutepales lrsquounion entre les seacutepales lateacuteraux eacutetant partielle photo
Nico55) n) Ophrys indeacutetermineacute mecircme cas de figure que les 8 preacuteceacutedents avec le labelle
positionneacute dans le large seacutepale basal (photo Bernard Ginesy)
Figure 15 Piegraveces florales en surnombre
a) Cypripedium calceolus fleur du bas agrave seacutepales lateacuteraux non soudeacutes (photo Pascale73) b)
Ophrys indeacutetermineacute 1 seacutepale et 2 peacutetales surnumeacuteraires (photo Patrick Merienne) c) Ophrys
splendida 4 seacutepales 2 peacutetales 2 labelles (photo Philippe) d) Ophrys aranifera 4 gynostegravemes
n piegraveces du peacuterianthe dont 2 probables peacutetales lateacuteraux (photos Oliv) e) Ophrys scolopax
double labelle 5 seacutepales 3 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo Franccedilois) f) O drumana 3
gynostegravemes dont 2 plus ou moins soudeacutes agrave des fragments de labelle (photo CP26) g) Ophrys
x chiesesica (saratoi x pseudoscolopax) 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo pmb) h) Ophrys
drumana 4 seacutepales 3 peacutetales (photo reacutemi) i) Ophrys fuciflora 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo
ttdu67) j) Ophrys splendida 1 seacutepale additionnel (photo Olivier Tourillon) k) Ophrys philippi
2 gynostegravemes (photo pmb) l) Ophrys aranifera structure complexe (photo ISA91)
Figure 16 Fleurs agrave 2 labelles
a) Serapias lingua fleur double (photo Thierry) b) Anacamptis morio picta (photo pmb) c)
Cephalanthera damasonium (photo ttdu67) d) Platanthera bifolia (photo jp imhof) e)
Serapias neglecta (photo Pierre63) f) Cypripedium calceolus (photo GL) g) Ophrys sulcata
(photo Eric VK) h) Ophrys fuciflora 4 seacutepales (photo Herveacute88) i) Ophrys speculum Rioja
(photos Oliv) j) Ophrys insectifera 3 gynostegravemes 5 seacutepales et 4 peacutetales (photo jft2607) k)
Ophrys bombyliflora une seule caviteacute stigmatique (photo aline) l) Ophrys apifera (photo
Alain51) m) Ophrys araneola presque deux demi-labelle (photo CP26) n) Ophrys fuciflora
quasiment deux demi-labelles (photo Herveacute88)
Figure 17 Fleurs agrave 3 labelles (disposeacutes en Y ou cocircte agrave cocircte)
a) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes expliquant lrsquoorigine des fleurs agrave 3 labelles disposeacutes en
Y (photos Oliv) b) Serapias lingua en Y (photo erebus) c) Dactylorhiza majalis en Y (photo
fred29) d) Ophrys aymoninii en Y (photo lisa) e) Ophrys arachnitiformis en Y (photo reacutemi)
f) Ophrys scolopax en Y mais un labelle incomplet (photo Stephanie)
g) Ophrys exaltata marzuola sur les bords de la caviteacute stigmatique en avant des peacutetales des
gynostegravemes () sont en partie labelliseacutes (photo OlivierGallien) h) Ophrys drumana 3
labelles cocircte agrave cocircte (photo Nico55) i) Ophrys lutea 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) j)
Ophrys aveyronensis 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) k) Ophrys fuciflora trop de labelles
(photo jp95)
Figure 18 Fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles
a) Ophrys aranifera peacutetale agrave peine labelliseacute (photo GL) b) Neotinea ustulata peacutetales labelliseacutes
(photo Nico55) c) Anacamptis papilionacea 1 fragment de labelle unis agrave un peacutetale (photo
Gaeumll) d) Ophrys fucipax peacutetales un peu labelliseacutes (photo reacutemi) e) Ophrys aveyronensis 1 seul
peacutetale est presque entiegraverement labelliseacute (photo michcool2) f) Ophrys splendida peacutetales en
partie labelliseacutes (photo ISA91) g) Ophrys exaltata marzuola peacutetales en partie labelliseacutes
(photo catalonensis) h) Ophrys aymoninii peacutetales labelliseacutes (photo lisa) i) Ophrys aranifera
peacutetales labelliseacutes (photo Oliv) j) Ophys forestieri peacutetales labelliseacutes (photo GL) k) Ophrys
passionis peacutetales labelliseacutes (photo geo_lh) l) Ophrys exaltata marzuola peacutetales bien labelliseacutes
(photo Xio) m) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes (photos Oliv) n) Ophrys insectifera
peacutetales labelliseacutes (photo Nico55) o) Ophrys passionis agrave peacutetales labelliseacutes sur toutes les fleurs
de lrsquoinflorescence (photo geo_lh)
Figure 19 Anomalies des frontiegraveres entre territoires
a) Ophrys aveyronensis 2 gynostegravemes pas de peacutetales seulement 2 eacutenormes seacutepales (photo
ISA91) b) Ophrys apifera 2 gynostegravemes avec 1 peacutetale lateacuteral seacutepaloide fusionneacute agrave un seacutepale
(photo ISA91) c) Ophrys aveyronensis laquo soudures raquo (photo ISA91) d) Ophrys forestieri
seacutepales plus ou moins labelliseacutes (photo Antoni) e) Ophrys riojana seacutepales labelliseacutes (photo
Oliv) f) Ophrys bertolonii drumana seacutepales labelliseacutes 2012 (photo Vincent) g) Ophrys
fuciflora un seacutepale en partie labelliseacute 2012 (photo Fred) h) Ophrys drumana seacutepales en partie
labelliseacutes avec soudure seacutepale lateacuterauxpeacutetales lateacuteraux (photo CP26) i) Ophrys aurelia 3
seacutepales 2 peacutetales et labelle en deux parties soudeacutees chacune agrave un seacutepale lateacuteral (photo reacutemi)
j) Ophrys aveyronensis 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de
labelles (photo ClaudeVincent) k) Ophrys magniflora pas de labelle 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes
et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de labelles (photo bentiquouille) l) Ophrys indeacutetermineacute
sans labelle avec 4 seacutepales dont 2 avec labellisation partielle 2 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo
Marine)
gegravenes homeacuteotiques speacutecifiant labelle additionnel et peacutetale ne sont pas seacutepareacutes d‟ougrave l‟absence
de peacutetales
Le somptueux lusus d‟Ophrys aurelia (Figure 19 i) apparait dans la continuiteacute des
preacuteceacutedents Tout y est cependant assez complexe Trois seacutepales existent mais les deux
lateacuteraux expriment des gegravenes de coloration rappelant d‟une part le labelle et d‟autre part dans
la partie supeacuterieure les peacutetales Deux peacutetales sont preacutesents ainsi qu‟un gynostegraveme mais dans
cet exemplaire une sorte de labelle est diviseacute en deux piegraveces florales disons partiellement
labelliseacutee (sans macule) Donc des gegravenes du labelle sont exprimeacutes dans les seacutepales (frontiegravere
floue) et ces seacutepales ont une petite partie commune peacutetaloiumlde (la frontiegravere entre gegravenes
homeacuteotiques speacutecifiant les peacutetales n‟est pas la mecircme que la frontiegravere qui deacutelimite l‟expression
des gegravenes permettant la coloration des peacutetales) Enfin une frontiegravere additionnelle existe qui
seacutepare le labelle en deux
Ophrys aveyronensis et O magniflora (respectivement Figure 19 j k) illustrent un type de
lusus que nous avons deacutejagrave observeacute (paragraphe soudure) avec deux seacutepales (dont un
largebasal) et deux peacutetales mais sans labelle alors que ces deux exemples possegravedent des
piegraveces florales mixtes peacutetaledemi-labelle Comme dans le lusus d‟Ophrys aurelia preacuteceacutedent
il ne s‟agit pas reacuteellement d‟un labelle mais de piegraveces florales exprimant une partie des gegravenes
speacutecifiques du labelle Neacuteanmoins lagrave aussi existe une frontiegravere additionnelle qui seacutepare le
labelle en deux mais il n‟existe pas de frontiegravere seacuteparant peacutetale et demi-labelle
Enfin j‟ai un faible pour cet adorable petit lusus chez un Ophrys indeacutetermineacute (Figure 19 l) Il
n‟est pas si eacuteloigneacute que cela des lusus agrave fleur peacutelorique deacutejagrave preacutesenteacutes avec 3 seacutepales et 3
peacutetales Cependant il possegravede des piegraveces florales mixtes inhabituelles un seacutepale lateacuteral dont
une partie est peacutetaloiumlde et qui est sur un verticille plus central que la derniegravere piegravece florale
50 peacutetale 50 seacutepale positionneacutee comme un labelle La frontiegravere peacutetaleseacutepale est dans les
deux cas marqueacutee par une bande de coloration fonceacutee
Conclusions
Comme toutes les Angiospermes les Orchidaceae sont d‟origine polyploiumlde Des duplications
geacutenomiques ont permis aux Vanilloideae Cypripedioideae Orchidoideae et Epidendroideae
de conserver 4 (rarement 3) copies des gegravenes homeacuteotiques d‟identiteacute florale de type DEF
(classe B) permettant de produire ce peacutetale particulier quest le labelle et 2 copies de gegravenes
homeacuteotiques de classe C permettant le deacuteveloppement d‟un gynostegraveme complexe
(Mondragoacuten-Palomino et al 2009 Mondragoacuten-Palomino 2013 Wang et al 2011 Chen
et al 2012) Ces deux aspects particuliers majeurs de la fleur de la plupart des Orchideacutees
(labelle gynostegraveme) sont donc uniquement lieacutes au fait quelles disposent de plusieurs copies
de certains gegravenes alors que lorsquil ny en a quun seul comme chez les Apostasia il n‟y a
pas de labelle ni de gynostegraveme complexe mais tout au plus une petite soudure basale de
parties dorganes Ainsi dans cette famille des Orchidaceae le modegravele ABCDE permet d‟une
part de deacutefinir les teacutepales externes (seacutepales) les teacutepales internes (peacutetales) le labelle le
gynostegraveme et d‟autre part d‟expliquer bon nombre des nombreuses anomalies (lusus)
observeacutees dans la nature
Les remarquables observations des nombreux participants au forum
laquo ophrysbbactifcom raquo ont identifieacute un grand nombre de lusus leurs photos confirment
souvent la preacutesence de la mecircme anomalie sur les fleurs d‟une hampe florale et dans les
meilleurs des cas sur la mecircme plante retrouveacutee d‟anneacutees en anneacutees C‟est l‟indice (quasi)
certain d‟une modification geacuteneacutetique L‟eacutechantillon de lusus releveacutes est de taille satisfaisante
(907 photos) Il a donc permis de deacuteceler des rareteacutes (inflorescences ramifieacutees fleurs non
reacutesupineacutees tailles extrecircmes) voire mecircme des situations exceptionnelles comme ces fleurs
soudeacutees de Serapias De plus la plupart des lusus observeacutes se retrouvent identiques chez des
genres diffeacuterents ou des laquo espegraveces raquo diffeacuterentes soulignant ainsi un probable support
geacuteneacutetique agrave ces anomalies Ces lusus sont eacutegalement spectaculaires (hypochromes
inflorescences non reacutesupineacutes soudure ou absence de seacuteparation de piegraveces florales bi- et
mecircme tri- labelles fleurs peacuteloriques frontiegraveres et territoires d‟expression deacuteplaceacutes)
Nous sommes neacuteanmoins en manque d‟explications solides pour les hyperchromes pour
l‟origine des inflorescences ramifieacutees et pour les limites entre territoires d‟expression Cela
laisse pas mal d‟espace pour ceux qui travaillent en amont de nos preacuteoccupations agrave la
recherche des meacutecanismes deacutetailleacutes Neacuteanmoins il ne faut faire aucun complexe
l‟accumulation des donneacutees a permis quelques petites avanceacutees notamment en ce qui concerne
le lien entre gynostegraveme et peacutetale eacutelargi ici ou encore la relation gynostegraveme-labelle ou la
mise en eacutevidence de deux cateacutegories de fleurs agrave trois labelles De plus nous aurons agrave eacutelargir la
liste des lusus qui correspondent agrave des formes laquo normales raquo chez d‟autres espegraveces ou tribus
d‟Orchideacutees sauvages comme nous avons pu le faire avec les fleurs agrave 6 teacutepales chez
Thelymitra ou Apostasia les fleurs agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales chez des espegraveces du genre
Benthamia ou avec certaines soudures entre seacutepales Ces observations rendent tregraves
vraisemblable le fait que l‟apparition de nouvelles formes de fleurs puisse reacutesulter du
mpaintien de mutations de ces gegravenes homeacuteotiques
Comme l‟expliquent Duttke et al (2012) plusieurs pays d‟Asie se sont inteacuteresseacutes agrave la culture
des Orchideacutees depuis tregraves longtemps par exemple degraves 1600 au Japon ce qui a eu notamment
comme conseacutequence de permettre l‟observation de nombreux mutants Duttke et al (2012)
deacutecrivent ainsi des laquo mutants raquo chez une Aeridinae Neofinetia falcata (anciennement
Nipponorchis) dont plusieurs correspondent parfaitement agrave 6 des lusus que nous avons
deacutecrits
- variations homeacuteotiques des piegraveces florales fleurs peacuteloriques avec les 3 seacutepales3 peacutetales et 3
seacutepales3 labelles
- variations du nombre de piegraveces florales 3 seacutepales 1 labelle (perte des 2 peacutetales) 3 seacutepales 2
peacutetales 2 labelles
- maintien de l‟activiteacute meacuteristeacutematique du meacuteristegraveme floral qui continue de mettre en place
des seacutepales et des peacutetales deux types de mutants multitepal mettant en place soit de
nombreuses piegraveces florales chlorophylliennes soit de nombreux seacutepales et peacutetales (avec ou
sans labelles)
- notons eacutegalement que Neofinetia falcata possegravede un labelle avec eacuteperon preacutesentant
plusieurs tailles comme noteacute ici chez Orchis provincialis
Les donneacutees de Duttke et al (2012) confortent l‟importante question de la laquo stabiliteacute raquo
d‟une partie des lusus que nous avons preacutesenteacutes Les donneacutees tregraves anciennes de Reychler
(1928) auteur citeacute par Rudall et Bateman (2003) indiquaient que les fleurs de certains
mutants changeaient parfois morphologiquement dans les floraisons successives Nous savons
deacutesormais que des eacutepimutants du type de celui observeacute chez des Linaires pour le gegravene LCYC
(pour Linaria Cycloidea) entrainent la transition fleur agrave symeacutetrie bilateacuterale fleur agrave symeacutetrie
radiale Cet eacutepimutant Lcyc correspond agrave un gegravene dont la seacutequence nucleacuteotidique demeure
inchangeacutee mais dont certaines cytosines sont meacutethyleacutees ce qui eacuteteint l‟expression du gegravene
Plus la seacutequence est meacutethyleacutee plus le pheacutenotype est fort Cubas et al (1999) montrent que
cette eacutepimutation est assez stable mais reacuteverte occasionnellement permettant le retour agrave un
pheacutenotype sauvage Il est possible de penser que cette reacuteversion puisse ecirctre lieacutee agrave une
variation de l‟environnement Il est possible que certains des lusus observeacutes reacutesultent de tels
meacutecanismes par exemple lorsque nous observons une hampe florale montrant des fleurs agrave 2
seacutepales et 2 peacutetales avec eacutegalement une fleur laquo normale raquo chez Ophys scolopax et Ophrys
riojana une hampe florale chez Ophrys insectifera montrant une fleur agrave seacutepales labelliseacutes et
une fleur agrave 3 seacutepales 2 peacutetales et 2 piegraveces florales ressemblant agrave des peacutetales en partie
labelliseacutes
Les lusus ont ceci dinteacuteressant quils montrent des situations singuliegraveres permettant
souvent d‟interpreacuteter les meacutecanismes sous-jacents en s‟aidant des travaux reacutealiseacutes chez des
espegraveces modegraveles (mutant agamous d‟Arabidopsis mutants gylp et multitepal de Phalaenopsis
laquo mutants raquo de Neofinetia falcata) Bien des avanceacutees ont eacuteteacute obtenues depuis la publication
d‟Emberger (1951) sur l‟origine de la fleur Aucun doute n‟est permis les 20 prochaines
anneacutees devraient nous permettre de disposer de tregraves abondantes donneacutees relatives agrave
l‟organisation des geacutenomes des Orchideacutees leur contenu en gegravenes leur eacutetat de meacutethylation ce
qui nous aideras agrave comprendre les meacutecanismes qui sont agrave la base de la construction de la fleur
permettant ainsi d‟expliquer ses anomalies
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fed
i
g
j
k
l m
Figure 1 Hypochromes
ab
h
c
a
b
c
d
f gh
e
Figure 2 Fleurs hypochromes
a
f
b
a
c d
i
e
h
g
Figure 3 Hypochromes partiels
a
b
c
f
d
Figure 4 Hyperchromes
e
a b
c
c
fe
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et inflorescences ramifieacutees
d
Figure 6 Anomalies diverses
a b
c
d
ef
e
a b
dc
f
g h
i j k
l1
l2
Figure 7 Anomalies du labelle
Figure 8 Le modegravele ABCDE de la constructionflorale
seacutepale peacutetale eacutetamine carpelle ovule
B
ECA D
teacutepale teacutepale eacutetamine carpelle ovule
B
ECA D
Eudicotyleacutedones
Liliaceae et Apostasioideae
Figure 9 Gegravenes drsquoidentiteacute floraleLes Orchideacutees possegravedent 4 copies des gegravenes de classe B ce quileur permet de speacutecifier labelle seacutepales et peacutetales
AE
C
S P L Et Ca O
D
S = teacutepale externe (seacutepale)P = teacutepale lateacuteral interne (peacutetale)L = labelle (teacutepale interne)Et = eacutetamineCa = carpelleO = ovule
B4B3
B2B1
L
PP
S
S S
TE
TITI
TETE TI
S P L
TEMOIN
B4B3
B2B1
3S - 3P
6T
B2B1
B3B4
S P
B2B1
B3B4
P
Figure 10 Gegravenes drsquoidentiteacute florale chez quelques lusus
P P
PSS
S
B4
B2B1
B3B4
S L
3S ndash 3L
L
L L
S
S
S
a
b c
d
f
j
e
g i
Figure 11 Fleurs peacuteloriques
h
a
c
e
d
b
f
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a cb
d
e
g
f
Figure 13 Peacutetales gynostegravemes
a
c
b d
e g
i
j lk
n
f
h
m
Figure 14 Les laquo soudures raquo
eg
a
f
b
h
i
c
kl
d
j
Figure 15 Preacutesence de piegraveces florales surnumeacuteraires
a b
c e
f
g j
k
l
m
d
ih
n
Figure 16 Deux labelles
c
d
a
b
g
h j
i
e
f
Figure 17 Trois labelles
k
ea
f
k nm
dc
g h i j
l
Figure 18 Peacutetales laquo labelliseacutes raquo
o
b
e
a b dc
fg
h i
lkj
Figure 19 Les frontiegraveres
L
SD
SL SL
PL PL
Labelle (L) peacutetales lateacuteraux (PL) seacutepales
lateacuteraux et dorsal (SL SD) sont mis en place sur
les territoires deacutefinis par les gegravenes homeacuteotiques
Par contre dans un type de lusus preacutesent chez
diffeacuterents Ophrys les gegravenes speacutecifiquement
exprimeacutes dans le labelle et les peacutetales lateacuteraux
ont une expression eacutetendue aux seacutepales lateacuteraux
La position des frontiegraveres entre territoires
destineacutes agrave devenir labelle et seacutepale lateacuteral ou
encore peacutetale lateacuteral et seacutepale lateacuteral est
modifieacutee
Figure 20 Scheacutematisation drsquoun meacuteristegraveme floralpreacutesentant une anomalie dans les frontiegraveres entre territoires
Figure 1 laquo Hypochromes raquo
a) Epipactis helleborine hypochrome (photo malawi38) b) Anacamptis fragrans hypochrome
(photo BerniScarosi) c) Epipactis purpurata hypochrome rosea (photo Herveacute88) d) Orchis
purpurea hypochrome (photo Philippe) e) Anacamptis morio hypochrome (photo gilles) f)
Traunsteinera globosa blanc (photo damien_3l2) g) Epipactis palustris hypochrome (photo
Jean Pierre Pepin) h) Orchis militaris albiflora (photo Pascale73) i) Neotinea ustulata
hypochrome (photo Herveacute88) j) Neotinea conica blanche (photo Franccedilois) k) Serapias
cordigera albinos (photo aline) l) Orchis antropophora hypochrome (photo ClaudeVincent)
m) Neottia nidus-avis hypochrome (photo gybsy)
Figure 2 Hypochromie de la fleur
a) Ophrys aurelia hypochrome (photo jean) b) Ophrys insectifera hypochrome (photo fred)
c) Ophrys lutea labelle entiegraverement jaune (photo Eric VK) d) Ophrys drumana hypochrome
(photo bentiquouille) e) Ophrys exaltata marzuola chlorantha (photo Herveacute88) f) Ophrys
apifera var chlorantha (photo Oliv) g) Ophrys bombyliflora hypochrome (photo GL) h)
Ophrys occidentalis chlorantha (photo GL)
Figure 3 laquo Hypochromes partiels raquo
a) Anacamptis morio agrave labelle blanc (photo Pascale73) b) Cypripedium calceolus agrave seacutepale
non coloreacute 2012 (photo ISA91) c) Ophrys fuciflora agrave hampe chlorantha (photo jft2607) d)
Orchis purpurea agrave labelle blanc (Photo erebus) e) Himantoglossum robertianum (barlia)
hypochrome (photo Phil) f) Serapias neglecta agrave labelle hypochrome 2012 (photo ISA91) g)
Orchis militaris hypochrome et sans poils sur le labelle (photo Fred29) h) Ophrys lutea
verdatre (photo Eric VK) i) Anacamptis papilionacea agrave labelle hypochrome (photo GL)
Figure 4 Hyperchromes
a) Neotinea ustulata (Photos quenting) b) Orchis militaris (photo Jean-Pierre Imhof) c)
Gymnadenia rhellicani (photo GL) d) Orchis purpurea (photo pmb) e) Anacamptis morio
hyperchrome (photo Pascale73) f) Orchis simia (photo JP Imhof)
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et Inflorescences ramifieacutees
a) Listera ovata non reacutesupineacutee (photo Pascale73) b) Ophrys virescens non reacutesupineacutee (photo
masterpeaz) c) Orchis purpurea mal reacutesupineacute (photo Pascale73) d) Gymnadenia rhellicani agrave
deux hampes florales soudeacutees (photo Herveacute88) e) Listera ovata inflorescence bifide (photo
pmb) e) Anacamptis pyramidalis hampe deacutedoubleacutee (photo Stephanie)
Figure 6 Taille des plantes et anomalie des peacutetales
a) Neotinea maculata minuscule (photo alain51) b) Ophrys fuciflora agrave seacutepales immenses
(photo ISA91) c) Ophrys splendida sans peacutetales (photo pmb) d) Ophrys arachnitiformis sans
peacutetales (photo Bernard Ginesy) e) Ophrys fuciflora subsp montiliensis tache sur les seacutepales
(photo pmb) f) Ophrys scolopax taches sur les seacutepales (photo kasala)
Figure 7 Exemples de labelles anormaux
a) Ophrys splendida macule blanche (photo pmb) b) Gymnadenia conopsea labelle entier
ie non diviseacute en trois lobes (photo jp95) c) Ophrys insectifera labelle deacutecoupeacute (photo
Thierry) d) Ophrys splendida labelle inhabituel (photo pmb) e) Ophrys aveyronensis labelle
anormal (photo ISA91) f) Ophrys du tricastin labelle anormal (photo jft2607) g) Ophrys
apifera trollii (photo Denis CB) h) Ophrys apifera avec plusieurs appendices (Olivier
Gerbaud) i) Ophrys corbariensis appendice denteleacute (photo pmb) j) Ophrys pseudoscolopax
(fucipax) peacutetales un peu labelliseacutes et labelle original (photo Denis CB) k) Orchis purpurea
labelle denteleacute (photo ecolojon) l1) Orchis provincialis eacuteperon grand en bas (photo
Pascale73) en comparaison avec un eacuteperon normal (l2) en haut (photo reacutemi) lrsquoeacutechelle est
quasiment identique
Figure 11 Fleurs peacuteloriques agrave 6 teacutepales et agrave 3seacutepales 3 peacutetales sans labelle
a) Platanthera bifolia agrave 6 teacutepales sans labelle ni eacuteperon (photo Thierry) b) Ophrys scolopax
avec 6 piegraveces peacutetaloides (photo catalonensis) c) Ophrys lutea agrave 6 teacutepales (photo reacutemi) Les
deux Ophrys suivants sont d) Ophrys de mars (exaltata marzuola) et son labelle agrave peine
esquisseacute (photo Steacutephanie) et e) Ophrys arachnitiformis ( ) avec un demi labelle demi peacutetale
(photo Franccedilois) f) Ophrys drumana avec 2 peacutetales et 4 seacutepales (un dorsal additionnel) mais
sans labelle (photo jft2607) g) Ophrys aveyronensis 3S et 3P (photo Inviteacute du 11 juillet
2007) h) Epipactis helleborine 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo Nico55) i) Ophrys araneola agrave 3
seacutepales et 3 peacutetales (photo Morgan C) j) Ophrys provincialis agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo
pmb)
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a) Ophrys non deacutetermineacute de type multiteacutepales (photo pmb) b) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales avec plusieurs gynostegravemes (photos ISA91) c) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo FG) d) Orchis anthropophora de type multiteacutepales (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys scolopax de type multiteacutepales (photo Oliv) f) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo Franccedilois)
Figure 13 Mise en eacutevidence drsquoune correacutelation entre peacutetale et gynostegraveme
a) Ophrys araneola 1 peacutetale et 2 gynostegravemes (photo Philippe) b) Ophrys fuciflora 1 peacutetale et
2 gynostegravemes (photo Annie) c) Ophrys araneola agrave triple gynostegraveme et un peacutetale manquant
(photo Oliv) d) Ophrys apifera avec 2 gynostegravemes mais sans peacutetales (photo Vincent) e)
Ophrys drumana sans peacutetale mais agrave 3 gynostegravemes (photo CUOQ) f) Ophrys passionis agrave 3
gynostegravemes mais sans peacutetale (photo Eric VK) La derniegravere photo (g) montre deux fleurs drsquo
Ophrys passionis posseacutedant des gynostegravemes () partiellement labelliseacutes (photo ISA91)
Figure 14 Soudures (ou absence de seacuteparation) entre piegraveces florales
a) Ophrys bombyliflora eacutenorme seacutepale provenant de la reacuteunion drsquounn seacutepale dorsal drsquoun
seacutepale lateacuteral et peut-ecirctre drsquoun peacutetale (photo pmb) b) Ophrys provincialis ou possible hybride
avec Ophrys incubacea Seacutepale lateacuteral et dorsal reacuteunis (photo Olivier Tourillon) c) Ophrys
scolopax 2 seacutepales issus de lrsquounion entre seacutepales lateacuteraux et dorsal et probablement des
peacutetales (photo L Pessoto) d) Ophrys arachnitiformis double seacutepale dorsal (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys aranifera 2 seacutepales 2 peacutetales 1 gynostegraveme noter le peacutetale gauche tregraves
large probablement issu de la reacuteunion drsquoun peacutetale avec un seacutepale lateacuteral (photo Oliv) f)
Ophrys insectifera 2 seacutepales dont celui du bas large par reacuteunion des seacutepales lateacuteraux 2 peacutetales
(photo Stephanie) g) Ophrys aurelia idem (photo reacutemi) h) Ophrys bombyliflora idem avec
les seacutepales lateacuteraux leacutegegraverement labelliseacutes (photo reacutemi) i) Ophrys arachnitiformis idem avec
un vague labelle (photo Gaeumll) j) Ophrys fusca idem (photo Bernard Ginesy) k) Ophrys
drumana idem(photo Robert le diable) l) Ophrys fuciflora subsp souchei idem (photo pmb)
m) Ophrys drumana presque 3 seacutepales lrsquounion entre les seacutepales lateacuteraux eacutetant partielle photo
Nico55) n) Ophrys indeacutetermineacute mecircme cas de figure que les 8 preacuteceacutedents avec le labelle
positionneacute dans le large seacutepale basal (photo Bernard Ginesy)
Figure 15 Piegraveces florales en surnombre
a) Cypripedium calceolus fleur du bas agrave seacutepales lateacuteraux non soudeacutes (photo Pascale73) b)
Ophrys indeacutetermineacute 1 seacutepale et 2 peacutetales surnumeacuteraires (photo Patrick Merienne) c) Ophrys
splendida 4 seacutepales 2 peacutetales 2 labelles (photo Philippe) d) Ophrys aranifera 4 gynostegravemes
n piegraveces du peacuterianthe dont 2 probables peacutetales lateacuteraux (photos Oliv) e) Ophrys scolopax
double labelle 5 seacutepales 3 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo Franccedilois) f) O drumana 3
gynostegravemes dont 2 plus ou moins soudeacutes agrave des fragments de labelle (photo CP26) g) Ophrys
x chiesesica (saratoi x pseudoscolopax) 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo pmb) h) Ophrys
drumana 4 seacutepales 3 peacutetales (photo reacutemi) i) Ophrys fuciflora 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo
ttdu67) j) Ophrys splendida 1 seacutepale additionnel (photo Olivier Tourillon) k) Ophrys philippi
2 gynostegravemes (photo pmb) l) Ophrys aranifera structure complexe (photo ISA91)
Figure 16 Fleurs agrave 2 labelles
a) Serapias lingua fleur double (photo Thierry) b) Anacamptis morio picta (photo pmb) c)
Cephalanthera damasonium (photo ttdu67) d) Platanthera bifolia (photo jp imhof) e)
Serapias neglecta (photo Pierre63) f) Cypripedium calceolus (photo GL) g) Ophrys sulcata
(photo Eric VK) h) Ophrys fuciflora 4 seacutepales (photo Herveacute88) i) Ophrys speculum Rioja
(photos Oliv) j) Ophrys insectifera 3 gynostegravemes 5 seacutepales et 4 peacutetales (photo jft2607) k)
Ophrys bombyliflora une seule caviteacute stigmatique (photo aline) l) Ophrys apifera (photo
Alain51) m) Ophrys araneola presque deux demi-labelle (photo CP26) n) Ophrys fuciflora
quasiment deux demi-labelles (photo Herveacute88)
Figure 17 Fleurs agrave 3 labelles (disposeacutes en Y ou cocircte agrave cocircte)
a) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes expliquant lrsquoorigine des fleurs agrave 3 labelles disposeacutes en
Y (photos Oliv) b) Serapias lingua en Y (photo erebus) c) Dactylorhiza majalis en Y (photo
fred29) d) Ophrys aymoninii en Y (photo lisa) e) Ophrys arachnitiformis en Y (photo reacutemi)
f) Ophrys scolopax en Y mais un labelle incomplet (photo Stephanie)
g) Ophrys exaltata marzuola sur les bords de la caviteacute stigmatique en avant des peacutetales des
gynostegravemes () sont en partie labelliseacutes (photo OlivierGallien) h) Ophrys drumana 3
labelles cocircte agrave cocircte (photo Nico55) i) Ophrys lutea 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) j)
Ophrys aveyronensis 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) k) Ophrys fuciflora trop de labelles
(photo jp95)
Figure 18 Fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles
a) Ophrys aranifera peacutetale agrave peine labelliseacute (photo GL) b) Neotinea ustulata peacutetales labelliseacutes
(photo Nico55) c) Anacamptis papilionacea 1 fragment de labelle unis agrave un peacutetale (photo
Gaeumll) d) Ophrys fucipax peacutetales un peu labelliseacutes (photo reacutemi) e) Ophrys aveyronensis 1 seul
peacutetale est presque entiegraverement labelliseacute (photo michcool2) f) Ophrys splendida peacutetales en
partie labelliseacutes (photo ISA91) g) Ophrys exaltata marzuola peacutetales en partie labelliseacutes
(photo catalonensis) h) Ophrys aymoninii peacutetales labelliseacutes (photo lisa) i) Ophrys aranifera
peacutetales labelliseacutes (photo Oliv) j) Ophys forestieri peacutetales labelliseacutes (photo GL) k) Ophrys
passionis peacutetales labelliseacutes (photo geo_lh) l) Ophrys exaltata marzuola peacutetales bien labelliseacutes
(photo Xio) m) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes (photos Oliv) n) Ophrys insectifera
peacutetales labelliseacutes (photo Nico55) o) Ophrys passionis agrave peacutetales labelliseacutes sur toutes les fleurs
de lrsquoinflorescence (photo geo_lh)
Figure 19 Anomalies des frontiegraveres entre territoires
a) Ophrys aveyronensis 2 gynostegravemes pas de peacutetales seulement 2 eacutenormes seacutepales (photo
ISA91) b) Ophrys apifera 2 gynostegravemes avec 1 peacutetale lateacuteral seacutepaloide fusionneacute agrave un seacutepale
(photo ISA91) c) Ophrys aveyronensis laquo soudures raquo (photo ISA91) d) Ophrys forestieri
seacutepales plus ou moins labelliseacutes (photo Antoni) e) Ophrys riojana seacutepales labelliseacutes (photo
Oliv) f) Ophrys bertolonii drumana seacutepales labelliseacutes 2012 (photo Vincent) g) Ophrys
fuciflora un seacutepale en partie labelliseacute 2012 (photo Fred) h) Ophrys drumana seacutepales en partie
labelliseacutes avec soudure seacutepale lateacuterauxpeacutetales lateacuteraux (photo CP26) i) Ophrys aurelia 3
seacutepales 2 peacutetales et labelle en deux parties soudeacutees chacune agrave un seacutepale lateacuteral (photo reacutemi)
j) Ophrys aveyronensis 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de
labelles (photo ClaudeVincent) k) Ophrys magniflora pas de labelle 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes
et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de labelles (photo bentiquouille) l) Ophrys indeacutetermineacute
sans labelle avec 4 seacutepales dont 2 avec labellisation partielle 2 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo
Marine)
de certains gegravenes alors que lorsquil ny en a quun seul comme chez les Apostasia il n‟y a
pas de labelle ni de gynostegraveme complexe mais tout au plus une petite soudure basale de
parties dorganes Ainsi dans cette famille des Orchidaceae le modegravele ABCDE permet d‟une
part de deacutefinir les teacutepales externes (seacutepales) les teacutepales internes (peacutetales) le labelle le
gynostegraveme et d‟autre part d‟expliquer bon nombre des nombreuses anomalies (lusus)
observeacutees dans la nature
Les remarquables observations des nombreux participants au forum
laquo ophrysbbactifcom raquo ont identifieacute un grand nombre de lusus leurs photos confirment
souvent la preacutesence de la mecircme anomalie sur les fleurs d‟une hampe florale et dans les
meilleurs des cas sur la mecircme plante retrouveacutee d‟anneacutees en anneacutees C‟est l‟indice (quasi)
certain d‟une modification geacuteneacutetique L‟eacutechantillon de lusus releveacutes est de taille satisfaisante
(907 photos) Il a donc permis de deacuteceler des rareteacutes (inflorescences ramifieacutees fleurs non
reacutesupineacutees tailles extrecircmes) voire mecircme des situations exceptionnelles comme ces fleurs
soudeacutees de Serapias De plus la plupart des lusus observeacutes se retrouvent identiques chez des
genres diffeacuterents ou des laquo espegraveces raquo diffeacuterentes soulignant ainsi un probable support
geacuteneacutetique agrave ces anomalies Ces lusus sont eacutegalement spectaculaires (hypochromes
inflorescences non reacutesupineacutes soudure ou absence de seacuteparation de piegraveces florales bi- et
mecircme tri- labelles fleurs peacuteloriques frontiegraveres et territoires d‟expression deacuteplaceacutes)
Nous sommes neacuteanmoins en manque d‟explications solides pour les hyperchromes pour
l‟origine des inflorescences ramifieacutees et pour les limites entre territoires d‟expression Cela
laisse pas mal d‟espace pour ceux qui travaillent en amont de nos preacuteoccupations agrave la
recherche des meacutecanismes deacutetailleacutes Neacuteanmoins il ne faut faire aucun complexe
l‟accumulation des donneacutees a permis quelques petites avanceacutees notamment en ce qui concerne
le lien entre gynostegraveme et peacutetale eacutelargi ici ou encore la relation gynostegraveme-labelle ou la
mise en eacutevidence de deux cateacutegories de fleurs agrave trois labelles De plus nous aurons agrave eacutelargir la
liste des lusus qui correspondent agrave des formes laquo normales raquo chez d‟autres espegraveces ou tribus
d‟Orchideacutees sauvages comme nous avons pu le faire avec les fleurs agrave 6 teacutepales chez
Thelymitra ou Apostasia les fleurs agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales chez des espegraveces du genre
Benthamia ou avec certaines soudures entre seacutepales Ces observations rendent tregraves
vraisemblable le fait que l‟apparition de nouvelles formes de fleurs puisse reacutesulter du
mpaintien de mutations de ces gegravenes homeacuteotiques
Comme l‟expliquent Duttke et al (2012) plusieurs pays d‟Asie se sont inteacuteresseacutes agrave la culture
des Orchideacutees depuis tregraves longtemps par exemple degraves 1600 au Japon ce qui a eu notamment
comme conseacutequence de permettre l‟observation de nombreux mutants Duttke et al (2012)
deacutecrivent ainsi des laquo mutants raquo chez une Aeridinae Neofinetia falcata (anciennement
Nipponorchis) dont plusieurs correspondent parfaitement agrave 6 des lusus que nous avons
deacutecrits
- variations homeacuteotiques des piegraveces florales fleurs peacuteloriques avec les 3 seacutepales3 peacutetales et 3
seacutepales3 labelles
- variations du nombre de piegraveces florales 3 seacutepales 1 labelle (perte des 2 peacutetales) 3 seacutepales 2
peacutetales 2 labelles
- maintien de l‟activiteacute meacuteristeacutematique du meacuteristegraveme floral qui continue de mettre en place
des seacutepales et des peacutetales deux types de mutants multitepal mettant en place soit de
nombreuses piegraveces florales chlorophylliennes soit de nombreux seacutepales et peacutetales (avec ou
sans labelles)
- notons eacutegalement que Neofinetia falcata possegravede un labelle avec eacuteperon preacutesentant
plusieurs tailles comme noteacute ici chez Orchis provincialis
Les donneacutees de Duttke et al (2012) confortent l‟importante question de la laquo stabiliteacute raquo
d‟une partie des lusus que nous avons preacutesenteacutes Les donneacutees tregraves anciennes de Reychler
(1928) auteur citeacute par Rudall et Bateman (2003) indiquaient que les fleurs de certains
mutants changeaient parfois morphologiquement dans les floraisons successives Nous savons
deacutesormais que des eacutepimutants du type de celui observeacute chez des Linaires pour le gegravene LCYC
(pour Linaria Cycloidea) entrainent la transition fleur agrave symeacutetrie bilateacuterale fleur agrave symeacutetrie
radiale Cet eacutepimutant Lcyc correspond agrave un gegravene dont la seacutequence nucleacuteotidique demeure
inchangeacutee mais dont certaines cytosines sont meacutethyleacutees ce qui eacuteteint l‟expression du gegravene
Plus la seacutequence est meacutethyleacutee plus le pheacutenotype est fort Cubas et al (1999) montrent que
cette eacutepimutation est assez stable mais reacuteverte occasionnellement permettant le retour agrave un
pheacutenotype sauvage Il est possible de penser que cette reacuteversion puisse ecirctre lieacutee agrave une
variation de l‟environnement Il est possible que certains des lusus observeacutes reacutesultent de tels
meacutecanismes par exemple lorsque nous observons une hampe florale montrant des fleurs agrave 2
seacutepales et 2 peacutetales avec eacutegalement une fleur laquo normale raquo chez Ophys scolopax et Ophrys
riojana une hampe florale chez Ophrys insectifera montrant une fleur agrave seacutepales labelliseacutes et
une fleur agrave 3 seacutepales 2 peacutetales et 2 piegraveces florales ressemblant agrave des peacutetales en partie
labelliseacutes
Les lusus ont ceci dinteacuteressant quils montrent des situations singuliegraveres permettant
souvent d‟interpreacuteter les meacutecanismes sous-jacents en s‟aidant des travaux reacutealiseacutes chez des
espegraveces modegraveles (mutant agamous d‟Arabidopsis mutants gylp et multitepal de Phalaenopsis
laquo mutants raquo de Neofinetia falcata) Bien des avanceacutees ont eacuteteacute obtenues depuis la publication
d‟Emberger (1951) sur l‟origine de la fleur Aucun doute n‟est permis les 20 prochaines
anneacutees devraient nous permettre de disposer de tregraves abondantes donneacutees relatives agrave
l‟organisation des geacutenomes des Orchideacutees leur contenu en gegravenes leur eacutetat de meacutethylation ce
qui nous aideras agrave comprendre les meacutecanismes qui sont agrave la base de la construction de la fleur
permettant ainsi d‟expliquer ses anomalies
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fed
i
g
j
k
l m
Figure 1 Hypochromes
ab
h
c
a
b
c
d
f gh
e
Figure 2 Fleurs hypochromes
a
f
b
a
c d
i
e
h
g
Figure 3 Hypochromes partiels
a
b
c
f
d
Figure 4 Hyperchromes
e
a b
c
c
fe
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et inflorescences ramifieacutees
d
Figure 6 Anomalies diverses
a b
c
d
ef
e
a b
dc
f
g h
i j k
l1
l2
Figure 7 Anomalies du labelle
Figure 8 Le modegravele ABCDE de la constructionflorale
seacutepale peacutetale eacutetamine carpelle ovule
B
ECA D
teacutepale teacutepale eacutetamine carpelle ovule
B
ECA D
Eudicotyleacutedones
Liliaceae et Apostasioideae
Figure 9 Gegravenes drsquoidentiteacute floraleLes Orchideacutees possegravedent 4 copies des gegravenes de classe B ce quileur permet de speacutecifier labelle seacutepales et peacutetales
AE
C
S P L Et Ca O
D
S = teacutepale externe (seacutepale)P = teacutepale lateacuteral interne (peacutetale)L = labelle (teacutepale interne)Et = eacutetamineCa = carpelleO = ovule
B4B3
B2B1
L
PP
S
S S
TE
TITI
TETE TI
S P L
TEMOIN
B4B3
B2B1
3S - 3P
6T
B2B1
B3B4
S P
B2B1
B3B4
P
Figure 10 Gegravenes drsquoidentiteacute florale chez quelques lusus
P P
PSS
S
B4
B2B1
B3B4
S L
3S ndash 3L
L
L L
S
S
S
a
b c
d
f
j
e
g i
Figure 11 Fleurs peacuteloriques
h
a
c
e
d
b
f
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a cb
d
e
g
f
Figure 13 Peacutetales gynostegravemes
a
c
b d
e g
i
j lk
n
f
h
m
Figure 14 Les laquo soudures raquo
eg
a
f
b
h
i
c
kl
d
j
Figure 15 Preacutesence de piegraveces florales surnumeacuteraires
a b
c e
f
g j
k
l
m
d
ih
n
Figure 16 Deux labelles
c
d
a
b
g
h j
i
e
f
Figure 17 Trois labelles
k
ea
f
k nm
dc
g h i j
l
Figure 18 Peacutetales laquo labelliseacutes raquo
o
b
e
a b dc
fg
h i
lkj
Figure 19 Les frontiegraveres
L
SD
SL SL
PL PL
Labelle (L) peacutetales lateacuteraux (PL) seacutepales
lateacuteraux et dorsal (SL SD) sont mis en place sur
les territoires deacutefinis par les gegravenes homeacuteotiques
Par contre dans un type de lusus preacutesent chez
diffeacuterents Ophrys les gegravenes speacutecifiquement
exprimeacutes dans le labelle et les peacutetales lateacuteraux
ont une expression eacutetendue aux seacutepales lateacuteraux
La position des frontiegraveres entre territoires
destineacutes agrave devenir labelle et seacutepale lateacuteral ou
encore peacutetale lateacuteral et seacutepale lateacuteral est
modifieacutee
Figure 20 Scheacutematisation drsquoun meacuteristegraveme floralpreacutesentant une anomalie dans les frontiegraveres entre territoires
Figure 1 laquo Hypochromes raquo
a) Epipactis helleborine hypochrome (photo malawi38) b) Anacamptis fragrans hypochrome
(photo BerniScarosi) c) Epipactis purpurata hypochrome rosea (photo Herveacute88) d) Orchis
purpurea hypochrome (photo Philippe) e) Anacamptis morio hypochrome (photo gilles) f)
Traunsteinera globosa blanc (photo damien_3l2) g) Epipactis palustris hypochrome (photo
Jean Pierre Pepin) h) Orchis militaris albiflora (photo Pascale73) i) Neotinea ustulata
hypochrome (photo Herveacute88) j) Neotinea conica blanche (photo Franccedilois) k) Serapias
cordigera albinos (photo aline) l) Orchis antropophora hypochrome (photo ClaudeVincent)
m) Neottia nidus-avis hypochrome (photo gybsy)
Figure 2 Hypochromie de la fleur
a) Ophrys aurelia hypochrome (photo jean) b) Ophrys insectifera hypochrome (photo fred)
c) Ophrys lutea labelle entiegraverement jaune (photo Eric VK) d) Ophrys drumana hypochrome
(photo bentiquouille) e) Ophrys exaltata marzuola chlorantha (photo Herveacute88) f) Ophrys
apifera var chlorantha (photo Oliv) g) Ophrys bombyliflora hypochrome (photo GL) h)
Ophrys occidentalis chlorantha (photo GL)
Figure 3 laquo Hypochromes partiels raquo
a) Anacamptis morio agrave labelle blanc (photo Pascale73) b) Cypripedium calceolus agrave seacutepale
non coloreacute 2012 (photo ISA91) c) Ophrys fuciflora agrave hampe chlorantha (photo jft2607) d)
Orchis purpurea agrave labelle blanc (Photo erebus) e) Himantoglossum robertianum (barlia)
hypochrome (photo Phil) f) Serapias neglecta agrave labelle hypochrome 2012 (photo ISA91) g)
Orchis militaris hypochrome et sans poils sur le labelle (photo Fred29) h) Ophrys lutea
verdatre (photo Eric VK) i) Anacamptis papilionacea agrave labelle hypochrome (photo GL)
Figure 4 Hyperchromes
a) Neotinea ustulata (Photos quenting) b) Orchis militaris (photo Jean-Pierre Imhof) c)
Gymnadenia rhellicani (photo GL) d) Orchis purpurea (photo pmb) e) Anacamptis morio
hyperchrome (photo Pascale73) f) Orchis simia (photo JP Imhof)
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et Inflorescences ramifieacutees
a) Listera ovata non reacutesupineacutee (photo Pascale73) b) Ophrys virescens non reacutesupineacutee (photo
masterpeaz) c) Orchis purpurea mal reacutesupineacute (photo Pascale73) d) Gymnadenia rhellicani agrave
deux hampes florales soudeacutees (photo Herveacute88) e) Listera ovata inflorescence bifide (photo
pmb) e) Anacamptis pyramidalis hampe deacutedoubleacutee (photo Stephanie)
Figure 6 Taille des plantes et anomalie des peacutetales
a) Neotinea maculata minuscule (photo alain51) b) Ophrys fuciflora agrave seacutepales immenses
(photo ISA91) c) Ophrys splendida sans peacutetales (photo pmb) d) Ophrys arachnitiformis sans
peacutetales (photo Bernard Ginesy) e) Ophrys fuciflora subsp montiliensis tache sur les seacutepales
(photo pmb) f) Ophrys scolopax taches sur les seacutepales (photo kasala)
Figure 7 Exemples de labelles anormaux
a) Ophrys splendida macule blanche (photo pmb) b) Gymnadenia conopsea labelle entier
ie non diviseacute en trois lobes (photo jp95) c) Ophrys insectifera labelle deacutecoupeacute (photo
Thierry) d) Ophrys splendida labelle inhabituel (photo pmb) e) Ophrys aveyronensis labelle
anormal (photo ISA91) f) Ophrys du tricastin labelle anormal (photo jft2607) g) Ophrys
apifera trollii (photo Denis CB) h) Ophrys apifera avec plusieurs appendices (Olivier
Gerbaud) i) Ophrys corbariensis appendice denteleacute (photo pmb) j) Ophrys pseudoscolopax
(fucipax) peacutetales un peu labelliseacutes et labelle original (photo Denis CB) k) Orchis purpurea
labelle denteleacute (photo ecolojon) l1) Orchis provincialis eacuteperon grand en bas (photo
Pascale73) en comparaison avec un eacuteperon normal (l2) en haut (photo reacutemi) lrsquoeacutechelle est
quasiment identique
Figure 11 Fleurs peacuteloriques agrave 6 teacutepales et agrave 3seacutepales 3 peacutetales sans labelle
a) Platanthera bifolia agrave 6 teacutepales sans labelle ni eacuteperon (photo Thierry) b) Ophrys scolopax
avec 6 piegraveces peacutetaloides (photo catalonensis) c) Ophrys lutea agrave 6 teacutepales (photo reacutemi) Les
deux Ophrys suivants sont d) Ophrys de mars (exaltata marzuola) et son labelle agrave peine
esquisseacute (photo Steacutephanie) et e) Ophrys arachnitiformis ( ) avec un demi labelle demi peacutetale
(photo Franccedilois) f) Ophrys drumana avec 2 peacutetales et 4 seacutepales (un dorsal additionnel) mais
sans labelle (photo jft2607) g) Ophrys aveyronensis 3S et 3P (photo Inviteacute du 11 juillet
2007) h) Epipactis helleborine 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo Nico55) i) Ophrys araneola agrave 3
seacutepales et 3 peacutetales (photo Morgan C) j) Ophrys provincialis agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo
pmb)
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a) Ophrys non deacutetermineacute de type multiteacutepales (photo pmb) b) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales avec plusieurs gynostegravemes (photos ISA91) c) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo FG) d) Orchis anthropophora de type multiteacutepales (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys scolopax de type multiteacutepales (photo Oliv) f) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo Franccedilois)
Figure 13 Mise en eacutevidence drsquoune correacutelation entre peacutetale et gynostegraveme
a) Ophrys araneola 1 peacutetale et 2 gynostegravemes (photo Philippe) b) Ophrys fuciflora 1 peacutetale et
2 gynostegravemes (photo Annie) c) Ophrys araneola agrave triple gynostegraveme et un peacutetale manquant
(photo Oliv) d) Ophrys apifera avec 2 gynostegravemes mais sans peacutetales (photo Vincent) e)
Ophrys drumana sans peacutetale mais agrave 3 gynostegravemes (photo CUOQ) f) Ophrys passionis agrave 3
gynostegravemes mais sans peacutetale (photo Eric VK) La derniegravere photo (g) montre deux fleurs drsquo
Ophrys passionis posseacutedant des gynostegravemes () partiellement labelliseacutes (photo ISA91)
Figure 14 Soudures (ou absence de seacuteparation) entre piegraveces florales
a) Ophrys bombyliflora eacutenorme seacutepale provenant de la reacuteunion drsquounn seacutepale dorsal drsquoun
seacutepale lateacuteral et peut-ecirctre drsquoun peacutetale (photo pmb) b) Ophrys provincialis ou possible hybride
avec Ophrys incubacea Seacutepale lateacuteral et dorsal reacuteunis (photo Olivier Tourillon) c) Ophrys
scolopax 2 seacutepales issus de lrsquounion entre seacutepales lateacuteraux et dorsal et probablement des
peacutetales (photo L Pessoto) d) Ophrys arachnitiformis double seacutepale dorsal (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys aranifera 2 seacutepales 2 peacutetales 1 gynostegraveme noter le peacutetale gauche tregraves
large probablement issu de la reacuteunion drsquoun peacutetale avec un seacutepale lateacuteral (photo Oliv) f)
Ophrys insectifera 2 seacutepales dont celui du bas large par reacuteunion des seacutepales lateacuteraux 2 peacutetales
(photo Stephanie) g) Ophrys aurelia idem (photo reacutemi) h) Ophrys bombyliflora idem avec
les seacutepales lateacuteraux leacutegegraverement labelliseacutes (photo reacutemi) i) Ophrys arachnitiformis idem avec
un vague labelle (photo Gaeumll) j) Ophrys fusca idem (photo Bernard Ginesy) k) Ophrys
drumana idem(photo Robert le diable) l) Ophrys fuciflora subsp souchei idem (photo pmb)
m) Ophrys drumana presque 3 seacutepales lrsquounion entre les seacutepales lateacuteraux eacutetant partielle photo
Nico55) n) Ophrys indeacutetermineacute mecircme cas de figure que les 8 preacuteceacutedents avec le labelle
positionneacute dans le large seacutepale basal (photo Bernard Ginesy)
Figure 15 Piegraveces florales en surnombre
a) Cypripedium calceolus fleur du bas agrave seacutepales lateacuteraux non soudeacutes (photo Pascale73) b)
Ophrys indeacutetermineacute 1 seacutepale et 2 peacutetales surnumeacuteraires (photo Patrick Merienne) c) Ophrys
splendida 4 seacutepales 2 peacutetales 2 labelles (photo Philippe) d) Ophrys aranifera 4 gynostegravemes
n piegraveces du peacuterianthe dont 2 probables peacutetales lateacuteraux (photos Oliv) e) Ophrys scolopax
double labelle 5 seacutepales 3 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo Franccedilois) f) O drumana 3
gynostegravemes dont 2 plus ou moins soudeacutes agrave des fragments de labelle (photo CP26) g) Ophrys
x chiesesica (saratoi x pseudoscolopax) 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo pmb) h) Ophrys
drumana 4 seacutepales 3 peacutetales (photo reacutemi) i) Ophrys fuciflora 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo
ttdu67) j) Ophrys splendida 1 seacutepale additionnel (photo Olivier Tourillon) k) Ophrys philippi
2 gynostegravemes (photo pmb) l) Ophrys aranifera structure complexe (photo ISA91)
Figure 16 Fleurs agrave 2 labelles
a) Serapias lingua fleur double (photo Thierry) b) Anacamptis morio picta (photo pmb) c)
Cephalanthera damasonium (photo ttdu67) d) Platanthera bifolia (photo jp imhof) e)
Serapias neglecta (photo Pierre63) f) Cypripedium calceolus (photo GL) g) Ophrys sulcata
(photo Eric VK) h) Ophrys fuciflora 4 seacutepales (photo Herveacute88) i) Ophrys speculum Rioja
(photos Oliv) j) Ophrys insectifera 3 gynostegravemes 5 seacutepales et 4 peacutetales (photo jft2607) k)
Ophrys bombyliflora une seule caviteacute stigmatique (photo aline) l) Ophrys apifera (photo
Alain51) m) Ophrys araneola presque deux demi-labelle (photo CP26) n) Ophrys fuciflora
quasiment deux demi-labelles (photo Herveacute88)
Figure 17 Fleurs agrave 3 labelles (disposeacutes en Y ou cocircte agrave cocircte)
a) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes expliquant lrsquoorigine des fleurs agrave 3 labelles disposeacutes en
Y (photos Oliv) b) Serapias lingua en Y (photo erebus) c) Dactylorhiza majalis en Y (photo
fred29) d) Ophrys aymoninii en Y (photo lisa) e) Ophrys arachnitiformis en Y (photo reacutemi)
f) Ophrys scolopax en Y mais un labelle incomplet (photo Stephanie)
g) Ophrys exaltata marzuola sur les bords de la caviteacute stigmatique en avant des peacutetales des
gynostegravemes () sont en partie labelliseacutes (photo OlivierGallien) h) Ophrys drumana 3
labelles cocircte agrave cocircte (photo Nico55) i) Ophrys lutea 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) j)
Ophrys aveyronensis 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) k) Ophrys fuciflora trop de labelles
(photo jp95)
Figure 18 Fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles
a) Ophrys aranifera peacutetale agrave peine labelliseacute (photo GL) b) Neotinea ustulata peacutetales labelliseacutes
(photo Nico55) c) Anacamptis papilionacea 1 fragment de labelle unis agrave un peacutetale (photo
Gaeumll) d) Ophrys fucipax peacutetales un peu labelliseacutes (photo reacutemi) e) Ophrys aveyronensis 1 seul
peacutetale est presque entiegraverement labelliseacute (photo michcool2) f) Ophrys splendida peacutetales en
partie labelliseacutes (photo ISA91) g) Ophrys exaltata marzuola peacutetales en partie labelliseacutes
(photo catalonensis) h) Ophrys aymoninii peacutetales labelliseacutes (photo lisa) i) Ophrys aranifera
peacutetales labelliseacutes (photo Oliv) j) Ophys forestieri peacutetales labelliseacutes (photo GL) k) Ophrys
passionis peacutetales labelliseacutes (photo geo_lh) l) Ophrys exaltata marzuola peacutetales bien labelliseacutes
(photo Xio) m) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes (photos Oliv) n) Ophrys insectifera
peacutetales labelliseacutes (photo Nico55) o) Ophrys passionis agrave peacutetales labelliseacutes sur toutes les fleurs
de lrsquoinflorescence (photo geo_lh)
Figure 19 Anomalies des frontiegraveres entre territoires
a) Ophrys aveyronensis 2 gynostegravemes pas de peacutetales seulement 2 eacutenormes seacutepales (photo
ISA91) b) Ophrys apifera 2 gynostegravemes avec 1 peacutetale lateacuteral seacutepaloide fusionneacute agrave un seacutepale
(photo ISA91) c) Ophrys aveyronensis laquo soudures raquo (photo ISA91) d) Ophrys forestieri
seacutepales plus ou moins labelliseacutes (photo Antoni) e) Ophrys riojana seacutepales labelliseacutes (photo
Oliv) f) Ophrys bertolonii drumana seacutepales labelliseacutes 2012 (photo Vincent) g) Ophrys
fuciflora un seacutepale en partie labelliseacute 2012 (photo Fred) h) Ophrys drumana seacutepales en partie
labelliseacutes avec soudure seacutepale lateacuterauxpeacutetales lateacuteraux (photo CP26) i) Ophrys aurelia 3
seacutepales 2 peacutetales et labelle en deux parties soudeacutees chacune agrave un seacutepale lateacuteral (photo reacutemi)
j) Ophrys aveyronensis 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de
labelles (photo ClaudeVincent) k) Ophrys magniflora pas de labelle 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes
et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de labelles (photo bentiquouille) l) Ophrys indeacutetermineacute
sans labelle avec 4 seacutepales dont 2 avec labellisation partielle 2 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo
Marine)
- maintien de l‟activiteacute meacuteristeacutematique du meacuteristegraveme floral qui continue de mettre en place
des seacutepales et des peacutetales deux types de mutants multitepal mettant en place soit de
nombreuses piegraveces florales chlorophylliennes soit de nombreux seacutepales et peacutetales (avec ou
sans labelles)
- notons eacutegalement que Neofinetia falcata possegravede un labelle avec eacuteperon preacutesentant
plusieurs tailles comme noteacute ici chez Orchis provincialis
Les donneacutees de Duttke et al (2012) confortent l‟importante question de la laquo stabiliteacute raquo
d‟une partie des lusus que nous avons preacutesenteacutes Les donneacutees tregraves anciennes de Reychler
(1928) auteur citeacute par Rudall et Bateman (2003) indiquaient que les fleurs de certains
mutants changeaient parfois morphologiquement dans les floraisons successives Nous savons
deacutesormais que des eacutepimutants du type de celui observeacute chez des Linaires pour le gegravene LCYC
(pour Linaria Cycloidea) entrainent la transition fleur agrave symeacutetrie bilateacuterale fleur agrave symeacutetrie
radiale Cet eacutepimutant Lcyc correspond agrave un gegravene dont la seacutequence nucleacuteotidique demeure
inchangeacutee mais dont certaines cytosines sont meacutethyleacutees ce qui eacuteteint l‟expression du gegravene
Plus la seacutequence est meacutethyleacutee plus le pheacutenotype est fort Cubas et al (1999) montrent que
cette eacutepimutation est assez stable mais reacuteverte occasionnellement permettant le retour agrave un
pheacutenotype sauvage Il est possible de penser que cette reacuteversion puisse ecirctre lieacutee agrave une
variation de l‟environnement Il est possible que certains des lusus observeacutes reacutesultent de tels
meacutecanismes par exemple lorsque nous observons une hampe florale montrant des fleurs agrave 2
seacutepales et 2 peacutetales avec eacutegalement une fleur laquo normale raquo chez Ophys scolopax et Ophrys
riojana une hampe florale chez Ophrys insectifera montrant une fleur agrave seacutepales labelliseacutes et
une fleur agrave 3 seacutepales 2 peacutetales et 2 piegraveces florales ressemblant agrave des peacutetales en partie
labelliseacutes
Les lusus ont ceci dinteacuteressant quils montrent des situations singuliegraveres permettant
souvent d‟interpreacuteter les meacutecanismes sous-jacents en s‟aidant des travaux reacutealiseacutes chez des
espegraveces modegraveles (mutant agamous d‟Arabidopsis mutants gylp et multitepal de Phalaenopsis
laquo mutants raquo de Neofinetia falcata) Bien des avanceacutees ont eacuteteacute obtenues depuis la publication
d‟Emberger (1951) sur l‟origine de la fleur Aucun doute n‟est permis les 20 prochaines
anneacutees devraient nous permettre de disposer de tregraves abondantes donneacutees relatives agrave
l‟organisation des geacutenomes des Orchideacutees leur contenu en gegravenes leur eacutetat de meacutethylation ce
qui nous aideras agrave comprendre les meacutecanismes qui sont agrave la base de la construction de la fleur
permettant ainsi d‟expliquer ses anomalies
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Development in Cymbidium ensifolium (Orchidaceae) Plant Cell Physiology 52(3) 563ndash
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fed
i
g
j
k
l m
Figure 1 Hypochromes
ab
h
c
a
b
c
d
f gh
e
Figure 2 Fleurs hypochromes
a
f
b
a
c d
i
e
h
g
Figure 3 Hypochromes partiels
a
b
c
f
d
Figure 4 Hyperchromes
e
a b
c
c
fe
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et inflorescences ramifieacutees
d
Figure 6 Anomalies diverses
a b
c
d
ef
e
a b
dc
f
g h
i j k
l1
l2
Figure 7 Anomalies du labelle
Figure 8 Le modegravele ABCDE de la constructionflorale
seacutepale peacutetale eacutetamine carpelle ovule
B
ECA D
teacutepale teacutepale eacutetamine carpelle ovule
B
ECA D
Eudicotyleacutedones
Liliaceae et Apostasioideae
Figure 9 Gegravenes drsquoidentiteacute floraleLes Orchideacutees possegravedent 4 copies des gegravenes de classe B ce quileur permet de speacutecifier labelle seacutepales et peacutetales
AE
C
S P L Et Ca O
D
S = teacutepale externe (seacutepale)P = teacutepale lateacuteral interne (peacutetale)L = labelle (teacutepale interne)Et = eacutetamineCa = carpelleO = ovule
B4B3
B2B1
L
PP
S
S S
TE
TITI
TETE TI
S P L
TEMOIN
B4B3
B2B1
3S - 3P
6T
B2B1
B3B4
S P
B2B1
B3B4
P
Figure 10 Gegravenes drsquoidentiteacute florale chez quelques lusus
P P
PSS
S
B4
B2B1
B3B4
S L
3S ndash 3L
L
L L
S
S
S
a
b c
d
f
j
e
g i
Figure 11 Fleurs peacuteloriques
h
a
c
e
d
b
f
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a cb
d
e
g
f
Figure 13 Peacutetales gynostegravemes
a
c
b d
e g
i
j lk
n
f
h
m
Figure 14 Les laquo soudures raquo
eg
a
f
b
h
i
c
kl
d
j
Figure 15 Preacutesence de piegraveces florales surnumeacuteraires
a b
c e
f
g j
k
l
m
d
ih
n
Figure 16 Deux labelles
c
d
a
b
g
h j
i
e
f
Figure 17 Trois labelles
k
ea
f
k nm
dc
g h i j
l
Figure 18 Peacutetales laquo labelliseacutes raquo
o
b
e
a b dc
fg
h i
lkj
Figure 19 Les frontiegraveres
L
SD
SL SL
PL PL
Labelle (L) peacutetales lateacuteraux (PL) seacutepales
lateacuteraux et dorsal (SL SD) sont mis en place sur
les territoires deacutefinis par les gegravenes homeacuteotiques
Par contre dans un type de lusus preacutesent chez
diffeacuterents Ophrys les gegravenes speacutecifiquement
exprimeacutes dans le labelle et les peacutetales lateacuteraux
ont une expression eacutetendue aux seacutepales lateacuteraux
La position des frontiegraveres entre territoires
destineacutes agrave devenir labelle et seacutepale lateacuteral ou
encore peacutetale lateacuteral et seacutepale lateacuteral est
modifieacutee
Figure 20 Scheacutematisation drsquoun meacuteristegraveme floralpreacutesentant une anomalie dans les frontiegraveres entre territoires
Figure 1 laquo Hypochromes raquo
a) Epipactis helleborine hypochrome (photo malawi38) b) Anacamptis fragrans hypochrome
(photo BerniScarosi) c) Epipactis purpurata hypochrome rosea (photo Herveacute88) d) Orchis
purpurea hypochrome (photo Philippe) e) Anacamptis morio hypochrome (photo gilles) f)
Traunsteinera globosa blanc (photo damien_3l2) g) Epipactis palustris hypochrome (photo
Jean Pierre Pepin) h) Orchis militaris albiflora (photo Pascale73) i) Neotinea ustulata
hypochrome (photo Herveacute88) j) Neotinea conica blanche (photo Franccedilois) k) Serapias
cordigera albinos (photo aline) l) Orchis antropophora hypochrome (photo ClaudeVincent)
m) Neottia nidus-avis hypochrome (photo gybsy)
Figure 2 Hypochromie de la fleur
a) Ophrys aurelia hypochrome (photo jean) b) Ophrys insectifera hypochrome (photo fred)
c) Ophrys lutea labelle entiegraverement jaune (photo Eric VK) d) Ophrys drumana hypochrome
(photo bentiquouille) e) Ophrys exaltata marzuola chlorantha (photo Herveacute88) f) Ophrys
apifera var chlorantha (photo Oliv) g) Ophrys bombyliflora hypochrome (photo GL) h)
Ophrys occidentalis chlorantha (photo GL)
Figure 3 laquo Hypochromes partiels raquo
a) Anacamptis morio agrave labelle blanc (photo Pascale73) b) Cypripedium calceolus agrave seacutepale
non coloreacute 2012 (photo ISA91) c) Ophrys fuciflora agrave hampe chlorantha (photo jft2607) d)
Orchis purpurea agrave labelle blanc (Photo erebus) e) Himantoglossum robertianum (barlia)
hypochrome (photo Phil) f) Serapias neglecta agrave labelle hypochrome 2012 (photo ISA91) g)
Orchis militaris hypochrome et sans poils sur le labelle (photo Fred29) h) Ophrys lutea
verdatre (photo Eric VK) i) Anacamptis papilionacea agrave labelle hypochrome (photo GL)
Figure 4 Hyperchromes
a) Neotinea ustulata (Photos quenting) b) Orchis militaris (photo Jean-Pierre Imhof) c)
Gymnadenia rhellicani (photo GL) d) Orchis purpurea (photo pmb) e) Anacamptis morio
hyperchrome (photo Pascale73) f) Orchis simia (photo JP Imhof)
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et Inflorescences ramifieacutees
a) Listera ovata non reacutesupineacutee (photo Pascale73) b) Ophrys virescens non reacutesupineacutee (photo
masterpeaz) c) Orchis purpurea mal reacutesupineacute (photo Pascale73) d) Gymnadenia rhellicani agrave
deux hampes florales soudeacutees (photo Herveacute88) e) Listera ovata inflorescence bifide (photo
pmb) e) Anacamptis pyramidalis hampe deacutedoubleacutee (photo Stephanie)
Figure 6 Taille des plantes et anomalie des peacutetales
a) Neotinea maculata minuscule (photo alain51) b) Ophrys fuciflora agrave seacutepales immenses
(photo ISA91) c) Ophrys splendida sans peacutetales (photo pmb) d) Ophrys arachnitiformis sans
peacutetales (photo Bernard Ginesy) e) Ophrys fuciflora subsp montiliensis tache sur les seacutepales
(photo pmb) f) Ophrys scolopax taches sur les seacutepales (photo kasala)
Figure 7 Exemples de labelles anormaux
a) Ophrys splendida macule blanche (photo pmb) b) Gymnadenia conopsea labelle entier
ie non diviseacute en trois lobes (photo jp95) c) Ophrys insectifera labelle deacutecoupeacute (photo
Thierry) d) Ophrys splendida labelle inhabituel (photo pmb) e) Ophrys aveyronensis labelle
anormal (photo ISA91) f) Ophrys du tricastin labelle anormal (photo jft2607) g) Ophrys
apifera trollii (photo Denis CB) h) Ophrys apifera avec plusieurs appendices (Olivier
Gerbaud) i) Ophrys corbariensis appendice denteleacute (photo pmb) j) Ophrys pseudoscolopax
(fucipax) peacutetales un peu labelliseacutes et labelle original (photo Denis CB) k) Orchis purpurea
labelle denteleacute (photo ecolojon) l1) Orchis provincialis eacuteperon grand en bas (photo
Pascale73) en comparaison avec un eacuteperon normal (l2) en haut (photo reacutemi) lrsquoeacutechelle est
quasiment identique
Figure 11 Fleurs peacuteloriques agrave 6 teacutepales et agrave 3seacutepales 3 peacutetales sans labelle
a) Platanthera bifolia agrave 6 teacutepales sans labelle ni eacuteperon (photo Thierry) b) Ophrys scolopax
avec 6 piegraveces peacutetaloides (photo catalonensis) c) Ophrys lutea agrave 6 teacutepales (photo reacutemi) Les
deux Ophrys suivants sont d) Ophrys de mars (exaltata marzuola) et son labelle agrave peine
esquisseacute (photo Steacutephanie) et e) Ophrys arachnitiformis ( ) avec un demi labelle demi peacutetale
(photo Franccedilois) f) Ophrys drumana avec 2 peacutetales et 4 seacutepales (un dorsal additionnel) mais
sans labelle (photo jft2607) g) Ophrys aveyronensis 3S et 3P (photo Inviteacute du 11 juillet
2007) h) Epipactis helleborine 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo Nico55) i) Ophrys araneola agrave 3
seacutepales et 3 peacutetales (photo Morgan C) j) Ophrys provincialis agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo
pmb)
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a) Ophrys non deacutetermineacute de type multiteacutepales (photo pmb) b) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales avec plusieurs gynostegravemes (photos ISA91) c) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo FG) d) Orchis anthropophora de type multiteacutepales (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys scolopax de type multiteacutepales (photo Oliv) f) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo Franccedilois)
Figure 13 Mise en eacutevidence drsquoune correacutelation entre peacutetale et gynostegraveme
a) Ophrys araneola 1 peacutetale et 2 gynostegravemes (photo Philippe) b) Ophrys fuciflora 1 peacutetale et
2 gynostegravemes (photo Annie) c) Ophrys araneola agrave triple gynostegraveme et un peacutetale manquant
(photo Oliv) d) Ophrys apifera avec 2 gynostegravemes mais sans peacutetales (photo Vincent) e)
Ophrys drumana sans peacutetale mais agrave 3 gynostegravemes (photo CUOQ) f) Ophrys passionis agrave 3
gynostegravemes mais sans peacutetale (photo Eric VK) La derniegravere photo (g) montre deux fleurs drsquo
Ophrys passionis posseacutedant des gynostegravemes () partiellement labelliseacutes (photo ISA91)
Figure 14 Soudures (ou absence de seacuteparation) entre piegraveces florales
a) Ophrys bombyliflora eacutenorme seacutepale provenant de la reacuteunion drsquounn seacutepale dorsal drsquoun
seacutepale lateacuteral et peut-ecirctre drsquoun peacutetale (photo pmb) b) Ophrys provincialis ou possible hybride
avec Ophrys incubacea Seacutepale lateacuteral et dorsal reacuteunis (photo Olivier Tourillon) c) Ophrys
scolopax 2 seacutepales issus de lrsquounion entre seacutepales lateacuteraux et dorsal et probablement des
peacutetales (photo L Pessoto) d) Ophrys arachnitiformis double seacutepale dorsal (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys aranifera 2 seacutepales 2 peacutetales 1 gynostegraveme noter le peacutetale gauche tregraves
large probablement issu de la reacuteunion drsquoun peacutetale avec un seacutepale lateacuteral (photo Oliv) f)
Ophrys insectifera 2 seacutepales dont celui du bas large par reacuteunion des seacutepales lateacuteraux 2 peacutetales
(photo Stephanie) g) Ophrys aurelia idem (photo reacutemi) h) Ophrys bombyliflora idem avec
les seacutepales lateacuteraux leacutegegraverement labelliseacutes (photo reacutemi) i) Ophrys arachnitiformis idem avec
un vague labelle (photo Gaeumll) j) Ophrys fusca idem (photo Bernard Ginesy) k) Ophrys
drumana idem(photo Robert le diable) l) Ophrys fuciflora subsp souchei idem (photo pmb)
m) Ophrys drumana presque 3 seacutepales lrsquounion entre les seacutepales lateacuteraux eacutetant partielle photo
Nico55) n) Ophrys indeacutetermineacute mecircme cas de figure que les 8 preacuteceacutedents avec le labelle
positionneacute dans le large seacutepale basal (photo Bernard Ginesy)
Figure 15 Piegraveces florales en surnombre
a) Cypripedium calceolus fleur du bas agrave seacutepales lateacuteraux non soudeacutes (photo Pascale73) b)
Ophrys indeacutetermineacute 1 seacutepale et 2 peacutetales surnumeacuteraires (photo Patrick Merienne) c) Ophrys
splendida 4 seacutepales 2 peacutetales 2 labelles (photo Philippe) d) Ophrys aranifera 4 gynostegravemes
n piegraveces du peacuterianthe dont 2 probables peacutetales lateacuteraux (photos Oliv) e) Ophrys scolopax
double labelle 5 seacutepales 3 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo Franccedilois) f) O drumana 3
gynostegravemes dont 2 plus ou moins soudeacutes agrave des fragments de labelle (photo CP26) g) Ophrys
x chiesesica (saratoi x pseudoscolopax) 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo pmb) h) Ophrys
drumana 4 seacutepales 3 peacutetales (photo reacutemi) i) Ophrys fuciflora 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo
ttdu67) j) Ophrys splendida 1 seacutepale additionnel (photo Olivier Tourillon) k) Ophrys philippi
2 gynostegravemes (photo pmb) l) Ophrys aranifera structure complexe (photo ISA91)
Figure 16 Fleurs agrave 2 labelles
a) Serapias lingua fleur double (photo Thierry) b) Anacamptis morio picta (photo pmb) c)
Cephalanthera damasonium (photo ttdu67) d) Platanthera bifolia (photo jp imhof) e)
Serapias neglecta (photo Pierre63) f) Cypripedium calceolus (photo GL) g) Ophrys sulcata
(photo Eric VK) h) Ophrys fuciflora 4 seacutepales (photo Herveacute88) i) Ophrys speculum Rioja
(photos Oliv) j) Ophrys insectifera 3 gynostegravemes 5 seacutepales et 4 peacutetales (photo jft2607) k)
Ophrys bombyliflora une seule caviteacute stigmatique (photo aline) l) Ophrys apifera (photo
Alain51) m) Ophrys araneola presque deux demi-labelle (photo CP26) n) Ophrys fuciflora
quasiment deux demi-labelles (photo Herveacute88)
Figure 17 Fleurs agrave 3 labelles (disposeacutes en Y ou cocircte agrave cocircte)
a) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes expliquant lrsquoorigine des fleurs agrave 3 labelles disposeacutes en
Y (photos Oliv) b) Serapias lingua en Y (photo erebus) c) Dactylorhiza majalis en Y (photo
fred29) d) Ophrys aymoninii en Y (photo lisa) e) Ophrys arachnitiformis en Y (photo reacutemi)
f) Ophrys scolopax en Y mais un labelle incomplet (photo Stephanie)
g) Ophrys exaltata marzuola sur les bords de la caviteacute stigmatique en avant des peacutetales des
gynostegravemes () sont en partie labelliseacutes (photo OlivierGallien) h) Ophrys drumana 3
labelles cocircte agrave cocircte (photo Nico55) i) Ophrys lutea 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) j)
Ophrys aveyronensis 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) k) Ophrys fuciflora trop de labelles
(photo jp95)
Figure 18 Fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles
a) Ophrys aranifera peacutetale agrave peine labelliseacute (photo GL) b) Neotinea ustulata peacutetales labelliseacutes
(photo Nico55) c) Anacamptis papilionacea 1 fragment de labelle unis agrave un peacutetale (photo
Gaeumll) d) Ophrys fucipax peacutetales un peu labelliseacutes (photo reacutemi) e) Ophrys aveyronensis 1 seul
peacutetale est presque entiegraverement labelliseacute (photo michcool2) f) Ophrys splendida peacutetales en
partie labelliseacutes (photo ISA91) g) Ophrys exaltata marzuola peacutetales en partie labelliseacutes
(photo catalonensis) h) Ophrys aymoninii peacutetales labelliseacutes (photo lisa) i) Ophrys aranifera
peacutetales labelliseacutes (photo Oliv) j) Ophys forestieri peacutetales labelliseacutes (photo GL) k) Ophrys
passionis peacutetales labelliseacutes (photo geo_lh) l) Ophrys exaltata marzuola peacutetales bien labelliseacutes
(photo Xio) m) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes (photos Oliv) n) Ophrys insectifera
peacutetales labelliseacutes (photo Nico55) o) Ophrys passionis agrave peacutetales labelliseacutes sur toutes les fleurs
de lrsquoinflorescence (photo geo_lh)
Figure 19 Anomalies des frontiegraveres entre territoires
a) Ophrys aveyronensis 2 gynostegravemes pas de peacutetales seulement 2 eacutenormes seacutepales (photo
ISA91) b) Ophrys apifera 2 gynostegravemes avec 1 peacutetale lateacuteral seacutepaloide fusionneacute agrave un seacutepale
(photo ISA91) c) Ophrys aveyronensis laquo soudures raquo (photo ISA91) d) Ophrys forestieri
seacutepales plus ou moins labelliseacutes (photo Antoni) e) Ophrys riojana seacutepales labelliseacutes (photo
Oliv) f) Ophrys bertolonii drumana seacutepales labelliseacutes 2012 (photo Vincent) g) Ophrys
fuciflora un seacutepale en partie labelliseacute 2012 (photo Fred) h) Ophrys drumana seacutepales en partie
labelliseacutes avec soudure seacutepale lateacuterauxpeacutetales lateacuteraux (photo CP26) i) Ophrys aurelia 3
seacutepales 2 peacutetales et labelle en deux parties soudeacutees chacune agrave un seacutepale lateacuteral (photo reacutemi)
j) Ophrys aveyronensis 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de
labelles (photo ClaudeVincent) k) Ophrys magniflora pas de labelle 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes
et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de labelles (photo bentiquouille) l) Ophrys indeacutetermineacute
sans labelle avec 4 seacutepales dont 2 avec labellisation partielle 2 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo
Marine)
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Development in Cymbidium ensifolium (Orchidaceae) Plant Cell Physiology 52(3) 563ndash
577
fed
i
g
j
k
l m
Figure 1 Hypochromes
ab
h
c
a
b
c
d
f gh
e
Figure 2 Fleurs hypochromes
a
f
b
a
c d
i
e
h
g
Figure 3 Hypochromes partiels
a
b
c
f
d
Figure 4 Hyperchromes
e
a b
c
c
fe
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et inflorescences ramifieacutees
d
Figure 6 Anomalies diverses
a b
c
d
ef
e
a b
dc
f
g h
i j k
l1
l2
Figure 7 Anomalies du labelle
Figure 8 Le modegravele ABCDE de la constructionflorale
seacutepale peacutetale eacutetamine carpelle ovule
B
ECA D
teacutepale teacutepale eacutetamine carpelle ovule
B
ECA D
Eudicotyleacutedones
Liliaceae et Apostasioideae
Figure 9 Gegravenes drsquoidentiteacute floraleLes Orchideacutees possegravedent 4 copies des gegravenes de classe B ce quileur permet de speacutecifier labelle seacutepales et peacutetales
AE
C
S P L Et Ca O
D
S = teacutepale externe (seacutepale)P = teacutepale lateacuteral interne (peacutetale)L = labelle (teacutepale interne)Et = eacutetamineCa = carpelleO = ovule
B4B3
B2B1
L
PP
S
S S
TE
TITI
TETE TI
S P L
TEMOIN
B4B3
B2B1
3S - 3P
6T
B2B1
B3B4
S P
B2B1
B3B4
P
Figure 10 Gegravenes drsquoidentiteacute florale chez quelques lusus
P P
PSS
S
B4
B2B1
B3B4
S L
3S ndash 3L
L
L L
S
S
S
a
b c
d
f
j
e
g i
Figure 11 Fleurs peacuteloriques
h
a
c
e
d
b
f
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a cb
d
e
g
f
Figure 13 Peacutetales gynostegravemes
a
c
b d
e g
i
j lk
n
f
h
m
Figure 14 Les laquo soudures raquo
eg
a
f
b
h
i
c
kl
d
j
Figure 15 Preacutesence de piegraveces florales surnumeacuteraires
a b
c e
f
g j
k
l
m
d
ih
n
Figure 16 Deux labelles
c
d
a
b
g
h j
i
e
f
Figure 17 Trois labelles
k
ea
f
k nm
dc
g h i j
l
Figure 18 Peacutetales laquo labelliseacutes raquo
o
b
e
a b dc
fg
h i
lkj
Figure 19 Les frontiegraveres
L
SD
SL SL
PL PL
Labelle (L) peacutetales lateacuteraux (PL) seacutepales
lateacuteraux et dorsal (SL SD) sont mis en place sur
les territoires deacutefinis par les gegravenes homeacuteotiques
Par contre dans un type de lusus preacutesent chez
diffeacuterents Ophrys les gegravenes speacutecifiquement
exprimeacutes dans le labelle et les peacutetales lateacuteraux
ont une expression eacutetendue aux seacutepales lateacuteraux
La position des frontiegraveres entre territoires
destineacutes agrave devenir labelle et seacutepale lateacuteral ou
encore peacutetale lateacuteral et seacutepale lateacuteral est
modifieacutee
Figure 20 Scheacutematisation drsquoun meacuteristegraveme floralpreacutesentant une anomalie dans les frontiegraveres entre territoires
Figure 1 laquo Hypochromes raquo
a) Epipactis helleborine hypochrome (photo malawi38) b) Anacamptis fragrans hypochrome
(photo BerniScarosi) c) Epipactis purpurata hypochrome rosea (photo Herveacute88) d) Orchis
purpurea hypochrome (photo Philippe) e) Anacamptis morio hypochrome (photo gilles) f)
Traunsteinera globosa blanc (photo damien_3l2) g) Epipactis palustris hypochrome (photo
Jean Pierre Pepin) h) Orchis militaris albiflora (photo Pascale73) i) Neotinea ustulata
hypochrome (photo Herveacute88) j) Neotinea conica blanche (photo Franccedilois) k) Serapias
cordigera albinos (photo aline) l) Orchis antropophora hypochrome (photo ClaudeVincent)
m) Neottia nidus-avis hypochrome (photo gybsy)
Figure 2 Hypochromie de la fleur
a) Ophrys aurelia hypochrome (photo jean) b) Ophrys insectifera hypochrome (photo fred)
c) Ophrys lutea labelle entiegraverement jaune (photo Eric VK) d) Ophrys drumana hypochrome
(photo bentiquouille) e) Ophrys exaltata marzuola chlorantha (photo Herveacute88) f) Ophrys
apifera var chlorantha (photo Oliv) g) Ophrys bombyliflora hypochrome (photo GL) h)
Ophrys occidentalis chlorantha (photo GL)
Figure 3 laquo Hypochromes partiels raquo
a) Anacamptis morio agrave labelle blanc (photo Pascale73) b) Cypripedium calceolus agrave seacutepale
non coloreacute 2012 (photo ISA91) c) Ophrys fuciflora agrave hampe chlorantha (photo jft2607) d)
Orchis purpurea agrave labelle blanc (Photo erebus) e) Himantoglossum robertianum (barlia)
hypochrome (photo Phil) f) Serapias neglecta agrave labelle hypochrome 2012 (photo ISA91) g)
Orchis militaris hypochrome et sans poils sur le labelle (photo Fred29) h) Ophrys lutea
verdatre (photo Eric VK) i) Anacamptis papilionacea agrave labelle hypochrome (photo GL)
Figure 4 Hyperchromes
a) Neotinea ustulata (Photos quenting) b) Orchis militaris (photo Jean-Pierre Imhof) c)
Gymnadenia rhellicani (photo GL) d) Orchis purpurea (photo pmb) e) Anacamptis morio
hyperchrome (photo Pascale73) f) Orchis simia (photo JP Imhof)
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et Inflorescences ramifieacutees
a) Listera ovata non reacutesupineacutee (photo Pascale73) b) Ophrys virescens non reacutesupineacutee (photo
masterpeaz) c) Orchis purpurea mal reacutesupineacute (photo Pascale73) d) Gymnadenia rhellicani agrave
deux hampes florales soudeacutees (photo Herveacute88) e) Listera ovata inflorescence bifide (photo
pmb) e) Anacamptis pyramidalis hampe deacutedoubleacutee (photo Stephanie)
Figure 6 Taille des plantes et anomalie des peacutetales
a) Neotinea maculata minuscule (photo alain51) b) Ophrys fuciflora agrave seacutepales immenses
(photo ISA91) c) Ophrys splendida sans peacutetales (photo pmb) d) Ophrys arachnitiformis sans
peacutetales (photo Bernard Ginesy) e) Ophrys fuciflora subsp montiliensis tache sur les seacutepales
(photo pmb) f) Ophrys scolopax taches sur les seacutepales (photo kasala)
Figure 7 Exemples de labelles anormaux
a) Ophrys splendida macule blanche (photo pmb) b) Gymnadenia conopsea labelle entier
ie non diviseacute en trois lobes (photo jp95) c) Ophrys insectifera labelle deacutecoupeacute (photo
Thierry) d) Ophrys splendida labelle inhabituel (photo pmb) e) Ophrys aveyronensis labelle
anormal (photo ISA91) f) Ophrys du tricastin labelle anormal (photo jft2607) g) Ophrys
apifera trollii (photo Denis CB) h) Ophrys apifera avec plusieurs appendices (Olivier
Gerbaud) i) Ophrys corbariensis appendice denteleacute (photo pmb) j) Ophrys pseudoscolopax
(fucipax) peacutetales un peu labelliseacutes et labelle original (photo Denis CB) k) Orchis purpurea
labelle denteleacute (photo ecolojon) l1) Orchis provincialis eacuteperon grand en bas (photo
Pascale73) en comparaison avec un eacuteperon normal (l2) en haut (photo reacutemi) lrsquoeacutechelle est
quasiment identique
Figure 11 Fleurs peacuteloriques agrave 6 teacutepales et agrave 3seacutepales 3 peacutetales sans labelle
a) Platanthera bifolia agrave 6 teacutepales sans labelle ni eacuteperon (photo Thierry) b) Ophrys scolopax
avec 6 piegraveces peacutetaloides (photo catalonensis) c) Ophrys lutea agrave 6 teacutepales (photo reacutemi) Les
deux Ophrys suivants sont d) Ophrys de mars (exaltata marzuola) et son labelle agrave peine
esquisseacute (photo Steacutephanie) et e) Ophrys arachnitiformis ( ) avec un demi labelle demi peacutetale
(photo Franccedilois) f) Ophrys drumana avec 2 peacutetales et 4 seacutepales (un dorsal additionnel) mais
sans labelle (photo jft2607) g) Ophrys aveyronensis 3S et 3P (photo Inviteacute du 11 juillet
2007) h) Epipactis helleborine 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo Nico55) i) Ophrys araneola agrave 3
seacutepales et 3 peacutetales (photo Morgan C) j) Ophrys provincialis agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo
pmb)
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a) Ophrys non deacutetermineacute de type multiteacutepales (photo pmb) b) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales avec plusieurs gynostegravemes (photos ISA91) c) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo FG) d) Orchis anthropophora de type multiteacutepales (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys scolopax de type multiteacutepales (photo Oliv) f) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo Franccedilois)
Figure 13 Mise en eacutevidence drsquoune correacutelation entre peacutetale et gynostegraveme
a) Ophrys araneola 1 peacutetale et 2 gynostegravemes (photo Philippe) b) Ophrys fuciflora 1 peacutetale et
2 gynostegravemes (photo Annie) c) Ophrys araneola agrave triple gynostegraveme et un peacutetale manquant
(photo Oliv) d) Ophrys apifera avec 2 gynostegravemes mais sans peacutetales (photo Vincent) e)
Ophrys drumana sans peacutetale mais agrave 3 gynostegravemes (photo CUOQ) f) Ophrys passionis agrave 3
gynostegravemes mais sans peacutetale (photo Eric VK) La derniegravere photo (g) montre deux fleurs drsquo
Ophrys passionis posseacutedant des gynostegravemes () partiellement labelliseacutes (photo ISA91)
Figure 14 Soudures (ou absence de seacuteparation) entre piegraveces florales
a) Ophrys bombyliflora eacutenorme seacutepale provenant de la reacuteunion drsquounn seacutepale dorsal drsquoun
seacutepale lateacuteral et peut-ecirctre drsquoun peacutetale (photo pmb) b) Ophrys provincialis ou possible hybride
avec Ophrys incubacea Seacutepale lateacuteral et dorsal reacuteunis (photo Olivier Tourillon) c) Ophrys
scolopax 2 seacutepales issus de lrsquounion entre seacutepales lateacuteraux et dorsal et probablement des
peacutetales (photo L Pessoto) d) Ophrys arachnitiformis double seacutepale dorsal (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys aranifera 2 seacutepales 2 peacutetales 1 gynostegraveme noter le peacutetale gauche tregraves
large probablement issu de la reacuteunion drsquoun peacutetale avec un seacutepale lateacuteral (photo Oliv) f)
Ophrys insectifera 2 seacutepales dont celui du bas large par reacuteunion des seacutepales lateacuteraux 2 peacutetales
(photo Stephanie) g) Ophrys aurelia idem (photo reacutemi) h) Ophrys bombyliflora idem avec
les seacutepales lateacuteraux leacutegegraverement labelliseacutes (photo reacutemi) i) Ophrys arachnitiformis idem avec
un vague labelle (photo Gaeumll) j) Ophrys fusca idem (photo Bernard Ginesy) k) Ophrys
drumana idem(photo Robert le diable) l) Ophrys fuciflora subsp souchei idem (photo pmb)
m) Ophrys drumana presque 3 seacutepales lrsquounion entre les seacutepales lateacuteraux eacutetant partielle photo
Nico55) n) Ophrys indeacutetermineacute mecircme cas de figure que les 8 preacuteceacutedents avec le labelle
positionneacute dans le large seacutepale basal (photo Bernard Ginesy)
Figure 15 Piegraveces florales en surnombre
a) Cypripedium calceolus fleur du bas agrave seacutepales lateacuteraux non soudeacutes (photo Pascale73) b)
Ophrys indeacutetermineacute 1 seacutepale et 2 peacutetales surnumeacuteraires (photo Patrick Merienne) c) Ophrys
splendida 4 seacutepales 2 peacutetales 2 labelles (photo Philippe) d) Ophrys aranifera 4 gynostegravemes
n piegraveces du peacuterianthe dont 2 probables peacutetales lateacuteraux (photos Oliv) e) Ophrys scolopax
double labelle 5 seacutepales 3 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo Franccedilois) f) O drumana 3
gynostegravemes dont 2 plus ou moins soudeacutes agrave des fragments de labelle (photo CP26) g) Ophrys
x chiesesica (saratoi x pseudoscolopax) 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo pmb) h) Ophrys
drumana 4 seacutepales 3 peacutetales (photo reacutemi) i) Ophrys fuciflora 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo
ttdu67) j) Ophrys splendida 1 seacutepale additionnel (photo Olivier Tourillon) k) Ophrys philippi
2 gynostegravemes (photo pmb) l) Ophrys aranifera structure complexe (photo ISA91)
Figure 16 Fleurs agrave 2 labelles
a) Serapias lingua fleur double (photo Thierry) b) Anacamptis morio picta (photo pmb) c)
Cephalanthera damasonium (photo ttdu67) d) Platanthera bifolia (photo jp imhof) e)
Serapias neglecta (photo Pierre63) f) Cypripedium calceolus (photo GL) g) Ophrys sulcata
(photo Eric VK) h) Ophrys fuciflora 4 seacutepales (photo Herveacute88) i) Ophrys speculum Rioja
(photos Oliv) j) Ophrys insectifera 3 gynostegravemes 5 seacutepales et 4 peacutetales (photo jft2607) k)
Ophrys bombyliflora une seule caviteacute stigmatique (photo aline) l) Ophrys apifera (photo
Alain51) m) Ophrys araneola presque deux demi-labelle (photo CP26) n) Ophrys fuciflora
quasiment deux demi-labelles (photo Herveacute88)
Figure 17 Fleurs agrave 3 labelles (disposeacutes en Y ou cocircte agrave cocircte)
a) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes expliquant lrsquoorigine des fleurs agrave 3 labelles disposeacutes en
Y (photos Oliv) b) Serapias lingua en Y (photo erebus) c) Dactylorhiza majalis en Y (photo
fred29) d) Ophrys aymoninii en Y (photo lisa) e) Ophrys arachnitiformis en Y (photo reacutemi)
f) Ophrys scolopax en Y mais un labelle incomplet (photo Stephanie)
g) Ophrys exaltata marzuola sur les bords de la caviteacute stigmatique en avant des peacutetales des
gynostegravemes () sont en partie labelliseacutes (photo OlivierGallien) h) Ophrys drumana 3
labelles cocircte agrave cocircte (photo Nico55) i) Ophrys lutea 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) j)
Ophrys aveyronensis 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) k) Ophrys fuciflora trop de labelles
(photo jp95)
Figure 18 Fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles
a) Ophrys aranifera peacutetale agrave peine labelliseacute (photo GL) b) Neotinea ustulata peacutetales labelliseacutes
(photo Nico55) c) Anacamptis papilionacea 1 fragment de labelle unis agrave un peacutetale (photo
Gaeumll) d) Ophrys fucipax peacutetales un peu labelliseacutes (photo reacutemi) e) Ophrys aveyronensis 1 seul
peacutetale est presque entiegraverement labelliseacute (photo michcool2) f) Ophrys splendida peacutetales en
partie labelliseacutes (photo ISA91) g) Ophrys exaltata marzuola peacutetales en partie labelliseacutes
(photo catalonensis) h) Ophrys aymoninii peacutetales labelliseacutes (photo lisa) i) Ophrys aranifera
peacutetales labelliseacutes (photo Oliv) j) Ophys forestieri peacutetales labelliseacutes (photo GL) k) Ophrys
passionis peacutetales labelliseacutes (photo geo_lh) l) Ophrys exaltata marzuola peacutetales bien labelliseacutes
(photo Xio) m) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes (photos Oliv) n) Ophrys insectifera
peacutetales labelliseacutes (photo Nico55) o) Ophrys passionis agrave peacutetales labelliseacutes sur toutes les fleurs
de lrsquoinflorescence (photo geo_lh)
Figure 19 Anomalies des frontiegraveres entre territoires
a) Ophrys aveyronensis 2 gynostegravemes pas de peacutetales seulement 2 eacutenormes seacutepales (photo
ISA91) b) Ophrys apifera 2 gynostegravemes avec 1 peacutetale lateacuteral seacutepaloide fusionneacute agrave un seacutepale
(photo ISA91) c) Ophrys aveyronensis laquo soudures raquo (photo ISA91) d) Ophrys forestieri
seacutepales plus ou moins labelliseacutes (photo Antoni) e) Ophrys riojana seacutepales labelliseacutes (photo
Oliv) f) Ophrys bertolonii drumana seacutepales labelliseacutes 2012 (photo Vincent) g) Ophrys
fuciflora un seacutepale en partie labelliseacute 2012 (photo Fred) h) Ophrys drumana seacutepales en partie
labelliseacutes avec soudure seacutepale lateacuterauxpeacutetales lateacuteraux (photo CP26) i) Ophrys aurelia 3
seacutepales 2 peacutetales et labelle en deux parties soudeacutees chacune agrave un seacutepale lateacuteral (photo reacutemi)
j) Ophrys aveyronensis 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de
labelles (photo ClaudeVincent) k) Ophrys magniflora pas de labelle 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes
et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de labelles (photo bentiquouille) l) Ophrys indeacutetermineacute
sans labelle avec 4 seacutepales dont 2 avec labellisation partielle 2 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo
Marine)
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g
j
k
l m
Figure 1 Hypochromes
ab
h
c
a
b
c
d
f gh
e
Figure 2 Fleurs hypochromes
a
f
b
a
c d
i
e
h
g
Figure 3 Hypochromes partiels
a
b
c
f
d
Figure 4 Hyperchromes
e
a b
c
c
fe
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et inflorescences ramifieacutees
d
Figure 6 Anomalies diverses
a b
c
d
ef
e
a b
dc
f
g h
i j k
l1
l2
Figure 7 Anomalies du labelle
Figure 8 Le modegravele ABCDE de la constructionflorale
seacutepale peacutetale eacutetamine carpelle ovule
B
ECA D
teacutepale teacutepale eacutetamine carpelle ovule
B
ECA D
Eudicotyleacutedones
Liliaceae et Apostasioideae
Figure 9 Gegravenes drsquoidentiteacute floraleLes Orchideacutees possegravedent 4 copies des gegravenes de classe B ce quileur permet de speacutecifier labelle seacutepales et peacutetales
AE
C
S P L Et Ca O
D
S = teacutepale externe (seacutepale)P = teacutepale lateacuteral interne (peacutetale)L = labelle (teacutepale interne)Et = eacutetamineCa = carpelleO = ovule
B4B3
B2B1
L
PP
S
S S
TE
TITI
TETE TI
S P L
TEMOIN
B4B3
B2B1
3S - 3P
6T
B2B1
B3B4
S P
B2B1
B3B4
P
Figure 10 Gegravenes drsquoidentiteacute florale chez quelques lusus
P P
PSS
S
B4
B2B1
B3B4
S L
3S ndash 3L
L
L L
S
S
S
a
b c
d
f
j
e
g i
Figure 11 Fleurs peacuteloriques
h
a
c
e
d
b
f
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a cb
d
e
g
f
Figure 13 Peacutetales gynostegravemes
a
c
b d
e g
i
j lk
n
f
h
m
Figure 14 Les laquo soudures raquo
eg
a
f
b
h
i
c
kl
d
j
Figure 15 Preacutesence de piegraveces florales surnumeacuteraires
a b
c e
f
g j
k
l
m
d
ih
n
Figure 16 Deux labelles
c
d
a
b
g
h j
i
e
f
Figure 17 Trois labelles
k
ea
f
k nm
dc
g h i j
l
Figure 18 Peacutetales laquo labelliseacutes raquo
o
b
e
a b dc
fg
h i
lkj
Figure 19 Les frontiegraveres
L
SD
SL SL
PL PL
Labelle (L) peacutetales lateacuteraux (PL) seacutepales
lateacuteraux et dorsal (SL SD) sont mis en place sur
les territoires deacutefinis par les gegravenes homeacuteotiques
Par contre dans un type de lusus preacutesent chez
diffeacuterents Ophrys les gegravenes speacutecifiquement
exprimeacutes dans le labelle et les peacutetales lateacuteraux
ont une expression eacutetendue aux seacutepales lateacuteraux
La position des frontiegraveres entre territoires
destineacutes agrave devenir labelle et seacutepale lateacuteral ou
encore peacutetale lateacuteral et seacutepale lateacuteral est
modifieacutee
Figure 20 Scheacutematisation drsquoun meacuteristegraveme floralpreacutesentant une anomalie dans les frontiegraveres entre territoires
Figure 1 laquo Hypochromes raquo
a) Epipactis helleborine hypochrome (photo malawi38) b) Anacamptis fragrans hypochrome
(photo BerniScarosi) c) Epipactis purpurata hypochrome rosea (photo Herveacute88) d) Orchis
purpurea hypochrome (photo Philippe) e) Anacamptis morio hypochrome (photo gilles) f)
Traunsteinera globosa blanc (photo damien_3l2) g) Epipactis palustris hypochrome (photo
Jean Pierre Pepin) h) Orchis militaris albiflora (photo Pascale73) i) Neotinea ustulata
hypochrome (photo Herveacute88) j) Neotinea conica blanche (photo Franccedilois) k) Serapias
cordigera albinos (photo aline) l) Orchis antropophora hypochrome (photo ClaudeVincent)
m) Neottia nidus-avis hypochrome (photo gybsy)
Figure 2 Hypochromie de la fleur
a) Ophrys aurelia hypochrome (photo jean) b) Ophrys insectifera hypochrome (photo fred)
c) Ophrys lutea labelle entiegraverement jaune (photo Eric VK) d) Ophrys drumana hypochrome
(photo bentiquouille) e) Ophrys exaltata marzuola chlorantha (photo Herveacute88) f) Ophrys
apifera var chlorantha (photo Oliv) g) Ophrys bombyliflora hypochrome (photo GL) h)
Ophrys occidentalis chlorantha (photo GL)
Figure 3 laquo Hypochromes partiels raquo
a) Anacamptis morio agrave labelle blanc (photo Pascale73) b) Cypripedium calceolus agrave seacutepale
non coloreacute 2012 (photo ISA91) c) Ophrys fuciflora agrave hampe chlorantha (photo jft2607) d)
Orchis purpurea agrave labelle blanc (Photo erebus) e) Himantoglossum robertianum (barlia)
hypochrome (photo Phil) f) Serapias neglecta agrave labelle hypochrome 2012 (photo ISA91) g)
Orchis militaris hypochrome et sans poils sur le labelle (photo Fred29) h) Ophrys lutea
verdatre (photo Eric VK) i) Anacamptis papilionacea agrave labelle hypochrome (photo GL)
Figure 4 Hyperchromes
a) Neotinea ustulata (Photos quenting) b) Orchis militaris (photo Jean-Pierre Imhof) c)
Gymnadenia rhellicani (photo GL) d) Orchis purpurea (photo pmb) e) Anacamptis morio
hyperchrome (photo Pascale73) f) Orchis simia (photo JP Imhof)
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et Inflorescences ramifieacutees
a) Listera ovata non reacutesupineacutee (photo Pascale73) b) Ophrys virescens non reacutesupineacutee (photo
masterpeaz) c) Orchis purpurea mal reacutesupineacute (photo Pascale73) d) Gymnadenia rhellicani agrave
deux hampes florales soudeacutees (photo Herveacute88) e) Listera ovata inflorescence bifide (photo
pmb) e) Anacamptis pyramidalis hampe deacutedoubleacutee (photo Stephanie)
Figure 6 Taille des plantes et anomalie des peacutetales
a) Neotinea maculata minuscule (photo alain51) b) Ophrys fuciflora agrave seacutepales immenses
(photo ISA91) c) Ophrys splendida sans peacutetales (photo pmb) d) Ophrys arachnitiformis sans
peacutetales (photo Bernard Ginesy) e) Ophrys fuciflora subsp montiliensis tache sur les seacutepales
(photo pmb) f) Ophrys scolopax taches sur les seacutepales (photo kasala)
Figure 7 Exemples de labelles anormaux
a) Ophrys splendida macule blanche (photo pmb) b) Gymnadenia conopsea labelle entier
ie non diviseacute en trois lobes (photo jp95) c) Ophrys insectifera labelle deacutecoupeacute (photo
Thierry) d) Ophrys splendida labelle inhabituel (photo pmb) e) Ophrys aveyronensis labelle
anormal (photo ISA91) f) Ophrys du tricastin labelle anormal (photo jft2607) g) Ophrys
apifera trollii (photo Denis CB) h) Ophrys apifera avec plusieurs appendices (Olivier
Gerbaud) i) Ophrys corbariensis appendice denteleacute (photo pmb) j) Ophrys pseudoscolopax
(fucipax) peacutetales un peu labelliseacutes et labelle original (photo Denis CB) k) Orchis purpurea
labelle denteleacute (photo ecolojon) l1) Orchis provincialis eacuteperon grand en bas (photo
Pascale73) en comparaison avec un eacuteperon normal (l2) en haut (photo reacutemi) lrsquoeacutechelle est
quasiment identique
Figure 11 Fleurs peacuteloriques agrave 6 teacutepales et agrave 3seacutepales 3 peacutetales sans labelle
a) Platanthera bifolia agrave 6 teacutepales sans labelle ni eacuteperon (photo Thierry) b) Ophrys scolopax
avec 6 piegraveces peacutetaloides (photo catalonensis) c) Ophrys lutea agrave 6 teacutepales (photo reacutemi) Les
deux Ophrys suivants sont d) Ophrys de mars (exaltata marzuola) et son labelle agrave peine
esquisseacute (photo Steacutephanie) et e) Ophrys arachnitiformis ( ) avec un demi labelle demi peacutetale
(photo Franccedilois) f) Ophrys drumana avec 2 peacutetales et 4 seacutepales (un dorsal additionnel) mais
sans labelle (photo jft2607) g) Ophrys aveyronensis 3S et 3P (photo Inviteacute du 11 juillet
2007) h) Epipactis helleborine 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo Nico55) i) Ophrys araneola agrave 3
seacutepales et 3 peacutetales (photo Morgan C) j) Ophrys provincialis agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo
pmb)
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a) Ophrys non deacutetermineacute de type multiteacutepales (photo pmb) b) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales avec plusieurs gynostegravemes (photos ISA91) c) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo FG) d) Orchis anthropophora de type multiteacutepales (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys scolopax de type multiteacutepales (photo Oliv) f) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo Franccedilois)
Figure 13 Mise en eacutevidence drsquoune correacutelation entre peacutetale et gynostegraveme
a) Ophrys araneola 1 peacutetale et 2 gynostegravemes (photo Philippe) b) Ophrys fuciflora 1 peacutetale et
2 gynostegravemes (photo Annie) c) Ophrys araneola agrave triple gynostegraveme et un peacutetale manquant
(photo Oliv) d) Ophrys apifera avec 2 gynostegravemes mais sans peacutetales (photo Vincent) e)
Ophrys drumana sans peacutetale mais agrave 3 gynostegravemes (photo CUOQ) f) Ophrys passionis agrave 3
gynostegravemes mais sans peacutetale (photo Eric VK) La derniegravere photo (g) montre deux fleurs drsquo
Ophrys passionis posseacutedant des gynostegravemes () partiellement labelliseacutes (photo ISA91)
Figure 14 Soudures (ou absence de seacuteparation) entre piegraveces florales
a) Ophrys bombyliflora eacutenorme seacutepale provenant de la reacuteunion drsquounn seacutepale dorsal drsquoun
seacutepale lateacuteral et peut-ecirctre drsquoun peacutetale (photo pmb) b) Ophrys provincialis ou possible hybride
avec Ophrys incubacea Seacutepale lateacuteral et dorsal reacuteunis (photo Olivier Tourillon) c) Ophrys
scolopax 2 seacutepales issus de lrsquounion entre seacutepales lateacuteraux et dorsal et probablement des
peacutetales (photo L Pessoto) d) Ophrys arachnitiformis double seacutepale dorsal (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys aranifera 2 seacutepales 2 peacutetales 1 gynostegraveme noter le peacutetale gauche tregraves
large probablement issu de la reacuteunion drsquoun peacutetale avec un seacutepale lateacuteral (photo Oliv) f)
Ophrys insectifera 2 seacutepales dont celui du bas large par reacuteunion des seacutepales lateacuteraux 2 peacutetales
(photo Stephanie) g) Ophrys aurelia idem (photo reacutemi) h) Ophrys bombyliflora idem avec
les seacutepales lateacuteraux leacutegegraverement labelliseacutes (photo reacutemi) i) Ophrys arachnitiformis idem avec
un vague labelle (photo Gaeumll) j) Ophrys fusca idem (photo Bernard Ginesy) k) Ophrys
drumana idem(photo Robert le diable) l) Ophrys fuciflora subsp souchei idem (photo pmb)
m) Ophrys drumana presque 3 seacutepales lrsquounion entre les seacutepales lateacuteraux eacutetant partielle photo
Nico55) n) Ophrys indeacutetermineacute mecircme cas de figure que les 8 preacuteceacutedents avec le labelle
positionneacute dans le large seacutepale basal (photo Bernard Ginesy)
Figure 15 Piegraveces florales en surnombre
a) Cypripedium calceolus fleur du bas agrave seacutepales lateacuteraux non soudeacutes (photo Pascale73) b)
Ophrys indeacutetermineacute 1 seacutepale et 2 peacutetales surnumeacuteraires (photo Patrick Merienne) c) Ophrys
splendida 4 seacutepales 2 peacutetales 2 labelles (photo Philippe) d) Ophrys aranifera 4 gynostegravemes
n piegraveces du peacuterianthe dont 2 probables peacutetales lateacuteraux (photos Oliv) e) Ophrys scolopax
double labelle 5 seacutepales 3 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo Franccedilois) f) O drumana 3
gynostegravemes dont 2 plus ou moins soudeacutes agrave des fragments de labelle (photo CP26) g) Ophrys
x chiesesica (saratoi x pseudoscolopax) 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo pmb) h) Ophrys
drumana 4 seacutepales 3 peacutetales (photo reacutemi) i) Ophrys fuciflora 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo
ttdu67) j) Ophrys splendida 1 seacutepale additionnel (photo Olivier Tourillon) k) Ophrys philippi
2 gynostegravemes (photo pmb) l) Ophrys aranifera structure complexe (photo ISA91)
Figure 16 Fleurs agrave 2 labelles
a) Serapias lingua fleur double (photo Thierry) b) Anacamptis morio picta (photo pmb) c)
Cephalanthera damasonium (photo ttdu67) d) Platanthera bifolia (photo jp imhof) e)
Serapias neglecta (photo Pierre63) f) Cypripedium calceolus (photo GL) g) Ophrys sulcata
(photo Eric VK) h) Ophrys fuciflora 4 seacutepales (photo Herveacute88) i) Ophrys speculum Rioja
(photos Oliv) j) Ophrys insectifera 3 gynostegravemes 5 seacutepales et 4 peacutetales (photo jft2607) k)
Ophrys bombyliflora une seule caviteacute stigmatique (photo aline) l) Ophrys apifera (photo
Alain51) m) Ophrys araneola presque deux demi-labelle (photo CP26) n) Ophrys fuciflora
quasiment deux demi-labelles (photo Herveacute88)
Figure 17 Fleurs agrave 3 labelles (disposeacutes en Y ou cocircte agrave cocircte)
a) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes expliquant lrsquoorigine des fleurs agrave 3 labelles disposeacutes en
Y (photos Oliv) b) Serapias lingua en Y (photo erebus) c) Dactylorhiza majalis en Y (photo
fred29) d) Ophrys aymoninii en Y (photo lisa) e) Ophrys arachnitiformis en Y (photo reacutemi)
f) Ophrys scolopax en Y mais un labelle incomplet (photo Stephanie)
g) Ophrys exaltata marzuola sur les bords de la caviteacute stigmatique en avant des peacutetales des
gynostegravemes () sont en partie labelliseacutes (photo OlivierGallien) h) Ophrys drumana 3
labelles cocircte agrave cocircte (photo Nico55) i) Ophrys lutea 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) j)
Ophrys aveyronensis 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) k) Ophrys fuciflora trop de labelles
(photo jp95)
Figure 18 Fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles
a) Ophrys aranifera peacutetale agrave peine labelliseacute (photo GL) b) Neotinea ustulata peacutetales labelliseacutes
(photo Nico55) c) Anacamptis papilionacea 1 fragment de labelle unis agrave un peacutetale (photo
Gaeumll) d) Ophrys fucipax peacutetales un peu labelliseacutes (photo reacutemi) e) Ophrys aveyronensis 1 seul
peacutetale est presque entiegraverement labelliseacute (photo michcool2) f) Ophrys splendida peacutetales en
partie labelliseacutes (photo ISA91) g) Ophrys exaltata marzuola peacutetales en partie labelliseacutes
(photo catalonensis) h) Ophrys aymoninii peacutetales labelliseacutes (photo lisa) i) Ophrys aranifera
peacutetales labelliseacutes (photo Oliv) j) Ophys forestieri peacutetales labelliseacutes (photo GL) k) Ophrys
passionis peacutetales labelliseacutes (photo geo_lh) l) Ophrys exaltata marzuola peacutetales bien labelliseacutes
(photo Xio) m) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes (photos Oliv) n) Ophrys insectifera
peacutetales labelliseacutes (photo Nico55) o) Ophrys passionis agrave peacutetales labelliseacutes sur toutes les fleurs
de lrsquoinflorescence (photo geo_lh)
Figure 19 Anomalies des frontiegraveres entre territoires
a) Ophrys aveyronensis 2 gynostegravemes pas de peacutetales seulement 2 eacutenormes seacutepales (photo
ISA91) b) Ophrys apifera 2 gynostegravemes avec 1 peacutetale lateacuteral seacutepaloide fusionneacute agrave un seacutepale
(photo ISA91) c) Ophrys aveyronensis laquo soudures raquo (photo ISA91) d) Ophrys forestieri
seacutepales plus ou moins labelliseacutes (photo Antoni) e) Ophrys riojana seacutepales labelliseacutes (photo
Oliv) f) Ophrys bertolonii drumana seacutepales labelliseacutes 2012 (photo Vincent) g) Ophrys
fuciflora un seacutepale en partie labelliseacute 2012 (photo Fred) h) Ophrys drumana seacutepales en partie
labelliseacutes avec soudure seacutepale lateacuterauxpeacutetales lateacuteraux (photo CP26) i) Ophrys aurelia 3
seacutepales 2 peacutetales et labelle en deux parties soudeacutees chacune agrave un seacutepale lateacuteral (photo reacutemi)
j) Ophrys aveyronensis 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de
labelles (photo ClaudeVincent) k) Ophrys magniflora pas de labelle 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes
et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de labelles (photo bentiquouille) l) Ophrys indeacutetermineacute
sans labelle avec 4 seacutepales dont 2 avec labellisation partielle 2 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo
Marine)
fed
i
g
j
k
l m
Figure 1 Hypochromes
ab
h
c
a
b
c
d
f gh
e
Figure 2 Fleurs hypochromes
a
f
b
a
c d
i
e
h
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Figure 3 Hypochromes partiels
a
b
c
f
d
Figure 4 Hyperchromes
e
a b
c
c
fe
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et inflorescences ramifieacutees
d
Figure 6 Anomalies diverses
a b
c
d
ef
e
a b
dc
f
g h
i j k
l1
l2
Figure 7 Anomalies du labelle
Figure 8 Le modegravele ABCDE de la constructionflorale
seacutepale peacutetale eacutetamine carpelle ovule
B
ECA D
teacutepale teacutepale eacutetamine carpelle ovule
B
ECA D
Eudicotyleacutedones
Liliaceae et Apostasioideae
Figure 9 Gegravenes drsquoidentiteacute floraleLes Orchideacutees possegravedent 4 copies des gegravenes de classe B ce quileur permet de speacutecifier labelle seacutepales et peacutetales
AE
C
S P L Et Ca O
D
S = teacutepale externe (seacutepale)P = teacutepale lateacuteral interne (peacutetale)L = labelle (teacutepale interne)Et = eacutetamineCa = carpelleO = ovule
B4B3
B2B1
L
PP
S
S S
TE
TITI
TETE TI
S P L
TEMOIN
B4B3
B2B1
3S - 3P
6T
B2B1
B3B4
S P
B2B1
B3B4
P
Figure 10 Gegravenes drsquoidentiteacute florale chez quelques lusus
P P
PSS
S
B4
B2B1
B3B4
S L
3S ndash 3L
L
L L
S
S
S
a
b c
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Figure 11 Fleurs peacuteloriques
h
a
c
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d
b
f
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a cb
d
e
g
f
Figure 13 Peacutetales gynostegravemes
a
c
b d
e g
i
j lk
n
f
h
m
Figure 14 Les laquo soudures raquo
eg
a
f
b
h
i
c
kl
d
j
Figure 15 Preacutesence de piegraveces florales surnumeacuteraires
a b
c e
f
g j
k
l
m
d
ih
n
Figure 16 Deux labelles
c
d
a
b
g
h j
i
e
f
Figure 17 Trois labelles
k
ea
f
k nm
dc
g h i j
l
Figure 18 Peacutetales laquo labelliseacutes raquo
o
b
e
a b dc
fg
h i
lkj
Figure 19 Les frontiegraveres
L
SD
SL SL
PL PL
Labelle (L) peacutetales lateacuteraux (PL) seacutepales
lateacuteraux et dorsal (SL SD) sont mis en place sur
les territoires deacutefinis par les gegravenes homeacuteotiques
Par contre dans un type de lusus preacutesent chez
diffeacuterents Ophrys les gegravenes speacutecifiquement
exprimeacutes dans le labelle et les peacutetales lateacuteraux
ont une expression eacutetendue aux seacutepales lateacuteraux
La position des frontiegraveres entre territoires
destineacutes agrave devenir labelle et seacutepale lateacuteral ou
encore peacutetale lateacuteral et seacutepale lateacuteral est
modifieacutee
Figure 20 Scheacutematisation drsquoun meacuteristegraveme floralpreacutesentant une anomalie dans les frontiegraveres entre territoires
Figure 1 laquo Hypochromes raquo
a) Epipactis helleborine hypochrome (photo malawi38) b) Anacamptis fragrans hypochrome
(photo BerniScarosi) c) Epipactis purpurata hypochrome rosea (photo Herveacute88) d) Orchis
purpurea hypochrome (photo Philippe) e) Anacamptis morio hypochrome (photo gilles) f)
Traunsteinera globosa blanc (photo damien_3l2) g) Epipactis palustris hypochrome (photo
Jean Pierre Pepin) h) Orchis militaris albiflora (photo Pascale73) i) Neotinea ustulata
hypochrome (photo Herveacute88) j) Neotinea conica blanche (photo Franccedilois) k) Serapias
cordigera albinos (photo aline) l) Orchis antropophora hypochrome (photo ClaudeVincent)
m) Neottia nidus-avis hypochrome (photo gybsy)
Figure 2 Hypochromie de la fleur
a) Ophrys aurelia hypochrome (photo jean) b) Ophrys insectifera hypochrome (photo fred)
c) Ophrys lutea labelle entiegraverement jaune (photo Eric VK) d) Ophrys drumana hypochrome
(photo bentiquouille) e) Ophrys exaltata marzuola chlorantha (photo Herveacute88) f) Ophrys
apifera var chlorantha (photo Oliv) g) Ophrys bombyliflora hypochrome (photo GL) h)
Ophrys occidentalis chlorantha (photo GL)
Figure 3 laquo Hypochromes partiels raquo
a) Anacamptis morio agrave labelle blanc (photo Pascale73) b) Cypripedium calceolus agrave seacutepale
non coloreacute 2012 (photo ISA91) c) Ophrys fuciflora agrave hampe chlorantha (photo jft2607) d)
Orchis purpurea agrave labelle blanc (Photo erebus) e) Himantoglossum robertianum (barlia)
hypochrome (photo Phil) f) Serapias neglecta agrave labelle hypochrome 2012 (photo ISA91) g)
Orchis militaris hypochrome et sans poils sur le labelle (photo Fred29) h) Ophrys lutea
verdatre (photo Eric VK) i) Anacamptis papilionacea agrave labelle hypochrome (photo GL)
Figure 4 Hyperchromes
a) Neotinea ustulata (Photos quenting) b) Orchis militaris (photo Jean-Pierre Imhof) c)
Gymnadenia rhellicani (photo GL) d) Orchis purpurea (photo pmb) e) Anacamptis morio
hyperchrome (photo Pascale73) f) Orchis simia (photo JP Imhof)
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et Inflorescences ramifieacutees
a) Listera ovata non reacutesupineacutee (photo Pascale73) b) Ophrys virescens non reacutesupineacutee (photo
masterpeaz) c) Orchis purpurea mal reacutesupineacute (photo Pascale73) d) Gymnadenia rhellicani agrave
deux hampes florales soudeacutees (photo Herveacute88) e) Listera ovata inflorescence bifide (photo
pmb) e) Anacamptis pyramidalis hampe deacutedoubleacutee (photo Stephanie)
Figure 6 Taille des plantes et anomalie des peacutetales
a) Neotinea maculata minuscule (photo alain51) b) Ophrys fuciflora agrave seacutepales immenses
(photo ISA91) c) Ophrys splendida sans peacutetales (photo pmb) d) Ophrys arachnitiformis sans
peacutetales (photo Bernard Ginesy) e) Ophrys fuciflora subsp montiliensis tache sur les seacutepales
(photo pmb) f) Ophrys scolopax taches sur les seacutepales (photo kasala)
Figure 7 Exemples de labelles anormaux
a) Ophrys splendida macule blanche (photo pmb) b) Gymnadenia conopsea labelle entier
ie non diviseacute en trois lobes (photo jp95) c) Ophrys insectifera labelle deacutecoupeacute (photo
Thierry) d) Ophrys splendida labelle inhabituel (photo pmb) e) Ophrys aveyronensis labelle
anormal (photo ISA91) f) Ophrys du tricastin labelle anormal (photo jft2607) g) Ophrys
apifera trollii (photo Denis CB) h) Ophrys apifera avec plusieurs appendices (Olivier
Gerbaud) i) Ophrys corbariensis appendice denteleacute (photo pmb) j) Ophrys pseudoscolopax
(fucipax) peacutetales un peu labelliseacutes et labelle original (photo Denis CB) k) Orchis purpurea
labelle denteleacute (photo ecolojon) l1) Orchis provincialis eacuteperon grand en bas (photo
Pascale73) en comparaison avec un eacuteperon normal (l2) en haut (photo reacutemi) lrsquoeacutechelle est
quasiment identique
Figure 11 Fleurs peacuteloriques agrave 6 teacutepales et agrave 3seacutepales 3 peacutetales sans labelle
a) Platanthera bifolia agrave 6 teacutepales sans labelle ni eacuteperon (photo Thierry) b) Ophrys scolopax
avec 6 piegraveces peacutetaloides (photo catalonensis) c) Ophrys lutea agrave 6 teacutepales (photo reacutemi) Les
deux Ophrys suivants sont d) Ophrys de mars (exaltata marzuola) et son labelle agrave peine
esquisseacute (photo Steacutephanie) et e) Ophrys arachnitiformis ( ) avec un demi labelle demi peacutetale
(photo Franccedilois) f) Ophrys drumana avec 2 peacutetales et 4 seacutepales (un dorsal additionnel) mais
sans labelle (photo jft2607) g) Ophrys aveyronensis 3S et 3P (photo Inviteacute du 11 juillet
2007) h) Epipactis helleborine 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo Nico55) i) Ophrys araneola agrave 3
seacutepales et 3 peacutetales (photo Morgan C) j) Ophrys provincialis agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo
pmb)
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a) Ophrys non deacutetermineacute de type multiteacutepales (photo pmb) b) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales avec plusieurs gynostegravemes (photos ISA91) c) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo FG) d) Orchis anthropophora de type multiteacutepales (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys scolopax de type multiteacutepales (photo Oliv) f) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo Franccedilois)
Figure 13 Mise en eacutevidence drsquoune correacutelation entre peacutetale et gynostegraveme
a) Ophrys araneola 1 peacutetale et 2 gynostegravemes (photo Philippe) b) Ophrys fuciflora 1 peacutetale et
2 gynostegravemes (photo Annie) c) Ophrys araneola agrave triple gynostegraveme et un peacutetale manquant
(photo Oliv) d) Ophrys apifera avec 2 gynostegravemes mais sans peacutetales (photo Vincent) e)
Ophrys drumana sans peacutetale mais agrave 3 gynostegravemes (photo CUOQ) f) Ophrys passionis agrave 3
gynostegravemes mais sans peacutetale (photo Eric VK) La derniegravere photo (g) montre deux fleurs drsquo
Ophrys passionis posseacutedant des gynostegravemes () partiellement labelliseacutes (photo ISA91)
Figure 14 Soudures (ou absence de seacuteparation) entre piegraveces florales
a) Ophrys bombyliflora eacutenorme seacutepale provenant de la reacuteunion drsquounn seacutepale dorsal drsquoun
seacutepale lateacuteral et peut-ecirctre drsquoun peacutetale (photo pmb) b) Ophrys provincialis ou possible hybride
avec Ophrys incubacea Seacutepale lateacuteral et dorsal reacuteunis (photo Olivier Tourillon) c) Ophrys
scolopax 2 seacutepales issus de lrsquounion entre seacutepales lateacuteraux et dorsal et probablement des
peacutetales (photo L Pessoto) d) Ophrys arachnitiformis double seacutepale dorsal (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys aranifera 2 seacutepales 2 peacutetales 1 gynostegraveme noter le peacutetale gauche tregraves
large probablement issu de la reacuteunion drsquoun peacutetale avec un seacutepale lateacuteral (photo Oliv) f)
Ophrys insectifera 2 seacutepales dont celui du bas large par reacuteunion des seacutepales lateacuteraux 2 peacutetales
(photo Stephanie) g) Ophrys aurelia idem (photo reacutemi) h) Ophrys bombyliflora idem avec
les seacutepales lateacuteraux leacutegegraverement labelliseacutes (photo reacutemi) i) Ophrys arachnitiformis idem avec
un vague labelle (photo Gaeumll) j) Ophrys fusca idem (photo Bernard Ginesy) k) Ophrys
drumana idem(photo Robert le diable) l) Ophrys fuciflora subsp souchei idem (photo pmb)
m) Ophrys drumana presque 3 seacutepales lrsquounion entre les seacutepales lateacuteraux eacutetant partielle photo
Nico55) n) Ophrys indeacutetermineacute mecircme cas de figure que les 8 preacuteceacutedents avec le labelle
positionneacute dans le large seacutepale basal (photo Bernard Ginesy)
Figure 15 Piegraveces florales en surnombre
a) Cypripedium calceolus fleur du bas agrave seacutepales lateacuteraux non soudeacutes (photo Pascale73) b)
Ophrys indeacutetermineacute 1 seacutepale et 2 peacutetales surnumeacuteraires (photo Patrick Merienne) c) Ophrys
splendida 4 seacutepales 2 peacutetales 2 labelles (photo Philippe) d) Ophrys aranifera 4 gynostegravemes
n piegraveces du peacuterianthe dont 2 probables peacutetales lateacuteraux (photos Oliv) e) Ophrys scolopax
double labelle 5 seacutepales 3 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo Franccedilois) f) O drumana 3
gynostegravemes dont 2 plus ou moins soudeacutes agrave des fragments de labelle (photo CP26) g) Ophrys
x chiesesica (saratoi x pseudoscolopax) 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo pmb) h) Ophrys
drumana 4 seacutepales 3 peacutetales (photo reacutemi) i) Ophrys fuciflora 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo
ttdu67) j) Ophrys splendida 1 seacutepale additionnel (photo Olivier Tourillon) k) Ophrys philippi
2 gynostegravemes (photo pmb) l) Ophrys aranifera structure complexe (photo ISA91)
Figure 16 Fleurs agrave 2 labelles
a) Serapias lingua fleur double (photo Thierry) b) Anacamptis morio picta (photo pmb) c)
Cephalanthera damasonium (photo ttdu67) d) Platanthera bifolia (photo jp imhof) e)
Serapias neglecta (photo Pierre63) f) Cypripedium calceolus (photo GL) g) Ophrys sulcata
(photo Eric VK) h) Ophrys fuciflora 4 seacutepales (photo Herveacute88) i) Ophrys speculum Rioja
(photos Oliv) j) Ophrys insectifera 3 gynostegravemes 5 seacutepales et 4 peacutetales (photo jft2607) k)
Ophrys bombyliflora une seule caviteacute stigmatique (photo aline) l) Ophrys apifera (photo
Alain51) m) Ophrys araneola presque deux demi-labelle (photo CP26) n) Ophrys fuciflora
quasiment deux demi-labelles (photo Herveacute88)
Figure 17 Fleurs agrave 3 labelles (disposeacutes en Y ou cocircte agrave cocircte)
a) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes expliquant lrsquoorigine des fleurs agrave 3 labelles disposeacutes en
Y (photos Oliv) b) Serapias lingua en Y (photo erebus) c) Dactylorhiza majalis en Y (photo
fred29) d) Ophrys aymoninii en Y (photo lisa) e) Ophrys arachnitiformis en Y (photo reacutemi)
f) Ophrys scolopax en Y mais un labelle incomplet (photo Stephanie)
g) Ophrys exaltata marzuola sur les bords de la caviteacute stigmatique en avant des peacutetales des
gynostegravemes () sont en partie labelliseacutes (photo OlivierGallien) h) Ophrys drumana 3
labelles cocircte agrave cocircte (photo Nico55) i) Ophrys lutea 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) j)
Ophrys aveyronensis 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) k) Ophrys fuciflora trop de labelles
(photo jp95)
Figure 18 Fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles
a) Ophrys aranifera peacutetale agrave peine labelliseacute (photo GL) b) Neotinea ustulata peacutetales labelliseacutes
(photo Nico55) c) Anacamptis papilionacea 1 fragment de labelle unis agrave un peacutetale (photo
Gaeumll) d) Ophrys fucipax peacutetales un peu labelliseacutes (photo reacutemi) e) Ophrys aveyronensis 1 seul
peacutetale est presque entiegraverement labelliseacute (photo michcool2) f) Ophrys splendida peacutetales en
partie labelliseacutes (photo ISA91) g) Ophrys exaltata marzuola peacutetales en partie labelliseacutes
(photo catalonensis) h) Ophrys aymoninii peacutetales labelliseacutes (photo lisa) i) Ophrys aranifera
peacutetales labelliseacutes (photo Oliv) j) Ophys forestieri peacutetales labelliseacutes (photo GL) k) Ophrys
passionis peacutetales labelliseacutes (photo geo_lh) l) Ophrys exaltata marzuola peacutetales bien labelliseacutes
(photo Xio) m) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes (photos Oliv) n) Ophrys insectifera
peacutetales labelliseacutes (photo Nico55) o) Ophrys passionis agrave peacutetales labelliseacutes sur toutes les fleurs
de lrsquoinflorescence (photo geo_lh)
Figure 19 Anomalies des frontiegraveres entre territoires
a) Ophrys aveyronensis 2 gynostegravemes pas de peacutetales seulement 2 eacutenormes seacutepales (photo
ISA91) b) Ophrys apifera 2 gynostegravemes avec 1 peacutetale lateacuteral seacutepaloide fusionneacute agrave un seacutepale
(photo ISA91) c) Ophrys aveyronensis laquo soudures raquo (photo ISA91) d) Ophrys forestieri
seacutepales plus ou moins labelliseacutes (photo Antoni) e) Ophrys riojana seacutepales labelliseacutes (photo
Oliv) f) Ophrys bertolonii drumana seacutepales labelliseacutes 2012 (photo Vincent) g) Ophrys
fuciflora un seacutepale en partie labelliseacute 2012 (photo Fred) h) Ophrys drumana seacutepales en partie
labelliseacutes avec soudure seacutepale lateacuterauxpeacutetales lateacuteraux (photo CP26) i) Ophrys aurelia 3
seacutepales 2 peacutetales et labelle en deux parties soudeacutees chacune agrave un seacutepale lateacuteral (photo reacutemi)
j) Ophrys aveyronensis 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de
labelles (photo ClaudeVincent) k) Ophrys magniflora pas de labelle 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes
et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de labelles (photo bentiquouille) l) Ophrys indeacutetermineacute
sans labelle avec 4 seacutepales dont 2 avec labellisation partielle 2 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo
Marine)
a
b
c
d
f gh
e
Figure 2 Fleurs hypochromes
a
f
b
a
c d
i
e
h
g
Figure 3 Hypochromes partiels
a
b
c
f
d
Figure 4 Hyperchromes
e
a b
c
c
fe
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et inflorescences ramifieacutees
d
Figure 6 Anomalies diverses
a b
c
d
ef
e
a b
dc
f
g h
i j k
l1
l2
Figure 7 Anomalies du labelle
Figure 8 Le modegravele ABCDE de la constructionflorale
seacutepale peacutetale eacutetamine carpelle ovule
B
ECA D
teacutepale teacutepale eacutetamine carpelle ovule
B
ECA D
Eudicotyleacutedones
Liliaceae et Apostasioideae
Figure 9 Gegravenes drsquoidentiteacute floraleLes Orchideacutees possegravedent 4 copies des gegravenes de classe B ce quileur permet de speacutecifier labelle seacutepales et peacutetales
AE
C
S P L Et Ca O
D
S = teacutepale externe (seacutepale)P = teacutepale lateacuteral interne (peacutetale)L = labelle (teacutepale interne)Et = eacutetamineCa = carpelleO = ovule
B4B3
B2B1
L
PP
S
S S
TE
TITI
TETE TI
S P L
TEMOIN
B4B3
B2B1
3S - 3P
6T
B2B1
B3B4
S P
B2B1
B3B4
P
Figure 10 Gegravenes drsquoidentiteacute florale chez quelques lusus
P P
PSS
S
B4
B2B1
B3B4
S L
3S ndash 3L
L
L L
S
S
S
a
b c
d
f
j
e
g i
Figure 11 Fleurs peacuteloriques
h
a
c
e
d
b
f
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a cb
d
e
g
f
Figure 13 Peacutetales gynostegravemes
a
c
b d
e g
i
j lk
n
f
h
m
Figure 14 Les laquo soudures raquo
eg
a
f
b
h
i
c
kl
d
j
Figure 15 Preacutesence de piegraveces florales surnumeacuteraires
a b
c e
f
g j
k
l
m
d
ih
n
Figure 16 Deux labelles
c
d
a
b
g
h j
i
e
f
Figure 17 Trois labelles
k
ea
f
k nm
dc
g h i j
l
Figure 18 Peacutetales laquo labelliseacutes raquo
o
b
e
a b dc
fg
h i
lkj
Figure 19 Les frontiegraveres
L
SD
SL SL
PL PL
Labelle (L) peacutetales lateacuteraux (PL) seacutepales
lateacuteraux et dorsal (SL SD) sont mis en place sur
les territoires deacutefinis par les gegravenes homeacuteotiques
Par contre dans un type de lusus preacutesent chez
diffeacuterents Ophrys les gegravenes speacutecifiquement
exprimeacutes dans le labelle et les peacutetales lateacuteraux
ont une expression eacutetendue aux seacutepales lateacuteraux
La position des frontiegraveres entre territoires
destineacutes agrave devenir labelle et seacutepale lateacuteral ou
encore peacutetale lateacuteral et seacutepale lateacuteral est
modifieacutee
Figure 20 Scheacutematisation drsquoun meacuteristegraveme floralpreacutesentant une anomalie dans les frontiegraveres entre territoires
Figure 1 laquo Hypochromes raquo
a) Epipactis helleborine hypochrome (photo malawi38) b) Anacamptis fragrans hypochrome
(photo BerniScarosi) c) Epipactis purpurata hypochrome rosea (photo Herveacute88) d) Orchis
purpurea hypochrome (photo Philippe) e) Anacamptis morio hypochrome (photo gilles) f)
Traunsteinera globosa blanc (photo damien_3l2) g) Epipactis palustris hypochrome (photo
Jean Pierre Pepin) h) Orchis militaris albiflora (photo Pascale73) i) Neotinea ustulata
hypochrome (photo Herveacute88) j) Neotinea conica blanche (photo Franccedilois) k) Serapias
cordigera albinos (photo aline) l) Orchis antropophora hypochrome (photo ClaudeVincent)
m) Neottia nidus-avis hypochrome (photo gybsy)
Figure 2 Hypochromie de la fleur
a) Ophrys aurelia hypochrome (photo jean) b) Ophrys insectifera hypochrome (photo fred)
c) Ophrys lutea labelle entiegraverement jaune (photo Eric VK) d) Ophrys drumana hypochrome
(photo bentiquouille) e) Ophrys exaltata marzuola chlorantha (photo Herveacute88) f) Ophrys
apifera var chlorantha (photo Oliv) g) Ophrys bombyliflora hypochrome (photo GL) h)
Ophrys occidentalis chlorantha (photo GL)
Figure 3 laquo Hypochromes partiels raquo
a) Anacamptis morio agrave labelle blanc (photo Pascale73) b) Cypripedium calceolus agrave seacutepale
non coloreacute 2012 (photo ISA91) c) Ophrys fuciflora agrave hampe chlorantha (photo jft2607) d)
Orchis purpurea agrave labelle blanc (Photo erebus) e) Himantoglossum robertianum (barlia)
hypochrome (photo Phil) f) Serapias neglecta agrave labelle hypochrome 2012 (photo ISA91) g)
Orchis militaris hypochrome et sans poils sur le labelle (photo Fred29) h) Ophrys lutea
verdatre (photo Eric VK) i) Anacamptis papilionacea agrave labelle hypochrome (photo GL)
Figure 4 Hyperchromes
a) Neotinea ustulata (Photos quenting) b) Orchis militaris (photo Jean-Pierre Imhof) c)
Gymnadenia rhellicani (photo GL) d) Orchis purpurea (photo pmb) e) Anacamptis morio
hyperchrome (photo Pascale73) f) Orchis simia (photo JP Imhof)
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et Inflorescences ramifieacutees
a) Listera ovata non reacutesupineacutee (photo Pascale73) b) Ophrys virescens non reacutesupineacutee (photo
masterpeaz) c) Orchis purpurea mal reacutesupineacute (photo Pascale73) d) Gymnadenia rhellicani agrave
deux hampes florales soudeacutees (photo Herveacute88) e) Listera ovata inflorescence bifide (photo
pmb) e) Anacamptis pyramidalis hampe deacutedoubleacutee (photo Stephanie)
Figure 6 Taille des plantes et anomalie des peacutetales
a) Neotinea maculata minuscule (photo alain51) b) Ophrys fuciflora agrave seacutepales immenses
(photo ISA91) c) Ophrys splendida sans peacutetales (photo pmb) d) Ophrys arachnitiformis sans
peacutetales (photo Bernard Ginesy) e) Ophrys fuciflora subsp montiliensis tache sur les seacutepales
(photo pmb) f) Ophrys scolopax taches sur les seacutepales (photo kasala)
Figure 7 Exemples de labelles anormaux
a) Ophrys splendida macule blanche (photo pmb) b) Gymnadenia conopsea labelle entier
ie non diviseacute en trois lobes (photo jp95) c) Ophrys insectifera labelle deacutecoupeacute (photo
Thierry) d) Ophrys splendida labelle inhabituel (photo pmb) e) Ophrys aveyronensis labelle
anormal (photo ISA91) f) Ophrys du tricastin labelle anormal (photo jft2607) g) Ophrys
apifera trollii (photo Denis CB) h) Ophrys apifera avec plusieurs appendices (Olivier
Gerbaud) i) Ophrys corbariensis appendice denteleacute (photo pmb) j) Ophrys pseudoscolopax
(fucipax) peacutetales un peu labelliseacutes et labelle original (photo Denis CB) k) Orchis purpurea
labelle denteleacute (photo ecolojon) l1) Orchis provincialis eacuteperon grand en bas (photo
Pascale73) en comparaison avec un eacuteperon normal (l2) en haut (photo reacutemi) lrsquoeacutechelle est
quasiment identique
Figure 11 Fleurs peacuteloriques agrave 6 teacutepales et agrave 3seacutepales 3 peacutetales sans labelle
a) Platanthera bifolia agrave 6 teacutepales sans labelle ni eacuteperon (photo Thierry) b) Ophrys scolopax
avec 6 piegraveces peacutetaloides (photo catalonensis) c) Ophrys lutea agrave 6 teacutepales (photo reacutemi) Les
deux Ophrys suivants sont d) Ophrys de mars (exaltata marzuola) et son labelle agrave peine
esquisseacute (photo Steacutephanie) et e) Ophrys arachnitiformis ( ) avec un demi labelle demi peacutetale
(photo Franccedilois) f) Ophrys drumana avec 2 peacutetales et 4 seacutepales (un dorsal additionnel) mais
sans labelle (photo jft2607) g) Ophrys aveyronensis 3S et 3P (photo Inviteacute du 11 juillet
2007) h) Epipactis helleborine 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo Nico55) i) Ophrys araneola agrave 3
seacutepales et 3 peacutetales (photo Morgan C) j) Ophrys provincialis agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo
pmb)
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a) Ophrys non deacutetermineacute de type multiteacutepales (photo pmb) b) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales avec plusieurs gynostegravemes (photos ISA91) c) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo FG) d) Orchis anthropophora de type multiteacutepales (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys scolopax de type multiteacutepales (photo Oliv) f) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo Franccedilois)
Figure 13 Mise en eacutevidence drsquoune correacutelation entre peacutetale et gynostegraveme
a) Ophrys araneola 1 peacutetale et 2 gynostegravemes (photo Philippe) b) Ophrys fuciflora 1 peacutetale et
2 gynostegravemes (photo Annie) c) Ophrys araneola agrave triple gynostegraveme et un peacutetale manquant
(photo Oliv) d) Ophrys apifera avec 2 gynostegravemes mais sans peacutetales (photo Vincent) e)
Ophrys drumana sans peacutetale mais agrave 3 gynostegravemes (photo CUOQ) f) Ophrys passionis agrave 3
gynostegravemes mais sans peacutetale (photo Eric VK) La derniegravere photo (g) montre deux fleurs drsquo
Ophrys passionis posseacutedant des gynostegravemes () partiellement labelliseacutes (photo ISA91)
Figure 14 Soudures (ou absence de seacuteparation) entre piegraveces florales
a) Ophrys bombyliflora eacutenorme seacutepale provenant de la reacuteunion drsquounn seacutepale dorsal drsquoun
seacutepale lateacuteral et peut-ecirctre drsquoun peacutetale (photo pmb) b) Ophrys provincialis ou possible hybride
avec Ophrys incubacea Seacutepale lateacuteral et dorsal reacuteunis (photo Olivier Tourillon) c) Ophrys
scolopax 2 seacutepales issus de lrsquounion entre seacutepales lateacuteraux et dorsal et probablement des
peacutetales (photo L Pessoto) d) Ophrys arachnitiformis double seacutepale dorsal (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys aranifera 2 seacutepales 2 peacutetales 1 gynostegraveme noter le peacutetale gauche tregraves
large probablement issu de la reacuteunion drsquoun peacutetale avec un seacutepale lateacuteral (photo Oliv) f)
Ophrys insectifera 2 seacutepales dont celui du bas large par reacuteunion des seacutepales lateacuteraux 2 peacutetales
(photo Stephanie) g) Ophrys aurelia idem (photo reacutemi) h) Ophrys bombyliflora idem avec
les seacutepales lateacuteraux leacutegegraverement labelliseacutes (photo reacutemi) i) Ophrys arachnitiformis idem avec
un vague labelle (photo Gaeumll) j) Ophrys fusca idem (photo Bernard Ginesy) k) Ophrys
drumana idem(photo Robert le diable) l) Ophrys fuciflora subsp souchei idem (photo pmb)
m) Ophrys drumana presque 3 seacutepales lrsquounion entre les seacutepales lateacuteraux eacutetant partielle photo
Nico55) n) Ophrys indeacutetermineacute mecircme cas de figure que les 8 preacuteceacutedents avec le labelle
positionneacute dans le large seacutepale basal (photo Bernard Ginesy)
Figure 15 Piegraveces florales en surnombre
a) Cypripedium calceolus fleur du bas agrave seacutepales lateacuteraux non soudeacutes (photo Pascale73) b)
Ophrys indeacutetermineacute 1 seacutepale et 2 peacutetales surnumeacuteraires (photo Patrick Merienne) c) Ophrys
splendida 4 seacutepales 2 peacutetales 2 labelles (photo Philippe) d) Ophrys aranifera 4 gynostegravemes
n piegraveces du peacuterianthe dont 2 probables peacutetales lateacuteraux (photos Oliv) e) Ophrys scolopax
double labelle 5 seacutepales 3 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo Franccedilois) f) O drumana 3
gynostegravemes dont 2 plus ou moins soudeacutes agrave des fragments de labelle (photo CP26) g) Ophrys
x chiesesica (saratoi x pseudoscolopax) 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo pmb) h) Ophrys
drumana 4 seacutepales 3 peacutetales (photo reacutemi) i) Ophrys fuciflora 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo
ttdu67) j) Ophrys splendida 1 seacutepale additionnel (photo Olivier Tourillon) k) Ophrys philippi
2 gynostegravemes (photo pmb) l) Ophrys aranifera structure complexe (photo ISA91)
Figure 16 Fleurs agrave 2 labelles
a) Serapias lingua fleur double (photo Thierry) b) Anacamptis morio picta (photo pmb) c)
Cephalanthera damasonium (photo ttdu67) d) Platanthera bifolia (photo jp imhof) e)
Serapias neglecta (photo Pierre63) f) Cypripedium calceolus (photo GL) g) Ophrys sulcata
(photo Eric VK) h) Ophrys fuciflora 4 seacutepales (photo Herveacute88) i) Ophrys speculum Rioja
(photos Oliv) j) Ophrys insectifera 3 gynostegravemes 5 seacutepales et 4 peacutetales (photo jft2607) k)
Ophrys bombyliflora une seule caviteacute stigmatique (photo aline) l) Ophrys apifera (photo
Alain51) m) Ophrys araneola presque deux demi-labelle (photo CP26) n) Ophrys fuciflora
quasiment deux demi-labelles (photo Herveacute88)
Figure 17 Fleurs agrave 3 labelles (disposeacutes en Y ou cocircte agrave cocircte)
a) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes expliquant lrsquoorigine des fleurs agrave 3 labelles disposeacutes en
Y (photos Oliv) b) Serapias lingua en Y (photo erebus) c) Dactylorhiza majalis en Y (photo
fred29) d) Ophrys aymoninii en Y (photo lisa) e) Ophrys arachnitiformis en Y (photo reacutemi)
f) Ophrys scolopax en Y mais un labelle incomplet (photo Stephanie)
g) Ophrys exaltata marzuola sur les bords de la caviteacute stigmatique en avant des peacutetales des
gynostegravemes () sont en partie labelliseacutes (photo OlivierGallien) h) Ophrys drumana 3
labelles cocircte agrave cocircte (photo Nico55) i) Ophrys lutea 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) j)
Ophrys aveyronensis 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) k) Ophrys fuciflora trop de labelles
(photo jp95)
Figure 18 Fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles
a) Ophrys aranifera peacutetale agrave peine labelliseacute (photo GL) b) Neotinea ustulata peacutetales labelliseacutes
(photo Nico55) c) Anacamptis papilionacea 1 fragment de labelle unis agrave un peacutetale (photo
Gaeumll) d) Ophrys fucipax peacutetales un peu labelliseacutes (photo reacutemi) e) Ophrys aveyronensis 1 seul
peacutetale est presque entiegraverement labelliseacute (photo michcool2) f) Ophrys splendida peacutetales en
partie labelliseacutes (photo ISA91) g) Ophrys exaltata marzuola peacutetales en partie labelliseacutes
(photo catalonensis) h) Ophrys aymoninii peacutetales labelliseacutes (photo lisa) i) Ophrys aranifera
peacutetales labelliseacutes (photo Oliv) j) Ophys forestieri peacutetales labelliseacutes (photo GL) k) Ophrys
passionis peacutetales labelliseacutes (photo geo_lh) l) Ophrys exaltata marzuola peacutetales bien labelliseacutes
(photo Xio) m) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes (photos Oliv) n) Ophrys insectifera
peacutetales labelliseacutes (photo Nico55) o) Ophrys passionis agrave peacutetales labelliseacutes sur toutes les fleurs
de lrsquoinflorescence (photo geo_lh)
Figure 19 Anomalies des frontiegraveres entre territoires
a) Ophrys aveyronensis 2 gynostegravemes pas de peacutetales seulement 2 eacutenormes seacutepales (photo
ISA91) b) Ophrys apifera 2 gynostegravemes avec 1 peacutetale lateacuteral seacutepaloide fusionneacute agrave un seacutepale
(photo ISA91) c) Ophrys aveyronensis laquo soudures raquo (photo ISA91) d) Ophrys forestieri
seacutepales plus ou moins labelliseacutes (photo Antoni) e) Ophrys riojana seacutepales labelliseacutes (photo
Oliv) f) Ophrys bertolonii drumana seacutepales labelliseacutes 2012 (photo Vincent) g) Ophrys
fuciflora un seacutepale en partie labelliseacute 2012 (photo Fred) h) Ophrys drumana seacutepales en partie
labelliseacutes avec soudure seacutepale lateacuterauxpeacutetales lateacuteraux (photo CP26) i) Ophrys aurelia 3
seacutepales 2 peacutetales et labelle en deux parties soudeacutees chacune agrave un seacutepale lateacuteral (photo reacutemi)
j) Ophrys aveyronensis 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de
labelles (photo ClaudeVincent) k) Ophrys magniflora pas de labelle 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes
et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de labelles (photo bentiquouille) l) Ophrys indeacutetermineacute
sans labelle avec 4 seacutepales dont 2 avec labellisation partielle 2 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo
Marine)
a
f
b
a
c d
i
e
h
g
Figure 3 Hypochromes partiels
a
b
c
f
d
Figure 4 Hyperchromes
e
a b
c
c
fe
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et inflorescences ramifieacutees
d
Figure 6 Anomalies diverses
a b
c
d
ef
e
a b
dc
f
g h
i j k
l1
l2
Figure 7 Anomalies du labelle
Figure 8 Le modegravele ABCDE de la constructionflorale
seacutepale peacutetale eacutetamine carpelle ovule
B
ECA D
teacutepale teacutepale eacutetamine carpelle ovule
B
ECA D
Eudicotyleacutedones
Liliaceae et Apostasioideae
Figure 9 Gegravenes drsquoidentiteacute floraleLes Orchideacutees possegravedent 4 copies des gegravenes de classe B ce quileur permet de speacutecifier labelle seacutepales et peacutetales
AE
C
S P L Et Ca O
D
S = teacutepale externe (seacutepale)P = teacutepale lateacuteral interne (peacutetale)L = labelle (teacutepale interne)Et = eacutetamineCa = carpelleO = ovule
B4B3
B2B1
L
PP
S
S S
TE
TITI
TETE TI
S P L
TEMOIN
B4B3
B2B1
3S - 3P
6T
B2B1
B3B4
S P
B2B1
B3B4
P
Figure 10 Gegravenes drsquoidentiteacute florale chez quelques lusus
P P
PSS
S
B4
B2B1
B3B4
S L
3S ndash 3L
L
L L
S
S
S
a
b c
d
f
j
e
g i
Figure 11 Fleurs peacuteloriques
h
a
c
e
d
b
f
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a cb
d
e
g
f
Figure 13 Peacutetales gynostegravemes
a
c
b d
e g
i
j lk
n
f
h
m
Figure 14 Les laquo soudures raquo
eg
a
f
b
h
i
c
kl
d
j
Figure 15 Preacutesence de piegraveces florales surnumeacuteraires
a b
c e
f
g j
k
l
m
d
ih
n
Figure 16 Deux labelles
c
d
a
b
g
h j
i
e
f
Figure 17 Trois labelles
k
ea
f
k nm
dc
g h i j
l
Figure 18 Peacutetales laquo labelliseacutes raquo
o
b
e
a b dc
fg
h i
lkj
Figure 19 Les frontiegraveres
L
SD
SL SL
PL PL
Labelle (L) peacutetales lateacuteraux (PL) seacutepales
lateacuteraux et dorsal (SL SD) sont mis en place sur
les territoires deacutefinis par les gegravenes homeacuteotiques
Par contre dans un type de lusus preacutesent chez
diffeacuterents Ophrys les gegravenes speacutecifiquement
exprimeacutes dans le labelle et les peacutetales lateacuteraux
ont une expression eacutetendue aux seacutepales lateacuteraux
La position des frontiegraveres entre territoires
destineacutes agrave devenir labelle et seacutepale lateacuteral ou
encore peacutetale lateacuteral et seacutepale lateacuteral est
modifieacutee
Figure 20 Scheacutematisation drsquoun meacuteristegraveme floralpreacutesentant une anomalie dans les frontiegraveres entre territoires
Figure 1 laquo Hypochromes raquo
a) Epipactis helleborine hypochrome (photo malawi38) b) Anacamptis fragrans hypochrome
(photo BerniScarosi) c) Epipactis purpurata hypochrome rosea (photo Herveacute88) d) Orchis
purpurea hypochrome (photo Philippe) e) Anacamptis morio hypochrome (photo gilles) f)
Traunsteinera globosa blanc (photo damien_3l2) g) Epipactis palustris hypochrome (photo
Jean Pierre Pepin) h) Orchis militaris albiflora (photo Pascale73) i) Neotinea ustulata
hypochrome (photo Herveacute88) j) Neotinea conica blanche (photo Franccedilois) k) Serapias
cordigera albinos (photo aline) l) Orchis antropophora hypochrome (photo ClaudeVincent)
m) Neottia nidus-avis hypochrome (photo gybsy)
Figure 2 Hypochromie de la fleur
a) Ophrys aurelia hypochrome (photo jean) b) Ophrys insectifera hypochrome (photo fred)
c) Ophrys lutea labelle entiegraverement jaune (photo Eric VK) d) Ophrys drumana hypochrome
(photo bentiquouille) e) Ophrys exaltata marzuola chlorantha (photo Herveacute88) f) Ophrys
apifera var chlorantha (photo Oliv) g) Ophrys bombyliflora hypochrome (photo GL) h)
Ophrys occidentalis chlorantha (photo GL)
Figure 3 laquo Hypochromes partiels raquo
a) Anacamptis morio agrave labelle blanc (photo Pascale73) b) Cypripedium calceolus agrave seacutepale
non coloreacute 2012 (photo ISA91) c) Ophrys fuciflora agrave hampe chlorantha (photo jft2607) d)
Orchis purpurea agrave labelle blanc (Photo erebus) e) Himantoglossum robertianum (barlia)
hypochrome (photo Phil) f) Serapias neglecta agrave labelle hypochrome 2012 (photo ISA91) g)
Orchis militaris hypochrome et sans poils sur le labelle (photo Fred29) h) Ophrys lutea
verdatre (photo Eric VK) i) Anacamptis papilionacea agrave labelle hypochrome (photo GL)
Figure 4 Hyperchromes
a) Neotinea ustulata (Photos quenting) b) Orchis militaris (photo Jean-Pierre Imhof) c)
Gymnadenia rhellicani (photo GL) d) Orchis purpurea (photo pmb) e) Anacamptis morio
hyperchrome (photo Pascale73) f) Orchis simia (photo JP Imhof)
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et Inflorescences ramifieacutees
a) Listera ovata non reacutesupineacutee (photo Pascale73) b) Ophrys virescens non reacutesupineacutee (photo
masterpeaz) c) Orchis purpurea mal reacutesupineacute (photo Pascale73) d) Gymnadenia rhellicani agrave
deux hampes florales soudeacutees (photo Herveacute88) e) Listera ovata inflorescence bifide (photo
pmb) e) Anacamptis pyramidalis hampe deacutedoubleacutee (photo Stephanie)
Figure 6 Taille des plantes et anomalie des peacutetales
a) Neotinea maculata minuscule (photo alain51) b) Ophrys fuciflora agrave seacutepales immenses
(photo ISA91) c) Ophrys splendida sans peacutetales (photo pmb) d) Ophrys arachnitiformis sans
peacutetales (photo Bernard Ginesy) e) Ophrys fuciflora subsp montiliensis tache sur les seacutepales
(photo pmb) f) Ophrys scolopax taches sur les seacutepales (photo kasala)
Figure 7 Exemples de labelles anormaux
a) Ophrys splendida macule blanche (photo pmb) b) Gymnadenia conopsea labelle entier
ie non diviseacute en trois lobes (photo jp95) c) Ophrys insectifera labelle deacutecoupeacute (photo
Thierry) d) Ophrys splendida labelle inhabituel (photo pmb) e) Ophrys aveyronensis labelle
anormal (photo ISA91) f) Ophrys du tricastin labelle anormal (photo jft2607) g) Ophrys
apifera trollii (photo Denis CB) h) Ophrys apifera avec plusieurs appendices (Olivier
Gerbaud) i) Ophrys corbariensis appendice denteleacute (photo pmb) j) Ophrys pseudoscolopax
(fucipax) peacutetales un peu labelliseacutes et labelle original (photo Denis CB) k) Orchis purpurea
labelle denteleacute (photo ecolojon) l1) Orchis provincialis eacuteperon grand en bas (photo
Pascale73) en comparaison avec un eacuteperon normal (l2) en haut (photo reacutemi) lrsquoeacutechelle est
quasiment identique
Figure 11 Fleurs peacuteloriques agrave 6 teacutepales et agrave 3seacutepales 3 peacutetales sans labelle
a) Platanthera bifolia agrave 6 teacutepales sans labelle ni eacuteperon (photo Thierry) b) Ophrys scolopax
avec 6 piegraveces peacutetaloides (photo catalonensis) c) Ophrys lutea agrave 6 teacutepales (photo reacutemi) Les
deux Ophrys suivants sont d) Ophrys de mars (exaltata marzuola) et son labelle agrave peine
esquisseacute (photo Steacutephanie) et e) Ophrys arachnitiformis ( ) avec un demi labelle demi peacutetale
(photo Franccedilois) f) Ophrys drumana avec 2 peacutetales et 4 seacutepales (un dorsal additionnel) mais
sans labelle (photo jft2607) g) Ophrys aveyronensis 3S et 3P (photo Inviteacute du 11 juillet
2007) h) Epipactis helleborine 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo Nico55) i) Ophrys araneola agrave 3
seacutepales et 3 peacutetales (photo Morgan C) j) Ophrys provincialis agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo
pmb)
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a) Ophrys non deacutetermineacute de type multiteacutepales (photo pmb) b) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales avec plusieurs gynostegravemes (photos ISA91) c) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo FG) d) Orchis anthropophora de type multiteacutepales (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys scolopax de type multiteacutepales (photo Oliv) f) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo Franccedilois)
Figure 13 Mise en eacutevidence drsquoune correacutelation entre peacutetale et gynostegraveme
a) Ophrys araneola 1 peacutetale et 2 gynostegravemes (photo Philippe) b) Ophrys fuciflora 1 peacutetale et
2 gynostegravemes (photo Annie) c) Ophrys araneola agrave triple gynostegraveme et un peacutetale manquant
(photo Oliv) d) Ophrys apifera avec 2 gynostegravemes mais sans peacutetales (photo Vincent) e)
Ophrys drumana sans peacutetale mais agrave 3 gynostegravemes (photo CUOQ) f) Ophrys passionis agrave 3
gynostegravemes mais sans peacutetale (photo Eric VK) La derniegravere photo (g) montre deux fleurs drsquo
Ophrys passionis posseacutedant des gynostegravemes () partiellement labelliseacutes (photo ISA91)
Figure 14 Soudures (ou absence de seacuteparation) entre piegraveces florales
a) Ophrys bombyliflora eacutenorme seacutepale provenant de la reacuteunion drsquounn seacutepale dorsal drsquoun
seacutepale lateacuteral et peut-ecirctre drsquoun peacutetale (photo pmb) b) Ophrys provincialis ou possible hybride
avec Ophrys incubacea Seacutepale lateacuteral et dorsal reacuteunis (photo Olivier Tourillon) c) Ophrys
scolopax 2 seacutepales issus de lrsquounion entre seacutepales lateacuteraux et dorsal et probablement des
peacutetales (photo L Pessoto) d) Ophrys arachnitiformis double seacutepale dorsal (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys aranifera 2 seacutepales 2 peacutetales 1 gynostegraveme noter le peacutetale gauche tregraves
large probablement issu de la reacuteunion drsquoun peacutetale avec un seacutepale lateacuteral (photo Oliv) f)
Ophrys insectifera 2 seacutepales dont celui du bas large par reacuteunion des seacutepales lateacuteraux 2 peacutetales
(photo Stephanie) g) Ophrys aurelia idem (photo reacutemi) h) Ophrys bombyliflora idem avec
les seacutepales lateacuteraux leacutegegraverement labelliseacutes (photo reacutemi) i) Ophrys arachnitiformis idem avec
un vague labelle (photo Gaeumll) j) Ophrys fusca idem (photo Bernard Ginesy) k) Ophrys
drumana idem(photo Robert le diable) l) Ophrys fuciflora subsp souchei idem (photo pmb)
m) Ophrys drumana presque 3 seacutepales lrsquounion entre les seacutepales lateacuteraux eacutetant partielle photo
Nico55) n) Ophrys indeacutetermineacute mecircme cas de figure que les 8 preacuteceacutedents avec le labelle
positionneacute dans le large seacutepale basal (photo Bernard Ginesy)
Figure 15 Piegraveces florales en surnombre
a) Cypripedium calceolus fleur du bas agrave seacutepales lateacuteraux non soudeacutes (photo Pascale73) b)
Ophrys indeacutetermineacute 1 seacutepale et 2 peacutetales surnumeacuteraires (photo Patrick Merienne) c) Ophrys
splendida 4 seacutepales 2 peacutetales 2 labelles (photo Philippe) d) Ophrys aranifera 4 gynostegravemes
n piegraveces du peacuterianthe dont 2 probables peacutetales lateacuteraux (photos Oliv) e) Ophrys scolopax
double labelle 5 seacutepales 3 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo Franccedilois) f) O drumana 3
gynostegravemes dont 2 plus ou moins soudeacutes agrave des fragments de labelle (photo CP26) g) Ophrys
x chiesesica (saratoi x pseudoscolopax) 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo pmb) h) Ophrys
drumana 4 seacutepales 3 peacutetales (photo reacutemi) i) Ophrys fuciflora 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo
ttdu67) j) Ophrys splendida 1 seacutepale additionnel (photo Olivier Tourillon) k) Ophrys philippi
2 gynostegravemes (photo pmb) l) Ophrys aranifera structure complexe (photo ISA91)
Figure 16 Fleurs agrave 2 labelles
a) Serapias lingua fleur double (photo Thierry) b) Anacamptis morio picta (photo pmb) c)
Cephalanthera damasonium (photo ttdu67) d) Platanthera bifolia (photo jp imhof) e)
Serapias neglecta (photo Pierre63) f) Cypripedium calceolus (photo GL) g) Ophrys sulcata
(photo Eric VK) h) Ophrys fuciflora 4 seacutepales (photo Herveacute88) i) Ophrys speculum Rioja
(photos Oliv) j) Ophrys insectifera 3 gynostegravemes 5 seacutepales et 4 peacutetales (photo jft2607) k)
Ophrys bombyliflora une seule caviteacute stigmatique (photo aline) l) Ophrys apifera (photo
Alain51) m) Ophrys araneola presque deux demi-labelle (photo CP26) n) Ophrys fuciflora
quasiment deux demi-labelles (photo Herveacute88)
Figure 17 Fleurs agrave 3 labelles (disposeacutes en Y ou cocircte agrave cocircte)
a) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes expliquant lrsquoorigine des fleurs agrave 3 labelles disposeacutes en
Y (photos Oliv) b) Serapias lingua en Y (photo erebus) c) Dactylorhiza majalis en Y (photo
fred29) d) Ophrys aymoninii en Y (photo lisa) e) Ophrys arachnitiformis en Y (photo reacutemi)
f) Ophrys scolopax en Y mais un labelle incomplet (photo Stephanie)
g) Ophrys exaltata marzuola sur les bords de la caviteacute stigmatique en avant des peacutetales des
gynostegravemes () sont en partie labelliseacutes (photo OlivierGallien) h) Ophrys drumana 3
labelles cocircte agrave cocircte (photo Nico55) i) Ophrys lutea 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) j)
Ophrys aveyronensis 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) k) Ophrys fuciflora trop de labelles
(photo jp95)
Figure 18 Fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles
a) Ophrys aranifera peacutetale agrave peine labelliseacute (photo GL) b) Neotinea ustulata peacutetales labelliseacutes
(photo Nico55) c) Anacamptis papilionacea 1 fragment de labelle unis agrave un peacutetale (photo
Gaeumll) d) Ophrys fucipax peacutetales un peu labelliseacutes (photo reacutemi) e) Ophrys aveyronensis 1 seul
peacutetale est presque entiegraverement labelliseacute (photo michcool2) f) Ophrys splendida peacutetales en
partie labelliseacutes (photo ISA91) g) Ophrys exaltata marzuola peacutetales en partie labelliseacutes
(photo catalonensis) h) Ophrys aymoninii peacutetales labelliseacutes (photo lisa) i) Ophrys aranifera
peacutetales labelliseacutes (photo Oliv) j) Ophys forestieri peacutetales labelliseacutes (photo GL) k) Ophrys
passionis peacutetales labelliseacutes (photo geo_lh) l) Ophrys exaltata marzuola peacutetales bien labelliseacutes
(photo Xio) m) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes (photos Oliv) n) Ophrys insectifera
peacutetales labelliseacutes (photo Nico55) o) Ophrys passionis agrave peacutetales labelliseacutes sur toutes les fleurs
de lrsquoinflorescence (photo geo_lh)
Figure 19 Anomalies des frontiegraveres entre territoires
a) Ophrys aveyronensis 2 gynostegravemes pas de peacutetales seulement 2 eacutenormes seacutepales (photo
ISA91) b) Ophrys apifera 2 gynostegravemes avec 1 peacutetale lateacuteral seacutepaloide fusionneacute agrave un seacutepale
(photo ISA91) c) Ophrys aveyronensis laquo soudures raquo (photo ISA91) d) Ophrys forestieri
seacutepales plus ou moins labelliseacutes (photo Antoni) e) Ophrys riojana seacutepales labelliseacutes (photo
Oliv) f) Ophrys bertolonii drumana seacutepales labelliseacutes 2012 (photo Vincent) g) Ophrys
fuciflora un seacutepale en partie labelliseacute 2012 (photo Fred) h) Ophrys drumana seacutepales en partie
labelliseacutes avec soudure seacutepale lateacuterauxpeacutetales lateacuteraux (photo CP26) i) Ophrys aurelia 3
seacutepales 2 peacutetales et labelle en deux parties soudeacutees chacune agrave un seacutepale lateacuteral (photo reacutemi)
j) Ophrys aveyronensis 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de
labelles (photo ClaudeVincent) k) Ophrys magniflora pas de labelle 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes
et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de labelles (photo bentiquouille) l) Ophrys indeacutetermineacute
sans labelle avec 4 seacutepales dont 2 avec labellisation partielle 2 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo
Marine)
a
b
c
f
d
Figure 4 Hyperchromes
e
a b
c
c
fe
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et inflorescences ramifieacutees
d
Figure 6 Anomalies diverses
a b
c
d
ef
e
a b
dc
f
g h
i j k
l1
l2
Figure 7 Anomalies du labelle
Figure 8 Le modegravele ABCDE de la constructionflorale
seacutepale peacutetale eacutetamine carpelle ovule
B
ECA D
teacutepale teacutepale eacutetamine carpelle ovule
B
ECA D
Eudicotyleacutedones
Liliaceae et Apostasioideae
Figure 9 Gegravenes drsquoidentiteacute floraleLes Orchideacutees possegravedent 4 copies des gegravenes de classe B ce quileur permet de speacutecifier labelle seacutepales et peacutetales
AE
C
S P L Et Ca O
D
S = teacutepale externe (seacutepale)P = teacutepale lateacuteral interne (peacutetale)L = labelle (teacutepale interne)Et = eacutetamineCa = carpelleO = ovule
B4B3
B2B1
L
PP
S
S S
TE
TITI
TETE TI
S P L
TEMOIN
B4B3
B2B1
3S - 3P
6T
B2B1
B3B4
S P
B2B1
B3B4
P
Figure 10 Gegravenes drsquoidentiteacute florale chez quelques lusus
P P
PSS
S
B4
B2B1
B3B4
S L
3S ndash 3L
L
L L
S
S
S
a
b c
d
f
j
e
g i
Figure 11 Fleurs peacuteloriques
h
a
c
e
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b
f
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a cb
d
e
g
f
Figure 13 Peacutetales gynostegravemes
a
c
b d
e g
i
j lk
n
f
h
m
Figure 14 Les laquo soudures raquo
eg
a
f
b
h
i
c
kl
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j
Figure 15 Preacutesence de piegraveces florales surnumeacuteraires
a b
c e
f
g j
k
l
m
d
ih
n
Figure 16 Deux labelles
c
d
a
b
g
h j
i
e
f
Figure 17 Trois labelles
k
ea
f
k nm
dc
g h i j
l
Figure 18 Peacutetales laquo labelliseacutes raquo
o
b
e
a b dc
fg
h i
lkj
Figure 19 Les frontiegraveres
L
SD
SL SL
PL PL
Labelle (L) peacutetales lateacuteraux (PL) seacutepales
lateacuteraux et dorsal (SL SD) sont mis en place sur
les territoires deacutefinis par les gegravenes homeacuteotiques
Par contre dans un type de lusus preacutesent chez
diffeacuterents Ophrys les gegravenes speacutecifiquement
exprimeacutes dans le labelle et les peacutetales lateacuteraux
ont une expression eacutetendue aux seacutepales lateacuteraux
La position des frontiegraveres entre territoires
destineacutes agrave devenir labelle et seacutepale lateacuteral ou
encore peacutetale lateacuteral et seacutepale lateacuteral est
modifieacutee
Figure 20 Scheacutematisation drsquoun meacuteristegraveme floralpreacutesentant une anomalie dans les frontiegraveres entre territoires
Figure 1 laquo Hypochromes raquo
a) Epipactis helleborine hypochrome (photo malawi38) b) Anacamptis fragrans hypochrome
(photo BerniScarosi) c) Epipactis purpurata hypochrome rosea (photo Herveacute88) d) Orchis
purpurea hypochrome (photo Philippe) e) Anacamptis morio hypochrome (photo gilles) f)
Traunsteinera globosa blanc (photo damien_3l2) g) Epipactis palustris hypochrome (photo
Jean Pierre Pepin) h) Orchis militaris albiflora (photo Pascale73) i) Neotinea ustulata
hypochrome (photo Herveacute88) j) Neotinea conica blanche (photo Franccedilois) k) Serapias
cordigera albinos (photo aline) l) Orchis antropophora hypochrome (photo ClaudeVincent)
m) Neottia nidus-avis hypochrome (photo gybsy)
Figure 2 Hypochromie de la fleur
a) Ophrys aurelia hypochrome (photo jean) b) Ophrys insectifera hypochrome (photo fred)
c) Ophrys lutea labelle entiegraverement jaune (photo Eric VK) d) Ophrys drumana hypochrome
(photo bentiquouille) e) Ophrys exaltata marzuola chlorantha (photo Herveacute88) f) Ophrys
apifera var chlorantha (photo Oliv) g) Ophrys bombyliflora hypochrome (photo GL) h)
Ophrys occidentalis chlorantha (photo GL)
Figure 3 laquo Hypochromes partiels raquo
a) Anacamptis morio agrave labelle blanc (photo Pascale73) b) Cypripedium calceolus agrave seacutepale
non coloreacute 2012 (photo ISA91) c) Ophrys fuciflora agrave hampe chlorantha (photo jft2607) d)
Orchis purpurea agrave labelle blanc (Photo erebus) e) Himantoglossum robertianum (barlia)
hypochrome (photo Phil) f) Serapias neglecta agrave labelle hypochrome 2012 (photo ISA91) g)
Orchis militaris hypochrome et sans poils sur le labelle (photo Fred29) h) Ophrys lutea
verdatre (photo Eric VK) i) Anacamptis papilionacea agrave labelle hypochrome (photo GL)
Figure 4 Hyperchromes
a) Neotinea ustulata (Photos quenting) b) Orchis militaris (photo Jean-Pierre Imhof) c)
Gymnadenia rhellicani (photo GL) d) Orchis purpurea (photo pmb) e) Anacamptis morio
hyperchrome (photo Pascale73) f) Orchis simia (photo JP Imhof)
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et Inflorescences ramifieacutees
a) Listera ovata non reacutesupineacutee (photo Pascale73) b) Ophrys virescens non reacutesupineacutee (photo
masterpeaz) c) Orchis purpurea mal reacutesupineacute (photo Pascale73) d) Gymnadenia rhellicani agrave
deux hampes florales soudeacutees (photo Herveacute88) e) Listera ovata inflorescence bifide (photo
pmb) e) Anacamptis pyramidalis hampe deacutedoubleacutee (photo Stephanie)
Figure 6 Taille des plantes et anomalie des peacutetales
a) Neotinea maculata minuscule (photo alain51) b) Ophrys fuciflora agrave seacutepales immenses
(photo ISA91) c) Ophrys splendida sans peacutetales (photo pmb) d) Ophrys arachnitiformis sans
peacutetales (photo Bernard Ginesy) e) Ophrys fuciflora subsp montiliensis tache sur les seacutepales
(photo pmb) f) Ophrys scolopax taches sur les seacutepales (photo kasala)
Figure 7 Exemples de labelles anormaux
a) Ophrys splendida macule blanche (photo pmb) b) Gymnadenia conopsea labelle entier
ie non diviseacute en trois lobes (photo jp95) c) Ophrys insectifera labelle deacutecoupeacute (photo
Thierry) d) Ophrys splendida labelle inhabituel (photo pmb) e) Ophrys aveyronensis labelle
anormal (photo ISA91) f) Ophrys du tricastin labelle anormal (photo jft2607) g) Ophrys
apifera trollii (photo Denis CB) h) Ophrys apifera avec plusieurs appendices (Olivier
Gerbaud) i) Ophrys corbariensis appendice denteleacute (photo pmb) j) Ophrys pseudoscolopax
(fucipax) peacutetales un peu labelliseacutes et labelle original (photo Denis CB) k) Orchis purpurea
labelle denteleacute (photo ecolojon) l1) Orchis provincialis eacuteperon grand en bas (photo
Pascale73) en comparaison avec un eacuteperon normal (l2) en haut (photo reacutemi) lrsquoeacutechelle est
quasiment identique
Figure 11 Fleurs peacuteloriques agrave 6 teacutepales et agrave 3seacutepales 3 peacutetales sans labelle
a) Platanthera bifolia agrave 6 teacutepales sans labelle ni eacuteperon (photo Thierry) b) Ophrys scolopax
avec 6 piegraveces peacutetaloides (photo catalonensis) c) Ophrys lutea agrave 6 teacutepales (photo reacutemi) Les
deux Ophrys suivants sont d) Ophrys de mars (exaltata marzuola) et son labelle agrave peine
esquisseacute (photo Steacutephanie) et e) Ophrys arachnitiformis ( ) avec un demi labelle demi peacutetale
(photo Franccedilois) f) Ophrys drumana avec 2 peacutetales et 4 seacutepales (un dorsal additionnel) mais
sans labelle (photo jft2607) g) Ophrys aveyronensis 3S et 3P (photo Inviteacute du 11 juillet
2007) h) Epipactis helleborine 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo Nico55) i) Ophrys araneola agrave 3
seacutepales et 3 peacutetales (photo Morgan C) j) Ophrys provincialis agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo
pmb)
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a) Ophrys non deacutetermineacute de type multiteacutepales (photo pmb) b) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales avec plusieurs gynostegravemes (photos ISA91) c) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo FG) d) Orchis anthropophora de type multiteacutepales (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys scolopax de type multiteacutepales (photo Oliv) f) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo Franccedilois)
Figure 13 Mise en eacutevidence drsquoune correacutelation entre peacutetale et gynostegraveme
a) Ophrys araneola 1 peacutetale et 2 gynostegravemes (photo Philippe) b) Ophrys fuciflora 1 peacutetale et
2 gynostegravemes (photo Annie) c) Ophrys araneola agrave triple gynostegraveme et un peacutetale manquant
(photo Oliv) d) Ophrys apifera avec 2 gynostegravemes mais sans peacutetales (photo Vincent) e)
Ophrys drumana sans peacutetale mais agrave 3 gynostegravemes (photo CUOQ) f) Ophrys passionis agrave 3
gynostegravemes mais sans peacutetale (photo Eric VK) La derniegravere photo (g) montre deux fleurs drsquo
Ophrys passionis posseacutedant des gynostegravemes () partiellement labelliseacutes (photo ISA91)
Figure 14 Soudures (ou absence de seacuteparation) entre piegraveces florales
a) Ophrys bombyliflora eacutenorme seacutepale provenant de la reacuteunion drsquounn seacutepale dorsal drsquoun
seacutepale lateacuteral et peut-ecirctre drsquoun peacutetale (photo pmb) b) Ophrys provincialis ou possible hybride
avec Ophrys incubacea Seacutepale lateacuteral et dorsal reacuteunis (photo Olivier Tourillon) c) Ophrys
scolopax 2 seacutepales issus de lrsquounion entre seacutepales lateacuteraux et dorsal et probablement des
peacutetales (photo L Pessoto) d) Ophrys arachnitiformis double seacutepale dorsal (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys aranifera 2 seacutepales 2 peacutetales 1 gynostegraveme noter le peacutetale gauche tregraves
large probablement issu de la reacuteunion drsquoun peacutetale avec un seacutepale lateacuteral (photo Oliv) f)
Ophrys insectifera 2 seacutepales dont celui du bas large par reacuteunion des seacutepales lateacuteraux 2 peacutetales
(photo Stephanie) g) Ophrys aurelia idem (photo reacutemi) h) Ophrys bombyliflora idem avec
les seacutepales lateacuteraux leacutegegraverement labelliseacutes (photo reacutemi) i) Ophrys arachnitiformis idem avec
un vague labelle (photo Gaeumll) j) Ophrys fusca idem (photo Bernard Ginesy) k) Ophrys
drumana idem(photo Robert le diable) l) Ophrys fuciflora subsp souchei idem (photo pmb)
m) Ophrys drumana presque 3 seacutepales lrsquounion entre les seacutepales lateacuteraux eacutetant partielle photo
Nico55) n) Ophrys indeacutetermineacute mecircme cas de figure que les 8 preacuteceacutedents avec le labelle
positionneacute dans le large seacutepale basal (photo Bernard Ginesy)
Figure 15 Piegraveces florales en surnombre
a) Cypripedium calceolus fleur du bas agrave seacutepales lateacuteraux non soudeacutes (photo Pascale73) b)
Ophrys indeacutetermineacute 1 seacutepale et 2 peacutetales surnumeacuteraires (photo Patrick Merienne) c) Ophrys
splendida 4 seacutepales 2 peacutetales 2 labelles (photo Philippe) d) Ophrys aranifera 4 gynostegravemes
n piegraveces du peacuterianthe dont 2 probables peacutetales lateacuteraux (photos Oliv) e) Ophrys scolopax
double labelle 5 seacutepales 3 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo Franccedilois) f) O drumana 3
gynostegravemes dont 2 plus ou moins soudeacutes agrave des fragments de labelle (photo CP26) g) Ophrys
x chiesesica (saratoi x pseudoscolopax) 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo pmb) h) Ophrys
drumana 4 seacutepales 3 peacutetales (photo reacutemi) i) Ophrys fuciflora 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo
ttdu67) j) Ophrys splendida 1 seacutepale additionnel (photo Olivier Tourillon) k) Ophrys philippi
2 gynostegravemes (photo pmb) l) Ophrys aranifera structure complexe (photo ISA91)
Figure 16 Fleurs agrave 2 labelles
a) Serapias lingua fleur double (photo Thierry) b) Anacamptis morio picta (photo pmb) c)
Cephalanthera damasonium (photo ttdu67) d) Platanthera bifolia (photo jp imhof) e)
Serapias neglecta (photo Pierre63) f) Cypripedium calceolus (photo GL) g) Ophrys sulcata
(photo Eric VK) h) Ophrys fuciflora 4 seacutepales (photo Herveacute88) i) Ophrys speculum Rioja
(photos Oliv) j) Ophrys insectifera 3 gynostegravemes 5 seacutepales et 4 peacutetales (photo jft2607) k)
Ophrys bombyliflora une seule caviteacute stigmatique (photo aline) l) Ophrys apifera (photo
Alain51) m) Ophrys araneola presque deux demi-labelle (photo CP26) n) Ophrys fuciflora
quasiment deux demi-labelles (photo Herveacute88)
Figure 17 Fleurs agrave 3 labelles (disposeacutes en Y ou cocircte agrave cocircte)
a) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes expliquant lrsquoorigine des fleurs agrave 3 labelles disposeacutes en
Y (photos Oliv) b) Serapias lingua en Y (photo erebus) c) Dactylorhiza majalis en Y (photo
fred29) d) Ophrys aymoninii en Y (photo lisa) e) Ophrys arachnitiformis en Y (photo reacutemi)
f) Ophrys scolopax en Y mais un labelle incomplet (photo Stephanie)
g) Ophrys exaltata marzuola sur les bords de la caviteacute stigmatique en avant des peacutetales des
gynostegravemes () sont en partie labelliseacutes (photo OlivierGallien) h) Ophrys drumana 3
labelles cocircte agrave cocircte (photo Nico55) i) Ophrys lutea 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) j)
Ophrys aveyronensis 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) k) Ophrys fuciflora trop de labelles
(photo jp95)
Figure 18 Fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles
a) Ophrys aranifera peacutetale agrave peine labelliseacute (photo GL) b) Neotinea ustulata peacutetales labelliseacutes
(photo Nico55) c) Anacamptis papilionacea 1 fragment de labelle unis agrave un peacutetale (photo
Gaeumll) d) Ophrys fucipax peacutetales un peu labelliseacutes (photo reacutemi) e) Ophrys aveyronensis 1 seul
peacutetale est presque entiegraverement labelliseacute (photo michcool2) f) Ophrys splendida peacutetales en
partie labelliseacutes (photo ISA91) g) Ophrys exaltata marzuola peacutetales en partie labelliseacutes
(photo catalonensis) h) Ophrys aymoninii peacutetales labelliseacutes (photo lisa) i) Ophrys aranifera
peacutetales labelliseacutes (photo Oliv) j) Ophys forestieri peacutetales labelliseacutes (photo GL) k) Ophrys
passionis peacutetales labelliseacutes (photo geo_lh) l) Ophrys exaltata marzuola peacutetales bien labelliseacutes
(photo Xio) m) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes (photos Oliv) n) Ophrys insectifera
peacutetales labelliseacutes (photo Nico55) o) Ophrys passionis agrave peacutetales labelliseacutes sur toutes les fleurs
de lrsquoinflorescence (photo geo_lh)
Figure 19 Anomalies des frontiegraveres entre territoires
a) Ophrys aveyronensis 2 gynostegravemes pas de peacutetales seulement 2 eacutenormes seacutepales (photo
ISA91) b) Ophrys apifera 2 gynostegravemes avec 1 peacutetale lateacuteral seacutepaloide fusionneacute agrave un seacutepale
(photo ISA91) c) Ophrys aveyronensis laquo soudures raquo (photo ISA91) d) Ophrys forestieri
seacutepales plus ou moins labelliseacutes (photo Antoni) e) Ophrys riojana seacutepales labelliseacutes (photo
Oliv) f) Ophrys bertolonii drumana seacutepales labelliseacutes 2012 (photo Vincent) g) Ophrys
fuciflora un seacutepale en partie labelliseacute 2012 (photo Fred) h) Ophrys drumana seacutepales en partie
labelliseacutes avec soudure seacutepale lateacuterauxpeacutetales lateacuteraux (photo CP26) i) Ophrys aurelia 3
seacutepales 2 peacutetales et labelle en deux parties soudeacutees chacune agrave un seacutepale lateacuteral (photo reacutemi)
j) Ophrys aveyronensis 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de
labelles (photo ClaudeVincent) k) Ophrys magniflora pas de labelle 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes
et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de labelles (photo bentiquouille) l) Ophrys indeacutetermineacute
sans labelle avec 4 seacutepales dont 2 avec labellisation partielle 2 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo
Marine)
a b
c
c
fe
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et inflorescences ramifieacutees
d
Figure 6 Anomalies diverses
a b
c
d
ef
e
a b
dc
f
g h
i j k
l1
l2
Figure 7 Anomalies du labelle
Figure 8 Le modegravele ABCDE de la constructionflorale
seacutepale peacutetale eacutetamine carpelle ovule
B
ECA D
teacutepale teacutepale eacutetamine carpelle ovule
B
ECA D
Eudicotyleacutedones
Liliaceae et Apostasioideae
Figure 9 Gegravenes drsquoidentiteacute floraleLes Orchideacutees possegravedent 4 copies des gegravenes de classe B ce quileur permet de speacutecifier labelle seacutepales et peacutetales
AE
C
S P L Et Ca O
D
S = teacutepale externe (seacutepale)P = teacutepale lateacuteral interne (peacutetale)L = labelle (teacutepale interne)Et = eacutetamineCa = carpelleO = ovule
B4B3
B2B1
L
PP
S
S S
TE
TITI
TETE TI
S P L
TEMOIN
B4B3
B2B1
3S - 3P
6T
B2B1
B3B4
S P
B2B1
B3B4
P
Figure 10 Gegravenes drsquoidentiteacute florale chez quelques lusus
P P
PSS
S
B4
B2B1
B3B4
S L
3S ndash 3L
L
L L
S
S
S
a
b c
d
f
j
e
g i
Figure 11 Fleurs peacuteloriques
h
a
c
e
d
b
f
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a cb
d
e
g
f
Figure 13 Peacutetales gynostegravemes
a
c
b d
e g
i
j lk
n
f
h
m
Figure 14 Les laquo soudures raquo
eg
a
f
b
h
i
c
kl
d
j
Figure 15 Preacutesence de piegraveces florales surnumeacuteraires
a b
c e
f
g j
k
l
m
d
ih
n
Figure 16 Deux labelles
c
d
a
b
g
h j
i
e
f
Figure 17 Trois labelles
k
ea
f
k nm
dc
g h i j
l
Figure 18 Peacutetales laquo labelliseacutes raquo
o
b
e
a b dc
fg
h i
lkj
Figure 19 Les frontiegraveres
L
SD
SL SL
PL PL
Labelle (L) peacutetales lateacuteraux (PL) seacutepales
lateacuteraux et dorsal (SL SD) sont mis en place sur
les territoires deacutefinis par les gegravenes homeacuteotiques
Par contre dans un type de lusus preacutesent chez
diffeacuterents Ophrys les gegravenes speacutecifiquement
exprimeacutes dans le labelle et les peacutetales lateacuteraux
ont une expression eacutetendue aux seacutepales lateacuteraux
La position des frontiegraveres entre territoires
destineacutes agrave devenir labelle et seacutepale lateacuteral ou
encore peacutetale lateacuteral et seacutepale lateacuteral est
modifieacutee
Figure 20 Scheacutematisation drsquoun meacuteristegraveme floralpreacutesentant une anomalie dans les frontiegraveres entre territoires
Figure 1 laquo Hypochromes raquo
a) Epipactis helleborine hypochrome (photo malawi38) b) Anacamptis fragrans hypochrome
(photo BerniScarosi) c) Epipactis purpurata hypochrome rosea (photo Herveacute88) d) Orchis
purpurea hypochrome (photo Philippe) e) Anacamptis morio hypochrome (photo gilles) f)
Traunsteinera globosa blanc (photo damien_3l2) g) Epipactis palustris hypochrome (photo
Jean Pierre Pepin) h) Orchis militaris albiflora (photo Pascale73) i) Neotinea ustulata
hypochrome (photo Herveacute88) j) Neotinea conica blanche (photo Franccedilois) k) Serapias
cordigera albinos (photo aline) l) Orchis antropophora hypochrome (photo ClaudeVincent)
m) Neottia nidus-avis hypochrome (photo gybsy)
Figure 2 Hypochromie de la fleur
a) Ophrys aurelia hypochrome (photo jean) b) Ophrys insectifera hypochrome (photo fred)
c) Ophrys lutea labelle entiegraverement jaune (photo Eric VK) d) Ophrys drumana hypochrome
(photo bentiquouille) e) Ophrys exaltata marzuola chlorantha (photo Herveacute88) f) Ophrys
apifera var chlorantha (photo Oliv) g) Ophrys bombyliflora hypochrome (photo GL) h)
Ophrys occidentalis chlorantha (photo GL)
Figure 3 laquo Hypochromes partiels raquo
a) Anacamptis morio agrave labelle blanc (photo Pascale73) b) Cypripedium calceolus agrave seacutepale
non coloreacute 2012 (photo ISA91) c) Ophrys fuciflora agrave hampe chlorantha (photo jft2607) d)
Orchis purpurea agrave labelle blanc (Photo erebus) e) Himantoglossum robertianum (barlia)
hypochrome (photo Phil) f) Serapias neglecta agrave labelle hypochrome 2012 (photo ISA91) g)
Orchis militaris hypochrome et sans poils sur le labelle (photo Fred29) h) Ophrys lutea
verdatre (photo Eric VK) i) Anacamptis papilionacea agrave labelle hypochrome (photo GL)
Figure 4 Hyperchromes
a) Neotinea ustulata (Photos quenting) b) Orchis militaris (photo Jean-Pierre Imhof) c)
Gymnadenia rhellicani (photo GL) d) Orchis purpurea (photo pmb) e) Anacamptis morio
hyperchrome (photo Pascale73) f) Orchis simia (photo JP Imhof)
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et Inflorescences ramifieacutees
a) Listera ovata non reacutesupineacutee (photo Pascale73) b) Ophrys virescens non reacutesupineacutee (photo
masterpeaz) c) Orchis purpurea mal reacutesupineacute (photo Pascale73) d) Gymnadenia rhellicani agrave
deux hampes florales soudeacutees (photo Herveacute88) e) Listera ovata inflorescence bifide (photo
pmb) e) Anacamptis pyramidalis hampe deacutedoubleacutee (photo Stephanie)
Figure 6 Taille des plantes et anomalie des peacutetales
a) Neotinea maculata minuscule (photo alain51) b) Ophrys fuciflora agrave seacutepales immenses
(photo ISA91) c) Ophrys splendida sans peacutetales (photo pmb) d) Ophrys arachnitiformis sans
peacutetales (photo Bernard Ginesy) e) Ophrys fuciflora subsp montiliensis tache sur les seacutepales
(photo pmb) f) Ophrys scolopax taches sur les seacutepales (photo kasala)
Figure 7 Exemples de labelles anormaux
a) Ophrys splendida macule blanche (photo pmb) b) Gymnadenia conopsea labelle entier
ie non diviseacute en trois lobes (photo jp95) c) Ophrys insectifera labelle deacutecoupeacute (photo
Thierry) d) Ophrys splendida labelle inhabituel (photo pmb) e) Ophrys aveyronensis labelle
anormal (photo ISA91) f) Ophrys du tricastin labelle anormal (photo jft2607) g) Ophrys
apifera trollii (photo Denis CB) h) Ophrys apifera avec plusieurs appendices (Olivier
Gerbaud) i) Ophrys corbariensis appendice denteleacute (photo pmb) j) Ophrys pseudoscolopax
(fucipax) peacutetales un peu labelliseacutes et labelle original (photo Denis CB) k) Orchis purpurea
labelle denteleacute (photo ecolojon) l1) Orchis provincialis eacuteperon grand en bas (photo
Pascale73) en comparaison avec un eacuteperon normal (l2) en haut (photo reacutemi) lrsquoeacutechelle est
quasiment identique
Figure 11 Fleurs peacuteloriques agrave 6 teacutepales et agrave 3seacutepales 3 peacutetales sans labelle
a) Platanthera bifolia agrave 6 teacutepales sans labelle ni eacuteperon (photo Thierry) b) Ophrys scolopax
avec 6 piegraveces peacutetaloides (photo catalonensis) c) Ophrys lutea agrave 6 teacutepales (photo reacutemi) Les
deux Ophrys suivants sont d) Ophrys de mars (exaltata marzuola) et son labelle agrave peine
esquisseacute (photo Steacutephanie) et e) Ophrys arachnitiformis ( ) avec un demi labelle demi peacutetale
(photo Franccedilois) f) Ophrys drumana avec 2 peacutetales et 4 seacutepales (un dorsal additionnel) mais
sans labelle (photo jft2607) g) Ophrys aveyronensis 3S et 3P (photo Inviteacute du 11 juillet
2007) h) Epipactis helleborine 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo Nico55) i) Ophrys araneola agrave 3
seacutepales et 3 peacutetales (photo Morgan C) j) Ophrys provincialis agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo
pmb)
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a) Ophrys non deacutetermineacute de type multiteacutepales (photo pmb) b) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales avec plusieurs gynostegravemes (photos ISA91) c) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo FG) d) Orchis anthropophora de type multiteacutepales (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys scolopax de type multiteacutepales (photo Oliv) f) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo Franccedilois)
Figure 13 Mise en eacutevidence drsquoune correacutelation entre peacutetale et gynostegraveme
a) Ophrys araneola 1 peacutetale et 2 gynostegravemes (photo Philippe) b) Ophrys fuciflora 1 peacutetale et
2 gynostegravemes (photo Annie) c) Ophrys araneola agrave triple gynostegraveme et un peacutetale manquant
(photo Oliv) d) Ophrys apifera avec 2 gynostegravemes mais sans peacutetales (photo Vincent) e)
Ophrys drumana sans peacutetale mais agrave 3 gynostegravemes (photo CUOQ) f) Ophrys passionis agrave 3
gynostegravemes mais sans peacutetale (photo Eric VK) La derniegravere photo (g) montre deux fleurs drsquo
Ophrys passionis posseacutedant des gynostegravemes () partiellement labelliseacutes (photo ISA91)
Figure 14 Soudures (ou absence de seacuteparation) entre piegraveces florales
a) Ophrys bombyliflora eacutenorme seacutepale provenant de la reacuteunion drsquounn seacutepale dorsal drsquoun
seacutepale lateacuteral et peut-ecirctre drsquoun peacutetale (photo pmb) b) Ophrys provincialis ou possible hybride
avec Ophrys incubacea Seacutepale lateacuteral et dorsal reacuteunis (photo Olivier Tourillon) c) Ophrys
scolopax 2 seacutepales issus de lrsquounion entre seacutepales lateacuteraux et dorsal et probablement des
peacutetales (photo L Pessoto) d) Ophrys arachnitiformis double seacutepale dorsal (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys aranifera 2 seacutepales 2 peacutetales 1 gynostegraveme noter le peacutetale gauche tregraves
large probablement issu de la reacuteunion drsquoun peacutetale avec un seacutepale lateacuteral (photo Oliv) f)
Ophrys insectifera 2 seacutepales dont celui du bas large par reacuteunion des seacutepales lateacuteraux 2 peacutetales
(photo Stephanie) g) Ophrys aurelia idem (photo reacutemi) h) Ophrys bombyliflora idem avec
les seacutepales lateacuteraux leacutegegraverement labelliseacutes (photo reacutemi) i) Ophrys arachnitiformis idem avec
un vague labelle (photo Gaeumll) j) Ophrys fusca idem (photo Bernard Ginesy) k) Ophrys
drumana idem(photo Robert le diable) l) Ophrys fuciflora subsp souchei idem (photo pmb)
m) Ophrys drumana presque 3 seacutepales lrsquounion entre les seacutepales lateacuteraux eacutetant partielle photo
Nico55) n) Ophrys indeacutetermineacute mecircme cas de figure que les 8 preacuteceacutedents avec le labelle
positionneacute dans le large seacutepale basal (photo Bernard Ginesy)
Figure 15 Piegraveces florales en surnombre
a) Cypripedium calceolus fleur du bas agrave seacutepales lateacuteraux non soudeacutes (photo Pascale73) b)
Ophrys indeacutetermineacute 1 seacutepale et 2 peacutetales surnumeacuteraires (photo Patrick Merienne) c) Ophrys
splendida 4 seacutepales 2 peacutetales 2 labelles (photo Philippe) d) Ophrys aranifera 4 gynostegravemes
n piegraveces du peacuterianthe dont 2 probables peacutetales lateacuteraux (photos Oliv) e) Ophrys scolopax
double labelle 5 seacutepales 3 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo Franccedilois) f) O drumana 3
gynostegravemes dont 2 plus ou moins soudeacutes agrave des fragments de labelle (photo CP26) g) Ophrys
x chiesesica (saratoi x pseudoscolopax) 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo pmb) h) Ophrys
drumana 4 seacutepales 3 peacutetales (photo reacutemi) i) Ophrys fuciflora 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo
ttdu67) j) Ophrys splendida 1 seacutepale additionnel (photo Olivier Tourillon) k) Ophrys philippi
2 gynostegravemes (photo pmb) l) Ophrys aranifera structure complexe (photo ISA91)
Figure 16 Fleurs agrave 2 labelles
a) Serapias lingua fleur double (photo Thierry) b) Anacamptis morio picta (photo pmb) c)
Cephalanthera damasonium (photo ttdu67) d) Platanthera bifolia (photo jp imhof) e)
Serapias neglecta (photo Pierre63) f) Cypripedium calceolus (photo GL) g) Ophrys sulcata
(photo Eric VK) h) Ophrys fuciflora 4 seacutepales (photo Herveacute88) i) Ophrys speculum Rioja
(photos Oliv) j) Ophrys insectifera 3 gynostegravemes 5 seacutepales et 4 peacutetales (photo jft2607) k)
Ophrys bombyliflora une seule caviteacute stigmatique (photo aline) l) Ophrys apifera (photo
Alain51) m) Ophrys araneola presque deux demi-labelle (photo CP26) n) Ophrys fuciflora
quasiment deux demi-labelles (photo Herveacute88)
Figure 17 Fleurs agrave 3 labelles (disposeacutes en Y ou cocircte agrave cocircte)
a) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes expliquant lrsquoorigine des fleurs agrave 3 labelles disposeacutes en
Y (photos Oliv) b) Serapias lingua en Y (photo erebus) c) Dactylorhiza majalis en Y (photo
fred29) d) Ophrys aymoninii en Y (photo lisa) e) Ophrys arachnitiformis en Y (photo reacutemi)
f) Ophrys scolopax en Y mais un labelle incomplet (photo Stephanie)
g) Ophrys exaltata marzuola sur les bords de la caviteacute stigmatique en avant des peacutetales des
gynostegravemes () sont en partie labelliseacutes (photo OlivierGallien) h) Ophrys drumana 3
labelles cocircte agrave cocircte (photo Nico55) i) Ophrys lutea 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) j)
Ophrys aveyronensis 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) k) Ophrys fuciflora trop de labelles
(photo jp95)
Figure 18 Fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles
a) Ophrys aranifera peacutetale agrave peine labelliseacute (photo GL) b) Neotinea ustulata peacutetales labelliseacutes
(photo Nico55) c) Anacamptis papilionacea 1 fragment de labelle unis agrave un peacutetale (photo
Gaeumll) d) Ophrys fucipax peacutetales un peu labelliseacutes (photo reacutemi) e) Ophrys aveyronensis 1 seul
peacutetale est presque entiegraverement labelliseacute (photo michcool2) f) Ophrys splendida peacutetales en
partie labelliseacutes (photo ISA91) g) Ophrys exaltata marzuola peacutetales en partie labelliseacutes
(photo catalonensis) h) Ophrys aymoninii peacutetales labelliseacutes (photo lisa) i) Ophrys aranifera
peacutetales labelliseacutes (photo Oliv) j) Ophys forestieri peacutetales labelliseacutes (photo GL) k) Ophrys
passionis peacutetales labelliseacutes (photo geo_lh) l) Ophrys exaltata marzuola peacutetales bien labelliseacutes
(photo Xio) m) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes (photos Oliv) n) Ophrys insectifera
peacutetales labelliseacutes (photo Nico55) o) Ophrys passionis agrave peacutetales labelliseacutes sur toutes les fleurs
de lrsquoinflorescence (photo geo_lh)
Figure 19 Anomalies des frontiegraveres entre territoires
a) Ophrys aveyronensis 2 gynostegravemes pas de peacutetales seulement 2 eacutenormes seacutepales (photo
ISA91) b) Ophrys apifera 2 gynostegravemes avec 1 peacutetale lateacuteral seacutepaloide fusionneacute agrave un seacutepale
(photo ISA91) c) Ophrys aveyronensis laquo soudures raquo (photo ISA91) d) Ophrys forestieri
seacutepales plus ou moins labelliseacutes (photo Antoni) e) Ophrys riojana seacutepales labelliseacutes (photo
Oliv) f) Ophrys bertolonii drumana seacutepales labelliseacutes 2012 (photo Vincent) g) Ophrys
fuciflora un seacutepale en partie labelliseacute 2012 (photo Fred) h) Ophrys drumana seacutepales en partie
labelliseacutes avec soudure seacutepale lateacuterauxpeacutetales lateacuteraux (photo CP26) i) Ophrys aurelia 3
seacutepales 2 peacutetales et labelle en deux parties soudeacutees chacune agrave un seacutepale lateacuteral (photo reacutemi)
j) Ophrys aveyronensis 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de
labelles (photo ClaudeVincent) k) Ophrys magniflora pas de labelle 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes
et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de labelles (photo bentiquouille) l) Ophrys indeacutetermineacute
sans labelle avec 4 seacutepales dont 2 avec labellisation partielle 2 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo
Marine)
Figure 6 Anomalies diverses
a b
c
d
ef
e
a b
dc
f
g h
i j k
l1
l2
Figure 7 Anomalies du labelle
Figure 8 Le modegravele ABCDE de la constructionflorale
seacutepale peacutetale eacutetamine carpelle ovule
B
ECA D
teacutepale teacutepale eacutetamine carpelle ovule
B
ECA D
Eudicotyleacutedones
Liliaceae et Apostasioideae
Figure 9 Gegravenes drsquoidentiteacute floraleLes Orchideacutees possegravedent 4 copies des gegravenes de classe B ce quileur permet de speacutecifier labelle seacutepales et peacutetales
AE
C
S P L Et Ca O
D
S = teacutepale externe (seacutepale)P = teacutepale lateacuteral interne (peacutetale)L = labelle (teacutepale interne)Et = eacutetamineCa = carpelleO = ovule
B4B3
B2B1
L
PP
S
S S
TE
TITI
TETE TI
S P L
TEMOIN
B4B3
B2B1
3S - 3P
6T
B2B1
B3B4
S P
B2B1
B3B4
P
Figure 10 Gegravenes drsquoidentiteacute florale chez quelques lusus
P P
PSS
S
B4
B2B1
B3B4
S L
3S ndash 3L
L
L L
S
S
S
a
b c
d
f
j
e
g i
Figure 11 Fleurs peacuteloriques
h
a
c
e
d
b
f
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a cb
d
e
g
f
Figure 13 Peacutetales gynostegravemes
a
c
b d
e g
i
j lk
n
f
h
m
Figure 14 Les laquo soudures raquo
eg
a
f
b
h
i
c
kl
d
j
Figure 15 Preacutesence de piegraveces florales surnumeacuteraires
a b
c e
f
g j
k
l
m
d
ih
n
Figure 16 Deux labelles
c
d
a
b
g
h j
i
e
f
Figure 17 Trois labelles
k
ea
f
k nm
dc
g h i j
l
Figure 18 Peacutetales laquo labelliseacutes raquo
o
b
e
a b dc
fg
h i
lkj
Figure 19 Les frontiegraveres
L
SD
SL SL
PL PL
Labelle (L) peacutetales lateacuteraux (PL) seacutepales
lateacuteraux et dorsal (SL SD) sont mis en place sur
les territoires deacutefinis par les gegravenes homeacuteotiques
Par contre dans un type de lusus preacutesent chez
diffeacuterents Ophrys les gegravenes speacutecifiquement
exprimeacutes dans le labelle et les peacutetales lateacuteraux
ont une expression eacutetendue aux seacutepales lateacuteraux
La position des frontiegraveres entre territoires
destineacutes agrave devenir labelle et seacutepale lateacuteral ou
encore peacutetale lateacuteral et seacutepale lateacuteral est
modifieacutee
Figure 20 Scheacutematisation drsquoun meacuteristegraveme floralpreacutesentant une anomalie dans les frontiegraveres entre territoires
Figure 1 laquo Hypochromes raquo
a) Epipactis helleborine hypochrome (photo malawi38) b) Anacamptis fragrans hypochrome
(photo BerniScarosi) c) Epipactis purpurata hypochrome rosea (photo Herveacute88) d) Orchis
purpurea hypochrome (photo Philippe) e) Anacamptis morio hypochrome (photo gilles) f)
Traunsteinera globosa blanc (photo damien_3l2) g) Epipactis palustris hypochrome (photo
Jean Pierre Pepin) h) Orchis militaris albiflora (photo Pascale73) i) Neotinea ustulata
hypochrome (photo Herveacute88) j) Neotinea conica blanche (photo Franccedilois) k) Serapias
cordigera albinos (photo aline) l) Orchis antropophora hypochrome (photo ClaudeVincent)
m) Neottia nidus-avis hypochrome (photo gybsy)
Figure 2 Hypochromie de la fleur
a) Ophrys aurelia hypochrome (photo jean) b) Ophrys insectifera hypochrome (photo fred)
c) Ophrys lutea labelle entiegraverement jaune (photo Eric VK) d) Ophrys drumana hypochrome
(photo bentiquouille) e) Ophrys exaltata marzuola chlorantha (photo Herveacute88) f) Ophrys
apifera var chlorantha (photo Oliv) g) Ophrys bombyliflora hypochrome (photo GL) h)
Ophrys occidentalis chlorantha (photo GL)
Figure 3 laquo Hypochromes partiels raquo
a) Anacamptis morio agrave labelle blanc (photo Pascale73) b) Cypripedium calceolus agrave seacutepale
non coloreacute 2012 (photo ISA91) c) Ophrys fuciflora agrave hampe chlorantha (photo jft2607) d)
Orchis purpurea agrave labelle blanc (Photo erebus) e) Himantoglossum robertianum (barlia)
hypochrome (photo Phil) f) Serapias neglecta agrave labelle hypochrome 2012 (photo ISA91) g)
Orchis militaris hypochrome et sans poils sur le labelle (photo Fred29) h) Ophrys lutea
verdatre (photo Eric VK) i) Anacamptis papilionacea agrave labelle hypochrome (photo GL)
Figure 4 Hyperchromes
a) Neotinea ustulata (Photos quenting) b) Orchis militaris (photo Jean-Pierre Imhof) c)
Gymnadenia rhellicani (photo GL) d) Orchis purpurea (photo pmb) e) Anacamptis morio
hyperchrome (photo Pascale73) f) Orchis simia (photo JP Imhof)
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et Inflorescences ramifieacutees
a) Listera ovata non reacutesupineacutee (photo Pascale73) b) Ophrys virescens non reacutesupineacutee (photo
masterpeaz) c) Orchis purpurea mal reacutesupineacute (photo Pascale73) d) Gymnadenia rhellicani agrave
deux hampes florales soudeacutees (photo Herveacute88) e) Listera ovata inflorescence bifide (photo
pmb) e) Anacamptis pyramidalis hampe deacutedoubleacutee (photo Stephanie)
Figure 6 Taille des plantes et anomalie des peacutetales
a) Neotinea maculata minuscule (photo alain51) b) Ophrys fuciflora agrave seacutepales immenses
(photo ISA91) c) Ophrys splendida sans peacutetales (photo pmb) d) Ophrys arachnitiformis sans
peacutetales (photo Bernard Ginesy) e) Ophrys fuciflora subsp montiliensis tache sur les seacutepales
(photo pmb) f) Ophrys scolopax taches sur les seacutepales (photo kasala)
Figure 7 Exemples de labelles anormaux
a) Ophrys splendida macule blanche (photo pmb) b) Gymnadenia conopsea labelle entier
ie non diviseacute en trois lobes (photo jp95) c) Ophrys insectifera labelle deacutecoupeacute (photo
Thierry) d) Ophrys splendida labelle inhabituel (photo pmb) e) Ophrys aveyronensis labelle
anormal (photo ISA91) f) Ophrys du tricastin labelle anormal (photo jft2607) g) Ophrys
apifera trollii (photo Denis CB) h) Ophrys apifera avec plusieurs appendices (Olivier
Gerbaud) i) Ophrys corbariensis appendice denteleacute (photo pmb) j) Ophrys pseudoscolopax
(fucipax) peacutetales un peu labelliseacutes et labelle original (photo Denis CB) k) Orchis purpurea
labelle denteleacute (photo ecolojon) l1) Orchis provincialis eacuteperon grand en bas (photo
Pascale73) en comparaison avec un eacuteperon normal (l2) en haut (photo reacutemi) lrsquoeacutechelle est
quasiment identique
Figure 11 Fleurs peacuteloriques agrave 6 teacutepales et agrave 3seacutepales 3 peacutetales sans labelle
a) Platanthera bifolia agrave 6 teacutepales sans labelle ni eacuteperon (photo Thierry) b) Ophrys scolopax
avec 6 piegraveces peacutetaloides (photo catalonensis) c) Ophrys lutea agrave 6 teacutepales (photo reacutemi) Les
deux Ophrys suivants sont d) Ophrys de mars (exaltata marzuola) et son labelle agrave peine
esquisseacute (photo Steacutephanie) et e) Ophrys arachnitiformis ( ) avec un demi labelle demi peacutetale
(photo Franccedilois) f) Ophrys drumana avec 2 peacutetales et 4 seacutepales (un dorsal additionnel) mais
sans labelle (photo jft2607) g) Ophrys aveyronensis 3S et 3P (photo Inviteacute du 11 juillet
2007) h) Epipactis helleborine 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo Nico55) i) Ophrys araneola agrave 3
seacutepales et 3 peacutetales (photo Morgan C) j) Ophrys provincialis agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo
pmb)
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a) Ophrys non deacutetermineacute de type multiteacutepales (photo pmb) b) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales avec plusieurs gynostegravemes (photos ISA91) c) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo FG) d) Orchis anthropophora de type multiteacutepales (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys scolopax de type multiteacutepales (photo Oliv) f) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo Franccedilois)
Figure 13 Mise en eacutevidence drsquoune correacutelation entre peacutetale et gynostegraveme
a) Ophrys araneola 1 peacutetale et 2 gynostegravemes (photo Philippe) b) Ophrys fuciflora 1 peacutetale et
2 gynostegravemes (photo Annie) c) Ophrys araneola agrave triple gynostegraveme et un peacutetale manquant
(photo Oliv) d) Ophrys apifera avec 2 gynostegravemes mais sans peacutetales (photo Vincent) e)
Ophrys drumana sans peacutetale mais agrave 3 gynostegravemes (photo CUOQ) f) Ophrys passionis agrave 3
gynostegravemes mais sans peacutetale (photo Eric VK) La derniegravere photo (g) montre deux fleurs drsquo
Ophrys passionis posseacutedant des gynostegravemes () partiellement labelliseacutes (photo ISA91)
Figure 14 Soudures (ou absence de seacuteparation) entre piegraveces florales
a) Ophrys bombyliflora eacutenorme seacutepale provenant de la reacuteunion drsquounn seacutepale dorsal drsquoun
seacutepale lateacuteral et peut-ecirctre drsquoun peacutetale (photo pmb) b) Ophrys provincialis ou possible hybride
avec Ophrys incubacea Seacutepale lateacuteral et dorsal reacuteunis (photo Olivier Tourillon) c) Ophrys
scolopax 2 seacutepales issus de lrsquounion entre seacutepales lateacuteraux et dorsal et probablement des
peacutetales (photo L Pessoto) d) Ophrys arachnitiformis double seacutepale dorsal (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys aranifera 2 seacutepales 2 peacutetales 1 gynostegraveme noter le peacutetale gauche tregraves
large probablement issu de la reacuteunion drsquoun peacutetale avec un seacutepale lateacuteral (photo Oliv) f)
Ophrys insectifera 2 seacutepales dont celui du bas large par reacuteunion des seacutepales lateacuteraux 2 peacutetales
(photo Stephanie) g) Ophrys aurelia idem (photo reacutemi) h) Ophrys bombyliflora idem avec
les seacutepales lateacuteraux leacutegegraverement labelliseacutes (photo reacutemi) i) Ophrys arachnitiformis idem avec
un vague labelle (photo Gaeumll) j) Ophrys fusca idem (photo Bernard Ginesy) k) Ophrys
drumana idem(photo Robert le diable) l) Ophrys fuciflora subsp souchei idem (photo pmb)
m) Ophrys drumana presque 3 seacutepales lrsquounion entre les seacutepales lateacuteraux eacutetant partielle photo
Nico55) n) Ophrys indeacutetermineacute mecircme cas de figure que les 8 preacuteceacutedents avec le labelle
positionneacute dans le large seacutepale basal (photo Bernard Ginesy)
Figure 15 Piegraveces florales en surnombre
a) Cypripedium calceolus fleur du bas agrave seacutepales lateacuteraux non soudeacutes (photo Pascale73) b)
Ophrys indeacutetermineacute 1 seacutepale et 2 peacutetales surnumeacuteraires (photo Patrick Merienne) c) Ophrys
splendida 4 seacutepales 2 peacutetales 2 labelles (photo Philippe) d) Ophrys aranifera 4 gynostegravemes
n piegraveces du peacuterianthe dont 2 probables peacutetales lateacuteraux (photos Oliv) e) Ophrys scolopax
double labelle 5 seacutepales 3 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo Franccedilois) f) O drumana 3
gynostegravemes dont 2 plus ou moins soudeacutes agrave des fragments de labelle (photo CP26) g) Ophrys
x chiesesica (saratoi x pseudoscolopax) 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo pmb) h) Ophrys
drumana 4 seacutepales 3 peacutetales (photo reacutemi) i) Ophrys fuciflora 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo
ttdu67) j) Ophrys splendida 1 seacutepale additionnel (photo Olivier Tourillon) k) Ophrys philippi
2 gynostegravemes (photo pmb) l) Ophrys aranifera structure complexe (photo ISA91)
Figure 16 Fleurs agrave 2 labelles
a) Serapias lingua fleur double (photo Thierry) b) Anacamptis morio picta (photo pmb) c)
Cephalanthera damasonium (photo ttdu67) d) Platanthera bifolia (photo jp imhof) e)
Serapias neglecta (photo Pierre63) f) Cypripedium calceolus (photo GL) g) Ophrys sulcata
(photo Eric VK) h) Ophrys fuciflora 4 seacutepales (photo Herveacute88) i) Ophrys speculum Rioja
(photos Oliv) j) Ophrys insectifera 3 gynostegravemes 5 seacutepales et 4 peacutetales (photo jft2607) k)
Ophrys bombyliflora une seule caviteacute stigmatique (photo aline) l) Ophrys apifera (photo
Alain51) m) Ophrys araneola presque deux demi-labelle (photo CP26) n) Ophrys fuciflora
quasiment deux demi-labelles (photo Herveacute88)
Figure 17 Fleurs agrave 3 labelles (disposeacutes en Y ou cocircte agrave cocircte)
a) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes expliquant lrsquoorigine des fleurs agrave 3 labelles disposeacutes en
Y (photos Oliv) b) Serapias lingua en Y (photo erebus) c) Dactylorhiza majalis en Y (photo
fred29) d) Ophrys aymoninii en Y (photo lisa) e) Ophrys arachnitiformis en Y (photo reacutemi)
f) Ophrys scolopax en Y mais un labelle incomplet (photo Stephanie)
g) Ophrys exaltata marzuola sur les bords de la caviteacute stigmatique en avant des peacutetales des
gynostegravemes () sont en partie labelliseacutes (photo OlivierGallien) h) Ophrys drumana 3
labelles cocircte agrave cocircte (photo Nico55) i) Ophrys lutea 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) j)
Ophrys aveyronensis 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) k) Ophrys fuciflora trop de labelles
(photo jp95)
Figure 18 Fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles
a) Ophrys aranifera peacutetale agrave peine labelliseacute (photo GL) b) Neotinea ustulata peacutetales labelliseacutes
(photo Nico55) c) Anacamptis papilionacea 1 fragment de labelle unis agrave un peacutetale (photo
Gaeumll) d) Ophrys fucipax peacutetales un peu labelliseacutes (photo reacutemi) e) Ophrys aveyronensis 1 seul
peacutetale est presque entiegraverement labelliseacute (photo michcool2) f) Ophrys splendida peacutetales en
partie labelliseacutes (photo ISA91) g) Ophrys exaltata marzuola peacutetales en partie labelliseacutes
(photo catalonensis) h) Ophrys aymoninii peacutetales labelliseacutes (photo lisa) i) Ophrys aranifera
peacutetales labelliseacutes (photo Oliv) j) Ophys forestieri peacutetales labelliseacutes (photo GL) k) Ophrys
passionis peacutetales labelliseacutes (photo geo_lh) l) Ophrys exaltata marzuola peacutetales bien labelliseacutes
(photo Xio) m) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes (photos Oliv) n) Ophrys insectifera
peacutetales labelliseacutes (photo Nico55) o) Ophrys passionis agrave peacutetales labelliseacutes sur toutes les fleurs
de lrsquoinflorescence (photo geo_lh)
Figure 19 Anomalies des frontiegraveres entre territoires
a) Ophrys aveyronensis 2 gynostegravemes pas de peacutetales seulement 2 eacutenormes seacutepales (photo
ISA91) b) Ophrys apifera 2 gynostegravemes avec 1 peacutetale lateacuteral seacutepaloide fusionneacute agrave un seacutepale
(photo ISA91) c) Ophrys aveyronensis laquo soudures raquo (photo ISA91) d) Ophrys forestieri
seacutepales plus ou moins labelliseacutes (photo Antoni) e) Ophrys riojana seacutepales labelliseacutes (photo
Oliv) f) Ophrys bertolonii drumana seacutepales labelliseacutes 2012 (photo Vincent) g) Ophrys
fuciflora un seacutepale en partie labelliseacute 2012 (photo Fred) h) Ophrys drumana seacutepales en partie
labelliseacutes avec soudure seacutepale lateacuterauxpeacutetales lateacuteraux (photo CP26) i) Ophrys aurelia 3
seacutepales 2 peacutetales et labelle en deux parties soudeacutees chacune agrave un seacutepale lateacuteral (photo reacutemi)
j) Ophrys aveyronensis 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de
labelles (photo ClaudeVincent) k) Ophrys magniflora pas de labelle 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes
et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de labelles (photo bentiquouille) l) Ophrys indeacutetermineacute
sans labelle avec 4 seacutepales dont 2 avec labellisation partielle 2 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo
Marine)
e
a b
dc
f
g h
i j k
l1
l2
Figure 7 Anomalies du labelle
Figure 8 Le modegravele ABCDE de la constructionflorale
seacutepale peacutetale eacutetamine carpelle ovule
B
ECA D
teacutepale teacutepale eacutetamine carpelle ovule
B
ECA D
Eudicotyleacutedones
Liliaceae et Apostasioideae
Figure 9 Gegravenes drsquoidentiteacute floraleLes Orchideacutees possegravedent 4 copies des gegravenes de classe B ce quileur permet de speacutecifier labelle seacutepales et peacutetales
AE
C
S P L Et Ca O
D
S = teacutepale externe (seacutepale)P = teacutepale lateacuteral interne (peacutetale)L = labelle (teacutepale interne)Et = eacutetamineCa = carpelleO = ovule
B4B3
B2B1
L
PP
S
S S
TE
TITI
TETE TI
S P L
TEMOIN
B4B3
B2B1
3S - 3P
6T
B2B1
B3B4
S P
B2B1
B3B4
P
Figure 10 Gegravenes drsquoidentiteacute florale chez quelques lusus
P P
PSS
S
B4
B2B1
B3B4
S L
3S ndash 3L
L
L L
S
S
S
a
b c
d
f
j
e
g i
Figure 11 Fleurs peacuteloriques
h
a
c
e
d
b
f
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a cb
d
e
g
f
Figure 13 Peacutetales gynostegravemes
a
c
b d
e g
i
j lk
n
f
h
m
Figure 14 Les laquo soudures raquo
eg
a
f
b
h
i
c
kl
d
j
Figure 15 Preacutesence de piegraveces florales surnumeacuteraires
a b
c e
f
g j
k
l
m
d
ih
n
Figure 16 Deux labelles
c
d
a
b
g
h j
i
e
f
Figure 17 Trois labelles
k
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f
k nm
dc
g h i j
l
Figure 18 Peacutetales laquo labelliseacutes raquo
o
b
e
a b dc
fg
h i
lkj
Figure 19 Les frontiegraveres
L
SD
SL SL
PL PL
Labelle (L) peacutetales lateacuteraux (PL) seacutepales
lateacuteraux et dorsal (SL SD) sont mis en place sur
les territoires deacutefinis par les gegravenes homeacuteotiques
Par contre dans un type de lusus preacutesent chez
diffeacuterents Ophrys les gegravenes speacutecifiquement
exprimeacutes dans le labelle et les peacutetales lateacuteraux
ont une expression eacutetendue aux seacutepales lateacuteraux
La position des frontiegraveres entre territoires
destineacutes agrave devenir labelle et seacutepale lateacuteral ou
encore peacutetale lateacuteral et seacutepale lateacuteral est
modifieacutee
Figure 20 Scheacutematisation drsquoun meacuteristegraveme floralpreacutesentant une anomalie dans les frontiegraveres entre territoires
Figure 1 laquo Hypochromes raquo
a) Epipactis helleborine hypochrome (photo malawi38) b) Anacamptis fragrans hypochrome
(photo BerniScarosi) c) Epipactis purpurata hypochrome rosea (photo Herveacute88) d) Orchis
purpurea hypochrome (photo Philippe) e) Anacamptis morio hypochrome (photo gilles) f)
Traunsteinera globosa blanc (photo damien_3l2) g) Epipactis palustris hypochrome (photo
Jean Pierre Pepin) h) Orchis militaris albiflora (photo Pascale73) i) Neotinea ustulata
hypochrome (photo Herveacute88) j) Neotinea conica blanche (photo Franccedilois) k) Serapias
cordigera albinos (photo aline) l) Orchis antropophora hypochrome (photo ClaudeVincent)
m) Neottia nidus-avis hypochrome (photo gybsy)
Figure 2 Hypochromie de la fleur
a) Ophrys aurelia hypochrome (photo jean) b) Ophrys insectifera hypochrome (photo fred)
c) Ophrys lutea labelle entiegraverement jaune (photo Eric VK) d) Ophrys drumana hypochrome
(photo bentiquouille) e) Ophrys exaltata marzuola chlorantha (photo Herveacute88) f) Ophrys
apifera var chlorantha (photo Oliv) g) Ophrys bombyliflora hypochrome (photo GL) h)
Ophrys occidentalis chlorantha (photo GL)
Figure 3 laquo Hypochromes partiels raquo
a) Anacamptis morio agrave labelle blanc (photo Pascale73) b) Cypripedium calceolus agrave seacutepale
non coloreacute 2012 (photo ISA91) c) Ophrys fuciflora agrave hampe chlorantha (photo jft2607) d)
Orchis purpurea agrave labelle blanc (Photo erebus) e) Himantoglossum robertianum (barlia)
hypochrome (photo Phil) f) Serapias neglecta agrave labelle hypochrome 2012 (photo ISA91) g)
Orchis militaris hypochrome et sans poils sur le labelle (photo Fred29) h) Ophrys lutea
verdatre (photo Eric VK) i) Anacamptis papilionacea agrave labelle hypochrome (photo GL)
Figure 4 Hyperchromes
a) Neotinea ustulata (Photos quenting) b) Orchis militaris (photo Jean-Pierre Imhof) c)
Gymnadenia rhellicani (photo GL) d) Orchis purpurea (photo pmb) e) Anacamptis morio
hyperchrome (photo Pascale73) f) Orchis simia (photo JP Imhof)
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et Inflorescences ramifieacutees
a) Listera ovata non reacutesupineacutee (photo Pascale73) b) Ophrys virescens non reacutesupineacutee (photo
masterpeaz) c) Orchis purpurea mal reacutesupineacute (photo Pascale73) d) Gymnadenia rhellicani agrave
deux hampes florales soudeacutees (photo Herveacute88) e) Listera ovata inflorescence bifide (photo
pmb) e) Anacamptis pyramidalis hampe deacutedoubleacutee (photo Stephanie)
Figure 6 Taille des plantes et anomalie des peacutetales
a) Neotinea maculata minuscule (photo alain51) b) Ophrys fuciflora agrave seacutepales immenses
(photo ISA91) c) Ophrys splendida sans peacutetales (photo pmb) d) Ophrys arachnitiformis sans
peacutetales (photo Bernard Ginesy) e) Ophrys fuciflora subsp montiliensis tache sur les seacutepales
(photo pmb) f) Ophrys scolopax taches sur les seacutepales (photo kasala)
Figure 7 Exemples de labelles anormaux
a) Ophrys splendida macule blanche (photo pmb) b) Gymnadenia conopsea labelle entier
ie non diviseacute en trois lobes (photo jp95) c) Ophrys insectifera labelle deacutecoupeacute (photo
Thierry) d) Ophrys splendida labelle inhabituel (photo pmb) e) Ophrys aveyronensis labelle
anormal (photo ISA91) f) Ophrys du tricastin labelle anormal (photo jft2607) g) Ophrys
apifera trollii (photo Denis CB) h) Ophrys apifera avec plusieurs appendices (Olivier
Gerbaud) i) Ophrys corbariensis appendice denteleacute (photo pmb) j) Ophrys pseudoscolopax
(fucipax) peacutetales un peu labelliseacutes et labelle original (photo Denis CB) k) Orchis purpurea
labelle denteleacute (photo ecolojon) l1) Orchis provincialis eacuteperon grand en bas (photo
Pascale73) en comparaison avec un eacuteperon normal (l2) en haut (photo reacutemi) lrsquoeacutechelle est
quasiment identique
Figure 11 Fleurs peacuteloriques agrave 6 teacutepales et agrave 3seacutepales 3 peacutetales sans labelle
a) Platanthera bifolia agrave 6 teacutepales sans labelle ni eacuteperon (photo Thierry) b) Ophrys scolopax
avec 6 piegraveces peacutetaloides (photo catalonensis) c) Ophrys lutea agrave 6 teacutepales (photo reacutemi) Les
deux Ophrys suivants sont d) Ophrys de mars (exaltata marzuola) et son labelle agrave peine
esquisseacute (photo Steacutephanie) et e) Ophrys arachnitiformis ( ) avec un demi labelle demi peacutetale
(photo Franccedilois) f) Ophrys drumana avec 2 peacutetales et 4 seacutepales (un dorsal additionnel) mais
sans labelle (photo jft2607) g) Ophrys aveyronensis 3S et 3P (photo Inviteacute du 11 juillet
2007) h) Epipactis helleborine 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo Nico55) i) Ophrys araneola agrave 3
seacutepales et 3 peacutetales (photo Morgan C) j) Ophrys provincialis agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo
pmb)
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a) Ophrys non deacutetermineacute de type multiteacutepales (photo pmb) b) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales avec plusieurs gynostegravemes (photos ISA91) c) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo FG) d) Orchis anthropophora de type multiteacutepales (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys scolopax de type multiteacutepales (photo Oliv) f) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo Franccedilois)
Figure 13 Mise en eacutevidence drsquoune correacutelation entre peacutetale et gynostegraveme
a) Ophrys araneola 1 peacutetale et 2 gynostegravemes (photo Philippe) b) Ophrys fuciflora 1 peacutetale et
2 gynostegravemes (photo Annie) c) Ophrys araneola agrave triple gynostegraveme et un peacutetale manquant
(photo Oliv) d) Ophrys apifera avec 2 gynostegravemes mais sans peacutetales (photo Vincent) e)
Ophrys drumana sans peacutetale mais agrave 3 gynostegravemes (photo CUOQ) f) Ophrys passionis agrave 3
gynostegravemes mais sans peacutetale (photo Eric VK) La derniegravere photo (g) montre deux fleurs drsquo
Ophrys passionis posseacutedant des gynostegravemes () partiellement labelliseacutes (photo ISA91)
Figure 14 Soudures (ou absence de seacuteparation) entre piegraveces florales
a) Ophrys bombyliflora eacutenorme seacutepale provenant de la reacuteunion drsquounn seacutepale dorsal drsquoun
seacutepale lateacuteral et peut-ecirctre drsquoun peacutetale (photo pmb) b) Ophrys provincialis ou possible hybride
avec Ophrys incubacea Seacutepale lateacuteral et dorsal reacuteunis (photo Olivier Tourillon) c) Ophrys
scolopax 2 seacutepales issus de lrsquounion entre seacutepales lateacuteraux et dorsal et probablement des
peacutetales (photo L Pessoto) d) Ophrys arachnitiformis double seacutepale dorsal (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys aranifera 2 seacutepales 2 peacutetales 1 gynostegraveme noter le peacutetale gauche tregraves
large probablement issu de la reacuteunion drsquoun peacutetale avec un seacutepale lateacuteral (photo Oliv) f)
Ophrys insectifera 2 seacutepales dont celui du bas large par reacuteunion des seacutepales lateacuteraux 2 peacutetales
(photo Stephanie) g) Ophrys aurelia idem (photo reacutemi) h) Ophrys bombyliflora idem avec
les seacutepales lateacuteraux leacutegegraverement labelliseacutes (photo reacutemi) i) Ophrys arachnitiformis idem avec
un vague labelle (photo Gaeumll) j) Ophrys fusca idem (photo Bernard Ginesy) k) Ophrys
drumana idem(photo Robert le diable) l) Ophrys fuciflora subsp souchei idem (photo pmb)
m) Ophrys drumana presque 3 seacutepales lrsquounion entre les seacutepales lateacuteraux eacutetant partielle photo
Nico55) n) Ophrys indeacutetermineacute mecircme cas de figure que les 8 preacuteceacutedents avec le labelle
positionneacute dans le large seacutepale basal (photo Bernard Ginesy)
Figure 15 Piegraveces florales en surnombre
a) Cypripedium calceolus fleur du bas agrave seacutepales lateacuteraux non soudeacutes (photo Pascale73) b)
Ophrys indeacutetermineacute 1 seacutepale et 2 peacutetales surnumeacuteraires (photo Patrick Merienne) c) Ophrys
splendida 4 seacutepales 2 peacutetales 2 labelles (photo Philippe) d) Ophrys aranifera 4 gynostegravemes
n piegraveces du peacuterianthe dont 2 probables peacutetales lateacuteraux (photos Oliv) e) Ophrys scolopax
double labelle 5 seacutepales 3 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo Franccedilois) f) O drumana 3
gynostegravemes dont 2 plus ou moins soudeacutes agrave des fragments de labelle (photo CP26) g) Ophrys
x chiesesica (saratoi x pseudoscolopax) 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo pmb) h) Ophrys
drumana 4 seacutepales 3 peacutetales (photo reacutemi) i) Ophrys fuciflora 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo
ttdu67) j) Ophrys splendida 1 seacutepale additionnel (photo Olivier Tourillon) k) Ophrys philippi
2 gynostegravemes (photo pmb) l) Ophrys aranifera structure complexe (photo ISA91)
Figure 16 Fleurs agrave 2 labelles
a) Serapias lingua fleur double (photo Thierry) b) Anacamptis morio picta (photo pmb) c)
Cephalanthera damasonium (photo ttdu67) d) Platanthera bifolia (photo jp imhof) e)
Serapias neglecta (photo Pierre63) f) Cypripedium calceolus (photo GL) g) Ophrys sulcata
(photo Eric VK) h) Ophrys fuciflora 4 seacutepales (photo Herveacute88) i) Ophrys speculum Rioja
(photos Oliv) j) Ophrys insectifera 3 gynostegravemes 5 seacutepales et 4 peacutetales (photo jft2607) k)
Ophrys bombyliflora une seule caviteacute stigmatique (photo aline) l) Ophrys apifera (photo
Alain51) m) Ophrys araneola presque deux demi-labelle (photo CP26) n) Ophrys fuciflora
quasiment deux demi-labelles (photo Herveacute88)
Figure 17 Fleurs agrave 3 labelles (disposeacutes en Y ou cocircte agrave cocircte)
a) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes expliquant lrsquoorigine des fleurs agrave 3 labelles disposeacutes en
Y (photos Oliv) b) Serapias lingua en Y (photo erebus) c) Dactylorhiza majalis en Y (photo
fred29) d) Ophrys aymoninii en Y (photo lisa) e) Ophrys arachnitiformis en Y (photo reacutemi)
f) Ophrys scolopax en Y mais un labelle incomplet (photo Stephanie)
g) Ophrys exaltata marzuola sur les bords de la caviteacute stigmatique en avant des peacutetales des
gynostegravemes () sont en partie labelliseacutes (photo OlivierGallien) h) Ophrys drumana 3
labelles cocircte agrave cocircte (photo Nico55) i) Ophrys lutea 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) j)
Ophrys aveyronensis 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) k) Ophrys fuciflora trop de labelles
(photo jp95)
Figure 18 Fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles
a) Ophrys aranifera peacutetale agrave peine labelliseacute (photo GL) b) Neotinea ustulata peacutetales labelliseacutes
(photo Nico55) c) Anacamptis papilionacea 1 fragment de labelle unis agrave un peacutetale (photo
Gaeumll) d) Ophrys fucipax peacutetales un peu labelliseacutes (photo reacutemi) e) Ophrys aveyronensis 1 seul
peacutetale est presque entiegraverement labelliseacute (photo michcool2) f) Ophrys splendida peacutetales en
partie labelliseacutes (photo ISA91) g) Ophrys exaltata marzuola peacutetales en partie labelliseacutes
(photo catalonensis) h) Ophrys aymoninii peacutetales labelliseacutes (photo lisa) i) Ophrys aranifera
peacutetales labelliseacutes (photo Oliv) j) Ophys forestieri peacutetales labelliseacutes (photo GL) k) Ophrys
passionis peacutetales labelliseacutes (photo geo_lh) l) Ophrys exaltata marzuola peacutetales bien labelliseacutes
(photo Xio) m) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes (photos Oliv) n) Ophrys insectifera
peacutetales labelliseacutes (photo Nico55) o) Ophrys passionis agrave peacutetales labelliseacutes sur toutes les fleurs
de lrsquoinflorescence (photo geo_lh)
Figure 19 Anomalies des frontiegraveres entre territoires
a) Ophrys aveyronensis 2 gynostegravemes pas de peacutetales seulement 2 eacutenormes seacutepales (photo
ISA91) b) Ophrys apifera 2 gynostegravemes avec 1 peacutetale lateacuteral seacutepaloide fusionneacute agrave un seacutepale
(photo ISA91) c) Ophrys aveyronensis laquo soudures raquo (photo ISA91) d) Ophrys forestieri
seacutepales plus ou moins labelliseacutes (photo Antoni) e) Ophrys riojana seacutepales labelliseacutes (photo
Oliv) f) Ophrys bertolonii drumana seacutepales labelliseacutes 2012 (photo Vincent) g) Ophrys
fuciflora un seacutepale en partie labelliseacute 2012 (photo Fred) h) Ophrys drumana seacutepales en partie
labelliseacutes avec soudure seacutepale lateacuterauxpeacutetales lateacuteraux (photo CP26) i) Ophrys aurelia 3
seacutepales 2 peacutetales et labelle en deux parties soudeacutees chacune agrave un seacutepale lateacuteral (photo reacutemi)
j) Ophrys aveyronensis 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de
labelles (photo ClaudeVincent) k) Ophrys magniflora pas de labelle 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes
et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de labelles (photo bentiquouille) l) Ophrys indeacutetermineacute
sans labelle avec 4 seacutepales dont 2 avec labellisation partielle 2 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo
Marine)
Figure 8 Le modegravele ABCDE de la constructionflorale
seacutepale peacutetale eacutetamine carpelle ovule
B
ECA D
teacutepale teacutepale eacutetamine carpelle ovule
B
ECA D
Eudicotyleacutedones
Liliaceae et Apostasioideae
Figure 9 Gegravenes drsquoidentiteacute floraleLes Orchideacutees possegravedent 4 copies des gegravenes de classe B ce quileur permet de speacutecifier labelle seacutepales et peacutetales
AE
C
S P L Et Ca O
D
S = teacutepale externe (seacutepale)P = teacutepale lateacuteral interne (peacutetale)L = labelle (teacutepale interne)Et = eacutetamineCa = carpelleO = ovule
B4B3
B2B1
L
PP
S
S S
TE
TITI
TETE TI
S P L
TEMOIN
B4B3
B2B1
3S - 3P
6T
B2B1
B3B4
S P
B2B1
B3B4
P
Figure 10 Gegravenes drsquoidentiteacute florale chez quelques lusus
P P
PSS
S
B4
B2B1
B3B4
S L
3S ndash 3L
L
L L
S
S
S
a
b c
d
f
j
e
g i
Figure 11 Fleurs peacuteloriques
h
a
c
e
d
b
f
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a cb
d
e
g
f
Figure 13 Peacutetales gynostegravemes
a
c
b d
e g
i
j lk
n
f
h
m
Figure 14 Les laquo soudures raquo
eg
a
f
b
h
i
c
kl
d
j
Figure 15 Preacutesence de piegraveces florales surnumeacuteraires
a b
c e
f
g j
k
l
m
d
ih
n
Figure 16 Deux labelles
c
d
a
b
g
h j
i
e
f
Figure 17 Trois labelles
k
ea
f
k nm
dc
g h i j
l
Figure 18 Peacutetales laquo labelliseacutes raquo
o
b
e
a b dc
fg
h i
lkj
Figure 19 Les frontiegraveres
L
SD
SL SL
PL PL
Labelle (L) peacutetales lateacuteraux (PL) seacutepales
lateacuteraux et dorsal (SL SD) sont mis en place sur
les territoires deacutefinis par les gegravenes homeacuteotiques
Par contre dans un type de lusus preacutesent chez
diffeacuterents Ophrys les gegravenes speacutecifiquement
exprimeacutes dans le labelle et les peacutetales lateacuteraux
ont une expression eacutetendue aux seacutepales lateacuteraux
La position des frontiegraveres entre territoires
destineacutes agrave devenir labelle et seacutepale lateacuteral ou
encore peacutetale lateacuteral et seacutepale lateacuteral est
modifieacutee
Figure 20 Scheacutematisation drsquoun meacuteristegraveme floralpreacutesentant une anomalie dans les frontiegraveres entre territoires
Figure 1 laquo Hypochromes raquo
a) Epipactis helleborine hypochrome (photo malawi38) b) Anacamptis fragrans hypochrome
(photo BerniScarosi) c) Epipactis purpurata hypochrome rosea (photo Herveacute88) d) Orchis
purpurea hypochrome (photo Philippe) e) Anacamptis morio hypochrome (photo gilles) f)
Traunsteinera globosa blanc (photo damien_3l2) g) Epipactis palustris hypochrome (photo
Jean Pierre Pepin) h) Orchis militaris albiflora (photo Pascale73) i) Neotinea ustulata
hypochrome (photo Herveacute88) j) Neotinea conica blanche (photo Franccedilois) k) Serapias
cordigera albinos (photo aline) l) Orchis antropophora hypochrome (photo ClaudeVincent)
m) Neottia nidus-avis hypochrome (photo gybsy)
Figure 2 Hypochromie de la fleur
a) Ophrys aurelia hypochrome (photo jean) b) Ophrys insectifera hypochrome (photo fred)
c) Ophrys lutea labelle entiegraverement jaune (photo Eric VK) d) Ophrys drumana hypochrome
(photo bentiquouille) e) Ophrys exaltata marzuola chlorantha (photo Herveacute88) f) Ophrys
apifera var chlorantha (photo Oliv) g) Ophrys bombyliflora hypochrome (photo GL) h)
Ophrys occidentalis chlorantha (photo GL)
Figure 3 laquo Hypochromes partiels raquo
a) Anacamptis morio agrave labelle blanc (photo Pascale73) b) Cypripedium calceolus agrave seacutepale
non coloreacute 2012 (photo ISA91) c) Ophrys fuciflora agrave hampe chlorantha (photo jft2607) d)
Orchis purpurea agrave labelle blanc (Photo erebus) e) Himantoglossum robertianum (barlia)
hypochrome (photo Phil) f) Serapias neglecta agrave labelle hypochrome 2012 (photo ISA91) g)
Orchis militaris hypochrome et sans poils sur le labelle (photo Fred29) h) Ophrys lutea
verdatre (photo Eric VK) i) Anacamptis papilionacea agrave labelle hypochrome (photo GL)
Figure 4 Hyperchromes
a) Neotinea ustulata (Photos quenting) b) Orchis militaris (photo Jean-Pierre Imhof) c)
Gymnadenia rhellicani (photo GL) d) Orchis purpurea (photo pmb) e) Anacamptis morio
hyperchrome (photo Pascale73) f) Orchis simia (photo JP Imhof)
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et Inflorescences ramifieacutees
a) Listera ovata non reacutesupineacutee (photo Pascale73) b) Ophrys virescens non reacutesupineacutee (photo
masterpeaz) c) Orchis purpurea mal reacutesupineacute (photo Pascale73) d) Gymnadenia rhellicani agrave
deux hampes florales soudeacutees (photo Herveacute88) e) Listera ovata inflorescence bifide (photo
pmb) e) Anacamptis pyramidalis hampe deacutedoubleacutee (photo Stephanie)
Figure 6 Taille des plantes et anomalie des peacutetales
a) Neotinea maculata minuscule (photo alain51) b) Ophrys fuciflora agrave seacutepales immenses
(photo ISA91) c) Ophrys splendida sans peacutetales (photo pmb) d) Ophrys arachnitiformis sans
peacutetales (photo Bernard Ginesy) e) Ophrys fuciflora subsp montiliensis tache sur les seacutepales
(photo pmb) f) Ophrys scolopax taches sur les seacutepales (photo kasala)
Figure 7 Exemples de labelles anormaux
a) Ophrys splendida macule blanche (photo pmb) b) Gymnadenia conopsea labelle entier
ie non diviseacute en trois lobes (photo jp95) c) Ophrys insectifera labelle deacutecoupeacute (photo
Thierry) d) Ophrys splendida labelle inhabituel (photo pmb) e) Ophrys aveyronensis labelle
anormal (photo ISA91) f) Ophrys du tricastin labelle anormal (photo jft2607) g) Ophrys
apifera trollii (photo Denis CB) h) Ophrys apifera avec plusieurs appendices (Olivier
Gerbaud) i) Ophrys corbariensis appendice denteleacute (photo pmb) j) Ophrys pseudoscolopax
(fucipax) peacutetales un peu labelliseacutes et labelle original (photo Denis CB) k) Orchis purpurea
labelle denteleacute (photo ecolojon) l1) Orchis provincialis eacuteperon grand en bas (photo
Pascale73) en comparaison avec un eacuteperon normal (l2) en haut (photo reacutemi) lrsquoeacutechelle est
quasiment identique
Figure 11 Fleurs peacuteloriques agrave 6 teacutepales et agrave 3seacutepales 3 peacutetales sans labelle
a) Platanthera bifolia agrave 6 teacutepales sans labelle ni eacuteperon (photo Thierry) b) Ophrys scolopax
avec 6 piegraveces peacutetaloides (photo catalonensis) c) Ophrys lutea agrave 6 teacutepales (photo reacutemi) Les
deux Ophrys suivants sont d) Ophrys de mars (exaltata marzuola) et son labelle agrave peine
esquisseacute (photo Steacutephanie) et e) Ophrys arachnitiformis ( ) avec un demi labelle demi peacutetale
(photo Franccedilois) f) Ophrys drumana avec 2 peacutetales et 4 seacutepales (un dorsal additionnel) mais
sans labelle (photo jft2607) g) Ophrys aveyronensis 3S et 3P (photo Inviteacute du 11 juillet
2007) h) Epipactis helleborine 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo Nico55) i) Ophrys araneola agrave 3
seacutepales et 3 peacutetales (photo Morgan C) j) Ophrys provincialis agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo
pmb)
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a) Ophrys non deacutetermineacute de type multiteacutepales (photo pmb) b) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales avec plusieurs gynostegravemes (photos ISA91) c) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo FG) d) Orchis anthropophora de type multiteacutepales (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys scolopax de type multiteacutepales (photo Oliv) f) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo Franccedilois)
Figure 13 Mise en eacutevidence drsquoune correacutelation entre peacutetale et gynostegraveme
a) Ophrys araneola 1 peacutetale et 2 gynostegravemes (photo Philippe) b) Ophrys fuciflora 1 peacutetale et
2 gynostegravemes (photo Annie) c) Ophrys araneola agrave triple gynostegraveme et un peacutetale manquant
(photo Oliv) d) Ophrys apifera avec 2 gynostegravemes mais sans peacutetales (photo Vincent) e)
Ophrys drumana sans peacutetale mais agrave 3 gynostegravemes (photo CUOQ) f) Ophrys passionis agrave 3
gynostegravemes mais sans peacutetale (photo Eric VK) La derniegravere photo (g) montre deux fleurs drsquo
Ophrys passionis posseacutedant des gynostegravemes () partiellement labelliseacutes (photo ISA91)
Figure 14 Soudures (ou absence de seacuteparation) entre piegraveces florales
a) Ophrys bombyliflora eacutenorme seacutepale provenant de la reacuteunion drsquounn seacutepale dorsal drsquoun
seacutepale lateacuteral et peut-ecirctre drsquoun peacutetale (photo pmb) b) Ophrys provincialis ou possible hybride
avec Ophrys incubacea Seacutepale lateacuteral et dorsal reacuteunis (photo Olivier Tourillon) c) Ophrys
scolopax 2 seacutepales issus de lrsquounion entre seacutepales lateacuteraux et dorsal et probablement des
peacutetales (photo L Pessoto) d) Ophrys arachnitiformis double seacutepale dorsal (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys aranifera 2 seacutepales 2 peacutetales 1 gynostegraveme noter le peacutetale gauche tregraves
large probablement issu de la reacuteunion drsquoun peacutetale avec un seacutepale lateacuteral (photo Oliv) f)
Ophrys insectifera 2 seacutepales dont celui du bas large par reacuteunion des seacutepales lateacuteraux 2 peacutetales
(photo Stephanie) g) Ophrys aurelia idem (photo reacutemi) h) Ophrys bombyliflora idem avec
les seacutepales lateacuteraux leacutegegraverement labelliseacutes (photo reacutemi) i) Ophrys arachnitiformis idem avec
un vague labelle (photo Gaeumll) j) Ophrys fusca idem (photo Bernard Ginesy) k) Ophrys
drumana idem(photo Robert le diable) l) Ophrys fuciflora subsp souchei idem (photo pmb)
m) Ophrys drumana presque 3 seacutepales lrsquounion entre les seacutepales lateacuteraux eacutetant partielle photo
Nico55) n) Ophrys indeacutetermineacute mecircme cas de figure que les 8 preacuteceacutedents avec le labelle
positionneacute dans le large seacutepale basal (photo Bernard Ginesy)
Figure 15 Piegraveces florales en surnombre
a) Cypripedium calceolus fleur du bas agrave seacutepales lateacuteraux non soudeacutes (photo Pascale73) b)
Ophrys indeacutetermineacute 1 seacutepale et 2 peacutetales surnumeacuteraires (photo Patrick Merienne) c) Ophrys
splendida 4 seacutepales 2 peacutetales 2 labelles (photo Philippe) d) Ophrys aranifera 4 gynostegravemes
n piegraveces du peacuterianthe dont 2 probables peacutetales lateacuteraux (photos Oliv) e) Ophrys scolopax
double labelle 5 seacutepales 3 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo Franccedilois) f) O drumana 3
gynostegravemes dont 2 plus ou moins soudeacutes agrave des fragments de labelle (photo CP26) g) Ophrys
x chiesesica (saratoi x pseudoscolopax) 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo pmb) h) Ophrys
drumana 4 seacutepales 3 peacutetales (photo reacutemi) i) Ophrys fuciflora 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo
ttdu67) j) Ophrys splendida 1 seacutepale additionnel (photo Olivier Tourillon) k) Ophrys philippi
2 gynostegravemes (photo pmb) l) Ophrys aranifera structure complexe (photo ISA91)
Figure 16 Fleurs agrave 2 labelles
a) Serapias lingua fleur double (photo Thierry) b) Anacamptis morio picta (photo pmb) c)
Cephalanthera damasonium (photo ttdu67) d) Platanthera bifolia (photo jp imhof) e)
Serapias neglecta (photo Pierre63) f) Cypripedium calceolus (photo GL) g) Ophrys sulcata
(photo Eric VK) h) Ophrys fuciflora 4 seacutepales (photo Herveacute88) i) Ophrys speculum Rioja
(photos Oliv) j) Ophrys insectifera 3 gynostegravemes 5 seacutepales et 4 peacutetales (photo jft2607) k)
Ophrys bombyliflora une seule caviteacute stigmatique (photo aline) l) Ophrys apifera (photo
Alain51) m) Ophrys araneola presque deux demi-labelle (photo CP26) n) Ophrys fuciflora
quasiment deux demi-labelles (photo Herveacute88)
Figure 17 Fleurs agrave 3 labelles (disposeacutes en Y ou cocircte agrave cocircte)
a) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes expliquant lrsquoorigine des fleurs agrave 3 labelles disposeacutes en
Y (photos Oliv) b) Serapias lingua en Y (photo erebus) c) Dactylorhiza majalis en Y (photo
fred29) d) Ophrys aymoninii en Y (photo lisa) e) Ophrys arachnitiformis en Y (photo reacutemi)
f) Ophrys scolopax en Y mais un labelle incomplet (photo Stephanie)
g) Ophrys exaltata marzuola sur les bords de la caviteacute stigmatique en avant des peacutetales des
gynostegravemes () sont en partie labelliseacutes (photo OlivierGallien) h) Ophrys drumana 3
labelles cocircte agrave cocircte (photo Nico55) i) Ophrys lutea 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) j)
Ophrys aveyronensis 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) k) Ophrys fuciflora trop de labelles
(photo jp95)
Figure 18 Fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles
a) Ophrys aranifera peacutetale agrave peine labelliseacute (photo GL) b) Neotinea ustulata peacutetales labelliseacutes
(photo Nico55) c) Anacamptis papilionacea 1 fragment de labelle unis agrave un peacutetale (photo
Gaeumll) d) Ophrys fucipax peacutetales un peu labelliseacutes (photo reacutemi) e) Ophrys aveyronensis 1 seul
peacutetale est presque entiegraverement labelliseacute (photo michcool2) f) Ophrys splendida peacutetales en
partie labelliseacutes (photo ISA91) g) Ophrys exaltata marzuola peacutetales en partie labelliseacutes
(photo catalonensis) h) Ophrys aymoninii peacutetales labelliseacutes (photo lisa) i) Ophrys aranifera
peacutetales labelliseacutes (photo Oliv) j) Ophys forestieri peacutetales labelliseacutes (photo GL) k) Ophrys
passionis peacutetales labelliseacutes (photo geo_lh) l) Ophrys exaltata marzuola peacutetales bien labelliseacutes
(photo Xio) m) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes (photos Oliv) n) Ophrys insectifera
peacutetales labelliseacutes (photo Nico55) o) Ophrys passionis agrave peacutetales labelliseacutes sur toutes les fleurs
de lrsquoinflorescence (photo geo_lh)
Figure 19 Anomalies des frontiegraveres entre territoires
a) Ophrys aveyronensis 2 gynostegravemes pas de peacutetales seulement 2 eacutenormes seacutepales (photo
ISA91) b) Ophrys apifera 2 gynostegravemes avec 1 peacutetale lateacuteral seacutepaloide fusionneacute agrave un seacutepale
(photo ISA91) c) Ophrys aveyronensis laquo soudures raquo (photo ISA91) d) Ophrys forestieri
seacutepales plus ou moins labelliseacutes (photo Antoni) e) Ophrys riojana seacutepales labelliseacutes (photo
Oliv) f) Ophrys bertolonii drumana seacutepales labelliseacutes 2012 (photo Vincent) g) Ophrys
fuciflora un seacutepale en partie labelliseacute 2012 (photo Fred) h) Ophrys drumana seacutepales en partie
labelliseacutes avec soudure seacutepale lateacuterauxpeacutetales lateacuteraux (photo CP26) i) Ophrys aurelia 3
seacutepales 2 peacutetales et labelle en deux parties soudeacutees chacune agrave un seacutepale lateacuteral (photo reacutemi)
j) Ophrys aveyronensis 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de
labelles (photo ClaudeVincent) k) Ophrys magniflora pas de labelle 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes
et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de labelles (photo bentiquouille) l) Ophrys indeacutetermineacute
sans labelle avec 4 seacutepales dont 2 avec labellisation partielle 2 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo
Marine)
Figure 9 Gegravenes drsquoidentiteacute floraleLes Orchideacutees possegravedent 4 copies des gegravenes de classe B ce quileur permet de speacutecifier labelle seacutepales et peacutetales
AE
C
S P L Et Ca O
D
S = teacutepale externe (seacutepale)P = teacutepale lateacuteral interne (peacutetale)L = labelle (teacutepale interne)Et = eacutetamineCa = carpelleO = ovule
B4B3
B2B1
L
PP
S
S S
TE
TITI
TETE TI
S P L
TEMOIN
B4B3
B2B1
3S - 3P
6T
B2B1
B3B4
S P
B2B1
B3B4
P
Figure 10 Gegravenes drsquoidentiteacute florale chez quelques lusus
P P
PSS
S
B4
B2B1
B3B4
S L
3S ndash 3L
L
L L
S
S
S
a
b c
d
f
j
e
g i
Figure 11 Fleurs peacuteloriques
h
a
c
e
d
b
f
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a cb
d
e
g
f
Figure 13 Peacutetales gynostegravemes
a
c
b d
e g
i
j lk
n
f
h
m
Figure 14 Les laquo soudures raquo
eg
a
f
b
h
i
c
kl
d
j
Figure 15 Preacutesence de piegraveces florales surnumeacuteraires
a b
c e
f
g j
k
l
m
d
ih
n
Figure 16 Deux labelles
c
d
a
b
g
h j
i
e
f
Figure 17 Trois labelles
k
ea
f
k nm
dc
g h i j
l
Figure 18 Peacutetales laquo labelliseacutes raquo
o
b
e
a b dc
fg
h i
lkj
Figure 19 Les frontiegraveres
L
SD
SL SL
PL PL
Labelle (L) peacutetales lateacuteraux (PL) seacutepales
lateacuteraux et dorsal (SL SD) sont mis en place sur
les territoires deacutefinis par les gegravenes homeacuteotiques
Par contre dans un type de lusus preacutesent chez
diffeacuterents Ophrys les gegravenes speacutecifiquement
exprimeacutes dans le labelle et les peacutetales lateacuteraux
ont une expression eacutetendue aux seacutepales lateacuteraux
La position des frontiegraveres entre territoires
destineacutes agrave devenir labelle et seacutepale lateacuteral ou
encore peacutetale lateacuteral et seacutepale lateacuteral est
modifieacutee
Figure 20 Scheacutematisation drsquoun meacuteristegraveme floralpreacutesentant une anomalie dans les frontiegraveres entre territoires
Figure 1 laquo Hypochromes raquo
a) Epipactis helleborine hypochrome (photo malawi38) b) Anacamptis fragrans hypochrome
(photo BerniScarosi) c) Epipactis purpurata hypochrome rosea (photo Herveacute88) d) Orchis
purpurea hypochrome (photo Philippe) e) Anacamptis morio hypochrome (photo gilles) f)
Traunsteinera globosa blanc (photo damien_3l2) g) Epipactis palustris hypochrome (photo
Jean Pierre Pepin) h) Orchis militaris albiflora (photo Pascale73) i) Neotinea ustulata
hypochrome (photo Herveacute88) j) Neotinea conica blanche (photo Franccedilois) k) Serapias
cordigera albinos (photo aline) l) Orchis antropophora hypochrome (photo ClaudeVincent)
m) Neottia nidus-avis hypochrome (photo gybsy)
Figure 2 Hypochromie de la fleur
a) Ophrys aurelia hypochrome (photo jean) b) Ophrys insectifera hypochrome (photo fred)
c) Ophrys lutea labelle entiegraverement jaune (photo Eric VK) d) Ophrys drumana hypochrome
(photo bentiquouille) e) Ophrys exaltata marzuola chlorantha (photo Herveacute88) f) Ophrys
apifera var chlorantha (photo Oliv) g) Ophrys bombyliflora hypochrome (photo GL) h)
Ophrys occidentalis chlorantha (photo GL)
Figure 3 laquo Hypochromes partiels raquo
a) Anacamptis morio agrave labelle blanc (photo Pascale73) b) Cypripedium calceolus agrave seacutepale
non coloreacute 2012 (photo ISA91) c) Ophrys fuciflora agrave hampe chlorantha (photo jft2607) d)
Orchis purpurea agrave labelle blanc (Photo erebus) e) Himantoglossum robertianum (barlia)
hypochrome (photo Phil) f) Serapias neglecta agrave labelle hypochrome 2012 (photo ISA91) g)
Orchis militaris hypochrome et sans poils sur le labelle (photo Fred29) h) Ophrys lutea
verdatre (photo Eric VK) i) Anacamptis papilionacea agrave labelle hypochrome (photo GL)
Figure 4 Hyperchromes
a) Neotinea ustulata (Photos quenting) b) Orchis militaris (photo Jean-Pierre Imhof) c)
Gymnadenia rhellicani (photo GL) d) Orchis purpurea (photo pmb) e) Anacamptis morio
hyperchrome (photo Pascale73) f) Orchis simia (photo JP Imhof)
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et Inflorescences ramifieacutees
a) Listera ovata non reacutesupineacutee (photo Pascale73) b) Ophrys virescens non reacutesupineacutee (photo
masterpeaz) c) Orchis purpurea mal reacutesupineacute (photo Pascale73) d) Gymnadenia rhellicani agrave
deux hampes florales soudeacutees (photo Herveacute88) e) Listera ovata inflorescence bifide (photo
pmb) e) Anacamptis pyramidalis hampe deacutedoubleacutee (photo Stephanie)
Figure 6 Taille des plantes et anomalie des peacutetales
a) Neotinea maculata minuscule (photo alain51) b) Ophrys fuciflora agrave seacutepales immenses
(photo ISA91) c) Ophrys splendida sans peacutetales (photo pmb) d) Ophrys arachnitiformis sans
peacutetales (photo Bernard Ginesy) e) Ophrys fuciflora subsp montiliensis tache sur les seacutepales
(photo pmb) f) Ophrys scolopax taches sur les seacutepales (photo kasala)
Figure 7 Exemples de labelles anormaux
a) Ophrys splendida macule blanche (photo pmb) b) Gymnadenia conopsea labelle entier
ie non diviseacute en trois lobes (photo jp95) c) Ophrys insectifera labelle deacutecoupeacute (photo
Thierry) d) Ophrys splendida labelle inhabituel (photo pmb) e) Ophrys aveyronensis labelle
anormal (photo ISA91) f) Ophrys du tricastin labelle anormal (photo jft2607) g) Ophrys
apifera trollii (photo Denis CB) h) Ophrys apifera avec plusieurs appendices (Olivier
Gerbaud) i) Ophrys corbariensis appendice denteleacute (photo pmb) j) Ophrys pseudoscolopax
(fucipax) peacutetales un peu labelliseacutes et labelle original (photo Denis CB) k) Orchis purpurea
labelle denteleacute (photo ecolojon) l1) Orchis provincialis eacuteperon grand en bas (photo
Pascale73) en comparaison avec un eacuteperon normal (l2) en haut (photo reacutemi) lrsquoeacutechelle est
quasiment identique
Figure 11 Fleurs peacuteloriques agrave 6 teacutepales et agrave 3seacutepales 3 peacutetales sans labelle
a) Platanthera bifolia agrave 6 teacutepales sans labelle ni eacuteperon (photo Thierry) b) Ophrys scolopax
avec 6 piegraveces peacutetaloides (photo catalonensis) c) Ophrys lutea agrave 6 teacutepales (photo reacutemi) Les
deux Ophrys suivants sont d) Ophrys de mars (exaltata marzuola) et son labelle agrave peine
esquisseacute (photo Steacutephanie) et e) Ophrys arachnitiformis ( ) avec un demi labelle demi peacutetale
(photo Franccedilois) f) Ophrys drumana avec 2 peacutetales et 4 seacutepales (un dorsal additionnel) mais
sans labelle (photo jft2607) g) Ophrys aveyronensis 3S et 3P (photo Inviteacute du 11 juillet
2007) h) Epipactis helleborine 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo Nico55) i) Ophrys araneola agrave 3
seacutepales et 3 peacutetales (photo Morgan C) j) Ophrys provincialis agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo
pmb)
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a) Ophrys non deacutetermineacute de type multiteacutepales (photo pmb) b) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales avec plusieurs gynostegravemes (photos ISA91) c) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo FG) d) Orchis anthropophora de type multiteacutepales (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys scolopax de type multiteacutepales (photo Oliv) f) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo Franccedilois)
Figure 13 Mise en eacutevidence drsquoune correacutelation entre peacutetale et gynostegraveme
a) Ophrys araneola 1 peacutetale et 2 gynostegravemes (photo Philippe) b) Ophrys fuciflora 1 peacutetale et
2 gynostegravemes (photo Annie) c) Ophrys araneola agrave triple gynostegraveme et un peacutetale manquant
(photo Oliv) d) Ophrys apifera avec 2 gynostegravemes mais sans peacutetales (photo Vincent) e)
Ophrys drumana sans peacutetale mais agrave 3 gynostegravemes (photo CUOQ) f) Ophrys passionis agrave 3
gynostegravemes mais sans peacutetale (photo Eric VK) La derniegravere photo (g) montre deux fleurs drsquo
Ophrys passionis posseacutedant des gynostegravemes () partiellement labelliseacutes (photo ISA91)
Figure 14 Soudures (ou absence de seacuteparation) entre piegraveces florales
a) Ophrys bombyliflora eacutenorme seacutepale provenant de la reacuteunion drsquounn seacutepale dorsal drsquoun
seacutepale lateacuteral et peut-ecirctre drsquoun peacutetale (photo pmb) b) Ophrys provincialis ou possible hybride
avec Ophrys incubacea Seacutepale lateacuteral et dorsal reacuteunis (photo Olivier Tourillon) c) Ophrys
scolopax 2 seacutepales issus de lrsquounion entre seacutepales lateacuteraux et dorsal et probablement des
peacutetales (photo L Pessoto) d) Ophrys arachnitiformis double seacutepale dorsal (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys aranifera 2 seacutepales 2 peacutetales 1 gynostegraveme noter le peacutetale gauche tregraves
large probablement issu de la reacuteunion drsquoun peacutetale avec un seacutepale lateacuteral (photo Oliv) f)
Ophrys insectifera 2 seacutepales dont celui du bas large par reacuteunion des seacutepales lateacuteraux 2 peacutetales
(photo Stephanie) g) Ophrys aurelia idem (photo reacutemi) h) Ophrys bombyliflora idem avec
les seacutepales lateacuteraux leacutegegraverement labelliseacutes (photo reacutemi) i) Ophrys arachnitiformis idem avec
un vague labelle (photo Gaeumll) j) Ophrys fusca idem (photo Bernard Ginesy) k) Ophrys
drumana idem(photo Robert le diable) l) Ophrys fuciflora subsp souchei idem (photo pmb)
m) Ophrys drumana presque 3 seacutepales lrsquounion entre les seacutepales lateacuteraux eacutetant partielle photo
Nico55) n) Ophrys indeacutetermineacute mecircme cas de figure que les 8 preacuteceacutedents avec le labelle
positionneacute dans le large seacutepale basal (photo Bernard Ginesy)
Figure 15 Piegraveces florales en surnombre
a) Cypripedium calceolus fleur du bas agrave seacutepales lateacuteraux non soudeacutes (photo Pascale73) b)
Ophrys indeacutetermineacute 1 seacutepale et 2 peacutetales surnumeacuteraires (photo Patrick Merienne) c) Ophrys
splendida 4 seacutepales 2 peacutetales 2 labelles (photo Philippe) d) Ophrys aranifera 4 gynostegravemes
n piegraveces du peacuterianthe dont 2 probables peacutetales lateacuteraux (photos Oliv) e) Ophrys scolopax
double labelle 5 seacutepales 3 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo Franccedilois) f) O drumana 3
gynostegravemes dont 2 plus ou moins soudeacutes agrave des fragments de labelle (photo CP26) g) Ophrys
x chiesesica (saratoi x pseudoscolopax) 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo pmb) h) Ophrys
drumana 4 seacutepales 3 peacutetales (photo reacutemi) i) Ophrys fuciflora 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo
ttdu67) j) Ophrys splendida 1 seacutepale additionnel (photo Olivier Tourillon) k) Ophrys philippi
2 gynostegravemes (photo pmb) l) Ophrys aranifera structure complexe (photo ISA91)
Figure 16 Fleurs agrave 2 labelles
a) Serapias lingua fleur double (photo Thierry) b) Anacamptis morio picta (photo pmb) c)
Cephalanthera damasonium (photo ttdu67) d) Platanthera bifolia (photo jp imhof) e)
Serapias neglecta (photo Pierre63) f) Cypripedium calceolus (photo GL) g) Ophrys sulcata
(photo Eric VK) h) Ophrys fuciflora 4 seacutepales (photo Herveacute88) i) Ophrys speculum Rioja
(photos Oliv) j) Ophrys insectifera 3 gynostegravemes 5 seacutepales et 4 peacutetales (photo jft2607) k)
Ophrys bombyliflora une seule caviteacute stigmatique (photo aline) l) Ophrys apifera (photo
Alain51) m) Ophrys araneola presque deux demi-labelle (photo CP26) n) Ophrys fuciflora
quasiment deux demi-labelles (photo Herveacute88)
Figure 17 Fleurs agrave 3 labelles (disposeacutes en Y ou cocircte agrave cocircte)
a) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes expliquant lrsquoorigine des fleurs agrave 3 labelles disposeacutes en
Y (photos Oliv) b) Serapias lingua en Y (photo erebus) c) Dactylorhiza majalis en Y (photo
fred29) d) Ophrys aymoninii en Y (photo lisa) e) Ophrys arachnitiformis en Y (photo reacutemi)
f) Ophrys scolopax en Y mais un labelle incomplet (photo Stephanie)
g) Ophrys exaltata marzuola sur les bords de la caviteacute stigmatique en avant des peacutetales des
gynostegravemes () sont en partie labelliseacutes (photo OlivierGallien) h) Ophrys drumana 3
labelles cocircte agrave cocircte (photo Nico55) i) Ophrys lutea 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) j)
Ophrys aveyronensis 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) k) Ophrys fuciflora trop de labelles
(photo jp95)
Figure 18 Fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles
a) Ophrys aranifera peacutetale agrave peine labelliseacute (photo GL) b) Neotinea ustulata peacutetales labelliseacutes
(photo Nico55) c) Anacamptis papilionacea 1 fragment de labelle unis agrave un peacutetale (photo
Gaeumll) d) Ophrys fucipax peacutetales un peu labelliseacutes (photo reacutemi) e) Ophrys aveyronensis 1 seul
peacutetale est presque entiegraverement labelliseacute (photo michcool2) f) Ophrys splendida peacutetales en
partie labelliseacutes (photo ISA91) g) Ophrys exaltata marzuola peacutetales en partie labelliseacutes
(photo catalonensis) h) Ophrys aymoninii peacutetales labelliseacutes (photo lisa) i) Ophrys aranifera
peacutetales labelliseacutes (photo Oliv) j) Ophys forestieri peacutetales labelliseacutes (photo GL) k) Ophrys
passionis peacutetales labelliseacutes (photo geo_lh) l) Ophrys exaltata marzuola peacutetales bien labelliseacutes
(photo Xio) m) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes (photos Oliv) n) Ophrys insectifera
peacutetales labelliseacutes (photo Nico55) o) Ophrys passionis agrave peacutetales labelliseacutes sur toutes les fleurs
de lrsquoinflorescence (photo geo_lh)
Figure 19 Anomalies des frontiegraveres entre territoires
a) Ophrys aveyronensis 2 gynostegravemes pas de peacutetales seulement 2 eacutenormes seacutepales (photo
ISA91) b) Ophrys apifera 2 gynostegravemes avec 1 peacutetale lateacuteral seacutepaloide fusionneacute agrave un seacutepale
(photo ISA91) c) Ophrys aveyronensis laquo soudures raquo (photo ISA91) d) Ophrys forestieri
seacutepales plus ou moins labelliseacutes (photo Antoni) e) Ophrys riojana seacutepales labelliseacutes (photo
Oliv) f) Ophrys bertolonii drumana seacutepales labelliseacutes 2012 (photo Vincent) g) Ophrys
fuciflora un seacutepale en partie labelliseacute 2012 (photo Fred) h) Ophrys drumana seacutepales en partie
labelliseacutes avec soudure seacutepale lateacuterauxpeacutetales lateacuteraux (photo CP26) i) Ophrys aurelia 3
seacutepales 2 peacutetales et labelle en deux parties soudeacutees chacune agrave un seacutepale lateacuteral (photo reacutemi)
j) Ophrys aveyronensis 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de
labelles (photo ClaudeVincent) k) Ophrys magniflora pas de labelle 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes
et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de labelles (photo bentiquouille) l) Ophrys indeacutetermineacute
sans labelle avec 4 seacutepales dont 2 avec labellisation partielle 2 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo
Marine)
L
PP
S
S S
TE
TITI
TETE TI
S P L
TEMOIN
B4B3
B2B1
3S - 3P
6T
B2B1
B3B4
S P
B2B1
B3B4
P
Figure 10 Gegravenes drsquoidentiteacute florale chez quelques lusus
P P
PSS
S
B4
B2B1
B3B4
S L
3S ndash 3L
L
L L
S
S
S
a
b c
d
f
j
e
g i
Figure 11 Fleurs peacuteloriques
h
a
c
e
d
b
f
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a cb
d
e
g
f
Figure 13 Peacutetales gynostegravemes
a
c
b d
e g
i
j lk
n
f
h
m
Figure 14 Les laquo soudures raquo
eg
a
f
b
h
i
c
kl
d
j
Figure 15 Preacutesence de piegraveces florales surnumeacuteraires
a b
c e
f
g j
k
l
m
d
ih
n
Figure 16 Deux labelles
c
d
a
b
g
h j
i
e
f
Figure 17 Trois labelles
k
ea
f
k nm
dc
g h i j
l
Figure 18 Peacutetales laquo labelliseacutes raquo
o
b
e
a b dc
fg
h i
lkj
Figure 19 Les frontiegraveres
L
SD
SL SL
PL PL
Labelle (L) peacutetales lateacuteraux (PL) seacutepales
lateacuteraux et dorsal (SL SD) sont mis en place sur
les territoires deacutefinis par les gegravenes homeacuteotiques
Par contre dans un type de lusus preacutesent chez
diffeacuterents Ophrys les gegravenes speacutecifiquement
exprimeacutes dans le labelle et les peacutetales lateacuteraux
ont une expression eacutetendue aux seacutepales lateacuteraux
La position des frontiegraveres entre territoires
destineacutes agrave devenir labelle et seacutepale lateacuteral ou
encore peacutetale lateacuteral et seacutepale lateacuteral est
modifieacutee
Figure 20 Scheacutematisation drsquoun meacuteristegraveme floralpreacutesentant une anomalie dans les frontiegraveres entre territoires
Figure 1 laquo Hypochromes raquo
a) Epipactis helleborine hypochrome (photo malawi38) b) Anacamptis fragrans hypochrome
(photo BerniScarosi) c) Epipactis purpurata hypochrome rosea (photo Herveacute88) d) Orchis
purpurea hypochrome (photo Philippe) e) Anacamptis morio hypochrome (photo gilles) f)
Traunsteinera globosa blanc (photo damien_3l2) g) Epipactis palustris hypochrome (photo
Jean Pierre Pepin) h) Orchis militaris albiflora (photo Pascale73) i) Neotinea ustulata
hypochrome (photo Herveacute88) j) Neotinea conica blanche (photo Franccedilois) k) Serapias
cordigera albinos (photo aline) l) Orchis antropophora hypochrome (photo ClaudeVincent)
m) Neottia nidus-avis hypochrome (photo gybsy)
Figure 2 Hypochromie de la fleur
a) Ophrys aurelia hypochrome (photo jean) b) Ophrys insectifera hypochrome (photo fred)
c) Ophrys lutea labelle entiegraverement jaune (photo Eric VK) d) Ophrys drumana hypochrome
(photo bentiquouille) e) Ophrys exaltata marzuola chlorantha (photo Herveacute88) f) Ophrys
apifera var chlorantha (photo Oliv) g) Ophrys bombyliflora hypochrome (photo GL) h)
Ophrys occidentalis chlorantha (photo GL)
Figure 3 laquo Hypochromes partiels raquo
a) Anacamptis morio agrave labelle blanc (photo Pascale73) b) Cypripedium calceolus agrave seacutepale
non coloreacute 2012 (photo ISA91) c) Ophrys fuciflora agrave hampe chlorantha (photo jft2607) d)
Orchis purpurea agrave labelle blanc (Photo erebus) e) Himantoglossum robertianum (barlia)
hypochrome (photo Phil) f) Serapias neglecta agrave labelle hypochrome 2012 (photo ISA91) g)
Orchis militaris hypochrome et sans poils sur le labelle (photo Fred29) h) Ophrys lutea
verdatre (photo Eric VK) i) Anacamptis papilionacea agrave labelle hypochrome (photo GL)
Figure 4 Hyperchromes
a) Neotinea ustulata (Photos quenting) b) Orchis militaris (photo Jean-Pierre Imhof) c)
Gymnadenia rhellicani (photo GL) d) Orchis purpurea (photo pmb) e) Anacamptis morio
hyperchrome (photo Pascale73) f) Orchis simia (photo JP Imhof)
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et Inflorescences ramifieacutees
a) Listera ovata non reacutesupineacutee (photo Pascale73) b) Ophrys virescens non reacutesupineacutee (photo
masterpeaz) c) Orchis purpurea mal reacutesupineacute (photo Pascale73) d) Gymnadenia rhellicani agrave
deux hampes florales soudeacutees (photo Herveacute88) e) Listera ovata inflorescence bifide (photo
pmb) e) Anacamptis pyramidalis hampe deacutedoubleacutee (photo Stephanie)
Figure 6 Taille des plantes et anomalie des peacutetales
a) Neotinea maculata minuscule (photo alain51) b) Ophrys fuciflora agrave seacutepales immenses
(photo ISA91) c) Ophrys splendida sans peacutetales (photo pmb) d) Ophrys arachnitiformis sans
peacutetales (photo Bernard Ginesy) e) Ophrys fuciflora subsp montiliensis tache sur les seacutepales
(photo pmb) f) Ophrys scolopax taches sur les seacutepales (photo kasala)
Figure 7 Exemples de labelles anormaux
a) Ophrys splendida macule blanche (photo pmb) b) Gymnadenia conopsea labelle entier
ie non diviseacute en trois lobes (photo jp95) c) Ophrys insectifera labelle deacutecoupeacute (photo
Thierry) d) Ophrys splendida labelle inhabituel (photo pmb) e) Ophrys aveyronensis labelle
anormal (photo ISA91) f) Ophrys du tricastin labelle anormal (photo jft2607) g) Ophrys
apifera trollii (photo Denis CB) h) Ophrys apifera avec plusieurs appendices (Olivier
Gerbaud) i) Ophrys corbariensis appendice denteleacute (photo pmb) j) Ophrys pseudoscolopax
(fucipax) peacutetales un peu labelliseacutes et labelle original (photo Denis CB) k) Orchis purpurea
labelle denteleacute (photo ecolojon) l1) Orchis provincialis eacuteperon grand en bas (photo
Pascale73) en comparaison avec un eacuteperon normal (l2) en haut (photo reacutemi) lrsquoeacutechelle est
quasiment identique
Figure 11 Fleurs peacuteloriques agrave 6 teacutepales et agrave 3seacutepales 3 peacutetales sans labelle
a) Platanthera bifolia agrave 6 teacutepales sans labelle ni eacuteperon (photo Thierry) b) Ophrys scolopax
avec 6 piegraveces peacutetaloides (photo catalonensis) c) Ophrys lutea agrave 6 teacutepales (photo reacutemi) Les
deux Ophrys suivants sont d) Ophrys de mars (exaltata marzuola) et son labelle agrave peine
esquisseacute (photo Steacutephanie) et e) Ophrys arachnitiformis ( ) avec un demi labelle demi peacutetale
(photo Franccedilois) f) Ophrys drumana avec 2 peacutetales et 4 seacutepales (un dorsal additionnel) mais
sans labelle (photo jft2607) g) Ophrys aveyronensis 3S et 3P (photo Inviteacute du 11 juillet
2007) h) Epipactis helleborine 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo Nico55) i) Ophrys araneola agrave 3
seacutepales et 3 peacutetales (photo Morgan C) j) Ophrys provincialis agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo
pmb)
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a) Ophrys non deacutetermineacute de type multiteacutepales (photo pmb) b) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales avec plusieurs gynostegravemes (photos ISA91) c) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo FG) d) Orchis anthropophora de type multiteacutepales (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys scolopax de type multiteacutepales (photo Oliv) f) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo Franccedilois)
Figure 13 Mise en eacutevidence drsquoune correacutelation entre peacutetale et gynostegraveme
a) Ophrys araneola 1 peacutetale et 2 gynostegravemes (photo Philippe) b) Ophrys fuciflora 1 peacutetale et
2 gynostegravemes (photo Annie) c) Ophrys araneola agrave triple gynostegraveme et un peacutetale manquant
(photo Oliv) d) Ophrys apifera avec 2 gynostegravemes mais sans peacutetales (photo Vincent) e)
Ophrys drumana sans peacutetale mais agrave 3 gynostegravemes (photo CUOQ) f) Ophrys passionis agrave 3
gynostegravemes mais sans peacutetale (photo Eric VK) La derniegravere photo (g) montre deux fleurs drsquo
Ophrys passionis posseacutedant des gynostegravemes () partiellement labelliseacutes (photo ISA91)
Figure 14 Soudures (ou absence de seacuteparation) entre piegraveces florales
a) Ophrys bombyliflora eacutenorme seacutepale provenant de la reacuteunion drsquounn seacutepale dorsal drsquoun
seacutepale lateacuteral et peut-ecirctre drsquoun peacutetale (photo pmb) b) Ophrys provincialis ou possible hybride
avec Ophrys incubacea Seacutepale lateacuteral et dorsal reacuteunis (photo Olivier Tourillon) c) Ophrys
scolopax 2 seacutepales issus de lrsquounion entre seacutepales lateacuteraux et dorsal et probablement des
peacutetales (photo L Pessoto) d) Ophrys arachnitiformis double seacutepale dorsal (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys aranifera 2 seacutepales 2 peacutetales 1 gynostegraveme noter le peacutetale gauche tregraves
large probablement issu de la reacuteunion drsquoun peacutetale avec un seacutepale lateacuteral (photo Oliv) f)
Ophrys insectifera 2 seacutepales dont celui du bas large par reacuteunion des seacutepales lateacuteraux 2 peacutetales
(photo Stephanie) g) Ophrys aurelia idem (photo reacutemi) h) Ophrys bombyliflora idem avec
les seacutepales lateacuteraux leacutegegraverement labelliseacutes (photo reacutemi) i) Ophrys arachnitiformis idem avec
un vague labelle (photo Gaeumll) j) Ophrys fusca idem (photo Bernard Ginesy) k) Ophrys
drumana idem(photo Robert le diable) l) Ophrys fuciflora subsp souchei idem (photo pmb)
m) Ophrys drumana presque 3 seacutepales lrsquounion entre les seacutepales lateacuteraux eacutetant partielle photo
Nico55) n) Ophrys indeacutetermineacute mecircme cas de figure que les 8 preacuteceacutedents avec le labelle
positionneacute dans le large seacutepale basal (photo Bernard Ginesy)
Figure 15 Piegraveces florales en surnombre
a) Cypripedium calceolus fleur du bas agrave seacutepales lateacuteraux non soudeacutes (photo Pascale73) b)
Ophrys indeacutetermineacute 1 seacutepale et 2 peacutetales surnumeacuteraires (photo Patrick Merienne) c) Ophrys
splendida 4 seacutepales 2 peacutetales 2 labelles (photo Philippe) d) Ophrys aranifera 4 gynostegravemes
n piegraveces du peacuterianthe dont 2 probables peacutetales lateacuteraux (photos Oliv) e) Ophrys scolopax
double labelle 5 seacutepales 3 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo Franccedilois) f) O drumana 3
gynostegravemes dont 2 plus ou moins soudeacutes agrave des fragments de labelle (photo CP26) g) Ophrys
x chiesesica (saratoi x pseudoscolopax) 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo pmb) h) Ophrys
drumana 4 seacutepales 3 peacutetales (photo reacutemi) i) Ophrys fuciflora 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo
ttdu67) j) Ophrys splendida 1 seacutepale additionnel (photo Olivier Tourillon) k) Ophrys philippi
2 gynostegravemes (photo pmb) l) Ophrys aranifera structure complexe (photo ISA91)
Figure 16 Fleurs agrave 2 labelles
a) Serapias lingua fleur double (photo Thierry) b) Anacamptis morio picta (photo pmb) c)
Cephalanthera damasonium (photo ttdu67) d) Platanthera bifolia (photo jp imhof) e)
Serapias neglecta (photo Pierre63) f) Cypripedium calceolus (photo GL) g) Ophrys sulcata
(photo Eric VK) h) Ophrys fuciflora 4 seacutepales (photo Herveacute88) i) Ophrys speculum Rioja
(photos Oliv) j) Ophrys insectifera 3 gynostegravemes 5 seacutepales et 4 peacutetales (photo jft2607) k)
Ophrys bombyliflora une seule caviteacute stigmatique (photo aline) l) Ophrys apifera (photo
Alain51) m) Ophrys araneola presque deux demi-labelle (photo CP26) n) Ophrys fuciflora
quasiment deux demi-labelles (photo Herveacute88)
Figure 17 Fleurs agrave 3 labelles (disposeacutes en Y ou cocircte agrave cocircte)
a) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes expliquant lrsquoorigine des fleurs agrave 3 labelles disposeacutes en
Y (photos Oliv) b) Serapias lingua en Y (photo erebus) c) Dactylorhiza majalis en Y (photo
fred29) d) Ophrys aymoninii en Y (photo lisa) e) Ophrys arachnitiformis en Y (photo reacutemi)
f) Ophrys scolopax en Y mais un labelle incomplet (photo Stephanie)
g) Ophrys exaltata marzuola sur les bords de la caviteacute stigmatique en avant des peacutetales des
gynostegravemes () sont en partie labelliseacutes (photo OlivierGallien) h) Ophrys drumana 3
labelles cocircte agrave cocircte (photo Nico55) i) Ophrys lutea 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) j)
Ophrys aveyronensis 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) k) Ophrys fuciflora trop de labelles
(photo jp95)
Figure 18 Fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles
a) Ophrys aranifera peacutetale agrave peine labelliseacute (photo GL) b) Neotinea ustulata peacutetales labelliseacutes
(photo Nico55) c) Anacamptis papilionacea 1 fragment de labelle unis agrave un peacutetale (photo
Gaeumll) d) Ophrys fucipax peacutetales un peu labelliseacutes (photo reacutemi) e) Ophrys aveyronensis 1 seul
peacutetale est presque entiegraverement labelliseacute (photo michcool2) f) Ophrys splendida peacutetales en
partie labelliseacutes (photo ISA91) g) Ophrys exaltata marzuola peacutetales en partie labelliseacutes
(photo catalonensis) h) Ophrys aymoninii peacutetales labelliseacutes (photo lisa) i) Ophrys aranifera
peacutetales labelliseacutes (photo Oliv) j) Ophys forestieri peacutetales labelliseacutes (photo GL) k) Ophrys
passionis peacutetales labelliseacutes (photo geo_lh) l) Ophrys exaltata marzuola peacutetales bien labelliseacutes
(photo Xio) m) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes (photos Oliv) n) Ophrys insectifera
peacutetales labelliseacutes (photo Nico55) o) Ophrys passionis agrave peacutetales labelliseacutes sur toutes les fleurs
de lrsquoinflorescence (photo geo_lh)
Figure 19 Anomalies des frontiegraveres entre territoires
a) Ophrys aveyronensis 2 gynostegravemes pas de peacutetales seulement 2 eacutenormes seacutepales (photo
ISA91) b) Ophrys apifera 2 gynostegravemes avec 1 peacutetale lateacuteral seacutepaloide fusionneacute agrave un seacutepale
(photo ISA91) c) Ophrys aveyronensis laquo soudures raquo (photo ISA91) d) Ophrys forestieri
seacutepales plus ou moins labelliseacutes (photo Antoni) e) Ophrys riojana seacutepales labelliseacutes (photo
Oliv) f) Ophrys bertolonii drumana seacutepales labelliseacutes 2012 (photo Vincent) g) Ophrys
fuciflora un seacutepale en partie labelliseacute 2012 (photo Fred) h) Ophrys drumana seacutepales en partie
labelliseacutes avec soudure seacutepale lateacuterauxpeacutetales lateacuteraux (photo CP26) i) Ophrys aurelia 3
seacutepales 2 peacutetales et labelle en deux parties soudeacutees chacune agrave un seacutepale lateacuteral (photo reacutemi)
j) Ophrys aveyronensis 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de
labelles (photo ClaudeVincent) k) Ophrys magniflora pas de labelle 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes
et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de labelles (photo bentiquouille) l) Ophrys indeacutetermineacute
sans labelle avec 4 seacutepales dont 2 avec labellisation partielle 2 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo
Marine)
a
b c
d
f
j
e
g i
Figure 11 Fleurs peacuteloriques
h
a
c
e
d
b
f
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a cb
d
e
g
f
Figure 13 Peacutetales gynostegravemes
a
c
b d
e g
i
j lk
n
f
h
m
Figure 14 Les laquo soudures raquo
eg
a
f
b
h
i
c
kl
d
j
Figure 15 Preacutesence de piegraveces florales surnumeacuteraires
a b
c e
f
g j
k
l
m
d
ih
n
Figure 16 Deux labelles
c
d
a
b
g
h j
i
e
f
Figure 17 Trois labelles
k
ea
f
k nm
dc
g h i j
l
Figure 18 Peacutetales laquo labelliseacutes raquo
o
b
e
a b dc
fg
h i
lkj
Figure 19 Les frontiegraveres
L
SD
SL SL
PL PL
Labelle (L) peacutetales lateacuteraux (PL) seacutepales
lateacuteraux et dorsal (SL SD) sont mis en place sur
les territoires deacutefinis par les gegravenes homeacuteotiques
Par contre dans un type de lusus preacutesent chez
diffeacuterents Ophrys les gegravenes speacutecifiquement
exprimeacutes dans le labelle et les peacutetales lateacuteraux
ont une expression eacutetendue aux seacutepales lateacuteraux
La position des frontiegraveres entre territoires
destineacutes agrave devenir labelle et seacutepale lateacuteral ou
encore peacutetale lateacuteral et seacutepale lateacuteral est
modifieacutee
Figure 20 Scheacutematisation drsquoun meacuteristegraveme floralpreacutesentant une anomalie dans les frontiegraveres entre territoires
Figure 1 laquo Hypochromes raquo
a) Epipactis helleborine hypochrome (photo malawi38) b) Anacamptis fragrans hypochrome
(photo BerniScarosi) c) Epipactis purpurata hypochrome rosea (photo Herveacute88) d) Orchis
purpurea hypochrome (photo Philippe) e) Anacamptis morio hypochrome (photo gilles) f)
Traunsteinera globosa blanc (photo damien_3l2) g) Epipactis palustris hypochrome (photo
Jean Pierre Pepin) h) Orchis militaris albiflora (photo Pascale73) i) Neotinea ustulata
hypochrome (photo Herveacute88) j) Neotinea conica blanche (photo Franccedilois) k) Serapias
cordigera albinos (photo aline) l) Orchis antropophora hypochrome (photo ClaudeVincent)
m) Neottia nidus-avis hypochrome (photo gybsy)
Figure 2 Hypochromie de la fleur
a) Ophrys aurelia hypochrome (photo jean) b) Ophrys insectifera hypochrome (photo fred)
c) Ophrys lutea labelle entiegraverement jaune (photo Eric VK) d) Ophrys drumana hypochrome
(photo bentiquouille) e) Ophrys exaltata marzuola chlorantha (photo Herveacute88) f) Ophrys
apifera var chlorantha (photo Oliv) g) Ophrys bombyliflora hypochrome (photo GL) h)
Ophrys occidentalis chlorantha (photo GL)
Figure 3 laquo Hypochromes partiels raquo
a) Anacamptis morio agrave labelle blanc (photo Pascale73) b) Cypripedium calceolus agrave seacutepale
non coloreacute 2012 (photo ISA91) c) Ophrys fuciflora agrave hampe chlorantha (photo jft2607) d)
Orchis purpurea agrave labelle blanc (Photo erebus) e) Himantoglossum robertianum (barlia)
hypochrome (photo Phil) f) Serapias neglecta agrave labelle hypochrome 2012 (photo ISA91) g)
Orchis militaris hypochrome et sans poils sur le labelle (photo Fred29) h) Ophrys lutea
verdatre (photo Eric VK) i) Anacamptis papilionacea agrave labelle hypochrome (photo GL)
Figure 4 Hyperchromes
a) Neotinea ustulata (Photos quenting) b) Orchis militaris (photo Jean-Pierre Imhof) c)
Gymnadenia rhellicani (photo GL) d) Orchis purpurea (photo pmb) e) Anacamptis morio
hyperchrome (photo Pascale73) f) Orchis simia (photo JP Imhof)
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et Inflorescences ramifieacutees
a) Listera ovata non reacutesupineacutee (photo Pascale73) b) Ophrys virescens non reacutesupineacutee (photo
masterpeaz) c) Orchis purpurea mal reacutesupineacute (photo Pascale73) d) Gymnadenia rhellicani agrave
deux hampes florales soudeacutees (photo Herveacute88) e) Listera ovata inflorescence bifide (photo
pmb) e) Anacamptis pyramidalis hampe deacutedoubleacutee (photo Stephanie)
Figure 6 Taille des plantes et anomalie des peacutetales
a) Neotinea maculata minuscule (photo alain51) b) Ophrys fuciflora agrave seacutepales immenses
(photo ISA91) c) Ophrys splendida sans peacutetales (photo pmb) d) Ophrys arachnitiformis sans
peacutetales (photo Bernard Ginesy) e) Ophrys fuciflora subsp montiliensis tache sur les seacutepales
(photo pmb) f) Ophrys scolopax taches sur les seacutepales (photo kasala)
Figure 7 Exemples de labelles anormaux
a) Ophrys splendida macule blanche (photo pmb) b) Gymnadenia conopsea labelle entier
ie non diviseacute en trois lobes (photo jp95) c) Ophrys insectifera labelle deacutecoupeacute (photo
Thierry) d) Ophrys splendida labelle inhabituel (photo pmb) e) Ophrys aveyronensis labelle
anormal (photo ISA91) f) Ophrys du tricastin labelle anormal (photo jft2607) g) Ophrys
apifera trollii (photo Denis CB) h) Ophrys apifera avec plusieurs appendices (Olivier
Gerbaud) i) Ophrys corbariensis appendice denteleacute (photo pmb) j) Ophrys pseudoscolopax
(fucipax) peacutetales un peu labelliseacutes et labelle original (photo Denis CB) k) Orchis purpurea
labelle denteleacute (photo ecolojon) l1) Orchis provincialis eacuteperon grand en bas (photo
Pascale73) en comparaison avec un eacuteperon normal (l2) en haut (photo reacutemi) lrsquoeacutechelle est
quasiment identique
Figure 11 Fleurs peacuteloriques agrave 6 teacutepales et agrave 3seacutepales 3 peacutetales sans labelle
a) Platanthera bifolia agrave 6 teacutepales sans labelle ni eacuteperon (photo Thierry) b) Ophrys scolopax
avec 6 piegraveces peacutetaloides (photo catalonensis) c) Ophrys lutea agrave 6 teacutepales (photo reacutemi) Les
deux Ophrys suivants sont d) Ophrys de mars (exaltata marzuola) et son labelle agrave peine
esquisseacute (photo Steacutephanie) et e) Ophrys arachnitiformis ( ) avec un demi labelle demi peacutetale
(photo Franccedilois) f) Ophrys drumana avec 2 peacutetales et 4 seacutepales (un dorsal additionnel) mais
sans labelle (photo jft2607) g) Ophrys aveyronensis 3S et 3P (photo Inviteacute du 11 juillet
2007) h) Epipactis helleborine 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo Nico55) i) Ophrys araneola agrave 3
seacutepales et 3 peacutetales (photo Morgan C) j) Ophrys provincialis agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo
pmb)
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a) Ophrys non deacutetermineacute de type multiteacutepales (photo pmb) b) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales avec plusieurs gynostegravemes (photos ISA91) c) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo FG) d) Orchis anthropophora de type multiteacutepales (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys scolopax de type multiteacutepales (photo Oliv) f) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo Franccedilois)
Figure 13 Mise en eacutevidence drsquoune correacutelation entre peacutetale et gynostegraveme
a) Ophrys araneola 1 peacutetale et 2 gynostegravemes (photo Philippe) b) Ophrys fuciflora 1 peacutetale et
2 gynostegravemes (photo Annie) c) Ophrys araneola agrave triple gynostegraveme et un peacutetale manquant
(photo Oliv) d) Ophrys apifera avec 2 gynostegravemes mais sans peacutetales (photo Vincent) e)
Ophrys drumana sans peacutetale mais agrave 3 gynostegravemes (photo CUOQ) f) Ophrys passionis agrave 3
gynostegravemes mais sans peacutetale (photo Eric VK) La derniegravere photo (g) montre deux fleurs drsquo
Ophrys passionis posseacutedant des gynostegravemes () partiellement labelliseacutes (photo ISA91)
Figure 14 Soudures (ou absence de seacuteparation) entre piegraveces florales
a) Ophrys bombyliflora eacutenorme seacutepale provenant de la reacuteunion drsquounn seacutepale dorsal drsquoun
seacutepale lateacuteral et peut-ecirctre drsquoun peacutetale (photo pmb) b) Ophrys provincialis ou possible hybride
avec Ophrys incubacea Seacutepale lateacuteral et dorsal reacuteunis (photo Olivier Tourillon) c) Ophrys
scolopax 2 seacutepales issus de lrsquounion entre seacutepales lateacuteraux et dorsal et probablement des
peacutetales (photo L Pessoto) d) Ophrys arachnitiformis double seacutepale dorsal (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys aranifera 2 seacutepales 2 peacutetales 1 gynostegraveme noter le peacutetale gauche tregraves
large probablement issu de la reacuteunion drsquoun peacutetale avec un seacutepale lateacuteral (photo Oliv) f)
Ophrys insectifera 2 seacutepales dont celui du bas large par reacuteunion des seacutepales lateacuteraux 2 peacutetales
(photo Stephanie) g) Ophrys aurelia idem (photo reacutemi) h) Ophrys bombyliflora idem avec
les seacutepales lateacuteraux leacutegegraverement labelliseacutes (photo reacutemi) i) Ophrys arachnitiformis idem avec
un vague labelle (photo Gaeumll) j) Ophrys fusca idem (photo Bernard Ginesy) k) Ophrys
drumana idem(photo Robert le diable) l) Ophrys fuciflora subsp souchei idem (photo pmb)
m) Ophrys drumana presque 3 seacutepales lrsquounion entre les seacutepales lateacuteraux eacutetant partielle photo
Nico55) n) Ophrys indeacutetermineacute mecircme cas de figure que les 8 preacuteceacutedents avec le labelle
positionneacute dans le large seacutepale basal (photo Bernard Ginesy)
Figure 15 Piegraveces florales en surnombre
a) Cypripedium calceolus fleur du bas agrave seacutepales lateacuteraux non soudeacutes (photo Pascale73) b)
Ophrys indeacutetermineacute 1 seacutepale et 2 peacutetales surnumeacuteraires (photo Patrick Merienne) c) Ophrys
splendida 4 seacutepales 2 peacutetales 2 labelles (photo Philippe) d) Ophrys aranifera 4 gynostegravemes
n piegraveces du peacuterianthe dont 2 probables peacutetales lateacuteraux (photos Oliv) e) Ophrys scolopax
double labelle 5 seacutepales 3 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo Franccedilois) f) O drumana 3
gynostegravemes dont 2 plus ou moins soudeacutes agrave des fragments de labelle (photo CP26) g) Ophrys
x chiesesica (saratoi x pseudoscolopax) 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo pmb) h) Ophrys
drumana 4 seacutepales 3 peacutetales (photo reacutemi) i) Ophrys fuciflora 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo
ttdu67) j) Ophrys splendida 1 seacutepale additionnel (photo Olivier Tourillon) k) Ophrys philippi
2 gynostegravemes (photo pmb) l) Ophrys aranifera structure complexe (photo ISA91)
Figure 16 Fleurs agrave 2 labelles
a) Serapias lingua fleur double (photo Thierry) b) Anacamptis morio picta (photo pmb) c)
Cephalanthera damasonium (photo ttdu67) d) Platanthera bifolia (photo jp imhof) e)
Serapias neglecta (photo Pierre63) f) Cypripedium calceolus (photo GL) g) Ophrys sulcata
(photo Eric VK) h) Ophrys fuciflora 4 seacutepales (photo Herveacute88) i) Ophrys speculum Rioja
(photos Oliv) j) Ophrys insectifera 3 gynostegravemes 5 seacutepales et 4 peacutetales (photo jft2607) k)
Ophrys bombyliflora une seule caviteacute stigmatique (photo aline) l) Ophrys apifera (photo
Alain51) m) Ophrys araneola presque deux demi-labelle (photo CP26) n) Ophrys fuciflora
quasiment deux demi-labelles (photo Herveacute88)
Figure 17 Fleurs agrave 3 labelles (disposeacutes en Y ou cocircte agrave cocircte)
a) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes expliquant lrsquoorigine des fleurs agrave 3 labelles disposeacutes en
Y (photos Oliv) b) Serapias lingua en Y (photo erebus) c) Dactylorhiza majalis en Y (photo
fred29) d) Ophrys aymoninii en Y (photo lisa) e) Ophrys arachnitiformis en Y (photo reacutemi)
f) Ophrys scolopax en Y mais un labelle incomplet (photo Stephanie)
g) Ophrys exaltata marzuola sur les bords de la caviteacute stigmatique en avant des peacutetales des
gynostegravemes () sont en partie labelliseacutes (photo OlivierGallien) h) Ophrys drumana 3
labelles cocircte agrave cocircte (photo Nico55) i) Ophrys lutea 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) j)
Ophrys aveyronensis 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) k) Ophrys fuciflora trop de labelles
(photo jp95)
Figure 18 Fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles
a) Ophrys aranifera peacutetale agrave peine labelliseacute (photo GL) b) Neotinea ustulata peacutetales labelliseacutes
(photo Nico55) c) Anacamptis papilionacea 1 fragment de labelle unis agrave un peacutetale (photo
Gaeumll) d) Ophrys fucipax peacutetales un peu labelliseacutes (photo reacutemi) e) Ophrys aveyronensis 1 seul
peacutetale est presque entiegraverement labelliseacute (photo michcool2) f) Ophrys splendida peacutetales en
partie labelliseacutes (photo ISA91) g) Ophrys exaltata marzuola peacutetales en partie labelliseacutes
(photo catalonensis) h) Ophrys aymoninii peacutetales labelliseacutes (photo lisa) i) Ophrys aranifera
peacutetales labelliseacutes (photo Oliv) j) Ophys forestieri peacutetales labelliseacutes (photo GL) k) Ophrys
passionis peacutetales labelliseacutes (photo geo_lh) l) Ophrys exaltata marzuola peacutetales bien labelliseacutes
(photo Xio) m) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes (photos Oliv) n) Ophrys insectifera
peacutetales labelliseacutes (photo Nico55) o) Ophrys passionis agrave peacutetales labelliseacutes sur toutes les fleurs
de lrsquoinflorescence (photo geo_lh)
Figure 19 Anomalies des frontiegraveres entre territoires
a) Ophrys aveyronensis 2 gynostegravemes pas de peacutetales seulement 2 eacutenormes seacutepales (photo
ISA91) b) Ophrys apifera 2 gynostegravemes avec 1 peacutetale lateacuteral seacutepaloide fusionneacute agrave un seacutepale
(photo ISA91) c) Ophrys aveyronensis laquo soudures raquo (photo ISA91) d) Ophrys forestieri
seacutepales plus ou moins labelliseacutes (photo Antoni) e) Ophrys riojana seacutepales labelliseacutes (photo
Oliv) f) Ophrys bertolonii drumana seacutepales labelliseacutes 2012 (photo Vincent) g) Ophrys
fuciflora un seacutepale en partie labelliseacute 2012 (photo Fred) h) Ophrys drumana seacutepales en partie
labelliseacutes avec soudure seacutepale lateacuterauxpeacutetales lateacuteraux (photo CP26) i) Ophrys aurelia 3
seacutepales 2 peacutetales et labelle en deux parties soudeacutees chacune agrave un seacutepale lateacuteral (photo reacutemi)
j) Ophrys aveyronensis 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de
labelles (photo ClaudeVincent) k) Ophrys magniflora pas de labelle 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes
et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de labelles (photo bentiquouille) l) Ophrys indeacutetermineacute
sans labelle avec 4 seacutepales dont 2 avec labellisation partielle 2 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo
Marine)
a
c
e
d
b
f
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a cb
d
e
g
f
Figure 13 Peacutetales gynostegravemes
a
c
b d
e g
i
j lk
n
f
h
m
Figure 14 Les laquo soudures raquo
eg
a
f
b
h
i
c
kl
d
j
Figure 15 Preacutesence de piegraveces florales surnumeacuteraires
a b
c e
f
g j
k
l
m
d
ih
n
Figure 16 Deux labelles
c
d
a
b
g
h j
i
e
f
Figure 17 Trois labelles
k
ea
f
k nm
dc
g h i j
l
Figure 18 Peacutetales laquo labelliseacutes raquo
o
b
e
a b dc
fg
h i
lkj
Figure 19 Les frontiegraveres
L
SD
SL SL
PL PL
Labelle (L) peacutetales lateacuteraux (PL) seacutepales
lateacuteraux et dorsal (SL SD) sont mis en place sur
les territoires deacutefinis par les gegravenes homeacuteotiques
Par contre dans un type de lusus preacutesent chez
diffeacuterents Ophrys les gegravenes speacutecifiquement
exprimeacutes dans le labelle et les peacutetales lateacuteraux
ont une expression eacutetendue aux seacutepales lateacuteraux
La position des frontiegraveres entre territoires
destineacutes agrave devenir labelle et seacutepale lateacuteral ou
encore peacutetale lateacuteral et seacutepale lateacuteral est
modifieacutee
Figure 20 Scheacutematisation drsquoun meacuteristegraveme floralpreacutesentant une anomalie dans les frontiegraveres entre territoires
Figure 1 laquo Hypochromes raquo
a) Epipactis helleborine hypochrome (photo malawi38) b) Anacamptis fragrans hypochrome
(photo BerniScarosi) c) Epipactis purpurata hypochrome rosea (photo Herveacute88) d) Orchis
purpurea hypochrome (photo Philippe) e) Anacamptis morio hypochrome (photo gilles) f)
Traunsteinera globosa blanc (photo damien_3l2) g) Epipactis palustris hypochrome (photo
Jean Pierre Pepin) h) Orchis militaris albiflora (photo Pascale73) i) Neotinea ustulata
hypochrome (photo Herveacute88) j) Neotinea conica blanche (photo Franccedilois) k) Serapias
cordigera albinos (photo aline) l) Orchis antropophora hypochrome (photo ClaudeVincent)
m) Neottia nidus-avis hypochrome (photo gybsy)
Figure 2 Hypochromie de la fleur
a) Ophrys aurelia hypochrome (photo jean) b) Ophrys insectifera hypochrome (photo fred)
c) Ophrys lutea labelle entiegraverement jaune (photo Eric VK) d) Ophrys drumana hypochrome
(photo bentiquouille) e) Ophrys exaltata marzuola chlorantha (photo Herveacute88) f) Ophrys
apifera var chlorantha (photo Oliv) g) Ophrys bombyliflora hypochrome (photo GL) h)
Ophrys occidentalis chlorantha (photo GL)
Figure 3 laquo Hypochromes partiels raquo
a) Anacamptis morio agrave labelle blanc (photo Pascale73) b) Cypripedium calceolus agrave seacutepale
non coloreacute 2012 (photo ISA91) c) Ophrys fuciflora agrave hampe chlorantha (photo jft2607) d)
Orchis purpurea agrave labelle blanc (Photo erebus) e) Himantoglossum robertianum (barlia)
hypochrome (photo Phil) f) Serapias neglecta agrave labelle hypochrome 2012 (photo ISA91) g)
Orchis militaris hypochrome et sans poils sur le labelle (photo Fred29) h) Ophrys lutea
verdatre (photo Eric VK) i) Anacamptis papilionacea agrave labelle hypochrome (photo GL)
Figure 4 Hyperchromes
a) Neotinea ustulata (Photos quenting) b) Orchis militaris (photo Jean-Pierre Imhof) c)
Gymnadenia rhellicani (photo GL) d) Orchis purpurea (photo pmb) e) Anacamptis morio
hyperchrome (photo Pascale73) f) Orchis simia (photo JP Imhof)
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et Inflorescences ramifieacutees
a) Listera ovata non reacutesupineacutee (photo Pascale73) b) Ophrys virescens non reacutesupineacutee (photo
masterpeaz) c) Orchis purpurea mal reacutesupineacute (photo Pascale73) d) Gymnadenia rhellicani agrave
deux hampes florales soudeacutees (photo Herveacute88) e) Listera ovata inflorescence bifide (photo
pmb) e) Anacamptis pyramidalis hampe deacutedoubleacutee (photo Stephanie)
Figure 6 Taille des plantes et anomalie des peacutetales
a) Neotinea maculata minuscule (photo alain51) b) Ophrys fuciflora agrave seacutepales immenses
(photo ISA91) c) Ophrys splendida sans peacutetales (photo pmb) d) Ophrys arachnitiformis sans
peacutetales (photo Bernard Ginesy) e) Ophrys fuciflora subsp montiliensis tache sur les seacutepales
(photo pmb) f) Ophrys scolopax taches sur les seacutepales (photo kasala)
Figure 7 Exemples de labelles anormaux
a) Ophrys splendida macule blanche (photo pmb) b) Gymnadenia conopsea labelle entier
ie non diviseacute en trois lobes (photo jp95) c) Ophrys insectifera labelle deacutecoupeacute (photo
Thierry) d) Ophrys splendida labelle inhabituel (photo pmb) e) Ophrys aveyronensis labelle
anormal (photo ISA91) f) Ophrys du tricastin labelle anormal (photo jft2607) g) Ophrys
apifera trollii (photo Denis CB) h) Ophrys apifera avec plusieurs appendices (Olivier
Gerbaud) i) Ophrys corbariensis appendice denteleacute (photo pmb) j) Ophrys pseudoscolopax
(fucipax) peacutetales un peu labelliseacutes et labelle original (photo Denis CB) k) Orchis purpurea
labelle denteleacute (photo ecolojon) l1) Orchis provincialis eacuteperon grand en bas (photo
Pascale73) en comparaison avec un eacuteperon normal (l2) en haut (photo reacutemi) lrsquoeacutechelle est
quasiment identique
Figure 11 Fleurs peacuteloriques agrave 6 teacutepales et agrave 3seacutepales 3 peacutetales sans labelle
a) Platanthera bifolia agrave 6 teacutepales sans labelle ni eacuteperon (photo Thierry) b) Ophrys scolopax
avec 6 piegraveces peacutetaloides (photo catalonensis) c) Ophrys lutea agrave 6 teacutepales (photo reacutemi) Les
deux Ophrys suivants sont d) Ophrys de mars (exaltata marzuola) et son labelle agrave peine
esquisseacute (photo Steacutephanie) et e) Ophrys arachnitiformis ( ) avec un demi labelle demi peacutetale
(photo Franccedilois) f) Ophrys drumana avec 2 peacutetales et 4 seacutepales (un dorsal additionnel) mais
sans labelle (photo jft2607) g) Ophrys aveyronensis 3S et 3P (photo Inviteacute du 11 juillet
2007) h) Epipactis helleborine 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo Nico55) i) Ophrys araneola agrave 3
seacutepales et 3 peacutetales (photo Morgan C) j) Ophrys provincialis agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo
pmb)
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a) Ophrys non deacutetermineacute de type multiteacutepales (photo pmb) b) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales avec plusieurs gynostegravemes (photos ISA91) c) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo FG) d) Orchis anthropophora de type multiteacutepales (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys scolopax de type multiteacutepales (photo Oliv) f) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo Franccedilois)
Figure 13 Mise en eacutevidence drsquoune correacutelation entre peacutetale et gynostegraveme
a) Ophrys araneola 1 peacutetale et 2 gynostegravemes (photo Philippe) b) Ophrys fuciflora 1 peacutetale et
2 gynostegravemes (photo Annie) c) Ophrys araneola agrave triple gynostegraveme et un peacutetale manquant
(photo Oliv) d) Ophrys apifera avec 2 gynostegravemes mais sans peacutetales (photo Vincent) e)
Ophrys drumana sans peacutetale mais agrave 3 gynostegravemes (photo CUOQ) f) Ophrys passionis agrave 3
gynostegravemes mais sans peacutetale (photo Eric VK) La derniegravere photo (g) montre deux fleurs drsquo
Ophrys passionis posseacutedant des gynostegravemes () partiellement labelliseacutes (photo ISA91)
Figure 14 Soudures (ou absence de seacuteparation) entre piegraveces florales
a) Ophrys bombyliflora eacutenorme seacutepale provenant de la reacuteunion drsquounn seacutepale dorsal drsquoun
seacutepale lateacuteral et peut-ecirctre drsquoun peacutetale (photo pmb) b) Ophrys provincialis ou possible hybride
avec Ophrys incubacea Seacutepale lateacuteral et dorsal reacuteunis (photo Olivier Tourillon) c) Ophrys
scolopax 2 seacutepales issus de lrsquounion entre seacutepales lateacuteraux et dorsal et probablement des
peacutetales (photo L Pessoto) d) Ophrys arachnitiformis double seacutepale dorsal (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys aranifera 2 seacutepales 2 peacutetales 1 gynostegraveme noter le peacutetale gauche tregraves
large probablement issu de la reacuteunion drsquoun peacutetale avec un seacutepale lateacuteral (photo Oliv) f)
Ophrys insectifera 2 seacutepales dont celui du bas large par reacuteunion des seacutepales lateacuteraux 2 peacutetales
(photo Stephanie) g) Ophrys aurelia idem (photo reacutemi) h) Ophrys bombyliflora idem avec
les seacutepales lateacuteraux leacutegegraverement labelliseacutes (photo reacutemi) i) Ophrys arachnitiformis idem avec
un vague labelle (photo Gaeumll) j) Ophrys fusca idem (photo Bernard Ginesy) k) Ophrys
drumana idem(photo Robert le diable) l) Ophrys fuciflora subsp souchei idem (photo pmb)
m) Ophrys drumana presque 3 seacutepales lrsquounion entre les seacutepales lateacuteraux eacutetant partielle photo
Nico55) n) Ophrys indeacutetermineacute mecircme cas de figure que les 8 preacuteceacutedents avec le labelle
positionneacute dans le large seacutepale basal (photo Bernard Ginesy)
Figure 15 Piegraveces florales en surnombre
a) Cypripedium calceolus fleur du bas agrave seacutepales lateacuteraux non soudeacutes (photo Pascale73) b)
Ophrys indeacutetermineacute 1 seacutepale et 2 peacutetales surnumeacuteraires (photo Patrick Merienne) c) Ophrys
splendida 4 seacutepales 2 peacutetales 2 labelles (photo Philippe) d) Ophrys aranifera 4 gynostegravemes
n piegraveces du peacuterianthe dont 2 probables peacutetales lateacuteraux (photos Oliv) e) Ophrys scolopax
double labelle 5 seacutepales 3 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo Franccedilois) f) O drumana 3
gynostegravemes dont 2 plus ou moins soudeacutes agrave des fragments de labelle (photo CP26) g) Ophrys
x chiesesica (saratoi x pseudoscolopax) 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo pmb) h) Ophrys
drumana 4 seacutepales 3 peacutetales (photo reacutemi) i) Ophrys fuciflora 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo
ttdu67) j) Ophrys splendida 1 seacutepale additionnel (photo Olivier Tourillon) k) Ophrys philippi
2 gynostegravemes (photo pmb) l) Ophrys aranifera structure complexe (photo ISA91)
Figure 16 Fleurs agrave 2 labelles
a) Serapias lingua fleur double (photo Thierry) b) Anacamptis morio picta (photo pmb) c)
Cephalanthera damasonium (photo ttdu67) d) Platanthera bifolia (photo jp imhof) e)
Serapias neglecta (photo Pierre63) f) Cypripedium calceolus (photo GL) g) Ophrys sulcata
(photo Eric VK) h) Ophrys fuciflora 4 seacutepales (photo Herveacute88) i) Ophrys speculum Rioja
(photos Oliv) j) Ophrys insectifera 3 gynostegravemes 5 seacutepales et 4 peacutetales (photo jft2607) k)
Ophrys bombyliflora une seule caviteacute stigmatique (photo aline) l) Ophrys apifera (photo
Alain51) m) Ophrys araneola presque deux demi-labelle (photo CP26) n) Ophrys fuciflora
quasiment deux demi-labelles (photo Herveacute88)
Figure 17 Fleurs agrave 3 labelles (disposeacutes en Y ou cocircte agrave cocircte)
a) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes expliquant lrsquoorigine des fleurs agrave 3 labelles disposeacutes en
Y (photos Oliv) b) Serapias lingua en Y (photo erebus) c) Dactylorhiza majalis en Y (photo
fred29) d) Ophrys aymoninii en Y (photo lisa) e) Ophrys arachnitiformis en Y (photo reacutemi)
f) Ophrys scolopax en Y mais un labelle incomplet (photo Stephanie)
g) Ophrys exaltata marzuola sur les bords de la caviteacute stigmatique en avant des peacutetales des
gynostegravemes () sont en partie labelliseacutes (photo OlivierGallien) h) Ophrys drumana 3
labelles cocircte agrave cocircte (photo Nico55) i) Ophrys lutea 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) j)
Ophrys aveyronensis 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) k) Ophrys fuciflora trop de labelles
(photo jp95)
Figure 18 Fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles
a) Ophrys aranifera peacutetale agrave peine labelliseacute (photo GL) b) Neotinea ustulata peacutetales labelliseacutes
(photo Nico55) c) Anacamptis papilionacea 1 fragment de labelle unis agrave un peacutetale (photo
Gaeumll) d) Ophrys fucipax peacutetales un peu labelliseacutes (photo reacutemi) e) Ophrys aveyronensis 1 seul
peacutetale est presque entiegraverement labelliseacute (photo michcool2) f) Ophrys splendida peacutetales en
partie labelliseacutes (photo ISA91) g) Ophrys exaltata marzuola peacutetales en partie labelliseacutes
(photo catalonensis) h) Ophrys aymoninii peacutetales labelliseacutes (photo lisa) i) Ophrys aranifera
peacutetales labelliseacutes (photo Oliv) j) Ophys forestieri peacutetales labelliseacutes (photo GL) k) Ophrys
passionis peacutetales labelliseacutes (photo geo_lh) l) Ophrys exaltata marzuola peacutetales bien labelliseacutes
(photo Xio) m) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes (photos Oliv) n) Ophrys insectifera
peacutetales labelliseacutes (photo Nico55) o) Ophrys passionis agrave peacutetales labelliseacutes sur toutes les fleurs
de lrsquoinflorescence (photo geo_lh)
Figure 19 Anomalies des frontiegraveres entre territoires
a) Ophrys aveyronensis 2 gynostegravemes pas de peacutetales seulement 2 eacutenormes seacutepales (photo
ISA91) b) Ophrys apifera 2 gynostegravemes avec 1 peacutetale lateacuteral seacutepaloide fusionneacute agrave un seacutepale
(photo ISA91) c) Ophrys aveyronensis laquo soudures raquo (photo ISA91) d) Ophrys forestieri
seacutepales plus ou moins labelliseacutes (photo Antoni) e) Ophrys riojana seacutepales labelliseacutes (photo
Oliv) f) Ophrys bertolonii drumana seacutepales labelliseacutes 2012 (photo Vincent) g) Ophrys
fuciflora un seacutepale en partie labelliseacute 2012 (photo Fred) h) Ophrys drumana seacutepales en partie
labelliseacutes avec soudure seacutepale lateacuterauxpeacutetales lateacuteraux (photo CP26) i) Ophrys aurelia 3
seacutepales 2 peacutetales et labelle en deux parties soudeacutees chacune agrave un seacutepale lateacuteral (photo reacutemi)
j) Ophrys aveyronensis 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de
labelles (photo ClaudeVincent) k) Ophrys magniflora pas de labelle 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes
et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de labelles (photo bentiquouille) l) Ophrys indeacutetermineacute
sans labelle avec 4 seacutepales dont 2 avec labellisation partielle 2 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo
Marine)
a cb
d
e
g
f
Figure 13 Peacutetales gynostegravemes
a
c
b d
e g
i
j lk
n
f
h
m
Figure 14 Les laquo soudures raquo
eg
a
f
b
h
i
c
kl
d
j
Figure 15 Preacutesence de piegraveces florales surnumeacuteraires
a b
c e
f
g j
k
l
m
d
ih
n
Figure 16 Deux labelles
c
d
a
b
g
h j
i
e
f
Figure 17 Trois labelles
k
ea
f
k nm
dc
g h i j
l
Figure 18 Peacutetales laquo labelliseacutes raquo
o
b
e
a b dc
fg
h i
lkj
Figure 19 Les frontiegraveres
L
SD
SL SL
PL PL
Labelle (L) peacutetales lateacuteraux (PL) seacutepales
lateacuteraux et dorsal (SL SD) sont mis en place sur
les territoires deacutefinis par les gegravenes homeacuteotiques
Par contre dans un type de lusus preacutesent chez
diffeacuterents Ophrys les gegravenes speacutecifiquement
exprimeacutes dans le labelle et les peacutetales lateacuteraux
ont une expression eacutetendue aux seacutepales lateacuteraux
La position des frontiegraveres entre territoires
destineacutes agrave devenir labelle et seacutepale lateacuteral ou
encore peacutetale lateacuteral et seacutepale lateacuteral est
modifieacutee
Figure 20 Scheacutematisation drsquoun meacuteristegraveme floralpreacutesentant une anomalie dans les frontiegraveres entre territoires
Figure 1 laquo Hypochromes raquo
a) Epipactis helleborine hypochrome (photo malawi38) b) Anacamptis fragrans hypochrome
(photo BerniScarosi) c) Epipactis purpurata hypochrome rosea (photo Herveacute88) d) Orchis
purpurea hypochrome (photo Philippe) e) Anacamptis morio hypochrome (photo gilles) f)
Traunsteinera globosa blanc (photo damien_3l2) g) Epipactis palustris hypochrome (photo
Jean Pierre Pepin) h) Orchis militaris albiflora (photo Pascale73) i) Neotinea ustulata
hypochrome (photo Herveacute88) j) Neotinea conica blanche (photo Franccedilois) k) Serapias
cordigera albinos (photo aline) l) Orchis antropophora hypochrome (photo ClaudeVincent)
m) Neottia nidus-avis hypochrome (photo gybsy)
Figure 2 Hypochromie de la fleur
a) Ophrys aurelia hypochrome (photo jean) b) Ophrys insectifera hypochrome (photo fred)
c) Ophrys lutea labelle entiegraverement jaune (photo Eric VK) d) Ophrys drumana hypochrome
(photo bentiquouille) e) Ophrys exaltata marzuola chlorantha (photo Herveacute88) f) Ophrys
apifera var chlorantha (photo Oliv) g) Ophrys bombyliflora hypochrome (photo GL) h)
Ophrys occidentalis chlorantha (photo GL)
Figure 3 laquo Hypochromes partiels raquo
a) Anacamptis morio agrave labelle blanc (photo Pascale73) b) Cypripedium calceolus agrave seacutepale
non coloreacute 2012 (photo ISA91) c) Ophrys fuciflora agrave hampe chlorantha (photo jft2607) d)
Orchis purpurea agrave labelle blanc (Photo erebus) e) Himantoglossum robertianum (barlia)
hypochrome (photo Phil) f) Serapias neglecta agrave labelle hypochrome 2012 (photo ISA91) g)
Orchis militaris hypochrome et sans poils sur le labelle (photo Fred29) h) Ophrys lutea
verdatre (photo Eric VK) i) Anacamptis papilionacea agrave labelle hypochrome (photo GL)
Figure 4 Hyperchromes
a) Neotinea ustulata (Photos quenting) b) Orchis militaris (photo Jean-Pierre Imhof) c)
Gymnadenia rhellicani (photo GL) d) Orchis purpurea (photo pmb) e) Anacamptis morio
hyperchrome (photo Pascale73) f) Orchis simia (photo JP Imhof)
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et Inflorescences ramifieacutees
a) Listera ovata non reacutesupineacutee (photo Pascale73) b) Ophrys virescens non reacutesupineacutee (photo
masterpeaz) c) Orchis purpurea mal reacutesupineacute (photo Pascale73) d) Gymnadenia rhellicani agrave
deux hampes florales soudeacutees (photo Herveacute88) e) Listera ovata inflorescence bifide (photo
pmb) e) Anacamptis pyramidalis hampe deacutedoubleacutee (photo Stephanie)
Figure 6 Taille des plantes et anomalie des peacutetales
a) Neotinea maculata minuscule (photo alain51) b) Ophrys fuciflora agrave seacutepales immenses
(photo ISA91) c) Ophrys splendida sans peacutetales (photo pmb) d) Ophrys arachnitiformis sans
peacutetales (photo Bernard Ginesy) e) Ophrys fuciflora subsp montiliensis tache sur les seacutepales
(photo pmb) f) Ophrys scolopax taches sur les seacutepales (photo kasala)
Figure 7 Exemples de labelles anormaux
a) Ophrys splendida macule blanche (photo pmb) b) Gymnadenia conopsea labelle entier
ie non diviseacute en trois lobes (photo jp95) c) Ophrys insectifera labelle deacutecoupeacute (photo
Thierry) d) Ophrys splendida labelle inhabituel (photo pmb) e) Ophrys aveyronensis labelle
anormal (photo ISA91) f) Ophrys du tricastin labelle anormal (photo jft2607) g) Ophrys
apifera trollii (photo Denis CB) h) Ophrys apifera avec plusieurs appendices (Olivier
Gerbaud) i) Ophrys corbariensis appendice denteleacute (photo pmb) j) Ophrys pseudoscolopax
(fucipax) peacutetales un peu labelliseacutes et labelle original (photo Denis CB) k) Orchis purpurea
labelle denteleacute (photo ecolojon) l1) Orchis provincialis eacuteperon grand en bas (photo
Pascale73) en comparaison avec un eacuteperon normal (l2) en haut (photo reacutemi) lrsquoeacutechelle est
quasiment identique
Figure 11 Fleurs peacuteloriques agrave 6 teacutepales et agrave 3seacutepales 3 peacutetales sans labelle
a) Platanthera bifolia agrave 6 teacutepales sans labelle ni eacuteperon (photo Thierry) b) Ophrys scolopax
avec 6 piegraveces peacutetaloides (photo catalonensis) c) Ophrys lutea agrave 6 teacutepales (photo reacutemi) Les
deux Ophrys suivants sont d) Ophrys de mars (exaltata marzuola) et son labelle agrave peine
esquisseacute (photo Steacutephanie) et e) Ophrys arachnitiformis ( ) avec un demi labelle demi peacutetale
(photo Franccedilois) f) Ophrys drumana avec 2 peacutetales et 4 seacutepales (un dorsal additionnel) mais
sans labelle (photo jft2607) g) Ophrys aveyronensis 3S et 3P (photo Inviteacute du 11 juillet
2007) h) Epipactis helleborine 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo Nico55) i) Ophrys araneola agrave 3
seacutepales et 3 peacutetales (photo Morgan C) j) Ophrys provincialis agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo
pmb)
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a) Ophrys non deacutetermineacute de type multiteacutepales (photo pmb) b) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales avec plusieurs gynostegravemes (photos ISA91) c) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo FG) d) Orchis anthropophora de type multiteacutepales (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys scolopax de type multiteacutepales (photo Oliv) f) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo Franccedilois)
Figure 13 Mise en eacutevidence drsquoune correacutelation entre peacutetale et gynostegraveme
a) Ophrys araneola 1 peacutetale et 2 gynostegravemes (photo Philippe) b) Ophrys fuciflora 1 peacutetale et
2 gynostegravemes (photo Annie) c) Ophrys araneola agrave triple gynostegraveme et un peacutetale manquant
(photo Oliv) d) Ophrys apifera avec 2 gynostegravemes mais sans peacutetales (photo Vincent) e)
Ophrys drumana sans peacutetale mais agrave 3 gynostegravemes (photo CUOQ) f) Ophrys passionis agrave 3
gynostegravemes mais sans peacutetale (photo Eric VK) La derniegravere photo (g) montre deux fleurs drsquo
Ophrys passionis posseacutedant des gynostegravemes () partiellement labelliseacutes (photo ISA91)
Figure 14 Soudures (ou absence de seacuteparation) entre piegraveces florales
a) Ophrys bombyliflora eacutenorme seacutepale provenant de la reacuteunion drsquounn seacutepale dorsal drsquoun
seacutepale lateacuteral et peut-ecirctre drsquoun peacutetale (photo pmb) b) Ophrys provincialis ou possible hybride
avec Ophrys incubacea Seacutepale lateacuteral et dorsal reacuteunis (photo Olivier Tourillon) c) Ophrys
scolopax 2 seacutepales issus de lrsquounion entre seacutepales lateacuteraux et dorsal et probablement des
peacutetales (photo L Pessoto) d) Ophrys arachnitiformis double seacutepale dorsal (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys aranifera 2 seacutepales 2 peacutetales 1 gynostegraveme noter le peacutetale gauche tregraves
large probablement issu de la reacuteunion drsquoun peacutetale avec un seacutepale lateacuteral (photo Oliv) f)
Ophrys insectifera 2 seacutepales dont celui du bas large par reacuteunion des seacutepales lateacuteraux 2 peacutetales
(photo Stephanie) g) Ophrys aurelia idem (photo reacutemi) h) Ophrys bombyliflora idem avec
les seacutepales lateacuteraux leacutegegraverement labelliseacutes (photo reacutemi) i) Ophrys arachnitiformis idem avec
un vague labelle (photo Gaeumll) j) Ophrys fusca idem (photo Bernard Ginesy) k) Ophrys
drumana idem(photo Robert le diable) l) Ophrys fuciflora subsp souchei idem (photo pmb)
m) Ophrys drumana presque 3 seacutepales lrsquounion entre les seacutepales lateacuteraux eacutetant partielle photo
Nico55) n) Ophrys indeacutetermineacute mecircme cas de figure que les 8 preacuteceacutedents avec le labelle
positionneacute dans le large seacutepale basal (photo Bernard Ginesy)
Figure 15 Piegraveces florales en surnombre
a) Cypripedium calceolus fleur du bas agrave seacutepales lateacuteraux non soudeacutes (photo Pascale73) b)
Ophrys indeacutetermineacute 1 seacutepale et 2 peacutetales surnumeacuteraires (photo Patrick Merienne) c) Ophrys
splendida 4 seacutepales 2 peacutetales 2 labelles (photo Philippe) d) Ophrys aranifera 4 gynostegravemes
n piegraveces du peacuterianthe dont 2 probables peacutetales lateacuteraux (photos Oliv) e) Ophrys scolopax
double labelle 5 seacutepales 3 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo Franccedilois) f) O drumana 3
gynostegravemes dont 2 plus ou moins soudeacutes agrave des fragments de labelle (photo CP26) g) Ophrys
x chiesesica (saratoi x pseudoscolopax) 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo pmb) h) Ophrys
drumana 4 seacutepales 3 peacutetales (photo reacutemi) i) Ophrys fuciflora 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo
ttdu67) j) Ophrys splendida 1 seacutepale additionnel (photo Olivier Tourillon) k) Ophrys philippi
2 gynostegravemes (photo pmb) l) Ophrys aranifera structure complexe (photo ISA91)
Figure 16 Fleurs agrave 2 labelles
a) Serapias lingua fleur double (photo Thierry) b) Anacamptis morio picta (photo pmb) c)
Cephalanthera damasonium (photo ttdu67) d) Platanthera bifolia (photo jp imhof) e)
Serapias neglecta (photo Pierre63) f) Cypripedium calceolus (photo GL) g) Ophrys sulcata
(photo Eric VK) h) Ophrys fuciflora 4 seacutepales (photo Herveacute88) i) Ophrys speculum Rioja
(photos Oliv) j) Ophrys insectifera 3 gynostegravemes 5 seacutepales et 4 peacutetales (photo jft2607) k)
Ophrys bombyliflora une seule caviteacute stigmatique (photo aline) l) Ophrys apifera (photo
Alain51) m) Ophrys araneola presque deux demi-labelle (photo CP26) n) Ophrys fuciflora
quasiment deux demi-labelles (photo Herveacute88)
Figure 17 Fleurs agrave 3 labelles (disposeacutes en Y ou cocircte agrave cocircte)
a) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes expliquant lrsquoorigine des fleurs agrave 3 labelles disposeacutes en
Y (photos Oliv) b) Serapias lingua en Y (photo erebus) c) Dactylorhiza majalis en Y (photo
fred29) d) Ophrys aymoninii en Y (photo lisa) e) Ophrys arachnitiformis en Y (photo reacutemi)
f) Ophrys scolopax en Y mais un labelle incomplet (photo Stephanie)
g) Ophrys exaltata marzuola sur les bords de la caviteacute stigmatique en avant des peacutetales des
gynostegravemes () sont en partie labelliseacutes (photo OlivierGallien) h) Ophrys drumana 3
labelles cocircte agrave cocircte (photo Nico55) i) Ophrys lutea 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) j)
Ophrys aveyronensis 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) k) Ophrys fuciflora trop de labelles
(photo jp95)
Figure 18 Fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles
a) Ophrys aranifera peacutetale agrave peine labelliseacute (photo GL) b) Neotinea ustulata peacutetales labelliseacutes
(photo Nico55) c) Anacamptis papilionacea 1 fragment de labelle unis agrave un peacutetale (photo
Gaeumll) d) Ophrys fucipax peacutetales un peu labelliseacutes (photo reacutemi) e) Ophrys aveyronensis 1 seul
peacutetale est presque entiegraverement labelliseacute (photo michcool2) f) Ophrys splendida peacutetales en
partie labelliseacutes (photo ISA91) g) Ophrys exaltata marzuola peacutetales en partie labelliseacutes
(photo catalonensis) h) Ophrys aymoninii peacutetales labelliseacutes (photo lisa) i) Ophrys aranifera
peacutetales labelliseacutes (photo Oliv) j) Ophys forestieri peacutetales labelliseacutes (photo GL) k) Ophrys
passionis peacutetales labelliseacutes (photo geo_lh) l) Ophrys exaltata marzuola peacutetales bien labelliseacutes
(photo Xio) m) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes (photos Oliv) n) Ophrys insectifera
peacutetales labelliseacutes (photo Nico55) o) Ophrys passionis agrave peacutetales labelliseacutes sur toutes les fleurs
de lrsquoinflorescence (photo geo_lh)
Figure 19 Anomalies des frontiegraveres entre territoires
a) Ophrys aveyronensis 2 gynostegravemes pas de peacutetales seulement 2 eacutenormes seacutepales (photo
ISA91) b) Ophrys apifera 2 gynostegravemes avec 1 peacutetale lateacuteral seacutepaloide fusionneacute agrave un seacutepale
(photo ISA91) c) Ophrys aveyronensis laquo soudures raquo (photo ISA91) d) Ophrys forestieri
seacutepales plus ou moins labelliseacutes (photo Antoni) e) Ophrys riojana seacutepales labelliseacutes (photo
Oliv) f) Ophrys bertolonii drumana seacutepales labelliseacutes 2012 (photo Vincent) g) Ophrys
fuciflora un seacutepale en partie labelliseacute 2012 (photo Fred) h) Ophrys drumana seacutepales en partie
labelliseacutes avec soudure seacutepale lateacuterauxpeacutetales lateacuteraux (photo CP26) i) Ophrys aurelia 3
seacutepales 2 peacutetales et labelle en deux parties soudeacutees chacune agrave un seacutepale lateacuteral (photo reacutemi)
j) Ophrys aveyronensis 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de
labelles (photo ClaudeVincent) k) Ophrys magniflora pas de labelle 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes
et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de labelles (photo bentiquouille) l) Ophrys indeacutetermineacute
sans labelle avec 4 seacutepales dont 2 avec labellisation partielle 2 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo
Marine)
a
c
b d
e g
i
j lk
n
f
h
m
Figure 14 Les laquo soudures raquo
eg
a
f
b
h
i
c
kl
d
j
Figure 15 Preacutesence de piegraveces florales surnumeacuteraires
a b
c e
f
g j
k
l
m
d
ih
n
Figure 16 Deux labelles
c
d
a
b
g
h j
i
e
f
Figure 17 Trois labelles
k
ea
f
k nm
dc
g h i j
l
Figure 18 Peacutetales laquo labelliseacutes raquo
o
b
e
a b dc
fg
h i
lkj
Figure 19 Les frontiegraveres
L
SD
SL SL
PL PL
Labelle (L) peacutetales lateacuteraux (PL) seacutepales
lateacuteraux et dorsal (SL SD) sont mis en place sur
les territoires deacutefinis par les gegravenes homeacuteotiques
Par contre dans un type de lusus preacutesent chez
diffeacuterents Ophrys les gegravenes speacutecifiquement
exprimeacutes dans le labelle et les peacutetales lateacuteraux
ont une expression eacutetendue aux seacutepales lateacuteraux
La position des frontiegraveres entre territoires
destineacutes agrave devenir labelle et seacutepale lateacuteral ou
encore peacutetale lateacuteral et seacutepale lateacuteral est
modifieacutee
Figure 20 Scheacutematisation drsquoun meacuteristegraveme floralpreacutesentant une anomalie dans les frontiegraveres entre territoires
Figure 1 laquo Hypochromes raquo
a) Epipactis helleborine hypochrome (photo malawi38) b) Anacamptis fragrans hypochrome
(photo BerniScarosi) c) Epipactis purpurata hypochrome rosea (photo Herveacute88) d) Orchis
purpurea hypochrome (photo Philippe) e) Anacamptis morio hypochrome (photo gilles) f)
Traunsteinera globosa blanc (photo damien_3l2) g) Epipactis palustris hypochrome (photo
Jean Pierre Pepin) h) Orchis militaris albiflora (photo Pascale73) i) Neotinea ustulata
hypochrome (photo Herveacute88) j) Neotinea conica blanche (photo Franccedilois) k) Serapias
cordigera albinos (photo aline) l) Orchis antropophora hypochrome (photo ClaudeVincent)
m) Neottia nidus-avis hypochrome (photo gybsy)
Figure 2 Hypochromie de la fleur
a) Ophrys aurelia hypochrome (photo jean) b) Ophrys insectifera hypochrome (photo fred)
c) Ophrys lutea labelle entiegraverement jaune (photo Eric VK) d) Ophrys drumana hypochrome
(photo bentiquouille) e) Ophrys exaltata marzuola chlorantha (photo Herveacute88) f) Ophrys
apifera var chlorantha (photo Oliv) g) Ophrys bombyliflora hypochrome (photo GL) h)
Ophrys occidentalis chlorantha (photo GL)
Figure 3 laquo Hypochromes partiels raquo
a) Anacamptis morio agrave labelle blanc (photo Pascale73) b) Cypripedium calceolus agrave seacutepale
non coloreacute 2012 (photo ISA91) c) Ophrys fuciflora agrave hampe chlorantha (photo jft2607) d)
Orchis purpurea agrave labelle blanc (Photo erebus) e) Himantoglossum robertianum (barlia)
hypochrome (photo Phil) f) Serapias neglecta agrave labelle hypochrome 2012 (photo ISA91) g)
Orchis militaris hypochrome et sans poils sur le labelle (photo Fred29) h) Ophrys lutea
verdatre (photo Eric VK) i) Anacamptis papilionacea agrave labelle hypochrome (photo GL)
Figure 4 Hyperchromes
a) Neotinea ustulata (Photos quenting) b) Orchis militaris (photo Jean-Pierre Imhof) c)
Gymnadenia rhellicani (photo GL) d) Orchis purpurea (photo pmb) e) Anacamptis morio
hyperchrome (photo Pascale73) f) Orchis simia (photo JP Imhof)
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et Inflorescences ramifieacutees
a) Listera ovata non reacutesupineacutee (photo Pascale73) b) Ophrys virescens non reacutesupineacutee (photo
masterpeaz) c) Orchis purpurea mal reacutesupineacute (photo Pascale73) d) Gymnadenia rhellicani agrave
deux hampes florales soudeacutees (photo Herveacute88) e) Listera ovata inflorescence bifide (photo
pmb) e) Anacamptis pyramidalis hampe deacutedoubleacutee (photo Stephanie)
Figure 6 Taille des plantes et anomalie des peacutetales
a) Neotinea maculata minuscule (photo alain51) b) Ophrys fuciflora agrave seacutepales immenses
(photo ISA91) c) Ophrys splendida sans peacutetales (photo pmb) d) Ophrys arachnitiformis sans
peacutetales (photo Bernard Ginesy) e) Ophrys fuciflora subsp montiliensis tache sur les seacutepales
(photo pmb) f) Ophrys scolopax taches sur les seacutepales (photo kasala)
Figure 7 Exemples de labelles anormaux
a) Ophrys splendida macule blanche (photo pmb) b) Gymnadenia conopsea labelle entier
ie non diviseacute en trois lobes (photo jp95) c) Ophrys insectifera labelle deacutecoupeacute (photo
Thierry) d) Ophrys splendida labelle inhabituel (photo pmb) e) Ophrys aveyronensis labelle
anormal (photo ISA91) f) Ophrys du tricastin labelle anormal (photo jft2607) g) Ophrys
apifera trollii (photo Denis CB) h) Ophrys apifera avec plusieurs appendices (Olivier
Gerbaud) i) Ophrys corbariensis appendice denteleacute (photo pmb) j) Ophrys pseudoscolopax
(fucipax) peacutetales un peu labelliseacutes et labelle original (photo Denis CB) k) Orchis purpurea
labelle denteleacute (photo ecolojon) l1) Orchis provincialis eacuteperon grand en bas (photo
Pascale73) en comparaison avec un eacuteperon normal (l2) en haut (photo reacutemi) lrsquoeacutechelle est
quasiment identique
Figure 11 Fleurs peacuteloriques agrave 6 teacutepales et agrave 3seacutepales 3 peacutetales sans labelle
a) Platanthera bifolia agrave 6 teacutepales sans labelle ni eacuteperon (photo Thierry) b) Ophrys scolopax
avec 6 piegraveces peacutetaloides (photo catalonensis) c) Ophrys lutea agrave 6 teacutepales (photo reacutemi) Les
deux Ophrys suivants sont d) Ophrys de mars (exaltata marzuola) et son labelle agrave peine
esquisseacute (photo Steacutephanie) et e) Ophrys arachnitiformis ( ) avec un demi labelle demi peacutetale
(photo Franccedilois) f) Ophrys drumana avec 2 peacutetales et 4 seacutepales (un dorsal additionnel) mais
sans labelle (photo jft2607) g) Ophrys aveyronensis 3S et 3P (photo Inviteacute du 11 juillet
2007) h) Epipactis helleborine 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo Nico55) i) Ophrys araneola agrave 3
seacutepales et 3 peacutetales (photo Morgan C) j) Ophrys provincialis agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo
pmb)
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a) Ophrys non deacutetermineacute de type multiteacutepales (photo pmb) b) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales avec plusieurs gynostegravemes (photos ISA91) c) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo FG) d) Orchis anthropophora de type multiteacutepales (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys scolopax de type multiteacutepales (photo Oliv) f) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo Franccedilois)
Figure 13 Mise en eacutevidence drsquoune correacutelation entre peacutetale et gynostegraveme
a) Ophrys araneola 1 peacutetale et 2 gynostegravemes (photo Philippe) b) Ophrys fuciflora 1 peacutetale et
2 gynostegravemes (photo Annie) c) Ophrys araneola agrave triple gynostegraveme et un peacutetale manquant
(photo Oliv) d) Ophrys apifera avec 2 gynostegravemes mais sans peacutetales (photo Vincent) e)
Ophrys drumana sans peacutetale mais agrave 3 gynostegravemes (photo CUOQ) f) Ophrys passionis agrave 3
gynostegravemes mais sans peacutetale (photo Eric VK) La derniegravere photo (g) montre deux fleurs drsquo
Ophrys passionis posseacutedant des gynostegravemes () partiellement labelliseacutes (photo ISA91)
Figure 14 Soudures (ou absence de seacuteparation) entre piegraveces florales
a) Ophrys bombyliflora eacutenorme seacutepale provenant de la reacuteunion drsquounn seacutepale dorsal drsquoun
seacutepale lateacuteral et peut-ecirctre drsquoun peacutetale (photo pmb) b) Ophrys provincialis ou possible hybride
avec Ophrys incubacea Seacutepale lateacuteral et dorsal reacuteunis (photo Olivier Tourillon) c) Ophrys
scolopax 2 seacutepales issus de lrsquounion entre seacutepales lateacuteraux et dorsal et probablement des
peacutetales (photo L Pessoto) d) Ophrys arachnitiformis double seacutepale dorsal (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys aranifera 2 seacutepales 2 peacutetales 1 gynostegraveme noter le peacutetale gauche tregraves
large probablement issu de la reacuteunion drsquoun peacutetale avec un seacutepale lateacuteral (photo Oliv) f)
Ophrys insectifera 2 seacutepales dont celui du bas large par reacuteunion des seacutepales lateacuteraux 2 peacutetales
(photo Stephanie) g) Ophrys aurelia idem (photo reacutemi) h) Ophrys bombyliflora idem avec
les seacutepales lateacuteraux leacutegegraverement labelliseacutes (photo reacutemi) i) Ophrys arachnitiformis idem avec
un vague labelle (photo Gaeumll) j) Ophrys fusca idem (photo Bernard Ginesy) k) Ophrys
drumana idem(photo Robert le diable) l) Ophrys fuciflora subsp souchei idem (photo pmb)
m) Ophrys drumana presque 3 seacutepales lrsquounion entre les seacutepales lateacuteraux eacutetant partielle photo
Nico55) n) Ophrys indeacutetermineacute mecircme cas de figure que les 8 preacuteceacutedents avec le labelle
positionneacute dans le large seacutepale basal (photo Bernard Ginesy)
Figure 15 Piegraveces florales en surnombre
a) Cypripedium calceolus fleur du bas agrave seacutepales lateacuteraux non soudeacutes (photo Pascale73) b)
Ophrys indeacutetermineacute 1 seacutepale et 2 peacutetales surnumeacuteraires (photo Patrick Merienne) c) Ophrys
splendida 4 seacutepales 2 peacutetales 2 labelles (photo Philippe) d) Ophrys aranifera 4 gynostegravemes
n piegraveces du peacuterianthe dont 2 probables peacutetales lateacuteraux (photos Oliv) e) Ophrys scolopax
double labelle 5 seacutepales 3 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo Franccedilois) f) O drumana 3
gynostegravemes dont 2 plus ou moins soudeacutes agrave des fragments de labelle (photo CP26) g) Ophrys
x chiesesica (saratoi x pseudoscolopax) 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo pmb) h) Ophrys
drumana 4 seacutepales 3 peacutetales (photo reacutemi) i) Ophrys fuciflora 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo
ttdu67) j) Ophrys splendida 1 seacutepale additionnel (photo Olivier Tourillon) k) Ophrys philippi
2 gynostegravemes (photo pmb) l) Ophrys aranifera structure complexe (photo ISA91)
Figure 16 Fleurs agrave 2 labelles
a) Serapias lingua fleur double (photo Thierry) b) Anacamptis morio picta (photo pmb) c)
Cephalanthera damasonium (photo ttdu67) d) Platanthera bifolia (photo jp imhof) e)
Serapias neglecta (photo Pierre63) f) Cypripedium calceolus (photo GL) g) Ophrys sulcata
(photo Eric VK) h) Ophrys fuciflora 4 seacutepales (photo Herveacute88) i) Ophrys speculum Rioja
(photos Oliv) j) Ophrys insectifera 3 gynostegravemes 5 seacutepales et 4 peacutetales (photo jft2607) k)
Ophrys bombyliflora une seule caviteacute stigmatique (photo aline) l) Ophrys apifera (photo
Alain51) m) Ophrys araneola presque deux demi-labelle (photo CP26) n) Ophrys fuciflora
quasiment deux demi-labelles (photo Herveacute88)
Figure 17 Fleurs agrave 3 labelles (disposeacutes en Y ou cocircte agrave cocircte)
a) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes expliquant lrsquoorigine des fleurs agrave 3 labelles disposeacutes en
Y (photos Oliv) b) Serapias lingua en Y (photo erebus) c) Dactylorhiza majalis en Y (photo
fred29) d) Ophrys aymoninii en Y (photo lisa) e) Ophrys arachnitiformis en Y (photo reacutemi)
f) Ophrys scolopax en Y mais un labelle incomplet (photo Stephanie)
g) Ophrys exaltata marzuola sur les bords de la caviteacute stigmatique en avant des peacutetales des
gynostegravemes () sont en partie labelliseacutes (photo OlivierGallien) h) Ophrys drumana 3
labelles cocircte agrave cocircte (photo Nico55) i) Ophrys lutea 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) j)
Ophrys aveyronensis 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) k) Ophrys fuciflora trop de labelles
(photo jp95)
Figure 18 Fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles
a) Ophrys aranifera peacutetale agrave peine labelliseacute (photo GL) b) Neotinea ustulata peacutetales labelliseacutes
(photo Nico55) c) Anacamptis papilionacea 1 fragment de labelle unis agrave un peacutetale (photo
Gaeumll) d) Ophrys fucipax peacutetales un peu labelliseacutes (photo reacutemi) e) Ophrys aveyronensis 1 seul
peacutetale est presque entiegraverement labelliseacute (photo michcool2) f) Ophrys splendida peacutetales en
partie labelliseacutes (photo ISA91) g) Ophrys exaltata marzuola peacutetales en partie labelliseacutes
(photo catalonensis) h) Ophrys aymoninii peacutetales labelliseacutes (photo lisa) i) Ophrys aranifera
peacutetales labelliseacutes (photo Oliv) j) Ophys forestieri peacutetales labelliseacutes (photo GL) k) Ophrys
passionis peacutetales labelliseacutes (photo geo_lh) l) Ophrys exaltata marzuola peacutetales bien labelliseacutes
(photo Xio) m) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes (photos Oliv) n) Ophrys insectifera
peacutetales labelliseacutes (photo Nico55) o) Ophrys passionis agrave peacutetales labelliseacutes sur toutes les fleurs
de lrsquoinflorescence (photo geo_lh)
Figure 19 Anomalies des frontiegraveres entre territoires
a) Ophrys aveyronensis 2 gynostegravemes pas de peacutetales seulement 2 eacutenormes seacutepales (photo
ISA91) b) Ophrys apifera 2 gynostegravemes avec 1 peacutetale lateacuteral seacutepaloide fusionneacute agrave un seacutepale
(photo ISA91) c) Ophrys aveyronensis laquo soudures raquo (photo ISA91) d) Ophrys forestieri
seacutepales plus ou moins labelliseacutes (photo Antoni) e) Ophrys riojana seacutepales labelliseacutes (photo
Oliv) f) Ophrys bertolonii drumana seacutepales labelliseacutes 2012 (photo Vincent) g) Ophrys
fuciflora un seacutepale en partie labelliseacute 2012 (photo Fred) h) Ophrys drumana seacutepales en partie
labelliseacutes avec soudure seacutepale lateacuterauxpeacutetales lateacuteraux (photo CP26) i) Ophrys aurelia 3
seacutepales 2 peacutetales et labelle en deux parties soudeacutees chacune agrave un seacutepale lateacuteral (photo reacutemi)
j) Ophrys aveyronensis 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de
labelles (photo ClaudeVincent) k) Ophrys magniflora pas de labelle 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes
et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de labelles (photo bentiquouille) l) Ophrys indeacutetermineacute
sans labelle avec 4 seacutepales dont 2 avec labellisation partielle 2 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo
Marine)
eg
a
f
b
h
i
c
kl
d
j
Figure 15 Preacutesence de piegraveces florales surnumeacuteraires
a b
c e
f
g j
k
l
m
d
ih
n
Figure 16 Deux labelles
c
d
a
b
g
h j
i
e
f
Figure 17 Trois labelles
k
ea
f
k nm
dc
g h i j
l
Figure 18 Peacutetales laquo labelliseacutes raquo
o
b
e
a b dc
fg
h i
lkj
Figure 19 Les frontiegraveres
L
SD
SL SL
PL PL
Labelle (L) peacutetales lateacuteraux (PL) seacutepales
lateacuteraux et dorsal (SL SD) sont mis en place sur
les territoires deacutefinis par les gegravenes homeacuteotiques
Par contre dans un type de lusus preacutesent chez
diffeacuterents Ophrys les gegravenes speacutecifiquement
exprimeacutes dans le labelle et les peacutetales lateacuteraux
ont une expression eacutetendue aux seacutepales lateacuteraux
La position des frontiegraveres entre territoires
destineacutes agrave devenir labelle et seacutepale lateacuteral ou
encore peacutetale lateacuteral et seacutepale lateacuteral est
modifieacutee
Figure 20 Scheacutematisation drsquoun meacuteristegraveme floralpreacutesentant une anomalie dans les frontiegraveres entre territoires
Figure 1 laquo Hypochromes raquo
a) Epipactis helleborine hypochrome (photo malawi38) b) Anacamptis fragrans hypochrome
(photo BerniScarosi) c) Epipactis purpurata hypochrome rosea (photo Herveacute88) d) Orchis
purpurea hypochrome (photo Philippe) e) Anacamptis morio hypochrome (photo gilles) f)
Traunsteinera globosa blanc (photo damien_3l2) g) Epipactis palustris hypochrome (photo
Jean Pierre Pepin) h) Orchis militaris albiflora (photo Pascale73) i) Neotinea ustulata
hypochrome (photo Herveacute88) j) Neotinea conica blanche (photo Franccedilois) k) Serapias
cordigera albinos (photo aline) l) Orchis antropophora hypochrome (photo ClaudeVincent)
m) Neottia nidus-avis hypochrome (photo gybsy)
Figure 2 Hypochromie de la fleur
a) Ophrys aurelia hypochrome (photo jean) b) Ophrys insectifera hypochrome (photo fred)
c) Ophrys lutea labelle entiegraverement jaune (photo Eric VK) d) Ophrys drumana hypochrome
(photo bentiquouille) e) Ophrys exaltata marzuola chlorantha (photo Herveacute88) f) Ophrys
apifera var chlorantha (photo Oliv) g) Ophrys bombyliflora hypochrome (photo GL) h)
Ophrys occidentalis chlorantha (photo GL)
Figure 3 laquo Hypochromes partiels raquo
a) Anacamptis morio agrave labelle blanc (photo Pascale73) b) Cypripedium calceolus agrave seacutepale
non coloreacute 2012 (photo ISA91) c) Ophrys fuciflora agrave hampe chlorantha (photo jft2607) d)
Orchis purpurea agrave labelle blanc (Photo erebus) e) Himantoglossum robertianum (barlia)
hypochrome (photo Phil) f) Serapias neglecta agrave labelle hypochrome 2012 (photo ISA91) g)
Orchis militaris hypochrome et sans poils sur le labelle (photo Fred29) h) Ophrys lutea
verdatre (photo Eric VK) i) Anacamptis papilionacea agrave labelle hypochrome (photo GL)
Figure 4 Hyperchromes
a) Neotinea ustulata (Photos quenting) b) Orchis militaris (photo Jean-Pierre Imhof) c)
Gymnadenia rhellicani (photo GL) d) Orchis purpurea (photo pmb) e) Anacamptis morio
hyperchrome (photo Pascale73) f) Orchis simia (photo JP Imhof)
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et Inflorescences ramifieacutees
a) Listera ovata non reacutesupineacutee (photo Pascale73) b) Ophrys virescens non reacutesupineacutee (photo
masterpeaz) c) Orchis purpurea mal reacutesupineacute (photo Pascale73) d) Gymnadenia rhellicani agrave
deux hampes florales soudeacutees (photo Herveacute88) e) Listera ovata inflorescence bifide (photo
pmb) e) Anacamptis pyramidalis hampe deacutedoubleacutee (photo Stephanie)
Figure 6 Taille des plantes et anomalie des peacutetales
a) Neotinea maculata minuscule (photo alain51) b) Ophrys fuciflora agrave seacutepales immenses
(photo ISA91) c) Ophrys splendida sans peacutetales (photo pmb) d) Ophrys arachnitiformis sans
peacutetales (photo Bernard Ginesy) e) Ophrys fuciflora subsp montiliensis tache sur les seacutepales
(photo pmb) f) Ophrys scolopax taches sur les seacutepales (photo kasala)
Figure 7 Exemples de labelles anormaux
a) Ophrys splendida macule blanche (photo pmb) b) Gymnadenia conopsea labelle entier
ie non diviseacute en trois lobes (photo jp95) c) Ophrys insectifera labelle deacutecoupeacute (photo
Thierry) d) Ophrys splendida labelle inhabituel (photo pmb) e) Ophrys aveyronensis labelle
anormal (photo ISA91) f) Ophrys du tricastin labelle anormal (photo jft2607) g) Ophrys
apifera trollii (photo Denis CB) h) Ophrys apifera avec plusieurs appendices (Olivier
Gerbaud) i) Ophrys corbariensis appendice denteleacute (photo pmb) j) Ophrys pseudoscolopax
(fucipax) peacutetales un peu labelliseacutes et labelle original (photo Denis CB) k) Orchis purpurea
labelle denteleacute (photo ecolojon) l1) Orchis provincialis eacuteperon grand en bas (photo
Pascale73) en comparaison avec un eacuteperon normal (l2) en haut (photo reacutemi) lrsquoeacutechelle est
quasiment identique
Figure 11 Fleurs peacuteloriques agrave 6 teacutepales et agrave 3seacutepales 3 peacutetales sans labelle
a) Platanthera bifolia agrave 6 teacutepales sans labelle ni eacuteperon (photo Thierry) b) Ophrys scolopax
avec 6 piegraveces peacutetaloides (photo catalonensis) c) Ophrys lutea agrave 6 teacutepales (photo reacutemi) Les
deux Ophrys suivants sont d) Ophrys de mars (exaltata marzuola) et son labelle agrave peine
esquisseacute (photo Steacutephanie) et e) Ophrys arachnitiformis ( ) avec un demi labelle demi peacutetale
(photo Franccedilois) f) Ophrys drumana avec 2 peacutetales et 4 seacutepales (un dorsal additionnel) mais
sans labelle (photo jft2607) g) Ophrys aveyronensis 3S et 3P (photo Inviteacute du 11 juillet
2007) h) Epipactis helleborine 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo Nico55) i) Ophrys araneola agrave 3
seacutepales et 3 peacutetales (photo Morgan C) j) Ophrys provincialis agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo
pmb)
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a) Ophrys non deacutetermineacute de type multiteacutepales (photo pmb) b) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales avec plusieurs gynostegravemes (photos ISA91) c) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo FG) d) Orchis anthropophora de type multiteacutepales (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys scolopax de type multiteacutepales (photo Oliv) f) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo Franccedilois)
Figure 13 Mise en eacutevidence drsquoune correacutelation entre peacutetale et gynostegraveme
a) Ophrys araneola 1 peacutetale et 2 gynostegravemes (photo Philippe) b) Ophrys fuciflora 1 peacutetale et
2 gynostegravemes (photo Annie) c) Ophrys araneola agrave triple gynostegraveme et un peacutetale manquant
(photo Oliv) d) Ophrys apifera avec 2 gynostegravemes mais sans peacutetales (photo Vincent) e)
Ophrys drumana sans peacutetale mais agrave 3 gynostegravemes (photo CUOQ) f) Ophrys passionis agrave 3
gynostegravemes mais sans peacutetale (photo Eric VK) La derniegravere photo (g) montre deux fleurs drsquo
Ophrys passionis posseacutedant des gynostegravemes () partiellement labelliseacutes (photo ISA91)
Figure 14 Soudures (ou absence de seacuteparation) entre piegraveces florales
a) Ophrys bombyliflora eacutenorme seacutepale provenant de la reacuteunion drsquounn seacutepale dorsal drsquoun
seacutepale lateacuteral et peut-ecirctre drsquoun peacutetale (photo pmb) b) Ophrys provincialis ou possible hybride
avec Ophrys incubacea Seacutepale lateacuteral et dorsal reacuteunis (photo Olivier Tourillon) c) Ophrys
scolopax 2 seacutepales issus de lrsquounion entre seacutepales lateacuteraux et dorsal et probablement des
peacutetales (photo L Pessoto) d) Ophrys arachnitiformis double seacutepale dorsal (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys aranifera 2 seacutepales 2 peacutetales 1 gynostegraveme noter le peacutetale gauche tregraves
large probablement issu de la reacuteunion drsquoun peacutetale avec un seacutepale lateacuteral (photo Oliv) f)
Ophrys insectifera 2 seacutepales dont celui du bas large par reacuteunion des seacutepales lateacuteraux 2 peacutetales
(photo Stephanie) g) Ophrys aurelia idem (photo reacutemi) h) Ophrys bombyliflora idem avec
les seacutepales lateacuteraux leacutegegraverement labelliseacutes (photo reacutemi) i) Ophrys arachnitiformis idem avec
un vague labelle (photo Gaeumll) j) Ophrys fusca idem (photo Bernard Ginesy) k) Ophrys
drumana idem(photo Robert le diable) l) Ophrys fuciflora subsp souchei idem (photo pmb)
m) Ophrys drumana presque 3 seacutepales lrsquounion entre les seacutepales lateacuteraux eacutetant partielle photo
Nico55) n) Ophrys indeacutetermineacute mecircme cas de figure que les 8 preacuteceacutedents avec le labelle
positionneacute dans le large seacutepale basal (photo Bernard Ginesy)
Figure 15 Piegraveces florales en surnombre
a) Cypripedium calceolus fleur du bas agrave seacutepales lateacuteraux non soudeacutes (photo Pascale73) b)
Ophrys indeacutetermineacute 1 seacutepale et 2 peacutetales surnumeacuteraires (photo Patrick Merienne) c) Ophrys
splendida 4 seacutepales 2 peacutetales 2 labelles (photo Philippe) d) Ophrys aranifera 4 gynostegravemes
n piegraveces du peacuterianthe dont 2 probables peacutetales lateacuteraux (photos Oliv) e) Ophrys scolopax
double labelle 5 seacutepales 3 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo Franccedilois) f) O drumana 3
gynostegravemes dont 2 plus ou moins soudeacutes agrave des fragments de labelle (photo CP26) g) Ophrys
x chiesesica (saratoi x pseudoscolopax) 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo pmb) h) Ophrys
drumana 4 seacutepales 3 peacutetales (photo reacutemi) i) Ophrys fuciflora 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo
ttdu67) j) Ophrys splendida 1 seacutepale additionnel (photo Olivier Tourillon) k) Ophrys philippi
2 gynostegravemes (photo pmb) l) Ophrys aranifera structure complexe (photo ISA91)
Figure 16 Fleurs agrave 2 labelles
a) Serapias lingua fleur double (photo Thierry) b) Anacamptis morio picta (photo pmb) c)
Cephalanthera damasonium (photo ttdu67) d) Platanthera bifolia (photo jp imhof) e)
Serapias neglecta (photo Pierre63) f) Cypripedium calceolus (photo GL) g) Ophrys sulcata
(photo Eric VK) h) Ophrys fuciflora 4 seacutepales (photo Herveacute88) i) Ophrys speculum Rioja
(photos Oliv) j) Ophrys insectifera 3 gynostegravemes 5 seacutepales et 4 peacutetales (photo jft2607) k)
Ophrys bombyliflora une seule caviteacute stigmatique (photo aline) l) Ophrys apifera (photo
Alain51) m) Ophrys araneola presque deux demi-labelle (photo CP26) n) Ophrys fuciflora
quasiment deux demi-labelles (photo Herveacute88)
Figure 17 Fleurs agrave 3 labelles (disposeacutes en Y ou cocircte agrave cocircte)
a) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes expliquant lrsquoorigine des fleurs agrave 3 labelles disposeacutes en
Y (photos Oliv) b) Serapias lingua en Y (photo erebus) c) Dactylorhiza majalis en Y (photo
fred29) d) Ophrys aymoninii en Y (photo lisa) e) Ophrys arachnitiformis en Y (photo reacutemi)
f) Ophrys scolopax en Y mais un labelle incomplet (photo Stephanie)
g) Ophrys exaltata marzuola sur les bords de la caviteacute stigmatique en avant des peacutetales des
gynostegravemes () sont en partie labelliseacutes (photo OlivierGallien) h) Ophrys drumana 3
labelles cocircte agrave cocircte (photo Nico55) i) Ophrys lutea 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) j)
Ophrys aveyronensis 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) k) Ophrys fuciflora trop de labelles
(photo jp95)
Figure 18 Fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles
a) Ophrys aranifera peacutetale agrave peine labelliseacute (photo GL) b) Neotinea ustulata peacutetales labelliseacutes
(photo Nico55) c) Anacamptis papilionacea 1 fragment de labelle unis agrave un peacutetale (photo
Gaeumll) d) Ophrys fucipax peacutetales un peu labelliseacutes (photo reacutemi) e) Ophrys aveyronensis 1 seul
peacutetale est presque entiegraverement labelliseacute (photo michcool2) f) Ophrys splendida peacutetales en
partie labelliseacutes (photo ISA91) g) Ophrys exaltata marzuola peacutetales en partie labelliseacutes
(photo catalonensis) h) Ophrys aymoninii peacutetales labelliseacutes (photo lisa) i) Ophrys aranifera
peacutetales labelliseacutes (photo Oliv) j) Ophys forestieri peacutetales labelliseacutes (photo GL) k) Ophrys
passionis peacutetales labelliseacutes (photo geo_lh) l) Ophrys exaltata marzuola peacutetales bien labelliseacutes
(photo Xio) m) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes (photos Oliv) n) Ophrys insectifera
peacutetales labelliseacutes (photo Nico55) o) Ophrys passionis agrave peacutetales labelliseacutes sur toutes les fleurs
de lrsquoinflorescence (photo geo_lh)
Figure 19 Anomalies des frontiegraveres entre territoires
a) Ophrys aveyronensis 2 gynostegravemes pas de peacutetales seulement 2 eacutenormes seacutepales (photo
ISA91) b) Ophrys apifera 2 gynostegravemes avec 1 peacutetale lateacuteral seacutepaloide fusionneacute agrave un seacutepale
(photo ISA91) c) Ophrys aveyronensis laquo soudures raquo (photo ISA91) d) Ophrys forestieri
seacutepales plus ou moins labelliseacutes (photo Antoni) e) Ophrys riojana seacutepales labelliseacutes (photo
Oliv) f) Ophrys bertolonii drumana seacutepales labelliseacutes 2012 (photo Vincent) g) Ophrys
fuciflora un seacutepale en partie labelliseacute 2012 (photo Fred) h) Ophrys drumana seacutepales en partie
labelliseacutes avec soudure seacutepale lateacuterauxpeacutetales lateacuteraux (photo CP26) i) Ophrys aurelia 3
seacutepales 2 peacutetales et labelle en deux parties soudeacutees chacune agrave un seacutepale lateacuteral (photo reacutemi)
j) Ophrys aveyronensis 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de
labelles (photo ClaudeVincent) k) Ophrys magniflora pas de labelle 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes
et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de labelles (photo bentiquouille) l) Ophrys indeacutetermineacute
sans labelle avec 4 seacutepales dont 2 avec labellisation partielle 2 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo
Marine)
a b
c e
f
g j
k
l
m
d
ih
n
Figure 16 Deux labelles
c
d
a
b
g
h j
i
e
f
Figure 17 Trois labelles
k
ea
f
k nm
dc
g h i j
l
Figure 18 Peacutetales laquo labelliseacutes raquo
o
b
e
a b dc
fg
h i
lkj
Figure 19 Les frontiegraveres
L
SD
SL SL
PL PL
Labelle (L) peacutetales lateacuteraux (PL) seacutepales
lateacuteraux et dorsal (SL SD) sont mis en place sur
les territoires deacutefinis par les gegravenes homeacuteotiques
Par contre dans un type de lusus preacutesent chez
diffeacuterents Ophrys les gegravenes speacutecifiquement
exprimeacutes dans le labelle et les peacutetales lateacuteraux
ont une expression eacutetendue aux seacutepales lateacuteraux
La position des frontiegraveres entre territoires
destineacutes agrave devenir labelle et seacutepale lateacuteral ou
encore peacutetale lateacuteral et seacutepale lateacuteral est
modifieacutee
Figure 20 Scheacutematisation drsquoun meacuteristegraveme floralpreacutesentant une anomalie dans les frontiegraveres entre territoires
Figure 1 laquo Hypochromes raquo
a) Epipactis helleborine hypochrome (photo malawi38) b) Anacamptis fragrans hypochrome
(photo BerniScarosi) c) Epipactis purpurata hypochrome rosea (photo Herveacute88) d) Orchis
purpurea hypochrome (photo Philippe) e) Anacamptis morio hypochrome (photo gilles) f)
Traunsteinera globosa blanc (photo damien_3l2) g) Epipactis palustris hypochrome (photo
Jean Pierre Pepin) h) Orchis militaris albiflora (photo Pascale73) i) Neotinea ustulata
hypochrome (photo Herveacute88) j) Neotinea conica blanche (photo Franccedilois) k) Serapias
cordigera albinos (photo aline) l) Orchis antropophora hypochrome (photo ClaudeVincent)
m) Neottia nidus-avis hypochrome (photo gybsy)
Figure 2 Hypochromie de la fleur
a) Ophrys aurelia hypochrome (photo jean) b) Ophrys insectifera hypochrome (photo fred)
c) Ophrys lutea labelle entiegraverement jaune (photo Eric VK) d) Ophrys drumana hypochrome
(photo bentiquouille) e) Ophrys exaltata marzuola chlorantha (photo Herveacute88) f) Ophrys
apifera var chlorantha (photo Oliv) g) Ophrys bombyliflora hypochrome (photo GL) h)
Ophrys occidentalis chlorantha (photo GL)
Figure 3 laquo Hypochromes partiels raquo
a) Anacamptis morio agrave labelle blanc (photo Pascale73) b) Cypripedium calceolus agrave seacutepale
non coloreacute 2012 (photo ISA91) c) Ophrys fuciflora agrave hampe chlorantha (photo jft2607) d)
Orchis purpurea agrave labelle blanc (Photo erebus) e) Himantoglossum robertianum (barlia)
hypochrome (photo Phil) f) Serapias neglecta agrave labelle hypochrome 2012 (photo ISA91) g)
Orchis militaris hypochrome et sans poils sur le labelle (photo Fred29) h) Ophrys lutea
verdatre (photo Eric VK) i) Anacamptis papilionacea agrave labelle hypochrome (photo GL)
Figure 4 Hyperchromes
a) Neotinea ustulata (Photos quenting) b) Orchis militaris (photo Jean-Pierre Imhof) c)
Gymnadenia rhellicani (photo GL) d) Orchis purpurea (photo pmb) e) Anacamptis morio
hyperchrome (photo Pascale73) f) Orchis simia (photo JP Imhof)
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et Inflorescences ramifieacutees
a) Listera ovata non reacutesupineacutee (photo Pascale73) b) Ophrys virescens non reacutesupineacutee (photo
masterpeaz) c) Orchis purpurea mal reacutesupineacute (photo Pascale73) d) Gymnadenia rhellicani agrave
deux hampes florales soudeacutees (photo Herveacute88) e) Listera ovata inflorescence bifide (photo
pmb) e) Anacamptis pyramidalis hampe deacutedoubleacutee (photo Stephanie)
Figure 6 Taille des plantes et anomalie des peacutetales
a) Neotinea maculata minuscule (photo alain51) b) Ophrys fuciflora agrave seacutepales immenses
(photo ISA91) c) Ophrys splendida sans peacutetales (photo pmb) d) Ophrys arachnitiformis sans
peacutetales (photo Bernard Ginesy) e) Ophrys fuciflora subsp montiliensis tache sur les seacutepales
(photo pmb) f) Ophrys scolopax taches sur les seacutepales (photo kasala)
Figure 7 Exemples de labelles anormaux
a) Ophrys splendida macule blanche (photo pmb) b) Gymnadenia conopsea labelle entier
ie non diviseacute en trois lobes (photo jp95) c) Ophrys insectifera labelle deacutecoupeacute (photo
Thierry) d) Ophrys splendida labelle inhabituel (photo pmb) e) Ophrys aveyronensis labelle
anormal (photo ISA91) f) Ophrys du tricastin labelle anormal (photo jft2607) g) Ophrys
apifera trollii (photo Denis CB) h) Ophrys apifera avec plusieurs appendices (Olivier
Gerbaud) i) Ophrys corbariensis appendice denteleacute (photo pmb) j) Ophrys pseudoscolopax
(fucipax) peacutetales un peu labelliseacutes et labelle original (photo Denis CB) k) Orchis purpurea
labelle denteleacute (photo ecolojon) l1) Orchis provincialis eacuteperon grand en bas (photo
Pascale73) en comparaison avec un eacuteperon normal (l2) en haut (photo reacutemi) lrsquoeacutechelle est
quasiment identique
Figure 11 Fleurs peacuteloriques agrave 6 teacutepales et agrave 3seacutepales 3 peacutetales sans labelle
a) Platanthera bifolia agrave 6 teacutepales sans labelle ni eacuteperon (photo Thierry) b) Ophrys scolopax
avec 6 piegraveces peacutetaloides (photo catalonensis) c) Ophrys lutea agrave 6 teacutepales (photo reacutemi) Les
deux Ophrys suivants sont d) Ophrys de mars (exaltata marzuola) et son labelle agrave peine
esquisseacute (photo Steacutephanie) et e) Ophrys arachnitiformis ( ) avec un demi labelle demi peacutetale
(photo Franccedilois) f) Ophrys drumana avec 2 peacutetales et 4 seacutepales (un dorsal additionnel) mais
sans labelle (photo jft2607) g) Ophrys aveyronensis 3S et 3P (photo Inviteacute du 11 juillet
2007) h) Epipactis helleborine 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo Nico55) i) Ophrys araneola agrave 3
seacutepales et 3 peacutetales (photo Morgan C) j) Ophrys provincialis agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo
pmb)
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a) Ophrys non deacutetermineacute de type multiteacutepales (photo pmb) b) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales avec plusieurs gynostegravemes (photos ISA91) c) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo FG) d) Orchis anthropophora de type multiteacutepales (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys scolopax de type multiteacutepales (photo Oliv) f) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo Franccedilois)
Figure 13 Mise en eacutevidence drsquoune correacutelation entre peacutetale et gynostegraveme
a) Ophrys araneola 1 peacutetale et 2 gynostegravemes (photo Philippe) b) Ophrys fuciflora 1 peacutetale et
2 gynostegravemes (photo Annie) c) Ophrys araneola agrave triple gynostegraveme et un peacutetale manquant
(photo Oliv) d) Ophrys apifera avec 2 gynostegravemes mais sans peacutetales (photo Vincent) e)
Ophrys drumana sans peacutetale mais agrave 3 gynostegravemes (photo CUOQ) f) Ophrys passionis agrave 3
gynostegravemes mais sans peacutetale (photo Eric VK) La derniegravere photo (g) montre deux fleurs drsquo
Ophrys passionis posseacutedant des gynostegravemes () partiellement labelliseacutes (photo ISA91)
Figure 14 Soudures (ou absence de seacuteparation) entre piegraveces florales
a) Ophrys bombyliflora eacutenorme seacutepale provenant de la reacuteunion drsquounn seacutepale dorsal drsquoun
seacutepale lateacuteral et peut-ecirctre drsquoun peacutetale (photo pmb) b) Ophrys provincialis ou possible hybride
avec Ophrys incubacea Seacutepale lateacuteral et dorsal reacuteunis (photo Olivier Tourillon) c) Ophrys
scolopax 2 seacutepales issus de lrsquounion entre seacutepales lateacuteraux et dorsal et probablement des
peacutetales (photo L Pessoto) d) Ophrys arachnitiformis double seacutepale dorsal (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys aranifera 2 seacutepales 2 peacutetales 1 gynostegraveme noter le peacutetale gauche tregraves
large probablement issu de la reacuteunion drsquoun peacutetale avec un seacutepale lateacuteral (photo Oliv) f)
Ophrys insectifera 2 seacutepales dont celui du bas large par reacuteunion des seacutepales lateacuteraux 2 peacutetales
(photo Stephanie) g) Ophrys aurelia idem (photo reacutemi) h) Ophrys bombyliflora idem avec
les seacutepales lateacuteraux leacutegegraverement labelliseacutes (photo reacutemi) i) Ophrys arachnitiformis idem avec
un vague labelle (photo Gaeumll) j) Ophrys fusca idem (photo Bernard Ginesy) k) Ophrys
drumana idem(photo Robert le diable) l) Ophrys fuciflora subsp souchei idem (photo pmb)
m) Ophrys drumana presque 3 seacutepales lrsquounion entre les seacutepales lateacuteraux eacutetant partielle photo
Nico55) n) Ophrys indeacutetermineacute mecircme cas de figure que les 8 preacuteceacutedents avec le labelle
positionneacute dans le large seacutepale basal (photo Bernard Ginesy)
Figure 15 Piegraveces florales en surnombre
a) Cypripedium calceolus fleur du bas agrave seacutepales lateacuteraux non soudeacutes (photo Pascale73) b)
Ophrys indeacutetermineacute 1 seacutepale et 2 peacutetales surnumeacuteraires (photo Patrick Merienne) c) Ophrys
splendida 4 seacutepales 2 peacutetales 2 labelles (photo Philippe) d) Ophrys aranifera 4 gynostegravemes
n piegraveces du peacuterianthe dont 2 probables peacutetales lateacuteraux (photos Oliv) e) Ophrys scolopax
double labelle 5 seacutepales 3 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo Franccedilois) f) O drumana 3
gynostegravemes dont 2 plus ou moins soudeacutes agrave des fragments de labelle (photo CP26) g) Ophrys
x chiesesica (saratoi x pseudoscolopax) 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo pmb) h) Ophrys
drumana 4 seacutepales 3 peacutetales (photo reacutemi) i) Ophrys fuciflora 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo
ttdu67) j) Ophrys splendida 1 seacutepale additionnel (photo Olivier Tourillon) k) Ophrys philippi
2 gynostegravemes (photo pmb) l) Ophrys aranifera structure complexe (photo ISA91)
Figure 16 Fleurs agrave 2 labelles
a) Serapias lingua fleur double (photo Thierry) b) Anacamptis morio picta (photo pmb) c)
Cephalanthera damasonium (photo ttdu67) d) Platanthera bifolia (photo jp imhof) e)
Serapias neglecta (photo Pierre63) f) Cypripedium calceolus (photo GL) g) Ophrys sulcata
(photo Eric VK) h) Ophrys fuciflora 4 seacutepales (photo Herveacute88) i) Ophrys speculum Rioja
(photos Oliv) j) Ophrys insectifera 3 gynostegravemes 5 seacutepales et 4 peacutetales (photo jft2607) k)
Ophrys bombyliflora une seule caviteacute stigmatique (photo aline) l) Ophrys apifera (photo
Alain51) m) Ophrys araneola presque deux demi-labelle (photo CP26) n) Ophrys fuciflora
quasiment deux demi-labelles (photo Herveacute88)
Figure 17 Fleurs agrave 3 labelles (disposeacutes en Y ou cocircte agrave cocircte)
a) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes expliquant lrsquoorigine des fleurs agrave 3 labelles disposeacutes en
Y (photos Oliv) b) Serapias lingua en Y (photo erebus) c) Dactylorhiza majalis en Y (photo
fred29) d) Ophrys aymoninii en Y (photo lisa) e) Ophrys arachnitiformis en Y (photo reacutemi)
f) Ophrys scolopax en Y mais un labelle incomplet (photo Stephanie)
g) Ophrys exaltata marzuola sur les bords de la caviteacute stigmatique en avant des peacutetales des
gynostegravemes () sont en partie labelliseacutes (photo OlivierGallien) h) Ophrys drumana 3
labelles cocircte agrave cocircte (photo Nico55) i) Ophrys lutea 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) j)
Ophrys aveyronensis 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) k) Ophrys fuciflora trop de labelles
(photo jp95)
Figure 18 Fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles
a) Ophrys aranifera peacutetale agrave peine labelliseacute (photo GL) b) Neotinea ustulata peacutetales labelliseacutes
(photo Nico55) c) Anacamptis papilionacea 1 fragment de labelle unis agrave un peacutetale (photo
Gaeumll) d) Ophrys fucipax peacutetales un peu labelliseacutes (photo reacutemi) e) Ophrys aveyronensis 1 seul
peacutetale est presque entiegraverement labelliseacute (photo michcool2) f) Ophrys splendida peacutetales en
partie labelliseacutes (photo ISA91) g) Ophrys exaltata marzuola peacutetales en partie labelliseacutes
(photo catalonensis) h) Ophrys aymoninii peacutetales labelliseacutes (photo lisa) i) Ophrys aranifera
peacutetales labelliseacutes (photo Oliv) j) Ophys forestieri peacutetales labelliseacutes (photo GL) k) Ophrys
passionis peacutetales labelliseacutes (photo geo_lh) l) Ophrys exaltata marzuola peacutetales bien labelliseacutes
(photo Xio) m) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes (photos Oliv) n) Ophrys insectifera
peacutetales labelliseacutes (photo Nico55) o) Ophrys passionis agrave peacutetales labelliseacutes sur toutes les fleurs
de lrsquoinflorescence (photo geo_lh)
Figure 19 Anomalies des frontiegraveres entre territoires
a) Ophrys aveyronensis 2 gynostegravemes pas de peacutetales seulement 2 eacutenormes seacutepales (photo
ISA91) b) Ophrys apifera 2 gynostegravemes avec 1 peacutetale lateacuteral seacutepaloide fusionneacute agrave un seacutepale
(photo ISA91) c) Ophrys aveyronensis laquo soudures raquo (photo ISA91) d) Ophrys forestieri
seacutepales plus ou moins labelliseacutes (photo Antoni) e) Ophrys riojana seacutepales labelliseacutes (photo
Oliv) f) Ophrys bertolonii drumana seacutepales labelliseacutes 2012 (photo Vincent) g) Ophrys
fuciflora un seacutepale en partie labelliseacute 2012 (photo Fred) h) Ophrys drumana seacutepales en partie
labelliseacutes avec soudure seacutepale lateacuterauxpeacutetales lateacuteraux (photo CP26) i) Ophrys aurelia 3
seacutepales 2 peacutetales et labelle en deux parties soudeacutees chacune agrave un seacutepale lateacuteral (photo reacutemi)
j) Ophrys aveyronensis 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de
labelles (photo ClaudeVincent) k) Ophrys magniflora pas de labelle 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes
et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de labelles (photo bentiquouille) l) Ophrys indeacutetermineacute
sans labelle avec 4 seacutepales dont 2 avec labellisation partielle 2 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo
Marine)
c
d
a
b
g
h j
i
e
f
Figure 17 Trois labelles
k
ea
f
k nm
dc
g h i j
l
Figure 18 Peacutetales laquo labelliseacutes raquo
o
b
e
a b dc
fg
h i
lkj
Figure 19 Les frontiegraveres
L
SD
SL SL
PL PL
Labelle (L) peacutetales lateacuteraux (PL) seacutepales
lateacuteraux et dorsal (SL SD) sont mis en place sur
les territoires deacutefinis par les gegravenes homeacuteotiques
Par contre dans un type de lusus preacutesent chez
diffeacuterents Ophrys les gegravenes speacutecifiquement
exprimeacutes dans le labelle et les peacutetales lateacuteraux
ont une expression eacutetendue aux seacutepales lateacuteraux
La position des frontiegraveres entre territoires
destineacutes agrave devenir labelle et seacutepale lateacuteral ou
encore peacutetale lateacuteral et seacutepale lateacuteral est
modifieacutee
Figure 20 Scheacutematisation drsquoun meacuteristegraveme floralpreacutesentant une anomalie dans les frontiegraveres entre territoires
Figure 1 laquo Hypochromes raquo
a) Epipactis helleborine hypochrome (photo malawi38) b) Anacamptis fragrans hypochrome
(photo BerniScarosi) c) Epipactis purpurata hypochrome rosea (photo Herveacute88) d) Orchis
purpurea hypochrome (photo Philippe) e) Anacamptis morio hypochrome (photo gilles) f)
Traunsteinera globosa blanc (photo damien_3l2) g) Epipactis palustris hypochrome (photo
Jean Pierre Pepin) h) Orchis militaris albiflora (photo Pascale73) i) Neotinea ustulata
hypochrome (photo Herveacute88) j) Neotinea conica blanche (photo Franccedilois) k) Serapias
cordigera albinos (photo aline) l) Orchis antropophora hypochrome (photo ClaudeVincent)
m) Neottia nidus-avis hypochrome (photo gybsy)
Figure 2 Hypochromie de la fleur
a) Ophrys aurelia hypochrome (photo jean) b) Ophrys insectifera hypochrome (photo fred)
c) Ophrys lutea labelle entiegraverement jaune (photo Eric VK) d) Ophrys drumana hypochrome
(photo bentiquouille) e) Ophrys exaltata marzuola chlorantha (photo Herveacute88) f) Ophrys
apifera var chlorantha (photo Oliv) g) Ophrys bombyliflora hypochrome (photo GL) h)
Ophrys occidentalis chlorantha (photo GL)
Figure 3 laquo Hypochromes partiels raquo
a) Anacamptis morio agrave labelle blanc (photo Pascale73) b) Cypripedium calceolus agrave seacutepale
non coloreacute 2012 (photo ISA91) c) Ophrys fuciflora agrave hampe chlorantha (photo jft2607) d)
Orchis purpurea agrave labelle blanc (Photo erebus) e) Himantoglossum robertianum (barlia)
hypochrome (photo Phil) f) Serapias neglecta agrave labelle hypochrome 2012 (photo ISA91) g)
Orchis militaris hypochrome et sans poils sur le labelle (photo Fred29) h) Ophrys lutea
verdatre (photo Eric VK) i) Anacamptis papilionacea agrave labelle hypochrome (photo GL)
Figure 4 Hyperchromes
a) Neotinea ustulata (Photos quenting) b) Orchis militaris (photo Jean-Pierre Imhof) c)
Gymnadenia rhellicani (photo GL) d) Orchis purpurea (photo pmb) e) Anacamptis morio
hyperchrome (photo Pascale73) f) Orchis simia (photo JP Imhof)
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et Inflorescences ramifieacutees
a) Listera ovata non reacutesupineacutee (photo Pascale73) b) Ophrys virescens non reacutesupineacutee (photo
masterpeaz) c) Orchis purpurea mal reacutesupineacute (photo Pascale73) d) Gymnadenia rhellicani agrave
deux hampes florales soudeacutees (photo Herveacute88) e) Listera ovata inflorescence bifide (photo
pmb) e) Anacamptis pyramidalis hampe deacutedoubleacutee (photo Stephanie)
Figure 6 Taille des plantes et anomalie des peacutetales
a) Neotinea maculata minuscule (photo alain51) b) Ophrys fuciflora agrave seacutepales immenses
(photo ISA91) c) Ophrys splendida sans peacutetales (photo pmb) d) Ophrys arachnitiformis sans
peacutetales (photo Bernard Ginesy) e) Ophrys fuciflora subsp montiliensis tache sur les seacutepales
(photo pmb) f) Ophrys scolopax taches sur les seacutepales (photo kasala)
Figure 7 Exemples de labelles anormaux
a) Ophrys splendida macule blanche (photo pmb) b) Gymnadenia conopsea labelle entier
ie non diviseacute en trois lobes (photo jp95) c) Ophrys insectifera labelle deacutecoupeacute (photo
Thierry) d) Ophrys splendida labelle inhabituel (photo pmb) e) Ophrys aveyronensis labelle
anormal (photo ISA91) f) Ophrys du tricastin labelle anormal (photo jft2607) g) Ophrys
apifera trollii (photo Denis CB) h) Ophrys apifera avec plusieurs appendices (Olivier
Gerbaud) i) Ophrys corbariensis appendice denteleacute (photo pmb) j) Ophrys pseudoscolopax
(fucipax) peacutetales un peu labelliseacutes et labelle original (photo Denis CB) k) Orchis purpurea
labelle denteleacute (photo ecolojon) l1) Orchis provincialis eacuteperon grand en bas (photo
Pascale73) en comparaison avec un eacuteperon normal (l2) en haut (photo reacutemi) lrsquoeacutechelle est
quasiment identique
Figure 11 Fleurs peacuteloriques agrave 6 teacutepales et agrave 3seacutepales 3 peacutetales sans labelle
a) Platanthera bifolia agrave 6 teacutepales sans labelle ni eacuteperon (photo Thierry) b) Ophrys scolopax
avec 6 piegraveces peacutetaloides (photo catalonensis) c) Ophrys lutea agrave 6 teacutepales (photo reacutemi) Les
deux Ophrys suivants sont d) Ophrys de mars (exaltata marzuola) et son labelle agrave peine
esquisseacute (photo Steacutephanie) et e) Ophrys arachnitiformis ( ) avec un demi labelle demi peacutetale
(photo Franccedilois) f) Ophrys drumana avec 2 peacutetales et 4 seacutepales (un dorsal additionnel) mais
sans labelle (photo jft2607) g) Ophrys aveyronensis 3S et 3P (photo Inviteacute du 11 juillet
2007) h) Epipactis helleborine 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo Nico55) i) Ophrys araneola agrave 3
seacutepales et 3 peacutetales (photo Morgan C) j) Ophrys provincialis agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo
pmb)
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a) Ophrys non deacutetermineacute de type multiteacutepales (photo pmb) b) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales avec plusieurs gynostegravemes (photos ISA91) c) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo FG) d) Orchis anthropophora de type multiteacutepales (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys scolopax de type multiteacutepales (photo Oliv) f) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo Franccedilois)
Figure 13 Mise en eacutevidence drsquoune correacutelation entre peacutetale et gynostegraveme
a) Ophrys araneola 1 peacutetale et 2 gynostegravemes (photo Philippe) b) Ophrys fuciflora 1 peacutetale et
2 gynostegravemes (photo Annie) c) Ophrys araneola agrave triple gynostegraveme et un peacutetale manquant
(photo Oliv) d) Ophrys apifera avec 2 gynostegravemes mais sans peacutetales (photo Vincent) e)
Ophrys drumana sans peacutetale mais agrave 3 gynostegravemes (photo CUOQ) f) Ophrys passionis agrave 3
gynostegravemes mais sans peacutetale (photo Eric VK) La derniegravere photo (g) montre deux fleurs drsquo
Ophrys passionis posseacutedant des gynostegravemes () partiellement labelliseacutes (photo ISA91)
Figure 14 Soudures (ou absence de seacuteparation) entre piegraveces florales
a) Ophrys bombyliflora eacutenorme seacutepale provenant de la reacuteunion drsquounn seacutepale dorsal drsquoun
seacutepale lateacuteral et peut-ecirctre drsquoun peacutetale (photo pmb) b) Ophrys provincialis ou possible hybride
avec Ophrys incubacea Seacutepale lateacuteral et dorsal reacuteunis (photo Olivier Tourillon) c) Ophrys
scolopax 2 seacutepales issus de lrsquounion entre seacutepales lateacuteraux et dorsal et probablement des
peacutetales (photo L Pessoto) d) Ophrys arachnitiformis double seacutepale dorsal (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys aranifera 2 seacutepales 2 peacutetales 1 gynostegraveme noter le peacutetale gauche tregraves
large probablement issu de la reacuteunion drsquoun peacutetale avec un seacutepale lateacuteral (photo Oliv) f)
Ophrys insectifera 2 seacutepales dont celui du bas large par reacuteunion des seacutepales lateacuteraux 2 peacutetales
(photo Stephanie) g) Ophrys aurelia idem (photo reacutemi) h) Ophrys bombyliflora idem avec
les seacutepales lateacuteraux leacutegegraverement labelliseacutes (photo reacutemi) i) Ophrys arachnitiformis idem avec
un vague labelle (photo Gaeumll) j) Ophrys fusca idem (photo Bernard Ginesy) k) Ophrys
drumana idem(photo Robert le diable) l) Ophrys fuciflora subsp souchei idem (photo pmb)
m) Ophrys drumana presque 3 seacutepales lrsquounion entre les seacutepales lateacuteraux eacutetant partielle photo
Nico55) n) Ophrys indeacutetermineacute mecircme cas de figure que les 8 preacuteceacutedents avec le labelle
positionneacute dans le large seacutepale basal (photo Bernard Ginesy)
Figure 15 Piegraveces florales en surnombre
a) Cypripedium calceolus fleur du bas agrave seacutepales lateacuteraux non soudeacutes (photo Pascale73) b)
Ophrys indeacutetermineacute 1 seacutepale et 2 peacutetales surnumeacuteraires (photo Patrick Merienne) c) Ophrys
splendida 4 seacutepales 2 peacutetales 2 labelles (photo Philippe) d) Ophrys aranifera 4 gynostegravemes
n piegraveces du peacuterianthe dont 2 probables peacutetales lateacuteraux (photos Oliv) e) Ophrys scolopax
double labelle 5 seacutepales 3 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo Franccedilois) f) O drumana 3
gynostegravemes dont 2 plus ou moins soudeacutes agrave des fragments de labelle (photo CP26) g) Ophrys
x chiesesica (saratoi x pseudoscolopax) 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo pmb) h) Ophrys
drumana 4 seacutepales 3 peacutetales (photo reacutemi) i) Ophrys fuciflora 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo
ttdu67) j) Ophrys splendida 1 seacutepale additionnel (photo Olivier Tourillon) k) Ophrys philippi
2 gynostegravemes (photo pmb) l) Ophrys aranifera structure complexe (photo ISA91)
Figure 16 Fleurs agrave 2 labelles
a) Serapias lingua fleur double (photo Thierry) b) Anacamptis morio picta (photo pmb) c)
Cephalanthera damasonium (photo ttdu67) d) Platanthera bifolia (photo jp imhof) e)
Serapias neglecta (photo Pierre63) f) Cypripedium calceolus (photo GL) g) Ophrys sulcata
(photo Eric VK) h) Ophrys fuciflora 4 seacutepales (photo Herveacute88) i) Ophrys speculum Rioja
(photos Oliv) j) Ophrys insectifera 3 gynostegravemes 5 seacutepales et 4 peacutetales (photo jft2607) k)
Ophrys bombyliflora une seule caviteacute stigmatique (photo aline) l) Ophrys apifera (photo
Alain51) m) Ophrys araneola presque deux demi-labelle (photo CP26) n) Ophrys fuciflora
quasiment deux demi-labelles (photo Herveacute88)
Figure 17 Fleurs agrave 3 labelles (disposeacutes en Y ou cocircte agrave cocircte)
a) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes expliquant lrsquoorigine des fleurs agrave 3 labelles disposeacutes en
Y (photos Oliv) b) Serapias lingua en Y (photo erebus) c) Dactylorhiza majalis en Y (photo
fred29) d) Ophrys aymoninii en Y (photo lisa) e) Ophrys arachnitiformis en Y (photo reacutemi)
f) Ophrys scolopax en Y mais un labelle incomplet (photo Stephanie)
g) Ophrys exaltata marzuola sur les bords de la caviteacute stigmatique en avant des peacutetales des
gynostegravemes () sont en partie labelliseacutes (photo OlivierGallien) h) Ophrys drumana 3
labelles cocircte agrave cocircte (photo Nico55) i) Ophrys lutea 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) j)
Ophrys aveyronensis 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) k) Ophrys fuciflora trop de labelles
(photo jp95)
Figure 18 Fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles
a) Ophrys aranifera peacutetale agrave peine labelliseacute (photo GL) b) Neotinea ustulata peacutetales labelliseacutes
(photo Nico55) c) Anacamptis papilionacea 1 fragment de labelle unis agrave un peacutetale (photo
Gaeumll) d) Ophrys fucipax peacutetales un peu labelliseacutes (photo reacutemi) e) Ophrys aveyronensis 1 seul
peacutetale est presque entiegraverement labelliseacute (photo michcool2) f) Ophrys splendida peacutetales en
partie labelliseacutes (photo ISA91) g) Ophrys exaltata marzuola peacutetales en partie labelliseacutes
(photo catalonensis) h) Ophrys aymoninii peacutetales labelliseacutes (photo lisa) i) Ophrys aranifera
peacutetales labelliseacutes (photo Oliv) j) Ophys forestieri peacutetales labelliseacutes (photo GL) k) Ophrys
passionis peacutetales labelliseacutes (photo geo_lh) l) Ophrys exaltata marzuola peacutetales bien labelliseacutes
(photo Xio) m) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes (photos Oliv) n) Ophrys insectifera
peacutetales labelliseacutes (photo Nico55) o) Ophrys passionis agrave peacutetales labelliseacutes sur toutes les fleurs
de lrsquoinflorescence (photo geo_lh)
Figure 19 Anomalies des frontiegraveres entre territoires
a) Ophrys aveyronensis 2 gynostegravemes pas de peacutetales seulement 2 eacutenormes seacutepales (photo
ISA91) b) Ophrys apifera 2 gynostegravemes avec 1 peacutetale lateacuteral seacutepaloide fusionneacute agrave un seacutepale
(photo ISA91) c) Ophrys aveyronensis laquo soudures raquo (photo ISA91) d) Ophrys forestieri
seacutepales plus ou moins labelliseacutes (photo Antoni) e) Ophrys riojana seacutepales labelliseacutes (photo
Oliv) f) Ophrys bertolonii drumana seacutepales labelliseacutes 2012 (photo Vincent) g) Ophrys
fuciflora un seacutepale en partie labelliseacute 2012 (photo Fred) h) Ophrys drumana seacutepales en partie
labelliseacutes avec soudure seacutepale lateacuterauxpeacutetales lateacuteraux (photo CP26) i) Ophrys aurelia 3
seacutepales 2 peacutetales et labelle en deux parties soudeacutees chacune agrave un seacutepale lateacuteral (photo reacutemi)
j) Ophrys aveyronensis 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de
labelles (photo ClaudeVincent) k) Ophrys magniflora pas de labelle 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes
et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de labelles (photo bentiquouille) l) Ophrys indeacutetermineacute
sans labelle avec 4 seacutepales dont 2 avec labellisation partielle 2 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo
Marine)
ea
f
k nm
dc
g h i j
l
Figure 18 Peacutetales laquo labelliseacutes raquo
o
b
e
a b dc
fg
h i
lkj
Figure 19 Les frontiegraveres
L
SD
SL SL
PL PL
Labelle (L) peacutetales lateacuteraux (PL) seacutepales
lateacuteraux et dorsal (SL SD) sont mis en place sur
les territoires deacutefinis par les gegravenes homeacuteotiques
Par contre dans un type de lusus preacutesent chez
diffeacuterents Ophrys les gegravenes speacutecifiquement
exprimeacutes dans le labelle et les peacutetales lateacuteraux
ont une expression eacutetendue aux seacutepales lateacuteraux
La position des frontiegraveres entre territoires
destineacutes agrave devenir labelle et seacutepale lateacuteral ou
encore peacutetale lateacuteral et seacutepale lateacuteral est
modifieacutee
Figure 20 Scheacutematisation drsquoun meacuteristegraveme floralpreacutesentant une anomalie dans les frontiegraveres entre territoires
Figure 1 laquo Hypochromes raquo
a) Epipactis helleborine hypochrome (photo malawi38) b) Anacamptis fragrans hypochrome
(photo BerniScarosi) c) Epipactis purpurata hypochrome rosea (photo Herveacute88) d) Orchis
purpurea hypochrome (photo Philippe) e) Anacamptis morio hypochrome (photo gilles) f)
Traunsteinera globosa blanc (photo damien_3l2) g) Epipactis palustris hypochrome (photo
Jean Pierre Pepin) h) Orchis militaris albiflora (photo Pascale73) i) Neotinea ustulata
hypochrome (photo Herveacute88) j) Neotinea conica blanche (photo Franccedilois) k) Serapias
cordigera albinos (photo aline) l) Orchis antropophora hypochrome (photo ClaudeVincent)
m) Neottia nidus-avis hypochrome (photo gybsy)
Figure 2 Hypochromie de la fleur
a) Ophrys aurelia hypochrome (photo jean) b) Ophrys insectifera hypochrome (photo fred)
c) Ophrys lutea labelle entiegraverement jaune (photo Eric VK) d) Ophrys drumana hypochrome
(photo bentiquouille) e) Ophrys exaltata marzuola chlorantha (photo Herveacute88) f) Ophrys
apifera var chlorantha (photo Oliv) g) Ophrys bombyliflora hypochrome (photo GL) h)
Ophrys occidentalis chlorantha (photo GL)
Figure 3 laquo Hypochromes partiels raquo
a) Anacamptis morio agrave labelle blanc (photo Pascale73) b) Cypripedium calceolus agrave seacutepale
non coloreacute 2012 (photo ISA91) c) Ophrys fuciflora agrave hampe chlorantha (photo jft2607) d)
Orchis purpurea agrave labelle blanc (Photo erebus) e) Himantoglossum robertianum (barlia)
hypochrome (photo Phil) f) Serapias neglecta agrave labelle hypochrome 2012 (photo ISA91) g)
Orchis militaris hypochrome et sans poils sur le labelle (photo Fred29) h) Ophrys lutea
verdatre (photo Eric VK) i) Anacamptis papilionacea agrave labelle hypochrome (photo GL)
Figure 4 Hyperchromes
a) Neotinea ustulata (Photos quenting) b) Orchis militaris (photo Jean-Pierre Imhof) c)
Gymnadenia rhellicani (photo GL) d) Orchis purpurea (photo pmb) e) Anacamptis morio
hyperchrome (photo Pascale73) f) Orchis simia (photo JP Imhof)
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et Inflorescences ramifieacutees
a) Listera ovata non reacutesupineacutee (photo Pascale73) b) Ophrys virescens non reacutesupineacutee (photo
masterpeaz) c) Orchis purpurea mal reacutesupineacute (photo Pascale73) d) Gymnadenia rhellicani agrave
deux hampes florales soudeacutees (photo Herveacute88) e) Listera ovata inflorescence bifide (photo
pmb) e) Anacamptis pyramidalis hampe deacutedoubleacutee (photo Stephanie)
Figure 6 Taille des plantes et anomalie des peacutetales
a) Neotinea maculata minuscule (photo alain51) b) Ophrys fuciflora agrave seacutepales immenses
(photo ISA91) c) Ophrys splendida sans peacutetales (photo pmb) d) Ophrys arachnitiformis sans
peacutetales (photo Bernard Ginesy) e) Ophrys fuciflora subsp montiliensis tache sur les seacutepales
(photo pmb) f) Ophrys scolopax taches sur les seacutepales (photo kasala)
Figure 7 Exemples de labelles anormaux
a) Ophrys splendida macule blanche (photo pmb) b) Gymnadenia conopsea labelle entier
ie non diviseacute en trois lobes (photo jp95) c) Ophrys insectifera labelle deacutecoupeacute (photo
Thierry) d) Ophrys splendida labelle inhabituel (photo pmb) e) Ophrys aveyronensis labelle
anormal (photo ISA91) f) Ophrys du tricastin labelle anormal (photo jft2607) g) Ophrys
apifera trollii (photo Denis CB) h) Ophrys apifera avec plusieurs appendices (Olivier
Gerbaud) i) Ophrys corbariensis appendice denteleacute (photo pmb) j) Ophrys pseudoscolopax
(fucipax) peacutetales un peu labelliseacutes et labelle original (photo Denis CB) k) Orchis purpurea
labelle denteleacute (photo ecolojon) l1) Orchis provincialis eacuteperon grand en bas (photo
Pascale73) en comparaison avec un eacuteperon normal (l2) en haut (photo reacutemi) lrsquoeacutechelle est
quasiment identique
Figure 11 Fleurs peacuteloriques agrave 6 teacutepales et agrave 3seacutepales 3 peacutetales sans labelle
a) Platanthera bifolia agrave 6 teacutepales sans labelle ni eacuteperon (photo Thierry) b) Ophrys scolopax
avec 6 piegraveces peacutetaloides (photo catalonensis) c) Ophrys lutea agrave 6 teacutepales (photo reacutemi) Les
deux Ophrys suivants sont d) Ophrys de mars (exaltata marzuola) et son labelle agrave peine
esquisseacute (photo Steacutephanie) et e) Ophrys arachnitiformis ( ) avec un demi labelle demi peacutetale
(photo Franccedilois) f) Ophrys drumana avec 2 peacutetales et 4 seacutepales (un dorsal additionnel) mais
sans labelle (photo jft2607) g) Ophrys aveyronensis 3S et 3P (photo Inviteacute du 11 juillet
2007) h) Epipactis helleborine 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo Nico55) i) Ophrys araneola agrave 3
seacutepales et 3 peacutetales (photo Morgan C) j) Ophrys provincialis agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo
pmb)
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a) Ophrys non deacutetermineacute de type multiteacutepales (photo pmb) b) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales avec plusieurs gynostegravemes (photos ISA91) c) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo FG) d) Orchis anthropophora de type multiteacutepales (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys scolopax de type multiteacutepales (photo Oliv) f) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo Franccedilois)
Figure 13 Mise en eacutevidence drsquoune correacutelation entre peacutetale et gynostegraveme
a) Ophrys araneola 1 peacutetale et 2 gynostegravemes (photo Philippe) b) Ophrys fuciflora 1 peacutetale et
2 gynostegravemes (photo Annie) c) Ophrys araneola agrave triple gynostegraveme et un peacutetale manquant
(photo Oliv) d) Ophrys apifera avec 2 gynostegravemes mais sans peacutetales (photo Vincent) e)
Ophrys drumana sans peacutetale mais agrave 3 gynostegravemes (photo CUOQ) f) Ophrys passionis agrave 3
gynostegravemes mais sans peacutetale (photo Eric VK) La derniegravere photo (g) montre deux fleurs drsquo
Ophrys passionis posseacutedant des gynostegravemes () partiellement labelliseacutes (photo ISA91)
Figure 14 Soudures (ou absence de seacuteparation) entre piegraveces florales
a) Ophrys bombyliflora eacutenorme seacutepale provenant de la reacuteunion drsquounn seacutepale dorsal drsquoun
seacutepale lateacuteral et peut-ecirctre drsquoun peacutetale (photo pmb) b) Ophrys provincialis ou possible hybride
avec Ophrys incubacea Seacutepale lateacuteral et dorsal reacuteunis (photo Olivier Tourillon) c) Ophrys
scolopax 2 seacutepales issus de lrsquounion entre seacutepales lateacuteraux et dorsal et probablement des
peacutetales (photo L Pessoto) d) Ophrys arachnitiformis double seacutepale dorsal (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys aranifera 2 seacutepales 2 peacutetales 1 gynostegraveme noter le peacutetale gauche tregraves
large probablement issu de la reacuteunion drsquoun peacutetale avec un seacutepale lateacuteral (photo Oliv) f)
Ophrys insectifera 2 seacutepales dont celui du bas large par reacuteunion des seacutepales lateacuteraux 2 peacutetales
(photo Stephanie) g) Ophrys aurelia idem (photo reacutemi) h) Ophrys bombyliflora idem avec
les seacutepales lateacuteraux leacutegegraverement labelliseacutes (photo reacutemi) i) Ophrys arachnitiformis idem avec
un vague labelle (photo Gaeumll) j) Ophrys fusca idem (photo Bernard Ginesy) k) Ophrys
drumana idem(photo Robert le diable) l) Ophrys fuciflora subsp souchei idem (photo pmb)
m) Ophrys drumana presque 3 seacutepales lrsquounion entre les seacutepales lateacuteraux eacutetant partielle photo
Nico55) n) Ophrys indeacutetermineacute mecircme cas de figure que les 8 preacuteceacutedents avec le labelle
positionneacute dans le large seacutepale basal (photo Bernard Ginesy)
Figure 15 Piegraveces florales en surnombre
a) Cypripedium calceolus fleur du bas agrave seacutepales lateacuteraux non soudeacutes (photo Pascale73) b)
Ophrys indeacutetermineacute 1 seacutepale et 2 peacutetales surnumeacuteraires (photo Patrick Merienne) c) Ophrys
splendida 4 seacutepales 2 peacutetales 2 labelles (photo Philippe) d) Ophrys aranifera 4 gynostegravemes
n piegraveces du peacuterianthe dont 2 probables peacutetales lateacuteraux (photos Oliv) e) Ophrys scolopax
double labelle 5 seacutepales 3 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo Franccedilois) f) O drumana 3
gynostegravemes dont 2 plus ou moins soudeacutes agrave des fragments de labelle (photo CP26) g) Ophrys
x chiesesica (saratoi x pseudoscolopax) 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo pmb) h) Ophrys
drumana 4 seacutepales 3 peacutetales (photo reacutemi) i) Ophrys fuciflora 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo
ttdu67) j) Ophrys splendida 1 seacutepale additionnel (photo Olivier Tourillon) k) Ophrys philippi
2 gynostegravemes (photo pmb) l) Ophrys aranifera structure complexe (photo ISA91)
Figure 16 Fleurs agrave 2 labelles
a) Serapias lingua fleur double (photo Thierry) b) Anacamptis morio picta (photo pmb) c)
Cephalanthera damasonium (photo ttdu67) d) Platanthera bifolia (photo jp imhof) e)
Serapias neglecta (photo Pierre63) f) Cypripedium calceolus (photo GL) g) Ophrys sulcata
(photo Eric VK) h) Ophrys fuciflora 4 seacutepales (photo Herveacute88) i) Ophrys speculum Rioja
(photos Oliv) j) Ophrys insectifera 3 gynostegravemes 5 seacutepales et 4 peacutetales (photo jft2607) k)
Ophrys bombyliflora une seule caviteacute stigmatique (photo aline) l) Ophrys apifera (photo
Alain51) m) Ophrys araneola presque deux demi-labelle (photo CP26) n) Ophrys fuciflora
quasiment deux demi-labelles (photo Herveacute88)
Figure 17 Fleurs agrave 3 labelles (disposeacutes en Y ou cocircte agrave cocircte)
a) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes expliquant lrsquoorigine des fleurs agrave 3 labelles disposeacutes en
Y (photos Oliv) b) Serapias lingua en Y (photo erebus) c) Dactylorhiza majalis en Y (photo
fred29) d) Ophrys aymoninii en Y (photo lisa) e) Ophrys arachnitiformis en Y (photo reacutemi)
f) Ophrys scolopax en Y mais un labelle incomplet (photo Stephanie)
g) Ophrys exaltata marzuola sur les bords de la caviteacute stigmatique en avant des peacutetales des
gynostegravemes () sont en partie labelliseacutes (photo OlivierGallien) h) Ophrys drumana 3
labelles cocircte agrave cocircte (photo Nico55) i) Ophrys lutea 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) j)
Ophrys aveyronensis 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) k) Ophrys fuciflora trop de labelles
(photo jp95)
Figure 18 Fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles
a) Ophrys aranifera peacutetale agrave peine labelliseacute (photo GL) b) Neotinea ustulata peacutetales labelliseacutes
(photo Nico55) c) Anacamptis papilionacea 1 fragment de labelle unis agrave un peacutetale (photo
Gaeumll) d) Ophrys fucipax peacutetales un peu labelliseacutes (photo reacutemi) e) Ophrys aveyronensis 1 seul
peacutetale est presque entiegraverement labelliseacute (photo michcool2) f) Ophrys splendida peacutetales en
partie labelliseacutes (photo ISA91) g) Ophrys exaltata marzuola peacutetales en partie labelliseacutes
(photo catalonensis) h) Ophrys aymoninii peacutetales labelliseacutes (photo lisa) i) Ophrys aranifera
peacutetales labelliseacutes (photo Oliv) j) Ophys forestieri peacutetales labelliseacutes (photo GL) k) Ophrys
passionis peacutetales labelliseacutes (photo geo_lh) l) Ophrys exaltata marzuola peacutetales bien labelliseacutes
(photo Xio) m) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes (photos Oliv) n) Ophrys insectifera
peacutetales labelliseacutes (photo Nico55) o) Ophrys passionis agrave peacutetales labelliseacutes sur toutes les fleurs
de lrsquoinflorescence (photo geo_lh)
Figure 19 Anomalies des frontiegraveres entre territoires
a) Ophrys aveyronensis 2 gynostegravemes pas de peacutetales seulement 2 eacutenormes seacutepales (photo
ISA91) b) Ophrys apifera 2 gynostegravemes avec 1 peacutetale lateacuteral seacutepaloide fusionneacute agrave un seacutepale
(photo ISA91) c) Ophrys aveyronensis laquo soudures raquo (photo ISA91) d) Ophrys forestieri
seacutepales plus ou moins labelliseacutes (photo Antoni) e) Ophrys riojana seacutepales labelliseacutes (photo
Oliv) f) Ophrys bertolonii drumana seacutepales labelliseacutes 2012 (photo Vincent) g) Ophrys
fuciflora un seacutepale en partie labelliseacute 2012 (photo Fred) h) Ophrys drumana seacutepales en partie
labelliseacutes avec soudure seacutepale lateacuterauxpeacutetales lateacuteraux (photo CP26) i) Ophrys aurelia 3
seacutepales 2 peacutetales et labelle en deux parties soudeacutees chacune agrave un seacutepale lateacuteral (photo reacutemi)
j) Ophrys aveyronensis 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de
labelles (photo ClaudeVincent) k) Ophrys magniflora pas de labelle 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes
et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de labelles (photo bentiquouille) l) Ophrys indeacutetermineacute
sans labelle avec 4 seacutepales dont 2 avec labellisation partielle 2 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo
Marine)
e
a b dc
fg
h i
lkj
Figure 19 Les frontiegraveres
L
SD
SL SL
PL PL
Labelle (L) peacutetales lateacuteraux (PL) seacutepales
lateacuteraux et dorsal (SL SD) sont mis en place sur
les territoires deacutefinis par les gegravenes homeacuteotiques
Par contre dans un type de lusus preacutesent chez
diffeacuterents Ophrys les gegravenes speacutecifiquement
exprimeacutes dans le labelle et les peacutetales lateacuteraux
ont une expression eacutetendue aux seacutepales lateacuteraux
La position des frontiegraveres entre territoires
destineacutes agrave devenir labelle et seacutepale lateacuteral ou
encore peacutetale lateacuteral et seacutepale lateacuteral est
modifieacutee
Figure 20 Scheacutematisation drsquoun meacuteristegraveme floralpreacutesentant une anomalie dans les frontiegraveres entre territoires
Figure 1 laquo Hypochromes raquo
a) Epipactis helleborine hypochrome (photo malawi38) b) Anacamptis fragrans hypochrome
(photo BerniScarosi) c) Epipactis purpurata hypochrome rosea (photo Herveacute88) d) Orchis
purpurea hypochrome (photo Philippe) e) Anacamptis morio hypochrome (photo gilles) f)
Traunsteinera globosa blanc (photo damien_3l2) g) Epipactis palustris hypochrome (photo
Jean Pierre Pepin) h) Orchis militaris albiflora (photo Pascale73) i) Neotinea ustulata
hypochrome (photo Herveacute88) j) Neotinea conica blanche (photo Franccedilois) k) Serapias
cordigera albinos (photo aline) l) Orchis antropophora hypochrome (photo ClaudeVincent)
m) Neottia nidus-avis hypochrome (photo gybsy)
Figure 2 Hypochromie de la fleur
a) Ophrys aurelia hypochrome (photo jean) b) Ophrys insectifera hypochrome (photo fred)
c) Ophrys lutea labelle entiegraverement jaune (photo Eric VK) d) Ophrys drumana hypochrome
(photo bentiquouille) e) Ophrys exaltata marzuola chlorantha (photo Herveacute88) f) Ophrys
apifera var chlorantha (photo Oliv) g) Ophrys bombyliflora hypochrome (photo GL) h)
Ophrys occidentalis chlorantha (photo GL)
Figure 3 laquo Hypochromes partiels raquo
a) Anacamptis morio agrave labelle blanc (photo Pascale73) b) Cypripedium calceolus agrave seacutepale
non coloreacute 2012 (photo ISA91) c) Ophrys fuciflora agrave hampe chlorantha (photo jft2607) d)
Orchis purpurea agrave labelle blanc (Photo erebus) e) Himantoglossum robertianum (barlia)
hypochrome (photo Phil) f) Serapias neglecta agrave labelle hypochrome 2012 (photo ISA91) g)
Orchis militaris hypochrome et sans poils sur le labelle (photo Fred29) h) Ophrys lutea
verdatre (photo Eric VK) i) Anacamptis papilionacea agrave labelle hypochrome (photo GL)
Figure 4 Hyperchromes
a) Neotinea ustulata (Photos quenting) b) Orchis militaris (photo Jean-Pierre Imhof) c)
Gymnadenia rhellicani (photo GL) d) Orchis purpurea (photo pmb) e) Anacamptis morio
hyperchrome (photo Pascale73) f) Orchis simia (photo JP Imhof)
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et Inflorescences ramifieacutees
a) Listera ovata non reacutesupineacutee (photo Pascale73) b) Ophrys virescens non reacutesupineacutee (photo
masterpeaz) c) Orchis purpurea mal reacutesupineacute (photo Pascale73) d) Gymnadenia rhellicani agrave
deux hampes florales soudeacutees (photo Herveacute88) e) Listera ovata inflorescence bifide (photo
pmb) e) Anacamptis pyramidalis hampe deacutedoubleacutee (photo Stephanie)
Figure 6 Taille des plantes et anomalie des peacutetales
a) Neotinea maculata minuscule (photo alain51) b) Ophrys fuciflora agrave seacutepales immenses
(photo ISA91) c) Ophrys splendida sans peacutetales (photo pmb) d) Ophrys arachnitiformis sans
peacutetales (photo Bernard Ginesy) e) Ophrys fuciflora subsp montiliensis tache sur les seacutepales
(photo pmb) f) Ophrys scolopax taches sur les seacutepales (photo kasala)
Figure 7 Exemples de labelles anormaux
a) Ophrys splendida macule blanche (photo pmb) b) Gymnadenia conopsea labelle entier
ie non diviseacute en trois lobes (photo jp95) c) Ophrys insectifera labelle deacutecoupeacute (photo
Thierry) d) Ophrys splendida labelle inhabituel (photo pmb) e) Ophrys aveyronensis labelle
anormal (photo ISA91) f) Ophrys du tricastin labelle anormal (photo jft2607) g) Ophrys
apifera trollii (photo Denis CB) h) Ophrys apifera avec plusieurs appendices (Olivier
Gerbaud) i) Ophrys corbariensis appendice denteleacute (photo pmb) j) Ophrys pseudoscolopax
(fucipax) peacutetales un peu labelliseacutes et labelle original (photo Denis CB) k) Orchis purpurea
labelle denteleacute (photo ecolojon) l1) Orchis provincialis eacuteperon grand en bas (photo
Pascale73) en comparaison avec un eacuteperon normal (l2) en haut (photo reacutemi) lrsquoeacutechelle est
quasiment identique
Figure 11 Fleurs peacuteloriques agrave 6 teacutepales et agrave 3seacutepales 3 peacutetales sans labelle
a) Platanthera bifolia agrave 6 teacutepales sans labelle ni eacuteperon (photo Thierry) b) Ophrys scolopax
avec 6 piegraveces peacutetaloides (photo catalonensis) c) Ophrys lutea agrave 6 teacutepales (photo reacutemi) Les
deux Ophrys suivants sont d) Ophrys de mars (exaltata marzuola) et son labelle agrave peine
esquisseacute (photo Steacutephanie) et e) Ophrys arachnitiformis ( ) avec un demi labelle demi peacutetale
(photo Franccedilois) f) Ophrys drumana avec 2 peacutetales et 4 seacutepales (un dorsal additionnel) mais
sans labelle (photo jft2607) g) Ophrys aveyronensis 3S et 3P (photo Inviteacute du 11 juillet
2007) h) Epipactis helleborine 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo Nico55) i) Ophrys araneola agrave 3
seacutepales et 3 peacutetales (photo Morgan C) j) Ophrys provincialis agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo
pmb)
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a) Ophrys non deacutetermineacute de type multiteacutepales (photo pmb) b) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales avec plusieurs gynostegravemes (photos ISA91) c) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo FG) d) Orchis anthropophora de type multiteacutepales (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys scolopax de type multiteacutepales (photo Oliv) f) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo Franccedilois)
Figure 13 Mise en eacutevidence drsquoune correacutelation entre peacutetale et gynostegraveme
a) Ophrys araneola 1 peacutetale et 2 gynostegravemes (photo Philippe) b) Ophrys fuciflora 1 peacutetale et
2 gynostegravemes (photo Annie) c) Ophrys araneola agrave triple gynostegraveme et un peacutetale manquant
(photo Oliv) d) Ophrys apifera avec 2 gynostegravemes mais sans peacutetales (photo Vincent) e)
Ophrys drumana sans peacutetale mais agrave 3 gynostegravemes (photo CUOQ) f) Ophrys passionis agrave 3
gynostegravemes mais sans peacutetale (photo Eric VK) La derniegravere photo (g) montre deux fleurs drsquo
Ophrys passionis posseacutedant des gynostegravemes () partiellement labelliseacutes (photo ISA91)
Figure 14 Soudures (ou absence de seacuteparation) entre piegraveces florales
a) Ophrys bombyliflora eacutenorme seacutepale provenant de la reacuteunion drsquounn seacutepale dorsal drsquoun
seacutepale lateacuteral et peut-ecirctre drsquoun peacutetale (photo pmb) b) Ophrys provincialis ou possible hybride
avec Ophrys incubacea Seacutepale lateacuteral et dorsal reacuteunis (photo Olivier Tourillon) c) Ophrys
scolopax 2 seacutepales issus de lrsquounion entre seacutepales lateacuteraux et dorsal et probablement des
peacutetales (photo L Pessoto) d) Ophrys arachnitiformis double seacutepale dorsal (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys aranifera 2 seacutepales 2 peacutetales 1 gynostegraveme noter le peacutetale gauche tregraves
large probablement issu de la reacuteunion drsquoun peacutetale avec un seacutepale lateacuteral (photo Oliv) f)
Ophrys insectifera 2 seacutepales dont celui du bas large par reacuteunion des seacutepales lateacuteraux 2 peacutetales
(photo Stephanie) g) Ophrys aurelia idem (photo reacutemi) h) Ophrys bombyliflora idem avec
les seacutepales lateacuteraux leacutegegraverement labelliseacutes (photo reacutemi) i) Ophrys arachnitiformis idem avec
un vague labelle (photo Gaeumll) j) Ophrys fusca idem (photo Bernard Ginesy) k) Ophrys
drumana idem(photo Robert le diable) l) Ophrys fuciflora subsp souchei idem (photo pmb)
m) Ophrys drumana presque 3 seacutepales lrsquounion entre les seacutepales lateacuteraux eacutetant partielle photo
Nico55) n) Ophrys indeacutetermineacute mecircme cas de figure que les 8 preacuteceacutedents avec le labelle
positionneacute dans le large seacutepale basal (photo Bernard Ginesy)
Figure 15 Piegraveces florales en surnombre
a) Cypripedium calceolus fleur du bas agrave seacutepales lateacuteraux non soudeacutes (photo Pascale73) b)
Ophrys indeacutetermineacute 1 seacutepale et 2 peacutetales surnumeacuteraires (photo Patrick Merienne) c) Ophrys
splendida 4 seacutepales 2 peacutetales 2 labelles (photo Philippe) d) Ophrys aranifera 4 gynostegravemes
n piegraveces du peacuterianthe dont 2 probables peacutetales lateacuteraux (photos Oliv) e) Ophrys scolopax
double labelle 5 seacutepales 3 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo Franccedilois) f) O drumana 3
gynostegravemes dont 2 plus ou moins soudeacutes agrave des fragments de labelle (photo CP26) g) Ophrys
x chiesesica (saratoi x pseudoscolopax) 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo pmb) h) Ophrys
drumana 4 seacutepales 3 peacutetales (photo reacutemi) i) Ophrys fuciflora 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo
ttdu67) j) Ophrys splendida 1 seacutepale additionnel (photo Olivier Tourillon) k) Ophrys philippi
2 gynostegravemes (photo pmb) l) Ophrys aranifera structure complexe (photo ISA91)
Figure 16 Fleurs agrave 2 labelles
a) Serapias lingua fleur double (photo Thierry) b) Anacamptis morio picta (photo pmb) c)
Cephalanthera damasonium (photo ttdu67) d) Platanthera bifolia (photo jp imhof) e)
Serapias neglecta (photo Pierre63) f) Cypripedium calceolus (photo GL) g) Ophrys sulcata
(photo Eric VK) h) Ophrys fuciflora 4 seacutepales (photo Herveacute88) i) Ophrys speculum Rioja
(photos Oliv) j) Ophrys insectifera 3 gynostegravemes 5 seacutepales et 4 peacutetales (photo jft2607) k)
Ophrys bombyliflora une seule caviteacute stigmatique (photo aline) l) Ophrys apifera (photo
Alain51) m) Ophrys araneola presque deux demi-labelle (photo CP26) n) Ophrys fuciflora
quasiment deux demi-labelles (photo Herveacute88)
Figure 17 Fleurs agrave 3 labelles (disposeacutes en Y ou cocircte agrave cocircte)
a) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes expliquant lrsquoorigine des fleurs agrave 3 labelles disposeacutes en
Y (photos Oliv) b) Serapias lingua en Y (photo erebus) c) Dactylorhiza majalis en Y (photo
fred29) d) Ophrys aymoninii en Y (photo lisa) e) Ophrys arachnitiformis en Y (photo reacutemi)
f) Ophrys scolopax en Y mais un labelle incomplet (photo Stephanie)
g) Ophrys exaltata marzuola sur les bords de la caviteacute stigmatique en avant des peacutetales des
gynostegravemes () sont en partie labelliseacutes (photo OlivierGallien) h) Ophrys drumana 3
labelles cocircte agrave cocircte (photo Nico55) i) Ophrys lutea 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) j)
Ophrys aveyronensis 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) k) Ophrys fuciflora trop de labelles
(photo jp95)
Figure 18 Fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles
a) Ophrys aranifera peacutetale agrave peine labelliseacute (photo GL) b) Neotinea ustulata peacutetales labelliseacutes
(photo Nico55) c) Anacamptis papilionacea 1 fragment de labelle unis agrave un peacutetale (photo
Gaeumll) d) Ophrys fucipax peacutetales un peu labelliseacutes (photo reacutemi) e) Ophrys aveyronensis 1 seul
peacutetale est presque entiegraverement labelliseacute (photo michcool2) f) Ophrys splendida peacutetales en
partie labelliseacutes (photo ISA91) g) Ophrys exaltata marzuola peacutetales en partie labelliseacutes
(photo catalonensis) h) Ophrys aymoninii peacutetales labelliseacutes (photo lisa) i) Ophrys aranifera
peacutetales labelliseacutes (photo Oliv) j) Ophys forestieri peacutetales labelliseacutes (photo GL) k) Ophrys
passionis peacutetales labelliseacutes (photo geo_lh) l) Ophrys exaltata marzuola peacutetales bien labelliseacutes
(photo Xio) m) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes (photos Oliv) n) Ophrys insectifera
peacutetales labelliseacutes (photo Nico55) o) Ophrys passionis agrave peacutetales labelliseacutes sur toutes les fleurs
de lrsquoinflorescence (photo geo_lh)
Figure 19 Anomalies des frontiegraveres entre territoires
a) Ophrys aveyronensis 2 gynostegravemes pas de peacutetales seulement 2 eacutenormes seacutepales (photo
ISA91) b) Ophrys apifera 2 gynostegravemes avec 1 peacutetale lateacuteral seacutepaloide fusionneacute agrave un seacutepale
(photo ISA91) c) Ophrys aveyronensis laquo soudures raquo (photo ISA91) d) Ophrys forestieri
seacutepales plus ou moins labelliseacutes (photo Antoni) e) Ophrys riojana seacutepales labelliseacutes (photo
Oliv) f) Ophrys bertolonii drumana seacutepales labelliseacutes 2012 (photo Vincent) g) Ophrys
fuciflora un seacutepale en partie labelliseacute 2012 (photo Fred) h) Ophrys drumana seacutepales en partie
labelliseacutes avec soudure seacutepale lateacuterauxpeacutetales lateacuteraux (photo CP26) i) Ophrys aurelia 3
seacutepales 2 peacutetales et labelle en deux parties soudeacutees chacune agrave un seacutepale lateacuteral (photo reacutemi)
j) Ophrys aveyronensis 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de
labelles (photo ClaudeVincent) k) Ophrys magniflora pas de labelle 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes
et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de labelles (photo bentiquouille) l) Ophrys indeacutetermineacute
sans labelle avec 4 seacutepales dont 2 avec labellisation partielle 2 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo
Marine)
L
SD
SL SL
PL PL
Labelle (L) peacutetales lateacuteraux (PL) seacutepales
lateacuteraux et dorsal (SL SD) sont mis en place sur
les territoires deacutefinis par les gegravenes homeacuteotiques
Par contre dans un type de lusus preacutesent chez
diffeacuterents Ophrys les gegravenes speacutecifiquement
exprimeacutes dans le labelle et les peacutetales lateacuteraux
ont une expression eacutetendue aux seacutepales lateacuteraux
La position des frontiegraveres entre territoires
destineacutes agrave devenir labelle et seacutepale lateacuteral ou
encore peacutetale lateacuteral et seacutepale lateacuteral est
modifieacutee
Figure 20 Scheacutematisation drsquoun meacuteristegraveme floralpreacutesentant une anomalie dans les frontiegraveres entre territoires
Figure 1 laquo Hypochromes raquo
a) Epipactis helleborine hypochrome (photo malawi38) b) Anacamptis fragrans hypochrome
(photo BerniScarosi) c) Epipactis purpurata hypochrome rosea (photo Herveacute88) d) Orchis
purpurea hypochrome (photo Philippe) e) Anacamptis morio hypochrome (photo gilles) f)
Traunsteinera globosa blanc (photo damien_3l2) g) Epipactis palustris hypochrome (photo
Jean Pierre Pepin) h) Orchis militaris albiflora (photo Pascale73) i) Neotinea ustulata
hypochrome (photo Herveacute88) j) Neotinea conica blanche (photo Franccedilois) k) Serapias
cordigera albinos (photo aline) l) Orchis antropophora hypochrome (photo ClaudeVincent)
m) Neottia nidus-avis hypochrome (photo gybsy)
Figure 2 Hypochromie de la fleur
a) Ophrys aurelia hypochrome (photo jean) b) Ophrys insectifera hypochrome (photo fred)
c) Ophrys lutea labelle entiegraverement jaune (photo Eric VK) d) Ophrys drumana hypochrome
(photo bentiquouille) e) Ophrys exaltata marzuola chlorantha (photo Herveacute88) f) Ophrys
apifera var chlorantha (photo Oliv) g) Ophrys bombyliflora hypochrome (photo GL) h)
Ophrys occidentalis chlorantha (photo GL)
Figure 3 laquo Hypochromes partiels raquo
a) Anacamptis morio agrave labelle blanc (photo Pascale73) b) Cypripedium calceolus agrave seacutepale
non coloreacute 2012 (photo ISA91) c) Ophrys fuciflora agrave hampe chlorantha (photo jft2607) d)
Orchis purpurea agrave labelle blanc (Photo erebus) e) Himantoglossum robertianum (barlia)
hypochrome (photo Phil) f) Serapias neglecta agrave labelle hypochrome 2012 (photo ISA91) g)
Orchis militaris hypochrome et sans poils sur le labelle (photo Fred29) h) Ophrys lutea
verdatre (photo Eric VK) i) Anacamptis papilionacea agrave labelle hypochrome (photo GL)
Figure 4 Hyperchromes
a) Neotinea ustulata (Photos quenting) b) Orchis militaris (photo Jean-Pierre Imhof) c)
Gymnadenia rhellicani (photo GL) d) Orchis purpurea (photo pmb) e) Anacamptis morio
hyperchrome (photo Pascale73) f) Orchis simia (photo JP Imhof)
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et Inflorescences ramifieacutees
a) Listera ovata non reacutesupineacutee (photo Pascale73) b) Ophrys virescens non reacutesupineacutee (photo
masterpeaz) c) Orchis purpurea mal reacutesupineacute (photo Pascale73) d) Gymnadenia rhellicani agrave
deux hampes florales soudeacutees (photo Herveacute88) e) Listera ovata inflorescence bifide (photo
pmb) e) Anacamptis pyramidalis hampe deacutedoubleacutee (photo Stephanie)
Figure 6 Taille des plantes et anomalie des peacutetales
a) Neotinea maculata minuscule (photo alain51) b) Ophrys fuciflora agrave seacutepales immenses
(photo ISA91) c) Ophrys splendida sans peacutetales (photo pmb) d) Ophrys arachnitiformis sans
peacutetales (photo Bernard Ginesy) e) Ophrys fuciflora subsp montiliensis tache sur les seacutepales
(photo pmb) f) Ophrys scolopax taches sur les seacutepales (photo kasala)
Figure 7 Exemples de labelles anormaux
a) Ophrys splendida macule blanche (photo pmb) b) Gymnadenia conopsea labelle entier
ie non diviseacute en trois lobes (photo jp95) c) Ophrys insectifera labelle deacutecoupeacute (photo
Thierry) d) Ophrys splendida labelle inhabituel (photo pmb) e) Ophrys aveyronensis labelle
anormal (photo ISA91) f) Ophrys du tricastin labelle anormal (photo jft2607) g) Ophrys
apifera trollii (photo Denis CB) h) Ophrys apifera avec plusieurs appendices (Olivier
Gerbaud) i) Ophrys corbariensis appendice denteleacute (photo pmb) j) Ophrys pseudoscolopax
(fucipax) peacutetales un peu labelliseacutes et labelle original (photo Denis CB) k) Orchis purpurea
labelle denteleacute (photo ecolojon) l1) Orchis provincialis eacuteperon grand en bas (photo
Pascale73) en comparaison avec un eacuteperon normal (l2) en haut (photo reacutemi) lrsquoeacutechelle est
quasiment identique
Figure 11 Fleurs peacuteloriques agrave 6 teacutepales et agrave 3seacutepales 3 peacutetales sans labelle
a) Platanthera bifolia agrave 6 teacutepales sans labelle ni eacuteperon (photo Thierry) b) Ophrys scolopax
avec 6 piegraveces peacutetaloides (photo catalonensis) c) Ophrys lutea agrave 6 teacutepales (photo reacutemi) Les
deux Ophrys suivants sont d) Ophrys de mars (exaltata marzuola) et son labelle agrave peine
esquisseacute (photo Steacutephanie) et e) Ophrys arachnitiformis ( ) avec un demi labelle demi peacutetale
(photo Franccedilois) f) Ophrys drumana avec 2 peacutetales et 4 seacutepales (un dorsal additionnel) mais
sans labelle (photo jft2607) g) Ophrys aveyronensis 3S et 3P (photo Inviteacute du 11 juillet
2007) h) Epipactis helleborine 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo Nico55) i) Ophrys araneola agrave 3
seacutepales et 3 peacutetales (photo Morgan C) j) Ophrys provincialis agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo
pmb)
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a) Ophrys non deacutetermineacute de type multiteacutepales (photo pmb) b) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales avec plusieurs gynostegravemes (photos ISA91) c) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo FG) d) Orchis anthropophora de type multiteacutepales (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys scolopax de type multiteacutepales (photo Oliv) f) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo Franccedilois)
Figure 13 Mise en eacutevidence drsquoune correacutelation entre peacutetale et gynostegraveme
a) Ophrys araneola 1 peacutetale et 2 gynostegravemes (photo Philippe) b) Ophrys fuciflora 1 peacutetale et
2 gynostegravemes (photo Annie) c) Ophrys araneola agrave triple gynostegraveme et un peacutetale manquant
(photo Oliv) d) Ophrys apifera avec 2 gynostegravemes mais sans peacutetales (photo Vincent) e)
Ophrys drumana sans peacutetale mais agrave 3 gynostegravemes (photo CUOQ) f) Ophrys passionis agrave 3
gynostegravemes mais sans peacutetale (photo Eric VK) La derniegravere photo (g) montre deux fleurs drsquo
Ophrys passionis posseacutedant des gynostegravemes () partiellement labelliseacutes (photo ISA91)
Figure 14 Soudures (ou absence de seacuteparation) entre piegraveces florales
a) Ophrys bombyliflora eacutenorme seacutepale provenant de la reacuteunion drsquounn seacutepale dorsal drsquoun
seacutepale lateacuteral et peut-ecirctre drsquoun peacutetale (photo pmb) b) Ophrys provincialis ou possible hybride
avec Ophrys incubacea Seacutepale lateacuteral et dorsal reacuteunis (photo Olivier Tourillon) c) Ophrys
scolopax 2 seacutepales issus de lrsquounion entre seacutepales lateacuteraux et dorsal et probablement des
peacutetales (photo L Pessoto) d) Ophrys arachnitiformis double seacutepale dorsal (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys aranifera 2 seacutepales 2 peacutetales 1 gynostegraveme noter le peacutetale gauche tregraves
large probablement issu de la reacuteunion drsquoun peacutetale avec un seacutepale lateacuteral (photo Oliv) f)
Ophrys insectifera 2 seacutepales dont celui du bas large par reacuteunion des seacutepales lateacuteraux 2 peacutetales
(photo Stephanie) g) Ophrys aurelia idem (photo reacutemi) h) Ophrys bombyliflora idem avec
les seacutepales lateacuteraux leacutegegraverement labelliseacutes (photo reacutemi) i) Ophrys arachnitiformis idem avec
un vague labelle (photo Gaeumll) j) Ophrys fusca idem (photo Bernard Ginesy) k) Ophrys
drumana idem(photo Robert le diable) l) Ophrys fuciflora subsp souchei idem (photo pmb)
m) Ophrys drumana presque 3 seacutepales lrsquounion entre les seacutepales lateacuteraux eacutetant partielle photo
Nico55) n) Ophrys indeacutetermineacute mecircme cas de figure que les 8 preacuteceacutedents avec le labelle
positionneacute dans le large seacutepale basal (photo Bernard Ginesy)
Figure 15 Piegraveces florales en surnombre
a) Cypripedium calceolus fleur du bas agrave seacutepales lateacuteraux non soudeacutes (photo Pascale73) b)
Ophrys indeacutetermineacute 1 seacutepale et 2 peacutetales surnumeacuteraires (photo Patrick Merienne) c) Ophrys
splendida 4 seacutepales 2 peacutetales 2 labelles (photo Philippe) d) Ophrys aranifera 4 gynostegravemes
n piegraveces du peacuterianthe dont 2 probables peacutetales lateacuteraux (photos Oliv) e) Ophrys scolopax
double labelle 5 seacutepales 3 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo Franccedilois) f) O drumana 3
gynostegravemes dont 2 plus ou moins soudeacutes agrave des fragments de labelle (photo CP26) g) Ophrys
x chiesesica (saratoi x pseudoscolopax) 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo pmb) h) Ophrys
drumana 4 seacutepales 3 peacutetales (photo reacutemi) i) Ophrys fuciflora 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo
ttdu67) j) Ophrys splendida 1 seacutepale additionnel (photo Olivier Tourillon) k) Ophrys philippi
2 gynostegravemes (photo pmb) l) Ophrys aranifera structure complexe (photo ISA91)
Figure 16 Fleurs agrave 2 labelles
a) Serapias lingua fleur double (photo Thierry) b) Anacamptis morio picta (photo pmb) c)
Cephalanthera damasonium (photo ttdu67) d) Platanthera bifolia (photo jp imhof) e)
Serapias neglecta (photo Pierre63) f) Cypripedium calceolus (photo GL) g) Ophrys sulcata
(photo Eric VK) h) Ophrys fuciflora 4 seacutepales (photo Herveacute88) i) Ophrys speculum Rioja
(photos Oliv) j) Ophrys insectifera 3 gynostegravemes 5 seacutepales et 4 peacutetales (photo jft2607) k)
Ophrys bombyliflora une seule caviteacute stigmatique (photo aline) l) Ophrys apifera (photo
Alain51) m) Ophrys araneola presque deux demi-labelle (photo CP26) n) Ophrys fuciflora
quasiment deux demi-labelles (photo Herveacute88)
Figure 17 Fleurs agrave 3 labelles (disposeacutes en Y ou cocircte agrave cocircte)
a) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes expliquant lrsquoorigine des fleurs agrave 3 labelles disposeacutes en
Y (photos Oliv) b) Serapias lingua en Y (photo erebus) c) Dactylorhiza majalis en Y (photo
fred29) d) Ophrys aymoninii en Y (photo lisa) e) Ophrys arachnitiformis en Y (photo reacutemi)
f) Ophrys scolopax en Y mais un labelle incomplet (photo Stephanie)
g) Ophrys exaltata marzuola sur les bords de la caviteacute stigmatique en avant des peacutetales des
gynostegravemes () sont en partie labelliseacutes (photo OlivierGallien) h) Ophrys drumana 3
labelles cocircte agrave cocircte (photo Nico55) i) Ophrys lutea 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) j)
Ophrys aveyronensis 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) k) Ophrys fuciflora trop de labelles
(photo jp95)
Figure 18 Fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles
a) Ophrys aranifera peacutetale agrave peine labelliseacute (photo GL) b) Neotinea ustulata peacutetales labelliseacutes
(photo Nico55) c) Anacamptis papilionacea 1 fragment de labelle unis agrave un peacutetale (photo
Gaeumll) d) Ophrys fucipax peacutetales un peu labelliseacutes (photo reacutemi) e) Ophrys aveyronensis 1 seul
peacutetale est presque entiegraverement labelliseacute (photo michcool2) f) Ophrys splendida peacutetales en
partie labelliseacutes (photo ISA91) g) Ophrys exaltata marzuola peacutetales en partie labelliseacutes
(photo catalonensis) h) Ophrys aymoninii peacutetales labelliseacutes (photo lisa) i) Ophrys aranifera
peacutetales labelliseacutes (photo Oliv) j) Ophys forestieri peacutetales labelliseacutes (photo GL) k) Ophrys
passionis peacutetales labelliseacutes (photo geo_lh) l) Ophrys exaltata marzuola peacutetales bien labelliseacutes
(photo Xio) m) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes (photos Oliv) n) Ophrys insectifera
peacutetales labelliseacutes (photo Nico55) o) Ophrys passionis agrave peacutetales labelliseacutes sur toutes les fleurs
de lrsquoinflorescence (photo geo_lh)
Figure 19 Anomalies des frontiegraveres entre territoires
a) Ophrys aveyronensis 2 gynostegravemes pas de peacutetales seulement 2 eacutenormes seacutepales (photo
ISA91) b) Ophrys apifera 2 gynostegravemes avec 1 peacutetale lateacuteral seacutepaloide fusionneacute agrave un seacutepale
(photo ISA91) c) Ophrys aveyronensis laquo soudures raquo (photo ISA91) d) Ophrys forestieri
seacutepales plus ou moins labelliseacutes (photo Antoni) e) Ophrys riojana seacutepales labelliseacutes (photo
Oliv) f) Ophrys bertolonii drumana seacutepales labelliseacutes 2012 (photo Vincent) g) Ophrys
fuciflora un seacutepale en partie labelliseacute 2012 (photo Fred) h) Ophrys drumana seacutepales en partie
labelliseacutes avec soudure seacutepale lateacuterauxpeacutetales lateacuteraux (photo CP26) i) Ophrys aurelia 3
seacutepales 2 peacutetales et labelle en deux parties soudeacutees chacune agrave un seacutepale lateacuteral (photo reacutemi)
j) Ophrys aveyronensis 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de
labelles (photo ClaudeVincent) k) Ophrys magniflora pas de labelle 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes
et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de labelles (photo bentiquouille) l) Ophrys indeacutetermineacute
sans labelle avec 4 seacutepales dont 2 avec labellisation partielle 2 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo
Marine)
Figure 1 laquo Hypochromes raquo
a) Epipactis helleborine hypochrome (photo malawi38) b) Anacamptis fragrans hypochrome
(photo BerniScarosi) c) Epipactis purpurata hypochrome rosea (photo Herveacute88) d) Orchis
purpurea hypochrome (photo Philippe) e) Anacamptis morio hypochrome (photo gilles) f)
Traunsteinera globosa blanc (photo damien_3l2) g) Epipactis palustris hypochrome (photo
Jean Pierre Pepin) h) Orchis militaris albiflora (photo Pascale73) i) Neotinea ustulata
hypochrome (photo Herveacute88) j) Neotinea conica blanche (photo Franccedilois) k) Serapias
cordigera albinos (photo aline) l) Orchis antropophora hypochrome (photo ClaudeVincent)
m) Neottia nidus-avis hypochrome (photo gybsy)
Figure 2 Hypochromie de la fleur
a) Ophrys aurelia hypochrome (photo jean) b) Ophrys insectifera hypochrome (photo fred)
c) Ophrys lutea labelle entiegraverement jaune (photo Eric VK) d) Ophrys drumana hypochrome
(photo bentiquouille) e) Ophrys exaltata marzuola chlorantha (photo Herveacute88) f) Ophrys
apifera var chlorantha (photo Oliv) g) Ophrys bombyliflora hypochrome (photo GL) h)
Ophrys occidentalis chlorantha (photo GL)
Figure 3 laquo Hypochromes partiels raquo
a) Anacamptis morio agrave labelle blanc (photo Pascale73) b) Cypripedium calceolus agrave seacutepale
non coloreacute 2012 (photo ISA91) c) Ophrys fuciflora agrave hampe chlorantha (photo jft2607) d)
Orchis purpurea agrave labelle blanc (Photo erebus) e) Himantoglossum robertianum (barlia)
hypochrome (photo Phil) f) Serapias neglecta agrave labelle hypochrome 2012 (photo ISA91) g)
Orchis militaris hypochrome et sans poils sur le labelle (photo Fred29) h) Ophrys lutea
verdatre (photo Eric VK) i) Anacamptis papilionacea agrave labelle hypochrome (photo GL)
Figure 4 Hyperchromes
a) Neotinea ustulata (Photos quenting) b) Orchis militaris (photo Jean-Pierre Imhof) c)
Gymnadenia rhellicani (photo GL) d) Orchis purpurea (photo pmb) e) Anacamptis morio
hyperchrome (photo Pascale73) f) Orchis simia (photo JP Imhof)
Figure 5 Fleurs non reacutesupineacutees et Inflorescences ramifieacutees
a) Listera ovata non reacutesupineacutee (photo Pascale73) b) Ophrys virescens non reacutesupineacutee (photo
masterpeaz) c) Orchis purpurea mal reacutesupineacute (photo Pascale73) d) Gymnadenia rhellicani agrave
deux hampes florales soudeacutees (photo Herveacute88) e) Listera ovata inflorescence bifide (photo
pmb) e) Anacamptis pyramidalis hampe deacutedoubleacutee (photo Stephanie)
Figure 6 Taille des plantes et anomalie des peacutetales
a) Neotinea maculata minuscule (photo alain51) b) Ophrys fuciflora agrave seacutepales immenses
(photo ISA91) c) Ophrys splendida sans peacutetales (photo pmb) d) Ophrys arachnitiformis sans
peacutetales (photo Bernard Ginesy) e) Ophrys fuciflora subsp montiliensis tache sur les seacutepales
(photo pmb) f) Ophrys scolopax taches sur les seacutepales (photo kasala)
Figure 7 Exemples de labelles anormaux
a) Ophrys splendida macule blanche (photo pmb) b) Gymnadenia conopsea labelle entier
ie non diviseacute en trois lobes (photo jp95) c) Ophrys insectifera labelle deacutecoupeacute (photo
Thierry) d) Ophrys splendida labelle inhabituel (photo pmb) e) Ophrys aveyronensis labelle
anormal (photo ISA91) f) Ophrys du tricastin labelle anormal (photo jft2607) g) Ophrys
apifera trollii (photo Denis CB) h) Ophrys apifera avec plusieurs appendices (Olivier
Gerbaud) i) Ophrys corbariensis appendice denteleacute (photo pmb) j) Ophrys pseudoscolopax
(fucipax) peacutetales un peu labelliseacutes et labelle original (photo Denis CB) k) Orchis purpurea
labelle denteleacute (photo ecolojon) l1) Orchis provincialis eacuteperon grand en bas (photo
Pascale73) en comparaison avec un eacuteperon normal (l2) en haut (photo reacutemi) lrsquoeacutechelle est
quasiment identique
Figure 11 Fleurs peacuteloriques agrave 6 teacutepales et agrave 3seacutepales 3 peacutetales sans labelle
a) Platanthera bifolia agrave 6 teacutepales sans labelle ni eacuteperon (photo Thierry) b) Ophrys scolopax
avec 6 piegraveces peacutetaloides (photo catalonensis) c) Ophrys lutea agrave 6 teacutepales (photo reacutemi) Les
deux Ophrys suivants sont d) Ophrys de mars (exaltata marzuola) et son labelle agrave peine
esquisseacute (photo Steacutephanie) et e) Ophrys arachnitiformis ( ) avec un demi labelle demi peacutetale
(photo Franccedilois) f) Ophrys drumana avec 2 peacutetales et 4 seacutepales (un dorsal additionnel) mais
sans labelle (photo jft2607) g) Ophrys aveyronensis 3S et 3P (photo Inviteacute du 11 juillet
2007) h) Epipactis helleborine 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo Nico55) i) Ophrys araneola agrave 3
seacutepales et 3 peacutetales (photo Morgan C) j) Ophrys provincialis agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo
pmb)
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a) Ophrys non deacutetermineacute de type multiteacutepales (photo pmb) b) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales avec plusieurs gynostegravemes (photos ISA91) c) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo FG) d) Orchis anthropophora de type multiteacutepales (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys scolopax de type multiteacutepales (photo Oliv) f) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo Franccedilois)
Figure 13 Mise en eacutevidence drsquoune correacutelation entre peacutetale et gynostegraveme
a) Ophrys araneola 1 peacutetale et 2 gynostegravemes (photo Philippe) b) Ophrys fuciflora 1 peacutetale et
2 gynostegravemes (photo Annie) c) Ophrys araneola agrave triple gynostegraveme et un peacutetale manquant
(photo Oliv) d) Ophrys apifera avec 2 gynostegravemes mais sans peacutetales (photo Vincent) e)
Ophrys drumana sans peacutetale mais agrave 3 gynostegravemes (photo CUOQ) f) Ophrys passionis agrave 3
gynostegravemes mais sans peacutetale (photo Eric VK) La derniegravere photo (g) montre deux fleurs drsquo
Ophrys passionis posseacutedant des gynostegravemes () partiellement labelliseacutes (photo ISA91)
Figure 14 Soudures (ou absence de seacuteparation) entre piegraveces florales
a) Ophrys bombyliflora eacutenorme seacutepale provenant de la reacuteunion drsquounn seacutepale dorsal drsquoun
seacutepale lateacuteral et peut-ecirctre drsquoun peacutetale (photo pmb) b) Ophrys provincialis ou possible hybride
avec Ophrys incubacea Seacutepale lateacuteral et dorsal reacuteunis (photo Olivier Tourillon) c) Ophrys
scolopax 2 seacutepales issus de lrsquounion entre seacutepales lateacuteraux et dorsal et probablement des
peacutetales (photo L Pessoto) d) Ophrys arachnitiformis double seacutepale dorsal (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys aranifera 2 seacutepales 2 peacutetales 1 gynostegraveme noter le peacutetale gauche tregraves
large probablement issu de la reacuteunion drsquoun peacutetale avec un seacutepale lateacuteral (photo Oliv) f)
Ophrys insectifera 2 seacutepales dont celui du bas large par reacuteunion des seacutepales lateacuteraux 2 peacutetales
(photo Stephanie) g) Ophrys aurelia idem (photo reacutemi) h) Ophrys bombyliflora idem avec
les seacutepales lateacuteraux leacutegegraverement labelliseacutes (photo reacutemi) i) Ophrys arachnitiformis idem avec
un vague labelle (photo Gaeumll) j) Ophrys fusca idem (photo Bernard Ginesy) k) Ophrys
drumana idem(photo Robert le diable) l) Ophrys fuciflora subsp souchei idem (photo pmb)
m) Ophrys drumana presque 3 seacutepales lrsquounion entre les seacutepales lateacuteraux eacutetant partielle photo
Nico55) n) Ophrys indeacutetermineacute mecircme cas de figure que les 8 preacuteceacutedents avec le labelle
positionneacute dans le large seacutepale basal (photo Bernard Ginesy)
Figure 15 Piegraveces florales en surnombre
a) Cypripedium calceolus fleur du bas agrave seacutepales lateacuteraux non soudeacutes (photo Pascale73) b)
Ophrys indeacutetermineacute 1 seacutepale et 2 peacutetales surnumeacuteraires (photo Patrick Merienne) c) Ophrys
splendida 4 seacutepales 2 peacutetales 2 labelles (photo Philippe) d) Ophrys aranifera 4 gynostegravemes
n piegraveces du peacuterianthe dont 2 probables peacutetales lateacuteraux (photos Oliv) e) Ophrys scolopax
double labelle 5 seacutepales 3 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo Franccedilois) f) O drumana 3
gynostegravemes dont 2 plus ou moins soudeacutes agrave des fragments de labelle (photo CP26) g) Ophrys
x chiesesica (saratoi x pseudoscolopax) 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo pmb) h) Ophrys
drumana 4 seacutepales 3 peacutetales (photo reacutemi) i) Ophrys fuciflora 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo
ttdu67) j) Ophrys splendida 1 seacutepale additionnel (photo Olivier Tourillon) k) Ophrys philippi
2 gynostegravemes (photo pmb) l) Ophrys aranifera structure complexe (photo ISA91)
Figure 16 Fleurs agrave 2 labelles
a) Serapias lingua fleur double (photo Thierry) b) Anacamptis morio picta (photo pmb) c)
Cephalanthera damasonium (photo ttdu67) d) Platanthera bifolia (photo jp imhof) e)
Serapias neglecta (photo Pierre63) f) Cypripedium calceolus (photo GL) g) Ophrys sulcata
(photo Eric VK) h) Ophrys fuciflora 4 seacutepales (photo Herveacute88) i) Ophrys speculum Rioja
(photos Oliv) j) Ophrys insectifera 3 gynostegravemes 5 seacutepales et 4 peacutetales (photo jft2607) k)
Ophrys bombyliflora une seule caviteacute stigmatique (photo aline) l) Ophrys apifera (photo
Alain51) m) Ophrys araneola presque deux demi-labelle (photo CP26) n) Ophrys fuciflora
quasiment deux demi-labelles (photo Herveacute88)
Figure 17 Fleurs agrave 3 labelles (disposeacutes en Y ou cocircte agrave cocircte)
a) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes expliquant lrsquoorigine des fleurs agrave 3 labelles disposeacutes en
Y (photos Oliv) b) Serapias lingua en Y (photo erebus) c) Dactylorhiza majalis en Y (photo
fred29) d) Ophrys aymoninii en Y (photo lisa) e) Ophrys arachnitiformis en Y (photo reacutemi)
f) Ophrys scolopax en Y mais un labelle incomplet (photo Stephanie)
g) Ophrys exaltata marzuola sur les bords de la caviteacute stigmatique en avant des peacutetales des
gynostegravemes () sont en partie labelliseacutes (photo OlivierGallien) h) Ophrys drumana 3
labelles cocircte agrave cocircte (photo Nico55) i) Ophrys lutea 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) j)
Ophrys aveyronensis 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) k) Ophrys fuciflora trop de labelles
(photo jp95)
Figure 18 Fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles
a) Ophrys aranifera peacutetale agrave peine labelliseacute (photo GL) b) Neotinea ustulata peacutetales labelliseacutes
(photo Nico55) c) Anacamptis papilionacea 1 fragment de labelle unis agrave un peacutetale (photo
Gaeumll) d) Ophrys fucipax peacutetales un peu labelliseacutes (photo reacutemi) e) Ophrys aveyronensis 1 seul
peacutetale est presque entiegraverement labelliseacute (photo michcool2) f) Ophrys splendida peacutetales en
partie labelliseacutes (photo ISA91) g) Ophrys exaltata marzuola peacutetales en partie labelliseacutes
(photo catalonensis) h) Ophrys aymoninii peacutetales labelliseacutes (photo lisa) i) Ophrys aranifera
peacutetales labelliseacutes (photo Oliv) j) Ophys forestieri peacutetales labelliseacutes (photo GL) k) Ophrys
passionis peacutetales labelliseacutes (photo geo_lh) l) Ophrys exaltata marzuola peacutetales bien labelliseacutes
(photo Xio) m) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes (photos Oliv) n) Ophrys insectifera
peacutetales labelliseacutes (photo Nico55) o) Ophrys passionis agrave peacutetales labelliseacutes sur toutes les fleurs
de lrsquoinflorescence (photo geo_lh)
Figure 19 Anomalies des frontiegraveres entre territoires
a) Ophrys aveyronensis 2 gynostegravemes pas de peacutetales seulement 2 eacutenormes seacutepales (photo
ISA91) b) Ophrys apifera 2 gynostegravemes avec 1 peacutetale lateacuteral seacutepaloide fusionneacute agrave un seacutepale
(photo ISA91) c) Ophrys aveyronensis laquo soudures raquo (photo ISA91) d) Ophrys forestieri
seacutepales plus ou moins labelliseacutes (photo Antoni) e) Ophrys riojana seacutepales labelliseacutes (photo
Oliv) f) Ophrys bertolonii drumana seacutepales labelliseacutes 2012 (photo Vincent) g) Ophrys
fuciflora un seacutepale en partie labelliseacute 2012 (photo Fred) h) Ophrys drumana seacutepales en partie
labelliseacutes avec soudure seacutepale lateacuterauxpeacutetales lateacuteraux (photo CP26) i) Ophrys aurelia 3
seacutepales 2 peacutetales et labelle en deux parties soudeacutees chacune agrave un seacutepale lateacuteral (photo reacutemi)
j) Ophrys aveyronensis 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de
labelles (photo ClaudeVincent) k) Ophrys magniflora pas de labelle 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes
et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de labelles (photo bentiquouille) l) Ophrys indeacutetermineacute
sans labelle avec 4 seacutepales dont 2 avec labellisation partielle 2 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo
Marine)
Figure 6 Taille des plantes et anomalie des peacutetales
a) Neotinea maculata minuscule (photo alain51) b) Ophrys fuciflora agrave seacutepales immenses
(photo ISA91) c) Ophrys splendida sans peacutetales (photo pmb) d) Ophrys arachnitiformis sans
peacutetales (photo Bernard Ginesy) e) Ophrys fuciflora subsp montiliensis tache sur les seacutepales
(photo pmb) f) Ophrys scolopax taches sur les seacutepales (photo kasala)
Figure 7 Exemples de labelles anormaux
a) Ophrys splendida macule blanche (photo pmb) b) Gymnadenia conopsea labelle entier
ie non diviseacute en trois lobes (photo jp95) c) Ophrys insectifera labelle deacutecoupeacute (photo
Thierry) d) Ophrys splendida labelle inhabituel (photo pmb) e) Ophrys aveyronensis labelle
anormal (photo ISA91) f) Ophrys du tricastin labelle anormal (photo jft2607) g) Ophrys
apifera trollii (photo Denis CB) h) Ophrys apifera avec plusieurs appendices (Olivier
Gerbaud) i) Ophrys corbariensis appendice denteleacute (photo pmb) j) Ophrys pseudoscolopax
(fucipax) peacutetales un peu labelliseacutes et labelle original (photo Denis CB) k) Orchis purpurea
labelle denteleacute (photo ecolojon) l1) Orchis provincialis eacuteperon grand en bas (photo
Pascale73) en comparaison avec un eacuteperon normal (l2) en haut (photo reacutemi) lrsquoeacutechelle est
quasiment identique
Figure 11 Fleurs peacuteloriques agrave 6 teacutepales et agrave 3seacutepales 3 peacutetales sans labelle
a) Platanthera bifolia agrave 6 teacutepales sans labelle ni eacuteperon (photo Thierry) b) Ophrys scolopax
avec 6 piegraveces peacutetaloides (photo catalonensis) c) Ophrys lutea agrave 6 teacutepales (photo reacutemi) Les
deux Ophrys suivants sont d) Ophrys de mars (exaltata marzuola) et son labelle agrave peine
esquisseacute (photo Steacutephanie) et e) Ophrys arachnitiformis ( ) avec un demi labelle demi peacutetale
(photo Franccedilois) f) Ophrys drumana avec 2 peacutetales et 4 seacutepales (un dorsal additionnel) mais
sans labelle (photo jft2607) g) Ophrys aveyronensis 3S et 3P (photo Inviteacute du 11 juillet
2007) h) Epipactis helleborine 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo Nico55) i) Ophrys araneola agrave 3
seacutepales et 3 peacutetales (photo Morgan C) j) Ophrys provincialis agrave 3 seacutepales et 3 peacutetales (photo
pmb)
Figure 12 Fleurs de type multiteacutepales
a) Ophrys non deacutetermineacute de type multiteacutepales (photo pmb) b) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales avec plusieurs gynostegravemes (photos ISA91) c) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo FG) d) Orchis anthropophora de type multiteacutepales (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys scolopax de type multiteacutepales (photo Oliv) f) Ophrys scolopax de type
multiteacutepales (photo Franccedilois)
Figure 13 Mise en eacutevidence drsquoune correacutelation entre peacutetale et gynostegraveme
a) Ophrys araneola 1 peacutetale et 2 gynostegravemes (photo Philippe) b) Ophrys fuciflora 1 peacutetale et
2 gynostegravemes (photo Annie) c) Ophrys araneola agrave triple gynostegraveme et un peacutetale manquant
(photo Oliv) d) Ophrys apifera avec 2 gynostegravemes mais sans peacutetales (photo Vincent) e)
Ophrys drumana sans peacutetale mais agrave 3 gynostegravemes (photo CUOQ) f) Ophrys passionis agrave 3
gynostegravemes mais sans peacutetale (photo Eric VK) La derniegravere photo (g) montre deux fleurs drsquo
Ophrys passionis posseacutedant des gynostegravemes () partiellement labelliseacutes (photo ISA91)
Figure 14 Soudures (ou absence de seacuteparation) entre piegraveces florales
a) Ophrys bombyliflora eacutenorme seacutepale provenant de la reacuteunion drsquounn seacutepale dorsal drsquoun
seacutepale lateacuteral et peut-ecirctre drsquoun peacutetale (photo pmb) b) Ophrys provincialis ou possible hybride
avec Ophrys incubacea Seacutepale lateacuteral et dorsal reacuteunis (photo Olivier Tourillon) c) Ophrys
scolopax 2 seacutepales issus de lrsquounion entre seacutepales lateacuteraux et dorsal et probablement des
peacutetales (photo L Pessoto) d) Ophrys arachnitiformis double seacutepale dorsal (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys aranifera 2 seacutepales 2 peacutetales 1 gynostegraveme noter le peacutetale gauche tregraves
large probablement issu de la reacuteunion drsquoun peacutetale avec un seacutepale lateacuteral (photo Oliv) f)
Ophrys insectifera 2 seacutepales dont celui du bas large par reacuteunion des seacutepales lateacuteraux 2 peacutetales
(photo Stephanie) g) Ophrys aurelia idem (photo reacutemi) h) Ophrys bombyliflora idem avec
les seacutepales lateacuteraux leacutegegraverement labelliseacutes (photo reacutemi) i) Ophrys arachnitiformis idem avec
un vague labelle (photo Gaeumll) j) Ophrys fusca idem (photo Bernard Ginesy) k) Ophrys
drumana idem(photo Robert le diable) l) Ophrys fuciflora subsp souchei idem (photo pmb)
m) Ophrys drumana presque 3 seacutepales lrsquounion entre les seacutepales lateacuteraux eacutetant partielle photo
Nico55) n) Ophrys indeacutetermineacute mecircme cas de figure que les 8 preacuteceacutedents avec le labelle
positionneacute dans le large seacutepale basal (photo Bernard Ginesy)
Figure 15 Piegraveces florales en surnombre
a) Cypripedium calceolus fleur du bas agrave seacutepales lateacuteraux non soudeacutes (photo Pascale73) b)
Ophrys indeacutetermineacute 1 seacutepale et 2 peacutetales surnumeacuteraires (photo Patrick Merienne) c) Ophrys
splendida 4 seacutepales 2 peacutetales 2 labelles (photo Philippe) d) Ophrys aranifera 4 gynostegravemes
n piegraveces du peacuterianthe dont 2 probables peacutetales lateacuteraux (photos Oliv) e) Ophrys scolopax
double labelle 5 seacutepales 3 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo Franccedilois) f) O drumana 3
gynostegravemes dont 2 plus ou moins soudeacutes agrave des fragments de labelle (photo CP26) g) Ophrys
x chiesesica (saratoi x pseudoscolopax) 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo pmb) h) Ophrys
drumana 4 seacutepales 3 peacutetales (photo reacutemi) i) Ophrys fuciflora 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo
ttdu67) j) Ophrys splendida 1 seacutepale additionnel (photo Olivier Tourillon) k) Ophrys philippi
2 gynostegravemes (photo pmb) l) Ophrys aranifera structure complexe (photo ISA91)
Figure 16 Fleurs agrave 2 labelles
a) Serapias lingua fleur double (photo Thierry) b) Anacamptis morio picta (photo pmb) c)
Cephalanthera damasonium (photo ttdu67) d) Platanthera bifolia (photo jp imhof) e)
Serapias neglecta (photo Pierre63) f) Cypripedium calceolus (photo GL) g) Ophrys sulcata
(photo Eric VK) h) Ophrys fuciflora 4 seacutepales (photo Herveacute88) i) Ophrys speculum Rioja
(photos Oliv) j) Ophrys insectifera 3 gynostegravemes 5 seacutepales et 4 peacutetales (photo jft2607) k)
Ophrys bombyliflora une seule caviteacute stigmatique (photo aline) l) Ophrys apifera (photo
Alain51) m) Ophrys araneola presque deux demi-labelle (photo CP26) n) Ophrys fuciflora
quasiment deux demi-labelles (photo Herveacute88)
Figure 17 Fleurs agrave 3 labelles (disposeacutes en Y ou cocircte agrave cocircte)
a) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes expliquant lrsquoorigine des fleurs agrave 3 labelles disposeacutes en
Y (photos Oliv) b) Serapias lingua en Y (photo erebus) c) Dactylorhiza majalis en Y (photo
fred29) d) Ophrys aymoninii en Y (photo lisa) e) Ophrys arachnitiformis en Y (photo reacutemi)
f) Ophrys scolopax en Y mais un labelle incomplet (photo Stephanie)
g) Ophrys exaltata marzuola sur les bords de la caviteacute stigmatique en avant des peacutetales des
gynostegravemes () sont en partie labelliseacutes (photo OlivierGallien) h) Ophrys drumana 3
labelles cocircte agrave cocircte (photo Nico55) i) Ophrys lutea 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) j)
Ophrys aveyronensis 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) k) Ophrys fuciflora trop de labelles
(photo jp95)
Figure 18 Fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles
a) Ophrys aranifera peacutetale agrave peine labelliseacute (photo GL) b) Neotinea ustulata peacutetales labelliseacutes
(photo Nico55) c) Anacamptis papilionacea 1 fragment de labelle unis agrave un peacutetale (photo
Gaeumll) d) Ophrys fucipax peacutetales un peu labelliseacutes (photo reacutemi) e) Ophrys aveyronensis 1 seul
peacutetale est presque entiegraverement labelliseacute (photo michcool2) f) Ophrys splendida peacutetales en
partie labelliseacutes (photo ISA91) g) Ophrys exaltata marzuola peacutetales en partie labelliseacutes
(photo catalonensis) h) Ophrys aymoninii peacutetales labelliseacutes (photo lisa) i) Ophrys aranifera
peacutetales labelliseacutes (photo Oliv) j) Ophys forestieri peacutetales labelliseacutes (photo GL) k) Ophrys
passionis peacutetales labelliseacutes (photo geo_lh) l) Ophrys exaltata marzuola peacutetales bien labelliseacutes
(photo Xio) m) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes (photos Oliv) n) Ophrys insectifera
peacutetales labelliseacutes (photo Nico55) o) Ophrys passionis agrave peacutetales labelliseacutes sur toutes les fleurs
de lrsquoinflorescence (photo geo_lh)
Figure 19 Anomalies des frontiegraveres entre territoires
a) Ophrys aveyronensis 2 gynostegravemes pas de peacutetales seulement 2 eacutenormes seacutepales (photo
ISA91) b) Ophrys apifera 2 gynostegravemes avec 1 peacutetale lateacuteral seacutepaloide fusionneacute agrave un seacutepale
(photo ISA91) c) Ophrys aveyronensis laquo soudures raquo (photo ISA91) d) Ophrys forestieri
seacutepales plus ou moins labelliseacutes (photo Antoni) e) Ophrys riojana seacutepales labelliseacutes (photo
Oliv) f) Ophrys bertolonii drumana seacutepales labelliseacutes 2012 (photo Vincent) g) Ophrys
fuciflora un seacutepale en partie labelliseacute 2012 (photo Fred) h) Ophrys drumana seacutepales en partie
labelliseacutes avec soudure seacutepale lateacuterauxpeacutetales lateacuteraux (photo CP26) i) Ophrys aurelia 3
seacutepales 2 peacutetales et labelle en deux parties soudeacutees chacune agrave un seacutepale lateacuteral (photo reacutemi)
j) Ophrys aveyronensis 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de
labelles (photo ClaudeVincent) k) Ophrys magniflora pas de labelle 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes
et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de labelles (photo bentiquouille) l) Ophrys indeacutetermineacute
sans labelle avec 4 seacutepales dont 2 avec labellisation partielle 2 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo
Marine)
Figure 13 Mise en eacutevidence drsquoune correacutelation entre peacutetale et gynostegraveme
a) Ophrys araneola 1 peacutetale et 2 gynostegravemes (photo Philippe) b) Ophrys fuciflora 1 peacutetale et
2 gynostegravemes (photo Annie) c) Ophrys araneola agrave triple gynostegraveme et un peacutetale manquant
(photo Oliv) d) Ophrys apifera avec 2 gynostegravemes mais sans peacutetales (photo Vincent) e)
Ophrys drumana sans peacutetale mais agrave 3 gynostegravemes (photo CUOQ) f) Ophrys passionis agrave 3
gynostegravemes mais sans peacutetale (photo Eric VK) La derniegravere photo (g) montre deux fleurs drsquo
Ophrys passionis posseacutedant des gynostegravemes () partiellement labelliseacutes (photo ISA91)
Figure 14 Soudures (ou absence de seacuteparation) entre piegraveces florales
a) Ophrys bombyliflora eacutenorme seacutepale provenant de la reacuteunion drsquounn seacutepale dorsal drsquoun
seacutepale lateacuteral et peut-ecirctre drsquoun peacutetale (photo pmb) b) Ophrys provincialis ou possible hybride
avec Ophrys incubacea Seacutepale lateacuteral et dorsal reacuteunis (photo Olivier Tourillon) c) Ophrys
scolopax 2 seacutepales issus de lrsquounion entre seacutepales lateacuteraux et dorsal et probablement des
peacutetales (photo L Pessoto) d) Ophrys arachnitiformis double seacutepale dorsal (photo Olivier
Tourillon) e) Ophrys aranifera 2 seacutepales 2 peacutetales 1 gynostegraveme noter le peacutetale gauche tregraves
large probablement issu de la reacuteunion drsquoun peacutetale avec un seacutepale lateacuteral (photo Oliv) f)
Ophrys insectifera 2 seacutepales dont celui du bas large par reacuteunion des seacutepales lateacuteraux 2 peacutetales
(photo Stephanie) g) Ophrys aurelia idem (photo reacutemi) h) Ophrys bombyliflora idem avec
les seacutepales lateacuteraux leacutegegraverement labelliseacutes (photo reacutemi) i) Ophrys arachnitiformis idem avec
un vague labelle (photo Gaeumll) j) Ophrys fusca idem (photo Bernard Ginesy) k) Ophrys
drumana idem(photo Robert le diable) l) Ophrys fuciflora subsp souchei idem (photo pmb)
m) Ophrys drumana presque 3 seacutepales lrsquounion entre les seacutepales lateacuteraux eacutetant partielle photo
Nico55) n) Ophrys indeacutetermineacute mecircme cas de figure que les 8 preacuteceacutedents avec le labelle
positionneacute dans le large seacutepale basal (photo Bernard Ginesy)
Figure 15 Piegraveces florales en surnombre
a) Cypripedium calceolus fleur du bas agrave seacutepales lateacuteraux non soudeacutes (photo Pascale73) b)
Ophrys indeacutetermineacute 1 seacutepale et 2 peacutetales surnumeacuteraires (photo Patrick Merienne) c) Ophrys
splendida 4 seacutepales 2 peacutetales 2 labelles (photo Philippe) d) Ophrys aranifera 4 gynostegravemes
n piegraveces du peacuterianthe dont 2 probables peacutetales lateacuteraux (photos Oliv) e) Ophrys scolopax
double labelle 5 seacutepales 3 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo Franccedilois) f) O drumana 3
gynostegravemes dont 2 plus ou moins soudeacutes agrave des fragments de labelle (photo CP26) g) Ophrys
x chiesesica (saratoi x pseudoscolopax) 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo pmb) h) Ophrys
drumana 4 seacutepales 3 peacutetales (photo reacutemi) i) Ophrys fuciflora 1 seacutepale surnumeacuteraire (photo
ttdu67) j) Ophrys splendida 1 seacutepale additionnel (photo Olivier Tourillon) k) Ophrys philippi
2 gynostegravemes (photo pmb) l) Ophrys aranifera structure complexe (photo ISA91)
Figure 16 Fleurs agrave 2 labelles
a) Serapias lingua fleur double (photo Thierry) b) Anacamptis morio picta (photo pmb) c)
Cephalanthera damasonium (photo ttdu67) d) Platanthera bifolia (photo jp imhof) e)
Serapias neglecta (photo Pierre63) f) Cypripedium calceolus (photo GL) g) Ophrys sulcata
(photo Eric VK) h) Ophrys fuciflora 4 seacutepales (photo Herveacute88) i) Ophrys speculum Rioja
(photos Oliv) j) Ophrys insectifera 3 gynostegravemes 5 seacutepales et 4 peacutetales (photo jft2607) k)
Ophrys bombyliflora une seule caviteacute stigmatique (photo aline) l) Ophrys apifera (photo
Alain51) m) Ophrys araneola presque deux demi-labelle (photo CP26) n) Ophrys fuciflora
quasiment deux demi-labelles (photo Herveacute88)
Figure 17 Fleurs agrave 3 labelles (disposeacutes en Y ou cocircte agrave cocircte)
a) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes expliquant lrsquoorigine des fleurs agrave 3 labelles disposeacutes en
Y (photos Oliv) b) Serapias lingua en Y (photo erebus) c) Dactylorhiza majalis en Y (photo
fred29) d) Ophrys aymoninii en Y (photo lisa) e) Ophrys arachnitiformis en Y (photo reacutemi)
f) Ophrys scolopax en Y mais un labelle incomplet (photo Stephanie)
g) Ophrys exaltata marzuola sur les bords de la caviteacute stigmatique en avant des peacutetales des
gynostegravemes () sont en partie labelliseacutes (photo OlivierGallien) h) Ophrys drumana 3
labelles cocircte agrave cocircte (photo Nico55) i) Ophrys lutea 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) j)
Ophrys aveyronensis 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) k) Ophrys fuciflora trop de labelles
(photo jp95)
Figure 18 Fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles
a) Ophrys aranifera peacutetale agrave peine labelliseacute (photo GL) b) Neotinea ustulata peacutetales labelliseacutes
(photo Nico55) c) Anacamptis papilionacea 1 fragment de labelle unis agrave un peacutetale (photo
Gaeumll) d) Ophrys fucipax peacutetales un peu labelliseacutes (photo reacutemi) e) Ophrys aveyronensis 1 seul
peacutetale est presque entiegraverement labelliseacute (photo michcool2) f) Ophrys splendida peacutetales en
partie labelliseacutes (photo ISA91) g) Ophrys exaltata marzuola peacutetales en partie labelliseacutes
(photo catalonensis) h) Ophrys aymoninii peacutetales labelliseacutes (photo lisa) i) Ophrys aranifera
peacutetales labelliseacutes (photo Oliv) j) Ophys forestieri peacutetales labelliseacutes (photo GL) k) Ophrys
passionis peacutetales labelliseacutes (photo geo_lh) l) Ophrys exaltata marzuola peacutetales bien labelliseacutes
(photo Xio) m) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes (photos Oliv) n) Ophrys insectifera
peacutetales labelliseacutes (photo Nico55) o) Ophrys passionis agrave peacutetales labelliseacutes sur toutes les fleurs
de lrsquoinflorescence (photo geo_lh)
Figure 19 Anomalies des frontiegraveres entre territoires
a) Ophrys aveyronensis 2 gynostegravemes pas de peacutetales seulement 2 eacutenormes seacutepales (photo
ISA91) b) Ophrys apifera 2 gynostegravemes avec 1 peacutetale lateacuteral seacutepaloide fusionneacute agrave un seacutepale
(photo ISA91) c) Ophrys aveyronensis laquo soudures raquo (photo ISA91) d) Ophrys forestieri
seacutepales plus ou moins labelliseacutes (photo Antoni) e) Ophrys riojana seacutepales labelliseacutes (photo
Oliv) f) Ophrys bertolonii drumana seacutepales labelliseacutes 2012 (photo Vincent) g) Ophrys
fuciflora un seacutepale en partie labelliseacute 2012 (photo Fred) h) Ophrys drumana seacutepales en partie
labelliseacutes avec soudure seacutepale lateacuterauxpeacutetales lateacuteraux (photo CP26) i) Ophrys aurelia 3
seacutepales 2 peacutetales et labelle en deux parties soudeacutees chacune agrave un seacutepale lateacuteral (photo reacutemi)
j) Ophrys aveyronensis 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de
labelles (photo ClaudeVincent) k) Ophrys magniflora pas de labelle 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes
et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de labelles (photo bentiquouille) l) Ophrys indeacutetermineacute
sans labelle avec 4 seacutepales dont 2 avec labellisation partielle 2 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo
Marine)
Figure 16 Fleurs agrave 2 labelles
a) Serapias lingua fleur double (photo Thierry) b) Anacamptis morio picta (photo pmb) c)
Cephalanthera damasonium (photo ttdu67) d) Platanthera bifolia (photo jp imhof) e)
Serapias neglecta (photo Pierre63) f) Cypripedium calceolus (photo GL) g) Ophrys sulcata
(photo Eric VK) h) Ophrys fuciflora 4 seacutepales (photo Herveacute88) i) Ophrys speculum Rioja
(photos Oliv) j) Ophrys insectifera 3 gynostegravemes 5 seacutepales et 4 peacutetales (photo jft2607) k)
Ophrys bombyliflora une seule caviteacute stigmatique (photo aline) l) Ophrys apifera (photo
Alain51) m) Ophrys araneola presque deux demi-labelle (photo CP26) n) Ophrys fuciflora
quasiment deux demi-labelles (photo Herveacute88)
Figure 17 Fleurs agrave 3 labelles (disposeacutes en Y ou cocircte agrave cocircte)
a) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes expliquant lrsquoorigine des fleurs agrave 3 labelles disposeacutes en
Y (photos Oliv) b) Serapias lingua en Y (photo erebus) c) Dactylorhiza majalis en Y (photo
fred29) d) Ophrys aymoninii en Y (photo lisa) e) Ophrys arachnitiformis en Y (photo reacutemi)
f) Ophrys scolopax en Y mais un labelle incomplet (photo Stephanie)
g) Ophrys exaltata marzuola sur les bords de la caviteacute stigmatique en avant des peacutetales des
gynostegravemes () sont en partie labelliseacutes (photo OlivierGallien) h) Ophrys drumana 3
labelles cocircte agrave cocircte (photo Nico55) i) Ophrys lutea 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) j)
Ophrys aveyronensis 3 labelles cocircte agrave cocircte (photo ISA91) k) Ophrys fuciflora trop de labelles
(photo jp95)
Figure 18 Fleurs agrave peacutetales plus ou moins transformeacutes en labelles
a) Ophrys aranifera peacutetale agrave peine labelliseacute (photo GL) b) Neotinea ustulata peacutetales labelliseacutes
(photo Nico55) c) Anacamptis papilionacea 1 fragment de labelle unis agrave un peacutetale (photo
Gaeumll) d) Ophrys fucipax peacutetales un peu labelliseacutes (photo reacutemi) e) Ophrys aveyronensis 1 seul
peacutetale est presque entiegraverement labelliseacute (photo michcool2) f) Ophrys splendida peacutetales en
partie labelliseacutes (photo ISA91) g) Ophrys exaltata marzuola peacutetales en partie labelliseacutes
(photo catalonensis) h) Ophrys aymoninii peacutetales labelliseacutes (photo lisa) i) Ophrys aranifera
peacutetales labelliseacutes (photo Oliv) j) Ophys forestieri peacutetales labelliseacutes (photo GL) k) Ophrys
passionis peacutetales labelliseacutes (photo geo_lh) l) Ophrys exaltata marzuola peacutetales bien labelliseacutes
(photo Xio) m) Ophrys aranifera peacutetales labelliseacutes (photos Oliv) n) Ophrys insectifera
peacutetales labelliseacutes (photo Nico55) o) Ophrys passionis agrave peacutetales labelliseacutes sur toutes les fleurs
de lrsquoinflorescence (photo geo_lh)
Figure 19 Anomalies des frontiegraveres entre territoires
a) Ophrys aveyronensis 2 gynostegravemes pas de peacutetales seulement 2 eacutenormes seacutepales (photo
ISA91) b) Ophrys apifera 2 gynostegravemes avec 1 peacutetale lateacuteral seacutepaloide fusionneacute agrave un seacutepale
(photo ISA91) c) Ophrys aveyronensis laquo soudures raquo (photo ISA91) d) Ophrys forestieri
seacutepales plus ou moins labelliseacutes (photo Antoni) e) Ophrys riojana seacutepales labelliseacutes (photo
Oliv) f) Ophrys bertolonii drumana seacutepales labelliseacutes 2012 (photo Vincent) g) Ophrys
fuciflora un seacutepale en partie labelliseacute 2012 (photo Fred) h) Ophrys drumana seacutepales en partie
labelliseacutes avec soudure seacutepale lateacuterauxpeacutetales lateacuteraux (photo CP26) i) Ophrys aurelia 3
seacutepales 2 peacutetales et labelle en deux parties soudeacutees chacune agrave un seacutepale lateacuteral (photo reacutemi)
j) Ophrys aveyronensis 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de
labelles (photo ClaudeVincent) k) Ophrys magniflora pas de labelle 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes
et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de labelles (photo bentiquouille) l) Ophrys indeacutetermineacute
sans labelle avec 4 seacutepales dont 2 avec labellisation partielle 2 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo
Marine)
(photo ISA91) c) Ophrys aveyronensis laquo soudures raquo (photo ISA91) d) Ophrys forestieri
seacutepales plus ou moins labelliseacutes (photo Antoni) e) Ophrys riojana seacutepales labelliseacutes (photo
Oliv) f) Ophrys bertolonii drumana seacutepales labelliseacutes 2012 (photo Vincent) g) Ophrys
fuciflora un seacutepale en partie labelliseacute 2012 (photo Fred) h) Ophrys drumana seacutepales en partie
labelliseacutes avec soudure seacutepale lateacuterauxpeacutetales lateacuteraux (photo CP26) i) Ophrys aurelia 3
seacutepales 2 peacutetales et labelle en deux parties soudeacutees chacune agrave un seacutepale lateacuteral (photo reacutemi)
j) Ophrys aveyronensis 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de
labelles (photo ClaudeVincent) k) Ophrys magniflora pas de labelle 2 seacutepales lateacuteraux soudeacutes
et 2 peacutetales soudeacutes agrave des fragments de labelles (photo bentiquouille) l) Ophrys indeacutetermineacute
sans labelle avec 4 seacutepales dont 2 avec labellisation partielle 2 peacutetales et 2 gynostegravemes (photo
Marine)