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**Voici un ouvrage extrêmement important, mais épuisé depuis trois ans. En attendant une nouvelle édition, voici le texte: Dr F. Batmanghelidj VOTRE CORPS RÉCLAME DE L'EAU Effets méconnus de la déshydratation Traduit par Christian Lecompte et Claude Maréchal Éditions TROIS FONTAINES Les Tattes - 74250 Fillinges / France Table des matières (Peser sur CTRL + Cliquer sur le mot pour s’y rendre instantanément) TABLE DES MATIERES ERREUR ! SIGNET NON DEFINI. NOTE DE L'AUTEUR 3 AVERTISSEMENT 4 AVANT-PROPOS 5 INTRODUCTION 6 Ne soignez pas la soif avec des médicaments 6 Chapitre 1 7 Pourquoi la médecine ne guérit pas la maladie 7 Les Bases 8 Changer le modèle 10 La source des erreurs en médecine 10 Chapitre 2 12 Le nouveau paradigme 12 La régulation de l'eau aux divers stades de la vie 13 II devrait être clair... 13 Les autres propriétés de l'eau 14 La déshydratation et certaines douleurs chroniques 18

VOTRE CORPS RÉCLAME DE L'EAU

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**Voici un ouvrage extrmement important, mais puis depuis trois ans. En attendant une nouvelle dition, voici le texte:Dr F. Batmanghelidj

VOTRE CORPS RCLAME DE L'EAUEffets mconnus de la dshydratation Traduit par Christian Lecompte et Claude Marchal ditions TROIS FONTAINES Les Tattes - 74250 Fillinges / France

Table des matires(Peser sur CTRL + Cliquer sur le mot pour sy rendre instantanment) TABLE DES MATIERES NOTE DE L'AUTEUR AVERTISSEMENT AVANT-PROPOS INTRODUCTIONNe soignez pas la soif avec des mdicaments Chapitre 1 Pourquoi la mdecine ne gurit pas la maladie Les Bases Changer le modle La source des erreurs en mdecine Chapitre 2 Le nouveau paradigme La rgulation de l'eau aux divers stades de la vie II devrait tre clair... Les autres proprits de l'eau La dshydratation et certaines douleurs chroniques

ERREUR ! SIGNET NON DEFINI. 3 4 5 66 7 7 8 10 10 12 12 13 13 14 18

Chapitre 3 Douleurs dyspepsiques L'estomac et le duodnum Les colites Les fausses douleurs d'appendicite Chapitre 4 Rhumatismes articulaires Les douleurs lombaires Les douleurs du cou Les maux de tte Chapitre 5 Stress et dpression Les mcanismes compensatoires lis la dshydratation Endorphines, cortisone, prolactine et vasopressine La dshydratation : le facteur le plus destructeur dans le stress L'alcool Le systme de la rnine angiotensine (R.A.) Chapitre 6 L'hypertension La dshydratation multiplie les risques d'hypertension La membrane deux couches Chapitre 7 L'excs de cholestrol dans le sang Des tmoignages qui incitent la rflexion Souffrez-vous d'un excs de poids ? Les boissons gazeuses dittiques Chapitre 8 L'asthme et les allergies Chapitre 9 Aspects mtaboliques du stress et de la dshydratation Le diabte non insulino-dpendant Le tryptophane et le diabte Le diabte insulino-dpendant Des ides nouvelles sur le Sida La recherche sur le Sida : quelques rvlations Chapitre 10 Le plus simple des traitements en mdecine

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Gurir des maladies dj installes La sant publique et nos responsabilits Des conomies pour la nation *

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CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE PUBLICATIONS SUPPLMENTAIRES A PROPOS DE L'AUTEUROui ! Simplement de leau ! Tromperie et souffrance humaine ! Note du traducteur : La Gurison Naturelle Par Les Mdecines Douces

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Note de l'auteurL'information et les recommandations concernant la consommation d'eau prsentes ici se fondent sur les qualifications professionnelles, l'exprience personnelle ainsi que sur des recherches trs rigoureuses exposes dans d'autres publications de l'auteur. Que ce soit de manire directe ou indirecte, F. Batmanghelidj ne dispense pas de conseils mdicaux ni ne prescrit le recours quelque mdication que ce soit, pas plus qu'une quelconque interruption d'un traitement prescrit. Le but de l'auteur est uniquement d'offrir une information sur l'importance de l'eau pour la vie ainsi que sur les effets nfastes d'une dshydratation chronique. Les connaissances ici exposes se fondent sur les dcouvertes les plus rcentes en micro-anatomie et physiologie molculaire. L'intention de l'auteur n'est pas de contrecarrer l'avis sens d'un mdecin traitant. Il est par contre hautement souhaitable que tout lecteur partage les prsentes informations avec son mdecin. L'application des informations et recommandations dcrites dans ce livre se fait aux risques personnels de l'individu.

AvertissementUne des raisons du cot lev et du caractre complexe de la mdecine tient au fait que la recherche, comme la fabrication de produits pharmaceutiques ainsi que leur patiente valuation, ont atteint un cot de plus en plus exorbitant. Pour relancer la vente de leurs produits, les promoteurs grassement pays prsentent non seulement la panoplie du lancement parfait, les professionnels se voient encore offrir des "cadeaux" allchants pour faire la promotion des mdicaments. Et les patients continuent de les consommer puisqu'ils ne sont pas guris. Et ils ne sont pas censs l'tre ! La mdecine n'en est plus une contradiction prs. Ses perces technologiques ne sont possibles que grce une production de "gadgets". Voil qui vient encore alimenter les cots de la sant. Les hpitaux universitaires et institutions de recherche dpendent lourdement des fonds venus de l'aile industrielle du systme de sant publique. Trouver les fonds ncessaires une valuation des vertus mdicinales de l'eau le sujet mme de ce livre - ne semble ni chose facile, ni porte de main. Et mme si des fonds pouvaient tre dgags, la recherche dans ce domaine semble bien trop peu sduisante pour ces centres reconnus au plan national, leurs administrateurs ayant reu une formation pharmaceutique traditionnelle. Toutefois, votre tmoignage sur les bienfaits de l'eau utilise comme "remde" dans des contextes mdicaux trs divers peut convaincre les cliniciens l'intrieur du systme de sant et les aider changer leur approche des "rituels de traitement". La mthode courante de la mise l'essai, doublement abandonne au hasard et sa ccit, ne convient qu' l'valuation comparative d'un produit chimique en comptition avec un autre, moins connu. Cette mthode n'est en rien approprie l'valuation clinique des vertus mdicinales de l'eau dans un corps humain chroniquement dshydrat, en particulier quand on a traditionnellement tenu ces "tats de dshydratation changeants" pour des maladies. Cet ouvrage est un condens de mes dcouvertes au terme de 12 ans de recherches cliniques et scientifiques. Elles ont t publies dans des articles scientifiques et prsentes dans des confrences. S'il fallait refaire mes recherches dans le cadre du systme de sant publique - si tant est qu'on choisisse seulement de le faire - il faudrait compter une dcennie ou deux et plusieurs centaines de milliers de dollars, rien que pour confirmer que c'est la dshydratation chronique qui est la cause et la racine de nombreuses maladies que l'on rencontre dans la mdecine d'aujourd'hui. Il ne vous faut gure attendre si longtemps et vous n'avez pas besoin d'une ordonnance pour recourir l'eau comme seul traitement la fois capable de soigner la dshydratation et de prvenir ses graves complications. Vous pouvez

faire l'conomie de nombreuses dpenses et angoisses face la menace de la maladie en accordant aux constants besoins en eau de votre corps une plus grande attention. Robert Sanders est un profane clair. Il a recens un ensemble de signes permettant d'identifier la dshydratation, et il est mme d'aider les gens surveiller leur consommation quotidienne d'eau toutes les tapes de leur vie. Il partage ses rflexions avec vous dans l'avant-propos. Lisez ce livre avec l'ouverture d'esprit requise et la volont de saisir son contenu et vous comprendrez l'importance de l'eau pour votre corps. F. Batmanghelidj, Docteur en Mdecine

Avant-proposC'est au dbut de l'anne 1990 que j'entendis parler pour la premire fois des ides du Dr Batmanghelidj. La dshydratation chronique provoque des maladies majeures. Quelle perce ! Bien que je sois sans formation mdicale, F. Batmanghelidj m'enseigna trs vite comment discerner le besoin de huit verres d'eau, un verre de jus d'orange, un peu de sel, quelques protines quilibres et une promenade quotidienne, pour traiter les maladies chroniques et prvenir presque toute plainte mdicale. Je partage l'ide de cette ncessaire ingestion d'eau avec quasiment tous ceux que je rencontre. Introduire un changement dcisif dans leurs vies ne prend peu prs que trois minutes. Grce aux conseils du Dr Batmanghelidj, j'ai pu transmettre et partager cette information et en aider plus d'un. Je me suis fait de nombreux amis qui m'accordent leur respect en prime. De srieuses affections, relies par les cliniciens des causes inconnues et dclares sans traitement disponible, ont pu tre soignes par l'eau l o les malades ont t disposs suivre les prescriptions. Depuis mon initiation cet important problme, je me suis offert en autodidacte des connaissances fondamentales en biologie et en physiologie. J'ai galement appris discerner les signes extrieurs de la dshydratation chez les gens. Vous commencerez donc percevoir les chemins que d'autres, y compris des professionnels, ne remarquent pas. C'est un processus simple et pourtant ignor par presque tout le monde. A travers les articles publis par F. Batmanghelidj, j'ai appris prvoir ce qui attend les personnes qui ne se plaignent que peu ou pas du tout, mais refusent d'observer ces rgles de base. Lorsquil marrive de partager mes expriences, je

n'essaie pas de polmiquer ou de convaincre. Je consacre plutt mon temps ceux qui sont intresss par un savoir nouveau et important. En lisant ce livre, vous constaterez que le Dr Batmanghelidj a soigneusement traduit les rapports complexes de nos systmes en un langage intelligible et non technique. C'est un grand pdagogue anim par le dsir de partager ses connaissances avec tout le monde. N'hsitez pas lui envoyer le rcit de vos expriences. Robert T. Sanders Colonel retrait des Forces Ariennes de rserve des tats-Unis

IntroductionNe soignez pas la soif avec des mdicaments En dcembre 1990, le Dr Sullivan, secrtaire des Services de Sant et d'Assistance Sociale, fit tat d'une augmentation de 11% des cots de la sant du pays. On estime gnralement que ce cot atteindra la somme vertigineuse de 1,6 billions de dollars vers l'an 2000 aux tats-Unis, et qu'il absorbera 28% du Produit National Brut en 2010. Aucune solution, bien videmment, ne pointe l'horizon. Cette situation n'est pas condamne devenir aussi dsesprante qu'elle en a l'air. Des observations cliniques trs tendues, consacres aux douleurs dyspepsiques, ainsi que des recherches sur l'valuation physiologique de douleurs chroniques, montrent qu'il existe une solution scientifique simple et fondamentale au problme de la sant publique dans tous les pays progressistes. Pour qu'merge la solution expose ici, il suffira d'un esprit ouvert, capable de repenser la pratique de la mdecine clinique. Donner fondamentalement comprendre la cause et la racine des maux dans ce qui suit invitera, esprons-le, une approche physiologique prventive de certains problmes de sant particuliers l'homme. Quand la solution vidente, simple et claire, sera porte l'attention du public, une transformation du systme de sant s'ensuivra automatiquement En appliquant un savoir rvolutionnaire rcent, on ne parviendra pas seulement prvenir certaines maladies, on pourra encore offrir des remdes capables de vaincre certaines maladies majeures. "En gnral, on ne prsente pas une vrit scientifique nouvelle de manire convaincre ses opposants. Ceux-ci disparaissent plutt, et une gnration montante se familiarise ds le dpart avec la vrit. "

Max Planck

Chapitre 1 Pourquoi la mdecine ne gurit pas la maladieDans cet ouvrage, nous examinerons le rle de l'eau dans l'organisme et nous verrons qu'une comprhension sommaire du problme suffit pour transformer les besoins mdicaux de l'humanit. Nous apprendrons comment une mdecine prventive peut devenir l'approche la plus essentielle de la sant de n'importe quelle socit. Le hros de ce livre est leau. Ne perdons jamais de vue que l'eau est la substance premire et l'agent conducteur dans les mtabolismes qui ont lieu dans le corps humain. Nous examinerons quelques tats qui accompagnent certaines pathologies, toujours le rle primordial de l'eau l'esprit. Nous exposerons le problme du manque d'eau par rapport des situations physiologiques susceptibles de dgnrer en maladies. Dans les maladies examines, il faudra avant tout exclure le possible

drglement du mtabolisme de l'eau avant d'envisager que ces affections puissent tre causes par d'autres processus. C'est l le vrai sens d'une approche prventive. Face l'irruption de la maladie, nous devrions d'abord exclure les causes les plus simples et ne penser ensuite qu'aux plus compliques. La vrit toute simple est que la dshydratation peut entraner la maladie. Chacun sait que l'eau est "bonne" pour le corps, pourquoi alors ignorer qu'elle est essentielle son bien-tre ? Nous ne savons pas ce qui arrive l'organisme lorsqu'il manque d'eau. Prvenir et traiter les maladies gnres par la dshydratation ne peut se faire que par une consommation d'eau un rythme rgulier. Nous examinerons pourquoi, dans la majorit des cas, les affections releves doivent tre interprtes comme dsordres dus la dshydratation. Si, par une simple ingestion d'eau supplmentaire donne et quotidienne, vous pouvez amliorer votre tat, il est inutile de vous faire du souci. Si, aprs avoir ajust votre alimentation aux besoins dittiques de votre corps, un problme de sant persistait, vous devriez faire appel un spcialiste. Nous offrons ici le savoir ncessaire une prvention et une gurison des maladies de dshydratation.

A la fin de l'ouvrage, lorsque la relation entre dshydratation chronique et apparition de l'affection sera claire, nous fournirons des informations sur la correction ncessaire de la consommation quotidienne d'eau. Nous les complterons par quelques conseils dittiques pour prvenir les maladies de dshydratation, ou les gurir l o elles n'ont pas atteint un stade irrversible.

Les Bases Lorsque les prcurseurs de l'homme se sont spars des espces qui vivent dans l'eau, ils ont conserv leur dpendance l'gard des proprits vitales de l'eau. Le rle que joue cet lment dans le corps des espces vivantes, y compris dans celui de l'homme, n'a gure chang depuis la premire cration de la vie dans l'eau sale et ses adaptations ultrieures l'eau douce. Quand la vie sur la terre prit forme, au-del de la proximit immdiate des ressources aquatiques (et au-del de la vie amphibie) - quand commena l'aventure contraignante par-del les frontires connues - un systme de prservation d'eau, progressivement perfectionn par la suite, dut tre cr pour que l'espce puisse se dvelopper. Ce processus d'adaptation une dshydratation transitoire devint un mcanisme bien tabli et dsormais hrditaire dans le corps humain, une infrastructure toujours prsente pour tous les systmes actifs l'intrieur de l'organisme. Dans l'homme d'aujourd'hui, c'est avec la mme traduction physiologique qu' l'poque des espces primitives que l'on retrouve exactement le mme processus de rationnement des rserves d'eau. La triste perspective d'un approvisionnement futur limit relve de la responsabilit d'un systme complexe. Ce processus de rationnement et de distribution d'eau demeure opratoire jusqu' ce que le corps ait reu des signaux clairs et nets, l'informant qu'il a obtenu la provision d'eau adquate. Un des processus incontournables dans ce rationnement d'eau est la "cruaut parfaite" avec laquelle certaines fonctions sont surveilles pour qu'une structure ne reoive pas plus que la quantit prdtermine. Ceci est vrai pour tous les organes du corps. A l'intrieur de ces systmes complexes, la fonction crbrale s'accorde une priorit absolue sur toutes les autres parties. Le cerveau reprsente l/50ime du poids total du corps, mais reoit 18 20% de la circulation sanguine. Quand les "contrleurs de la ration" chargs de la rgulation et de la distribution des rserves de liquide s'activent, ils mettent leurs propres signaux d'alarme pour montrer qu'une zone prcise manque d'eau, tout comme le

radiateur d'une voiture lche de la vapeur quand le systme de refroidissement n'arrive plus remplir sa fonction. S'imaginer que le th, le caf, l'alcool et les boissons industrielles sont des substituts corrects aux besoins en eau pure et naturelle de l'organisme quotidiennement stress est une erreur lmentaire. Il est vrai que ces boissons contiennent de l'eau, mais leurs autres ingrdients sont des agents dshydratants. Ces derniers se dbarrassent de l'eau dans laquelle ils sont dissous et puisent ensuite dans les rserves du corps ! Le mode de vie moderne nous rend dpendants de toutes sortes de breuvages industriels. On n'enseigne plus aux enfants boire de l'eau ; ils dpendent d'eaux gazeuses bicarbonates et de jus. Il y a l une restriction qui frappe les besoins d'eau de notre organisme et que l'on s'impose soi-mme. En rgle gnrale, il n'est gure possible de consommer des boissons industrielles pour satisfaire pleinement les besoins hydriques du corps. Paralllement, une prfrence gustative cultive pour ces sodas rduira automatiquement l'envie spontane de boire de l'eau quand les sodas ne sont pas porte de main. Parmi les praticiens du corps mdical, il est courant de ne pas tre conscient des nombreux rles de l'eau dans l'organisme. Parce que la dshydratation entrane la perte de certaines fonctions, on a interprt les divers signaux envoys par les rgulateurs de la distribution d'eau, au cours de dshydratations srieuses et durables, comme des indicateurs de pathologies inconnues. Voil la plus fondamentale des erreurs, responsable du fourvoiement de la mdecine clinique. Elle a empch des praticiens d'tre mme de conseiller des mesures prventives ou d'offrir de simples traitements physiologiques, capables de gurir certaines maladies majeures. Ds l'apparition de ces signaux, on devrait offrir au corps l'eau destine son bon fonctionnement. Mais on a enseign aux mdecins faire taire ces signaux l'aide de produits chimiques, sans qu'ils comprennent clairement le sens de cette erreur. Alors que les divers signaux mis par les rgulateurs d'eau sont des indicateurs de soif et de scheresse locales du corps - qu'une ingestion d'eau peut d'emble liminer - or\ les traite en recourant des produits chimiques jusqu' ce qu'une pathologie s'installe. L'erreur qui consiste supprimer les diffrents signaux de manque avec des produits chimiques se fait au dtriment des cellules de l'organisme. La dshydratation chronique a galement un impact dommageable et permanent sur la descendance future de la personne.

J'prouve un rel plaisir partager avec vous un savoir qui constitue une perce en mdecine, une nouveaut qui peut profiter toute personne susceptible de tomber malade, et en particulier aux ans. C'est un changement de modle dans la science humaine applique, appel simplifier la pratique mdicale dans le monde entier. Le rsultat immdiat de cette dcouverte sera un pas dcisif vers le bien-tre de l'humanit. Il rduira aussi les cots associs l'irruption de la maladie. Changer le modle Qu'est-ce qu'un modle et comment en change-t-on ? Un modle, ou paradigme, est la conception la plus fondamentale sur laquelle un savoir nouveau se construit. Ainsi, par exemple, la conception ancienne de la terre la reprsentait plate. La dcouverte de sa rondeur est aujourd'hui le modle ou paradigme fondamental partir duquel on dessine toutes les cartes, construit les globes, identifie les toiles du firmament, calcule les voyages spatiaux. L'ancien modle de la terre tait donc inexact. C'est la conception correcte d'une terre sphrique qui a permis des perces dans de nombreux domaines scientifiques. Ce changement a t fondamental pour notre progrs. Le saut conceptuel d'un modle un autre et les transformations qu'il entrane ne se font pas facilement. Adopter un modle ou paradigme nouveau et fondamentalement significatif en matire mdicale est plus difficile encore, mme si son rsultat est hautement souhaitable et dsesprment attendu par la socit. La source des erreurs en mdecine Le corps humain est compos de 25% de matire solide (solut) et de 75% d'eau (solvant). Les tissus crbraux se composeraient 85% d'eau. Parce que certains paramtres scientifiques et de trs vastes connaissances chimiques taient dj bien tablis quand dbutrent les explorations du corps et de ses fonctions, on dcrtait que les conceptions dveloppes en chimie devaient automatiquement s'appliquer la composition des corps dissous de l'organisme humain. On tint alors pour acquis que ces corps, leur composition et leur interaction, taient le fondement moteur de toutes les fonctions de l'organisme. Par consquent, lors des premires recherches sur le corps humain, l'eau contenue dans le corps passait pour n'agir qu'en tant que solvant, crateur de volume et moyen de transport. Cette vision tait bien celle gnre par les exprimentations en prouvettes des laboratoires de chimie. On n'attribua aucune autre proprit fonctionnelle au solvant. Il en rsulte que la comprhension fondamentale qui prvaut dans la mdecine scientifique d'aujourd'hui - hante d'un programme

ducatif directement issu du pass - considre les corps dissous comme des rgulateurs et l'eau uniquement comme un solvant et un moyen de transport. Le corps est ainsi rduit n'tre qu'une norme "prouvette" pleine de solides de nature diffrente et son eau qu'un "matriel de remplissage" chimiquement insignifiant. En science, on est parti de la supposition que les corps dissous (substances qui sont dissoutes ou portes dans le sang et le srum du corps) rglent toutes les activits organiques ; y compris l'ingestion d'eau qu'on tient pour harmonieusement rgle. On le suppose puisque l'eau, gratuite, est accessible volont... et le corps ne va quand mme pas se priver d'une chose disponible ! Fort de cette hypothse errone, l'ensemble de la recherche s'est concentre sur l'identification de toute substance particulire pouvant tre incrimine comme responsable d'une maladie. Aussi, toutes les possibles et suspectes fluctuations et variations de ces lments ont t testes sans que n'merge une solution capable de rsoudre l'nigme d'une seule maladie. Tous les traitements sont par consquent palliatifs et aucun ne semble curatif ( l'exception des antibiotiques capables de mettre fin des infections bactriennes). On ne gurit pas l'hypertension ; on la traite toute une vie durant. On ne gurit pas l'asthme ; les inhalateurs sont les insparables compagnons des affligs. On ne gurit pas l'ulcre gastroduodnal ; le malade doit en permanence garder des antiacides porte de main. On ne gurit pas l'allergie ; la victime est jamais dpendante de mdicaments, etc. Cette hypothse minorant le rle de l'eau a engendr l'habitude de considrer la "bouche sche" comme le signe unique de la dshydratation. Lorsque la "bouche n'est plus sche", on croit l'quilibre rtabli. Ceci est un point de vue erron et absurde, gnrateur de confusion en mdecine et entirement responsable de l'insuccs que rencontre la recherche en mdecine prventive, laquelle n 'a toujours pas trouv de solutions durables l'irruption de maladies dans l'organisme, et ceci malgr l'normit des sommes investies. J'ai publi un compte rendu de mes observations cliniques portant sur plus de 3000 personnes, souffrants d'un ulcre de l'estomac, que j'ai traites uniquement par l'eau. Pour la premire fois en mdecine, j'ai pu constater que cette affection classique ragissait fortement l'eau. Cliniquement, il est devenu vident que cette maladie voque un syndrome de dshydratation. Soumis aux mmes paramtres environnementaux et cliniques, d'autres pathologies semblrent rpondre tout aussi spontanment l'eau. Au travers d'observations cliniques, des recherches tendues ont prouv que le corps met une grande vari-

t de signaux de soif : des systmes d'alarme intgrs se chargent de la rgulation de l'eau disponible en priode de dshydratation. Conjugue avec mes recherches livresques, ma recherche clinique a montr que si l'on veut vaincre la maladie, on doit changer le modle qui a prsid jusqu' ce jour la recherche mdicale. Il est devenu clair que la pratique de la mdecine clinique se base sur de fausses hypothses et des prmisses inexactes. Sinon, comment pourrait-on passer ct d'un systme d'alarme signalant la perturbation du mtabolisme de l'eau, ou l'ignorer si longtemps de manire aussi flagrante ? A l'heure actuelle, la sensation de bouche sche constitue le seul et unique signe reconnu de dshydratation du corps. Or, celui-ci est le dernier signe perceptible de dshydratation extrme. Le dommage s'opre par un manque d'eau persistant qui ne se signale pas forcment par la sensation de bouche sche.

Chapitre 2 Le nouveau paradigmeC'est le solvant - l'eau - qui est charg de la rgulation de toutes les fonctions organiques, y compris de l'activit des corps qui s'y trouvent dissous. Les perturbations du mtabolisme de l'eau (le mtabolisme du solvant) produisent une gamme de signaux qui indiquent une dficience dans les fonctions associes la rgulation des provisions d'eau (le rationnement). A l'intrieur de ce cadre conceptuel, et puisque l'ingestion et la distribution d'eau prennent une importance capitale, si les systmes de rgulation par neurotransmetteurs (l'histamine et ses agents subordonns) deviennent excessivement actifs, il faut en dduire qu'ils se trouvent de plus en plus engags dans la rgulation des besoins d'eau du corps. Leur action ne devrait pas tre continuellement bloque par l'usage de mdicaments ; ils doivent remplir leur rle et leurs fonctions en recevant suffisamment d'eau. J'ai soutenu ces mmes thses devant une assemble de scientifiques venus du monde entier Monte Carlo, en 1989, l'occasion d'une confrence sur le thme de l'inflammation, les analgsiques et les modulateurs de l'immunit. Le modle nouveau permet d'incorporer la quatrime dimension, le temps, dans la recherche scientifique. Il permettra de comprendre l'effet nfaste que produit aujourd'hui une dshydratation installe depuis longtemps. Il rendra possible de prvoir les vnements qui conduiront des pathologies futures. Il transformera l'actuelle approche et ses "traitements coup de tirs dans le tas aveugle sur les symptmes" en une pratique mdicale qui soit un art d'une prcision scientifique

; il rendra les prventions possibles. Il rduira les cots des soins tant pour les individus que pour toute socit en favorisant le mieux-tre. La rgulation de l'eau aux divers stades de la vie La rgulation de l'eau dans le corps compte trois stades temporels diffrents. Le premier, au cours de la vie intra-utrine, concerne l'embryon, puis le ftus ; le second, la phase de croissance, jusqu' ce que taille et corpulence dfinitives aient t atteintes (approximativement entre 18 et 25 ans) ; le troisime s'tend sur toute la priode adulte jusqu'au dcs. Au cours de l'expansion cellulaire intra-utrine, c'est la mre qui doit procurer l'eau ncessaire la croissance des cellules de l'enfant. Toutefois, c'est le ftus qui semble responsable du systme de commande charg de l'ingestion d'eau par la mre. Le tout premier indicateur des besoins d'eau tant du ftus que de la mre semble tre le fameux malaise du petit matin, pendant la premire phase de la grossesse. EAU ORGANIQUE ET GE

40 Annes de Vie EAU Influence style de vie th, caf, alcool Ingestion d'eau et sensations de soif II devrait tre clair... Il est de plus en plus vident qu'en raison de la disparition progressive de la sensation de soif, notre corps est de plus en plus soumis une dshydratation chronique, et ce ds le dbut de l'ge adulte. Plus on avance en ge, plus le contenu en eau des cellules s'amenuise, au point que le rapport entre le volume de l'eau l'intrieur des cellules et celui l'extrieur des cellules passe de 1.1 0.8 (voir l'illustration 2). Il y a l un changement drastique. Puisque l'eau ingre approvisionne la fonction cellulaire, la diminution de son apport quotidien affecte l'efficacit de l'activit cellulaire. Il s'ensuit une dshydratation chronique, entranant des symptmes pathologiques lorsqu'on ne comprend pas les autres signaux de dshydratation. C'est le

cas aujourd'hui, dans la mesure o l'on traite ces signaux comme anormaux en leur rpondant coup de mdicaments. . Le corps humain peut tre dshydrat alors mme que l'eau abonde. Les humains semblent perdre leur sensation de soif et, ne reconnaissant plus leurs besoins en eau, deviennent progressivement et chroniquement dshydrats en vieillissant. L'ide que lorsque la soif commande une ingestion d'eau urgente, on peut lui substituer du th, du caf ou des boissons alcoolises, vient ajouter la confusion.

20 30 40 50 60 70 80 ANS Illustration 2 : Une perte progressive et constante de la sensation de soif ainsi qu'une consommation d'eau insuffisante altrent la proportion existante entre la quantit d'eau l'intrieur de la cellule et celle l'extrieur de la cellule. L'eau ingre maintient le volume d'eau en quilibre et le sel que nous mangeons maintient le volume d'eau l'extrieur des cellules stable et en circulation. EIC : eau intracellulaire, EEC : eau extracellulaire.

La sensation de bouche sche est le tout dernier signe de dshydratation. Le corps peut souffrir d'un manque d'eau mme quand la bouche est relativement humide. Pire : chez les personnes ges, la bouche peut tre manifestement sche sans qu'elles ne prennent conscience de leur soif, sans quelles la satisfassent. Les autres proprits de l'eau La recherche scientifique montre que l'eau n'est pas seulement un solvant et un moyen de transport, mais qu'elle possde de nombreuses autres proprits. Elle assume une fonction hydrolytique essentielle et fermement tablie dans tous les aspects du mtabolisme : l'hydrolyse et ses ractions chimiques. Au niveau de la membrane cellulaire, le courant d'eau produit par l'osmose peut gnrer de lnergie hydrolectrique (gradient de voltage) qui est stocke sous forme d'ATP (Adnosine Tri Phosphate) et utilise pour des changes d'lments, en particulier pour la neurotransmission.

L'ATP est un rservoir et une source d'nergie au niveau cellulaire. L'nergie que l'eau gnre participe sa fabrication partir de l'AMP (Adnosine Mono Phosphate). L'eau apporte galement un modle structurel particulier qui semble tre utilis comme adhsif pour l'architecture de la cellule. Les produits fabriqus dans les cellules crbrales sont transports jusqu' leur destination, les terminaisons nerveuses, qui transmettent les messages vhiculs par les "voies d'eau". Ces minuscules voies ou micro courants qui font "flotter" les matires empaquetes le long de lignes directrices appeles microtubules (voir illustration 3) semblent exister le long des nerfs. Nerf vu en coupe Neurones (fibres nerveuses)

Neurone "Un vritable fil de tlphone" Microtubules

Zone de drainage hydrique Vsicules de neurotransmetteurs Zones faible viscosit en priphrie des microtubules

Protine de transport Microtubules en forme de "monorail" : chane d'eau de proximit Illustration 3 : Reprsentation schmatique d'une fibre nerveuse et du systme de transport "fluvial" longeant les microtubules qui agissent comme des conduits de drainage et crent des zones de viscosit moindre en aspirant de l'eau prleve sur les zones environnantes.

Les protines et les enzymes fonctionnent plus efficacement dans des solutions viscosit basse ; ceci se vrifie au niveau de tous les rcepteurs des membranes cellulaires. L'activit des protines et enzymes est moins importante dans les solutions plus concentres, plus haute viscosit (tat dshydrat). Il en rsulte que l'eau elle-mme est charge de la rgulation de toutes les fonctions du corps, y compris de l'activit des solides qu'elle fait circuler. Le nouveau paradigme "L'eau, le solvant du corps, rgle toutes les fonctions, y compris l'activit des solides quelle dissout et vhicule ", devrait devenir la base conceptuelle de toute approche mdicale nouvelle. Quand le corps est dshydrat, il s'tablit non seulement un systme tendant supprimer toute sortie d'eau, mais conformment un programme prioritaire prdtermin, un systme de rationnement et de distribution de l'eau disponible est dclench, assurant une vritable gestion de la scheresse. Il est prsent clair que le systme neurotransmetteur, fonctionnant pour et par Histamine, s'active et initie ses systmes subordonns qui incitent l'ingestion d'eau et redistribuent le volume des liquides en circulation. Ces systmes utilisent de la vasopressine (ou hormone antidiurtique), du systme rnine angiotensine (RA) et des prostaglandines (PG) comme agents intermdiaires. Rappelons-nous que le corps ne dispose pas d'une rserve d'eau illimite, mais qu'il rpartit l'eau disponible grce un systme de distribution prioritaire. On a montr que chez les espces amphibies, les rserves d'histamine et de ses prcurseurs sont minimales. Chez ces espces, la gnration d'histamine est trs rapide ds que l'animal est dshydrat. Pour la rgulation de l'eau chez les animaux dshydrats, la gestion de la scheresse consiste en un accroissement proportionnel de la production et du stockage de l'histamine neurotransmettrice. Quand ils entrent en contact avec les nerfs transmetteurs de la douleur (tact nociceptif), l'histamine et ses rgulateurs subordonns aux besoins d'eau, les prostaglandines, quinines et FAP (fac-

teur activateur des plaquettes, un autre agent associ l'histamine) causent galement de la douleur. Deux faits majeurs ngligs jusqu'ici dcoulent du changement de vision expos ci-dessus. Le premier est que le corps peut se dshydrater au fur et mesure que nous vieillissons, en mme temps qu'il minimise la sensation de bouche sche comme unique indicateur de soif. Le second est que l'on devrait interprter les douleurs chroniques causes par l'hyperscrtion d'histamine neurotransmettrice et de ses rgulateurs subordonns comme l'un des nombreux signaux du manque d'eau dans le corps. Ce changement de modle peut ds prsent rendre possible l'identification des nombreux signaux associs la dshydratation gnrale ou locale du corps. Ainsi, les douleurs chroniques qu'on ne peut aisment identifier comme blessures ou infections doivent avant et par-dessus tout tre interprtes comme signaux de dshydratation dans les rgions corporelles o elles surgissent, comme une soif locale, avant d'imposer au patient un autre traitement. Dans le cas contraire, des complications se produiront sans aucun doute en cours de traitement. Il n'est que trop tentant et facile de considrer ces signaux comme ceux d'une maladie grave en cours de dveloppement et de tenter de la soigner par des traitements compliqus. L o l'eau soulagerait par elle-mme la douleur, on risque de mettre en route des investigations contraignantes et pnibles pour tablir un diagnostic, et mme d'imposer des mdicaments au malade. Il est de la responsabilit tant du patient que du mdecin d'tre conscient des dgts quune dshydratation chronique peut causer dans le corps humain. Les douleurs chroniques comprennent les douleurs dyspepsiques, rhumatismales et arthritiques, l'angine, les douleurs cardiaques lies l'effort, les douleurs dorsales, les douleurs de marche des membres infrieurs, la migraine et les maux de tte tenaces. Notre "changement de vision" implique de traiter ces douleurs par un ajustement constant des besoins en eau, au moins deux litres et demi par 24 heures. Il faut tester ce traitement pendant plusieurs jours avant de recourir ventuellement l'usage traditionnel d'analgsiques ou autres mdicaments, tels que antihistaminiques ou antiacides, avant que des dgts locaux ou gnraux ne provoquent une maladie irrversible. Ceux qui souffrent depuis plusieurs annes doivent s'assurer que leurs reins sont capables de produire assez d'urine pour viter une rtention d'eau. Normalement, la production d'urine est proportionnelle la quantit de liquide ingr.

La dshydratation et certaines douleurs chroniques MANQUE D'APPROVISIONNEMENT EN EAU Cerveau Rgulation gnrale "histamine" Pratiquement tous les analgsiques suppriment cette connexion Rgulateurs subordonns "prostaglandines" et "quinines" 7 SIGNAL DE DOULEUR Signal de dshydratation - Dyspepsie (brlures et aigreurs d'estomac) - Douleurs rhumatismales - Douleurs dorsales - Angines - Douleurs cardiaques - Maux de tte - Douleurs des jambes lors de la marche Illustration 4 : La sensation de douleur est issue de deux composantes : la premire est enregistre par le systme nerveux local, la seconde par le systme nerveux central. Lorsqu'elle est son dbut, les analgsiques peuvent soulager la douleur localement enregistre. Mais pass un certain seuil, le cerveau centralise sa surveillance et sa perptuation jusqu' ce que le corps soit rhydrat. La comprhension de l'approche physiologique du mtabolisme de l'eau ainsi que des signaux d'alarme que produit le corps lorsqu'il est chroniquement et gravement dshydrat, rsoudra un problme fondamental et majeur de l'tiologie des maladies dans la mdecine "scientifique" moderne. Cette connaissance nouvelle dnonce le recours long terme aux analgsiques qui, dans les conditions d'affections classiques exposes plus haut, rduisent au silence les signaux de dshydratation mis par le corps au dtriment de son bien-tre.

Les analgsiques peuvent entraner des effets secondaires dsastreux, en plus des dgts causs par la dshydratation. De plus, celle-ci se poursuit dans la mesure o on l'a rduite au silence, sans chercher la cause des douleurs. Les analgsiques provoquent aussi trs souvent des saignements gastro-intestinaux. Plusieurs milliers de personnes meurent chaque anne des complications dues l'administration rpte d'analgsiques. Les scientifiques qui s'intressent au problme de la douleur ont dj accs aux prolgomnes des vues exposes plus haut. L'intention du prsent rsum est d'offrir au public une information prliminaire sur une vritable rvolution mdicale qui pourra produire des "miracles" dans la pratique future de la mdecine clinique et rsoudre de nombreux problmes. De plus, elle pourra gnrer des conomies substantielles sur les cots de la sant publique. Ds que le corps mdical adoptera cette approche, la pratique actuelle de la mdecine disparatra au profit d'une approche prventive. Dans une plus large mesure encore, on pourra, bien avant que ne s'installe une pathologie irrversible, stopper des maladies leurs dbuts par de simples traitements fonds sur la physiologie.

Chapitre 3 Douleurs dyspepsiquesLes douleurs dyspepsiques constituent le plus important signal d'alerte indiquant la dshydratation. Elles peuvent survenir tous les ges de la vie. Parmi les douleurs dyspepsiques, la gastrite, la duodnite et les brlures d'estomac devraient tre traites uniquement par un accroissement de l'ingestion d'eau. Lorsqu'une (ou plusieurs) ulcration s'y associe (nt), il faudrait de plus reconsidrer l'alimentation quotidienne pour acclrer la rparation du site ulcreux. Gnralement, on estime que parmi les dyspepsiques, 12% dveloppent un ulcre du duodnum au bout de six ans, 30% aprs 10 ans et 40% aprs 27 ans. Ces douleurs sont d'une signification capitale, bien que l'on ne reconnaisse leur importance qu'une fois l'ulcration constate par l'examen endoscopique. La pratique mdicale semble tre devenue une discipline visuelle alors qu'elle fut autrefois un art de perception et de rflexion. C'est la douleur lie ces affections, classifies comme diffrentes, qui force le malade consulter un mdecin dont il reoit prsent toute l'attention, mme si

divers jargons s'attachent dcrire les paramtres locaux que l'endoscope rvle. Le facteur commun fondamental de ces affections est la dshydratation qui provoque les modifications locales tissulaires constates. Qu'est-ce qui peut m'autoriser soutenir une thse aussi hardie ? J'ai soign avec uniquement de l'eau plus de 3000 personnes souffrant de douleurs dyspepsiques. Toutes ont ragi positivement une augmentation de leur ingestion d'eau, et leurs lsions cliniques associes la douleur ont aussi disparu. Le compte rendu des rsultats de ce traitement nouveau fut publi dans l'ditorial du Journal of Clinical Gastroenterology de juin 1983. L'un des nombreux patients ainsi trait mrite un intrt particulier qui prouve qu' partir d'un certain seuil de dshydratation, aucune mdication autre que l'eau n'est efficace. Cet homme d'environ 25 ans souffrait d'un ulcre peptique depuis des annes lorsque je le rencontrai en pleine crise. On l'avait soumis aux examens classiques et le diagnostic pos tait "ulcre duodnal". On lui avait prescrit des antiacides et des cimtidines. Ces dernires sont des mdicaments trs puissants qui bloquent l'action de l'histamine au niveau des rcepteurs du "second" type, ceux qu'on appelle en gnral "rcepteurs" dans le corps, et dans le cas prsent, rcepteurs d'histamine 2 ou H2. Certaines cellules de l'estomac productrices d'acide leur sont trs sensibles, ainsi, hlas, que beaucoup d'autres qui ne produisent aucun acide. C'est la raison pour laquelle cette mdication a nombre d'effets secondaires (y compris l'impuissance chez les jeunes adultes) et s'est rvle extrmement dangereuse pour les personnes plus ges chroniquement dshydrates. C'est onze heures, un soir d't 1980, que je posai mon premier regard sur ce jeune homme. Il tait en proie des douleurs telles qu'il gisait dans un tat semi comateux, mme le sol de sa chambre, pli dans une position ftale. Il gmissait sans cesse, inconscient de son entourage. Lorsque je lui parlai, il ne rpondit pas. Il ne communiquait plus avec ses proches. Je lui demandai ce qui n'allait pas. Il gmit : "Mon ulcre est en train de me tuer." Je lui demandai depuis combien de temps il souffrait ainsi. Il dit que ses douleurs avaient commenc une heure de l'aprs-midi, juste aprs le djeuner. Depuis, elles n'avaient cess d'augmenter. Je lui demandai ce qu'il avait fait pour les diminuer et s'il avait pris des mdicaments. Il me rpondit qu'il avait aval trois cachets de cimtidine et un flacon entier d'antiacide. Il ajouta que, malgr cette mdication impressionnante, aucun soulagement ne s'tait produit en dix heures depuis ses premires douleurs.

Quand une mdication aussi massive ne vient pas bout des douleurs d'un ulcre peptique, on se met automatiquement souponner la prsence d'une affection plus grave, quelque chose qui pourrait bien ncessiter un examen chirurgical. Peut-tre cet ulcre avait-il perfor ! J'avais assist des oprations de personnes souffrant d'un ulcre peptique perfor. Ces gens taient perclus de douleur, exactement comme ce jeune homme devant moi. Le test est trs simple : de tels patients ont une paroi abdominale trs rigide, dure comme une planche de bois. Je me mis donc tter la consistance de la paroi de ce jeune homme. Heureusement, elle tait souple, mais tendue force de douleurs, et l'ulcre n'avait donc pas encore perfor. L'arsenal des mdications en de telles circonstances est trs limit. Si trois cachets de cimtidine de 300 milligrammes et un flacon entier d'antiacide n'avaient pu calmer la douleur, j'aurais ignor moi-mme ce qui aurait pu le soulager avant ma longue exprience des proprits soulageantes de l'eau. Souvent, de tels cas finissent sur le billard d'un chirurgien ravi de faire triompher son scalpel. Je donnai cet homme deux verres d'eau. D'abord, il fut rticent boire le liquide. Je lui rappelai qu'il avait pris les mdicaments classiques sans rsultat. Il n'avait plus le choix : il devait s'en remettre ma mdication. Il tait tenaill par de telles douleurs qu'il ne savait plus que faire. Je me mis dans un coin et l'observai pendant quelques minutes. Je quittai la pice et lorsque j'y revins au bout d'une quinzaine de minutes, ses maux avaient diminu et ses gmissements s'taient arrts. Je lui donnai un autre verre d'eau. En l'espace de quelques minutes, ses douleurs disparurent compltement et il se mit prendre conscience de son entourage. Il se leva et marcha en direction du mur, s'y adossa, et se mit converser avec ses visiteurs, qui taient prsent plus surpris que lui-mme par la soudaine transformation que trois verres d'eau avaient apporte l Dix heures durant, cet homme avait atrocement souffert et pris les mdicaments les plus puissants et sophistiqus pour le traitement de l'ulcre peptique, et ce sans le moindre rsultat. Et voil que trois verres d'eau avaient produit un soulagement apprciable en quelques vingt minutes. L'illustration 4 dmontre le cas de ce patient. Vous pouvez y constater l'intensit avec laquelle le cerveau signale la dshydratation. Au-del d'un certain seuil, les calmants locaux ne sont plus efficaces. L'antiacide et la cimtidine ne produisirent mme plus le moindre effet sur les douleurs du jeune homme. Le cerveau cessa de produire des douleurs (l'expression de sa demande d'eau) ds que le volume d'eau ingr suffisait rtablir une hydratation normale. L'eau seule fut

en mesure d'envoyer le message correct au cerveau. Ce mme mode de production de la douleur existe dans les autres rgions de l'organisme, en cas de dshydratation locale. On devrait enseigner l'existence de ce phnomne ceux qui souffrent de douleurs rhumatismales chroniques. En une autre occasion, je pus vrifier si la sdation de la douleur abdominale dpendait du temps ou du volume d'eau ingr. Un homme vint, port par deux personnes. Ce patient, afflig d'un ulcre peptique depuis longtemps, ne pouvait plus marcher. Il souffrait atrocement de douleurs dyspepsiques et abdominales suprieures. Aprs m'tre assur qu'il n'avait pas perfor, je lui donnai chaque heure un verre d'eau. Il ne s'en remit pas en vingt minutes, ni mme en une heure vingt. Il ne fut soulag qu'aprs son troisime verre d'eau, alors qu'en moyenne, les cas moins graves sont compltement soulags de leurs douleurs en huit minutes. L'exprience montre que lorsque l'on boit un verre d'eau, elle passe immdiatement dans les intestins et y est absorbe. Cependant, en une demi-heure, pratiquement la mme quantit d'eau est scrte dans les couches glandulaires de la muqueuse gastrique, prte tre utilise pour la digestion. Le processus digestif des aliments solides demande la prsence de grandes quantits d'eau. L'acide chlorhydrique (HC1), les enzymes et les mouvements de brassage de l'estomac transforment les aliments en un liquide homogne, capable de passer dans les intestins pour l'tape digestive suivante. Le mucus est scrt par la couche la plus interne de l'estomac : la muqueuse (voir illustration 5). Il se compose de 98% d'eau et de 2% de matire solide. L'chafaudage charge de retenir cette eau, il constitue un tampon naturel. Il contient du bicarbonate de sodium, dont le rle est la neutralisation de l'acide afin de protger la muqueuse. Cette raction produit du sel (NaCl ou sel de cuisine) issu du sodium (Na) fourni par le bicarbonate, et du chlore (Cl) fourni par l'acide. Un excs de sel altre la capacit du mucus retenir l'eau. Une neutralisation trop intense de l'acide, entranant des dpts de sel trop importants, rend moins homogne la couche de mucus et permet l'acide d'accder la muqueuse et de l'attaquer, causant ainsi des douleurs. L'estomac et le duodnum sophage

Duodnum Valve gastroduodnale, sige frquent d'ulcres Muqueuse gastrique Nourriture et acide Le bicarbonate prsent dans le mucus empche l'acide de traverser Bonne hydratation Dshydratation : / l'acide traverse Illustration 5 : L'estomac et ses structures muqueuses. Une barrire de mucus correctement hydrate retient le bicarbonate et neutralise l'acide. La dshydratation rend cette protection inefficace et permet la pntration de l'acide, et donc la lsion des muqueuses. Une hydratation correcte procure une barrire plus efficace que n'importe quel mdicament. En exsudant nouveau de l'eau, les muqueuses se dbarrassent des dpts de sel tout en scrtant une nouvelle couche de mucus. L'efficacit de cette barrire protectrice dpend donc d'une ingestion rgulire d'eau, en particulier avant l'absorption d'aliments solides qui stimule la production d'acide par les glandes de la paroi gastrique. Ainsi, l'eau procure l'unique protection naturelle contre l'acide dans l'estomac. Les mdicaments antiacides neutralisant l'acide dans l'estomac, et non pas seulement au contact des muqueuses, offrent une protection inefficace qui perturbe la physiologie de la digestion. Nous devrions commencer comprendre que si nous disposons d'un signal de faim, il en existe un autre pour la soif. Malheureusement, on le nomme "dyspepsie" et on le traite avec toutes sortes de mdicaments, causant plus de dgts locaux au niveau duodnal et gastrique que de bien-tre. Pour calmer cette douleur, le traitement gnralement prconis est le recours aux antiacides qui sont des poisons lents.

Des recherches significatives conduites en Sude ont montr que parmi les personnes qui souffrent de douleurs dyspepsiques classiques sans ulcre, le recours au placebo, l'antiacide ou mme un agent qui bloque l'action de l'histamine donne un rsultat identique. En d'autres termes, ni les antiacides ni les mdicaments plus puissants n'ont l'efficacit promise. Lorsque le corps met des signaux de dshydratation, la prudence s'impose, toute prise de mdicament est alors dconseille. Selon toute probabilit, l'eau est la seule et unique substance capable d'offrir un soulagement. Aprs tout, c'est notre corps qui exige ce dont il a besoin, il le rclame haut et fort. Si notre recherche est prcise, nous pourrons identifier d'autres indicateurs de dshydratation. Cessons de croire que la douleur dyspepsique n'indique qu'un phnomne isol et localis. Dans chaque cas, elle signale la dshydratation, mme si un ulcre l'accompagne. Si l'eau peut faire disparatre les douleurs, l'adoption d'une alimentation approprie fera disparatre l'ulcre en un temps raisonnable. Les antiacides, qui contiennent de l'aluminium, sont dangereux pour l'organisme. On a trs srieusement incrimin l'excs d'aluminium en circulation comme facteur prcipitant dans les maladies de type Alzheimer. Il est impratif de comprendre le rapport existant entre cette ingestion d'aluminium sur une longue priode de vie et son possible effet secondaire sur le cerveau. Toutes les tudes gntiques du monde n'annuleront jamais l'effet toxique d'un mtal utilis en pharmacologie pour affronter un simple signal de soif. La plupart des antiacides contiennent entre 150 et 600 milligrammes d'aluminium par dose. L'le de Guam possde un sol riche en minerai d'aluminium (comme certaines rgions de l'ouest du Pacifique : la pninsule de Kii au Japon, l'ouest de la Nouvelle Guine et quelques autres). Ce minerai contaminait srieusement l'eau potable de l'le. Avant que cette contamination ne soit reconnue, rgnait une maladie analogue celle d'Alzheimer. Mme les jeunes gens semblaient souffrir de ce mal. II y a un certain nombre d'annes, on admit ce problme et on purifia l'eau. Aujourd'hui, les jeunes ne sont plus affligs par ce mal. La toxicit de l'aluminium dans l'eau potable est maintenant reconnue comme responsable de cette maladie de type Alzheimer. Utiliser des agents bloquant l'histamine est galement contre-indiqu long terme. Ils ont de nombreux effets secondaires tels que vertiges et tats de confusion chez les personnes ges.

Il suffit de quelques semaines de cette mdication pour qu'apparaisse chez l'homme une croissance des seins. Chez certains patients masculins, on a not une diminution de la concentration en spermatozodes du liquide sminal ainsi qu'une forte baisse de la libido. Ce type de mdication est fortement dconseill aux mres qui allaitent ainsi qu'aux femmes enceintes. De faon naturelle, l'histamine scrte en rponse la dshydratation provoque une dilatation des vaisseaux capillaires du cerveau. Les antihistaminiques bloquent cet effet dilatateur et provoquent un appauvrissement de l'irrigation crbrale, ce qui est particulirement dangereux en cas de stress quand justement le cerveau a besoin de plus d'oxygne. Bien que localise au niveau de l'estomac, la dshydratation se trouve dans le corps tout entier. Si on value mal une douleur dyspepsique en ne l'interprtant pas comme signal de soif, l'organisme sera confront plus tard bien des problmes irrversibles. Bien sr, une tumeur de l'estomac pourrait entraner des douleurs similaires, mais ces maux persisteraient malgr le traitement par l'eau. Au cas o les douleurs ne disparaissent pas malgr un rajustement de l'apport hydrique pendant quelques jours, il sera prudent de consulter un mdecin pour valuer l'tat de la maladie. Si les douleurs proviennent d'une gastrite, d'une duodnite ou d'ulcrations peptiques, il faut imprativement prvoir une ingestion d'eau rgulire et un rgime adapt au malade. Les colites Les colites ressenties au niveau du bas de l'abdomen devraient d'abord tre interprtes comme un autre signal de manque d'eau. Elles sont souvent associes une constipation, elle-mme cause par une dshydratation persistante. Une des fonctions principales du gros intestin consiste recycler une partie de l'eau prsente dans son contenu pour en viter une trop grande perte (on nomme ce mcanisme : pompe sodium) ; nous recyclons ainsi environ 40 litres d'eau par jour. Lorsqu'il y a dshydratation, le contenu intestinal est trop sec pour progresser convenablement, ceci donne au clon le temps d'aggraver la situation par une rcupration drastique de l'eau. Une constipation en rsulte et participe dsquilibrer encore plus l'organisme. Avec l'arrive d'un surplus d'aliments, les dchets solides s'entassent dans l'intestin et rendent toujours plus pnible et douloureux le passage d'un contenu durci. Avec une ingestion d'eau adquate, les douleurs du bas de l'abdomen gauche, associes la constipation, disparatront. Manger une pomme, une poire ou une orange le soir contribuera rduire la constipation le lendemain.

Les fausses douleurs d'appendicite II se peut qu'une douleur aigu apparaisse dans la partie infrieure droite de l'abdomen. Elle peut parfaitement imiter une appendicite. D'autres caractristiques distinctives passent inaperues : absence de fivre, aucun durcissement de la paroi abdominale et aucune impression de nause. Un ou deux verres d'eau feront disparatre cette douleur. Dans cette situation particulire, un verre d'eau peut mme servir d'outil de diagnostic. En rsum : les douleurs dyspepsiques signalent une dshydratation chronique ou grave affectant le corps humain. Elles peuvent tre soignes par une simple ingestion d'eau rgulire. Le traitement courant par antiacides et antihistaminiques ne profite pas une personne chroniquement dshydrate dont le corps n'a d'autre ressource que de rclamer de l'eau.

Chapitre 4 Rhumatismes articulairesEnviron cinquante millions d'Amricains souffrent d'une forme d'arthrite, 30 millions souffrent de douleurs au bas du dos, et 200.000 enfants sont affects par la forme juvnile de l'arthrite. Une fois cette affection installe chez un individu, elle devient une sentence le condamnant souffrir le reste de sa vie, moins que l'on ne comprenne pleinement la simplicit de la cause du mal. Les rhumatismes articulaires indiquent en premier lieu une dficience en eau dans les cartilages articulaires affects. A l'tat normal, ces cartilages sont fortement hydrats. La proprit lubrifiante de " l'eau captive " dans le cartilage des deux surfaces qui se rencontrent leur permet de glisser aisment l'une sur l'autre au cours des mouvements. Alors que les cellules des os sont immerges dans des dpts de calcium, les cellules des cartilages le sont dans une gaine riche en eau. Les surfaces cartilagineuses glissant les unes sur les autres, certaines cellules exposes au frottement finissent par mourir et s'caillent. De nouvelles cellules sont engendres pour les remplacer. Dans un cartilage bien hydrat, le taux des dommages dus la friction est minimal. Dans un cartilage dshydrat, les dommages dus l'abrasion augmentent. Le rapport entre le taux de l'eau contenue dans le cartilage lubrifie et protge les surfaces de contact dans chaque articulation

Surfaces de contact cartilagineuses

L'eau atteint le cartilage au travers de la moelle et de l'os L'artre pntre dans l'os au travers d'un simple trou Moelle osseuse Capsule articulaire et ses artres Illustration 6 : Un modle d'une articulation charnire (qu'on trouve dans les doigts) et de son approvisionnement artriel. Celui-ci passe par la moelle osseuse, la capsule, le srum se dirige ensuite vers les points de contact du cartilage travers la moelle osseuse. La rgnration des cellules du cartilage et leur "caillement abrasif est l'indice de l'efficacit articulaire. Dans la moelle osseuse, les cellules sanguines en gestation prlvent de manire prioritaire leur ration d'eau. Dans le processus de dilatation des vaisseaux sanguins destin amliorer la circulation dans cette rgion, il arrive que la branche qui traverse un orifice extrmement troit de l'os ne puisse se dployer librement et suffisamment pour y faire face. Les cellules, qui dpendent de ces vaisseaux, se trouvent alors soumises un rationnement. A moins qu'il n'y ait dilution du sang pour qu'il transporte plus d'eau, ce sont les vaisseaux sanguins nourrissant la capsule de l'articulation qui auront satisfaire les demandes en srum du cartilage. Les mcanismes des manuvres rgls par les nerfs (prsents sur toutes les articulations) sont galement gnrateurs de douleur. Cette souffrance indique avant tout que les articulations ne sont pas en mesure de supporter les contraintes mcaniques et qu'il faut les hydrater imprativement. On y remdie en augmentant l'apport d'eau, pour que le sang affluant dans

cette rgion soit quelque peu dilu. Le cartilage doit tre pleinement hydrat et rpar depuis son point d'attache sur l'os ; la voie osseuse qu'emprunte le srum qui se diffuse jusqu'au cartilage. Les illustrations 6 et 7 rendent ces explications plus claires. Je suis convaincu que la capsule d'une articulation qui enfle et provoque des douleurs indique qu'il y a dilatation et dme au niveau des vaisseaux qui transportent les lments ncessaires la capsule de l'articulation. Les surfaces articulaires possdent des terminaisons nerveuses qui rglent toutes les fonctions. Lorsqu'elles mettent une demande pour que le sang prlve plus d'eau sur le srum et la leur apporte, l'expansion vasculaire compensatoire dans la capsule est cense suppler l'inefficacit de la circulation qui part de la voie osseuse de supplance. Parce que la dshydratation des surfaces articulaires cause de graves dgts au point de les abraser jusqu' ce que l'osto-arthrite s'installe - le dommage des tissus dclenche un mcanisme de refonte de l'articulation. Lorsqu'il y a des dgts (y compris dus la dshydratation), les tissus endommags doivent tre rpars. Les "hormones de refonte locale" se chargent de restructurer les surfaces articulaires. Il semble qu'elles approvisionnent les articulations en fonction des lignes de force et de pression auxquelles elles sont soumises. ARTICULATION DSHYDRATE ARTICULATION BIEN HYDRATE Altre entrant dans la capsule articulaire Articulation enflamme, prsence de srum et de leucocytes Cartilage endommag ne protgeant plus l'os Moelle osseuse

Hydratation du cartilage provenant de l'os Capsule et cartilages normaux recouvrant l'os

Les mouvements de la capsule provoquent des vides successifs qui provoquent l'aspiration de l'eau au travers de l'os et du cartilage vers la cavit articulaire. Illustration 7 : Ce croquis montre et compare cte cte une articulation correctement hydrate et une autre dshydrate. Le cartilage articulaire bien hydrat reoit son alimentation de l'approvisionnement sanguin de son attache la base l'os. Une articulation dshydrate exige un apport de liquides en provenance de la capsule de l'articulation. Ainsi, elle gonfle et se fragilise. Le processus inflammatoire voque une infection, mais il s'agit surtout de dshydratation. Malheureusement, le processus rparateur semble produire une dviation des articulations. Pour viter une telle dfiguration, on doit prendre au srieux les premires douleurs et assurer un apport correct en eau. Si les douleurs ne disparaissaient pas aprs quelques jours d'ingestion d'eau et de douces flexions rptes des articulations (pour accrotre la circulation dans la rgion concerne), on devrait consulter un mdecin. La douleur et l'inflammation non-infectieuse d'une articulation sont sans doute un signal de soif de l'organisme. Il est probable que d'autres signaux expriment ce manque, mais la sensibilit particulire des articulations indique leur prdisposition des dommages locaux plus graves. Si nous admettons qu'il nous est difficile de percevoir nos tats de dshydratation, il est probable qu'il en soit de mme pour les enfants. Le manque d'eau en priode de croissance peut galement se manifester par des douleurs articulaires comme par des brlures d'estomac. Le mode de production des signaux d'alarme chez les jeunes pourrait tout naturellement tre le mme que chez les personnes ges. C'est pourquoi il est recommand de traiter l'arthrite juvnile en augmentant la consommation quotidienne d'eau. Les douleurs lombaires Les articulations spinales - articulations intervertbrales et leurs structures discodes - dpendent des diffrentes proprits de l'eau stocke dans le noyau du disque (nucleus pulposus) comme dans la lame terminale du cartilage qui recouvre les surfaces planes des vertbres. Dans les articulations vertbrales, l'eau n'est pas seulement un lubrifiant pour les surfaces de contact, elle est aussi prsente dans le noyau du disque, l'intrieur de l'espace intervertbral, o elle supporte le poids du corps. L'eau stocke dans le noyau du disque supporte 75% du poids de la partie suprieure du corps; les matriaux fibreux priphriques en supportent 25% (voir illustration 8). Le principe commun toutes les articulations est que l'eau y agit comme lubrifiant ou comme support capable de porter la force que produisent le poids et la tension des muscles sur l'articulation.

Dans la plupart des articulations, le mouvement gnre un effet de pompe vide qui aspire et reflue l'eau. Pour prvenir les douleurs dorsales, il faut donc boire suffisamment d'eau et faire une srie d'exercices spcifiques pour "faire fonctionner les pompes". Ces exercices rduiront galement les spasmes dans les muscles dorsaux, qui sont la cause majeure de la plupart des douleurs lombaires. Il faut galement adopter des postures correctes. Le problme du mal de dos et de son rapport avec l'eau est tellement important que j'y ai consacr un ouvrage entier ainsi qu'une vido le compltant. 75% du poids de la partie suprieure du "corps est support par l'eau stocke Partie H\ M dans le noyau du suprieure HT J \ distlue5e disque lombaire

25% est support par les matriaux fibreux priphriques. Illustration 8 : Ce croquis montre l'importance de l'eau pour le noyau du disque. Elle fournit le support hydraulique essentiel aux disques intervertbraux, qui doivent tre en mesure de supporter beaucoup de poids. Une fois que la dshydratation s'installe, toutes les parties du corps en souffrent. Les disques intervertbraux et leurs articulations sont les premiers concerns. Le 5me disque lombaire est affect dans 95% des cas. Les douleurs du cou De mauvaises postures : tenir la tte penche en crivant, un bureau trop bas, la position fige devant l'ordinateur de longues heures durant, dormir sur un coussin inadquat..., peuvent contribuer produire des douleurs dans le cou ou mme y dplacer des disques intervertbraux. Le mouvement est essentiel une circulation correcte dans les espaces inter-discaires du cou. Le poids de la tte force l'eau sortir du disque pour un certain laps de temps. Pour la ramener, un vide "aspirant doit tre cr dans le mme disque intervertbral. Ceci ne peut se faire que lorsque l'on bouge correctement le cou.

Un exercice correctif trs simple peut remdier ce mal : on se couche sur le bord extrme du lit, la tte penche en arrire et laisse l'abandon. Cette posture permet d'tirer le cou en en se servant du poids de la tte qu'il n'a plus maintenir. Quelques instants, totalement dtendu dans cette position, suffiront diminuer la tension de votre cou. C'est la posture idale pour gnrer le vide "aspirant" dont les espaces inter-discaux ont besoin. En amenant ensuite doucement la tte jusqu' la position arrire maximale, de manire voir le sol, puis en redressant pour voir ses pieds, un vide intermittent se cre, aspirant de l'eau dans les espaces inter-discaux et la rpandant entre chaque paire de vertbres du cou. Le noyau du disque a besoin d'absorber cette eau jusqu' ce qu'il regagne sa taille normale, prsent, pliez la tte de gauche droite et via versa ; essayez de regarder le mur et le sol de la pice, d'abord d'un ct, puis de l'autre. Ce simple exercice est utile aux personnes qui commencent souffrir d'arthrite ou d'un dplacement discal dans le cou ; il permet de tester la mobilit de leurs articulations. Un autre exercice, praticable en cas de douleurs moins graves dans le cou suite un dplacement discal, consiste plier lentement et de manire rpte la tte et le cou en arrire autant que faire se peut. Les maux de tte Si j'en crois mon exprience personnelle, les maux de tte migraineux semblent tre une consquence logique de la dshydratation : une couverture trop paisse qui empchera le corps de rgler sa temprature pendant le sommeil, des boissons alcoolises qui produisent une dshydratation cellulaire, en particulier dans le cerveau, un rgime alimentaire ou une allergie provoquant une libration d'histamine, une chaleur excessive non compense par une ingestion d'eau approprie. Fondamentalement, la migraine semble tre un indicateur de dfaut de rgulation de la temprature organique lors d'un stress d la chaleur. La dshydratation joue un rle primordial dans l'irruption de cette affection. La manire la plus prudente et prventive pour combattre la migraine est l'apport correct de liquides. Mais une fois que la migraine s'est installe, des ractions chimiques en chane empchent le corps de poursuivre nombre d'activits vitales. A ce stade, on peut se voir contraint d'absorber des analgsiques accompagns de beaucoup d'eau. Une quantit suffisante d'eau froide ou glace contribue refroidir le corps (ainsi que le cerveau) de l'intrieur et inciter le systme vasculaire se resserrer. La dilatation excessive des vaisseaux priphriques pourrait bien tre la cause principale de la migraine.

Chapitre 5 Stress et dpressionOn parle de dpression lorsque le cerveau confront un problme motionnel stress prouve de la difficult se concentrer simultanment sur d'autres activits. Ce phnomne peut prendre une telle ampleur que le sujet se trouve dpourvu de ses capacits, voire compltement dsorient. Le stress ainsi gnr produit long terme des pathologies varies en fonction de schmas comportementaux de la personne. On estime que 10 millions d'amricains sont atteints par l'une ou l'autre de ces manifestations. Un nombre beaucoup plus important de personnes est ou sera un jour confront une forme moins aigu de dpression. Certaines cependant sont naturelles, utiles et utilisables pour le dveloppement personnel et l'volution de l'tre humain. Ce stade d'activit mentale intense permet d'apprendre matriser ses motions ngatives, il participe l'laboration du caractre et du temprament de l'individu. Bien que la dpression soit gnralement passagre, l'amour, l'attention et la compassion sont indispensables pour aider la personne souffrante rsoudre sa cogitation intrieure. Certaines personnes sont malheureusement incapables de matriser la peur, l'angoisse et la colre associes la dpression. Et les professionnels de la sant consults les calment avec des mdicaments chimiques ! Ces derniers, peu nocifs il y a quelques temps, sont aujourd'hui trs puissants et parfois dangereux. Certains ont le pouvoir de priver l'tre de toute capacit d'prouver une motion vis--vis de lui-mme et de son entourage. Chez les sujets particulirement vulnrables, ils peuvent mme dtruire la compassion et provoquer l'apparition d'ides fortement ngatives. Ces personnes sont alors exposes devenir des aspirants au suicide ou des meurtriers. Mes propos, fonds sur des expriences personnelles et observations cliniques, sont destins attirer l'attention du public sur l'inefficacit de la physiologie du cerveau associe au stress et la dpression. Je propose une voie pour amliorer la capacit de matriser le stress motionnel grave et ses manifestations dpressives. La pathologie lie des stress sociaux, tels la peur, l'angoisse, l'inscurit, les problmes motionnels et conjugaux, et l'installation de la dpression rsultent d'une dficience en eau au point que les tissus crbraux s'en trouvent affects. Le cerveau utilise l'nergie lectrique gnre par la force de l'eau des pompes gnratrices d'nergie. En cas de dshydratation, la production d'nergie dans

le cerveau diminue. De nombreuses fonctions crbrales, qui dpendent de cette nergie, deviennent inoprantes. Nous reconnaissons cette inadquation fonctionnelle et l'appelons dpression. Cet tat, engendr par la dshydratation, peut mener au syndrome de fatigue chronique. Ce dernier est l'tiquette appose sur une srie de perturbations physiologiques avances que l'on considre tre lies au stress. Pour peu que nous comprenions les processus lis au stress, nous comprendrons galement le syndrome de fatigue chronique. Dans tous les cas, aprs avoir remdi la dshydratation comme ses complications mtaboliques pendant un certain temps, le syndrome de fatigue chronique reculera. Le problme causal de la fatigue chronique - donc les vnements physiologiques et les possibles ravages mtaboliques susceptibles d'puiser certaines ressources de l'organisme est expos ici. Les mcanismes compensatoires lis la dshydratation Quand le corps est dshydrat, les processus physiologiques qui s'installent aussitt sont identiques ceux causs par le stress. La dshydratation quivaut un stress, et une fois celui-ci install, une mobilisation des matriaux primaires des rserves physiques s'y associe. Ce processus "ponge" une part des rserves d'eau. Il s'ensuit donc que la dshydratation entrane le stress tandis que le stress entrane une dshydratation persistante. Le stress provoque l'apparition de plusieurs processus hormonaux dvastateurs. Le sujet doit assumer une situation de crise et se mettra improviser une rplique de "combat" ou de "fuite". Il semble incapable de relation avec les autres humains. Il estime que toute situation de stress exige une attitude de combat ou de fuite, mme face des stress lis au travail de bureau. Il se met scrter plusieurs hormones puissantes qui demeurent "stimules", jusqu' ce que se librent des circonstances stressantes. Ces hormones sont principalement des endorphines, de la cortisone, de la prolactine, de la vasopressine et de la rnine angiotensine. Endorphines, cortisone, prolactine et vasopressine Les endorphines prparent le corps endurer adversit et blessures jusqu' ce qu'il soit hors de danger. Elles lvent galement le seuil de dclenchement de la douleur. En raison des menstruations et des accouchements, les femmes semblent accder cette hormone bien plus spontanment. Elles ont en gnral une plus grande capacit de rsistance la douleur et au stress. La dshydratation : le facteur le plus destructeur dans le stress

Cercle et spirale vicieux

DESHYDRATATION VASOPRESSINE FEMMES ENDORPHINES 1 CORTISONE RENINE-ANGIOTENSINE PROLACTINE Illustration 9 : Prsentation schmatique des scrtions hormonales au cours de la "spirale" continue du stress ou d'une dshydratation chronique. La cortisone induit la mobilisation des nergies stockes et des matriaux bruts. La graisse est rduite en acides gras qui seront convertis en nergie. Certaines protines sont fractionnes en acides amins de base destins fabriquer des neurotransmetteurs supplmentaires, protines nouvelles et quelques acides amins spciaux que les muscles consommeront. Au cours de la grossesse et de l'allaitement, cette hormone et ses "associes" mobilisent un flot de matriaux primaires destin au dveloppement du bb. Si l'action de la cortisone se poursuit longtemps, le corps souffre de l'puisement de ses rserves d'acides amins. Sous l'influence de la cortisone, le corps continue "se nourrir de lui-mme". Se chargeant de fournir des matriaux bruts d'urgence destins la production de protines primaires et de neurotransmetteurs essentiels, la cortisone est charge de sortir le corps de sa "mauvaise passe". Toutefois, elle ne peut dpanner le corps soumis une carence prolonge de matriaux ncessaires au maintien de son intgrit structurelle. C'est ce phnomne qui produit les dgts lis au stress de longue dure.

La prolactine dclenche la production de lait. Elle se trouve chez tous les mammifres. Elle fonctionne mme en cas de manque d'eau ou de stress entranant une dshydratation. La prolactine incite les cellules glandulaires se rgnrer et se multiplier. Bien que l'intrt soit surtout port aux composs solides du lait, c'est son contenu en eau qui est de la premire importance pour le ftus en pleine croissance. Chaque fois qu'une cellule donne naissance une autre cellule, 75% ou plus de son volume doivent tre fourni en eau. C'est dire que la croissance dpend de la disponibilit de l'eau. Quand la rgion est irrigue en eau, les cellules sont capables d'accder aux composs dissous qu'elle transporte. L'hormone de croissance ressemble beaucoup la prolactine. Elle est galement fabrique dans le placenta et stocke dans le liquide amniotique dans lequel baigne le ftus. On a dmontr qu'une production accrue de prolactine entrane chez les souris des tumeurs mammaires. En 1987, je soutenais devant une assemble internationale de cancrologues minents que la dshydratation chronique est l'une des causes premires des tumeurs produites dans le corps humain. Ne sous-estimons pas la relation entre le stress, la dshydratation chronique due l'ge, la scrtion persistante de prolactine et l'volution cancreuse des tissus glandulaires des seins. Un ajustement rgulier de l'ingestion d'eau chez les femmes - en particulier lorsqu'elles ont grer le stress de la vie quotidienne - servira au moins de mesure prventive contre le possible dveloppement d'un cancer du sein induit par le stress. La vasopressine rgle slectivement l'approvisionnement en eau de certaines cellules. Elle entrane galement une constriction des capillaires qu'elle active. Comme son nom l'indique, elle provoque la vasoconstriction. Elle est produite dans l'hypophyse, puis transporte par la circulation. Certaines cellules vitales possdent des rcepteurs pour cette hormone. En fonction de leur importance hirarchique, elles semblent possder plus de rcepteurs de vasopressine que d'autres. La membrane cellulaire est constitue de deux couches. De solides "briques" d'hydrates de carbone, en forme de fourchette, sont entasses les unes contre les autres grce aux proprits adhsives de l'eau (voir illustration 14). Entre les deux couches existe une voie qui sert aussi de jonction. C'est l'endroit o les enzymes voyagent, ragissent ensemble slectivement et produisent l'action voulue sur la cellule. Cette voie d'eau fonctionne comme un canal d'irrigation ou une autoroute. Axone (l'essentiel de la longueur de la fibre nerveuse) Neurone__ Dendrites

Segment microscopique de la membrane neuronale

Vasopressine et son rcepteur Molcule d'eau entrant dans la cellule

Le rcepteur prend la forme d'un pommeau de douche qui ne laisse passer que les molcules d'eau Illustration 10 : Un croquis d'une cellule nerveuse : sa membrane deux couches et le rcepteur de vasopressine qui se transforme en "pommeau de douche", qui permet l'eau contenue dans le srum d'entrer dans les cellules pourvues de rcepteurs. La vasopressine produit galement une vasoconstriction, pour obtenir la pression ncessaire la filtration de l'eau. L'eau entre dans la cellule quand ces espaces sont suffisamment remplis. A certains moments toutefois, le dbit d'eau entrant dans la cellule peut tre insuffisant et certaines fonctions cellulaires peuvent en tre affectes. Pour viter une telle catastrophe, la nature a prvu un mcanisme extraordinaire en crant des filtres eau qui traversent la membrane. Lorsque la vasopressine atteint la membrane cellulaire pour fusionner avec son rcepteur, celui-ci prend la forme d'un "pommeau de douche". Les illustrations 10 et 11 expliquent certains des facteurs susceptibles de contribuer au syndrome de la fatigue chronique. Les cellules importantes ont de grandes quantits de rcepteurs de vasopressine. Lorsqu'il y a dshydratation, la vasopressine est implique dans le rationnement et la distribution d'urgence de l'eau. Les cellules nerveuses semblent imposer leur priorit en comportant davantage de rcepteurs de vasopressine que les autres cellules. Elles doivent absolument maintenir oprationnelles leurs voies d'eau.

Pour s'assurer que l'eau pourra passer travers ces alvoles minuscules (qui ne permettent le passage que d'une seule molcule d'eau la fois), la vasopressine possde galement la facult de provoquer une vasoconstriction et d'ainsi augmenter la pression du srum. Ainsi, le caractre hypertenseur de la vasopressine neurotransmettrice - plus connue comme hormone - est ncessaire l'infiltration d'eau dans les cellules, mais uniquement quand la diffusion directe du liquide travers la membrane est insuffisante. L'illustration 10 explique ce mcanisme. Le chapitre 7 compltera les informations sur la membrane cellulaire. L'alcool L'alcool supprime la scrtion de vasopressine par l'hypophyse. Un manque de vasopressine se traduira par une dshydratation gnrale qui n'pargnera pas les cellules crbrales. Un tel manque d'eau, jusque-l encore rattrapable et facile corriger, se traduira par un asschement des cellules sensibles du cerveau. Pour faire face ce "stress", d'autres hormones sont scrtes, y compris des endorphines destines "droguer" le corps. Ainsi, la consommation prolonge d'alcool peut tre responsable d'une tendance la dpendance aux endorphines. Cet excs de scrtion d'endorphines constitue un vritable conditionnement. En raison de leur tendance naturelle produire plus d'endorphines pour faire face aux accouchements et la menstruation cyclique, les femmes semblent tre plus exposes l'alcoolo dpendance que les hommes. Les femmes mettent en moyenne trois ans devenir alcooliques, alors que les hommes ont besoin de sept ans. Le systme de la rnine angiotensine (R.A.) L'activit du systme R.A. (voir illustration 12) est un mcanisme subordonn l'activation de l'histamine dans le cerveau. Il est galement reconnu pour sa puissante activit au niveau rnal. Il se trouve activ lorsque le volume des liquides dans le corps est diminu. En cas de dpltion d'eau ou de sodium, il s'active pour retenir l'eau et provoquer une plus grande absorption de sel de sodium. Jusqu' ce que le volume d'eau et la concentration en sodium atteignent un niveau prdtermin, le systme R.A. resserre galement les capillaires et l'ensemble du systme vasculaire. Il est tout dsign cette tche et veille ce qu'il n'y ait pas de "passage mou" ou d'espace vide dans la circulation. Ce resserrement peut atteindre un niveau tel qu'il devient mesurable ; nous l'appelons hypertension. Activit de la rnine angiotensine La tension artrielle chute Le volume sanguin chute puisement du sodium (sel) L'activation de la rnine entrane la production d'angiotensine

Illustration 12 : Un modle d'vnements physiologiques qui vont soit stimuler, soit inhiber la production de rnine angiotensine. La raison d'un resserrement des vaisseaux sanguins au cours du stress est simple comprendre. Le corps est un multi-systme hautement intgr et efficace. Quand il y a stress, une partie de l'eau disponible est utilise pour suppler la panne des matriaux stocks que sont les protines, le glycogne et la graisse. Pour compenser la perte d'eau et mettre le systme sous pression, le systme R.A. va coordonner son travail avec celui de la vasopressine et des autres hormones. Il dveloppe essentiellement son activit dans les reins. Ceuxci sont responsables de la production d'urine qui rejette entre autres les excs d'hydrogne, de potassium et de sodium. Toutes ces fonctions doivent tre maintenues proportionnelles aux rserves d'eau disponibles produire de l'urine. S'il est vrai que les reins ont la capacit de concentrer l'urine, ce fonctionnement pouss l'extrme risque de les lser gravement. Le systme R.A. est le pivot de la restauration du volume liquide dans le corps. C'est l'un des mcanismes subordonns l'activit de l'histamine quant l'ingestion de l'eau. Il contrle le volume vasculaire pour ajuster le contenu liquide du systme circulatoire. Une prsence suffisante de sel et d'eau dans l'organisme rduit son activit. Au niveau des reins, il ajuste le dbit et la pression de filtration ncessaires la production d'urine. Quand la pression sanguine n'est pas approprie la filtration et la scrtion d'urine, le systme R.A. provoque la constriction des vaisseaux de cet organe. Si les reins sont abms et que la production d'urine est insuffisante, le systme R.A. s'active davantage. Il provoque une plus grande ingestion de sel et induit une soif accrue. Les dgts rnaux peuvent tre la consquence d'une dshydratation de longue dure et d'une dpltion de sel. Mais pour ne pas avoir reconnu la signification de la constriction vasculaire (hypertension essentielle) qui indique une dperdition d'eau, on laisse s'instaurer un dsquilibre liquide qui peut tre l'un des facteurs causant des lsions rnales. Celles-ci peuvent tre importantes et irrversibles. Une fois le systme R.A. enclench, il poursuit son travail jusqu' ce qu'un interrupteur naturel vienne l'arrter. Les composants de cet interrupteur sont leau et secondairement le sel.

Les glandes salivaires semblent tre sensibles au manque de sel. Lors d'une telle dficience, elles semblent produire des substances appeles quinines. Ces dernires acclrent la circulation sanguine et la production de salive. L'accroissement de la production de salive (au point qu'elle coule de la bouche quelquefois) a deux buts : premirement, elle lubrifie la bouche au cours de l'ingestion d'aliments lorsque le corps est en tat de dshydratation ; deuximement, sa consistance alcaline et son flot abondant constituent, avec la mastication, la premire tape de la digestion. A l'intrieur des systmes intgrs du corps humain, les quinines produites par les glandes salivaires semblent galement dclencher l'activation du systme R.A. Ainsi, le manque de sodium (qui contribuerait aussi au manque d'eau extracellulaire) pourrait bien inaugurer une srie d'vnements qui produirait en fin de compte de l'hypertension essentielle et des douleurs chroniques. Le rapport entre, d'une part, la production de quinines salivaires et la dpltion de sodium (qui entrane une perte du contenu liquide du corps), et d'autre part, une importante production de salive mme en cas de forte dshydratation, constitue un paradoxe. Ne pas le saisir, c'est commettre l'erreur qui consiste voir dans la sensation de bouche sche l'unique indicateur de manque d'eau. A cause de cette erreur, anodine en apparence, la pratique mdicale et la recherche scientifique sont des annes lumire d'un vritable progrs. Rebrousser chemin et remettre en question les vues, jusque-l, adoptes deviendront invitables. Esprons que les intrts particuliers ne feront pas barrage! Que se passe-t-il quand nous buvons du th, du caf ou des cocas la place de l'eau ? Les stimulants naturels prsents dans ces boissons sont cafine et thophylline. Ce sont des stimulants du systme nerveux central, mais en mme temps, des agents dshydratants cause de leur action puissamment diurtique. Une tasse de caf contient peu prs 85 mg de cafine, et une tasse de th environ 50 mg. Les boissons base de cola en contiennent 50 mg par verre, une part de cette cafine servant faciliter l'extraction des substances actives des noix de Cola accuminata. Ces stimulants librent de l'nergie stocke dans l'ATP en le convertissant en AMP cyclique, qui peut tre un inhibiteur puissant. Ils librent galement de l'nergie en prlevant du calcium dans les rserves cellulaires. Ainsi, la cafine semble tre un stimulant nergtique pour le corps. Mais connaissant son effet ultime, nous pouvons admettre que lorsque le corps ne veut ou ne peut pas librer d'nergie pour une action donne, la cafine est catastrophique. De par sa prsence, le niveau d'nergie disponible n'agit plus comme facteur limitant de l'ac-

tion de certaines hormones et de certains transmetteurs, et ainsi le corps se dvore lui-mme et s'affaiblit. Par moments, l'effet de la cafine peut tre considr comme souhaitable, mais substituer constamment des boissons contenant de la cafine l'eau prive le corps de sa capacit produire de l'nergie hydrolectrique. Un excs de cafine puise galement l'nergie stocke sous forme d'ATP dans le cerveau et le reste du corps, contribuant diminuer la facult de concentration des consommateurs. Cet excs peut galement entraner un syndrome de fatigue chronique et puiser le muscle cardiaque par sur stimulation. tudions maintenant deux problmes distincts, cependant en relation troite l'un avec l'autre : l'hypertension et le cholestrol, conduisant tous deux des pathologies cardiaques.

Chapitre 6 L'hypertensionL'hypertension essentielle (syndrome d'hypertension chronique) est un processus d'adaptation une srieuse dshydratation de l'organisme. Les vaisseaux ont t conus pour grer les variations du volume sanguin et les exigences des tissus. Lorsque le volume total du liquide dans le corps se trouve diminu, ils doivent rduire leur diamtre, voire s'obturer pour certains. Sans ce mcanisme de rgulation, il pourrait y avoir des vides dans la circulation, des gaz pourraient se sparer du sang et empliraient les espaces vides, formant de "poches gazeuses". La capacit inhrente aux vaisseaux de rgler la circulation des liquides met en jeu des phnomnes hydrodynamiques complexes. Le rle des vaisseaux capillaires

Pertes d'eau lors d'une dshydratation chronique : 66% sont prlevs dans l'eau intracellulaire, 26% proviennent de l'eau interstitielle sont prlevs sur le srum sanguin. Les vaisseaux capillaires se contractent pour compenser la perte d'eau. Ceci provoque une hausse de la tension que nous diagnostiquons d'habitude comme hypertension. Illustration 13 : Le systme vasculaire s'adapte la diminution du volume sanguin en rduisant slectivement le diamtre des vaisseaux. Les raisons majeures de la perte de volume sont la dshydratation du corps et un approvisionnement insuffisant en eau cause d'une perte de la sensation de soif. De faon toute naturelle, la circulation sanguine est rpartie selon les besoins du moment. Par exemple, lorsque nous mangeons, elle est dirige lectivement vers l'appareil digestif. Cela se fait la fois par l'ouverture d'un nombre de capillaires plus important dans l'appareil gastro-intestinal et leur constriction dans les principaux systmes musculaires. Seules les zones qui ncessitent une activit intense du systme circulatoire sont maintenues pleinement ouvertes. En d'autres termes, la capacit des vaisseaux capillaires retenir le sang dtermine la circulation selon les besoins du moment. Ce processus est conu pour grer n'importe quelle tche prioritaire, sans avoir disposer de rserves liquidiennes trop importantes. Ds que la digestion est termine et que la rgion gastro-intestinale ncessite moins de sang, celui-ci se-

ra dirig vers d'autres endroits. Ainsi, nous sommes moins actifs juste aprs un repas et prts l'action un certain temps plus tard. En rsum, il existe un mcanisme qui tablit les priorits en approvisionnement sanguin. L'ordre des priorits est prdtermin selon l'importance relative des fonctions. Dans la distribution du sang, le cerveau, les poumons, le cur, le foie, les reins et les glandes prvalent sur les muscles, les os et la peau, moins qu'une priorit diffrente ne soit programme. Ceci aura lieu si une forte demande continuelle ou rptitive d'une rgion particulire se produit, par exemple en cas d'entranement musculaire par des exercices rguliers. La dshydratation multiplie les risques d'hypertension Quand le corps ne reoit pas assez d'eau pour satisfaire ses besoins, certaines cellules se dshydratent et cdent une part de leur eau la circulation gnrale. Dans certaines rgions, les vaisseaux capillaires doivent se contracter pour rguler la circulation selon les priorits de l'organisme. En cas de pnurie d'eau, 66% sont prlevs sur l'eau contenue par les cellules; 26% sur le volume extracellulaire et 8% sur le volume sanguin (voir illustration 13). Confronts une baisse du volume sanguin, les vaisseaux doivent se contracter. Ce processus dbute au niveau des rgions les moins actives. Pour assurer l'quilibre de l'organisme, le dficit quantitatif doit tre compens soit par un apport de l'extrieur, soit par une rgulation intrieure ! C'est l'tendue de l'activit des vaisseaux capillaires travers l'organisme qui dtermine le volume du sang en circulation. Plus les muscles sont entrans, plus leurs capillaires s'ouvriront et dtourneront une quantit suprieure de sang. C'est la raison pour laquelle l'exercice est un facteur important pour le rquilibrage physiologique de l'hypertension. Cette pathologie exige que les vaisseaux capillaires soient pleins et n'offrent aucune rsistance la circulation sanguine. Dans le cas contraire, seule une pression accrue, poussant le sang en circulation, assurera le passage de certains liquides travers le systme. Le manque d'eau est une autre raison qui peut rendre les vaisseaux capillaires slectivement ferms. Fondamentalement, l'eau ingre finit son parcours dans les cellules. C'est elle qui rgle le volume des cellules de l'intrieur alors que le sel rgle la quantit d'eau l'extrieur des cellules. C'est un processus d'quilibrage extrmement dlicat dans la mesure o il maintient la composition optimale du sang aux dpens de l'hydratation de certaines cellules. En cas de pnurie d'eau, certaines cellules seront rationnes, alors que d'autres recevront un surplus d'eau pour les maintenir oprationnelles (comme expliqu plus haut, ce mcanisme implique la filtration de l'eau travers la membrane cellulaire).

C'est ici que le "modle des corps dissous" est inadquat et erron. Toutes ses estimations et valuations des fonctions organiques sont fondes sur le contenu en solides du sang, et il ne reconnat pas la dshydratation relative de certaines autres parties du corps. Toutes les analyses sanguines peuvent apparatre comme normales alors que les petits capillaires du cur et du cerveau sont sujets des dommages causs par une dshydratation, mme lgre, de longue dure. Cette thse deviendra plus claire lors du chapitre consacr au cholestrol. Quan