Vous avez essayé de dessiner vos quadrupèdes · Apprendre à dessiner un animal . Peut-être vous êtes vous déjà frotté à au dessin de votre animal de compagnie préféré

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Un exemple de commentaire : « merci Roy pour ces livres enrichissants, ma pratique va s’améliorer grâce à toi »

Jean-Marc, Peintre, 34 ans, Paris




Sommaire

Pour apprendre à dessiner un animal, prenez conscience des ressemblances avec le corps humain 5

Dessiner un animal, c’est rendre son corps expressif ..................................................................... 9

Portraiturer un chat avec la technique "maori" .................................................................................. 15

Dessiner un chat, le remplissage .......................................................................................................... 22



Apprendre à dessiner un animal Peut-être vous êtes vous déjà frotté à au dessin de votre animal de compagnie préféré ou d’animaux plus exotiques. La tâche vous a-t-elle paru d’une difficulté singulière? Dans le sens où votre sujet n’est pas un objet, qu’il est donc vivant mais qu’il est pénible de rendre sa manière de se déplacer, ses postures ancrées, d’attente, ses expressions. Si vous vous demandez encore “comment se fait-il que je n’arrive pas à rendre la gestuelle, la morphologie, les expression de l’animal que je souhaite dessiner?”. Je vous apporte une réponse en 2 étapes pour que vous n’ayez plus ce problème à l’avenir (ou du moins que vous compreniez en quoi dessiner un animal est un exercice avec ses difficultés propres).

Pour apprendre à dessiner un animal, prenez conscience des ressemblances avec le corps humain

Vous avez essayé de dessiner vos quadrupèdes préférés et vous vous êtes rendu compte qu’une observation peu impliquée et une connaissance partielle de leur anatomie vous freine dans votre dessin.

Je vais vous peut-être vous surprendre mais un animal n’est pas plus complexe à dessiner qu’un autre sujet. Il faut simplement apprendre certaines règles qui régissent leur manière anatomie.

Vous avez compris que la première chose sur laquelle se renseigner est au niveau de l’anatomie de ces bêtes

poilues. La principale barrière se trouve à ce niveau.



Étant donné que l’animal possède une morphologie qui diffère de la nôtre, il est plus difficile d’entrer en empathie avec lui (ce qui ne veut pas dire que vous ne pouvez pas l’aimer). Par exemple lorsque vous dessiner une autre personne sur le vif, on vous dit “mettez vous dans la même position que cette personne pour mieux prendre conscience des muscles qui travaillent et de l’expression de la posture”.

Avec un animal vous ne pouvez pas vraiment le faire. À moins que vous ayez une souplesse tellement développée que vous pouvez vous nettoyer l’omoplate avec votre langue (encore que ça ne vous aiderait pas dans votre dessin).

Pour faire court, l’expression d’un animal passe par sa posture et plus particulièrement par les parties suivantes : la queue, les oreilles, l’ouverture des yeux.

Vous allez éprouver des difficultés à saisir les expressions au début mais les volumes vous pouvez les comprendre, il suffit de comparer l’anatomie des animaux avec le notre. Pour cela je me suis appuyé sur les propos de Michael Mattesi (oui j’adore cet auteur). Voici quelques illustrations tirées de son livre Force.

L’auteur explique en quelques dessins les ressemblances et les dissemblances entre l’anatomie de l’homme et de l’animal.

Vous avez la répartition des volumes du corps qui diffère. Si un homme se met à 4 pattes, vous allez voir que sa structure osseuse se rapproche de celle d’un félidé mais que les masses de muscles ne situent à des endroits différents.



La différence au niveau de la colonne vertébrale de l’homme est qu’il comporte une “rupture de force” supplémentaire par rapport à la colonne vertébrale d’un chien. Une ondulation supplémentaire pour le dire autrement.



Ensuite vient les appuis au sol. Vous avez les plantigrades, les digitigrades, les ongulés.Chaque type d’animal possède un appui au sol différent qu’il soit plantigrade (chats, chiens), digitigrade (ours) ou ongulé (cheval).

Sachez simplement que les parties qui constituent un bras humain se retrouvent en différentes proportions dans les pattes d’un animal. Voyez l’exemple ci dessous avec la pate d’un cheval.



Dessiner un animal, c’est rendre son corps expressif

Ici pour esquisser vous allez prendre conscience du parallélisme des pattes de votre animal. L’astuce est simple, lors d’un déplacement, les pattes se trouvant sur le même côté se rapprochent l’une de l’autre comme si elles cherchaient à se toucher. Il se créé un “M” au niveau de la disposition des partes à ce moment.

Lorsque l’animal est tassé, toutes les lignes de ses pattes sont en diagonale et se trouvent en arrière.



Le cou est plus important chez certaines races d’animaux (chevaux, chiens par exemple) et doit être considéré comme une forme à part entière alors que cette partie est plus petite chez l’homme.

Pour emboiter ces formes, vous allez devoir passer par les raccourcis, les lignes rentrantes.



Pour disposer les volumes, prenez conscience que la poussée de la force se fait du sol vers le dos de l’animal. Le canal sont les pattes.

Voici l’ordre dans lequel je vous propose de procéder. Dans un premier temps, esquisser la courbe du dos, puis les volumes un par un (buste,ventre,cuisse,cou,tête) puis attaquez vous ensuite aux pattes.

En ce qui concerne ces dernières, veillez à alterner entre des lignes droites et des courbes de cette manière pour leur donner du dynamisme.





Voici quelques exemples dont vous pouvez vous inspirer





Pour dessiner les poils, c’est une autre paire de manche. Dans le prochain article je vais vous montrer la manière de dessiner une toison très réaliste sur votre esquisse, sachez que ce n’est pas une obligation de recouvrir tout votre dessin de ces poils mais que de ne faire qu’une seule partie, peut donner un effet “non finito” très intéressant.

Donc attendez-vous à un pas-à-pas intéressant la semaine prochaine

crédits FlickR : Bahman Farzad,bDom,CompûterHotline,weelakeo

Portraiturer un chat avec la technique "maori"

Si vous avez chez vous une de ces petites bêtes poilues, peut être vous avez vous essayé de la dessiner. Sachez que la tâche n’est pas facile d’après nature. En utilisant un modèle photo c’est plus simple mais ce n’est pas gagné pour autant! Si vous avez lu mes articles pour dessiner les cheveux, vous vous souvenez probablement du conseil que j’avais donné dans un de ceux-ci. Plus il y a de cheveux, plus il sera long de dessiner le portrait.



Pour vous faciliter la tâche et économiser le plastique de votre gomme, je vous donne en fin d’article la technique “maori” pour ne pas faire d’erreurs!

Peut être est-ce parce qu’il y a des reliefs terriblement subtils à saisir dans le corps de ces petites bêtes que je dessine rarement les animaux. Mon premier conseil pour un portrait comme celui-ci est de procéder de l’intérieur vers l’extérieur.

Pourquoi?

Premièrement, vous aurez le regard au centre de la feuille et même si ce n’est pas le cas , vous pourrez toujours recadrer votre support.

Deuxièmement, vous aurez moins le risque que la tête de votre chat ne soit trop fine qu’en procédant à l’inverse (dessiner le contour avant le regard).

Troisièmement, pour déterminer les contours justement nous allons nous aider des espaces négatifs.



Une fois que j’ai déterminé la position des yeux, je mesure chaque distance qui sépare l’œil de l’extrémité de la tête. Étant un portrait de trois-quarts, c’est normal d’avoir une nette

différence entre celles-ci.

Pour positionner le museau, je trace deux lignes diagonales qui forment un triangle si l’on inclut la ligne des yeux.

Ma perception me joue souvent des tours à ce niveau. Sans refaire de mesures, je choisi de relever le museau un petit peu (juste au cas où).

Reproduisez la même opération avec la partie basse et la partie haute de la tête (sous la ligne des yeux et au-dessus).



Une fois que les contours ont été mesuré, il vous faut mettre un peu de relief dans ce portrait. Distinguez deux types de volumes :

- Les formes en “creux” (marqué en “1”)

- Les “bosses” (que j’ai marqué en “2”), les pommettes, les babines, le museau.

Prenez bien le temps de les disposer pendant votre esquisse. Plus vous aurez une idée claire de ceux-ci, plus votre dessin sera facile pour les prochaines étapes.



Dans cette étape, je viens retravailler avec plus de détails les contours en m’aidant des espaces négatifs formés naturellement avec le cadre de la photo. Dans un dessin sur le vif, il aurait fallu manuellement fermer ces espaces en cloisonnant le sujet dans une forme géométrique.



Vérifiez également le regard, les yeux des animaux ont une forme différente de ceux des hommes. Néanmoins, il y a une règle qui ne change pas, l’espace entre chaque œil est à peu près équivalent à la taille de l’un d’eux.

Autre chose, la rétine prend une forme légèrement arrondie car elle suit la surface du globe oculaire.

Une fois toutes ces étapes faites, venons en à la fameuse technique maori! Il s’agit de placer des lignes en appuyant peu sur le crayon (à l'instar de la momie dans un autre article) afin de savoir exactement



comment la fourrure évolue sur les reliefs.

Notez également que la taille des poils s’allonge à mesure qu’ils s’éloignent du visage. Cette différence varie selon les espèces.

Pour le prochain article, je vais recouvrir ce félidé de sa toison en essayant d’être le plus réaliste possible.

Il me reste également l’arrière plan à dessiner. Au passage, pour composer vos dessins je vous recommande de faire quelques petits essais, cela vous permettra de déterminer quelle ambiance vous souhaitez donner à votre réalisation.

Déjà j’ai le projet d’enlever ce grillage assez disgracieux de l’arrière plan et de le remplacer par un dégradé.

Si vous étiez à ma place quel dégradé choisiriez vous pour continuer le dessin et pourquoi?



Dessiner un chat, le remplissage

La semaine dernière vous avez été nombreux à me poster des commentaires sur l’arrière plan que je devrais intégrer à mon dessin. J’ai pris en compte toutes les réponses et c’est le numéro 1 qui a été le préféré! En ce qui concerne le chat, il m’a pris environ 5h pour être dessiné mais le résultat en valait le coup. Je vous montre toutes les étapes dans cet article.

Attention ça va être long! 5h de dessin même sur un format A5 ce n’est pas rien!

Au fait au niveau du matériel j’ai simplement utilisé :



- des crayons HB, 2B, 4B (encore que je n’ai pas souvenir de m’en être servi longtemps de ce dernier) de chez Faber Castell

- un carnet A5 (avec papier 90gr)

- un pinceau large plat (pour estomper)

On passe la première couche de poils avec le HB on ne s’occupe pas encore de la différence de tons du pelage.

Vous pouvez remplir d’une autre manière cette étape, ne pas utiliser de poils mais un aplat de gris, cependant vous allez perdre les repères que vous avez fixé dans l’étape du maori. En commençant à remplir avec les poils (je sais c’est long) vous avez l’avantage d’avoir déjà structuré le pelage et de conserver vos repères.

Une fois cela fait, vous pouvez dessiner des filaments un peu plus sombres au contour des poils plus clairs. Regardez bien la manière dont sont répartis les poils blancs. J’aurai pu faire un petit croquis à côté de mon dessin pour m’aider à ce moment.



Ici j’ai assombri les zones d’ombre avec un mouvement rotatif (en tout petits cercles).

Avec la gomme mie de pain j’ajoute les moustaches. N’ayez pas peur sir vos traits sont épais, on va les affiner progressivement jusqu’à la fin du dessin. Ajouter quelques valeurs sombres au niveau de la gueule et du menton.



Travailler maintenant les poils blancs en commençant par disposer quelques traits à la limite de leur espace. De cette manière vous allez suggérer le chevauchement des poils entre les zones (comme au dessus des yeux). Dans cette étape j’ai également commencé à placer les petits traits pour figurer un pelage plus court.

J’attaque le contour des yeux avec mon crayon 2B bien taillé et ajoute quelques poils sombres en appuyant assez fort sur mon crayon pour qu’ils soient nets et ressortent. L’idée est d’avoir de ci de là des éléments qui ressortent un peu plus, ce qui va donner une profondeur au pelage.



Avec le crayon 2B, je trace quelques poils dans les zones les plus sombres de la fourrure. J’y vais franchement en dessinant des lignes qui doivent se démarquer du reste du pelage.





Ça commence à avoir du relief non?

Travail du museau avec un gris moyen, je recouvre au passage la ligne horizontale au dessus des narines et ajoute quelques petits points.



Pour les yeux rien de plus facile. Ils sont moins complexes que des yeux d’humain à dessiner. Cependant il faut avoir la sensation de transparence lorsqu’on les regarde. Pour vous aider rappeler vous l’article sur les reflets.

Ici je place la première couche de gris claire avec des hachures en diagonales. Ensuite je retravaille les pupilles.



Puis je dessine l’iris (qui est beaucoup plus grande que celle des humains) avec des traits convergeants vers la pupille en forme de pointe. Je laisse une partie non travaillée pour placer l’éclat à la gomme mie de pain par la suite.

Pour finir je place une ombre qui va venir souligner la distance entre l’arcade et la surface du globe.



Je retravaille une dernière fois les lignes de l’iris et ajoute un éclat à la gomme mie de pain. Il ne me reste plus qu’à ajouter le dégradé en arrière plan et voilà le résultat!



J’ai conservé l’idée de diagonale pour le dégradé par contre j’ai placé le coin le plus sombre en haut à gauche.

De cette manière le regard suit la ligne du dégradé en passant par l’œil gauche du chat. L'oreille et l’ombre sur le coup créées également une ligne qui va croiser la première sur l’une des mirettes, faisant de cette dernière l’objet principal de la composition.



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Jean-Marc, Peintre, 34 ans, Paris




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