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Voyage à Lyon et Izieu
des lauréats gardois
du Concours de la Résistance
et de la Déportation
les 28,29 et 30 juin 2016
Éditorial
Cette année encore le Comité des Associations de Déportés, Internés et Résistants, a pu organiser un voyage mémoriel pour récompenser trente collégiens et lycéens gardois, lauréats du Concours National de la Résistance et de la Déportation. Le thème du concours « Résister par l'Art et la Littérature » nous a fait choisir Lyon.
Le Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation outre sa richesse documentaire, et le visionnage d’un extrait du film du procès de Klaus Barbie, proposait une visite de la ville sur les traces de la Seconde Guerre mondiale.
Le Mémorial de Montluc, lieu d'emprisonnement de la Gestapo de 1942 à 1944 resté en l'état garde les témoignages du passage de nombreux résistants dont Jean Moulin, Marc Bloch... et des enfants juifs. L’équipe pédagogique y proposait des ateliers BD et cinéma en rapport avec le thème du concours 2016.
La Maison d'Izieu, à 80 km de Lyon dans l’Ain fut le lieu de refuge de 105 enfants et adultes Juifs, de mai 1943 à la rafle du 6 avril 1944. Le témoignage d'Édith Moskovic, enfant juive cachée et le dépôt de fleurs, par chacun des lauréats, sur le modeste monument dédié aux 44 enfants juifs déportés ont marqué cette journée. La visite de ces lieux de mémoire a permis aux jeunes lauréats de porter « un autre regard sur cette période de l'Histoire » et de comprendre « comment la mémoire de cette dernière a évolué à travers les années ». (Rachel Prat Lamy, Premier prix devoir individuel, Lycée Philippe Lamour). Les rencontres avec les résistants et les témoins qui ont subi l'horreur du nazisme, lors de la préparation du concours et pendant le voyage, devraient permettre à chacun de porter un regard éclairé sur le passé afin d'en tirer les enseignements pour essayer de comprendre notre monde parfois si déconcertant. Le CADIR remercie tous les organismes qui ont permis l'organisation et la réussite du Concours National de la Résistance et de la Déportation 2016 dans le Gard : Inspection académique, Conseil Départemental, Mairie de Nîmes, Préfecture, Office national des Anciens Combattants et victimes de guerre (ONAC).
Le voyage des lauréats, sous la conduite de trois membres du CADIR bénévoles, n'aurait pu se faire sans le concours financier du Conseil Départemental et de l'Office National des Anciens Combattants. Un grand merci au nom de tous ces jeunes gardois.
Le CADIR
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Éditorial …………………………………………..………………………………………….......page 2 1 - Le Concours National de la Résistance et de la Déportation ..….……page 4 2 - Le programme du voyage ……………………………………………………….……page 10
3 - Un voyage pour l’Histoire ..……………………………………………………….….page 11 4 - Un voyage pour la Mémoire .…………………….……………..……………..….page 17 5 - De l’Histoire à la Mémoire : l’importance des témoignages ....…….page 37 6 - Les moments de convivialité .…………………………………………………..….page 43 7 - Paroles de parents…………………………………………………………………….….page 46 8 - Pour conclure……………………………………………………..………………………...page 49
SOMMAIRE
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I - Le Concours National de la Résistance et de la Déportation
Pour l'année scolaire 2015-2016, le jury national du C.N.R.D. a choisi de proposer à la
réflexion des élèves le thème : « Résister par l’art et la littérature » .
500 collégiens et lycéens gardois ont concouru ; 125 travaux sélectionnés par les
professeurs ont été présentés au jury composé de professeurs en activité et retraités et de
sept membres du CADIR. Cette journée de correction s'est déroulée le mercredi 6 avril 2016
au collège Jean Rostand à Nîmes.
La remise des prix s'est déroulée le 27 mai 2016 dans les locaux de l'Hôtel Atria mis
gratuitement à la disposition du CADIR par la ville de Nîmes : 106 élèves ont été
récompensés, 30 d’entre eux ont pu participer au voyage à Lyon et Izieu.
POURQUOI PARTICIPER ?
« Notre classe a été inscrite, mais je ne l'ai pas pris pour une obligation car j'avais très envie de le faire. »
Manon Hotelier, Collège Jules Vernes, Nîmes.
« Je trouve important de garder en mémoire ce qui s'est passé durant la Seconde Guerre mondiale. »
Salomé Pagès, Collège Vallée Verte, Vauvert.
« Nos professeurs ont intégré le concours à notre programme de l’année. De plus ce concours était très important pour moi car un membre de ma famille a été déporté et je pense que le devoir de mémoire est très important. »
Tom Fontan, Lycée Philippe Lamour, Nîmes.
1 - Quelques exemples de travaux individuels primés en lycée :
« Le verbe résister signifie ici ( en France occupée ) s’opposer au régime en place et à ses
lois (…) en les transgressant pour tenter de rétablir un régime où les valeurs pour
lesquelles on se bat soient prônées. Certains artistes vont donc choisir de résister. Tout
comme une partie de la population qui va parfois se servir de l’art ou de la littérature pour
servir la Résistance.
Toutes les productions littéraires publiées clandestinement font vivre la liberté de penser
et de s’exprimer.
L’art et la littérature servent aussi à résister à l’emprisonnement : dessins et poèmes
permettent de témoigner. (…)
Dans les camps de concentration aussi les créations sont nombreuses. Leur but est alors de
résister à la déshumanisation et de témoigner de l’horreur.
L’art et la littérature de la Résistance nous rappellent l’horreur du nazisme mais plus
généralement de l’oppression. Les œuvres sont belles mais doivent surtout être libres .»
Rachel Prat Lamy, Lycée Philippe Lamour, Nîmes.
« La Résistance est un acte fort de courage, et se sentir soutenus par des artistes a poussé
de nombreux Français à sauter le pas. De plus la Résistance à travers l’art encourage les
combattants à poursuivre leur acte de révolte (on pense notamment au poème « Pour
ceux du maquis »). (…) Des détenues de Ravensbrück ont narré que tous les résistants
chantaient la Marseillaise dans les prisons et les camps. »
Marine Leblanc, Lycée Bellevue, Alès.
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en collège :
« Les artistes de la Résistance ont laissé derrière eux beaucoup d’œuvres . Elles nous
montrent la vie des résistants combattant contre l’occupant nazi, celle des prisonniers dans
les camps de transit, leur désespoir face à cette France sous l’emprise de l’Allemagne nazie
et du régime de Vichy, l’espoir de retrouver un jour un pays libre.
Toutes les œuvres littéraires et artistiques de la Résistance défendent la liberté de penser et
d’expression dans la France occupée et dirigée par un régime de type totalitaire.
Le fait de créer des œuvres a permis aux artistes d’exprimer ce qu’ils ressentent face à la
violence des nazis et de la guerre en général.
Cela leur a permis de garder espoir. (…)
Louna Balbo, Collège E. D’Alzon, Vestric et Candiac.
« Dans les camps et les prisons l’art et la littérature vont permettre aux résistants de
témoigner et de dénoncer ce qu’ils vivent au quotidien.
Dans un premier temps que ce soit dans les prisons ou dans les camps, il sera très difficile
de se procurer papier et crayons sachant que toute production artistique est réprimée. »
Marie-Julie Caietta, Collège E. D’Alzon, Vestric et Candiac.
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On voit apparaître des revues comme « La pensée libre » ou
les « Cahiers de Libération » qui dénoncent ceux qui
collaborent.
On fait des postiches, des caricatures comme le portrait
d’Hitler représenté sous les traits d’une guillotine. »
2 - Quelques exemples de mémoires collectifs primés en lycée :
Premier prix :
Laure TRENDEL, Lune VILLATE,
Tom FONTAN, Cyril JOUQUAN,
Lycée Philippe Lamour, Nîmes.
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Deuxième prix :Caroline BORGÈS, Nisrine BOUDOUCH, Anna DOUMEIZEL,
Fatima FILALI, Alexia GRAMMATICO, Naomie HAMZA, Justine YANG,
Lycée Philippe Lamour, Nîmes.
Caroline, Nisrine, Anna, Fatima , Alexia, Naomie, et Justine ont
étudié le Chant des partisans et ont
rassemblé leur travail dans un livre.
Laure , Lune ,Tom et Cyril ont réalisé une recherche sur les photographies prises par Robert Doisneau en France pendant la Seconde Guerre mondiale.
en collège :
Premier prix :
Agathe RENOULT,
Manon HOTELIER
Collège Jules Verne, Nîmes.
Agathe et Manon se sont posé une question : si la technologie actuelle avait existé sous l’occupation, comment la Résistance s’en
serait-elle servie ? Elles ont donc imaginé et créé un compte
instagram.
Deuxième prix :
CLASSE 3° 4, 19 élèves
Collège Le Vignier, Calvisson.
Les élèves de la 3ème 4 ont réalisé un livre
présentant le parcours de différents résistants qui s’étaient exprimés
par des œuvres littéraires et artistiques.
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3 - Quelques exemples de travaux audiovisuels primés en lycée :
Premier prix :
CLASSE DE PREMIERE L2
Lycée Philippe Lamour,
Nîmes.
Les élèves de la classe de Première L2 ont réalisé un film de fiction : des jeunes
lycéens doivent déménager la maison d’un grand-père, résistant et déporté : les objets invitent au souvenir et à la
découverte de films, d’images, de chants, encourageant à résister, ou
témoignant de la Résistance.
Premier prix :
Inès BASTIDA, Cloé GARNIER , Lisa MAHER ,
Salomé PAGÈS, Lucie RONDIER, Léna VAUGELADE
Collège La Vallée Verte, Vauvert.
en collège :
Inès, Cloé, Lisa, Salomé, Lucie, Léna, ont imaginé pour leur film « La voix
des armes » un scénario basé sur la situation proche de celle que
vivent les collégiens en accueillant des résistants
dans leur classe.
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Jour 1 : mardi 28 juin 2016 Matin : 8h rassemblement en gare SNCF de Nîmes et départ TGV 9h26. Arrivée à Lyon à 10h50. Dépose des bagages au Centre d’hébergement CISL. Après-midi : 13h : visite du Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation. 14h45 : film procès Barbie. 15h30 à 17h : visite « Sur les traces de la Seconde Guerre mondiale à Lyon ». Soirée : 19h : retour au CISL, 20h : repas, promenade en soirée sur les berges du Rhône.
Jour 2 : mercredi 29 juin 2016 9h : Mémorial de Montluc : matinée en ½ groupe : Groupe 1 : 9h à 11h30 : visite de la prison au Mémorial de Montluc avec thème « Montluc et le cinéma ». Accès aux cellules avec graffitis et caricatures. Groupe 2 : atelier BD au Mémorial de Montluc : réalisation d’une planche BD sur le parcours d’un interné. 11h30 : départ pour Izieu, 13h : pique-nique à Izieu. Après-midi : 13h30 : visite de la maison des enfants d’Izieu et du nouveau musée. 15h : rencontre avec Edith Moskovic, qui fut une enfant juive cachée. 17h : temps d’hommage aux enfants juifs déportés, puis retour sur Lyon. 19h30 : dîner au café-théâtre, à l’Espace Gerson, spectacle humoristique.
Jour 3 : jeudi 30 juin 2016 9h : Mémorial de Montluc : matinée en ½ groupe, comme la veille mais en inversant les groupes : 12h : déjeuner au CISL. 14h à 16h : visite de l’Atelier des canuts, entreprise textile installée dans le nouveau quartier de la Soie. Présentation de la tradition de la soie, et de l’adaptation d’une entreprise textile aux conditions de création et de production du XXIème siècle. 16h30 : retour CISL. 17h30 : Gare Part-Dieu, départ TGV Lyon 18h10 Arrivée gare SNCF de Nîmes à 19h30.
II - Le programme du voyage
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En cette période où les derniers résistants puisent dans leur volonté la force de témoigner il
est indispensable de se tourner vers l’Histoire afin de connaître et comprendre les
événements de la période de l’Occupation nazie en France.
1 - A Lyon
En nous rendant à Lyon, nous sommes allés sur les traces de l’Histoire, à la recherche de ce
qu’avait vécu les résistants. Nous avons marché dans leurs pas, imaginé leurs actions, redouté
la répression dont ils furent les victimes.
Dans l’histoire de la ville, durant la Seconde Guerre mondiale, on peut distinguer trois
périodes :
•1940- 1941 : les débuts de la Résistance à Lyon,
•1942 – 1944 : Lyon « capitale de la Résistance »,
• de juin 1944 à septembre 1944 : la fin de la répression et la Libération de Lyon.
1940- 1941 : les débuts de la Résistance à Lyon
En 1940 et 1941, après la signature de l’armistice du 22 juin 1940, par sa localisation et sa
taille, la ville de Lyon apparaît comme une place stratégique pour la naissance et le
développement des premiers mouvements de Résistance, ainsi que la parution de leurs
premières publications clandestines.
En août 1940 Bertie Albrecht et Henri Frenay créent à Lyon le « Mouvement de Libération
Nationale , qui devient ensuite « Mouvement de Libération française » et la revue Combat.
En 1941 ce sont les premières parutions de Libération, Franc-Tireur, des premiers cahiers de
Témoignages Chrétiens. Les imprimeurs lyonnais n’hésitent pas à s’engager aux côtés des
mouvements de résistance.
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III – Un voyage pour l’Histoire
1942 – 1944 : Lyon « capitale de la Résistance »
En 1942, la Résistance est très active à Lyon. Les groupes, comme les journaux, y sont
nombreux et représentent toutes les tendances politiques ou intellectuelles. Tous les
mouvements de résistance de la Zone Sud ont installé leur quartier général dans la ville.
Les Mouvements Alliance, Combat, Franc-tireur y poursuivent leurs différentes activités.
Des mouvements plus régionaux, tel que le Coq enchainé s’y développent.
Au début de l’année 1942, Jean Moulin, missionné par le général de Gaulle à la fin de
l’année 1941 pour unifier les actions des mouvements de la Résistance en Zone Sud, se
rend à Lyon. En août 1942 il y rencontre Le général Délestraint, qui deviendra Chef de
l’Armée secrète, en octobre de la même année.
C’est aussi en 1942 que la répression de l’occupant nazi s’accentue. Elle devient plus
acharnée à la fin de l’année 1942. La Gestapo arrive alors à Lyon et installe son quartier
général à l’hôtel Terminus. Divisée en plusieurs sections, elle occupe aussi les locaux de
l’Ecole de Santé Militaire, avenue Berthelot et réquisitionne la prison de Montluc pour y
interner les opposants et les populations pourchassées. (Voir page 15).
Le commandement régional de la Gestapo de Lyon couvre les départements du Rhône, de
la Savoie, de la Haute-Savoie, de la Loire, de la Drôme et l’Isère et d’une partie de l’Ain. En
février 1943, Klaus Barbie devient le chef de la Gestapo de la région lyonnaise et
pourchasse les résistants et les juifs. Sous ses ordres, sont torturés et exécutés de
nombreux résistants, dont Jean Moulin, capturé à Caluire, dans la banlieue lyonnaise, le 21
juin 1943. Parmi ses victimes, se trouvent aussi les 44 enfants d'Izieu raflés le 6 avril 1944
dans l'Ain, à Izieu, à 80 kilomètres de Lyon.
La Milice créée le 30 janvier 1943, dirigée par Joseph Darnand, sous l’autorité de Pierre
Laval, s’installe aussi à Lyon dès février 1943, rue de la République et place Bellecour.
L'année 1943 voit s’intensifier la lutte entre la Résistance et les services de l'occupant ou
de Vichy. Progressivement, les instances de direction de la Résistance passent à Paris. Lyon
reste toutefois une plaque tournante importante des réseaux d'opposants. Les arrestations
s’y multiplient en 1944, jusqu’à la Libération.
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De juin à septembre 1944 : la fin de la répression et la Libération de Lyon
Les mois de juin, juillet et août 1944 sont marqués par de nombreuses arrestations et
exécutions de prisonniers. Le 16 juin a lieu dans un petit village de l’Ain sur la route de
Bourg-en Bresse, à Saint-Didier-de-Formans, l’exécution d’une trentaine de détenus de la
prison de Montluc, parmi lesquels Marc Bloch le célèbre historien.
Le 20 août 1944, près de St Genis-Laval, sont massacrés 120 prisonniers de Montluc :
emmenés de la prison, ils sont conduits à proximité de Saint-Genis-Laval, vers le fort de
Côte Lorette. Ils sont enfermés dans la maison du gardien qui est ensuite incendiée. La
Croix-Rouge et les pompiers de Lyon , commencent le lendemain le travail de déblaiement
et découvrent les 120 victimes rendues méconnaissables par l'incendie. Seulement 68
hommes et 6 femmes pourront être identifiés au cours des mois qui suivent. La plupart
faisaient partie des divers réseaux de résistance de la région lyonnaise.
Le 21 août 1944, le commissaire de la République, Yves Farge nommé par de Gaulle, pour
les départements de la région rhodanienne lance un ultimatum à l’état-major allemand le
sommant de libérer les détenus de Montluc s’il veut sauver la vie de ses compatriotes
détenus par les Français. Les Allemands, suite à l’arrivée à Villeurbanne des FTPF et à
l’approche des Américains, abandonnent la prison. Les portes se brisent, la Marseillaise
éclate. Dans les jours qui suivent les Allemands évacuent la ville mais détruisent
méthodiquement les ponts.
Le 2 septembre 1944, les maquisards rescapés du Vercors avec le Commandant Bousquet
dit « Chabert », atteignent la rive gauche et la Préfecture de Lyon. Le Commissaire de la
République, Yves Farge, s’y installe. Dans la soirée l’avant-garde du 2°RSAR (Régiment de
Spahis algériens de reconnaissance) en provenance de Rive-de-Gier tient les carrefours à
l’Ouest de la ville.
La ville est libérée le 3 septembre 1944. Le jour même la République y est rétablie. FFI et
FTP entrent en nombre dans la ville.
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Quelques-uns des nombreux lieux de la Résistance à Lyon.
Lieu de naissance du mouvement « France
d’abord », et de l’un des bureaux de Jean Moulin
et du général Delestraint.
Lieu de naissance du réseau Alliance.
Un des lieux de résidence du
général Délestraint.
Bureau de Bertie Albrecht.
Ecole utilisée comme lieu d’émission de radio, et boîte aux
lettres, par Paul Bonnafous du réseau
Gallia.
Imprimerie du
Mouvement Combat.
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Hôtel Terminus, siège de la Gestapo de 1940 à 1942.
Locaux de la Milice.
Les lieux de la répression à Lyon
Ecole de santé militaire, réquisitionnée par la Gestapo pour y
installer son siège, à partir du printemps 1943.
Prison de Montluc.
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2 - A Izieu, la rafle du 6 avril 1944
Jusqu'en novembre 1942, Izieu, petite commune de l’Ain, se trouve en zone non occupée, à
proximité de la Suisse. A partir de novembre 1942, l’Ain passe comme les départements
voisins sous le contrôle direct de l’occupant nazi.
Entre mai 1943 et avril 1944, des enfants juifs, avec l’aide des autorités locales, et
notamment du sous-préfet de Belley, Pierre-Marcel Wiltzer, sont accueillis et protégés à la
Maison d'Enfants d'Izieu, qui sert de lieu de passage à ces enfants, avant qu’ils ne soient
hébergés par une famille d’accueil, ou dirigés vers une autre colonie, ou encore pris en
charge par une filière leur permettant de gagner la Suisse. La colonie est dirigée par Miron
et Sabine Zlatin.
Le jeudi 6 avril 1944 est le premier jour des vacances de Pâques. Alors que les enfants se
préparent à prendre leur petit déjeuner, un détachement de la Wehrmacht en camions, et
une voiture de la Gestapo de Lyon font irruption devant la maison, sur ordre de Klaus
Barbie, tortionnaire de Jean Moulin. Ils arrêtent brutalement les 45 enfants présents et les 7
adultes qui s’occupent d’eux. Seul un adolescent, Léon Reifman, parvient à s’enfuir en
sautant d’une fenêtre.
Les enfants et les éducateurs sont embarqués dans les camions. Un des enfants présents à la
colonie ce jour-là, mais qui n’est pas juif, est laissé au village voisin de Brégnier-Cordon. Les
autres enfants et les 7 éducateurs sont emmenés à Lyon, où ils sont internés à la prison de
Montluc. Ils sont ensuite transférés au camp de Drancy puis vers les camps de la mort. 42
enfants et 5 adultes sont gazés dans le camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau. Deux
adolescents et le directeur de la maison d’Izieu, Miron Zlatin, sont fusillés à Reval, en
Estonie. Il y a une unique survivante, Léa Feldbum.
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IV – Un voyage pour la Mémoire
Tous ces tragiques événements ont eu lieu voilà plus de 70 ans. Aller sur les lieux où ils se
sont déroulés nous aide à les analyser, à les comprendre et à réfléchir à leur portée pour les
citoyens d’aujourd’hui.
La mémoire de cette période a beaucoup évolué au cours de ces 70 ans . A Lyon la tenue du
procès de Klaus Barbie en 1987 a constitué un véritable tournant dans la conscience des
habitants et des autorités. Depuis cette date, la ville a tenu à préserver les traces de son
histoire. Le Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation, le mémorial de Montluc
sont deux lieux de mémoire où nous nous sommes rendus.
1 - Le « Centre d’Histoire de la Résistance et de la
Déportation »
Au lendemain du procès de Klaus Barbie, encouragée par les associations d’anciens
résistants et déportés, la ville de Lyon décide la création d’un établissement municipal dédié
à la Seconde Guerre mondiale. Le site occupé par la Gestapo avenue Berthelot est tout
indiqué pour accueillir le Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation qui est
inauguré le 15 octobre 1992.
En s’appuyant sur des témoignages, des objets de collections et des photographies,
l'exposition permanente présente les six années de guerre, en s’attachant particulièrement à
l’histoire de Lyon. Le CHRD présente aussi des extraits du procès Barbie. C’est un temps fort
de la visite du centre. Ce documentaire privilégie les déclarations des témoins et rend
compte de l’émotion dans laquelle se sont déroulées les audiences.
« La visite du Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation, parce que le procès Barbie m'a bouleversée par ses témoignages. »
Inès Moumni, Lycée Philippe Lamour, Nîmes.
« Le film du procès Barbie au Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation ; il m'a émue aux larmes. »
Cassandra Alzin, Lycée Philippe Lamour, Nîmes.
« Le film du procès de Klaus Barbie qui nous rappelle ce que l'humanité a fait de pire, a été un moment très marquant car très choquant. »
Hugo Baudet, Collège d'Alzon, Vestric et Candiac.
« Le visionnage du procès Barbie a été très "dur", je veux dire "émouvant" car les victimes racontent des faits terribles et horribles, et Klaus Barbie ne réagissait même pas. Cela m'a révoltée, mais les paroles des ces personnes m'ont beaucoup touchée. »
Mathilde Allard, Collège les Oliviers, Nîmes.
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Les lauréats gardois dans la cour, et l’auditorium du CHRD.
Nous complétons notre après-midi au CHRD par une visite « Sur les traces de la Seconde
Guerre mondiale à Lyon », en « presqu’île ». Notre guide nous fait découvrir des rues, des
places, des immeubles où Jean Moulin, Daniel Cordier, le général Délestraint se sont
rencontrés. Dans d’autres bâtiments sont nés des mouvements de résistance, et ont été
imprimés des journaux clandestins. (Voir page 14).
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2 - Le Mémorial de Montluc Les associations mémorielles, notamment l'association des rescapés de Montluc, ont dû se
battre longtemps avant qu’en 2009 les services de l'Etat protègent, au titre des monuments
historiques, une grande partie du site de la prison de Montluc.
Le Mémorial de la prison de Montluc, inauguré le 21 juin 2010, fait partie des sites gérés
par le Ministère de la Défense, qualifiés de « Hauts Lieux de Mémoire », et a ouvert ses
portes au public en 2010. Il accueille les visiteurs dans une démarche scientifique
rigoureuse mais avec une réflexion sur la construction de la mémoire, proposant des
activités pédagogiques de plus en plus diverses. Nous avons choisi deux activités en lien
avec le thème du CNRD 2016 « Résister par l’Art et la Littérature ».
Les animateurs nous ont proposé une visite « Montluc et le cinéma » au cours de laquelle
nous avons pu constater l’évolution de la filmographie concernant la Seconde Guerre
mondiale. Un des films présentés , « Un condamné à mort s’est échappé », nous a permis
de découvrir l’évasion d’André Devigny, souvent retenue par les jeunes pour la création
d’une bande dessinée. (Voir pages 24 à 29).
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« La prison de Montluc a été la visite la plus marquante : son histoire, tous les récits des résistants qui y ont été incarcérés. »
Cyril Jouquan, Lycée Philippe Lamour, Nîmes.
« Une visite intéressante et passionnante : celle de la prison de Montluc. J'ai vu les cellules de Jean Moulin, de Raymond Aubrac, d’André Devigny. Leurs conditions de vie dans des cellules toutes petites pour huit personnes. »
Lucie Rondier, Collège Vallée Verte, Vauvert
«Pendant la visite de la prison de Montluc, quand je suis entrée dans les cellules je me suis imaginé la vie des prisonniers, et quel devait être leur état d'esprit. »
Maïlys Garnaud, Collège d'Alzon, Vestric et Candiac.
« La visite de la prison de Montluc a été marquante car c’est un lieu imprégné d’Histoire. Marcher dans ce lieu est très émouvant et très fort. »
Tom Fontan, Lycée Philippe Lamour , Nîmes.
« La visite de la prison de Montluc était impressionnante, j'ai beaucoup aimé l'histoire de l'évasion d’André Devigny. »
Coralie Abad, Lycée Philippe Lamour, Nîmes.
« Je ne saurais choisir entre la visite d'Izieu et la prison de Montluc. Ces deux visites m'ont beaucoup touchée et surtout m'ont amenée à avoir un autre regard sur cette période de l'Histoire et comment la mémoire de cette dernière a évolué à travers les années. »
Rachel Prat Lamy , Lycée Philippe Lamour , Nîmes.
Au mémorial de Montluc : l’activité bande dessinée
En visitant le Mémorial de Montluc, les jeunes découvrent les prisonniers les plus célèbres. Ils
sont invités à créer une page de bande dessinée relatant un épisode du parcours d’un interné,
incarcéré à Montluc en 1943 ou 1944, dans l’ordre alphabétique : André Devigny, Mila Racine,
Jean Moulin.
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André Devigny 1916-1999
Au début de la Seconde Guerre mondiale, André Devigny qui sort de l’Ecole d'Officiers de Saint-Maixent, se fait remarquer par une action particulièrement courageuse. Il est récompensé par le grade de chevalier de la Légion d'Honneur de France, le plus jeune et le premier de la Guerre. De décembre 1940 à août 1942, il travaille pour un réseau de renseignement britannique. Revenu en France en octobre 1942, il s’engage dans la Résistance et participe à différentes actions de renseignements et de sabotages. Il est arrêté à la gare d'Annemasse le 17 avril 1943. Enfermé à la prison de Montluc, à Lyon, il est torturé du 17 avril au 25 mai, mais ne parle pas.
Condamné à mort il décide de s'évader. Pendant plusieurs semaine il creuse le bois de la porte de sa cellule et parvient à en desceller les lattes de bois. Le 25 août 1943, il réussit à sortir de sa cellule, avec un compagnon récemment arrivé dans la même cellule, et à gagner le toit de sa prison. Grâce aux cordes fabriquées avec des vêtements découpés en lanières et au fil de fer de son sommier, ils descendent dans la cour puis franchissent ensuite les deux murs d'enceinte de la prison à l'aide d'une corde fabriquée avec du matériel divers. Repris à Vaulx-en-Velin avec son compagnon, il s'échappe encore en sautant dans le Rhône, et reste pendant cinq heures dissimulé dans la vase. Hébergé et soigné pendant une dizaine de jours à Vaulx-en-Velin par un résistant, il gagne ensuite la Suisse puis l'Afrique du Nord et se distingue encore au cours du débarquement en Provence en août 1944, et de la campagne d'Alsace.
Affiche du film de Robert
Bresson,
tourné à Monluc en 1957,
d’après le récit d’André Devigny.
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L’évasion d’André Devigny. Dessins de Coralie Abad , Lycée Philippe Lamour, Nîmes, et d’Inès Bastida, Collège d’Alzon, Vestric et Candiac.
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Jean Moulin 1899-1943 :
S’il n’est pas nécessaire de présenter Jean Moulin quelques éléments chronologiques
nous rappellent sa présence à Lyon pendant l’occupation.
- De janvier 1941 à juin 1943 : fréquents séjours de Jean Moulin pour mettre en œuvre la
mission que lui a confiée le général de Gaulle : unifier les actions des mouvements de la
Résistance en Zone Sud.
Jean Moulin. Dessin de Zoé Reymond,
Lycée Philippe Lamour, Nîmes.
- Le 21 juin 1943 arrestation de
Jean Moulin par la Gestapo dans
la maison du docteur
Dugoujon avec d’autres
résistants, dont Raymond
Aubrac, Henry Aubry, le colonel
Lacaze et René Hardy (le seul à
s’échapper) lors d’une réunion
du CNR.
- Du 21 juin au début juillet :
incarcération de Jean Moulin à
la Prison Montluc et
interrogatoires dans les locaux
de la Gestapo à l’avenue
Berthelot (aujourd’hui CHRD) où
il est torturé par Klaus Barbie.
Celui-ci ne l'identifie qu’après
deux ou trois jours. Jean Moulin
ne dit rien. Il est transféré début
juillet à Paris et décède des
suites de ses tortures lors de son
transfert Allemagne le 8 juillet
1943.
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Jean Moulin à la prison
de Montluc.
Dessin
de Lyson Chauley,
Lycée Philippe Lamour,
Nîmes.
Transfert de
détenu !
Cellule de Jean Moulin.
Montluc, juin 1943.
Mila Racine 1921-1945 D’origine russe Mila Racine s’engage dans la résistance en janvier 1942. A partir d’octobre de la même année, elle participe en Haute-Savoie à la mise en place de la filière clandestine de sauvetage de populations juives vers la Suisse. D’Annecy , elle accompagne des convois de 5 à 20 enfants vers Annemasse et la Suisse. Le 21 octobre 1943, elle est arrêtée par la Gestapo à la frontière en compagnie d’un groupe d’enfants. Elle est incarcérée à Annemasse puis à la prison de Montluc. De Montluc elle est envoyée à Compiègne puis déportée au camp de Ravensbrück. Elle est ensuite transférée à Mauthausen et affectée à la réparation des voies ferrées détruites par les bombardements alliés. Le 30 mars 1945, elle est tuée lors d'un bombardement. Sa mémoire est associée à celle de Marianne Cohn, qui prit sa suite à Annecy dans le convoyage des enfants et des familles juives.
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On va partir en voiture. Ne
vous faites pas remarquer.
Sauvetage de 5 enfants juifs
Mila en 1942
Mila au départ d’un convoi d’enfants. Dessin de Yann Baptis, Collège d’Alzon, Vestric et Candiac.
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Mila incarcérée à Montluc. Dessins de Yann Baptis, Collège d’Alzon, Vestric et Candiac.
Puisque vous refusez de parler,
vous serez transférée à la
prison de Montluc où l’on décidera de
votre sort.
L’arrestation de Mila, le 21 octobre 1943.
Dessins de Zoé Reymond, Lycée Philippe Lamour,
Nîmes.
Avenue de la gare à Annemasse, siège de la Gestapo.
21 octobre 1943, frontière suisse. Votre nom,
s’il vous plaît !
Arrivée à la prison de Montluc Reste forte Mila !
La mort de Mila sous les bombardements le 30 mars 1945, à Mathausen. Dessins de Lune Villate, Rachel Prat Lamy, Laure Trendel, Lycée Philippe Lamour, Nîmes.
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Mila se tenait dans la cour.
Et les enfants ?
UN BRUIT SOURD………………
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3 - Le Mémorial de la Maison des enfants d’Izieu Pour Izieu aussi le procès Barbie pour crime contre l'humanité, a été un événement
catalyseur des énergies des associations et des autorités locales. La mémoire de la rafle du
6 avril 1944 s’était construite en plusieurs étapes, à l’initiative de Sabine Zlatin qui revient
à la colonie des enfants juifs quelques semaines après, et sauvegarde lettres et dessins des
enfants, ainsi que d’autres documents qui constituent aujourd’hui les archives de la
colonie.
En 1946 un monument est érigé à Brégnier-Cordon, village voisin d’Izieu et une plaque, où
sont gravés les noms des enfants et des adultes arrêtés, est posée sur la maison qui
accueillit à Izieu la colonie. Dès lors les commémorations ont lieu chaque année autour de
Sabine Zlatin, de Léon Reifman et de plusieurs membres des familles des enfants d’Izieu.
En mars 1988, au lendemain du procès Barbie, est créée l’association « pour la création du
Musée-mémorial d’Izieu » autour de Sabine Zlatin et de Pierre-Marcel Wiltzer, sous-préfet
de l’Ain en 1943.
Grâce à une souscription nationale, l’association achète en 1990 la maison qui avait
accueilli la colonie, du mois de mai 1943 au 6 avril 1944.
Le 24 avril 1994 est inauguré le « Musée-mémorial des enfants d’Izieu », qui deviendra en
2000 « Maison d’Izieu, mémorial des enfants juifs exterminés ».
La Maison d'Izieu est l'un des trois lieux* de la mémoire nationale où sont organisées des
cérémonies officielles lors de la « journée nationale commémorative des persécutions
racistes et antisémites commises sous l’autorité de fait, dite gouvernement de l’État
français (1940-1944) ».
* Les deux autres lieux sont l'ancien Vélodrome d'Hiver et l'ancien camp d'internement de
Gurs.
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La « maison » abritant les salles de classe, la cuisine et le réfectoire, les dortoirs.
Sur le mur de la maison une des plaques commémoratives.
La grange transformée en bâtiment d’accueil.
La salle de classe, à l’étage.
Le réfectoire où sont exposés les dessins
et les lettres des enfants.
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Le dortoir où sont présentées les photos des enfants.
Le nouveau musée et le bâtiment abritant les salles de conférence.
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« Izieu : un cadre idyllique et pourtant une histoire malheureuse : des enfants ayant l'âge de nos frères et sœurs, parce qu'ils étaient juifs, ont été condamnés à mourir. On se demande comment l'Homme, dans la période la plus noire de son histoire, a-t-il pu commettre un acte aussi inhumain ? »
François Becker, Collège d'Alzon, Vestric et Candiac.
« J'ai apprécié de pouvoir visiter la maison d'Izieu où ont vécu les enfants, leurs conditions de vie. On a pris la vie de 44 enfants pour le seul motif qu'ils étaient Juifs. Je trouve cela injuste. »
Léna Vaugelade, Collège La Vallée Verte, Vauvert.
« La visite de la maison d'Izieu a été pour moi la plus touchante. L'histoire de ses enfants est très émouvante et le témoignage d'Edith Moskovic très touchant. »
Laure Trendel, Lycée Philippe Lamour, Nîmes.
« La maison des enfants d'Izieu : cet endroit m'a provoqué beaucoup d'émotions, j'ai appris que ce lieu était avant tout un endroit de joies et de bonheurs où plusieurs enfants se sont épanouis. De plus nous avons rendu hommage aux enfants et aux adultes de la rafle du 6 avril 1944. Ce moment fut extrêmement émouvant pour moi. »
Manon Hotelier, Collège Jules Verne, Nîmes.
« La visite la plus marquante pour moi a été celle de la maison des enfants d'Izieu où les enfants ont vécu sans leurs parents, ils jouaient ensemble et vivaient assez bien, d'un coup ils ont vécu l'enfer. Ils sont morts parce qu'ils étaient juifs, c'est horrible. »
Inès Bastida, Collège Vallée Verte, Vauvert.
« La visite la plus émouvante du voyage a été celle de la maison d'Izieu, tous les enfants ont dû vivre sans leurs parents et avec la peur de ne plus les revoir. De plus le témoignage de Madame Moskovic était très poignant. »
Lisa Maher, Collège Vallée Verte, Vauvert.
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« A la maison des enfants d'Izieu, le fait de passer dans les pièces dans lesquelles les enfants ont vécu, m’a donné l'impression de revivre auprès d'eux tous les moments joyeux qu'ils ont connus dans ce lieu avant de connaître l'arrestation et l'enfer. »
Marie-Julie Caietta, Collège d'Alzon, Vestric et Candiac.
« Lors de la visite de la maison des enfants d'Izieu, nous avons pu visiter librement la maison. Quand je suis montée à l'étage, il y avait dans une des pièces, les photos des enfants et dans un cadre il était écrit "À ce jour, il n'a pas été retrouvé de photographie de Lucienne Friedler", j'ai trouvé ça profondément triste, une enfant de 5 ans morte sans laisser de trace, une enfant au visage inconnu. »
Agathe Renoult, Collège Jules Verne, Nîmes.
« La visite de la maison des enfants d'Izieu avec ces lettres dispersées et ces dessins dans une des pièces m'ont beaucoup ému. Comment pouvons-nous être aussi inhumains ? »
Yann Baptis, Collège d'Alzon, Vestric et Candiac.
« La maison d'Izieu : les photos des enfants, leurs dessins, leurs lettres avec la peur de la guerre et de ne plus revoir leurs parents. Une enfance gâchée, volée, c'est révoltant. En voyant leurs visages je ressens l'envie d'aider, de protéger comme ces résistants, ces justes, ces familles, ces hommes et femmes qui les ont hébergés, protégés au risque de mourir ou de subir la torture. »
Louna Balbo, Collège d'Alzon, Vestric et Candiac.
« A Izieu, le "bouquet", c'est lorsque nous avons déposé des fleurs chacun à notre tour en mémoire des enfants. Je crois n'avoir jamais ressenti autant de tristesse. »
Yann Baptis, Collège d'Alzon, Vestric et Candiac
« Je ne saurais choisir entre la visite d'Izieu et la prison de Montluc. Ces deux visites m'ont beaucoup touchée et surtout m'ont amenée à avoir un autre regard sur cette période de l'Histoire et comment la mémoire de cette dernière a évolué à travers les années. »
Rachel Prat Lamy, Lycée Philippe Lamour, Nîmes.
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Avant de quitter Izieu , chacun dépose, au pied du sifflet de « l’institutrice d’Izieu », Gabrielle Perrier, qui leur fit la classe de septembre 1943 jusqu’aux vacances de
Pâques 1944, une fleur en hommage aux victimes de la rafle du 6 avril 1944.
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4 - « Passer la mémoire » « C'est important de ne pas oublier le passé, de se souvenir du positif et du négatif pour essayer de ne pas commettre les mêmes erreurs, et de rendre hommage aux femmes et aux hommes qui se sont battus pour notre présent et notre futur. »
Zoé Reymond, Lycée Philippe Lamour, Nîmes.
« Il est important de se rendre sur les lieux de mémoire : nous ne devons pas oublier ces personnes, leurs souffrances, cette guerre. Il faut respecter ces lieux. »
Yann Baptis, Collège d'Alzon, Vestric et Candiac.
« Il est utile de se rendre sur les lieux de mémoire car ils nous transmettent l'Histoire par les inscriptions gravées et les messages laissés pour nous. Malgré la censure ils ont gardé leurs secrets, comme dans un livre on peut lire l'Histoire qu'il est nécessaire et important de retenir. »
Louna Balbo, Collège d'Alzon, Vestric et Candiac.
« Oui, "si l'écho de leurs voix faiblit, nous périrons" Éluard. Comment se rendre compte de ce que l'on ressent quand on est enfermé dans une cellule de 1m80 sur 2m20 autrement qu'en étant dedans ? Les lieux de mémoire sont empreints d'une atmosphère propre à chacun et à ce qu'ils ont porté. Rien ne peut remplacer cela. »
Rachel Prat Lamy, Lycée Philippe Lamour, Nîmes.
« Il est utile de se rendre sur les lieux de mémoire pour entretenir la mémoire collective. Ce sont les dernières traces des victimes. Ils permettent de commémorer la Nation mais surtout la dignité des victimes. »
Éva Rouff, Collège Lou Castellas, Marguerittes.
« Il ne faut pas oublier cette guerre et les personnes qui se sont battues. Il faut toujours se souvenir et passer la mémoires aux plus jeunes. »
Lucie Rondier, Collège La Vallée Verte, Vauvert
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V – De l’Histoire à la Mémoire : l’importance des témoignages
Les témoins qui ont connu cette période nous apportent leurs souvenirs et tiennent à nous
faire partager les convictions qui les ont animés dans ces moments difficiles, souvent
tragiques. Ils redonnent vie et humanité aux événements, ils suscitent l’émotion qui permet
de comprendre l’Histoire et de consolider la mémoire.
1 - Des témoignages pour comprendre « Les témoignages nous ont apporté quelque chose d'humain. Nos professeurs et nos livres ont beau être documentés et complets, rien n'enlèvera ce quelque chose que je dis "humain" mais en réalité que je ne saurais définir. Ces personnes racontent avec leurs mots des choses qui les ont traumatisées, ces expériences qu‘elles nous rapportent sont celles qu’elles ont vécues physiquement et moralement. »
Rachel Prat Lamy, Lycée Philippe Lamour, Nîmes.
Pour cette année scolaire 2015-2016, trois résistantes ont pu témoigner dans les collèges et lycées du Gard devant quelques 1100 élèves.
Andrée Julien, résistante et déportée à Ravensbrück. Jacqueline Vigne,
résistante.
Josette Roucaute, résistante et déportée à Ravensbrück.
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« Ces témoignages avec leurs anecdotes nous ont apporté des connaissances supplémentaires sur cette sombre période de notre histoire. »
Agathe Renoult, Collège Jules Verne, Nîmes.
« Ces témoignages sont plus que de simples cours d'Histoire. On parle de sentiments, de cruauté, d'injustice. C'est l'histoire de nos grands-parents, notre histoire. »
Mouna Balbo, Collège d'Alzon, Vestric et Candiac.
« Ces témoignages m'ont permis de me rendre compte à quel point ces personnes qui ont vécu la guerre ont souffert et à quel point elles restent marquées alors que certaines n'étaient que de jeunes enfants. »
Marie-Julie Caietta, Collège d'Alzon, Vestric et Candiac.
« Les témoignages m'ont beaucoup émue et m'ont marquée par leur sincérité et leur authenticité. »
Inès Moumni, Lycée Philippe Lamour, Nîmes.
« Les témoignages nous ont apporté de l'émotion !! Les témoignages de Mesdames Jacqueline Vigne et Andrée Julien m'avaient beaucoup intéressée, celui d' Edith Moskovic m'a ému aux larmes... c'est un point de vue autre que celui des livres d'Histoire, l'horreur de la guerre, des camps de concentration... »
Mathilde Allard, Collège des Oliviers, Nîmes.
« J'ai trouvé le témoignage d'Edith Moskovic très touchant, la rencontrer, lui parler c'est une expérience géniale. »
Loann Benoit, Lycée Philippe Lamour, Nîmes.
« Les témoignages m'ont permis de comprendre les conditions de vie pendant la guerre : les juifs se cachent et les résistants mettent leur vie en danger. »
Inès Bastida, Collège Vallée Verte, Vauvert.
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Edith Moskovic, qui fut un enfant juif caché, témoigne de ce qu’a été la persécution, par les nazis et le gouvernement de Vichy, des familles
juives pendant la période d’occupation. Sur les photos Edith Mosckovic à Izieu,
le 29 juin 2016.
« Dans les livres d'Histoire tout nous semble abstrait, l'histoire d'Edith nous a montré l'horreur de cette période. »
Zoé Reymond, Lycée Philippe Lamour, Nîmes.
« A la maison d'Izieu le témoignage d'Edith Moskovic a été très vivant et très touchant. Son parcours a été terriblement difficile et affreux. Cela m'a beaucoup marquée. J'ai ressenti dans son regard un vécu traumatisant qui m'a énormément émue. Elle est le passeur de mémoire, et notre devoir est de se souvenir. »
Éva Rouff, Collège Lou Castellas, Marguerittes.
« Le témoignage d'Edith Moskovic, son authenticité, son pacifisme m'ont touché droit au cœur. Son histoire d'enfant caché m'a fait revenir à la réalité : c'est une combattante ! »
Yann Baptis, Collège d'Alzon, Vestric et Candiac.
« Le témoignage d'Edith Moskovic, son histoire été très touchants et on peut entendre dans sa voix beaucoup de sagesse. »
Coralie Abad, Lycée Philippe Lamour, Nîmes.
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Je m’appelais Edith, j’avais 8 ans dans Bruxelles occupée. Edith,
viens ! Moi ?
C’est pour moi
vraiment ?
Je restais sans cesse avec ma poupée, je lui parlais, parce que je savais qu’elle me
comprenait .
J’étais émerveillée.
Mais un jour …..
Et voilà, j’avais huit ans et j’ai dû me séparer
de mon bien le plus cher, ma poupée …. Après que je sois revenue du camp d’internement ,
je ne l’ai jamais retrouvée. J’espère que ma poupée aura fait le bonheur
d’une autre petite fille.
Je ne voulais pas laisser ma poupée. Pour une petite fille comme moi, tout ce dont on
se rend compte : qu’on a besoin de nos doudous … Papa ?
« Edith ….. Tu ne peux pas la prendre. Je suis désolé mais l’on doit penser
d’abord aux couvertures, nourritures, habits, tout ce qui est essentiel.
Est-ce que tu comprends ?
-……. Non ! »
Il faut partir, Edith.
Prépare tes
principales affaires dans ce
sac.
Edith lors de l’exode. Dessin de Mathilde Allard, Collège les Oliviers, Nîmes.
Je te donne cette poupée,
prends-en soin.
Résister :
c'est ne pas se laisser abattre,
c'est une volonté,
c'est avoir du courage,
ne jamais baisser les bras faire preuve de volonté.
Résister :
c'est choisir des valeurs et les défendre, quel qu'en soit le prix,
c'est lutter contre ce que l'on trouve injuste pour faire en sorte que
les choses changent,
c ’est respecter et défendre nos valeurs si elles sont menacées,
c'est exprimer son désaccord,
c'est se battre, ne pas se soumettre à des idées que l'on n'approuve pas,
c'est défendre des valeurs, protéger des idéaux,
c'est combattre une opinion malsaine, inhumaine, injuste et surtout aider
les personnes qui en sont victimes,
c’est vouloir se battre pour garder nos valeurs,
c'est être patriote,
c’est exister.
Ensemble des lauréats.
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2 - Des témoignages pour se souvenir
« La Résistance, ce mot, ce simple et unique mot pour évoquer toutes ces choses qui ont permis d'affronter chacune à leur manière l'occupant nazi. Résister, ne pas résister, collaborer ? Toutes ces interrogations dans la têtes des occupés pendant la Seconde Guerre mondiale. Qu'aurais-je fait à leur place ? Qu'aurions-nous fait à leur place ? Cette question reste sans réponse. Mais nous ne devons pas oublier ces personnes qui ont mis leur vie en péril malgré les risques et les dangers. Au contraire, nous devons entretenir cet héritage à travers les époques. »
Marie-Julie Caietta, Collège d'Alzon, Vestric et Candiac.
Témoigner pour Résister
Pour soi-même
Par l'art, la littérature,
Pour supporter la torture
Penser aux gens qui s'aiment,
Témoigner à nos enfants,
Parler de nos conditions,
De nos répressions,
De notre enfermement.
TÉMOIGNER RACONTER EXPLIQUER RÉSISTER
Mathilde Allard, Collège les Oliviers, Nîmes.
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Stopper la haine
Résister c'est faire preuve de volonté
C'est faire preuve d'amour et de solidarité
C'est être juste et courageux
Il faut être bien plus qu'audacieux
Et arrêter tous les préjugés
Stopper la haine ; il faut savoir pardonner.
Inès Moumni, Lycée Philippe Lamour, Nîmes.
Résister
Résister pour gagner
Résister pour libérer
Résister pour s'opposer
Résister pour la liberté
Résister pour ne pas oublier.
Éva Rouff, Collège Lou Castellas, Marguerittes.
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VI- Les moments de convivialité
Pendant les trajets en TGV,
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pour partager un moment de créativité
(atelier BD à Montluc),
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au moment des repas au CISL,
au café-théâtre.
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VII- Paroles de parents
« Je souhaitais vous remercier pour le voyage offert à Maïlys , pour le travail d'organisation. En tant que petite fille de résistant , je tenais à vous dire que la remise des prix m'a beaucoup émue.
Je pense qu'il est très important que les jeunes sachent ce qu'il s'est passé durant la guerre. Rencontrer des personnes qui ont connu ces moments douloureux est enrichissant pour eux. »
Madame Garnaud, maman de Maïlys Garnaud.
« Ce genre de voyage est important pour tous les jeunes, mais en particulier pour ceux dont les familles n 'ont pas, ou peu, été touchées directement par ces drames.
C'est le cas dans ma famille qui ne vivait pas en France métropolitaine, mes parents et grands-parents ont bien subi la guerre mais pas de façon directe. Je n'ai donc aucun élément « concret » à transmettre à mes enfants. Ce n'est ni positif ni négatif en soi, c'est la vie et le destin de chacun qui font l’histoire. »
Madame Hoareau Trendel, maman de Laure Trendel.
« Je tiens à vous remercier pour votre investissement ainsi que tous les organisateurs de ce voyage à Lyon, sur les sites de mémoires de la résistance et de la déportation.
Bastien s’est beaucoup intéressé à ce qu’il a vu et ressenti, pour lui se rendre physiquement sur ces lieux lui a permis de comprendre des notions apprises en cours, mais qui, au fond étaient très éloignées de lui et de ses camarades. Se rendre sur place permet de comprendre beaucoup mieux et ainsi d’assimiler cette partie si dramatique de notre Histoire qui deviendra la leur. »
Madame Métais, maman de Bastien Métais.
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« Il est primordial de ne pas oublier ce qui s'est passé lors de la seconde guerre mondiale afin de ne pas reproduire cette folie raciste, encore plus à une époque où l'extrême droite gagne du terrain partout en Europe et aux USA. Un travail de mémoire est évidemment important et nécessaire surtout pour la jeune génération et je suis très heureuse que mon fils ait fait ce voyage, qu'il a d'ailleurs trouvé très intéressant (riche en discussions à son retour). J'y suis d'autant plus sensible que mon grand-père maternel a été déporté à l'âge de 42 ans au camp de Neuengamme. Il y est resté une année et a été libéré à la fin de la guerre en 1945. Il était résistant et a été capturé après dénonciation. Il était chef d'un réseau et faisait partie des prisonniers politiques dans ce camp. Son fils (le frère de ma mère) a été également résistant. J'ai donc beaucoup parlé à mes trois enfants de l'importance de résister...
Alors oui, un voyage de cette qualité comme celui que mon fils a fait grâce à vous, à la région et au département est important et ne peut être qu'enrichissant ! Merci ! »
Madame Simon, maman de Tom Fontan.
« Lune est revenue ravie de ce voyage à Lyon tant pour l'intérêt géographique, la fraîcheur des rencontres et l'émotion transmise par les lieux, leur histoire.
Pour ma part, j'ai été heureuse de son implication, de sa motivation quant au projet présenté lors du Concours de la Résistance.
Aussi, je considère que cette opportunité d'ouverture à la mémoire à travers ce voyage à Lyon est une chance réelle.
Il est de la responsabilité de tous, politiques, citoyens, associations, enseignants, éducateurs, parents de garantir cette transmission, d'accompagner ces adultes en devenir, de les aider à construire un esprit critique.
Je suis heureuse qu'elle ait pu arpenter les voies de ceux qui nous ont précédés, entendre leurs paroles et en saisir, si ce n'est tous les enjeux, au moins la valeur de ce qu'ils ont porté jusqu'à nous.
La Liberté est une voie toujours à défendre. (…)
Cette année et ce voyage resteront inscrits dans sa mémoire. »
Betty Vitry , maman de Lune Villate.
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« Je tiens à vous remercier très sincèrement d'avoir organisé ce voyage à Lyon.
Je suis profondément convaincue de son réel intérêt pour les jeunes.
Suivre des cours au lycée sur la Seconde Guerre mondiale, les camps de concentration, la Shoah et la Résistance est un enjeu qui reste primordial mais hélas, souvent abstrait, incapable de conférer à ces sujets graves une dimension concrète et affective pour les adolescents.
En rencontrant justement d'anciens déportés et résistants, Rachel a eu la chance d'approcher des personnes vivantes qui avec leur voix, leur regard, leur caractère ont pu témoigner à leur façon de la barbarie nazie.
Vous avez fait en sorte que la grande Histoire se vive dans les histoires personnelles, qu'elle prenne sens et corps auprès des lycéens et en cela, ce séjour est essentiel pour ces jeunes qui ont touché du doigt ce que sont la discrimination et la Résistance.
Notre temps appelle plus que jamais à ce que les adolescents découvrent concrètement que Résistance et barbarie ne sont pas seulement des mots dans des manuels. Ils doivent réfléchir à leur sens concret dans leur quotidien et à leurs conséquences.
Merci encore. »
Madame Lamy Prat , maman de Rachel Lamy Prat.
« Je trouve que c'est très bien ce concours , car Lisa s'est vraiment investie dans ce projet de court métrage sur la résistance et la déportation et je pense qu'avec ce voyage les enfants ont pu découvrir un monde un peu inconnu pour eux et qui n'est pas simple à aborder avec des adolescents. »
Mme Bombardier, maman de Lisa Maher. « Pour ma part, je voulais également vous remercier d'avoir organisé ce voyage. François est revenu particulièrement bouleversé et ému du témoignage de Madame Moskovic, c'est une belle leçon de vie et de courage qu'il a entendue ! Merci aux accompagnateurs et à toute l'équipe organisatrice du CADIR d'avoir offert tous ces moments à nos enfants. J'espère que cette initiative intelligente se poursuivra encore longtemps. »
Madame BECKER, maman de François Becker.
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VIII-Pour conclure « Ce voyage est autre chose qu'un cours d'Histoire, il aide à comprendre ce qui s'est passé. »
Léna Vaugelade, Collège La Vallée Verte, Vauvert
« Après ce voyage je porte un regard différent sur la guerre que je ne connaissais que par les cours, maintenant je me rends compte que la guerre était dans chacun. J'ai appris qui était Klaus Barbie. »
Lucie Rondier, Collège Vallée Verte, Vauvert.
« J'ai appris les conditions de vie des résistants, des francs-maçons et des juifs dans la prison de Montluc et j'ai ressenti une grande émotion quand je suis rentrée dans la maison d'Izieu. »
Lyson Chauley, Lycée Philippe Lamour, Nîmes.
« Ce voyage m'a permis de réaliser que les petits problèmes de tous les jours étaient dérisoires en comparaison avec la vie de ces personnes pendant la guerre. »
Maïlys Garnaud, Collège d'Alzon, Vestric et Candiac.
« Ce voyage m’a apporté une vision plus approfondie, plus complète de certains évènements. Aller sur les lieux d'Histoire est une expérience unique qui m'a réellement bouleversée et marquée. Même si l'on sait ce qui s'est passé, j'ai l'impression de toujours découvrir des horreurs. »
Rachel Prat Lamy, Lycée Philippe Lamour, Nîmes.
« C’est un voyage qui nous a plongé le temps d'une visite à l'époque de la Seconde Guerre mondiale, il nous a fait découvrir la Résistance et le courage des résistants. »
Inès Moumni, Lycée Philippe Lamour, Nîmes.
Enfance volée Dans ce monde, Il n'y a pas de deuxième enfance Alors avoir volé celle de 45 enfants N'a pas suffit à les faire partir Car grâce au travail de mémoire ils sont toujours là Bloqués à tout jamais dans leur enfance.
Lyson Chauley, Philippe Lamour, Nîmes.
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« Ce voyage m'a apporté énormément d'émotions mais aussi beaucoup de bons souvenirs. » Cassandra Alzin, Lycée Philippe Lamour, Nîmes.
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« Ce voyage m’a apporté une plus grande ouverture d’esprit et m’a montré une manière différente d’apprendre l’Histoire. »
Tom Fontan, Lycée Philippe Lamour, Nîmes.
J'entends
J'entends l'envol des oiseaux effroyables,
Prenant leur liberté, volant vers d'autres cieux. J'entends les cris des hommes ainsi que leurs larmes
J'entends la liberté, non pas le son des armes.
Loann Benoit, Philippe Lamour, Nîmes.
Il faut raconter
Je me baladais et j'ai trouvé un ouvrage, J'ai lu dedans beaucoup de témoignages. Attristée, déçue, choquée, J'ai voulu aider, Avec des amis filmer des plans Tous heureux, tous partants. La chance nous a fait gagner, Alors on a voyagé. On a vu des choses bouleversantes, Des gens et des histoires touchantes Marqués à jamais par ces vies, Il faut raconter leur récit. J'ai si peur que tout recommence, À cause des gens pleins de malveillance. Rappelons-nous de ces vies gâchées. Tachons de ne pas recommencer.
Salomé Pagès, Collège La Vallée Verte, Vauvert.
Grâce à eux
Alors c'est ça un crime contre l'humanité Une sorte d'orage prêt à foudroyer Une population désarmée. Mais qu'aurions nous fait sans ces personnes prêtes à résister ? Comment notre pays se serait-il libéré ? Grâce à eux les valeurs françaises ont persisté Et aujourd'hui nous voilà dans un pays en paix.
Agathe Renoult, Collège jules Verne, Nîmes.
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Hommage
Dans les arbres, les papillons Dans les champs, les marguerites
Au milieu, une belle maison Où les enfants sont devenus poètes.
Je n'aurai pas pu y vivre Je n'aurai pas pu y survivre
Sans la chaleur des cheminées Sans entendre le feu crépiter.
Je rends hommage aujourd'hui
Aux morts, aux martyrs, aux survivants Je rends hommage, oui
À ceux qui n'ont pas vu le soleil levant.
Lune Villatte, Lycée Philippe Lamour, Nîmes.
Difficile Aujourd'hui il est... Difficile de croire à toutes ces histoires, Pourtant vraies ; Difficile de voir tant d'atrocités, Pourtant vraies ; Difficile d'entendre la vérité, Pourtant vraie ; Difficile de connaître les chiffres, Pourtant vrais ; Difficile d'imaginer les camps, Pourtant vrais ; Difficile de comprendre leur idéologie, Pourtant vraie ; Mais aujourd'hui Il est difficile d'oublier.
Cyril Jouquan, Lycée Philippe Lamour, Nîmes.
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« Je n'ai qu'un seul mot à dire à tous les accompagnateurs, à toutes les
personnes qui se sont déplacées pour venir nous parler de leur histoire, à
toutes les nouvelles personnes que j'ai rencontrées dans ce merveilleux
voyage qui m'a été offert par le CADIR : MERCI !
Ce fut pour ma part une agréable découverte de la ville de Lyon et de son
histoire au sein de la Résistance. J'ai passé trois jours fantastiques à vos
côtés, qui m'ont beaucoup appris, autant culturellement que moralement.
Toutes les visites furent choisies avec goût, ainsi que les témoignages, tous
chargés d'émotion. C'est donc avec une immense joie que je vous remercie. »
François Becker, Collège d'Alzon, Vestric et Candiac.
Ne jamais oublier
Ce séjour à Lyon et à Izieu
M'a ouvert les yeux.
J'ai plus appris sur la Seconde Guerre mondiale
Mais aujourd'hui c'est une nouvelle ère bien sûr
Mais il ne faut jamais oublier la guerre et ses blessures
Alors, s'il vous plaît,
Faites en sorte que toujours règne la paix.
Coralie Abad, Lycée Philippe Lamour, Nîmes.
