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V~RIE BERNARD AUGMENTATION DE LA CAPACKÉ PROLIFÉRATIW DE MYOBLASTES HUMAINS DYSTROPHIQUES A L'AIDE DE L~ANTIG~NE GRAND T ET DE LA TELOMÉRASE Memoire présenté B la facult6 des Ctudes supérieures de l'univexsité Laval pour l'obtention du grade de maître ès sciences (M.Sc.) NOVEMBRE 1999

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V ~ R I E BERNARD

AUGMENTATION DE LA CAPACKÉ PROLIFÉRATIW DE MYOBLASTES HUMAINS DYSTROPHIQUES A L'AIDE

DE L~ANTIG~NE GRAND T ET DE LA TELOMÉRASE

Memoire présenté

B la facult6 des Ctudes supérieures de l'univexsité Laval

pour l'obtention du grade de maître ès sciences (M.Sc.)

NOVEMBRE 1999

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L'auteur conserve la propriété du droit d'auteur qui protège cette thèse. Ni la thèse ni des extraits substantiels de celle-ci ne doivent être imprimés ou autrement reproduits sans son autorisation.

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La transplantation de myoblastes est une avenue prometteuse pour le traitement de

la dystrophie musculaire de Duchenne (DMD) bien qu'elle soit limitée par certains aspects.

L'autotransplantation est une facette de la transplantation qui permet d'éliminer l'utilisation

d'immunosuppresseurs. Toutefois, les myoblastes de patients dystrophiques ont une

capacité proliférative limitée ce qui restreint leur utilisation en thérapie génique.

Cependant, l'emploi de l'antigène grand T eVou de la téloméme pourrait permettre

d'augmenter leur nombre de divisions.

Les myoblastes d'un patient DMD ont donc été msformés par l'antigène grand T

ethu In télomhse. Le nombre de divisions des cellules télomérase-positives n'a pas eté

augmenté mais elles ont conservé leur potentiel de différenciation. Par contre. la capacité

de prolifération des cellules DMD-Tag ttlomérase-positives a été grandement augmentée

(plus de 55 divisions). Ces myoblastes ont également conservé leur potentiel de

différenciation. Donc, ces myoblastes transformés pourraient constituer une importante

réserve de myoblastes DMD pour la transplantation autologue.

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AVANT-PROPOS

Je désire remercier d'abord le Docteur Tremblay pour m'avoir si bien accueillie

dans son laboratoire. pour son encadrement et sa disponibilité et pour son

professionnalisme. Je remercie égaiement tous les membres de l'équipe du laboratoire du

Docteur Tremblay. plus particulièrement Sophie Venin et Pierre-Alain Moisset. qui m'ont

supportée par leün nombreux conseils. leurs encouragements et leur enthousiasme. Le

temps a passé bien vite avec vous.

Un merci spécial à mon partenaire de vie. Sébastien. qui me suppone et

m'encourage depuis mes débuts à l'universit~. À loi et i ma famille. merci pour votre

intérêt porté à mes travaux et à ma réussite.

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TABLE DES MATIÈRES

Paoe

... AVANT-PROPOS ..................................................................... i i i

TABLE DES MATIÈRES ............................................................ iv

LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX

INTRODUCTION

I . Muscle sain et dystrophine .................................................... 1 ........................................... 1 . 1 . Composition du muscle 1

7 ....................... 1 .2 . La dystrophinr ........................ .. - .................................. . 7 La dystrophie musculaire de Duchenne 4

2.1. Historique .................................. ............... 4 .................................. 2.2. Aspect clinique de la maladie 6 .................................. 2.3. Dommages au niveau cellulaire 7

2.4. Diagnostic .................................................... 13 2.5. Prévention .................................................... 13

3 . Les thérapies ............................................................. 12 .................................. 3.1. Les thérapie pharmacologiques 12 .................................. 3.2. Les thérapies geniques directes 13 .................................. 3.2.1. LRs vecteurs viraux 13

3 .2.2. Le modèle expérimental .......................... 15 .... 3.2.3. Les résultats obtenus à l'aide des vecteurs viraux 16

...... 3.3. La thérapie cellulaire : la transplantation de myoblastes 17 3.3.1. Les principes de la transplantation de myoblastes ... 1 7 3.3.2. Les résultats obtenus suite à la transplantation

................ de myoblastes ....................... .. 17 ...... 3.3.3. Les limites de la transplantation de myoblastes 20

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Page

17 4 . L'imrnortalisation ............................................................. 4.1. Le cycle cellulaire .........................................a. 22 4.2. Les oncogènes .................................................... 24

4.2.1. c-rnyc ............................. ... .... .. ........ 24 .................................................... 4.2.2. E6E7 24 .................................................... 4.2.3. EIA 25

4.2.4. L'antigène grand T .................................. 25 4.3. La télomérase .................................................... 28

5 . La problématique

6 . Le but ...................................................................... 31

METHODOLOGE ET RÉSULTATS

1 . Article 1 ...................................................................... 33

2 . Article 2 ...................................................................... 65

RÉFÉRENCES B IB LIOGRAPHIQUES ........................................... 98

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LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES

INTRODUCTION

Figure 1. imrnunofluorescence montrant la présence de la dysrrophine à l'aide d'un anticorps anti-dystrophine ......................................... - 3

Figure 2. Représentation schématique de l'interaction de la dystrophine avec ............................................................................ Ia sarcolemme.. 3

Figure 3. Observation de Gowen ................................................ 6

Figure 4. Principe de régénération musculaire ................................. 8

Figure 5. Enchaînement des dommages causés aux fibres musculaires chez un ...................................................................... patient Duchenne O

Fipre 6. Microphotographie de coupes de muscles normaux et dystrophiqucs (Coloration hématoxyline-éosine) .................................................... 1 1

Figure 7. Microphotographie en fluorescence de coupes de muscles normaux et dystrophiques montrant la présence ou l'absence de dystrophine . 1 1

Figure 8. SchCma du cycle cellulaire ........................................... II 7 3

Fipre 9. Représentation des domaines de ['antigène T impliqués dans 1 ' immortdisation ...................................................................... 26

........ Figure 10. Représentation de la synthèse des télomères par la télomérase 29

................. Tableau 1. Historique de la dystrophie musculaire de Duchenne 5

........ Tableau 2. Caractéristiques des principaux vecteurs viraux et non-viraux 1-4

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Page

Article 1

Figure 1. Activité de la telornérase dans les myoblastes infectés par le rétrovirus .......................................................................... 58

Figure 2. Analyse de la longueur des télomères de clones NOR et .............................................................................. NOR-hTERT 59

Figure 3. Expression de la desmine dans les myobiastes normaux et DMD télomérase-positifs ............................................................. 60

Figure 4. Expression de la dystrophine humaine après la transplantation de myoblastes normaux ............................................................. 6 1

Figure 5. Expression de la spectrine humaine après la transplaniation de myoblastes DMD ...................................................................... 62

Figure 6. Mon prématurée des myoblastes normaux. infectés avec le vecteur seul ou infectés h E R T ............................................................. 63

Table 1. Nombre de fibres dystrophine-positives après la tramplanration de de myoblastes normaux et dystrophiques .............................. .@

Article 2

Figure 1. Activité de la telornérase dans les myoblastes DMD-Tag infectés avec le rétrovirus hTERT ............................................................

Figure 2. Expression de la desmine et de l'antigène grand T dans les myoblastes DMD-Tag-hTERT et DMD-Tag ..................................

Figure 3. Courbe de croissance des myoblastes DMD-Tag et - DMD-Tag- hTERT .................................................................... 87

Figure 4. Différences de croissance et de morphologie des DMD-Tag et DMD-Tag-hTERT .................................... .... ............................. 88

Figure 5. Analyse de la longueur des télomères des DMD-Tag et DMD-Tûg-hTERT ...............~..............~....................................... 89

Figure 6. Différenciation des myoblastes DMD-TaghTERT .............. 90

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INTRODUCTION

1. Muscle sain et dystrophine

1.1. Composition du muscle

Les muscles existent sous trois formes soit la forme squelettique. cardiaque ou lisse.

Ils occupent des fonctions très importantes dans la physiologie animale. Ces fonctions sont

ce!!?. di'! mouvement, du maintien de la posture. de la stabilité des aniculations et de

dégagement de chaleur. Les muscles squelettiques sont les plus abondants dans le corps

humain et sont constitués de fibres musculaires. Chaque fibre est entourée d'une fine

couche de tissu conjonctif appelée endomysium. Un ensemble de ces fibres enveloppçes

forme ensuite un faisceau qui est délimité par le pénmysium (couche de tissu conjonctif).

Le muscle est forme par l'ensemble de ces faisceaux et enveloppé par une couche de tissu

conjonc tif plus dense nommé I'épirnysium [ 1 1.

La fibre musculaire est l'élément de base du muscle squelettique. Elle est formée

par la fusion de nombreuses cellules musculaires appelées myoblastes qui forment dors

une longue cellule ayant plusieurs noyaux. la myofibre. Chaque myofibre est constituée de

plusieurs myofibrilles qui représentent les dlérnents contractiles des fibres musculaires. Ces

myofibrilles sont constituées en partie d'actine et de rnyosine. En plus de nombreuses

autres composantes, ces deux dernières sont impliquées dans la contraction et le

relâchement des muscles [ I 1.

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Pour permettre aux fibres musculaires et i leurs composantes d'effectuer leurs

différentes fonctions, certaines protéines entrent en jeu pour fournir une stabilité à

l'ensemble des fibres et diminuer le risque de cassure de leur membrane lors de la

contraction musculaire. Une protéine importante impliquée dans ce processus est la

dystrophine.

1.2. La dystrophine

La dystrophine est une protéine du cytosquelette située en périphérie du sarcolemme

(membrane plasmique des fibres musculaires) [Z]. Sur la figure suivante. on peut observer

la présence de la dystrophine dans un muscle sain tout en périphérie de la fibre musculaire.

Figure 1. Microphotographie en immunofluorescence montrant la présence de la dystrophine à l'aide d'un anticorps anti-dystrophine.

La dystrophine est une protéine de 427 kiloDdtons [2]. Elle contient à son extrémité

C-terminale un domaine de liaison à la membrane via une autre protéine et à son extrémité

N-terminale un domaine de liaison il I'actine. La partie centrale de la protéine est constituée

de répétitions d'environ 100 acides aminés qui forment un motif en bâtonnet (rod domain)

et d'un domaine riche en cyst6ine [2].

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Comme mentionné précédemment, la dystrophine est impliquée dans le maintien de

la stabilité des fibres musculaires en liant le cytosquelette à la matrice extracellulaire.

Plusieurs autres protéines interagissent avec la dystrophine pour remplir ce rôle. II s'agit

des DAP (protéines associées à la dystrophine), des DAG (glycoprotéines assocides a la

dystrophine) et des filaments d'actine (F-Actine). Les differentes DAG et DAP sont au

nombre de six et leur poids moléculaire est respeçtivement de 35, 43, 50, 156, 25 et 59

kiloDaltons [2]. La figure 2 présente un schéma de ces interactions avec le sarcolemme.

Figure 2. Représentation sch6matique de l'interaction de la dystrophine avec le sarco lemme.

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Le gène de la dystrophine se retrouve sur le chromosome X, plus précisément sur la

bande 1 de la région 2 du petit bras du chromosome X (Xp21). Le gène de la dystrophine

est d'une longueur de 2,4 Mtgabases et contient 79 exons. Ce gène représente environ 1%

du chromosome X total [2].

La présence de la dystrophine est d'une importance majeure dans le bon

fonctionnement du système musculaire.

2. La dystrophie musculaire de Duchenne

2.1. Historique

Le terme général "dystrophie musculaire" désigne plusieurs maladies héréditaires

yi affectent différents types de muscle. Ces maladies se traduisent par une dégénérescence

et une atrophie des fibres musculaires. Par la suite. les fibres musculaires sont remplacées

par de la graisse et du tissu conjonctif, ce qui donne l'impression d'un grossissement du

muscle [ I l . La forme de dystrophie musculaire la plus répandue et la plus séviire est la

dystrophie musculaire de Duchenne. En effet, elle touche 1 garçon sur 35ûû [3].

Cette maladie est étudi6e depuis déjà plusieurs années. Le tableau suivant présente

les principales découvertes faites sur le sujet [3].

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Tableau 1. Historique de la dystrophie musculaire de Duchenne

La dystrophie musculaire est reconnue comme une maladie et la dystrophie musculaire de Duchenne comme un type de dystrophie

La myopathologie microscopique est définie

Confirmation de l'hérédité liée au chromosome X

Ddtection de la créatine kinase pour le diagnostic

Introduction des statistiques de Bayesian pour l'estimation des risques de dystrophie

Localisation des dommages aux muscles et aux mernbrarnes par microscopie électronique et biochimie

Localisation du gene sur le chromosome X

La dystrophie musculaire de Duchenne est allélique

Isolation du gene responsable

identification du produit du gene (dystrophine)

Localisation de la dystrophine sous le sarcolemme, absente dans la dystrophie musculaire de Ouchenne

Transfert de myoblastes dans des souris mdx

1990 Thérapie génique dans les souris mdx

Plusieurs chercheurs ont fait des études sur la dystrophie musculaire de Duchenne et

deux d'entre eux ont marqué l'histoire de cette maladie, Edward Meryon's ( 1807-1 880) et

Duchenne de Boulogne (1806-1875) qui la maladie doit son nom [3].

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6

2.2. Aspect clinique de la maladie

La dystrophie musculaire de Duchenne se traduit par des effets observables tôt dans

le développement des jeunes garçons. À la naissance, la taille et le poids sont normaux. Par

contre, la croissance est lente et sous la normale pendant la première année de la vie de

l'enfant. Les premiers symptômes observés chez l'enfants sont d'abord ;

- retard dans le développement

- difficulté pour courir et grimper les escaliers

- chutes fréquentes

- hypertrophie des mollets

Graduellement, les manifestations se multiplient et la maladie s'aggrave. Entre 3 et

6 ans la démarche devient lordotique (avec dtviation de colonne venébrale) et dandinanie

et on commence à voir l'apparition des signes de Gowers. Les signes de Gowen sont des

observations faites sur la façon dont un enfant dystrophique se relève lorsqu'il est au sol.

Figure 3. Observations de Gowers.

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Vers l'âge de 5 ou 6 ans, on observe une hypertrophie des muscles suivants;

mollets, fessiers, vaste latéral de la cuisse, deltoïdes et infra-épineux. LRs muscles des

extrémités inférieures et du torse sont plus affectés que les muscles des extrémités

supérieures. Entre 6 et 11 ans, la force des membres et du torse diminue progressivement.

Vers I'âge de 12 ans, l'enfant est confiné il un fauteuil roulant. Les problèmes respiratoires

commencent souvent après que l'enfant ait perdu la capacité de marcher.

Les gersonnes aneintes de dystrophie musculaire de Duchenne succombent à la

maladie entre 10 et 29 ans pour une moyenne de 18.3 ans. Dans 40 % des cas. la mon est

due à un problème respiratoire et dans 10 à 40 46 des cas, à un problème cardiaque [Il.

La dystrophie musculaire de Duchenne peut aussi affecter les muscles cardiaques.

les muscles lisses et le système nerveux central.

2.3. Dommages au niveau cellulaire

Tous les symptômes observés au niveau clinique sont causés par un

dysfonctionnement des fibres musculaires dû à l'absence d'une dystrophine fonctionnelle.

En effet. dans le cas de la dystrophie musculaire de Duchenne. il existe différents types de

mutations au niveau du gène de la dystrophine qui empêchent Iû production d'une

dystrophine normale. Ces mutations peuvent être soit des délétions. des duplications. des

changements de base ou des rnicrod6létions [2]. Comme cette maladie est liée nu

chromosome X. elle affecte en majoritC des garçons. La dystrophie musculaire de Becker

est une autre fome de dystrophie moins sdvere car les mutations causées sur le gène de la

dystrophine n'inhibent pas complètement sa fonction. Il est également possible que des

filles soient atteintes de la maladie- Dans ces rares cas, un des deux chromosomes X

contient la mutation transmise par la mère et l'autre chromosome peut contenir une

mutation spontanée, une structure anormale ou une translocation autosomaie 121.

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Dans un muscle sain, la dystrophine sert à conférer une stabilité aux fibres

musculaires lors de la contraction musculaire. Malgré tout, il arrive que des fibres soient

endommagées lors d'une activite musculaire physiologique. Ces fibres sont alors réparées

par le processus qu'on appelle la régénération. Te1 que mentionné précédemment, la

formation des fibres musculaires est due à la fusion de nombreux myoblastes. Il existe, en

périphérie des fibres, des cellules qu'on nomme cellules satellites. Ces cellules ont la

capacitk de se différencier et

endommagées. Elles sont donc

régénérition [2]. Le processus

suivante.

de hisionner pour permettre la réparation de fibres

recrutées Ion du dommage à la fibre pour permettre la

de dégénérescence-régénération est illustré à la figure

Bris de la fibre

Fibres musculiiires . ., L* a Y RigtWriiion

Rkparation de Ia fibre par la fusion de cellules satellites

Figure 4. Principe de régénération musculaire.

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Dans un muscle dystrophique c'est le même principe, à l'exception que les fibres

musculaires s'endommagent plus facilement et plus fréquemment dû à l'absence de

dystrophine. Le processus de dégénérescence-régénération est conséquemment plus

fréquent et le nombre de cellules satellites est plus rapidement epuisé. On observe ainsi les

caractéristiques suivantes au niveau des fibres musculaires:

- nécrose

- régénération

- fibrose endomysiale - ramification ou séparation des fibres - variation anomale de la taille des fibres [2]

Les différents dommages causés aux fibres musculaires peuvent s'expliquer par le

processus suivant [4].

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-

I Absence de dystrophine 1

- - - -

Instabilité de membrane *

Sortie de composants intracellulaires

Accumulation de tissu fibreux (fibrose)

Contraction excessive

1 Échec de la 1 revascularisation

métabolique

Accumulation de calcium dans les fibres

Rupture des myofilaments

myoblastes

des rnyofibrilles

Diminution de la réserve d 'ATP

> 1 Nécrose 1

Activation de Protéases ca2+ dépendantes

Échec de la Ischémie

Figure 5. Enchaînement des dommages causés aux fibres musculaires chez un patient Duchenne.

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Les figures suivantes présentent différents marquages obtenus sur des coupes de

muscles normaux et dystrophiques (Duchenne). À la figure 6, on peut voir facilement la

présence de nécrose dans la coupe de muscle dystrophique (fibres noires), la raille variable

des différentes fibres et la présence de tissus fibreux. A la figure 7, on peut noter l'absence

de dystrophine dans le muscle dystrophique.

Normal D ysvophiq ue

Figure 6. Microphotographie de coupes de muscles normaux et dystrophiques. (Colontion hematoxy line-éosine).

D ystrophique

Fipre 7. Microphotographie en fluorescence de coupes de muscles normaux et dystrophiques montrant la présence ou l'absence de dystrophine.

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2.4. Diagnostic

Le diagnostic de la maladie est basé sur trois types d'observation.:

1) variation de l'activité de certains enzymes (créatine kinase (CK) et lactate

déshydrogénase (LDH))

2) observation de mutations dans le gène de la dystrophine par PCR (polymerase

chain reaction) et à l'aide de sondes molécuIaires

3) examen histologique de biopsie musculaire (immunohistochimie) [SI

2.5. Prévention

II n'existe pas de moyen de prévention à la dystrophie musculaire de Duchenne. Par

contre. il existe des méthodes pour détecter la présence de mutations dans le gène de la

dystrophine chez les personnes porteuses et chez les fœtus. Ces techniques de détection

crin! semblables à celles présentées dans la partie diagnostic (au niveau du gène ).

3. Les thérapies

3.1. Les thérapies pharmacologiques

Avant l'arrivée de la ththpie génique, c'est-à-dire avant la découverte du gène

codant pour la dysuophine. plusieurs drogues ont été expérimentées pour raientir la

progression de la dystrophie musculaire de Duchenne entre les années 1930 et 1986. Ces

différents agents incluent les vitamines dont la vitamine E. les androgènes. les stéroïdes

anabolisants, les nucléotides et les nucléosides. I'adrénaiine, les agents vasodilatateurs. les

acides aminés et la péniciilamine [2].

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Ces nombreux composés n'ont pas été testés adéquatement au cours des études

cliniques et se sont avérés inefficaces pour limiter les dommages de la dystrophie

musculaire de Duchenne. La prednisone semble par contre avoir un effet bénéfique en

permettant le ralentissement de la perte de force musculaire et l'augmentation de la masse

musculaire [2]. Toutefois. aucun de ces agents thtkapeutiques ne peut guérir la dystrophie

musculaire de Duchenne. Les chercheurs ont dû par la suite concentrer leurs efforts sur un

moyen plus efficace pour limiter les dommages faits par l'absence de dystrophine

fonc tionnetle.

3.2. Les thérapies géniques directes

3.2.1. Les vecteurs viraux

Cette technique consiste 3 injecter dans les muscles de patients dystrophiques un

cenain type de vims comme par exemple le rétrovirus. I'adénovirus. l'herpès vims. le

lentivirus ou le virus associe à l'adénovirus (AAV). Les différents virus utilisés pour cette

technique ne contiennent plus les gènes nécessaires pour leur encapsidation soit les gènes

qui codent pour la capside. I'enveloppe ou les différentes protéines impliquées dans la

formation du virus. Le tableau suivant présente les caractéristiques des principaux vecteurs

viraux et non-viraux utilisés en thérapie génique.

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Tableau 2. Caractéristiques des principaux vecteurs viraux et non-viraux.

Vecteurs viraux Caractéristiques ADN qui peut Avantages Inconvdnbnts être introduit

Expression stable Infecte seulement les Rdtrovirus virus Ci AFIN de 8 kb du transgene due cellules en prolifhration

[SI PI 3.5 8 10 kb à son intégration L'integration peut dans le génome causer des mutations

hdte dans le gdnome

Herpes wrus Pl FI

Lentivi rus FI (91

virus Ci ADN double - 8.5 kb brin de 30 a 35 kb

virus à ADN de 150 kb

wrus a ARN de 9.8 kb

Virus associe a virus Z ADN simple l'adénovirus (AAV) brin de 4 a 5 kb

161

Peut infecter les Pas d'expression cellules qui ne se stable du transgene

divisent pas Peut causer des transformations

maiignes Peut causer une

reponse immunitaire contre les cellules

infectées

Peut infecter les cellules qui ne se

divisent pas Peut établir une forme de latence dans certaines

cellules du systerne nerveux

Peut infecter tes cellules qui ne se

divisent pas Peut s'intdgrer

dans le genome

Peut infecter les cellules qui ne se

divisent pas Dans certames conditions peut s'intdgrer à un

endroit spècifique du chromosome 19 Aucune pathologie

associde

L'expression du transgène est tres

courte Ptesente une

certaine tox~cite pour plusieurs

types cellulaires

L'integration peut causer des mutations

dans le génome

Quantite d'ADN qui peut dtre introduite

est tirnitde L'inlegration peut

causer des mutations dans ie genome

ADN nu liposome variable Pas de danger Transfert de gene (vecteur non-viral) bombardement de d'infections virales peu efficace

FI m particules et de tumongenicitd conjugud avec

I'ADN

L'utilisation de ces différents vecteurs est limitée pour la dystrophie musculaire de

Duchenne car I'ADNc de la dysvophine pleine longueur est de I I kb. L'ADNc de cette

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dystrophine pleine Iongueur est maintenant cloné et sdquencé [IO] [ I l ] . Une alternative

peut être apportée en utilisant une forme tronquée de la dysuophine. Il existe en effet un

frabgment d'ADN de 6.3 kb qui code pour une dystrophine plus petite qu'on nomme mini-

dystrophine. Cette Mni-dystrophine a d'abord été découverte chez un patient ayant la

dystrophie musculaire de Becker. Chez ce patient. la forme de dystrophine tronquée était

localisée correctement dans les fibres musculaires et le patient avait conservé la capacité de

se mouvoir jusqu'à l'âge de 61 ans [12]. L'expression de cette mini-dystrophine a

également été testée in vivo dans un modèle expérimental 1131. I1 existe égdement une

forme de dystrophine de 3.7 kb (micro-dystrophine) qui a 6té obtenue par manipulations

génétiques et qui permet de restaurer l'activité de la dystrophine chez les souris [14].

3.2.2. Le modèle expérimental

Pour tester ces différents vecteurs viraux dans le contexte de la dystrophie. il existe

un modèle animal qui possède égaiement une mutation dans le gène de la dystrophine et qui

empeche la production d'une dystrophine fonctionnelle. Il s'agit de la souris mdx.

La maladie est égaiement liée au chromosome X. Toutefois chez la souris mdx. la

perte de l'activité motrice est beaucoup plus tardive comparativement 3 l'humain car le

processus de régénération continue des fibres musculaires diminue plus progressivement et

plus lentement. La fibrose prédomine donc seulement chez les souris plus âgées [IS]. Le

modèle mdx demeure quand même un bon modèle pour optimiser les conditions de la

thérapie @nique en tentant de restaurer l'expression d'une dystrophine fonctionnelle dans

les fibres musculaires.

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3.2.3. Les résultats obtenus ai l'aide des vecteurs viraux

Certains vecteurs viraux ont éte utilisés pour tenter de restaurer l'activité d'une

certaine forme de dystrophine. En effet. dans la cas d'une injection de rétrovirus contenant

le gène de la mini-dystrophine dans les muscles de souris mdx. 2 à 6 % des fibres

exprimaient la dystrophine tronquée. Ce faible pourcentage est dû en partie au fait que le

rétrovirus n'infecte que les cellules en division. Donc, les fibres musculaires ne peuvent pas

être infectées. Par contre. les cellules satellites peuvent être infectées lorsqu'elles sont

recrutées pour la régénération des fibres endommagées car elles sont alors dans une phase

de prolifération 1161. Des études ont également montré que I'activiré de la glycoprotéine

associée à la dystrophine (DAG) de 43 kDa était aussi restaurée suite i I'injection de ce

type de rétrovirus [7].

Des résultats positifs ont aussi été obtenus dans les muscles de souris rndx à l'aide

d'un adénovirus contenant le gène de la mini-dystrophine. Par contre. dans ce cas. les

résultats Ctaient plutôt variables (5 j. 50 5% des fibres étaient dystrophine-positives 1. Ceci

i'c:ri;:ique par le problème de stabilité d'expression du transgène [16] €71. L'tidéno~inis a

égaiement été utilisé pour introduire le gène de la mini-dystrophine humaine chez un chien

dystrophique (golden retriever). 5 1 % des fibres exprimaient la dystrophine [ 171.

Dans le cas d'injections directes d'ADN. seulement 1 f/o des fibres totales &aient

dystrophine-positives suite à l'injection du gène de la dystrophine pleine longueur dans les

muscles de souris mdx (161.

Ces différents wvaux ne sont qu'un bref aperçu des résultats obtenus à l'aide de

certains vecteurs viraux. Plusieurs ttudes sont réalisées chaque année dans le but de

restaurer I'activite d'une des formes de la dysvophine ou pour exprimer tout autre gène

rapporteur dans les fibres musculaires de modèles animaux dystrophiques à l'aide des

vecteurs viraux. -

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33. La thérapie cellulaire: la transplantation de myoblastes

3.3.1. Les principes de la transplantation de myoblastes

Cette technique consiste principalement à injecter des myoblastes ayant le gène de

la dystrophine dans les muscles de patients atteints de la maladie. Certaines cellules

injectées dans le muscle ont la capacité de fusionner et de former de nouvelles fibres qui

contiendront la dystrophine. Ce sont les cellules satellites mentionnées précédemment.

Pour mettre au point cette technique, il existe différentes approches possibles.

D'abord, il est possible d'utiliser des myoblastes sains soit d'humains ou de souris car ils

contiennent déjà le gène de la dystrophine. Mais. il est également possible d'utiliser des

myoblastes de souris mdx ou de patients dystrophiques en ajoutant préalablement le gène

de la dystrophine ou de la mini-dystrophine B I'aide des différents vecteurs viraux ou 1

I'aide d'agents de transfection (transplantation autologue). Ces différentes cellules sont

obtenues à partir de biopsies dans le cas des cellules humaines et à partir de cultures

primaires de nouveaux nés dans le cas des souris. Dans les deux cas. les cellules sont mises

en culture jusqu'à l'obtention du nombre adéquat. Après quoi on peut procéder h la

transplantation.

33.2. Les résultats obtenus suite à la transplantation de myoblastes

Des études chez l'humain ont dEjà été faites au début des années 90 soit un peu

après la découverte du gène de la dysuophine. En effet, chez un adolescent de 16 ans ayant

la dystrophie musculaire de Duchenne, la présence de fibres dystrophine-positives a été

montrée suite à la transplantation de myoblastes d'un donneur [18]. Une autre étude, chez

quatre patients Duchenne, a révélé 80%. 75%. 2 5 8 et 0% respectivement de fibres

exprimant la dystrophine suite à la transplantation de myoblastes provenant de donneurs

irnrnunocompatibles [19]. D'autres résultats ont été obtenus chez six jeunes patients suite B

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la transplantation de myoblastes sans utiliser d'immunosuppresseurs. Six mois après la

transplantation, moins de 1 5% des fibres étaient dystrophine-posi tives [?O]. Une

transplantation de myoblastes a également kt6 faite entre deux jumelles monozygotes. Les

deux jumelles étaient porteuses de la maladie mais seulement une était symptomatique. Les

myoblastes de la jumelle non-symptomatique ont été transplantes dans le biceps de l'autre.

Un an après la transplantation, une très faible augmentation de fibres dystrophine-positives

a été observée dans le muscle greffé comparativement au muscle contrôle (présence de

fibres révenantes) [2 1 1.

Ces essais préliminaires se sont avérés peu concluants dû au faible pourcentage de

fibres dystrophine-positives obtenu après la transplantation. Maintenant. les différentes

études se font chez un modèle animal et on attend des résultats concluants et optimisés chez

les primates avmt de refaire de nouvelles transplantations chez l'humain.

Différentes études ont étC faites chez la souris pour tenter d'optimiser I'cxpression

d'un transgène suite à la transplantation de myoblastes modifiés à l'aide de vecteurs \viraux.

5;: tffet, un groupe ii introduit un @ne rapporteur d u s des myoblastes humains

dystrophiques i I'aide d'un rétrovirus. Ces myoblastes ont ensuite été injectés dans des

muscles de souris irnrnunodéficientes. Deux mois après l'injection. on pouvait obsencr la

présence du gène rapporteur dans des fibres nouvellement formées (Xi].

Des myoblastes de cultures primaires de rndx et des cellules de lignées immortelles

de mdx ont étd infectées avec un adénovirus contenant le gène de la dystrophine pleine

longueur et le gène de P- galactosidase. Ces cellules ont ensuite été transplantées dans des

souris mdx. il a été montré que I'expression de la dystrophine et des protéines associées à la

dystrophine était restaurée [23].

Des myoblastes de patient Duchenne ont été modifiés génétiquement in iitro à

I'aide d'un adénovirus contenant le gène de la mini-dystrophine. Ces myoblastes ont par la

suite été transplantés dans muscles de souris immunodéficientes (SCID). Trois semaines

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après la transplantation. des fibres dystrophine-positives humaines ont été détectées dans

les muscles des souris [24].

Différentes études ont également été faites pour comprendre cenains m6canismes de

la transplantation de myoblastes. Ainsi, le processus de fusion des myoblastes du donneur

avec ceux du receveur lors de la transplantation a été étudié. Dans cette étude, un

croisement de souris b- galactosidase/mdx a été utilisé pour observer la fusion des

myoblastes avec ou sans irradiation du muscle greffé. Cette recherche a révélé que les

myoblastes injectés, provenant du donneur, pouvaient former de nouvelles fibres en

fusionnant entre eux [25].

Des recherches ont égaiement été faites chez le singe. Des myoblastes provenant de

biopsies musculaires de singes ont été infectés avec un rétrovirus défectif contenant le gène

de Iü p- gaiactosidase. Ces myoblastes ont été transplantés dans 14 singes. Six d'entre eux

étaient sous immunosuppression avec du FK506. Les singes sous irnmunosuppression ont

montré une expression plus importante et plus longue du gène de la P- galactosidase [Xi].

Une autre étude a été faite pour optimiser les conditions de transplantation chez le singe en

u i i i i w i i Jiffirentes quantités de cellules et différents nombres de sites d'injection. La

notexine a kgalement été utilisée dans certains cas pour induire un dommage et stimuler 13

régénération. Les résultats obtenus suite à ces essais sont très encourageants (271.

Jusqu'à maintenant. la transplantation de myoblastes semble une technique très

prometteuse pour permettre de restaurer la dystrophine dans les muscles de patients

dystrophiques. Bien que cette approche soit très intéressante et fort prometteuse, il reste

encore du chemin à parcourir avant d'obtenir la méthode qui donnera une transplantation

très efficace et qui permettra aux patients dystrophiques de récupérer une force musculaire

tout en réduisant la dégénérescence musculaire.

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3.3.3. Les limites de la transplantation de myoblastes

Trois problèmes ont été identifiés comme étant responsables du succès limité de la

transplantation de myoblastes.

Un de ces problèmes concerne la faible capacité de migration des myoblastes. Pour

obtenir une surface de transplantation qui touchera le muscle entier. il faut effectuer

plusieurs injections très rapprochées. Ces nombreuses injections. en plus de rallonger le

temps de l'intervention. causent beaucoup de dommages aux muscles traités. Pour palier ce

problème, des études faisant appel à la concanavalin A ont été réalisées au laboratoire du

Dr Tremblay et ont montré que la migration des myoblastes était augmentée en traitant le

muscle à la concanavalin A avant la transplantion [28]. Des travaux faisant appel 5 des

enzymes de dégradation de la matrice extracellulaire (mét;illoprotéinascs) sont également

en cours pour tenter d'augmenter la migration des myoblastes suite à la transplantation.

La réponse inflammatoire est un autre problème qui limite le succes de la

tnnsplantation. En effet. la réponse immunitaire non-spécifique du patient entre en jeu en

libérant des macrophages. des neuuophiles. des cellules NK (natuml killer) et des

médiateurs de I'ioflammation (kinines. prostaglandines, protéines du complément. etc.) [ 11.

Ces différentes cellules et molécules seraient impliquées dans la mort rapide des

myoblastes suite à la transplantation [29]. Jusqu'à maintenant. une étude a montré qu'en

bloquant le récepteur LFA-1, un récepteur impliqué dans l'inflammation. le succès de

greffe était augmenté [30]. L'irradiation et I'utilisation de cytokines anti-inflammatoires

(ex. TGF-P) permettent également de diminuer l'inflammation et ainsi réduire la mon

npide des myoblastes aprés la transplantation.

Le troisième problème qui limite le succès de la transplantation implique le système

immunitaire spécifique du patient. Cette défense spécifique comprend l'immunité

humorale. c'est-à-dire les anticorps, et l'immunité cellulaire, c'est-à-dire les lymphocytes

[Il. Il a été montré qu'il y avait infiltration de lymphocytes CD4+ et de lymphocytes CD&

suite à une transplantation entre donneur et receveur compatible pour le complexe majeur

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d'histocompatibilité de classe 1 (MHC- 1) [3 1 ;34. Des études ont égaiement montré la

présence d'anticorps contre les myoblastes ou les myotubes du donneur et contre la

dystrophine dans des transplantation entre donneur et receveur compatibles [33] [34]. Une

soiution au problème causé par la réponse immunitaire spécifique a été tentée par

l'utilisation d'immunosuppresseurs telles la cyclosponne [35] [36] oc la cyclophosphamide

[37]. Toutefois. ces imrnunosuppresseun se sont avéres peu satisfaisants pour ce type de

transplantation [38] [39]. Le FK506 est un autre immunosuppresseur qui s'est révélé plus

efficace dans le cas de transplantation de myoblastes [25] [26].

Cependant. I'utilisation d'immunosuppresseurs sur une longue période peut causer

des effets secondaires importants telles une neurotoxicité et une néphrotoxicité (401 et rend

le système immunitaire du patient défaillant. ce qui le rend plus susceptible aux infections.

Une alternative peut être apportée pour éliminer I'utilisation d'imrnunosuppresseun. En

effet. I'autotransplanration. qui consiste i greffer les cellules du patient. permettrait

d'éliminer les immunosuppresseurs. II s'agit de faire proliférer les myoblastes en culture et

d'y introduire le gène de la dystrophine avant la transplantation. Toutefois. les myoblasres

JC patients dystrophiques ont une capacite de prolifëration encore plus Iimitie que des

myoblastes sains [JI]. Et pour obtenir un succès de transplantation. il faut greffer un grand

nombre de myoblastes. Des calculs sommaires ont déjà été faits et on évalue ce nombre à

50 millions de rnyoblastes/cm~ Donc. pour obtenir le nombre adéquat de myoblastes pour

la transplantation, une possibilité envisagée est d'augmenter la capacité proliférative des

cellules. Plusieurs approches peuvent être utilisées et font appel 2 certains gènes impliquis

dans l'immortalisation des cellules.

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4. L'immortalisation

4.1. Le cycle cellulaire

La majorité des cellules saines a la capacité de se diviser pour former d'autres

cellules et ainsi permettre leur expansion. Ce processus de division fait appel au cycle

cellulaire qui est composé principalement de cinq phases. La phase Go est l'étape OU les

cellules sont dans un état de latence. C'est à la phase Gi que le processus de division débute

par une augmentation de la synthèse des protéines et un accroissement de la taille des

cehles. À la phase S, il y a synthèse de l'ADN et les derniers enzymes et protéines sont

synthétisés à la phase Gz. Aux phases S et G2, il y a toujours accroissement de Ia taille des

cellules. Finaiement. la phase M amène à la formation de deux cellules filles. Cette Ctapc de

la mitose est divisée en quatre phases soient la prophase. la métaphase. l'anaphase et la

télophase [ 11. Les principales phases du cycle cellulaire sont présentées 3 la figure suivante.

Figure 8. Schéma du cycle cellulaire.

Plusieurs molécules sont impliquées dans le contrôle du cycle cellulaire. Les deux

principales, impliquées dans le cas présent, sont p53 et pRb. Ces molécules sont des

suppresseurs de tumeur c'est-à-dire qu'elles empêchent les cellules d'entrer dans une phase

de prolifération illimitée.

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Le d e principai de p53 est de répondre à un dommage causé à l'ADN et d'arrêter

le cycle cellulaire dans la phase GI pour permettre à la cellule d'effectuer les réparations

nécessaires avant de poursuivre son cycle de réplication. La protéine p53 a une durée de vie

très courte mais elle s'accumule dans les cellules où l'ADN est endommagé ou lors d'un

cycle cellulaire.

hypophosphorylé, il est sous sa forme active et bloque le cycle ce

stress important [42].

pRb agit également au niveau G i du Lorsque pRb est

llulaire en Gi . En

présence de cyclines-CDKs. il devient phosphorylé et inactif. Sous cette forme inactive. les

cellules peuvent entrer dans la phase S et poursuivre jusqu'à la phase M [43].

Le contrôle du cycle cellulaire implique plusirurs autres molécules et voies de

signalisation qui forment un système très complexe [U] (451 (461.

Les cellules ne se multiplient pas indéfiniment même si aucun dommage ou stress

nwcst causé i 1â cellule. En effet. toutes les cellules diploïdes humaines normales ont une

capacité de prolifération limitée et entrent en sénescence après un cenain nombre de

divisions [47]. Les cellules en sénescence sont toujours viables mais ne proliferent plus. Ce

phénomène de sénescence s'explique par le raccourcissement des télomères. Les télomères

sont de courtes skquences rCpétées aux extrémités des chromosomes qui permettent de

stabiliser les bouts des chromosomes et de protéger les chromosomes contre la

recombinaison entre eux. À chaque division. l'extrémité des chromosomes diminue dû à la

réplication serni-conservative de l'ADN [48]. Plusieurs études ont montré une corrélation

entre le raccourcissement des télomères et la sénescence des cellules [49-5 1 1.

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4.2. Les oncogènes

Bien que plusieurs mécanismes de contrôle du cycle cellulaire existent. les cellules

peuvent devenir tumongéniques. Plusieurs gènes sont responsables du dysfonctionnement

du cycle cellulaire. Ces gènes sont nommés oncogènes. Les principaux oncogènes étudiés

jusqu'à maintenant pour I'immortalisation de cellules humaines sont c-myc. E6E7 de

papillomavirus, EIA de l'adénovirus et l'antigène grand T de SVIO. Tous ces oncogènes

ont une origine différente et la majorité proviennent de virus.

4.2.1. c-myc

Tout d'abord. le gène c-myc produit une protéine nucléaire qui est exprimée dans

plusieurs types de cellules et qui est induite par la stimulation de facteurs de croissance de

cellules quiescentes. C-myc contient un domaine de liaison E l'ADN. un domaine de

dimérisation et un domaine d'activation. La protéine c-myc est impliquée dans le contrôle

de la prolifération des cellules immatures. C-myc serait fortement exprimée dans les

cellules hématopoïétiques et gasuointestinales immatures et en prolifëration. Cette

expression diminuerait grandement lorsque les cellules entreraient en différenciation [El.

Donc. si c-myc est continuellement exprimé h un haut niveau. les cellules demeureront

indifférenciées et à un stade de prolifération. Une étude révèle égalrmrnr que la mol~cule

p53 senit liée à l'immortalisarion par c-myc [53].

E6 et E7 sont des oncogènes viraux CU ils sont retrouvés dans le papiIlomavirus

humain de type 16 (HPV-16), un type de virus à haut risque car il est impliqué dans

certaines tumeurs du cerveau. Ces deux gènes ont déjà été utilisés pour immortaliser des

fibroblastes primaires [Hl, des cellules épithdliales [55] (561, des kératinocytes [57] et des

cellules des muscles lisses [58]. E7 agit en se liani à la forme hypophosphoryié de pRb. ce

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qui permet aux cellules d'entrer dans la phase S (synthèse) du cycle cellulaire. E6 agit au

niveau de p53 en favorisant sa destruction par une voie protéolytique. Des résultats récents

ont montré que l'expression simultanée de E6 et E7 permettait de prolonger ladurée de vie

des myoblastes humains [59].

ELA est également un oncogène viral. Li provient de I'adénovirus humain et existe

sous deux différentes formes soient en une protéine de 243 acides aminés ou une protéine

de 289 acides aminés. Les deux produits de E 1A peuvent immortaliser des cellules

primaires et complémenter le gène ras activé pour transformer ces cellules [52]. Des études

ont effectivement montré que le gène EIA pouvait immortaliser des cultures primaires de

cellules épithéliales [60] [6 1 1.

4.2.4. Antigène grand T

L'antigène grand T provient du virus simien 40. 11 existe deux types d'antigène T:

le .srnail t antigenm et le MI-e T antigem. C'est le *large T antigenn qui est impliqué dans

I'immortdisation des cellules. L'antigène grand T est une phosphoprotéine nucléaire

contenant 708 acides ;iminés. Cette protéine peut interagir avec plusieurs types de protéines

cellulaires soient p53, pRb. p107, DNA polymerase a. le facteur de transcription AP-2, la

protéine de choc thermique p73 et le TBP (TATA box binding protein). La figure suivante

présente un aperçu des principales régions de la protéine qui sont impliquées dans

1 ' immortalisation.

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Signal de

localisation nuciéitire

Doigt de zinc

Région hydrophobe

Figure 9. Représentation des domaines de I'antigène grand T impliqués dans I'irnrnortalisation.

Les domaines A. B et D sont les trois domaines impliqués dans la tnnsformation

cellulaire. Chacun agit sur une cible particulière. Les deux principales cibles sont pRb et

p53. En se liant avec l'antigène grand T, ces deux composes deviennent inactifs et

n'interviennent plus dans la régulation du cycle cellulaire.

II a été montré que I'antigène grand T pouvait empêcher la sénescence normale et

augmenter ainsi la capacité de division de différents types cellulaires tels des myoblastes

[62], des fibroblastes et de cellules éphitkliales 1631. Des travaux identiques ont été réalisés

avec des myoblastes de patients ayant la dystrophie musculaire de Duchenne [Ml. Dans

cette étude, I'antigène grand T était thermosensible, c'est-&-dire qu'il était actif à 33°C et

inactif à 3g°C. Dans ces conditions, une augmentation de la capacité de prolifération des

cellules avec l'antigène grand T cultivées à 33°C a été observé. II a égaiement été observé

que les mêmes cellules cultivées à 3g°C retrouvaient leur capacité de fusionner. D'autres

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équipes avaient également effectué les mêmes expériences mais sur des myoblastes

humains sains [65] et sur des myoblastes de souris mdx [66].

D'autres équipes ont utilisé I'antigène grand T thermosensible sous le contrôle du

promoteur du gène de la vimentine pour permettre d'éliminer l'expression de l'antigène

grand T dans les fibres musculaires de souris [67] et d'humains [68] [69]. En effet, la

protéine vimentine est expximCe dans les myoblastes en prolifération et est ensuite rtprimée

lors de la hision. Donc. la production de I'antigène grand T est réprimée par la répression

du promoteur vimentine lors de la différenciation et ensuite l'antigène grand T résiduel est

inactivé en élevant la température à 39°C [67].

Bien que ces différentes équipes aient montré que les cellules immortalisées avec

l'antigène grand T pouvaient garder leur capacité de différenciation soit par l'utilisûtion du

promoteur vimentine et/ou par la présence d'un antigène grand T thermosensible. une autre

équipe a montré que I'antigène grand T interférait avec certains Facteurs de différenciations

spécifiques aux cellules musculaires [7O].

En effet. des tnvaux réalisés au laboratoire du Dr Tremblay ont montré que des

myoblastes transformés avec l'antigène grand T thermosensible donnaient un succès de

transplantation très inférieur i une tnnsplantation contrôle [71]. Des hypothèses pour

expliquer ces mauvais résultats ont été apportées. II peut s'agir d'un mauvais

fonctionnement du processus de maturation et de fusion dû à la présence de l'antigène

grand T dans les myoblastes ou d'un problème de survie des cellules in r.h*o.

Jusqu'à maintenant. les types d'oncogènes énumérés faisaient appel à un arrêt du

cycle cellulaire par l'intermédiaire des molécules p53 et pRb. Ces différents oncogènes

permettent aux cellules d'augmenter leur nombre de divisions en réussissant à leur faire

franchir le cap de la senescence qu'on nomme aussi M 1. Comme mentionné précédemment

la sénescence est due au raccourcissement des télomères. Lorsque les cellules saines

atteignent une longueur critique de télomères, elles entrent en sénescence. Par contre. les

cellules transformées par des oncogènes ont la capacité de franchir ce point critique.

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Cependant, un deuxième point critique est atteint par ces cellules car le ra~~ourcissement

des télomères continue au cours des divisions. On nomme cette étape l'état de crise ou M2

[73]. L'état de crise est atteint par les cellules transformées car les télomères sont

raccourcis au maximum ce qui provoque une sévère instabilité chromosomique [73].

4.3. La télomérase

La télomérase est une autre molécule qui est impliquée dans I'immonalisation. La

télomérase est une transcriptase inverse qui est nécessaire au maintien de la longueur des

télomères. Comme mentionné préctdemment, les télomères sont de courtes répétitions de la

séquence TTAGGG. Ces séquences sont nontodantes mais elles sont responsables du

maintien de la conformité des chromosomes.

En fait. la télomérase est une ribonucléoprotéine c'est-à-dire qu'elle possède une

partie d'ARN et une partie protéique. La partie ARN de la télomérase sen de ?abait pour

-;en!-r les séquences répétées aux extrémités des chrornosomcs en reconnaissant les

séquences riches en G [74] [75;75]. La télomérase permet donc aux cellules de se multiplier

plus longtemps en évitant d'atteindre I'Çtat de sénescence et l'état de crise causés par le

raccourcissement des télomères. La figure suivante représente le mécanisme par lequel la

télomérase permet un allongement des télornères.

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I l 5 '

Sous-unité ARN de Ia télomérase

8

\ 8 #

' \ . ' \

. ' 3 5 '

Figure 10. Représentation de la synthèse des télornères par la télomérase.

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La télomérase n'est pas exprimée dans les cellules somatiques normales. Par contre.

plusieurs travaux rapportent qu'il y a réexpression de la télomérase dans les cellules

cancéreuses. En effet. dans plus de 90 % des tumeurs il y a présence d'une téloménse

active [76]. Il a donc été possible de faire une condlation étroite entre la réexpression de

télomérase, la longueur des télomères et l'immortalisation des cellules cancéreuses.

Différentes études ont montré que l'introduction du gène de la télomérase dans

différents types de cellules permettait en effet d'augmenter leur nombre de divisions. La

sous-unité catalytique de la telornérase humaine (hTERT), qui est maintenant clonée

[77:78], a été introduite dans des fibroblastes humains à l'aide d'un rétrovirus[79]. Ce

eroupe de recherche a pu détecter l'activité de la télomérase. une augmentation de la C

longueur des télomères et une augmentation de la capacite de prolifération des fibroblastes

en question. Ce même type d'études a également été effectué sur d'autres types de cellules

humaines et a Çgalement montré que les cellules exprimant la télomérase avaient une

capacité de prolifération supérieure [8O].

Différents travaux ont également montré que l'introduction de certains oncogènes

dans des cellules permettait I'activation de la télornérase. En effet. E6 et E7 ont été

introduits dans des cellules épithéliales bronchiques humaines et on a pu observer une

activation de la télomérase [81]. Le même cas a été observé pour I'oncogène c-myc dans

des cellules épithéliales humaines [82]. U a également été montré que l'introduction de la

téloménse dans des cellules uansformees avec cenains oncogènes permetrail de passer au

delà de l'état de crise M2 [73] [83:83].

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5. La problématique

L'un des problèmes majeurs lié à la transplantation des myoblastes est causé par la

réponse immunitaire spécifique qui implique l'utilisation d'immunosuppresseurs tel le

FK506. Une alternative pour pallier ce problème est de procéder à une auto~ansplûntation

en utilisant les myoblastes du patient préalablement modifiés génétiquement. Cependant.

cette technique est limitée par la faible capacite de proliféraion des myoblastes

dystrophiques. Cette approche deviendrait donc possible en augmentant la capacité

prolifërative des myoblastes de patients DMD. Toutefois. il faut trouver la bonne méthode

qui permettra aux myoblastes de se multipiier suffisamment mais sans causer de tumeur. II

est également important que les myoblastes ans formés puissent entrer dans la phase de

différenciation pour ainsi former des fibres musculaires et permettre une régénération

efficace du muscle.

6. Le but

Le but de ce projet de maîtrise est donc d'augmenter la capacité proliférative des

myoblastes humains de patients dystrophiques tout en conservant leur capacité de

différenciation. Dans cette perspective, nous avons choisi deux approches différentes:

1 ) avec la télomérase

2 ) avec l'antigène grand T en combinaison avec la tdomérase

Effectivement, des études antérieurs [79] [80] nous laissent croire que la téIomense

permetua de maintenir la longueur des télomères et ainsi augmenter le nombre de divisions

des cellules l'exprimant. La combinaison de l'antigène grand T et de la télornérase ont

également donnée des résultats intéressants en permenant de surpasser l'état de crise 1731

[83]. Les deux approches choisies semblent donc prometteuses pour atteindre le but fixé.

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La partie suivante de ce mémoire introduit deux articles qui présentent la

méthodologie et les résultats obtenus suite à la transformation de myoblastes humains de

patients dystrophiques par la télomérase et l'antigène grand T en combinaison avec la

télomérase. Un résumé de chaque article est égaiement joint à chacun.

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33

1. Article 1

Transplantation dans la souris SCID de myoblastes normaux et dystrophiques

exprimant le gène de la télomérase.

Résumé

La capacité proliférative limitée des myoblastes humains dystrophiques limite sévèrement

leur capacité à être modifiés génktiquement et utilisés pour la transplantation de

myoblastes. L'expression forcée de la sous-unité catalytique de la télomérase peut prévenir

l'érosion des télomères et immortaliser plusieurs types cellulaires. Nous avons ainsi testé la

capacité de la télomérase à immortaliser les myoblastes et ses effets sur le succès de la

transplantation de myoblastes en exprimant le gène encodant la télornérase dans des

myoblastes 5 l'aide d'un vecteur rétroviral. L'expression de la télomérase n'augmente pas

hignificativement la durée de vie des myoblastes. Les télomères se sont allonges à une

longueur qui peut eventuellement inhiber la prolifération cellulaire additionnelle. Les

myoblastes exprimant la télomérase sont néanmoins compétents pour participer à la

formation des myofibns si injectés tôt suivant l'infection avec le vecteur rétrovid. Ces

résultats démontrent que l'expression forcée de la télomérase n'empêche pas les myoblastes

normaux et dystrophiques de se différencier in vivo. La probabilité que les myoblastes

exprimant la télornérase soient fonctionnels, dès que les conditions appropriées pour

sumonter la capacité proliférative limitée seront atteintes. est également bonne â la vue de

ces résultats.

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Transplantation in SCID mouse of normal and DMD myoblasts expressing the telomerase gene

Sophie seigneurin-venin1, Valéne ~ernard l , Pierre-Alain ois set l , Michel M .Ouellettez, Vincent ~ o u l ~ ~ , Woodring E. wnght2 and Jacques ~ . ~ r e r n b l a ~ l * ~

1, Laboratoire de Génétique Humaine, Université Laval and CHUQ PavillonCHUL. Québec.

Canada. 2705, boul. Laurier Ste-Foy (Qc). Canada G 1 V4G7 Tel : (4 18) 654-2 186 F a : (4 18) 654-2207

3 - Department of Ce11 Biology and Neuroscience. The University of Texas Southwestern Medicd Center, 53 23 Harry Hines Boulevard. Dallas, Texas 75235-9039.

URA CNRS 2 1 15, Université Pans 6, Faculté de médecine Pitié-Sûlpétriére. 105

Boulevard de 1' hôpital. 75634 Paris Cedex 13. France

3 Address for correspondance : Dr Jacques P. Tremblay Laboratoire de Genétique humaine CHUQ Pavillon CHUL 2705, Boul. Laurier Ste-Foy (Qc), Canada G 1 V 4G2

Tel : (418) 654-2 186

Fax : (4 18) 654-2207

h a i l : jacques-p.tremb1ay @ crchul.ulaval.ca

Running title : Transplantation of telomerase expressing myoblasts

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SUMMARY

The limited proliferative capacity of dystrophic human myoblasts severely lirnits their ability

to be genetically modified and used for myoblast transplantation. The forced expression of

the catalytic subunit of telomerase can prevent telornere erosion and c m imrnortalize different

ce11 types. We thus tested the ability of telomerase to immortalize myoblasts and analyzed the

e ffect of telomerase expression on the success of myoblast transplantation. The telomerase

expression did not significantly extend myoblast iifespan because the telorneres elongated to

a size that may bave eventually inhibited further ce11 proliferation. The telomerase expressing

myoblasts were nonetheless competent to participate in myofiber formation after infection

with the retroviral vector. However, the new fibers obtained are less numerous and have a

smaller size than afier the transplantation of normal myoblasts. These results demonstrate that

the forced expression of telomerase does not block the ability of normal or dystrophic

myoblasts to differentiate in vira. The proliferation of telomerase positive myoblasts may be

increased by using a less powerful or an inducible promotor to control the telomense gene.

OVERVIEW

Ex vivo gene therapy of Duchenne Muscular Dystrophy is currently limited by an insufficient

number of DMD myoblasts that c m be expanded, genetically modified and reimplmted into

the patient' s muscle. To overcome this problem, we tested the ability of telomerase to

increase the proliferative capacity of DMD myoblasts and the transplantation success of these

genetically modified myoblasts. This fmt generation of telomerase positive myoblasts did not

have a significantiy extended life-span but formed some muscle fibers foilowing

transplantation.

Keywords: myoblast transplantation, telomerase gene expression, Duchenne Muscular

Dystrophy, SCID mouse

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INTRODUCTION

Myoblast transplantation has been proposed for a potential treatment of Duchenne Muscular

Dystrophy (DMD). Many triais involving the transplantation of myoblasts from healthy

donors in muscles of dystrophic patients have been done However. the success of

myoblast transplantation in Duchenne patients has been limited to date. This has been

attributed to several major problems. One difficulty is the presence of a specific immune

response against myoblasts not originating from the host (allotransplantation or

xenotransplantation) 6. Our group and others have shown that the immune response

ioiiowing allotransplantation cm be controlled in mice and monkeys by immunosuppression

with FK506 ? v 8 . However, prolonged treatment with irnrnunosuppressants has been shown

to cause severe secondary effects including neuro- and nephrotoxicity 9. The transplantation

of ex vivo genetically corrected myoblasts isolated originally from the DMD patient would

avoid the immune response and the need of immunosuppressive treatment.

The successful transplantation of autologous engineered myoblasts requires their

proliferation in vitro afier genetic modification and an intact capacity to fuse and differentiate

to mature fibers upon transplantation. DMD myoblasts corrected ex vivo with the

rninidystrophin cDNA have dready been transplanted with success in the SCID mouse Io.

However, a much larger quantity of cells would need to be iransplanted in DMD patients in

order to correct the dystrophic defect. This would require a prolonged expansion of the

rnyoblasts in culture before transplantation. Such autologous transplantation of genetically

corrected myoblasts is faced with the problem that myoblasts (satellite cells) of even younp

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(5-6 -Yeu old) DMD patients have already undergone extensive divisions in an attempt to

regenerate the damaged fibers. Because their replicative life span is almost completely

exhausted, they rapidly become senescent in culture and cannot, therefore. be expanded

enough for transplantation ' '. We and others have reported that the expression of specific oncogenes such as SV40

large-T antigen (Tag) extends the cultured life-span of mouse or human myoblasts by about

20 divisions I2, l3. However, we observed that the expression of Tag in myoblasts largely

reduced their transplantation success in mouse muscle 14,

Myoblast replicative senescence is Iikely to be a resolt of the progressive telomere

shortening that occurs at each division 15* 16. Mammalian telorneres containine TTAGGG

repeats are located at the end of chromosomes and are essential for the stability of the

genome. Telornerase is a specialized reverse transcriptase which catalizes the addition of

telomeric DNA repeats ont0 the ends of the chromosomes 1 7 . Telornerase is m i ~ r in

germiine and cancer cells. but is not expressed in most human somatic tissues. The human

telomerase reverse uanscriptase subunit (hTERT) has been cloned 19 . Restoration of

telomerase activity by transient expression of hTERT in human epithelial cells and fibroblasts

resulted in a dramaric extension of their life-span ?O. (Morales & accompanying Geron

papers). Expression of telomerase might thus increase the proliferation capacity of DMD

rnyoblasts without the negative effects seen with Tag.

The aim of our work was to venfy whether myoblasts expressing hTERT could be

transplanted with success. Therefore, we have infected normai and DMD myoblasts with a

defective retrovirus expressing hTERT and observed that the pnsence of telomerase activity

did not prevent fiber formation by these geneticdly modified rnyoblasts uanspimted in SCID

mouse.

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MATERIALS AND METRODS

Animals

B d b k SCIDhg rnice were used as hosts for al1 transplantations. They were

purchased from Jackson Labontoies, Bar Harbour. Maine.

Primary DMD and normal muscle cultures

Human muscle cultures were obtained from biopsies of two 8 and 1 1 year old DMD

patients and of a normal 13 month old child. Muscles were enzyrnatically treated with

collagenase and trypsin. The resulting primary cells were cultured in MCDB 120

supplemented with 15% fetal bovin serum. 20 n g h l basic fibroblast growth factor (bFGFi.

pcnicillin G (10,00OIU/ml : Gibco BRL, Burlington. Ont. Canada) and streptomycin

( IOm@ml : Gibco BRL) until transplantation.

Normal myoblasts were cloned by Limiring dilution. Several of these clones were

pooled and expanded before retroviral infection. To enrich the two DMD muscle cultures.

myoblasts were FACS soned following immunofluorescent labeling. Following culture. 10 6

trypsinized cells were incubated with an anti-human N-CAM antibody that had be coupled to

phycoerythrin ( 1 /5O NKH 1 antiboby. Coulter electronics of Canada, Burlington. Ont.

Canada). After 15 min of incubation, the cells were rinsed twice, resuspended in PBS and

sorted in a flow cytorneter (Epics Elite ESP Coulter Co, Burlington, Ont. Canada). The

cultures were designated DMD 1 (derived from the 1 I year old DMD patient). DMD2 (derived

h m the 8 year old DMD patient and NOR (derived from the 13 month old child)

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Retroviral infection

The coding sequences of the h E R T cDNA with an optimized Kozak sequence was

cloned into the retroviral plasmid pBabepuro under the control of the LTR (long terminal

repeat) viral promotor Vector-only and hTERT-containing retroviral plasmids were first

transfected into the PE501 ecotropic ce11 line. and retroviral supernatants from these were

then used to infect the amphotrophic PA3 17 cell line. The two resulting ce11 population were

then selected in 2.5 pglml puromycin. To harvest the retroviral supernatant. the PA3 17

hTERT cells were grown overnipht in a minimal amount of DMEM high glucose medium

(GIBCO BRL) supplemented with 10% donor calf semm. The next moming. the retroviral

medium was filtered through 0.45 pm filter and frozen at -80' C. The producer cells were

then ûllowed to divide twice. fresh medium was added overnight and new viral supematant

\vas collecred again.

Roughly, 2.10~ DMDI. DMD? or NOR rnyoblûsts were incubated ovemight in 35

mm dishes with 1 ml of either the hTERT or the vector-only retroviral supematant in the

presence of 4 pg/ml polybrene. The cells were rinsed and fresh medium was added. The

infected cells were grown in 15% FBS MCDB 120 medium for 48 h. then selected for two

weeks with 2 pgml puromycin . To be expanded. the cultures were trypsinized at confluent

density and reensemenced in larger flask until transplantation (one trypsinization

corresponding of one passage).

The behaviour of uninfected, vector-only and hTERT-infected myoblasts were

compued. Because we did not obtain numerous DMDI cells after the ceII-sorting, the): were

al1 infected with the telornerase retrovirus. Al1 myoblasts were tested for trlomense activity

and myogenic marken before uansplantation.

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40 Telornerase assays

Roughly, 500,000 myoblasts of each population were lysed as previously described

with 200 pI of CHAPS lysis buffer (Oncor, inc., Gaithersburg, MD). The extract were

subjected to the telomeric repeat amplification protocol (TRAP assay) using the TRAP-eze

telornerase detection kit (Oncor) 22. Relative mount of telomense products were quantified

by autoradiography.

Analysis of telornere length of hTERT-infected NOR clones

Uninfected and hTERT-infected NOR rnyoblasts were cloned by limiting dilution.

One uninfected clone and two hTERT-infected clones were analysed for their telomere

Iength.

1.106 cell of each group were pelleted and resuspended in proteinase K digestion

buffer (200mM Tris, IOOrnM EDTA. 35mM SDS pH 8.5) containin; 0.4 m_o proteinase

W m l . The lysate was incubated at 50°C overnight. then extracted with

phenol/chloroform/isoamyl alcohol and chloroform. The DNA was alcohol precipitared.

rinstxi with erhanol70% dried and dissolved and stored at 4OC in the TE buffer (10 nbl Tris

and 1 mi' EDTA pH 7.5).

4pg DNA were digested with restriction enzymes Hinf I and Rsa I for 3 hr at 37OC.

These enzymes genente TRFs (telomere restriction fragments), which contain the XAGGG

tandem-repeat sequence and a subtelomeric fragment. Digested genornic DNA was resolved

by electrophoresis in 0.7% agarose gel then dried, denatured and then neutralized. The T E S

were detected by hybridization to a ~~P- (TTAGGG)~ probe as descripted 23.

Desmin irnmunocytochemistry

Al1 types of myoblasts were tested for the expression of desmin. which is a marker

for myogenicity.-Cells were fixed and permeabilized with 95% ethano1 for 15 min. Desmin

was then detected by incubation with the monoclonal mouse antibody DE-R-I 1 (If10 ;

Dako, Copenhagen Denmark), followed by incubation with a biotinylated anti-mouse

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antibody (Il100 Dako) and then with a CY3 coupled streptavidin complex ( 1/70; Sigma.

Oakville, Ont, Canada).

Fusion capacity in vitro

Normal and DMD rnyoblasts were placed in differentiation medium (DMEM, 5%

horse semm). After 8 days. fusion was quantified by counting the number of nuclei included

in myotubes as a percentaee of the total number of nuclei.

Long term myoblast transplantation

The left and right hind legs of 6 week old SCID mice were irradiated (30 Gy) one

week before the transplantation to inhibit the proliferation of the host myoblasts ?? The

day before transplantation. fiber necrosis was induced in the left and right Tibialis anterior

(TA) with 7 pl of notexin (5 pg/ml), injected directly in the muscle after surgical exposure

The nrxt day. 2x 106 myoblasts were trypsinized. pelleted and resuspended in appmaimately

1U pl of HBSS and injected in roughly 10 sites. A different pair of cells (uninfected venus

hTERT or vector-only versus hTERT) were injected into the left and right TA of each SCID

mouse.

Mouse muscle preparation

The transplanted rnice were killed 4 weeks after the myoblast transplantation. They

were initidly anesthesized with 0.1 ml per 20 g mouse body weight of a solution containing

both ketamine and xylazine at 10 mg/ml. The rnice were then perfused intncardially with

saline (0.9% NaCl with 2 I U / d heparin) for 10 min. The TA muscles were dissected out.

immersed in 30% sucrose ovemighr, mounted in embedding resin, and frozen in liquid

nitrogen.

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Dystrophin, spectrin and MHC dass I immunohistochemistry

The presence of dysuophin was determined in muscles transplanted with normal

myoblasts using NCL-Dys3. a specific antibody for hurnan dystrophin ( 1 / 10. Novocasva

Laboratones, Burlington, Ont, Canada) followed by a secondary biotinylated anti-mouse

antibody (111 00, Dako, Mississauga, Ont, Canada) and the streptavidin CY3 ( 1 /7OO,

Sigma). Since DMDl and DMD2 rnyoblasts do not contain a normal dystrophin gene.

muscles transplanted w ith DMD myoblasts were stained w ith the spectrin antibody NCL-

SPEC1 ( 11100. Novocasua) which was revealed with the biotinylated anti-mouse antibody

followed by the CY3 streptavidin. For each experiment. dystrophin or spectrin positive fibers

were counted on the section which presented the most positive fibers. The presence of human

cells was detected using mouse monoclonal antibody W6/33 ( 11 100. ATCC) direcied against

human MHC Class 1 antigens. The binding of this mAb was revealed with an ami-mouse

biotinylated antibody and streptavidin CY3.

Death assay for human myoblasts

The fate of the transplanted normal human myoblasts early after gnfting into SCID

mice (first 5 days) was monitored by measuring the disappeaence of human DNA in the

mouse muscle by PCR. Briefiy, muscles gnfred with 1.6 x 106 uninfected. vector-only or

hTERT infected myoblasts were snap frozen in liquid niuogen. At each time point, the whole

TA muscle was collected and used for the genomic DNA extraction by the standard

proteinase WSDS technique ? Two hundred nanograms of DNA were then used to amplify

a fragment of the glutathione peroxidase (GSHPx- 1 ) gene 28 with the following primers :

ups tream (5'-CTGTGAGCCTGGGCTCCCTGC-3') and downs t ream (5'

-ACGGGAATCCGAGCACCACCAG- 3'). These primers recognize both human and mouse

GSHPx-1 genes (Genbank accession no. Y00433 and no. X03920 respectively) and

produce a single amplicon of 130 bp. However, human and rnouse PCR products which

have k e n competitively arnpiified can be discriminated by SmaI digestion which pmduces a

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130 bp fragment for the mouse and two fragments of 100 and 30 bp for the human GSHPx-

1. Relative densitometric analysis of mouse and human PCR products was used as an index

of human myoblasts presence in the mouse muscles (CherniIrnager 4000. ALPHA

INNOTECH CORP). This assay is thus a comparative measure of mouse and human nuclei

using rnouse DNA as a normalization product.

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RESULTS

Telornerase activity of infected normal and DMD cells.

Myoblasts obtained from primary cultures of two DMD patients (DMDI and DMDZ) and

from a normal subject (NOR) were either infected with the hTERT retrovims. infected with

the empty retrovims (vector-only), or left as unifected controls. The infected cells were

selected for two weeks with puromycin. Al1 of the populations of myoblasts were tested for

their telomerase activity. Figure 1 shows that only cells infected with the hTERT retrovirus

have telomense activity. In al1 three cases. telomerase expressed in the myoblasts was able to

add TTAGGG repeats onto the 3' end of the substrate oligonucleotide. As expected.

uninfected and vector-only cells were negative for telomense activity (Figure 1 ah )

Proliferative capacity and telomere lenght of telornerase-expressing

myoblasts.

The cunent experiments failed to show a significant extension of lifespan of the

telomerase expressing myoblasts. Telornere lenght analysis demonstrated that a rapid

telomere elongation had occurred, from approximately 8 kb in normal myoblasts to 15-20 kb

in the infected myoblasts. An example of the telomere lenghts of one clone of normal

myoblasts (CIO) and two clones of hTERT expressing normal myoblasts (T24 and T36) are

shown in Figure 2 after 22-24 population doublings. Experiments using human foreskin

fibroblasts suggest that elongation of telorneres to 15-20 kb may be titering out essentid

telomere binding factors and leading to a checkpoint growth arrest (manuscript in

prepantion). Because the telomerase expressing myoblasts may have been approaching this

checkpoint arrest after transplantation. results indicating a compromised function (kwer

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myotubes, failure to migrate) are likely to be a consequence of excessive leveis of telomerase

activity that led to a net telomere elongation instead of telomere maintenance. However,

positive transplantation results would indicate that, in spite of these very long telorneres,

telornerase-expressing myoblasts could still hinction and participate in fiber repneration.

Auman dystrophin expression after normal myoblast transplantation in

SCID mice

Populations of nonal, DMD 1 and DMDZ cells were infected with the hTERT

retrovirus or the control vector-only retrovinis, selected with purornycin, and expanded until

their transplantation. The number of ce11 divisions did not exceed 15 doublings before the

transplantation. The myogenicity of each population was tested by immunostaining confluent

cells with a desmin antibody . Results obtained with NOR-hTERT. DMD1-hTERT and

DMDZhTERT are illustrated in Figure 3. Approximately 90% of the NOR-hTERT and

DMD 1 -hTERT myoblasts were desmin positive. indicating that telomerase expression did not

interierg with their high myogenic potenrial (Figure 3 a.b). Fewer (i.e, 508) DMD2-hERT

myoblasts were desrnin positive as indicated on the phase convast picture (Figure 3 c-c').

The fusion capacities of DMD1 and normal cells before and after hTERT infection

was also measured. For DMD myoblasts. after 8 days in differentiation medium. the

maximum level of fusion reached a rnean of 76.3$12% and 74.6*11% for DMD 1 uninfected

and DMDl-hTERT myoblasts respectively. Sirnilar results were obtained with the normal

myoblasts. No differences in the fusion capacities were observed between uninfected and

telomerase positive myoblasts.

Normal myoblasts were trmsplanted in the Tibialis antenor (TA) muscle of SCID

mice. Four weeks after the transplantation, human dystrophin immunostaining revealed the

presence of many new human dystrophin positive fibers throughout the muscles injected with

unin fected normal myoblasts (Figure 4 a). Fewer human dystrophin positive fibers were

observed after the transplantation of puromycin-selected rnyoblasts infected with the

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retrovirai vector-only (Figure 4 b). An even lower transplantation success was obtained wirh

the hTERT infected normal myoblasts, and the site of the fibers generated was usually

smaller than that observed following the transplantation of uninfected NOR myoblasts

(Figure 4 c). The results obtained after the transplantation of each type of myoblasts are

summarized in Table 1.

MHC class 1 labeling to identify human cells on the section adjacent to the dystrophin

section revealed the presence of many large mononuclear ce11 clusters of human origin in TA

transplanted with NOR-hTERT myoblasts (Figure 4 f). These human myoblasts seem to

have remained at the injection sites. Although. 90% of the NOR-hTERT myoblasts were

desmin positive and fuse nomidly just before transplantation, these cells lost their myogenic

markers in i+w 4 weeks after the transplantation.

Human spectrin expression after DhID myoblast transplantation in

SCID mice

DMDI and DMD2 myoblasts were also transplanted. As DMD myoblasts do nor

contain a normal dystrophin gene, fiben resulting from the fusion of transplanted myoblasts

were identified by the presence of human spectrin.

The DMDI-hERT and DMD2-hTERT cells were also transplanted at passage 6

(after approximately 15 divisions). Human spectrin labeling showed the presence of few

isolated positive fibers. Le. 224 positive fiben and 20 positive fiben with DMDI-hTERT

and DMD2-hTERT cells respectively(Figure 5 b.c). Better results were obtained with the

DMDI-hERT compared to DMD2-hTERT. reflecting the higher initial proportion of

desmin-positive cells in the DMD I-hTERT culture prior to transplantation (Figure 3 b,c). As

observed with NOR-hTERT myoblast transplantation, abundant human MHC class 1 positive

clusters of mononucleated cells were observed at the site of injection with DMD-hTERT

rnyoblasts obtained from both patients (Figure 5 e-tl.

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Survival of normal myoblasts early alter the transplantation.

Uninfected, vector-only and hTERT-infected normal myoblasts were uansplanted in

the TA of SCID rnice to monitor the ceIl death in the fmt five days pst-transplantation. Ce11

survival was quantified by a PCR amplification of human and mouse GSHPx-1 gene in

muscle homogenates. No significative difference in the percentage survival of the three

populations of myoblasts was observed (Figure 6).

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The toxic effects of long-term use of immunosuppressive drues such as FK506 or

cyclosporine have been well documented 9. Autologous transplantation of genetically

modified myoblasts from DMD patients has been proposed to avoid these problems. Since

DMD myoblasts have an extremely reduced prolifenting capacity in vitro. it will be necessary

to extend the life-span of these cells in vitro More their autologous transplantation following

genetic correction becornes feasible.

Viral proteins that bind and inactivate the function of p53 and pRB block the M I

rnechanisrn of cellular senescence and extend the proliferative capacity of normal human cells

29. For example. expression of SV40 large T antigen (Tag) significantly expands the cultured

lifcspan of normal and DMD human myoblasts in culture jl. However. expression of

this oncoprotein seems to impair the terminal differentiation of myoblasts 1 3 + j2. We have

found that the success of uansplantation of nomal myoblasts expressing Tag into mouse TA

was considerably reduced. We obtained very few new fibers after two successive

transplantations of 3x 106 ~ a g + myoblasts 14.

Recently, we have nported that it is possible to bypass senescence and exrend the

life-span of epithelial cells and fibroblasts by introduction and expression of the cDNA for

the catalytic subunit of telornerase (hTERT) 20. Because the expression of Tag reduced the

success of myoblast uansplantation, the present series of experiments examined whether the

expression of hTERT reduces the transplantation success of normal and DMD myoblasts in

the Tibialis anterior of SCID mice. Our results demonsuate that the transplantation of

telornerase-positive myoblasts from a normal subject can produce fibers expressing the

human dystrophin gene. Although fewer and srnaller fiben were generdly observed with the

hTERT-expressing myoblasts than with the uninfected controls, our observations show

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nevertheless that telornerase expression does not block fiber formation in vivo. However. the

human dystrophin fibers seem to frequently result from the fusion of hTERT-positive

myoblasts together (as indicated by their small size). These new fiben were generaliy were

clustered near the injection site. Moreover, abundant human mononucleated celis remained at

the injection sites. as indicated by the human MHC class 1 immunostaining. We never

observed a sirnilar ce11 population with the transplantation of uninfected myoblasts. A

reduced efficiency of fiber formation was also seen in the vector-only controls. suggesting

that puromycin selection may also contribute to the reduced transplantation success.

However, there was no difference in the in vitro fusion capacity of uninfected and hTERT-

infected myoblasts which could explain the lower transplantation success with the

telornerase-expressing myoblasts.

The telornerase-expressing myoblasts did not show a significantly extended lifespan.

and showed an extreme telomere elongation similar to what has been seen in a clone of

hTERT-expressing fibroblasts. This fibrobiast clone initially showed an extended lifespan

but then stopped proliferating as its telomeres becarne 18 kb long after 130 doublings. This

contrasts with the behavior of other fibroblast clones expressing hTERT that maintained

shoner telorneres and have now accumulated up to 400 population doublings (manuscript in

preparation), although we cannot yet exclude other factors that rnay be preventing the

irnmonalization of these myoblasts. The results we observed suggesting some degree of

compromised function (fewer and smaller fiben. mononucleated ce11 clusten) are likely to be

an cosequence resulting from overexpressed levels of hTERT that led to extreme telomere

elongation rather than telomere maintenance. It may thus be useful to control the level of

expression of the telornerase gene before transplantation, cg. with an inducible promoter. in

order to obtain a more physiological regulation of telomere length in these genetically

modified cells. Moreover, it has k e n show in many previous experiments that massive ce11

death (up to 95-99%) occurs after transplantation 33-39, and that the surviving myobliists

must intensively proliferate in the hast muscle before participatina in fiber regcneration.

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However, we observed no significative difference in the percentage of surviving cells

between uninfected. vectorsniy and hTERT-infected normal myoblasts which could explain

the lower success of transplantation with the telornerase expressing rnyoblasts.

While the DMD myoblasts used in these experiments were likely near the limits of

their proliferative capacity before the transplantation (approximately 15 divisions) they were

nonetheless able to form new fiben when transplanted into SCID mice. The differences in

the number of specvin positive fibers obtained with the two populations of DMD myoblasts

cenainly reflects the di fferent percentages of desmin-positive cells between these two

populations before the graft. The DMD2 myoblast population was probably contaminated by

fibroblasts at the time of retrovirai infection.

In conclusion, expression of the telomerase gene could be a new strûtegy for

autologous transplantation of DMD myoblasts. It is possible to obtain some successful

transplantation with this fint generation of telomerase positive myoblasts. We believe that the

reduction in myofiber formation seen in the hTERT-expressing cells is a consequence of the

over-elongation of their telorneres. One solution to prevent this problem may be a weaker

expression of telomerase that stabilizes and maintains the telomere lenght in the myoblasts at

each division rather than increasing it. The ability of telornerase to imrnortalize myoblasts has

not yet k e n established but is actively king persued.

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Acknowledgements

The authors thanks F. Tardy. M. Goulet and B. Roy for his technicd assistance. This work

was supported by the Association Française contre les Myopathies (AFM) and the Muscular

Dystrophy Association (MDA) and The National Institut On Aging (Ago 1991)

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FIGURE LEGENDS

Figure 1 :

Figure 2:

Figure 3 :

Figure 4 :

Figure 5 :

Telomerase activity in retrovirally infected myoblasts. (a) Telornerase activity

in NOR uninfected, NOR vector-only and NOR-hTERT myoblasts. (b)

Telomerase activity in DMD2 uninf~ted, DMDî vector-only. DMD7-hERT

and DMD1-hTERT myoblasts.

Telomere length analysis of NOR uninfected clone CIO at 13.9 PDL and

NOR-hTERT clones TS4 at 22*7 PDL and T36 at 22.4 PDL.

(a-c) Desmin expression of normal and DMD telornerase positive myoblasrs

in culture ar confluent density. Desmin immunostaining on (a) NOR-hTERT

myoblasts. (b) DMD 1 -hTERT myoblasts. (c) DMDZ-hTERT myoblasts (c')

phase contrast of (c) picture (a-b original magnification x100. c-c' original

magnification x 100).

(a-c) Human dystrophin expression after normal myoblast transplantation.

Hurnan dystrophin positive fibers on cryostat TA muscle sections rifter (al

NOR uninfected. (b) NOR vector-only. (c) NOR-hTERT myoblast

transplantation. (d-f) Human MHC class 1 expression after myoblast

transplantation. Imrnunostaining obtained on sections which are serial to

sections a to c after (d) NOR uninfected, (e) NOR vector-only, (f) NOR-

hTERT myoblast transplantation (original magnification x 100).

(a-c) Human spectrin expression after DMD myoblast transplantation.

Human spectnn fibers on cryostat TA muscle sections after transplantation of

(a) DMD2 before infection with hTERT (b) DMD2-hTERT at passage 6 (c)

DMDL-hTERT at passage 6. (d-f) Human MHC Class 1 expression after

trans~lantation, Immunostainino obtained on sections which are seriai to

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section a to c after myoblast transplantation of (d) DMD2 before hTERT

infection (e) DMD2-hTERT at passage 6 (£9 DMDI-hTERT passage 6

(original magnification x 100).

Figure 6 : Premature death of normal uninfected, vector-only or hTERT infected

myoblasts 1 hour. 1 day, 3 dsys and 5 days after the transplantation in SCID

mice. Each bar represents the mean + SEM of 4 transplantations.

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Figure 3

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Figure 4

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Figure 5

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Figure 6

1 hour 1 day

1 uninfected / I vector-oniy

! O hTERTinfected 1

3 days 5 days

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1 (NOR) ?(NOR) 3(NOR) 4(NOR) S(N0R) 6(NOR)

Normal Myoblasrs Stained for Dystrophin

DMD Myoblasts Stained for spectrin

Table 1: Number of positive fibers after transplantation of normal or DMD myoblasts.

For normal myoblasts, number of passages since primary culture was undrrerminrd (These cells were originated from pool of clones. See Materiais and Mrthods). Howrver. al1 infected ceils were passaged 4 times between retroviral infection and transplantation.

For DMD myoblasts. number of passages were counted since primary culture:

* 2 passages ** 6 passages

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65

2. Article

La t4lornérpse augmente la durée de vie des myoblastes DMD humains transformés

par l'antigène grand T sans empêcher leur fusion.

La capacité proliférative limitde des myoblastes DMD compromet sévèrement leur

capacité à être g6n6tiquement modifiés et utilisés pour la transplantation de myoblasres. La

tmsformation par l'antigène grand T de SV 40 (Tag) a permis de retarder la sénescence de

myoblastes rnurins et humains, mais ne réussit pas à immortaliser ces cellules et

ultimement. celles-ci arrêtent de proliférer et entrent en crise. D'autre part. la reconstitution

de l'activité télomérase s'est montrée suffisante pour permettre à différents types de

cellules transformées d'échapper à la crise.

Pour ce faire, des myoblastes DMD, préalablement transformés par le Tag. ont été

ensuite infectés avec un rétrovirus encodant la télomérase. L'expression de la télomérase a

ét6 suffisante pour permettre aux myoblastes DMD-Tag d'échapper à la crise. Les

myoblastes transformés positivement par la télomérase ont continué de diviser pour plus de

55 divisions dors que les myoblastes Tag ont arrêté de proliférer après 35 divisions. Ces

cellules sont capables de fusionner et de se différencier normalement. La longueur

moyenne des t6lomères de ces cellules DMD-Tag télomérase positives semble continuer à

allonger. Ainsi. les myoblastes modifiés gbnbtiquement de façon transitoire pourraient

constituer une importante dserve de myoblastes DMD pour la transplantation autologue

chez les patients DMD.

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Telornerase extends the life span of Large T antigen-

Transformed human DMD myoblasts without preventing their

fusion.

Valérie Bernardi*, Sophie Seigneurin-Venini* and J.P. ~rernbla~''~

* These two authors have equdly contnbuted to this work.

l Laboratoire de Génétique Humaine. Université Laval and CHUQ Pavillon CHUL. Québec.

Canada. 2705 boul. Laurier. Ste Foy (Qc), Canada G1V4G2.

'~ddress for correspondence: Dr Jacques P. Tremblay Laboratoire de Gdn6tique humaine, CHUQ Pavillon CHUL. 2705, Boul, Laurier, Ste-Foy (Qc), Canada G 1 V4G2

Tel: (4 18) 654-2 186

Fa: (4 1 8) 654-2207

Email: [email protected]

Running titie : Teiomerase expression in Tag transfonned DMD myoblasts

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67

SUMMARY

The Iunited proliferative capacity of DMD myoblasts severely limits their ability to be

genetically modified and used for myoblast transplantation. Transformation by SV 40 Large

T antigen (Tag) delay the senescence of mouse and human myoblasts. but fails to irnmonalize

these cells. The cells stopped to proliferate and entered in crisis. Reconstitution of telomerase

activity has been shown sufficient to enable different types of transformed cells to escape

crisis.

DMD rnyoblasts, previously transformed by Tag. were therefore infected with a

telomerase retrovins. The expression of relomerase was sufficient to allow DMD-Tag

myoblasts to escape crisis. The telornerase-positive transformed myoblasts continued to

divide for more than 55 doublings while Tag myoblasts stopped to proliferate after 35

doublings. These cells were still able to fuse and to differentiate normaily. The average

telomere length of these teiomerase-positive DMD-Tag myoblasts seems ro continue to

elongate. Thus, transiently genetically modified myoblasrs could constitue an important pool

of DMD myoblasts for aurologous transplantation in DMD patients.

Keywords : Telornerase gene. Large T antigen, DMD myoblasts. extension of

life span

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68

INTRODUCTION

Myoblasts from muscle biopsies of Duchenne Muscular Dystrophy patients (DMD)

when cultured in vitro generaily exhibit a very limited proliferative life span and enter rapidly

in senescence '. This limited proliferative capacity severely limits rheir ability to be

genetically modified and used for myoblast transplantation.

Transformation by oncogenes such as simian virus 40 Large T antigen (Tag) was

found sufficient to delay senescence of mouse and human myoblasts by extending their life

span by about 20 divisions ?-). but failed to induce ce11 immortality. This second arrest of

proliferation is most commonly referred to as " crisis ". Crisis is characterized by severe

chromosomal structural instability ". It has been speculated that crisis occurs when telomere

erosion has progressed beyond a second critical point such that chromosomes brcomr

unstable 6. The mammalian telomeres, made of TTAGGG repeats, are located at the end of

chromosomes and are thus essential for the stability of the genome. In rare cases. a ce11 can

escape the proliferation blockade of crisis and continue to dividing indefinitely ! The in

v i m spontaneous immonaliration of cells using SV40 T antipn occurs at low frequency

(3.3 10-7) 8. Telomerase is generally reexpressed in these SV40 T antigen spontaneously

immortalized cells, allowing them to maintain their telomeres at a short but stable length '. Telomerase is a specialized reverse transcriptase which catalyzes the addition of

telorneric DNA repeats ont0 the ends of the chromosomes Io. Telomerase is active in

germline and cancer cells, but is not expressed in most human somatic tissues. Restoration of

telornerase activity by transient expression of the human telornerase reverse transcriptase

subunit (hTERT) in human epithelial cells and fibroblasts resulted in a drarnatic extension of

their life span I l . Recentiy, we have demonstrated that introduction and expression of

hTERT in nomial or DMD myoblasts pennitted to reconstitute telornerase activity. but failed t

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to significantiy extend their life span. Furthemore, hTERT-expressng myoblasts could still

be succesfully transplanted into SCID mouse 1 2 . Recent results have shown that

reconstitution of telomerase activity is sufficient to enable Tag transformed HEK cells l 3 and

Tag or Ras vansformed human pancreatic cells or fibroblasts to escape crisis 15.

Because telomerase activation may be the primary means by which several ceil types

escape cnsis, and because introduction of the hTERT has been shown to reconstitute

telomense activity in human myoblasts. we have tested the hypothesis that expression of

hTERT could rescue Tag-~ansformed DMD myoblasts from crisis and immortdize of these

cells.

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70

RESULTS

Telornerase activity of DMD-Tag and DMD-Tag-hTERT myoblasts

Myoblasts obtained from primary cultures of DMD patients were fint msfected with

the plasmid containhg the T- antigen and selected by hygrornycin. The transfomed cells

were then cloned and one of the clones, named DMD-Tag, was infected with the hTERT

retrovirus approximately 25 doublings after the T-antigen transfection. The infected cells

were selected for two weeks with puromycin. The resulting cells are called DMD-Tag-

hTERT. DMD-Tag and DMD-Tag-hTERT cells were tested for their telomerase activiiy ai

respectively 33 and 43 PD (population doubling). Figure I shows that only cells infected

with the hTERT retrovirus have telomerase activity. As expected. uninfected cells were

negative for telornerase activity.

Myogenicity and Tag expression of the DMD rnyoblasts

After several passages. DMD-Tag and DMD-Tap-bTERT myoblasis were tested for

their myogenicity and their Tag expression by irnmunosraining respectively with anti-desmin

or with anti-T antigen antibodies. After 16 doublings, DMD-Tag-hTERT cells were al1

positive for the desmin staining indicating their high myogenic potential (Figure Za) and al1

cells still expressed the T-antigen (Figure 2b). After 35 doublings. DMD-Tag cells had stop

proliferating (failed to exceed 50% confluency) indicating that these cells had probabiy

entered cnsis. However, these cells remained desmin positive and still expressed T-antigeen

(Figure 2 c-d).

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DMD-Tag are consistently rescued from crisis by the introduction of

hTERT gene

At respectively 20 and 25 doublings, DMD-Tag and DMD-Tag-hTERT myoblasts

were seeded at the same density and their prolifentive capacity were measured. After 30 days

in culture. corresponding to 35 doublings, DMPTag culture had stopped proliferating

(figure 3). At that time, the culture contained mainly large. flattened cells with very large

cytoplasm and variable morpholo~ (Figure 4 a ; arrow-head), whereas DMD-Tag-hTERT

cells have a normal size and nomal morphology (Figure 4b). In our laboratory. DMD convol

myoblasts did not exceed 15 doublings in culture and DMD-Tag myoblasts have reached 35

doubling before crisis. The introduction of the T antigen alone was thus able to increase their

life span by roughly 20 doublings. This is consistent with published results -'.

During the same time. DMD-Tag-hTERT cells proliferated more rüpidly and reached 45

doublings (figure 3). These cells are still currently rnaintained in culture and continue to

proliferate. This result strongly suggests that expression of telornerase allow DMD-Tag

iiiy oblats to escape cnsis.

Telomere length of DMD-Tag and DMD-Tag-hTERT myoblasts

Bodnar et al. showed that hTERT gene transfer resulted in telomere elongation in

primary cellsll. In contrast, immortalized. transformed ceIl lines that have acquired

telomerase activity retain generdly short, but stable telomeres 6 . Therefore. the telomere

lengths of the DMD-Tag-hTERT myoblasts were measured and compared to those of near-

crisis or crisis stage DMD-Tag control cells. As previously descnbed 14* 15. telomeres of

DMD-Tag cells continuously shortened (Figure 5. lanes 1-3). As shown in Figure 1. these

cells had no telomerase activiq. Telomere lengths were also measured at various time points

after hTERT infection. The telomere length of the DMD-Tag-hTERT myoblasts increased

rapidly compared to pre-crisis or near crisis DMD-Tag cells. The telomere lenpth average

seems to continue to elongate even afier 35 doublings. However. at 41 and 16 doublin, =S. we

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have obtained very large smears which did not allow us to estimate accurately the average

telomere length. The telomere length of our population of DMD-Tag-hTERT cells at 46

doublings was thus very heterogeneous.

Expression of telomerase in Tag transformed DMD myoblasts does not

prevent their differen tiation

It has been previously demonstrated by other authon that expression of large T

antigen in myoblasts affect their terminai differentiation in vitro. These T antigen-positive

myoblasts were, however, able to fuse normdly and still express the embryonic myosin

heavy chah (ehzHC) 3. To test whether expression of telomerase affects the differentiation

of DMD-Tag-hTERT myoblasts, ce11 fusion capability and expression of embryonic MHC

and spectrin were exrunined. At 16 doublings. DMD-Tag-hERT myoblasts were uansferred

in fusion medium. After 8 days. some myotubes were fonned (Figure 6 a-c: iurows). The

rnyotubes observed in phase contrast were positive for both spectrin and embryonic MHC

(figure 6 b-d). However. both markers were not only expressed in myotuber but also in

some mononucleated cells (Figure 6 b.d: mow-head). Consistent with previous published

results on Tag positive rnyoblasts 3. these Tag-hTERT rnononucleated cells can therefore

differentiate without fùsing.

Our results demonstrate that expression of telomerase does not prevent the fusion of Tag

transformed DMD myoblasts. Characteristics of differentiation seems to be sirnilar to those

previously described in Tag transformed rnyoblasts.

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Autologous transplantation of genetically modified myoblasts from DMD patients has

been proposed for the treatment of Duchenne Muscular Dystrophy. However, the poor

proliferative capacity of the DMD myoblasts limits their ability to be genetically modified and

uansplanted. It is well known that viral proteins that bind and inactivate the functions of p53

and pRB as does SV40 large T antigeen (Tag), significantly expand the cultured life span of

normal and DMD human myoblasts2* 16* 17. But the expression of Tag fails to induce

irnmonality and thus Tag positive cells ultimately stop prolifenting and enter in crisis.

Although it has been demonstrated lhat introduction of hTERT in several ce11 types

resulted in extension of their life-span. we have recently observed that the expression of

hTERT did not extend significandy the life-span of DMD myoblasts 12.

In the present work. we have introduced the hTERT in Tag transformed DMD

myoblasts. The most important conclusion of our study is that telornerase activity is sufficient

to dlow Tag positive DMD myoblasts to escape frorn crisis. The DMD-Tag-hTERT cells

grow more rapidly than DMD-Tag cells as shown with the growth rate curve and they

continue to divide after 55 doublings.

After 55 doublings, the DMD-Tag-hTERT cells keep a normal morphology compared

to the DMD-Tag myoblasts which stopped to proliferate after 35 doublings. Moreover.

DMD-Tag-hTERT cells were able to fuse normally and expressed some differentiation

markers such as spectrin or embryonic MHC. The differentiation characteristics of DMD-

Tag-hTERT cells seems to be similar of those of DMD-Tag cells.

Previous published results indicated that the telomere length of Tag transformed cells

also expressing hTERT remained stable l 5 or continue to shonen IJ dunng ceIl division.

However, our results show that after 46 doublings, the telomere length of DMD-Tag-hTERT

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myoblasts ce11 population was very heterogeneous but a large part of the cells had very long

telomeres. One possible exphnation for the heterogeneity is that the locus of integration of

the viral vector is likely different for different ceiis and that this locus rnay differentidly affect

hTERT expression. Some loci may allow a strong telomerase expression and thus

lengthening of the telomeres while others may be less favorable, causing lower levels of

hTERT expression and allowing only a maintenance of telomere length. We are currently

analyzing the telomere length of clonal populations to verify whether the proliferating clones

have elongating telomeres, stable telomeres or shoner telomeres. However. clonal

populations are not necessary for the myoblast ansp plantation in muscles. The success of

transplantation of these DMD-Tag-hTERT myoblasts is thus under investigation.

It has already been shown that Tag expression alone greatly reduced the success of

transplantation. l g Whereas myoblasts expressing telomerase alone cm fuse with host fibers

following transplantation. Thus. it may be advantageous or perhaps even necessary to

remove the T antigen-expressing cassette with the cre-lox sysrern before myoblast

transplantation. As mentioned in Materials and Methods section. the T antigen cDNA utilized

is aiready between to loxP box sequences and we will thus do this experiment.

In conclusion, as already demonstrated with several ce11 types. the introduction of the

telomerase gene in previously Tag uansformed DMD myoblasts extend considenbly their life

span. These cells seem to continuously proliferate in vitro but are still contact inhibired

because they are able to fuse in differentiation medium. At the time of submitting this

manuscript, it has been reponed that the introduction of three genes; hTERT. H-ras and T

antigen is necessary for the tumorigenic conversion. and that expression of only hTERT and

T antigen is not sufficient 19. This result is consistent with our observations. Moreover. 4

weeks after uansplaatation of the DMD-Tag-hTERT in the muscle of immunodeficienr SCID

mouse, no Nmon were observed (unpublished result).

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After removal of T-antigen and introduction of the dystrophin or mini-dystrophin

gene, these genetically modified myoblasts could constitute an useful pool of DMD

myoblasts for autologous transplantation in DMD patients.

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DMD muscle culture

Human myoblasts were obtained from biopsies of 8 years old DMD (Duchenne

Muscular Dystrophy) patient. Muscles were treated with collagenase and trypsin. The cells

obtained were cultured in MCDB 120 supplemented with 15% FBS (fetal bovin serum), 20

nglrnl basic fibroblast growth factor (bFGF), penicillin G (10 000 U h l ; Gibco BRL:

Burlington, Ont. Canada) and streptomycin (10 rnghl: Gibco BRL) at 37°C with 5% C 0 2 .

After expansion, the primary culture was FACS soned following immunofluorescent labelinp

with NKH 1 antibody to enrich culture in myoblasts. 106 cells were incubated with antibody - directed against human N-CAM coupled with phycoeryrhrin ( 1/50 NKHl antibody: Coulter

CO). After 15 min of incubation. the cells were rinsed twice, resuspended in PBS 1X and

soned in a Bow cytometer (Epics Elite ESP Coulter CO, Burlington. Ont, Canada).

After transformation by T antigen, myoblast culture was divided in two parts. One part was

infected with a retrovinis containing the telornerase gene, the other part was not infected and

served as the T ant ign control. The two populations of myoblasts were tested for their

capacity to fuse. For this fusion test. the cells were incubated in DMEM high glucose

medium (Gibco BRL) supplemented with 5% horse serum.

T antigen transformation

DMD culture were transfected with plasmid SSR69. provided by P. Leboulch

(Westerman 96) (Massachusetts Institute of Technology, Cambridge), containing between

two LoxP sequences the resistance gene of hygromycin, an EMCV IRES sequence

(Encephalomyocarditis virus intemal ribosome entq site) and the large T antigen gene (Tag).

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These two genes were placed under the control of LTR (Long terminal repeat) promotor.

Transfection were made by the Effectene Transfection kit (Qiagen; Mississauga, Ont,

Canada). The construct will permit us to remove later the T antigen with the Cre

recombinase. Two days after transfection, the cells wen selected with 300 p g / d of

hygromycin B (CaibioChem; SanDiego, California). These celis were designated DMD-Tag.

One rnyoblast clone proliferated very well and was thus used for the retroviral telornerase

infection.

Retroviral infection

The cornpiete hTERT (human telorneme reverse transcriptase) cDNA was cloned in

puromycin resistant retroviral plasmid, named pBabepuro, under the conuol of the LTR viral

promotor 'O. The hTERT containing retroviral plasmid was first transfected into the PE50 1

ecotropic ce11 Iine, and retroviral supematant from these cells was used to infect the

amphotropic PA3 17 ce11 line. The cells were selected in 2.5 pghl puromycin. To hanest the

retroviral supematant, the PA3 17 hERT cells were grown overnight in a minimal mount of

DMEM high glucose medium (GIBCO BRL) supplemented with IO% donor calf serum. The

nexr morning, the retroviral medium was filtered through a 0.45 Pm filter and frozen at -80"

C. The producer cells were then allowed to divide twice. fresh medium was added ovemight

and new virai supematant was collected again the tomorrow morning.

Roughly, 2.105 DMD-Tag cells were incubated ovemight with 1 ml of supernatant of

hTERT retrovirus in 35 mm dishes in the presence of 4 pghl of polybrene. The next day.

the cells were washed and fresh medium was added. The infected cells were grown in 15%

FBS MCDB 120 medium for 48 h, then selected for two weeks in 2 pg/ml puromycin after

infection. These cells were designated as DMD-Tag-hTERT. For differentiation, the DMD-

Tag and DMD-tag-hTERT. populations were grown in 2% HS (hone serurn) DMEM

medium.

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TRAP assay

Roughly, 500 myoblasts of each population were lysed with 2 0 pl of CHAPS lysis

buffer (Oncor, inc., Gaitherburg, MD). The extracts were subrnitted to the telomeric repeat

amplification protocol (TRAP assay) using the TRAP-eze telomerase deteciion kit (Oncor) ".

The relative activity of telomerase was evaluated by autoradiography.

Desmin, T antigene, spectrin and myosin heavy chain (MHC)

immunocytochemistry

Both types of myoblasts were iested by immunocytochemistry for the expression of

desmin. which is a marker for myogenicity and for the expression of T antigen. For each

marker, cells were first fixed with 95% ethanol for 15 min and then permeabilized with 0.5%

Triton for 5 min. To detect the desmin. the monoclonal mouse antibody DE-R- 1 1 ( 1110:

DAKO. Copenhagen. Denmark) was used and to detect T antigen. a mouse monoclonal

antibody against T antigen (1/200: PharMingen: Mississauga, Ont. Canada) was used. In

both cases, bound antibodies were detected with a biotinylated anti-mouse antibody ( 1 / 100:

Dako) which was recognized by a CY3 coupled streptavidin complex (11750: Sigma.

Odcville. Ont, Canada).

After differentiation. DMD-Tag and DMD-Tag-hTERT were iested for embryonic myosin

heavy chin (eMHC) or spectrin expression which are markers for terminal myoblast

differentiation. Cells were fixed with rnethanol 20% and incubated with eMHC antibody

(F1.652 developed by H. Blau and obtained from the Developmental Studies Hybndoma

Bank maintained by the University of Iowa, Depanment of Biologicai Sciences. Iowa City.

IA 52242) or with an anti-spectrin antibody (NCL-SPEC 1,1/100 Novocastra).

Telomere length analysis of DMD-Tag and DMD-Tag-hTERT cells

106 cells of each population were pelleted and resuspended in proteinase K digestion

buffer (200 rnM Tris, 100 rnM EDTA. 35 mM SDS pH 8.5) containing 0,4 mg protrinase

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K M . The lysate was incubated ovemight at 50°C. Proteins and RNA were was extracted

with phenoYchlorofomi/isoam~l alcohol and the DNA precipitated with 7.5 M ammonium

acetate and ethanol 100%. The pellet was nnsed with ethanol70% and dissolved in TE buffer

(10 mM Tris and 1 mM EDTA pH 7,s). DNA was stocked at CC.

4 pg of DNA was digested with Hinf 1 and Rsa 1 4 hr at 37OC. These enzymes

generate TWs (telomere restriction fragments), which contain the TTAGGG tandem-repeat

sequence and a subtelomeric fragment. Digested genomic DNA was resolved by

electrophoresis in 0,78 agarose gel. The gel was dried. denatured and then neutralized. The

TRFs were detected by hybridization to 3 2 ~ - ( T T ~ ~ ~ ~ ) 4 probe as described by Allsopp ?

The telomere length of the two ce11 populations was measured after different numbers of

population doublings.

Growth rate analysis

Cells were seeded into 35 mm wells at a density of 1 0 . 0 cells/well and were

passaged in a larger flask when they reached confluency. For growth curve. cells were

counted on days 1 1. 15.20.25 and 79 after seeding. The number of population doubling

(PD) at each passage was evduated by the count/split method. PD was calculated as PD=

In(Nf/No)/inl, where Nf is the final cell number and No is the initial number of seeding

cells.

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80

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83

FIGURE LEGENDS

Figure 1: Telomerase activity in retrovirally infected DMD-Tag myoblasts.

Lane 1: Telomerase activity in DMD-Tag hTERT celis at 43PD. Lane 2:

Telomerase activity in DMD-Tag ceiis at 33PD.

Figure 2: (a-c) Desmin expression of (a) DMD-Tag-hTERT myoblasts and (c)

DMD-Tag myoblasts. (b-d) Antigen expression of (b) DMD-Tag-

hTERT (d) DMD-Tag myoblasts (original rnagnification x 100).

Figure 3: Growth curve chms the differences in prolifentive capacity between

DMD-Tüg luid DMD-Tag-hTERT myoblasts.

Figure 4: Differences in growth and morphology of DMD-Tag and DMD-Tüg-

hTERT. (a) DMD-Tag cells have failed to reached confluency at 35 PD. The

arrow points to an enlarged ce11 with a flattened appemnce.

typicûl of those seen in crisis. (b) DMD-Tag-hTERT cells were seedrd at

the same tirne as DMD-Tag but have reached 45 PD at the time that the

picnire was taken. (Original magrunification ~100).

Figure 5: Telornere length analysis of DMD-Tag and DMD-Tag-hTERT.

Lane 1-3: DMD-Tag rnyoblasts at 28.3 1,35 PD. Lane 4-7: DMD-Tag-

hTERT at 28.35.41.46 PD.

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Figure 6: Differentiation of DMD-Tag-hTERT myoblasts. (a-c) Myonibe formation

of DMD-Tag-hTERT ceils in phase contnst. Arrows show multinucleated

cells. Arrow-heads show cells which remained in the rnononucleated stage.

(b) Spectrin expression on cells observed in phase contrast in (a). (d)

Embryonic MHC expression on cells observed in phase contrast in (c).

Arrow-heads show embryonic MHC expression on mononucleated DMD-

Tag-hTERT myo blasts.

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Figure 2

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Figure 3

Growth rate

Days in culture

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Figure 4

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Figure 6

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DISCUSSION

La transplantation de myoblastes est une thérapie qui peut être envisagée dans le

traitement de la dystrophie musculaire de Duchenne. Cette technique est toutefois limitée

par différents aspects, dont la réponse immunitaire de l'hôte [39]. Pour contrer ce problème,

l'utilisation d'immunosuppresseun tels que le FK506, permet de réduire les rejets et ainsi

augmenter le succès de la transplantation (261. Toutefois, I'utilisation constante

d'immunosuppresseurs peut causer des effets secondaires importants [40].

L'autotransplantation est une technique qui pourrait permettre d'éliminer

l'utilisation d'immunosuppresseurs. Cependant, la transplantation de myoblastes requiert

un grand nombre de cellules. ce qui est difficile à obtenir à partir d'une biopsie musculaire

de patient dystrophique. En effet, les myoblastes de patient dystrophique ont une capacité

proliférative très réduite comparativement aux myoblastes normaux ce qui limite leur

utilisation en thérapie génique [41]. La transformation des myoblastes dystrophiques par

des oncogènes tels l'antigène grand T ou par la t6lom6rase demeure une solution pour

résoudre le problème de sénescence de ces cellules et augmenter leur prolifération.

Des essais faisant appel à l'antigène grand T ont déja Cté rédists pour augmenter le

nombre de division de fibroblastes et de cellules épithéliales [63]. La capacite proliférative

de myoblastes dystrophiques a égaiement été augmentée à l'aide de l'antigène grand T [64].

Toutefois. ces differents types cellulaires transformés avec l'antigène grand T atteignent un

autre type de sénescence qu'on nomme l'état de crise. En effet, les cellules vansformées

par des oncogènes finissent par entrer en crise car leurs télomères continuent à raccourcir.

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ce qui amène une instabilité chromosomique importante. La transformation de myoblastes

par l'antigène grand T permet toutefois d'augmenter d'environ 20 le nombre total de

divisions [64]. Des études ont également montré que les myoblastes transformés par

l'antigène grand T pouvaient fusionner et former des myotubes in vitro [65] [69]. Par

contre, des travaux réalisés in vitro ont montré que l'antigène grand T interférait avec des

facteurs de différenciation terminale spécifiques aux cellules musculaires [ïO]. Des essais

ont également été faits in vivo, soit en transplantant des myoblastes exprimat I'antigène

grand T dans la souris. Ces transplantations ont donné un très faible succès de greffe [7 11.

Pour le moment, aucune explication n'a été apportée pour expliquer ce faible succès, mais

certaines hypothèses telles un mauvais fonctionnement du processus de maturation et de

hision, ou un problème de survie des cellules, ont et6 amenées.

La télomérase permet également d'augmenter le nombre de divisions en permetrant

de maintenir la longueur des télomères. Une étroite corrélation a déjà été faite entre

I'immortdisation des celIules cancéreuses. In réactivation de la télomérase et la longueur

des télomères [76]. Ces faits ont effectivement été observés sur des fibroblastes [79J et des

ce! Iules épitheliales [€IO].

Le but principal de ce projet etait de trouver une méthode efficace qui permette

d'augmenter le nombre de division des myoblastes DMD tout en permettant de conserver

leur capacité de différenciation in vitro et in vivo.

Pour atteindre ces objectifs deux méthodes ont été utilisées. D'abord la sous-unité

catalytique de la télomérase humaine (hTERT) a été inuoduite dans des myoblastes

normaux et dystrophiques à l'aide d'un r6trovirus. Les différents tests effectués ont

effectivement montré que la télom6rase était active et que les télomères étaient grandement

allongés. Toutefois. la capacité prolifërative des myoblastes hTERT n'a pas été augmentée

par rapport aux myoblastes contrôles.

Des coilaborateun avaient déjà observé un phénomène semblable à partir de

fibroblastes. En effet, un clone de fibroblastes exprimant la télomérase avait atteint la

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sénescence après 130 divisions alors que ses télomères etaient de 18 kb. Dans la même

études, un clone de fibroblastes hTERT ayant des télomères plus courts a dépassé les 400

divisions (manuscrit en préparation). Ceci nous laisse croire que dans le cas present. la

tdomérase etait trop fortement exprimée et qu'eue conduisait B l'allongement plutôt qu'au

maintien de la longueur des télomères. On suppose également que des télomères trop longs

nuisent à la stabilité des chromosomes, ce qui pousserait les cellules en sénescence.

Des myoblastes hTERT-positifs ont tout de même et6 evalu6s pour leur capacité de

fusionner in vivo en les transplantant dans les muscles de la souris SCID. Le succès de cette

transplantation était plus faible qu'une transplantation avec des myoblastes normaux. il a

tout de même Cté possible d'observer quelques fibres provenant de la fusion de myoblastes

exprimant hTERT. Bien que ces nouvelles fibres soient plus petites et moins nombreuses,

ces observations nous permettent d'affirmer que la télomérase n'empêche pas la formation

des fibres in vivo. Par contre. la présence d'amas de cellules mononucl6ées près du site

d'injection dans le cas des myoblastes hTERT ou des myoblastes contenant le vecteur seul,

nous laisse supposer que la sélection i la puromycine peut limiter le succès de 13

**--en1 ,,.,,,mtation. Il faut tgalement prendre en considération d'autres facteurs pour expliquer

le plus faible succès de transplantation des myoblastes hTERT et des myoblastes contenant

le vecteur seul. Ces facteun sont le pourcentage de myogénicit6. le nombre de passages

déjà effectués et les dommages causés par l'infection virale. Tous ces facteun peuvent donc

diminuer le potentiel myogénique des myoblastes in vivo.

Bien que le succès de la transplantation obtenu avec les myoblastes hTERT soit plus

faible, nous pouvons toutefois conclure que la présence de la télomérase n'empêche pas la

formation de nouvelles fibres

Pour atteindre notre but premier, soit d'augmenter la capacitd proliftrative de

myoblastes DMD, nous avons combiné l'antigène grand T et la telornérase. Des études

antérieures avaient effectivement montré que la télomérase permettait de passer l'état de

crise atteint par les cellules transformées par l'antigène grand T [72] [83].

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Des myoblastes DMD préalablement transformés par I'antigène grand T (DMD-

Tag) ont donc été infectés avec le rétrovirus hTERT. Les myoblastes DMD-Tag avaient

déjà augmenté de 20 leurs nombres de divisions comparativement aux myoblastes DMD

normaux ce qui concorde avec les résultats observés dans la littdrature [64]. En introduisant

la télomérase, le nombre de divisions et la vitesse de prolifération ont augmenté de façon

significative. Les myoblastes DMD-Tag-hTERT ont ainsi effectué plus de 55 divisions et la

prolifération continue toujours en culture. Ces myoblastes ont également conservé une

morphologie normale.

Ces mêmes cellules présentent aussi un pourcentage myogénique très élevé. In vitro,

la capacité à fusionner a été confirmé en utilisant un milieu de différenciation. Des

myotubes ont pu être observés et des marqueurs de différenciation tels la spectrine et la

myosine embryonnaire ont également pu être détectes dans les myotubes. ce qui laisse

croire que les myoblastes DMD-Tag-hnRT ont conservé leur potentiel de différenciation.

Des resultats récents obtenus au laboratoire, ont montré que ces myoblastes

pouvaient être utilisés pour la transplantation dans Ia souris SCID. Les résultats sont

encourageants car plusieurs fibres ont et6 formées.

Jusqu'à maintenant, la combinaison de l'antigène grand T et de la télornérase s'est

avérée une approche fort prometteuse pour fournir une réserve de myoblastes DMD pour la

transplantation. La capacité de prolifhtion et de différenciation de ces myoblastes a été

conservée. Aucune tumeur n'a étt5 détectée suite à la transplantation de ces cellules.

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PERSPECTIVES

Différentes possibilités peuvent être envisagées pour optimiser les conditions de

I'immortaiisation de myoblastes et de la transplantation de ces cellules modifiées.

Des études antérieures avaient montré que l'antigène grand T nuisait au succès de la

transplantation. La construction contenant l'antigène grand T utilisée dans le présent projet

contient des séquences loxP. Ces séquences sont excisées lonqu'elles sont en présence de

la recombinase Cre. L'antigène grand T est compris entre ces deux sdquences. 11 est donc

possible d'enlever l'antigène grand T après avoir obtenu le nombre adéquat de myoblastes

en utilisant la recombinase Cre. Cette étape d'excision permettrait probablement

d'augmenter le succès de la transplantation. On peut également envisager d'introduire la

télomérase entre ces deux sites loxP. De cette facon. il serait également possible d'éliminer

la téloménse avant de procéder à la ~splanta t ion . Des travaux sont d'ailleurs

prdsentement en cours au laboratoire pour tenter d'exciser l'antigène grand T à l'aide d'un

rétrovirus Cre ou d'un adénovirus Cre.

On peut aussi envisager d'utiliser le gène hTERT sous le contrôle d'un promoteur

inductible, pour permettre de réguler l'expression de la télomérase dans les cellules et ainsi

mieux contrôler la longueur des télomères. Dans ce cas, la tdomerase permettrait peut-être

à elle seule d'augmenter le nombre de divisions en maintenant la Longueur des télomères.

Toutes ces étapes pour obtenir une culture de myoblastes DMD ayant une capacité

de prolifération supérieure aux myoblastes normaux ne doivent pas nous faire perdre de vue

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que le but ultime est de rétablir la dystrophine dans les muscles de patients dystrophiques.

Ainsi, après avoir augmenté la capacité proliférative des myoblastes DMD, il faudra

introduire dans ces myoblastes le g h e de ta dystrophine.

Une avenue alternative pour limiter les dommages causés par ces différentes

manipulations génétiques est d'utiliser des méthodes qui permettent un transfert et une

expression transitoires du gène d'intérêt pour introduire les gènes responsables de

l'imrnortalisation. On pourrait de ce fait, hiter l'utilisation d'un rétrovirus qui permet

l'intégration du tramgène. Ce dernier est cependant très utile pour introduire la dystrophine

car il permet une expression continue du transgène [6]. On pournit opter pour I'adénovims

pour introduire les gènes impliqués dans I'immonalisation, car il n'y a aucune intégration

du transgène. En effet. I'adénovims a comme avantages de ne pas s'intégrer dans le

génome de la cellule hôte et de permettre l'infection des cellules qui ne sont pas en

division. Toutefois, son utilisation peut être limitée par le fait que le transgène ne peur pas

être transmis d'une cellule à l'autre Ion de la division cellulaire et que l'expression du

transgène est d'une dur6e beaucoup plus courte comparativement au rétrovirus [7]. il reste à

vvnir si Iû durée d'expression des gènes irnmortalisants transmis par I'adénovinis est

suffisante pour permettre d'augmenter le nombre de divisions.

Ii existe également une protéine de fusion. VP23, qui permet d'introduire différents

transgènes ou protéines dans les cellules. En effet, cette protéine du virus de I'herpès

simplex de type I peut être exportée du cytoplasme de la cellule qui l'exprime et être

ensuite importée dans plusieurs auues cellules avoisinantes où elle s'accumule dans le

noyau [84]. il est possible de produire une protdine chimérique en fusionnant VP27 à une

protéine ou à un gène d'intérêt, et cette nouvelle protéine pourra éventuellement se

transmettre d'une cellule à l'autre. On peut donc envisager d'introduire l'antigène grand T.

la rélomérase ou la recombinase Cre par cette technique.

Il existe donc plusieurs approches possibles pour augmenter la capacité proliféntive

des myoblastes dystrophiques tout en leur permettant de conserver leur potentiel de

différenciation. Les différentes méthodes utilisées dans le présent projet sont prometteuses

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et devraient éventuellement permettre de produire suffisamment de myoblastes pour

effectuer une transplantation autologue chez un patient dystrophique.

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