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B

SUPPLÉMENT DE L’ESTRÉPUBLICAIN ETVOSGESMATIN

E Directeur de la publica­tion : PierreWICKER

E Directeur de la rédaction :Rémi GODEAU.

E Coordination du supplé­ment : Philippe RIVET, Chris­tian CHASSARD.

E Rédaction : Marie­HélèneVERNIER, Eric DAVIATTE, Phi­lippe PIOT, Philippe RIVET.

E Une et infographies : ateliergraphique de l’Est Républicain.

E Photos : Arnaud CASTAGNÉ,Michel FRITSCH, AlexandreMARCHI ; archives Est Répu­blicain.

E Imprimerie de L’Est Républi­cain ­ 54180 Houdemont.RC Nancy B 756.802.328

SITOGRAPHIE

E Ministère de l’Education na­tionale : www.education.gouv.fr

E Ministère de l’Enseignementsupérieur et de la Recherche :www.enseignementsup­recher­che.gouv.fr

E Académie de Nancy­Metz :www.ac­nancy­metz.fr

E Onisep : www.onisep.fr/Mes­infos­regionales/Lorraine

E Université de Lorraine :www.univ­lorraine.fr

Entrez, c’est ouvert !Jusqu’au 13 avril, les campus

ouvrent leurs portes aux ly­

céens, aux étudiants et à leurs

parents pour présenter leurs

formations.

Samedi 16 février

CPP, la prépa des INP, de 9h à

12h et de 14h à 17h.

EEIGM ­ École européenne

d’ingénieurs en génie des ma­

tériaux, de 10h à 17h.

ENSGSI ­ Ecole nationale supé­

rieure en génie des systèmes

industriels, de 10h à 17h.

ESSTIN ­ École supérieure des

sciences et technologies de

l’ingénieur de Nancy, de 10h à

17h.

TELECOM Nancy (ancienne­

ment ESIAL), de 14h à 17h.

IUT Epinal ­ Hubert Curien, de

9h à 16h.

IUT Henri Poincaré ­ Longwy,

de 9h à 17h.

UFR Mathématiques ­ Infor­

matique.

Mercredi 20 février

UFR STAPS, faculté du sport.

ESITC, l’Ecole supérieure d’in­

génieurs des travaux de la

construction de Metz

Samedi 9 mars

IUT de Saint­Dié­des­Vosges.

Samedi 16 mars

Faculté des sciences et techno­logies (site d’Epinal).

IUFM de Lorraine, antenned’Epinal.

IUT Epinal ­ Hubert Curien, de9h à 13h.

ISAM­IAE Nancy.

Et à Metz, sur les campus duSaulcy, Bridoux et Technopôle.

Samedi 23 mars

IUFM de Lorraine, antenne deBar­le­Duc.

Lundi 8 avril

IPAG à Nancy Campus CarnotRavinelle, bâtiment J, à partirde 13h30.

Mardi 9 avril

Formation continue, Ile duSaulcy à Metz.

Jeudi 11 avril

Formation continue, 32 rue deSaurupt à Nancy.

Samedi 13 avril

IUFM de Lorraine, antennes deNancy, Metz­Montigny, et Sar­reguemines.

Supplément réalisé avec

la collaboration de

VœuxLa période des vœux n’est pas terminéepour les futurs bacheliers. Au contraire,elle ne fait que commencer. Ouvert le20 janvier, le site d’admission post­bac(APB) attend les inscriptions des lycéensjusqu’au 20mars.Portail qui abrite l’immensemajoritédesformations supérieures, APB oblige à unexercice qui peut déconcerter les plusaffûtés. Mais ce n’est pas tant l’outil quela présentation proposée par les établis­sements (universités,grandesécoles),quisuscite parfois des interrogations, voirede la grogne. La plupart des utilisateursobtiendront satisfaction. Pas forcémentsur leur premier vœu. D’où la nécessitéde diversifier ses propositions, et surtoutde ne pas attendre la classe de terminalepour y réfléchir. L’orientation active, cen­sée se pratiquer dans les lycées les plusavisés, dès la seconde, n’interdit nulle­ment l’exercice d’une curiosité person­nelle.

PhilippeRIVET

Sommaire

Page 3 : le B.A­ bade l’Admission post­bac

Page 4 : l’offre de formationde l’Université de Lorraine

Page 5 : faculté de droit,une sélection impitoyable

Page 6 : la première annéede santé

Page 7 : la réorientationpour les « ex­médecine »

Pages 8­9 : l’enseignementsupérieur en France

Page 10 : devenir ingénieur

Page 11 : les scienceshumaines de l’ingénieur

Page 12 : travaux publics,une immersion

Page 13 : bâtimentcherche diplômés

Page 14 : l’égalité filles­gar­çons dans le bâtiment

Page 15 : les adresses utiles

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C

C’est l’entrée quasi­obli­gée vers le supérieur.Elle concerne tout can­didat actuellement en

terminale, soit déjà titulaire dubaccalauréat ou d’un diplômeéquivalent (sous réserve des con­ditions d’accès à certaines for­mations).Mis en place pour simplifier lesdémarches en regroupant sur unseul site l’ensemble des forma­tions du supérieur, le site APBn’est cependant pas exhaustif. Iln’est en outre pas jugé suffisam­ment transparent par un rapportde l’inspection générale quipointe la modification incessan­te des règles. Lesquelles exigenteffectivement une réflexion sou­tenue (et de multiples vérifica­tions) pour les appréhender.Raison de plus pour ne surtoutpas tarder à s’atteler à son ins­cription sur APB qui s’améliorecependant année après année.Il s’étoffe progressivement, lesétablissements de formation(écoles ou CFA) mesurant l’inté­rêt d’y figurer. Mais attention :l’offre varie d’une académie à

l’autre. En 2012, près de 84 % desfuturs bacheliers se sont inscritssur APB (plus de 95 % des futursbacheliers généraux, 91,5 % deslycéens en filière technologiqueet 61 % en bac pro). Ils exprimenten moyenne quatre vœux.« Les vœux exprimés sont plutôtcohérents, mais les candidats àdes filières sélectives ont tout in­térêt à élargir leurs vœux à plu­sieurs spécialités », suggère Lau­rence Naert, chef du serviceacadémique d’information etd’orientation de l’académie deNancy­Metz.Les futurs bacheliers reçoiventau minimum une proposition enréponse, pas forcément leur pre­mier vœu. C’est le cas pour 96,2%des bacheliers généraux, 85 %des bacheliers technologiques et57,7 % pour les bacheliers profes­sionnels.« La priorité des priorités, c’est derespecter scrupuleusement le ca­lendrier », martèle LaurenceNaert (dates ci­contre). Un con­seil loin d’être superflu.

Philippe RIVET

Des précautions indispensablesLaurence Naert n’hésite pas à rappeler une sériede précautions indispensables à prendre lorsquele futur bachelier s’inscrit sur APB.

S’il demande une formation en alternance, il luiappartient de chercher en parallèle un em­ployeur. Il lui est en outre fortement conseillé dedemander en complément une formation sousstatut scolaire.

Les demandes d’inscription dans une autre aca­démie que celle ou le candidat passera le bacca­lauréat impliquent de vérifier si la filière souhai­

tée n’est pas sectorisée, c’est­à­dire réservée auxressortissants du cru. C’est le cas à Paris pourcertaines licences, ou pour la première annéesanté dans l’académie de Strasbourg.

Les candidats à un établissement sélectif sontinvités à vérifier si leur inscription sur APB suffitpour se faire connaître, ou si, ce qui est souvent lecas, une demande parallèle de dossier électroni­que ou papier directement à l’établissement doitêtre formulée. Sans oublier de le retourner dansles délais impartis…

L’Admisssionpost­bac (APB)estunportail dontl’accessibilité s’améliored’annéeenannéemaisquirequiertuneattentionsoutenuedes familles.

K Laurence Naert : « Respecter le calendrier ». PHOTO A. MARCHI

L’APB mode d’emploi

Bacs pro alerte rouge !

L’université et les écoles

spécialisées sont un choix très

risqué. À savoir, et à faire

savoir : seulement un

bachelier professionnel sur

quatre inscrits en licence

passe le cap de la première

année. Les études en licence,

très théoriques, sont très

éloignées de la formation

reçue en lycée professionnel.

Pour les 4 sur 10 qui veulent

poursuivre des études, les

meilleures chances de réussite

passent par un BTS ou proche

de la spécialité du bac ou dans

une spécialisation post­bac en

un an.

P Pour ne surtout pas rater ladate butoir du 20 mars, il estconseillé d’élaborer soninscription dès la mi­février, à têtereposée.

PNe pas attendre les troisderniers jours pour s’inscrire. Unembouteillage informatique est sivite arrivé et pourrait être fatal.

PLe 2 avril est la date limite devalidation et d’envoi des dossiers­papier.

PLe classement des vœuxs’effectue sur APB jusqu’au31 mai, dernier délai impératif.

PÊtre très attentif aux premièrespropositions formulées le 13 juin(à partir de 14 h), pendant lesépreuves du bac. Réponse jusqu’au18 juin 14 h.

PLa 2e phase des propositionsintervient le 27 juin (à partir de14 h). Réponse jusqu’au 2 juillet14 h.

P3e phase : le 14 juillet (à partirde 14 h). Réponse jusqu’au 19juillet 14 h.

À retenir

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D

Avec la créationde l’univer­sité de Lorraine (UL), lenombre de licences est di­visé par deux. Mais l’offre

demeure, proposée sur les deuxprincipaux sites, Nancy et Metz, ledroit l’étant également à Épinal etSarreguemines. L’essentiel des li­cences bi­sites subsiste selon « leprincipe de proximité », expliqueÉtienne Baumgartner, vice­prési­dent du conseil de la Formation.Avec un souci de rationalisation(réduction dunombre dementionset de spécialités qui étaient parfoistrès voisines) afin de rendre pluslisible la carte des formations.Quelques rares nouveautés modi­fient à la marge l’offre : la licenceculture et communication seraremplacée à Nancy par la licenceinformation et communication,qui existe également à Metz, oùsera ouverte à la rentrée la licencehumanités et sciences sociales.Une licence d’études culturellessera ouverte, habilitée pour troisans, durée accordée également à lalicence pro qualité à Lunéville.Autrenouveauté : les deuxpremiè­

res années de licence de philo se­ront dispensées à Nancy, la troisiè­me année à Nancy et à Metz (enpartenariat avec le Luxembourg).Les premiers documents d’infor­mation sur la nouvelle offre del’Université de Lorraine étaient as­sortis d’une mention « sous réser­ve ».

Après l’avis rendu fin janvier par leCneser (Conseil national de l’ensei­gnement supérieur et de la recher­che), instance consultative, le mi­nistère de l ’Enseignementsupérieur s’apprête à délivrer leshabilitations pour les cinq prochai­nes années, sauf exceptions déjàmentionnées.

Plus que jamais cette année, lesfuturs bacheliers doivent profiterdes portes ouvertes des différentesfilières de l’université de Lorrainepour s’informer sur le nouveauprofil des licences, et les débouchésofferts.

PhilippeRIVET

« Motivé et autonome »« Un étudiant qui entre à l’université doit êtremotivé et avoir unminimum d’autonomie. Il doitêtre conscient que l’encadrement dont il bénéfi­cie n’est pas synonyme d’accompagnement24 h/24. Il doit être capable de se responsabiliserpar rapport au travail à fournir. » Le messagedélivré par Étienne Baumgartner, s’il n’est pasnouveau, demeure d’une actualité brûlante : « Leprincipal taux d’échec se situe entre la premièreet la deuxième année de licence », rappelle levice­président à la Formation.Gare au choix par défaut : « L’université ne doit

pas être le lieu où on vient après avoir été refusépartout ailleurs. L’UL propos des parcours d’excel­lence. La réussite ne passe pas que par les classesprépas ou les filières sélectives ».Étienne Baumgartner pointe le travail d’informa­tion en terme d’orientation, « de bac – 3 àbac + 3 ». Un groupe de travail au niveau acadé­mique vient de semettre en place pour réfléchir àune meilleure articulation entre le lycée et l’uni­versité.

Ph. R.

Laquasi­totalitédesformations sontreconduitesen2013.Mais rationalisées.

K Moins de licences dans un souci de rationalisation. PHOTOS ALEXANDREMARCHI

Nouvelle offre à l’UL

Pas de sélection à l’entrée,attention illusion : le parcoursde licence est néanmoinssélectif (contrôle continu,partiels) et suppose un travailsoutenu. Les profils attendussont issus pour l’essentiel debacs généraux, dont plus de lamoitié des diplômés optentpour un parcoursuniversitaire. Exemples.ES : ouverture large (lettres etlangues, sciences humaines etsociales, économie et gestion,droit).L : les filières juridiques etlittéraires sont les plusadaptées.S : le spectre est très large :domaines scientifiques, maiségalement économie, gestion,sport.

PL’UL propose des licences dans

quatre grands domaines : arts,

lettres et langues ; sciences

humaines et sociales ; droit,

économie et gestion ; sciences,

technologies et santé.

PLa rationalisation de l’offre

concerne surtout les masters dans

les mêmes domaines (13 mentions

et 15 spécialités ont disparu).

P13 spécialités ont été

supprimées parmi les licences pro,

qui restent au nombre de 94.

PLes 8 IUT sont présents sur dix

villes. 20 départements sont

proposés sur les 24 inscrits dans

le référentiel national. 9 sont

multisites.

PL’Université de Lorraine compte

en outre 10 écoles d’ingénieurs

qui recrutent notamment à partir

de DUT, licences ou masters.

K Etienne Baumgartner.

Àretenir

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E

«Il y a un tel gouffreentre le lycée et la facqu’il faut s’accrocherdès le départ, ne pas

se laisser décourager par desmau­vaises notes aux premiers par­tiels, ne surtout pas choisir droitpar défaut ». Tout est dit. Et lepropos n’émane pas des autoritésuniversitaires, qui peinent à con­vaincre les candidats les moinsarmés (issus d’un bac techno oud’un bac pro par exemple). Maisd’un étudiant en 3e année de li­cence.

« Se cultiveren permanence »

Jean Loevenbruck sait de quoi ilparle. Titulaire d’un bac ES obtenuau lycée Majorelle à Toul, il esttombé sous le charmedudroit lorsd’un cours de droit constitution­nel dispensé à la fac dans le cadred’une journée « Portes ouvertes ».Trois ans et demi plus tard,« aucun regret ». Même si sa pas­sion a été contrariée par des pro­blèmes de santé, qui l’ont conduità redoubler une année. « Il ne faut

surtout pas baisser les bras, seforcer à continuer, et ça marche »,témoigne cet étudiant volontaris­te qui envisage l’avenir avec séré­nité après sa licence : « Unmasterpour devenir soit notaire ou juris­te d’entreprise ».Une orientation rendue possiblepar un débat de coloration de la 3eannée de licence. Les deux pre­mières années s’organisentautour d’un tronc commun quiporte sur les enseignements juri­diques fondamentaux. Loin descours de lycée, comme l’a relevéJean Loevenbruck. Cela supposedemaîtriser un vocabulaire et desexercices totalement nouveauxcomme le commentaire d’arrêt oula dissertation juridique.« Ne surtout pas se contenter descours, mais lire aussi énormé­ment en complément, la presse,les livres d’histoire, des romans,bref, se cultiver en permanence »,ins is te Jean Loevenbruck .« Quand on dit que la fac n’est passélective, c’est faux, la sélection sepratique en réalité chaque an­née », prévient­il.

Philippe RIVET

« Le même profil qu’en médecine »Quel est le profil attendu d’un étudiant en droit ?« Le même profil qu’en médecine », affirme ledoyen Eric Germain. « Ce n’est pas par hasard sides étudiants qui échouent en médecine s’inscri­vent en droit et réussissent. Comme enmédecine,le droit exige le respect d’un protocole, pourcommenter, analyser, disséquer un arrêt ».

« On attend des étudiants un raisonnement logi­que poussé, une bonne maîtrise de la terminolo­gie, une attention au sens des mots et à l’ortho­graphe qui constitue une exigence absolue »,

insiste Eric Germain. Espérés prioritairement : lesbacheliers S, « notamment en économie, où lesmaths occupent une place importante », et lesbacheliers ES sous condition d’un « esprit d’ana­lyse logique ».

Lors de la pré­rentrée, ou des journées carrières,le doyen intervient pour « dissuader ceux qui nepossèdent pas les pré­requis. « Les filières dudroit et de l’économie sont sélectives, 30 % réussi­ront. Ils ne sont que 10 à 15 % en droit ou enéconomie à obtenir leur licence en trois ans ».

Seulunétudiant sur sept réussit àdécrocher salicencededroit oud’économieen troisans, rappelleledoyende la facultédeNancy.Àbonentendeur…

K Eric Germain, le doyen de la faculté de droit de Nancy. PHOTO A. MARCHI

Le droit ? Très sélectif

Le droit est une matière quin’est pas enseignée en lycéedans les filières générales. Oualors sous forme d’unesensibilisation qui netransforme pas l’élève enjuriste chevronné. Gare auchoc des cultures.Les études de droit sontparticulièrement exigeantes.Une culture générale étendueet le goût de la lecture sontindispensables.Le choix par défaut s’avèreparticulièrement contre­indiqué. La première annéedemande d’assimiler un grandnombre de notions nouvelles,d’acquérir une méthodologiepropre au droit. Le parcoursest à construire en ayant àl’esprit qu’il ne suffit pasd’apprendre par cœur.

ÀretenirPBien que généraliste, la3eannée (L3) permet de« colorer » son parcours. Quatregrandes voies sont possibles :

PDroit privé (droit civil, droit dessociétés, droit commercial, droitdu travail, droit judiciaire privé, dela propriété intellectuelle).

PDroit public (droit administratif,fiscal, droit public des affaires,contentieux).

PDroit européen et droitinternational (droit européen,droit international public, droit ducommerce international, droitcomparé).

PSciences politiques (droit,philosophie et doctrinespolitiques, politiques publiques,sociologie politique, relationsinternationales).

PPossibilité de double cursusdroit­économie (licence bi­disciplinaire).

K Jean Loevenbruck. PHOTOM. F.

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F

La vocation médicale est ap­parue très tôt chez lui,nourrie par de fréquenteshospitalisations au plus

jeune âge en raison de problèmesophtalmologiques. Si cette spécia­lité l’a d’abord tenté, de « bellesrencontres au fil des stages » luiont fait changer d’optique. En finde 6e année de ses études de mé­decine jusqu’alors poursuivies àBesançon, Jean­Christophe Faivrechoisit de mener son internat enradiothérapie, et à Nancy : « Jevoulais », dit­il, « un bon centreformateur, disposant de techni­ques de pointe ». Il vise le centreAlexis­Vautrin (CAV), centre delutte contre le cancer de Lorraine.

« Ça m’a ouvertaux autres »

Aujourd’hui en 11e et dernière an­née de son internat, le jeune hom­me présentera sa thèse à l’autom­ne prochain (elle portera sur lacurithérapie dans les cancers de laprostate, technique pionnière en

Lorraine) et son mémoire de 3e

cycle. Dans la foulée, il endosserales fonctions d’assistant chef declinique au CAV. « Même s’il y abeaucoup de technique, on nepeut pas, en cancérologie, se ca­cher derrière elle. L’aspect humainde cette discipline a été un facteurde poids dans mes choix », expli­que Jean­Christophe Faivre.Ces onze dernières années reste­

ront marquées par un lourd traite­ment en terme de travail. « L’écolebuissonnière en médecine c’estimpossible », dit­il, « Il faut êtretravailleur, organisé », et ce dès la1ère année. Le tutorat proposé parla fac, ouvert à tous, s’avère uneaide précieuse. En 2e et 3e année,Jean­Christophe Faivre est devenututeur : « C’était naturel pourmoi ».

« Extrêmement timide » à l’ado­lescence, Jean­Christophe Faivrel’avoue : « La médecine m’aouvert aux autres ». Homme d’en­gagement, il a très vite aussi mili­té au sein de l’association des in­ternes des hôpitaux de Francemarquant son intérêt pour « lesdossiers de fond ».

Marie­HélèneVERNIER

Un socle communLe rapprochement des enseignements reste pourEmmanuel Samain, doyen de la faculté des sciencesmédicales et pharmaceutiques de Besançon, le« plus gros avantage » de la PACES, première annéecommune des études de santé, mise en place enseptembre 2010 (lire par ailleurs). Elle montre « queles professionnels de santé partagent un socle com­mun ». Et répond bien selon lui à l’évolution de cesmétiers, qui s’exercent de plus en plus de façon« pluridisciplinaire ». Les enseignements communs,ont entraîné, dit­il aussi, un recentrage « sur l’essen­tiel […] L’objectif est de donner le plus de sens péda­

gogique à cette première année, qu’elle ne soit pas« qu’une année de sélection ». Un point sur lequel lesefforts doivent être poursuivis, estime­t­il.A l’heure des choix, les étudiants optent pour deux àtrois filières, remarque Chantal Kohler, responsablede la PACES à l’Université de Lorraine, « on ne choisitpas ces métiers par défaut », observe­t­elle, « Il y ad’ailleurs de moins en moins de désistement ».Même constat d’Emmanuel Samain : « Les jeunessont pragmatiques, ils sont peu à tenter tous lesconcours, peu à en prendre un seul ».

M.H.V

En11eannée,Jean­Christophel’affirme.« L’écolebuissonnière »estimpossibleenmédecine.

K Jean­Christophe Faivre : « L’aspect humain, un facteur de poids dansmes choix ». PHOTO ER

Vocation médecinPEn Franche­Comté, la première

année commune aux études de

santé (PACES), gérée par la fac de

médecine et pharmacie de

Besançon, regroupe les formations

du texte réglementaire : médecine,

pharmacie, dentaire et sage­

femme. En parallèle, est proposée

une année préparatoire aux

métiers de la rééducation :

ergothérapeute, masseur­

kinésithérapeute et

psychomotricien.

PA l’Université de Lorraine, la

PACES est en revanche le point

d’entrée unique aux études de

médecine, pharmacie, dentaire,

sage­femme, kiné, ergothérapeute,

psychomotricien et manipulateur

radio. Une seule et unique équipe

pédagogique a été mise en place

sur quatre pôles, répartis entre

Nancy et Metz.

K Emmanuel Samain. PHOTOD’ARCHIVES

Aretenir

Le tutorat santé Lorraine alisté les dix commandementsde la PACES : avoir fait unchoix dicté par la motivationsans laquelle il est impossiblede réussir ; avoir une grandecapacité d’adaptation tant lesméthodes d’enseignementchangent radicalement parrapport au lycée ; résister àune charge de travailconsidérable ; rester motivé(personne ne passe sanstravailler) et croire en sescapacités ; travailler tous lesjours ; s’entraîner aux QCM ;se faire aider en ayant recoursau tutorat ; et se ménager,savoir faire la part des chosesen préservant son hygiène devie, notamment le sommeil.

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G

Se réorienter

Dans ces filières très sélectives, la première annéecommune des études de santé portait égalementcomme mission de favoriser les passerelles, les réo­rientations rapides, même si « on ne pourra jamaisempêcher un jeune de tenter deux fois la PAES »,note Emmanuel Samain, doyen de la fac demédeci­ne et pharmacie de Besançon.Pour permettre aux jeunes mal classés en fin de1er semestre de se réorienter et ainsi ne pas perdreuneannée, sonUFRs’est rapprochéenotammentdesUFR de sciences et technologies mais aussi de droit,lesquelles ont travaillé sur l’intégration de ces étu­

diants en cours de cursus, en leur proposant parexemple une remise à niveau.Fin2011, sur les2.200étudiantsdePACESenLorraine,670 étaient admis à entrer en 2e année d’une desfilières de santé, note Chantal Kohler. Les autres,hormis 380 jeunes « perdus de vue », ont redoubléou«sesont réorientés »,principalementà l’universi­té (fac de sciences, droit, DUT…).Les reçus­collés de PACES ayant obtenu au moins10 de moyenne peuvent parfois intégrer unedeuxième année de licence. C’est le cas en licenceingénierie de la santé (lire ci­dessus).

AretenirPLa licence ingénierie de la santépropose trois parcours : ingénieriebiomédicale et ergonomie,sciences du médicament et santépublique. La spécialisation en3e année n’est toutefois pas figée.

PSi un tout petit nombred’étudiants a pu profiter d’uneopportunité lors d’un stage de3e année pour s’insérerprofessionnellement, la trèsgrande majorité (plus de 96 %)poursuit vers un master.

PAccès : uniquement après avoirvalidé une L1. 40 % viennent de lafac de sciences et 60 % sontaujourd’hui des reçus­collés de lapremière année commune desétudes de santé.

P Insertion possible : industrie dematériel médical, industriepharmaceutique, services derecherche et développement,services ergonomie.

K Les sciences, 1ère destination en

matière de réorientation. PHOTO DR

Damien fait partie de cesjeunes gens que l’on ap­pelle les « reçus­collés demédecine ». des étu­

diantsayantobtenuaumoins10demoyenne sans pour autant décro­cheruneplaceau concours.Malgréun 13 sur 20, Damien a dû envisa­ger un autre avenir. Sans regret,assure­t­il. Il est aujourd’hui en2e année de licence d’ingénieriede la santé à Nancy.

Double compétence

Les « reçus­collés » constituentpour 60 % les troupes de cette li­cence à laquelle on n’accède« qu’après une L1 validée », expli­que sa responsable, Céline Husels­tein. La formation vise à donnerune double compétence, « l’unethéorique sur la santé de l’Hommeau sens large, l’autre technique ».Et trouve des débouchés dans lessecteursde lapréventionetpromo­tion de la santé, de la santé enmilieu professionnel, du dévelop­

pement et de lamise sur lemarchédes médicaments… Dès la L3, laprofessionnalisation est une « réa­lité », dit­elle, avec notamment unstage de minimum huit semaines,« dont les objectifs professionnelsimposés sont très précis. Il ne s’agitpas d’observation ».Ludovic prépare son stage. Il parti­ra au Vietnam dans le cadre d’unprojet humanitaire avec l’associa­tion Fleur Blanche : « Il consiste »,détaille­t­il, « à aider sur place à

déployer des appareils de dialyserécupérés ici ».Adeline,aujourd’huienMaster 1, sesouvient de ce 1er stage « enrichis­sant », au sein du service ergono­mie de PSA à Trémery en Moselle.Elle prépare le prochain, au seind’un laboratoire. Entreprojets tuto­rés et stages, les étudiants arriventen findeMaster 2avec« prèsd’uneannée d’expérience professionnel­le », précise Céline Huselstein. Une

« plus­value », ajoute­elle, renfor­cée par la présence de nombreuxprofessionnels dans les rangs desenseignants etun réseaud’ancienstrès actif. Autre aspect apprécié deces ex­médecine : l’accompagne­ment, et le contrôle continu quipermet « de travailler sur toute lalongueur », note Marine. Il a faitgrimper le taux de réussite de 70 à95%, assure Céline Huselstein.

Marie­HélèneVERNIER

ANancy, ils constituent60%deseffectifsde lalicence ingénieriede lasanté.Unexemplederéorientation.

K L’atout fort de la licence ingénierie de la santé, son approche « très concrète », résument ces quelques étudiants. PHOTO ER

« Reçus­collés » d’hier

Les bac S avecmention sontceux qui ont le plus de chancede réussite en PACES. 20%seulement passent le capchaque année. Redoubler ou seréorientermérite réflexion,selon le classement obtenu.Méthodes de travail, travailpersonnel fourni,entraînement… Il est fortementconseillé de s’interroger sur sesmanques. Et de réfléchir auxréorientations précoces quipeuvent être une opportunité.En tout état de cause, rappelleChantal Kohler, sa responsableen Lorraine, la PACES impose de« ne prendre aucun retard, et cedès le premier jour. Le 1er

concours arrive avant Noël. Entroismois, il faut avoir acquis lebon rythme, digéré ses cours,s’être entraîné auxQCM…»Etgarder samotivation.

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H

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«On m’avait mise engarde sur le peude filles qui fré­quentaient l’éco­

le. Eh bien, je m’y sens parfaite­ment à l’aise, il y a une vraiecohésion au sein de la promotion etentre promotions, on révise en­semble, on s’entraide. » Le cri ducœur pour Vanessa Degré, originai­re de Creutzwald (Moselle) étu­diante en 2e année de TelecomNancy, ex­Esial, et par ailleurs pré­sidente du BDE (Bureau des élèves),signe d’une indéniable intégra­tion ! Avis aux candidates pour fai­re monter le taux de féminisationactuellement de 13 %.

Un savoir­faire

Créée en 1990 à partir de la réputa­tion nationale du DESS d’informa­tique, l’École supérieure d’informa­tique appliquée de Lorraine (Esial)s’appelle désormais Telecom Nan­cy, après être devenue école asso­ciée à l’institut Mines­Télécom. Re­

connaissance d’un savoir­faire etaccès à une visibilité permettant de« poursuivre la croissance de l’éta­blissement et son développementà l’international », selon son nou­veau directeur, Olivier Festor, elleest la seule école d’ingénieurs duGrand Est en informatique et scien­ces du numérique dont c’est lecœur de métier.Le bouche­à­oreille fonctionne à

merveille : Vanessa a marché dansles pas de son grand frère, aprèsavoir obtenu un DUT informatique.Benjamin Fuhrmann, un autre étu­diant de 2e année originaire de Blé­nod­lès­Toul, l’avait « repérée dès laclasse de 1ère ». Un parcours en clas­se préparatoire après le bac, puis le concours d’entrée, Benjamin n’ex­clut pas se consacrer plus tard à larecherche. « Tous les grands enjeux

sociétaux intègrent l’informati­que », rappelle Olivier Festor.« Tous les secteurs sont consom­mateurs d’informatique ». Et doncà la recherche d’ingénieurs trèsbien formés. Un diplômé de Télé­com Nancy trouve un emploi enmoins de deux semaines. Premièreembauche à 37.600 euros par an.

PhilippeRIVET

L’esprit start­upLe nouveau directeur de Telecom Nancy, OlivierFestor, fourmille d’idées. Cet ex­directeur de re­cherche à l’Inria (Institut national de rechercheen informatique et automatique), entend ampli­fier la tradition de l’école en faveur de « l’innova­tion et de l’entreprenariat. Les étudiants sontfortement accompagnés tout au long de leursétudes en ce sens ». Olivier Festor prévoit de« réserver des projets industriels à des start­up ».

La start­up academy, concours ouvert aux projetsémergents ou déjà engagés par des étudiants ou

des anciens diplômés de l’ex­Esial, des Mines oude l’Esstin, qui s’est déroulée en janvier à l’école,s’inscrit dans cette volonté.

À Telecom Nancy, a été rendue obligatoire uneinitiation à la recherche dès la 2e année, recher­che qui doit déboucher sur un projet. Et ouvre lapossibilité d’un stage en laboratoire.

La généralisation d’un semestre à l’étranger pen­dant le cursus, et le projet instauration d’unparcours en anglais devraient contribuer à ac­croître l’attractivité de l’école.

TelecomNancyest laseuleécoleduGrandEsten informatiqueetensciencesdunumérique.

K Vanessa Degré et Benjamin Fuhrmann, une intégration réussie. PHOTOS A. MARCHI

Telecom Nancy ex­Esial

Les voies d’accès aux écoles

d’ingénieurs se diversifient.

En 2012, plus d’un ingénieur

sur deux n’est pas passé par

les classes préparatoires.

Outre les prépas CPGE

(Classes préparatoires aux

grandes écoles), il existe en

effet des prépas intégrées

(écoles d’ingénieurs avec un

cycle de deux ans et un de

trois ans), les cycles

préparatoires communs (CPC)

en vue d’une admission au

sein d’un panel d’écoles, et les

admissions parallèles

ouvertes aux titulaires d’un

BTS, DUT, BTSA, licence ou

master.

P124 places seront offertes en2013 à Telecom Nancy dont 114en 1ère année et 10 en 2e.

PTrois voies possibles pourl’admission en 1ère année avec114 places.

PSoit 75 places via les CPGE et leconcours Telecom Int et oralTelecom Nancy.

PSoit 14 places via les prépasintégrées (4 places aux candidatsde la prépa des INP et 10 placespour les élèves de 2e année del’Esstin).

P3e possibilité avec 25 places :elle est ouverte aux L2/L3, DUT,BTS, prépas ATS (classe prépascientifique qui permet aux DUT etBTS d’intégrer une écoled’ingénieurs).

P10 places sont ouvertes en2ème année d’école aux titulairesd’un bac + 4 scientifique.

K Olivier Festor, le directeur.

Àretenir

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K

Un labo pas comme les autresLe laboratoire RECITS (Recherches et Etudes sur leChangement Industriel et Sociétal) n’est pas toutà fait comme les autres : hébergé par l’UTBM, ilregroupe des chercheurs en histoire, philosophie,sociologie, économie et gestion. L’effectif qui étaitde cinq enseignants­chercheurs en 2000, est pas­sé à 15, dont trois sont habilités à diriger desrecherches. Actuellement treize doctorants (dontsix en co­tutelle) sont rattachés au laboratoire quiest classé « A », depuis 2011, par l’Agence d’Eva­luation de la Recherche et de l’Enseignement

Supérieur (AERES). RECITS possède sa propre re­vue avec comité de lecture, « Les cahiers de RE­CITS ». Ses enseignants­chercheurs sont particu­lièrement impliqués dans trois formations : unMaster Recherche HESIE (Histoire des Economieset des Sociétés Industrielles en Europe) avec l’Uni­versité de Franche­Comté, celle de Haute­Alsaceet celle deNeuchâtel en Suisse ; unMaster Profes­sionnel en Affaires industrielles internationaleset un Master Sino­Européen de ManagementIndustriel en partenariat avec l’UT de Shanghai.

Suivre ses études, tout entravaillant, cela devientpossible dans un nombregrandissant d’écolesd’ingénieurs. L’apprentissageest en train de conquérir seslettres de noblesse dans lesupérieur. Un dispositifintéressant sur les plansfinancier et professionnel etqui peut séduireprioritairement les jeunesdavantage portés sur leconcret. Se renseigner sur lessites des écoles et ne pasoublier de signer avec uneentreprise. Attention : lerythme sera soutenu, il faudrapouvoir assumer les deuxcasquettes.

AretenirPL’UTBM propose cinqformations d’ingénieurs en :

P Informatique.

PGénie mécanique et conception.

P Ingéniérie et management des

systèmes industriels.

PEnergie et environnement.

PErgonomie, design et ingéniérie

mécanique.

PL’Université propose aussitrois formations d’ingénieursen alternance en :

PGénie electrique.

P Informatique.

PLogistique et organisation

industrielle.

W www.utbm.fr

K L’Université se trouve à Sévenans.

L’idée se trouvait à l’origi­ne même des Universi­tés de Technologie (UT).Dès 1973, Guy Denielou,

le fondateur de la première UTfrançaise à Compiègne disait que« l’Université de Technologie es­saie de mettre un terme à lacoupure absurde qui s’est instau­rée entre les Humanités et lesSciences ».

« Au cœurdes processus »

En devenant toujours plus com­plexe, l’évolution du monde luidonne peu à peu raison. « Ce quifait la différence entre les ingé­nieurs, sur le long terme dansleur cursus professionnel, c’est laculture, la capacité à appréhen­der la complexité » avance le pro­fesseur Robert Belfort, ensei­gnant­chercheur en histoirecontemporaine, à l’Université deTechnologie de Belfort­Montbé­liard (UTBM).La reconnaissance académiquede la technologie a été un longpériple en France où, à la diffé­rence des Etats­Unis par exem­

ple, cette matière était regardéede très haut par les autres disci­plines universitaires. Aujour­d’hui, toutefois, la technologieprend lentement place au seindes réflexions de presque toutesles disciplines.« La technologie se trouve aucoeur des processus de change­ment et d’innovation. Cela doitnous faire réfléchir aux rapportsentre l’homme et la techniqueafin de réinscrire science et tech­nique dans la culture et promou­voir un humanisme technologi­que » poursuit l’universitaire.A ce titre, les élèves­ingénieursde Belfort­Montbéliard bénéfi­cient de cours de chercheursdans des matières a priori éloi­gnées de leurs préoccupationsimmédiates : historiens, écono­mistes, sociologues etmême phi­losophe. Comme Mathieu Tri­clot, maître de conférences enphilosophie à l’UTBM dont lesuccès du dernier livre, « Philoso­phie des jeux vidéos », illustreopportunément la démarche in­tellectuelle entreprise par l’uni­versité comtoise.

Philippe PIOT

Le pari des HumanitésL’UTBM,entreBelfort etMontbéliard, formedesingénieurs. Pourtant 30%de l’enseignementdispensé relèvedes scienceshumaineset sociales.

K Robert Belfort est professeur d’histoire contemporaine au sein d’une université

qui forme des ingénieurs. PHOTO ER

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L

Elle est originaire de Mosel­le. Lui, du Doubs. Ils se sontrencontrés en 1ère année àl’Ecole supérieure d’ingé­

nieurs des travaux de la construc­tion (ESITC) de Metz dont ils sonttous deux diplômés. Actuellement,ils travaillent sur lemêmechantier,celui de mise en sécurité incendiedu site de l’hôpital Jean­Minjoz, àBesançon. Elle est chef de projetchez Ingerop, bureau d’études etd’ingénierie. Lui, conducteurde tra­vaux pour l’entreprise Grou­pe 1000.

L’esprit collectif

Caroline Prime et Bastien Milletont visé cette école d’ingénieurs duBTP pour les mêmes raisons : saformation« trèspratique ». Lesma­tières techniques liées aubâtimentsont de fait abordées dès la 1ère an­née. « On entre immédiatementdans le vif du sujet. De plus la plu­part des enseignants sont des pro­fessionnels du bâtiment. Desatouts considérables », expliquentles jeunesgens,âgésde24et25ans.

Avec ses 270 élèves, l’ESITC est uneécole « à taille humaine », qui en­tend le rester, « pour la pédagogie,pour l’encadrement, pour le suivi »,explique son directeur. « Person­nellement c’est là que j’ai mûri »,reconnaît Caroline Prime. L’écolecultive l’esprit collectif, valeur in­dispensable dans ces métiersd’équipe, de relationnel. « Ellenousapprend très rapidement à avoirdes responsabilités », ajoute la jeu­ne femme. « On y acquiert aussi

très vite la capacité à travaillerénormément. Cela ne nous fait paspeur. Nous sommes formés pour,nous sommes autonomes. C’estune force ». Une force recherchéepar les entreprises. Les deux jeunesgens n’ont eu aucune peine à en­trer sur le marché du travail. « Lesétudiants sont opérationnels dès lasortie de l’école. 50 % ont une pro­messe d’embauche avant de quit­ter l’école »,explique ledirecteurdel’établissement.Cefut lecasdeBas­

tien Millet qui avait effectué sonstage de 5e année au sein du Grou­pe 1000. Diplôme en poche, la jeu­ne femme a, elle, choisi de complé­ter sa formation avec un masterspécialisé dans la construction du­rable. Après avoir donné sa démis­sion chez un 1er employeur afin depouvoir rejoindre la Franche­Com­té, un mois lui a suffi pour décro­cher son poste actuel.

Marie­HélèneVERNIER

L’ESITC : une formation sur le terrainL’Ecole supérieure d’ingénieurs des travaux de laconstruction de Metz est un établissement d’en­seignement supérieur privé, créé à Metz en 1992.« A la demande des entreprises, pour répondre àleurs besoins », rappelle Marcel Poinsignon, sondirecteur. De fait, 99 % de ses étudiants tra­vaillent dans le bâtiment et les travaux publics àl’issue d’une formation très ancrée sur le terrain,grâce aux stages et à la personnalité des ensei­gnants : 65 % des 110 que compte l’école sont desprofessionnels du BTP. L’établissement, habilité

par la commission des titres d’ingénieur, recruteprincipalement dans tout le Grand Est. Sur dos­sier et « un entretien qui a le même poids tant ilnous importe de valider la réelle envie du jeunede travailler dans le BTP », explique Marcel Poin­signon. L’école forme en 5 ans post­bac. Elle recru­te certains éléments titulaires d’un DUT ou BTSgénie civil, la diversité des profils constituant« une richesse ». 50%des étudiants décrochent lapromesse d’un emploi avant de quitter l’école,85 % dans les 3 mois, 100 % dans les 6 mois.

M.H.V

CarolineetBastien, tousdeux ingénieursBTP,travaillent sur le chantierde l’hôpitaldeBesançon.

K L’ESITC, une école à taille humaine. PHOTO ALEXANDREMARCHI

Des travauxtrèspratiques

Plus de 200 écoles forment au

métier d’ingénieur et 30.000

élèves sortent chaque année

avec un diplôme bac + 5. Si le

prestige de l’établissement

reste un critère important, les

différents classements publiés

doivent être pris avec

précaution et considérés

comme un des indicateurs et

non l’unique. Car la spécialité

que propose l’école mérite

tout autant, voire davantage

attention. Globalement, les

ingénieurs ne connaissent

guère de problèmes

d’insertion (moins de 4 % de

chômeurs), un autre critère à

ne surtout pas négliger.

P Recrutement : sur dossier etentretien de motivation.

Directement sur le site de l’école

sans passer par la procédure APB

(www.esitc­metz.com).

PLes stages à l’ESITC : stage

ouvrier dès la 1ère année. Stage

d’encadrement sur chantier en

début de 3e année. Stage de 2 mois

à l’étranger entre la 3e et la

4eannée. En 5e année, projet de fin

d’études (une véritable étude

confiée à l’élève­ingénieur).

PMétiers : l’école forme desingénieurs de terrain.

Principalement des conducteurs

de travaux. Mais aussi des

ingénieurs bureau d’études,

ingénieur qualité­sécurité­

environnement, des maîtres

d’ouvrage... Salaire moyen

d’embauche : 34.500 euros brut

annuel.

K Marcel Poinsignon. PHOTO DR

Aretenir

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M

Si les jeunes diplômés dusupérieur visent plus sou­vent les grands groupesou grosses entreprises du

bâtiment, Jean­Sébastien Miche­let, chef de file des jeunes diri­geants BTP de Meurthe­et­Mo­selle n’omet jamais lors de sesrencontres avec les étudiants demettre l’accent sur les PME « quipeuvent offrir des débouchés in­téressants ».

« Dans l’humain »

« Nos métiers », aime­t­il rappe­ler, « ce n’est pas forcément ceque l’on construit, c’est ce quel’on organise ». Sans conteste, etc’est encore plus vrai en temps decrise, les formations en alternan­ce sont très prisées des em­ployeurs. Plus que tout autre, lesecteur du BTP requiert que lesétudiants soient « immergés »en entreprise durant leur cursuset imprégnés d’une véritable cul­ture du BTP.Dans ces métiers, le savoir­ êtreest tout aussi important que le

savoir : « Nous sommes dansl’humain, tout à la fois en rela­tion directe avec les hommes deterrain, et avec nos clients »,poursuit Jean­Sébastien Miche­let, vice­président des anciens del’Ecole supérieur d’ingénieursdes travaux de la construction deMetz, aujourd’hui directeur del’agence lorraine de Demathieuet Bard.Le sens du contact mais aussi« l’envie » doivent s’imposerchez les jeunes diplômés du su­périeur qui ont fait le choix des’engager dans cette voie profes­sionnelle : « Ce sont des métiersqui leur demanderont beaucoupd’investissement en temps etd’être prêt à prendre des respon­sabilités », rappelle Jean­Sébas­tien Michelet, par ailleurs vice­président de la Fédération dubâtiment de Meurthe­et­Mosel­le. Penser BTP, c’est aussi penser àses métiers annexes, dans les do­maines juridique ou encore desressources humaines.

Marie­Hélène VERNIER

Des besoins accrus en encadrementLe secteur du bâtiment recherche de plus en plus dejeunes gens diplômés de l’enseignement supérieur,qu’ils soient titulaires d’un BTS, d’un DUT, d’unelicenceprofessionnelleoud’undiplômed’ingénieur.En Lorraine, sur les 8.000 jeunes en formation dansce secteur, 1.700 le sont en post­bac, soit un sur cinq,explique Philippe Grange, délégué général de lafédération française du bâtiment pour la région.Depuisplusieursannéesdéjà, cesentreprisesontdesbesoins accrus en encadrement et encadrementintermédiaire : chefs de chantiers, conducteurs detravaux, chargés d’affaires, ingénieurs…Nouvelles exigences en matière de performances

énergétiques, nouveaux matériaux… les compéten­ces demandées à ces professionnels se sont élargies.Mais dans ce secteur on ne forme pas pour former.En Franche­Comté, 9 % des 4.000 jeunes actuelle­ment en formation dans le bâtiment et les travauxpublics, seront diplômés du supérieur : « Une pro­gression maîtrisée par la profession », rappelle Ro­dolphe Lanz, secrétaire général de la fédération dubâtiment de la région. Tant en Lorraine qu’en Fran­che­Comté, onveille à ceque les formations« collentau plus près des besoins ».

M.­H.V.

L’envieet le sensducontact, deuxqualitésprimordialespour lesétudiantsdusupérieurquis’engagentdanscettevoieprofessionnelle.

K Jean­SébastienMichelet : « Etre prêt à prendre des responsabilités ». PHOTO ER

La « culture » du bâtiment

En temps de crise, le BTP

souffre, mais continue de

recruter. En particulier des

jeunes diplômés à bac + 2.

Mais il ne faut pas pour autant

négliger la gamme de

formations dans le bâtiment

les travaux publics, qui va de

la mention complémentaire en

un an après le bac jusqu’au

diplôme d’ingénieur, en

passant par le BTS, le DUT, le

DEUST, la licence

professionnelle ou le master.

Axé sur la pratique, le BTS

(pas moins d’une quinzaine de

spécialités) est

particulièrement apprécié des

recruteurs.

AretenirPMalgré un ralentissement trèsnet de l’activité depuis 2007, lesecteur du BTP continued’embaucher. Exemple en Franche­Comté : en 2010, 4.261recrutements ont eu lieu, sur23.741 salariés. Dont 2.000entrants dans le secteur pour lapremière fois.

PTant en Lorraine qu’en Franche­Comté, les opérations de séductionsemultiplient. La FFB Lorrainevient de signer un partenariat avecl’Onisep pour faire connaître lesformations du supérieur et casserles idées reçues. Depuis 1998, laFFB Franche­Comté travaille avecle conseil régional surl’amélioration de l’image desprofessions du BTP.

PLes jeunes gens décrochant undiplôme du supérieur dans cesecteur s’ouvrent, à plus longterme, des perspectives possiblesde création ou reprise d’entreprise.

K Rodolphe Lanz. PHOTO ER

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Elle n’aurait osé en rêver.C’est pourtant aujourd’huibel et bien dans le BTP queJustine Jeunet, 31 ans, a

trouvé son épanouissement pro­fessionnel. Collaboratrice del’agence lorraine Rabot Dutilleuldepuis 18 mois, la jeune femme yoccupe les fonctions de « conduc­teur de travaux », la personne àquiil incombe de gérer toutes les éta­pesd’unchantier, tant sur lesplanshumain, technique, financier queréglementaire.

«Enrichissant »

Un travail lourd de responsabilités,impliquant de ne pas compter sesheures, mais « hyper enrichis­sant », résume la jeune femme :« Aucune journéeneressembleà laprécédente, aucun chantier à unautre », apprécie­t­elle.La féminisation des équipes sepoursuit dans le bâtiment. Selondes chiffres de la FFB, le secteurcomptait 11 % de femmes en 2010.

En restant tout simplement « elle­même », Justine Jeunet dit ne ja­mais avoir éprouvé de « difficul­tés » sur le terrain à remplir sesfonctions, « ni senti de machis­me ». Elle s’étonne encore en re­vanche d’un lointain entretiend’embauche : « Onm’avait deman­déquel comportement j’adopteraissiquelqu’unrefusaitdem’obéir surun chantier. Pose­t­on ce genre dequestion à un homme ? »Son orientation professionnelle

tient beaucoup à la bienveillancedes équipes éducatives qu’elle acroisées sur son chemin. Des équi­pes qui lui ont donné confiance enelle, fait prendre conscience de sescapacités. « C’est le proviseur demon lycée qui m’a fortement inci­tée à entrer en prépa une foismonbacSTI avecmentionenpoche », sesouvient­elle. Deux années « diffi­ciles »maisquiouvrent«quandons’en sort une voie royale », recon­naît­elle. Elle intégrera ensuite

l’Ecole supérieure du bois de Nan­tes où elle décrochera son diplômed’ingénieur trois ans plus tard.Après un break volontaire puisquelque peine à trouver un emploidans ce secteur, la jeune femmesera contactée en 2008 par PertuyConstruction. C’est là qu’elle décou­vrira « sur le tas » le secteur duBTP.« Un super choix », qu’elle ne re­grettera pas.

Marie­HélèneVERNIER

L’ABCD de l’égalitéMalgré un taux de réussite au baccalauréat biensupérieur à celui des garçons (86 % contre 81 % en2011 en Lorraine), les filles continuent de s’engagerdans des voies traditionnellement féminines, et desfilières où les perspectives d’emplois sont moindres.Une tendance retrouvée dans les chiffres du chôma­ge. « Aujourd’hui, 50%des filles se concentrent dans12 des 87 familles professionnelles répertoriées »,rappelle Isabelle Harmand, chargée demission éga­lité filles­garçons au rectorat de Nancy­Metz.Déjà très impliquée dans ce domaine, l’académievientd’êtrechoisieavecquelquesautrespourexpéri­

menter àpartir de la rentrée 2013, « L’ABCDde l’égali­té », un nouveau programme qui seramis enœuvredès lamaternelle.Objectif : lutter contre les stéréoty­pes, ouvrir le champ des possibles en matièred’orientation, et plus largement prévenir les violen­ces faites aux femmes. L’égalité filles­garçons, unequestionqui requiert « unevigilance auquotidien »,note Isabelle Harmand. A la maison. A l’école. Unexemple : « Des études scientifiques ontmontré queles professeurs de maths ne s’adressaient pas de lamême façon aux filles qu’aux garçons ».

M.­H.V

Ingénieure, JustineJeunet travailledansleBTPdepuis 2008.« Lebonchoix », dit­elle.

K Justine Jeunet : « Aucune journée ne ressemble à la précédente ». PHOTO ER

Femme sur les chantiers

Anne, ingénieur aéronautique.Aurore, contrôle de la défenseaérienne. Thomas, puériculteur.Nicolas, orthophoniste… Sur lesite de l’Onisep, ils témoignent.A travers leurs expériences, ilsdonnent à voir la diversitéréelle des métiers.Dans une Lorrainemarquéepar son passé industriel, lesstéréotypes sur le genre desmétiers conservent une forteinfluence. L’académie deNancy­Metz a fait de l’égalitédes chances filles­garçons unaxe fort. Contre le poids desreprésentations, pourl’éducation au respect entrefilles et garçons. Un certainnombre d’opérations sontmenées pour booster l’envie etl’ambition des filles. Unexemple : le Prix Caroline Aigle,1ère femme pilote de chasse.

PEn Lorraine, la part des filles enclasses préparatoires aux grandesécoles est de 34 % en prépascientifiques, 80 % en prépalittéraires et 54 % en prépaéconomiques.

PLa part des filles dans les écolesd’ingénieurs est de 27 %, moins de5 % dans certaines.

PEn BTS, on ne compte que 10 %de filles dans le secteur dubâtiment, 11 % dans le secteur destravaux publics. Dans le secteur del’informatique, on retrouve moinsde 10 % de filles. Ce sont pourtantdes domaines où l’on recrute. Enrevanche, elles sont 96 % dans lesecteur de l’économie sociale etfamiliale.

PEn classe de première, malgréleurs bons résultats, 29,8 % desfilles se dirigent vers uneterminale S contre 37,7 % desgarçons.

K Isabelle Harmand. PHOTO ER

Aretenir

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