41

elcubanofideltpe.files.wordpress.com  · Web view2019. 1. 24. · Demeurée sous possession espagnole, c’est à l’occasion de la seconde guerre d’indépendance en 1898 que

  • Upload
    others

  • View
    0

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: elcubanofideltpe.files.wordpress.com  · Web view2019. 1. 24. · Demeurée sous possession espagnole, c’est à l’occasion de la seconde guerre d’indépendance en 1898 que
Page 2: elcubanofideltpe.files.wordpress.com  · Web view2019. 1. 24. · Demeurée sous possession espagnole, c’est à l’occasion de la seconde guerre d’indépendance en 1898 que

SOMMAIREI- Introduction

II- La politique à Cuba 2.1. Cuba, démocratie ou dictature?2.1.1. Un pays acculé2.1.2. L’obligation communiste2.2. Le rayonnement de l’île dans le monde2.2.1 Le séisme du renversement de Cuba et du communisme2.2.2 Les droits de l’homme, aujourd’hui

III- L’économie Cubaine3.1. L’économie de 1960 à nos jours3.1.1. La médecine3.1.2. L’agriculture 3.1.3. Le logement 3.1.4. Le tourisme

IV- Éducation, culture et journalisme 4. Édito4.1. Éducation de nos jours4.2. La culture cubaine(4.2.1. Supplément d’art) (bonus)4.3. Le journalisme de nos jours

V- Conclusion

Page 3: elcubanofideltpe.files.wordpress.com  · Web view2019. 1. 24. · Demeurée sous possession espagnole, c’est à l’occasion de la seconde guerre d’indépendance en 1898 que

Introduction   Découverte en 1492 par Christophe Colomb, Cuba est une île située à l’entrée du Golfe du Mexique, à 180 kilomètres des côtes de la Floride. Demeurée sous possession espagnole, c’est à l’occasion de la seconde guerre d’indépendance en 1898 que l’île tombe sous l’influence des Etats-Unis. Les coups d’Etat et les dictateurs se succèdent alors jusqu’en 1959, date à laquelle un mouvement militaire rebelle mené par Fidel Castro renverse le dictateur Fulgencio Batista.

La révolution dirigée par le jeune guérillero a défié le géant américain offrant l’espoir de la construction d’une société nouvelle basée sur l’indépendance économique et la justice sociale.

En Amérique Latine, la victoire de la révolution cubaine et son maintien sur le long terme ont constitué une inspiration pour de nombreuses luttes sociales et politiques latino-américaines.Nous proposons d’étudier les grandes évolutions de Cuba de 1959 à aujourd’hui.

En retraçant l’histoire de l’île depuis la révolution castriste, nous tenterons de mettre en évidence les avancées et les échecs du modèle cubain.

Dans un premier temps, nous examinerons le régime politique instauré par Fidel Castro et les relations de l’île avec le reste du monde. Nous nous intéresserons ensuite à l’évolution de la situation économique de Cuba et développerons divers domaines d’activité tels que la médecine, l’agriculture et le logement. Enfin, nous analyserons les différents moyens de transmettre les connaissances appliqués sur l'île.

 

Page 4: elcubanofideltpe.files.wordpress.com  · Web view2019. 1. 24. · Demeurée sous possession espagnole, c’est à l’occasion de la seconde guerre d’indépendance en 1898 que

La politique à CubaDe nombreux événements, changements et décisions politiques ont eu lieu à Cuba de 1959 à nos jours et nous allons voir cela :

  Tout d’abord, il faut savoir qu’avant la révolution à cuba, le pays était sous dictature.

  Le chef de ce régime, Fulgencio Batista, était un sergent de l'armée qui en 1933 avait renversé le pays à l’aide d’une junte militaire (groupe de militaires de haut rang qui se saisissent du pouvoir politique) et instauré un régime pro-américain et en 1940 il devient président de la république de Cuba jusqu’en 1944 où cette année il ne se représente pas mais le candidat qu'il soutient est battu. C’est alors, en 1952, Batista reprend le contrôle du pays grâce à un coup d’État appuyé par l’armée nationaliste. Son gouvernement est accepté internationalement, surtout par les États-Unis. Mais sur l’île, il crée des tensions car Batista vend pratiquement tout le pays aux grandes compagnies américaines. L’île était alors gangrenée par  la prostitution, le jeu, les narcotrafiquants, la mafia et autres malfrats états-uniens venus échapper à la prohibition. Avec tout cela le peuple cubain, quelques soient les

classes, s’appauvrit rapidement.

C’est surtout cette exploitation des Cubains par les Américains qui a poussé Fidel Castro et ses troupes à se rebeller et à vouloir renverser le gouvernement. Leur slogan : Cuba aux cubains, résume bien la motivation qui les anime. C’est pour délivrer le pays de la dépendance à l’égard des États-Unis, pour redonner aux cubains les ressources qui leur appartiennent et pour cesser cette exploitation qu’ils ont créé le mouvement Guerilla (combat d'unités mobiles et flexibles pratiquant une guerre de harcèlement, d'embuscades, de coups de main menée par des unités régulières ou des troupes de partisans, sans ligne de front.).

  C’est donc ce qui à motivé le rassemblement de plusieurs hommes, avec à leur tête, principalement, Fidel Castro, Raùl Castro et le fameux Ernesto Che Guevara qui était un célèbre révolutionnaire d’Amérique latine, pour renverser la dictature Batista. Fidel Castro fonde le “mouvement du 26 juillet” pendant l’été 1955,  en regroupant les survivants de l'échec sanglant de l'attaque de la caserne de la moncada à Santiago de Cuba, le 26 juillet 1953. Au départ, la troupe ne rassemble que 82 guérilleros partit en bateau du Mexique pour arriver au sud-est de Cuba. Ils commencent par prendre une petite caserne militaire des troupes de Batista. Cette offensive attire la sympathie du peuple. Puis, plusieurs combats se succèdent, et à chacun d’eux, des citoyens et se joignent aux troupes de Castro. Ce qui fait la grande force de la guérilla, c’est l’unicité qui règne au sein du groupe. Chacun se bat pour sa propre liberté et, du même coup, pour celle du peuple cubain. Ils ont compris une chose bien

Page 5: elcubanofideltpe.files.wordpress.com  · Web view2019. 1. 24. · Demeurée sous possession espagnole, c’est à l’occasion de la seconde guerre d’indépendance en 1898 que

importante : c’est le travail d’équipe qui crée la victoire. C’est là la clé de cette révolution; un petit groupe de soldats, mal entraînés, mal armés, mais confiants de par leur volonté et leur solidarité. Et ainsi, la guérilla continue de vaincre et réussi à prendre le contrôle de la Sierra ( le plus important massif montagneux de Cuba). Grâce aux grands stratagèmes et à la ruse de Castro et de ses hommes de mains, aucune ville ne résiste bien longtemps. Le 1er Janvier 1959, finalement, la guérilla gagne son combat lorsque Batista s’enfuit du pays.

 Dans cette 1ere partie, nous allons vous montrer comment va évoluer le gouvernement de cuba politiquement après toutes ces années de déroute pour le pays.

2.1. Cuba, démocratie ou dictature? Avant d'aborder le sujet, nous allons définir ce que c'est une démocratie et une dictature pour établir les bases de cet acte

Une démocratie est un système politique, forme de gouvernement dans lequel la souveraineté émane du peuple.

Une dictature est un régime politique dans lequel le pouvoir est détenu par une personne ou par un groupe de personnes (junte) qui l'exercent sans contrôle, de façon autoritaire ; durée pendant laquelle s'exerce le pouvoir d'un dictateur

 

2.1.1. Un pays acculé 

 Une fois Batista mis en fuite, Fidel Castro devient ministre de la Défense puis dans la foulée Premier ministre le 16 février 1939 à seulement 33 ans, 1 mois après le renversement.

En avril 1959, Castro se rend aux États-Unis pour assurer qu'il ne choisira pas le communisme : à ce moment-là, il ne se déclare ni communiste ni partisan d’une rupture avec Washington. Il déclare alors : « Le capitalisme sacrifie l'homme. L'État communiste, par sa conception totalitaire, sacrifie les droits de l'homme. C'est pourquoi nous ne sommes d'accord ni avec l'un ni avec l'autre. [...] Cette révolution n'est pas rouge, mais vert olive », de la couleur des uniformes de la guérilla. Il explique au gouvernement américain qu'il ne désire pas s'orienter vers le communisme, et souhaite garder des relations cordiales avec ses voisins. Malgré ces dires, Castro étant tout de même plus proche du communisme que du capitalisme, les États-

Page 6: elcubanofideltpe.files.wordpress.com  · Web view2019. 1. 24. · Demeurée sous possession espagnole, c’est à l’occasion de la seconde guerre d’indépendance en 1898 que

Unis ont peur qu’en plein contexte de guerre froide, Cuba devienne un ennemi communiste, il décide donc de tout faire pour renverser ce régime.

Tout d’abord, ils mettent fin à l’importation de sucre en provenance de l’île (qui représentait 80 % des exportations de Cuba vers les États-Unis et employait près de 25 % de la population).

Ensuite grâce aux services cubains et des agents doubles au sein d’exilés permet aux autorités cubaines d'être informées longtemps à l'avance de la préparation d’un débarquement. Alors que le débarquement est imminent, Fidel Castro déclare la nature « socialiste » de la révolution cubaine. Et encore une fois malgré ces dires le débarquement aura bien lieu, le 17 avril 1961. Elle sera composée de 1 400 exilés cubains financés et entraînés par la CIA sur la côte sud de Cuba, à la plage Girón appelée la Baie des Cochons.

La CIA pense que le débarquement va provoquer un soulèvement populaire contre Castro. Or, il n'en est rien, et les forces débarquées sont capturées, alors que le Président Kennedy retire au dernier moment son soutien à l'opération. Deux navires de la marine américaine, venus en support, sont coulés par l'aviation cubaine et neuf personnes sont exécutées à la suite de cet échec.

Castro, présent personnellement sur le champ de bataille, y gagne une popularité supplémentaire auprès des Cubains.

Pour finir, après cet échec cuisant pour les Etats unis sur la baie des cochons; en 1962, les États-Unis vont jusqu’à imposer un embargo à Cuba qui rompt les relations commerciales entre les deux pays (même alimentaires), et obligent la majeure partie des pays américains et leurs alliés occidentaux à faire de même.

Tout produit élaboré avec des éléments d’origine cubaine est interdit d’entrée aux États-Unis. Les avoirs de l’État cubain aux États-Unis sont gelés. Les transactions financières sont interdites. Tout échange en dollars avec l’île est sanctionné. Pendant des décennies, il sera interdit aux citoyens états-uniens de se rendre à Cuba. Le but affiché des États-Unis est de profiter des difficultés que provoque l’embargo pour provoquer la chute de Fidel Castro. L’embargo n’a cessé d’être renforcé par les États-Unis (jusqu’en 2009).

Mais les États-Unis ne s’attaquent pas qu’au portefeuille. Ils ont aussi financé à hauteur de plusieurs dizaines de millions de dollars toutes sortes d’activités pouvant nuire à Cuba, terrorisme compris. Ainsi, des groupes entraînés se sont rendus responsables de divers sabotages et attentats (rien qu’en 1960-1961, sur une période de sept mois, la CIA a

Page 7: elcubanofideltpe.files.wordpress.com  · Web view2019. 1. 24. · Demeurée sous possession espagnole, c’est à l’occasion de la seconde guerre d’indépendance en 1898 que

commandité 110 attentats à la dynamite, a fait placer 200 bombes, et déclenché 800 incendies dans des plantations), faisant de Cuba l’un des pays au monde qui déplore le plus grand nombre de victimes d’attentats (3478 morts et plus de 10 000 blessés dont 2 099 handicapés à vie). En 1971, la CIA fit importer une épidémie de peste porcine africaine sur l’île, à l’aide de ces organisations terroristes. En 1981, l’introduction de la dengue hémorragique toucha près de 350 000 personnes à Cuba, et entraîna la mort de 158 d’entre elles dont 101 enfants. Durant toute sa vie, Fidel Castro aura été la cible de 638 tentatives d’assassinats.

Face à toutes ces menaces, Fidel Castro, qui voulait pourtant la démocratie sur l’île, dut se résigner à accroître la répression, la censure et le poids du parti communiste cubain, qui devint peu à peu le parti unique de l’île. Les Etats Unis ont quelque peu poussé Cuba dans les bras des soviétiques.

 

2.1.2. L'obligation communiste 

 En 1959 la peine de mort qui avait été abolie en 1940 est rétablie et progressivement étendue aux personnes qui commettraient des « délits contre-révolutionnaires »  et des « actes préjudiciables à l’économie nationale et au Trésor public »

Fidel Castro avait maintes fois appelé la population à ne pas se livrer à la vengeance et à un « bain de sang », mais à laisser la révolution rendre justice. Il y eut donc des procès qui ordonneront 631 condamnations à mort et amèneront 146 proches de Batista à être fusillés. Il n’y eut aucun lynchage ou exécution sommaire. Comparons ces chiffres à une situation similaire : en 1944 donc seulement 15 ans avant, lorsque la France fut libérée, il y eu près de 9 000 exécutions sommaires et plus de 1 500 condamnés à mort (parmi eux on compte des écrivains et des journalistes, ce qui ne fut pas le cas à Cuba). Il ne viendrait à l’idée de personne de remettre en cause le gouvernement de l’époque ou le Général de Gaulle pour ces faits. Sauf que Fidel Castro n’a pas cet chance étant en grand froid avec les Etats Unis, ces condamnations à mort de Cuba sont énormément perçues et critiqués par les autres pays.

Fidel Castro comprend très vite que la seule force organisée à Cuba est le Parti communiste (Partido socialista popular). Il resserre ses relations avec ce parti, qui deviendra rapidement le pilier central du régime révolutionnaire. Castro donne immédiatement des gages sérieux au Parti communiste

En avril 1960, Castro signe un accord avec l'URSS pour l'achat de pétrole à la suite du refus du gouvernement des États-Unis de livrer les raffineries américaines implantées à Cuba.

Cuba resserre progressivement les liens avec l'Union soviétique. Nombre de conventions sont signées entre Fidel Castro et Nikita Khrouchtchev (dirigeant de l’URSS à cette époque) concernant une aide substantielle en matière économique et militaire.

Khrouchtchev eu l'idée de placer des missiles à Cuba afin de dissuader les États-Unis d'agresser l'île ou directement l'URSS. Des missiles balistiques à moyenne portée devaient être déployés sur le sol cubain, mais les États-Unis découvrirent la construction des

Page 8: elcubanofideltpe.files.wordpress.com  · Web view2019. 1. 24. · Demeurée sous possession espagnole, c’est à l’occasion de la seconde guerre d’indépendance en 1898 que

installations lance-missile. Le gouvernement américain, considérant l'installation d'armes nucléaires soviétiques à 90 miles de Miami comme une agression et une menace directe contre la sécurité des États-Unis, annonça publiquement leur découverte et mit en place un blocus naval autour de l'île en empêchant physiquement les navires soviétiques d'apporter de nouveaux missiles.

Khrouchtchev accepta finalement de retirer les lance-missiles en échange d'une promesse américaine de ne pas envahir Cuba et du retrait secret de leurs missiles Jupiter de Turquie et d'Italie. À la suite de cet évènement, les États-Unis ne tentèrent plus d'invasion de Cuba, mais leurs relations restèrent tendues comme nous l'avons vu précédemment.

A la suite du débarquement de la baie des cochons et de l’embargo mit en place par les Etats Unis, Fidel Castro sait qu’il doit adopter le communisme à Cuba et donc s'allier à l’URSS, pire ennemi des Américains, sans cela le pays mourra de faim. Alors le 2 décembre 1962, lors d'une intervention télévisée, Castro se définit comme un « marxiste-léniniste » et annonce que Cuba adopte finalement le communisme.

Fidel Castro fonda en 1965 Le Parti communiste de Cuba qui est un parti politique communiste cubain formellement fondé qui est depuis le parti unique. D'obédience « martiste et marxiste-léniniste », il dirige le pays depuis sa création.

Castro a dû se résoudre à accroître la répression et la censure pour contrer les nombreuses attaques américaines. C’est le gros point noir de Cuba malheureusement et cela à causer cela:

Dans les années 1960, 30 000 personnes seraient enfermées comme prisonniers politiques. 12 000 personnes auraient été exécutées entre 1959 et 1997 pour des raisons politiques. Auxquels il faut ajouter 7 000 morts en prison pour la période 1959-1987. En 1965, Fidel Castro lui-même confesse l'existence de quelque 20 000 dissidents politiques dans les prisons de l'île. 

Finalement l’alliance avec l’URSS s'est terminée avec la chute du mur de Berlin en 1989 et la chute de l’URSS en 1991 laissant les Etats Unis seuls hyperpuissance et Cuba aussi donc le pays va avoir du mal à joindre les de bouts mais comme dans ses habitudes, le régime va survivre à cela

En conclusion pour répondre à la question de cet acte: ”Cuba est une démocratie ou une dictature”. Nous ne pouvons pas dire que cuba est une merveilleuse démocratie mais nous ne pouvons pas non plus dire que c'est une horrible dictature. Premièrement, il faut bien prendre en compte le fait que les occidentaux les ont empêchés de pouvoir développer une véritable démocratie dans de bonnes conditions et cela à causer des libertés bafoués et des milliers de morts politiques. Ensuite bien qu'imparfait le système cubain a beaucoup apporté au pays.

Page 9: elcubanofideltpe.files.wordpress.com  · Web view2019. 1. 24. · Demeurée sous possession espagnole, c’est à l’occasion de la seconde guerre d’indépendance en 1898 que

Sous l’aire Batista, l’île était alors gangrenée par la pauvreté, la prostitution, le jeu, les narcotrafiquants, la mafia etc... Que Fidel Castro, lui, à redonner l’espoir de tout un peuple et pas seulement sur les terres cubaines. Puis il a tout fait pour rendre la vie des cubains plus aisée, plus équitable.

2.2. Le rayonnement de Cuba dans le monde

Cuba à inspirer, aider et forcer le respect dans de nombreux pays et encore aujourd’hui le système cubains fait des miracles et nous allons vous le montrer:

 

2.2.1.   Le séisme du renversement de Cuba et du communisme

 

 Le ralliement rapide de la révolution cubaine à l’Union soviétique a créé un véritable séisme sur le continent américain au début des années 1960. La « menace communiste » débarquait à 100 kilomètres de la Floride en pleine guerre froide. La doctrine Monroe (la politique étrangère des États-Unis durant le XIXe et le début du XXe siècle. Elle condamne toute intervention européenne dans les affaires « des Amériques » (tout le continent) comme celle des États-Unis dans les affaires européennes.), qui estimait depuis la fin du XIXe siècle que le continent américain était une aire d’influence exclusive des Etats-Unis, se trouvait contestée en son cœur. C’est ce séisme qui a donné à Fidel Castro un statut particulier dans le monde et principalement en Amérique latine. Jusque-là, les Etats-Unis et leurs entreprises, au premier rang desquelles la symbolique “United Fruit company” qui a inspiré à l’expression « république bananière », pillaient tranquillement le sous-continent sans vergogne et sans contestation.

Page 10: elcubanofideltpe.files.wordpress.com  · Web view2019. 1. 24. · Demeurée sous possession espagnole, c’est à l’occasion de la seconde guerre d’indépendance en 1898 que

Pour Fidel, l'unité de l'Amérique Latine et, encore plus, celle des peuples et des nations de ce qu'on appelait alors le Tiers Monde, était essentielle. C'est pourquoi il a créé la Tricontinentale en janvier 1966 pour soutenir et coordonner les luttes de libération nationales en Afrique, en Asie, en Amérique Latine et dans les Caraïbes. Cette conférence marque l'entrée de pays latino-américains dans le mouvement des non-alignés (n'étant alignés ni avec ni contre aucune grande puissance mondiale). Par la suite, Cuba joue un rôle important dans ce mouvement (la Havane accueille son sixième sommet en 1979), malgré ses relations étroites avec l'URSS.

La révolution cubaine a bouleversé ce schéma et Fidel Castro est devenu le symbole de l’anti impérialisme.. Dès les années 1960, Cuba soutient de façon plus ou moins directe divers mouvements de guérilla communiste en Amérique latine (Venezuela, Guatemala, Bolivie), mais aussi en Afrique, par exemple au Congo en 1965. Le but est d'établir des focos, ou « foyers de révolution », partout dans le monde. C'est au cours d'une de ces opérations de guérilla en Bolivie que Che Guevara est exécuté, le 9 octobre 1967.

En 1963, au cours de la guerre des sables qui oppose l'Algérie et le Maroc, Cuba apporte son soutien militaire aux Algériens.

Mais la plus importante des opérations cubaines à l'étranger reste l'opération menée en Angola à partir de 1975. Le pays, colonie portugaise, doit proclamer son indépendance le 11 novembre 1975, au terme d'un accord négocié avec le gouvernement de Lisbonne. Trois formations politiques coexistent alors en Angola :

Le Front national de libération de l'Angola (FNLA), soutenu par les États-Unis L'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (UNITA), issue d'une

scission du FNLA et assistée par l'Afrique du Sud ; Le Mouvement populaire de libération de l'Angola (MPLA), soutenu par l'Union

Soviétique

Le 11 novembre, La guerre civile angolaise débute entre le FNLA et le MPLA

Fidel Castro décide alors, à la demande de Neto (leader du MPLA) et au nom de l'internationalisme, d'envoyer un corps expéditionnaire pour soutenir le MPLA. Cuba envoie en été 1975 des conseillers militaires au MPLA, puis des unités de l'armée régulière cubaine en novembre. La présence cubaine en Angola prend de l'importance. Il y a jusqu'à 50 000 hommes en permanence, et 300 000 soldats cubains auront été présents sur le terrain en treize ans. L'armée cubaine dispose de son propre état-major et constitue de fait la principale force

Page 11: elcubanofideltpe.files.wordpress.com  · Web view2019. 1. 24. · Demeurée sous possession espagnole, c’est à l’occasion de la seconde guerre d’indépendance en 1898 que

militaire du MPLA. L'armée sud-africaine recule, mais le général de l'Unita, refuse de déposer les armes.

Neto meurt en 1979, José Eduardo dos Santos lui succède à la tête de la République populaire d'Angola. La guerre se poursuit jusqu'à la bataille de Cuito Cuanavale en janvier 1988, qui oppose les combattants cubains et angolais du MPLA aux forces de l'Unita et de l'Afrique du Sud. À la suite de ce combat, durant lequel aucune des forces ne parvient à s'imposer, des négociations s'ouvrent. Les Cubains se retirent ensuite d'Angola, en échange du départ des Sud-Africains de la Namibie. Le bilan de ce conflit est de 7 000 à 11 000 morts parmi les Cubains. puis en 1977, Cuba envoie également des milliers de militaires en Éthiopie, pour soutenir celle-ci face à la Somalie.

2.2.2. Les droits de l’Homme à Cuba, aujourd’hui

 

 Concernant les violations des droits de l’Homme, ce qui s’est produit de pire à Cuba ces quinze dernières années a eu lieu à Guantánamo, dans la partie de l’île occupée par l’armée américaine, qui y a torturé des centaines de personnes dans le cadre de la « guerre contre le terrorisme ».

La censure largement assouplie à Cuba depuis les années 1990. Il n’y a aujourd’hui plus un seul opposant politique ou journaliste en prison à Cuba or, faut-il le rappeler, les États-Unis étaient en 2005 le 6e pays au monde avec le plus de journalistes en prison, selon le CPJ. Cuba n’a condamné personne à mort depuis 2003 ; même en 2006, lorsqu’il y eut de nouveaux attentats, la peine de mort n’a pas été appliquée. Contrairement à la plupart de ses voisins latino-américains, Cuba n’a recours ni à l’assassinat et aux enlèvements d’opposants, ni à la torture. Cuba ne possède pas de police anti-émeute (les CRS en France). Depuis la création du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies, l’île est réélue régulièrement pour y siéger auprès d’une cinquantaine de pays.

La liste de « prisonniers politiques » fournie par les opposants cubains, sur laquelle les médias occidentaux se basent, ne comprend aujourd’hui plus que des criminels que même Amnesty International refuse de prendre en compte parce qu’elle est composée « de gens jugés pour terrorisme, espionnage ainsi que ceux qui ont tenté et même réussi à faire exploser des hôtels » (rapport d’Amnesty International de 2010).

Bien qu’il se pluralise de l’intérieur, le parti unique existe toujours à Cuba. Il faut cependant noter l’existence d’institutions démocratiques inconnues en France, comme le référendum d’initiative populaire qui permet de révoquer les élus. Une forme de démocratie directe existe à Cuba : les habitants se réunissent en assemblées de quartier pour délibérer sur le choix d’un candidat et peuvent le révoquer à tout instant. Il est interdit au parti communiste de désigner ou de faire campagne pour un candidat ; ainsi la moitié des députés cubains ne sont pas membres du parti communiste.

Page 12: elcubanofideltpe.files.wordpress.com  · Web view2019. 1. 24. · Demeurée sous possession espagnole, c’est à l’occasion de la seconde guerre d’indépendance en 1898 que

L’économie de Cuba3.1.   : L’économie de 1960 à nos jours

Sous la dictature de Fulgencio Batista (1952-1959), Cuba est faiblement industrialisée et produit principalement des matières premières ; elle est alors sous la dépendance économique des Etats-Unis qui concentrent 75% des importations et 66% des exportations de l’île. Les grandes propriétés agricoles principalement productrices de canne à sucre et les raffineries sont contrôlées par des compagnies américaines. Durant cette période la corruption est omniprésente.

En 1959, un mouvement militaire rebelle mené par Fidel Castro renverse Batista.

Les Etats-Unis sont l’une des premières nations à reconnaître diplomatiquement le nouveau gouvernement mais les relations entre les deux pays se dégradent rapidement lorsque les intérêts américains à Cuba apparaissent menacés et que le régime cubain se rapproche de l’URSS.

Au lendemain de sa prise de pouvoir, Fidel Castro et son gouvernement, désireux de renforcer le rôle de l’Etat et de s’affranchir de la domination exercée par les Etats-Unis, mettent en place une économie planifiée. Les Etats-Unis qui voient d’un mauvais œil les idéaux nationalistes et progressistes de ce gouvernement annoncent des restrictions économiques. Fidel Castro se rapproche de l’Union soviétique et conclu un accord commercial par lequel l’URSS s’engage à accorder des crédits et à acheter du sucre cubain, en contrepartie de quoi Cuba prend l’initiative d’acheter du pétrole soviétique ce qui aggrave encore davantage les tensions avec son voisin américain. Les raffineries de l’île (Texaco, Shell et Standard), refusent de traiter le pétrole brut en provenance d’URSS. En mesure de représailles, le régime castriste décide de saisir les installations des compagnies pétrolières américaines, Washington réagit alors en réduisant considérablement les achats de sucre cubain, produit moteur de l’économie de l’île, signant ainsi la fin du Sugar-act, ce à quoi le gouvernement cubain répond à son tour en nationalisant d’autres intérêts américains notamment les compagnies d’électricité, de téléphone et des centrales sucrières. Le Département du Commerce des Etats-Unis a évalué à un milliard de dollars le montant de bien américains saisis à Cuba.

En février 1962, par mesure de rétorsion contre le régime castriste, les Etats-Unis instaurent un embargo total sur le commerce et la circulation des capitaux.

Au lendemain de la révolution castriste, 90% du secteur industriel et 70% des terres agricoles sont nationalisés. Le gouvernement fixe les prix et les moyens de production sont contrôlés

Page 13: elcubanofideltpe.files.wordpress.com  · Web view2019. 1. 24. · Demeurée sous possession espagnole, c’est à l’occasion de la seconde guerre d’indépendance en 1898 que

par l’Etat. Les « Latifundia », grands domaines agricoles, sont démantelés et les terres sont redistribuées aux paysans ; les agriculteurs ne sont plus autorisés à vendre directement leur production auprès des particuliers, c’est l’Etat qui monopolise la distribution alimentaire par l’intermédiaire de la « libreta », un carnet d’approvisionnement distribué dans les foyers cubains qui permet d’obtenir les produits alimentaires dans les magasins d’Etat.

Le gouvernement castriste met en place des réformes sociales telles que l’accès gratuit et universel aux services publics de santé et d’éducation.

L’embargo américain représente un véritable handicap pour Cuba qui se retrouve exclue du FMI (fond monétaire international) cependant grâce au COMECON, organisation d’entraide économique entre les différents pays communistes, Cuba réalise 84% de son commerce extérieur avec les pays socialistes et l’économie cubaine se trouve largement subventionnée par le bloc soviétique.

En 1991, la chute du bloc communiste des pays de l’Est provoque une très grave crise économique à Cuba qui perd l’aide financière jusqu’ alors assurée par l’URSS ainsi que ses marchés d’exportation ; le PIB cubain chute de 35% entre 1990 et 1993.

En 1992, dans le but d’affaiblir davantage le régime castriste Washington décide d’étendre son embargo aux filiales d’entreprises américaines installées en dehors des Etats-Unis. Quelques années plus tard, la loi Helms-Burton renforce encore l’embargo car elle prévoit de sanctionner toutes les entreprises étrangères investissant ou commerçant avec Cuba.

Pour faire face à la crise et à la pénurie de pétrole, le gouvernement établi la « période spéciale », qui consiste à mettre en place des mesures d’économie et de restrictions très sévères se traduisant par des coupures d’énergie de sept à douze heures par jour.

Les conditions de la vie quotidienne sont devenues tellement difficiles que les habitants décident de quitter l’île on estime que 142 000 cubains ont émigré de l’île entre 1990 et 1995, dont 75% vers les Etats-Unis, c’est la crise des « balseros ».

Sans remettre en question son modèle socialiste, l’Etat adopte également quelques mesures libérales.

L’ouverture au tourisme est encouragée et en 1993 le dollar est légalisé, mais son utilisation est limitée aux produits importés.

A partir de 1994, le gouvernement autorise quelques entreprises individuelles comme les « paladores » qui sont de petits restaurants ne dépassant pas douze couverts, et les « cuentapropistas » permettant aux cubains d’exercer des activités de commerce artisanales pour leur propre compte.

Ces timides réformes ont permis à Cuba d’enregistrer une hausse de 17% du tourisme entre 1991 et 2000 cependant elles n’offrent pas de perspectives de croissance sur le long terme car le régime reste très centralisé.

Lorsqu’Hugo Chavez, grand admirateur de Fidel Castro, est élu à la Présidence du Venezuela en 1998, les deux pays établissent une alliance par laquelle Cuba achète du pétrole

Page 14: elcubanofideltpe.files.wordpress.com  · Web view2019. 1. 24. · Demeurée sous possession espagnole, c’est à l’occasion de la seconde guerre d’indépendance en 1898 que

vénézuélien bon marché contre l’envoi de médecins cubains pour améliorer le système de santé de son partenaire.

En 2006, alors qu’il est gravement malade, Fidel Castro cède le pouvoir à son frère le Général Raul Castro. Pour améliorer la croissance et attirer des investisseurs Raul Castro annonce un programme de réformes mené « sans hâte, mais sans pause » (« sin prisa, pero sin pausa »).

Les paysans sont désormais autorisés à produire et à vendre sans passer par les coopératives d’Etat et de nouveaux marchés sont ouverts tels que les ordinateurs et les lecteurs DVD ; les cubains ont obtenu la possibilité de vendre leurs logements et leurs voitures entre particuliers.

Fin 2010, le statut de travailleur privé, « cuentaproprista » est étendu pour 178 métiers qui sont désormais ouverts aux travailleurs indépendants moyennant l’achat d’une licence (coiffeur, chauffeur de taxi, partenaire de danse etc…). C’est une façon pour l’état cubain de réaliser des économies mais bien entendu les professions les plus qualifiées (ingénieurs, architectes, médecins, avocats etc..) demeurent dans le secteur public.

Depuis juin 2014, une loi de modernisation de l’économie cubaine favorise les investissements étrangers sur l’île qui représentent 12% du PIB en 2016. Une zone spéciale de développement située à 45 kilomètres de La Havane offre des conditions fiscales avantageuses aux groupes étrangers qui veulent investir dans l’île. Des entreprises comme Bouygues ou Unilever y sont installées.

Dans un régime toujours très centralisé, ces mesures s’avèrent peu efficaces.

Certes 588 000 cubains travaillent aujourd’hui pour leur propre compte soit environ 12% de la population active mais le secteur privé ne représente que 5% du PIB et les secteurs stratégiques sont toujours sous contrôle de l’Etat.

Depuis 2004, le dollar n’est plus autorisé il a été remplacé par un système de double-monnaie : le peso national (CUP) utilisé par les cubains comme monnaie courante et le peso convertible (CUC) qui est réservé aux transactions avec les touristes et s’échange au taux de un pour un avec le dollar mais qui n’est pas convertible à l’étranger (1 CUC=26,5 CUC).

Ce système de double-monnaie favorise la marché noir car il a créé des inégalités dans la société cubaine entre ceux qui ont accès au CUC, parmi lesquels les travailleurs du tourisme, et le reste de la population. En effet les fonctionnaires rémunérés en peso par le régime (médecins, ingénieurs, professeurs) et les habitants des zones rurales gagnent moins que certains travailleurs non qualifiés indépendants qui sont rémunérés en pesos convertibles.

En juillet 2015, La Havane et Washington ont rétabli leurs relations mais le Congrés américain a décidé de maintenir l’embargo contre la volonté du Président Obama et depuis l’arrivée au pouvoir de D. Trump les espoirs de rapprochements avec les Etats-Unis se sont effacés.

Aujourd’hui encore, l’économie cubaine est durement pénalisée par l’embargo des Etats-Unis.

Page 15: elcubanofideltpe.files.wordpress.com  · Web view2019. 1. 24. · Demeurée sous possession espagnole, c’est à l’occasion de la seconde guerre d’indépendance en 1898 que

Les services, principal secteur d’activité de l’île représentent plus de 74,2% du PIB et emploient près des deux tiers de la population active. Ce secteur d’activité est très lié au tourisme.

L’industrie représente 21,5% du PIB et emploie presque 17% de la population.

Enfin l’agriculture qui emploie environ 20% de la population, représente 3,9% du PIB.

Les ressources du pays proviennent principalement du tourisme, de l’exportation de services médicaux et de l’apport des « remesas » (envois d’argent ou de marchandises des exilés cubains).

Elles sont loin d’être suffisantes pour permettre à l’État de garantir plus longtemps le « modèle social cubain », éducation et santé gratuites pour tous, et l’île importe 80% de sa nourriture.

Les pénuries en denrées alimentaires et produits de première nécessité sont nombreuses et malgré un faible taux de chômage (2,2% en 2017), le niveau de vie de la population cubaine reste très modeste avec un salaire moyen mensuel de 25 $ pour les salariés du secteur public.

En avril 2018, les députés cubains ont élu le nouveau Président cubain pour un mandat de 5 ans. Miguel Diaz Canel a confirmé qu’il suivra le plan déjà établi par l’Assemblée et le Parti communiste, écartant ainsi tout espoir de voir le pays se réformer prochainement.

3.1.1.   : La médecine Alors que le niveau de vie reste faible et que le salaire moyen ne dépasse pas 20 dollars par mois, l’île développe paradoxalement une médecine jugée de qualité par tous les experts et possèdent un système de santé qui n’a rien à envier à celui des pays développés.

Cuba dispose ainsi d’une sécurité sociale universelle inscrite dans sa constitution, et bien que les pénuries de fournitures et de matériels médicaux persistent le pays continue à former un personnel médical de grande qualité. Les services de soins sont disponibles gratuitement partout sur l’île qui possède le nombre de médecins par habitant le plus élevé au monde. Le taux de mortalité infantile (4.2 pour mille) est le meilleur du continent et l’espérance de vie des cubains est aussi très proche des pays les plus riches comme la France par exemple (77 ans pour les hommes à Cuba contre 79 en France).

Le gouvernement cubain consacre chaque année près de 12 % de son PIB au système de santé, soit autant que la France ou l’Allemagne selon la Banque mondiale. L’île dispose ainsi, par exemple, du plus important centre de biotechnologie au monde. 24 facultés de médecine dont la célèbre ELAM, reconnues pour l’excellence de leur enseignement,  sont présentes sur l’île et diplôment chaque année plus de 11 000 médecins cubains ou étrangers. La médecine cubaine repose essentiellement sur la recherche et sur l’aspect préventif, deux aspects d’importance pour l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé). Ce niveau d’excellence a valu à Cuba de présider la 67ème Assemblée mondiale de la santé en 2014.

Cuba fait également profiter les pays du Tiers-Monde de sa médecine exceptionnelle. En 2004 Fidel Castro, en partenariat avec Hugo Chavez, lance l’opération Miracle. Cette opération

Page 16: elcubanofideltpe.files.wordpress.com  · Web view2019. 1. 24. · Demeurée sous possession espagnole, c’est à l’occasion de la seconde guerre d’indépendance en 1898 que

humanitaire de grande envergure consiste à offrir aux habitants les plus pauvres d’Amérique Latine des opérations oculaires réalisées par des médecins cubains. Aujourd’hui près de 30 000 praticiens cubains exercent à travers plus de 67 pays de la planète essentiellement sur le continent américain mais aussi en Afrique. 

Cuba montre ainsi qu’il est possible pour un pays du Tiers-Monde de développer un système de santé  et une médecine de qualité bénéficiant à l’ensemble de sa population. Un modèle de santé à copier pour un grand nombre de pays.

3.1.2.   : L’agriculture Avant les années 1990, l’agriculture cubaine était basée sur le modèle productiviste, système rendu possible par le partenariat avec l’Union Soviétique qui fournissait le pétrole, les pesticides et les machines agricoles. Cuba était ainsi l’un des pays les plus mécanisés d’Amérique Latine. Plus de 90% des terres agricoles sont alors consacrées à la monoculture intensive, notamment la culture de la canne à sucre. L’arrêt brutal de ces approvisionnements en 1991 avec la chute du bloc soviétique, plus l’embargo des Etats-Unis, ont entraîné une forte baisse des rendements agricoles ainsi qu’une grave crise alimentaire. Les exportations chutent, les coupures de courant sont fréquentes et une grande partie de la population est sous-alimentée.

Contrainte par ces événements, Cuba connait alors une nouvelle révolution non pas politique mais agraire. En effet le pays passe d’une agriculture intensive et productiviste, à

Page 17: elcubanofideltpe.files.wordpress.com  · Web view2019. 1. 24. · Demeurée sous possession espagnole, c’est à l’occasion de la seconde guerre d’indépendance en 1898 que

une agriculture extensive et biologique de proximité. L’île a ainsi beaucoup développé l’agriculture vivrière comme par exemple dans la vallée des Vinales (production bio).

Le pays devient une référence en termes d’agro-écologie et d’agroforesterie qui mélange production agricole et développement de la forêt. Cette technique agricole est considérée comme l’une des meilleures solutions pour réconcilier la production alimentaire avec la protection de l’environnement tout en contribuant à l’économie du pays. Cuba est ainsi le seul pays d’Amérique latine à s’être totalement débarrassé de la sous-nutrition sévère chez les enfants.

En outre Cuba enregistre le meilleur score en matière de production alimentaire dans toute l’Amérique latine et les Caraïbes avec un taux de croissance annuel de 4.2 % entre 1996 et 2005, contre un taux de 0 % dans le reste de la région.

En 2018 l’agriculture cubaine représente encore 18.6 % du total de l’emploi sur l’île et 3.6 % de son PIB. Son agriculture est aujourd’hui considérée comme un modèle de développement durable.

3.1.3.   : Le logement A son arrivée au pouvoir en 1960 Fidel Castro avait officiellement aboli la propriété privée. Ainsi les citoyens cubains pouvaient seulement louer leur appartement. En 2011, sous la pression populaire, des modifications de la législation sur le logement ont été apportées afin de permettre aux cubains mais aussi aux résidents étrangers d’acheter ou vendre des habitations. Désormais 85 % des cubains sont propriétaires de leur logement. Cette accessibilité va dans le sens d’une Chine en modèle réduit: un régime communiste avec une dose de libéralisme; un plan bâti par Raul Castro, le frère cadet de Fidel.

Il faut également savoir que le touriste étranger arrivant à Cuba, ne verra aucun sans-abris. En effet bien que le logement ne soit pas gratuit, il est fortement subventionné par l’Etat. Les bidonvilles ont été progressivement éliminés depuis la révolution de 1959. La proportion de logements insalubres est passée de 50 % en 1960 à moins de 15 % en 2013.

Page 18: elcubanofideltpe.files.wordpress.com  · Web view2019. 1. 24. · Demeurée sous possession espagnole, c’est à l’occasion de la seconde guerre d’indépendance en 1898 que

Pour autant, la pénurie de logements est encore très importante aujourd’hui, et elle a été  aggravée par le passage de l’ouragan Irma en 2017. Afin de stimuler la construction d’habitations, le gouvernement actuel a décidé de lancer une réforme qui consiste à libéraliser la vente des matériaux tels que le ciment ou les parpaings dont le marché était détenu jusqu’à présent par l’Etat. Cette modification donne de très bons résultats pour le nombre de logements en construction et favorise la production de matériaux sur l’île.

Même si le secteur du logement cubain se porte mieux aujourd’hui de par le fait d’avoir été l’objet du plus grands nombre de réformes depuis ces dix dernières années, il n’en demeure pas moins qu’il continue à être en tête des préoccupations du peuple cubain. Les changements climatiques n’arrangent rien et obligent à construire des habitations plus solides nécessitant de bons matériaux. La production de ces derniers est toujours freinée par l’embargo américain qui limite l’accès au crédit pour les entreprises présentes sur ce marché. La pénurie de logements reste ainsi très élevée et une ville comme La Havane, qui compte plus de deux millions d’habitants, souffre d’un déficit de plus de 200.000 habitations.

Page 19: elcubanofideltpe.files.wordpress.com  · Web view2019. 1. 24. · Demeurée sous possession espagnole, c’est à l’occasion de la seconde guerre d’indépendance en 1898 que

 

3.1.4.   : Le tourisme   Le gouvernement cubain met tout en œuvre pour que le tourisme soit l’une des principales locomotives de son économie. En effet il tire de ce secteur d’activité l’une de ses principales sources de revenus. Le tourisme représente ainsi la seconde source de devises pour le pays: les revenus liés au tourisme international ont considérablement augmenté, passant de 2.6 milliards de CUC, en 2012, à plus de 3 milliards en 2016. Cette forte expansion est dû en grande partie à l’assouplissement des relations américano-cubaines sous la présidence Obama.

Selon l’Office National des statistiques cubains, 4 millions de touristes ont foulé le sol de l’île en 2016 soit à peu près le tiers de la population cubaine actuelle. Ils n’étaient que 2,8 millions en 2012 et le nombre de touristes ne cesse de croître. Les voyageurs canadiens, proches géographiquement, sont les premiers en nombre à visiter l’île, suivi de près par les Cubains expatriés. Les français, avec 187 468 touristes en 2016,  sont en septième position, derrière les Etats-Unis, l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Italie.

On pourrait s’étonner de constater que les américains ne soit qu’en 3ème position du fait de leur proximité géographique avec Cuba. Ceci s’explique par le fait que le gouvernement Trump impose de nouvelles restrictions aux voyageurs américains qui viennent visiter l’île, revenant ainsi sur les accords passés par son prédécesseur en 2014.

Si Cuba possède des atouts indéniables pour attirer les touristes (situation géographique privilégiée, plages magnifiques, villes classées au patrimoine mondiale de l’Unesco) il n’en demeure pas moins que son manque d’infrastructures ainsi qu’une qualité de services qui laisse à désirer, pourraient pénaliser à terme l’expansion touristique. 

Le gouvernement cubain a ainsi décidé d’agrandir et de moderniser le principal aéroport de l’île (José-Marti) en partenariat avec des entreprises françaises dont Aéroport de Paris. Il en est de même pour le réseau ferroviaire pour lequel le gouvernement a décidé d’un plan

Page 20: elcubanofideltpe.files.wordpress.com  · Web view2019. 1. 24. · Demeurée sous possession espagnole, c’est à l’occasion de la seconde guerre d’indépendance en 1898 que

quinquennal de 1.3 milliards de dollars d’investissement afin de rénover ses 8 000 km de lignes. Ces mesures devraient permettre de passer de 9 millions à 25 millions de voyageurs.

Cuba souhaite également développer aussi son offre hôtelière car la capacité est aujourd’hui insuffisante pour accueillir les touristes. Le gouvernement a pour ambition de doubler le nombre de chambres d’ici à 2030 et vise une montée en gamme en implantant aussi des hôtels de luxe. Le premier 5 étoiles de l’île à d’ailleurs vu le jour en 2017.

En outre la capacité hôtelière se développe également par l’accueil chez l’habitant. Près de 500 000 « cuentapropistas », sorte d’autoentrepreneurs, travaillent dans les secteurs de la restauration ou du logement en proposant des chambres chez les particuliers dont l’offre est considérable dans les quartiers les plus touristiques.

 Le tourisme est donc un facteur clé pour le développement économique de l’île mais le gouvernement devra obligatoirement continuer sa politique d’investissements en termes d’infrastructures s’il souhaite voir continuer l’afflux des touristes occidentaux, condition d’autant plus nécessaire avec les incertitudes liées aux dernières décisions américaines de freiner les relations diplomatiques entre les deux pays.

Page 21: elcubanofideltpe.files.wordpress.com  · Web view2019. 1. 24. · Demeurée sous possession espagnole, c’est à l’occasion de la seconde guerre d’indépendance en 1898 que

IV- Éducation, culture et journalisme

4- Édito

Page 22: elcubanofideltpe.files.wordpress.com  · Web view2019. 1. 24. · Demeurée sous possession espagnole, c’est à l’occasion de la seconde guerre d’indépendance en 1898 que

http://www.galeriegraal.com/egalerie/img/mnff/images/faros_de_cuba.jpg

S’il y a bien des sujets que j’affectionne quand je regarde un autre pays. C’est leur système éducationnelle, leur culture et leur journalisme (ce n’est pas une blague…).

Je veux voir comment ils traitent mes semblables dans des écoles si différentes des nôtres et voir si leur système est meilleur. Je veux voir, découvrir, me passionner pour une culture étrangère, une culture nouvelle.

Mais aussi, en tant qu’aspirant journaliste, je veux voir comme ils traitent leurs journalistes et comment ils partagent l’information. En bref, je veux étendre ma connaissance. Donc, quand nous avons commencé à travailler sur Cuba, j’étais motivé. Et je dois avouer que je n’ai pas été déçu ! Alors, penchons-nous sur mes recherches et posons-nous la question suivante. Comment ont évolués l’éducation, la culture et le journalisme depuis 1959 ?

Avant l’accès au pouvoir de Fidel Castro en 1959, l’éducation cubaine ne semblait pas être la priorité du gouvernement en place. En effet, en ville, selon la Revue International des Études du Développement (=revue française publié par la Sorbonne parlant du développement économique et social de différents pays) de 1981, 24 % de la population de plus de 10 ans était analphabète et c’était parti pour empirer puisque seul 56 % des enfants de 6 à 12 ans étaient inscrits à l’école et les

Page 23: elcubanofideltpe.files.wordpress.com  · Web view2019. 1. 24. · Demeurée sous possession espagnole, c’est à l’occasion de la seconde guerre d’indépendance en 1898 que

plus pauvres n’avait absolument AUCUNE chance de faire une réinsertion scolaire en cas d’échec. Dans les milieux ruraux, c’était pire, mais vous comprenez la situation, non ?

Dans les années 80, l’éducation a subit une superbe évolution, Il n’y a presque plus d’analphabétisme et les six années d’études sont atteintes, un progrès magistral ! De plus l’éducation est devenue obligatoire et 98.5 % des enfants vont en école primaire (ville ET campagne) et le nombre d’étudiants en supérieur est de 200 000 contre 25 000 en 1959 ! L’éducation évolue pour le mieux ! Pour faire ce miracle, Cuba a mis en place des moyens considérables, 7 % du PIB et 12 % de la population était alloués à l’éducation soit 1340 millions de pesos (71 395 081.2 € de nos jours) et plus de 300 000 habitants. Cuba dominait clairement TOUT les pays en développement au sujet de l’éducation.

(si vous voulez lire la partie « de nos jours », veuillez lire l’article dédié) Mais de quoi pouvaient-ils bien parler dans ces écoles ? Avant 1972, l’éducation était focalisée sur la démocratisation quantitative de l’éducation et après l’apprentissage de l’économie et de l’éducation.

Depuis la crise des missiles de Cuba, le blocus par les États-Unis, mais surtout la révolution, la culture cubaine a quelque peu évoluée… Sans rentrer dans les détails, ils ont développé une certaine culture traditio-socialo-révolutionnaire. (Pour plus d’information, veuillez consulter l’article sur la culture cubaine)

Après la prise de pouvoir de Castro. Les journalistes sont soulagés, en effet, la dictature de Batista les avaient réduit en silence par la peur de mourir. Mais après 1959, les journalistes sont immédiatement utilisés dans une guerre des médias contre les États-Unis. Les cubains ont, par exemple, mit une photo et le nom des 200 torturés par Batista et la même chose mais avec ceux qui y avaient participé et fait exécuté (exécution non-sommaire), sinon ils ont retransmis à la télé nationale les procès géant (des procès où le peuple étaient conviés, vidéo encore disponible sur l’INA). Sinon une autre fois, la CIA aurait fait exploser un bateau français (la Coubre) au port de La Havane (+ de 100 morts), le nouveau gouvernement cubain a donc organisé une marche funèbre dans la ville est cela fut couvert par le grand photographe Alberto Korda (celui ayant pris LA photo du Che), il a pris en photo le Che et également Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre qui étaient à ce moment-là à Cuba et qui ont marchés avec Fidel. Les médias étaient donc une arme utile pour le gouvernement contre les États-Unis. Après cela, les journalistes pouvaient dire ce qu’ils voulaient tant qu’ils n’insultaient pas la Révolution. Par exemple, en 1974, Claude Regin qui travaillait au « Reuters » (seul journal étranger admis à l’époque sur l’île) a pu écrire un article intitulé « Cuba Now : Hospitals, But Less Freedom »(Il y parle du manque de ressources et des bienfaits et des ratés du gouvernement), lorsqu’il rencontra Fidel, Claude dit se rappeler que « pour un article de la presse impérialiste, c’était du travail honnête » (après il écrivit des articles se moquant un peu de la Révolution, cela provoqua sa mise en surveillance, mais il savait qu’il pouvait dire ce qu’il voulait tant qu’il ne parlait pas en mal de la Révolution).

Pour avoir la réponse à notre question, il faudra lire les autres articles. Cependant, nous pouvons pour le moment confirmer que malgré les difficultés, le nouveau gouvernement a réussi à améliorer le système éducatif, ont gardés et fait évolué la culture cubaine et également légèrement amélioré la condition des journalistes.

4.1.   : Éducation de nos jours

Page 24: elcubanofideltpe.files.wordpress.com  · Web view2019. 1. 24. · Demeurée sous possession espagnole, c’est à l’occasion de la seconde guerre d’indépendance en 1898 que

Avant que Fidel Castro n’accède au pouvoir, l’éducation à Cuba n’était pas prioritaire. Après qu’il est accédé au pouvoir, l’éducation est devenue une priorité absolue par-contre. Mais qu’en est-il de nos jours ?

Intéressons-nous d’abord au fonctionnement de l’éducation là-bas.A cuba, l’éducation obligatoire dure 9 ans, de 6 ans à 14 ans et est séparée en 4 périodes distinctes :– la préprimaire : de 3 ans à 5 ans– la primaire : de 6 ans à 11 ans– le secondaire : de 12 ans à 17 ans– le supérieur : de 18 ans à 22 ansSinon, saviez-vous que les étudiants secondaires et supérieurs commençaient leur année en septembre pour finir en juillet ?… Maintenant, vous savez.Saviez-vous aussi qu’ils portent l’uniforme là-bas, sauf dans le supérieur.

Enfin bref. Selon L’Unesco, l’enseignement cubain est supérieur TOUT les pays de l’Amérique latine ! Cela n’est évident pas dût au hasard. Le gouvernement cubain s’est battu pour permettre à leurs enfants d’avoir un meilleur futur, malgré que le pays ne soit pas le plus riche. Pourquoi et comment ont-ils fait ça ? Avant ça, intéressant nous au fonctionnement de l’éducation à Cuba.

Comme tous les pays du Monde, ils veulent le meilleur pour leur jeunesse, mais ils désirent également transmettre la pensée révolutionnaire (elle se perd, peut-être pour le mieux). Ils souhaitent également montrer que le modèle socialiste peut fonctionner (Fidel a dit en 2010 « Le modèle cubain ne marche même plus pour nous »). Peut-être aussi veulent-ils être la tête de gondole des pays du tiers-monde (ils le sont déjà)… Ils veulent réussir et faire de leur pays un grand pays, un exemple.Pour réussir cela, ils ont juste mis en place beaucoup de moyen (selon la Banque Mondiale, c’est eux qui investissent le plus dans l’éducation au Monde !), par exemple, à l’université de La Havane (l’une des premières d’Amérique du Sud et l’une des meilleures), ils sont 60 000 élèves ! Pourtant, il y a 10,54 élèves pour un professeur (selon-eux) ce qui est juste colossal ! Cela pourrait ressembler à un exemple isolé, mais non. Tous leurs établissements scolaires ne sont pas aussi grandiose, certes, mais ils réussissent à garder un niveau de réussite scolaire assez important (euphémisme). Assez pour faire partis des grands pays de l’éducation avec leur 99.8 % de taux d’alphabétisation.

Avant de finir, comment pouvons-nous parler de l’éducation cubaine, sans parler de médecine. A l’université de la Havane, il y a 17 000 étudiants (ils peuvent venir de n’importe où en médecine soit environ 28,33 % et 7443 professionnels environ (ce sont des docteurs) leurs font l’éducation. Il y a aussi, à Santa Fe, l’École Latino-Américaine de médecine. On y forme habituellement 13 000 élèves venant de plus d’une centaine de pays dans le monde (124) de manière GRATUITE et solidaire (n’importe quel étudiant en médecine en France doit rêver de ça). Du côté français, nous sommes sur un total de 54 134 élèves rien qu’en PACES en 2017 (nous sommes plus riches et plus nombreux).

Donc, pour conclure. Depuis les années 50, l’éducation n’a fait que s’améliorer à Cuba. Après tout, avec la santé et le sport, l’éducation est une de leur priorité. Mais les moyens qu’ils

Page 25: elcubanofideltpe.files.wordpress.com  · Web view2019. 1. 24. · Demeurée sous possession espagnole, c’est à l’occasion de la seconde guerre d’indépendance en 1898 que

mettent dans ce domaine sont justes impressionnant. Mais ça en vaut la peine puisque l’éducation cubaine est réputée mondialement et que ça sera le cas pour longtemps je l’espère.

4.2.   : La culture cubaine

Cuba, à cause de l’embargo américain, n’a pas eu la chance (toute relative) de subir la mondialisation. Ce qui fait que depuis 1962, sa culture a certes évoluée, mais de manière unique au monde. Vous connaissez tous certainement ces photos où l’on voit de superbes voitures des années 50 avec leurs couleurs chatoyantes; de magnifiques bâtiments de style hispano-coloniale du XVIème siècle; Des cigares de légendes; du rhum à gogo; et j’en passe… Nous allons en parler (ou pas)

A Cuba, selon l’UNESCO, il n’y a que des salles de cinéma avec un unique écran. Nous commençons donc avec le septième art ! Car oui, ils font des films comme par exemple « Chala, une enfance cubaine » par Ernesto Daranas (un film montrant la misère et la vie cubaine), il n’a pas été censuré et à reçu de nombreuses nominations comme le « prix Goya du meilleur film étranger en langue espagnol ». Ils font également des films en collaborations avec d’autres pays comme avec les Etats-Unis par exemple (et oui) comme « Sergio & Sergei » (l’histoire de Sergueï Krikaliov qui est bloqué sur la station MIR pendant la chute de l’Union Soviétique qui se fait aider par Sergio (un professeur cubain sur terre) et un ancien astronaute de la NASA, ils l’aide par radio. Ce film raconte l’histoire des personnages en abordant,notamment, les problèmes sociaux-politiques de chacune de ces trois sociétés si différentes) Ce film est de Ernesto Daranas (ce n’est pas le seul réalisateur cubain,non mais je l’aime bien). Donc à Cuba le cinéma est libre, cependant il est peu démocratisé, ce qui est dommage car le cinéma est un excellent média de transmission culturel et de divertissement, mais bon, il faut l’argent pour aller voir les films après…

Après le cinéma, la peinture et la sculpture. C’est de l’art contemporain, très jolie et quelque fois avec de la caricature de figures américaines, mais les artistes se moquant de la Révolution peuvent se faire arrêter, ils sont limités dans ce qu’ils peuvent faire car les autorités voient d’un mauvaise œil les artistes indépendants. Cela ne va pas s’améliorer avec le décret 349. Il interdit au artistes de ce produire librement au public sans l’avis préalable du ministère de la Culture handicapant grandement la liberté d’expression des artistes et s’il ne respecte pas la loi, ils se font sanctionnés par des amendes et une confiscation de leur matériel.

La musique. Ils ont évolué comme nous ! Avant ils avaient le jazz afro-cubain, un genre très connu issu du jazz latino née dans les années 40 mais qui verra sa popularité décroître dans les années 60. Puis ils ont évolué sans trop passer par l’électronique et en restant dans les instruments traditionnels comme par exemple avec le songo ou la cha-cha-cha. Mais de nos jours, ils sont « à la norme des musiques hispanophones qui se vendent car ça sonne bien ». Ils ont un peu perdu de leur charme selon moi.

Passons en vrac à certains éléments culturelles acquis ou gardés grâce ou à cause de la révolution :

Page 26: elcubanofideltpe.files.wordpress.com  · Web view2019. 1. 24. · Demeurée sous possession espagnole, c’est à l’occasion de la seconde guerre d’indépendance en 1898 que

-La culture débrouillarde : Les pays du monde peuvent commercer avec Cuba mais ils ne le font pas tant que ça laissant le pays un peu seul et limiter niveau ressources. Donc ils font avec les moyens du bord. Par exemple, les préservatifs là-bas ne sont pas chers du tout afin de favoriser la bonne santé des citoyens et la contraception, donc les cubains les utilisent pour faire des bouteilles d’eau et plein de belles choses. Ils appliquent aussi cette culture à leurs belles vieilles voitures des années 50. Parfois, il manque de pièces détachées, donc ils se débrouillent et deviennent de véritables mécanos. Sinon, avec un internet parfois limité, ils ont entre citoyen un système de clé de réseau qu’ils se transmettent ou loue afin d’avoir un meilleur accès à internet (cependant, internet commence à évolué là-bas avec notamment l’arrivée des données mobiles, mais on verra). Vous voyez donc que le cubain, même dans la difficulté, il survit !-(aparté : Fidel Catro AIMAIT le lait (les majuscules le montre), mais pour faire très bref, il a fait construire, en 1966, le plus grand magasin de glace de l’époque (« Heladería Coppelia », un bâtiment ultra moderne au milieu de la pauvreté. Aujourd’hui « Coppelia » est le plus grand glacier de Cuba et est gérée par le gouvernement. ). Autre anecdote, il a fait faire un croisement entre une vache de Cuba (nulle pour la lait, mais résistante à la chaleur) et une vache Canadienne (très bonne pour le lait, résiste pas à la chaleur) (oui, oui, il a aussi importé des centaines de vaches du Canada). Le résultat fut « Ubre Blanca », elle produisait plus de 109 litres de lait PAR JOURS, et les médias ne cessaient pas d’en parler (parce-que propagande), mais un jour elle est morte et il lui à faire faire une statue en bronze. Fin de l’aparté)

La culture cubaine est donc jolie, mais pas complètement libre (comme dans tous les pays).  Depuis les années 50, elle a quelques peu mutée, pour le meilleur comme pour le pire (son éventuelle disparition).

4.3.   : Le journalisme Reporter Sans Frontière classe Cuba en 172ème place (en 2018) sur 180 dans leur célèbre « classement mondial de la liberté d’expression ». Semblerait-il alors que les journalistes là-bas ne sont pas traités comme il faut. Des journalistes tués ou emprisonnés ?… Non. Alors comment se fait-il qu’ils soient si mal classés ?

A Cuba, malgré qu’il y ait plusieurs journaux, les deux plus connus étant Granma (=l’organe du parti unique, publié dans plusieurs langues telle que le français) et Trabajadores (=organe du centrale des travailleurs de Cuba), ils sont tous TRÈS proche du pouvoir en place. Cela est évidemment mauvais pour le classement. De plus si vous vous amusez à lire un de ces journaux, jamais vous ne lirez la moindre critique sur le pays, que des réussites. Cela semble normal de leur part. Cependant je les trouve assez correctes, certes ils parlent de leur pays quasiment tout le temps (ce qui est logique), mais ils peuvent taper sur les mêmes sujets que les journalistes français comme l’élection de Bolsanéro ou l’impérialisme américain (c’est de bonne guerre). Cependant, l’on peut vite sentir une propagande assez subtile de la part de ces journaux, c’est assez déplaisant.

Donc, il y a des journaux, mais ils sont liés au gouvernement, qu’en est-il du secteur privée ? Il est interdit par la constitution de 1976, en effet selon l’article 52 « Les libertés de parole et

Page 27: elcubanofideltpe.files.wordpress.com  · Web view2019. 1. 24. · Demeurée sous possession espagnole, c’est à l’occasion de la seconde guerre d’indépendance en 1898 que

de la presse sont reconnues aux citoyens […] la presse, la radio, la télévision, le cinéma et les autres moyens de diffusion de masse relèvent de la propriété de l’État ou de la société… ». Cependant avec la nouvelle constitution de février, cela changera très probablement (rendant cet article caduc)

Cependant, il existe des journalistes indépendants ! Ils peuvent à peu près dire ce qu’ils veulent tant que ça ne va pas à l’encontre de la Révolution. C’est évidemment plus dur qu’a faire et c’est une des raisons de pourquoi il y en très peu. Il y a également le fait que la propriété privée soit interdit (la nouvelle constitution arrive !). Donc, les indépendants sont surtout des blogueurs à la vie dur car internet est difficile d’accès et la censure des internets est là-bas subtile. Donc ils peuvent utiliser un système de clé de réseau afin de contourner ce problème mais c’est lent et ce n’est pas gratuit (au moins ils ont YouTube…). Cependant, internet commence à se démocratiser lentement mais sûrement avec récemment l’obtention des données mobiles. Il ne faut oublier aussi qu’il y a environ 200 points de réseau à la Havane (lentement mais sûrement)

A cuba, les journalistes ne sont donc pas si libre que ça, mais la nouvelle constitution risque de changer quelque peu la situation. Leur avenir est donc incertain.

V- Conclusion Depuis la révolution cubaine de 1959, Fidel Castro n’a cessé d'être critiqué jusqu'à sa mort par beaucoup de pays étrangers pour les exécutions et emprisonnements politiques nombreux mais cela n’est qu’un caillou dans la chaussure du mythe Castro.

Dans un contexte de guerre froide, les Etats-Unis voyant l'arrivée d'une possible menace communiste vont tout faire pour détruire ce régime. Tout d’abord, avec le débarquement de la baie des Cochons qui se solde par un échec cuisant pour les Etats-Unis. Puis l’embargo à Cuba où les soviétiques vont s’allier aux cubains et s’entraider. Pour terminer, par des attaques discrètes et meurtrières tel que des assassinats nombreux et l'importation de maladie mortelles sur l'île mais rien n'y fait. Le régime castriste est toujours debout.

Cuba va donc s’allier à l’URSS communiste pour survivre, ce qui n'était pas l'objectif de la révolution cubaine. Fidel Castro souhaitait un pays socialiste. Il ne voulait pas que son pays appartienne à un des deux blocs de la guerre froide car selon lui, le capitalisme sacrifie l'homme et l'État communiste, par sa conception totalitaire, sacrifie les droits de l'homme. Finalement Cuba va jouer un rôle important dans le déroulement de la guerre froide en provoquant par exemple la crise des missiles de Cuba en octobre 1962.

Le soulèvement de Cuba à beaucoup inspirer et à entraîner les pays d’Amériques latines à se rebeller contre les nombreuses dictatures au pouvoir qui sont alliés des américains. Cuba a aussi envoyé ses troupes combattre en compagnie de nombreux guérilleros de chaque pays. Le Tiers-monde soutient et coordonne des luttes de libération nationales qui permettent de s’entraider.

Aujourd’hui Cuba respecte les droits de l’homme, alors que leur indice de démocratie reste tout de même faible, il est nettement supérieur que pendant les années 1960 1990 et peut être

Page 28: elcubanofideltpe.files.wordpress.com  · Web view2019. 1. 24. · Demeurée sous possession espagnole, c’est à l’occasion de la seconde guerre d’indépendance en 1898 que

qu'un jour, nous verrons un cuba comme Fidel Castro le voulait, un pays socialiste où les cubains pourront y vivent bien

A la lumière des différents sujets abordés, on peut considérer que Cuba développe une politique économique très spécifique qui présente de nombreux paradoxes.

D’un côté on trouve un état omniprésent dans la vie économique du pays qui mène une politique socialiste et protectionniste. Celle-ci se traduit entre autre par un système de santé performant et un accès à l’éducation pour toutes les couches de la population. Le pays développe aussi des secteurs de pointe en matière d’agriculture et de médecine, ce qui permet à l’île d’acquérir une renommée mondiale, ce qui est très rare pour un pays du Tiers-Monde.

Mais d’un autre côté son économie reste fragile, pas assez diversifiée avec un manque d’infrastructures et avec un fort besoin d’investissement afin de rénover son secteur du transport ou encore le logement. La menace d’un durcissement de ses relations avec les Etats-Unis n’arrange rien. Le niveau de vie des cubains reste ainsi précaire et le faible pouvoir d’achat des habitants entraîne le développement d’une économie souterraine.

A l’heure de la mondialisation le salut économique de l’île passe par la nécessité pour le gouvernement d’introduire un pourcentage plus élevé de libéralisme dans ses activités commerciales, de continuer à développer une agriculture de pointe tel que l’agroforesterie en parallèle de ses productions traditionnelles (tabac, canne à sucre) et de rénover ses infrastructures (aéroport, hôtellerie, routes) afin d’attirer les touristes et leurs devises.

Depuis les années 50, l’éducation cubaine s’est améliorée de manière exceptionnelle. En effet, les campagnes étaient des déserts éducatifs et seuls les plus riches pouvaient réellement espérer finir leurs études en ville. C’était un système très inégalitaire et ne fonctionnant pas correctement. Mais la Révolution Cubaine a changée tout cela! Aujourd’hui l’éducation cubaine est la meilleure d’Amérique latine et ne fait pas pâle figure face même aux meilleurs systèmes éducatifs mondiaux (l’une des meilleurs). Donc, à l’origine une île où l’apprentissage était un luxe, c’est l'ignorance qui est devenu un luxe sur cette île où la réussite scolaire est élevée et où les écoles sont légion (et de qualité).

Les journalistes cubains ont beau ne pas être les plus libres au monde (pour le moment peut-être, avec la nouvelle constitution...). Les rares indépendants peuvent faire à peu près ce qu’ils veulent tant qu’ils ne mettent pas en danger la Révolution (ils ont la vie dure). Malheureusement, les médias sont trop proches du pouvoir pour vraiment être libres, donc espérons que ce problème se règle avec la nouvelle constitution, sinon ils continueront à jamais d'être aussi proche du bas du classement de Reporters Sans Frontières. Ce qui est triste pour cette île où les journalistes ne sont ni tués, ni blessés, mais pouvant être stigmatisés. Le destin des journalistes de Cuba est incertain.

Culturellement parlant, Cuba n'a pas tant évoluée que ça. Enfin, ils font des films (parfois avec d’autres pays), ils font des jeux-vidéos (que deux pour le moment), ils ont une culture débrouillarde (acquise grâce à la Révolution), des voitures modernes roulent à Cuba, etc... Cependant ces mutations et sa modernisation pourrait bien dénaturer sa culture et ainsi la détruire. Donc pour le moment, elle restera une magnifique culture unique remplie de

Page 29: elcubanofideltpe.files.wordpress.com  · Web view2019. 1. 24. · Demeurée sous possession espagnole, c’est à l’occasion de la seconde guerre d’indépendance en 1898 que

charmes particuliers. Alors pour en profiter, pourquoi ne pas y aller et voir par vous-même comment Cuba a évolué depuis 1959.