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FICHE PEDAGOGIQUE « PARCOURS AVENIR » Titre de la séquence : le festival d’Avignon Contexte (établissement, cycle, niveau de classe, division complète ou groupe) : Lycée, classe de seconde (environ 30 élèves) EDE SES, Accompagnement personnalisé, Français. Visite d’un théâtre (La FabricA) et rencontre avec des acteurs du festival (régisseur, acteurs, directeur du festival, Directrice de la communication et des relations, ...), visite de la maison Jean Vilar, représentation théâtrale. Référence au programme du Parcours Avenir : - Objectif 1 : Permettre à l’élève de découvrir le monde économique et professionnel. Les métiers liés à la culture Comprendre le rôle et le fonctionnement d’un festival, S’interroger sur l’organisation et la gestion d’un théâtre, Identifier les compétences, les métiers et formations recherchés dans le cadre du festival d’Avignon (acteur, agent, attaché de presse, directeur de communication, régisseur...) - Objectif 2 : Développer chez l’élève le sens de l’engagement et de l’initiative. Prendre l’initiative de poser des questions, de s’engager dans une discussion. Développer sa curiosité intellectuelle. Recherche documentaire sur les métiers autour du théâtre et du festival (BNF Maison Jean Vilar et site internet du festival : http://www.festival-avignon.com/fr/ ). Recherche documentaire sur l’histoire du festival d’Avignon (BNF Maison Jean Vilar), construire une frise chronologique. Réalisation d’une enquête sur les publics du festival d’Avignon. Réalisation d’un questionnaire document.docx Page 1 sur 24 Aix-Marseille, M. Gosse, sept. 2017

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FICHE PEDAGOGIQUE « PARCOURS AVENIR »

Titre de la séquence : le festival d’Avignon

Contexte (établissement, cycle, niveau de classe, division complète ou groupe) :Lycée, classe de seconde (environ 30 élèves) EDE SES, Accompagnement personnalisé, Français.Visite d’un théâtre (La FabricA) et rencontre avec des acteurs du festival (régisseur, acteurs, directeur du festival, Directrice de la communication et des relations, ...), visite de la maison Jean Vilar, représentation théâtrale.

Référence au programme du Parcours Avenir   :

- Objectif 1 : Permettre à l’élève de découvrir le monde économique et professionnel.Les métiers liés à la cultureComprendre le rôle et le fonctionnement d’un festival,S’interroger sur l’organisation et la gestion d’un théâtre,Identifier les compétences, les métiers et formations recherchés dans le cadre du festival d’Avignon (acteur, agent, attaché de presse, directeur de communication, régisseur...)

- Objectif 2 : Développer chez l’élève le sens de l’engagement et de l’initiative.Prendre l’initiative de poser des questions, de s’engager dans une discussion. Développer sa curiosité intellectuelle.Recherche documentaire sur les métiers autour du théâtre et du festival (BNF Maison Jean Vilar et site internet du festival : http://www.festival-avignon.com/fr/).Recherche documentaire sur l’histoire du festival d’Avignon (BNF Maison Jean Vilar), construire une frise chronologique.Réalisation d’une enquête sur les publics du festival d’Avignon.Réalisation d’un questionnaire Rencontre avec des professionnels (Maison Jean Vilar, La FabricA).

- Objectif 3 : Permettre à l’élève d’élaborer son projet d’orientation scolaire et professionnelle.Se projeter dans un métierRéalisation d’une fiche-métier : témoignage, expérience, missions inhérentes au poste professionnel, formation, compétences et qualités requises (+archivage dans FOLIOS),Prévoir soit dans le compte-rendu, soit dans la fiche métier, une rubrique sur ce qui m’a surpris dans ce métier. L’objectif est de dépasser les stéréotypes et les représentations liées aux métiers.

- Liste des compétences et connaissances associées.

En SES.(Pour davantage de précisions voir l’annexe n°1)

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Notions (partie II : entreprises et production, question : « Qui produit des richesses ? ») : entreprise, production marchande.Notions (partie V, question : « Comment expliquer les différences de pratiques culturelles ? ») : culture, culture de masse.Les élèves devront être capables de réinvestir les notions ci-dessus.

Les élèves doivent être capables de chercher et choisir les informations, enquêter, recueillir des données et les traiter, constituer une base informative ;Les élèves doivent être capables de répertorier et comprendre les différents éléments propres à l’exercice d’un métier ;Les élèves devront être capables de poser des questions, de prendre des notes, de construire une fiche métier et de rédiger un compte-rendu.

Référence éventuelle aux programmes disciplinaires :BO de l’EDE SES en classe de seconde : BO spécial n° 4 du 29 avril 2010 et modifications : BO n° 29 du 21 juillet 2016

En accompagnement personnalisé : aide à l’orientationExtrait du BO spécial n°1 du 04 février 2010.« L'accompagnement personnalisé comprend des activités coordonnées de soutien, d'approfondissement, d'aide méthodologique et d'aide à l'orientation, pour favoriser la maîtrise par l'élève de son parcours de formation et d'orientation. Il s'appuie sur les technologies de l'information et de la communication pour l'éducation (TICE). Il prend notamment la forme de travaux interdisciplinaires ».« L'accompagnement comprend, à l'initiative des équipes pédagogiques, des activités comportant notamment : - la construction d'un parcours de formation et d'orientation réfléchi prenant appui sur le passeport orientation formation, l'orientation active, la préparation à l'enseignement supérieur, la participation de représentants des différentes branches d'activité professionnelle, la découverte in situ des métiers, etc. » .

- En Français : assister à une représentation de théâtre, analyse critique d’une pièce de théâtre.

Durée (un semestre, x semaines, y heures) : À définir

Démarches envisagées :

- Visite de la maison Jean Vilar et réflexion autour des publics du festival (voir annexe 2).

Activité 1.

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Avant la visite de la Maison Jean Vilar, avoir traité les questions «  Comment les prix et les revenus influencent-ils les choix des consommateurs ? », « La consommation : un marqueur social ? », «  Comment expliquer les différences de pratiques culturelles ? ». Préparer avec les élèves une liste de questions sur les fonctions politique, sociale et culturelle du festival (recherche à partir du site sur le festival pour préparer les questions) (1 heure).

Visite de la maison Jean Vilar et participation à plusieurs ateliers (la classe est divisée en plusieurs groupes) (2 heures) (fichier joint): - Un atelier sur l’histoire du festival d’Avignon.- Un atelier sur l’analyse de la diversité des genres au festival (spectacles par style).- Un atelier sur la politique tarifaire du festival « off » de 2002 à 2016.- Un atelier sur la politique tarifaire du festival « in »de 2002 à 2016. - Un atelier les métiers du festival (formation à la gestion/ formation à la technique/formation artistique)Après la visite les élèves devront rédiger un compte rendu de leur atelier et le présenter oralement à la classe (1 heure)

Activité 2.En classe, réaliser une activité sur les publics du festival (la classe est divisée en plusieurs groupes (voir annexe n° 2) (3 heures).

-Rencontre avec des professionnels du festival.Activité 3.Pour compléter cette réflexion, en accompagnement personnalisé rencontre, avec un professionnel du festival (directeur du festival, directeur de la communication, régisseur...) (1 heure). Rédaction d’un compte -rendu.

- Visite d’un théâtre et assister avec le professeur de français à une représentation théâtrale.Activité 4.Avant la visite d’un théâtre, avoir traité la question « Qui produit des richesses ? », (notion d’entreprise, de production marchande), préparer avec les élèves, une liste de questions possibles sur ce que produit un théâtre et quels sont les métiers liés à cette activité (recherches sur internet à partir de liens sélectionnés, un exemple de questionnaire : voir annexe n° 3).

Activité 5.Visite d’une demi-journée (2 heures sur place).Après la visite : échanges sur ce que les élèves ont appris, ce qui les a surpris (une heure).Rédaction d’un compte rendu à l’écrit déposé du FOLIOS ;

Prolongement possible : participer au festival d’Avignon en tant que spectateur  Projet : « j’y suis, j’en suis # 2017 », séjour en externat pour les jeunes Avignonnais,Contact : Anne-Marie Goulay

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Enseignante responsable du service éducatif du festival d’Avignon06 65 67 20 [email protected]

Outils mis en œuvre (y compris recours au numérique) :- FOLIOS

Disciplines concernées :

SES, AP, Français.

Acteurs mobilisés :

Camille Court, Chargée des relations avec le publicDirection de la communication et des relations avec le publicCloître Saint-Louis – 20 rue du Portail Boquier – 84000 Avignontél. : +33 (0)4 90 27 66 50 – festival-avignon.com

Lenka Bokova, conservatrice responsable de l'antenneMaison Jean-Vilar - bibliothèqueDépartement des Arts du spectacleBibliothèque nationale de France8 rue de Mons84000 Avignontél. 04 90 27 22 80 ou 04 90 27 22 84mobile 06 65 01 66 01

Magali Branger Médiatrice Ressources et Services - Documentation, Arts et cultureAtelier Canopé 84 - [email protected]. 06 24 10 31 43T. 04 90 14 48 33136 Avenue de Tarascon84000  AVIGNON

ÉVALUATION PREVUE :

Évaluation d’un compte-rendu de la visite de la Maison Jean Vilar ou de la visite d’un théâtre (critères : informations exactes, informations complètes, soin, clarté de l’expression)Le compte-rendu pourra être intégré dans un travail de recherches documentaires plus large.

Évaluation de la rédaction d’une fiche de métier lié aux Arts et spectacle (témoignage, expérience, missions inhérentes au poste professionnel, formation, compétences et qualités requises).

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Archivage dans FOLIOS

Annexe n° 1 : les compétences et connaissances associées mentionnées dans le BO de l’EDE SES.Thème I. Ménages et consommationThèmes d’exploration et questionnements associés

Notions à découvrir

Indications complémentaires à l’usage des professeurs

Comment les revenus et les prix influencent-ils les choix des consommateurs ? *

Revenu disponible, consommation, épargne, pouvoir d’achat

Après avoir constaté que le revenu disponible se répartit entre consommation et épargne et évoqué les différentes formes d’épargne, on montrera à partir de données chiffrées simples que la consommation des ménages dépend à la fois du niveau de leur revenu et du prix des biens. On mettra en évidence les effets dans le temps de l’évolution du pouvoir d’achat sur la structure de la consommation des ménages. On pourra initier les élèves à la notion d'élasticité (prix et revenu) pour quelques types de biens en mettant en évidence l'intérêt de cet outil pour l'économiste.

La consommation : un marqueur social ?

Consommation ostentatoire, effets de distinction et d’imitation.

On montrera que les choix de consommation sont socialement différenciés en fonction de la profession, du niveau d’éducation, de l’habitat, de l’âge. On s’interrogera sur l’influence de la mode et de la publicité sur les comportements de consommation.

Thème II. Entreprises et production.Thèmes d’exploration etquestionnements associés

Notions à découvrir

Indications complémentaires à l’usage des professeurs

Qui produit des richesses ? *

Entreprise, production marchande et non marchande, valeur ajoutée.

En prenant appui sur quelques exemples significatifs, on sensibilisera les élèves à la diversité des entreprises selon la taille, la nature de leur production, leur mode d’organisation. On précisera en quoi le rôle économique spécifique des entreprises les distingue d'autres organisations productives (administrations, associations).

Thème V. Individus et Culture.Thèmes d’exploration etquestionnements associés

Notions à découvrir

Indications complémentaires à l’usage des professeurs

Comment expliquer les différences de pratiques

Culture, culture de

On mettra en évidence la répartition sociale des choix culturels et des pratiques de loisirs et on s’interrogera

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culturelles ? masse.sur les facteurs qui l’expliquent. On pourra réinvestir des notions déjà étudiées à propos du thème de la consommation.

Annexe n° 2. Un exemple d’activité sur l’étude des publics du festival d’Avignon.

Étude du festival d’Avignon avec une classe de seconde en EDE SES.

Objectifs pédagogiques   :

- Montrer la diversité des pratiques culturelles par catégories socioprofessionnelles à travers l’étude du festival d’Avignon et réfléchir à ses retombées économiques en terme de création d’emplois ;

- Montrer que les pratiques culturelles dépendent de l’âge, du sexe et de la catégorie socio-professionnelle ;

- Montrer que les pratiques culturelles à travers l’exemple du festival d’Avignon sont socialement marquées ;

- Être capable de lire un tableau à double entrée,

- Être capable de lire des proportions et de sélectionner les données statistiques pertinentes pour répondre à la question posée ;

- Être capable de rédiger une synthèse.

Pour répondre aux questions, vous vous aiderez du dossier documentaire, des connaissances mobilisées en cours et de vos recherches documentaires.

I) L’Histoire du festival d’Avignon et sa finalité.

Activité pédagogique   : visite de la Maison Jean Vilar (atelier sur l’histoire du festival d’Avignon)

Dossier documentaire

Document 1   : Le « PARI » D’AVIGNON

Le Festival d’Avignon tel qu’il s’imagine avec Jean Vilar et son équipe en 1947 annonce pour sa part et, dès l’origine, qu’il va composer avec cette double contrainte, ce fameux “   élitaire   ” pour tous qui consiste à conduire un projet militant coulé dans le pari 1 d’éduquer – insiste Vilar - un nouveau public en le confrontant aux grandes idées contemporaines portées par les textes mis en scène   ”, tout en présentant “   là   ” - c’est-à-dire en province - un théâtre innovant et exigeant. Il ne s’agit pas ici de savoir si, après-coup, Avignon était le meilleur terreau possible pour la conciliation d’ambitions aussi diverses : le festival d’Avignon est né en 47 de cette essence

1 Remarquons au demeurant qu’on parle communément de l’aventure culturelle comme d’un “ pari ”, et qu’il s’agirait sans doute de se demander de quoi ce mot “ pari ” dédouane-t-il.document.docx Page 6 sur 16 Aix-Marseille, M. Gosse, sept. 2017

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politique propre à légitimer l’idée d’un théâtre national populaire susceptible d’être aussi par une opération de décentralisation avant l’heure un théâtre populaire national. Dans la France d’après-guerre, le théâtre va représenter la mise sur laquelle l’État espère créer un vecteur de l’organisation des loisirs culturels, loisirs conçus et pensés comme un mode de médiation et d’appropriation d’un patrimoine culturel national mis à la portée de tous.

Avignon s’impose rapidement comme un modèle définitoire de la forme Festival installée sur un engouement résultant d’une amélioration du niveau de vie économique, social et culturel : situé sur un itinéraire de “ vacances ”, le Festival est généralement installé dans une ville qui tente de remettre en valeur son patrimoine grâce à une programmation culturelle originale propre à capter l’intérêt des publics qui sont en recherche d’un nouveau type de tourisme. Les retombées économiques suivent, et les villes acquièrent dans cet aménagement culturel durable du territoire une nouvelle image attachée au fait culturel qu’elles parviennent à attacher à leur nom. Dire que l’on va à Avignon, à Cannes, à Aurillac, à Deauville, c’est user de merveilleux raccourcis pour dire que l’on va participer aux festivals installés dans ces différentes villes2. […]

L’institutionnalisation d’Avignon et de son festival en bras de chemise a néanmoins permis d’installer l’illusion que pouvaient se “ réunir dans les travées de la communion dramatique le petit boutiquier et le haut magistrat, l’ouvrier et l’agent de change, le facteur des pauvres et le professeur agrégé ”. Il n’empêche : les illusions de ces réunions-là ont eu leur importance pour consolider la tradition avignonnaise dans ses formes3, et pour alimenter une relation nostalgique à l’idée d’un théâtre populaire dont on est plus apte à mesurer les effets positifs en 2002 que pouvait ne le faire Jean Vilar en 19684, au moment même où est publiée cette première enquête sur le public du Festival dont nous parlions plus haut5, une enquête conduite un an plus tôt par Janine Larrue, sociologue au CNRS ; le directeur du Festival rédige une préface à cette enquête originelle, et tente de colmater les premières fissures du réalisme statistique auquel il doit se confronter : “ si 17 % des spectateurs viennent chaque année, 48 % venait l’an dernier pour la première fois. Que dire enfin de cette précision que l’enquête de Janine Larrue nous fournit : que 64 % des spectateurs ont moins de 30 ans, 82 % moins de 40 ans. Oh ! Il y a une ombre, une ombre à tous ces tableaux et à toutes ces conclusions et j’en laisse au lecteur le soin et le souci de la découvrir. Nous avons fait bien des choses en 22 ans pour l’atténuer. ” L’ombre mystérieuse dont parle Jean Vilar - le lecteur la devine sans peine -, c’est celle de la très faible représentation des publics ouvriers qui eux ne dépassent pas 1 % à Avignon. […]

Les années 70 vont installer le “ off ” non institutionnel dans l’ensemble de la ville et laisser le “ in ” institutionnel dans ses hauts lieux patrimoniaux. S’installe aussi un dialogue où “ in ” et

2 Notons, à l’instar de la sociologue Marie-Hélène Poggi dans son texte, “ Discours et figures de la ville en festival ”, in Avignon, le public réinventé, op. cit., qu’en plein mois de juillet, les avignonnais sont les seuls à dire effectivement qu’ils vont au Festival, alors qu’ils se contentent d’aller simplement en ville, contrairement aux festivaliers qui, eux, disent qu’ils vont à Avignon.3 On consultera avec profit l’ouvrage de Paul Puaux, Avignon en festivals ou les Utopies nécessaires, Hachette, 1983.4 On pense en arrière-plan en écrivant ceci au très fameux texte de Fernand Braudel sur “ la longue durée ” susceptible de fournir un excellent renfort pour saisir la forme Festival dans sa composante temporelle qui nous oblige à relire Avignon par-delà la durée du mandat de ses différents responsables et par-delà les impulsions des programmes politiques dont il fait l’objet. Du point de vue de l’instruction des formes de la culture, la question de la formation du public ou des publics relève de la longue durée braudélienne. 5 Janine Larrue, “ Le public du Festival d’Avignon 1967 ”, Avignon-Expansion, printemps 1968.

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“ off ” vont se disputer l’authenticité d’une relation au public que l’un et l’autre vont revendiquer dans les termes de la conquête et de l’élargissement.

Source : « La forme Festival à l’œuvre : Avignon, ou l’invention d’un public médiateur », E Ethis, 2003

Questions   :

1) Qu’est-ce qu’un festival ? Donnez plusieurs exemples de festivals en France.

2) Quand a été créé le festival d’Avignon ? Par qui a-t-il été crée ?

3) Quel est le contexte économique et social à cette date ?

4) Quel est l’objectif culturel de la création du festival d’Avignon?

5) Cet objectif culturel a t-il été atteint ?

6) Quelle a été la programmation du festival « in » en 2014 ?

7) Quels sont les spectacles présentés dans le cadre du festival « off »?

8) Qu’est-ce qui distingue le festival « in » du festival « off »?

II) Les publics du festival d’Avignon

Document 2

On a vu ainsi s’aligner des assertions du type : “ le public d’Avignon est parisien ”, “ le public d’Avignon vieillit ”, “ le public d’Avignon est élitiste ”, “ le public d’Avignon n’est pas facile ”, “ le public d’Avignon malmène le théâtre presqu’autant que la presse ”, “ le public d’Avignon, c’est que des profs agrégés de lettres ”, “ le public d’Avignon, c’est une majorité de femmes ”, “ le public d’Avignon, c’est plutôt des professionnels maintenant ”. Pour peu que l’on croise avec ces idées en tête et avec une fréquence renouvelée dans les travées des salles d’Avignon, quelques parisiennes agrégées de lettres de plus de 50 ans avec Libération sous le bras et accompagnée, à l’occasion, d’un metteur en scène ou d’un éclairagiste et l’on sera définitivement convaincu qu’il y a du vrai dans tout cela… Même s’ils ne les nient pas, les chiffres de notre enquête viennent, pour leur part, donner à ces assertions un corps dans des proportions bien différentes : Oui, près de 20 % des spectateurs ont quelque chose à voir professionnellement avec le monde du théâtre. Oui, près de 60 % d’entre eux possèdent une formation universitaire, et 90 % possèdent le baccalauréat. Ceci étant entendu, ouvriers et employés représentent aujourd’hui près de 6 % des festivaliers6 !

6 Accessoirement, on peut aussi noter que les patrons sont aujourd’hui un peu moins de 1 %, ce qui mériterait d’être commenté également si l’on veut penser jusqu’au bout l’idée de la démocratisation culturelle, aussi embarrassante que soit cette question. Il faut se demander en termes de prospectives ce à quoi conduit exactement une projection de notre société dans laquelle les “ classes dirigeantes ” ont de moins en moins de pratiques culturelles. On peut lire dans ce type de défection progressive un effet très sûr des limites des modes de transmission des nécessités culturelles dans les sociétés occidentales contemporaines. Sur ce point, on pourra lire : Emmanuel Ethis, Le spectateur qui ne viendra plus. La place de la culpabilité dans les sociabilités culturelles (à paraître en janvier 2004).document.docx Page 8 sur 16 Aix-Marseille, M. Gosse, sept. 2017

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De même, si le public d’Avignon est composé de 23 % de parisiens, la sphère régionale, elle, fournit près de 35 % des spectateurs du Festival, ce qui montre un ancrage de la manifestation sur son territoire de manière très affirmé ; “ le public vieillit ”, affirment certains pensant sans doute trouver là un écho favorable auprès des promoteurs de la pensée jeuniste: c’est certain le public vieillit, mais cela pourrait se lire aussi comme une performance du Festival, qui lui aussi vieillit, et qui a su conserver près de lui ses spectateurs les plus anciens. […]

Dans notre longue enquête de terrain sur le Festival, il nous a semblé particulièrement intéressant de nous focaliser précisément sur ce que nos spectateurs avaient en commun pour comprendre comment fonctionne, non pas les publics d’Avignon, mais le public d’Avignon, entendu au singulier. Et, ce qu’ont en commun ces spectateurs, c’est avant tout une très forte pratique généralisée de toutes les formes culturelles : tous ont une pratique avérée - et bien au-delà de toutes les moyennes nationales - de fréquentation du cinéma, des expositions, de la lecture, du théâtre, de la danse, et la majorité d’entre eux ont érigé ce goût de la chose culturelle en valeur. […]

Le public d’Avignon considère qu’il participe de près à la vie culturelle et aux débats sur le devenir de la culture. Il se sent apte à prendre la parole et à donner son avis, il sait comment forger son jugement, bref il est autonome et sait qu’il se retrouve à Avignon pour partager une fête de ses valeurs consacrées. Et lorsqu’il quitte son siège avant la fin du spectacle, ce n’est pas nécessairement parce qu’il n’aime pas ce à quoi il assiste, mais plutôt parce qu’il déclare avoir compris ce à quoi il avait affaire (incidemment s’il a compris ce à quoi il avait affaire, il peut regagner le parking pour ne pas être coincé dans le flux des sorties). Sa participation à Avignon demeure une étape déterminante, et il en parle comme d’une expérience, et s’il a un avis à propos du prix de la place, lui est toujours prêt à payer puisqu’il sait que le théâtre constitue une chose essentielle pour lui et qu’une chose essentielle ne peut pas ne rien valoir. […] C’est ainsi que le festival Avignon dans ses formes nostalgiques renouvelées a su capter à lui et former un public inédit qu’il faut prendre au sérieux et à qui on peut aujourd’hui attribuer le joli nom de “ public médiateur ”.

Source : « La forme Festival à l’œuvre : Avignon, ou l’invention d’un public médiateur », E Ethis, 2003

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Document 3

Près de 85% des spectateurs interrogés en 2011 ont déjà assisté à une édition antérieure du Festival, contre 80% en 1996. 30% d’entre eux ont suivi entre 4 et 10 Festivals et 35,2% sont venus plus de 10 fois (contre respectivement 43% et 20% en 1996).

Fidèles, si les festivaliers avignonnais en 2011 sont des habitués des sorties au théâtre, ils le sont moins qu’en 1996. La corrélation entre la fidélité au Festival et le nombre de sortie au théâtre dans les 12 derniers mois est moins forte qu’en 1996. En effet, même si 80% de ceux qui ont suivi plus de 10 éditions vont plus de 4 fois au théâtre dans l’année, contre 65% pour ceux dont c’est le premier Festival, les pourcentages s’inversent lorsqu’il s’agit de 1 à 3 sorties au théâtre dans cette même période. Ainsi quelle que soit leur fréquentation du Festival d’Avignon, entre 12% et 13% des spectateurs interrogés ne sont pas allés au théâtre de l’année (tableau 1).

Source : « Les publics du festival d’Avignon », Equipe culture et communication du centre Norbert Elias, Université d’Avignon et des pays du Vaucluse, Juillet 2012.

Document 4

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Document 5

Document 6

Document 7

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Questions   :

1) Quelles sont les assertions qui sont généralement données au public d’Avignon (document 2)?

2) Quelles sont les caractéristiques du public d’Avignon selon E Ethis (document 2)?

3) Pourquoi qualifie t-il le public d’Avignon de « public médiateur » (document 2)?

4) Les spectateurs du festival d’Avignon sont-ils des habitués des sorties au théâtre en 2011 (document 3)?

5) Quelle est la part des moins de 24 ans dans les publics du festival d’Avignon en 1996 ? en 2011 ? Comment a évolué cette part  (document 4)? Comment peut-on l’expliquer ?

6) Quelle est la part des plus de 55 ans en 1996 ? en 2011 ? Comment a évolué cette part ? Comment peut-on l’expliquer (document 4)?

7) Quelle est la part des femmes dans les publics du festival d’Avignon en 1996 ? en 2011 ? Comment a évolué cette part  (document 5)?

8) Comment a évolué la composition socioprofessionnelle du public du festival d’Avignon entre 1996 et 2011 (document 6)? L’origine sociale est –elle un déterminant important dans la fréquentation du festival d’Avignon? Comment peut-on l’expliquer ?

9) Quelle est l’origine géographique des spectateurs du festival d’Avignon en 1996 ? en 2011  (document 7)?

10) Les enquêtes statistiques confirment-elles les assertions citées dans l’article d’E Ethis sur le public du festival d’Avignon (document 2)? Vous illustrerez votre réponse par des données chiffrées.

11) Vous rédigerez une synthèse d’une dizaine de lignes décrivant les caractéristiques socio-économiques du public du festival d’Avignon en 2011. Pour rédiger cette synthèse, vous illustrerez vos affirmations par des données chiffrées.

III) Les retombées économiques du festival d’Avignon et son financement.

Dossier documentaire

Document 8

La première leçon que je tire de ces travaux est qu’il faut oublier l’image d’une petite famille qui se retrouverait rituellement, chaque année, à un même festival, et viendrait de loin pour assister à presque tous les spectacles proposés. En réalité, les quelques 35 000 questionnaires que nous avons traités montrent que le public des festivals est aux deux tiers, voire aux trois quarts, issu de la région où se tient le festival ; lorsqu’il ne l’est pas, il vient souvent des régions limitrophes :

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ainsi, les Chorégies d’Orange accueillent beaucoup de festivaliers venus du Gard ou de la Drôme. Ce public se renouvelle aussi bien plus qu’on ne l’imagine : un quart des personnes interrogées assistaient pour la première fois au festival où nous les avons rencontrées. C’est un taux de renouvellement beaucoup plus fort que pour n’importe quelle institution permanente. Enfin, assister à la totalité ou la quasi-totalité des spectacles est une pratique devenue exceptionnelle : elle ne concerne que 5 % des festivaliers. Un quart d’entre eux n’assistent qu’à une seule représentation. […]

D’un point de vue sociologique, les catégories supérieures et plus diplômées sont bien sûr mieux représentées parmi les festivaliers que les catégories populaires, même dans les festivals de rock, et même au Hellfest, par exemple. Mais il faut noter que tous les festivals n’ont pas le même public et le même degré d’ouverture aux catégories moins favorisées : leur action compte, notamment leur action locale et leur politique de tarification. On constate presque partout que les festivals sont de petites entreprises mixtes : les subventions forment une partie importante de leurs ressources. Elles en constituent même une donnée structurelle, mais pas plus en France que dans la dizaine d’autres pays que nous étudions. La moitié des dépenses des festivals vont au domaine artistique, et 20 % à l’administration ; les budgets de communication sont très peu importants. Les ressources propres des festivals s’élèvent à un peu moins de la moitié de leurs ressources. Ce sont aussi des entreprises mixtes au sens où le bénévolat est un élément clé de la gestion des festivals, représentant souvent plus de la moitié de l’emploi total – même si certains refusent, par principe, d’y avoir recours. Le bénévolat est souvent compris d’ailleurs, plutôt que comme un emploi, comme une autre modalité de participation au festival. […]

En moyenne, on estime que 1 euro de subventions rapporte 6 euros, mais il faut manier ces chiffres avec prudence. […]

Source : M. Emmanuel Négrier, directeur de recherche au CNRS-CEPEL (Université de Montpellier1) extrait de la commission des affaires culturelles et de l’éducation du mercredi 11 septembre 2013, compte rendu n°66, Assemblée Nationale.

Document 9

Les festivals rencontrent aujourd’hui un large succès populaire, d’Aurillac à Arles, de Marseille à Lorient, de Paris à Avignon... La commission porte une grande attention à ces pratiques culturelles : une délégation s’est d’ailleurs rendue cet été au festival d’Avignon, où nous avons pu visiter une exposition remarquable, « Les Papesses ». Les pratiques culturelles jouent un rôle capital dans le développement local : les festivals constituent un atout touristique, car ils permettent de mettre en valeur le patrimoine – je pense bien sûr, en tant que Gardoise, au festival de musiques actuelles du Pont du Gard, qui se déroule dans un écrin hors du commun. Les festivals constituent également un atout économique, car ils créent des emplois, directs et induits : la contribution de la culture à la création et à la sauvegarde de l’emploi oscillerait entre 3 % et 7 %. Les festivals, au-delà de leur vocation initiale, représentent donc un enjeu de développement considérable pour nos territoires. […]

Souvent, le festival fait partie intégrante de l’identité d’une ville : pensons à Avignon et au théâtre, à Arles ou Perpignan et à la photographie. Mais quelle est la réalité de l’accès de la population aux document.docx Page 13 sur 16 Aix-Marseille, M. Gosse, sept. 2017

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pratiques culturelles? La culture est-elle moins élitiste, et les festivals contribuent-ils vraiment à une démocratisation ? Un quart des Français ne fréquentent aucun équipement culturel : comment démocratiser, ouvrir l’accès des lieux culturels à tous ?

Source : extrait de la commission des affaires culturelles et de l’éducation du mercredi 11 septembre 2013, compte rendu n°66, Assemblée Nationale.

Document 10   : le festival «   in   » d’Avignon en chiffres

Le Festival d'Avignon

- présente, chaque année, entre 35 et 40 spectacles différents, français et étrangers, pour environ 300 représentations. Nombre de ces spectacles sont des créations ou des premières en France.

- organise autour des spectacles des rencontres avec les artistes du Festival, des lectures de textes inédits, des projections de films, des expositions qui permettent au spectateur de mieux rencontrer l'œuvre des artistes présentés en la parcourant sous des angles différents.

-transforme une vingtaine de lieux, le plus souvent patrimoniaux et en plein air, en lieux scéniques, très variés par leur architecture et leur nombre de places, de 50 à 2000.

- délivre entre 120 000 et 140 000 billets pour les spectacles payants et accueille entre 20 000 et 40 000 spectateurs dans ses manifestations gratuites. Ses spectateurs viennent environ pour 33% de la région d'Avignon, 25% d'Ile-de-France, 32% des autres régions françaises et 10% de l'étranger. Depuis 2008, le Festival connaît une fréquentation moyenne supérieure à 93%.

- réunit plus de 500 journalistes français et étrangers qui écrivent plus de 2000 articles sur le Festival. Des émissions de télévision ou de radio s'y déroulent en direct. Tous les grands supports de presse écrite y envoient des correspondants. Une cinquantaine de photographes couvrent par ailleurs l'événement. 

- réunit près de 3500 professionnels du spectacle vivant, venant du monde entier, pour organiser des rencontres sur les arts de la scène et les politiques culturelles. Véritable forum professionnel, le Festival organise tous les jours des débats participant à la confrontation d'idées et de points de vue que constitue ce moment unique dans la vie culturelle européenne. Édité en 20 000 exemplaires, un guide du professionnel du spectacle vivant recense jour après jour ces rendez-vous. Initiées en 2007, les Rencontres européennes proposent, par ailleurs, un espace de réflexion qui permet d'envisager le projet européen par le prisme de l'art et la culture. 

- édite chaque année 50 000 avant-programmes et 90 000 programmes. En juillet, 50 000 guides du spectateur (agenda des manifestations gratuites du Festival) sont distribués sur place. Le site Internet, en français et en anglais, connaît une fréquentation croissante (822 000 visites en 2012), ainsi que la page Facebook du Festival, créée en juin 2010, qui compte plus de 26 000 fans.

- est une association à but non lucratif régie par la loi 1901, subventionnée par l'État (Ministère de la Culture et de la Communication), la Ville d'Avignon, la Communauté d'Agglomération du Grand Avignon, le Département de Vaucluse, la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur et le

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programme culture de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur et le programme culture de l'Union européenne.

son conseil d'administration est composé comme suit : président Louis Schweitzer ; vice-présidente Cécile Helle, maire d'Avignon ; trésorière Christiane Bourbonnaud, ancienne directrice du Festival d'Avignon et de l'ISTS; des membres de droit : Yannick Blanc, Préfet de Vaucluse ; Michel Orier, directeur de la Direction générale de la Création artistique au Ministère de la Culture et de la Communication ; Denis Louche, directeur de la Direction régionale des Affaires culturelles de Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Catherine Bugeon, adjointe au maire d'Avignon déléguée en charge de la Culture, du Développement numérique et de la Culture provençale et un représentant de la Ville d'Avignon ; un représentant de la Communauté d'agglomération du Grand Avignon ; un représentant du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Michel Tamisier, président de la Commission des Affaires culturelles, représentant le président du Conseil général de Vaucluse, et des personnalités qualifiées : Laure Adler, journaliste ; Denis Podalydès, comédien ; Gérard Gélas, metteur en scène, représentant les Scènes d'Avignon ; Pierre-Hubert Menard ; Jean-Pierre Vincent, metteur en scène

- a bénéficié d'un budget de 12 millions d'euros pour l'année 2013, dont les dépenses se répartissent environ à un tiers pour l'achat des spectacles et les coproductions, un tiers pour l'aménagement et le fonctionnement des différents lieux de spectacles, un tiers pour le fonctionnement et la communication. Ses ressources proviennent pour 59% de subventions publiques (56% de l'État, 13% de la Ville d'Avignon hors prestations en nature, 13 % de la Communauté d'Agglomération du Grand Avignon, 9 % du Département de Vaucluse, 7,6 % de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur, et 1,4 % de l'Union européenne) et de 41 % de recettes propres (vente de billets, mécénat, sociétés civiles, partenariats spécifiques, vente de spectacles...).

- a établi des relations durables avec des mécènes, au premier rang desquels la Fondation Crédit Coopératif. Depuis 2006, il a mis en place un cercle des entreprises partenaires du Festival regroupant une trentaine de petites et moyennes entreprises et, depuis 2011, un cercle des mécènes individuels.

- génère des retombées économiques sur la ville estimées, en 2001, à 23 millions d'euros (sans compter les retombées des autres manifestations comme le Off, les rencontres professionnelles, etc.).

Parallèlement au Festival d'Avignon, le Off accueille plus de 1 000 compagnies qui se produisent de leur propre initiative dans une centaine de lieux différents en trouvant les financements nécessaires. 

Source : http://www.festival-avignon.com/fr/le-festival-en-chiffres

Questions   :

1) Combien de spectacles produit le festival « in » d’Avignon ? Combien de billets délivre t-il ?

2) Quel a été le budget du festival « in » d’Avignon en 2013 ?document.docx Page 15 sur 16 Aix-Marseille, M. Gosse, sept. 2017

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3) Quels sont les acteurs institutionnels qui participent au financement du festival d’Avignon ?

4) Quelle est la part des subventions dans le financement du festival d’Avignon? Quelle est la part des ressources propres au festival ? Quelle est la part du Mécénat ?

5) Quelle est la part des dépenses administratives ? Quelle est la part des dépenses artistiques ?

6) Quel est le statut juridique du festival d’Avignon ?

7) Combien de personnes le festival d’Avignon emploie-t-il ?

8) Qu’est-ce qu’un intermittent du spectacle ?

9) Quel est le prix moyen d’un billet du festival « in » ?

10) Quelles sont les retombées économiques directes du festival d’Avignon sur le territoire  (hébergement, restauration, commerces locaux) ? Pour répondre à cette question, vous pouvez interroger des acteurs locaux.

11) Pourquoi le festival d’Avignon constitue-t-il un atout économique et touristique pour la région ?

Annexe n°3: des recherches documentaires en salle informatique et/ou la diffusion en classe de vidéos sur les métiers liés aux Arts et aux spectacles.

Informations sur le festival d’Avignon.

http://www.festival-avignon.com/fr/

Informations sur les métiers liés aux Arts et spectacle.

http://oniseptv.onisep.fr/metiers/secteurs-activite/audiovisuel-arts-du-spectacle

http://www.leguidedesmetiers.com/formations-et-metiers/secteur-culture--theatre/19

http://artsalive.ca/fr/thf/faire/metiers.asp

http://www.cnt.asso.fr/metiers_formations/fiche_metier.cfm

http://www.lesmetiers.net/orientation/p1_196315/les-metiers-du-spectacle

http://www.onisep.fr/Decouvrir-les-metiers/Des-metiers-par-secteur/Audiovisuel-Spectacle/Arts-du-spectacle-des-metiers-passion

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