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PROJET DE RAPPORT CONFlDENTlEL RAPPORT D'EVALUATION RETROSPECTIVE MADAGASCAR DEUXIEME PROJET D'ELEVAGE VlLLAGEOlS ET DE DEVELOPPEMENT RURAL (CREDIT 121 1 -MAG) MARS 22,1993 Ddpartement de I'dvaluation rdtrospective des opdrations Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized

World Bank Document...la fasciolose et l'ascaride, par province (1974-90) ..... 6. RBBvaluation du tau. de rentabilaite ..... Annexe 1 : Note sur la couverture de la sante animale

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  • PROJET DE RAPPORT CONFlDENTlEL

    RAPPORT D'EVALUATION RETROSPECTIVE

    MADAGASCAR

    DEUXIEME PROJET D'ELEVAGE VlLLAGEOlS ET DE DEVELOPPEMENT RURAL (CREDIT 121 1 -MAG)

    MARS 22,1993

    Ddpartement de I'dvaluation rdtrospective des opdrations

    Pub

    lic D

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  • - ,

    TAUX DE CHANGE

    Annie

    CEE FAFI FAMA

    FAO/PC FED FIDA FOFI FA

    GTZ IDA LCV MPAEF MRAE

    OED PCV PEVDR I et I1

    RAP REP RER SEDES SPA SPEL TRE

    Francs mal~aches (FMG) par DTS

    Systeme metrique

    SIGLES ET ABREVIATIONS

    Francs mabaches (FMG) par dollar

    Communaute economique europeenne Organisme de developpement de l'blevage pour l'ouest de Madagascar

    Programme de cooperation FAO/Banque mondiale Fonds europeen de developpement Fonds international pour le dBveloppement agricole Institut national de recherche agricole et de developpement rural

    Organisme allemand d'aide au developpernent Association internationale pour le developpement Laboratoire central veterinaire Ministere de la production animale, de l'eau et des forkts Mission regionale de la Banque mondiale en Afrique de 1'Est

    Departement de l'evaluation retrospective des operations Pharmacie centrale veterinaire Projet dlBlevage villageois et de developpement rural I et 11

    Rapport d'achevement du projet Rapport d'evaluation du projet Rapport d'hvaluation retrospective Cabinet de consultants fran~ais Service de production animale du MPAEF Services provinciaux de 1'Blevage Taux de rentabilite economique

    Exercice

    ler janvier - 31 decembre

  • RAPPORT D'EVALUATION RETROSPECTIVE

    MADAGASCAR

    DEUXIEME PROJET D'ELEVAGE VILIAGEOIS ET DE DEVELOPPEMENT RURAL (CREDIT 1211-MAG)

    Table des matieres

    Panes

    Preface . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . i Donnees de base . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . iii Resume de l'evaluation ............................................ 1

    I . GENERALITES ET CONCEPTION .................................... 6 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . GBneralites

    Interventions anterieures du Groupe de la Banque dans le secteur de 1'6levage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

    Objectifs et conception du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

    . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . EXECUTION ................... CoQts du projet et decaissements du credit

    ................................................ Sante animale ....................... Programme pilote de production animale

    ...................................... Construction des routes Alimentation en eau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Appui a FAFIFAMA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Assistance technique au sous-secteur .........................

    . . . . . . . . . . . . Importation de produits et materiels veterinaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Recherche appliquee

    . . . . I11 RESULTATS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Volet Mahajanga

    ..................... Programme pilote de production animale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Routes et alimentation en eau

    . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Appui a FAFIFAMA .................................. Composante sous-sectorielle

    Assistance technique et etudes ............................. Importations de produits et de materiel veterinaire ........

    .............. Objectifs en matiere d'exportation et de revenu Impact environnemental .......................................

    ........................................ IV . CONCLUSIONS ET LECONS Durabilite ...................................................

    . . . . . . . . . . . . . . . . Questions portant sur Itelaboration du projet .................................................. Conclusions

  • Table des matieres (suite)

    Paaes

    Tableaux

    . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 RBalisations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2. CoQts du projet

    3. Financement du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4. Nombre de t6tes de betail (en milliers) vaccinees contre

    le charbon symptomatique et la fievre charbonneuse . . . . . . . . . . et pourcentage de couverture par province (1968-91)

    5. Nombre de traitements (en milliers) contre . . . . . . . . . . la fasciolose et l'ascaride, par province (1974-90)

    . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6. RBBvaluation du tau. de rentabilaite

    Annexe 1 : Note sur la couverture de la sante animale et sur le nombre de bovins dans les

    . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . provinces de Madagascar

  • RAPPORT D'EVALUATION RETROSPECTIVE

    MADAGASCAR

    DEUXIEME PROJET D'ELEVAGE VILLAGEOIS ET DE DEVELOPPEMENT RURAL (CREDIT 1211-HAG)

    PREFACE

    Le present Rapport d'kvaluation retrospective (RER) porte sur le Deuxieme projet d'klevage villageois et de developpement rural (PEVDR-11) pour lequel un credit (1211-MAG) d'un montant equivalant a 15 millions de dollars avait et6 approuve le 23 fevrier 1982. Le credit etait entre en vigueur en mars 1983 et il a et6 clos le 31 decembre 1988, une annee plus tard que prevu. Le dernier dbcaissement a etb effectue le 29 aolit 1989 et le solde non decaisse (d'un montant equivalant 8 7,5 millions de dollars, soit 51 X du montant original du credit) a et6 annulk.

    Le projet avait egalement beneficie d'un prdt du FIDA d'un montant equivalant a 8 millions de dollars et la contre-valeur de 3,6 millions de dollars (45 X du montant original du prdt) a etb annulee au moment de la cldture du projet.

    Le projet etait la troisieme operation d'blevage appuyee par le Groupe de la Banque a Madagascar et il a etb suivi par le Projet du secteur de 1' blevage lJ.

    Le RER se fonde sur le Rapport d'achevement du projet (RAP) 2J du Bureau regional Afrique, sur le Rapport d'bvaluation du projet (REP) et le Rapport du President, les documents juridiques, le dossiers du projet (y compris l'examen a mi-parcours du projet) et des entretiens avec des agents de la Banque et des representants du Gouvernement. Une mission de 1'OED s'est rendue a Madagascar en juin 1992 et elle remercie les representants du Gouvernement de leur cooperation et de leur aide inestimable.

    Le RAP donnait un recapitulatif de l'elaboration et de l'execution du projet et essayait de mesurer l'impact du programme de vaccination des animaux par l'organisme parapublic responsable de l'execution (FAFIFAMA), qui constituait la majeure partie du projet. Le RER porte sur des aspects specifiques du projet, remet le programme de vaccination dans le contexte du programme national, reexamine 1' impact du projet et pose un certain nombre de questions quant a son elaboration.

    lJ Rapport d'bvaluation : Rbpublique democratique de Madagascar, Projet du secteur de l'blevage, du 18 avril 1991 (Rapport No 9424-MAG).

    Rapport d'achevement du projet : Madagascar, Deuxieme projet d'elevage villageois et de developpement rural (Crbdit 1211-MAG), du 5 dbcembre 1991 (Rapport No 10128).

  • Conformement aux procedures normales de 1 'OED, des exemplaires du proj et de RER ont ete envoyes au Gouvernement, Les commentaires de sont donne s en annexe .

  • - iii -

    RAPPORT D'EVALUATION RETROSPECTIVE MADAGASCAR

    DEUXIEME PROJET D'ELEVAGE VILLAGEOIS ET DE DEVELOPPEMENT RURAL (CREDIT 1211-MAG)

    DONNEES DE BASE

    A. PRINCIPALES DONNEES

    PrCvision B L86valuation

    C w t t o ta l du projet (equivalent en mi l l ians & dol lars)

    Pret du FlDA 8,O 4,3 4,4 1 55 Credit de 181DA

    Revision

    25,s

    I I I 15,O

    T a u de rentabi 1 i t C economique

    RCsultat w dern i i re estimation

    15,2

    R k u l t a t ins t i tu t ionne l

    Date du dernier decaissement du c red i t : 29 a w t 1989 Apres L'exemen a mi-parcwrs, un m t a n t de 5,85 mi l l ions de DTS a i t 6 a m l e du c r d i t de L'IDA Le l e r j u i n 1988 (e t un mntant de 3,15 mi l l iona & DTS du pret du FIDA).

    Resultat en pourcentage

    des previsions

    8,l

    36/a

    Mixte

    DECAISSEMENTS ESTIMATIFS ET REELS (en m i l l i e r s de dol lars)

    12,3

    7,4 I 49

    & P w r l e pr incipal volet sant6 animale.

    48

    environ 25 69

    EX87

    13.500

    5.457

    40

    Evaluation & L8es t im t i on

    Dkaissenmt e f f e c t i f

    Dkaissement e f f e c t i f en pourcentage &s est imetions

    EX&

    3.400

    1.338

    39

    EX83

    700

    EX88

    15.000&

    6.511

    43

    EX85

    7.300

    2.377

    33

    EX86

    11.500

    3.900

    35

    EX89

    7.092

    47

    EX90

    7.374

    49

  • C. APWRTS EN PERSONNEL (en hamnee-senmines)

    i n i s t ra t i on du

    D. DATES DU PROJET

    PrCperation

    Mission dabvaluation

    Mission de postevaluation

    Rapport da&aluat ion

    NCgociations

    Date prbvue B l ' o r i g i ne Date r6eLLe

    Octobre 1979

    Juin e t j u i l l e t 1980

    N o v d r e 1980

    Janvier 1982

    Fbvrier 1982

    Fevrier 1982

    Approbation du Conseil du FlDA Mars 1982

    Signature du cred i t

    Entree en v i g w u r du c red i t

    Achhvemwlt du pro je t

    Clbture r h c red i t

    A w t 1982

    Juin 1987

    31 d k d r e 1987

    AvriL 1982

    Mars 1983

    D e c d r e 1988

    31 d k d r e 1988

  • Stade du cycle du projet

    Evaluation

    Postevaluation

    Supervision 1

    & F : Analyste financier; T : Special iste en formation; L : Sptkia l is te en &levage, 0 : wt re . 1 : Sans p r o b l h ou p r o b l k s mineurs; 2 : Problhes doimportance moye~e, 3 : Gros problhes. 1 : En voie d ' d l i o r a t i o n ; 2 : Stationnaire; 3 : En voie de deterioration.

    fi F : Financier; M : Gestiomel; T : Technique. Mission du siege; toutes les eutres missions de sqe rv i s ion ont e t C executses per l a mission residente.

    Lf Inportante mission dlexamen; l e formulaire 590 prepare en a v r i l 1987 domai t kgalement me note de 3 au projet .

    E f f icaci t C &

    2

    2

    2

    2

    2

    2

    2

    2

    3

    2 1 0/1983 5 10 F,L,O,T

    3 5/1984 2 20 F,L

    4 11/1984 1 15 L

    5 6/ 1 985 1 15 L ---- 6 2/ 1986 1 17 L

    7 6/ 1 986 1 20 L

    8 12/1986 1 15 L

    9 10/1987 f f 4 16 E,L -

    Tendance /=

    2

    2

    2

    3

    1

    Date

    6/1980

    11/1980

    3/1983

    N d r e de jours sur Le te r ra in

    10

    Types de d i f f i cuLtes fi

    F

    F,M

    F,M

    H,F,T

    M,T,F

    N d r e de personnes

    7

    2

    1

    Sp5ciali t 4 des membres de l a mission /a

    F

  • - . RAPPORT D'EVALUATION RETROSPECTIVE

    MADAGASCAR

    DEUXIEME PROJET D'ELEVAGE VILLAGEOIS ET DE DEVELOPPEMENT RURAL (CREDIT 1211-MAG)

    RESUME DE L'EVALUATION

    Introduction

    1. Le Deuxieme projet d'elevage villageois et de developpement rural (PEVDR-11) etait le troisieme d'une serie de quatre projets par l'intermediaire desquels la Banque a aide le sous-secteur de l'elevage a Madagascar. Au debut des annees 80, la production de l'blevage representait environ 10 X de la valeur de la production agricole, qui representait elle- m&me 40 X du PIB.

    2. Le premier projet etait dans une grande mesure axe sur les fermes d'Etat semi-etatiques et il a echoue. Le projet suivant, PEVDR-I, a mis l'accent sur la fourniture de services de sante animale aux eleveurs existants, sur les investissements de developpement rural et les services sociaux dans l'ouest de l'lle. Un organisme parapublic, FAFIFAMA, a et& cree pour executer le proj et . Le rapport d' bvaluation retrospective du premier projet concluait que celui-ci avait eu un impact positif, mais limit&, sur l'economie du pays; l'impact social avait ete sensible mais les auteurs du REP exprimaient des inquietudes quant B la durabilite des dispositions institutionnelles.

    Obi ectifs

    3. Par de nombreux aspects, le PEVDR-I1 constituait une extension et une expansion du proj et precedent. Ses obj ectifs etaient d' accroitre la production de viande (et ainsi d'augmenter les revenus des eleveurs et les exportations de viande), d'ameliorer les organismes charges de l'elevage et d'appuyer des reformes du sous-secteur.

    4. Le volet le plus important etait celui des services de sante animale qui devaient couvrir toute la province de Mahajanga; 1'Clevage du betail reposait sur un systkme de production B faibles intrants de pAturage extensif sur les prairies naturelles dans un regime de pluviosite comportant une seule saison seche de six mois. Les petits troupeaux de moins de 50 t&tes dominaient et la majoritb des familles pratiquaient une culture de subsistance (moins d'un hectare); la culture tractbe se developpait dans les zones de culture en expansion.

  • 5 . Le projet etait appuye par un credit de 1'IDA et un pret du FIDA. Le volet sante animale et developpement rural de Mahajanga representait 72 X du corit du projet; le solde etait constitue par le volet appui sous- sectoriel.

    Execution

    6 . Les corits du projet ont ete reduits de maniere drastique puisqu'en 1988 le franc malgache valait quatre fois moins par rapport au dollar qu'en 1982. Les decaissements du credit de 1'IDA et du pr6t du FIDA ont donc ete ramenes a 49 et 55 X , respectivement, des montants prevus. Des reductions majeures des programmes de construction de routes et d'amenagement de points d'eau et du programme pilote d'6levage expliquent egalement l'annulation de fonds exterieurs, en depit du taux d'inflation locale eleve.

    7. Le volet services de sante animale a et6 execute de maniere relativement bonne par FAFIFAMA a qui le projet a fourni du personnel supplementaire, une formation, et des infrastructures routiere et veterinaire. Cela a amene une expansion sensible de la couverture du programme de vaccination pendant la plus grande partie de la duree du projet mais, lorsque celui-ci a pris fin, cette couverture est retombee a un niveau semblable ou inferieur a celui qui existait avant le projet. Les traitements contre les parasites internes ont aussi atteint un niveau proche de celui attendu au moment de l'bvaluation, mais il a baisse sensiblement vers la fin du projet et apres l'achevement de celui-ci. Les programmes moins importants de vaccination de la volaille et des porcins ont depasse leurs objectifs. Apres le projet, l'entiere responsabilit6 des services veterinaires est revenue aux services provinciaux dt61evage (SPEL).

    8. Un sous-e16ment de production animale pilote qui devait btre lance apres une enqu6te technique et socio-economique des zones villageoises n'a pas ete execute et les essais limit& d'embouche commerciale ont donne de mauvais resultats. Une partie des fonds de ce sous-element a ete utilisee pour une petite laiterie et un programme de ramassage du lait.

    9 . L'annulation de la majeure partie des plans de production animale a eu des repercussions sur le sous-element d'infrastructure routiere qui devait se concentrer sur les zones villageoises selectionnees lors de l'enqubte socio-economique. Le materiel lourd (achete dans le cadre du PEVDR-I) a surtout et6 utilise pour ameliorer l'acces aux installations de FAFIFAMA et il a ete loue a la Direction provinciale des travaux publics pour son programme routier. Cependant, les objectifs du projet portant sur l'amelioration des routes ont kt6 atteints.

    10. Seuls quelques-uns des investissements du programme de points d'eau a Mahajanga ont et6 realis6s mais ils n'ont pas et6 maintenus. D'un autre c6t4, 1'Clement approvisionnement en eau des villages a bien etC ex6cut6, malgre le manque de participation des villageois pendant les premieres ann6es du projet.

  • 11. Le personnel de FAFIFAMA a benefici6 d'un programme intensif de formation. La mise en place de 1'Unite de suivi et d':6valuation a ete lente et cette Unite n'a eu qu'un impact limite.

    12. Les etudes entrant dans la composante sous-sectorielle n'ont ete lancees que vers la fin de l'execution du projet : la necessit6 de les mener B bien a constitue la justification du report d'un an de la date de cl8ture du credit. Des produits veterinaires ont egalement ete import6s dans le cadre de cette composante par une societ6 parapublique jouissant du monopole de l'importation des produits vetbrinaires, mais la passation des marches et la distribution ont et6 tr&s inefficaces. Un agent de la Banque a ete detache aupres du Gouvernement pendant les dernieres annees du projet pour aider B mettre en oeuvre des procedures d'ex6cution et pour fournir des conseils a l'occasion de la preparation du projet relais. Un sous-element recherche n'a pas et6 execute puisqu'il s' est r6v616 inappropri6 pour un projet de ce type.

    Resultats

    13. On ne dispose d'aucune donnee de suivi du cheptel pour valider les changements que le programme de sante animale a apporte a la structure ou a la taille du troupeau. Cependant, d e w etudes/enquBtes r6alisbes dans la province de Mahajanga par le cabinet de consultant fran~ais SEDES en 1978 et 1984-87 ont permis df6tablir des rapports entre la couverture de la vaccination et les changements dans le troupeau.

    14. Les animaw sauves par le programme de sante animale ont permis d'accroitre le troupeau provincial, mais le programme du volet Mahajanga du projet n'a pas eu d' effet sur les systemes de production ni sur 1'Bge ni sur le poids des animaw produits. En utilisant la couverture effective de la vaccination, la rentabilite economique de l'investissement du volet Mahajanga, mesuree en reduction de perte de betail, est estimee a environ 25 X . Le programme de production animale n'entre pour rien dans cette rentabilite. Le sous-elbment routier reduit a probablement eu un effet economique (non quantifie) en plus de celui constitue par l'amelioration de l'acces des equipes de vaccination a w zones d'blevage. Les programmes d'alimentation en eau des villages ont egalement eu des avantages sociaux et economiques, notamment en reduisant le travail des femmes qui n'avaient plus a aller chercher l'eau.

    15. Les principaw objectifs du volet Mahajanga etaient d'accroitre les exportations de viande et d'augmenter les revenus des petits exploitants grace A des investissements et 8 l'amelioration des services. Le projet n'a pas eu d'impact sensible sur les exportations mais a eu un certain impact sur le revenu des proprihtaires de b6tail dont le troupeau a augment6 d'environ 3,3 X pendant la duree du projet; ce chiffre est significatif mais tres inf6rieur B l'estimation de l'bvaluation. La performance institutionnelle a et6 mixte pendant tout le projet mais les services de sante animale ont relativement bien fonctionne sous la direction de FAFIFAMA.

  • 16. Les etudes de lte16ment sous-sectoriel ont sensiblement contribue a l'elaboration du projet relais du secteur de 1'6levage qui est entre en vigueur en aoQt 1992.

    Durabilite

    17. L'impact marginal du projet sur le troupeau a Mahajanga est durable; dans les annees quiviennent, divers facteurs viendront influer sur la taille du troupeau mais le nombre d'animaux sauves a contribue a accroftre le nombre de tetes du cheptel. L'alimentation en eau des villages se poursuivra probablement etant donne que les consommateurs semblent maintenant en apprecier les avantages et que les appareils d'extraction de l'eau sont manuels, donc faciles a entretenir. L'avenir de l'entretien des routes est incertain et l'infrastructure construite sur les fermes et les autres propriet6s de FAFIFAMA deja en mauvais btat.

    18. A la fin du projet, FAFIFAMA a et6 dbrnantele et les vaccinateurs sous contrat ont ete renvoyes. Les services provinciaux normaux ne semblent guere avoir beneficie des actions du projet. Une partie de l'infrastructure de sant6 animale n'a pas encore et6 transfer6e et il est douteux que les affectations budgetaires supplementaires necessaires a l'entretien des installations veterinaires plus nombreuses construites dans le cadre du projet soient maintenues. Les transports fournis se sont deprecies au-dela de leur vie utile et ils n'ont pas 6th remplac6s.

    Conclusions et lecons

    19. En resume, 1 ' investissement marginal dans les services de sante animale a Mahajanga a permis de realiser, dans une grande mesure, la couverture prevue pendant la periode du projet et a donne une rentabilite economique satisfaisante pour le Gouvernement malgache. Les vaccinations centre les principales maladies constituaient une depense de production annuelle peu importante mais tres rentable. Dans ces conditions, il etait pratiquement inevitable que ces investissements donnent de bons resultats pour les proprietaires de betail ou les services publics fournissant les services de vaccination dans les regions accessibles. Cependant, lorsque la Banque participe a des projets de ce genre, son objectif doit etre dt6tablir des systemes efficaces et durables de prestation de services en vue d'ameliorer la productivite du cheptel : ce projet ne repondait pas a cet objectif. Le prestataire de service a et6 demantel6 apres l'achevement du projet. En outre, le sous-e16ment de production de 1'6levage a et6 elimine au cours de l'execution. Etant donne que le sous-element de sante animale de Mahajanga constituait le principal element du projet, 1'Bvaluation retrospective ne peut pas qualifier le projet de satisfaisant en depit de la rentabilite apparemment acceptable des depenses du Gouvernement a Mahajanga et de l'utilite de beaucoup des etudes.

    20. Si l'on peut comprendre que la mission dt6valuation ait accepte FAFIFAMA comme agence d'execution du volet Mahajanga dtant donne que le PEVDR-I1 etait pratiquement une extension du projet prkcedent, la Banque ne semble pas stetre serieusernent pench6e sur la question de la durabilit6 et de replicabilitb des services de FAFIFAMA. Les volets infrastructure rurale

  • n'ayant pas ete realises de maniere satisfaisante d a m le cadre du premier projet, il n'etait donc pas indispensable de continuer a faire appel a FAFIFAMA pour le developpement rural. Les deux volets du PEVDR-I1 qui ont et8 relativement bien realises ont et8 la sant8 animale et l'alimentation en eau des villages; on pourrait neanmoins arguer qu'avec une assistance en matiere de transport et une formation, les services provinciaux de 1'8levage auraient pu fournir une couverture de vaccination raisonnable et plus durable du cheptel et que le volet alimentation en eau des villages aurait aussi bien pu 8tre execute avec un soutien a la Direction provinciale des travaux publics.

    21. La Banque etait tout a fait consciente qu'il fallait elaborer des politiques sous-sectorielles plus appropribes et rationaliser les services publics de l'elevage. C'est pourquoi elle a inclus dans le projet un blbment sous-sectoriel d'btudes et d'assistance technique. Rbtrospectivement, il aurait peut-8tre mieux valu qu'elle finance des etudes sous-sectorielles cornme base du dialogue avec le Gouvernement malgache et elabore un projet semblable a celui du secteur de l'elevage plut6t que d'executer le volet de Mahajanga. Le Projet du secteur de 1' blevage comprend des reformes de la politique, le renforcement des institutions sous-sectorielles existantes, la promotion des services prives de sante animale, des enqu8tes epidemiologiques dans les zones d'elevage extensif et le developpement de l'industrie laitiere dans la region des plateaux qui jouit d'un bon potentiel dans ce domaine.

    22. Les grandes lecons du Dewrieme projet df81evage villageois et de developpement rural sont les suivantes :

    a) Les projets de services de santb animale donnent des retours sur investissement interessants, mais ces projets ne constituent pas des moyens de developpement appropribs pour la Banque sauf si son appui vise a etablir des dispositions efficaces et durables de prestation de services.

    b) Lorsque l'on envisage de modifier un systeme de production en y introduisant des technologies et des pratiques ameliorees, il importe de determiner les caractbristiques des systemes de production existants et l'attitude du groupe cible avant d* inclure les modifications envisagees dans un projet ayant une periode d'execution limitee; cela signifie que les enquktes doivent 8tre faites avant l'bvaluation plutbt que durant l'execution du projet, que celui-ci soit de nature pilote ou ait une portee plus large.

    c) Lors de la formulation et de l'bvaluation du projet, les considerations portant sur les conditions sous-sectorielles et les besoins doivent prendre le pas sur les pressions en faveur de la poursuite des interventions traditionnelles, surtout lorsqu'il s'agit de l'utilisation des ressources rares de 1'IDA.

  • RAPPORT D'EVALUATION RETROSPECTIVE

    MADAGASCAR

    DEWIEME PROJET D'ELEVAGE VILLAGEOIS ET DE DEVELOPPEMENT RURAL (CREDIT 1211-MAG)

    GENERALITES ET CONCEPTION

    Generalitbs

    1.1 En 1980, la population de Madagascar, dont la moiti6 vivait au- dessous du seuil de pauvret6, etait a 85 X rurale. L'agriculture representait environ 40 X du PIB; le riz etait la culture vivriere predominante (representant environ 30 X de la valeur de la production agricole) tandis que le cafe et les clous de girofle representaient plus de 50 X du total des exportations. L'elevage tenait une place importante dans l'ensemble du pays et reprbsentait environ 10 X de la production agricole.

    1.2 Les petites exploitations de 1 3 hectares etaient les plus courantes. Les terres de cultures se transmettaient par heritage tandis que les terres d'elevage etaient habituellement communales. Le Gowernement s'etait largement implique dans la commercialisation et la transformation des produits agricoles, puis il avait commence a intervenir dans la production a grande echelle, notamment a partir de 1975 dans les exploitations nationalisees. Ces politiques interventionnistes s'inscrivaient dans la philosophie socialiste introduite par le Gouvernement malgache en 1972. Les resultats du secteur agricole avaient ete mediocres dans les annees 70. La stagnation de la production agricole avait et6 l'une des principales causes de la crise economique qui avait eclat6 apres 1980 et qui avait conduit a de graves problemes budgetaires et a une penurie aigue de devises.

    1.3 A Madagascar, l'elevage des bovins est surtout traditionnel. Dans les principales regions d'blevage (nord-ouest, ouest et sud du pays, dans les provinces de Mahaj anga et Toliary - voir carte) , le systiime de production est tres extensif, les troupeaux individuels comptant communement de 15 a 70 tbtes mais pouvant aller jusqu'a plusieurs centaines de bbtes. Les eleveurs attendent tres longtemps pour vendre leur betail; les bovins sont generalement vendus entre six et neuf ans et parfois lorsqu'ils ont plus de dix ans. L'blevage intensif est pratique dans une certaine mesure dans la region des hauts plateaux du Centre oh l'on engraisse le betail; les bovins sont sowent utilises comme animaux de trait (culture et transport), pratique qui se repand de plus en plus. Le betail ne souffre pas des principales maladies des bovidbs que l'on rencontre en Afrique mais il est sbrieusement atteint par la figvre charbonneuse et le charbon symptomatique (maladies bactbriennes), et par des parasites intestinaux. Les ovins et les caprins sont surtout eleves dans le Sud, de maniere traditionnelle, tout comrne les porcs. Les paysans possedent gbnbralement un, deux ou trois porcs qui se nourrissent comme ils peuvent. I1 existe quelques elevages avicoles

  • commerciaux pres des grands centres urbains, mais la volaille est en grande partie elevee sur de petites exploitations et se nouarit elle-meme.

    Interventions anterieures du Groupe de la Banaue dans le secteur de l'blevage

    1.4 Le premier projet d'blevage a Madagascar, le Projet de d6veloppement de la production de viande bovine (PrBt 585-MAG), preconisait l'introduction de nouvelles techniques dans les grandes fermes d'Etat et l'importation de bovins de race brahmane pour ameliorer la base genetique des troupeaux locaux. Come nombre d' autres pro j ets d' blevage parapublics en Afrique, ce projet s'est sold6 par un echec. C'est pourquoi la Banque et le Gouvernement malgache ont par la suite cible les efforts de developpement sous-sectoriel sur le vaste reseau de petits exploitants.

    1.5 Le Premier projet d'blevage villageois et de developpement rural (PEVDR-I - Cr. 506-MAG) a etb mis en oeuvre de 1975 a la fin de 1982. I1 devait dkvelopper un programme vetbrinaire et d'blevage exhaustif de meme qu'une infrastructure rurale (routes, alimentation en eau, centres de sante et centres educatifs) au nord-ouest de Madagascar dans la province de Mahajanga, l'une des regions les moins developpees et les moins peuplbes du pays; dans le Centre-Ouest, il devait realiser deux projets pilotes orientes vers l'blevage et un projet comprenant les composantes vulgarisation agricole, credit, installations educatives et de santb, outre la composante sante animale (voir carte). Le projet devait bbneficier a emiron 2.000 villages et a plusieurs milliers de petits kleveurs. Son objectif etait d'augmenter la production de bovins pour la consommation interieure et pour l'exportation. L'Organisme de developpement de l'blevage pour l'ouest de Madagascar (FAFIFAMA) a etb cree en 1974 pour assurer la mise en oeuvre du projet. Etant donne la complexitb de ce dernier et le manque de competence nationale dans certains domaines, il a fallu faire appel a des consultants expatribs. Par ailleurs, les ministtires et/ou les services provinciaux de sante, d'education, de travaux publics et de l'alimentation en eau ont egalement ete mis a contribution pour realiser leur part respective des travaux sous la direction de FAFIFAMA.

    1.6 Bien qu'il n'y ait pas eu de suivi du programme de sante animale, on a estime qu'il avait eu un impact considerable grAce a l'infrastructure, a la formation et aux services veterinaires. Un programme d'amelioration des paturages a ete entrave par des problemes techniques et de gestion compliques encore par le regime foncier des terres communales, de sorte que ce programme n'a pas eu les effets souhaitbs. Aucune nouvelle methode d'blevage n'a ete introduite. Les investissements en infrastructures rurales ont eu des resultats inegaux : le programme des ecoles a bte couronne de succes; le Centre de formation agricole et les centres de santb n'ont pas donne de tres bons rbsultats; la composante routes a finalement 6th mise en oeuvre en regie par FAFIFAMA (et non par la direction provinciale du Ministere des travaux publics, comme prbvu) et les spbcifications techniques des routes etaient de qualitb mediocre, necessitant de frequents travaux d'entretien; la composante alimentation en eau des villages et des animaux n'a pas atteint ses objectifs et les usagers finaux ne sont pas devenus responsables de l'entretien du reseau. Dans l'ensemble, le rapport d'bvaluation retrospective faisait

  • ressortir que le projet avait eu un impact positif, mais limitb, sur l'economie nationale jJ.

    Obiectifs et conce~tion du uroiet

    1.7 Le Deuxieme projet d'elevage.villageois et de developpement rural (PEVDR-11) a ete prepare par FAFIFAMA a partir d'une etude de faisabilite realisee par SEDES, cabinet fran~ais de consultants, qui avait dbjA apporte un soutien au secteur de l'blevage malgache. La premiere fiche du projet prevoyait, dans le cadre du projet en cours, d'btendre les services a toute la province de Mahajanga, et notamment de fournir des services de sante animale, de creer une zone d'activites de dbveloppement intbgrbes dans certains villages et une zone d'blevage intensif &ns les fermes dlEtat et les villages avoisinants. La mission d'bvaluation de juin et juillet 1980 n'a pas accepte l'ensemble du projet, tel que prbsentb par le Gowernement malgache; les propositions relatives B l'opbration de dbveloppement villageois et les fermes d'Etat ont etb considbrablement reduites et une assistance a etb accordee au Gouvernement pour l'aider a dbfinir une strategie sectorielle appropribe. En novembre 1980, une mission de postbvaluation a encore rbduit l'operation d'intensification de l'blevage villageois et a introduit un programme national d'importation de mbdicaments, compte tenu de la deterioration rapide de la situation economique au cours du dewtieme semestre 1980. Les services charges de la politique opbrationnelle de la Banque ont not6 les politiques et la gestion mediocres du sous-secteur et ont recommande que la Banque s'efforce d'blaborer une stratbgie d'blevage rationnelle avant d' accorder un appui signif icatif a ce sous-secteur; ils craignaient egalement que si la Banque finan~ait une etude de production et de commercialisation de l'blevage par les fermes dlEtat, elle ne donne l'impression qu'elle avalisait ces exploitations et qu'elle les jugeait appropriees pour le developpement de ce sous-secteur.

    1.8 Le projet a finalement etb approuve avec les objectifs suivants : augmenter la production de viande pour accroitre le revenu des eleveurs et les exportations, renforcer les institutions du sous-secteur de l'blevage et appuyer les reformes dans le sous-secteur. Le projet comportait les elements suivants :

    POUR LA PROVINCE DE MAHAJANGA, MISE EN OEUVRE PAR FAFIFAMA :

    a) poursuite et Blargissement du programme de sante animale dans toute la province;

    b) realisation d'un programme pilote d'blevage comprenant :

    i) un developpement intensifib des infrastructures et des services de santb animale et de vulgarisation dans 40 villages faciles d'acces pres de la ville de Mahajanga;

    Voir Rapport No 5403 du Dbpartement de l'bvaluation retrospective des opbrations, 28 decembre 1984.

  • ii) la verification de la viabilite economique de l'engraissement du betail dans les petites et les grosses exploitations (dans le premier cas, en offrant des programmes de vulgarisation de la commercialisation, un debouche pour la commercialisation et un credit organis6 par l'intermediaire d'une banque d' Etat et, dans le deuxieme cas, en utilisant une ferme FAFIFAMA);

    C) construction de 100 km de routes carrossables en toute saison traversant notamment les zones des villages choisis pour le developpement intensifie, en utilisant un equipement fourni dans le cadre du projet precedent, les usagers contribuant 20 X du capital et des coiits d'entretien;

    d) construction de 35 citernes afin de stocker l'eau pour le betail (placees elles aussi pres des villages pilotes) et de 80 puits villageois destines a la consommation humaine;

    e) soutien en gestion et en materiel a FAFIFAMA, principal organisme de mise en oeuvre, y compris formation de son personnel, realisation d'etudes et travaux de consultants;

    POUR LE SOUS-SECTEUR DE L'ELEVAGE, MISE EN OEUVRE PAR LE SERVICE DE PRODUCTION ANIMALE (SPA) :

    f) assistance technique visant a ameliorer l'organisation et les institutions du sous-secteur;

    g) importation de produits vetkrinaires (surtout des traitements pour les parasites internes) par le biais de la Pharmacie centrale veterinaire (PCV) - bureau du SPA pendant trois ans sur la base d'un financement degressif, et d'equipements et de materiels pour le Laboratoire central veterinaire (LCV) qui fabriquait des vaccins pour le SPA et etait gere par 1'Institut national de recherche agricole et de developpement rural (FOFIFA);

    h) recherche appliquee lors d'essais de croisement entre le Zebu malgache et la Brune des Alpes pour obtenir un betail eleve pour des objectifs multiples dans la region des Plateaux; et

    i) realisation d'etudes sur des questions sous-sectorielles, documentation pour la recherche et bourses.

  • - . - 10 -

    11. EXECUTION

    Colits du proiet et decaissements du credit

    2.1 Les procedures administratives ont retard6 d'un an la date do entree en vigueur du credit apres son approbation par le Conseil en fevrier 1982. Le credit a finalement ete clos en decembre 1988, soit avec un an de retard, surtout pour tenir compte des delais d'execution des etudes sur les questions sectorielles, considkrees comme essentielles pour accroftre le developpement du sous-secteur, et pour mettre en place un nouveau projet d'elevage. Ies colits du projet, exprimes en dollars, ont et6 reduits de maniere significative, passant de 25,83 millions de dollars a 12,3 millions & dollars seulement. Les derniers decaissements sur le credit de 1'IDA et le prBt du FIDA ont et6 reduits respectivement de 51 et 45 X. Par contre, exprimes en francs malgaches, les coQts du projet ont etk superieurs de 52 Z aux previsions de l'evaluation.

    2.2 La reduction des coQts exprimes en dollars s'explique principalement par a) la devaluation du franc malgache qui a eu lieu de 1982 a 1988 et qui a reduit de 75 X sa valeur par rapport au dollar, ce qui a eu une incidence sur la valeur en dollars des depenses locales 2/; b) l'annulation de la plus grande partie du programme pilote de production anhale qui a egalement eu une incidence sur la composante routes; c) les difficultes de gestion et de conception qui ont conduit a une reduction considerable du programme de stockage de l'eau et d) des difficultes administratives qui ont ralenti et diminue l'ampleur de certains elements de la composante sous-sectorielle, Ces reductions ont eu lieu malgre une inflation locale tres elevee qui s'est situee en moyenne a 23 X par an entre 1982 et 1988. Le Tableau 1 resume les resultats obtenus au niveau des composantes physiques du projet, le Tableau 2 compare les coQts estimes et les coGts effectifs exprimes en francs malgaches et le Tableau 3 montre le financement projete et le financement effectif. Ce dernier tableau indique que le Gouvernement malgache a apport6 une contribution de 4 X aux colits du projet, mais celle-ci devrait vraisemblablement Btre diminuee car les organismes frangais, suisse et allemand d'aide bilat6rale ont participe a l'achat des medicaments veterinaires.

    Sante animale

    2.3 L'expansion du programme de sante animale de la zone couverte dans le cadre du PEVDR-I B toute la province de Mahajanga a et6 realisee en trois

    2J Cela traduit dgalement le fait que la Banque utilise des taux de change surkvalues au stade de 1'6valuation des projets. Ce probleme n'est donc pas particulier a ce projet; on le retrouve dans un grand nombre de proj ets finances par la Banque. I1 conduit A un surengagement des fonds si le taux de change est ramen6 A une valeur proche de la valeur reelle pendant la dur6e du projet, surtout si cela se produit au debut de la periode de mise en oeuvre.

  • ans au lieu des quatre prevus. Le Tableau 4, qui indique le nombre d'animaux vaccines chaque annee, montre que 1985 a et6 le point culminant de la campagne et que le nombre d'animaux vaccines (2,7 millions) se rapproche des objectifs du rapport d16valuation. Bien que les donnees concernant le nombre de tetes de betail dans la province soient sujettes a erreur, ce tableau montre egalement que le pourcentage d'animaux vaccines contre le charbon symptomatique et la fidvre charbonneuse est pass6 de 40 A 60 X dans le cadre du premier projet pour culminer ti 80 X environ en 1985 dans le cadre du VLRDP-11. Par la suite, le taux de couverture est tomb6 entre 55 et 65 X et m6me a 52 X environ en 1991, aprds la cldture du projet.

    2.4 L'execution du programme de vaccination a enregistre des resultats plut6t bons grace au recrutement d'assistants vetbrinaires et de vaccinateurs plus nombreux que prevu au moment de l'bvaluation (Tableau 1) et grace a la realisation d'une bonne partie du programme d'infrastructure v6t6rinaire dans les centres vetbrinaires et les couloirs de contention pour le betail. Les coQts de la composante infrastructure ont nettement depasse les projections du rapport d16valuation en raison de l'amelioration des specifications des bureaux des vaccinateurs (construits en briques de boue dans le cadre du PEVDR-I et du rapport d16valuation du PNDR-11), de la necessit6 de reconstruire les installations detruites par un fort cyclone en 1984 et du coQt des intrants dans les endroits relativement recules. Le fait que les personnels de terrain de FAFIFAMA bkneficiaient d'avantages et de facilites de transport meilleurs que ceux de leurs homologues des services courants du SPA ont contribue a la qualit6 des r6sultats.

    2.5 Le taux de vaccination exceptionnel constat6 en 1985 s'explique en partie par 1' apparition de foyers de charbon symptomatique , lesquels ont slirement exig6 plusieurs rappels de vaccinations. La baisse du taux de vaccinations apres 1985 est due en grande partie aux livraisons tardives des vaccins, puis au licenciement d'un tiers des vaccinateurs lorsque les frais de fonctionnement ont diminue et enfin, aprds la cldture du projet, au licenciement de tous les vaccinateurs contractuels. (Le credit et le pr6t du FIDA avaient tous deux assure un financement d6gressif des coQts de fonctionnement du programme de sant6 animale pendant les cinq annees du projet. )

    2.6 Le nombre de traitements des parasites gastro-intestinaux a culmine avec 150.000 cas traites en 1985. L'objectif etait de traiter les veaux deux fois par an mais on ne sait pas dans quelle mesure cet objectif a pu 6tre atteint. Si la moiti6 des veaux a reCu deux traitements, cela voudrait dire que 17 X environ de la population des veaux a et6 traithe en 1985, ce qui est un resultat remarquable. Par la suite toutefois, le taux de cowerture a diminue et, en 1990, 16.000 traitements seulement ont et6 effectues. La fasciolose n'est pas repandue dans la province de Mahajanga de sorte que la demande de fasciolicides (pour les betail jeune et adulte) n'a pas et6 aussi Blevbe que dans d'autres provinces; il y a quand meme eu plus de 50.000 cas trait& en 1986, lorsque la campagne de vaccination a 6th la plus forte avant de diminuer progressivement jusqu'a des niveaux tres faibles apres la cldture du proj et (Tableau 5) .

  • 2.7 Outre le programme de vaccination et de traitement du betail, un programme de sante des volailles et des porcins a egalement ete realise. Les resultats obtenus par la campagne de vaccination ont largement depasse les objectifs fixes pour la vaccination contre la maladie de Teschen, principale maladie des porcins (affectant environ la moitiB de la population porcine), et le traitement des parasites externes (poux et gale), qui sont de veritables plaies, a augmente de facon spectaculaire (la couverture de la population estimee passant de 3 X environ a 22 X). La vaccination des volailles contre la pasteurellose et la maladie de Newcastle est beaucoup plus frequente et a depasse les objectifs fixes dans le rapport d'ivaluation. Mais tout comme le programme elabore pour le betail, le programme des porcins et de la volaille a perdu de son importance au cours des dernieres annBes du proj et . Tous les vaccins etaient fournis gratuitement , mais les vaccinations plus nombreuses des porcs et de la volaille ont vraisemblablement ete associees a la forte augmentation du prix de ces denrees par rapport A la viande de boeuf.

    2.8 Apres le projet, FAF'IFAMA a ete dissous 1/ de sorte qu'au moment de l'audit, les services de sante animale avaient BtB reintegres d a m les Services provinciaux d'hlevage. La plupart des vaccinateurs contractuels avaient etB licencies; les postes vetkinaires tertiaires (les plus bas) n'avaient pas etB transferes aux SPEL de sorte qu'ils n'avaient pas de personnel ou manquaient d'entretien; les assistants et le personnel de vulgarisation pour 1'6levage ont etB repartis dans la province pour fournir lameilleure couverture possible avec les ressources disponibles; le materiel prevu pour 35 couloirs de contention supplementaires etait toujours stocke; le materiel veterinaire de FAFIFAMA n' avait pas etB off iciellement transfkre ; et les quelques vehicules de fonction restants atteignaient la fin de leur duree de vie.

    Proeramme pilote de production animale

    2.9 Apres une mise en oeuvre mediocre, ce programme a ete finalement abandonne. L'enqubte socio-economique et technique qui devait permettre d'identifier les 40 villages ou aurait lieu un dlevage intensif a ete serieusement retardee mais a pu 5tre finalement realisee avec l'aide de consultants. Ce retard a etB dQ au fait que la Banque ne voulait pas accepter la sociBte retenue par le Gouvernement malgache tant qu'elle n'aurait pas renforce ses capacites avec l'aide d'experts competents. Toutefois, l'btude finale realisee a la fin de 1984 etait de conception et de mise en oeuvre mediocres et ne pouvait appuyer un programme de dBveloppement intensifie.

    2.10 Aucun essai d'engraissement n'a BtB entrepris dans les petites exploitations u, mais en 1984, on a effectuk des essais d'engraissement des boeufs a l'echelle commerciale dans la station Sante Marie de FAFIFAMA.

    1/ La dissolution de FAF'IFAMA a ete legalement prononcee le 25 avril 1990 et publiBe au Journal officiel le 26 juin 1990.

    Le Bureau de suivi et d'bvaluation a toutefois entrepris une Btude de faisabilite sur l'engraissement dans les petites exploitations.

  • Toutefois, les resultats de ces essais ont etb decevants. I1 a fallu environ 3 kg de graine de coton pour que le poids sur pied aupente de 500 grammes. Etant donne les prix actuels, ces essais n'etaient pas du tout rentables. On a men6 une enqu6te dans les villages avoisinants avec l'intention de louer des animaux aux villageois pour les engraisser sur les plturages naturels ou ameliores. En regle generale, les -villageois ne se sont pas montres interesses par cette proposition, declarant qu'elle etait trop risquee etant donne le manque de securitb dans la region oh le vol du betail etait monnaie courante. Des plturages ambliores ont etb etablis a Sante Marie avec un melange de legumineuses et d'herbe mais ils ont souffert d'incendies accidentels, d'infestations par l'anthracnose sur les types Stylosanthe spp. adultes et d'un manque de soins. Au moment de l'audit, la station avait btb abandonnee, ses bltiments et ses installations etaient en ruines, et il ne restait qu'un a gardien 5/ u. 2.11 Etant donne que l'btude avait echoue, que l'opbration d' engraissement n' etait pas viable et qu' en 1985 1' abattoir de FAFIFAMA avait perdu sa licence d'exportation vers la CEE (qui aurait constitue un marche attrayant pour les boeufs engraisses), cette composante a etb abandonnee sur les conseils de la Banque. Une partie des credits de cette composante a ete reaffectee a une etude de l'approvisionnement en lait &ns les environs de Mahajanga et il l'implantation en 1989 d'une petite usine de pasteurisation du lait.

    2.12 La laiterie a etb louee a un exploitant privb (ancien employe de FAFIFAMA). Au moment de l'audit, la laiterie recueillait entre 80 (en novembre) et 400 litres de lait par jour (en mars) alors que sa capacite etait de 1.200 litres de lait par jour. Le ramassage se faisait en six points sur un trajet de 30 km, six jours par semaine, le premier point etant a 18 km de la laiterie. Ses ventes en ville etaient concurrencees par les ventes des paysans proches des milieux urbains, qui vendaient un lait moins dilue a un prix comparable. Les consommateurs font bouillir le lait. Malgre une majoration de prix de 350 a 400 francs malgaches/litre, la laiterie ne parvenait pas a faire des benefices. Les vaches laitieres appartenaient il la race locale de zebus et leurs proprietaires etaient en grande partie des immigrants qui s'etaient regroupes.

    I1 est interessant de noter que le centre de recherche local MADANA, emanation de l'organisation nationale de recherche FOFIFA, n'avait aucun renseignement sur les essais supplementaires realises a Sante Marie; il ne disposait pas non plus de donnees sur les essais realises dans les pPturages ameliores dans le cadre de ce projet ou du projet precedent. Le Directeur etait sceptique quant il la fiabilitb des resultats de Sante Marie car il croyait savoir que des cas de charbon symptomatique avaient cornpromis certains des essais.

    Certains essais a petite echelle sur l'engraissement et les pPturages ont egalement etb realises dans la laiterie de 120 ha situee pres de Mahajanga, et qui Ctait la propribte de FAFIFAMA; on a enregistre les mgmes resultats mediocres.

  • 2.13 L'echec de cette sous-composante a eu entre autres consequences que le Bureau de suivi et d'evaluation, qui devait participer activement a l'enqukte et a w activites de suivi, a et6 etabli tardivement, n'a pas 6t6 entierement developpe et que ses activites deja limitees ont encore diminue vers la fin du projet.

    Construction des routes

    2.14 Etant donne les retards de planification et l'annulation du programme de production animale intensifibe (par. 2.9-2.11), le programme de construction de routes qui devait porter surtout sur les villages retenus a dfi 6tre modifie. L16quipement, acquis dans le cadre du projet precedent, a et6 utilise pour fournir ou ameliorer l'acces aux installations de FAFIFAMA et diminuer les risques d'incendies dans les exploitations; il a egalement et6 loue aux directions provinciales des travaux publics en 1984 et 1985 pour la refection des routes principales et secondaires. En 1985, on a essay6 de faire en sorte que les villageois s'engagent A payer une partie des colits de fonctionnement de 116quipement pour les routes d'acces, mais la mission d'audit n'a pas pu verifier si les paiements avaient effectivement eu lieu. Malgre des difficultes de gestion, 380 km de routes environ ont finalement et6 construits ou repares alors que l'objectif du rapport d16valuation portait sur 100 km.

    2.15 Une partie de l'equipement a et6 vendue en 1989 et une partie a et6 louee a une societe privee, filiale de la soci6t6 de developpement PROCOPS liee a l'un des principaw partis politiques en 1990. Les elements restants (Unimog, compacteur, camion, 2 vehicules Mitsubishi et 2 vehicules Toyota tout terrain qui n'etaient plus reparables) ont 6t6 loues, lorsqu'ils etaient en etat de marche, par le bureau residue1 de FAFIFAMA pour payer les salaires de ses huit employes et de dix gardes qui sont rest&, malgre la dissolution de cette societ6 d'Etat (par. 2.8).

    Alimentation en eau

    2.16 L'annulation de la composante production et les discussions inteminables pour savoir s'il valait mieux construire des barrages ou creuser des puits tubulaires ont eu une incidence sur la realisation de la composante alimentation en eau projetbe pour le betail (35 barrages de surface). En definitive, un barrage a et6 construit et cinq puits ont et6 creus6s et equipes d'boliennes aux points d'achat du betail pour l'abattoir de FAFIFAMA. Au moment du rapport d1ach8vement, aucune eolienne ne fonctionnait alors qu'au moment de l'audit, une Bolienne avait et6 reparee par le bureau de l'abattoir et etait en etat de fonctionnement (les autres n'6taient pas operationnelles).

    2.17 L'alimentation en eau des villages (puits avec pompes manuelles) a connu plus de succes, 75 des 80 installations ayant et6 construites. Jusqu'en 1986, on n'a pas essay6 de faire participer les villageois aux coats de construction (main-d'oeuvre, mat6riaux locaux) ou a l'entretien, mais cette tentative a ete faite dans une certaine mesure apres cette date. Au moment de l'audit, la quasi-totalit6 des puits villageois etait operationnelle.

  • A D D U ~ a FAFIFAMA

    2.18 La composante formation prevue pour le personnel de FAFIFAMA a ete mise en oeuvre de sorte que la quasi-totalitk du personnel a pu benkficier d'une formation valable. Come indique au paragraphe 2.13, le Bureau de suivi et d'kvaluation a etk prive de-l'une de ses principales fonctions lorsque la composante production a ete supprimee. I1 a plutdt semi de bureau administratif et a introduit quelques ameliorations en comptabilite. Sa contribution est devenue plus significative, toutefois, de 1985 a 1987 lorsque, fortement appuye par les missions de supervision, il a permis l'introduction d'un systeme d'ktablissement manuel de cartes epidbmiologiques et la conception d'un programme de supervision des diffbrents niveaux du service de sante animale. Ces activitks ont diminue toutefois vers la fin du projet et les SPEL n'ont plus etabli de cartes epid6miologiques.

    2.19 Le Dkpartement commercial de FAFIFAMA (gestion de la commercialisation du betail, transformation et exportation de la viande) devait diriger vers l'exportation le surplus de la sous-composante production. Naturellement, il n'y a pas eu de surplus et les activites d'exportation qui s'effectuaient a perte ont cesse en 1985 (par. 2.11). Ce departement a beneficik d'une certaine assistance technique pour la transformation de la viande et l'achat du bbtail. Les exportations n'ont recommence qu'en 1992, lorsque les conditions sanitaires de l'abattoir ontpu correspondre aux normes de la CEE grace a un financement du Fonds europeen de developpement (FED).

    Assistance techniaue au sous-secteur

    2.20 Cette sous-composante du rapport d'kvaluation aurait pu ktre rattachee a la composante etudes et bourses puisque ce sont des elements de mkme nature. Le sujet de la premiere etude intitulee a Approvisionnement en viande de la capitale n a etk modifib et est devenu a Offre de viande et peaux pour l'exportation n ; cette modification a ete due au fait que le grave probleme d'approvisionnement de la capitale, Antananarivo, a etk resolu en grande partie par l'abolition des conditions de monopole qui existaient au moment de l'kvaluation. Des desaccords existant entre la Banque et le Ministere de la production animale, de l'eau et des forkts (HPAEF) ont retarde de trois ans le demarrage des operations (1983) et l'attribution du marche.

    2.21 L'ktude de neuf socibtks parapubliques a ktk realiske par des consultants et a etk suivie d'une autre etude financee par 1'USAID en 1987 portant sur cinq de ces societbs pour identifier celles dont il comriendrait que le Gowernement malgache se dkgage.

    2.22 Sur recommandation de la Banque, deux voyages d'btudes ont ete organises en Inde en 1986 et 1987, en grande partie pour etudier la collecte du lait par les cooperatives locales. La plupart des etudes sous- sectorielles majeures ont etk entreprises a la suite de l'examen important (appele evaluation a mi-parcours dans le dossier du projet) effectue B la fin de 1987. Ces etudes comprenaient l'ktude epidkmiologique de la fihvre charbonneuse et du charbon symptomatique, des textes de reglementation de

  • l'industrie, les statistiques sur le betail, la production de vaccins, des examens sous-sectoriels relatifs a la laiterie, a w porcs et A la volaille, et un examen des installations et des services de documentation du SPA.

    2.23 Des modifications institutionnelles ont retarde la conception d'un programme de formation pour le SPA. - Par ailleurs, le nombre limite de personnes qualifiees n'a pas permis de parfaire la formation du personnel, comme on l'aurait souhait6 sans que cela ne porte prejudice a w operations quotidiennes; de plus, le niveau de qualification et d'expression du personnel a egalement limite les choix. Lorsqu'il a et6 possible de realiser une formation a l'etranger, celle-ci a et6 faite grace a une aide bilatkrale et multilat6rale (Allemagne, FAO, Etats-Unis, Egypte et Japon) plutbt que par le biais du credit. La sou-composante importante, achat de vehicules et d16quipement affectes en grande partie au personnel veterinaire de province et sur le terrain, a pu ktre realisee dans sa totalit6.

    2.24 De juin 1986 a septembre 1989, un membre des services de la mission residente de la Banque en Afrique de l1Est, a et6 detache dans le cadre du proj et pour fournir une assistance technique au MPAEF dans le sous-secteur de l'blevage.

    Importation de produits et materiels veterinaires

    2.25 La Pharmacie centrale vbterinaire (PCV) qui releve du MPAEF, a ete cre6e au milieu des annees 70, lorsque des penuries de devises ont interrompu l'importation de produits vet6rinaires. Etant donne la penurie aigue de devises en 1981, la Banque a accepte (lors d'une mission de post~valuation, par. 1-7) d'inclure le financement de l'importation sur trois ans de produits veterinaires, surtout des antibiotiques et des medicaments pour lutter contre les parasites internes. La PCV a garde le monopole de l'importation des medicaments jusqu'en 1985. Ces importations etaient financees sur les fonds du credit, du prbt FIDA et d'une aide bilaterale. Mais l'operation PCV s'est revelee largement inefficace; la meconnaissance de la demande reelle, des problemes administratifs dans la determination des stocks et des procedures defectueuses de passations de marche ont conduit a des erreurs tres coQteues. Aussi, encouragee par la Banque, la PCV a-t-elle progressivement delaisse les activit6s d'importations au profit du secteur priv6; elle a finalement ete fermee en 1991 U 8J.

    U La mauvaise gestion de la PCV est illustree par le pourcentage de medicaments perimes figurant dans un inventaire de juin 1989 :

    Dans les stocks centraux : 83 X perimbs, 1,3 X devenant perimes a compter de dbcembre 1989; Dans les stocks de province : 87 X perimes, 4,3 X devenantpbrimes a compter de decembre 1989.

    La plus grande partie de ces stocks etait composee de fasciolicides (principes actifs contre la fasciolose).

  • 2.26 L'importation prevue d'kquipement pour aider le Laboratoire central veterinaire (LCV) a fabriquer des vaccins a pu Btre realisee. Dans le mBme temps, le LCV a beneficie d'une aide importante de la GTZ, assistance technique allemende.

    Recherche a ~ ~ l i a u e e

    2.27 Cette composante n'a pas et6 mise en oeuvre avec l'accord de la Banque. I1 s'agissait d'un programme de croisement du b6tai1, processus long de par sa nature, et qui ne convenait pas a un projet de ce type.

    Vole t Mahai anea

    3.1 Sante animale. LA oh existe une forte incidence de maladie, un programme de vaccination efficace donne en general un fort retour sur investissement sous forme de baisse de morbidit6 et/ou de mortalit6. Pour le propribtaire dont l'animal n'est pas mort ou tombe gravement malade du fait du programme, la rentabilite est enorme. Cependant, au niveau du troupeau regional, le coQt de la couverture doit etre mis en regard des b6n6fices de production qui seraient perdus si les vaccins n16taientpas utilis6s dans des regions specifiques ayant des t a u precis d'incidence de maladie.

    3.2 En 1986, le cabinet de consultant fran~ais SEDES a essaye d'analyser l'impact du programme de vaccination a Mahajanga. I1 a estime que si la couverture de vaccination augmentait d'environ 50 a 60 X, le taux de la mortalite causee par la fievre charbonneuse et le charbon symptomatique tomberait de 5 a 3,5 X et que si la couverture passait de 60 a 74 X, le t a u de mortalite tomberait a 1,5 X. SEDES a egalement calcule qu'il ne serait pas economique d'essayer de couvrir plus de 70 X du troupeau regional parce que le coiit de cette couverture serait superieur a la valeur de la production supplementaire, du fait de 1'6loignement de nombreuses zones de paturage et de la tres faible productivit6 moyenne par animal dans la region (le t a u d'extraction est d'environ 9 X).

    3.3 Malheureusement, les chiffres de vaccination varient selon leur source. NBanmoins, les pourcentages derives de la couverture donn6s au Tableau 4 pour Mahajanga semblent montrer que vers la fin du PEVDR-I environ 2 X du troupeau avait 6tB s a w e par rapport A 1974; il faut ajouter 2 X a cela pendant les meilleures annees du deuxieme projet, mais apres le projet les chiffres tombent B des niveaux inf6rieurs B ceux atteints B la fin du premier projet. Selon les calculs de SEDES, une augmentation de 1 X de la couverture represente ertviron 3.000 tetes de betail sauvees. Sur la base des donnees de vaccination jugees les plus fiables par la mission (Tableau 4),

    FAFIFAMA avait ses propres fournitures de sorte que la province de Mahajanga n'etait pas affectee par les problt5mes de la PCV.

  • sur les six annees du projet, le programme de vaccination aurait donc permis de sauver respectivement 9.000, 3.000, 60.000, 15.000, 'aucune et 12.000 tetes de betail par rapport a la situation d'avant-projet ou la couverture moyenne etait de 60 X.

    3.4 Le RAP original prepare par l'bquipe FAO/PC a estime le nombre de t6tes de betail sauvees en extrapolant les chiffres domes dans l'btude de SEDES (1986) pour les annees 1978 et 1986 aux amees intermediaires et suivantes; les chiffres ainsi obtenus sont sensiblement superieurs B ceux du Tableau 4 (donnees des vaccinations). I1 a pose alors que chaque animal sauve equivalait a 300 kg de poids vif qui representait la valeur economique de la viande avec un dephasage d'un an. I1 supposait que les vaccinations se poursuivraient avec une couverture egale a 80 X de celle obtenue avec le projet, de sorte que les avantages mesur6s en tdtes de betail sauvees diminueraient de moiti6 en huit ans (avec une reduction de la cowerture de 70 B 56 X). Pour les porcins, il posait que 22 X des vaccinations contre la maladie de Teschen gg la fievre porcine permettraient de sauver les porcs (dont on estime le poids vif a 80 kg), et que la couverture tomberait de 20 X apres le projet. I1 posait egalement que les vaccinations cumulatives annuelles des volailles contre la pasteurellose, la variole aviaire et la maladie de Newcastle permettraient de sauver 33 X des volailles a 0.8 kg de poids vif, la couverture tombant encore de 20 X apriis le projet. Ces hypotheses donnaient un taux de rentabilite economique tres eleve, superieur a 100 X, pour les investissements dans les volets Mahajanga.

    3.5 Le RAP present6 par la R6gion AF3 apportait un certain nombre de changements qui, malheureusement, ne sont pas transparents; en derniere analyse, il estimait le taux de rentabilit6 economique a environ 50 X sur les investissements du projet.

    3.6 Faute de suivi efficace de troupeaux permettant de verifier l'impact des vaccinations, ces calculs, utilisant les rares donnees disponibles, ne constituent qu'une tentative df6valuation des resultats du programme de sante animale. Or, un nombre de facteurs font peser des doutes sur la validit6 de certaines hypotheses retenues pour le programme de vaccination du betail :

    Premierement, les chiffres reels de vaccination sont inferieurs a ceux poses dans les calculs.

    Deuxiemement, il ne faut pas poser que le betail sauve a et6 vendu sous forme de viande de boeuf un an apres avoir et6 sawe, etant d o m e que le pourcentage de production n'a pas augment6 du fait du projet et qu'il est probable que beaucoup des bovins sawes etaient des animaw jeunes alors que la plupart du betail vendu a entre six et neuf ans.

    Troisiemement, la structure d'8ge r6elle du troupeau a augment6 (par. 4.3), peut-8tre en partie du fait de l'utilisation accrue des

  • bovins comme animaux de trait (agriculture et transport) 9J; cela peut evidemment 6tre considere comme un avantage, mkme si le projet n'btait pas cense contribuer a l'augmentation de la traction animale mais B celle du cheptel de base pouvant fournir des animaux de trait.

    En fait, les bovins qui ont etB sauves ont contribue a elargir la base du cheptel de Mahaj anga.

    3.7 Vu le manque de donnees fiables, il serait inutile de preparer des modeles compliques pour evaluer l'impact du projet sur le troupeau. Une approximation simple consisterait A poser comme hypothese que la base 6largie donnera le t a w de production moyenne du troupeau, qui est d'environ 10 X (y compris, dans la terminologie de l'enqubte SEDES, les abattages pour l'autoconsommation, les ventes, les dons et les vols) . On pourrait arbitrairement et genereusement pousser ce chiffre A 12 X pour tenir compte de la valeur du betail utilise pour la traction et representer la production par le prix economique du boeuf : un animal sauv6 donnerait alors un benefice annuel continu equivalant A 12 X de 300 kg de poids vif un an apres avoir ete sauv6.

    3.8 Les resultats des traitements contre les parasites gmtro- intestinaux des veaux et contre la fasciolose ne sont pas inclus dans les avantages, etant donne que a) les resultats sont difficiles a quantifier pour ce qui est des traitements contre les parasites gastro-intestinaux d'autant que les conditions de reinfestation sont inconnues, b) la fasciolose n'est pas tres repandue a Mahajanga et n'a donc qu'un impact provincial limit&, et c) la majorit6 des animaux traites sont egalement inclus dans le programme de vaccination qui sert de base au calcul des avantages.

    3.9 Pour ce qui est de la volaille et des porcins, les avantages indiques dans le RAP sont tres genereux puisque le nombre de tbtes sawees a et6 calcule en fonction de chaque vaccination plutbt qu'en fonction & chaque animal vaccine. On pourrait donc, de maniere realiste, reduire ces avantages d'au moins un tiers.

    3.10 Sur cette base et avec les hypotheses des valeurs economiques du RAP, le t a u de rentabilite de l'investissement de Mahajanga tombe A environ 33 X (Tableau 6). En outre, une analyse plus poussee utilisant cette methodologie pour examiner l'impact des vaccinations realisees entre 1978 et 1987, annees ou ont et6 realisees les estimations de l'inventaire bovin, montre que le rapport entre les vaccinations et le nombre d'animaux sauv6s est peut-btre trop genereux (par. 13 de 1'Annexe 1). Si l'on reduit les benefices dus a la couverture de 30 X (comme le suggere l'analyse de 1'Annexe l), le t a u de rentabilite economique tombe a 22 X. L'bvaluation retrospective en conclut donc que le t a u de rentabilite economique du volet de Mahajanga, mesure par l'impact du programme de sante animale, est de

    9J Pendant les annees 80, la principale culture, le riz, a connu un taux de croissance moyen de 4 X par an dans la province de Mahajanga.

  • l'ordre de 25 X . Ce taux est toujours relativement eleve par rapport A la moyenne des projets d'agriculture et d'blevage, mais'il n'est pas inattendu pour les projets de ce type qui financent un intrant de production ayant des effets considerables et immediats sur le vehicule de production, en l'occurrence sur l'elevage.

    3.11 I1 faut egalement noter que les programmes de vaccination des porcins et de la volaille ont beneficit5 directement a w femmes des menages agricoles puisque ce sont en general elles qui sont responsables de ce type d' Blevage .

    3.12 proeramme ~ilote de production a-. Comme l'arrbt & l'execution de ce sous-element pouvait le laisser prBvoir (par. 2.9), le volet du projet lie a l'amelioration de la production a BtB un echec. MBme le petit programme de ramassage et de traitement du lait n'a eu qu'un impact limite et la laiterie, en concurrence avec les fournisseurs de lait cru (par. 2.12), tourne en dessous de sa capacite de traitement.

    3.13 Routes et alimentation en eau. Les routes construites ou entretenues pendant le projet n'ont pas toutes continue A btre entretenues. L'amelioration de l'acces des services de santB animale aux zones d't5levage aurait cependant etB benefique (et sa valeur est incluse dans les estimations des benefices des vaccinations) et l'amelioration des communications aurait eu des consBquences economiques et sociales positives mais non quantifibes sur les populations intkressees.

    3.14 Le programme de construction de points d'eau pour le betail n'a pas eu un impact marque mais le programme d'alimentation en eau des villages aurait des avantages sociaux et economiques, sous forme notamment de travail epargne du fait qu'il n'est plus necessaire d'aller chercher l'eau aux sources traditionnelles. Les principales beneficiaires en sont les femmes traditionnellement chargees de cette tache.

    3.15 ADDU~ a FAFIFW. La formation dispensee dans le cadre du projet aurait pu contribuer a l'amelioration de la base des ressouces humaines des services sous-sectoriels, mais les avantages identifiables de cet Blement ont disparu du fait du demantelement de FAFIFAMA et la mission d'audit n'a pas etB capable de deceler les effets que cette formation a pu avoir sur les operations des SPEL (bien qu'ils puissent exister A un niveau plus profond).

    Com~osante sous-sectorielle

    3.16 Assistance techniaue et Btudes. Dans l'ensemble, la majorit6 des etudes exkcutees semble iiitre utile. L'Btude du potentiel d'exportation montrait que la production nationale de boeuf stagnait du fait de l'importance des vols de betail (qui avaient des rBpercussions sur les plturages et la gestion du betail), de la mortalit6 et des mauvais resultats de la reproduction; elle montrait aussi que le potentiel des exportations Btait Bgalement lib a la situation du t a w de change. Les Btudes sur les entreprises parapubliques soulignaient leur manque de profitabilitb et elles ont ouvert la voie au desengagement de 1'Etat (mbme si ce desengagement etait encore limit4 au moment de l'audit). Les visites en Inde n'ont pas eu pour

  • resultat de faire adopter le modele etudie mais elles peuvent avoir contribue donner plus d'importance a la production de lait sur les plateaux.

    3.17 Beaucoup d'etudes ont apporte des elements a la formulation des politiques sous-sectorielles qui ont constitue la base du Projet relais du secteur de l'elevage 10/. L'agent detache a fourni une aide considerable au Gouvernement a l'occasion de la preparation et de l1interpr8tation de ces etudes ainsi qu'au moment de la preparation du Projet du secteur de 1 ' e levage.

    3.18 I d e D r o d u i t s e t s fonds affectes aux importations de medicaments ont de toute evidence accru la disponibilite de ces medicaments en pbriode de penurie de devises. Si le monopole de la PCV avait etb eliminb plus tat, le secteur privb, plus efficace, aurait pu intervenir plus tat, a condition que les importateurs aient acchs awc devises, ce qui aurait Btb difficile A assurer dans le cadre de la stabilisation financiere qui s'est poursuivie jusqu'en 1985. Le materiel fournit au LCV a contribue a ameliorer l'approvisionnement en vaccins, mais les problemes budgetaires et gestionnels de cet organisme public ont cause de graves retards dans les livraisons et dans les programmes provinciawc de vaccination.

    3.19 Les principaux objectifs du projet etaient d'accroitre les exportations de viande et les revenus ruraux (par. 1.9).

    3.20 Pendant l'execution du projet, les exportations de bbtail ont atteint leur maximum en 1984, mais cela n'a fait remonter l'abattage pour 1' exportation qu' a un niveau legerement supbrieur B celui d' avant-proj et . Lorsque l'abattoir de Mahajanga a perdu sa licence d'exportation pour la CEE (avec dew autres abattoirs parapublics), du fait des conditions sanitaires qui y existaient, les exportations ont completement cesse. Apres la renovation de l'abattoir dans le cadre d'un don de 1'EDF (par. 2.19), le traitement de la viande a des fins d'exportation a recommence en mars 1992. Le projet n'a donc pas contribue a l'augmentation des exportations de viande.

    3.21 Si le present rapport indique que le programme de sante animale a eu un impact positif sur le troupeau de la province de Mahajanga puisqu'il a permis d'en accroitre le nombre de tBtes en y reduisant la mortalith, il ne pretend pas montrer que le projet a permis d'augmenter le niveau de production. Selon les etudes de SEDES, la pyramide d'age du troupeau montre que celui-ci a vieilli pendant le projet et que le tau de reproduction n'a

    10/ Madagascar : Projet du secteur de l'blevage, Rapport d'bvaluation du 18 avril 1991, No 9424-MAG.

  • pas augmente II/. On peut arriver a une evaluation grossiere de l'impact du programme de sante animale sur le revenu de l'a population cible en utilisant les donnees de l'etude SEDES et les hypotheses d'impact economique. L'ktude montre que le troupeau moyen comptait 46 bovins et que 66 X des troupeaux avaient moins de 50 tktes (ils entraient donc dans la catdgorie du petit elevage). Si l'on pose que le niveau de production est 12 X (ce qui donne une provision genereuse pour la valeur de trait du betail) et qu'on l'utilise comme chiffre de production de boeuf, et si l'on pose egalement que l'impact cumulatif du programme pendant la periode du projet s'applique a chaque troupeau, l'impact annuel sur chaque petit dleveur serait d'environ 27 dollars, a condition que les coQts supplementaires soient negligeables w. Si cet impact est repercutd sur 60 X des petits eleveurs (la couverture du troupeau a varie de 57 A 80 X pendant le projet - Tableau 4)' l'impact serait de 45 dollars par famille de petit dleveur intkresse. Bien qu'il s'agisse d'un impact cumulatif plutdt qu'annuel et bien que cet impact soit tres infkrieur A celui qui avait kt6 sugg6r6 (mais non quantifie) dans le rapport d16valuation , il pourrait Btre significatif pour les petits eleveurs se trouvant en dessous ou pres du seuil de pauvrete.

    --- -

    11/ Composition du troupeau : Mahajanga

    1978 1984 Male Femelle Total Male Femelle Total

    0-1 an 9,3 9,6 18,9 8,4 9,2 17,6 1-3ans 15,O 17,7 32,7 12,O 14,O 26,O 4-9 ans 15,3 29,5 44,8 15,3 30,O 45,3 10+ ans 0,41 3,25 3,06 3,6 7 , 4 10,3

    Source : Chiffres calcules sur les donnees de llenquBte SEDES.

    Si l'on pose que la fecondite est representee par le rapport entre les chiffres du groupe de 0 a 1 an et celui des femelles de plus de 3 ans, on voit qu'elle est tombee de 39 X a 32 X ; par contre, le pourcentage des mAles et des femelles de plus de 10 ans a augmente.

    12/ Le nombre de tBtes sauvees chaque annde de 1983 a 1989 etant de 9.000, 3.000, 60.000, 15,000, zero, 12,000 et zero, respectivement, par rapport A la situation avant-projet (par. 3.3), le pourcentage de bBtes sauvees est de 3,3 X (99.000 sur environ 3 millions de tBtes). Ce pourcentage, report6 au troupeau moyen de 46 tBtes donne :

    46 X 0,033 X 0,12 X 300kg X 0,50 dollar/kg - 27 dollars par famille. Le rapport d'evaluation posait comme hypothese que le troupeau familial augmentait de 30 X en 12 ans.

  • 3.22 Le petit programme de ramassage et de traitement du lait (par. 2.12 et 3.12) aurait sensiblement contribue au revenu en liquide d'un petit nombre de fournisseurs (environ 30 families), mais il est insignifiant dans l'ensemble du projet. Le revenu brut de la vente du lait aurait ete d'environ 6 x 8 litres x 600 francs malgaches (ou 16,40 dollars) par semaine et par fournisseur pendant la saison hynide et le dbbut de la saison seche.

    3.23 Les estimations de revenu donnees ci-dessus se fondent uniquement sur les avantages decoulant de 1'6levage des bovins. Les programmes de santb axes sur la volaille et les porcins ont bgalement dbgagb quelques avantages et le programme d'alimentation en eau des villages a permis de libbrer plus de temps pour le travail (ou les loisirs). Ces deux activitbs ont eu un impact benefique sur le bien-etre des femmes. Dans l'ensemble, l'objectif d'accroitre les revenus ruraux semble avoir OtO atteint en partie, mais A un niveau triis infbrieur A celui envisage au moment de l'bvaluation.

    Im~act environnemental

    3.24 Le projet ne comportait pas d'objectifs environnementaux specifiques. Dans la mesure ou les systemes de production n'ont pas ete modifies et ou l'augmentation du cheptel decoulant du programme de santb a ete inferieure a 4 X , le projet n'a pas eu d'impact sur l'environnement de la rbgion.

    IV. CONCLUSIONS ET LECONS

    4.1 On peut poser que les resultats du programme de sante sont durables et cela constitue la base de l'evaluation de la rentabilitb economique du volet Mahajanga (par. 3.10). La taille du troupeau provincial pourra augmenter ou decroitre en fonction des conditions saisonnieres, des migrations, des maladies ou des changements dans les sytemes de production mais l'augmentation du cheptel de base (qui se reproduit) est bien etablie 14/.

    4.2 Dans la mesure ou les utilisateurs des installations d'approvisionnement en eau des villages semblent apprbcier les avantages que ceux-ci leur procurent, on peut poser qu'elles continueront a 6tre bien entretenues dans la plupart des cas. La poursuite de la maintenance des routes construites ou entretenues dans le cadre du projet dbpendra du

    Cela se produit lorsque les facteurs de production annuelle amiinent une augmentation permanente du cheptel. Le nombre de t&tes du troupeau a augment6 mais pas au point d'accroftre les effets des contraintes B la production telles que la sbcheresse; la base de parcours naturels servant B l'alimentation n'est pas infinie mais elle est certainement capable d' absorber 1 ' augmentation du troupeau gbnerbe par le proj et sans que le troupeau ou les parcours en souffrent.

  • financement et de la gestion de la Direction provinciale des travaux publics : elle constitue donc une inconnue. Des investissements relativement eleves ont etB consacres aux routes menant aux installations de FAFIFAMA : du fait du demantelement de cet organisme, ces routes vont souffrir d'un manque d'entretien. Les perspectives pour la maintenance des infrastructures de sante animale (postes vetkrinaires et couloirs) construites dans le cadre du projet sont sombres sauf si l'on ameliore l'affectation des ressources consacrees a cette fin et si toutes les installations sont rapidement et officiellement transferees au SPEL. Les moyens am6liores de transport fournis aux services de santB animale de FAFIFAMA se sont d6jA d6preciBs et leur future contribution ne sera guere importante.

    4.3 Le mecanisme institutionnel utilise pour fournir des services de santb animale dans la province de Mahaj anga, 1' entreprise parapublique FAFIFAMA, n'Btait pas durable comme le montre son d6mant&lement, le retour aux services provinciaux de 1'8levage pour lea prestations de service vetbrimire, et l'importance donnee aux moyens de r6duire le coQt des services du secteur public. La question se pose donc de l'adequation de 1161aboration du projet (voir plus bas, par. 4.6 et 4.7). Dans la mesure ou les statistiques des SPA sont fiables, l'analyse de la couverture de la vaccination &ns d'autres provinces pendant les annees 70 et 80 amene egalement a se poser des questions sur la justification des depenses considerables engages par FAFIFAMA; ces donnbes, qui sont examinees dans la note donnee a 1'Annexe 1, montrent comment une province, celle d'htsiranana, a pu arriver a une bonne couverture de vaccination sans l'appui intensif d' aucun projet.

    4.4 Faute de suivi efficace des epizooties dans le cadre du projet, il n' est pas possible d' 6valuer de maniere f iable les tentatives d' 6tablir un programme de vaccination contre le charbon symptomatique et la fibre charbonneuse offrant une couverture totale dans toutes les regions accessibles. Les deux types de charbon sont causes par des bacteries qui survivent de nombreuses annees sous forme de spores dans le sol. Une amelioration du suivi des epizooties permettrait egalement d'envisager une strategie de couverture restreinte du secteur public s'inscrivant &ns un programme annuel capable de rBagir aux flambbes BpidBmiques dans d'autres regions W .

    4.5 La possibilitk de reproduire le petit programme de laiterie est limitbe. Selon une etude r8alisBe en 1985 par un consultant, le march6 total du lait dans la region de Mahajanga est d'environ 5.000 litres par jour. I1 existe un systhme bien etabli d'approvisionnement en lait cru provenant des troupeaux situBs pr&s de la ville, systhme qui pourrait btre elargi pour repondre a une augmentation limitbe de la demande. La petite laiterie qui s'approvisionne aupres des Bleveurs situes plus loin de la ville I.&

    15/ Dans tous les cas, il faudrait au moins recouvrer le coQt du vaccin aupres des eleveurs.

    16/ Le plus proche des six points de ramassage est situe a 18 km de la ville.

  • (par, 2.12) ne travaille qu'a environ 30 X de sa capacitb. L'OED a appris que la Banque africaine de developpement etudiaie un projet visant a installer des usines de traitement plus importantes dans les grandes villes, y compris 8 Mahajanga. Cette initiative semble prbmaturbe vu la situation actuelle de l'offre et de la demande et l'environnement productif difficile de la region de Mahaj anga.

    guestions ~ortant sur l'elaboration du ~roiet

    4 . 6 FAFIFAMA avait etb cree pour exbcuter le Premier projet d'blevage villageois et de developpement rural parce que l'on pensait a) qu'une entreprise parapublique aurait la souplesse administrative et financibre necessaire pour executer les activitbs d'blevage et de dbveloppement rural et b) que la composition intersectorielle de son Conseil de direction permettrait d'accroftre la cooperation entre les divers organismes provinciaux impliques dans le dbveloppement. FAFIFAMA a souffert & nombreuses difficultbs organisationnelles et, pour ameliorer sa souplesse operationnelle, il est devenu ferme d'Etat : cette modification s'est faite au prix de la participation des organismes sibgeant au Conseil et de la cooperation. En depit de ces difficultbs, le rapport d'achevement du PEVDR-I saluait la creation de FAFIFAMA comme une des grandes reussites du projet. I1 soulevait neanmoins la question de sa durabilitb apres l'arrit de l'appui extbrieur et suggerait que FAFIFAMA pourrait, a terme, se concentrer sur les actions d'blevage et laisser le developpement rural a d'autres organismes. Le RER abondait dans le sens du RAP notant que les services de santb animale etaient bien developpes, mais posant aussi la question de durabilitb de FAFIFAMA.

    4.7 Dans ces conditions, on peut comprendre que l'bquipe d'bvaluation ait accept6 que FAFIFAMA soit agence d'exbcution du Deuxieme projet d'blevage villageois et de developpement rural puisque celui-ci etait pratiquement la continuation du projet precedent. Elle ne semble cependant pas s'itre serieusement penchee sur les questions de reproductibilite et de durabilite des prestations des services de sante animale par FAFIFAMA. Etant donne que l'execution des composantes d'infrastructure rurale n'avaitpas donne entiere satisfaction dans le cadre du projet prkcbdent, il n'y avait pas de raison & confier B FAFIFAMA les actions de dbveloppement rural. Pour ce qui est des deux volets relativement reussis du PEVDR-I1 - santb animale et alimentation en eau des villages -, on pourrait arguer qu'une autre solution aurait etb de faire appel aux services de santb des SPEL, a condition qu'ils re~oivent un appui (compte tenu de l'importance genbralement accordbe aux services de vaccination animale a Madagascar - Annexe 1) et que l'alimentation en eau des villages aurait pu itre rbalisee grace 21 un soutien la Direction provinciale des travaux publics.

    4 . 8 Lors de l'examen A mi-parcours, la question a etb posbe de savoir pourquoi la Banque concentrait ses efforts sur le sous-secteur du bbtail dans la region de Mahajanga alors que les politiques sous-sectorielles devaient 6tre rationalisbes, que le potentiel d'arnelioration de l'blevage etait limit6 a Mahajanga et qu'il aurait Btb plus approprie de faire porter les efforts sur la production de lait de vache et sur l'blevage d'autres animaux (porcins et volailles).

  • 4.9 La premiere critique n'est pas denuee de merite. La Banque etait Bvidemment consciente des faiblesses de la politique sous-sectorielle puisqu'elle avait inclus une serie d'btudes dans l'blement sous-sectoriel. La majorit6 de ces etudes n'ont cependant Btb lancees que vers la fin du projet (c'est d'ailleurs la principale raison donnee par la Banque pour justifier une prolongation d'un an). Rbtrospectivement, il aurait etb plus approprib de financer les etudes dans le cadre d'un programme semblable au Projet du secteur de l'blevage actuel et de minimiser l'importance du volet Mahajanga. Le Projet du secteur de l'blevage inclut des reformes de la politique. le renforcement des institutions sous-sectorielles existantes, la promotion des services prives de santb animale, des enquetes epidemiologiques portant sur de grandes regions, et le dbveloppement de l'industrie laitihre dans la region des plateaux o\i le potentiel de production est meilleur.

    4.10 S'agissant du potentiel d'amelioration de l'blevage dans la province, il est vrai que les gains de productivitb possibles etaient trhs limites sur les parcours de Mahajanga et dans les systemes de production extensive a faibles intrants. Le premier projet avait deja montrb la difficult6 d'introduire des pAturages ameliores, fondes sur des legumineuses, dans le cadre des systemes existants et potentiels de gestion des paturages et du troupeau. 11 faut cependant dire, a la decharge de l'bvaluation, qu'elle a sensiblement reduit le volet production : elle l'a ramen6 B une activitb pilote pour laquelle seraient selectionnes les villages ayant des systemes de cultures mixtes pouvant Btre ambliores. 11 aurait cependant btb preferable de realiser l'enqukte technique et socio-economique avant le projet pour evaluer les possibilites reelles de cet element; il s'est sold6 par un echec (par. 3.10). 11 btait aussi naff de penser que les programmes de parcours naturels et ameliores commerciaux pourraient ktre reproduits : ils se sont egalement soldes par des echecs.

    4.11 Le financement des importations de medicaments avait, de toute evidence, ete inclus pour pallier a la penurie de devises. Rbtrospectivement, il aurait fallu etudier plus attentivement la gestion et l'organisation de la PCV, qui avait le monopole des importations, et poser comme condition des decaissements que des dispositifs soient introduits pour ameliorer son efficacitb.

    Conclusions

    4.12 En resume, l'investissement marginal dans les services de sante animale a Mahajanga a permis de realiser, dans une grande mesure, la cowerture prbvue pendant la periode du projet et a donne une rentabilite economique satisfaisante pour le Gouvernement malgache. Les vaccinations contre les principales maladies constituaient une dbpense de production armuelle peu importante mais tres rentable. Dans ces conditions, il btait pratiquement inkvitable que ces irwestissements donnent de bons rbsultats pour les proprietaires de bbtail ou les services publics fournissant les services de vaccination dans les rbgions accessibles. Cependant, lorsque la Banque participe a des projets de ce genre, son objectif doit Btre d'btablir des systemes efficaces et durables de prestation de services en vue d'ameliorer la productivitb du cheptel : ce projet ne repondait pas a cet objectif. Le prestataire de service a etb dbmantelb apres l'achevement du

  • projet. En outre, le sous-elbment de production de l'blevage a etb elimine au cours de l'execution. Etant donne que le sous-elenlent de sante animale de Mahajanga constituait le principal element du projet, l'bvaluation retrospective ne peut pas qualifier le projet de satisfaisant en depit de la rentabilite apparemment acceptable des depenses du Gouve