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MONTREAL, JEUDI 28 FEVRIER 1974 90e ANNEE - No 50 c arts et spectacles la presse VARIÉTÉS/LA SEMAINE------------------------------------- Trouver quelqu un qui croit en vous 3 a Kg' § par Christiane BERTHIAUME Pouvoir vivre de son métier sans réussir dans le disque, sans avoir de tubesen France comme au Québec, cest chose étonnante pour les Parisiens. Cest limpression qu'ils ont laissée à Pauline Julien qui rentre dun séjour de trois se- maines au Théâtre de la Ville. Trois semaines de spectacles" cou- ronnés de critiques louangeuses. Les chauffeurs de taxi à Paris ne disent plus: Tiens, vous êtes Ca- nadienne!. mais plutôt: Vous êtes Québécoises?. Ce n'est pas spécialement ce changement datti- tude qui a frappé Pauline Julien. Contrairement à Robert Charle- bois ou à Diane Dufresne, Pauline Julien n'a pas de chansons à suc- cès qui tournent à la radio fran- çaise, condition sine qua non et gage habituel de succès. Pourtant, elle a remporté au Théâtre de la Ville un succès aussi estimable que les deux autres. Cest dune autre façon que se dessine la carrière de Pauline en Europe. Soit suivre un circuit qui de- mande plus de patience, beaucoup de planification et de lassiduité, oui est moins tapageur mais aussi efficace. Quon pense à Vigneault. Béart, Barbara, Ferré. Le rêve de Pauline Julien est de trouver un producteur français qui accepte de prendre les risques. L'histoire commence avec le pas- sage de Jean-Louis Barrault à Montréal, venu jouer Le mariage de Figaro. Après avoir entendu Pauline en spectacle, il l'invite au Théâtre des Nations en 72. Cest que Jean Mercure la voit. Ils s'en- tendent sur une série de spectacles, pour un an et demi plus tard, au Théâtre de la Ville. Le Théâtre de la Ville présente, de 181:30 à 20h„ des spectacles va- riés, du ballet avec Béjart, un or- chestre symphonique, un joueur de flûte de pan ou de la chanson, avant la présentation dune pièce de théâtre à 201:30. Létablissement comprend aussi un restaurant le public se rend soit après le pre- mier spectacle ou après le second, s'il passe toute la soirée au Théâ- tre de la Ville. En septembre, Pauline Julien s'est rendue à Paris pour accorder une cinquantaine d'entrevues, à la radio, à la télévision, aux journaux, à tout le monde, à la revue Chris- tiane, à Pilote et même à une revue pour enfants, sachant que les magazines français préparent leurs numéros plusieurs semaines à la- vance. Aux premiers spectacles, plu- sieurs sièges étaient vides. Au fur cl à mesure que les critiques sont sorties, les salles se sont remplies. "En restant à laffiche trois semai- nes de suite, on assurait la conti- nuité de notre travail en septembre et l'impact de la critique, expli- que Pauline. Une représentation de son specta- cle. la première semaine, a été dif- fusée à lantenne de lORTF. Ce qui ne se fait pas systématique- ment avec les spectacles du Théâ- tre de la Ville. A la suite de cela, on a offert à Pauline Julien une tournée des maisons de la culture en France, de participer au Festival de la francophonie en Italie, un mois de tournée en Suisse et en Belgique, un Musicorama (il s'agit dun spec- tacle présenté à lOlympia et qui est diffusé sur les ondes dEurope no 1 ) en mai ou en octobre. Un agent soccupe des affaires de Pauline à Paris. C'est un produc- teur quelle cherche. C'est ainsi que viennent de procéder Léo Ferré à lOpéra-comique et Bar- bara. Vigneault agira probablement ainsi pour son prochain spectacle à Paris. Cela consiste à trouver quel- qu'un qui croit assez en vous pour prendre des risques et investir. A partir de ce moment-là, on nest plus linvitéde quelquun ou dun théâtre mais son propre pa- tron.Et entre-temps. Pauline prépare un spectacle pour la Place des Arts (salle Wilfrid-Pclletieri pour la mi-avril. 1 ai WM H & mm E»»2s- . , . - 0 if f m VL IL % : È,-# & & ? % / ' , . #0# Son rêve, c'bsl de trouver un producteur français qui prendrait des risques. flMi A F : )i:-: tifÆBBSB " l -A U WSm Dhc'D Paul Kenri Talbot, LA PRESSE v\ Appelez-moi n rune. I m . m M " Ce n'est pas souvent qu'on a l'honneur de parler à quelquun de votre importance, monsieur Coquatrix .. disait en guise din- troduction un journaliste flagor- neur. Rappelant que lors de sa pre- miere visite au Québec i la dernière remonte à 4 ans i, il était venu en (iU chercher des vedettes québécoi- ses pour "Les Olympiades du Mu- sic-halldans lesquelles on retrou- vait les Feux-Fol lets. Monique Lev- rae. Claude Gauthier et les Jérolas. Bruno Coquatrix signale qu'il est à Mon réal pour la meme raison en- core une fois. Les représentants des maisons de disque québécoises étaient aussi in- vités à cette conférence de presse puisque le tour de France leur de- mande une importante contribution. Soit S4.0UU de frais de participa- tion et le défraiement des coûts <'_• déplacement, de l'hôtel et des - penses de l'artiste. Il n'y a pas de prix d'entrée à ces spectacles. Après une évaluation approxima- tive, les compagnies de disque un calculé qu'il leur en copierait envi- ron $10.1)00 par artiste puisque d'autre part il faut aussi compter la production d'un 4.1 tours. Dans cette évaluation n'est pas compris le revenu que lartiste perd en al- lant chanter gratuitement du 30 tuiti au 22 juillet. D'autres représentants souli- gnaient que ,1a diffusion sur la chaîne Europe no I du spectacle et la ch: une de se faire entendre a travers le pays vaut 1 Investisse- ment. Les gagnants du tour de l'an dernier sont des inconnus et MM. Coquatrix et Vallier cherchent trois ou quatre (pas plus i interprètes québécois commercial. Chez T'rans-Canada. So!set. London. Co- lumbia. on s'est montré nettement réticents alors que Barclay et Gamma ont reconnu qu'ils n'a- it esne. Feu de gens connaissent son art de cuisinier et son goût pour la gastronomie. Il ne manque donc pas de mentionner quil pré- pare spécialement pour Charlebois des plats qu'il lui sert dans son ap- partement au-dessus de l'Olympia: "Notre amitié a très mal com- mencé, mais nous étions faits poin- tions entendre. Charlebois. lorsqu'il me rencontre dans les corridors de l'Olympia, mappelle Nounoursse. "Pour Migneault, je fais des ro- gnons de veau et à la fin du diner nous avons toujours refait le monde et donné Venise au Dane- mark." Pour séduire, ce monsieur de till ans environ ne manque pas une oc- casion de faire de l'humour. Et comme il ne pèse pas ses mots, il ajoute: "Gilles Vigneautt est le plus grand chanteur de lan- gue française dans le monde. Et je l'ai souvent dit.Bruno, tu ne dis pas la même chose lorsque tu es eu Belgique. Tes un sacré menteur ! ", a lancé un Belge dans la salle sans que malheureusement Bruno Coquatrix ne puisse lentendre. En plus d'être le propriétaire de I Olympia. Bruno Coquatrix est aussi le directeur artistique du tour de France de la chanson. Il s'agit dun concours auquel participent 14 candidats, des ama- teurs, des débutants. Ils suivent pendant un mois le tour cycliste de France et l'organisation est parrai- née par le poste radiophonique français, Europe no 1. et par LE- quipe (quotidien sportifi et te Pari- sien Libéré (journal oil l'accent est mis sur le sport i valent pas d'interprètes du type de- mandé. Mimi tu aurait beau- coup plus de chance dy être à sa place que Louise Forestier. Nous aurions bien aimé avoir Emma- nuelle"'. ont cependant ajouté les promoteurs. En plus d'être directeur de 10- Ivmpia. directeur artistique du tour de France. Bruno Coquatrix est aussi maire de la ville de Cubourg où, s tr un terrain du 30 hectares, il veut faire construire par des Québécois an village ••typique- ment" québécois. Rien de moins! J'ai été le premier à dire aux interprètes québécois : il faut que v ous veniez en France. J'ai été le premier à leur demander de venir le plus souvent vivre en France. Charlebois a eu raison de s'expa- trier." C'est pour prouver son amour des Québécois, et non par intérêt touristique insiste-t-il, qu'il a de- mandé au gouvernement français de donner ce terrain au Québec et que lui et les propriétaires du Pa- triote comptent sur le gouverne- ment québécois pour aider à l'éta- blissement dune boite à chanson. iOn sait que le Patriote a déjà de la difficulté a obtenir des subven- Sgi " - W- •'"*3\ ' % m 'N r : à S3? 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Bruno Coquatrix est connu comme le directeur de l'Olympia. On se souvient de ses esclandres lors du premier passage de Charle- bois dans son music-hn1 et de ses retours damitié, ainsi que son der- nier engouement pour Diane Du- m * - .. % :y M mm# y# i m X : :, L : V; y-X ü 5 Ày - , 1 S V.. ' K# SE H :>. lions pour ses boites au Québec, i Bruno Coquatrix rentre de Rus- sie. impressionné par un complexe de sept piscines avec tortues, dau- phins, pataugeuse, etc... quil es- père pouvoir copier dici quinze mois au domaine de Cabourg. Etes-vous sérieux, M. Coquatrix V Probablement autant quil le se- rait de ma part de demander à être la représentante officielle de la critique à Cabourg. Québec. r- m m y-.~uSSÊ - < ,, photo Yv îs Beauchamp, LA PRESSE Pour séduire, ce monsieur d'environ 60 ons ne manque pas une occasion de faire de l'humour. C. B. I 1 Khareau I Des nus et des autres %". ;_<N. 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Vendredi, il y a, à la salle Wilfrid-Pe 1 letier, le spectacle catalogué comme celui de la relève qui comprend Gilles Valiqucttc, Priscilla, François Guy, Jim et Bcrtrnpd. Samedi débute Lopéra- tion Patriote, une série de deux spectacles par soir pendant quinze jours avec presque toutes les ve- dettes québécoises de la chanson. Les téléspectateurs de "Appe- lez-moi Lise" en ont manqué une bien bonne vendredi soir dernier: Armand Vaillancourt dans toute sa nudité! Ne reculant devant rien. Vaillancourt a procédé à un strip- tease progressif mais rapide, dés que le sculpteur invectivait Lise en les premières minutes de l'entrevue, pendant que Lise Payette balbu- tiait, que Jacques Fauteux lui de- mandait: êtes-vous né?" et lui disant qu'elle brimait la liberté des gens, quelle était superficielle, que son émission était mauvaise, etc... Un numéro que les couche- tard ont malheureusement raté parce que Radio-Canada ne recu- lant devant rien (?) a tout simple- ment retranché l'entrevue de l'é- mission. Dommage! Quoique qui veulent vérifier le peuvent, lenregistrement nayant pas été détruit! y K Sj 4 TT* li1 . Wf . wn ! m ? tr M '' v,X yJ-5 y ceux : sa ; '"Tÿ"" sià v'' ï r* Dommage, mais dans le livre sur Michel Polnareff que Seghers pu blie, il ny a pas la photo! Il y en a quelques-unes, des débuts de tel auteur à scandale à nos jours, pour illustrer les commentaires de - cile Barthélemy et le recueil des chansqns, mais il n'y a pas celle qui a fait crier tout Paris et, à qui, il faut bien le dire, Michel Polnareff doit un certain succès. Pour être complet, le livre aurait comprendre cette photo de Pol- extravagant ou Sage I Quand les bras de Morphee choisissent un environnement moderne. 6370 6375 rue St Hubert et à Laval, au 1125 boulevard St-Martin. c'est au Château d'Aujourd'hui qu'ils le choisissent. % 4

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MONTREAL, JEUDI 28 FEVRIER 1974 90e ANNEE - No 50 carts et spectacles la presse

VARIÉTÉS/LA SEMAINE- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Trouver quelqu un qui croit en vous

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par Christiane BERTHIAUMEPouvoir vivre de son métier sans

réussir dans le disque, sans avoir de “tubes” en France comme au Québec, c’est chose étonnante pour les Parisiens. C’est l’impression qu'ils ont laissée à Pauline Julien qui rentre d’un séjour de trois se-maines au Théâtre de la Ville. Trois semaines de spectacles" cou-ronnés de critiques louangeuses.

Les chauffeurs de taxi à Paris ne disent plus: “Tiens, vous êtes Ca-nadienne!”. mais plutôt: “Vous êtes Québécoises?”. Ce n'est pas spécialement ce changement d’atti-tude qui a frappé Pauline Julien.

Contrairement à Robert Charle- bois ou à Diane Dufresne, Pauline Julien n'a pas de chansons à suc-cès qui tournent à la radio fran-çaise, condition sine qua non et gage habituel de succès. Pourtant, elle a remporté au Théâtre de la Ville un succès aussi estimable que les deux autres. C’est d’une autre façon que se dessine la carrière de Pauline en Europe.

Soit suivre un circuit qui de-mande plus de patience, beaucoup de planification et de l’assiduité, oui est moins tapageur mais aussi efficace. Qu’on pense à Vigneault. Béart, Barbara, Ferré. Le rêve de Pauline Julien est de trouver un producteur français qui accepte de prendre les risques.

L'histoire commence avec le pas-sage de Jean-Louis Barrault à Montréal, venu jouer “Le mariage de Figaro”. Après avoir entendu Pauline en spectacle, il l'invite au Théâtre des Nations en 72. C’est là que Jean Mercure la voit. Ils s'en-tendent sur une série de spectacles, pour un an et demi plus tard, au Théâtre de la Ville.

Le Théâtre de la Ville présente, de 181:30 à 20h„ des spectacles va-riés, du ballet avec Béjart, un or-chestre symphonique, un joueur de flûte de pan ou de la chanson, avant la présentation d’une pièce de théâtre à 201:30. L’établissement comprend aussi un restaurant où le public se rend soit après le pre-mier spectacle ou après le second, s'il passe toute la soirée au Théâ-tre de la Ville.

En septembre, Pauline Julien s'est rendue à Paris pour accorder une cinquantaine d'entrevues, à la radio, à la télévision, aux journaux, à tout le monde, à la revue Chris-tiane, à Pilote et même à une revue pour enfants, sachant que les magazines français préparent leurs numéros plusieurs semaines à l’a-vance.

Aux premiers spectacles, plu-sieurs sièges étaient vides. Au fur cl à mesure que les critiques sont sorties, les salles se sont remplies. "En restant à l’affiche trois semai-

nes de suite, on assurait la conti-nuité de notre travail en septembre et l'impact de la critique”, expli-que Pauline.

Une représentation de son specta-cle. la première semaine, a été dif-fusée à l’antenne de l’ORTF. Ce qui ne se fait pas systématique-ment avec les spectacles du Théâ-tre de la Ville.

A la suite de cela, on a offert à Pauline Julien une tournée des maisons de la culture en France, de participer au Festival de la francophonie en Italie, un mois de tournée en Suisse et en Belgique, un Musicorama (il s'agit d’un spec-tacle présenté à l’Olympia et qui est diffusé sur les ondes d’Europe no 1 ) en mai ou en octobre.

Un agent s’occupe des affaires de Pauline à Paris. C'est un produc-teur qu’elle cherche. “C'est ainsi que viennent de procéder Léo Ferré à l’Opéra-comique ■ et Bar-bara. Vigneault agira probablement ainsi pour son prochain spectacle à Paris. Cela consiste à trouver quel-qu'un qui croit assez en vous pour prendre des risques et investir. A partir de ce moment-là, on n’est plus “l’invité” de quelqu’un ou d’un théâtre mais son propre pa-tron.”

Et entre-temps. Pauline prépare un spectacle pour la Place des Arts (salle Wilfrid-Pclletieri pour la mi-avril.

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Rappelant que lors de sa pre-miere visite au Québec i la dernière remonte à 4 ans i, il était venu en (iU chercher des vedettes québécoi-ses pour "Les Olympiades du Mu-sic-hall” dans lesquelles on retrou-vait les Feux-Fol lets. Monique Lev- rae. Claude Gauthier et les Jérolas. Bruno Coquatrix signale qu'il est à Mon réal pour la meme raison en-core une fois.

Les représentants des maisons de disque québécoises étaient aussi in-vités à cette conférence de presse puisque le tour de France leur de-mande une importante contribution.

Soit S4.0UU de frais de participa-tion et le défraiement des coûts <'_• déplacement, de l'hôtel et des dé-penses de l'artiste. Il n'y a pas de prix d'entrée à ces spectacles.

Après une évaluation approxima-tive, les compagnies de disque un calculé qu'il leur en copierait envi-ron $10.1)00 par artiste puisque d'autre part il faut aussi compter la production d'un 4.1 tours. Dans cette évaluation n'est pas compris le revenu que l’artiste perd en al-lant chanter gratuitement du 30 tuiti au 22 juillet.D'autres représentants souli-

gnaient que ,1a diffusion sur la chaîne Europe no I du spectacle et la ch: une de se faire entendre a travers le pays vaut 1 Investisse-ment. Les gagnants du tour de l'an dernier sont des inconnus et MM. Coquatrix et Vallier cherchent trois ou quatre (pas plus i interprètes québécois ‘‘commercial”. Chez T'rans-Canada. So!set. London. Co-lumbia. on s'est montré nettement réticents alors que Barclay et Gamma ont reconnu qu'ils n'a-

it esne. Feu de gens connaissent son art de cuisinier et son goût pour la gastronomie. Il ne manque donc pas de mentionner qu’il pré-pare spécialement pour Charlebois des plats qu'il lui sert dans son ap-partement au-dessus de l'Olympia:

"Notre amitié a très mal com-mencé, mais nous étions faits poin-tions entendre. Charlebois. lorsqu'il me rencontre dans les corridors de l'Olympia, m’appelle Nounoursse.

"Pour Migneault, je fais des ro-gnons de veau et à la fin du diner nous avons toujours refait le monde et donné Venise au Dane-mark."

Pour séduire, ce monsieur de till ans environ ne manque pas une oc-casion de faire de l'humour.

Et comme il ne pèse pas ses mots, il ajoute: "Gilles Vigneautt est le plus grand chanteur de lan-gue française dans le monde. Et je l'ai souvent dit.”“Bruno, tu ne dis pas la même

chose lorsque tu es eu Belgique. Tes un sacré menteur ! ", a lancé un Belge dans la salle sans que malheureusement Bruno Coquatrix ne puisse l’entendre.

En plus d'être le propriétaire de I Olympia. Bruno Coquatrix est aussi le directeur artistique du tour de France de la chanson.

Il s'agit d’un concours auquel participent 14 candidats, des ama-teurs, des débutants. Ils suivent pendant un mois le tour cycliste de France et l'organisation est parrai-née par le poste radiophonique français, Europe no 1. et par L’E-quipe (quotidien sportifi et te Pari-sien Libéré (journal oil l'accent est mis sur le sport i

valent pas d'interprètes du type de-mandé. Mimi Hé tu aurait beau-coup plus de chance d’y être à sa place que Louise Forestier. “Nous aurions bien aimé avoir Emma-nuelle"'. ont cependant ajouté les promoteurs.

En plus d'être directeur de 10- Ivmpia. directeur artistique du tour de France. Bruno Coquatrix est aussi maire de la ville de Cubourg où, s tr un terrain du 30 hectares, il veut faire construire par des Québécois an village ••typique-ment" québécois. Rien de moins!

• J'ai été le premier à dire aux interprètes québécois : il faut que v ous veniez en France. J'ai été le premier à leur demander de venir le plus souvent vivre en France. Charlebois a eu raison de s'expa-trier."

C'est pour prouver son amour des Québécois, et non par intérêt touristique insiste-t-il, qu'il a de-mandé au gouvernement français de donner ce terrain au Québec et que lui et les propriétaires du Pa-triote comptent sur le gouverne-ment québécois pour aider à l'éta-blissement d’une boite à chanson. iOn sait que le Patriote a déjà de la difficulté a obtenir des subven-

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“J’ai toujours dit que c'est au Québec qu'on parlait et qu’on écri-vait le meilleur français” (M. Beaudry, en avez-vous pris note?), à affirmé M. Coquatrix sans bron-cher.

"J'ai toujours préféré Rabelais à Musset”, a-t-il . toutefois cru bon d’ajouter.

Bruno Coquatrix est connu comme le directeur de l'Olympia. On se souvient de ses esclandres lors du premier passage de Charle-bois dans son music-hn’1 et de ses retours d’amitié, ainsi que son der-nier engouement pour Diane Du-

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Bruno Coquatrix rentre de Rus-sie. impressionné par un complexe de sept piscines avec tortues, dau-phins, pataugeuse, etc... qu’il es-père pouvoir copier d’ici quinze mois au domaine de Cabourg.

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• 30 spectacles, 30 vedettes, 30 nu-méros pendant 10 soirs, cjest la promesse faite par Jean-Guy Mo-reau. Il vient de mettre sur pied un one-man-show de deux heures, composé essentiellement de numé-ros d’imitations, qu’il présentera à la salle Port-Royal de la- Place des Arts du 28 mars au 6 avril.

• Les spectacles à l'affiche: Ca-therine Lara donne un seul specta-cle ce soir à la salle \ViIfrid-Pe lie- tier de là Place des Arts. Jean- Pierre Fcrland, lui, est à l’affiche de la salle Maisonneuve toute la semaine. Vendredi, il y a, à la salle Wilf rid-Pe 1 le tier, le spectacle catalogué comme celui de la relève qui comprend Gilles Valiqucttc, Priscilla, François Guy, Jim et Bcrtrnpd. Samedi débute “L’opéra-tion Patriote”, une série de deux spectacles par soir pendant quinze jours avec presque toutes les ve-dettes québécoises de la chanson.

• Les téléspectateurs de "Appe-lez-moi Lise" en ont manqué une bien bonne vendredi soir dernier: Armand Vaillancourt dans toute sa nudité! Ne reculant devant rien. Vaillancourt a procédé à un strip-tease progressif mais rapide, dés que le sculpteur invectivait Lise en les premières minutes de l'entrevue, pendant que Lise Payette balbu-tiait, que Jacques Fauteux lui de-mandait: “Où êtes-vous né?" et lui disant qu'elle brimait la liberté des gens, qu’elle était superficielle, que son émission était mauvaise, etc... Un numéro que les couche- tard ont malheureusement raté parce que Radio-Canada ne recu-lant devant rien (?) a tout simple-ment retranché l'entrevue de l'é-mission. Dommage! Quoique qui veulent vérifier le peuvent, l’enregistrement n’ayant pas été détruit!

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Quand les bras de Morphee choisissent un environnement moderne.6370 • 6375 rue St Hubert et à Laval, au 1125 boulevard St-Martin.

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