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Wisen, Weiden...
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A la découverte de la nature autour de l’étang du moulin de Beckerich
A la sortie du village de Beckerich en direction de Hovelange, se dresse l’ancien moulin
de Beckerich. La poulie s’avançant du toit ou la vieille meule posée contre la façade de
l’ancienne grange sont autant de témoins de l’activité meunière que le vieux bâtiment
a autrefois connue. En effet, dès le moyen âge, un moulin à farine fonctionnait à cet endroit. Il
portait le nom de «Kaldenborn» car, déjà à l’époque, de nombreuses sources froides jaillissaient
aux alentours. Ce moulin a appartenu à l’Abbaye Noble de Clairefontaine (B) jusqu’à la Révolution
française où il fut vendu comme bien national. Racheté par un particulier, il fut exploité par la
même famille pendant plus de 150 ans. Au début du XXème siècle, la roue à aubes fut remplacée
par une turbine qui entraînait une dynamo rendant possible la production d’électricité. Beckerich
fut d’ailleurs un des premiers villages électrifiés au Grand-Duché de Luxembourg. La famille Wax-
weiler ajouta aussi une scierie et l’exploita jusqu’en 1975. Vingt ans plus tard s’éteignit la dernière
occupante du moulin.
En 1996, conscientes du rôle que cet ancien témoin de l’histoire locale pouvait encore jouer au sein
de la communauté villageoise et de la région, les autorités communales de Beckerich ont acheté
tout le complexe de l’ancien moulin. Elles ont entamé de longues et minutieuses restaurations
pour donner une nouvelle impulsion à ce lieu et y développer un tourisme doux.
En face du moulin, se trouve un bel étang bordé d’une multitude de saules. Entouré de prairies hu-
mides traditionnelles comme il en reste peu dans nos régions, l’ensemble forme un passionnant
biotope, véritable paradis pour la faune et la flore indigènes. C’est pourquoi un circuit didactique
sur la nature y est proposé aux touristes, visiteurs, écoliers et randonneurs de la région.
En plus, les alentours du moulin de Beckerich sont devenus une zone de transition harmonieuse
entre le village proprement dit et la campagne avoisinante, le tout intégré dans un paysage at-
tractif naturel. En effet, des projets, d’abord isolés puis collectifs, ont donné naissance à de nom-
Waasser, Weiden, Wisen
breux circuits, tantôt pédestres, tantôt cyclables, incluant plusieurs aires de repos et permettant
à l’ensemble de former un bel équilibre naturel.
Ainsi, vous pourrez découvrir ici un paysage riche en structures diverses et extensif, une zone na-
turelle de protection («Mëlleschbour»), un verger avec une prairie de fleurs exploité selon le label
bio, des ateliers thérapeutiques au Centre ouvert pour autistes qui exploitent des fruits pour en
faire de la confiture bio, une école d’arbres prévue pour développer différentes variétés de fruits
rares et menacés d’extinction, un jardin de plantes aromatiques pour fabriquer des médicaments
naturels afin de soigner les arbres du verger voisin, des éléments historiques et culturels com-
me le moulin et son étang, l’ancien lavoir, les bacs en pierre pour l’osier, les sources, les saules
têtards, ..., des bâtiments construits selon des critères écologiques, ayant utilisé des matériaux
de construction naturels et ayant une haute efficience énergétique, un hall sportif avec ses amé-
nagements extérieurs ouverts à tous, de nombreux exemples d’installation d’énergies renouve-
lables (une salle de biométhanisation, des panneaux photovoltaïques, un réseau de chauffage
urbain, ...), le tout dans une infrastructure culturelle et touristique prometteuse.
Les différentes stations que vous pourrez découvrir lors de la promenade «Waasser, Weiden, Wi-
sen» sont numérotées sur place. Il vous suffit de suivre les poteaux en bois marqués du logo de
l’asbl d’Millen et de vous munir de ce petit guide dans lequel vous trouverez une mine de renseig-
nements sur l’eau et la nature autour de l’étang du moulin. Bonne promenade !
L’asbl d’Millen de Beckerich
1. Forêt rivulaire et forêt fontinale
Au bord de l’étang et de ses affluents comme plus loin, près de l’ancien lavoir
(voir station 3), on peut voir de beaux exemples de forêts rivulaire et fontinale.
Les forêts rivulaires se développent sur des sols soumis au battement de la
nappe phréatique et sont inondées temporairement.
Les forêts fontinales, plus humides encore, s’installent sur les zones de sources
et de fontaines, là où la nappe phréatique affleure en surface une très grande
partie de l’année.
Aux endroits les plus humides, l’aulne glutineux domine dans la strate ar-
borée mais il cède la place au frêne sur les sols moins gorgés d’eau et plus
frais. Dans la strate herbacée et arbustive, on peut voir souvent à côté des
graminées, plantes herbacées et autres arbrisseaux
le groseiller rouge sauvage qui est à l’origine de
toutes nos variétés cultivées. Une autre plante her-
bacée typique de la flore des forêts humides est la
laîche marécageuse, un carex imposant dont la
taille peut atteindre plus d’un mètre.
STATION 1
Forêt fontinale
2. La prairie humide
Autour de l’étang du moulin s’étend une prairie humide très fleurie qui n’est
plus fertilisée depuis plusieurs années et qui n’est plus fauchée qu’une ou
deux fois par an. Cette méthode d’entretien extensive et traditionnelle favorise
la diversité botanique et plus particulièrement les plantes à fleurs. Ces der-
nières attirent une multitude d’insectes comme des papillons, des abeilles ou
des bourdons qui font de ce
type d’habitat l’endroit idéal
pour les observer en été.
Parmi ces plantes à fleurs,
le lychnis fleur de coucou
est abondant et typique de
ce milieu. En fonction des
dates de fauche, on peut
l’observer en mai-juin mais
une seconde floraison n’est
pas rare en fin d’été.
3. Les sources et l’ancien lavoir
A cet endroit, vous pouvez observer les nombreuses sources qui jaillissent du
sol. Autrefois, elles alimentaient le moulin et fournissaient en eau potable
une partie des habitants. On y découvre également les vestiges d’un lavoir
utilisé par les lavandières du village et les bacs de pierre où les anciens van-
niers de Beckerich immergeaient les brins d’osier afin de les travailler plus
facilement. Au centre du petit pont en bois, un hublot permet de voir l’eau
de source jaillir du sol et bouillonner. En effet, l’eau est piégée dans une for-
mation géologique particulière constituée d’une couche perméable et d’une
couche imperméable. Au contact de cette couche imperméable et dans sa
zone d’affleurement, l’eau des nappes phréatiques jaillit en source et, sous
l’effet d’une pression élevée, forme de gros bouillons dans le substrat. L’eau
des sources a une température constante de 10° hiver comme été.
Evidemment, l’eau de source propre et claire accueille non seulement une faune
spécialisée des sources et des rivières mais aussi de nombreuses espèces de plan-
tes aquatiques et des marais. Par exemple, la callitriche facilement reconnaissab-
le à ses feuilles pointues disposées en tourbillon, la Véronique des ruisseaux avec
ses larges feuilles arrondies et ses petites fleurs bleues mais aussi la rare petite Berle avec ses feuilles en forme de plumes et ses fleurs blanches ombelliformes. Au
niveau de la faune, on peut observer des larves de trichoptères qui construisent des
fourreaux en matière végétale ou minérale selon l’espèce. Leur fourreau leur sert de
protection et de lieu de métamorphose. L’adulte est un insecte volant vivant dans la
végétation au bord de l’eau. Certaines espèces de trichoptères, éphéméroptères, escargots et coquillages sont inféodés aux zones de sources.
STATION 2 STATION 3
Lychnis fleur de coucou
En haut : callitriche
En bas : ancien lavoir
4. La friche humide
La station suivante est un espace ouvert en friche dominée par de hautes plan-
tes vivaces telles que l’ortie et la reine des prés aux fleurs blanc crème ainsi
que quelques tapis de laîches ou carex reconnaissables à leurs feuilles aux
bords tranchants. De telles surfaces peu fréquentées sont autant de zones de
quiétude indispensables pour la faune.
A l’arrière-plan, au pied des aulnes, on observe de hautes touffes formées par
la laîche paniculée, une espèce ne supportant pas la fauche ré-
gulière et de ce fait, cantonnée aux prairies humides aban-
données, aux marais et aux forêts humides.
5. La mare et la construction végétale
Dans la petite mare, on voit l’eau de source jaillir, se déverser puis y stagner
avant de former un ruisselet peu profond s’écoulant paisiblement vers l’étang.
L’eau claire peu profonde au débit paisible offre toutes les conditions néces-
saires pour le développement des plantes aquatiques spécialisées comme par
exemple la rare berle.
A proximité, une construction végétale à base de saule osier a été réalisée. Ce
type de construction s’appuie sur la très grande aptitude du saule au bouturage
: des baguettes de saules piquées en terre humide s’enracinent très facilement
et permettent de réaliser un grand
nombre de constructions végétales.
En raison de cette caractéristique
et de la forte flexibilité de ses bran-
ches, le saule peut, contrairement à
d’autres arbres, croître aux bords de
cours d’eau rapides et/ou dans des
zones inondables.
STATION 4
Reine des prés
Sources dans la mare
STATION 5
6. Le vieux saule têtard
Au bord du chemin, on peut admirer un arbre remarquable avec un tronc au
diamètre imposant. Il s’agit d’un saule taillé en têtard. Autrefois, on taillait
régulièrement ces saules pour obtenir les longues pousses fines d’osier indis-
pensables à la confection de paniers. Ce type de taille donnait à l’arbre une
forme spéciale appelée «têtard». Bien qu’autrefois largement répandu dans la
région (le saule têtard apparaît dans le logo actuel de la Commune de Becke-
rich pour rappeler cette ancienne activité villageoise), le métier de vannier est
devenu aujourd’hui obsolète et, à quelques exceptions près, la taille régulière
du saule osier est malheureusement abandonnée aujourd’hui.
Pourtant le saule têtard reste un auxiliaire précieux pour de nombreuses es-
pèces animales et végétales, abritant par exemple des larves d’insectes, des
chauves-souris, des oiseaux et mêmes certains champignons.
7. Un ensemble naturel aidé par l’homme
La station 7 est un ensemble intéressant de réalisations où l’homme s’est mis
au service de la nature. Elle est le résultat du travail de la société Co-labor
(comme les autres stations de la promenade), une entreprise luxembourgeoise
d’insertion par le travail à laquelle la population de Beckerich et l’asbl d’Millen
se sont associées au printemps 2009. Elle est composée de plusieurs sous-
stations :
STATION 7STATION 6
LA S.A. DES EAUX DE BECKERICH : Au bout du chemin, on aperçoit l’usine d’embouteillage
des eaux de Beckerich fonctionnelle depuis le 10 avril 1986. Elle exploite deux sources : la
source Mëlleschbur qui, en 1984, a reçu la qualification d’eau minérale et la source Wäschbur
qui, en 1986, a été désignée «source d’eau de table». Ces deux sources naissent, la première,
au pied du Kuelebierg et, la deuxième, au pied du Kasselbierg, deux collines boisées appar-
tenant à la région du grès luxembourgeois aux abords de Beckerich. Deux cent millions de
bouteilles sont produites chaque année sous les labels «Beckerich» et «Cristaline».
7a.Le Jardin des plantes aromatiques
De tous temps, les hommes ont utilisé les plantes pour se soigner. Quand ils
sont devenus agriculteurs, ils ont également utilisé les plantes sauvages pour
protéger et soigner leurs cultures. En effet, de nombreuses plantes contiennent
en elles des éléments actifs pouvant soit servir d’insecticides ou de fongici-
des soit renforcer la vitalité des autres plantes. La plus connue de ces plan-
tes est probablement l’ortie. Une macération d’orties de courte durée tue les
pucerons tandis que la fermentation (le fameux pu-
rin d’orties) constitue un engrais liquide utilisable
aussi bien en arrosage racinaire qu’en pulvérisation
foliaire. Mais saviez-vous que la décoction de ses ra-
cines possède une action fongicide contre l’oïdium
et d’autres champignons de cette famille? La majo-
rité des plantes présentées ici ont une ou plusieurs
vertus utilisées pour lutter contre les maladies des
arbres fruitiers.
7b. La pépinière d’arbres fruitiers
Co-labor cultive ici des arbres fruitiers destinés à la vente dont les variétés
reproduites sont issues du verger conservatoire voisin. De cette façon, le ver-
ger conservatoire ne constitue plus seulement un musée que l’on peut visiter,
comme c’est le cas pour la plupart des vergers conservatoires mais il devient
aussi un espace de reproduction et de diffusion des variétés anciennes. La pré-
servation des anciennes variétés devient ainsi l’affaire de tous.
Afin de multiplier les variétés, des greffons (parties
de branches d’arbre) sont prélevés pour être greffés
sur des arbres appelés «porte-greffes» qui sont en
général des variétés robustes à bon enracinement.
C’est de cette façon que les hommes procèdent de-
puis des siècles pour conserver les variétés de fruits
possédant des qualités intéressantes par exemple,
la grosseur ou le goût des fruits, leur résistance aux
maladies, etc.
STATION 7 STATION 7
7c. Différentes variétés de saules
Il existe à travers le monde environ 160 espèces différentes de saules, sans
compter les très nombreuses formes hybrides souvent fécondes. En effet, les
saules ont la particularité de se croiser facilement à l’état naturel, ce qui ex-
plique que, pour une même espèce, le patrimoine génétique peut-être très
vaste.
A Beckerich, quatre espèces de saules sont cultivées : Salix triandra, Salix vi-
minalis, Salix alba et Salix purpurea. Pour chacune de ces espèces, diverses
variétés cultivées (comme le saule «Noir de Vilaine») mais aussi des écotypes
distincts se sont développés. On a remarqué après analyse génétique que, pour
une même espèce, le patrimoine génétique pouvait être différent d’un bassin
versant à l’autre. Les seules conditions de culture requises par ces saules sont
que les tiges soient utilisables en vannerie ou pour la construction de clôtures en saules vivants.
7d. Clôture en saules
La technique pour construire ce type de clôture consiste à utiliser des saules vivants. Afin de réaliser des structures aussi fines, il faut prendre des variétés
employées traditionnellement en vannerie. Ici, c’est le saule triandra «Noir de Vilaine» qui a été choisi car il a la particularité de produire de longues tiges
non ramifiées, idéales pour tresser.
L’installation doit se faire obligatoirement en hiver. La première étape consiste,
d’une part, à bien préparer le sol en profondeur pour que l’enracinement soit
aisé et, d’autre part, à mettre en place une structure de soutien qui sont ici des
fils de clôture.
La deuxième étape est la mise en terre des tiges de saule à la fin de l’hiver lors-
que les fortes gelées sont terminées mais avant la montée de la sève. L’idéal est
le mois de mars. Les tiges sont enfoncées dans le sol à intervalles réguliers sur
une profondeur de 30 cm environ puis elles sont tressées : une tige devant, une
tige derrière et ainsi de suite tout au long de la clôture mais attention de ne
pas se tromper ! La clôture est ensuite ajustée et attachée aux fils. La première
année, il faut veiller à un arrosage régulier. Ce type de clôture nécessite deux à
trois tailles par an.
STATION 7 STATION 7
9. La lisière forestière
Cette lisière forestière est reconstituée sur une ancienne plantation d’épicéas.
Autrefois largement planté, ce résineux était pourtant peu adapté au Luxem-
bourg ce qui explique que les monocultures d’épicéas sont aujourd’hui pro-
gressivement remplacées par des plantations indigènes plus conformes aux
normes paysagères et écologiques imposées au Grand-Duché. Afin de reconsti-
tuer et surtout, de mettre en valeur cette lisière, on a créé un maillage composé
de buissons et d’espèces en herbes formant un milieu transitoire entre la forêt
et le milieu ouvert. Avec le soutien financier de la „Lëtzebuerger Natur- a Vulle-
schutzliga“, on procéda en 2008 à une plantation initiale d’arbustes.
Um die Entwicklung zu beschleunigen wurde 2008 mit finanzieller Unterstüt-
zung der Luxemburger Natur- und Vogelschutzliga (Sektion Kanton Redingen)
eine Initialpflanzung von Sträuchern durchgeführt. Les lisières forestières, au
même titre que les haies sont utilisées par les animaux pour se nourrir, s’abriter
et se reproduire. Les arbustes typiques que l’on y trouve sont les noisetiers,
l’aubépine et l’églantier. A côté de ces arbrisseaux, il peut y avoir des espèces
plus rares comme les fusains d’Europe ou la viorne dont les fleurs et les fruits
sont très attrayants pour la faune. En bordure de cette lisière, se sont installées
toute une communauté de plantes herbacées, de fleurs prairiales, d’espèces
forestières supportant l’ombrage et d’arbustes à floraison tardive.
STATION 9
8. Le verger conservatoire
Installé depuis peu, ce verger conservatoire est planté de nombreux arbres fru-itiers à haute tige. La majorité de ces arbres sont greffés avec d’anciennes
variétés que l’on ne cultive plus à l’heure actuelle et qui sont menacées
d’extinction. Au cours des siècles, de nombreuses variétés ont été dévelop-
pées, en particulier au niveau des pommiers et des poiriers. Certaines de ces
variétés étaient déjà très prisées au moyen âge. Les soins que l’on doit apporter
à ce verger contribuent non seulement à mieux connaître ces anciennes varié-
tés haute tige mais aussi à conserver un savoir-faire ancestral.
STATION 8
Du verger conservatoire, on peut apercevoir le HALL SPORTIF. Construit en 2003 sur la
zone d’activité de Beckerich, il est le témoin de l’application du développement durable
dans la commune. De la forme d’une boîte, il est précédé d’un préau couvert pour ac-
cueillir des activités en plein air même par mauvais temps. Il est orienté Nord-Est afin
de bénéficier d’un maximum de lumière naturelle lors de la pratique des sports. Il est
chauffé par le réseau de chaleur urbain en direct de la salle de biométhanisation. Son toit
accueille des panneaux photovoltaïques achetés en copropriété par des particuliers. Tous
les matériaux utilisés pour la construction de ce bâtiment sont durables et recyclables.
10. La zone d’activité et le bassin de rétention d’eaux propres
Laissant la lisière forestière, on arrive sur la zone d’activité pluridisciplinaire de Beckerich traversée par le tracé du semi-marathon et l’ancien tracé du che-
min de fer.
Sur la droite, avant le hall sportif, on peut voir un circuit «Mountainbike» amé-
nagé par la Commune à l’endroit où avaient été déposées les terres retirées
de l’étang du moulin lors de son curage. Petit à petit, la nature a recouvert le
monticule d’une multitude d’arbustes dont de nombreux saules.
A gauche, en face du hall sportif, on voit un bel exemple de construction à fai-ble consommation énergétique: dalles en béton, façades légères en ossature
bois rétifié, puits canadien visible sur le terrain adjacent, triple vitrage, circuit
hydraulique au cœur de la dalle, etc en font un bâtiment où les énergies fossi-
les sont totalement absentes. Plusieurs jeunes entreprises dont quelques-unes
traitent des énergies renouvelables y sont installées faisant de cet endroit un
creuset économique tertiaire intéressant en pleine zone rurale.
Au centre de la zone d’activité, un panneau photovoltaïque mobile symbolise
les efforts de la commune en matière d’énergies renouvelables. Le parking, au
centre duquel se dresse une fontaine d’eau de Beckerich où les promeneurs et
les sportifs peuvent se désaltérer en été, est décoré avec des miscanthus.
Au bout de la zone d’activité se dressent encore, à droite, un Centre ouvert pour autistes et, à gauche, le Service Incendie de la Commune dont la toiture
est recouverte comme le hall sportif de panneaux photovoltaïques en copro-
priété. En face, la piste cyclable de l’ancienne ligne de chemin de fer « Prince
Henri » conduit les promeneurs vers la salle de biométhanisation et la nouvelle
chaudière à copeaux de bois.
En tournant à gauche avant le Service Incendie de la Commune, on peut décou-
vrir un étrange petit étang bleuté. Il s’agit d’un bassin de rétention des eaux propres en provenance des différents bâtiments de
la zone d’activité. En effet, les eaux de pluie des qua-
tre bâtiments de la zone d’activité sont récupérées
dans ce bassin pour être progressivement écoulées
dans le ruisseau du moulin, le Millebaach, ce qui
permet une bonne régulation des eaux de ce ruis-
seau.
Le promeneur rejoint ensuite l’étang du moulin en
longeant la fabrique d’embouteillage.
STATION 10 STATION 10
12. La saulaie et la prairie humide
Le côté boisé de l’étang est dominé par une saulaie. Une observation attentive
montre différentes espèces de saules dont les types de croissance sont diffé-
rents. A l’avant-plan s’est développée une prairie humide fort semblable à celle
observée à la station 2. Parmi les espèces typiques de ce milieu, on trouve le
lychnis fleur de coucou, le cirse des maraîchers et la reine des prés.
STATION 12
Cirse des maraîchers
11. La renaturation de la prairie par couverture de semences
En 2006, un chantier avait laissé le long du chemin une bande de sol dénudée
large de plusieurs mètres. Afin de reconstituer une végétation prairiale riche
en espèces et proche de la prairie humide limitrophe, une technique de rena-turation particulière a été utilisée. Après un travail sommaire du sol, le foin
fraîchement fané de la prairie humide adjacente est étendu de façon régulière
sur la zone à renaturer. Lorsque ce foin sèche, les graines tombent sur le sol
et germent. D’abord clairsemée, la prairie se reconstitue progressivement si
bien qu’à ce jour, on n’observe plus de différence entre la partie renaturée et la
prairie avoisinante. L’avantage de ce procédé de restauration est d’obtenir ra-
pidement une prairie constituée d’espèces indigènes sans devoir recourir à des
semences d’origine inconnue ou à des mélanges inadaptés à la région.
STATION 11
L’observation des oiseaux
L’étang du moulin et sa ceinture boisée offrent un espace de vie propice à cer-
taines espèces d’oiseaux que l’on peut observer sans grande difficulté. Parmi el-
les, la poule d’eau. Excellente nageuse, elle fait son nid à même le sol, à quelques
mètres du bord de l’eau sur des plates-formes de végétation. Elle est facilement
reconnaissable grâce à son bec rouge à pointe jaune et à son plumage noir barré
de blanc. Le hochement régulier de sa tête et de sa queue sont également très
caractéristiques.
Parfois aussi, on peut observer le martin-pêcheur. Avec son plumage éclatant aux
couleurs bleu métallique et orange, cet oiseau de taille modeste (il ne fait que 16
cm de longueur) ne passe pas inaperçu. Spécialisé dans la chasse à l’affût, il se
nourrit de petits poissons et d’insectes aquatiques qu’il capture à la vitesse de
l’éclair au départ de son poste de guet.
Un autre oiseau commun observé couramment sur l’étang est le canard colvert.
Le mâle arbore un plumage d’un beau vert foncé sur la tête et sur le cou, soulig-
né d’un collier blanc. La femelle, plus discrète, montre un plumage brun sobre
tacheté.
Moins fréquent mais aisément reconnaissable, le héron est un
imposant échassier qui rappelle par son vol un grand
rapace. Il se nourrit d’amphibiens, de poissons
et de rongeurs. C’est pour cette raison qu’on
le rencontre aussi bien à proximité des cours
d’eau ou des étangs que dans les champs ou
les prairies.
STATION 13