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ASSOCIATION POUR LE DEVELOPPEMENT DE LA RECHERCHE SUR LES MALADIES NEUROGENETIQUES (ADRMN) ET LE LABORATOIRE DE RECHERCHE NEUROSCIENCES UNIVERSITE D'ALGER XV ème JOURNEE DE NEUROGENETIQUE Samedi 03 Décembre 2016 Hôtel Mercure Alger http//www.ands./adrmng Site web:

XVème JOURNEE DE NEUROGENETIQUE - sante.dz · 20 - Un cas de myélite dysbarique. R. Benaïssa , M I. Kediha, S. Nouioua, L. Ali Pacha, M. Tazir 21 - Polyradiculoneuropathie inflammatoire

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ASSOCIATION POUR LE DEVELOPPEMENT DE

LA RECHERCHE SUR LES MALADIES

NEUROGENETIQUES (ADRMN)

ET

LE LABORATOIRE DE RECHERCHE

NEUROSCIENCES

UNIVERSITE D'ALGER

XVème

JOURNEE DE

NEUROGENETIQUE

Samedi 03 Décembre 2016

Hôtel Mercure – Alger

http//www.ands./adrmngSite web:

Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche en Neurosciences Université d’Alger

15ème Journée de Neurogénétique et de Neurosciences – 03 Décembre 2016- Hôtel Mercure- Alger- Page 2

ASSOCIATION POUR LE DEVELOPPEMENT DE

LA RECHERCHE SUR LES MALADIES

NEUROGENETIQUES (ADRMN)

ET

LE LABORATOIRE DE RECHERCHE

NEUROSCIENCES

UNIVERSITE D'ALGER

XVème

JOURNEE DE

NEUROGENETIQUE

Thèmes :

- Maladies Neurogénétiques (Mouvements anormaux,

Maladies Neuromusculaires …)

- Maladies Neuroinflammatoires

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15ème Journée de Neurogénétique et de Neurosciences – 03 Décembre 2016- Hôtel Mercure- Alger- Page 3

Comite d'Organisation

Salima ASSAMI Présidente de l'ADRMN

Mériem TAZIR Vice–Présidente de l'ADRMN

Directrice du Laboratoire Neurosciences

Traki BENHASSINE Vice–Présidente de l'ADRMN

Saddek SLIMANI Trésorier de l'ADRMN

Lamia ALI PACHA Membre de l’ADRMN

Dalila MOUALEK Membre de l’ADRMN

Mohamed Islam KEDIHA Membre de l’ADRMN

Tarik HAMADOUCHE Membre de l’ADRMN

Hassina BEDROUNI Secrétariat de l’ADRMN

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15ème Journée de Neurogénétique et de Neurosciences – 03 Décembre 2016- Hôtel Mercure- Alger- Page 4

Programme

8h 30

Ouverture et Accueil des Participants

1ère

Séance : Neurogénétique

Modérateurs : S. Assami, T. Benhassine

9h 00 Les cellules souches pluripotentes induites humaines comme modèle de choix

pour la modélisation des maladies rares

C. Badja, M. Galyna, M-C. Gaillard, C. El-Yazidi, E. Barruet, M. Bartoli, P. Tropel,

B. Binetruy, E. Gras Lavigne, D. Buttigieg, N. Py, R. Steinschneider, N. Lévy, S. Roche,

P. Bregestovski, Magdinier Frédérique.

9h 20

Diagnostic des dystonies à l’ère du séquençage nouvelle génération.

G. Beroud.

10h 00

10h 15

Notre expérience dans la prise en charge de la dystonie : a propos de 29 cas.

B. Merrouche, L. Guenane, T. Felkaoui, F. Ysmail Dahlouk, M. Safir, B. Abdennebi

Programme de recherche en génétique des épilepsies : état des lieux et perspectives. A. A

A.Chentouf, M.L Oubaich, M. Chaouch.

10h30

10h 45

Le syndrome PHARC.

L. Ali Pacha, W.Hamza, T. Benhassine, S. Assami, S. Nouioua, M. Koenig, M. Tazir.

Microcéphalie autosomique récessive (MCPH), étude clinique et génétique

de 4 familles Algériennes.

A. Saadi, S. Lougani, B. Ait Abdelkader, L. Moussa, H. Hadjou, Meftah, G.Borck , A. Munnich, L. Colleaux, M. Chaouch, W.Amer el khedoud , M. Abada-bendib .

11h00 Pause café et visite des Posters

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11h30

12 12h 45

2ème

Séance : Maladies Neuromusculaires

Modérateurs : S. Makri, Y. Sifi

Options thérapeutiques dans les neuropathies auto-immunes

J.M.Vallat

Stratégie de diagnostic des principales myopathies des ceintures de transmission

récessive (les dystrophinopathies et les LGMD2C).

Y. Sifi, A. Boulefkhad, I. Dalichaouche, K. Sifi, I. Richard, N. Abadi, A. Hamri

12h00

12h 10

12h15

12h 30

Diagnostic moléculaire des dystrophinopathies : Etude d’une cohorte et corrélations

génotype- phénotype.

S. Nouioua, A. Cherrallah, T. Hamadouche. T. Benhassine, L. Ali Pacha, M. Tazir.

Le bilan cardiovasculaire des dystrophynopathies : l’atteinte subtile du ventricule

gauche. N. Ali-Tatar Chentir, S. Nouioua, A. Tiliket, M. Tazir, M.T Chentir.

Caractérisation moléculaire de patients Algériens présentant un phénotype de

dystrophie musculaire des ceintures de type 2 par séquençage de nouvelle génération.

A. A. Cherrallah, S. Nouioua, T. Hamadouche, M. Tazir, C. Mathieu, M. Krahn, M. Bartol,

B. T. Benhassine.

Le problème complexe de la classification des myopathies héréditaires

M. Tazir, S. Mathis, J.M. Vallat.

12h 45

13h 00

Maladie de Charcot Marie Tooth due à une mutation du gène GDAP1 .

Etude de 4 familles Algériennes

W. Amer El Khedoud, F.Ferrat, N.Kassouri, S. Lougani, A. Benhaddadi, A. Daidi, L. Moussa,

S. Khalef, C. Magdelaine, J.M. Vallat , A. Chaouch, M. Chaouch,A. Saadi, M. Abada-Bendib.

Pause Déjeuner

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15ème Journée de Neurogénétique et de Neurosciences – 03 Décembre 2016- Hôtel Mercure- Alger- Page 6

14h 00

14h 15

14h 30

14h 45

15h 00

3ème

Séance : Maladies Neuroinflammatoires

Modérateurs: E. Attal, D. Bouchenak

SEP et vitamine D - expérience du CHU TLEMCEN.

S. Allal, Z. Barka, S. Benabadji, A. Merad, A .Reguig, K. Saadi, K. Garah, D. Bouchenak khelladi.

IRM dans la prédiction de la conversion en sclérose en plaques des patients atteints

d’un syndrome clinique isolé. Kh. Beghdadi, S. Bellahsene, M. Benmihoub, A. Massif, A. Hasnaoui, W. Amokrane, D. Hamid, Ab. Bendib .

NeuroBehçet ou sclérose en plaques ? apport de l'IRM.

S. Bellahsene-Bendib, M. Benmihoub, K. Beghdadi, A. Massif , R. Saich, N. Dabr , A. Hasnaou ,W. Amokrane, A. Sayah , D. Hamidi , A. Bendib , MI. Kediha , M. Tazir ,

F. Othmani, K. Boumédine, N. Ouzani, M. Arada .

Troubles cognitifs dans le NeuroBehçet / Etude cas-témoins.

F. Mostefaoui, S. Belarbi, M.I Kediha, N. Ismail, M. Tazir

Le diagnostic en Neurologie : la nouvelle donne.

D. Grid.

15h 15

Débats et clôture de la séance

4ème Séance : Communications Affichées

Modérateurs : A. M’Zahem, L. Ali Pacha (Posters de 1 à 11)

S. Nouioua, W. Ameur El Khedoud (Posters 12 à 23)

15h 30

à 17h00

Présentation des Posters et Clôture de la journée

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Liste des Communications affichées

1 - Adrenoleucodystrophie : A propos de deux frères.

A. Med Bouteben, A. Zemouli, M. Lekhal, M. Louanchi, S. Bourokba, N. Toubal.

2 - Syndrome de Williams et Beuren (microdélétion 7q11.23), à propos d'un cas.

A.Saadi, B. Ait Abdelkader, S. Lougani, H .Hadjou, Meftah, L. Moussa, M. Chaouch, M. Abada-Bendib

3 - Les dystonies primitives non liées au gène DYT1 : variabilités phénotypiques et difficultés

diagnostiques.

D. Moualek, S. Nouioua, K. Medjber, B. Merrouche, G. Beroud, MC.Vincent, M. Tazir, S. Assami

4 – Exploration moléculaire de patients présentant un phénotype d’ataxie autosomique récessive

par puces de génotypage et séquençage d’Exome.

W. Hamza, L. Ali Pacha, T. Hamadouche, M. Tazir, M. Koenig, T. Benhassine

5 - Tremblement dystonique du chef au cours de la maladie de Machado Joseph : A propos d'un cas.

S. Serairi, S. Meziche, M. Saadibelouiz, E. Attal.

6 - Troubles de la marche : et si c’était une dystrophie myotonique de type 2 ?

B.Boudaoud, S.l.Maguenouche, N.Aissani, S.Makri, E.attal

7 - Dystrophie musculaire d’Emery Dreifuss liee a l’X : une grande famille consanguine de l’Est Algérien.

M. Labed, H. Megherbi, M. Ghoul, A. Boussalia, M.Lakehal, J.Nectoux, F. Leturq, N.Toubal

8 - Mutation du gène GBA et parkinsonisme.

A. Nezzal, N. Toubal

9 - Intérêt des marqueurs du LCR dans le diagnostic de maladie d'Alzheimer prodromale: à propos

de trois cas.

S. Belarbi, F. Mostefaoui; M I .Kediha; M. Tazir

10 – Mucopolysacharidose type1 : Aspects cliniques et évolutifs chez trois patientes traitées

par enzymothérapie de substitution.

S. Lougani, A. Saadi, L. Moussa, F. Ferrat, A. Benhaddadi, A. Daidi,C. Meftah, K. Neggazi,

H.Boularayeh, W.Amer El khedoud, M. Abada-Bendib.

11 - Maladie de Creutzfeldt-Jakob, a propos d’un cas.

S. Merini, S. Merini, S. Benabadji, S. Allal, C. Dali youcef, M. Saada, K. Saadi, A. Mered, H. Reguig. Dendane, D. Bouchenak khelladi.

12 - Syndrome SlA juvénile associé à des anticorps antigangliosides positifs.

N. Izountar, L. Ait Aissa, S. Nouioua, N. Attal, R. Bouderba, MI. Kediha, L. Ali Pacha, M. Tazir.

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13 - Paralysie supranucléaire progressive : à propos de 3 cas.

S. Meziche, E. Attal

14 - Les hyper signaux de la substance blanche en dehors de la sclérose en plaques expérience

du service de neurologie du CHU Tlemcen.

Z. Barka- Bedrane, K. Saadi, A. Reguig, C. Louhibi, O. Dendane, D. Bouchenak Khelladi.

15 - Particularités de la sclérose en plaques de l’enfant dans la région de Tlemcen.

K.Saadi, Z. Barka- Bedrane, A. Reguig, O. Dendane,C. Louhibi, D. Bouchenak Khelladi

16 - Sclérose en plaques : Evaluation du traitement par Natalizumab.

S. Mehlal, N. Hecham, S. Nouioua, L. Ait Aissa, M I. Kediha, K. Beghdadi , M. Tazir

17 - Etude de 4 cas séropositifs de neuromyelite optique de Devic. N. Bahmani, T A Bakhti, S. Nouioua, R. Bouderba, L. Ali Pacha, M. Tazir.

18 - Polyneuropathie douloureuse associée à une atteinte pulmonaire, présentation atypique

d’une panartrite noueuse.

IA. Sennia, TA. Bakhti, M I Kediha, S. Nouioua, L Ali Pacha, M Tazir.

19 - Céphalées aigues révélant une sarcoïdose avec atteinte pulmonaire évoluée.

F.Belghazi, N .Aissani, SC. Maguenouche, S. Makri, E.Attal.

20 - Un cas de myélite dysbarique. R. Benaïssa, M I. Kediha, S. Nouioua, L. Ali Pacha, M. Tazir

21 - Polyradiculoneuropathie inflammatoire chronique forme axonale associée à une vascularite

type Churg et Strauss.

S.Boumali, SD. Bensemmane, N.Chebbine, M. Sadibelouiz, E. Attal

22 - Prévalence de la myasthénie auto-immune dans la région de Tlemcen.

S.Benabadji. S. Merini, S. Allal, C. Dali youcef, M. Saada, K Saadi,, A. Mered, H. Reguig

Dendane ,D. Bouchenak khelladi.

23 - Syndrome de sécrétion inapproprié d'ADH révélateur d’un syndrome neurologique

paranéoplasique à anticorps Anti MA2, a propos d’un cas.

T.A. Bakhti, S. Nouioua, L. Ali Pacha, M. Tazir.

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RESUMES DES COMMUNICATIONS ORALES

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LES CELLULES SOUCHES PLURIPOTENTES INDUITES HUMAINES COMME

MODELE DE CHOIX POUR LA MODELISATION DES MALADIES RARES.

C. Badja1,2

, M. Galyna3, M-C. Gaillard

1, C. El-Yazidi

1, E. Barruet

4, M. Bartoli

1, P. Tropel

1, B.

Binetruy1, E. Gras Lavigne

5, D. Buttigieg

5, N. Py

1,5, R. Steinschneider

5, N. Lévy

1, S. Roche

1, P.

Bregestovski3, Magdinier Frédérique

1

1 : Génétique Médicale et Génomique Fonctionnelle (GMGF), INSERM UMR S_910, Aix-Marseille Université,

France.

2 : Laboratoire de Biologie Cellulaire et Moléculaire, USTHB, Algérie 3 : Brain Dynamics Institute, INSERM, Aix-Marseille Université, France.

4 : University of California San Francisco, USA.

5 : Neuron Experts, 51 Bd Pierre Dramard, 13015 Marseille, France.

Introduction : Pendant des années, l’étude des mécanismes physiopathologiques de nombreuses

maladies a été freinée par le manque de modèles fiables et pertinents. En 2007, le groupe de S. Yamanaka

a démontré pour la première fois la possibilité de changer le sort des cellules somatiques pour générer des

cellules souches pluripotentes induites (iPSCs). Les cellules iPSCs ont des propriétés équivalentes à celles

des cellules souches embryonnaires (ES), et sont donc théoriquement capables de se redifférencier vers

tous les lignages cellulaires existants. Cependant, de plus en plus de protocoles efficaces sont nécessaires

pour des différenciations contrôlées, qui seraient alors utilisables dans le but de la modélisation de

diverses pathologies humaines.

Objectifs : Le but de notre travail était l’optimisation de la différenciation neuronale et musculaire des

cellules hiPSCs pour la modélisation de maladies rares telles que le syndrome de DiGeorge et la

Dystrophie-Facio-Scapulo-Humérale (FSHD).

Matériel et Méthodes : Plusieurs lignées de fibroblastes primaires provenant soit d’individus contrôles

(sains), de patients atteints du syndrome de DiGeorge, ou encore de patients atteints de la FSHD ont été

reprogrammées, caractérisées et différenciées en cellules neuronales et musculaires respectivement.

Résultats et Discussion : Nous avons développé et optimiser deux nouveaux protocoles. Un premier

protocole pour la différenciation de cellules hiPSCs en progéniteurs neuronaux, neurones corticaux et

neurones dopaminergiques, que nous avons appliqué pour l’étude du syndrome de DiGeorge. Un

deuxième protocole pour la différenciation des hiPSCs en cellules musculaires puis en fibres musculaires

multinucléées. Nous avons parallèlement mis en place les conditions expérimentales de différenciation

simultanée de cellules pluripotentes induites en fibres musculaires striées contractiles et motoneurones

qui permettront la modélisation des jonctions neuromusculaires et des interactions muscle-neurone.

Conclusion : L’ensemble de ces travaux ouvre donc de nouvelles perspectives pour la modélisation d’un

grand nombre de pathologies neurologiques, musculaires et/ou neuromusculaires.

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DIAGNOSTIC DES DYSTONIES A L’ERE DU SEQUENÇAGE NOUVELLE

GENERATION.

G. Beroud

Faculté de Médecine La Timone, Marseille - France

La dystonie est une pathologie neurologique du contrôle du mouvement caractérisée par des contractions

musculaires involontaires. Elle présente un tableau clinique caractéristique de mouvements de torsion

associés dans certains cas à des postures anormales. Les causes génétiques de ces pathologies sont

multiples et une trentaine de loci génétiques sont aujourd’hui décrits définissant autant de formes de

dystonies. Les continuums phénotypiques de ces différentes formes sont souvent chevauchants. Ces

pathologies, caractérisées par une grande hétérogénéité tant clinique que génétique, présentent également

une pénétrance incomplète. Le diagnostic clinique et moléculaire constitue ainsi, dans de nombreux cas,

un véritable challenge puisqu’il est actuellement impossible pour le clinicien, dans la plupart des familles,

de restreindre avec certitude le criblage moléculaire à un ou deux gènes.

Le séquençage nouvelle génération (next-generation sequencing ou NGS) est une approche récente qui

consiste à séquencer en une fois la totalité du génome (WGS pour whole genome sequencing) ou de

l’exome (WES pour whole exome sequencing) d’un individu. L’exome correspond à l’ensemble des

exons du génome, c’est à dire les régions codantes des gènes, ainsi que leurs séquences introniques

adjacentes. Ces techniques de séquençage NGS sont maintenant utilisées aussi bien pour le diagnostic

moléculaire que pour la recherche de nouveaux gènes impliqués dans ces pathologies.

Le séquençage NGS permet l’identification de nombreuses données de variations pour chaque individu

séquencé (environ 30 000 variations brutes). Il est donc maintenant impossible de concevoir ce type de

méthodologies en l’absence d’un support bioinformatique tant pour analyser les données brutes du

séquençage, que pour filtrer les milliers de variants obtenus ou encore analyser le caractère pathogène

potentiel d’une variation.

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NOTRE EXPERIENCE DANS LA PRISE EN CHARGE DE LA DYSTONIE :

A PROPOS DE 29 CAS.

B. Merrouche, L. Guenane, T. Felkaoui, F. Ysmail Dahlouk, M. Safir, B. Abdennebi

EHS Salim zemirli el Harrach Alger

Introduction : La dystonie fait partie des mouvements anormaux qui ont un impact négatif sur la qualité

de vie des malades. Les résultats insuffisants du traitement médical dans les formes sévères ont conduit à

des traitements neurochirurgicaux parmi eux la stimulation cérébrale profonde.

Matériels et Méthodes : Nous rapportons notre expérience concernant la prise en charge de 29 Patients

dystoniques (17 Hommes et 12 femmes) dont l’âge variée entre 07ans et 57ans. Répartie entre 24adultes

et 05enfants. 20 patients ont une dystonie généralisée (primaire dans 11cas et secondaire dans 09cas) et

09 cas ont une dystonie focale (dystonie cervical dans 06cas et hémidystonie dans 03cas).

Tous les patients ont bénéficiées du score de Burke avant et après l’intervention puis chaque 03mois

durant l’évolution. La procédure chirurgicale se fait sous anesthésie générale après la mise en place du

cadre stéréotaxique .L’implantation des électrodes s’effectue en condition stéréotaxique avec une IRM

pré et post opératoire. La stimulation est activée dés la sortie du bloc opératoire.

Les paramètres de la stimulation utilisée sont -Impulsion – Amplitude –Fréquence, avec une surveillance

chaque 15Jours puis 1fois par mois.

Résultats : L’équipe multidisciplinaire, la rigoureuse sélection des patients sont indispensables à la

réussite de la prise en charge. La fusion d’image TDM et IRM en condition stéréotaxique est une méthode

non invasive et efficace pour le repérage des cibles.

La stimulation du GPI dans sa partie postéro ventral a montré une efficacité de 90% sur la dystonie

primaire et de 60% sur la dystonie secondaire. L’étude comparative des scores pré et post opératoire,

notamment le Burke (Score moteur et fonctionnelle) a permis de noter une réduction du traitement chez

certaines patients voir même un arrêt totale chez d’autres .L’amélioration de la qualité de la vie de tous

les malades implantes est considérable permettant au malade de retrouver une autonomie sans assistance

de tierce personne.

Conclusion : La DBS produit un avantage significatif dans le traitement de la dystonie avec les

améliorations moyennes environ de 60-70% dans l'échelle d'évaluation de Burke-Fahn-Marsden. Ils ont

rapportés que les patients atteints de dystonie primaire généralisée ont ressentis une amélioration allant

jusqu'à 90%. La DBS a été également pratiquées sur des personnes atteintes de dystonies secondaires, la

dystonie cervicale, la dystonie segmentaire, avec des résultats encourageants.

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PROGRAMME DE RECHERCHE EN GENETIQUE DES EPILEPSIES :

ETAT DES LIEUX ET PERSPECTIVES

A. Chentouf1, M.L Oubaich

1, M. Chaouch

2

1- Service de Neurologie, CHU d’Oran, Faculté de Médecine d’Oran

2- Service de Neurologie, EHS Benaknoun, Faculté de Médecine d’Alger

L’existence d’une composante génétique dans l’épilepsie est connue depuis des années grâce aux études

épidémiologiques de concordance entre jumeaux et d’agrégation familiale, qui fournissent des preuves

convaincantes pour l'héritabilité de l'épilepsie.

En dépit des avancées majeures des techniques d’exploration pangénomique, les épilepsies génétiques

n’ont pas encore livré tous leurs secrets. En effet, la plupart des gènes découverts ont été associés aux

épilepsies monogéniques qui ne représentent que 1 à 2% de toutes les épilepsies génétiques, et il reste

encore beaucoup de formes familiales à hérédité complexe, pour lesquelles les gènes de susceptibilité

demeurent inconnus.

Tout ceci nous a incités à mettre en place un programme de recherche ayant pour objectifs :

- de caractériser des variants génétiques de vulnérabilité aux épilepsies,

- d’étudier les éventuels modes de transmission

- et d’apporter une meilleure connaissance des relations génotype/phénotype, chez des familles

Algériennes.

Ce programme de recherche lancé en 2011, s’inscrit dans le cadre de la rencontre de trois disciplines :

l’épileptologie, l’épidémiologie et la génétique. Chacune à sa manière tente au quotidien, d’apporter des

éléments qui contribuent à répondre aux objectifs sus cités.

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15ème Journée de Neurogénétique et de Neurosciences – 03 Décembre 2016- Hôtel Mercure- Alger- Page 14

LE SYNDROME PHARC

L. Ali Pacha1, W. Hamza

2, T. Benhassine

2, S. Assami

1, S. Nouioua

1, M. Koenig

3, M. Tazir

1. 1- Laboratoire de Neurosciences, Service de Neurologie CHU Mustapha Pacha Alger

2 - Département de Génétique, USTHB Alger

3- Institut de Génétique, Montpellier, France

Le syndrome PHARC est une entité décrite pour la première fois en 2009 par Fiskestrand, un norvégien

qui a rapporté les cas de patients présentant une symptomatologie similaire à celle de la maladie de

Refsum mais chez lesquels le taux d’acide phytanique était normal.

Cette affection appartient au large groupe des ataxies cérébelleuses récessives.

Sa prévalence est inférieure à 1 /1000000 habitants.

Elle débute en général précocement et associe une polyneuropathie, une ataxie, une rétinite pigmentaire

ainsi qu’une cataracte. Souvent le tableau ne se complète qu’à l’âge adulte.

La polyneuropathie est en général sensitivomotrice et démyélinisante, et l’IRM cérébrale met souvent en

évidence une atrophie cérébelleuse.

Cette affection est liée aux mutations du gène ABHD12, localisé sur le chromosome 20p11.21-q12.

Nous rapportons les cas de 4 patients appartenant à 2 familles, atteints de cette maladie.

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MICROCEPHALIE AUTOSOMIQUE RECESSIVE (MCPH), ETUDE

CLINIQUE ET GENETIQUE DE 4 FAMILLES ALGERIENNES

A. Saadi 1, S. Lougani

1, B. Ait Abdelkader

2, L. Moussa

1, H. Hadjou

1, Meftah

1, G. Borck

3,

A. Munnich4, L. Colleaux4, M. Chaouch

1, W. Amer El Khedoud

1, M. Abada-Bendib

1.

1- service de neurologie, EHS Ben-Aknoun , Alger 2-Laboratoire de cytogénétique ,Centre Pierre Marie Curie ,Alger

3-Institute of Human Genetics, University of Ulm, Germany

4- Institut imagine, hopital necker enfants malades, Paris

La microcéphalie primaire autosomique récessive (MCPH- MIM 251200) précédemment appelée

microcephalia vera" est un trouble du développement neurologique d'origine génétique hétérogène rare

caractérisé par une réduction congénitale du périmètre crânien inferieur à 2 déviations standards à la

naissance, un déficit intellectuel non progressif de gravité variable, sans troubles neurologiques

significatifs. L'incidence à la naissance de microcéphalie primaire varie de 1,3 à 150 /100.000. Des

récentes études ont permis d’identifier une douzaine de locus (MCPH1-12) et d’élargir le phénotype

clinique en décrivant des cas de microcéphalie associée a d’autres signes cliniques Tels que : paraparésie

spastique, crises d’épilepsie , petite taille, dysmorphie faciale, cataracte, atrésie des choanes. La majorité

des patients MCPH ont une structure cérébrale normale mais parfois l’IRM montre un motif gyral

simplifié, des anomalies de la migration neuronale ou une hypoplasie cérébelleuse.

Nous rapportons l'étude clinique et génétique de 17 patients appartenant à 4 familles consanguines

présentant une microcéphalie congénitale ,un déficit intellectuel de gravité variable ,quelques signes

dysmorphiques associés d'autres signes tels que :la petite taille ,troubles du comportement, crises

d'épilepsie, hémiparésie et des anomalies à l'IRM cérébrale à type d'hypoplasie cérébelleuse, pachygyrie

et anomalies de la gyration.

Le séquençage à haut débit a permis l'identification de 3 mutations homozygotes des gènes CASC5,

WDR62 et 2 mutations hétérozygotes composites du gène ASPM.

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OPTIONS THERAPEUTIQUES DANS LES POLYRADICULONEVRITES

INFLAMMATOIRES DEMYELINISANTES CHRONIQUES

JM Vallat.

Centre national de référence : « neuropathies périphériques rares »

Service et Laboratoire de Neurologie - CHU Limoges

Les polyradiculonévrites inflammatoires démyélinisantes chroniques (PIDC) sont les neuropathies

inflammatoires chroniques les plus fréquentes ; elles sont responsables d’un handicap souvent significatif

du fait d’une faiblesse proximale des membres et des troubles sensitifs associés à une aréflexie. La

physiopathologie de cette maladie est assez mal connue, mais des mécanismes dysimmuns sont très

fortement suspectés. En effet, il existe des arguments en faveur d’une perturbation de l’immunité

cellulaire et humorale.

Il est actuellement admis qu’entre 70 à 80% des malades sont susceptibles de répondre à différentes

immunothérapies qui, selon les cas, sont considérées comme étant de 1ère

, 2ème

, 3ème

ligne. Il a été prouvé

que la cortisone, les immunoglobulines et les plasmaphérèses qui sont actuellement les modalités

thérapeutiques les plus utilisées, pouvaient être efficaces. Ces traitements doivent être complétés par une

prise en charge du malade et l’installation d’un environnement favorable, comme par exemple la

possibilité de réaliser ces traitements en ambulatoire, à domicile.

Les antigènes responsables des PIDC sont très peu connus et la recherche de biomarqueurs devrait

pouvoir aider à définir des sous-groupes susceptibles d’identifier des cibles thérapeutiques. C’est ainsi

que récemment a été défini un groupe de malades présentant des anticorps contre des proteines de la

jonction axo-gliale, comme la contactine, la neurofascine 155 et la casprine-1, ces malades souffrant

d’une neuropathie sévère, évolutive, plutôt motrice avec une atteinte axonale significative et une réponse

faible aux immunoglobulines alors que le RITUXIMAB (mabthera) pouvait s’avérer très efficace.

Il apparaît donc de plus en plus important d’essayer de déterminer des anticorps responsables du

syndrome PIDC et ainsi de pouvoir mieux adapter un traitement à visée anti-immunitaire chez certains de

ces malades qui ne répondent pas bien aux traitements validés.

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STRATÉGIE DE DIAGNOSTIC DES PRINCIPALES MYOPATHIES

DES CEINTURES DE TRANSMISSION RÉCESSIVE

(LES ET LES DYSTROPHINOPATHIESLGMD2C)

Y. Sifi 1,2

, A. Boulefkhad 1,2

, I. Dalichaouche 2,4

, K. Sifi 2, 3

, Richard5, N. Abadi

2, 3, A. Hamri

1,2

1-Service de Neurologie, CHU de Constantine, faculté de médecine, université Constantine3

2-Laboratoire de biologie et de génétique moléculaire de l’université Constantine3

3-Laboratoire de biochimie, CHU de Constantine, faculté de médecine, université Constantine3 4-Laboratoire de biologie cellulaire et moléculaire .Université Constantine 1

5- Département R&D, Généthon, unité de recherché, Evry, F-91002, Franc

Introduction : Les myopathies des ceintures de transmission récessive sont dominées essentiellement par

les dystrophinopathies et les LGMD2C. Elles sont de présentation phénotypique similaire et seule

l’analyse moléculaire permet de les différencier.

L’objectif de notre travail est d’établir une stratégie de diagnostic moléculaire adaptée aux myopathies

des ceintures de transmission récessive afin de déterminer la fréquence des dystrophinopathies et des

LGMD2C observées dans l’Est Algérien.

Matériel et méthodes : Nous rapportons l'analyse génétique d'une série de 76 patients appartenant à 65

familles non apparentées issus de l’Est Algérien, présentant une myopathie des ceintures récessives. Tous

nos patients ont bénéficié d’un examen clinique, d’un dosage systématique des CPK ainsi que d’une

analyse génétique, cette dernière été réalisée au laboratoire de biologie et de génétique moléculaire de

l’université Constantine 3 et à l’unité de recherche du département généthon de Paris. En première

intention, la mutation c.525delT a été recherchée chez tous les patients, en 2ème

intention nous avons

entrepris une analyse du gène de la dystrophine chez les patients de sexe masculin et une analyse étendue

du gène SGCG chez le restant des patients.

Résultats : La fréquence des LGMD2C était de 25% avec une fréquence élevée de la mutation c.525delT

c.87dupT à effet fondateur dans le Maghreb. L’analyse du gène DMD a révélé 26% de dystrophinopathies

avec une fréquence élevée de la Dystrophie musculaire de Duchenne de Boulogne et 12 différents types

de délétions d’exons ont été répertoriés.

Conclusion : Nos résultats se rapprochent des données de littérature nationales et internationales

disponibles sur les LGMD2C et les dystrophinopathies. Notre prochain objectif est d’établir des

corrélations phénotype/génotype dans un échantillon plus grand.

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DIAGNOSTIC MOLECULAIRE DES DYSTROPHINOPATHIES: ETUDE D’UNE

COHORTE ET CORRELATIONS GENOTYPE-PHENOTYPE

S. Nouioua1, A. Charellah

2, T. Hamadouche

3, T. Benhassine

2, L. Ali Pacha

1, M. Tazir

1.

(1) Service de Neurologie CHU Mustapha Alger

(2) Laboratoire de Biologie Moléculaire Université Houari Boumediene Bab Ezzouar Alger.

(3) Laboratoire de Biologie Moléculaire, université de Boumerdes.

Introduction : Les stratégies actuelles du diagnostic moléculaire des dystrophinopathies ont

considérablement évolué. Dans plus de 90 % des cas, il est possible de corréler la sévérité du phénotype

(DMD versus BMD) avec l’impact de la mutation sur l’expression de la dystrophine (absence ou taux

résiduel de protéine mutée).

Patients et méthodes : Nous avons exploré 28 patients de sexe masculin suspects de dystrophinopathies

avec un phénotype Duchenne (25 cas ) et Becker (3 cas) par la procédure dite par ligatures multiplex

dépendantes de diverses sondes d’amplification (MLPA, multiplex ligation-dependent probe

amplification) permettant de mettre en évidence aussi bien les délétions que les duplications. Et établir

une corrélation entre l’impact de l’anomalie moléculaire sur le taux résiduel de dystrophine, présageant

d’une évolution clinique plus ou moins rapide.

Résultats- Discussion : Cette technique par MLPA a permis la mise en évidence d’anomalies

génétiques du gène DMD chez 25 patients sur 28 soit environ 90 % des cas. La majorité des mutations

identifiées dans notre série sont de grands réarrangements intragéniques correspondant à des délétions

touchant au moins un exon dans sa totalité chez 20 patients ou plus rarement des duplications (2

patients). Les délétions sont majoritaires (> 80 % des mutations) et sont retrouvées préférentiellement

dans deux régions du gène (points chauds délétionnels) autour des exons 44 à 52 (80 % des délétions) et

des exons 2 à 28 (20 % des délétions). On observe cependant une grande hétérogénéité de ces délétions

avec plus de 13 délétions différentes identifiées chez nos patients. Chez 3 patients la MLPA était

négative. Le séquençage a haut débit du gène DMD pratiqué chez un patient a permis l’identification

d’une mutations ponctuelle induisant un codon stop prématuré dans l’exon 7.

Conclusion : La technique par MLPA, rapide et fiable est l’une des plus utilisées en routine, elle permet

de résoudre la majorité des anomalies quantitatives sur le gène DMD. Dans plus de 90 % des cas, il est

possible de corréler la sévérité du phénotype (DMD versus BMD) avec l’impact de la mutation sur

l’expression de la dystrophine (absence ou taux résiduel de protéine mutée). En plus de l’intérêt

diagnostique pour le patient, l’identification de la mutation permet un conseil génétique adapté et une

inclusion potentielle des patients dans les essais thérapeutiques futurs basés sur le génotype.

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LE BILAN CARDIOVASCULAIRE DES DYSTROPHYNOPATHIES :

L’ATTEINTE SUBTILE DU VENTRICULE GAUCHE.

N. Ali-Tatar Chentir

1, S. Nouioua

2, A.Tiliket

1, M.Tazir

2, M.T Chentir

1

1- Service cardiologie A1, CHU Mustapha, Alger

2-Service de neurologie, CHU Mustapha, Alger

Introduction : La dystrophine joue un rôle important dans le maintien de l’architecture cellulaire et

permet la transduction du signal entre le cytosquelette et la matrice extracellulaire. Son absence se traduit

par une atteinte musculaire périphérique mais souvent également par une atteinte cardiaque parallèlement

à une atteinte respiratoire restrictive. Le neurologue et le cardiologue sont confrontés quotidiennement à

l’épineux problème du traitement cardiovasculaire devant un patient asymptomatique.

Méthode : De 2005 à 2015, parmi les patients référés par le département de neurologie 19 patients

porteurs de dystrophynopathies ont bénéficié d’un examen cardiovasculaire, électrocardiographique et

échocardiographique basé sur les recommandations de la Société Européenne d’imagerie

cardiovasculaire (EACVI).

Résultats : Parmi les 13 patients porteurs d’une dystrophie musculaire de Becker , 11 hommes et deux

femmes âgés entre 12 et 53 ans , 2 patients ont bénéficié d’une thérapie de resynchronisation (CRT)

sans complication sur un suivi de deux ans . 2 patients avec cardiomyopathie dilatée à fraction d’éjection

basse sont aux doses optimales d’inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) et de bétabloquants. Sur les

9 patients avec dystrophie musculaire de Duchenne, 3 d’entre eux ont présenté une cardiomyopathie

dilatée avec atteinte sévère de la fonction ventriculaire gauche. Le Doppler tissulaire myocardique permet

d’identifier un début de myocardiopathie alors que la fraction d’éjection est préservée en faisant un outil

de choix.

Discussion et conclusion : La relation neurologue cardiologue dans le cadre multidisciplinaire permettra

de prendre en charge précocément les cardiopathies afin d’en ralentir l’évolution.

Aspect échocardiographique 2D couplé au mode TM montrant un ventricule gauche très dilaté avec une

fonction très altérée (image de gauche) . Aspect de flux restrictif au Doppler continu sur l’image de

droite.

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CARACTERISATION MOLECULAIRE DE PATIENTS ALGERIENS

PRESENTANT UN PHENOTYPE DE DYSTROPHIE MUSCULAIRE DES

CEINTURES DE TYPE 2 PAR SEQUENÇAGE DE NOUVELLE GENERATION

A. Cherrallah 1,2

, S. Nouioua3, T

.Hamadouche

4, M. Tazir

3, C. Mathieu

5, M. Krahn

5, 6, M. Bartoli

6,

T. Benhassine1

1. Laboratoire de Biologie Cellulaire et Moléculaire, FSB, USTHB, Alger.

2. Université Blida 1, Blida.

3. Service de Neurologie, CHU Alger Centre, Alger.

4. Laboratoire de Biologie Moléculaire, FS, UMBB, Boumerdès.

5. Service de Génétique Médicale, Hôpital de la Timone, Marseille, France

6. Inserm UMR910 : "Génétique Médicale et Génomique Fonctionnelle", Faculté de Médecine Timone,

Université de la Méditerranée, Marseille, France.

Introduction : Les dystrophies musculaires des ceintures de type 2 (LGMD2) sont un large groupe de

pathologies musculaires héréditaires. A l’heure actuelle, ce groupe s’étend à plus de 20 formes

caractérisées par une grande hétérogénéité moléculaire, des chevauchements cliniques et une faible

spécificité en biomarqueurs. En effet, malgré une évaluation clinique critique et une analyse de la biopsie

musculaire du patient, le diagnostic de ces pathologies reste difficile.

Objectif et méthode : Afin de remédier à cette contrainte et complexité de diagnostic, l’analyse de 306

gènes associés aux maladies neuromusculaires par séquençage de nouvelle génération ciblé a été

effectuée. Ce travail a été réalisé sur 18 patients provenant de 5 familles présentant un phénotype

LGMD2. Les variants pathogéniques sélectionnés ont été confirmés par séquençage Sanger.

Résultats : L’analyse des résultats obtenus suite au séquençage à haut débit réalisé nous a permis

d’identifier la mutation pathogène responsable du phénotype décrit pour chacune des familles. En effet, 6

mutations à l’état homozygote ont pu être sélectionnées : 3 dans le gène DYSF

(c.5509G>A_p.Asp1837Asn, c.2643+1G>A et c.1834C>T_ p.Q612X), 1 dans le gène LAMA2

(c.8244+1G>A), 1 dans le gène GMPPB (c.458c>T_p.Thr153Ile) et 1 dans le gène CPT2

(c.338C>T_p.Ser113Leu). Tous les variants identifiés étaient en corrélation avec les caractéristiques

cliniques décrites.

Conclusion : Les résultats que nous avons obtenus montrent la puissance et l’efficacité du séquençage de

nouvelle génération pour le diagnostic des pathologies génétiquement hétérogènes. Cette approche s’est

également révélée très utile dans l’analyse de gènes difficilement soupçonnable suite à un examen

clinique classique.

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LE PROBLEME COMPLEXE DE LA CLASSIFICATION DES MYOPATHIES

HEREDITAIRES M. Tazir

1, S. Mathis

2, J.M. Vallat

3

1-Service de Neurologie CHU Mustapha – Laboratoire de Recherches en Neurosciences – Université d’Alger 1

2- Department of Medical Genetics, University Hospital (CHU Pellegrin), Bordeaux, France

3- Centre national de référence : « neuropathies périphériques rares » Service et Laboratoire de Neurologie CHU Limoges.

Les dystrophies musculaires (DM) sont des affections héréditaires rares affectant le muscle de façon

primitive, hétérogènes cliniquement et génétiquement mais partageant des signes cliniques communs,

habituellement une faiblesse musculaire proximale des membres, axiale et des muscles faciaux à un

degré variable. L’atteinte des muscles respiratoires, cardiaques et de la déglutition est parfois présente.

Les myopathies congénitales sont encore plus rares se manifestant à un âge précoce et sont caractérisées

par des anomalies histochimiques et ultra structurales spécifiques.

Les premières classifications, notamment celle de Walton & Natrass en 1954 étaient basées sur le mode

de transmission héréditaire et la distribution de la faiblesse musculaire. Cette classification distinguait les

dystrophies musculaires pseudo-hypertrophiques liées à l’X (Duchenne et Becker), des dystrophies

musculaires des ceintures autosomiques récessives LGMD et des dystrophies musculaires autosomiques

dominantes (FSH).

Avec l’avènement et le développement de la génétique moléculaire à la fin du 20ième

siècle, l’application

des différentes méthodes génétiques moléculaires, de plus en plus élaborées, aux affections génétiques

humaines a permis l’identification de centaines de gènes responsables de ces maladies rendant leurs

classifications de plus en plus complexes et problématiques.

Les LGMD par exemple, représentent des DM hétérogènes sur le plan clinique mais aussi génétique et

physiopathologique, dépendant de la fonction protéique spécifique déficiente du fait d’une mutation (ou

variation) du gène correspondant. C’est ainsi que les LGMD sont classées en LGMD1 et LGMD2 selon la

transmission héréditaire AD-LGMD et AR-LGMD respectivement, et dans ces 2 groupes, de LGMD1A à

LGMD1H et de LGMD2A à LGMD2Y, selon les gènes impliqués. Il reste encore des cas de patients

LGMD qui ne sont pas liés aux gènes connus et par conséquent d’autres gènes en cause sont à découvrir.

C’est dire la complexité d’une telle classification où il est difficile de se rappeler à quel tableau clinique et

anomalie génétique chaque forme (avec un numéro et une lettre) correspond, sans compter l’épuisement

des lettres de l’alphabet pour nommer les gènes en cause qui restent à identifier.

C’est ainsi qu’à l’instar d’autres affections neurogénétiques et notamment des CMT (Mathis et al. 2015),

nous proposons une classification des myopathies héréditaires dans laquelle les noms des gènes

remplacent les lettres principalement, en espérant que cette volonté d’amélioration et de simplification

des classifications des maladies neurogénétiques suscitent un intérêt et des travaux, à l’échelle

internationale, des groupes experts dans ces pathologies.

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MALADIE DE CHARCOT MARIE TOOTH DUE A UNE MUTATION DU GENE

GDAP1. ETUDE DE 4 FAMILLES ALGERIENNES

W. Amer El Khedoud1

, F. Ferrat1, N. Kassouri

1, S. Lougani

1, A. Benhaddadi

1, A. Daidi

1, L.

Moussa1, S. Khalef

1, C. Magdelaine

3, J.M. Vallat

3, A. Chaouch

2, M. Chaouch

1, A. Saadi

1, M.

Abada-Bendib1.

1 - service de neurologie EHS Ben Aknoun ;

2 - service de neurophysiologie EHS Ben Aknoun ;

3 - service de biologie moléculaire CHU Limoge.

Introduction : Les maladies de Charcot Marie Tooth (CMT) associées à des mutations du gène GDAP1

montrent un spectre phénotypique complexe et ont été rapportées dans des familles avec CMT

démyélinisant (CMT4A), axonal (CMT2K) ou intermédiaire. La transmission est autosomique récessive

(la plus fréquente), ou dominante. Plus de 40 mutations ont été rapportées à ce jour.

Observation : nous rapportons l’étude clinique, électro physiologique et génétique de 8 patients

appartenant à 4 familles ARCMT2K.

La majorité de nos patients ont présenté une forme grave de CMT, débutant dans l’enfance, évoluant vers

un handicap sévère à la fin de la première décade. L’examen neurologique a objectivé un déficit moteur

proximo distal aux membres inférieurs et distal aux membres supérieurs, une atteinte sensitive

proprioceptive aux membres inférieurs, des troubles sensitifs superficiels distaux aux 4 membres ainsi

qu’un syndrome dysmorphique important au niveau des pieds et des mains. 3 de nos patients ont présenté

un syndrome respiratoire restrictif sévère. L’ENMG a objectivé une neuropathie sensitivo motrice

axonale. L’étude en biologie moléculaire a retrouvé une mutation du gène GDAP1.

Discussion : les patients atteints de maladie de CMT due à une mutation GDAP1 ont une neuropathie

longueur-dépendante qui provoque une faiblesse musculaire progressive sévère débutant très tôt dans

l’enfance, affectant initialement les muscles distaux des membres avec un syndrome dysmorphique

important à type de pieds varus équin et de main d’Aran Duchenne et touchant un peu plus tardivement

les muscles proximaux, les nerfs crâniens et les muscles respiratoires.

Il est particulièrement important de rechercher chez ces patients une atteinte du larynx et une dysfonction

respiratoire car leur prise en charge précoce améliore le pronostic vital.

Conclusion : Une prise en charge multidisciplinaires précoce incluant les neurologues, les rééducateurs ,

les ORL et les pneumo-phtisiologues est nécessaire afin d’ améliorer la qualité de vie de ces patients en

attendant les nouvelles thérapies.

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SCLEROSE EN PLAQUES ET VITAMINE D – ETAT ACTUEL AU CHU DE

TLEMCEN

S. Allal, Z. Barka, S. Benabadji, A. Merad, A. Reguig, K. Saadi, K. Garah, D. Bouchenak khelladi.

Service de Neurologie CHU Tlemcen

Introduction : La vitamine D (25-OH vit D) occupe une place à part parmi les vitamines et son

implication dans la sclérose en plaques (SEP) fait l’objet de plusieurs travaux et hypothèses.

Objectifs : Evaluer le taux sérique de la 25-OH D chez des patients SEP et déterminer si ce taux est

corrélé avec les caractéristiques de la SEP.

Méthode : Etude prospective chez des patients atteints de SEP pour lesquels une évaluation clinique avec

un dosage sanguin de la 25-OH D totale sont réalisés. Un taux de 25-OH vit D > 30 ng/mL est considéré

comme normal, un taux entre 30 et 10 ng/mL désigne une insuffisance en vitamine D. Le déficit sévère

est défini pour un taux < 10 ng/mL.

Résultats : Les résultats préliminaires portent sur 124 patients inclus entre janvier 2015 et novembre

2016, le sexe ratio est de 4 femmes pour 1 homme et l’âge médian est de 31 ans. Les formes cliniques

RR, PP et SP représentent respectivement : 90%, 5% et 5% des cas.

Le taux plasmatique de la vitamine D est effondré dans la grande proportion de nos patients (67%),

insuffisant dans 31% et normal seulement chez 02 patients (2%). Il ne semble pas y avoir, à ce stade de

l’étude, de corrélation entre le taux de la 25-OH D et le taux annualisé de poussées de l’année précédente

dans les formes RR, ni avec l’EDSS actuel.

Discussion : L’action potentielle de la 25-OH D apparaît à l’heure actuelle très diversifiée, comportant un

rôle anti-inflammatoire, anti-infectieux, antiprolifératif et immunomodulateur. Plusieurs arguments

plaident pour un rôle non négligeable de la vitamine D dans la SEP où L’hypovitaminose D est associée

au risque de développer une SEP mais aussi à un risque d’avoir plus de poussées et plus de plaques. Nos

résultats préliminaires rejoignent les résultats des études épidémiologiques qui convergent à constater une

hypovitaminose D dans les populations SEP avec des taux dans une grande majorité des cas effondrés,

cependant, on ne retrouve pas de relation entre l’hypovitaminose D et la sévérité de la SEP.

Conclusion : La réalisation d’un dosage plasmatique de 25-OH vit D doit être systématique chez les

patients SEP et un traitement substitutif devrait être proposé en cas d’hypovitaminose D avérée,

Cependant, une évaluation à long terme est nécessaire afin d’apprécier l’impact de cette supplémentation

sur le devenir de la SEP à long terme.

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IRM DANS LA PREDICTION DE LA CONVERSION EN SCLEROSE EN

PLAQUES DES PATIENTS ATTEINTS D’UN SYNDROME CLINIQUE ISOLE

Kh. Beghdadi, S. Bellahsene, M. Benmihoub, A. Massif, A. Hasnaoui, W. Amokrane, D. Hamid,

Ab. Bendib.

Service d’imagerie médicale CHU Mustapha, Alger

Le syndrome clinique isolé est un premier épisode démyélinisant d’origine inflammatoire touchant le

système nerveux central qui dure 24 heures et qui représente un risque accru de sclérose en plaques

(SEP).L’imagerie par résonance magnétique (IRM) et les caractéristiques cliniques sont utilisées pour

prédire le risque de la conversion en SEP

Objectifs : L’objectif de cette étude prospective est d'évaluer les facteurs prédictifs de la conversion du

syndrome clinique isolé en SEP selon les critères de McDonald 2005 et en SEP cliniquement défini lors

du suivi.

Méthode : 103 patients ayant présenté un premier événement neurologique ont été suivis pendant 38

mois. L'âge de début, le sexe, la présentation clinique initiale, et l'IRM cérébrale complétée ou non d’une

IRM vertébrale ont été évalués. Les critères de McDonald révisées de 2005 ont été appliqués.

Résultats : Cinquante quatre patients (52,43%) avec SCI ont répondu aux critères de McDonald 2005

dans les trois mois après l’évènement clinique. Quarante cinq patients (43,69%) ont évolué vers une SEP

cliniquement définie dans un délai médian de vingt quatre mois. L’âge moyen de la cohorte convertie

était de 31 ans , l’atteinte motrice était la plus fréquente (55,60%) . l’IRM était pathologique dans 98 %

des cas , le nombre moyen des lésions T2 était de 18 (IC95%[15,75 ;19,68]),les lésions siégeaient

préférentiellement en périventriculaire ,juxtacorticale avec une valeur significative p=0,0001, l’activité

lésionnelle était retrouvée dans 48% des cas . Une analyse de régression multivariée de COX a révélé

que la topographie périventriculaire avec au moins trois lésions avait une forte valeur prédictive dans la

conversion du SCI en SEP cliniquement défini.

Conclusion : L’IRM conventionnelle reste un outil essentiel dans la conversion du SCI en SEP ;

l’application des critères de McDonald révisés 2005 permet un diagnostic précoce de SEP ; la topographie

périventriculaire avec au moins trois lésions, peut être utilisé comme facteur prédictif dans la conversion

en SEP.

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NEURO-BEHÇET OU SCLEROSE EN PLAQUES ? APPORT DE L'IRM.

S. Bellahsene-Bendib1, M. Benmihoub

1, K. Beghdadi K

1, A. Massif

1, R. Saichi

1, N. Dabr

1, A.

Hasnaoui1, W. Amokrane

1, A. Sayah

1, D. Hamidi

1, A. Bendib

1, MI. Kediha

2, M. Tazir

2, F.

Othmani3, K. Boumédine

3, N. Ouzani

3, M .Arada

3 .

1- Service d’Imagerie, CHU Mustapha

2- Service de Neurologie, CHU Mustapha 3- Service de Médecine interne, CHU Mustapha

Objectifs : Décrire les aspects en IRM du neuro-Behçet parenchymateux (NBP) et de la sclérose en

plaque (SEP) en les comparant. Connaitre certains signes sémiologiques et topographiques évocateurs

permettant de les différencier et d'assurer une prise en charge thérapeutique adéquate.

Le NB représente la complication neurologique de la maladie de Behçet. L'atteinte parenchymateuse

représente l'atteinte centrale la plus fréquente. Elle est caractérisée par une vascularite à tropisme

essentiellement veineux associée à une méningoencéphalomyélite. La sclérose en plaque (SEP) est une

maladie inflammatoire démyélinisante touchant strictement le système nerveux central. Ces deux

pathologies touchent l'adulte jeune et ont peu ou pas de critères diagnostiques de certitude. L'IRM

représente la technique d'exploration de référence.

Les lésions parenchymateuses du NB sont polymorphes. Les localisations électives sont représentées par

ordre décroissant par le tronc cérébral (protubérance), les noyaux gris centraux (thalamus) et la SB

hémisphérique (SBH). Certains aspects lésionnels sont spécifiques du NBP : lésion extensive du tronc

cérébral (TC), des noyaux gris centraux (NGC) et/ ou du faisceau corticospinal (FCS), respect des noyaux

rouges, hypersignal linéaire du bras postérieur de la capsule interne et atrophie du tronc cérébral sans

atrophie sus tentorielle associée. L'atteinte corticale, cérébelleuse, méningée ou médullaire sont plus rares.

Les lésions de SEP sont arrondies ou ovalaires et de topographie périventriculaire, juxtacorticale et sous-

tentorielle. Au niveau du TC les lésions prédominent au niveau du plancher du quatrième ventricule.

L'atteinte du corps calleux ou de la moelle sont des arguments importants pour renforcer l’hypothèse

diagnostique.

Les lésions du NB sont souvent non spécifiques, en particulier lorsqu'elles sont localisées au niveau de la

blanche hémisphérique (SBH). Elles posent alors un problème diagnostique avec une SEP ou une autre

vascularite. Dans certains cas ces lésions du NB peuvent avoir un aspect ovalaire et prédominer en

périventriculaire, en juxta cortical ou toucher le corps calleux simulant alors une SEP. Les lésions de SEP

peuvent également toucher les NGC.

Conclusion : Le diagnostic différentiel entre NB et SEP est souvent difficile. Certains aspects IRM

sémiologiques et topographiques évocateurs doivent être connus pour permettre d'orienter le diagnostic

vers l'une ou l'autre de ces pathologies et conduire ainsi à une thérapeutique adaptée.

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TROUBLES COGNITIFS DANS LE NEUROBEHCET : ETUDE CAS TEMOINS

F. Mostefaoui1, S. Belarbi

1, MI. Kediha

1, N. Ismail

2, M. Tazir

1

1- Service de Neurologie - CHU Mustapha

2- Service d’Epidemiologie - CHU Mustapha

Introduction: Les troubles cognitifs, dans le NeuroBehcet (NB), sont de plus en plus connus .Il s’agit le

plus souvent de troubles de la mémoire, du comportement et des fonctions exécutives, pouvant réaliser

parfois un tableau de démence sous corticale.

Le but de cette étude est d’évaluer les fonctions cognitives chez des patients atteints de NB et les

comparer à ceux des sujets sains ayant les mêmes caractéristiques épidémiologiques.

Méthodes : Il s'agit d'une étude cas-témoins portant sur 30 patients atteints de NB comparés à 30 sujets

contrôles. Chaque sujet a bénéficié d’une batterie de tests neuropsychologiques évaluant la mémoire (de

travail et mémoire épisodique verbale et visuelle), le langage et les fonctions exécutives ainsi qu'une

évaluation de la dépression.

Résultats et Discussion : Nos résultats montrent que les fonctions cognitives les plus touchés sont les

fonctions exécutives, la mémoire de travail et visuo-spatiale. Ceci rejoint ce qui a été rapporté dans

l’étude brésilienne (Livia Almeida et al 2013). Cette atteinte prédomine dans le groupe atteint

comparativement au groupe témoin. L’exploration du reste des fonctions cognitives (mémoire épisodique,

langage) ne retrouve pas de différence significative entre les 2 groupes. On retrouve cependant, un taux

plus élevé de syndrome dépressif chez les patients NB. Ces résultats devront être confirmés par l’étude

d’une cohorte plus importante de patients

Conclusion : Cette première étude à l’échelle nationale des troubles cognitifs chez les patients NB

montre que l’atteinte des fonctions exécutives, la mémoire de travail et visuo-spatial semblent les plus

atteintes. Les troubles cognitifs restent fréquents dans le NB ce qui impose un diagnostic et un traitement

précoces.

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LE DIAGNOSTIC EN NEUROLOGIE: LA NOUVELLE DONNE

D. GRID

Les avancées enregistrées en imagerie fonctionnelle et dans les techniques de séquençage ont modifié

considérablement l'approche diagnostique en neurologie, discipline où l'on dénombre plus de la moitié de

la pathologie d’origine génétique. Devant l'accroissement du nombre de gènes découverts et par voie de

conséquence, une modification substantielle de la nosologie, marquée par une similitude ou le

chevauchement des phénotypes, de nombreuses études soulignent l'intérêt de nouvelles stratégies

diagnostiques lorsque le tableau clinique n'est pas évocateur d'un diagnostic précis. Malgré que la

découverte de très nombreux nouveaux gènes depuis 2009 , début de l' utilisation à une large échelle de

ces techniques ait pu soulever des interrogations sur les insuffisances de ces méthodes (faux négatifs ou

faux positifs) ,l'apport reste incontestable , surtout dans les grands syndromes neurologiques dus à un

grand nombre de gènes: épilepsies, ataxies, paraplégies , neuropathies et myopathies. La revue de la

littérature permet de soulever des questions à propos des ataxies et des épilepsies. L'abaissement du coût

des analyses par le séquençage entier de l'exome et le raccourcissement du délai apporté au diagnostic ont

réduit les épreuves des patients et de leur familles .On ne peut désormais se passer de ces techniques,

surtout dans des pays comme l'Algérie où la fréquence de affections neurologiques d'origine génétique

est particulièrement élevée.

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RESUMES DES COMMUNICATIONS AFFICHEES

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ADRENOLEUCODYSTROPHIE : A PROPOS DE DEUX FRERES.

A. Med Bouteben, A. Zemouli, M. Lekhal, M. Louanchi, S. Bourokba, N. Toubal.

Service de Neurologie CHU Annaba, Annaba, Algérie.

Introduction : L’adrénoleucodystrophie est une affection neurologique orpheline liée au chromosome X.

Elle se caractérise par une expression clinique variable avec une leucodystrophie démyélinisante

postérieure.

Observation : Il s’agit d’un jeune garçon de 13 ans ayant présenté à l’âge de 11 ans des crises

convulsives généralisées avec une baisse progressive bilatérale de l’acuité visuelle. L’examen clinique a

révélé une atteinte bilatérale du nerf optique faite d’une baisse de l’acuité visuelle très importante

associée à une abolition des reflexes photomoteurs directs et consensuels avec une mydriase bilatérale,

des troubles mnésiques exécutifs et attentionnels et à l'examen cutané, une mélanodermie renforcée au

niveau des zones de flexion. Dans l'histoire familiale on retrouve un frère décédé à l’âge de 9 ans .Le père

est venu accompagné d’un autre fils âgé de 9 ans sans aucun autre signe clinique qu’une mélanodermie.

De ce fait, Une imagerie cérébrale par résonance magnétique a été demandée chez les deux frères

objectivant des plages de démyélinisation symétriques pariéto-occipitales. Le bilan hormonal était

perturbé avec une cortisolémie très basse et un taux d’ACTH élevé chez les deux patients.

Discussion : Devant le mode de transmission lié a l’X, l’aspect d’imagerie évocateur et l’insuffisance

surrénalienne, le diagnostic d’adrénoleucodystrophie a été retenu chez les deux frères et fort

probablement chez celui qui est décédé. Un traitement hormonal substitutif à base d’Hydrocortisone a été

instauré chez les deux patients.

Conclusion : L’adrénoleucodystrophie est une affection rare, liée au chromosome X. Le gène a été

localisé sur le chromosome Xp28. Le conseil génétique est important. Le diagnostic prénatal est possible

par le de dosage des acides gras à très longues chaînes dans les villosités choriales. L’intérêt de cette

observation est de mettre l accent sur l’examen cutané qui est un élément important pouvant conduire à la

demande d’une IRM cérébrale.

Mots clés :

Adrénoleucodystrophie, insuffisance surrénalienne, conseil génétique.

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SYNDROME DE WILLIAMS ET BEUREN (MICRODELETION 7Q11.23), A

PROPOS D'UN CAS

A. Saadi1, B. Ait abdelkader

2, S. Lougani

1, H .Hadjou

1, Meftah

1, L. Moussa

1, M. Chaouch

1,

M. Abada-Bendib1

1- Service de neurologie, EHS Ben-Aknoun, Alger

2- Laboratoire de cytogénétique, Centre Pierre Marie Curie ,Alger

C'est une maladie génétique rare caractérisée par un trouble du développement associé à des

malformations cardiaques (sténose aortique supra valvulaire -SASV- le plus souvent), retard psycho-

moteur, dysmorphie faciale très évocatrice , un profil cognitif et comportemental spécifique, des troubles

de la croissance et des anomalies endocriniennes L'incidence à la naissance est de 1/20 000 .

Le syndrome de Williams est dû à une micro délétion chromosomique située dans la région q11.23 du

chromosome 7, entraînant la suppression de plusieurs gènes dont celui de l'élastine mise en évidence par

FISH (Fluorescent In Situ Hybridization),

Nous rapportons l'observation clinique d'un enfant âgé de 7ans né de parents non apparentés, à terme par

césarienne avec souffrance et hypotonie néonatale. Le développement psychomoteur s'est fait avec retard.

l'examen a retrouvé une déficience intellectuelle moyenne avec déficit visuospatial, dysmorphie faciale

caractéristique, sténose supra aortique et hypothyroïdie.

L'examen Cytogénétique : caryotype masculin présentant une délétion hétérozygote de la région 7q11.3

d’une taille de 1,7 Mb.

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LES DYSTONIES PRIMITIVES NON LIEES AU GENE DYT1 : VARIABILITES

PHENOTYPIQUES ET DIFFICULTES DIAGNOSTIQUES

D. Moualek 1, S. Nouioua

1, K. Medjber

2, B. Merrouche

3 , G. Beroud

4, Mc. Vincent

5, M. Tazir

1,

S. Assami1

1. Service de neurologie CHU Mustapha, Alger

2. Laboratoire de biologie moléculaire et cellulaire USTHB, Alger

2. Service de Neurochirurgie CHU Salim Zmirli, Alger 4. GMGF Génétique médicale et génomique fonctionnelle Aix- Marseille. Faculté la Timone, Marseille, France

5. Laboratoire de génétique moléculaire Institut de recherche clinique IURC, Montpellier, France

Introduction : La dystonie est définie par une contraction musculaire anormale soutenue ou

intermittente, responsable de mouvements ou de postures anormales. La conduite diagnostique conduit à

différencier les causes génétiques des causes acquises.

Les dystonies primitives isolées et combinées représentent des entités cliniquement et génétiquement

hétérogènes répertoriées de DYT1 à DYT25.

La forme monogénique la plus fréquente est la dystonie généralisée de torsion ou DYT1 (gène TOR1A,

Torsine), de transmission autosomique dominante, à pénétrance incomplète. Le groupe des dystonies

combinées est dominé par la dystonie dopa sensible (DYT 5) qu’il convient de rechercher par principe en

première intention en raison de l’efficacité quasiconstante de la dopathérapie substitutive et par la

dystonie myoclonique (DYT 11).

Patients et méthodes : Nous rapportons une série de 09 patients âgés de 12 à 43 ans qui présentent une

dystonie généralisée isolée ou combinée, à début précoce, d’allure primitive.

Tous les patients ont bénéficié d’une étude moléculaire à la recherche de la mutation récurrente du gène

DYT1 et d’une prise en charge thérapeutique médicale et ou chirurgicale.

Résultats et discussion : L’étude moléculaire a révélé l’absence chez tous les patients de la mutation

récurrente c.907delGAG dans l’exon 5 du gène DYT1 (TOR1A). Le tableau clinique était typique d’une

dystonie dopa sensible dans 2 cas en raison de l’efficacité spectaculaire de la dopathérapie et évocateur

d’une dystonie myoclonique dans un cas devant l’association de myoclonies.

Sur le plan thérapeutique la substitution dopaminergique a été spectaculaire dans 2 cas sur 09 et la

stimulation pallidale dans 1 sur 4.

Devant toute dystonie généralisée isolée à début précoce, il convient toujours de rechercher en première

intention la mutation du gène DYT1 du fait de sa relative fréquence. Toutefois, le tableau clinique est

non spécifique et souvent très comparable à celui des formes non DYT1 notamment la DYT 6, Ceci rend

compte de l’hétérogénéité génétique des dystonies primitives non dopa sensibles.

Conclusion : La réalisation d’une étude moléculaire plus exhaustive incluant l’analyse des autres gènes

est nécessaire chez nos patients afin d’avoir un diagnostic définitif et adapter la prise en charge et le

conseil génétique.

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EXPLORATION MOLECULAIRE DE PATIENTS PRESENTANT UN

PHENOTYPE D’ATAXIE AUTOSOMIQUE RECESSIVE PAR PUCES DE

GENOTYPAGE ET SEQUENÇAGE D’EXOME.

W. Hamza1, L. Ali Pacha

2, T. Hamadouche

3, M. Tazir

2, M. Koenig

4, T. Benhassine

1

1. Laboratoire de Biologie Cellulaire et Moléculaire FSB, USTHB, Bab Ezzouar, Alger.

2. Service de Neurologie et Laboratoire de Recherche en Neurosciences, Université d’Alger, CHU Mustapha

Bacha, Alger.

3. Laboratoire de Biologie Moléculaire FS, UMBB, Boumerdès. 4. Institut de Génétique et de Biologie Moléculaire et Cellulaire (IGBMC) Illkirch, France.

Introduction : Les ataxies autosomiques récessives, ARCA « Autosomal Recessive Cerebellar Ataxia »

sont des pathologies neurodégénératives progressives complexes ayant un spectre clinique très étendu et

une grande hétérogénéité génétique, avec plus d’une trentaine de gènes différents identifiés à ce jour. Par

conséquent, le diagnostic moléculaire est souvent long et laborieux.

Patients et méthode : Nous avons ainsi exploré une famille consanguine avec plusieurs atteints

présentant un phénotype d’ataxie cérébelleuse accompagné d’une atteinte cognitive et de troubles

trophiques. Des explorations moléculaires par PCR-séquençage direct ont permis d’exclure un certain

nombre d’ARCA, en se basant sur les données cliniques et/ou biologiques à disposition.

Au vu de la consanguinité et transmission autosomique récessive des symptômes, la première étape de

l’approche a été d’explorer la famille par puces de génotypage afin d’obtenir une cartographie

d’homozygotie. Le séquençage d’exome, permettant un séquençage simultané, parallèle et à haut-débit de

tous les exons codants des gènes codants du génome a ensuite été réalisé chez l’un des atteints.

Résultats et discussion : L’alliance des deux approches a permis de mettre en évidence la présence d’une

liaison génétique avec le chromosome 16 et l’identification d’une mutation tronquante dans le gène

COG8, responsable d’un syndrome très rare avec un phénotype pouvant inclure une ataxie cérébelleuse.

La vérification de la ségrégation de la mutation par séquençage Sanger nous a permis de confirmer la

présence de la mutation à l’état homozygote chez tous les atteints alors que tous les individus sains

(parents et fratrie) étaient hétérozygotes pour cette mutation confirmant ainsi que cette dernière était

responsable du phénotype observé.

Conclusion : Le séquençage à haut débit ouvre de nouvelles perspectives à la fois en termes de diagnostic

et de recherche notamment à travers le séquençage d’exome pour les patients qui demeurent sans

diagnostic génétique à travers les explorations classiques.

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TREMBLEMENT DYSTONIQUE DU CHEF AU COURS DE LA MALADIE

DE MACHADO JOSEPH : A PROPS D'UN CAS

S. Serairi, S. Meziche M. Saadibeluiz, E. Attal

Service de neurologie, EHS Ali Ait Idir

Introduction : la maladie de Machado Joseph est la sous forme la plus connue de l'ataxie cérébelleuse

autosomique dominante de type 1(ACAD1) ,sa prévalence varie entre 1 à 2/100000 et varie

considérablement selon la géographie et l'ethnie (elle est rare en Algérie contrairement aux ataxies de

transmission autosomique récessive ) , son diagnostic repose sur la clinique , les cas familiaux et en

dernier recours sur la génétique

la dystonie est fréquente dans le tableau clinique de MJD / SCA3 (estimée à 12,5% selon SCHOLS et al

2000)

Observation : Nous rapportons le cas d’un homme âgé de 33 ans ,aux antécédents de cas similaires

dans la famille , qui présente depuis 6 ans un trouble de l'équilibre avec tremblement du chef intermittent

déclenché par le décubitus et tremblement de la main droite déclenché par la prise d'objets , avec à

l'examen neurologique : un syndrome cérébelleux globale, une aréflexie aux membres supérieurs et un

tremblement dystonique de chef déclenché par le changement de position plus marqué en décubitus

dorsal ,le bilan biologique est revenu sans anomalies , hormis une céruléoplasmine basse à 0,10 umol/l.

le tremblement dystonique du chef s'est amandé partiellement et temporairement par le Clonazépam ,

puis réapparition de la même symptomatologie au bout de 6 mois de traitement , de ce faite nous avons

préconisé la toxine botulique .

Discussion : La maladie de MACHADO JOSEPH est une maladie neurodégénérative de transmission

autosomique dominante à pénétrance complète avec un phénomène d'anticipation associée à une

expansion anormale du trinucléotide CAG ( codant la glutamine )dans le gène ATXN3 (14q21)

Bien que l'ataxie cérébelleuse soit le noyau de manifestations de MJD / SCA3, les patients ont souvent

des signes pyramidaux, extrapyramidaux, neuropathie périphérique, Les troubles du mouvement sont

fréquents dans les MJD /SCA3, et comprennent le parkinsonisme, la chorée, le tremblement, les

myoclonies et ladystonie ,ces données cliniques Suggèrent que la dysfonction dopaminergique peut jouer

un rôle dans le sous-groupe de patients avec MJD / SCA3.

Conclusion : Le diagnostic de la maladie de MACHADO JOSEPH repose sur la clinique, les cas

familiaux et en dernier recours sur la génétique.

Le diagnostic différentiel est large et inclue d'autres types d'ataxie spinocérébelleuses qui peuvent

présenter des similarités d'ou l'intérêt d'un bilan exhaustif devant un tableau d'ataxie

du faite de l'absence d'un traitement spécifique pour ralentir ou arrêter la maladie, la prise en charge

repose sur les soins de confort ainsi que le traitement de la spasticité et de la dystonie

pharmacologiquement et grâce à des injections locales de toxine botulique

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TROUBLES DE LA MARCHE : ET SI C’ETAIT UNE DYSTROPHIE

MYOTONIQUE DE TYPE 2 ?

B. Boudaoud, S.L. Maguenouche, N. Aissani, S. Makri, E. Attal

Service De Neurologie - E.H.S. Ali Ait Idir - Alger -

Introduction : La Dystrophie myotonique de type 2 (DM2) est une pathologie multisystémique rare

autosomique dominante due à une expansion de nucléotides CCTG dans le gène codant pour la protéine

ZNF9 dont la présentation clinique est très proche de la maladie de Steinert d’où les difficultés

diagnostiques.

Observation : La patiente B.F âgée de 41 ans issue d’un mariage non consanguin avec une notion de

cataracte bilatérale chez le père fut adressée pour une faiblesse proximale des membres évoluant depuis

10 ans associé à des difficultés à la marche et à se relever de la position assise.

L'examen physique retrouvait un déficit moteur modéré proximal aux membres inférieurs, une myotonie à

la percussion des éminences thénars ainsi une démarche dandinante. L'électromyogramme objectivait un

tracé myogène associé à des salves myotoniques diffuses sans modifications significatives aux tests

d’efforts brefs et longs ainsi que au froid. Le taux des CK était élevé (5 fois la normale).

L’examen ophtalmique retrouvait une cataracte sous-capsulaire postérieure bilatérale plus marquée à

droite, l’ECG montrait un hemibloc de branche droit.

Le bilan endocrinien retrouvait une hypothyroïdie.

Un tableau clinique similaire a été retrouvé chez un frère âgé de 31 ans et une sœur de 42 ans.

Discussion : La dystrophie myotonique de type 2 est très rare et représente moins de 10 % des myotonies

dystrophiques. Elle est très difficile à distinguer cliniquement de la maladie de Steinert mais certains

éléments cliniques de grandes valeurs diagnostiques peuvent être très utile pour le praticien en faveur de

DM2 afin d’orienter l’étude génétique notamment le déficit moteur proximal, la discrétion de l’atteinte

faciale et bulbaire et aussi le caractère modéré des myotonie ce qui est le cas de notre observation.

Conclusion : L’accès difficile à l’étude génétique malgré la découverte de gène responsable de DM2

ouvre le champ à de très nombreux diagnostics différentiels pour lesquels l' examen clinique et l' histoire

de la maladie restent indispensables.

Mots clés

Déficit proximal

myotonie

EMG

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DYSTROPHIE MUSCULAIRE D’EMERY DREIFUSS LIEE A L’X : UNE

GRANDE FAMILLE CONSANGUINE DE L’EST ALGERIEN.

M. Labed1, H. Megherbi

1, M. Ghoul

1, A. Boussalia

2, M. Lakehal

1, J. Nectoux

3, F. Leturq

3,

N.Toubal1

1. Service de Neurologie Hôpital Ibn Sina CHU Annaba

2. Service de Cardiologie Hôpital Ibn Sina CHU Annaba

3. Laboratoire de Biochimie et de Génétique Moléculaire.CHU Hôpital Cochin, Broca, Hôtel-Dieu. Paris

Introduction : La dystrophie musculaire d’Emery Dreifuss récessive liée à l’X est une maladie rare due

aux mutations du gène EMD (codant pour l’émerine) ou du gène FHL1.

Elle se manifeste cliniquement par la triade : rétractions musculo-tendineuses précoce, déficit musculaire

lentement progressif et cardiopathie

Observation : Nous rapportons le cas du patient M.W âgé de 29 ans aux antécédents Familiaux de 6 cas

similaires (frère, oncle maternel, 4 cousins maternels) avec un mode de transmission récessif lié à X

admis à notre service pour des troubles de la marche d’installation progressive depuis l’enfance et

évoluant vers l’aggravation.

L’examen neurologique a retrouvé un phénotype d’Emery Dreifuss englobant :

-Des rétractions tendineuses importantes responsables d’un rigid spin syndrome, flexum du coude et des

pieds en équin.

- Une amyotrophie et un déficit moteur scapulo-huméro-péronier.

L’exploration cardiaque a détecté un fibrillo-flutter auriculaire et une micro fuite aortique et mitrale avec

une bonne fonction d’éjection systolique.

L’ENMG était en faveur d’une atteinte myogène et les CPK étaient élevées.

L’étude génétique du patient et des trois membres atteints de sa famille retrouve une mutation dans le

codon d’initiation c.2T>G du gène EMD à l’état hémi zygote.

Discussion : Le diagnostic de la dystrophie musculaire d’Emery Dreifuss récessive liée à l’X a été

évoqué chez notre patient devant le tableau clinique très évocateur et le mode de transmission. L’étude

génétique a confirmé la pathologie et cela signifie que dans cette famille, cinq femmes voire plus sont

susceptibles d’être conductrices. Dans cette famille où la consanguinité existe, seule la génétique a

permis d’affirmer avec certitude le diagnostic sachant que ce phénotype peut cacher d’autres myopathies.

Conclusion : La dystrophie musculaire d’Emery-Dreifuss liée à l’X est une myopathie rare, touchant les

garçons, et dont le pronostic est avant tout cardiaque d’où l’intérêt de la confirmation génétique et du

dépistage des femmes à haut risque d’être conductrice de la maladie. Notre famille est l’ une des plus

grandes décrites dans la littérature avec 7 hommes atteints et 5 femmes conductrices.

Mots clés : Myopathie rétractile, transmission autosomique récessive liée à l’X, gène EMD.

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MUTATION DU GENE GBA ET PARKINSONISME

A. Nezzal1, N. Toubal

1, S. Montaut

2

1-Service de neurologie Chu Ibn Sina, Faculté de médecine, Université Badji Mokhtar, Annaba 2- CHRU Strasbourg

Introduction : Si la maladie de Parkinson est bien une entité clinique uniforme, elle recouvre un groupe

de parkinsonismes hétérogènes en ce qui concerne les facteurs génétiques. Qu’il s’agisse de transmission

dominante, récessive ou même dans les formes sporadiques, de nombreux gènes sont impliqués.

Observation : Nous rapportons le cas de Mr G. C. âgé de 44 ans, sans antécédents, qui développe à l’âge

de 39 ans un syndrome parkinsonien. Sa maladie a débuté par une akinésie avec des difficultés à la

marche et des troubles du sommeil (rêve agité) suivie quelques mois plus tard par un tremblement de

repos des deux membres supérieurs. L’examen neurologique retrouve un syndrome parkinsonien pur.

L’IRM cérébrale est sans anomalies. Devant l’âge précoce de début, une étude génétique a été réalisée

révélant une mutation du gène GBA (glucocérebrosidase) .

.

Discussion : La mutation homozygote du gène GBA est impliquée dans la maladie de gaucher, sa

mutation hétérozygote est associée à un risque élevé de développer un parkinsonisme.

Les symptômes parkinsoniens associés à la mutation GBA sont identiques à ceux de la maladie de

parkinson idiopathique, cependant l’âge de début est plus précoce ; pour notre patient le début était à 39

ans. On retrouve habituellement une détérioration cognitive plus marquée. L’évaluation cognitive de

notre patient est normale pour le moment.

Il a été démontré dans les différentes études que l’existence de cette mutation avait un impact sur

l’histoire naturelle de la maladie de parkinson avec une progression plus rapide des troubles moteurs.

Notre patient présente une forme akinéto-rigide prédominante avec une bonne réponse à la L dopa ; au

bout de 5 ans de traitement, il a développé des dyskinésies dopa-induites.

Conclusion :

L’implication de la mutation hétérozygote du gène GBA dans la maladie de parkinson a été largement

démontrée dans différentes études. Sa valeur pronostique péjorative est soulignée. L’étude de la

pathogénie liée à cette mutation pourrait servir pour des nouvelles pistes thérapeutiques.

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INTERET DES MARQUEURS DU LCR DANS LE DIAGNOSTIC DE LA

MALADIE D'ALZHEIMER PRODROMALE: A PROPOS DE 3 CAS

S. Belarbi, F. Mostefaoui, M I. Kediha, M. Tazir Service Neurologie, CHU Mustapha, Alger Centre, Alger.

Introduction: Le stade démentiel de la maladie d'Alzheimer (MA) est précédé de plusieurs années par

une phase pré démentielle (prodromale) et pré symptomatique. L'enjeu actuel du diagnostic de la MA, se

situe au stade pré démentiel, dans la perspective du développement des médicaments susceptibles d'agir

sur l'étiologie de la maladie " disease-modifying".

Nous rapportons 3 cas de Mild Cognitive impairment amnésique (MCI a).

Patients et méthodes: Notre étude a porté sur 2 femmes et un homme, âgés entre 64 -74 ans, présentant

une amnésie antérograde isolée avec une autonomie préservée dans les activités de la vie quotidienne.

Tous les patients ont bénéficiés d'une évaluation neuropsychologique, d'une imagerie cérébrale (IRM).

Une PL avec dosage des marqueurs de la MA dans le LCR a été faite dans tous les cas avec dosage de la

protéine AB42, la protéine Tau, la phospho Tau (P -Tau) ainsi que le calcul de l'IATI (INNOTEST

amyloïd tau index) et des ratios AB42/P-Tau, Tau/AB42 et P- Tau/AB42.

Résultat et discussion: Le diagnostic de MCI amnésique dû à la MA (MA prodromale) a été retenu

dans les 3 cas selon les critères du NIA-AA (2011) "National Institute of Aging- Alzheimer's

Association" avec:

- MCI dû à la MA avec une probabilité intermédiaire: 1 cas

- MCI dû à la MA avec une probabilité élevée: 2 cas

Conclusion:

Devant l'émergence de thérapeutiques agissant sur les mécanismes pathologiques de la MA, il est crucial

d'améliorer le diagnostic de cette pathologie, notamment au stade prédémentiel. Les marqueurs de la MA

dans le LCR contribuent fortement au diagnostic précoce.

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15ème Journée de Neurogénétique et de Neurosciences – 03 Décembre 2016- Hôtel Mercure- Alger- Page 38

MUCOPOLYSACHARIDOSE TYPE I

ASPECTS CLINIQUES ET EVOLUTIFS CHEZ TROIS PATIENTES TRAITEES

PAR ENZYMOTHERAPIE DE SUBSTITUTION

S. Lougani, A. Saadi, L. Moussa, F. Ferrat, A. Benhaddadi, A. Daidi, C. Meftah, K. Neggazi,

H. Boularayeh, W. Amer El khedoud, M. Abada-Bendib.

Service de neurologie EHS Ben aknoun. Alger

Introduction : La mucupolysacharidose de type I est une maladie de surcharge, de transmission

autosomique récessive, due à un déficit en Alpha- L - Iduronidase, caractérisée par des rétractions

articulaires, une dysmorphie faciale, une hépato-splénomégalie,des manifestations neurologiques

progressives,des opacités cornéennes, des manifestations pleuro-pulmonaires et une cardiopathie.

L’enzymothérapie de substitution (recombinant human α-L-iduronidase, Aldurazyme ®), est utilisée

depuis de nombreuses années isolée ou associée à la greffe de moelle.

Objectifs: Analyse clinique de trois patientes diagnostiquées MPS type 1 et évaluation du traitement par

enzymothérapie de substitution depuis l’année 2013.

Méthodes : Nous avons analysé 3 patientes atteintes de MPS type I sur le plan clinique, biochimique et

génétique, celles-ci ont bénéficié d’une enzymothérapie de substitution. L’évaluation du traitement par le

test de marche de 6 min, évaluation cognitive, examen osteo-articulaire, et dosage quantitatifs des

glycosaminoglycanes urinaires.

Résultats: nos patientes ont présenté un phénotype intermédiaire avec une dysmorphie faciale très

évocatrice, un retard du langage, une hernie ombilicale, des raideurs articulaires sans atteinte

neurologique centrale, et une surdité chez deux patientes. Après traitement; amélioration du retard du

langage chez deux patientes, stabilisation des raideurs articulaires, amélioration du test de marche de 6

min et décroissance des GAG urinaires chez les trois patientes.

Discussion : Nos patientes ont présenté un phénotype clinique de sévérité très variable, une activité

enzymatique résiduelle très réduite et une même mutation p.P533R (C.1598>G) du gène IDUA ce qui

suggère l’absence de corrélation entre le phénotype clinique et le génotype.

L’évolution sous traitement a été bénéfique pour nos trois patientes sur le plan articulaire, cognitif et

biochimique.

Conclusion : Le traitement par enzymothérapie de substitution améliore le pronostic fonctionnel et le

pronostic vital mais ne dispense pas d’une prise en charge et d’un suivi multidisciplinaire.

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MALADIE DE CREUTZFELDT-JACOB, A PROPOS D’UN CAS

S. Merini, S. Benabadji, S. Allal, C. Dali youcef, M. Saada, K. Saadi, A. Mered, H. Reguig

Dendane, D. Bouchenak khelladi.

Service de Neurologie CHU Tlemcen

Introduction : La maladie de Creutzfeldt-Jakob (MCJ) ou encéphalopathie spongiforme subaiguë

transmissible (ESST), est une affection rare et fatale qui entraine une dégénérescence du système nerveux

central, , par accumulation anormale de la protéine prion (PrP) s’accumulant sous forme de substance

amyloïde responsable d’une spongiose cérébrale.

Observation : Patiente âgée de 53 ans, diabétique et hypertendue était admise pour trouble de l’équilibre

d’évolution rapidement progressive en 01 mois vers l’aggravation, accompagné de troubles mnésiques

des faits récents et désorientation temporospatiale. L’examen physique retrouvait une ataxie cérébelleuse

et un syndrome extrapyramidal aux 04 membres .Au bout d’un mois le tableau s’est aggravé, avec

apparition d’ un syndrome aphaso –apraxo-agnosique ,de myoclonies et d’un mutisme akinétique. L’EEG

: dans un premier temps était ralenti, hypovolté avec une activité de base déstructurée. L’évolution

électrique s’est faite vers l’aggravation avec apparition de complexes périodiques. L’IRM retrouvait des

hypersignaux en T2 des noyaux gris centraux bilatéraux et symétriques compatibles avec une

encéphalopathie. Après avoir écarter les causes infectieuses, carentielles, néoplasiques, auto-immunes et

les autres causes d’encéphalite notamment limbique, la recherche de la protéine P14-3-3 au niveau du

LCR était positif, ce qui nous a permis de poser le diagnostic de MCJ sporadique. L’évolution était fatale

au bout de 03 mois.

Discussion : Tout syndrome démentiel impose une recherche étiologique notamment curable. Les

éléments cliniques observés peuvent initialement faire évoquer d’autres maladies neurodégénérat ives.

Une aggravation clinique rapide, un syndrome démentiel subaigu permettent de corriger l’hypothèse

diagnostique à la recherche d’une MCJ. L’étude des bio marqueurs dans le LCR est devenu essentielle

dans le raisonnement diagnostique .L’étude du gène du prion (PRNP) est souhaitable dans les formes

d’allure sporadique pour éliminer une forme génétique.

Conclusion : La MCJ, affection très rare reste de nos jours de diagnostic difficile, souvent confirmé en

post-mortem, car nous disposons de peu d’examens spécifiques mais les nouveaux critères diagnostiques

incluant présence de protéine P14-3-3 et d’hypersignaux cérébraux sur des séquences de diffusion à

l’IRM signent dans un tableau démentiel la MCJ.

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SYNDROME SLA JUVENILE ASSOCIE A DES ANTICORPS ANTIGANGLIOSIDES

POSITIFS

N. Izountar1, L. Ait Aissa

1, S. Nouioua

1, N. Attal

2, R. Bouderba

1, MI. Kediha

1, L. Ali Pacha

1, M.

Tazir1.

1- Service de Neurologie et Laboratoire de Recherche en Neurosciences, CHU Mustapha Bacha, Alger.

2- Laboratoire d’immunochimie et d’immunologie cellulaire – Institut Pasteur Dely Brahim

Introduction : la sclérose latérale amyotrophique est la plus fréquente des maladies du motoneurone de

l’adulte, d’évolution naturelle vers le décès, mais un syndrome SLA peut être révélateur d’une néoplasie

ou avoir une origine auto-immune avec anticorps antigangliosides positif qui sont imposés depuis une

dizaine d’année comme outil majeur dans le diagnostic et la compréhension des neuropathies

inflammatoires.

Observation : Il s’agit d’un homme de 25 ans sans antécédents pathologiques particuliers qui a consulté

pour un déficit moteur des deux membres supérieurs prédominant en distal d’installation subaigüe puis

extension rapide du déficit aux membres inférieurs évoluant depuis 8 mois.

L’examen neurologique associait un syndrome neurogène périphérique prédominant aux membres

supérieurs avec des fasciculations de la langue des réflexes exagérés aux 04 membres, un réflexe

masséterin vif évoquant une atteinte du motoneurone périphérique et central.

L’ENMG : montrait une électrostimulation normale et des tracés neurogenes de grande amplitude sur les

différents muscles proximaux et distaux aux 04 membres évoquant une neuronopathie motrice pure,

l’IRM cérébromédullaire était normale.

L’origine toxique, paranéoplasique ainsi que métabolique ont été écartées, le bilan immunologique a

révelé une forte positivité des anticorps antigangliosides (anti GA1 101 %, GM1 94 %, GM2 68 %,

GD1a 39 %, GD1b 56 %, GQ1b 10 %) une origine dysimmune a été retenu le patient a été mis sous

immunoglobulines humaines entraînant une stabilisation des troubles neurologiques.

Discussion –Conclusion : la maladie de Charcot est une affection neurodégénérative grave et d’issu

fatale dont l’ origine secondaire doit toujours être éliminée .les investigations immunologiques avec

recherche de profil autoanticorps dirigés contre les glycolipides du système nerveux périphérique ont

contribué à l’établissement d’une entité immunoclinique rare .elles permettent de préciser l’étiologie

auto-immune de l’atteinte neurologique , d’envisager des traitements à visée immunologique et de suivre

l’efficacité des traitement par le titrage des autoanticorps.

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PARALYSIE SUPRANUCLEAIRE PROGRESSIVE A PROPOS DE 3 CAS

S. Meziche, E. Attal Service de neurologie ; EHS Ali Ait IDIR ; Alger

Introduction : La Paralysie supra nucléaire progressive est la seconde cause la plus fréquente de

syndrome parkinsonien, après la maladie de parkinson idiopathique.

Elle est caractérisé par instabilité posturale et un parkinsonisme dopa résistant, un syndrome oculomoteur

avec atteinte de la verticalité, et des troubles cognitifs frontaux

Objectif : L intérêt de cette observation est de souligne le polymorphisme clinique des Paralysie supra

nucléaire progressive

Observation : Nous présentons 3 cas de patients qui présentent des syndromes parkinsonien avec des

expressions cliniques polymorphes et atypique chez qui le diagnostic de Paralysie supra-nucléaire

progressive a été retenu.

IRM cérébrale montrer des images évocatrice mais c’est l’évolution clinique qui a conforte notre

diagnostic

Conclusion : La présentation clinique de la PSP peut être polymorphe et parfois trempeuse ; l imagerie

apporter une orientation modeste de ce faite le diagnostic repose sur une minutieuse analyse

sémiologique a fin de ne pas les prendre a tord pour une maladie de parkinson idiopathique qu’elle peut

mimer notamment au début.

.

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LES HYPER SIGNAUX DE LA SUBSTANCE BLANCHE EN DEHORS DE LA

SCLEROSE EN PLAQUES EXPERIENCE DU SERVICE DE NEUROLOGIE DU

CHU TLEMCEN

Z. Barka- Bedrane, K. Saadi, A. Reguig, C. Louhibi, O. Dendane, D. Bouchenak Khelladi.

Service de neurologie- CHU Tlemcen.

Introduction : La mise en évidence d’hyper signaux de la substance blanche (HBS) est très

fréquente en pratique neurologique quotidienne. Ils peuvent être rattachés à plusieurs cadres

nosologiques : le normal ou le pathologique, ce dernier incluant les maladies vasculaires, inflammatoires,

génétiques, et les pathologies tumorales, impliquant des prises en charge différentes.

Matériels et méthodes : Notre étude est rétrospective s’étalant sur une période de deux ans (de janvier

2014 à janvier 2016).Tous nos patients ont bénéficié d’une IRM Cérébrale, Un bilan biologique complet,

ponction lombaire (étude cyto-biochimique et isoelectrofocalisation du liquide cérébrospinal), Un bilan

d’auto immunité ainsi qu’un angio scanner cérébral en fonction de l’étiologie suspectée.

Résultats : Nous avons collecté 58 patients dont l’âge variait entre 18 et 63 ans.La tranche d’âge la plus

concernée est celle comprise entre 30 et 40 ans. On a remarque une prédominance féminine avec 72% des

cas avec un sexe ratio (H/F) de 0.38.le motif de consultation le plus fréquent sont les troubles moteurs

(39%)

Les anomalies extra neurologiques sont retrouvées chez 36% des patients. L’atteinte cutanéo-

muqueuse en est la plus fréquente.

Plus de la moitie de nos patients (65 %) avaient un bilan inflammatoire et immunologique positif

Discussion : La découverte d’hyper signaux nécessite tout d’abord de vérifier le paramétrage de l’IRM,

certaines séquences sont nécessaires à l’exploration : T1, T1 avec injection de gadolinium, T2, flair et

écho de gradient.

Une taille des hyper signaux inferieure à 3 mm, une topographie à distance des ventricules en dehors

des régions de vascularisation terminale, un iso-signal sur les séquences ponderéesT1, l’absence de

rehaussement après l’injection de gadolinium, l’absence de modification sur les IRM successives, sont

des arguments pour un caractère non pathologique.

Le caractère focal oriente vers des étiologies inflammatoire ou vasculaires, la présence d’hyper signaux

à distance des ventricules, non rehaussés après injection de gadolinium oriente vers une maladie

systémique à expression centrale .une atteinte des noyaux gris, thalamus, noyau lenticulaire oriente en

revanche vers une étiologie vasculaire.

Conclusion : Les anomalies de signal de la substance blanche constituent un motif fréquent

d’hospitalisation en neurologie. Leur découverte n’est pas nécessairement pathologique (objets blancs

non identifiés: OBNI).il est essentiel de poser le diagnostic étiologique exact afin d’instituer le traitement

adéquat et limiter les séquelles neurologiques.

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PARTICULARITES DE LA SCLEROSE EN PLAQUES DE L’ENFANT DANS LA

REGION DE TLEMCEN

K. Saadi, Z. Barka-Bedrane, A. Reguig, O. Dendane, C. Louhibi, D. Bouchenak Khelladi Service de neurologie- CHU Tlemcen.

Introduction : La sclérose en plaques (SEP) est une affection de l’adulte jeune .Elle touche plus

rarement la population infantile.

Matériels et méthodes : C’est une étude descriptive réalisée au service de neurologie du CHU Tlemcen

chez des patients atteints de sclérose en plaques dont l’âge de début était inferieur à 18 ans. Les

paramètres étudiés étaient : les données épidémiologiques, cliniques, paracliniques, thérapeutiques, ainsi

que le dosage de la vitamine D.L’analyse statistique était réalisée par le logiciel Epi Info7.1.5.

Résultats : On a collecté treize cas dont l’âge moyen de début était de 14,7 ans avec un sex-ratio (F/H)

de 3,33 .Le tableau clinique initial était mono-symptomatique dans 76,92 , et poly-symptomatique dans

23,07 .La forme rémittente récurrente était la plus fréquente (77%).le 90% de patients sous interférons

.L’EDSS au dernier examen était entre 0,5 et 7.

Discussion : La SEP de l’enfant semble être une maladie plus inflammatoire caractérisée par des rechutes

plus élevées .L’imagerie cérébrale montre une accumulation rapide des lésions .les atteintes cognitives

sont progressives .Les interférons sont bien tolérés chez l’enfant.

Conclusion : La SEP pédiatrique pourvoyance d’handicap précoce, troubles d’apprentissage, isolement

et désarroi familial.

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SCLEROSE EN PLAQUES : EVALUATION DU TRAITEMENT PAR

NATALIZUMAB.

S. Mehlal1, N. Hecham

1, S. Nouioua

1, L. Ait Aissa

1, MI. Kediha

1, K. Beghdadi

2, M. Tazir

1

1- Service de neurologie et laboratoire de recherche en neurosciences, Mustapha Bacha, Alger 2- Service de radiologie, Mustapha Bacha, Alger

Introduction : Le Natalizumab est un traitement de fond particulièrement efficace des formes actives de

sclérose en plaques (SEP) rémittentes, qui a permis l’émergence de la notion de patients « libres d’activité

clinique et radiologique de leur maladie » (NEDA: Non Evidence of Disease Activity). Notre objectif est

d’analyser l’efficacité clinique et radiologique du Natalizumab et ses limites d’utilisation.

Matériels et méthodes :

Ce travail est centré sur l’ensemble des patients atteints de sclérose en plaques, rémittente récurrente,

ayant eu ou étant actuellement en cours de traitement par Natalizumab au CHU Mustapha Bacha, une

évaluation clinique et radiologique a été faite avant, pendant et après le traitement. Nous voulions mettre

en évidence les patients « libres » de toute activité de leur maladie et ceux dont le traitement restait

inactif, tout en mesurant la problématique liée au maintien ou à l’arrêt de celui-ci.

Résultats :

Notre service comprend un total de 23 patients traités par Natalizumab depuis sa disponibilité au CHU

Mustapha Bacha. Les âges extrêmes de début du traitement sont de 19 ans et de 49 ans. Le Natalizumab a

été arrêté chez 08 patients avant l’achèvement des deux années de traitement. Seulement 03 patients

avaient reçu le Natalizumab en première intention. Plus d’un tiers des patients était indemne de toute

activité clinique et radiologique de leur maladie, mais quelques uns avaient une activité persistante sur

tous les plans. Par ailleurs, plusieurs facteurs justifiaient l’inefficacité du traitement notamment son

indication dans les formes évoluées, secondairement progressives. Nous nous sommes confrontés aux

menaces de la LEMP et à l’effet rebond après l’arrêt du Natalizumab

Conclusion :

L’efficacité du Natalizumab est concrète et conforme aux données de la littérature, la prescription ciblée

des formes actives de la maladie est capitale tout en gérant le risque de LEMP.

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15ème Journée de Neurogénétique et de Neurosciences – 03 Décembre 2016- Hôtel Mercure- Alger- Page 45

ETUDE DE 4 CAS SEROPOSTIFS DE NEUROMYELITE OPTIQUE DE DEVIC.

N. Bahmani, TA. Bakhti, S. Nouioua, R. Bouderba, L. Ali Pacha, M. Tazir. Service de neurologie CHU Mustapha

Introduction : La neuromyélite optique de Devic (NMO) est une maladie inflammatoire démyélinisante

du système nerveux central associant une myélite aiguë transverse et une névrite optique, évoluant

généralement par poussées. La présence d'anticorps anti-NMO dirigés contre l'aquaporine 4 (AQPR4)

constitue un marqueur spécifique de cette maladie.

Observation: 4 patients : 3 femmes et un Homme âgés de 33 à 51 ans hospitalisés pour une suspicion de

NMO. L’âge de début variait de 13 à 51 ans. Deux patients présentaient un tableau de myélite à rechute

dont un à début pédiatrique diagnostiqué alors comme porteuse de processus intramédullaire pour lequel

elle fut opérée. Les deux autres patients présentaient une neuropathie optique sévère. LIRM a montré dans

les trois cas une myélite étendue, l'IRM cérébrale était normale dans deux cas et avec des hypersignaux

T2 flair ne répondant pas aux critères (selon Wingerchuk et al 2015) dans les deux autres cas.

L’évolution a été marquée par la survenue de rechutes sévères avec cécité et troubles moteurs résiduels

dans 2 cas malgré le traitement immunosuppresseurs..

Discussion : Notre série confirme que cette pathologie inflammatoire rare touchant le nerf optique, la

moelle épinière et parfois le tronc cérébral a un pronostic sévère. Le dosage précoce des IgG-

NMO/AQP4 est capital. La présentation clinique et le profil évolutif peuvent être variables incluant des

formes à début pédiatrique ou tardive, l’atteinte médullaire ou du nerf optique peut être longtemps isolée

faisant porter à tort un diagnostic idiopathique de névrite optique ou de myélite chronique .La réponse aux

différents traitements immunosuppresseurs est variable et le recours aux traitements de 2eme ligne peut

être dans certains cas impératif.

Conclusion : La NMO peut avoir des présentations cliniques variables souvent graves dans certains cas,

nécessitant donc un diagnostic précoce avec dosage des anticorps anti-aquaporines 4, et une prise en

charge thérapeutique adaptée.

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15ème Journée de Neurogénétique et de Neurosciences – 03 Décembre 2016- Hôtel Mercure- Alger- Page 46

POLYNEUROPATHIE DOULEUREUSE ASSOCIEE A UNE ATTEINTE

PULMONAIRE, PRESENTATION ATYPIQUE D’UNE PANARTERITE

NOUEUSE.

IA. Sennia, TA. Bakhti, M I. Kediha, S. Nouioua, L. Ali Pacha, M. Tazir

Service de neurologie CHU Mustapha

Introduction : La panartérite noueuse (PAN) est une vascularite systémique caractérisée par une

inflammation affectant la musculaire des artères de moyen et de petit calibre. En plus de l’atteinte du nerf

périphérique très fréquente, plusieurs organes peuvent être touchés.

L’atteinte pulmonaire est rare, souvent trompeuse. Quelques cas ont été rapportés dans la littérature, nous

en rapportons un cas.

Observation : Mr B M âgé de 63 ans, admis pour prise en charge d’une faiblesse musculaire aux quatre

membres avec douleur et amyotrophie d’aggravation progressive, l’examen neurologique avait retrouvé

un syndrome neuropathique aux 4 membres et l’examen somatique avait montré un livedo réticularis aux

membres inférieurs.

L’ENMG retrouvait une polyneuropathie axonale sensitivo motrice sévère.

L’exploration avait retrouvé chez lui un syndrome inflammatoire, le taux d’ANCA était douteux à 23

UI/L .Une TDM TAP avait retrouvé une fibrose pulmonaire bilatérale basi thoracique avec des

adénopathies médiastinales. L’analyse du liquide d’aspiration bronchique avait retrouvé un taux limite de

BAAR motivant l’instauration d’un traitement spécifique antituberculeux

La confirmation histologique du diagnostic de PAN par une biopsie neuromusculaire est

malheureusement revenue en post mortem, le patient est décédé d’une détresse respiratoire aigüe.

Discussion : Les neuropathies associées aux vascularites ont été suspectés, la cryoglobulinémie, les

causes carentielles, médicamenteuses, toxiques et paranéoplasiques ainsi que l’amylose et les lymphomes

ont été discuté chez lui.

Deux critères de l’ACR 1990 étaient présents (livédo réticularis, polyneuropathie).L’atteinte pulmonaire

n’a été que rarement décrite dans la PAN, celle-ci a fait retarder l’instauration d’un traitement spécifique.

Conclusion : Toute polyneuropathie douloureuse associée à une atteinte extra neurologique en présence

d’un syndrome inflammatoire doit faire évoquer une PAN. D’où l’intérêt d’une biopsie neuromusculaire

rapide afin d’éviter tout retard diagnostic et thérapeutique.

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15ème Journée de Neurogénétique et de Neurosciences – 03 Décembre 2016- Hôtel Mercure- Alger- Page 47

CÉPHALÉES AIGUES RÉVÉLANT UNE SARCOÏDOSE AVEC ATTEINTE

PULMONAIRE ÉVOLUÉE.

F. Belghazi, N.Aissani, ScL. Maguenouche, S. Makri , E. Attal.

Service de Neurologie - E.H.S : Ali Ait Idir Alger.

Introduction :

La sarcoïdose est une granulomatose multi systémique rare aux multiples facettes ; d'étiologie inconnue.

L’atteinte du système nerveux central peut survenir chez un patient ayant une sarcoïdose Connue ou être

révélatrice de la maladie.

Résume Clinique :

patiente Y.L âgée de 50 ans ; aux antécédents d'une hypertrophie parotidienne et des glandes lacrymales

non explorée ; qui a présentée Ilya 20 jours d'une façon brutale ; des hémicrânies gauche très intenses ;

intermittentes, à type de serment accompagnées des douleurs rétro orbitaires rebelles aux antalgiques

habituelles ; suivies 05 jours après d'une baisse de l'acuité visuelle de l'œil gauche .un examen

ophtalmologique pratiquait dans le cadre de l'urgence a révélé une baisse de l'AV à 2/10 DDC ; avec une

atteinte pré chiasmatique au PEV.

UNE IRM ORBITO-CEREBRALE a été réalisée objectivant une plage de signal hyper intense englobant

le chiasma optique et la région suprasellaire avec extension frontale bilatérale et au niveau des voies

optiques droites et gauches avec à l'injection une prise de contraste nodulaire pluri focale sous forme de

nodule avec infiltration au niveau des canaux optiques et la région frontale et le long des espaces péri

vasculaires .un bilan inflammatoire perturbé, une PL a été faite revenue en faveur d'une

hyperproteinorachie avec une pleicytose .

une neurosarcoidose probable a été retenu et un bilan d'extension à été lancé notamment une TDM

THORACIQUE qui a montrée des ADP médiastinales bilatérales avec des nodulaires pulmonaires allant

de 05-12 mm touchant l'ensemble de parenchyme pulmonaire .

Discussion : L’atteinte neurologique au cours de la sarcoïdose est rare que l'on doit savoir évoquer ;

malgré la diversité clinique ; et malgré le taux bas de révélation (elle est révélatrice dans 0,5- 2,5 % des

cas) ; parmi ces signes neurologiques, les céphalées sont rarement révélatrices et elles sont l'expression

des complications au cours de l'évolution de la maladie.

Conclusion : Une sarcoïdose médiastino- pulmonaire est rarement révélée par des signes cliniques

pulmonaires

Certains signes neurologiques mêmes ces sont exceptionnelles peuvent être révélatrices d’une sarcoïdose

Avec une atteinte pulmonaire évoluée.

Mots clés :

Sarcoïdose ; atteinte pulmonaire ; céphalées aigues.

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15ème Journée de Neurogénétique et de Neurosciences – 03 Décembre 2016- Hôtel Mercure- Alger- Page 48

UN CAS DE MYELITE DYSBARIQUE

R. Benaïssa, M I. Kediha, S. Nouioua, L. Ali Pacha, M. Tazir.

Service de Neurologie et Laboratoire de Recherche en Neuroscience. CHU Mustapha Bacha, Alger.

Introduction : La myélite dysbarique est une manifestation fréquente des accidents de décompression

(ADD) à révélation neurologique ; celle-ci est due à la formation de bulles de gaz essentiellement

l’azote, au niveau des tissus, secondaire aux mécanismes de saturation et désaturation des gaz entraînant

notamment une ischémie médullaire. Nous rapportons le cas d’un patient hospitalisé dans notre service.

Observation : Il s’agit d’un patient âgé de 45ans, plongeur professionnel, aux antécédents de diabète

insulino-dépendant, qui a présenté après une plongée, une faiblesse musculaire aux membres inférieurs

nécessitant une aide bilatérale à la marche avec rétention urinaire. L’examen clinique retrouve : une

paraparésie plus marqué à droite avec une hypoesthésie à tous les modes au niveau des membres

inférieurs et du tronc ainsi que des troubles sensitifs subjectifs à type de fourmillements et sensation de

striction au sein du même territoire.

L’IRM médullaire réalisée en urgence, retrouve un cordon médullaire d’épaisseur normale, mais siège à

la hauteur de C3C4 d’un hypersignal linéaire T2 correspondant à un œdème de désaturation. Le bilan

biologique était sans anomalie hormis des chiffres glycémiques discrètement élevés.

Suite à cela, le patient a été hospitalisé à notre niveau et a bénéficié pendant 01 semaine de 02 séances

quotidiennes de recompression thérapeutique dans un caisson hyperbare, avec une nette amélioration sur

le plan clinique.

Un mois plus tard, le patient s’est présenté à son rendez-vous de contrôle, il s’est nettement amélioré sur

le plan clinique. L’IRM médullaire de contrôle est sans anomalie, signe d’une rémission radiologique

complète.

Discussion : Les accidents de décompression médullaires, sont les plus fréquents des ADD avec atteinte

neurologique et peuvent survenir en dehors de toute faute de procédure.

Sur le plan sémiologique, les manifestations cliniques de la myélite dysbarique sont très variables en ce

qui concerne l’intensité des signes et le mode d’installation et dans certains cas le tableau initial peut être

trompeur. Notre patient a vu ses troubles s’installer de façon subaigüe, précédés 02 jours auparavant par

un non respect des paliers de décompression, et vu que l’IRM avait mis en évidence cet hypersignal, ceci

nous interpella pour mettre le malade sous oxygénothérapie et à indiquer en urgence une recompression

en caisson hyperbare.

Conclusion : Les accidents de décompression sont le plus souvent révélés par des troubles neurologiques,

dont la manifestation la plus fréquente est la myélite dysbarique, caractérisée par son pronostic réservé

avec séquelles invalidantes. Notre cas et son évolution clinique, illustrent l’urgence diagnostique et

thérapeutique de cette myélite afin d’éviter des séquelles handicapante à vie.

Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche en Neurosciences Université d’Alger

15ème Journée de Neurogénétique et de Neurosciences – 03 Décembre 2016- Hôtel Mercure- Alger- Page 49

POLYRADICULONEUROPATHIE INFLAMMATOIRE CHRONIQUE FORME

AXONALE ASSOCIEE A UNE VASCULARITE TYPE CHURG ET STRAUSS

S. Boumali, SD. Bensemmane, N. Chebbine, M. Sadibelouiz, E. Attal

Service de neurologie, EHS Ali Ait Idir

Introduction : Les polyradiculoneuropathies chroniques axonales sont d’origines multiples, la recherche

étiologique demeure un défi. La présence de signes d’appel cliniques et anamnestiques est un élément

important d’orientation diagnostique, mais un bilan exhaustif est indispensable.

Observation : C’est le cas d’un homme âgé de 48 ans, aux antécédents d’asthme et de sinusite maxillaire

bilatérale récents, qui a présenté depuis une année un tableau de déficit moteur proximo-distal aux 04

membres prédominant aux MI symétrique avec aréflexie et appalesthésie aux membres inférieurs associée

à des paresthésies et une douleur d’installation progressive. L’EMG montre une atteinte neurogene mixte

de type axonal. La FNS a révélé une hyper éosinophilie, la biopsie de la muqueuse nasale a objectivé une

hyper éosinophilie extra vasculaire, ce qui répondait aux critères diagnostique de l’ACR 1990 du

syndrome de churg et strauss.

Par ailleurs l’ hyperproteinorachie à 0,57 g/l, et la positivité des anticorps anti gangliosides

(GA1 :75 %, GM1 :149%, GM2 :68%, GD1a :145%, GD1b :165%) est en faveur d’une

polyradiculoneuropathie inflammatoire chronique idiopathique forme axonale (CIAP).Le reste des

bilans : inflammatoire, infectieux, auto-immun, endocrinien, métabolique et paranéoplasique est revenu

négatif. L’évolution s’est faite vers l’amélioration partielle sous bolus de corticoide avec relais per os.

Discussion : Le syndrome de churg et strauss est une vascularite systémique rare (10,7/million d’habitant

en France en 2008), défini par l’association à un asthme grave d’une hyper éosinophilie sanguine et

tissulaire. La neuropathie la plus fréquente est une multinévrite, une polyradiculonevrite est rarement

révélatrice, le caractère douloureux et axonal avec la présence de signes d’appel systémiques ont permis

d’orienter le diagnostique chez notre malade.

Devant un tableau de polyradiculoneuropathie chronique axonale, l’origine idiopathique(CIAP) reste un

diagnostique d’exclusion, l’hyperproteinorachie et la présence des anticorps anti gangliosides a permis de

le confirmer.

Conclusion : La méconnaissance de l’étiopathogenie du CIAP et du syndrome de churg et strauss ne rend

pas leur association fortuite mais énigmatique.

Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche en Neurosciences Université d’Alger

15ème Journée de Neurogénétique et de Neurosciences – 03 Décembre 2016- Hôtel Mercure- Alger- Page 50

PREVALENCE DE LA MYASTHENIE AUTOIMMUNE DANS LA REGION DE

TLEMCEN.

S. Benabadji, S. Merini, S. Allal, C. Dali youcef, M. Saada , K. Saadi, A. Mered, H. Reguig,

Dendane, D. Bouchenak khelladi

Service de Neurologie de Neurologie CHU Tlemcen

Introduction : La myasthénie est une affection dysimmune secondaire à un blocage des récepteurs de la

plaque motrice par des anticorps anti récepteurs de l’Acethyl choline ou d’autres types d’Anticorps. C’est

un blocage post synaptique.

Objectifs : Déterminer la prévalence, le profil clinique, et évolutif de la myasthénie auto-immune dans la

région de Tlemcen.

Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective réalisée sur dossiers de patients

présentant une myasthénie auto-immune suivis au service de neurologie du CHU de Tlemcen de 2011-

2014.

Résultats : La prévalence est de 02/1000 habitants /an. Notre série était composée de 18 patients, dont 12

femmes et 06 hommes, le sexe ratio était de 0.2 .Les âges extrêmes variaient de 13 à 79 ans, la moyenne

d’âge était de 48 ans .Les signes de début étaient surtout oculaires dans 89% .39% de patients avaient une

pathologie thymique, et 70% une pathologie thyroïdienne .Les AC anti récepteurs de l’Acethyl choline

étaient présents dans 65% des cas. L’évolution était fatale chez 03 patients.

Discussion : Le recrutement des myasthéniques augmente dans notre service ces dernières années

puisque en cas de complications les patients sont adressés au CHU. Nos résultats sur le plan clinique, et

épidémiologique se rapprochent de la littérature, puisque la prévalence selon l’HAS 2015 est de 50 à 200

/million d’habitants.

Conclusion : Considérée comme une maladie orpheline la myasthénie est sans doute sous estimée surtout

dans la population âgée, elle reste grave par la survenue d’insuffisance respiratoire qui met en jeu le

pronostic vital.

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SYNDROME DE SECRETION INAPROPRIEE D'ADH REVELATEUR D’UN

SYNDROME NEUROLOGIQUE PARANEOPLASIQUE À ANTI CORPS ANTI

MA2 : A PROPOS D’UN CAS.

T A. Bakhti, S. Nouioua, R. Bouderba, L. Ali Pacha, M. Tazir Service de neurologie CHU Mustapha

Introduction : Les syndromes neurologiques paranéoplasique représente une manifestation auto-immune

témoignant généralement de la présence d’un processus néoplasique caractérisé par la synthèse

d'anticorps spécifiques.

Le syndrome néoplasique à anticorps anti ma2 présente des manifestations neurologiques variées. Le

SIADH est une manifestation fréquente du syndrome paranéoplasique qui pourrait en être révélateur,

nous en rapportons un cas.

Observation : A Y âgée de 76 ans admise pour prise en charge d’une confusion mentale aigue précédée

d’une une faiblesse musculaire aux membres inférieurs évoluant rapidement vers l’arrêt total de la

marche. Elle présentait comme antécédents un carcinome thyroïdien traitée par radiothérapie en

rémission, un Diabète non insulinodépendant et un tremblement essentiel.

L’examen neurologique retrouvait un tableau confusionnel avec hyper somnolence, et troubles de la

déglutition. L’état général était altéré.

Une hyponatrémie, en rapport avec un SIADH a été découverte, L’imagerie cérébrale était normale, le

LCR était inflammatoire, et L’ENMG retrouvait une poly neuropathie.

Le dosage des Ac anti onco neuronaux est revenu positif pour les Ac anti ma2 , des lésions excavées

pulmonaires suspectes ont été retrouvées .

Les troubles métaboliques ont été corrigés, et une cure d’Immunoglobulines a été instaurée sans

amélioration notable.

Discussion : Au total, notre patiente présentait une rhomboencéphalite avec un SIADH et une poly

neuropathie rentrant dans le cadre d’un syndrome paranéoplasique à Ac Anti ma2, compte tenu des

données de la littérature, une néoplasie pulmonaire est fortement associée à ce syndrome, l'évolution a été

fatale après 6 mois d'évolution.

Conclusion : Il est impératif de doser les Anticorps onconeuronaux devant toute suspicion d'un

syndrome paranéoplasique afin d'adapter une prise en charge immédiate devant une évolution souvent

grave de ces affections.

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Remerciements

Le Comité d'organisation remercie tous ceux qui ont contribué à l'organisation de la XV

ème Journée de

Neurogénétique et du Laboratoire NeuroSciences, notamment :

- Les laboratoires Pharmaceutiques :

o Serono Merck

o Biologix

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LISTE DES COMMUNICANTS

ALI PACHA LAMIA

ALI TATAR CHENTIR NORA ALLAL S

AMER EL KHEDOUD W. ASSAMI SALIMA

ATTAL ELYAS BADJA CHERIF

BAHMANI NASSIM BAKHTI TAHAR AMINE

BEGHDADI KHADIDJA BELARBI SORAYA

BELGHAZI FOUZIA BELLAHSENE-BENDIB SORAYA

BENABADJI SOUAD BENAISSA RAHMA

BENHASSINE TRAKI BARKA ZAIRA

BEROUD G BOUCHENAK DJAWED

BOUDAOUD B BOUMALI S

BOUTEBEN A.MED CHENTOUF A

CHERRALLAH AMIRA GRID DJAMEL

HAMZA WAHIBA IZOUNTAR NOURIA

LABED M LOUGANI S

MAKRI SAMIRA MEHLAL SARA

MERINI SELAM MERROUCHE BRAHIM

MEZICHE S. MOSTEFAOUI FARIDA

MOUALEK DALILA M’ZAHEM ABDELHAMID

NOUIOUA SONIA SAADI ABDELKRIM

SAADI KHADIDJA SENNIA IMANE AMEL

SERAIRI S. SIFI YAMINA

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TAZIR MERIEM

TOUBAL NADIA VALLAT JM