Upload
others
View
5
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
Comprendre et mesurer les motivations du comportement ROPO
Yousra BOUZID
Doctorante (PRISM Sorbonne)
Université Paris I Panthéon-Sorbonne
1
Comprendre et mesurer les motivations du comportement ROPO
Résumé :
Cet article présente la mise au point, suivant le paradigme de Churchill (1979), d’une échelle
de mesure des motivations du comportement cross-canal pour l’achat de vêtements pour soi.
Après avoir présenté les spécificités de ces motivations, nous exposerons les différentes
étapes réalisées pour la création de l’échelle. Au terme de 3 collectes de données
exploratoires et une confirmatoire conduites auprès de 1482 consommateurs, nous
proposerons une échelle de mesure fiable et valide des motivations du comportement d’achat
cross-canal, outil matérialisé par 16 items autour de 5 dimensions et nous présentons l’effet de
ces motivations sur la valeur de l’expérience de magasinage au sein du point de vente.
Mots-clés : motivations, comportement cross-canal, échelle de mesure, fiabilité, validité.
Understanding and measuring the motivations of ROPO behavior
Abstract :
This paper aims to create, according to the paradigm of Churchill (1979), a measurement
scale for cross-channel behavior motivations. After presenting the specifics of these
motivations, we will present the different steps performed to create the scale. After 3
exploratory studies and one confirmatory study conducted with 1482 consumers, we will
present a reliable and valid measurement scale of the motivations of the cross-channel
shopping behavior, a tool materialized by 16 items around 5 dimensions. This scale is used to
explain the value of the shopping experience.
Key-words: motivations, cross-channel behavior, measurement scale, reliability, validity.
2
Comprendre et mesurer les motivations du comportement ROPO
Introduction
Plusieurs travaux se sont intéressés à l’étude des motivations du comportement d’achat ; ceux-
ci étant à l’origine de l’expérience de magasinage et de consommation ainsi que de la valeur
accordée à ces expériences. Les motivations d’un achat en magasin diffèrent des motivations
d’un achat dont les phases sont réalisées sur plusieurs canaux. Bien qu’il y ait plusieurs
travaux qui ont traité des antécédents et des motivations du comportement cross-canal (le fait
de préparer son achat sur un canal et le finaliser sur un autre (Vanheems, 2010)), il n’existe, à
notre connaissance, aucune proposition d’un instrument de mesure des motivations de l’achat
cross-canal comme c’est le cas pour les motivations d’un achat classique. L’objet de ce papier
est d’apporter un éclairage sur les spécificités des motivations du comportement cross-canal et
plus exactement le comportement dit « ROPO » (research online, purchase offline) et de
proposer une échelle de mesure fiable et valide de ces motivations en vue d’une meilleure
compréhension de l’expérience de shopping. Dans la première partie, une brève synthèse de la
littérature est présentée. Celle-ci sera suivie par la présentation des différentes étapes de la
création et la validation de l’échelle de mesure des motivations du comportement cross-canal
et sera utilisée à la fin pour expliquer la valeur perçue de l’expérience de magasinage au sein
du point de vente réel.
1. Cadre théorique
Plusieurs travaux se sont penchés sur les motivations des individus à se rendre sur les points
de vente (Tauber, 1972, Lombard, 2004, 2005 ; Kaltcheva et Weitz, 2006). Aujourd’hui à
l’ère du digital et dans le cadre d’un achat ROPO revisiter cette question devient un préalable
indispensable pour mieux appréhender l’expérience de magasinage vécue au sein de l’espace
physique. D’autant plus que l’effet d’une expérience online sur l’expérience de magasinage
offline ne fait pas l’objet de consensus ; comprendre les motivations pourrait donc mener à
une meilleure analyse des comportements sur le point de vente réel et permet aux entreprises
d’orienter leurs actions en fonction des attentes de la clientèle. Ces motivations sont souvent
utilisées pour segmenter les acheteurs et dresser une typologie en fonction de leurs
motivations d’achat (Tauber, 1972 ; Westbrook et Black, 1985 ; Dawson, Bloch et Ridgway,
3
1990 ; Reynolds et Beatty, 1999 ; Arnold et Reynolds, 2003) ; c’est la segmentation par
avantages recherchés (Filser, 1986). Les motivations d’achat ont généralement été présentées
et mesurées de façon duale : des motivations hédoniques/récréationnelles/expérientielles vs
des motivations utilitaires/orientées vers un objectif (Babin et al, 1994 ; Holbrook, 1999 ;
Arnold et Reynolds, 2003 ; Katcheva et Weitz, 2006 ; Veroef et al., 2009). Bien que
fréquents, ces deux profils sont des extrêmes. Au-delà de cette dualité entre motivations
utilitaires et hédoniques, la littérature tend plutôt à considérer un continuum dans le cadre
d’une vision intégratrice (Antéblian et al., 2013). Pour une même catégorie de produit, le
consommateur peut être acheteur utilitaire pour certains achats et hédoniques pour d’autres
(Roy, 1994). De même, dans le cadre d’un achat cross-canal, l’individu peut être utilitaire sur
un canal (par exemple pour la recherche d’information) et hédonique sur un autre (shopping
en magasin) ou peut avoir des motivations à la fois hédoniques et utilitaires sur chacun des
deux canaux, à des degrés plus ou moins différents. La phase de recherche d’information ne
sous-entend pas toujours l’absence de plaisir au profil de motivations utilitaires et vice versa.
Par exemple, la préparation d’achat en ligne dans le cadre d’un achat ROPO n’est pas
uniquement réservée à des phases cognitives du processus de décision. Elle peut également
avoir des motivations hédoniques sur la sphère virtuelle voire accentuer la dimension
expérientielle de la phase physique (Badot et Navarre, 2002). C’est pourquoi nous nous
proposons dans la suite de mieux comprendre et mesurer ces motivations d’achat cross-canal.
2. Création de l’échelle de mesure des motivations du comportement cross-canal
A l’instar de la majorité des travaux récents, nous avons choisi de suivre le paradigme de
Churchil (1979) en tenant compte des différentes suggestions des auteurs l’ayant utilisé. La
création de l’échelle a suivi donc les étapes suivantes (Evrard et al., 2003) : la définition du
concept, la génération d’items, des études exploratoires et confirmatoires.
2.1. Définition du domaine du construit et génération d’items
Préparer l’achat sur un canal et le finaliser sur un autre suppose une réflexion sur le bénéficie
de chacun des canaux pour chaque étape du processus d’achat. Cela suppose aussi que le
consommateur a perçu et évalué les attributs de chaque canal pour chaque étape (Belvaux,
2004). Ces motivations de changer de canal sont donc également considérées comme des
4
motivations du comportement cross-canal. Ainsi, dans le cadre d’un achat ROPO, plusieurs
types de motivations peuvent être relevés en fonction de la phase et du canal choisi. Pour ce
faire, il est judicieux de se poser les questions suivantes : « pourquoi le consommateur a-t-il
choisi d’aller sur Internet pour préparer son achat ? », « pourquoi n’a-t-il pas finalisé son
achat en ligne ? » et « pourquoi l’a-t-il finalisé en magasin ? ». Les réponses à ces trois
questions donnent lieu à des motivations qui peuvent être à la fois utilitaires ou hédoniques,
orientés vers un objectif ou expérientiels.
Le domaine du construit étant défini, une étude exploratoire sous forme d’entretiens semi-
directif auprès de consommateurs ayant adopté un comportement ROPO pour l’achat de
vêtements pour soi a permis de formuler une batterie de 55 items. Ces derniers ont été soumis
à trois experts. 49 items sur une échelle de degrés d’accord (Likert en 5 points) ont été
sélectionnés pour la phase de collecte de données quantitatives.
2.2. Première collecte de données
Le questionnaire a été administré en face à face auprès d’un échantillon de convenance. Des
320 questionnaires remplis par des consommateurs ROPO, 292 ont été retenus (37% hommes,
51,3% moins de 40 ans et 48,7% plus de 40 ans). Les réponses ont été recodées et saisies.
Lors de la vérification de la normalité de la distribution des réponses, 5 items dont les
coefficients de Skewness et de Kurtosis ne sont pas satisfaisants - qui dépassent
respectivement 1 et 1.5 en valeur absolue- ont été éliminés). Une ACP a donc été réalisée sur
les 44 items restants. Les conditions d’application de l’ACP ont été vérifiées (l’indice
KMO=0,880 est satisfaisant et le test de sphéricité de Barlett est significatif). Les résultats
affichent une structure en 7 dimensions (Selon le critère de Kaiser, 7 axes ont une valeur
propre supérieure à 1 et ces 7 facteurs expliquent 73.17% de la variance) : avoir du plaisir en
magasin, contrôler le temps et le budget, voir les produits en vrai, découvrir l’offre dans de
bonnes conditions, avoir des informations, avoir du plaisir en ligne et diminuer les risques.
Pour arriver à cette structure factorielle, 12 items ont été supprimés, un à un, dans le cadre
d’une étude de communalité consécutive, soit du fait de leur faible qualité de représentation,
soit du fait d’un faible poids factoriel. Cette structure atteste d’une bonne cohérence interne
par dimension (selon les coefficients α de Cronbach et ρ de Jöreskog). Les validités
convergente et discriminante de l’échelle ont été vérifiées. Toutes les valeurs de la validité
convergente sont satisfaisantes (>0.5) sauf celle du facteur 4 «découvrir l’offre dans de
5
bonnes conditions » (0.495). Nous choisissons néanmoins de garder cette dimension dans la
mesure où d’une part la valeur correspondant à sa validité convergente est très proche du seuil
fixé pour l’acceptation et d’autre part car nous souhaitons voir sa validité lors d’une deuxième
collecte. Comme c’est une échelle multi-dimensionnelle, nous avons également étudié sa
validité discriminante. Nous avons vérifié si les 7 dimensions sont bien différentes. Pour ce
faire, nous nous sommes intéressés au carré de la corrélation entre les facteurs, celui-ci devant
être inférieur à toutes les valeurs du ρvc des facteurs. Cette condition étant bien remplie, la
validité discriminante de l’échelle est donc vérifiée. (La structure factorielle, les coefficients
de fiabilité et des différentes validités sont récapitulés dans l’annexe 1).
2.3. Deuxième collecte de données
A ce stade, nous avons choisi de procéder à une seconde étude exploratoire auprès d’un
nouvel échantillon pour vérifier à nouveau la structure retenue et notamment la dimension 4
qui présentait une validité convergente peu satisfaisante. Un questionnaire identique au
précédent (avec uniquement les 32 items restants) est administré en face à face. Parmi les 221
questionnaires remplis par des consommateurs ayant adopté un comportement ROPO, 208
questionnaires ont été retenus pour l’analyse (51,9% d’hommes et 40,8% de l’échantillon âgés
de moins de 40 ans et 59,2% âgés de plus de 40 ans). La normalité de la distribution des
réponses aux 32 items du questionnaire a été étudiée à travers les coefficients de Skewness et
de Kurtosis. Quatre items ont été supprimés du fait du non-respect des seuils fixés. L’ACP a
donc été réalisé sur les 28 items restants. Les conditions d’application de l’ACP ont été
vérifiées (l’indice KMO= 0,849 est satisfaisant et le test de sphéricité de Barlett est
significatif). Les résultats affichent une structure en 6 dimensions (le critère de Kaiser retient
6 axes dont la valeur propre est >1 et la variance restituée de ces 6 facteurs expliquent 75.15%
de la variance). Pour arriver à cette structure, 3 items ont été supprimés suite à l’étude de leur
qualité de représentation (<0.5). Les 29 items restants s’articulent autour de 6 dimensions.
Comme prévu, nous ne retrouvons pas le facteur « découvrir l’offre» qui présentait une
validité convergente insatisfaisante lors de la première étude exploratoire. La structure retenue
atteste d’une bonne cohérence interne par dimension. En effet les coefficients α de Cronbach
et ρ de Jöreskog sont très satisfaisants pour l’ensemble des dimensions. De même, la validité
convergente de l’échelle a été vérifiée (toutes les valeurs de la validité convergente pour
l’ensemble des dimensions sont satisfaisantes (>0.5)). Comme c’est une échelle
6
multidimensionnelle, nous avons également étudié sa validité discriminante. Les 6 dimensions
sont bien différentes. En effet, le carré de la corrélation entre les facteurs est inférieur à toutes
les valeurs du ρvc des facteurs. La validité discriminante de l’échelle est donc vérifiée. (La
structure factorielle, les coefficients de fiabilité et des différentes validités sont récapitulés
dans l’annexe 2).
2.4. Troisième collecte des données
Une nouvelle collecte est menée sur un échantillon exclusivement féminin pour tester cette
échelle dans le cadre de l’étude du comportement d’achat ROPO pour l’achat pour soi du
textile féminin. L’étude a été réalisée auprès d’un échantillon de 250 femmes. Les mêmes
analyses réalisées lors de la phase exploratoire sont à nouveau réalisées sur cet échantillon
féminin. Lors de la vérification de la normalité de la distribution pour l’échantillon des 250
femmes, 5 items n’ont pas été retenus du fait du non-respect des limites fixées des coefficients
Skewenes et Kurtosis. Pour réaliser l’ACP sur les 21 items restants, nous avons d’abord
vérifié les conditions. Ces dernières sont remplies : l’indice KMO est satisfaisant (0,788) et le
test de sphéricité de Barlett est significatif, nous avons donc procédé à la factorisation des
items de l’échelle. Le critère de Kaiser et la variance restituée nous poussent à retenir 5
dimensions pour la structure de l’échelle appliquée à un échantillon féminin. En effet, 5 axes
présentent une valeur propre supérieure à 1 et ces 5 facteurs expliquent 74.31% de la variance.
Pour arriver à cette structure, 4 items ont été supprimés suite à l’étude de leur qualité de
représentation (<0.5) et leur poids factoriel. Les 17 items restants s’articulent autour des 5
dimensions suivantes : avoir du plaisir en magasin, contrôler le temps et le budget, avoir du
plaisir sur Internet, avoir les avis et diminuer les risques. La structure retenue atteste d’une
bonne fiabilité par dimension. Les coefficients α de Cronbach et ρ de Jöreskog sont très
satisfaisants pour l’ensemble des dimensions. Les validités convergente et discriminante de
l’échelle ont été vérifiées (La structure factorielle, les coefficients de fiabilité et des
différentes validités sont récapitulés dans l’annexe 3).
2.5. Quatrième collecte de données : étude confirmatoire
Une étude confirmatoire a été réalisée sur l’échantillon de 732 femmes ayant adopté un
comportement ROPO pour l’achat de vêtements pour soi. A l’instar des 3 études
7
exploratoires, les données collectées ont fait l’objet d’une ACP sur le logiciel SPSS Statistics
22 et aussi d’une analyse confirmatoire par les équations structurelles sur le logiciel SPSS
AMOS 22. La normalité de la distribution des réponses aux 17 items du questionnaire a été
étudiée à travers les coefficients de Skewness et de Kurtosis. Toutes les réponses aux items
sont distribuées normalement. Pour réaliser l’ACP sur les 17 items restants, nous avons
d’abord vérifié les conditions (l’indice KMO= 0,815 est satisfaisant et le test de sphéricité de
Barlett est significatif) ,ensuite procédé à la factorisation des items. Le critère de Kaiser (5
axes dont la valeur propre est >1) et la variance restituée (5 facteurs expliquent 77.58% de la
variance) nous poussent à retenir 5 dimensions pour la structure de l’échelle appliquée à un
échantillon féminin. Pour arriver à cette structure, un seul item a été supprimé car sa qualité
de représentation est <0.5. Les 16 items restants s’articulent autour des mêmes 5 dimensions
trouvées lors de la 3ème
collecte exploratoire. La structure retenue atteste d’une bonne
cohérence interne par dimension. Les coefficients α de Cronbach et ρ de Jöreskog sont très
satisfaisants pour l’ensemble des dimensions. Toutes les valeurs du ρvc sont supérieures à 0.5.
La validité convergente est donc vérifiée pour l’ensemble de l’échelle. La validité
discriminante est également vérifiée à travers le carré de la corrélation entre les facteurs,
celui-ci étant inférieur à toutes les valeurs du ρvc des facteurs. La structure issue de l’AFE est
satisfaisante aussi bien d’un point de vue de sa représentation que de sa cohérence interne. (La
structure factorielle, les coefficients de fiabilité et des différentes validités sont récapitulés
dans l’annexe 3). Nous avons ensuite procédé à la validation de l’échelle créée à travers son
estimation par les équations structurelles puis à travers la vérification de sa validité
nomologique et prédictive. Comme dit plus haut, la condition de multi-normalité est vérifiée,
nous avons donc procédé à l’évaluation de la qualité d’ajustement de l’échelle par les
équations structurelles. Comme le montre le tableau ci-dessous, la qualité d’ajustement de
l’échelle telle quelle n’est pas satisfaisante. Tandis que le GFI, le NFI et le CFI sont
acceptables (car >0.8), le RMSEA, sa probabilité et le rapport Chi² par les ddl ne sont pas
encore satisfaisants. Des modifications ont donc être apportées.
Indices absolus Indices incrémentaux Indices de
parcimonie
CMIN GFI AGFI RMSEA (PCLOSE) NFI CFI CMIN/DF
552.577 0.914 0.876 0.082 (0.000) 0.920 0.876 5.878
Tableau 1. Indices d’ajustement de l’échelle des motivations ROPO (après l’AFE)
8
En observant les indices de modifications, nous avons covarié les items mot_18 et mot_22
après avoir vérifié la significativité de cette égalité. Suite à cette modification, les indices
d’ajustement ont montré de meilleures qualités comme le montre le tableau suivant :
Indices absolus Indices
incrémentaux
Indices de
parcimonie
CMIN GFI AGFI RMSEA (PCLOSE) NFI CFI CMIN/DF
380.451 0.940 0.912 0.065 (0.000) 0.945 0.958 4.091
Tableau 2. Indices d’ajustement de l’échelle des motivations ROPO (après 1ère modification)
Il a été donc nécessaire de procéder à d’autres changements en vue d’améliorer ces indices.
En observant à nouveau les indices de modification, il nous a paru intéressant d’égaliser les
régressions des erreurs e15 et e20 correspondants aux items mot_15 et mot_20 (cette égalité
est significative au seuil de 5%). Ainsi, les indices d’ajustement deviennent parfaitement
satisfaisants comme le montre le tableau suivant :
Indices absolus Indices
incrémentaux
Indices de
parcimonie
CMIN GFI AGFI RMSEA (PCLOSE) NFI CFI CMIN/DF
354.150 0.944 0.917 0.062 0.002 0.949 0.962 3.849
Tableau 3. Indices d’ajustement de l’échelle des motivations ROPO (après 2ème modification)
Nous avons ensuite estimé le modèle de mesure à travers les équations structurelles (annexe
5) et vérifié sa validité prédictive. Vérifier la validité nomologique ou prédictive de l’échelle
consiste à analyser les liens entre l’échelle créée et d’autres construits. Nous avons vérifié
cette validité en étudiant l’effet des motivations sur la valeur de magasinage au sein du point
de vente réel. La valeur de magasinage a été mesurée par l’échelle de Filser, Plichon et
Antéblian (2003). Le modèle de structure mettant en relation les deux variables présente de
bons indices d’ajustement comme présenté dans le tableau suivant.
Indices absolus Indices
incrémentaux
Indices de
parcimonie
CMIN GFI AGFI RMSEA (PCLOSE) NFI CFI CMIN/DF
49,621 0,984 0,958 0,059 (0,000) 0,970 0,978 3,544
Tableau 4. Indices d’ajustement du modèle de l’effet des motivations ROPO sur la valeur de
magasinage
9
Par ailleurs l’effet des motivations du comportement ROPO sur l’expérience de magasinage
est significatif (t = 15,408 ; ***) et relativement important (bêta = 0,730). En d’autres termes,
la valeur de magasinage en général et chacune de ses 3 dimensions retenues après la
purification, à savoir la valeur économique, la valeur ludique et la valeur esthétique sont bien
expliquée par les motivations du comportement ROPO.
Si l’on rentre davantage dans les détails, il s’avère que certains effets de ces motivations
ROPO sur l’expérience de magasinage sont significatifs et d’autres pas. Ainsi, la motivation
recherche de plaisir a un effet significatif positif sur la valeur esthétique et la valeur ludique
mais pas sur la valeur économique. En d’autres termes, le fait que plus le consommateur
adopte un comportement ROPO pour avoir du plaisir en magasin, plus les valeurs ludique et
esthétique de son magasinage au sein du point de vente sont importantes. Par contre, les
motivations recherche de plaisir en ligne et aversion au risque n’ont aucun effet significatif
sur aucune des dimensions de la valeur de magasinage, ce qui est logique et attendu puisque
ces motivations concernent surtout la phase online du processus ROPO. En revanche, le fait
que le consommateur choisit d’aller sur Internet avant d’aller en magasin dans le but d’y
trouver des avis (la motivation recherche d’avis) a un effet significatif négatif sur les valeurs
esthétique et économique en magasin puisque le consommateur est dans une logique plutôt
utilitaire. De même, pour la motivation contrôle qui a un effet significatif négatif sur la valeur
esthétique puisque lorsque le chaland cherche à contrôler son temps ou son budget, il
n’accorde pas une réelle valeur esthétique à son expérience de magasinage.
Conclusion
Cette recherche a permis d’apporter des éclairages conceptuels sur les spécificités des
motivations d’un achat ROPO en opposition à un achat mono-canal et de proposer une échelle
de mesure dont la structure, la fiabilité et les différentes validités ont été vérifiées à travers des
collectes auprès de 1482 répondants. Nous avons montré le rôle de ces motivations dans
10
l’explication de la valeur de magasinage au sein du point de vente réel. Ainsi, les managers
pourront cibler cette clientèle qui suit une trajectoire ROPO en fonction de leur motivation
pour maximiser la valeur que ceux-ci accordent à leur expérience en magasin et donc leur
satisfaction et éventuelle intention de retour.
Il serait intéressant d’approfondir ces résultats en vérifiant les effets modérateurs de certaines
variables situationnelles telles que l’accompagnement, les promotions, etc. et d’étudier l’effet
de ces motivations sur l’expérience de magasinage d’un échantillon mixte pour relever un
éventuel rôle du genre.
11
Bibliographie
Antéblian B., Filser M. et Roederer C. (2013), L’expérience du consommateur dans le
commerce de détail. Une revue de littérature. Recherche et Applications en Marketing, 28, 3,
84-113.
Arnold M. J. et Reynolds K. E. (2003) Hedonic shopping motivations. Journal of Retailing,
79, 77-95.
Babin B.J., Darden W.R. et Griffin M. (1994) Work and fun: measuring hedonic and
utilitarian shopping value. Journal of Consumer Research, 20, 4, 127-140.
Badot O. et Navarre C. (2002) L’achat de véhicules automobiles sur Internet : un exemple
d’articulation multi-canaux expérientielle. Actes de la 7ème Journée de Recherche en
Marketing de Bourgogne.
Belvaux B. (2004) Recherche d’information et achat dans un environnement multi canal : le
cas du click and Mortar. Thèse de Doctorat en Science de gestion, Université de sciences
économiques, Dijon.
Churchill G. A. (1979), A Paradigm for Developing Better Measures of Marketing
Constructs, Journal of Marketing Research, 64-73.
Dawson, S. A., P. H. Bloch et N. H. Ridgway (1990), Shopping motives, emotional states and
retail outcomes, Journal of retailing, 66, 408-427.
Evrard, Y., B. Pras, E. Roux (2003), Market. Etudes et recherches en Marketing, Paris,
Dunod.
Filser,L (1986), "Quelles formules de distribution pour demain ? Les réponses de la
segmentation par avantages recherchés", Recherche et Applications en Marketing, 1,1, , pp.3-
16.
Filser M., Plichon V. et Lambrey-Antéblian B. (2003) La valorisation de l'expérience en
magasin : Analyse de l’adaptabilité d’une échelle de mesure de la valeur perçue, Actes du
6ème Colloque Etienne Thil, Université de La Rochelle.
Holbrook M.B. (1999), Consumer Value. A framework for analysis and research, Ed.
Routledge, London.
Kaltcheva V. D., Weitz B. A. (2006), When should a retailer create an exciting store
environment, Journal of Marketing, 70 (January), pp. 107
12
Lombart C. (2004) Le butinage : proposition d’une échelle de mesure, Recherche et
Applications en Marketing, Vol.19, N°2, 1-31
Lombart C. (2005) Conséquences non transactionnelles du comportement de butinage :
modèle théorique et test empirique, Recherche et Applications en Marketing, Vol.20, N°1, 21-
42
Mehrabian A. et Russel J. A. (1974), An approach to environmental psychology, The
Massachussets Institute of Technology, 266 pages
Reynolds, K. E. et S. E. Beatty (1999), A relationship customer typology, Journal of retailing,
75, 4, 509-523.
Roy, A. (1994), Correlates of mall visit frequency, Journal of Retailing, 70, 2, 139-161.
Tauber E. (1972), Why do people shop ?, Journal of Marketing, 36, pp. 56-59
Vanheems R. (2010), Quand le client multi-canal invite à réinventer le marketing du point de
vente, Actes des XVèmes Journées de Recherche en Marketing de Bourgogne, Dijon, 18-19
Novembre.
Verhoef P.C., Lemon K. N., Parasuraman A., Roggeveen A., Tsiros M., Schlesinger L. A.
(2009), Customer Experience Creation : Determinants, Dynamics and Management
Strategies, Journal of Retailing, 85, 1, pp. 31- 41. 435
Westbrook, R. A. et W. C. Black (1985), A motivation-based shopper typology, Journal of
Retailing, 61, 78-103
13
Annexes
Annexe1. Structure factorielle, fiabilité et validités de l’échelle motivations cross-canal (1ère
collecte)
Echelle des motivations du comportement ROPO
Structure factorielle (poids factoriels – communalité)
1ère
collecte
N= 292
Facteur 1 : Avoir du plaisir en magasin
… car j’aime faire du shopping en magasin.
…car ça me divertit de faire du shopping en magasin.
…car rien ne vaut le plaisir du shopping en magasin.
…car j’aime passer du temps à faire du shopping en magasin.
…car j’aime bien flâner quand je fais du shopping.
…car je voulais me faire plaisir en l’achetant en magasin.
…car j’aime me rendre au point de vente de cette enseigne.
…car l’ambiance du magasin me plait.
…parce que j’aime beaucoup ce magasin.
…car je voulais prolonger mon expérience d’achat.
Facteur 2 : contrôler le temps et le budget
…pour perdre moins de temps à flâner entre les rayons au magasin.
…pour perdre moins de temps en magasin à regarder les articles qui ne
m’intéressent pas.
…pour éviter les achats impulsifs en magasin.
…pour contrôler mes dépenses en magasin.
…pour m’orienter directement vers les produits choisis en magasin.
Facteur 3 : Voir en vrai
…je veux voir en vrai le produit en magasin.
…j’aime voir les articles présélectionnés en vrai.
…j’aime acheter les choses en vrai.
…je voulais être rassuré de mon choix en magasin.
…je voulais aussi voir l’offre en vrai.
…pour être sûr de mon choix.
Facteur 4 : découvrir l’offre dans de bonnes conditions
…pour connaître l’offre que je vais trouver en magasin.
…parce que j’aime regarder les produits offerts par les différentes
enseignes en ligne.
…pour avoir l’ensemble de l’offre sous les yeux.
Facteur 5 : avoir les avis
…pour avoir les avis des internautes.
…pour voir les choix des experts du domaine sur les forums et blogs.
0.882 – 0.796
0.910 – 0.842
0.900 – 0.827
0.883 – 0.789
0.887 – 0.789
0.787 – 0.633
0.864 – 0.770
0.864 – 0.758
0.899 – 0.817
0.832 – 0.719
0.795 – 0.722
0.781 – 0.722
0.796 – 0.772
0.827 – 0.780
0.768 – 0.615
0.844 – 0.765
0.814 – 0.725
0.826 – 0.751
0.766 – 0.639
0.791 – 0.688
0.770 – 0.655
-0.727 – 0.583
-0.666 – 0.557
0.716 – 0.575
0.838 – 0.727
0.857 – 0.769
14
Facteur 6 : avoir du plaisir en ligne
…parce que j’aime naviguer sur Internet.
…parce que j’aime passer du temps en ligne.
…parce que surfer sur la toile me procure beaucoup de plaisir.
Facteur 7 : diminuer les risques
…je n’aime pas payer en ligne.
…je trouve que c’est risqué.
…je regrette à chaque fois que j’achète un produit à distance.
-0.875 – 0.786
-0.921 – 0.854
-0.836 – 0.720
0.917 – 0.850
0.914 – 0.845
0.712 – 0.568
Echelle des motivations du comportement ROPO 1
ère collecte
N= 292
Fiabilité (α de Cronbach – ρ de Jöreskog)
Facteur 1 : Avoir du plaisir en magasin
Facteur 2 : contrôler le temps et le budget
Facteur 3 : Voir en vrai
Facteur 4 : découvrir l’offre dans de bonnes conditions
Facteur 5 : avoir les avis
Facteur 6 : avoir du plaisir en ligne
Facteur 7 : diminuer les risques
0.965 – 0.969
0.856 – 0.895
0.896 – 0.915
0.669 – 0.746
0.720 – 0.836
0.836 – 0.910
0.834 – 0.888
Validité convergente ρ vc
Facteur 1 : Avoir du plaisir en magasin
Facteur 2 : contrôler le temps et le budget
Facteur 3 : Voir en vrai
Facteur 4 : découvrir l’offre dans de bonnes conditions
Facteur 5 : avoir les avis
Facteur 6 : avoir du plaisir en ligne
Facteur 7 : diminuer les risques
0.760
0.630
0.644
0.495
0.718
0.771
0.728
Validité discriminante
Cov² (facteur 1 ; facteur 2)
Cov² (facteur 1 ; facteur 3)
Cov² (facteur 1 ; facteur 4)
Cov² (facteur 1 ; facteur 5)
Cov² (facteur 1 ; facteur 6)
Cov² (facteur 1 ; facteur 7)
Cov² (facteur 2 ; facteur 3)
Cov² (facteur 2 ; facteur 4)
Cov² (facteur 2 ; facteur 5)
Cov² (facteur 2 ; facteur 6)
Cov² (facteur 2 ; facteur 7)
Cov² (facteur 3 ; facteur 4)
0.005
0.124
0.002
0.023
0.074
0.066
0.001
0.047
0.029
0.069
0.002
0.012
15
Cov² (facteur 3 ; facteur 5)
Cov² (facteur 3 ; facteur 6)
Cov² (facteur 3 ; facteur 7)
Cov² (facteur 4 ; facteur 5)
Cov² (facteur 4 ; facteur 6)
Cov² (facteur 4 ; facteur 7)
Cov² (facteur 5 ; facteur 6)
Cov² (facteur 5 ; facteur 7)
Cov² (facteur 6 ; facteur7)
0.00036
0.00022
0.140
0.004
0.030
0.00019
0.082
0.00022
0.009
Annexe 2. Structure factorielle, fiabilité et validités de l’échelle motivations cross-canal (2ème
collecte)
Structure factorielle (poids factoriels – communalité)
Echelle des motivations du comportement ROPO
2ème
collecte
N= 208
Facteur 1 : Avoir du plaisir en magasin
… car j’aime faire du shopping en magasin.
…car ça me divertit de faire du shopping en magasin.
…car rien ne vaut le plaisir du shopping en magasin.
…car j’aime passer du temps à faire du shopping en magasin.
…car j’aime bien flâner quand je fais du shopping.
…car je voulais me faire plaisir en l’achetant en magasin.
…car j’aime me rendre au point de vente de cette enseigne.
…car l’ambiance du magasin me plait.
…parce que j’aime beaucoup ce magasin.
…car je voulais prolonger mon expérience d’achat.
Facteur 2 : contrôler le temps et le budget
…pour perdre moins de temps à flâner entre les rayons au magasin.
…pour perdre moins de temps en magasin à regarder les articles qui ne
m’intéressent pas.
…pour éviter les achats impulsifs en magasin.
…pour contrôler mes dépenses en magasin.
…pour m’orienter directement vers les produits choisis en magasin.
Facteur 3 : Voir en vrai
…je veux voir en vrai le produit en magasin.
…j’aime voir les articles présélectionnés en vrai.
…j’aime acheter les choses en vrai.
…je voulais être rassuré de mon choix en magasin.
…je voulais aussi voir l’offre en vrai.
…pour être sûr de mon choix.
0.882 – 0.788
0.893 – 0.812
0.881 – 0.792
0.903 - 0.819
0.896 – 0.804
0.792 – 0.656
0.820 – 0.706
0.860 – 0.769
0.895 – 0.811
0.801 - 0.662
0.754 – 0.707
0.799 – 0.746
0.740 – 0.783
0.792 – 0.787
-
0.822 – 0.682
0.866 – 0.756
0.790 – 0.670
0.774 – 0.619
0.823 – 0.695
-
16
Facteur 4 : découvrir l’offre dans de bonnes conditions
…pour connaître l’offre que je vais trouver en magasin.
…parce que j’aime regarder les produits offerts par les différentes
enseignes en ligne.
…pour avoir l’ensemble de l’offre sous les yeux.
Facteur 5 : avoir les avis
…pour avoir les avis des internautes.
…pour voir les choix des experts du domaine sur les forums et blogs.
Facteur 6 : avoir du plaisir en ligne
…parce que j’aime naviguer sur Internet.
…parce que j’aime passer du temps en ligne.
…parce que surfer sur la toile me procure beaucoup de plaisir.
Facteur 7 : diminuer les risques
…je n’aime pas payer en ligne.
…je trouve que c’est risqué.
…je regrette à chaque fois que j’achète un produit à distance.
-
-
-
-0.796 – 0.734
-0.837 – 0.730
-0.849 – 0.742
-0.842 – 0.778
-0.782 -0.723
0.932 – 0.884
0.940 – 0.887
-
Echelle des motivations du comportement ROPO 2
ème collecte
N= 208
Fiabilité (α de Cronbach – ρ de Jöreskog)
Facteur 1 : Avoir du plaisir en magasin
Facteur 2 : contrôler le temps et le budget
Facteur 3 : Voir en vrai
Facteur 4 : découvrir l’offre dans de bonnes conditions
Facteur 5 : avoir les avis
Facteur 6 : avoir du plaisir en ligne
Facteur 7 : diminuer les risques
0.962 – 0.967
0.784 – 0.855
0.878 – 0.908
-
0.721 – 0.800
0.847 – 0.864
0.877 – 0.934
Validité convergente ρ vc
Facteur 1 : Avoir du plaisir en magasin
Facteur 2 : contrôler le temps et le budget
Facteur 3 : Voir en vrai
Facteur 4 : découvrir l’offre dans de bonnes conditions
Facteur 5 : avoir les avis
Facteur 6 : avoir du plaisir en ligne
Facteur 7 : diminuer les risques
0.745
0.595
0.665
-
0.667
0.680
0.876
Validité discriminante
Cov² (facteur 1 ; facteur 2)
Cov² (facteur 1 ; facteur 3)
Cov² (facteur 1 ; facteur 4)
Cov² (facteur 1 ; facteur 5)
0.00052
0.063
-
0.064
17
Cov² (facteur 1 ; facteur 6)
Cov² (facteur 1 ; facteur 7)
Cov² (facteur 2 ; facteur 3)
Cov² (facteur 2 ; facteur 4)
Cov² (facteur 2 ; facteur 5)
Cov² (facteur 2 ; facteur 6)
Cov² (facteur 2 ; facteur 7)
Cov² (facteur 3 ; facteur 4)
Cov² (facteur 3 ; facteur 5)
Cov² (facteur 3 ; facteur 6)
Cov² (facteur 3 ; facteur 7)
Cov² (facteur 4 ; facteur 5)
Cov² (facteur 4 ; facteur 6)
Cov² (facteur 4 ; facteur 7)
Cov² (facteur 5 ; facteur 6)
Cov² (facteur 5 ; facteur 7)
Cov² (facteur 6 ; facteur7)
0.042
0.031
0.009
-
0.037
0.013
0.00062
-
0.037
0.004
0.054
-
-
-
0.013
0.005
0.011
Annexe 3. Structure factorielle, fiabilité et validités de l’échelle motivations cross-canal (3ème
collecte)
Structure factorielle (poids factoriels – communalité)
Echelle des motivations du comportement ROPO
Pré-test
N= 250
Facteur 1 : Avoir du plaisir en magasin
…car ça me divertit de faire du shopping en magasin.
…car j’aime me rendre au point de vente de cette enseigne.
…car j’aime faire du shopping en magasin.
…parce que j’aime beaucoup ce magasin.
…car j’aime bien flâner quand je fais du shopping.
…car rien ne vaut le plaisir du shopping en magasin.
Facteur 2 : contrôler le temps et le budget
…pour perdre moins de temps en magasin à regarder les articles qui ne
m’intéressent pas.
…pour éviter les achats impulsifs en magasin.
…pour contrôler mes dépenses en magasin.
…pour perdre moins de temps à flâner entre les rayons au magasin.
Facteur 3 : Avoir du plaisir sur Internet
…parce que j’aime passer du temps en ligne.
…parce que j’aime naviguer sur Internet.
…parce que surfer sur la toile me procure beaucoup de plaisir.
Facteur 4 : avoir les avis
0.870 – 0.786
0.771 – 0.648
0.884 – 0.802
0.812 – 0.667
0.837 – 0.730
0.854 – 0.750
0.768 – 0.629
0.612 – 0.517
0.687 – 0.647
0.845 – 0.735
-0.863 – 0.762
-0.902 – 0.824
-0.871 – 0.769
18
…pour avoir les avis des internautes.
…pour voir les choix des experts du domaine sur les forums et blogs.
Facteur 5 : diminuer les risques
…parce que je trouve qu’acheter sur Internet c’est risqué.
…parce que je n’aime pas payer en ligne.
-0.919 – 0.853
-0.918 – 0.852
0.912 – 0.840
0.903 – 0.820
Echelle des motivations du comportement ROPO
Pré-test
N= 250
Fiabilité (α de Cronbach – ρ de Jöreskog)
Facteur 1 : Avoir du plaisir en magasin
Facteur 2 : contrôler le temps et le budget
Facteur 3 : avoir du plaisir en ligne
Facteur 4 : avoir les avis
Facteur 5 : diminuer les risques
0.917 – 0.934
0.739 – 0.821
0.855 – 0.911
0.869 – 0.915
0.797 – 0.903
Validité convergente ρ vc
Facteur 1 : Avoir du plaisir en magasin
Facteur 2 : contrôler le temps et le budget
Facteur 3 : avoir du plaisir en ligne
Facteur 4 : avoir les avis
Facteur 5 : diminuer les risques
0.704
0.538
0.772
0.844
0.824
Validité discriminante
Cov² (facteur 1 ; facteur 2)
Cov² (facteur 1 ; facteur 3)
Cov² (facteur 1 ; facteur 4)
Cov² (facteur 1 ; facteur 5)
Cov² (facteur 2 ; facteur 3)
Cov² (facteur 2 ; facteur 4)
Cov² (facteur 2 ; facteur 5)
Cov² (facteur 3 ; facteur 4)
Cov² (facteur 3 ; facteur 5)
Cov² (facteur 4 ; facteur 5)
0.005
0.076
0.026
0.053
0.007
0.056
0.022
0.081
0.005
0.024
Annexe 4. Structure factorielle, fiabilité et validités de l’échelle motivations cross-canal (4ème
collecte)
Structure factorielle (poids factoriels – communalité)
Echelle des motivations du comportement ROPO
Collecte finale
N= 732
Facteur 1 : Avoir du plaisir en magasin
…car ça me divertit de faire du shopping en magasin.
…car j’aime me rendre au point de vente de cette enseigne.
…car j’aime faire du shopping en magasin.
0.852 – 0.738
0.780 – 0.616
0.874 – 0.769
19
…parce que j’aime beaucoup ce magasin.
…car j’aime bien flâner quand je fais du shopping.
…car rien ne vaut le plaisir du shopping en magasin.
Facteur 2 : contrôler le temps et le budget
…pour perdre moins de temps en magasin à regarder les articles qui ne
m’intéressent pas.
…pour éviter les achats impulsifs en magasin.
…pour contrôler mes dépenses en magasin.
…pour perdre moins de temps à flâner entre les rayons au magasin.
Facteur 3 : Avoir du plaisir sur Internet
…parce que j’aime passer du temps en ligne.
…parce que j’aime naviguer sur Internet.
…parce que surfer sur la toile me procure beaucoup de plaisir.
Facteur 4 : avoir les avis
…pour avoir les avis des internautes.
…pour voir les choix des experts du domaine sur les forums et blogs.
Facteur 5 : diminuer les risques
…parce que je trouve qu’acheter sur Internet c’est risqué.
…parce que je n’aime pas payer en ligne.
0.825 – 0.692
0.888 – 0.800
0.856 – 0.755
-
0.845 – 0.723
0.878 – 0.785
0.751 – 0.616
-0.927 – 0.723
-0.916 – 0.839
-0.877 – 0.778
-0.939 – 0.885
-0.940 – 0.886
0.908 – 0.832
0.914 – 0.838
Echelle des motivations du comportement ROPO
Collecte finale
N= 732
Fiabilité (α de Cronbach – ρ de Jöreskog)
Facteur 1 : Avoir du plaisir en magasin
Facteur 2 : contrôler le temps et le budget
Facteur 3 : avoir du plaisir en ligne
Facteur 4 : avoir les avis
Facteur 5 : diminuer les risques
0.921 – 0.938
0.769 – 0.866
0.890 – 0.933
0.869 – 0.938
0.806 – 0.907
Validité convergente ρ vc
Facteur 1 : Avoir du plaisir en magasin
Facteur 2 : contrôler le temps et le budget
Facteur 3 : avoir du plaisir en ligne
Facteur 4 : avoir les avis
Facteur 5 : diminuer les risques
0.717
0.683
0.823
0.883
0.830
Validité discriminante
Cov² (facteur 1 ; facteur 2)
Cov² (facteur 1 ; facteur 3)
Cov² (facteur 1 ; facteur 4)
Cov² (facteur 1 ; facteur 5)
Cov² (facteur 2 ; facteur 3)
0.003
0.099
0.025
0.054
0.015
20
Cov² (facteur 2 ; facteur 4)
Cov² (facteur 2 ; facteur 5)
Cov² (facteur 3 ; facteur 4)
Cov² (facteur 3 ; facteur 5)
Cov² (facteur 4 ; facteur 5)
0.054
0.027
0.033
0.023
0.015
Annexe 5. Estimation du modèle de mesure des motivations du comportement cross-canal
(AFC sur AMOS 22)
Annexe 6. Estimation du modèle de structure mettant en relation les motivations du comportement
ROPO et la valeur de l’expérience de magasinage (AFC sur AMOS 22)