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39* Année. — N° 12.435. Le Numéro : 1C> Centimes Dimanche 7 Janvier 1923.

LE LITTORALORGANE DES STATIONS HIVERNALES

JOURNAL POLITIQUE, LITTÉRAIRE ET IfONDAIN DE CANNES ET DE L'ARRONDISSEMENT DE GRASSEpublie les Annonces Judiciaires et Légales, les Avis dss Tribunaux da Commîrce, Actes da Société, Ventes de Fonds de Commerce, etc.

ABONNEMENTSCannes, Départements limitroi hea ..

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Fortuné ROBAUDY, Fondateur

ADMINISTRATION & REDACTION : 24, RUE HOCHE, CANNES

= = TÉLÉPHONE Rédaction et Administration : 4.86

ANNONCES1. lijn.

Petites Aniioncoa (4«pago).. 1 fr. iAnnonces judiciaires et légalos 1 fr. 4 0Avis du Décès 2 fr. >

Réclames (3« page). 1 fr. 50Chronique Looale.. 2 fr. iEchos 4fr.

La Circulation AutomobileDivers accidents, mortels ou graves,

survenus ces jours derniers remettentà l'ordre du jour la question de la cir-culation automobile dans notre ville.

Nous rentrons, en effet, dans la pé-riode de pleine saison où le nombre desvéhicules atteint des chiffres incroya-bles et les bonnes rues de Cannes, flan-quées d'immeubles bien ou mal cons-truits, ne s'élargissent pas en cetteoccasion. '

Voilà donc un afflux de voitures detoutes formes et de toutes forces dansnos étroites artères. Cela ne seraitqu'un motif de gaîté si les accidentsfâcheux ne venaient pas nous rappelerà chaque instant les principes élémen-taires de prudence.

Pour les automobilistes, il existe unCode de la route, malheureusement peuconnu, qui définit certains arrêts etralentissements utiles ou indispensables.Pour les piétons, c'est une éducation àfaire car.pour quelques mois, nous pas-sons au rang d'une grande ville.

Des deux côtés on réclame ses aises,l'automobiliste est pressé, le piéton estdistrait et jusqu'au jour de l'accidenttout va bien. On crie, on tempête àl'un ou à l'autre bord, et ml foi ! quandtout s'en tient là le mil n'est pas grand.Mais, quand un pauvre homme dispa-raît sous une automobile, il est certainque l'on déplore cette solution inélé-gante quand bien même la victime nes'était pas entourée au préalable detoutes sortes de précautions. ;

D'autre part, on a longuement parléde la vitesse moyenne des automobiles.On ne peut plus circuler avec la mêmelenteur qu'autrefois au temps de latraction hippomobile, cela devient mê-me impossible malgré la meilleure vo-

lonté. Cependant, dans la partie com-prise entre le Boulevard d'Italie et larue Jean-de-Riouffe, on ne doit pas nonplus se lancer sans aucun souci dudanger couru oa causé.

On a souhaité des Agents préposésà la circulation des voitures, mais ilfaut que pendant quelques jours, pourhabituer tout le monde à cette mesure,on ne laisse pas non plus un seul etmalheureux Agent au coin de la rued'Antibes et de la rue du Maréchal-Foch, par exemple. Le pauvre homme,malgré toute sa bonne volonté, estsubmergé. Or, au moment piécis où ilveut montrer qu'il existe par un acted'autorité, ou bien il ne réussit à rien,ou bien il se trouve en face d'un mon-sieur grincheux qui a vite tait par debelles paroles de mettre tous les pas-sants de son côté et qui crie à haute etintelligible voix que ce n'est pas chosepossible, qu'il ira trouver M. le Maire,etc., etc..

Que fait l'agent ? et que feriez-vousà sa place ? Il est pris d'une saintefrousse et attend l'accident pour verba-liser. Là, au moins, il est sûr de ne passe tromper.

Je sais qu'on peut nous opposer l'im-mobilisation coûteuse de fonctionnai-res, mais là n'est point la question. Ilvaut mieux dépenser quelques deniersde plus que d'exposer des vies humai-nes. On ne peut plus demeurer dans lestatu quo, il faut, à tout prix et sanstarder, réglementer notre circulation etconfier ce soin à des hommes nantis detous les pouvoirs. Ainsi on rendra pru-dents piétons et automobilistes et onmettra fin à la série rouge qui sembles'être ouverte cette semain-1.

J- B.

ECHOSM. Taillandier, de la Naipoulc, a remis

au capitaine Mon ne!, conseiller munici-pal, lu somme de trois mille francs, pourêtre répartie ainsi qu'il suit :

Aux Petites Sœurs des Pauvres, iooofrs; à l'œuvre Valcnlin Haiïy (Aveugles)rooo frs. ; à la Goutte de Lait, 5oo frs.;à la Lif^uc des KamUJcs nombreuses, 5oofrancs.

Merci à ce généreux donateur.

Madame Serrailler, notre compatriotesi sympathique de la villa Rosé- Al a rie, afait remet!re, par l'intermédiaire de M.J.inpo.ld .lammes, la somme de mille frsa l'Orphelinat du Sacré-Cœur.

ISous nous pcnmetlons ik* féliciter Ma-dame Sorrailler de son beau geste géné-reux, espérant qu'il sera imité, cl laprions d'agréer nos plus sincères remer-cicmenls.

M. Louis Bermondi, l'entrepreneur bienconnu, a versé, à la Mairie, la somme deBoo f.rs, pour venir en aide aux enfantaindigents fréquentant les éco-les libres.

Toutes nos félicitations à M. ÏLrmoncIipour ce beau gesle.

F Nos sincères félicitations à notre ami etcollaborateur, le poète Pierre Amlrieu,qui vient d'être reçu à l'unanimité du Comité'membre de la Société des Poètes Français!sous le parrainage de MM. Louis Richardet Christian-Frogé. Le mois prochain pa-raîtra aux éditions d'art des •Tablettes»,à Saint-Rap.iael, un volume de luxe à.tirage restreint, de Pierre Aiulrieu. intituléLes Peurs. Une suite de bois gravés deLucien J acques accompagnera le texte.Les souscriptions étant nombreuses déjà,peu d'exemplaires seront mis en vente etle volume (era prime. On peut encore sous-crire (25 fr.) aux éditions d'art des «Ta-blettes », à Saint-Raphael.

— » • » « » —Lady Trcdcgar, s'est installée à la villa

Mariposa, dans Je quartier de la Califor-nie. »

— * * « * • —M. Fromont a repris possession de sa

villa Les Ha! mcltes.

Lard Derby, ministre de la guerre an-glais, est descendu au Grand liôiel où ila rejoint l.ady Derby, arrivée depuis quel-ques jours.

C'est avec beaucoup de peine que nousavons appris le décès de Mme Mathieu quia succombé aux itiTiTuses brùlurws dontolle avait été victime la semaine dornièred'ans .!e pénible accident relaté dans cescolonne?.

Une foule émue a manifesté à M. Ma-thieu les témoignages alïïdueux qui lui^jl-aient dûs après d'aussi douloureuses etbrutales circonstances.

En celle occasion, nous présentons a M.Mathieu, vétérinaire, et à son jeune iils,l'expression de nos condoléances profon-des et sincères.

DE MONTE-CARLO :Les arrivées sont toujours fort nom-

breuses à l'hùlcl Métropole, Parmi les plusrécentes, mentionnons :M. H. Whiles-YWkliam ; M. Joe Coy-ne ; M. et Mrs Justin Slnalford ; MrsRusse! Sheppard ; Miss WadeMy ; M. etMme Vitale Modiano ; Sir Kvan et LadyJones ; M. et Mrs T. 0 . Gjenire ; M.Ciirlelon Walkor ; Harvcy Slaunton ;Sir Francis lowle, C. H. K. ; Ciunman-daloix: Mazzuchi ; M. et Mme Ghisîo.

Pour la PublicitéA partir de son prochain numéro Le

I.illoral réservera une partie de ses colon-nes à la publiculiun d'AiNNOKCKS ECO-MIMIQUES POPULAIRES pour les OV-KHICS ET DEMANDES D'EMPLOIS, OF-FHES ET DEMANDES DE LOCATIONS,ACHATS OU VENTES d'IMJIKlilSLKS, DEPHOPUIETES, DE FONDS DE COMMElt-CE, ECHANGES, AVIS ET RENSEIGNE-MENTS.

Cette publicité, comme nous l'avonsannoncé dans notre précédent numéro,sera acceptée au prix dp.

0.10 la ligneEn fixant un tarif aussi bas, Le Lilloral

veut répandre l'usage de ta publicité parjournal et prèler aux habitants de notrevith , l'aide que doit leur apporter unefeuille essentiellement locale.

POSTE RESTANTENous relatons ici les vœux d'un lecteur

qui corroborent tout à fait l'opinion quenous avions récemment émise en faveurd'une Saison plus précoce. Le temps estvenu, en c//ct, de ne pas s'attarder seu-lement aux bénéfices de notre saison ac-tuelle, mais de travailler à la saisonprochaine et ce n'est que par une ententetrès précise que nous aurons quelquechance de succès.

Ah ! je suis vraiment satisfait, Mon-sieur le Rédacteur, de vous entendreproclamer avec des chiffres à l'appuique cette bonne vitle 'de Cannes parune augmentation de recettes dans lataxe de séjour cherche à faire mentirtous ses détracteurs qui ne veulent lavoir vivre qu'en Janvier.

Quelle douce erreur !Ne parlons pas d'une catégorie de

visiteurs que seul un brin de snobismeamène chaque année sur la Côte d'Azuret qui ne veulent y séjourner que letemps d'exhiber sur la Croisettc deuxpantalons de flanelle, au Casino,deux manteaux de fourrures, au bac-cara quelques billets bleus. Non ! Ceux-là vous ne les entraînerez jamais àrester plus longtemps car leurs garde-robes et leurs portefeuilles sont toutjuste garnis pour un délai qu'ils peu-vent diminuer et non augmenter.

Mais certes, il y a pas mal d'autreshivernants à Cannes, j'en fais partie,et, avec moi, de nombreux amis.

On vient ici parce qu'on a pris l'ha-bitude d'un pays merveilleux et que dèsles pluies d'Octobre on ne tient plus enplace dans son coin de Province sombreet larmoyant. Alors, on fait des projets,on veut bien attendre comme dernierdélai la Féce des Morts, mais aussitôtaprès, on tourne autour des malles etl'on veut du soleil, du bleu, des fleurset de la joie.

Malheureusement, si l'on n'est pasencore très fixé sur le site de la Rivieraoù l'on élira domicile, on passe quelquesjours eu recherches. C'est alors queCannes perd des clients, pas dans lacatégorie des millionnaires, non ! dansle milieu bourgeois où l'on est très dis-posé à payer un bon petit loyer, à fairebonne chère, et à s'offrir quelques plai-sirs. Mais c'est cette diable de ques-tion qui entraîne bien des fugues. Pren-dre un plaisir à Cannes en novembre,ah ! je crois qu'il faudrait être bienmalin !

Voyez-vous, ce n'est pas à moi, quin'ai qu'une qualitéd'hivernant modeste,de vouloir édieter des lois, mais puisquele grelot est attaché, allez-y, mettez-vous quelques-uns pour donner le bran-le et faites' un peu de tam-tam. Vousavez un établissement merveilleux, léCasino Municipal, pourquoi n'ouvrirait-il pas ses portes un mois plus tôt avecun petit orchestre pour iaire danser,quelques rares représentations théâtra-les, des consommations pas trop chères?Ce ne sera pas encore les grosses dé-penses de la Saison, mais cela permet-tiait peut-être d'attendre, sans s'en-nuyer, le jazz band, les grande, ve-de'tes, et le_> splendides réunions desAmbassadeurs. M. Cornuché ne refu-serait pas cela à une ville qu'il atout intérêt à voir se garnir le plustôt possible et pour le plus long temps ?

Ajoutez à cela, une ville propre ettoute prête aux réceptions, quelquesmagasins ouverts rue d'Antibes avecdes étalages bien garnis et bien éclairés— et je vous certifie que l'an prochainvous viendrez me parler de votre taxede séjour...

Médaillés MilitairesDimanche prochain, 7 courant à 10 h.

3o, à la Mairie, salle des mariafres, lesMédaillés Mililaires de Cannes et des en-virons, recevront M. l'amiral Lord Wester-Wemyss, qui, le 11 Novembre dernier, àRelhontle, recul de *L !<• Président de laRépublique In Médaille Militaire.

Li'-?Méda:l!és Milit.lires de Cannes et (lesenvirons sont invités à assister à cettecérémonie.

LA VIE LOCALENECROLOGIE

C'est avec Ja plus profonde tristesse quenous avons appris le décès de M. HenriVincent, survenu' le i " janvier.

Fidèle adepte et amateur passionné defootball, Vincent s'était rendu en com-pagnie de sa famille, au Parc des Sportsdes lle^pérides pour assister au match quise disputait, ce jouT-là, entre J'A. S. C. etl'Olympique de Parts.

Pris d'un malaise soudain, il s'affaissa.Le Dr Gazagnaire, présent sur le terrainet appelé en toute lulte, lui prodigua sessoins hélas inutiles. Henri Vincent avaitsuccombé des suites d'une embolie.

Le regrelté défunt, qui n'était Agé quede 53 ans, appartenait, depuis près de 3oans, à l'Imprimerie Hobaudy.

Bon pure de famille, travailleur infati-gable, excellent camarade, il était aiméet eslimé de tous. On appréciait grande-menl, clans noire Maison, les qualilés decœur de Vincent qui en était un des pluszélés et des plus anciens collaborateurs.

La Médaille du Travail devait, sous peu,récompenser ses bons et loyaux services.

Ses obsèques ont eu lieu mercredi à \(\heures, au milieu d'une affluence consi-dérable de parents et amis.

Le (k'tiil était conduit par son fils JulesVincent, également employé à flmprîme-rie ltobaudy, sa fille, M. Rey son beau-frère, M. Peyron son neveu.

En celte cruelle circonstance, nousprions sa veuve éploréc, ses enfants cl lou-te sa famille, d'agréer l'expression émue,de nos condoléances les plus attristées.

Après le Centenaire de Pasteur

Quel oubli 1Les enfants de nos écoles ont repris leurs

classes après quelques jours de vacances,et l'on a complètement omis de réaliser levœu émis à cette place la semaine dernière.On n'a pas su dire un mot de «Pasteur»,alors que l'étranger lui-même avait commô-moré le centenaire de cette gloire française.

Je me suis laissé dire que nos professeurs,institutrices et instituteurs n'avaient pasd'ordre pour cette digression. Mais il n'étaitpas question d'empiéter sur le temps consa-cré aux études. Il fallait cinq minutes auplus pour célébrer a Pasteur», or, jusqu'àpreuve du contraire, on ne me persuaderapas que dans une école, quelle qu'elle soit,il n'y a pas souvent cinq minutes perdues àdes détails de moindre importance.

Il y a des êtres qui font tellement partiede notre patrimoine national que c'est unegrave faute de ne pas inculquer aux jeunesle respect profond dû à leur mémoire. Legrand Pasteur est non seulement im o demi-dieu» pour la Science, mais, ex:inple re-marquable pour les enfants de conditionmoyenne, il est paiti du bas de l'échelle,et a donné à son pays une grande leç,on devolonté et de travail.

Cet oubli est très attristant.— -HIH-tiH

ON RÉCLAME...Il a plu ! il a môme plu abondamment 1De ce fait, une boue épaisse a procuré

l'occasion aux jolies femmes de montrer unejambe bien faite et au reste du monde dese crotter jusqu'aux genoux sans rien mon-trer du tout. Mais, comme on doit tou-jours s'y attendre en pareil cas, des mécon-tents ont pesté contre la boue onctueuse etglissante et, par répercussion, contre leService de la Voirie. Il faut toujours unresponsable. Nous transmettons donc àce service intéressant et intéressé les récla-mations qui nous sont parvenues.

Entre le Pont de Grasse et le boulevardCarnot, c'est-à-dire à l'entrée du boulevardd'Alsace, il existait, avant l'empierrementet le goudronnage, un passage pavé quipermettait,, par tous les temps, une traver-sée sans encombres, or les pavés ont disparuet ont sans doute été remplacés, comme enEnfer, par de bonnes intentions tout à faitinsuffisantes pour nous préserver de la glugoudronnée des jours pluvieux. On réclame...

Sur le boulevard Carnot, à l'entrée de laplace Vauban {côté droit en montant), onest obligé de quitter le trottoir pour suivrela direction nord. Or, en cet endroit, unlarge emplacement est impraticable nonseulement sous la pluie mais pendant les4 ou 5 jours de beau temps qui suivent uneondée. — On réclame...

Sur la place Gambetta, si fréquentée

tous les matins pendant le marché, lamoindre goutte d'eau interdit toute com-munication avec la place elle-même quel'on pourrait appeler l'îlot Gambetta, caril faudrait se mettre à la nage (non ! j'exa-gère ! ) ou tout au moins être muni d'unepaire d'échasses pour aller faire ses acqui-sitions ménagères. On réclame...

Et vous me direz que si l'on commencece chapitre, il existe cent passages en notreville qui seraient bien dignes d'une meilleuretenue. C'est rigoureusement exact — etcette situation n'est pas particulière àCannes. Donc, en attendant la réalisationde beaux projets qui sont en voie d'exécu-tion et nous débarrasseront à jamais dede la boue salissante, il est peut être plussimple de réclamer à Marseille, par exemple,quelques cireurs de bottes expétlitifs, quis'empareront de nos chaussures maculéeset leur rendront tout leur éclat. ^ j ^

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A propos d'un Arrêtéqui n'arrête rien

La chose est pour le moins amusante.L'an dernier, la Ville prit un arrêté

interdisant les ventes sur la voie publiqueet, à propos de M. G. E. photographe am-bulant, le Tribunal de simple police déclareaujourd'hui que l'arrêté municipal est illé-gai.

Je ne sais pas si vous vous placez aunv3me point de vue que moi dans cetteaffaire,car il m'importe peu (pour le moment)que l'on puisse ou non vendre sur la voiepublique, cela m'indiffère. Mais ce que jetrouve merveilleux c'est cette contradictionentre la Justice et la. Loi, et je me demandesi le photographe en question n'a pas étémalade de rire après sa victoire. Il y a deschoses moins drôles que cela dans les Tri-bunaux comiques de Jules Moinaux.

Il ne faut, en effet, contester, ni l'utilitéde l'Arrêté, ni la conscience de la Justice,ce qui m'amuse seulement un peu, c'est desentir ces deux forces marchant habituel-lement la main dans la main et aujourd'huiboudeuses et opposées.

Il y aurait donc meilleur compte, avantde prendre un Arrêté de s'entendre avecla Justice sur les droits du citoyen, celaéviterait de semblables petites scènes.Puis, tout compte fait, le Temple de laJustice a bien besoin aussi de sortir quel-quefois de son attitude tragique et d'en-tendre quelques éclats de rire discrets.

La Rupture d'un CâbleII faut croire que l'eau tombée

abondamment en Décembre 1922, n'apas été reportée sur Janvier 1923,puisque le 2 au plus tard, une panned'électricité a plongé la plus grandepartie de la villj dans l'obscurité.

On a pensé immédiatement « Nous« commençons bien. La sécheresse va-«t-elle encore faire des» siennes ? »

Fort heureusement cet accident étaitdû à une autre cause, une rupture decâble et au bout de quelques instants(une heure au moins), la Ville repre-nait son aspect lumineux.

Il faut avouer que ce câble a bienmol choisi son mommt pour se rompre,et que les commerçants du centre denotre ville ont bien un peu le droit demaugréer contre une installation sus-ceptible de leur nuire avec autant dedésinvolture. Nous étions au 2 janvier,on fait encore des cadeaux à cetteépoque ; il était 5 heures du soir.c'est-dire le moment où les magasins de larue d'Antibes, par exemple, connais-sent les meilleures chances de vente.Naturellement tout le monde n'a pasle gaz et il fallut recourir à un éclairagede fortune peu encourageant pour lespromeneurs.

Nous ne voulons pas charger laSociété d'Eclairage Electrique en cettecirconstance, mais il faut pourtants'entendre et réviser un matériel sus-sceptible de nous jouer d'aussi vilainstours. Un câble souterrain, dit-on,s'est rompu, mais il nous semblequ'avant de se rompre un câble donnedes signes de détresse si le matérielest surveillé comme il doit l'être.

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