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í■ LA Vliá. РАЗ'ПЗиК, 3.iI,3m.WjiiI3 iíT LA MORT j .;. ■ •'

La VÍ9 paaae*.. o l la est раззбе I 311э а f a i t v ib r e r , pleurer e't puis maudire des m ill ie r s et des m illion s d^homraes, e l le a répandu sur tous le s ohemins du monde ses s i è c le s , ses fo r ­tunes lumineuses, ses écrasantes in ju s t ic e s , quelques noms qui r e s te n t , quelques pensées, des meurtres et pu is encore des jçuerres, t o jo i r s des guerres.

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Où va donc ce tte houle frém issan te , absurde, dont le a^ng g ic le de tous le s co té s ? lious n’ en savons pas t a n t . . . » e t , d ’ a i l le u r s , nous comprenons s i peu de choses l nous avons s i peu de terras pour v o ir ! P a u t-il encore comprendre ? Dormir, mange r,rejra her cher l e p la is ir sjcpr^me e t d iv in qui dure moins d’ xine seconde, v o ilà qui noua hante |

Deux ou t r o is idées n ’ e s t-ce pas su ffisa n t a p r 's tout pour la durée de notre v ie , ce tte promenade in d éc ise au oord du p ré c ip ice l

<àuant au r e s te , à ces inquiétudes lo in ta in e s , in f in i ­ment sou p les, dont on voudrait p a r fo is connaître la substance 00 sont soucia pour ph ilosoph es, hommes sans action^ à peine des hommes. Que d is e n t - i l s c e u x -c i dont 1 ’ 111union est de mé­d ite r ? O n t-ils découvert une rfiison aux enthousiasmes mou­vants de la v ie ? Oui, de temps an temps, entre deux guerres mais l ï pensée humaine n’ e st après tout qu’ une larme perdue dans la merl A quoi oe là p e u t - i l se rv ir de penser ! Pour la plupart d’ entre n oua ,c ’ est s i pén ib le r ie n que v iv re . H’ e s t -c o pas aasoa de v i e i l l i r encore et puis de mourir dans la douleur itt bout de toutes le s déchéances ? Dans ce pauvre drame in d i­

v idu el dont chacun de nos jou rs est un acte eemè»» plus sombre i l semble pourtant que devraient s ’ épuiser tou tes nos én erg ie ' et cependant encore autour do notre d estin s i minime e t s i fr2 ̂le se déroulent eent a u tres ,m ille autres tra géd ies bien plus im périeuses et devant le s q u e lle s noua ne soramos que de minus- ou les u t i l i t é s . Les grandes v io is s ltu d e s ,le s form idables é t a ^ pea de la ffim ille humaine n’ ont pas onoore reçu de noms, e l le s se déroulent impétueuses et souvent méconnues dans le s profon ­deurs de la v io . rJllea durent des aeoondos ou des a iè -o ies,u n e catastrophe énorme le s annonce ou bien o e là f i n i t dans un geste fu t i le que chacun a u ss itô t répète autour do nous/ dans la forme d ’ une robe,dans la p u ériliité d ’ un chapeau nou­veau. D’ autres grands courants humains ne p traisoent avoir aucun but,aucune c o u le u r ,i ls passent t e r r i f ia n t s dans le s té ­nèbres do noua mSme;i,a travers d’ autres otrea a u s s i ,v is ib le s '

ou I n v ia ib lo a ,jusqu»h o o lu i qui na îtra b ien tôt,dans oe monde ou bion dans un au tre ,o t dont l ’ ordre conduira nos espérances et nos jeunesses vers de nouvelles fa n ta is ie s douces ou mons­trueuses selon le ch oix des d iv in ité s inytôrieuses.

Devant e l l e s nojia fu t i l e s égoïsmes s ’ e f f r i t e n t et nous leur dédions la p r i 'r e de nos douleurs, de nos jo ie s la plus intime substance de nos m eilleures années, Quiind notre jeunes­se a f a i t ce quelle devait pour alim enter le s fo rg e s d ivines du monde nous sommes vieLpc e t nous n’ avons plus m ourir.

P a rfo is dans le frémissement d’ une émotion trop vive dans l'om bre du ohàgrin ,à 1 ’ ism e d’ une jo ie intense et brève ou dans la désespérance d ’ une douleur trop longue la s im p lic i­té de notre ê tre se retrouve un in sta n t, un écho nous parvient f u r t i f , étonnant, de la v ie in té r ieu re de ce tte communion dos mondes,et la v é r ité passe d’ une é t o i le vers l ’ autre sur l e che­min de notre d estin ée .

Troublés,nous le somiiies a l or a , intensément e t puis le temps nous porte p lu s lo in ,n ou s nous la isso n s o u b lie r , redou­tant enseoret le mystère de noua mômes. Dans le calme hypocri­te et banal/i où. s ’ estompaient le s jou rs après le s années r ien no se passe en somme,que nos p e t i t s actes qui s ’ in scr iv e n t ааш jo ie s dans la trame des temps.

àt ce tte inoonsc^ience noua donne un bonheur r e l a t i f , nous berce,dans ce s ile n ce ее fo n t , se d é fon t, se heurtent et pu is se p réc isen t en fin le s immenses élans de notre r a c e , et sa mouvante con tin u ité se déroulent par l ’ incessant et p a s s if labeur de nos viesj innombrables.G’ est dans la f u t i l i t é de tous nos gestes d if fé r e n ts un peu ohaque matin de oe qu’ i l s étalon-^ la v e i l l e que s 'in s in u en t dans l ’ iin ivers le s ordres de notre, espèce , o ’ est раз ces p e t ite s im pulsions, ce s m od ifica tion s 1 é - gères,inoom préhensiblo8 de nos habitudesqu’ on nous conduit d ó c i le s et s a cr ifié s ,e n th o u s ia s te s souvent vers ces combats immenses dont nous ignorons e t le sens e t l ’ issu e .

I l fau t bien l ’ avouer l ’ aveugle in d é c is qu’ on guide s u ï la route est p lus l ib r e que nous,oar lu i tou t au moins a le d ro it de re fu ser quelques aspects du monde. Voir c ’ est etre trompé, nos regards e t nos sens sont accablés par l ’ éblou issan­te ma^ie des i l lu s io n s innombrables,nous leu r donnons tout ce que nous possédons de généreux et de chaud dans ce monde hos­t i l e nos corps açrès notre id é a l , e t môme la haine de nos in ­su ffisa n ces e t marne le mensonge de ce que nous ne possédons p,as

Bien que la s lueurs de nos tim ides analyses noua fa s ­sent en trevo ir l a grande duperie de notre ex istenoe nous sommes

voués знпз retour à oes puiasanoes Inim aginabloa. I l faut

V4màror tout 00 ciul noua dépaaso on ne raisonne pas aveo

!• univers. On ne pense guère qu’ aveo ce qu’ on peut nommer.Le Mystère ? o ’ eat tout 00 qui sui-p isaa le plus grand d*en~ tre nous,presque tou t I Aussi la plupart dea mota immenses 3 ’ .chèvent dans l ’ In fin i : R e l ig io n .. . Be-auté... (Juerre . . J u â t io e .. . Boniieur... autant de miraolea t iiotre jugement quünd 11 veut s ’ é lever .jusqu’ au Sublime rev ien t sur lu i-m ê- ШЗ.r id io u le ,n ’ yant é tre in t que le v id e .

Oomüian p ami nous ont mission d ’ é o l i l r e r un d estin d é fin i de la Race,combien ? La тчзяе des humains f a i t oe qu’ e l le peut an attendant, dn attendant quoi ? iSn attendant r ien .

Attendra est la grande,1 ’ unique aventure dans l ’ ex - istanoo de 1 plup.a’ t des n 3 tre s ,la d iffé ren oe la p lus pro­fo n d e ,la seule après tou t qui e x is te entre la * v ie e t la î îo r t ,o ’ ost qt*’ un mort n’ xfctend plus r i e n , i l s a it , Hous ne savons p iS encore , nous attendons. Heureusement pour nous d is tra ir e jn a fa im ,et puis on .jÆlus fa im ,ça change, on man­ge du pain ,de l ’ amour,ou d’ autre choses issu es de cent be­soins qui sont nés pur 1’ in g én ios ité dea hommes,cet ennui de nos âmes. Pendant qu’ on mange de c e c i ou de o e là une é to i le se détacha du c i e l e t fond dans 1 ' ombra mais une au­tre v ien t à n a ître par l ’ e f f e t d’ un rayon de lune et sa lu ­mière tombe tout d ro it dans un trou du néant b ien tôt rem pli pur un m illion d ’ années, mais pendant que je déjeune un o o llo ld o erratique se p ré c ip ite dans une rage in fin ités im a ­le e t brise dans 1 profondeur de mon re in gauche l a men- brane impondérable d'une Gol].ule vers la base d ’ un tuhuli o o n to r t i. O 'est décidé l ’ urine dans mon sang v^éaturer ma v ie e t j ’ en mourrAi dans deux ans et t r o is mois jou r pour jou r . Ma conscience n’ en sa it r ien mais quelque chose en moi est a v e r t i , au cinéma demain je ne m’ amuserai pas autant que ü’ h aoitu de ,ot pourtant je su is moins doué que le ch ien d̂ ajQ face qui v o it l ’ âme de son maître s ’ évader par 1« f e - netj'e fermée et pleure de toutes le s fo r c e s de son effrayan­te à in o c r ité . Une puoo sur son dos saüte cent f o i s sa hau­teu r, A insi passe la v ie ,e n noua,pour nous,pour d ’ autres quà me voient* peut être sans que je le s vo ie e t qui demain seront plaa ex is ta n ts ou plus morts que moi môme. Rien ne m arche,tout b o ite e t tout continue cependant dans le s ohaot du monde oü le d estin des homraea n 'e s t pas encore f i x é .

D o iv e n t-ils d isp a ra ître b ien tôt sous le s coups d’ une mort qu’ i l s prodiguent ou d o iv e n t - i ls se guérir de leu r cruauté sans is s u e ,e t s ’ i l s s ’ en guérissent p o u rro n t-ils fa i t e au­trement que de supprimer la Mort à son tour ? Oar après tout o ’ est p eu t-ê tre à ce dilemne term inal qu’ aboutissent tou tes le s passion s, tous le s progrès, tou tes le s absurdi­tés apparentes de notre H is to ire , plus haut que la r iv a l i t é du ca p ita l et du t r a v a il , plus lo in que 1 ’ amour et 1 ’ argent plus profondément que la guerre et la pa ix c ’ est entre la v ie et la mort de leu r espèce que se joue le d estin de la race humaine sur la te r re .

Le‘ grand le v é r ita b le but de l ’ humanité maligne et a tten tive que nous sommes pourquoi ne s e r a i t - i l pas le t r i ­omphe absolu de la Vie ? Mourir est p eu t-être p lus encore que l ’ In stin ct le propre des bâtes.

H’ e s t -c e là qu’ une audace dénuée de bons sens ? Peut- être mais en fin chaque Jour n’ e s t - i l poin t r ioh e d’ une nou­v e lle puissance et d’ un nouveau danger entre le s mains des hommes ? Porcs de Vie ? Poroe de Mort ? Ohaque progrès iné­vitablem ent présente ces deux fa ce s , f î lle s s ’ accumulent de­vant nous,autour de nous ce s 'q u e stio n s t e r r ib le s que nous n’ avons pas encore r é s o lu e s ,. Hous n’ avons pas encore c h o is i entre nos deux destina mais b ien tôt i l faudra b ien qu’ on se d écid e , car le jour n’ est pas lo in où nous seront seu ls aveola Mort sur le s routes du Monde. Déjà quand à présent nous butons de fa tigu e avant qu’ à genoux noua tombions pour la dernière f o i s la main qui nous a t t ir e et noua épouvante n’ e s t pas c e l le d’ un ange,nous le savon s,c ’ est la sienne. Notre t r is te s s e n’ est pas neuve. Au gré des peuples et des tempsn’ a ton pas vu tous le s aspects de la grande tragéd ie b io lo ­gique, tantôt c ’ e s t l ’ acte c o lo r é , la parad^larayante c 'e s t la " conquête " et puis la chose hurleuse et carapaçonnée c ’ est " la Guerre ” ou b iep^la pénétrante t r i s t e s s e , la p la ie hon­teuse l ’ é tre in te im placable et se crè te ; l ’ Homme est malade. Homme de souffrancs,Homme de jo ie ,a p r è s la jeunesse et le jour vient, tou jou rs la n u it. Où vont nos âmes pendant la nui1? V on t-e lle s vers l ’ avenir plus gracieux que le présent e t pa­ré de tou tes le s douoeurs du rêve ou bien re tou rn en t-e lle s vers le s aotes éb lou issan ts de l ’ humaine tr a g é d ie ,v o n t -e lle s former d’ autres vagues fu rieu ses comparables à c o l le s qu lh ier encore d é fe r la ie n t sur le monde. Qui s o r t ira demain de la masse anonyme et conquise ? A t t i la ^ Napoléon ? Quelqu’ un de plus grand encore, plus cru el ? qu’ importe ! S’ i l est d ési­gné nous lu i obéirons et nous irons lu i o f f r i r ce que nous avons réuni de plus préoieux . On ne saura jamais ce qu’ i l

fau t réunir de sublimes abnégations de vertus admirables d ’ in f in is sa o r ifio e a pour tourner avec une noble brusquerie aveo oe dédain qui nous séduit Jusqu* au sang une page de oonquote.un verset de l ’ H isto ire l Qui osera demain t r a it e r notre destinée c o l le c t iv e avec le mépris que tous le s mâles d é s ire n t, d’ un large coup de sabre imprudent ! Hous applau­d irons c e lu i- là ,n o u s hurlerons de p la is ir e t de crim e,noua serons heureux e n fin , e t s i le sabre ensuite s ’ enfonce dans notre gorge,eh bi<m ! nous cr ie ron s encore plus f o r t que s o u f fr ir n’ e st r ie n I A insi sommes-nous f a i t s Jusqu’ à présent V oilà pourquoi sans doute nos m aîtres furent tous des grands a c te u r s ,le s grands pourvoyeurs enthousiastes de la souffran­ce e t de la mort. On a le s m aîtres qu’ on m érite.

Pourquoi ne ch o is isson s nous Jmaais ceux qui mènent le combat pour la f i e ? Ge oamp là poiirtant est aus­s i r ich e en gén ies que c e lu i de nos tyrans . Pourquoi Jus- qu’ i o i l e s grande b ien fa iteu rs de l ’ humanité n’ o n t - i ls re­c u e i l l i s sauf de retres exemples qu’ in d iffé re n ce ou haine de leur^ii gén ération , quelques n o tor ié tés tard ive s , beaucoup d’ ou b lis ? Sans doute parce que le s fo rce s du monde qui sont passée^uaqu’ i c i entre le s nuiins des hommes ont uno orig ine trop brutale pour notre ra ce . I l est à ce t égard d ’ h o r t ib le s aventures. Hais Jam ais,certo9 , l ’ Hiuaanité ne s ’ e s t couverte une honte plus p ré c is e ,p lu s e ffra y a n te , que dans la destinée de Philippe Ignace Semmelweis accoucheur Viennois dont nous avons raconté la v ie e t l ’ oeuvre- dans notre th èse . A oe sujet,Homain Holland nous é c r i t t Je croy a is oonnaître la s tu p id ité Ьгша1пе e t sa m alfaisanoe mais décidément e l l e e st sans bornes ” Oui,sans bornes. Sous ne pouvons songer à re­prendre i o i par l e d é ta il la narration du p il la g e a troce de oe tte v ie illum ineuse par la meute de tou tes l e s haines so ie n t ifiq u e s e t s o c ia le s de son époque. ” La nuit du monde est illum inée de lum ières d ivlnes^tn v é r ité ,d iv in e en e f f e t fu t c e tte v ie ,d iv in e aveo le s sim ples fo r c e s d ’ un homme.

I l nous a tout donné, i l s ’ e s t dépassé oent f o i s pour que nous soyons moins malheur eux,p lus v iv a n t, et oent f o i s le s sa v a n ts ,le s pouvoirs publies de son ten^s ont re fu sé ageo uns cruauté, une s o t t is e inexp iable l e s dons admirables et b ien fa isa n ts de son génie.Sans doute le s f o r - oeh du monde n 'a l la ie n t -e l le s pas encore de oe o 6 té .........

I l fa l lu t pour que la fe rre s ’ é lo ig n â t un peu de sa vo ie maudite l ’ im pulsion d’ un génie Щ бтклЗйС à plus maître de ses dons que le fu t Somme!w eis ,une fo r c e in t e l le c ­tu e lle p lus harmonieuse,un homme en fin dont le s a ctes soient à l a hauteur d ’ u nô/ im agination Ixuoineuse: Pasteur.

£!t c e la nous est une grande ra ison d 'e sp é re r .

Autour de la tragéd ie de Semmolweis oe ne sont pas des hommes qui s 'a ffr o n te n t ce sont des puissances b io lo g iq u e s , énormes qui se oombattent. Oette méchanceté in fern a le dont i l fu t l a viotim e à la grandeur et la f a t a l i t é fl'une guerre.Se p e u t - i l que des e tres oomme vous ou moi a ien t eu le cou­rage d 'e x i le r Semmelweis de la m aternité de Vienne au moment p ré c is où i l f a i s a i t la preuve de sa déo-ouverte magnifique ? Oar en fin le Professeur Widal l ' a é c r i t ! I l a indiqué du premier coup le s moyens prophylactiques que l 'o n d o it prendre contre l ' i n f e c t i o n puerpérale avec une t e l l e p ré c is io n que l 'a n t is e p s ie moderne n 'a r ien eu à a jou ter aux rè g le s q u 'i l ava it p re s c r ite s " 3 s t - i l p oss ib le que ce tte ré v é la t io n a it été systématiquement ignoré par tous le s médecins compétents de 1846 à 1876 anviron.O ela ne peut s 'e x p liq u e r que par des raisons qui dépassent beauooup la mesure humaine. Les puis­sances de haine oe sont à oe poin t m \ iltlp llées ,farou ch es, mon\imentales devant ce tte v é r ité b ien fa isan te qu' i l fau t son­ger que la volon té ^ e s hommes l e s mieux doués de ja lo u s ie , le s plus farouchement o rgu e illeu x ne sont à o6té d’ e l le s que des enfants tim ides J L 'e n fe r n 'e s t pas qu'un mot l le d iab le e x is te quelque part l lie v it -o n pas en ce tte année 1856 ees com patriotes q u i• ! 'aimaient auparavant se tourner contre lu i s 'u n ir à leu rs ennemis n a tu re ls ,le s au trich ien s pour fa ir e chorus contre lu i et le m altra iter s i complètement q u 'i l s — achèvent d 'é te in d re son génie dans un d é lir e d'une forme épouvantable. Et ce ne fu t pas t o u t ,v o ic i la f i n l e dernier acte oü r ie n ne manque d 'od ieu x et d»im placable, où tout ce qui tra în e entre nous de lâche e t de douloureux depuis le Gowr menoement du monde se trouve réuni pour l'écrasem ent d'un grand progrès.On d ir a it une imprudence du d ia b le à se montrer aussi form ellement.Bous ne oJ.-’ arons notre thèse qu 'à p a rtir de l 'e n d r o it où le s événements désastreux se p ré c ip ite n t .

Arneth rev ien t de Paris ou 11 v ien t d 'essayer une su­prême in terven tion auprès des grands accoucheurs de l 'é p o q u e .

JSchec com plet. " JSn rentrant à Budapest Vrneth, décou­ragé, ne sut convaincre Sommelweis de ce q u 'i l ava it vu, en­tendu, et surtout de l 'in a n it é de tout e f f o r t prochain.

Arneth é ta it raisonnable,Semmelweis ne l 'é t a i t p lu s .

Estim er,p r é v o ir , attendre surtout semblaient d 'im possi­b les tyrannies à son e sp r it en déroute.

Sans doute a v a i t - i l fran ch i déj| le s sages lim ite s de

notre sans oommun,oette grande tr a d it io n de nos es­p r it s dont nous soiiimes tous le s p e t it s enfants a t t e n t i f s , gentiment soudés par la ooutxune à la ohaîne de la Raison q.ul re lie ,q u » on le v e u ille ou n on ,le p lus gén ia l au plus ignare d 'en tre nous,du premier au dernier jour de notre v ie commune. D’ un m aillon rompu de oette lourde chaîne Semmel- weis s 'é t a i t d é ta ch é ...la n cé dans 1 ' in coh éren ce .Il avait perdu sa lu c id i t é ,c e t t e puissance des p u issa n ces ,ce tte con­cen tra tion de tout notre avenir sur un poin t p ré c is de l 'U ­n ivers . Hors d 'e l l e comment c h o is ir dans la v ie qui passe la forme du monde qui nous convient ? Oomment ne pas se - perdre ? S i l'homme s 'e s t anobli parmi le s anim aux,n'est­es pas parce q u 'i l a su découvrir à l 'U n iv ers un plu grand nombre d 'a sp ects ?

De la n a tu r e ,c 'e s t le courtisan le p lus ingénieux et son bonheur in s t a b le .f lu id e ,penché de la v ie vers la mort, est son in sa tia b le récompense.

Que oette s e n s ib i l i t é est p é r ille u se I A quel labeur de tous le s in stan ts n 'e s t - i l poin t condamné pour 1 'équ ilibs bre de ce tte f r a g i le m erveille I

A peine s i dans le sommeil le plus profond son e sp r it connaît le repos. La paresse absolue est anim ale.notre struc ture humaine nous l ' i n t e r d i t . Forçats de la P en sée .vo ilà to u s ,ce que nous sommes. Simplement ouvrir le s yetix n 'e s t ­es pas p orter a u ss itô t le monde en éq u ilib re sur sa tâ te ? B o ire .p a r le r , se d iv e r t i r .rever p eut-etre n 'e s t -c e pas choi­s ir sans trêve entre tous le s aspects du monde.ceux qui sont hum ains,traditionnels et puis é lo ign er le s autres in­lassablement ju squ 'à la fa tig u e qui ne manque pas de nous surprendre à la f in de chaque journée.

Honte à c e lu i qui ne sa it pas c h o is ir l 'a s p e c t conve­nable aux destinées de notre espèce 1 I I est b é t e . i l est fou .

t

Quant à la fa n ta is ie ,à l 'o r i g in a l i t é dont notre orgueil se f la t t e , l e u r s lim ite s ,h é la s l aussi sont p ré c is e s ,a lo u r ­d ies de d is c ip lin e ! i l n 'y a de fa n ta is ie per^imise que c e l le qui prend encore appui sur l 'im a g in a ire gran it du bon sens. Prop lo in de ce tte convention plus de ra ison et p lus d ’ e s p r its pour vous comprendre. Semmelweis dépensait une fo rc e in u t i le quand i l transform ait tous ses cours en longs développements in ju rieu x à l ’ égard de tous le s pro­fesseu rs d 'ob sté r iq u e .

I l acheva de se rendre in to lé ra b le et in e f f ic a c e en

a lla n t a f f ic h e r lui-même sur le s murs de^la v i l l e des mani­fe s te s dont noua c ito n s un passage î " Père de fa m il le , s a is - tu oe que c e la veut d ire d 'ap p eler au chevet de ta femme en couches un medeoin ou une sage-femne ? c e la s ig n i f ie que tu lu i f a i s volontairem ent cou r ir des risqu es m o rte ls ,a i f a - oilem ent é v ita b le s par le s m éthodes,etc."

Sans doute 1»e1ît-on,üè8 ce moment, re levé de ses fon c­t io n s s i son épuisement p ro g re ss if n 'a v a it devancé o e tte r i ­gueur in u t i le . B ien tôt,en e f f e t , l e s mots q u 'i l prononçait n 'a tte ig n ire n t plus leu r ob je t e t furent le p lus souvent — sans p ortée . Son corps s 'in c l in a dans une démarche n ou ve lle , saooadéet i l parut aux yeux de tous s 'avancer en h ésita n t sur une terre In con n u e...

On le su rp rit en tralnjli de creuser dans le s mura de sa chambre,à la rech erch e ,p ré te n d a it - il ,d e grands se cre ts en­fo u is là par un prêtre de sa connaissance. En l 'e s p a ce de quelques mois ses t r a it s s 'in cru s tè re n t profondément de mé­la n co lie et son legard perdant l 'a p p u i des choses parut se perdre d errière nous.

Rapidement 11 devint le pantin de tou tes ses fa c u lt é s , a u tre fo is s i p u issantes,à piréaont déchaînées dans l 'a b s u i ’de.

Par le r ir e ,p a r la v in d ic te ,p a r la b o n té ,i l fu t possé­dé tour à tour .entièrem ent, sans ox'àre lo g iq u e , ohaoun de ses sentiments l 'a g is s a n t pour son com pte.paraissant uniquement Jaloux d 'ép u iser le s foroea du pauvre homme plus oom plete- ment que la frén és ie précédente. Une person n alité s ’ éoa rtè le aussi cruellem ent qu'un corps quand la f o l i a tourne la roue de son su p p lice .

Be croyez pas ces poètos qui vont se lamentant contre l e s rigueurs e t le s su jé tion s do la pensée ou qui maudissent la s chaînes m a tér ie lles dont s 'e n tr a v e .p ré te n d e n t -ils , leur essor admirable vers le c i e l des purs e s p r its i Bienheureux inoonsoionts I P rétentieux in grats an v é r ité ,q u i ne con ço i­vent qu'un p e t it co in J o li-d e ce tte absolue l ib e r t é dont i l s prétendent avoir le d és ir i S ' i l s se d ou ta ien t, le s tém érai­res,que l 'e n f e r oomiaenoe atix portes de notre Raison massive q u 'i l s d ép loren t,e t contre le sq u e lle s i l s vont p a r fo is ,e n ré v o lte insensée,Juaqu 'à rompre leu rs ly re s I S ' i l s savaient! Do qu elle gratitude éperdue ne ch a n te ra ie n t-ils poin t la dou­ce Impuissance do nos e s p r it s ,c e t t e heureuso prison des aaas qui nous protège d'une in te llig o n o o in f in ie et dont notro lu c id i t é la p lus su b tile n 'e s t qu'un tout p e t i t aperçu.Sam- melweis 8 'é ta it évadé du chaud refuge de l a >>Rai|ion,oü se re­tranche depuis tou jou rs la puissance énorme e t f r a g i le de no­tre espèce dans l 'u n iv e r s h o s t i le . H e r r a it avec le s fo u s .

- s -

dans l ’ absolu,dans oss so litu d es g la c ia le s oü nojiia passions n’ é v e il le n t p lus d ’ éohos,où notre ooeur humain te r r o r is é , p a lp itan t à se rompre sur la route du Réant,n’ o s t p lus qu'tu p e t it animal stupide et d ésorien té .

jSn s’ avançant dans ce dédale mouvant .im p itoya b le , de la démence,Mlchaalis lu i apparut.sanglant.lourd de rop ro - ohesi Skoda énorme .g r o s s ie r ; J£lin fu rienx.aoousant,b lêm i par tou tes le s haines d 'un monde in fe rn a l; S e y fe r t .e t puis S oa n zon i...

Des choses,des gens,des choses encore ,des courants — lourds de terreu rs innom ables.des formes im précises l ’ en­tra în a ien t mêlé à des c ircon stan ces de son p a ssé ,p a ra llè le s croisées ,m en açan tes,fon du es.. .

Autour de l u i , l e r é e l , l e banal s ’ a jou ta ien t encore à l ’ absurde par un m aléfice de son e sp r it sans lim ite s . Les ta b le s ,la Isunpe.ses t r o is c h a is e s ,la fe n ê tre ,to u s ces ob­je t s le s plus n e u tre s ,le s plus usuels de sa v io courante, s ’ entouraient d ’ un halo m ystérieux,d ’ une lum ière h o s t i le . Aucune sé cu r ité désormais dans ce tte f lu id i t é grotesque oü se l iq u é f ia ie n t le s co n to u rs ,le s e f f e t s et le s causes.Sans ce tte bhâuûbre déplacée par le fou hors do l ’ oapao® et du tem ps,revinrent encore le s v is ite u r s fa n ta stiq u es .

Après chacun d’ e u x ,i l reprenait la controverse d ’ autre­f o i s t i l argumentait longuement.logiquement p a r fo is et souvent bien après leu r départ. M ais,presque to u jo u rs , ces h a llu o in a tion s se term inaient dans la v io le n ce . I l y en — avait trop de ces ombres ricaneuses et menteuses autour de son l i t , t r o p pour qu’ i l le s v it to u te s ,b ie n en fa c e , le le s e n te n d a it - il pas com ploter d errière son dos,ennemies fou r­bes ?

SSt sa fré n é s ie s ’ é tra n g la it quand e l le s s ’ enfuyaient devant lu i ,b ie n souvent i l s ’ échappait à leur su ite âans l ’ e s c a lie r en le s poursuivant et jusque dans la rue.

Cette phase de sa détresse mentale dura jusqu’ en a v r il 1866. A ce moment l e » h a llu cin a tion s dont i l é ta it t e r r o r i ­sé cessèrent tou t d’ un coup. Oe ne fu t qu’ une am élioration trompeuse de son é ta t ,à peine un répit.pendant lequ el ce­pendant la stirveillanoe dont i l é ta it l ’ ob je t se relâcha.On lu i la is s a même fa ir e quelques promenades dans la v i l l e . I l s ’ en a l l a i t par le s rues chaudes et presque tou jou rs - sans chapeau.fout le monde sava it son malheur e t chacun — s’ e f fa c a it pour lu i donner l ib r e p a ssa g e ... ” C’ est pendant ce tte aooalm it que la fa c u lté décida de lu i donner un rem-

plaçant. Ses oollègu as en d é lé g a tio n ,e t d ’ a i l le u r s ,aveo beaucoup de ménagements,lui f ir e n t agréer ce tte mesure uni­v e r s i t a i r e .I l fu t entendu au surplus qu’ i l gardera it l e t i ­tre de professeu r » en d is p o n ib i li té " . Sabs peine i l parut adopter ce tte conclusion ,m ais dans le même après-m idi i l fu t possédé par une c r is e dém entielle d ’ une in te n s ité sans précédent.

Vers deux heures,on l e v it dévaler à travers lesnrues poursu ivi par la meute de ses ennemis f i c t i f s . O’ e st en hurf la n t .d é b r a i llé ,q u ’ i l parvint de la sorte jusqu ’ aux amphi­théâtres d’ anatomie de la F acu lté. Un cadavre é ta it là ;s u r l e marbre,au m ilieu du cours,pour une démonstration.SeBamel- weia s ’ emparant d ’ un so a p e l.fra n ch it le c e r c le des é lè v e s , bousculant p lu sieu rs ch a ises ,s 'a pp roch e ôu m arbre.incise la peau du cadavre et t a i l l e dans le s t is su s putrides avant qu’ on a it pu 1 ’ empeoher.au hasard de ses im pulsions,déta­chant le s muscles par lambeaux qu’ i l : p ro je t te au lo in s II accompagne ses manoeuvres d ’ exolamations et de phrases sans s u i t e . . .

Les étudiants l ’ ont reconnu,mais son a ttitu d e est s i me­naçante que personne n’ ose l ’ in terrom p re ... I l ne sa it p lus I l reprend son soa lp e l et f o u i l l e avec ses d o ig ts en meme temps qu’ avec la lame une ca v ité cadavérique suintante d ’ hu­meurs. Par un geste plus saccade que le s autres 11 se coupe profondément.

Sa b lessure saigne. I l c r ie . I l menace. On le désarme. On 1 ’ entoure. MaiB i l est trop t a r d . . . .

Oomrae iColletchka n a g u ère ,il v ien t de s ’ in fe c te r m ortel­lement.

+++•» +++-*--“W +-H-++++

y •.

akoda.právonu de oe aupreme m alheur,prit au ssitôt le chofliin de Budapest. Mais à peine é t a i t - i l a rr ivé q u 'i l s 'e n retou rn a it déjà,eiitaenant àommalweia aveo lui,.-Que de sou ffra*

oes au о oura de oe long voyage en d ilig e n ce i Quelle épreu­ve pour oe v ie i l la r d -e t le pauvre oeauaelweia b lessé .d é lira n t dangereux p eu t-être 1 A q u e lles eapèranoes s ’ a tta o h a ie n t-ila enoore pour co u r ir l e risque d'une aventuseauaal déaeapéréoy Peut-être àkoda fo r m a -t - i l un inavunt le p ro je t d'une in te r ­vention ch iru rg ioa io ? . . . Mais i l ne s 'y arrêta p o in t,oa r en arrivant à Vienne,dans la matinée du 2Й Juin I866,Betnrael- weis fu t conduit directem ent à l 'a s i l e d 'a l ié n é e .

3a chambre,qu»on peut encore v is i t e r au jourd*hul.est située à 1 ' extrèidLté d 'un long cou lo ir ,d a n s l ' a i l e gauche des bâtiiiisnts. I l mourut l à , l e 16 août 1865,dans la quaran­te-septièm e année de son age ,à 1*issue d'une agonie de tro is semaines. 3on vieux Maître g ra v it avec lu i oes dern ières mar- ohes^los plus saccagées de 1̂ ;. v ie . A Bkoda,cette t r is t e mai­son é ta it fa m iliè re . N aguère,il eu avait été l 'u n dos méde­c in s ,lo rsq u e é lo ign é de l 'U ê p ita l Général par mesure de d is ­c ip l in a ir e .

deoi s 'é t a i t pascó tout au début-de sa ca r r iè re ,e n 1826,à l'époq u e oü illin ( l e même,hélas i ) dont lu i au ssi — 'ava it été i 'a s s is t a n t ,1e f i t relégu er dans ce t a s i le d *a lié ­nés, sous le prétexte q u 'i l " fa t ig u a it le s malades ряд* des percusssions trop fréq u en tes ."

Au o i^ rs de ces tro ifi sem ain es,il évoqua sans doute l'harm onie étrange des trou b les co ïn cid en ces . Peut-être aus­s i sa mémoire en g^srdo-t-elle le secret trop douloureux pour son coeur ? A insi que l e bonheur,1a vengeanoe n 'e s t jamais complète e t oepend^mt tou jou rs s i lourde qu 'on est s u r p r is .. i

Viÿgt f o l s le s o ir desoendit dans c e tte ohtunbre avant que la mort n'emporte c e lu i dont e l le ava it reçu 1 ' o ffre n t p r é c is ,in o u b lia b le . 0 'é ta it | peine un homme q u 'e l le a l la i t reprendre,une forroe d é lira n te .corrom pue,dont l e s contours - a lla ie n t s 'e f fa ç a n t sous une purulence p rog ress ive .D *a illeu rs quelle v ic t o ir e p e u t -e lle attendre,1a M oit,dans oe l ie u le p lus déohu du monde î Quelqu'un lu i d is p u t e - t - i l ces la rves humaines,ces étrangers sou rn o is .cos torves sou rires qui ro ­dent tou t le long du néant,sur le s chemins do l 'A s i l e ¥

Prison pour in s t in c t s . A s ile des fous,prenne qui veut ces détraqués h u r la n ts .ge lg n a rd s .h â tifs I

L'homme f i n i t où le fou commence, 1 'animal e s t p lus - haut e t le dern ier des serpents f r é t i l l e au moins comme son père.

Semmelweis é ta it encore plus bas que tou t ce la ,im p u is­sant parmi le s fo u s ,e t p lus p ou rri qu’ un mort.

Les progrès de l ’ in fe c t io n furent азвег len ts ,a sa e» minütieux pour qu’ aucune b a ta il le no lu i fâ t épargnée sur la route du repos.

Lymphangite.. P é r it o n ite , . H Lourésie,. Quand oe fu t le tour de la méningite i l entra dnno uno sorte de verbiage ln~ cessant,dans uno rém iaiscenco iiitern in ab le ,au cours de la ­q u elle sa tGte b risée parut ao v ider en longues phrases mor­t e s . - Со n’ é ta it p lus c e tte in fern a le reoon a titu tion de sa v ie sur tin plan do d é lir e dont i l avait été К Budapest 1 ’ ao- te\ar tyrannisé чих promlero temps do за f o l i o . Dans la f iè v re éta ibn t oonauméos tou tes ses énergies trag iqu es. I l ne ten a it p lus aux vivanta que par l ’ élan form idable de son passé .

Le 16 Août au matin la .-.lort l e s a is i t à la gorge. I l étou#?a.

i)es senteurs putrides envahirent la ohambro,vraiment i l é ta it temps qu’ i l s ’ en a i l l e . Mais i l s ’ aoharna dans notre monde au ssi longtemps qu* on le peut avoo un oerveau im possi­ble sur un oorpa en lambeaux. I l p a ra issa it évanoui,perdtif^ans

> i ̂ l ’ omur© quand une dernière r é v â lte ,to u t près de la f i n , l u i - rend it la lum ière et la douleur. Soudain 11 se dressa sur son l i t . On dut le recoucher ” Bon,M on,.. , ” h u r la -t-1 1 p lu sieurs f o i s . I l semble qu’ i l u’ y eât au fond de oet etre aucune In­dulgence рогхг le sort eomimin,pour la M ort,et r ie n de p o ss ib le en lu i qu’ une f o i immense*dans la v ie . On l ’ entendit appelerenoore » Skoda | .. Skoda ! . . " qu’ i l n’ ava it pas reconnu. I lentra dans la pa ix vors ? heures du a o ir i ••

Dans l ’ e ffro y a b le dénouement de oe martyr,dans la p er- fe o t io u môme de aetta c o a l i t io n douloureuse 11 no peut pas y avo ir que l ’ e f f e t de nos p e t ite s v o lon tés . Hous n’ avons pas oe génie dans l e mal^On d o it l ’ espérer. Les âges de l ’ humani­té s ’ eoom plisaent sans doute aveo une m ajesté c ru e lle et re­doutable mais i l s s ’ on vont vers la lu m iè re ,! ’ âge de la v ie d o it venir après le s s lè o le s do la Mort. Ce que Semmelweis n’ pu réu ss ir paroequ’ i l n 'é t a i t pas аавев oonols e t p lus pas­sionné que puissant,Pasteia* reprenant le môme flambeau a vain ou le s ténèbres e t rem pli l a tache écrasante pour un autre.11 y a dono tou tes le s ra isons d’ espérer que le s temps plusheureux sont proches de notre horison . La b r u ta lité par ses oxoos,a m ille signos semblent toucher à la f i n de son règne.

Aveo e l le f in i r a sans doute la suppôn^itie dans le s a f­fa ir e s du monde dont i l s ont perdu la m a îtrise , fanÿsfilaroueh du passé,tem ps guerriers,tem pe fr a g i le s au fond oommo tout oe qui e st masoulin. Aus s i longtemps que la fo roe physique p e r -

mit tous le s e x p lo ita ,ta n t que l e muselé fu t 1 ’ instsrument meme de la puissance Да v ir iX it é resta la base de nos s o o ié - té s mais aujourd’ hui la fo rce physique « ’ e s t peu de chose Demain ce ne sera plus rien,dem ain l ’ audace bruyante, v ite épuisée ne aera plus d’ aucun p r i x , i l faudra pour e tre vraiment f o r t re sp ecte t la v ie ,e t c 'e s t en r é a l it é l e propre des mé­decins e t surtout la q u a lité majeure des femmes qui. a n tic ip en t e t dans le monde actuel le s destinées de l ’ aven ir. Le gé­n ie mâle en v é r ité a r é a l is é d’ adiairables oonstxuotions l o f l - ques e t mécaniques mais n* a t - i l pas d é tru it bien plus encore dans Is domaine de l ’ id éa l et ne menace t - i l pas de détru ire aussi son propre royaume de la m atière. C’ e s t une t r i s t e in­firm ité de sa verve fS r o o e ,îe son génie impur qui ne peut se passer de conquêtes bruyantes,de panache et de feu . Regar­dez autour de nous aujourd’ hui sur tous le s p o in ts du globe 1 ’ id o le mâle e st au dessous de sa tâche i l s* implore lu i-m â- ms e t П9 peut p lu s . . . i l a trop d é tru it . On oommenoe à ne plus o ro ire à son in g é n io s i t é , i l se prend à douter de lu l-m S- me«A forde de seoouer ses plumes,de le s trouver adm irables i l s ’ é ta it cru tout permis,demain i l sera r id ic u le .

A-lcrs le s feimse s ,p a tien te s p lus s u b t ile s moins l o g i ­ques p lus laystiques en somme plus vivantes s o r t iro n t du s i ­len ce эт; noua conduirons h leu r % о ш avec plus de bonheur

\ V , ^ -¿̂ E»̂ >esur un autre chemin. Hous l e s suivrons r é t i f s seulement pour la formo ,0 00i?»es au fond Octf noua savons b ien que nous n’ avons pltia r ie n к d ire et que notre système d’ h o s t i l i t é est sans issue.

Honaieur l e Profeasoar Ohauffard en nous fa isa n t l ’ hon­neur d’ ijrguKiôUtcr n otïo tlibae ramihquait avec beaucoup de Jus­tesse qu’ a 1 ’ ог1>Дпе de oixaque découverte i l y ava it tou jou rs deux ou t r o is martyrs. JSe se p a a t - i l pas que tous l e s crimes tou tes le s h id e u rs ,le s in q u a lif ia b le s cruautés des mondes ac­tu e ls e t passés so ien t aussi tios mai’ty rs qui se trouvent au s e u il de la plaa grande découverte que feron t Jamais l e s hom­mes : l a Vie •


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