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Page 1: 009 Survie à long-terme des cellules épithéliales cornéennes humaines dérivées du donneur après greffe de cornée

115e Congrès de la Société Française d'Ophtalmologie J. Fr. Ophtalmol.1S20

Rencontre SFO – EVER

009Survie à long-terme des cellules épithéliales cornéennes humaines dérivées du donneur après greffe de cornée.Long-term survival of transplanted human corneal epithelial cells after keratoplasty.CATANESE M* (Paris), PROUST H, HOFFART L, POPOVICI C, MATONTI F, BAETEMAN C (Marseille), GABISON E (Paris)

But : Étudier la survie des cellules épithéliales cornéennes humaines dérivées dudonneur après kératoplastie (confirmer cette survie et préciser sa durée).Matériels et Méthodes : Vingt-quatre prélèvements de cellules épithéliales sur21 yeux de 21 patients greffés ont été analysables. Tous les patients étaient traitéspar de la dexaméthasone collyre en décroissance sur 18 mois et 9 patients avaientreçu en plus de la ciclosporine 2 % collyre. Tous les greffons étaient clairs et prove-naient de donneur dont le sexe était différent du receveur (greffe en sex-mismatched).Les cellules épithéliales étaient recueillies par des empreintes cornéennes parapposition d’une lamelle de verre sur la cornée. Les cellules prélevées étaient ana-lysées par hybridation in-situ en fluorescence des chromosomes sexuels. Cettetechnique est hautement sensible pour définir l’origine des noyaux cellulaires issussoit du donneur soit du receveur.Résultats : Sur 24 empreintes, 13 ont révélé la présence de cellules du donneurau centre de la cornée de jusqu’à 211 jours après la transplantation. La disparitiondes cellules du donneur paraît être retardée et le nombre moyen de cellules per-sistantes paraît être plus grand lors de l’utilisation de collyre immuno-suppresseurtel que la ciclosporine 2 %.Discussion : La combinaison des empreintes cornéennes et de l’analyse parhybridation in-situ en fluorescence constitue un outil précieux dénué d’effetssecondaires, pour s’enquérir de la présence des cellules épithéliales du donneurdans ces greffes en sex-mismatched. Il n’est pas rare que les cellules épithélialesdérivées du donneur persistent jusqu’à 7 mois au centre du greffon. Des cellulessouches pourraient être présentes au centre de la cornée et participeraient àl’auto-renouvellement de l’épithélium. Mais cela soulève une question : pour quellesraisons ne vivent-elles pas aussi longtemps que des cellules souches ? Le rejetépithélial à bas bruit semble être l’hypothèse la plus probable. Cependant, l’utilisationdes traitements immunosuppresseurs locaux n’est probablement pas suffisantepour prévenir cette perte cellulaire.Conclusion : Nos résultats pourraient offrir des perspectives pharmacologiques etavoir une implication importante en physiologie, en pathologie et dans le traitementdes pathologies de surface oculaire.

010Détermination du cycle des radicaux libres et effets cliniques chez les patients soumis à un régime alimentaire déterminé et rôle des anti-oxydants.Clinical experience on determination of free radicals in circle in patients with a special diet and contribution of antioxidants.SCALINCI SZ*, SCOROLLI L, GAUDIANO RM, MEDURI RA, MORARA M, MEDURI A , VISMARA S (Bologne, Italie)

Introduction: The study was conducted to assess the role of antioxidants in thetreatment of DMS, assessing their performance in relation to therapy.Have been highlighted some data that suggest the importance of food in the pre-vention of DMS and progression of the initial or intermediate stage of the disease.The hypothesis of oxidative stress in DMS is based on the deterioration of antioxi-dants systems in the retina.Materials and Methods: In our study, we evaluated for 12 consecutive months,40 patients with AMD and we divided them into two groups. The first group (studygroup) was treated with antioxidants associated with a specific diet. The secondgroup followed the recommended diet. Patients were regularly subjected to teststhat included a careful control of the investigation fundus with a slit lamp associa-ted with retinografia. Moreover, both before and during treatment was performedan assessment of oxidative stress of each patient, using a new technique that usesan innovative tool for the study of free radicals, the FRAS-4 (Free Radical AnalyticalSystem).Discussion: With the FRAS-4, we run the d-ROMs test for determination ofhydroperoxide in blood, on the assumption that there is a strong correlationbetween the amount of free radicals in blood and the development of DMS. A dis-tance of 12 months, all patients treated with antioxidants associated with the specialdiet recommended by us were stable. In the control group, the deterioration wasseen in both morphological and from the functional, with a further reduction invisual acuity.Conclusion: The most important on which to focus was the reduction in the levelsof free radicals produced in the study group undergoing therapy with antioxidants,highlighted with the d-ROMs test at the end of treatment. Quantitative Analysis ofdata collected shows that the administration of antioxidants (and the consequent

reduction in the circulation of ROM, assessed with the d-ROMs test), reduces therisk of progression of DMS.

011Toxicité des oxystérols sur des cellules de l’épithélium pigmentaire rétinien et évaluation des effets protecteurs d’acides gras oméga 3 (DHA, EPA), d’un agoniste de PPAR-α (fénofibrate) et du resvératrol.Toxicity of oxysterols in cultured retinal pigment epithelial cells and evaluation of fatty acids omega 3 (DHA, EPA), PPAR-α agonist (fenofibrate) and resveratrol protective effects.DUGAS B*, CHARBONNIER S, BAARINE M, MALVITTE L, BRON AM, GARCHER C, LIZARD G (Dijon)

Objectif : Le but de cette étude est de caractériser les activités cytotoxiques, pro-inflammatoires, pro-oxydantes et pro-angiogéniques d’oxystérols sur des cellulesépithéliales rétiniennes et d’évaluer les effets protecteurs d’acide gras ω3 (DHA,EPA), d’un agoniste de PPAR-α et du resvératrol.Matériels et Méthodes : Les activités cytotoxiques (inhibition de la proliférationcellulaire, dysfonctionnement mitochondrial, augmentation de la perméabilité aubleu trypan et à l’iodure de propidium), pro-inflammatoires (sécrétion d’IL-8 et deMCP-1), pro-oxydantes (surproduction de radicaux oxygénés) et pro-angiogéniques(sécrétion de VEGF) ont été étudiées in vitro sur des cellules épithéliales rétinienneshumaines (ARPE-19) cultivées en présence d’oxystérols ; 7β-hydroxycholesterol(7β-OH), 7 ketocholestérol (7C) et 25-hydroxycholestérol (25-OH). Le DHA, l’EPA,le fénofibrate et le resvératrol ont été secondairement utilisés, en association avecles oxystérols, à la plus forte concentration n’induisant pas de toxicité.Résultats : Le 7β-OH et le 7C sont cytotoxiques, stimulent la production de radicauxoxygénés et induisent peu ou pas de sécrétion d’IL-8 et de MCP-1, et seul le 7β-OH stimule la sécrétion de VEGF. Le 25-OH n’est pas toxique mais stimule forte-ment la production de radicaux oxygénés ainsi que l’induction de la sécrétion d’IL-8, de MCP-1 et de VEGF. Les acides gras ω3 (DHA, EPA), l’agoniste de PPAR-α(fénofibrate), le resvératrol et l’association (resvératrol + EPA) présentent chacundes effets protecteurs. Sur les cellules ARPE-19 traitées par les oxystérols étudiés : leDHA est cytoprotecteur, l’EPA et le fénofibrate ont des activités anti-inflammatoires etanti-angiogéniques. Le resvératrol et l’association resvératrol + EPA semblentaussi avoir un léger effet anti-angiogénique.Discussion : Les oxystérols étudiés ont été impliqués dans les lésions observéesde la DMLA. Les acides gras ω3 (DHA, EPA), l’agoniste de PPAR-α (FF), le resvé-ratrol et l’association resvératrol et EPA présentent in vitro chacun des effetsprotecteurs intéressants vis-à-vis de ces oxystérols.Conclusion : L’étude des effets toxiques des oxystérols et des molécules qui atté-nuent leurs effets délétères sur les cellules épithéliales pigmentaires de rétine invitro est une voie de recherche intéressante pour mieux appréhender la physio-pathologie de la DMLA.

012Traitement du lymphome primitif intra-oculaire chez une souris immuno-compétente par anticorps anti-CD20 en présence de complément.Primary intra-ocular lymphoma treatment in an immunocompetent mice model by using anti-CD20 monoclonal antibody associated with complement.NOUVEL L*, MINEO JF, KARKOUTLY C, SCHEFFER A, DESSAINT JP, LABALETTE M, ROULAND JF, LABALETTE P (Lille)

Introduction : Le lymphome primitif intra-oculaire (LPIO) est une tumeur agressivepour laquelle les traitements actuels atteignent leurs limites. L’immunothérapie paranticorps monoclonal anti-CD20 (rituximab) a nettement amélioré le pronostic deslymphomes B non-hodgkiniens systémiques. Administré par voie générale, cetraitement est peu efficace sur les lymphomes primitifs intra-oculaires car les bar-rières hémato-rétiniennes limitent le passage intra-oculaire des anticorps. De plus,les taux trop faibles de complément dans le vitré ne permettent pas à la cytotoxicitémédiée par le complément de s’exprimer alors qu’il s’agit d’un des principauxmécanismes d’action du rituximab.Matériels et Méthodes : In vitro, des cellules lymphomateuses B murines, syn-géniques d’une souris immunocompétente et transfectées au CD20 humain(38C13CD20+), ont été incubées avec du rituximab associé ou non à du sérum,utilisé comme source de complément. In vivo, après implantation tumorale intra-oculaire de cellules 38C13CD20+, des injections locales de rituximab, seul ouassocié au sérum, ou d’un anticorps irrelevant (trastuzumab) associé au sérum(groupe « contrôle ») ont été réalisées à J2, J4 et J6. L’apparition d’une exophtal-mie, signe d’évolutivité tumorale le plus pertinent, a été cliniquement évaluée. Desinjections de sérum seul sans inoculation tumorale préalable ont également étéréalisées.

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