Montage non-linéaireTechniques et méthodes
Philippe Martin – Faculté des sciences de Nantes
Le montage
Montage linéaire et non-linéaire
On parle de montage non-linéaire lorsque les différentes opérations de montage peuvent se faire dans un ordre quelconque.
Par opposition le montage linéaire se fait dans l’ordre chronologique du film.
Avec du matériel analogique Il faut traiter séquentiellement la bande magnétique et il est impossible de réaliser des insertions sur une séquence sans la recopier entièrement.
Philippe Martin – Faculté des sciences de Nantes
Montage linéaireMontage linéaire
Une configuration typique de montage linéaire analogique sera du modèle ci-dessous : un magnétoscope lecteur de bande, une unité de traitement du signal et un magnétoscope d'enregistrement du signal traité.
Tout se passe à la volée en temps réel.
Magnétoscopede lecture
Magnétoscoped’enregistrementTraitements
Philippe Martin – Faculté des sciences de Nantes
Montage non-linéaireMontage non-linéaire
Le montage non-linéaire ne peut être réalisé qu'au prix de la numérisation de toutes les données audio-vidéos.
Magnétoscope Numérisation
Sauvegardesur bande
C'est l'outil informatique qui permet un accès direct très souple et la modification à n'importe quel point d'un film.
Les grandes étapes du montage professionnel
Philippe Martin – Faculté des sciences de Nantes
ConsignationCe travail consiste à visionner les prises brutes et à déterminer les séquences qui sont retenues
Pour chaque séquence on donne un nom ainsi qu'une référence du point d'entrée (temps de commencement) et du point de sortie (temps de fin).
Ces points sont exprimées en heures, minutes, secondes et numéros d'image. On a donc dans le système PAL une précision à l'image près qui correspond à 1/25e de seconde.
D'autres informations sont en principe mémorisées avec chaque séquence retenue (conditions de prise de vue, numéro de prise, commentaires, numéro ou référence de bobine...)
Philippe Martin – Faculté des sciences de Nantes
CaptureLes données étant consignées, on procède à la capture des données soit par recopie des séquences de bandes sur le disque dur, soit si l'on part de film en analogique par numérisation via une carte spécialisée.
L'opération en numérique peut être entièrement automatisée à partir de la consignation si l'on travaille avec une platine pilotable.
Les caméras DV sont en principe pilotables
Philippe Martin – Faculté des sciences de Nantes
MontageLes séquences sont placées sur la ligne de montage dans l'ordre voulu pour former le film.
On peut effectuer les opérations dans l'ordre que l'on veut puisqu'il est toujours possible d'insérer, supprimer, déplacer, etc.
Philippe Martin – Faculté des sciences de Nantes
TransitionsLe plus souvent le passage d'une séquence à une autre se fait par une simple coupure (cut).
Ce passage brutal peut être parfois remplacé par des effets plus ou moins complexes lorsqu'ils se justifient (fondu enchaîné, volets, etc.)
Par exemple pour conclure un film ou avant de passer à une scène toute différente, on peut faire un fondu au noir (l'image s'assombrit peu à peu).
Philippe Martin – Faculté des sciences de Nantes
Composition et titrageLa composition est la possibilité de juxtaposer plusieurs séquences, par exemple en modifiant leur taille, ou de les superposer en jouant sur la notion de transparence.
Les choses se passent comme avec des outils travaillant par calques (Gimp, Photoshop,...) mais ici ce travail de collage se fait sur des séquences animées.
Le titrage est une forme particulière de composition (superposition d'une séquence comportant du texte avec une séquence filmée ou un fond fixe). Le texte est au départ sur un fond transparent.
Le logiciel doit comporter plusieurs pistes vidéo. Certains logiciels grand public n'ont qu'une piste mais permettent toutefois l'ajout de titres (Pinnacle Studio 9, iMovie,...)
Philippe Martin – Faculté des sciences de Nantes
Traitement, trucages, effets,...
On les obtient par ajout de filtres et générateurs vidéo.
Très grande variété de possibilités. À utiliser à bon escient et avec circonspection.
Le rôle des traitements est d'apporter des corrections nécessaires à l'image afin d'améliorer sa qualité (ou à des fins d'effets). Par exemple réglage de la lumière et du contraste, correction des couleurs, balance de blancs, etc.
Philippe Martin – Faculté des sciences de Nantes
Traitement du son
Il ne faut pas négliger le son.
Cela peut-être le son d'origine, capté à la prise de vue, une musique ajoutée, des commentaires ajoutés...
On peut sur le son faire aussi de la composition, des transitions,...
Le son est très important quant à l’effet final produit
Philippe Martin – Faculté des sciences de Nantes
ExportationLa sortie sur bande ou exportation est nécessaire pour la diffusion du film terminé
Une fois le film entièrement prêt dans tous ses détails, il peut être exporté sous forme de fichiers de différents formats (par exemple pour diffusion sur le WEB ou sur un DVD).
On peut aussi réaliser une sortie sur bande en utilisant par exemple la platine de capture à des fins d’archivage.
Philippe Martin – Faculté des sciences de Nantes
Possibilités du montageToutes les opérations se font de manière incrémentale, en prenant son temps et dans l'ordre que l'on veut.
Pas de travail à la volée mais un travail très fin précis à l'image près.
On peut éditer le film comme on édite un texte, c'est-à-dire toujours re-modifier ce qui a été fait.
Les opérations de montage n'entraînent aucune perte de qualité (si l'on travaille en DV)
On peut visionner immédiatement la plupart des résultats du travail en cours
Philippe Martin – Faculté des sciences de Nantes
Les nouveaux formatsÀ éviter pour faire du montage
De nouvelles générations de caméras numériques travaillent directement sur DVD, mémoire flash ou disque dur enregistrent dans des formats compactés (MPEG2, MPEG4, AVHCD, ...)
Nombreux problèmes de compatibilité, surtout avec le AVCHD
Dans le meilleurs des cas si le logiciel est capable de lire les fichiers, il décompacte tout. Il faudra ré-encoder ensuite après montage si l’on diffuse sur DVD. Risque d’apparition d’artefacts. Perte de qualité.
Problème d’archivage spécialement avec les caméra à disque dur ou mémoire. La cassette miniDV reste actuellement le meilleurs rapport qualité/prix pour l’archivage numérique et moins fragile que les DVD.
Philippe Martin – Faculté des sciences de Nantes
Techniques de montageMontage à 2 points
1
2
Philippe Martin – Faculté des sciences de Nantes
Techniques de montageMontage à 2 points
1
2
Philippe Martin – Faculté des sciences de Nantes
1 3
Techniques de montageMontage à 3 points
2
Philippe Martin – Faculté des sciences de Nantes
1 3
Techniques de montageMontage à 3 points
2
Philippe Martin – Faculté des sciences de Nantes
1 3
Techniques de montageMontage à 4 points
2 4
Philippe Martin – Faculté des sciences de Nantes
1 3
Techniques de montageMontage à 4 points
2 4
Philippe Martin – Faculté des sciences de Nantes
Techniques de montageComposition
Le logiciel doit offrir plusieurs pistes vidéos
Les pistes se superposent comme des calques
La première piste est le calque le plus en dessous. Toutes les nouvelles pistes que l'on ajoute viennent recouvrir les précédentes.
Cette notion n'a d'intérêt que si les séquences sur le dessus permettent de voir au moins partiellement ce qui se trouve en dessous.
Philippe Martin – Faculté des sciences de Nantes
Techniques de montageComposition : cas de figures intéressant
Piste vidéo 1 S1
Piste vidéo 2 S2
S2 ne couvre pas toute la fenêtre car elle est de taille plus réduite
Philippe Martin – Faculté des sciences de Nantes
Techniques de montageComposition : cas de figures intéressant
Piste vidéo 1 S1
Piste vidéo 2 S2
S2 présente des zones de transparences (canal alpha)
Philippe Martin – Faculté des sciences de Nantes
Techniques de montageComposition : cas de figures intéressant
Piste vidéo 1 S1
Piste vidéo 2 S2
S2 est animée et n'est pas toujours centré dans la fenêtre. Par son mouvement elle découvre ce qui se trouve en dessous
Philippe Martin – Faculté des sciences de Nantes
Techniques de montageComposition : cas de figures intéressant
Piste vidéo 1 S1
Piste vidéo 2 S2
S2 dure moins longtemps que S1
Philippe Martin – Faculté des sciences de Nantes
AnimationModification d'attributs
Les logiciels de montage professionnels permettent de modifier certains paramètres d'une séquence vidéo.
Considérons par exemple le paramètre de position de la séquence dans la fenêtre de composition :
Si la position de la séquence est changée, une partie seulement de la séquence va être visible sur l’écran
Philippe Martin – Faculté des sciences de Nantes
AnimationModification d'attributs
En faisant varié cet attribut d’image en image, on obtient un effet d’animation
Philippe Martin – Faculté des sciences de Nantes
AnimationCréation d’images-clés
En indiquant au logiciel qu’on doit créer une image-clé pour un paramètre, il calcule automatiquement les valeurs intermédiaires entre deux images-clés. Ici on a deux images-clés, la 1 et la 8.
Image 1 Image 2 Image 3 Image 4 Image 5 Image 6 Image 7 Image 8
Philippe Martin – Faculté des sciences de Nantes
AnimationImages-clés généralisées
Tout paramètre numérique constituant un attribut d’une séquence peut varier dans le temps et permettre de créer des images-clés, donc une animation
Ce sont des paramètres géométriques ou non
Exemples :
position
échelle
orientation
luminosité
contraste
couleur
transparence
...
Philippe Martin – Faculté des sciences de Nantes
Animation
TitresLes titres sont modélisés de manière vectorielle
Ils comportent donc de nombreux paramètres pouvant donner lieu à animation
Final Cut Express permet l(animation des paramètres les plus importants : position, tailles, proportions, interligne, crénage, ...
LiveType permet la création de titres animés bien plus complexe en permettant de travailler sur chaque lettre et même sur chaque point de contrôle des courbes définissant les lettres
Philippe Martin – Faculté des sciences de Nantes
Notion de projetFichiers de médias et projet
Le montage vidéo numérique exige la manipulation d'un grand nombre d'informations.
La notion de fichier seule ne suffit plus à bien structurer les données.
On a besoin de travailler avec un grand nombre de fichiers séparés.
Le projet est un fichier de travail qui mémorise tout ce que l'on fait comme montage et composition avec les fichiers de média.
Les fichiers contenant les médias sont en général des fichiers de prises brutes (rushes), des fichiers de sons, des fichiers d'images fixes.
Philippe Martin – Faculté des sciences de Nantes
Notion de projetFichiers de médias et projet
Le projet ne contient que les informations ajoutées lors du montage.
ordre de toutes les séquences
définition des points d'entrée et de sortie
titres
attributs divers
...
Cela représente un nombre considérable d'informations mais qui sont de taille réduite par rapport aux médias.
Le fichier de projet contient tout le travail de montage proprement dit.
Philippe Martin – Faculté des sciences de Nantes
Notion de projet
Fichiers de médias et projet
Le projet ne contient pas les média
Le projet ne modifie pas les médias, il se contente de les lire
Lors du travail de montage, les informations qui sont mémorisées dans le fichier de projet sont de nature purement logique
Ce sont uniquement des références ou des attributs vers les médias, mais ceux-ci ne sont jamais modifiés
C'est ce qui permet de faire travailler plusieurs personnes avec les même fichiers de médias (comme en TP par exemple)
Philippe Martin – Faculté des sciences de Nantes
Notion de projetFichier de projet
Il n'y a pas duplication des fichiers de média à l'intérieur du fichier de projet. Le projet accède aux médias uniquement par le biais de références.
Pour chaque séquence placée dans la ligne de montage, vont être mémorisés le nom du fichier du média, le point d'entrée (code temporel) le point de sortie (code temporel)
Piste vidéo S1 S2
prise brute 1 prise brute 2
S2
Il est possible d'utiliser plusieurs fois des parties différentes ou non d'un média ou même des parties qui se recoupent sans aucun problème théorique particulier
Entrée Sortie
Philippe Martin – Faculté des sciences de Nantes
Notion de projetConséquences
Le fichier de projet est léger comparé au fichiers de média
C’est lui qu’il faut sauvegarder avec soin car il contient tout le travail de montage (Au CIE, les médias sont sauvé par ailleurs)
Si l’on déplace le fichier de projet il ne retrouvera pas les médias auxquels il fait référence
Lors de la visualisation pendant le montage, par l’intermédiaire du projet, on accède en lecture aux différents médias. Pour cela le système utilise les divers références.
C’est seulement lorsqu’on exporte le film (en tant que film autonome) qu’il y a recopie des morceaux de médias utile.
Philippe Martin – Faculté des sciences de Nantes
Notion de projetFichier de rendu
Lors de l'ajout d'une transition, le logiciel va utiliser une partie de clip située à l'extérieur de l'intervalle des points d'entrée et de sortie.
Il lui faut en effet une zone intermédiaire de séquence qui soit commune à la séquence sortante (en jaune) et à la séquence entrante (en rouge).
prise brute 1 prise brute 2
Transition
Piste vidéo S1 S2
Là encore, le projet mémorise seulement une information abstraite : le nom de la transition, ses attributs s'il y en a, le point d'entrée et le point de sortie.
Plan sortant Plan entrant
Philippe Martin – Faculté des sciences de Nantes
Notion de projet
Fichier de rendu
Les images constituant cette portion particulière de vidéo ne sont pas stockée dans le projet.
Selon les logiciels et le système, les images de la transition peuvent être calculées à la volée en temps réel sans donner lieu à un fichier.
Le plus souvent la puissance des machines ne permet pas ce calcul en temps réel avec la qualité maximale.
On propose alors au monteur une version à qualité plus faible, juste pour voir ce que cela donne, le calcul de la transition en pleine définition sera réalisée ultérieurement avant la sortie finale
Philippe Martin – Faculté des sciences de Nantes
Notion de projetFichier de rendu
Le calcul des transitions (ou autre effets) en pleine définition sera réalisé avant la sortie finale : c'est ce que l'on nomme le calcul du rendu.
Ce calcul peut prendre un temps important sur des machines de faible puissance.
prise brute 1 prise brute 2
Transition
Piste vidéo S1 S2
Le calcul du rendu donne lieu à la production de fichiers de séquences vidéos de même nature que les médias (donc coûteux en place).
rendu
Philippe Martin – Faculté des sciences de Nantes
Programmation
FXScript
C’est un langage de programmation permettant de réaliser des effets pour Final Cut Pro ou Final Cut Express:
transition (s’applique sur deux séquences comme un fondu-enchaîné
filtre (s’applique à une séquence, comme le réglage de la lière)
générateur (engendre une séquence de toute pièce comme un titre)
Philippe Martin – Faculté des sciences de Nantes
FXScript
Le langage
Il est basé sur une syntaxe proche du C
On peut faire appel à une riche bibliothèque de fonctions prédéfinies permettant le traitement des images
Un programme permet à l’utilisateur de disposer de paramètres d’entrées directement dans l’IHM de FCE
On peut définir des images clés pour chaque paramètre d’entrée, donc animer ce paramètre.
Philippe Martin – Faculté des sciences de Nantes
FXScriptLa boucle permettant de traiter toutes les images d’une séquence est définie sans programmation par l’interface utilisateur de FCE
Les programmes que l’on écrit n’ont à traiter qu’une seule image à la fois (image courante)
Transition courteTransition longue
Philippe Martin – Faculté des sciences de Nantes
FXScriptUn exemple simple
scriptid "Cross Dissolve" //DO NOT LOCALIZEtransition "Fondu enchaîné"group "Fondu";wipeCode(0, 100);//producesAlpha;
codeif ( srcIsGap1 ) // la source 1 est vide channelmultiply( src2, dest, ratio, 1.0, 1.0, 1.0 );else if ( srcIsGap2 ) // la source 2 est vide channelmultiply( src1, dest, 1.0-ratio, 1.0, 1.0, 1.0 );else blend(src1, src2, dest, ratio);end if
Nom interne du script
Commentaire
Permet le rangement des effetsau niveau de l’interface utilisateur
Début du programmeVariables prédéfinies
Fonctions de la bibliothèque FXScript
Structure de contrôle du langage
Philippe Martin – Faculté des sciences de Nantes
scriptid "Mask Shape" //DO NOT LOCALIZEfilter "Forme";group "Cache";producesAlpha;
input SHAPE, "Forme", popup, 3, "Losange", "Ovale", "Rectangle", "Rectangle arrondi";input SX, "Échelle horiz.", slider, 50, 0, 200 detent 50;input SY, "Échelle verti.", slider, 50, 0, 200 detent 50;input CENTER, "Centre", point, 0, 0;input invertAlpha, "Inverser", checkbox, 0;
codeexposedbackground=1;float d, dx, dy, aspect;point poly[4], polymesh[3][3], centerpt, framesize, box[4], c;
...
Type de la variable
FXScriptUn autre exemple (partiel)
Déclarations de variables d’entrée
Nom de la variable Valeur initiale de la variable
Déclarations de variables locales
Philippe Martin – Faculté des sciences de Nantes
FXScriptPour ajouter un script à FCE
Écrire le programme dans un fichier de type texte
Placer ce fichier dans le répertoire suivant de votre compte :
Bibliothèque —> Preferences —> Final Cut Express User Data —> Plugins
Le programme est pris en compte au démarrage de FCE
Il faut relancer FCE à chaque modification du programme
Philippe Martin – Faculté des sciences de Nantes
FXScriptLes programmes apparaissent dans FCE dans la fenêtre du navigateur, onglet “Effets”
Philippe Martin – Faculté des sciences de Nantes
FXScript
Plus d’information sur le langage et sur FCE seront données lors des TD et des TP...