BUREAU DE RECHERCHES
GEOLOGIQUES ET MINIERES
B.R.G.M.
AGENCE FRANÇAISE
POUR LA MAITRISE DE L'ENERGIE
A.F.M.E.
ECOUTE SISMIQUE PASSIVE SUR
L'ILE DE LA GUADELOUPE
(zones de Bouillante et dela Plaine de Moscou)
B. R. G . M A10.SEP.1935
BIBLIOTHÈQUE
INSTITUT MIXTE DE RECHERCHES GEOTHERMIQUES
SERVICE GEOLOGIQUE NATIONAL
85 SGN 332 IRG/GTH
- E R R A T A -
RAPPORT SISMIQUE :
Conclusion p 29
une analyse du comportement de ces ondes nous conduit à exprimerl'hypothèse de l'existence d'une zone très absorbante, pouvant être associée àla présence de fluide, sous Habitation Muscade.
BUREAU DE RECHERCHES
GEOLOGIQUES ET MINIERES
B.R.G.M.
B.P. 6009
45060 ORLEANS CEDEX
AGENCE FRANÇAISE
POUR LA MAITRISE DE L'ENERGIE
A.F.M.E.
27, Rue Louis Vicat
75737 PARIS CEDEX
ECOUTE SISMIQUE PASSIVE SUR
L'ILE DE LA GUADELOUPE
(zones de Bouillante et dela Plaine de Moscou)
PAR
A. BEAUCE
V. BARTHES - P. BOURRELIER - P. POREJ.P. PECRIAU - H . FABRIC!. - 6. PETIAU
H. POTIER [VOJÙJ* l/I)
INSTITUT MIXTE DE RECHERCHES GEOTHERMIQUESSERVICE GEOLOGIQUE NATIONAL
B.P. 6009 - 45060 ORLEANS CEDEX - TEL. : (38) 64.34.34
85 SGN 332 IRG/GTH
- S O M M A I R E -
pages
RESUME
LISTE DES FIGURES
1 - INTRODUCTION 1
2 - MOYENS MIS EN OEUVRE ET IMPLANTATION DES STATIONS SISMIQUES ; 3
2.1. - MOYENS MIS EN OEUVRE 3
a) Matériel 3b) Personnel 4
2.2. - DEROULEMENT DES TRAVAUX 4
2.3. - IMPLANTATION DES STATIONS SISMIQUES ET CHRONOLOGIE DES ENREGIS-TREMENTS SISMIQUES 4
3 - L'ECOUTE SISMIQUE PASSIVE SUR SITES GEOTHERMIQUES HAUTE ENERGIE 5
3.1. - RAPPEL SUR LES METHODES UTILISEES 5
a) L'écoute du bruit de fond sismique naturel 11b) La microsismicité locale 11c) La sismicité mondiale 13
3.2. - LE SYSTEME D'ECOUTE SISMIQUE DE L'IMRG 13
a) Détection des séismes en temps semi-réel 14
b) Saisie du bruit de fond 15
4 - LE BRUIT DE FOND SISMIQUE SUR LA ZONE DE BOUILLANTE 15
4.1. - TRAITEMENT DU BRUIT DE FOND 154.2. - INTERPRETATION : CARTE D'ANOMALIE DU BRUIT DE FOND 17
5 - LES MICROSEISMES ENREGISTRES SUR LA ZONE DE BOUILLANTE 26
5.1. - LA CRISE SISMIQUE DU 12/11/84 AU 14/11/84 26
5.2. - LOCALISATION 27
5.3. - ATTENUATION 33
5.4. - REMARQUES 37
6 - CONCLUSIONS 39
BIBLIOGRAPHIE 41
ANNEXE 1 : Séismes enregistrés sur la zone de Bouillante
ANNEXE 2 : Séismes enregistrés sur la zone de Moscou-Soufrière
R E S U M E
L'Institut Mixte de Recherches Géothermiques (I.M.R.G.), encollaboration avec le Centre de Recherches Géophysiques de Garchy (C.N.R.S.) aréalisé une campagne de prospection conjointe d'écoute sismique passive etmagnétotellurique dans l'île de la Guadeloupe, pour le compte du départementGéothermie du BRGM. Cette campagne d'enregistrements s'est déroulée du 5Novembre au 14 Décembre 1984.
Le but de cette opération était double : d'une part, rechercherune extension possible de la zone géothermique de Bouillante, sur laquelle unecentrale de 5 MW environ est déjà installée, et d'autre part, prospecter lazone de la plaine de Moscou proche de la zone active du volcan de laSoufrière.
Le présent rapport traite uniquement de l'interprétation desdonnées sismiques (bruit de fond sismique et détection de microséïsmes).
Les résultats de la prospection magnétotellurique sont décrits parailleurs dans le rapport BRGM n° 85 SGN 331 IRG/GTH.
Sur le site de Bouillante, trois remarques principales sont àretenir :
- La mise en évidence d'une zone sismiquement active au Nord Ouest del'agglomération de Bouillante, en relation possible avec un accidentN.NW-S.SE, situé plus au Nord, et récemment révélé par une campagne deprospection océanographique.
- Une anomalie très prononcée dans le niveau du bruit de fond dans la gamme defréquence 5-10 Hz sur Habitation Muscade.
- La présence d'une zone à forte absorption située également sous HabitationMuscade.
Les informations recueillies sur les sites de Moscou et de laSoufrière sont de moindre intérêt ; la zone de Moscou n'a montré aucunesismicité particulière au cours de 3 jours d'observation. Les difficultésd'implantation du réseau (région marécageuse) et les conditionsmétéorologiques sur ces deux zones expliquent la mauvaise qualité des données.L'écoute sismique réalisée sur la Soufrière n'a pas permis de recueillirsuffisamment d'informations (4 séismes locaux) pouvant justifier d'une étudeapprofondie de cette région.
LISTE DES FIGURES
1 - Emplacement des zones d'écoute sismique dans l'île de la Guadeloupe
2 - Plan de situation des stations sismiques : zone de Bouillante
3 - Plan de situation des stations sismiques : zone de Moscou-Soufrière
4 - Disposition du système d'écoute sismique sur le terrain et schéma de lachaîne informatique
5a) et b) - Estimations spectrales du bruit de fond (gamme 5-10 Hz) : site 2de la zone de Bouillante
6 - Estimations spectrales du bruit de fond (gamme 5-10 Hz) : site 3 de lazone de Bouillante
7a) et b) - Estimations spectrales du bruit de fond (gamme 5-10 Hz) : site 4de la zone de Bouillante
8 - Carte des isovaleurs relatives du niveau du bruit de fond sismique dansla gamme 5-10 Hz ; zone de Bouillante
9 \- Blocs-diagrammes des niveaux relatifs du bruit de fond sismique dans la
10/ gamme 5-10 Hz ; zone de Bouillante
11\- Exemples de microséismes enregistrés au cours de la crise du 12/11/84 au
12Í au 14/11/84 ; zone de Bouillante
13 - Carte de localisation des événements de la crise du 12/11-14/11/84enregistrés sur le site 2 : zone de Bouillante
14a- Sismogrammes des voies horizontales 2-5 et 2-6 (événement B0UISITB05-5)b- Vitesses du sol dans le plan N-S - E-W
15 - Carte des énergies relatives reçues sur les stations du site 2 pour desséismes provenant d'azimuts différents : zone de Bouillante
16 - Histogramme de la crise sismique enregistrée sur le site 2 : zone deBouillante
- 1 -
i - INTRODUCTION
A la demande du Département Géothermie du BRGM et dans le cadre dudéveloppement du potentiel géothermique de l'île de la Guadeloupe, 1'IMRG aréalisé une campagne d'exploration conjointe sismique-magnétotellurique du 4Novembre au 14 Décembre 1984.
Deux zones d'intérêt ont été proposées (fig. 1) :
- La zone de Bouillante, sur laquelle quatre forages ont été réalisés et dontun, producteur, a permis l'installation d'une centrale géothermique(centrale qui n'était pas en activité lors de notre intervention). D'autresméthodes géophysiques (sismique réflexion, gravimétrie, sondagesélectriques, audio-magnétotellurique) sont intervenues sur ce prospect,ainsi que la géochimie et la volcanologie. Dans le cadre d'une extension dechamps cette région se montre particulièrement intéressante.
- La deuxième zone concerne la Plaine de Moscou, dont le potentielgéothermique demande à être précisé étant donné la proximité de la régionvolcanique active de la Soufrière.
Depuis sa création en 1983, l'IMRG a prévu dans son programme derecherche, en collaboration avec le CRG Garchy et le Laboratoire deGéophysique Appliquée de Paris VI, de réaliser une chaîne d'acquisition et detraitement sismique et magnétotellurique adaptée à la prospection géothermiquehaute énergie.
Bénéficiant du même appareillage de base pour l'utilisation de ces 2méthodes (système informatique et matériel analogique identiques) il a étépossible, au cours de la période du 4/11 au 30/11, d'alterner les mesuresmagnétotelluriques et les mesures sismiques ; la seconde période du 1/12 au18/12 a été uniquement consacrée à accroître la densité des sondagesmagnétotelluriques. Au cours de cette campagne, 6 réseaux d'écoute sismiqueont été installés : 4 sur la zone de Bouillante, dont un inutilisable vu lesconditions météorologiques très défavorables ; 2 sur la zone Moscou-Soufrière,mais, dans ce dernier cas, trop peu d'information ont été recueillies pourjustifier de résultats significatifs : nous présentons toutefois, en annexe,les différents enregistrements des événements qui ont été détectés, sans lesinterpréter.
Par contre sur la zone de Bouillante, des résultats fortsprometteurs ont été obtenus, tant sur le plan de l'analyse du bruit de fond(mise en évidence d'une zone de bruit anormale dans la gamme 5-10 Hz surHabitation Muscade), que sur celui de la sismicité locale (identification de11 événements d'origine tectonique de magnitude locale 0.6 à -0.1, situés àenviron 2 km au NW de Bouillante, et auxquels se trouve associé une crised'une centaine de microséismes dont l'origine est encore inconnue).
Il est important de noter que la zone d'Habitation Muscade semblemériter une attention particulière, tant du point de vue des résultats fournispar la sismique que de ceux fournis par la magnétotellurique, montrant à cetendroit une double remontée d'un conducteur superficiel et d'un conducteurprofond.
- 2 -
IP
O IÜ 20 (in
[SU Empla.cejme.nt deó zoneM de
1 : U e de ¿a GuadeJLou.pt
- 3 -
L'état actuel de développement de nos programmes de traitementinformatique sismique, ne nous permet pas de pousser plus avantl'interprétation : néanmoins, il est clair que dans le cadre de nos programmesde recherche, les données recueillies au cours de cette campagne d'explorationbénéficieront d'une attention particulière.
2 - MOYENS MIS EN OEUVRE ET IMPLANTATION DES STATIONS SISMIQUES
2.1. - í^f^_j__
a) Matériel :
- Capteurs :
• 11 sismographes 1 Hz ; type L4C Mark Product (6 horizontaux, 5verticaux). Transduction 9V/in/s - Bande Passante : 1-100 Hz. (Damping: 0.70)
. 4 sismographes verticaux 1 Hz ; type Sensor.Transduction 8V/in/s - Bande Passante : 1-100 Hz (Damping : 0.70).
- Coffrets d'amplification et de filtrage :
. 3 Coffrets satellites de 5 voies : Préamplificateur Gain : 200Réjecteur 50 Hz - 150 Hz ou60-180 HzFiltre passe-haut à 200 s.Alimentation : batteries Cd/Niautonomie 20 h.
. 1 coffret amplificateur à 18 voies : Amplification : 1 à 640Filtre anti-aliasing commutable:2,27, 97, 154 Hz (36 db/o),Passe-haut : 200 s, 5s
- Chaîne numérique Hewlett-Packard :
. Convertisseur A/D : dynamique 72 dbFréq. échantillon max. 20 KHz pour 1 voie
. Ordinateur HP 9826 : Logiciel développé par l'IMRG en Basic et Pascal(1M0 mémoire centrale)Lecteur floppy 5 pouces + imprimante
. Unité de stockage : Temporaire ; winchester (disque fixe) 16 M0Permanent ; cartouche magnétique amovible16 M0 ou 67 M0
- 4 -
- Consommables
. 4 kms de câbles 7 conducteurs pour liaison entre les coffrets satelliteset le camion laboratoire,
. 5 kms de câbles bifilaires pour liaison capteurs-coffrets satellites
- Véhicules
. 1 camionnette aménagée en camion-laboratoire ; 2 camionnettes et 1véhicule léger de liaison.
b) Personnel :
Le personnel considéré ici est commun aux deux prospectionsréalisées, magnétotellurique et sismique :
- 4 ingénieurs géophysiciens- 2 électroniciens- 1 stagiaire- 7 manoeuvres
P. DORE, V. BARTHES, A. BEAUCE, H. FABRIOLJP. DECRIAU et G. PETIAUP. BOURRELIER
NOMS
P. DORE(chef de mission)
P.
G.
H.
A.
JP
V.
BOURRELIER
PETIAU
FABRIOL
BEAUCE
. DECRIAU
BARTHES
17
18
29
4
4
18
25
DEPART
Octobre
Octobre
Octobre
Novembre
Novembre
Novembre
Novembre
21
21
24
30
15
18
31
RETOUR
Décembre
Décembre
Novembre
Novembre
Décembre
Décembre
Décembre
Participation au traitement des données :- H. POTIER : en thèse 3ème cycle au Laboratoire de Géophysique Appliquée
(Paris VI)
2.2. - ÇEROULEMENTDESTRAVAUX
- Préparation logistique et repérage des stations : 18 Oct. au Nov.- départ du matériel d'Orléans : 24 Oct.- Campagne d'enregistrement sismique : 5 Nov. au 30 Nov.- Emballage et réexpédition du matériel en Martinique : 17 au 19 Dec- Visite et présentation matériel à M. Feuillard, directeur del'Observatoire Sismologie de Guadeloupe : 29/11/84 et 7/12/84.
2.3. -
GISTREMENTS SISMIQUES
Le matériel sismique qui vient d'être décrit a été placésuccessivement sur 6 sites différents : 4 aux environs de Bouillante, un autredans la plaine de Moscou et le dernier près de la Soufrière (fig. 1).
- 5 -
a) Cartes d'implantations et tableaux de localisation des stations sismiques
La figure 2 présente le plan de situation des 3 sites placés près deBouillante ; ce sont les sites n° 2, 3 et 4, dénommés également BOUISITB,BOUISITC, BOUISIAA. Le premier site d'implantation (BOUISITA), identique auquatrième, n'a pas été représenté, ni considéré par la suite vu les conditionsmétéorologiques très difficiles.
Le site 2 est centré sur Habitation Muscade, le site 3 surBouillante ; quant au site 4, il prolonge au Nord les deux premiers. Pourchaque site, les numéros indiqués représentent les n°s des stations (ou voies)sismiques. Les tableaux 1, 2, 3 et 4 permettent de repérer chaque station pourchacun des sites considérés.
De même, la figure 3 et les tableaux 5 et 6 présententl'implantation des sites 5 et 6 (Moscou et Soufrière, respectivement).
Remarques :
- les latitudes, longitudes et altitudes des stations sont données en km,
- les voies sont numérotées de 1 à 15 ; le type des capteurs sismiques estindiqué dans la 2ème colonne des tableaux 1 à 6 (N-S pour un sismographehorizontal orienté Nord-Sud, E-W pour un horizontal orienté Est-Ouest, Vpour un capteur vertical).
b) Chronologie des enregistrements sismiques
Le tableau 7 présente la chronologie des enregistrements sismiqueseffectués sur les 6 sites ; le bruit de fond est enregistré pendant despériodes de 12 minutes ; les périodes de temps pendant lesquelles le systèmeétait en détection sont indiquées par des traits continus.
3 - L'ECOUTE SISMIQUE PASSIVE SUR CHAMPS GEOTHERMIQUES HAUTE
ENERGIE
3.1.-
Les champs géothermiques Haute Energie se trouvent dans la majoritédes cas, dans des régions géologiques, tectoniques et sismiques actives. Dufait même de leur complexité, on préfère souvent utiliser des techniquesgéophysiques passives pour les explorer.
Depuis une dizaine d'années, l'écoute sismique passive sur sitesgéothermiques haute énergie prend une ampleur grandissante, étant donné soncoût relativement faible et une plus grande facilité d'implantation vis-à-visdes méthodes sismiques réflexions et réfractions. Les méthodes envisagées pourcerner une éventuelle cible géothermique font appel à trois types d'approches
- 6 -
PNTE
BOUILLANTE
n° du site sismique
nn de La station du réseau(capteur sismique vertical)
PNTE JOUBERT
Figure 2 : Carte d'implantation des sites 2, 3 et A
- 7 -
N°
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
15
SITE 1 •
TYPE
NS
EW
V
V
NS
EW
V
V
NS
EW
V
V
V
V
CODE
L4C52
L4C53
L4C20
L4C16
L4C51
L4C50
L4C18
S0004
L4C54
L4C55
L4C19
GE496
S0003
S0002
CBOUIS
LAT.(km)
1785.900
1785.900
1785.900
1784.940
1786.300
1786.300
1786.300
1786.350
1785.300
1785.300
1785.300
1785.000
1785.660
1785.100
IT A )
LONG,(km)
633.600
633.600
633.600
634.150
632.800
632.800
632.800
632.320
633.150
633.150
633.150
633.400
634.180
632.900
ALT.(km)
. 34
. 34
. 34
.40
- 23
• 23
• 23
. 16
. 30
. 30
. 30
. 31
• 35
- 25
Tableau 1
IVo
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
SITE 3 :
TYPE
-
-
V
NS
EW
V
V
NS
EW
V
V
-
-
—
CODE
-
-
S0003
L4C50
L4C54
L4C18
S0004
L4C51
L4C55
L4C17
S0002
-
-
CBOUIS
LAT.(km)
-
-
1786.350
1784.000
1784.000
1784.000
1783.860
1784.020
1784.020
1784.020
1783.220
-
-
IT C )
LONG,(km)
-
-
632.320
632.920
632.920
632.920
633.400
632.400
632.400
632.400
632.300
-
-
•-
ALT.(km)
-
-
.16
.20
.20
.20
.30
.10
.10
.10
.11
-
-
—
N°
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
SITE 2 :
TYPE
NS
EW
V
V
NS
EW
V
V
NS
EW
V
V
-
-
V
CDDE
L4C52
L4C49
L4C18
S0002
L4C50
L4C54
L4C20
S0004
L4C51
L4C55
L4C17
L4C16
-
-
S0003
CBOUIS]
LAT.(km)
1783.130
1783.130
1783.130
1783.300
1782.920
1782.920
1782.920
1783.080
1782.520
1782.520
1782.520
1782.040
-
-
1782.400
T B)
LONG,(km)
633.000
633.000
633.000
632.260
633.460
633.460
633.460
633.960
633.100
633.100
633.100
633.480
-
-
632.600
ALT.(km)
. 21
. 21
. 21
. n
. 38
. 38
r 38
. 46
• 25
• 25
. 25
. 27
-
-
. 17
Tableau 2
N°
r- C
M
3
4
5
6
7
8
9
10
n12
13
14
15
SITE 4 :
TYPE
;
V
-
NS
EW
V
V
NS
EW
V
V
-
-
—
CODE
:
S0004
-
L4C52
L4C49
L4C20
S0002
L4C51
L4C55
L4C18
S0003
-
-
—
CBOUISI
LAT.(km)
-
1785.950
-
1786.300
1786.300
1786.300
1786.350
1785.300
1785.300
1785.300
1784.800
-
-
—
T AA)
LONG,(km)
:
633.600
-
632.800
632.800
632.800
632.320
633.150
633.150
633.150
632.440
-
-
—
ALT.(km)
:
•33
-
•23
•23
.23
.16
•30
•30
•30
•15
-
-
Tableau 3
Tableaux. dt¿ cootidonnizA de¿
Tableau A
¿>¿te¿ 7, 2, 3 eX 4
- 8 -
SOUFRIEREA
15
,11
LA CITERN,
1 3
Ak.
5 ) n° du site sismique
n° de la station du réseau(capteur sismique vertical)
GrdETANG,
iiLA MADELEINE/^
Figure 3 : Carte d1impLantation des sites 5 et 6
- 9 -
N°
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
SITE
TYPE
NS
EW
V
VNS
EW
V
V
-
-
V
V
V
V
V
- 5 :
CODE
L4C50
L4C54
L4C19
L4C18
L4C51
L4C55
L4C16
L4C20
-
-
GE518
L4C17
S0004
S0003
S0002
(MOSCOU
LAT.(km)
1771.700
1771.700
1771.700
1772.080
1771.780
1771.780
1771.780
1771.550
-
-
1770.920
1770.380
1771.440
1772.360
1771.200
AA)
LONG,(km)
644.640
644.640
644.640
645.040
644.160
644.160
644.160
643.800
-
-
643.760
643.840
644.900
644.380
643.520
ALT.(km)
. 69
. 69
- 69
. 68
. 68
. 68
. 68
. 72
-
-
.65
. 61
. 67
. 60
.65
SITE 6 : (SOUFRIERE)
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
TYPE
NS
EW
V
V
NS
EW
V
V
V
V
V
CODE
L4C50
L4C54
L4C17
S0003
GE518
L4C50
L4C55
L4C20
L4C16
L4C18
S0002
S0004
LAT.(km)
1773.680
1773.680
1773.680
1773.900
1774.240
1773.940
1773.940
1773.940
1773.980
1773.160
1774.720
1774.300
LONG.(km)
644.360
644.360
644.360
644.700
643.700
643.200
643.200
643.200
642.960
644.300
643.760
643.140
ALT.(km)
1.10
1.10
1 .10
1.05
1.14
1.14
1.14
1.14
1.25
1 .09
1.28
1.25
Tableau 5 Tableau 6
Tableaux du cüon.donníu> du ¿tcutLonb ¿>¿te¿> 5 oX 6
Date0> I I
|H 4 H 5 H 6 H 7 H 8 H 9 H IOH IIH I2H I3H I4H I5H I6H I7H I8H I9H 2 0 H 2IH 2 2 H 2 3 H 2 4 H
05/11
06/11
07/11
08/11
TADLEAU 7 : Chronologie des enregistrements sismiques Ecoute permanenteSaisie bruit de fond ((S 5 = n° fichier)
- 11 -
a) L'écoute du bruit de fond sismique naturel :
De mise en oeuvre relativement aisée, cette méthode peut permettrede détecter et de cartographier les contours d'éventuelles recrudescences deniveau d'amplitude dans certaines gammes de fréquence (associées à desmouvements de fluide dans un réservoir ou dans des fractures) pouvant aider àla localisation du réservoir.
Les mesures de bruit de fond sismique sont effectuées en généralpendant des périodes de temps allant de quelques heures à quelques jours dansune bande de fréquence 1-50 Hz. Malheureusement l'interprétation des résultatsest souvent très délicate.
Des résultats intéressants concernant cette technique ont étéobtenus dans différents cas : Yellowstone, Coso Range, Long Valley; sur cedernier site, des anomalies brutes de 24 db environ ont été observées dans unegamme de fréquences 1-5 Hz. Par contre des effets d'amplification dûs auxterrains sous-jacents au réseau d'observation (bassin alluvionnaire) sontresponsables pour une part non négligeable de ces écarts (environ 12 db) :néanmoins une résiduelle de 12 db a pu être mis en évidence. D'autres sites(East Mesa, Kurobe -Japon- ) ont été également étudiés avec cette méthode etn'ont pas montré d'anomalies significatives.
En tout état de cause, actuellement l'accord est loin d'être unanimesur l'adaptation de cette méthode à la reconnaissance des sites géothermiqueshaute énergie : nombreuses sont les sources parasites (industries, routes,conditions météorologiques...) qui rendent difficile l'interprétation.
Toutefois, l'acquisition du bruit de fond sismique dans desconditions assez favorables (de nuit par exemple) doivent nous permettre, dansun contexte de recherche, de montrer l'éventuel intérêt de cette technique àce type d'exploration.
b) la microsismicité locale :
Les aires géothermiques haute énergie étant souvent situées sur deszones de failles actives, l'étude des microséismes (localisation, mécanisme aufoyer, phénomènes d'absorption ...) apporte des informations capitales sur lesystème pouvant véhiculer le fluide vers la surface et/ou constituer leréservoir.
Citons, à titre d'exemple, le site géothermique d'Ahuachapan(Salvador) pour lequel, la localisation de microséismes a pu mettre enévidence une faille, siège d'une intense circulation de fluide prouvée parforage.
La frontière entre séismes et microséismes repose sur leurmagnitude. Quand on parle de microséismes, on considère des signauxtransitoires de magnitudes locales (ML) comprises entre 3 et -2. Si il existedes régions géothermiques asismiques (Broadlands, Nouvelle-Zélande), beaucoupde champs géothermiques présentent une sismicité plus forte que les régionsavoisinantes ; par exemple, citons le cas de la région des Geysers-Clear Lake,particulièrement étudiée par Majer et Me Evilly ( 1977 ). Les observationstirées de ces études sur ce site sont les suivantes :
- 12 -
CAMÓND'ENREGISTREMENT
ET OE TRAITEMENT f j
Weict
boiticr ¿c titilan
baicicr d'ac^uûiûon
(Sorer, tint. Ccrw. A^>)
Pucal Basic OMA
CALCULATEURHP pli« (i Mfl
• D(i'C «TuqvKttCI J pouCCI
Imprimante
(hcrmiqwcI«M<9
CJ'to-jchc(16 M<fl
4 : ViApo&itLon dm iy¿£tme. d'écoute. ¿¿¿mLque. ¿ut le.tt
Schtma de ¿a ckaZnt ¿
- 13 -
- Il y a une grande activité sismique : 25 à 30 événements/jour de magnitudescomprises entre 0 et 2, avec des foyers à des profondeurs inférieures à5 km.
- la distribution des séismes ne délimite pas de faille.
- la sismicité est plus faible dans la zone de production.
- On observe des vitesses sismiques élevées dans la région de production ainsiqu'une zone peu profonde à faible atténuation.
- En profondeur, on trouve une zone à faible vitesse et haute atténuation.
c) La sismicité mondiale
Cette troisième technique aboutit principalement à l'inversion desdonnées correspondant aux enregistrements des téléséismes (séismes dont lesepicentres sont à des distances du réseau d'observations supérieures àquelques milliers de kilomètres). Elle permet de définir des zones d'anomaliesde vitesse et/ou d'absorption dans les structures sous-jacentes au réseau etsur des profondeurs plus importantes que dans le cas précédent (de l'ordre dequelques dizaines de kilomètres). Une telle approche nécessite un tempsd'immobilisation du matériel pendant des périodes de plusieurs semaines, voireplusieurs mois, pour définir une statistique suffisante, et demande de plus,une extension du réseau bien plus grande que celle dont nous disposonsactuellement : il est bien évident que ces conditions sont difficilementadmissibles dans un objectif de prospection. Néanmoins, les informationsfournies par ce type d'analyse apportent une information qui se révèle souventprécieuse dans l'idée de définir un contexte structural à une échelle"régionale".
Nous avons donc délibérément, pour les raisons invoquées plus haut,mis de côté cette approche. Toutefois, ponctuellement, l'information fourniepar des événements d'origine lointaine peut parfois aider à l'interprétation,bien que l'effet statistique ne joue plus dans ce cas, et l'on doit donc segarder de conclusions trop hâtives.
3.2. - LE SYSTEME D'ECOUTE SISMIQUE PASSIVE DE L'IMRG
La liste du matériel correspondant à l'ensemble du système a étédécrit au chapitre 2.1.a.
Chaque implantation d'un site d'écoute sismique correspond à la miseen place, si les conditions topographiques de l'expérience le permettent, de15 sismographes de vitesse de grande sensibilité, et selon une configurationse rapprochant au mieux de la disposition idéale donnée sur la figure 4 :cette disposition permet une couverture azimutale de 360° et donne ainsi lesmeilleures possibilités de localisation.
Le réseau ainsi implanté, peut se décomposé en 3 sous-ensembles de 5capteurs ; chacun de ces sous-ensembles se compose de 3 capteurs verticaux et2 horizontaux : deux des sismographes verticaux sont situés sur un cercle de 1à 2 km de rayon centré sur le camion laboratoire, les trois autres capteurs setrouvant sur un cercle de 500 m à 1 km de rayon.
- 14 -
Les signaux émis par ces 5 capteurs sont transmis par câbles à uncoffret satellite dans lequel se trouvent les préamplifications (gain 200) etles filtres réjecteurs et de bande.
Les signaux filtrés et pré-ampli fiés émis par les 3 coffretssatellites sont à leur tour transmis par câbles 7 conducteurs au camionlaboratoire pour y être amplifiés, numérisés et envoyés dans le calculateurpour y subir les traitements adéquats.
a) Détection des séismes en temps semi-réel
Son principe de fonctionnement est le suivant : l'acquisition desdonnées sur calculateur se fait actuellement dans trois zones mémoires(buffers), cycliques, correspondant à une durée d'une minute de signal environsur 15 voies échantillonnées à 100 cps ; la détection opère sur une zonemémoire pendant que l'acquisition s'effectue dans la suivante : ainsi ladétection est qualifiée "en temps semi-réel" dans la mesure où la confirmationde la présence d'un événement n'est annoncée qu'une minute après son existenceeffective.
L'algorithme de détection utilisé est basé sur le rapport de lavaleur absolue moyenne de l'amplitude du signal sur une petite fenêtred'analyse, sur celle déterminée sur une grande fenêtre : soit y le rapport ;si les (xi) définissent la série temporelle des échantillons, on aura :
M i = 1Y = xi
N r N j xi IH\l - M + 1
Le critère de détection sera déclaré vrai lorsque ce rapportdépassera n fois ce seuil.
Actuellement, et ceci de façon à éviter au mieux un certain nombrede fausses alarmes dues aux bruits transitoires produits par l'environnement,la détection ne sera déclarée valide que dans la mesure où trois stations duréseau se mettent en cet état pendant une durée prédéfinie, et dans unintervalle de temps des arrivées à ces stations également fixé.
La détection étant confirmée, le système prévoit le stockage surdisque fixe des 15 voies (15 s avant la 1ère détection et 15 s après) ; sil'événement dure plus de 15 s, une routine d'analyse du niveau du seuil de lacoda permet, s'il est dépassé, de sauvegarder les 30 s suivantes ; le systèmeretourne ensuite en état de détection normale.
La capacité actuelle de l'unité stockage permet une sauvegarded'information équivalente à 1 H 24 mn d'enregistrements sismiques sur 15 voieséchantillonnées chacune à 100 cps sans intervention utilisateur. Lorsque cetteunité est pleine, une copie est automatiquement initialisée sur cartouchemagnétique amovible (durée 10 mn environ) ; puis le système se remet à nouveauen écoute permanente. L'opérateur peut alors décharger la cartouche et enpositionner une nouvelle.
Par ailleurs, périodiquement (toutes les 3 minutes), le systèmeanalyse l'ensemble des signaux reçus et met l'opérateur en alerte dans le casde panne de l'une des voies.
- 15 -
b) Saisie du bruit de fond
Au cours de l'expérimentation, l'opérateur a la possibilité dedonner ordre au système de passer de son état d'écoute permanente auxévénements transitoires, à un état d'acquisition simple des signaux sismiquesprésents sur l'ensemble du réseau, et de les stocker sur support de masse.
Aux heures définies par l'opérateur, le système arrêtera alors sonalgorithme de détection et acquierra l'information reçue sur le réseau sur unedurée de 12 mn. Ceci étant réalisé, il se remettra de lui-même dans son étatd'écoute permanente.
Au cours de cette campagne, la part la plus importante del'acquisition du bruit de fond sismique a été effectuée de nuit. Les donnéesde microsismicité et de bruit de fond ainsi recueillies sont ensuite ramenéesen laboratoire pour y être traitées. A l'avenir, des routines de pointésautomatiques et de prélocalisation permettront d'obtenir sur le site même lesparamètres sismiques principaux.
4 - BRUIT DE FOND SISMIQUE SUR LA ZONE DE BOUILLANTE
4.1. - IRAITEMENT_DU_BRUIT_DE_FDND_:_LES_SPECTRES
Sur chacun des 4 sites d'opérations réalisés sur la zone deBouillante, des prélèvements de l'état de l'agitation microsismique ont étéeffectués à différentes heures de la journée et de la nuit (voir chronogrammed'acquisition - tableau 7).
Comme il a déjà été expliqué au § 2.3a, une première implantationsituée au NE de Bouillante et au Sud de Bois-Malher a été réalisée du 5/11 au8/11 ; mais la présence du cyclone "Klaus" dans la région des Petites Antillespendant le début de cette période fait, qu'à l'évidence, les donnéesrecueillies sont très perturbées et ne peuvent être considérées commecaractéristiques de l'agitation microsismique normale de la zone. Elles n'ontdonc pas été traitées.
Pour chacun des fichiers enregistrés, nous avons utilisé environ3 mn de signal sur chacune des voies, et calculé les spectres correspondants.La technique utilisée pour le calcul de ces spectres est celle dupériodogramme lissé. Chaque enregistrement de 3 mn est découpé en 10 bandes de2048 points (20.48 s) ; chacune de ces bandes est filtrée par une fenêtred'apodisation COSBEL à 10 %, avant d'effectuer la FFT. Par voie, chacun desspectres ainsi obtenus pour chacune de ces bandes est ensuite sommé, pourobtenir en fin de traitement, un spectre moyen considéré comme représentatifdu contenu fréquentiel et énergétique du bruit de fond sous la station.
Ces spectres (exprimés en db à partir de données en micro-V2/Hz ensortie capteur) sont ensuite lissés par une fenêtre glissante à 7 points etreprésentés dans une gamme de 0-10 Hz.
De façon à homogénéiser les informations acquises à des instantsdifférents sur les différents sites, et de juger de la bonne représentativitéde ce que nous avons enregistrés, une station commune à deux sites adjacentsest toujours implantée. Malheureusement nous noterons, dès à présent, que dans
- 17 -
le cas du recouvrement des sites 2 et 3, la station commune 3-12 a été coupéedans la nuit du 23 au 24/11 et n'a pu être réparée.
Par ailleurs, après l'implantation du site 3, une acquisitionsimultanée des signaux reçus sur les capteurs placés tous à un même endroit,nous a permis d'estimer leurs différentes fonctions de transferts : lesspectres obtenus par la façon décrite précédemment, ont tous été corrigés parrapport à un même capteur (L4C18).
Enfin, des filtres passifs passe-haut (fc = 2Hz) ont été utilisésau cours de l'instrumentation du site 3 : les spectres des enregistrements desvoies de ce site ont bien entendu été corrigés de ces effets de façon à lesrendre comparables avec ceux des sites 2 et 4.
4.2. - INTERPRETATIDN^CARTED^ANOMALIESDU^RUITDEFOND
Sur les figures 5a-b, 6, et 7a-b sont représentés les spectrescorrigés, et moyennes sur différents fichiers, du bruit de fond enregistré denuit par chacune des voies verticales et sur chacun des trois sites (avec lesbarres d'erreurs à + a pour chaque fréquence).
A l'aide de ces résultats, nous avons dressé une carte desisovaleurs relatives en décibels du niveau moyen du bruit de fond dans unegamme 5-10 Hz (fig. 8), normalisées sur la valeur la plus basse ; des blocsdiagrammes associés à cette carte sont représentés sur les figures 9 et 10.
Deux remarques principales peuvent être exprimées en analysant cesrésultats :
- D'une part, la mise en évidence sur le site d'Habitation Muscade de deuxcomportements assez différents du bruit de fond dans la gamme analysée : ducôté Ouest, présence d'un bruit de fond relativement élevé (+ 9db enmoyenne) par rapport au côté Est (0 db). L'origine de • cette anomaliepourrait être associée à un changement de structure ou de nature des rochessous les 2 groupes de stations considérées (2-3, 2-4, 2-15) et (2-7, 2-11,2-12) (amplification du bruit sismique sur terrains non consolidés parrapport à des terrains plus compacts) ; une autre interprétation liée à unecirculation de fluide pourrait être avancée, mais cette dernièreinterprétation nécessite d'être confirmée par une analyse détaillée dessismogrammes afin d'identifier les sources de ces bruits (ou du moins leursazimuts). Notons toutefois une corrélation marquée de cette anomalie avec laprésence d'un conducteur révélé par mise à la masse du forage B04 et par lesrésultats de l'audio-magnétotellurique. De plus les résultats de MT lenteindiquent à cet endroit, une double remontée d'un conducteur profond et d'unconducteur superficiel et viendraient ainsi étayer cette deuxième hypothèse.
- D'autre part, une remontée du niveau moyen au NE de l'agglomération deBouillante. Dans ce dernier cas, une certaine prudence est nécessaire quantà l'interprétation qui pourrait en être faite ; cette forte tendance reposeprincipalement sur un seul point de mesure (station 4-3). Toutefois tout aulong de la nuit d'enregistrement, le niveau du bruit sismique de cettestation très éloignée de tout activité locale, est resté remarquablementstable (la variance est extrêmement faible) ; ceci laisse donc à penser quel'estimation obtenue est représentative du niveau du bruit de fond localsous la station (fig. 7a).
STATION 2-3STATICN 2-4
zu
[1
- 1 p
db
Alif \
Mljji
-
X--"N^IÜ,> H W I ' ' W W « « ; H H | | | , | | W t f f l
•t.n 5.0 c.o
««iim^iHHiiiiBmiiiniiiURui,
'• H
7.3 0.0 9.B 10
Z
.0 1.8 2.M 3.B 4.0 5.8 P.P 7.B
STATION 2-7 STATION 2-8
5a : E¿tÁjna£LotM> ¿>p<Lcth.aJLe.i> du. bfiuit de. fiond ¿¿Antique. [5-10 H z )SiXz l : Ions, dt ÚJ
S T A T I O N 2 - 1 1
; , . Hz3.H 4.P 5.0 F.O 7.B B.<3 S.
S T A T I O N 2 -12
-an
. i .. , . Hz1.0 ?.a 3. a 4.fi s.n K . 3 •f'.o 13.ci 9.0 ¡'«.
STATION 2-15
1.0 ?.(3 1.0 4.0 5.H B.SI 7.0 «.C ?.
5b : E¿¿¿mat¿onA 4pecí-ío£eó cíu b-^ací cíe ^ond i>ÁJsmLqaz [5-10 Hz)SÁXz 1 : Zone de Bouillante.
M D
I
STATION 3-7 S T A T I O N i-U
db
\'V,
!¡jl .. .,
! . 'i . ' . rj 1 . ij
P W K | klit • m m
-Hz"î.n F..O 7.B B.B 3.0 10.0 1.8 2.0 .1.0 4.0 S.B 6.0 7.0 Í.9 T. 3 ID.
,L. ..db
\
\ jifK
3 0
S T A T I O N 3-8 S T A T I O N 3-1 1
-Hz7.B 9.B
6 : E&UmatLoM ¿pictMüieA du bnult de. fand ¿>Í!>miquz (5-/0 Hz)Site, 3 : lone. de. Bou
ts3O
STATION 4-3 STATION 4-7
-Í3
db
i\K ^ ^ : ¥ ^ ^
_Hz3.0 -».P 5.0 P.fl 7.B 8.0 O.D 19.0
pa
0
-IB
-3B
db
AA\
\ :
__.Hz1,0 2.0 3.0 4.0 *i.O E-.O 7.B 9.0 S.ii 13.0
ie
- 1 0
-¿ti
. db
i7ii
iii
J1
\
• —
— ^"Si"7
STATION
: _
8 5.0 7.B B.0
4-
• —
MI
s.n
8
- -
e>
Hz
STATION 4-11
1.0 S.Q 3.0 4.0 9.B 6.0 7.0
M
I
7a : EAtimatlonA hpzcJUuxtiA du bfiait de. fiond ¿¿Antique. 15-10 Hz)Site. 4 : Zone de.
S T A T I O N 4 - 1 2
1.0 3.0 3.9 4.0 S.B 6.0 7.B P .P D.B 10.3
I
7b : EitXmatlon!) ipe.cuia.iej> du bna-Ltdz faond ¿>¿&m¿que. 15-10 Hz)
Site. 4 : Zone, de BovUtiante.
- 23 -
Niveau du bruit defond aux stationsd'écoute
BOUILLANTE
8 : Ccvctt dz¿> yL&ovaZewu tioJioJUaoiÁ da vUvzau da bnxxÀ.t dt {¡ond ¿¿&m¿que.daru, la gamme. 5-10 Hz
- 24 -
4-3
2-
9 : B£oc dz¿ YUVZJXUX K<¿LOXJL^Í¡ du bfaUX dt &ond &/J¡miqut¿a. Qcmmt 5-10 Hz
Zone, de BouÂtLante.
2-3 = n° des stations
2-1
2-15
10 : Bioci dlagnammeA deM nAvuxux neJLcL&Lfa du. bhiuX de. {¡ond ¿>¿t>miqu.z.davu> la gamme. 5-10 Hz
lone. de. BoultLantz
2-3 = n° des stations
- 26 -
Pour juger de la bonne qualité des informations recueillies, onnotera la très grande similitude des spectres obtenus pour les stations 3-4(fig. 6) et 4-12 (fig. 7b) : ces deux stations, implantées au même endroit à 1semaine d'intervalle, montrent que le bruit sismique n'a que très faiblementvarié, et tendent à prouver le caractère représentatif de ce qui a étéenregistré au cours de ces deux périodes sur les sites 3 et 4.
5 - LES MICROSEISMES ENREGISTRES SUR LA ZONE DE BOUILLANTE
Plus d'une centaine d'événements sismiques d'intérêts ont étédétectés au cours des écoutes réalisées sur les sites 2, 3 et 4 (BOUISITB,BOUISITC, BOUISIAA) sur la zone de Bouillante. Les enregistrements les plusreprésentatifs correspondant à ces événements figurent en annexe (leslocalisations qui sont données proviennent soit de l'USGS, soit de l'IPGGuadeloupe).
Hormis les événements lointains et régionaux, que les réseauximplantés ne peuvent localiser vu leur trop faible étendue par rapport auxdifférentes distances épicentrales mises en cause, une crise sismique localeimportante a été enregistrée au cours de l'écoute réalisée sur le site 2(Habitation Muscade).
Sur les deux autres sites (n° 3 et 4), surtout réalisés dans le butd'une étude du bruit de fond, aucune sismicité locale n'a été détectée.
5.1. - LA_ÇRISE_DU_12/ll/84_AU_14/ll/84
Dix événements tectoniques principaux ont été repérés au cours decette période (tableau 8) ; ils n'ont pas été enregistrés par le réseaud'écoute permanente de l'IPG Guadeloupe étant donné leur trop faible magnitudelocale.
EVENEMENTS
BOUISITBO5 - 05*
BOUISITB12 - 08*
B0UISITB13 - 09*
BOUISITB13 - 11*
B0UISITB14 - 01*
BOUISITB18 - 08
BOUISITB20 - 06
B0UISITB25 - 10*
B0UISITB26 - 08*
BOUISITB28 - 01*
DATE
12/11/83
13/11/84
13/11/84
13/11/84
13/11/84
13/11/84
13/11/84
14/11/84
14/11/84
14/11/84
HEURE LOCALE
21 H 49
03 H 03
03 H 33
03 H 36
03 H 37
05 H 41
07 H 00
03 H 53
09 H 19
16 H 15
MAGNITUDELOCALE
0.6
0.4
0.4
0.3
0.1
- 0.1
- 0.1
0.5
0.1
0.1
TABLEAU 8 - EVENEMENTS TECTONIQUES LOCAUX ENREGISTRESSUR LE SITE 2
- 27 -
La formule utilisée pour le calcul de la magnitude locale est celleutilisée par l'IPG Guadeloupe :
Avec
M = -0.87 + 2 log T + 0.0035 A = m, (m : magnitude de durée)
T : durée du signal en secondeA : distance station - epicentre en km.
Ces microséismes d'énergie extrêment faible, ont fait l'objet d'uneattention particulière de notre part, du fait de la présence d'une anomalietrès marquée dans la répartition des énergies reçues sur les différentesstations du réseau.
5.2. - LOCALISATION
Le programme de localisation que nous avons utilisé est celui qui aété développé par l'USGS (HYP071, Lee and Lahr) et que nous avons implanté surnotre calculateur de terrain.
Les distributions des vitesses et épaisseurs des couches retenuespour le modèle utilisé sont déduites des tirs de réfraction réalisés auxAntilles en 1972 (Thèse J. DOREL).
V =p
V
2
4
.9
.2
km/s
km/s
h =
h =
1
2
km
km
Up = 6.0 km/s
Parmi les 10 événements sus-nommés,pointés (notés * sur le tableau 8).
8 d'entre eux ont pu être
A titre d'exemple, nous avons présenté, sur la figure 11, lesenregistrements des voies verticales correspondant aux 3 premiers séismes decette crise, corrigés des amplifications et normes sur le maximum de toutesles voies : la figure suivante (figure 12) complète cette représentationavec les voies horizontales pour les événements BOUISITB05-05 et BOUISITB12-08On remarquera que ces enregistrements (voie à voie) sont absolumentsuperposables et font émettre l'hypothèse d'une même source génératrice.
Les localisations obtenues directement à partir des pointés desondes P et S pour ces 8 événements, sont toutes identiques :
Heure origine(relative)
Latitude
Longitude
Profondeur
(Rms
: 21 H 49 mn 08.78 s
: 16°08',93 (en degré, minute, centième de minute)
: 61°47',41 (en degré, minute, centième de minute)
: 8.4 km ; Rms : 0.012 s ; Erh : 0.82 km ; Erz = 0.32 km
observés - temps calculés par cetterésidus tempslocalisation
(Erh : Ecart type sur 1'epicentre ; Erz : écart type sur la profondeur)
- 28 -
BOUISITB05(Evt:5.);12 Nov 1984;21 s49: 11 (ML = 0.6)
Pt•**Afir<S*>J^J\Jusl\f\/J\r^^
P)
Jt_
0.2 s
B0UISITB12(Evt:8. ) ; 13 Nov 1984 ; 03 : 03 : 07
V o l e IS
I V o t e ?
_PJ_10.2 s
Jl-
B0UISITB13CEvt:9. ) ; 13 Nov 1984 ; 03 : 33 :52 (ML = 0./+)
pt
7 7 .- Exempter de en/ieg-óó-uiéó - Ó U A £eó ¿-ía-tcoKió da ¿¿te 2[nomí¿ ¿un. Vamptitu.de. maxmoJLç. de chacun d' nntut eux -vo¿eó
Vol* 1 (n-sj
Vols 2 (e-wj
PtVol* 4
PtTTTs ~
Vole H
PtVol* S(n-$;
Vol* 6(e -w)
Vol« 7
PtVol* 12
0.2s Pt
- 29 -
BOUISITB05Œvt:5.);12 Nov 1984;21:49:11 (M. =0.6)
—Aj\f\J\hf\I\t\/\r\j\fir^ —•^>- '
* - y A J \ f \ J \ J \ f l \ J \ f r i § \ * f ^ ^ — ~ - > ^ \
st
st
Pt St
Vol* l(n-s)
Vol* 2 (e - w )
Vol« 3
Vol« 4
PtVo1• 15
Vo1• 11
Vol* 3 (n-s)
Vol« 6 (e-w)
Vol« 7
Vol» 8
ur Vol* 12
Pt
Pt
Pt
Pt
Pt
Pt
B0UISITB12(Evt:8.);13 Nov 1984,03:03:07 (ML =
"iAA/\AA/\ /v \n/w%r - \A%. _^
S) v .
St
St. * . .""
si
0.4)
F¿qu/Le 7 2 : Exemples de micA.ot>í<L!>m<L¿> Q.ñAtQÍí,tfií¿> &an ¿z¿> t>toALon¿> du iltt 2ÍM ¿un I'amplitude. maxmoJLz di diacun d'zntsie. eux - voi<L¿> veJttLcale¿ it hoK¿zonULÍe¿)
On natvux. la. ^ofutt tvttènucutLon du, onde¿ ? it S
- 30 -
•>y.r.
. • , > • < • . ; . ; . ; . • . : . • . • . ; . • . • : • . •
:-ry^f'y.
•y::-y;y>/y>y::::À:
Jj-5: N* Je In station du• r¿L;t;;iU.
>~- Lccalic.ntion suivant(lOj correction d'altitu-^y' ce en fonction deJ- 1'angle d'incidonco
der. mit;.
^ A / i m u t il ' jirri v u e île^ » 1 ' n n . l o T .
^ — / i n n é i'>)i i ci-n i r a i v
h=l
BOUILLANTE
: y. yarn
\ il / •
y W y2=6
2-12
Flquxe. 13 : CcLitt dt localsUatLon de-á ¿oÁAmiit, dt ta. CAÂJ>&dm 12 Yiovmbh.0. au 14 novmbrit 1984
- 31 -
Deux remarques principales s'imposent sur les résultats de cettelocalisation :
- D'une part, le modèle utilisé (tabulaire à 3 couches) necorrespond certainement pas à la complexité géologique de lazone ; mais ne possédant pas d'informations précises en ce quiconcerne cette structure et la distribution des vitesses qui luiest associée, nous ne pouvons que nous limiter à cettesimplification.
- D'autre part, le fait que ces événements soient assez excentréspar rapport au réseau (environ 4 km) et la présence d'un reliefimportant (la différence d'altitude entre la station 2-8 et 2-4 estde plus de 300 m) entrainent quelques difficultés pour leslocaliser, surtout en ce qui concerne l'estimation de laprofondeur. En effet, les temps d'arrivées des différentes ondesinterprétées sur les sismogrammes doivent être corrigées del'effet d'altitude : malheureusement, cette correction estfonction de l'angle d'incidence des rais reçus sur les stations,eux-mêmes fonction de la localisation des événements. Ainsi,suivant la profondeur du séisme, les corrections à utiliser serontplus ou moins importantes (120 ms maximum) selon que l'événementsera profond ou superficiel. Etant donné qu'aucun tir de calagen'a été programmé pour cette mission, le problème estdifficilement soluble.
Néanmoins nous présentons sur le tableau 9, les résultats desdifférentes localisations obtenues en utilisant le modèle tabulaire précédent,pour différents angles d'incidences. La figure 13 représente la migration desepicentres obtenue suivant les différents cas (SC : localisation obtenue sanscorrection aucune ;. 10, 20,....80 : localisation obtenue après correctiond'altitude pour un angle d'incidence des rais de 10, 20, ...80° par rapport àla verticale).
ANGLE INCIDENCE
Sans correction
0°
10°
20°
30°
40°
50°
60°
70°
80°
Heure origine
21 H 49 08.78
21 H 49 08.77
21 H 49 08.77
21 H 49 08.79
21 H 49 08.78
21 H 49 08.78
21 H 49 08.77
21 H 49 08.78
21 H 49 08.78
21 H 49 08.78
Latitude
16°08',93
- 09',25
- 09',24
- 09',12
- 09',14
- 09',16
- 09' ,18
- 09',08
- 09',03
- 08*.98
Longitude
61°47',41
- 45',40
- 45',43
- 45',66
- 45',90
- 45',90
- 45',90
- 46',40
- 46',72
- 47',06
PROFONDEUR(KM)
8.4
8.5
8.5
8.5
8.5
8.6
8.6
8.6
8.6
8.5
Rms(s)
0.012
0.014
0.013
0.014
0.013
0.011
0.012
0.010
0.010
0.011
ERH(KM)
0.812
0.980
0.970
0.93
0.89
0.84
0.78
0.74
0.72
0.75
ERZ(KM)
0.320
0.340
0.34
0.30
0.29
0.28
0.26
0.24
0.24
0.27
TABLEAU 9 - Influence des corrections d'altitude sur la localisation desévénements locaux enregistrés sur Habitation Muscade suivant
l'angle d'incidence des rais au réseau
- 32 -
De façon à mieux cerner l'azimut des sources génératrices de cesmicroséismes, nous avons également utilisé les enregistrements des composanteshorizontales ; les ondes P vibrant dans le plan de propagation (plan verticalsource - station de réception), l'enregistrement de la décomposition dumouvement de ces ondes dans le sol sur les capteurs horizontaux permetthéoriquement d'accéder à ce paramètre. Cette méthode, bien qu'imprécise (deserreurs de l'ordre de 10° sont classiques), va nous permettre d'améliorer laprobabilité de présence de ces séismes dans la zone précédemment définie.
Les enregistrements des ondes P reçues sur les capteurs orientés N-Set E-W de la station 2-7 (voies 5 et 6) sont représentés sur la figure 14a.
100ms
~Nm
N315
N295
14a dei vo¿e¿ghoKÁ.ZOniales 2-5 zt 2-6
14b : V<L£z¿&(U> dm bol da.ru> ¿z planNoid-Sud eX O t
La calibration de ces capteurs est telle qu'un déplacement vers lehaut du signal émis par le capteur N-S (respectivement E-W) indique unearrivée d'une onde venant du Nord (respect, de l'Est). Le tracé de la figure14 b décrit la trajectoire des particules oscillant sous l'effet de l'onde decompression dans le plan horizontal. L'azimut observé ainsi est environ deN 315° pour la première demi-période de l'onde P, et de N 295° pour laseconde. Comme nous l'avons dit précédemment cette méthode est peu précisesurtout dans le cas d'arrivées relativement émergentes.
Mais ce résultat, identique pour les autres événements, tend àaccréditer l'hypothèse d'événements situés au large de Bouillante. Ces azimutsont été reportés sur la figure 13, définissant ainsi une zone de probabilitémaximale de présence des événements.
- 33 -
La mise en évidence récente, au cours de relevés bathymétriques,d'un accident tectonique N.NW-S.SE probablement actif, situé plus au Nord aularge de Pigeon (P. BOUYSSE, communication personnelle) est probablement àrelier à cette crise microsismique.
Il faut également se reporter, pour appuyer cette hypothèse, auxrésultats obtenus par la magnétotellurique, indiquant une zone trèsconductrice sous Habitation Muscade à environ 3 kms de profondeur, associée àune augmentation de la conductivité des terrains superficiels s'orientantselon ce même axe.
5.3. - ATTENUATION
Sur tous les événements correspondant à cette crise (voir exemplesfigures 11 et 12) on note une très forte atténuation des ondes P et S entreles deux groupes de stations (2-3, 2-4, 2-15) et (2-7, 2-8, 2-11, 2-12). Etantdonné la faible étendue du réseau, l'accroissement du trajet des ondes émisespar la source pour atteindre les stations les plus lointaines ne peut, à luiseul expliquer cette anomalie.
Deux hypothèses principales peuvent être avancées pour expliquer cephénomène :
a) Soit, cette chute d'énergie est liée au mécanisme à la source,
b) Soit les ondes émises ont traversé des milieux de propriétés physiques trèsdifférentes selon qu'elles arrivent aux stations (2-3, 2-4, 2-15) ou (2-7,2-8, 2-11, 2-12) ; la combinaison de ces deux hypothèses, bien que peuprobable, peut également exister, mais il n'est pas possible dans ce cas deles séparer avec les informations dont nous disposons.
De façon à approcher au mieux l'explication de ce phénomène, etd'étayer l'une ou l'autre de ces 2 hypothèses, nous avons cherché, au moyend'un calcul d'énergie, quel était le comportement des ondes P reçues sur leréseau à partir d'événements enregistrés provenant d'azimuts différents.
4 événements ont été retenus : il s'agit des séismes BOUISITB04-O9,B0UISITB25-12, B0UISITB29-06 et BOUISITB31-02. Les distances épicentrales deces événements vont de 15 à 100 km environ du réseau ; vu de la source, leréseau sera donc considéré comme ponctuel et toute anomalie ne pourra êtreimputée qu'à une cause purement locale, c'est-à-dire limitée au sited'observation.
Pour ces 4 séismes, ainsi que pour l'événement B0UISITB12-06, nousavons calculé les différentes énergies correspondant aux ondes P sur une duréede 2 s pour les régionaux, et 1 s sur le local : après normalisation sur lemaximum d'énergie reçue sur une station, nous avons représenté, sur la figure15, l'énergie relative reçue sur chacune des stations, dans l'azimut d'arrivéede l'onde P des événements correspondants (chacun des cercles quantifiantl'énergie maximale). Notons que l'azimut de réception choisi pour l'événementBOUISITB12-08correspond à l'azimut moyen de la zone de probabilité maximale deprésence des événements.
o
BOUILLANTE
IKm
JOUBERT W.
B 31-02
BI2-06
B25-I2B04-09
7 5 : Catite. d<it> idLatÁvu d<U> ondu P ^eçuei &ufi lu ¿tatioiu da i>i.tn 2,pn.ovtina.nt d' d
- 35 -
L'analyse de ce diagramme nous indique clairement une perted'énergie dans un rapport 5 environ pour les ondes P arrivant sur les stations2-7 et 2-11 par rapport à celles reçues sur les stations 2-3, 2-4 et 2-15,quels que soient les azimuts de réception considérés.
Par contre, on notera que la station extrême 2-8 ne présente pasd'anomalie particulière dans le cas d'ondes provenant d'azimuts N 320° àN 30°. Il en est de même pour les stations 2-3 et 2-4, mais on remarque unecertaine perte pour la station 2-15. Dans le cas d'un azimut de réceptionN 130, alors que les énergies reçues sur les stations 2-8 et 2-15 ne sont pasfondamentalement différentes, une chute d'énergie dans un rapport 3 environest observée sur les stations 2-3 et 2-4.
Bien que la statistique des événements soit loin d'être suffisante,ces réflexions nous conduisent à affirmer que l'hypothèse précédemment exposéed'une atténuation liée au mécanisme à la source pour les événements locaux nepeut expliquer à elle seule l'anomalie observée, et en tout état de cause nepeut détruire la seconde hypothèse.
Ces résultats nous amènent naturellement à supposer l'existenced'une zone à forte absorption, associée à une présence envisageable de fluidesous le site d'Habitation Muscade, et qui serait responsable de cetteanomalie : cette zone, en rapport avec ce que nous avons exprimé précédemment,agirait donc comme un masque pour les rais sismiques la traversant ; cecis'est révélé d'une façon flagrante sous les stations 2-7 et 2-11.
On se doit également de rapprocher cette hypothèse de celle que nousavions formulée précédemment, évoquant la possibilité de prolonger, sousHabitation Muscade, un accident N.NW-S.SE en relation avec la crise sismiqueenregistrée au large de Bouillante ; le réseau implanté sur le site 2recouperait ainsi une zone hautement fracturée. De plus, en reprenant lesrésultats fournis par l'analyse de bruit de fond, et en associant l'anomalieobservée à une circulation de fluide ou à des phénomènes de dégazage, unschéma d'ensemble assez cohérent semble se dessiner.
Bien entendu, il est clair que les hypothèses que nous venonsd'avancer doivent être intégrées dans un contexte plus général, et confronteravec les résultats d'autres méthodes utilisées sur ce prospect. En effet, euégard à la statistique des événements utilisés, on se doit de se montrerrelativement prudent. Toutefois, le schéma d'ensemble que nous venonsd'évoquer à partir des données sismiques, peut constituer une hypothèse detravail intéressante qui mérite d'être avancée.
Faisant suite à ces réflexions, nous remarquerons également que lalocalisation des événements locaux dans un tel contexte n'en sera rendue queplus délicate. En effet, des retards importants (pouvant atteindre plusieursdizaines de millisecondes) sur les temps d'arrivées observés sur lessismogrammes et dûs aux structures évoquées plus haut, accentueront plusencore les difficultés. Il est essentiel encore une fois, que des tirs decalage soient absolument réalisés dans de tels cas, afin de contrôler au mieuxle comportement des ondes sismiques dans les structures sous-jacentes auréseau d'observation.
- 36 -
GO•H-PüCD
mo
SITE 2
BO5-O5
----10
B12-08B13-B13
- 08 v-09 (-12Í
B25-10
B26-08
O B28-01
O
fl m t nrm ? tnt 13Nov 14Nov
©l5Novf
©Figure 16 - Histogramme de La crise sismique enregistrée sur Le site 2 :
zone de BouiLLante (D : début d'enregistrement sur Le site ; F : fin d'enregistrement)
- 37 -
5.4. - REMARQUES
Au cours des 60 heures d'écoute sur le site 2 (Habitation Muscade)une centaine d'événements de magnitude locale très faible (souvent inférieur à0) ont été enregistrés. Trois des plus importants d'entre eux sont présentésen annexe. Il s'agit des événements BOUISITB09-1O (on notera la présence deplusieurs séismes), BOUISITB18-07, B0UISITB20-06. En régie générale, cesévénements apparaissent à l'état de traces ou d'arrivées émergentes sur lesenregistrements (avec une énergie toutefois plus importante sur la station2-4), et n'ont donc pu être interprétés. Néanmoins, nous avons représenté surla figure 16, un histogramme indiquant le nombre de détections enregistréespar le système correspondant à ces événements en fonction du temps : nous yavons également reporté les 8 détections de microséismes principaux citésprécédemment. Cet histogramme nous indique que cette crise microsismique avaittrès certainement commencée avant notre mise en place et qu'à l'évidence, unecorrélation étroite existe entre ces deux séries d'événements ; des effetsd'induction des uns sur les autres (réajustement de contraintes ?) peuventraisonnablement être envisagés. De plus une première analyse des sismogrammesnous montre que, de part leur répartition temporelle et leurs signatures destructure assez diffuse, ces événements n'ont absolument pas la même sourceque ceux localisés au large de Bouillante ; à partir des différentesamplitudes reçues sur les stations de ce site, on peut, sans aucun doute, lessituer dans . une région W-NW du réseau. On remarquera également, ici encore,des pertes d'énergie importantes sur les enregistrements des stations 2-7, 2-8et 2-11, associées à un filtrage important des hautes fréquences présentes surles stations 2-3, 2-4 et 2-15. Ce résultat tent donc à confirmer l'hypothèsede l'existence d'une zone à forte atténuation sous Habitation Muscade.
Une étude détaillée de ces événements nécessite des traitementsrelativement lourds ; elle sera entreprise dans le cadre de nos programmes derecherche.
- 39 -
CONCLUSIONS
Les informations recueillies sur le site de Bouillante ont permisde révéler une zone sismique particulièrement active, située au large et à2 km environ au NW de l'agglomération de Bouillante. Cette zone pourraitmatérialiser le prolongement d'un accident tectonique actif, de directionN.NW-S.SE et situé plus au Nord de Pigeon, avec le système de la Soufrière. Laconséquence de cette hypothèse serait la présence d'une fracturation activeimportante dans la région S.SE de Bouillante.
Par ailleurs, la crise sismique provenant de cette zone, a permisde mettre en évidence une anomalie assez marquée concernant les énergies desondes sismiques reçues sur les différentes stations du réseau implanté surHabitation Muscade ; à partir d'événements provenant d'azimuts différents, uneanalyse du comportement de ces ondes nous conduit à exprimer l'hypothèse del'existence d'une zone très abondante, pouvant être associée à la présence dufluide, sous Habitation Muscade.
De plus, les résultats fournis par l'étude du bruit de fondsismique sur ce site, montre également une nette recrudescence à cet endroit :bien que les traitements effectués nécessitent d'être poussés plus avant pourconfirmer une relation entre cette anomalie et une circulation intensive defluide, il est évident que l'ensemble de ces résultats, assez troublants,semble converger vers une même conclusion, exprimant le fait que la zoned'Habitation Muscade constitue un site géothermique potentiel favorable.
Enfin, dans le cadre du développement de notre programme derecherche, il est évident que les données recueillies au cours de cettemission sur la zone de Bouillante bénéficieront d'une attention particulièrede notre part, tant au niveau du bruit de fond sismique, où la qualité desdonnées permet d'envisager l'utilisation de traitements plus pointus, que decelui de la microsismicité locale, où une identification plus précise de lacentaine d'événements enregistrés au cours de la crise du 12/11 au 14/11pourrait apporter des précisions nouvelles aux hypothèses formulées.
B I B L I O G R A P H I E
DOREL J. (1978), "Sismicité et structure de l'arc des Petites Antilles et duBassin Atlantique". Thèse de Doctorat d'Etat. Université Pierre et MarieCurie, Paris VI.
MAJER E.L. and Me EVILLY T.V. (1977), "Seismological Investigations at theGeysers Geothermal Field. LBL-7O23.
LEE W.H.K. and LAHR J.C. (1975), "HYP071 (Revised) : A computer program fordetermining hypocenter, magnitude and first motion pattern of localearthquakes". USGS. Open file report 75-311.
-0-0-0-0-
A N N E X E 1
SEISMES ENREGISTRES AU COURS DE
L'ECOUTE SISMIQUE REALISEE SUR LA ZONE DE
BOUILLANTE
a) Les tracés sont normalisés sur le maximum d'amplitude par voie après correction des différentesamplifications.
b) L'échelle en temps est de 1 seconde par tiret pour tous les enregistrements.
c) Les heures indiquées sont des heures locales (heure TU = heure locale + A heures)
BOUISITB04(Evt:9.);12 Nov 1984;21:32:03
Vole 4
Vote 5
Vole 6
Vole 7
Vole 8
Vole 11
Vote 15
Nord Grande Terre ; Lat : 1869.03 km ; Lon : 690.87 kmProf : ¿f0.7 km ; ML : 3-0
BOUISITB05(Evt:5.);12 Nov 1984;21:49: 11Vote I
1 Vote 2
Vote 3
' Vote 4
' Vote 5
' Vote 6
' Vote 7
' Vote 8
' Vote 11
' Vote 15
. . . /. W—41* If
„ r-.-r»i iVB
•• — ».. . .^v ^ v < y
— ^
l^t»"""*r ' 'hto(Ar»^""**»W'^^»'-*••»•»««> ••»>*>*»»•••«'«•• » '• • - . •• .
1 -
lull
réçlon de Bouillante ; ML = 0.6
BOUISITB09(Evt: 10. ); 13 Nov 1984 ; 00 : 31 : 53
\/o i s 1
\'¡ ; i e 3
^^f^nnuyiflw^^^j^U^^y^/^^^v^-^^-^^-^^s^^^^—^^-v-.^—^—«—^—-*^^u^w-w-^^»^virwY,~>j\^w^
'-^^/vVVVv\/WvA^Vv>v^^
V ;; i e i
Evénement locaux non identifiés.
B0UISITB12(Evt:8.);13 Nov 1984;03:03:07Vota l
ftVota 2 - - 4 t t W ^ - ^ - -Vote 3 P . S
Vola
' < w * * ^ ^ I 1 >>•<"" I 0 1""
Vole 6
Vole 7
Vole 11*V*^fWt(i^^ W -
Vole 18
Vole 15 -~-~*~*4Ji(^^
I.éjjion de Bouillante ; M,. = O.if
B0UISITB13(£vt:9.);13 Nov 1984;03:33:52Vot« 1
*+*t*"V*'
Vof« 3
r Vole 4j
^ * • - , ^ J A * H ^ ^ i ^ . ^ » » • * ~ h ^ i ^ ^ I t ll l I • tl • !•!• - • * • m , M H , | , , , J - ^ , , ^ ^ f , • | !• ft^ | • * * • • | A-
> I . . . * - t i - i l - - i * * r * T i . i i t t i l l - * i r t - * • i 1 l J u i i f c i ~ * I I I - J . - . - f - - * P - . i . i * ^ - i • - * - I f *
Région de Bouillante ; MT = O./f
B0UISITB13Œvt:ll.);13 Nov 1984;03:36:20
Vol« 7
»1» II» * * •
Vof« 15
. 4. 1 1 .
Région de Bouillante ; MT = 0.3
B0UISITB14(Evt:1.);13 Nov 1984;03:37:44Vole 1
Vol« S
\\4^
Voll?
Vol* 11
Vol« 12
vv\yvx/ \ /VVv*V^^Vol« 15
Kégion de Bouillante ; MT = 0 . 1l i
B0UISITB18(Evt:7.);13 Nov 1984;05:38:37Vote I
7§VvvÄ^
fr . . - • ».— •— 1 - . — • * ......ft..-- • - t - — •* I - • • ! . . — • • • < • • • M • • • « J » m i ! • • . • • — t • * - » • , - J . — . - _.t i ••^ ^ ^ . 1 , . . I • i.,. . 1 - . . • • ^ • • - ^ • w t ^ - ^ . . J • • • ! — ****—^^4-.«—.^.J--—— J — « ^ i w - * * - - <-.-. . . . J-* •>. • 1 . .^-
Vota IS
• [ • • .-t—,~__~*. 1 i L . — . . . • > - i — . 1 , I - - ^ - . - - _ - , | . . ._ .| > . l i t K,. I. $. i „4 | , . â r j . %. •-• -_ è . _ § , , . § i j i-L I I j [ | . | ^ t _ . J I • J • _
Evénement local non identifié.
B0UISITB18(£vt:8.);13 Nov 1984;05:41:28
i t i , r -i • I i -•- — • » - • • - f i . . • * i . — u t i i i „ j • • n i f l i , - - - J . ^ . a f - - ^ i i - • * i i * É - ! * • * * • i • ft i i • * - i i ^ • • i •
Vote 4
I - 1 • I • « 1 . * . * * ' * * ' JL' ' ' * * * " ' • ' •
Région de Bouillante ; MT = -0.1
BOUISITB20(Evt:6.);13 Nov 1984;07:00:15Vole 1
^ S / ^ V W ^ V - V S A A W V V V V V ^ * ^ ^
Vola
Vole 3
Vole 4
"Vo fê,t i * * i - . . » «
Vole 7
v v W v \ A A A V A ^ ^ ^
Région de Bouillante ; MT = -0.1Li
B0UISITB22(Evt:7. ); 13 Nov 1984 ; 10:08 : 04
/ • ^ ^ r ^ ^Voie G
Voie 11
j^Z^\r^^^
LS^C*^
Colombie ; Lat : 1.978 N ; Lon : 76.011 W ;Prof : 17 km ; Mß : 5.1
B0UISITB23(Evt:4.);13 Nov 1984;12:29:07Vote 1
'^<^v^^w<>^^/^^A»^AA^Al^^^^*^^A^^V^^^
Vole 2 • I J i
Vole 3^A^lJ\^J^\¡^
Vola 4**~^\/W>*'fJ\Jv^^
Vole 5
Vole 6
Vole 7
Vote 8«^-^v~^v«-j^m^
Vote 11
Vote 12
Vote 15, ,|- » . «-L I— s^N**\/Wvv^y\/<'^v»>A/V^^
Panama ; Lat : 3.016 N ; Lon : 78.6^5 W ;Prof : if3 km ; M b : k*7
B0UISITB24(Evt:9. ); 14 Nov 1984 ; 00:28 : 19Vo i e I
V"^**^^
vi/^v^^A^vWl^Yt/v^^Vo i e
Va I e 5
Vo i e G
Vo i e ?
V o i e B
Vo i e 11
Vo i e 12
V o i e 15
Sumatra ; Lat : /f.832 » i Lon : 96.003 E ;Prof : 39 km ; M b : 4-9
B0UISITB25(Evt:l.);14 Nov 1984;02:09 :55Vole 1
Vole 2
Vo1e 3- -PKP_, » — * - • * — « . . . « - * - • — ! • » . . » - ^ ^ - a . 4 - t ^ t J . > I • » . • > . - â - - l . . l . I - « - .
Vote 4
Vole 5
Vole 6
Vole 7
Vole 11
Vole 12
Vole 15
^ A M A M \ ^ V V \ A A ^ V ^ ^ ^ / ^ ^ / V ^ M > A A M < / V V S ~ ~ M ^
Lj_A.4-J.^t-a—* •«-.¿-•.-«.i- i-«-^
Philippines ; Lat : 17.017 N ; Lon : 128.851 E ;Prof : 116 km ; M b : 5.7
B0UISITB25(Evt:7.);14 Nov 1984;02:33:16Vole 1
' • * / * *^Mft« t f^^
^ M V * ^ ^Vole 2
* * W * - n % V V < ' * Y ^Vole 4
****~+~*ty**t**^Vole 5
<*f**+*-f-^r+*#<WT^^
«AJ^rVy*v>v^VVA-VW^^A^W^
Wrv^M^M^Ay^-^^V^VSft^^^
«¿&»4*^HkW>^^Vole 11
^rwv»*»%\AM>»*vfyv^^
>^^A^^^t^^^^
^ ^ r f W * * * " ^ ^
Evénement régional : Distance épicentrale^ 200 Km.
BOUISITB25(Evt:10.);14 Nov 1984;03:53:09VoT«T
» i E n i * * — - » * a . * * i -. • I I • • * * * J . . - J
Vol« 2
VoU 3
Vol« B
Vo1« 15
Région de Bouillante ; M L = 0.5
B0UISITB25(Evt:12.);14 Nov 1984 ; 06 : 15 : 08Vais l
—~_—" —_-~~-— — „ — ~ ^ -—- —,— — ^ 0\Lj ^
Vo i e 8
' — ^ — ^ ^ ^ ^ ^ - — - — - x ^ ^ ~ ^ - N _ — ^ - — ^ ^ V W ^ I H M N V ^Vo i e 11
Voie 12
Voie 15
Nord Grande Terre ; Lat : 1877.86 km ; Lon : 67KU9: Prof : 36.2 km ; M L : 3-0
B0UISITB26(Evt:2.);14 Nov 1984;07:31:41Vole 1
Vole 2
Vote 3
Vole 4' ' * " ' '
Vote 5
Vole B
Vole 7
Vole B
Vote 11
Vote 12
Vote 15
Evénement régional : Distance épicentrale~150 Km,
B0UISITB26Œvt:8.);14 Nov 1984;09:19:21
» f I , M 1 J _ - I . < . * | 1 . • t«|ll • « * • * I - * "I • * "I • • III 1 III«- ê lit I 111 _ f - U _ J • I • * ! • ! ! I ^ « W « E l I - * • • » - I I • * » i l
Région de Bouillante ; MT =0.1
B0UISITB26(Evt:9.);14 Nov 1984;10:04:56Vote 1
Vole 4
Vole S
Vole 6
* * * * * * *
Vole 7
Vote 8
Vote 11
Vote 12
Vote 15
Venezuela ; Lat : 10.922 N ; Lon : 62.251 W ;Prof : 122 km : M b : ?
B0UISITB28(Evt:l.);14 Nov 1984;16:15:26Vole 1
Vole 4^ ^ ^ w ^ v ^ - v * * ! ! / ^ ^
v*v¿y\yv~'*^A^^^
>^r^^s^*Kr~f^^Vole 7
v^sA^vA/^AV^
Vole 12
Vo1e 15
* • — * - — -%. — • , • > • • — - > • - - - > , . - . * • — < » Ç — . . - -> 1 1 - — 4 . — _ • • !
Région de Bouillante ; M , = 0.1
B0UISITB29Œvt:5.);14 Nov 1984; 17:08:22_ _ o " t _ . . _
Vote 2
Vole 3
Vote 4
Vole S
Vole 8
Vole 7
Vote 8
Vote 11
Vote 12
Voie 15
Soufrière (Volcanique) ; Lat : 1775.01 km ; Lon : 6*+2.07 km ;: 2.6 km ; M, : 1.1
B0UISITB29CEvt:6.);14 Nov 1984;17$43:16Vole 1
Vole 2* * * N
Vole 3
Vole 4
Vote 5
Vole 6
Vole 7
Vole S-"—« * W * 4 ^ ^ M ^ V V ^ ^ ^
Vole 11
Vole IS
Vole 15
Soufrière (Volcanique) ; Lat : 177¿f-91 km ; Lon : 6/fl.l5Prof : 2.5 km ; M L : 1.1
B0UISITB31(Evt:2.);14 Nov 1984;22:08:44Vole 1
Vole 2
Vole 3
Vole 4
Vole 5
Vote 6
• f I , |, .1. | 1 * Î '
Vole 7
Vole 8
Vote 11
Vole 12
Vote 15
Antigüe ; Lat : 1885.05 km ; Lon : 621.29 km ;Prof : 30.1 km ; ML : 2.6
B0UISITB31(Evt: 10. ); 14 Nov 1984 ; 23 : 05 : 26Vole 1
Vole 2
Vote 3
Vole 4
Vole 6
Vole 7
Vole 8 PKP•^~~~*+^~spJ{J\^
Vole 11
Vole 12
Vote 15
Iles de la Loyauté ; Lat : 22.022 S ; Lon : 178.95 E ;Prof : 105 km ; Mb : 6.3
A N N E X E
SBSMES ENREGISTRES A U COURS DE
L'ECOUTE SISMIQUE REALISEE SUR LA ZONE DE
MOSCOU-SOUFRIERE
*•*•»»
a) Les tracés sont normalisés sur le maximum d'amplitude par voie après correction des différentesamplifications.
b) L'échelle en temps est de 1 seconde par tiret pour tous les enregistrements.
c) Les heures indiquées sont des heures locales (heure TU = heure locale + 4 heures)
BOUISIHR06(Evt:2. ); 17 Nov 1984 ; 00; 12 : 34Voie 3
>*~-
Voie G
4Voie 7
<ñ^>^H^iS^
Vuie 8
Voie 9I I . . I I I I . I J I I I I I I . . I I I . , l i l i l a . . .
Voie 10
Afl^^ —^
Voie 12
- ^ ^ J ^
Evénement régional : Distance épicentrale«! 20 Km.
BOUISIflfl06(Evt:7. ); 17 Nov 1984 ; 03 : 09 : 37Vo i e 3
y \ V V / V w | / V v v p ' s / ^ V w | ^V o i e 5
^ ^ A / ^ / W V w l A / U W V V \ / ^ ^
V o i e Gr^v+^^SvAtW^^
Vo ie 7
-s- ^ - - ' V ^ ^ ^ A V l / \ / | / l i W ^ ^ ^
V o i e 9
•W^VV\A^V^VVV>""/*'
Vo , e 10
' W M A ^ I I H A ^ ^ M V ^ ^J\lJ
Sumatra ; Lat : 0.197 N ; Lon : 98.027 E ;Prof : 33N ; Mfe : 6.3
BOUISITC01(Evt:6.);23 Nov 1984 ; 1 3 : 52 : 25V o i e 5
°
Voie 7
MAAfi/fMi)fr*4f>«Y*é~f«^^
Voie 9
^A^|*w^^^ -^lf*^H\iA^AV»rMJK^
^
Vo i c 1 2 I
Evénement régional : Distance épicentrale « 1 10 kir..
BOUISITC04(Evt:12.);24 Nov 1984;00:26:24Vola 4
Vole 5
Vole 6
Vole 7
Vote B
Vote 9
Vote 10
Vote 11
lies sous le Vent ; Lat : 16.7^6 NProf : 33N
Lon 60.556 W ;
BOUISITC07(Evt:3.);24 Nov 1984 ; 05 : 04 : 19Voie 4 «*^^4MJ^ *'1^^
V a , e Í5ÍÍWÍ^Ht**~+™»~wl4^ .« .»» . , • • , « .
V o it; G*&*+*>
V o i e 7.idffj^MwWwM-H^^
Ves i e
I / O I S 3
^
Vu ; e 10
^
^iMfMf'WW«**"**»«'
Evénement régional : Distance épicentrale « 140 Km.
BOUISITC07(Evt:8.);24 Nov 1984;06:59:16
Voto 4
Vola 5
Vole 6
Vole 7
Vole 9
Vole IB
Vole II
lies sous le Vent ; Lat : 15.727 N ; Lon : 61.578 W ;Prof : lifi km ; M b : ?
MOSCOUflfl01(Evt:4.);20 Nov 1984;04:35:37
Vole 2
Vole 3
Vole 4
Vote 13
Vole 5
>^v>VlM*^l^V*'^'**^^
*~iiy*l_»i f-* »i j tul « i ft- t
Mindanao ; Lat : 5.167 N ; Lon : 125.12¿+ E ;Prof: 202 km ; M, : 6.¿f
' D
MOSCOUflROl(Evt: 10. ) ; 20 Nov 1 984 ; 1 9 : 03 : 12
\' ; • 5 l
^•^^M^^^^^i^^
^
Iff #>«^4^'^^rW*'Kl»^V1hí-- m**~~Mr-^^-j^*,
Grande Terre ; Lat : 18O7-9A- Km ; Lon : 691.18 km ;Prof : 30 km ; M, : 3.5
MOSCOUflfl08(E:vt:12.);21 Nov 1984;21Î15:54
*™*¿+*****^^
^-^^^^^^
. ^ ^ ^ r ^ M ^ ^ ^ K V V
V V ^ Y W W V W V ,
Vu i e G••^^y^^^^Y^^^^^^
^^TM^^^MH^V o i R 1 1 h
^ ^ M / ^ ^
V o i e 13 A l ^ f ^
^^v-^^vvvr^-w>s^^^
V a , e 1 <5
i.V ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^
Evénement re^;ionnl : Distance épiccnlrale TU 160 Km.
SOUFRIER01(Evt:12.);26 Nov 1984;15:39:02Vole 1
Vole 3
Vole 4
Vole 13
^ , „ « A V "» •<>- * y"
Vole 7
Vole 14
Vole 9
Vote 12
Nord Grande Terre ; Lat : 1869.^2 km ; Lon : 689.73 km ;Prof : 12.9 k m . ; M L : 2.8
SOUFRIER02(Evt:G. );2G Nov 1984 ; 1 9 : 2 1 : 2 1
Voie 7
Voie 9•^^m^^^^fh^^f^^^^—•*—-~
Voie 10
~Miw||™A/^^MMh^^———
V o i e 11^--^^^J|WWlWI/^/yYÍ^/^>^^V^J^^V^~• Ar
Va i e 12-^—•^•flyUlMyyyvV"Ay«'vVv~\'~vv^ .—-
V o i e 14
•"^Anmümf^rWtr*****""* A^—~
Voie 15-V^-Af^VUjf^-*(TIV*^*A^-WV(W>*->A.
Evénement local : î.'on interprété.
SOUFRIER02(Evt:6. ); 26 Nov 1 984 ; 1 9 : 2 1 : 2 1
Voie 7
Voie 9
Va i e 10
•^-^mUtyi^V o i e 11
V o i e 12^1U/IL/VV^VA^V~\ÍWVV->.—.—
V o i e M
^wMM(b)Sfr<r****<—*-
V o i e 15
Evénement local : î.'on interprété.
SOUFRIER02(Evt:7.);26 Nov 1984;23:05:43Vole 1
Vola 3
Vota 9
Vole 14
Marie Galante ; Lat : 17^8.13 km ; Lon : 698.39 km ;Prof : 11/f.2 km ; ML : 3.k
SOUFRIER05(Evt: 1. );27 Nov 1984 ; 10:27 : 29
M|Hl'Wft>^~~~w>*YWw^^
Vo i e 3w^»^j|H|vÍJwlHVl^
fHf*^Hf<^i^^ ^^
•rf^^l^V^^
Vo ie 1 1 I I L
WÏ^fÎH^^V o i e 14
^^J^f^fY^wy^/J(ï^^
Soufrière ; Lat : 1773.^3 km ; Lon : 639¿31 km ;Prof : 3.5 km ; ML : 3.5
S0UFRIER12(Evt: 1. );28 Nov 1984 ; 18 : 48 : 52
Vo ¡e 1
v*\~—~* >*V/~^ W--VVAV^*M*/^VV^YMV'^^^ ^ ^ v ^ ^ ^ ^
Vo i e 3
r*«>lä<^*^^^Voie 9
Vo i e 10
• ^ - A M ^ - v ^ ^ * * * * ^
Voi e 11
v^/^t^\^Mh^^^
Vo,ie 12
W\M/^JWA/WSVV^^^
MvvVA^YJK^^^w^^^
Evénement régional : Distance épicentrale« 90 Km.