Cancer du Sein Pouvoir choisir
son traitement !
Se soigner grce une plante
Mon histoire et mon tmoignage
Protger sa qualit de vie et celle de ses proches
et prvenir les rcidives
Maryse David
Artemisia Annua
Artemisia Annua
Une chandelle ne perd rien allumer un autre chandelle.
Pre James Keller
Pour la fin des strotypes !
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Table des matires
Avant propos ...................................................................................................... 5
Raison de lcriture de ce livre ................................................................... 7
Chapitre 1 - Mon histoire
Biopsie et attente .................................................................................... 8
Diagnostic et chirurgie .......................................................................... 9
Rencontre avec le premier oncologue, spcialiste de la radiothrapie .......................................................................................... 10
Recherche dinformations sur les thrapies existantes ............... 12
Rencontre avec le second oncologue, spcialiste de la chimiothrapie ......................................................................................... 14
Rencontre avec le personnel infirmier ............................................ 14
Chapitre 2 - Recherches personnelles et rflexions sur le cancer
Dfinition de la maladie ...................................................................... 17
Recherche des causes possibles .......................................................... 18
Le rle du stress chronique ..................................................................... 20
Hrdit et style de vie ............................................................................ 21
Mon constat personnel
Modification de lagriculture et de llevage dans le monde occidental ....... 22
Surconsommation de sucre raffin .......................................................... 24
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Facteurs environnementaux : exposition de multiples produits chimiques
qui nexistaient pas avant la Seconde guerre mondiale .......................... 25
Exposition la pollution des ondes lectromagntiques ............................. 28
Chapitre 3 - Recherches de traitements encore non-conventionnels mais sans les lourds effets secondaires
Le Qing Hao ou Artemisia Annua, cette plante chinoise ........ 35
Expriences et tests mens aux tats-Unis avec lArtmisinine .............................................................................. 36
Mcanisme daction de lArtmisinine ..................................................... 36
Utilisation de lartmisinine comme traitement prventif,
entre autres, du cancer des os chez les chiens ....................................... 38
Chapitre 4 - La rcidive et la gurison
Mon traitement : devenir son propre cobaye ................................. 39
Recherche du dosage ............................................................................ 39
Suivi mdical ........................................................................................... 40
La rcidive (selon les mdecins) ........................................................ 42
Le fonctionnement de lartmisinine .................................................. 44
Contacts avec les trois chercheurs amricains ...................................... 44
Interprtation des donnes ................................................................. 45
tude dun patient trait lArtemether (driv de lArtmisinine) .............. 48
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Chapitre 5 Conclusion : la rvolution curative est en marche
La mdecine intgrative est-elle la solution ? ............................. 52
Ruban rose .............................................................................................. 58
Partageons la leon de courage de Jack Layton : son message despoir.............................................................................. 61
Mon message dencouragement ............................................................ 62
Remerciements................................................................................................ 64
Annexes
tude de Cas dune patiente atteinte dune tumeur au cerveau traite lartemether ............................................ 65
Lartmisinine dans le traitement du cancer (Prsentation du Professeur Narendra P. Singh, Dpartement de bio-ingnierie,
Universit de Washington, Seattle, WA, tats-Unis) ........................................ 74
tudes et publications sur lartmisinine et ses drivs ............................................................................... 89
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AVANT PROPOS
Tous les faits relats dans ce livre sont vridiques et la rfrence des traitements contre le cancer
base de la plante qui y sont mentionns, ont t expriments par lauteur, ses risques et prils, car
lpoque de lexprimentation, aucun essai clinique sur lhumain navait t entrepris. Il savre
que lexprimentation a trs bien fonctionn et que cela mrite la plus grande rflexion quant la
possibilit de choix des thrapies, tout en relanant le dbat sur lefficacit des plantes dans la
mdecine traditionnelle, qualifie de douce par certains ou de naturelle par dautres.
Le taux de cancers est en constante augmentation, la chimiothrapie systmique injectable, avec ses
redoutables effets secondaires, cote trs cher la socit et il est trs regrettable que les
oncologues naient pas la possibilit de donner plus doptions de traitements leurs patients. En
effet, je ne suis pas la seule personne au Canada souhaiter, autant que faire se peut, soigner son
cancer grce des thrapies cibles ou intgres tout en poursuivant une activit professionnelle
normale ou quasi-normale. Quoi de plus encourageant pour une personne atteinte de cette terrible
maladie que de pouvoir poursuivre ses activits professionnelles, sociales et personnelles,
normalement, tout en se soignant !
Certains de ces traitements par voie orale, non disponibles au Canada, mais pour des stades moins
avancs, sont gnralement administrs sur une priode plus longue (environ deux ans) et laissent
plus de flexibilit dans la gestion des emplois du temps des personnes atteintes.
Malheureusement, pour le cancer du sein avanc, peu doptions semblent actuellement disponibles,
mises part quelques nouvelles thrapies, trs onreuses qui permettent un certain allongement de
la vie sans progression de la maladie (six douze mois environ).
Il faudra probablement encore du temps aux gouvernements, aux Ministres de la Sant fdral et
provincial pour quils prennent conscience dutiliser plus rationnellement largent des contribuables
en autorisant, plus rapidement de nouveaux tests et essais cliniques, de nouvelles thrapies ou des
combinaisons de thrapies, du type intgratives, qui ont prouv leur efficacit sur des personnes
volontaires, ailleurs dans le monde, ou dont les rsultats en essais cliniques sont trs prometteurs.
Encore faut-il que les essais cliniques puissent tre autoriss, que les mdecins et dcideurs dans ce
domaine dcident de sy intresser et de les proposer comme nouvelles thrapies possibles !
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Des candidats lexprimentation de traitements, avec peu ou pas deffets secondaires, ne
manquent certainement pas, surtout parmi les femmes, dont un des premiers drames lors dun
diagnostic de cancer du sein est de perdre leurs cheveux seulement quelques semaines aprs les
premires injections de chimiothrapie. La mutilation mammaire, lors de la chirurgie, constitue
dj un traumatisme important, alors pourquoi en ajouter lors du traitement !
Cette bataille pour avoir le choix des thrapies ne fait que commencer ! Chaque personne est unique
et les thrapies devraient pouvoir sadapter cette unicit ou singularit pour mieux traiter le
patient, tout en rationalisant les dpenses de sant.
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RAISONS DE LCRITURE DE CE LIVRE
Les vnements de la vie influencent nos penses et nos actes et rciproquement, tout comme ils
peuvent agir sur nos corps. Jusque-l, jtais une femme en forme, sans maladie ou presque, sauf
peut-tre celles de la petite enfance qui mont tourmente quelque peu : amygdales montres du
doigt lpoque et responsables de mes angines rptition lors des longs hivers, appendice
suffisamment infect pour tre enlev lge de neuf ans, ce sont peu prs les seuls alas de sant
rencontrs jusqu lge de cinquante-deux ans. Effectivement, je me sentais en pleine forme
jusqu ce que je sois, fin 2010, diagnostique dun cancer du sein mtastatique de grade III, avec
marqueurs strognes et plusieurs ganglions lymphatiques atteints et haut risque de rcidive.
Le cancer, dans ltat actuel des connaissances de ses quelque deux cents formes rpertories ce
jour, ne semble pas tre une maladie comme les autres. Il est extrmement sournois et dvastateur :
il dtruit votre vie, mais galement celle de votre entourage. Jai vu plusieurs amis autour de moi
qui avaient galement une vie saine, faisant de lexercice et surveillant leur alimentation et qui,
malgr tout, en ont t victimes. ce jour, et ce, en peine deux ans, trois sur quatre en sont
dcds, malgr des traitements conventionnels de chimiothrapie par injections, emports par une
infection contracte lhpital, leur systme immunitaire tant devenu trop affaibli pour lutter
contre la bactrie. Il faut dire que la propret des hpitaux mriterait elle seule, lcriture dun
livre.
Lasse de voir ces amis nous quitter de la sorte, emports non pas par la maladie elle-mme, mais
principalement par les effets secondaires des traitements, jai donc dcid dessayer dautres
alternatives et dexprimenter dautres traitements. Car si cancer demeure encore trop souvent
synonyme de mort, alors autant mourir utile et, peut-tre, aider ceux qui souffrent ou qui vont
souffrir ! Ce fut l ma rflexion et comme je suis encore en vie ce jour, avec une vie active
normale bien remplie, malgr mon refus des traitements conventionnels et les avertissements
alarmistes de certains mdecins, un irrsistible besoin de faire connatre mon exprience et
dencourager des personnes moins chanceuses ou peut-tre moins fortes que moi, est n.
L, rside tout lintrt du livre que vous allez parcourir. Il sagit dune histoire vraie, la mienne,
celle dune femme qui cherche comprendre sa maladie, pourquoi elle sest dveloppe, et
comment, grce ses recherches, ses rflexions, sa remise en question, son courage, ses
convictions, ses inspirations, son calme, sa srnit, et surtout, grce laide dune des plantes dont
la Nature nous a gratifie, elle est parvenue une gurison durable, malgr le stade dj assez
avanc de sa maladie.
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1. Mon histoire
Tout commena un jour de juillet de lanne 2010 o lors dun choc, je ressentis une brve, mais
violente douleur au sein gauche.
Peu de temps aprs, je dtectai nettement une masse sous ma peau Au tout dbut, je pensai que
cela pouvait tre d au choc de lautre jour, et que, peut-tre, un petit hmatome stait form, sans
plus de gravit. Je ne suis pas de celles qui vont consulter le mdecin sans vritable raison ; jallais
bien, jtais en forme, suffisamment pour continuer effectuer mes quatre kilomtres de marche
quotidienne pour me rendre au bureau, monter mes douze tages pied ou aller faire quelques
longueurs de piscine. Javais parfois des bouffes de chaleur qui empoisonnaient mes journes (et
mes nuits surtout), mais quelles sont les femmes, qui, au temps de la mnopause, nen subissent pas
un peu ?
Biopsie et attente
Les jours passrent, mais la masse ne rgressait pas. Un jour du mois daot, je dcidai finalement
de contacter mon mdecin de famille. Aprs examen, il me fit immdiatement part de ses craintes et
de limprative ncessit dune chirurgie pour enlever cette grosseur. Il menvoya, en urgence,
passer une mammographie, en mavertissant de le recontacter si les dlais demands taient
suprieurs deux semaines. Ma foi, par chance, au bout dune semaine, je passai cette
mammographie. Lorsque je revis le mdecin, il menvoya passer une biopsie pour tre certain de
son diagnostic pessimiste. Le temps passait, non sans inquitude, mais sans panique : jtais prte
de toutes manires entendre la vrit et mon mdecin le savait. Je me sentais suffisamment forte
pour affronter cette preuve. Je navais encore rien dit mon conjoint, attendant les rsultats
dfinitifs : je ne voulais pas linquiter inutilement. quoi bon ! Je navais galement rien dit mes
amis, ni mes collgues de bureau, pour viter de semer la panique. Mme si le cancer nest plus
synonyme dune mort systmatique de nos jours, vous hsitez en parler et dclarer que vous en
tes atteinte La biopsie eut lieu sous chographie et anesthsie locale : de longues aiguilles vous
transpercent le sein et prlvent la prcieuse substance de la masse suspecte. Par contre, je fus un
peu tonne de la manire dont a t ralise la biopsie, avec la mme seringue qui entre et sort cinq
fois de suite de mon sein pour aller dposer les tissus recueillis ; biopsie ralise dans une salle qui
nest pas un bloc opratoire, donc pas spcialement aseptise, o lon rentre avec chaussures ou
bottes dhiver ! Par chance, les va-et-vient de la seringue nont pas rencontr de mchantes
bactries et je nai pas dvelopp dinfection !
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Diagnostic et chirurgie
Nayant pas de nouvelles aprs plus de trois semaines, jappelai mon mdecin pour savoir sil avait
reu les rsultats. Il me dit quil les avait reus deux ou trois jours auparavant et pensait que le
Centre du Cancer du Sein de la femme maurait contacte directement pour faire le suivi... Compte
tenu de lurgence de la situation, il me fixa donc un rendez-vous ds le lendemain pour me
confirmer la mauvaise nouvelle : il sagissait bel et bien dun cancer du sein, stade III sur IV (IV
tant le stade le plus grave), trs agressif galement (grade III), avec marqueurs strognes,
ganglions sous laisselle et mtastases. La tumeur tait assez imposante : presque 4 cm de long sur
2,5 cm de large. Il mindiqua que le temps pressait pour la chirurgie et le dbut des traitements. La
rponse ce cancer agressif va probablement devoir tre trs agressive mavoua-t-il. Il osa
mme ajouter quil esprait que les cellules cancreuses ne staient pas dj propages au cerveau,
au foie, aux poumons, aux organes gnitaux ou aux os...
partir de ce moment, je fus directement prise en charge par le Centre de cancrologie de lhpital
gnral dOttawa, et subis dautres tests propratoires et chirurgicaux. Lors dun des examens par
chographie, les mdecins staient aperus quil y avait galement deux ganglions suspects au sein
droit et quil convenait de procder une deuxime biopsie pour vrifier si ces ganglions taient
galement cancreux ! La biopsie sous chographie stant rvle impossible effectuer du fait de
la petitesse des ganglions et du manque de prcision du matriel utilis, elle dut avoir lieu, une
semaine plus tard, sous imagerie par rsonnance magntique (IRM) . De longues minutes
passer dans des positions inconfortables, suivi de cette attente des rsultats, qui retardrent dautant
la chirurgie ! Pendant ce temps, la maladie continuait probablement sa progression
Finalement, lhpital me contacta pour fixer la date de la chirurgie, une mastectomie partielle, soit
le 30 novembre 2010, environ trois mois et demi aprs ma premire visite chez mon mdecin de
famille. Certains pourraient penser que cette attente est bien longue avant de pouvoir traiter un
cancer, mais ici au Canada, notamment en Ontario, cest une dure dattente normale. Si jtais
demeure Gatineau, au Qubec, de lautre ct de la rivire Ottawa, le temps dattente pour une
mme chirurgie aurait certainement t beaucoup plus long. Beaucoup de femmes qubcoises,
dans mon cas, nhsitent pas franchir la rivire-frontire pour se faire soigner plus rapidement
en Ontario. On peut les comprendre.
Entre temps, le rsultat de la seconde biopsie tomba : il ne sagissait pas dune tumeur cancreuse,
mais plus vraisemblablement dune variation de deux des multiples glandes mammaires qui
tapissent les tissus du sein. Enfin une nouvelle positive : mon sein droit ne serait pas opr ni
saccag par une de ces horribles cicatrices transversales, mutilation partielle qui fait dsormais
partie de mon paysage mammaire ! Louverture de mon abdomen pour y retirer lappendice, il y a
plus de quarante-deux ans, avait t mieux ralise, malgr les moyens moins volus de lpoque.
Mais, cest visiblement le prix payer pour tenter de neutraliser un cancer lorsque la tumeur est
oprable. On ne peut pas tout avoir !
lhpital gnral dOttawa, cette mastectomie partielle, mais sous anesthsie gnrale, seffectue
en une journe : lentre lhpital se fait vers huit heures le matin, la chirurgie vers dix heures /
dix heures trente et la sortie de lhpital le jour mme vers seize heures / seize heures trente, avec
une pochette accroche votre pantalon, recueillant le sang souill qui scoule depuis le drain
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accroch votre peau quelques dizaines de centimtres plus haut... Une infirmire vient vous rendre
visite chez vous le soir mme ou le lendemain matin (selon votre heure de sortie de lhpital), pour
sassurer que vous allez peu prs bien et, si vous tes curieuse, ventuellement rpondre
quelques-unes de vos questions. En ce qui me concerne, elle put rpondre ma question concernant
le changement du pansement et la pochette contenant les rejets de sang souill. Jappris, en effet,
seulement ce moment-l, que le pansement ne serait chang quau bout de neuf jours,
probablement en mme temps que lenlvement du drain (instructions crites du chirurgien) et que
la pochette souille devrait tre vide par mes soins, tous les jours, en comptabilisant les quantits
de liquide rejets Je savais quau Canada, nous disposions dun systme de sant gratuit, de
mdecine de pauvres, comme qualifie par certains mdecins dont je tairai les noms, mais je
pense que je lavais cependant un peu sous-estim
Enfin tout se passa finalement bien : il ny eut pas dinfection. Aprs quelques minutes pendant
lesquelles je mefforai de relaxer mon mental, je parvins dormir un peu, tout en esprant que
ma pochette ne se romprait pas durant la nuit.
Rencontre avec le premier oncologue, spcialiste de la radiothrapie
La premire rencontre avec loncologue eut lieu quelques jours avant Nol au Centre de
cancrologie de lhpital dOttawa.
Ds mon entre, lagent me demanda de complter un questionnaire. Pour une premire
consultation au Centre de cancrologie, je mattendais recevoir un questionnaire dtaill, avec des
questions portant sur mes habitudes de vie (alimentation, pratique dun sport ou dexercices), sur
des vnements qui auraient pu se produire rcemment dans ma vie (dcs dun proche, divorce,
perte demploi, etc.) ou des questions lies mon environnement de travail (travail en usine,
exposition des substances chimiques ou des ondes radio, etc.) Mais aucune question de ce type
ne me fut pose... Le questionnaire souhaitait savoir si javais des enfants, dj eu un cancer dans le
pass, si des membres de ma famille en avaient dj dvelopp un, si oui dans quelle partie du
corps, si javais dj eu des chirurgies, si javais des problmes cardiaques, de diabte, si je me
sentais plutt fatigue Je pensais que javais dj rpondu toutes ces questions lors de mes
prcdentes visites au Centre du Cancer du Sein de la femme, avant la chirurgie, mais il semblait
que ce ntait pas encore suffisant. Javoue qu ce moment-l, un sentiment de frustration,
dimpuissance, dabandon, voire de trahison menvahit. cette minute-l, je compris pourquoi lon
recherchait des thrapies pour vaincre le cancer depuis plus de trente ans ; et que lon continuait
prendre les gens par le cur, en sollicitant les deniers publics en organisant des Marchetons, des
Tlthons, des Marathons, des oprations Moustaches, Ttes rases, Jonquilles, Ruban
Rose, Find A Cure, Race for the Cure et jen passe, tout en crant une plthore de fondations,
dassociations par type de cancers, en esprant, pour lavenir de notre espce, que ces organismes
communiquent entre eux
Personnellement, je doute fort que, sans les bonnes questions poses aux personnes atteintes de
cancer et sans compilation des rsultats, lchelle pancanadienne et avec dautres pays, il soit ais
davancer dans la comprhension des causes de la maladie et de la recherche dun traitement adapt
qui fonctionne, voire peut-tre mme dun vaccin, tant la maladie semble complexe.
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Aprs quelques minutes de patience, mon nom fut appel et je fus escorte dans la salle dexamen.
Quelques minutes plus tard, un homme au visage jovial, aux cheveux grisonnants, entra dans la
salle. Il se prsenta et mindiqua quil tait radio-oncologue et quil avait pris connaissance du
rapport postopratoire me concernant. Il mexamina et me dit que la cicatrisation seffectuait de
manire parfaite et que lon pourrait donc bientt commencer des traitements.
Immdiatement, je lui demandai quel tait le genre de traitements auquel il pensait. Il me rpondit
qu une poque, pas si lointaine, lon dbutait les traitements de radiothrapie, suivis
ventuellement dune chimiothrapie, en fonction du stade et du grade de cancer. Il ajouta que mon
stade, cette poque, aurait probablement t de IV sur V au lieu de III sur IV maintenant. Le
stade III signifie que la tumeur retire tait dune taille importante et que le cancer stait dj
propag aux ganglions lymphatiques et possiblement aux tissus voisins, comme le muscle ou la
peau et quil tend voluer rapidement, notamment avec un grade III, qui classifie un cancer
comme tant agressif, avec des risques plus levs de propagation. Le stade IV aurait signifi que
le cancer stait propag dautres parties du corps et potentiellement certains organes.
Le mdecin mexpliqua que pour viter justement un risque de propagation trop rapide des cancers,
le protocole de traitements dbute maintenant par la chimiothrapie, suivi par vingt-cinq sances de
radiothrapie. Il mexpliqua quil allait me rfrer son collgue chimiothrapeute et que lhpital
me contacterait pour me confirmer un rendez-vous avec ce mdecin. En ce qui le concernait, il me
reverrait probablement au mois de mai 2011 pour dbuter les traitements de radiothrapie. Nous
tions le 20 dcembre 2010.
En sortant de lhpital, il me sembla que je venais de quitter une autre plante, un monde
surraliste, avec ces changements dapprciation de stades de cancers, de protocole de traitements,
de dlais supplmentaires pour un rendez-vous avec un autre oncologue afin de dbuter des
traitements Mon cerveau se mit analyser la situation un peu plus en profondeur, et en dduisit
que jtais entre les mains dune science mdicale qui tenait plus de lapproximation que de la
certitude.
- O -
Nol passa et je ne savais toujours pas quand aurait lieu ma rencontre avec le mdecin
chimiothrapeute de lhpital gnral. Ce que je savais, cest que je devais normalement recevoir
des traitements par chimiothrapie, suivis de vingt-cinq sances de radiothrapie, conformment au
protocole conventionnel utilis notamment lhpital dOttawa.
La chimiothrapie, ce que jen connaissais, ctait dune ancienne amie infirmire et quelques amis
qui taient passs travers cette preuve du cancer. Sur quatre ayant reu de la chimiothrapie, un
seul avait survcu ce jour. Tous lavaient reue par injections et avaient souvent prouv des
difficults supporter les traitements : nauses, vertiges, pertes de poids assez consquentes, fatigue
immense, perte totale de leurs cheveux, fragilisation voire anantissement de leur systme
immunitaire (alors quil est normalement important davoir un systme de dfense adquat pour
lutter contre la maladie) et impossibilit totale de travailler dans ces conditions. Et l, tait, court
terme, la pointe visible de liceberg .
12
Une infirmire que je connaissais Paris (ancienne infirmire de bloc opratoire) disait toujours
quelle allait apporter la mort lorsquelle se rendait chez certains patients pour y pratiquer leurs
injections de chimiothrapie domicile !... Selon elle, la chimiothrapie tait un cocktail de mort
lente injectable autoris.
Par contre, une autre de mes amies, en Europe, atteinte dun cancer du sein avait opt pour une
chimiothrapie par voie orale, plus longue (environ un an et demi), mais apparemment sans les gros
effets secondaires voqus ci-dessus. Cependant, son cancer avait t pris un stade beaucoup plus
prcoce que le mien. Les mdecins lui avaient alors laiss le choix entre ces deux thrapies
possibles : une chimiothrapie par injection, effet plus rapide, mais plus handicapante et une, par
comprims, effet plus long mais plus facilement grable sur le plan professionnel et familial.
Pendant ses traitements, au pire, elle avait ressenti quelques coups de fatigue durant quelques
journes o elle avait d sarrter de travailler et se reposer la maison. Il en a t de mme pour un
de mes amis atteint dun cancer de la prostate : une thrapie cible tale sur deux annes, aprs une
chirurgie, lui permit de poursuivre sa fonction de chef dentreprise, sans que personne ne pt
souponner quil tait atteint dun cancer.
Recherche dinformation sur les thrapies existantes
Le temps passait et cela faisait presquun mois que la mastectomie partielle avait eu lieu. Javais
effectu, du mieux que je le pouvais, mes exercices pour reconstruire dans mon bras gauche, les
terminaisons nerveuses et les petits muscles qui avaient t, soit enlevs, soit endommags lors de
lintervention chirurgicale. Mes sensations avaient effectivement presque disparu que ce soit
lorsque je me frottais ou me pinais. Le dessous de mon bras tait devenu un trou creux recouvert
de peau.
Jusque-l, aucun traitement anti-cancer ne mavait t prescrit.
Mon conjoint, attnuant trs significativement les effets svres de ses fivres de paludisme (vieux
souvenir dAfrique) avec des herbes utilises dans la pharmacope chinoise, je me suis mise
effectuer des recherches sur internet ce sujet. Dailleurs, ce matin-l, mon envie dapprofondir ce
domaine et voir si la Mdecine Traditionnelle Chinoise (MTC) (Traditional Chinese Medicine
(TCM) en anglais) nutilisait pas non plus des plantes pour les traitements du cancer, tait devenu
plus fort, voire irrsistible.
Je sais que dans la mdecine conventionnelle occidentale, certaines des solutions injectables en
chimiothrapie pour traiter le cancer proviennent dingrdients naturels comme la vincristine ou le
taxol. La vincristine est un alcalode issu de la pervenche de Madagascar aussi appele Vinca et le
Taxol, un alcalode de lif du Pacifique.
En approfondissant mes recherches, je trouvais que des tudes scientifiques, trs srieuses, avaient
t menes par deux chercheurs de lUniversit de Washington Seattle aux tats-Unis, le
Professeur Henry C. La et le Professeur Narandra P. Singh, sur une plante qui, initialement,
attnuait les effets du paludisme, devenu particulirement rsistant aux autres antipaludens, y
compris la chloroquine, la quinine, la mfloquine ou le fansidar.
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Ces chercheurs avaient, en effet, trouv que cette plante, connue sous le nom latin dArtemisia
Annua, darmoise en franais ou de sweet wormwood en anglais ou Qing Hao en chinois
(prononcez Ching Hao), contenait galement des proprits anticancreuses. Le composant actif,
lArtmisinine, et les expriences quils ont effectues pralablement in vitro, puis in vivo, ont
dmontr que les cellules cancreuses taient tues aprs quelques heures seulement.
Le point commun du parasite du paludisme et des cellules cancreuses rside dans leur apptit pour
le fer contenu dans les globules rouges du sang. La molcule de peroxyde de lartmisinine ragirait
avec le fer des globules rouges pour crer des radicaux libres qui, leur tour, dtruiraient les
membranes du parasite et le tueraient. Les cellules cancreuses, tout comme le font les parasites du
paludisme, recueillent et stockent le fer dont elles ont besoin pour se reproduire et se diviser.
De trs nombreuses tudes1 (prs de 250 ce jour) ont t menes sur le sujet et dmontrent le
mme potentiel dans llimination des cellules cancreuses.
Ce nom de Qing Hao ne mtait pas inconnu et pour cause, ctait lextrait concentr de plante
chinoise que prenait mon conjoint pour soulager ses fivres de malaria !
Comme je ne crois pas au pur hasard, mais aux signes du ciel, je me dis que cela ne me coterait
pas grand-chose dessayer cet extrait dherbe pour commencer un traitement anti-cancer et
potentiellement tuer les probables mtastases, voire ganglions, qui avaient pu se propager un peu
partout dans mon corps. Car, mises part les deux chographies et finalement la biopsie du sein
ralise sous imagerie par rsonnance magntique (IRM), il ny avait eu aucun autre examen
permettant de savoir si le cancer tait gnralis ou pas. Le tout tait de trouver le bon dosage.
Normalement pour la cure antiamarile, il faut prendre deux doses de trois grammes pendant deux
jours et une dose de trois grammes les jours suivants, de prfrence jeun ou loin des repas, ceci
pendant sept jours.
Pour la premire prise, je dcidai de prendre deux doses de trois grammes pour voir comment mon
organisme ragirait. Il tait environ une heure du matin et je diluais mes deux cuilleres-doses de
poudre dans un peu deau tide. Le got est quelque peu amre, un peu comme celui du
pamplemousse, mais cest absolument buvable. Une trentaine de minutes aprs lavoir absorb, je
ressentis quelques picotements dans mon sein opr, suivis de quelques transpirations. Puis, au bout
de quelques minutes, tout se calma et je me rendormis trs facilement.
Le lendemain matin, je me trouvai en forme. La seule chose que je remarquai tait lodeur plus
prononce de mon urine et sa coloration plus fonce, du moins au dbut du traitement. Je
poursuivis donc la prise de cette herbe en attendant davoir des nouvelles de lhpital.
1 Voir la liste des Publications relatives aux effets de lArtmisinine et produits drivs sur le cancer / Publications Relating to Effects of
Artemisinin and its Analogs on Cancer (September 12, 2011) Document fourni par le Professeur Henry C. Lai annex au prsent ouvrage.
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Rencontre avec le second oncologue, spcialiste de la chimiothrapie
Finalement, au dbut du mois de janvier 2011, une lettre de lhpital me confirma un rendez-vous
avec loncologue spcialiste de la chimiothrapie, pour la fin du mme mois.
Le jour du rendez-vous arriva et le mme questionnaire me fut encore remis, mais je dcidai cette
fois, de ne pas le complter. Dailleurs, linfirmire qui maccompagna jusqu la salle dexamen ne
me le rclama pas, pas plus que le mdecin qui y entra quelques minutes plus tard. Comme quoi, le
questionnaire ne semblait pas trs important
Je fis donc la connaissance de ce second spcialiste en oncologie. Il me parut trs sympathique
galement et fit leffort de rpondre certaines de mes questions plus prcises, en franais, bien
quil tait plus anglophone. Il insista sur la gravit de mon cancer et quil ferait tout pour me sauver
la vie grce la srie de cycles de chimiothrapie par injections quil allait me prescrire.
Un peu inquite de son approche Saint-Christophe, je lui demandai alors, si mon cancer stait
dores et dj gnralis Il me rpondit quil allait me prescrire tous les examens ncessaires et
quune infirmire allait mexpliquer le protocole de chimiothrapie, les cycles, les tudes cliniques
notamment une de celles quil effectuait lpoque lhpital dOttawa, recommande pour les
cancers du sein haut risque de rcidive, dont il mencouragea fortement signer le formulaire de
consentement. Il mcrivit quelques notes sur un papier (que jai dailleurs gardes), mexpliquant
que dans mon cas, aprs des traitements de chimiothrapie, il pouvait encore rester des mtastases
comportant entre 35 45 % de risques de rcidives. ma question sur lexistence dautres
traitements plus efficaces et avec moins deffets secondaires, il me rpondit que ceux proposs en
Ontario taient parmi les meilleurs au Canada et quil ferait tout ce qui tait en son pouvoir pour me
sauver et maider Puis il me prit les mains et me dclara que je ne devais pas minquiter, que
tout irait bien et que les traitements dbuteraient ds que jaurais pass les examens de rsonance
magntique et de tomodensitomtrie.
Une fois de plus, je me sentis prise dans une sorte de spirale inquitante dont je ne pus voir ni les
contours, ni le dbut, ni le milieu, ni la fin, avec la lumire de gurison au bout du tunnel...
Rencontre avec le personnel infirmier
Linfirmire vint ensuite me chercher et minvita dans un autre bureau pour minformer, la
manire dune bote vocale automatique, des dtails et des contraintes des traitements proposs,
dont elle me remit la monographie. Il y avait quatre produits diffrents, tous injectables.
Tout dabord, linfirmire mindiqua quil tait fortement conseill de porter un cathter qui serait
gard dans le bras pendant toute la dure des traitements de chimiothrapie, compte tenu de
lagressivit des produits injects dans les veines... Il faut dire que la priode de traitement stale
sur environ six mois. Dans ma tte, je me disais que justement javais dj des problmes veineux
et quavec ces traitements, cela risquerait dempirer. Ce cathter est pos dans le bras o seffectue
linjection et vite de devoir piquer chaque fois directement dans la veine.
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Puis linfirmire me tendit le formulaire de consentement complter et signer immdiatement, tout
comme celui de ltude clinique mene par loncologue, sur un nouveau traitement de lostoporose
chez les femmes mnopauses. Je mexcusai auprs delle et lui dis que javais besoin de lire en
dtails ces documents avant de les signer et les lui remettrai probablement la semaine suivante lors
de mon retour pour des examens complmentaires.
Puis elle me prcisa que je devrai effectuer une analyse de sang lors de chacune des sances de
chimiothrapie, soit dans un dlai maximum de 48 h avant la date de la chimiothrapie ou soit
directement lhpital, mais au moins deux heures avant le dbut de la sance. Elle mindiqua
galement que jallais probablement perdre tout ou partie de mes cheveux, mes sourcils, mes cils
lors des premires semaines de traitements, mais quil y a toujours la possibilit dacheter des
perruques ou de mettre un foulard ou une casquette pour couvrir la tte : le centre fournit des
perruques des tarifs intressants, parait-il...
En lisant les effets secondaires possibles de ces produits, je maperus que le premier,
cyclophosphamide, pouvait provoquer de manire courante, des tourdissements, de la confusion,
de la fivre, de la toux, des maux de gorge, des nauses et vomissements, la perte des cheveux et
des poils, une grande fatigue et de la faiblesse.
Le second, fluorouracil pouvait crer des ulcrations dans la bouche ou sur les lvres, des
brlures destomac, une perte dapptit, des ruptions cutanes, donner des signes dinfections et
baisser le nombre des globules blancs. Dautres effets secondaires, moins courants, pouvaient
causer des meurtrissures ou des hmorragies, voire des picotements aux mains ou aux pieds ou des
gonflements, des douleurs dans la poitrine et des essoufflements, des pertes dquilibre.
Le produit suivant pirubicine semblait galement favoriser la perte des cheveux et des poils,
donner des signes dinfections, engendrer aussi une baisse des globules blancs et crer de la fatigue.
Ces trois produits taient administrs, par voie intraveineuse, en mme temps, une semaine sur trois.
Le quatrime produit, doctaxel, inject la quatrime et la sixime semaine, pouvait provoquer
peu prs le mme type deffets secondaires, avec en plus, un risque accru de rtention deau dans
les bras et les jambes ainsi quun larmoiement lors des traitements.
Limage des camps de la mort durant la Seconde guerre mondiale traversa soudainement mon
esprit... Quelques images de ces rescaps des camps de la mort, avec visage maci et crne ras,
passaient devant mes yeux, ces rescaps sur lesquels quelques nazis sans scrupules comme le
Docteur Mengele, stait livr des expriences qui lui ont valu une condamnation pour crimes de
guerre, mais bien longtemps aprs les faits ! Intressante association dides et dimages, nest-ce
pas ?
Voyant mon trouble, linfirmire me demanda si je me sentais bien, ce quoi je rpondis
positivement.
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Puis elle me remit une brochure comportant une liste de conseils suivre, daliments ou de
substances ne pas consommer pendant les traitements, des exercices faire pour se maintenir en
forme : effectivement, je me voyais rentrer, puise dune sance de chimiothrapie et faire vingt-
cinq pompes sur le tapis de ma chambre coucher ou monter mes douze tages pied pour exercer
mon muscle cardiaque !!!
Je quittai encore une fois lhpital, un peu abasourdie par ce que je venais dentendre et lire, mon
cerveau semblant pris dans un tau surraliste, en attendant la suite des vnements.
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2. Recherches personnelles et rflexions sur le cancer
Quelques semaines aprs ma chirurgie, pendant ma convalescence et aprs avoir rencontr les
oncologues, je multipliai donc mes recherches sur internet au sujet de cette maladie qui sappelle
cancer et sur des traitements donns travers le monde, notamment les traitements utiliss par la
Mdecine Traditionnelle Chinoise.
Dfinition de la maladie
Ces diffrentes recherches mirent en vidence la divergence de la dfinition et de lapproche de la
maladie par rapport nos pays occidentaux.
En Mdecine Traditionnelle Chinoise, il n'y a aucun concept spcifique de cancer, bien qu'il y ait
des tumeurs. On parle plutt dun dsquilibre nergtique, un excs ou une insuffisance des
nergies lmentaires du corps. Selon les anciens Chinois, le qi (prononcez Chi) la force vitale,
gre les fonctions du corps pendant qu'elle voyage le long des mridiens, sur un cycle de vingt-
quatre heures. Une personne est en bonne sant quand il y a un coulement quilibr et suffisant du
qi, lequel garde le sang et les fluides du corps en circulation et combat la maladie. Mais si la
circulation du qi est bloque pour une raison quelconque ou devient excessive ou dficiente, la
douleur et la maladie peuvent se manifester. L'coulement du qi peut tre perturb par une dite ou
un style de vie dsquilibr, un surcrot de travail, le stress, des motions rprimes ou excessives
ou un manque d'exercice. Des dsquilibres yin/yang (les forces complmentaires dans le flux
dynamique) drangent aussi l'coulement normal et rgulier du qi.
Les mdecins chinois croient que les causes du cancer sont multiples. Elles incluent des toxines non
vacues et d'autres facteurs environnementaux (causes externes) aussi bien que des causes internes
comme le stress motif, les mauvaises habitudes alimentaires, les dchets accumuls via la
nourriture et l'endommagement des organes. Deux facteurs principaux sont le sang stagnant et un
blocage ou une accumulation du qi, l'nergie vitale, qui circule le long des mridiens, ou des voies,
irriguant toutes les parties du corps.
Le cancer, comme toutes les autres maladies, est considr comme une manifestation d'un
dsquilibre fondamental. La tumeur constitue la branche la plus leve, mais pas la racine de
la maladie. Chaque patient peut avoir un dsquilibre diffrent, pouvant causer, priori, le mme
type de cancer.
Chaque personne est unique. Ainsi le mdecin chinois essayera d'identifier la configuration
individuelle exacte de l'excs, de l'insuffisance ou du blocage qui a conduit la maladie. Le
mdecin chinois traitera le dsquilibre plutt qu'une condition connue sous le nom de "cancer de
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l'estomac" ou "cancer du sein", etc. Le traitement prescrit changera d'un patient l'autre selon les
dsquilibres spcifiques.
Dans les pays occidentaux, le cancer se dfinit comme un dysfonctionnement cellulaire, qui se
traduit par une division anarchique des cellules, qui se regroupent dans les tissus en formant des
tumeurs pouvant, selon la gravit, atteindre certains organes vitaux et causer la mort. Pour une ou
plusieurs raisons conjugues, le systme immunitaire ne parvient pas plus remplir son rle de
dfense du corps humain et dtruire ces cellules anarchiques, si bien quelles finissent par
prolifrer partout dans le corps.
Le cancer nest pas une entit unique ; en ralit, on dnombre plus de deux cents maladies
cancreuses. Certaines se dveloppent rapidement, elles prolifrent et librent des cellules qui se
dissminent dans le corps en passant par les vaisseaux sanguins ou lymphatiques pour former des
mtastases. Dautres tumeurs ont une croissance plus lente et restent localises (in situ), cest--dire
quelles demeurent lemplacement o elles se sont formes. Par ailleurs, selon le type de maladie,
de cellules ou dorgane atteints, lvolution peut tre trs diffrente dun cas un autre.
Le cancer est parfois dcrit comme une rouille qui attaque votre organisme, une lente oxydation
daccumulation de dchets, dchets qui, la longue, finissent par prolifrer et provoquent de
linflammation, le systme immunitaire seul tant devenu inoprant pour sen dbarrasser.
Pour une mme maladie, se traduisant par les mmes ravages sur le corps humain, lapproche
orientale et lapproche occidentale se rvlent diffrentes, mais peuvent devenir complmentaires et
avoir des effets synergiques non ngligeables sur la maladie.
Recherche des causes possibles
Le cancer peut donc avoir de multiples causes et, lorsque questionns par leurs patients sur les
causes de leur cancer, les mdecins occidentaux rpondent, quoutre les facteurs hrditaires
appels galement facteurs de risque tablis, ils ne savent pas exactement quels sont les facteurs
dclencheurs de cette maladie. Comme le dirait, avec humour, Didier mon conjoint, mais de faon
trs judicieuse : on constate quun fusible a saut, mais on en ignore la ou les raison (s)
Les facteurs de risque les plus frquemment voqus sont ceux lis lenvironnement (produits
toxiques utiliss dans la vie quotidienne comme les dtergents ou certains cosmtiques, pratiques
professionnelles, etc.) et des comportements individuels (alcool, tabac, sdentarit, alimentation).
Ces facteurs environnementaux semblent tre ceux le plus mis en avant pour expliquer cette
croissance pidmique du taux des cancers dans nos socits occidentales depuis la fin de la
Seconde guerre mondiale, notamment celui du sein chez les femmes.
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Mais quest-ce qui a donc fondamentalement chang depuis les annes 40, dans notre
environnement et notre mode de vie en Occident ?
Citons en premier, tous les drivs du ptrole et leurs nombreux agents chimiques potentiellement
cancrignes. Pourtant actuellement, environ 3 % seulement de ces substances chimiques ont fait
lobjet dtudes de toxicit
titre dexemples, et de manire non exhaustive, on peut citer sans se tromper :
Les matires plastiques qui ont envahi nos vies depuis les annes 50, comme le monochlorure
de vinyle, le fameux bisphnol A et le benzne qui peuvent, entre autres, provoquer des
leucmies.
Les thers de glycol, progressivement retirs, mais qui sont toujours prsents dans les vernis,
colles et peintures. Ils sont fortement souponns de favoriser, voire de provoquer des cancers
de lestomac, des cancers des testicules et galement des leucmies.
Lamiante (dont lusage est interdit dans certains pays, mais que lon trouve encore dans
certaines constructions anciennes) et qui peut entraner le cancer de la plvre et celui des
poumons, notamment lors de lexposition la poussire damiante.
La fume du tabac qui contient, elle seule, plus de quarante substances cancrignes. Elle
est responsable de la majorit des cancers des poumons et des bronches, et un degr
moindre, des cancers de la bouche, du pharynx, du larynx, de lsophage, de la vessie (les
substances contenues dans le tabac sont limines par les urines). Pourtant des personnes qui
fument rgulirement ne vont pas forcment dvelopper un cancer. Elles en accroissent
seulement le risque.
Certains ingrdients qui sont encore tolrs dans lindustrie alimentaire, notamment dans
certaines boissons des plus consommes ici en Amrique du Nord.
Les produits cosmtiques contenant des substances hautement cancrignes comme les
parabnes notamment : de nombreux dodorants (les antisudoriques notamment), des lotions
corporelles ou crmes pour la peau, des produits pour le bain et la douche, des shampoings,
des brumes parfumes pour le corps, etc. en contiennent et sont souvent produits par de
grands laboratoires pharmaceutiques, ceux-l mmes qui, parfois, fabriquent aussi des
mdicaments contre le cancer
Cependant, lorsquils ne contiennent pas de parabnes, certains manufacturiers nhsitent plus
lindiquer clairement sur lemballage sans parabne, preuve dune certaine prise de conscience
de leurs dangers pour la sant
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Des bactries et des virus peuvent galement entraner des infections pouvant se transformer en
cancer :
Une bactrie nomme hlicobacter provoque ainsi des gastrites chroniques susceptibles
dvoluer en cancer de lestomac.
Le papilloma virus humain est ainsi responsable de plus de 90% des cancers du col de
lutrus.
Le virus de lhpatite B entrane des hpatites chroniques qui se transforment parfois en
cancer du foie.
Des agents physiques peuvent galement favoriser la survenue de cancers :
Les ultra-violets (UVA et UVB) : une exposition exagre au soleil peut favoriser le
dveloppement du cancer de la peau. Le mlanome est en forte hausse au Canada comme en
tmoignent ces statistiques de lAssociation canadienne de dermatologie. Le risque dtre
atteint de mlanome est maintenant de 1 sur 74 chez les hommes. Pour les femmes, il est de 1
sur 90. titre de comparaison, dans les annes 1930, le risque dtre atteint de mlanome au
cours de la vie, chez les Nord-Amricains, tait de 1 sur 1 500.
Les radiations ionisantes : elles proviennent dun gaz radioactif naturel, le radon, et sont
mises naturellement par lcorce terrestre. Elles sont artificiellement produites par la
radiologie mdicale et les dchets nuclaires, ou bien lors de catastrophes naturelles ou
accidentelles comme celles de Tchernobyl ou de Fukushima. Si les avis sont partags sur leurs
effets faibles doses, fortes doses, il est clair quelles peuvent provoquer des leucmies, le
cancer du poumon et le cancer des os.
Le rle du stress chronique
Une tude de la gnticienne amricaine, Barbara McLintock2, qui lui valut le prix Nobel de
Mdecine et de Physiologie en 2003, a dmontr que les gnes pouvaient changer de positions dans
un chromosome, en rponse au stress. De plus, sa recherche dmontrait que notre code gntique
nest pas statique, que les stress de son environnement agissent sur lui. On sait par ailleurs que le
cancer se dveloppe quand notre systme immunitaire n'est plus apte dtruire les cellules
2 En 1931, elle crit, avec sa collaboratrice Harriet Creighton un article ( Une corrlation entre le crossing-over cytologique et gntique
dans le mas ) qui tablit que les chromosomes sont les structures de base de l'information gntique.
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anormales. Or, on sait maintenant que le stress chronique fait baisser nos capacits de dfense
immunitaire. Un vrai cercle vicieux !
Une tude marquante divulgue dans les comptes rendus de lAcadmie nationale des sciences en
dcembre 2004 va dailleurs dans ce sens et prcise que les stress majeurs de la vie peuvent
endommager les tlomres (les extrmits naturelles des chromosomes, composants de notre ADN)
dans les cellules immunitaires, diminuant ainsi leur dure de vie.
Dans un article, le docteur Dennis Novack3, de lcole de mdecine de luniversit Drexel de
Pennsylvanie, aux tats-Unis, crivit que cette nouvelle tude confirmait que lesprit et le corps ne
sont pas spars, que les molcules mmes de notre corps ragissent notre environnement
psychologique. Nos gnes ragissent donc aux motions, pour le meilleur, mais galement pour le
pire. Cette approche peut dboucher sur un domaine beaucoup plus vaste, qui est celui de
linterconnexion et linteraction de toute chose dans lunivers et le cosmos, telle la loi de la
rsonance qui, elle seule, mriterait lcriture de plusieurs livres
Or, notre mode de vie, particulirement celui de nos socits occidentales, se trouve tre de plus en
plus stressant. On peut donc s'interroger sur les consquences long terme d'un tat de stress
chronique sur notre ADN.
Hrdit et style de vie
Il est gnralement estim que 5 % 10 % des mutations gntiques lorigine dun cancer sont
hrditaires. Il sagit notamment du cancer du rein de lenfant, du cancer de la thyrode et du cancer
de la rtine.
Pourtant, lhrdit entre seulement dans une faible proportion dans le dveloppement du cancer du
sein. Seul environ un cas sur quinze est d des gnes du cancer du sein hrits.
lhrdit sajoute parfois une copie des styles de vie de nos parents, quon assimile trop
volontiers un facteur hrditaire. Si vos parents consommaient beaucoup de mauvais gras, comme
certains Omgas 6, que lon sait maintenant tre cancrignes, cela veut-il dire que vous avez hrit
de leurs gnes potentiellement appauvris ou modifis par cette consommation dOmgas 6 ? Par
exemple, si votre mre cuisinait la margarine (produit potentiellement cancrigne), trs riche en
mauvais Omega-6, alors, peut-tre serez-vous tents de cuisiner de la mme manire, au lieu
dutiliser lhuile dolive, riche en Omga 3, trs utilise dans les pays du pourtour de la
Mditerrane, et dont les bienfaits pour lorganisme sont unanimement reconnus.
3 Le Professeur Dennis H. Novack est professeur de mdecine luniversit Drexel de Pennsylvanie et psychologue. Il enseigne les aspects
psychologiques de la communication mdecin-patient, membre chercheur de lAssociation Amricaine de Psychosomatique , tudiant les interactions corps et esprit sur la sant et la maladie . http://www.drexelmed.edu/Home/AboutOurFaculty/DennisNovack.aspx
http://www.drexelmed.edu/Home/AboutOurFaculty/DennisNovack.aspx
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Actuellement, les cancers sont en croissance exponentielle dans nos pays industrialiss et
particulirement parmi la population jeune. Les chercheurs nhsitent plus utiliser le terme
dpidmie de cancers!... Les cancers du sein, de la prostate et du colon sont en trs nette
progression dans les pays occidentaux. Cent-trente-huit pour cent daugmentation du nombre de
cancers du sein entre 1980 et 2005, ce sont les statistiques alarmantes que bon nombre dinstituts et
dorganismes tentent dexpliquer par des arguments fort discutables, comme lallongement de la
dure de vie, le dveloppement du dpistage par mammographie ou encore des facteurs
environnementaux ou comportementaux comme lge des femmes la naissance du premier enfant,
ou certains traitements hormonaux la mnopause Si lallongement de la dure de vie est un fait
incontestable, alors comment expliquer que le cancer du sein touche des femmes de plus en plus
jeunes, ayant des enfants, conditions que lon croyait plutt rserves aux femmes mnopauses et
nayant pas eu de grossesses ?
Les statistiques indiquent aussi quil y a neuf fois plus de ces cancers aux tats-Unis et en Europe
du Nord quen Chine, au Laos, en Core ou en Inde, et quatre fois plus quau Japon. Des mdecins
de ces pays moins touchs, disent que ces cancers sont des maladies de riches. Alors pourquoi ?
Quels sont les facteurs qui, depuis la fin de la deuxime guerre mondiale, influencent ces
statistiques trs officielles de lOrganisation Mondiale de la Sant (OMS)4 ?
Mon constat personnel
Modification de lagriculture et de llevage dans le monde occidental
Le temps o ma mre passait des journes garder la douzaine de vaches de la ferme familiale
paissant librement dans les verts pturages est dfinitivement rvolu Possder une ferme de
douze vaches paratrait ridicule, voire suicidaire de nos jours ! Pourtant mes grands-parents
vivaient correctement de la vente de leur lait et de lexploitation dune parcelle de champ sur
laquelle ils faisaient pousser un peu de bl. Ils taient en bonne sant, malgr quelques douleurs
articulaires dont ils se plaignaient, peut-tre du fait de la rptition des mmes mouvements du
corps : fauchage du bl la main, plantation la main le dos pench, marche (en sabots de bois) de
quelques kilomtres pied parfois... De temps en temps, ils vendaient ou faisaient abattre un de
leurs bufs pour la viande, mais nen faisaient pas vritablement commerce.
Ils levaient quelques volailles dans une basse-cour o se promenaient en toute libert, les poules,
les coqs, les canards et les dindes, pour qui le grain constituait la principale nourriture. La culture du
mas, si gourmant en eau, et riche en omga-6 nexistait pas encore un niveau industriel. Les
coquilles duf taient recycles (bien avant que lon parle de recyclage) dans un coin de la
basse-cour o certains des gallinaces venaient refaire le plein de calcium et de phosphore pour
4 Cancer Incidence in Five Continents, Vol. IX (rdig en Anglais seulement par le International Agency For Research on Cancer, International
Association of Cancer Registries, World Health Organization), edited by Curado M.P., Edwards, B., Shin H.R., Storm H., Ferlay J., Heanue M. and Boyle P., eds (2007), IARC Scientific Publications No. 160, Lyon, IARC
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continuer pondre de bons ufs, riches en omga-3. Leurs envies carnivores passaient par le
fouissage de quelques mottes de terre humides et du tas de fumier o se dcomposaient lentement,
en un riche compost, les pluchures de lgumes, de fruits, les djections animales et humaines, et o
elles rcupraient quelques beaux vers. Les dmentielles fermes industrielles dlevages de poulets
en batterie navaient pas encore vu le jour. Les poulets navaient pas besoin dappellation poulet
biologique ou de terroir ; ils taient tous levs normalement, c'est--dire, lair libre, en
basse-cour et nourris avec du grain, ayant peu ou pas t trait aux pesti/fongi/herbi/cides,
ingrdients du lent gnocide que nous organisons nous-mmes pour notre espce !
Les produits fertilisants, dposs dans les champs lautomne, taient constitus par le compost
naturel du tas de fumier issu de la ferme familiale ! On ne parlait pas dagriculture biologique
lpoque, ou dcologie, mais seulement dagriculture.
Pour pallier lenvahissement de certains insectes, comme le doryphore dans les champs de
pommes de terre ou autres insectes dans les arbres fruitiers, mes grands-parents utilisaient, ce quils
appelaient la bouillie bordelaise, solution de sulfate de cuivre additionn de chaux. Le produit se
prsente sous la forme d'une poudre bleue, diluer en pulvrisation ou badigeonner sur les troncs
des arbres fruitiers au printemps. Ce seul enduit, rpulsif, dissuadait les insectes de grimper le long
du tronc et de dvorer les feuilles ou dy pondre leurs ufs. Par contre, les abeilles pouvaient
poursuivre leur butinage des fleurs de pchers, de cerisiers ou de poiriers, sans risque de perdre la
vie quelques jours plus tard. Mes grands-parents traitaient prventivement les cultures au tout
dbut du printemps et ctait tout. Aucun autre produit chimique ntait utilis. lpoque, on ne
parlait pas de mouvements cologiques pour protger lenvironnement, dnergies vertes, mais
on respectait la nature, sa diversit et son quilibre.
Dsormais, cest la spirale de la surproduction de lait, de viandes, de la surexploitation et de
lappauvrissement des terres agricoles, qui fait tourner lagriculture du vingt et unime sicle. Et
paradoxalement, toute cette nourriture extraite de notre terre nourricire grands coups (et cots) de
pesticides, dengrais et autres insecticides, ne suffit pas nourrir la plante, tellement le gaspillage
est important. Le monde occidental veut produire trop et trop vite pour tre rentable et concurrentiel
et, en fin de compte, produit mal.
Mes grands-parents allaient peu, voire pas du tout, chez le mdecin ; lhiver, pour leurs petits coups
de froid ou rhumes, ils avaient prvu, telle la fourmi prvoyante, planter pendant lt, lortie pour
en faire des tisanes drainantes ou anti-infectieuses, la moutarde pour en extraire les graines qui,
moulues, allaient devenir un excellent dcongestionnant pour la poitrine, le radis noir pour en faire
du sirop contre la toux. Maintenant, pour des symptmes quivalents, nous nous rendons chez notre
mdecin de famille, ou aux urgences lorsque nous nen navons pas, et achetons notre sirop contre
la toux dun grand laboratoire pharmaceutique, dans une des nombreuses pharmacies qui parsment
dsormais nos quartiers.
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De nos jours, les bovins gntiquement modifis et hormons (je dirais strogns) pour
produire plus de viande ou plus de lait, sont parfois engraisss avec des farines de viandes et
poissons, des tourteaux de sojas, du mas, de lensilage, bien loin de la classique herbe verte des
prairies ! Rappelons que dun ensilage mal contrl, peut rsulter une fermentation, qui peut
contenir dnormes quantits de bactries et de moisissures parfois nocives pour lanimal et mettant
sa sant en danger. Rappelons aussi que les bovins sont des herbivores et quils font partie de la
famille des ruminants. La rumination, cette fonction physiologique est indispensable au maintien de
leur bonne sant. Que de mieux pour une vache que de brouter une prairie dherbe frache au
printemps, prairie qui contient tous les lments nutritifs dont elle a besoin pour produire du bon lait
et tous ces drivs, alors riches en Omega-3 ! Effectivement, il ne fait pas bon brouter une prairie
o se trouvait auparavant un sol contamin, satur dengrais et/ou de pesticides. Il en va de mme
pour sa viande que nous consommons si lherbe broute nest pas de qualit (jallais dire bio).
Surconsommation de sucre raffin
Si on lon est un peu observateur et curieux de lire la composition de plusieurs des boissons
industrialises qunormment de mnages consomment, la teneur en sucre y est trs importante,
notamment dans les sodas, les jus de fruits faits base de concentr, les punchs aux fruits congels,
les yaourts boire et toutes les nouvelles boissons dites nergisantes consommes surtout par la
population jeune ! Ce constat se fait galement pour les multiples friandises qui existent maintenant
sur le march, mme pour les barres cralires qui se veulent dittiques et aliments sant et
qui sont littralement bourres de sucre, mais aussi de sodium. Mme constat pour les crmes
glaces, les entremets, fond de tarte et autres ptisseries faites avec des farines blanches et les ptes
industrielles.
Labsorption de grandes quantits de sucre raffin, outre le fait quil peut, la longue, entraner des
problmes de diabte (maladie galement en croissance exponentielle), fait grimper assez
rapidement le taux de glucose dans le sang (indice glycmique lev), ce qui a un effet stimulant
dans la croissance des cellules et des tissus de lorganisme, donc une aide potentielle au
dveloppement des cancers... Le miel ou le sirop drable, lindice glycmique beaucoup plus bas
est mieux absorb par lorganisme, donc produit moins de carburant pour la croissance les cellules
cancreuses.
Facteurs environnementaux : exposition de multiples produits chimiques qui nexistaient
pas avant la Seconde guerre mondiale
Selon les conclusions de nombreuses tudes effectues ces dernires annes, le cancer du sein serait
provoqu par une combinaison de facteurs hormonaux, gntiques, lis au style de vie et
environnementaux. Il sagirait de facteurs prsents dans notre environnement, cest--dire dans le
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monde qui nous entoure, et dont on pense quils sont responsables de la proportion inexplique
(50% des cas) de plus en plus frquente.
De nouvelles preuves viennent appuyer la thorie selon laquelle lexposition aux polluants prsents
dans notre environnement, dans les aliments et leau ainsi que lexposition aux produits chimiques
prsents dans les produits de grande consommation la maison, au bureau et dans nos coles
peuvent tre un facteur de risque de cancer, notamment du sein.
Lun des facteurs de risque les plus tablis du cancer du sein est lexposition de la femme pendant
toute sa vie aux strognes, les naturels, et ceux, artificiels, issus de produits chimiques de
synthse, qui possdent le don dimiter certaines hormones, dont les strognes.
Une tude5 canadienne publie en novembre 2012 par lUniversit de Windsor, Ontario, dmontre
que les femmes qui travaillent dans des usines fabriquant des pices d'automobiles en matires
plastiques, ont un risque de deux cinq fois plus lev de dvelopper un cancer du sein.
L'tude a examin les taux de cancer dans diffrentes industries, en suivant, durant six ans, les cas
de plus de 2100 femmes des rgions d'Essex et de Kent en Ontario, o se trouvent beaucoup
dusines de sous-traitance pour lindustrie automobile.
Le rapport confirme que l'industrie de pices d'automobiles en matires plastiques se situe parmi
celles o la prvalence du cancer du sein est la plus leve. Ce rapport souligne que ces
travailleuses sont exposes des vapeurs de rsines et de teintures, notamment.
Selon les chercheurs, des tudes prcdentes ont conclu que bon nombre de plastiques dgageaient
des manations chimiques influant sur le taux d'hormones strognes de la femme.
L'industrie du plastique emploie encore des dizaines de milliers de Canadiennes et Canadiens.
De mme, beaucoup de produits cosmtiques directement absorbs par la peau ou daliments
transforms, ingrs, contiennent des parabnes ou des phtalates conduisant la production
incontrle, par notre corps, dstrognes ! Plusieurs autres tudes sur le sujet, mais qui ont fait
peu de bruit pour le moment, ont rvl que les plastiques qui nous entourent (en dehors du secteur
automobile), dans lesquels parfois nous mangeons nos aliments, nous extrayons notre lotion
dmaquillante, notre gel douche pour le corps ou notre crme antirides, contiennent des agents qui
influent positivement sur la production dstrognes. Cest bien sr sans compter sur les
ingrdients entrant dans la composition de certains shampoings, produits de coloration pour les
cheveux, les crmes raser, appels alkylphnols. Des tudes menes en laboratoire et sur la
faune sauvage ont dmontr des effets toxiques et perturbateurs endocriniens. Chez les animaux, on
note que lexposition certains alkylphnols, surtout au cours du dveloppement :
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tude publie par Brophy, M. Keith, A. Watterson, R. Park, M. Gilbertson, E. Maticka-Tyndale, M. Beck, H. Abu-Zahra, K. Schneider, A. R einhartz,
R. DeMatteo et I.Luginaah (2012), Breast cancer risk in relation to occupations with exposure to carcinogens and endocrine disruptors: A Canadian case-control study , en collaboration avec le Rseau canadien pour la sant des femmes / Canadian Womens Health Network
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rduit le nombre de spermatozodes,
altre lquilibre des hormones de reproduction,
cause des malformations des organes reproducteurs.
Observ en laboratoire, loctylphnol-4 stimulerait galement la croissance des cellules de cancer
du sein.
Les phtalates qui sont contenus dans les bouteilles en plastique, les jouets, les emballages de
mdicaments, les parfums et produits de soins personnels parfums ou encore le bisphnol A qui
entre dans la composition de biberons pour bbs, contiennent tous des composs imitant les
strognes Le BHA ou BHT vous disent peut-tre quelque chose ? Eh bien, ils entrent, entre
autres, dans la composition de la plupart des rouges lvres, dombres et crayons paupires, de
soupes et aliments dshydrats, de croustilles, de certaines crales ou encore de certains
emballages alimentaires Ces produits sont de grands perturbateurs hormonaux avec galement un
effet imitateur des strognes. Alors peut-tre est-il dsormais inutile de se demander pourquoi les
cancers du sein chez la femme et de la prostate chez nos homologues masculins, sont actuellement
en croissance exponentielle dans nos pays occidentaux !
Aprs la Seconde guerre mondiale, la mode fminine a connu galement une petite rvolution avec
lavnement des tissus synthtiques et notamment du soutien-gorge. Ce nouvel article de lingerie a
dfinitivement mis un coup darrt au sacro-saint corset baleines qui, depuis de nombreuses
dcennies, affinait la taille des femmes. Fait le plus souvent de matires synthtiques, extensible,
rglable, orn de dentelles, objet de sduction par excellence, le soutien-gorge a rvolutionn la
lingerie fminine.
Or, si lon en croit les rcentes tudes sur les matires plastiques, sommes-nous absolument certains
que ces fibres synthtiques qui composent bon nombre de soutiens-gorge, ne serait-ce que les
dentelles qui les ornent et les fibres lastiques qui permettent de les ajuster au buste, naient pas une
influence nfaste sur les glandes mammaires ou lymphatiques ? Bien sr, des tudes ont eu lieu sur
le sujet, parfois par les grands fabricants de soutiens-gorge eux-mmes... Il existe de fortes
prsomptions que serrer la poitrine, et en plus dans de la matire synthtique, peut restreindre la
circulation du fluide lymphatique dans les seins et les aisselles, les privant ainsi du drainage et de
lenlvement naturel des dchets et toxines qui sy accumulent. Sydney Ross Singer et Soma
Grismaijer6 sont les deux chercheurs ayant fait des dcouvertes concordantes sur le sujet. Peu
dtudes scientifiquement reconnues sur ce thme, seulement des relevs et observations de
lOrganisation Mondiale de la Sant, concordent hlas avec les taux de cancer du sein levs nots
dans les pays occidentaux par rapport ceux des pays africains ou asiatiques par exemple, o le port
du soutien-gorge en matire synthtique est plus rcent.
6 Le soutien-gorge et le cancer du sein : une lingerie de sduction dangereuse ? par Sydney Ross Singer et Soma Grismaijer, 255 pages.
http://www.amazon.fr/gp/product/2880581966/ref=as_li_tf_tl?ie=UTF8&tag=soignezvousco-21&linkCode=as2&camp=1642&creative=6746&creativeASIN=2880581966
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Quen est-il des dodorants, parfums et autres produits cosmtiques que nous utilisons ? Sont-ils
rellement sans danger pour lorganisme ? Namplifieraient-ils le phnomne mis jour par Singer
et Grismaijer, en produisant une sorte deffet cocktail, cumulatif avec les autres agents
cancrignes qui pntrent en nous sans y avoir vraiment t invits ?
Et la liste des tous ces produits hautement cancrignes ne sarrtent, hlas, pas l !
La gente fminine est particulirement touche. De nos jours, de nombreuses fillettes, ds lge de
cinq ans, ont une poitrine qui commence se dvelopper ou, de huit ans, se voient affliges de
leurs premires menstruations. Ceci a probablement une relation avec une consommation excessive,
mais indirecte, dhormones, en particulier dstrognes dans leur alimentation. Les
endocrinologues, bien quayant de fortes prsomptions, ne possdent pas encore assez de preuves
scientifiques pour en tirer des conclusions finales, mais continuent damasser des donnes pour
pouvoir sortir, prochainement, un rapport sur le sujet.
Ne serait-il pas urgent dappliquer le principe dit de prcaution ? Avis aux agences de sant
publiques !
On estime quatre-vingt et plus le nombre de conditions associes une surcharge en strognes.
Les principales sont numres ci-dessous :
Augmentation du poids sans modification du rgime alimentaire
Fringales alimentaires incontrlables
Syndrome prmenstruel
Migraines
Crampes musculaires et abdominales : avant lovulation ou entre les menstruations
Kystes (seins, ovaires et utrus) et/ou fibrome utrin
Dpression
Ostoporose
Perte de la densit osseuse
Insomnie et/ou fatigue constante
Allergies
Pertes de mmoire
Sensibilit douloureuse aux seins
Rtention deau et dme
Bouffes de chaleurs
Irrgularits du cycle menstruel
Diminution ou perte de la libido
Fausses couches
Conditions inflammatoires
Menstruations douloureuses
Hmorragies menstruelles abondantes
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Hypertension
Acn
Pilosit accrue au visage et sur la poitrine
Si vous souffrez de trois ou plus de ces conditions douloureuses et pnibles, il est fort probable que
vous soyez en surcharge strognique. Alors, Mesdames, chres consurs, peut-tre est-il temps
den liminer les facteurs dmultiplicateurs dans votre corps avant la formation de tumeurs !
Exposition la pollution des ondes lectromagntiques
Limpact sur la sant des ondes lectromagntiques prsentes dans lenvironnement et en milieu
professionnel est un domaine encore trs controvers. En particulier, le risque potentiel de cancers
induits par les tlphones mobiles fait lobjet de nombreuses tudes.
Le Centre International de Recherches sur le Cancer (CIRC) 7
, qui fait partie de lOMS, a class, en
mai 2011, les champs lectromagntiques de radiofrquences, y compris ceux mis par les
tlphones portables et sans fil, comme potentiellement cancrignes pour lhomme . Cette
dcision fait suite au rapport dun groupe de travail qui a examin plusieurs centaines dtudes
pidmiologiques sur le sujet et estime quil existe un lien possible entre lusage du tlphone
portable et lapparition de gliomes et de neurinomes de lacoustique. Le lien entre exposition au
tlphone mobile et tumeur crbrale est faible (il ne s'appuie que sur des tudes pidmiologiques
suggrant des excs de risques) mais a t considr comme crdible.
En application, cette fois, du principe de prcaution, et en attendant les rsultats d'enqutes
complmentaires, certains organismes ont dict des rgles de bon usage du tlphone mobile.
De son ct, le Professeur Dominique Belpomme8, cancrologue, professeur de cancrologie et
pionnier dans ltude clinique des effets des ondes lectromagntiques, nest pas plus rassurant que
ses collgues. A lhpital Georges Pompidou de Paris en France, ce mdecin sest particulirement
intress au syndrome dintolrance aux champs magntiques, une pathologie moins lourde que les
tumeurs au cerveau et autres cancers prdits par les professeurs Lennart Hardell9 et Franz Adlkofer,
7 Communiqu de presse du 31 mai 2011 du Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), membre de lOrganisation Mondiale de la Sant (OMS) : le CIRC classe les champs lectromagntiques de radiofrquences comme peut-tre cancrognes pour lhomme 8 Dominique Belpomme est professeur de cancrologie Universit Paris-Descartes et prsident de lARTAC, (Association pour la recherche thrapeutique anti-cancreuse) et a tudi le lien entre cancer et ondes lectromagntiques. 9 Lennart Hardell, Mdecin et Professeur au Service dOncologie de lUniversit de lhpital drebro en Sude a coordonn des recherches transeuropennes avec le biologiste allemand Franz Adlkofer. Avec leurs quipes de recherches, ces chercheurs ont fait une dcouverte fondamentale : les ondes lectromagntiques des tlphones portables brisent les brins de notre ADN. Soit les cellules touches par cette gnotoxicit meurent, soit elles se muent en cellules cancreuses. Au dpart, le Professeur Adlkofer et ses collgues nont pas voulu croire des
rsultats si alarmants que les revues scientifiques ont mis du temps les mdiatiser.
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mais qui pourrait potentiellement concerner beaucoup plus de monde, dautant plus que les
utilisateurs des tlphones mobiles sont de plus en plus jeunes. Utiliser un tlphone mobile ds
lge de douze ans est maintenant devenu chose courante.
Le professeur Belpomme a donc reu des dizaines de personnes victimes du syndrome dintolrance
aux champs magntiques, et a pu en dresser le tableau clinique en deux phases : une phase
inaugurale avec des maux de tte, des troubles de la concentration et de la sensibilit, et une phase
dtat o linsomnie, la fatigue et la dpression font leur entre. A partir de cette cohorte de
sujets, on peut tudier lvolution dans le temps de leur syndrome, pour connatre les risques
terme : trs certainement la possibilit de maladies dgnratives du systme nerveux central, telles
que maladie de Parkinson du sujet jeune mais probablement aussi des maladies dAlzheimer du
sujet jeune et on ne peut pas exclure la possibilit de cancers, qui surgiraient distance chez les
malades du syndrome dintolrance aux champs lectromagntiques , estime-t-il.
De quoi alimenter de futures et nombreuses tudes scientifiques, si la volont de transparence et
dimpartialit participent au dsir quelles voient le jour !...
- O -
En fait, nous baignons toutes et tous dans les facteurs environnementaux numrs ci-dessus, qui
sont, hlas, loin dtre exhaustifs. Mais les femmes subissent de plein fouet cet effet cocktail, car
elles sont, ds leur plus jeune ge, directement exposes cet environnement sur-strogn et
sur-lectromagntis.
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3. Recherche de traitements encore
Non-conventionnels, mais sans les lourds effets
secondaires
Si vous vous souvenez de la partie 1 consacre mon histoire, jai laiss clairement entendre que
les traitements de chimiothrapie qui mavaient t prsents par linfirmire sur ordre de
loncologue ne mavaient gure convaincue de leur absolue efficacit. Mme loncologue nen tait
lui-mme pas certain puisquil a tenu me dire (et mme mcrire avec dautres notes) que, dans
mon cas, trente-cinq quarante-cinq pour cent des mtastases pouvaient survivre un traitement de
chimiothrapie systmique, cest--dire sans ciblage des seules cellules cancreuses et gnrer
court ou moyen terme, un nouveau cancer. En effet, ces mtastases, dans un laps de temps plus ou
moins long, peuvent se regrouper et former, nouveau, dautres tumeurs qui sinstallent dans une
ou plusieurs parties de votre corps, ce que lon appelle communment dans le jargon des
oncologues, une rcidive.
Compte tenu de cette incertitude quant une gurison durable, surtout avec les effets secondaires
majeurs engendrs par ces traitements, la perte de qualit de vie pour vous-mme et vos proches
pendant prs dun an (si vous ajoutez les vingt-cinq sances de radiothrapie prescrites par la suite),
voire plus, si vous avez mal support les effets secondaires, lincapacit de poursuivre votre activit
professionnelle, je me suis donc longuement questionne sur des traitements alternatifs. Les
oncologues qui me suivaient demeuraient muets sur le sujet et sur dautres traitements tout aussi
efficaces potentiellement utiliss dans dautres pays que le Canada. La chimiothrapie orale cible,
tablie sur mesure pour chaque cas, est encore indisponible dans les hpitaux pour soigner le cancer
du sein avanc.
Et pourtant ces nouveaux traitements qui viennent bout du cancer, existent bel et bien, des
traitements avec des effets secondaires amoindris, voire nuls, par rapport la chimiothrapie
conventionnelle par injection ou orale, mme fortes doses.
Si de tels traitements existaient, cela se saurait me rtorqueriez-vous ? Eh bien, tant que des tudes
cliniques nont pas prouv leur totale efficacit et quils nont pas t approuvs par lorganisation
charge de rguler la mise sur le march de nouveaux mdicaments (lAgence canadienne des
mdicaments et des technologies de la sant (ACMTS) pour ce qui concerne le Canada), il y a peu
despoir que vous en entendiez parler, sauf, peut-tre, si vous tes un peu curieux et persvrant.
Mme certains professeurs en cancrologie, de renomme internationale comme le Professeur
Lucien Isral, en France, se sont heurts la rigidit du systme, notamment dans la promotion des
approches combines de traitements. Il est trs difficile de faire faire des tudes sur ces approches
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combines : les biostatisticiens sont trs hsitants valuer plusieurs traitements administrs en
mme temps par peur quon ne sache jamais ce qui est vritablement efficace.
Le problme semble le mme aux tats-Unis o le Professeur Henry C. La, le Professeur Narendra
P. Singh et le biochimiste Jorge Ferreira ont publi, ds 2001, leur dcouverte sur lefficacit de la
plante Artemisia Annua et de sa molcule (lartmisinine) contre les cellules cancreuses. ce jour,
aux tats-Unis, aucun essai clinique na encore pu tre ralis officiellement avec cette substance,
et pourtant cela fonctionne trs bien, je peux en tmoigner. Seule lAllemagne ce jour, a dbut
un essai clinique avec un driv de lArtmisinine, lArtesunate. Les rsultats de cet essai
clinique ne semblent pas encore avoir t publis officiellement.
De plus, ici au Canada, nous prouvons souvent un irrsistible besoin de refaire des tudes qui ont
dj t ralises ailleurs dans le monde, parfois des annes auparavant, y compris parfois dans
dautres provinces Pour quelles raisons ? Il serait peut-tre bon de se poser la question. Mais cela
retarde dautant laccs aux patients des traitements qui ont dj prouv leur efficacit en
laboratoires.
videmment, il en va de mme pour le matriel mdical. Non seulement, le matriel utilis dans les
hpitaux, nest pas du dernier cri, mais est mme, disons-le franchement, obsolte. Dix ans (pour un
appareil dchographie, de mammographie ou un appareil dimagerie par rsonnance magntique
IRM), notamment pour la dtection de petites tumeurs en formation, est dj un appareil en fin de
vie. Heureusement, le gouvernement de lOntario a dcid, en mai 2013 de remplacer
progressivement les appareils de mammographie actuels par des appareils digitaux, en 3D, dont les
images sont beaucoup plus nettes, plus prcises et plus fiables pour la dtection de tumeurs
cancreuses, mme de petites tailles. linstar de la technologie informatique, la technologie dans
le domaine mdical volue trop rapidement pour se permettre de refaire des tudes qui ont t dj
menes. Cest une perte de temps et un gaspillage norme dargent !
Le systme de radiochirurgie strotaxique CyberKnife10
est un bon exemple pour illustrer le
retard de notre pays dans le domaine des technologies mdicales. Ce systme robotis, de
conception amricaine, dtruit les tumeurs ou dautres lsions laide de faisceaux de rayonnement
plutt que dun bistouri, notamment pour des tumeurs difficilement oprables. Les faisceaux sont
concentrs avec prcision sur la tumeur, rduisant ainsi le risque de lser les tissus sains
avoisinants. De plus, cet appareil est dot dun systme de correction permanent tracking qui
sajuste aux mouvements de respiration du patient, pour plus de prcision dans le traitement des
lsions cancreuses.
10
Le systme CyberKnife est un systme de radiochirurgie qui dtruit la tumeur ou dautres lsions laide de faisceaux de rayonnement plutt
que dun bistouri. Les autres systmes de radiochirurgie sont indiqus seulement pour les traitements intracrniens, mais le systme CyberKnife
permet dutiliser la radiochirurgie pour traiter des tumeurs dans tout lorganisme. http://www.cadth.ca/fr/
http://www.cadth.ca/fr/
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Cette technologie, qui a maintenant fait ses preuves dans le traitement des cancers (quatre-vingt
appareils ont t vendus ce jour dans le monde, dont une cinquantaine aux tats-Unis), a
thoriquement fait son apparition, selon le chef de la division de radiothrapie lhpital dOttawa
fin 2010, bien quayant t homologu par Sant Canada en 2006 !
Voici, les principaux arguments, quen 2006, lAgence canadienne des mdicaments et des
technologies de la sant (ACMTS) utilisaient pour justifier le retard des hpitaux canadiens sen
doter, je cite :
Plusieurs valuations de technologies de la sant ont port sur les donnes probantes
recueillies pour le systme CyberKnife[3-5]. Les auteurs de ces valuations reconnaissent
que, pour le moment, les donnes probantes de bonne qualit sont insuffisantes pour
dterminer lefficacit et linnocuit du systme CyberKnife par rapport dautres
techniques de radiochirurgie strotaxique.
Cot
Le systme CyberKnife cote environ 4 millions de dollars amricains, ce prix comprenant
laide du fabricant pour linstallation et la formation du personnel. Il faut ajouter cette
somme des frais dtablissement, notamment les travaux de construction ou de rnovation
ncessaires pour accueillir ce systme et rpondre aux exigences particulires de protection
contre le rayonnement.
Effectivement, la seule chelle provinciale, la gestion et labsorption de tels cots demeurent
difficiles, particulirement dans une priode conomique incertaine o la rigueur budgtaire est de
mise. Mais la seule ide duniformiser et de rationaliser le systme de Sant lchelon
pancanadien ncessiterait pour le moins, une modification de la Constitution canadienne, mais
surtout une volont politique, ce qui semble totalement exclu pour le moment.
"L'objectif est d'amliorer la sant des Ontariens en faisant un meilleur usage des
ressources limites", a dclar Ron Goeree. Ron Goeree, un professeur adjoint au
Dpartement d'pidmiologie clinique et de biostatistique, joue un rle cl en fournissant le
gouvernement de l'Ontario avec le type d'informations ncessaires pour prendre des
dcisions concernant les dpenses de soins de sant.
http://cadth.ca/fr/products/environmental-scanning/health-technology-update/health-technology-update-issue5/cyberknife#3http://cadth.ca/fr/products/environmental-scanning/health-technology-update/health-technology-update-issue5/cyberknife#5
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Ces ressources limites expliquent, peut-tre pourquoi, en 2010, le Canada s'est class treizime
sur quatorze pays, en ce qui a trait l'accessibilit aux nouveaux mdicaments et technologies
contre le cancer11
, qui sont plus efficaces, selon un rapport labor par des chercheurs
britanniques !!! Des quatorze pays tudis, seule la Nouvelle-Zlande a fait pire que le Canada.
Il conviendrait, peut-tre, de mieux organiser et de mieux contrler le systme de sant avant de
pouvoir clamer haut et fort que notre pays dispose dun des meilleurs12
au monde !
Pourtant, dnormes conomies, tout en amliorant la qualit des soins aux patients pourraient tre
ralises, ne serait-ce quen ce qui concerne la livraison de mdicaments anti-cancer. Par exemple,
pourquoi livrer systmatiquement, domicile, par messager spcial, ces mdicaments qui pourraient
tre rcuprs la pharmacie de lhpital lors des rendez-vous mdicaux priodiques avec les
oncologues, du moins pour les patients qui nont pas fait la demande dune livraison ?
Pour ce qui est de lutilisation du Cyberknife dans les hpitaux canadiens, pourquoi a-t-il fallu
attendre si longtemps pour prendre la dcision de sen doter ? Est-ce que lACMTS pensait que les
appareils de radiothrapie quipant les hpitaux ontariens taient suffisamment performants et
scuritaires, alors que non seulement ils ont, pour la plupart atteint leur limite dge, et quils ne
tiennent mme pas compte, pendant lirradiation, des mouvements dus la respiration du patient et
que la zone irradie est moins cible et plus large ? Cest ainsi que lors dune sance de
radiothrapie de mon sein gauche, jai fait la douloureuse exprience davoir mon oreille gauche
malencontreusement irradie ! Mme chose pour mes poumons, lors dune autre sance. Les
effets secondaires immdiats ont t une pneumonie et un peu plus tard, une toux persistante, car les
poumons avaient t lgrement irradis (timide aveu de mon oncologue radiothrapeute plusieurs
semaines plus tard, et non pas cause de la masse cancreuse tel quil me lavait mentionn au
dbut). Il faut dire que lune des sances de radiothrapie avait t particulirement expditive en
prenant peine cinq minutes en tout et pour tout. Les ajustements et positionnements du corps
avaient-ils t bien faits ? Mystre ? Car, avec le matriel de radiothrapie ancien, tout traitement
du sein gauche, proximit du cur, ne peut se faire quavec des rayons croiss partant des cts
droits et gauches, tant donn quil semble plus difficile de doser, vertic