Nordine Merniz
CarburationL'histoire mal interprétée par un cerveau trop petit.
H —Lorsque je fais quelque chose de bien, j'entends les oiseauxgazouiller.Comme si la Nature m'indiquait que je suis sur la bonne voieen ouvrant mon ouïe.J'ai peine à croire d'avoir été livré dans ce monde si archaïque,soumis à notre volonté.Au jeu du bras de fer, la meilleure façon de gagner est delaisser s'épuiser l'autre en lui résistant.L'autre jour à la télé, il y avait un homme qui cherchait, quicherchait à gagner beaucoup d'argent, qui disait qu'il fallaitinverser la logique.Moi, mon corps me dit que la logique c'est l'Amour et la Vie.L'argent, c'est la Mort et la Mort.Je fais des raccourcis parce que je ne peux pas faire autrement.Mon cerveau est trop petit.Le contraire du positif, c'est le négatif. Le négatif, ça n'existepas mais puisque j'en parle, ça existe le négatif, ça devient dupositif puisque j'en parle et puisque j'en parle, ça existe.Ça m'arrange bien que le négatif soit du positif parce que detoutes manières, il n'y a pas assez de positif pour tout le monde.Il faut chercher à inverser la logique et il faut beaucoupd'argent pour exister un peu.Vous entendez le chant des oiseaux ?Moi, je ne l'entends plus.J'entends le bourdonnement d'une mouche.
Je fais du sport parfois et je transpire de la tête.J'essaie de convaincre ma tête d'absorber toute la douleur demes muscles et je transpire de la tête.C'est vrai.La douleur est un signal électrique envoyé, interprété par moncerveau, le petit cerveau.Je me concentre sur le flac-flac de mes joues. Elles sesoulèvent et retombent au rythme de mon trot.Je comprend l'énergie qui traverse ma chair, fait prendre ladirection opposée à celle ordonnée par la gravité et je transpirede la tête.Penser fait mal.Courir fait mal.Alors il y a les opérations de chirurgie esthétique, les grandestélés et tout ce à quoi on s'accroche et qu'on achète et dontaurait jamais eu besoin si ça n'était pas si désagréable d'avoirmal quand on sait qu'on peut l'apaiser, cette douleur.
Je vais vers un endroit où je n'ai pas envie d'aller,la sensation est encore plus réelle car je connais bien le trajet :je traverse une gelée qui se densifie.Travailler, c'est faire quelque chose que l'on n'aime pas pourquelque chose que l'on aime. J'ai rendez-vous à quatorzeheures.Mon dernier entretien, la demi-heure qui l'a précédé, une revue,posée sur la table bon marché, présentait sur sa couverture laplanète Terre, notre planète enfermée, qui s'égouttait en uneflaque dans un sablier.Le titre« Le Revenu » ou « Votre Argent ».Est-ce qu'il n'arrive jamais,instinctivement,de fixer une direction pour y découvrir quelqu'un qui vous
regarde,précisément ?Dans la plus tassée des cohues comme le plus détaillé desdéserts,il y a des choses qui nous échappent.Je regarde par le trou de la serrure,la porte est ouverte.Il n'y a pas de mur autour.
Je marche.J'ai longtemps été détracteur de l'Homme cousin du singe.Plus par admiration des histoires merveilleuses que nous nousracontons pour nous extrairequelques instantsde notre condition qui nous mèneirrémédiablementvers le délabrement de notre corpsque par conviction religieuse.La nuance est infime.Nous avons deux yeuxcomme la majorité des espècesque nous ne voulons pas crevercomme la majorité des espèces.Apprendre en singeant son aîné.Plus qu'un animal malléable,nous sommes des automates programmables :des agents économiques.Souvenez-vous de la voix nasillarde de cet adorable enfant demoins de dix ans :« Tu m'as achetée quelque chose ? »
B —Non ma chérie, papa n'a pas eu le temps.Papa travaille beaucoup beaucoup en ce moment pour pouvoiracheter.Mais écoute, je te promets,tu m'entends ?je te promets que ce week-end, toi et moi,et maman bien sûr,tous les trois,nous allons passer le meilleur week-end de toute ta vie.Papa sera à la maison, tout le week-end,et t'achètera tout ce que tu voudras.C'est d'accord, ma puce ?Non non, pas de travail, pas d'ordinateur,juste toi et moi,et maman.Très bien ma chérie,je te fais plein de bisous.Je t'embrasseoui,moi aussi je t'aime.
Veuillez m'excuser le petit retard. Désirez-vous un café ?Suivez-moi dans mon bureau je vous prie.Comment allez-vous ?Le petit souci s'est arrangé ?Très bien, excellente nouvelle.De vous à moi, je pense sincèrement et avec fermeté que l'onn'est jamais mieux servi que par soi-même pour les tâchesimportantes mais quand on n'a pas le choix il faut bien faireavec je vous l'accorde mais avec de la bonne volonté et un peud'huile de coude on est capable de l'impossible on a bienmarché sur la Lune et on y retournera pour y ouvrir unrestaurant que vous me dites hahaha !Bien,concernant votre dossier,j'ai une excellente nouvelle pour vouset notre famille :votre demande de prêt a été acceptée.
H entre —
Il tire vers le ciel avec son pistolet.
Ceci,
ceci est une prise d'otages.
Soyez à l'écoute,
attentifs
et tout se passera bien,
je n'en ai pas après vos vies.
J'ai un message important à transmettre.
Je ne vous veux aucun mal,
je le répète
je ne cherche pas à vous faire du mal.
Si cela devait arriver,
je vous prie de comprendre
et d'accepter que bien souvent
il faut souffrir pour grandir.
Si tout se déroule correctement,
vous ne m'en voudrez pas,
aucunement.
Tout ira bien.
Je n'agis pas contre vous,
pour vous nuire. J'agis pour leur faire comprendre.
Le monde va mal.
Avez-vous parlé avec un vieil homme ?
Avez-vous discuté avec un homme âgé récemment ?
pas un de ces soixante ou cinquantenaires
sans courage
terrifiés par l'évocation permanente
de ses vingts ans révolus.
Un vrai,
un vieillard
qui sait que le temps qui lui reste
ne se compte déjà plus.
Comprenez, ils nous plaignent.
Ceux qui ont connu la guerre nous plaignent,
ils n'aimeraient pas être à notre place.
« Ce n'est pas facile pour vous » ont-ils le toupet de nous dire
pendant que leurs genoux leur font mal.
Où sommes nous ?
Où est-il ?
Où sont ceux qui ont coupé l'arbre pour en faire du papier,
troué le sol pour en faire de l'encre,
écrit TITRE DE PROPRIETE
avant d'y apposer une signature,
est-ce vous ?
Est-ce l'un d'entre vous ?
Je ne crois pas.
Je suis ici pour avertir :
vous n'êtes pas à l'abri,
à l'abri d'une mauvaise chute.
C'est simple.
Vous descendez des escaliers
tous les jours ou presque.
Une mauvaise chute, c'est si inattendue,
on ne s'y attend pas.
Même si l'on s'y attend,
même si l'on s'y prépare,
qu'on fait bien attention à tout,
tout le temps,
avec la plus grande attention,
inébranlable,
solide à chaque seconde,
tellement attentif et totalement présent.
Une mauvaise chute,
on ne peut pas l'éviter.
Avec le temps qui passe,
la mauvaise chute,
elle vous bouscule,
chaque jour
un peu plus fort
dans l'escalier de votre vie.
Au début chacun est flexible,
élastique.
Une mauvaise chute, on rebondit.
Mais plus tard,
on se raidit en ramollissant,
flasque,
le cerveau,
parlons-en,
il ralentit avec le temps
et plus il ralentit,
plus le temps accélère,
alors la chute devient rapide,
tellement rapide
qu'elle devient imprévisible,
inévitable et on ne peut plus la contrer.
On n'a plus le temps de se rendre compte que l'on tombe,
de mettre ses bras en avant pour qu'ils réceptionnent la chute
et se cassent à la place de notre tête.
On peut vivre sans bras mais pas sans tête.
Mon cerveau
est petit.
Dedans,
des enclos.
Cela vaut pour moi,
cela vaut pour vous :
l'esprit est clôturé.
La barrière n'est pas haute,
peut être enjambée,
mais l'enclos est dans un autre enclos.
Se libérer pour s'enfermer.
S'il traverse une barrière,
il en trouve une autre,
derrière.
La hiérarchie.
Progressez cela empire.
Les passages brûlent.
Votre peau fond,
la chair cuite.
La guerre n'a rien d'horrible,
d'odieux
ou d'inhumain.
Opération commerciale pour une place au soleil.
Fondre la chair pour se cuire la peau.
Il suffit d'être pensé.
C'est l'étape d'après,
d'après être humain.
Que pouvez-vous penser ?
Une haute estime
de l'Humanité
de vous-même
pour quelqu'un
quelque chose :
une croyance,
un dogme,
un rythme.
Il suffit.
Il suffit que je vous dise :
« ce que je vais vous dire est profond,
remue les corps, les âmes,
donne du sens »
implicitement,
avant d'aborder,
toujours implicitement,
l'amour
et les regrets
et l'engagement
et les questionnements existentiels
et n'importe quelle bêtise pour que votre cœur en soit tout
retourné.
Vous devinez alors que vous ne devinez rien.
Quelque chose en vous
de mystérieux,
subtil et caché
voit là où on en a voulu en venir.
Votre ego est flatté.
L'implicite
est la plus grande des hypocrisies !
Cela remue
parce que vous pensez qu'il existe autre chose,
mais il n'existe rien.
Rien d'autre.
L'amour, c'est tout.
Il n'y a que ça.
Rien.
Rien d'autre.
C'est tout.
Il n'y a que ça.
Il n'y a que cela.
Et nous,
et nous, et nous...
continuons de nous reproduire
à allure industrielle
alors que tout est sale.
Abandonné au profit
des suicidaires
aux sarcasmes
qui conçoivent,
pour nous faire basculer,
une pente raide et glissante.
Vous voulez savoir comment le monde fonctionne ?
A terre !
Tout le monde à terre, sur le ventre ! A terre, j'ai dit !
Le monde à terre !
Correctement !
Bras le long du corps, bien droits.
Parallèles, allez !
Parallèles !
Comme ça.
Là, oui, c'est ça.
Relevez la tête.
Regardez droit. Ne bougez pas.
C'est ça.
Oui,
c'est comme cela,
c'est comme cela que le monde fonctionne.
Levez-vous.
Ma petite pièce vous plaît ?
Pourtant,
ce n'est pas à vous que je m'adresse
depuis le début.
Je parle pour ceux qui savent.
Les ingénieurs en chef.
Les magiciens
de la guerre des ressources.
Les magiciens de la guerre
des magiciens.
Ils sont ici,
invisibles.
Ils sont partout
et peuvent m'atteindre
mais ne le font pas
car ils veulent m'entendre.
Je vais peut-être créer une information
qu'ils n'ont pas,
pas encore car ils collectent.
Avant tout,
la collecte.
Ils collectent,
ils collectent,
ils rassemblent,
ils condamnent.
Nous serons jugés,
à leur place
vous le feriez.
Nous ne sommes pas égaux,
nous sommes identiques.
Tout est inscrit dans l'Agenda :
nous sommes perdus.
Je ne me laisserai pas faire.
Je ne laisserai pas l'argent prendre
ce qu'il ne m'a pas donné
encore moins ce qu'il m'a imposé.
Les barrières
sont dans nos têtes.
L'argent,
visqueux,
s'y est englué.
Devoir de l'argent est la machine à aspirer nos mouvements,
le tunnel de nos actes.
un
pantin
ne revendique
rien
on se retrouve
nous sommes
perdus.
B frappe la tête de H avec un objet.
A ! Qu'est-ce que...
Les bras enserrés, H se débat.
Aux autres : Ne bougez pas !
H met un coup de tête en arrière
assomme son assaillant.
H jette B au sol et le maintient.
Les bras de l'omniscience sont imprévisibles
contrairement aux nôtres,
tu crois.
Tout est là.
Tu crois.
La société est pourrie de l'intérieur,
TU es pourri à l'intérieur.
La parole ne fait plus acte.
Trancher des montagnes de forêt
pour du papier signé
quand les mots ne font plus foi.
L'inhumanité inhume l'environnement.
Nous sommes pourris de l'intérieur
la crasse nous traverse :
ce que l'on ingère et le cours de l'histoire.
Comprends-tu, enfant saoul ?
Tiens-toi tranquille.
C'est oublié.
On n'en veut que peu aux bébés.
Tu es le défenseur d'un confort futile
qui crée quelques souvenirs.
Cela vaut quelque chose quand on l'a.
Il conçoit son nid,
s'y installe -en position foetale- et
ne pense plus,
parce que ça fait mal.
Installe son crâne dans un coquetier,
casse la partie supérieure avec une cuiller
et attend qu'un oiseau vienne y verser des vers.
C'est confortable de nager dans la cervelle.
Trouve une place, ne plus bouger.
Oublié.
Je n'ai rien contre
les spectacles.
Celui que l'on nous inflige :
la marche sur les œufs,
au pas des ethnies.
Un à un,
nous mènera
à la solitude sur une terre dévastée.
Seuls dans un bunker de luxe
à déguster les survivants
maintenus en vie
par batterie.
Qui mange quoi
et surtout qui ?
Je n'ai rien contre les règnes
mais
quand ils s'inscrivent dans le maintien des terreurs
par l'empoisonnement de l'avenir
pour un coussin en plus
dans un fauteuil,
les reines sont-elles des femmes ?
J'ai
aimé.
Nous nous sommes perdus,
nous nous sommes retrouvés
et nous avons pleuré,
des heures durant.
Le monde des hommes que nous avions le malheur de
comprendre car nous étions du modèle sur lequel il a été bâti.
Nous versions des larmes de rires à nous en briser ce qui nous
restait de bon sens,
pour oublier qu'il fallait oublier.
On se serrait fort à en devenir de la terre meuble.
On voulait,
je crois,
on voulait faire germer la vie comme on nous avait fait germer,
mais cela n'avait aucun sens,
cela n'a aucun sens.
Ça ne mène à rien.
A nul part.
A un peu plus loin
sur le grand chemin
dans lequel nous sommes tous contraints.
Nous étions tristes,
assurément,
et nous avons ri,
des heures durant.
Pour juste oublier
qu’avant nous
il n'y avait rien et pourtant tout.
Après nous
il n'y aura rien de ce que nous connaissons
rien du tout.
Vous voulez partir.
Je préférerai ne pas être ici.
Vous êtes libres. C'est votre seule liberté,
partez.
Dehors,
appréciez le monde.
Restez bien au chaud en vous souvenant que toutes les bonnes
raisons de jouir sont affichées sur des écrans lumineux
diffusant des couleurs d'image.
Restez seuls.
Ne craignez rien d'autre que les jours où l'acier consume,
c'est votre chair qu'il consomme.
Ne demandez rien.
Restez seuls.
C'est l'issue pour notre salut.
Un effet de groupe
est un méfait de groupe.
Posséder est un progrès,
le mal est un bien.
Il n'y a que des démons à réveiller.
Souvenez-vous des temps antiques
où les Hommes se parlaient,
échangeaient,
partageaient ce qu'ils étaient :
le monde n'était que massacre, terreur et barbarie.
Nous ne sommes pas bons
et bienveillants.
L'abondance nous tue en nous sauvant.
Il y a assez pour ne plus se battre.
Un prix se paie
mais le nôtre n'est rien.
Les anciens payaient de leur vies.
Nous avons la dette,
nous ne rembourseront pas.
Nous n'avons que deux choix,
c'est-à-dire aucun :
mourir maintenant ou les laisser s'entretuer
plus tard.
Nous ne pourrons repousser la guerre qu'en produisant toujours
plus d'armes
jusqu'à en faire frémir
d'effroi
ceux qui voudront les utiliser.
La guerre,
la guerre épure la populace
pour qui la terre part en fumée.
Nous ruinons les sols.
Serons-nous enterrés ?
Lorsqu'elles se moquent de nos sommes
-c'est peut-être déjà le cas, tout est déjà au point-
les armées
savourent leur pouvoir de destruction
sans se soucier de quoi que ce soit.
Ça l'est,
oui,
mais qui peut faire quoi ? le processus est lancé.
C'est par notre nature même
-la conquête,
ce pourquoi tout Homme est-
qu'il a été lancé.
Qui pourrait l'arrêter ?
Et avec quoi ?
On ne peut arrêter une arme
qu'avec une arme.
La prochaine guerre sera,
sera terrible.
La prochaine guerre sera terrible.
Industrielle.
C'est terminé.
Je vous ai presque tout dit.
Vous ne valez pas mieux que moi,
vous êtes l'un d'entre eux.
Vous avez la décence
et la lâcheté de vous cacher,
comme moi.
Les valeurs ne comptent plus.
Vous êtes rabaissés.
Je descend à votre niveau.
Pour quoi faire ?
Vous ne le savez pas mais j'en suis capable.
Vous jouez avec leurs règles,
alors il n'y a qu'une seule règle :
adopter la stratégie à portée de main.
Il pointe l'arme contre sa tempe.
En décloisonnant mon cerveau, je me suis enfermé dans la
connaissance.
C'était un besoin.
Je suis malade d'avoir laissé le monde me détruire.
J'ai vu en chacun de vous mon potentiel assassin
avant de comprendre
que ce sont mes yeux qui vous voit
et mon petit cerveau qui interprète.
Vous ne vous voyez pas.
Comme je vous vois,
je suis mon meurtrier.
Il se tire une balle dans la tête.
J'ai choisi la mauvaise réalité.
Celle de la crainte de mon extermination
alors que j'ai l'arme et
L'arme a versé
Quiconque se dresse
entre moi et mon intérêt
est mon ennemi.
Mon ennemi doit mourir.
Quiconque se dresse entre
moi et mon frère,
entre
moi et ma sœur,
entre
moi et moi-même et moi seul
doit mourir.
Quiconque se dresse doit
mourir.
Quiconque doit
mourir,
doit
mourir.
Quiconque
Quiconque doit mourir
est mort.
J'ai consommé la mort.
Quiconque est mort
devait mourir.
Maintenir pour exister.
J'ai creusé un trou
pour cacher ma tête
Pour ne plus voir les clôtures
mais les clôtures
étaient
dans
ma
tête
Rendez-vous ailleurs
Sur l'autre planète
B —
L'argent
a encore gagné.
L'argent gagne toujours,
vaincu par la mort.
Consommer
pour tuer.
Combien
a rapporté sa victoire,
sa défaite ?
Combien ?
Non, pas combien,
qu'est-ce que,
quand.
Non,
pas quand,
qu'est-ce que.
Qu'est-ce qu'a rapporté la victoire
de sa défaite ?
Un bien,
de l'argent,
quelque chose,
non.
Non,
ce n'est pas cela.
Non.
Non,
ce n'est pas moi.
Je souffre, lui,
non.
Ce n'est pas moi,
ce n'est pas cela.
Il n'est pas mort
de l'un de mes mouvements.
Il ne l'est pas,
impossible, c'est impossible.
Tout ceci est issue de la cinglante illusion.
Mon cerveau l'interprète mal parce qu'il est trop petit.
Il n'est pas mort,
la mort n'existe pas.
Il a, il a.
Il a rejoint l'Amour,
là où gravitent avec harmonie
les énergies de nos vies.
L'Amour,
il a rejoint l'Amour.
Il n'est pas mort,
il a rejoint l'Amour.
B expulse un grand cri.
A la caméra de télésurveillance
J'implore votre pardon,
Ô grands maîtres.
Ne me cassez pas.
Je vous implore par votre pouvoir,
ne me cassez pas.
Je ne suis que votre jouet,
ne me cassez pas.
J'ai omis ce que seul vous savez
commettre,
ô grands maîtres,
je suis des vôtres.
Je suis votre apôtre.
Accordez-moi un espoir,
un ultime pourvoi.
Je vois la lumière.
Je vois la lumière
mais le cercle se referme.
La porte s'ouvre
et le cercle se referme.
Le cercle se referme.
Le cercle se
referme.