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Chapitre IV- ANALYSE ET COUVERTURE DES RISQUES PARTICULIERS

Partie 1 : Définitions et éléments de méthode

1. Définitions

2. Eléments de méthode

Partie 2 : Analyse et couverture

1. Les risques naturels

2. Les risques industriels

3. Les risques liés aux transports

4. Les risques liés aux infrastructures

5. Les risques sanitaires

6. Les risques de société

7. Les sites à risques

8. Les risques nautiques

9. Aspects divers

10. Armement des CIS pour la couverture des risques particuliers

Chapitre V - COUVERTURE DES BESOINS DE PREVENTION, DE PREVISION

1. Le contrôle de la réglementation de sécurité dans les Etablissements Recevant du Public (ERP )

et l’animation des commissions de sécurité

2. La réalisation de plans d’intervention dans

les ETAblissements REpertoriés à risques (ETARE)

3. La gestion de la Défense en Eau Contre l’Incendie (DECI)

4. La réalisation de la cartographie opérationnelle

5. L’analyse des risques et la couverture des manifestations à caractère événementiel

susceptibles de perturber la couverture normale prévue dans le présent document

6. La collaboration avec les autres services de l’Etat à la réalisation des

plans de secours départementaux et la participation aux diverses commissions

instituées dont le Directeur Départemental des Services d’Incendie

et de Secours est membre

Chapitre VI- SYNTHESE GENERALE

Partie 1 : Synthèse sur l’organisation des services d’incendie et de secours

Partie 2 : Synthèse de l’analyse

1. Synthèse de l’analyse des risques courants

2. Synthèse de l’analyse des risques particuliers

Partie 3 : Synthèse des couvertures

1. Synthèse de la couverture des risques courants

2. Synthèse de la couverture des risques particuliers

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Annexe 9

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6.4 Les arrivées massives de réfugiés

6.4.1 Définition – Champ du risque

6.4.2 Localisations – Bassins de risques

6.4.3 Identification des critères de risques

6.4.4 Evaluation du niveau de risque

6.4.5 Les objectifs du SDIS du Doubs

6.4.6 Limite d’action du SDIS du Doubs

7. Les sites à risques

7.1 Définition – Champ du risque

7.2 Localisations – Bassins de risques

7.3 Identification des critères de risques

7.4 Evaluation du niveau de risque

7.5 Les objectifs du SDIS du Doubs

7.6 Missions n’incombant pas aux sapeurs-pompiers

8. Les risques nautiques

8.1. Définition – Champ du risque

8.2. Localisations – Bassins de risques

8.3. Identification des critères de risques

8.4. Evaluation du niveau de risque

8.5. Les objectifs du SDIS du Doubs

8.6. Limite d’action du SDIS du Doubs

9. Aspects divers

8.1 Articulations avec le Plan Organisation de la Réponse de SEcurité Civile (ORSEC)

8.2 Le renfort aux départements extérieurs

8.3 Le secours transfrontalier

10. Armement des CIS pour la couverture des risques particuliers

9.1 Armement logistique des Centres d’Incendie et de Secours (CIS)

pour la couverture des risques particuliers

9.2 Armement des Centres d’Incendie et de Secours (CIS)

en ressources humaines pour la couverture des risques particuliers

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Elle peut être aggravée :

� à la sortie de l’hiver par la fonte des neiges, � en période estivale, par une précipitation orageuse.

1.3.2. Localisations – Bassins de risques

Le risque d'inondation se positionne essentiellement dans les vallées du Doubs, de la Loue et de l’Ognon et concerne les rivières du Doubs, de la Loue, de l’Allan, de la Savoureuse, du Lison et de l’Ognon.

201 communes du département sont concernées par un plan de prévention du risque inondation (PPRI), soit un tiers des communes du

Doubs environ, dont les agglomérations de Besançon, Montbéliard et Pontarlier. 246 communes du département ont été classées en catastrophe naturelle du fait des inondations.

(Cf Carte « Communes exposées au risque inondation »)

1.3.3. Identification des critères de risques

Il résulte généralement de ces phénomènes :

-des mises en danger et isolements de personnes et d’animaux -des inondations de bâtiments et menaces de biens vitaux -des obstructions de voies de circulation -des pertes d’exploitations avec chômage technique -des pollutions liées aux remontées de cuves de fuel dans les sous-sols, au charriage de futs de produits dangereux et aux

saturations des stations d’épuration -mise en charge de réseau souterrain humide (réseau du Verneau, …)

La population du Doubs ayant une culture du phénomène, les crues décennales n’engendrent que très peu d’interventions. On

identifie essentiellement des difficultés de circulation et donc de couverture des autres risques durant ces phases. Ainsi, les interventions pour incendie dans les bâtiments d’habitation peuvent ne plus être possibles avec les moyens habituels (Engins-pompes, échelles aériennes,…) et nécessite de procéder à des opérations en mode dégradé.

Au-delà de ce niveau de crue, les missions d’assistance aux populations augmentent significativement.

Les divagations en secteur urbain génèrent brusquement un nombre d’interventions important.

1.3.4. Evaluation du niveau de risque

Les différentes crues observées dans l’histoire montrent une fréquence significative de ce phénomène dans le département. En

effet, des crues centennales ou proches ont pu être observées en 1910, 1953, 1990. 5 crues de niveau décennal ou plus ont pu être observés depuis 1983.

Ces phénomènes pourront évoluer dans le futur, avec l’émergence des Plans de Prévention des Risques Naturels Prévisibles visant à

mieux maitriser les zones urbanisées pour qu’elles ne constituent plus des cibles de crue. Enfin, les phénomènes de divagation en secteur urbain lors de pluies torrentielles montrent une aggravation de ces phénomènes avec la

progression de l’urbanisation. Scénario dimensionnant

Inondations liées aux crues torrentielles

Ou Inondations liées à la montée progressive des eaux avec ou sans rupture de digue

Echelle de risque

Vraisemblance de

l’événement

Très peu fréquent

Rare

Assez fréquent

X

Particulier ordinaire

Grave ACEL Majeur Localisé

Gravité Localisation

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COMMUNES EXPOSEEES AU RISQUE INONDATION

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1.3.5. Les objectifs du SDIS du Doubs

A 90 minutes, les sapeurs-pompiers pourront procéder : -A la prise en charge de 20 victimes -A 2 sauvetages et 4 mises en sécurité simultanées au moyen d’embarcations -A des opérations de protection de 15 points simultanés

A 90 minutes, les sapeurs-pompiers pourront participer :

-A la prise en charge de 100 impliqués

Type de groupe 30’ 45’ 60’ 90’ 120’ 180’ Total

Groupe secours à personnes 1 1

Groupe PMA ½ ½ ½ 1,5

Groupe évacuation 1 1 2

Groupe SD 1 1

Groupe inondation* 2 2

Groupe OD 1 1 1 3

Groupe soutien 1 1

*La couverture en sauveteurs nautiques et subaquatique est décrite dans la partie 8. Risques nautiques

1.3.6. Limite d’action du SDIS du Doubs

L’assistance à la population, les nettoyages de chaussées, la remise en état des axes de circulation ne rentrent pas dans les attributions du SDIS. L’engagement du SDIS pour des missions autres que celles pour lesquelles il est dédié, notamment pour des missions d’assistance aux populations, se traduit par une diminution de ses capacités opérationnelles. Si cet engagement est décidé par l’autorité de police dans la phase aigue de la crise, un désengagement progressif devra être opéré au plus vite, afin de récupérer le potentiel opérationnel.

1.4 Les feux d’espace naturels

1.4.1 Définition

Sont considérés dans cette partie, les feux intéressant les espaces naturels s’étant déclaré dans des formations végétales, telles que forêts, friches, champs cultivés, tourbières, prés. On distingue 3 types de feux de forêts :

1. Les feux de sol :

Ils brûlent la matière organique contenue dans la litière, l’humus ou les tourbières. Peu virulents, la combustion des végétaux est lente en profondeur. Ce type de feu nécessite de grandes quantités d’eau pour assurer leur extinction complète, le feu couvant en profondeur.

2. Les feux de surface

Ils brulent les strates basses de la végétation, c'est-à-dire la partie supérieure de la litière, la strate herbacée, et les ligneux bas. La propagation de ce type de feu peut être rapide lorsqu’il se développe librement et si les conditions sont favorables à la propagation.

3. Les feux de cimes

Ils brûlent la partie supérieure des arbres (ligneux hauts) et forment une couronne de feu. Ils libèrent en général de grandes quantités d’énergie et leur vitesse de propagation est très élevée. Ils sont d’autant plus difficiles à contrôler que le vent est fort, le combustible sec et le terrain en pente.

1.4.2 Localisations – Bassins de risques

Le département du Doubs compte près de 226 750 ha de surface boisée, soit plus de 43% de son territoire. Les types de formations végétales divisent le département en 2 zones distinctes séparées par un axe Levier/Maîche. Au

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3.2 Les accidents de transports collectifs

3.2.1 Définition

Sont repris sous cette terminologie, les accidents de moyens de transport de personnes pouvant engendrer un nombre conséquent de victimes simultanément. Les accidents de transport collectifs pris en compte sont :

-ferroviaires -routiers -fluviaux -téléguidés -aériens

3.2.2 Localisations – Bassins de risques

Les voies de communication routières et ferroviaires sont identiques à celles recensées dans la partie 3.1.2. Accidents de transport de matière dangereuse. Il faut y rajouter la Ligne à Grande Vitesse en cours de construction le long de la limite administrative nord du département avec la Haute-Saône. Cette voie sera exclusivement dédiée au transport de voyageurs et devrait être mise en service à partir de 2011. Les liaisons fluviales sont exploitées pour la navigation touristique (bateaux mouches) et essentiellement en période estivale :

-A BESANCON, sur la boucle du DOUBS, en empruntant le tunnel sous la Citadelle -A VILLERS LE LAC, sur le DOUBS, pour des liaisons (parfois nocturnes) avec le site du Saut du DOUBS

Seuls les quatre aérodromes desservant le département sont pris en compte dans la mesure où la probabilité d’accidents est la plus forte à l’atterrissage et au décollage :

-BESANCON LA VEZE, 13 000 mouvements et 32 500 passagers par an environ -MONTBELIARD COURCELLES, 6 000 mouvements environ et plus de 1000 passagers par an -BESANCON-THISE et PONTARLIER, pour l’aviation de tourisme

ainsi que le camp militaire de VALDAHON qui dispose d’une piste. Les aérodromes de La Vèze et Courcelles les Montbéliard disposent de leur propre service de sécurité (SSLIA). Le SDIS renforce ces moyens en ZA et ZVA. Les dispositions spécifiques ORSEC sont finalisées pour les 2 aérodromes. Les transports téléguidés-télésièges sont tous situés sur la station de ski de Métabief-Mont d’Or. L’analyse et la couverture des risques liés aux transports nautiques sont réalisées dans la partie 8. Risques nautiques.

3.2.3 Identification des critères de risques

Ces accidents sont caractérisés par la présence potentielle ou avérée de nombreuses victimes. D’autres paramètres à prendre en compte peuvent largement influer sur la gravité et se combiner entre eux :

-la nature et la gravité des lésions des victimes -les conditions d’accès particulièrement difficiles pour les secours -les contraintes sur le dégagement et le relevage des victimes -la présence de dangers secondaires et la nature même de la zone d’intervention -localisation sur ou dans un ouvrage d’art (traité dans la partie 6. Risques bâtimentaires)

3.2.4 Evaluation du niveau de risque

Le département a connu un naufrage de bateau mouche en 1959 à Villers le Lac dans les Bassins du Doubs. Par ailleurs, au niveau national des accidents de transport collectifs (autocar, principalement) sont assez fréquents et nécessitent de déclencher des dispositions spécifiques plan rouge. L’accidentologie ferroviaire est moins fréquente mais reste la plus grave et l’utilisation courante des trains à grande vitesse peut engendrer des accidents d’une gravité majorée. On prendra comme risque dimensionnant, le risque lié au transport ferroviaire qui est le plus pénalisant avec une prise en compte des risques fluviaux et téléguidés qui présentent des spécificités particulières.

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Scénario dimensionnant

Collision frontale entre 2 trains (Diffus)

Ou Collision entre 2 bateaux avec nombreuses victimes (Localisé)

Ou Rupture de câble porteur de télésiège en zone d’accès difficile (Localisé)

Echelle de risque

Vraisemblance de

l’événement

Très peu fréquent

Rare

Assez fréquent

X

Particulier ordinaire

Grave ACEL Majeur Diffus/ Localisé

Gravité Localisation

3.2.5 Les objectifs du SDIS du Doubs A 90 minutes, les sapeurs-pompiers pourront procéder :

-A la prise en charge de 20 victimes

A 120 minutes, les sapeurs-pompiers pourront procéder : -A la prise en charge de 40 victimes

Collision frontale entre 2 trains

Type de groupe 30’ 45’ 60’ 90’ 120’ 180’ Total

Groupe incendie 1 1

Groupe SAP 1 1

Groupe ramassage 1 1

Groupe PMA ½ ½ 1 2

Groupe évacuation 1 1

Groupe de soutien 1 1 1 3

Groupe SD 1 1

Collision entre 2 bateaux avec feu et nombreuses victimes Concerne les plans d’eau de Chaillexon à Villers le Lac et la boucle du Doubs à Besançon

Type de groupe 30’ 45’ 60’ 90’ 120’ Total

Groupe SAP 1 1

Groupe ramassage 1 1

Groupe PMA ½ ½ 1 2

Groupe évacuation 1 1

Groupe de soutien 1 1 1 3

Groupe inondation 1 1

Unité SAV 1 1

Unité PLG 1 1

NB : le groupe Inondation comprend des moyens incendie et SAV

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6.4.5 Les objectifs du SDIS du Doubs

La couverture des risques basée sur l’incendie et le secours à personnes est incluse dans la couverture des risques industriels et de transport collectif. Toutefois, en fonction des situations rencontrées, la création de camp de réfugiés peut générer une perturbation locale du SDACR qui nécessitera de compléter la couverture prévue dans le présent document. Le SDIS pourra participer aux opérations d’assistance aux populations, notamment dans le cadre de l’urgence de la mise en place des premiers jours.

6.4.6 Missions n’incombant pas aux sapeurs-pompiers L’engagement du SDIS pour des missions autres que celles pour lesquelles il est dédié, notamment pour des missions d’assistance aux populations, se traduit par une diminution de ses capacités opérationnelles. Si cet engagement est décidé par l’autorité de police dans la phase aigue de la crise, un désengagement progressif devra être opéré au plus vite, afin de récupérer le potentiel opérationnel.

7. Les sites à risques

7.1. Définition

L’analyse des risques élaborée dans les parties précédentes a permis de définir des couvertures de risques particuliers de niveau de gravité défini comme « grave ».

Sans atteindre ce niveau, un certain nombre de risques particuliers nécessitent de prévoir une réponse opérationnelle spécifique différente de la couverture en risques courants.

Le Doubs, département promouvant le tourisme « vert » et « blanc » attire de nombreux adeptes des sports nature. On classera dans la présente étude les risques liés aux activités suivantes : A. Les activités aquatiques et nautiques, le patinage A. L’escalade, les « via ferrata », le canyoning, le parapente et le vol libre B. Le ski alpin et nordique C. Les randonnées (pédestres et VTT), D. La spéléologie

7.2. Localisations – Bassins de risques

A. Les activités aquatiques et nautiques, le patinage Principalement centré sur les étendues d’eau du département, on peut constater un engouement estival pour la baignade, la plongée subaquatique, la planche à voile, le canoë-kayak et la navigation. L’hiver, les plans d’eau gelés du Haut-Doubs attirent des patineurs sur glace. Le secours nautique représente annuellement une centaine de sorties de secours de l’équipe spécialisée plongée

A. L’escalade, les « via ferrata », le canyoning, le parapente et le vol libre Par relief escarpé, le département offre de nombreux sites de falaises, terrain de jeu privilégié des amateurs de ces activités. Le secours en milieu périlleux représente annuellement une quarantaine de sorties de secours de l’équipe spécialisée GRIMP

B. Le ski alpin et nordique L’enneigement du Haut-Doubs, irrégulier, permet de centrer une part importante de l’économie de ce bassin sur les attraits des sports d’hiver. Plus particulièrement axé sur les pistes de ski nordique, la station Métabief attire de nombreux skieurs alpins. Toutes les stations assurent leur propre secours sur piste. Le secours pour accidents de ski représente annuellement environ 55 interventions

C. Les randonnées (pédestres, à cheval et en VTT) La vocation de tourisme vert permet de développer en dehors des activités hivernales, des itinéraires destinés à de longues randonnées. Le secours pour accidents de randonnées et VTT représente annuellement environ 30 interventions

D. La spéléologie Le sous-sol karstique du département a transformé le sous-sol en un important réseau de grottes et gouffres. Répartis sur tout le territoire, ces sites sont l’occasion de randonnées souterraines très prisées, haut lieu d’intérêts pour les passionnés de spéléologie qui proviennent de l’Europe entière.

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Le secours pour sauvetage en milieu sous-terrain a représenté 2 interventions en 2006.

7.3. Identification des critères de risques

Ces sports se déroulant principalement dans la nature font l’objet d’accidents très spécifiques caractérisés par : - un accès des secours très difficile (tout terrain, en hauteur, subaquatique,…) - des techniques de sauvetage nécessitant des connaissances spécialisées - des conditions d’intervention tout temps

7.4. Evaluation du niveau de risque

Si ces sports sont de plus en plus réglementés par des textes spécifiques, des fédérations délégataires notamment, et encadrés par des personnels formés et compétent, il n’en demeure pas moins qu’il persiste un certain risque à la pratique de ces sports. Scénario dimensionnant

Sauvetage de moins de 5 personnes en milieu spécifique

Echelle de risque

Vraisemblance de

l’événement

Très peu fréquent

Rare

Assez fréquent

X

Particulier ordinaire

Grave ACEL Majeur

Diffus

Gravité

Localisation

7.5. Les objectifs du SDIS du Doubs

A 30 minutes, le SDIS du Doubs se fixe pour objectif de pouvoir effectuer une reconnaissance au plus près des chemins non carrossables. A 30 minutes, le SDIS du Doubs se fixe pour objectif de pouvoir effectuer un sauvetage d’une personne en eau intérieure. A 90 minutes, le SDIS du Doubs se fixe pour objectif de pouvoir commencer une reconnaissance au moyen des équipes spécialisées en intervention en milieu périlleux. Cet aspect inclut les puits d’entrée des grottes et gouffres exondés. A 90 minutes, le SDIS du Doubs se fixe pour objectif de pouvoir commencer une reconnaissance au moyen des équipes spécialisées en intervention en milieu subaquatique. A 2 heures, le SDIS du Doubs se fixe pour objectif de pouvoir commencer une reconnaissance en tout point du territoire enneigé.

Type de groupe 30’ 45’ 90’ 120’ Total

Unité GRIMP* 1 1

Unité SAV* 1 1

Unité SAL* 1 1

Véhicule d’intervention hors chemin 1 1

Véhicule d’intervention neige 1 1

* En cas de prompt secours, sur décision du COS, les équipes peuvent être engagées en effectif réduit, conformément aux GNR

7.6. Limite d’action du SDIS 25

Le secours en milieu spéléologique est assuré par le Secours Spéléo Français. L’engagement du SDIS pour des missions autres que celles pour lesquelles il est dédié, notamment

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pour des missions d’assistance aux populations, se traduit par une diminution de ses capacités opérationnelles. Si cet engagement est décidé par l’autorité de police dans la phase aigue de la crise, un désengagement progressif devra être opéré au plus vite, afin de récupérer le potentiel opérationnel.

8. Les risques liés aux plans d’eau

8.1.1. Définition

Les différents plans d’eau, qu’ils soient rivières, étangs, lacs, réservoirs, cavités inondées peuvent servir de base aux transports et aux loisirs ou se situer à proximité des activités humaines. Les interventions des sapeurs-pompiers dans ce domaine sont effectuées au moyens d’embarcations et sauveteurs spécialisés « sauveteurs aquatiques » (SAV) ou plongeurs « scaphandriers autonomes légers » (SAL). Les prérogatives d’intervention de chaque niveau sont fixées par des guides nationaux de référence.

8.1.2. Localisations – Bassins de risques

Le département du Doubs possède un réseau hydrographique étendu comprenant un total de 1645 km de cours d'eau dont les principaux sont : le Doubs, la Loue, l'Allan, l'Ognon, le Dessoubre, le Lison. Ce réseau est propice à la circulation fluviale de plaisance et de fret. Entre l’écluse de Saint Vit et celle d’Allenjoie, le Doubs constitue une partie du Canal du Rhône au Rhin, canal dit à « petit gabarit » (Ecluse de longueur inférieure à 48m). La particularité du massif jurassien à donné naissance à de nombreux plans d'eau naturels parmi lesquels les lacs de St-Point (42m), Chaillexon (60m), Remoray et bien d'autres encore pour une superficie totale de 720 hectares.

8.1.3. Identification des critères de risques

La fréquentation des plans d’eau est régie par des règlements et notamment des arrêtés préfectoraux qui autorisent certaines activités comme :

• la navigation

• le nautisme (canoë, kayak, pédalo, barques, raft, voile, planche à voile, ski nautique)

• l’utilisation d'embarcations pour la pêche et l'exercice de la pêche en eau douce

• les transports de personnes, de marchandises et le tourisme fluvial

• la nage en eaux vives,

• la plongée subaquatique.

Eté comme hiver, l’accidentologie recensée montre que le milieu aquatique constitue un risque permanent de noyade. A ces activités pratiquées, il faut ajouter :

- la fréquentation des plans d’eau gelés (promenade, patinage, chars à voile,…) - les chutes de personnes et véhicules dans les plans d’eau.

8.1.4. Evaluation du niveau de risque

8.1.4.1. Les pratiques liées aux voies navigables

Les risques les plus importants sont générés par le transport de passagers sur Besançon, dans la région de Baumes les Dames et sur le Lac de

Chaillexon. Ces bateaux peuvent emporter de 75 à 250 passagers. Le trafic sur le Doubs est de 700 passages par an à Besançon.

Sur le canal du Rhône au Rhin, l’essentiel du trafic est constitué par la navigation touristique (800 passages de plaisanciers par an). Le

transport de fret de céréales et de grumes ne concerne que 11 bateaux par an totalisant environ 2500 Tonnes de marchandise. A compter de

2010, un transport de ferrailles par une vingtaine de bateaux va augmenter significativement le trafic fret. Les échouages de bateaux

(principalement de plaisance) occasionnent une dizaine d’intervention par an.

Sur ces voies navigables, on constate également la pratique sporadique de motonautisme comme le ski nautique ou le scooter des mers sur

voies autorisées (Lonot à Baumes les Dames, Beure, Boucle de Besançon)

8.1.4.2. Les pratiques sur les autres plans d’eau

Par son attractivité touristique le département accueille de nombreux pratiquants de canoë-kayak sur les rivières et des régatiers et

véliplanchistes sur les plans d’eau. L’attrait pour de nouvelles formes de pratiques sportives se concrétise sporadiquement sur le département

dans des activités (kite-surf, nage en eau vive, canyoning…) qui ne sont pas forcément encadrées par des fédérations sportives.

8.1.4.3. Les risques liés aux surfaces non libres

Les surfaces non libres se caractérisent par la présence d’un obstacle à la surface de l’eau, empêchant les plongeurs de rejoindre l’air libre de la surface en cas d’incident.

- Le sous-sol karstique du département présente plusieurs kilomètres de cavités qui se terminent pour la plupart par des siphons. Leur exploration en plongée est très prisée dans le département (source du Doubs, Source de la Loue, Source Bleu, réseau du Verneau,…).

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- En hiver les étendues d’eau gelées attirent des pratiquants de promenade, de patinage et de chars à glace (Lac Saint Point, Lac de Chaillexon,…). On a pu compter jusqu’à 7000 personnes sur le lac de Chaillexon.

- La présence de réservoirs d’eau de volumes divers, les ballasts des écluses, constituent autant de surfaces non libres prises en

compte dans le présent inventaire. 8.1.4.4. Les autres risques liés aux plans d’eau

Les différents lacs, rivières et étangs (Rougemont, Osselle, Pont de Roide, Lacs Saint Point et Rémoray, Brognard, Lonot,…) offrent la possibilité de pratiquer la baignade dans et en dehors de zones sécurisées ; ces sites sont plus particulièrement fréquentés lors de fortes chaleurs. La pêche est également pratiquée sur de nombreux plans d’eau, depuis le bord ou sur des barques.

Les inondations et les ruissellements urbains prennent au piège chaque année des personnes à bord de leur véhicule et quelquefois dans leurs habitations. L’ensemble de ces activités génère chaque année une vingtaine de noyades et une quarantaine de malaises dans l’eau (piscines privées comprises). Il est à noter également quelques accidents chaque année (3 en 2009) de véhicules chutant dans les rivières depuis la route. En 2009, toutes ces activités ont nécessité 78 engagements de plongeurs et 31 engagements de sauveteurs aquatiques. Les plongeurs sont aussi requis lors de la mise en place de barrage antipollution sur les cours d’eau.

Scénarios dimensionnant

Collision de bateaux à passagers Accident de véhicule dans l’eau Personne ou embarcation en difficulté ou disparue

Echelle de risque

Vraisemblance de

l’événement

Très peu fréquent

Rare

Assez fréquent

X

Particulier ordinaire

Grave ACEL Majeur

Diffus

Gravité

Localisation

8.1.5. Les objectifs du SDIS du Doubs

Accident de véhicule dans l’eau, personne ou embarcation en difficulté ou disparue.

Type de moyens 35’ 70’ Total

Unité SAV 1 1

Unité SAL 1 1

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Collision entre 2 bateaux et nombreuses victimes Concerne les plans d’eau de Chaillexon à Villers le Lac, de la boucle du Doubs à Besançon et de la région de Baume les Dames

Type de groupe 30’ 35’ 45’ 60’ 70’ 90’ 120’ Total

Groupe SAP 1 1

Groupe ramassage 1 1

Groupe PMA ½ ½ 1 2

Groupe évacuation 1 1

Groupe de soutien 1 1 1 3

Groupe inondation* 1 1

Unité SAV 1 1

Unité PLG 1 1

*NB : le groupe Inondation comprend des moyens incendie et SAV

8.1.6. Limite d’action du SDIS du Doubs L’intervention en surface non libre relève des sapeurs-pompiers spécialisés jusqu’à une distance de 60m de l’entrée. Au-delà, l’intervention relève du secours spéléo français dans le cadre des dispositions ORSEC. Le SDIS ne se fixe pas d’objectif de couverture pour les interventions en surface non libre. L’engagement du SDIS pour des missions autres que celles pour lesquelles il est dédié, notamment pour des missions d’assistance aux populations, se traduit par une diminution de ses capacités opérationnelles. Si cet engagement est décidé par l’autorité de police dans la phase aigue de la crise, un désengagement progressif devra être opéré au plus vite, afin de récupérer le potentiel opérationnel.

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- Définition des terminologies et délimitation du champ sémantique de l’étude ; - Délimitation des zones concernées par le risque afin d’opposer la meilleure couverture. Les risques ont été classés « localisés »

ou « diffus » ; - Identification et quantification des enjeux humains, matériels et environnementaux des risques particuliers ; - Classification des accidents en fréquence et en gravité sur une échelle de risques afin de dresser un inventaire normé des

risques particuliers ; - Détermination du scénario dimensionnant retenu pour couvrir le risque identifié.

L’ensemble des scénarios retenus dans l’analyse a permis de les classer sur une échelle de fréquence d’occurrence et de gravité. Ce classement est reproduit dans le tableau récapitulatif suivant. Pour chaque risque, n’est indiquée que la gravité la plus importante retenue.

Evénem

ent

Très peu fréquent

Mouvement de terrain Feu d’espace naturel Avalanche Feu de dépôt hydrocarbure Irradiations ou contaminations liées aux matières radioactives Rassemblements de foule Arrivée massive de réfugiés

Séisme Rupture de grand barrage Pandémies Menace terroriste Feu et accident sous tunnels routiers ou ferroviaires

Rare Accident de transport de matière dangereuse Mouvements sociaux

Assez fréquent

Activités sur sites à risques

Evénements météorologiques paroxysmiques Inondations Grand feu industriel Rejet de matières dangereuses et/ ou toxiques et explosions Accident de transport collectif (*) Feu de bâtiments Maladies touchant le règne animal Risques nautiques

Particulier ordinaire Grave ACEL Majeur

Gravité

* Sauf pour les scénarios « collision entre bateau avec nombreuses victimes » et « rupture de câble porteur de télésiège en zone d’accès difficile » qui sont localisés Si le département du Doubs recèle pratiquement tous les risques inventoriés dans les SDACR, la plupart d’entre eux restent très peu fréquents, voire rares dans notre échelle de classement. Les risques émergents comme les naufragés de la route suite à épisode neigeux, les épizooties, les pandémies, les violences urbaines, la menace terroriste ont été pris en compte et intégrés dans les familles de risques.

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