COUP D’ŒIL SUR L’ALIMENTATION Explorons le système alimentaire canadien
Quels emploisexistent en
agroalimentaire?
Qu’est-ce que labiotechnologie
végétale?
Que produit-onau Canada?
5e édition
COUP D’ŒIL SUR L’ALIMENTATIONE x p l o r o n s l e s y s t è m e a l i m e n t a i r e c a n a d i e n
Pour de plus amples renseignements à proposd’Agriculture en classe Canada, prière de consulter latroisième de couverture de la présente publication.
Also available in English.© 2014 L’Éducation agro-alimentaire de l’Ontario inc.
Tous droits réservés. Les enseignants ont la permission de photocopierles activités et l'information se trouvant dans ce document à des fins
d'utilisation en classe seulement. La reproduction pour tout usage autrequ’en classe, sous quelque format que ce soit, est interdite sans lapermission écrite de L’Éducation agro-alimentaire de l’Ontario inc.
REMERC I EMENTSPrincipaux rédacteurs : Jennifer Baldwin, EAO
Becky Parker, EAO L’Éducation agro-alimentaire de l’Ontario inc.
Éditrice : Adrienne Brown, adriennebrown.ca
Comité consultatif :Karen Hill, Agriculture in the Classroom-Manitoba inc.
Jan Robertson, L’Éducation agro-alimentaire de l’Ontario inc.
Johanne Ross, Agriculture in the Classroom-Manitoba inc.
Colleen Smith, L’Éducation agro-alimentaire de l’Ontario inc.
Conception graphique : Lynn Chudleigh
Traduction : Georges O’Shaughnessy enr.
Agriculture en classe (AEC) Canada, qui représente lesorganisations provinciales et territoriales d’Agriculture
en classe, remercie
pour le financement de l’édition 2014 de Coup d’œil surl’alimentation : Explorons le système alimentaire
canadien.
L’Éducation agro-alimentaire de l’Ontario inc.
8560, chemin Tremaine, C.P. 460, Milton (Ontario) L9T 4Z1(905) 878-1510Site Web - www.oafe.org • Courriel - [email protected] visitez le site Web national de AEC : www.aitc.ca/fr.
www.aitc.ca/fr
Laissez-nous vous faire découvrir le monde par le biais de nos aliments. Si vousavez mangé aujourd’hui, vous pouvez remercier un agriculteur ou une agricultrice et... une fouled’autres personnes : mécaniciens, scientifiques, camionneurs, transformateurs d’aliments,détaillants et publicitaires, pour n’en nommer que quelques-uns. Car la production d’alimentsconcerne beaucoup plus que l’agriculture. C’est un système complexe qui rejoint de nombreuxautres secteurs de l’économie. Coup d’œil sur l’alimentation – Explorons le systèmealimentaire canadien relèvera pour vous de nombreux faits intéressants, surprenants et utilessur cet important système qui touche chaque jour notre vie à tous.
Le Recensement de l’agricultureTous les cinq ans, le Canada effectue un recensement de sa population. Tous lesCanadiens répondent alors à un questionnaire sur les caractéristiques de leurménage. On obtient ainsi des données et des statistiques utiles sur la populationcanadienne. De plus, vu le rôle important de l’agriculture au pays, on effectue enmême temps le Recensement de l’agriculture, depuis 1896. Celui-ci n’est toutefoisrempli que par ceux qui gèrent une ferme ou une exploitation agricole5. Lesinformations présentées dans notre document proviennent à la fois des recensementsde la population et de l’agriculture.
Comment utiliser de ce guide d’exploration
Dans ce document, nous traitons en détail, à chaque page, un dossier différent de notre systèmeagroalimentaire. Coup d’œil sur l’alimentation se veut utile à tous les consommateurs et ilstimulera la discussion entre les professeurs et leurs étudiants du niveau secondaire. On peutmême approfondir la conversation en ligne à partir de la page Web www.allaboutfood.aitc.ca
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Dans nospages
L’AGROALIMENTAIRE AU CANADA : UNE VUE D’ENSEMBLE2 Le secteur agroalimentaire3 Tendances des emplois en agroalimentaire
CONSOMMATEURS : SANTÉ ET ALIMENTATION4 Ce que mangent les Canadiens5 Dépenses en alimentation 6 Bien manger avec le Guide alimentaire canadien7 Bien manger avec le Guide alimentaire canadien –
Premières Nations, Inuit et Métis8 Questions de santé9 L’innocuité des aliments dans le secteur
agroalimentaire10 La salubrité des aliments est entre vos mains11 Le gaspillage alimentaire
L’AGRICULTURE MODERNE12 Les fermes d’aujourd’hui14 Les agriculteurs d’aujourd’hui15 La technologie à la ferme16 L’agriculture et l’environnement
LA PRODUCTION AGRICOLE18 La production agricole au Canada20 Productions végétales : la biotechnologie végétale22 Productions végétales : la lutte contre les ennemis
des cultures24 Les productions animales26 Modifier notre production de nourriture
AU-DELÀ DE LA FERME27 Transformation et fabrication d’aliments28 Secteur agroalimentaire canadien :
importations et exportations30-32 Bibliographie
Note : Dans la mesure du possible, les données sont fournies dans le système de mesure international (métrique), mais quelques exceptions,fournies dans le système impérial, sont retransmises telles quelles.
Le secteuragroalimentaire
emploie unepersonne sur huit
au Canada.
En 2012, on a cultivé aupays 11,6 millions
d’hectares de culturesbiotechnologiques.
Près de 98 % desfermes canadiennessont gérées par des
familles propriétaires.
On utilise aujourd’hui50 000 gallons d’eau en
moins qu’il y a 20 ans pourcultiver un acre de maïs.
Le secteur agroalimentaire
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Qu’est-ce que le secteuragroalimentaire?Au Canada et dans le monde entier, lesgens ont recours à l’industrieagroalimentaire pour s’approvisionner enaliments, en fibres et en carburant. Leterme agroalimentaire combine les notionsd’agriculture et d’aliments, englobant defaçon holistique les activités nécessairesà la production de nourriture.
Le secteur agroalimentaire comprendquatre principaux segments :
1. Les producteurs de cultures (ycompris des plantes servant à lafabrication de carburant [p. ex.l’éthanol] et de fibres textiles [p. ex. lelin]);
2. Les pêcheurs et les éleveurs depetits mammifères et de bétail (ycompris des animaux élevés pour lafabrication des fibres, comme lesmoutons pour leur laine);
3. Les fabricants d’aliments (p. ex. les sociétés qui transformentet emballent les produitsalimentaires);
4. Les vendeurs détaillants d’alimentset de boissons(p. ex. les épiceries, les marchés deviande, de fruits et de légumes).1
L’AGROALIMENTAIRE AU CANADA : UNE VUE D’ENSEMBLE
Les intrants agricoles : ressourcesutilisées par les agriculteurs pour faire leurproduction (p. ex. les semences, les alimentspour les animaux, la machinerie).
L’agriculture primaire : elleregroupe les activités à la ferme, dans lesserres ou les pépinières, pour la productionde biens et de denrées agricolescommercialisables (p. ex. le bétail, le miel,les fleurs).3
L’horticulture : la production de fruitset de légumes, et celle de plantes nonalimentaires (p. ex. fleurs, arbres etarbustes ornementaux).
L’aquaculture : l’élevage d’espècesanimales aquatiques (p. ex. le saumon, latruite, les moules).
Le secteur agroalimentaire : pas juste l’agriculture!Quand on entend les mots « agriculture » ou « agroalimentaire », on peut croire qu’ils neconcernent que ce qui touche à la ferme, ou uniquement les cultures et l’élevage.Cependant, le secteur agroalimentaire englobe toute la chaîne de production qui va de laferme à l’assiette (y compris la transformation et la vente au détail des aliments).
Selon Agriculture et Agroalimentaire Canada, le « système agricole et agroalimentaireenglobe divers secteurs d’activité, notamment la fourniture d’intrants et de servicesagricoles, l’agriculture primaire, la transformation d’aliments et de boissons, la distributiond’aliments, la vente au détail et en gros, ainsi que les services de restauration »2.
Le système alimentaireLe domaine agroalimentaire comprend plusieurs secteurs travaillant ensemble pour produireet vendre les produits alimentaires que les Canadiens consomment chaque jour. Il estcommode de considérer le secteur agroalimentaire comme un système. L’Institut canadiendes politiques agroalimentaires (ICPA) illustre dans un diagramme toutes les interactionsen jeu dans ce système pour le maintien d’un approvisionnement fiable en nourriture. Cediagramme met aussi en évidence la contribution du système alimentaire à la santé et aubien-être de la population, et la nécessité d’adopter des pratiques de production durablespour l’essor économique de l’ensemble du secteur.
Le système agroalimentaire est essentiel à l’économie canadienne. Cesecteur représente 8 % du produit intérieur brut (PIB). Autrement dit,8 % de la valeur de tous les biens produits au Canada sont issus del’agriculture et du système agroalimentaire du Canada. C’est unecontribution de 100 milliards $ chaque année! Quant à
l’agriculture primaire, plus précisément, elle fournit1,7 % du PIB4.
100 MILLIARDS $
Quelle importance a le secteur agroalimentaire?
C o u p d ’ œ i l s u r l ’ a l i m e n t a t i o n 2 e x p l o r o n s l e s y s t è m e a l i m e n t a i r e C a n a d i e n
Tendances des emploisen agroalimentaire
Quelles sont les tendances?Comme on l’a vu à la page précédente, le domaine agroalimentaire est très vaste. Le systèmealimentaire entraîne avec lui une abondance de carrières dans une variété de domaines, de la gestioncommerciale aux sciences et technologies des aliments. Quiconque cherche un emploi stimulant etbien payé devrait envisager une carrière dans le secteur agroalimentaire. Et ces emplois sont stables :après tout, tout le monde doit manger! Les offres d’emploi se multiplient dans ce domaine,parallèlement au progrès technologique et à l’intérêt croissant des consommateurs pour les questionscomme l’alimentation, l’environnement et la mondialisation6.
Combien de personnes travaillent en agroalimentaire?7
Au Canada, l’industrie agricole et agroalimentaire est en plein essor! Elle emploie 12 % des travailleurscanadiens.
Plus de 2,1 millions de Canadiennes et Canadiens travaillent dans ce secteur, quiprocure ainsi un emploi sur huit. Sur ces 2,1 millions de travailleurs, 305 000 occupentun emploi en agriculture primaire (dans le milieu des fermes, des serres ou despépinières)8. Autrement dit, pour chaque emploi en agriculture primaire, on en comptecinq à six dans les domaines de soutien au secteur.
Quels emplois sont offertsen agroalimentaire? En dehors de l’agriculture primaire, des postessont notamment offerts en :
• Recherche et développement• Génétique végétale et animale• Santé des plantes et des animaux• Science des aliments et génie agricole• Microbiologie et biotechnologie• Environnement, protection, écologie et
gestion responsable de l’environnement• Services financiers et programmation
informatique• Commercialisation, publicité et
communications• Politiques et réglementation
gouvernementales• Transformation, distribution et vente au détail
des aliments
Possibilités d’emploiSelon Ressources humaines et Développement des compétences Canada, plusieurs sous-secteursdu domaine agroalimentaire sont en grave pénurie de main-d’œuvre. Par exemple, les besoins prévusen entrepreneurs, surveillants et exploitants en agriculture, horticulture et aquaculture l’emportentlargement sur les chercheurs d’emploi pour la période de 2011 à 2020 : on prévoit 89 886 ouverturesde postes, mais seulement 55 808 chercheurs d’emploi. Les projections sont similaires pour lessuperviseurs de ferme et les ouvriers spécialisés en élevage du bétail (p. ex. dans les écuries ou lesfermes porcines)9.
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Nombre prévu d’emplois
Nombre prévu de chercheurs d’emploi
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L’AGROALIMENTAIRE AU CANADA : UNE VUE D’ENSEMBLE
Le service de recherche d’emploi enligne, AgCareers.com, a publiéen 2012 un rapport de prévisiond’emploi dans lequel il faisaitremarquer que 66 % des postes offerts exigeaient d’avoir unbaccalauréat10.
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re Tout au long de ce guide pratique,
surveillez les Liens carrière quidécrivent les quelques possibilités de
carrières reliées aux informationsdonnées sur la page.
18
emplois
C o u p d ’ œ i l s u r l ’ a l i m e n t a t i o n 3 e x p l o r o n s l e s y s t è m e a l i m e n t a i r e C a n a d i e n
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Source: Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes, 2012.
%
Groupe d’âge
Hommes Femmes
Pourcentage de Canadiens consommant des fruits et légumesau moins cinq fois par jour
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C o u p d ’ œ i l s u r l ’ a l i m e n t a t i o n 4 e x p l o r o n s l e s y s t è m e a l i m e n t a i r e C a n a d i e n
Recherche et développement : la demande accrue en aliments sainsexige d’importants efforts en recherche et développement. On trouve ainsi desemplois dans la recherche d’aliments plus nutritifs par le biais de labiotechnologie ou de l’alimentation animale (p. ex. en nourrissant les poulesavec des graines de lin pour produire des œufs plus riches en acides grasoméga-3).
Conception, commercialisation et vente au détail : Les produitsalimentaires ont pour la plupart leur emballage particulier, conçu par unepersonne sachant bien commercialiser leurs caractéristiques. Une fois prêtspour la vente, les produits transitent par une foule de personnes qualifiéesdans d’autres secteurs de l’agroalimentaire, comme la transformation, letransport ou la vente en gros et au détail.
Ce que mangentles Canadiens
CONSOMMATEURS : SANTÉ ET ALIMENTATION
Consommation des produits canadiens :
De nombreux Canadiens préfèrent acheter desaliments fabriqués au pays quand c’est possible.Comment déterminer qu’il s’agit d’un produitcanadien?14
• L’appellation « Produit du Canada » signifie quela totalité ou presque des ingrédients, desprocédés de fabrication et de la main-d’œuvreayant servi à la fabrication du produit sontcanadiens.
• Les indications « Fait au Canada à partird’ingrédients canadiens et importés » et « Faitau Canada à partir d’ingrédients importés »disent bien ce qu’elles veulent dire.
• Les indications « Transformé au Canada » et« Préparé au Canada » ou des indicationssemblables signifient que le produit a étéfabriqué au Canada par de la main-d’œuvrecanadienne qualifiée, en respectantscrupuleusement la réglementation canadienne.Ce produit peut contenir des ingrédientsimportés ou un mélange d’ingrédients canadienset importés.
Que met-on dans nos assiettes? Consommation des fruits et légumes :En 2012, seulement 40,6 % des Canadiens disaient consommer des fruits et légumes au moins cinqfois par jour15. Rappelons que l’on recommande aux adultes de plus de 19 ans de consommer de 7 à10 portions de fruits et légumes par jour. Selon Santé Canada, « Une saine alimentation, contenantune grande variété de légumes et fruits, peut contribuer à réduire le risque de certains types de cancer.Le fait de manger régulièrement des quantités importantes de légumes et fruits peut aussi réduire lerisque de maladies du coeur16. »
Consommation de viande :Entre 2010 et 2020, nous modifierons notre consommation de viande. Le Canadien moyen mangeramoins de bœuf, mais davantage d’autres viandes comme le porc ou la volaille. Les changementsprévus sont les suivants17 :
Bœuf : légère diminution, de 12,96 kg à 11,84 kg (par personne par année)
Volaille : augmentation importante, soit de 15,76 kg à 18,74 kg (par personne par année)
Porc : la consommation augmentera aussi légèrement pendant cette période.
Tendances dans les achatsde nourritureLes tendances d’achat indiquent que lapopulation du Canada achète et consomme denouveaux aliments. De plus en plus occupés,ils recherchent des aliments se préparantrapidement, tout en étant de bonne qualité etbon marché. C’est pourquoi de nombreuxconsommateurs préfèrent cuisiner des alimentsfrais et sains achetés à l’épicerie plutôt que demanger au restaurant11.
Une autre tendance observée, c’est la haussed’achat en produits biologiques. D’aprèsl’Association pour le commerce des produitsbiologiques, la vente des aliments certifiésbiologiques s’est accrue de 1 à 3 milliards $entre 2006 et 201212. Précisons que lesCanadiens ont dépensé en 2011 un total de181 milliards $ en nourriture, boissons et tabacdans les magasins et les restaurants13. Ainsi,bien que l’achat des produits biologiquesaugmente, 3 milliards $, c’est encore une faiblepart du marché.
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Bien que les aliments coûtaient légèrement plus cher au dernier recensement, l’efficacité du systèmeagroalimentaire a aidé à réduire les coûts. Par exemple, les produits antiparasitaires aident lesagriculteurs à protéger leurs cultures, les sélectionneurs des plantes – au moyen de la génétiquetraditionnelle ou de la biotechnologie – mettent au point des cultures plus résistantes à la sécheresse,et les fabricants emploient des emballages plus légers afin de réduire les coûts de production et detransport.
Les aliments et boissons biologiques tendent à coûter plus cher que les produits ordinaires. En effet,le consommateur paie habituellement une prime d’environ 10 à 20 % à l’achat d’aliments biologiques22.Ce coût accru peut résulter d’un besoin plus grand en main-d’œuvre lors de la production (p. ex. poursarcler les légumes) ou de la distribution (p. ex. pour stocker séparément les produits biologiquesen magasin ou au restaurant). Un rendement moins élevé peut aussi influencer le prix. En moyenne,les cultures biologiques ont un rendement 25 % plus faible par hectare que les cultures convention-nelles23. De plus, la certification des produits biologiques exige des audits par un organisme tiers, cequi coûte de l’argent et peut se refléter dans le prix de l’aliment.
La nourriture est bon marché au CanadaPartout dans le monde, la nourriture occupe une large part des dépenses. Toutefois, au Canada, cette portion est relativement faible par rapport à d’autres pays.
Dépenses enalimentation
Pourcentage des dépenses pour se nourrir, 201224
En 1900, on dépensait 50 centspar dollar gagné pour s’alimenter.Aujourd’hui, on n’en dépense plus
en moyenne que 10,6 cents19.
CONSOMMATEURS : SANTÉ ET ALIMENTATION
Le coût des aliments,d’un océan à l’autre : C’està l’Île-du-Prince-Édouard que lesménages dépensaient le moins parsemaine en 2011, soit 138,10 $. Lepanier d’épicerie le plus cher, à163,69 $, revenait à l’Alberta21.
Combien coûtent nos aliments?Les Canadiens s’approvisionnent en aliments à relativement bon marché. En 2006, les ménages canadiensdépensaient 135,50 $ par semaine en moyenne pour se nourrir. Le Recensement de l’agriculture de 2011 arévélé un coût modestement plus élevé : 149,90 $ par semaine, par ménage18.
Le prix des aliments peut varierselon plusieurs facteurs20 :
• La météo/la température :La météo influe sur toutes les culturesdurant la saison de croissance. Par tempshumide, sec, frais ou chaud à l’excès, lescultures poussent mal. Une récolteinsuffisante peut entraîner un coût plusélevé des aliments, alors qu’un surplus derécolte lors d’une bonne saison peut fairebaisser le prix d’un aliment.
• Ravageurs/maladies : Commeceux dus à la météo, les dommagescausés par les ravageurs et les maladiespeuvent détruire une récolte ou nuire à laproduction du bétail.
• Le coût du transport : Quand leprix du diésel ou de l’essence augmente,il en coûte plus cher de transporter lesaliments d’une étape à l’autre et jusquedans notre assiette (p. ex. vers l’usine detransformation ou l’épicerie). Cela influedonc sur le prix des aliments.
• Le coût de la main-d’œuvre :Le secteur agroalimentaire offrebeaucoup de possibilités d’emploi etoccupe beaucoup de monde (agriculteurs,transformateurs, emballeurs, détaillants,etc.). L’accroissement du coût de lamain-d’œuvre (p. ex. avec la hausse dusalaire minimum) peut faire grimper leprix des aliments.
• Autres causes : La politique etl’économie peuvent également fairemonter ou descendre le prix desaliments.
C o u p d ’ œ i l s u r l ’ a l i m e n t a t i o n 5 e x p l o r o n s l e s y s t è m e a l i m e n t a i r e C a n a d i e n
Bien manger avec leGuide alimentaire canadien
C o u p d ’ œ i l s u r l ’ a l i m e n t a t i o n 6 e x p l o r o n s l e s y s t è m e a l i m e n t a i r e C a n a d i e n
Le programme « Bien manger avec le Guide alimentaire canadien » vise à aider tous les Canadiens à sesentir, à fonctionner et à paraître de leur mieux. Pour cela, le Guide alimentaire canadien recommande desfaçons de choisir ses aliments pour répondre aux besoins nutritifs et énergétiques du corps.
La quantité de nourriture dont une personne a besoin dépend de son âge, de sa taille, de son sexe et de sonniveau d’activité physique. Les femmes, par exemple, ont des besoins énergétiques et nutritifs qui diffèrentsi elles sont enceintes ou si elles allaitent. Ainsi, le Guide alimentaire recommande un nombre de portionsd’aliments différent selon les caractéristiques de chaque groupe de personnes.
En 2011, le programme « Bien manger avec le Guide alimentaire canadien » fut révisé par Santé Canada etson contenu s’est enrichi. Le plus grand changement fut de placer les fruits et légumes dans le groupe auxplus nombreuses portions recommandées par jour. Ils remplacent ainsi le groupe des produits céréaliers.De plus, Santé Canada a élargi sa gamme d’aliments, pour mieux représenter la diversité culturelle desCanadiens (p. ex., le bulgur, le couscous et le kéfir). Le Guide est également traduit en 10 nouvelles langues.
Santé Canada a aussi mis à jour son site Web (www.hc-sc.gc.ca). On y a ajouté des renseignements sur leGuide alimentaire canadien et des conseils et outils pour aider les Canadiens à faire de bons choixalimentaires.
CONSOMMATEURS : SANTÉ ET ALIMENTATION
Bien manger avec le Guide alimentaire canadienPremières Nations, Inuit et Métis
C o u p d ’ œ i l s u r l ’ a l i m e n t a t i o n 7 e x p l o r o n s l e s y s t è m e a l i m e n t a i r e C a n a d i e n
Les peuples autochtones ont des traditions alimentaires bien ancrées. Ces traditions impliquent souvent lachasse, le piégeage, la pêche et la cueillette d’aliments dans la nature. Or, il est primordial que les peuplesautochtones aient un guide alimentaire qui reflète leurs valeurs et leurs traditions, tout en leur suggérant unrégime alimentaire sain et équilibré26.
C’est pourquoi Santé Canada a rédigé le document Bien manger avec le Guide alimentaire canadien –Premières Nations, Inuit et Métis.
On trouve dans ce guide des exemples d’aliments traditionnels autochtones du Canada, tels que la bannique,le gibier, les crosses de fougère et le riz sauvage. Chacun des groupes alimentaires comprend des choix derechange, y compris des aliments disponibles en magasin dans les régions éloignées et les collectivitésrurales27. Par exemple, certaines communautés des Premières Nations, des Inuits et des Métis ne consommentpas de produits laitiers. Le Guide propose doncdes façons d’obtenir les nutriments du lait oud’autres groupes alimentaires de rechange par deschoix alimentaires tels que du lait de soya enrichiou de la bannique (préparée avec de la poudre àlever). Comme dans le Guide alimentaire habituel,les recommandations sont faites selon le grouped’âge et le sexe.
CONSOMMATEURS : SANTÉ ET ALIMENTATION
Entre 2006 et 2011, lapopulation de l’ensembledes peuples autochtones duCanada (Premières Nations,Inuit et Métis) a augmentéde 20,1 %25.
Le Canada a été le premierpays à rendre obligatoire
l’étiquetage des gras trans.
Questionsde santé
C o u p d ’ œ i l s u r l ’ a l i m e n t a t i o n 8 e x p l o r o n s l e s y s t è m e a l i m e n t a i r e C a n a d i e n
Les matières grasses sont-elles toutes mauvaises pour lasanté?Les gras ou matières grasses sont essentiels ànotre alimentation, pourvu que nous con-sommions les bons. Les matières grassesbonnes pour notre santé sont les gras insaturés(polyinsaturés ou mono-insaturés), car ils aidentà diminuer le niveau de mauvais cholestéroldans le sang. On les trouve dans le poisson, lesnoix, les graines et les huiles extraites entreautres des graines du maïs, du soya, du canolaet du tournesol28. Les matières grasses saturées,cependant, ne doivent être consommées qu’enfaible quantité. On les trouve dans la viande, lesproduits laitiers et les huiles raffinées.
Il existe un autre type de matières grasses : lesgras trans. De petites quantités de gras transexistent naturellement dans certains alimentsd’origine animale (la viande, p. ex.)29. Toutefois,la plupart des gras trans résultent d’unetransformation alimentaire, l’hydrogénationpartielle des gras insaturés : on les nomme grastrans industriels ou synthétiques30. La recherchea montré que les gras trans synthétiques peuventaugmenter la teneur en cholestérol àlipoprotéines de faible densité (le « mauvaischolestérol » ou LDL), et abaisser la teneur encholestérol à lipoprotéines de haute densité, le« bon cholestérol » (ou HDL)31. Santé Canadarecommande des aliments sains contenant peuou pas de gras trans32.
Dans son Guide alimentaire canadien, SantéCanada nous suggère d’intégrer chaque jourune petite quantité de gras insaturés dansnotre régime alimentaire. Les huilesvégétales, telle l’huile de canola ou de soya,sont des matières grasses insaturéesbonnes pour la santé, car elles réduisent lateneur en mauvais cholestérol34. De plus,elles favorisent l’absorption des vitaminesA, D, E et K, solubles dans les graisses.L’huile de canola contient elle-même de lavitamine E, aux propriétés antioxydantes degrande valeur contre le cancer et lesmaladies du cœur, ainsi que de la vitamine K,vitale pour la coagulation du sang35.
Pour être en bonne santé, les...
...devraient viser l’apport suffisant (AS) de
...sans dépasser la limite maximale de...
Bébés 0-6 mois
Bébés 7-12 mois
Enfants 1-3 ans
Enfants 4-8 ans
Adolescents 9-13 ans
Adultes 14-50 ans
Adultes plus âgés 51-70 ans
Adultes de plus de 70 ans
Femmes enceintes
120 mg/jour
370 mg/jour
1000 mg/jour
1200 mg/jour
1500 mg/jour
1500 mg/jour *2000 mg/jour(Hypertension Canada)
1300 mg/jour
1200 mg/jour
1500 mg/jour
Pas de données
Pas de données
1500 mg/jour
1900 mg/jour
2200 mg/jour
2300 mg/jour
CONSOMMATEURS : SANTÉ ET ALIMENTATION
Juste une pincée de selLe sodium est important dans notre régime alimentaire. Cependant, les Canadiens tendent à consommerplus du double de la dose recommandée36. En octobre 2013, l’organisme Hypertension Canada a révisésa recommandation d’apport en sodium pour les gens âgés de 14 à 50 ans en la fixant à 2000 mg parjour37.
Consommé en grande quantité, le sodium peut accroître la pression sanguine ainsi que les risquesd’accidents vasculaires cérébraux, de maladies du cœur et des reins. La lecture des renseignementsnutritionnels sur l’étiquette nous aidera à surveiller notre apport en sodium. On modérera aussi sonapport en sodium en réduisant sa consommation d’aliments transformés, emballés et prêts-à-manger,préparés au restaurant ou dans les pâtisseries. Ces aliments sont généralement plus riches en sodiumque lorsqu’on les prépare à la maison38.
Limitez votre apport quotidien de sel à une cuillérée à thé (2300 mg de sodium).
Apport en sodium quotidien recommandé39
Le système HACCP (Hazard AnalysisCritical Control Points, ou Analyse des
risques et maîtrise des points critiques, enfrançais) est une méthode systématique
visant à garantir l’innocuité et la salubrité desaliments. Cette approche est suivie par
l’ensemble du système agroalimentaire (de laproduction à la transformation) afin de
déterminer et de prévenir les risques reliés à salubrité des aliments45.
L’innocuité des aliments dansle secteur agroalimentaireLi
ens
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Il existe plusieurs possibilités de carrières dans le domaine de la surveillance del’innocuité des aliments :
• Le gouvernement emploie des inspecteurs et inspectrices pourl’évaluation des aliments importés.
• Des groupements de producteurs spécialisés comme les Producteurs laitiersdu Canada engagent des responsables de la validation pour leur programmed’assurance qualité (dans ce cas-ci, le programme Lait canadien de qualité).Ces valideurs visitent les fermes pour s’assurer que les risques d’insalubritédes aliments y sont réduits au minimum44.
• Les usines de transformation emploient des personnes qui évaluent la propretéde l’équipement et la qualité des produits.
Les aliments canadiens sont-ils sûrs?Le secteur alimentaire canadien est conçu de manière à garantir aux consommateurs l’accès à desaliments sains, salubres et nutritifs. Ce secteur est surveillé et réglementé par l’Agence canadienned’inspection des aliments (ACIA). Bien entendu, l’innocuité des aliments commercialisés provenantdes animaux d’élevage et des cultures est primordiale, et cela, à tous les stades de la productionalimentaire, à partir de la source primaire (la ferme, la serre, etc.) jusqu’au produit fini.
Dans les fermes : Les agriculteurs canadiens respectent des pratiques de productionoptimales qui les aident à livrer des aliments parmi les plus sains au monde. Le gouvernementapprouve et réglemente l’usage des produits agrochimiques agricoles et des médicamentspour les animaux. Il édicte également de bonnes pratiques et des lois qui protègent le bien-être des animaux et l’environnement. Par exemple, plusieurs groupements de producteursspécialisés (volailles, œufs, moutons, bovins de boucherie et laitiers, céréales, etc.) ont adoptédes programmes d’innocuité à la ferme qui garantissent que la production alimentaire est sûre.
À l’importation : Les aliments qui entrent au Canada sont inspectés, tout comme leur listed’ingrédients. Aux frontières, l’Agence des services frontaliers du Canada inspecte les alimentset les produits agricoles suivant les politiques et la réglementation émises par l’ACIA. Aubesoin, toute cargaison problématique sera soumise à l’attention de l’ACIA40.
À l’usine de transformation : Le gouvernement travaille de concert avec les usines detransformation pour s’assurer que leurs employés sont correctement formés sur les questionsde santé, de sécurité et d’innocuité, et que l’environnement de production est adéquatementnettoyé et désinfecté. La qualité et l’innocuité sont d’une extrême importance à ce stade deproduction.
Vente au détail : Les magasins d’alimentation et les restaurants s’efforcent d’offrir desproduits de qualité à leurs clients. Ainsi, à l’arrivée des aliments au restaurant ou à l’épicerie,les propriétaires de ces établissements manipulent les aliments et les entreposent suivant lesnormes de salubrité édictées par le gouvernement. De même en ce qui concerne l’emballage,la liste d’ingrédients et les conditions sanitaires, ces établissements doivent satisfaire à laréglementation gouvernementale s’ils veulent rester en activité.
Innocuité des aliments –Limites maximales de résidus :
Le Canada teste la présence de résidus depesticides dans les échantillons de toutes lesdenrées issues de cultures faites ici ou de tousles produits alimentaires importés (biologiquesou ordinaires). Il est important de savoir que,selon Santé Canada : « À ce jour, rien n’indiqueque la consommation d’aliments issus decultures traditionnelles pose des risques pourla santé associés à la présence de résidus depesticides, ni que les aliments biologiquessoient plus sûrs pour la consommation. »41 Cesdenrées doivent toutes satisfaire aux normesde « Limites maximales de résidus » (LMR). Cesnormes sont définies par Santé Canada et misesen application par l’Agence canadienned’inspection des aliments. Les limitesmaximales de résidus permises sont placéesbien en dessous de la dose sans effet nocifobservé chez les humains (souvent à uneconcentration de 100 à 1000 fois inférieure)42.Chaque pesticide a sa propre LMR, mais lalimite par défaut est de 0,1 partie par million43.
C o u p d ’ œ i l s u r l ’ a l i m e n t a t i o n 9 e x p l o r o n s l e s y s t è m e a l i m e n t a i r e C a n a d i e n
CONSOMMATEURS : SANTÉ ET ALIMENTATION
C o u p d ’ œ i l s u r l ’ a l i m e n t a t i o n 1 0 e x p l o r o n s l e s y s t è m e a l i m e n t a i r e C a n a d i e n
Voici des règles à se rappeler pour entreposer et préparer nos aliments de façon à prévenir les maladiesd’origine alimentaire :
Dans tout le système agroalimentaire, une foule de mesures s’applique àgarantir la salubrité des aliments achetés et consommés par la population. Carla salubrité reste tout aussi essentielle quand le produit arrive sur notre comptoir decuisine. Les Canadiens peuvent prendre des mesures pour s’assurer d’entreposer et de préparer lesaliments qu’ils achètent afin qu’ils restent sains et nutritifs.
Nettoyer• Laver et désinfecter ses mains, les ustensiles et les surfaces de travail avec de l’eau chaude et savonneuse, avant, pendant
et après la manipulation des aliments;
• Désinfecter les planches à découper et les comptoirs avec une solution douce d’eau de Javel diluée dans l’eau;
• S’assurer de bien laver tous les produits avant de les cuire;
• Changer souvent les éponges et linges servant au nettoyage pour éviter de propager les bactéries.
Séparer• Entreposer et préparer la viande et le poulet à l’écart des autres aliments, et faire de même quand on remplit ses sacs à
l’épicerie;
• Utiliser une planche à découper distincte pour la viande;
• Au moment d’entreposer ou de réfrigérer les aliments que vous avez préparés, bien les recouvrir pour prévenir lacontamination et réduire les odeurs;
• S’assurer de bien laver au savon à vaisselle les assiettes qui ont contenu de la viande crue;
• Si on veut napper de la viande cuite avec la sauce ayant servi à faire mariner cette viande, s’assurer de la faire bouillir uneminute auparavant.
Cuire• Comme les bactéries se multiplient à la température de la pièce, s’efforcer de cuire l’aliment dès qu’on le sort de son
emballage et de son lieu d’entreposage;
• Cuire la viande immédiatement et utiliser un thermomètre à lecture instantanée pour s’assurer que l’intérieur du morceau aatteint la température suggérée. Cette température dépendra du type de viande (volaille, porc, bœuf, agneau, etc.).
Refroidir• S’assurer de réfrigérer ou de congeler toute denrée périssable dès que possible après son désemballage à la maison, s’il
s’agit d’un produit frais, ou dans les deux heures qui suivent la fin de la cuisson, le cas échéant;
• Les températures de réglage recommandées pour votre réfrigérateur et votre congélateur sont de 4 °C et -18 °C,respectivement;
• Décongeler les aliments au réfrigérateur, au four à microondes avec la fonction « décongeler » ou dans l’eau froide. Si ondécongèle dans l’eau froide, changer l’eau toutes les 30 minutes.
CONSOMMATEURS : SANTÉ ET ALIMENTATION
La salubrité des alimentsest entre vos mains
Le gaspillagealimentaire
On jette entre 30 et50 % de nos aliments54.
Quelles conséquences a le gaspillage alimentaire?Le gaspillage des aliments a des effets négatifs à la fois sur l’économie, la société et l’environnement.Quand on jette un produit alimentaire non consommé, il faut considérer, en plus de la perte de celui-ci, le gaspillage des ressources qui ont servi à le fabriquer. La terre, l’eau, l’énergie et l’air qui ontservi à faire pousser une récolte ou à élever des animaux ont été « jetés » en même temps que l’alimentnon consommé46.
Dans la même optique, d’un point de vue commercial, l’industrie agroalimentaire cherche à réduireses inefficacités partout où c’est possible. De nombreux commerces ont commencé à faire évaluerleur consommation en ressources naturelles et en intrants (engrais, produits agrochimiques, alimentspour animaux, main-d’œuvre, énergie, eau, etc.)47. Ces évaluations aident les entreprises à élaborerun plan de réduction du gaspillage pour améliorer à la fois leur efficacité et leur rentabilité.
Des recherches en cours visent à déterminer les pratiques et les techniques qui peuvent aider à réduirele gaspillage dans l’ensemble du système agroalimentaire (production, transformation, vente au détail,etc.)48. Les résultats de ces recherches seront communiqués à l’industrie agroalimentaire canadiennepour l’aider à améliorer sa durabilité financière et environnementale. L’Organisation des Nations uniespour l’alimentation et l’agriculture (la FAO) a lancé une trousse d’outils destinée à aider les acteursde l’ensemble du système agroalimentaire à réduire le gaspillage49.
Au champ9 %
À la maison51 %
Services alimentaires (hôtels/restaurants
/institutions)8 % Magasins
de détail11 %
Emballage/transformation
18 %
Transport/distribution3 %
Le gaspillage le long de la chaîne de valeur50
On gaspille dans le mondede 1,2 à 2 milliards detonnes de nourriture
chaque année51.
Conseils pour réduire legaspillage à la maison55 :
1. Faire sa liste d’épicerie et s’y tenir;
2. Consommer ou réfrigérer/congeler lesrestes au lieu de les jeter;
3. Servir de petites portions : on peuttoujours se resservir;
4. Composter ses déchets de table pour les recycler.
CONSOMMATEURS : SANTÉ ET ALIMENTATION
Le gaspillage alimentaire à la maisonSoixante pour cent du gaspillage d’aliments aufoyer sont constitués d’aliments périssables jetésavant leur date d’expiration52. Cela s’expliqueraitpar une mauvaise compréhension des étiquetteset de ce que signifie la date d’expiration.Rappelons que cette date indique la fin de lapériode à laquelle le produit est à son maximumde fraîcheur. Certains produits peuvent encoreêtre consommés sans danger après la dated’expiration, mais leur fraîcheur, leur saveur etleur texture peuvent en être altérées53.
C o u p d ’ œ i l s u r l ’ a l i m e n t a t i o n 1 1 e x p l o r o n s l e s y s t è m e a l i m e n t a i r e C a n a d i e n
Les fermes d’aujourd’hui
C o u p d ’ œ i l s u r l ’ a l i m e n t a t i o n 1 2 e x p l o r o n s l e s y s t è m e a l i m e n t a i r e C a n a d i e n
Les préoccupations à la fermeLes agriculteurs partagent les préoccupationsdes consommateurs. Notamment, la salubritéalimentaire est pour eux un enjeu clé, car ilss’efforcent chaque jour de produire desaliments sûrs à consommer. Et le gaspillagealimentaire les affecte aussi : ils travaillent fortpour produire ce que nous mangeons et legaspillage des aliments signifie, dans leurexploitation agricole, un gaspillage denombreuses ressources (financières, naturelleset environnementales, humaines ou en heuresde travail).
Malgré ces similarités entre consommateurs etagriculteurs, des défis particuliers attendentceux qui travaillent dans le monde agro-alimentaire canadien. Les changementsclimatiques, la hausse du coût de productionet le vieillissement de la population agricolesont autant de fortes tendances qui lesaffectent.
Moins de fermes, dansl’ensemble...
L’un des changements les plus notoiresdu secteur agroalimentaire est ladiminution du nombre de fermespartout au pays. Selon le recensementde 2011, le Canada comptait alors205 730 fermes, ce qui représente une
baisse de 10,3 % (23 643 fermes) depuis leprécédent recensement56. La superficie totalevouée à l’agriculture a pour sa part diminué de4,1 % depuis 2006, pour atteindre 64 812 732hectares (160 155 748 acres)57.
... mais des fermes plusgrandes
Bien que le nombre de fermes et lasuperficie en terres agricoles aientchuté, bon nombre de fermess’agrandissent et se spécialisent. Eneffet, entre 2006 et 2011, la superficiemoyenne occupée par une ex-
ploitation agricole canadienne a grimpé de6,9 %, c’est-à-dire en passant de 295 hectares(728 acres) à 315 hectares (778 acres)58.
L’AGRICULTURE MODERNE
ACRES
778
FERMESEN MOINS
23 643
Peu importe leur taille, 98 % desfermes canadiennes sont des
fermes familiales59.
Superficie totale des fermes en acres (millions)
Nombre de fermes (milliers)
1921 1931 1941 1951 1956 1961 1966 1971 1976 1981 1986 1991 1996 2001 2006 2011
800
700
600
500
400
300
200
100
0
Nombre de fermes et superficie agricole, de 1921 à 201162
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Les agriculteurs peuvent avoir besoin d’employés ou de conseillers pour divers aspects de leurentreprise :
Gérants et ouvriers de ferme : Certaines fermes de grande taille peuvent nécessiter des employés additionnelspour s’occuper des activités journalières, ainsi que d’une gérante ou d’un gérant pour superviser le tout.
Agronome en nutrition animale : Les fermes engagent parfois leur propre conseiller en nutrition animale pourmettre au point un régime alimentaire optimisant la santé et la productivité des animaux.
Entrepreneur en travaux agricoles : Les propriétaires des fermes de grande taille signent parfois des contratsavec des entrepreneurs équipés de machinerie agricole pour les aider à effectuer les travaux de semis, depulvérisation et de récolte sur la terre qu’ils louent ou possèdent. Parallèlement, les propriétaires de petites fermesne peuvent pas toujours s’acheter de machines agricoles onéreuses (certaines moissonneuses-batteuses, parexemple, coûtent plus de 300 000 $) et engagent aussi ces entrepreneurs à forfait.
Comptables : Avec l’accroissement des revenus agricoles et du nombre de fermes exploitées en société, lesopérations financières sont souvent plus nombreuses. On recherche donc des comptables qui comprennent lesentreprises agricoles et peuvent seconder leurs propriétaires, en particulier pour la déclaration de revenus.
C o u p d ’ œ i l s u r l ’ a l i m e n t a t i o n 1 3 e x p l o r o n s l e s y s t è m e a l i m e n t a i r e C a n a d i e n
40
35
30
25
20
15
10
5
0
Moins d
e 10 0
00 $
10 00
0 $ à
24 99
9 $25
000 $
à 49
999 $
50 00
0 $ à
99 99
9 $10
0 000
$ à 2
49 99
9 $25
0 000
$ à 4
99 99
9 $50
0 000
$ à 9
99 99
9 $
1 000
000 $
à 1 9
99 99
9 $2 0
00 00
0 $ et
plus
Pourcentage des revenus agricoles bruts
Pourcentage du nombre de fermes
Proportion des revenus agricoles bruts et du nombre d’exploitations agricoles selon la catégorie de revenus, Canada, 201163
L’AGRICULTURE MODERNE
Le nombre de fermes certifiées biologiquesa augmenté de 4,4 % de 2006 à 2011. La plupartde ces fermes biologiques appartiennent auxcatégories dont les revenus agricoles bruts vont de50 000 $ à 99 999 $ et de 100 000 $ à 249 000 $ 60.Les fermes certifiées biologiques représententactuellement 1,8 % de toutes les fermes du Canada,alors qu’elles en représentaient 1,5 % en 2006et 0,9 % en 200161.
Les fermes biologiques
Les agriculteursd’aujourd’hui
C o u p d ’ œ i l s u r l ’ a l i m e n t a t i o n 1 4 e x p l o r o n s l e s y s t è m e a l i m e n t a i r e C a n a d i e n
Qui sont les agriculteursd’aujourd’hui?Selon le recensement de 2011, ce sont lesagriculteurs de 55 ans et plus qui, pour lapremière fois au Canada, constituent la plusgrande proportion des exploitants de ferme(48,3 %). C’est une augmentation par rapportà 2006, alors que ce groupe d’âge comprenait40,7 % des agriculteurs64. La démographieagricole a bien changé ces 20 dernièresannées, et le nombre d’agriculteurs de moinsde 35 ans a diminué substantiellement.
Vive l’intergénération! Dans certaines fermes, des agriculteurs ouagricultrices de moins de 35 ans travaillentaux côtés d’un exploitant de ferme plus âgé.Le recensement de 2011 a montré que lesfermes où existe un partenariat entrepersonnes de générations différentes retirentplus souvent un revenu agricole brut plusélevé que les fermes gérées uniquement pardes exploitants de moins ou de plus de35 ans.
Catégorie de ferme
Moyenne des revenus agricoles
bruts ($)
Toutes les fermes
Fermes dont les exploitants ont moins et plus de 35 ans
Fermes dont tous les exploitants ont plus de 35 ans
Fermes dont tous les exploitants ont moins de 35 ans
204 558
450 485
240 027
248 199Source : Statistique Canada, Recensement de l’agriculture, 2011
Revenus agricoles bruts moyens des exploitants plus jeunes, Canada, 2010
L’AGRICULTURE MODERNE
La moyenne d’âgedes agriculteurscanadiens est de
54 ans.
Les agriculteurs sont aussi appelés « producteurs » ou
« exploitants agricoles ».
L’instruction des agriculteursLes agriculteurs doivent prendre des décisions difficiles pour garantir la durabilité économique etenvironnementale de leur ferme, comme de l’industrie tout entière. De plus en plus d’agriculteursdétiennent des diplômes d’études postsecondaires, ce qui leur donne de meilleures connaissancespour du système agroalimentaire.
Par ailleurs, les groupements de producteurs et les associations agricoles organisent des cours, desconférences et des webinaires (séminaires Web), auxquels les agriculteurs assistent de plus en plussouvent pour améliorer leurs connaissances et leurs techniques, au bénéfice de leur entreprise.
Total des exploitants agricoles, par catégorie d’âge, Canada, de 1991 à 2011,pourcentage des exploitants agricoles65
1996 2001 20061991 2011
60
55
50
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
Moins de 35 ans De 35 à 54 ans 55 ans et plus
La technologieà la ferme
Le passage au numériqueLe pourcentage de fermes qui utilisent Internetpar affaires s’est accru de façon importanteentre 2006 et 2011. En 2011, 55,6 % desfermes profitaient de cette technologie, alorsqu’au recensement précédent, seulement34,9 % des exploitations agricoles utilisaientInternet66. Les agriculteurs ont recours àInternet entre autres pour lire les nouvelles,connaître les prix du marché ou communiqueravec leur conseiller (p. ex. l’agronome-nutritionniste de leur troupeau).
Le téléphone intelligent s’avère aussi très utileà la ferme. Par exemple, les agriculteurs s’enservent pour localiser dans leurs champs desendroits sujets à des problèmes de nutrimentsou de ravageurs. Des caméras vidéo reliées àce même téléphone permettent aux agriculteursde surveiller l’enclos de vêlage ou la cour deferme. On peut même commander de sontéléphone intelligent le robot de traite ou leventilateur géant qui adoucit le climat de sonvignoble67.
Ces progrès de la technologie permettent auxagriculteurs de gérer plus efficacement lesdivers volets de leur entreprise et, in-directement, de maintenir les produitsagricoles à un prix accessible. Qui plus est, lebien-être animal s’en trouve favorisé, puisqueles éleveurs peuvent recourir à cestechnologies pour mieux surveiller leursanimaux68.
L’AGRICULTURE MODERNE
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Le développement d’applications : L’usage du téléphone intelligent segénéralise et, parallèlement, les besoins en « applications », pour la créationdesquelles certaines sociétés engagent des concepteurs. Par exemple, unemployé d’un semencier peut mettre au point une application qui permet auproducteur d’enregistrer les données de sa ferme et de recevoir desrecommandations d’achat pour ses semences.
Les sociétés de robotique, de systèmes GPS et d’humidimètres emploient desgens pour divers postes. Car il faut concevoir ces technologies, en fairela publicité et les vendre aux agriculteurs, installer les appareils et lesentretenir.
Les médias sociaux à la ferme?Les agriculteurs peuvent maintenant rejoindre directement l’ensemble des Canadiens et mieux leurdécrire ce qui se déroule de la ferme à la table.
Ils répondent ainsi aux Canadiens désireux de redécouvrir d’où vient leur nourriture et qui la produit.À cet égard, certains producteurs utilisent des médias sociaux tels que Facebook et Twitter. Mais c’estaussi par affaires qu’ils recourent à ces outils, tel Twitter, pour suivre l’évolution du marché ou le prixdes denrées, ou pour obtenir des renseignements sur leurs cultures, tout en communiquant avec leurscollègues agriculteurs. Et ils font plus facilement entendre leur opinion politique en échangeant surles enjeux qui les concernent sans avoir se rendre en personne dans un groupe de discussion69.
C o u p d ’ œ i l s u r l ’ a l i m e n t a t i o n 1 5 e x p l o r o n s l e s y s t è m e a l i m e n t a i r e C a n a d i e n
La technologie à la fermeVoici quelques exemples de technologies qui aident les exploitants agricoles à améliorer leurproductivité et le bien-être animal, et qui profitent du même coup à l’environnement.
Les robots de traite : En plus de faire la traite, les robots de traite suivent la lactation de chacunedes vaches et aident même à détecter, relativement tôt, certains problèmes et maladies.
Le géopositionnement par satellite (GPS)/l’agriculture de précision : À l’aide du GPS etde logiciels, on cartographie maintenant les champs et la répartition de leurs niveaux de fertilité,d’humidité, etc. Un outil comme l’autoguidage évite le chevauchement du semis ou des pulvérisations,ce qui réduit le gaspillage des ressources.
Les sondes d’humidité (humidimètres) : Elles permettent aux gestionnaires de vignobles oude vergers de connaître exactement l’humidité du sol et ainsi d’irriguer plus efficacement.
L’utilisation d’Internet par les fermes canadiennes s’est accrue de
34,9 à 55,6 % entre 2006 et 2011.
L’agriculture et l’environnement
C o u p d ’ œ i l s u r l ’ a l i m e n t a t i o n 1 6 e x p l o r o n s l e s y s t è m e a l i m e n t a i r e C a n a d i e n
L’AGRICULTURE MODERNE
Faire plus avec moins
Les nouvelles variétés de plantes cultivées,une alimentation du bétail plus adéquate, demême que de l’équipement et destechniques améliorés permettent auxagriculteurs de produire plus... avec moinsde ressources. Ainsi, il faut aujourd’hui50 000 gallons d’eau de moins qu’il y a20 ans pour cultiver un acre de maïs78.
L’agriculture affecte-t-ellel’environnement?En fait, les agricultrices et agriculteurs seconsidèrent un peu comme des gardiens de laNature. Car plusieurs pratiques culturalesprotègent l’environnement tout en favorisant larentabilité de la ferme.
Le planagroenvironnemental (PAE) Le Plan agroenvironnemental (PAE) est un outilqui atténue de façon importante l’impact dusecteur agroalimentaire sur l’environnement. LePAE a vu le jour en Ontario, mais il est aujour-d’hui utilisé dans toutes les provinces.
Un PAE comprend l’auto-évaluation d’uneentreprise agricole par ses propriétaires pouraméliorer leur sensibilisation à l’environnementet la durabilité de leur ferme, suivant 23 aspectsde celle-ci. Par cette procédure, on évalue lesforces et faiblesses de la ferme, et on dresse unplan d’action pour améliorer les conditions deproduction et réduire les risques envers le sol,l’eau et l’air70.
Le planagroenvironnementaldans tout le CanadaDans un sondage réalisé en 2011 parl’Association pour l’amélioration des sols etrécoltes de l’Ontario, les producteurs ontrépondu avoir observé les bénéfices suivantsapportés par le Plan agroenvironnemental.Ainsi, le PAE a :
• influencé favorablement l’entreprise dans95 % des cas;
• amélioré la qualité du sol dans 74 % des cas;
• amélioré la qualité de l’eau dans 71 % descas;
• contribué à améliorer la santé et la sécuritéde la famille dans 63 % des cas;
• amélioré l’habitat de la faune aquatique etterrestre dans 48 % des cas72.
En 2011, 35 % des fermescanadiennes suivaient unplan agroenvironnemental
(PAE).
On utilise aujourd’hui50 000 gallons
d’eau de moins qu’il ya 20 ans pour
cultiver un acre demaïs.
Des organismes comme AgriRÉCUP illustrent bien l’engagement du secteur agroalimentaire en faveurde l’environnement. AgriRÉCUP fut fondé par des partenaires de cette industrie, avec pour objectif derecycler les emballages et contenants de plastiques employés en agriculture76. Par exemple,AgriRÉCUP travaille avec les municipalités et les détaillants d’intrants agricoles pour récupérer etrecycler les contenants vides de fertilisants et de pesticides, en empêchant leur enfouissement dansles décharges. Ce programme, qui a débuté en 1989, a permis de recueillir jusqu’à maintenant plusde 96 millions de contenants vides77.
C o u p d ’ œ i l s u r l ’ a l i m e n t a t i o n 1 7 e x p l o r o n s l e s y s t è m e a l i m e n t a i r e C a n a d i e n
Des faits sur le travail deconservation du sol/le semisdirect75
Par rapport au travail ou labour con-ventionnel, le semis direct peut réduirel’érosion du sol de 90 à 95 % ou plus. À longterme, il rend le sol naturellement plusrésistant contre l’érosion.
Des études révèlent que le semis direct al’avantage de permettre au sol deséquestrer 29 % plus de carbone que lelabour conventionnel.
L’AGRICULTURE MODERNE
Source : Statistique Canada, Recensement de l’agriculture, de 1991 à 2011
%100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
01991 1996 2001 2006 2011
Labour conventionnel du sol
Travail de conservation du sol
Semis direct (culture sans labour)
Le semis direct estpratiqué sur 56,4 %des terres agricoles
canadiennespréparées pour
l’ensemencement74.
Labour conventionnel
Semis direct
Le semis direct – ou culture sanslabour – peut réduire de 90 à
95 % l’érosion du sol.
Ensemencement selon la pratique de travail dusol, Canada, de 1991 à 2011
Labour ou travailconventionnel du sol :
Travail deconservation du sol :
Le semis direct ouculture sans labour :
Divers types de travail du sol
Certains agriculteurs ont recours à un instrument comme la charrue à socou à disques, qui travaille et ameublit le sol après la récolte (c’est lelabour). Ce travail a le désavantage d’exposer la couche superficielle dusol nécessaire aux cultures (la couche arable) à la pluie et au vent, ce quifavorise parfois l’érosion de celle-ci.
La science et la technologie agricoles modernes (des pointsde vue équipement et cultures) proposent de nouveauxtypes de travail du sol :
Par cette technique, on laisse sur le sol une grande partie des résidus deculture (les tiges des céréales, par exemple). Les instruments de semis etde travail du sol perturbent nettement moins le sol et laissent ces résidusvégétaux se décomposer en surface. Ainsi, ils apportent de la matièreorganique par compostage superficiel et protègent le sol contre l’érosion.
Cette technique suit le même principe que le travail de conservation, maisperturbe encore moins le sol, car le semoir enfonce moins profondémentles semences et on n’effectue aucun labour du sol et des résidus entre lesrangs de semis73.
C o u p d ’ œ i l s u r l ’ a l i m e n t a t i o n 1 8 e x p l o r o n s l e s y s t è m e a l i m e n t a i r e C a n a d i e n
La productionagricole au Canada
Terre-Neuve-et-LabradorProduits laitiers et œufs
Île-du-Prince-ÉdouardHorticulture et produits laitiers
Î-Hp
Nouvelle-ÉcosseProduits laitiers, horticulture
Nouveau-BrunswickHorticulture et produits laitiers
Colombie-BritanniqueHorticulture
et produits laitiers
AlbertaBovins, céréales et oléagineux
YukonBovins et fourrages
Territoires du Nord-OuestProduits de serre et
gazon cultivé
SaskatchewanCéréales et oléagineux, bovins
ManitobaCéréales et oléagineux, porcs
OntarioCéréales et oléagineux, produits laitiers
QuébecProduits laitiers et porcs
NunavutCaribou et bœuf musqué
Proportion de toutes les exploitations agricoles selon leur production, Canada, 2006 et 2011, pourcentage des fermes79
Où au Canada?La carte ci-dessous indique les principales denrées produites dans chaque province, pour nos besoins et pour l’exportation80.
LA PRODUCTION AGRICOLE
Que produit-on au Canada?L’agriculture canadienne est très diversifiée. D’un océan à l’autre, nos agriculteurs produisent des centaines de denrées différentes. Une denrée estun aliment produit par l’agriculture primaire que l’on trouve sur le marché (p. ex. blé, cerises, agneau, saumon d’élevage).
Céré
ales
et
oléa
gine
ux
Bovi
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Légu
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Porc
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30
25
20
15
10
5
0
2006 2011
C o u p d ’ œ i l s u r l ’ a l i m e n t a t i o n 1 9 e x p l o r o n s l e s y s t è m e a l i m e n t a i r e C a n a d i e n
C.-B.
Nombre d’exploitations agricoles recensées
Superficie moyenne des exploitations agricoles (acres)
Superficie totale des exploitations agricoles (acres)
Nombre total d’exploitants agricoles par province
Revenus agricoles ($)
19 759
327
6 452 867
29 925
2,9 milliards
43 234
1168
50 498 834
62 050
11,4 milliards
36 952
1668
61 628 148
49 475
9,4 milliards
15 877
1135
18 023 472
22 315
5,3 milliards
51 950
244
12 668 236
74 840
11,9 milliards
29 437
280
8 256 614
43 920
8,4 milliards
2 611
359
937 829
3 470
552,8 millions
3 905
261
1 018 075
5 225
594,9 millions
1 495
398
594 324
2 045
447,4 millions
510
152
77 349
665
137,6 millions
205 730
778
160 155 748
293 930
51,1 milliards
Alb. Sask. Man. Ont. Qué. N.-B. N.-É. Î.-P.-É. T.-N.-L. CANADA
Vue d’ensemble par province
LA PRODUCTION AGRICOLE
Fermes conventionnelles98,2 %
Fermes biologiques1,8 %
Des méthodes de production différentes
Tous les agriculteurs canadiens doivent choisir leurs méthodes de culture et d’élevage. Cependant,les denrées qu’ils produisent répondent toutes aux normes rigoureuses de salubrité et de santé définiespar l’Agence canadienne d’inspection des aliments et par Santé Canada. Précisons aussi que lesagriculteurs tant conventionnels que biologiques veillent à améliorer leurs méthodes de productionen faveur de l’environnement.
Plus de 98 % des fermes canadiennes font une agriculture dite con-ventionnelle. Cela signifie qu’on peut y employer des outils et des tech-nologies comme des fertilisants et des pesticides de synthèse, desantibiotiques ou des plantes issues de la biotechnologie. Mais, toutcomme en agriculture biologique, les producteurs conventionnelscherchent à réduire leur impact environnemental, à protéger la santéde leurs animaux et à améliorer la qualité de leurs sols.
Seulement 1,8 % des fermes canadiennes sont certifiées biologiques.Pour obtenir la certification biologique, les producteurs doiventrespecter une certaine réglementation et se soumettre à une vérificationpar un organisme accrédité81. Ils ont une liste d’intrants permis, mais certainsoutils et technologies leurs sont interdits, notamment les engrais et pesticidesde synthèse, les antibiotiques ou les plantes issues des biotechnologies.
Source : Statistique Canada, Recensement de l’agriculture 2011
L’agricultureconventionnelle :
L’agriculturebiologique :
Productions végétales :la biotechnologie végétale
C o u p d ’ œ i l s u r l ’ a l i m e n t a t i o n 2 0 e x p l o r o n s l e s y s t è m e a l i m e n t a i r e C a n a d i e n
Comment fonctionne la biotechnologie végétale?Les gènes, situés sur les chromosomes, sont constitués d’ADN (acide désoxyribonucléique). Lesgènes agissent individuellement ou en groupe pour déterminer divers caractères, par exemple lamanière dont un organisme répondra à diverses conditions, comme sa résistance aux maladies.L’analyse de l’ADN permet aux chercheurs de mieux comprendre le fonctionnement des cellules d’unorganisme et de modifier ses gènes (par ajout, extraction ou modification) pour qu’ils expriment lescaractères voulus. La résistance aux ravageurs ou à la sécheresse et la tolérance aux herbicides sontdes exemples de caractères recherchés.
Pourquoi recourir à la biotechnologie végétale?L’un des justificatifs majeurs à l’utilisation de la biotechnologie est de modifier une plante pour qu’elleserve à quelque chose d’utile ou d’important pour la société, l’agriculture ou l’environnement, parexemple en la rendant plus productive ou en atténuant son impact sur l’environnement. Entre autres,la biotechnologie a permis de mettre au point des variétés de maïs résistantes aux insectes. Il existeune protéine insecticide naturelle fabriquée par une bactérie du sol appelée Bacillus thuringiensis(Bt). Grâce à la biotechnologie, on a inséré dans les gènes du maïs le gène de cette bactérie quiexprime la protéine insecticide et celle-ci est donc présente dans tous les tissus du maïs. Ainsi, lesinsectes qui s’attaquent à cette plante seront tués par cette protéine Bt (qui n’est toutefois pas toxiquepour les humains, de nombreux insectes utiles et les autres animaux)84. Comme le maïs résiste ainsiaux insectes, on peut nettement réduire la pulvérisation d’insecticides sur cette culture. En passantmoins de temps sur le tracteur à traîner le pulvérisateur, les agriculteurs dépenseront moins decarburant fossile et causeront moins de compactage du sol.
Qui utilise la biotechnologie végétale?Il revient aux producteurs agricoles de décider s’ils auront recours aux plantes issues de labiotechnologie végétale. Toutefois, cette solution de rechange demeure interdite aux producteurscertifiés biologiques.
LA PRODUCTION AGRICOLE
En 2012, dans 28 pays, 17 millionsd’agriculteurs ont semé 170 millions d’hectares
de cultures issues de la biotechnologie86.
Au Canada, on a semé 11,6 millionsd’hectares de cultures issues de labiotechnologie en 2012, une augmentationde 12 % par rapport à 2011. Les quatre« cultures biotechnologiques » les pluscultivées au Canada sont le maïs, le soya,la betterave à sucre et le canola. Dans leschamps de canola, 97,5 % desensemencements ont été faits avec desvariétés biotechnologiques85.
11,6 MILLIONS
Depuis des siècles, les humains modifient lesplantes qu’ils cultivent pour leur faire acquérirdes caractéristiques avantageuses (goût plussucré, couleur plus attrayante, résistance auxmaladies, etc.). On utilise depuis longtemps,pour ce faire, la reproduction sélective. Cettetechnique, qui vise à trouver le meilleurcroisement entre deux « parents » et à obser-ver les caractéristiques de leurs« descendants », prend souvent beaucoup detemps et demande une approche d’essais etd’erreurs. Les généticiens ont encore recoursà la reproduction sélective, mais les progrès dela biotechnologie, tout élargissant notrecompréhension de la génétique, nous appor-tent de nouveaux outils pour modifier lesplantes, qui peuvent être beaucoup plus précis.Ces techniques améliorées font partie de cequ’on appelle la « biotechnologie végétale »82.
Qu’est-ce que labiotechnologie végétale?L’expression « biotechnologie végétale »désigne un ensemble de techniques delaboratoire mises au point pour introduire dansles gènes des plantes cultivées des caractères(ou caractéristiques) génétiques utiles. Cestechniques comprennent la modificationgénétique, le génie génétique et la muta-génèse83.
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Plusieurs possibilités de carrière existent dans le domaine de la biotechnologie :recherche en laboratoire, suivi des essais au champ, marketing,élaboration des politiques encadrant la biotechnologie, et d’autres.
C o u p d ’ œ i l s u r l ’ a l i m e n t a t i o n 2 1 e x p l o r o n s l e s y s t è m e a l i m e n t a i r e C a n a d i e n
Qui vérifie l’innocuité desplantes créées parbiotechnologie végétale?Le ministère de la Santé du Canada et l’Agencecanadienne d’inspection du Canada (qui relèvede ce ministère) ont le mandat d’évaluer lesproduits de la biotechnologie afin de s’assurerqu’ils ne menacent pas la santé et la sécuritédes Canadiens87. Ainsi, les paramètres derecherche sont réglementés de manière stricteet les études sont menées dans des milieuxtrès particuliers. En près de 20 ansd’évaluations, Santé Canada n’a jamaisdécouvert de risque pour la santé relié à laconsommation des produits alimentaires issusde la biotechnologie. Le site Web de ceministère fournit la liste de tous les produitsqu’il a évalués88.
Les membres de la communauté agricole et lesfabricants de produits biotechnologiquesprocèdent aussi à l’évaluation de ces derniers.La première plante modifiée par le géniegénétique a subi plus de 10 ans de tests enlaboratoire et au champ avant d’être offerte aupublic, en 199689. De nos jours, toute plantemodifiée par biotechnologie nécessite encorejusqu’à 10 ans et 150 millions $ pour financerla recherche et développement, ainsi que sonhomologation par le gouvernement90.
LA PRODUCTION AGRICOLE
Quels autres facteurs sont évalués?Sur le plan international, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré que tous les produitsgénétiquement modifiés sur le marché ont satisfait aux politiques d’évaluation relatives à la santédans les pays où ils ont été approuvés, et qu’ils « ne présentent vraisemblablement pas de risquespour la santé humaine » (traduction libre)91. En plus de la sécurité des produits biotechnologiques,l’OMS veut aussi évaluer, dans une approche holistique, leur impact social et économique sur lespopulations et l’environnement des pays développés et en développement92. Au Canada, lesagences de réglementation évaluent les produits de la biotechnologie pour connaître :
• leur effet potentiel sur la santé humaine;
• leur effet potentiel sur la santé des animaux d’élevage et
• leur impact potentiel sur l’environnement93.
Les fabricants de produits biotechnologiques peuvent aussi suivre une approche holistique etrespecter les principes de la « responsabilité sociale des entreprises ». Comme l’explique legouvernement fédéral canadien : « On entend par responsabilité sociale des entreprises (RSE) lesmesures volontaires prises par une entreprise pour exercer ses activités d’une manière durablesur les plans économique, social et environnemental. »94
Plusieurs sociétés de produits biotechnologiques ont déjà élaboré leur stratégie de responsabilitésociale d’entreprise. Cette stratégie définit leurs engagements en ce qui a trait, par exemple, à laprotection des ressources naturelles, à l’amélioration de l’efficacité de la culture modifiée et auxdéfis mondiaux. L’un des plus grands défis sera de continuer à nourrir la population mondiale,dont on prévoit qu’elle comptera 9,6 milliards de personnes d’ici 205095.
Pourquoi combattre lesennemis des cultures?L’un des principaux moyens de maximiserla production des cultures agricoles est deréduire au minimum l’impact de leurs« ennemis ». Qui sont ces ennemis descultures? Les insectes ravageurs, certainsanimaux (p. ex. les rongeurs), les champi-gnons et bactéries microscopiquesprovoquant les maladies, ainsi que lesmauvaises herbes. Certains de ces ennemisnuisent à la culture au champ, tandis qued’autres se manifestent après la récolte(pendant l’entreposage).
Chaque producteur décidera quels produitset méthodes conviendront le mieux pour saferme et dans sa situation. Souvent,l’infestation par les ennemis des culturesvarie d’une année à l’autre et les producteursdoivent savoir s’adapter à ces changements.
Productions végétales :la lutte contre les ennemis des cultures
LA PRODUCTION AGRICOLE
La lutte antiparasitaire intégréeBon nombre d’agriculteurs participent à des programmes de lutte antiparasitaire intégrée (LAI) pourdépister et combattre les ennemis des cultures.
Dans le cadre de la lutte antiparasitaire intégrée (plus simplement appelée lutte intégrée), les ennemisdes cultures sont surveillés par le biais de programmes provinciaux ou régionaux, d’un spécialistede la lutte antiparasitaire de la localité, d’une société de dépistage privée, ou de l’agriculteur lui-même.À l’aide de pièges, en examinant la culture et en recueillant les renseignements des stations météo,les experts peuvent déterminer la nature d’un problème et là où il se produit. De cette façon, on choisitmieux le bon moyen de lutte et l’endroit précis où il faut agir dans le champ. Un producteur qui effectueun traitement chimique pourra donc réduire la quantité de pesticides qu’il appliquera dans ce champ96.Le principe de base de la lutte intégrée est justement d’« intégrer » ou de combiner plusieurs moyensde lutte contre les ennemis des cultures afin de réduire leurs effets néfastes.
Divers moyens de lutte contre les ennemis des cultures
Les producteurs agricoles peuvent choisir un des moyens de lutte suivants ou unecombinaison de ces moyens qu’ils jugent appropriée afin de protéger leurs cultures :
Lutte non chimique :
• La rotation des cultures (changer de culture d’une année à l’autre dans un même champ).Elle aide à repousser les parasites qui ciblent une culture particulière.
• Les cultures de couverture : le semis d’une plante de couverture tout de suite après larécolte d’une culture ou entre les rangs de celle-ci, afin de prévenir les mauvaises herbesou pour offrir un environnement défavorable aux insectes ou aux maladies (p. ex., le semisde trèfle entre des rangées d’arbres fruitiers).
• Le semis de variétés génétiquement résistantes (p. ex. les variétés issues de labiotechnologie).
• Les insectes utiles (qui s’attaquent aux insectes nuisibles).
Lutte mécanique :
• Les aspirateurs de champ, les bâches, écrans et barrières, les pièges collants, le sarclagemécanique97.
Lutte chimique :
• Insecticides (pesticides qui ciblent les insectes ravageurs), herbicides (contre lesmauvaises herbes), fongicides (contre les maladies) et les rodenticides (contre lesrongeurs).
• Il existe sur le marché des pesticides chimiques naturels et de synthèse. Les producteurset productrices choisiront l’option qui répond le mieux à leur ferme et à leur type deproduction (traditionnelle ou biologique).
C o u p d ’ œ i l s u r l ’ a l i m e n t a t i o n 2 2 e x p l o r o n s l e s y s t è m e a l i m e n t a i r e C a n a d i e n
C o u p d ’ œ i l s u r l ’ a l i m e n t a t i o n 2 3 e x p l o r o n s l e s y s t è m e a l i m e n t a i r e C a n a d i e n
Les pesticides et insectes pollinisateursUne des options courantes de lutte contre les insectes ravageurs
(particulièrement pour le maïs) est l’utilisation de semencestraitées avec des insecticides néonicotinoïdes. Cettepratique implique le traitement pour les ravageurs avantqu’ils ne soient présents (utilisation préventive),contrairement à une réaction qui combine une sériede choix après que les ravageurs sont apparus. L’idéesous-tendant cette façon de faire est que puisque lasemence est traitée, on aura besoin d’appliquer moinsde produits chimiques par la suite sur la culture encroissance.
Au cours des dernières années, il y a eu des questions àpropos du lien possible entre les semences traitées aux
néonicotinoïdes et la mortalité chez les abeilles mellifères,particulièrement en Ontario et au Québec, et de façon croissante au Manitoba.
Les recherches effectuées par Santé Canada ont conclu que la semence de maïs traitée auxnéonicotinoïdes a causé une certaine proportion des morts chez les abeilles mellifères en 2012 et2013 dans ces régions du Canada100. La mortalité chez les abeilles est préoccupante, puisque lesabeilles (y compris les abeilles mellifères et de nombreuses espèces d’abeilles indigènes) sontnécessaires à la production de bien des cultures vivrières, notamment la luzerne qui est utilisée pourl’alimentation du bétail.
En réponse, l’industrie des pesticides, les agences réglementaires internationales, les producteursagricoles, les apiculteurs et les fabricants d’équipement agricole ont travaillé ensemble afin de mettresur pied de meilleures pratiques de gestion (des solutions de rechange qui peuvent être utilisées afinde réduire les risques pour les insectes pollinisateurs). Ces meilleures pratiques de gestion sontlargement diffusées afin de conscientiser les personnes concernées et de solutionner les problèmespotentiels dans ce domaine101. Il est par ailleurs important que la recherche en matière de santé desinsectes pollinisateurs tienne compte d’une gamme de menaces potentielles, comme le climat, lamétéo, les maladies et les ravageurs (acariens Varroa et maladies associées), en plus des néo-nicotinoïdes102. Cette façon de procéder assurera que des solutions appropriées seront trouvées afinde traiter cette importante question.
LA PRODUCTION AGRICOLE
Pesticides : recherche etréglementationAu Canada, les pesticides sont fortementréglementés. Il faut beaucoup de temps,d’argent et de recherche afin de mettre enmarché un pesticide. La plupart des pesticidespassent par 10 années de recherche et dedéveloppement et coûtent environ 250 millionsde dollars avant qu’ils ne soient prêts pour lavente98. Les produits chimiques dontl’utilisation est permise en agriculturebiologique sont également réglementés etinclus dans une liste de substances permisesen agriculture biologique99.
La plupart des pesticidespassent par 10 ans de
recherche et développementavant de pouvoir être prêts
pour la vente.
C o u p d ’ œ i l s u r l ’ a l i m e n t a t i o n 2 4 e x p l o r o n s l e s y s t è m e a l i m e n t a i r e C a n a d i e n
Les productionsanimales
Source : Statistique Canada, Recensement de l’agriculture, 2006 et 2011
Fermes où prédomine l’élevage Fermes où prédominent les cultures agricoles
P
70
60
50
40
30
20
10
02006 2011 2006 2011
LA PRODUCTION AGRICOLE
Nombre de vaches laitières et production totale de lait, Canada, de 1981 à 2011115
Nombre de vaches laitières (milliers)
Production totale de lait (millions de kilolitres)
1981
1986
1991
1996
2001
2006
2011
1772.4
1456.5
1315.2
1227.7
1061.0
996.0
961.7
7.3
7.3
7.3
7.2
7.6
7.4
7.8
Recherche et technologie La recherche et la technologie sont d’importants atouts pour les productions animales. Ainsi,l’amélioration des soins apportés aux animaux, de leurs conditions de logement et de leur alimentation,ainsi que l’amélioration de la sélection génétique contribuent à améliorer leur santé et leur productivité,tout en aidant même l’environnement. Prenons l’exemple des vaches laitières : il faut deux fois moinsde vaches qu’il y a 40 ans pour combler le besoin en lait de la population canadienne. Il y a doncproportionnellement moins de méthane et de fumier, et moins d’émission de gaz à effet de serre enprovenance des fermes laitières114.
Pourcentage des fermes en productions végétales et animales au Canada
Les fermes d’élevage De 2006 à 2011, la hausse du nombre defermes en production végétale s’est toutefoisaccompagnée de la baisse du nombre defermes d’élevage. Malgré tout, l’élevagedemeure un segment agroalimentaire pri-mordial. Une grande variété d’animaux sontélevés pour la production de viande : des plusconsommés (bovins de boucherie, volaille,porcs et agneaux) aux animaux d’élevages despécialité (p. ex. cerf, bison, lapin). On doit serappeler que l’élevage nous donne aussi desproduits laitiers, des œufs, de la fourrure et desfibres textiles, entre autres. L’aquaculture estun autre segment de la production animale àne pas oublier.
C o u p d ’ œ i l s u r l ’ a l i m e n t a t i o n 2 5 e x p l o r o n s l e s y s t è m e a l i m e n t a i r e C a n a d i e n
Qui surveille la sûreté del’utilisation des hormones?L’utilisation des hormones chez les animauxdestinés à l’alimentation est réglementée parSanté Canada en vertu de la Loi et duRèglement sur les aliments et drogues duCanada. Santé Canada a approuvé l’usage detrois hormones naturelles et de trois hormonessynthétiques. L’emploi de ces hormones n’estapprouvé que si elles sont « efficaces et sansdanger pour les animaux traités ou pour leshumains consommant la viande qui encontient. L’Agence canadienne d’inspection desaliments teste la viande de bœuf pour s’assurerqu’il n’y a aucun résidu d’hormonessynthétiques »124. En fait, il y a peu dedifférence entre la quantité d’hormonesnaturelles contenue dans la viande de bovinsde boucherie ayant reçu des supplémentsd’hormones et celle contenue dans la viande debovins n’en ayant pas reçu125.
L’utilisation des hormonesTous les mammifères produisent naturellement des hormones. Par conséquent, tout produit animalen contiendra un peu. Au Canada, les bovins de boucherie sont les seuls animaux à qui l’on peutadministrer des substances hormonales. Les éleveurs de bovins de boucherie peuvent déciderd’administrer des hormones à leurs animaux pour aider ces derniers à assimiler plus efficacementleurs aliments et à produire de la viande plus maigre122. Les substances hormonales sont approuvéeset largement employées pour l’élevage de bovins de boucherie en bonne santé depuis lesannées 1960123.
LA PRODUCTION AGRICOLE
Les productionsanimales
Œstrogènes Progestérone (nanogrammes) (nanogrammes)
Viande de bovins n’ayant pas reçu de stimulateurs de croissance hormonaux, 100 g 1,5 27
Viande de bovins ayant reçu des stimulateurs de croissance hormonaux, 100 g 2,2 44
Huile de soya, 15 ml 28 773* Sans objet
Chou, 100 g 2 381* Sans objet
Lait, 250 ml 35,9 Sans objet
* En équivalent d’activité œstrogène (c.-à-d. sous forme de phytœstrogènes)Source : Bœuf canadien (Canada Beef Inc.), 2013
Hormones que nous risquons de consommer dans les aliments
Au Canada, on n’administreaucune hormone aux
animaux pour la productionde lait118, de volaille119,
d’oeufs120 ou de porc121.
Codes de pratiqueLe bien-être animal est crucial pour le secteur agroalimentaire. Les agriculteurs mettent beaucoupd’efforts à s’assurer de la bonne santé et du confort de leurs animaux. Les diverses associationsd’élevage ont chacune leur code de pratique à cet égard. Ces codes de pratique édictent des exigenceset des recommandations sur la façon de soigner les animaux au Canada. Les directives de ces codescouvrent entre autres les bâtiments d’élevage, les aliments et l’eau, le transport et les soins d’élevagequotidiens.
La rédaction de ces codes de pratique est supervisée par le Conseil national pour le soin des animauxd’élevage. Des chercheurs scientifiques œuvrent aux côtés des membres de l’industrie (producteurs,vétérinaires, transformateurs, groupes de défense des animaux, etc.) pour déterminer des lignes deconduite basées à la fois sur des études scientifiques et sur un consensus au sein des diversintervenants116.
Œstrogènes Progestérone (nanogrammes) (nanogrammes)
Filles prépubères 54 000 250 000
Garçons prépubères 41 600 150 000
Femmes non enceintes 192 000-1 192 000 420 000-19 600 000
Hommes 136 000 410 000
Source : Bœuf canadien (Canada Beef Inc.), 2013
Hormones produites chaque jour par le corps humain
Plusieurs codes de pratiques ont étérévisés et mis à jour ces dernières
années. C’est le cas, en 2013, de celuides associations d’éleveurs de bovins, dechevaux, de renards, de visons, de porcs
et de moutons117.
Modifier notreproduction de nourriture
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La découverte de nouvelles plantes qui peuvent être cultivées au Canadanécessite des personnes qui occuperont divers emplois, comme :
Analystes des marchés : personnes qui évaluent la demande du marché pourcertains produits.
Chercheurs sur le terrain : personnes qui cultivent les nouvelles variétés delégumes.
Développeurs de plans d’entreprise : personnes qui travaillent avec lesproducteurs agricoles afin de mettre au point un plan pour rendre les nouvelles culturesaccessibles aux consommateurs.
Le domaine des énergies renouvelables est en croissance au moment où le mondecherche de nouvelles solutions de rechange fiables au pétrole. Le biodiésel de canolaest un de ces types d’énergie renouvelable. Les emplois dans ce domaine peuventcomprendre les ingénieurs qui conçoivent les machines, les techniciens qui lesinstallent et les réparent, les travailleurs de laboratoire et bien d’autres.
LA PRODUCTION AGRICOLE
En 2012, la demande en okrassur le marché canadien était de11 millions de kilogrammes (pour
une valeur de près de50 millions $)108.
C o u p d ’ œ i l s u r l ’ a l i m e n t a t i o n 2 6 e x p l o r o n s l e s y s t è m e a l i m e n t a i r e C a n a d i e n
Ô CanolaParmi les cultures qui se sont imposées ces dernières années au Canada, il y a le canola. On saluela croissance de cette production comme une histoire à succès. Le canola, une variété de colza, futdéveloppé au Canada dans les années 1970 par des techniques d’amélioration génétique109. Le Canadaest aujourd’hui l’un des premiers producteurs mondiaux de canola.
Entre 2000 et 2009, le rendement du canola s’est accru de 20 %110. En 2011, le canola a remplacé leblé de printemps au rang de principale grande culture canadienne. On le cultive au pays sur19,4 millions d’hectares, une hausse de 55,9 % par rapport à 2006111. L’industrie canadienne ducanola mobilise 13 usines de transformation dans cinq provinces, qui emploient un total de plus de2800 personnes. Elle injecte quelque 6 milliards $ par année dans l’économie canadienne112.
Le canola sert à la fabrication de biodiésel. L’utilisation du canola pour la fabrication de cette
forme de diésel peut réduire de 99 % l’émission de gaz àeffet de serre (GES) par rapport à l’essence tirée du
pétrole. Le biodiésel de canola consommé actuellementreprésente une réduction de GES équivalant au
retrait de 300 000 automobiles de la route113.
Diversifier notreproduction d’alimentsLe visage changeant de la populationcanadienne a diversifié notre productionagricole. Cette diversité ethnique augmente etfait varier nos goûts : nous réclamonsdavantage de plats non traditionnels. Parexemple, la croissance de la populationd’origine asiatique se traduit par une plusgrande consommation de fruits de mer, defruits, de graines et de noix103.
L’évolution de notre population influe bienentendu sur ce que nous cultivons au champ.Il y a 30 ans, la Saskatchewan ne produisaitaucune légumineuse; pourtant, c’est au-jourd’hui le plus grand exportateur mondial delentilles vertes104. Les légumineuses sont unebonne source d’énergie et de protéines faibleen gras et riche en fibres. En plus des lentilles,les légumineuses comprennent entre autres lespois chiches, les pois secs et les haricots secsde consommation humaine105.
Les chercheurs, comme ceux du Centre derecherche et d’innovation de Vineland, dans lecadre du projet Cultures du monde (WorldCrops Project), étudient les cultures étrangèresqui pourraient pousser chez nous. Ils ontjusqu’à présent testé 800 variétés de légumes,dont l’aubergine, l’okra (ou gombo), la carotteindienne rouge et le haricot kilomètre (doliqueasperge)106. C’est que les consommateurspréfèrent avoir une version fraîche et locale deces légumes plutôt que des produits del’étranger qui ont peut-être été cueillis plusieurssemaines avant de se retrouver sur nosétalages107. Ce désir de « cultures du mondecultivées chez nous » représente un extra-ordinaire potentiel pour les producteurs de toutle Canada.
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Le secteur de la transformation alimentaire est le plus important employeurmanufacturier, fournissant de l’emploi à 290 000 Canadiens130. Il y a une vastegamme d’emplois offerts dans le secteur de la transformation alimentaire :
Travailleurs à la production : On a besoin de travailleurs qualifiés afind’accomplir des tâches au sein des installations de production.
Machinistes et préposés à l’entretien : L’utilisation accrue de la technologienécessite l’emploi de personnel qualifié afin de faire fonctionner les machinesdans les usines de transformation. D’autres travailleurs, comme les électriciens,sont également en forte demande afin de garder les machines en bon état defonctionnement.
Techniciens à l’emballage : Après la transformation des aliments, ceux-ciont besoin d’être correctement emballés afin d’éviter leur détérioration. Cestechniciens s’assurent que les aliments sont adéquatement étiquetés et emballés.
Spécialistes de la vente et du marketing : Les employés de ce secteurtravaillent à la vente des produits et à la construction de l’image de marque.
Spécialistes en recherche et développement de produits :Des technologuesalimentaires qualifiés mettent au point et testent de nouveaux produits.131
C o u p d ’ œ i l s u r l ’ a l i m e n t a t i o n 2 7 e x p l o r o n s l e s y s t è m e a l i m e n t a i r e C a n a d i e n
Qu’est-ce qu’un alimenttransformé?Lorsque le Canadien moyen entend le terme« aliment transformé », il peut être porté àcroire qu’il s’agit de produits comme destartinades, des sirops et des bonbons qui sontfaits pour être consommés de façon occa-sionnelle. Toutefois, les aliments transformésincluent tout produit alimentaire qui a étémodifié à partir de son état original. Certainsaliments ont été transformés de façon minimale(p. ex. le nettoyage d’un poisson afin de leverdes filets), tandis que d’autres passeront parplusieurs stades ou connaîtront l’ajout d’unegamme d’ingrédients (p. ex. la transformationdu lait en fromage). De nombreux produits queles Canadiens consomment ont été transformésd’une façon ou d’une autre.
La transformationalimentaire au CanadaDans tout le pays, d’un océan à l’autre,l’industrie de la transformation alimentaire estune partie importante de l’économie. Lesprovinces de l’Ontario et du Québecreprésentent la majorité de la production, avecquelque 63 % des ventes, tandis que lesprovinces de l’Ouest et les provinces del’Atlantique comptent respectivement 29 et 7 %des ventes à ce chapitre. Les aliments etboissons transformés du Canada appro-visionnent 75 % de notre marché intérieur pources produits, en plus d’être exportés dansquelque 190 pays128.
Certains types de transformation alimentairesont plus courants dans des régionsparticulières du Canada. En Ontario, auManitoba, en Alberta, en Colombie-Britanniqueet au Québec, la viande est le produit le plustransformé. Toutefois, en Saskatchewan, c’estla mouture des grains et la transformation desoléagineux qui sont les activités les pluscourantes. Quant au Nouveau-Brunswick, à laNouvelle-Écosse et à Terre-Neuve, la pré-paration et l’emballage des fruits de merconstituent le secteur le plus important129.
Transformation etfabrication d’aliments
AU-DELÀ DE LA FERME
Produits de la viande 24,3 milliards $
Produits laitiers 13,7 milliards $
Boissons 9,1 milliards $
Grains et oléagineux8,5 milliards $
Pains, pâtisseries et tortillas
8,5 milliards $
Conserves de fruits et légumes/produits de spécialité
6,9 milliards $
Aliments pour animaux6,0 milliards $
Confiserie et produits contenant du sucre
4,5 milliards $Produits de la mer 4,3 milliards $
Autres aliments7,0 milliards $
Quelle est l’ampleur de l’industrie?L’industrie de la transformation des aliments et boissons est la plus importante industriemanufacturière au Canada sur le plan de la valeur de la production. Elle représente 16 % du total deslivraisons manufacturières et 2 % du produit intérieur brut du Canada. Au total, une valeur de92,9 milliards!126
Valeur des divers secteurs de l’industrie de la transformation des aliments127
2011 2012 2013
Canola
Soya
Blé dur
Huile de canola
Blé autre que dur
Les cinq principales exportations agroalimentaires du Canada (milliards de dollars CA)137
C o u p d ’ œ i l s u r l ’ a l i m e n t a t i o n 2 8 e x p l o r o n s l e s y s t è m e a l i m e n t a i r e C a n a d i e n
AU-DELÀ DE LA FERME
Secteur agroalimentaire canadien : importations et exportations
Principaux partenaires commerciaux agroalimentairesLe Canada entretient des relations commerciales en agriculture avec des partenaires dont les marchés ont des structures d’affaires bien établies et dont lesliens avec notre pays sont robustes, comme les États-Unis. De plus, le Canada développe des relations avec des pays dont les économies ont un potentielde croissance élevé, comme le Brésil et la Chine132. Ces marchés prioritaires offrent d’excellentes occasions pour l’expansion du secteur agroalimentairedu Canada133.
Partenaires commerciaux agroalimentaires du Canada134
Pays Exportations totales ($) Principales exportations agroalimentaires
Marchés établis
États-Unis
Japon
Union européenne
Mexique
Corée du Sud
Taïwan
Marchés émergents
Chine
Inde
Russie
Indonésie
19,5 milliards
3,7 milliards
2,7 milliards
1,72 milliards
1,0 milliard
204 millions
2,7 milliards
640 millions
448 millions
356 millions
Bovins, viande de bœuf fraîche, produits de boulangerie et pâtisserie, huile de canola, pommes de terre congelées
Semences de canola, viande de porc, blé, soya
Soya, blé, semences et huile de canola, maïs, lentilles
Semences de canola, blé autre que dur, viande de bœuf fraîche, semences et huile de canola, graine à canaris
Blé autre que dur, viande de porc fraîche et congelée, huile de canola, peaux de vison
Viande de porc congelée, peaux de bovins, huile de canola, aliments préparés, poulet congelé
Semences, huile et tourteau de canola, pois, fourrure de vison
Légumineuses, lactosérum, graine de moutarde
Viande de porc, viande de bœuf, aliments pour animaux, bovins et porcs vivants
Blé autre que dur, farines de viandes, pois, extrait de malt, frites congelées
ExportationsLe Canada est principalement un exportateur demasse. En d’autres mots, les entreprises de notrepays font traditionnellement leur argent enexportant de grandes quantités d’un produit enparticulier. Il y a eu un mouvement afind’augmenter l’exportation de produits transformésou à valeur ajoutée, ce qui aurait pour con-séquences de faire croître les prix des produitsagroalimentaires canadiens sur les marchésétrangers et de renforcer l’économie canadienne.Les produits agroalimentaires à valeur ajoutéesont le résultat d’innovations effectuées sur desproduits déjà existants, dans le but de diversifierleur utilisation ou de créer de toutes pièces denouveaux produits, comme les mets préparés oules cultures de spécialité135. Puisque le Canadadéveloppe son secteur agroalimentaire, ons’attend à ce qu’il y ait une augmentation desexportations de produits à valeur ajoutée à la foischez les partenaires des marchés établis et chezceux des marchés émergents136.
ImportationsAu Canada, les consommateurs en sont venus às’attendre à avoir accès à des fruits et légumesfrais tout au long de l’année. Cependant, ladisponibilité des fruits et légumes locaux estlimitée par la longueur de la saison de croissancedans les diverses régions du pays. Bien que leCanada produise une vaste gamme de produitsalimentaires venant du champ ou de la serre etque certains légumes sont offerts à longueurd’année, on doit tout de même importer degrandes quantités de fruits et de légumes. Le stylede vie moderne que nous menons fait égalementen sorte que les consommateurs s’attendent àretrouver sur les étalages des aliments qui nepeuvent être produits au Canada (par exemple, dusucre de canne brut et du café).
C o u p d ’ œ i l s u r l ’ a l i m e n t a t i o n 2 9 e x p l o r o n s l e s y s t è m e a l i m e n t a i r e C a n a d i e n
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De plus amples renseignements sur nos initiatives éducatives et sur chacune de nosorganisations provinciales membres se trouvent sur notre site Web national.
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Agriculture en classe (AEC) Canada est un consortium d’organisations provincialeset territoriales d’Agriculture en classe. AEC Canada se veut un réseau nationald’organisations membres et de partenaires qui travaillent ensemble afin que l’agriculturesoit mieux connue, mieux comprise et mieux appréciée grâce à des initiatives nationales, dupartage d’information et de ressources pédagogiques et à l’élaboration de programmesdestinés au renforcement des connaissances de base sur l’agriculture en classe ainsi qu’à lacoordination d’activités de perfectionnement professionnel. AEC Canada a également pourrôle de se faire le porte-parole et de définir l’identité du réseau des organismes« Agriculture en classe » des provinces.
Notre visionMieux faire connaître l’agriculture par l’éducation.
Notre missionInitiative de collaboration en vue de faire en sorte que l’agriculture soit mieux
connue, mieux comprise et mieux appréciée dans la vie quotidienne.
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