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FORMATION HIPPOCOACHING
Les principaux mécanismes de
défense
Contenu 1. Définition .................................................................................................................... 1
2. De quoi le moi se défend t-il ? ...................................................................................... 1
3. Mécanismes adaptatifs .................................................................................................. 3
3.1. Humour ................................................................................................................ 3
3.2. Sublimation ........................................................................................................... 3
3.3. Anticipation ........................................................................................................... 3
3.4. Répression ............................................................................................................. 4
3.5. Altruisme ............................................................................................................... 4
4. Inhibitions mentales et formations de compromis ........................................................ 4
4.1. Refoulement .......................................................................................................... 4
4.1.1. Formation réactionnelle ................................................................................. 4
4.1.2. Formation de compromis ............................................................................... 5
4.2. Déplacement ......................................................................................................... 5
4.3. Annulation ............................................................................................................ 5
4.4. Isolation ................................................................................................................ 5
4.5. Dissociation........................................................................................................... 6
4.6. Rationalisation ....................................................................................................... 6
4.7. Intellectualisation ................................................................................................... 6
4.8. Régression ............................................................................................................. 6
5. Distorsion mineure (image de soi, des autres...) ............................................................ 6
5.1. Idéalisation ............................................................................................................ 7
5.2. Dépréciation .......................................................................................................... 7
5.3. Omnipotence ........................................................................................................ 7
5.4. Identification ......................................................................................................... 7
6. Désaveu ....................................................................................................................... 7
6.1. Déni ...................................................................................................................... 7
6.2. Projection .............................................................................................................. 8
6.3. Dénégation ............................................................................................................ 8
7. Distorsions majeures .................................................................................................... 8
7.1. Identification projective ......................................................................................... 8
7.2. Rêverie autistique .................................................................................................. 9
7.3. Clivage................................................................................................................... 9
8. Niveau de l'agir .......................................................................................................... 10
8.1. Passage à l'acte ..................................................................................................... 10
8.2. Retrait apathique ................................................................................................. 11
8.3. Plainte associant demande et rejet ........................................................................ 11
8.4. Agression passive ................................................................................................ 11
9. Niveau dysregulation défensives ................................................................................. 11
9.1. Projection délirante ............................................................................................. 11
9.2. Déni psychotique ................................................................................................. 11
1
1. Définition
Selon Laplanche et Pontalis, les mécanismes de défense constituent l'ensemble des
opérations dont la finalité est de réduire ; de supprimer toute modification susceptible de
mettre en danger l'intégrité et la constance de l'individu biopsychologique. Elle prend
souvent une allure compulsive et opère au moins partiellement de façon inconsciente.
Pour Widlöcher les mécanismes de défense caractérisent les formes cliniques des
opérations défensives. La défense apparaît alors comme l'ensemble des opérations dont la
finalité est de réduire un conflit intrapsychique en rendant inaccessible à l'expérience
consciente un des éléments du conflit, voire la totalité du conflit. Elle est pour lui
inséparable du conflit sous-jacent.
Pour N. Sillamy, la défense est un mécanisme psychologique inconscient utilisé par
l'individu pour diminuer l'angoisse, née des conflits intérieurs entre les exigences
instinctuelles et les lois morales et sociales.
Braconnier considère que la notion de mécanisme de défense englobe tous les moyens
utilisés par le moi pour maîtriser, contrôler, canaliser les dangers externes et internes. (2)
2. De quoi le moi se défend t-il ?
Le moi se défends des pulsions inconscientes et des affects liées à ces pulsions.
Une pulsion est un processus dynamique consistant en une poussée (charge énergétique,
facteur de motricité) qui fait tendre l'organisme vers un but. Selon Freud, une pulsion a sa
source dans une excitation corporelle (état de tension) ; son but est de supprimer l'état de
tension qui règne à la source de la pulsion ; c'est dans l'objet ou grâce à lui que la pulsion
peut atteindre son but. La pulsion a quatre caractéristiques : source, poussée, objet et but.
La source est corporelle : elle procède de l'excitation de n'importe quel organe.
La poussée est l'expression de l'énergie pulsionnelle elle-même.
Le but est la satisfaction de la pulsion, autrement dit la possibilité pour l'organisme
d'accéder à une décharge pulsionnelle, c'est-à-dire de ramener la tension à son point le plus
bas et d'obtenir ainsi l'extinction (temporaire) de la pulsion.
Quant à l'objet, c'est n'importe quoi qui peut permettre la satisfaction de la pulsion (qui
permette au but d'être atteint).
2
La force de la poussée est variable, les objets pulsionnels sont innombrables mais aussi et
surtout le but de la pulsion ne peut être atteint que de manière provisoire, la satisfaction
n'est jamais complète puisque la tension renaît très vite et que, en fin de compte, l'objet est
toujours en partie inadéquat et sa fonction jamais définitivement remplie.
L'affect est un état émotionnel dont l'ensemble constitue la palette de tous les sentiments
humains, du plus agréable au plus insupportable, qui se manifeste par une décharge
émotionnelle violente, physique ou psychique, immédiate ou différée.
Dans un premier repérage, Freud constate que la pulsion sexuelle se manifeste par un
affect d'angoisse. Cette angoisse se transforme de trois façons :
en un symptôme hystérique (paralysie, vertiges) vécu sans angoisse mais comme
une atteinte organique ;
en se déplaçant sur un autre objet (crainte obsédante de la mort d'une personne
aimée)
en se convertissant en une réaction corporelle immédiate et catastrophique (crise
d'angoisse, cauchemar).
Les pulsions du Çà ne sont pas destinées à rester inconscientes. Elles tentent de pénétrer
dans le conscient pour s'y satisfaire ou essayent d'envoyer vers le conscient certains de
leurs dérivés. Naissent ainsi des conflits entre d'une part le moi, et d'autre part des pulsions
ou leurs dérivés.
Les affects liés aux pulsions comme l'amour, la jalousie, la mortification, la douleur ou le
deuil sont soumis à toutes sortes de mesures que le moi adopte pour les maîtriser et
subissent donc des métamorphoses.
Ces affects sont nécessairement déplaisants dans le sens où s'il ne s'agissait pas d'affects
déplaisants on ne se défendrait pas.
La défense porte de façon générale sur la pulsion et électivement sur des représentations
3
auxquelles la pulsion est liée (souvenirs, fantasmes), sur des situations capables de
déclencher des pulsions déplaisantes pour le moi ou sur des affects déplaisants.
On trouvera ci-dessous les differents types de mecanismes classés comme le DSM V
3. Mécanismes adaptatifs
3.1. Humour
3.2. Sublimation
C'est la transformation d'une pulsion interdite, en une activité utile et acceptable,
socialement (le plus souvent de type altruiste ou spirituel). Le but interdit est abandonné,
au profit d'un nouveau but, autorisé par le Surmoi. C'est le mécanisme le plus bénéfique et
le plus économique pour la personnalité, Puisqu’il permet l'évacuation des pulsions, sous
forme de comportements valorisés par le Surmoi et approuvés par le groupe social. Elle
est le produit d'un conditionnement, par l'éducation sociale et la morale. Elle assure
l'organisation du «Moi moral». Elle joue un rôle important dans l'adaptation du sujet à son
environnement et participe au développement social de l'individu. En effet, elle procure au
sujet un sentiment d'équilibre et de satisfaction.
3.3. Anticipation
4
3.4. Répression
3.5. Altruisme
4. Inhibitions mentales et formations de compromis
4.1. Refoulement
C'est le fait de repousser et de maintenir hors de la conscience (dans l'inconscient), les
pulsions interdites et les représentations inacceptables. Il est lié au travail du Surmoi, qui va
rejeter dans l'inconscient, toute idée inacceptable par la société. C'est un processus normal,
indispensable à l'équilibre psychologique. C'est le mécanisme le plus utilisé et grâce auquel
se constitue l'inconscient. Mais lorsqu'il fonctionne de façon trop rigide, ne laissant
percevoir que des interdits, l'angoisse va naître et le sujet versera dans la névrose, qui
donne un semblant de satisfaction.
4.1.1. Formation réactionnelle
5
Une pulsion inacceptable est transformée en son contraire : le sujet va alors manifester
ou adopter un comportement diamétralement opposé à ses tendances instinctuelles.
4.1.2. Formation de compromis
Forme qu’emprunte le refoulé pour être admis dans le conscient en faisant retour dans
le symptôme, le rêve, plus généralement toute production de l’inconscient : les
représentations refoulées y sont déformées par la défense jusqu’à en être
méconnaissables. Dans la même formation peuvent ainsi se satisfaire – en un même
compromis – à la fois le désir inconscient et les exigences défensives.
4.2. Déplacement
Permet de transférer l'affect lié à une représentation interdite, vers une autre moins
gênante, mais liée à la première par un élément symboliquement significatif.
4.3. Annulation
Mécanisme psychologique par lequel le sujet s’efforce de faire en sorte que des
pensées, des paroles, des gestes, des actes passés ne soient pas advenus ; il utilise pour
cela une pensée ou un comportement ayant une signification opposée.
Il s’agit là d’une compulsion d’allure « magique », particulièrement caractéristique de
la névrose obsessionnelle.
4.4. Isolation
Le terme isolation recouvre deux sens. Il peut désigner : une élimination de l'affect lié à
une représentation (souvenir, idée, pensée) conflictuelle, alors que la représentation en
question reste consciente ; une séparation artificielle entre deux pensées ou deux
comportements qui en réalité sont liés, leur relation ne pouvant être reconnue sans
angoisse par la personne.
Mécanisme de défense, surtout typique de la névrose obsessionnelle, et qui consiste à
isoler une pensée ou un comportement de telle sorte que leurs connexions avec d’autres
6
pensées ou avec le reste de l’existence du sujet se trouvent rompues. Parmi les procédés
d’isolation, citons les pauses dans le cours de la pensée, des formules, des rituels, et
d’une façon générale, toutes les mesures permettant d’établir un hiatus dans la
succession temporelle des pensées ou des actes.
4.5. Dissociation
Terme employé par Freud pour désigner un phénomène bien particulier qu’il voit à
l’œuvre surtout dans le fétichisme et les psychoses : la coexistence, au sein du moi, de
deux attitudes psychiques à l’endroit de la réalité extérieure en tant que celle-ci vient
contrarier une exigence pulsionnelle : l’une tient compte de la réalité, l’autre dénie la
réalité en cause et met à sa place une production du désir. Ces deux attitudes persistent
côte à côte sans s’influencer réciproquement.
La dissociation est en lien avec le déni
4.6. Rationalisation
Justification logique, mais artificielle, qui camoufle, à l'insu de celui qui l'utilise, les vrais
motifs (irrationnels et inconscients) de certains de ses jugements, de ses conduites, de ses
sentiments, car ces motifs véritables ne pourraient être reconnus sans anxiété.
4.7. Intellectualisation
Recours à l'abstraction et à la généralisation face à une situation conflictuelle qui
angoisserait trop le sujet s'il reconnaissait y être personnellement impliqué.
4.8. Régression
Retour plus ou moins organisé et transitoire à des modes d'expression antérieurs de la
pensée, des conduites ou des relations objectales, face à un danger interne ou externe
susceptible de provoquer un excès d'angoisse ou de frustration
5. Distorsion mineure (image de soi, des autres...)
7
5.1. Idéalisation
Processus psychique par lequel les qualités et la valeur de l’objet sont portées à la perfection.
L’identification à l’objet idéalisé contribue à la formation et à l’enrichissement des instances
dites idéales de la personne (moi idéal, idéal du moi).
5.2. Dépréciation
5.3. Omnipotence
5.4. Identification
C'est le fait d'adopter, un aspect ou une attitude d'une autre personne. Elle joue un rôle
fondamental dans la constitution de la personnalité et en particulier du Surmoi, par
l'identification aux parents. La résolution adéquate du complexe d'œdipe, se fait par
identification au père.
6. Désaveu
6.1. Déni
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C'est le refus de reconnaître un fait réel existant (en niant la réalité même de la perception).
Il réalise une négation de la réalité des perceptions sensorielles objectives. Il s'agit
habituellement des faits douloureux de la réalité. Il peut être utile, dans les suites
immédiates d'un événement traumatisant, à condition de ne pas se prolonger longtemps ni
entraver l'adaptation à la réalité. Dans ce dernier cas, on aboutira à une psychose ou à une
perversion.
6.2. Projection
C'est le fait de rejeter sur une autre personne, des sentiments ou des pulsions inacceptables
(que le sujet refuse en lui). C'est un mécanisme de défense efficace contre l'anxiété,
puisqu'il permet de liquider et d ‘évacuer la tension intérieure, mais il fausse les rapports
avec autrui et peut entraîner des difficultés relationnelles. Elle est fréquemment utilisée,
dans des conditions non pathologiques : la superstition, la mythologie, l'animisme, etc. Elle
est utilisée systématiquement, et de façon excessive, dans la paranoïa (les pulsions de haine
sont projetés sur les autres, qui deviennent des persécuteurs).
6.3. Dénégation
La pulsion gênante n'est pas refoulée, elle apparaît dans la conscience, mais le sujet s'en
défend en niant (en refusant d'admettre) qu'elle le concerne personnellement
7. Distorsions majeures
7.1. Identification projective
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Mécanisme consistant en un fantasme dans lequel le sujet imagine s'introduire
partiellement ou en totalité à l'intérieur de l'autre, tentant ainsi de se débarrasser de
sentiments, de pulsions ressenties comme indésirables, et cherchant de cette façon à nuire,
à posséder et à contrôler cette autre personne.
7.2. Rêverie autistique
7.3. Clivage
Clivage du Moi Le clivage est l'action de séparer, de diviser le moi (clivage du moi), ou
l'objet (clivage de l'objet) sous l'influence angoissante d'une menace, de façon à faire
coexister les deux parties ainsi séparées qui se méconnaissent sans formation de
compromis possible. Dans l'Abrégé de psychanalyse, Freud applique cette méthode de
défense à la psychose. L'une des positions est le fait du çà (le délire) tandis que l'autre est le
fait du moi (contact maintenu avec la réalité). Selon Freud, " même quand il s'agit là d'états
hallucinatoires confusionnels, les malades une fois guéris, déclarent que dans un recoin de
leur esprit, suivant leur expression, une personne normale s'était tenue cachée, laissant se
dérouler devant elle, comme un observateur désintéressé, toute la fantasmagorie morbide.
" On pourrait considérer que le clivage est un mécanisme de défense clairement
pathologique. Il est un mécanisme extraordinairement efficace pour affronter les situations
les plus périlleuses. Ainsi Bettelheim, interné en camp de concentration, faisait-il une étude
sur les mécanismes de défense qui permettait de survivre aux situations limites. Son
énergie était focalisée sur cette étude. Il ne prêtait ainsi plus attention à ce que vivait son
corps de torture, de mauvais traitement. C'était clivé. Le mécanisme est proche en cas de
viol. La femme se clive. D'un côté les horreurs que subit son corps, de l'autre son esprit
qui est ailleurs, concentré sur un point très éloigné de ce qui se passe. Le problème est que
c'est un mécanisme de défense très coûteux. Quand c'est clivé, c'est clivé, on ne recolle pas
les morceaux si facilement.
Clivage de l'objet Mélanie Klein décrit le clivage de l'objet, mécanisme de défense le plus
primitif contre l'angoisse. Il est destiné à rendre le moi cohérent et à stabiliser les
turbulences relationnelles qui l'agitent. Selon Klein, les relations objectales existant
d'emblée, le premier objet le sein de la mère, se cliverait pour l'enfant en " bon objet ",
10
source de gratification gardé à l'intérieur, et en " mauvais objet ", source de frustration
projeté au dehors. Par ce processus de clivage le thérapeute peut devenir porteur des
mauvais aspects de l'objet afin de protéger le " bon " parent externe ou interne. Ce serait le
mécanisme de défense essentiel dans les états limites. Le clivage de l'objet peut être
destructeur dans une équipe de soignants qui ne voit pas plus loin que le bout de conflits
qu'elle n'élabore pas. Les soignants peuvent arriver à se déchirer à la plus grande joie d'un
patient qui voit triompher sa défense. Le rôle d'un cadre qui ne se bornerait pas à être un
gestionnaire de planning et du psychologue institutionnel sont ici essentiels.
8. Niveau de l'agir
8.1. Passage à l'acte
Le terme de passage à l'acte est la traduction de l'Anglais "acting out", lui-même venant de
l'Allemand "agieren". Freud (accès au dossier "Freud") l'emploie pour la première fois en
1905 (analyse de Dora), puis définit en 1914 le passage à l'acte comme une mise en action
de quelque chose que le patient a oublié et réprimé, mais qu'il reproduit, sans savoir qu'il
s'agit alors d'une répétition ("Remémoration, répétition et perlaboration", Freud, 1914).
Lacan (accès au dossier "Lacan") introduit une distinction avec "l'acting out": le passage à
l'acte est un acte sans parole (il n'a pas de sens), alors que "l'acting out" est un acte qui
pourra être repris dans une verbalisation (il a un sens).
Le passage à l'acte introduit une notion de franchissement (passage), entre une position et
une autre. C'est une faillite de la pensée. C'est aussi une tentative pour rompre un état de
tension psychique intolérable. Le passage à l'acte est soudain, impulsif, parfois violent et
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dangereux, adapté ou non au réel objectif. Il arrive en réponse à un élément déclenchant
ou à une situation de tension intérieure. Il traduit alors chez son auteur:
•une intolérance à la frustration,
•une fragilité des limites du Moi (accès au dossier "ca moi surmoi"),
•la recherche d'une confrontation à la loi,
•et une identification du sujet à l'objet.
Le passage à l'acte peut présenter un aspect négatif (destructeur) mais aussi parfois un aspect
positif (structurant).
8.2. Retrait apathique
8.3. Plainte associant demande et rejet
8.4. Agression passive
9. Niveau dysregulation défensives
9.1. Projection délirante
9.2. Déni psychotique