www.orientaction.com
Livret de méthodologie
REUSSIR SA RECHERCHE D’EMPLOI Avec la méthode Orient’Action®
Livret proposé par : Emeric LEBRETON et son équipe de consultants en évolution
professionnelle
GROUPE ORIENT’ACTION®
ORIENT’ACTION® - 12, place Washington, 72000 LE MANS
Le dimanche 6 janvier 2019
2
« Vivre c’est changer – voilà la leçon que les
saisons nous enseignent. »
Paulo Coelho
3
REMERCIEMENTS
Je tiens à remercier toutes les entreprises et leurs salariés qui nous font confiance au quotidien pour
gérer leurs évolutions professionnelles. Le monde dans lequel nous vivons est devenu un monde de
changements permanents. Le temps où un salarié faisait toute sa carrière dans la même entreprise
est maintenant révolu. S’appuyer sur Orient’Action® pour gérer ces transitions professionnelles et
investir dans l’accompagnement et la gestion des carrières individuelles est un acte socialement
responsable.
Je tiens à remercier également toutes les équipes d’Orient‘Action® qui accompagnent partout en
France, en métropole, dans les DOM-TOM et à l’international des salariés qui changent de métier,
d’emploi, d’entreprise et même parfois de vie. Leur enthousiasme, leur optimisme, leur volonté me
rendent fier du travail accompli depuis notre création le 15 novembre 2008. Avec près de 3000
personnes accompagnées et un taux de satisfaction de 97%1 de la part de nos clients, nous pouvons
être fiers du chemin parcouru.
1 Enquête réalisée en 2017 sur l’ensemble des personnes accompagnées par le groupe.
4
AVANT DE COMMENCER, LISEZ CETTE HISTOIRE
INSPIRANTE : LES DEUX GRENOUILLES
Il était une fois deux grenouilles qui étaient tombées dans une jatte de crème. Les deux grenouilles
ne pouvaient pas nager dans la crème, trop épaisse et elles ne pouvaient pas en sortir à cause des
rebords trop hauts de la jatte.
Au bout de quelques minutes, elles étaient épuisées à force de se débattre pour essayer de
s’extirper de ce mauvais pas. Elles avaient de plus en plus de difficultés à remonter à la surface et
à reprendre leur souffle. Elles allaient se noyer. L'une d'elles dit :
« Je n’ai plus de force. Nous ne réussirons jamais à nous en sortir. Je vais mourir. Je ne vois pas
pourquoi je continuerais à me débattre puisque de toute façon, nous sommes condamnés à
mourir dans cette jatte. »
Ayant dit cela, elle cessa de se débattre et disparut, engloutie par l'épais liquide blanc.
L'autre grenouille, plus obstinée, se dit : « C’est impossible ! Il n’existe aucun moyen de s’en sortir.
Pourtant, bien que la mort soit proche, je lutterai jusqu'à mon dernier souffle. Je refuse de mourir
ainsi sans rien faire. »
Elle continua à s'agiter au même endroit, sans avancer, pendant des heures et des heures. Et puis
soudain, à force de battre des cuisses, de s'agiter et de se débattre, la crème se transforma en
beurre.
Surprise, la grenouille fit un bond et, patinant, arriva au bord de la jatte. De là, elle rentra chez elle
en coassant joyeusement.
La morale de cette histoire est :
« QUOI QU’IL ARRIVE, NE CESSEZ JAMAIS DE VOUS BATTRE ! »
5
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS ................................................................................................................................. 3
AVANT DE COMMENCER, LISEZ CETTE HISTOIRE INSPIRANTE : LES DEUX GRENOUILLES .................. 4
INTRODUCTION .......................................................................................................................... 9
FAISONS ENSEMBLE DU CHANGEMENT UNE OPPORTUNITÉ ............................................................ 10
SUR QUELS PRINCIPES REPOSE LA MÉTHODE ORIENT’ACTION® ....................................................... 13
QUE VA VOUS APPORTER LA MÉTHODE ORIENT’ACTION® ............................................................... 18
PARTIE 1 : LA PRÉPARATION PHYSIQUE ET MENTALE ................................................................ 20
ACTION N°1 : REPRENDRE UNE ACTIVITÉ PHYSIQUE ......................................................................... 21
DOSSIER : LES EFFETS BÉNÉFIQUES DE L’ACTIVITÉ PHYSIQUE SUR LE MENTAL ................................ 26
ACTION N°2 : SOIGNEZ VOTRE APPARENCE ...................................................................................... 27
COMMENT SOIGNER SON APPARENCE ? ........................................................................................... 30
ACTION N°3 : PRÉPAREZ-VOUS MENTALEMENT ............................................................................... 33
STRATÉGIE A : TROUVEZ DES SPONSORS ........................................................................................... 36
STRATÉGIE B : FAITES DE VOS PROCHES DES ALLIÉS ......................................................................... 39
ACTION N°4 : DÉVELOPPEZ VOS COMPÉTENCES ET VOTRE POTENTIEL ............................................ 44
CINQ LIVRES À LIRE ET CINQ VIDÉOS À REGARDER POUR AMORCER UN TRAVAIL DE
DÉVELOPPEMENT PERSONNEL .......................................................................................................... 49
DOSSIER : DIX CERTIFICATIONS POUR BOOSTER VOTRE CV .............................................................. 50
PENDANT VOTRE RECHERCHE D’EMPLOI, AYEZ LE RÉFLEXE MÉCÉNAT DE COMPÉTENCES ............. 53
AVEZ-VOUS RÉFLÉCHI À UN BUDGET « RECHERCHE D’EMPLOI ? » ................................................... 55
DOSSIER : QUE SE PASSE-T-IL LORSQUE L’ON PERD SON EMPLOI ? .................................................. 57
QUELLES ÉMOTIONS RESSENTEZ-VOUS APRÈS LA RUPTURE DE VOTRE CONTRAT DE TRAVAIL ...... 61
SYNTHÈSE DE VOTRE PRÉPARATION PHYSIQUE ET MENTALE : VOTRE AGENDA .............................. 62
6
CE LIVRE VOUS EST OFFERT PAR ORIENT’ACTION® ........................................................................... 65
PARTIE 2 : LA PRÉPARATION TECHNIQUE .................................................................................. 66
ÉTAPE N°1 : SE REPOSITIONNER EN FONCTION DE SES ASPIRATIONS ET DE SON POTENTIEL ......... 67
ACTION N°1 : CONNAÎTRE LES BESOINS DES RECRUTEURS ............................................................... 69
SYNTHÈSE DE VOTRE TRAVAIL D’ANALYSE DES VINGT OFFRES D’EMPLOIS ...................................... 71
DOSSIER : ET SI LES COMPÉTENCES ÉTAIENT UN ARBRE… ................................................................ 72
ET SI LA COMPÉTENCE ÉTAIT UN FRUIT… .......................................................................................... 77
QUELS SONT VOS ATOUTS ? .............................................................................................................. 78
ET SI VOUS ENTREPRENIEZ UNE VAE ? .............................................................................................. 79
ACTION N°2 : BIEN CONNAÎTRE SES CONCURRENTS ......................................................................... 81
SYNTHÈSE DE VOTRE TRAVAIL D’ANALYSE DE VOS CONCURRENTS .................................................. 83
ACTION N°3 : CONSTRUIRE VOTRE CV ............................................................................................... 84
FICHE TECHNIQUE : EXPÉRIENCE PROFESSIONNELLE N°1 ................................................................. 87
FICHE TECHNIQUE : EXPÉRIENCE PROFESSIONNELLE N°2 ................................................................. 88
FICHE TECHNIQUE : EXPÉRIENCE PROFESSIONNELLE N°3 ................................................................. 89
ENTRAÎNEZ-VOUS ORALEMENT À PRÉSENTER L’UNE DE VOS EXPÉRIENCES PROFESSIONNELLES ... 90
FICHE TECHNIQUE : DIPLÔME PRINCIPAL .......................................................................................... 93
LES TROIS RÈGLES POUR RÉALISER UN CV EFFICACE ET ACCROCHEUR ............................................ 94
EXEMPLE DE CV .................................................................................................................................. 95
LES TROIS RÈGLES POUR RÉALISER UNE SUPER LETTRE DE MOTIVATION ........................................ 97
EXEMPLE DE LETTRE DE MOTIVATION ............................................................................................... 98
LES LETTRES DE RECOMMANDATION ET LE CONTRÔLE DE RÉFÉRENCES ......................................... 99
DOSSIER : J’AI PEUR DE RECRUTER .................................................................................................. 102
ACTION N°4 : SE RENDRE VISIBLE AUPRÈS DES RECRUTEURS ......................................................... 104
ACTION N°5 : CONSTRUIRE VOS BASES DE DONNÉES CIBLES .......................................................... 107
LA MÉTHODE DE CONSTRUCTION DE VOTRE BASE DE DONNÉES ................................................... 110
7
EXEMPLE DE BASES DE DONNÉES – PROSPECTION EMPLOI ........................................................... 113
ACTION N°6 : ÉTABLIR UNE BASE DE DONNÉES DES ÉVÈNEMENTS CIBLES .................................... 114
ACTION N°7 : SE PRÉPARER AUX ENTRETIENS DE RECRUTEMENT .................................................. 117
DOSSIER : LES TESTS ET LES MISES EN SITUATION ........................................................................... 121
DOSSIER : LES MISES EN SITUATION EN ASSESMENT CENTER ......................................................... 123
COMPRENDRE LA PSYCHOLOGIE DE SES INTERLOCUTEURS POUR MIEUX LES CONVAINCRE ........ 125
FICHE CONSEIL : LES ONZE SECRETS POUR ÊTRE AU TOP LE JOUR J ............................................... 128
NOTRE CONSEIL POUR LES FUMEURS .............................................................................................. 129
FICHE CONSEIL : EXEMPLES DE QUESTIONS QUI PEUVENT VOUS ÊTRE POSÉES EN ENTRETIEN DE
RECRUTEMENT ................................................................................................................................. 130
HISTOIRE INSPIRANTE : LE PDG ET LE FILS DU FORGERON .............................................................. 131
PARTIE 3 : PASSER À L’ACTION ................................................................................................ 134
ACTION N°1 : ENVOI DE CANDIDATURES SPONTANÉES .................................................................. 135
ACTION N°2 : LA RÉPONSE AUX OFFRES .......................................................................................... 137
DOSSIER : LES NOUVELLES TENDANCES DU RECRUTEMENT ........................................................... 139
ACTION N°3 : LA PROSPECTION DIRECTE ......................................................................................... 140
ACTION N°4 : LA PROSPECTION SUR LES SALONS ET AUTRES ÉVÈNEMENTS .................................. 142
ACTION N°5 : LA PROSPECTION SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX .......................................................... 144
QUESTION : QUAND NÉGOCIER SA RÉMUNERATION À LA BAISSE OU À LA HAUSSE ? ................... 146
EXERCICE DE VISUALISATION POUR SE MOTIVER ............................................................................ 148
PARTIE 4 : RÉUSSIR SON INTÉGRATION ................................................................................... 150
SECRET N°1 : DÉFINIR PRÉCISÉMENT SES MISSIONS ET SES OBJECTIFS .......................................... 151
SECRET N°2 : OBSERVER ET ÉCOUTER .............................................................................................. 153
8
SECRET N°3 : DEMANDEZ RÉGULIÈREMENT DES FEEDBACKS ......................................................... 156
POUR RÉUSSIR VOTRE INTÉGRATION, RESPECTEZ LES QUATRE ACCORDS TOLTÈQUES ................. 159
CONCLUSION : ANTICIPER, S’ADAPTER, REBONDIR ................................................................. 160
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................................ 162
UNE HISTOIRE POUR FINIR : LA FOUGÈRE ET LE BAMBOU .............................................................. 163
9
INTRODUCTION
Orient’Action® est une enseigne spécialisée dans l’accompagnement des évolutions
professionnelles et le recrutement. Depuis dix ans, nous avons développé une méthode éprouvée
pour accompagner les transitions sur le plan psychologique et opérationnel. Découvrez maintenant
une méthode expérimentée par plus de 3000 personnes, plébiscitée par 97%2 de nos clients et qui
apportent des résultats probants. 90% des personnes que nous accompagnons retrouvent un
emploi dans les 6 mois après le démarrage de l’accompagnement Orient’Action®.
2 *Enquête réalisée auprès d’un échantillon de 199 personnes accompagnées par Orient’Action® en octobre 2017.
10
FAISONS ENSEMBLE DU CHANGEMENT UNE
OPPORTUNITÉ
« Vivre c’est changer – voilà la leçon que les saisons nous enseignent. »
Paulo Coelho
« La vie ce n’est pas d’attendre que les orages passent, c’est
d’apprendre comment danser sous la pluie. »
Sénèque
***
Depuis sa création, Orient’Action® a accompagné plus de 3000 salariés. L’expérience de ces
accompagnements a démontré à quel point le changement était un processus complexe. Changer
d’emploi, de métier ou d’employeur bouleverse très souvent les équilibres de vie, des équilibres
que l’on a parfois mis des années à construire. Parce que l’emploi est étroitement lié à l’organisation
de la vie familiale mais aussi aux projets personnels, aux passions, aux loisirs et à un certain niveau
de vie, il est un élément central dont dépendent beaucoup de choses.
Si changer n’est pas quelque chose de facile lorsqu’on le désire profondément, qu’en est-il lorsque
le changement n’est pas désiré, lorsque la décision ne vient pas de soi mais de facteurs externes sur
lesquels l’individu n’a aucune prise ? Son emploi peut disparaître pour des raisons économiques. Un
accident de la vie peut lui faire perdre certaines capacités. Son conjoint peut entreprendre une
mobilité géographique. Des évènements peuvent survenir, obligeant la personne à changer
subitement sans que cela soit profondément réfléchi et désiré.
« LE CHANGEMENT N’EST PAS TOUJOURS DÉSIRÉ, IL EST AUSSI PARFOIS SUBI. »
La réaction normale de toute personne est alors de refuser le changement, de vouloir s’y soustraire,
de se mettre en colère ou de désespérer. Quoi de plus légitime ! La vie met alors l’individu face à un
choix fondamental :
• Refuser le changement et essayer d’y échapper par tous les moyens au risque de perdre
pied, de s’isoler, de mettre en péril son avenir ou,
• Accepter le changement comme un évènement irréversible et chercher à s’y adapter en
cherchant à le transformer en opportunité.
11
Chez Orient’Action®, nous voyons d’abord le changement comme une opportunité. Cette vision est
au cœur de notre méthodologie. Nos équipes sont composées de consultants optimistes et
pragmatiques. Chaque consultant Orient’Action® a été sélectionné sur son histoire personnelle,
émaillée de nombreux changements professionnels et/ou personnels, choisis ou subis. Cette
expérience leur permet aujourd’hui de mieux comprendre ce qu’un salarié traverse lorsqu’il perd
son emploi tout simplement parce qu’eux-mêmes l’ont déjà vécu.
Pourquoi considérons-nous le changement comme une opportunité ?
• Parce qu’en réalité, nous n’avons pas d’autres choix,
• Parce que le fait de penser le changement comme une opportunité est une attitude efficace,
• Parce que si vous voyez le changement comme une opportunité, vous en ferez effectivement
une opportunité.
L’un de mes professeurs de psychologie, qui portait le nom inoubliable de Monsieur Fromage et qui
avait travaillé durant plusieurs années auprès de personnes en fin de vie me dit un jour cette phase
très belle et tellement vraie :
« LE PASSÉ PREND SA SOURCE DANS L’AVENIR. »
Le changement semble être une fin, mais il est en fait un commencement. La définition même de la
vie est le changement. À partir du moment où l’on commence à regarder l’avenir de façon positive,
à imaginer ce que l’on pourrait y faire d’intéressant et de satisfaisant, à partir du moment où l’on
entre dans l’action pour concrétiser ce qui est encore à l’état de rêve ou d’espoir, alors tout devient
possible. Tout à coup, les difficultés passées ou présentes cessent de devenir des obstacles
infranchissables.
Certes, changer nécessite une énergie considérable. Il faut être réaliste : aucun changement n’est
facile. Les êtres humains fonctionnent sur la base d’habitudes qui sont profondément ancrées.
L’individu et son entourage résistent généralement au changement, d’autant plus lorsqu’il n’est pas
désiré. Le contexte n’est pas systématiquement aidant. Aujourd’hui, le marché de l’emploi est ultra-
compétitif. Des risques réels existent de ne pas retrouver une situation aussi favorable que celle que
l’on connaissait auparavant notamment en termes de rémunération.
Chez Orient’Action®, nous sommes des optimistes, mais nous ne sommes pas des personnes
déraisonnables, dénuées du sens des réalités. Pour transformer le changement en opportunité, il
faut une méthode, une stratégie et une bonne dose d’intelligence. Faire en sorte que l’emploi que
vous occuperez demain soit le plus proche de vos aspirations et de votre potentiel, est notre
objectif. La raison d’être de notre méthode est de faire que le changement que vous vivez devienne
une opportunité. Allons-y. Faisons ensemble de votre changement une opportunité.
12
Résister !
Dans ma vie, j’ai accompagné des centaines de personnes sur la voie du changement. Parmi ces
accompagnements, je me souviens particulièrement d’une fermeture de site que nous avons réalisée
pour une grande administration parisienne. Le site était installé en province et accueillait des jeunes
en réinsertion.
Parmi les agents concernés par cette fermeture, certains ont accepté rapidement la situation. Ils se
sont mis immédiatement à chercher un autre emploi et au bout de quelques semaines, grâce à leur
proactivité et au soutien opérationnel que nous leur avons apporté, ils ont retrouvé un nouvel emploi
dans une autre administration ou dans le secteur privé.
D’autres agents n’ont pas accepté la situation. Ils refusaient la fermeture. Ils se sont obstinés dans
cette position. Nous leur avons proposé notre aide, mais ils l’ont refusée. Ils étaient emplis de colère.
Les mois ont passé et au lieu de chercher un emploi, ils ont consacré toute leur énergie à empêcher
la fermeture pourtant inéluctable.
Finalement, un repreneur pour le site a été trouvé, et ils sont donc restés. Mais rien n’était plus
comme avant. Leurs missions, leurs rôles, leurs fonctions étaient très différentes et en fait très
éloignés de leurs aspirations. Ils s’étaient battus pour conserver un poste qui ne leur correspondait
plus. Beaucoup ont alors démissionné.
Je me souviens très bien d’eux à ce moment-là. Ils étaient déprimés, profondément meurtris par cette
épreuve, épuisés par la colère qui les rongeait depuis des mois. Quelque part, ils avaient gagné leur
combat mais en ressortaient blessés et pour la plupart déçus. Beaucoup allaient mettre des mois,
voire des années à en guérir.
Le réel gagne toujours ! On a le droit d’être en colère, d’avoir envie de résister, de lutter. Mais il faut
savoir que l’énergie dépensée à résister n’est pas mise à profit pour s’adapter au changement et lui
donner une issue positive. Or l’expérience montre qu’il est plus efficace d’accepter rapidement la
situation pour se mettre en recherche d’une solution alternative !
13
SUR QUELS PRINCIPES REPOSE LA MÉTHODE
ORIENT’ACTION®
« La chance sourit à ceux qui décident d’en avoir et qui agissent dans ce
sens. »
Philippe Gabilliet
« Il vaut mieux avoir une méthode mauvaise plutôt que de n’en avoir
aucune. »
Charles de Gaulle
***
Dans chaque sport, des coachs ont démontré leur capacité à former des champions. Au tennis, Nick
Bollettieri a formé plusieurs générations de compétiteurs dont Andréas Agassi, Jennifer Capriati, Jim
Courier ou Martina Hingis, qui ont tous gagné des tournois du Grand Chelem. Ces succès, ils les
doivent à une méthode basée sur plusieurs principes dont le fighting spirit (confiance illimitée en
soi-même), une pratique très intensive du tennis et une discipline d'inspiration paramilitaire pour
tout ce qui concerne la vie personnelle des joueurs (couvre-feux, horaires fixes, sorties limitées etc.).
Nous n’entendons évidemment pas utiliser les mêmes méthodes que Nick Bollettieri dans le cadre
d’un outplacement. Nous ne formons pas des champions de tennis. Néanmoins, la leçon que l’on
peut tirer de cet exemple, c’est que ce qui fait la différence, c’est la méthode. Plus l’enjeu est fort,
plus les difficultés sont importantes et plus il est nécessaire d’avoir une méthode solide. C’est ce
que propose Orient’Action® : une méthode qui marche, une méthode qui a fait ses preuves, une
méthode pour retrouver rapidement un emploi.
La méthode Orient’Action® va vous apporter trois éléments essentiels :
❶ NE PAS RESTER SEUL POUR ÊTRE PLUS FORT
Hier, vous étiez salarié d’une entreprise. Vous faisiez partie d’une équipe. Peut-être managiez-vous
une équipe ? Vous aviez des collègues, des clients, des fournisseurs etc. Votre journée était rythmée
par les échanges, les rencontres, les réunions etc. Bref, vous étiez entouré. Et du jour au lendemain,
vous vous retrouvez seul, à domicile. Certaines personnes supportent très bien la solitude, d’autres
moins bien. Certaines personnes sont capables d’agir seules. D’autres ont besoin d’un contexte et
de la présence d’autrui pour être stimulées.
14
La première chose que vous apporte votre coach en outplacement Orient’Action®, c’est d’abord de
ne pas rester seul face au défi gigantesque qui se trouve face à vous. Vous allez pouvoir discuter,
réfléchir, trouver des solutions avec quelqu’un qui va vous challenger, vous booster, vous lancer des
défis. Toutes les actions que vous faites, vous les faites pour vous-même. Mais votre coach est là
pour vous le rappeler. Vous et votre coach formez une équipe dont l’objectif est de gagner une
compétition. Le prix de cette compétition, c’est votre emploi de demain !
Les « Extravertis »
Chez Orient’Action®, nous utilisons un test de personnalité qui permet de distinguer les
« Extravertis » des « Introvertis ». Les « Extravertis » sont des personnes tournées naturellement vers
les relations humaines et l’action, tandis que les « Introvertis » sont des personnes naturellement
tournées vers les activités solitaires et la réflexion.
Les « Extravertis » puisent l’énergie d’agir dans leurs interactions avec autrui, tandis que les
« Introvertis » puisent leur énergie dans leur monde intérieur. Face à la solitude rencontrée pendant
une période de chômage, les deux profils ne réagissent pas de la même façon. Le contexte peut les
faire totalement changer.
Les « Extravertis » sont souvent les plus affectés par une perte d’emploi car ils supportent
difficilement la solitude. S’ils se retrouvent seuls, ils perdent leur source principale d’énergie, à savoir
le contact avec les autres. C’est la raison pour laquelle certains salariés très dynamiques et très actifs
sur leur lieu de travail, deviennent apathiques et procrastinateurs s’ils sont au chômage.
Ce n’est pas leur faute. C’est parce que leur personnalité fonctionne ainsi. Voilà pourquoi il est
indispensable pour ces profils d’être accompagnés. Travailler avec un cabinet d’outplacement leur
permettra de conserver un cadre et des relations stimulantes. Dans tous les cas, on est toujours plus
fort à plusieurs.
Enfin, même si les « Introvertis » supportent mieux la « solitude du chômage » et qu’ils sont plus
davantage capables de s’automotiver, ils peuvent aussi rencontrer plus de difficultés pour ce qui est
d’aller à la rencontre de potentiels recruteurs. Rechercher un emploi, ce n’est pas seulement envoyer
des CV par email, c’est aussi entrer en relation avec de nouvelles personnes.
Être accompagnés les aidera à se dépasser, à rechercher le contact et à sortir de leur zone de confort,
ils seront donc finalement plus efficaces dans leur recherche d’emploi. Ils trouveront auprès de leur
consultant le soutien, l’écoute et la compréhension dont ils ont besoin. Chacun a besoin de l’autre
pour réussir.
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LE RÔLE DE VOTRE COACH EN OUTPLACEMENT EST :
• Vous écouter sans vous juger et vous permettre de
prendre de la hauteur par rapport à votre situation,
• Vous conseiller à partir de ses connaissances et de son
expertise du marché de l’emploi,
• Vous stimuler sans vous mettre la pression et sans vous
mettre en état de stress,
• Vous lancer des défis pour vous faire sortir de votre
zone de confort,
• Vous donner confiance en vous et vous remonter le
moral quand vous êtes dans le dur !
• Vous dire la vérité sur les causes d’un échec,
• Vous préparer aux entretiens de recrutement,
• Vous ouvrir son carnet d’adresses et ses réseaux.
❷ STRUCTURER VOTRE ACTION POUR GAGNER EN TEMPS ET EN EFFICACITÉ
Pour réussir son outplacement, il faut une stratégie solide et un plan d’actions. Il faut structurer son
approche. Le problème doit être abordé par étapes. Il y a une façon de faire, un process à respecter.
Ce process, c’est ce que nous vous proposons au travers de la méthode Orient’Action®, parce que
nous savons qu’il fonctionne, parce que nous savons que c’est le plus efficace, parce que nous avons
déjà connu des échecs en adoptant une stratégie différente. Bref, ce process, c’est l’expérience de
centaines de personnes qui sont déjà passées par là.
La recherche d’emploi est souvent perçue comme une activité qui ne demande pas de
connaissances particulières. Beaucoup de personnes pensent par exemple qu’elles savent faire un
CV. Or faire un CV c’est une science ! Rédiger une lettre de motivation demande une certaine
technique ! Ça ne s’improvise pas en allant consulter deux ou trois articles sur internet. Voilà
pourquoi nous avons développé une expertise dans ce domaine. Cette expertise, c’est ce qui va vous
permettre d’être le meilleur et donc de saisir les meilleures opportunités.
L’OBJECTIF DE LA MÉTHODE ORIENT’ACTION® EST DE :
• Agir étape par étape sans négliger la préparation pour
ne pas agir dans la précipitation,
• Construire des outils de recrutement efficaces et
performants,
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• Mettre en place toutes les stratégies possibles pour
trouver un emploi sans en oublier aucune,
• Être au top le jour J à chaque entretien de
recrutement ou aux épreuves de sélection
(Assessment),
• Mesurer à chaque étape le ROI3 de ses actions pour
orienter ses efforts dans la bonne direction,
• Être en capacité de bâtir un plan B et un plan C en cas
d’échec,
• Penser en dehors de la boîte pour s’adapter et
innover si besoin.
❸ ACCÉDER À DES RÉSEAUX ET DONC AUX OFFRES D’EMPLOI CACHÉES
Une bonne méthode doit s’appuyer également sur des moyens techniques et opérationnels. Il vous
faut des réseaux. Certes, vous allez activer vos propres réseaux. Vous allez solliciter d’anciens
collègues ou clients, des amis ou des membres de votre famille, vos anciens camarades d’école etc.,
pour qu’ils vous ouvrent leur carnet d’adresses et ce sera une excellente initiative. Mais vous pouvez
encore gagner du temps en vous appuyant sur les réseaux d’un cabinet qui existe depuis près de 10
ans et qui a travaillé avec près de 1000 entreprises, associations et collectivités.
« ORIENT’ACTION® VOUS OUVRE SON CARNET D’ADRESSES. »
Nous sommes un acteur du recrutement, nous connaissons des entreprises, nous avons également
tissé des partenariats avec des écoles et des centres de formations. Toutes ces entités ont des
connexions. Voici ce que nous proposons en plus de la méthode pour vous aider à retrouver au plus
vite une opportunité professionnelle qui correspond à vos aspirations et à votre potentiel.
Attention, pour que ces réseaux soient activés, votre profil doit être en ligne avec le marché. Et
toutes les actions préalables doivent avoir été réalisées.
Ce qui distingue les grandes écoles de l’Université
J’ai enseigné dans les grandes écoles de commerce et à l’Université. De ces expériences, je peux dire
que ce qui distingue les unes des autres n’est pas le niveau intellectuel ou scolaire des élèves. En
3 Return On Investment (trad. Retour sur Investissement).
17
France, ce qui distingue une grande école d’une Université, c’est l’écosystème que les premières ont
su construire autour de leur activité principale d’enseignement.
Lorsqu’un étudiant entre en école de commerce, il peut suivre des enseignements de bon niveau,
mais il peut aussi s’appuyer sur un service de relations entreprises pour trouver un stage. Il peut aussi
bénéficier des partenariats noués avec d’autres écoles et partir faire un semestre à l’étranger. Enfin,
il y a le réseau des anciens élèves. Tout se fait très facilement.
C’est cet écosystème qui fait que les étudiants des grandes écoles de commerce trouvent plus
facilement un emploi bien rémunéré à la sortie de leurs études. Ce n’est pas parce qu’ils sont plus
intelligents, plus compétents ou plus performants dans le travail. C’est parce qu’ils bénéficient de
services supports qui travaillent pour eux !
Pour élaborer la méthode d’accompagnement d’Orient’Action®, je me suis appuyé sur ce principe.
L’objectif d’Orient’Action® est de faire bénéficier les personnes accompagnées d’un écosystème
favorisant, sur le territoire cible, la détection et la transformation en un emploi pérenne des
meilleures opportunités professionnelles.
LES RÉSEAUX D’ORIENT’ACTION® C’EST :
• Un réseau de 2000 cabinets de recrutement et
chasseurs de têtes partenaires à qui vous pourrez
envoyer votre CV,
• Un groupe LinkedIn réservé aux personnes
accompagnées par Orient’Action® : plus de 3000
personnes accompagnées depuis notre création,
• La possibilité de diffuser son CV via un service de Mini
CV sur un réseau professionnel regroupant plusieurs
milliers d’entreprises en France,
• La possibilité de diffuser votre CV à toutes les
entreprises de votre département via un système
d’emailing,
• La mise en relation avec le réseau d’entreprises
Orient’Action® : plus de 1000 entreprises clientes à ce
jour, PME et entreprises du CAC 40.
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QUE VA VOUS APPORTER LA MÉTHODE ORIENT’ACTION®
❶ DIMINUER LE TEMPS DE RECHERCHE D’EMPLOI
Au bout de 6 mois votre CV a déjà perdu 50% de sa valeur !
En matière de recherche d’emploi, le temps joue contre vous. Plus le temps de recherche est long
et plus votre profil se déprécie. Un recruteur, recevant le CV d’une personne qui n’a pas travaillé
depuis plusieurs mois, pensera : « si les autres recruteurs n’ont pas sélectionné ce candidat, c’est
qu’il y a quelque chose qui ne va pas chez ce candidat ». Et plutôt que de prendre le moindre risque,
ils passeront leur chemin. Sans compter qu’une période trop longue d’inactivité vous rend moins
productif, ce qui augmente les risques d’échec en période d’essai.
❷ TROUVER UN EMPLOI DE MEILLEURE QUALITÉ
Avez-vous envie de perdre 20% de votre niveau rémunération ?
Il peut y avoir des différences très significatives entre deux postes au niveau de la rémunération
mais aussi sur les possibilités d’évolution de carrière. L’impact financier, calculé sur trois, cinq ou dix
ans d’activité professionnelle est énorme ! Grâce à l’accompagnement d’Orient’Action®, vous
pouvez espérer saisir les meilleures opportunités professionnelles en termes de localisation, de
salaire, d’avantages et de qualité de vie. Plus un job est intéressant, plus il y a de compétiteurs, et
meilleur il faut être pour réussir.
Niveau de rémunération à 3, 5 et 10 ans en fonction des scénarios d’embauche pour un cadre
Rémunération totale à 3 ans
Rémunération totale à 5 ans
Rémunération totale à 10 ans
Différentiel
Scénario embauche à 48 KE 149 837 259 983 576 293 Scénario embauche à 50 KE 156 080 270 816 600 305 +24 012 Scénario embauche à 55 KE 171 688 297 898 660 336 +84 043
Ce tableau montre de façon très simple le différentiel de rémunération entre trois scénarios
d’embauche (48 KE est le salaire médian et 4% le taux moyen annuel d’augmentation du salaire des
cadres). Ces données sont théoriques, mais elles démontrent à quel point il est important de faire
les bons choix de carrière et comment le fait de saisir les meilleures opportunités aura un impact
majeur sur votre carrière. En faisant appel à Orient’Action®, vous détectez les meilleures
opportunités professionnelles, ce qui se traduit par un gain financier conséquent.
❸ GAGNER EN SÉRÉNITÉ ET EN BIEN-ÊTRE
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Avez-vous envie d’être stressé et angoissé pendant des mois ?
Certaines personnes en recherche d’emploi sombrent dans l’angoisse et l’anxiété. Et plus le temps
avance et plus cette anxiété augmente. Orient’Action® vous aide à avoir une approche plus sereine
et plus posée de votre recherche d’emploi. Pour réussir, vous devez éprouver un état de stimulation,
un stress positif, et non un stress qui vous envahit et vous fait perdre vos moyens. C’est ce que
permet par exemple la préparation aux entretiens de recrutement ou le fait de structurer votre
recherche d’emploi grâce à une méthode éprouvée.
❹ VOUS DÉVELOPPER PERSONNELLEMENT ET PROFESSIONNELLEMENT
Transformons le temps de la recherche d’emploi en compétences
Vous n’allez pas passer des journées entières à envoyer des candidatures. Cela ne serait, ni efficient,
ni sain pour votre santé mentale ou physique. Le temps que vous avez à disposition, vous avez la
chance de pouvoir l’utiliser aussi pour vous développer sur le plan personnel et professionnel. Cela
passe par le développement de nouvelles compétences en langues étrangères ou en informatique,
mais aussi par le développement de nouveaux savoir-être grâce au développement personnel. Et
revenez sur le marché encore meilleur que vous ne l’étiez !
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PARTIE 1 : LA PRÉPARATION PHYSIQUE ET MENTALE
Toute compétition commence par une solide préparation physique et mentale. Dans cette
compétition, vous serez confronté à d’autres candidats. Ces candidats seront diplômés,
expérimentés et compétents. Ils seront sans doute très bien préparés et eux-mêmes conseillés et
accompagnés par un coach. Il ne faut donc rien laisser au hasard. Avant même de commencer à
rechercher un emploi, il faut se préparer. Cette préparation inclut une préparation physique (eh oui,
cela ne se passe pas que dans la tête !) et une préparation mentale.
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ACTION N°1 : REPRENDRE UNE ACTIVITÉ PHYSIQUE
« Un bon mental, c'est à 80% un bon physique ! »
Nick Bolletieri
« Avoir un mental cent pour cent positif, c’est le secret. La clé de toutes
les victoires. »
Mike Horn
***
❶ OBJECTIF : TRANSFORMER UN SALARIÉ ÉPUISÉ EN REDOUTABLE COMPÉTITEUR
Cesser son activité professionnelle permet une chose aussi extraordinaire qu’étonnante à notre
époque : avoir du temps pour soi ! Lorsque l’on travaille et a fortiori lorsque l’on travaille beaucoup,
on manque désespérément de temps. Notre activité professionnelle, notre vie de couple, notre vie
de famille ou encore nos activités sociales occupent la majeure partie de nos journées. Il est
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fréquent dans ces conditions de ne pas prendre le temps de s’occuper de son physique. Cela se
traduit par l’absence d’une activité physique régulière.
À cela s’ajoutent parfois, une alimentation déséquilibrée, une mauvaise hygiène de vie et une bonne
dose de stress qui affaiblissent l’organisme. Je vois beaucoup de salariés quitter leur emploi, épuisés
par des années de travail intense. Lorsque la négociation de leur départ a été conflictuelle, cette
situation d’épuisement professionnel est encore plus marquée. Dans ces conditions, il est difficile
d’envisager sa recherche d’emploi de façon positive et sereine. Il faudra parfois des mois pour que
la personne récupère.
« UN ESPRIT SAIN DANS UN CORPS SAIN ! »
Le stéréotype du chômeur est un homme déprimé qui reste toute la journée assis devant sa
télévision, à manger des chips, à fumer et à boire de la bière parce qu’il s’ennuie et ne sait pas quoi
faire. Impuissant face à un marché de l’emploi atone, à des recruteurs indifférents, abandonné par
sa famille et ses amis, il déprime et rumine. Ce que vous propose Orient’Action®, c’est d’être
exactement l’inverse de ce stéréotype. Soyez une personne active, soucieuse de sa santé, qui prend
soin d’elle. Soyez un corps sain dans un esprit sain !
Certaines personnes en lisant ce texte risquent de penser : « Mais je ne comprends pas. J’ai choisi
un coach en outplacement et pas un coach sportif. Je ne suis pas là pour faire du sport mais pour
rechercher un emploi. » Peut-être que certaines personnes n’aiment pas le sport, qu’elles
considèrent cette activité comme étant quelque chose d’inutile, ou alors, qu’elles associent cette
activité au plaisir et voient dans le fait de passer du temps à faire du sport ou se promener à vélo,
une façon de « se la couler douce » et de fuir ainsi la difficulté.
« SOYEZ L’INVERSE DU STÉRÉOTYPE DU CHÔMEUR ! »
J’entends tout à fait leur impatience, leur incompréhension et leur questionnement. Je me dois
simplement leur demander de me faire confiance. Car nous savons par expérience que le fait de
pratiquer une activité physique régulière pour une personne en recherche d’emploi est un facteur
de succès. C’est un facteur déterminant qui joue non seulement sur la durée de recherche d’emploi
mais aussi sur la qualité de l’emploi qui sera obtenu. L’activité physique est une base absolument
nécessaire. Je vais maintenant vous expliquer pourquoi.
Thierry, 55 ans, cadre dans l’industrie
Thierry est accompagné par Orient’Action® après son licenciement. Il a « négocié un départ » à la
suite d’un conflit avec son N+2. Thierry se présente au cabinet. Il s’assoit et me raconte sa situation.
Je remarque aussitôt que Thierry ne prend pas soin de lui sur le plan physique. Il est en surpoids
d’environ 30 kg. Ce surpoids fait qu’il est essoufflé quand il parle. Il doit donc s’arrêter régulièrement
23
pour reprendre son souffle. Ce jour-là, il fait chaud malgré la climatisation. Sa chemise chiffonnée
est mouillée de sueur.
Tout en l’écoutant avec empathie, car son histoire me touche, j’essaie de me mettre à la place d’un
recruteur. Je fais systématiquement cet exercice pour mesurer le niveau de difficulté d’un
outplacement. Je sais, grâce à différentes études scientifiques, qu’un recruteur se fait une opinion
d’un candidat dans les 3-4 secondes qui suivent leur première rencontre. Le recruteur sait alors s’il
présentera le candidat à son client, ou non. Il y a une très forte corrélation entre la première
impression et le fait de présenter le candidat au client.
Je me pose donc cette question : que va penser le recruteur qui rencontrera Thierry ?
Il pensera que Thierry ne prend pas soin de lui, qu’il ne pratique aucun sport, qu’il mange trop et boit
trop, qu’il souffre peut-être d’un excès de cholestérol, de diabète ou d’une maladie liée au surpoids
et qu’il existe donc un risque réel pour que Thierry souffre d’une maladie de longue durée aujourd’hui
ou dans les trois ans qui vont suivre. Je sais que le recruteur pensera cela, car je connais un très grand
nombre de recruteurs et je sais comment ils fonctionnent. Ils sont comme les assureurs. Ils ont une
aversion pour le risque.
Je me mets ensuite à la place du client du recruteur. Je sais qu’il veut quelqu’un de compétent,
d’efficace et de performant. Je sais aussi qu’il veut quelqu’un de fiable, qui ne tombe jamais malade
et qui est toujours « sur le pont ». Je sais enfin qu’il veut quelqu’un qui donne une bonne image de
son entreprise.
Est-ce que Thierry répond à ces attentes ? Bien sûr que non.
Thierry ne le sait pas, mais ses chances de retrouver un emploi, étant donné son âge (et ce, malgré
ses compétences), sont très faibles. Non parce qu’il est incompétent (il est sans doute très
compétent), mais parce qu’il présente un risque pour l’entreprise. Et que plus personne ne prend de
risque aujourd’hui !
Est-ce que je dois dire la vérité à Thierry ?
Dans 99% des cabinets d’outplacement, personne ne dirait à la vérité à Thierry de peur de le choquer,
de le blesser ou de s’attirer des ennuis. Mais moi, je décide de lui dire la vérité. Car j’estime qu’aucun
sujet ne doit être tabou. Parce que j’ai aussi lu plusieurs centaines d’articles scientifiques sur les
effets des apparences sur la réussite professionnelle. Parce que je suis une personne pragmatique.
Parce que je veux profondément que Thierry rebondisse rapidement. Seules les personnes qui veulent
profondément votre bien sont capables de vous dire la vérité.
24
À la suite de cette discussion, Thierry va se reprendre en main. Il me remerciera plus tard de lui avoir
dit la vérité car non seulement je l’ai aidé à retrouver un emploi, mais je lui ai sans doute aussi sauvé
la vie. Sa santé se dégradait rapidement et il n’en avait pas conscience.
Vous devez commencer à mieux comprendre pourquoi nous proposons de débuter votre recherche
d’emploi par la reprise d’une activité physique. Tout simplement, parce qu’une personne qui
pratique un sport semble plus dynamique, plus énergique, plus résistante et est finalement plus
attractive qu’une personne qui n’en pratique pas. Et ce n’est pas qu’une question de stéréotypes ou
de croyances car statistiquement, les personnes qui ne pratiquent pas d’activité physique sont plus
souvent malades et plus gravement que les autres personnes.
❷ LA SOLUTION : PRATIQUER UNE ACTIVITÉ PHYSIQUE RÉGULIÈRE
Avant de débuter sa recherche d’emploi, la première action à réaliser est de reprendre une activité
physique régulière. Cette activité physique doit donc être pratiquée tous les jours de la semaine :
marcher, courir, faire de la natation, du cheval, de la musculation, du vélo, de l’aérobic, ce que vous
voulez du moment que vous bougez ! Choisissez une activité que vous aimez et pratiquez-la chaque
jour. Cette activité est obligatoire et nécessaire car elle est la base de tout le travail que vous allez
réaliser par la suite. De cette préparation dépendra le succès de votre recherche d’emploi.
Savez-vous qu’une étude scientifique (Meneton, Hercberg et Ménard, 2014) a démontré que les
personnes au chômage ont un risque de cancer, d’infarctus et de maladies de longue durée plus
important que les actifs ? Cela est lié à des facteurs comme la sédentarité, mais aussi à une mauvaise
alimentation et à l’absence d’activité physique régulière. Cela est également lié au stress inhérent à
la situation de chômage et qui peut favoriser les addictions (tabac, alcool, cannabis, médicaments
antidépresseurs etc.). Faites exactement l’inverse et renversez les statistiques.
« LE RISQUE D’INFARCTUS ET D’ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL AUGMENTE DE PRÈS DE 80%
CHEZ LES PERSONNES AU CHÔMAGE PAR RAPPORT AUX ACTIFS. »
La deuxième action à réaliser est de vous alimenter sainement. Vous avez la chance d’avoir du
temps. Vous pouvez donc cuisiner, acheter des fruits et des légumes, vous rendre au marché pour
acheter des produits sains. Manger sainement est important pour votre santé physique, mais aussi
pour votre santé mentale. Savez-vous que les risques de dépression, de suicide et de troubles du
comportement sont plus importants chez les personnes au chômage que chez les personnes qui ont
un emploi stable ?
L’IMAGE QUE DONNENT LES PERSONNES QUI PRATIQUENT UNE ACTIVITÉ
PHYSIQUE RÉGULIÈRE :
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• Elles semblent plus jeunes,
• Elles donnent une image de dynamisme, de force et d’énergie,
• Elles semblent plus motivées, plus enthousiastes, plus
volontaires et plus persévérantes,
• Elles semblent en meilleure santé,
• Elles semblent plus résistantes au stress,
• Elles inspirent plus confiance,
• Elles renvoient une image de discipline et de rigueur,
• Elles donnent une image de réussite.
Nous ne parlons ici que « d’IMAGE ». L’image ne dit pas toujours ce qu’une personne est à
l’intérieur. Mais il faut bien le reconnaître et des centaines d’études scientifiques sont là pour le
démontrer, les hommes et les femmes prennent de très nombreuses décisions sur la base de
stéréotypes et de préjugés et donc sur la base d’une apparence. Être intelligent, c’est accepter cette
réalité sociale et savoir en jouer à son avantage en construisant une image qui va vous servir à
atteindre vos objectifs. Et en plus, c’est excellent pour la santé !
SI VOUS N’ÊTES PAS CONVAINCU, QUE VOUS DOUTEZ DE MON PROPOS OU QUE VOUS
SOUHAITEZ EN SAVOIR PLUS CAR LE SUJET VOUS INTÉRESSE, LISEZ CE LIVRE :
Réussit-on mieux à l'école si on est beau ? A-t-on plus de chances
de trouver un premier emploi, de faire une belle carrière ou de bien
gagner sa vie ? Est-on plus heureux en amour ? Et si notre visage,
notre corps, notre allure jouaient un rôle essentiel dans notre
destinée ? Et si l'apparence physique était un des facteurs les plus
insidieux de détermination sociale et de reproduction des
inégalités ? Entre démonstration et dénonciation, une étude
précise les effets de l'apparence physique sur la réussite scolaire,
professionnelle, amoureuse ou encore politique, statistiques à
l'appui.
Jean-François Amadieu est professeur à l'Université Paris I où il
enseigne la sociologie et la gestion des ressources humaines.
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DOSSIER : LES EFFETS BÉNÉFIQUES DE L’ACTIVITÉ
PHYSIQUE SUR LE MENTAL
Si les études scientifiques ont démontré depuis longtemps les effets bénéfiques de l’activité
physique sur le corps, d’autres plus récentes démontrent que l’activité physique a un effet positif
sur le fonctionnement du cerveau !!! Il semble que l’activité physique favorise l’activité cérébrale,
qu’elle soit capable de nous rendre plus performants et plus intelligents tout en protégeant le
cerveau du vieillissement. Ainsi, plusieurs études ont démontré que l’activité physique protégeait
des démences séniles et des maladies neurodégénératives comme Alzheimer.
❶ MOINS D'ANXIÉTÉ, MOINS DE DÉPRIMES ET DE NÉVROSES
Une étude de l’Université libre d’Amsterdam réalisée en 2006 a suivi 19 288 personnes de
l’adolescence à l’âge adulte pendant onze années. Cette étude a montré que les personnes qui
pratiquaient au moins 60 minutes d’exercice physique par semaine étaient en moyenne moins
anxieuses, moins déprimées, moins névrosées, plus extraverties et recherchaient des sensations
plus intenses que les personnes ne pratiquant aucune activité physique. En d’autres termes, si vous
voulez être heureux, pratiquez régulièrement une activité physique.
❷ UNE MEILLEURE MÉMOIRE
En 2003, une équipe de scientifiques du Royaume-Uni a examiné le lien entre activité physique et
mémoire auprès de 1919 personnes. Leur niveau d’activité physique était évalué à l’âge de 36 ans,
puis leur mémoire verbale était évaluée à 43 et 53 ans. Les résultats de cette étude montrent que
plus les sujets ont eu une activité physique régulière à l’âge de 36 ans, meilleure est leur mémoire
en milieu de vie ! On savait que les capacités de la mémoire dépendaient de l’entraînement
intellectuel, maintenant on sait qu’elles dépendent aussi de l’entraînement physique.
❸ LA RÉGÉNÉRATION DU CERVEAU
Enfin, certaines études ont démontré que l’activité musculaire entraînait la production dans le
cerveau de facteurs de croissance. Chez la souris, ces facteurs de croissance interviennent dans la
formation des circuits neuronaux et comme régulateurs de la plasticité synaptique. Ils favorisent la
création de micro-vaisseaux et la production de nouveaux neurones. En ayant une activité physique
régulière, vous stimulez votre cerveau et vous l’encouragez à se développer et à se régénérer, quel
que soit votre âge. Si vous voulez un cerveau jeune, faites du sport !
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ACTION N°2 : SOIGNEZ VOTRE APPARENCE
« On ne s'éprend que de l'apparence, mais on aime la vérité. »
Emmanuel Kant
« L'apparence requiert art et finesse ; la vérité, calme et simplicité. »
Emmanuel Kant
***
Il est peu courant de parler d’apparence dans le recrutement tant ce sujet est tabou. Vous aurez
compris que dans notre méthode, dire la vérité est à la base d’une relation de confiance. C’est
surtout un moyen indispensable si l’on veut être efficace. Certaines personnes préfèrent que l’on
n’aborde pas les sujets difficiles qui remettent en question leurs croyances. Je respecte cette
posture, mais comme nous ne pouvons pas atteindre un résultat efficace en procédant ainsi, nous
sommes obligés de dire la vérité et d’aborder les sujets les plus difficiles.
« LES RECRUTEURS SE FIENT AUX APPARENCES. »
Les recruteurs font attention à l’apparence des candidats comme les clients d’un bon restaurant
font attention à la propreté de leur assiette. L’apparence est pour un recruteur « révélateur » d’un
ensemble. Ce révélateur peut évidemment leur donner des informations erronées. Par exemple,
une personne « qui présente bien » peut se révéler être un collaborateur totalement incompétent.
Malgré cela, les recruteurs se fient d’abord aux apparences. Pourquoi les recruteurs se fient-ils
d’abord aux apparences ?
Les recruteurs disposent de peu de temps pour prendre une décision. Ils voient dans leur bureau
passer un grand nombre de candidats aux parcours souvent similaires. Lorsque les candidats ont
des compétences équivalentes, c’est donc l’apparence qui va déterminer le choix du recruteur. Il
aura tendance à choisir un candidat dont l’apparence est cohérente avec l’apparence des employés
qui occupent un poste similaire dans la société cliente. En matière de recrutement : qui se
ressemble, s’assemble !
Sélection ou cooptation
Au début de ma carrière, ayant une formation scientifique, je pensais que le recrutement était un
processus de sélection consistant à rechercher les candidats les plus compétents dans un domaine
donné. Avec l’expérience, je me suis rendu compte que le recrutement était rarement un processus
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de sélection. Il s’agissait plutôt d’un processus de cooptation. Je m’explique. La cooptation consiste
à choisir un candidat sur la base d’une ressemblance. J’ai découvert avec le temps que le recrutement
avait une composante sociale fondamentale.
Concrètement, j’ai observé dans un nombre très important d’entreprises que les managers
cherchaient avant tout des personnes qui leur ressemblaient. Même école de commerce ou
d’ingénieur, mêmes loisirs, mêmes origines sociales ou géographiques etc. Le véritable critère de
recrutement était un critère de ressemblance plutôt que de compétence4. Cette ressemblance était
ce qui permettait aux gens de se comprendre plus rapidement. Au final, elle influençait positivement
l’efficience et la performance de l’organisation.
Voir le processus de recrutement comme un processus de sélection basée uniquement sur les
compétences, c’est omettre la dimension sociale qui fera ou non la réussite d’un recrutement. Car le
premier facteur de réussite d’un recrutement n’est pas la performance individuelle mais la capacité
d’un individu à s’intégrer dans un groupe. Imaginez que vous recrutiez une personne, la meilleure
dans son domaine, mais qu’elle ne s’entende absolument pas avec le reste de son équipe : Ce serait
un échec cuisant !
Voilà pourquoi, d’une façon le plus souvent inconsciente, les recruteurs sélectionnent les personnes
qui leur ressemblent le plus, c’est-à-dire les personnes qui s’habillent de la même façon qu’elles, qui
utilisent le même vocabulaire et qui ont les mêmes manières de penser et les mêmes… loisirs. Voilà
pourquoi les recruteurs posent des questions sur les loisirs des personnes. C’est une façon de mesurer
la proximité qui existe entre la personne et le recruteur ou l’équipe concernée. Un recrutement est
donc souvent bien plus un processus de cooptation que de sélection.
Cela signifie qu’un costume et une cravate ne sont pas toujours adaptés pour se rendre à un
entretien de recrutement. La tenue adaptée est celle qui correspond au dress code de l’organisation
cible. Certaines organisations ont une culture « costume-cravate », d’autres « jean-basket » etc.
Cela dépend également du métier. On attend plus un « costume-cravate » chez un banquier ou un
directeur commercial que chez développeur de sites web ! Ce qui compte, c’est que l’apparence du
candidat corresponde à la norme de l’organisation cible.
4 Par exemple, les ingénieurs recrutent en priorité des ingénieurs plutôt que des docteurs en sciences. Ces derniers possèdent pourtant un niveau d’expertise scientifique supérieur dans un domaine donné puisqu’ils ont réalisé trois à quatre ans d’études académiques (souvent très difficiles) en plus, mais les ingénieurs ne reconnaissent pas cette « supériorité ». Ils préfèrent donc recruter des gens qui leur ressemblent plutôt que des gens qui pourraient être plus compétents. On peut néanmoins comprendre cette position. Car ce que l’ingénieur perd « en compétences » en recrutant un ingénieur plutôt qu’un docteur, il le gagne en « qualité de relation ». Venant d’une culture proche, deux ingénieurs auront tendance à se comprendre plus rapidement, ce qui favorisera leur collaboration. Un ingénieur et un docteur devront quant à eux faire l’effort de se comprendre, ce qui peut prendre du temps et provoquer des erreurs, voire des conflits. Considérer le processus de recrutement uniquement du point de vue des compétences, c’est méconnaître l’influence des facteurs sociaux dans la performance d’une organisation.
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« LE MEILLEUR CANDIDAT EST CELUI QUI RESSEMBLE PHYSIQUEMENT ET INTELLECTUELLEMENT
AUX COLLABORATEURS DE L’ORGANISATION CIBLE. »
S’il faut s’adapter au dress code, il faut aussi prendre soin de sa tenue le jour de l’entretien de
recrutement. Un recruteur s’attendra toujours à ce que vous fassiez un effort particulier sur votre
apparence le jour de l’entretien ou sur la photographie que vous avez mise sur votre CV. Le jour de
l’entretien, pour un poste de directeur commercial, on attend donc que vous ayez mis votre plus
beau costume et votre plus belle cravate. Cela est également vrai pour ceux qui portent un jean et
des baskets. Une veste même décontractée sera alors appréciée.
Notre conseil pour découvrir la culture vestimentaire d’une organisation
Pour connaître la culture vestimentaire d’une organisation, je vous invite à regarder les photos des
collaborateurs de l’entreprise présents sur le site internet de l’organisation, sur internet (recherche
dans google image) ou sur les réseaux sociaux.
Cela vous permettra de savoir comment les personnes s’habillent dans cette entreprise, cette
association ou cette collectivité et ainsi, d’emprunter intelligemment leurs codes le jour de l’entretien
(si vous vous sentez à l’aise avec ces codes bien sûr et qu’ils vous conviennent).
Par ailleurs, vous pouvez également vous rendre sur place pour déposer votre dossier de candidature
(CV, lettre de motivation). Vous pourrez ainsi récolter des informations importantes sur l’ambiance
et l’apparence des gens qui y travaillent. Ce sera concret au moins !
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COMMENT SOIGNER SON APPARENCE ?
« Je n’ai pas encore vu un homme qui aimât la vertu autant qu’on aime
une belle apparence. »
Confucius
« Les vérités différentes en apparence sont comme d'innombrables
feuilles qui paraissent différentes et qui sont sur le même arbre. »
Gandhi
***
❶ CONTINUEZ À VOUS HABILLER COMME SI VOUS ALLIEZ AU TRAVAIL
Le fait d’être en recherche d’emploi peut vous amener à vous « relâcher » au niveau de votre
apparence. De mon point de vue, c’est commettre une erreur. Il faut continuer à vous lever à la
même heure que d’habitude et à vous habiller comme si vous vous rendiez au travail. Pourquoi ?
Tout simplement parce que vous allez rencontrer des gens dans la rue, que ces personnes font partie
de votre réseau et que si elles voient que vous êtes mal habillé ou habillé comme si vous étiez en
vacances, elles n’auront pas envie de vous aider.
Si une personne voit une personne en recherche d’emploi qui est habillée de façon décontractée, le
stéréotype du « chômeur » va s’allumer dans son esprit. Elle va alors penser « il se la coule douce »,
« il profite de la vie », « il ne cherche pas d’emploi », « il profite du système » etc. Bref, vous allez
lui donner une image négative. L’inverse se produira si elle vous voit bien habillé. Elle se dira alors :
« il a l’air de rechercher activement du travail », « il semble investi », « il fait des efforts » etc. Elle
aura une bonne image de vous et elle aura envie de vous aider.
Marque des vêtements et salaires d’embauche
Une étude publiée dans le Journal of business research (Lee, Ko & Megeheec, 2015) montre que
réaliser un entretien d’embauche habillé de vêtements siglés de marques permettrait d’obtenir un
salaire plus élevé.
L’étude a été réalisée de la manière suivante : une jeune femme a été filmée pendant trois entretiens
dans le cadre d’un recrutement pour un stage en entreprise. Et à chaque entretien, elle portait un
polo blanc différent.
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Lors du premier entretien, le polo était siglé Louis Vuitton. Dans le deuxième entretien, le polo était
siglé H&M. Dans le troisième entretien, le polo n’était signé d’aucune marque connue. Ces films ont
ensuite été montrés à groupe de recruteurs.
À la question « laquelle de ces personnes mérite de gagner le plus à l’heure ? », 50% des recruteurs
ont estimé que c’était la jeune fille habillée avec le polo siglé Louis Vuitton, 12 % ont voté pour celle
vêtue du polo H&M et 9%5 % ont voté pour la candidate qui portait un polo sans marque.
La manière dont une personne est habillée le jour de l’entretien de recrutement fait donc varier ses
chances d’être recrutée ou pas mais joue également sur le niveau de rémunération qu’elle peut
espérer. C’est un facteur en tout cas à prendre en considération.
❷ RENOUVELEZ VOTRE GARDE ROBE
Vous vous dites peut-être, « je suis en recherche d’emploi, je ne vais quand même pas commencer
à dépenser de l’argent pour quelque chose d’aussi futile que des vêtements ! ». En faisant cela, vous
commettriez une erreur. Vous feriez comme le footballeur d’une équipe nationale qui ne chante
pas l’hymne de son pays au début du match sous prétexte qu’il est là pour jouer au football et non
pour chanter. Dans le recrutement, il y a des codes. Et le premier à respecter est de montrer une
apparence soignée et cohérente.
Lorsque l’on change d’emploi, on redevient un challenger. Il est nécessaire de séduire et pour
séduire, jouer sur les apparences est indispensable. Car ce sont les apparences qui donneront envie
à votre futur manager de mieux vous connaître et de découvrir ce qui se cache justement derrière
les apparences. Il se produit exactement la même chose dans les relations amoureuses. Si vous
cherchez un nouveau partenaire, vous avez intérêt à vous montrer sous votre meilleur jour pour
être le plus attirant possible.
Je veux séduire
Imaginez un homme qui a vécu en couple pendant vingt ans. Après avoir divorcé et au bout de
quelques mois de solitude, il décide de s’inscrire sur un site de rencontres sur lequel il espère
rencontrer une femme avec qui refaire sa vie.
Le jour du rendez-vous il se prépare. Il met ses plus beaux habits, se coiffe, se rase de près et met
même (chose rare) une touche de parfum. Il essaie d’être le plus attirant possible pour séduire. Et
durant tout le rendez-vous, il va se comporter en gentleman.
5 Les autres recruteurs ont choisi de ne pas se prononcer sur cette question.
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La même chose se produit dans le cadre d’une recherche d’emploi. Il est possible qu’au bout de
quelques années, les collaborateurs prêtent moins attention à leur apparence au travail car ils ont
fait leur preuve.
Lorsqu’ils essaient de trouver un nouveau travail, ils doivent se remettre en question et à nouveau
faire des efforts vestimentaires. Il s’agit de séduire le recruteur, tout en soulignant, par cet effort,
l’importance qu’on lui accorde.
❸ PRENEZ CONSEIL AUPRÈS D’UN CONSEILLER EN IMAGE
Il en existe de très nombreux et à des tarifs tout à fait abordables. Le conseiller en image va étudier
la forme de votre visage, votre silhouette, la couleur de vos yeux et le tin de votre peau. Ainsi, il sera
à même de vous conseiller au mieux sur les vêtements à choisir, leur couleur et leur style. Il pourra
également vous conseiller sur vos lunettes et éventuellement le port de certains bijoux. Le travail
réalisé par des conseillers en image est bluffant. Ils sont capables de vous rendre beaucoup plus
attractifs et c’est l’objectif que nous poursuivons.
Une nouvelle image va vous permettre de développer votre confiance en soi car le regard des autres
sur vous va changer. Ils verront à quel point vous faites des efforts et êtes prêt à vous remettre en
question pour rebondir. Ils seront intéressés par votre histoire et auront envie de vous aider. Ils
n’hésiteront pas à vous connecter avec certaines de leurs relations susceptibles de vous offrir une
opportunité. Voilà pourquoi il est indispensable de travailler votre apparence avant même de
commencer à rechercher un emploi.
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ACTION N°3 : PRÉPAREZ-VOUS MENTALEMENT
« Agissez comme s’il était impossible d’échouer. »
Winston Churchill
« Ce que d’autres ont réussi, on peut toujours le réussir. »
Antoine de Saint-Exupéry
***
La recherche d’emploi n’est ni un processus simple, ni un processus rapide. La recherche d’emploi
tient plus du marathon que du sprint ! C’est long, souvent difficile, la plupart du temps fastidieux.
Je crois ne connaître personne qui aime passer son temps à rédiger des lettres de motivation, à
envoyer des candidatures qui pour la plupart resteront sans réponse et passer des entretiens de
recrutement où des recruteurs ayant une profonde aversion au risque malmènent très souvent les
candidats par crainte de se tromper.
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Non seulement la recherche d’emploi n’est pas forcément une activité plaisante, mais en plus c’est
particulièrement long. La durée moyenne d’un recrutement est de six mois entre le moment où
l’annonce est passée et le moment où la personne est recrutée. Entre le moment où vous envoyez
votre candidature, le moment où vous êtes convoqué pour un premier entretien physique ou
téléphonique et le moment où vous obtenez la réponse ̶ dans la plupart des cas négative ̶ il peut
s’écouler plusieurs semaines.
« SUR CERTAINS POSTES, ON PEUT AVOIR JUSQU’À SEPT ENTRETIENS DE SÉLECTION. »
Certains processus de recrutement comportent jusqu’à sept entretiens de recrutement avec
différents interlocuteurs. À chaque fois, il faut se déplacer, se remettre en jeu, démontrer ses
compétences, prouver sa valeur et in fine démontrer à ses interlocuteurs que l’on est le meilleur
candidat pour le poste. C’est extrêmement éprouvant. Les échecs étant peuvent être nombreux. Il
faut avoir un moral d’acier pour encaisser les chocs qui surviennent tout au long de ce processus, à
moins que vous ne réussissiez dès le premier coup ! Ce qui reste évidemment un objectif !
❶ ANTICIPER VOTRE RECHERCHE D’EMPLOI
La première chose à faire pour se préparer mentalement est d’envisager le pire. En d’autres termes,
il faut penser au plus mauvais scénario possible, celui où vous ne trouverez pas, celui où il n’y aura
pas d’opportunité qui se présentera, celui où il n’y aura que des échecs ; imaginez le pire. N’est-ce
pas ce que font les personnes qui entreprennent les expéditions les plus dangereuses au Pôle Nord
ou au sommet de l’Everest ? N’est-ce pas ce que font ceux qui conçoivent les avions, les bateaux ou
tout autre véhicule destiné à transporter des passagers ?
« IMAGINER LE PIRE POUR ÉVITER LE PIRE. »
Ils imaginent les pires scénarios pour imaginer les meilleures solutions à mettre en place au cas où
les pires catastrophes surviendraient. De cette façon, ils ne peuvent pas être pris au dépourvu. Car
il n’y a rien de pire que d’être pris au dépourvu. C’est là où l’on perd le contrôle sur son existence.
En imaginant le pire, vous éviterez le pire. Qu’est-ce qui est le pire pour un demandeur d’emploi ?
Être toujours en recherche d’emploi 24 mois après avoir commencé sa recherche… et être arrivé au
moment fatidique où il ne touchera plus aucune aide.
❷ FAIRE DES ALLIANCES
Nous le verrons dans les deux dossiers qui vont suivre : pour réussir sa recherche d’emploi, il faut
impérativement obtenir en amont le soutien de ses proches (famille, amis, relations). Beaucoup trop
de candidats essaient de gérer seul ce défi, désireux de se prouver quelque chose, de montrer aux
autres qu’ils sont capables de s’en sortir ! Ce comportement est totalement inapproprié. Et il n’est
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pas sans conséquences sur les chances de voir réussir la recherche d’emploi dans des délais
raisonnables et avec un poste de qualité.
Pourquoi ? Tout simplement parce que pour être attractif, il faut donner l’image d’une personne
confiante et sûre d’elle-même, une personne stable et fiable. Or, une personne qui a confiance en
elle est d’abord une personne dans laquelle les autres ont confiance. Une personne stable est
d’abord une personne qui a une vie personnelle stable. Sachez que si vos proches ne vous
soutiennent pas, ils seront probablement vos adversaires. Voici maintenant deux stratégies qui
doivent vous permettre de créer ces conditions : les sponsors et le story telling.
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STRATÉGIE A : TROUVER DES SPONSORS
« Les hommes se plaisent à penser qu’ils peuvent se débrouiller seuls,
mais l’homme, le vrai, sait que rien ne vaut le soutien et les
encouragements d’une bonne équipe. »
Tim Allen
« L’amitié donne son lustre à la prospérité, et soulage en partageant les
fardeaux de l’adversité. »
Cicéron
***
Un sportif de haut niveau ne peut pas réussir sans sponsor. Pourquoi ? Parce que s’il n’a pas de
sponsor, il devra passer un temps considérable à gagner de l’argent. Pendant ce temps passé à
gagner de l’argent en travaillant, il ne sera pas─ comme il le devrait─ en train de s’entraîner et donc
de développer ses compétences et ses habiletés dans son sport de prédilection. Pendant ce temps-
là, les sportifs qui possèdent un sponsor, eux, seront en train de s’entraîner. Évidemment, vous
savez ce qui se passera le jour de la compétition.
Dans le domaine de la recherche d’emploi, les sponsors ne vous apportent pas d’argent. Ils vous
apportent autre chose, de tout aussi précieux : du temps et de l’attention ! Ces personnes sont des
soutiens indéfectibles à votre projet. Ils vous conseillent, vous encouragent, vous écoutent en plus
de ce que peut proposer votre coach. Ce faisant, ils participent à « l’histoire de votre renaissance ».
Les sponsors sont des proches (conjoint, membres de la famille, amis, collègues etc.) qui vont jouer
un rôle central dans votre recherche d’emploi. Voici leur rôle :
❶ VOUS SOUTENIR
Chaque fois que vous aurez un doute, que vous serez sur le point de flancher, vous pourrez les
appeler ou leur rendre visite pour qu’ils vous apportent leur soutien. Ils vous aideront à prendre de
la hauteur par rapport aux difficultés que vous rencontrez, vous donneront des conseils et vous
encourageront à persévérer. Voilà pourquoi les sponsors que vous choisirez doivent tous être des
personnes extrêmement positives et optimistes. Ils doivent croire en vous et dans votre capacité à
réussir dans votre recherche d’emploi.
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❷ VOUS MOTIVER
Un mail, un texto, un appel téléphonique pour savoir où vous en êtes et vous remotiver, voilà le rôle
d’un sponsor. Vos sponsors ont pour rôle de vous apporter de l’énergie, de vous stimuler, de
renforcer votre confiance en vous-même et votre détermination. Ce sont des personnes qui
partagent votre ambition. Ils ont au moins autant envie que vous que vous retrouviez un super job
car ils considèrent que ce qui est bien pour vous est bien pour eux. Ce sont des personnes qui
pensent à votre bonheur avant tout.
❸ VOUS DIRE LA VÉRITÉ
Les sponsors sont des personnes qui osent vous dire la vérité. Vous avez suffisamment confiance en
elles pour qu’elles puissent vous dire des choses que vous n’avez pas envie d’entendre. Elles sont
aussi là pour vous rappeler à l’ordre, pour vous dire, si vous ne respectez pas les règles, vous
remettre dans le droit chemin. Ce sont des personnes que vous autorisez à faire cela. Vous devez
en retour accueillir avec bienveillance leurs propos et vous montrer à l’écoute de ce qu’elles ont à
vous dire sur votre projet.
❹ ÊTRE VOTRE PYGMALION
Un pygmalion est une personne qui croit en vous et dans votre capacité à réussir votre challenge.
Vos sponsors doivent être des pygmalions. C’est-à-dire des personnes qui croient, dur comme fer,
à votre réussite et à votre capacité à surmonter tous les obstacles. C’est la personne qui rédige avec
vous une lettre de motivation à sept heures du matin, qui vous aide à répéter votre speech pour un
entretien de recrutement le dimanche soir, celle qui vous conseille sur votre tenue vestimentaire
ou le choix de tel ou tel argument.
Le premier des sponsors que vous avez, c’est votre coach en outplacement Orient’Action®. Il vous
soutient. Il vous motive. Il vous dit des choses que vous n’avez pas envie d’entendre. Car il croit en
vous. Il croit dans votre capacité à réussir votre outplacement.
Maintenant, trouvez trois sponsors dans votre entourage. Si vous n’en trouvez que deux, ce n’est
pas très grave. Appelez-les. Parlez-leur de votre projet. Lisez-leur le passage de ce livre pour qu’ils
comprennent bien ce que vous attendez d’eux.
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Inscrivez ici le nom des sponsors que vous avez choisis :
Sponsor n°1: ……………………………………………………………………………………………………………………………….
Sponsor n°2: ……………………………………………………………………………………………………………………………….
Sponsor n°3: ……………………………………………………………………………………………………………………………….
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STRATÉGIE B : FAIRE DE VOS PROCHES DES ALLIÉS
« Si vous voulez vous faire des ennemis, surpassez vos amis ; mais si
vous voulez vous faire des alliés, laissez vos amis vous surpasser. »
François de La Rochefoucauld
« Un pour tous et tous pour un ! »
Alexandre Dumas
***
La plupart des gens pensent que lorsqu’une personne perd son emploi, sa famille (conjoint, parents,
enfants, voire oncle, tante et grands-parents) va lui apporter immédiatement et de façon
inconditionnelle son soutien. Ils se disent : les membres d’une famille doivent « se serrer les
coudes » en cas de difficultés. Je partage cet idéal, mais je dois avouer que les faits vont bien souvent
à l’encontre de cette vision quelque peu idyllique des choses. La réalité est en effet bien plus
complexe. Les réactions des êtres humains sont surprenantes.
La famille ne se comporte pas toujours comme un soutien indéfectible de la personne en recherche
d’emploi. Elle peut même parfois se révéler d’une redoutable toxicité. Je l’ai constaté et vu plus
d’une fois au cours de ma carrière. Ces réactions ne sont pas liées à une absence d’Amour ou
d’affection. Elles sont naturelles. Nous allons voir maintenant pourquoi. Comprendre nous
permettra ensuite de mettre en place une stratégie intelligente pour faire de sa famille un vrai
partenaire et un vrai soutien durant cette période difficile.
❶ CELA COMMENCE SOUVENT PAR LA PEUR…
Vos enfants et votre conjoint ont accès, grâce à votre travail, à un certain niveau de vie. Ils peuvent
sans doute avoir des loisirs, partir en vacances, vivre dans une maison d’un certain standing,
prétendre à un certain type d’études… Votre travail leur offre des avantages, fussent-ils modestes.
Par exemple, peut-être vos enfants étudient-ils dans une école privée, votre conjoint travaille-t-il
seulement à temps partiel, avez-vous une maison à la campagne ou un petit terrain dans lequel vous
allez passer vos week-ends.
« VOS PROCHES ONT PEUR QUE VOUS CESSIEZ DE RÉPONDRE À LEURS BESOINS. »
Chaque membre de la famille tire à sa façon avantage de votre situation. Vous répondez à un certain
nombre de leurs besoins essentiels grâce à votre situation. Le jour où vous perdez cette situation,
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vous perdez en même temps votre capacité à répondre à ces besoins. Qu’éprouvent-ils alors ? De
la compassion peut-être, mais cette compassion fait rapidement place à la peur. Ils ont peur de
perdre ce qu’ils ont. Vos enfants craignent de ne pas pouvoir continuer leurs études, votre conjoint
de devoir reprendre un travail à temps plein…
Le fils qui méprisait son père
J’ai accompagné il y a quelques années de cela un jeune homme dans son orientation. Ce jeune
homme était le fils d’un grand chef d’entreprise qui était aussi l’un de mes clients. Grâce à son père,
ce jeune homme vivait dans la rue la plus huppée de la ville. Il avait voyagé dans de très nombreux
pays du monde, ce qui lui avait permis d’apprendre à parler plusieurs langues. Il s’habillait avec des
vêtements chers, ce qui faisait qu’il était toujours à la mode. Tout cela n’était pas étranger au fait
qu’il avait un certain succès auprès des filles.
Un jour, l’entreprise de son père rencontra des difficultés. Son père cacha longtemps la situation à
sa famille jusqu’au jour où il ne put plus rien faire et dut avouer à sa famille qu’il se trouvait dans
une situation financière catastrophique. Sa femme ne le supporta pas et quelques mois après, ils se
séparèrent avant de divorcer.
Comme ce jeune homme m’appréciait, il revint me voir pour avoir des conseils sur son orientation.
Je savais que son père était en difficulté, aussi ne demandai-je pas d’argent pour ce travail. Lors de
l’entretien, je demandai au jeune homme ce qu’il pensait de la situation en général et de la situation
de son père en particulier.
Il tint les mots les plus durs qu’il me fût donné d’entendre à propos d’un père de la bouche d’un fils.
Du fait de mon métier et de toutes les expériences que j’ai faites durant ma vie, je sais à quel point
les réactions des êtres humains sont surprenantes et parfois dénuées de compassion et d’amour.
Mais je ne pensais pas que cela pouvait être à ce point.
Ce qu’il me dit ce jour-là fut terriblement méprisant pour son père. Il n’y avait aucune
reconnaissance, aucun respect, aucune compassion. Il m’avoua même qu’il n’avait plus rien à lui
dire… Comme si leurs relations n’avaient plus aucun intérêt. Il semblait que ce jeune homme n’aimait
plus son père.
Son père ne pouvait plus répondre à ses besoins, il était donc devenu totalement inutile. Il n’était
plus nécessaire de lui témoigner une quelconque affection qui aurait été de surcroit trop coûteuse
pour lui. Car aimer son père signifiait lui venir en aide, le soutenir et renoncer encore un peu plus à
ses privilèges, ce à quoi il n’était nullement prêt.
Je me souviens de cette scène avec précision. Elle a été la fin pour moi d’un apprentissage que je
partage avec vous aujourd’hui. N’oubliez jamais que les gens qui vous aiment le font d’abord parce
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que vous êtes en capacité de répondre à certains de leurs besoins. Les sentiments prennent racine
dans le besoin et non l’inverse.
❷ PUIS VIENT LA COLÈRE…
Cette peur va s’accompagner d’une frustration et cette frustration va générer une certaine colère
ou agressivité vis-à-vis d’une situation jugée injuste. Et contre qui va se retourner cette agressivité ?
Contre vous finalement. Combien ai-je vu de personnes accusées de ne pas assez faire d’efforts pour
retrouver un emploi ? Combien ai-je vu de disputes éclater dans des couples parce que le conjoint
jugeait sa femme ou son mari au chômage trop timoré dans sa recherche d’emploi, n’en faisant pas
assez ou pas assez bien. J’en ai vu beaucoup.
« VOS PROCHES VONT VOUS EN VOULOIR DE NE PLUS RÉPONDRE À LEURS BESOINS. »
Il faut se préparer à cette situation comme une personne habitant en zone inondable se prépare à
une inondation lorsqu’il pleut pendant plusieurs jours de suite. C’est un phénomène naturel auquel
nous devons faire face, aussi naturel que le vent qui souffle au coucher et au lever du soleil au bord
de la mer. Il ne sert à rien de juger vos proches ou de les blâmer pour cet apparent manque de
soutien. Il faut l’accepter et mettre en place les stratégies pour y parer et éviter que ces « attaques »
ne se transforment chez vous en dépression.
❸ LA TRISTESSE S’EMPARE DE VOUS
Lorsqu’un être humain, confronté à une difficulté, s’aperçoit que ses proches ne l’aident pas et au
contraire le blâment, il subit un choc émotionnel d’une telle violence qu’il peut sombrer aussitôt
dans une profonde dépression. Ce choc va en fait faire vaciller toutes ses croyances et tout son
système de représentations. De telles réactions sont si contraires à l’éthique, à ce que l’on pourrait
attendre d’autrui, elles sont si étrangères à l’idée même de justice, qu’elles peuvent détruire une
personne de l’intérieur.
Aux difficultés de la situation notamment financières, on ajoute à cela les tensions dans le foyer. La
personne en recherche d’emploi peut alors intérioriser les problèmes et à se rendre responsable de
tout. C’est là que naît le risque de dépression par un excès de culpabilité qui annihile toute capacité
de réponse et d’action. Vous vous dites sans doute que j’exagère. Il n’en est rien. Pourquoi croyez-
vous que tant de personnes en recherche d’emploi sombrent dans la dépression ? Comment se fait-
il que certaines personnes ne s’en remettent jamais ?
« LE RISQUE EST DE PERDRE LA CONFIANCE QUE VOUS AVEZ EN L’ÊTRE HUMAIN ET DONC EN
VOUS-MÊME. »
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J’ai étudié très sérieusement ce type de sujets. J’ai réfléchi et défini les moyens d’y parer. Car
l’absence de soutien de ses proches est loin d’être une fatalité. Ce phénomène est d’ailleurs très
souvent lié au comportement de la personne en recherche d’emploi, qui tend à s’isoler, à rechercher
seule des solutions, à ne pas communiquer, augmentant l’angoisse chez ses proches. Nous allons
voir maintenant comment agir intelligemment pour sortir du cercle vicieux du conflit et entrer dans
le cercle vertueux de l’entraide.
❹ FAITES JOUER À VOS PROCHES UN RÔLE DANS L’HISTOIRE QUE VOUS VIVEZ !
Pour éviter ce type de situations, il faut impliquer ses proches. Les impliquer signifie qu’il faut leur
faire jouer un rôle actif dans votre histoire. Pour cela, la première chose à faire est de communiquer.
Commencez par réunir toute la famille. Expliquez-leur la situation. Expliquez-leur les conséquences
de cette situation à court, moyen et long terme. Expliquez-leur ce que vous attendez d’eux pendant
cette période et comment ils peuvent vous aider à relever le défi auquel vous êtes confronté. Votre
situation, ce n’est pas votre problème, c’est le problème de tous.
Quels sont les sujets que vous devez aborder ?
• Pourquoi je n’ai plus d’emploi ? Que s’est-il passé concrètement ? Il faut leur expliquer
avec des mots simples pour qu’ils puissent comprendre.
• Quelles sont les conséquences de cette perte d’emploi sur le plan financier, sur le plan
pratique et quelles conséquences cela a concrètement pour eux ?
• Ce que vous avez décidé de faire pour résoudre le problème et relever le défi,
• Ce que vous attendez concrètement d’eux pendant cette période ?
• Comment ils peuvent vous aider à relever ce défi ?
• Acceptent-ils de vous aider à relever ce défi ?
Combien de personnes en recherche d’emploi essaient de cacher la situation ! Elles essaient de
préserver la vie de leurs proches, faisant comme si tout était comme avant. Alors que rien n’est plus
comme avant ! Lorsque l’on touche l’ARE (Allocation de Retour à l’Emploi), le salaire tombe à 57%
du salaire brut mensuel avec une limite maximale. Et on ne sait pas toujours de quoi sera fait
l’avenir, surtout dans un marché de l’emploi atone. Lorsque l’on perd son emploi, la situation change
et les membres de la famille doivent irrémédiablement changer leurs plans.
« POUR IMPLIQUER VOS PROCHES, FAITES-LEUR JOUER UN RÔLE DANS VOTRE HISTOIRE. »
Les informer va permettre à vos proches de s’adapter. Cela leur permettra de changer leur propre
vie et de découvrir de nouveaux modes de relations avec vous. Un conjoint qui ne travaille plus peut
redécouvrir par exemple le plaisir de travailler. Un jeune dont les études devraient être financées
par ses parents peut tout à fait prendre son autonomie en contractant un prêt étudiant et en
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assumant une partie des dépenses afférentes à ses études. C’est l’apprentissage de la vie et du
changement que vous leur offrez. C’est une opportunité pour eux de grandir.
Une fois qu’ils sont informés, vous pouvez les impliquer, c’est-à-dire leur demander de vous aider.
Comment ? Il y a plein de moyens. En vous encourageant, en vous donnant des feed-back positifs,
en vous aidant à préparer vos entretiens, en vous donnant un avis sur une annonce etc.
Évidemment, un enfant en bas âge ne peut pas donner son avis sur votre CV. Mais il peut mettre un
CV dans une enveloppe pour l’envoyer à une entreprise. C’est aussi une forme d’apprentissage de
la vie pour lui. La perte d’emploi fait partie des apprentissages de toute vie.
Mais leur implication ne s’arrête pas là. Car qui dit recherche d’emploi, dit peut-être mobilité
professionnelle, c’est-à-dire nouvelle organisation familiale, voire déménagement. Il faut
évidemment pouvoir discuter de ces sujets avec votre conjoint et vos enfants et ce, quel que soit
leur âge. Il est important qu’ils puissent prendre part aux décisions, donner leur avis, exprimer leur
ressenti. Toutes les tensions que vous pourrez désamorcer dans votre foyer seront autant d’énergie
gagnée pour réussir votre outplacement.
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ACTION N°4 : DÉVELOPPER VOS COMPÉTENCES ET VOTRE
POTENTIEL
« La confiance en soi ne remplace pas la compétence. »
Olivier Lockert
« De nos jours la compétence ne suffit pas, le génie encore bien moins ; il
faut se vendre. »
Andrée Maillet
***
La première chose qu’appréciera un recruteur, c’est une personne qui profite de son temps pour
développer ses compétences et son potentiel. En d’autres termes, un recruteur cherche une
personne qui reste très active durant toute sa période de recherche d’emploi et ce, pour la simple
et bonne raison que les personnes qui restent inactives trop longtemps mettront effectivement du
temps avant de retrouver leur niveau de productivité. J’en ai fait moi-même l’expérience sur
plusieurs embauches.
Imaginez que vous faites très régulièrement du sport et que vous arrêtez. Si vous reprenez le sport
quinze jours seulement après avoir arrêté, ce sera plus dur, mais vous récupérerez aussi rapidement
votre pleine capacité. En revanche, si vous vous arrêtez pendant plusieurs semaines, voire plusieurs
mois, que va-t-il se passer ? Vos muscles vont fondre tout simplement. Et quand vous voudrez
reprendre, ce sera très dur et très long pour retrouver votre niveau. Ce qui se passe physiquement
n’est pas très différent de ce qui se passe au niveau mental.
« SI VOUS RESTEZ INACTIF, VOUS ALLEZ PERDRE VOTRE CAPACITÉ DE TRAVAIL. »
Sachant cela, vous savez aussi qu’il vous faut conserver un haut niveau d’activité intellectuelle si
vous aviez un métier plutôt intellectuel, un haut niveau d’activité sociale si vous aviez un métier à
dominante sociale et un haut niveau d’activité physique si vous aviez un haut niveau d’activité
physique. Pour réaliser cela, vous devez utiliser le temps que vous avez à disposition pour vous
« entraîner » et surtout « développer vos compétences » dans de nouveaux domaines qui vont vous
aider à développer votre potentiel.
Quelles sont les compétences que vous devez développer ? Et quelles sont les aptitudes à
développer pour augmenter votre potentiel ? Vous le verrez dans le chapitre suivant, ce type de
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travail passe par un temps d’analyse du marché qui vous donnera une idée précise des types de
profils recherchés par les recruteurs. Mais au-delà des compétences spécifiques, il y a des
compétences qui sont aujourd’hui transversales et indispensables pour réussir dans n’importe quel
domaine d’activité.
❶ LES LANGUES ÉTRANGÈRES
Beaucoup en parlent, peu le font. Je pense que la première chose que devrait faire toute personne
qui recherche un emploi aujourd’hui est de développer ou d’asseoir ses connaissances dans une ou
plusieurs langues étrangères, avec en premier lieu la langue anglaise. Que vous soyez ouvrier non
qualifié ou cadre dirigeant, la maîtrise des langues est aujourd’hui la première des compétences et
elle est très souvent recherchée par les employeurs. Et pour cause, la plupart des entreprises sont
aujourd’hui internationalisées ou en voie de le devenir.
COMMENT APPRENDRE UNE LANGUE ÉTRANGÈRE EFFICACEMENT ?
OPTION N°1 : LES APPLICATIONS ET LES COURS EN LIGNE
Ultra efficace, ultra pédagogique, avec un temps d’apprentissage rapide, ces applications sont
aujourd’hui le must pour apprendre une langue étrangère. En quelques leçons on progresse et on
progresse vite. En deux mois, en utilisant chaque jour ce type d’outil, vous pouvez savoir parler
couramment une langue.
Avantages : efficace, très peu coûteux (entre 5 et 20 euros/mois) et flexible.
Désavantages : travail individuel.
OPTIONS 2 : LES COURS EN CENTRE DE FORMATION
Collectifs ou individuels, ces cours vous permettent d’apprendre la langue en alternant cours de
grammaire et conversation. Personnellement, pour avoir testé la première solution, je trouve ce
type d’apprentissage beaucoup moins efficace. Cependant, pour les personnes qui aiment être en
relation, c’est la solution idéale. Avis aux extravertis !
Avantages : cours collectif permettant de nombreux échanges.
Désavantages : moyennement efficace et assez coûteux (entre 40 et 120 euros/h).
OPTIONS 3 : LES COURS AVEC IMMERSION
Imaginez-vous partir quinze jours à Londres, New York ou Sydney : cours le matin et découverte du
pays et de la culture l’après-midi. Cette solution allie plaisir et apprentissage. Évidemment, les coûts
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sont très élevés. Mais cela peut vous permettre de prendre un peu l’air après des mois de travail
intensif et de vous remettre dans un cadre dynamique.
Avantages : apprentissage de l’accent, nombreuses conversations, cadre stimulant.
Désavantages : coûteux (1250 euros / semaine tout compris avec le logement).
❷ L’INFORMATIQUE ET LE WEB
LES LOGICIELS SPÉCIALISÉS
Dans de nombreuses entreprises, on ne vous recrutera que si vous maîtrisez le « logiciel maison ».
Avoir des bases dans les deux ou trois logiciels dominants de votre secteur d’activité est une chance
supplémentaire d’obtenir un emploi. Cela renforcera votre image de spécialiste dans votre
domaine. C’est idéal pour les postes d’experts.
LE PACK OFFICE
Beaucoup de personnes prétendent maîtriser Excel ou Word. Lorsque l’on creuse, on s’aperçoit
qu’elles en ont une maîtrise très approximative. Or ces outils sont utiles et permettent d’être
beaucoup plus efficace dans le travail. Être capable de créer rapidement un document est une
compétence rare.
LE DIGITAL
Aujourd’hui, plus personne ne peut se passer de posséder des compétences dans le web. Ces
compétences concernent autant des connaissances de base, telles que savoir créer un site internet,
une page Facebook ou un compte Tweeter, que des connaissances plus pointues sur la
communication digitale. Aujourd’hui, tout bon commercial doit savoir maîtriser les outils de la
communication digitale, mais cette obligation peut concerner aussi les managers qui doivent être
en capacité de faire travailler leurs équipes sur des plates-formes collaboratives telles que Facebook
Business par exemple. Dans ce domaine, les innovations constantes apportent des gains de
productivité incroyables.
Le recrutement d’un directeur général
Un jour, l’un de mes clients institutionnels recruta, sans recourir à nos services, un directeur général.
Celui-ci était chargé de diriger et développer un réseau d’agences spécialisées dans la vente
d’assurances santé. Parmi les candidats qu’ils rencontrèrent, l’un avait un grand charisme et une
grande force de persuasion, ce qui lui permit de convaincre le conseil d’administration de retenir sa
candidature. Le conseil d’administration était satisfait d’avoir recruté « un chef », capable de diriger
et mener les équipes sur le terrain.
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Très rapidement, ce nouveau directeur général se montra inefficace. Pourquoi ? Parce qu’il n’avait
pas fait l’effort depuis plusieurs années de développer ses compétences en informatique. Il ne savait
pas construire un tableau de pilotage sous Excel et ne savait pas rédiger un document sur Word.
Mais surtout, il n’avait aucune compétence en communication digitale. Pour vendre et coordonner
les équipes sur le terrain, il employait de vieilles recettes, qui avaient fait leurs preuves en leur temps,
mais étaient aujourd’hui dépassées.
Je fus la personne qui accompagna ce nouveau directeur aussi vite embauché que remercié dans son
outplacement. Ce que je mis immédiatement en place, c’est un plan de formation « musclé » sur la
partie informatique et digitale. Quand il revint des formations, dans les centres que j’avais choisis
pour lui, il me remercia. Il avait compris ce qui lui Il comprenait à présent toute l’importance de la
communication digitale pour coordonner et développer une entreprise.
Quelques semaines après avoir terminé ses formations, il fut recruté dans une nouvelle société où il
transféra ses nouvelles compétences. Il y travaille encore aujourd’hui.
❸ LE DÉVELOPPEMENT PERSONNEL
Aujourd’hui, ce qui fait la réussite dans un poste tient moins aux connaissances techniques qu’à la
capacité à persuader, convaincre ou influencer. Dit autrement, vos savoirs et vos savoir-faire
comptent souvent moins que vos savoir-être. À compétences égales, on préfère un collaborateur
souriant, qui ne génère pas de conflits au sein d’une équipe, qui apporte son enthousiasme et son
énergie et qui a la capacité à générer des synergies. Tout recrutement comporte des risques et le
risque principal est la mésentente avec les équipes en place.
« CONFIANCE EN SOI = CONNAISSANCE DE SOI »
Pour parvenir à cela, il est nécessaire d’entreprendre un travail de développement personnel. Tout
comme les mathématiques, la capacité à utiliser un ordinateur ou encore à conduire une
négociation, la capacité à gérer ses émotions, à résoudre un conflit, à communiquer son
enthousiasme, sont des compétences qui s’acquièrent et se développent. Le chemin et la voie
d’apprentissage sont différents, mais tout cela s’apprend et heureusement. Développer vos savoir-
être doit être un objectif pour vous.
Pour cela, vous pouvez lire (de très nombreux ouvrages existent sur la question), puis essayer de
mettre en pratique les enseignements reçus dans votre vie quotidienne. Ce travail sera un argument
supplémentaire à avancer le jour de l’entretien de recrutement et constituera la preuve que vous
êtes une personne qui cherche à s’améliorer. Une personne qui cherche à progresser est toujours
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plus intéressante qu’une personne qui pense avoir tout appris car elle est plus flexible. Les
entreprises changent tout et tout le temps. Notre époque appartient aux gens flexibles.
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CINQ LIVRES À LIRE ET CINQ VIDÉOS À REGARDER POUR
AMORCER UN TRAVAIL DE DÉVELOPPEMENT PERSONNEL
❶ CINQ LIVRES À LIRE
1. D. Carnegie (2010). Comment se faire des amis ? Paris : Le livre de poche.
2. P. Gabilliet (2001). Éloge de la Chance : Ou l’art de se prendre en main. Paris : Saint Simon.
3. M. Rosenberg. (2004). Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs) : Introduction à la
Communication Non Violente. Paris : Éditions de la découverte.
4. R-V. Joule., & J-L. Beauvois (2009). La soumission librement consentie. Paris : Presses
Universitaires de France.
5. M. Golsmith. (2012). L'ultime échelon : De la réussite à l'excellence. Comment les gens qui
réussissent font pour atteindre des sommets encore plus élevés ! Paris : Un monde différent.
❷ CINQ VIDÉOS À REGARDER
AUTEUR THÈME LIEN
P. GABILLIET
LA CHANCE
https://www.youtube.com/watch?v=5B7ocazsr_0
S. MAQUIS
LE BONHEUR
https://www.youtube.com/watch?v=gz6XDflZMGM
E. LEBRETON
LE CHARISME
https://www.youtube.com/watch?v=Sl3jAO5l1Tg
A. ROBBINS
CROIRE EN SOI
https://www.youtube.com/watch?v=I1QABst3Nho
S. JOBS
SON HISTOIRE
https://www.youtube.com/watch?v=FVISNcjrj5s
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DOSSIER : DIX CERTIFICATIONS POUR BOOSTER VOTRE CV
Vous êtes un as de l’orthographe ? Vous parlez couramment l’anglais ou êtes un petit génie de
l’informatique ? Autant faire certifier ces compétences par un organisme tiers et ainsi booster votre
CV par rapport à la concurrence. Les diplômes sont une façon de prouver que vous possédez un
certain niveau de connaissances. Les certifications vous permettent quant à elles de prouver quel
est votre niveau dans un domaine de compétence donné. C’est une excellente façon de rassurer les
recruteurs.
❶ EN ORTHOGRAPHE : LE CERTIFICAT VOLTAIRE
La capacité à rédiger un texte sans faire aucune faute d’orthographe est aujourd’hui une
compétence rare. Avoir dans ses équipes cette compétence est devenu, à l’heure du web qui signe
le grand retour de l’écrit, une nécessité.
Examen : dictée de deux lignes et un QCM d’environ deux cents phrases.
Prix et durée : 59,90€ pour 3h d’examen.
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❷ EN LANGUES : TOIEC & BULATS
On voit très souvent sur les CV des phrases comme « Anglais : Lu, écrit, parlé » ou « Anglais
courant ». Vous devez comprendre qu’un recruteur doit pouvoir mesurer de façon objective votre
capacité à parler et comprendre une langue étrangère. C’est l’objectif des certifications.
TOEIC : Le Test of English for International Communication est une référence pour les personnes
désireuses de travailler dans un environnement international.
Examen :
Prix et durée : 120 euros pour 3h30 d’examen.
BULATS : le Business Language Testing Service évalue les compétences des candidats en anglais, en
allemand et en espagnol dans des situations professionnelles.
Examen : 2h pour les épreuves de compréhension et 1h pour les épreuves d'expression.
Prix et durée : 70 euros par épreuve.
❸ EN FINANCE : CERTIFICATION CFA
La Chartered Financial Analyst est une certification indispensable pour démarrer une carrière dans
la finance, en particulier dans les banques anglo-saxonnes. Reconnue, elle permet d’accélérer une
carrière et d’obtenir des salaires plus élevés. Mais attention, cet examen est très exigeant avec
moins de 50% de taux de réussite.
Examen : Épreuve de 6h à base de QCM (+essais pour le niveau III)
Prix : à partir de 440 dollars
Deux sessions par an partout dans le monde. Inscriptions sur cfainstitute.org
❶ EN INFORMATIQUE : PCIE & TOSA
PCIE : le Passeport de compétences informatique européen) évalue vos compétences quant à
l’utilisation des outils bureautiques utilisés en entreprise. Tableurs, bases de données, navigateurs
Internet… Au total, le PCIE comporte 7 modules.
Examen : Test de 36 questions à réaliser en 35 minutes
Prix : de 99 à 199 euros selon le nombre de modules
TOSA : le TOSA Office vous permet de faire certifier vos compétences sur le pack Office de Microsoft
notamment Excel, Word et Power Point. Le TOSA existe aussi pour les compétences en code
informatique (PHP, Java, C# et HTML5).
Examen : QCM de 35 questions / 60 minutes maximum.
Prix : à partir de 79 euros le test.
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❺ DANS TOUS LES DOMAINES : LES CERTIFICATIONS MOOC6
Les MOOC sont des cours en ligne, ouverts le plus souvent gratuitement, au grand public. Vous
pouvez ainsi suivre des cours de physique, de mathématiques, de management ou de graphisme en
vous connectant à une simple plateforme. La plupart des grandes universités ou des grandes écoles
proposent des MOOC. Cela permet de se former sans conditions de qualification à de très nombreux
domaines d’expertise. Seule la certification est payante.
Bien qu’elles n’aient (pour le moment) aucune valeur académique, les certifications MOOC attirent
de plus en plus l’œil des recruteurs. Suivre des cours en ligne sur des sujets aussi variés que
l’innovation ou la géopolitique témoignent de la curiosité et de l’autonomie du candidat. Les QCM
ou les devoirs réalisés sur des plateformes de MOOC comme France Université Numérique,
Coursera ou edX permettent d’obtenir des attestations de suivi, la plupart du temps gratuites.
Sur Openclassrooms, certains parcours donnent droit à des certifications reconnues par l’État et
inscrites dans le RNCP (Répertoire national des certifications professionnelles). L’abonnement à la
plateforme peut être financé par son entreprise ou par l’État (si on est demandeur d’emploi). Chaque
mois, retrouvez sur Les Echos START une sélection de MOOC à suivre établie par la plateforme My-
Mooc.com.
Les MOOC : une manière intelligente de marquer des points !
Tout le monde ne peut pas être diplômé d’une grande école. En formation initiale, le niveau requis
est très élevé. En formation continue, c’est l’investissement financier (pour réaliser un MBA) qui est
très important. En revanche, tout le monde peut suivre un MOOC proposé par une grande école.
Pour ceux qui désirent travailler à l’international, les grandes universités américaines comme
Harvard, Yale ou le MIT proposent des MOOC accompagnés de certification. Pour ceux qui veulent
trouver une belle opportunité professionnelle en France, les grandes écoles d’ingénieur ou de
commerce comme l’ESSEC en proposent également. Les consultants en outplacement
Orient’Action® remarquent que les MOOC estampillés « grandes écoles » font vraiment leur effet
notamment dans des villes de taille moyenne. Les candidats qui les ont suivis bénéficient d’une
certaine aura. C’est un argument fort pour se différencier des autres candidats et donc pour
convaincre.
6 MOOC : Massive Open Online Course
53
PENDANT VOTRE RECHERCHE D’EMPLOI, AYEZ LE RÉFLEXE
MÉCÉNAT DE COMPÉTENCES
« La vraie générosité envers l'avenir consiste à tout donner au présent. »
Albert Camus
« On est toujours forcé de donner quelque chose au hasard. »
Napoléon Bonaparte
***
L’un des principes fondateurs de toute réussite est la générosité. C’est en donnant que l’on reçoit.
Philippe Gabilliet, dans ses ouvrages et vidéos sur la réussite, explique parfaitement comment la
chance se construit. La chance se fabrique non pas avec du hasard mais par des rencontres et des
dons ! Plus vous donnerez (du temps, de l’énergie, des relations etc.) et plus vous aurez de chances
de voir apparaître autour de vous des opportunités. C’est un principe automatique, statistique. C’est
l’une des « 10 lois de la réussite » (Lebreton, 2017).
« LE PREMIER PRINCIPE DE TOUTE RÉUSSITE EST LA GÉNÉROSITÉ. »
Le mécénat de compétences est une façon de se montrer généreux. Le mécénat de compétences
consiste à mettre au service d’une association ses compétences pendant une certaine durée.
Nombreuses sont les associations qui recherchent des managers, des responsables financiers ou des
chargés de missions etc. Proposer ses services pour 30% de son temps hebdomadaire vous
permettra de poursuivre votre recherche d’emploi tout en continuant à développer et asseoir vos
compétences dans vos domaines de prédilection.
❶ AVOIR DES RELATIONS HUMAINES POSITIVES
Que vous soyez militant dans un parti politique, membre d’un syndicat, ou bénévole dans une
association caritative, vous atteindrez un premier objectif en consacrant du temps à cette activité,
celui d’avoir des rapports humains et des rapports humains positifs. Le premier ennemi du
demandeur d’emploi est la solitude. Faire partie d’une association ou d’un mouvement est une
façon d’entretenir vos compétences sociales. Comme toutes les autres compétences, celles-ci se
perdent rapidement si elles ne sont pas exercées.
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❷ RESTER DANS L’ACTION ET EXERCER DES RESPONSABILITÉS
En intégrant une association ou une fondation, vous agissez. Vous prenez des responsabilités. Vous
continuez à être actif et à jouer un rôle dans la société. C’est excellent pour votre confiance en soi
et votre équilibre psychique. Vous continuez à assumer des missions déterminées au sein d’une
organisation, ce qui vous permet de continuer à développer vos compétences. L’idée n’est pas de
passer tout son temps à travailler dans votre association. L’idée est d’y consacrer une certaine part
de votre temps, pour rester dans le jeu.
❸ ÊTRE UTILE ET DONNER DU SENS À SA VIE
Le principal ennemi du demandeur d’emploi est le sentiment d’inutilité. C’est la crise existentielle :
« à quoi je sers ? » qui peut conduire à la conclusion déprimante : « je ne sers plus à rien ! »
S’engager dans un mécénat de compétences est un excellent remède contre ce type de
questionnements stériles. Aider les autres procure une grande satisfaction. Cela évite de se centrer
sur ses problèmes. Cela permet de relativiser. C’est bon pour le moral, pour la santé et donc pour
votre réussite future.
❹ MULTIPLIER LES RENCONTRES ET DÉVELOPPER SES RÉSEAUX
Si les gens voient que vous cherchez à aider les autres, ils chercheront à vous aider. Dans les
associations et les fondations, il y a des gens de tous âges et de tous horizons qui se rassemblent
autour d’un projet et de valeurs communes. Vous allez rencontrer des gens qui sont en capacité de
vous aider dans votre recherche d’emploi, en vous mettant en relation avec un ami, un collègue, un
membre de leur famille. Il y a même des chefs d’entreprise dans les associations et ceux-ci auront
même peut-être envie de vous embaucher.
« CRÉER DES RELATIONS, C’EST SE CRÉER DES OPPORTUNITÉS. »
55
AVEZ-VOUS RÉFLÉCHI À UN BUDGET « RECHERCHE
D’EMPLOI ? »
« Les investissements d'aujourd'hui sont les profits de demain et les
emplois d'après-demain. »
Helmut Schmidt
« Des investissements, c'est de l'argent. De ce côté-là, ça ressemble pas
mal à des dépenses. »
Ronald Lavallée
***
Lorsqu’une personne cesse de travailler et bénéficie d’une prise en charge par Pôle emploi, elle se
met généralement en mode économie. Il s’agit d’impacter la baisse de rémunération sur le niveau
de vie, de façon à éviter de puiser dans les réserves financières du foyer. Si certaines dépenses
méritent effectivement d’être revues à la baisse, d’autres méritent au contraire d’être revues à la
hausse. Paradoxalement, rechercher un emploi coûte de l’argent et cela peut même coûter
beaucoup d’argent. Ceux qui réussissent sont souvent ceux qui sont prêts à investir.
❶ LE BUDGET COMMUNICATION
Ce budget prend en considération les dépenses afférentes à la communication, notamment la
réalisation d’une photo de qualité professionnelle (de 50 à 1500 euros en fonction du studio choisi
pour la réaliser), les frais d’abonnement sur les réseaux sociaux (19,90 euros/mois pour LinkedIn et
9,90 euros/mois pour Viadeo) mais aussi les frais d’impressions pour les courriers, les enveloppes
et les timbres pour les envois de candidature par courrier (ces dernières peuvent se révéler payantes
car le papier est plus différenciant que le format numérique).
❷ LE BUDGET FORMATION
Ce budget est de loin le plus important. Dans l’idéal, il aura été négocié avec son employeur avant
la rupture du contrat de travail. Ce budget peut aller de 3KE à 50KE en fonction de l’objectif du
candidat et des compétences à acquérir. Préférez à mon sens un plan de formation composé de
plusieurs modules de formation très spécialisés sur des compétences pointues pour renforcer votre
56
profil plutôt que des formations longues de type Mastère ou MBA très onéreuses, chronophages et
avec une rentabilité en termes d’employabilité assez faible.
❸ LE BUDGET DÉPLACEMENT
Il ne faut pas sous-estimer ce budget notamment si vous êtes ouvert à une mobilité géographique.
Une prise en charge partielle de vos déplacements sur la base de déplacements en train peut se
faire via le Pôle emploi pour réduire la facture mais sachez que vous devez prévoir des dépenses
dans ce domaine également. Cela peut être aussi des déplacements pour déposer directement votre
CV dans les entreprises, ce qui peut valoir la peine car vous avez une chance de rencontrer des
personnes de l’entreprise et d’obtenir de précieuses informations.
« ENTRE 150 ET 1000 EUROS PAR MOIS SONT À PRÉVOIR ! »
57
DOSSIER : QUE SE PASSE-T-IL LORSQUE L’ON PERD SON
EMPLOI ?
J’ai reçu il y a quelques jours la lettre d’une internaute. Il arrive souvent que des gens m’écrivent pour
me poser des questions. Celle-ci rencontrait de grandes difficultés avec son mari. Je vous rapporte ici
son histoire : Son mari était cadre supérieur dans une grande entreprise. Il avait été récemment
licencié à la suite du rachat de son entreprise par un groupe américain. Dans ce cas, le comité de
direction en place est très souvent « remercié ». Depuis ce licenciement, son mari avait beaucoup
changé. Il ne sortait plus de chez lui. Lui qui était une personne très active semblait ne plus avoir goût
à rien. Il avait l’air perdu, désorienté. Il avait recommencé à fumer. Il était sombre et triste. Dans sa
lettre, elle me racontait avoir tout essayé : l’écouter (il refusait de parler), l’aider dans sa recherche
d’emploi (il lui disait qu’elle n’y connaissait rien). Elle s’était mise en colère, avait pleuré, l’avait
menacé et supplié… sans succès. Rien ne semblait pouvoir arracher cet homme à sa torpeur. La
situation empirait. Les tensions au sein du couple étaient fortes. Elle songeait à partir. Cette lettre
était l’une de ses dernières chances.
Cette lettre m’a beaucoup touché. D’abord parce que je ressentais leur souffrance à tous les deux.
Ensuite parce qu’elle plaçait en moi beaucoup d’espoirs. Le sens de ma vie est d’aider les gens à être
heureux. Je devais faire quelque chose, mais quoi ? Alors j’ai écrit cet article. Je voulais l’aider à
comprendre et à agir. Depuis dix ans, j’interviens au sein du cabinet Orient’Action® comme dirigeant
58
et consultant en évolution professionnelle. Nous avons développé avec mes équipes une grande
expertise dans ce domaine. Je voulais la partager.
❶ LA PERTE TOTALE OU PARTIELLE D’IDENTITÉ
Perdre son emploi, c’est perdre son identité. Or l’identité n’est pas seulement une image. L’identité
définit à la fois ce que nous sommes et ce que nous faisons. Une personne qui perd une part de son
identité est désorientée. Elle ne sait plus qui elle est et donc elle ne sait plus ce qu’elle doit faire.
Quels sont ses rôles ? Quelle est sa fonction ? À quoi sert-elle ? Très souvent, les personnes perdent
en même temps que leur emploi le désir d’agir. Elles sont comme K.O. Puis, vient un sentiment
d’absurdité, comme dans le livre de Jean-Paul Sartre (1938) La Nausée.
La personne travaillait dans une entreprise, une association ou une collectivité. Chaque matin, en
arrivant au travail, elle était reconnue par ses collègues, sa hiérarchie, ses clients, ses patients etc.
La journée durant, elle assumait des rôles et réalisait un nombre incalculable d’actions qui
donnaient du sens à sa vie. Même un travail difficile ou déplaisant favorise l’équilibre psychique. Le
travail est un des rares moyens d’échapper à l’absurdité de l’existence. Une personne qui perd son
travail perd donc une grande part de ce qui donne du sens à sa vie. Et elle peut vaciller.
Évidemment, l’identité n’est pas structurée seulement par le travail. La personne existe à travers
ses relations familiales, ses relations de couple, ses activités sociales etc. Plus la personne a une vie
« diversifiée » et moins la perte d’emploi est traumatique. L’inverse est également vrai. Les
personnes qui investissent beaucoup de temps et d’énergie dans leur travail sont aussi celles qui
sont le plus affectées par une perte d’emploi. C’est le cas du mari de la personne qui m’écrivit. Il se
définissait essentiellement par son travail. Il a donc perdu l’essentiel de lui-même.
La vie des cadres dirigeants
Cet homme, je ne le connais pas mais je peux imaginer sa vie. Il se lève tôt et rentre tard. Il passe son
temps à résoudre des problèmes et à relever des défis pour cette entreprise. Et du jour au lendemain,
cette entreprise, « sa cause » disparaît. « Sa cause », c’est ce qui le fait se lever le matin, ce qui le
fait résister au stress, ce qui l’anime, le dirige, l’habite... Ce qui est difficile dans son cas, c’est le fait
que son sort ne soit lié à ses actes. Il n’y aucun lien entre ses comportements et le résultat. C’est
comme d’être condamné lors d’un procès alors qu’on est innocent. Derrière le sentiment d’injustice,
il y a surtout une déconnexion totale entre l’action et les conséquences de l’action. Cette déconnexion
est brutale. Le licenciement devient traumatique car il casse la « courroie de transmission » entre
l’action et le résultat attendu de l’action. C’est comme si vous étiez sur un vélo et que la chaîne se
cassait. Vous pédalez dans le vide. C’est le lien de confiance dans le réel qui est brisé, ce qui est bien
pire et bien plus long à reconstruire, que la perte d’un emploi.
59
❷ LA PERTE DE PERSPECTIVES D’AVENIR
Perdre son emploi revient à se couper de son avenir. Il n’y a plus de perspectives. C’est comme
rouler sur une route et être entraîné soudain dans un accident. Tout s’arrête brutalement. Sans
avenir, la personne est confrontée au présent, et comme ce présent n’est pas acceptable, elle se
réfugie dans le passé. L’avenir est un lieu d’espoir, le passé un lieu de remords et de regrets. La
personne est en proie à d’épuisantes ruminations. Elle revit encore et encore l’arrêt brutal de sa
trajectoire professionnelle comme un accidenté revit encore et encore son accident.
Or, le passé n’est pas un lieu de résolution de problèmes. La personne est coupée de son présent.
Elle est coupée de ce qu’elle est et de sa situation réelle. Ce n’est pas un déni, plutôt une coupure.
La pensée tourne à vide. La personne est coupée de sa capacité d’action. Par capacité d’action,
j’entends autant la capacité à réaliser des actions concrètes pour résoudre le problème qu’à laisser
son corps gérer émotionnellement et psychiquement la situation. La personne est dans un état de
sidération qui la coupe de tout ressort et la laisse comme paralysée.
Dans ces cas, le « deuil » ne peut pas se faire. Car la personne refuse de prendre sa place. Elle refuse
de vivre dans le réel qui est le seul lieu d’action possible. La personne est hors d’elle-même. Le
résultat est une personne fantomatique, qui donne l’impression de ne jamais vraiment être là. Elle
écoute sans écouter, elle agit sans agir, elle semble étrangement absente. C’est ce qui est le plus
inquiétant pour les proches car la personne est comme insaisissable. Tous leurs efforts pour
communiquer sont vains, parce qu’ils n’atteignent pas la personne.
Un plan social
J’ai accompagné une fermeture d’usine dans une zone rurale. Le premier dirigeant a fait un infarctus
quelques semaines seulement avant le début du plan social. Le « dossier » a alors été confié à son
supérieur qui a lui-même fait un infarctus deux mois avant la fin du plan social. On sous-estime les
conséquences de ces évènements sur la santé des personnes. Les cadres n’ont l’habitude ni de se
plaindre, ni de se montrer revendicatifs. Pourtant, ce type de situations est capable de les détruire
de l’intérieur.
❸ LA PERTE DES RELATIONS SOCIALES
Il n’est pas question ici seulement de collègues appréciés. Des collègues détestés manqueront peut-
être autant que des collègues et/ou une hiérarchie aimée. Je répète souvent cette phrase : « Les
autres sont des points d’appui de l’âme ». Nous existons en tant que personne au travers nos
relations de confrontation, d’alliance, d’amour et de haine avec notre entourage. Les autres sont au
psychisme ce que le sol est à nos pieds, un point d’appui indispensable. La disparition d’un ennemi
est aussi terrible pour l’identité que la disparition d’un ami, parfois pire.
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La perte d’emploi coupe la personne des relations sociales qui la faisaient exister. Le client difficile,
le collègue avec qui il relevait des défis, le chef impitoyable ou le patriarche, tout cela disparaît. Le
psychisme est ébranlé car il perd ses points d’appui. C’est comme si le sol se dérobait soudain sous
vos pieds ! Les autres me révèlent en permanence qui je suis. S’ils disparaissent, je ne sais plus qui
je suis. Et si je ne sais plus qui je suis, alors je ne sais plus quoi faire. Je perds le pouvoir sur ma vie,
car je perds tous les repères qui guident mon action.
L’individu n’existe plus pour les personnes avec qui il avait l’habitude d’être en relation. Les relations
se restreignent très souvent au cercle familial. La palette des réactions et des émotions se réduit
considérablement, étouffant le psychisme. La relation familiale, censée constituer un refuge,
devient le symbole de la perte de toutes les autres relations. Parler à son mari ou à son épouse est
le symbole de toutes les autres relations manquantes. Très souvent, la perte d’emploi crée pour
toutes ces raisons des tensions importantes dans le couple.
61
QUELLES ÉMOTIONS RESSENTEZ-VOUS APRÈS LA
RUPTURE DE VOTRE CONTRAT DE TRAVAIL
ÉMOTION DE BASE & INTENSITÉ
FAIBLE NORMAL FORT TRÈS FORT
1. Colère Je suis contrarié Je suis en colère Je suis furieux Je suis en rage
2. Dégoût Je suis ennuyé Je suis rebuté Je suis dégoûté Je suis horrifié
3. Tristesse Je suis morose Je suis triste J’ai du chagrin Je suis désespéré
4. Surprise Je suis étonné Je suis surpris Je suis stupéfié Je suis abasourdi
5. Joie Je suis gai Je suis joyeux Je suis
euphorique Je suis heureux
6. Peur Je suis anxieux J’ai peur Je suis terrifié Je suis
épouvanté
7. Confiance Je suis rassuré Je suis confiant Je suis admiratif Je suis émerveillé
8. Anticipation Je suis intrigué Je suis intéressé Je suis séduit Je suis aimanté
Déterminer avec précision les émotions que l’on ressent par rapport à une situation permet de
donner du sens à ce qu’on vit et d’activer en soi le processus de résilience.
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SYNTHÈSE DE VOTRE PRÉPARATION PHYSIQUE ET
MENTALE : VOTRE AGENDA
Répartissez dans cet agenda les activités que vous avez prévues d’accomplir pour vous préparer
physiquement et mentalement à votre recherche d’emploi. Vous remarquerez que nous indiquons
chaque jour de la semaine, y compris le samedi et le dimanche. La recherche d’emploi est un job à
temps plein qui inclut ces deux jours. Il n’est pas question de passer chaque jour à envoyer des
candidatures, mais de faire chaque jour quelque chose qui vous permet de faire un pas dans la
bonne direction.
Les activités que nous devons trouver dans votre agenda :
1. SPORT, ACTIVITÉS PHYSIQUES, NUTRITION, SANTÉ,
2. APPRENTISSAGE D’UNE LANGUE ÉTRANGÈRE OU DÉVELOPPEMENT DES COMPÉTENCES EN
INFORMATIQUE ET WEB,
3. DÉVELOPPEMENT PERSONNEL,
4. MÉCÉNAT DE COMPÉTENCES.
Vous devez conserver 3 heures par jour pour votre recherche d’emploi. Nous verrons comment
rechercher efficacement un emploi dans la deuxième partie de ce livre.
❶ QUELS SONT VOS OBJECTIFS ?
Notez ici quels sont précisément et dans chaque domaine les objectifs que vous souhaitez atteindre.
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
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❷ QUEL EST VOTRE PROGRAMME POUR ATTEINDRE CES OBJECTIFS ?
LUNDI
Matin :
Après-midi :
MARDI
Matin :
Après-midi :
MERCREDI
Matin :
Après-midi :
JEUDI
Matin :
Après-midi :
VENDREDI
Matin :
Après-midi :
64
SAMEDI
Matin :
Après-midi :
DIMANCHE
Matin :
Après-midi :
❸ RÉSULTATS
Prenez l’habitude de noter chaque soir les résultats que vous avez obtenus dans les différents
domaines. Sentez-vous fier à chaque fois.
65
CE LIVRE VOUS EST OFFERT PAR ORIENT’ACTION®
Demandez à votre consultant le livre « 10 ATTITUDES GAGNANTES POUR RÉUSSIR DANS LA VIE ».
Ce livre vous est offert gracieusement par Orient’Action®. Vous y trouverez des astuces et des
secrets pour réussir dans votre vie personnelle et professionnelle. Cette perte d’emploi est
l’opportunité pour vous de redéfinir un cadre à vos actions, basé sur de nouvelles valeurs et de
nouvelles attitudes. Heureux et performant, voilà l’objectif que vous vous assignez pour les dix
prochaines années !
66
PARTIE 2 : LA PRÉPARATION TECHNIQUE
La préparation d’une compétition commence toujours par la préparation physique et mentale. Il
s’agit de travailler le fond, avant de se concentrer sur la technique. Dans une recherche d’emploi,
les séquences sont exactement les mêmes. La préparation technique consiste à construire ses
supports de communication (CV, Lettre de Motivation, Profil LinkedIn etc.) et à mettre en place les
outils qui serviront ensuite à les diffuser (bases de données notamment). Vous devez être capable
de toucher le cœur de cible dès le premier coup.
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ÉTAPE N°1 : SE REPOSITIONNER EN FONCTION DE SES
ASPIRATIONS ET DE SON POTENTIEL
« Le temps de la réflexion est une économie de temps. »
Publius Syrus
« La plus courte réponse est l’action. »
Proverbe anglais
***
Dans la méthode Orient’Action®, vous avez le choix entre deux méthodes de travail pour démarrer
la préparation technique.
OPTION N°1 : JE PRENDS LE TEMPS DE FAIRE LE POINT
Vous ressentez le besoin d’entreprendre un travail de réflexion sur votre avenir professionnel (et
personnel). Vous souhaitez vérifier que votre métier est celui qui vous correspond. Vous désirez
étudier toutes les orientations de carrières possibles en fonction de vos aspirations, de vos
compétences et de l’évolution du marché de l’emploi. Il y a des voies que vous ne vous êtes jamais
autorisé à explorer et que vous pourriez prendre le temps d’explorer, comme par exemple la
création d’entreprise. Dans ce cas, vous devriez entreprendre un bilan de compétences.
Je sais que je n’ai cessé de répéter que le temps jouait contre vous, mais il vaut mieux parfois
prendre le temps de réfléchir et de se poser plutôt que d’agir dans la précipitation. Si vous n’avez
jamais eu le temps de réaliser ce travail, que vous ressentez un besoin de changement, alors osez le
bilan de compétences avec Orient’Action®. Il ne s’agit pas d’évaluer vos compétences ou de faire le
bilan du passé, bien au contraire. Il s’agit de vous aider à identifier ce que vous pourriez faire pour
être plus heureux et plus performant dans votre vie professionnelle (et personnelle).
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DEMANDEZ À VOTRE CONSULTANT DE RÉALISER UN BILAN DE
COMPÉTENCES
OPTION N°2 : JE FONCE
Certaines personnes aiment leur travail et en sont totalement satisfaites. Elles souhaitent
poursuivre sur ce chemin. Aussi, elles préfèrent entamer directement des démarches pour
rechercher un emploi. Si c’est votre cas, il n’y a dans ce cas aucune raison de réaliser un bilan de
compétences. Nous pouvons donc immédiatement entrer dans la phase de préparation technique.
Cette phase va commencer par une phase de repositionnement par rapport au marché. Il s’agit
d’aligner votre profil sur les attentes des recruteurs. Allons-y.
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ACTION N°1 : CONNAÎTRE LES BESOINS DES RECRUTEURS
« Le besoin est un docteur en stratagème. »
Jean de La Fontaine
« Si tu ne connais ni ton adversaire ni toi-même, à chaque bataille tu
seras vaincu. »
Sun Tzu, l’Art de la guerre
***
La première étape, sans doute la plus importante, lorsque l’on recherche un emploi et que l’on
souhaite se repositionner sur le marché, est de connaître les attentes des recruteurs. Celles-ci
évoluent en permanence en fonction de l’évolution de l’organisation des entreprises, de la nature
des business, des enjeux politiques ou sociaux. Les compétences qui étaient celles d’un excellent
manager il y a 20 ans ne sont plus les mêmes aujourd’hui. Il faut en tenir compte si l’on ne veut pas
se tromper dans ses arguments pour convaincre.
Voici une méthode fiable qui va vous permettre en trois étapes de mieux cerner les attentes des
recruteurs et de dépasser les préjugés qui peuvent parfois être les nôtres en la matière :
ÉTAPE 1 : SÉLECTIONNEZ VINGT OFFRES D’EMPLOI QUI VOUS INTÉRESSENT
La première action à réaliser consiste en une analyse approfondie des offres d’emploi parues
récemment. Prenez vingt offres qui correspondent au poste que vous recherchez. Identifiez ce que
ces vingt offres ont de commun en termes de SAVOIR, SAVOIR-FAIRE et SAVOIR-ÊTRE (cf. fiche page
suivante). Vous saurez alors quelles sont les compétences qui sont recherchées aujourd’hui par les
employeurs sur ce type de poste. Vous pourrez même comparer ces compétences avec celles que
vous possédez.
ÉTAPE 2 : CONTACTEZ CHAQUE RECRUTEUR POUR APPROFONDIR
Prenez contact avec les personnes en charge du recrutement sur chacune de ces offres. En plus de
constituer un excellent entraînement pour la prospection emploi, cette action va vous permettre de
recueillir des informations plus fines. Souvent, les annonces sont assez conventionnelles et ne
révèlent pas grand-chose de la réalité du poste. Le fait d’appeler et de vous mettre en posture
70
d’écoute, de recherche et de compréhension va vous aider à affiner votre connaissance du poste.
Peut-être cet appel pourra-t-il même déboucher sur une embauche !
Un très bon commercial
Quelles sont les compétences attendues chez un très bon commercial ? Est-ce sa capacité à
convaincre, à négocier, à prospecter, à « closer » ? Rien de tout cela en fait. Les compétences d’un
très bon commercial se situent « en dehors de lui » en quelque sorte. Un très bon commercial est
d’abord quelqu’un qui possède un réseau de clients potentiels susceptibles d’acheter rapidement des
produits ou des services à l’entreprise pour laquelle il travaille. Le jour de l’entretien, mieux vaut donc
mettre en avant ses réseaux qu’autre chose...
ÉTAPE 3 : COMPAREZ LES COMPÉTENCES REQUISES ET ACQUISES
Il est important de regarder maintenant parmi les compétences qui sont attendues celles que vous
possédez et celles que vous ne possédez pas. Posez un regard rationnel sur vous-même. Ne vous
faites pas de cadeaux. Si vous êtes une personne autoritaire, n’essayez pas de vous faire passer pour
un champion du management participatif… Cette première étape va vous permettre, ainsi qu’à
votre coach en outplacement Orient’Action®, de mieux identifier vos potentiels, vos compétences,
mais aussi vos limites et vos zones de fragilité.
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SYNTHÈSE DE VOTRE TRAVAIL D’ANALYSE DES VINGT
OFFRES D’EMPLOIS
LES SAVOIRS
(Les savoirs correspondent au niveau de diplôme + niveau en langue et informatique)
LES SAVOIR-FAIRE
(Les savoir-faire correspondent aux connaissances opérationnelles – ce qu’il faut savoir faire)
LES SAVOIR-ÊTRE
(Les savoir-être correspondent aux qualités qui sont demandées)
QUELLES SONT LES COMPÉTENCES QUE VOUS POSSÉDEZ ET CELLES RESTANT À
ACQUÉRIR ?
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DOSSIER : ET SI LES COMPÉTENCES ÉTAIENT UN ARBRE…
❶ LES QUATRE CAPITAUX (LES RACINES ET LA TERRE)
Tout comme les arbres, les Hommes ont des racines. Ils grandissent et se construisent à partir d’un
terreau. La capacité à réussir dans un projet dépend de la qualité et de la richesse de ce « terreau ».
Une partie de cette richesse est héritée, l’autre est construite. Car, à la différence de l’arbre,
l’Homme est capable d’amender lui-même son « terreau », au travers de ses choix, ses expériences
et ses apprentissages. Ce « terreau » est constitué de quatre capitaux qu’il peut mobiliser afin de
réussir ses projets.
• Économique : il s’agit de la fortune et du patrimoine financier que la personne peut et
accepte de mobiliser pour réaliser son projet. Une personne pourra ainsi investir une somme
d’argent pour prendre en charge tout ou partie de sa formation dans le cadre d’une
reconversion professionnelle, par exemple.
• Social : il s’agit des relations, contacts, connaissances directes ou indirectes que la personne
est en mesure de mobiliser afin de réaliser son projet. Une personne pourra ainsi demander
à un ami de le mettre en relation avec un potentiel recruteur ou encore une lettre de
recommandation à son député, par exemple.
• Culturel : il s’agit des connaissances, explicites et implicites que la personne peut mobiliser
pour réaliser son projet. La connaissance d’un domaine professionnel, des codes d’un certain
milieu peut ainsi favoriser le développement de sa carrière dans ce domaine. Pour réussir
dans la mode, mieux vaut connaître le langage parlé dans le monde de la mode !
• Symbolique : il s’agit du prestige des activités que nous réalisons ou avons réalisées. Le fait
d’avoir travaillé dans une grande entreprise nous donnera une belle carte de visite pour
créer notre propre activité. Avoir exercé dans le domaine de la médecine suscitera la
curiosité et l’admiration, créatrices de contacts et donc d’opportunités.
Ces 4 capitaux constituent notre socle : nos racines. Nous puisons en eux la force de réussir. Nous
nous appuyons sur eux pour nous développer, vaincre les difficultés, relever des défis. Dans une
phase de changement, ces 4 ressources sont capitales. En effet, elles peuvent faire la différence et
faciliter un changement ou au contraire le rendre plus difficile à mettre en œuvre. Plus une personne
a de capital (économique, social, culturel, symbolique), plus il est facile pour elle d’évoluer sur le
plan personnel et professionnel.
D’où l’intérêt d’adopter une véritable stratégie de capitalisation en suivant cette règle toujours
vraie : le capital attire le capital. Plus j’ai d’argent, plus il m’est facile d’en gagner ; plus j’ai de
relations, plus il m’est facile de développer mes réseaux ; plus j’ai de connaissances, plus il m’est
facile d’apprendre ; plus je brille et je rayonne, plus il m’est facile d’accéder à des activités dans
73
lesquelles je brille et je rayonne. Cette loi est également vraie à l’inverse. Il convient donc de
développer et d’entretenir sans cesse son capital.
❷ LES CINQ GRANDS FACTEURS DE LA PERSONNALITÉ (LE TRONC)
Toute personne hérite à sa naissance des quatre capitaux (économique, social, culturel, symbolique)
de ses parents. Elle s’en nourrit pour grandir et construire sa personnalité. En faisant des
expériences, des rencontres, en atteignant des résultats, en surmontant des difficultés, elle
développe et construit sa personnalité. La personnalité constitue le second étage de la compétence.
C’est la base de toute personne, semblable au tronc de l’arbre. Chaque fois que nous devons
changer, nous devons nous appuyer sur notre personnalité.
La personnalité peut se définir comme un ensemble de traits de caractère stables dans le temps.
Une personne sera méticuleuse et ordonnée, une autre aura un caractère de leader, une autre sera
très ouverte d’esprit. Toutes ces qualités constituent l’empreinte de la personne, sa « signature
sociale », en ce sens que c’est notre personnalité qui nous différencie des autres personnes, ce qui
fait que les autres nous reconnaissent et nous apprécient. La personnalité est ce que nous
possédons d’unique.
De la même façon que le tronc de l’arbre porte la marque de chaque tempête, gel ou sécheresse, la
personnalité de l’homme conserve en mémoire le souvenir de toutes ses réussites et de tous ses
échecs. C’est un réservoir extraordinaire d’énergie et d’expériences. La personnalité se forge dans
la confrontation de la personne à son environnement. Cette confrontation lui permet de se
renforcer, de développer ses capacités d’adaptation, capacités qui seront indispensables le moment
venu pour réussir son évolution professionnelle.
Nous avons identifié cinq facteurs qui, dans la personnalité, déterminent la capacité d’une personne
à réussir.
1. L'énergie : ce trait de personnalité nous prédispose à aller de l’avant, à prendre des
initiatives. L'énergie est un potentiel d’action, afin de maîtriser notre environnement.
2. L’amabilité sociale : ce trait de personnalité désigne notre intelligence sociale. Il renvoie à
la capacité à coopérer et à tenir compte des autres dans son comportement, cordialité,
altruisme, générosité et empathie.
3. Le caractère consciencieux : ce trait de personnalité désigne à la fois notre capacité à
persévérer dans une action, à persister malgré la difficulté tout en se montrant fiable et
organisé.
4. La stabilité émotionnelle : la capacité à maîtriser nos émotions et nos impulsions, même en
situation critique est une capacité extraordinaire. Elle nous permet de rester maître de nous-
mêmes en toutes circonstances, de gérer notre stress, nos émotions et nos impulsions.
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5. L’ouverture d’esprit : ce trait de personnalité désigne notre capacité à nous ouvrir sur de
nouvelles connaissances, de nouvelles expériences, à les accepter et à les intégrer pour
développer de nouvelles compétences.
Ces cinq traits de personnalité se forgent, puis se développent au travers de nos expériences. Ils
constituent des réservoirs importants d’énergie et de potentialités sur lesquels chaque personne
peut s’appuyer pour réussir son projet d’évolution professionnelle. Tous ces traits peuvent se
développer, s’affirmer, se travailler à partir d’exercices, de lectures et d’actions réalisées par la
personne. Prendre conscience de son potentiel à travers chacun de ces traits est indispensable pour
connaître ses compétences et évaluer son potentiel.
DEMANDEZ À VOTRE COACH DE PASSER UN TEST DE PERSONNALITÉ
❸ LES TROIS SAVOIRS (LES BRANCHES)
À partir de notre personnalité, nous construisons un ensemble de savoirs, de savoir-faire et de
savoir-être. Ces savoirs, savoir-faire et savoir-être sont liés à l’action. Ils sont utilisés ensemble
simultanément ou successivement. Ainsi, pour convaincre un client, un technico-commercial
mobilise des savoirs (informations sur le produit, sur son client, sur les techniques de vente), des
savoir-faire (questionner, écouter, argumenter) et des savoir-être (être ponctuel au rendez-vous,
avoir une tenue adaptée, valoriser son client).
Les savoirs : ils correspondent à l’ensemble de nos connaissances. Il s’agit de notre encyclopédie
personnelle. Nous mobilisons cette encyclopédie chaque fois que nous devons résoudre un
problème ou répondre à une question. Des connaissances en droit, en biologie, en psychologie
constituent autant de savoirs utiles, voire indispensables pour guider notre action. Aujourd’hui, avec
Internet, les savoirs sont très liés à un savoir-faire : la capacité à rechercher et sélectionner la bonne
information.
Les savoir-faire : ils correspondent à notre capacité à réaliser des actions qui produisent dans un
contexte donné un résultat. Les savoir-faire s’acquièrent par la pratique et sont consolidés par
l’expérience. Plus une personne est expérimentée, plus ses chances d’obtenir l’effet souhaité sont
élevées. Attention, un savoir-faire est souvent contextuel. Nous savons faire quelque chose dans un
environnement donné, pas forcément dans un autre. Par exemple, un technico-commercial ne sait
pas vendre. Il sait vendre certains produits à certaines personnes.
Les savoir-être : ils correspondent à un répertoire d’attitudes qui nous permettent de nous adapter
aux codes et aux rituels sociaux. Savoir rentrer en relation, conduire un échange et le terminer, font
appel à un ensemble d’attitudes comportementales et verbales qui constituent nos savoir-être. Plus
on progresse dans la hiérarchie et plus les savoir-être sont importants au détriment des savoir-faire.
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Le manager fait plus appel à des savoir-être qu’à des savoir-faire (Cf. Les 20 habitudes des gens qui
réussissent).
❹ CEUX QUI MANGENT LES BEAUX FRUITS DE NOS COMPÉTENCES…
Nos compétences ont du sens quand elles sont utiles pour autrui. Un savoir, un savoir-faire ou un
savoir-être n’a de la valeur que parce qu’il est susceptible d’apporter quelque chose à quelqu’un qui
a un besoin. Le jour où une compétence devient utile, elle acquiert de la valeur. L’inverse est vrai
également. Cela signifie qu’il n’est pas possible de dire d’une personne qu’elle est compétente en
soi. Une personne est compétente parce qu’elle est en mesure de répondre de façon satisfaisante
au besoin d’une autre personne.
Cela signifie que la compétence ne peut s’appréhender que dans un contexte donné en relation
avec la personne qui en a besoin. : « celui qui mange les beaux fruits de nos compétences ». Toute
personne qui cherche à valoriser ou développer ses compétences doit avant tout se préoccuper du
besoin des personnes : cela peut être un employeur, entreprise ou administration, ou encore un
client lorsqu’il s’agit de créer son entreprise. De quoi a-t-il besoin ? Que dois-je savoir faire pour
répondre correctement à ce besoin ?
« Je suis diplômé de HEC.
But what is HEC ? »
Voilà la réflexion que j’entendis prononcer par un homme d’affaires chinois lors d’un cocktail donné
à l’ambassade de France à Pékin. Un jeune homme, frais émoulu de la grande école française,
entendait sans doute impressionner son interlocuteur et peut-être monnayer à prix d’or sa
compétence. Or, sa remarque n’eut aucun effet sur son interlocuteur qui ne connaissait même pas
l’école de nom. Le marqueur de sa compétence n’était pas signifiant. S’il avait prononcé la même
phrase en France, il aurait probablement atteint son objectif. Mais voilà, nous étions en Chine, un
pays largement dominé par la culture des grandes universités où il n’existe pas de système des
grandes écoles. À l’époque (nous étions au début des années 2000), les hommes les plus riches
étaient d’ailleurs tous des autodidactes, dont la première compétence tenait d’abord à leur position
au sein du parti. S’il avait voulu briller, le jeune homme aurait dû mettre en avant sa connaissance
de la culture chinoise, son carnet d’adresses dans les réseaux d’affaires français, sa connaissance de
telle ou telle personnalité chinoise, mais sûrement pas un diplôme.
Cette histoire nous montre bien les deux faces de la compétence. À savoir que certes, il convient
d’être compétent dans un secteur donné, de disposer de toutes les connaissances, savoir-faire et
codes de comportements et de langage dans un milieu donné, mais il faut également être capable
de le montrer. Il faut savoir communiquer sur ses compétences. Il faut savoir les mettre en avant et
76
montrer à nos interlocuteurs qu’elles peuvent répondre à leur besoin. Le fruit doit être bien rouge
si l’on veut que la personne qui passe près de l’arbre ait envie de le goûter.
77
ET SI LA COMPÉTENCE ÉTAIT UN FRUIT…
Les racines : elles désignent nos 4 capitaux, économique, social, culturel et symbolique. Elles sont
le socle sur lequel nous prenons appui pour réussir.
Le tronc : il correspond à notre personnalité forgée dans la confrontation avec notre
environnement. La personnalité est un point d’appui essentiel pour réussir.
Les branches : il s’agit de nos savoirs, savoir-faire et savoir-être, nos compétences visibles,
quotidiennes, en application.
Les fruits : c’est ce que produit notre compétence. Ce qui intéresse le client de notre future
entreprise ou notre futur employeur qui veut « manger les beaux fruits de nos compétences ».
78
QUELS SONT VOS ATOUTS ?
VOS 4 CAPITAUX
Vos réseaux, vos connaissances, vos savoir-faire, votre patrimoine (utile dans certains cas), la
renommée de votre diplôme, de votre école ou de votre entreprise
VOTRE PERSONNALITÉ
Quelles sont les épreuves que vous avez traversées dans votre vie et quelles qualités (dominance,
persévérance, ouverture d’esprit etc.), cela a-t-il développées chez vous ?
VOS COMPÉTENCES Quels les sont les savoirs, savoir-faire et savoir-être que vous possédez et qui peuvent faire la
différence avec un autre candidat ?
QUEL EST VOTRE FRUIT ? Qu’est-ce que vous avez de plus précieux à proposer à un employeur ? En quoi cela peut-il
répondre plus que tout autre chose à ses besoins ?
79
ET SI VOUS ENTREPRENIEZ UNE VAE ?
❶ LE PLAFOND DE VERRE DU DIPLÔME
En France, le diplôme est un avantage dans le recrutement. Vous pouvez avoir accumulé une
énorme expérience, avoir accumulé les succès, si vous n’avez pas de diplôme, vous serez souvent
recalé dans le processus de recrutement par le recruteur ou le RH en charge de votre dossier.
Pourquoi ? Pour une question de légitimité. Il est plus facile, sur un poste d’encadrement de recruter
un BAC+5 qui tire sa légitimité de son niveau scolaire, qu’un BAC+2 ayant le même niveau scolaire
que les personnes qu’il doit encadrer.
Que l’on approuve ou que l’on déplore cette situation, les faits sont là. Plus vous êtes diplômé et
plus vous avez de chances d’être recruté et plus la durée de votre recherche d’emploi sera courte.
Évidemment, tout le monde n’a pas envie de retourner sur les bancs de l’Université à 40 ou 50 ans.
Préparer un diplôme dans une école ou à l’Université est long et demande un investissement
considérable, sans compter que Pôle emploi n’est pas toujours arrangeant sur le fait de cumuler des
études avec la perception des allocations chômage.
80
❷ LA VAE : UN DISPOSITIF POUR OBTENIR UN DIPLÔME
La VAE (Validation des Acquis de l’Expérience) est un dispositif qui permet d’obtenir un diplôme
sans avoir justement à retourner sur les bancs de l’école. Il s’agit d’un processus de validation de
votre expérience. Le processus de validation se passe de la manière suivante : on utilise le référentiel
de compétences (la liste des compétences) associé au diplôme que vous visez. Pour chaque
compétence du référentiel, on recherche une expérience correspondante dans votre parcours. Cela
permet de valider le fait que vous possédez (ou pas !) la compétence.
Ce travail prend concrètement la forme d’un rapport écrit (un classeur ou un dossier) et d’une
soutenance orale, à l’issue de laquelle vous obtiendriez votre diplôme. L’avantage de cette solution
est qu’elle ne prend pas tout votre temps, vous laissant l’opportunité de poursuivre votre recherche
d’emploi tout en renforçant l’attractivité de votre profil. Dans les grandes entreprises ou les grandes
institutions, le salaire étant lié au niveau de diplôme, une VAE vous permettra d’avoir une meilleure
rémunération et un avancement plus rapide.
Autre dispositif : la VAP (Validation des Acquis professionnels)
La VAP (Validation des Acquis Professionnels) est un dispositif qui permet à un établissement
d’enseignement supérieur de reconnaître votre expérience professionnelle et vous autoriser à vous
inscrire dans un cursus avec une dispense de titre. Par exemple, vous souhaitez entrer en Master II
Informatique. Normalement, vous devez être titulaire d’un Master I. Si vous n’avez qu’un BAC+2 ou
une Licence III, en principe, vous ne devriez pas pouvoir. La VAP permet de contourner cet obstacle
« en transformant votre expérience en année(s) d’étude ». Ainsi il est possible qu’avec seulement un
BAC+2, mais cinq ou dix ans d’expériences en informatique, l’école ou l’Université vous autorise à
entrer directement en Master II informatique. Ce dispositif est donc très pratique pour passer
directement d’un niveau Licence ou BTS à un niveau Master.
DEMANDEZ CONSEIL A VOTRE CONSULTANT SUR L’OPPORTUNITÉ DE
RÉALISER UNE VAE
81
ACTION N°2 : BIEN CONNAÎTRE SES CONCURRENTS
« Le bon général a gagné la bataille avant de l'engager. »
Sun Tzu, l’Art de la guerre
« Connais l'adversaire et surtout connais-toi toi-même et tu seras
invincible. »
Sun Tzu, l’Art de la guerre
***
Le marché de l’emploi, comme son nom l’indique, est un marché. Un marché signifie qu’il y a d’un
côté des demandeurs, des personnes qui « achètent » des compétences et de l’autre des personnes
qui sont susceptibles de répondre à cette demande, des personnes qui « vendent » leurs
compétences. Plus il y a de demandeurs et plus le marché est porteur. L’inverse est également vrai.
Par ailleurs, tout marché se caractérise par une situation de concurrence. Il y a souvent plusieurs
personnes capables de répondre à un même besoin.
Votre objectif, dans ce marché, est d’apparaître comme la personne la plus à même de pouvoir
répondre à la demande d’une entreprise, association ou institution. Pour réussir à se « vendre », il
faut donc bien connaître la concurrence de façon à pouvoir argumenter et montrer que vous êtes
le meilleur. Si vous ne connaissez pas la concurrence, comment comptez-vous argumenter et
prouver aux recruteurs que sur tel type de poste, vous êtes le meilleur et que donc, c’est vous qu’ils
doivent sélectionner et présenter au décideur ?
« COMMENT CONNAÎTRE SES CONCURRENTS ? »
❶ ANALYSER LES PROFILS SUR LINKEDIN ET VIADEO
Choisissez vingt profils de personnes qui exercent le poste que vous souhaiteriez exercer dans le
même type d’environnement professionnel. Consultez leur profil et analysez leurs différentes
composantes comme le type d’école qu’elles ont fait, les formations complémentaires, la maîtrise
des langues étrangères ou de logiciels spécifiques, ainsi que le type d’expériences qu’elles ont
accumulées. En plus de vous fournir des informations précieuses, cela vous permettra de découvrir
la manière dont vos concurrents communiquent sur leurs compétences.
82
❷ RENCONTRER UN « CHASSEUR DE TÊTES » OU UN RECRUTEUR
Qui connaît le mieux les attentes des décideurs aujourd’hui, dans un grand nombre de secteurs
d’activités ? Qui est le plus en capacité de réaliser une analyse rapide et objective de votre profil et
d’en évaluer la valeur sur le marché ? Un « chasseur de têtes » bien sûr. Voilà pourquoi
Orient’Action® vous propose dans le cadre de votre outplacement une rencontre avec un chasseur
de têtes. L’objectif : vous faire un retour honnête et franc sur la valeur de votre profil sur le marché
et vous aider à identifier vos points forts et vos points faibles.
DEMANDEZ À VOTRE CONSULTANT DE VOUS FAIRE RENCONTRER UN
« CHASSEUR DE TÊTES » OU UN RECRUTEUR
83
SYNTHÈSE DE VOTRE TRAVAIL D’ANALYSE DE VOS
CONCURRENTS
TYPE D’ÉCOLE ET FORMATIONS COMPLÉMENTAIRES (Notez ici le type d’écoles qu’ils ont fait et notamment leur rang dans les classements de cette
école. Notez s’ils ont réalisé des formations complémentaires de type MBA par exemple)
MAÎTRISE DES LANGUES ET LOGICIELS SPÉCIFIQUES (Notez ici leur niveau dans les différentes langues étrangères et s’ils maîtrisent des logiciels
spécifiques)
SAVOIR-ÊTRE
(Cela correspond aux qualités qui sont demandées)
QUELLES SONT LES COMPÉTENCES QUE VOUS POSSÉDEZ ET CELLES VOUS
RESTANT À ACQUÉRIR ?
84
ACTION N°3 : CONSTRUIRE VOTRE CV
« Si l’homme ne façonne pas ses outils, les outils le façonneront. »
Arthur Miller
« Tous les mots sont des outils. Ni plus ni moins. Des outils de
communication. Comme les voitures. Des outils techniques, des outils
utiles. »
Erik Orsenna
***
Maintenant que vous avez analysé le marché, vous pouvez enfin construire votre CV. Auparavant,
vous ne le pouviez pas pour la simple et bonne raison que vous ne saviez pas ce qui était attendu
par les recruteurs. Les analyses préalables vous permettent d’orienter votre message tout en
entreprenant les actions correctrices, si cela s’avère nécessaire ; par exemple une VAE pour obtenir
un diplôme, une formation pour développer une compétence sur un logiciel spécifique ou dans une
langue étrangère appréciée par les recruteurs.
Vous l’aurez compris, le CV est un outil de communication. Sa construction demande des méthodes
proches de celles utilisées dans le domaine du marketing. En réalisant un CV avec la méthode
Orient’Action®, non seulement vous construisez un outil redoutable, mais en plus vous développez
des connaissances nouvelles dans le domaine de la communication et du marketing. Cette méthode,
et les connaissances qui lui sont liées, sera ensuite transférable dans votre activité professionnelle
et ce, quelle que soit votre position dans l’entreprise.
« COMMENT CONSTRUIRE VOTRE CV ? »
La construction de votre CV se passe en deux temps. D’abord, vous allez construire le fond et ensuite
vous allez vous occuper de la forme. Tous les éléments qui vont suivre vont vous expliquer quels
sont les principes que vous devez respecter pour réussir à construire un bon CV. Votre consultant
est là pour vous faire des feed-back et vous proposer des améliorations. Appuyez-vous sur lui. Vous
pouvez également demander l’avis de votre entourage personnel ou professionnel. Leurs
remarques peuvent être intéressantes.
85
❶ CONSTRUIRE LE FOND
DÉCRIVEZ CHACUNE DE VOS EXPÉRIENCES À L’AIDE DES FICHES EXPÉRIENCES
Ces fiches limitées à trois ont été construites afin de vous permettre de structurer la présentation
de chacune de vos grandes expériences professionnelles (on se limitera à trois pour éviter de saturer
le recruteur). La manière dont sont structurées ces fiches vous permettra également de présenter
vos expériences à l’oral de façon plus percutante. L’important, lorsque l’on présente une expérience
à l’écrit ou à l’oral, est de donner d’abord les éléments les plus pertinents de sorte que le recruteur
mémorise les bonnes informations.
DÉCRIVEZ CHACUN DE VOS DIPLÔMES
Nous vous proposons également deux fiches pour décrire vos diplômes. La formation peut jouer un
rôle plus ou moins important dans un processus de sélection. Cela dépend de l’ancienneté du
candidat et de la nature de l’école qu’il a faite ou sa spécificité. Dans le cas où le diplôme serait
récent, il est important de pouvoir expliquer les avantages de cette formation par rapport aux autres
formations équivalentes en termes de nature des stages, de niveau des enseignements, de
dimension internationale ou de reconnaissance dans les classements.
❷ CONSTRUIRE LA FORME
La forme est déterminante. Un recruteur passe environ cinq secondes à prendre connaissance d’un
CV en première lecture. C’est donc « l’image » de votre CV qui l’accroche ou pas. Certains candidats
ne comprennent pas pourquoi les recruteurs ne passent pas plus de temps à analyser les CV. Ce sont
les mêmes personnes qui s’interrogent sur le fait que les recruteurs ne répondent pas à leurs
candidatures. Pour le comprendre, il suffit d’avoir exercé ce métier et reçu chaque jour des
centaines de CV de candidats n’ayant pas bien lu les annonces…
« UN RECRUTEUR PASSE ENVIRON CINQ SECONDES À LIRE UN CV. »
La plupart des candidats n’identifient pas précisément leurs cibles avant d’envoyer leurs
candidatures. Ils envoient en masse leur CV avec un email d’accompagnement type, espérant que
ce « bombardement » finisse par trouver une cible. Toutes ces informations forment une masse
immense d’informations à traiter. Les recruteurs ont un nombre important de missions à réaliser au
quotidien. En plus du recrutement, ils doivent souvent gérer un grand nombre d’autres tâches. Ils
sont donc obligés de travailler extrêmement rapidement.
RENDEZ-VOUS CHEZ UN PHOTOGRAPHE POUR RÉALISER VOTRE PHOTO
86
La photo est déterminante. Elle est la seule image qui est présente sur votre CV. Elle vous
représente. Elle est ce qui donne envie de vous rencontrer. Évidemment, on a plus envie de
rencontrer une personne souriante, habillée avec élégance et qui présente bien, qu’une personne
qui ne sourit pas sur une photo jaunie. Voilà pourquoi vous devez réaliser votre photographie chez
un photographe. Il s’agit d’un investissement accessible pour tout le monde (comptez de 8 à 100
euros) et qui est indispensable.
« LA PHOTO EST L’ÉLÉMENT CLEF DU CV. »
La résistance à la photo
Il n’est pas rare que des personnes refusent de mettre leur photo sur leur CV. Ces personnes mettent
en avant un argument de poids, à savoir que l’on doit recruter sur les compétences et non sur les
apparences. Je partage cette opinion à 100%. Une entreprise ne devrait recruter que sur des
compétences et jamais sur des apparences.
Je dis bien « devrait » car dans la majorité des cas, cela ne se passe pas ainsi. Des centaines d’études
scientifiques ont été menées sur le sujet : elles montrent que l’apparence physique, autant que la
façon de se mouvoir, de parler ou de s’exprimer, entre en ligne de compte dans l’évaluation du
candidat. La manière de résoudre cette équation est pour moi assez simple. D’un côté, accepter de
mettre sa photo sur son CV, augmente le taux de consultation du CV et donc maximise les chances
d’obtenir un entretien.
D’un autre côté, si cela vous tient vraiment à cœur, engagez-vous dans une association ou un
mouvement qui lutte contre toutes les formes de discrimination. On ne mène jamais un « combat
politique » en se rendant soi-même victime des abus que l’on dénonce.
DEMANDEZ À VOTRE CONSULTANT UN MODÈLE DE CV ATTRACTIF
87
FICHE TECHNIQUE : EXPÉRIENCE PROFESSIONNELLE N°1
Intitulé : …………………………………………………………………………………………………… Année : ……………………..
Secteur d’activité : …………………………………………………… Entreprise : …………………………………………………
Éléments de contexte : ………………………………………………………………………………………………………………….
❶ MON OBJECTIF PROFESSIONNEL ÉTAIT :
Mon objectif professionnel : …………………………………………………………………………………….......................
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
❷ LES RÉSULTATS QUE J’AI ATTEINTS SONT :
Résultat 1 : ………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
Résultat 2 : ………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
Résultat 3 : ………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
❸ LES DIFFICULTÉS QUE J’AI RENCONTRÉES :
Difficulté 1 : …………………………………………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
Difficulté 2 : …………………………………………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
Difficulté 3 : …………………………………………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
❹ LES QUALITÉS PERSONNELLES QUE CETTE EXPÉRIENCE A DÉVELOPPÉES :
Talent 1 : …………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
Talent 2 : …………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
Talent 3 : …………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
88
FICHE TECHNIQUE : EXPÉRIENCE PROFESSIONNELLE N°2
Intitulé : …………………………………………………………………………………………………… Année : ……………………….
Secteur d’activité : …………………………………………………… Entreprise : …………………………………………………
Éléments de contexte : ……………………………………………………………………………………………………………………
❶ MON OBJECTIF PROFESSIONNEL ÉTAIT :
Mon objectif professionnel : ……………………………………………………………………………………........................
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
❷ LES RÉSULTATS QUE J’AI ATTEINTS SONT :
Résultat 1 : ………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
Résultat 2 : ………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
Résultat 3 : ………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
❸ LES DIFFICULTÉS QUE J’AI RENCONTRÉES :
Difficulté 1 : …………………………………………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
Difficulté 2 : …………………………………………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
Difficulté 3 : …………………………………………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
❹ LES QUALITÉS PERSONNELLES QUE CETTE EXPÉRIENCE A DÉVELOPPÉES :
Talent 1 : …………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
Talent 2 : …………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
Talent 3 : …………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
89
FICHE TECHNIQUE : EXPÉRIENCE PROFESSIONNELLE N°3
Intitulé : …………………………………………………………………………………………………… Année : ……………………….
Secteur d’activité : …………………………………………………… Entreprise : …………………………………………………
Éléments de contexte : ……………………………………………………………………………………………………………………
❶ MON OBJECTIF PROFESSIONNEL ÉTAIT :
Mon objectif professionnel : …………………………………………………………………………………….......................
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
❷ LES RÉSULTATS QUE J’AI ATTEINTS SONT :
Résultat 1 : ………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
Résultat 2 : ………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
Résultat 3 : ………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
❸ LES DIFFICULTÉS QUE J’AI RENCONTRÉES :
Difficulté 1 : …………………………………………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
Difficulté 2 : …………………………………………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
Difficulté 3 : …………………………………………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
❹ LES QUALITÉS PERSONNELLES QUE CETTE EXPÉRIENCE A DÉVELOPPÉES :
Talent 1 : …………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
Talent 2 : ………………………………………………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
Talent 3 : …………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..
90
ENTRAÎNEZ-VOUS ORALEMENT À PRÉSENTER L’UNE DE
VOS EXPÉRIENCES PROFESSIONNELLES
« Un orateur trop long est comme une horloge qui sonnerait les
minutes. »
Pierre Royer-Collard
« En imposer pour ne pas avoir à imposer, voilà en quoi consiste le
charisme. »
François Proust
***
L’écrit et l’oral ne sollicitent pas les mêmes circuits neuronaux. Cela signifie que vous pouvez avoir
parfaitement décrit une expérience à l’écrit, sans pour autant être capable de la décrire de façon
fluide à l’oral. La seule solution pour contourner cet obstacle est de vous entraîner oralement, seul
91
ou avec un sponsor, à présenter vos expériences professionnelles les plus significatives. Pour réussir
cet exercice, suivez le plan proposé à l’écrit. Voici un exemple avec le script à suivre pour faire une
présentation qui soit à la fois percutante et structurée :
EXEMPLE DE PRÉSENTATION EN SUIVANT LE SCRIPT ORIENT’ACTION®
Mon expérience professionnelle la plus significative a été la direction commerciale (Intitulé) chez
Nicolas X (Entreprise) spécialisée dans les vins et spiritueux (Secteur d’activité). Cette expérience a
duré 5 ans du 1er janvier 2011 jusqu’au 30 juin 2016. Le contexte était celui d’une forte croissance
de l’entreprise à l’international notamment dans les BRICS (Contexte).
***
La feuille de route définie par ma direction comportait trois principaux objectifs :
1. (Faire le signe avec la main)
Accélérer la croissance du CA en préservant les marges sur le segment « vins et spiritueux » en
France et à l’export avec un objectif de croissance de 8% en année n+1. (Objectif n°1).
2. (Faire le signe avec la main)
Je devais accompagner la transformation de l’équipe commerciale en intégrant de nouveaux
collaborateurs orientés vers l’international et notamment l’Asie (Objectif n°2).
3. (Faire le signe avec la main)
Enfin, pour optimiser et rationaliser les processus de vente, je devais accompagner la mise en place
d’un nouveau CRM (Objectif n°3).
Associer les mots et les gestes améliorent votre pouvoir de persuasion
***
92
Les résultats que j’ai atteints ont dépassé les attentes car :
1. Avec mes équipes, nous avons atteint une croissance de 9% du CA en année n+1. Cette croissance
a continué d’augmenter d’un point par an par la suite (Résultat n°1).
2. J’ai intégré cinq nouveaux commerciaux, trois d’origine chinoise et deux d’origine indienne pour
développer notre activité dans ces deux pays (Résultat n°2).
3. Nous avons mis en place le nouveau CRM qui était 100% opérationnel au bout de 6 mois d’activité.
(Résultat n°3).
Les obstacles que j’ai rencontrés ont été de trois ordres :
1. Une concurrence féroce avec notamment la présence sur le marché de plusieurs mastodontes du
secteur (Difficulté n°1).
2. Des marchés à l’export avec des contraintes réglementaires et culturelles nouvelles, notamment
pour la Chine (Difficulté n°2).
3. Des habitudes à faire évoluer. La mise en place d’un CRM a suscité de nombreuses résistances,
notamment chez les commerciaux qui avaient le plus d’ancienneté (Difficulté n°3).
Les trois talents que cette expérience m’a permis de développer sont :
1. Renforcer mon talent principal qui est d’emmener des équipes à la conquête de nouveaux
marchés dans le secteur des Vins & Spiritueux (Talent n°1).
2. Travailler dans un contexte international : j’ai renforcé mes compétences à développer des
courants d’affaires avec des pays nouveaux notamment dans les BRICS (Talent n°2).
3. L’accompagnement au changement : j’ai découvert comment convaincre et accompagner le
changement dans des équipes anciennes (Talent n°3).
« La règle de trois »
Lorsque l’on souhaite construire une argumentation, on utilise la règle de trois : jamais plus de trois
propositions, jamais plus de trois arguments, jamais plus de trois éléments de langage. Pourquoi ?
Parce qu’au-delà, le cerveau perd sa capacité à traiter l’information. Vous devez donc toujours
limiter vos arguments à trois. Cela vous oblige à déterminer des priorités. Vous ordonnerez ensuite
vos arguments par ordre d’importance, du plus important au moins important ou inversement du
moins important au plus important. Lorsque l’on communique de cette façon, on montre à son
interlocuteur que l’on sait communiquer de l’information complexe sous une forme simple et
structurée. Cette compétence est traduite dans certaines offres d’emploi par l’expression « une tête
bien faite »!
93
FICHE TECHNIQUE : DIPLÔME PRINCIPAL
Intitulé : ……………………………………………………………………………………………..…………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Date d’obtention : …………………………………………………………………………………………………………………………..
Côte de votre diplôme : □ Très reconnu □ Moyennement reconnu □ Peu reconnu
❶ LES TROIS MATIÈRES PRINCIPALES ENSEIGNÉES DANS VOTRE DIPLÔME :
1 : …………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
2 : …………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
3 : …………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
❷ LES TROIS DIFFÉRENCES AVEC LES DIPLÔMES ÉQUIVALENTS :
1 : …………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
2 : …………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
3 : …………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
❹ LES TROIS QUALITÉS PERSONNELLES DÉVELOPPÉES :
1 : …………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
2 : …………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
3 : …………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
❺ LES TROIS FORMATIONS QUI POURRAIENT BOOSTER VOTRE PROFIL :
1 : …………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
2 : …………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
3 : …………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
94
LES TROIS RÈGLES POUR RÉALISER UN CV EFFICACE ET
ACCROCHEUR
❶ LE CV DOIT ACCROCHER LE RECRUTEUR
Trois éléments sont indispensables pour accrocher le recruteur :
1. Le support : s’il s’agit d’un CV papier, imprimez-le sur un papier de bonne qualité, assez épais
pour être résistant aux manipulations. Si vous l’envoyez en format informatique, soignez le
titre du fichier et l’objet du mail en mentionnant les références de l’offre.
2. Le titre : le titre du CV est son élément central. C’est ce qui va donner envie ou pas au
recruteur de lire votre CV. Si vous répondez à une annonce, pensez à reprendre l’intitulé de
l’annonce dans le titre de votre CV.
3. La photo : elle reflète votre personnalité. On ne recrute pas seulement des compétences, on
recrute aussi une personne. Un sourire, une tenue en adéquation avec le dress code de
l’entreprise ou du service.
❷ LE CV DOIT ÊTRE LISIBLE
Votre CV doit être structuré, hiérarchisé, avec les rubriques qui intéressent le recruteur. Voici les
quatre rubriques à renseigner :
1. Expériences professionnelles : elles doivent être présentées de la plus récente à la plus
ancienne. Les expériences les plus importantes doivent être détaillées. Plus une expérience
est significative et plus elle doit prendre de place dans le CV.
2. Formations : cette rubrique inclut les diplômes issus de votre formation initiale et les
formations réalisées au titre de la formation continue.
3. Compétences complémentaires : cette rubrique renvoie à votre niveau de maîtrise des
langues et à vos compétences sur différents logiciels informatiques.
4. Centres d’intérêts et personnalité : révélateurs de votre personnalité, vos loisirs, passions
et activités extraprofessionnelles racontent qui vous êtes. À soigner.
❸LE CV DOIT DIRE QUI VOUS ÊTES
Votre CV est souvent la première chose que le recruteur voit de vous. C’est sur ce CV qu’il va se
faire sa première impression. Il est donc important que votre CV soit cohérent avec qui vous êtes
et qu’il véhicule les bonnes informations. Soyez authentique et factuel. Valorisez-vous. N’oubliez
pas que le contenu du CV guide souvent les questions lors de l’entretien.
Enfin, votre CV doit respecter les codes de votre secteur d’activité. Un CV en marketing doit avoir
une apparence plus créative qu’un CV en finance, fonction habituellement plus conventionnelle.
95
EXEMPLE DE CV
Xavier LEBLANC
20, rue de la Gare - 72000 Le Mans
Fixe : 02.43.50.88.88 - Port : 06.41.20.50.50
Mail : [email protected]
27 ans - Permis B
GESTIONNAIRE SINISTRE
EXPÉRIENCES & STAGES
5 ans d’expérience | Gestionnaire Sinistre MMA | Depuis le 2 Fév. 2009
• Objectifs de la mission : contribuer à la satisfaction des assurés et respecter les
engagements contractuels.
• Résultats obtenus : niveau de satisfaction des assurés égal à 96%. Réduction des litiges.
1 an d’expérience | Contrat en alternance MMA / Sept 07 – Sept 08
• Objectifs du stage : se professionnaliser en tant que gestionnaire sinistre et connaître
parfaitement chaque contrat proposé par MMA afin de répondre au mieux aux assurés.
• Résultats du stage : réponses correctes aux demandes des assurés et satisfaction du
manager.
FORMATIONS & DIPLÔMES
Master II Droits des Assurances | Université du Maine | 2008
• Maîtrise du droit des contrats d’assurance,
• Connaissance des sociétés d’assurance et de leur fonctionnement,
• Connaissance de l’assurance de dommages aux biens et aux personnes.
Licence III Droit | Université du Maine | 2005
Bac ES | Lycée Bellevue | 2002
COMPÉTENCES COMPLÉMENTAIRES
Compétences informatiques : pack office (Niveau avancé)
Langues : anglais professionnel (TOEIC : 870)
CENTRES D’INTÉRÊTS ET PERSONNALITÉ
Sportif : pratique du tennis depuis 12 ans en loisir. J’apprécie ce sport pour son côté technique.
Ouvert sur le monde : voyage à l’étranger chaque année. Voyage de découverte culturelle
(Angleterre, Allemagne, Chine).
96
EXERCICE : LE BON LAVEUR DE CARREAU
Lors d’un cours sur la lettre de motivation dans une grande école d’ingénieur, je demandais à mes
élèves quelles étaient pour eux les qualités primordiales d’un bon laveur de carreau. Ils me
répondirent : dynamique, ponctuel, rigoureux, sérieux… Ils citèrent ainsi toutes les qualités mises
habituellement en avant dans une lettre de motivation ; ces qualités censées être celles de l’employé
idéal !
Je leur demandais ensuite de se mettre à la place du directeur d’une entreprise spécialisée dans le
nettoyage et leur reposait la question. Ils réfléchirent et s’aperçurent de leur erreur. Ils avaient
répondu en fonction de leurs stéréotypes sans jamais se mettre à la place du recruteur. Ils avaient
oublié de prendre en considération les besoins de l’entreprise.
Ils refirent une liste plus pertinente : le laveur de carreau devait être (1) rapide (il doit laver un grand
nombre de vitres dans un temps limité, (2) économe (les produits coûtent très cher, il faut donc les
économiser) et (3) soigneux (il utilise un véhicule et du matériel qu’il faut préserver). Un simple
exercice d’empathie permet souvent de mieux comprendre les attentes du recruteur et du client final.
97
LES TROIS RÈGLES POUR RÉALISER UNE SUPER LETTRE DE
MOTIVATION
❶ MONTRER AU RECRUTEUR QUE VOUS AVEZ COMPRIS SON BESOIN
Quels sont les objectifs de votre futur manager ? Comment pouvez-vous l’aider, grâce à vos
compétences, à atteindre ses objectifs ? Qu’est-ce qu’il attend concrètement de la personne qu’il
recrute en termes de résultats, d’attitudes, de qualités.
L’Astuce Orient’Action® : si vous ne connaissez pas la réponse, posez la question lors de l’entretien.
Pour préparer votre entretien, contactez la personne qui occupait le poste précédemment ou une
personne qui occupe un poste similaire dans la même entreprise. Cela vous aidera à mieux
comprendre les objectifs de votre future mission et comment les atteindre.
❷ IDENTIFIER LES QUALITÉS PERSONNELLES POUR LE POSTE
Pour aider votre futur manager à atteindre ses objectifs, il faut posséder et/ou développer
certaines qualités personnelles : la rigueur ou la rapidité, un bon sens relationnel ou une aptitude
à travailler seul. Bien identifier ces qualités, c’est réussir son recrutement et son intégration.
L’Astuce Orient’Action® : ce qui compte le plus, c’est moins de posséder toutes les qualités pour le
poste, que d’avoir compris les qualités qu’il faut développer. Le candidat idéal n’existe pas. Le
candidat intelligent qui sait s’adapter, lui, existe bel et bien. Si vous connaissez les qualités à
posséder, vous les développerez.
❸ DÉCROCHER UN ENTRETIEN
La lettre de motivation n’a qu’un seul objectif : décrocher un entretien. Car c’est dans une
rencontre physique que vous aurez l’occasion de démontrer votre aptitude pour le poste. Ne
perdez jamais de vue cet objectif.
L’Astuce Orient’Action® : proposez une rencontre physique à l’issue de votre lettre de motivation. À
chaque étape du processus de recrutement, vous devez avoir en vue l’étape suivante. Cela vous
permet de vous projeter et d’anticiper. Encore une fois, l’objectif de la lettre de motivation n’est pas
d’obtenir le poste, c’est d’obtenir un entretien.
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EXEMPLE DE LETTRE DE MOTIVATION
Maxime Dubois Le Mans, le dimanche 6 janvier 2019
12, rue de la gare - 72000 le Mans
Fixe : 02.43.50.84.84 - Port : 06.42.30.40.59
Mail : [email protected]
Objet : candidature pour le poste de conseiller technique souscription gestion sénior.
Référence de l’offre : RNCP20181
PJ : CV détaillé
Monsieur Dupont,
MMA est un groupe d’assurance proposant de multiples services afin de satisfaire au mieux ses assurés. Ses valeurs
donnent envie d’y travailler. En effet, son dynamisme est reflété par sa capacité d’adaptation, sa créativité et par une
innovation constante.
Actuellement conseiller technique souscription/gestion au sein de votre groupe, je vous adresse ma candidature pour
le poste de conseiller technique souscription/gestion sénior. Cette évolution de carrière me permettrait d’avoir plus de
responsabilités et me permettrait de manager une équipe. Au cours des dix dernières années, dans mon poste actuel,
j’ai su faire preuve de motivation, de dynamisme et d’adaptabilité pour réussir au mieux mes missions et j’ai suivi des
formations pour sans cesse m’améliorer dans mon métier. Ces dernières années d’expériences m’ont permis de
développer les qualités essentielles pour le poste de conseiller technique souscription/gestion sénior. En effet, j’ai une
bonne connaissance des prestations, de votre entreprise et de sa stratégie ; j’ai une bonne capacité de contrôle, de
gestion des outils informatiques, de synthèse, et de prise de décision. Je souhaite pouvoir mettre ces qualités au service
de vos équipes.
Je souhaite vous rencontrer pour vous exposer plus avant mes motivations et les compétences qui pourront vous aider
à atteindre vos objectifs. Je vous remercie de l’attention que vous accorderez à ma candidature et vous prie d’accepter,
Monsieur, l’expression de ma respectueuse considération.
Maxime DUBOIS
EXPLICATIONS ET LÉGENDE :
Votre lettre de motivation comporte trois grandes parties, (1) Vous, (2) Moi et (3) Nous.
VOUS : Formule d’introduction tonique, qui montre que vous manifestez de l’intérêt pour
l’entreprise et ses valeurs. Montrez que vous avez compris les besoins pour le poste visé.
MOI : Développement de votre argumentaire avec deux ou trois atouts de votre candidature ainsi
que vos qualités en adéquation avec le poste et vous rendant différent des autres candidats.
NOUS : Proposition de rendez-vous pour exposer vos motivations + formule de politesse pour
témoigner votre considération à votre interlocuteur.
99
LES LETTRES DE RECOMMANDATION ET LE CONTRÔLE DE
RÉFÉRENCES
Il est entré dans les habitudes des recruteurs de procéder à un contrôle des références des
candidats présélectionnés. Ce contrôle de référence se fait de façon très simple : un chargé de
recherche appelle vos anciens employeurs pour leur poser des questions. Il vérifie ainsi un certain
nombre d’informations que vous lui avez communiquées auparavant, notamment :
- La réalité des missions qui vous ont été confiées,
- Vos comportements,
- Les raisons qui ont motivé la fin de votre dernier contrat de travail.
Pour les personnes qui ont quitté leur emploi précédent, dans le cadre d’un licenciement
économique, il n’y a pas de raison de s’inquiéter de ce type de procédure. Pour les personnes qui
ont quitté leur entreprise dans le cadre d’un conflit, de tensions relationnelles ou par suite d’une
faute ou d’une insuffisance professionnelle perçue ou avérée, ces contrôles de référence
comportent des risques. Dans tous les cas, la méthode Orient’Action® va vous aider à mieux
maîtriser ce processus et à orienter les réponses de vos anciens employeurs dans un sens positif.
❶ PROPOSER VOUS-MÊME UNE LISTE DE PERSONNES À CONTACTER
L’une des best practices est de proposer vous-même une liste de personnes à contacter pour que le
recruteur procède à un contrôle de références. Cela vous permet de choisir les personnes qui vont
donner un avis sur vous. Le risque n’est-il pas que le recruteur contactant votre ancien employeur
tombe sur un ex-collègue revanchard ou le manager d’un autre service avec qui, comme par hasard,
vous ne vous entendiez pas ? Bref, vous devez maîtriser les informations qui parviennent au chargé
de recherche et pour cela lui proposer des sources d’informations.
Prévenez vos anciens collègues ou managers qu’un chargé de recherche prendra prochainement
contact avec eux. Et fournissez au chargé de recrutement une liste complète comprenant les
coordonnées téléphoniques et e-mails, le poste occupé par la personne et le type de relations
hiérarchiques ou fonctionnelles qui vous liait à cette personne. Cette fiche intitulée « Contrôle de
référence » est un élément extrêmement rassurant pour un recruteur. Pour certains, pressés par le
temps, cette simple fiche suffira à les convaincre.
❷ DEMANDEZ DES LETTRES DE RECOMMANDATION
Si vous lisez ce texte, c’est très probablement parce que votre employeur finance un outplacement.
S’il finance cette prestation, cela signifie qu’il souhaite vous voir rebondir rapidement. Financer un
outplacement est un acte fort qui vise à donner une bonne image de l’entreprise qui se sépare de
100
son collaborateur. C’est aussi une manière de sécuriser une rupture du contrat de travail en
rassurant le collaborateur et en lui permettant de retrouver rapidement une opportunité
professionnelle.
Que vos relations soient bonnes ou mauvaises au moment de votre départ n’empêche pas votre
ancien employeur de valoriser vos réussites. Demandez-lui de vous rédiger une lettre de
recommandation et prévenez-le qu’il pourrait être contacté pour des prises de référence. Dans
cette lettre, il mettra en avant vos qualités, vos aptitudes et vos réussites en vous recommandant à
un futur employeur. Demandez-la-lui le plus tôt possible. Car après plusieurs semaines, il sera plus
difficile d’obtenir une telle lettre.
101
EXEMPLE DE LETTRE DE RECOMMANDATION
Entreprise : TECHINFO.
Prénom et Nom du salarié : Monsieur Antoine Durand.
Fonction occupée : Chef de projet informatique.
Responsable hiérarchique direct : Madame Sandrine Jocelyn.
Date de la mission : du 01/01/2012 au 31/12/2017.
Nature des missions : direction de projets de développement informatique pour le compte de
clients du secteur Banques & Assurances.
Monsieur Antoine Durand a travaillé pour la TECHINFO en tant que chef de projet informatique du
1er janvier 2012 au 31 décembre 2017. Durant cette période Monsieur Antoine Durand a démontré :
• De grandes qualités relationnelles : il a su impulser une dynamique de travail positive
au sein des équipes, parvenant ainsi à « boucler » des projets dans les délais définis
avec le client,
• Une très bonne organisation : Monsieur Antoine Durand est très organisé, ce qui a
permis de structurer le déroulement des projets de façon précise. Cette qualité a été
très appréciée par les clients grands comptes.
• Une vraie capacité de travail et de l’engagement : Monsieur Antoine Durand a à cœur
de bien faire son travail. Il est engagé dans son travail, ce qui fait de lui un collaborateur
fiable et apprécié.
Étant donné ses qualités, je recommande sa candidature auprès d’un futur employeur qui
souhaiterait l’intégrer à ses équipes.
Je me tiens à votre disposition si vous souhaitez avoir plus d’informations sur le déroulement des
missions de Monsieur Antoine Durand. Respectueusement.
Madame Sandrine Jocelyn
Directrice du pôle Banque & Assurances chez TECHNFO
06.32.45.72.18 – [email protected]
102
DOSSIER : J’AI PEUR DE RECRUTER
Comme tout salarié, j’ai participé à des entretiens de recrutement. Chaque fois, j’étais très stressé.
J’avais peur que l’entretien se passe mal, que je ne sois pas à la hauteur et finalement de ne pas être
sélectionné. Je pense que tous ceux qui ont participé à ce type d’entretien ont ressenti ce stress.
Quand je suis devenu quelques années plus tard chef d’entreprise, j’ai dû à mon tour recruter.
Je me suis alors aperçu que j’étais encore plus stressé. L’enjeu était tellement fort. J’avais peur de
me tromper de candidat, que celui-ci ne soit pas compétent, qu’il quitte l’entreprise, qu’il n’accepte
pas le poste, qu’il crée des conflits avec les autres membres de l’équipe ou que je ne parvienne pas à
m’entendre avec lui.
Je me suis alors aperçu que les managers qui recrutent sont souvent beaucoup plus stressés que les
candidats car ils ont très souvent beaucoup plus à perdre. Le candidat qui échoue à un entretien de
recrutement a perdu une opportunité. Il en aura d’autres à coup sûr. Certes, ce n’est pas bon pour
sa confiance en soi, mais les conséquences s’arrêtent là.
103
Pour le manager qui se trompe, c’est différent. Le préjudice d’un « mauvais recrutement » peut avoir
de graves conséquences sur sa carrière. Il risque sa crédibilité car sa direction et ses collaborateurs
lui reprocheront parfois pendant des mois son « mauvais choix ».
104
ACTION N°4 : SE RENDRE VISIBLE AUPRÈS DES
RECRUTEURS
❶ METTRE À JOUR SES PROFILS SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX PROFESSIONNELS
Il existe deux grands réseaux sociaux professionnels en France : LinkedIn et Viadeo. Ces réseaux
constituent aujourd’hui des vecteurs essentiels pour promouvoir votre candidature. Ils représentent
en effet deux gigantesques bases de données de candidats évoluant en temps réel, dans lesquelles
les recruteurs peuvent venir « sourcer » des profils. Il est donc indispensable d’être présent sur ces
réseaux. Grâce à eux, vous pouvez être contacté du jour au lendemain par un recruteur qui aura
déjà présélectionné votre CV au vu de votre expérience professionnelle.
• Mais comment utiliser les réseaux sociaux professionnels pour booster votre recherche
d’emploi ?
• Comment en tirer le meilleur parti ?
• Comment développer votre marque personnelle sur internet, booster votre visibilité et
attirer les recruteurs à vous ?
Ce chapitre a pour objectif de répondre à ces questions.
L’UTILISATION PASSIVE DE LINKEDIN ET VIADEO
L’utilisation passive consiste à disposer d’un profil à jour sur l’un ou l’autre de ces réseaux ou les
deux. Dans ce cas, le candidat attend d’être contacté par un recruteur. Le profil sert de CV online.
Les principes de fabrication d’un CV classique sont les mêmes que ceux que vous devez respecter
pour créer votre profil LinkedIn ou Viadeo. À deux différences près : sur un profil online, la photo
voit son rôle renforcé. Le taux de consultation des profils sans photo est très faible, voire inexistant.
Et le CV online est beaucoup plus détaillé et plus personnel.
« UN PROFIL SANS PHOTO SEMBLE INACTIF. »
Il s’agit quasiment d’une « vitrine personnelle » puisqu’en plus des informations relatives à vos
expériences professionnelles, LinkedIn ou Viadeo vous permettent d’ajouter d’autres informations
dont des documents (articles, ouvrages, vidéos) que vous avez réalisés. Ils vous permettent aussi de
mettre en avant vos centres d’intérêts. Enfin via les « recommandations », ils vous permettent de
faire recommander vos compétences par certains de vos contacts. Il s’agit donc bien d’une vitrine
ou d’une marque personnelle.
L’UTILISATION ACTIVE DE LINKEDIN ET VIADEO
105
Dans ce cas, vous allez vous servir du réseau de façon active. Vous n’allez pas vous contenter d’avoir
un profil. Vous allez entreprendre un certain nombre d’actions pour valoriser votre profil. Plusieurs
stratégies sont possibles :
- Rédaction d’articles diffusés dans des groupes de discussion : la rédaction d’articles a alors
pour but de vous positionner en tant qu’expert dans un domaine comme le management, la
gestion des ressources humaines, le marketing etc. Ce type d’actions est extrêmement
intéressant car il vous permet de montrer aux recruteurs que vous êtes proactif. Pourquoi
ne pas entreprendre la rédaction d’un livre blanc sur une problématique rencontrée dans au
cours de vos différentes expériences ?
- L’envoi de messages direct aux recruteurs : il ne s’agit rien de moins que de candidatures
spontanées mais envoyées directement au DRH, au chargé de recrutement ou au DG.
L’avantage est que la personne reçoit directement votre candidature. Son traitement est
instantané. Attention toutefois : les deux réseaux limitent le nombre de messages envoyés
et la plupart des DRH ou des cabinets de recrutement sont déjà saturés de candidatures par
ce biais. Mais il faut tenter sa chance.
- La participation à des évènements : de nombreux évènements sont organisés dans votre
région, petits ou grands (petits-déjeuners, tables rondes, conférences etc.). Y participer va
vous aider à développer vos réseaux. Sur les réseaux sociaux professionnels sont référencés
la plupart de ces évènements où il convient d’être présent. Il suffit de vous inscrire en ligne
et de vous y rendre ensuite physiquement. Vous y ferez des rencontres intéressantes
porteuses d’opportunités professionnelles.
- La consultation d’offres d’emploi : les deux réseaux diffusent des annonces de recrutement.
À l’instar des autres sites, vous pouvez donc y trouver des offres d’emploi. Sur les réseaux
sociaux, plus que sur les autres sites internet ou les annonces presse, la réactivité a une
grande importance. En effet, vous êtes censé être connecté. Ce qui fera la différence sera
votre réactivité et votre capacité à répondre rapidement aux offres qui paraissent. Un
système d’alerte automatique peut vous aider à détecter les meilleures offres.
❷ POINTS COMMUNS ET DIFFÉRENCES ENTRE VIADEO ET LINKEDIN
VIADEO LINKEDIN Coût très peu élevé pour envoyer des messages mais taux de réponse faible. Réseau orienté France. Réseau orienté tous profils.
Coût élevé pour envoyer des messages mais taux de réponse élevé. Réseau orienté France et International. Réseau orienté profession supérieure.
106
En perte de vitesse (voir en difficultés). Un très grand nombre de personnes inscrites mais peu actives.
À la cote auprès des recruteurs. Un nombre moindre de personnes inscrites mais beaucoup plus actives.
Nos recommandations : lorsque l’on est en recherche d’emploi, il faut augmenter au maximum sa
visibilité sur internet. Il serait dommage de se priver d’une opportunité parce qu’un recruteur a
choisi d’utiliser l’un ou l’autre des deux réseaux. Soyez présents sur les deux réseaux de façon
passive et choisissez-en un pour une utilisation plus active (rédaction d’articles, demande de
contacts, envoi de messages personnalisés etc.). Attention à toujours bien mettre à jour les deux
profils. Cela nécessite plus de travail, mais c’est nécessaire.
❸ METTRE SON CV EN LIGNE SUR DES SITES DE RECHERCHE D’EMPLOI
Monster, Cadreemploi, Meteojob etc. possèdent tous des systèmes de CV en ligne qui vous
permettent de mettre votre candidature en avant sur le web. Ces sites sont utilisés par les recruteurs
comme Viadeo ou LinkedIn pour « sourcer » des candidats. Donc cela signifie qu’il faut être présent
sur le plus de sites possibles. C’est un travail long et fastidieux mais qui débouche sur d’excellents
résultats. Vous serez heureux quand votre téléphone sonnera et qu’un recruteur au bout du fil vous
proposera un entretien. Ce sera votre récompense.
« RECHERCHER UN EMPLOI, C’EST D’ABORD SE RENDRE VISIBLE. »
107
ACTION N°5 : CONSTRUIRE VOS BASES DE DONNÉES
CIBLES
« Le meilleur candidat, c’est un salarié ayant travaillé sur un poste
similaire, avec un niveau d’expérience similaire dans une entreprise
similaire. »
Jean-Louis Pagès, « chasseur de têtes »
« Le meilleur candidat a son domicile à cinq minutes de son entreprise.
De cette façon, il est ponctuel, disponible et fidèle. »
Jean-Louis Pagès, « chasseur de têtes »
***
Vous allez maintenant établir le ciblage des entreprises à prospecter via une campagne de
candidatures spontanées. Cette base de données prendra la forme d’un fichier EXCEL (ou autre
logiciel permettant de réaliser des bases de données) mentionnant le nom de l’entreprise, son
adresse postale, le secteur d’activités, le responsable que vous visez (RH, DG, Directeur de filial etc.)
ainsi que l’information la plus précieuse, ses coordonnées téléphoniques, et e-mail. C’est l’e-mail
qui servira à envoyer votre CV ainsi que votre lettre de motivation à l’interlocuteur cible.
❶ L’APPROCHE SECTORIELLE
En France, les entreprises recherchent en priorité des salariés qui connaissent leur secteur. Les
compétences étant essentiellement contextuelles, cette stratégie de recherche est fondée. Un
excellent commercial dans le secteur des logiciels de gestion ne le sera pas forcément dans le
domaine des prestations RH. Ses interlocuteurs, leurs codes, leurs automatismes seront différents,
ce qui fait qu’il pourrait exceller dans un domaine et pas dans un autre. Il faut donc en priorité
rechercher dans un secteur où vous avez déjà travaillé et que vous connaissez bien.
Que faire si vous voulez changer de secteur ?
Dans ce cas, il vous faut fournir des preuves de votre capacité à travailler et à réussir dans un
nouveau secteur d’activités. Pour cela, la PMSMP (Période de Mise en Situation en Milieu
Professionnel) est un excellent outil. La PMSMP est un stage de 15 jours renouvelable 1 fois que vous
pouvez réaliser en entreprise. Ce stage non rémunéré permet d’apporter les preuves de sa valeur
108
ajoutée. Nous savons par expérience que les personnes réalisant une PMSMP ont un taux de retour
à l’emploi supérieur aux autres demandeurs d’emploi.
En plus de la PMSMP, il peut s’avérer intéressant de réaliser une étude sectorielle, de rédiger des
articles ou de lancer une microentreprise dans un domaine proche de votre activité… Vous devez
démontrer votre capacité à travailler dans ce secteur, montrer que vous le connaissez. Sans cela,
vous ne ferez pas le poids. Attention, dans tous les cas, un CV généraliste aura des difficultés à passer
la barrière des RH ou d’un recruteur en cabinet de recrutement. Ce type de recrutement se fait
essentiellement par réseau.
Pour les cadres, proposer une mission dans le cadre du portage salarial permettra également de faire
ses preuves. Une stratégie gagnante peut consister á proposer ses services sur des missions
ponctuelles à la manière d’un consultant ou d’un manager de transition. Cela peut rassurer un
employeur de pouvoir tester, avant même de parler embauche ou période d’essai, les qualités d’un
collaborateur. De très nombreuses entreprises ont besoin de compétences mais pas forcément à
temps plein (ou à temps plein mais de manière intermittente).
❷ L’APPROCHE GÉOGRAPHIQUE
Par ailleurs et toujours en France, les employeurs ont une préférence très nette pour les
compétences locales. Cette approche est également fondée car plus une personne habite près de
l’entreprise dans laquelle elle travaille et moins elle a de chances de la quitter. La proximité
géographique domicile-travail est un avantage non négligeable à une époque où de nombreux
salariés privilégient leur qualité de vie à d’autres facteurs comme le niveau de rémunération ou de
prestige d’un emploi.
Que faire si vous voulez déménager ?
Afin d’élargir les pistes possibles, notamment quand le nombre d’entreprises cibles sur le territoire
d’origine est faible (par exemple au Mans, il n’existe qu’une grande société d’assurances – MMA –
alors qu’il en existe plusieurs dizaines à Paris et en Île-de-France), il peut être judicieux de prospecter
des entreprises dans des villes ou des départements limitrophes, voire dans des villes ou
départements qui sont très éloignés de votre domicile. Cela peut aussi correspondre à un vrai projet
de vie en allant vivre au soleil par exemple.
La difficulté est que les entreprises ont tendance à privilégier les compétences locales. Il est donc
nécessaire de « localiser » votre profil. Pour cela, vous pouvez utiliser l’adresse d’un membre de votre
famille, d’un ami ou éventuellement une boîte postale située dans la ville ou la région cible. Les
recruteurs ont parfois des réticences à convoquer pour un entretien des candidats qui habitent dans
109
des régions éloignées. Par ailleurs, l’éloignement géographique est conçu souvent à juste titre
comme un risque d’instabilité dans l’emploi par les employeurs.
En effet, certains candidats acceptent un emploi loin de chez eux en attendant de trouver mieux et
surtout plus près. Dès qu’ils ont trouvé, ils disparaissent aussi vite qu’ils sont arrivés. Par ailleurs,
même quand l’ensemble de la famille déménage, il arrive que la « greffe » ne prenne pas. Le
collaborateur, son conjoint ou ses enfants peuvent ne pas s’adapter à leur nouvelle région. Cela peut
générer des tensions importantes au niveau du couple ou de la famille avec pour conséquence, à
termes, un abandon du poste.
110
LA MÉTHODE DE CONSTRUCTION DE VOTRE BASE DE
DONNÉES
❶ IDENTIFIER LES ENTREPRISES CIBLES
Vous trouverez sur internet des listes d’entreprises référencées par secteur d’activité. Il suffit pour
cela de taper sur Google : « liste entreprises + secteur activités ». Si cela ne fonctionne pas, vous
pouvez travailler à partir d’annuaires tel que KOMPASS ou encore de sites de référencement
d’entreprises comme SOCIETE.COM qui vous permettent d’obtenir le nom de l’entreprise, son
adresse postale et éventuellement le nom des décideurs. C’est la première étape pour construire sa
base de données avant d’identifier la personne cible.
❷ IDENTIFIER LA PERSONNE CIBLE
Vous recherchez un poste dans la finance, le directeur financier de l’entreprise est sans doute votre
interlocuteur. Vous recherchez un poste dans la qualité, ce sera le directeur qualité. Les
recrutements sont ordonnés dans les entreprises par les managers opérationnels. Le service des
ressources humaines joue seulement un rôle de cabinet de recrutement interne. Mieux vaut donc
s’adresser en priorité aux managers opérationnels. Ce qui n’empêche pas d’envoyer en complément
sa candidature aux services des ressources humaines.
Pour identifier le manager opérationnel, les sites institutionnels des sociétés sont des aides
précieuses. Il existe également des articles de presse. Tapez à chaque fois sur GOOGLE le titre et le
nom de l’entreprise visée. Par exemple « DIRECTEUR FINANCIER ORANGE ». Cela vous permettra de
découvrir le nom de la personne en charge de cette fonction mais aussi ses paires dans les
différentes filiales. C’est un excellent exercice qui permet de récolter de nombreuses informations
sur les entreprises cibles et notamment leur actualité.
Les réseaux sociaux professionnels, tels que Viadeo ou LinkedIn, permettent également d’identifier
les décideurs au sein des entreprises cibles. Dans ce cas, vous pouvez gagner beaucoup de temps
en envoyant directement votre candidature à la personne cible sans passer par la recherche de
coordonnées puisque le principe même du réseau social professionnel est de mettre en relation les
personnes directement. C’est ainsi que nous procédons lorsque nous mettons en place une
campagne de prospection commerciale.
❸ RÉCUPÉRER SES COORDONNÉES EMAIL
C’est le moment le plus difficile de la prospection pour de nombreux candidats car c’est le moment
où il faut sortir de sa zone de confort, prendre son téléphone et appeler les entreprises. On tombe
d’abord sur le standard. On doit ensuite demander le service concerné. Les assistantes ont pour
111
mission d’orienter les appels, mais elles jouent aussi un rôle de « barrage » pour éviter que les
personnes les plus importantes de l’entreprise ne perdent pas leur temps à répondre à des appels
extérieurs. Il faut donc savoir « ruser » pour passer les « barrages ».
Pour cela, vous devez avoir un bon prétexte. Votre objectif, vous ne devez pas l’oublier, n’est pas
d’avoir la personne cible au téléphone. Dans ce cas, vous lui feriez sans doute perdre un temps
précieux et risqueriez de la déranger à coup sûr. Ce serait totalement contreproductif. Votre objectif
est plutôt de récupérer son adresse e-mail et éventuellement son numéro de téléphone direct pour
pouvoir lui adresser votre candidature, candidature qu’il pourra traiter à tête reposée le moment
venu.
Comment trouver le prétexte ?
Si vous appelez une entreprise en disant que vous appelez dans le cadre d’une recherche d’emploi,
il y a de fortes chances que l’on vous redirige vers le service des ressources humaines ou pire qu’on
vous demande simplement d’envoyer votre CV via l’espace recrutement du site internet de
l’entreprise. Vous perdrez alors le privilège que votre CV soit adressé directement au décideur, et
donc, toutes chances de pouvoir lui proposer votre candidature. Il vous faut donc un bon prétexte
pour obtenir les coordonnées directes du décideur que vous avez sélectionné.
Pour obtenir les coordonnées des décideurs, certaines personnes, comme certains commerciaux,
sont assez à l’aise avec l’idée de mentir. Ils se font passer pour une connaissance personnelle, ou
invente une fausse histoire pour que la secrétaire leur communique les coordonnées du décideur
qu’elles convoitent. Et en général, cela fonctionne. Néanmoins, tout le monde n’est pas capable de
mentir. Il est donc préférable de trouver un prétexte qui soit à la fois crédible et efficace. Il est
important de trouver un prétexte qui vous met à l’aise.
L’un des prétextes qui me semble particulièrement intéressant et efficace est la rédaction d’un
article sur le secteur d’activité du décideur concerné. Présentez-vous comme une personne qui
réalise actuellement une étude et écrit un article sur son secteur d’activité. Par exemple :
Bonjour,
Je m’appelle Monsieur X, j’écris actuellement un article sur les stratégies de négociation dans les
services achats de l’industrie automobile et je voudrais m’entretenir avec votre directeur des achats
à ce sujet. Pourriez-vous me communiquer son adresse mail pour que je lui envoie une proposition
de rendez-vous téléphonique.
Merci
112
Le truc, c’est que vous allez réellement écrire cet article, qui va vous servir à développer votre
culture professionnelle, à vous faire reconnaître sur les réseaux sociaux comme un expert sur le
sujet, et à vous doter de supports complémentaires à votre CV que vous pourrez remettre au
recruteur le jour de l’entretien. Un candidat qui est capable d’apporter un article fouillé sur les
tendances de son secteur d’activité dans un entretien de recrutement marque des points. Et de plus,
en faisant cela, vous développez vos compétences rédactionnelles.
113
EXEMPLE DE BASES DE DONNÉES – PROSPECTION EMPLOI
Nom de l’entreprise
Secteur d’activité
Adresse postale Poste et pers. cible
Téléphone E-mail Candidature adressée le :
Relance réalisée le :
Suites à donner :
TECHINFO INFORMATIQUE 33, Avenue du Maine – 75015
Paris
Antoine Bélot - Directeur
Administratif et financier
01.44.10.41.89 [email protected]
22/07/2018 08/08/2018
Votre base de données doit être la plus qualifiée possible. La qualification d’une base de données est une activité longue et fastidieuse mais qui
vous permettra de disposer d’un outil de prospection d’emploi efficace et performant. Tous ces contacts ne seront pas perdus le jour où vous
retrouverez un emploi. Ils pourront vous être utiles dans votre activité professionnelle future.
Par ailleurs, la méthodologie de travail employée qui est identique à celle utilisée en prospection commerciale vous aura permis d’acquérir de
nouvelles compétences et une nouvelle façon de travailler. Ce travail long et fastidieux vous offre donc la possibilité à la fois d’apprendre de
nouvelles méthodes et de développer vos réseaux tout en améliorant vos chances de retrouver rapidement un emploi.
Ne cherchez donc pas à « sauter » cette étape parce qu’elle vous semble trop « ingrate ».
114
ACTION N°6 : ÉTABLIR UNE BASE DE DONNÉES DES
ÉVÈNEMENTS CIBLES
« Développer son réseau, ce n’est pas collectionner des cartes de visite,
c’est mettre des gens en relation. »
Philippe Gabilliet
« Oubliez les 6 degrés de séparation, il y en 4,747 »
Mark Zuckerberg
***
L’une des actions préparatoires essentielles est de réaliser votre base de données des évènements
cibles. Les évènements sont des occasions uniques qui peuvent vous servir à rencontrer des
recruteurs potentiels dans votre secteur d’activité. Un contact physique associé à un échange verbal
aura une efficacité beaucoup plus grande que l’envoi d’un simple CV et d’une lettre de motivation,
perdus dans la masse d’informations que reçoit chaque jour le recruteur par le courrier ou sur sa
boîte de réception d’e-mails.
❶ LES SALONS PROFESSIONNELS
Les décideurs sont très souvent présents à ces salons où ils invitent leurs clients. Ils en profitent
pour développer leur réseau et se créer des opportunités. C’est donc l’occasion idéale pour faire
« la bonne rencontre ».
À faire pendant les salons : créez-vous une carte de visite. Faites chaque stand pour découvrir le
métier et l’activité de votre cible. Puis, présentez-vous. Attention, l’écoute est la première qualité
d’une personne qui cherche un emploi. Sans écoute, aucune relation ne peut se nouer. Or, un
recrutement, c’est d’abord l’établissement d’une relation de confiance. Vous devez apprendre à
découvrir l’autre et notamment comprendre quels sont ses besoins et ses priorités avant de vous
présenter car vous êtes sans doute celui qui peut répondre à son besoin.
7 La théorie des « six degrés de séparation » a été développée par le Hongrois Frigyes Karinthy en 1929. Elle évoque la possibilité que toute personne sur le globe peut être reliée à n'importe quelle autre, au travers d'une chaîne de relations individuelles comprenant au plus six maillons. Vous êtes donc au maximum (et sans doute beaucoup moins) à six relations du Président Directeur Général de l’entreprise dans laquelle vous rêvez de travailler. Le dirigeant de Facebook dans une étude a voulu démontrer que ce nombre avait encore été réduit grâce aux réseaux sociaux.
115
❷ LES WORKSHOPS
De très nombreuses entreprises organisent gratuitement des workshop sur des sujets d’actualité.
Ces évènements sont organisés dans le but de faire connaître leur activité à leurs clients. Aussi, à
ces évènements, vous pourrez rencontrer :
- Des dirigeants de l’entreprise ou des responsables de bon niveau,
- Des clients de cette entreprise,
- Des consultants qui interviennent dans ce secteur d’activité.
C’est le moment de vous faire connaître de ces différents interlocuteurs. Encore une fois, soyez dans
l’écoute. Concentrez-vous sur leurs besoins.
❸ LES POINTS RENCONTRES
Les clubs d’entreprise, les syndicats professionnels comme la CPME ou le MEDEF organisent très
régulièrement des points rencontres avec leurs adhérents C’est l’occasion unique de rencontrer
directement les dirigeants des entreprises du club et de récupérer leur carte de visite pour alimenter
vos bases de données. L’exercice est plus ou moins facile en fonction du degré d’accessibilité des
participants. Vous apprendrez et découvrirez de nombreuses personnes qui peuvent vous être utiles
dans votre recherche d’emploi.
Au-delà des évènements de nature professionnelle, il existe de très nombreuses manifestations
et évènements à caractère culturel, sportif ou caritatif. Plus vous participerez à des évènements,
plus vous ferez de rencontres et plus vous multiplierez vos chances de faire la bonne rencontre,
celle qui vous amènera à trouver la meilleure opportunité. Autant dire qu’il faut éviter au
maximum de rester chez soi, dans son coin, à essayer de trouver un emploi en envoyant des e-
mails de son ordinateur. Ce n’est pas comme cela que cela fonctionne !
Exemples de personnes ayant retrouvé un emploi grâce à un évènement :
***Etienne, 42 ans, cadre financier a trouvé un emploi en participant au Téléthon,
***Sylvie, 53 ans a rencontré son futur employeur en courant un marathon,
***Thibault, 32 ans, informaticien, a décroché un emploi à un point rencontre MEDEF,
***Xavier, 51 ans a décidé de créer son entreprise après une rencontre au Salon de la Franchise,
***Julie, 39 ans, acheteuse, a trouvé un emploi en se rendant au Mondial de l’ automobile à Paris.
Dernière astuce : n’hésitez pas à vous déplacer à des salons organisés à l’étranger. Ce sera encore
plus facile de trouver un emploi. À l’étranger, les personnes qui parlent votre langue et qui
viennent de votre pays sont peu nombreuses. Ils ont le réflexe de se regrouper. Si vous êtes mobile
à l’international, je ne peux que vous recommander de vous déplacer directement dans les pays
116
qui vous intéressent. Vous verrez qu’il est très facile d’y trouver un emploi, dans des pays à forte
croissance grâce aux réseaux d’expatriés locaux.
117
ACTION N°7 : SE PRÉPARER AUX ENTRETIENS DE
RECRUTEMENT
Une enquête réalisée par Orient’Action® auprès d’un panel de 288 recruteurs en France montre que
les entretiens individuels sont plébiscités par les recruteurs (82 %) qui les préfèrent aux entretiens
collectifs (2 % des recruteurs). 18 % réalisent des entretiens individuels et des entretiens collectifs.
Pour faire leur choix, 55 % des recruteurs s’entretiennent au moins deux fois avec la personne
retenue, et 9% d'entre eux voient le candidat quatre fois ou plus. En moyenne, les recruteurs
reçoivent au minimum trois candidats avant de faire leur choix.
L’enquête montre que plus l’entreprise est d’une taille importante et plus le processus de
recrutement implique un nombre élevé d’entretiens et de personnes différentes (RH, N+1, N+2,
éventuellement directeur général ou responsable fonctionnel etc.). Dit autrement, si vous visez des
grandes organisations, vous devez vous attendre à un processus de recrutement long et complexe,
impliquant une multitude d’acteurs à convaincre. Plus vous visez des organisations de taille réduite
comme des TPE et plus la décision est rapide et le nombre d’interlocuteurs réduit.
Voici quelques éléments de repère qui vont vous permettre de mieux appréhender le processus de
recrutement tel qu’il peut se dérouler en fonction de la taille de l’organisation. Chaque organisation
est différente par sa culture, son histoire, ses process… aussi, il est fort probable que vous soyez
confronté à chaque fois à un mode de recrutement particulier. Les modèles donnés dans ce chapitre
ont été construits en recoupant les expériences vécues par les personnes accompagnées en
outplacement chez Orient’Action®.
❶ LE RECRUTEMENT DANS LES TPE OU LES PME
Si vous visez des TPE ou des PME, c’est souvent le manager direct, éventuellement en collaboration
avec le directeur général, qui réalise les entretiens et prend la décision d’embauche. Le directeur
général apparaît d’ailleurs généralement davantage pour valider un candidat que pour faire le choix.
Cela a des implications importantes sur les qualités à développer et à mettre en avant pour
emporter la décision du recruteur. Voici la liste des caractéristiques essentielles d’un recrutement
dans ce type de structure :
- Recrutement réalisé par une ou deux personnes au plus, le manager direct avec le directeur
général intervenant en phase de validation,
- Recrutement réalisé sans utilisation de tests ou d’outils d’évaluation, le recrutement est
réalisé parfois au feeling sur la base de « l’instinct » du recruteur,
- Recrutement par réseau ou avec un contact direct (d’où l’utilité de se déplacer en entreprise
pour rencontrer les acteurs),
118
- Intérêt de proposer une période d’intégration sous la forme d’une PMSMP ou une mission
en portage salarial.
Les moyens de convaincre dans une TPE/PME :
- En démontrant son engagement par la réalisation d’une PMSMP – en d’autres termes, on
accepte de travailler gratuitement pendant une durée donnée,
- En démontrant ses compétences et en faisant preuve d’esprit d’entreprise en proposant
une mission en portage salarial,
- En se montrant persévérant, en se déplaçant dans l’entreprise à plusieurs reprises (pour
déposer son CV, pour avoir une réponse, donner des informations complémentaires etc.),
- En activant ses réseaux : l’idée est de faire intervenir toute personne qui connaît
personnellement le recruteur pour valoriser sa candidature.
❷ LE RECRUTEMENT DANS UNE GRANDE ORGANISATION
Si vous visez une grande organisation telle qu’une grande administration ou une grande entreprise,
les acteurs de la chaîne de recrutement seront multiples. Le manager opérationnel est très souvent
impliqué dans le choix, mais on trouve également le responsable des ressources humaines, chargé
d’apporter un éclairage sur les savoir-être du candidat, le manager N+2 et éventuellement un ou
deux responsables fonctionnels. La chaîne peut comporter près d’une dizaine d’acteurs émettant
chacun un avis sur le futur candidat recruté.
Dans une TPE/PME, le recrutement se fait très souvent par « coup de cœur ». Quelque chose se
passe entre le dirigeant et le candidat, un « truc » souvent indicible et qui fait que l’on sait que c’est
la bonne personne. Le recrutement dans une grande organisation est beaucoup plus rationnel et
surtout beaucoup plus politique. Dans une TPE/PME, le recrutement est un processus de sélection
« on choisit le meilleur candidat ». Dans une grande organisation, le recrutement est un processus
d’élimination : « on élimine les mauvais candidats ».
Voici la liste de caractéristiques essentielles d’un recrutement dans une grande organisation :
- Recrutement réalisé par un grand nombre de personnes ayant des expertises différentes et
apportant un regard croisé sur le candidat,
- Système de prise de décision basé sur le consensus pouvant amener à une forme de
conformisme dans le choix.
- Recrutement qui élimine plus qu’il ne sélectionne. L’objectif est de ne prendre aucun risque
plutôt que de trouver le candidat le plus performant.
- La PMSMP ne peut pas être proposée. Elle est trop compliquée à mettre en place dans ce
type de structures. Le portage salarial ou le management de transition restent possibles.
119
Les moyens de convaincre dans une grande organisation :
- Ne pas faire d’erreur, ne froisser aucun des interlocuteurs intégrés dans la chaîne de prise
de décision,
- En se montrant « moyen ». Autant dans les petites organisations, on veut des talents qui
sortent du lot, autant dans les grandes organisations, on veut des gens qui ne posent pas de
problème et on se méfie des talents qui risquent de déstabiliser, par trop de prises
d’initiatives, l’organisation et les équilibres politiques internes. Bien sûr, cela n’est pas vrai
dans tous les cas et sur tous les postes.
- En activant ses réseaux : l’idée est de faire intervenir toute personne qui connaît
personnellement le recruteur pour trouver des appuis.
Les différences de besoin en personnel entre une « petite » et une « grande » organisation
Les « petites » organisations ont par nature peu de personnel à leur disposition. Elles doivent souvent
se montrer très combatives et très compétitives pour gagner ou conserver des parts de marché. Pour
atteindre cet objectif, elles ont besoin de maîtriser leur masse salariale et pour cela elles ont besoin
de recruter des profils de salariés très spécifiques. Elles ont besoin de salariés très engagés,
compétents et polyvalents qui travaillent beaucoup, vite et bien et acceptent en retour des niveaux
de rémunération relativement modestes.
Quand le dirigeant d’une entreprise qui compte cinq ou dix collaborateurs recrute, il n’a pas le droit
à l’erreur. S’il commet une erreur, il risque la faillite. Je connais des entreprises qui ont fait faillite à
cause d’un mauvais recrutement… Le dirigeant a peur de recruter car il a peur de se tromper et de
mettre en danger son entreprise à cause de l’incompétence d’un employé. Par ailleurs, il a peur des
risques juridiques et notamment des Prud’hommes s’il est forcé de licencier cet employé quelques
mois seulement après son embauche.
Le dirigeant d’une TPE/PME a donc avant tout besoin d’être rassuré. La réalisation d’une PMSMP ou
d’une mission par le biais du portage salarial ou d’un statut autoentrepreneur peut être une manière
de le rassurer. En même temps, le dirigeant cherche quelqu’un de performant et de polyvalent et qui
lui restera fidèle. Ne disposant pas d’un service de recrutement et ayant peu de temps à consacrer à
cette activité, il n’a pas envie de devoir réitérer l’opération sous prétexte que le recrutement a
échoué. Il cherche donc à être sûr de son coup.
Voilà pourquoi les dirigeants de TPE/PME privilégient souvent les recrutements par réseau. Faire
appel à son réseau réduit les risques. Cela leur permet d’obtenir des informations sur la personne, sa
situation et ses expériences antérieures. Cela permet en cas de conflit de pouvoir faire appel au tiers
qui a assuré la mise en relation pour « calmer le jeu ». Enfin, cela permet de s’assurer d’une plus
grande fidélité et d’une plus grande stabilité de la personne dans son poste. Car le tiers qui vous a
adressé la candidature s’est en quelque sorte porté garant.
120
Dans un grand groupe, le contexte est différent. Les équipes sont composées d’une multitude de
collaborateurs tous d’un niveau équivalent ou proche. Le risque dans un grand groupe n’est pas
l’incompétence ou la déloyauté qui seront gérées par la DRH en temps voulu. Ce qui dérange, c’est
un collaborateur qui crée des problèmes en adoptant des comportements ou des attitudes non
conformes. Bref, dans les grandes organisations, on n’aime pas trop « les têtes qui dépassent » et
les caractères trop forts qui risquent de créer des conflits.
Dans un grand groupe, ce qui compte, c’est d’avoir des collaborateurs moyennement performants,
mais stables et constants et surtout ne générant pas de dysfonctionnements. Quand on travaille
dans une grande organisation, il faut savoir rester dans le rang, se conformer aux procédures,
respecter la hiérarchie. Ce sont donc ces qualités-là qu’il faut tout d’abord mettre en avant dans un
entretien de recrutement et ce, avant même vos compétences et vos talents. Ce type
d’environnement ne correspond bien sûr pas à toutes les personnalités.
DEMANDEZ À VOTRE CONSULTANT D’IDENTIFIER LE TYPE
D’ORGANISATION QUI CORRESPOND LE PLUS À VOTRE PERSONNALITÉ
121
DOSSIER : LES TESTS ET LES MISES EN SITUATION
❶ POURQUOI LES RECRUTEURS UTILISENT-ILS DES TESTS ?
D’après l’enquête réalisée par Orient’Action® auprès d’un panel de 288 recruteurs, les recruteurs
utilisent des tests dans 61% des cas. Les tests sont utilisés pour fournir des informations objectivées
sur les candidats. Ils servent à comparer les candidats sur des dimensions standardisées. Par
exemple, on compare les candidats en fonction de leur niveau d’intelligence spatiale ou par rapport
à un trait de personnalité tel que le leadership. Les scores obtenus aux tests permettent de
comparer les candidats entre eux et donc de les hiérarchiser.
L’autre utilité des tests est leur portée prédictive. Certains tests sont de bons prédicteurs de la
réussite future du candidat dans le poste visé. On sait par exemple qu’un logisticien qui a un niveau
d’intelligence spatiale élevé aura des capacités à « ranger » un entrepôt de façon plus optimale car
il a une capacité à se représenter extrêmement facilement l’espace en 3D. Il est donc plus rapide
pour envisager une organisation optimale d’un espace. Cela est vrai également si on recrute un
dessinateur ou un géomètre.
Enfin, les recruteurs utilisent des tests pour une raison affective. Ils ont besoin de se rassurer sur
leur choix, de pouvoir le justifier. Si le candidat a obtenu les meilleurs résultats à tous les tests et
qu’il échoue ensuite sur le poste, le recruteur ne pourra pas être considéré totalement responsable
de l’échec. C’est le processus de recrutement qui sera à revoir et non ses compétences de recruteur.
Les tests jouent donc un rôle « politique » notamment dans les grandes organisations où ils servent
à déresponsabiliser les acteurs de la chaîne de recrutement de la décision.
QUELS SONT LES DIFFÉRENTS TYPES DE TESTS ?
LES TESTS D’INTELLIGENCE
Ces tests, comme le très célèbre test de QI, permettent d’évaluer les capacités intellectuelles des
candidats. Ils évaluent souvent plusieurs dimensions. Il peut s’agir d’aptitudes générales telles que
le raisonnement, la mémoire, l’attention, ou d’aptitudes plus spécifiques comme la compréhension
verbale, le raisonnement numérique, l’intelligence spatiale, etc. Les tests d’intelligence donnent des
résultats très intéressants et sont de bons prédicteurs de la réussite sur une tâche donnée. Ce ne
sont pas pourtant les plus utilisés.
LES QUESTIONNAIRES DE PERSONNALITÉ
Ces questionnaires sont les plus utilisés en recrutement. Ils permettent d’appréhender votre
personnalité sur différentes dimensions telles que la dominance, le dynamisme, la persévérance, la
122
méticulosité, l’ouverture d’esprit etc. Ces tests sont basés sur la comparaison de vos réponses avec
un échantillon représentatif de la population. Dit autrement, on compare votre score au score
moyen obtenu par des personnes de niveau équivalent ayant passé le questionnaire dans une
situation équivalente et ainsi, on vous classe « comme supérieur à la moyenne » ou « inférieur à la
moyenne ».
LES TEST SPÉCIALISÉS
Tests d’intelligence commerciale, tests de management, tests d’intelligence sociale, il existe de
nombreux tests destinés à évaluer les compétences ou aptitudes d’un candidat dans un domaine
professionnel donné. Certains tests sont réalisés sur papier ou informatique et d’autres incluent des
manipulations comme les tests de dextérité manuelle par exemple. Ces tests sont utilisés en général
pour des métiers spécifiques où le nombre de salariés est important. Ils peuvent être combinés avec
des mises en situation.
DEMANDEZ À VOTRE CONSULTANT DE PASSER DES TESTS UTILISÉS EN
RECRUTEMENT POUR VOUS ENTRAÎNER
123
DOSSIER : LES MISES EN SITUATION EN ASSESSMENT
CENTER8
Les mises en situation professionnelle réalisées en assesment center sont utilisées généralement
par les grandes entreprises et les grands cabinets de recrutement. Elles permettent, en simulant
une situation de travail, d’observer comment le candidat réagit. Il s’agit donc d’une évaluation
comportementale beaucoup plus révélatrice des capacités réelles du candidat que l’exercice de
l’entretien ou la passation de tests standardisés. C’est le moment de démontrer que « vous êtes
l’homme ou la femme de la situation ».
Voici des exemples de mises en situation professionnelle qui peuvent vous être proposées en
complément des tests individuels dans le cadre d’un processus de recrutement. Les évaluations
professionnelles en centre d’évaluation ou assesment center sont couramment utilisées par les
grands cabinets de recrutement et les grandes entreprises afin de rationaliser le processus de
sélection. Elles permettent d’observer des candidats en situation et donc de recueillir des
informations plus objectives sur les candidats.
❶ ÉVALUATION INDIVIDUELLE PAR JEUX DE RÔLES
Ce type de mise en situation vise à vous mettre dans la peau d’un salarié de niveau équivalent,
confronté à des problématiques équivalentes à ce que vous pourrez rencontrer une fois en poste.
Par exemple, vous jouez le rôle d’un manager dans une entreprise. Vous revenez de vacances et
trouvez dans votre boîte de réception plusieurs courriels. Vous disposez d’un temps limité pour
prendre connaissance de toutes ces informations et prendre des décisions pour traiter ces
problématiques.
Exemples de sujets :
• On vous alerte d’une situation conflictuelle entre le chef de produit opérationnel et le chef
de produit développement, ce qui empêche le lancement d’une marque.
• Votre assistante vous a pris un rendez-vous chez un prospect très important malgré votre
agenda déjà complet,
• Un client refuse de vous payer mais vous avez besoin de cette somme pour régler vos dettes-
fournisseurs etc.
❷ ÉVALUATION PROFESSIONNELLE EN BINÔME
8 Centre d’évaluation professionnelle.
124
L’objectif de ce type de mise en situation est d’observer vos réactions en situation d’interaction. Ce
qui intéresse le recruteur est d’observer les stratégies que vous allez mettre en place pour
convaincre, écouter, négocier, proposer des solutions, recadrer etc. L’objectif est également
d’observer vos réactions émotionnelles. Par exemple, certaines situations peuvent vous placer en
état de stress en vous mettant face à un interlocuteur agressif par exemple. Ce sont vos réactions
face à l’agressivité qui vont être observées.
Exemples de sujets :
• L’un de vos subordonnés se montre moins motivé actuellement. Ses collègues commencent
à se plaindre, les clients aussi. Vous le recevez en entretien,
• L’un de vos clients vous appelle personnellement pour se plaindre d’une livraison qui n’est
jamais arrivée et qui est très importante pour lui. Vous devez gérer cet entretien,
• Un délégué syndical se présente dans votre bureau et vous menace de lancer une grève. Il
est particulièrement vindicatif et se montre presque violent.
❸ ÉVALUATION COLLECTIVE
L’objectif de ces mises en situation est de vous observer en situation de travail d’équipe. Dans une
entreprise, la plupart des collaborateurs sont amenés à intervenir au sein de groupes projets, de
réunions de travail etc. Il est toujours révélateur d’observer un candidat en groupe, surtout si l’on
veut détecter des appétences et des compétences au leadership. Certains candidats ont tendance
à « écraser » les autres, d’autres à se « mettre en retrait », d’autres « tiennent le cap » et cherchent
à se positionner en tant que « coordinateur » ou « leader ».
Exemples de sujets :
• Vous êtes avec un groupe de collaborateurs marketing et vous disposez de 45 minutes pour
élaborer le plan marketing sur un produit,
• Vous devez organiser le déménagement du siège de votre entreprise avec des collègues de
différents services,
• Vous disposez d’un certain nombre d’indicateurs mentionnant différents incidents qualités
et vous devez proposer un plan d’action à votre hiérarchie.
125
COMPRENDRE LA PSYCHOLOGIE DE SES INTERLOCUTEURS
POUR MIEUX LES CONVAINCRE
Un processus de recrutement implique souvent plusieurs interlocuteurs. Chacun d’entre eux, en
fonction de la taille de l’entreprise, a des attentes différentes. Leurs grilles de lecture sont elles aussi
différentes et il faut savoir adapter son discours afin de répondre au mieux à leurs attentes. Si vous
parlez de la même façon au DRH qu’à votre futur N+1, vous risquez fort de commettre un impair et
de ne pas être compris. Tout est une question de psychologie, et de compréhension du contexte et
des enjeux de chacun des acteurs de la chaîne de recrutement.
❶ LES « CHASSEURS DE TÊTES » ET AUTRES RECRUTEURS
« La réactivité est essentielle »
Ces acteurs se caractérisent par leur position vis-à-vis du client final. Très souvent rémunérés au
résultat, ils sont pressés de trouver le bon candidat et de le placer afin de pouvoir être rémunérés.
Ce sont donc des « gens pressés ». En même temps, ils n’ont pas le droit de se tromper car s’ils
présentent un « mauvais candidat », ils risquent fort de perdre leur client. Ils sont donc à la fois
pressés et craintifs. Généralement, les chasseurs de tête et les recruteurs ne prennent aucun risque.
Ils recrutent donc des candidats qui sont dans la norme.
L’échec dans le recrutement d’un commercial
Très récemment, un « chasseur de têtes » de ma connaissance a recruté un directeur commercial
pour une grande enseigne de champagne. Le candidat était parfait sauf que… il ne lui restait plus
qu’un point sur son permis de conduire. Au bout de deux mois seulement après avoir été recruté, il a
été flashé sur l’autoroute. L’excès de vitesse a entraîné une perte de son permis de conduire, sésame
indispensable pour prospecter ses clients. La conséquence a été immédiate : fin de la période l’essai.
Il a donc fallu recommencer à 0 le recrutement, ce qui a eu un impact important sur le coût du
recrutement puisque le recruteur a dû refaire passer une annonce, trouver de nouveaux candidats,
refaire passer les tests, etc. Il n’avait pas analysé le candidat sur tous les niveaux de risque et n’avait
pas pensé à lui demander s’il lui restait des points sur son permis de conduire.
« Ne prendre aucun risque. »
Le recruteur qui travaille en cabinet de recrutement élimine d’abord toutes les candidates et tous
les candidats susceptibles de présenter un risque. Par risque, j’entends ceux qui ne vont pas aller
au-delà de leur période d’essai… Car, il sera alors obligé de recommencer le recrutement, ce qui lui
fera perdre beaucoup d’argent, en plus d’entacher sa crédibilité auprès de son client. Voici une liste
126
que les recruteurs évaluent comme des facteurs de risque quand ils réalisent leur recrutement. Les
chasseurs de têtes se comportent un peu comme des assureurs.
Comment convaincre un « chasseur de têtes » ou un recruteur :
• Montrer que vous êtes une personne disponible et réactive, notamment en vous rendant
rapidement à l’entretien,
• Montrer que vous êtes une personne fiable en arrivant à l’heure (et même un peu avant) à
l’entretien,
• Rendre votre profil rassurant en réduisant les facteurs pouvant être perçus comme des
risques.
❷ LE PERSONNEL DES RESSOURCES HUMAINES
« La capacité à respecter des règles et à se conformer à une organisation. »
Les personnes qui travaillent dans les services des ressources humaines évaluent en priorité les
savoir-être du candidat. Ils sont habitués à devoir gérer des conflits dans l’entreprise ou des
problèmes de comportements. Ce qui les intéresse en priorité, c’est la capacité du candidat à se
conformer aux règles et aux processus mis en place au sein de l’organisation. Ils essaient aussi de
percevoir les risques potentiels liés à des candidats revendicatifs. Ils gèrent leurs propres risques et
y sont donc très attentifs.
« Des collaborateurs qui s’intègrent bien aux équipes. »
Les responsables des ressources humaines sont également très attentifs à l’intégration des
candidats dans les équipes, tandis que les managers opérationnels peuvent être centrés sur les
résultats. Ils peuvent omettre de regarder la manière dont le candidat va s’intégrer dans l’équipe et
nouer des relations positives avec ses futurs collègues et ses futurs subordonnés. Le RRH a un regard
particulièrement vigilant sur cette dimension sociale du recrutement. Il sait que l’un des risques
d’échec est justement une mauvaise intégration.
Comment convaincre un RRH ?
• Montrer que vous n’êtes pas une personne problématique, que vous êtes souple, ouvert,
adaptable, positif et optimiste,
• Montrer qu’au cours de vos expériences précédentes, vous vous êtes intégré rapidement
dans l’entreprise et que vous êtes parti en bons termes avec votre ancien employeur,
• Montrer que vous avez une aptitude à vous conformer à des normes, à adhérer à des valeurs,
à respecter les procédures, l’organisation, la hiérarchie.
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❸ LES DIRIGEANTS ET LES MANAGERS OPÉRATIONNELS
« Les résultats et rien que les résultats ».
Les dirigeants ou les managers opérationnels sont centrés sur les résultats. S’ils recrutent quelqu’un
et acceptent de le payer pour cela, c’est pour assurer une mission dans un but précis. Ils ont donc
besoin d’une personne compétente, en capacité de les aider à atteindre leurs objectifs. Ils attendent
un candidat autonome, pragmatique, efficace, et performant et qui ne leur coûtera pas « les yeux
de la tête ». Vous devez donc leur apporter un maximum de preuves de votre capacité à atteindre
des résultats en ayant des prétentions salariales mesurées.
« Le feeling est primordial. »
L’un des autres aspects est l’entente qu’ils peuvent avoir avec le futur candidat. D’où parfois des
questions sur les loisirs et les centres d’intérêts. Durant l’entretien, il faut montrer que l’on est
capable d’atteindre des résultats mais il faut aussi séduire, créer une connivence, montrer que l’on
est une personne sympathique, avec qui il est possible de partager potentiellement autre chose que
des sujets liés au travail. Cela dépend ensuite des managers. Certains sont plus orientés résultats et
d’autres sont plus centrés sur la relation.
Comment convaincre un manager opérationnel ?
• Vous intéresser à ses attentes. Qu’attend-t-il précisément de vous ? Quels résultats, dans
quel délai et avec quelle méthode ?
• Vous centrer sur les résultats que vous avez déjà obtenus en les mettant en perspective avec
ses attentes actuelles,
• Mettre en avant les méthodes que vous utilisez et lui montrer comment elles peuvent lui
permettre d’atteindre ses propres objectifs,
• Faire des liens avec ses centres d’intérêts, sa vie personnelle, ses habitudes ou ses
expériences passées : créer du lien et de la similarité !
128
FICHE CONSEIL : LES ONZE SECRETS POUR ÊTRE AU TOP LE
JOUR J
Pour être au top le jour J, le secret c’est la préparation. Voici onze astuces pour bien vous préparer
le jour J et être au top.
❶ Choisir une tenue correcte et adaptée : un entretien de recrutement, c’est un moment
« extraordinaire », donc il faut une tenue qui marque l’importance de ce jour.
❷ Se renseigner sur le service, son histoire, ses projets : rien de plus décevant qu’un candidat qui
arrive le jour de l’entretien sans rien connaître du poste ou du service.
❸ Préparer une liste de questions : votre recruteur a aussi besoin de s’exprimer. Posez-lui des
questions pour bien identifier les objectifs du poste et connaître ses attentes.
❹ S’entraîner à parler de façon claire, précise et surtout positive : devant un miroir chez vous,
entraînez-vous à vous présenter en 2 minutes de façon claire et structurée.
❺ Penser à ne pas raconter votre vie quand on vous pose une question : encore une fois, votre
interlocuteur doit pouvoir exprimer ses attentes et ses préoccupations durant l’entretien.
❻ Connaître son CV sur le bout des doigts : parlez de vos expériences de façon structurée en
mentionnant pour chacune d’elles les objectifs qui vous étaient fixés et les résultats obtenus.
❼ Rester naturel et sincère : ne cherchez pas à dissimuler un échec ou un manque par rapport au
poste visé. Personne n’est parfait. L’important, c’est d’apprendre et de s’améliorer.
❽ Penser à montrer de la motivation et de l’enthousiasme : il y a le verbal et le non-verbal. Quand
on a envie de quelque chose, ça se sent !
❾ Débriefer à la fin de l’entretien : demandez à votre interlocuteur ce qu’il pense de votre
candidature.
❿ Envoyer une synthèse écrite : envoyez une synthèse écrite de l’entretien à votre recruteur en
reprenant les principales conclusions par e-mail ou passer la déposer directement.
⓫ Après l’entretien, détendez-vous : offrez-vous un petit plaisir, vous l’avez bien mérité pour vous
détendre et repartir plein d’énergie positive.
129
NOTRE CONSEIL POUR LES FUMEURS
Que fait un fumeur qui se rend à un entretien de recrutement ? Généralement il fume et il fume
souvent plus qu’à l’accoutumée parce qu’il est stressé. Résultat, lorsqu’il arrive à l’entretien de
recrutement, il dégage une forte odeur de tabac. Il y a alors deux possibilités. Soit il tombe sur un
recruteur qui est lui aussi fumeur. Dans ce cas, il est possible qu’une certaine connivence s’installe.
Soit, et les chances sont plus importantes de ce côté-là, il tombe sur une personne non-fumeuse. Et
dans ce cas, l’effet ne va pas du tout être positif. Pourquoi ?
❶ LE TABAC NUIT À LA PRODUCTIVITÉ
Les fumeurs souffrent en général de plus de problèmes de santé que les non-fumeurs. Dans ce sens,
ce sont des salariés à risque en termes d’absentéisme de longue durée. Et ces risques augmentent
de façon plus importante avec l’âge. Par ailleurs, on sait qu’un fumeur moyen qui fume 10
cigarettes/jour va sortir autant de fois pour fumer. Si on part du principe qu’une pause cigarette
dure entre 5 et 7 minutes, cela signifie que l’entreprise paie un salarié fumeur 50 à 70 minutes par
jour à fumer. Car pendant qu’il fume, il ne travaille pas…
❷ LE TABAGISME NUIT À L’IMAGE DE L’ENTREPRISE
Le tabagisme est devenu un problème depuis la loi qui interdit de fumer dans l’enceinte de
l’entreprise. Certaines entreprises voient ainsi leurs salariés se succéder toute la journée sur le
trottoir pour fumer devant leur enseigne, ce qui nuit à leur image. Un dirigeant sera sensible à
l’image de son entreprise et recruter une personne dont il sait qu’elle ira dix à quinze fois par jour
avec un ou deux collègues sur le trottoir pour fumer peut lui poser un véritable problème. C’est en
tout cas, une variable dont il tiendra compte au moment de faire son choix.
❸ LES FUMEURS ONT MAUVAISE HALEINE
Pour un non-fumeur, un fumeur sent mauvais. Je sais, pour avoir moi-même fumé pendant une
quinzaine d’années, que lorsque l’on est fumeur, on ne veut pas l’entendre mais pourtant c’est vrai !
L’odeur du tabac est réellement incommodante pour la personne qui vous reçoit. Et pendant qu’elle
est gênée et se demande comment elle pourrait réduire cette gêne, elle est aussi moins attentive à
vos propos. Et si elle trouve un candidat à compétences égales qui ne fume pas, elle le recrutera à
votre place. C’est peut-être injuste mais c’est ainsi.
Notre conseil : ne fumez pas le jour de l’entretien de recrutement. Utilisez une cigarette
électronique ou un patch à la nicotine.
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FICHE CONSEIL : EXEMPLES DE QUESTIONS QUI PEUVENT
VOUS ÊTRE POSÉES EN ENTRETIEN DE RECRUTEMENT
Afin de bien préparer votre entretien de recrutement, il est nécessaire d’anticiper les questions qui
peuvent être posées et avoir préparé les réponses adéquates. Ce travail de préparation évitera de
vous trouver en difficulté face à une question mal comprise ou vécue comme déstabilisante.
❶ QUESTIONS SUR VOUS ET VOTRE PARCOURS
• Racontez-moi votre parcours ? Quel est son fil directeur ?
• Quels sont vos deux principaux défauts et vos deux principales qualités ?
• Que vous apportent vos loisirs ?
❷ QUESTIONS SUR VOTRE POSTE ACTUEL
• Pourquoi avoir choisi cette branche d’activité ?
• Que pensez-vous pouvoir nous apporter dans ce service ?
• En quoi l’expérience acquise précédemment sera-t-elle utile dans vos futures missions ?
• Décrivez-moi une mission dont vous êtes fier ?
• Citez-moi une situation où vous avez été en conflit avec d’autres personnes ? Comment
avez-vous géré la situation ?
• Êtes-vous prêt à prendre des responsabilités ?
• Quels types de problèmes avez-vous eu à résoudre ?
❸ QUESTIONS SUR LE POSTE VISÉ
• Pouvez-vous me définir ce que vous avez compris du poste à pourvoir ?
• Pourquoi pensez-vous correspondre à ce poste ?
• Aimez-vous travailler en équipe ?
❹ QUESTIONS QUI PEUVENT ÊTRE VÉCUES COMME DÉSTABILISANTES
• Quels types de difficultés avez-vous du mal à gérer ?
• N’avez-vous pas peur de vous ennuyer à ce poste ?
• Pourquoi devrions-nous vous prendre vous plutôt qu’un autre ?
DEMANDEZ À VOTRE CONSULTANT DE RÉALISER DES SIMULATIONS D’ENTRETIEN
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HISTOIRE INSPIRANTE : LE PDG ET LE FILS DU FORGERON
Un jour, un jeune homme bien habillé se rendit au siège d’une grande entreprise pour y passer un
entretien de recrutement. Ayant apporté entière satisfaction au cours de cette première entrevue,
il fut invité à rencontrer le PDG pour un entretien final. Celui-ci n’avait rien à redire car le CV du
jeune homme était extrêmement convaincant. Par curiosité, il lui demanda : « comment vos études
ont-elles été financées ? Avez-vous bénéficié d’une bourse d’étude ? ». Le jeune homme répondit
par non d’un simple hochement de tête.
« Ce sont donc tes parents qui te les ont payées ? » poursuivit le Président.
Le jeune homme répondit timidement oui. « Et que fait ton père comme métier ? » reprit le
Président.
Le jeune homme déclara « mon père est forgeron Monsieur ».
« Me permets-tu de regarder tes mains de plus près ?» demanda le Président sur un ton naturel
bien que cette question sortît de l’ordinaire.
Le jeune homme s’exécuta et l’instant d’après le Président sur un ton solennel lui dit sans même le
regarder : « sans doute de jolies mains mais des mains qui n’ont certainement jamais servi à forger
la moindre once de métal ». Et sans s’interrompre il continua : « J’ai une chose à te demander :
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quand tu seras rentré chez toi, va-t’en trouver ton père et regarde bien ses mains, retourne-les, et
touche-les aussi. Reviens demain à la même heure et tu me parleras de ce que tu as vu. »
Quelque peu surpris par cette requête pour le moins inhabituelle, le jeune homme ne pipa mot et
quitta prestement le bureau du PDG, bien décidé à accomplir sa mission dans les plus brefs délais.
Une fois rentré à la maison, sans plus attendre, il alla trouver son père et lui demanda de lui montrer
ses mains.
Surpris mais somme toute flatté de l’intérêt que son fils portait soudainement à son principal outil
de travail, le père les lui présenta : le fils les toucha, les retourna, les huma, les heurta même comme
on frappe vigoureusement à une porte et peu à peu, au bout de quelques minutes qui lui semblèrent
des heures, il vit défiler dans son esprit les journées, les mois, les années et même les dizaines
d’années que ces mains avaient dû endurer au cours de toute une vie de labeur. Rugueuses comme
des pierres, percluses de rides profondes et de plaies tuméfiées, ces mains-là étaient marquées du
sceau du sacrifice.
Un sentiment de honte s’empara alors du fils quand il comprit que c’était pour lui payer ses études
et lui assurer un avenir que son père avait voué toute son existence au métier harassant de forgeron.
Pour la première fois de sa vie, il prit un balai et se mit maladroitement à faire le ménage dans
l’atelier de son père. S’en suivi un long échange entre le père et le fils, empreint de larmes et
d’émotion.
Comme convenu, le jour suivant, le jeune homme retourna au siège de l’entreprise rencontrer à
nouveau le Président.
Avant même de franchir la porte de son bureau, le jeune homme fut pris d’une forte émotion qui le
traversa tout entier jusqu’aux larmes, qu’il ne put s’empêcher de retenir.
Le Président interrompit sa conversation téléphonique et se levant en direction du garçon
demanda : « Puis-je connaître la raison de ces sanglots jeune homme ? ».
Le jeune homme sécha ses larmes et, raclant sa gorge pour éclaircir sa voix, répondit :
« J’ai vu les mains de mon père, j’ai touché ses mains et j’ai eu honte de moi, de mon comportement
à son égard, de mon arrogance, de mon indifférence. Je m’en voudrai jusqu’à la fin de mes jours de
ne pas avoir compris plus tôt tout ce que mon père a fait pour moi. Sans lui, je ne serais rien et
certainement pas là à m’entretenir avec vous, je lui dois tout conclut-il crânement, j’ai tellement
honte ».
Tout en l’écoutant, le Président faisait le tour de son bureau à pas lents et quand le jeune homme
eut fini il se redressa et lui dit : « vois-tu jeune homme, tu viens, sans même t’en rendre compte, de
confirmer tout le bien que je pensais déjà de toi : tu es embauché ».
Le jeune homme resta bouche bée, incapable de sortir le moindre son. Et le Président de poursuivre:
« je souhaite être entouré de collaborateurs bien diplômés, cela va de soi. Mais ce qui va faire la
133
différence à mes yeux, c’est l’altruisme, la capacité à prendre en considération les efforts et la
souffrance des autres ; le potentiel d’empathie si tu préfères. Bref, des personnes qui ne placent
pas l’argent au sommet de leur échelle de valeurs. Ta réaction à l’égard de ton père, ton humilité
m’ont prouvé que tu étais l’une d’elles. »
134
PARTIE 3 : PASSER À L’ACTION
Vous êtes maintenant physiquement, techniquement et mentalement prêt à passer à l’action.
Toutes les chances sont de votre côté. Vous allez pouvoir exploiter au maximum toutes les
opportunités. C’est comme le décollage d’une fusée. Il faut des mois de préparation, de travail, de
réflexion, de tests, de réglages pour enfin pouvoir voir décoller l’engin vers les étoiles. C’est
exactement la même chose dans une recherche d’emploi. Tout se joue au moment de la
préparation. À vous de jouer. Up to You.
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ACTION N°1 : ENVOI DE CANDIDATURES SPONTANÉES
« L'action libère, l'action vivifie, l'action récompense. »
Reine Malouin
« L'intelligence doit vivifier l'action ; sans elle, l'action est vaine. Mais
sans l'action, comme l'intelligence est stérile ! »
Roger Martin du Gard
***
Il existe deux stratégies pour l’envoi des candidatures spontanées : l’envoi en masse qui consiste à
« bombarder » toutes les recruteuses et tous les recruteurs possibles et l’envoi ciblé qui consiste à
réaliser un ciblage précis des employeurs cibles et d’adopter à leur endroit une stratégie d’approche
très personnalisée. La première est aussi bruyante qu’un bombardement militaire, la seconde
ressemble au tir silencieux d’une flèche tirée avec un arc. Les deux stratégies étant payantes,
choisissez celle qui correspond le mieux à votre personnalité.
❶ ENVOYEZ VOTRE CANDIDATURE AUX CABINETS DE RECRUTEMENT
La première étape est d’adresser votre candidature à des cabinets de recrutement. Il en existe
plusieurs milliers en France. Certains sont spécialisés par secteur ou par niveau (cabinets de
recrutement spécialisés dans le domaine de la grande distribution, la chimie, le médical ou dans les
cadres dirigeants etc.) tandis que d’autres sont plus généralistes, ce qui est le cas généralement des
cabinets de recrutement de province qui travaillent avec des entreprises de leur territoire et des
départements limitrophes.
Envoyez votre candidature aux cabinets spécialisés puis rendez-vous directement dans les cabinets
de recrutement locaux (à Paris, choisissez les cabinets de recrutement de votre arrondissement).
Les cabinets de recrutement sont souvent des cabinets de petite taille. En vous rendant sur place,
vous augmentez vos chances de pouvoir rencontrer un chargé de recherche ou même le directeur
du cabinet. Quand on met un visage sur un CV, il est plus facile de mettre en avant un candidat. Cela
permet également d’obtenir des informations précieuses sur le marché local.
DEMANDEZ À VOTRE CONSULTANT L’ACCÈS À LA BASE DE DONNÉES DES CABINETS
DE RECRUTEMENT ORIENT’ACTION®
136
❷ ENVOYEZ VOTRE CANDIDATURE AUX EMPLOYEURS CIBLES
Deuxième étape, envoyez vos candidatures aux employeurs cibles. Dans l’étape précédente, vous
avez pu construire vos bases de données avec l’aide de votre consultant. Envoyez vos candidatures
à vos bases de données (CV, lettre de motivation + e-mail d’accompagnement).
DEMANDEZ À VOTRE CONSULTANT L’ACCÈS À LA BASE DE DONNÉES DES
ENTREPRISES DE VOTRE DÉPARTEMENT
❸ ENVOYEZ VOTRE CANDIDATURE AUX PRÉSCRIPTEURS
- Les clubs d’entreprise,
- Les syndicats patronaux,
- Les associations départementales dédiées à l’emploi,
Ce sont autant de prescripteurs qui ont « leurs oreilles » à l’affût d’une recherche d’emploi.
❹ ACTUALISEZ VOS BASES DE DONNÉES
Chaque envoi de candidature doit être répertorié dans votre base de données de façon à assurer un
suivi de vos actions. Vos bases de données sont un véritable journal de bord qui permet d’assurer
la traçabilité des actions réalisées, d’en mesurer les effets et les résultats. Vos bases de données
permettent de formaliser vos actions et de prouver que vous ne restez pas inactif, bien au contraire.
Soyez donc rigoureux, tenez à jour vos bases, listez les actions réalisées et discutez-en avec votre
consultant.
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ACTION N°2 : LA RÉPONSE AUX OFFRES
Chaque matin, levez-vous comme si vous alliez au travail et commencez par vérifier les offres qui
sont parues la veille sur les différents sites internet d’offres d’emplois. Si vous avez mis en place un
système d’alerte, c’est encore mieux, car vous avez sans doute reçu des notifications directement
sur votre boîte e-mail vous alertant qu’une offre pouvant correspondre à vos compétences et à vos
aspirations avait été publiée. Puis, passez à la phase de réponse et ce, jusqu’à midi environ. Voici
quelques principes à connaître pour répondre efficacement à une offre.
❶ COMMENCEZ PAR IDENTIFIER QUI EST LE RECRUTEUR
Services des ressources humaines, cabinet de recrutement, manager opérationnel, nous l’avons vu
précédemment, peuvent recruter. Toutes ces personnes ont une psychologie différente et donc des
attentes différentes. Prenez le temps d’identifier qui est votre interlocuteur. Si son nom est écrit
dans l’annonce, faites une recherche sur LinkedIn pour regarder quel est son parcours. Cela vous
permettra de mieux comprendre son histoire professionnelle et donc comment il raisonne et prend
des décisions.
❷ ESSAYEZ DE PRENDRE CONTACT AVEC LUI DIRECTEMENT
Si vous trouvez son profil sur LinkedIn, adressez-lui une demande de contact ou un InMail. Plus vous
créez de la proximité avec le recruteur, plus vous êtes présent dans son esprit et plus vous avez de
chances d’être convoqué en entretien, à la condition bien sûr d’avoir les compétences et le profil
recherché. Si ce n’est pas le cas, vous obtiendrez l’effet inverse. S’il s’agit d’un cabinet de
recrutement, prenez votre téléphone et appelez pour avoir plus d’informations. Si c’est une TPE ou
une PME, faites de même.
❸ RÉDIGEZ SOIGNEUSEMENT VOTRE CANDIDATURE
Prenez le temps de rédiger avec soin votre candidature. Pour rappel, votre CV et votre lettre de
motivation doivent être envoyés en format PDF et être correctement nommés pour que l’on puisse
facilement rattacher votre candidature à l’offre. La référence de l’offre doit donc être inscrite dans
le nom du fichier de votre CV, de votre lettre de motivation et dans l’objet de l’e-mail (aujourd’hui
la plupart des réponses à candidature se font par courrier électronique). Enfin, prenez le soin de
mettre vos coordonnées téléphoniques dans le corps du mail.
❹ TENEZ À JOUR VOTRE BASE DE DONNÉES
Cette tâche est souvent oubliée par les candidats. Or, il est important de tenir à jour ses bases de
données afin de savoir quand et à qui a été envoyée la candidature et ce, de façon à mettre en place
un système de relance efficace. Le recrutement est une affaire de persévérance plus que de coup
de chance. C’est en tenant à jour soigneusement votre base de données que vous obtiendrez les
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résultats les plus tangibles. Ce type de documents peut également vous être demandé par votre
conseiller Pôle emploi pour justifier de vos actions de recherche d’emploi.
CHECK-LIST DE CANDIDATURE
󠆀 Mon CV et ma lettre de motivation sont en PDF
󠆀 Mon CV et ma lettre de motivation sont correctement nommés
󠆀 Mon numéro de téléphone est dans le corps du mail
󠆀 Je demande un accusé de réception pour ma candidature
󠆀 Je fais une demande d’ajout du contact au recruteur sur Viadeo ou LinkedIn
󠆀 J’entre les informations recueillies dans ma base de données.
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DOSSIER : LES NOUVELLES TENDANCES DU RECRUTEMENT
Si l’on demande à une personne où trouver des offres d’emploi, elle citera sûrement des sites
internet comme PÔLE EMPLOI, l’APEC, CADRE EMPLOI ou MONSTER… Ce sont des acteurs
historiques du marché de l’emploi. Or, dans ce secteur aussi, les nouvelles technologies entraînent
des changements importants. La culture des recruteurs et des candidats, leurs habitudes, leurs
réflexes changent également en fonction des modes et des tendances. Voici trois sites qui ont
actuellement la cote pour trouver un emploi.
❶ LE BON COIN
Depuis quelques années, le Bon Coin, un site normalement réservé aux petites annonces entre
particuliers, est devenu un site où l’on trouve de façon régulière des offres d’emploi. Pour toucher
de nouvelles catégories de population, les recruteurs postent leurs annonces sur des sites
inhabituels. N’hésitez pas à consulter les annonces d’emploi sur le site du Bon Coin. Très souvent, il
s’agit d’offre locale, près de chez vous. On trouve des annonces essentiellement pour des postes de
niveau employé à technicien.
❷ INDEED
Le principe de Indeed, ce qui fait sa force, c’est sa capacité à agréger des annonces qui viennent de
différents sites internet pour les présenter sur un seul site. Indeed diffuse par exemple les annonces
qui paraissent sur le site de Pôle emploi, de l’Apec ou encore de la bourse interministérielle de
l’emploi public... Indeed agit comme un moteur de recherche qui va chercher les annonces sur de
nombreux sites d’emploi. Cela facilite énormément le travail des candidats et des recruteurs
puisque toutes les annonces se retrouvent au même endroit.
❸ FACEBOOK
Facebook est un réseau social qui était autrefois destiné aux particuliers pour des sujets personnels.
Seulement, les membres de Facebook ont grandi et travaillent maintenant. Ils sont cadres, employés
ou dirigent des entreprises. Et ils n’hésitent pas à utiliser le site pour poster leurs annonces de
recrutement en demandant à leurs « amis » de « partager » à la manière du bouche-à-oreille
d’autrefois. Certains candidats font de même en postant leur CV dans leur fil d’actualité en essayant
de toucher ainsi un potentiel recruteur. Et ça marche !
Qu’il s’agisse du Bon Coin, d’Indeed ou de Facebook, ce qui fera la différence entre les candidats
est leur réactivité. Comme me le confiait un recruteur, l’arrivée de ces systèmes fait que les
candidats les plus compétents sont recrutés dans les heures qui suivent la diffusion de l’annonce.
Tout va très vite. Les candidats qui saisissent les meilleures offres sont aussi ceux qui sont les plus
rapides à postuler et donc les plus connectés. Il est décidemment loin le temps où les offres
d’emploi étaient affichées sur le mur du Pôle emploi.
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ACTION N°3 : LA PROSPECTION DIRECTE
Dans le domaine commercial, on appelle ce type de prospection, la prospection « dans le dur ». Elle
consiste à se déplacer directement dans une zone commerciale ou industrielle et ce, afin de déposer
son CV à un grand nombre d’entreprises en même temps. Il s’agit d’une action, qui, si elle nécessite
un certain courage, peut se révéler particulièrement efficace. Le fait que la personne se déplace au
lieu de rester chez elle à envoyer des e-mails peut être fortement apprécié. Évidemment, ce type
d’action n’est pas possible avec les grandes entreprises.
❶ PRÉPAREZ-VOUS
Tenue correcte exigée, piles de CV sous fiches plastifiées, attaché-case, c’est parti pour une demi-
journée de prospection directe. C’est un exercice peu habituel et qui peut faire peur. Or, vous serez
surpris par le bon accueil qui vous sera réservé par les entreprises. Il est même régulièrement
possible d’obtenir un rendez-vous physique avec le dirigeant, le DRH ou un manager opérationnel
en procédant ainsi. Question de moment, de coup de chance, de feeling ! Dans tous les cas, vous
allez apprendre plein de choses !
❷ EXPLIQUEZ L’OBJET DE VOTRE VENUE ET LAISSEZ VOTRE CV
Lorsque vous arrivez à l’accueil de l’entreprise, demandez si une personne serait disponible pour
vous recevoir. Expliquez quel poste vous recherchez et quelles sont vos compétences.
Normalement, l’assistante devrait appeler une personne en interne tout simplement parce qu’elle
ne saura pas quoi faire de vous. Si la personne est disponible, elle va venir vous voir, ce qui vous
laissera deux ou trois minutes pour vous présenter et laisser votre CV. Si vous tombez au bon
moment, alors il est possible qu’elle vous reçoive en entretien.
Les entreprises recrutent mais n’ont pas le temps
La plupart des entreprises en bonne santé ont des projets de recrutement. Si elles ne mettent pas à
exécution ces projets, c’est simplement par manque de temps. Mais si le destin place sur leur route
le bon candidat, alors ce projet de recrutement peut tout à coup prendre forme et ce, très
rapidement. Il s’agit là de la demande latente en compétences qui constitue le réservoir le plus
important d’opportunités professionnelles. D’autant plus que dans ces cas-là, vous n’aurez en face
de vous aucun concurrent.
❸ QUESTIONNER VOTRE INTERLOCUTEUR SUR LES BESOINS EN RECRUTEMENT
Renseignez-vous sur les projets et les besoins à venir en recrutement. Profitez-en pour récupérer
des adresses e-mails et des numéros de téléphone. Et enfin, laissez votre CV. Vous verrez, l’accueil
sera très changeant en fonction des entreprises et de leurs actualités. Certaines personnes vous
recevront dans leur bureau, d’autres se contenteront de prendre votre CV, d’autres enfin vous
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enverront littéralement « balader ». Dites-vous que vous êtes en train de développer vos capacités
de persuasion.
❹ RENSEIGNEZ VOS BASES DE DONNÉES
Comme dans le cas de la réponse à annonce, prenez le soin de renseigner votre base de données en
indiquant qui vous avez rencontré et les suites possibles à donner. Gardez à l’esprit que l’important
est de rester en mouvement, de se lancer des défis, de bouger ! Plus on bouge, plus on agit et plus
on apprend et plus on multiplie les chances de trouver ce que l’on recherche. La démotivation est
balayée par l’action. Tenez bon, restez positif, prenez tout ce qu’il y a à prendre de ces expériences.
C’est une épreuve, un défi, l’occasion de vous mettre à l’épreuve.
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ACTION N°4 : LA PROSPECTION SUR LES SALONS ET
AUTRES ÉVÈNEMENTS
❶ CRÉER DES RELATIONS
Lorsque vous vous rendez à un salon professionnel en France ou à l’étranger, votre objectif est-il de
trouver un emploi ? Bien sûr que non. Votre objectif sur un salon professionnel est d’abord de créer
des relations. Comment créer des relations ? Simplement en se montrant curieux et en essayant de
mieux comprendre ce que font vos interlocuteurs. Quel est leur métier ? Que vendent-ils ?
Comment ? Quelle est leur actualité ? Si l’on veut que les autres s’intéressent à nous, il faut
commencer par s’intéresser à eux.
Ces échanges à « bâtons rompus » vous permettront d’atteindre plusieurs objectifs. Dans un
premier temps, ils vous permettront de confirmer votre désir ou non de travailler pour telle ou telle
entreprise. Certaines activités pourraient ne pas vous intéresser. Ils vous permettront également de
prendre la température. Des entreprises en fort développement sont plus que les autres amenées
à recruter. Enfin, ils vous permettront de récupérer le sésame pour l’emploi, à savoir des cartes de
visite avec les coordonnées complètes de vos interlocuteurs.
« LES CARTES DE VISITE SONT LE MEILLEUR MOYEN D’ALIMENTER VOS BASES DE DONNÉES
POUR ENSUITE ADRESSER VOTRE CANDIDATURE. »
❷ ENVOYER VOTRE CANDIDATURE
Vous pourrez dans un second temps envoyer votre candidature par e-mail. Cet e-mail circonstancié
aura beaucoup plus d’impact qu’un e-mail classique et votre candidature d’autant plus de poids
qu’elle sera argumentée. En effet, vos échanges vous auront permis d’identifier l’intérêt que
représente une activité. Et ces éléments de motivations seront justement ceux à mettre en avant
dans votre lettre de motivation. Une lettre qui sera facile à écrire car basée sur des données
concrètes et une rencontre enthousiasmante.
Ces éléments vous serviront également lors du ou des futurs entretiens de recrutement. D’une
certaine manière, « vous connaissez déjà la maison ». Vous connaissez certaines personnes, vous
avez pu les rencontrer, cette rencontre vous a séduite… Et c’est pour cette raison que vous avez
candidaté. L’histoire est parfaite. Entre un candidat ayant postulé par voie électronique qu’on
découvre le jour de l’entretien et le visage connu d’une personne ayant fait le déplacement sur un
salon professionnel, à compétences égales, le choix est vite fait.
« UN CANDIDAT RENCONTRÉ DANS UN SALON A UNE LONGUEUR D’AVANCE. »
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❸ METTRE À JOUR VOTRE BASE DE DONNÉES
Ces cartes de visite vont approvisionner vos bases de données et les rencontres vont vous permettre
d’apprendre énormément de choses. Ces connaissances et ces contacts vous seront utiles tout au
long de votre carrière professionnelle. Participer à un salon professionnel est une manière
intelligente d’utiliser son temps lorsqu’on est à la recherche d’un emploi. Cela permet également
de développer sa curiosité, son ouverture d’esprit, son aptitude à faire des rencontres et à
développer des réseaux.
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ACTION N°5 : LA PROSPECTION SUR LES RÉSEAUX
SOCIAUX
❶ POSTER DES ARTICLES
Chaque matin, postez un article qui traite de l’actualité de votre secteur sur le mur de LinkedIn et
de Viadeo. Pour récupérer des actualités, utilisez des outils comme Google Alert ou Talkwalker
Alerts qui vous enverront chaque jour une liste d’articles sur l’actualité de votre secteur. Si vous êtes
acheteur industriel dans le secteur des peintures, publiez des données macroéconomiques, des
actualités sur l’évolution des prix des matières premières, sur des formations, des évolutions du
métier, de nouvelles techniques etc.
« FAIRE UNE VEILLE SECTORIELLE ET POSTER DES ARTICLES SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX
PROFESSIONNELS PERMET DE VOUS DONNER DE LA VISIBILITÉ. »
Cette veille sur internet et la publication des articles correspondant sur les réseaux sociaux ont
plusieurs avantages. Le premier est de vous aider à développer votre culture métier mais le
deuxième et le plus important est de vous rendre visible. Si vous publiez régulièrement, les gens
vont s’intéresser à vous. S’ils s’intéressent à vous, ils vont voir que vous proposer votre expertise et
vos compétences. S’ils ont des besoins ou s’ils sont au courant des besoins d’une tierce personne,
ils seront tentés de vous mettre en relation.
❷ DEMANDER DES CONTACTS
Ensuite, demandez des contacts à des employeurs cibles ou des contacts qui sont décideurs dans
des entreprises qui vous intéressent. Vous devez réaliser au moins cinquante demandes de contacts
par jour de façon à faire croître votre réseau et votre base de données d’e-mails. Vous pouvez
essayer de cibler un maximum ou au contraire, être très ouvert sur la nature des profils que vous
intégrez dans votre réseau. Plus votre réseau est important et plus vous augmenterez votre visibilité
et plus vous augmentez vos chances de trouver un emploi.
« CHAQUE JOUR, DEMANDEZ D’ENTRER EN RELATION AVEC AU MOINS CINQUANTE
PERSONNES. »
Tous ces contacts rejoindront votre base de données de contacts personnels que vous pourrez
utiliser ensuite dans le cadre de votre recherche d’emploi, mais aussi plus tard lorsque vous serez
en fonction ou même dans dix ans lorsque vous aurez décidé de créer votre entreprise. Une base
de données personnelles avec e-mails et numéros de téléphone directe est une richesse incroyable
car elle permet d’entrer en contact avec un grand nombre de personnes douées de multiples
compétences en quelques minutes.
145
❸ ENVOYER DES CANDIDATURES
C’est la troisième et dernière étape. Inventoriez les contacts cibles qui ont accepté vos demandes
et envoyez-leur un email :
- S’il s’agit d’un employeur cible, comme un directeur ou un manager (achats, RH, production
etc.), envoyez-lui directement votre candidature (CV + email de motivation) avec vos
coordonnées. Ne désespérez pas de ne pas obtenir de réponses, vous êtes en train de semer,
le temps de la récolte viendra, plus tard.
- S’il s’agit simplement d’une personne qui n’a pas de pouvoir d’embauche, demandez-lui le
contact de l’employeur cible dans son entreprise. Un petit mot sympathique suffit
généralement et même si de nombreuses personnes ne répondent pas à votre sollicitation,
statistiquement, vous obtiendrez des résultats.
❹ METTRE À JOUR VOTRE BASE DE DONNÉES
Mettez à jour vos bases de données. Actualisez-les avec vos nouveaux contacts et vos actions
réalisées. Prévoyez vos relances. Chaque e-mail envoyé est comme une graine semée en plein
champ. Elle représente une chance de voir pousser une jeune pousse (un premier contact), un petit
arbuste (entretien) et pourquoi pas un arbre (une collaboration professionnelle durable et
satisfaisante). Chaque graine ne peut pas donner un arbre. Il faut rester confiant et persévérant. La
recherche d’emploi est une démarche statistique.
« CHAQUE MESSAGE ENVOYÉ EST COMME UNE GRAINE SEMÉE SUSCEPTIBLE DE DONNER
NAISSANCE À UN ARBRE. »
146
QUESTION : QUAND NÉGOCIER SA RÉMUNERATION À LA
BAISSE OU À LA HAUSSE ?
« La règle de base pour ses négociations : faites marrer les gens, que ce
soit pour les mettre à l'aise ou, au contraire, pour les déconcerter. »
Antoine Riboud
« Ce n'est pas l'employeur qui paie les salaires, mais le client. »
Henry Ford
***
❶ QUAND FAUT-IL ACCEPTER UN SALAIRE INFÉRIEUR ?
Vous devez être prêt à négocier un salaire plus bas que ce vous gagniez auparavant, voire très bas
si vous n’êtes pas dans le cœur de la cible. Un employeur sera prêt à embaucher une personne qui
ne connaît pas parfaitement le métier, qui n’a pas l’expérience requise et n’a pas encore fait ses
preuves à un salaire moindre. Dans ce cas, il considèrera qu’il peut prendre le risque de vous
embaucher car son risque financier est moindre et si vous vous révélez être un bon collaborateur
alors il aura fait des économies substantielles.
Dans ce cas, employé et dirigeant se comportent tous deux comme des investisseurs. Le premier
investit dans un emploi qu’il a envie d’obtenir. S’il prouve sa capacité à réussir alors il sait qu’il sera
récompensé. Le second investit dans un employé qui n’a pas toutes les compétences et les capacités
requises mais qui peut, par sa volonté et son engagement, parvenir à la réussite. Ce co-
investissement, s’il fonctionne, soude des collaborations durables. Investir ainsi demande beaucoup
d’humilité et d’intelligence.
Notre conseil :
Mieux vaut accepter un salaire inférieur et obtenir un emploi qui est l’occasion de prouver sa valeur
que de rester indéfiniment au chômage. La bonne stratégie est de négocier un plan de carrière avec
son futur employeur. Vous commencez avec un salaire « bas », mais ce salaire pourra progresser de
façon rapide en fonction de « points de passages » qui seront autant « d’objectifs à atteindre ».
Si vous atteignez ces objectifs, votre salaire pourra faire des bonds importants. Ce type de
propositions est plutôt appréciée par les dirigeants de TPE/PME qui y voient un vrai engagement du
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salarié et une vraie prise de risque. Cela leur plaît parce que c’est ainsi qu’eux-mêmes fonctionnent.
À vous de voir si vous êtes prêt à faire un pari sur vous-même.
❷ QUAND FAUT-IL NÉGOCIER UN SALAIRE SUPÉRIEUR ?
Lorsque vous possédez une compétence rare, que l’employeur face à vous sait que cette
compétence est rare et qu’il en a absolument besoin, il est bien sûr beaucoup plus facile de négocier
son salaire à la hausse. Il s’agit le plus souvent d’une compétence technique très pointue que peu
de gens sur le marché possèdent et dont les employeurs ont impérativement besoin pour atteindre
leurs objectifs : chef boucher dans la grande distribution, Big Data dans l’informatique, certification
AdWords dans le marketing etc.
Notre conseil :
Prenez garde de ne pas « pousser le bouchon trop loin ». En effet, si vous négociez un salaire trop
important, votre futur employeur risque d’accepter sous la pression. Mais après, il vous en voudra…
Il ne vous regardera jamais comme un collaborateur de qualité, mais plutôt comme un coût
incompressible et donc comme un poids. Et dès qu’il aura la possibilité de faire autrement en
automatisant votre travail, en passant par un prestataire externe ou en formant un collaborateur en
interne, il le fera et se montrera sans pitié à votre égard. Dans le domaine des affaires, il fait savoir
être « fair », c’est-à-dire juste et équitable. Pour qu’une collaboration dure, il faut que les deux
parties se sentent bien dans la relation.
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EXERCICE DE VISUALISATION POUR SE MOTIVER
Voici un exercice de visualisation pour vous aider à vous motiver dans votre recherche d’emploi. Les
techniques de visualisation sont des techniques utilisées dans le coaching professionnel et
notamment dans le coaching des sportifs de haut niveau. Il s’agit d’outils tirés de la PNL
(Programmation Neurolinguistique). Ces outils partent du principe que chaque individu est maître
de ses états intérieurs et notamment de ses états émotionnels ainsi que des processus de
motivation. On peut ainsi s’auto-motiver grâce à la réalisation de certains exercices.
***
1/Fermez les yeux.
2/Commencez par vous représenter l’emploi que vous souhaitez occuper.
3/Représentez-vous cet emploi dans les moindres détails.
4/Imaginez les lieux où il s’exerce.
5/Imaginez les personnes que vous côtoyez.
6/Imaginez les actions que vous réalisez.
7/Concentrez-vous sur les images.
8/Concentrez-vous sur les sons.
9/Concentrez-vous sur ce que vous ressentez.
149
10/Concentrez-vous sur les images, les sons, ce que vous ressentez quand vous vous rendez dans
les lieux où s’exerce votre travail, quand vous échangez avec les personnes que vous côtoyez dans
ce nouveau travail, quand vous réalisez les actions qu’il est nécessaire d’accomplir.
11/Concentrez-vous jusqu’à vous représenter parfaitement ce nouvel emploi, jusqu’à ce qu’il forme
une image claire dans votre esprit, une image qui se traduit en informations visuelles, auditives et
kinesthésiques.
12/Ressentez maintenant le plaisir et la satisfaction.
13/Ressentez le plaisir et la satisfaction d’avoir ce travail.
14/Vous pouvez également vous concentrer sur tout ce que ce travail vous permet d’avoir (maison,
loisirs, vacances, voyages etc.).
15/Maintenant concentrez-vous sur toutes les actions que vous devez accomplir pour obtenir ce
nouvel emploi.
16/Concentrez-vous sur toutes les actions que vous avez prévues d’accomplir pour vous préparer
physiquement et mentalement à votre recherche d’emploi.
17/Imaginez-vous en train d’accomplir chacune de ces actions.
18/Imaginez-vous en train d’accomplir chaque action en prenant soin de vous représenter
visuellement la scène, en vous concentrant sur les bruits qui vous parviennent depuis cette scène,
en vous concentrant sur ce que vous ressentez dans votre corps en accomplissant cette action.
19/Ressentez en vous la détermination qui monte.
20/Ressentez comment et à quel point vous êtes déterminé à accomplir ces actions que vous savez
nécessaires pour parvenir à votre objectif.
21/Maintenant revenez à votre objectif.
22/Représentez-le vous clairement dans votre esprit au centre de façon très lumineuse.
23/Votre objectif doit occuper toute votre attention.
24/Maintenant revenez aux actions à accomplir…
150
PARTIE 4 : RÉUSSIR SON INTÉGRATION
Vous avez signé votre contrat de travail. « Sésame ouvre-toi ». De nouvelles perspectives
professionnelles s’offrent à vous. Vous allez pouvoir exprimer tout votre potentiel. C’est parfait !
Vous pouvez être fier de vous ! Plein d’enthousiasme, vous démarrez dans vos nouvelles fonctions !
Mais attention, il vous faut encore transformer l’essai. Votre contrat ne sera véritablement signé
qu’à l’issue de votre période d’essai. Vous devez encore démontrer à ceux qui vous ont fait
confiance sur parole que vous capable de vous intégrer et de réussir.
151
SECRET N°1 : DÉFINIR PRÉCISÉMENT SES MISSIONS ET SES
OBJECTIFS
L’une des principales causes d’échec d’une période d’essai est l’imprécision dans la définition des
missions, des objectifs, des délais et des méthodes pour les atteindre. Si cela ne fonctionne pas,
c’est rarement un problème d’appétences ou de compétences (sauf si le candidat s’est « survendu »
ou que l’employeur a sous-estimé la difficulté du poste, ce qui arrive parfois lorsque le candidat a
trop besoin du poste ou que l’employeur a trop besoin du collaborateur). Si cela ne fonctionne pas,
c’est souvent à cause d’un malentendu.
D’un côté, l’employeur imagine que l’employé va réaliser un certain nombre d’actions qui lui
semblent évidentes. De l’autre côté, l’employé est certain que l’employeur attend certaines actions
de sa part, c’est également évident pour lui. Deux mois après l’embauche, l’employeur convoque
l’employé et lui annonce qu’il met un terme à son contrat car les résultats ne sont pas au rendez-
vous. Mais a-t-il pris seulement le temps d’exprimer clairement ses attentes ? Et l’employé a-t-il pris
le temps de le questionner et de formaliser les attendus ?
« LA CAUSE PRINCIPALE D’ÉCHEC EN PÉRIODE D’ESSAI EST L’INCOMPRÉHENSION ENTRE
EMPLOYEUR ET EMPLOYÉ. »
Pour éviter tout malentendu aux conséquences préjudiciables pour les deux parties, il convient de
définir précisément dès le début du contrat, les missions, les objectifs, les délais et les méthodes à
employer pour les atteindre. Et il ne faut pas seulement se limiter à un échange oral qui laisse libre
cours à l’interprétation. Il faut passer par l’écrit. Un écrit reste, un écrit oblige les parties à
s’interroger, à préciser leurs visions parfois divergentes et permet ainsi de réduire au maximum les
risques d’incompréhension.
❶ RÉDIGER UN DOCUMENT DE CADRAGE
Rédiger un document de cadrage de 4-5 pages maximum précisant les objectifs qui vous ont été
fixés (ce que vous en avez compris), les délais pour les atteindre et les moyens à mettre en œuvre
(les ressources qui sont mises à votre disposition), est le meilleur moyen de dissiper tout
malentendu. Le document de cadrage va vous permettre de clarifier ce que votre employeur attend
précisément de vous et de définir des critères objectifs d’évaluation. Car l’idée est bien de pouvoir
évaluer votre travail à l’issue de la période d’essai.
« UN DOCUMENT DE CADRAGE PRÉCISE LES OBJECTIFS À ATTEINDRE, LES DÉLAIS ET LES MOYENS
À METTRE EN ŒUVRE. »
152
Il est essentiel pour réussir dans une mission de bien savoir ce que l’on attend de nous. Il est en effet
très facile de croire que son employeur attend une chose alors qu’il ne nous demande aucunement
de réaliser cette chose. Ce type d’incompréhension est courant dans le quotidien d’une
organisation, mais il peut devenir fatal en période d’essai, car l’incompréhension peut rapidement
être interprétée comme de l’incompétence. Voici une liste d’actions réalisées par des employés
alors qu’elles ne sont pas demandées par leur employeur :
- Réaliser un travail de qualité alors qu’il est attendu un travail en quantité,
- Travailler sur le long terme alors qu’il est attendu un travail sur le court terme,
- Investir beaucoup de temps et d’énergie dans une mission non stratégique,
- Confondre l’important et l’urgent avec le non-important et le non-urgent,
- Utiliser ses propres méthodes que l’on estime meilleures sans en référer à son supérieur,
- Prendre des initiatives inadaptées sans avoir obtenu auparavant leur validation.
❷ FAIRE VALIDER CE DOCUMENT PAR VOTRE MANAGER
Un bon employé sait manager son manager ! Pourquoi ? Parce que les managers sont souvent pris
par une foule d’activités qui fait qu’ils oublient l’essentiel à savoir l’accompagnement des nouveaux
collaborateurs embauchés. Si un employé est remercié à la fin de sa période d’essai, c’est autant du
fait de ses propres errements que de ceux de son manager qui l’a insuffisamment accompagné et
qui n’a pas pris le temps de bien lui expliquer ce qu’il attendait de lui. L’employé qui veut être maître
de son destin doit donc être à l’initiative.
« VALIDER LE DOCUMENT DE CADRAGE LORS D’UN RENDEZ-VOUS FORMEL PERMET D’AMENER
VOTRE MANAGER À CONSACRER DU TEMPS À VOTRE ACCOMPAGNEMENT. »
Pour cela, il convient de faire valider le document de cadrage lors d’un rendez-vous formel. Certes,
vous allez faire perdre du temps à votre manager, mais en même temps vous gagnerez en efficacité
et en pertinence dans les réponses que vous apporterez. « J’ai besoin de savoir ce que vous attendez
précisément de moi pour mieux vous servir et pour mieux vous aider à atteindre vos objectifs » : tel
est le message que vous lui adressez. Dans le domaine, mieux vaut poser trop de questions que pas
assez, quitte à passer pour un « enquiquineur ».
Au début, votre manager va penser : le nouvel embauché manque d’autonomie ! Mais au bout de
quelques semaines, quand il verra les résultats correspondant parfaitement à ses attentes, son
opinion va changer et elle va devenir extrêmement positive. Il aura oublié la période où vous l’avez
assailli de questions et ne verra plus que les bons résultats que vous avez produits depuis votre
embauche. C’est à l’aune de ces résultats qu’il donnera son aval à la poursuite de votre collaboration
et la transformation de votre période d’essai en CDI.
153
SECRET N°2 : OBSERVER ET ÉCOUTER
« Tu peux te faire plus d'amis en deux mois si tu t'intéresses aux autres
qu'en deux ans si tu attends que les autres s'intéressent à toi. »
Dale Carnegie
« Celui qui pose une question risque cinq minutes d'avoir l'air bête. Celui
qui ne pose pas de questions restera bête toute sa vie. »
Proverbe chinois
***
❶ OBSERVER
Intégrer une nouvelle organisation est comparable au fait de partir vivre dans un pays étranger.
Dans cette organisation, il existe quelque chose d’essentiel, quelque chose qui fait que les
collaborateurs se reconnaissent entre eux et parviennent à communiquer; cette chose, c’est ce
qu’on appelle la culture. La culture, ce sont des valeurs, des rituels, des habitudes, une certaine
façon de voir le monde et son travail. Cette façon de voir est spécifique à l’entreprise, l’association
ou la collectivité et bien sûr elle est différente de celle que vous avez connue auparavant.
Le premier jour, les premières semaines, les premiers mois où vous allez travailler dans cette
nouvelle organisation (entreprise, association ou collectivité), tout un tas d’habitudes vont vous
sembler bizarres. Certaines vous sembleront totalement anachroniques ou inadaptées, d’autres
susciteront votre admiration. À ce stade, contentez-vous d’observer et gardez-vous de deux
comportements : comparer ce qui se passe dans cette organisation avec ce que vous avez vécu
auparavant et chercher à changer les choses dans un sens ou dans l’autre.
« QUAND ON EST NOUVELLEMENT EMBAUCHÉ, ON ÉVITE DE PARLER SANS CESSE DE CE QUI SE
PASSAIT CHEZ SON ANCIEN EMPLOYEUR ! »
Quand on est nouvellement embauché, et qu’on n’a pas validé sa période d’essai, on a le statut
d’« invité ». Un « invité » se contente d’observer et de donner son avis seulement si on le lui
demande. Arrogant, humiliant, impoli, méprisant… voilà comment réagiront vos interlocuteurs si
vous n’arrêtez pas de comparer la culture de votre ancienne entreprise, association ou collectivité
à la leur (parfois on le fait sans s’en apercevoir), surtout si vous passez votre temps à souligner que
c’était mieux avant et ailleurs. C’est le plus sûr moyen d’être rejeté et blacklisté.
154
Le rapport d’étonnement
Le rapport d’étonnement est un outil très intéressant lorsque l’on prend ses fonctions dans une
nouvelle organisation. C’est une façon intelligente de faire part de ses observations à ses nouveaux
collaborateurs et ce, d’une façon positive et constructive. Le rapport d’étonnement est un court écrit
(qui peut très bien être restitué oralement) et qui raconte ce qui vous a étonné (positivement ou
négativement) lors de votre arrivée, pendant les premiers jours et les premières semaines qui ont
suivi cette arrivée.
Au lieu de donner votre avis à tort et à travers, vous concentrez vos remarques et vous donnez un
sens positif à vos observations. L’exercice est ainsi maîtrisé. L’objectif du rapport d’étonnement est
d’apporter un regard nouveau sur l’organisation et ce, en vue d’en améliorer le fonctionnement, d’en
souligner les points forts comme les faiblesses. On peut réaliser cet exercice et en communiquer les
conclusions à son manager ou alors garder le rapport d’étonnement pour soi comme outil de travail
et de réflexion.
❷ ÉCOUTER
S’il y a quelque chose que les êtres humains apprécient, c’est d’être écoutés. Écouter, c’est donner
le sentiment à l’autre d’être important et il l’est réellement puisqu’on lui accorde deux choses
extrêmement précieuses : son temps et son attention. Écouter est aussi le plus sûr moyen d’obtenir
des informations essentielles à la compréhension de son environnement, des attentes de ses
interlocuteurs, de leur mode de fonctionnement, de leur logique et donc de la logique du contexte
dans lequel ils évoluent.
Je suis très souvent décontenancé par la propension de certaines personnes qui veulent intégrer
notre organisation à parler. Ils parlent d’eux à tort et à travers, racontant leurs exploits, leurs
expériences et leurs réussites passées. Et tout le temps où ils parlent, ils en oublient une chose
essentielle : écouter. À l’issue de l’entretien et de l’échange, ils repartent satisfaits d’avoir pu
raconter qui ils sont, parler de leurs rêves, de leurs envies, de leurs plaisirs. Le problème est qu’ils
n’ont strictement rien appris.
« PRENEZ LE TEMPS D’ÉCOUTER VOS COLLÈGUES, VOS PARTENAIRES, VOTRE MANAGER. ILS
VOUS DONNERONT DES INFORMATIONS ESSENTIELLES POUR RÉUSSIR. »
Lorsque vous intégrez une nouvelle organisation, plutôt que de chercher à dire qui vous êtes et à
vous faire remarquer, cherchez plutôt à écouter et à découvrir qui sont vos interlocuteurs. Cherchez
à savoir qui est votre manager, qui sont vos collègues, vos partenaires… Pour cela, invitez-les à
déjeuner et passez tout le temps du déjeuner à écouter. Vous devez écouter pendant au moins 75%
155
du temps que vont durer vos échanges. Car c’est ainsi que vous allez apprendre et que vous allez
vous faire des amis professionnels, des gens qui vous apprécient.
Voici les questions que l’on peut poser à titre d’exemple :
- Comment en es-tu venu à occuper ce poste ?
- Qu’est-ce que tu apprécies dans cette entreprise ?
- Quels sont les comportements à avoir et ceux à éviter ?
- Comment je peux réussir à bien m’intégrer, as-tu des conseils à me donner ?
- Etc.
Vous verrez. Très souvent, les personnes une fois qu’elles seront en confiance vous révèleront des
informations essentielles. Qui sont les leaders informels ? De qui faut-il se méfier ? Quelles sont les
personnes qui espéraient avoir votre poste ? Qu’est-ce que votre manager apprécie par-dessus tout
et ce qu’il abhorre par-dessus tout ? Bref, ils vont vous donner des informations pour vous aider à
mieux comprendre quelles sont les opportunités et les risques qui existent dans votre
environnement. Ces informations sont essentielles pour réussir.
156
SECRET N°3 : DEMANDER RÉGULIÈREMENT DES
FEEDBACKS
« Le feedback est le petit-déjeuner des champions. »
Ken Blanchard
« L'orgueilleux aimera mieux se perdre que de demander son chemin. »
Charles Churchill
***
❶ LA COMPÉTENCE EST CONTEXTUELLE
La première chose dont vous devez prendre conscience est du caractère contextuel de la
compétence. Une compétence, c’est la capacité à atteindre un objectif en réalisant certaines actions
dans un certain contexte. Cela signifie qu’en changeant de contexte, le plus compétent des
collaborateurs peut devenir totalement incompétent. Bref, ne pensez pas que, parce que vous avez
réussi à une fonction similaire dans une autre organisation, vous allez forcément réussir dans une
autre organisation dans la même fonction. Pourquoi ?
Parce que chaque organisation a ses propres règles et sa propre culture et que l’on évaluera tout
simplement pas de la même manière vos actions. Deux selliers travaillent chacun dans une
entreprise. Le premier dans une usine qui produit des sacs à main bas de gamme. Le deuxième chez
Hermès. Il est évident que ce n’est pas parce que le premier sellier réussissait à produire des sacs à
main bas de gamme qu’il réussira forcément à produire des sacs à main haut de gamme. Ce qui est
vrai pour les sacs l’est à peu près pour tout.
« CE N’EST PAS PARCE QUE VOUS AVEZ RÉUSSI DANS UN POSTE SIMILAIRE QUE VOUS
RÉUSSIREZ EN FAISANT LA MÊME CHOSE DANS UN NOUVEAU POSTE. »
Le contexte ne concerne pas seulement le niveau d’exigence, il concerne la nature même de
l’exigence. Cela touche aux valeurs de l’organisation. Prenons l’exemple d’un commercial. Dans
deux entreprises de prestations de service, on lui demande de vendre. Mais dans la première, on
peut lui demander de vendre avec une politique de prix basé « sur le prix de production » et dans
une autre avec une politique de prix basé sur le prix « qu’est prêt à payer le client… ». S’il ne suit
pas la bonne politique de l’entreprise, il sera sanctionné.
157
Cette complexité contextuelle concerne aussi les relations avec les nouveaux collaborateurs. Vous
pouvez vous avérer être un excellent collaborateur sur le plan technique et vous mettre à dos votre
supérieur hiérarchique pour des tas de raisons, tout simplement parce que vos méthodes, votre
attitude ou vos valeurs lui déplairont. Et ce, alors que vous aurez fait chaque jour votre maximum.
Vous aurez travaillé dur et pourtant ce que vous avez fait ne sera pas reconnu parce que vous vous
serez trompé. Vous n’aurez pas demandé de feedback.
❷ ABORDER SA PRISE DE POSTE AVEC HUMILITÉ
Aborder son nouveau poste avec humilité, cela signifie se mettre en position de demandeur. Il faut
poser des questions et en poser souvent. L’objectif est d’obtenir un feed-back pour adapter vos
comportements et vos actions à l’organisation que vous intégrez et notamment à sa culture. Il ne
s’agit pas de tout réapprendre, mais de régler ce que vous savez déjà faire. La pesanteur est seize
fois moins forte sur la lune. Si vous voulez faire un pas, vous devez donc adapter la force de vos
muscles. C’est exactement la même chose lorsqu’on intègre une nouvelle organisation.
Concrètement, demander des feedback, c’est poser des questions du type :
- Que pensez-vous de ce travail que j’ai réalisé ?
- Pourriez-vous me donner votre avis sur ce plan d’action ?
- Cela fait un mois que j’ai commencé à collaborer avec vous. Pouvez-vous me donner un
premier feedback sur la qualité de mon travail ? Je veux répondre au mieux à vos attentes.
N’ayez pas peur d’être critique, j’ai la volonté de progresser.
- Qu’est-ce que je pourrais faire autrement pour être meilleur et mieux répondre encore à
mes missions ?
- Quels sont mes axes de progrès ? Quels sont mes points forts ?
- Quelle est la chose que j’ai faite ces dernières semaines et qui vous semble la mieux
répondre à votre niveau d’exigence.
Trop souvent, les individus essaient de « capter » des feedback sans oser demander. Ils rendent un
travail à leur manager et essaient de « lire » dans son attitude et les expressions de son visage (est-
ce qu’il sourit, fronce les sourcils, rougit etc.) s’il est satisfait ou pas du travail qu’ils ont réalisé.
L’expérience montre que cet exercice de « lecture » pousse très souvent les individus à faire des
suppositions erronées. Et cela est d’autant plus vrai quand on ne connaît pas ou peu son
interlocuteur, ce qui est le cas lorsqu’on est nouvellement embauché.
À ce jeu de devinettes, préférez les questions franches et directes qui amènent des réponses
franches et directes. Au moins vous serez fixé. Du coup, vous pourrez très rapidement mettre en
place des actions correctives. Au moindre doute, posez la question. Et quand vous avez trop de
certitudes également. L’autosatisfaction pousse un certain nombre de personnes à l’aveuglement.
158
Le mot « feedback » est le mot-clef de toute collaboration durable. Mettez votre égo de côté et
recevez les remarques.
« 18 % DES RECRUTEMENTS EN CDI NE SONT PAS CONFIRMÉS À L’ISSUE DE LA PÉRIODE
D’ESSAI9. »
9 Enquête Social Advisor publiée le 26 juin 2017.
159
POUR RÉUSSIR VOTRE INTÉGRATION, RESPECTEZ LES
QUATRE ACCORDS TOLTÈQUES
❶ QUE VOTRE PAROLE SOIT IMPECCABLE
Cette règle intime que vous parliez toujours avec intégrité. Il ne faut jamais dire autre chose que ce
que l’on pense vraiment. N’ayez pas de pensées ou de paroles contre vous-même. N’utilisez jamais
la parole pour médire ou critiquer autrui. La parole doit être utilisée dans le sens de la vérité et de
l'amour. La parole est un outil qui peut construire ou détruire. Prenez conscience de sa puissance et
maîtrisez-la. N’usez jamais du mensonge ou de la calomnie. Soyez vrai et construisez grâce à cela
des relations plus authentiques et plus harmonieuses.
❷ N’EN FAITES PAS UNE AFFAIRE PERSONNELLE
Vous n'êtes jamais la cause des actes d'autrui. Ce que les autres disent et font n'est que le résultat
de leurs désirs, de leurs besoins, de leurs émotions et de leurs fantasmes. Le jour où vous prenez
conscience que vous n’êtes en rien la cause ou l’origine des actions des autres, vous êtes libéré. Le
père n’est pas responsable des actes du fils, la fille n’est pas responsable des actes de la mère, le
chef n’est pas responsable des agissements du subordonné etc. En prenant conscience de cette
réalité, on restitue à l’autre sa liberté et la responsabilité de ses actes.
❸ NE FAITES PAS DE SUPPOSITIONS
Lorsque nous sommes stressés ou angoissés, nous pouvons imaginer le pire. Rien n’est plus
regrettable que d’agir ainsi. Car en élaborant sans cesse des hypothèses négatives, on finit par y
croire. On transforme des hypothèses en certitudes. Lorsque vous imaginez quelque chose, osez
poser des questions et exprimer vos besoins pour vérifier si ce que vous pensez est vrai.
Communiquez clairement avec autrui et évitez ainsi la tristesse et l’angoisse qui naissent des
malentendus et de pensées, d’actes ou d’intentions qui n’existent pas, mais sont juste imaginés.
❹ FAITES TOUJOURS DE VOTRE MIEUX
Vous n’êtes pas obligé de réussir dans tout ce que vous entreprenez. La seule obligation qui existe
est de faire toujours de votre mieux. Votre « mieux » change en fonction des contextes. Quelles que
soient les circonstances, faites de votre mieux. Ne vous jugez pas, ne culpabilisez pas, n’ayez jamais
de regrets car le passé ne peut être changé qu’en agissant et en construisant votre futur. Tentez,
essayez, échouez. Le jour où vous échouez, ayez de l’indulgence envers vous-même. Vous ne pouvez
être parfait et toujours victorieux.
160
CONCLUSION : ANTICIPER, S’ADAPTER, REBONDIR
Qui a piqué mon fromage ?
Spencer Johnson, le célèbre coach américain rapporte dans l’un de ces livres une étrange, mais très
inspirante histoire. Cette histoire raconte la vie de quatre personnages qui évoluent dans un
labyrinthe. Tous les quatre sont à la recherche de fromage. Il y a deux tout petits hommes, les
Minigus « Polochon » et « Balluchon », et deux petites souris, « Flair » et « Flèche ».
Tous les quatre ont des objectifs et des aptitudes différentes. « Flair » renifle la direction générale
du fromage, « Flèche » s'élance tête baissée en éclaireur pour le trouver. Pour « Baluchon », le
fromage permet de satisfaire ses besoins de sécurité ; alors que « Pelochon » a l'ambition « de
devenir le magnat du fromage à la tête d'une puissante industrie ».
Un beau jour, les quatre amis mettent la main sur une grande quantité de fromage à la « station
C ». Une routine agréable s'installe. Chaque jour ils viennent s’approvisionner d’un fromage toujours
en abondance, jusqu'au jour où tout le fromage disparaît mystérieusement. Le fromage était là et
tout à coup, il a disparu.
Aussitôt « Flair » et « Flèche », les deux souris, actent de l’absence de fromage et partent en quête
de nouveaux fromages dans le labyrinthe. Mais les deux petits humains « Baluchon » et
« Pelochon », eux ne bougent pas. Ils s’interrogent sur les raisons de la disparition du fromage,
restent en espérant qu’il reviendra, se plaignent et désespèrent. Le temps passe…
« Flair » et « Flèche » ont déjà retrouvé du fromage que « Baluchon » et « Pelochon » sont encore
à la « station C », pétrifiés et sidérés par la perte de leur fromage. L’un d’eux a même peur de
retourner dans le labyrinthe, qui lui semble maintenant trop complexe et trop effrayant. Pour les
deux petits humains, l’avenir semble noir.
Dans l’histoire de Spencer Johnson, chaque personnage représente une part de nous-mêmes. Les
hommes et les femmes ont en eux une part instinctive, réactive, tournée vers l’action, qui s’adapte
rapidement au changement (les deux souris « Flair » et « flèche ») et une part rétive au changement,
qui a peur, qui s’interroge, se plaint, réfléchit trop au lieu d’agir (les deux petits humains « Baluchon
» et « Pelochon »).
Le fromage, lui, représente la place que nous parvenons à obtenir dans la société, à savoir l’emploi
qui nous donne un rôle et un certain statut dans la société. Les changements qui surviennent dans
la vie (accident, crise économique, licenciement pour motif personnel etc.) peuvent nous faire
perdre notre emploi du jour au lendemain sans que nous n’ayons rien fait pour mériter cela.
161
La morale de cette histoire est que lorsqu’un changement survient, « lorsqu’on vous pique votre
fromage », c’est-à-dire votre emploi pour quelle que cause que ce soit, il vaut mieux être une souris
qu’un petit homme. Ne cherchez pas à comprendre le pourquoi du comment, réagissez et foncez
tête baissée à la recherche d’un nouveau fromage.
Et quand vous l’aurez trouvé, ne restez pas sur vos acquis. Continuez à développer inlassablement
vos compétences et votre potentiel. Rencontrez, apprenez, inventez, tenez-vous toujours prêt… à
repartir comme une flèche à la recherche de nouvelles opportunités. Ainsi, si on vous vole votre
fromage, il vous sera très facile d’en retrouver. Vous ne serez jamais pris au dépourvu et vous saurez
vous adapter à tout. L’oiseau ne craint pas que la branche sur laquelle il s’est posé casse car il sait
qu’il a des ailes…
162
BIBLIOGRAPHIE
EunjuKob, J.L., & Megeheec, C. M. (2015). Social benefits of brand logos in presentation of self in
cross and same gender influence contexts. Volume 68. Issue 6. Juin 2015. 1341-1349.
Diesfeldt, H. F. A., & Diesfeldt-Groenendijk, H. (1977). Improving cognitive performance in
psychogeriatric patients : the influence of physical exercise. Age and Ageing. 58-64.
Kemoun, G., Thibaud, M., Roumagne, N., Carette, P., Albinet, C., Toussaint, L., Paccalin, M., Dugué,
B. (2010). Effects of a physical training programme on cognitive function and walking efficiency in
elderly persons with dementia. Dement Geriatr Cogn Disord.
Meneton, P., Hercberg, S., & Ménard, J. (2014). Unenmployment is associated with high
cardiovascular event rate and increased all-cause mortality inmiddle-aged socially privileged
individuals. Int Arch Occup Environ Health. Janvier 2014.
Rolland, Y., Rival, L., Pillard, F., Lafont, C., Riviere, D., Albarede, JL., & Vellas, B. (2000). Feasibily of
regular physical exercice for patients with moderate to severe alzheimer disease. The Journal of
nutrition. Health & Aging. 109-113.
Sartre, J-P. (1938). La Nausée. Paris : Éditions Gallimard.
Spencer, J. (2000). Qui a piqué mon fromage ?. Paris : Michel Lafon.
163
UNE HISTOIRE POUR FINIR : LA FOUGÈRE ET LE BAMBOU
Un sage avait confié à l’un de ses élèves les plus talentueux, la tâche difficile de recopier un
manuscrit très ancien. La tâche était très ardue et le jeune élève devrait travailler plusieurs mois
avant de parvenir à l’objectif qui lui avait été fixé. Au bout de quelques semaines seulement, l’élève,
épuisé par la tâche dont il ne comprenait pas le sens, décida d’abandonner. Il s’en alla voir son
maître et lui avoua ses intentions.
Le vieux sage sourit alors et sur un ton empli de compassion lui dit :
– Je comprends ta décision car ce travail est difficile, mais avant que celle-ci soit définitive, puis-je
te montrer quelque chose ?
L’élève qui avait toujours soif d’apprendre accepta.
Le vieux sage l’emmena alors dans les jardins qui bordaient l’école.
– Regarde autour de toi, dit-il, vois-tu cette fougère et ce bambou ?
– Oui, répondit l’élève.
– J’ai planté les graines de la fougère et du bambou il y a de cela plusieurs années. Après que j’ai
planté leurs graines, la fougère a grandi rapidement. En quelques semaines seulement, ses grandes
feuilles recouvraient le sol. Mais à l’emplacement où j’avais planté les graines de bambou, rien ne
poussait. Pourtant, je n’ai pas renoncé au bambou.
164
– La deuxième année, la fougère grandit encore. La fougère est une plante vivace. Ses feuilles étaient
d’un vert éclatant et se répandaient partout dans le jardin, puisant la lumière du soleil et l’eau qui
tombait du ciel. Mais là où j’avais planté les graines de bambou, rien ne poussait. Pourtant, je n’ai
pas renoncé au bambou.
– La troisième année, là où j’avais planté les graines de bambou, rien ne poussait. Pourtant, je n’ai
pas renoncé au bambou.
– La quatrième année, de nouveau, là où j’avais planté les graines de bambou, rien ne poussait.
Pourtant, je n’ai pas renoncé au bambou.
– Lors de la cinquième année, une petite pousse de bambou sortit enfin de terre. En comparaison
avec la fougère qui avait beaucoup grandi et était devenue un arbuste touffu, elle était minuscule
et semblait presque insignifiante.
– La sixième année, le bambou grandit jusqu’à mesurer près de vingt mètres de haut. Il avait passé
cinq années à développer et fortifier ses racines pour le soutenir. Ces racines l’avaient rendu fort et
lui avaient donné les moyens de puiser toutes les ressources dont il avait besoin pour grandir
rapidement.
– Je sais que tu es en train de réaliser un travail difficile. Mais sais-tu qu’en faisant cela, tu es en fait
en train de fortifier tes propres racines… ? Parfois nous agissons et nous avons le sentiment que nos
actes n’aboutissent à rien de positif dans nos vies. Nous avons alors la tentation d’abandonner pour
nous adonner à des activités qui semblent plus faciles et donner des résultats plus immédiats.
Pourtant, même si nous n’en avons pas conscience, il se passe quelque chose, quelque chose
d’important.
L’élève écoutait son maître tout en contemplant au-dessus du parterre de fougère la haute forêt de
bambous qui s’était développée depuis à partir de cette minuscule graine qui avait mis tant de
temps à germer. Car à partir d’un seul bambou, il en était né des centaines.
– Maintenant va et prends ta décision dit le vieux maître toujours empli de compassion.
L’élève quitta le jardin et le lendemain, le vieux maître l’aperçut appliqué à sa tâche de copiste.
Quelques années plus tard, le jeune élève devint l’un des êtres les plus érudits de son temps et plus
tard un maître à son tour. En copiant ce livre, sans s’en rendre compte, il en avait appris le contenu.
165
ET SI VOUS PARLIEZ D’ORIENT’ACTION®
AUTOUR DE VOUS…
Vous avez été accompagné, soutenu, guidé par votre consultant. Ce travail a porté
ses fruits. Vous avez retrouvé un emploi qui vous correspond et vous êtes pleinement
satisfait. Parlez d’Orient’Action® autour de vous est la meilleure des récompenses
pour le consultant qui vous a accompagné. Pensez-y. Bilan de compétences,
outplacement, coaching, VAE, recrutement et bilan d’orientation scolaire... nous
sommes là pour accompagner et soutenir chaque personne à chaque étape de son
parcours professionnel et personnel.