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8/13/2019 Fiche pour "Les toiles de Sidi Moumen" - 2me partie

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Continuons avec quelques mots de lauteur du film (cinaste)Nabil Ayouch. (mots que jai pris aprs avoir visionn ce site :http://www.2m.ma/Programmes/Magazines/Information/Mais-encore/Mais-encore-avec-Nabil-Ayouch2 EMMISSION :MAIS ENCORE INTERVIEW au cinastemarocain NABIL AYOUCH

! Jaime couter ltre humain! Les kamikazes sont des victimes quand on est ce point abandonn. Cest des jeunes

mecs qui nont pas t lcole! Ce nest pas les attentats qui mintressent Jen ai marre de voir tous ces films amricains

qui nous bombardent de toutes ces images qui montrent le terrorisme islamique! Les relations damiti, lamour, pas possible, pas de place pour lintimit cest important

de planter ce dcor! Seconde famille : la cellule islamiste, qui leur donne lamour quils nont pas eu cest des

portes, des fentres qui souvrent et forcment ils y suivent! Le 11 sept 2001 est un marqueur du temps! Lexplosion de la fin cest le minimum! Ol a vient de Allah,! Le choix des acteurs : gosses et jeunes du quartier , pas professionnels.. Cest des gamins

qui ont vcu Sidi Moumen.. mais qui nont jamais bascul .Ils sont interpret des rles , ilsont de lavenir dans le cinma

! Je narrive pas vivre sans douter

Et je voulais aussi pour la premire fois, voir leffet que a peut faire de lire le premier paragraphe de chaque chapitre, et les voici JE VOUS DEMANDE DECONTINUER CES BOUTS DE PARAGRAPHESAVEC DAUTRES BOUTSDES MOTS VOUSPOUR EXPRIMER VOS RACTIONS AU MOMENT DE

LES AVOIR LUS


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1- Un promeneur pourrait longer notre quartiersans se douter un instant de son existence. Ornde crnelures, un imposant mur en pis le sparedu boulevard o on flot ininterrompu de voituresfait un bruit de tous les diables. Dans ce mur, onavait creus des fentes semblables desmeurtrires do lon pouvait contempler lautremonde.

2- Longtemps avant la dmocratisation desantennes paraboliques, il fleurissait sur lestoitures de notre cit dingnieux bricolages base de couscoussiers permettant la rceptiondes missions trangres. En vrit, les imagestaient floues, quasi cryptes, mais on devinaittout de mme le sillage des silhouettes et le son

restait peu prs correct.3- Avec ses cheveux chtains et ses yeux clairs, Nabil aurait d natre ailleurs. Il nousressemblait si peu. En se dbarrassant de sesguenilles, les jours de fte, on aurait jur quilvenait de lautre monde. Un clandestin lenvers ; un de ces roumis dbarqus du Nord pour se frotter, la faon des hippies, notrednuement. Pourtant, il tait bel et bien de cheznous.

4- De toutes les toiles de Sidi Moumen, seulFouad eut lopportunit de frquenter lcole,situe quelques kilomtres des baraquements.Il habitait une dpendance de la mosque o son pre remplissait plusieurs fonctions :muezzin,gardien, imam et il sacquittait dautres tches plus dplaisantes, mais non moins lucratives,comme la toilette des morts, lexorcisme des possds ou supposs tels, ou encore la lecturedu Coran au cimetire.

5- Contrairement aux apparences, Ali tait blanc. En digne fils de charbonnier, il ne pouvaitse dfaire de ce teint bistr devenu dsormaissien. Il sy tait habitu, comme au surnom Azzi dont on laffubla injustement ds son jeune ge puisquil ntait noir que parintermittence.

6- Au foot, les dfenseurs ont moins de prestige que les attaquants. On ne garde enmmoire que le souvenir de ceux qui marquentdes buts. Pourtant, le vrai combat est livr larrire et en milieu de terrain. Si Khalil, notredfenseur central, navait pas la vedette, il nen

restait pas moins une pice matresse delquipe.

7- Avec des garons comme Khalil le cireur, Nabil fils de Tamou, Ali (ou Youssef) aliasAzzi, Fouad ou mon frre Hamid, nous finmes par constituer envers et contre toute une famille.Si lun de nous se trouvait embarqu dans unegalre, les autres se dressaient comme un seulhomme pour le tirer daffaire. Quand Fouad, parexemple, se mit snifer la colle, on mena uneguerre sans merci pour len carter.

8- Il ny avait pas que des violences SidiMoumen. Ce que je vous raconte ici est uncondens de dix-huit ans dans une fourmilire.Alors, forcment, cest un peu agit. Ces tristes

pisodes marquent une jeune existence. Et une jeune mort, aussi. Une mort presque sanscadavre, car le mien a t ramass la cuillre.

9- Non, il ny eut pas que des momentssombres Sidi Moumen. Jeus droit aussi ma part de bonheur. Pour preuve : mon histoiredamour avec Ghizlane, la jeune sur de Fouad.Sil fut une chose pour laquelle jaurais renoncau dpart , ctait bien mon amour pourGhizlaine. Et dire que plusieurs vies auraient t

pargnes si elle mavait retenu.10- Quand les vivants pensent moi, ils mouvrentcomme un soupirail sur leur monde. Alors jemy coule en douce, sans faire le moindre bruit.Je me garde de les effrayer, autrement ils se braquent et mopposent les redoutables parois deloubli, me laissant cantonn dans mon purgatoire o je mennuie mourir.

11- Gizlane ne voyait pas de bon il moninstallation dans la baraque de Nabil. Je crois bien quelle tait jalouse. Elle aurait t sa place. Yemma aussi avait souffert de mondpart. Elle avait pleur le jour o je lui avaisannonc la nouvelle. Mes frres sen taientalls lun aprs lautre, qui en ville, qui larme, trois staient maris et avaient btileurs propres logis Chichane.

12- LEmir et ses compagnons taient au nombre dequatre. Ils portaient des noms bizarres. Touscommenaient par Abou quelque chose. Desnoms qui fleuraient bon lpoque du Prophte.Pour faire court, je les nommerai par le quelque


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chose : Zad, Noucir, et les frres Oubada,Ahmed et Rda.

13- Les Frres Oubada taient des techniciens hors pair, capables de dmonter et de remonternimporte quel mcanisme. Ils rparaient tout cequon leur apportait : radios, tls, moteurs de paraboles, schoirs, montres, ordinateurs, enfintout. Et ctait gratuit. Autant vous dire quil yavait la queue lentre du bidonville. Lesappareils dfectueux taient lgion SidiMoumen.

14- Un soir, Hamid vient la baraque nous annoncerune bonne nouvelle : Abou Zoubir nous offraitdes vacances ; voil un mot tranger notrelangage. Il sonnait si doux nos oreilles ! Mais

partir en cong supposait que nous avionstravaill dur que ne nos corps rclamaient lerepos ; ce qui ntait plus le cas depuis unmoment. La vie au Garage tait peinarde : onrcitait le Coran, on priait, on coutait, onmangeait correctement et on dormait.

15- Je connaissais si bien Hamid que le jour oil mentrana au caf pour mentretenir deschoses graves, je luis dis que jtais daccordavant mme quil et fini sa phrase. Il mavait

regard avec des yeux brillants en balbutiant : Nous navons pas le choix Jacquiesai parcequil fallait que quelquun se sacrifie. Ctait la premire fois que je lisais lpouvante sur levisage de mon frre. Lui, le hros, lenfantterrible de Sidi Moumen, avait une voix casseet des mains tremblantes. Moi, jtais calme.

16- Nous nous rveillmes dix heures lelendemain. Abou Zouber avait des cernescomme sil navait pas dormi. Lmir Zadstait ras la barbe pendant la nuit et avaitrajeuni dun coup. Je le reconnus peine. On etdit un adolescent avec son cartable quil remetau matre.

17- Coiff dun fez tronqu, le portier de lhtelGenna Inn tait vtu dun bel uniforme rougeavec des galons dors de marchal. Il neremarqua pas mon entre car je mtais faufilentre les bagagistes qui poussaient un chariot enor massif bond de valises. Des touristes dune blancheur cadavrique entrrent avec moi.18- Du fond de ma solitude, quand les souvenirs

de mon naufrage massaillent et me tourmentent,quand le poids de mes fautes devient trop lourd porter et que mon esprit, dj vieux et fatigu,se met tournoyer tel un mange infernal, quandles pleurs de Yemma tombent sur moi commeune averse de feu et que la douleur de Ghizlanedilue dans mon me son funeste poison, je menvais rder dans le ciel de mon enfance.

FIN DES PARAGRAPHES DES DBUTSDES CHAPITRES DU LIVRE.

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Dans une salle archi-comble, une rencontre s'est droule samedi l'Institutfranais de Rabat avec cet crivain qu'a organise l'Association marocaine desenseignants de franais (AMEF) dans le cadre de la rencontre des littraturesmaghrbines.De petits lves, lycens, tudiants, professeurs et frus de la littrature sontvenus nombreux entendre ce "qu'est crire pour quelqu'un qui peint" commeMahi BineBine.Sur ces deux actes, loin d'tre faciles, le romancier claire l'assistance de richesenseignements, avec un humour dcapant, et conduit ceux qui veulent sonder


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Les protestataires mobiliss contre les procdures de relogement.

Cela fait 22 jours que les habitants du bidonville Ben Msik descendent dans la rue.Vendredi dernier, un sit-in a t organis par prs dune centaine de bidonvillois au mmeendroit. Les protestataires se regroupent, en effet, dans un lieu la symboliqueparticulire, en loccurrence la Place de la Rsistance. Objet de la grogne : le programmede relogement au profit des familles vivant dans ce bidonville depuis des dcennies. Selonlun des habitants, sur les quelque 200 familles vivant dans ce baraquement, plus de lamoiti se retrouverait exclue de lopration. Pour bien cadrer les choses, il est prciserque les gens ne seront pas jets la rue.Il est rappeler que pour toute opration de relogement, un recensement est effectu aupralable. Celui relatif au bidonville Ben Msik a t ralis en 2010. Toutes les personnesrecenses cette poque en situation de mariage bnficieront, de facto, dun logement.Ceux qui taient clibataires, vivant avec leurs parents lors du recensement, ne peuventtre bnficiaires et devront continuer vivre dans le nouveau logement attribu leursparents. Le rglement est ainsi. Il est inconcevable que les personnes originaires dubidonville, qui se sont maris puis ont eu des enfants au-del de lanne 2010 ne puissentpas tre bnficiaires, alors que nous avons des cas dtrangers qui se sont installs icidepuis 2 ou 3 ans et qui figurent dans la liste des bnficiaires, sinsurge cet habitant dubaraquement. Toujours est-il, de laveu des protestataires, que lobtention des documentsrelatifs au mariage au-del de 2010 a fait lobjet dun engagement, sign par les concerns,reconnaissant ne pas avoir droit de bnficier de lopration qui se profilait lhorizon. Leshabitants du bidonville voquent galement le cas de veuves et de femmes divorces,revenues vivre au sein de leurs familles, mais qui ne pourraient tre incluses dans leprogramme de relogement. souligner que les protestataires ont organis un sit-in


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Rabat et affirment avoir dpos une plainte auprs du Conseil consultatif des droits delhomme.De source sre, lon indique effectivement quun recensement a t effectu en juin 2010dont toutes les parties prenantes lopration dtiennent une copie. Les habitants se

divisent en trois catgories : les maris avant 2010, les maris aprs 2010, puis les veuveset les femmes divorces. Ds que la nouvelle du programme de relogement a circul, desmnages ayant quitt le bidonville depuis des annes sont retourns y vivre afin debnficier de lopration. Parmi eux, certains sont propritaires mme, possdant leurpropre maison, explique la mme source. Et de prciser : Concernant les deux dernirescatgories, celles-ci ne rpondent pas aux critres et ne peuvent tre ligibles bnficierdu programme de relogement.Toutefois, la mme source indique quen ce qui concerne les veuves et les femmesdivorces vivant au sein de leur famille, le programme a prvu une option particulire. En

ce sens, si lensemble des bnficiaires a droit un lot de terrain de 80 m2 (pour deuxfamilles), les familles des femmes prcites auront droit une parcelle de 90 m2 ou plus,une manire dattnuer lexigut. Et pour lanecdote, certains polygames auraient mmerclam le droit de bnficier de deux logements, un pour chaque pouse !

Des oprations casse-tteComme la coutume nous y a habitus, les oprations de relogement inhrentes auxdmantlements des bidonvilles ne se passent jamais sans heurts, sans dception et sans

contestation. Depuis toujours, pour chaque opration de relogement, des profiteurs semlent la partie pour bnficier, injustement, dun logement. Lastuce est toute simple, ilsuffit de squatter chez un oncle, un cousin ou une tante avant le recensement, pour ainsisautoproclamer habitant du bidonville appel tre ray de la carte. Pour ce faire, et afindtablir les documents prouvant lappartenance au bidonville, la complicit dun agentdautorit vreux est ncessaire. Face cette ralit, les autorits locales en charge depiloter ce genre doprations font souvent preuve dune extrme vigilance afin de ne pasavoir de faux bnficiaires sur le dos. Certains habitants du bidonville Ben Msik sestimenten ce sens lss, prtendant que des irrgularits auraient entach cette opration de

relogement