III
Le Nouvel Observateur
LILLE SPÉCIAL IMMOBILIER
LILLE PAR QUARTIERS ET SA PÉRIPHÉRIE
Où acheter selon son budgetLE GRAND CENTRE-VILLE EST PRISÉ PAR TOUS LES ACQUÉREURS, MARCQ-EN-BARŒUL PAR LES FAMILLES ET VAUBAN PAR LES INVESTISSEURS
p"VALEURS SÛRES
VIEUX-LILLEAncien : 2 500-4 500€/m2
Dans le secteur le plus cher de Lille,
toujours très prisé par les amateurs
d’architecture et de rues pavées, les
prix oscillent entre 2 500 euros/m 2
pour les grandes surfaces et jusqu’à
4 500 euros/m2 pour les petites.
Mais, les professionnels sont una-
nimes, depuis le début de l’année le
marché marque le pas. Les biens
présentés entre 400 000 et 500 000
euros ne trouvent plus d’acheteurs
pour le moment, seules les aff aires
présentées entre 150 000 et 350 000
euros font l’objet de demandes
régulières. « Cette fourchette repré-
sente l’essentiel de nos ventes, car ce
marché correspond soit aux primo-
accédants, soit aux investisseurs
influencés par les banques, assu-
rances et organismes fi nanciers et
persuadés que l’immobilier sera le
seul moyen fi able de capitaliser pour
sa retraite », affirme Christophe
Cavrois, fondateur de Cavrois
Immobilier. Deux zones sont sépa-
rées par la rue Saint-André, le sec-
teur dit « protégé » et le secteur sau-
vegardé, qui permet notamment
des réhabilitations en loi Malraux.
Un studio de 20 m2 en bon état rue
de la Clef vient de se vendre 98 000
euros soit 4 900 euros/m2. Les biens
de bonne facture, même en période
de crise, trouvent toujours preneur
dans le Vieux-Lille.
CENTREAncien : 2 200-4 000 €/m2
Découpé en trois secteurs, le centre
lillois reste très actif, grands maga-
sins, rues piétonnes et gares à proxi-
mité assurant l’animation continue
du quartier. Par sa situation géogra-
phique, le grand centre-ville est prisé
par tous les profi ls d’acquéreurs. Les
prix oscillent entre 2 800 euros/m2
pour les grands appartements et
4 000 euros/m2 pour les petites sur-
faces. L’hypercentre (Rihour) est le
secteur le plus recherché du centre-
ville, avec des prix souvent compa-
rables à ceux du Vieux-Lille. « Rue de
l’Hôpital-Militaire, un T2 de 35 m2 à
rénover avec terrasse et parking en
sous-sol s’est vendu à 172 000 euros »,
note-t-on chez Lamy Immobilier. Le
quartier République-Sébastopol est
recherché, et moins cher que
A1
A25
A23
A27
A22
D652
LGV
LGV
D656
0 1 2 km
Mons-en-Barœul
Hem
Lys-Lez-Lannoy
Lannoy
Lezennes
Marquettes-Lez-Lille
Lambersart
SequedinEnglos
Loos
Haubourdin
Emmerin
Santes
WattigniesLesquinFaches-
Thumesnil
Croix
Forest-sur-Marque
Deûle Wasquehal
Vieux-Lille
VaubanCentre-ville
Marcq-en-Barœul
Saint-Maurice
Fives
Wazemmes
Lambersart
Vieux-Lille
VaubanCentre-ville
Marcq-en-Barœul
Fives
Wazemmes
Lille-SudLille-Sud
La Madeleine
Villeneuve-d’Ascq
Valeur sûre
En devenir
Lille
Stable
En diculté
Dans le Vieux-Lille,
le marché
marque le pas
664NKNNGa2230kpff"""5 3412:133"""39<64
IV
SPÉCIAL IMMOBILIER LILLE
Bureau et logement
avenue du Peuple-BelgeFrédéric, avocat
« Je cherchais à la fois un bureau et un appartement,
et c’est précisément ce que j’ai trouvé avenue du
Peuple-Belge. Dans un ancien bâtiment industriel, j’ai
fait construire des bureaux en rez-de-chaussée et,
dans un style loft, mon appartement au-dessus. Ce
que je n’avais pas prévu, et que m’a trouvé l’agence,
c’est de l’espace supplémentaire pour y faire des
chambres pour étudiants, et ainsi amortir plus vite
mon investissement. Soit près de 600 m2 au sol pour
environ 680 000 euros. »
L’Université
catholique DR
l’hypercentre. Les apparte -
ments se trouvant boulevard de la
République et boulevard de la Liberté
sont les plus recherchés par les
familles. Rue Jeanne-d’Arc, un T2 de
38 m2 en bon état s’est vendu 132 000
euros. Et un studio de 24 m2, égale-
ment en bon état, s’est vendu 94 000
euros rue de Valmy. Enfin, bien que
stratégiquement bien placé, le quar-
tier des gares n’a pas toujours bonne
presse, notamment les abords de la
gare de Lille-Flandres. Les prix sont
donc moins élevés qu’ailleurs dans
cette partie de la ville. Rue des Augus-
tins, un T3 de 65 m2 à rénover s’est
négocié à 135 000 euros. Rue Gustave-
Delory, un T4 en bon état de 94 m2
avec parking s’est vendu 230 000
euros.
VAUBANAncien : 2 000-3 500 €/m2
Neuf : 2 800-4 200 €/m2
Regroupant la plus forte concentra-
tion d’étudiants de la région, le sec-
teur de l’université offre principale-
ment des petites surfaces destinées
aux investisseurs et aux parents, avec
un prix pouvant dépasser les 4 000
euros/m2. La demande existe toute
l’année, l’offre augmentant entre
avril et juillet (avec la fin de l’année
universitaire et les vacances d’été).
En témoigne la vente de deux studios
meublés de 20 m2 rue Colson à 86 500
euros (soit 4 325 euros/m2), chacun
en moins d’une semaine et sans
négociation. Cormontaigne profite
de la proximité de l’Université catho-
lique et de la faculté de médecine
pour les petites surfaces et continue
d’être prisé pour ses maisons. Un stu-
dio de 24m2 rue d’Isly s’est vendu
88 000 euros (soit 3 665 euros/m2) en
moins d’une semaine et sans négo-
ciation. Un autre T2, rue du Bazin-
ghien, de 65 m2 avec parking et tra-
vaux à prévoir, a été acquis pour
145 000 euros.
MARCQ-EN-BARŒULApp. anciens : 2 400-3 500 €/m2
App. neufs : 2 800-4 000 €/m2
Maisons : 120 000-1 000 000 €
A la fois chic et discret, Marcq-en
Barœul cultive son image de premier
de la classe. Les familles viennent ici
chercher le calme, la verdure, mais
aussi des établissements scolaires
très cotés : l’école bilingue, le collège
privé de Marcq et son annexe. Tous
les secteurs de la ville sont recher-
chés, mais c’est surtout près de la sta-
tion de tramway Croisé-Laroche que
la population la plus fortunée s’est
installée. Une maison individuelle à
rénover de 160 m2 habitables
construite sur 1 000 m2 de terrain s’est
vendue 513 000 euros. Une autre mai-
son, de 400 m2 habitables sur 900 m2
de terrain, en excellent état, vient de
trouver preneur pour 950 000 euros,
près du site de Septentrion. « Plus on
se rapproche de Marquette-lez-Lille,
plus les prix baissent », explique Syl-
vie Lhermie, de Demeure Plus. Le
boulevard Clemenceau peut être
considéré comme l’axe délimitant les
différents secteurs. Le prix des mai-
sons peut aller de 120 000 euros
jusqu’à 1 million d’euros pour les
demeures d’exception. Les bonnes
affaires se font tout à côté, à Marcq-
Bourg. Une maison mitoyenne 1930 à
rénover de 73 m2 sur 100 m2 de terrain
s’est vendue 130 000 euros.
p"STABLES
LAMBERSARTMaisons : 200 000-500 000 €Jouxtant Lille, Lambersart est un peu
le « dortoir » des cadres supérieurs lil-
lois. Très calme, la commune, située
à proximité du bois de Boulogne,
contraste quelque peu avec le quar-
tier Vauban, tout proche, et son ani-
mation estudiantine. Le secteur ver-
doyant de l’hippodrome et le quartier
commerçant de l’avenue Becquart
sont particulièrement recherchés. A la
différence des autres quartiers de
Lambersart, où prédominent les mai-
sons années 1930, on trouve ici, blot-
ties dans la verdure, de belles
demeures bourgeoises, qui se vendent
entre 250 000 et 500 000 euros, sauf
exception. « Actuellement, les biens à
vendre sont plutôt rares, et une partie
de la clientèle renonce à discuter le prix
de peur que le bien ne lui échappe »,
précise Sylvie Lhermie. Près de l’ave-
nue de l’Hippodrome, une maison
individuelle de 450 m2 habitables
construite sur 2 000 m2 de terrain, en
excellent état, s’est vendue 950 000
euros. Certaines rues près de l’avenue
de Dunkerque et limitrophes de
Lomme sont nettement plus acces-
sibles et ont l’avantage d’être proches
du métro. Une maison 1930 mitoyenne
de 125 m2 habitables construite sur
200 m2 de terrain vient de trouver pre-
neur à 285 000 euros.
La population la plus
aisée s’est installée
aux alentours de la
station de tram de
Croisé-Laroche
664NKNNGa2230kpff"""6 3412:133"""39<65
VI
Le Nouvel Observateur
SPÉCIAL IMMOBILIER LILLE
p"EN DIFFICULTÉ
WAZEMMESAncien : 1 600-2 500 €/m2
Ce quartier avait pourtant suscité
tous les espoirs des professionnels
de l’immobilier voilà quelques
années, devenant un temps très à la
mode. La réalité a maintenant repris
son cours. « Certes il y a des bars, des
restaurants et des lieux culturels,
mais la “bobo attitude” n’a pas pris
et laisse place aujourd’hui à une
grande mixité sociale et ethnique,
qui caractérise bien ce quartier »,
précise Jean-Jacques Hamel, direc-
teur de Guy Hoquet Solferino.
Le secteur Gambetta-Colbert est le
plus recherché par les primo-
accédants et les investisseurs. Les
prix sont raisonnables, entre
2 300 euros/m2 pour les grandes sur-
faces et 3 500 euros/m 2 pour les
petites. « Un studio meublé en bon
état de 20 m2 rue Jules-Lefebvre
s’est vendu 75 000 euros, soit
3 750 euros/m2. Ou encore, dans la
catégorie au-dessus, ce T2 en bon
état de 38 m2 avec parking est
parti à 133 000 euros (soit 3 200
euros/m2, déduction faite de 10 000
euros pour le stationnement) »,
précise Emilie Beauregard, de chez
Lamy Immobilier. Les abords de la
rue Jules-Guesde et de la rue des
Postes sont actuellement peu
recherchés, et les prix y sont assez
bas : entre 1 600 et 2 800 euros/m2.
Un T2 en bon état de 28 m2 rue des
Sarrazins s’est vendu 73 000 euros,
soit 2 600/m2.
p"EN DEVENIR
LILLE-SUDAncien : 1 400-2 200 €/m2
Neuf : 2 400-3 500 €/m2
C’est le quartier que les Lillois vont
redécouvrir dans peu de temps. Cet
écoquartier est un exemple d’exi-
gences sociales, économiques et
environnementales. Site de dévelop-
pement économique appelé Eura-
santé, fac de médecine, centre uni-
versitaire hospitalier, tout est
flambant neuf, y compris les rues, les
écoles, les crèches, le centre cultu-
rel… C’est le plus grand chantier lillois
actuel. Le quartier en avait bien
besoin car il n’attirait plus grand
monde. Autour d’une coulée verte de
4 hectares s’articuleront près de 500
nouveaux logements, entre la rue du
Faubourg-d’Arras et la rue du Fau-
bourg-des-Postes. « Il s’agit de raccro-
cher ce quartier au reste de la ville et
de rééquilibrer l’attractivité entre les
différents quartiers lillois », explique
Stanislas Dendievel, conseillé muni-
cipal chargé du suivi des projets et des
autorisations d’urbanisme.
FIVESAncien :1 500-2 000 €/m2
Neuf 2 400-3 500 €/m2
C’est l’autre grand chantier lillois. Les
16 hectares de la friche industrielle de
l’usine Cail-Babcock vont devenir un
nouveau quartier dynamique, avec
une qualité architecturale et environ-
nementale importante : une nouvelle
bourse du travail, un lycée hôtelier,
un parc de 5 hectares, une piscine, la
création de parkings en silo et 400
logements neufs sont programmés
dans la première partie des travaux.
Situé près des gares lilloises, ce quar-
tier va sans doute prendre de la valeur
dans les prochaines années. En effet,
même s’il revient de loin, grâce à sa
situation géographique et à la qualité
des nouveaux aménagements
urbains, le quartier de Fives présente
des atouts incontestables pour rega-
gner la confiance des investisseurs et
des acheteurs, qui l’avaient complè-
tement abandonné. R. K.
L’écoquartier
de Lille-Sud
Wazemmes
Ambiance champêtre à LambersartJean-Philippe,
cadre dans la fonction publique
« J’habitais un 2-pièces à Lille, dans le quartier
Vauban. Amoureux de la nature, j’ai traversé
le “bois de Boulogne” lillois pour m’installer dans une
jolie maison de 110 m2 sur 2 étages, à Lambersart.
Après quelques petits travaux et pour environ 2 000
euros/m2, j’ai changé de vie et je me sens plus
proche de la nature en profitant tous les jours de la
chlorophylle et de la verdure. » DR
664NKNNGa2230kpff"""8 3412:133"""39<65