Comment agir contre le changement climatique ?
Le climat d’une région, ce n’est pas la météo du jour, mais l’ensemble des conditions météo (températures, pluie, neige, vents, etc.) étudié sur une longue période (30 ans). Les émissions de gaz à effet de serre (CO2, méthane, protoxyde d’azote, gaz fluorés, etc.) liées aux activités humaines provoquent une hausse de la températureet sont à l’origine du changement climatique.
C’est quoi le climat et le changement climatique ?1
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3• Un Plan climat : Nantes Métropole réactualise son Plan climatpour les années 2010-2025. Il s’agit de l’ensemble des actions menéesavec les habitants et les acteurs locaux pour réduire les émissionsdes gaz à effet de serre et diminuer l’impact du territoiresur le changement climatique.
• Animation du territoire : l’une des missions de Nantes Métropoleest d’informer les habitants sur ses propres actions (déplacements,énergies renouvelables, habitat, urbanisme,…), de mettre en avantles acteurs du territoire (particuliers, entreprises, associations, …)et d’encourager les changements de comportement et de pratique.
• 10 actions phares : Nantes Métropole travaille sur cent mesures pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Parmi elles10 actions phares seront menées dans les domaines de l’habitat (rénovation de l’ancien en particulier), des déplacementset du développement économique. Nantes Métropole a vocationà être exemplaire.
• L’atelier du Plan climat : c’est un atelier d’échange citoyenvisant à interroger et à accompagner 150 familles de la métropole nantaise sur leurs pratiques quotidiennes.
• Evaluer le résultat : Un dispositif permettra d’évaluerles économies de CO2. L’objectif du Plan climat est de réduirede 50 % nos émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2025,soit environ 1 million de tonnes de CO2.
• 4 tonnes, c’est la quantité de CO2 que produit chaque habitant de la métropole nantaise, par an.
Les chiffres clés
2 scénarios pour 2025
Le dioxyde de carbone, ou CO2, est produit lors d’une combustion.400 litres d’essence ou de fioul domestique produisent en brûlantenviron une tonne de CO2. Cela représente environ 7 000 km parcourusen voiture (petite citadine). Avec un chauffage au fioul, une maison mal isoléede 70 m2 des années 80 produit près de 5 tonnes de CO2 par an !
• Déplacements :laisser la voiture au garage, ou la partager,et prendre les transportsen commun ou utiliserun déplacement doux(vélo, marche à pied).
• Achat : acheterdes appareilséconomes en énergie, des ampoulesbasse consommation.
• Eau : une doucheplutôt qu’un bain.Les actions des habitants
Les actions de Nantes Métropole
C’est au départ un phénomène naturel qui permet d’avoirune température moyenneà la surface du globe de 15°C. Cette température douceest indispensable à la vie.Les gaz à «effet de serre » retiennent dans l'atmosphèreune partie de l'énergie solaireet quand ils augmentent,ça chauffe !
C’est quoil’effet de serre ?
Rayons
solaires
ATMOSPHERE
Versl’espace
Renvoyésvers l’espace
DéchetsDéchets
IndustrieIndustrieEnergieEnergie
BâtimentBâtiment
TransportsTransports
AgricultureAgriculture
Retenus parles gaz à effetde serrede l’atmosphère
Rayonsinfrarougesémis parle sol chauffé
Absorbésdans l’atmosphèrepar les gazà effet de serre
20%30%
50%
5%
95%
20%20%
21%21%
16%16%
AgricultureAgriculture16%16%
3%3%
27%27%
13%13%
Comment agir ? En changeant de comportement. Pour lutter contre l’effet de serre et le changement climatique, il faut économiser de l’énergie, se déplacer et consommer autrement. Qui doit agir ? Tout le monde, Nantes Métropole et vous, ici et maintenant.
• Alimentation : privilégier les fruitset légumes de saisonainsi que l’achat local.
• Habitat : une bonne isolationest la clé des plus grandes économies.
• 50 % du C02 émisdans l’atmosphèreest lié à nos activités quotidiennes.
Absorbéspar le sol
*Chiffres pour la France.
ActivitésPourcentagedes émissionsde gaz à effetde serre*
Évolution des émissionssi l’on ne faisait rien
Niveaud’émissionsde référencede Kyoto
2,8 MTeqCO2
MTeqCO2 = Millions de tonnes équivalants en CO2
2,4 MTeqCO2
2 MTeqCO2
1,6 MTeqCO2
1,2 MTeqCO2
0,8 MTeqCO2
0,4 MTeqCO2
1990 2007 2012 2025
Évolution des émissionsgrâce au Plan Climat Territorial
Mise en œuvre opérationnelledu plan Climat Territorial
Infographie du dossier
L E J O U R N A L D E L A C O M M U N A U T É U R B A I N E D E N A N T E S – B I M E S T R I E L
À un mois du sommet mondial sur le climat de Copenhague, un dossier pour comprendre les enjeux et agir ensemble au plus vite. Pages 11 à 15
Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou
N°24. Novembre / Décembre 2009
Urgence pour le climat
Emploi : et si on était solidaire ? Page 9
International
Quand Royal fait rêver Berlin Page 2
Nantes Rennes : rapprochement historique Page 16
Coopération
Solidarité
Le changement climatique P. 12 et 13
Valé
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Grands événements
2 - Nantes Métropole - novembre / décembre 2009
La fabuleuse parade berlinoise des Géants
Le 9 novembre 1989, le Mur de Berlin tombait. 28 ans aupara-vant, le 12 août 1961, « le Mur de la Honte » avait été érigé pour mettre fin à l’exode des habitants du bloc de l’Est vers la République fédérale d’Allemagne (RFA), via Berlin. Entre 1949 et 1961, plus de 3 millions de personnes passèrent en effet à l’Ouest. Pour stopper ce flux, les dirigeants est-allemands et soviétiques décidèrent de bâtir un mur autour de Berlin-Ouest. Près de 30 ans plus tard, le soir du 9 novembre 1989, des milliers de Berlinois de l’Est passaient la frontière et détruisaient le Mur. Pour les encourager, le dissident russe Mstislav Rostropovitch jouait au violoncelle la bande-son
de ce moment historique, incon-cevable encore quelques jours plus tôt. En quelques heures, le symbole de la Guerre froide s’ef-fondrait, entraînant dans sa chute le bloc de l’Est. Un an plus tard, le 3 octobre 1990, l’Allemagne était réunifiée.Foule enchantée. Pour fêter les 20 ans de cet événement majeur de l’histoire contemporaine, la ville de Berlin a convié Royal de Luxe et ses Géants à parader dans ses rues. Du 1er au 4 octobre der-nier, le Scaphandrier et la Petite Géante ont donc arpenté la capi-tale allemande. Entraînant près d’un million de spectateurs dans leur sillage, les personnages de Jean-Luc Courcoult, créateur de
la compagnie, ont suscité bien des émotions. Malgré la pluie, la foule a été enchantée par l’allégo-rie de l’histoire allemande jouée par les deux héros. « À Berlin, le Scaphandrier et la Petite Géante ont été séparés par un cataclys-me. Elle est restée à l’Est, et lui, à l’Ouest », explique Jean-Luc Courcoult. Après un réveil devant l’Hôtel de Ville, pour elle, et une sortie des eaux de la Spree, pour lui, les Géants ont sillonné les vastes artères berlinoises trois jours durant, à pied, en bateau et en trottinette. Au terme de leur périple, ils se sont embrassés devant la porte de Brandebourg, symbole de la réunification alle-mande. Pour franchir l’ancienne
frontière, la Petite Géante s’est, tel un ange, élevée dans les airs, devant les Berlinois émerveillés. Dans ce scénario onirique, une seule concession a été faite à l’his-toire vraie. « À la place des lettres de passa-gers du Titanic que les Nantais ont lues en juin dernier, les Berlinois ont reçu des courriers écrits par des Allemands de l’Est et censu-rés par la Stasi », raconte Jean-Luc Courcoult. Au lendemain de leurs émouvantes retrouvailles, les Géants ont quitté la ville à bord d’une péniche, laissant les Allemands encore quel-que peu surpris, et totalement éblouis par ce cadeau si royal. • Carole Paquelet
Du 1er au 4 octobre dernier, Royal de Luxe, la célèbre compagnie nantaise de théâtre de rue, ouvrait les festivités du 20e anniversaire de la chute du Mur de Berlin.
Hervé Renoux : un Nantais à Berlin Fan de Royal de luxe, Hervé Renoux était à Berlin, du 1er au 4 octobre pour les festivités du 20e anniversaire de la chute du Mur. Retrouvez son reportage photo en ligne.
La belle histoire de Royal de luxe Entretien avec Jean-Luc Courcoult, fondateur de Royal de luxe : sur le parcours de la compagnie, les préparatifs du spectacle de Berlin, les prochaines étapes au Chili…
Sur nantesmetropole.fr
Le Scaphandrier et la Petite Géante devant la porte de Brandebourg.
Un film sur www.nantesmetropole.frLe clin d’œil au web…
L’odyssée de Royal de Luxe Les meilleurs instants de leur venue à Nantes.
Herv
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Grands événements
Zénith : 3 ans de bonheur !
Nantes Métropole - novembre / décembre 2009 - 3
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Denis Turmel est un homme heureux. Le directeur du Zénith ne cache pas que les résultats sont là et que le pari est gagné. Les
résultats : entre 90 et 100 spec-tacles par an depuis 3 ans, une moyenne de 3 500 à 4 000 specta-teurs par soirée, et une fréquenta-tion globale de plus de 1,2 million de spectateurs. Le pari : passée la première année d’ouverture, où l’effet de curiosité jouait à plein pour celles et ceux qui désiraient découvrir ce temple nantais du spectacle grand public, les ama-teurs de musique pop, de comédie musicale, de variété française ou de show comique, ont continué à
Le Zénith Nantes Métropole fête ses 3 ans en décembre. Plus de 1,2 million de spectateurs sont venus dans cette grande salle de spectacle, premier Zénith de France en province.
affluer en masse du côté de Saint-Herblain. « Après le Zénith de Paris, nous nous classons premier Zénith de France, et première salle de province, depuis trois ans, pré-cise Denis Turmel. Les gens sont contents de venir, les artistes aussi, les producteurs de specta-cles également. »Foule en délire. L’origine du suc-cès du Zénith Nantes Métropole ? « Les habitants de la métropole ont la culture de la sortie, du spectacle vivant, estime le direc-teur du Zénith. Et puis, les gens viennent aussi de loin, parfois de l’étranger, phénomène que nous n’avions pas forcément bien mesuré au départ. » Lorsque la programmation compte des artis-tes comme Leonard Cohen, Snoop Dog, Lenny Kravitz ou Elton John, artistes qui ne font que trois à cinq dates en France, les fans n’hési-tent pas à faire plusieurs centaines de kilomètres pour venir les voir et les écouter. « Les producteurs de groupes internationaux pensent,
Besoin des autresAlors que le sommet mondial sur le climat de Copenhague se prépare, je veux dire ici que les Nations unies, l’Europe et les États ont le plus grand besoin des villes. La mise en place de politiques publiques efficaces pour répondre à l’enjeu vital du réchauffement climatique passe par une action de terrain.Les villes sont la bonne échelle pour agir, comme en témoigne le Plan climat de Nantes Métropole. Les moyens à mettre en œuvre pour atteindre nos objectifs sont importants : réduire de 50 % nos émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2 025 nécessite en effet une action au plus près de la vie quotidienne et un engagement dans la durée. Rien ne pourra se faire sans le concours actif des forces vives de notre métropole, sans un effort collectif, qui doit être équitablement partagé.De même, ce besoin d’agir ensemble se concrétise dans le rapprochement entre les deux métropoles de l’Ouest, Nantes et Rennes. Afin d’avoir plus de poids aux niveaux national et européen, nos deux cités doivent coopérer davantage, en premier lieu dans le domaine de l’innovation, la recherche et l’enseignement supérieur. Le récent colloque Nantes-Rennes a fait la démonstration de nos complémentarités. Le partenariat stratégique que nous entendons construire, avec l’appui des acteurs concernés nous permettra, j’en suis sûr, de mieux répondre aux défis de l’attractivité.
Jean-Marc Ayrault Président de Nantes Métropole
désormais, que la date du Grand Ouest, c’est Nantes ; c’est devenu un réflexe. »Mais quel est le rôle du directeur ? « Personnellement, je dois veiller à ce que nous accueillions le plus de manifestations possible, que les équipes de production, les artis-tes et le public soient reçus dans les meilleures conditions. » Que recherche le public du Zénith ? « Le mot est un peu galvaudé, mais je crois que le public vient cher-cher une forme de communion. Les gens ont la sensation pendant un moment d’être sur une autre planète et de vivre ensemble un moment de bonheur. Huit mille fans de Tokio Hotel qui hurlent jusqu’à plus de 110 décibels, ça vous coupe le souffle, qu’on aime le groupe ou qu’on ne l’aime pas. Quel que soit le spectacle, je ne me lasse jamais de cette ambiance, de cette énergie, de cette folie. Je suis content d’être dans la chaîne qui apporte ça aux gens. » • David Pouilloux
Denis Turmel, directeur du Zénith Nantes Métropole. Plus de 8 000 fans peuvent entrer au Zénith.
Laurent Voulzy et Patrick Bruel.
Nantes Métropole actualités
4 - Nantes Métropole - novembre / décembre 2009
Achevé en juillet dernier, le réaménagement du quai Provost et de l’espace Bikini au Pellerin a été pensé comme une reconquête de la Loire par la ville.
« Nous avons voulu que, dès qu’on arrive sur le quai Provost, on puisse tout de suite rentrer en contact avec la Loire, qu’en des-cendant les venelles qui débou-chent sur le quai, on ait déjà une vue sur le fleuve », décrit Valérie Demangeau, maire du Pellerin, en conduisant la visite du quai, lors de son inauguration en sep-tembre.Un quai où il fait désormais bon se poser, par exemple sur le banc-muret conçu à cet effet, déambuler, à pied ou à vélo, et, bien évidemment, profiter du panorama, notamment grâce à trois estacades. Au sein de l’es-
pace du Bikini, qui comprend une partie aménagée avec ska-tepark et espace familial, et une zone plus sauvage, l’angélique de l’estuaire, espèce végétale décou-verte il y a 150 ans au Pellerin, fait l’objet d’une mise en valeur.Un investissement pour la métropole. « On peut concilier ambition de développement, qualité de vie et préservation du patrimoine », estime Jean-Marc Ayrault, président de Nantes Métropole, qui soulignait l’im-portance de la Loire en rappe-lant que 13 communes de l’ag-glomération sont directement concernées. « Il faut valoriser et
faire connaître notre estuaire et travailler à son développement durable. »Pris en charge par Nantes Métropole, avec une participa-tion du Conseil Général et de l’État, les travaux de rénovation ont coûté 1,4 million d’euros. « Cet investissement n’est pas seulement pour les Pellerinais, rappelle Valérie Demangeau, mais aussi pour les habitants de la métropole désireux de faire une escale d’une heure, d’un jour ou d’une semaine, et de s’approprier ce quai comme un bout de leur territoire. » • Isabelle Corbé
NouveLLe MaisoN de L’avocatLe 18 septembre dernier, Jean-Marc Ayrault, Président de Nantes Métropole, et Philippe Joyeux, bâtonnier de l’ordre des avocats du barreau de Nantes, ont inauguré la nouvelle Maison de l’Avocat. Située au cœur de l’Île de Nantes, dans la halle 12 du site Alstom, la Maison de l’Avocat s’étend sur plus de 2 000 m2. Nouveau lieu de vie des 680 avocats du barreau nantais, cette maison, ouverte sur la ville, accueille notamment des espaces de formation, une crèche, une salle d’exposition et les services administratifs de l’ordre.
200 pLaNs de MoBiLité d’eNtRepRiseEn octobre dernier, GTB Construction et le Casier judiciaire national, soit 612 salariés, ont signé leur plan de mobilité d’entreprise. Désormais, 200 plans de mobilité d’entreprises, concernant plus de 62 000 salariés, sont mis en œuvre sur le territoire de Nantes Métropole.
uN stade d’atHLétisMe En 2012, les athlètes de la métropole nantaise et d’ailleurs pourront fouler la piste d’un nouveau stade. Implanté près du campus l’Université de Nantes, le futur stade couvert contribuera à l’attractivité sportive métropolitaine. Le projet est classé numéro 1 dans les priorités de la Fédération française d’athlétisme. Il sera le seul équipement d’athlétisme couvert du Grand Ouest. D’un montant global de 17,5 millions d’euros, le projet a été conçu pour répondre à trois impératifs : sportif, universitaire et environnemental. Entre autres, Nantes Métropole installera une centrale photovoltaïque sur la toiture de l’équipement.
La reconquête de la Loire au Pellerin
Le Pellerin est un ancien port de pêche. Restauré en 2009, son quai date de 1836.
Un film sur www.nantesmetropole.fr
Le clin d’œil au web…
La Maison des avocats
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Lever de rideau sur « Le Vallon » de Mauves« Le Vallon », la nouvelle salle de Mauves-sur-Loire, a été inaugurée le 23 octobre dernier. Un équipement de proximité dédié à la vie associative et à l’accueil de manifestations culturelles.
A près plus de 18 mois de travaux, la nouvelle salle de Mauves-sur-Loire a officiellement ouvert ses portes à la fin du mois
d’octobre dernier, lors d’un week-end inaugural festif et convivial. Les Malviens ont ainsi pu découvrir ce nouvel équipe-ment appelé à devenir un lieu culturel incontournable pour tous les habitants de l’Est de l’ag-glomération nantaise, et même au-delà. Toute de rouge et de bois de châtaignier vêtue, la salle du Vallon s’érige fièrement à 200 mètres de l’Hôtel de Ville, mar-quant l’entrée du centre-bourg de Mauves-sur-Loire. Conçue par les architectes Haumont et Rattier de Châteaubriant, elle surplombe le vallon du Choiseau, qui a été entièrement réaménagé pour devenir un lieu de prome-nade agréable et ombragé. Avec ses larges baies vitrées et sa pas-serelle en bois qui court le long de sa façade, la nouvelle salle offre un joli point de vue sur le vallon désormais valorisé, et s’intègre
parfaitement à son environne-ment naturel.Culture en résidence. D’une surface de 360 m2, Le Vallon est doté d’une scène à plat, de gra-dins escamotables d’une capacité de 224 places, de loges confor-tables pour les artistes et d’un équipement technique de gran-de qualité pouvant s’adapter à de nombreuses scénographies. Des soirées cabaret à l’ambiance intimiste peuvent se dérou-
Nantes Métropole - novembre / décembre 2009 - 5
ler dans le hall et, à l’extérieur, une large esplanade engazonnée peut accueillir des chapiteaux ou des spectacles de plein air. Voué avant tout aux associations culturelles de danse, théâtre ou musique, et pouvant recevoir des artistes en résidence, ce très bel équipement est également appelé à devenir un cadre idéal pour l’exercice de la démocratie en accueillant débats et réunions publics. • Carole Paquelet
Jean-François Retière, maire de Mauves-sur-Loire et vice-président de Nantes Métropole.
En quoi l’ouverture du Vallon est-elle importante pour la ville de Mauves ?
« Créer une telle salle à Mauves est un défi. À présent, il faut que les associations culturelles de la ville s’approprient ce nouvel outil mis à leur disposition pour créer des événements. Financée notamment par Nantes Métropole, le Conseil général et le Conseil régional, la salle du Vallon a été conçue comme un équipement de dimension intercommunale. Nous souhaitons en effet développer des partenariats culturels avec les communes voisines comme Thouaré-sur-Loire et Sainte-Luce-sur-Loire, pour créer des événements, tisser des liens et faire vivre le lieu. Consacré à toutes les formes d’expression artistique, Le Vallon n’a pas réellement de programmation afin que les acteurs culturels et associatifs locaux s’en emparent. Il s’agit aussi de permettre aux habitants de découvrir l’importance de la présence de l’artiste dans la cité. Enfin, j’espère que ce bel équipement favorisera l’émergence de nouveaux talents, souvent à la recherche de lieux de résidence pour travailler dans de bonnes conditions et aller à la rencontre du public ».
Panneaux solaires made in NantesL’usine Saunier Duval de Nantes, filiale du groupe Vaillant, se lance dans le chauffage solaire. Le groupe a investi 3,5 millions d’euros dans une nouvelle ligne de production qui a démarré fin septembre. Jusqu’à 125 000 panneaux solaires thermiques (pour produire de l’eau chaude) sortiront chaque année pour la France et l’Europe du Sud. Un marché qui croît de près de 20 % par an depuis 10 ans.
Sur nantesmetropole.frLa fabrication d’un panneau solaire thermique, étape par étape.20 % de hausse depuis dix ans pour le marché des panneaux solaires.
Jean-François Retière, maire de Mauves, devant la salle « Le Vallon ».
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6 - Nantes Métropole - novembre / décembre 2009
Un village pour les artisans…Premier du genre, le village d’artisans situé à Bouaye propose des locaux adaptés et accessibles aux petites entreprises. Un nouveau concept destiné à booster le développement économique.
Au sein du parc d’activités des Coteaux de Grand Lieu, un ensemble de bâtiments identiques va progressivement émerger,
suite de modules de 150 ou 300 m2 (extensibles à 300 et 600 m2)
équipés de bureaux, sanitaires et espace de stockage. À terme, entre 8 et 13 locaux vont voir le jour, chacun voué à accueillir une entreprise artisanale, une acti-
vité industrielle légère ou une société de services à la personne. À l’initiative de ce concept de vil-lage d’artisans-TPE (très petites entreprises), le Conseil Général, qui a fait appel à la société d’éco-nomie mixte SELA, pour mettre sur pied ce programme immobi-lier. Nantes Métropole a apporté son concours au projet en mettant à disposition le foncier, un terrain d’un hectare.Concept novateur. « La question du local d’activité est importante pour les artisans », rappelle le président du Conseil Général, Patrick Mareschal. « Le village leur propose des locaux à la fois fonctionnels et modestes, adap-tés à leurs capacités d’investis-sement. Ce concept novateur doit aussi être un moyen pour les inciter à se développer et embau-cher. Avec 50 000 emplois pour 15 000 entreprises, l’artisanat représente un élément important du tissu économique du départe-ment. » « On répond à une véri-table demande, considère Yves Daniel, président de la SELA. En
effet, on constate un manque de locaux pour les artisans. De plus, la recherche d’un atelier génère souvent une perte de temps. Il arrive aussi qu’il soit inadapté aux besoins. »Premier maillon. L’ensemble des partenaires, mairie de Bouaye incluse, attendent beaucoup de ce site pilote. « Ce village d’artisans permettra de resserrer le lien entre les entreprises et la com-mune », assure Jacques Garreau, maire de Bouaye et vice-prési-dent de Nantes Métropole. « Ce projet s’inscrit dans une démar-che d’entreprise, de service au public et de développement éco-nomique. C’est un vrai projet, et pas un simple coup d’essai », relève ainsi Jean-Michel Bourge, directeur de la SELA. À l’avenir, d’autres implantations similai-res devraient voir le jour. « Ce site pilote constitue le premier maillon d’un projet qui a voca-tion à faire école. » • IC
Rens. auprès de la SELA au 02 51 84 96 00
Jean-Luc Le Drenn, vice-président de Nantes Métropole
Quels sont les enjeux économiques d’un équipement comme le village d’artisans ?
« Le territoire de Nantes Métropole et ses vingt-quatre communes se doivent d’encourager le développement économique. La création et la réussite du village d’artisans-TPE met en exergue la collaboration des différents partenaires institutionnels : Conseil général, Nantes Métropole, la SELA, la mairie de Bouaye. Il faut aider les entreprises à se pérenniser, à se développer, à créer de l’emploi, car cela apporte une vraie dynamique. Pour ce faire, il faut conserver un lien fort territoire – entreprises pour favoriser le développement économique. »
NGE mise sur l’énergieNantes Métropole Gestion Equipements s’enrichit d’un nouveau département d’activités tourné vers le développement des énergies renouvelables. Dans le cadre du Plan Climat de Nantes Métropole, deux chantiers seront prioritaires pour cette société d’économie mixte : installer 20 000 m2 de panneaux photovoltaïques et développer le réseau de chaleur.
Connexion des lignes 1 et 2 D’un coût de près de 10 millions d’euros, le prolongement de la ligne 1 jusqu’au Ranzay constituera la première étape de la connexion des lignes 1 et 2 du tramway. Ce prolongement
multiplie les possibilités de changement de mode de transports au bénéfice de tout le nord-est de l’agglomération. Mise en service prévue pour fin 2012.
Nantes Métropole zapping
Nantes Métropole - novembre / décembre 2009 - 7
Le nouveau parking des MachinesHaut de sept étages, doté de 990 places, dont 630 accessibles au public, le parking Les Machines a été mis en service le 7 septembre dernier. Face aux Machines de l’Île de Nantes, cet ouvrage est le plus haut parking métallique de France. Accessible aux personnes à mobilité réduite, doté de deux emplacements dédiés aux véhicules électriques et d’un local vélo de 70 places. L’installation d’une centrale photovoltaïque sur le toit du parking est à l’étude.
nantesMetropoLe.fr nouveLLe forMuLePlus d’infos, plus de services, plus d’interactivité avec les habitants : découvrez le nouveau site www.nantesmetropole.fr le 7 décembre 2009. Nantes Métropole adopte une formule bi-média, associant plus étroitement le journal communautaire, distribué à 260 000 exemplaires tous les deux mois, et un portail d’information sur Internet proposant des fils d’actualités, des vidéos, des services en ligne… Un site utile pour la vie quotidienne des habitants ainsi qu’une belle fenêtre sur le monde pour valoriser les atouts de notre territoire.
vogue La soLidaireDu 11 au 18 octobre dernier, Nantes – Saint-Nazaire a vu s’élancer la Solidaire du Chocolat, course transatlantique inédite rassemblant plus de 30 Class 40. Avant de mettre le cap sur le Yucatan au Mexique, les équipages ont descendu l’estuaire de la Loire escortés par le Belem, le plus célèbre des trois-mâts nantais. Challenge sportif, cette course a aussi pour objectif de collecter des fonds pour des associations œuvrant dans le domaine de l’environnement ou du développement social et solidaire. À l’heure où vous lisez ces pages, peut-être connaissez-vous déjà le nom du vainqueur…
nantes, destination touristiQue À La ModeL’art de vivre à la nantaise, un patrimoine attractif, les Machines de l’Île, Estuaire, la Loire à vélo… Cet été, la métropole nantaise a accueilli 20 % de touristes français et 25 % d’étrangers de plus qu’il y a deux ans. Les Belges (+35 %) et les Espagnols (+16 %) ont choisi Nantes, délaissée quelque peu par les Britanniques (-23 %) . Un quart des touristes français viennent d’Île-de-France, sui-vis par les Ligériens et les Bretons. Si la fréquentation pro-gresse, les touristes consomment moins et différemment. Moins de séjours en hôtel (-6 %) et plus en camping, moins de restaurants… « Nous devons anticiper ce que la crise économique et environnementale va engendrer comme mutation des habitudes de consommation et travailler avec les acteurs locaux pour faire de Nantes une destination touristique verte », analyse Valérie Demangeau, vice-présidente de Nantes Métropole en charge du tourisme. D’ici à fin 2010, tous les hôtels de l’agglomération visent un écolabel attestant d’une ges-tion optimisée de l’eau, de l’énergie et des déchets.
saupin reverditCommencés fin 2008, les travaux du stade Marcel Saupin se sont achevés en septembre dernier. La nouvelle pelouse, semée au printemps, s’épanouit désormais sur 9 150 m2, prête à recevoir l’équipe de réserve du FCNA pour un à deux matchs par semaine. La tribune Nord a été conservée et réhabilitée. Accessible aux personnes à mobilité réduite, elle peut accueillir 2 280 spectateurs. Les vestiaires et l’éclairage du stade ont été également rénovés pour plus de confort et d’économies d’énergie. Inauguration le 11 novembre.
Un film sur www.nantesmetropole.fr
Le clin d’œil au web…
IRT : un institut de recherche pour la santé
8 - Nantes Métropole - novembre / décembre 2009
West composites park décolle avec DaherLa nouvelle usine de l’équipementier européen Daher sort de terre à proximité de l’aéroport dans le West Composites Park, le parc d’activités métropolitain dédié aux matériaux composites et à l’aéronautique.« Cette implantation va nous permettre de constituer un pôle technologique majeur dans le domaine des composites. Le choix de Nantes n’est pas un hasard : aux côtés d’Airbus, notre projet s’appuie sur le développement du Technocampus et du pôle de compétitivité EMC². Ces grands projets, portés par les industriels et les institutions locales, nous ont convaincus qu’il fallait inves-tir ici, au cœur du deuxième pôle aéronautique français », déclarait François Lepinoy, président de Daher Aerospace, le 11 septembre 2009 à l’occasion de la pose de la première pierre de l’usine.
2 5 000 m², 400 emplois. Une première unité de 10 000 m² démarrera au deuxième semes-tre 2010, avec une centaine de salariés. Une deuxième tranche de 15 000 m² est envisagée avec un potentiel de 400 emplois à terme.Implanté depuis 2003 en Pays de la Loire, le groupe Daher emploie localement 580 personnes sur les sites de Saint-Nazaire et de Saint-Hilaire-de-Chaléons. L’usine nantaise déploiera des procédés innovants de mise en œuvre des matériaux composites, dont l’es-tampage thermoplastique. En outre, Daher mobilisera une équi-
pe d’une quinzaine de chercheurs au sein du Technocampus EMC², le centre de recherche et de trans-fert technologique consacré aux matériaux composites. Objectif : participer au projet collaboratif Ecowingbox qui vise à concevoir et fabriquer au meilleur coût un caisson de voilure (la pièce qui relie les ailes au fuselage) pour les avions d’affaires et régionaux. Un projet emblématique quant au rôle des matériaux composites dans les avions de demain, plus légers, plus économiques et respectueux de l’environnement. •Emmanuel Bouvet
Charles Gautier, vice-président de Nantes Métropole délégué au développement économique
Pourquoi Nantes Métropole soutient-elle la filière composite ?
« L’investissement des collectivités locales depuis de nombreuses années dans le soutien à la recherche et à l’innovation continue de porter ses fruits. L’implantation de Daher prouve qu’il y a un avenir pour l’industrie en France pour peu que le développement territorial se construise sur l’innovation. La filière aéronautique est une industrie stratégique en termes d’emplois. Le travail des industriels et des chercheurs autour des composites est crucial pour répondre à la concurrence étrangère et aux enjeux environnementaux. »
Un campus très technoLe Technocampus EMC² a été inauguré le 21 septembre à Bouguenais. Il s’agit d’une plate-forme collaborative de 19 000 m² de recherche et développement au service des entreprises régionales de la filière composite (aéronautique, nautisme, automobile). Un partenariat unique en Europe associe pouvoirs publics, industriels (Airbus, EADS, CETIM) et écoles d’ingénieurs (Centrale Nantes, École des mines, École polytechnique). Ils mutualisent leurs ressources et moyens pour la conception et l’industrialisation de pièces en matériaux composites. À terme, 300 chercheurs et ingénieurs collaboreront sur le site.
www.technocampusemc2.fr
daHeR eN BRefCréé en 1863, Daher est un équipementier européen spécialisé dans l’aéronautique, le nucléaire et la défense. Le groupe emploie 7 000 collaborateurs dans 12 pays et réalise un chiffre d’affaires de 930 millions d’euros.
fiBRe(s) desigN Bois massifs, fibres végétales, bioplastiques, bois polymères et autres incroyables composites issus du vaste monde végétal… L’exposition « fibre(s) Design » est à la fois, « verte », ludique et pédagogique. Pour cette manifestation au fort goût de développement durable, l’École nationale supérieure d’architecture de Nantes présente une foule de produits 100% naturels pour l’habitat, et qui sont destinés à améliorer notre quotidien. À découvrir du 27 novembre 2009 au 3 janvier 2010. Renseignements : www.designin.paysdelaloire.fr
Daher collabore au Technocampus EMC2.
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Le 2e Salon des Entrepreneurs se tiendra à la Cité Internationale des Congrès de Nantes Métropole les 18 et 19 novembre prochains. Plus d’infos sur www.salondesentrepreneurs.com
Une Métropole d’avance
Nantes Métropole - novembre / décembre 2009 - 9
Les visages de l’économie sociale et solidaireEn adoptant le 15 juin, à l’unanimité, un nouveau plan triennal d’action (2009-2011), Nantes Métropole réaffirme son engagement total dans l’économie sociale et solidaire. Face à la crise, le large champ d’actions de l’ESS se révèle une réponse efficace.
L’économie sociale et solidaire ? Selon l’INSEE, cette économie représenterait sur l’agglomération 32 685 emplois, 2 410 établissements et une masse salariale de 677 millions d’euros. Reste peut-être,
pour le public, à mettre des visages sur l’ESS. En juin 2006, près de 30 000 personnes ont participé aux multiples initiatives menées dans l’agglomération et quelques villes des Pays-de-la-Loire, dans le cadre des Écossolies. De retour ce mois de novembre, l’événement met de nouveau en lumière de multiples acti-vités ancrées dans le territoire, créatrices d’emplois non délocalisables, et qui enten-
dent concilier justice sociale et protection de l’environnement en s’émancipant de la seule logique marchande. « L’économie sociale et solidaire s’inscrit dans la dynamique écono-mique générale mais propose un autre mode de développement », insiste Jean-Philippe Magnen, vice-président de Nantes Métropole en charge de l’ESS.En 2010, un lieu de ressources sur l’Île de Nantes devrait concrétiser cet ancrage et offrir un lieu de mutualisation et d’échanges aux différents acteurs de l’économie sociale et solidaire, dont nous vous présentons trois exemples. •
Job Academy, un tremplin vers l’emploiAccompagner vers l’emploi ceux que la discrimination – ethnique ou sociale – éloigne des recruteurs. C’est tout l’objet de la Job Academy, créée en 2006 par le club d’entreprises ENEID (Entreprises Nantaises pour l’Emploi et l’Insertion Durables) et affiliée au réseau Fondation agir contre l’exclusion, et dont la 10e promotion vient d’être lancée mi-octobre sous le parrainage de Nantes Métropole. « Même bien diplômés, certains peinent à établir un contact avec le monde de l’entreprise, souligne Joëlle Martin, sa responsable. On essaie, pour eux, de rétablir une égalité de chances. »
Contact : 02 51 77 86 25 ou 06 60 42 18 09
Toit à Moi croit en l’insertion par le logementL’association Toit à Moi œuvre depuis deux ans en faveur des sans-abri, dans une logique d’insertion innovante. Comment ? En finançant d’abord, sous forme de parrainages, l’acquisition de logements qu’elle loue, pour un montant symbolique, à des personnes qui en étaient privées. Amis, voisins, entreprises, associations... En donnant 20 € par mois, 75 parrains couvrent ainsi un prêt « habitat ». « En étant propriétaire, on peut travailler dans le temps avec lui, sans l’obligation imminente de libérer le logement », explique Caroline Spagnol, la coordinatrice de Toit à Moi.
toit à Moi, 21, allée Baco – 44 000 Nantes. www.toitamoi.net
Deux autres initiatives
Nantes Initiative, creuset solidaire des entreprisesL’association nantaise a accompagné plus de 600 créations d’entreprises depuis sa naissance en 2001. Elle le doit à la dimension humaine inscrite dans sa charte éthique.« On s’attache au cœur et aux tripes de celui qui frappe à notre porte. C’est ce qui nous dis-tingue sans conteste des banques. » Bertrand Bollet, le directeur de Nantes Initiative, va droit au but. Un exemple ? Pour Julien Monin, 26 ans, boulanger fraîchement installé à Preux à Saint-Herblain, comme pour les autres por-teurs de projet, cette plate-forme de conseil, financée pour moitié par les collectivités territoriales, dont Nantes Métropole, pour
moitié par les entreprises et les banques, a agi comme un levier : en lui accordant sous forme de prêt d’honneur les fonds propres qui lui faisaient défaut devant les banquiers. « Certains exigeaient 30 à 50 % d’apport per-sonnel, c’était impossible. » 70 % des dos-siers suivis par Nantes Initiative émanent de demandeurs d’emploi. D’un montant de 2 500 à 23 000 euros, les prêts d’honneur se dou-blent surtout d’un accompagnement sur mesu-
re qui repose sur ses réseaux professionnels (comptables, avocats, consultants, etc.) et les chefs d’entreprise bénévoles qui soutiennent et (ou) parrainent les futurs entrepreneurs. Julien a pu bénéficier ainsi de l’appui, pen-dant six mois, de l’ancienne présidente de la Fédération des boulangers. Il dit : « Elle nous a délivré tout un tas de conseils utiles et pré-cieux. On regrette presque que ça n’ait pas duré plus longtemps. » •
Nantes initiative, 8 rue Bisson, 44 100 - Nantes, 02 72 56 80 35, www.nantes-initiative.org
Julien Monin a été aidé par Nantes Initiative.
La suite des reportages sur www.nantesmetropole.fr
DR
Une Métropole d’avance
10 - Nantes Métropole - novembre / décembre 2009
Pour quoi forme-t-on des vétérinaires aujourd’hui ?« Les métiers vétérinaires se sont diversifiés pour répondre aux problématiques du temps. Les grandes crises sanitaires actuelles montrent bien les liens entre la santé animale et la santé humai-ne.80 % des diplômés deviennent des praticiens assurant les soins des animaux familiers ou d’élevage. C’est sur eux que repose le maillage du territoire en matière de sécurité sanitaire concernant les maladies qui naissent chez les animaux ou dont ils sont vecteurs pour l’homme. Nous formons aussi de futurs fonctionnaires d’État qui veilleront à la sécurité de la chaîne alimentaire, de la fourche à la fourchette. Enfin, de nouveaux métiers se développent. La recher-che agronomique ou biomédicale, les industries agroalimentaires ou pharmaceutiques ont besoin de vétérinaires. »
Comment se distingue l’école de Nantes parmi les quatre éco-les nationales vétérinaires ?« Toutes délivrent le même diplôme. Il n’y a donc pas de spéciali-sation mais des spécificités liées à l’ancrage territorial. Implantée dans le plus grand bassin de production animale et agroalimentaire français, l’école de Nantes excelle dans la recherche liée à ces acti-vités, avec des laboratoires de dimension internationale comme le Laberca (Laboratoire d’étude des résidus contaminants dans les aliments). L’école de Nantes est la seule école vétérinaire à être coaccréditée (avec l’université biologie-santé) à délivrer le docto-rat. Cela montre que son dispositif de recherche est dense. Elle fut aussi la première à obtenir l’accréditation européenne. »
Pourquoi fusionner avec l’École nationale d’ingénieurs des tech-niques des industries agricoles et alimentaires ?« J’ai lancé cette idée un peu iconoclaste en 2003, partant du constat que les deux écoles n’avaient pas la masse critique pour se développer isolément, alors que leurs complémentarités sont fortes.Le grand établissement s’organisera autour de deux thèmes : la santé et l’alimentation (procédés de fabrication, sécurité sanitaire, qua-lité). Rien ne change côté diplômes, l’objectif étant d’en renforcer la valeur. Intitulé École nationale vétérinaire, agroalimentaire et de l’alimentation Nantes Atlantique, l’établissement aura un nom en rupture, « Oniris », en référence à la formule d’Albert Einstein : « L’imagination est plus importante que le savoir ». L’ambition ultime serait d’y créer un institut de l’alimentation européen pour y former cadres, fonctionnaires, experts. Il y a une demande, puisque l’Europe bascule d’une politique agricole commune à une politique alimentaire commune. » • Propos recueillis par Emmanuel Bouvet.
L’École vétérinaire de Nantes a 30 ans et des rêves d’EuropeLa benjamine des écoles vétérinaires fusionnera en janvier 2010 avec l’École nationale d’ingénieurs des techniques des industries agricoles et alimentaires (ENITIAA). Un projet porté par Pierre Saï, son directeur.
Le LCPC teste la route du futurLe manège de fatigue des chaussées, la centrifugeuse géotechnique et son simulateur de séisme, la chambre sourde, la piste d’expérimentations routières… Sur 150 hectares à Bouguenais, les grands équipements du Laboratoire central des Ponts et Chaussées (LCPC) permettent aux 250 ingénieurs et techniciens du site d’expérimenter des technologies et des matériaux innovants pour les infrastructures de transport. Le dernier week-end de septembre, à l’occasion de portes ouvertes pour les 60 ans du LCPC, plus de 3 000 personnes ont découvert ces installations exceptionnelles par leurs dimensions et leur technicité. Retrouvez-les sur le site nantesmetropole.fr ainsi que les projets du LCPC menés en partenariat avec Nantes Métropole.
Repères • 30 ha de campus, 600 étudiants • 350 salariés, dont 90 enseignants-chercheurs • 3 départements de recherche : Sécurité des aliments ;
Maîtrise de la santé des animaux d’élevage ; Recherche biomédicale.
• Budget : 15 M € • Les autres écoles vétérinaires : Maisons-Alfort, Lyon, Toulouse,
créées au XIXe siècle.
• www.vet-nantes.fr
Pierre Saï, directeur de l’Ecole nationale vétérinaire de Nantes.
La nacelle géotechnique teste la résistance des matériaux.
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Nantes Métropole - novembre / décembre 2009 - 11
Copenhague ? C’est au Danemark. Le changement climati-que ? C’est ici et maintenant et c’est la question du siècle. Les réponses pour lutter contre ce phénomène ? C’est aux 192 pays présents du 7 au 18 décembre dans la capitale danoise de les trouver et de les parapher ensemble sur un nouveau traité. « C’est une première mondiale, estime Ronan Dantec, vice-président de Nantes Métropole en charge de l’Agenda 21 et du Plan climat. Les pays de la planète vont tenter de trouver un accord sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Cette négociation engage le devenir de la planète et nous oblige à trouver un nouveau modèle de développement en commun, pour les pays du Nord et du Sud. »Après le protocole de Kyoto, traité fondateur sur la question du climat signé en 1997 et courant jusqu’en 2012, il était temps de signer un nouveau traité. Depuis deux siècles, les activités humaines ont eu pour effets la surconsommation des énergies fossiles (pétrole, charbon, gaz, etc.) et le rejet dans l’atmos-phère de gaz à effet de serre, principalement du dioxyde de carbone, le CO2, et du méthane. Le GIEC, Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, envisage une hausse des températures entre 1 et 6 °C d’ici à 2100 selon
différents scénarios (développement économique durable ou non). Ce changement climatique pourrait avoir de graves conséquences : inondations, sécheresses, tempêtes, fonte des glaces, exodes de populations, etc.Tous les pays seront donc présents pour relever ce grand défi. Mais ils ne seront pas seuls à ce qui sera le sommet mondial des Nations unies sur le changement climatique. Les villes aussi seront de la partie. « Nantes Métropole est le porte-parole des villes du monde pour les négociations sur le cli-mat, précise Ronan Dantec. Pourquoi nous ? Parce que nous sommes au cœur des réseaux des villes européennes et fer de lance sur la question du climat. Nous sommes à l’origine du texte sur le climat signé par les grandes villes européennes, Eurocités. » « Copenhague est l’occasion de faire entendre la voix des villes, dit Jean-Marc Ayrault, Président de Nantes Métropole. Les villes, à travers leurs politiques publiques comme le transport et l’habitat, sont au cœur de la vie quo-tidienne. C’est la bonne échelle pour agir efficacement. » Aujourd’hui, les villes représentent 75 % des émissions de gaz à effet de serre et 50 % du potentiel de réduction des émis-sions globales. Réhabilitation des logements, amélioration de l’isolation des bureaux, développement des transports en commun et des modes doux de déplacements, utilisation des énergies renouvelables, les champs d’intervention possibles ne manquent pas. Nantes Métropole prépare une centaine d’actions dans le cadre de son Plan climat. Une centaine d’ac-tions qui associent les habitants, les entreprises et les services de Nantes Métropole. « Pour engager des actions ambitieuses en termes de réduction d’émissions de gaz à effet de serre, les villes ont besoin des financements de l’Europe et de l’État, précise Jean-Marc Ayrault. Leur rôle est déterminant et il doit être inscrit dans le nouveau traité. » • David Pouilloux
Dans un mois, plus de 190 pays seront à Copenhague et devraient signer un nouveau traité visant à lutter contre le changement climatique. Nantes Métropole
y défendra le rôle des villes.
Copenhague 2009 : l’urgence climatique !
« Le rôle des villes est déterminant et il doit être inscrit dans le traité. » Jean-Marc Ayrault
De la page 11 à 15
• Rendez-vous à Copenhague
• Comment agir contre le changement climatique
• Un plan climat pour 2010-2025
• La vie sans mes voitures
Pages 22 et 23
• Découvrez la tribune des expressions politiques
Urgence pour le climat
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Comment agir contre le changement climatique ?
Le climat d’une région, ce n’est pas la météo du jour, mais l’ensemble des conditions météo (températures, pluie, neige, vents, etc.) étudié sur une longue période (30 ans). Les émissions de gaz à effet de serre (CO2, méthane, protoxyde d’azote, gaz fluorés, etc.) liées aux activités humaines provoquent une hausse de la températureet sont à l’origine du changement climatique.
C’est quoi le climat et le changement climatique ?1
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3• Un Plan climat : Nantes Métropole réactualise son Plan climatpour les années 2010-2025. Il s’agit de l’ensemble des actions menéesavec les habitants et les acteurs locaux pour réduire les émissionsdes gaz à effet de serre et diminuer l’impact du territoiresur le changement climatique.
• Animation du territoire : l’une des missions de Nantes Métropoleest d’informer les habitants sur ses propres actions (déplacements,énergies renouvelables, habitat, urbanisme,…), de mettre en avantles acteurs du territoire (particuliers, entreprises, associations, …)et d’encourager les changements de comportement et de pratique.
• 10 actions phares : Nantes Métropole travaille sur cent mesures pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Parmi elles10 actions phares seront menées dans les domaines de l’habitat (rénovation de l’ancien en particulier), des déplacementset du développement économique. Nantes Métropole a vocationà être exemplaire.
• L’atelier du Plan climat : c’est un atelier d’échange citoyenvisant à interroger et à accompagner 150 familles de la métropole nantaise sur leurs pratiques quotidiennes.
• Evaluer le résultat : Un dispositif permettra d’évaluerles économies de CO2. L’objectif du Plan climat est de réduirede 50 % nos émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2025,soit environ 1 million de tonnes de CO2.
• 4 tonnes, c’est la quantité de CO2 que produit chaque habitant de la métropole nantaise, par an.
Les chiffres clés
2 scénarios pour 2025
Le dioxyde de carbone, ou CO2, est produit lors d’une combustion.400 litres d’essence ou de fioul domestique produisent en brûlantenviron une tonne de CO2. Cela représente environ 7 000 km parcourusen voiture (petite citadine). Avec un chauffage au fioul, une maison mal isoléede 70 m2 des années 80 produit près de 5 tonnes de CO2 par an !
• Déplacements :laisser la voiture au garage, ou la partager,et prendre les transportsen commun ou utiliserun déplacement doux(vélo, marche à pied).
• Achat : acheterdes appareilséconomes en énergie, des ampoulesbasse consommation.
• Eau : une doucheplutôt qu’un bain.Les actions des habitants
Les actions de Nantes Métropole
C’est au départ un phénomène naturel qui permet d’avoirune température moyenneà la surface du globe de 15°C. Cette température douceest indispensable à la vie.Les gaz à «effet de serre » retiennent dans l'atmosphèreune partie de l'énergie solaireet quand ils augmentent,ça chauffe !
C’est quoil’effet de serre ?
Rayons
solaires
ATMOSPHERE
Versl’espace
Renvoyésvers l’espace
DéchetsDéchets
IndustrieIndustrieEnergieEnergie
BâtimentBâtiment
TransportsTransports
AgricultureAgriculture
Retenus parles gaz à effetde serrede l’atmosphère
Rayonsinfrarougesémis parle sol chauffé
Absorbésdans l’atmosphèrepar les gazà effet de serre
20%30%
50%
5%
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16%16%
AgricultureAgriculture16%16%
3%3%
27%27%
13%13%
Comment agir ? En changeant de comportement. Pour lutter contre l’effet de serre et le changement climatique, il faut économiser de l’énergie, se déplacer et consommer autrement. Qui doit agir ? Tout le monde, Nantes Métropole et vous, ici et maintenant.
• Alimentation : privilégier les fruitset légumes de saisonainsi que l’achat local.
• Habitat : une bonne isolationest la clé des plus grandes économies.
• 50 % du C02 émisdans l’atmosphèreest lié à nos activités quotidiennes.
Absorbéspar le sol
*Chiffres pour la France.
ActivitésPourcentagedes émissionsde gaz à effetde serre*
Évolution des émissionssi l’on ne faisait rien
Niveaud’émissionsde référencede Kyoto
2,8 MTeqCO2
MTeqCO2 = Millions de tonnes équivalants en CO2
2,4 MTeqCO2
2 MTeqCO2
1,6 MTeqCO2
1,2 MTeqCO2
0,8 MTeqCO2
0,4 MTeqCO2
1990 2007 2012 2025
Évolution des émissionsgrâce au Plan Climat Territorial
Mise en œuvre opérationnelledu plan Climat Territorial
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12 - Nantes Métropole - novembre / décembre 2009
Comment agir contre le changement climatique ?
Le climat d’une région, ce n’est pas la météo du jour, mais l’ensemble des conditions météo (températures, pluie, neige, vents, etc.) étudié sur une longue période (30 ans). Les émissions de gaz à effet de serre (CO2, méthane, protoxyde d’azote, gaz fluorés, etc.) liées aux activités humaines provoquent une hausse de la températureet sont à l’origine du changement climatique.
C’est quoi le climat et le changement climatique ?1
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3• Un Plan climat : Nantes Métropole réactualise son Plan climatpour les années 2010-2025. Il s’agit de l’ensemble des actions menéesavec les habitants et les acteurs locaux pour réduire les émissionsdes gaz à effet de serre et diminuer l’impact du territoiresur le changement climatique.
• Animation du territoire : l’une des missions de Nantes Métropoleest d’informer les habitants sur ses propres actions (déplacements,énergies renouvelables, habitat, urbanisme,…), de mettre en avantles acteurs du territoire (particuliers, entreprises, associations, …)et d’encourager les changements de comportement et de pratique.
• 10 actions phares : Nantes Métropole travaille sur cent mesures pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Parmi elles10 actions phares seront menées dans les domaines de l’habitat (rénovation de l’ancien en particulier), des déplacementset du développement économique. Nantes Métropole a vocationà être exemplaire.
• L’atelier du Plan climat : c’est un atelier d’échange citoyenvisant à interroger et à accompagner 150 familles de la métropole nantaise sur leurs pratiques quotidiennes.
• Evaluer le résultat : Un dispositif permettra d’évaluerles économies de CO2. L’objectif du Plan climat est de réduirede 50 % nos émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2025,soit environ 1 million de tonnes de CO2.
• 4 tonnes, c’est la quantité de CO2 que produit chaque habitant de la métropole nantaise, par an.
Les chiffres clés
2 scénarios pour 2025
Le dioxyde de carbone, ou CO2, est produit lors d’une combustion.400 litres d’essence ou de fioul domestique produisent en brûlantenviron une tonne de CO2. Cela représente environ 7 000 km parcourusen voiture (petite citadine). Avec un chauffage au fioul, une maison mal isoléede 70 m2 des années 80 produit près de 5 tonnes de CO2 par an !
• Déplacements :laisser la voiture au garage, ou la partager,et prendre les transportsen commun ou utiliserun déplacement doux(vélo, marche à pied).
• Achat : acheterdes appareilséconomes en énergie, des ampoulesbasse consommation.
• Eau : une doucheplutôt qu’un bain.Les actions des habitants
Les actions de Nantes Métropole
C’est au départ un phénomène naturel qui permet d’avoirune température moyenneà la surface du globe de 15°C. Cette température douceest indispensable à la vie.Les gaz à «effet de serre » retiennent dans l'atmosphèreune partie de l'énergie solaireet quand ils augmentent,ça chauffe !
C’est quoil’effet de serre ?
Rayons
solaires
ATMOSPHERE
Versl’espace
Renvoyésvers l’espace
DéchetsDéchets
IndustrieIndustrieEnergieEnergie
BâtimentBâtiment
TransportsTransports
AgricultureAgriculture
Retenus parles gaz à effetde serrede l’atmosphère
Rayonsinfrarougesémis parle sol chauffé
Absorbésdans l’atmosphèrepar les gazà effet de serre
20%30%
50%
5%
95%
20%20%
21%21%
16%16%
AgricultureAgriculture16%16%
3%3%
27%27%
13%13%
Comment agir ? En changeant de comportement. Pour lutter contre l’effet de serre et le changement climatique, il faut économiser de l’énergie, se déplacer et consommer autrement. Qui doit agir ? Tout le monde, Nantes Métropole et vous, ici et maintenant.
• Alimentation : privilégier les fruitset légumes de saisonainsi que l’achat local.
• Habitat : une bonne isolationest la clé des plus grandes économies.
• 50 % du C02 émisdans l’atmosphèreest lié à nos activités quotidiennes.
Absorbéspar le sol
*Chiffres pour la France.
ActivitésPourcentagedes émissionsde gaz à effetde serre*
Évolution des émissionssi l’on ne faisait rien
Niveaud’émissionsde référencede Kyoto
2,8 MTeqCO2
MTeqCO2 = Millions de tonnes équivalants en CO2
2,4 MTeqCO2
2 MTeqCO2
1,6 MTeqCO2
1,2 MTeqCO2
0,8 MTeqCO2
0,4 MTeqCO2
1990 2007 2012 2025
Évolution des émissionsgrâce au Plan Climat Territorial
Mise en œuvre opérationnelledu plan Climat Territorial
14 - Nantes Métropole - novembre / décembre 2009
Urgence pour le climat
Un Plan climat pour agir ensemble
Une entreprise éco-responsable
C’est quoi un Plan climat ? C’est une liste d’actions menées dans toutes les politiques publiques (transport, habitat, énergie, etc.) ayant pour effet d’économiser de l’énergie. Cette économie, c’est du CO2 en moins dans l’atmosphère, c’est donc moins d’effet de serre et moins d’influence sur le climat.
Trier papiers et plastiques, envoyer des courriels, partager les imprimantes, utiliser du papier recyclable, regrouper les commandes de fourniture, assister à des visioconférences, covoiturer dans les déplacements professionnels… Telles sont les nouvelles habitudes prises par les 188 salariés de l’entreprise Suravenir Assurances.
Depuis plusieurs mois, Nantes Métropole réactualise son Plan climat. Le contexte du Grenelle de l’environnement (politique de l’État) et du sommet de Copenhague sur le changement climatique (traité international) s’y prête fortement. Il faut répondre à un enjeu mondial en agissant local. L’objectif : réduire de 50 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2025. Pour chaque habitant de la métro-pole nantaise qui produit en moyenne 4 ton-nes de CO2 par an, cela signifie réduire d’une tonne ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2014, de 2 tonnes d’ici à 2025. Une tonne de CO2, c’est l’équivalent de 7 000 km en voi-ture (petite citadine). Un an de chauffage au fioul dans un logement de plus de 25 ans, mal isolé, de 70 m2, produit environ 5 tonnes de CO2. Le passage aux transports en commun (ou au covoiturage) ou une bonne réhabilitation
permettraient ainsi facilement de réduire sa consommation d’énergie et donc ses émis-sions de carbone. Que fait votre métropole ? En tant qu’acteur de son territoire sur les questions d’énergie, Nantes Métropole met des services en place et incite ses habitants à les utiliser. En outre, en partenariat avec les associations, Nantes Métropole informe et conseille les habitants (voir article page 15) et les entreprises (voir article page 14) sur les bonnes pratiques. Elle soutient également des initiatives de changement de comporte-ment dans les déplacements, comme la Zénius expérience (voir portrait page 15). Un atelier du Plan climat sera également bientôt mis en place. Son but : estimer la capacité de réduc-tion de gaz à effet de serre de 150 ménages. Bref, mettre en place des actions concrètes au service de la planète. • DP
À Saint-Herblain, les bureaux de cette entre-prise sont désormais situés dans un immeu-ble performant d’un point de vue énergéti-que. Celui-ci vient d’être construit selon les nouvelles normes thermiques qui visent à lutter contre le changement climatique en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. « Depuis 2000, plusieurs actions liées à l’en-vironnement étaient menées, mais ponctuel-lement. En juin 2009, nous avons décidé de passer à une étape supérieure, affirme Patrick Eade, chargé de mission auprès de la Direction générale de Suravenir Assurances. Les entreprises ont une responsabilité envi-ronnementale, sociale et économique face à la protection de la planète. »Sur la base du volontariat, constituée de sept personnes et organisée en mode projet, une commission « développement durable » y
mène des actions, régulièrement suivies par le Comité de direction. Dès le début 2010, Suravenir Assurances réalisera un « bilan carbone » (développé et financé à 50 % par l’Ademe*) afin de mesurer la quantité d’émissions de gaz à effet de serre. L’objectif ? Réduire de 3 % par an les émissions de gaz à effet de serre afin de participer aux objec-tifs, que s’est fixés Nantes Métropole dans le cadre de son Plan climat territorial d’ici à 2025. La Communauté urbaine accompagne Suravenir Assurances dans cette démarche en la conseillant sur la méthode pour agir efficacement. Qualeader, une entreprise vendéenne de la Roche-sur-Yon, a été choi-sie pour réaliser son bilan carbone, et fera connaître son analyse en mars prochain.De plus, un plan de déplacement d’entreprise est déjà en cours d’élaboration. À l’aide d’un
questionnaire élaboré par Nantes Métropole, l’entreprise étudie les habitudes et attentes des salariés, la quantité d’émissions de gaz à effet de serre induites par les déplace-ments professionnels et domicile-travail. Quels changements de comportement cela impliquera-t-il ? La pratique du covoiturage, l’utilisation du vélo électrique ou celle des transports en commun ? « Tous les salariés sont prêts à faire des efforts et à adopter des comportements éco-responsables », estime Patrick Eade. • Cécile Faver
* Ademe : Agence de l’environnement et de la maîtrise d’énergie.
Agir pour la restauration de l’habitat : une priorité pour Nantes Métropole.
Patrick Eade, l’assurance économie d’énergie.
Un film sur www.nantesmetropole.fr
Sur le web…
Économisez de l’énergie
Merci à Maryline Guillard et Alban Mallet pour leur aide dans la préparation de ce dossier.
Nantes Métropole - novembre / décembre 2009 - 15
Une résidence pleine d’énergieHabiter ensemble, s’entendre pour améliorer les performances énergétiques d’un bâtiment et économiser ainsi de l’énergie et des moyens ? C’est ce qu’ont réussi les propriétaires de la Résidence du Val d’Erdre, avec le concours de Nantes Métropole.
« Nous avons proposé plusieurs étapes pour passer d’un immeuble énergivore à un immeuble plus équilibré d’un point de vue ther-mique, en adéquation avec toutes les demandes, sur l’objectif de la diminution des charges », explique François Hémon, gérant du cabinet Hémon, spécialisé dans la gestion de copropriétés à Nantes depuis 1965, et syndic de la Résidence du Val d’Erdre. « Nous avons demandé aux propriétaires de se responsabiliser individuellement au nom de la collectivité », souligne-t-il. « L’action que nous menons ici nous sert de modèle auprès des autres copropriétés, pour que nous réfléchissions ensemble sur les années à venir. »En mars 2001, les copropriétaires de la résidence du Val d’Erdre décident le remplacement de la chaudière au fioul par une chaudière au gaz. Avec le soutien de l’entreprise de services énergétiques Dalkia, le système de chauffage collectif est optimisé de manière préven-tive. Tous les travaux sont entièrement subventionnés par GDF (Gaz de France). Puis de nouvelles orientations sont choisies en 2008, grâce au conseil des services de Nantes Métropole, qui ont proposé aux copropriétaires la réalisation d’un diagnostic énergétique de la résidence.Au cours de l’été 2010, et suite aux résultats du diagnostic du bureau d’études nantais Alterea, un nouveau système collectif de chauffage à condensation sera mis en place (18 % d’économie). Des travaux de désembouage des réseaux de chauffage seront entrepris, afin d’ amé-liorer la circulation et la répartition de la chaleur. Les copropriétaires étudient également la possibilité de travaux de vêture, pour mieux
isoler les façades et les murs. Parallèlement, un appel d’offres a été lancé, qui concerne une commande groupée de fenêtres individuel-les, à la charge de chaque copropriétaire. Pour que la résidence du Val d’Erdre se transforme à long terme en immeuble durable. • Cécile Faver
Une nouvelle vie sans voitureQu’est-ce que la « Zénius attitude » ? Laisser sa voiture au garage et utiliser tous les autres modes de transports pour se déplacer. Alexandra Leblanc n’a pas laissé de côté sa seule et unique voiture, mais ses deux voitures, sa voiture personnelle et sa voiture de fonction.
« J’ai adopté la Zénius attitude ! » dit Alexandra Leblanc, respon-sable de l’agence nantaise de services à domicile Domidom. Que s’est-il passé ? « Un petit-déjeuner au centre-ville avec Jérôme Guienne de Loc Eco, et j’ai pris conscience de tous les transports en commun qui existent, des économies d’énergie que cela impli-que. Sans compter qu’une voiture qui roule pollue l’atmosphère. Je me suis lancé le défi ! » explique cette jeune femme qui vit à Savenay. Quarante-cinq kilomètres séparent son domicile de son lieu de travail, et lui demandent environ une heure en voiture, quand il n’y a pas d’embouteillages. Son activité professionnelle exige également beaucoup de déplacements dans l’agglomération nantaise et en Loire-Atlantique. Alexandra Leblanc a parfois cinq rendez-vous au cours d’un même après-midi. « J’ai expérimenté le tramway, la marche à pied, les voitures “Marguerite” et cel-les de Loc Eco pour gérer tous mes rendez-vous regroupés en
un après-midi. Ce fut mémora-ble ! » raconte Alexandra.Elle a trouvé, depuis, une nou-velle « vitesse de croisière ». Elle prend le TER tous les matins, puis un tramway à la gare de Nantes, et marche quelques minutes jusqu’à la rue Voltaire, où se situe son bureau. Elle planifie et répartit ses rendez-vous sur quinze jours, au lieu de les regrouper ; elle délègue une partie de ses responsabilités à son collaborateur, et ferme l’agence Domidom entre 12 h 30 et 13 h 30. « Je me sens beaucoup moins stressée, et j’essaie de donner l’exemple à mes salariés. C’est un bon moyen de management ! » souligne Alexandra Leblanc. Lorsque sa longue journée professionnelle est terminée, elle rentre à son domicile savenaisien en trois quarts d’heure seulement ! • Cécile Faver
François Hémon, syndic de la Résidence du Val d’Erdre.
Alexandra Leblanc
semaine de l’énergie > Du 21 au 27 novembre, apprenez à moins consommer d’énergie. Plus d’infos sur www.nantesmetropole.fr et www.cmaintenant.eu
16 - Nantes Métropole - novembre / décembre 2009
Nantes et Rennes : rapprochement historiqueLa conclusion du colloque des 8 et 9 octobre derniers est claire : les deux métropoles de l’Ouest n’ont jamais été aussi proches et vont préparer l’avenir ensemble.
Elles étaient adversaires, elles devien-nent partenaires. Voici résumé à grand trait le message que l’on peut retenir à l’issue des deux journées de débats et de rencontres qui se sont tenus à Rennes
puis à Nantes, en octobre dernier. « On a voulu souvent opposer nos deux villes, mais
nous travaillons ensemble depuis longtemps, souligne Jean-Marc Ayrault, maire de Nantes et Président de Nantes Métropole. Nous ne sommes pas en train de créer de nouvelles relations, mais nous les renforçons. Face à la crise et pour avoir une meilleure lisibilité aux niveaux national et européen, nous devons accélérer notre coopération. Il y a urgence à agir. »« L’union fait la force, déclare Daniel Delaveau, maire de Rennes et Président de Rennes Métropole. Ces rencontres mar-quent une nouvelle étape. Nous devons faire le point sur les atouts de nos territoires et trouver la meilleure manière de les faire fructifier. Nous avons la volonté de préparer les 20 à 30 ans à venir. »
« Pour exister à l’international, les métro-poles régionales doivent avoir une double stratégie, explique Pierre Veltz, professeur à l’école des Ponts et à Sciences Po. Une stra-tégie de spécialisation (être le fer de lance national dans un domaine) et une stratégie de coopération (s’associer à d’autres métropoles
qui ont des savoir-faire complémentaires). La compétition à l’ancienne entre Rennes et Nantes n’a aucun sens. » « L’échec du Plan Campus (*) a été une claque pour nous, rappelle Jean-Marc Ayrault. Il faut en tirer une leçon. Nos universités, nos chercheurs, nos entreprises doivent coopérer davanta-ge. Il faut renforcer les filières d’excellence, les pôles de compétitivité. Dans certains domaines, Nantes sera leader, et Rennes complémentaire, dans d’autres cas, ce sera l’inverse. »Quatre grands chantiers sont ouverts : l’ac-cessibilité et la mobilité, l’enseignement supérieur et la recherche, l’attractivité, la culture et le tourisme. Le premier enjeu est de taille. Afin de faciliter les relations
(*) Aucune université de l’Ouest n’a obtenu de financement dans le cadre de ce programme d’État visant à donner une dimension mondiale à une dizaine de pôles universitaires.
économiques, universitaires et humaines, nos territoires doivent être en prise directe avec les réseaux ferroviaires à grande vitesse transeuropéens. « Le Schéma national des infrastructures de transport est en cours d’élaboration, précise Jean-Marc Ayrault. Nous défendons la construction d’une liaison
rapide entre Rennes et Nantes via le futur aéroport Notre-Dame-des-Landes. Il fau-dra également que cette ligne soit raccordée à la future ligne à grande vitesse Sud. » Cette dernière permettra de se rendre de Brest à Turin via Limoges, ou de Brest à Madrid via Bordeaux, et mettra ainsi Rennes et Nantes au cœur de l’Europe. Autre grand enjeu : la créa-tion de 5 Instituts hospitalo-universitaires, annoncée par le Président de la République. « On doit se battre pour défendre nos terri-toires, explique Jean-Marc Ayrault. Nos deux métropoles vont proposer à leurs partenaires d’unir leurs forces afin de proposer à l’État une candidature incontournable pour un futur Institut hospitalo-universitaire. » • David Pouilloux
Jean-Marc Ayrault, Président de Nantes Métropole et Daniel Delaveau, Président de Rennes Métropole, lors du colloque Nantes-Rennes.
Communauté urbaineUn film sur www.nantesmetropole.frLe clin d’œil au web…
Colloque Nantes/Rennes Quand deux métropoles se rapprochent.
Nantes Métropole - novembre / décembre 2009 - 17
De l’eau pour KindiaDans un souci de solidarité à l’international et de développement durable, Nantes Métropole mène des actions de coopération décentralisée. Exemple à Kindia en Guinée.Au Sud-Est de la Guinée, la ville de Kindia souffre d’infrastructu-res d’eau potable très dégradées et de l’absence d’équipement d’assainissement. De ce fait, ses 150 000 habitants subissent de graves maladies hydriques. Cette situation sanitaire alarmante a conduit Mamadou Drame, maire de Kindia, à solliciter l’aide de Guinée 44, association ligérienne présente sur place depuis de nombreuses années. Ne disposant pas des compéten-ces suffisantes dans le domaine de l’eau, Guinée 44 a fait appel à l’expertise et aux savoir-faire de Nantes Métropole. Pour faire face à l’urgence et disposer des fonds nécessaires à la mise en place d’un service public local de l’eau performant à Kindia, Nantes Métropole a répondu à
l’appel à projets « Facilité Eau » lancé par l’Union européenne. Sur plus de 1 700 projets dépo-sés, seuls 70 ont été retenus. Parmi ceux-ci, celui de Nantes Métropole et Kindia qui bénéfi-cie d’un financement européen de 700 000 euros.Transmission. « En Guinée, le problème n’est pas tant la rareté de l’eau que sa distribution et sa
potabilité, explique Mamadou Drame. L’enjeu est de fournir de l’eau en quantité suffisante et qualité satisfaisante à tous les habitants. Pour atteindre cet objectif essentiel en matière de
santé et d’hygiène publiques, Nantes Métropole nous accom-pagne sur le long terme et nous apporte énormément. » Pour mener à bien ce projet pilote, les agents de Nantes Métropole transmettent donc leurs com-pétences et leurs expériences à leurs homologues guinéens. Au-delà de ce partage de savoir-faire, Nantes Métropole apporte aussi son concours financier. « Grâce à la loi Oudin permettant aux collectivités locales d’utili-ser 1 % de leur budget eau-assai-nissement pour des actions de solidarité internationale, nous finançons ce projet à hauteur de 223 000 euros », souligne Raymond Lannuzel, vice-pré-sident de Nantes Métropole en charge de l’eau. • Carole Paquelet
« Le problème n’est pas la rareté de l’eau, mais sa distribution et sa potabilité. » Mamadou Drame, Maire de Kindia, en Guinée.
Jean-Philippe Magnen, conseiller communautaire délégué à la coopération décentralisée : Pourquoi Nantes Métropole mène-t-elle des projets tels que « Facilité Eau » ?
« La coopération décentralisée est une forme de solidarité internationale basée sur la réciprocité. En apportant leurs savoir-faire au Sud et à l’Est, les collectivités locales construisent de la citoyenneté au Nord. Dans le cadre de Facilité Eau, nous avons des échanges politiques et techniques directs avec nos partenaires guinéens. C’est la condition indispensable pour une coopération efficace qui tienne compte des réalités locales et des besoins des populations. Dans le domaine de l’eau, Nantes Métropole dispose d’une réelle compétence qu’elle peut partager. Nous sommes ici dans une logique de transfert de savoir-faire et de coopération à long terme visant à ce que la communauté urbaine de Kindia, en lien avec la Société nationale des eaux de Guinée, apporte à sa population un service public durable d’eau et d’assainissement ».
Projet Trois RivièresEn parallèle du projet Facilité Eau mené par Nantes Métropole, les villes de Basse-Goulaine, Bouaye, Orvault, Saint-Jean-de-Boiseau et Sainte-Luce-sur-Loire conduisent ensemble une action visant à doter 7 quartiers de Kindia d’un réseau d’assainissement. Baptisé « Trois Rivières », ce projet doit permettre de lutter contre les maladies, causes d’appauvrissement, et de contribuer ainsi au développement durable de Kindia. « Nos convictions communes dépassent nos clivages. En agissant collectivement, nous serons plus efficaces. D’ores et déjà technique et financière, la mutualisation entre nos cinq communes se fera aussi par le biais d’échanges d’informations sur le contexte guinéen », explique Joseph Parpaillon, maire d’Orvault.
La délégation de Kindia avec les élus de Nantes Métropole.
18 - Nantes Métropole - novembre / décembre 2009
La Métropole avec vous
En piste pour les déplacementsLe Plan de déplacements urbains de Nantes Métropole est en cours de réactualisation. Point d’étape sur cette démarche menée en lien avec les habitants.
Fondée sur l’échange et la concertation, l’évaluation citoyenne du Plan de dépla-cements urbains, la pre-mière étape de la révision,
est à présent terminée. Pour l’ef-fectuer, Nantes Métropole a saisi le Conseil de développement et les associations d’usagers pour qu’ils rendent des avis évalua-tifs sur le PDU 2000-2010. Pour accompagner ces avis et associer les citoyens à cette évaluation, Nantes Métropole a réalisé une enquête auprès de 1 000 habitants du territoire.Avis évaluatifs. « Bien, mais peut mieux faire. » Voilà en quel-que sorte la façon dont le Conseil de développement juge le PDU 2000-2010. Pour lui, « le par-tage de la voirie est un succès et doit être poursuivi. Il permet la cohabitation de tous les modes de déplacement. Bien que l’usage de la voiture reste majoritaire, la part des transports collectifs est supé-rieure aux autres agglomérations, tandis que les modes doux pro-gressent ». Le Conseil de déve-loppement souligne aussi que les transports collectifs sont « per-
formants et appréciés malgré un réseau trop concentrique ». Quant aux associations, elles font part de leur « satisfaction sur les réalisations en faveur des trans-ports en commun ». Selon elles, « les habitants ont une percep-tion très positive des transports collectifs. Cela doit se traduire par l’augmentation du nombre d’usa-gers et de voyages ». Malgré tout, elles déplorent « la faible prise en compte des déplacements hors rythmes scolaires ». Par ailleurs, la création du bicloo et le développement des appuis-vélo sont salués, et « l’extension des continuités cyclables et piétonnes doit être poursuivie pour plus de sécurité ».Enquête des 1 000. Combien de voitures possédez-vous ? À quelle fréquence utilisez-vous les trans-ports collectifs ? Les transports en commun sont-ils de bonne quali-té ? Voici quelques-unes des ques-tions qui ont été posées à 1 000 habitants du territoire. Objectifs de cette enquête : mieux connaî-tre les habitudes de déplacement des citoyens, savoir si l’offre de transports répond à leurs besoins.
Réalisé en juin dernier, ce son-dage est riche d’enseignements. Il révèle notamment que « les habi-tants de Nantes Métropole esti-ment que les transports publics se sont améliorés depuis 10 ans et qu’ils envisagent volontiers de les utiliser ». Paradoxalement, cela ne se traduit pas par des taux d’utilisation très élevés, mais les habitants interrogés déclarent
qu’ils « feraient un usage plus intensif des transports publics si les fréquences et le réseau étaient améliorés ».Grâce à tous ces résultats encoura-geants, Nantes Métropole s’attelle à présent à la seconde étape de la révision du PDU. Après l’évalua-tion, le temps de la définition des orientations est venu. • CP
Les étapes à suivrePour organiser son offre de transports sur son territoire, et garantir la mobilité à tous ses habitants, Nantes Métropole s’est dotée d’un Plan de déplacements urbains (PDU). Adopté en 2000, ce PDU doit aujourd’hui être révisé. Basée sur une démarche participative et un dialogue citoyen, la révision du PDU a été lancée en mars dernier. Cette révision, qui aboutira à l’adoption du nouveau PDU, s’effectue selon quatre étapes. De mars à octobre dernier s’est déroulée l’évaluation citoyenne du PDU 2000-2010. Commencée en octobre pour une durée de trois mois, la deuxième étape consiste à définir les orientations du PDU 2010-2020. De janvier à juin 2010, le plan d’actions du futur PDU sera élaboré. Enfin, au second semestre 2010, ce plan fera l’objet des enquêtes publiques obligatoires, avant d’être adopté par les élus en janvier 2011.
Passer de la « voiture tout seul » aux autres modes de transports, un enjeu majeur du Plan de déplacements urbains de Nantes Métropole.
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Nantes Métropole - novembre / décembre 2009 - 19
La Métropole avec vous
Un Agenda 21 conçu avec les citoyensLe prochain Agenda 21 de la ville de Sainte-Luce-sur-Loire sera établi à partir des propositions des habitants. Une consultation qui associe les citoyens au choix d’une politique locale de développement durable.
Un samedi matin de sep-tembre, lors du mar-ché hebdomadaire de Sainte-Luce-sur-Loire, un stand animé par une
poignée d’élus encourage les passants à inscrire idées et sug-gestions sur des formulaires, avant de les déposer dans une urne. Thème de cette consulta-tion citoyenne en plein air ? Le contenu du prochain Agenda 21 (une feuille de route des actions
en matière de développement durable).« Avec les gaz à effet de serre, le dérèglement cli-matique, il y a urgence à agir! » rappelle Patrick Cotrel, adjoint au maire chargé du dévelop-pement durable. « Il faut que chacun puisse s’emparer de ces problèmes et prendre conscien-ce qu’à sa mesure, il peut faire quelque chose. L’aspect par-ticipatif de la population est essentiel. » Réparties sous dif-
férents thèmes (réduction des émissions de CO2, lutte contre les inégalités, respect de la nature, consommation et pro-duction responsables, éducation au développement durable), les idées seront répertoriées et ana-lysées lors d’un forum citoyen, au cours duquel un ensemble d’actions, dont certaines consi-dérées comme prioritaires, va être défini. L’Agenda 21 sera adopté début 2010. • IC
Bernard Aunette, maire de Sainte-Luce-sur-Loire
Pourquoi est-ce important d’associer les citoyens à l’élaboration de l’Agenda 21 ?
« Notre programme d’actions pour l’environnement ne doit pas seulement être l’affaire des élus ou des techniciens. Son objectif est d’imaginer ensemble ce que sera la vie de tous. C’est un enjeu local et de proximité. Cela concerne aussi les associations et les citoyens. Voilà pourquoi, en juin 2009, lors du processus de relance de l’Agenda 21, nous avons décidé d’associer plus les habitants à sa conception. Au-delà d’une consultation, le but est aussi que les Lucéens puissent s’investir encore plus, comme lors du Forum citoyen à l’espace Ligéria, où les différentes propositions vont être étudiées et discutées. En février 2010, nous adopterons l’Agenda 21, conçu suite à cette consultation citoyenne. »
Paulette Grémillon
Éveiller les consciences« C’est très bien de demander aux citoyens des propositions. Il faut éveiller les consciences et semer les idées, être patient et ne pas culpabiliser les gens. C’est une démarche de longue haleine. Tout cela ne se fera pas du jour au lendemain. Il faut d’abord commencer chez soi. À notre échelle, avec mon mari, on essaie d’en faire le plus possible : on utilise du compost, on trie. Nous avons une chaudière à condensation. Il faut essayer d’évaluer ce qui peut être fait à l’échelle d’une commune, sans qu’il y ait des préjudices pour les habitants. Certains aménagements sont nécessaires. Il faut juste que les citoyens soient plus associés à certaines décisions. »
Patrick Rabin
Il est temps de faire attention« J’ai envie de dire “Enfin”. C’est bien qu’une ville proche de la Loire s’engage dans ce genre de démarche qui concerne l’environnement. Il est temps de faire attention. Sinon, il sera trop tard pour les générations qui viennent. Il est temps de prendre des décisions, par exemple sur la question des déplacements doux. Il faut adopter une démarche globale. Le terreau est là, les gens sont très sensibles à la préservation de l’environnement. Même si, pour beaucoup, on n’est pas encore allé jusqu’au bout de la réflexion. Concrètement, il faut pouvoir répondre à la question : “Qu’est-ce que je fais ? Qu’est-ce qu’on peut faire au quotidien ?”. Je pense que cette concertation va aider à répondre à cette interrogation. »
Un film sur nantesmetropole.fr
Sur le web…
Le Conseil de développement
20 - Nantes Métropole - novembre / décembre 2009
Grand angle
Estuaire, populaireFréquentation du public importante, critiques souvent enthousiastes, Estuaire 2009 est un bon cru ?« Les choses se sont beaucoup mieux passées qu’il y a deux ans. En 2007, nous avons essuyé beaucoup de critiques, le public était surpris, et puis il y a eu quelques échecs avec certaines œuvres, échecs qui ont pollué parfois la perception de la manifestation dans son ensem-ble. Cette année, nous sommes vraiment heureux car le public s’est emparé d’Estuaire 2009. Les gens ont compris le sens que l’on a voulu donner à cette manifesta-tion. Ils ont compris que ce n’était pas de la provocation et que l’on construisait quelque chose ensem-ble sur ce territoire. J’ai constaté durant tout l’été une véritable bienveillance à l’égard de notre travail. Des gens qui n’avaient pas
l’habitude d’aller dans les musées ou les expositions se sont dépla-cés. Les nombreux messages que nous avons eus, dans les livres d’or notamment, expriment très sou-vent de la reconnaissance. Nous avons fait un gros effort de pédago-gie pour rendre l’art contemporain plus accessible. »
Justement, pouvez-vous nous dire ce qu’est l’art ?« C’est une question difficile. Pour répondre, je vais prendre des exemples. Face à une œuvre, comme “Here to ear” de Céleste Boursier-Mougenot, place du Bouffay (une grande cage avec des oiseaux ayant des guitares pour perchoirs, ndlr), certains vont me demander : est-ce que c’est de l’art ? Moi, je leur réponds : si ce n’est pas de l’art, alors dites-moi ce que c’est ? Ensuite, je peux
répondre : c’est de l’art, car c’est une artiste qui l’a produite. »
Un autre exemple ?« “L’observatoire” de Tadashi Kawamata, à Lavau-sur-Loire. Ce n’est pas l’œuvre d’un ingénieur ou d’un architecte, une œuvre qui permettrait dans ce cas d’aller d’un point à un autre le plus vite possi-ble, le plus efficacement possible.
Lui propose des directions inutiles. Son œuvre est un espace de médi-tation et de réflexion. Prenons “ Le Pendule ”, l’œuvre de Roman Singer, à Rezé. Il ne faut pas se contenter de passer devant. Il faut aller au pied et y rester dix minu-
tes. Cette œuvre nous renvoie au temps, à la durée, pas à l’heure. »
Quel est justement le rôle d’une œuvre d’art ?« Une œuvre crée un envoûte-ment. Elle joue sur moi-même, m’invite à penser. Elle nous accorde le temps de la réflexion. Une œuvre permet ainsi une révé-lation de soi. Elle nous redonne de l’intelligence. »
Dans Estuaire, les œuvres sont intimement liées au territoire ?« C’est l’idée fondatrice. On ne demande pas aux artistes de venir avec des œuvres déjà faites et de les déposer ici ou là. Chaque œuvre est une commande précise. Nous choisissons les lieux parce qu’ils sont intéressants, parce qu’ils ont une histoire, parce qu’il y a à cet endroit une construction
De Nantes à Saint-Nazaire, le grand public était au rendez-vous d’Estuaire 2009. Un succès pour cette manifestation culturelle qui a mis l’art contemporain à l’honneur le long des deux rives de la Loire. Alors que la suite de l’aventure, qui se déroulera en 2011, est déjà en préparation, Jean Blaise, le directeur d’Estuaire, nous parle de la dernière édition, de l’art et du public.
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« Je suis entre deux mondes. Je dois aider le grand public à avoir accès à l’art. »
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Nantes Métropole - novembre / décembre 2009 - 21
étonnante, etc. Ensuite, l’artiste s’approprie ce lieu, y amène son univers et élabore son œuvre. Cette œuvre d’art révèle ensuite le lieu. C’est une œuvre universelle et en même temps une œuvre locale. L’ensemble des œuvres permet de découvrir ce territoire, cet estuaire, cette métropole Nantes - Saint-Nazaire. »
Quais, usines, marais… ces lieux en bord de Loire sont souvent méconnus du grand public ?« L’art doit être une aventure, c’est-à-dire une découverte d’un monde inconnu, d’un monde nouveau. L’originalité d’Estuaire, c’est de proposer cette aventure au pas de sa porte. Mon rôle est celui d’un médiateur, d’un animateur. Je suis entre deux mondes. Je dois aider le grand public à avoir accès
à l’art. C’est ma passion et c’est aussi ma mission. Je ne suis pas issu d’un milieu cultivé et j’ai eu la chance d’avoir un ami qui m’a ouvert au monde de la musique, des livres, de l’art. Cela a changé ma vie. Et je souhaite apporter cela au public. »
Estuaire 2009 s’achève. Quelle est la suite de l’aventure ?« D’abord, il y a les 14 œuvres pérennes à découvrir, dont deux qui seront inaugurées début décembre (l’une liée à l’immeuble Manny, du groupe Coupechoux, l’autre aux Mutuelles atlantiques). Ces 14 œuvres pérennes sont une sorte de monument dispersé, à visiter, toute l’année. Ensuite, il y a une œuvre en préparation à Saint-Jean-de-Boiseau, au Château du Pé. Puis, il y aura Estuaire 2011. » • David pouilloux
1. « Nymphéa » d’Ange Leccia
2. Le serpent tube de Jimmie Durham
3. « Le Jardin du tiers paysage » de G. Clément
4. Œuvre de Felice Varini
5. « Le Pendule » de Roman Signer
6. « Le Jardin étoilé » de Kinya Maruyama
7. « Villa cheminée » de Tatzu Nishi
8. « De temps en temps » de F. Morellet
9. Œuvre pour le bâtiment « Manny » de Rolf Julius et Angela Bullock
10. « The Misconceivable » d’Irvin Wurm
11. « Block Banks » de Block Architects
12. « Les Anneaux de Buren » de Daniel Buren et Patrick Bouchain
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Pour découvrir la quinzaine d’œuvres pérennes : www.estuaire.info
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Expressions politiques
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Pour une éco-métropole exemplaire et ambitieuseGroupe Socialiste, Radical, Républicain et Démocrate. Les agglomérations ont un rôle majeur à jouer dans la lutte quotidienne contre le réchauffement climatique. En effet, elles concentrent les trois quarts des émis-sions de gaz à effet de serre, mais de ce fait les trois quarts du potentiel de réduction de ces gaz. Les grandes agglomérations sont des interlocuteurs incontournables, car elles sont la bonne échelle et le bon niveau de décision pour prendre des mesures concrètes. C’est là que l’habitat, la mobilité, les habitudes de consommation, les choix d’investissements publics et privés peuvent évoluer le plus rapidement pour un changement profond et partagé de nos modes de vie. Ce sont les pouvoirs locaux qui construisent, exploitent et entretiennent les infrastructures écono-miques, sociales et environnementales, qui fixent les réglementations locales et finan-cent un aménagement durable de notre territoire. Le Sommet de Copenhague, qui réunit en décembre des décideurs politiques du monde entier sur le climat, est un ren-dez-vous à ne pas manquer. C’est ensemble que nous atteindrons nos objectifs : c’est ici et maintenant que l’avenir de la planète se joue.Nantes a été précurseur en développant dès les années 1980 le premier réseau de tram-way moderne en France. Plus récemment, Nantes Métropole s’est fixé un haut niveau d’ambition. C’est ainsi que, en 2005, l’Agen-da 21 était voté à l’unanimité et que, en 2007, l’un des premiers Plan climat territorial en France voyait le jour. Il sera considérable-ment renforcé dans les prochaines semaines : la réduction de 50 % de nos émissions en gaz carbonique en 2025 par rapport à 1990. Ces Plans ont créé les conditions d’une mise en œuvre d’actions concrètes qui impliquent tous les acteurs de la vie locale, sur le prin-cipe de la coresponsabilité. Participation, sensibilisation, aide à l’action et évalua-tion en sont les maîtres mots. Au niveau de l’Union européenne, Nantes Métropole fait
d’ailleurs figure d’exemple pour ses initia-tives ambitieuses. Nous sommes toutefois conscients que cet objectif ambitieux peut conduire à un sentiment d’impuissance ou de renoncement. Les villes sont le maillon le plus proche des citoyens. Leur rôle est essen-tiel dans la prise en compte des enjeux, la mobilisation, l’éducation. Nous devons donc donner confiance, insuffler la volonté, asso-cier chacun d’entre nous au combat contre le réchauffement ; notamment par une copro-duction de grands programmes associant les partenaires sociaux, le monde de l’entreprise et le tissu associatif. Nos services publics, comme les transports, sont les premiers moyens de changer son comportement quels que soient ses revenus.La réponse à la crise écologique actuelle s’inscrit dans une logique de complémen-tarité entre tous les échelons décisionnels, mais aussi de dialogue et d’échanges perma-nents, dans une logique d’approche locale et globale.Les grandes agglomérations doivent montrer l’exemple. Elles doivent faire la démonstra-tion qu’une nouvelle économie post-car-bone n’est pas qu’un concept creux, mais une réalité avec des emplois verts à la clé. Le développement durable n’est pas une nouvelle politique publique. Il doit être au fondement de toute politique. Nous devons prendre les décisions qui s’imposent pour créer le monde de demain. Un monde tourné vers un développement durable, c’est-à-dire économique, social et environnemental.Contact : [email protected]
Copenhague 2009 : les villes dans la lutte contre le réchauffement climatique !Vert, Régionaliste et Solidaire. Le film de Nicolas Hulot « Le Syndrome du Titanic » nous le rappelle : le réchauffement climati-que met en danger l’avenir de nos enfants et de la planète. À moins de trois mois du
sommet de Copenhague, tous les voyants sont au rouge. Il est capital que nos États trouvent un accord pour ne pas dépasser un réchauffement de plus de 2 °C. Au-delà, tous les experts affirment que les conséquences deviendront imprévisibles. Les pays indus-trialisés doivent réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 40 % d’ici à 2020.Dans cette course, les villes ont un rôle cru-cial à jouer, pour réduire nos émissions. Aujourd’hui, plus de 50 % de la population mondiale est urbaine et les villes concentrent près de 70 % des gaz à effet de serre. Leur territoire est pertinent. Nos villes peuvent agir directement sur : la lutte contre l’étale-ment urbain, la réhabilitation des logements anciens, le développement des énergies renouvelables, les transports en commun, les circuits courts pour l’alimentation… Elles sont au plus près des citoyens pour suggérer des bonnes pratiques et changer nos modes de vie.Dans cette dynamique notre plan climat met l’accent sur le rôle d’animateur du territoire. Nantes Métropole, avec Ronan Dantec, vice-président délégué au plan climat, s’est enga-gée pour que le rôle des villes soit reconnu et que de nouveaux moyens soient octroyés aux collectivités pour les aider à réduire massi-
« Copenhague 2009 : quel rôle pour les villes dans la lutte contre le réchauffement climatique ? »
Nantes Métropole - novembre / décembre 2009 - 23
qui consomme autant que 200 maisons… Il est impératif de préparer les défis de Copenhague mais il faut aussi s’assurer de la cohérence entre l’action de Nantes Métropole et celle menée par chaque commune.De plus, à l’heure de la fiscalité environ-nementale, pourquoi ne pas réfléchir à de nouveaux dispositifs pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre ou contre le gaspillage énergétique, comme la création d’un éco-prêt à 0 % qui permettrait la réno-vation de logements et soutiendrait la filière du bâtiment par exemple.Groupe ÉQUILIBRE ET [email protected]
Complément essentiel des transports doux et en communCentre Démocratie et Progrès. Demain, la mobilité sera durable : transports accessibles au plus grand nombre et impact environne-mental limité.En ville, la voiture sera électrique, rechargeable en parkings, simple, compacte, légère, occu-pant moins d’espace. Les alternatives :• l’autopartage, si le réacheminement est per-manent ;• le train de véhicules sans contact, en libre service intégral ou configuré en transport en commun.Mais, le transport en commun ne satisfera jamais tous les besoins de déplacements liés à l’évolution de la société. Nous devons donc :• optimiser tous les transports, publics et pri-vés, taxi collectif, téléphérique, vélo et mar-che à pied compris ;• préserver l’économie des centres en facilitant le stationnement ;• recentrer la ville et combattre la périurbani-sation, pour plus de mixités sociale et écono-mique et un meilleur équilibre toit/emploi.La requalification ayant des effets pervers (coûts, ségrégation, exclusion des plus modes-tes) et malgré l’informatisation et le télétravail, la mobilité individuelle croîtra.La voiture sera toujours considérée comme un outil de liberté[email protected]
rénovation thermique des bâtiments doivent être trouvés. Si on a pu sauver les banques, pourquoi ne pas sauver la planète ?Pour autant, il ne suffit pas de repeindre tout en vert. Les élus communistes ne sépa-rent pas la crise écologique de celle du capi-talisme. Nous croisons les enjeux de trans-formation sociale avec ceux de préservation de la planète. Nous refusons l’approche irréaliste et rétrograde des faux prophètes de la décroissance, car pauvreté et atteintes environnementales vont de [email protected]
Pour une véritable métropole durableGroupe Équilibre et Démocratie. Les com-munes qui font la force de Nantes Métropole se sont lancées avec énergie dans des démar-ches pour favoriser les changements de comportement, sensibilisant et accompa-gnant leurs citoyens dans ce qui doit être aujourd’hui une véritable révolution écolo-gique.Face à ce constat d’urgence, les commu-nes sont réactives. Elles agissent concrète-ment comme en témoignent, leurs Agenda 21 respectifs qui mettent en œuvre des actions en faveur de la mixité sociale, du lien inter-générationnel, des déplacements doux, du compostage, du tri sélectif ou encore des éco-nomies d’énergie. Les initiatives vertueuses et tangibles fleurissent à l’échelle des ter-ritoires communaux faisant d’eux les vrais artisans du développement durable.A contrario, la Communauté urbaine accu-mule de fâcheux retards dont les citoyens de la Métropole pâtissent, oubliant les pro-messes du programme de la gauche métro-politaine :• déchetteries saturées et indignes d’une grande agglomération ;• compostage individuel abandonné ;• abandon des projets de transport en com-mun en site propre.La majorité socialiste et écologiste n’incite plus aux comportements vertueux : pendant qu’on communique à Stockholm, on aug-mente les tarifs de la TAN de 11 %, le coût du transport à vélo, « on découvre » un parking
vement leurs émissions. C’est la parole que nous portons aujourd’hui, au nom des villes du monde, dans les négociations internatio-nales. Élaborée sous l’impulsion de Nantes Métropole, la déclaration d’Eurocities (réseau des grandes métropoles européennes) insiste sur la mise en cohérence de toutes nos poli-tiques publiques, seule manière d’atteindre des objectifs quantitatifs. Le temps n’est plus aux grandes déclarations, mais à une action résolue, systématique et [email protected]
Déterminant pour l’avenir de la planète !Groupes des élu-e-s communistes. Le Plan climat territorial formalise des engagements pour Nantes Métropole afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Il s’articule autour d’un triptyque : transports, habitat, activités économiques que l’on veut rendre moins polluants. Les enjeux financiers ne sont donc pas mineurs. De nouveaux finan-cements pour mettre en œuvre notre poli-tique de développement durable ou encore en faveur des transports collectifs ou de la
« Copenhague 2009 : quel rôle pour les villes dans la lutte contre le réchauffement climatique ? »
Un film sur www.nantesmetropole.frLe clin d’œil au web…
Copenhague 2009 À la mi-décembre, découvrez en direct les négociations sur le climat.
24 - Nantes Métropole - novembre / décembre 2009
PaS PerduSArts du cirque par la Compagnie Les Argonautes. Un spectacle de cirque à l’univers poético-humoristique. Les Argonautes jouent avec des planches de bois dans un jeu de construction grandeur nature. Tout s’assemble, tout s’escalade, dans un espace ludique où la folie des grandeurs a toute sa place. Ça s’enchaîne avec dextérité, sur fond de légèreté, mais l’équilibre est menacé. Prestation burlesque d’une grande virtuosité ! Le 8 déc. à l’Odyssée, Bois Cesbron à Orvault. Tarifs : 9/16/19 €. Rens. : 02 51 78 37 47.
T’enTendS ?Chansons par la Compagnie La Volière. Avec humour et poésie, deux chanteuses bien singulières nous amènent à découvrir un jeu musical et sonore original. Les dialogues d’un quotidien deviennent partitions cocasses pour jeux de voix acrobatiques et bruitages décalés. Un spectacle musical pour dégourdir les oreilles de toutes les tailles. À partir de 6 ans. Le 17 novembre à l’Espace Diderot, place Lucien Le Meut à Rezé. Tarif : 6 €. Rens. : 02 51 70 78 00.
JH CHerCHe JFHumour. Seul en scène, Yohann Metay retrace l’itinéraire d’un enfant pas gâté par Cupidon, mais qui a peut-être sa part de responsabilité. Ce one man show truculent décline les hésitations de ce trentenaire dans un franc-parler cru, mais crédible. Doit-il rappeler Lisa qu’il a rencontrée lors d’une soirée chez des amis alors qu’il comblait son manque affectif en se gavant méthodiquement de Smarties ? Du 10 au 22 novembre à la Compagnie du Café Théâtre, rue des Carmélites à Nantes. Tarifs : 12/17 €. Rens. : 02 40 89 65 01.
anCêTreS CHInoISEn Chine, la coutume de faire réaliser des portraits d’ancêtres remonte au milieu du XIVe siècle, à la dynastie des Qing. Frappés d’interdiction par la Révolution culturelle, ils furent détruits dans leur immense majorité. La richesse des vêtements et des parures des ces ancêtres figés dans le temps nous donne un aperçu de la splendeur de la Chine impériale. Du 14 novembre au 12 décembre à la Gare d’Anjou, rue Jean Macé à Saint-Sébastien-sur-Loire. Rens. : www.saintsebastien.fr
ConFIdenCeS à allaHPièce de théâtre de Saphia Azzeddine, mise en scène par Gérard Gelas. Jbara, petite bergère du Maghreb, souhaite quitter sa vie miséreuse de jeune fille bafouée. Son espoir : la ville. Elle pense y trouver refuge… mais ce sont prostitution et prison qui se profilent. Monologue coup de poing où Jbara s’adresse à Allah sans trouver d’échos. Ses confessions, c’est la liberté de parole souhaitée par tant de femmes oppressées. Témoignage brut, à l’écriture crue, servi par une
interprétation résolument moderne. Le 24 novembre au Piano’Cktail, rue Ginsheim Gustavburg à Bouguenais. Tarifs : 7/11/13 €. Rens. : 02 40 65 05 25.MISS GreenPolar musical. Edouard est amoureux de Lady Lee. Le père de Lady Lee, Sydney, est le parrain de la mafia nantaise. La vie d’Edouard bascule le jour où Miss Green est engagée pour le tuer. « Miss Green » est un polar musical interprété par quatre musiciens nantais. La voix de Laurence Le Baccon s’abat comme un couperet sur les notes jazz-rock de Stéphane Bouaridj
Saint-Jean-de-Boiseau. À mi-chemin entre le centre de Nantes et la côte de Jade, Saint-Jean-de-Boiseau s’étend sur les verts coteaux de la rive gau-che de la Loire. Pour découvrir cet environnement, de nombreux sentiers pédestres, dont le balisage est en cours, s’offrent à vous. Tour à tour, vous
profiterez des beaux panoramas sur la Loire, lon-gerez les zones de marais et découvrirez des sites chargés d’histoire. Parmi ceux-ci, le château du Pé. Blotti au cœur d’un parc de 7 hectares accessible au public, ce château fut le siège de la seigneurie locale avant la Révolution. Dominant la vallée de
la Loire et offrant une belle vue sur la Tour à Plomb de Couëron, cette demeure du XVIIIe siècle connut bien des vicissitudes, avant de devenir propriété de la commune en 1992. Un peu à l’écart à l’Ouest du château, vous découvrirez la Tour du Pé. Construit en 1830, cet étrange édifice servit de lieu de détente et d’observation aux dames du Pé. Aujourd’hui encore, elle se dresse fièrement en bordure du coteau, désormais ouverte aux qua-tre vents. Autre élément remarqua-ble de Saint-Jean-de-Boiseau que vous débusquerez au détour d’un sentier : la chapelle de Bethléem. De style gothique flamboyant, elle fut construite au XVe siècle sur un site druidique. Restaurée en 1994, cette chapelle, ornée de pinacles extérieurs particulièrement remar-quables, accueillit une des œuvres éphémères d’Estuaire 2009. Plus d’infos sur www.saint-jean-de-boiseau.fr
Les sentiers de Saint-Jean
Nantes Métropole agenda
agua Na Boca
Saint-Herblain. Le groupe nantais Agua Na Boca puise son inspiration dans les ryth-mes brésiliens issus des tra-ditions ancestrales venues de l’esclavage et des sociétés pri-mitives indiennes. Maracatù, forro coco, accompagnent le plaisir jubilatoire de ces musiciens conquis à jamais par la planète Brésil. Durant sa résidence à Recife en 2007, le groupe a exploré de nouveaux univers musicaux aux confins de l’électro et des musiques traditionnelles nordesti-nes. Cela promet une soirée ensoleillée et énergique. Le 3 décembre à La Carrière, rue du Docteur Boubée à Saint-Herblain. Tarif : 6 €. Rens. : 02 28 25 25 00.
Brés
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La Chapelle de Bethléem date du XVe siècle.
Nantes Métropole - novembre / décembre 2009 - 25
(guitare) et la rythmique envoûtante de Thomas Rault (batterie) et Stéphane Jouannic (basse). Du 17 au 28 novembre au TNT, allée Maison Rouge à Nantes. Tarifs : 6/9/13 €. Rens. : 02 40 12 12 28.le roI SInGeMarionnettes par Les Frères Léon. En visite au Muséum d’histoire naturelle, les frères Léon poussent la porte d’une galerie interdite au public. Ils y rencontrent le Roi des Singes. Cet étrange personnage missionne les quatre frères pour quérir une mystérieuse clé cachée sur une île de l’autre côté de l’océan. Ni une, ni deux,
les voilà partis en rêve et en musique. Spectacle de music-hall d’un nouveau genre où la musique laisse la part belle à la comédie, aux marionnettes et au théâtre d’ombres. À partir de 5 ans. Le 19 décembre à l’Onyx, place Océane – Atlantis à Saint-Herblain. Tarif : 8 €. Rens. : 02 28 25 25 00.avISHaï CoHenJazzman d’origine israélienne, Avishaï Cohen n’a plus sa réputation à faire au pays de Louis Armstrong. Classé parmi les contrebassistes les plus influents du siècle, il offre sur scène une alternance de morceaux vifs, de
ballades et de chorus qui nous laissent sans voix. Leader charismatique, accompagné de jeunes musiciens non moins expérimentés, Avishaï nous plonge dans un univers sonore qui mêle jazz, musique classique et world beats, le tout charpenté par des rythmes israélo-latinos. Le 18 novembre à La Fleuriaye, rue Léonard de Vinci à Carquefou. Tarif : 31 €. Rens. : 02 28 22 24 24.WarMCirque - théâtre par le Groupe Rictus. Lui et elle. Dans la chaleur de Warm, deux voltigeurs se livrent à un duo en terrain moite et glissant. Les corps des
acrobates s’humidifient, rendant malaisés les portés. Ils s’épient, s’agrippent. À leurs côtés, une femme s’adonne à un autre genre de grimpe, escaladant à mains nues ses propres fantasmes et conviant les deux hommes à lâcher prise… Du 1er au 4 décembre au Studio Théâtre, rue du Ballet à Nantes. Tarifs : 8/14/16 €. Rens. : 02 40 29 07 61.PreMIer roundDanse par la Compagnie Tango Sumo. Trois hommes, un ring, un arbitre improbable qui joue de l’accordéon. On s’observe, on se jauge, on s’évalue. Les ambiances se
succèdent, s’enchaînent. La danse s’entremêle, tendre ou féroce. Mais qui mène véritablement la danse ? Les trois artistes se confrontent dans une danse acrobatique au cœur des spectateurs. Une chorégraphie brillante, nourrie des influences du cirque et du théâtre. Le 6 décembre à la Maison des Associations et des Syndicats, quai Émile Paraf à Couëron. Tarifs : 5/9/12 €. Rens. : 02 40 38 58 80.BorGeS vS GoyaThéâtre par La Compagnie Akté. Rodrigo Garcia, à l’écriture chaotique et d’une force provocatrice, a
signé deux pièces autour du peintre espagnol Goya et de l’écrivain argentin Borges. La Compagnie Akté s’en empare en les jouant simultanément. Sur un même plateau : deux hommes, deux monologues ; deux parcours, deux âges ; deux langues et deux questions : « Où suis-je allé ? » et « Pour y faire quoi ? ». Une mise en scène qui renouvelle avec brio le langage théâtral. Le 1er décembre à Capellia, chemin de la Roche Blanche à La Chapelle-sur-Erdre. Tarifs : 11/13/15 €. Rens. : 02 40 72 97 58.
BibliopolisThouaré-sur-Loire. Les 21 et 22 novembre prochains, Bibliopolis, le festival des amoureux de la littéra-ture, fait honneur au thème de la Chanson. Depuis 1992, Bibliopolis propose un rendez-vous autour du livre sur un thème renouvelé chaque année. Pour cette édition, Thouaré-sur-Loire recevra, parmi une pléiade d’auteurs, Fabien Lecoeuvre, observateur privilégié de la chanson française. Bibliopolis 2009 accueillera aussi une exposition réalisée par Françoise Canetti, fille de Jacques Canetti, l’homme qui a découvert de nombreux artistes comme Piaf, Brassens, Brel, Gainsbourg, Vian. Au cours de ce week-end, des animations autour des livres et des auteurs seront proposées. En prélude au Festival Bibliopolis, Thouaré-sur-Loire organise un concert de « La chanson du dimanche », le 14 novembre à la salle du Pré Poulain. Bibliopolis se déroulera également à la salle du Pré Poulain, rue du Pré Poulain. Entrée libre. Rens. : 02 40 68 06 05 ou www.thouare.fr
Sortie
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�Le�Festival�des�Trois�Continents
Métropole. Du 24 novembre au 1er décembre prochain, la 31e édition du Festival des Trois Continents investit Nantes, prête à faire découvrir de nouvelles cinématographies. Toujours autour de l’Asie, l’Afrique et l’Amérique latine, le festival permet à de jeunes réalisateurs du Sud de se faire connaître d’un public avide de productions différentes. Pour la troisième année consécutive, une seule compétition rassemblera fictions et documentaires. Des avant-premières et des séances spéciales hors compétition permettront au public de découvrir des longs métrages inédits en France. Cette année, le festival propose une rétrospective du jeune réalisateur japonais Kiyoshi Kurosawa. Des films muets des années 1920 et 1930 d’Ouzbékistan et du Tadjikistan seront projetés, accompagnés en ciné-concerts par des musiciens traditionnels. Cette édition 2009 mettra également à l’honneur les cinémas de la Corne d’Afrique, en provenance d’Érythrée, d’Éthiopie et de Somalie.
Plus d’infos sur www.3continents.com
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rsdu 24 novembre au 1er décembre 2009
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N A N T E S
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Le Salon de l’habitat durable et des énergies renouvelablesvous accueille du 13 au 15 novembre au Parc des Expositions de la Beaujoire, route de Saint-Joseph à Nantes. Rens. : www.salon-habitat-sain.fr
conc
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Nantes Métropole agenda
BarBara CarloTTIConférence chantée. Glamour et érudite, cette conférence chantée se propose, de questionner la façon dont la chanson travaille, perturbe, enrichit, magnifie la matière d’un film, en particulier dans le cinéma français. Les propos du conférencier Vladimir Léon trouvent échos et contrepoints dans les extraits projetés et les chansons interprétées par Barbara Carlotti. Plus de 100 ans de cinéma défilent ainsi, aussi légers qu’une ritournelle. Le 27 novembre au Lieu Unique, quai Ferdinand Favre à Nantes. Tarifs : 8/12 €. Rens. : 02 40 12 14 34.
la lIGne d’orConte par la Compagnie Hop ! Hop ! Hop ! Dans son antre, jonché d’animaux empaillés et d’objets hétéroclites, Madame Bête, une inventrice quelque peu inquiétante, vêtue d’un grand tablier, une loupe à la main, s’affaire à son établi. Elle fabrique de drôles de personnages, mi-humains, mi-animaux, et tente la réalisation ultime de sa « créature ». C’est une histoire sans parole à la Frankenstein où les différentes étapes de construction sont marquées par la réalisation d’un croquis préalable. À partir de 6 ans. Le
30 décembre à la Salle des Reigniers à Vertou. Tarif : 4 €. Réservations : 02 40 34 94 36.CoMBaT de nèGre eT de CHIenSPièce de Bernard-Marie Koltès par le Théâtre Icare. D’un côté, l’accident de travail, dissimulant un assassinat, et de l’autre, la quête d’un cadavre. Alboury vient chercher le corps pour faire taire les cris qui hantent le village. Il a franchi les palissades et le voilà dans ce chantier de Blancs en pleine Afrique noire. Parachutés dans cette enclave, trois destins froissés se mêlent au béton. Rien ne semble les
faire s’effleurer, pourtant ils sont liés. Il y a cette femme promise au chef, la petitesse de ce dernier et ces sentinelles tout autour du chantier. Du 17 au 19 novembre au Théâtre Universitaire, chemin de la Sensive du Tertre à Nantes. Tarifs : 8/14/16 €. Rens. : 02 40 14 55 14.CITadellePièce chorégraphique d’Hervé Maigret. Citadelle est une pièce épurée où les corps, mus par une énergie fougueuse et sensuelle, révèlent les matières physiques que favorise une chorégraphie en duo. L’aspect très charnel que
souhaite donner Hervé Maigret à cette création l’a conduit à utiliser une gestuelle très engagée. La présence d’une chanteuse lyrique développe les subtilités, les variations, la profondeur des désirs. Cette pièce est une ode à la féminité, à la femme mère, à la femme amante et maîtresse. Le 1er et le 2 décembre à l’Onyx, place Océane – Atlantis à Saint-Herblain. Tarifs : 13/16/20 €. Rens. : 02 28 25 25 00.CIrCuS KlezMerLe Circus Klezmer de Barcelone propose une rencontre du nouveau cirque avec la musique
klezmer. Épatant et désopilant. Dans un village d’Europe de l’Est, une noce se prépare. Tout le monde est enthousiaste et s’affaire, jonglant, répétant ses numéros acrobatiques. Mais comme dans toutes les histoires, des contretemps surgissent. Ici, ils se résoudront à doses d’humour car les habitants de ce lieu ont plus d’un atout dans leur manche. À voir en famille, à partir de 7 ans. Le 9 décembre au Piano’Cktail, rue Ginsheim Gustavburg à Bouguenais. Tarifs : 12/22/24 €. Rens. : 02 40 65 05 25.
Holy Totsy GangConcert de soutien à Habitat et HumanismeNantes. À l’occasion de la journée nationale « Une clé pour les mal-logés », l’association Habitat et Humanisme organise un concert de jazz. Sur les scènes de France depuis 1988, l’orchestre Holy Totsy Gang fait revivre la musique de Louis Armstrong et Duke Ellington, avec énergie, swing et humour. Héritiers directs du célèbre « Holy Twenties Orches-tra », les musiciens du Holy Totsy Gang continuent de prêcher la bonne parole du jazz, reconstituent l’ambiance des clubs de Saint-Germain-des-Prés et proposent, avec humour, des nouveautés emmaillotées dans des standards des années 1930. Le 27 novembre à 20 h 30 au Conser-vatoire régional, rue Gaétan Rondeau à Nantes. Tarifs : 5/15 €. Rens. : 02 40 43 23 24.
Le Cirque InvisibleNantes. La famille Chaplin est un réservoir inépuisable de talents. Le charme de ce Cir-que Invisible en témoigne à nouveau. En scène, Victoria Chaplin, fille de Charlie Chaplin, et son compagnon Jean-Baptiste Thierrée proposent un spectacle étourdissant dans lequel ils se métamorphosent à l’infini. On se frotte les yeux. Sont-ils deux ou dix ? Lui est clown et magicien et tire de ses incroyables valises à images un monde enchanté. Elle est chorégraphe et la magie n’a pas de secret pour elle. Fée acrobate et reine de cœur, elle fait naître, par ses costumes extravagants, tout un bestiaire fantastique. Ils nous embarquent dans un monde poétique où tout n’est qu’illusion. Un émerveillement à vivre en famille. Du 17 au 20 décembre au Grand T, rue du Général Buat à Nantes. Tarifs : 8/14/16 €. Rens. : 02 28 24 28 24 ou www.legrandT.fr
L’Autre MarchéNantes. Du 4 au 23 décembre, laissez-vous tenter par l’Autre Marché, le marché de Noël solidaire, équitable et créatif. Organisé par La Ville de Nantes, en lien avec Nantes Métropole et les Écossolies, l’Autre Marché vous propose de rencontrer les acteurs de l’économie sociale et solidaire et de consommer autrement. Ce marché de Noël mettra en lumière des créateurs de mode, décoration, bijoux, qui ne possèdent pas de boutique, des artisans du commerce équitable, et des associations proposant leurs créations originales à la vente. Du 4 au 23 décembre, de 12 h à 19 h du lundi au vendredi, et de 11 h à 20 h les samedis et dimanches, square Daviais à Nantes.
Le Mois de l’Économie sociale et solidaireMétropole. Pour démontrer que l’homme peut être au cœur de l’économie et faire savoir qu’une autre économie est possible, la Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire organise en novembre le Mois de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS). Cet événement national témoigne de la richesse de l’ESS. En Pays de la Loire, 50 manifestations seront proposées. Débats, conférences, forums, concerts, tables rondes, expositions… Économie, culture, emploi, services à la personne, environnement, insertion, loge-ment… À chacun son programme pour vivre les valeurs, la diversité, l’originalité et l’actualité de cette autre façon de concevoir l’économie ! Plus d’infos sur www.lemois-ess.org
UN ÉVÉNEMENT
SOCIALE ETSOLIDAIRE,
L’ÉCONOMIEQUI SAIT
OÙ ELLE VA.www.lemois-ess.org
NOVEMBRE
DÉCEMBRE
OCTOBRE
En novembre, participez aux manifestations de votre région. Faites votre programme sur www.lemois-ess.org
OCTOBRE
mus
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sition
photo
expo
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Adresses, numéros et sites utiles
Erdre VivanteCarquefou. À partir du 14 novembre prochain, l’exposition « L’Erdre vivante » ouvre ses portes sur le site des Renaudières à Carquefou. Au sein du musée désormais consacré à la « plus belle rivière de France », une scénographie conviviale et interactive invite petits et grands à découvrir l’Erdre et ses relations avec les hommes, hier et aujourd’hui. Autour de cette exposition, une programmation de visites, d’ateliers, d’événements et d’expositions temporaires permet d’aborder différentes thématiques liées à l’Erdre. Les mercredis, samedis et dimanches, de 14 h à 18 h 30. Tarifs : 4 €/gratuit pour les moins de 18 ans. Rens. : 02 28 22 24 45 ou www.carquefou.fr/musee
Semaine de l’énergie : du 21 au 27 novembre Les lieux d’animation et d’information de Nantes Métropole :- Le Forum de la FNAC Samedi 21 novembre à partir de 10h. Information et conseil, animation,
conférences, projection de documentaires et films
- Au centre commercial Beaulieu Du samedi 21 au vendredi 27 novembre de 10h30 à 18h30 Exposition, espace multimédia, animations jeunes publics, information et
conseils sur les économies d’énergies. Visites de la centrale photovoltaïque, sur le toit du parking.
Nantes, le Pellerin, Bouguenais, Bouaye, Couëron, Thouaré-sur-Loire participent à la Semaine de l’énergie. Renseignez-vous auprès de votre mairie.
Plus d’infos sur www.nantesmetropole.fr et www.cmaintenant.eu
Si le réchauffement climatique est connu pour ses impacts environnementaux, on oublie parfois ses conséquences humaines : des milliers de peuples seront poussés à l’exode. L’ONU, qui ne reconnaît pas encore le statut de réfugié climatique, estime que 150 millions de personnes vont probablement devoir migrer d’ici la fin du siècle à cause du réchauffement de la planète. Les premiers déplacements ont déjà commencé et se chiffrent par milliers. À travers neuf destinations (Alaska, Tuvalu, Maldives, Tchad, Bangladesh, Louisiane, Népal, Allemagne et Chine), le projet « Réfugiés Climatiques » rend compte d’une réalité déjà en marche, et entend susciter une prise de conscience de l’amplification inéluctable du phénomène.Du 21 novembre au 17 décembre : Centre des expositions Nantes Métropole / 2 cours du Champ de Mars, Nantes Ligne 4 arrêt Cité internationale des Congrès. Ouvert le samedi 21 novembre puis du lundi au vendredi de 12 h 30 à 18 h 30.
« Avec les réfugiés climatiques »
du collectif argos
SAMU�(urgence�médicale)�15 Pompiers :�18
Police : 17
SOS médecins : 02�40�50�30�30
Allô Enfance Maltraitée : 119
Sida Info Service :
Nantes Métropole 02�40�99�48�48�www.nantesmetropole.fr�www.me-metropole-nantaise.org
Infocirculation
www.infocirculation.fr
Allô Propreté
Tan 0�810�444�444�Prix�d’un�appel�local. �� www.tan.fr
Centre des Expositions 02�40�99�48�94
Office de Tourisme de Nantes Métropole (OTNM)
0892�464�044� www.nantes-tourisme.com
Nantes Métropole, 2 cours du Champ de Mars 44923 Nantes CEDEX 9. Directeur de la Publication : Jean-Marc Ayrault. Codirecteur de la publication : Lionel Pouget. Rédacteur en chef : David Pouilloux. Journalistes : Carole Paquelet, Emmanuel Bouvet. Ont collaboré à ce numéro : Franck Albert, Caroline Demaison, Édith Panigot, Emmanuelle Ramond, Sylvia Gillion, Isabelle Corbé, Fabien Le Dantec, Cécile Faver. Diffusion : Adrexo - Virginie Barbault et Sophie Oliviero. Éditeur : Direction de la communication de Nantes Métropole. Infographie : Idé. Impression : Imaye Graphic, Label IMPRIM’VERT, Laval.
DR
de moyennej’ai 19
en chauffage
Semaine de l’énergie du 21 au 27 novembre 2009 Semaine de l’énergie du 21 au 27 novembre 2009
au gaspila chasse
j’adore
Esprit métropolitain
28 - Nantes Métropole - novembre / décembre 2009
pas quelqu’un d’austère, qu’il est dans la vie, comme eux. L’image que l’on a des scienti-fiques est souvent fausse. »Pour les maths, c’est même le grand désa-mour. « Les mathématiques ont une image désastreuse, dit-il. Dans les années 70, à la place du latin et du grec, on a utilisé les maths comme moyen de sélection à l’école. Le résultat, c’est que l’on a dégoûté des maths des générations d’enfants. Et, surtout, on a fait passer le message suivant à des millions d’élèves : “Si t’es nul en maths, tu dois voir ta vie autrement, revoir tes ambitions à la baisse”. C’est terrible. »Comment lutter contre cette idée reçue ? En partageant. « Un scientifique peut et a même le devoir d’être accessible, d’expli-quer ce qu’il fait, de partager son savoir. De leur côté, les citoyens doivent venir à notre rencontre pour exprimer ce qu’ils pensent, confronter leurs idées aux nôtres et mesu-rer alors leurs pertinences, ainsi que leurs limites. Comme dans tous les domaines, il y
François Sauvageot est de ces personnes qui vous font vite quitter votre époque. Sa stature de géant barbu, son torse de taureau, ses cheveux longs, rappelle-raient aisément les héros des pays du
Nord, ces Vikings si chers à nos rêves d’en-fant ou ces personnages épiques du roman de Tolkien, Le Seigneur des Anneaux. En fait, cet Alsacien de naissance vit à la Chapelle-sur-Erdre et enseigne les mathématiques au lycée Clemenceau de Nantes. Dans quelques jours, à Rezé, pour de la fête de la science, ce matheux au regard doux ira à la rencon-tre d’enfants du CE2 au CM2. Il leur fera des bulles de savon, des constructions, et leur parlera de géométrie. Pourquoi ce grand mathématicien descend-il dans la cour des petits ? « J’aime aller à la rencontre du grand public. Quand je vais dans une classe, j’essaie de leur faire passer un bon moment, de faire germer quelques graines dans les esprits. Je souhaite que les enfants et les enseignants se rendent compte qu’un mathématicien n’est
a quelques mots en apparence compliqués, du jargon à connaître. Mais si on explique ce vocabulaire de base, on peut communiquer ensemble. »L’équation de la vie de François Sauvageot, pour être comprise, mérite qu’une des inconnues qui la composent soit ici révé-lée. Au départ, les mathématiques étaient pour lui un refuge, un havre de paix. « Mes parents ont divorcé lorsque j’avais six ans. J’ai fui mes soucis en m’immergeant dans les maths. J’ai fui aussi la violence du monde, les guerres. Les mathématiques étaient pour moi un univers où il n’y avait pas de coups fourrés, pas de gouffre, pas de règles imposées. C’était un espace de liberté, un espace où plusieurs propositions pouvaient être vraies en même temps. C’était un lieu d’apaisement. »Plus tard, étudiant, puis chercheur au CNRS,
les maths deviendront l’épée de ce féru d’histoire celte et de Moyen-Âge. Une épée au service de son esprit de révolte. Il lance : « Les maths sont le support de mon courage. Elles me donnent confiance en moi. » Grâce aux mathématiques, il peut critiquer des prétendues vérités que l’on nous dit gravées dans le marbre. « Les maths sont un moyen d’analyser, de comprendre, de prédire, de vérifier, d’interpréter, explique-t-il. On peut dire si une chose est possible ou impossible. Grâce aux maths, on peut dire non. »Depuis la rentrée de septembre, François Sauvageot enseigne à des élèves de maths sup. « Mon enseignement est atypique. Le premier jour, je leur ai demandé une dis-sertation. Le sujet : Qu’est-ce que c’est pour vous les maths ? » Autre démarche origi-nale : « Le vendredi après-midi, durant 30 minutes, je demande à chaque élève de poser un défi aux autres. À la fin de l’année, l’élève qui aura proposé le défi ayant résisté le plus longtemps à la sagacité de ses camarades de classe aura un cadeau. » Son regard s’illu-mine, et il dit : « Il faut finir le programme, bien sûr, mais je leur demande aussi de se poser des questions. Il faut avancer, un pied pour bâtir, un pied pour rêver. » Cousons ici la dernière pièce de ce portrait : François Sauvageot adore les costumes d’époque, qu’il conçoit lui-même d’ailleurs… « Ma machine à coudre est une machine à rêver. J’invente des formes ! » • David Pouilloux
François Sauvageot est un mathématicien atypique. Dans quelques jours, il participera à la fête de la science en faisant des bulles de savon…
Taillé pour les maths…
« Les maths sont le support de mon courage. Elles me donnent confiance en moi. »