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Page 1: La Bactériologie intestinale aéro et anaérobie chez le Nourrisson Étude qualitative et quantitative

M E D E C I N E E T M A L A D I E S I N F E C T I E U S E S - - 1978 - - 8 - - 363-375

La Bact riologie intestinale a ro et ana robie chez le Nourrisson

] tude qualitative et quantitative*

par M.P. SCHEMER**, T. SINDOU** et L. ENJALBERT**

Le but de ce travail est d'$valuer le plus compl~tement possible l'ensemble bact$rien constituant la flore des selles chez le nourrisson, $tudi$e par des pr~l~vements it$ratifs.

Dans la pratique courante de la coproculture, les r~sultats ne rendent pas compte des germes ana~robies stricts, cultivant dans des conditions trOs particuli~res, i

Notre objectif a $td la d$finition qualitative et quantitative de tous le s germes viables presents. Les ana$robies stricts constituant majeurs de cette flore (16) (35) entrafnent l'emploi d'une bact~riologie beaucoup plus longue et complexe que celle habitueUement pratiqu$e en biologie clinique.

Ce travail a ~t$ effectu~ sur des pr$l~vements de selles, reflet assez fiddle de la flore intestinale ou plus exactement colique. D'autres techniques de pr~l~vement ont ~t~ pratiqu~es par diff~rents auteurs : tubage prot~g~ (11) (43) (44), tubage non prot$g$ (9) (19) (20) (39) ou techniques directes pendant une intervention chirurgicale (4)(20)(21).

Ces pr$l~vements sont th$oriquement plus rigoureux (12) mais le pr$l~vement de seUes a l'avantage certain d'Otre simple et non traumatisant pour le malade.

MATi:RIEL

34 pr~l~vements sont ~tudi~s chez 6 enfants hospitalis~s dans le Service de Gastro-Ent~rologie P~diatrie (Pr. Ghisolfi) et effectu~s par les soins de l 'Interne du Service***. Ces enfants, dont l'~ge est compris entre 2 et 6 mois ont ~t~ ~tudi~s pendant la phase d'am~lioration clinique d 'un syndrome digestif ayant motiv~ l'hospitalisation. Les pr~l~- vements ont tous ~t~ effectu~s dans des circons- tances comparables : ,, courbe pond~rale ascen- dante, examen clinique satisfaisant, transit normal, pas d'anomalie biologique, pas de signes infectieux, pas d'antibioth~rapie , .

Le seul traitement a cette p~riode est l'emploi d'un r~gime ~l~mentaire**** (Thierry Mel .... Nad~le Man .... Jo~l Mau .... S~bastien Car... du 5 au 29 d~cembre 1975) ou de lait de femme reconstitu~ (Stanislas Sal .... Florence Leh .... S~bastien Car... du 30 d~cembre au 28 f~vrier 1976).

Ces enfants sont hospitalis~s pour intolerance aux prot~'/nes du lait de vache (2 observations}, de diarrh~es graves ayant provoqu~ une intolerance secondaire au lactose (3 observations}, d'ent~ro- colite aigiie n~crosante avec d~rivation du gr~le (1 cas).

Nous avons ~galement ~tudi~ 6 pr~l~vements provenant de 6 enfants ne pr~sentant aucun probl~me de sant~ (age de 3 fi 6 mois), les 6 pr~l~vements sont consid~r~s comme des ~chantil- lons t~moins.

* Accept~ le 31 m a r s 1978.

** Labora to i re de Bact~riologie-Virologie, C . H . U . Ran- gueil , c h e m i n du Vallon, 31054 Tou louse Cedex.

*** Dr. A . M . Ra jon ~ qui n o u s a d r e s s o n s nos remercie- m e n t s .

**** Le r~gime ~l~mentaire concerne u n mode de n u t r i t i o n comple t , donn~/~ l ' exc lus ion de t o u t au t r e mode d ' a l imen t a t i o n . La ra t ion doit ~tre ~quilibr~e e t doi t cor respondre a u x beso ins nu t r i t i onne l s de l ' enfan t . Le m~lange (glucides, p ro t ides , l ipides, sels min~raux , v i t a m i n e s et eau) cons t i tu~ es t i m m ~ l i a t e m e n t et fac i lement ass imi lable , ne l a i s s a n t que peu ou pas de r~s idus . Le s u p p o r t p e u t ~tre repr~sent~ p a r de la pu lpe de ca ro t t es (17}.

363

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METHODE D'ETUDE

Pr~16vement

A chaque changement de r~gime ordonn~ par le clinicien, jugeant que les modifications de la flore ne peuvent ~tre appreciables que dans un d~laid 'une semaine au minimum, nous avons choisi un rythme de pr~l~vement hebdomadaire.

Le nombre de pr~l~vements par enfant varie de 3 h 10 en fonction du temps d'hospitalisation.

Les selles sont recueillies sur un lange sterile, pr~lev~es avec un ~couvillon de bois sterile et mises dans un flacon sec et sterile (2 ~chantillons par pr~l~vement).

Conservation des selles

C'est ici que r~side la premiere difficult~ : le moment de l'6mission de selles ~tant impr~visble, et l 'ensemencement imm~diat ne pouvant 6tre envisag6, nous avons adopt~ un mode de conservation des selles par le froid.

D~s leur ~mission, les selles sont plac~es en attente dans une bo~te isotherme contenant de la neige carbonique. Apr~s 24 heures, l'ensemble des coprocultures congel~es est transmis au Labora- toire pour stockage en cong~lateur h --70°C.

Mise en culture

Nous avons adopt~ une technique identique pour traiter l'ensemble des pr~l~vements. Apr~s d~cong~lation spontan~e h la temperature du Laboratoire de l'~chantillon en 5 h 6 minutes :

a) pes~e de 0,50 g de selles sur balance Sartorius au 1/100 ~ de gramme.

b) ~mulsion de ces 0,50 g dans 10 cc de s~rum physiologique sal~, ceci constituant la solu- tion-m6re.

c) dilution en s~rie dans du s~rum physiologique sal~ de 10--1h 10--9 sans changement de pipette avec agitation de chaque tube au Vortex.

Sur les 6 6chantillons t~moins, nous avons effectu~ les dilutions en parall~le :

- - sans changement de pipette, avec agitation au Vortex,

-- avec changement de pipette et agitation au Vortex.

Ceci nous permet d'~tablir une comparaison entre les 2 m~thodes de conduite des dilutions et leur r~percussion sur les r~sultats bact~riologiques.

d) mise en culture de chaque dilution h l'anse calibr~e (3 mm de diam~tre). Une anse d~po- s~e sur chaque boite est r~partie par ~puise- ment :

3 6 4

10 boites de g~lose au sang de lapin (5 %) GS, pour les a6ro-ana6robies facultatifs

• 10 boites de g61ose viande levure au sang de cheval (5 % ) VLS pour les ana~robies stricts et les a6ro-ana~robies.

Mise en culture de la solution m~re, apr6s chauffage h 100°C sur une bo~te VLS pour la recherche des germes sporul6s.

Toutes ces operations doivent s'effectuer tr~s rapidement pendant la demi-heure qui suit la d6cong~lation, 6tant donn6e la sensibilit~ des ana~robies a l'oxyg~ne de l'air.

NUMI~RATION DES GERMES (BACT]~RIOLOGIE QUANTITATIVE)

--A~ro-ana~robies : apr~s incubation de 24 heures h l'~tuve h 37 °.

-- Ana6robies stricts : apr6s 48 heures d'incu- bation dans une j arre ana~robie (proc~d~ Gaspak) 370C.

La numeration des colonies se fait sur la boite correspondant h la premiere dilution od les colonies sont bien s6par~es les unes des autres.

A partir de cette num6ration des colonies, est 6tabli en chiffre absolu, le nombre des germes en tenant compte de la dilution et du coefficient de correction (285) correspondant au calibrage de l'anse. C'est la m~thode de l'anse de platine calibr6e, d'apr6s Hoeprict (1960), ~galement employee par G u t t m ~ n (en 1963) ; Leduc et Fontaine (1965) et Haegen et coll. (1969).

La d~termination du coefficient 285 s'effectue de la mani~re suivante : l 'anse de platine mesurant 3 mm de diam6tre, la quantit~ de liquide v~rifi~e par pes~e, pr~lev~e par cette anse est de 0,035 ml. Pour avoir le nombre de bact~ries/ml, il faut do'nc multiplier par I/0,035, soit 285.

Le nombre de germes exprim~ en chiffre absolu est donc ~gal h :

x 285 x 10 ~IOMBRE DE COLONIES

($UR LA PREMIERE DILUTION O3 LE COMPTAGE A ~T~ ~OSSIBLE

(COEFFICIENT DE CORRECTION POUR RAM£NER AU ML DE ~ETTE DILLr(ION

INVERSE DE LA 2 X DILUTIC X

(POUR RANENER A 10 ML DE

(POUR RAMENER A LA nSOLUTION M~RE M

(POUR RAMEMER AU GRAMM DE SELLES)

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IDENTIFICATION (BACTt~RIOLOGIE QUALITATIVE)

I. -- Adro-anadrobies selon les proc6d6s clas- siques d'identification :galeries de recherche de biotype d'Enterobacteries et des cocci gram (+), Streptocoques, Staphylocoque et Microcoque.

II. - - Anadrobies stricts

Nous avons proc6d6 a l'identification du genre et dans certains cas de l'esp6ce (10) (27) (31). Nous avons en particulier recherch6 le Bifidobacterium (6), consid6r6 comme le t~moin d'un bon 6quilibre digestif physiologique du nourrisson (23) (24) (25) (26) (34).

A partir des diff6rentes colonies isol6es sur VLS, la preuve du caract6re ana6robie strict est faite pour chaque type de colonie de surface en VL profond. L'examen direct en contraste de phase et la coloration de Gram permettent d'orienter la suite du diagnostic bact6riologique.

+ + C o c c i - g r a m ( + )

Le mode de groupement et la catalase diff6ren- cient les Peptococcus [en amas et parfois catalase (+)7 des Peptostreptococcus Fen chainettes et toujours catalase ( - - ) ] . L

-- Gram (__) dont la morphologie eL le mode de groupement sont ceux des Veillonella.

+ + B&tonnets g r a m ( - - )

La morphologie des colonies, l 'aspect poly- morphe du germe, la pousse en VL profond additionn6e de 20 % de bile, l'6tude de la sensibilit6 aux Beta-Lactamines et h la colistine ont permis la reconnaissance du genre BactSro~des.

B. fragilis B. species

Bile + + + Caract6re + dominant

Peni R S Coli R R

Leptotrichia dont les subcultures ont 6t6 impossibles sont identifi6s d'apr6s la morphologie des germes dans la petite colonie de primoculture.

- - G r a m ( + ) sporul6s

L'aspect de la colonie large, h6molytique ou non, la morphologie du germe, la d6coloration du milieu de Rosenow, la pr6sence ou non de gaz, le lait cyst6in6, le milieu VL pour recherche d'H2S et le VL profond, permettent de caract6riser le genre Clostridium.

- - Los b a c i l l e s G r a m ( + ) n o n s p o r u l 6 s

Ils sont reconnus ~ l'aspect des colonies petites, briUantes, g6n6ralement opaques (surtout apr6s culture de plus de 36 H.) et h leur morphologie :

petits bfitonnets Gram (+) , parfois cocco'/des, renfl6s aux extr6mit6s, h l'aspect bifide. L'identi- fication biochimique est celle du Bifidobacterium :

-- absence de catalase -- absence de croissance pseudomycelienne pour

diagnostic diff6rentiel avec les Actino- bacterium

-- culture non gazog6ne

-- non r6duction des nitrates en nitrites

-- coagulation constante du lait cyst~in6

-- sur ce lait coagul6 par le germe, le test ~ la Soude est positif (A 5 ml de lait coagul6 depuis au moins 48 heures, ajouter 5 ml de soude N/10 - Agiter pour dissocier - Additionner de quel- ques gouttes de rouge de m6thyle. Le r6sultat est positif quand le milieu reste acide (pH aux environs de 4,8 fi 5, avec indi- cateur jaune)

-- non fermentation du glycerol -- fermentation du lactose sans gaz

-- pousse en VL ac6tique.

L'ensemble des caract~res utilis6s pour l'identi- fication du Bifidobact&ium permet le diagnostic diff6rentiel des Propionibacterium et R a m # bacterium, dont la morphologie peut &re voisine.

Les Lactobacillus ont 6t6 rarement rencontr6s dans les pr616vements 6tudi6s. Leur recherche syst6matique, et de plus leur 6valuation quanti- tative est difficile, puisque leurs colonies n'6taient retrouv6es que pour la solution m6re sur milieu s61ectif.

R f = S U L T A T S

Pour chaque enfant hospitalis6, ils sont exprim6s en un tableau personnel (Tableaux I a VI des observations).

Chaque pr616vement y est lu en fonction des esp6ces rencontr6es, viables. Le haut du tableau donne les a6ro-ana6robies, le bas du tableau donne les ana6robies stricts. Le total g6n6ral des germes vivants, constitue la derni6re ligne.

\

Dans chaque colonne dat6e figurent deux r6sultats :

-- colonne I, en chiffre absolu la quantit6 du germe consid6r6,

-- colonne 2, le pourcentage de ce m~me germe par rapport au total des germes vivants rencontr6s dans ce pr616vement.

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T A B L E A U I 1" observat ion : Thierry M e l . . , n@ le 4.10.75.

colonne 1 = n o m b r e de germes v ivan t s en chiffres absolus , colonne 2 = en pourcentage

ents

Escherichia coli

Microcoque

Ent4roeoque

Streptocoque elpha

Total A. ana4rob~es/g

Ana4robies strlcts

i - xII- 75 col I ~ ', col 2

i4,9.1071 93 %

I

i

1,1.107 i 7 %

i

i

I6 • ~07 i IO0 %

,i 1

9 - x I ! - 75 col i ~ col 2

0'5":I07 i 3,7 % i

2,6 .107 i 29,5 %

i

5,9.z07 i66,2 %

9 • I07 ~ 99,~

-r I

22 - xn - 75 [ col 2

i

I i ~ %

29 - XIl - 76 col 1 ~col 2

I

I

I . I6 - XII - 75 col i [col 2 col i

0,06 .I06 i 1%

i 0,5.I06 [ 8 %

i 4'7":z°6 i 78 % z0.zo 9

i I I

1

5,3 • I# i 87 % I0.I09

l l 50,2,1091

0"8"I06 i 13 % ,.

'.

' 1,7 .1091

: I

6.I07 i 5o %

I

6. 107 i 5O

3,6.107 I 1 30

5 - I - 76 col 1 , col 2

4,8.10 I2 ! 6 %

I I

i

I0,~°.I012! I3 % i

15,1012 ! I9 %

Bifidobact4rium 72 %

I I : : Bact@roTdes species ,[ i ' '

Pept ....... i ' ! ~'6"~°~ ~ ~

Clostrldium perfrin~ens I 6 705 I 0,6 ~ ~ % ' I

Clostrldium autre ' 2,~ .107 i 20 % [ i

6 • ~o 5 i i l~ Totsl Ans~robies/g

Total des germes v~v nts/]

63,2.I0 I21 79 %

o i

I ]6 ,Io7i

O

IO0

i

9 "I07~]

o,6 %

~oo

0 , 8 . 106

6 • zo 6

i

ZOO . ~o l ~' %

6 . 107

I ~o~

i 5o~

i ioo %

65 .IO 12!

; 80 .I0121

I

81%

lOO g

T A B L E A U I I

2" observat ion : Nad~ge Man .... n~e le 1.10.75,

~ ements

~A~Lhle~

Eschcrichia coli

Klebsiella pneumoniae

Enterobacter cloacae

Proteus mirabills

Staphyl°e°ce~idermldi s

Ent4rocoque

Streptocoque alpha

Total A.Ana4robles/g

Ana4robles stricts Bifidobaaterium

Propionibacterium

BacteroTdes fregilis

Peptostreptococeus

i - III-76

col 1 I col

i 2,3. IO II I I 4,9

I

I i

I i

i i

i 26.1011 p~,7

9-III- 7 ~: I !6-III-7~:

2 col 1 :le°l P I no] ] IlOOl P , I

i

~, l .zoZ°',~,5~ o 4~.z~ ~I 4 ~ [ i

i ' : - - ~o ~ '<o,o; i , I [ '

% o,24.m T°', 9.5% 1 7,85.xo1~:69 % 4,35.z~10'~4,5%

2]-II1-76

col 1 Icol 2

o, ~5. id° l ~ i

29-III,76

nol 1 I col P i

;~ . 109 I 9 %

i

i i

I5 .IO 9 ~ 34,7%

I2-IV-76

col 1 ieol 2

0,6 .I09~3 %

zlO ~ ;<o,0~

! I

z8.~o 9 9 %

20-IV-76

col 1 I col 2

~zo 12 i~,2 i

2,5 . ~ i l , 6

1

i

2,~.I012ii,6 %

43 . I~2127,6%

Clostridlum~ perfringens

total Ana4robies/~

Total ~ermes vivants/g

P,3 -IO If; ~,9 %1 i

i

30,6.:I~I~%5 % 9,3 .:I0 Ic', 92 %

t I

:6, 8. IOIIl 35,5% i

i i l i

i

,, I 0.2.1010. 8 %

i ', : i

i i

~6,8.e i35,5,~ o,~.Io ~° 1 8 ~ i

• IO I21, I00% 2,5. I0 IO ~T Foo %

8,3.io I2 I 73

?

3,1.I0 I2 i 27

I

i

3,1 . I012 : 97%

I I . I0 Ip :IO0~

9,7.1010 ~,56,# i

% i 4 , 4 . I ~ 0 ',82,7 I

I

5 .'io 9 i I3,8% 59,9.I09 i 30

% 25 .IO 9 57,5 % 78 . I09:39,3 %

i

2.4.1o l° :13,8%

T0~ 0,6.I0- , 3.4%

3.:zoZ°: :I7,3% f

17.10 IO ',100 %

i

i ~ ~I09 ' 31,5%

I

5.1o 9 ' 11%

I i i i

19.Io 9 ; 42,5~

4 .IO I°' I00%

r 96 .Io 9:48,7%

I i

I

I2.:IO 9 ' 6%

I2.IO 9 ' 6 %

'

!20.I09 i k 60,7%

~O.:IO IO ' IO0~

43 . :~2 b7,6# i

96 .io 12 ',6!,6

I i

60.1012 I138/~

i

T5 ~ ~82 i zoo~

366

Page 5: La Bactériologie intestinale aéro et anaérobie chez le Nourrisson Étude qualitative et quantitative

Date des ~ p ~ v e m e n t s A4rolana4robies ~

Escherichla coli

Klebsiella pneumoniae

Staphylococcus epidermidis

Microcoque

Enteroeoques

Streptocoque alpha

?oral A4ro-ana4robies

Ana4robles Bifidobacterium

Bact4ro~des fragilis

Peptostreptc

Clostridit~m perfringens

Clostrldlum (autre)

Total ana4robies

NomDre total de germes vivants / g. de selles

T A B L E A U I I I /1 3" o b s e r v a t i o n : S ~ b a s t i e n C a r . . . . n4 le 5 .11 .75 .

c o l o n n e 1 = n o m b r e de g e r m e s v i v a n t s en ch i f f r e s a b s o l u s

co lo rme 2 = en p o u r c e n t a g e

9 - Xll - 75 Col. I ~ Col.f

1,7 • IO 6 i 42 %

0 , 3 • IO 6 i 7 %

0,7 • I06 ii9 m

Z,3 IO 6 ; o %

4. zo 6 ilOO %

0%

4. IO 6 i IO0 % H

16 - xiI - 75 Col. I I Col. 2

0,44 I0 I0; • ; 22%

0,04 . I010i 2 %

0,52 .loIO i 26 % m

r r

I 0,84 . I0 I0 ' l 42 %

0,I6 . I0 IO i 8 % r

I06 i<0,01%

r r

I0 I0 j 50

2. IO I0 I00

22 - XII - 75: Col. I ,' Col. 2 l

3,5 . IO 9 i 10,3 % r i

0,I . I09 " I 0 , 4 %

i

o,7.1o911,9%

i 2,9.I09 8,5~

7,2 .IO 9 i 21,I %

I

4,3 . z09 i I2,3 % m

22,7 . IO 9 i 66,6 % m

i

27. I09 i 78,9 %

34. IO 9 i ioo %

29 - XII - 75 Col. I ~ Col. 2

. I07 i 62,6 %

! ~o 7 0 ,5 . i 7,5 %

1,9 . IO 7 i 28.9 %

6,4. lo 7 i 99

o,I . I071 1%

i i !

o,I . Io7 i I

m

6,5 . IO 7 ! IO0

5 - 0I - 76 Col. I , Col. 2

64,8 . IOIIi I2,7 %

~0,2. ~olli 2 %

I

8,4. IO I I i i,64 %

r

84 . IO II i I6,4 %

H

[I4 . I0 II i 22,4 % H

i0 II • i 47,I % 24o m

72. I0 II i 14,1

426. I0 IIi 83,6 %

5. I0 I3 i IO0 %

T A B L E A U I I I /2 3" o b s e r v a t i o n : s u i t e .

~ e 12 - 0I - 76

p~ ..... ts Col. I. ,Col. ~ Col. l A4 ..... 4tobies ~ / i

Escherlchia coll

Klebsiella pneumoniae

Staphylococcus epidermidis

Microcoque

Enterocoque

Streptocoque alpha

Total A4ro-ana4robies

Ana4robies Bifidobacterium

BacteroTdes fragilis

Peptostreptocoocus

Clostrldium perfringens

Clostridium (autre)

Total Ana4robles

7 I9 - 0I -- 76 26 - Ol- 76 2 -

, Col. 2 Col. I Col. 2 0oi. I

i 48D~ 7 -I0 I° i i~, 7~ ~-- IO 6

: }

i

Nombre total de germes vivants ar de selles

p 4,9 • IO 8 1 8I %

a

I 19% I,I , 108 I

l

26,4 • I09

0,6 • IO 9

o2 - 76 , Col. 2

i

' I I

i I '

l

9 - o2 76

Col. I I Col. 2

i 2,9 . IO TI 1,3 %

7

iO J

6 . I08

'.<O, OI %

i

I ioo %

?

i i

i

i

i

i i

U

i 6 • Io 8 ; I00 %

i

27 . I09 ~ " I 49A~

! 27,6. I09 i 50,6

i

r

t

, f

1 i

i

27,6 • IO 9 i 50 ,6 % +

54 • Io 9 iIoo % _u

8,5 . IoIO I I7,8 % b

i i

I6 . IO I° i 32,5 %

7 • IO I0 '. I5 %

25 .I0 IO i 52,5 %

49,8 . IO 9

1

; I2,6 . IO 9 i 20,2

i 79,8 % 0,7 . IoIll 0,3 %

i i 79,8 % 3,6 . I0 I% i 1.6 %

'.

9,6 i0 II I 4,2 % • I

% 2,4 ° I0 IIi 1%

., ~IO . IO Ii " 93,2 J I

: I --

222 . I0 I1 98,4 %

J

22 . I0 I2 I00 %

32 • I0 I° i 67,5 %

5 .lolI ! IOO % _L

I2,6 . I09 ! 2o,2 %

6 • IO IO i IO0 ~

367

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TABLEAU IV

4" observation : Jo~l Lau .... nd le 29.9.75. * colonne I =nombre de germes vivants en chiffre absolu

colonne 2 = en pourcentage.

~ ~ $ $ e m e n t s Agro-ana4robles~

Escherlchla coli

2 - O9 - 76 Col I ~ Col. 2

Total A4ro-ana4robies / g. de selles

n,2 . lO 7 : e5 %

Klebsiella pneu~oniae I

proteus m~rabilis ~ 104 I <O,O! ¢

Enterocoque 10,8 . 107. i 24 %

49 %

Anadrobies stricts

~6 - c~ - [6 Col. I Col. . ' [

i

i

i

15,5 • 107 i 24 '%

62,2 . 107 l 97,2 %

i

1,8 . lO 7 I 2,8 %

1,8 • 1o 7 i 2,8 %

6 • IO 8 IO0 g

22 . lO 7

17,1 • 107 !

4 . IO 7 i.

Bact4~oTdes fr~gills

Leptotrtohi~

Veillonell~ 1,8 . I0 7 ~:%

Total Ana4robles/g. de selles 51%

)

23 • IO Y

5 • 108 Total de ge~mes v~vmnts /

g. de selles

38 %

9%

lOO

9 - O2 - 76 Col. I I Col. 2

1o,5 . lO 8 ! 37 %

2,1 . IO 8 ~ 7 %

~_ 1o 4 ; <o,oi

8, ~, • 108 i 30

21 , 108

7 • 108

: 74 %

' 26 %

7 • I08 ~ 26 %

28 . IO 8 I00 g

T A B L E A U V

5" observat ion : Florence Leh. . . n~e le 18.7.75 * colonne 1 = n o m b r e de germes v ivan t s en chiffre absolu

colonne 2 = en pourcentage.

A4~o-ana4robles

Escherichia coli

Proteus mirabilis

Enterocoques

Streptgooqu~ alFha

Total A4ro-an~4robies

Ana~robles

Bifidobacterium

BaeteroTdes fregll~s

B~cteroTdes species

Fe%Ites colonies non identifi4es

Total ena4robie~

Nombre total de germe~ vivants / g. de selles

I7 - x - 75

Col. I i Col. 2 ~ f

6.6-1013 i 6,8 %

7,8. :I013 i 8,2 %

I I~. Io13 i 15 %

I 6,6.1 c13 i 6,8 %

1

84.1o 13 i 78,2 %

85 % • lo ~3 j 91

i

lO 15 ! xoo %

4 - xi - 75

Col. I i Col. 2 J

0,3 . IolOi 4 %

~io8 I I c,1~

I 3,6. I0 lO ~ 45,9 %

• i i I

4 , I0 IO I 50%

4. IO I° i 50 % w

!

i 1

f 4 . IO I0 i 50 %

8 . I0 I0 ! I00 %

11 - Xl - 75 17-

Col. I I CO1. 2 Col. I

0,2 . I0111 3,5 % 0,2 . IO II

i

0,2 . I01Zi 3,5 %

L

1,6. IOIIi i

2 . 1011

4 . I0 II

4 . I0 II

6 . IO II

E

27

[ 34%

66%

i

i 66 %

I ioo% 1

1,8 . I0 II

. I0 II

1,9 . I0 II

Xl - 75

i Col. 2

} 45 %

i 5 o ~

: 47 %

• i i

IC,l. ~o~1'i

I .... i

2 , I0 II

4. I0 II

3%

i

i lOO %

25 - XI - 75

0oi. I ! 001. 2

~--" I010 i O,6 I

Io 6 ! ~.O,Cl % 1

~'9•1°11 i £7,4 % L :

3 I0 II i • 18 %

i 12'8"1011 i 8I %

I0 I0 : 0,6 % l

.= io I~ i 06

i

l 13 . I0 II i 82

E [6. IO II i IOO %

L,

388

Page 7: La Bactériologie intestinale aéro et anaérobie chez le Nourrisson Étude qualitative et quantitative

T A B L E A U VI 6' observat ion : Stanis las Sal . . . n6 le 28 .7 .75 .

* colonne 1 : nombre de germes v i vant s en chiffre absolu colonne 2 : en pourcentage .

Date des I "~Pr41&vements 17 - X! - 75 25 - ::l - 75 I - Xll

' ~oi. 2 ~ Col. i , Col. 2 Col. I Adro-ana4robles Col. i ~

Escherichla eoli

Klebs~eSla pneumon~se

Ent4rocoque.

Streptocoque alpha

Total A4ro-ana4robies / g. de sell

Ana4robles stricts

Blfldobacter~um

BacteroTdes fragilis

Clostrid~um perfrlngens

Total kna~rob~es / g. de selle

Total de germes vivents / g.

z , 5 . ~o :-~ ! 15~ c,,6 . zo 9 : ~9 ~ i

t o , 1 . l O 12 [ "[ % 0 , o 3 . -TO p I ~ y ~ ZO ~

2 , ~ - IO 12 i 24 % 1 , 9 . 109 i 56 % 2 . I . I07 i

" I 3,7- I o 7 l

i i

~" I012 i ~0 { 2 , 6 . I09 i 76 % 5 , 8 . I07 l $ ',

i 1,9 • 1012 i 19 % 0,1 . 109 # % Panne du eong41ateur

• I0 I2 ! 40 ~ 0,7 • I09 ! 20 < i

o , z . ,To l [ ' i T % i l

I i I

6 .ZO 12 I 60 { 0,8 I09 '. 24 % i

i013 l " I Zoo % 3 . ].09 ,, 10o % 6 10 7 '

, i !

- 75 , Col. 2

0,~2

3 7 , I I %

62,88 %

100

og

lOO %

La figure 1 rend compte des m6mes r6sultats quantitatifs avec leur 6volution dans le temps pour les observations des enfants h0spitalis6s chez lesquels les pr61bvements ont 6t6 it6ratifs. Les germes ana6robies et a6robies y sont s6par6s en Z courbes diff6rentes dtablies d'apr6s les pourcen- tages (colonne 2 des tableaux).

Pour los 6 enfants t6moins, les r6sultats sont visibles dans les tableaux VII et VIII, comportant en partie haute les a6ro-ana6robies et en partie basse, les ana6robies stricts.

Le pr61bvement unique de chaque enfant figure sur deux colonnes correspondant aux deux techniques employ6es dans la manipulation des dilutions :

-- colonne A sans changement de pipette -- colonne B avec changement de pipette. Dans chacune des colonnes, on retrouve les

chiffres absolus et les pourcentages quantitatifs des num6rations.

D I S C U S S I O N

La premi6re des difficult6s a 6t6 d'assurer un pr61bvement de selles de tr6s bonne qualit6 pour la- bact6riologie 'qualitative et quantitative, a6ro et ana6robie.

I

90 80

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60 " / ~ . ~ 60 50 . " " . 50 ~o qo

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I 3 TP3 en s e m m l n e s

St~islms SAL..,

F I G U R E 1

Evo lu t ion des populat ions bactbriennes a~ro.ana@robies et a6robie s tr icte en % tota l germes cul t iv6s .

369

Page 8: La Bactériologie intestinale aéro et anaérobie chez le Nourrisson Étude qualitative et quantitative

T A B L E A U V I I

* colonne 1 : n o m b r e de ge r raes v i v a n t s en chiffre ab so lu , colonne 2 : en p o u r c e n t a g e .

** colonne A : s a n s c h a n g e m e n t de p ipe t t e co lonne B : avec c h a n g e m e n t de p ipe t t e .

Eseherichia coli

Klebsiella pneumoniae

Proteus mirabilis

Enteroooque

Strept~coque alpha

Total A4ro-ana4robies/g

Ana4robies

Bifidobacterium

BacteroTdes fragilis

Peptostreptococcus

Veillonella

Clostridium

Total ana4robies/g

Total ge~mes vivants/g

Estelle P. (4 mois)

1,2.I012[ 4,9 % 5.109 : 6,3 %

i

i i

o,o~.~;~i o,1% o,l.lO 9 ! o,1% i

o,6nez2i 2,6 % 3,5 .zogi 3,8 %

' 1 ; 1

L L

' 1 ~,~.zel21 6,5 % 8,, . io 9 ! 8,8 %

i ' i

i I

i i

I 1 ~ ,

i

PI,8.I~21 92,4 % E~,a.zcgi 9C %

23,7..I;21 iCO % 96 .iO 9 1100

I I

MaFdelone A. (6 mo~s)

( i ) A (2) I ( i ) I

16,7,1OSi 54,7 % 11.108

12.8,lO~,. ~5t,8 % Z:>.TO 8 ', i

.,

i

!,L~-c 8 i ; ,5 ~ ~,,9.zo81 3,~ % ',

~o,6-108 i ?oo < ;:~.Io 8 i ~ , 9 %

(2)

1 40,7% i

i 44,9%

i

78.lo9 1 81,2 % r i

o ,, o i i i

o : o

o : o

i

30,6.TO8!

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I

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i , 2.1o 8 i 4,4 % :

1'8"j°8 i 8,7% 1

3 . ~0~! ~l,l% i

I00 % 27 .I08 ! I0O % i

Virginle C. ( 4 mois )

O) /, (2) I (1) B (2) I 1

75~o7 i ~5.~ ~ i~,~i~i~oo i

i i

i

i

i

75 -I0 ? i 95,4 % I

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i i

i

3 . IO 7 i 3,8 % l

I

1 °,6-107 i 0,77%

I 3,6. 107 ' 4,6 %

1 78,6 .io 7} 1o0 %

i

i

i

r

i

i

1 i i

0 - : o

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o i o i

o : o

I

T A B L E A U V I I I * colonne 1 :nombre de g e r m e s v i v a n t s en chiffre a b s o l u

A~ro- ~ Ana6robies~,

co lonne 2 : en p o u r c e n t a g e . ** co lonne A : s a n s c l i a n g e m e n t de p ip e t t e

co lonne B : avec c h a n g e m e n t d e p ipe t t e .

Isabelle C. ( 6 mois) Nathalie C. ( 6 mols)

(1) ,Al"~),, (1) ~*~) a) ' (~)

0,008,I0 I0 i 0,25% i 0,00~ TO 9 Es cherichla coli

E~ebslella pneu~niae

Enterocoque

Staphyloeoque pyogenes

Microeoque

Total A4ro-mna4robies

Ana4robie$

Bifldobaeteri~

BaeteroTdes fragilis

Propionlbacterlum

i i i

0,26.10 I0 i 7,8%

I01 ,o,oL o. TO i 0,36%

0,016.10 I ° : 0.5% i

°'3"~°I° i 8,9%

=

3,04. [0 IO : 8 9 , ~ {

0,06.70 IO i 1,8%

Peptostreptoeoccus

Total Ana~robies/g 5, i.[0 IO

Total germes vivants/ g.de selles 5,4,10 I0

i i91,1% i

I io,1

J , o ,18 .TO 9 i 9,1%

i

o,oozxo 9 io,1%

o,oo6, lO 9 i o , ~ i

0,19. [09 i9,6%

1.8. zo 9 19o, 4% i

I ,,

o i o

i

1,8.:Io 9

1,99.zo 9

i T

1,1~.lO II !I4,1%

I 0,5Io IO I I : 6,4%

J 1,6I °IO I I !20,1%

i ;

i i

},2~I0 II 1140,6 %

i

1

4'75"I01I i 59,4%

i " i l~ 8.1o ~! i l~ i i

(1) B [2)

i 3,o9.zo 9 13,4%

I i

),04. TO 9 il;5%

o,59.Io 9 :23% i i

! i t !

% 72"Z° 9 I 127,9%

i

i

i 1 i

1,87.I09 172,1%

1,87.109 172,1%

I

2,6.I09 i 1 0 ~ i

Bernard J. ( 3 mois )

(1) ~, (2)

~:.i07 i 157,2% i L

i !

o,15. zo 7 !2.l%

" i

a,IS.zo 7 159,3%" ~ . . . . . . J 1 I

1,8.xo 7 125,4%

O,06. TO 7 1o,8:5% i

! !

i. 107 .14, 4%

I 2,85.107 140'7%

I

7.70 T ! 100% i

(1) B (2) i i

2,8~07 12-I,4% i i

o,17. Io 7 i 1 , ~

i i

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2,9.107 122,7% ± T l

6,6. I07 i50 %

i z.2. zo ? i9,1%

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1 2,4.1o 7 ',l&

177,3%

i

13, 2.XO 7 ~00%

I

370

Page 9: La Bactériologie intestinale aéro et anaérobie chez le Nourrisson Étude qualitative et quantitative

L'id~al, c'est-h-dire la mise en culture immediate des selles collect~es permettrait, d'apr~s certains auteurs l'obtention d'une culture de 30 % sup~- rieure, mais ceci demande un service nocturne et diurne, impossible h r~aliser dans la pratique.

Mata (29) a d~montr~ que la perte en BacteroYdes d~bute d~s le refroidissement des selles h la temperature du laboratoire et peut atteindre I a 3 puissances apr~s les deux premieres heures.

Pour contourner cette difficultY, on aurait pu employer une d~f~cation sous laxatifs et analyser la partie terminale de la selle (la plus coecale). Mais les r~sultats obtenus ne pouvaient pas ~tre qualifi~s de physiologiques. Certains auteurs (33) ont exp~ri- ment~ des ~couviUonnages rectaux sous rectoscopie avec des tampons pes~s avant et apr~s le pr~l~vement. Les r~sultats obtenus ont ~t~ l~g~rement inf~rieurs h ceux des analyses de selles surtout pour les bact~ries ana~robies strictes. Notre choix s'est port~ sur la conservation des selles par le froid. Congel~es a sec d~s l'~mission, elles suivent une chaine de froid sans d~cong~lation jusqu'h l'examen bact~riologique.

D'apr~s Drasar et coll. (11) (12) cette m~thode entratne une sous-estimation num~rique de la flore intestinale, voire parfois la destruction de certaines esp~ces. Cette restriction semble surtout concerner les germes ana~robies stricts. Cet auteur pr~conise une dilution dans un milieu contenant 10 % de glycerol, le tout ~tant ensuite congel~ dans la neige carbonique.

Le choix des m]Iieux es~ fonction de l'objectif d~termin~ au d~part : on peut limiter l'~tude de la flore f~cale, et donc le nombre de milieux utilis~s selon l'int~r~t port~ aux diff~rents groupes bact~riens: .un premier principe est de ne s'int~resser qu'fi la flore dominante, c'est-h-dire, aux bact~ries cultivant aux plus hautes dilutions sur des milieux tr~s riches, en a~robiose et ana~robiose. Dans ce cas, on peut se dispenser de l'utilisation de milieux s~lectifs.

Si l'on veut y ajouter l'~tude de la flore sous-dominante il est possible d'utiliser un ~ventail tr~s large de milieux s~lectifs de tel ou tel germe (18) (41). Les agents s~lecteurs les plus utilis~s sont des substances chimiques et des antibiotiques. Ce syst~me pr~sente l 'avantage d'une plus grande rapidit~ d'isolement mais exige un nombre considerable de bottes par analyse.

La comparaison des num~rations de germes provenant de milieux n 'ayant p a s les m~mes modalit~s de s~lection est difficfle. I1 faudra donc dans l'~nonc~ des r~sultats, tenir compte du milieu s~lectif sur lequel il a ~t~ obtenu.

Au d~but de notre travail, nous avons essay~ d'utiliser un milieu s~lectif pour Bifidobacteries. I1 s'agit d 'un VL profond g~los~ ~ 6% o, dont le glucose a ~t~ remplac~ par une quantit~ ~quivalente

de lactose et additionn~ de 4 fi 5 gouttes d'extrait de foie de veau (37). Un abaissement du pH de ce milieu (pH = 5 h 5,5) (8) entraine une inhibition de la pousse de la plupart des Enterobacteries. I1 r~ahse des conditions d~favorables h la germination des spores de Clostridium (40) sans ~tre nuisible h la pousse des Bifidobacteries. Nous avons rapidement abandonn~ ce milieu compte tenu du peu d'avantages qu'il apportait car il s 'est r~v~l~ non inhibiteur pour les Streptocoques, germes toujours presents en grande quantit~ dans la flore intestinale. Par contre, nous avons maintenu la s~lection des germes sporul~s par le passage au bain-marie bouillant pendant 1 minute.

En dehors de ces deux exemples, dans cette ~tude, notre preference est all~e aux milieux non s~lectifs. L'utilisation de milieux non s~lectifs oblige h pratiquer les isolements classiques des diff~rentes colonies. Ce proc~d~ about i t h la r~alisation du principe ~non¢~ plus haut, et ne tient compte que de la flore dominante. Cette flore dominante ob~enue sur milieux non s~lectifs peut masquer parfois les germes presents en petite quantitY, aux faibles di lut ions; une exception fr~quente, les Proteus formant des nappes sont identifiables m~me sous les dominants.

evaluat ion quant i ta t ive de la flore .

La numeration des germes donne ~videmment un chiffre, approximatif. De nombreux param~tres entrent en jeu.

Nous avons pr~lev~ au hasard une quantit~ de selles de 0,50 grammes sans tenir compte de l'h~t~- rog~n~it~ probable des mati~res f~cales, pouvant ~tre une premiere cause de fluctuation num~rique. Pour pallier cet inconvenient, certains auteurs (22) (32) sont all~s jusqu'h prendre la totalit~ de la selle. Pour ce type de pr~l~vement, il est certain qu'Bne dilution homog~ne, indispensable aux donn~es quantitatives est difficile ~ obtenir.

Le choix du liquide de dilution varie selon les auteurs : bouillon glucos~ (9), bouillon de Gall (16), bouillon glycerol (12), s~rum physiologique sal~ (41) (42), liquide de Ringer (33). Le s~rum physiologique sal~ nous a paru un bon liquide de dilution.

Le passage en s~rie, de tube fi tube, sous le volume assez important de 1 ml suivi de l 'agitation au Vortex, nous a sembl~ r~duire les inconv~nients de toute dilution.

Cet important probl~me de dilutions nous a oblig~ h pr~ciser certains points de notre technique.

"Dans la premiere partie de notre travail, les 34 pr~l~vements des enfants hospitalis~s ont ~t~ trait~s par dilution sans changement de pipette chaque titre (tableaux I fi VI). Darts un but d'~valuatioh rigoureuse de nos premiers r~sultats, les 6 pr~l~vements t~moins ont ~t~ conduits par 2 m~thodes en parall~le (tableaux VII et VIII).

371

Page 10: La Bactériologie intestinale aéro et anaérobie chez le Nourrisson Étude qualitative et quantitative

- - sans changement de pipettes - - avec changement de pipettes

(12) (33) (42), l'une et l 'autre de ces techniques ayant leurs partisans.

D'une part, la comparaison des r6sultats en chiffre absolu ne montre pas une diminution nette et constante de chiffres obtenus apr6s changement de pipette.

D'autre part, les pourcentages de germes restent relativement stables avec l'une ou l 'autre des m6thodes.

- - La quantit6 de chaque dilution mise en culture, dans notre travail, est de 0,035 ml grace une anse de platine calibr6e, de 3 mm de diam~tre. Certains (I) utilisent des pipettes jaug6es, ~ usage unique, sous un volume minimal de 0,1 ml comme donnant des volumes plus r6guliers.

L'anse calibr6e est d'emploi facile. La sphere liquidienne qu'elle emporte est th6oriquement r6guli6re mais il se peut que des diff6rences existent entre les dilutions faibles charg6es en sels biliaires et en d6bris et les dilutions 61ev6es off ces facteurs perturbant la tension superficielle ne jouent plus. L'emploi de l'anse devrait donc entrainer des chiffres de r6sultats 6rron6s par d6faut, or toutes nos num6rations seraient plutSt en faveur du contraire, ce qui laisse toute sa valeur ~ l'emploi de l'anse calibr6e.

-- L'effet comp6titif des germes entre eux peut fausser la num6ration. Nous l'avons constat6 comme Bizot et Bryant, surtout pour les Streptocoques vis-a-vis des ana6robies stricts (3) (7).

-- Les diff6rentes m6thodes de num6ration ont aussi leur part dans les r6sultats quantitatifs.

Les m6thodes de comptage optique s'adressent la totalit6 de la flore. Elles sont au nombre de deux :

• les m6thodes par 6talement sur lame d'un volume connu d'une dilution s6ch6e et color6e au gram, donnent les porportions relatives des bact6ries gram (--) et gram (+)• Elles constituent une m6thode quantitative tr6s approximative.

• les m6thodes par comptage en cellule d'une dilution de selle sont int6ressantes pour obtenir le chiffre global des bact6ries pr6sentes. Mais aucune diff6rence n'est faite entre bact6ries mortes et vivantes.

Les m6thodes de d6nombrement par culture ne rendent compte que des bact6ries cultiv6es par l'exp6rimentateur. Le nombre de bact6ries cultiv6es ne correspond pas forc6ment ah nombre de bact6ries vivantes dans le pr616vement. Un premier facteur de correction vient du temps d'incubation puisque le nombre de colonies en ana6robiose augmente jusqu'au 14" jour de culture (EUer) (14). En se plaqant au 3" jour, la r6cup6ration est de 9 1 % et de 97 % au 7" jour de culture• Nos d6nombrements ont

6t6 pratiqu6s apr6s 48 heures de culture et repr6sentent th6oriquement une quantit6 inf6rieure ou 6gale ~ 90 % des germes.

Afin de nous rapprocher des conditions de la bact6riologie courante, nous avons utilis6 le proc6d6 Gaspak. Pour r6aliser l 'atmosph6re ana6robie, le temps n6cessaire ~ l'6tablissement d'une bonne ana6robiose serait de 2 heures avec ce proc6d6. Pour les auteurs les plus s6v~res, cette technique pratique ne rendrait compte que de 10 h .25 % des ana6robies totaux r6els (15). Des proc6d6s plus rigoureux, tel que la chambre de Freter permet- traient d'atteindre des r6cup6rations beaucoup plus importantes de la flore ana6robie.

Enfin, la m6thodologie appliqu6e ~ notre exp6rimentation ne met en 6vidence que les germes de la flore dominante.

Nos r6sultats montrent tout d'abord l'impor- tance en masse de la flore ana6robie.

Dans cette flore ana6robie, les Bifidobacterium sont isol6s tr~s fr6quemment, viennent ensuite les Bactero~des fragilis ~ des taux 16g6rement inf6- rieurs. (Tableau VII).

~JOMBRE DE ISOLEMENTS GERMES PR~L~VEMENT QUANTIT~

EFFECTU~S POSITIFS

BIFIDOBACTERIUM 40 25 107 A 1013 ~ACTEROIDES

40 19 105 A 10 !3 FRAGILIS

TABLEAU VII

D'apr6s certains auteurs, le Bactero~des est toujours rencontr6 dans les selles (28). L'incons- tance de son isolement peut ~tre imputable ~ notre mode de conservation par le froid, et mfime ~ la technique de mise en culture. D'apr6s Braun (5), Zubrzycki et Spaulding (45) lors de la mise en culture, la perte des Bactero~des pourrait ~tre sup6rieure ~ celle des Bifidobacterium.

En faveur de l'abondance des Bactero~des, les 6talements color6s font apparaitre 75 % des germes observ6s comme gram (--) mais nous savons que par cette m6thode de coloration, les germes ayant atteint les phases de d6g6n6rescence, peuvent paraitre ~ tort gram n6gatif. L'apparente quantit6 de gram n6gatifs pourrait en fitre fauss6e.

Les autres germes ana6robies isol6s sont quantitativement et qualitativement tr~s variables d 'un individu ~ un autre et mfime d'une selle fi une autre chez le mfime enfant• (Tableau VIII).

I1 ne s'agit pas seulement d'une question de technique puisque figurent parmi eux les Bifido- bacterium beaucoup plus difficiles a obtenir en culture ana6robie que les Clostridium.

372

Page 11: La Bactériologie intestinale aéro et anaérobie chez le Nourrisson Étude qualitative et quantitative

I'~OMB RE DE I SOLEMEI'ITS GERMES PRI~ LI~VEMENTS (~UANTIT~

EFFECTU~S POS I TI FS

9 DONT 3 POIS CHEZ 12

CLOSTRIDIUM 40 LE Mr:ME ENFANT 106 A 10 ET 2 FOIS CHEZ UN AUTRE ENFANT

PROPIONIBACTERIUM 40 3 108 A !0 I I

PEPTOSTREPTOCOCCUS 40 4 107 A 1013

PEPTOCOCCUS 40 ]. 1012

VEILLOI'IELLA 40 2 107 A ]08

2 107 LEPTOTRICHIA 40 CHEZ LE M~ME ENFANT

TABLEAU VIII

NOMBRE DE ISOLEMENTS G ERME S PR~LC-VEMENT QUANT I T~

EFFECTU~S POSITIFS

ESCHERICHIA q0 35 104 A 1013 COLI

ENTEROCOQUE 40 3G ]05 A 1013

TABLEAU IX

I~OMBRE DE ISOLEMENTS GERMES PR~ L~VEMENTS ,P UAICIT I T~

EFFECTU¢S POSITIFS

KLEBSIELLA 40 12 104 A 1012 PNE UMON I AE

ENTEROBACTER 40 2 i0 I0 CLOACAE

PROTEUS 40" 7 103 A 1012 MIRABILIS

STREPTOCOQUE~ 40 , 11 106 A ].012

~ICROCOQUE 40 105 A 108

STAPHYLOCOCCUS 40 EPIDERMIDIS

STAPHYLOCOCCUS 40 PYOGENES

i06 A ].012

]08

TABLEAU X

On peut noter la faible incidence de ceux-ci qui lorsqu'ils existent sont nettement minoritaires. Ce type de r6sultat est en accord avec ceux des auteurs ayant 4tudi6 la totalit4 des germes pr4sents dans les seUes de nourrissons (41).

Au sein des bact4ries a4ro-ana4robies, les Escherichia coli e t Enterocoques sont les plus constamment rencontr4s. (Tableau IX).

Les germes a4ro-ana4robies moins fr4quents sont group6s dans le Tableau X.

Les Lactobacillus ne paraissent pas sur nos tableaux. Nous savons qu'ils existent en faible quantit6. Ils ne pouvaient ~tre num4r4s sur nos milieux non s61ectifs mais leur pr6sence a parfois 4t4 mise en 6vidence aux faibles dilutions, sur milieux limitant la pousse des autres germes.

CONCLUSION

Notre travail diff~re des r4sultats habituels des coprocultures en bact4riologie courante, -- d'une part par la pr6sence quantifi6e des germes a4ro et ana6robies, -- d'autre part, par l'identification de ces m~mes ana6robies.

La classiq~e flore a6ro-ana4robie n'est pas un reflet fid61e de la bact6riologie des selles. Elle ne donne aucune id6e du rapport d'4quilibre existant l'6tat normal entre les deux flores. I1 est pour nous illogique de ne pas rechercher les ana6robies dans les selles alors que ceux-ci dominent largement dans cette flore par leur nombre.

La bact6riologie des selles reste inchang4e quant fi la recherche d 'un pathog~ne ou d 'un portage de germes. Dans ce cas, les milieux s41ectifs gardent tout leur int6r~t. Pour ~tre r4ellement l'4tude de la flore digestive, elle doit devenir quantifi~e, a4robie et ana4robie.

Nos r6sultats nous ont permis d'6valuer le rapport a4ro-ana6robies/ana6robies stricts, et de porter un jugement d'6ventuel d4s6quilibre des deux flores. A lui seul, ce d4s4quilibre pourrait ~tre contemporain-de troubles intestinaux (30).~

Mais la technique que nous avons employ4e pourtant simple dans le choix des milieux, repr6sente encore une bact4riologie complexe et longue dans sa r6alisation totale.

Cette bact6riologie r4elle et compl4te des selles ne peut ~tre effectu6e que sur des demandes pr4cises du clinicien 4tudiant par exemple :

- - la r6installation de la flore ana4robie normale du Bifidobacterium bifidum, reflet d'4quilibre physiologique chez le nourrisson.

- - la disparition possible de la flore ana4robie telle que peut la r4aliser s41ectivement une th6rapeutique pr6-op4ratoire en chirurgie digestive,

- - la disparition possible de la flore ana4robie apr6s une th6rapeutique prolong4e anti-proto- zoaires (amibes, Trichomonas) par le Metronidazole dont l'activit~ sur la plupart des germes ana4robies stricts est bien Connue.

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Page 12: La Bactériologie intestinale aéro et anaérobie chez le Nourrisson Étude qualitative et quantitative

Ri=SUM t: Le travail pr6sent6 rapporte l'6valuation qualitative et quantitative des bact6ries intestinales du nourrisson. Cette 6tude a port6 sur 34 pr~16vements de selles venant d 'enfants de 2 fi 6 mois, hospitalis6s dans un service de gastro-ent6mlogie et 6 pr616vements provenant d 'enfants sains, du mfime Age.

Les r6sultats sont pr6sent6s en tableaux permet tant de discuter le rapport an~robies stricts et la pr6sence fr6quente a6ro-ana6mbies du Bifidobacterium parmi les ana6robies.

M o t s - c l e f :

Ba~teriologie quantitative - Selles - Nourrisson - Ana6robies.

S U M M A R Y Bacteriological s tudy of 40 samples from human baby stools, is given with qualitative and quanti tat ive aspects of aerobic and anaerobic components. The stool samples come from six Hospital-babies, gastroenterological wards, and six healthy babies. Al l were two to six month old.

Tables o f results and technical/propositions allow the strict anaerobes over aero-anaerobes ratio to be discussed and show the prevalence of Bifidobacterium among the strict anaerobes.

K e y - w o r d s :

Quantitative bacteriology - Stools - New-born - Anaerobes.

B I B L I O G R A P H I E

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