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DCG8
Préparation complète à l’épreuve
Laurence Allemand, Nathalie Dagorn, Redouane El Amrani, Saïd Elgani
Systèmes d’information de gestion
3
Sommaire
PARTIE 1 • SYSTÈMES D’INFORMATION ET TRAITEMENTSChapitre 1. Information et système d’information . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7Chapitre 2. Acteurs du SI et démarche d’informatisation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21Chapitre 3. Modélisation des processus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35Chapitre 4. Algorithmique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49Chapitre 5. Modélisation avec un tableur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71Chapitre 6. Exploitation d’une base de données en ligne avec un tableur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97
CAS DE SYNTHÈSE 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121
PARTIE 2 • BASES DE DONNÉESChapitre 7. Des données au MLD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129Chapitre 8. Cas particuliers du MCD. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147Chapitre 9. MCD étendu : spécialisation et contraintes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 165Chapitre 10. SGBDR et SQL. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 177
CAS DE SYNTHÈSE 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 194
PARTIE 3 • INTERCONNEXION DES SYSTÈMES D’INFORMATIONChapitre 11. Matériel du SI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 205Chapitre 12. Organisation d’un réseau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 221Chapitre 13. Sécurité informatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 247Chapitre 14. Réglementation sur l’utilisation des données . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 269Chapitre 15. Progiciels métiers : du logiciel spécialisé au PGI & les outils décisionnels . . . . . . . . . . . . . . . 285Chapitre 16. EDI et échanges dématérialisés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 301
CAS DE SYNTHÈSE 3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 318
SUJETS CORRIGÉS SUJET D’ANNALES 2015 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 324
SUJET INÉDIT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 344
Index. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 366
4
116 PARTIE 2. LES BIENS ET LES PERSONNES116
COURS APPL ICAT IONS CORR IGÉS
Effets de la construction sur le terrain d’autrui
Constructeur de mauvaise foi :
il a su, au momentde la construction,
que le sol ne luiappartient pas.
Constructeur de bonne foi :
il croit au momentde construire que
le sol lui appartient.
Conserver l’ouvrage etverser une indemnité
Exiger la démolition aux fraisdu constructeur
Indemniser le constructeuret verser soit les frais exposés
soit la plus-value du fonds.
Option pour le propriétairede l’ouvrage si le constructeur
est de mauvaise foi
Le propriétairedu sol devientpropriétaire dela construction
en vertu du droitd’accession.
À nouveau, le Code civil accorde une « prime à la bonne foi ».
ATTENTION
Le constructeur est de bonne foi lorsqu’il possède un titre de propriété du terrain qui est entaché d’un vice qu’il ignore.
B Les servitudes1. Définition et caractéristiquesLa servitude est un droit réel établi au profit d’un immeuble.
DÉFINITION
La servitude est une charge imposée à un immeuble (le fonds servant) au profit d’un autre immeuble (le fonds dominant) appartenant à un propriétaire différent.
Les servitudes résultent souvent, dans un environnement urbain, de la situation des lieux.
EXEMPLES La servitude de passage donne le droit au propriétaire d’un terrain enclavé de réclamer, moyennant une indemnité, le droit de passage du terrain voisin afin d’accéder à la voie publique. La servitude de jour donne le droit au propriétaire d’un mur mitoyen, qui peut porter le regard sur la propriété d’autrui, de créer une ouverture qui ne laisse passer que la lumière (et non la vue) afin de préserver l’intimité du voisin.
Pour illustrer le cours.
Pour approfondir les fondamentaux.
Pour faciliter la mémorisation.
Pour retenir l’essentiel et vous repérer.
Pour souligner des nuances, des pièges ou pour expliquer les distinctions à opérer entre plusieurs notions.
EXEMPLE
DÉFINITION
SCHÉMA OU TABLEAU
MOTS-CLÉS EN GRAS
ATTENTION
LE COURS• La présentation visuelle du cours permet
une lecture « à la carte ».• Un cours clair, concis, qui va à l’essentiel.
5
122 PARTIE 2. LES BIENS ET LES PERSONNES122
COURS APPL ICAT IONS CORR IGÉS
Mais, pour que la possession débouche sur un titre de propriété, elle doit remplir deux conditions :
• La possession doit être utile, c’est-à-dire paisible, continue, publique et non équivoque (absence de doutes sur l’origine de propriété du vendeur).
• La possession doit être de bonne foi : le possesseur croit à tort être devenu propriétaire, car il ignore que le vendeur n’était pas le propriétaire légitime du bien. La bonne foi se présume.
Si toutes ces conditions sont satisfaites, le principe « en fait de meubles, la possession vaut titre » s’applique. Le fait de posséder un bien meuble corporel vaut donc en droit titre de propriété. De plus, le possesseur est présumé être le véritable propriétaire.
Néanmoins, ce principe connaît une exception ; le propriétaire d’un objet perdu ou volé pourra le reven-diquer auprès du possesseur de bonne foi. Cette revendication n’est possible que dans un délai de trois ans après la perte ou le vol. Mais le propriétaire légitime du bien devra rembourser au possesseur le prix que ce bien lui a coûté lorsque ce dernier a acheté le bien chez un marchand qui « vend des choses pareilles ».
Application au cas
Or, dans le cas présent, Maïa Partir est possesseur de bonne foi et sa possession est utile : elle a acheté choses pareilles
particulier à un prix normal. Elle croyait en outre en être le propriétaire légitime. Elle se trompait sur ce point puisque les deux objets avaient été volés aux propriétaires. Or la revendication des objets volés a bien lieu dans le délai légal de trois ans. Maïa devra donc rendre les objets à leurs propriétaires, sans obtenir de remboursement pour le collier acheté au particulier, et avec remboursement du prix qu’elle a payé au brocanteur pour la bague.
ATTENTION
Le fait que le bien meuble ait été acheté auprès d’un brocanteur professionnel n’empêche pas la revendication du bien par le propriétaire véritable. Dès lors que le bien meuble a été volé et que la revendication a lieu dans le délai légal de trois ans, le propriétaire est toujours en droit de le revendiquer. L’achat du bien auprès d’un brocanteur professionnel donne au possesseur de bonne foi le droit d’être indemnisé.
★★★ EXERCICE 1 Cas Danvozieu : l’acquisition de la propriété ⌛ 15 minutes
Julie Danvozieu achète un appartement en plein centre-ville de Rennes. Le contrat de vente est conclu le vendredi 21 décembre. Il ne contient pas de clause spécifique. Elle s’installera dans les lieux dans deux semaines et décide d’accomplir les formalités de publicité à cette date. Malheureusement, le dimanche 23 décembre, une bombe datant de la Seconde Guerre mondiale retrouvée dans le centre a provoqué une mini-explosion endommageant fortement l’appartement.
Qui doit payer les réparations ?
EXERCICES
LES APPLICATIONS CORRIGÉESQCM – Exercice guidé – Exercices d’application
Pour compléter l’entraînement.
Indicationdu niveaude difficulté.
2 À 4 EXERCICES D’APPLICATION CORRIGÉS
n ÉNONCÉ Cas pratique : l’acquisition de la propriété par le fait juridique
EXERCICE GUIDÉPour vous guider pas à pas.
1 EXERCICE GUIDÉ CORRIGÉ
Indication du temps de réalisation.
6 DCG8. SYSTÈMES D’INFORMATION DE GESTION
Tableau de correspondance programme/ouvrage
1. Système d’information et fonctions d’organisation (50 heures)
1.1 Information et système d’information Chapitre 1 — Cas de synthèse 1, 2 et 3 — Sujet 2015 — Sujet inédit
1.2 Le secteur informatique Chapitre 2 — Cas de synthèse 3 — Sujet inédit
1.3 Modélisation et analyse de processus Chapitre 3 — Cas de synthèse 1 — Sujet 2015 — Sujet inédit
1.4 Introduction aux systèmes décisionnels Chapitre 15
2. Matériels, réseaux et sécurité informatique (50 heures)
2.1 Matériels et réseaux Chapitres 11 et 12 — Cas de synthèse 3 — Sujet inédit
2.2 Sécurité informatique Chapitres 13 et 14 — Cas de synthèse 3 — Sujet inédit
3. Modélisation à l’aide de logiciels (65 heures)
3.1 Avec un tableur Chapitres 4, 5 et 6 — Cas de synthèse 1 — Sujet 2015 — Sujet inédit
3.2 Avec une base de données Chapitres 7, 8, 9 et 10 — Cas de synthèse 2 — Sujet 2015 — Sujet inédit
4. Les progiciels « métiers » (35 heures)
4.1 Les progiciels de gestion Chapitre 15 — Sujet inédit
4.2 Les logiciels métiers de gestion comptable et financière
Chapitres 7 et 15
5. Dématérialisation et téléprocédures (10 heures)
Chapitre 16 — Sujet 2015 — Sujet inédit
35
u COURS
u APPLICATIONSQCMEXERCICE GUIDÉEXERCICES
u CORRIGÉS
I. Pourquoi l’entreprise doit-elle analyser ses processus ?
II. Qu’est-ce qu’un processus ?
III. La modélisation des processusA Les modèles de flux
B Les modèles de traitement
chapitre
3Modélisation des processus
36 PARTIE 1. SYSTÈMES D’INFORMATION ET TRAITEMENTS36
COURS APPL ICAT IONS CORR IGÉS
I. Pourquoi l’entreprise doit-elle analyser ses processus ?Si, dans les petites organisations, les dirigeants sont très proches des opérationnels et ont un management direct très performant, ce n’est plus le cas lorsque l’organisation croît : le mana-gement devient alors intermédiaire (responsable commercial, administratif et financier, res-sources humaines, production…) et s’accompagne d’outils spécifiques (applications verticales). Or, souvent, ces applications ont été implémentées au fil du temps sans forcément se soucier des autres métiers de l’organisation. Cela aboutit ainsi à une hétérogénéité des applications et des données (voire leur redondance) et donc à une mauvaise communication entre les différents acteurs de l’organisation, voire à des dysfonctionnements plus ou moins importants qui nuisent à la performance globale de l’organisation et freinent son développement.
Pour rester performante, l’organisation se doit d’analyser sa façon de travailler (ses différents processus) pour disposer des bons outils de travail, voire s’améliorer.
Analyse des processus
5. Améliorationdes processus
de travail
1. Réalitéobservable
3. Élaborationd'un modèle
4. Mise en œuvredu modèle :
implémentation
2. Analyse decette réalité par
un questionnement(audit)
i
II. Qu’est-ce qu’un processus ?DÉFINITION
Selon l’ISO (Organisation internationale de normalisation), un processus est « ensemble d’activités corrélées ou interactives qui transforme des éléments d’entrée en éléments de sortie » (norme ISO 9000:2005).
37 3. Modélisation des processus
COURS APPL ICAT IONS CORR IGÉS
Première approche d’un processus – Formalisation de type BPMN
Activitéenregistrement
commande
ActivitéProduction
ActivitéExpédition
ActivitéFacturation
ActivitéContrôle
Réceptioncommande
client
Livraisondu client
Entrées Sorties
Acteurs
ObjectifRessources
Un processus doit avoir un objectif bien identifié, ici la satisfaction du client qui nous a passé une commande ; pour atteindre ce résultat, il met en œuvre une suite d’activités (ici, enregistre-ment de la commande, production, contrôle, expédition et facturation).
Pour atteindre cet objectif, le processus dispose de ressources (moyens informationnels, finan-ciers ou matériels) et peut faire intervenir des acteurs internes ou externes à l’organisation. Les différentes activités sont déclenchées par des événements et produisent soit un événement, soit une ressource ou encore une entrée pour une autre activité.
Il existe plusieurs méthodes pour modéliser les processus : BPMN (Business Process Model and Notation), UML (Unified Modelling Language) ou encore Merise.
ATTENTION
Merise est une méthode française créée à partir des années 1970, toujours principalement utilisée dans les sujets d’examen de DCG. Nous reviendrons sur cette méthode, que nous développerons.
III. La modélisation des processus
A Les modèles de flux1. Le modèle de contexteLa première étape de ce modèle consiste à isoler le système en le délimitant. Il s’agit donc de définir le domaine et les éléments externes avec lesquels il échange des flux d’information. Ces éléments externes au domaine sont soit des acteurs externes, soit des domaines connexes (domaines de l’organisation extérieurs au domaine étudié mais avec lesquels il échange des informations).
Le système est représenté par un rectangle, les acteurs externes par des ovales, les flux d’infor-mation par des flèches. Les flux internes sont ignorés à ce niveau d’analyse.
38 PARTIE 1. SYSTÈMES D’INFORMATION ET TRAITEMENTS38
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EXEMPLE Dans cet exemple, le domaine étudié (rectangle) est le traitement d’une com-mande client. Le client (acteur externe) passe une commande (flux n° 1) à l’organisation qui lui en accuse réception (flux n° 2) puis procède à la livraison et la facturation (flux n° 3). Le détail du traitement de la commande client n’est pas expliqué.
Modèle de contexte
Commandeclient
1. Commande
2. Accusé de réception commande
3. Livraison (+BL) + factureClient
2. Le diagramme de communication ou modèle conceptuel de flux
Le domaine étudié va être décomposé en activités. Cette décomposition sera répétée jusqu’à obtenir des activités non divisibles, c’est-à-dire ne nécessitant plus aucune ressource.
Les activités sont représentées par des rectangles (ici, légèrement arrondis).
EXEMPLE (SUITE) Il s’agit maintenant de décomposer en plusieurs activités le traitement de la commande. Tout d’abord, la commande est enregistrée dès sa réception, puis trans-mise à la production pour lancer sa fabrication. Une fois la commande produite, elle devra être vérifiée par le contrôle qualité. Si ce contrôle qualité est satisfaisant, l’ordre de livrai-son est transmis et la commande expédiée au client avec son bon de livraison (BL). Un double de ce bon de livraison est adressé au service d’administration des ventes en vue de l’édition de la facture qui est envoyée au client et de son enregistrement en comptabilité.
Modèle de flux de niveau 1
Traitement de la commande
Activité enregistrementde la commande
Activitécontrôle qualité
Activité facturation& comptabilité
Activité production
Client
3. Ordre de fabrication
1. Commande
7. Facture
2. Accusé réception
6. Bon de livraison
4. Fabrication terminée
Activité expédition
6. BL
5. Contrôle qualité Ok
39 3. Modélisation des processus
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B Les modèles de traitementLa modélisation des traitements repose sur les notions d’événement déclencheur (un fait nou-veau influençant le système d’information), de synchronisation (règles) de ces événements, de résultat (issu d’un traitement, c’est un événement particulier) et de conditions (règles) d’émis-sion d’un résultat.
Les modèles de traitement sont généralement construits activité par activité. Les modèles de flux, dans lesquels les flux sont ordonnés, aident à préparer la définition des traitements. En effet, pour passer d’un flux au suivant, il y a obligatoirement intervention d’un traitement.
Un flux entrant (arrivée de commande, de facture…) est un événement déclencheur, tout comme un changement d’état du système d’information (une mise à jour de la base de don-nées, un résultat précédent) ou encore une contingence temporelle (telle heure, tel jour du mois, telle échéance).
Un flux sortant est un événement résultat.
1. Le modèle conceptuel de traitement (MCT)
Normes de modélisation des MCT
Événement A Événement B
a et (b ou c) ou f
Nom de l’opération
1. Première tâche2. Deuxième tâche…
Règle 1 Règle 2
–
Événement C
Événement D Événement E Événement F
a b c f
Dans ce modèle, quatre événements (A, B, C et F) peuvent déclencher le traitement. Il existe une règle de synchronisation exprimée sous forme de formule logique avec une combinaison de ET et de OU : attention le ET est prioritaire sur le OU d’où l’importance des parenthèses. Dans ce cas précis, pour que le traitement ait lieu, il faut à la fois l’événement A ET un des deux événements B OU C, ou alors l’événement F seul.
Le traitement en lui-même est indiqué dans un rectangle, son nom est obligatoire ; les tâches qui le composent peuvent être précisées. Dans le bas du rectangle figurent la ou les règles d’émission.
Les événements résultats sont rattachés à la règle d’émission dont ils découlent. Un événement résultat peut à son tour déclencher un autre traitement, comme ici l’événement F.
40 PARTIE 1. SYSTÈMES D’INFORMATION ET TRAITEMENTS40
COURS APPL ICAT IONS CORR IGÉS
ATTENTION
Pour élaborer un MCT, il faut :• Éliminer tous les événements organisationnels (qui, quand, quoi, où, comment).• Repérer les événements déclencheurs et les résultats.• Ordonner les opérations (ordre chronologique).• Repérer les règles de synchronisation et d’émission.
EXEMPLE (SUITE) Dès réception de la commande, celle-ci est vérifiée puis saisie dans le SI ; si le client est nouveau, un compte client est créé. Un accusé réception est transmis au client et l’ordre de fabrication est transmis à la production.La production réalise la commande. Dès que le produit est fabriqué, le service contrôle qua-lité est averti et réalise le contrôle le lendemain. Si le contrôle est bon, le service expédition reçoit l’ordre d’expédition et édite le bon de livraison puis procède à l’expédition. Dans le cas contraire, la production est avisée et relance la fabrication. Une copie du bon de livraison est transmise au service d’administration des ventes qui établit alors la facture et l’enregistre.
MCT
Demande contrôle qualité
Ordre de livraison
Bon de livraison
Ordre de fabricationcommande
Relancer fabricationcommande
.
.
Enregistrement commande
1. Vérification commande2. Vérification compte client…Toujours Nouveau client
–
Comptabilisation commande
1. Facturation2. Enregistrement…
Toujours
–
Commande client
ou
et
Fabriquer commande
Toujours
–
Expédition
Toujours
–
Contrôle qualité
Ok Pas Ok
–
Compte client créé
J + 1
.
Commande enregistrée
Facture éditée Facture enregistrée
41 3. Modélisation des processus
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2. Le modèle organisationnel de traitement (MOT)Les événements organisationnels (qui, quand, quoi, où, comment) sont intégrés dans le MOT.
Chaque acteur ou poste de travail est représenté par une colonne dans laquelle vont figurer les traitements qu’il effectue. Une colonne (période) représente l’échelle du temps et une autre le type de traitement (manuel, semi-automatique ou automatique).
EXEMPLE (SUITE) MOT de l’exemple précédent
Période
Date j
Date j
Date j+1
Date j+1
Date j+1
Semi-automatique
Semi-automatique
Semi-automatique
Semi-automatique
Semi-automatique
Administration des ventes Production Qualité TypeExpédition Client(acteur externe)
Demande contrôle qualité
J+1
Commandeenregistrée
OUFabriquer commande
Toujours
–
ETContrôle qualité
Ok Pas Ok
–
Compte client créé
Ordre de fabrication
Enregistrement commande
Toujours Nouveau client
–
BD
BD
Relance ordrede fabrication
Commandeclient
Ordre de livraison
Facture enregistrée
Expédition
Toujours
–
Bon de livraisonBon de livraison
Facture éditée
Comptabilisation commande
1. Facture2. Enregistrement
Toujours
–
Les colonnes « Période » ou « Type » ne sont pas toujours représentées. Des indications peuvent figurer sur la forme des événements, par exemple BD permet d’indiquer que l’événe-ment est enregistré dans la base de données, le symbole d’un document papier représentant ici soit le bon de livraison soit la facture.
42 PARTIE 1. SYSTÈMES D’INFORMATION ET TRAITEMENTS42
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• 1 À l’origine d’un processus, il y a toujours :a. un ou plusieurs événements.b. une ou plusieurs personnes.c. un flux d’information.d. aucune de ces réponses.
• 2 Sur un site de vente en ligne, la commande est validée uniquement si l’article est en stock (a) ou peut être réapprovisionné (b), le client a un compte (c), et le site de paiement en ligne a bien reçu le paiement du client (d). La règle de synchronisation est :
a. a ou b ou c et d.b. (a ou b) et (c ou d).c. (a ou b) et c et d.d. a et b et c et d.
• 3 Dans un traitement, on peut dire qu’il y aura un résultat :a. uniquement s’il y a au moins une règle d’émission.b. uniquement s’il y a au moins une règle de synchronisation.c. sans qu’il ne soit nécessaire d’avoir une règle d’émission.d. sans qu’il ne soit nécessaire d’avoir une règle de synchronisation.
• 4 Dans un MOT, par rapport à un MCT, il y a :a. toujours le même nombre de traitements.b. au moins le même nombre de traitements.c. moins de traitements.d. aucun lien.
• 5 Pour réaliser un MCT, il est utile d’avoir :a. relevé les flux d’information dans l’ordre de leur arrivée.b. réalisé un modèle de contexte.c. réalisé un modèle de flux.
n ÉNONCÉ Librairie LGNÀ partir de l’exercice guidé concernant la librairie LGN [ÑCHAPITRE 1] :
• 1 Réalisez le modèle de contexte.
• 2 Réalisez le modèle de flux.
• 3 Modélisez le processus « traitement des commandes ».
n CORRIGÉ
• 1 Réalisez le modèle de contexte.
MÉTHODE
Pour réaliser ce modèle de contexte, vous devez représenter l’organisation dans laquelle vous vous situez (ici, LGN) dans un rectangle et les acteurs externes dans des ovales : en amont, se trouve le distributeur et en aval le client (l’association des DCG).Il vous faut ensuite relever tous les flux d’information entre l’organisation et ces acteurs externes et les représenter dans l’ordre chronologique de leur survenance (d’où la numérotation).
QCM
EXERCICE GUIDÉ
43 3. Modélisation des processus
COURS APPL ICAT IONS CORR IGÉS
LGN Associationdes DCGDistributeur
5. Bon de livraison2. Devis
4. Commande
9. Règlement 7. Règlement
1. Demande de tarif
6. Bon delivraison & facture
3. Commande
8. Facturerécapitulative
• 2 Réalisez le modèle de flux.
MÉTHODE
Vous devez décomposer les activités au sein de LGN et représenter tous les flux.
LGN
DG - Objectif etsuivi des ventes
Responsable de rayon
Service comptable
ClientDistributeur
2. Rapport/ventes
1. Objectifventes 3. Demande de tarif6. Commande
4. Devis
9. Règlement
5. Commande7. Bon de livraison
11. Règlement distributeur
10. Facture mensuelle
8. Bon de livraison+ facture
• 3 Modélisez le processus « traitement des commandes ».
MÉTHODE
Il s’agit de représenter les traitements qui sont assurés par les responsables de rayon pour satisfaire les commandes des clients (ne sont donc concernés que les flux 3 à 9). Les flux qui leur arrivent sont des événements déclencheurs, et ceux dont ils sont à l’origine des événements résultats ; entre les deux, se placent les opérations.
Il peut être judicieux, mais non obligatoire, de faire figurer l’état de l’événement (en cours, en attente, clos…).
44 PARTIE 1. SYSTÈMES D’INFORMATION ET TRAITEMENTS44
COURS APPL ICAT IONS CORR IGÉS
Bon de livraison
Réglement
Réception de tous les livres(Bon de livraison)
.
Demande de tarif
ETPrise en compte de la commande
Toujours
–
Réalisation devis
Toujours
–
Devis envoyé
Commande au distributeur
Commande
EN COURS
Commande
EN ATTENTE
Commande
CLOS
Facture
En attente de réglement
ETLivraison de la commande au client
Toujours
–
ETRéception réglement
Toujours
–
★★★ EXERCICE 1 Télédéclarer la TVA ⌛ 15 minutes
Dans un cabinet comptable, le 15 de chaque mois, la télédéclaration de TVA doit être effectuée au titre de la TVA du mois précédent pour tous les dossiers clients qui ont mandaté le cabinet et qui sont au régime réel normal. Pour cela, il faut obligatoirement que la comptabilisation des pièces comptables d’achat et de vente du mois précédent soit terminée. Le seul cas où la comptabilisation n’est pas finie concerne le client qui n’aurait pas transmis toutes les pièces comptables ; il est contacté immédiatement.
• 1 Identifiez les événements déclencheurs et les événements résultats. Le cas échéant précisez les règles de synchronisation et d’émission.
• 2 Réalisez le MCT.
EXERCICES
45 3. Modélisation des processus
COURS APPL ICAT IONS CORR IGÉS
★★★ EXERCICE 2 The Little Custom Factory ⌛ 60 minutes
À partir de l’énoncé de The Little Custom Factory [ÑCHAPITRE 1].Lors de la commande, si le client n’a pas versé 50 % d’acompte, il en est informé et la com-mande est mise en attente jusqu’à réception du règlement.Lors de la réception de la facture récapitulative d’Antisèche, si une erreur apparaît lors du contrôle, Marc T. envoie une demande de régularisation.
• 1 Réalisez le modèle de contexte.
• 2 Réalisez le modèle de flux.
• 3 Modélisez les processus liés à l’activité commerciale de l’entreprise, en représentant bien les acteurs.
COURS APPL ICAT IONS CORR IGÉS
46 PARTIE 1. SYSTÈMES D’INFORMATION ET TRAITEMENTS46
• 1 a. Un ou plusieurs événements déclenchent obligatoirement un processus. Ces événements peuvent être un flux d’information, mais aussi une contingence temporelle ou un changement d’état du système d’information.
• 2 c. L’article doit être en stock ou pouvoir être approvisionné : la parenthèse est obligatoire car l’une de ces deux conditions doit impérativement être vérifiée ; le client doit de plus avoir un compte et son paiement effectué.
• 3 a. Il est obligatoire d’indiquer les règles d’émission des événements résultats. Les règles de syn-chronisation ne concernent que les événements déclencheurs.
• 4 b. Le fait de représenter les acteurs peut amener à séparer des traitements car des interruptions vont apparaître.
• 5 a. b. c. Grâce à l’analyse des flux d’information, il est possible de réaliser le modèle de contexte, qui permet d’élaborer le modèle de flux, lequel est très utile pour réaliser les MCT.
EXERCICE 1 Télédéclarer la TVA
• 1 Identifiez les événements déclencheurs et les événements résultats. Le cas échéant précisez les règles de synchronisation et d’émission.
Les événements qui déclenchent le traitement sont :• le 15 du mois (contingence temporelle) ;• le mandat du client ;• le régime normal du client.Pour que le traitement ait lieu, ces trois événements doivent être concommittants. La règle de syn-chronisation est donc : ET.Les événements résultats sont :• La télédéclaration qui est effectuée (cas où la comptabilité du mois précédent des opérations d’achat et de vente est finie).• Le client est contacté (cas où des pièces comptables sont manquantes).Il y a donc deux règles d’émission : comptabilité OK et comptabilité pas OK.
• 2 Réalisez le MCT.
MÉTHODE
Le formalisme du MCT doit être respecté : événements dans des ovales, règles de synchronisation et d’émission.
15 du mois Mandat Client
Télédéclaration de la TVA
Comptabilité OK Comptabilité pas OK
–
Régime Normal
TVA télédéclarée Client contacté
ET
QCM
EXERCICES
COURS APPL ICAT IONS CORR IGÉS
47 3. Modélisation des processus 47
EXERCICE 2 The Little Custom Factory
• 1 Réalisez le modèle de contexte.
Les trois acteurs externes sont représentés : en amont de TLFC, les fournisseurs avec l’imprimeur et L’Antisèche et en aval le client « Association des DCG ». Les flux entre TLCF et ces trois acteurs sont représentés en respectant l’ordre chronologique.
Associationdes DCG
TLCF
4. Catalogue
1. Commandecatalogue
7. Réceptionsweat-shirts
10. Facturerécapitulative
2. Catalogue papier + pdf
6. Ordre fabrication
11. Virement
9. Retrait & règlement
3. Demande de tarif
8. Mail disponibilité
5. Commande& acompte
L’Antisèche
Imprimeur
• 2 Réalisez le modèle de flux.
Il s’agit de préciser l’analyse des flux en ajoutant les acteurs internes : le gérant et Marc T.
The Little Custom Factory
Gérant
Marc T. Client
Imprimeur
Antisèche
12. Relevésdes ventes
3. Demande tarif
1. Commandecatalogue
4. Catalogue
9. Enlèvement marchandise& règlement solde facture
5. Commande+ acompte
2. Cataloguepapier & pdf
6. Ordre de fabrication
11. Virement
7. Réceptionsweat-shirts
10. Facturerécapitulative
8. Mail disponibilité
COURS APPL ICAT IONS CORR IGÉS
48 PARTIE 1. SYSTÈMES D’INFORMATION ET TRAITEMENTS48
• 3 Modélisez les processus liés à l’activité commerciale de l’entreprise, en représentant bien les acteurs.
Tous les traitements liés à l’activité commerciale de TLFC sont représentés avec, pour chacun d’eux, les événements déclencheurs et résultats, les règles de synchronisation et d’émission. Les acteurs, étant bien repérables, figurent en colonne.
Période
Date j
Date j
Date j
Date j
Chaque fin de mois
Fin juin Semi-automatique
Semi-automatique
Semi-automatique
Semi-automatique
Semi-automatique
Semi-automatique
Marc T Antisèche Imprimeur TypeClient
Sweat-shirtsdisponibles
Demande nouvelleFacture récapitulative
Sweat-shirtsfabriqués et livrés(bon de livraison)
Demande tarif
Commande
Acompte
Commande catalogue
Toujours
–
Catalogue envoyé
Catalogue commandé
Tarifs mis à jour
Ordre de fabrication
Virement
Facture récapitulative
Facture enregistrée
Demande acompte
Règlement solde
Facture
Réglée
Facture
EN ATTENTE
Commande
EN ATTENTE
Prise en compte demande de tarif
Toujours
–
Information disponibilité
Toujours
–
a ou (a ou b) ET c
Prise en compte commande client
Acompte Ok Acompte pas Ok
–
a
.
.
bc
Enlèvement marchandises
1. vérification commande2. solde3. facture4. enlèvement
Toujours
–ET
Traitement facture récapitulative
1. vérification2. enregistrement3. règlement
Contrôle Ok Erreur
–a ET b ET c
c
ab
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Laurence Allemand est professeur agrégée en classes préparatoires à l’expertise comptable à Cachan. Membre des jurys d’examen de la fi-lière, elle participe à la conception des sujets et a été responsable de l’unité d’enseignement « Systèmes d’Information de Gestion » à l’IN-TEC. Elle a assuré la coordination du livre.
Nathalie Dagorn est professeur associée en sys-tèmes d’information à ICN Business School. Elle est titulaire d’un doctorat en sciences de gestion et a assuré pendant de nombreuses années la di-rection financière et des systèmes d’information dans des groupes multinationaux.
Redouane El Amrani est professeur associé en systèmes d’information à Audencia Group. Il a participé à plusieurs projets ERP et a publié des articles sur le sujet dans des conférences et jour-naux internationaux.
Saïd Elgani est responsable informatique dans le secteur privé (mise en place et administra-tion de systèmes), chef de projet informatique au Ministère de l’éducation nationale, et profes-seur d’informatique et de gestion à l’université d’Angers.
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