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Le Déni de Grossesse

Quel impact sur la pratique sage-femme pour la

prise en charge de ces grossesses clandestines ?

CAROLINE ALLIER

Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme

VINCIANE BONNEAU

Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme

BERENGERE BOUTHEGOURD

Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme

Directrice de travail : MURIELLE CALDELARI

TRAVAIL DE BACHELOR DÉPOSÉ ET SOUTENU A LAUSANNE EN 2016 EN VUE DE

L’OBTENTION D’UN BACHELOR OF SCIENCE HES-SO DE SAGE-FEMME

Haute Ecole de Santé Vaud Filière Sage-femme

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Résumé

Introduction : Le déni de grossesse est un phénomène relativement méconnu, fascinant et

médiatisé. La définition la plus consensuelle est la non conscience de la grossesse par la femme

au deuxième trimestre. L’objectif de notre travail est de déterminer le rôle de la sage-femme

auprès des femmes atteintes d’un déni de grossesse. Nous souhaitons axer notre travail sur

l’approche centrée sur la personne, l’attachement et la psychologie de la grossesse.

Méthodologie : Nous avons effectué une revue de littérature aidées par des recherches sur les

bases de données. Puis, nous avons analysé et critiqué huit articles afin d’en faire ressortir les

résultats les plus probants.

Résultats : De cette revue de littérature nous retenons que l’on ne peut pas définir de

caractéristiques spécifiques pour ces femmes. Il existe une hétérogénéité dans leurs profils. Nous

avons pu établir une définition plus précise ainsi qu’une incidence vérifiée. Néanmoins, une

délimitation consensuelle permettrait un diagnostic plus précis. Enfin, ces études nous ont montré

une augmentation des risques de morbidité maternelle et néonatale associée au déni de grossesses.

Discussion : Les auteurs suggèrent que le déni soit classé mais des désaccords subsistent sur

l’intitulé de la catégorie et la classification internationale souhaitée. Nous proposons une prise en

charge individualisée par un réseau pluridisciplinaire coordonnée par la sage-femme,

professionnelle de première ligne face au déni de grossesse. De plus, le but d’éviter les récidives,

il s’agit de former les professionnels et d’informer la population générale.

Mots clés: Denial of pregnancy, Attachment, Bonding, Midwife

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Avertissement

Les prises de position, la rédaction et les conclusions de ce travail n’engagent que la

responsabilité de ses auteurs et en aucun cas celle de la Haute Ecole de Santé Vaud, du Jury ou

du Directeur du Travail de bachelor.

Nous attestons avoir réalisé seules le présent travail, sans avoir utilisé d’autres sources que

celles indiquées dans la liste de références bibliographiques.

Le 15 juin 2015,

Allier Caroline

Bonneau Vinciane

Bouthegourd Bérengère

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Remerciements

Nous souhaitons remercier chaleureusement notre directrice de bachelor Murielle Caldelari pour

sa disponibilité, ses conseils, ses connaissances et son regard avisé. Elle nous a permis de nous

dépasser et nous a guidées dans les moments de doute.

Nous remercions, également, Lucia Floris, Raphaël Hammer, Claudia Von Ballmoos et Julio

Cortès pour leurs précieux conseils méthodologiques.

Une attention particulière est portée à nos familles et à nos amis qui nous ont fidèlement

soutenues durant ces deux années d’études ; et plus particulièrement à Fabienne, Maureen et

Régine pour leurs précieuses relectures durant l’élaboration de ce travail de bachelor.

Nous remercions également JLL, pour sa folle inspiration.

Enfin nous désirons mettre l’accent sur notre trinôme fondé à la base, sur l’amitié, qui s’est

renforcée autour de ce travail. Ce groupe a été tour à tour porteur et entrave, mais nous nous

remercions l’une l’autre pour la volonté de maintenir une bonne dynamique et une bonne

ambiance.

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Table de matières

Introduction ................................................................................................................................... 1

I. Questionnement professionnel ............................................................................................. 2

II. Cadre de référence théorique ................................................................................................ 6

II.1 L’historique du déni de grossesse ................................................................................ 6

II.2 La définition du déni de grossesse ............................................................................... 7

II.2.1 La dissimulation .................................................................................................... 7

II.2.2 La dénégation ........................................................................................................ 7

II.2.3 Le déni de grossesse .............................................................................................. 8

II.3 Les champs disciplinaires ............................................................................................ 9

II.4 La question de recherche ........................................................................................... 10

II.5 Les concepts clés ....................................................................................................... 11

II.5.1 La psychologie de grossesse ............................................................................... 11

II.5.2 L’attachement ...................................................................................................... 13

II.5.3 L’approche centrée sur la personne ..................................................................... 14

III. Dimension éthique ......................................................................................................... 16

III.1 Les fondements de l’éthique ...................................................................................... 16

III.2 Questionnement éthique de la problématique ............................................................ 17

III.3 Quelle est la place de l’éthique dans les articles sélectionnés ................................... 19

III.4 Démarche éthique dans l’écriture de notre travail de bachelor .................................. 19

IV. Méthode : recherche de littérature .................................................................................. 20

IV.1 Elaboration du PICO .................................................................................................. 20

IV.2 Elaboration des descripteurs ...................................................................................... 20

IV.3 Les bases de données ................................................................................................. 21

IV.4 Les lancements ........................................................................................................... 22

IV.5 Tableau de sélection des articles ................................................................................ 24

IV.5.1 Tableau récapitulatif des articles sélectionnés .................................................... 26

V. Analyse critique et structuration de la revue de littérature ................................................. 32

V.1 Analyse de l’article 1 ................................................................................................. 32

V.2 Analyse de l’article 2 ................................................................................................. 35

V.3 Analyse de l’article 3 ................................................................................................. 39

V.4 Analyse de l’article 4 ................................................................................................. 42

V.5 Analyse de l’article 5 ................................................................................................. 47

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V.6 Analyse de l’article 6 ................................................................................................. 50

V.7 Analyse de l’article 7 ................................................................................................. 54

V.8 Analyse de l’article 8 ................................................................................................. 59

V.9 Tableau récapitulatif des principaux résultats de la revue de littérature .................... 63

VI. Discussion ...................................................................................................................... 70

VI.1 Synthèse des résultats ................................................................................................ 70

VI.1.1 La définition du déni de grossesse ...................................................................... 70

VI.1.2 Les incidences retrouvées .................................................................................... 71

VI.1.3 Le profil étudié .................................................................................................... 72

VI.1.4 La morbidité maternelle ...................................................................................... 73

VI.1.5 La morbidité néonatale ........................................................................................ 74

VI.1.6 Les représentations professionnelles ................................................................... 74

VI.1.7 La classification dans le Diagnostic and Statistical manual of Mental disorders

[DSM]/International Classification of Diseases [ICD]....................................................... 75

VI.2 Les ouvertures des auteurs ......................................................................................... 76

VI.3 Les perspectives professionnelles et les focus sur le rôle sage-femme ...................... 78

VI.4 Faiblesses de notre travail de bachelor ...................................................................... 88

VI.5 Forces de notre travail ................................................................................................ 89

Conclusion................................................................................................................................... 91

Liste de références ....................................................................................................................... 93

Bibliographie ............................................................................................................................... 97

Annexes ....................................................................................................................................... 99

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Introduction

En tant que futures sages-femmes, nous avons à cœur de respecter la physiologie du processus de

la naissance. Nous avons l’intime conviction que la femme possède, en elle, des ressources

inimaginables, et des compétences riches qui lui sont propres. Depuis toujours, la mise au monde

est un passage naturel. La sage-femme est le professionnel référant de la périnatalité, c’est

pourquoi son rôle est incontestable pour la naissance. L’un des rôles de la sage-femme est

l’accompagnement du couple dans ce cheminement, qui commence bien avant la conception.

Dans la société actuelle, l’hypercontrôle des événements de la vie est omniprésent. Avec la

découverte de la contraception et la légalisation de l’interruption volontaire de grossesse [IVG],

les femmes peuvent maîtriser et choisir, le plus souvent, le moment où elles souhaitent de devenir

mères. Il s’agit souvent d’une décision du couple liée aux objectifs professionnels et personnels.

Malgré tout, lorsque la femme découvre sa grossesse, quelques semaines avant l’accouchement

ou lorsqu’elle va accoucher, au-delà de la surprise, c’est l’incompréhension qui prime. Étant

stupéfaites par le déni de grossesse, aussi bien en tant que femmes qu’en tant que futures sages-

femmes, nous souhaitions approfondir ce thème fascinant et mystérieux.

Dans un premier temps, nous développerons notre questionnement au sujet du déni de grossesse,

puis nous aborderons l’historique, les différentes définitions du déni et les concepts que nous

avons choisi. Après avoir détaillé notre méthodologie et explicité notre question de recherche,

nous avons sélectionné huit articles que nous analyserons. Puis, nous élaborerons une discussion

en reprenant et en analysant les différents résultats, les ouvertures des auteurs et les perspectives

pour la pratique professionnelle tout en incluant les compétences sages-femmes. Enfin, nous

détaillerons les forces et les faiblesses de notre travail.

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I. Questionnement professionnel

« Après neuf mois de voyage, de pensées et de mirage, je me suis posé lentement sur le ventre de

maman » Maxalexis (2007).

Au commencement de notre questionnement le déni de grossesse représentait, pour nous, un

phénomène fascinant et inexplicable. Par ailleurs, nous avons rencontré dans la pratique des

situations de déni de grossesse. Nous nous sommes alors questionnées sur cet évènement qui nous

paraissait incroyable, voire incompréhensible. Cela nous a laissé de multiples questions et une

envie d’approfondir ce sujet. Comment est-il possible de ne pas se rendre compte de son état

gravide ? Comment le fœtus assure-t-il sa croissance sans manifestations extérieures ? Dans quelle

mesure l’entourage participe-t-il au déni ? Quels sont les mécanismes que l’organisme met en

place pour cacher la grossesse ?

Effectivement, les premières situations rencontrées se sont déroulées en néonatalogie. La

principale constatation faite est notre manque de connaissances sur le sujet.

Il s’agit, en premier lieu, pour les soignants de reconnaître le déni de grossesse comme une entité

périnatale en tant que telle. Les soignants, consciemment ou inconsciemment, ont leur

représentation du déni de grossesse qui influe négativement ou non, sur leur prise en charge. Par

exemple, les professionnels peuvent être étonnés de la non perception par la femme de sa

grossesse, et tenir ainsi, des propos discriminants envers elle.

Dans un deuxième temps, la réalité du terrain est telle qu’il n’existe pas d’outils institutionnels

pour accompagner ces femmes. Devant l’absence de recommandations, les professionnels se

retrouvent livrés à eux-mêmes. C’est l’exemple d’une situation rencontrée en salle

d’accouchement, où l’équipe s’est sentie en décalage et démunie face à la perception de la femme

qui ne réalisait pas qu’elle était en train de mettre au monde un enfant. Enfin, une autre situation

a été rencontrée en consultation à 26 semaines d'aménorrhées [SA]. Le comportement de la future

mère, était distant et détaché de son état gravide. Ce comportement reflétait clairement qu’elle

n’était pas encore au stade de l’intégration psychique de cette grossesse, et cela compliquait

l’accompagnement ainsi que la prise en soin sage-femme.

Il est vrai que la temporalité est un facteur important. La majorité des femmes a neuf mois pour se

préparer à devenir mère. Tandis que dans ces situations, elles n’ont que quelques semaines voire

quelques heures pour s’y préparer. Nous avons pu observer, entre autre, une culpabilité maternelle

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liée à la découverte tardive de la grossesse. C’est le cas de ces femmes qui regrettent de ne pas

avoir eu de suivi prénatal ni d’avoir pu préparer l’arrivée de leur enfant. Par ailleurs, nous avons

constaté que les liens d’attachements et de bonding peuvent être perturbés. Par exemple, certaines

mères délaissent leur bébé alors que d’autres le surinvestissent pour tenter de se dédouaner de leur

culpabilité.

Devant toutes ces constatations, il nous a semblé important de réfléchir sur ce sujet afin de se

positionner comme sage-femme.

A ce stade du questionnement, nous nous sommes retrouvées afin d’effectuer un brainstorming.

Nous avons chacune exposé les différents thèmes et représentations liés au déni de grossesse sous

forme d’interrogations, afin d’avoir une vision d’ensemble du sujet. Le but n’est pas d’y répondre

au début de notre travail mais d’entamer et de structurer notre réflexion qui nous servira lors de

l'énoncé des résultats de la revue de littérature.

• Existe-t-il un profil type de femmes victimes du déni de grossesse ?

• Quelles sont les conséquences pour le nouveau-né ?

• Existe-t-il un traitement ?

• Quelle est la responsabilité du père ?

• Quelle est la limite avec la maladie psychiatrique ?

• Existe-t-il des mesures de prévention ?

Par ailleurs, depuis quelques années, ce sujet fait souvent la Une des journaux, relatant, dans la

majorité des cas, des histoires sordides et tragiques de néonaticides. Nous pouvons citer en

exemple l’affaire Courjault en 2006, en France, également appelée « Affaire des bébés congelés »

selon la journaliste Des Déserts du Nouvel Observateur (2009). C’est l’histoire de cette femme,

d’après Durand-Souffland du Figaro (2009), qui a été condamnée à huit ans de prison pour avoir

congelé trois de ses nouveau-nés après avoir accouché seule chez elle. Suite au déchaînement

médiatique de cette histoire, le grand public a pris conscience de l’existence du déni de grossesse.

De nombreuses émissions de télévisions ont essayé par la suite de traiter ce sujet qui semble, de

prime abord simple, alors qu’il s’agit d’un phénomène complexe et mal compris. Ce sujet fascine

et effraie. Il apparaît que ces évènements ne sont pas si rares et isolés.

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De nombreux auteurs ont également écrit sur ce thème. Nous pouvons citer Sophie Marinopoulos,

psychologue-psychanalyste au centre hospitalier universitaire [CHU] de Nantes, et le Dr Israël

Nisand, gynécologue-obstétricien qui ont rédigé de nombreux ouvrages sur le déni de grossesse

afin de démystifier et de comprendre ce phénomène.

De nombreux préjugés et de fausses représentations circulent dans la société. Effectivement, de

nos diverses lectures de témoignages, ressortent des phrases telles que « elle était forcément au

courant », ou « ces femmes sont instables », « elles sont tarées ces bonnes femmes, point ! »

(canalblog, 2016) « Incroyable que cela puisse exister et tu n’avais pas du tout de sensation dans

ton ventre ? » (Forum doctissimo, 2015). Les thèmes associés sont souvent les suivants : la maladie

psychiatrique, un niveau socio-économique bas et les couples en voie de séparation.

En tant que professionnelles de santé et futures sages-femmes, militantes pour le bien-être des

femmes, il nous a semblé pertinent de faire un état des lieux de ce phénomène difficilement

compréhensible. Ce sujet concerne les femmes en âge de procréer, leur progéniture et leur famille.

Du point de vue épidémiologique, il est difficile d’obtenir des chiffres représentatifs. Dans la

pratique, la distinction entre la découverte de grossesse tardive et le déni de grossesse n’est pas

toujours évidente. Nous pouvons en déduire que le nombre de dénis de grossesse est sûrement

sous-estimé. Les chiffres actuels comptabilisent un à deux cas pour 1000 naissances en Suisse

d’après le Professeur Hohlfeld (RTS, 2014) ce qui représente entre 84 cas et 168 cas sur les 84

840 naissances vivantes (Confédération Suisse, 2015). En France sont recensés deux à trois cas

pour 1000 naissances (Chaulet et al., 2013).

Notre profession est en première ligne, quel que soit le service dans lequel nous exercerons, pour

prendre en charge ces femmes et leur entourage. Il est donc primordial que les professionnels

soient correctement informés sur ce mal de santé, afin que ces femmes soient prises en charge de

façon adaptée et non stigmatisante. Le but étant d’aller au-delà de l’égalité de la prise en charge

en favorisant une équité dans l’accompagnement. Cela se traduit par une attitude professionnelle

adaptée pour la femme, le conjoint et leur bébé. L’objectif est d’être continuellement centré sur

ses demandes, et de s’adapter à ses besoins, afin de favoriser une relation de confiance et non

jugeante. Comme le décrit l’International Confederation of Midwives (2014).

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« La sage-femme est une personne professionnelle et responsable qui travaille

conjointement avec les femmes pour leur donner un appui essentiel, ainsi que des

conseils et des soins nécessaires au cours de la grossesse, lors de l'accouchement et

dans la période post-partum. »

Cela démontre que l’un des rôles de la sage-femme est d’accompagner la femme, le couple, dans

le processus de la naissance et de la parentalité quelle que soit la situation.

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II. Cadre de référence théorique

La complexité de ce sujet est telle qu’il n’y a « pas de définition consensuelle du déni » et que

« beaucoup d’interrogations sur sa psychopathologie existent » (Sage-femme.ch, 2008, p.32). En

premier lieu, nous avons choisi d’aborder l’historique du déni de grossesse afin de savoir s’il

s’agit d’une maladie de la société actuelle ou si elle est connue depuis plus longtemps. Nous

définirons et délimiterons, ensuite, ce sujet au travers des écrits de différents auteurs. Enfin, nous

exposerons les champs disciplinaires choisis pour effectuer ce travail.

II.1 L’historique du déni de grossesse

Nous allons aborder un versant historique avant de définir de façon plus précise le sujet.

Durant le règne de Louis XIV, dès 1681 le Dr François Mauriceau, gynécologue, évoque la

méconnaissance d’une grossesse observée bien que des saignements menstruels persistent. Plus

tard, en 1838, Estienne Esquirol décrit les premières grossesses non reconnues chez des patientes

ayant des troubles psychiques. Son élève, Louis Victor Marcé distingue 20 ans plus tard dans son

traité, les grossesses ignorées des grossesses dissimulées.

En 1898, Georges Milbry Gould fait l’observation de neuf grossesses méconnues, découvertes

suite à de fortes douleurs abdominales qui se sont avérées être un début de travail. Il définit alors

ces grossesses de « grossesses inconscientes ».

Selon Chaulet (2011), « entre 1900 et 1950, la littérature sur le déni de grossesse reste

silencieuse » (p. 13). Gerchow dès 1957, observe peu de modifications physiologiques et

morphologiques chez ces femmes. Les années 1970 voient naître le terme de déni de grossesse

dans la littérature psychiatrique. Dans les années suivantes, les écrits sur le déni de grossesse se

multiplient.

Les premières études sont faites dans les années 90 : Brezinka en Autriche, Bonnet en France et

Miller aux USA. En 1991, Laura Miller, dissocie le déni de grossesse psychotique et non

psychotique. Elle mentionne la possibilité de faire paraître le déni de grossesse dans le DSM IV

[Diagnostic and Statistical manual of Mental disorder], ce qui est refusé. Une deuxième vague

d’études épidémiologiques apparaît dans les années suivantes : Pierrone, Delannoy, Florequin &

Libert en France, Wessel en Allemagne et Friedmann aux USA.

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Ce sujet se démocratise avec la création de l’Association Française pour la Reconnaissance du

Déni de Grossesse [AFRDG] en 2003, par Félix Navarro, médecin. En 2008, le premier colloque

médical français sur le déni de grossesse permet de faire un constat de ce phénomène. Ce qui

démontre que la société scientifique ne s’est réellement intéressée que très récemment au déni de

grossesse.

II.2 La définition du déni de grossesse

Dans le but de délimiter notre sujet nous allons aborder une partie plus théorique sur le déni de

grossesse. Il est vrai que dans la conscience collective, il y a beaucoup d’amalgames entre le déni,

la dissimulation et la dénégation de grossesse. Pour cela, nous allons définir chacune de ces notions

afin qu’il n’y ait pas de confusion possible. Selon Bayle (2003) et Dayan (2013), les négations de

grossesses comprennent les différentes formes de non reconnaissance de l’état gravide : le déni, la

dissimulation et la dénégation de grossesse.

II.2.1 La dissimulation

La dissimulation de grossesse est un état conscient et volontaire. Souvent la femme dissimule de

façon active sa grossesse à tout son entourage [traduction libre] (Vellut, Cook & Tursz, 2012, p.

554). Selon Wessel (2002) la dissimulation de grossesse est le fait que la femme se sait enceinte

très tôt, mais qu’elle tente par tous les moyens de masquer cette grossesse, pour des raisons

religieuses ou par tabou [traduction libre] (p. 1021).

II.2.2 La dénégation

La dénégation, est quant à elle « un procédé par lequel le sujet, tout en formulant un de ses désirs,

pensées, sentiments jusqu’ici refoulés, continue à s’en défendre en niant qui lui appartiennent »

selon Laplanche et Pontalis (1967, cité dans Seguin, Golse, & Apter, 2013, p. 267). La dénégation

est un mécanisme de refoulement selon Freud (1924), elle est souvent associée à la névrose, « qui

ne dénie pas la réalité, mais ne veut rien savoir d’elle. » (Dayan, 2013, p. 9). Dans le cas de la

psychose, le sujet cherche à dénier la réalité et à la remplacer. Un clivage associé à un désaveu

entrave l’adaptation du sujet à la réalité.

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II.2.3 Le déni de grossesse

La citation suivante illustre de façon globale le déni de grossesse.

« Tous les auteurs se rejoignent pour dire qu’à l’égard de cette méconnaissance de

l’état gravide s’installe ce qui a été nommé une complicité psychosomatique, où les

femmes ne présentent pas les signes habituels de la grossesse, comme si le corps se

montrait complice du déni psychique : chez la plupart, l’aménorrhée n’est pas

observable de par la présence de métrorragies ; le poids varie peu ; le volume

abdominal et celui de la poitrine ne changent pas ; les nausées ne sont pas présentes;

les mouvements fœtaux ne sont pas perçus. » (Seguin, Golse, & Apter, 2013, p.

272).

Selon Vellut et al. (2012), c’est un processus mental, multidimensionnel et inconscient mais dans

les faits, il est difficile de dissocier le normal du pathologique [traduction libre] (p. 554). Il est

courant que certaines femmes présentent des symptômes qu’elles associent à d’autres maux,

comme par exemple l’assimilation des nausées comme un signe de gastro-entérite.

L’Association Française pour la Reconnaissance du Déni de Grossesse précise que « le corps ne

présente pas de signe de grossesse », c’est le fait « pour une femme enceinte de ne pas avoir

conscience de l’être » Guernalec‐Levy (2007) accentue qu’il n’y a « pas de signes extérieurs de

grossesse ».

En d’autres termes, Dayan (1999, cité dans Grangaud, 2001, p. 9), parle du déni comme « d’une

grossesse inconsciente, conduisant la femme, souvent tardivement et brutalement, à la

reconnaissance pleine et entière de son état, généralement lors du travail, voire seulement de la

naissance ». Pour Marinopoulos (2011) il est question de « l’attitude d’une femme qui n’est pas

consciente qu’elle est enceinte. Il s’agit d’un phénomène inconscient » (p. 19). Elle ajoute

également que « le déni de grossesse est donc un impensable, un état d’être enceinte qui ne se

pense pas » (p. 19). Nisand (2012) complète cela en disant que dans ces situations, il y a une

grossesse physique sans grossesse psychique.

En outre, selon la période durant laquelle est découverte la grossesse, le déni est classé en deux

catégories :

• Le déni total qui est « persistant jusqu’aux premières heures du travail voire jusqu’à la

délivrance » Dayan (2013, p. 4).

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• Le déni partiel « lorsque la reconnaissance de la grossesse a lieu avant l’accouchement »

Bayle (2003).

Du point de vue épidémiologie, nous ne trouvons pas de données différenciant ces deux dénis,

mais seulement des données et des écrits sur le déni en général.

Néanmoins du point de vue psychiatrique, Miller (2003, cité dans Vellut et al., 2011, p. 554) tente

de classer le déni en différents groupes : [traduction libre]

• Le déni affectif : la femme a connaissance de sa grossesse mais n’a pas la signification

émotionnelle et les changements comportementaux habituellement présents.

• Le déni persuasif : c’est un déni complet, aucun signe physique ou psychique ne

transparait.

• Le déni psychotique survient chez des femmes atteintes de maladies psychiatriques de

type psychose (schizophrénie, troubles bipolaires…)

In fine, la définition la plus consensuelle est la non‐reconnaissance de la grossesse par la femme

enceinte avant le deuxième trimestre (Grangaud, 2001). C’est donc cette dernière que nous

souhaitons retenir.

Par ailleurs, le déni de grossesse étant médiatisé par des affaires de néonaticides, comme cité

précédemment, nous allons brièvement définir ce dernier. Il s’agit selon Resnik de l’« homicide

d’un enfant né depuis moins de 24h » (1969, cité dans Seigneurie et Limosin, 2012 p. 637). En

réalité le néonaticide ne se produit que dans moins de 1% des cas de déni de grossesse (Dayan et

Bernard, 2013).

II.3 Les champs disciplinaires

Notre recherche s’est dirigée vers différents champs disciplinaires. En effet, notre sujet aborde à

la fois un versant médical et biomédical, dans la compréhension physiopathologique du déni de

grossesse (position du bébé, maintien des menstruations …).

Par ailleurs, nous ne pouvons aborder ce sujet sans mentionner le champ disciplinaire

psychologique et psychiatrique. Nous l’avons vu dans les définitions précédentes, le psychisme,

l’inconscient et la psychologie ont un rôle primordial dans le déni de la grossesse.

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Un autre domaine qui nous semblait important est celui des sciences humaines et sociales.

Effectivement, la prévention et la promotion de la santé sont des pistes à développer dans le but

de réduire les récidives. De plus, ces domaines nous permettent aussi de faire le lien avec les

compétences de la sage-femme en matière d’accompagnement du couple mère-nouveau-né.

Pour finir, il nous semble logique d’aborder la législation, du fait que ce phénomène a souvent été

relayé par les médias lors d’affaires juridiques. Le déni de grossesse a été mis en lumière suite à

des affaires de néonaticides en France.

Dans la législation française, les néonaticides depuis 1994 sont considérés comme un « homicide

volontaire sur mineur de moins de 15 ans » et peuvent être condamnables à la réclusion criminelle

à perpétuité. Or, dans les faits les peines sont allégées et les femmes ne sont punies que de quelques

années d’incarcération en fonction de la jurisprudence (article 221-4 du Code Pénal Français).

Concernant la législation Suisse, le néonaticide est jugé selon l’article 116 du Code Pénal Suisse

(1990) en rapport avec l’infanticide. Cet article stipule que « la mère qui aura tué son enfant

pendant l’accouchement ou alors qu’elle se trouvait encore sous l’influence de l’état puerpéral sera

punie d’une peine privative de liberté de 3 ans au plus ou d’une peine pécuniaire ». L’état puerpéral

constitue donc une circonstance atténuante en Suisse (Note personnelle, entretien avec la juriste

de la Haute Ecole de Santé de Vaud).

II.4 La question de recherche

Dans un premier temps, nous avons effectué de multiples lectures sur le déni de grossesse afin de

nous imprégner des connaissances et des recherches sur ce sujet.

Plusieurs auteurs sont apparus tels Sophie Marinopoulos, Gaëlle Guernalec-Lévy, Israël Nisand

et Jacques Dayan. Ils ont éclairé nos méconnaissances du déni de grossesse. Suite aux lectures

des auteurs cités précédemment et aux divers témoignages lus, entre autre, sur des forums, nous

avons formulé notre question de recherche.

Nous nous sommes, effectivement, demandées si la sage-femme pouvait avoir un rôle dans la

prise en charge de ces patientes, et si tel était le cas, quel pouvait être ce rôle ? Nous nous sommes

projetées dans nos différentes situations rencontrées et il nous a semblé évident que les sages-

femmes durant la période de post-partum sont en première ligne pour aider à la création du lien

mère-bébé.

Nos interrogations reposaient sur l’existence ou non de conséquences pour l’enfant si ce lien était

créé après la naissance et non pas in utéro comme lors de la plupart des grossesses. Pour délimiter

cette période du post-partum nous aborderons le temps entre l’accouchement et la fin de

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l’hospitalisation du couple mère-enfant. Ce qui nous a amené à définir la question de recherche

suivante :

« Quel est le rôle de la sage-femme dans la mise en place de

l’attachement en post-partum lors d’un déni de grossesse ? »

II.5 Les concepts clés

Afin de permettre une meilleure compréhension du phénomène, nous avons choisi de

développer trois concepts, favorisant ainsi la mise en lien avec les futurs résultats de la

recherche.

II.5.1 La psychologie de grossesse

Nous avons décidé d’aborder le concept de la psychologie de la grossesse puisqu’une grossesse

se manifeste à la fois physiquement mais aussi et surtout par un cheminement psychologique. Les

neuf mois de grossesse permettent à la femme de construire une ébauche de son futur statut de

mère, alors que dans les cas de déni ce cheminement est raccourci voire inexistant. Racamier

(1978, p. 43) définit la maternalité comme « l'ensemble des processus psycho-affectifs qui se

développent et s'intègrent chez la femme à l'occasion de la maternité », notamment lors de la

grossesse.

Delassus compare la maternité à un voyage à l’intérieur de soi, « on ne naît pas mère on le

devient » (Delassus, 2011, p. 688). L’auteur nous démontre l’aspect non inné du statut maternel.

Le but de ce voyage est de retrouver « un trésor laissé de côté depuis l’enfance, constitué pendant

l’enfance » (Delassus, 2011, p. 688). Le retour au corps, au monde intérieur est essentiel durant la

grossesse, c’est un processus inconscient, silencieux et nécessaire pour Delassus.

Pour Brabant (2013) « une grossesse suscite généralement toutes sortes d’émotions » (p. 19). Le

chemin psychologique que la mère doit parcourir pour la naissance de son enfant est une étape

incontournable. « Une mère doit naître psychologiquement tout autant que son bébé naît

physiquement » (Stern & Bruschweiler-Stern, 1998, p. 2). La méconnaissance de la grossesse,

dans les cas de déni, retarde cette évolution psychique.

Stern et Bruschweiler-Stern décrivent trois phases de développement de l’identité maternelle.

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La première étape est celle de « se préparer à devenir mère » (Stern & Bruschweiler-Stern, 1998,

p. 27). Ce temps inclut les neuf mois de grossesse « durant lesquels une femme accomplit

l’essentiel du travail psychologique nécessaire pour se préparer à la maternité » (Stern &

Bruschweiler-Stern, 1998, p. 27). Il s’agit donc d’une phase de préparation psychique dans le but

d’adopter progressivement son nouveau statut de mère. Il permet également à la femme de créer

« des fantasmes autour de l’identité de son bébé » (Stern & Bruschweiler-Stern, 1998, p. 28). Les

auteurs démontrent que c’est un travail incontournable dans le processus de la construction

maternelle. Nous pouvons donc nous demander comment la femme vivant un déni de grossesse

construit-elle cette étape manquante ?

Pour Barbant, les trois premiers mois correspondent à une ambivalence de la femme concernant

son état gravide. « En fait, pour bien des femmes, la première réaction est souvent l’incrédulité :

cela ne se peut pas vraiment ! [...] surtout si aucun changement physique n’est venu confirmer ce

nouvel état » (Brabant, 2013, p. 19). C’est pourquoi, « plusieurs femmes ont le sentiment d’être

prises au piège » (Brabant, 2013, p. 19). Le deuxième trimestre est synonyme d’épanouissement

et de plénitude. Enfin le troisième trimestre témoigne des inquiétudes et peurs face à

l’accouchement et prépare psychologiquement la séparation du couple mère-enfant.

« Ces neuf mois sont donc bien loin d’être un temps d’attente passive. Ils peuvent

sembler bien longs quand on a hâte « de lui voir la binette », mais ce n’est pas trop

pour se préparer à être parents ensemble en respectant les besoins et capacités de

chacun, y compris ceux du bébé qui s’en vient ! » (Brabant, 2013, p. 28).

Nous pouvons, par ailleurs nous demander à quel moment la femme devient mère ? On pourrait

penser qu’une parturiente devient mère lorsqu’elle accouche. Il semblerait que « l’expérience de

l’accouchement fasse encore partie de la phase de préparation et donne naissance à la mère

physique, mais pas forcément à la mère psychique » (Stern & Bruschweiler-Stern, 1998, p. 27).

Ce dernier point est intéressant concernant déni de grossesse. Effectivement, une femme

accouchant lors d’un déni de grossesse ne se sentira pas mère immédiatement après la naissance

de son enfant. Alors que nous pourrions facilement penser le contraire. Stern et Bruschweiler-

Stern expliquent l’intérêt de la rencontre avec le bébé réel afin de déconstruire le bébé imaginaire

élaboré durant toute la période de préparation citée précédemment.

La deuxième étape de la construction de l’identité maternelle se poursuivrait lors du retour à la

maison, lorsque la mère s’occupe de son enfant. Cette partie inclut « la tâche première de la

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maternité qui est d’assurer la survie de son enfant » (Stern & Bruschweiler-Stern, 1998, p. 28). La

mère réalise alors toutes les responsabilités qu’entraîne la maternité.

Enfin ces auteurs décrivent la dernière étape, la construction « d’un lien intime » (Stern &

Bruschweiler-Stern, 1998, p. 28) avec le nouveau-né sur le long terme. Nous pouvons donc

comprendre, que le processus de construction de l’identité maternelle se réalise en plusieurs

étapes. Si une ou plusieurs étapes sont manquantes, comme pour le déni de grossesse, cela

n’empêche pas à long terme la création de ce statut, mais pourrait le retarder. Un point nous semble

essentiel à relever, une femme a besoin de reconnaissance et d’encouragement dans un contexte

physiologique. C’est pourquoi, nous imaginons l’importance de ce point pour les femmes ayant

fait un déni de grossesse.

II.5.2 L’attachement

Du fait que nous nous interrogeons sur l’influence du déni de grossesse sur le lien mère-enfant,

nous avons décidé d’aborder le thème de l’attachement. Ce lien est aussi bien dirigé de la mère

vers l’enfant (bonding) que de l’enfant vers la mère. Dans cette partie, le terme attachement utilisé

correspondra à ses deux entités.

D’après Lecanuet (2012), tout commence in utéro, lorsque le fœtus mémorise les stimulations

sensorielles qu’il perçoit de l'extérieur : le goût du liquide amniotique, les bruits

maternels…Woods et Plessinger (1989), ont montré que la naissance apporte peu de

modifications des systèmes sensoriels de l’enfant. Cette mémorisation « permet au nouveau-né

d’engager des réponses initiales d’attention, de recherche ou de reconnaissance relativement

spécialisées » (Lecanuet, 2012, p. 100). Ce sont les prémices de l’attachement. L’attachement est

tour à tour, selon les auteurs, un comportement, un besoin, une tendance. Dans tous les cas,

l’attachement n’est pas inné, « Il est le résultat d’une construction » (Lecanuet, 2012, p. 100).

La théorie de l’attachement est développée notamment par John Bowlby dans les années 40. Ce

dernier a observé les conséquences négatives d’une séparation entre la mère et sa progéniture, sur

le développement psychoaffectif et relationnel de l’enfant. Suite à ses recherches, il définit

l’attachement comme un lien affectif entre deux individus, qui a « pour objet la recherche et le

maintien de la proximité d’une personne spécifique. » (Pinel-Jacquemin et Savard, 2010). La

figure maternelle devient la base de la sécurité nécessaire à son exploration du monde futur. Il est

reconnu aujourd’hui que ce lien mère-enfant se crée tout au long de la grossesse et pas seulement

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le jour de l’accouchement. Selon Bowlby (2002), « l’attachement se crée parce que dans

l’environnement familial ordinaire, ces systèmes croissent et se développent d’une façon

relativement stable » (p. 355). Coan (2008), précise que le comportement d’attachement apparaît

comme un élément clef de l’équilibre psychosomatique précoce. [traduction libre].

D’après Pierrehumbert (2012), le but est « l’accordage » des interactions au sein de la dyade mère-

enfant. Ce sont des ajustements émotionnels, affectifs et comportementaux de la part des deux

partenaires.

Guédeney et Guédeney expliquent le rôle des émotions chez l’enfant « dans l’organisation et

l’expression de l’attachement » (2009 p. 13). Ces sentiments pourraient avoir un impact à la fois

positif et négatif selon l’expression de l’émotion. Par exemple, l’enfant en manifestant des signes

visibles d’angoisse, alerte ses parents et active ainsi le système d’attachement induisant des

réponses réconfortantes de la part de la figure parentale.

Dans le cas du déni de grossesse, cet attachement est perturbé voire absent. A la suite d’un déni

de grossesse, les femmes se retrouvent souvent en état de choc post-traumatique. De ce fait, ces

femmes ne sont pas forcément disponibles pour s’accorder au nouveau-né et pour créer du lien

mère-enfant. D’où l’importance pour les soignants d’y prêter « une attention particulière »

(Quarante, 2007, p. 40).

C’est pourquoi, nous pouvons nous interroger sur les conduites à tenir lors d’un accouchement

dans le cas d’un déni de grossesse. D’après ces informations, il serait intéressant que le nouveau-

né reste auprès de la femme afin qu’elle puisse observer ses émotions et en contrepartie réagir en

créant un lien d’attachement. Qu’en est-il si la femme ne souhaite pas voir l’enfant ?

L’attachement ne concerne pas exclusivement la dyade mère-enfant, l’enfant s’attache aussi à son

père. Un débat animé entre spécialistes tente de définir ce lien : Est-il aussi sécurisant que

l’attachement à la mère ? Est-il identique à l’attachement maternel ? Comme le reconnaît Le

Camus, « la nature du lien de l’enfant à son père est bien loin d’avoir livré tous ses secrets ».

(2012, p. 122).

II.5.3 L’approche centrée sur la personne

Enfin nous souhaitons développer l’approche centrée sur la personne puisque la relation avec la

femme est primordiale durant la maternité. Il s’agit d’une collaboration inévitable. Elle est par

ailleurs, d’autant plus importante en cas de déni de grossesse. En réalité, la femme étant

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vulnérable dans cette situation, le soutien adapté et individualisé de la sage-femme nous semble

essentiel et incontournable.

Carl Rogers, célèbre psychothérapeute, est un pilier de la théorie de l’approche centrée sur la

personne. Il développe 3 conditions permettant une relation soignant-soigné optimale.

Il détaille que, « l’être humain a en lui d’immenses ressources, qui lui permettent de se

comprendre lui-même » (Rogers, 2001, p. 166).

La première condition développée par Rogers « est l’authenticité, la vérité, la congruence » (2001,

p. 166). Le soignant exprime alors ses sentiments de façon ouverte tout en ayant conscience de

ses propres ressentis. La sage-femme doit alors échanger avec la femme « sans masque et sans la

moindre tentative de se cacher derrière un rôle professionnel » (Thorne, 1994, p. 54). Cette

attitude permet alors une relation sincère, vraie et spontanée. L’adoption de ce comportement

permet d’éviter les échanges systématiques dédiés à une situation clinique donnée. Dans le cadre

d’une prise en charge d’une femme en déni de grossesse, il nous paraît d’autant plus pertinent

d’adopter une attitude authentique puisqu’il s’agit d’une part, d’une situation rare, et d’autre part,

d’une relation avec une femme souvent sous le choc de l’annonce.

La seconde condition révélée par Rogers est « un regard inconditionnellement positif qui se

traduit par la disponibilité, l’ouverture, l’affection et la valorisation. » (2001, p. 167) Il apparaît

donc essentiel de créer une relation sans jugement tout en valorisant le patient. Pour Thorne le

soignant a le devoir d’« accepter les gens tels qu’ils sont et non comme il aimerait qu’ils soient »

(1994, p.56). Dans n’importe quelle relation avec la femme, la sage-femme se doit bien

évidemment de ne pas porter de jugement de valeur. Cette condition est d’autant plus importante

dans le cas d’un déni de grossesse. Il est vrai que nous avons relevé, dans nos expériences et dans

les témoignages de ce phénomène, de nombreuses stigmatisations faites chez ces femmes. C’est

pourquoi, il nous semble important de les prendre en soins, sans les juger, en les accompagnant

et en les valorisant dans leurs actions.

Enfin la dernière condition « est une compréhension empathique » du patient, c’est à dire que « le

thérapeute perçoit avec exactitude le ressenti de son patient » (Rogers, 2001, p. 167). Il s’agit

pour la sage-femme d’essayer de comprendre « le monde subjectif » de la femme au moment de

la prise en soin (Thorne, 1994, p. 56). Il est important que la sage-femme comprenne l’état d’esprit

de la femme et la manière dont cette dernière se voit au moment de la relation de soins. Bien sûr,

cet exercice demande aux professionnels « le désir et la capacité de pénétrer sans peur dans le

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monde des perceptions personnelles » de la parturiente. (Thorne, 1994, p. 56). Cet exercice peut

s’avérer difficile pour certains soignants, notamment s’ils manquent de connaissances sur le déni

de grossesse.

En résumé cette approche se base sur la confiance. En transposant ces apports à la relation sage-

femme auprès des femmes, il est inévitable d’aborder le déni de grossesse sans avoir connaissance

de ces notions. Effectivement, la sage-femme, pour être efficiente dans sa prise en charge, se doit

de mettre en pratique une approche centrée sur la personne. Cela permet de proposer une prise en

soin adaptée et individualisée à chaque femme.

III. Dimension éthique

Notre réflexion sur la problématique nous amène à intégrer une dimension éthique. Dans un

premier temps, il nous a semblé pertinent de définir ce concept afin de s’approprier cette notion.

Dans un second temps, nous souhaitons aborder le versant historique de l’éthique afin de

comprendre ses fondements.

Selon le philosophe Malherbe (2007, p. 19) l’éthique clinique est le travail que l’on consent « à

faire les uns avec les autres pour réduire, autant que faire se peut, l’inévitable écart » entre leurs

valeurs définies et les réelles pratiques.

Du point de vue de la recherche c’est l’« ensemble des principes qui guident et assistent le

chercheur dans la conduite de la recherche » (Fortin, 2010, p. 95). Toujours selon Fortin, l’éthique

peut être assimilée à la morale que les chercheurs doivent respecter lors de la conceptualisation

de leurs études.

III.1 Les fondements de l’éthique

Dans la première moitié du XXème siècle, suite aux débordements des crimes de guerre et des

crimes contre l’humanité jugés à Nuremberg, une législation a vu le jour pour « contrer les

violations des droits humains. » (Fortin, 2010, p. 98). C’est pourquoi, il a été rédigé « un code de

droit international sur l'expérimentation humaine avec des règles précises afin qu’il ne puisse plus

se produire de dérapage éthique. » (Halioua, 2010, p. 736-737). Sur la base de ce dernier, la

déclaration d’Helsinki a été créée. C’est une « déclaration qui mentionne pour la première fois le

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recours à l’évaluation des protocoles de recherche par un comité d’experts indépendants » (Fortin,

2010, p. 99).

D’après l’Académie Suisse des Sciences Médicales [ASSM] (2015, p. 14-15) nous avons mis en

avant les quatre principes fondamentaux éthiques lors d’une recherche scientifique.

• Le respect de l’autonomie des personnes (Autonomy) : consiste à traiter les personnes

étudiées comme des sujets autonomes. Ils doivent prendre leur décision de façon

personnelle. Les informations concernant l’étude doivent être clairement expliquées afin

que les personnes puissent donner un consentement libre et éclairé. Une protection

particulière doit être apportée pour les personnes en manque de discernement et les

personnes mineures. De même, les expériences menées dans l’étude doivent respecter ces

femmes et ne pas leur porter préjudice. De plus, il faut être vigilant à la capacité de

discernement de chaque individu inclus dans l’étude.

• La bienfaisance (Beneficence) : sous-entend une prise en charge des participantes

adaptées de façon non stigmatisante en veillant au bien-être des femmes. Cela suppose

une prise en soins sans préjudice en optimisant les bénéfices envisageables.

• La non-malfaisance : oblige d’éviter de causer des préjudices aux participantes.

• La justice (Justice) : sous-entend que les actions menées soient équitables pour toutes les

personnes et qu’elles respectent leurs droits. Cela permet ainsi d’éviter la discrimination,

les représentations et les jugements de valeurs de la part des chercheurs.

III.2 Questionnement éthique de la problématique

Le point de départ de notre cheminement se base sur les situations vécues en pratique

professionnelle. Nous avons été interpellées par le comportement jugeant des soignants envers les

femmes subissant un déni de grossesse. C’est pourquoi, il nous a semblé pertinent d’approfondir

les connaissances sur ce sujet, afin d’établir une prise en soins optimale et éthique, dans le respect

de la personne. Il est vrai, que le sujet étant peu connu, les connaissances des soignants ne sont

pas toujours suffisantes pour une prise en charge adaptée de ces femmes.

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Comme expliqué dans notre cheminement motivant le choix de ce sujet, le déni de grossesse est

souvent abordé dans l’actualité et les médias de façon stigmatisante au vu des faits souvent

sordides qui y sont relatés (exemple : Affaire Courjault relative aux cas de néonaticides en

France). L’amalgame avec les maladies psychiatriques y est aussi souvent fait. En effet, face à

l’incompréhension, le diagnostic de la conscience collective assimile souvent ces femmes à des

malades psychiatriques. C’est pourquoi, une recherche scientifique sur le sujet permet une vision

plus objective et réelle du déni de grossesse afin d’apporter un point de vue éthique pour ces

femmes victimes de ce phénomène.

L’éthique est « la discipline qui propose un ensemble de règles de conduite propices au bien

humain et au respect des personnes » (Fortin, 2010, p. 95). D’un point de vue pratique, nous nous

sommes questionnées sur notre sujet en fonction des quatre entités de l’éthique.

Premièrement, concernant l’autonomie voici nos interrogations :

Comment favoriser les prises de décisions libres et éclairées d’une femme en situation de déni de

grossesse ? En tenant compte de chaque situation personnelle, de quelle manière l’annonce doit-

elle être faite ? Comment, pour chaque femme, les soignants peuvent-ils fournir les informations

et adapter leur attitude ? Nous nous questionnons également sur l’importance du respect des

droits, des désirs et des souhaits de chaque femme. Nous gardons à l’esprit que ce concept peut

être tronqué. Une femme faisant effectivement un déni de grossesse n’a pas forcément, sur le

moment, une juste capacité de discernement.

Ensuite, pour la bienfaisance et la non malfaisance, notre questionnement est le suivant :

Comme développé précédemment dans le concept de la psychologie de la grossesse, lors de la

prise en soin, les soignants doivent respecter l’étape de cheminement psychologique dans lequel

se trouve la femme, afin de maximiser les bénéfices de sa prise en charge. L’un des buts

principaux est de promouvoir le bien-être des femmes, du couple et de la famille. Les

professionnels ont aussi le devoir de tout mettre en place pour respecter la quiétude des nouveau-

nés. Son action veille à limiter les préjudices envers la femme et son bébé.

Pour finir, nos interrogations concernant la justice sont les suivants :

Ces femmes bénéficient-elle des mêmes soins que toutes femmes enceintes ? Ces possibles

inégalités sont-elles dépendantes des divers lieux d’accouchements (maison, maternités

régionales, maternités universitaires) ? Ou bien sont-elles dépendantes de la sensibilité de chaque

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soignant (formation, expérience …) ? De plus, la prise en soin est-elle équitable entre les femmes

faisant un déni partiel et un déni total ? Est-ce qu’il y aurait plus d’indulgence des soignants envers

l’un des dénis ?

III.3 Quelle est la place de l’éthique dans les articles sélectionnés

Pour notre revue de littérature, nous serons attentives au respect de l’éthique dans les articles

sélectionnés. Nous serons donc vigilantes sur les points suivants d’après l’ASSM (2015, p. 16-

17) :

• « la réflexion éthique des chercheurs »

• « le consentement libre et éclairé des participants à l’étude » (le droit à l’information).

• « le rapport bénéfice risque doit être favorable »

• « le respect est dû au participant pendant toute la durée de l’étude » : respect de

l’anonymat, confidentialité, et possibilité de se rétracter.

• La validation par une commission d’éthique.

III.4 Démarche éthique dans l’écriture de notre travail de bachelor

Notre objectif principal est de produire des connaissances sans porter préjudice à la population

étudiée, c’est-à-dire les femmes victimes de déni de grossesse et leur famille.

Tout au long de notre travail, nous ferons preuve de non jugement et de respect de la propriété

intellectuelle des différents auteurs cités. Par notre choix diversifié d’articles, nous veillerons à

ce que l’intégrité scientifique soit respectée. Cette sélection d’articles a été réalisée en fonction

de la qualité méthodologique de ces derniers et non en fonction des résultats que nous aurions

souhaité obtenir. Par conséquent, nous n’exclurons donc pas les résultats d’études contradictoires

à notre réflexion.

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IV. Méthode : recherche de littérature

IV.1 Elaboration du PICO

Notre méthodologie de travail a débuté par l’élaboration d’un PICO afin d’effectuer nos recherches

dans les bases de données.

P- Patient, problème : femme ayant subi un déni de grossesse.

I- Intervention, facteur de risque ou pronostic : le rôle de la sage-femme.

C- Comparateur : non approprié pour notre sujet, puisque l’on ne peut pas utiliser d’intervention pour

ce sujet.

O- Outcome : attachement et lien en post-partum.

IV.2 Elaboration des descripteurs

Pour effectuer nos recherches, nous avons choisi des thématiques. De ces thématiques ont découlé

plusieurs mots clefs qui nous ont permis de trouver des descripteurs. Le tableau suivant résume

notre cheminement méthodologique.

Thématique Mots clés en français Mots clés en anglais Descripteurs

Rôle Rôle(s)

Rôle(s) professionnel(s)

Role(s)

Occupational role(s)

Handling

Care

Role

Professional role

Sage-femme Sage-femme

Accoucheuse

Homme(s) sage-femme

Midwife

Midwives

Midwifery

Nurse

Midwives

Midwifery

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IV.3 Les bases de données

Par la suite, nous avons choisi différentes bases de données en lien avec les champs disciplinaires

développés précédemment :

• Medline PubMed est la version électronique de la National Library of Medecine est une

« base de données internationale en science de la santé » (Fortin, 2010, p. 142). Elle est

experte en médecine et sciences biomédicales. La recherche est effectuée d’après un

thésaurus, appelé MeSH qui signifie : Medical Subject Headings. Cette base bénéficie

d’une arborescence, est gratuite et en accès libre. Nous avons choisi cette base de données

pour le contenu pointu en sciences médicales sur le déni de grossesse.

• CINAHL Cumulative Index to Nursing and Allied Health Litterature, est la base de

référence pour les sciences de la santé et les soins infirmiers. Les recherches s'effectuent

Sciences sage-femme Nurse

Déni de grossesse Déni de grossesse

Dénégation

Dissimulation

Denegation

Denial of pregnancy

Denial

Pregnancy

Attachement Attachement

Lien mère-enfant

Bonding

Relationships

Attachment

Psychological bonding

Bonding

Attachment

Post-partum Post-partum

Suite de couche

Postpartum

Puepuerium

Postpartum woman

Postpartum women

Postpartum period

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à l’aide de descripteurs du thésaurus. « Outre l’information bibliographique on trouve sur

CINAHL un grand nombre de résumés d’articles de périodiques » (Fortin, 2010, p. 143).

Nous avons choisi cette base car les notions d’accompagnement et de prise en soins sont

des éléments importants des sciences infirmières.

• MIDIRS Midwife Information and Ressource Service s’intéresse aux recherches en

obstétrique, périnatalogie et néonatalogie, spécialiste des soins « Sage-femme ». La

recherche est lancée d’après des descripteurs listés et contrôlés. Le rôle sage-femme est

bien le centre de notre préoccupation, c’est pourquoi nous avons sélectionné cette base.

• psycINFO American Psychological Association est « un index et résumé de publication

portant sur la psychologie » (Fortin, 2010, p. 142). C’est la base de référence des sciences

sociales et de la santé. Elle est spécialisée pour les recherches en psychiatrie et en

psychologie. Elle est « annexée au moyen du Tesaurus of Psycological Index Terms »

(Fortin, 2010, p. 145). Devant la spécificité psychologique du déni de grossesse, nous

avons choisi d’effectuer des lancements sur cette base de données.

• Ovid est une base de données qui regroupe les études traitant de la médecine et des

sciences biomédicales.

• BDSP est la Banque de Données de Santé Publique française. Elle est contrôlée par

l’Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique [EHESP] de Rennes. Il nous semblait

important d’ouvrir notre champ de recherche à la santé publique.

IV.4 Les lancements

Nous avons débuté nos recherches par différents lancements sur les bases de données.

• Pour CINALH

denial AND pregnancy AND midwives AND attachment AND postpartum.

Ce lancement n’a donné aucun résultat.

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23

• Pour PUBMED

(((«midwifery» [MeSH Terms] OR «nurse midwifery»[All Fields]) AND

((«denial»[MeSH] OR «(psychology)»[All Fields]) AND («pregnancy»[MeSH Terms]

AND («postpartum period»[MeSH Terms] OR («postpartum»[All Fields] AND

((«attachment»[Mesh]) OR «Bonding»[Mesh]) ))).

Ce lancement n’a donné aucun résultat.

• Pour MIDIRS

«denial» AND «pregnancy» AND «midwife» AND «postpartum» AND «role» AND

«attachment»

Nous n’avons obtenu aucun article avec ce lancement.

Nous avons poursuivi par différents lancements avec ces descripteurs et ceux du tableau ci-dessus. Les

résultats ont été vains. Devant l’absence de résultats, nous avons pensé que notre méthode de recherche

n’était pas adaptée et nous avons fait appel à la documentaliste de l’école. Elle nous a alors confirmé

qu’il y avait peu d’articles de recherche sur le déni de grossesse.

Devant ce constat, nous avons décidé d’élargir notre question de recherche afin de faire un état des

lieux des connaissances actuelles sur le sujet. Nous souhaitions alors concentrer notre réflexion sur

les quelques recherches probantes qui existent sur ce sujet. Nous avons donc reformulé une question

de recherche moins ciblée :

« Quel est le rôle de la sage-femme lors du déni de grossesse ? »

Nous avons relancé les lancements en utilisant simplement les descripteurs « denial AND pregnancy »

afin de trouver les articles nécessaires pour répondre à notre nouvelle question de recherche. Ces

nouveaux lancements ont été beaucoup plus productifs et nous ont permis la sélection de centaines

d’articles plus pertinents. Nous détaillerons notre sélection finale dans le schéma récapitulatif ci-

dessous.

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IV.5 Tableau de sélection des articles

Nous avons choisi comme descripteurs plus généraux « denial AND pregnancy », ces descripteurs étant communs à toutes les bases de données. Nos nouveaux lancements nous ont apporté un grand nombre d’articles, 2017 au total dont 1046 sur la base de données PsycInfo. Afin de pouvoir affiner notre recherche, nous avons décidé d’établir des critères d’exclusion pour éliminer les articles les moins pertinents pour répondre à notre question de recherche. Nos critères d’exclusion ont été :

• Une date de publication de l’article antérieure à 1980.

• Les articles traitant du mécanisme du déni en général, c’est-à-dire :

-Le déni lors de la perte d’un proche ou d’un animal. -Les articles parlant du déni lors du diagnostic d’une maladie chronique comme le diabète par exemple. -Les articles parlant du déni des femmes victimes de violences conjugales.

• Les articles en langue japonaise non traduits.

• Les articles traitant des psychoses, du risque suicidaire, des maladies chroniques ou encore de l’éducation thérapeutique d’un patient diabétique… tout cela sans rapport avec le déni de grossesse.

Ces critères d’exclusion nous ont permis de sélectionner 70 articles parlant du déni de grossesse. Nous avons lu les résumés et décidé d’éliminer les articles parlant essentiellement de néonaticide car nous ne voulions pas traiter cet aspect ainsi que les articles qui n’étaient pas des études mais des compilations d’articles. Ces exclusions nous ont permis d’obtenir 27 articles traitant du déni de grossesse. Après une lecture complète de ces articles et en excluant les articles en double dans les différentes bases de données, nous avons retenu 19 articles répondant à notre question de recherche.

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CINAHL 128 articles

PubMed 376 articles

PsychINFO 1046 articles

MIDIRS 72 articles

OVID 355 articles

BDSP 40 articles

Sélection après intégration de critères d’exclusion et lecture des titres.

CINAHL 1 article

PubMed 10 articles

PsychINFO 3 articles

MIDIRS 5 articles

OVID 4 articles

BDSP 4 articles

CINAHL 11 articles

PubMed 26 articles

PsychINFO 6 articles

MIDIRS 7 articles

OVID 15 articles

BDSP 5 articles

Sélection après lecture des résumés et exclusion des articles parlant

exclusivement de néonaticide

Exclusion des articles en double dans les bases de données et du choix des articles pertinents avec notre problématique :

19 articles retenus

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IV.5.1 Tableau récapitulatif des articles sélectionnés

Auteurs

Titre

Lieu

Année

Type d’étude Base

donnée

Sélection

Analysis of the

relationship between

neonaticid and denial of

pregnancy using data from

judicial files.

Vellut, N., Cook, J-M., &

Tursz, A.

France

2012

Quantitative et

qualitative

Étude mixte

rétrospective.

PubMed NON

Neonaticide, newborn

abandonment,

and denial of pregnancy—

newbor victimisation

associated with unwanted

motherhood

Lee, A., Li, C., Kwong,

N., & So, K.

Hong-Kong

2006

Étude qualitative

Grounded Theorie

PubMed NON

Denial of pregnancy as a

reproductive dysfunction:

A proposal for

international classification

systems

Beier, K.M., Wille, R., &

Wessel, J.

Allemagne

2005

Étude quantitative

basée sur la

comparaison d’une

étude prospective et

d’une étude

rétrospective

PubMed OUI

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27

The incidence and

outcome of concealed

pregnancies among

hospital deliveries: An 11-

year population-based

study in South Glamorgan

Nirmal, D., Thijs, I.,

Bethel, J., & Bhal, P.S.

Royaume-

Uni

2006

Étude rétrospective PubMed OUI

Déni de grossesse et

néonaticide : aspects

cliniques et

psychopathologiques.

Seigneurie, A-S., &

Limousin, F.

France

2012

Article sur les aspects

cliniques et

psychopathologiques

PubMed NON

Characteristics of Women

Who Deny or Conceal

Pregnancy

Hatters Friedman,

S., Henegham, A., &

Rosenthal, M.

USA

2007

Étude rétrospective

PubMed

MIDIRS

OUI

Frequency of denial of

pregnancy: results and

epidemiological

significance of a 1-year

prospective study in

Berlin

Wessel, J., Endrikat, J., &

Buscher, U.

Allemagne

2002

Étude prospective PubMed

MIDIRS

OUI

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28

Denial of pregnancy-

characteristics of women

at risk.

Wessel, J., Gauruder-

Burmester, A., &

Gerlinger, C.

Allemagne

2007

Étude prospective

PubMed

MIDIRS

OUI

Maternal physical

morbidity associated with

denial of pregnancy

Schultz, M., & Bushati, T.

Australie et

Nouvelle-

Zélande

2015

Étude rétrospective PubMed

CINAHL

MIDIRS

OUI

Denial of pregnancy

- literature review and

discussion of ethical and

legal issues.

Jenkins, A., Millar, S., &

Robins, J.

UK

2011

Revue de littérature

CINAHL NON

Le déni de grossesse :

étude réalisée sur 75

dossiers de découverte

tardive de grossesse.

Chaulet, S., et al.

France

2013

Étude rétrospective BDSP OUI

Déni de grossesse,

infanticide et Justice.

Dayan, J., & Bernard, A.

France

2013

Article sur les aspects

épidémiologiques,

sémantiques et

juridiques du déni de

grossesse et du

néonaticide

BDSP NON

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29

Non-psychotic denial of

pregnancy: a

psychoanalytical

comprehension.

Gomes Gonçalves, T.,

Medeiros Kother Macedo,

M., & Conz, J.

Brésil

2014

Étude descriptive basée

sur différents auteurs

PsychINFO NON

Psychosomatic disorder of

gravida status: false and

denied pregnancies

Kenner, W., Stephen,

E., & Nicolson, S.

USA

2015

Revue de littérature

PsychINFO NON

Le déni de grossesse

relève-t-il d’une maladie

mentale ?

Jacob Alby, V., Quaderi,

A., & Vedie, C.

France

2014

Pas d’étude

scientifique, il s’agit

d’une description, sans

intervention

PsychINFO NON

Dénis et négations de

grossesse : une revue de la

littérature.

Seguin, S., Golse, B., &,

Apter, G.

France

2013

Revue de littérature

C’est une compilation

d’articles et non une

revue.

PsychINFO NON

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Représentations sociales

du déni de grossesse chez

des professionnels et

futurs professionnels de

maternité de la métropole

lilloise

Janati Idrissi, M., Dany,

L., & Libert, M.

France

2013

Étude quantitative PsychINFO OUI

Seizures and

metrorrhagia: a case of

denied pregnancy

Francisco, Zaldivar-

Jolissaint, J., Bervini,D.,

Morisod Harari, M., &

Baud, D.

Suisse

2015

Étude de cas

Étude descriptive

OVID NON

Not your average birth:

considering the

possibility of denied or

concealed pregnancy.

Stammers, K., & Long, N.

Royaume-

Uni

2014

Étude de cas

descriptive

OVID NON

Can denial of pregnancy

be a denial of fertility? A

case discussion

Struye, A., Zdanowicz, N.,

Ibrahim, C., & Reynaert,

C.

Belgique

2013

Étude de cas

et

une revue de littérature

OVID NON

Nous avons sélectionné huit articles, tous quantitatifs observationnels. Effectivement notre sujet ne se

prête pas, par exemple, à une étude quantitative interventionnelle. Nous avons conscience que deux de

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nos articles se basent sur l’étude de Wessel, Endrikat et Buscher (2002). Cependant les objectifs de ces

articles sont différents. Le premier article de 2002 traite de la prévalence du déni de grossesse, le second

de 2005 tente de classer le déni et le dernier de 2007 recherche des caractéristiques spécifiques des

femmes. Par la suite, nous allons approfondir le sujet en examinant la structure, les résultats et

l’objectivité de chaque article.

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V. Analyse critique et structuration de la revue de littérature

V.1 Analyse de l’article 1

Frequency of denial of pregnancy: results and epidemiological significance of a 1-year

prospective study in Berlin

La date de parution : 2002

Les auteurs : Wessel, J., Endrikat, J., & Buscher, U

La profession des auteurs : Le Professeur Wessel et le docteur Buscher travaillent dans le

Département de Gynécologie-Obstétrique de l’hôpital universitaire de Berlin. Le docteur Endrikat

est employée au Saarland University à Homburg, Sarre en Allemagne.

Journal : Acta Obstet Gynecol Scand, 81, 1021–1027

Type d’étude : étude quantitative prospective descriptive.

Lieu d’étude : Berlin

Durée de l’étude : une année

But

Le but de cette étude est de décrire les résultats de la fréquence du déni de grossesse et les

conclusions épidémiologiques pertinentes [traduction libre] (p. 1022).

Méthode

L’étude se déroule en zone métropolitaine de Berlin (19 hôpitaux obstétricaux et cinq autres

institutions) du 1er juillet 1995 au 30 juin 1996 comptabilisant tous les cas de déni de grossesse

[traduction libre] (p. 1022).

Les critères d’éligibilité sont assez clairs, les femmes incluses n’ont aucune perception subjective

de l’existence de leur état gravide depuis au minimum 20SA [traduction libre] (p. 1022).

- En perpartum : accouchement soudain suite à une absence ou une apparition

tardive de soins prénataux (limite 20 SA) [traduction libre] (p. 1022).

- En anténatal : suivi prénatal tardif (à partir de 20 SA) [traduction libre] (p. 1022).

Pour un déni total, les chercheurs réalisent une interview trois jours et trois mois après la

naissance [traduction libre] (p. 1022). Pour un déni partiel, ils rencontrent les femmes en

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anténatal, puis rapidement après la naissance et trois mois après la naissance [traduction libre]

(p. 1022).

L’échantillon est composé de 62 femmes ayant fait un déni (exposées) sur 28 529 femmes (non

exposées). Ils ont exclu les femmes ayant dissimulé leur grossesse et celles ayant fait une

dénégation de grossesse [traduction libre].

Les auteurs expliquent avoir utilisés le Chi².

Résultats

D’après l’étude, le profil se dégageant pour les femmes ayant fait un déni est le suivant : la

majorité aurait entre 19 et 41 ans (avec une médiane à 27 ans [15,44]), et serait allemandes.

Concernant le statut marital la grande partie des femmes serait en couple.

Les auteurs stipulent que 36 femmes ont précédemment accouché et que 21 femmes n’ont jamais

été enceintes. La majorité des dénis de grossesse a été diagnostiquée en prénatal et révèle une

répartition en faveur du déni partiel. La majeure partie de ces femmes a accouché par voie basse.

Les femmes immigrées font moins de déni que les femmes de nationalité allemande (p

<0.01). De plus, il y a plus de femmes immigrées qui dissimulent leur grossesse (p<0.01).

Concernant le versant des nouveau-nés, l’étude montre que le déni de grossesse touche aussi les

grossesses gémellaires mais la majorité concerne des grossesses uniques. De plus, cette recherche

stipule un nombre important de morbidité néonatale (RCIU, hospitalisation en néonatalogie,

prématurité et mort-né). La plupart des bébés reste avec leurs parents.

Les chercheurs notent que les situations de déni de grossesse ne sont apparues que dans les

hôpitaux obstétricaux (pas de cas de déni dans les autres institutions), et que la prévalence varie

selon les hôpitaux de 1/165 à 1/1796.

Concernant le versant des nouveau-nés, l’étude montre que le déni de grossesse touche aussi les

grossesses gémellaires mais la majorité concerne des grossesses uniques. De plus, cette recherche

stipule un nombre important de morbidité néonatale (RCIU, hospitalisation en néonatalogie,

prématurité et mort-né). La plupart des bébés reste avec leurs parents.

Analyse

Cette étude semble pertinente parce qu’elle est prospective et qu’elle draine un large échantillon,

ce qui est une première au moment de la réalisation de cette étude.

Les auteurs comparent la fréquence du déni de grossesse à des pathologies obstétricales tels que

la rupture utérine, le placenta prævia ou les triplés. Cela permet de réaliser que ce phénomène

n’est pas si rare. Pour les chercheurs, la fréquence du déni de grossesse serait la même quelle que

soit la région allemande et correspondrait également à l’incidence de la littérature.

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34

Le fait que les femmes immigrées dissimulent davantage leur grossesse nous interpelle. Nous

nous demandons ce qui favorise ce constat. Est-ce la situation administrative irrégulière ? Est-ce

la précarité sociale ? Est-ce la situation familiale éclatée ? Est-ce les conditions de cette migration

? Est-ce la peur d’être rejetée par leur communauté ?

Cette étude montre un taux plus élevé de déni pour les femmes de nationalité allemande, nous

nous demandons si cela n’est pas dû au manque de diagnostic de déni de grossesse chez les

femmes migrantes (manque de suivi prénatal, barrière de langue, faible accessibilité aux

structures de soins).

● Points forts :

L’article est structuré en respectant la construction IMRAD (Introduction, Method, Results, And

Discussion). Le résumé de l’étude est clair. Les auteurs ont pris soin d’insérer un diagramme de

flux pour les participants. La méthodologie est bien détaillée, la discussion reprend les données

significatives et les compare avec la littérature.

Les auteurs remarquent qu’il n’y a pas de différence entre l’ancien est et ouest Berlinois. Le

contexte géopolitique, suite à la chute du mur de Berlin est à prendre en compte. Effectivement,

l’ancienne politique de santé et le contexte social et culturel pouvaient être différents et avoir une

influence six années après.

Les auteurs justifient leur limite de 20SA pour définir le déni en s’appuyant sur des données de

la littérature. La prévalence du déni de grossesse calculée au cours de la recherche est d’environ

deux pour 1000 naissances, ce qui correspond aux données de la littérature.

● Points faibles/ Limites :

Les interviews sont réalisées par un des auteurs (Jan Wessel) dans la plupart des cas avec un

psychothérapeute d’une clinique psychosomatique. Il pourrait s’agir d’un biais puisqu’on sait

qu’il est présent pour la majorité des interviews mais nous n’avons pas connaissance du nombre

exact. De plus, nous ne connaissons pas la nature des questions de l’interview. Les chercheurs

auraient pu orienter les questions en fonction des résultats souhaités.

Cette étude a été financée par la fondation de recherche allemande. Concernant l’éthique, les

auteurs ne mentionnent pas quelles sont les précautions de confidentialité des données. Aucun

comité d’éthique ne semble être intervenu lors du projet de l’étude. Les notions de respect des

participants et de consentement ne sont pas mentionnées.

Notons que l’étude est relativement ancienne. Nous pouvons imaginer que les politiques de santé

ne sont plus les mêmes actuellement ainsi que les habitudes de vie de la population.

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35

Conclusion

Cette étude est un pilier de la littérature scientifique concernant le déni de grossesse.

De plus, elle semble généralisable par son large échantillonnage, et de par sa proximité

géographique avec la Suisse. Néanmoins, au vu de l’ancienneté de l’étude et du contexte

géopolitique, cette étude serait généralisable avec prudence. Pour finir, les auteurs rajoutent que

d’autres études permettraient d’obtenir davantage de données et une fréquence du déni plus

pertinente

V.2 Analyse de l’article 2

Denial of pregnancy as a reproductive dysfunction: A proposal for international

classification systems

La date de parution : 2005

Les auteurs : Beier, K.-M., Wille, R., & Wessel, J

La profession des auteurs : K.-M. Beier médecin et sexologue est le directeur de l’Institut des

Sciences et Médecines Sexuelles à Berlin en Allemagne. R. Wille travaille au département de

médecine sexuelle à l’Université de Kiel en Allemagne. J. Wessel est obstétricien à l’hôpital

universitaire de Berlin, en Allemagne.

Journal: Journal of psychosomatic research, 61(5), 723-730

Type d’étude : L’étude se base sur deux études distinctes

Une étude prospective transversale entre 1995 et 1996 à Berlin, nous la nommerons l’étude n°1

qui qui se base sur le recueil de données de l’étude de Wessel et al de 2002.

Une étude rétrospective se basant sur des dossiers médico-légaux liés à des néonaticides sur toute

la République Fédérale d’Allemagne [RFA] de 1980 à 1989, nous la nommerons l’étude n°2

Lieu d’étude : République Fédérale d’Allemagne.

Durée de l’étude :

Étude n°1 : 1er juillet 1995 au 30 juin 1996.

Étude n°2 : de 1980 à 1989.

But

Proposer d’intégrer le déni de grossesse dans le DSM et ICD (dans la catégorie désordre de la

fonction reproductive).

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Méthode

● Étude n°1 :

Il s’agit d’une étude basée sur les données récoltées lors de l’étude de Wessel et al. de 2002.

Cependant au vu de son objectif de classification du déni de grossesse, les auteurs ont choisi

d’inclure les dénis ainsi que les dissimulations afin de pouvoir les comparer. Comme expliqué

dans le précédent article, il s’agit à la base d’une étude prospective transversale réalisée à Berlin

entre 1995 et 1996 dans 19 hôpitaux. Les chercheurs ont recruté toutes les femmes n’ayant pas

reçu de soins prénataux. Ils ont défini le déni de grossesse pour toute femme n’ayant pas de

diagnostic de grossesse posé avant 20 SA ou plus, avec une ignorance de cette gestation de la

part de la femme [traduction libre] (p. 723).

● Etude n°2 :

C’est une étude transversale rétrospective effectuée à partir de dossiers concernant des autopsies

sur des morts suspectes de nouveau-nés provenant de l’institut médico-légal de la République

Fédérale d’Allemagne. Les auteurs posent des critères de sélection :

- La certitude subjective de la femme enceinte qu’elle n’est pas enceinte

[traduction libre] (p. 724).

- L’absence de signes de grossesse, ou interprétation des signes [traduction libre]

(p. 724).

- Une visite médicale sans découverte de la grossesse [traduction libre] (p. 724).

- Un comportement social inchangé durant le déni : aller à la piscine, essayer des

vêtements [traduction libre] (p. 724).

- Des comportements sexuels et contraception inchangés [traduction libre] (p.

724).

- Les femmes n’ont jamais envisagé une interruption volontaire de grossesse

[traduction libre] (p. 724).

- Une absence complète de préparation pour la naissance [traduction libre] (p.

724).

- Une mauvaise interprétation des signes de mise en travail et être surprise de la

naissance [traduction libre] (p. 724).

Sont donc inclus dans cette étude : 42 dossiers dans lesquels sont identifiés un déni de grossesse

et 51 cas de dissimulation de grossesse

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Résultats

● Étude n°1 :

Les chercheurs comptabilisent au final 78 femmes, réparties en deux groupes : 66 diagnostiquées

en déni de grossesse et 12 diagnostiquées en dissimulation de grossesse. Les auteurs comparent

alors ces deux populations. D’après cette recherche ils obtiennent une prévalence du déni de

grossesse de 1/475, soit de deux pour 1000 naissances, ce qui correspond à la prévalence dans la

littérature.

Concernant les résultats sociodémographiques, cette étude révèle qu’avec l’avancée de l’âge la

prévalence des dénis de grossesse augmente, à l’inverse des dissimulations. Suite à ce constat, il

y a plus de dissimulations de grossesse que de déni pour les femmes jeunes et vivant encore avec

leurs parents. Pour les dénis de grossesse, nous relevons que la majorité des femmes vit en couple.

Cette étude nous montre que ces femmes ont dans la majorité des cas un emploi. Que ce soit pour

les dénis ou les dissimulations de grossesse, ces femmes ont dans la majorité des cas une

coparentalité avec le père des enfants. L’étude met en lumière que les dissimulations touchent

plus fréquemment des femmes primipares. Tandis que pour le déni de grossesse, la multiparité

semblerait prendre légèrement l’avantage. Cette étude ne révèle pas de facteurs de risque tels que

les maladies psychiatriques ou la consommation de substances illicites. D’après ces données, le

déni de grossesse ne touche pas que les grossesses uniques. La notion de prématurité est abordée

dans cette étude mais ces données sont difficilement interprétables car elles ne sont pas

significatives. Dans la majorité des cas l’accouchement se déroule par voie basse. En grande partie

les enfants restent avec leurs parents.

● Étude n°2 :

Nous pouvons noter qu’il n’y a pas de différence d’âge entre le déni de grossesse et la

dissimulation. Cependant, il semblerait que la mortalité néonatale augmente lorsque les femmes

se situent dans la tranche d’âge 15-20 ans. La majorité des femmes sont célibataires (sur le plan

administratif), vivent avec leurs parents et sont étudiantes ou employées. La plupart des femmes

sont primipares. Cette étude ne révèle pas de facteurs de risque tels les maladies psychiatriques

ou la consommation de substances illicites. La semaine, précédant l’accouchement 10 femmes

sur 42 ont consulté un médecin, ce qui laisse sous-entendre une contagiosité du déni de grossesse

chez le professionnel de santé.

● Pour les deux études :

D’après les deux études, il n’y a pas de profil type pour les femmes atteintes d’un déni de

grossesse. La situation maritale ne semble pas avoir d’influence sur le déni. De plus,

l’inexpérience sexuelle et sociale n’influence pas sur le déni de grossesse. Ces études ne révèlent

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pas de facteurs de risque telles que les maladies psychiatriques, la consommation de substances

illicites ou l’adolescence pour la survenue du déni de grossesse. Cependant certains facteurs

peuvent conduire à l’apparition du déni comme le stress, les problèmes personnels et la séparation

d’avec le conjoint. Les résultats des deux études montrent un maintien des menstruations dans

une grande majorité des femmes présentant un déni.

Analyse

● Points forts :

Les auteurs construisent leur article de façon structurée en suivant le mode IMRAD. Nous notons

la présence de l’introduction, de la méthode, de la retranscription des résultats puis de la

discussion. Les auteurs ont effectué un résumé précis de l’étude. Ils ont un but déterminé

concernant leur étude et posent donc un objectif clair et pertinent. Les résultats sont présentés

sous la forme d’un tableau clair.

Dans le déroulement de leur article, les chercheurs se sont documentés sur des études effectuées

par d’autres auteurs afin de légitimer leur but : classer le déni et la dissimulation de grossesse

dans le DSM-V/ICD. Cependant, les auteurs proposent de faire des sous-catégories afin de créer

une partie spécifique au déni de grossesse et non de l’inclure avec d’autres troubles de la fonction

de la reproduction, comme la pédophilie.

Le fait de prendre en compte deux études : l’une prospective et l’autre rétrospective avec des

angles d’approche différents (obstétrique et médico-légale) permet une vision plus globale du

sujet.

Pour l’étude n°1, les participantes ont dû donner leur consentement afin d’être incluses dans la

recherche.

Les auteurs soumettent l’idée de réaliser plus fréquemment des tests de grossesses pour les

femmes en phase fertile. Étant donné que l’étude relève une consultation médicale de ces femmes

durant le déni, et que les professionnels de santé n’ont pas diagnostiqué.

● Points faibles/Limites :

Les auteurs ne mentionnent pas d’eux-mêmes les limites de leur étude. La comparaison de ces

deux études, au focus très différent, semble difficile face à l’objectif premier des auteurs. La

méthodologie de l’étude n°2 ne semble pas correctement détaillée et ne permet pas la

reproductibilité de l’étude. Cette étude étant rétrospective, la récolte des données peut comporter

un biais. Aucune analyse statistique n’est mentionnée. La valeur significative des données

chiffrées n’est pas calculée.

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Le Docteur Wessel se base sur une étude réalisée par lui-même ce qui peut limiter son objectivité,

mais à contrario il connaît bien les résultats, ce qui est une force.

Les auteurs n’ont pas réussi à atteindre leur objectif qui était de classer le déni de grossesse dans la

catégorie « désordre de la fonction reproductive ». Ils cherchent une autre rubrique qui serait mieux

adaptée.

Concernant l’éthique, les auteurs ne mentionnent pas les précautions de confidentialité des

données. Aucun comité d’éthique n’est intervenu lors du projet de l’étude. Pour l’étude n°2, les

notions de respect des participants et de consentement ne sont pas mentionnées.

Conclusion

Les résultats de leur comparaison nous semblent transposables à notre problématique. Ces

résultats nous permettent de réfléchir sur la prise en charge à effectuer auprès de ces femmes et

nous apportent de nouvelles données.

Le classement des dénis permettrait d’envisager une prise en soins systématique. Cependant le

classement dans le DSM V pourrait stigmatiser le déni de grossesse comme maladie

psychiatrique. Ils proposent d’améliorer les connaissances des soignants afin qu’un dépistage

puisse être réalisé dans le but d’éviter les complications fœto-maternelles. Pour l’étude n°2, vu le

contexte géopolitique, les dossiers retenus faisaient partie de l’institut médico-légal de la RFA,

ce qui ne représentait qu’une partie de l’Allemagne entre 1980 et 1989.

V.3 Analyse de l’article 3

The incidence and outcome of concealed pregnancies among hospital deliveries: An 11-

year population-based study in South Glamorgan.

La date de parution février 2006

Les auteurs : Nirmal, D., Thijs, I., Bethel, J., & Bhal, P.-S

La profession des auteurs D. Nirmal est gynécologue-obstétricien, I. Thijs, J. Bethel & P.S. Bhal

sont médecins au département d’obstétrique et de gynécologie de l’hôpital universitaire du Pays

de Galles, Cardiff, UK

Journal: Journal of Obstetrics and Gynaecology, 26(2), 118-121

Type d’étude : quantitative, rétrospective descriptive

Lieu d’étude : South Glamorgan, Royaume-Uni

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Durée de l’étude : 11 ans

But

Le déni de grossesse a-t-il des conséquences sur la santé maternelle et périnatale ? [traduction

libre] (p. 118).

Méthode

La collecte des données est effectuée à partir d’une base de données « Cardiff birth survey » (p.

118), de 1989 à 1999. Les auteurs incluent dans leur étude les femmes ne se sachant pas enceinte

jusqu’à l’admission en travail et n’ayant pas reçu de soins prénataux [traduction libre] (p. 118).

Les tests statistiques utilisés sont SPPS et le Chi² et le test de Fisher. Les auteurs définissent les

résultats significatifs lorsque le p < 0.05.

Résultats

L’échantillon représente 24 femmes incluses dans l’étude. Les caractéristiques démographiques

des femmes sont très hétérogènes. L’âge moyen est de 24,8 ans (avec une répartition de l’âge

entre 15 et 42 ans). On dénombre 58% de femmes multipares, 50% de femmes sans emploi et 54

% de fumeuses. Néanmoins, cela ne nous permet pas d’établir un profil type.

Les auteurs ont démontré qu’il y avait une prévalence significativement plus importante du

déni de grossesse en hiver. [traduction libre] (p. 119)

Concernant les conséquences périnatales, les auteurs ont relevé un cas de pré-éclampsie et un cas

d’éclampsie compliqué par une coagulation intravasculaire disséminée. On ne note pas de

différence entre l’échantillon et la base de données concernant le taux d’hémorragie du post-

partum. Les auteurs relèvent un cas d’endométrite, un cas d’infection urinaire et un cas de trouble

psychique du post partum.

Deux des bébés sont mort nés, dont l’un, des suites d’un accident de voiture. On note une

augmentation significative des naissances prématurées. L’augmentation des admissions en

néonatalogie et le faible poids de naissance pour 11 % des nouveau-nés, ne sont pas significatifs.

Le mode d’accouchement ne varie pas de façon significative en fonction de la connaissance de la

grossesse.

Les auteurs démontrent que ces accouchements sont plus à risques, notamment pour la

prématurité.

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Analyse

● Points forts :

Les auteurs construisent leur article de façon structurée en suivant le mode IMRAD. Nous notons

la présence de l’introduction, de la méthode détaillée, d’une retranscription des résultats puis

d’une discussion. Les auteurs ont effectué un résumé précis de l’étude. Ils ont un but déterminé

concernant leur étude et posent donc un objectif clair et pertinent.

Dans le déroulement de leur article, les chercheurs se sont documentés sur des études effectuées

par d’autres auteurs et légitimant ainsi leur démarche.

Les chercheurs ont démontré un taux plus important de dénis durant la période hivernale. Par

ailleurs, les résultats de cette étude ont mis en évidence un risque de prématurité plus élevé.

Dans la discussion, ils ont soulevé l’aspect psychologique que pourrait traverser la femme durant

cette période. Ils proposent notamment une surveillance accrue durant la période du post-partum

afin d’éviter les complications du lien d’attachement mère-bébé. Ils évoquent la possibilité d’une

prise en charge obstétricale voire pharmacologique associée à une aide psychologique et une

évaluation des compétences parentales.

● Points faibles/Limites

Ils recensent 24 cas de déni sur 11 ans. Les premières données datent d’il y a 27 ans. Devant cette

ancienneté, nous nous questionnons sur la pertinence et la généralisation des résultats. Sachant

que dans la littérature l’épidémiologie est de un pour 1000, pour l’étude elle est de 1/2500 soit

0,4 pour 1000 naissances. Les auteurs reconnaissent que leur étude ne prend en considération que

les cas hospitaliers.

La petitesse de cet échantillon pourrait être dûe au fait que tous les cas, durant ces 11 années,

n’ont pas forcément été recensés dans la base. Les biais possibles sont tous les dénis non recensés

ou partiels, la mauvaise retranscription des données par méconnaissance du sujet.

Les auteurs remarquent qu’au vu du caractère rétrospectif de leur étude, il était difficile de

différencier les dissimulations, des dénis de grossesse. La confusion entre ces deux entités pourrait

avoir un impact sur la sélection de l’échantillon et donc sur les données obtenues. De plus, on ne

sait pas, ni quand le recueil a été effectué et ni par qui. Il y a un possible biais dans la

retranscription des données sur la base.

Concernant l’éthique, les auteurs ne mentionnent pas les précautions de confidentialité des

données. Aucun comité d’éthique ne semble être intervenu lors du projet de l’étude et la notion

de respect des participants et de consentement n’est pas mentionnée.

Conclusion

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Les résultats de cette étude nous semblent peu généralisables à l’échelle internationale.

Néanmoins au niveau européen ils semblent transposables. Pour répondre à notre question de

recherche, ces résultats sont intéressants et mettent en lumière certaines pistes de réflexion

concernant les risques encourus et l’accompagnement périnatal.

Ces derniers points nous amènent à nous questionner sur les éventuelles actions sage-femme qui

pourraient être mises en œuvre pour prévenir ces conséquences.

V.4 Analyse de l’article 4

Characteristics of Women Who deny or Conceal Pregnancy

La date de parution : 2007

Les auteurs : Hatters Friedman, S., Heneghan, A., Rosenthal, M.

La profession des auteurs : Les auteurs font partie de l’école de médecine, du Case Western

Reserve University, à Cleveland, en Ohio aux Etats-Unis. Susan Hatters Friedman, est

enseignante au département de psychiatrie et de pédiatrie. Amy Heneghan, est professeure

assistante au département de pédiatrie. Miriam Rosenthal, est une professeure adjointe émérite en

psychiatrie et gynécologie-obstétrique.

Journal : Psychosomatics 48(2), 117-122

Type d’étude : Etude quantitative rétrospective observationnelle

Lieu d’étude : non mentionné

Durée de l’étude : Janvier 1997 à Décembre 2003

But

Décrire et comparer les caractéristiques des femmes présentant un déni de grossesse ou une

dissimulation de grossesse [traduction libre] (p. 118). Les auteurs formulent les quatre hypothèses

suivantes :

- Les femmes qui font un déni ou une dissimulation de grossesse seraient jeunes,

primipares, vivent avec leurs parents et ont un faible niveau d’éducation. [traduction

libre] (p. 118)

- Elles seraient de niveau socio-économique bas et auraient été victimes d'abus

[traduction libre] (p. 118)

- Elles auraient des antécédents psychiatriques [traduction libre] (p. 118)

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- Les femmes qui ont dissimulé leur grossesse auraient été au courant de leurs

grossesses plus tôt que leurs homologues qui ont fait un déni de grossesse [traduction

libre] (p. 118)

Méthode

Le critère d’éligibilité est l’absence de soins prénataux au troisième trimestre suite à un déni ou

à une dissimulation de grossesse [traduction libre] (p. 118). Les dossiers sélectionnés ont été

passés en revue pour vérifier l’absence complète de soins prénataux, et ce d’après le logiciel de

base de données de l’hôpital universitaire. [traduction libre] (p. 118). Le dossier médical a été

aussi passé en revue pour discerner la cause de cette absence de soin prénatal. [traduction libre]

(p. 118). Ce sont des sources qualitatives et quantitatives.

Les auteurs ont pris soin de définir le déni de grossesse comme, en autre, l'absence de soins

prénataux avant l’accouchement ajouté à la surprise de l’annonce de leur grossesse lors de

l’accouchement. Les chercheurs incluent également les femmes qui ont eu des périodes de

conscience cognitive manifeste mais aucune reconnaissance de la grossesse (déni affectif).

[traduction libre] (p. 118) Les chercheurs expliquent que la dissimulation est la conscience de

l’état de grossesse qui a été cachée aux autres. [traduction libre] (p. 118).

Par soucis de précision, les cas de toxicomanie ont été exclus du groupe de cas, car la

consommation de substance peut être une cause d’absence de soins prénataux [traduction libre]

(p. 118).

Les critères étudiés sont :

- Les antécédents obstétricaux

- Le support (aide) social

- Les antécédents d’abus sexuels et de consommation de drogues

- Les antécédents psychiatriques ou de retard mental

- Le lieu de la naissance

- Le motif de consultation

- Le moment de la grossesse où la femme a pris conscience de sa grossesse

- L’utilisation de contraceptif

- La cause du manque de suivi prénatal

- Le placement d’enfant

Les statistiques sont bien expliquées. Les tests de Fisher et Chi² ont été effectués par le logiciel

SAS 9.1. [traduction libre] (p. 118). Le calcul de la P value permet de rendre compte des

résultats significatifs. Sur la base d’analyses uni variées et d’analyses bi variées, la régression

logistique a été exécutée [traduction libre] (p. 118).

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Résultats

Au total il y a eu 31 475 accouchements dans le centre hospitalier en sept ans. Parmi ces

accouchements 211 femmes sans soins prénataux ont été trouvées [traduction libre] (p. 118).

L’échantillon retenu est de 61 dénis et de 20 dissimulations de grossesse. Deux femmes ont eu

deux dénis de grossesse durant la période [traduction libre] (p. 118).

D’après les données significatives de l’étude, dans le cas des dénis, il y a plus de femmes

employées que dans les cas de dissimulation de grossesse où elles sont étudiantes ou sans

emploi (p <0,05) [traduction libre] (p. 118).

Il semblerait que les antécédents d’abus n’influencent pas sur la survenue d’un déni ou d’une

dissimulation. [traduction libre] (p. 118). La majorité de l’échantillon est multigeste mais ce

n’est pas une donnée significative. D’après les résultats de l’étude, les femmes dissimulant leur

grossesse seraient significativement au courant plus tôt de leur état gravide que les femmes

présentant un déni de grossesse (p <0,04) [traduction libre] (p. 118).

Les principaux motifs de consultations des femmes de l’échantillon sont : des douleurs

abdominales, des saignements vaginaux et autres signes de grossesse [traduction libre] (p. 118).

Il n’est rien retenu de significatif dans ces résultats.

Les auteurs démontrent qu’il y a significativement plus de demande d’une consultation

psychiatrique, en post-partum immédiat dans les cas de déni ou de dissimulation que pour

les grossesses physiologiques (p <0,05). Nous relevons que le nombre de femmes y ayant eu

recours est faible. La majorité des femmes accouche à l'hôpital.

Un test de régression logistique a été effectué. Les variables significativement associées à

l’absence de soins prénataux causés par un déni de grossesse sont la présence de grossesses

antérieures et la durée de la conscience de la grossesse supérieure à un mois avant

l’accouchement.

Les auteurs ont classé les dénis et les dissimulations de grossesse selon Laura Miller (se référer

au chapitre définition).

Les femmes qui ont un déni affectif ont significativement plus de probabilité que celle avec un

déni total :

- d’avoir eu une grossesse précédente ;

- d’avoir un autre enfant vivant

- de ne pas vivre avec leur mère

Les femmes qui ont dissimulé leur grossesse jusqu’à la fin ont significativement plus de

probabilités que celles qui ont fait un déni jusqu’au 3ème trimestre puis ont dissimulé leur

grossesse :

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- d’avoir un autre enfant vivant ;

- de ne pas vivre avec leur mère

Les femmes qui font un déni ou une dissimulation de grossesse sont :

- Agées de plus de 18 ans

- Multigestes

- Etudiantes ou employées

- Diplômées du lycée (pour les dénis)

Elles ont un soutien social. Par ailleurs, elles ont conscience de leur grossesse avant les femmes

qui font un déni de grossesse [traduction libre] (p. 118).

Les auteurs proposent de considérer le déni et la dissimulation de grossesse comme un signe

d’alerte qui devrait déclencher des soins psychiatriques, une évaluation du rôle parental et une

aide sociale. [traduction libre] (p. 118). Il est important de travailler avec d’autres professionnels

de la santé pour la prévention de ce phénomène. [traduction libre] (p. 118). L’éducation de la

population générale est aussi importante et passe à travers le travail d’autres professionnels

(éducation…).

Analyse

Le terme multigeste utilisé par les auteurs nous questionne dans sa définition. Au vu des autres

variables étudiées ce terme laisserait sous-entendre l’étude de la parité. Est-ce vraiment le cas ?

Ou, s’agit-il de la gestité ?

La sélection des femmes par les auteurs nous semble transparente, cependant, au vu de leur

définition du déni, ils ne prennent en considération que les dénis totaux.

Par ailleurs, nous nous questionnons sur les motifs de consultation nommés par les auteurs.

Effectivement, nous ne savons pas ce que sous-entendent les auteurs dans l’intitulé « autres signes

de grossesse». De plus, nous remarquons qu’il y a 61% de femmes qui consultent pour ce motif

lors d’une dissimulation. Il serait intéressant de connaître quels sont ces maux de grossesse.

D’après les résultats, les dénis et dissimulation représentent 0.26% des accouchements. Ce qui

correspond à l’épidémiologie des dénis de grossesse, retrouvée dans la littérature : soit environ

deux pour 1000 naissances.

Les auteurs relèvent qu’à part certaines des femmes qui se sont présentées à l'hôpital avec des

plaintes physiques apparemment sans rapport, la majorité de l’échantillon a reconnu les signes

d’un accouchement. Ainsi, elles n’ont pas conscience de la grossesse pour les soins prénataux,

mais y pense pour les signes d’accouchement. Des études futures peuvent se pencher sur ce

paradoxe.

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Les auteurs semblent focaliser leur point de vue sur l’aspect psychiatrique, c’est probablement en

lien avec leur profession d’origine. L’une de leurs hypothèses de départ était que les femmes

atteintes d’un déni de grossesse auraient des antécédents psychiatriques. Dans la discussion, ils

tentent de justifier cette dernière en comparant leurs résultats avec la littérature. Cependant le

résultat n’est pas très concluant.

● Points forts :

Les auteurs construisent leur article de façon structurée en suivant le mode IMRAD. Nous notons

la présence de l’introduction, de la méthode détaillée, de la retranscription des résultats puis de la

discussion. Les auteurs ont effectué un résumé précis de l’étude. Ils ont un but déterminé

concernant leur étude et posent donc des objectifs clairs et pertinents. Ce résumé figure en fin

d’article. Dans le déroulement de leur article, les chercheurs se sont documentés sur des études

effectuées par d’autres auteurs et légitimer ainsi leur étude.

Les dénis et les dissimulations de grossesse sont clairement définis. Les résultats sont présentés

de façon claire à l’aide de tableaux et ils sont détaillés dans le texte. L’exposé des résultats est

plutôt transparent. Les auteurs commencent leur discussion des résultats en infirmant leurs

hypothèses de départ. Ils mettent en parallèle leurs résultats avec ceux de quatre autres études ce

qui démontre la pertinence de leur démarche.

Néanmoins, les auteurs mentionnent ouvertement, le fait que cette étude soit une étude

rétrospective de cas médicaux cela induit certains biais. De plus, ils sont conscients que le nombre

de déni et de dissimulation de grossesse est certainement plus important, car ils ne sont pas tous

recensés.

Les auteurs ont eu l’approbation d’un comité institutionnel pour leur recherche rétrospective.

● Points faibles/Limites

L’étude se déroule dans un CHU urbain, sans aucune précision sur le nom de l’établissement, ni

le pays. Ce dernier point gêne à la compréhension des caractéristiques continentales, culturelles

de la population et à une éventuelle comparaison avec une autre population lors de l’élaboration

d’une autre étude.

Puisqu’il s’agit d’une étude rétrospective, on ne connaît ni les intervenants qui ont effectué le

recueil, ni la date à laquelle cette étude a été effectué. Il y a donc un possible biais dans la

retranscription des données sur la base.

Les auteurs calculent des données significatives sans donner de précision sur les groupes et

variables étudiés.

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Par rapport à l’éthique, les auteurs ne mentionnent pas les précautions de confidentialité des

données. Les notions de respect des participants et de consentement ne sont pas mentionnées.

Conclusion

Les résultats de cette étude nous semblent peu généralisables à l’échelle internationale du fait des

données peu significatives et de la non-connaissance de la population étudiée. Cet article nous

apporte néanmoins quelques pistes de réflexions autour de notre question de recherche,

notamment sur l’aspect psychiatrique et sur sa prise en charge. Il est intéressant de noter

l’ouverture des auteurs, d’après une étude autrichienne, stipulant que les échographies prénatales

pourraient permettre aux femmes de traiter un déni affectif [traduction libre] (p. 118).

Effectivement la visualisation de l’image faciliterait une levée du déni.

L’étude devait contenir une deuxième partie conduite par entretiens téléphoniques en post-

partum, qui a été annulée suite à l’absence de réponses des femmes.

V.5 Analyse de l’article 5

Denial of pregnancy - characteristics of women at risk

La date de parution : 2007

Les auteurs : Wessel, J., Gauruder-Burmester, A., & Gerlinger, C.

La profession des auteurs : Le Professeur Wessel travaille dans le Département de Gynécologie-

Obstétrique de l’hôpital universitaire de Berlin, Docteur Gauruder-Burmester est urogynécologue

et Mr Gerlinger est statisticien.

Journal : Acta Obstetricia et Gynecologica, 8, 542-546

Type d’étude : Etude prospective transversale

Lieu d’étude : Berlin

Durée de l’étude : un an

But

Existe-t-il des caractéristiques sociodémographiques spécifiques pour les femmes ayant eu un

déni de grossesse ? Le but étant de pouvoir identifier les femmes à risque de déni de grossesse

[traduction libre] (p. 542).

Méthode

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C’est une étude prospective d’un an (Juillet 1995- Juin 1996) se déroulant à Berlin, dans 19

hôpitaux, sur les femmes ayant eu un déni de grossesse [traduction libre] (p. 543). Le recueil de

données s’est effectué sur l’étude de Wessel et al. (2002). Les chercheurs précisent clairement la

définition du déni : les femmes découvrant leur grossesse après 20SA. Ils différencient

précisément le déni de la dissimulation de grossesse.

Le recrutement des femmes est déterminé par un groupe constitué de cinq professionnels de

santé : des obstétriciens et des sages-femmes. Une interview est ensuite menée trois jours après

l’accouchement par l’un des auteurs de l’étude et l’un psychothérapeute [traduction libre] (p.

543). Les critères d’éligibilité sont détaillés et précis. Il s’agit de toutes les femmes ayant

découvert leur grossesse après 20SA et ayant accepté de participer à l’étude [traduction libre] (p.

543).

Les femmes recrutées ont été comparées avec le Registre des naissances de Berlin pour la même

période soit 27 110 femmes ayant accouché à la même période. Pour les auteurs, les femmes du

Registre des naissances constitueront le groupe contrôle pour permettre la comparaison des deux

groupes [traduction libre] (p. 543). Sur l’année d’étude, 65 femmes sont recrutées.

La seule exclusion que les auteurs ont fait dès le recrutement est la non intégration des

dissimulations de grossesse. L’hypothèse nulle est testée avec le test du Chi². Le test de Fisher a

été utilisé à chaque fois qu’un calcul entre les deux groupes était possible.

Résultats

D’après cette étude, la différence d’âge est significative avec p < 0,01. Effectivement, il y a

plus de femmes mineures et de femmes âgées de plus de 40 ans dans le groupe ayant fait un déni

de grossesse [traduction libre] (p. 544).

Les auteurs trouvent une différence significative pour la nationalité (p <0,01). Dans la

population étudiée, il y aurait plus de femmes de nationalité allemande faisant un déni.

Les résultats de cette étude nous montrent qu’il y a significativement (p < 0,01), plus de femmes

seules dans le groupe de déni que dans le groupe contrôle [traduction libre] (p. 544).

Concernant le diagnostic de grossesse, il semblerait que la plus grande partie des femmes fait un

déni partiel [traduction libre] (p. 543). D’après les auteurs, il y aurait une majorité

d’accouchements par voie basse dans le groupe des dénis de grossesse [traduction libre] (p. 543).

D’un point de vue significatif (p < 0,01), les femmes faisant un déni reçoivent plus d’aides

sociales que le groupe contrôle. Les femmes ayant fait un déni de grossesse auraient dans la

majorité des cas un emploi mais un niveau d’étude inférieur au groupe contrôle [traduction libre]

(p. 543).

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Analyse

C’est une étude importante puisqu’il s’agit de la seule prospective réalisée à ce jour concernant

le déni de grossesse.

Les auteurs répondent à une partie de leur objectif en disant que leur étude ne démontre pas de

caractéristiques spécifiques aux femmes souffrant de déni. Effectivement, les résultats sont

faibles, conséquence de la petite taille de l’échantillon. Ils énoncent seulement des facteurs de

risque :

- Une plus grande probabilité de faire un déni pour les femmes âgées de moins de

20 ans et celles âgées de plus de 40 ans [traduction libre] (p. 544).

- Les femmes isolées ou en relation instable sont plus susceptibles de faire un déni

[traduction libre] (p. 544).

- Une situation professionnelle et sociale faible [traduction libre] (p. 544).

Concernant l’éthique, les auteurs reconnaissent ne pas avoir eu recours à un comité d’éthique car

cette formalité n’était pas exigée au moment de l’étude. Nous remarquons que les données de

confidentialité ne sont pas mentionnées.

● Points forts :

Cet article respecte la construction selon le mode IMRAD. Un résumé est présent et clair, et

l’objectif est bien exposé. Nous notons la présence d’une introduction, d’une méthode détaillée,

d’une partie sur les résultats, précise, ainsi qu’une discussion pertinente.

Les auteurs expliquent le déni de grossesse en se basant sur des études de 1995-2000. De plus,

ils détaillent le contexte et appuient leur discussion sur la littérature rendant leur démarche

pertinente.

Les auteurs décrivent sans ambiguïté leur incapacité à prouver des caractéristiques ou types de

femmes qui font un déni de grossesse.

L’étude a été clairement expliquée aux femmes et un consentement écrit leur a été demandé. Les

auteurs mentionnent les biais liés aux données manquantes des données.

● Points faibles/ Limites :

Les auteurs sont trois et seulement l’un d’eux mène les entretiens. Cela peut être un biais dans

l’orientation de l’entretien. C’est pourquoi il aurait été intéressant de connaître les questions

posées durant l’entretien. Les chercheurs nomment la présence d’un psychologue pour certains

entretiens. Cependant, nous ne connaissons pas la fréquence de sa présence ni son rôle dans

l’étude. D’ailleurs, nous nous interrogeons sur les résultats de ces entretiens qui n'apparaissent

pas dans l’étude.

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En outre, les auteurs ne donnent pas d’information sur l’inscription et le fonctionnement du

Registre des naissances, ce qui est un possible biais selon la méthode utilisée pour la

retranscription des données. La lecture aurait été facilitée si toutes les variables avaient été

exposées sous forme de tableau afin de distinguer de façon plus claire les différences entre les

deux groupes.

Conclusion

Cette étude nous paraît généralisable au vu du large nombre d’hôpitaux intégré. De plus la durée

de cette recherche et le pays concerné : l’Allemagne, sont des caractéristiques qui permettent de

transposer cette étude aux pays européens.

Il ne ressort pas de caractéristiques communes aux femmes ayant fait un déni de grossesse. Ce

qui montre l’hétérogénéité de cette population.

En guise d’ouverture, les auteurs proposent de classer les dénis dans le DSM ou dans l’ICD afin

qu’il y ait plus de recherches prospectives sur le sujet. Les auteurs proposent également, de

renforcer la connaissance des professionnels afin que le déni de grossesse soit plus facilement

détecté.

V.6 Analyse de l’article 6

Le déni de grossesse : étude réalisée sur 75 dossiers de découverte tardive de

grossesse

La date de parution : 2013

Les auteurs : Chaulet, S., Juan-Chocard, A.-S., Vasseur, S., Hamel, J.-F., Duverger, P., Descamps,

P., & Fanello, S.

La profession des auteurs : Les auteurs font partie du Centre Hospitalier Universitaire [CHU]

d’Angers en France. Docteur Chaulet est pédopsychiatre, Docteur Juan-Chocard est psychiatre

infanto-juvénile, Docteur Vasseur est practicienne hospitalière au département d’information

médicale, Mr Hamel et Mr Fanello travaillent au département universitaire de santé publique,

Professeur Duverger est chef de service du département de pédopsychiatrie et Professeur

Descamps est chef du département de gynécologie-obstétrique du CHU.

Journal : Annales Médico-Psychologiques, 171, 705-709

Type d’étude : C’est une étude rétrospective observationnelle

Lieu d’étude : CHU d’Angers, France

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Durée de l’étude : L’étude se déroule entre le 1er janvier 2005 au 31 décembre 2009.

But

C’est de repérer de façon rétrospective les femmes ayant fait un déni de grossesse. Dans un

deuxième temps, « tenter de décrire le profil médical, social et professionnel et les caractéristiques

cliniques des femmes ayant fait un déni.» (p.706)

Méthode

L’étude est réalisée à partir d’un recueil rétrospectif de données cliniques et épidémiologiques sur

des dossiers de femmes ayant fait un déni de grossesse.

« Le critère d’inclusion était la notification dans le dossier obstétrical par la sage-femme ou

l’obstétricien, de la découverte tardive de la grossesse après 15 SA. Les chercheurs ont décidé

d’inclure toutes les grossesses découvertes à partir de 15 SA. » (p.706). Pour l’étude, les auteurs

ont séparé les femmes en 2 groupes. Les femmes découvrant leur grossesse avant 20 SA et après

20 SA.

Dans un premier temps, les auteurs ont comparé les deux groupes de dénis de grossesse. Dans un

second temps, ils ont pris en compte simplement les dénis découverts après 20 SA afin de pouvoir

les comparer avec la littérature.

Voici les 6 critères sociodémographiques étudiés : les antécédents d’Interruption Volontaire de

Grossesse [IVG], l’obésité, la proportion de césarienne, l’accouchement prématuré, la présence

d’un Retard de Croissance Intra Utérin [RCIU], et l’abandon (p. 707)

Les femmes ayant eu un déni ont été comparées avec «la population de femmes ayant accouché

au CHU d’Angers durant la même période (20 157 femmes) » (p.707).

Le test de Fisher a été utilisé à chaque fois qu’un calcul entre les deux groupes était possible. Les

auteurs utilisent la technique d’ajustement de Bonferroni avec un seuil p=0,05. Les chercheurs

ont examiné 392 dossiers, 75 dossiers ont été retenus pour l’étude (69 dénis partiels et 6 dénis

totaux).

Résultats

Les auteurs ont calculé la prévalence du déni concernant leur population étudiée. La majorité des

dénis se lèvent après 28 SA d’après cette étude (68%). Cette recherche nous montre à nouveau

que le déni de grossesse peut également survenir lors de grossesses gémellaires.

Cette étude nous démontre que l’âge des femmes s’étend de 16 à 44 ans, avec une moyenne d’âge

de 26 ans. Il semblerait qu’une situation sociale précaire ou sans profession soit liée à l’expression

d’un déni de grossesse. La majorité de ces femmes vit en couple. Dans cette étude, les chiffres

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relèvent qu’une partie de ces femmes ont bénéficié d’un suivi gynécologique régulier (39%).

Nous notons que 51% de ces femmes sont multipares. Concernant les antécédents des femmes,

24% d’entre elles ont eu une IVG et 9% un déni de grossesse. Le versant psychiatrique est peu

représentatif, ce qui confirme l’idée que le déni de grossesse touche toutes les femmes et pas

seulement celles ayant une pathologie psychiatrique. Nous notons qu’un quart des femmes a

bénéficié d’un entretien psychologique suite à la découverte du déni.

La majorité de ces femmes accouche par voie basse (77%) contre 25% de césarienne.

Les auteurs démontrent que les risques néonataux sont augmentés dans ces situations. Les

résultats de cette étude nous montrent que les nouveau-nés ont un plus grand risque de faire un

RCIU, ou un décès anté ou post-natal. Par ailleurs la majorité de ces enfants reste avec leur mère

(92%). Une donnée fait ressortir que la répétition du déni est présente dans 9% des cas. Les

résultats montrent qu’il n’y a pas de différence significative entre les deux groupes de dénis

étudiés selon les critères sociodémographiques sélectionnés.

Les auteurs déduisent de leur étude « qu’il existe dans le groupe des dénis de grossesse plus

d’antécédents d’IVG, plus de césariennes et plus d’abandons que dans la population des

femmes ayant accouché au CHU d’Angers à la même période.» Cependant les auteurs ne

donnent pas de p value (p.708).

Analyse

Les auteurs ont comptabilisé 2,6 cas de déni pour 1000 naissances sachant que la prévalence des

dénis en France est de deux à trois cas pour 1000 naissances, leur chiffre correspond donc aux

données de la littérature.

Il est intéressant de voir que les auteurs se sont basés sur 15 SA, terme qui correspond au début

du deuxième trimestre donc en accord avec leur définition du déni.

Les auteurs ont remarqué que le nombre de grossesses découvertes tardivement était croissant à

partir de 2007. Ils expliquent cela par deux causes, « la création d’une Unité Médico-Psycho-

Sociale en Périnatalité au sein de la maternité » avec donc un personnel mieux formé pour

dépister les dénis de grossesse. (p. 708) La deuxième cause possible est « l’affaire Courjault en

2006 » qui a mis en lumière ce phénomène. (p.708) Nous trouvons que les auteurs font preuve

de transparence et de perspicacité en admettant ces deux raisons possibles. Ces deux facteurs ne

sont pas dérangeant pour l’étude. Il est vrai que l’affaire Courjault en 2006 a fait connaître au

grand public le déni de grossesse et a probablement sensibilisé les soignants sur ce phénomène.

● Points forts :

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Les chercheurs ont construit leur article de façon logique et structurée en suivant le mode IMRAD.

Ils ont été vigilants sur le fait de développer une introduction et une méthode détaillée. La

retranscription des résultats et la discussion sont claires. Les auteurs ont effectué un résumé précis

de l’étude. Leur but est bien déterminé et ils posent des objectifs précis et pertinents.

Dans le déroulement de leur article, les chercheurs se sont documentés sur des études effectuées

par d’autres auteurs et légitiment ainsi leur étude. La définition du déni de grossesse est

relativement détaillée. Cela nous permet de retrouver des critères d’inclusion précis. Par ailleurs,

le diagramme concernant le nombre de dénis est clair et donne une vision précise de l’importance

des dénis entre 20 et 38 SA.

Les auteurs spécifient les biais de leur étude à la fin de l’article. Ils reconnaissent que toute étude

rétrospective a un biais concernant la retranscription des données dans les dossiers. Ce recueil est

très subjectif selon la personne. Il est intéressant de voir que les auteurs spécifient, que les dossiers

des femmes qui ont eu des consultations faites par différents soignants, permettaient d’avoir des

visions différentes plus riches. Les auteurs affirment que dans certains dossiers l’existence d’un

déni est discutable. Dans ces situations ils ont exclu le dossier afin d’éviter tout biais.

Les chercheurs ont effectué des tableaux précis pour retranscrire leurs données obtenues

permettant une meilleure compréhension.

Pour terminer, les auteurs comparent leurs résultats avec l’étude de Wessel (2007), qui a

sensiblement les mêmes résultats. Nous trouvons que cette démarche est pertinente et que cela

apporte un bien-fondé et une réelle validité de cette étude.

● Points faibles/ Limites :

Nous n’avons pas de précision quant aux personnes qui mènent les recherches dans les dossiers.

Nous supposons que ce sont les auteurs, des médecins du CHU d’Angers. Les chercheurs ne

précisent pas si des données leur manquent pour effectuer leurs analyses. Il aurait été intéressant

de les préciser.

Il aurait été pertinent de prendre d’autres critères de comparaison comme l’âge maternel, la

situation sociale et professionnelle de ces femmes pour pouvoir les comparer à la population de

femmes ayant accouché à Angers durant la même période. De plus, il aurait été intéressant que

les auteurs fassent un tableau permettant de voir la comparaison entre le groupe total des dénis et

le groupe de femmes ayant accouché à Angers à cette même période.

Concernant l’éthique, les auteurs ne mentionnent pas les précautions de confidentialité des

données. Aucun comité d’éthique ne semble être intervenu lors du projet de l’étude. Les notions

de respect des participants et de consentement ne sont pas mentionnées.

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Conclusion

Cette étude nous semble généralisable dans le sens où elle a été réalisée dans un CHU avec une

population représentative. Le fait que le contexte soit français permet d’étendre facilement cette

étude au niveau européen.

Les auteurs envisagent d’effectuer une étude prospective qui amènera des résultats plus précis.

Les chercheurs aimeraient une limite d’âge gestationnel plus consensuelle pour définir un déni

de grossesse, d’une grossesse de découverte tardive.

Les auteurs demandent à ce que le déni de grossesse soit inscrit dans la classification

internationale des maladies afin de pouvoir mieux les repérer et d’adapter la prise en charge. Ils

proposent l’intitulé « Découverte tardive de grossesse » pour classer les dénis. (p.709)

De plus, ils proposent également, qu’une consultation psychologique systématique soit effectuée

auprès de chaque femme lors de la découverte d’un déni. Les auteurs pensent qu’un suivi

obstétrical accompagné d’un suivi psychologique permettrait de prévenir les complications

maternelles et néonatales et aurait peut-être aussi un impact sur les récidives de déni de grossesse.

C’est une piste de réflexion intéressante, pour répondre à notre question de recherche.

Enfin, la sensibilisation des soignants au déni de grossesse semble être l’une des pistes les plus

intéressantes afin que ces femmes vulnérables puissent bénéficier d’une prise en charge adaptée.

V.7 Analyse de l’article 7

Représentations sociales du déni de grossesse chez des professionnels et futurs

professionnels de maternité de la métropole lilloise

La date de parution : 2013

Les auteurs : Janati Idrissi, M., Dany, L., & Libert, M

La profession des auteurs : Janati Idrissi, M est médecin dans le secteur de psychiatrie infanto-

juvénile à l’établissement public de santé mentale Val-de-Lys-Artois.

Dany, L est enseignant à l’université Aix Marseille et travaille au service d’oncologie médicale à

la Timone à Marseille.

Libert, M est gynécologue dans un service de gynécologie obstétrique à l’hôpital St Vincent de

Paul.

Journal: Neuropsychiatrie de l'Enfance et de l'Adolescence, 62(4), 195–202

Type d’étude : étude exploratoire courte, prospective, quantitative.

Lieu d’étude : Métropole Lilloise (France)

Durée de l’étude : Cette étude a duré trois semaines

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But

Le but principal est d’« étudier les représentations sociales exprimées vis-à-vis du déni de

grossesse chez les professionnels et futurs professionnels de la maternité » (p. 196).

L’objectif secondaire est d’« étudier les liens entre les pratiques professionnelles, les expériences

et les représentations sociales du déni de grossesse. Ceci afin d’améliorer la prise en charge et

l’accompagnement proposés par la pédopsychiatrie de liaison en maternité, tant auprès des

familles que des équipes soignantes » (p. 196).

Méthode

L’étude est menée dans la métropole lilloise. Les auteurs ont construit un questionnaire puis l’ont

envoyé par courrier électronique à différents professionnels et étudiants de la métropole lilloise.

La participation à l’étude était libre. La population étudiée regroupe des professionnels ou futurs

professionnels de la maternité. Sont inclus, des gynécologues, des internes en gynécologie-

obstétrique, des pédiatres, des sages-femmes, des puéricultrices, des psychiatres, des

pédopsychiatres, des psychologues, des internes en psychiatrie et des élèves en école de sage-

femme ou de puériculture.

Les données ont été extraites sur la base d’un questionnaire. Les auteurs présentent de manière

détaillée leur questionnaire. Concernant les représentations, les résultats ont été obtenus grâce à

des tâches d’associations libres. Cet article est une étude quantitative car les auteurs ont choisi

de traiter leurs données qualitatives sur un mode quantitatif, à l’aide de statistiques.

« Les données issues des associations libres ont fait l’objet d’une analyse à l’aide du logiciel

Evoc 2000© qui permet de mettre en évidence, sur la base d’une analyse lexicographique, le

contenu d’une représentation. Les termes seront considérés comme plus ou moins saillants en

fonction de leur fréquence d’évocation et de leur rang d’apparition. Les termes les plus saillants

seront les éléments les « plus structurants » et donc importants de la représentation. Les autres

analyses statistiques ont été effectuées avec le logiciel SPSS 19.0.» (p. 197).

Pour cette étude, ils retiennent les 244 questionnaires renvoyés par les professionnels et futurs

professionnels sur un total de 945 questionnaires distribués.

Résultats

Les personnes répondant au questionnaire sont principalement des femmes, avec une moyenne

d’âge de 30 ans. Seulement la moitié de ces professionnels a reçu une formation sur le déni de

grossesse par contre ils sont une majorité à avoir déjà pris en charge l’une de ces femmes.

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Les sages-femmes et les puéricultrices sont en première ligne pour rencontrer les femmes

faisant un déni de grossesse (p < 0,01).

Les associations libres les plus pertinentes (les auteurs parlent de "rang moyen d'évocation", ce

qui semble correspondre en moyenne à quelle place le mot était placé dans la liste des réponses

des enquêtés) sont pour le déni : l’incompréhension, l’inconscient, le refus et la souffrance.

Sont pour les « émotions associées au déni de grossesse » : l’inquiétude, la curiosité, la tristesse

l’empathie, l’incompréhension, et la compassion.

Les opinions exprimées par la majorité sur la grossesse et le déni de grossesse sont : « Les femmes

qui font un déni de grossesse ne sont absolument pas conscientes de leur grossesse. » (p. 198)

Devant la complexité du nombre de résultats, nous avons choisi de les répertorier en trois parties

:

★ Tous les professionnels

Pour la majorité des professionnels, le déni de grossesse concerne « n’importe quelle femme quel

que soit son milieu social, quel que soit son âge, qu’elle ait déjà eu des enfants ou non, [...]

n’importe quelle femme quelle que soit son histoire » (p. 198).

« Les femmes sont, plus fréquemment que les hommes, d’accord avec le fait que l’histoire

ne constitue pas un élément du profil (p = 0,05), de même pour l’âge (p < 0,05) et le fait

d’avoir eu un enfant précédemment (p < 0,01).» (p. 198).

La majorité se sent « à l’aise » avec les femmes qui ont fait un déni de grossesse. Les femmes se

sentent plus à l’aise que les hommes (p < 0,03) de même que celle qui n’ont pas d’enfants.

L’avis et l’intervention d’un pédopsychiatre et d’un psychiatre semble important pour la majorité

des professionnels. L’avis et l’intervention d’un psychiatre adulte fait l’objet d’une plus

forte adhésion chez les médecins (psychiatres et gynécologues) que chez les autres catégories

professionnelles, en particulier les sages-femmes et puéricultrices (avis p = 0,01, intervention

p < 0,01). « Les répondants qui n’ont pas d’enfants sont plus fréquemment favorables au

recours à l’intervention d’un pédopsychiatre (p < 0,04) » (p. 199).

L’inquiétude ressentie vis-à-vis des bébés issus d’un déni de grossesse est estimée à : 2,75/4 (EéT

= 0,39). Elle ne semble pas liée aux caractéristiques sociodémographiques des professionnels. «

L’inquiétude concernant les bébés est corrélée positivement avec le fait de concevoir le déni

de grossesse comme une maladie psychiatrique (p < 0,01), comme un trouble psychologique

(p < 0,01) et la croyance en l’incapacité d’être mère chez les femmes qui font un déni de

grossesse (p < 0,01) » (p. 199). Concernant les raisons de l’inquiétude, les thèmes présents sont

par ordre décroissant : la relation mère-enfant, le devenir de l’enfant, le lien d’attachement, la

réaction de la mère au moment de la levée du déni, et la réaction de l’entourage.

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L’incapacité d’être mère chez les femmes ayant présenté un déni de grossesse est estimée à :

2,10/4 (E-T = 0,04). Le ratio est plus important chez les hommes que chez les femmes (p < 0,01).

« L’incapacité perçue est corrélée avec le fait de concevoir le déni de grossesse comme une

maladie psychiatrique (p < 0,01) et négativement avec le fait de se sentir « à l’aise » avec

ces femmes (p < 0,01) » (p. 199).

★ Les professionnels ayant suivi une formation

« Les personnes ayant suivi une formation, comparativement à ceux qui n’en ont pas suivis, sont

plus fréquemment d’accord avec le fait que l’histoire ne constitue pas un élément du profil (p

< 0,01), de même pour l’âge (p < 0,02). » (p. 198)

« Les répondants ayant suivi une formation sont plus fréquemment favorables au recours à

l’avis d’un pédopsychiatre (p < 0,01) et à son intervention (p < 0,01) » (p. 199).

La formation ou l’absence de formation sur le déni de grossesse n’apparaît pas significativement

lié au fait d’être à l’aise ou non avec ces femmes.

★ Les professionnels ayant une expérience pratique du déni de grossesse

« Les personnes qui ont rencontré une situation de déni de grossesse dans le cadre de leur

activité professionnelle, comparativement à ceux qui n’en ont pas rencontré, sont plus

fréquemment d’accord avec le fait que l’histoire ne constitue pas un élément du profil (p <

0,01), de même pour le fait d’avoir eu un enfant précédemment (p < 0,01) » (p. 198). Leur

expérience leur permet de se sentir plus à l’aise avec ces femmes (p < 0.04). « Les répondants

qui ont rencontré une situation de déni de grossesse dans le cadre de leur activité

professionnelle sont moins fréquemment favorables au recours à l’avis d’un psychiatre

adulte (p < 0,01) et à son intervention (p < 0,02) » (p. 199). Les auteurs stipulent qu’« avoir eu

précédemment, pour un professionnel, l’expérience clinique d’un déni de grossesse est le seul

facteur modulant la tonalité émotionnelle sur laquelle une situation de déni de grossesse va être

appréhendée» (p. 200).

Pour les auteurs, le champ représentationnel du déni de grossesse est peu structuré. Du fait du

peu de recul des soignants face à ce phénomène, leurs représentations sont encore en construction.

Les auteurs sont contre la classification dans le DSM par exemple car pour eux « on peut craindre

que ces classifications aboutissent à la rédaction de « guidelines » sur le sujet » (p. 200)

Bien que la majorité des professionnels se dise à l’aise avec ces femmes, les émotions véhiculées

sont plutôt « négatives » (tristesse, incompréhension, inquiétude).

La contagiosité du déni de grossesse serait « en lien avec des processus de rationalisation très

puissants chez ces femmes, qui figeraient la pensée du soignant » (p. 201).

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D’après les auteurs « accorder une place à l’ambivalence amour/haine, tant dans le discours social

que dans le discours soignant contribuerait ainsi à mieux prévenir les aléas de la prise en charge

du déni de grossesse » (p. 201)

Analyse

Les auteurs sont en accord avec la littérature récente qui stipule qu’il n’y a pas de profil type des

femmes victimes d’un déni de grossesse.

Le calcul des données d’associations libres suppose que l'ordre d'évocation a une importance.

C’est implicite car les auteurs ne disent pas que l'ordre des réponses reflète la hiérarchie de

l’interviewé. Cela est critiquable. Les auteurs produisent des données de nature qualitative et

appliquent un traitement de nature quantitative. Néanmoins, dans cette situation ce point est

acceptable.

Une des idées intéressantes de cette étude est que les professionnels formés sur le déni de

grossesse et/ou ayant eu une expérience pratique du déni ont une vision moins stigmatisante et

plus nuancée de ce phénomène et des femmes concernées.

● Points forts :

Les chercheurs ont construit leur article d’après le schéma IMRAD. Le résumé est bien présent

et structuré.

Les auteurs mentionnent les limites de leur étude (phase d’exploration trop courte et échantillon

peu représentatif). Les résultats sont discutés et mis en lien avec les représentations dans la société

par exemple. De plus les chercheurs s’appuient sur la littérature pour énoncer le contexte de cette

étude.

C’est l’une des seules études retrouvées qui se focalise sur les représentations des professionnels,

ce qui est novateur et pertinent. Par ailleurs, cela nous apporte des éléments de réponses

concernant notre questionnement, et des pistes de réflexions.

● Points faibles/ Limites :

Les données sont classées par catégories thématiques. La grande quantité des données complique

l’interprétation et la compréhension des résultats.

L’étude est menée dans la métropole lilloise. Par contre les auteurs auraient pu mentionner les

lieux de pratique des professionnels ou des futurs professionnels interrogés (hôpitaux publics,

cliniques, libéral). Nous n’avons aucune notion sur les dates et la durée du recueil des données,

ni le nom des personnes qui ont collecté ces données.

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La discussion et la conclusion sont élaborées suivant un versant psychologique c’est pourquoi

cette étude est principalement adressée à des professionnels dans ce champ de compétence

disciplinaire.

Conclusion

Au vu du caractère quantitatif de l’étude, l’échantillon est trop faible pour songer à pouvoir

généraliser les résultats. Cependant nous pouvons retenir la diversité des professions et des points

de vue. Devant un échantillon plus important nous aurions pu envisager une «généralisabilité»

en Europe, étant donné les caractéristiques sociodémographiques semblables de la population. Si

les auteurs avaient traité les résultats de façon qualitative nous aurions pu avoir une meilleure

compréhension du phénomène.

Les émotions suscitées chez les soignants par le déni de grossesse pourraient interférer en positif

comme en négatif sur la prise en charge des femmes et des couples. C’est pourquoi les auteurs

proposent de réfléchir sur ces émotions au travers « de réunions d’analyse de la pratique» (p.

201) afin d’assurer une prise en charge optimale.

V.8 Analyse de l’article 8

Maternal physical morbidity associated with denial of pregnancy

La date de parution : 2015

Les auteurs : Schultz, M & Bushati, T

La profession des auteurs : médecins au département d’obstétrique et de gynécologie de Hornsby

Ku-ring-gai Hospital, à Hornsby, en New South Wales, en Australie.

Journal: Australian and New Zealand Journal of Obstetrics and Gynaecology, 55, 559–564

Type d’étude : transversale rétrospective

Lieu d’étude : Australie et Nouvelle-Zélande

Durée de l’étude : 2007 à 2013

But

Évaluer la morbidité maternelle et fœtale associée au déni de grossesse diagnostiqué durant le

per-partum [traduction libre] (p. 559).

Méthode

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L’étude se déroule de 2007 à 2013 dans un hôpital australien de «level 4» (p. 560) (niveau quatre

sur six de la gestion des urgences, en fonction du Role Delineation of Health Services cité par le

Australian Bureau of Statistics). Les périodes de recrutement ne sont pas décrites, ni le suivi, ni

le recueil de données. Deux chercheurs indépendants ont interrogé une base de données

électronique d’un hôpital de niveau 4 pour rechercher des femmes n’ayant pas eu de soins

prénataux. Les auteurs font la différence entre le déni et la dissimulation de grossesse qui pourrait

être le principal facteur de confusion. Le contexte n’est pas décrit précisément. La population

recrutée était de 16 femmes sans soins prénataux [traduction libre] (p. 560). Au final, six ont été

incluses dans l’étude pour diagnostic de déni de grossesse, dont une qui a eu deux dénis de

grossesse durant la période d’étude [traduction libre] (p.560)

Le test statistique utilisé est Fisher.

Résultats

Nous ne relevons pas de profil type des femmes ayant fait un déni de grossesse. L’âge s’étend de

23 à 43 ans et elles ne seraient pas nulligestes. D’après l’étude elles seraient nullipares ou

primipare. La majorité de ces femmes ont eu des saignements cycliques durant le déni de

grossesse qui pourraient correspondre à une insuffisance lutéale du corps jaune. Elles sont toutes

employées. Le BMI de ces femmes est étudié, mais aucune caractéristique ne se dégage. Enfin la

moitié de ces femmes vivent en couple. Les auteurs ne notent pas la présence de maladie mentale

chez ces femmes.

D’après ces résultats la morbidité maternelle est significativement plus élevée en cas de déni

de grossesse (p < 0,05). En particulier, les auteurs spécifient l’augmentation d’éclampsie en

lien avec le déni de grossesse (p < 0,01) [traduction libre] (p. 561). D’autre part, l’admission

en soins intensifs adulte est significativement plus importante (p < 0,01) [traduction libre] (p.

561). Il y aurait une augmentation de la morbidité fœtale (prématurité, retard de croissance intra-

utérin, faible poids de naissance et admission en néonatologie), sans valeur p mentionnée. Les

chercheurs nomment 3 femmes qui auraient eu des complications du travail.

Analyse

Les auteurs ont calculé la prévalence du déni de grossesse s’élevant à 1/1420. Cette donnée nous

semble légèrement sous-estimée comparée à la littérature. Nous pouvons nous demander si tous

les dénis ont été recensés. Cette étude relève une hétérogénéité du profil des femmes faisant un

déni de grossesse.

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Le résultat met en lumière la morbidité néonatale, c’est un fait nouveau qui éclaire les difficultés

de la naissance liées au déni de grossesse pour la mère et le nouveau-né. Habituellement les

auteurs se basent moins sur les complications et les conséquences fœto-maternelles.

Nous trouvons que les chercheurs auraient pu exploiter davantage la prévention du risque de

récidive du déni de grossesse. Cependant, nous sommes conscientes du faible échantillon de cette

étude. Il est donc difficile d’obtenir des données exploitables.

● Points forts :

Les auteurs ont respecté la trame de construction IMRAD pour cet article. Le résumé est clair et

précis. Les chercheurs ont posé un objectif limpide. De plus, le contexte et la justification de la

réalisation de l’étude s’appuient sur un cas clinique ce qui renforce la légitimité de cette recherche.

Les auteurs ont signé une clause de respect de l’éthique.

Un des points forts de l’étude est le fait que deux chercheurs indépendants ont récolté les

informations dans la base de données, ce qui évite un biais éventuel.

Les auteurs font preuve d'honnêteté intellectuelle en mentionnant le manque d’articles dans la

littérature concernant les facteurs prédictifs et les facteurs d’influences. Par ailleurs, ils ont

conscience que d’autres morbidités maternelles, tels que le diabète et l’hyperthyroïdisme, ne

peuvent être diagnostiqués qu’une fois le déni de grossesse réalisé. Effectivement, il n’y a pas de

test diagnostic durant le post-partum.

● Points faibles/ Limites :

Un biais général possible pour cet article pourrait être l’utilisation de la base de données puisqu’il

s’agit d’une étude rétrospective.

Les auteurs ne décrivent pas la présence d’éventuelles informations mal rédigées, mal écrites ou

incompréhensibles et ce qu’ils en font. Lorsque les chercheurs mentionnent la morbidité

maternelle, nous trouvons que ce terme laisse sous-entendre de nombreuses complications non

expliquées dans l’étude. Les auteurs n’ont pas fait de diagramme de flux de participants ce qui

aurait pu simplifier la compréhension des données.

Nous notons qu’il aurait été intéressant d’étudier la consommation d’alcool, de tabac, de

stupéfiants, ainsi que la dernière consultation médicale afin d’établir un lien entre les habitudes

de vie durant le déni de grossesse et la morbidité maternelle et fœtale.

Conclusion

Le fait que cette étude soit récente est un atout. La généralisation de cette étude est mitigée

d’abord du fait de la faible population étudiée et ensuite du fait que l’étude ne se soit déroulée

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que dans un seul hôpital. Néanmoins la population Australienne de la banlieue de Sydney a

sensiblement les mêmes caractéristiques que celles de l’Europe.

Les auteurs spécifient l’intérêt de multiplier les études sur ce sujet afin d’apporter une plus grande

connaissance du déni de grossesse. Par ailleurs, les chercheurs proposent que les professionnels

de santé renforcent leur prise en charge des femmes, faisant un déni de grossesse, sur le dépistage

des risques de morbidité associés. En résumé, l’absence de soins prénataux induit plus de

morbidité maternelle et fœtale.

Page 70: Le Déni de Grossesse - REROdoc.rero.ch/record/278072/files/HESAV_TB_Allier_2016.pdf · Résumé Introduction : Le déni de grossesse est un phénomène relativement méconnu, fascinant

63

V.9

T

able

au r

écap

itul

atif

des

pri

ncip

aux

résu

ltat

s de

la r

evue

de

litté

ratu

re

Etu

des

Rés

ulta

ts p

rim

aire

s R

ésul

tats

sec

onda

ires

Fre

quen

cy o

f de

nial

of

preg

nanc

y: r

esul

ts

and

epid

emio

logi

cal s

igni

fian

ce o

f a

1-

year

pro

spec

tive

stu

dy in

Ber

lin.

Wes

sel,

J., E

ndri

kat,

J., &

Bus

cher

, U.

(200

2)

All

emag

ne

Act

a O

bst

etri

ca e

t G

ynec

olo

gic

a

Sca

ndin

avi

ca, 81, 1

021-

1027

Il n

’y a

pas

de

prof

il t

ype

se d

égag

eant

de

cett

e

étud

e. L

’âge

s’é

tend

de

19 à

41

ans

(ave

c un

e

méd

iane

à

27

ans

[15.

44])

, et

se

rait

maj

orit

aire

men

t en

cou

ple.

Les

aut

eurs

sti

pule

nt

que

36 f

emm

es o

nt p

récé

dem

men

t ac

couc

hé e

t

que

21 f

emm

es n

’ont

jam

ais

été

ence

inte

s.

Les

fem

mes

imm

igré

es f

ont

moi

ns d

e dé

ni q

ue

les

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de

nati

onal

ité

alle

man

de (

p <0

.01)

.

De

plus

, il y

a p

lus

de f

emm

es im

mig

rées

qui

diss

imul

ent

leur

gro

sses

se (

p<0.

01).

La

prév

alen

ce d

u dé

ni d

e gr

osse

sse

calc

ulée

au

cour

s de

la r

eche

rche

est

d’e

nvir

on 2

/100

0

nais

sanc

es, c

e qu

i cor

resp

ond

aux

donn

ées

de la

litt

érat

ure.

L

a m

ajor

ité

des

déni

s de

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sse

ont

été

diag

nost

iqué

en

prén

atal

et r

évèl

e un

e ré

part

itio

n

en f

aveu

r du

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i par

tiel

.

L

a m

ajor

ité

de c

es f

emm

es o

nt a

ccou

ché

par

voie

bass

e.

C

once

rnan

t le

ver

sant

des

nou

veau

-nés

, l’

étud

e

mon

tre

que

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de g

ross

esse

tou

che

auss

i le

s

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es g

émel

lair

es m

ais

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ajor

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conc

erne

des

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es u

niqu

es.

Il

y a

urai

t un

nom

bre

impo

rtan

t de

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bidi

néon

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e (R

CIU

, ho

spit

alis

atio

n en

néon

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ogie

, pré

mat

urit

é et

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t-né

).

L

a pl

upar

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béb

és r

este

nt a

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leur

s pa

rent

s.

L

es c

herc

heur

s no

tent

que

les

sit

uati

ons

de d

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de

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e ne

so

nt

appa

rues

qu

e da

ns

les

hôpi

taux

obs

tétr

icau

x (p

as d

e ca

s de

dén

i dan

s le

s

autr

es in

stit

utio

ns),

Page 71: Le Déni de Grossesse - REROdoc.rero.ch/record/278072/files/HESAV_TB_Allier_2016.pdf · Résumé Introduction : Le déni de grossesse est un phénomène relativement méconnu, fascinant

64

la

pré

vale

nce

vari

e se

lon

les

hôpi

taux

de

1/16

5 à

1/17

96.

Den

ial o

f pr

egna

ncy

as a

rep

rodu

ctiv

e

dysf

unct

ion:

A p

ropo

sal f

or

inte

rnat

iona

l cla

ssif

icat

ion

syst

ems.

(200

5)

Bei

er, K

. M.,

Wil

le, R

., &

Wes

sel,

J.

Journ

al

of

psy

choso

mati

c re

searc

h,

61(5

), 7

23-7

30

D’a

près

les

deu

x ét

udes

, il

n’y

a p

as d

e pr

ofil

type

pou

r le

s fe

mm

es a

ttei

ntes

d’u

n dé

ni d

e

gros

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e. D

e pl

us,

l’in

expé

rien

ce s

exue

lle

et

soci

ale

n’in

flue

nce

pas

sur

le d

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de g

ross

esse

.

Ces

étu

des

ne r

évèl

ent

pas

de f

acte

urs

de r

isqu

e

tell

es

les

mal

adie

s ps

ychi

atri

ques

, la

cons

omm

atio

n de

su

bsta

nces

il

lici

tes

ou

l’ad

oles

cenc

e po

ur

la

surv

enue

du

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de

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e. C

epen

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cer

tain

s fa

cteu

rs p

euve

nt

infl

uenc

er l

’app

arit

ion

du d

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com

me

le s

tres

s,

les

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lèm

es p

erso

nnel

s et

la

sépa

rati

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u

conj

oint

.

Le

clas

sem

ent

des

déni

s pe

rmet

trai

t d’e

nvis

ager

une

pris

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ns s

ysté

mat

ique

. Cep

enda

nt, l

es

aute

urs

prop

osen

t de

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re d

es s

ous-

caté

gori

es

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de

crée

r un

e pa

rtie

spé

cifi

que

au d

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de

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e et

no

n de

l’

incl

ure

avec

d’

autr

es

trou

bles

de

la f

onct

ion

de la

rep

rodu

ctio

n.

Les

aut

eurs

sou

met

tent

l’i

dée

de r

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ser

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fréq

uem

men

t de

s te

sts

de g

ross

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pou

r le

s

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mes

en

phas

e fe

rtil

e.

La

situ

atio

n m

arit

ale

ne s

embl

e pa

s in

flue

r su

r le

déni

.

Les

sult

ats

des

deux

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udes

m

ontr

ent

un

mai

ntie

n de

s m

enst

ruat

ions

da

ns

une

gran

de

maj

orit

é de

s fe

mm

es p

rése

ntan

t un

déni

.

Page 72: Le Déni de Grossesse - REROdoc.rero.ch/record/278072/files/HESAV_TB_Allier_2016.pdf · Résumé Introduction : Le déni de grossesse est un phénomène relativement méconnu, fascinant

65

The

inci

denc

e an

d ou

tcom

e of

con

ceal

ed

preg

nanc

ies

amon

g ho

spit

al d

eliv

erie

s:

An

11-y

ear

popu

lati

on-b

ased

stu

dy in

Sou

th G

lam

orga

n.

D. N

irm

al, I

. Thi

js, J

. Bet

hel &

P.S

. Bha

l

(200

6)

Journ

al

of

Obst

etri

cs a

nd G

ynaec

olo

gy,

26(2

), 1

18-1

21

- L

es a

uteu

rs o

nt d

émon

tré

qu’i

l y

avai

t un

e

prév

alen

ce

sign

ific

ativ

emen

t pl

us

impo

rtan

te d

u dé

ni d

e gr

osse

sse

en h

iver

.

[tra

duct

ion

libr

e] (

p. 1

19)

- L

es

aute

urs

dém

ontr

ent

que

ces

acco

uche

men

ts

sont

pl

us

à ri

sque

s,

nota

mm

ent

pour

la p

rém

atur

ité.

- L

es a

uteu

rs n

e re

mar

quen

t pa

s de

pro

fil

type

part

icul

ier

des

fem

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tou

chée

s pa

r un

dén

i de

gros

sess

e.

- O

n ne

not

e pa

s de

dif

fére

nce

entr

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écha

ntil

lon

et

la

base

de

do

nnée

s co

ncer

nant

le

ta

ux

d’hé

mor

ragi

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pos

t-pa

rtum

.

- O

n no

te

une

augm

enta

tion

si

gnif

icat

ive

des

nais

sanc

es

prém

atur

ées.

L

’aug

men

tati

on

des

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issi

ons

en n

éona

talo

gie

et l

e fa

ible

poi

ds d

e

nais

sanc

e po

ur 1

1 %

des

nou

veau

-nés

, ne

son

t

pas

sign

ific

atif

s.

- L

e m

ode

d’ac

couc

hem

ent

ne v

arie

pas

de

faço

n

sign

ific

ativ

e en

fon

ctio

n de

la c

onna

issa

nce

de la

gros

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e.

Cha

ract

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tics

of

Wom

en W

ho D

eny

or

Con

ceal

Pre

gnan

cy,

Hat

ters

Fri

edm

an, S

., H

eneg

han,

H.,

&

Ros

enth

al, M

.

(200

7)

Eta

ts-U

nis

Psy

choso

mati

cs 4

8(2

), 1

17-1

22

- D

’apr

ès l

es r

ésul

tats

de

l’ét

ude,

les

fem

mes

diss

imul

ant

leur

gr

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sse

sera

ient

sign

ific

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emen

t au

cou

rant

plu

s tô

t de

leu

r

état

gra

vide

que

les

fem

mes

pré

sent

ant u

n dé

ni

de g

ross

esse

(p

<0.

04)

[tra

duct

ion

libr

e] (

p. 1

18).

- D

’apr

ès l

es d

onné

es s

igni

fica

tive

s de

l’é

tude

,

dans

le

cas

des

déni

s, i

l y

a pl

us d

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mm

es

empl

oyée

s qu

e da

ns le

s ca

s de

dis

sim

ulat

ion

de

Il

se

mbl

erai

t qu

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s an

técé

dent

s d’

abus

n’in

flue

ncen

t pa

s su

r la

sur

venu

e d’

un d

éni

ou

d’un

e di

ssim

ulat

ion.

[tr

aduc

tion

lib

re]

(Hat

ters

Fri

edm

an e

t al.,

200

7, p

. 118

).

L

es fe

mm

es q

ui fo

nt u

n dé

ni o

u un

e di

ssim

ulat

ion

de g

ross

esse

son

t : A

gées

de

plus

de

18 a

ns,

mul

tige

stes

, étu

dian

tes

ou e

mpl

oyée

s, d

iplô

mée

s

Page 73: Le Déni de Grossesse - REROdoc.rero.ch/record/278072/files/HESAV_TB_Allier_2016.pdf · Résumé Introduction : Le déni de grossesse est un phénomène relativement méconnu, fascinant

66

gros

sess

e où

el

les

sont

ét

udia

ntes

ou

sa

ns

empl

oi

(p

<0.

05)

[tra

duct

ion

libr

e]

(Hat

ters

Fri

edm

an e

t al.,

200

7, p

. 118

).

Les

au

teur

s dé

mon

tren

t qu

e la

dem

ande

d’u

ne

cons

ulta

tion

ps

ychi

atri

que,

en

po

st-p

artu

m

imm

édia

t, e

st s

igni

fica

tive

lor

s de

dén

i et

de

diss

imul

atio

n (p

<

0.05

).

[tra

duct

ion

libr

e]

(p.

118)

.

Les

va

riab

les

sign

ific

ativ

emen

t as

soci

ées

à

l’ab

senc

e de

soi

ns p

réna

taux

cau

sés

par

un d

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de

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sess

e so

nt la

pr

ésen

ce

de

gros

sess

es

anté

rieu

res

et l

a du

rée

de l

a co

nsci

ence

de

la

gros

sess

e su

péri

eure

à

un

moi

s av

ant

l’ac

couc

hem

ent.

du l

ycée

(po

ur l

es d

énis

). E

lles

ont

un

sout

ien

soci

al.

L

’édu

cati

on d

e la

pop

ulat

ion

géné

rale

est

aus

si

impo

rtan

te e

t pa

sse

à tr

aver

s le

tra

vail

d’a

utre

s

prof

essi

onne

ls (

éduc

atio

n…).

L

es a

uteu

rs p

ropo

sent

de

cons

idér

er l

e dé

ni e

t la

diss

imul

atio

n de

gr

osse

sse

com

me

un

sign

e

d’al

erte

qu

i de

vrai

t dé

clen

cher

de

s so

ins

psyc

hiat

riqu

es u

ne é

valu

atio

n du

rôl

e pa

rent

al e

t

une

aide

soc

iale

. [tr

aduc

tion

libr

e] (

p. 1

18).

Il

es

t im

port

ant

de

trav

aill

er

avec

d’

autr

es

prof

essi

onne

ls d

e la

san

té p

our

la p

réve

ntio

n de

ce p

héno

mèn

e. [

trad

ucti

on li

bre]

(p.

118

).

Den

ial o

f pr

egna

ncy

- ch

arac

teri

stic

s of

wom

en a

t ris

k

Wes

sel,

J., G

auru

der-

Bur

mes

ter,

A.,

&

Ger

ling

er, C

.

(200

7)

All

emag

ne

- C

ette

ét

ude

ne

donn

e pa

s de

ca

ract

éris

tiqu

es

spéc

ifiq

ues

aux

fem

mes

fa

isan

t un

ni,

hété

rogé

nité

de

la p

opul

atio

n. L

es a

uteu

rs s

péci

fien

t

just

e de

s fa

cteu

rs d

e ri

sque

.

- Une

plu

s gr

ande

pro

babi

lité

de fa

ire

un d

éni

pour

les

fem

mes

<20

ans

et c

elle

s âg

ées

de p

lus

de 4

0 an

s av

ec u

n p<

0.00

1.

Le

déni

lié

à un

e m

alad

ie p

sych

otiq

ue e

st tr

ès

faib

le.

-

La

voie

d’a

ccou

chem

ent

est

dans

la

maj

orit

é

des

cas

de d

éni u

n A

VB

.

-

La

maj

orit

é de

s no

uvea

u-né

s is

sus

de d

éni d

ans

cett

e ét

ude

sont

nés

à te

rme.

C

ette

étu

de n

e m

ontr

e pa

s le

s ri

sque

s né

onat

aux

liés

au

déni

de

gros

sess

e.

Page 74: Le Déni de Grossesse - REROdoc.rero.ch/record/278072/files/HESAV_TB_Allier_2016.pdf · Résumé Introduction : Le déni de grossesse est un phénomène relativement méconnu, fascinant

67

Act

a O

bst

etri

cia e

t G

ynec

olo

gic

a, 86,

542-

546

Les

fem

mes

iso

lées

ou

en r

elat

ion

inst

able

sont

plu

s su

scep

tibl

es d

e fa

ire

un d

éni a

vec

p<

0.01

.

- L

a di

ffér

ence

de

nati

onal

ité

est

sign

ific

ativ

e

(p<

0.0

1) I

l y a

moi

ns d

e fe

mm

es d

e na

tion

alit

é

étra

ngèr

e qu

i fon

t un

dén

i.

- Une

sit

uati

on p

rofe

ssio

nnel

le e

t soc

iale

faib

le

avec

p<

0.0

1.

Le

déni

de

gros

sess

e : é

tude

réa

lisé

e su

r

75 d

ossi

ers

de d

écou

vert

e

tard

ive

de g

ross

esse

Cha

ulet

, S.,

Juan

-Cho

card

, A.-

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Vas

seur

,S.,

Ham

el, J

.-F

., D

uver

ger,

P.,

Des

cam

ps, P

., &

Fan

ello

, S.

(201

3)

Fra

nce

Annale

s M

édic

o-P

sych

olo

giq

ues

, 171,

705-

709

- L

es

aute

urs

donn

ent

la

prév

alen

ce

des

déni

s

obte

nus

dans

leur

étu

de :

2.3/

100

0 na

issa

nces

ent

re

20-3

8 S

A.

- C

es r

ésul

tats

mon

tren

t bi

en l

’hét

érog

énéi

té d

e

cett

e po

pula

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et

l'a

bsen

ce

de

cara

ctér

isti

ques

spéc

ifiq

ues

des

fem

mes

aya

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ait u

n dé

ni.

- L

es a

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rs d

écri

vent

que

da n

s le

s ca

s de

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is

de g

ross

esse

, il

y a

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d’a

ntéc

éden

ts d

’IV

G,

plus

de

césa

rien

nes

et p

lus

d’ab

ando

ns.

- L

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rs p

réci

sent

que

les

ris

ques

néo

nata

ux

sont

aug

men

tés

pour

les

gro

sses

ses

déni

ées

avec

8% d

e m

orta

lité

, plu

s de

RC

IU e

t d’a

band

ons.

- L

e pr

ofil

épi

dém

iolo

giqu

e de

s fe

mm

es s

elon

l’ét

ude

: âg

e m

oyen

est

de

26 a

ns,

la s

itua

tion

mar

ital

e es

t sta

ble,

maj

orit

é de

mul

tipa

res,

le d

éni

de g

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esse

tou

che

tout

es l

es f

emm

es e

t pa

s qu

e

cell

es a

yant

une

pat

holo

gie

psyc

hiat

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70

VI. Discussion

Au travers de la lecture et de l’analyse des différents articles sélectionnés, différents résultats ont

été mis en évidence. Pour commencer, ces articles nous ont permis de recueillir une définition du

déni de grossesse. Ensuite, nous avons pu comparer les différentes incidences trouvées. Nous

avons, également, pu mettre en lumière le profil hétérogène des femmes faisant un déni de

grossesse. De plus, cette revue de littérature nous a démontré la morbidité fœto-maternelle en lien

avec le déni de grossesse. Nous avons, aussi, obtenu des résultats concernant les représentations

des professionnels. Enfin, ce travail nous a montré la réflexion sur le classement du déni de

grossesse.

Pour initier cette partie dédiée à la discussion, nous débuterons par une synthèse des différents

résultats de notre revue de littérature. Ensuite, nous développerons les ouvertures des auteurs.

Puis, nous aborderons le fond de la discussion en nous référant à nos concepts, tout en détaillant

les perspectives professionnelles sage-femme en lien avec le référentiel de compétences. Et enfin,

nous terminerons notre travail en ciblant les forces et les faiblesses de notre démarche.

VI.1 Synthèse des résultats

VI.1.1 La définition du déni de grossesse

D’une façon générale, les différents auteurs énoncent l’absence de soins prénataux comme une

conséquence manifeste du déni de grossesse. Il s’agit, comme le disent Janati Idrissi, Dany et

Libert, « de la non-conscience de l’état de grossesse à un moment où l’enfant devrait être

représenté dans le psychisme maternel » (2013, p. 196). Cette notion d’absence de conscience de

la grossesse apparaît dans la plupart des articles. Pour Wessel, Gauruder-Burmester et Gerlinger

(2007) « Denial of pregnancy is a woman’s subjective lack of awareness of being pregnant. »

(p.542). Chaulet, Juan-Chocard, Vasseur, Hamel, Duverger, Descamps, et Fanello (2013)

précisent que le déni de grossesse est la « non-reconnaissance de la grossesse par la femme

enceinte au-delà du premier trimestre de grossesse » (p. 706). Nous nous rendons bien compte

que la notion de temps est très importante dans la définition du déni. Cependant, il n’existe pas

de limite consensuelle en âge gestationnel pour la découverte de l’état gravide. En effet, la date

limite physiologique de découverte d’une grossesse se situe entre 14 SA et 20 SA dans notre revue

de littérature. Beaucoup d’auteurs parlent de la découverte du déni au moment de la mise en

travail. Pour Nirmal, Thijs, Bethel et Bhal (2006), le déni est défini par le fait que les femmes ne

Page 78: Le Déni de Grossesse - REROdoc.rero.ch/record/278072/files/HESAV_TB_Allier_2016.pdf · Résumé Introduction : Le déni de grossesse est un phénomène relativement méconnu, fascinant

71

se savent pas enceintes jusqu’à l’admission en travail [traduction libre] (p. 118). Certains auteurs

font la distinction entre le déni partiel et le déni total. Ce sont Chaulet et al. (2013) qui en décrivent

les proportions. Dans leur étude, il y a plus de dénis partiels que de dénis totaux.

Concernant la différence faite entre la dissimulation et le déni de grossesse, les études ne sont pas

identiques. Par exemple, Nirmal et al. (2006) ne distinguent pas ces deux entités, elles sont

regroupées sous le terme « concealed pregnancy ». A contrario, pour Hatters Friedman,

Heneghan, et Rosenthal (2007), les données du déni de grossesse sont comparées à celle de la

dissimulation. Alors que pour les études, auxquelles participent Wessel, Endrikat, et Buscher

(2002), et celle de Schultz et Bushati (2015), les femmes ayant dissimulé leur grossesse sont

exclues de l’échantillon. De plus, Hatters Friedman et al. (2007) ont séparé les cas de déni selon

la classification psychiatrique de Laura Miller ; ce sont les seuls auteurs à s’être basés sur cette

classification.

VI.1.2 Les incidences retrouvées

Au travers de la lecture et de l’analyse des différents articles, nous avons pu établir une évaluation

de l’incidence du déni de grossesse. Selon les auteurs et selon les études, ces chiffres varient.

D’après Wessel et al. (2002), la prévalence du déni de grossesse est de deux pour 1000 naissances.

Chaulet et al. (2013) sont en accord avec ces données (2,6/1000). Il en est de même pour l’étude

de Hatters Friedman et al. (2007), qui obtient, également, une incidence de deux pour 1000

naissances. Ces chiffres correspondent aux incidences suisse et française trouvées dans le cadre

de référence.

Cependant, nous pouvons noter que deux études relèvent une incidence plus faible, avoisinant les

0,5 pour 1000 naissances. C’est le cas de Schultz et Bushati (2015), ainsi que de Nirmal et al.

(2006). Concernant ces incidences, nous pouvons envisager que cela est dû aux différences entre

les études, notamment au niveau de l’échantillon étudié.

Notons que, Nirmal et al. (2006) ont observé une prévalence plus importante du déni de grossesse

durant les périodes hivernales. La définition du déni n’étant pas séparée de celle de la

dissimulation, ils justifient cette observation par une facilité à cacher la grossesse avec des

vêtements d’hiver.

Enfin Chaulet et al. (2013) mentionnent un nombre croissant de dénis de grossesse depuis 2007.

Ils expliquent cette augmentation par deux facteurs : la création d’une unité médico-psycho-

sociale en Périnatalité au sein du CHU et le fait divers intitulé « l’affaire Courjault » (2006). Ainsi,

ces deux éléments auraient permis une démocratisation du déni, une meilleure connaissance des

soignants et par conséquent un meilleur diagnostic au sein de cet hôpital.

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72

D’un point de vue général, le déni de grossesse est considéré comme un phénomène rare. Or, cette

revue de littérature nous montre, par ces fréquences d’apparition, que cela n’est pas si

exceptionnel que l’on pourrait le supposer. Wessel et al. (2002) précisent que le déni de grossesse

se produit plus souvent que la rupture utérine et que la survenue de triplés.

VI.1.3 Le profil étudié

Aucun des auteurs n’est parvenu à définir un profil type et des caractéristiques spécifiques des

femmes faisant un déni. Dans notre revue de littérature, l’âge s’étend de 15 à 43 ans et la moyenne

la plus fréquente est de 26 ans. Seuls Wessel, et al. (2007) démontrent simplement des facteurs

de risque qui pourraient engendrer ce phénomène. Ils distinguent que les femmes âgées de moins

de 20 ans et de plus de 40 ans ont plus de risque de faire un déni.

Les auteurs sont plutôt d’accord pour affirmer que le déni de grossesse touche plus souvent les

multipares. Cependant, Hatters Friedman, et al. (2007) ainsi que Schultz et Bushati (2015)

distinguent que ce sont les multigestes les plus touchées. Il nous paraît difficile de connaître ce

qu’englobe précisément le terme « multigeste » pour ces auteurs. Étant donné les résultats

majoritaires en faveur de la multiparité, nous avons décidé de l’inclure avec ces données, et de

parler de multiparité comme facteur prédisposant pour un déni de grossesse.

Chaulet et al. (2013) affirment que la population faisant un déni, a significativement plus

d’antécédents d’IVG. Face à ce constat, et aux propos de Marinopoulos (2011) sur le sujet, voici

la question que l’on se pose : Ces grossesses interrompues pourraient-elles être des dénis

découverts très tôt ou des grossesses non désirées ? Nous n’avons pas de réponse à cette

interrogation. Les mêmes auteurs ont relevé 9% de récidives de déni.

Dans la plupart des articles, la nationalité n’est pas mentionnée, seuls Wessel et al. (2002) ont

avancé la théorie que les femmes d’origine allemande faisaient plus de dénis, mais ce résultat est

lié à la population étudiée. Cette caractéristique démographique n’est, selon nous, pas

généralisable.

Tous les auteurs s’accordent pour dire que les consommations de toxiques et autres substances

ne sont pas des facteurs de risques pour les dénis de grossesse. De plus, les auteurs cités n’ont

pas trouvé de corrélation avec les antécédents de maladies psychiatriques ; ils en déduisent donc

que toutes les femmes sont susceptibles d’être touchées par le déni.

La majorité des articles cite que les femmes faisant en déni sont souvent en couple, seuls Wessel

et al. (2002) affirment que les femmes vivent le plus souvent seules. Néanmoins, pour Hatters et

al. (2007), les femmes souffrant de déni ont un soutien social lié à la famille ou à d’autres

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73

ressources. A cela s’ajoute, le constat de Wessel et al. (2007) qui précisent que ces femmes

reçoivent le plus souvent de l’aide sociale.

Beaucoup d’auteurs ont trouvé que les femmes avaient un emploi mais qu’elles n’avaient pas fait

de hautes études. A contrario, Chaulet et al. (2007) ainsi que Nirmal et al. (2006), s’accordent

pour dire que la plupart des femmes faisant un déni, sont sans emploi ou étudiantes.

Dans leur article, Beier, Wille, & Wessel (2005) stipulent que d’autres facteurs, tels que le stress,

les problèmes personnels ou la séparation d’avec leur conjoint, peuvent influencer l’apparition

d’un déni. Ces facteurs ne sont pas repris par les autres auteurs. Cependant il semble intéressant

de les signaler.

Nous nous étions questionnées sur l'existence de caractéristiques sociodémographiques des

femmes faisant un déni. Concernant les articles retenus, tous les auteurs sont d’accord pour dire

qu’il n’existe pas de profil type de femme faisant un déni. Certains auteurs comme Wessel et al.

(2007) indiquent simplement qu’ils ont découvert des facteurs de risques pouvant entraîner un

déni de grossesse mais, que ces facteurs ne peuvent, en aucun cas, être considérés comme des

caractéristiques spécifiques. De même, pour la majorité des professionnels de santé, il n’existe

pas de profil type des femmes atteintes du déni de grossesse (Janati Idrissi et al., 2013).

VI.1.4 La morbidité maternelle

Schultz et Bushati (2015) mettent en lumière l’association de la morbidité maternelle avec le déni

de grossesse. Effectivement, ils notent une corrélation entre la survenue de complications

maternelles et le déni. Ces mêmes auteurs montrent dans leur étude, que ces femmes sont, de

façon significative, plus sujettes à l’éclampsie. Par ailleurs, ils stipulent «the rate of ICU

admissions was also significantly raised» (Schutlz et Bushati, 2015, p. 561). Cela démontre, à

nouveau, la morbidité que ces femmes encourent au cours de l’accouchement et durant la période

de post-partum.

Notre revue de littérature démontre que la majorité des femmes ayant un déni de grossesse

accouche par voie basse. Effectivement, Beier et al. (2005) notent que dans leur étude, que la

majeure partie des femmes a accouché par voie basse. Il en est de même pour les études de Wessel

et al (2002 et 2007) et de Chaulet et al. (2013).

L’une des études a démontré que les risques de césarienne étaient plus significatifs dans la

population de femmes faisant un déni que dans la population générale. (Chaulet et al. 2013). Cette

donnée contribue à l’augmentation de la morbidité maternelle ; étant donné que les complications

liées à la césarienne ont pu être démontrées dans la littérature.

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74

Par ailleurs, Chaulet et al. (2013) ainsi que Beier et al. (2005) mentionnent dans leurs études, que

les grossesses gémellaires peuvent également faire l’objet d’un déni de grossesse. En

connaissance des complications maternelles qu’implique une grossesse gémellaire, nous pouvons

en déduire que cela augmente la morbidité maternelle en cas de déni de grossesse gémellaire.

Nirmal et al. (2006) ne notent pas de différence concernant les hémorragies du post-partum. Il n’y

en aurait donc pas davantage dans les cas de déni de grossesse.

Enfin Schultz et Bushati (2015) mettent en lumière que les femmes n’ayant pas reçu de soins

prénataux, ont souvent des pathologies non diagnostiquées (par exemple un diabète gestationnel,

un placenta praevia etc …). De plus, ces auteurs relèvent la difficulté de réaliser le diagnostic lors

de la levée du déni en post-partum.

VI.1.5 La morbidité néonatale

De nombreux articles relèvent une augmentation de la morbidité fœtale et néonatale. Au sujet de

la prématurité, Nirmal et al. (2006) observent une augmentation significative des naissances

prématurées en cas de déni de grossesse. Beier et al. (2005) ainsi que Schultz et Bushati (2005),

remarquent eux aussi cette variation dans leurs études, mais elle n’est pas significative. Trois

études révèlent qu’il y aurait un plus grand risque, non significatif, de retard de croissance intra

utérin [RCIU] pour les bébés nés d’un déni de grossesse. Chaulet et al. (2013) démontrent que les

nouveau-nés de grossesses déniées ont un plus grand risque que les autres, de décéder en anté ou

post-natal. De surcroît, d’après Wessel, et al. (2002), le transfert en néonatalogie du nouveau-né

est significativement plus élevé lors d’un déni de grossesse. Ce risque est repris par deux autres

articles, sans résultat significatif. Les auteurs, Chaulet et al. déduisent, de leur étude, « qu’il existe

dans le groupe des dénis de grossesse [...] plus d’abandons que dans la population des femmes

ayant accouchés au CHU d’Angers à la même période » (2013, p. 708).

A l’exception de l’étude se basant sur des dossiers médico-légaux, aucun cas de néonaticide n’a

été relevé dans les études.

VI.1.6 Les représentations professionnelles

D’après l’étude de Janati Idrissi et al. (2013), seule étude ayant un focus sur les soignants, les

constructions mentales concernant le déni de grossesse au sein de la population des soignants sont

peu structurées. Par ailleurs, toujours d’après ces auteurs, les émotions des soignants

interféreraient de façon positive ou négative dans la prise en charge de ces femmes. Bien que la

majorité des professionnels se dit à l’aise avec ces femmes, les émotions véhiculées sont plutôt «

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négatives » (tristesse, incompréhension, inquiétude). Ils ajoutent qu’il n’y aurait que l’expérience

qui pourrait moduler ces émotions. Selon Janati Idrissi et al., les professionnels reconnaissent que

« l’inconscient existe » et que «le mental influence la grossesse » (2013, p. 198). Le déni de

grossesse est donc connu des soignants et différencié de la dissimulation. « Les femmes qui font

un déni de grossesse ne sont absolument pas conscientes de leur grossesse » (Janati Idrissi et al.,

p. 198). L’avis et l’intervention d’un pédopsychiatre et d’un psychiatre semblent importants pour

la majorité des professionnels. En tant que soignant, le fait de ne pas avoir d’enfants permet d’être,

de façon significative, « plus fréquemment favorables au recours à l’intervention d’un

pédopsychiatre » (p. 199).

Lors d’une prise en charge d’un déni de grossesse, les professionnels sont inquiets d’une part,

pour l’enfant et d’autre part, quant à la capacité de la femme à être mère. Ce dernier point

concerne notamment, la relation mère-enfant, le devenir de l’enfant, le lien d’attachement, la

réaction de la mère au moment de la levée du déni et la réaction de l’entourage. Il est prouvé que

cette inquiétude est « corrélée positivement avec le fait de concevoir le déni de grossesse comme

une maladie psychiatrique, comme un trouble psychologique et la croyance en l’incapacité d’être

mère chez les femmes qui font un déni de grossesse » (Janati Idrissi et al., p. 199). D’après Janati

Idrissi et al., se sentir à l’aise avec ces femmes permet, significativement, d’être moins inquiet

quant à leur capacité à être mère.

D’après les résultats, les femmes seraient, de façon significative, plus à l’aise et auraient

davantage de connaissances sur le déni de grossesse que les hommes. Il nous paraît difficile de

tirer des conclusions sans être misandres.

Les professionnels ayant suivi une formation sur le déni de grossesse sont, significativement,

plus au clair sur l’absence de profil type des femmes touchées. Néanmoins, le fait d’avoir été

formé ou non sur le déni de grossesse n’apparaît pas, significativement, lié au fait d’être à l’aise

ou non avec ces femmes.

Les soignants, ayant eu une expérience pratique du déni de grossesse, se sentent significativement

plus à l’aise avec les femmes et sont moins favorables à l’intervention d’un psychiatre.

VI.1.7 La classification dans le Diagnostic and Statistical manual of Mental

disorders [DSM]/International Classification of Diseases [ICD]

Comme nous l’avons précédemment évoqué dans l’historique du cadre de référence théorique,

les auteurs ont toujours cherché à comprendre et à définir le déni de grossesse. Depuis plusieurs

décennies, ils ont tenté de classer ce phénomène parmi d’autres maladies psychiatriques ou

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d’autres maladies somatiques. Laura Miller dans les années 90, demande que les dénis de

grossesse soient placés dans le DSM IV, recueil de maladie psychiatrique, ce qui lui a été refusé.

Au cours de notre revue de littérature, nous nous sommes aperçues que la volonté de classement

du déni de grossesse était toujours d’actualité.

Chaulet et al. (2013), suggèrent que le déni de grossesse soit inscrit dans la classification

internationale des maladies [CIM], afin de mieux pouvoir les repérer et d’adapter la prise en

charge.

Pour Beier et al. (2005), le classement des dénis dans le DSM ou ICD permettrait d’envisager une

prise en soins systématique. Cependant, le classement dans le DSM V pourrait stigmatiser le déni

de grossesse comme une maladie psychiatrique. On pourrait craindre une dérive des prises en

soins de ces femmes et de leurs nouveau-nés. Janati Idrissi et al. (2013) mentionnent qu’ils sont

contre la classification du déni de grossesse. En effet, « on peut craindre que ces classifications

aboutissent à la rédaction de « guidelines » sur le sujet, et cette dérive semble à craindre puisqu’il

s’agit, en particulier pour le déni de grossesse, de se laisser interroger par la clinique » (p. 200).

Les avis sont donc disparates, la classification du déni de grossesse reste un débat au sein de la

communauté scientifique.

VI.2 Les ouvertures des auteurs

A la suite de leurs études, les auteurs ont proposé des ouvertures et ont essayé de rechercher des

solutions et des pistes de réflexion pour améliorer la prise en charge des femmes faisant un déni

de grossesse.

Tout d’abord, concernant la définition du déni de grossesse, Chaulet et al (2013) soulèvent la

difficulté de différencier les dénis, de la grossesse tardive, puisque la limite d’âge gestationnel

n’est pas définie. Ce dernier point empêche de nombreux diagnostics. Par ailleurs, cette

délimitation permettrait de comparer les études entre elles d’une façon plus pertinente, en se

basant sur une même limite. Une autre proposition de Chaulet et al. (2013) est le classement du

déni de grossesse dans la classification internationale des maladies [CIM] afin de pouvoir mieux

les repérer et d’adapter la prise en charge. Ils proposent pour les distinguer l’intitulé « Découverte

tardive de grossesse » (p.709).

De plus, Shultz et Bushati (2015) et Wessel et al. (2002) reconnaissent, à la fin de leurs études, le

besoin de mener d’autres recherches, à l’aide d’un échantillon plus vaste, pour obtenir davantage

de données. Wessel et al. spécifient qu’il faudrait une autre étude prospective afin de valider et

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de comparer les résultats de la fréquence du déni [traduction libre] (p. 1026). En effet, les études

prospectives présentent moins de biais que les études rétrospectives (Buchan, 2016). En outre,

d’autres auteurs proposent de passer, par exemple, à un niveau régional ou national pour leurs

études, permettant ainsi d’augmenter la taille de l’échantillon.

Au sujet de la morbidité maternelle et fœtale, Nirmal et al (2006) suggèrent une surveillance plus

accrue lors du post-partum, afin de favoriser le lien mère-nouveau-né ainsi que le bien-être du

nouveau-né qui est reconnu comme étant plus à risque de prématurité voire de RCIU.

De surcroît, Janati Idrissi et al. (2013) et Nirmal et al. (2006) proposent des outils pour prendre

en charge le déni de grossesse. Ils proposent, alors, une aide pharmacologique, psychologique et

une évaluation des compétences parentales. Hatters Friedman et al. (2007) envisagent une

collaboration multidisciplinaire pour la prise en charge de ces femmes. En outre, Chaulet et al.

(2013) suggèrent qu’une consultation psychologique ou psychiatrique soit systématiquement

effectuée à la levée du déni pour prévenir les risques de complications maternelles et néonatales.

Mais ils soumettent également que cette prise en charge combinée pourrait potentiellement avoir

un impact sur la prévention des récidives. Alors que pour Wessel et al., (2007) cette intervention

psychothérapeutique ne devrait pas être systématique. «Occasionally, psychotherapeutic

interventions are necessary» (Wessel et al, 2007, p. 545). Au contraire, Hatters Friedman et al.

(2007) suggèrent un déclenchement systématique des soins psychiatriques. Il n’existe donc pas

de consensus des auteurs sur le sujet.

D’autre part, Hatters Friedman et al (2007) proposent d’avoir recours à une échographie prénatale

pour faciliter la levée du déni. De même, Schultz et Bushati (2015) émettent l’idée de réfléchir

sur un dépistage, afin d’anticiper les complications du déni de grossesse qui pourraient survenir

ultérieurement.

Dans d’autres mesures, Beier et al (2005) soumettent l’idée d’effectuer, de façon plus

systématique, un test de grossesse aux femmes en âge de procréer.

Concernant les soignants, Beier et al (2005) proposent une formation des professionnels sur le

sujet, afin d’améliorer leurs connaissances. Les auteurs recommandent que des cours, traitant du

déni de grossesse, soient intégrés dans la formation des médecins et des sages-femmes. Il est vrai

que les sages-femmes sont en première ligne concernant la prise en charge des dénis de grossesse

selon Janati Idrissi et al. (2013). En effet, la contagiosité du déni de grossesse serait « en lien avec

des processus de rationalisation très puissants chez ces femmes, qui figeraient la pensée du

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soignant » (Janati Idrissi et al., p. 201). Nous supputons qu’une connaissance approfondie du

sujet, permettrait de limiter cet état de fait.

Comme le proposent Janati Idrissi et al. (2013), il semble intéressant d’organiser, au sein des

pôles de gynécologie-obstétrique, des réunions d’analyse de pratique, afin de travailler sur les

représentations et de suggérer de nouvelles conduites adaptées pour une meilleure prise en charge.

De plus, Hatters Friedman et al. (2007) proposent d’éduquer le grand public.

VI.3 Les perspectives professionnelles et les focus sur le rôle sage-

femme

A la suite à ces ouvertures, nous allons développer nos propres propositions concernant la prise

en charge et le rôle professionnel de la sage-femme au sujet du déni de grossesse.

Cette revue de littérature nous a permis de confronter la définition du déni de grossesse retenue

dans notre cadre théorique, et aux définitions données par les auteurs des études. Nous avions pu

observer la difficulté d’obtenir une définition précise, au début de notre cadre de référence. Ce

travail nous montre qu’en fonction des chercheurs il existe également des variations. Il semble

que, dans certaines études, la différentiation entre le déni et la dissimulation de grossesse reste

floue. Cette distinction nous paraît théoriquement claire, mais l’évaluation dans la pratique peut

s’avérer bien plus complexe. En tant que professionnel de santé, il est important de réaliser une

investigation approfondie auprès de la femme et de son entourage, ainsi que de choisir,

consciencieusement, le vocabulaire utilisé pour décrire cet état. Même en ayant conscience de

cette ambivalence, le professionnel est susceptible de ne pas reconnaître un déni de grossesse en

fonction du contexte et de la femme.

De plus, il n’existe pas de limite d’âge gestationnel consensuelle pour dépister les dénis de

grossesse, comme le dit Chaulet et al. (2013). Cette notion nous amène à nous interroger sur la

nécessité de définir un âge gestationnel précis, pour délimiter le déni de grossesse de la découverte

tardive de grossesse. Par exemple Wessel et al. (2002) estiment qu’un déni de grossesse intervient

après un âge gestationnel de 20 SA. Il est clair que selon l’âge de gestation auquel la grossesse

est découverte, il y aura une influence sur le cheminement psychologique de la femme, dans la

construction de son statut maternel. Notons qu’une femme découvrant sa grossesse au troisième

trimestre, bénéficie encore de trois mois pour se projeter mentalement dans la construction de son

statut maternel ainsi que dans l’élaboration de son enfant imaginaire. A contrario, lors d’un déni

total, la femme découvrant sa grossesse au moment de l’accouchement se retrouve, alors, face au

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nouveau-né, sans avoir pu réaliser le cheminement psychologique qu’une grossesse

physiologique entraîne. Ainsi, le « voyage » intérieur nécessaire décrit par Delassus (2011) n’est

pas réalisé ou très succinctement. Néanmoins, selon Stern et Bruschweiler-Stern (1998), après la

levée du déni et cela quel que soit l’âge gestationnel, les étapes de la construction de l’identité

maternelle, semblerait se réaliser selon un rythme propre chaque femme.

Par ailleurs, la limite floue de l’âge gestationnel entraîne un risque de non diagnostic de certains

dénis de grossesse. Nous imaginons, étant donné qu’il n’y a pas de consensus sur l’âge

gestationnel, qu’une femme découvrant sa grossesse à 15 SA va être diagnostiquée en déni de

grossesse pour certains, et en découverte tardive de grossesse pour d’autres. Ce point pourrait

alors influencer l’incidence du déni, et par extension la prise en charge de ces femmes.

Wessel et al. (2002) spécifient que le déni de grossesse se produit plus souvent que la rupture

utérine et que la survenue de triplés. Alors que ces deux dernières pathologies font l’objet de

protocoles et de conduites précises à tenir, il n’en est rien pour le déni de grossesse. Nous sommes

conscientes qu’il ne s’agit pas d’une urgence obstétricale, mais d’un phénomène psychique qui

requiert un accompagnement adapté. Ce dernier point ne devrait pourtant pas empêcher

l’élaboration d’un guide de pratique pour faciliter la prise en charge.

Au sujet de la proposition des auteurs de classer le déni, il nous semble intéressant de le classer

dans l’ICD plutôt que dans le DSM, ce qui inscrirait le déni de grossesse comme une maladie

psychiatrique. De plus, la classification du déni de grossesse induirait, à notre avis, un inévitable

consensus international au sujet de la définition et faciliterait ainsi son repérage.

Pour un meilleur diagnostic du déni de grossesse, l’élément principal à développer serait d’aider

les soignants à avoir accès et à acquérir des connaissances fiables et précises. Cela permettrait,

pensons-nous, un meilleur dépistage et donc éviterait ou réduirait les complications fœto-

maternelles. Il nous semble pertinent que des cours ayant comme sujet le déni de grossesse soient

intégrés dans la formation des médecins et des sages-femmes. Il est vrai que les sages-femmes

sont en première ligne pour la prise en charge des dénis de grossesse selon Janati Idrissi et al.

(2013). Nous savons que le déni de grossesse a été intégré relativement récemment dans le

programme pédagogique des écoles de sages-femmes de Suisse romande.

De même, nous pensons que cette initiative serait à développer dans la formation médicale, étant

donné que les médecins généralistes et les gynécologues obstétriciens sont les professionnels de

premier recours pour la santé de la femme. Après plusieurs recherches d’informations, il est acté

que durant les études de médecine, mise à part l’assistanat des gynécologues obstétriciens et des

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psychiatres, le sujet est très peu abordé et de façon informelle. Il nous semblerait important que

les médecins généralistes soient mieux sensibilisés au déni. En effet, la contagiosité du déni de

grossesse serait « en lien avec des processus de rationalisation très puissants chez ces femmes,

qui figeraient la pensée du soignant » (Janati Idrissi et al., p. 201). Cela corrobore notre idée

qu’une connaissance approfondie du sujet entrainerait une limitation de cet état de fait. Nous

pouvons mettre ce dernier point en lien avec le nombre important de femmes qui, dans notre de

revue de littérature, ont consulté un médecin généraliste pour un symptôme non spécifique de la

grossesse, seulement quelques semaines avant la levée du déni.

Concernant le contenu de la formation, il nous paraît, notamment, important pour un diagnostic

précis du déni de grossesse, de différencier le déni de la dissimulation de grossesse, afin de ne pas

faire d’amalgame.

Dans ce sens, Janati Idrissi et al. (2013), proposent d’organiser, au sein des pôles de gynécologie-

obstétrique, des séances d’informations sur le déni et des réunions d’analyse de pratique afin de

suggérer de nouvelles conduites adaptées pour une meilleure prise en charge. En complément,

pour les soignants, après la prise en charge d’un déni de grossesse, les émotions véhiculées étant

plutôt négatives, il nous semble intéressant de proposer des supervisions d’équipe sous la forme

de débriefings encadrés par un psychologue.

En complément de la formation des professionnels, nous considérons qu’informer le grand public

est un élément de prévention important. En effet, le déni de grossesse est un problème de santé

publique qui nécessite une prévention et des prises en charge réfléchies, pour un coût financier

raisonnable. La notion de prévention est totale, elle s’étend au niveau primaire, secondaire et

tertiaire. Le niveau primaire nous paraît être difficilement réalisable devant l’absence de profil

type et de facteurs de risques consensuels et précis. Le niveau secondaire sous-entend,

notamment, l’information de la population générale et la formation des professionnels de santé.

Enfin le niveau tertiaire comprend les mesures prises pour éviter les complications maternelles et

néonatales ainsi que le risque de récidive.

Nous souhaitons revenir sur les antécédents d’IVG des femmes faisant un déni. Comme nous

l’avons suggéré précédemment dans les résultats, ces interruptions pourraient être des dénis

découverts tôt dans l’âge gestationnel. En terme de prévention, nous nous questionnons sur

l’intérêt ou non d’investiguer ces demandes dans le but de diagnostiquer un éventuel déni précoce.

Ceci pour sensibiliser la femme sur le risque de récidive. A ce point se surajoute la nécessité de

définir le déni de grossesse par un âge gestationnel consensuel et précis.

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Par soucis d’information et de prévention, en France, l’Association Française pour la

Reconnaissance du Déni de Grossesse [AFRDG] a permis de mettre en lumière ce phénomène

mal connu. Celle-ci organise des colloques afin de diffuser et d’informer plus généralement la

population. A notre connaissance, il n’existe pas, en Suisse, une telle association. La création de

celle-ci serait, effectivement, intéressante afin de mieux faire connaître le déni de grossesse.

Nous avons imaginé sensibiliser le grand public sur le thème du déni de grossesse au travers de

la distribution de flyers dans les plannings familiaux. Il pourrait s’agir d’une brochure définissant

le déni de grossesse, qui permettrait d’informer les femmes se rendant au planning familial, mais

aussi de déculpabiliser les femmes ayant fait un déni de grossesse.

Nous nous sommes aussi interrogées sur l’utilité d’aborder ce sujet lors des cours d’éducation

sexuelle. Effectivement, le déni touchant principalement les âges extrêmes, nous pouvons

envisager sensibiliser les adolescentes durant ces cours. Par exemple, le film « La brindille »

d’Emmanuelle Millet (2011, durée 81 min), nous paraît adapté à ces interventions, pour lancer le

débat sur leurs représentations et leurs connaissances du déni de grossesse.

Suite à ce travail, à notre niveau, nous souhaitons réaliser un poster informatif reprenant et

résumant l’ensemble de cette revue de littérature afin d’informer les professionnels de santé lors

des prochains congrès de sage-femme, notamment celui de la Fédération Suisse des sages-

femmes. Et pourquoi pas, en tant que françaises, participer aux colloques organisés par l’AFRDG.

De même, nous pourrions réaliser des séances d’information voire des interventions dans les

écoles de sages-femmes.

Abordons maintenant, le versant concernant le profil des femmes faisant un déni de grossesse.

Les résultats ont montré qu’il existait une hétérogénéité de la population des femmes faisant un

déni. Les études effectuées à ce jour, n’ont pas démontré de caractéristiques particulières ; ce qui

complique la prise en charge de ces femmes et n’aide pas à la prévention de ce phénomène.

Cependant le fait de ne pas avoir de profil type de femmes permet également de ne pas les

stigmatiser, ce qui est un facteur important pour la prise en charge et l’accompagnement de ces

femmes.

Au vue de cette hétérogénéité de profil, il nous semble pertinent d’opter pour une prise en charge

centrée sur la femme. Effectivement dans ces situations, nous ne pouvons pas adopter une prise

en soin standardisée. Nous nous devons de ne pas juger ces femmes et de les accompagner avec

leurs histoires de vie sans porter de jugement de valeur. Il s’agit de travailler en collaboration

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avec la femme, et de la guider lors de la levée du déni. En effet, « l’être humain a en lui

d’immenses ressources, qui lui permettent de se comprendre lui-même » (Rogers, 2001, p. 166).

De plus, selon Thorne les soignants doivent essayer de comprendre le « monde subjectif » de la

femme au moment de la prise en charge (1994, p. 56). Ce principe s’applique d’autant plus aux

femmes faisant un déni de grossesse, compte tenu que leur accompagnement demande davantage

d’empathie et de congruence. Concrètement, cela a renforcé notre idée que l’approche centrée

sur la personne était primordiale et cela d’autant plus dans les cas de dénis de grossesse, où les

femmes sont souvent très vulnérables. La sage-femme doit apporter à la femme toutes les

informations qui pourront l’aider à faire le cheminement psychologique pour devenir mère. Cela

peut passer à travers la normalisation par la sage-femme, des ressentis exprimés par la femme.

La sage-femme peut apporter au couple les informations vulgarisées sur le processus de

maternalité, afin de leur permettre de se projeter et de dédramatiser la situation.

Une communication adaptée avec ces femmes est très importante pour les accompagner dans leur

rôle de mère si inattendu. Il nous semble intéressant de se présenter à la femme, de lui expliquer

le déroulement et les soins de la journée en se basant sur ses demandes et ses besoins, de créer

un climat de repos (calme dans la chambre, regrouper les soins, lui demander son accord pour

chaque action), et de savoir écouter la femme et son conjoint sur leurs représentations et leurs

appréhensions (craintes et peurs) concernant le présent et le futur. Chaque soignant est invité à

employer le vocabulaire adapté pour parler à ces femmes et à leurs familles (le père, la fratrie,

les grands-parents). Les professionnels doivent utiliser la communication verbale et non verbale

à bon escient et ne pas les utiliser pour stigmatiser et juger ces femmes faisant un déni.

En outre, nous serons sensibles par rapport l’importance d’exploiter les ressources de la femme.

C’est pourquoi, lors d’un déni de grossesse, les femmes elles-mêmes sont des outils à ne surtout

pas négliger pour la sage-femme. Par exemple, nous considérons qu’il est important d’intégrer le

père dans la prise en charge. Bien souvent, il est une personne ressource pour la femme. Nous

pouvons penser que le cheminement paternel, qui se fait en partie à la naissance pour tous les

pères, serait une aide précieuse pour les femmes faisant un déni, et qu’il pourrait ainsi les aider à

réaliser leur position de nouvelle mère. Néanmoins, certains pères peuvent se sentir trompés et

trahis, il est, dans ces cas-là, nécessaire que les soignants leur expliquent précisément le processus

psychologique du déni. En fonction des situations, d’autres personnes ressources peuvent

soutenir le couple à la levée du déni, par exemple, les grands-parents, les amis proches de la

famille.

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Par ailleurs, comme le propose Hatters Friedman et al. (2007), réaliser une échographie au

moment de la découverte de la grossesse peut être intéressant. Nous pensons que lorsque la femme

visualise le fœtus à l’ultrason elle élabore les prémices de sa construction maternelle. Nous

pouvons imaginer que l’utilisation de cet outil visuel, une fois que la grossesse est connue et au-

delà de la simple surveillance fœtale, serait pertinente, pour certaines femmes, afin de leur

permettre de se rendre compte de l’existence concrète de leur bébé.

Comme nous l’avons constaté dans les résultats, en cas de déni de grossesse, il y a une

augmentation significative de la morbidité maternelle et néonatale. En tenant compte de ces

éléments et afin de faire référence au paragraphe sur l’attachement, déjà développé, nous avons

réfléchi aux propositions suivantes :

En premier lieu, lors de la levée du déni, il nous semble pertinent d’effectuer certains examens de

dépistage telle qu’une glycémie randomisée par exemple, qui n’est pas faite systématiquement.

En outre, nous avions aussi pensé à la réalisation d’un bilan sanguin complet (groupe sanguin et

anticorps irréguliers, formule sanguine complète, bilan hépatique, rénal, bilan de coagulation et

sérologies) pour toutes les femmes diagnostiquées en déni partiel ou total. En effet, réaliser ce

bilan de façon systématique, permettrait de dépister d’éventuelles complications de la grossesse

tels : le diabète gestationnel, l’anémie sévère, la thrombocytopénie, la pré-éclampsie, la cholestase

gravidique… De plus, pour s’assurer du bien-être et de la santé fœtale il nous semble important

d’effectuer une échographie morphologique et de croissance avec un Manning.

En deuxième lieu, comme l’ont suggéré Beier et al. (2005), le meilleur moyen de dépister un déni

serait la réalisation d’un test de grossesse. Cette démarche nous semble pertinente dans sa

conception. Cependant, nous nous questionnons sur les coûts que cela engendreraient pour les

organismes de santé. Effectivement, nous pourrions sensibiliser les professionnels de la santé

(professionnels de premier recours : médecins généralistes, médecins du travail, médecins et

infirmiers scolaire) sur le déni de grossesse et les solliciter à dépister les femmes ayant déjà réalisé

un déni ou les femmes, en âge de procréer, qui manifestent des maux de grossesse. Cela

permettrait de détecter des cas potentiels de déni, sans réaliser de façon systématique un test de

grossesse.

En troisième lieu, il nous semble important d’organiser pour les femmes un suivi en post-partum

modulé en fonction des besoins de la femme. Il serait envisageable de prévoir un séjour en post-

partum plus long, un hébergement avec des soins ambulatoires, une sortie à trois ou quatre jours

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de la naissance avec l’accompagnement d’une sage-femme indépendante et d’un réseau

soutenant. Pour argumenter cette proposition, et dans une logique d’approche centrée sur la

femme, nous envisageons plusieurs points :

- Accompagner la femme dans son processus d’acceptation de la réalité.

Par ces termes, nous entendons respecter le rythme de la femme dans son cheminement vers la

maternité. La sage-femme lui explique les étapes de la psychologie de la grossesse, afin de l’aider

dans son nouveau rôle de mère et ainsi limiter sa culpabilité. Dans le cas où la femme décide

d’abandonner son enfant, nous souhaitons être attentives à son bien-être, à son accompagnement

et au respect son choix. D’autre part, nous pouvons imaginer que confronter la femme à son rôle

de mère alors qu’elle n’est pas prête, peut être perçu comme une agression par cette dernière.

Concrètement, les soignants ont la possibilité, dans les services hospitaliers, de garder les bébés

en pouponnière et de proposer une rencontre progressive à travers les soins quotidiens donnés au

bébé.

- Surveiller la survenue d’éventuelles complications post-partum.

D’après notre revue de littérature, ces grossesses non suivies ont un risque supérieur de morbidité

maternelle. C’est pourquoi la sage-femme se doit d’être attentive aux signes cliniques et

paracliniques. Par exemple, les surveillances cliniques et psychiques sont intensifiées. La tension

artérielle pourrait être prise aux trois heures afin de dépister le risque de pré-éclampsie, qui, selon

Schultz et Bushati (2015), augmente en cas de déni de grossesse. La sage-femme se doit donc être

davantage vigilante et d’investiguer les éventuels signes de complications sachant que la femme

n’y sera pas forcément attentive. Effectivement, nous pouvons imaginer que la femme pourrait ne

pas être disponible psychiquement à ses ressentis corporels.

- Soutenir la rencontre mère-enfant.

Le but est de valoriser la femme dans son nouveau rôle de mère en construction. En la rendant

attentive aux bienfaits de ses actions et de ses attentions envers son nouveau-né, la sage-femme

favorise ainsi la création du lien mère-enfant. La sage-femme, dans ces situations, doit d’autant

plus relever chez la femme les compétences qui l’habitent et promouvoir ainsi ses capacités

maternelles. Ensemble, la femme et la sage-femme renforcent la confiance que la mère a en ses

capacités.

Le fait que ces femmes ont plus de risques de morbidité liés au déni de grossesse pourrait

davantage freiner le lien d’attachement au nouveau-né. D’après Bowlby (2002), « l’attachement

se crée parce que dans l’environnement familial ordinaire, ces systèmes croissent et se

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développent d’une façon relativement stable » (p. 355). En effet, nous savons qu’en dehors d’un

déni de grossesse, lorsque les femmes sont hospitalisées en soins intensifs après des

complications obstétricales, cela a des répercussions sur la création du lien mère-enfant. Nous

imaginons dans le cadre du déni de grossesse que cette morbidité se surajoute à la difficulté de

la création du lien.

Ces femmes, surprises, ne sont pas prêtes psychologiquement à débuter leur construction de

l’identité maternelle lorsque leur nouveau-né ne se porte pas bien. Dans le cas d’une

hospitalisation néonatale, la création du lien mère-enfant est d’autant plus prétéritée. Il en est de

même avec les pères. Les enfants avec une prématurité ou un RCIU requièrent une attention et

des soins particuliers de la part des soignants et des parents. En cas de déni de grossesse, les

parents ne sont pas toujours dans des conditions optimales pour s’investir auprès du nouveau-né.

De plus, la création du lien d’attachement est toujours difficile lorsque les bébés sont hospitalisés

loin de leur mère. Il incombe au soignant de favoriser le contexte en accompagnant ces parents,

tout en veillant au bien-être de l’enfant. Par exemple, la sage-femme peut accompagner le couple

en néonatalogie pour voir leur nouveau-né dès qu’il en ressent le besoin, et appeler le service de

néonatalogie lorsque le bébé est hospitalisé dans un autre établissement. Parallèlement à ce

dernier point, elle peut aussi effectuer les démarches nécessaires pour un rapprochement mère-

bébé au sein d’un même hôpital.

D’une façon générale, concernant l’attachement, la sage-femme est appelée à maintenir une

communication et un lien de confiance avec ces femmes dans le but de permettre la création du

lien mère-bébé. Nous devons être attentives à dépister les signes d’attachement de la femme à

l’égard de son nouveau-né. Nous observerons alors les regards échangés, les gestes de la mère

vers son enfant, la façon dont elle le porte, ainsi que les paroles employées pour parler à son bébé

et de son bébé. De plus, il est important de veiller à favoriser la création de ce lien, en

encourageant la femme dans ces démarches. Par conséquent, comme futures sages-femmes, nous

souhaitons valoriser la femme dans ses gestes, ses paroles et ses attentions envers son nouveau-

né, afin d’aider à la mise en place du lien mère-enfant.

- Participer à la surveillance du nouveau-né.

Nos articles ont mis l’accent sur l’augmentation de la morbidité néonatale lors des dénis de

grossesse. En plus des soins spécifiques et chronophages que ces enfants parfois fragiles

requièrent, nous imaginons la difficulté que ceux-ci pourraient engendrer sur la création du lien

mère-enfant. Au travers de notre expérience, nous avons souvent constaté, étant donné que le

séjour en maternité des mamans est seulement d’environ trois jours, que les enfants diagnostiqués

comme small gestational age [SGA] et RCIU sont souvent hospitalisés en néonatalogie et que

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cette séparation n’est jamais un facteur favorisant l’attachement. Notre proposition serait de

trouver un hébergement au sein de l’hôpital pour la maman, type maison des parents ou studio

parental d’hébergement ; et ceci, pour permettre à la femme d’être proche de son bébé et de

pouvoir poursuivre sa prise en charge de façon allégée avec les professionnels du réseau

hospitalier mis en place à sa sortie de maternité.

- Réorganiser la charge de travail de la sage-femme.

Nous avons également réfléchi à l’éventualité de moduler la répartition du travail dans les services

de post-partum accueillant ces femmes. Effectivement, nous avons imaginé que cela pourrait

s’effectuer en deux temps. Premièrement, lors de la répartition des patientes, en accord avec la

hiérarchie et l’équipe, la sage-femme prenant en soin une femme ayant fait un déni de grossesse,

devrait avoir moins de femmes en charge. Deuxièmement, dans le cas où la solution précédente

n’est pas envisageable, cette même sage-femme doit réorganiser sa planification pour se dégager

du temps. La sage-femme serait ainsi plus disponible pour un accompagnement de qualité auprès

de ces femmes faisant un déni, de leurs bébés, et de leurs familles. Cette démarche permettrait à

la sage-femme et à la femme d’avoir une collaboration optimale.

- Coordonner le réseau hospitalier avec les professionnels.

Chaque professionnel a un champ de compétence spécifique pour prendre la femme en soin. C’est

en conjuguant nos savoirs et nos expériences que nous obtiendrons une prise en charge optimale

pour la femme, le couple, et la famille. La sage-femme est quotidiennement auprès de la femme,

lors de son séjour hospitalier, elle a pour rôle de coordonner l’intervention des différents

professionnels autour de la triade mère-père-enfant. Cette dernière est en première ligne pour

détecter les éventuelles complications, elle travaille en collaboration avec le gynécologue en cas

de morbidité maternelle et avec le pédiatre en cas de complications néonatales. Elle est chargée

de maintenir un dialogue avec l’équipe de néonatalogie en cas d’hospitalisation de l’enfant. Elle

est attentive à proposer une aide psychologique ou psychiatrique si la femme en ressent le besoin

ou si elle en manifeste les signes. D’un point de vue matériel, pratique et administratif, la

collaboration avec l’assistante sociale est essentielle pour améliorer cette situation imprévue de

la femme et de sa famille. Enfin, en cas de déni partiel, la coopération avec la sage-femme

conseillère est importante pour le suivi à long terme, si celle-ci suivait la femme en anténatal.

Concernant la collaboration avec l’équipe de psychiatrie, comme évoqué précédemment, nous

craignons une stigmatisation psychiatrique de ces femmes. Il nous semblerait plus judicieux de

commencer par une évaluation psychologique réalisé par un psychologue, plutôt qu’un réel suivi

psychiatrique systématique. Cette évaluation permettrait une prise charge personnalisée aux

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besoins de la femme. Le stress, les problèmes conjugaux et personnels, d’après Beier et al. (2005),

pourraient être des facteurs de risques de survenue d’un déni de grossesse. C’est pourquoi une

psychothérapie nous parait importante.

- Préparer le réseau pour la sortie au domicile.

L’équipe soignante est vigilante à la création d’un réseau pour le retour à domicile. Le but de ce

réseau est d’accompagner le couple et leur enfant, d’une part pour favoriser l’attachement parents-

enfant, et d’autre part pour permettre à la femme d’accepter son déni, et de prévenir les récidives.

La sage-femme est attentive à explorer les ressources familiales et sociales afin d’adapter de façon

personnalisée, la mise en place du réseau (aide-ménagère, aide à la garde des autres enfants …).

L’accompagnement durant l’hospitalisation peut être insuffisant et peut nécessiter d’être complété

sur un plus long terme. Comme pour toutes les femmes, il sera planifié un suivi gynécologique à

six semaines post-partum, ainsi qu’un le rendez-vous chez le pédiatre à un mois de vie. Nous

pouvons imaginer qu’au-delà d’un suivi par une sage-femme indépendante, il serait nécessaire de

faire intervenir d’autres professionnels : infirmière petite enfance, psychologue ou

pédopsychiatre, voire en fonction de l’observation de la sage-femme indépendante, des

consultations en unité de développement. Si le souhait de la femme est un retour à domicile plus

rapide, nous devons l’organiser avec un réseau davantage encadrant pour qu’elle ne se retrouve

pas isolée.

Concernant la prévention des récidives, à notre avis, le problème qui se pose, lors de la

manifestation d’un déni de grossesse, n’est pas la grossesse en elle-même, mais la non-conscience

de cette dernière. C’est pourquoi, nous pensons que la mise en place d’une contraception est

importante, mais qu’elle devrait être associée à une psychothérapie afin de permettre à la femme

de se recentrer sur les signes de son propre corps. Ces femmes et ces bébés vont être suivis plus

régulièrement, à moyen terme durant une année. A plus long terme, l’attention des soignants sera

portée sur le risque de récidive de ces femmes et sur la relation construite avec leurs enfants.

D’une façon plus globale, si l’opinion publique a des représentations du déni de grossesse, il en

est de même pour les soignants. L’un de nos articles étudie les représentations des professionnels

qui se révèlent très peu structurées (selon Janati Idrissi, 2013). Les auteurs analysent l’impact de

l'expérience et de la formation sur ces représentations. Nous en concluons qu’avoir une

expérience du déni permet d’être plus à l’aise avec ces femmes, cependant la formation permet

d’avoir une vision plus claire de ce qu’est le déni de grossesse. Ainsi, d’après notre ressenti, une

sage-femme expérimentée ne sera pas forcément plus apte à prendre en charge une femme avec

un déni de grossesse, qu’une jeune diplômée formée à cette pathologie. Suite à ces deux constats,

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nous nous questionnons : Qu’en est-il de la prise en charge ? Est-ce la formation ou l’expérience

ou bien les deux qui permettraient une prise en charge centrée sur la femme ? Dans tous les cas,

ce qui nous semble primordial, est que l’approche centrée sur la femme soit réalisée de façon

collaborative et interdisciplinaire.

Pour conclure, cette revue de littérature nous a démontré que la morbidité fœto-maternelle est

associée au déni de grossesse ; ce qui justifie d’effectuer davantage d’études et de recherches afin

d’acquérir des pistes en terme de prévention, de dépistage et de diagnostic. Comme relevé dans

les résultats, le déni de grossesse n’est pas aussi rare que l’opinion publique le laisse supposer.

C’est pourquoi il est d’autant plus légitime de poursuivre, voire d’intensifier la recherche sur ce

thème. Par ailleurs, il nous semblerait pertinent que des futures recherches tiennent compte le

point de vue des parturientes. Nous pourrions imaginer mener des études qualitatives prospectives

dans le but de rassembler et de recueillir le ressenti et le vécu des mères, ainsi que celui des pères,

qui sont les grands oubliés de la littérature, et ceci afin de pouvoir le comparer à celui des

professionnels de santé.

Suite à l’énoncé des perspectives professionnelles ci-dessus, nous avons développé avec nos

propositions les rôles d’experte, de communicatrice, de collaboratrice, de promotrice de la santé

et de manager de la sage-femme. Au sujet du rôle professionnel de la sage-femme, la notion

d’éthique dans la pratique est essentielle, surtout lors de sujets stigmatisés dans l’imaginaire

commun. La sage-femme est une professionnelle de la santé, garante de la qualité des soins qu’elle

apporte aux femmes et à leurs enfants. Pour ce gage de qualité, la sage-femme doit s'appuyer sur

les données probantes scientifiques, et met à jour régulièrement ses connaissances. D’autant plus,

que le déni de grossesse est une pathologie encore mal connue. Nous pouvons imaginer que ces

prochaines années amèneront de nouveaux savoirs à ce sujet. Citons par exemple, une étude

prospective en cours, réalisée à Reims, en France, et intitulée « déni de grossesse et attachement »,

les résultats sortiront courant 2018.

VI.4 Faiblesses de notre travail de bachelor

Tout d’abord, nous avons été limitées par le nombre d’articles trouvés concernant notre sujet. Il

est vrai qu’il n’y avait que très peu d’articles sur le déni de grossesse. C’est pourquoi, nous avons

été dans l’obligation de modifier notre question de recherche et de faire des lancements avec des

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descripteurs plus généraux. Du fait que beaucoup d’études de notre sujet remontent à plus de 20

ans, nous avons pris la décision de sélectionner les articles les plus récents. Néanmoins, nous

avons choisi de prendre l’étude de Wessel de 2002 car il s’agit de la seule étude prospective à ce

jour relative à notre sujet. C’est ainsi que nous avons obtenu une revue de littérature avec un

nombre limité à huit articles.

Au vue du faible nombre de spécialistes étudiant ce phénomène, nous avons été également

limitées dans la diversité des auteurs. En conséquence, nous avons sélectionné trois articles

réalisés par le docteur Wessel. Effectivement, c’est le seul auteur qui a effectué une étude

prospective, qui par ailleurs, a servi de pilier de référence pour les autres études effectuées. Nous

sommes tout à fait conscientes du biais possible que cela a pu engendrer. Cependant, nous avons

fait ce choix car les trois articles de Wessel n’avaient pas les mêmes objectifs de départ, ni le

même angle de recherche. Les résultats obtenus sont complémentaires et permettent d’apporter

des ébauches de réponses à notre question de recherche, c’est pourquoi, il nous a semblé opportun

de les analyser. Enfin, notre sélection d’articles ne comporte que des études quantitatives

rétrospectives hormis une seule étude prospective, nous avons conscience que le niveau de qualité

de recherche de ces études est faible et que cela peut constituer un biais pour les résultats trouvés.

Au vue de notre sujet et des résultats obtenus, nous regrettons, de ne pas avoir pu accorder plus

de place aux pères. Il peut représenter un soutien et une ressource supplémentaire pour la femme.

De plus, le père faisant partie intégrante de la triade centrale : mère - nouveau-né - père, il joue

un rôle majeur aussi bien auprès du nouveau-né que de sa compagne.

Nous reconnaissons que nous possédons chacune notre propre représentation sur le déni de

grossesse. Lors de la sélection des articles, nous avons essayé d’adopter un regard neutre. Malgré

tout, nous concédons que cela a pu influencer sur la prise de décision lors du choix des articles,

ainsi que sur l’ensemble de l’élaboration du travail.

Nous souhaitons souligner notre niveau de compétence dans la réalisation de ce travail.

Effectivement, nous sommes toutes les trois débutantes dans ce genre d’exercice, aussi bien pour

l’écriture scientifique que pour l’analyse des articles. C’est pourquoi, l’élaboration de cette revue

de littérature nous a demandé un investissement important afin d’atteindre le niveau attendu.

VI.5 Forces de notre travail

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Concernant les forces de notre travail, nous notons d’abord, que le fait d'évoluer en trio a permis

d’enrichir nos discussions et de diversifier les pistes de réflexion. En acceptant de nous remettre

mutuellement en question, nous sommes parvenues à élargir nos champs de réflexion.

Le déni de grossesse, est un sujet d’actualité, qui suscite des émotions vives souvent négatives.

Les représentations de l’opinion publique sont stigmatisantes. C’est pourquoi, il nous a semblé

primordial, d’étayer nos connaissances sur ce phénomène et de réaménager notre propre

représentation du déni de grossesse. Cette démarche intellectuelle est un gage de qualité.

Les études sélectionnées pour cette revue de littérature sont récentes et datent, pour la majorité,

de moins de 10 ans ; ce qui constitue une véritable force de notre travail. D’autant plus, que les

études choisies ont été réalisées dans cinq pays et sur trois continents différents ; cela nous apporte

une riche diversité concernant la population étudiée. L’association d’études rétrospectives et

prospective nous permet de diversifier les points de vue. En outre, les études sélectionnées sont

de bonne qualité scientifique et les auteurs sont intègres. Trois de nos articles sont écrits par

l’équipe du Professeur Jens Wessel, gynécologue obstétricien, et spécialiste européen du déni de

grossesse, durant ces 20 dernières années. D’après ces derniers points, notre revue de littérature

est plutôt pertinente et crédible.

Devant la complexité de notre sujet, nous avons fait appel à notre directrice de bachelor, à la

bibliothécaire ainsi qu’à des professeurs d’HESAV. Ils nous ont apporté de précieux conseils pour

améliorer notre recherche. De plus, nous pensons, en toute conscience, avoir su faire preuve de

curiosité intellectuelle ; ce qui légitime notre travail effectué pour ce travail de bachelor.

Pour finir, nous avons souhaité être particulièrement attentives à porter un regard neutre et non

jugeant lors de l’analyse des articles, afin de ne pas biaiser les résultats.

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Conclusion

Au vu de notre thème, nous nous sommes aperçues des nombreuses représentations stigmatisantes

dans la population, entre autres, par des connaissances galvaudées du sujet et par une

surmédiatisation des rares affaires de néonaticides. Cette réflexion a développé nos connaissances

sur le déni de grossesse et nous a aidé à améliorer notre pratique professionnelle.

L’un des principaux constats des articles est l’augmentation, en cas de déni de grossesse, de la

morbidité fœto-maternelle. En outre, les femmes touchées n’ont pas de caractéristiques

spécifiques. En effet, dans ces situations il nous paraît primordial que la sage-femme favorise un

lien de confiance et un réel partenariat avec la femme et le couple dans le but d’apporter des soins

de qualité. Nous relevons également l’importance de définir le déni de grossesse par une limite

d’âge gestationnelle consensuelle ; afin de faciliter son diagnostic et de pouvoir comparer

équitablement les études.

En premier lieu, nous proposons, pour la femme, une prise en charge individualisée par un réseau

pluridisciplinaire coordonnée par la sage-femme, professionnelle de première ligne face au déni

de grossesse. De plus, ce sujet, étant peu abordé durant les études des professionnels de santé, il

nous semble primordial de pouvoir les sensibiliser sur ce phénomène et ainsi améliorer la prise

en charge de ces femmes. Pour cela nous avons élaboré un poster sur le déni de grossesse que

nous aimerions présenter au Congrès suisse des sages-femmes à Genève en 2017. Et pourquoi

pas, par la suite pouvoir transmettre des informations ou des cours dans les écoles de sages-

femmes de Suisse Romande ?

De plus, il est nécessaire d’éduquer et de sensibiliser l’opinion publique par le biais de campagnes

d’informations afin de permettre notamment d’éviter les survenues de déni de grossesse et les

récidives.

Notre démarche nous a permis de mettre en pratique les connaissances acquises durant le module

1702 : La sage-femme et sa profession : cadre de référence et apprentissages. Cela nous a aidées

pour la réalisation de ce travail, notamment pour la méthodologie de recherche, l’analyse des

articles et la pertinence des preuves de recherche. Par ailleurs, nous avons pu élaborer cette revue

de littérature et dégager de nouvelles pistes de prise en charge pour la sage-femme. Dans une

moindre mesure, nous sommes capables d’argumenter, lors de nos pratiques professionnelles, nos

choix en nous basant sur une littérature scientifique, probante et récente. Nous sommes des

militantes pour le bien-être des femmes, c’est pourquoi nous nous devons d’être capables de

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remettre en question nos pratiques et nos accompagnements en s’inspirant de la littérature

scientifique pour pouvoir légitimer et argumenter nos décisions sage-femme.

Pour finir, si nous devions reproduire ce type de réflexion, nous aimerions réaliser une enquête

qualitative sur le terrain pour produire des connaissances sur le ressenti des mères et des pères.

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99

Annexes

• Annexe I : Tableau de sélection et d’inclusion des articles

• Annexe II : Grille d’analyse article 1 selon STROBE

• Annexe III : Grille d’analyse article 2 selon STROBE

• Annexe IV : Grille d’analyse article 3 selon STROBE

• Annexe V : Grille d’analyse article 4 selon STROBE

• Annexe VI : Grille d’analyse article 5 selon STROBE

• Annexe VII : Grille d’analyse article 6 selon STROBE

• Annexe VIII : Grille d’analyse article 7 selon STROBE

• Annexe IX : Grille d’analyse article 8 selon STROBE

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néon

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Pub

Med

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Cas

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me

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ser

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sse

Pub

Med

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Med

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2012

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Pub

Med

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Oui

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.

Pub

Med

MID

IRS

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gros

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Med

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IRS

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2015

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impo

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et

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ée a

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Med

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2011

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déni

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gros

sess

e.

Pro

posi

tion

de

trai

tem

ent

psyc

hiat

riqu

e

Eba

uche

du

rôle

des

soig

nant

s.

Non

- U

ne

com

pila

tion

d’ar

ticl

es s

ur l

e dé

ni

de g

ross

esse

CIN

AH

L

Le

déni

de

gros

sess

e :

étud

e

réal

isée

sur

75

doss

iers

de

déco

uver

te

tard

ive

de

gros

sess

e.

Fra

nce

2013

Etu

de

rétr

ospe

ctiv

e

sur

cinq

ans

.

75 d

ossi

ers

de

déco

uver

te

tard

ive

de

gros

sess

e su

r 5

ans

au C

HU

d’A

nger

s.

Rec

herc

he d

e

para

mèt

res

épid

émio

logi

ques

,

clin

ique

s et

des

pist

es d

e pr

ise

en

char

ge p

ouva

nt

expl

ique

r le

dén

i

Pas

de

prof

il

type

clai

rem

ent

étab

lit.

Age

moy

en d

es

fem

mes

: 2

6

ans,

sit

uati

on

Oui

+ T

aille

de

l’éc

hant

illon

impo

rtan

te

+ É

tude

réc

ente

BD

SP

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Cha

ulet

, S.,

Juan

-Cho

card

,

A.-

S., V

asse

ur,

S., H

amel

, J.-

F.,

Duv

erge

r, P

.,

Des

cam

ps, P

., &

Fan

ello

, S.

afin

d’a

voir

une

acti

on p

réve

ntiv

e.

conj

ugal

e

stab

le:

55%

,

fem

mes

mul

tipa

res

Pro

pose

nt d

e

clas

ser

le d

éni

dans

la C

IM.

Pro

pose

nt la

mis

e en

pla

ce

d’un

e

cons

ulta

tion

psyc

hiat

riqu

e

ou

psyc

holo

giqu

e

lors

de

la

déco

uver

te

d’un

dén

i pou

r

prév

enir

les

risq

ues

de

réci

dive

.

+ É

tude

rétr

ospe

ctiv

e

fran

çais

e

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Dén

i de

gros

sess

e,

infa

ntic

ide

et

Just

ice.

Day

an, J

., &

Ber

nard

, A.

Fra

nce

2013

Art

icle

sur

les

aspe

cts

épid

émio

logi

ques

,

sém

anti

ques

et ju

ridi

ques

du d

éni d

e

gros

sess

e et

du

néon

atic

ide.

Pas

de

part

icip

ants

.

Obt

enir

un

cons

ensu

s

sém

anti

que,

et f

aire

une

prop

osit

ion

de

diff

éren

ciat

ion

des

méc

anis

mes

de

défe

nse.

Asp

ect

poli

tiqu

e du

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de

gros

sess

e av

ec

la m

édia

tisa

tion

rôle

du

père

peu

évoq

impo

rtan

t

psyc

hopa

thol

og

ie e

t not

ion

inco

nsci

ent.

Non

- C

e n’

est

pas

une

étud

e.

BD

SP

Non

-psy

chot

ic

deni

al o

f

preg

nanc

y: a

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hoan

alyt

ical

com

preh

ensi

on.

Gom

es

Gon

çalv

es, T

.,

Med

eiro

s K

othe

r

Bré

sil

2014

Étu

de

desc

ript

ive

basé

e su

r

diff

éren

ts

aute

urs.

Pas

de

part

icip

ants

.

Déf

inir

ce

qu’e

st l

e

déni

, et

re

grou

per

l’av

is d

e di

ffér

ents

aute

urs.

Pas

de

résu

ltat

s

sign

ific

atif

s.

Non

- Il

s’a

git

d’un

e

com

pila

tion

d’ar

ticl

es e

t no

n un

e

étud

e.

Psy

chIN

FO

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Mac

edo,

M.,

&

Con

z, J

.

Psy

chos

omat

ic

diso

rder

of

grav

ida

stat

us:

fals

e an

d de

nied

preg

nanc

ies

Ken

ner,

W.,

Ste

phen

, E.,

&

Nic

olso

n, S

.

US

A

2015

Rev

ue d

e

litt

érat

ure.

Pas

de

part

icip

ants

.

Éta

blir

un

prof

il

type

de

fem

me.

Pro

pose

une

clas

sifi

cati

on d

u

déni

.

La

gros

sess

e

nerv

euse

et l

e

déni

de

gros

sess

e

part

agen

t des

sim

ilit

udes

mai

s

ont d

es r

ésul

tats

diff

éren

ts. I

ls

sont

tous

issu

s du

mêm

e tr

oubl

e

psyc

hoso

mat

ique

Non

- Il

s’a

git d

’une

com

pila

tion

d’ar

ticl

es s

ur le

dén

i

de g

ross

esse

.

Psy

chIN

FO

Le

déni

de

gros

sess

e re

lève

-

t-il

d’u

ne m

alad

ie

men

tale

?

Jaco

b A

lby,

V.,

Qua

deri

, A.,

&

Ved

ie, C

.

2014

Fra

nce

Pas

d’é

tude

scie

ntif

ique

,

il s

’agi

t

d’un

e

desc

ript

ion,

sans

inte

rven

tion

.

Pas

de

part

icip

ants

.

Déf

inir

le

ni

de

gros

sess

e.

Pas

de

résu

ltat

s.

Non

- Il

ne

s’ag

it

pas

d’un

e ét

ude

scie

ntif

ique

Ovi

d

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Dén

is e

t

néga

tion

s de

gros

sess

e : u

ne

revu

e de

la

litt

érat

ure.

Seg

uin,

S.,

Gol

se,

B.,

&, A

pter

, G.

Fra

nce

2013

Rev

ue d

e

litt

érat

ure

Pas

de

part

icip

ants

Fai

re u

n ét

at d

es

lieu

x du

dén

i de

gros

sess

e et

com

pren

dre

le

méc

anis

me.

La

dive

rsit

é de

s

théo

ries

vie

nt

elle

-mêm

e

soul

igne

r à

quel

poin

t les

rech

erch

es

rest

ent e

ncor

e

néce

ssai

res.

Non

- C

e n’

est p

as

une

étud

e

scie

ntif

ique

mai

s

une

com

pila

tion

d’ar

ticl

es

Psy

chIN

FO

Rep

rése

ntat

ions

soci

ales

du

déni

de g

ross

esse

che

z

des

prof

essi

onne

ls e

t

futu

rs

prof

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onne

ls d

e

mat

erni

té d

e la

mét

ropo

le li

llois

e

Jana

ti I

dris

si,

M.,

Dan

y, L

., &

Lib

ert,

M.

Fra

nce

2013

Étu

de

quan

tita

tive

242

prof

essi

onne

ls e

t

futu

rs

prof

essi

onne

ls

(rép

onse

à

un

ques

tion

nair

e).

Éva

luer

aup

rès

d’un

e po

pula

tion

de p

rofe

ssio

nnel

s

de la

mat

erni

té,

les

repr

ésen

tati

ons

soci

ales

du

déni

de g

ross

esse

et

leur

rel

atio

n à

la

prat

ique

prof

essi

onne

lle.

La

disp

arit

é

des

repr

ésen

tati

on

s du

ni

de

gros

sess

e,

le

rôle

cen

tral

de

l’ex

péri

ence

clin

ique

da

ns

l’ap

proc

he

du

phén

omèn

e et

un

para

doxe

entr

e re

ssen

ti

décl

aré

et

Oui

+ C

ar le

s au

teur

s

étud

ient

les

repr

ésen

tati

ons

des

prof

essi

onne

ls.

Psy

chIN

FO

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l’ap

préh

ensi

on

subj

ecti

ve.

Sei

zure

s an

d

met

rorr

hagi

a: a

case

of

deni

ed

preg

nanc

y

Fra

ncis

co,

Zal

diva

r-

Joli

ssai

nt,

J.,

Ber

vini

,D.,

Mor

isod

Har

ari,

M.,

Bau

d, D

.

Sui

sse

2015

Étu

de d

e ca

s

Étu

de

desc

ript

ive

une

fem

me

de

19 a

ns s

e

prés

enta

nt a

ux

urge

nces

:

diag

nost

ic d

e

déni

de

gros

sess

e

Pré

sent

atio

n d’

un

cas

de

déni

de

gros

sess

e

La

prév

alen

ce

du d

éni d

e

gros

sess

e n’

est

pas

si r

are.

Car

acté

rist

ique

d’un

e fe

mm

e

ayan

t fai

t un

déni

de

gros

sess

e

Non

- E

tude

d’u

n

seul

cas

.

Ovi

d

Not

you

r av

erag

e

birt

h:

cons

ider

ing

the

poss

ibil

ity

of

deni

ed o

r

conc

eale

d

preg

nanc

y.

2014

UK

.

Étu

de d

e ca

s

Des

crip

tive

.

Une

fem

me

de

23 a

ns s

e

prés

enta

nt a

ux

urge

nces

ave

c

des

fort

es

doul

eurs

aux

dos

depu

is

troi

s jo

urs.

Pré

sent

atio

n du

cas.

Car

acté

rist

ique

s

d’un

e se

ule

fem

me

Non

- U

n se

ul c

as

étud

ié, p

eu

repr

ésen

tati

f

Ovi

d

Page 120: Le Déni de Grossesse - REROdoc.rero.ch/record/278072/files/HESAV_TB_Allier_2016.pdf · Résumé Introduction : Le déni de grossesse est un phénomène relativement méconnu, fascinant

Sta

mm

ers,

K,

Lon

g, N

.

Can

den

ial

preg

nanc

y be

a

deni

al o

f

fert

ilit

y?

A c

ase

disc

ussi

on

Str

uye,

A.,

Zda

now

icz,

N.,I

brah

im, C

&

Rey

naer

t, C

Bel

giqu

e

2013

.

Étu

de d

e ca

s

+

une

revu

e de

litt

érat

ure.

Une

fem

me

de

44 a

ns e

n

coup

le e

t ave

c

des

enfa

nts.

Fai

re u

n li

en e

ntre

le d

éni d

e

gros

sess

e et

le d

éni

de f

erti

lité

.

Éta

blir

un

prof

il

des

fem

mes

aya

nt

fait

un

déni

de

gros

sess

e à

part

ir

de l’

étud

e de

cas

.

Les

aut

eurs

ont

beso

in d

e pl

us

d’ét

udes

pou

r

conf

irm

er le

ur

hypo

thès

e.

Non

- U

n se

ul c

as

étud

ié, p

eu

repr

ésen

tati

f

Ovi

d

Page 121: Le Déni de Grossesse - REROdoc.rero.ch/record/278072/files/HESAV_TB_Allier_2016.pdf · Résumé Introduction : Le déni de grossesse est un phénomène relativement méconnu, fascinant

Ann

exe

II :

Gri

lle d

’ana

lyse

art

icle

1 s

elon

ST

RO

BE

Fre

quen

cy o

f de

nial

of

preg

nanc

y: r

esul

ts a

nd e

pide

mio

logi

cal s

igni

fian

ce o

f a

1-ye

ar p

rosp

ecti

ve s

tudy

in B

erlin

Wes

sel,

J., E

ndri

kat,

J., &

Bus

cher

, U.A

llem

agne

2002

Act

a O

bst

etri

ca e

t G

ynec

olo

gic

a S

candin

avi

ca 8

1,1

021-

1027

C

ritè

res

Item

E

valu

atio

ns

Oui

/

moy

en /

non

Tit

re e

t ré

sum

é

1(a)

L

e ti

tre

et l

e ré

sum

é in

diqu

ent

le t

ype

d’ét

ude

réal

isé

: ét

ude

quan

tita

tive

pro

spec

tive

desc

ript

ive.

Oui

(b)

Le

résu

abor

de le

con

text

e, la

mét

hode

, les

résu

ltat

s et

la c

oncl

usio

n de

faço

n sy

nthé

tiqu

e

et o

bjec

tive

.

Oui

Intr

oduc

tion

C

onte

xte/

Jus

tifi

cati

on

2 L

e co

ntex

te s

cien

tifi

que

est

bien

dév

elop

pé :

les

préc

éden

tes

étud

es d

écri

vent

le

déni

de

gros

sess

e su

r se

ulem

ent q

uelq

ues

cas

et s

ouve

nt d

ans

un s

eul h

ôpit

al.

Oui

Obj

ecti

fs

3 L

’obj

ecti

f pr

inci

pal e

st d

e dé

crir

e le

s ré

sult

ats

de la

fré

quen

ce d

u dé

ni d

e gr

osse

sse

et

les

conc

lusi

ons

épid

émio

logi

ques

per

tine

ntes

. [tr

aduc

tion

libr

e] (

p. 1

022)

Oui

Mét

hode

s C

once

ptio

n de

l’ét

ude

4 L

es a

uteu

rs in

clue

nt le

s fe

mm

es a

yant

fai

t un

déni

de

gros

sess

e, s

elon

qu’

ils

s’ag

isse

nt d

’un

déni

tota

l ou

part

iel p

uis

ils

les

inte

rrog

ent [

trad

ucti

on li

bre]

(p.

102

2).

Oui

Page 122: Le Déni de Grossesse - REROdoc.rero.ch/record/278072/files/HESAV_TB_Allier_2016.pdf · Résumé Introduction : Le déni de grossesse est un phénomène relativement méconnu, fascinant

Le

déni

est

bie

n dé

fini

pou

r qu

’il n

’y a

it p

as d

e m

alen

tend

u (à

par

tir

de 2

0 S

A)

Con

text

e 5

L’é

tude

se

déro

ule

du 1

er j

uill

et 1

995

au 3

0 ju

in 1

996

com

ptab

ilis

ant

tous

les

cas

de

déni

de g

ross

esse

dan

s la

zon

e m

étro

poli

tain

e de

Ber

lin

(19

hôpi

taux

obs

tétr

icau

x et

cin

q au

tres

inst

itut

ions

) [T

radu

ctio

n li

bre]

(p.

102

2)

Pou

r un

dén

i to

tal

ils

réal

isen

t un

e in

terv

iew

tro

is j

ours

et

troi

s m

ois

aprè

s la

nai

ssan

ce

[tra

duct

ion

libr

e] (

p. 1

022)

. Pou

r un

dén

i pa

rtie

l, il

s re

ncon

tren

t le

s fe

mm

es e

n an

téna

tal,

puis

rap

idem

ent

aprè

s la

nai

ssan

ce e

t à

troi

s m

ois

aprè

s la

nai

ssan

ce [

trad

ucti

on l

ibre

] (p

.

1022

).

Oui

Pop

ulat

ion

6(a)

L

es c

ritè

res

d’él

igib

ilit

és s

ont

asse

z cl

airs

, le

s fe

mm

es i

nclu

es n

’ont

auc

une

perc

epti

on

subj

ecti

ve d

e l’

exis

tenc

e de

leu

r ét

at g

ravi

de d

epui

s au

min

imum

20S

A [

trad

uctio

n li

bre]

(p. 1

022)

.

-

En

perp

artu

m :

acco

uche

men

t sou

dain

sui

te à

une

abs

ence

ou

une

appa

riti

on ta

rdiv

e de

soin

s pr

énat

aux

(lim

ite

20 S

A)

[tra

duct

ion

libr

e] (

p. 1

022)

.

-

En

anté

nata

l : s

uivi

pré

nata

l tar

dif

(à p

arti

r de

20

SA

) [t

radu

ctio

n li

bre]

(p.

102

2).

Oui

(b)

Il y

a 6

5 fe

mm

es a

yant

fai

t un

dén

i (e

xpos

ées)

sur

28

529

fem

mes

(no

n ex

posé

es)

[tra

duct

ion

libr

e] (

1023

).

Oui

Var

iabl

es

7 C

ette

ét

ude

ayan

t un

ca

ract

ère

expl

orat

oire

, il

n’

y a

ni

expo

siti

ons,

ni

fac

teur

s de

préd

icti

ons,

ni f

acte

urs

de c

onfu

sion

, et n

i fac

teur

s d’

infl

uenc

e. L

e cr

itèr

e de

dia

gnos

tic

est

l’ab

senc

e su

bjec

tive

de

l’ex

iste

nce

de l

’éta

t gr

avid

e pa

r le

s fe

mm

es d

epui

s au

min

imum

20S

A [

trad

ucti

on li

bre]

(p.

102

3).

Oui

Sou

rces

de

donn

ées

/

mes

ures

8 -

Etu

de d

es d

ossi

ers

des

pati

ente

s.

-

Inte

rvie

ws

(ava

nt o

u ap

rès

la n

aiss

ance

sel

on le

type

de

déni

de

gros

sess

e)

Oui

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Bia

is

9 L

es i

nter

view

s so

nt r

éali

sées

par

un

des

aute

urs

(JW

) da

ns l

a pl

upar

t de

s ca

s av

ec u

n

psyc

hoth

érap

eute

d’u

ne c

liniq

ue p

sych

osom

atiq

ue. I

l po

urra

it s

’agi

r d’

un b

iais

pui

squ’

on

sait

qu’

il e

st p

rése

nt p

our

la m

ajor

ité

des

inte

rvie

ws

mai

s on

ne

sait

pas

pou

r co

mbi

en.

Moy

en

Tai

lle

de l’

étud

e 10

L

a fr

éque

nce

du r

atio

a é

té c

alcu

lée

sur

la b

ase

du n

ombr

e de

cas

de

pati

ente

s qu

i

corr

espo

ndai

ent a

ux c

ritè

res.

Oui

Var

iabl

es q

uant

itat

ives

11

-

L’â

ge

-

La

prim

ipar

ité

-

Le

poid

s de

nai

ssan

ce

Oui

Ana

lyse

s st

atis

tiqu

es

12(a

) L

es a

uteu

rs e

xpli

quen

t dan

s la

par

tie

résu

ltat

s qu

’ils

ont

uti

lisé

s le

chi

². O

ui

(b

) N

on e

xpli

qué

(c

)

Les

don

nées

man

quan

tes

ne s

ont p

as e

xpli

quée

s.

Non

(d

) N

on a

ppli

cabl

e

(e

) N

on a

ppli

cabl

e

Rés

ulta

ts

Pop

ulat

ion

13 (

a)

94 f

emm

es o

nt c

orre

spon

du a

ux c

ritè

res,

ell

es s

ont r

épar

ties

en

troi

s gr

oupe

s :

-

A :

65 f

emm

es i

nclu

es p

our

ayan

t fa

it u

n dé

ni (

l’in

terv

iew

ser

a ré

alis

ée

seul

emen

t ap

rès

la n

aiss

ance

) qu

atre

d’e

ntre

ell

es s

ont

excl

ues

car

le d

éni

s’es

t

prod

uit e

n de

hors

de

la p

ério

de d

’étu

des

[tra

duct

ion

libr

e] (

p.10

23).

-

B :

25 f

emm

es a

yant

dis

sim

ulée

s le

ur g

ross

esse

ou

avec

une

rai

son

pers

onne

lle

de n

e pa

s av

oir

de s

uivi

pré

nata

ux [

trad

ucti

on l

ibre

] (p

.102

3).

Ces

fem

mes

son

t exc

lues

.

-

C :

quat

re fe

mm

es n

’aya

nt p

as fa

it u

n dé

ni d

e gr

osse

sse,

mai

s se

« f

orça

nt »

inco

nsci

emm

ent

à «

oubl

ier

» ce

tte

gros

sess

e [t

radu

ctio

n li

bre]

(p.

1023

). E

lles

Oui

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n’on

t pas

fait

un

déni

typi

que.

Par

mi c

es fe

mm

es, n

ous

noto

ns u

n ca

s de

néo

nati

cide

incl

u da

ns la

pop

ulat

ion

de l’

étud

e. C

e cr

itèr

e se

mbl

e di

ffic

ile

à di

stin

guer

du

crit

ère

d’in

clus

ion

du g

roup

e A

, il p

ourr

ait s

’agi

r d’

un é

vent

uel b

iais

Au

tota

l 62

fem

mes

son

t inc

lues

dan

s l’

étud

e.

(b)

Les

rai

sons

de

non-

part

icip

atio

n à

l’ét

ude

sont

bie

n dé

crit

es :

-

quat

re fe

mm

es a

yant

eu

un d

éni o

nt é

té e

xclu

es c

ar e

lles

n’o

nt p

as a

ccou

ché

dans

la p

ério

de d

e l’

étud

e [t

radu

ctio

n li

bre]

(p.

1023

).

-

25 f

emm

es o

nt é

té e

xclu

es p

our

diss

imul

atio

n de

gro

sses

se e

t no

n dé

ni

[tra

duct

ion

libr

e] (

p.10

23).

-

troi

s fe

mm

es o

nt f

ait u

n dé

ni «

for

cé »

et n

on u

n dé

ni ty

piqu

e.

Oui

(c

) L

e ta

blea

u 1

perm

et d

e bi

en c

ompr

endr

e l’

incl

usio

n et

l’ex

clus

ion

des

fem

mes

O

ui

Don

nées

des

crip

tive

s 14

(a)

L

es c

arac

téri

stiq

ues

étud

iées

pou

r le

gro

upe

A :

-

Age

: 90

% d

es f

emm

es o

nt e

ntre

19-

41 a

ns, m

édia

ne 2

7 an

s (e

ntre

15

et 4

4

ans)

Nat

iona

lité

: 61

all

eman

des

et q

uatr

e im

mig

rées

-

Sta

tut

mar

ital

: 54

fem

mes

ont

un

part

enai

re p

roch

e (d

ont

42 v

iven

t av

ec

ce p

arte

nair

e (m

arié

es o

u no

n)).

Tro

is m

ineu

res

vive

nt a

vec

leur

s pa

rent

s. U

ne

pati

ente

adm

ise.

Apr

ès u

n ex

amen

psy

chia

triq

ue c

ette

fem

me

a ét

é ad

mis

e da

ns

l’ét

ude

-

Par

ité

: 36

fem

mes

ont

déj

à ac

couc

hé (

dont

hui

t on

eut

une

int

erru

ptio

n

et/o

u un

e fa

usse

cou

che)

, 21

fem

mes

nul

lipa

res

Oui

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-

Dia

gnos

tic

de

l’ex

iste

nce

d’un

ni :

24

fem

mes

di

agno

stiq

uée

en

perp

artu

m p

ar u

n dé

but

de t

rava

il (

troi

s fe

mm

es à

la

mai

son)

et

41 f

emm

es

diag

nost

iqué

es e

n pr

énat

al

-

Acc

ouch

emen

t/no

uvea

u-né

: 69

nai

ssan

ces

(61

nais

sanc

es u

niqu

es e

t 4

pair

es d

e ju

mea

ux)

12 p

rém

atur

és (

troi

s no

n vi

able

s po

ur p

ré te

rme

: un

spon

tané

e

à 21

SA

et 2

int

erro

mpu

s à

21 e

t 23

SA

)), 5

3 na

issa

nces

à te

rme,

56

néon

ates

et

un

mor

t-né

(41

AV

B,

deux

nai

ssan

ces

par

sièg

e, 1

1 cé

sari

enne

s ou

nai

ssan

ces

inst

rum

enté

es)

37 g

arço

ns e

t 32

fill

es, e

ntre

995

g et

492

0g (

pour

les

viab

les)

26%

SG

A

51 n

ouve

au-n

és r

este

nt a

vec

leur

s pa

rent

s, 1

3 en

ado

ptio

n, u

n pl

acé

en

fam

ille

d’a

ccue

il. 1

9 tr

ansf

érés

en

néon

atol

ogie

par

mi e

ux

(b

) L

es a

uteu

rs n

’ont

pas

men

tion

né le

s do

nnée

s m

anqu

ante

s.

Non

(c

) N

on é

valu

able

Don

nées

obt

enue

s 15

-

Il n

’y a

urai

t pas

de

diff

éren

ce e

ntre

l’an

cien

est

et o

uest

Ber

lin

(le

cont

exte

géop

olit

ique

sui

te à

la c

hute

du

mur

de

Ber

lin

est à

pre

ndre

en

com

pte.

L’a

ncie

nne

poli

tiqu

e de

san

té e

t le

con

text

e de

vie

et

cult

urel

pou

vaie

nt ê

tre

diff

éren

t et

avo

ir

une

infl

uenc

e en

core

six

ann

ées

aprè

s)

-

Les

cas

son

t app

arus

seu

lem

ent

dans

les

hôpi

taux

obs

tétr

icau

x (p

as d

e ca

s

de d

éni

dans

les

aut

res

inst

itut

ions

) (1

4 hô

pita

ux o

nt e

u au

moi

ns u

n ca

s et

le

nom

bre

de c

as m

axim

um e

st d

e 15

pou

r un

hôp

ital

) [t

radu

ctio

n li

bre]

(p.

102

5).

-

La

prév

alen

ce v

arie

sel

on le

s hô

pita

ux d

e 1/

165

à 1/

1796

Oui

Pri

ncip

aux

résu

ltat

s 16

(a)

Non

men

tion

né d

ans

la m

étho

dolo

gie

mai

s no

mm

é da

ns la

par

tie

disc

ussi

on.

Non

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(b

) N

on a

ppli

cabl

e.

(c

) N

on a

ppli

cabl

e.

Aut

res

anal

yses

17

N

on m

enti

onné

dan

s le

s ré

sult

ats

mai

s da

ns la

dis

cuss

ion.

N

on

Dis

cuss

ion

Rés

ulta

ts c

lés

18

-

Les

aut

eurs

uti

lise

nt u

ne li

mit

e de

20S

A p

our

défi

nir

le d

éni e

t le

just

ifie

nt

avec

litt

érat

ure

-

La

prév

alen

ce d

u dé

ni d

e gr

osse

sse

est d

e 1/

475

-

Il y

a p

lus

de f

emm

es im

mig

rées

qui

dis

sim

ulen

t leu

r gr

osse

sse

(p<

0.01

)

-

Les

fem

mes

im

mig

rées

fon

t m

oins

de

déni

que

les

fem

mes

de

nati

onal

ité

alle

man

de (

p <

0.01

)

-

Les

nou

veau

-nés

d’u

n dé

ni d

e gr

osse

sse

ont u

n po

ids

de n

aiss

ance

<25

00g

-

Il y

aur

ait p

lus

de s

mal

l ges

tati

onal

age

(26

.1%

con

tre

8%)

-

Il y

aur

ait p

lus

de p

rém

atur

ité

(<37

SA

: 18

.5%

con

tre

7.4%

)

-

Le

tran

sfer

t en

néon

atol

ogie

est

sig

nifi

cati

vem

ent a

ugm

enté

dan

s le

s ca

s de

déni

de

gros

sess

e (2

9.2%

con

tre

9.2%

)

-

Cet

te é

tude

per

met

de

conn

aîtr

e la

rép

arti

tion

ent

re le

dén

i par

tiel

et l

e dé

ni

tota

l (3

7 fe

mm

es o

nt a

ppri

s le

ur g

ross

esse

dur

ant

la g

ross

esse

, 24

fem

mes

ont

été

surp

rise

s au

mom

ent d

e l’

acco

uche

men

t de

met

tre

au m

onde

un

enfa

nt v

iabl

e sa

ns

diag

nost

ic d

e gr

osse

sse

par

un m

édec

in,

cinq

fem

mes

sou

pçon

naie

nt o

u sa

vaie

nt

leur

gro

sses

se s

ans

conn

aîtr

e le

ter

me

exac

t, et

12

fem

mes

n’a

vaie

nt a

bsol

umen

t

pas

vu a

rriv

er c

ette

nai

ssan

ce)

[Tra

ctio

n] (

p. 1

024)

.

Oui

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-

Pou

r ce

s au

teur

s, l

a dé

fini

tion

du d

éni

de g

ross

esse

ser

ait,

les

fem

mes

qui

n’on

t pa

s eu

de

soin

s pr

énat

aux

et q

ui o

nt d

écou

vert

tar

dive

men

t le

ur g

ross

esse

[tra

duct

ion

libr

e] (

p. 1

024)

.

-

Pou

r le

s au

teur

s la

fré

quen

ce d

u dé

ni d

e gr

osse

sse

sera

it la

mêm

e qu

e po

ur

les

autr

es r

égio

ns s

ocio

dém

ogra

phiq

ues

[tra

duct

ion

libr

e] (

p. 1

025)

.

-

Les

aut

eurs

com

pare

nt la

fré

quen

ce d

u dé

ni d

e gr

osse

sse

à de

s pa

thol

ogie

s

obst

étri

cale

s te

lles

la

rupt

ure

utér

ine,

le

plac

enta

præ

via

ou l

es t

ripl

és [

trad

ucti

on

libr

e] (

p. 1

025)

. Sel

on e

ux, l

a fr

éque

nce

de f

aire

un

déni

de

gros

sess

e di

agno

stiq

aprè

s 20

SA

est

plu

s im

port

ante

que

la s

urve

nue

d’un

e ru

ptur

e ut

érin

e ou

de

trip

lés

[tra

duct

ion

libr

e] (

p. 1

025)

.

Lim

itat

ions

19

P

uisq

ue l’

étud

e es

t pro

spec

tive

, l’é

chan

tillo

n es

t dif

fici

le à

pré

voir

L’é

tude

est

rel

ativ

emen

t anc

ienn

e.

Oui

Inte

rpré

tati

on

20

Cet

te é

tude

sem

ble

pert

inen

te p

arce

qu’

elle

est

pro

spec

tive

et

qu’e

lle

drai

ne u

n la

rge

écha

ntil

lon,

ce

qui e

st u

ne p

rem

ière

au

mom

ent d

e la

réa

lisa

tion

de

cett

e ét

ude.

Cep

enda

nt,

l’ét

ude

est

rela

tive

men

t an

cien

ne,

nous

pou

vons

im

agin

er q

ue l

es p

olit

ique

s de

san

té n

e

sont

plu

s le

s m

êmes

ain

si q

ue le

s ha

bitu

des

de v

ie d

e la

pop

ulat

ion.

Néa

nmoi

ns c

ette

étu

de p

erm

et d

’éta

blir

la

fréq

uenc

e du

dén

i et

de

la c

ompa

rer

à d’

autr

es

path

olog

ies

obst

étri

cale

s.

Cet

te é

tude

per

met

de

clas

ser

le d

éni e

n fo

ncti

on d

u di

agno

stic

de

la g

ross

esse

, mai

s au

ssi

d’ét

abli

r le

dén

i de

gro

sses

se c

omm

e un

fac

teur

de

risq

ue p

our

le n

ouve

au-n

é (S

GA

,

prém

atur

ité)

. P

ar a

ille

urs,

cel

a dé

mon

tre

qu’i

l n’

exis

te p

as d

e pr

ofil

typ

e de

s fe

mm

es

subi

ssan

t un

déni

. Par

ail

leur

s, le

fai

t d’ê

tre

mig

rant

es n

e se

rait

pas

un

fact

eur

de r

isqu

e.

Oui

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« G

énér

alis

abil

ité

» 21

C

omm

e év

oqué

pr

écéd

emm

ent,

cett

e ét

ude

sem

ble

géné

rali

sabl

e pa

r so

n la

rge

écha

ntil

lonn

age,

et

par

sa p

roxi

mit

é gé

ogra

phiq

ue d

e la

Sui

sse.

Néa

nmoi

ns,

en v

ue d

e

l’an

cien

neté

de

l’ét

ude

et d

u co

ntex

te g

éopo

liti

que

(pos

t ch

ute

du m

ur d

e B

erli

n),

cett

e

étud

e ne

ser

ait p

as g

énér

alis

able

au-

delà

des

fro

ntiè

res

euro

péen

nes.

Moy

en

Aut

re in

form

atio

n F

inan

cem

ent

22

Etu

de f

inan

cée

par

la f

onda

tion

de

rech

erch

e al

lem

ande

. O

ui

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Ann

exe

III

: G

rille

d’a

naly

se a

rtic

le 2

sel

on S

TR

OB

E

Den

ial o

f pr

egna

ncy

as a

rep

rodu

ctiv

e dy

sfun

ctio

n: A

pro

posa

l for

inte

rnat

iona

l cla

ssif

icat

ion

syst

ems

Bei

er, K

., W

ille

. R, a

nd W

esse

l J.

2005

Journ

al

of

psy

choso

mati

c re

searc

h, 61(5

), 7

23-7

30

C

ritè

res

Item

É

valu

atio

ns

Oui

/

moy

en /

non

Tit

re e

t ré

sum

é

1(a)

L

e bu

t de

l’ét

ude

est c

ité

dans

le ti

tre

mai

s pa

s le

type

d’é

tude

.

Dan

s le

rés

umé,

les

aut

eurs

n’i

ndiq

uent

pas

le ty

pe d

’étu

de. C

ela

déta

illé

plu

s lo

in d

ans

la

mét

hode

.

Moy

en

(b)

Le

résu

est b

ien

stru

ctur

é. L

a m

étho

de e

st d

écri

te s

ucci

ncte

men

t.

Oui

Intr

oduc

tion

C

onte

xte/

Jus

tifi

cati

on

2 L

e co

ntex

te e

st b

ien

décr

it e

t jus

tifi

é.

Oui

Obj

ecti

fs

3 Il

s pr

opos

ent

d’in

tégr

er l

e dé

ni d

e gr

osse

sse

dans

le

DSM

et

ICD

(da

ns l

a ca

tégo

rie

déso

rdre

de

la f

onct

ion

repr

oduc

tive

).

Oui

Mét

hode

s C

once

ptio

n de

l’ét

ude

4 C

’est

une

étu

de d

escr

ipti

ve s

e ba

sant

sur

deu

x pr

écéd

ente

s ét

udes

:

- U

ne é

tude

pro

spec

tive

tran

sver

sale

ent

re 1

995

et 1

996

à B

erli

n =

> é

tude

n°1

Oui

Page 130: Le Déni de Grossesse - REROdoc.rero.ch/record/278072/files/HESAV_TB_Allier_2016.pdf · Résumé Introduction : Le déni de grossesse est un phénomène relativement méconnu, fascinant

- U

ne é

tude

rétr

ospe

ctiv

e se

bas

ant s

ur d

es d

ossi

ers

méd

ico-

léga

ux li

és à

des

néo

nati

cide

s

sur

tout

e l’

All

emag

ne d

e 80

à 8

9 =

> é

tude

n°2

Con

text

e 5

- ét

ude

n°1

: dan

s 19

hôp

itau

x du

1/0

7/19

95 a

u 30

/06/

1996

à B

erli

n

- ét

ude

n°2:

étu

de t

rans

vers

ale

rétr

ospe

ctiv

e, 2

13 c

as d

’aut

opsi

es s

ur d

es

mor

ts s

uspe

ctes

de

nouv

eau-

nés,

don

t 98

relè

vent

de

néon

atic

ides

.

Oui

Pop

ulat

ion

6(a)

L

es c

ritè

res

d’él

igib

ilit

és :

- é

tude

n°1

: to

utes

les

fem

mes

pré

sent

ant u

n dé

ni d

e gr

osse

sse

avan

t 20

SA

ou

plus

, ain

si q

ue c

elle

s pr

ésen

tant

une

dis

sim

ulat

ion,

s’é

tant

pré

sent

ées

dans

un d

es 1

9 hô

pita

ux e

t aya

nt d

onné

leur

con

sent

emen

t pou

r pa

rtic

iper

à l’

étud

e.

- ét

ude

n°2:

tous

les

cas

de n

éona

tici

des

avér

és g

râce

à l’

auto

psie

des

nouv

eau-

nés

mor

ts d

e fa

çon

susp

ecte

s

Les

sou

rces

: po

ur l

’étu

de n

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l s’

agit

de

l’in

stit

ut m

édic

o-lé

gal

de l

a ré

publ

ique

féd

éral

e

alle

man

de.

Moy

en

(b)

Non

app

lica

ble

Var

iabl

es

7 C

ritè

res

de d

iagn

osti

c de

s fe

mm

es f

aisa

nt u

n dé

ni d

e gr

osse

sse

pour

les

aute

urs

1)

la c

erti

tude

sub

ject

ive

de l

a fe

mm

e en

cein

te q

u’el

le n

’est

pas

enc

eint

e

[tra

duct

ion

libr

e] (

p. 7

24).

2)

l’ab

senc

e de

sig

nes

de g

ross

esse

, ou

int

erpr

état

ion

des

sign

es [

trad

ucti

on

libr

e] (

p. 7

24).

3)

visi

te m

édic

ale

sans

déc

ouve

rte

de la

gro

sses

se [

trad

ucti

on li

bre]

(p.

724

).

4)

com

port

emen

t soc

ial i

ncha

ngé

dura

nt le

dén

i: a

ller

à la

pis

cine

, ess

ayer

des

vête

men

ts [

trad

ucti

on li

bre]

(p.

724

).

Oui

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5)

com

port

emen

ts s

exue

ls e

t co

ntra

cept

ion

inch

angé

s [t

radu

ctio

n li

bre]

(p.

724)

. 6)

n’a

jam

ais

envi

sagé

une

int

erru

ptio

n vo

lont

aire

de

gros

sess

e [t

radu

ctio

n

libr

e] (

p. 7

24).

7)

abse

nce

com

plèt

e de

pré

para

tion

pou

r la

nai

ssan

ce [

trad

ucti

on l

ibre

] (p

.

724)

. 8)

mau

vais

e in

terp

réta

tion

des

sig

nes

de m

ise

en t

rava

il e

t êt

re s

urpr

ise

de l

a

nais

sanc

e [t

radu

ctio

n li

bre]

(p.

724

).

Sou

rces

de

donn

ées

/

mes

ures

8 N

on a

bord

é da

ns l

a m

étho

de. P

our

l’ét

ude

n°1,

nou

s ne

sav

ons

pas

s’il

s se

son

t ba

sés

sur

les

résu

ltat

s de

la 1

ère

étud

e ou

s’i

ls o

nt é

tudi

é le

s do

ssie

rs.

Moy

en

Bia

is

9 N

on m

enti

onné

s da

ns l

a m

étho

de.

Le

fait

que

les

aut

eurs

se

base

nt s

ur d

es d

ossi

ers

repr

ésen

tera

it u

n bi

ais

éven

tuel

.

Non

Tai

lle

de l’

étud

e 10

-

étud

e n°

1: ta

ille

de

l’ét

ude

non

esti

mée

.

- ét

ude

n°2:

non

men

tion

né c

ar il

s’a

git d

’une

étu

de r

étro

spec

tive

.

Non

Var

iabl

es q

uant

itat

ives

11

-

étud

e n°

1: â

ge (

men

tion

né d

ans

les

résu

ltat

s)

- ét

ude

n°2:

âge

(m

enti

onné

dan

s le

s ré

sult

ats)

Non

Ana

lyse

s st

atis

tiqu

es

12(a

) A

naly

ses

stat

isti

ques

non

déc

rite

s da

ns la

mét

hode

. Ce

poin

t aur

ait p

u êt

re p

lus

déta

illé

par

les

aute

urs.

Non

(b

) N

on a

ppli

cabl

e.

(c

)

Non

app

lica

ble.

(d)

Les

aut

eurs

uti

lise

nt l

es m

êmes

car

acté

rist

ique

s po

ur l

es d

eux

étud

es e

t le

s co

mpa

rent

. Il

s’ag

it d

e st

atis

tiqu

es d

escr

ipti

ves.

Oui

Page 132: Le Déni de Grossesse - REROdoc.rero.ch/record/278072/files/HESAV_TB_Allier_2016.pdf · Résumé Introduction : Le déni de grossesse est un phénomène relativement méconnu, fascinant

(e)

Non

app

lica

ble.

Rés

ulta

ts

Pop

ulat

ion

13 (

a)

étud

e n°

1: -

p

oten

tiel

les

élig

ible

s : 9

4 fe

mm

es

- ex

amin

ées

pour

éli

gibi

lité

: 94

fem

mes

- co

nfir

mée

s él

igib

les

et i

nclu

es d

ans

l’ét

ude:

78

fem

mes

sép

arée

s en

deu

x

grou

pes:

les

déni

s de

gro

sses

se (

66 f

emm

es)

et le

s di

ssim

ulat

ions

de

gros

sess

e (1

2

fem

mes

) qu

i von

t êtr

e co

mpa

rées

ent

re e

lles

.

étud

e n°

2: -

p

oten

tiel

s él

igib

les:

213

cas

- ex

amin

ées

pour

éli

gibi

lité

: 98

cas

- co

nfir

més

éli

gibl

es: 9

3 ca

s (

5 ex

clus

)

- in

clus

dan

s l’

étud

e: 4

2 ca

s de

dén

i de

gros

sess

e

51

cas

de d

issi

mul

atio

n de

gro

sses

se.

Oui

(b)

étud

e n°

1: p

as d

’exc

lusi

on

étud

e n°

2: 5

cas

exc

lus

non

expl

iqué

Moy

en

(c)

Les

aut

eurs

n’o

nt p

as f

ait

de d

iagr

amm

e de

flu

x, c

e qu

i au

rait

per

mis

une

mei

lleu

re c

lart

é

de la

sél

ecti

on d

es p

arti

cipa

nts

et d

u ch

oix

de la

pop

ulat

ion

fina

le

Non

Don

nées

des

crip

tive

s 14

(a)

ét

ude

n°1:

Car

acté

rist

ique

s so

ciod

émog

raph

ique

s de

s fe

mm

es :

- l’

âge

: 15

-20

ans:

15

%

pour

le

s dé

nis

et

42%

po

ur

les

gros

sess

es

diss

imul

ées.

2

1-30

ans

: 44

% p

our

les

déni

s et

50%

pou

r le

s di

ssim

ulat

ions

+

de 3

0 an

s : 4

1% p

our

les

déni

s et

8%

pou

r le

s di

ssim

ulat

ions

Oui

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- si

tuat

ion

de v

ie :

ave

c pa

rent

s: 1

1% p

our

les

déni

s et

50%

pou

r le

s

diss

imul

atio

ns.

a

vec

mar

i/cop

ain

: 62

%

pour

le

s dé

nis

et

25%

po

ur

les

diss

imul

atio

ns.

s

eul :

21%

pou

r le

s dé

nis

et 8

% p

our

les

diss

imul

atio

ns.

a

utre

: 3%

pou

r le

s dé

nis

et 1

7% p

our

les

diss

imul

atio

ns.

- ni

veau

d’

éduc

atio

n:

étud

iant

e:

9%

pour

le

s dé

nis

et

33%

po

ur

les

diss

imul

atio

ns.

cad

res:

27%

pou

r le

s dé

nis

et 8

% p

our

les

diss

imul

atio

ns.

em

ploy

é: 5

5% p

our

les

déni

s et

58%

pou

r le

s di

ssim

ulat

ions

.

fem

me

au f

oyer

: 9%

pou

r le

s dé

nis

et p

as d

e do

nnée

s po

ur l

es

diss

imul

atio

ns.

- st

atut

mar

ital

: seu

le: 7

5% p

our

les

déni

s et

58%

pou

r le

s di

ssim

ulat

ions

.

m

arié

es :1

7% p

our

les

déni

s et

33%

pou

r le

s di

ssim

ulat

ions

.

d

ivor

cées

/sép

arée

s: 8

% p

our

les

déni

s et

9%

pou

r le

s di

ssim

ulat

ions

.

- co

pare

ntal

ité

avec

le p

ère

des

enfa

nts

p

arte

nair

e fr

éque

nt:

74%

po

ur

les

déni

s et

58

%

pour

le

s

diss

imul

atio

ns.

a

ncie

ns p

arte

nari

ats:

8%

pou

r le

s dé

nis

et p

as d

e do

nnée

s po

ur l

es

diss

imul

atio

ns.

c

onna

issa

nces

de

pa

ssag

e:

8%

pour

le

s dé

nis

et

17%

po

ur

les

diss

imul

atio

ns.

Page 134: Le Déni de Grossesse - REROdoc.rero.ch/record/278072/files/HESAV_TB_Allier_2016.pdf · Résumé Introduction : Le déni de grossesse est un phénomène relativement méconnu, fascinant

a

utre

s: 1

1% p

our

les

déni

s et

25%

pou

r le

s di

ssim

ulat

ions

.

- pa

rité

: pr

imip

arit

é 44

% p

our

les

déni

s et

75%

pou

r le

s di

ssim

ulat

ions

mul

tipa

rité

56

% p

our

les

déni

s et

25%

pou

r le

s di

ssim

ulat

ions

- m

alad

ie p

sych

iatr

ique

: 5

% p

our

les

déni

s, p

as d

e do

nnée

s po

ur l

es

diss

imul

atio

ns

- co

nsom

mat

ion

de

subs

tanc

e :

8%

pour

le

s dé

ni

et

8%

pour

le

s

diss

imul

atio

ns

étud

e n°

2:

Car

acté

rist

ique

s so

ciod

émog

raph

ique

s de

s fe

mm

es :

- l’

âge:

15

-20

ans:

53

%

pour

le

s dé

nis

et

60%

po

ur

les

gros

sess

es

diss

imul

ées.

2

1-30

ans

: 38%

pou

r le

s dé

nis

et 2

6% p

our

les

diss

imul

atio

ns

+

de 3

0 an

s: 9

% p

our

les

déni

s et

14%

pou

r le

s di

ssim

ulat

ions

- si

tuat

ion

de v

ie:

avec

par

ents

: 57

% p

our

les

déni

s et

56%

pou

r le

s

diss

imul

atio

ns.

a

vec

mar

i/co

pain

: 30

%

pour

le

s dé

nis

et

26%

po

ur

les

diss

imul

atio

ns.

s

eule

s: 1

3% p

our

les

déni

s et

18%

pou

r le

s di

ssim

ulat

ions

.

a

utre

: pas

de

donn

ées.

- ni

veau

d’

éduc

atio

n:

étud

iant

e:

29%

po

ur

les

déni

s et

26

%

pour

le

s

diss

imul

atio

ns

cad

res:

35%

pou

r le

s dé

nis

et 4

2% p

our

les

diss

imul

atio

ns

Page 135: Le Déni de Grossesse - REROdoc.rero.ch/record/278072/files/HESAV_TB_Allier_2016.pdf · Résumé Introduction : Le déni de grossesse est un phénomène relativement méconnu, fascinant

em

ploy

ées:

24%

pou

r le

s dé

nis

et 2

3% p

our

les

diss

imul

atio

ns

fem

mes

au

fo

yer:

6%

po

ur

les

déni

s et

6%

po

ur

les

diss

imul

atio

ns.

- st

atut

mar

ital

: seu

le: 7

3% p

our

les

déni

s et

72%

pou

r le

s di

ssim

ulat

ions

m

arié

es: 2

4% p

our

les

déni

s et

25%

pou

r le

s di

ssim

ulat

ions

d

ivor

cées

/sép

arée

s 3%

pou

r le

s dé

nis

et 3

% p

our

les

diss

imul

atio

ns

- co

pare

ntal

ité

avec

le

père

des

enf

ants

: pa

rten

aire

fré

quen

t: 6

8% p

our

les

déni

s et

63%

pou

r le

s di

ssim

ulat

ions

an

cien

s pa

rten

aria

ts:

9% p

our

les

déni

s et

23%

pou

r le

s di

ssim

ulat

ions

c

onna

issa

nces

de

pass

age:

18%

pou

r le

s

déni

s et

10

% p

our

les

diss

imul

atio

ns

a

utre

s: 5

% p

our

les

déni

s et

4 %

pou

r le

s

diss

imul

atio

ns

- pa

rité

: pr

imip

arit

é 66

% p

our

les

déni

s et

63%

pou

r le

s di

ssim

ulat

ions

mul

tipa

rité

34%

pou

r le

s dé

nis

et 3

7% p

our

les

diss

imul

atio

ns

- m

alad

ie p

sych

iatr

ique

: p

as d

e do

nnée

s po

ur l

es d

énis

, 2%

pou

r le

s

diss

imul

atio

ns

- co

nsom

mat

ion

de s

ubst

ance

: pa

s de

don

nées

(b)

Étu

de n

°1 :

pas

de n

on-p

arti

cipa

tion

.

Etu

de n

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as d

e no

n-pa

rtic

ipat

ion.

Oui

(c

) N

on a

ppli

cabl

e

Page 136: Le Déni de Grossesse - REROdoc.rero.ch/record/278072/files/HESAV_TB_Allier_2016.pdf · Résumé Introduction : Le déni de grossesse est un phénomène relativement méconnu, fascinant

Don

nées

obt

enue

s 15

É

tude

n°1

:

Pou

r le

s dé

nis

de g

ross

esse

:

- qu

atre

pai

res

de ju

mea

ux.

- 62

nai

ssan

ces

uniq

ues.

- 12

pré

-ter

mes

don

t tro

is n

on v

iabl

es. (

1 sp

onta

né à

21S

A e

t 2 in

terr

upti

ons

à 21

et 2

3 S

A)

- 54

à te

rme

dont

un

mor

t-né

et u

n né

onat

icid

e.

- 42

AV

B, d

eux

sièg

es, 1

1 na

issa

nces

inst

rum

enté

es (

incl

uant

cés

arie

nne)

- po

ids

de n

aiss

ance

: 995

g et

492

0g

- 51

son

t re

tour

nés

avec

leu

rs p

aren

ts,

13 m

is e

n ad

optio

n et

un

en f

amil

le

d’ac

cuei

l.

Pou

r le

s di

ssim

ulat

ions

:

- 13

nai

ssan

ces

- 11

nai

ssan

ces

uniq

ues

- un

e pa

ire

de ju

mea

ux

- un

pré

term

e

- 10

AV

B s

pont

anés

et 2

cés

arie

nnes

- po

ids

de n

aiss

ance

: 15

60 e

t 438

0 g

- hu

it e

nfan

ts r

etou

rnés

ave

c le

urs

pare

nts,

tro

is m

is e

n ad

opti

on e

t de

ux e

n

fam

ille

d’a

ccue

il.

Étu

de n

°2 :

Pou

r le

s dé

nis

de g

ross

esse

:

Oui

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- 10

ont

con

sult

é un

méd

ecin

la s

emai

ne p

récé

dant

l’ac

couc

hem

ent

- 23

ont

con

serv

é le

urs

men

stru

atio

ns

- 10

av

aien

t en

core

de

s re

lati

ons

inti

mes

de

ux

sem

aine

s av

ant

l’ac

couc

hem

ent a

vec

leur

par

tena

ire

qui n

’éta

it p

as a

u co

uran

t de

la g

ross

esse

Pou

r le

s di

ssim

ulat

ions

- ci

nq o

nt c

onse

rvé

leur

s m

enst

ruat

ions

.

Les

cau

se d

e dé

cès

sont

non

cer

tain

es m

ais

expl

iqué

es e

ntre

aut

re p

art

(163

cas

) su

r :

abse

nce

de s

oins

du

nouv

eau-

né, l

’aba

ndon

du

nouv

eau-

né,

hypo

ther

mie

, éto

uffé

, nég

ligé

,

path

olog

ie n

on d

iagn

osti

quée

s pe

u cl

aire

s [t

radu

ctio

n li

bre]

(p.

726

).

Pri

ncip

aux

résu

ltat

s 16

(a)

Les

sta

tist

ique

s ét

ant

desc

ript

ives

, no

us a

vons

not

és l

es p

rinc

ipau

x ré

sult

ats

dans

les

donn

ées

obte

nues

.

(b

) N

on a

ppli

cabl

e

(c

) N

on a

ppli

cabl

e

Aut

res

anal

yses

17

N

on é

valu

able

Dis

cuss

ion

Rés

ulta

ts c

lés

18

Étu

de n

°1 :

- L

a pr

éval

ence

du

déni

de

gros

sess

e es

t de

1/47

5

- L

e dé

ni d

e gr

osse

sse

et la

dis

sim

ulat

ion

ne s

ont p

as d

eux

enti

tés

sépa

rabl

es

Étu

de n

°2 :

- L

es f

emm

es s

ont i

mm

atur

es, j

eune

s et

ave

c de

s co

mpé

tenc

es in

féri

eure

s.

Pou

r le

s de

ux é

tude

s :

- L

a si

tuat

ion

mar

ital

e n’

infl

ue p

as s

ur le

dén

i [tr

aduc

tion

libr

e] (

p. 7

25).

Oui

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- L

’ine

xpér

ienc

e se

xuel

le e

t soc

iale

n’i

nflu

ence

pas

sur

le d

éni d

e gr

osse

sse

[tra

duct

ion

libr

e] (

p. 7

27).

- L

e fa

ible

ta

ux

de

fem

mes

at

tein

tes

de

mal

adie

ps

ychi

atri

que

ou

de

dépe

ndan

ce

- L

e dé

ni n

e to

uche

pas

par

ticul

ière

men

t les

ado

lesc

ente

s.

- 38

% d

es f

emm

es o

nt e

u un

e vi

site

méd

ical

e ne

dia

gnos

tiqu

ant

pas

le d

éni

de g

ross

esse

, ce

qui

peu

t m

ontr

er l

e po

ssib

le m

anqu

emen

t de

con

nais

sanc

es

spéc

ifiq

ue

obst

étri

cale

de

s m

édec

ins

géné

rali

stes

. L

es

aute

urs

cons

eill

erai

ent

l’ut

ilis

atio

n de

test

de

gros

sess

e ch

ez le

s fe

mm

es e

n âg

e de

pro

crée

r de

faç

on p

lus

syst

émat

ique

. Cel

a re

nd le

méd

ecin

adh

éren

t au

déni

.

- 46

%

des

fem

mes

on

t eu

de

s m

enst

ruat

ions

guli

ères

et

12

%

des

men

stru

atio

ns i

rrég

uliè

res.

Cel

a es

t dû

à u

n tr

oubl

e en

docr

inie

n. L

a pr

ise

de

cont

race

ptio

n n’

expl

ique

pas

le m

aint

ien

des

men

stru

atio

ns. L

es a

uteu

rs e

xpli

quen

t

que

ce p

héno

mèn

e n’

est p

as c

lair

.

- L

’hét

érog

énéi

té d

es f

emm

es a

ttei

ntes

d’u

n dé

ni, c

e qu

i pr

ouve

qu’

il n

’y a

pas

de c

arac

téri

stiq

ue, n

i de

prof

il ty

pe d

e fe

mm

es.

- L

e st

ress

, la

sépa

rati

on d

u co

njoi

nt e

t les

pro

blèm

es p

erso

nnel

s po

urra

ient

joue

r un

rôl

e [t

radu

ctio

n li

bre]

(p.

727

). L

es a

uteu

rs p

ropo

sent

pou

r un

e m

eill

eure

pris

e en

cha

rge

que

le d

éni d

e gr

osse

sse

soit

inté

gré

dans

la fo

rmat

ion

des

méd

ecin

s

et d

es s

ages

-fem

mes

.

- L

a pr

imip

arit

é n’

est p

as u

n fa

cteu

r pr

édis

posa

nt.

Lim

itat

ions

19

C

ette

étu

de é

tant

rét

rosp

ecti

ve, l

a ré

colt

e de

s do

nnée

s pe

ut c

ompo

rter

un

biai

s.

Moy

en

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Les

aut

eurs

déc

rive

nt le

s ca

s de

néo

nati

cide

s dé

couv

erts

ent

re 1

980

à 19

89, i

ls e

n

déco

mpt

ent 1

63 é

tudi

able

s (n

on d

écom

posé

). C

epen

dant

nou

s ne

com

pren

ons

pas

les

98

cas

séle

ctio

nnés

pou

r l’

étud

e n°

2.

Les

aut

eurs

ne

men

tion

nent

pas

de

lui-

mêm

e de

s li

mit

atio

ns à

son

étu

de.

Inte

rpré

tati

on

20

Le

déni

de

gros

sess

e ne

peu

t pa

s êt

re in

clus

dan

s le

DS

M p

uisq

ue la

gro

sses

se n

’ent

re p

as

com

me

un d

ésor

dre.

C’e

st p

ourq

uoi

les

aute

urs

prop

osen

t al

ors

de c

réer

une

nou

velle

caté

gori

e po

ur in

tégr

er le

dén

i de

gros

sess

e da

ns le

DSM

ou

dans

l’IC

D.

Oui

« gé

néra

lisa

bili

té »

21

C

’est

gén

éral

isab

le d

’un

poin

t de

vue

de

la p

opul

atio

n qu

i re

flèt

e un

éch

anti

llon

eur

opée

n

ains

i qu

e du

rec

ueil

des

don

nées

per

tine

ntes

. L

e no

mbr

e de

par

tici

pant

est

con

séqu

ent

et

l’ét

ude

est b

ien

men

ée, c

e qu

i jou

e en

la f

aveu

r de

la «

gén

éral

isab

ilit

é »

des

résu

ltat

s. C

ela

étan

t, le

s ré

sult

ats

ne s

ont p

as e

xten

sibl

es à

un

nive

au in

tern

atio

nal.

Par

aill

eurs

, cet

te é

tude

date

de

20 a

ns,

la p

opul

atio

n ne

ref

lète

pas

for

cém

ent

la p

opul

atio

n ac

tuel

le,

nota

mm

ent

dans

le c

onte

xte

géop

olit

ique

de

l’ép

oque

.

Oui

/

Moy

en

Aut

re in

form

atio

n F

inan

cem

ent

22

L’é

tude

a é

té f

inan

cée

par

la f

onda

tion

pou

r la

rec

herc

he A

llem

ande

. O

ui

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Ann

exe

IV :

Gri

lle d

’ana

lyse

art

icle

3 s

elon

ST

RO

BE

The

inci

denc

e an

d ou

tcom

e of

con

ceal

ed p

regn

anci

es a

mon

g ho

spit

al d

eliv

erie

s: A

n 11

-yea

r po

pula

tion

-bas

ed s

tudy

in S

outh

Gla

mor

gan

Nir

mal

, D.,

Thi

js, I

., B

ethe

l, J.

, & B

hal,

P.-

S

2006

Journ

al

of

Obst

etri

cs a

nd G

ynaec

olo

gy,

26(2

), 1

18-1

21

C

ritè

res

Item

E

valu

atio

ns

Oui

/

moy

en /

non

Tit

re e

t ré

sum

é

1(a)

L

e ty

pe d

’étu

de n

’est

pas

ind

iqué

dan

s le

tit

re, m

ais

est

sugg

éré

dans

le

résu

mé.

C’e

st u

ne

étud

e ré

tros

pect

ive

desc

ript

ive.

Oui

(b)

Le

résu

n’es

t pa

s st

ruct

uré

selo

n le

mod

e ha

bitu

el (

intr

oduc

tion

, m

étho

de,

résu

ltat

s et

conc

lusi

on).

Cep

enda

nt, l

es p

rinc

ipal

es in

form

atio

ns s

ur le

s ré

sult

ats

sont

ret

rans

crit

es.

Oui

Intr

oduc

tion

C

onte

xte/

Jus

tifi

cati

on

2 L

a pr

oblé

mat

ique

est

bie

n dé

crit

e m

ais

avec

des

don

nées

rel

ativ

emen

t anc

ienn

es, é

tude

s de

1983

et

1990

. Ces

étu

des

sont

cit

ées

et p

eu d

étai

llée

s. L

es a

uteu

rs s

ont

succ

inct

s da

ns l

eur

argu

men

tati

on s

ur l’

impo

rtan

ce d

u su

jet.

Moy

en

Obj

ecti

fs

3 L

es o

bjec

tifs

son

t cla

irem

ent é

nonc

és. L

e dé

ni d

e gr

osse

sse

est u

n fa

cteu

r de

ris

que

prén

atal

et a

des

con

séqu

ence

s su

r la

séc

urit

é de

l’a

ccou

chem

ent.

Il p

ose

un o

bjec

tif

: le

dén

i de

gros

sess

e a-

t-il

des

cons

éque

nces

sur

la

sant

é m

ater

nelle

et

péri

nata

le?

[tr

aduc

tion

libr

e] (

p. 1

18)

Oui

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Mét

hode

s C

once

ptio

n de

l’ét

ude

4 L

e rô

le d

es c

herc

heur

s n’

est

pas

clai

rem

ent

iden

tifi

é et

rem

et e

n qu

esti

on l

a no

tion

d’ob

ject

ivit

é et

de

pert

inen

ce.

Cep

enda

nt n

ous

savo

ns q

ue l

es a

uteu

rs f

ont

part

is d

u

dépa

rtem

ent

de G

ynéc

olog

ie O

bsté

triq

ue d

e l’

hôpi

tal

Uni

vers

itai

re d

u Pa

ys d

e G

alle

s à

Car

diff

d’o

ù la

lég

itim

ité

de l

eur

dém

arch

e. N

éanm

oins

il

y a

bien

un

lien

ent

re l

es

cher

cheu

rs e

t le

mil

ieu

ce q

ui p

eut

cons

titu

er u

ne i

nflu

ence

sur

la

lect

ure

des

résu

ltat

s. I

l

s’ag

it d

’exp

lore

r un

gro

upe

sur

une

péri

ode

fixe

au

moy

en d

’une

col

lect

e de

don

nées

appr

ofon

dies

, c’e

st u

ne d

émar

che

desc

ript

ive.

D’a

près

For

tin.

(20

10)

« ce

typ

e d’

étud

e es

t

util

isé

quan

d le

niv

eau

de c

onna

issa

nces

sur

un

suje

t do

nné

est

nul

ou f

aibl

e »

(p.3

2).

L’é

tude

ici s

e dé

roul

e su

r 11

ans

.

Oui

Con

text

e 5

La

coll

ecte

des

don

nées

pre

nd e

n co

mpt

e un

e pé

riod

e de

11

ans

(198

9 à

1999

) dan

s pl

usie

urs

hôpi

taux

du

Pa

ys-d

e-G

alle

s au

R

oyau

me-

Uni

. N

ous

n’av

ons

pas

d’in

form

atio

ns

sign

ific

ativ

es s

ur l

es c

arac

téri

stiq

ues

du m

ilie

u et

des

per

sonn

es q

ui s

ont

impl

iqué

s. L

es

aute

urs

s’ap

puie

nt s

ur u

ne b

ase

de d

onné

es r

ecen

sant

tout

es le

s na

issa

nces

don

t les

dén

is d

e

gros

sess

e. Il

s ad

met

tent

que

cer

tain

s dé

nis

ne s

ont p

as fo

rcém

ent r

éper

tori

és, c

e qu

i pou

rrai

t

cons

titue

r un

bia

is.

Oui

Pop

ulat

ion

6(a)

L

e cr

itèr

e d’

incl

usio

n es

t le

dén

i de

gro

sses

se.

La

défi

niti

on d

u dé

ni p

ar l

es a

uteu

rs e

st l

a

non

conn

aiss

ance

de

la g

ross

esse

ava

nt l

’adm

issi

on e

n tr

avai

l et

san

s so

ins

anté

nata

ux

[tra

duct

ion

libr

e] (

p. 1

18).

Par

con

tre

ils

ne d

iffé

renc

ient

pas

le d

éni

de la

dis

sim

ulat

ion

de

gros

sess

e. D

ans

cett

e ét

ude,

le c

hoix

s’e

ffec

tue

sur

une

base

de

donn

ées

rece

nsan

t tou

tes

les

nais

sanc

es d

ans

le S

ud d

u G

lam

orga

n [t

radu

ctio

n li

bre]

(p.

118

).

Il n

’y a

pas

de

crit

ères

d’e

xclu

sion

.

Oui

(b

) N

on é

valu

able

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Var

iabl

es

7 N

on a

ppli

cabl

e

Sou

rces

de

donn

ées

/

mes

ures

8 A

ucun

e in

form

atio

n su

r le

rec

ueil

des

inf

orm

atio

ns n

’est

don

née.

Les

aut

eurs

pré

cise

nt

seul

emen

t avo

ir c

hois

i les

cas

de

déni

s su

r un

e ba

se d

e do

nnée

s. [

trad

ucti

on li

bre]

(p.

118

)

Oui

Bia

is

9 L

es b

iais

ne

sont

pas

men

tion

nés.

Nou

s ne

sav

ons

pas

quan

d le

rec

ueil

a é

té e

ffec

tué

et p

ar

quel

inte

rven

ant.

Il e

xist

e un

pos

sibl

e bi

ais

dans

la r

etra

nscr

ipti

on d

es d

onné

es s

ur la

bas

e.

La

peti

tess

e de

cet

éch

anti

llon

est

au f

ait

que

tous

les

cas

dur

ant

ces

11 a

ns n

’ont

pas

forc

émen

t été

tous

rec

ensé

s da

ns la

bas

e.

Moy

en

Tai

lle

de l’

étud

e 10

Il

s re

cens

ent 2

4 ca

s de

dén

i sur

11

ans.

[tr

aduc

tion

libr

e] (

p. 1

18)

(L

’inc

iden

ce d

u dé

ni d

e

gros

sess

e po

ur c

ette

étu

de e

st d

onc

1/25

00)

Oui

Var

iabl

es q

uant

itat

ives

11

N

on m

enti

onné

Ana

lyse

s st

atis

tiqu

es

12(a

) L

es s

tati

stiq

ues

sont

bie

n ex

pliq

uées

. Les

aut

eurs

uti

lise

nt le

test

Chi

² et l

e Fi

sher

test

. La

P

valu

e es

t éno

ncé

dans

la p

arti

e m

étho

de e

t cal

culé

ave

c le

logi

ciel

SP

PS

. p<

0.05

Oui

(b)

Non

app

lica

ble

(c)

N

on a

ppli

cabl

e

(d)

Non

app

lica

ble

car

c’es

t une

étu

de tr

ansv

ersa

le r

étro

spec

tive

(e)

Non

app

lica

ble

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Rés

ulta

ts

Pop

ulat

ion

13 (

a)

La

tail

le d

e l’

écha

ntil

lon

est d

e 24

fem

mes

, tou

tes

les

fem

mes

son

t étu

diée

s et

incl

uses

dan

s

l'étu

de.

Oui

(b)

Pou

r le

s do

nnée

s du

pos

t-pa

rtum

, le

s au

teur

s ex

clue

nt l

es d

eux

cas

de d

écès

(un

to-

mat

erne

l et u

n fœ

tal)

. [tr

aduc

tion

libr

e] (

p. 1

19)

Par

con

tre,

ils

cons

erve

nt c

es d

onné

es p

our

le r

este

de

l’ét

ude

Oui

(c)

Non

réa

lisé

dan

s ce

tte

étud

e

Don

nées

des

crip

tive

s 14

(a)

L

es c

arac

téri

stiq

ues

de la

pop

ulat

ion

étud

iée

sont

:

- m

inor

ité

ethn

ique

: C

auca

sien

ne 7

1%;

Bla

ck 1

3%,

Aut

res

ethn

ies

8% e

t non

doc

umen

tées

8%

- âg

e: 2

4.8

ans

en m

oyen

ne +

7,7

SD

(de

15

à 42

ans

)

- st

atut

mar

ital

: 21

% d

es f

emm

es s

ont m

arié

es

- pa

rité

: 58

% s

ont m

ulti

pare

s

- an

técé

dent

de

déni

: 8%

- an

técé

dent

de

césa

rien

ne: 8

%

- en

fant

à c

harg

e: 1

2%

- co

nsom

mat

ion

de to

xiqu

es: 8

%

- fu

meu

r: 3

7%

- m

alad

ies

prée

xist

ante

s: 2

0%

- un

e fe

mm

e a

prés

enté

des

sig

nes

de P

E

- un

e fe

mm

e a

fait

une

écl

amps

ie c

ompl

iqué

e pa

r un

e C

IVD

Oui

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- C

onsé

quen

ces

dans

le

po

stpa

rtum

:

un

cas

d’in

fect

ion

urin

aire

et

un c

as d

’end

omét

rite

. (p

as d

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ffér

ence

sig

nifi

cati

ve

conc

erna

nt l

’exi

sten

ce d

es h

émor

ragi

es d

u po

stpa

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) et

un

cas

de

trou

bles

psy

chiq

ues.

- le

mod

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acco

uche

men

t (v

oie

bass

e sp

onta

née,

voi

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sse

inst

rum

enté

e ou

cés

arie

nne)

- la

pré

mat

urit

é ou

l’a

dmis

sion

en

soin

s né

onat

aux:

29%

et

13%

res

pect

ivem

ent

- A

PG

AR

: <5

à 8m

in 2

0%

<

5 à

1min

8%

- se

xe d

es n

ouve

au-n

és: 1

1 ga

rçon

s (4

5%)

et 1

3 fi

lles

(54

%)

- pe

tit p

oids

de

nais

sanc

e: 1

1% (

< a

u 3°

perc

enti

le)

(b)

Non

app

lica

ble

(c)

Non

app

lica

ble

Don

nées

obt

enue

s 15

L

es a

uteu

rs o

nt t

rouv

é de

s do

nnée

s co

ncer

nant

la

prév

alen

ce d

es d

énis

en

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tion

des

sais

ons

Sel

on e

ux, l

a pr

éval

ence

la p

lus

élev

ée d

es d

énis

de

gros

sess

e se

rait

l’hi

ver (

p<0.

05).

Ces

don

nées

son

t sig

nifi

cati

ves.

Oui

Pri

ncip

aux

résu

ltat

s 16

(a)

Le

seul

rés

ulta

t si

gnif

icat

if r

elev

é es

t l’

augm

enta

tion

de

la p

rém

atur

ité

lors

de

déni

de

gros

sess

e (p

<0.

01)

par

rapp

ort à

une

gro

sses

se c

onnu

e. [

trad

ucti

on li

bre]

(p.

119

)

Oui

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Le

mod

e d’

acco

uche

men

t ne

vari

e pa

s de

faç

on s

igni

fica

tive

en

fonc

tion

de

la c

onna

issa

nce

de la

gro

sses

se. L

es a

dmis

sion

s né

onat

ales

non

plu

s.

(b)

Non

app

lica

ble

(c)

Non

app

lica

ble

Aut

res

anal

yses

17

N

on é

valu

able

Dis

cuss

ion

Rés

ulta

ts c

lés

18

Les

aut

eurs

dém

ontr

ent

que

ces

acco

uche

men

ts s

ont

plus

à r

isqu

es e

t ci

tent

les

ris

ques

néon

atau

x. L

a se

ule

donn

ée s

igni

fica

tive

est

le

crit

ère

de p

rém

atur

ité

qui

est

plus

éle

vée

dans

les

cas

de

déni

ave

c un

p <

0.01

. Il

rep

rend

des

not

ions

dév

elop

pées

dan

s de

s ét

udes

réce

ntes

dan

s le

con

text

e de

l’éc

ritu

re d

e l’

arti

cle.

Les

aut

eurs

pro

pose

nt d

’eff

ectu

er u

n su

ivi

obst

étri

cal

voir

e ph

arm

acol

ogiq

ue a

ssoc

ié à

un

suiv

i ps

ycho

logi

que

dans

le

but

d’év

alue

r le

s co

mpé

tenc

es p

aren

tale

s et

ain

si p

ropo

ser

un

rése

au d

e so

utie

n. I

ls p

ropo

sent

éga

lem

ent u

ne s

urve

illa

nce

accr

ue d

ans

le p

ost-

part

um a

fin

d’év

iter

des

com

plic

atio

ns d

u li

en d

’att

ache

men

t mèr

e-bé

bé.

Oui

Lim

itat

ions

19

L

es a

uteu

rs n

oten

t qu

e la

tai

lle

de l

’éch

anti

llon

est

peu

rep

rése

ntat

ive

de l

’ens

embl

e de

la

popu

lati

on d

onc

peu

géné

rali

sabl

e. [

trad

ucti

on]

(p.1

20)

Par

ail

leur

s, la

dif

fére

nce

entr

e le

dén

i et l

a di

ssim

ulat

ion

n’es

t pas

bie

n dé

fini

e.

Oui

Inte

rpré

tati

on

20

L’o

bjec

tif

a ét

é pa

rtie

llem

ent

atte

int.

La

com

para

ison

en

fonc

tion

des

sai

sons

est

un

fait

nouv

eau.

Ce

dern

ier

poin

t es

t no

vate

ur m

ais

ne n

ous

sem

ble

pas

pert

inen

t ét

ant

donn

é

l’ob

ject

if d

e dé

part

.

Oui

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« gé

néra

lisa

bili

té »

21

N

on.

L’o

uver

ture

que

pro

pose

l’a

uteu

r se

rait

d’e

ffec

tuer

une

aut

re é

tude

à u

ne é

chel

le

régi

onal

e ou

nat

iona

le.

Non

Aut

re in

form

atio

n F

inan

cem

ent

22

Auc

unes

info

rmat

ions

men

tion

nées

sur

le f

inan

cem

ent d

e l’

étud

e N

on

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Ann

exe

V :

Gri

lle d

’ana

lyse

art

icle

4 s

elon

ST

RO

BE

Cha

ract

eris

tics

of

Wom

en W

ho D

eny

or C

once

al P

regn

ancy

Hat

ters

Fri

edm

an, S

., H

eneg

han,

H.,

& R

osen

thal

, M.

2007

Psy

choso

mati

cs 4

8(2

), 1

17-1

22

Cri

tère

s

Item

E

valu

atio

ns

Oui

/

moy

en /

non

Tit

re e

t ré

sum

é

1(

a)

Le

type

d’é

tude

réa

lisé

n’e

st p

as in

diqu

é da

ns le

titr

e m

ais

l’es

t le

résu

mé.

O

ui

(b

) L

e ré

sum

é ex

pose

de

faço

n sy

nthé

tiqu

e le

s di

ffér

ente

s pa

rtie

s de

l’ar

ticl

e.

Moy

en

Intr

oduc

tion

C

onte

xte/

Jus

tifi

cati

on

2

La

défi

niti

on e

t les

ris

ques

du

déni

et d

e la

dis

sim

ulat

ion

de g

ross

esse

son

t

prés

enté

s. L

es a

uteu

rs f

ont r

éfér

ence

à u

ne é

tude

all

eman

de p

our

les

donn

ées

épid

émio

logi

ques

, cel

a ju

stif

ie le

ur r

eche

rche

. Pou

r eu

x le

s ca

ract

éris

tiqu

es d

u dé

ni

de g

ross

esse

sem

blen

t lié

es à

cel

les

de la

dis

sim

ulat

ion

de g

ross

esse

. Ce

dern

ier

poin

t n’e

st p

as c

oura

nt d

ans

les

étud

es. E

n ef

fet l

es d

énis

de

gros

sess

e n’

ont p

as le

s

mêm

es c

arac

téri

stiq

ues

clin

ique

s et

psy

chol

ogiq

ues

que

les

diss

imul

atio

ns d

e

gros

sess

e.

Moy

en

Page 148: Le Déni de Grossesse - REROdoc.rero.ch/record/278072/files/HESAV_TB_Allier_2016.pdf · Résumé Introduction : Le déni de grossesse est un phénomène relativement méconnu, fascinant

Obj

ecti

fs

3

Le

but

de c

ette

étu

de e

st d

e dé

crir

e et

de

com

pare

r le

s ca

ract

éris

tiqu

es d

es

fem

mes

pré

sent

ant

un d

éni d

e gr

osse

sse

ou u

ne d

issi

mul

atio

n de

gro

sses

se

[tra

duct

ion

libr

e] (

p. 1

18).

Ils

for

mul

ent l

es 4

hyp

othè

ses

suiv

ante

s :

-

Les

fem

mes

qui

fon

t un

déni

ou

une

diss

imul

atio

n de

gro

sses

se

sera

ient

jeun

es, p

rim

ipar

es, v

iven

t ave

c le

urs

pare

nts

et o

nt u

n fa

ible

nive

au d

’édu

cati

on [

trad

ucti

on li

bre]

(p.

118

).

-

Ell

es s

erai

ent d

e ni

veau

soc

io-é

cono

miq

ue p

auvr

e et

aur

aien

t été

vict

imes

d'a

bus

[tra

duct

ion

libr

e] (

p. 1

18).

-

Ell

es a

urai

ent d

es a

ntéc

éden

ts p

sych

iatr

ique

s [t

radu

ctio

n li

bre]

(p.

118)

-

Les

fem

mes

qui

ont

dis

sim

ulé

leur

gro

sses

se a

urai

ent é

té a

u

cour

ant d

e le

urs

gros

sess

es p

lus

tôt q

ue le

urs

hom

olog

ues

qui o

nt f

ait u

n

déni

de

gros

sess

e [t

radu

ctio

n li

bre]

(p.

118

).

Oui

Mét

hode

s C

once

ptio

n de

l’ét

ude

4

Les

élé

men

ts c

lés

de l

’étu

de s

ont

prés

enté

s au

déb

ut d

u pa

ragr

aphe

mét

hode

. L

es

aute

urs

ont

eu

l’ap

prob

atio

n d’

un

com

ité

inst

itut

ionn

el

pour

le

ur

rech

erch

e

rétr

ospe

ctiv

e.

Oui

Con

text

e

5 L

e co

ntex

te e

st é

nonc

é de

faç

on s

omm

aire

. L’é

tude

se

déro

ule

dans

un

CH

U u

rbai

n,

nous

ne

savo

ns p

as le

quel

, ni d

ans

quel

pay

s ce

la s

e tr

ouve

. Ce

dern

ier

poin

t gên

e à

la c

ompr

éhen

sion

des

car

acté

rist

ique

s co

ntin

enta

les,

cul

ture

lles

de

la p

opul

atio

n et

à

une

éven

tuel

le c

ompa

rais

on a

vec

une

autr

e po

pula

tion

lor

s de

l’é

labo

rati

on d

’une

autr

e ét

ude.

Par

con

tre,

la

péri

ode

de r

ecru

tem

ent

est

clai

re :

les

cas

conc

erné

s on

t

été

recr

utés

ent

re j

anvi

er 1

997

et d

écem

bre

2003

.

Moy

en

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Pop

ulat

ion

6(

a)

Le

crit

ère

d’él

igib

ilit

é es

t l’

abse

nce

de s

oins

pré

nata

ux a

u tr

oisi

ème

trim

estr

e

seco

ndai

re à

un

déni

ou

une

diss

imul

atio

n de

gro

sses

se.

[tra

duct

ion

libr

e] (

p. 1

18)

Les

suj

ets

ont

été

iden

tifi

és p

ar l

e IC

D-9

cod

e V

23.7

. Les

dos

sier

s sé

lect

ionn

és o

nt

été

pass

és e

n re

vue

pour

vér

ifie

r l’

abse

nce

com

plèt

e de

soi

n pr

énat

al.

[tra

duct

ion

libr

e] (

p. 1

18)

Le

doss

ier

méd

ical

a é

té a

ussi

pas

sé e

n re

vue

pour

dis

cern

er la

cau

se

de c

ette

abs

ence

de

soin

pré

nata

l.

Le

déni

de

gr

osse

sse

est

défi

ni.

C’e

st

l'abs

ence

de

so

ins

prén

atau

x av

ant

l’ac

couc

hem

ent,

incl

uant

les

fem

mes

qui

ont

été

sur

pris

es à

l’a

nnon

ce d

e le

ur

gros

sess

e lo

rs d

e l’

acco

uche

men

t et

cel

les

qui

ont

eu d

es p

ério

des

de c

onsc

ienc

e

cogn

itiv

e m

anif

este

mai

s au

cune

rec

onna

issa

nce

de l

a gr

osse

sse

(dén

i af

fect

if).

[tra

duct

ion

libr

e] (

p. 1

18).

La

diss

imul

atio

n es

t la

con

scie

nce

de l

’éta

t de

gro

sses

se

qui

a ét

é ca

chée

aux

aut

res.

[tr

aduc

tion

lib

re]

(p.

118)

. A

ucun

e no

tion

de

nom

bre

n’es

t pré

sent

ée d

ans

la r

ubri

que

mét

hode

.

Par

sou

cis

de p

réci

sion

, les

cas

de

toxi

com

anie

ont

été

s ex

clus

du

grou

pe d

e ca

s, c

ar

la c

onso

mm

atio

n de

sub

stan

ce p

eut

être

une

cau

se d

’abs

ence

de

soin

s pr

énat

aux.

[tra

duct

ion

libr

e] (

p. 1

18).

Oui

(b)

Non

app

lica

ble

car

étud

e ré

tros

pect

ive

tran

sver

sale

Var

iabl

es

7

Les

cri

tère

s ét

udié

s so

nt :

les

ant

écéd

ents

obs

tétr

icau

x, l

e su

ppor

t (a

ide)

soc

ial,

les

anté

céde

nts

d’ab

us

sexu

els

et

de

cons

omm

atio

n de

dr

ogue

s,

anté

céde

nts

psyc

hiat

riqu

es o

u de

ret

ard

men

tal,

lieu

de

nais

sanc

e, m

otif

de

cons

ulta

tion

, le

mom

ent d

e la

gro

sses

se o

u la

fem

me

a eu

con

scie

nce

de s

a gr

osse

sse,

l’ut

ilis

atio

n de

cont

race

ptif

, rai

son

du m

anqu

e de

sui

vi p

réna

tal,

plac

emen

t d’e

nfan

t.

Oui

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Les

fac

teur

s de

pré

disp

osit

ion

sont

: le

s fe

mm

es j

eune

s, p

rim

ipar

es, q

ui v

iven

t av

ec

leur

s pa

rent

s et

ont

un

faib

le n

ivea

u d’

éduc

atio

n de

niv

eau

soci

o-éc

onom

ique

pau

vre

et a

urai

ent é

té v

icti

mes

d'a

bus,

ave

c de

s an

técé

dent

s ps

ychi

atri

ques

[tr

aduc

tion

libr

e]

(p. 1

18).

Ces

der

nier

s po

ints

cor

resp

onde

nt à

l’hy

poth

èse

de d

épar

t.

Sou

rces

de

donn

ées

/

mes

ures

8

La

sour

ce d

e do

nnée

est

un

logi

ciel

bas

e de

don

nées

de

l’hô

pita

l un

iver

sita

ire,

sont

co

nser

vés

les

doss

iers

m

édic

aux.

C

e so

nt

des

sour

ces

qual

itat

ives

et

quan

tita

tive

s.

Oui

Bia

is

9

Ne

sont

pas

men

tion

nés.

Afi

n de

les

évi

ter,

les

aut

eurs

ont

vér

ifié

s le

s ca

uses

d’ab

senc

e de

soi

ns p

réna

taux

.

Cep

enda

nt o

n ne

sai

t pas

qua

nd le

rec

ueil

a é

té e

ffec

tué

et p

ar q

ui.

Pos

sibl

e bi

ais

dans

la r

etra

nscr

ipti

on d

es d

onné

es s

ur la

bas

e.

C’e

st u

ne é

tude

rét

rosp

ectiv

e.

Moy

en

Tai

lle

de l’

étud

e

10

Non

men

tion

Var

iabl

es q

uant

itat

ives

11

Age

des

fem

mes

, nom

bre

de g

ross

esse

et t

emps

de

conn

aiss

ance

de

la g

ross

esse

O

ui

Ana

lyse

s st

atis

tiqu

es

12

(a)

Les

sta

tist

ique

s so

nt b

ien

expl

iqué

es. L

es te

sts

de F

ishe

r et

Chi

² on

t été

eff

ectu

é pa

r

le l

ogic

iel

SA

S 9

.1 [

trad

ucti

on l

ibre

] (p

. 11

8).

Le

calc

ul d

e la

P v

alue

per

met

de

rend

re c

ompt

e de

s ré

sult

ats

sign

ific

atif

s. S

ur la

bas

e d’

anal

yses

uni

es v

arié

es e

t des

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yses

de

bi v

arié

es,

la r

égre

ssio

n lo

gist

ique

a é

té e

xécu

tée

[tra

duct

ion

libr

e] (

p.

118)

.

Oui

(b)

Non

men

tion

Non

(c)

N

on m

enti

onné

N

on

(d)

Non

app

lica

ble

Page 151: Le Déni de Grossesse - REROdoc.rero.ch/record/278072/files/HESAV_TB_Allier_2016.pdf · Résumé Introduction : Le déni de grossesse est un phénomène relativement méconnu, fascinant

(e)

Non

app

lica

ble

Rés

ulta

ts

Pop

ulat

ion

13

(a)

A

u to

tal i

l y a

eu

31 4

75 a

ccou

chem

ents

dan

s le

cen

tre

hosp

ital

ier

en s

ept a

ns.

Par

mi 2

16 a

ccou

chem

ents

de

211

fem

mes

san

s so

ins

prén

atau

x on

t été

trou

vés

: 61

déni

s de

gro

sses

se e

t 20

diss

imul

atio

ns [

trad

ucti

on li

bre]

(p.

118

). D

eux

fem

mes

ont e

u de

ux d

énis

de

gros

sess

e du

rant

la p

ério

de [

trad

ucti

on li

bre]

(p.

118

).

Oui

(b)

Non

men

tion

(c)

Non

uti

lisé

dan

s ce

tte

étud

e

Don

nées

des

crip

tive

s

14 (

a)

Les

car

acté

rist

ique

s de

fem

mes

son

t les

sui

vant

es :

- A

ge :

23%

dan

s la

vin

gtai

ne e

t 40%

de

18 a

ns o

u m

oins

-

Lie

u de

vie

: ch

ez le

ur m

ère

(pas

de

donn

ée c

hiff

rée)

, ave

c un

part

enai

re (

13%

des

dén

is, 0

de

diss

imul

atio

n)

-

Sup

port

soc

ial :

mèr

e de

s fe

mm

es (

50%

), p

ère

de l’

enfa

nt (

32%

)

-

Niv

eau

scol

aire

: ba

ccal

auré

at p

our

66%

des

dén

is e

t 45%

des

diss

imul

atio

ns

-

Tra

vail

: dé

ni (

42%

em

ploy

ée, 2

3% é

tudi

ante

, 30%

san

s tr

avai

l)

diss

imul

atio

n (1

5% e

mpl

oyée

, 50%

étu

dian

te, 3

5% s

ans

trav

ail)

-

Ant

écéd

ent d

’abu

s : 8

% d

énis

et 1

2% d

issi

mul

atio

ns

-

Ant

écéd

ent d

e gr

osse

sse

: dén

i (26

% p

rim

iges

tes,

74%

mul

tige

stes

,

20%

fau

sse

couc

he),

dis

sim

ulat

ions

(35

% p

rim

iges

tes,

65%

mul

tige

stes

,

15%

fau

sse

couc

he)

-

Dur

ée c

onsc

ienc

e de

la g

ross

esse

ava

nt l’

acco

uche

men

t : d

éni

(69%

que

lque

s se

mai

nes,

31%

> 1

moi

s, 2

6 do

nnée

s m

anqu

ante

s)

Oui

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diss

imul

atio

n (2

7% q

uelq

ues

sem

aine

s, 7

2% >

1 m

ois,

9 d

onné

es

man

quan

tes)

-

Mot

ifs

de c

onsu

ltat

ion

: dén

i (25

% d

oule

ur a

bdo,

19%

sai

gnem

ent

vagi

nal,

45%

aut

re s

igne

de

gros

sess

e, 1

1% a

utre

), d

issi

mul

atio

n (2

2%

doul

eur

abdo

, 11%

sai

gnem

ent v

agin

al, 6

1% a

utre

sig

ne d

e gr

osse

sse,

6%

autr

e)

-

Con

sult

atio

n ps

ychi

atri

que

dem

andé

e : d

éni 2

%, d

issi

mul

atio

n

15%

-

Con

trac

epti

on :

déni

6%

(tr

ois

horm

onal

es, u

n pr

éser

vati

f),

diss

imul

atio

n (u

ne f

emm

e po

st li

gatu

re d

e tr

ompe

)

-

Lie

u d’

acco

uche

men

t : d

éni (

6% d

omic

ile,

94%

hôp

ital

)

diss

imul

atio

n (1

5% d

omic

ile,

85%

hôp

ital

).

-

Ret

ard

men

tal :

dén

i 6%

(qu

atre

fem

mes

), d

issi

mul

atio

n (u

ne

fem

me

« si

mpl

e »)

-

Con

som

mat

ion

toxi

ques

: dé

ni (

10%

) di

ssim

ulat

ion

(15%

)

-

Ant

écéd

ents

de

trou

ble

de l’

hum

eur

: 6%

dén

i, 20

% d

issi

mul

atio

n

-

Ret

rait

de

gard

e de

s en

fant

s : 2

2% d

éni e

t 39

% d

issi

mul

atio

ns

Les

rés

ulta

ts s

ont p

rése

ntés

de

faço

n cl

aire

à l’

aide

de

tabl

eaux

et i

ls s

ont d

étai

llés

dans

le te

xte.

(b)

Non

men

tion

Non

(c)

Non

app

lica

ble

Don

nées

obt

enue

s

15

61 d

énis

et 2

0 di

ssim

ulat

ions

. O

ui

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Pri

ncip

aux

résu

ltat

s

16(a

) U

n te

st d

e ré

gres

sion

logi

stiq

ue a

été

eff

ectu

é. L

es v

aria

bles

sig

nifi

cati

vem

ent

asso

ciée

s à

l’ab

senc

e de

soi

ns p

réna

taux

cau

sés

par

un d

éni d

e gr

osse

sse

sont

:

-

La

prés

ence

de

gros

sess

es a

ntér

ieur

es ;

-

la d

urée

de

la g

ross

esse

not

ée :

supé

rieu

re à

un

moi

s.

La

cara

ctér

isti

que

« em

ploi

» e

st s

igni

fica

tive

men

t ass

ocié

e au

dén

i de

gros

sess

e.

[tra

duct

ion

libr

e] (

p. 1

18)

Les

aut

eurs

ont

cla

ssé

les

déni

s et

les

diss

imul

atio

ns d

e gr

osse

sse

selo

n M

ille

r :

Dén

is :

-

22 d

énis

tota

ux (

36%

)

-

11 d

énis

per

sist

ants

jusq

u’au

3èm

e trim

estr

e de

gro

sses

se (

7%)

-

Dén

is a

ffec

tifs

: 32

(52

%)

Dén

i aff

ecti

f am

biva

lent

18%

Dén

i aff

ecti

f av

ec p

lan

d’ad

opti

on 1

6%

Dén

i aff

ecti

f su

ite

à l’

aban

don

de la

sol

utio

n d’

avor

tem

ent 1

3%

Dén

i aff

ecti

f ap

rès

viol

3%

Aut

re 2

%

Dis

sim

ulat

ions

:

-

14 d

issi

mul

atio

n ju

squ’

à l’

acco

uche

men

t 70%

-

six

déni

jusq

u’au

3èm

e trim

estr

e, p

uis

diss

imul

atio

n ju

squ’

à

l’ac

couc

hem

ent 3

0%

-

une

diss

imul

atio

n su

ite

à un

vio

l

Oui

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Les

fem

mes

qui

ont

un

déni

aff

ecti

f on

t sig

nifi

cati

vem

ent p

lus

de p

roba

bili

té q

ue

cell

e av

ec u

n dé

ni to

tal :

-

d’av

oir

eu u

ne g

ross

esse

pré

céde

nte

;

-

d’av

oir

un a

utre

enf

ant v

ivan

t ;

-

de n

e pa

s vi

vre

avec

leur

mèr

e.

Les

fem

mes

qui

ont

dis

sim

ulée

leur

gro

sses

se ju

squ’

à la

fin

ont

sig

nifi

cati

vem

ent

plus

de

prob

abil

ité

que

cell

e qu

i ont

fai

t un

déni

jusq

u’au

3èm

e trim

estr

e pu

is o

nt

diss

imul

é le

ur g

ross

esse

:

-

d’av

oir

un a

utre

enf

ant v

ivan

t ;

-

de n

e pa

s vi

vre

avec

leur

mèr

e.

(b)

Non

men

tion

(c)

Non

men

tion

Aut

res

anal

yses

17

Non

men

tion

Dis

cuss

ion

Rés

ulta

ts c

lés

18

P

our

l’én

oncé

des

rés

ulta

ts p

rinc

ipau

x, le

s au

teur

s on

t che

rché

à v

alid

er o

u in

vali

der

leur

s hy

poth

èses

de

dépa

rt.

Les

fem

mes

qui

fon

t un

déni

ou

une

diss

imul

atio

n de

gro

sses

se s

ont :

-

Agé

es d

e pl

us d

e 18

ans

-

Mul

tige

stes

-

Etu

dian

tes

ou e

mpl

oyée

s

-

Dip

lôm

ées

du ly

cée

(pou

r le

s dé

nis)

Ell

es o

nt u

n so

utie

n de

leur

mèr

e po

ur la

maj

orit

é ou

du

père

de

leur

enf

ant.

Oui

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Les

fem

mes

qui

dis

sim

ulen

t le

ur g

ross

esse

ont

con

scie

nce

de c

elle

-ci

avan

t le

s

fem

mes

qui

fon

t un

déni

de

gros

sess

e [t

radu

ctio

n li

bre]

(p.

118

).

Il n

’y a

pas

d’a

ssoc

iati

on e

ntre

dén

i de

gro

sses

se e

t an

técé

dent

s d’

abus

[tr

aduc

tion

libr

e] (

p. 1

18).

La

cons

ulta

tion

ave

c un

psy

chia

tre

est

rare

men

t de

man

dée

par

les

fem

mes

qui

fon

t

un d

éni

ou u

ne d

issi

mul

atio

n de

gro

sses

se,

bien

que

les

enf

ants

soi

ent

souv

ent

enle

vés

des

soin

s de

leur

mèr

e [t

radu

ctio

n li

bre]

(p.

118

).

Lim

itat

ions

19

Les

aut

eurs

rel

èven

t qu’

a pa

rt c

erta

ines

des

fem

mes

qui

se

sont

pré

sent

ées

à l'h

ôpit

al

avec

des

pla

inte

s ph

ysiq

ues

appa

rem

men

t sa

ns r

appo

rt, l

a m

ajor

ité

de l

’éch

anti

llon

a re

conn

u le

s si

gnes

d’u

n ac

couc

hem

ent [

trad

ucti

on li

bre]

(p. 1

18).

Ain

si, e

lles

n’o

nt

pas

cons

cien

ce d

e la

gro

sses

se p

our l

es s

oins

pré

nata

ux, m

ais

y pe

nse

pour

les

sign

es

d’ac

couc

hem

ent.

Des

étu

des

futu

res

peuv

ent s

e pe

nche

r su

r ce

par

adox

e.

Les

dén

is a

ffec

tifs

ont

été

exc

lus

de l

a re

cher

che.

C’e

st u

ne a

ppro

che

syst

émat

ique

d’id

enti

fica

tion

des

cas

. L

es d

énis

et

diss

imul

atio

ns d

e gr

osse

sse

sont

cla

irem

ent

défi

nis.

Néa

nmoi

ns c

ette

étu

de e

st u

ne r

evue

rétr

ospe

ctiv

e de

cas

méd

icau

x do

nc p

as

idéa

le.

D’a

près

l’au

teur

le n

ombr

e de

dén

i et d

e di

ssim

ulat

ion

de g

ross

esse

est

cer

tain

emen

t

plus

impo

rtan

t.

Oui

Inte

rpré

tati

on

20

L

es a

uteu

rs c

omm

ence

nt le

ur d

iscu

ssio

n de

s ré

sult

ats

par

infi

rmer

leur

hyp

othè

se d

e

dépa

rt. L

’exp

osé

des

résu

ltat

s es

t plu

tôt t

rans

pare

nt.

Les

aut

eurs

met

tent

en

para

llèl

e le

urs

résu

ltat

s av

ec c

eux

de 4

aut

res

étud

es.

Oui

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Les

aut

eurs

pro

pose

nt d

e co

nsid

érer

le d

éni e

t la

diss

imul

atio

n de

gro

sses

se c

omm

e

un s

igne

d’a

lert

e qu

i de

vrai

t dé

clen

cher

des

soi

ns p

sych

iatr

ique

une

éva

luat

ion

du

rôle

par

enta

l et

une

aid

e so

cial

e [t

radu

ctio

n li

bre]

(p.

118

).

Il e

st i

mpo

rtan

t de

trav

aill

er

avec

d’

autr

es

prof

essi

onne

ls

de

la

sant

é po

ur

la

prév

enti

on

de

ce

phén

omèn

e [t

radu

ctio

n li

bre]

(p.

118

). L

’édu

cati

on d

e la

pop

ulat

ion

géné

rale

est

auss

i im

port

ante

et

pass

e à

trav

ers

le t

rava

il d

’aut

res

prof

essi

onne

ls (

éduc

atio

n…)

[tra

duct

ion

libr

e] (

p. 1

18).

« gé

néra

lisa

bili

té »

21

Oui

ave

c pr

écau

tion

. Nou

s n’

avon

s pa

s de

car

acté

rist

ique

cul

ture

lle

de la

popu

lati

on é

tudi

ée :

est-

elle

sem

blab

le à

la p

opul

atio

n eu

ropé

enne

?

Moy

en

Aut

re in

form

atio

n F

inan

cem

ent

22

A

ucun

e no

tion

men

tion

née

sur

le f

inan

cem

ent d

e l’

étud

e

Page 157: Le Déni de Grossesse - REROdoc.rero.ch/record/278072/files/HESAV_TB_Allier_2016.pdf · Résumé Introduction : Le déni de grossesse est un phénomène relativement méconnu, fascinant

Ann

exe

VI

: G

rille

d’a

naly

se a

rtic

le 5

sel

on S

TR

OB

E

Den

ial o

f pr

egna

ncy

- ch

arac

teri

stic

s of

wom

en a

t ri

sk

Wes

sel,

J., G

auru

der-

Bur

mes

ter,

A.,

& G

erli

nger

, C.

2007

Act

a O

bst

etri

cia e

t G

ynec

olo

gic

a. 86, 5

42-5

46

C

ritè

res

Item

E

valu

atio

ns

Oui

/

moy

en

/ non

Tit

re e

t ré

sum

é

1(a)

L

e ty

pe d

’étu

de n

’est

pas

cla

irem

ent i

ndiq

ué d

ans

le ti

tre.

Mai

s il

est

indi

qué

dans

le

résu

mé.

Oui

(b)

L

e ré

sum

é dé

crit

bie

n l’

étud

e m

enée

. C’e

st u

ne é

tude

pro

spec

tive

tran

sver

sale

sur

un

an. L

e

résu

repr

end

l’én

oncé

de

l’ét

ude,

la m

étho

de, l

es r

ésul

tats

et l

a co

nclu

sion

.

Oui

Intr

oduc

tion

C

onte

xte/

Jus

tifi

cati

on

2 L

’aut

eur

expl

ique

le d

éni d

e gr

osse

sse

et s

e ba

se s

ur d

es é

tude

s de

199

5-20

00. I

l déc

rit q

u’il

y a

des

risq

ues

pour

la s

anté

mat

erne

lle

et p

our l

e bé

bé (p

rém

atur

ité,

pet

it p

oids

de

nais

sanc

e)

en r

aiso

n du

man

que

de s

oins

pré

nata

ux. [

trad

ucti

on li

bre]

(p.

542

).

L’a

uteu

r dé

fini

t bie

n le

dén

i de

gros

sess

e. S

a dé

fini

tion

est

pré

cise

et c

lair

e. I

l dif

fére

ncie

le

déni

de

la d

issi

mul

atio

n de

gro

sses

se.

Oui

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Il e

stim

e qu

e so

n ét

ude

appo

rter

a de

nou

vell

es i

nfor

mat

ions

con

cern

ant

les

cara

ctér

isti

ques

spéc

ifiq

ues

de c

es f

emm

es,

ce q

ui n

’a j

amai

s ét

é ét

udié

pou

r l’

inst

ant

[tra

duct

ion

libr

e] (

p.

542)

.

Obj

ecti

fs

3 L

’obj

ecti

f de

l’ét

ude

est b

ien

défi

ni :

Exi

ste-

t-i

l des

car

acté

rist

ique

s sp

écif

ique

s po

ur le

s

fem

mes

aya

nt e

u un

dén

i de

gros

sess

e, e

n fo

ncti

on d

e va

riab

les

soci

odém

ogra

phiq

ues,

perm

etta

nt a

insi

de

pouv

oir

iden

tifi

er l

es f

emm

es à

ris

que

de d

éni

de g

ross

esse

[tra

duct

ion

libr

e] (

p. 5

42).

Oui

Mét

hode

s C

once

ptio

n de

l’ét

ude

4 C

’est

une

étu

de p

rosp

ecti

ve d

’un

an (

Juil

let

1995

- Ju

in 1

996)

à B

erli

n su

r le

s fe

mm

es a

yant

eu u

n dé

ni d

e gr

osse

sse.

Il

préc

ise

sa d

éfin

itio

n du

dén

i : l

es f

emm

es d

écou

vran

t le

ur

gros

sess

e ap

rès

20S

A [

trad

ucti

on l

ibre

] (p

. 543

). I

l so

ulig

ne q

ue l

es f

emm

es s

ont

recr

utée

s

dans

des

hôp

itau

x lo

rsqu

’ell

es d

écou

vren

t leu

r gr

osse

sse.

Oui

Con

text

e 5

Le

cont

exte

est

déf

ini.

L’é

tude

se

déro

ule

dans

19

hôpi

taux

de

Ber

lin.

Le

recr

utem

ent d

es f

emm

es s

e fa

it p

ar c

inq

pers

onne

s qu

i son

t des

obs

tétr

icie

ns e

t des

sag

es-

fem

mes

. L

a pé

riod

e de

rec

rute

men

t es

t d’

un a

n (J

uill

et 1

995-

Jui

n 19

96)

[tra

duct

ion

libr

e]

(p. 5

43).

L’é

tude

a é

té c

lair

emen

t ex

pliq

uée

aux

fem

mes

et

un c

onse

ntem

ent

écri

t leu

r a

été

dem

andé

[tr

aduc

tion

libr

e] (

p. 5

43).

Ce

recr

utem

ent s

’est

fai

t pa

r un

des

cin

q re

crut

eurs

pui

s

une

inte

rvie

w a

été

men

ée tr

ois

jour

s ap

rès

l’ac

couc

hem

ent p

ar u

n de

s au

teur

s de

l’ét

ude

avec

un p

sych

othé

rape

ute

seul

emen

t [tr

aduc

tion

libr

e] (

p. 5

43).

Oui

Pop

ulat

ion

6(a)

C

’est

une

étu

de t

rans

vers

ale.

Les

cri

tère

s d’

élig

ibil

ité

sont

cla

irs,

tou

tes

les

fem

mes

aya

nt

déco

uver

t leu

r gr

osse

sse

aprè

s 20

SA

et a

yant

acc

epté

de

part

icip

er à

l’ét

ude.

Oui

(b

) P

as é

valu

able

Var

iabl

es

7 L

es c

arac

téri

stiq

ues

soci

odém

ogra

phiq

ues

des

fem

mes

aya

nt f

ait u

n dé

ni d

e gr

osse

sse.

O

ui

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Sou

rces

de

donn

ées

/

mes

ures

8 L

es f

emm

es r

ecru

tées

ont

été

com

paré

es a

vec

le R

egis

tre

des

nais

sanc

es d

e B

erli

n po

ur l

a

mêm

e pé

riod

e. P

our

les

aute

urs,

les

fem

mes

du

Reg

istr

e de

s na

issa

nces

ser

ont

le g

roup

e

cont

rôle

pou

r po

uvoi

r co

mpa

rer

les

deux

gro

upes

[tr

aduc

tion

libr

e] (

p. 5

43).

Ils

ne

donn

ent

cepe

ndan

t pas

d’i

nfor

mat

ion

sur

le R

egis

tre,

et s

ur s

on f

onct

ionn

emen

t.

Les

fem

mes

rec

ruté

es s

ont

ensu

ite

inte

rvie

wée

s tr

ois

jour

s ap

rès

la n

aiss

ance

, il

aur

ait

été

inté

ress

ant d

e co

nnaî

tre

les

ques

tion

s po

sées

dur

ant l

’ent

reti

en [

trad

ucti

on li

bre]

(p.

543

). D

e

plus

ce

moy

en d

e m

esur

e es

t qua

lita

tive

car

les

aute

urs

se b

asen

t sur

les

ress

enti

s de

s fe

mm

es.

De

ce fa

it c

ette

étu

de e

st m

ixte

bie

n qu

e le

s ré

sult

ats

de c

es e

ntre

tien

s n’

aien

t pas

été

ana

lysé

s

ni d

écri

t d’a

ille

urs.

Oui

Bia

is

9 L

es a

uteu

rs s

ont t

rois

et c

’est

seu

lem

ent l

’un

d’eu

x qu

i mèn

ent l

es e

ntre

tien

s. C

ela

peut

êtr

e

un b

iais

dan

s l’

orie

ntat

ion

de l’

entr

etie

n. D

e pl

us, i

l n’y

a p

as d

’inf

orm

atio

n su

r l’

insc

ript

ion

sur

le R

egis

tre

des

nais

sanc

es.

Il p

ourr

ait

s’ag

ir d

’un

poss

ible

bia

is s

elon

la

pers

onne

qui

insc

rit.

Moy

en

Tai

lle

de l’

étud

e 10

L

e no

mbr

e de

fem

mes

n’a

pas

été

cla

irem

ent é

nonc

é, il

dép

end

du n

ombr

e de

cas

de

déni

qui

se p

rése

nte

dans

les

hôp

itau

x. L

es a

uteu

rs n

’ont

pas

est

imé,

en

fonc

tion

du

nom

bre

de

nais

sanc

es s

ur u

n an

à B

erli

n le

nom

bre

de c

as d

e dé

ni d

e gr

osse

sse.

Néa

nmoi

ns v

u la

prév

alen

ce d

u dé

ni, i

l est

dif

fici

le d

e po

uvoi

r es

tim

er u

ne ta

ille

d’é

chan

till

on.

Moy

en

Var

iabl

es q

uant

itat

ives

11

L

es s

eule

s va

riab

les

quan

titat

ives

son

t l’

âge

des

fem

mes

et

l’âg

e ge

stat

ionn

el.

Il a

urai

t ét

é

inté

ress

ant

d’av

oir

plus

de

vari

able

s qu

anti

tati

ves

afin

de

fair

e de

s st

atis

tiqu

es p

réci

s.

L’a

uteu

r en

suit

e ne

se

base

que

sur

des

var

iabl

es q

uali

tati

ves.

Oui

Ana

lyse

s st

atis

tiqu

es

12(a

) L

’hyp

othè

se n

ulle

est

test

ée a

vec

le te

st d

u C

hi².

Le

test

de

Fish

er a

été

uti

lisé

à c

haqu

e fo

is

qu’u

n ca

lcul

ent

re le

s de

ux g

roup

es é

tait

pos

sibl

e.

Oui

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(b

) N

on é

valu

é

(c)

L

es a

uteu

rs n

e do

nnen

t pas

d’i

nfor

mat

ions

sur

les

donn

ées

qui l

eur

man

quen

t pou

rtan

t ils

les

sign

alen

t mai

s ne

dis

ent p

as s

i ils

exc

luen

t les

fem

mes

.

Non

(d

) U

tili

sati

on d

u Fi

sher

test

pou

r co

mpa

rer

les

deux

gro

upes

O

ui

(e

) N

on a

ppli

cabl

e

Rés

ulta

ts

Pop

ulat

ion

13 (

a)

Eli

gibl

es :

65 f

emm

es r

ecru

tées

sur

un

an.

Tou

tes

ces

fem

mes

ont

été

inc

lues

dan

s l’

étud

e

donc

ont

été

sui

vies

[tr

aduc

tion

libr

e] (

p. 5

43).

Oui

(b)

La

seul

e ex

clus

ion

que

l’au

teur

a f

aite

dès

le

recr

utem

ent

est

de n

e pa

s in

tégr

er l

es

diss

imul

atio

ns d

e gr

osse

sse.

(c)

Les

aut

eurs

n’o

nt p

as u

tili

sé d

e di

agra

mm

e po

ur le

flu

x de

s fe

mm

es p

arti

cipa

nts

à l’

étud

e.

Non

Don

nées

des

crip

tive

s 14

(a)

L

es a

uteu

rs o

nt e

xpos

é le

s ca

ract

éris

tiqu

es d

e so

n ét

ude.

Ils

ont

fai

t un

tabl

eau

pour

l’âg

e de

s

fem

mes

, leu

r oc

cupa

tion

et

leur

nat

iona

lité

. Il

aura

it é

té i

ntér

essa

nt q

ue t

oute

s le

s va

riab

les

étud

iées

soi

ent

prés

enté

es s

ous

form

e de

tab

leau

pou

r di

stin

guer

de

faço

n pl

us c

lair

e le

s

diff

éren

ces

entr

e le

s de

ux g

roup

es.

Les

car

acté

rist

ique

s so

ciod

émog

raph

ique

s :

-

L’â

ge d

es f

emm

es e

ntre

15-

44 a

ns.

-

L’â

ge g

esta

tion

nel e

ntre

20

SA

et à

term

e.

-

La

nati

onal

ité

: 61

all

eman

des

et q

uatr

e fe

mm

es d

’ori

gine

Lib

anai

se o

u

You

gosl

ave.

-

La

gest

ité.

-

La

pari

té. (

36 m

ulti

pare

s, 2

1 pr

imip

ares

)

Oui

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-

Ant

écéd

ents

de

faus

se c

ouch

e ou

IV

G.

-

Sta

tut s

ocia

l : m

arié

ou

conc

ubin

age

(54)

, min

eure

s (3

).

-

Ant

écéd

ents

de

mal

adie

psy

chia

triq

ue :

troi

s fe

mm

es

-

Dia

gnos

tic

de g

ross

esse

: 41

fem

mes

en

ante

part

um e

t 24

fem

mes

apr

ès l

e

débu

t du

trav

ail.

-

La

voie

d’a

ccou

chem

ent :

41

par

voie

bas

se, 1

1 cé

sari

enne

s, d

eux

par

voie

bass

e en

siè

ge.

-

Le

term

e de

s no

uvea

u-né

s à

la n

aiss

ance

: 12

< 3

7SA

, 51

à te

rme

et d

eux

post

term

e>42

SA

don

t un

mor

t à la

nai

ssan

ce.

-

Usa

ge d

e to

xiqu

es :

cinq

fem

mes

don

t une

ava

it to

ujou

rs u

ne c

onso

mm

atio

n

acti

ve.

Inf

orm

atio

ns s

ur le

s fa

cteu

rs d

e co

nfus

ion

: pas

de

conf

usio

n, le

dén

i est

bie

n dé

fini

.

(b)

Les

aut

eurs

com

pare

nt le

urs

donn

ées

au g

roup

e co

ntrô

le c

ompr

enan

t tou

tes

les

fem

mes

aya

nt

acco

uché

à B

erli

n pe

ndan

t la

mêm

e pé

riod

e so

it 2

7 11

0 fe

mm

es [

trad

ucti

on l

ibre

] (p

. 544

).

Les

che

rche

urs

préc

isen

t les

don

nées

man

quan

tes

conc

erna

nt le

s fe

mm

es in

scri

tes

au re

gist

re.

Oui

(c

) N

on é

valu

é

Don

nées

obt

enue

s 15

L

es d

onné

es o

bten

ues

sont

reg

roup

ées

avec

les

prin

cipa

ux r

ésul

tats

.

Pri

ncip

aux

résu

ltat

s 16

(a)

Les

rés

ulta

ts s

igni

fica

tifs

son

t :

-

La

diff

éren

ce d

’âge

est

sig

nifi

cati

ve a

vec

p <

0.01

: 6.

2% d

e m

ineu

rs d

ans

le

grou

pe te

sté

pour

seu

lem

ent 1

.1 %

dan

s le

gro

upe

cont

rôle

et 1

2.3%

de

fem

mes

de

plus

de

40an

s da

ns le

gro

upe

étud

ié c

ontr

e 2.

2% d

ans

le g

roup

e co

ntrô

le [

trad

ucti

on

libr

e] (

p. 5

44).

Oui

Page 162: Le Déni de Grossesse - REROdoc.rero.ch/record/278072/files/HESAV_TB_Allier_2016.pdf · Résumé Introduction : Le déni de grossesse est un phénomène relativement méconnu, fascinant

-

Dif

fére

nce

de s

tatu

t mar

ital

est

sig

nifi

cati

ve a

vec

p <

0.0

1 : 1

5.6%

de

fem

mes

seu

les

dans

le g

roup

e ét

udié

pou

r 6.

3% p

our

le g

roup

e co

ntrô

le [

trad

ucti

on

libr

e] (

p. 5

44).

-

La

diff

éren

ce d

e na

tion

alit

é es

t sig

nifi

cati

ve p

< 0

.01

: 9.2

% d

ans

le g

roup

e

étud

ié s

ont d

es f

emm

es d

e na

tion

alit

é ét

rang

ère

cont

re 2

7.8%

pou

r le

gro

upe

cont

rôle

[tr

aduc

tion

libr

e] (

p. 5

44).

-

Dif

fére

nce

sign

ific

ativ

e co

ncer

nant

le tr

avai

l av

ec p

< 0

.000

1 : 2

7.7%

des

fem

mes

rec

evan

t l’a

ide

soci

ale

dans

le g

roup

e ét

udié

con

tre

5.2%

pou

r le

gro

upe

cont

rôle

[tr

aduc

tion

libr

e] (

p. 5

44).

12.3

% d

es f

emm

es s

ont

appr

enti

es d

ans

le g

roup

e ét

udié

s co

ntre

4.7

% d

ans

le g

roup

e

cont

rôle

[tr

aduc

tion

libr

e] (

p. 5

44).

6.2%

des

fem

mes

dan

s le

gro

upe

étud

ié o

nt fa

it d

es h

aute

s ét

udes

con

tre

12.8

% d

ans

le g

roup

e

cont

rôle

[tr

aduc

tion

libr

e] (

p. 5

44).

4.6

% d

es f

emm

es n

’ont

pas

d’e

mpl

oi d

ans

le g

roup

e ét

udié

con

tre

13.3

% d

ans

le g

roup

e

cont

rôle

[tr

aduc

tion

libr

e] (

p. 5

44).

(b

) P

as a

ppli

cabl

e

(c

) P

as a

ppli

cabl

e

Aut

res

anal

yses

17

Il

n’y

a p

as d

’ana

lyse

s de

sou

s-gr

oupe

.

Dis

cuss

ion

Rés

ulta

ts c

lés

18

Le

déni

lié

à un

e m

alad

ie p

sych

otiq

ue e

st tr

ès f

aibl

e se

ulem

ent 5

% d

es c

as [

trad

ucti

on li

bre]

(p. 5

44).

L’o

bjec

tif

de

dépa

rt

étai

t de

sa

voir

et

tr

ouve

r s’

il

exis

tait

de

s ca

ract

éris

tiqu

es

soci

odém

ogra

phiq

ues

des

fem

mes

aya

nt f

ait

un d

éni.

Les

aut

eurs

rép

onde

nt à

une

par

tie

de

Oui

Page 163: Le Déni de Grossesse - REROdoc.rero.ch/record/278072/files/HESAV_TB_Allier_2016.pdf · Résumé Introduction : Le déni de grossesse est un phénomène relativement méconnu, fascinant

son

obje

ctif

en

disa

nt q

ue l

eur

étud

e ne

dém

ontr

e pa

s de

car

acté

rist

ique

s sp

écif

ique

s au

x

fem

mes

sou

ffra

nt d

e dé

ni, c

ar le

s ré

sult

ats

sont

fai

bles

vu

la ta

ille

de

l’éc

hant

illo

n.

Les

aut

eurs

spé

cifi

ent j

uste

des

fac

teur

s de

ris

que

:

-

Une

plu

s gr

ande

pro

babi

lité

de

fair

e un

dén

i pou

r les

fem

mes

<20

ans

et c

elle

s

âgée

s de

plu

s de

40

ans

[tra

duct

ion

libr

e] (

p. 5

44).

-

Les

fem

mes

isol

ées

ou e

n re

lati

on in

stab

le s

ont p

lus

susc

epti

bles

de

fair

e un

déni

[tr

aduc

tion

libr

e] (

p. 5

44).

-

Une

sit

uati

on p

rofe

ssio

nnel

le e

t soc

iale

fai

ble

[tra

duct

ion

libr

e] (

p. 5

44).

Il n

’y a

pas

de

cara

ctér

isti

ques

com

mun

es a

ux f

emm

es a

yant

fai

t un

dén

i, ce

la m

ontr

e

l’hé

téro

géné

ité

de c

ette

pop

ulat

ion.

Les

aut

eurs

déc

rive

nt b

ien

sans

am

bigu

ïté

leur

inc

apac

ité

à pr

ouve

r de

s ca

ract

éris

tiqu

es o

u

type

s de

fem

mes

qui

fon

t un

déni

de

gros

sess

e.

Lim

itat

ions

19

L

es a

uteu

rs o

nt é

crit

n’a

voir

pas

eu

tout

es le

s in

form

atio

ns li

ées

à la

mau

vais

e re

tran

scri

ptio

n

des

donn

ées

pers

onne

lles

: P

as d

e st

atut

mar

ital

pou

r 11

fem

mes

du

grou

pe c

ontr

ôle

et p

our

une

fem

me

du g

roup

e ét

udié

[tr

aduc

tion

libr

e] (

p. 5

45).

La

nati

onal

ité

n’a

pas

été

men

tion

née

pour

31

fem

mes

du

grou

pe c

ontr

ôle.

C’e

st u

ne é

tude

impo

rtan

te c

ar la

seu

le p

rosp

ecti

ve à

ce

jour

.

Oui

Inte

rpré

tati

on

20

Bon

ne p

erti

nenc

e de

l’ét

ude

qui e

st p

rosp

ecti

ve c

ar le

s au

teur

s on

t fai

t des

inte

rvie

ws

de c

es

fem

mes

. C’e

st p

our

l’in

stan

t la

seul

e ét

ude

pros

pect

ive

effe

ctué

e su

r le

dén

i de

gros

sess

e.

Les

aut

eurs

pro

pose

nt d

e cl

asse

r le

s dé

nis

dans

le D

SM

et d

ans

l’IC

D p

our

qu’i

l y a

it p

lus

de

rech

erch

es p

rosp

ecti

ves

sur

le s

ujet

[tr

aduc

tion

libr

e] (

p. 5

45).

Oui

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Les

aut

eurs

exp

liqu

ent

qu’i

l fa

ut r

enfo

rcer

la

conn

aiss

ance

des

pro

fess

ionn

els

afin

qu’

ils

puis

sent

dét

ecte

r le

s si

gnes

d’u

n dé

ni d

e gr

osse

sse

[tra

duct

ion

libr

e] (

p. 5

45).

« gé

néra

lisa

bili

té »

21

O

ui v

u le

nom

bre

d’hô

pita

ux, l

a du

rée

de l’

étud

e et

le li

eu l’

All

emag

ne d

onc

les

cara

ctér

isti

ques

de

cett

e ét

ude

sont

tran

spos

able

s au

x pa

ys e

urop

éens

.

Oui

Aut

re in

form

atio

n

Fin

ance

men

t 22

L

’étu

de a

été

fin

ancé

e pa

r L

a F

onda

tion

all

eman

de p

our

la R

eche

rche

O

ui

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Ann

exe

VII

: G

rille

d’a

naly

se a

rtic

le 6

sel

on S

TR

OB

E

Le

déni

de

gros

sess

e :

étud

e ré

alis

ée s

ur 7

5 do

ssie

rs d

e dé

couv

erte

tar

dive

de

gros

sess

e

Cha

ulet

, S.,

Juan

-Cho

card

, A.-

S.,

Vas

seur

,S.,

Ham

el, J

.-F

., D

uver

ger,

P.,

Des

cam

ps, P

., &

Fan

ello

, S.

(201

3)

Fra

nce

Annale

s M

édic

o-P

sych

olo

giq

ues

, 171, 70

5-70

9

C

ritè

res

Item

E

valu

atio

ns

Oui

/

moy

en /

non

Tit

re e

t ré

sum

é

1(a)

L

e ty

pe d

’étu

de e

st c

lair

emen

t ind

iqué

dan

s le

titr

e et

dan

s le

rés

umé.

Oui

(b)

L L

e ré

sum

é dé

crit

bie

n l’

étud

e m

enée

. C’e

st u

ne é

tude

rét

rosp

ecti

ve s

ur c

inq

ans.

Le

résu

repr

end

l’én

oncé

de

l’ét

ude,

la m

étho

de, l

es r

ésul

tats

et l

a co

nclu

sion

.

Oui

Intr

oduc

tion

C

onte

xte/

Jus

tifi

cati

on

2 L

es a

uteu

rs d

éfin

isse

nt c

lair

emen

t le

déni

de

gros

sess

e et

se

base

nt s

ur d

es é

tude

s de

199

5-

2007

. L

eur

défi

niti

on e

st «

la n

on-r

econ

nais

sanc

e de

la g

ross

esse

par

la fe

mm

e en

cein

te a

u-

delà

du

prem

ier

trim

estr

e de

gro

sses

se.»

(p.

706

)

Ils

expl

ique

nt q

ue le

s co

nnai

ssan

ces

méd

ical

es s

ur le

dén

i ne

sont

qu’

à le

ur d

ébut

mai

s qu

e

ce p

héno

mèn

e su

scit

e to

ujou

rs b

eauc

oup

de q

uest

ions

. Les

aut

eurs

just

ifie

nt le

ur é

tude

par

l’in

térê

t de

« d

ress

er u

n ét

at d

es l

ieux

«de

la

pris

e en

cha

rge

de c

es f

emm

es a

u se

in d

’un

CH

U. (

p.70

6)

Oui

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Ils

donn

ent

la p

réva

lenc

e de

s dé

nis

2-3

cas/

1000

nai

ssan

ces

en F

ranc

e. I

ls d

écri

vent

qu’

il

y a

des

risq

ues

pour

la

sant

é m

ater

nell

e et

pou

r le

béb

é (p

rém

atur

ité,

com

plic

atio

ns

péri

nata

les,

acc

ouch

emen

t sou

s x,

néo

nati

cide

s) e

n ra

ison

du

man

que

de s

oins

pré

nata

ux.

Obj

ecti

fs

3 L

es o

bjec

tifs

de

l’ét

ude

sont

bie

n dé

fini

s :

Rep

érer

de

faço

n ré

tros

pect

ive

les

déni

s de

gros

sess

e.

«Ten

ter

de

décr

ire

le

prof

il m

édic

al,

soci

al

et

prof

essi

onne

l et

le

s

cara

ctér

isti

ques

clin

ique

s de

s fe

mm

es a

yant

fai

t un

dén

i» (

p.70

6).

Cet

te é

tude

a «

pour

but

d’a

mél

iore

r la

pri

se e

n ch

arge

et

la p

réve

ntio

n du

dén

(p.7

06).

Oui

Mét

hode

s C

once

ptio

n de

l’ét

ude

4 C

’est

une

étu

de r

étro

spec

tive

sur

des

doss

iers

obs

tétr

icau

x av

ec u

ne p

ério

de d

e ci

nq a

ns

(1er

janv

ier

2005

-31

déce

mbr

e 20

09)

à la

mat

erni

té d

’Ang

ers,

sur

les

fem

mes

aya

nt f

ait

un d

éni d

e gr

osse

sse.

Oui

Con

text

e 5

Le

cont

exte

est

bie

n dé

fini

. L’é

tude

est

réal

isée

à p

arti

r d’u

n re

cuei

l rét

rosp

ecti

f de

donn

ées

clin

ique

s et

épi

dém

iolo

giqu

es s

ur d

es d

ossi

ers

de f

emm

es a

yant

fai

t un

déni

de

gros

sess

e à

la m

ater

nité

d’A

nger

s en

tre

2005

et 2

009.

Les

aut

eurs

déc

rive

nt c

orre

ctem

ent

le p

roce

ssus

uti

lisé

pou

r le

ur é

tude

. P

ar c

ontr

e, n

ous

n’av

ons

pas

de p

réci

sion

sur

les

per

sonn

es q

ui m

ènen

t ce

s re

cher

ches

dan

s le

s do

ssie

rs.

Nou

s su

ppos

ons

que

ce s

ont l

es a

uteu

rs, d

es m

édec

ins

du C

HU

d’A

nger

s.

Ils

ont u

tili

sé p

our l

e ch

oix

des

doss

iers

la c

lass

ific

atio

n C

IM-1

0 et

les

code

s co

rres

pond

ant

à la

« s

urve

illa

nce

d’un

e gr

osse

sse

avec

ant

écéd

ent

de s

oin

prén

atal

ins

uffi

sant

» e

t

« di

ffic

ulté

s li

ées

à un

e gr

osse

sse

non

dési

rée

» (p

.706

).

Le

crit

ère

d’in

clus

ion

étai

t «

la n

otif

icat

ion

dans

le

doss

ier

obst

étri

cal

par

la s

age-

fem

me

ou l’

obst

étri

cien

, de

la d

écou

vert

e ta

rdiv

e de

la g

ross

esse

» a

près

15

SA

(p.

706)

.

Oui

Page 167: Le Déni de Grossesse - REROdoc.rero.ch/record/278072/files/HESAV_TB_Allier_2016.pdf · Résumé Introduction : Le déni de grossesse est un phénomène relativement méconnu, fascinant

Les

aut

eurs

ont

déc

idé

d’in

clur

e to

utes

les

gro

sses

ses

déco

uver

tes

à pa

rtir

de

15SA

. Il

est

inté

ress

ant d

e vo

ir q

ue le

s au

teur

s se

son

t bas

és s

ur 1

5 S

A, t

erm

e qu

i cor

resp

ond

au d

ébut

du 2

ème

trim

estr

e do

nc e

n ac

cord

ave

c le

ur d

éfin

itio

n du

dén

i. C

es c

ritè

res

d’in

clus

ion

sont

clai

rs, p

réci

s, il

n’y

a p

as d

e co

nfus

ion

poss

ible

.

Pop

ulat

ion

6(a)

C

’est

une

étu

de t

rans

vers

ale.

Les

cri

tère

s d’

élig

ibil

ité s

ont

clai

rs,

tous

les

dos

sier

s de

s

fem

mes

aya

nt d

écou

vert

tard

ivem

ent l

eur

gros

sess

e.

Les

aut

eurs

ont

déf

ini

le t

erm

e de

l’i

nclu

sion

à 1

5 S

A p

our

leur

étu

de e

n sé

para

nt l

es

fem

mes

en

deux

gro

upes

. Les

fem

mes

déc

ouvr

ant

leur

gro

sses

se a

vant

20

SA

et a

près

20

SA

.

Oui

(b

) P

as é

valu

able

Var

iabl

es

7 L

es a

uteu

rs o

nt u

tili

sés

six

crit

ères

soc

iodé

mog

raph

ique

s :

« an

técé

dent

d’I

VG

, ob

ésit

é,

prop

orti

on d

e cé

sari

enne

, acc

ouch

emen

t pré

mat

uré,

RC

IU, a

band

ons

» (p

.707

).

Il a

urai

t été

inté

ress

ant d

e pr

endr

e d’

autr

es c

ritè

res

de c

ompa

rais

on c

omm

e l’

âge

mat

erne

l,

la s

itua

tion

soc

iale

et

prof

essi

onne

lle

de c

es f

emm

es p

our

pouv

oir

les

com

pare

r à

la

popu

lati

on d

e fe

mm

es a

yant

acc

ouch

ée à

Ang

ers

dura

nt la

mêm

e pé

riod

e.

Oui

Sou

rces

de

donn

ées

/

mes

ures

8 L

es f

emm

es a

yant

eu

un d

éni

ont

été

com

paré

es a

vec

la p

opul

atio

n de

fem

mes

aya

nt

acco

uché

au

CH

U d

’Ang

ers

à la

mêm

e pé

riod

e (2

0 15

7 fe

mm

es).

Oui

Bia

is

9

Les

aut

eurs

spé

cifi

ent l

es b

iais

de

leur

étu

de à

la f

in d

e l’

arti

cle.

Ils

rec

onna

isse

nt q

ue to

ute

étud

e ré

tros

pect

ive

a un

bia

is c

once

rnan

t la

ret

rans

crip

tion

des

don

nées

dan

s le

s do

ssie

rs.

Ce

recu

eil e

st tr

ès s

ubje

ctif

sel

on la

per

sonn

e.

Il

est

int

éres

sant

de

voir

que

les

aut

eurs

spé

cifi

ent,

que

les

doss

iers

des

fem

mes

qui

ont

eu

des

cons

ulta

tion

s fa

ites

par

dif

fére

nts

soig

nant

s, p

erm

etta

ient

d’a

voir

des

vis

ions

dif

fére

ntes

Oui

Page 168: Le Déni de Grossesse - REROdoc.rero.ch/record/278072/files/HESAV_TB_Allier_2016.pdf · Résumé Introduction : Le déni de grossesse est un phénomène relativement méconnu, fascinant

mai

s qu

i se

com

plét

aien

t al

ors

que

pour

les

aut

res

suiv

is,

l’ex

iste

nce

du d

éni

étai

t pa

rfoi

s

disc

utab

le.

Tai

lle

de l’

étud

e 10

L

es a

uteu

rs p

réci

sent

qu’

ils

ont r

eten

u 39

2 do

ssie

rs s

elon

les

code

s qu

’ils

ont

uti

lisés

de

la

clas

sifi

cati

on d

es m

alad

ies

mai

s ne

pré

cise

nt p

as d

ans

la m

étho

dolo

gie

le n

ombr

e de

s

doss

iers

qu’

ils

reti

enne

nt p

our

l’ét

ude.

Moy

en

Var

iabl

es q

uant

itat

ives

11

L

es a

uteu

rs r

éfèr

ent

com

me

vari

able

qua

ntit

ativ

e l’

âge

des

fem

mes

, ave

c un

e m

oyen

ne e

t

leur

poi

ds. I

ls u

tili

sent

ens

uite

les

pour

cent

ages

pou

r le

s au

tres

var

iabl

es te

lles

que

le s

uivi

gyné

colo

giqu

e, le

s cé

sari

enne

s, le

s an

técé

dent

s de

FC

ou

IVG

, la

cons

omm

atio

n de

taba

c.

Oui

Ana

lyse

s st

atis

tiqu

es

12(a

) L

e te

st d

e F

ishe

r a

été

utili

sé à

cha

que

fois

qu’

un c

alcu

l ent

re le

s de

ux g

roup

es é

tait

poss

ible

. Les

aut

eurs

uti

lise

nt la

tech

niqu

e d’

ajus

tem

ent d

e B

onfe

rron

i ave

c p=

0.05

.

Oui

(b

) N

on é

valu

é

(c)

L

es a

uteu

rs n

e pr

écis

ent p

as s

i des

don

nées

leur

man

quen

t pou

r ef

fect

uer

leur

s an

alys

es.

Il a

urai

t été

inté

ress

ant q

u’il

s pr

écis

ent l

eurs

don

nées

man

quan

tes.

Cep

enda

nt le

s au

teur

s

affi

rmen

t que

dan

s ce

rtai

ns d

ossi

ers

l’ex

iste

nce

d’un

dén

i est

dis

cuta

ble.

Moy

en

(d

) U

tili

sati

on d

u Fi

sher

test

pou

r co

mpa

rer

les

deux

gro

upes

O

ui

(e

) N

on a

ppli

cabl

e

Rés

ulta

ts

Pop

ulat

ion

13 (

a)

Exa

min

és p

our

l’él

igib

ilit

é : 3

92 d

ossi

ers

étud

iés.

Con

firm

és é

ligi

bles

: 75

dén

is (

69 d

énis

par

tiel

s et

six

dén

is to

taux

)

Oui

(b

) A

ucun

e ex

clus

ion

n’a

été

fait

e su

r le

s 75

dos

sier

s.

Oui

(c)

Les

aut

eurs

n’o

nt p

as u

tili

sé d

e di

agra

mm

e po

ur l

e fl

ux d

es f

emm

es p

arti

cipa

nts

à l’

étud

e

mai

s on

t re

mar

qué

que

le n

ombr

e de

gro

sses

ses

déco

uver

tes

tard

ivem

ent

étai

t cr

oiss

ant

à

part

ir d

e 20

07.

Ils

expl

ique

nt c

ela

par

deux

cau

ses,

«la

cré

atio

n d’

une

Uni

té M

édic

o-

Oui

Page 169: Le Déni de Grossesse - REROdoc.rero.ch/record/278072/files/HESAV_TB_Allier_2016.pdf · Résumé Introduction : Le déni de grossesse est un phénomène relativement méconnu, fascinant

Psy

cho-

Soc

iale

en

Pér

inat

alit

é »

au s

ein

de l

a M

ater

nité

don

c du

per

sonn

el m

ieux

for

pour

dép

iste

r le

s dé

nis

de g

ross

esse

. L

a 2iè

me c

ause

pos

sibl

e es

t «

l’af

fair

e C

ourj

ault

» e

n

2006

qui

a m

is e

n lu

miè

re c

e ph

énom

ène

(p. 7

08).

Les

aut

eurs

fon

t pr

euve

de

tran

spar

ence

et

de p

ersp

icac

ité

en a

dmet

tant

ces

deu

x ra

ison

s

poss

ible

s. C

es d

eux

fact

eurs

ne

sont

pas

dér

ange

ant

pour

l’é

tude

. Il

est

vra

i qu

e l’

affa

ire

Cou

rjau

lt e

n 20

06 a

fai

t co

nnaî

tre

au g

rand

pub

lic

le d

éni

de g

ross

esse

et

a pr

obab

lem

ent

sens

ibil

isé

les

soig

nant

s su

r ce

phé

nom

ène.

Don

nées

des

crip

tive

s 14

(a)

L

es a

uteu

rs c

lass

ent l

es d

énis

en

deux

gro

upes

. « G

roup

e 1

: 22

fem

mes

aya

nt d

écou

vert

leur

gro

sses

se e

ntre

15-

20 S

A e

t gro

upe

2 : 5

3 fe

mm

es a

yant

déc

ouve

rt a

près

20

SA

» (

p.

707)

.

Pré

vale

nce

des

déni

s : -

« 2

.3/ 1

000

nais

sanc

es e

ntre

20-

38 S

A »

.

- «

09/1

000

nais

sanc

es e

ntre

15-

19 S

A »

.

- «

0.3/

1000

nai

ssan

ces

pour

les

déni

s to

taux

». (

p.70

7)

Nom

bre

des

déni

s : -

22

gro

sses

ses

entr

e 15

-19

SA

: 29

%

- g

ross

esse

s dé

niée

s en

tre

20-2

8 S

A :

63%

- d

énis

tota

ux :

8%

Le

diag

ram

me

pour

le n

ombr

e de

dén

is e

st c

lair

et d

onne

une

vis

ion

préc

ise

de

l’im

port

ance

des

dén

is e

ntre

20-

38 S

A.

Nom

bre

de b

ébés

: 76

béb

és d

ont u

ne g

ross

esse

gém

ella

ire.

69

bébé

s né

s vi

vant

s, c

inq

inte

rrup

tion

s m

édic

ales

de

gros

sess

e et

deu

x bé

bés

mor

t-né

s.

Sur

les

69, 4

8 is

sues

d’u

ne g

ross

esse

dén

iée

déco

uver

te a

près

20

SA

et 2

1 d’

une

gros

sess

e dé

couv

erte

ent

re 1

5-19

SA

.

Oui

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Les

aut

eurs

uti

lise

nt d

es c

ritè

res

soci

odém

ogra

phiq

ues

pour

eff

ectu

er le

urs

com

para

ison

s : «

ant

écéd

ents

d’I

VG

, obé

sité

, pro

port

ion

de c

ésar

ienn

e, a

ccou

chem

ents

prém

atur

és, R

CIU

et a

band

ons

» (p

.707

).

Info

rmat

ions

sur

les

fact

eurs

de

conf

usio

n : p

as d

e co

nfus

ion,

le d

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st b

ien

défi

ni.

(b

) N

on é

valu

é N

on

(c

) N

on é

valu

é

Don

nées

obt

enue

s 15

L

es a

uteu

rs o

nt e

ffec

tué

des

tabl

eaux

pré

cis

pour

ret

rans

crir

e le

urs

donn

ées

obte

nues

.

Les

car

acté

rist

ique

s so

ciod

émog

raph

ique

s de

s fe

mm

es é

tudi

ées

: (p.

707

)

-

L’â

ge d

es f

emm

es e

ntre

16-

44 a

ns (

moy

enne

27

ans)

.

-

Sit

uati

on s

ocia

le :

47%

san

s pr

ofes

sion

, 17%

étu

dian

te e

t 35%

trav

aill

ent,

40%

en

préc

arit

é so

cial

e.

-

Sta

tut m

arit

al :

en c

oupl

e 51

%, v

ivan

t che

z se

s pa

rent

s 15

%, s

ans

part

enai

re s

tabl

e 32

%.

-

Vio

lenc

e co

njug

ale

: 12%

et a

bus

sexu

els

7%.

-

Sui

vi g

ynéc

olog

ique

rég

ulie

r : 3

9%, c

ycle

s ré

guli

ers

36%

.

-

Pri

mig

este

: 32

%

-

Mul

tipa

re :

51%

.

-

Ant

écéd

ents

de

faus

se c

ouch

e : 9

%

-

Ant

écéd

ents

d’I

VG

: 24

%

-

Ant

écéd

ents

de

MF

IU/I

MG

: 4%

.

-

Ant

écéd

ents

de

déni

: 9%

.

-

Pat

holo

gie

som

atiq

ue :

10%

don

t 11

fem

mes

aya

nt u

n as

thm

e.

Oui

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-

Ant

écéd

ents

ou

prés

ence

de

mal

adie

psy

chia

triq

ue :

15 f

emm

es s

oit 2

0%.

(add

icti

ons

sept

fem

mes

, tro

uble

s al

imen

tair

es tr

ois,

trou

bles

de

la

pers

onna

lité

deu

x, a

ntéc

éden

t de

tent

ativ

e de

sui

cide

une

, épi

sode

dép

ress

if u

n et

épis

ode

psyc

hoti

que

un).

-

IMC

ent

re 1

5-18

: 13

% e

t IM

C >

30 :

12%

.

-

Fum

euse

s : 5

3%.

-

La

voie

d’a

ccou

chem

ent :

77%

par

voi

e ba

sse,

25%

cés

arie

nnes

.

-

Un

quar

t des

fem

mes

ont

bén

éfic

ié d

’un

entr

etie

n ps

ycho

logi

que

suit

e à

la d

écou

vert

e du

dén

i.

Les

car

acté

rist

ique

s de

s bé

bés

:

-

quat

re b

ébés

ont

eu

un R

CIU

(6%

).

-

six

décè

s en

ant

énat

al s

oit 8

%.

-

3% d

es b

ébés

son

t déc

édés

en

post

-nat

al.

-

92%

des

béb

és r

esta

ient

ave

c le

ur m

ère.

-

4% d

es b

ébés

son

t con

fiés

à l’

adop

tion

.

Pri

ncip

aux

résu

ltat

s 16

(a)

Les

aut

eurs

déd

uise

nt d

e le

ur é

tude

« q

u’il

exi

ste

dans

le g

roup

e de

s dé

nis

de g

ross

esse

plu

s

d’an

técé

dent

s d’

IVG

, pl

us d

e cé

sari

enne

s et

plu

s d’

aban

dons

que

dan

s la

pop

ulat

ion

des

fem

mes

aya

nt a

ccou

chés

au

CH

U d

’Ang

ers

à la

mêm

e pé

riod

e. »

(p.

708)

mai

s il

s ne

donn

ent p

as d

e p

valu

e.

Cep

enda

nt i

l au

rait

été

int

éres

sant

d’a

voir

un

tabl

eau

perm

etta

nt d

e vo

ir l

a co

mpa

rais

on

entr

e le

gro

upe

tota

l de

s dé

nis

et l

e gr

oupe

de

fem

mes

aya

nt a

ccou

ché

à A

nger

s à

cett

e

mêm

e pé

riod

e.

Moy

en

Page 172: Le Déni de Grossesse - REROdoc.rero.ch/record/278072/files/HESAV_TB_Allier_2016.pdf · Résumé Introduction : Le déni de grossesse est un phénomène relativement méconnu, fascinant

Les

rés

ulta

ts m

ontr

ent q

u’il

n’y

a pa

s de

dif

fére

nce

sign

ific

ativ

e en

tre

les

deux

gro

upes

de

déni

s ét

udié

s se

lon

les

critè

res

soci

odém

ogra

phiq

ues

séle

ctio

nnés

. Pa

r co

ntre

les

aut

eurs

dém

ontr

ent q

ue le

s ri

sque

s né

onat

aux

sont

aug

men

tés

pour

les

gros

sess

es d

énié

es.

(b

) N

on a

ppli

cabl

e

(c

) N

on é

valu

able

Aut

res

anal

yses

17

Il

n’y

a p

as d

’ana

lyse

s de

sou

s-gr

oupe

.

Dis

cuss

ion

Rés

ulta

ts c

lés

18

L L

es a

uteu

rs o

nt c

alcu

lé la

pré

vale

nce

des

déni

s de

leur

étu

de e

n ne

pre

nant

en

com

pte

que

les

déni

s ap

rès

20S

A. I

ls n

’exp

liqu

ent p

as p

ourq

uoi i

ls n

e ca

lcul

ent p

as la

pré

vale

nce

de

tous

les

déni

s qu

’ils

ont

iden

tifi

és.

«

La

prév

alen

ce tr

ouvé

e es

t de

2.6/

1000

nai

ssan

ces

». C

’est

don

c en

acc

ord

avec

les

donn

ées

épid

émio

logi

ques

de

la li

ttér

atur

e (2

.3/1

000

nais

sanc

es p

our

les

déni

s pa

rtie

ls e

t

0.3/

1000

nai

ssan

ces

pour

les

déni

s to

taux

) (p

. 707

).

P P

ar c

ontr

e, le

s au

teur

s ex

pliq

uent

qu’

ils

ne p

rend

ront

que

les

résu

ltat

s de

s dé

nis

déco

uver

ts

aprè

s 20

SA

afi

n de

pou

voir

com

pare

r le

urs

résu

ltat

s à

d’au

tres

étu

des

publ

iées

pui

sque

dans

la m

ajor

ité

des

autr

es é

tude

s, la

lim

ite

du d

éni d

e gr

osse

sse

est f

ixée

à 2

0 S

A.

P

rofi

l épi

dém

iolo

giqu

e de

s fe

mm

es s

elon

l’ét

ude

:

- A

ge m

oyen

: 26

ans

. 13%

de

fem

mes

min

eure

s et

6%

de

fem

mes

aya

nt

plus

de

40an

s.

-

Sit

uati

on m

arit

ale

: sit

uati

on s

tabl

e 55

%.

-

Mul

tipa

rité

: 51

%.

Oui

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-

Ant

écéd

ents

psy

chia

triq

ues

: 20%

, ce

qui c

onfi

rme

l’id

ée q

ue le

dén

i de

gros

sess

e to

uche

tout

es le

s fe

mm

es e

t pas

seu

lem

ent c

elle

s ay

ant u

ne p

atho

logi

e

psyc

hiat

riqu

e.

-

Les

aut

eurs

pré

cise

nt q

ue le

s ri

sque

s né

onat

aux

sont

aug

men

tés

pour

les

gros

sess

es d

énié

es a

vec

8% d

e m

orta

lité

et q

ue le

s co

mpl

icat

ions

obs

tétr

ical

es

sont

plu

s im

port

ante

s da

ns le

s ca

s de

dén

is (

taux

de

césa

rien

nes

plus

impo

rtan

t).

-

Rép

étit

ion

du d

éni 9

% d

es f

emm

es d

e l’

étud

e su

rem

ent s

ous-

éval

ué s

elon

les

aute

urs.

Les

aut

eurs

dem

ande

nt q

ue l

e dé

ni d

e gr

osse

sse

soit

insc

rit

dans

les

cla

ssif

icat

ions

des

mal

adie

s af

in d

e po

uvoi

r m

ieux

les

rep

érer

et

pour

pou

voir

ada

pter

la

pris

e en

cha

rge.

Ils

prop

osen

t l’i

ntit

ulé

« D

écou

vert

e ta

rdiv

e de

gro

sses

se »

pou

r cla

sser

les

déni

s de

gro

sses

se.

(p.7

09)

Les

aut

eurs

pro

pose

nt é

gale

men

t qu

’une

con

sult

atio

n ps

ycho

logi

que

syst

émat

ique

soi

t

effe

ctué

e au

près

de

chaq

ue f

emm

e lo

rs d

e la

déc

ouve

rte

d’un

dén

i. Il

s pe

nsen

t qu’

un s

uivi

obst

étri

cal

acco

mpa

gné

d’un

sui

vi p

sych

olog

ique

aur

a un

im

pact

sur

la

prév

enti

on d

es

réci

dive

s. (

9% d

e ré

cidi

ve d

ans

cett

e ét

ude)

La

sens

ibil

isat

ion

des

soig

nant

s au

dén

i de

gro

sses

se s

embl

e un

e de

s pi

stes

les

plu

s

inté

ress

ante

afi

n d’

avoi

r un

e pr

ise

en c

harg

e ad

apté

e de

ces

fem

mes

vul

néra

bles

.

Pou

r te

rmin

er,

les

aute

urs

com

pare

nt l

eurs

sult

ats

avec

l’é

tude

de

Wes

sel,

qui

a

sens

ible

men

t les

mêm

es r

ésul

tats

.

La

dém

arch

e de

com

pare

r le

urs

résu

ltat

s av

ec d

’aut

res

étud

es e

st p

erti

nent

e et

cet

te

com

para

ison

app

orte

un

bien

-fon

dé e

t une

rée

lle

vali

dité

de

cett

e ét

ude.

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Lim

itat

ions

19

L

es a

uteu

rs p

réci

sent

que

les

diff

icul

tés

sont

liée

s au

fai

t que

l’ét

ude

soit

rét

rosp

ecti

ve. L

e

recu

eil

des

info

rmat

ions

se

base

sur

des

dos

sier

s et

cec

i co

nsti

tue

un b

iais

. E

n ef

fet

cela

dépe

nd d

e la

sub

ject

ivit

é du

soi

gnan

t à

retr

ansc

rire

tou

tes

les

info

rmat

ions

de

man

ière

préc

ise.

Les

aut

eurs

ont

rep

érés

cer

tain

s do

ssie

rs o

ù l’

exis

tenc

e d’

un d

éni e

st d

iscu

tabl

e.

Oui

Inte

rpré

tati

on

20

Les

aut

eurs

ont

sép

aré

les

déni

s en

deu

x gr

oupe

s ca

r vo

ulai

ent

auss

i s’

inté

ress

er a

ux

gros

sess

es

déco

uver

tes

avan

t 20

SA

. M

ais

leur

ét

ude

a m

ontr

é pe

u de

di

ffér

ence

sign

ific

ativ

e en

tre

les

deux

gro

upes

.

Les

aut

eurs

dem

ande

nt «

une

lim

ite

plus

con

sens

uell

e» p

our

défi

nir

ce q

u’es

t une

gro

sses

se

de d

écou

vert

e ta

rdiv

e ou

un

déni

(p.

709

).

Oui

« gé

néra

lisa

bili

té »

21

L

es a

uteu

rs a

imer

aien

t une

étu

de p

rosp

ecti

ve q

ui a

mèn

erai

t des

rés

ulta

ts p

lus

préc

is.

C’e

st u

ne é

tude

à l’

éche

lle

d’un

CH

U q

ui c

ompt

e pl

us d

e 4

000

acco

uche

men

ts p

ar a

n do

nc

les

cara

ctér

isti

ques

son

t gén

éral

isab

les

à l’

ense

mbl

e de

la p

opul

atio

n fr

ança

ise.

Oui

Aut

re in

form

atio

n F

inan

cem

ent

22

Il n

’y a

pas

de

noti

on d

e fi

nanc

emen

t de

cett

e ét

ude

qui a

été

réa

lisé

e po

ur u

ne th

èse

de

doct

orat

.

Non

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Ann

exe

VII

I :

Gri

lle d

’ana

lyse

art

icle

7 s

elon

ST

RO

BE

Rep

rése

ntat

ions

soc

iale

s du

dén

i de

gros

sess

e ch

ez d

es p

rofe

ssio

nnel

s et

fut

urs

prof

essi

onne

ls d

e m

ater

nité

de

la

mét

ropo

le li

llois

e

Jan

ati I

dris

si, M

, D

any,

L.,

& L

iber

t, M

.

2013

Neu

ropsy

chia

trie

de

l'E

nfa

nce

et

de

l'A

dole

scen

ce, 62(4

), 1

95–2

02

Cri

tère

s It

em

Eva

luat

ions

O

ui /

moy

en /

non

Tit

re e

t ré

sum

é

1(a)

L

e ty

pe d

’étu

de n

’est

indi

qué

ni d

ans

le ti

tre

ni d

ans

le r

ésum

é.

Non

(b)

Le

résu

est

bien

str

uctu

ré,

on y

ret

rouv

e le

s él

émen

ts p

rinc

ipau

x de

la

dém

arch

e de

s

aute

urs

et d

es r

ésul

tats

de

l’ét

ude

Oui

Intr

oduc

tion

C

onte

xte/

Jus

tifi

cati

on

2 L

e co

ntex

te e

st c

lair

emen

t ex

pliq

ué.

Des

don

nées

épi

dém

iolo

giqu

es s

ont

énon

cées

. L

es

aute

urs

cite

nt le

urs

sour

ces.

La

légi

tim

ité

de l’

étud

e es

t don

c dé

mon

trée

.

Oui

Obj

ecti

fs

3 L

’hyp

othè

se

des

aute

urs

est

la

suiv

ante

: «

une

mei

lleur

e co

mpr

éhen

sion

de

s

repr

ésen

tati

ons

qui d

onne

sen

s et

for

me

à ce

phé

nom

ène

perm

ettr

ait

d’ap

préh

ende

r

les

logi

ques

psy

cho-

soci

ales

, idé

olog

ique

s et

pro

fess

ionn

elle

s qu

i s’e

xpri

men

t fac

e à

ce

phén

omèn

e »

(p. 1

96).

Oui

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Les

obj

ecti

fs s

ont c

lair

emen

t exp

lici

tés.

L’o

bjec

tif

prin

cipa

l : «

étu

dier

les

repr

ésen

tati

ons

soci

ales

exp

rim

ées

vis-

à-vi

s du

dén

i

de g

ross

esse

che

z le

s pr

ofes

sion

nels

et

futu

rs p

rofe

ssio

nnel

s de

mat

erni

té. »

(p.

196

).

Les

ob

ject

ifs

seco

ndai

res

: «é

tudi

er

les

liens

en

tre

prat

ique

s pr

ofes

sion

nelle

s,

expé

rien

ces

et r

epré

sent

atio

ns s

ocia

les

du d

éni d

e gr

osse

sse

afin

d’a

mél

iore

r la

pri

se

en

char

ge

et l

’acc

ompa

gnem

ent

prop

osée

pa

r la

dops

ychi

atri

e de

lia

ison

en

mat

erni

té, t

ant

aupr

ès d

es f

amill

es q

ue d

es é

quip

es s

oign

ante

s» (

p. 1

96).

Mét

hode

s C

once

ptio

n de

l’ét

ude

4 L

e ca

dre

de l’

étud

e es

t pr

ésen

té c

lair

emen

t au

déb

ut d

e la

par

tie

Mét

hode

. Les

aut

eurs

ont

cons

trui

t un

qu

esti

onna

ire

puis

l’

on

envo

par

cour

rier

él

ectr

oniq

ue

à di

ffér

ents

prof

essi

onne

ls e

t étu

dian

ts d

e la

mét

ropo

le li

lloi

se. L

a pa

rtic

ipat

ion

à l’

étud

e ét

ait l

ibre

. Ce

qui e

st u

n po

int i

mpo

rtan

t.

Oui

Con

text

e 5

L’é

tude

est

men

ée d

ans

la m

étro

pole

lill

oise

. Par

con

tre

les

aute

urs

aura

ient

pu

men

tion

ner

les

lieu

x de

pra

tiqu

e de

s pr

ofes

sion

nels

ou

futu

rs p

rofe

ssio

nnel

s in

terr

ogés

(hô

pita

ux

publ

ic,

clin

ique

, in

dépe

ndan

t).

Nou

s n’

avon

s au

cune

not

ion

sur

les

date

s et

la

duré

e du

recu

eil d

es d

onné

es, n

i par

qui

ell

es o

nt é

té r

écol

tées

.

Moy

en

Pop

ulat

ion

6(a)

L

a po

pula

tion

étu

diée

reg

roup

e de

s pr

ofes

sion

nels

ou

futu

rs p

rofe

ssio

nnel

s de

la m

ater

nité

.

Les

aut

eurs

aur

aien

t pu

déta

ille

r ce

qu’

ils

ente

nden

t par

« p

rofe

ssio

nnel

s de

la m

ater

nité

».

Moy

en

(b

) N

on a

ppli

cabl

e

Var

iabl

es

7 L

es a

uteu

rs o

nt c

herc

hé à

con

naît

re l’

opin

ion

des

prof

essi

onne

ls a

u su

jet d

e :

-

« L

es r

epré

sent

atio

ns, l

es d

éfin

itio

ns e

t les

ém

otio

ns a

ssoc

iées

aux

dén

is d

e

gros

sess

e» (

p.19

6).

-

L’i

ncon

scie

nt

Oui

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-

Le

vers

ant p

sych

olog

ique

de

la g

ross

esse

-

Le

déni

de

gros

sess

e et

la f

orm

e in

cons

cien

te d

e la

gro

sses

se

-

Pen

sées

sur

le p

rofi

l typ

e de

s fe

mm

es a

vec

un d

éni

-

Vou

s se

ntez

vou

s à

l’ai

se a

vec

ces

fem

mes

?

-

« l’

avis

con

cern

ant l

e re

cour

s à

des

prof

essi

onne

ls d

u ch

amp

psyc

hiat

riqu

e

» (p

. 197

).

-

Le

nive

au d

’inq

uiét

ude

ress

enti

e po

ur l

e «

bébé

» à

l’i

ssu

de c

e ty

pe d

e

gros

sess

e et

les

mot

ifs

d’in

quié

tude

» (

p. 1

97).

-

« un

e év

alua

tion

de

l’al

téra

tion

per

çue

de la

cap

acit

é d’

être

mèr

e ch

ez d

es

fem

mes

pré

sent

ant c

e ty

pe d

e gr

osse

sse

» (p

. 197

).

-

Les

don

nées

soc

iodé

mog

raph

ique

s de

s pr

ofes

sion

nels

: se

xe, â

ge, e

nfan

ts,

prof

essi

on, a

ncie

nnet

é, f

orm

atio

n, e

xpér

ienc

e pe

rson

nell

e et

pro

fess

ionn

elle

sur

le

suje

t

Sou

rces

de

donn

ées

/

mes

ures

8 L

es d

onné

es o

nt é

té e

xtra

ites

sur

la

base

d’u

n qu

estio

nnai

re.

Les

aut

eurs

pré

sent

ent

de

man

ière

dét

aill

ée l

eur

ques

tion

nair

e, c

e qu

i no

us p

erm

et d

e co

mpr

endr

e co

mm

ent

les

résu

ltat

s on

t été

s ré

colt

és.

Con

cern

ant

les

repr

ésen

tati

ons,

le

s ré

sult

ats

ont

été

obte

nus

grâc

e à

des

tâch

es

d’as

soci

atio

ns li

bres

.

Oui

Bia

is

9 P

eu d

e bi

ais

sont

men

tion

nées

dan

s ce

tte

part

ie.

Les

au

teur

s no

tent

anm

oins

qu

e se

uls

26%

de

s qu

esti

onna

ires

on

t ét

é re

mpl

is.

L’é

chan

till

on e

st d

onc

rest

rein

t.

Moy

en

Tai

lle

de l’

étud

e 10

L

a dé

term

inat

ion

du n

ombr

e de

suj

et à

incl

ure

n’es

t pas

men

tion

née

dans

l’ét

ude.

N

on

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Var

iabl

es q

uant

itat

ives

11

L

es v

aria

bles

qua

ntit

ativ

es s

ont :

-

Age

-

Nom

bre

d’en

fant

-

Anc

ienn

eté

Oui

Ana

lyse

s st

atis

tiqu

es

12(a

) «

Les

don

nées

issu

es d

es a

ssoc

iati

ons

libr

es o

nt fa

it l’

obje

t d’u

ne a

naly

se à

l’ai

de d

u lo

gici

el

Evo

c 20

00©

qui

per

met

de

met

tre

en é

vide

nce,

sur

la b

ase

d’un

e an

alys

e le

xico

grap

hiqu

e,

le c

onte

nu d

’une

rep

rése

ntat

ion.

Les

ter

mes

ser

ont

cons

idér

és c

omm

e pl

us o

u m

oins

sail

lant

s en

fon

ctio

n de

leur

fré

quen

ce d

’évo

cati

on e

t de

leur

ran

g d’

appa

riti

on. L

es te

rmes

les

plus

sai

llan

ts s

eron

t le

s él

émen

ts l

es «

plu

s st

ruct

uran

ts »

et

donc

im

port

ants

de

la

repr

ésen

tati

on.

Les

aut

res

anal

yses

sta

tist

ique

s on

t ét

é ef

fect

uées

ave

c le

log

icie

l S

PS

S

19.0

.» (

p.19

7).

Les

don

nées

son

t don

c bi

en m

enti

onné

es p

ar le

s au

teur

s.

Oui

(b

) N

on m

enti

onné

(c

)

Non

men

tion

(d

) N

on m

enti

onné

(e

) N

on m

enti

onné

Rés

ulta

ts

Pop

ulat

ion

13 (

a)

244

prof

essi

onne

ls e

t fu

turs

pro

fess

ionn

els

ont

répo

ndu

au q

uest

ionn

aire

, su

r un

tot

al d

e

945

ques

tion

nair

es d

istr

ibué

s. D

onc,

il

y av

ait

945

pers

onne

s po

tent

iell

emen

t él

igib

les

et

au f

inal

seu

ls 2

44 in

clus

dan

s l’

étud

e (2

6%)

et a

naly

sés.

Oui

(b

) L

es p

rofe

ssio

nnel

s n’

ayan

t pas

les

que

stio

nnai

res

n’on

t pas

par

tici

pé à

l’ét

ude.

O

ui

(c

) N

on m

enti

onné

Don

nées

des

crip

tive

s 14

(a)

L

a so

ciod

émog

raph

ie d

e la

pop

ulat

ion

étud

iée

est l

a su

ivan

t :

Oui

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-

Sex

e : f

émin

in 9

0%, m

ascu

lin

10%

-

Age

: M

= 3

0 an

s (É

t 7)

-

Enf

ants

: ou

i 68%

-

Cat

égor

ie s

ocio

prof

essi

onne

lle

: G

ynéc

olog

ues,

int

erne

s en

gyn

écol

ogie

-

obst

étri

que,

diat

rie

42%

, S

age-

fem

mes

, pu

éric

ultr

ices

20

%,

Psy

chia

tre,

pédo

psyc

hiat

res,

psy

chol

ogue

s, i

nter

nes

en p

sych

iatr

ie 2

7%,

Élè

ve e

n éc

ole

de

sage

-fem

me,

pué

ricu

ltur

e 11

%

-

Anc

ienn

eté

: M =

6 a

ns (

Ét 7

)

-

App

arte

nanc

e au

rés

eau

ombr

el :

29%

(un

rés

eau

de S

oins

pér

inat

als

du

bass

in d

e vi

e L

ille

mét

ropo

le)

-

For

mat

ion

sur

le d

éni d

e gr

osse

sse

: 49%

-

Ren

cont

re d

’une

sit

uati

on d

e dé

ni d

ans

le c

adre

pro

fess

ionn

el :

60%

-

Ren

cont

re d

’une

sit

uati

on d

e dé

ni d

ans

le c

adre

per

sonn

el :

6%

(b

) N

on a

ppli

cabl

e

(c

) N

on a

ppli

cabl

e

Don

nées

obt

enue

s 15

«

Les

fem

mes

déc

lare

nt p

lus

fréq

uem

men

t qu

e le

s ho

mm

es q

u’el

les

ont

renc

ontr

é un

e

situ

atio

n de

dén

i de

gros

sess

e da

ns le

cad

re d

e le

ur a

ctiv

ité

prof

essi

onne

lle

(63

% v

s 36

%

; C

hi2

= 6

,83

; p

< 0

,01)

. Les

sag

es-f

emm

es e

t pu

éric

ultr

ices

déc

lare

nt p

lus

fréq

uem

men

t

(87,

8 %

) av

oir

renc

ontr

é un

e si

tuat

ion

de d

éni

de g

ross

esse

dan

s le

cad

re d

e le

ur a

ctiv

ité

prof

essi

onne

lle

que

les

autr

es c

atég

orie

s pr

ofes

sion

nell

es,

nota

mm

ent

les

psyc

hiat

res,

psyc

holo

gues

(26

,2 %

; C

hi2

= 4

9,55

; p

< 0

,001

). »

(p.

197

).

Oui

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Les

ass

ocia

tion

s li

bres

les

plus

per

tine

ntes

(les

aut

eurs

par

lent

de

"ran

g m

oyen

d'é

voca

tion

",

ce q

ui s

embl

e co

rres

pond

re e

n m

oyen

ne à

que

lle

plac

e le

mot

éta

it p

lacé

dan

s la

lis

te d

es

répo

nses

des

enq

uêté

s) s

ont p

our

le d

éni :

-

Ran

g et

fré

quen

ce é

levé

e : i

ncom

préh

ensi

on

-

Ran

g él

evé

fréq

uenc

e ba

sse

: ad

oles

cent

e, p

sych

olog

ique

, di

ffic

ulté

lie

n

mèr

e en

fant

, pe

ur,

fem

me

jeun

e,

soli

tude

, is

olem

ent,

ento

urag

e,

infa

ntic

ide,

mat

erni

té, t

raum

atis

me,

dan

ger,

abs

ence

sui

vi, a

ccom

pagn

emen

t

-

Ran

g ba

s fr

éque

nce

élev

ée :

inco

nsci

ent,

refu

s, s

ouff

ranc

e

Son

t pou

r le

s «

émot

ions

ass

ocié

es a

u dé

ni d

e gr

osse

sse

» :

-

Ran

g et

fré

quen

ce é

levé

e : i

nqui

étud

e, c

urio

sité

, tri

stes

se

-

Ran

g él

evé

fréq

uenc

e ba

sse

: ét

onne

men

t, so

utie

n, p

eur,

int

erro

gati

on,

com

préh

ensi

on,

mal

aise

, ai

der,

gên

e, é

cout

e, d

oute

, im

puis

sanc

e, i

ncré

duli

té,

acco

mpa

gnem

ent,

aide

-

Ran

g ba

s fr

éque

nce

élev

ée :

empa

thie

, inc

ompr

éhen

sion

, com

pass

ion

Le

calc

ul d

e ce

tte

donn

ée s

uppo

se q

ue l'

ordr

e d'

évoc

atio

n a

une

impo

rtan

ce, (

impl

icit

emen

t

car

les

aute

urs

ne l

e di

sent

pas

, qu

e l'o

rdre

des

rép

onse

s re

flèt

e la

hié

rarc

hie

pour

le

répo

ndan

t).

Cel

a es

t cr

itiq

uabl

e. L

es a

uteu

rs p

rodu

isen

t de

s do

nnée

s de

nat

ure

qual

itat

ive

et a

ppli

quen

t un

trai

tem

ent d

e na

ture

qua

ntit

ativ

e. C

e qu

i ici

est

acc

epta

ble.

Les

opi

nion

s ex

prim

ées

sur

la g

ross

esse

et l

e dé

ni d

e gr

osse

sse

sont

(p.

198

) :

- «

Le

men

tal i

nflu

ence

la g

ross

esse

» (

98,8

%)

-

« L

’inc

onsc

ient

exi

ste

» (9

8,4

%)

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-

« L

es f

emm

es q

ui f

ont

un d

éni

de g

ross

esse

ne

sont

abs

olum

ent

pas

cons

cien

tes

de le

ur g

ross

esse

» (

84 %

)

-

Le

déni

de

gros

sess

e co

ncer

ne «

n’i

mpo

rte

quel

le f

emm

e qu

el q

ue s

oit s

on

mil

ieu

soci

al »

(91

%),

« q

uel q

ue s

oit s

on â

ge »

(88

,5 %

), «

qu’

elle

ait

déj

à eu

des

enfa

nts

ou n

on »

(84

%),

« n

’im

port

e qu

elle

fem

me

quel

le q

ue s

oit

son

hist

oire

»

(57,

4 %

). «

Les

fem

mes

son

t, pl

us f

réqu

emm

ent q

ue le

s ho

mm

es, d

’acc

ord

avec

le

fait

que

l’h

isto

ire

ne c

onst

itue

pas

un

élém

ent

du p

rofi

l (5

9,4

% v

s 40

% ;

Chi

² =

3,43

; p

= 0

,05)

, de

mêm

e po

ur l’

âge

(90

% v

s 76

% ;

Chi

² = 4

,30

; p =

0,0

49)

et le

fait

d’a

voir

eu

un e

nfan

t pré

céde

mm

ent (

86,3

% v

s 64

% ;

Chi

² =

8,3

1 ; p

= 0

,008

)

» (p

. 198

).

-

« L

es p

erso

nnes

aya

nt s

uivi

une

for

mat

ion,

com

para

tive

men

t à

ceux

qui

n’en

ont

pas

sui

vis,

son

t pl

us f

réqu

emm

ent

d’ac

cord

ave

c le

fai

t qu

e l’

hist

oire

ne

cons

titue

pas

un

élém

ent

du p

rofi

l (6

8,6

% v

s 46

,4 %

; C

hi²

= 1

2,26

; p

< 0

,001

),

de m

ême

pour

l’âg

e (9

3,2

% v

s 84

% ;

Chi

² =

5,0

6 ; p

= 0

,019

)

-

Les

per

sonn

es q

ui o

nt r

enco

ntré

une

sit

uati

on d

e dé

ni d

e gr

osse

sse

dans

le

cadr

e de

leu

r ac

tivi

té p

rofe

ssio

nnel

le,

com

para

tive

men

t à

ceux

qui

n’e

n on

t pa

s

renc

ontr

és, s

ont p

lus

fréq

uem

men

t d’a

ccor

d av

ec le

fai

t que

l’hi

stoi

re n

e co

nsti

tue

pas

un é

lém

ent

du p

rofi

l (6

4,6

% v

s 46

,4 %

; C

hi²

= 7

,94

; p

= 0

,004

), d

e m

ême

pour

le f

ait d

’avo

ir e

u un

enf

ant p

récé

dem

men

t (89

,1 %

vs

76,3

% ;

Chi

² = 7

,16

; p

= 0

,007

) »

(p. 1

98)

Pra

tiqu

es e

t véc

u à

l’ég

ard

du d

éni d

e gr

osse

sse

p. 1

99 :

Page 182: Le Déni de Grossesse - REROdoc.rero.ch/record/278072/files/HESAV_TB_Allier_2016.pdf · Résumé Introduction : Le déni de grossesse est un phénomène relativement méconnu, fascinant

-

«60,

2 %

se

sent

ent

« à

l’ai

se »

ave

c le

s fe

mm

es q

ui o

nt f

ait

un d

éni

de

gros

sess

e, le

s fe

mm

es p

lus

que

les

hom

mes

(62

,6 %

vs

40,0

% ;

Chi

² =

4,7

6 ;

p =

0,02

9) d

e m

ême

que

cell

e qu

i n’

ont

pas

d’en

fant

s ou

cel

les

qui

ont

renc

ontr

é un

déni

de

gros

sess

e da

ns le

ur e

xpér

ienc

e.

-

Avi

s d’

un p

édop

sych

iatr

e et

psy

chia

tre

impo

rtan

t (86

%-8

3,1%

) »

(p. 1

99)

-

Inte

rven

tion

d’u

n pé

dops

ychi

atre

et p

sych

iatr

e im

port

ant (

77%

-72,

7%).

«

Les

rép

onda

nts

ayan

t su

ivi

une

form

atio

n so

nt p

lus

fréq

uem

men

t fa

vora

bles

au

reco

urs

à l’

avis

d’u

n pé

dops

ychi

atre

(93

,2 %

vs

79,2

% ;

Chi

² =

9,7

5 ;

p =

0,0

01)

et à

son

inte

rven

tion

(84

,6 %

vs

71 %

; C

hi² =

6,4

4 ; p

= 0

,008

). L

es r

épon

dant

s qu

i

n’on

t pa

s d’

enfa

nts

sont

plu

s fr

éque

mm

ent

favo

rabl

es a

u re

cour

s à

l’in

terv

enti

on

d’un

péd

opsy

chia

tre

(85,

5 %

vs

74,1

% ;

Chi

² =

3,9

2 ; p

= 0

,032

). L

es r

épon

dant

s

mem

bres

du

rése

au O

mbr

el s

ont m

oins

fré

quem

men

t fav

orab

les

au r

ecou

rs à

l’av

is

d’un

psy

chia

tre

adul

te (

74,3

% v

s 86

,7 %

; C

hi²

= 5

,48

; p

= 0

,018

) et

à s

on

inte

rven

tion

(60

% v

s 77

,9 %

; C

hi²

= 8

,04

; p

= 0

,004

). L

es r

épon

dant

s qu

i on

t

renc

ontr

é un

e si

tuat

ion

de

déni

de

gr

osse

sse

dans

le

ca

dre

de l

eur

acti

vité

prof

essi

onne

lle

sont

moi

ns f

réqu

emm

ent

favo

rabl

es a

u re

cour

s à

l’av

is d

’un

psyc

hiat

re a

dult

e (7

5,3

% v

s 94

,8 %

; C

hi² =

15,

80 ;

p <

0,0

01) e

t à s

on in

terv

enti

on

(67,

1 %

vs

81,3

% ;

Chi

² = 5

,82

; p =

0,0

11).

» (

p. 1

99)

-

« L

’avi

s d’

un p

sych

iatr

e ad

ulte

fai

t l’

obje

t d’

une

plus

for

te a

dhés

ion

chez

les

psyc

hiat

res

(89,

2 %

) qu

e ch

ez

les

autr

es c

atég

orie

s pr

ofes

sion

nell

es,

en

part

icul

ier

les

sage

s-fe

mm

es e

t pu

éric

ultr

ices

(69

,4 %

; C

hi²

= 1

1,43

; p

= 0

,010

).

« L

’int

erve

ntio

n d’

un p

sych

iatr

e ad

ulte

fai

t l’

obje

t d’

une

plus

for

te a

dhés

ion

chez

Page 183: Le Déni de Grossesse - REROdoc.rero.ch/record/278072/files/HESAV_TB_Allier_2016.pdf · Résumé Introduction : Le déni de grossesse est un phénomène relativement méconnu, fascinant

les

gyné

colo

gues

(82

%)

et l

es p

sych

iatr

es (

73,8

%)

que

chez

les

élè

ves

sage

s-

fem

mes

(67

,9 %

) ou

les

sage

s-fe

mm

es e

t pu

éric

ultr

ices

(55

,1 %

; C

hi²

= 1

2,38

; p

= 0

,006

). »

(p.

199

)

-

l’in

quié

tude

res

sent

ie v

is-à

-vis

des

béb

és i

ssus

d’u

n dé

ni d

e gr

osse

sse

:

2,75

/4

(Ét

=

0,39

).

Pas

li

é au

x ca

ract

éris

tiqu

es

soci

odém

ogra

phiq

ues

des

prof

essi

onne

ls. «

L’i

nqui

étud

e co

ncer

nant

les

bébé

s es

t cor

rélé

e po

siti

vem

ent a

vec

le fa

it d

e co

ncev

oir l

e dé

ni d

e gr

osse

sse

com

me

une

mal

adie

psy

chia

triq

ue (r

= 0

,24

; p <

0,0

1), c

omm

e un

trou

ble

psyc

holo

giqu

e (r

= 0

,29

; p <

0,0

1) e

t la

croy

ance

en

l’in

capa

cité

d’ê

tre

mèr

e ch

ez l

es f

emm

es q

ui f

ont

un d

éni

de g

ross

esse

(r

= 0

,47

;

p <

0,0

1). »

(p.

199

)

-

Rai

sons

de

l’in

quié

tude

: re

lati

on m

ère-

enfa

nt (

n =

88)

, le

dev

enir

de

l’en

fant

(n

= 3

3), l

e li

en d

’att

ache

men

t (n

= 2

5), l

a ré

acti

on d

e la

mèr

e au

mom

ent

de la

levé

e du

dén

i (n

= 1

8) la

réa

ctio

n de

l’en

tour

age

(n =

18)

.

-

Cap

acit

é d’

être

mèr

e ch

ez le

s fe

mm

es a

yant

pré

sent

é un

dén

i de

gros

sess

e :

2,10

/4 (

E-T

= 0

,04)

. Plu

s ch

ez le

s ho

mm

es q

ue c

hez

les

fem

mes

(2,

54 v

s 2,

05 m

ois

; t

= 3

,51,

p =

0,0

01).

« L

’inc

apac

ité

perç

ue e

st c

orré

lée

avec

le

fait

de

conc

evoi

r

le d

éni

de g

ross

esse

com

me

une

mal

adie

psy

chia

triq

ue (

r =

0,2

5 ;

p <

0,0

1) e

t

néga

tive

men

t ave

c le

fai

t de

se s

enti

r «

à l’

aise

» a

vec

ces

fem

mes

(r

= –

0,22

; p

<

0,01

), a

vec

le fa

it d

’env

isag

er q

ue l’

on p

eut ê

tre

touc

hé à

tout

âge

par

cet

évè

nem

ent

(r =

–0,

25 ;

p <

0,0

1) e

t aus

si q

uel q

ue s

oit s

on m

ilie

u so

cial

(r

= –

0,25

; p

< 0

,01)

» (p

. 199

)

Page 184: Le Déni de Grossesse - REROdoc.rero.ch/record/278072/files/HESAV_TB_Allier_2016.pdf · Résumé Introduction : Le déni de grossesse est un phénomène relativement méconnu, fascinant

Ana

lyse

per

sonn

elle

: l

es d

onné

es s

ont

clas

sées

par

cat

égor

ies

thém

atiq

ues.

Il

y a

une

gran

de q

uant

ité

de d

onné

es c

e qu

i ne

rend

pas

la le

ctur

e de

ce

para

grap

he f

luid

e.

Pri

ncip

aux

résu

ltat

s 16

(a)

Non

app

lica

ble

(b

) N

on a

ppli

cabl

e

(c

) N

on a

ppli

cabl

e

Aut

res

anal

yses

17

L

es a

naly

ses

de c

orré

lati

ons

sont

dét

aill

ées

dans

les

donn

ées

obte

nues

ci-

dess

us

Oui

Dis

cuss

ion

Rés

ulta

ts c

lés

18

-

Le

cham

p re

prés

enta

tion

nel d

u dé

ni d

e gr

osse

sse

est p

eu s

truc

turé

-

« Il

n’

exis

te

pas

de

cons

ensu

s en

te

rmes

de

co

nstr

ucti

ons

repr

ésen

tati

onne

lles

. » L

’hyp

othè

se d

es a

uteu

rs e

st q

ue n

ous

som

mes

en

prés

ence

d’un

««

obje

t » é

mer

gent

d’u

n po

int d

e vu

e ps

ycho

-soc

ial,

autr

emen

t dit

, en

cour

s

d’él

abor

atio

n su

r le

pla

n re

prés

enta

tion

nel »

(p

201)

.

-

L’a

bsen

ce d

e «

réfé

renc

e au

cor

ps e

st à

sou

lign

er, c

omm

e si

tou

t se

joua

it

dans

le p

sych

ism

e »

(p. 2

00).

-

Pas

de

prof

il ty

pes

des

fem

mes

vic

tim

e d’

un d

éni d

e gr

osse

sse.

-

« L

a fo

rmat

ion

et l

’exp

érie

nce

prof

essi

onne

lle

rela

tivi

sent

l’a

dhés

ion

à

cert

aine

s op

inio

ns, t

ende

nt à

élo

igne

r de

s st

éréo

type

s et

pré

jugé

s vé

hicu

lés

sur

le

suje

t. »

(p. 2

00).

-

Les

aut

eurs

son

t con

tre

la c

lass

ific

atio

n da

ns le

DSM

, par

exe

mpl

e, c

ar p

our

eux

« on

peu

t cr

aind

re q

ue c

es c

lass

ific

atio

ns a

bout

isse

nt à

la

réda

ctio

n de

«

guid

elin

es »

sur

le s

ujet

» (

p. 2

01).

-

« le

fai

t d’

avoi

r ét

é fo

rmé

ou n

on s

ur l

e dé

ni d

e gr

osse

sse

n’ap

para

ît p

as

sign

ific

ativ

emen

t lié

au

fait

d’ê

tre

à l’

aise

ou

non

avec

ces

fem

mes

»(p

.200

).

Oui

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-

Les

ém

otio

ns

susc

itée

s pa

r le

ni

sont

st

ruct

urée

s de

fa

çon

plus

impo

rtan

te :

souc

i de

com

préh

ensi

on, e

mpa

thie

, com

plex

ité.

-

« A

voir

eu

préc

édem

men

t, po

ur u

n pr

ofes

sion

nel,

l’ex

péri

ence

cli

niqu

e

d’un

dén

i de

gro

sses

se e

st l

e se

ul f

acte

ur m

odul

ant

la t

onal

ité

émot

ionn

elle

sur

laqu

elle

une

sit

uati

on d

e dé

ni d

e gr

osse

sse

va ê

tre

appr

éhen

dée

» (p

200

).

-

Bie

n qu

e la

maj

orit

é de

s pr

ofes

sion

nels

se

dise

à l

’ais

e av

ec c

es f

emm

es,

les

émot

ions

véh

icul

ées

sont

plu

tôt

« né

gati

ve »

(tr

iste

sse,

inc

ompr

éhen

sion

,

inqu

iétu

de)

-

« Il

par

aît

impo

rtan

t qu

e le

s «

psys

» p

uiss

ent

sout

enir

act

ivem

ent

la

form

atio

n (l

’inf

orm

atio

n) e

t l’

acco

mpa

gnem

ent

des

équi

pes

de p

rem

ière

lig

ne

(sag

es-f

emm

es e

t pué

ricu

ltri

ces)

dan

s le

ur r

enco

ntre

ave

c ce

s bé

bés

et c

es f

emm

es,

d’au

tant

qu’

elle

s so

nt a

ussi

les

plus

sol

lici

tées

par

ces

der

nièr

es. I

l s’a

git d

’osc

ille

r

entr

e un

e po

stur

e d’

acco

mpa

gnem

ent

resp

ectu

euse

de

la f

onct

ion

du s

ympt

ôme,

pouv

ant f

rôle

r la

bana

lisa

tion

voi

re le

dén

i du

déni

, et u

ne v

igil

ance

act

ive,

pos

sibl

e

sour

ce d

e st

igm

atis

atio

n et

d’e

ffet

s ia

trog

ènes

» (

p 20

0).

-

La

cont

agio

sité

du

déni

de

gros

sess

e se

rait

en

lien

ave

c de

s pr

oces

sus

de «

rati

onal

isat

ion

très

pui

ssan

ts c

hez

ces

fem

mes

, qui

fige

raie

nt la

pen

sée

du s

oign

ant.

» (p

. 201

)

-

« S

’il

y a

un i

ntér

êt à

tra

vail

ler

sur

l’am

biva

lenc

e am

our/

hain

e, c

’est

dan

s

le

but

de

libé

rer

l’éc

oute

em

path

ique

de

s so

igna

nts.

A

ccor

der

une

plac

e à

l’am

biva

lenc

e am

our/

hain

e, t

ant

dans

le

disc

ours

soc

ial

que

dans

le

disc

ours

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soig

nant

con

trib

uera

it a

insi

à m

ieux

pré

veni

r le

s al

éas

de la

pri

se e

n ch

arge

du

déni

de g

ross

esse

. » (

p. 2

01)

Lim

itat

ions

19

L

es a

uteu

rs m

enti

onne

nt le

s li

mit

es d

e le

ur é

tude

. « Il

s’a

git d

’une

étu

de e

xplo

rato

ire

cour

te

(tro

is s

emai

nes)

, ré

alis

ée d

ans

la m

étro

pole

lil

lois

e («

eff

et c

entr

e »)

. L

es m

odal

ités

mét

hodo

logi

ques

de

l’ét

ude

n’on

t pa

s pe

rmis

d’o

bten

ir u

n éc

hant

illo

n su

ffis

amm

ent

repr

ésen

tati

f de

la

popu

lati

on d

es p

rofe

ssio

nnel

s et

fut

urs

prof

essi

onne

ls d

e m

ater

nité

(cer

tain

es c

atég

orie

s pr

ofes

sion

nell

es n

’éta

nt p

as r

epré

sent

ées)

. » (

p. 1

99).

Oui

Inte

rpré

tati

on

20

Les

rés

ulta

ts s

ont

disc

utés

et

mis

en

lien

ave

c le

s re

prés

enta

tion

s da

ns l

a so

ciét

é pa

r

exem

ple.

Oui

« gé

néra

lisa

bili

té »

21

L

’éch

anti

llon

es

t tr

op

faib

le

pour

en

visa

ger

de

pouv

oir

géné

rali

ser

les

résu

ltat

s.

L’h

étér

ogén

éité

de

l’éc

hant

illo

n se

mbl

e co

nsti

tuer

un

« ré

el in

térê

t po

ur f

aire

ém

erge

r de

s

tend

ance

s co

ntra

stée

s su

r de

s qu

esti

ons

rela

tive

s au

x pr

atiq

ues,

opi

nion

s et

rep

rése

ntat

ions

sur

le s

ujet

d’é

tude

. » (

p. 2

00)

Moy

en

Aut

re in

form

atio

n F

inan

cem

ent

22

Non

men

tion

Non

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Ann

exe

IX :

Gri

lle d

’ana

lyse

art

icle

8 s

elon

ST

RO

BE

Mat

erna

l phy

sica

l mor

bidi

ty a

ssoc

iate

d w

ith

deni

al o

f pr

egna

ncy

Sch

ultz

, M.,

& B

usha

ti, T

. A

ustr

alie

et N

ouve

lle-

Zél

ande

2015

Aust

rali

an a

nd N

ew Z

eala

nd J

ourn

al

of

Obst

etri

cs a

nd G

ynaec

olo

gy,

55, 5

59–5

64

C

ritè

res

Item

s E

valu

atio

ns

Oui

/

moy

en /

non

Tit

re e

t ré

sum

é

1(a)

L

e ty

pe d

’étu

de r

éali

sé n

’est

pas

indi

qué

dans

le ti

tre

mai

s es

t nom

dans

le r

ésum

é.

Oui

(b)

Le

résu

abor

de le

but

de

l’ét

ude,

la m

étho

dolo

gie,

les

résu

ltat

s, a

insi

que

les

élém

ents

de

la c

oncl

usio

n

Oui

Intr

oduc

tion

C

onte

xte/

Jus

tifi

cati

on

2 L

es a

uteu

rs d

iffé

renc

ient

bie

n le

dén

i de

gro

sses

se d

e la

dis

sim

ulat

ion.

Ils

dét

aill

ent

un

para

grap

he s

ur la

sit

uati

on c

lini

que

qui l

es a

mot

ivés

à r

éali

ser

l’ét

ude.

Ils

font

le li

en a

vec

le p

eu d

’étu

des

fait

es s

ur le

suj

et.

Oui

Obj

ecti

fs

3 L

’obj

ecti

f es

t cla

irem

ent n

oté

à la

fin

de

l’in

trod

ucti

on :

éval

uer

la m

orbi

dité

mat

erne

lle

et f

œta

le a

ssoc

iées

au

déni

de

gros

sess

e di

agno

stiq

ué d

uran

t le

per

-par

tum

[tr

aduc

tion

libr

e] (

p. 5

59).

Oui

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Mét

hode

s C

once

ptio

n de

l’ét

ude

4 L

es c

herc

heur

s on

t en

regi

stré

les

nai

ssan

ces

dans

un

hôpi

tal

(de

nive

au 4

) de

s fe

mm

es

n’ay

ant p

as s

uivi

de

soin

s pr

énat

aux.

Ils

ont

inte

rrog

é un

e ba

se d

e do

nnée

s él

ectr

oniq

ue d

e

fem

mes

cla

ssée

s da

ns la

cat

égor

ie «

abs

ence

de

soin

s pr

énat

aux

». L

es e

nreg

istr

emen

ts o

nt

été

anal

ysés

par

deu

x ch

erch

eurs

indé

pend

ants

.

Le

déni

est

bie

n dé

fini

pou

r qu

’il n

’y a

it p

as d

e m

alen

tend

u su

r la

sél

ecti

on.

Oui

Con

text

e 5

Le

cont

exte

n’e

st p

as d

écri

t pré

cisé

men

t. L

’étu

de s

e dé

roul

e de

200

7 à

2013

dan

s un

hôp

ital

de n

ivea

u 4

en A

ustr

alie

.

Les

pér

iode

s de

rec

rute

men

t ne

sont

pas

déc

rite

s, n

i le

suiv

i, ni

le r

ecue

il d

e do

nnée

s.

Moy

en

Pop

ulat

ion

6(a)

L

es c

ritè

res

d’él

igib

ilit

és s

ont

clai

rs :

ils

séle

ctio

nnen

t le

s fe

mm

es a

yant

acc

ouch

ées

sans

soin

s pr

énat

aux

avec

un

déni

de

gros

sess

e ju

squ’

à l’

acco

uche

men

t [t

radu

ctio

n li

bre]

(p.

560)

. Ens

uite

ils

ont n

oté

la m

orbi

dité

en

lien

ave

c la

gro

sses

se.

Oui

(b

) N

on é

valu

able

Var

iabl

es

7 - L

es c

arac

téri

stiq

ues

mat

erne

lles

soc

iodé

mog

raph

ique

s de

s fe

mm

es q

ui f

ont

un d

éni

de

gros

sess

e [t

radu

ctio

n li

bre]

(p.

560

)

- L

a m

orbi

dité

et l

a m

orta

lité

tale

et m

ater

nell

e. [

trad

ucti

on li

bre]

(p.

560

)

L’a

uteu

r fa

it la

dif

fére

nce

entr

e le

dén

i et l

a di

ssim

ulat

ion

de g

ross

esse

qui

pou

rrai

t êtr

e le

prin

cipa

l fac

teur

de

conf

usio

n.

Oui

Sou

rces

de

donn

ées

/

mes

ures

8 Il

man

que

des

info

rmat

ions

sur

la

base

de

donn

ées

de l

’hôp

ital

et

com

men

t ce

tte

base

fonc

tion

ne.

Moy

en

Bia

is

9 D

eux

cher

cheu

rs i

ndép

enda

nts

anal

ysen

t la

bas

e de

don

nées

ce

qui

dim

inue

nt u

n bi

ais

éven

tuel

.

Oui

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Un

biai

s gé

néra

l pos

sibl

e po

ur c

et a

rtic

le p

ourr

ait ê

tre

l’ét

abli

ssem

ent d

e la

bas

e de

don

nées

puis

qu’i

l s’

agit

d’u

ne é

tude

rét

rosp

ecti

ve (

exem

ple

: un

e er

reur

hum

aine

dan

s la

réd

acti

on

ou la

col

lect

ion

des

donn

ées)

Tai

lle

de l’

étud

e 10

L

e no

mbr

e de

suj

et n

’a p

as é

té d

éter

min

é pr

éala

blem

ent

mai

s il

est

dép

enda

nt d

u no

mbr

e

de c

as d

e dé

ni d

e gr

osse

sse

qui s

e so

nt p

rése

nté

Oui

Var

iabl

es q

uant

itat

ives

11

L

es a

uteu

rs n

e ré

fère

nt p

as l

’ana

lyse

des

don

nées

qua

ntit

ativ

es.

Ils

cite

nt d

ans

la p

arti

e

conc

erna

nt le

s ré

sult

ats

la v

aleu

r p,

mai

s il

n’y

a p

as d

e ta

blea

ux e

xpli

cati

fs.

Non

Ana

lyse

s st

atis

tiqu

es

12(a

) L

es c

herc

heur

s ut

ilis

ent

le t

est

de F

ishe

r. L

es a

uteu

rs n

’exp

loit

ent

pas

les

donn

ées

quan

tita

tive

s (â

ge, s

emai

nes

de g

esta

tion

...)

Moy

en

(b

) N

on é

valu

able

(c

)

Non

app

lica

ble

(d

) N

on a

ppli

cabl

e ca

r ét

ude

tran

sver

sale

rét

rosp

ecti

ve

(e

) N

on a

ppli

cabl

e.

Rés

ulta

ts

Pop

ulat

ion

13 (

a)

-

Eli

gibl

es :

16 f

emm

es,

sans

soi

ns p

réna

taux

, do

nt 9

se

sach

ant

ence

inte

mai

s ne

souh

aita

nt p

as a

voir

de

suiv

i pré

nata

l [tr

aduc

tion

libr

e] (

p. 5

60)

-

Exa

min

és p

our

élig

ibil

ité

: se

pt f

emm

es a

vec

un d

éni

de g

ross

esse

et

sans

soi

ns

prén

atau

x [t

radu

ctio

n li

bre]

(p.

560

)

-

Con

firm

és é

ligi

bles

: si

x fe

mm

es c

ar i

l y

a un

e ad

oles

cent

e co

nsci

ente

de

sa g

ross

esse

qui l

’a d

issi

mul

é qu

i a é

té e

xclu

e [t

radu

ctio

n li

bre]

(p.

560

).

-

Incl

us d

ans

l’ét

ude

: ci

nq f

emm

es, é

tant

don

né q

u’un

e fe

mm

e a

fait

deu

x fo

is u

n dé

ni

de g

ross

esse

dur

ant l

es s

ept a

ns d

’étu

de [

trad

ucti

on li

bre]

(p.

560

).

-

Tot

alem

ent s

uivi

s : s

ix f

emm

es (

dont

deu

x fo

is la

mêm

e) [

trad

ucti

on li

bre]

(p.

560

).

Oui

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-

Tot

alem

ent a

naly

sés

: six

fem

mes

(do

nt d

eux

fois

la m

ême)

[tr

aduc

tion

libr

e] (

p. 5

60).

(b

) U

ne e

xclu

sion

: l’

adol

esce

nte

(cf

13(a

))

Oui

(c

) L

es a

uteu

rs n

’ont

pas

fai

t de

diag

ram

me

de f

lux

de p

arti

cipa

nts.

N

on

Don

nées

des

crip

tive

s 14

(a)

-

Car

acté

rist

ique

s de

la p

opul

atio

n : L

’ann

ée d

u dé

ni (

entr

e 20

07 e

t 201

3)

L’â

ge (

de 2

3 à

43 a

ns)

La

gest

ité

(un

ou d

eux)

La

pari

té (

null

ipar

e ou

pri

mip

are)

Sem

aine

s de

ges

tati

on (

24 à

40)

Sai

gnem

ents

cyc

liqu

es (

cinq

oui

et u

n no

n)

BM

I (2

1 ju

squ’

à ob

ésit

é m

orbi

de)

En

coup

le (

troi

s ou

i et t

rois

non

)

Em

ploy

ées

(six

oui

)

Ant

écéd

ent

de m

alad

ie m

enta

le (

non

sauf

deu

x

chez

la

fem

me

qui

a fa

it d

eux

fois

un

déni

de

gros

sess

e)

Nou

s po

uvon

s im

agin

er q

ue l

es a

uteu

rs a

urai

ent

pu r

ense

igne

r la

con

som

mat

ion

d’al

cool

,

de t

abac

, de

stu

péfi

ants

, ai

nsi

que

la d

erni

ère

cons

ulta

tion

méd

ical

e af

in d

’éta

blir

un

lien

entr

e le

s ha

bitu

des

de v

ie d

uran

t le

déni

de

gros

sess

e et

la m

orbi

dité

mat

erne

lle

et f

œta

le.

-

Info

rmat

ions

sur

les

expo

siti

ons

: non

app

lica

ble

Oui

Page 191: Le Déni de Grossesse - REROdoc.rero.ch/record/278072/files/HESAV_TB_Allier_2016.pdf · Résumé Introduction : Le déni de grossesse est un phénomène relativement méconnu, fascinant

-

Info

rmat

ions

sur

les

fac

teur

s de

con

fusi

on :

non

appl

icab

le c

ar l

e dé

ni d

e

gros

sess

e es

t bie

n dé

fini

. Cep

enda

nt n

ous

pouv

ons

note

r qu

e le

fai

t que

cet

te é

tude

soi

t

rétr

ospe

ctiv

e pe

ut e

ntra

îner

une

per

te d

’inf

orm

atio

ns.

(b

) N

on é

valu

able

car

il

n’y

avai

t pa

s d’

esti

mat

ion

de l

a ta

ille

de

la p

opul

atio

n au

déb

ut d

e

l’ét

ude.

(c

) N

on é

valu

é

Don

nées

obt

enue

s 15

-

Sai

gnem

ents

cyc

liqu

e : c

inq

fem

mes

-

En

coup

le :

troi

s fe

mm

es

-

Mal

adie

s m

enta

les

: deu

x fo

is la

mêm

e fe

mm

e.

-

Em

ploy

ées

: six

fem

mes

-

Mor

bidi

mat

erne

lle

: ci

nq

fem

mes

. (p

<

0.04

) si

gnif

icat

if

Rés

ulta

t

sign

ific

atif

pou

r le

s fe

mm

es a

yant

un

déni

de

gros

sess

e av

ec u

ne é

clam

psie

(p

<0.

01)

-

L’a

dmis

sion

aux

soi

ns i

nten

sifs

pou

r un

dén

i de

gro

sses

se e

st a

ussi

sign

ific

ativ

e (p

<0.

01)

-

Mor

bidi

té f

œta

le :

six

nouv

eau-

nés.

-

Com

plic

atio

ns d

e tr

avai

l : tr

ois

fem

mes

.

Oui

Pri

ncip

aux

résu

ltat

s 16

(a)

Non

app

lica

ble

car

il n

’y a

pas

de

fact

eur

de c

onfu

sion

.

(b

) L

es v

aria

bles

con

tinu

es n

e so

nt é

tudi

ées

dans

cet

te é

tude

.

(c

) N

on a

ppli

cabl

e.

Aut

res

anal

yses

17

Il

n’y

a p

as d

’ana

lyse

de

sous

-gro

upes

, ni

d’a

naly

se d

e se

nsib

ilit

é, n

i de

rec

herc

he

d’in

tera

ctio

n. C

ela

est p

ourr

ait s

’exp

liqu

er p

ar le

fai

ble

écha

ntil

lonn

age.

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Dis

cuss

ion

Rés

ulta

ts c

lés

18

- L

’inc

iden

ce d

u dé

ni d

e gr

osse

sse

diag

nost

iqué

en

per-

part

um e

st d

e 1/

1420

.

-

Il n

’y a

urai

t pa

s de

car

acté

rist

ique

s co

mm

unes

pou

r le

s fe

mm

es s

ubis

sant

un d

éni d

e gr

osse

sse.

-

La

maj

orit

é de

s fe

mm

es o

nt d

es s

aign

emen

ts c

ycli

ques

qui

pou

rrai

ent

corr

espo

ndre

à u

ne in

suff

isan

ce lu

téal

e du

cor

ps ja

une.

-

Il n

’y a

urai

t pas

de

lien

ave

c le

s m

alad

ies

men

tale

s.

-

Sa

chan

t que

l’ab

senc

e de

soi

ns p

réna

taux

est

ass

ocié

e à

l’au

gmen

tati

on d

u

risq

ue d

e m

orbi

dité

mat

erne

lle

(pré

-écl

amps

ie, é

clam

psie

, hém

orra

gie

de la

dél

ivra

nce)

et q

ue le

dén

i de

gro

sses

se im

pliq

ue u

ne a

bsen

ce d

e so

ins

prén

atau

x, lo

rs d

’un

déni

, il

y au

rait

don

c pl

us d

e co

mpl

icat

ions

à l’

acco

uche

men

t.

-

L’a

bsen

ce d

e so

ins

prén

atau

x en

traî

nera

it a

ussi

une

aug

men

tati

on d

e la

mor

bidi

té f

œta

le (

mor

ts n

és, a

dmis

sion

en

néon

atol

ogie

, ado

ptio

n).

Cec

i es

t un

fai

t no

uvea

u qu

i éc

lair

e le

s di

ffic

ulté

s de

la

nais

sanc

e li

ées

au

déni

de

gros

sess

e po

ur l

a m

ère

et l

e no

uvea

u-né

. H

abit

uell

emen

t le

s au

teur

s se

base

nt d

avan

tage

sur

les

aspe

cts

psyc

holo

giqu

es e

t non

phy

siqu

es.

Oui

Lim

itat

ions

19

L

es

aute

urs

men

tion

nent

d’

autr

es

mor

bidi

tés

mat

erne

lles

com

me

le

diab

ète

ou

l’hy

pert

hyro

ïdis

me

qui

peuv

ent

être

dif

fici

lem

ent

diag

nost

iqué

en

post

-par

tum

[tr

aduc

tion

libr

e] (

p. 5

63).

L’é

tude

n’e

st r

éali

sée

que

sur

un s

eul h

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Page 193: Le Déni de Grossesse - REROdoc.rero.ch/record/278072/files/HESAV_TB_Allier_2016.pdf · Résumé Introduction : Le déni de grossesse est un phénomène relativement méconnu, fascinant

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